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plantes utilisees tr.. - Documents pour le développement durable de

1. sess 71 t43 Ees AAPM ERE 73 a Les schizontocid s unten nn ed te id e elio aS el tetes 73 b Les BANCO CV LOCIGES aos totes septal uitae i fac inde et todo du as 76 MEE aliti P H 76 d Les associati nsd antipaludiques sde e prete tein bed Bv Fouad e i bns probo dua qe 76 amp Les Produits d avenir oisi odi qo o uad utet tesi dvd EM EI Db Ae bi tus 11 f Traitement du paludisme par la m decine traditionnelle 78 TAA ADrophy aie eiie So tin ties E du Na NUR S da t te 78 MA Cs c 78 b Prophylaxis Pete bale Ra steel 79 CG JProphylaxie andividuellg i ctos a de fet oto ed cle 80 1 5 L pid miologie mondiale des chiffres alarmant ees 80 2 Jie paludisme a Madagascar aoo eue feodo tror ool Donc tee nn ds en ee tel 83 2 Le paludisme Madagascar histoire naturelle et tradition 83 2 2 Influences bioclimatiques sur la r partition g ographique du paludisme 85 2 3 Les vecteurs du paludisme Madagascar sene rete er oeil db ies 89 2 4 Le profil pid miologique du paludisme Madagascar 91 2 5 Focus sur le paludisme dans la r gion DIANA eee 91 2 6 La r sistance de Plasmodium falciparum iis taie mate atets 92 2 7 La politique nationale de lutte contre le paludisme Madagascar 92 Chapitre 3 L association Jardins du
2. eene 56 2 4 La r gion DIANA s rement l un des plus riches de Madagascar 57 2 5 Notion de sant dans la r gion DIANA aate cedet rn dry as keeper ed tpa uue 58 2 5 1 Quelques chiffres sur l pid miologie dans la r gion DIANA 58 2 5 2 L organisation du syst me de soins dans la r gion DIANA 59 2 5 3 Les difficult s d approvisionnement d une r gion excentr e 59 Chapure 2 Ee paludisme t nn it a 61 I Des g n ralit s sur Ie paludisme oi test Ro ss EU OR Cute tte Ade ped o me enr tte 63 1 1 La pr sentation des parasites ose te me ea ee Eee nee ea ges ta Uer Ue Pega Pea eo nean ue 63 1 2 L amp vecteur T anoph le femelle oie rente e re EA qp UP UE s eiea 64 1 3 Cycle de reproduction des plasmiodies suisse 66 1 3 1 Cycle asexu ou schizogonique chez l homme 66 1 3 2 Cycle sexu ou sporogonique chez l anoph le sss 67 I MEN TUM AMG M 68 1 4 1 Aspects cliniques du paludisme sus sis dt Le nsc 68 a D acc s palustre de primo invasion o code ses odas heat RL aste dU 68 b Paludisme visceral Gvolut c eror e o dece d ded 69 E 2 EGSpaludisuie BRAVE ARE RO Re SE a sae dency nee nee 69 TOS LAS CA ON RS RS dm lente 70 Ae Diagnostic eliniques AUS LR li Re uio ee DRR Ne AR 70 Table des mati res b Diagnostic bas sur la mise en vidence du parasite
3. D nomination de la fi vre Causes Sympt mes Evolution Prophylaxie Traitement Source Lafievra agnaty la fi vre Chez l adulte la cause Le malade a froid il est Si on ne traite pas il peut y Faire des massages avec la Association AFED l int rieur principale est galement la fatigu il perd l app tit et a avoir beaucoup de d coction de feuilles de Joffreville fatigue un go t amer dans la complications surtout chez bananier Musa sp bouche La fi vre agnaty est les personnes ag es La alors tr s grave et il faut fi vre agnaty attaque les Mettre ses pieds sur un tapis aller l h pital rq l adulte veines ainsi que les reins et de feuilles de bananier On n a pas les yeux rouges mais donne la salopiso On fait a 2 fois par jour pendant il est tr s fatigu n arrive pas uriner cela 1 heure donne des brulures urinaires et g nitales L urine est En cas de douleurs urinaires jaune et g nitales prendre la racine de fakatsiko Hylocereus triangularis Britton amp Rose en d coction cela nettoie le rein Ou bien ne pas faire de m lange la d coction des feuilles de rambofotsy d terminer qui nettoie le rein galement On les utilise en buvant un verre matin midi et soir puis on s assoit dans la d coction qui doit tre ti de pour viter de se br ler 133 Fi vres avec manifestations respiratoires Chapitre 4 Enqu
4. e Les 4 amino quinol ines de synth se chloroquine Nivaquine amodiaquine et 8 amino quinol ines primaquine Ces mol cules de synth se sont largement distribu es La large diffusion des r sistances de Plasmodium falciparum la chloroquine est h las devenue un facteur limitant leur emploi En plus des probl mes de prurit sont rencontr s chez les sujets peau noire Des troubles oculaires peuvent parfois appara tre apr s une tr s longue utilisation Des agranulocytoses et des h patites ont t signal es lors d administrations prolong es d amodiaquine en prophylaxie Ces mol cules restent toutefois la r f rence th rapeutique de l acc s palustre simple pour la majorit des pays d end mie e Les d riv s de synth se de type amino alcool m floquine Lariam halofantrine Halfan lum fantrine en association avec art m ther Riamet L utilisation de la m floquine et de l halofantrine qui avaient suscit de grands espoirs pour le traitement des acc s simples P falciparum chloroquinor sistant est aujourd hui nuanc e du fait de leur co t et du recensement progressif d effets secondaires pr occupants Troubles dermatologiques gastro intestinaux cardiologiques h matologiques et neuropsychiques limitent pr sent leur prescription La tr s longue demi vie de la m floquine reste cependant un atout pour son utilisation en prophylaxie hebdomadaire dans les zones de chlor
5. eese eene eene nentes E R E 112 1 1 3 La pr paration des entreHellss sosoc qaot POOR Mri ut tene aba se 113 1 1 4 Le d roulement des entretiens issus 114 1 2 Comment herboriser les plantes utilis es eee 115 13 L identification des chantillons d herbier ss 116 1 4 Les limites et les difficult s rencontr es ss 117 TET X3 barereate Di Tan SNe saints teens etae a Oeo St ne nn ensdus 117 1 4 2 Les probl mes de l herborisation li s la saison 117 1 4 3 Les difficult s li es la conception du paludisme 118 1 4 4 Le probl me de la qualit des recensements Madagascar 118 2 Les r sultats des enqu tes ethinobotanlques n ord eade edge deeds e diues 119 2 Vision antakarana de la fi vre ses causes sa prophylaxie et son traitement 119 2 2 Les r sultats les plantes entrant dans le soin de la fi vre ssessss 144 3 HDISGCUSSIOS HSE RE ee Re RE ee cod crebri reete ten del one ee nn E 169 CORClUSIOT ia seno nn lemme M ennemies Ove ed lens Pendant ne en een e UNIT 173 R f rences DIDHOS ADRESSE 179 EUVUIACACC EU sossen to sesos tasossa ss ssia iaaieo 191 ANNEXE 1 Charte thique de Jardins du monde ss 193 ANNEXE 2 Extrait du manuel de Jardins du monde concernant le paludisme 195 ANNEXE 3 Photos de quelques des plantes recens es 197 Index des illustrations cccccccccscssssssssssssssss
6. m decin chef sage femme aide soignant infirmier ext rieur la soci t paysanne ayant acquis dans les universit s un savoir exog ne C est une m decine qui fait appel aux m thodes scientifiques et rejette bien souvent le syst me de soin traditionnel Elle soigne partir de m dicaments de fabrication industrielle achet s dans des commerces sp cialis s Le choix pr f rentiel de la m decine traditionnelle la m decine scientifique est le fruit d une confiance sociale d une accessibilit culturelle financi re et g ographique En effet au niveau g ographique il faut savoir que les tradipraticiens sont r partis r guli rement dans les villages contrairement aux CSB qui sont parfois plusieurs jours de marche Mais la proximit g ographique n est pas la seule raison car il n est pas rare de rencontrer des malades qui parcourent plusieurs kilom tres pour aller consulter un ombiasy renomm Leur proximit sociale et culturelle avec les patients facilite galement le contact car ils sont eux m mes paysans et sont donc confront s aux m mes r alit s quotidiennes que les malades Ils parlent le m me langage qu eux L accessibilit vaut aussi pour les rem des les produits de base sont pour la plupart des plantes qu ils savent identifier et qu ils peuvent se procurer eux m mes Les co ts sont accessibles et peuvent faire l objet d un cr dit ou d un troc Contrairement aux soins
7. rosion r sultante sont e les feux de prairie pendant la saison s che e la pratique du favy abattis br lis consistant apr s abattage des arbres et br lis en la mise en culture de riz manioc et mais pendant 2 ans suivie d une jach re pendant 10 ans puis nouveau d un d frichement Cette m thode provoque une d gradation progressive des sols et leur appauvrissement en substances nutritives e le surp turage Madagascar compterait 10 millions de bovins 23 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar e l utilisation du charbon de bois comme combustible pour plus de 90 de la population malgache m me en ville le bois reste la seule et unique source d nergie pour cuisiner Thonnerieux Y 2001 Photo 1 Brulis Ambilo pr s de Sadjaovato A Boyer Nous voyons ici que l une des causes de la d forestation est la r sultante d une pression socio conomique sur les populations Les feux de prairie sont un moyen d accro tre les surfaces cultivables et donc les revenus Nous sommes toujours dans une probl matique de subsistance des populations qui se traduit par une agression du milieu C est malheureusement le sort fr quent des pays du Sud qui d j fragilis s par une mondialisation in gale aggravent leur situation en ne pouvant g rer ou pr server leurs richesses naturelles Leurs pr occupations quotidiennes sont la plupart du temps loin d tre cologiques ce que
8. Informateurs Association Esp rance Sakaramy Jaomamory Sadjaovato Mme Marcelline Antsiranana Association Esp rance Sakaramy Association TMF Sadjaovato Distribution et origines Naturalis e Madagascar 145 Annonaceae Apocynaceae Cactaceae Canellaceae Monanthotaxis pilosa Baill Verdc Fotsiavadiky Petchia erythrocarpa Vatke Leeuwenb Andriambavifohy Hylocereus Fakatsilo triangularis Britton amp Rose Cinnamosma Mandravasarotro macrocarpa H Perrier Fi vre avec sympt mes grippaux et signes neurologiques Fi vre avec sympt mes grippaux et signes neurologiques d lires Fi vre avec troubles urinaires g nitaux Fi vre avec manifestations cutan es Fi vre avec sympt mes grippaux et signes neurologiques Tazo m k Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Tiges feuilles Tiges feuill es Racines Tiges feuill es Usage externe frotter la plante sur une pierre et l cher Usage interne boire la d coction D coction Usage interne boire Usage externe bain de vapeurs D coction Usage interne boire trois fois par jour D coction Usage interne boire Usage externe bain de vapeurs frotter la plante sur une pierre frotter les articulations avec la p te Contre le Tazo m k associer la Kininy et Kalabera Jaomamory Sadjaovato Mamen
9. La saison des pluies qui s tend de novembre mars par la mousson saison la plus chaude C est aussi la saison des cyclones A l exception de la c te est il existe un net contraste entre ces deux saisons L ile de Madagascar est d coup e en 5 zones climatiques 19 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar Au nord et nord ouest la r gion re oit des pluies annuelles abondantes pendant la mousson de d cembre avril Le climat est de type quatorial et les temp ratures varient Sur la c te est du nord est au sud est r gne un climat quatorial tr s humide et la c te rectiligne est expos e annuellement aux aliz s et aux cyclones d vastateurs entre les mois de janvier et mars L ouest de Madagascar est une r gion moins pluvieuse que la pr c dente et se caract rise par des savanes Les temp ratures y varient de 10 37 C Au centre de l le les hautes terres se trouvent une altitude qui varie de 1 200 1 500 m tres Le climat peut tre assimil au type subtropical pluies estivales dominantes avec des temp ratures annuelles moyennes de l ordre de 20 C L extr me sud est tr s sec et les pluies sont rares L amplitude thermique est tr s lev e allant de 6 C 40 C Le climat est de type subd sertique Antananarivo Bioclimat ES Humide E Subhumide EM Sec E Montagne Subaride Carte 3 Climat Madagascar Source Carnet A de cartographie b
10. modernes ici on paye souvent apr s la gu rison 44 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar 1 7 4 Approvisionnement en m dicaments Mission conomique de Tananarive 2007 Distribution de m dicaments dans le secteur public Madagascar a tabli une liste nationale des m dicaments essentiels et des consommables m dicaux en ad quation avec les pathologies prioritaires et les sch mas th rapeutiques La mise Jour de cette liste est pr vue par le minist re de la sant et du planning familial malgache Une centrale d achats des m dicaments disposant d un statut but non lucratif et d nomm e SALAMA a t cr e en 1996 par le Minist re de la sant le Minist re des finances et certains partenaires et organismes internationaux comme l UNICEF l OMS l Union Europ enne la Coop ration Fran aise etc Son financement est assur par l tat les bailleurs de fonds et la communaut Les m dicaments sous forme g n rique et consommables m dicaux sont achet s par voie d appel d offres international Les tarifs des m dicaments distribu s par SALAMA sont assez bas jusqu deux fois moins chers que ceux vendus dans les officines priv es Dans le cadre du recouvrement de co t au niveau du secteur public le prix de m dicaments au niveau du patient correspond au prix SALAMA major de 35 Ce syst me s appelle les pharmacies gestion communautaire PhaGecom o les recettes sont
11. Divis P C Singh B Clinical and laboratory features of human Plasmodium knowlesi infection Clinical Infectious Disease 2009 49 6 852 860 Danis M Avanc es th rapeutiques contre le paludisme M decine Tropicale 2003 63 267 270 Del Beccaro M A Melaleuca oil poisoning in a 17 month old Veterinary and Human Toxicology 1995 37 557 558 Dos Santos J Fleurentin J 1991 Ethnopharmacologie Ethnopharmacology Sources m thodes objectifs Sources methods objectives Actes du ler colloque europ en d ethnopharmacologie Metz IRD Edition 491 p Du Puy D Labat J N Rabevohitra R Villiers J F 2002 The leguminosae of Madagascar Great Britain Edition du Royal botanical garden 740 p Elliott C Tea tree oil poisoning Medical Journal of Australia 1993 159 830 831 Engels C Kn dler M Zhao Y Y Carle R M G Schieber A J Antimicrobial activity of gallotannins isolated from mango Mangifera indica L kernels Journal of Agricultural and Food Chemistry 2009 57 17 7712 7718 Eno A E Owo O L Itam E H Konya R S Blood pressure depression by the fruit juice of Carica papaya L in renal and DOCA induced hypertension in the rat Phytoterapy Research 2000 14 4 235 239 European Scientific Cooperative on Phytotherapy ESCOP 2003 2 me edition 556 p Forestieri A M Monforte M T Ragusa S Trovato A Iauk L Antiinflammatory Analgesic and Antipyretic Activity in Rodents of Plant
12. Fi vres avec sympt mes grippaux et signes neurologiques D nomination de la fi vre Causes Sympt mes Evolution Prophylaxie Traitement Source Fi vre qui crispe Survient surtout entre janvier et mai p riode des moussons Comme le climat change l estomac et le c ur changent le corps est plein de gaz et cela donne soif La maladie a besoin d eau et c est en buvant l eau que l on attrape froid Le m lange du gaz du corps et de l eau provoque la fi vre Cette fi vre est dangereuse et peut donner la mort La personne se sent tr s mal Elle a des douleurs au cou elle a du mal tourner la t te Elle a l impression qu elle va mourir La maladie commence par les talons avec des picotements puis les genoux se bloquent La douleur remonte vers le cou Les enfants plus fragiles peuvent se crisper tout entier ils s tirent vers l arri re et poussent leurs bras et leurs jambes les membres restent crisp s car quand la maladie tire les poumons tous les nerfs s tirent aussi et les membres prennent une autre forme Ils peuvent ensuite tomber dans le coma Parfois quand ils se r veillent ils ont des s quelles une main paralys e ou une jambe La maladie se termine par le ventre on est alors pli en deux On a du mal se lever les talons sont engourdis On a tr s soif et on a l impression que l eau ne descend pas ce qui refroidit t
13. Madagascar essaie de vivre en symbiose avec sa nature caract ris e par un fort taux d end micit en faune et flore La croyance malgache stipule que si la nature a cr la maladie elle doit avoir les outils pour la combattre L exemple type est celui de la pervenche de Madagascar ou Catharanthus roseus Apocynaceae a r volutionn le traitement de la leuc mie Il est alors permis de r ver d un antipaludique d origine v g tale partir des plantes end miques de Madagascar 84 Chapitre 2 Le paludisme 2 2 Influences bioclimatiques sur la r partition g ographique du paludisme Les conditions bioclimatiques ont principalement des cons quences sur deux types de facteurs influant sur le paludisme la distribution des anoph les moustiques qui transmettent le paludisme et le d veloppement du parasite dans ces moustiques La distribution des anoph les ne suit pas strictement les r gions bioclimatiques d finies plus haut Certaines conditions de s cheresse dans le Sud aride ou de froid en altitude au dessus de 1 800 2 000 m sont parfois limitant quant au d veloppement du moustique Mais la plupart des vecteurs impliqu s dans la transmission sont relativement tol rants quant aux climats et peuvent temp rer les carts importants par une adaptation l homme son habitat repos l int rieur des maisons par exemple et ses cultures gites dans les rizi res Lors de son cycle l int r
14. Sutudoonepyrirmetharrenw reststance LA LI Mufioquno sts lance Mask is trou aus Carte 11 Les zones de r sistances au P falciparum dans le monde OMS 2005 82 Chapitre 2 Le paludisme 2 Le paludisme Madagascar Institut Pasteur Madagascar IPM 2002 2 1 Le paludisme Madagascar histoire naturelle et tradition Le paludisme appel tazo ou tazomoka Madagascar est synonyme de fi vre frisson myalgie et bouche am re Le mot moka signifie moustique Ainsi l appellation tazomoka sous entend l implication d un moustique dans la survenue de cette maladie Selon la litt rature ancienne le paludisme est connu des Malgaches depuis les ann es 1800 Cette maladie s vit surtout dans les r gions c ti res Les zones des hautes terres centrales ont connu cependant trois pid mies meurtri res de paludisme partir de 1878 suite la g n ralisation de la riziculture et l introduction massive de travailleurs immigr s venus d Afrique en 1895 au moment de la construction de la ligne ferroviaire liant les hautes terres centrales et la c te est et enfin en 1986 suite un rel chement de la pulv risation intra domiciliaire de DDT Vers les ann es 1850 la reine Ranavalona III d clare que la fi vre et la for t sont les meilleurs protections du royaume Chez les Betsileo une ethnie des hautes terres m ridionales et qui constitue en grande partie les travailleurs saisonniers migrant ve
15. chacun des propri t s sp cifiques On distingue deux groupes de m dicaments antipaludiques les schizontocides et les gam tocytocides a Les schizontocides Le groupe des schizontocides est s parable en deux parties Les m dicaments de la premi re sont d action rapide et comprennent la quinine les d riv s quinol iques amino 4 quinol ines et amino alcools et l art misinine et ses d riv s La deuxi me contient des produits d action plus lente Il s agit des antifolates e La quinine Surquina Quinimax Alcaloide naturel des Quinquina spp Rubiaceae la quinine est le plus ancien des m dicaments antipalud ens de la classes des amino alcools Ses propri t s pharmacologiques et en particulier la possibilit de l administrer par voie intraveineuse en font le m dicament de 73 Chapitre 2 Le paludisme choix lors du traitement du paludisme grave d autant qu il existe peu de r sistances ce produit surtout en Asie Aux doses th rapeutiques 25 mg kg j de quinine base les effets secondaires sont limit s troubles auditifs avec bourdonnements d oreilles vertiges mais les surdosages entra nent rapidement des troubles cardiaques graves La voie intramusculaire doit tre le plus possible vit e compte tenu des risques de n crose locale et de paralysie sciatique qui lui sont rattach s La mol cule manque d efficacit dans des formes d j trop volu es Chaudenier et Dany 1998
16. idem Famolankantsy Desmodium incanum DC idem Tsylavonkantsy d teminer idem M Jaomamory Sadjaovato 122 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Tsilavondrivotro Desmodium barbatum var procumbens B G Schub Mandravasorotro Cinnamosma macrocarpa H Perrier idem Si la personne a mal aux articulations on y frotte la p te La pr paration se fait dans une marmite en terre Avant de pr parer le rem de on mouille un peu de terre blanche et on dessine au fond de la marmite le symbole ci dessous Ce symbole n est utilis qu en cas de sort jet contrairement aux plantes qui peuvent tre utilis es pour d autres fi vres WY ai Si la personne perd conscience a des convulsions et refuse de boire les rem des il faut alors pr parer un autre m dicament et faire un bain de vapeurs il faut 8 plantes dont 2 ou 4 qui poussent dans l eau et 2 ou 4 qui poussent sur terre On les met dans un bol d eau froide 1 1 5 litres avec un bout de terre blanche et on verse sur la t te 123 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Si on arrive maintenir la personne on lui dessine sur les poignets et les chevilles des traces la terre blanche comme des liens Ces liens permettent de l attacher c est ainsi que le tradipraticien la calme Les plantes
17. le rem de Il a besoin pour la pr paration du rem de nomm fagnaheloko d autant de plantes aquatiques que de plantes terrestres et cela dans un chiffre pair afin de retrouver l quilibre De m me il parle d un rituel pour calmer le malade en convulsion il est n cessaire de lui dessiner l argile des liens aux poignets et aux chevilles afin de l emp cher de s enfuir A Madirobe pour l association FIVEMIA cette fi vre qui crispe est le r sultat d un m lange chimique provoqu par la rencontre l eau et le gaz l int rieur de l organisme Le changement de saison modifierait les gaz contenus dans le corps la maladie appellerait alors l eau Le m lange eau et gaz provoquerait la fi vre et ses complications telles que les crispations M Mamena et l association TMF parlent de fi vre qui sort en opposition avec la fi vre qui reste a l int rieur Elle provoque alors frissons chaleurs et parfois des crispations Ces crispations sont d crites comme une contraction soudaine du corps o l enfant peut se retrouver le dos arc bout les poings sont serr s Il s agit en l occurrence de crises d pilepsie toujours dans un contexte f brile pouvant tre assimil un neuropaludisme Pour Mme Marcelline de l association AVUPMA la fi vre peut provoquer des manifestations neurologiques qui peuvent selon elle voluer en fi vre typhoide Elle d finie la fi vre
18. www rollbackmalaria org docs abuja_declaration_fr pdf Organisation Mondiale de la Sant OMS Vade mecum pour la prise en charge du paludisme grave 2001 Gen ve Organisation mondiale de la Sant OMS World malaria report 2005 Gen ve disponible sur http www rollbackmalaria org wmr2005 Organisation mondiale de la Sant OMS World malaria report 10 septembre 2008 Gen ve r sum disponible sur http apps who int malaria wmr2008 malaria2008 pdf Patarroyo M E Amador R Clavijo P Moreno A Guzman F Romero P Tascon R Franco A Murillo A L Ponton G Trujillo G A synthetic vaccine protects humans against challenge with asexual blood stages of Plasmodium falciparum malaria Nature 1988 332 158 161 Pereira Martins S R Takahashi C S Tavares D C Torres L M Jn vitro and in vivo study of the clastogenicity of the flavone cirsitakaoside extracted from Scoparia dulcis L Scrophulariaceae Teratogenesis carcinogenesis and mutagenesis 1998 18 6 293 302 Pervin A Ali I Muzaffar A Desilva K T Silva W S Demethylpeceyline A New Dimeric Indoline Alkaloid from Petchia ceylanica Planta Medica 1988 54 1 37 39 Pillay P Maharaj V J Smith P J Investigating South African plants as a source of new antimalarial drugs Journal of Ethnopharmacology 2008 119 438 454 PNUD Madagascar le Rapport National sur le d veloppement humain 2006 PNUD Rapport mondial sur le d veloppe
19. 1995 Aucun d c s humains n a t rapport dans la litt rature Absence d effet g notoxique des extraits de feuilles Martinez et al 2001 Les tests de toxicit aigu chez le rat et la souris ont d montr la DLSO d extraits de feuilles de goyave plus de 5 g kg 164 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar organiques fer et phosphore la douleur nociceptive chez la souris Ojewole 2006 Graines compos s ph noliques Autres Des extraits de feuilles de Psidium guajava ont t jug s pour avoir une flavono des dont un d riv de la activit antimicrobienne contre plusieurs bact ries champignons virus et parasites querc tine et aptitude av r e am liorer diarrh iques et aussi la gastro ent rite Nymphaea Tatama Pas de donn es sur cette esp ce Pas de donn es sur cette esp ce Pas de donn es sur cette esp ce nouchali Burm f Betsihilagna Des isoflavones et des saponines Autre esp ce Nymphaea stellata Willd effet h patoprotecteur Autre esp ce Nymphaea lotus Nympheaceae triterp niques ont t extraites L montre une certaine d autres esp ces du genre cytotoxicit Extrait Nymphaea N ampla N pulchella hydroalcoolique 80 N gracilis and N elegans Lebrine shrimp test Marquina S 2005 toxicit sur larve de crevette employ Des anthocyanes ont t extraits des comme reflet de feuilles de N Candida et de N x cyt
20. 55 59 50 54 4549 4044 35 39 30 34 25 29 20 24 15 19 10 14 59 04 Groupes d ge 2 000 1500 1000 500 0 500 1000 1500 2 000 Effectifs en milliers Source Organisation des Nations Unies World Population Prospects The 2006 Revision Document 1 Pyramide des ges Madagascar 2005 1 5 2 Les origines du peuplement de l le La diversit des visages malgaches est frappante Certains morphotypes voquent l Indon sie d autres l Afrique Nombre de m tissages europ ens asiatiques ont galement contribu la diversit de ce peuple L origine de la population malgache est multiple Elle s est enrichie par la succession de plusieurs vagues d immigration depuis le d but de notre re N anmoins nul ne sait quelle ethnie arriva la premi re et avec quel peuple elle se m tissa ni quel p riple elle suivit travers l oc an indien ou le canal du Mozambique et quel point de la c te fut alors touch Une chose est certaine la civilisation malgache a t enfant e par les diff rentes civilisations de l oc an indien Pour les historiens Madagascar s est peupl e au cours de migrations diffuses continues et ponctu es par de grands mouvements de populations d origines malayo polyn siennes et indon siennes arabes et est africaines Les migrations orientales auraient pr c d les migrations africaines qui s op r rent quant elles involontairement Compte tenu des p rilleuses conditions
21. Ghisalberti et al 2000 Outre l absence d valuation correcte dans la litt rature le d faut de diagnostic du paludisme cf Chapitre 2 1 4 2 a et 2 7 am ne s interroger sur l opportunit du fait d encourager l emploi de plantes activit antiplasmodiale suppos e En l absence de tout traitement disponible au niveau local cette alternative peut cependant para tre indispensable 172 Conclusion Conclusion Le paludisme tue un enfant toutes les 30 secondes en Afrique et entre 1 et 3 millions de personnes par an OMS 2008 Comment pouvons nous accepter un bilan si dramatique alors que des solutions existent Cette situation est d autant plus pr occupante que depuis plusieurs ann es les parasites d veloppent de plus en plus de r sistances aux m dicaments et les moustiques des tol rances aux insecticides Le paludisme est le probl me de sant majeur dans de tr s nombreux pays L OMS en fait son cheval de bataille depuis des ann es Madagascar le plan national de lutte contre le paludisme a facilit l acc s la pr vention et aux soins des populations les plus vuln rables Au cours de mes recherches sur le terrain j ai constat que syst me d information avait des carences En effet malgr les campagnes de pr vention dans les villages les populations ne savaient pas ce qu tait v ritablement le paludisme et n avaient pas fait le lien avec la nosologie traditionnelle ni saisi la menace D
22. Hutton G Schellenberg D Tediosi F Macete E Kahigwa E Sigauque B Mas X Trapero M Tanner M Trilla A Alonso P Menendez C Rapport co t efficacit du traitement pr ventif intermittent contre le paludisme TPI chez le nourrisson au Mozambique et en R publique unie de Tanzanie Bulletin de l Organisation mondiale de la Sant 2009 87 81 160 Institut Pasteur Madagascar Atlas volutif du paludisme Madagascar 2002 Disponible sur http www pasteur mg IMG pdf A tlas Palu pdf Jaffre Y Les apports de l anthropologie sociale la lutte contre le paludisme Med Trop 2003 63 276 281 Jaiarj P Khoohaswan P Wongkrajang Y Peungvicha P Suriyawong P Saraya M L Ruangsomboon O Anticough and antimicrobial activities of Psidium guajava Linn leaf extract Journal of Ethopharmacology 1999 67 203 212 Jaovelo Dzao R 1996 Mythes rites et transes Madagascar Editions Ambozontany Antananarivo 391 p Jeanne I Randremanana R Robert V Ariey F Tombo M L Wilm L Ranivoarisoa S Duchemin J B Biog ographie de Madagascar Disponible sur http www pasteur mg IMG pdf Atlas Palu pdf Jonville M C Screening of medicinal plants from Reunion Island for antimalarial and cytotoxic activity Journal of ethnopharmacology 2008 120 3 382 386 Kaou A M Mahiou Leddet V Hutter S Ainouddine S Hassani S Yahaya I Azas N Ollivier E Antimalarial activity of crude extracts from nin
23. La fi vre La mort Dormir sous une Mme Marcelline paludisme de la piqure des moustiquaire AVUPMA moustiques Tazo m k Dormir sous une M Jaomamory moustiquaire Inconnu T i Madirobe 139 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar e Fi vres avec sympt mes grippaux et signes neurologiques La fi vre qui crispe a t cit e dans tous les entretiens Tous voquent le caract re de gravit de cette fi vre et son risque l tal Des troubles neurologiques tels que des convulsions associ s une hyperthermie peut faire penser un neuropaludisme Mais rien ne permet de l affirmer car chez les jeunes enfants les pisodes convulsifs sont fr quents lors d une forte fi vre Cependant des s quelles neurologiques sont bien souvent d crites paralysie d un membre perte de tonus ou m me retard mental Les causes recens es pour cette fi vre sont tr s int ressantes Le caract re choquant d une crise d pilepsie la fait assimiler un acte surnaturel comme c est le cas dans de nombreuses civilisations M Mamena et M Jaomamory les deux tradipraticiens ont parl de sort jet Dans le traitement de cette fi vre l intervention du tromba est alors bien souvent n cessaire Pour M Jaomamory la pr paration des plantes m dicinales est associ e un rituel particulier un symbole doit tre dessin au fond de la marmite o sera pr par
24. Les populations des hautes terres ou d autres sites sur la c te est n ont pas t trouv es infect es malgr un important effort de recherche Des tudes sont en cours pour pr ciser les risques li s cette esp ce qui peut localement tenir un r le majeur 2 4 Le profil pid miologique du paludisme Madagascar Le paludisme est un probl me majeur de sant publique et de d veloppement Deux profils pid miologiques sont d crits Madagascar Paludisme stable transmission p renne le long des c tes o vit plus de la moiti de la population du pays 9 400 000 habitants sur les 17 000 000 La pr munition dans la population adulte est consid rable Ce sont surtout les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes qui sont les plus vuln rables Paludisme instable transmission saisonni re sur les hautes terres centrales et dans le sud subd sertique L immunit acquise est insuffisante Toute la population est risque et les pid mies peuvent survenir avec un fort taux de l talit D apr s les tudes r alis es le niveau de l chec th rapeutique la chloroquine Madagascar n cessite un changement de politique de traitement antipaludique utilisant des m dicaments plus performants que la chloroquine 2 5 Focus sur le paludisme dans la r gion DIANA Communication personnelle 4 ao t 2008 D apr s le Dr Ludovic RABARISON chef du service m dico technique et r f r
25. alis in vitro contre les souches chloroquino r sistantes de Plasmodium falciparum FcB 1 Colombia Partie test e corce Extrait test thanol ClIs9 gt 50 ug ml Zirihi G N et al 2005 Activit antibact rienne des trois tanins hydrolysables Engels C 2009 Les feuilles pr sentent un spectre antibact rien int ressant puisqu il cible les germes responsables surtout de diarrh es Escherichia coli Salmonella typhi Shigella dysenteria Shigella flexneri ce qui renforce l activit anti diarrh ique des tanins contenus galement dans les feuilles Sairam et al 2003 Les extraits aqueux des corces sont anti inflammatoires analg siques antiallergiques antihelminthiques Ils induisent un effet anti nociceptif et anti inflammatoire dose d pendant similaire ceux induits par l indom thacine et le naprox ne sodique per os Ces effets seraient li s aux polyph nols dont la mangif rine Garrido et al 2004 Toxicit Les extraits m thanoliques de feuilles ont un effet abortif L usage de la plante est donc contre indiqu chez la femme enceinte Shibeshi W 2006 La plante a une activit stimulante cardiaque Il faut l utiliser avec pr caution Gupta et al 1972 L extrait par administration orale ou cutan e chez le rat et la souris n a pas montr la l talit aux doses limites de 2 g kg de poids corporel et aucun effet ind sirable n a t trouv Des d c s sont survenus
26. am liorer leurs conditions sanitaires et de favoriser l usage des plantes m dicinales Madagascar en zone rurale la population se regroupe fr quemment en associations afin de d velopper en commun des activit s dans diff rents domaines dont celui de la sant Jardins du monde collabore avec plusieurs d entre elles Au d but du projet en 2003 les premiers contacts de Jardins du monde avec le monde rural d Antsiranana ont pu se faire par l interm diaire de l AFDI Agriculteurs fran ais et d veloppement international Cette ONG fran aise subventionn e en partie par le conseil g n ral du Finist re travaillait d j en troite collaboration avec des associations de la r gion sur des probl matiques agricoles Leur grande exp rience du terrain et les liens de confiance qu ils ont su tisser avec ces groupes nous ont permis d entrer plus facilement en contact avec des associations correspondant nos objectifs de travail dont __l AFED Association femme et d veloppement Joffreville FIVEMIA Fikambanana vehivavy mifanohana Antsiranana ou Association de solidarit des femmes d Antsiranana Madirobe Esp rance Sakaramy Puis de bouche a oreille les actions de Jardins du monde se sont faites conna tre aupr s des nouvelles g n rations Ainsi l initiative de quelques groupements de jeunes deux associations ont vu le jour et collaborent avec l association depuis d but 2007 1
27. ay Les diff rentes Sie lures 34 3 GA AG e GS SU EASA 41 b Un syst me de couverture maladie peu structur 0 ce eeeeeeeeeceeeeeceseeeenteeeenaeeees 42 Table des mati res gc L Are nt maTOnAleSs RL A Ses Re nn enone 42 I Lunnstaethetapeuliquess non tuse rre hee on Hed e oce vM Pesce edi 43 1 7 4 Approvisionnement en m dicaments eesseeeeeeeeeereneeren 45 1 7 5 Le phytom dicament exemple du laboratoire Hom opharma 46 1 7 6 Place de la m decine traditionnelle 47 a Importance de la m decine traditionnelle eene 47 b Les th rapeutes traditionnels e eere n teet e aera instant 49 c Ou s approvisionner en plantes m dicinales 7 50 1 7 7 Point sur la recherche en mati re de plantes malgaches 51 2 POCUS s r la r gion DIANA isinne tues e sese ute gut ete dta aden hone TEES 52 2 1 Pr sentation g ographique annee elite 52 21 1 O se site la r gion DIANA P ES ge po ne nnet 52 21 2 Unmreliel tr s complexe naaa E ea ened ees A RG 53 2 1 3 Un climat rythm par deux saisons yen unten ant Ades as ene stt es 53 2 2 Les particularit s de l environnement dans la r gion DIANA sss 54 221 Une v g tation d une grande richesse esee tite anterius dine 54 2 2 2 TseS VEN ACES ecol IUOS Remettre MSG 56 2 3 La population cosmopolite d Antsiranana et sa r gion
28. chimiste qui a particip aux enqu tes pr pare une th se de recherche sur Mascarenhasia arborescens et Tetracera madagascariensis deux plantes s lectionn es suite ces travaux Association fran aise des volontaires du progr s association la que cr e en 1963 qui recrute forme et encadre des Volontaires de Solidarit Internationale Elle les affecte sur des missions pr alablement identifi es avec ses partenaires collectivit s territoriales ONG bureaux d tudes Elle offre ainsi des jeunes la possibilit de vivre une premi re exp rience professionnelle humaine et culturelle de 2 ans dans un pays en voie de d veloppement 106 Chapitre 3 L association Jardins du monde Par la suite des compl ments d enqu tes ont t effectu s Nelly Le Grand a travaill sur le diab te en 2006 2007 th se d exercice en 2008 publication dans la revue Ethnopharmacologia en 2009 Le Grand 2008 2009 et C cile Vermeulen Raphael Wambre et Bertrand P tiau sur le pityriasis la gale et les poux en 2007 th se d exercice commune en 2008 Mes travaux sur le terrain ont eu lieu sur une p riode de trois mois de d but juillet a fin septembre 2008 Un compl ment d enqu te ethnobotanique sur le paludisme a t r alis aupr s des associations locales travaillant avec Jardins du monde J ai galement particip aux activit s des associations notamment en leur pr sentant des formations la sant
29. en prenant l exemple de la tranche d ge des plus de 13 ans j ai pu constater que pour le mois de juillet 2007 on comptabilisait 8 cas et 2 cas pour le mois d ao t partir de cette date jusqu aujourd hui aucun cas n a t r pertori En supposant que des chiffres nationaux du paludisme sont bas s sur ces donn es on ne peut que mettre en doute la v racit des rapports pid miologiques du paludisme Madagascar 2 Les r sultats des enqu tes ethnobotaniques 2 Vision antakarana de la fi vre ses causes sa prophylaxie et son traitement C est donc dans ces conditions d op ration que nous avons effectu des enqu tes ethnobotaniques sur les fi vres aupr s des partenaires Huit personnes ou groupes de personnes ont particip aux enqu tes M Mamena Joffreville M Jaomamory Sadjaovato Mme Marcelline de l association AVUPMA Antsiranana des m res de familles de Joffreville l association FIVEMIA Madirobe l association AFED Joffreville l association Esp rance Sakaramy l association TMF Sadjaovato Ces entretiens m ont permis de dresser un inventaire des diff rentes fi vres telles qu elles sont percues et d crites dans la vision traditionnelle de la maladie Les r sultats des enqu tes ont t retranscrits sous forme de tableau Afin de simplifier la lecture des r sultats et de les rendre plus pertinents j ai choisi de classer les fi vres selon leurs sympt mes associ s Neuf classes
30. galement a Davina JB Floris et d autres qui m ont beaucoup apport toutes les personnes que j ai eu l honneur de rencontrer Madagascar S ur Germaine et Anita de l H pital B pour leur accueil durant le stage hospitalier Merci Mme Juliette et Est fine pour leur accueil si chaleureux et leur gentillesse Merci Jaomamory et Mamena pour ces discussions passionnantes ainsi qu toutes les personnes qui ont accept de me consacrer un peu de leur temps Aux tudiants du master de chimie de la facult d Antsiranana qui n ont pas la chance d avoir une formation compl te comme ils pourraient l avoir ailleurs Je pense bien vous et je vous souhaite bonne chance dans votre avenir professionnel Table des mati res D TUI 1 LIP S 3 Table des AGU CEOS nantes dr n e st airs 5 Intr d chion se res perde et Up rene tirada ve M EXE wee igs tava ae RSS 11 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar nn 15 1 Madagascar une le de contraste jul e noe onde a edite en fete 17 1 1 ba g ographie de la Grande le 55 oes siano aon Ri iei ater ope qu RU eck SERE re 17 1 1 Madagascar une ile africaine dans l oc an indien 17 1 1 2 Des reliefs contrast s et s parateurs nes nt Pa nn eue 17 1 1 3 Une tr s grande diversit climatique sscccisscavsssissicaciasscoeieassseactessnceevasceeedeasssatenss 19 1 2 E envitonnem nt sese comis et era e aE de ee 21 121 Une v g tation divers
31. l on peut comprendre La destruction des for ts pr sente Madagascar comme dans bon nombre de pays tropicaux un probl me tr s s rieux la mise nu des sols acc l re les processus et l extension des sols lat ritiques La lat risation r sulte de l alt ration pratiquement compl te des min raux de la roche m re Les argiles lat ritiques provenant de la d composition superficielle des roches silicat es alumineuses sous jacentes forment la plus grande partie du sous sol et sont l origine de ce ph nom ne suite la d forestation les pluies lessivent plus facilement l humus et la terre meuble superficielle laissant ces argiles mises nu se transformer Ces argiles sont le plus souvent des kaolinites Elles s agr gent de facon stable avec le fer 24 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar L aluminium libre reste dans le profil Tous les autres l ments sont lessiv s Le sol trop riche en fer et en aluminium devient dur et st rile et une cro te se forme durcie par les effets du soleil La r g n ration de la for t est alors pratiquement impossible Les avaka excavations creus es par l rosion viennent fissurer les versants des collines alors d nud es Les for ts naturelles couvrent en tout 2 385 132 hectares r partis en 23 for ts class es 11 r serves foresti res et des aires prot g es r serves naturelles int grales r serves sp ciales et parcs nationaux 1 2 4 Quel
32. riodes de changements de climat D s le d but la personne tremble puis elle a des douleurs aux os et les larmes aux yeux Si on ne la traite pas ses mains peuvent devenir immobiles Les mains sont ferm es contract es et tout le corps tremble Il y a trop de fi vre l int rieur Cela dure environ 2 heures puis la personne se calme mais cela reprend quelques heures plus tard Si elle n est pas soign e elle peut mourir Faire une d coction de Kininy Melaleuca quinquenervia Lavaco S T Blake et de kalabera Lantana camara L Remplir une marmite de feuilles et rajouter l quivalent en eau Faire une inhalation et boire litre de la d coction matin midi et soir Souvent cela n est pas suffisant il faut alors aller l h pital le dispensaire Le m decin fait alors des injections de QUINIMAX quinine donne des comprim s de PALUDAR sulfadoxine pyrim thamine et du Association AFED Joffreville 126 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar parac tamol Fi vre qui ne fait pas vomir La fatigue La fi vre commence La fi vre peut se Se reposer Elle prend de la NIVAQUINE Mme Marcelline toujours par une sensation compliquer en fi vre chloroquine le dosage n tait pas Association AVUPMA de faiblesse on a froid typhoide si elle n est pas connu de l interlocutrice chaque Antsiranana mais son corps
33. sp cialistes Les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans sont pris en charge int gralement par le fonds des Nations unies pour la sant de la femme et de l enfant Depuis 2004 le gouvernement a instaur un syst me permettant la prise en charge des plus d munis Ce syst me appel FANOME Financement pour l approvisionnement non stop en m dicaments bas sur l entraide pour la sant est financ essentiellement par l tat l aide ext rieure et les m nages Concr tement le maire de la communaut donne les noms des personnes les plus d munies de la commune aux CSB et la mairie prend alors en charge le co t de ces soins Certaines classes plus ais es consultent les m decins priv s mais les actes m dicaux et les m dicaments achet en pharmacie de ville sont alors leur propre charge et repr sente un co t tr s important La tr s grande majorit de la population consulte donc les CSB L acte m dical y est quant lui gratuit mais les malades doivent payer les m dicaments qui sont majoritairement des g n riques Mission conomique de Tananarive 2007 c L aide internationale Depuis une dizaine d ann es le pays b n ficie de soutien de diff rents partenaires parmi lesquels l OMS l UNICEF l AfDB et le Global fund pour la lutte contre le paludisme le SIDA et la tuberculose 42 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar La banque mondiale appuie le secteur de l
34. sur infections respiratoires De plus dans le cadre du partenariat entre la facult d Antsiranana et Jardins du monde j ai dispens des cours de phytochimie aux tudiants en Master de chimie L association Jardins du monde a d cid d entreprendre un compl ment d enqu te sur le paludisme Le choix de ce th me et la m thodologie de l tude sont pr sent s Des inventaires des fi vres et des plantes employ es sont dress s Un bilan bibliographique est ensuite propos pour les esp ces v g tales recens es 107 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniquey dans la r gion nord de Madagascar Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar 1 La m thodologie des enqu tes 1 1 Les enqu tes ethnobotaniques 1 1 1 Le choix du th me abord La pr occupation premi re de Jardins du monde est de favoriser l acc s aux soins en revalorisant les m decines traditionnelles plus accessibles financi rement tout en respectant les cultures et les traditions L utilisation des plantes m dicinales peut devenir une alternative spontan e aux m dicaments industriels peu disponibles tout en tant efficaces et s rs C est dans cet objectif que Jardins du monde a r alis un manuel didactique qui sera diffus aupr s des professionnels de sant et de la population locale Il est n cessaire de recenser les plantes utilis es localement dans le soin des pathologies les plus courantes Le palu
35. tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Tiges feuill es Tiges feuill es Tiges feuill es Tiges feuill es Feuilles Mac ration Usage externe En association selon de le protocole bain de vapeurs du rem de fognaheloko D coction Usage interne D coction Usage interne Usage externe D coction Usage interne Usage externe D coction Usage interne Usage externe broyer et appliquer boire bain de vapeurs boire bain de vapeurs inhalation la p te sur les articulations Jaomamory Sadjaovato FIVEMIA Madirobe Mamena Joffreville Mamena Joffreville Jaomamory Sadjaovato Esp ce retrouv e Madagascar en Afrique 2 esp ces de Flacourtia Madagascar dont 1 end mique et 1 indig ne non end mique 3 esp ces d Ocimum Madagascar indig ne non end mique Il existe plusieurs chimiotypes 3 esp ces Madagascar dont 1 end mique et 2 indig nes non end miques 16 esp ces recens es Madagascar dont 9 end miques et 7 indig nes non end miques 149 Musaceae Myrtaceae Myrtaceae Katakata Eucalyptus sp Kininy Melaleuca Kininy quinquenervia Lavaco S T Blake Fi vre avec manifestations cutan es Fi vre avec troubles urinaires g nitaux Fi vre caus e par une plaie Fi vre avec manifestations cutan es Fi vre avec sympt mes grippaux et sign
36. 1182 Champy P Hoglinger G U Feger J Gleye C Hocquemiller R Laurens A Guerineau V Laprevote O Medja F Lombes A Michel P P Lannuzel A Hirsh E C Ruberg M Annonacin a lipophilic inhibitor of mitochondrial complex I induces nigral and striatal neurodegeneration in rats possible relevance for atypical parkinsonism in Guadeloupe Journal of Neurochemistry 2004 88 63 69 Champy P Melot A Gu rineau V Gleye C H glinger G U Ruberg M Lannuzel A Lapr vote O Laurens A Hocquemiller R Quantification of acetogenins in Annona muricata linked to atypical parkinsonism in Guadeloupe Movement Disorders 2005 20 12 1629 1633 Chaudenier J Danis M Le traitement du paludisme Actualit et perspectives D veloppement et sant 1998 138 Cherian T Effect of papaya latex extract on gravid and non gravid rat uterine preparations in vitro Journal of Ethnopharmacology 2000 70 3 205 212 Clarkson C Maharaj V J Crouch N R Grace O M Pillay P Matsabisa M G Bhagwandin N Smith P J Folb P I In vitro antiplasmodial activity of medicinal plants native to or naturalised in South Africa Journal of Ethnopharmacology 2004 92 177 191 Comit national de lutte contre le SIDA Pr valence du VIH SIDA a Madagascar mars 2006 Disponible sur http www aidsmada mg doc prevalence pdf 182 R f rences bibliographiques Daneshvar C Davis T M Cox Singh J Rafa ee M Z Zakaria S K
37. 5 2 L organisation du syst me de soins dans la r gion DIANA La r gion DIANA compte 207 CSB dont 179 fonctionnels et 17 CHD dont 7 fonctionnels Antsiranana tant la ville chef lieu de la R gion elle poss de un CHRR Centre hospitalier de r f rence r gionale l h pital Be L h pital Be re oit les patients des districts d Antsiranana I et II et d Ambilobe Il comporte 14 services et il y a en moyenne 3 4 infirmi res ou sages femmes par service L h pital poss de 185 lits et a accueilli environ 7 500 patients en 2006 Il est la r f rence de la province pour certaines sp cialit s telles l ophtalmologie l ORL la pneumologie pour lesquelles il dispose de m decins sp cialistes Pour les services de maternit l h pital Be g re les accouchements dystociques 2 5 3 Les difficult s d approvisionnement d une r gion excentr e La r gion pr sente de grosses difficult s notamment en ce qui concerne la couverture sanitaire et l approvisionnement de m dicaments L enclavement de la r gion le prix du carburant la mauvaise qualit de son syst me routier font que bien souvent les m dicaments ne sont pas achemin s jusqu aux CSB distants d Antsiranana pour le district d Antsiranana II seulement 21 des CSB sont accessibles douze mois sur douze De plus durant la saison des pluies de septembre janvier la route vers le nord du pays est quasi impraticable les marchandises sont achemin es av
38. Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Chacune des plantes pr sent e pr c demment tableau 2 sont rassembl es dans ce dernier tableau tableau 3 afin d y pr senter les donn es bibliographiques existantes Les plantes sont nouveau class es par ordre alphab tique selon leur famille premi re colonne Dans la colonne suivante figurent les noms vernaculaires La phytochimie des diff rentes parties de la plante m me celles non cit es lors des enqu tes sont regroup s dans la troisi me colonne Dans la quatri me colonne figurent les donn es concernant la pharmacologie des plantes ayant un rapport avec les r sultats des enqu tes de terrain activit antiplasmodiale antipyr tique antiseptique etc Il est int ressant de noter que g n ralement lors des valuations in vitro de l activit antiplasmodiale les tudes sont r alis es sur des parasites sous des formes correspondant au stade sanguin du parasite Il faut savoir que l activit antiplasmodiale in vitro est jug e int ressante pour une Clso lt 10 ug ml Un index de s lectivit LS rapport activit antiplasmodiale cytotoxicit est d fini par les auteurs dans le cadre de la s lection d extraits ou de mol cules d int r t Il doit videmment tre maximal des valeurs de l ordre de 10 tant particuli rement int ressantes pour des chantillons Clso correcte Cet LS n est pas d termin de mani re syst m
39. D coction 2 Mac ration Usage externe bain de vapeurs En association selon de le protocole du rem de fognaheloko Mac ration Usage externe bain de vapeurs En association selon de le protocole du rem de fognaheloko D coction Usage interne boire Usage externe bain de vapeurs frotter la plante sur une pierre et appliquer la p te sur les articulations Jaomamory Sadjaovato Jaomamory Sadjaovato Jaomamory Sadjaovato Mamena Joffreville Jaomamory Sadjaovato End mique de Madagascar Antsiranana Mahajanga Esp ce retrouv e Madagascar en Afrique en Asie 13 esp ces dont 3 end miques 7 indig nes non end miques 3 naturalis es 12 esp ces dont 1 end mique 9 indig nes non end miques 2 naturalis es 148 Fabaceae Flacourtiaceae Lamiaceae Leeaceae Moraceae Desmodium barbatum var procumbens B G Schub Flacourtia indica N L Burman Ocimum canum L Leea monticola Descoings J Wen Ficus sp Tsilavondrivotro G mig my Karanjany Sandrakidratsy Mandresy Fi vre avec sympt mes grippaux et signes neurologiques convulsions Fi vre avec sympt mes grippaux et signes neurologiques Fi vre avec sympt mes grippaux et signes neurologiques d lires Fi vre avec sympt mes grippaux et signes neurologiques d lires Fi vre avec sympt mes grippaux et signes neurologiques Chapitre 4 Enqu
40. Epicuticular wax composition of Echinochloa crusgalli Phytochemistry 1980 19 1 145 146 Valecha N Biswas S Badoni V Bhandari K S Sati O P Antimalarial Activity of Artemisia japonica Artemisia maritima et Artemisia nilegarica Indian Journal of Pharmacology 1994 26 144 146 Van Schalkwyk D A Egan T J Quinoline resistance reversing agents for the malaria parasite Plasmodium falciparum Drug Resistance Updates 2006 9 211 226 Wandji J Tillequin F Mulholland D A Chi Shirri J Tsabang N Seguin E Verite P Libot F Fomum Z T Pentacyclic triterpenoid and saponins from Gambeya boukokoensis Phytochemistry 2003 64 4 845 849 Weber M W et al Pallor as a clinical sign of severe anaemia in children an investigation in the Gambia Bulletin of the World Health Organization 1997 75 1 113 118 Wybraniec S Nowak Wydra B Mitka K Kowalski P Mizrahi Y Minor betalains in fruits of Hylocereus species Phytochemistry 2007 68 2 251 259 Zhang H J Tamez P A Aydogmus Z Tan G T Saikawa Y Hashimoto K Nakata M Hung N V Xuan Le T Cuong N M Soejarto D D Pezzuto J M Fong H H Antimalarial agents from plants III Trichothecenes from Ficus fistulosa and Rhaphidophora decursiva Planta Medica 2002 68 12 1088 1091 Zhu Guangkui Chinese medicinal compositions containing Achyranthes and Kalimeris and others for treating pharyngitis and tonsillitis Faming Zhuanli Shenging Gongkai S
41. Extracts used in African Medicine Phytotherapy research 1996 10 100 106 Fossen T Andersen M Acylated anthocyanins from leaves of the water lily Nymphaea x marliacea Phytochemistry 1997 46 353 357 Gachot B Bruneel F Pays J F 2004 Paludisme Collection conduites Doins diteurs Paris 144 p Garrido G Gonzalez D Lemus Y Garcia D Lodeiro L Delporte C Quintero G Nunez Selles A J Delgado R In vivo and in vitro anti inflammatory activity of Mangifera indica L extract Pharmacological Research 2004 50 2 143 149 Garrido G Rodeiro L Hern ndez L Garc a G P rez G Merino N N fiez Sell s A Delgado R n vivo acute toxicological studies of an antioxidant extract from Mangifera indica L Vimang Drug and Chemical Toxicology 2009 32 1 53 58 Gentilini M 1990 Le paludisme dans M decine Tropicale Paris Flammarion 91 122 183 R f rences bibliographiques Ghisalberti E L Review Lantana camara L Verbenaceae Fitoterapia 2000 71 467 486 Gupta D Bleakley B Gupta R K Dragon s blood Botany chemistry and therapeutic uses Journal of Ethnopharmacology 2008 115 361 380 Gupta S S Bhagwat A W Ram A K Cardiac stimulant activity of the saponin of Achyranthes aspera Linn Indian Journal of Medical Research 1972 60 3 462 471 Hariharan V Rangaswami S Structure of saponins A and B from the seeds of Achyranthes aspera Phytochemistry 1970 9 2 409 414
42. Il reste en t te de liste des pr occupations nationales en mati re de sant publique le minist re de la sant par 13 Introduction l interm diaire du service de lutte contre le paludisme lui octroie le budget le plus important du d partement de la direction de la lutte contre les maladies transmissibles PNUD 2006 Les populations risques femmes enceintes et jeunes enfants constituent les principales victimes dans les r gions c ti res L initiative de l OMS Roll Back Malaria RBM ou faire reculer le paludisme les d finit comme prioritaires Madagascar est un pays de haute end micit du paludisme La valorisation de certaines plantes m dicinales au sein du syst me de soins de sant primaires dans le traitement du paludisme est envisag e par le biais de l association Jardins du monde Je me suis rendue Antsiranana Diego Suarez dans le nord de Madagascar dans le but de coop rer avec l association Durant trois mois j ai rencontr des m res de famille des agriculteurs des tudiants des tradipraticiens afin d en apprendre davantage sur leur vision du paludisme et sa prise en charge La t che fut plus complexe que pr vue dans une r gion du monde o le paludisme ou tazo m k est une notion nouvelle apport e par les m decins et les campagnes nationales de sensibilisation Il a donc fallu ouvrir la probl matique de fa on plus large en tudiant le sympt me principal du palud
43. M Jaomamory beaucoup de sang accouchement Sadjaovato Fi vre sans autres sympt mes D nomination de la fi vre Causes Sympt mes Evolution Prophylaxie Traitement Source La fi vre agnaty Le manque de vitamine la La personne a froid m me Au d but la personne perd Pas de protection Faire une inhalation de la Association TMF faiblesse si elle est au soleil Elle son app tit elle a tr s soif d coction de feuilles de Sadjaovato n est pas tr s fatigu e mais elle est tr s faible et elle se sent faible Si la personne n arrive plus sortir de chez elle alors la D s que la fatigue se fait sentir boire la d coction de Kalabera Lantana camara L 136 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar fi vre est grave Margosy Momordica charantia L Sakoakenkigny Aloe vera L Kininy Eucalyptus sp Gova Psidium guajava L Corossol Annona muricata L Recouvrir les plantes d eau et faire bouiller Faire des inhalations mais ne pas boire la d coction les vapeurs entrent dans le corps pour le r chauffer Apr s il faut se couvrir et aller se coucher On peut aussi aller courir pour se faire transpirer et faire partir la fi vre Fi vre chez la personne qui ne se lave pas Le corps humain doit toujours tre propre Quand il est propre les veines ne sont pas bouch es et le vent peur refroidir
44. Tul ar l ouest Sihanaka ceux qui errent dans les marais ils habitent dans la r gion du lac Alaotra nord est et sont agriculteurs Tanala ceux qui vivent dans la for t ils vivent sur les falaises de la c te est dans la for t ils d tiennent un grand savoir sur les plantes m dicinales Tsimihety ceux qui ne se coupent pas les cheveux vivant dans le nord ouest ils sont leveurs et riziculteurs Vezo ce sont des p cheurs de l Afrique de l est install s au sud de l le 33 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar lt MERINA Carte 5 R partition g ographique des diff rentes ethnies malgaches Source internet Une description de la population malgache r duite 4 une num ration des ethnies ne retranscrirait la r alit de sa composition que jusqu la fin du XIXe si cle La situation a en effet volu au cours du si cle dernier Les territoires qui sur beaucoup de cartes portent les noms des tribus malgaches sont en r alit occup s par un nombre variable d individus provenant d autres ethnies qui peut d passer celui des autochtones L existence de ces ethnies r sulte du temps ou Madagascar tait gouvern par des souverains qui divis rent la population en fonction de leur lieu de r gne Mais les conflits du XIXe si cle et les migrations internes dues aux difficult s conomiques de certaines r gions ont g ographi
45. association 1 1 Ses objectifs La d marche de l association Jardins du monde est celle de l ethnopharmacologie appliqu e L ethnopharmacologie se d finit comme l tude scientifique interdisciplinaire de l ensemble des mati res d origine v g tale animale ou min rale et des savoirs et pratiques s y rattachant que les cultures vernaculaires mettent en uvre pour modifier les tats des organismes vivants des fins th rapeutiques curatives pr ventives ou diagnostiques Dos Santos et Fleurentin 1991 Outre la d couverte de nouvelles substances actives pour l industrie pharmaceutique ou cosm tique l ethnopharmacologie est surtout un moyen de sauvegarder et de valoriser le savoir traditionnel li l usage des plantes et des rem des Elle est guid e par une thique bas e sur le respect des peuples et des cultures Elle intervient actuellement dans cinq pays Burkina Faso Guatemala Honduras Madagascar Mongolie ot elle a pour objectif l am lioration de l tat sanitaire des populations qui ont difficilement acc s la m decine conventionnelle La premi re action de Jardins du monde est de recenser l ensemble des ressources disponibles en mati re de soins Ceci se traduit par un travail d enqu tes aupr s des populations locales permettant de comprendre leur syst me de pens e et l organisation des soins de recenser les plantes et les mani res de les utiliser L ident
46. cette esp ce Autre esp ce Hylocereus undatus Activit anti inflammatoire inhibition de la cyclooxyg nase 2 Cox 2 Obukowicz et al 2001 Pas d activit anti virale Harinantenaina L et al 2007 Inhibition de l alpha glucosidase Harinantenaina L et al 2007 Activit antibact rienne de la feuille Staphylococcus aureus Bacillus cereus Pseudomonas aeruginosa Shigella flexneri Proteus vulgaris Pas de donn es Potentiellement allergisant Effet cytostatique in vitro Harinantenaina L et al 2007 La papaine peut provoquer a forte dose la paralysie et la d pression cardiaque elle est bradycardisante d conseill aux personnes atteintes de troubles cardiaques probablement forte dose Eno et al 2000 La consommation du fruit non m r est d conseill e chez la femme enceinte car le latex du p ricarpe contient un principe ut rotonique Cherian 2000 159 Catha edulis Forssk Celastraceae Mystroxylon aethiopicum Thunbg Loes Fagnazava Celastraceae Momordica charantia L Marig zy Cucurbitaceae pyridiniques saponosides triterp niques r sines albumines enzymes prot olytiques et est rasiques papaine chymopapaine Flavonoides huile essentielle polyesters complexes de dihydroagarofuranes polyhydroxyl s cath dulines et des arylalkylamines les khatamines responsables de l activit de la drogue Dans la drogue s che la cat
47. ceux du paludisme sont vastes il y a la fi vre mais aussi les courbatures les maux de t tes la spl nom galie les probl mes h patiques etc Il ne faut pas oublier que sur le terrain il ne s agit que de m decine symptomatique et les choses ne doivent tre abord es que de cette mani re Chaque entretien commence par une question globale sur le principal sympt me du paludisme Qu est ce que la fi vre Ceci permet surtout de v rifier que l on parle bien de la m me chose et de fonder la base de l entretien Ensuite afin de mieux d finir la fi vre les causes sont recherch es Qu est ce qui donne de la fi vre Cela inclut les causes physiques ou climatiques mais aussi des causes spirituelles comme le non respect d un fady un sort jet etc Cette question permet galement d introduire les diff rents types de fi vre s il en existe plusieurs Puis pour faire le distinguo entre les diff rentes fi vres Est ce qu il y a diff rents types de fi vre Comment faire la diff rence Cette question va permettre de dresser une liste des diff rentes fi vres Tout au long de l entretien nous nous reporterons cette liste 114 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Pour pouvoir d finir chacune d entre elles plusieurs questions peuvent aider orienter la discussion Comment viter se prot ger de la fi vre Quelles peuvent tre les cons
48. compos pur SDA Clio 27 ug ml Riel et al 2002 Test r alis in vitro sur une souche de Plasmodium falciparum W2 Etude du compos pur SDA CL 19 ug ml Riel et al 2002 Activit antivirale le PSD a une activit antivirale contre le virus de l Herpes simplex de type 1 Riel MA 2002 Toxicit li e la p syn phrine cf ci dessus Pas de donn es Pas de donn es L effet mutag ne de la flavone cirsitakaoside t valu e in vitro en utilisant des cultures de sang p riph rique humain trait es avec des doses de 5 10 et 15 ug de flavone ml pendant 48 h Le compos s est av r mutag ne la concentration maximale test e 15 ug ml Pereira Martins et al 1998 167 Lantana camara L Kalabera Verbenaceae Feuilles compos s ph noliques avec ombellif rone m thylcoumarine et acide salicylique triterp nes lantadene A et B huile essentielle tanins Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Activit antiplasmodiale test r alis in vitro sur une souche de Plasmodium Des cas de cholestase et falciparum D10 par dosage de la Plasmodium lactate d shydrog nase pLDH d h patotoxicit sont partie test e les feuilles brindilles mentionn s suite l ingestion Extrait test CH CL MeOH 1 1 Clso 11 ug ml de feuilles Lantana lantadene Extrait test eau Clso gt 100 ug ml Clarkson et al 2004 A Sharma e
49. consid rent comme malgache On distingue ainsi les Antaifasy ceux qui vivent dans les sables sur la c te est Antemoro ceux du littoral ce sont en grande partie des cultivateurs Antaisaka ceux qui viennent des Sakalava Antakarana ceux de l Ankara la falaise ce sont des p cheurs et des leveurs au nord Antambahoaka un groupe du sud est d origine arabe et aux traditions islamiques Antandroy ceux des pines ils vivent l extr mit sud de l le Antanosy agriculteurs du sud de l ile Bara d origine bantoue ils sont souvent leveurs de z bus 32 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar Betsileo ceux qui sont invincibles ils vivent dans la r gion de Fianarantsoa centre est et sont d excellents riziculteurs et artisans du bois Betsimisaraka ceux qui ne se s parent pas tribu la plus importante vivant le long de la c te est ils cultivent le caf le girofle et la canne sucre Bezanozano ceux aux nombreuses petites tresses ce sont des forestiers de la c te Est Mahafaly ceux qui font les tabous voisins des Antandroys ce sont des sculpteurs Merina ceux des hauteurs d origine asiatique indon sienne assez marqu e ils r sident au centre de l le Sakalava ceux des longues vall es ils occupent un territoire tr s vaste sur toute la c te ouest du nord jusqu
50. cuvettes et deltas se c toient La partie ouest au niveau de la ville d Ambanja est une des r gions les plus fertiles de Madagascar la pointe septentrionale la montagne d Ambre et le cap d Ambre marquent l extr mit de la Grande le au dessus de la baie d Antsiranana L extr me sud il pr sente un relief en g n ral peu accident C est une zone semi d sertique recouverte par une brousse pineuse Elle est difficile d limiter mais on peut l inscrire dans 18 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar un triangle Ihosy Toliara Tolanaro ou Fort Dauphin et la partager en trois r gions distinctes le plateau Mahafaly l ouest au sol calcaire le pays Antandroy l extr me sud pays des pines essentiellement sableux et soumis un climat d sertique quasi sah lien les hautes montagnes des cha nes Anosyennes l est qui isolent Tolanaro du reste de la c te orientale Carte 2 Relief Madagascar Source Institut Pasteur Madagascar 1 1 3 Une tr s grande diversit climatique L ile subit les influences des aliz s et de la mousson Il existe Madagascar deux grandes saisons qui r gissent le climat La saison s che d avril octobre l hiver austral p riode la plus fraiche caus e par les aliz s de direction sud est varatraza C est surtout la r gion nord est qui est touch e par ce vent notamment la province d Antsiranana
51. dans des laboratoires de pharmacognosie et de parasitologie mais aussi de toxicologie serait donc poursuivre Les r sultats obtenus au cours de ce travail ont t communiqu s l quipe de Jardins du monde pr sente sur le terrain malgache Ils sont int gr s la base de donn es g n rale sur l ethnobotanique du Nord de Madagascar qui sera bient t publi e Ce travail a permis de 175 Conclusion compl ter le manuel de formation en y ajoutant un chapitre sur la fi vre o est ins r e la fi vre du paludisme Les informations anthropologiques ont t utilis es Le but est de retransmettre les informations de mani re pertinente aux populations d tentrices du savoir L utilisation de plantes locales pouvant tre cultiv e ou r colt e proximit du malade a pour avantage d tre accessible moindre frais Le probl me r gne dans la capacit pouvoir assurer l efficacit et l innocuit du traitement La balance b n fice risque doit tre d termin e avec justesse La valorisation d une plante antipaludique n est pas une t che facile de par les activit s m mes de leurs principes actifs les effets d l t res peuvent tre non n gligeables Pour toutes les esp ces identifi es au cours de ce travail les donn es de la litt rature sont insuffisantes pour se prononcer sur un rapport b n fice risque M me si les l ments des enqu tes figurant dans cette th se ne permettent pas de v
52. de l oc an Indien au large des c tes africaines dont elle est s par e de 400 km par le canal du Mozambique Elle est travers e par le tropique du Capricorne et s tend sur plus de 1 500 km de long et 500 km de large Carte 1 Localisation de l le de Madagascar Source internet Wikip dia Il s agit de la quatri me plus grande le du monde apr s le Groenland la Papouasie Nouvelle Guin e et Born o En 2008 l le comptait 18 8 millions d habitants r partis sur 587 295 km soit une densit de population de 34 hab km INSTAT 2009 1 1 2 Des reliefs contrast s et s parateurs Madagascar pr sente une grande diversit dans ses reliefs on peut diviser la grande ile en 5 parties distinctes 17 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar Les hautes terres centrales ou les hauts plateaux du nord au sud une longue pine dorsale centrale est compos e d une combinaison de hautes plaines de collines de massifs compacts de grands domes L altitude moyenne y est de 1 200 1 500 m tres Elles couvrent pr s des trois quarts de l le Les plateaux ont une couleur rouge du fait de la pr sence d oxyde de fer dans les sols C est ce qui vaut Madagascar son surnom d Ile Rouge La partie centrale l Imerina province d Antananarivo est constitu e d une succession de collines creus es de gorges et parsem es de zones plus plates plus ou moins m
53. de la ville multiplient rassemblements et manifestations Ses partisans s en prennent la t l vision publique la radio nationale et ciblent les biens du pr sident Ravalomanana Plusieurs commerces sont par ailleurs d pouill s et incendi s Le 31 janvier 2009 Andry Rajoelina s autoproclame en charge de la r publique de Madagascar Le 7 f vrier la garde pr sidentielle ouvre le feu sur des manifestants tuant 28 personnes et en blessant 212 autres Le 17 mars 2009 Marc Ravalomanana est contraint de transf rer une partie de son pouvoir un directoire militaire Quelques heures auparavant le chef des mutins Andry Rajoelina tait entr de force dans les bureaux de la pr sidence Le pays est dirig pendant quelques heures par le vice amiral Hippolyte Rarison Ramaroson ain du directoire militaire Ce dernier est contraint de transmettre le pouvoir Andry Rajoelina autoproclam pr sident de la Haute Autorit de transition HAT en attendant la tenue de nouvelles lections qu il annonce dans les vingt quatre mois venir Il pr te serment le 21 mars 2009 20 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar D but avril les assises nationales sous la pr sidence de la HAT fixent la tenue d un r f rendum constitutionnel en septembre 2009 des lections l gislatives en mars 2010 et une lection pr sidentielle en octobre 2010 En mai 2009 Marc Ravalomanana s est exil en Afrique du sud et accuse le gou
54. des explications sur ce principe on m a juste dit que cela aidait gu rir Peut tre est ce une sorte de nouveau fady De ce fait les personnes qui ont d j t atteintes d une infection par Plasmodium et qui ont t trait es par une m decine conventionnelle ne savent pas qu elles ont t touch es par le tazo m ko Sachant que le paludisme est bel et bien implant dans la r gion il a fallu loigner ce nouveau terme qui ne signifie rien dans les croyances populaires Nous verrons plus tard que cela a eu des r percutions sur les r sultats En effet la probl matique de cette tude a du tre reconsid r e en l largissant la pyrexie de mani re plus large 1 4 4 Le probl me de la qualit des recensements Madagascar Lors d un entretien avec le responsable du CSB de Sadjaovato j ai pu consulter un document tr s int ressant En juin 2007 le minist re de la sant malgache a distribu des moustiquaires impr gn es toutes les femmes enceintes et aux enfants Des tests TDR et des traitements ACT ont t mis la disposition des malades dans les dispensaires On a alors demand au 118 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar personnel des CSB de recenser tous les cas de paludisme d s lors que le TDR tait positif Il fallait alors de noter par tranches d ges tous les TDR positifs trait s par ACT pendant 3 jours Ce document a t mis en place le 27 juin 2007
55. destin es au renouvellement des stocks de m dicaments SALAMA livre les m dicaments et consommables m dicaux aupr s des tablissements hospitaliers CHU CHRR CHDID et aupr s des districts sanitaires SSD suivant un planning cyclique de livraison Distribution de m dicaments dans le secteur priv La distribution de m dicaments dans le secteur priv suit le sch ma suivant fabricants grossistes officines ou d p ts de m dicaments La direction de la pharmacie a recens une trentaine de grossistes pharmaceutiques dont 20 sont situ s dans la capitale Quatre grossistes par importateurs et r partiteurs se partagent environ 70 du march Dans le but d introduire de la concurrence le minist re a accept la cr ation de nombreux autres grossistes Les 208 pharmacies s approvisionnent aupr s de ces grossistes Ces derniers effectuent eux m mes des livraisons 45 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar Pour permettre la population rurale un meilleur acc s aux m dicaments des d p ts de m dicaments au nombre de 987 ont t implant s dans les localit s d pourvues de pharmacies Ce sont des points de vente de m dicaments exploit s par des personnes trang res au milieu m dical mais qui ont suivi une formation 1 7 5 Le phytom dicament exemple du laboratoire Hom opharma Dans les grandes villes de Madagascar quand on parle de plantes m dicinales on voque forc ment l
56. difficile Les d nominations sont nombreuses et varient selon les ethnies et les r gions Nous retiendrons un terme reconnu de tous pour les d finir de fa on plus globale les ombiasy Ombiasy vient du mot masy sacr et signifie les hommes qui ont une entit sacr e Ils soignent l individu dans la globalit sociale culturelle et familiale prenant ainsi en compte le corps et l me dans les croyances locales Les ombiasy pratiquent donc plusieurs m thodes voyance astrologie divination et utilisation de plantes On distingue 9 cat gories de th rapeutes ombiasy les mpitsabo gu risseurs g n ralistes plut t herboristes les mpanasitrana ils peuvent identifier les forces du mal l origine des maladies en communiquant avec les forces invisibles Ils cherchent le moyen d radiquer la maladie Ils sont le lien entre l univers et l homme les mpanandro astrologues les astres ont une influence directe sur les hommes au moment de leur naissance et fixent leur destin e On consulte donc l astrologue pour conna tre les jours fastes ou n fastes pour la pr paration d un mariage la circoncision ou un enterrement Les hommes ne peuvent modifier leur destin mais le mpanandro peut carter les influences secondaires n fastes Une m thode appel e sikidy est utilis e pour d terminer l avenir Les pr dictions sont analys es et influencent les d cisions et autres actions de la vie communautaire 49
57. es 1999 et 2000 ont t cumul es Carte 12 Paludisme pr sum cas mensuels par district et par consultant IPM 2002 Cette carte repr sente pour chaque district la part du paludisme dans la morbidit g n rale En dehors des hautes terres centrales plus d une consultation sur cinq est consid r e comme li e au paludisme et donc trait e comme telle Ainsi m me si l on ne peut donner de valeur pr cise en mati re de taux d incidence du paludisme Madagascar il est certain que plus Morbidit En pid miologie le taux de morbidit est le rapport qui mesure l incidence et la pr valence d une certaine maladie Dans le cadre d une p riode donn e ce taux indique le nombre de personnes atteintes par cette maladie par unit de population 86 Chapitre 2 Le paludisme d un million de traitements la chloroquine sont dispens s chaque ann e 1 141 568 et 1 388 263 acc s palustres pr sum s ont t rapport s au niveau des consultations externes des services de sant s durant les ann es 1999 et 2000 respectivement Ici sont repr sent es les variations par district au cours des douze mois de l ann e Cette s rie de cartes montre que le paludisme est actuellement un probl me majeur des districts c tiers tout au long de l ann e alors que son impact en sant publique sur les hautes terres et sur le massif du nord de l le reste limit De fa on valuer la saisonnalit de l in
58. l administration LP de 200 mg kg chez la souris Garrido et al 2009 157 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Annona muricata Corossol Alcalo des isoquinol iques Activit antiplasmodiale valuation par microm thode radioactive Extraits test s La pr sence d ac tog nines et L r ticuline etc Leb uf et al pentane Partie de la plante feuilles Cl5 2 16 ug ml souche Nigerian CQ de certains alcaloides sont 1981 ac tog nines Bermejo ef al S 72 h et Clso 8 ug ml souche FcM29 CQ R 72 h L extrait au suspect s de neurotoxicit pentane r v le une bonne activit avec un indice de s lectivit LS ratio syndromes Parkinsoniens cytotoxicit activit antiplasmodiale favorable environ 10 M nan et al 2006 Champy et al 2004 Lannuzel et al 2002 Annonaceae 2005 L emploi des feuilles pour le traitement du paludisme pr sente un rapport b n fice risque d terminer Monanthotaxis Fotsiavadiky Pas de donn es Pas de donn es Pas de donn es pilosa Baill Verdc Note La pr sence d alcaloides benzyl isoquinol iques est Annonaceae quasiment constante dans la famille Leboeuf et al 1982 Petchia Andriambavifohy Absence de publication concernant Pas de donn es Pas de donn es erythrocarpa l esp ce P erythrocarpa Vatke Leeuwenb La pr sence d alcaloides dans Les feuilles et l corce des branches des
59. le corps Si une personne ne se lave pas pendant une semaine les voies qui font rentrer l air dans le corps an drivotro sont bouch es et cela donne la fi vre Se laver souvent Prendre une douche pour d boucher le an drivotro M Jaomamory Sadjaovato 137 Tazo m6k6 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar D nomination de la Causes Sympt mes Evolution Prophylaxie Traitement Source fi vre Tazo m k C est la fi vre Il y en a souvent en d but de Les paysans Faire un bain de vapeurs et boire la d coction de Association provoqu e par les saison des pluies Mais des fois mangent Esp rance moustiques et qui la personne ne se sent pas tr s beaucoup de z Kininy Eucalyptus sp Sakaramy donne les plaies dans malade mais les plaies sortent produits la bouche quand m me c est le signe que naturels ils ont E Kalabera Lantana camara L les anticorps ont r ussi contrer donc de bons la maladie anticorps et ry p Manga Mangifera indica Blume globules blancs ce qui aide Tanira i combattre les s sip tiky Achyrantes aspera L virus du moustique Tsaobiloha Citrus sp Ce sont les tiges feuill es qui sont utilis es La quantit d pend de la marmite Il faut voir le m decin qu en dernier recours car les injections prolongent la dur e de traitement et les paysans veulent recommencer le travail au
60. maladie Article 2 s inscrire dans le cadre de la d claration universelle des droits de l homme des Nations unies 1948 qui stipule que Toute personne a droit un niveau de vie suffisant pour assurer sa sant son bien tre et ceux de sa famille notamment pour l alimentation l habillement le logement les soins m dicaux ainsi que pour les services sociaux n cessaires elle a droit la s curit en cas de ch mage de maladie d invalidit de veuvage de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances ind pendantes de sa volont article 25 Article 3 s inscrire dans les pr occupations de l OMS en terme de m decine traditionnelle d claration d Alma Ata 1978 qui vise promouvoir les soins de sant primaires pour permettre l acc s de tous un niveau de sant acceptable Article 4 int grer et d velopper les notions li es au d veloppement durable dans l tude la gestion et la production de phytom dicaments Article 5 viser l autonomie alimentaire sanitaire et th rapeutique des populations Article 6 collaborer avec des communaut s collectivit s organisations publiques personnes priv es oeuvrant l int r t g n ral Article 7 tre une association laique et ind pendante de toute ob dience politique 193 Annexes Article 8 contribuer la sauvegarde du patrimoine naturel et culturel Article 9 respecter les conv
61. of two varieties of the spice plant Ocimum canum Sims from northern Cameroon Journal of Food Composition and Analysis 2004 17 197 204 Obukowicz M G Hummert S L Selective COX 2 inhibition from edible plant extracts United States Patent Application 2001 Disponible sur http www freepatentsonline com 20010024664 html Ojewole J A Antiinflamatory and analgesic effects of Psidium guajava Linn Myrtaceae leaf aqueous extract in rats and mice Methods and Findings in Experimental and Clinical Pharmacology 2006 28 441 446 Olaleye B O et al Clinical predictors of malaria in Gambian children with fever or a history of fever Transactions of the Royal Society of Tropical Medecine and Hygi ne 1998 92 300 304 Orenes C La plante m dicament dans la soci t malgache Ethnopharmacologia 2001 28 19 40 Organisation Mondiale de la Sant OMS D claration d Alma Ata 12 septembre 1978 disponible sur http www euro who int A boutW HO Policy 20010827_1 language french Organisation mondiale de la Sant OMS Rapport sur la sant dans le monde 1997 Gen ve 186 R f rences bibliographiques Organisation mondiale de la Sant OMS Principes m thodologiques g n raux pour la recherche et l valuation de la m decine traditionnelle 2000a Gen ve Organisation mondiale de la Sant OMS The African Summit on Roll Back Malaria Abuja Nigeria 25 april 2000 2000b Gen ve Disponible sur http
62. plus vite S ils vont voir le m decin celui ci les arr tera 3 4 jours car ils devront se reposer avant d aller travailler Tazo m k Certains moustiques On reste au lit on a les mains Il peut y avoir beaucoup de Association quand ils piquent crisp es complications on reste au AFED transmettent la fi vre lit on a les mains crisp es Joffreville l volution est beaucoup plus Il n y en a jamais eu rapide que la fi vre Joffreville Mbemagovotra Tazo m k La piqure d un La personne a froid Pour faire la Cela ne gu rit pas tout seul Ne pas aller en Boire et faire un bain de vapeurs de la d coction de M Mamena moustique Surtout diff rence avec lafievra M le tazo m k peut tuer Si on for t dormir Joffreville 138 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar chez les personnes faibles Mamena dit qu il y a quelque chose qui bat dans le poignet lors du tazo m k alors que lors de lafievra le battement est senti au niveau du pli du coude ne prend pas de traitement le froid persiste pendant une semaine puis on meurt sous une moustiquaire Kininy Eucalyptus sp Mandravasarotro Cinnamosma macrocarpa H Perrier Kalabera Lantana camara L Pour les enfants boire une cuill re caf 3x jour matin midi soir Pour les adultes boire 1 ou verre 3x jour m m s ce n est pas amer Tazo m k Le paludisme provient
63. quences de la fi vre Comment disparait elle Ainsi tous les l ments sont r unis pour comprendre la vision de la maladie de l interlocuteur Puis les traitements des fi vres seront abord s Que faut il faire pour faire partir la fi vre Que faites vous lorsque quelqu un a de la fi vre Comment pr pare t on le rem de Est ce que vous donnez tout le monde le m me traitement Si durant l entretien le terme tazo m k n a pas t voqu une derni re question sera pos e Connaissez vous le tazo m k Ainsi il sera possible d en apprendre davantage sur la conception de cette maladie si elle est connue des personnes interrog es 1 2 Comment herboriser les plantes utilis es Photo 11 gauche Mise sous presse d une plante A Boyer Photo 12 droite Mise en page des planches d herbier A Boyer L identification des plantes doit tre men e de mani re rigoureuse Ainsi au cours des sorties botaniques et des enqu tes des chantillons de chaque plante dont l utilisation est d crite sont pr lev s et transf r s dans une presse de terrain Cette presse est constitu e de feuilles de papier journal empil es les unes sur les autres en alternant journal occup et journal vide Le tout est serr entre deux grilles de bois et ferm par des sangles Lors de la mise en herbier nous essayons dans la mesure du possible de pr lever l ensem
64. qui a une activit stimulante cardiaque Gupta SS 1972 Annona muricata L Annonaceae dont la forte teneur des fruits en alcalo des isoquinol iques et ac tog nines peut causer des troubles neurologique comme des syndromes parkinsoniens Champy et al 2004 Lannuzel et al 2002 L utilisation des feuilles est valuer en fonction du rapport b n fice risque sachant qu elles contiennent beaucoup moins d ac tog nines et d alcalo des que les fruits Champy et al 2005 Les feuilles de Catha edulis Forssk Celastraceae contiennent de la cathinone d activit comparable la D amph tamine Bruneton 1999 L utilisation de cette plante en tant que stup fiant pose aujourd hui de gros probl me de sant publique L emploi des feuilles pour le traitement du paludisme pr sente un rapport b n fice risque d terminer notamment par rapport son activit sur le syst me cardio vasculaire Il faut noter que les fruits de Momordica charantia L Cucurbitaceae peuvent provoquer des comas hypoglyc miques et des convulsions chez l enfant Basch et al 2003 La toxicit de Momordica balsamina L est d terminer Concernant Lantana camara L Verbenaceae des cas d h patotoxicit et de cholestases sont mentionn es dans la litt rature scientifique Sharma et al 2007 suite l ingestion des parties a riennes Cette plante a t cit e par 6 personnes ou groupes de personnes durant les enqu tes elle est donc tr s uti
65. qui fournit les informations essentielles sur le diagnostic et le traitement des cas L acc s palustre grave constitue une urgence m dicale La mort du patient peut survenir en quelques jours voire en quelques heures La rapidit dans la mise en route du traitement est d terminante pour la survie du malade Le neuropaludisme reste la complication la plus fr quente L intensit des stades comateux peut s valuer par l chelle de Glasgow chez les adultes et les enfants ou par l chelle p diatrique de Blantyre chez les jeunes enfants qui ne parlent pas encore L chelle de Glasgow est bas e sur l valuation de trois crit res l ouverture des yeux la r ponse verbale et la r ponse motrice Si le coma se prolonge des s quelles partiellement irr versibles peuvent survenir chez plus de 10 des enfants alors qu elles ne d passent pas 5 chez les adultes Il est noter que les convulsions sont beaucoup plus fr quentes chez les enfants que chez les adultes La physiopathologie du paludisme grave d pend en partie des facteurs parasitaires et humains dont le r le est essentiel La virulence de la souche le niveau de chimior sistance et la capacit de cytoadh rence du parasite sont d terminants De m me le niveau de pr munition les facteurs g n tiques et les co infections faciliteront le passage d une forme non compliqu e une forme grave 69 Syndromes Chapitre 2 Le paludisme Manifestations cl
66. qui poussent dans l eau sont Fagnivagna Aeshynomene sp Fankanara Polygonum mite Schrank Abhilava ahibita Echinochloa pyramidis Lam Hitchc amp Chase Ramanjaka d terminer Ramilamigny d terminer Tatama betsihilagna Nymphaea nouchali Burm f Les plantes qui poussent sur terre Famelogno d terminer Vaomora Abrus precatorius L Tsilavondrivotro Desmodium barbatum var procumbens B G Schub Toly bakaka Panicum 124 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar maximum Jacq Hasigny Dracaena reflexa Lam 7 Tsontso Cladogelonium madagascariense Leandri Fagnazava Mystroxylum aethiopicum Thunbg Loes Mazomanjara Murraya paniculata L Jack Hazomamy d terminer Ce rem de s appelle fagnaheloko Il faut autant de plantes venant de l eau que de plantes venant de la terre en nombre pair par exemple 2 2 ou 4 4 ou 6 6 Lafievra la fi vre l ext rieur La fatigue la salet Un sort jet si la personne d lire Elle survient surtout lors des changements de climat Parfois en une semaine il peut y avoir plusieurs cas dans le village La personne tremble beaucoup Elle a froid mais C est en fait le trop chaud Il arrive que la personne d lire s il s agit d un sort jet Lors des d lires la personne perd consci
67. r alis in vitro sur une souche de Plasmodium falciparum D10 par dosage de la Plasmodium lactate d shydrog nase pLDH parties test es les feuilles et brindilles Extrait test CH Cl MeOH 1 1 Clso 1 7ug ml Clarkson C et al 2004 Pas de donn es Activit antiplasmodiale valuation par microm thode radioactive par incorporation d hypoxantine Extraits test s pentane CI45240 ug ml souche Nigerian CQ S 72h et Cl o 14 ug ml souche FcM29 CQ R 72 h H M nan et al 2006 une hypoglyc mie et parfois des convulsions chez l enfant Basch et al 2003 Les plantes de ce genre contiennent des diterp nes toxiques Ces composants sont irritants pour la peau et les muqueuses et leur toxicit par voie orale est importante Ces plantes sont galement impliqu es dans la survenue de certains cancers notamment par la consommation r guli re de C flavens L Grupta et al 2008 Pas de donn es La valeur I S ratio cytotoxicit activit antiplasmodiale est environ de 3 H M nan et al 2006 On notera que la graine est extr mement toxique Bruneton 1999 161 Aeschynomene sp Fagnivagna Fabaceae Desmodium incanum DC Famolakantsy Fabaceae Desmodium Tsilavondrivotro barbatum var procumbens B G Schub Fabaceae Flacourtia indica N L Burman G mig my Flacourtiaceae Pas de donn es Pas de donn es Pas de donn es Feuill
68. s aux interventions contre le paludisme dont les moustiquaires et les m dicaments efficaces en Afrique 3 des enfants qui en ont besoin ont acc s aux associations m dicamenteuses comportant de l art misinine ACT recommand es par l OMS L OMS estime que le paludisme co te environ 1 3 96 du produit int rieur brut annuel des tats dans lesquels la maladie s vit Dans certaines r gions de l Afrique les familles ne d pensent pas moins de 25 de leur revenu pour le traitement du paludisme Et le fardeau de cette 81 Chapitre 2 Le paludisme pathologie continue d augmenter en raison de la r sistance des parasites aux drogues existantes l expansion g ographique des moustiques r sistants aux insecticides au manque d infrastructures m dicales et une incapacit chronique d organisation pour aborder le probl me Rinaldi 2004 Les r gions impalud es sont d termin es selon la r sistance de la maladie la chimioprophylaxie par la chloroquine et ou la pyrim thamine sulfadoxine e Pays du groupe I il s agit des pays dans lesquels on n observe pas de souches multir sistantes de P falciparum e Pays du groupe II pr sence de P falciparum r sistant la chloroquine e Pays du groupe III zones de pr valence lev e de chloroquinor sitance et ou pr sence de souches de P falciparum multir sistantes Er Areas aham mala Ugnsmisson CES hghAuw A Chipraquina mestane o
69. si cle L pisode colonial de la fin du deuxi me mill naire a amen des populations en provenance d Inde et d Asie renforcer le m tissage culturel de ce pays v ritable melting pot des trois continents de l ancien monde Le paludisme n a pas chapp cette diversit C est ainsi qu on retrouve sur l ensemble de l ile les quatre esp ces plasmodiales infectant l homme Plasmodium falciparum responsable de la tierce maligne puisque c est la seule esp ce pouvant tre mortelle pour l homme est l esp ce majoritaire viennent ensuite P malariae fi vre quarte et P vivax tierce b nigne enfin moins fr quemment P ovale Cas exceptionnel dans les autres pays touch s par l end mie palustre il est fr quent de retrouver 88 Chapitre 2 Le paludisme dans un m me district les quatre esp ces Ceci est notamment le cas des les touristiques de Nosy Be 718 et de Sainte Marie Nosy Boraha 302 2 3 Les vecteurs du paludisme Madagascar 26 esp ces d anoph les sont pr sentes Madagascar L end micit du genre Anopheles 42 est Madagascar la plus lev e de la r gion afrotropicale t moin de l histoire g ologique de l le 22 esp ces end miques ou non n ont aucun r le dans la transmission du paludisme du fait de leur comportement zoophile de leur faible long vit de leur physiologie ou encore de leur tr s faible abondance Il est donc primordial de reconna tre les diff rentes esp ce
70. sont effectivement tr s distinctes La flore du vent occupe les r gions est et centre de Baron directement soumises l action des aliz s qui apportent constamment une humidit importante Ces vents provoquent des chutes de pluies abondantes toute l ann e sur le flanc oriental de l le Dans les r gions centrales ils sont encore assez charg s d humidit pour provoquer pendant l hiver austral la formation fr quente de brouillards et de crachins qui att nuent consid rablement l aridit de la saison s che La flore sous le vent occupe la r gion ouest o les aliz s r chauff s et dess ch s par leur passage sur les terres ne font qu accentuer cette aridit Cette flore sous le vent a donc des caract res x rophytiques marqu s et on y rencontre des formes d adaptation la s cheresse d autant plus nombreuses vers l ouest et vers le sud L alimentation en eau constitue l le facteur limitant pour le d veloppement de la v g tation et les caract ristiques des sols 21 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar perm abilit capacit de r tention etc jouent alors un r le consid rable De telle sorte que dans les r gions les plus humides on a bien affaire des climax climatiques qui s opposent des climax daphiques dans l ouest et dans le sud CAN Ligne de niveau 900m ET steppe EE muse pineuse B Fritts d grad e BH Fret naturetic 200 Carte
71. sympt mes grippaux et signes neurologiques d lires Tiges feuill es Fi vre avec manifestations cutan es Tiges feuill es Fi vre avec sympt mes grippaux et signes neurologiques convulsions Fi vre caus e par une plaie Fi vre fatigue Tazo m k En association selon de le protocole du rem de fognaheloko Mac ration Usage externe bain de vapeurs En association selon de le protocole du rem de fognaheloko Usage interne frotter la plante contre une pierre et l cher la p te boire la d coction Usage externe appliquer la p te sur les articulations bain de vapeurs avec la d coction D coction Usage externe bain de vapeurs bain Usage interne boire matin et soir inhalation Association possible avec Kininy Melaleuca quinquenervia Lavaco S T Blake ou Eucalyptus sp Manga Tsip ky Contre le Tazo m k m langer avec Mandravasarotro et Kininy Jaomamory Sadjaovato Madagascar Afrique Asie Australie Jaomamory Sadjaovato Mamena Joffreville Naturalis Madagascar Cette esp ce est aussi distribu e en Am rique du Sud Jaomamory Sadjaovato Manena Joffreville M res de famille Joffreville AFED Joffreville Association Esp rance Sakaramy Association TMF 153 Sadjaovato d terminer 1 d terminer 2 d terminer 3 d terminer 4 d terminer 5 Famonoakoha Hazomamy
72. sympt mes grippaux et signes neurologiques Pour deux esp ces des plantes proches de celles identifi es ont galement des propri t s antiplasmodiales in vitro int ressantes e Momordica balsamina L du m me genre que Momordica charantia L Cucurbitaceae plante enti re e Croton menyhartii Pax du m me genre que Croton parvifructus Leandri Euphorbiaceae feuilles et brindilles Les plantes activit anti inflammatoire et ou antipyr tique d crites dans des revues comit de lecture sont e Achyranthes aspera L Amaranthaceae feuilles 169 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar e Mangifera indica Blume Anacardiaceae corce e Psidium guajava L Myrtaceae feuilles e Lantana camara L Verbenaceae feuilles Des esp ces proches des plantes identifi es ont galement des propri t s antipyr tique et anti inflammatoire e Hylocereus triangularis Britton amp Rose par extrapolation de l activit de Hylocereus undatus Cactaceae parties a riennes e Ficus sp par rapprochement Ficus glomerata Roxb Moraceae feuilles e Melaleuca quinquenervia Lavaco S T Blake par extrapolation de l activit de Melaleuca alternifolia Myrtaceae huiles essentielles Pour certaines plantes potentiellement int ressantes le rapport b n fice risque reste valuer Cela est le cas pour Achyranthes aspera L Amaranthaceae
73. tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar D nomination de la fi vre Causes Sympt mes Evolution Prophylaxie Traitement Source Manintsy agnati fi vre o Le changement de climat La personne a froid elle a FIVEMIA Madirobe on a froid l int rieur mal la t te Elle sent la peau qui s tire elle tousse Fi vres avec signes digestifs D nomination de la fi vre Causes Sympt mes Evolution Prophylaxie Traitement Source Fi vre qui fait vomir Manger trop de fruits acides La fi vre d bute par une diminution des forces de la faiblesse et on a tr s chaud La personne tr s affaiblie sent des douleurs dans tout le corps et elle perd aussi l app tit Le malade a mal au ventre et vomit Au d but on vomit puis la fi vre continue m me s il n y a plus de vomissements Ne pas manger de fruits non m rs comme des mangues vertes Prendre de la NIVAQUINE chloroquine dosage non pr cis chaque fois que j ai de la fi vre 2 comprim s le matin 2 l apr s midi et 2 le soir pendant 3 jours Et puis faire un bain de vapeurs de la d coction de feuilles de Mapaza Carica papaya L feuilles de Manga Mme Marcelline association AVUPMA Antsiranana 134 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Mangifera indica Blume feuilles d
74. test e la plante enti re La catinone a une activit comparable celle de la D amph tamine anorexig ne hyperthermisante stimulante de la respiration mydriatique tachycardisante arythmisante hypertensive etc sa consommation induit une d pendance psychique mod r avec un usage compulsif Bruneton 1999 Pas de donn es La valeur LS ration cytotoxicit activit antiplasmodiale est environ de 3 H M nan et al 2006 Le fruit m r est toxique L usage de la plante est d conseill aux femmes enceintes L ingestion de fruits provoque 160 Croton Lazalaza parvifructus Leandri Euphorbiaceae Cladogelonium Tsontso madagascariense Leandri Euphorbiaceae Abrus precatorius L Fabaceae Feuilles riches en diterp nes de type phorbol Grupta et al 2008 Pas de donn es Partie a rienne isoflavoquinone compos antipaludique et antituberculeux Limmatvapirat et al 2004 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Extrait test CH Cl MeOH 1 1 CI5525 3 ug ml Clarkson C et al 2004 Pas de donn es sur cette esp ce Autres esp ces tudi es Croton lechleri a forte activit anti inflammatoire Risco et al 2003 Autres esp ces tudi es Croton cajucara riche en monoterp ne linalool a une activit anti leishmanienne do Socorro et al 2003 Croton menyhartii Pax activit antiplasmodiale test
75. typhoide comme est une maladie qui fatigue norm ment et qui dure longtemps Les fi vres avec des manifestations neurologiques surviennent pour la plupart durant la saison des pluies p riode active des moustiques et donc du paludisme Il faut noter que dans les entretiens le moustique n a jamais t incrimin pour ce type de fi vre 140 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar e Fi vres avec manifestations cutan es Les manifestations cutan es durant un pisode de fi vre sont bien souvent vues comme une contenance de la maladie qui n arrive pas s vacuer La fi vre reste l int rieur fi vre agnat y Tant que la fi vre reste l int rieur le malade ne transpire pas la personne a froid l ext rieur mais chaud l int rieur Cette chaleur contenue produirait des dommages internes en s attaquant aux articulations aux muscles en provoquant des maux de t te et de la fatigue Les manifestations cutan es seraient alors consid r es comme des stigmates superficiels d une surpression l int rieur du corps humain Pour les m res de famille de Joffreville il s agit d ufs qui poussent dans le ventre Pour elles il existe une certaine entit pr sente dans le ventre des malades qui ferait chauffer le corps de l int rieur sans que la chaleur ne puisse en sortir Pour M Jaomamory la fi vre qui reste l int rieur est due la fermeture de
76. un bain de vapeurs des tiges feuill es de Mandravasarotro Cinnamosma M Mamena Joffreville 131 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar avant d entrer en saison chaude ou en saison froide provoque des plaies sur les l vres macrocarpa H Perrier Fagnazava Mystroxylum aethiopicum Thunbg Loes Famolakantsy Desmodium incanum DC Fi vre pas trop grave la fi vre qui reste a l int rieur Par des piqures de moustiques qui transmettent un virus et par la fatigue Il peut y avoir des douleurs articulaires La personne n a plus d app tit elle a des maux de t te qui peuvent tre tr s forts et elle a un go t amer dans la bouche Elle a tr s chaud La chaleur n est pas vacu e la fi vre reste l int rieur ce qui provoque des plaies des boutons sur la bouche Ces plaies ressemblent des br lures il y a de l eau l int rieur des boutons Elles d mangent et font mal Le bouton form devient une plaie si on gratte La chaleur du corps qui sort de la bouche et du nez laisse des br lures ces en droits Chez quelqu un qui a eu de la fi vre on peut consid rer que ces plaies sont des signes de la maladie Mais l apparition des boutons montre que la fi vre est presque gu rie Au bout de 3 4 jours la fi vre dispara t Mais si la personne est faible en anticorps la maladie reste plu
77. 03 Chapitre 3 L association Jardins du monde PAVUPMA Association pour la valorisation de l usage des plantes m dicinales Antsiranana a Antsiranana TMF Tantsaha mandresy ny fahantrana Paysans combattant la mis re a Sadjaovato Conjointement aux enqu tes ethnobotaniques qu ils effectuent les b n voles de l association r alisent des formations sur l utilisation des plantes m dicinales aupr s des femmes et des hommes des associations Ces formations se font simplement sous forme de r unions soit dans les jardins soit au village Les th mes abord s font toujours suite aux demandes et besoins des associations Ainsi les premi res formations ont port sur les affections respiratoires les diarrh es Au cours de ces formations un change r el est cr et la motivation semble s accro tre chaque rencontre Les formations dispens es sont bas es sur le manuel d utilisation des plantes m dicinales mis au point par Jardins du monde Ce manuel est la capitalisation de son exp rience dans ce domaine et regroupe une compilation des nombreux travaux de recherche effectu s jusqu ce jour enqu tes ethnobotaniques identifications botaniques recherches sur la chimie la pharmacologie la toxicologie des plantes etc Ce document est termin et bient t disponible en fran ais et en malgache Aujourd hui l quipe de Jardins du monde Madagascar compte parmi les siens un m decin malga
78. 2 3 1 L laboration de la pharmacop e nationale malgache Suite aux enqu tes ethnobotaniques qui font l objet d un travail r gulier Jardins du monde a mis en place une base de donn es comportant 360 plantes dont plus de 300 sont identifi es au niveau de l esp ce Ce travail a permis l laboration de monographie d usages des plantes m dicinales utilis es dans les soins de sant primaires Madagascar Il existe ce jour plusieurs centaines de monographies de plantes qui sont consign es dans un document intitul Ebauche de la pharmacop e Nord Madagascar Cette pharmacop e est int gr e d sormais dans l bauche de pharmacop e nationale malgache puisque Jardins du monde a remis l IMRA Institut malgache de recherche appliqu e et l AME cette bauche de pharmacop e Nord Jacques Fleurentin pr sident de la SFE et membre du conseil scientifique de Jardins du monde a t nomm consultant ext rieur pour l laboration de la pharmacop e nationale malgache Jardins du monde collabore donc diff rents niveaux dans l laboration de cette base pour la phytoth rapie malgache 102 Chapitre 3 L association Jardins du monde 2 3 2 Les formations la sant a Photo 7 Formation sur les infections respiratoires association FIVEMIA Madirobe A Boyer Parall lement a tout ce travail d criture et de recherche Jardins du monde intervient surtout aupr s des populations dans le but d
79. 4 V g tation Madagascar Source http www cons dev org consdev madagascar MANANARA Mananet TEXTE annexes annexel html 1 2 2 L importance de la biodiversit v g tale Madagascar fait partie des pays disposant d une diversit biologique et d un end misme extraordinaire l estimation du nombre d esp ces de plantes se situe entre 10 000 et 12 000 et on estime que plus de 80 des esp ces de plantes et animaux sont end miques Cette biodiversit et l accumulation des esp ces end miques sont dues quelques particularit s propres Madagascar En effet l origine de sa formation remonte plus de 160 millions d ann es cette poque Madagascar se s pare du vaste continent appel Gondwana Cette nouvelle insularit a permis la biodiversit d origine de se d velopper l abri des invasions d esp ces nouvelles Les quelques groupes d animaux dont les anc tres ont pu coloniser la Grande le par la mer se sont divis s en de nombreuses esp ces pour occuper les diff rents biotopes et ont permis l mergence d une biodiversit propre Madagascar Parmi les esp ces v g tales end miques on trouve plus d un millier d esp ces d orchid es de nombreuses plantes cactiformes Aloe spp Aloeaceae Kalanchoe spp Crassulaceae 22 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar Euphorbia spp Euphorbiaceae la famille end mique des Didieraceae une cent
80. C Sirisopanaporn C Kittakoop P Antitubercular and antiplasmodial constituents of Abrus precatorius Planta Medica 2004 70 276 278 Lorre I 2006 Un regard sur l volution de la m decine traditionnelle malgache Doctorat en pharmacie Universit Nancy 1 Malvy D Djossou F Thiebaut R Le Bras M 2000 Plasmodies Malaria Formes cliniques et diagnostic dans Encyclop die m dico chirurgicale Paris Elsevier 8 507 520 Marquina S Bonilla Barbosa J Alvarez L Comparative phytochemical analysis of four Mexican Nymphaea species Phytochemistry 2005 66 921 927 Marsh K Clinical algorithm for malaria in Africa The Lancet 1996 347 1327 1329 Martinez G M Barajas B 1991 Estudio etnobotanico de las plantas medicinales en el mercado Libertad del area metropolitana de Guadalajara Jal Th se de doctorat Facultad de Agronomia Universidad de Guadalajara M nan H Banzouzi J T Hocquette A P lissier Y Blache Y Kon M Malli M Ak Assi L Valentin A Antiplasmodial activity and cytotoxicity of plants used in West African traditional medicine for the treatment of malaria Journal of Ethnopharmacology 2006 105 131 136 Mesquita S G Martinez M F Romoff P F vero O A Lieber S R Lago J H G Chemical constituents of leaves of Murraya paniculata Revista Brasileira de Farmacognosia 2008 18 4 563 568 Mission conomique de Tananarive Le secteur de la sant Madagascar Fiche de synt
81. Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar les mpanotra leur technique s appuie sur les massages remise en place des fractures luxations On devient masseur par transmission de p re en fils ou et par dotation d un pouvoir surnaturel provenant de dieu Le masseur essaye toujours d loigner ou de chasser le mal du corps ce qui explique le sens du massage de l int rieur vers l ext rieur les accoucheuses traditionnelles acqui rent leurs savoirs par apprentissage familial ou et par une sorte de don naturel r v l par un r ve ou par une voix particuli re les rain jaza pratiquent la circoncision les mpimasy ce sont des sorciers gu risseurs qui utilisent des plantes et des morceaux de bois On distingue le mpanatoa qui utilise des amulettes pour gu rir ou aggraver les maladies et le mpamosavy ou sorcier jeteur de sort ou protecteur les m dium proph tes re oivent leur science m dicale de l au del par r ve transe vision ou divination Ils fondent leur message sur la bible soignent par la pri re par la b n diction et pratiquent l exorcisme Suite leur gu rison les patients peuvent adh rer la communaut des mpiandry et passer du statut de malade au statut de soignant c O s approvisionner en plantes m dicinales Quand on va en brousse rares sont les jardins cultiv s Les plantes sont bien souvent r colt es directement dans la nature Le s chage des plantes y es
82. Comme dans de nombreuses soci t s les Malgaches distinguent des maladies dites naturelles et des maladies dites surnaturelles On retrouve dans la bibliographie plus facilement les termes de maladies simples ou aretina tsotra et les maladies obscures ou aretin dratsy Les maladies simples sont dues a des causes naturelles l alimentation le froid un accident on y retrouve donc des pathologies comme le rhume les fi vres Elles peuvent tre b nignes ou graves et se manifestent par des sympt mes facilement identifiables La prise en charge de ces maladies repose sur l environnement familial et plus sp cialement sur l entourage f minin On se rend chez le th rapeute traditionnel lorsque le savoir familial se trouve inefficace Les maladies obscures r sultent d une cause non naturelle inexpliqu e La population les croit d origine magico religieuse caus es soit par des puissances surnaturelles soit par l homme Les maladies caus es par des puissances surnaturelles sont des maladies sanction aretin dratsy dues soit au non respect de fady des anc tres soit au fsiny p ch mal diction ou au tody un acte mauvais est renvoy celui qui l a fait court ou moyen terme Des maladies inflig es par Zanahary Dieu sont les cons quences d un mauvais destin ou vintana chaque personne a son identit li e au mois de l ann e la lune la date de naissance procurant une sorte de
83. EMIA Madirobe l AFED Joffreville Esp rance Sakaramy l AVUPMA Antsiranana et TMF Sadjaovato J ai galement rencontr des m res de famille Joffreville amies de la pr sidente de l association AFED ainsi que deux villageois reconnus localement pour leurs connaissances en m decines traditionnelles M Jaomamory Sadjaovato et M Mamena Joffreville Ils ne sont pas en partenariat direct avec Jardins du monde mais sont tr s int ress s par la d marche de l association 1 1 3 La pr paration des entretiens Avant d entreprendre la d marche sur le terrain il faut pr parer son entretien en r digeant un guide Ce document doit tre labor dans le but de nous aider avoir un raisonnement logique sur le terrain Il ne s agit pas d un questionnaire mais d un document qui trace les grandes lignes de la discussion Il est n cessaire de construire ce guide en fonction de ce que l on sait des coutumes locales il faut donc aller plusieurs fois sur le terrain pour le mettre en place Pour m aider faire le point sur le poids du paludisme sur le lieu des enqu tes je suis galement all e rencontrer les responsables des CSB La premi re chose connaitre tait le vocabulaire malgache du paludisme et ses traductions Le paludisme se dit tazo m k la traduction litt rale de ce terme est fi vre fazo du moustique m k Lors de ma premi re rencontre sur le terrain j ai demand ce qu on me donn
84. Les autres unit s industrielles comprenant la distillerie d Ambilobe la tannerie d Antsiranana les tablissements Millot Coroi et la Kafema contribuent valoriser les produits de la r gion sp cialement les peaux de z bus le sucre de la Sirama le caf et d autres produits valeur marchande Ambanja 2 5 Notion de sant dans la r gion DIANA 2 5 1 Quelques chiffres sur l pid miologie dans la r gion DIANA Les principales pathologies retrouv es dans la r gion DIANA suivent les donn es g n rales du pays La majorit des consultations en CSB concernent les infections respiratoires aigu s 24 le paludisme 11 et les diarrh es 8 Donn es non officielles du CSB Antsiranana I 2008 Le SIDA n est pas souvent voqu par les agents de sant mais pourtant c est la r gion de Madagascar o son incidence est la plus lev e Le taux de s ropositivit chez les travailleurs du sexe dans la ville d Antsiranana est de 2 75 taux national de 1 36 C est est une zone haut risque pour les IST et le VIH nombreux travailleurs du sexe militaires marins tudiants fonctionnaires etc Des campagnes de sensibilisation ont cours actuellement utilisant des techniques de communication vari es utilisation de mannequins masculins 58 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar distribution de pr servatifs et de d pliants etc Comit national de lutte contre le SIDA 2006 2
85. Polygonaceae Rutaceae Scrofulariaceae Verbenaceae Annexes Annona muricata L Corossol Monanthotaxis pilosa Baill Verdc Fotsiavadiky Petchia erythrocarpa Vatke Leeuwenb Andriambavifohy Hylocereus triangularis Britton amp Rose Fakatsilo attach un arbre Cinnamosma macrocarpa H Perrier Mandravasarotro Carica papaya L Mapaza Mystroxylum aethiopicum Thunbg Loes Fagnazava Croton parvifructus Lazalaza Cladogelonium madagascariense Leandri Tsontso Abrus precatorius L Voam ra Aeshynomene sp Fagnivagna Desmodium incanum DC Famolakantsy Desmodium barbatum var procumbens B G Schub Tsilavondrivotro Flacourtia indica N L Burman G mig my Leea monticola Descoings J Wen Sandrakidratsy Dracaena reflexa Lam Hasigny Ficus sp Mandresy Melaleuca quinquenervia Lavaco S T Blake Kininy Nymphaea nouchali Burm f Tatama Betsihilagna Echinochloa pyramidis Lam Hitchc amp Chase Ahilava Ahibita Panicum maximum Jacq Toly Bakaka Polygonum mite Schrank Fankanara Murraya paniculata L Jack Mazomanjara Scoparia dulcis L Famafantsambo Lantana camara L Kalabera 201 Index des illustrations Index des Uustrationy Carte 1 Localisation de l le de Madagascar Source internet Wikip dia ees 17 Carte 2 Relief Madagascar Source Institut Pasteur Madagascar eee 19 Carte 3 Climat Madagascar Source Car
86. Ramanjaka Rambofotsy Ramilamigny Fi vre avec sympt mes grippaux et signes neurologiques d lires Fi vre avec sympt mes grippaux et signes neurologiques convulsions Fi vre avec sympt mes grippaux et signes neurologiques convulsions Fi vre avec troubles urinaires g nitaux Fi vre avec sympt mes grippaux et signes Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Tiges feuill es Feuilles D coction Usage interne boire Usage externe bain de vapeurs Mac ration Usage externe bain de vapeurs En association selon de le protocole du rem de fognaheloko Mac ration Usage externe bain de vapeurs En association selon de le protocole du rem de fognaheloko D coction Usage interne boire trois fois par jour Usage externe bain du si ge Mac ration Mamena Joffreville Jaomamory Sadjaovato Jaomamory Sadjaovato AFED Joffreville Jaomamory Sadjaovato 154 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar neurologiques convulsions Usage externe bain de vapeurs En association selon de le protocole du rem de fognaheloko A d terminer 6 Tsylavonkantsy Fi vre avec sympt mes Tiges feuilles Usage interne frotter la plante Jaomamory grippaux et signes contre une pierre et l cher la p te Sadjaovato neurologiques Usage externe appliquer la p te sur les articulations 155
87. UNIVERSIT PARIS SUD 11 UNIT DE FORMATION ET DE RECHERCHE FACULT DE PHARMACIE DE CH TENAY MALABRY ANN E 2009 N TH SE pour l obtention du dipl me d tat de DOCTEUR EN PHARMACIE par Melle Alexandra BOYER N e le 5 avril 1985 Villeneuve Saint Georges ETHNOBOTANIQUE APPLIQUEE PLANTES UTILISEES TRADITIONNELLEMENT CONTRE LES FIEVRES DANS LE NORD DE MADAGASCAR Pr sent e et soutenue publiquement le 24 novembre 2009 Pr sident de th se M le Professeur Guy LEWIN Directeur de th se M le Docteur Pierre CHAMPY Membre du jury M le Docteur Jean Pierre NICOLAS Remerciements Remerciements Monsieur Guy Lewin qui a accept de diriger cette th se Je vous exprime tout mon respect et ma profonde gratitude Monsieur Pierre Champy sans qui rien de tout cela n aurait t possible Merci d avoir encadr ce travail et d avoir su faire le lien entre la facult et l association Jardins du monde Je tiens galement vous pr senter ma gratitude pour votre aide et vos conseils avis s tout au long de ces ann es et durant mes deux exp riences de terrain Vous avez toujours su m orienter vers les bons choix A Jean Pierre Nicolas d avoir encadr ce travail de bout en bout Merci de m avoir accept au sein de l quipe de Jardins du monde et permis de vivre une telle exp rience Madagascar Travailler avec toi fut un r el plaisir tes conseils pertinen
88. a Joffreville AFED Joffreville Mamena Joffreville Jaomamory Sadjaovato Rq Annonaceae 12 esp ces end miques de Madagascar Genre repr sent e par 8 esp ces 6 esp ces end miques de Madagascar et des Comores 1 esp ce distribu e au Cameroun et 1 esp ce au Sri Lanka End mique de Madagascar 146 Caricaceae Celastraceae Celastraceae Cucurbitaceae Euphorbiaceae Carica papaya L Catha edulis Forssk Mystroxylon aethiopicum Thunbg Loes Momordica charantia L Croton parvifructus Leandri Mapaza Fagnazava Marig zy Lazalaza Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Fi vre avec sympt mes Feuilles grippaux et signes neurologiques Fi vre avec vomissements Fi vre avec sympt mes Tiges feuill es grippaux et troubles neurologiques Fi vre avec manifestations Ecorce tige cutan es Fi vre avec sympt mes grippaux et troubles neurologiques convulsions Stimulant des d fenses Liane immunitaires en pr vention des fi vres Fi vre avec manifestations Ecorce cutan es D coction Usage externe bain de vapeurs Usage interne inhalation M lang la Manga et au Citron les vapeurs de la d coction lib r es dans l environnement servent de r pulsifs contre les moustiques D coction Usage interne boire chiquer D coction Usage interne boire Usage externe bain de va
89. a sant travers un certain nombre de projets Quant l Agence fran aise de d veloppement AFD elle apporte son concours financier la r alisation d un programme d appui la mise en uvre d une politique de sant formations de cadres r habilitation et quipement de CSB et de centres hospitaliers Environs 110 ONG nationales et internationales travaillent dans le domaine de la sant Madagascar Elles interviennent galement dans la lutte contre la malnutrition le SIDA et les IST l assainissement la sant de la m re et l enfant la lutte contre la l pre la prise en charge et la r habilitation des handicap s mentaux La plupart de ces ONG intervient dans des zones g ographiques bien d termin es et dans des domaines pr cis L absence d une cellule de coordination nationale des ONG est en partie l origine de duplications d activit s Mission conomique de Tananarive 2007 1 7 3 L itin raire th rapeutique Moreau et al 2007 Pour se soigner les Malgaches suivent un itin raire th rapeutique bien pr cis En effet la prise en charge de maladies mineures repose en premier lieu sur l environnement familial et tout sp cialement f minin Le premier itin raire th rapeutique est donc l autom dication qui consiste se traiter soi m me sans faire appel un professionnel de sant Cela en utilisant l ensemble des connaissances et des produits disponibles au village plantes sauvage
90. ae Recent progress in isolation synthesis and mechanisms of action Natural Prod Reports 2005 22 269 303 Bhandarkar M R Khan A Antihepatotoxic effect of Nymphaea stellata Willd against carbon tetrachloride induced hepatic damage in albino rats Journal of Ethnopharmacology 2004 91 1 61 64 181 R f rences bibliographiques Blanc B Weniger B Nicolas J P reflexions autour de la culture d Artemisia annua et de la production d art misinine Ethnopharmacologia 2008 41 83 87 Bronner U Divis P C S F rnert A Singh B Swedish traveller with Plasmodium knowlesi malaria after visiting Malaysian Borneo Malaria journal 2009 8 15 http www malariajournal com content 8 1 15 Bruneton J 1999 Pharmacognosie phytochimie plantes m dicinales 3 d Editions Tec et Doc Paris 1120 p Buchala A J Xylans from the tropical grass Panicum maximum Phytochemistry 1974 13 10 2185 2188 Caradec M L 2005 Contribution a l laboration de la pharmacop e Antakarana du Nord de Madagascar D marche de l ethnobotanique appliqu e Doctorat en Pharmacie Universit de Rennes 1 Carson C F Hammer K A Riley T V Melaleuca alternifolia Tea Tree oil A review of antimicrobial and other medicinal properties Clinical microbiology Reviews 2006 19 1 50 62 Cav A Kunesch N Bruneton J Goutarel R Wannigama G P Alcaloides du Petchia ceylanica Journal of Natural Products 1987 50 6 1178
91. aies sur les l vres ou sur la langue Quand la personne arrive cet tat c est qu elle va bient t mourir On ne peut pas se prot ger C est Dieu qui d cide on ne peut que se soigner NB ce n est pas un sort Dieu est bon et ce n est pas lui qui rend malade Faire une inhalation de la d coction de l association Kininy Eucalyptus sp 1 tige feuill e grande comme l avant bras Kalabera Lantana camara L 1 tige feuill e grande comme l avant bras Faire bouillir les plantes dans 3L d eau pour faire l inhalation boire et faire un bain La d coction se fait matin et soir et on doit en boire un M res de familles Joffreville 130 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar verre chaque fois Si la fi vre n est pas gu rie il faut aller l h pital Lafievra agnaty la fi vre l int rieur Chez l enfant la fi vre agnaty est la fi vre kikosy boutons La cause de cette fi vre est la fatigue Cette maladie touche surtout les enfants mais une seule fois dans leur vie Si un enfant tombe malade tous les enfants de la m me famille attrapent aussi la maladie La personne est chaude quand on touche son front son cou et son ventre L enfant a les yeux rouges La fi vre demande de l eau glac e Mais si l enfant boit de l eau froide c est tr s dangereux l eau va rester bl
92. aine d esp ces de palmiers des esp ces tronc bouteille Pachypodium spp Apocynaceae Adenia spp Passifloraceae et 7 esp ces de baobabs Adansonia spp Bombacaceae une seule esp ce existe en Afrique continentale La faune fortement d pendante de la v g tation pr sente galement des taux d end mismes exceptionnels Aux c t s des reptiles des oiseaux et des mammif res plus de 400 esp ces end miques ont t recens es parmi lesquelles le groupe des l muriens famille des Lemurideae 1 2 3 Une cologie menac e La d forestation est Madagascar l une des plus alarmantes du monde tropical et l on parle de catastrophe cologique Seuls 20 du territoire malgache sont encore recouverts de for t ce qui repr sente environ 13 millions d hectares Aujourd hui la d forestation atteint des proportions inqui tantes chaque ann e quelques 200 300 000 hectares de for t disparaissent Ce processus s est r cemment intensifi tout particuli rement dans le sud et le sud ouest de l le Madagascar a perdu les trois quarts de son couvert forestier primaire au b n fice de la savane et des savoka Les feux r p t s entra nent m me la disparition des savoka pour laisser place aux prairies st riles Malgr les mesures prises par les autorit s malgaches comme la cr ation de r serves naturelles la destruction des for ts malgaches se poursuit Les causes principales de la d forestation et de l
93. aloriser de plantes antipaludiques recens es dans un futur proche ils auront servi mieux cerner la vision de la fi vre dans la r gion d Antsiranana Les informations recueillies ont t indispensables pour r aliser des formations la sant comme s y attache l association Jardins du monde c est un point qui me tient beaucoup c ur Comme nous l avons vu les populations sont peu inform es sur la nature du paludisme Je pense que les m thodes de pr vention ne peuvent tre efficaces que s il y a une v ritable compr hension de la pathologie en lien avec le v cu de l individu La formation la sant doit tenir compte de la culture des croyances et de l histoire de chacun Comme dans toute p dagogie l coute et la compr hension du point de vue de l interlocuteur sont indispensables Cette notion je l ai comprise en r alisant cette tude elle me restera pour l exercice de la profession de pharmacien d officine Cette exp rience de trois mois avec Jardins du monde fut tr s int ressante Les rencontres faites en brousse lors des travaux de terrain m ont beaucoup appris Il est toujours curieux de se retrouver un jour vazaha tranger en malgache et de se sentir diff rent ne pas parler la m me langue ne pas avoir la m me culture et avoir une autre vision du monde En sortant de la facult on a la sensation d avoir fait le tour de tout ce qu il y a savoir propos de la sant On
94. alyptus en acidifiant le sol le st rilisent On replante donc moindre mal mais sans politique de sauvegarde de la biodiversit 2 3 La population cosmopolite d Antsiranana et sa r gion Antsiranana qui compte 80 000 habitants poss de la population la plus cosmopolite de l le Une bonne partie des groupes ethniques malgaches est repr sent e Antakarana la majorit Sakalava Tsimihety Betsileo Merina Chacune des ethnies a son histoire d arriv e dans la r gion et occupe une position socio conomique caract ristique d un secteur d activit Une communaut chinoise d tient une part importante du commerce de la ville de nombreux Comoriens se m lent aussi aux Malgaches Une communaut indopakistanaise les Karana est galement fortement implant e Antsiranana surtout dans le commerce et la bijouterie 56 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar Elle d tient une bonne partie du b ti de la ville De nombreux vazaha trangers blancs europ ens am ricains vivent majoritairement dans la partie nord de la ville et sont g n ralement coop rants retrait s op rateurs touristiques religieux L ensemble de ces communaut s se c toie mais ne se m lange que tr s rarement Ici comme dans tout le pays les rivalit s entre Merina malgaches des hauts plateaux et C tiers sont tr s pr sentes Ainsi titre d exemple si une union entre deux individus issus d ethnies c ti re
95. ar cageuses Le paysage y est verdoyant avec des rizi res qui occupent syst matiquement les pentes et les fonds des vall es Plus vers le Sud le pays de Betsileo est domin par le massif de l Andringitra Le relief est plus mouvement et l rosion de pentes s ches des collines fait appara tre des larges pans rougis Les alentours de Fianarantsoa sont une zone de vignobles plant s en terrasses Le versant est une zone accident e de 25 100 km de large est s par e des hautes terres par une falaise abrupte Des petites plaines isol es alternent avec de basses collines La partie sud appara t comme une vaste tendue de lagunes Vers l int rieur les escarpements et falaises qui rejoignent les hautes terres sont en majeure partie recouverts d une immense for t vierge Les plaines de l ouest la partie occidentale pr sente un relief plus adouci avec plateaux et plaines alluvionnaires et s dimentaires Elle borde le canal du Mozambique L altitude y est plut t faible La partie Nord dans la r gion du Boina est propice l agriculture Plus au Sud la r gion de Menabe fait place a de grands espaces de savane qui ne sont travers s que par des pistes trac es sur une carapace sableuse Les enclaves du nord le massif du Tsaratanana isole le Nord malgache du reste de l le formant une barri re naturelle issue du volcanisme Le relief y est complexe o des formes volcaniques et chaotiques
96. atique dans la litt rature Enfin les donn es concernant la toxicit des plantes sont rassembl es dans la derni re colonne du tableau 156 Nom scientifique Achyranthes aspera L Amaranthaceae Mangifera indica Blume Anacardiaceae Nom vernaculaire Tsip tiky Manga Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Tableau 3 Donn es bibliographiques des plantes recens es r putation antipyr tique Phytochimie de la plante Saponines a L rhamnopyranosyl 1 4 B D glucopyranosyl 1 4 B D glucuronopyranosyl 1 3 d acide oleique Hariharan et al 1970 Feuilles et corces huiles essentielles thuy ne ocim ne ph nols anthocyanes xanthones tanins galliques et cat chiques jusqu 20 dans l corce flavonoides mangif rine flavonols querc tol kaempf rol Saponosides triterp nes Noyau du fruit tanins hydrolysables penta l hexa et l hepta O galloylglucose Engels et al 2009 Pharmacologie Activit antipyr tique anti inflammatoire des feuilles Zhu et al 2008 Activit antiplasmodiale test r alis in vitro sur une souche de Plasmodium falciparum D10 par dosage de la Plasmodium lactate d shydrog nase pLDH partie test e la plante enti re Extrait test CHyCl MeOH 1 1 Clso 9 9 ug ml Extrait aqueux Clso gt 100 ug ml Clarkson C et al 2004 Activit antiplasmodiale Test r
97. avait du mal se limiter son r le d interpr te de ce fait certaines conversations avaient tendance m chapper Sans oublier qu il est tr s difficile de faire une traduction litt rale sans effectuer sa propre interpr tation L information qui m arrivait tait donc l interpr tation de l id e originelle faite par mes coll gues Sachant que je ne suis pas anthropologue de formation je me suis malgr tout essay e cet exercice tant bien que mal Les informations ainsi r colt es sont donc consid rer avec r serve 1 4 2 Les probl mes de l herborisation li s la saison Notons que les pr l vements d chantillons ont t faits entre ao t et septembre en milieu de saison s che Certains pr l vements sont incomplets de par l absence de fleur et de fruit lors de l herborisation La d termination de l esp ce s est vue tre impossible pour certains chantillons C est le cas du mandresy qui appartient au genre Ficus Moraceae et de la kininy du genre Eucalyptus Myrtaceae Dans ce cas les herbiers doivent tre conserv s et compl t s d s que les conditions climatiques permettront la r colte des pi ces manquantes Certaines plantes n ont pas pu tre herboris es car elles n ont pas t retrouv es lors de la cueillette C est le cas des famonoakoha famelogno ramanjaka rambofotsy ramilamigny tsipotiky et tsylavonkantsy 117 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord d
98. aventures Papy qui garde pr cieusement tous mes r cits de voyage toute ma famille dispers e aux quatre coins de la France Je pense bien vous A tous mes amis et aux personnes que j ai eu la chance de rencontrer durant ces ann es la facult Merci C line de ton amiti et de ton soutien en toute circonstance Julie et V ro je pense bien vous je vous remercie pour les moments inoubliables partag s avec vous A Emilie qui m accompagne depuis le coll ge je te remercie pour ton amiti si forte A mes amies de lyc e que je ne vois pas autant que je le souhaiterais je pense bien vous A toute l quipe de la pharmacie d Angervilliers qui m a aid trouver ma voie Je vous remercie pour votre enseignement et votre soutien durant toutes ces ann es Jos phine et Laura qui ont partag cette aventure avec moi Je suis heureuse d avoir parcouru ce bout de chemin avec vous merci pour votre amiti Benjamin et Odile de l association Jardins du monde Je vous remercie de m avoir si bien encadr e et soutenue durant ces trois mois Di go Merci pour votre amiti et bon courage pour vos projets respectifs tous mes amis malgaches qui m ont fait d couvrir leur si beau pays Je pense Edwardo Fabrice Jacquelin et aux Zolobe qui m ont tant fait rire tous les membres de l AVUPMA qui m ont si bien int gr e dans leur quipe J esp re vous revoir bient t Je pense
99. ble des pi ces v g tales indispensables l identification future fleurs fruits feuilles 115 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar On note galement quelques donn es sur le port de la plante arbre arbuste herbe sur son biotope ainsi que toutes les informations utiles son identification et la r daction de l tiquette de l herbier date et lieu de pr l vement Au retour du terrain les plantes sont transf r es vers une presse fixe se trouvant dans un milieu sec et a r On veille remplacer quotidiennement les feuilles de journaux jusqu ce que la plante soit bien s che Celle ci est ensuite d licatement fix e sur une chemise en carton de format A3 et ins r e dans une pochette en papier kraft qui prot ge l herbier de la poussi re Des photos num riques de la plante et de ses parties caract ristiques sont galement r alis es Mais elles ne remplacent en aucun cas l chantillon d herbier que le botaniste utilisera pour confirmer l identification de la plante Dans la mesure du possible les herbiers sont r alis s en plusieurs exemplaires dont un est d pos et r f renc la facult des sciences d Antsiranana dans le cadre de la convention tablie 1 3 L identification des chantillons d herbier mn Photo 13 gauche Mus um national d histoire naturelle Paris galerie de l herbier couloir Afrique Madagas
100. bre sont des formations secondaires plus ou moins d grad es 54 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar Les for ts s ches sont d velopp es sur les basaltes r cents de la Montagne d Ambre et le nord est du plateau de Sahafary ainsi que sur la presqu le d Ambato Les for ts x rophiles sont constitu es par les for ts sur des dunes anciennes et la v g tation des massifs calcaires La s cheresse daphique entra ne une accentuation de la nettet du cycle v g tatif Les savanes qui sont de divers types Les formations herbeuses constitu es d un tapis gramin en plus ou moins dense o dominent les esp ces vivaces La savane parc palmiers sur terrains sableux de la c te Est de la presqu le d Orangea Voh mar La savane arbor e o l l ment dominant est l herbe La v g tation des alluvions et des zones inondables Les berges des rivi res et les bas fonds inond s en saison des pluies o des plantes adventices caract ristiques des jach res apparaissent en saison s che Les berges d alluvions argilo sableuses o les esp ces assurent une bonne fixation des sols La v g tation des sables littoraux o domine une v g tation sp cifique plus ou moins halophile et x rophile Photo 4 For t s che Joffreville au pied de la montagne d Ambre A Boyer 55 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar 2 2 2 Les menaces cologiques Pour ce
101. car A Boyer Photo 14 droite Comparaison des planches d herbier du Polygonum mite Polygonaceae Une partie des plantes herboris es ont subi une premi re identification par comparaison avec l herbier national du parc botanique de Tzimbazaza d Antananarivo Ensuite la totalit des plantes a t confront e aux chantillons de l herbier du Mus um national d histoire naturelle de Paris Les planches ayant d j fait l objet d une identification Antananarivo ont t v rifi es et compl t es et les autres identifi es L aide des botanistes est 116 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar alors pr cieuse comme fut celle de Jean No l Labat de Peter B Phillipson et de Lucille Allorge sp cialistes de la flore de Madagascar 1 4 Les limites et les difficult s rencontr es 1 4 1 La barri re de la langue Le fran ais est une des langues officielles de Madagascar mais dans les campagnes elle n est quasiment jamais utilis e Sachant que la quasi totalit des enqu tes ont t effectu es en milieu rural l aide d un interpr te s est r v l e indispensable Deux interpr tes se sont succ d s sur le terrain Odile D sir et Jacquelin Jaozafy Odile plus exp riment e avait l habitude de cet exercice difficile puisqu elle a traduit toutes les enqu tes et formations faites auparavant Jacquelin quant lui tait novice en la mati re et
102. che qui pr sente des formations la sant aux diff rentes associations partenaires de fa on suivie et sans intervention d un interpr te Avant cela les formations taient assur es essentiellement par des tudiants en pharmacie fran ais pr sents sur de courtes dur es 2 3 3 Des jardins m dicinaux la pharmacie communautaire Jardins du monde intervient dans la mise en place de jardins m dicinaux Pour les nouvelles associations ce jardin a avant tout un but p dagogique et illustre les formations la sant dispens es par les b n voles de l association aux villageois 104 Chapitre 3 L association Jardins du monde Pour les terrains les plus avanc s et notamment celui de Madirobe les femmes s orientent vers la production de plantes s ches Des s choirs solaires ont t construis gr ce la main d uvre locale Ayant b n fici de l ensemble des formations la sant leur tour est venu de conseiller la population et de vendre le fruit de leur production pour avoir un petit revenu M MI mm T Wi com HA v emt t n mil Photo 8 S choir Madirobe A Boyer 2 3 4 Les formations et collaborations avec les agents de sant Jardins du monde intervient galement Madagascar dans le cadre de la formation aux agents de sant En effet au fil de nos travaux dans le Nord nous avons remarqu que les agents de sant conventionnels taient demandeurs de formations en phytoth ra
103. cherches effectu es au Ghana au Kenya et au Mali indiquent qu un traitement du paludisme par la pyrim thamine sulfadoxine peut co ter plusieurs dollars alors que dans ces pays un habitant ne peut utiliser que 6 dollars par an pour les soins de sant Inversement les m dicaments base de plantes pour le traitement du paludisme sont consid rablement moins chers et peuvent parfois m me tre pay s en nature OMS 2002 Les plantes employ es dans le traitement du paludisme sont g n ralement des angiospermes appartenant diverses familles Les principes actifs antiplasmodiaux de ces v g taux sont vari s Ils peuvent tre de nature alcalo dique alcalo des quinol iques des quinines voir plus haut alcaloides isiquinol iques comme les bis benzylt trahydroquinol ines d Annonaceae alcaloides indolomonoterp niques de Strychnos Loganiaceae etc Des classes vari es de compos s non alcaloidiques ont galement des activit s antiplasmodiales ir vitro ou in vivo Batista 2009 1 4 4 La prophylaxie a Vaccin Il n existe pas l heure actuelle de vaccin efficace contre le paludisme Bien que les travaux se poursuivent dans les deux voies chimioth rapiques classiques anti sporozoites et gt 8 Chapitre 2 Le paludisme mais h las d cevants chez l homme du vaccin pr ventif Spf66 contre P falciparum men s par M Patarroyo Patarroyo ef al 1988 En octobre 2004 le Dr Pedro Alo
104. climatiques du canal du Mozambique la traite des esclaves aurait t le facteur principal de l immigration africaine L expatriation forc e des Africains explique les in galit s entre les ethnies et le syst me 3l Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar implicite de castes qui en a d coul Cette hi rarchie ethnique instaur e par la traite bien que fortement att nu e aujourd hui se ressent toujours Madagascar A partir du VIIIe si cle ce sont les musulmans dont la communaut est moins abondante qui d barquent sur les c tes de Madagascar Ils viennent soit d Arabie soit de l Inde Beaucoup d entre eux sont arriv s par le relais des ports de l Afrique centrale Zanzibar ou des Comores Ceci explique que les apports islamiques sont particuli rement pr sents dans le nord ouest de l ile Cette influence marqu e de l Islam est particuli rement visible Antsiranana qui compte plusieurs communaut s musulmanes 1 5 3 Entre ethnies et castes La composition du tissu humain a t modifi e au cours de l histoire La description de la population malgache voqu e par certains voyageurs comme tant compos e de deux types d habitants ceux des hautes terres et ceux de la c te est simpliste et loign e de la r alit La population malgache se divise principalement en 18 ethnies qui se subdivisent parfois en tribus Chaque peuple de l ile a ses traditions et ses valeurs diff rentes mais tous se
105. de fi vres ont t r pertori es selon les sympt mes Dans la premi re colonne sont dress es les d nominations vernaculaires des fi vres telles qu elles ont t cit es Cependant il est possible qu un m me nom de fi vre se retrouve dans deux classes de fi vres diff rentes Par exemple la fi vre manintsy agnaty cit e par l association FIVEMIA se retrouve dans la classe des fi vres avec manifestations respiratoires alors que celle cit e par M Jaomamory est class e parmi les fi vres avec des manifestations cutan es 119 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar G n ralement les parties de plante utilis es sont notifi es cependant elles manquent pour certaines enqu tes De m me concernant les modes de pr paration il n y a pas de donn es pr cises sur les quantit s de drogue utilis es ni sur des volumes d eau lors d une d coction Les r ponses sont bien souvent vagues de type on en prend beaucoup de feuilles on les met dans une marmite d eau et on les laisse jusqu ce que la d coction soit bien concentr e La notion de dose n est quasiment jamais d crite et tr s souvent les personnes enqu t es pensent qu un rem de ne peut tre efficace si la d coction n est pas tr s concentr e 120 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Tableau 1 Classification symptomatologique des fi vres recens es lors des entretiens
106. de toxicit inconnue On notera que parmi les esp ces recens es ne figurent pas d apr s la litt rature en phytochimie de plantes alcaloides quinol iques le cas du Citrus sp restant pr ciser ni d Asteraceae terp nes porteurs d un endo peroxyde ces classes contenant des chefs de file de m dicaments antimalariques De plus on peut regretter qu aucune plante n ait t valu e pour ses propri t s antiplasmodiales in vivo L encore des travaux de recherche restent faire Parmi les plantes cit es on retient deux plantes ayant montr une activit antiplasmodiale in vitro int ressante et pourvues d activit antipyr tique et anti inflammatoire Achyranthes aspera L Amaranthaceae plante enti re Lantana camara L Verbenaceae tiges feuill es Elles pourraient tre retenues par Jardins du monde dans le soin du paludisme et tre ajout es aux plantes d j s lectionn es par l association cf Annexe 2 Cependant le rapport b n fice risque n a pas t valu De ce fait une enqu te sur la toxicit pr sum e de ces plantes chez les utilisateurs dans la r gion DIANA pourrait tre effectu e Il est possible qu en cas de 171 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar survenue de troubles h patiques le lien avec la plante ne soit pas tabli par ces utilisateurs Rappelons que Lantana camara L est tr s largement employ e partout en Afrique
107. disme qui a une morbidit importante en fait partie Il tait important de recenser les connaissances locales portant sur sa prise en charge D un point de vue pid miologique le paludisme est un probl me de sant important entrainant un fort taux de mortalit Des campagnes de pr vention nationales et internationales sont mises en place l objectif du partenariat mondial Roll Back Malaria lanc en 1998 par la Banque mondiale l OMS l UNICEF et le PNUD Programme des Nations unies pour le d veloppement est de r duire de 50 la mortalit et la morbidit li es cette maladie d ici 2010 D apr s les recensements ordonn s par le minist re de la sant pour la r gion DIANA le paludisme simple fait partie des trois premi res pathologies ayant induit une consultation au CSB Au premier semestre 2008 10 6 des consultations concernaient le paludisme simple soit 16 041 consultations En 2006 on a d nombr 83 786 consultations pour un cas de paludisme av r et 51 818 en 2007 Notons que pour les six premiers mois de l ann e 2008 la premi re cause de consultation tait les infections respiratoires aigu s avec 36 302 consultations Seules les crises de paludisme sans complications sont prises en charge au CSB les autres cas sont envoy s au CHRR Ainsi le CHRR d Antsiranana a recens pour Informations du service statistique des SSD de la r gion DIANA donn es 2006 2007 et premier semest
108. e l autre Plasmodium vivax C est la deuxi me esp ce retrouv e en Afrique et surtout en Asie en Am rique latine et un moindre degr en Afrique de l est Environ 10 20 des cas d infection par Plasmodium vivax dans monde se produisent en Afrique au sud du Sahara En Afrique australe et orientale Plasmodium vivax repr sente autour 10 de cas de malaria mais dans moins de 1 de cas en Afrique centrale occidentale Kamini ef al 2001 63 Chapitre 2 Le paludisme Plasmodium malariae C est un parasite qui provoque des fi vres quarte puisque les crises cycliques d infection se produisent toutes les 72 heures Plasmodium malariae se range en troisi me position dans la pr valence des infections Plasmodium mais poss de une distribution tendue Les parasites dans leur forme trophozoite se pr sentent sous un aspect compact prenant l apparence d une bande color e ou la forme d un panier Plasmodium ovale Rencontr moins fr quemment Plasmodium ovale infecte pr f rentiellement les globules rouges non matures ce qui limite la parasit mie Les cellules infect es sont ovales et l g rement plus grandes que les cellules non infect es et on note la pr sence de colorant malarique granulations de Schuffner Les trophozoites sont tr s souvent amibo des Plasmodium knowlesi Dans la nature Plasmodium knowlesi est g n ralement retrouv chez le macaque mais il a r cemment t reconn
109. e ce fait les populations rurales de se sentent pas concern es par cette maladie consid r e trang re Concr tement personne n a jamais eu le tazo m k ou le paludisme Cependant la fi vre qui reste l int rieur ou lafievra agnaty est connue de tous et ses complications sont craintes De ce fait une forte fi vre peut ne pas tre consid r e comme une urgence et le temps d acc der aux soins il est parfois trop tard Cette enqu te ethnobotanique a permis de r pertorier quarante deux esp ces v g tales utilis es traditionnellement en cas de fi vre dans les alentours d Antsiranana Sur les trente six plantes recens es ayant b n fici d une d termination botanique plusieurs n ont pas encore t tudi es pour leur potentiel antiplasmodial L examen de la litt rature a r v l que douze plantes ont t test es in vitro r v lant ainsi une convergence d usage avec d autres aires g ographiques et culturelles africaines Parmi elles seules trois pr sentent une activit int ressante in vitro aucune n a t tudi e in vivo Ainsi vingt des plantes rapport es dans ce manuscrit n ont pas t tudi es pour leurs propri t s antiplasmodiales De plus parmi la plupart de celles ayant d j fait l objet de travaux les principes actifs ne sont pas connus Pour treize des plantes recens es et identifi es aucune donn e phytochimique ne semble tre disponible L effort de recherche
110. e n Bu HO N d n Bu HN CI Ou Od s H F4C CI proguanil halofantrine art misinine R Me art m ther R Et arth ther R CO CH COONa art sunate de sodium Document 6 Quelques mol cules utilis es dans le traitement d une infection Plasmodium Source Pierre Champy e Les produits d avenir Ces produits sont pour le moment soit au niveau de la recherche soit au niveau de la pr commercialisation Il s agit de La pyronaridine M dicament utilis en Chine depuis de nombreuses ann es il est actuellement en cours d valuation en Afrique centrale et en Asie Tr s efficace sur les souches chloroquinor sistantes il pourrait remplacer la chloroquine en traitement de premi re intention Chaudenier et Danis 1998 T11 Chapitre 2 Le paludisme e Le G25 C est le plus avanc de cette nouvelle classe de produit qui en interf rant avec le m tabolisme phospholipidique du Plasmodium perturbent la construction des membranes du parasite lors de son d veloppement intra rythrocytaire Des tudes r alis es in vitro chez le singe Aotus ont suscit de grands espoirs dans cette nouvelle voie de recherche Chaudenier et Danis 1998 f Traitement du paludisme par la m decine traditionnelle Cet usage r pandu de la m decine traditionnelle est souvent attribuable son accessibilit et son faible co t compte tenu de la pr carit de la population des pays end miques Les re
111. e African medicinal plants Journal of Ethnopharmacology 2008 116 74 83 Kim Y S Hwang C S Shin D H Volatile constituents from the leaves of Polygonum cuspidatum S et Z and their anti bacterial activities Food Microbiology 2005 22 1 139 144 Kuroiwa K Shibutani M Inoue K Lee K Y Woo G H Hirose M Subchronic toxicity study of water pepper extract in F344 rats Food and Chemical Toxicology 2006 44 8 1236 1244 184 R f rences bibliographiques Kvist L P Christensen S B Rasmussen H B Mejia K Gonzalez A Identification and evaluation of Peruvian plants used to treat malaria and leishmaniasis Journal of Ethnopharmacology 2006 106 390 402 Lannuzel A Michel P P Caparros Lefebvre D Abaul J Hocquemiller R Ruberg M Toxicity of Annonaceae for dopaminergic neurons potential role in atypical parkinsonism in Guadeloupe Movement Disorders 2002 17 84 90 Le Grand N 2008 D marche de l ethnopharmacologie appliqu e plantes antidiab tiques de Madagascar Doctorat en pharmacie Universit Rennes 1 40 42 Le Grand N Gall J B Nicolas J P Lobstein A Saladin R Ethnopharmacologie appliqu e Madagascar recensement et tude de plantes traditionnellement utilis es contre le diab te Ethnopharmacologia 2009 43 22 34 Leb uf M Cav A Bhaumik P K Mukherjee B Mukherjee R The phytochemistry of the Annonaceae Phytochemistry 1982 21 2783 2813 Limmatvapirat
112. e Citron Citrus sp On fait seulement un bain de vapeurs inhalation on ne boit pas la d coction Cette recette a t conseill e par un Docteur Apr s avoir fait le bain de vapeurs fermer toutes les portes ouvrir la marmite et de laisser s chapper les vapeurs dans la chambre pour tuer les moustiques Fi vres suite l infection d une plaie D nomination de la fi vre Causes Sympt mes Evolution Prophylaxie Traitement Source Fi vre d une plaie infect e Une blessure par exemple si on marche sur une pine Les plaies donnent des ganglions tangiky sous les aisselles seliky et l aine fotoram pe Ou faire un bain de vapeurs avec au choix une d coction de f feuilles s ch e de bananier Musa sp on peut aussi se laver le corps avec cette d coction car elle n a pas d odeur f de manga gasy M Jaomamory Sadjaovato 135 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Mangifera indica Blume tige feuill e de kininy Eucalyptus sp tige feuill e de kalabera Lantana camara L Fi vres dues une perte massive de sang h morragie D nomination de la fi vre Causes Sympt mes Evolution Prophylaxie Traitement Source Chez quelqu un qui a perdu Une plaie ou apr s un Fatigue faiblesse
113. e Madagascar 1 4 3 Les difficult s li es la conception du paludisme Lors des premi res rencontres je me suis aper ue que les personnes interrog es ne connaissaient pas les sympt mes du paludisme De nombreux messages de pr vention passent la radio la t l vision et de nombreuses affiches figurent dans les dispensaires Tout le monde a d j entendu parler du tazo m k et tout le monde sait qu il s agit d une maladie grave qui peut tuer Cependant avant tout ce tapage m diatique personne n avait entendu parler de cette myst rieuse maladie Quand je me suis rendue dans les villages et que j ai demand autour de moi si quelqu un avait d j vu dans leur entourage des personnes atteintes de ce fameux tazo m k tr s peu ont pu l affirmer Ce sont les scientifiques qui ont introduit la conception du tazo m k dans les villages Les populations entendent des informations de pr vention sur une maladie qu ils ne connaissent pas Cela provoque deux types de r actions pour certains cela cr e une sorte de peur parano aque alors que d autres d nigrent la maladie et les conseils de pr vention car ils ne se sentent pas concern s De plus il faut savoir qu il est de coutume chez les m decins Madagascar de ne jamais donner aux patients le nom de leur maladie La quasi totalit des malades suivis par un m decin conventionnel ne sauront jamais de quels maux ils sont atteints Quand j ai demand autour de moi
114. e d veloppement de ses activit s dans cette r gion Une convention interuniversitaire a alors t sign e entre les universit s de Lille l poque partenaire de Jardins du monde et d Antsiranana Un grand volet de cette premi re mission a consist en des enqu tes ethnobotaniques aupr s des populations locales inventaire et tablissement d une base de donn es des plantes m dicinales utilis es dans la zone confection d herbiers analyses de la situation sanitaire Un second volet a permis de dresser une analyse de la situation sanitaire et d valuer les besoins des populations en termes de sant Des partenariats ont t engag s avec des organisations communautaires dans trois villages du district sanitaire d Antsiranana II Par la suite un projet de collaboration la r alisation de la pharmacop e du nord de Madagascar s est affin Au fur et mesure de nouveaux partenaires malgaches se sont associ s avec Jardins du monde En effet l Association malgache d ethnopharmacologie AME r cemment cr e Madagascar avec l aide et la formation de la SFE souhaitait r diger la pharmacop e nationale malgache Les enqu tes de Jardins du monde dans la r gion Nord les int ressaient fortement puisque cette zone tait jusqu alors d pourvue d investigation en mati re d ethnobotanique ou de botanique En janvier 2005 Jardins de monde a obtenu des financements du minist re des affaires t
115. e laboratoire Hom opharma Hom opharma se pr sente de cette fa on Madagascar terre b nite des dieux en flore et en faune offre ses plantes aromatiques et m dicinales end miques avec une possibilit presque l infini de maintenir ou de retrouver son quilibre et son bien tre int gral Hom opharma en h ritant des pratiques ancestrales depuis plus de 200 ans et en puisant dans une source de savoir alliant tradition et professionnalisme moderne innove sans cesse des produits dans le domaine du bien tre de la sant et de la beaut Hom opharma propose une gamme compl te d huiles essentielles de pr parations v g tales pour infusion des baumes essentiels et une gamme d huile de massage base de plantes fra ches des compl ments nutritionnels des eaux florales des lotions cr mes et savons v g taux Le laboratoire propose une ligne de produits cosm tiques enti rement naturels sans aucun additif de synth se issue de plante poussant au sein d une for t vivante et pr serv e Elle comprend des soins de visage et de peau des bains aromatiques des soins amincissants des soins capillaires www homeopharma mg Le co pr sident est pharmacien et se situe dans la lign e de l ethnopharmacologie Il a d ailleurs particip l laboration du premier s minaire d ethnopharmacologie malgache en novembre 2004 projet initi par l unit botanique de l universit d Antananarivo Ces prod
116. e les sympt mes du tazo m k A mon grand tonnement personne n a su me r pondre car ils n avaient jamais vu cette maladie dans le village Pourtant au CSB on m a affirm que plusieurs cas de paludisme sont trait s tous les ans J ai alors adapt mon guide d entretien pour que le terme tazo m k n interf re pas avec leur propre conception de ce que pourrait tre une infection Plasmodium Il est recommand que les entretiens soient semi ouverts il est important de laisser les personnes s exprimer tout en faisant abstraction de ses propres connaissances en prenant de la distance de mani re rebondir sur leur propos et se laisser aller la discussion Il est indispensable d avoir une d marche anthropologique 113 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar 1 1 4 Le d roulement des entretiens Photo 9 gauche Entretien avec M Mamena A Boyer Photo 10 droite R colte des plantes cit es avec M Jaomamory A Boyer Tous les entretiens ont t faits avec l aide pr cieuse de deux interpr tes Odile D sir chimiste doctorante salari e JDM et Jacquelin Jaozafy animateur salari JDM L objectif est de comprendre comment le paludisme est vu et pens par les populations Pour cela on ne doit pas parler du paludisme en tant que tel mais voir les choses de mani re globale en allant du g n ral au particulier Il faut alors partir des sympt mes cependant
117. ec beaucoup de difficult s alors que c est videmment cette saison que flambent les probl mes de sant avec une profusion de maladies li es la qualit des eaux diarrh es chol ra Ces probl mes d approvisionnement en m dicaments des CSB font que d autres structures parall les d nomm es d p ts de m dicaments en vendent mais un prix plus lev sans aucune exigence de justification ou de connaissances m dicales statut proche d une picerie ni m me de qualit des produits propos s 59 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar Lors de mon s jour Madagascar je me suis d plac e dans de nombreux CSB aux alentours d Antsiranana J ai pu alors constat avec d sarroi que certains soins d urgence n taient parfois pas dispens s faute de m dicaments Cela a t le cas Joffreville o la chef de poste du dispensaire m a avou qu elle tait en rupture de stock d ACT m dicament d urgence antipalud en depuis plusieurs mois Le paludisme est un grand probl me de sant publique Madagascar qui pr occupe les autorit s sanitaires de ce pays en plein d veloppement Je continuerai mon expos en vous pr sentant quelques informations sur cette pathologie 60 Chapitre 2 Le paludisme Chapitre 2 Le paludisme 1 Des g n ralit s sur le paludisme 1 1 La pr sentation des parasites En 1878 le m decin militaire Alphonse Laveran fut le premier d montrer
118. ecine traditionnelle fruit d observations accumul es au fil des ans depuis des centaines voire des milliers d ann es occupe encore une place non n gligeable dans le traitement du fazo notamment dans les zones rurales malgaches Parmi les premiers documents crits sur l utilisation des plantes pour gu rir des maladies figurent les travaux de Callet 1908 Les plantes antipaludiques sont utilis es pour la pr paration de d coction ou d infusion pour un bain chaud ou bain de vapeur ou pour faire vomir les malades Les tradipraticiens commun ment appel s mpimasy o ombiasy celui qui fabrique des rem des et des charmes ou des mpisikidy celui qui pr dit la chance et la malchance prescrivent les plantes ou des m langes de plantes utiliser avec le mode de pr paration et le nombre de feuilles prendre par exemple La m decine traditionnelle malgache coexiste et fait l objet d int r t de la part de la m decine moderne Des enqu tes ethnobotaniques conduisent a l identification des plantes utilis es empiriquement comme antipaludiques et adjuvant la chloroquine Le recours aux techniques et la science moderne permet de montrer que certaines plantes am res contiennent des principes actifs dou s d activit antipaludique Les tudes sont encore au stade du laboratoire sur des mod les in vitro ou des mod les in vivo chez les petits mammif res et dans le meilleur des cas la phase pr clinique
119. edicine in Burkina Faso Journal of Ethnopharmacology 2003 86 2 3 143 147 Sawada H Shim I S Usui K Kobayashi K Fujihara S Adaptive mechanism of Echinochloa crus galli Beauv var formosensis Ohwi under salt stress Effect of salicylic acid on salt sensitivity Plant Science 2008 174 6 583 589 Schatz G E 2001 Flore g n rique des arbres de Madagascar Grande Bretagne Royal Botanic Gardens kew amp Missouri Botanical Garden 503 p 188 R f rences bibliographiques Sharma O P Review of the biochemical effects of Lantana camara toxicity Veterinary and Human Toxicology 1984 26 6 488 493 Shibeshi W Makonnen E Zerihun L Debella A Effect of Achyranthes aspera L on fetal abortion uterine and pituitary weights serum lipids and hormones African Health Sciences 2006 6 2 108 112 Simonsen H T Nordskjold J B Wagner Smitt U Nyman U Palpu P Joshi P Varughese G In vitro screening of Indian medicinal plants for antiplasmodial activity Journal of Ethnopharmacology 2001 74 195 204 Sowemimo A A Fakoya F A Awopetu L Omobuwajo O R Adesanya S A Toxicity and mutagenic activity of some selected Nigerian plants Journal of Ethnopharmacology 2007 113 3 427 432 Thonnerieux Y La for t tropicale humide d altitude de l est de Madagascar Le courrier de la nature 2001 193 19 25 Tour Y T Oduola A Malaria Nature Reviews Microbiology 2004 2 276 277 Tulloch A P Bergter L
120. eeaceae Ficus sp Mandresy Moraceae Katakata Fleurs feuilles huiles essentielles monoterp nes Ngassoum MB 2004 Pas de donn es Latex obtenu par incision du tronc ficine m lange de prot ases qui poss de une activit prot olytique proche de la papaine Bruneton 1999 La plante enti re surtout lorsqu elle est verte poss de une forte teneur Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Activit antiplasmodiale Etude in vitro sur une souche sensible la chloroquine de P falciparum 3D7 Extrait test EtOH Parties test es parties a riennes Clso 24 ug ml Autres parties test es les feuilles Clio 108 ug ml Simonsen H T er al 2001 Pas de donn es Pour certaines esp ces une activit antipaludique a t observ e Esp ce tudi e Ficus benghalensis L Activit antiplasmodiale Etude in vitro sur une souche sensible la chloroquine de P falciparum 3D7 Extrait test EtOH Parties test es feuilles Clio 52 ug ml Simonsen H T et al 2001 Esp ce tudi e Ficus glomerata Roxb Activit antipyr tique anti inflammatoire et analg sique test de la plaque chauffante significatives des extraits de feuilles Forestieri A M et al 1996 Esp ce tudi e F fistulosa Feuilles corces er racines ont des propri t s antiplasmodiales in vitro isolement de verrucarine L ac tate trichot c ne macrocyclique qu
121. en volution est suivi r guli rement soit par les membres de l association soit par les ONG qui tiennent l association inform e des travaux effectu s Jardins du monde participe aux 98 Chapitre 3 L association Jardins du monde programmes de formation organis s par ces ONG aupr s d agents de sant d animateurs b n voles agricoles culture et levage et de sages femmes et collabore a la publication d ouvrages et de manuels didactiques Peu peu la d marche novatrice de Jardins du monde s est faite conna tre et s est d velopp e sur d autres lieux Ainsi en France l association coordonne galement la formation d ethnopharmacologie appliqu e aupr s de la SFE de Metz Une collaboration avec l universit de Grenoble se concr tise galement par la mise en place et le suivi du dipl me universitaire De la plante aux m dicaments Jardins du monde a cr au fur et mesure d autres antennes de l association e en Savoie l quipe de JOM Montagnes se penche plus particuli rement sur les probl matiques ethnobotaniques des milieux frais et lev s Elle intervient notamment dans le massif Bauges Chartreuses en France et poursuit les contacts en Mongolie JDM Montagnes est en lien troit avec l universit de Grenoble et le jardin alpin du Lautaret e enfin en Espagne Jardines del mundo Espana a r cemment vu le jour Ils suivront de pr s les actions m
122. en es en Honduras et au Guatemala L antenne espagnole pr voit de mettre en place galement une formation en ethnopharmacologie appliqu e aupr s des universit s de Barcelone et de Murcia 2 Dynamique de l association Jardins du monde Madagascar 2 1 Historique du projet Le travail pr sent dans les pages suivantes s articule autour du programme de valorisation de l usage des plantes m dicinales dans les soins de sant primaires aupr s des populations rurales de la province d Antsiranana Ce projet men conjointement avec plusieurs partenaires locaux dont le minist re de la sant et du planning familial malgache et la facult des sciences de l Universit Nord d Antsiranana a vu le jour en 2003 99 Chapitre 3 L association Jardins du monde A cette poque l Universit Nord d Antsiranana et plus pr cis ment le d partement de chimie avait un projet intitul valorisation des plantes m dicinales et des plantes alimentaires de la province Nord de Madagascar Afin d obtenir un soutien financier la chaire de chimie a soumis son projet au conseil g n ral du Finist re secteur de la coop ration d centralis e en exprimant son d sir de collaborer avec l association finist rienne Jardins du monde Suite cette demande l association a donc d cid de mener une mission exploratoire dans la r gion d Antsiranana afin d valuer la situation sanitaire et les possibilit s d
123. ence il arrive que les pieds et mains se contractent et tapent tr s fort contre le sol La personne est tr s affaiblie Il faut absolument soigner la fi vre parfois elle conduit la mort Si lafievra est tr s forte ou qu elle est mal trait e il peut y avoir des s quelles comme une main moins forte par exemple Quand on est tr s fatigu il faut prendre sa douche et boire de l eau froide boire de l eau froide refroidit le trop chaud du corps Boire et faire un bain de vapeurs des tiges feuill es de Mandravasarotro Cinnamosma macrocarpa H Perrier Fagnazava Mystroxylum aethiopicum Thunbg Famolakantsy Desmodium incanum DC Andriambavifohy Petchia erythrocarpa Vatke Leeuwenb Contre le d lire il faut boire et faire M Mamena Joffreville 125 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar des bains de vapeurs tiges feuill es de Famafantsambo Scoparia dulcis L Sandrakidratsy Leea monticola Descoings J Wen Famolakantsy Desmodium incanum DC Famonoakoho d terminer Karanjany Ocimum canum L Par le m decin QUINIMAX Mbemagovotra La fi vre qui fait trembler La fatigue chez les personnes qui travaillent trop Mais la maladie est plus fr quente et plus forte chez les enfants Elle survient surtout durant la saison des pluies octobre f vrier et aux p
124. ent en mati re de paludisme du CSB d Antsiranana I la ville d Antsiranana et ses alentours font partie d une zone de paludisme stable Selon lui le paludisme y est pr sent toute l ann e la population tant donc immunis e et il y a tr s peu de cas de paludisme grave 91 Chapitre 2 Le paludisme Le parasite le plus couramment rencontr dans la r gion est Plasmodium falciparum cependant on a pu identifier P vivax de rares occasions 2 6 La r sistance de Plasmodium falciparum D apr s l IPM il n y a que tr s peu d quipes m dicales et scientifiques qui s impliquent dans le domaine de la recherche op rationnelle sur le paludisme Madagascar Par cons quent peu de zones ont t couvertes par la surveillance au cours de ces derni res ann es Pour pallier cette insuffisance de masse critique de personnes comp tentes un r seau national est mis en place depuis l ann e 2000 RER ou R seau d tude de la r sistance du paludisme Ce r seau implique principalement le Minist re de la Sant et l IPM Diff rents sites de collecte de pr l vement d isolats de P falciparum r partis dans toute l ile forment ce r seau La surveillance de la sensibilit de P falciparum aux antipaludiques majeurs repose actuellement sur ce r seau La nouvelle strat gie porte dor navant sur le test in vitro sur le g notypage bas sur l tude des marqueurs de r sistance connus dont les g nes pfcrt et pfdhfr et pa
125. entions sur la biodiversit la propri t intellectuelle et les conventions internationales Sommet de Rio 1992 Jardins Botaniques de France Article 10 t moigner et informer de la r alit sanitaire de ses partenaires sur le terrain de ses missions Article 11 partager quitablement les informations caract re scientifique Article 12 oeuvrer dans le cadre de la solidarit entre les peuples Article 13 collaborer sans discrimination d aucune sorte avec des communaut s qui s engagent respecter cette charte 194 Annexes ANNEXE 2 Extrait du manuel de Jardins du monde concernant le paludisme Les plantes qui sont utiles dans le soin du paludisme Feuille de nim Azadirachta indica voandelaka antakarana malagasy Feuille de Vernonia cinerea tsiangadifady antakarana Feuille d Aphloia theiformis ravimbafotsy antakarana voafotsy malagasy Feuille de Bidens pilosa agnantraka antakarana anantsinahy malagasy Feuille de br de mafane Spilanthes oleracea agnamafana antakarana anamalao malagasy Racine de curcuma Curcuma longa tamotamo antakarana malagasy Pr paration Pour 1 litre d eau prendre les quantit s de plantes suivantes 20 feuilles de nim Azadirachta indica voandelaka antakarana malagasy 20 feuilles de Vernonia cinerea tsiangadifady antakarana Laver les plantes et les couper en petits morceaux Mettre a bouillir 1 litre d eau da
126. erp tuer les valeurs faisant partie int grante de ces soci t s traditionnelles La rigueur scientifique peut s allier avec simplicit a la tradition afin d obtenir une r ponse th rapeutique La d marche de Jardins du monde concr tise ainsi des rapports quitables entre le Nord et le Sud 1 2 Son administration L association Jardins du monde est dot e d un comit scientifique compos de membres de la Soci t fran aise d ethnopharmacologie SFE de Metz d une part et de membres d universit s partenaires d autre part Jardins du monde diffuse r guli rement un bulletin de liaison le Bulb thym L association prend part aux programmes des minist res de la sant des pays concern s et des organisations non gouvernementales soucieuses de d veloppement int gr Ses ressources proviennent de la r mun ration de ses prestations en France du soutien d organismes publics minist re des affaires trang res conseil r gional de Bretagne conseil g n ral du Finist re Mairie de Brasparts et priv s fondations m c nats d entreprises de dons et cotisations de ses adh rents 1 3 Les actions en cours L association a tout d abord commenc en 1992 sous le nom d Arr e K ich par une collaboration pour la mise en place de jardins m dicinaux et la cr ation de petites unit s de production de rem des base de plantes au Guatemala et au Honduras Ce travail sans cesse
127. es glucosides ph noliques Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Pas de donn es Pas de donn es sur cette esp ce Autre esp ce D adscendens Activit antiplasmodiale valuation par microm thode radioactive Extraits test s pentane Clso 41 ug ml souche Nigerian CQ S 72h et CI59235 ug ml souche FcM29 CQ R 72 h H M nan et al 2006 Voir pr c demment Activit antiplasmodiale test r alis in vitro sur une souche de Plasmodium falciparum D10 par dosage de la Plasmodium lactate d shydrog nase pLDH partie test e les feuilles Extrait test CH Cb CIs 86 5 ug ml Extrait test CH Cl MeOH 1 1 Clso 78 ug ml Extrait aqueux CIs gt 100 ug ml Clarkson C et al 2004 Test r alis in vitro sur la souche chloroquino r sistante W2 de Plasmodium falciparum Parties test es parties a riennes Extrait test CHoClo Clso 49 ug ml Kaou A M et al 2008 Troubles vestibulaires chez l animal suite l ingestion de graines d Aeschynomene indica d g n rescence localis e sym trique dans les noyaux c r belleux et vestibulaire Riet Correa F et al 2003 La valeur LS ratio cytotoxicit activit antiplasmodiale est environ de 1 5 H M nan et al 2006 Voir pr c demment Pas de donn es 162 Ocimum canum L Karanjany Lamiaceae Leea monticola Sandrakidratsy Descoings J Wen L
128. es neurologiques Fi vre fatigue Tazo m k Fi vre avec sympt mes grippaux et signes neurologiques convulsions Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar douloureuses Feuilles Tiges feuill es Tiges feuill es D coction Usage externe bain de vapeurs bain massage D coction Usage externe bain de vapeurs bain Usage interne boire matin et soir inhalation A m langer avec Mandravasarotro et Kalabera contre le Tazo m k D coction en association avec des tiges feuill es de Kalabera Usage interne boire inhalation trois fois pas jour Jaomamory Sadjaovato AFED Joffreville Jaomamory Sadjaovato Mamena Joffreville M res de famille Joffreville Association Esp rance Sakaramy Association TMF Sadjaovato AFED Joffreville Large distribution Originaire d Australie Implant e Madagascar Originaire de Nouvelle Cal donie Implant e Madagacsar Fr Niaouli 150 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Myrtaceae Psidium guajava Fi vre avec sympt mes Feuilles D coction FIVEMIA 3 esp ces naturalis es I5 grippaux et signes Madirobe Madagascar neurologiques Usage interne boire la d coction tr s fonc e inhalation Association TMF Fr goyave Diarrh e Sadjaovato Fi vre fatigue Nympheaceae Nymphaea Tatama Fi vre avec sympt m
129. es Feuilles Mac ration Jaomamory Esp ce retrouv e nouchali Burm f Betsihilagna grippaux et signes Sadjaovato Madagascar aux neurologiques convulsions Usage externe bain de vapeurs Comores aux Mascareignes en En association selon de le protocole Asie en Afrique du rem de fognaheloko Poaceae Echinochloa Ahilava Ahibita Fi vre avec sympt mes Feuilles Mac ration Jaomamory Rq Certaines esp ces pyramidis Lam grippaux et signes Sadjaovato sont end miques Hitchc amp Chase neurologiques convulsions Usage externe bain de vapeurs Fr boulgour En association selon de le protocole du rem de fognaheloko Poaceae Panicum Toly Bakaka Fi vre avec sympt mes Feuilles Mac ration Jaomamory Naturalis e maximum Jacq grippaux et signes Sadjaovato Madagascar neurologiques convulsions Usage externe bain de vapeurs En association selon de le protocole du rem de fognaheloko Polygonaceae Polygonum mite Fankanara Fi vre avec sympt mes Feuilles Mac ration Jaomamory Rq 16 esp ces Schrank grippaux et signes Sadjaovato recens es indig nes 151 Ruscaceae Rutaceae Rutaceae Rutaceae Dracaena reflexa Lam Citrus Sp Citrus limon L Burm f Murraya paniculata L Jack Hasigny Citron Tsaobiloha Mazomanjara neurologiques convulsions Fi vre avec sympt mes Feuilles grippaux et signes neurologiques convulsions Fi vre avec sympt mes Feuilles grippa
130. esp ces voisines de Petchia Apocynaceae de P ceylanica renferment des alcaloides indolomonoterp niques ceylanine ceylanicine dim thylpeceyline peceylamine Pervin A 1988 Cav et al 1987 Atta Ur Rahman et al 1989 L corce des branches renferme galement des alcaloides tels que la petchicine et la cabucine Atta Ur Rahman et al 1989 erythrocarpa nous invite la prudence Le rapport b n fice risque est valuer 158 Hylocereus triangularis Britton amp Rose Cactaceae Cinnamosma macrocarpa H Perrier Canellaceae Carica papaya L Caricaceae Fakatsilo Mandravasarotro corce fruit b tacyanines Wybraniec S 2007 Les plantes appartenant ce genre sont une source riche de sesquiterp noides de type drimane diald hydes et lactoniques Quelques drimanes sesquiterp nes capsicodendrine cinnamodial cinnamacrins A C cinnafragrin D Harinantenaina L et al 2007 Feuilles alcalo des pip ridiniques carpa ne nicotine Fruit riche en vitamines A C B1 B2 en sucre et acides organiques citrique malique tartrique en enzymes prot olytiques sucres Graines alcalo des pip ridiniques carpa ne carpas mine d riv s soufr s tropaeoline benzyl isothiocynanate enzymes prot olytiques huile grasse Latex traces d alcalo des Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Pas d information sur
131. est tr s soign e fois qu elle a de la fi vre 2 chaud et la personne se comprim s le matin 2 l apr s midi couvre dans les draps et 2 le soir pendant 3 jours Chez les enfants c est plus Et puis faire un bain de vapeurs de graves ils peuvent avoir la d coction de des d lires et s vanouir Il faut alors aller l h pital feuilles de Mapaza Carica papaya L feuilles de Manga Mangifera indica Blume feuilles de Citron Citrus Sp On fait seulement un bain de vapeurs inhalation on ne boit pas la d coction Cette recette a t conseill e par un Docteur Apr s avoir fait le bain de vapeurs fermer toutes les portes ouvrir la marmite et de laisser s chapper les vapeurs dans la chambre pour tuer les moustiques La fi vre qui sort La fatigue le travail La personne a froid elle a La maladie commence Idem Idem bain avec la d coction Association TMF des douleurs dans tout le directement par le froid La massages avec de l huile de coco sur Sadjaovato Surtout durant la p riode des pluies car les villageois travaillent beaucoup dans la corps Tr s souvent lors d une fi vre le malade a des personne a des douleurs partout dans le corps Elle dort beaucoup sous les couvertures elle est tr s les zones douloureuses On peut aussi prendre des 127 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar salet
132. faiblie le malade Le but du traitement est de faire transpirer pour faire sortir la fi vre Ils encouragent ainsi le malade aller courir pour mieux transpirer Pour M Jaomamory la salet du corps provoque de la fi vre car elle bouche les voies qui font rentrer l air dans le corps e Tazo m6k6 A Madirobe personne n a jamais entendu parler du Tazo m k M Jaomamory Sadjaovato connait ce terme il a entendu dire qu il fallait dormir sous une moustiquaire mais il n en sait pas plus Pour Mme Marcelline de l association AVUPMA c est peu pr s la m me chose elle sait juste qu il s agit d une pathologie grave qui peut tuer 142 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar L association Esp rance de Sakaramy emploie des termes scientifiques comme anticorps virus Ils ont des connaissances nutritionnelles et ont assimil l id e qu une bonne sant passe d abord par une bonne alimentation Ils connaissent le terme Tazo m k et savent qu il s agit d une maladie grave Dans l entretien on retrouve encore cette notion de plaie qui sort suite une fi vre ici le Tazo m k La cause des plaies est bien souvent pens e comme interne et fait r f rence cet tat de surpression du corps qui laisse exploser des plaies sur les l vres tel un geyser Pour M Mamena le Tazo m k est une fi vre dangereuse Il dit qu il n y a pas de moustiques dans le village
133. fection palustre dans les diff rents districts de l le pour chaque district la proportion de cas mensuels par rapport au nombre de cas annuels sur ce m me district a t comptabilis e Les donn es pr sent es montrent que le paludisme s vit principalement durant les mois de f vrier avril saison des pluies et ce sur la totalit de l le quelque soit le district consid r La r gion des hautes terres centrales poss de une saisonnalit tr s marqu e avec une absence presque totale de paludisme pendant la p riode d hiver austral mois de juillet novembre A l inverse la r gion de Mahajanga pr sente une transmission bipolaire avec deux pics l un en mars l autre en ao t les habitudes agricoles tant peut tre responsables de ces r sultats 87 Chapitre 2 Le paludisme Carte 13 Paludisme pr sum variations mensuelles des cas par district IPM 2002 Au carrefour des civilisations africaine indo asiatique arabo persienne et europ enne Madagascar est form de plusieurs groupes ethniques Tous parlent une seule langue et une m me culture les r unit L origine du peuplement de Madagascar est une histoire r cente En effet il semble que la Grande ile ait vu accoster ses premiers habitants au d but de l re chr tienne en provenance d Indon sie apr s un passage par l Afrique de l Est L ile s est ensuite nourrie d migrants d origine arabe vers l an mille puis europ enne au XVe
134. fi vre agnati est consid r e par l association AFED comme tant la m me que celle class e dans les fi vres avec manifestations cutan es a la diff rence que celle ci est la forme retrouv e uniquement chez l adulte contrairement l autre qui tait sp cifique de l enfant On retrouve les m mes sympt mes de fi vre avec c phal es et fatigue Les membres de l association on galement parl de salopiso sale pise avec une difficult uriner et des br lures urinaires 141 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar e Fi vres avec signes respiratoires On retrouve ici les sympt mes d une infection ORL associant fi vre c phal es et toux e Fi vres avec signes digestifs Ce cas de figure est probablement en lien avec une indigestion ou une infection digestive Il faut noter que Mme Marcelline a pour habitude de traiter ce genre de fi vre avec de la chloroquine NIVAQUINE en autom dication e Fi vres suite infection d une plaie La relation entre la plaie infect e les ganglions et la fi vre est bien corr l e e Fi vres dues la perte massive de sang h morragies On peut faire ici la concordance avec un syndrome an mique e Fi vres sans autres sympt mes Pour l association TMF de Sadjaovato la fi vre qui reste l int rieur agnaty ne provoque pas de manifestations cutan es contrairement a celles vues pr c demment Celle ci af
135. h se du 16 juillet 2007 4p Disponible sur http www fimfrance com 185 R f rences bibliographiques Mollaret P D couverte par Alphonse Laveran de l agent du paludisme Nouvelle Presse M dicale 1880 9 3055 3063 Moreau S Ratsizafy J A Colloque sur les Dynamiques rurales Madagascar perspectives sociales conomiques et d mographiques 23 24 avril 2007 Antananarivo Disponible sur www dial prd fr dial_evenements conf_scientifique pdf dynamiquesrurales_dial calbazar pdf Morin L 2006 Evaluation de l activit antiplasmodiale de plantes malgaches am res de la famille des Gentianaceae et des Meliaceae Doctorat en pharmacie Facult de pharmacie Universit Claude Bernard Lyon 1 Motoki T et al Inhibition of hepacyte growth factor induction in human dermal fibroblast by tryptanthrin Biological and Pharmaceutical Bulletin 2005 28 2 260 266 Nations unies 1948 D claration universelle des droits de l homme Paris 10 d cembre 1948 article 25 Nations unies 1992 Conf rence des Nations unies sur l environnement et le d veloppement Rio de Janeiro Br sil du 3 au 14 juin 1992 Ng O T Ooi E E Lee C C Lee P J Ching Ng L Wong P S Min T Naturally acquired human Plasmodium knowlesi infection Singapore Emerging Infectious Diseases 2008 14 5 814 816 Ngassouma M B Ousmailaa H Ngamob L T Maponmetsemb P M Jirovetzc L Juchbauerc G Aroma compounds of essential oils
136. haracterization of sangre de drago Dragon s blood from Croton lechleri Planta Medica 2003 69 785 794 Rivi re C 2003 La tuberculose une pathologie en recrudescence recherche de nouveaux antituberculeux potentiels au sein de plantes issues de la pharmacop e traditionnelle malgache Doctorat en pharmacie Universit du droit et de la sant Lille Rivi re C 2005 La d marche ethnopharmacologique appliqu e la pharmacop e Antakarana Nord de Madagascar Conception et synth se de mol cules vis e anticanc reuse inspir es de motifs issus de coumarines et d iridoides idol s de deux Euasterids end miques Doctorat Universit Lille 2 Rivi re C Nicolas J P Caradec M L D sire O Schmitt A Les plantes m dicinales de la r gion Nord de Madagascar une approche ethnopharmacologique Ethnopharmacologia 2005 36 36 40 Sairam K Hemalatha S Kumar A Srinivasan T Ganesh J Shankr M Venkataraman S Evaluation of anti diarrhoeal activity in seed extracts of Mangifera indica Journal of Ethnopharmacology 2003 84 1 11 15 Salgues R The genus Polygonum chemistry and toxicology hematology of experimental poisoning Qualitas Plant et materiae Vegetabilis 1961 8 365 367 Sanon S Ollivier E Azas N Mahiou V Gasquet M Ouattara C T Nebie I Traore A S Esposito F Balansard G Timon David P Fumoux F Ethnobotanical survey and in vitro antiplasmodial activity of plants used in traditional m
137. he Lancet 2004 364 9443 1411 1420 Ambroise thomas P 2000 Traitement du paludisme pr venir les r sistances par les associations d antipaludiques M decine Tropicale 60 219 222 Arbo M D Larentis E R Linck V M Aboy A L Pimentel A L Henriques A T Dallegrave E Garcia S C Leal M B Limberger R P Concentrations of p synephrine in fruits and leaves of Citrus species Rutaceae and the acute toxicity testing of Citrus aurantium extract and p synephrine Food and Chemical Toxicology 2008 46 8 2770 2775 Asase A Oteng Yeboah A A Odamtten G T Simmonds M S Ethnobotanical study of some Ghanaian anti malarial plants Journal of Ethnopharmacology 2005 99 2 273 279 Badiei K Mostaghni K Nazifi S Khodakaram Tafti A Ghane M Momeni S A Experimental Panicum miliaceum poisoning in sheep Small Ruminant Research 2009 82 2 3 99 104 Basch E Gabardi S Ulbricht C Bitter melon Momordica charantia A review of efficacy and safety American Journal of Health System Pharmacy 2003 60 4 356 359 Batista R Silva Ade J Jr de Oliveira A B Plant derived antimalarial agents new leads and efficient phytomedicines Part II Non alkaloidal natural products 2009 Molecules 14 8 3037 3072 Bendz G J nsson B Anthocyanins in leaves of Nymphaea candida Phytochemistry 1971 10 471 472 Bermejo A Figad re B Zafra Polo M C Barrachina I Estornell E Cortes D Acetogenins from Annonce
138. heles funestus est Madagascar tr s li aux rizi res et la grande abondance des terrains irrigu s d di s cette culture multiplie les g tes larvaires de cette esp ce Il est consid r 89 Chapitre 2 Le paludisme comme le vecteur responsable des pid mies meurtri res de la fin des ann es 80 Tr s endophile il est particuli rement bien contr l par la pulv risation domiciliaire d insecticides r manents Ceci explique sa quasi disparition des hautes terres centrales apr s les op rations insecticides des ann es 50 et l efficacit des pulv risations OPID et CAID cf chapitre paludisme sur les Hautes terres Centrales La pr sence Madagascar de ces trois vecteurs est souvent li e l arriv e de l homme sur la grande le Carte 14 R partition des anoph les vecteurs IPM 2002 Ces cartes sont le reflet de l activit r cente de l IPM en mati re de recherche sur les moustiques Madagascar Le tissu des sites est bien entendu moins serr que sur les cartes pr c dentes Certains sites si ge d tudes longitudinales de dynamique saisonni re des anoph les apparaissent comme de simples points isol s alors que l effort de recherche y a t important 90 Chapitre 2 Le paludisme Une quatri me esp ce vectrice Anopheles mascarensis est end mique Son r le vecteur a t tabli depuis peine une dizaine d ann es dans deux sites l le Sainte Marie et Tolagnaro
139. hinone se converti en noreph drine et norpseudo ph drine Bruneton 1999 Pas de donn es Triterp nes momordicines st roides saponines diosg nine Polypeptides acides amin s alcaloides Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Activit antiplasmodiale test r alis in vitro sur une souche de Plasmodium falciparum D10 par dosage de la Plasmodium lactate d shydrog nase pLDH partie test e les feuilles Extrait test CH Cl Clso 0 77 ug ml Extrait test CH Clp MeOH 1 1 Clso 6 9 ug ml Extrait test MeOH CIso 7 7 ug ml Extrait aqueux Cls9 gt 100 ug ml Autre partie utilis e racines Extrait test CH2Cly CIso 0 63 ug ml Clarkson C et al 2004 Pas de donn es Activit antiplasmodiale Evaluation par microm thode radioactive Extrait test pentane plante enti re CIs 47 ug ml souche Nigerian CQ S 72 h et Clio 60 pg ml souche FcM29 CQ R 72 h H M nan et al 2006 Activit antibact rienne des feuilles actif contre Staphylococcus aureus Escherichia coli Sarcina lutea Corynebacterium diphteriae Neisseria spp Pseudomonas aeruginosa Salmonella sp Streptobacillus sp Streptococcus sp Autre esp ce tudi e Momordica balsamina L Activit antiplasmodiale Test r alis in vitro sur une souche de Plasmodium falciparum D10 par dosage de la Plasmodium lactate d shydrog nase pLDH partie
140. huomingshu 2008 12 189 R f rences bibliographiques Zirihi G N Mambu L Gu d Guina F Bodob B Grellier P In vitro antiplasmodial activity and cytotoxicity of 33 West African plants used for treatment of malaria Journal of Ethnopharmacology 2005 98 281 285 Sites internet www dial prd fr D veloppement institutions et analyses de long terme www diana gov mg www efloras org www ethnopharmacologia org Soci t fran aise d ethnopharmacologie www fimfrance com repository files Le secteur de la pharmacie a Madagascar 2009 PD E www homeopharma mg www imra ratsimamanga org www instat mg www Apni org International plant names index www ird fr madagascar documents presse htm Institut de recherche pour le d veloppement www jardinsdumonde org www madagascar gov mg www madagascar tribune com WWW parcs madagascar com angap htm www populationdata net index2 php option pays amp pid 127 amp nom madagascar www rollbackmalaria org www salama mg www theglobalfund org www tropicos com www undp org french PNUD www who int OMS www wikipedia org 190 Awmmexey Annexes ANNEXE 1 Charte thique de Jardins du monde CHARTE ETHIQUE DE JARDINS DU MONDE Par cette charte Jardins du Monde s engage aux modalit s suivantes Article 1 respecter les peuples et leur diversit culturelle dans les domaines de la conception de la sant et de la
141. i a une CI5 lt 1 ug ml Zhang 2002 Esp ce tudi e F hispida a une CI comprise entre 5 et 10 ug ml Pouplin 2008 Esp ce tudi e F sycomorus L extrait alcaloidique de feuilles a une CIs lt 10 ug ml in vitro Sanon 2003 La plante enti re est astringente et pr senterait une activit antibiotique Pas de donn es Pas de donn es Les feuilles de certains Ficus sont toxiques pour le b tail Bruneton 1999 La plante et le fruit vert contiennent une grande quantit 163 Musaceae Eucalyptus sp Kininy Myrtaceae Melaleuca quinquenervia Lavaco S T Blake Myrtaceae Psidium guajava Gavo L Myrtaceae en tanins ainsi qu en flavonoides Huile essentielle 0 5 7 tanins eucalyptine flavone polym thyl e 2 8 Huiles essentielles diff rentes selon les chimiotypes types n rolidol viridiflorol 1 8 cin ole viridiflorol Bruneton 1999 Feuilles huile essentielle caryophyl ne n rolidiol bisabol ne aromadendr ne s lin ne sitost rols triterp nes acide ol anique ursolique crat golique guajavolique acides organiques tanins flavonoides querc tine Fruits vitamines A et C acides Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Huile essentielle d E globulus Antiseptique des voies respiratoires et urinaires expectorant et fluidifiant bronchique antibact rien Staphylococcus aureus Pseudo
142. ieur du moustique le parasite est soumis aux al as climatiques Son d veloppement n est possible que dans une gamme mod r e de temp ratures Madagascar les temp ratures les plus basses rencontr es pendant la saison froide ou en altitude vont emp cher le cycle complet du parasite et bloquer compl tement la transmission Au niveau des zones d altitude des conditions climatiques variables peuvent rendre possible un cycle parasitaire donnant un caract re temporel marqu saisonnier ou pid mique l pid miologie du paludisme Cinq zones sont d finies par la dur e et l intensit de la transmission une zone c ti re orientale et septentrionale incluant le Sambirano o la transmission est forte et quasi p renne c est dire durant toute l ann e une zone occidentale o la transmission est relativement importante pendant au moins 6 mois de l ann e une zone de plateaux o la transmission est faible saisonni re et parfois pid mique une zone sud o la transmission est tr s faible r duite quelques mois par an ou pid mique une zone de montagne o la transmission est absente 85 Chapitre 2 Le paludisme Voici deux s ries de cartes correspondant une repr sentation particuli re des donn es recueillies aupr s de l ensemble des structures sanitaires de Madagascar Afin de diminuer la force des variations inter annuelles les donn es correspondant aux rapports des ann
143. ifiGe isis ene o UE HRS nine ln 21 1 2 2 DL importance de la biodiversit v g tale en eod otro He dude hene eR e 22 12 3 Umeeecologie menac e ssec voe nds ananas en 23 1 24 Quelques mesures de protection de l environnement sesssssss 25 1 3 Une conomie fond e sur l agriculture sso ia oio Nemo 26 1 4 Une situation politique fragile uo ne dece cbe Se eg ene 28 1 5 La population malgache une mosa que de peuples see 30 1 5 1 Quelques donn es d mographiques ste en Ann in nr nes 30 1 5 2 Les origines du peuplement d I 16 iei o ir lin benne 31 15 3 Jic etneset Caste Een Rte nes SUR en PAS ce nt epa 32 1 5 4 Le d coupage territoriale en 22 r gions 20 eee ceseeeceeececeeccecsseceeneeeeeseeeeneeeees 35 lu JEBSIOIDEIODSA ER RER Ro de pas M Eu Uu NL rode OR rue uut 37 1 6 1 Les diff rentes religions pr sentes Madagascar see 37 1 6 2 Quelques l ments du syst me de repr sentation magico religieux malgache 38 d E 1 121 SR RE EA E EA en 38 b L fromba ss Gia GSA autant I 39 e cbe OM Rarement situa Wat a eu Do Eas EDO DC tt 40 d L influence de l origine des peuplements sur les croyances 40 127 Pesysteme desante Mal ache jg use Gee tee pecie eei eade bae nine aieia 40 1 7 1 La pr sentation du contexte sanitaite te nee era e I se e e nere eras 40 1 7 2 L organisation du syst me de sant malgache eeess 41
144. ification botanique effectu e les donn es collect es sur les esp ces rencontr es font l objet de recherches bibliographiques ou d analyses en laboratoire afin de d terminer leur toxicit et leur activit partir des l ments obtenus l association labore des monographies d usage botanique ethnobotanique scientifique des plantes utilis es dans le cadre de la m decine traditionnelle Ces fiches constituent une base de donn es scientifique importante qui tablit le lien entre les m decines traditionnelles et la m decine conventionnelle La troisi me intervention de Jardins du monde consiste au retour de l information sur le terrain aupr s des populations Ceci se concr tise par la mise en place de formations sur l usage des plantes m dicinales locales aupr s des agents de sant communautaires ainsi que des formations la sant aux groupes de femmes partenaires Jardins du monde uvre galement dans la mise en place de structures pilotes de d veloppement durable comme les 97 Chapitre 3 L association Jardins du monde jardins m dicinaux les laboratoires rudimentaires et les pharmacies communautaires afin d assurer le s chage des plantes leur transformation en produits officinaux simples en fonction de protocoles gal niques Les formations donnent lieu a la publication de manuels didactiques qui pourront ainsi fournir une base de donn es crite et diffus e parmi les populations Cela permet de p
145. ille 37 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar Actuellement le christianisme est la religion la plus courante a Madagascar et il fait souvent bon m nage avec les croyances ancestrales 1 6 2 Quelques l ments du syst me de repr sentation magico religieux malgache En d pit de nombreuses configurations ethniques et des notions de clans le pays v hicule tout de m me de mani re unitaire une croyance la puissance des anc tres d funts Le culte des anc tres Bien que la croyance traditionnelle manifeste l existence d un seul dieu omnipr sent et omnipotent portant le nom d Andriamanitra le seigneur parfum ou celui d Andriananahary le seigneur cr ateur c est plut t vers les anc tres divinis s ou Razana que se porte le culte Le culte des anc tres c l bre les d funts car ils sont porteurs de pouvoirs et sont d fenseurs de la vie sur terre autant mat rielle que spirituelle La croyance consid re que certains sinistres comme les accidents les maladies sont les cons quences d un manquement au culte des anc tres C est une justice inflig e par ceux ci pour avoir viol un fady Par exemple chaque grande occasion marquant la vie construction d une maison ou d une pirogue d un mariage etc Razana sera consult invoqu Des animaux poulets z bus ou des aliments rhum miel etc seront alors offerts en sacrifices ou en libations Ainsi la mort pour la religion traditio
146. inants de la pauvret Madagascar Le degr de pauvret diminue avec la taille de l exploitation Moins de 40 des agriculteurs qui exploitent plus de 1 5 hectare sont pauvres alors que les 85 de ceux qui exploitent moins de 0 5 hectare vivent en dessous du seuil de pauvret La pauvret Madagascar est une pauvret rurale dans la mesure o non seulement la population rurale repr sente environ 80 de la population totale mais l incidence de la pauvret y est tr s lev e D autant plus que cette incidence touche 80 le secteur agricole qui offre plus 80 d emplois aux actifs malgaches PNUD 2006 24 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar 1 4 Une situation politique fragile Au cours des lections pr sidentielles de d cembre 2001 le candidat de l opposition Marc Ravalomanana alors maire de Tananarive a provoqu avec le soutien de pans tr s importants de la soci t civile le d part de Didier Ratsiraka chef de l Etat depuis 1975 en dehors de la p riode 1993 1996 Ceci provoquant une crise qui s est poursuivie durant toute l ann e 2002 Le TIM Tiako I Madagasikara ou J aime Madagascar le parti de Marc Ravalomanana a remport largement les lections l gislatives de d cembre 2002 Les lections pr sidentielles du 3 d cembre 2006 l issue desquelles Marc Ravalomanana a t r lu au premier tour avec 54 80 des voix ont t jug es g n ralement libre
147. iniques Neuropaludisme An mie Insuffisance r nale Hypoglyc mie Troubles hydro lectrolytiques d me pulmonaire Collapsus circulatoire Anomalies h morragiques et coagulation intravasculaire Hyperpyrexie Hyperparasit mie Etat comateux convulsions anomalies motrices H matocrite souvent inf rieur 20 Oligurie augmentation de la cr atinine Apr s traitement la quinine hyperinsulin mie Natriurie inf rieure 20 mmol l Complications en cours ou apr s traitement 50 de fatalit Acc s algide souvent associ des infections H morragies gingivales pistaxies h morragies g n rales thrombop nie Li e en g n ral aux convulsions Densit de parasites sup rieure 4 5 an mies graves Fi vre bilieuse h moglobinurique Chez sujets d ficients en G6PD li e la primaquine Document 5 Les syndromes de l acc s grave OMS 2001 1 4 2 Le diagnostic Le diagnostic de paludisme P falciparum repose essentiellement sur la mise en vidence du parasite Ce diagnostic peut tre pos partir d un examen clinique ou parasitologique a Diagnostic clinique Comme la plupart des cas de paludisme sont encore trait s sur la base d un examen clinique on ne peut viter qu un certain nombre de patients re oivent des antipaludiques sans tre atteints de la maladie Inversement le manque de sensibilit des crit res cliniques de diagnostic peut conduire ne pas traiter des pa
148. ioclimatique Madagascar ORSTOM 1974 20 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar 1 2 L environnement 1 2 1 Une v g tation diversifi e Divers l ments ont une grande importance pour la compr hension de la v g tation et parmi eux l asym trie du profil transversal de l le l opposition entre les r gions orientales d une part et occidentales d autre part et le compartimentage de l le en un certain nombre de r gions naturelles bien tranch es Enfin les ph nom nes d rosion du fait de l tat avanc de la d gradation de la v g tation prennent ici une ampleur consid rable e L opposition entre v g tation primitive et v g tation modifi e La v g tation primitive tr s riche en esp ces end miques pour la plupart est repr sent e presque uniquement par des associations ligneuses complexes extr mement vari es en fonction du climat et des sols La v g tation modifi e est tr s pauvre en esp ces presque toutes introduites ou large r partition g ographique Il s agit de recrus forestiers savoka ou de formations gramin ennes Tr s homog ne cette v g tation varie peu dans les diff rentes r gions de l le e L opposition entre deux ensembles flore du vent et flore sous le vent La fronti re se situe aux environs de la c te 800 m sur le rebord occidental du plateau central Elle est fix e par les conditions climatiques Les deux flores
149. iranana ouest a un potentiel de production halieutique important gr ce ses 450 km de c tes r parties sur les baies d Ambaro et d Ampasindava et les iles de Nosy Mitsio Nosy Faly et Nosy Be On estime 33 200 ha la zone de mangrove situ e dans les estuaires de la Mahavavy et Sambirano La p che continentale qui se veut familiale et traditionnelle pour l autoconsommation se pratique surtout dans le district d Ambilobe fleuve Mahavavy Les p ches se classent dans la province en trois cat gories traditionnelle artisanale et industrielle 57 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar Actuellement Antsiranana passe pour un lieu qui concentre des facilit s favorables la production thoni re La cr ation de l usine de conserverie P che et froid de l oc an indien avec son complexe frigorifique permet la transformation du poisson et son conditionnement pour une exportation mondiale Parmi les industries pr sentes dans la province d Antsiranana on note aussi Les Sirama d Ambilobe et de Nosy Be qui produisent 51 du sucre malgache La Secren emploie 1 200 cadres ouvriers et employ s La CONSALMAD ou Compagnie salini re de Madagascar qui est une soci t en expansion avec une production de 50 000 tonnes de sel par an en moyenne dont 25 sont export s et le reste coul sur le march int rieur Elle emploie 200 personnes La brasserie STAR d Antsiranana assure l emploi de 100 personnes
150. isme la fi vre Parmi les diff rentes fi vres qui ont t r pertori es plusieurs semblent correspondre une infection du Plasmodium Au cours de ces enqu tes quarante deux esp ces v g tales ont t recens es Les r sultats obtenus donneront lieu un retour de l information sur le terrain aux populations d tentrices du savoir selon la d marche de Jardins du monde Cette th se se compose de 4 parties Dans une premi re partie nous pr senterons Madagascar et plus particuli rement de la r gion d Antsiranana En deuxi me partie nous voquerons quelques g n ralit s concernant l infection par Plasmodium et nous pr senterons le paludisme dans son contexte mondial et local Dans la troisi me partie nous parlerons de l association Jardins du monde et son action dans la r gion d Antsiranana Enfin nous exposerons la m thodologie adopt e sur le terrain lors des enqu tes Les r sultats tant sur le c t anthropologique de la maladie que sur l aspect botanique y sont restitu s Un bilan bibliographique compl te l inventaire des plantes pr c demment d termin es 14 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar 1 Madagascar une le de contraste 1 1 La g ographie de la Grande le 1 1 1 Madagascar une le africaine dans l oc an indien Madagascar est une le du continent africain situ e dans la partie occidentale
151. ivement bas car il n atteignait m me pas celui de l ge l gal de la retraite dans le pays Le niveau de mortalit des enfants malgaches a baiss au cours de ces derni res ann es avec un taux de mortalit infanto juv nile de 94 pour mille en 2004 contre 159 pour mille en 1997 Cependant 45 des enfants souffrent de la malnutrition chronique l maciation affecte de plus en plus les enfants avec un taux de 14 en 2004 et le taux de consultation des enfants n est que de 48 des consultations totales Par ailleurs les maladies diarrh iques et la fi vre touchent surtout la population dans les cat gories les plus pauvres ces maladies repr sentent respectivement 47 et 13 des malades OMS 2005 40 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar 1 7 2 L organisation du syst me de sant malgache a Les diff rentes structures Le syst me de sant public suit un syst me pyramidal de 4 niveaux e A la base de la pyramide on retrouve les centres de sant de base CSB1 et 2 qui sont au nombre de 2 948 Les CSBI publics sont quip s d infirmiers et d aides soignants et ne dispensent que les services de vaccination et les soins de sant de base Les CSB2 publics disposent d un m decin et offrent en plus les soins de maternit e Au deuxi me niveau on recense 85 h pitaux de niveau de district CHD1 et 2 Les CHDI n assurent pas de service de chirurgie et ne disposent pas de plateau techni
152. l peut y avoir des convulsions s il est mal trait Des fois il y a des personnes qui ne vont pas voir le m decin et qui font des bains de vapeurs de d coction de gt Tsip tiky Achyrantes aspera L Manga Mangifera indica Blume Kininy Eucalyptus sp Kalabera Lantana camara L Mais quand la fi vre est plus grave cela ne marche plus Mais cette d coction peut att nuer la fi vre chez les personnes o la fi vre n a pas encore tr s avanc e Cela n est pas vident car au d but on pense Association Esp rance Sakaramy 128 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar qu il s agit juste d un coup de fatigue mais en fait c est la fi vre et on ne le sait pas Pour cette fi vre il faut toujours aller chez le docteur Fi vre avec manifestations cutan es D nomination de la fi vre Causes Sympt mes Evolution Prophylaxie Traitement Source Manintsy agnati fi vre o Par une grosse fatigue par La personne a froid est tr s Si elle n est pas trait e des Il est difficile de se prot ger Autom dication M Jaomamory on a froid l int rieur exemple lors de gros fatigu e plaies se forment de cette fi vre car les Sadjaovato travaux dans les champs l int rieur La personne est personnes doivent travailler Ibuprof ne FAZONE On peut alors attraper la Elle peut avoir des boutons alors tr
153. la nature parasitaire du paludisme Il d tecta des l ments pigment s dans les globules rouges des malades atteints de fi vres palustres et d crit des l ments se pr sentant sous formes de croissant de sph res ou de flagelles Mollaret P 1880 Le parasite appartient l embranchement des sporozoaires parmi lesquels on distingue les sarcosporidies et les coccidiomorphes dont fait partie le genre Plasmodium Ce sont des parasites des h maties c est pourquoi on les nomme parfois h matozoaires Ils appartiennent plus pr cis ment l ordre des H mosporidies ou H mococcidies et la famille des Plasmodiideae Il existe de nombreuses esp ces du genre Plasmodium parmi lesquels cinq peuvent tre responsables d une infection chez l homme Il s agit de Plasmodium falciparum Essentiellement retrouv en Afrique tropicale en Am rique centrale et du Sud en Asie du Sud Est il s agit de l esp ce la plus dangereuse puisque le paludisme qu elle occasionne est en g n ral le seul qui puisse entra ner une mortalit importante De plus Plasmodium falciparum d veloppe aujourd hui une r sistance contre la chloroquine dans de nombreux pays posant ainsi le probleme de la pr vention m dicamenteuse de la maladie Il est important de noter que cette chimior sistance ne cesse de s tendre g ographiquement d ann e en ann e ceci implique que la chimioprophylaxie pour un pays donn peut varier d une ann
154. lciparum d hydrofolate r ductase Plasmodium falciparum histidine rich protein 2 Pharmacies gestion communautaire Produit int rieur brut Plasmodium lactate dehydrogenase Politique nationale de lutte Programme des Nations Unies pour le d veloppement Quantitative buffy coat Roll back malaria R seau d tude de la r sistance du paludisme Centrale d achat de m dicaments essentiels et de consommables M dicaux Soci t fran aise d ethnopharmacologie Syndrome d immunod ficience acquise Service de sant du district Test de d pistage rapide Tantsaha mandresy ny fahantrana United Nations children s emergency fund Fonds des Nations unies pour l enfance Virus de l immunod ficience humaine 206 TITRE Ethnobotanique appliqu e plantes utilis es traditionnellement contre les fi vres dans le nord de Madagascar RESUM Le paludisme figure parmi les principales causes de mortalit Madagascar Le recours la m decine traditionnelle s impose bien souvent face au co t des th rapies modernes mais sans que la s curit l efficacit et la qualit ne soient assur es Valoriser des alternatives aux traitements conventionnels par l usage des plantes m dicinales locales est un moyen d am liorer l tat sanitaire de ces populations et de r duire la morbidit L association Jardins du monde uvre pour l am lioration de la sant par l usage des plantes m dicinales en valorisant l usage des
155. le Au nord de ce massif le relief est tr s complexe des cuvettes comme celle d Andapa des plateaux calcaires comme dans le massif de l Ankaranana c toient des reliefs volcaniques comme la montagne d Ambre au sud d Antsiranana et des deltas comme celui du fleuve Sambirano 2 1 3 Un climat rythm par deux saisons Le climat de la zone nord est caract ris par une alternance tr s nette entre une saison chaude et pluvieuse de d cembre avril et une saison s che de mai novembre avec un fort vent de http www DIANA gov mg index php option com_content amp task view amp id 2 amp Itemid 2 mise jour du 22 10 2007 53 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar sud est le Varatraza r gime d Aliz qui souffle tr s violemment en juillet ao t avec des vitesses comprises entre 50 et 75 km h dans la journ e D octobre avril durant l t austral le prolongement de la mousson indienne fait reculer l aliz Les vents d est font place des vents humides nord nord ouest ne d passant pas 25 km h talio Le passage de cyclones sur les c tes est et nord ouest de l le est r gulier pendant la saison chaude et pluvieuse La temp rature moyenne mensuelle varie entre 24 1 C en saison s che et 27 5 C en saison chaude Les mois les plus frais sont ceux de juillet et ao t minima absolu de 17 C Les plus chauds ceux de novembre d cembre et avril maxima absolu de 36 C La pl
156. le de les viter Souvent les tromba se suscitent et s appellent engendrant parfois une v ritable contagion 39 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar c Le fomba Un usage particulier peut au fil du temps d river sur une tradition ou fomba S opposer la coutume entrainerait un ch timent de la part des anc tres La coutume veut par exemple qu avant de boire ou de partager une boisson au cours d un v nement on verse en guise d offrande aux anc tres un peu d alcool sur le sol symbolisant la terre d L influence de l origine des peuplements sur les croyances L origine complexe du peuple malgache a cr des coutumes diverses et particuli res Du fait du brassage ethnique induit par les diff rentes vagues d immigration les croyances religieuses sont elles aussi m tiss es Actuellement nombre de personnes chr tiennes n adh rent pas le tromba Ce ph nom ne rentre en opposition avec leur croyance chr tienne Mais ceci n emp che pas leur adh sion de nombreux fady en lien avec leur ethnie fady de la grossesse de lieux etc 1 7 Le syst me de sant malgache 1 7 1 La pr sentation du contexte sanitaire Entre 2001 et 2005 l esp rance de vie la naissance a gagn 1 7 an ce qui constitue un important progr s devant l tat de pauvret dans lequel se trouve le pays En 2005 l esp rance de vie tait estim e 54 7 ans mais le niveau reste encore relat
157. lis e dans la r gion d Antsiranana Pr venir les populations locales de cette toxicit ventuelle est en l occurrence primordiale voir plus loin 170 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar On remarquera que certaines ont une activit antibiotique et ou antiseptique comme Mangifera indica Blume Anacardiaceae Carica papaya L Caricaceae Momordica charantia L Cucurbitaceae Ocinum canum Lamiaceae huile essentielle Eucalypus globulus Myrtaceae Melaleuca quinquenervia Lavaco S T Blake Myrtaceae Psidium guajava L Myrtaceae Polygonum mite Schrank par extrapolation a Polygonum cuspidatum Polygonaceae et Citrus spp Rutaceae De plus l acide scopadulcique B extrait de Scoparia dulcis L Scrofulariaceae a une activit antivirale contre le virus de l Herpes simplex de type 1 Il serait int ressant que toutes les plantes non tudi es fassent l objet d tudes parasitologiques et phytochimiques Plus particuli rement l esp ce Monanthotaxis pilosa Baill Verdc Annonaceae m rite d tre tudi e certaines Annonaceae contiennent des alcaloides bis benzylt trahydroisoquinol iques pr sentant des activit s int ressantes sur Plasmodium De m me Petchia erythrocarpa Vatke Leeuwenb Apocynaceae devrait tre valu e contre le parasite des esp ces du genre contiennent des alcaloides indolomonoterp niques dim res potentiellement actifs mais
158. mais qu il y en a plus haut dans la montagne Il est l un des rares dire avoir vu de ses yeux des malades du Tazo m k Pour l association AFED de Joffreville galement le Tazo m k est pr sent dans les environs Il s agit d une fi vre plus dangereuse que les autres notamment compar e la fi vre qui crispe car elle est d volution plus rapide Les informations brutes pr sent es pr c demment ont t analys es certaines plantes ont t identifi es et des recherches bibliographiques ont t effectu es 143 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar 2 2 Les r sultats les plantes entrant dans le soin de la fi vre Dans le tableau suivant sont pr sent es les quarante deux esp ces v g tales r putation antipyr tique recens es durant les enqu tes Pour six d entre elles la d termination botanique n a pas pu tre effectu e En effet pour ces plantes aucun herbier n a pu tre r alis et elles n taient pas recens es dans la base de donn es de Jardins du monde Pour quatre plantes la d termination s est arr t e au nom de genre Pour les trente deux autres le genre et l esp ce sont sp cifi s Elles sont class es par famille Le nom scientifique de l esp ce la famille et la distribution g ographique ont t v rifi s ou obtenus sur les bases de donn es sp cialis es INPI International Plant Names Index TROPICOS du Missouri Botanical Ga
159. marines isomeranzine l ac tate de murranganone murrayatine murrangatine hydrate de meranzine phebalosine et murranganone Pas de donn es sur cette esp ce G boukokoensis triterp nes et saponines Wandji J 2003 Alcaloides traces scoparine principes amers amelline scoparol scoparoside flavonoides saponosides st rols sitost rol diterp nes acide scopadulcique A SDA et B PSD scopadulline triterp nes acides organiques vitamines B Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Citrus aurantifolia Christm Swingle l huile essentielle poss de une activit antibact rienne large spectre Escherichia coli Pseudomonas aeruginosa Staphylococcus aureus Elle est galement antifongique Candida albicans Epidermophyton floccosum Trichophyton rubrum Trichophyton mentagrophytes var algonodosa Trichoderma viride Aspergillus aegyptiacus Penicillium cyclopium Activit antiplasmodiale autre esp ce tudi e Murraya koenigii L Etude in vitro sur une souche sensible la chloroquine de P falciparum 3D7 Extrait test EtOH 99 9 Parties test es tige Clso 86 ug ml Simonsen H T et al 2001 Activit antibiotique Potentiel antibact rien sur Staphylococcus aureus et Escherichia coli S G Mesquita 2008 Pas de donn es Activit antiplasmodiale test r alis in vitro sur une souche de Plasmodium falciparum D6 Etude du
160. ment humain 2007 2008 Ponce M M Navarro A I Martinez G M N Alvarez C R In vitro effect against Giardia of 14 plant extracts Revista de Investigacion Clinica 1994 46 343 347 Pouplin J Le paludisme au Vietnam approche ethnopharmacologique et plantes actives Ethnopharmacologia 2009 41 44 45 Rahman A U Pervin A Ali IL Muzaffar A DeSilva K T D Silva W SJ Demethylpeceyline a new dimeric indoline alkaloid from Petchia ceylanica Planta Medica 1988 54 37 39 Rajaonatahina D 1992 M decine traditionnelle les croyances la tradition et les maladies transmissibles Doctorat en m decine Universit d Antananarivo Madagascar 187 R f rences bibliographiques Ramananiazy M 1995 Contribution l tude des gu risseurs Madagascar Doctorat en m decine Universit d Antananarivo Madagascar Redd S C Clinical algorithm for treatment of Plasmodium falciparum malaria in children The Lancet 1996 347 223 227 Riel M A Kyle D E Milhous W K Efficacy of scopadulcic acid A against Plasmodium falciparum in vitro Journal of Natural Products 2002 65 4 614 615 Riet Correa F Timm C D Barros S S Summers B A Symmetric focal degeneration in the cerebellar and vestibular nuclei in swine caused by ingestion of Aeschynomene indica seeds Veterinary Pathology 2003 40 3 311 316 Risco E Ghia F Vila R Iglesias J Alvarez E Canigueral S Immunomodulatory activity and chemical c
161. monas aeruginosa Candida albicans Mycobacterium tuberculosis Escherichia coli Streptococcus pyogenes antipyr tique tonique Activit antiseptique Autre esp ce tudi e M alternifolia Activit antibarct rienne antifongique anti inflammatoire NB Les deux esp ces sont proches Activit antiplasmodiale test r alis in vitro sur une souche de Plasmodium falciparum D10 par dosage de la Plasmodium lactate d shydrog nase pLDH partie test e corce de la tige Clio 10 20 ug ml Ponce et al 1994 Nundkumar and Ojewole 2002 Activit anti inflammatoire Feuilles de Psidium guajava a montr une activit anti inflammatoire significative Muruganandan et al 2001 Activit analg sique L extrait de feuille a galement produit dose d pendants et d importants effets analg siques contre thermiquement et chimiquement induite par de tanins Ces compos s consomm s en grande quantit peuvent occasionner naus es et vomissements L usage prolong de la plante peut provoquer des irritations gastriques L huile essentielle est viter en cas d insuffisance r nale ou h patique ESCOP 1997 Pas de donn es Autre esp ce tudi e M alternifolia L empoisonnement par ingestion d huile essentielle chez les enfants et les adultes ont t rapport s Dans tous les cas les patients ont t soign s et n ont pas de s quelles apparentes Elliott C 1993 Del Beccaro M A
162. monde nr 95 1 Pr sentation g n rale d 33806120100 usant ttes epe Ned Eee etes i ene eden 97 LI Se obJecufss esee v en HD e vH Via QR Ei UE E er ere 97 22 Sowadmimistration en en Nr ae itd tuo nA e ecm Lot cM enu 98 1 3 les actions en COURS eon toe ies cerei teca oed ice rents Ree du do buda en ba aiu e 98 2 Dynamique de l association Jardins du monde Madagascar 99 2 1 Historique du projet Lieder eet Pg e ey NR UP YR EE VERAS ESTATE Mea tante 99 2 2 Un travail dans le respect des populations et des ressources naturelles 101 2 39 Lesactions sur le Terratu uuu eoe aee eu aTi ev dec eti e elec 102 2 3 1 L laboration de la pharmacop e nationale malgache 102 2 3 2 Les formations la sant ec ona none ere 103 2 3 3 Des jardins m dicinaux la pharmacie communautaire sss 104 2 3 4 Les formations et collaborations avec les agents de sant 105 2 3 5 Int gration de mon travail au sein de ces travaux sseeeeee 106 Table des mati res Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar 109 La m thodologie des enqu tes 2 nunuananandihauniatinhiandinnenieutin 111 1 1 Les enqu tes ethnobotaniques uoce orden eto ere kei nena et menthe 111 1 1 1 Le choix du th me abord sse hne 111 1 1 2 Le choix des informateurs
163. n d officine Pour cela nous devons prendre en compte les traits culturaux socioprofessionnels etc pour adapter notre conseil et en aucun cas chercher imposer notre savoir Selon moi l ouverture d esprit est une caract ristique qui doit tre pr sente chez le pharmacien d officine comme chez tout ducateur Je n oublierai ainsi jamais toutes ces fabuleuses rencontres faites au cours de cette aventure 177 R f rences bibliographiques R f rences bibliographiques Addae Kyereme J Croft S L Kendrick H Wright C W Antiplasmodial activities of some Ghanaian plants traditionally used for fever malaria treatment and of some alkaloids isolated from Pleiocarpa mutica In vivo antimalarial activity of pleiocarpine Journal of Ethnopharmacology 2001 76 1 99 103 Adjobimey T 2002 Etude in vitro de l activit antiplasmodiale de quatre plantes m dicinales de la pharmacop e b ninoise M moire du DEA option Pharmacologie des Substances naturelles Universit de Lom Alonso P L Sacarlal J Aponte J J Leach A Macete E Milman J Mandomando I Spiessens B Guinovart C Espasa M Bassat Q Aide P Ofori Anyinam O Navia M M Corachan S Ceuppens M Dubois M C Demoiti M A Dubovsky F Men ndez C Tornieporth N Ballou W R Thompson R Cohen J Efficacy of the RTS S ASO2A vaccine against Plasmodium falciparum infection and disease in young African children randomised controlled trial T
164. na I inclut la baie de Diego Suarez r put e pour tre la deuxi me baie du monde apr s Rio de Janeiro La r gion est en grande partie tourn e vers la mer Le nouveau d coupage territorial fait qu actuellement la r gion DIANA se compose de soixante et une communes dont quatre communes urbaines et 57 communes rurales 52 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar La combinaison des diff rents param tres physiques relatifs au climat la pluviom trie la temp rature au relief au sol et la v g tation aboutit l identification de quatre sous ensembles r gionaux savoir e la partie septentrionale montagneuse du massif d Ambre et de Bobaomby e le triangle volcanique Nosy Be Sambirano Ambilobe e la zone du socle et du massif de l Ankarana e la partie littorale d Agnorontany jusqu Irodo Antsiranana I tant la capitale conomique de la r gion du nord constitue le point de mire des jeunes gr ce l existence des grandes coles universit s lyc es et coles priv es secondaires ainsi que des soci t s agro industrielles Pour les autres sous pr fectures la densit varie autour de 10 30 habitants au kilom tre carr Ce sont des zones vocations agricoles Antsiranana II Ambilobe Ambanja 2 1 2 Un relief tr s complexe Au niveau du relief la r gion DIANA d limit e au sud par le massif du Tsaratanana qui culmine 2 876 m point le plus haut de l
165. na sont aujourd hui consid r s par les autres Malgaches comme les repr sentants d une certaine bourgeoisie 1 5 4 Le d coupage territoriale en 22 r gions Depuis avril 2007 Madagascar est officiellement d coup e en 22 r gions Ces r gions proviennent d un red coupage de six anciennes provinces nomm es en fonction de leur capitale e Diana 1 Sava 2 anciennement province d Antsiranana Diego Suarez 1 188 500 hab e tasy 3 Analamanga 4 Vakinankaratra 5 Bongolava 6 anciennement province d Antananarivo 4 637 000 hab e Sofia 7 Boeny 8 Betsiboka 9 Melaky 10 anciennement province de Mahajanga Majunga 1 734 000 hab e Alaotra Mangoro 11 Atsinanana 12 Analanjirofo 13 anciennement province de Toamasina Tamatave 2 593 000 hab e Amoroni Mania 14 Haute Matsiatra 15 Vatovavy Fitovinany 16 Atsimo Atsinanana 17 Ihorombe 18 anciennement province de Fianarantsoa 3 366 000 hab 35 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar e Menabe 19 Atsimo Andrefana 20 Androy 21 Anosy 22 anciennement province de Toliara Tul ar 2 229 550 hab Carte 6 Les 22 r gions malgaches Source Wikip dia Johansson 2007 Notons que selon les r gions et les milieux la population est in galement r partie Les r gions de Melaky Ihorombe Betsiboka et Diana sont les moins peupl es regroupant chacune environ 2 de la population celles q
166. national Parmi les g lules de plantes produites en laboratoire nous retrouvons des g lules de papaye Carica papaya L Caricaceae d ail Allium sativum L Liliaceae ou encore d ananambo Moringa oleifera Lam Moringaceae Notons que dans ce manuscrit ces phytom dicaments ne sont pas class s dans les m dicaments traditionnels car ce sont des produits transform s qui sont prescrits par des m decins et en vente dans des lieux bien pr cis 1 7 6 Place de la m decine traditionnelle a Importance de la m decine traditionnelle Selon l OMS environ 70 de la population malgache a recours aux m decines traditionnelles L OMS entend par m decine traditionnelle L ensemble des pratiques m thodes savoirs et croyances en mati re de sant qui impliquent l usage des fins m dicales de plantes de parties d animaux et de min raux de th rapies spirituelles de techniques et d exercices manuels s par ment ou en association pour soigner diagnostiquer et pr venir les maladies ou pr server la sant OMS 2000 47 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar Pour comprendre le syst me de soin traditionnel malgache il est essentiel de comprendre la mani re de penser la maladie dans les esprits malgaches Bien loin de nos consid rations occidentales on retrouve Madagascar un mode de pens e particulier que nous tenterons d expliquer bri vement dans les lignes ci apr s
167. ne crise de spl nom galie sa pr sence traduit l intervention des 68 Chapitre 2 Le paludisme m canismes immunitaires de d fense Au cours d un acc s palustre la r alisation d un frottis sanguin ou d une goutte paisse permet le diagnostic en identifiant l h matozoaire b Paludisme visc ral volutif Le paludisme visc ral volutif s observe exclusivement en zone end mique surtout chez les jeunes enfants soumis des acc s P falciparum ou P vivax r p t s et non ou mal trait s Le tableau est celui d une an mie chronique plus ou moins f brile avec p leur alt ration de l tat g n ral retard staturo pond ral et parfois dyspn e et d mes des membres inf rieurs La spl nom galie est constante souvent volumineuse et sensible Chez l adulte les signes digestifs sont volontiers au premier plan naus es anorexie diarrh es pouvant entra ner un amaigrissement important et rapide La spl nom galie peut tre absente en revanche c Le paludisme grave Il survient notamment chez des sujets non immuns enfants femmes enceintes voyageurs Les acc s graves pour l essentiel dus P falciparum constituent les phases paroxystiques du paludisme et en l absence de soins appropri s conduisent le plus souvent au d c s L Organisation mondiale de la sant OMS Gen ve a r dit en 2001 un vade mecum pour la prise en charge du paludisme grave facilement consultable
168. net A de cartographie bioclimatique Madagascar ORSTOM 1974 teretes tette OSEO PR d ei ti ve datur tei ep eite etes ei PO oo erede cio 20 Carte 4 V g tation Madagascar Source http www cons dev org consdev madagascar MAN ANARA Mananet TEXTE annexes annexe 1 html 22 Carte 5 R partition g ographique des diff rentes ethnies malgaches source internet 34 Carte 6 Les 22 r gions malgaches Source Wikipedia Johansson 2007 36 Carte 7 Densit de population Madagascar Source Institut Pasteur Madagascar sss 37 Carte 8 Les formations sanitaires publiques Source Institut Pasteur Madagascar 41 Carte 9 La r gion DIANA et ses cinq districts Source internet www DIANA gov mg eeeene 52 Carte 10 R partition du paludisme dans le monde OMS 2008 81 Carte 11 Les zones de r sistances au P falciparum dans le monde OMS 2005 sse 82 Carte 12 Paludisme pr sum cas mensuels par district et par consultant IPM 2002 esses 86 Carte 13 Paludisme pr sum variations mensuelles des cas par district IPM 2002 sess 88 Carte 14 R partition des anoph les vecteurs IPM 2002 90 Photo 1 Brulis Ambilo pr s de Sadjaovato A Boyer ss 24 Photo 2 Albertine gauche vendeuse de plantes m dicinales march d Antsiranana A Boyer 51 Photo 3 Etalage de pla
169. nnelle malgache marque le passage du rang d tre humain au haut rang d anc tre Razana Ce dernier dominera d un autre monde les g n rations nouvelles qui le craindront et l honoreront leur tour Trois c r monies importantes accompagnent la mort Il s agit des fun railles du Famadihana exhumation et des sacrifices Bien entendu les formes que peuvent prendre ces c r monies diff rent suivant les r gions de l le a Les fady Le mot fady peut se traduire par le mot tabou interdit Selon les croyances populaires il faut respecter ces fady pour apaiser les anc tres Enfreindre un fady quivaut se rendre coupable envers les anc tres Une diversit importante de fady rythme la vie des Malgaches Ils varient en fonction des ethnies de la personne de son sexe du lieu Les fady peuvent tre collectifs c est dire concernant tout un clan une ethnie ou individuels 38 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar Les interdits individuels sont r v l s par le mpanandro astrologue devin la naissance de l enfant Ils suivent la conjoncture astrale de naissance le destin de la personne Ils peuvent tre temporaires relatifs l ge ou un tat comme la grossesse Tous les fady peuvent concerner des animaux des plantes des jours de la semaine des autres ethnies Le respect et l adoption d un fady peuvent favoriser l int gration d une personne ou renforcer une appartenance un grou
170. nolones elles n ont pas confirm leur int r t comme antipaludique jusqu pr sent La rifampicine quant elle montre une bonne activit mais risque de s lectionner des r sistances bact riennes Malvy et al 2000 d Les associations d antipaludiques Un traitement combin d antipaludiques consiste mettre profit l association synergique ou additive de deux compos s ou davantage afin d am liorer leur efficacit th rapeutique et de retarder l apparition d une r sistance chacun des constituants de cette association Ce traitement par association consiste dans l administration simultan e d au moins deux schizontocides sanguins dont les modes d action sont ind pendants et dont les cibles biochimiques intraparasitaires sont diff rentes OMS avril 2001 Ambroise thomas 2000 Danis 2003 Les nouveaux antimalariques qui ont fait l objet de d veloppement r cents sont tous associ s en bith rapie au moins et se d marquent de la plus ancienne des associations la sulfadoxine pyrim thamine Fansidar capable de s lectionner rapidement des mutants r sistants Parmi eux atovaquone proguanil Malarone et chlorproguanil dapsone Lapdap 76 Chapitre 2 Le paludisme 4 I O N HN ed 4 e HO lt NH ci N eee N CF quinine chloroquine CI primaquine CF3 m floquine Nc NH2 Oo OH N OH NH2 OH SO NHR DH O OH O Q sulfamides atovaquone doxycyclin
171. ns au sein de ce parti D partement d Etat am ricain rapport sur les droits de l Homme en 2006 28 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar Au fil des ann es les partis d opposition accusent le r gime de paralyser les entreprises locales Marc Ravalomanana est galement point du doigt par l opposition pour avoir limin les entrepreneurs malgaches performants accapar leurs affaires pour se placer lui m me dans tous les secteurs conomiques b n ficiaires En juillet 2008 quelques mois apr s les meutes contre la faim Madagascar le pr sident malgache c de une licence d exploitation de 1 3 million d hectares de terres la moiti des terres arables malgaches pour une dur e de quatre vingt dix neuf ans la multinationale sud cor enne Daewoo Logistics dans le but d approvisionner la Cor e du sud notamment en mais L information est d voil e en novembre suite la publication dans le Financial Times relay par d autres m dias du monde et s me la panique du peuple dans la capitale ainsi que la col re et la peur de l envahisseur contribuant porter au pouvoir Andry Rajoelina qui d nonce l accord comme anticonstitutionnel en mars 2009 En ao t 2008 le r gime Ravalomanana m ne un bras de fer intense avec la commune urbaine d Antananarivo dirig par le maire r volt de la capitale Andry Rajoelina En janvier 2009 des violentes meutes secouent la capitale les partisans du maire
172. ns le milieu de l industrie pharmaceutique cosm tique et agro alimentaire 101 Chapitre 3 L association Jardins du monde Par exemple en Inde et aux Caraibes le karela Momordica charantia Cucurbitaceae et le jamun Syzygium cumini Myrtaceae sont traditionnellement utilis s comme traitement antidiab tique Ces propri t s sont d ailleurs r f renc es dans des trait s faisant autorit comme le Wealth of India le Compendium of Indian Medicinal Plants et le Tratise on Indian Medicinal Plants La revendication titre d invention de l utilisation de ces plantes dans le domaine du traitement antidiab tique est ainsi un mensonge Cependant plusieurs brevets ont t accord s une soci t am ricaine relevant ainsi d un acte de bio piraterie Cette appropriation du savoir autochtone en plus d tre totalement injuste peut avoir des cons quences dramatiques pour les populations d tentrices du savoir Occulter ces pratiques dans ce rapport serait les cautionner Voila pourquoi il est important de pr ciser que le travail pr sent dans cette th se respecte bien entendu l ensemble des engagements de Jardins du monde Les informations scientifiques issues des recherches en laboratoire seront quitablement chang es et partag es avec les populations locales selon la d marche de l ethnopharmacologie appliqu e Ceci dans un but de r appropriation de ces savoirs 2 3 Les actions sur le terrain
173. ns une marmite R duire le feu Mettre les plantes dans l eau de la marmite Cuire petit feu pendant 10 minutes en remuant de temps en temps Retirer du feu et laisser couvert Filtrer avant l utilisation Mode d emploi Pour les adultes boire la pr paration dans la journ e Conseils On recommande de consommer en soupe des feuilles de Bidens pilosa agnantraka antakarana anantsinahy malagasy et des br des mafane 195 Annexes L usage interne de nim Azadirachta indica voandelaka antakarana malagasy est d conseill aux femmes enceintes et allaitantes aux enfants et aux personnes g es Boire r guli rement des tisanes d Aphloia theiformis ravimbafotsy antakarana voafotsy malagasy et employer r guli rement du curcuma dans la cuisine L emploi de Vernonia cinerea tsiangadifady antakarana est d conseill aux enfants de moins de 5 ans et aux femmes enceintes et allaitantes 196 Annexes ANNEXE 3 Photos de quelques des plantes recens es 197 Annexes 198 Annexes 199 Annexes 21 22 200 BR NO e Annonaceae Annonaceae Apocynaceae Cactaceae par des liens Canellaceae Caricaceae Celastraceae Euphorbiaceae Euphorbiaceae Fabaceae Fabaceae Fabaceae Fabaceae Flacourtiaceae Leeaceae Liliaceae Moraceae Myrtaceae Nympheaceae Poaceae Poaceae
174. nso publie dans The Lancet des r sultats tr s prometteurs sur la faisabilit d un vaccin antipaludique Le RTS S AS02A est le premier vaccin qui s av re capable de prot ger dans une mesure non n gligeable des adultes volontaires contre une infestation palustre artificielle Les nouveaux r sultats indiquent que le vaccin conf re une protection contre le paludisme aux enfants de un quatre ans en Afrique Le taux d efficacit vaccinale contre la maladie grave qui est de 57 7 est certes inf rieur celui conf r par les vaccins classiques de l enfance qui d passe souvent 80 mais les r sultats de l essai n en sont pas moins tr s encourageants pour l avenir car c est la premi re fois qu un vaccin antipaludique se r v le efficace contre la forme grave de la maladie chez l enfant Alonso et al 2004 Dans le dernier rapport sur le paludisme en 2008 l OMS affirme son d sir de voir un vaccin acc der au march d ici 5 10 ans au plus tard b Prophylaxie g n rale Le but est de contr ler le paludisme sur un territoire Plusieurs m thodes sont utilis es La lutte anti vectorielle Le but est de limiter la population d anoph le par des mesures d assainissement telles que la suppression des eaux stagnantes grandes ou petites la luttes anti larvaire par pandage de p trole l utilisation d insecticides solubles r pandus la surface des eaux stagnantes l ensemencement des eaux avec des pr dateurs des ano
175. ntes m dicinales march d Antsiranana A Boyer 51 Photo 4 For t s che Joffreville au pied de la montagne d Ambre A Boyer 55 Photo 5 TDR vu Madagascar A Boyer sise 73 Photo 6 Messages de pr vention contre le paludisme tazomoka dispensaire de Joffreville A Boyer 92 Photo 7 Formation sur les infections respiratoires association FIVEMIA Madirobe A Boyer 103 Photo 8 S choir Madirobe A Boyer ses 105 Photo 9 gauche Entretien avec M Mamena A Boyer 114 Photo 10 droite R colte des plantes cit es avec M Jaomamory A Boyer eee 114 Photo 11 gauche Mise sous presse d une plante A Boyer 115 Photo 12 droite Mise en page des planches d herbier A Boyer eene 115 Photo 13 gauche Museum national d histoire naturelle Paris galerie de l herbier couloir Atnque Madagascar A Boyer xt ptt rre e Rp nent rent etes iieri ends 116 Photo 14 droite Comparaison des planches d herbier du Polygonum mite Polygonaceae A Boyer 116 Tableau 1 Classification symptomatologique des fi vres recens es lors des entretiens 121 Tableau 2 Plantes r putation antipyr tique recens es lors des entretiens 145 Tableau 3 Donn es bibliographiques des plantes recens es r putation antipyr tiq
176. o tates 9 a bleed meal a X Release cf mes scorer sees Exo erytrocytic Cycle Oos JU spoeazotes N AEN o tuos schizon SoN e a SS EI Schitow T ARS M UT m P b Sporogonic Cycle l Muman Blood Stages d 6 Immature trophorote AN LT je 4 ing gu PE prece j JA fos 3 e h Erythrocytic Cycle Moti Mcrogamen ena wi w 2t Toms nacregamere 2 PRAE E k Q Exflagelated Y f Ruptasec ey AU microgametbocyte d schoot Potisni A e 9 a ocytes A e a Pons a d P onore Document 3 Cycle de d veloppement du Plasmodium Source http dpd cdc gov dpdx HTML Malaria htm 1 3 1 Cycle asexu ou schizogonique chez l homme Au cours de son repas sanguin le moustique infect injecte avec sa salive des centaines de parasites sous forme de sporozoites fusiformes qui gagnent rapidement le foie o s effectue le cycle exo rythrocytaire primaire Les sporozoites p n trent dans les cellules h patiques o ils prennent le nom de cryptozoites Ils grossissent se divisent et constituent en une semaine les corps bleus schizontes matures volumineux d formant l h patocyte et repoussant son noyau en p riph rie L clatement des 66 Chapitre 2 Le paludisme corps bleus lib re de nombreux m rozoites qui pour la plupart passent dans la circulation sanguine En cas d infestation par P vivax ou P ovale certains cryptozo tes peuvent rester quiescents pendant plusieu
177. oqu e dans le ventre ce qui peut tuer Mais s il prend de l eau chaude la fi vre sort et donne pleins de boutons Les boutons peuvent s infecter Il existe deux types de boutons les gros boutons qui laissent des traces les petits boutons qui sont plus graves quand l enfant dort les yeux vers le plafond les boutons entrent dans les yeux et peuvent rendre aveugle Les deux types de boutons grattent Les boutons sont d abord rouges puis il y a du liquide jaune l int rieur Il ne faut pas les clater car sinon cela laisse des traces Faire une inhalation de la d coction de lazalaza Croton parvifructus Leandri cela fait sortir les boutons On peut en faire de la cr me en grattant l corce contre une pierre et en y ajoutant un peu d eau On applique la cr me sur les boutons Si on ne trouve pas le lazalaza on va l h pital Association AFED Joffreville Lafievra agnaty la fi vre l int rieur La fatigue la salet Cela peut arriver n importe quand mais surtout lors les changements de climat Le malade a froid manintsy il a mal la t te mangagna loha et le corps est tr s lourd mavesatra aignyjiaby Comme la fi vre reste l int rieur cela La personne est tr s affaiblie elle peut aussi d lirer Se laver mais on ne peut pas lutter contre la fatigue quand on est oblig de travailler aux champs Boire et faire
178. oquinor sistance L halofantrine garde l int r t d une assez bonne tol rance et d une dur e de traitement courte qui en 12 heures permet une observance bien meilleure que les traitements sur plusieurs jours Ces deux m dicaments sont contre indiqu s chez la femme enceinte et d conseill s chez l enfant de moins de 10 ou 15 kg Un autre amino alcool 74 Chapitre 2 Le paludisme synth tis en Chine le benflum tol ou lum fantrine est en phase de d veloppement en association e L art misinine L art misinine est extraite d Artemisia annua L Active contre les schizontes l art misinine est par contre inactive contre les formes exo rythrocytaires et les gam tes Le produit p n tre rapidement dans les globules rouges et stoppe la maturation des schizontes Concentr sur la membrane du parasite le produit agit au niveau des ribosomes et du r ticulum endoplasmique bloquant la synth se des prot ines L art misinine et ses d riv s sont pr sents sur le march en Asie et dans de nombreux pays d Afrique Trois mol cules sont utilis es l art misinine et deux d riv s synth tiques plus actifs l art sunate et l art m ther L action rapide de ces mol cules ouvre des perspectives pr cieuses dans le traitement du paludisme grave Malvy et al 2000 L art misinine est uniquement utilis en association art sunate m floquine Mepha Artequin art sunate amodiaquine Coarsucam art sunate s
179. otoxicit montre marliacea Bendz et al 1971 une DLs 60 ug ml Fossen et al 1997 L effet mutag ne chez le rat 20mg kg est de 10 d alt ration chromosomique cellules h matopoi tiques Sowemimo et al 2007 Echinochloa Ahilava Ahibita Pas de donn es sur cette esp ce Pas de donn es Pas de donn es pyramidis Lam Hitchc amp Chase Echinochloa crus galli Beauv var formosensis Acide salicylique Poaceae Hiroko S 2008 Panicum Toly Bakaka Deux xylanes ont t isol s Pas de donn es Pas de donn es sur cette maximum Jacq Buchala AJ 1974 esp ce Panicum trichoides Sw est cit dans une tude ethnobotanique comme tant utilis traditionnellement contre les infections Plasmodium mais il y a pas d tudes sur Panicum miliaceum est 165 Poaceae Polygonum mite Fankanara Schrank Polygonaceae Dracaena reflexa Lam Hasigny Ruscaceae Citrus sp Citron Rutaceae Pas de donn es Dans le genre Dracaena les feuilles sont riches en saponines et en flavono des Fruits immatures et feuilles p syn phrine Feuilles fleur p ricarpe Huile essentielle flavono des principes amers Jus Acides organiques 6 8 d acide citrique et d acide malique vitamine C 60 mg 100 g vitamines B flavonoides action vit P Zeste Huile essentielle limon ne 90 96 citral coumarines limettine d riv s flavoniques Chapitre 4 Enqu tes e
180. out le corps Au bout de quelques jours les gaz sortent et on a la diarrh e On ne peut pas s en prot ger la maladie vient d un coup quand la pluie commence tomber Si l enfant commence d lirer il faut l emmener l h pital Pour un adulte plus r sistant il faut qu il boive beaucoup d eau Il faut faire transpirer la personne en la massant avec le l huile de coco pour que les mains glissent plus facilement sans tirer sur les poils Le massage d tend les nerfs surtout s il est fait au niveau des pieds et des mollets car cette zone va directement jusqu au c ur Certaines plantes acc l rent la gu rison de la fi vre et de la diarrh e Il ne faut pas les m langer en n utiliser qu une seule la fois Katy Catha edulis Forssk faire bouillir les tiges feuill es ou les m cher Gavo Psidium guajava L boire la d coction d une grosse poign e de feuilles faire bouillir jusqu a ce que l eau soit tr s fonc e G mig my Flacourtia indica N L Burman idem FIVEMIA Madirobe 121 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Quand la fi vre est termin e et qu on retourne travailler aux champs avec la diarrh e on peut m cher des jeunes pousses de Gavo Psidium guajava L ou de G mig my Flacourtia indica N L Burman Pour la diarrh e on peut aussi faire un m lange argile blanche et miel la terre durcit la dia
181. parmi 177 pays INSTAT 2007 Plus de 70 de la population vit sous le seuil de pauvret Les indicateurs macro conomiques montrent que la nation s est appauvrie de fa on continue au cours des 30 derni res ann es Le salaire mensuel moyen est de 70 000 Ariary soit 28 euros environ PNUD 2006 Plus de 80 de la population active se trouve dans le secteur agricole et vit en milieu rural Les cultures d exportation sont principalement constitu es par le caf la vanille le sucre de canne le clou de girofle le cacao le coton le litchi le sisal et la noix de coco Leurs prix sont soumis la fluctuation des march s internationaux PNUD 2006 Le caf constitue la premi re source en devises des produits agricoles puis vient la vanille et le girofle La fili re du caf est en difficult depuis pr s de 5 ans cause de la chute du cours 26 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar mondial Actuellement des efforts sont entrepris pour remplacer les plantes de caf existantes par la vari t arabica et ainsi esp rer retrouver le march d exportation La vanille qui a tant fait la r putation de Madagascar n est plus ce qu elle repr sentait sur le march mondial d exportation En effet du fait que l agroalimentaire international s oriente de plus en plus vers la vanilline synth tique et vers de la vanille produite ailleurs un moindre co t Indon sie la fili re s est effond
182. pe Quelques exemples de fady les Antemoro sont fady de cochon ou d anguille dans la r gion de Mananjahry les jumeaux sont fady chez les Antakarana montrer du doigt est fady fady gestuel pour une femme enceinte et son compagnon boire la bouteille est fady il peut y avoir des interdictions de transporter telle mati re sur une rivi re ou parler devant un endroit pr cis fady g ographique b Le tromba Chez les Antakarana et les Sakalava le tromba est un culte de possession par lequel des anc tres se r incarnent dans un membre de la communaut Les esprits peuvent s imposer aux vivants de deux fa ons soit par le r ve soit par la maladie Le tromba se manifeste par de la fi vre des tourdissements des maux de t te On joue de la musique on br le de l encens on entonne des chants rituels en battant des mains afin que l esprit se manifeste Le poss d entre en transe se d pouille de ses v tements et rev t un lamba rouge ou un autre apparat correspondant l esprit L anc tre peut galement s exprimer travers sa bouche Un assistant interroge l esprit pour conna tre son nom afin d identifier le tromba On peut alors savoir ce que l esprit n aime pas ses interdits On lui demande ce qu il veut le plus souvent ce sont des offrandes Puis avant de partir il fait un kabary discours annonce l avenir les malheurs et nonce les rites propitiatoires par lesquels il sera possib
183. persion intra domiciliaire d insecticides Dichlorom thane Centre hospitalier de district Centre hospitalier de r f rence r gionale Centre hospitalier universitaire Concentration d inhibition 50 March commun de l Afrique orientale et australe Compagnie Salini re de Madagascar Centre de sant de base Dihydrofolate r ductase Dihydropt roate synth tase D veloppement institutions et analyses de long terme Diegio Suarez Ambanja Nosy Be Ambilobe Dose l tale 50 Acide thyl ne diamine tetra ac tique Financement pour l approvisionnement non stop en m dicament Fikambanana vehivavy mifanohana Antsiranana Glucose 6 phosphate dehydrogenase Indice de d veloppement humain Institut malgache de recherches appliqu es Institut national de la statistique de Madagascar 205 IPM IPNI IRD IS IST JDM MeOH MID OMS ONG ORL PAE Pfcrt Pfdhfr PfHRP2 PhaGecom PIB pLDH PNL PNUD QBC RBM RER SALAMA SFE SIDA SSD TDR TMF UNICEF VIH Liste des abr viations Institut Pasteur malgache International plant names index Institut de recherche pour le d veloppement Indice de s lectivit Infection sexuellement transmissible Jardins du monde M thanol Moustiquaire ompr gn e d insecticide d action durable Organisation mondial de la sant Organisation non gouvernemental Oto rhino pharyng Plan d action environnemental Plasmodium falciparum chloroquine r sistance transporter Plasmodium fa
184. peurs Mac ration Usage externe bain de vapeurs En association selon de le protocole du rem de fognaheloko D coction Usage externe masser le corps les muscles Usage interne boire D coction Usage externe gratter l corce contre une pierre y ajouter un peu Mme Marcelline Antsiranana FIVEMIA Madagascar Afrique Madirobe Asie Mamena Joffreville Esp ce indig ne non end mique de Madagascar Jaomamory Sadjaovato Esp ce distribu e Madagascar et en Afrique Esp rance Sakaramy AFED Joffreville 147 Cladogelonium madagascariense Leandri Euphorbiaceae Abrus precatorius L Fabaceae Aeschynomene sp Fabaceae Desmodium incanum DC Fabaceae Tsontso Voam ra Fagnivagna Famolakantsy Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Fi vre avec sympt mes Feuilles grippaux et signes neurologiques convulsions Fi vre avec sympt mes Feuilles grippaux et signes neurologiques convulsions Fi vre avec sympt mes grippaux et signes neurologiques convulsions Fi vre avec manifestations cutan es Tiges feuill es Fi vre avec sympt mes grippaux et signes neurologiques d lires d eau et appliquer sur les boutons Usage interne inhalation pour faire sortir les boutons Mac ration Usage externe bain de vapeurs En association selon de le protocole du rem de fognaheloko 1
185. ph les poissons mollusques utilisation d insecticides r manents dans les habitations la dispersion de m les st riles l utilisation d crans biologiques esp ces animales d tournant les anoph les de l homme Cependant l apparition de r sistances rend ces mesures peu efficaces D autre part ces mesures ne sont efficaces que si le territoire est limit 79 Chapitre 2 Le paludisme La lutte anti plasmodiale chez le sujet porteur Le diagnostic et le traitement de masse de sujets porteurs est impossible et m me nuisible le traitement inconsid r des porteurs en quilibre avec leur paludisme risque de diminuer leur immunit et d en faire ensuite la cible d une souche plus virulente et d accentuer les chimior sistances La d couverte d un vaccin antipaludique constituera un moyen efficace de pr vention c Prophylaxie individuelle Elle concerne essentiellement les mesures de protection contre les moustiques L anoph le femelle vecteur de la maladie pique entre le coucher du soleil et le lever Toutefois le risque est maximum au cr puscule Il convient donc de concentrer les efforts r duire le risque de piq re cette p riode de la journ e par le port de v tements clairs amples et couvrants par la mise en place des moyens m caniques de protection des ouvertures grillages fins et individuels pour la nuit moustiquaire impr gn e d insecticides par l utilisation d insecticides sous tou
186. pharmacop es traditionnelles via une d marche ethnobotanique appliqu e Cette th se relate une enqu te de terrain men e avec l association dans le nord de Madagascar en 2008 Antsiranana Diego Suarez d une dur e de trois mois ax e sur la vision locale du paludisme tazo m k et sa prise en charge La probl matique a t tendue au sympt me principal de la maladie la fi vre Au cours de ces enqu tes quarante deux esp ces v g tales ont t recens es Dans une premi re partie de ce manuscrit Madagascar et la r gion d Antsiranana sont pr sent s En deuxi me partie des rappels sur le paludisme sont propos s Dans une troisi me partie l action dans la r gion d Antsiranana de l association Jardins du monde est d taill e L ultime partie expose la m thodologie adopt e sur le terrain lors des enqu tes Les r sultats tant sur le plan anthropologique conceptions de la fi vre et du paludisme que sur l aspect botanique 36 esp ces identifi es y sont restitu s ainsi qu un bilan bibliographique pour les plantes pr c demment d termin es MOTS CL S Ethnobotanique ethnopharmacologie plantes m dicinales m decine traditionnelle anthropologie m dicale paludisme fi vres Madagascar Diego Suarez LABORATOIRE DE RATTACHEMENT Laboratoire de Pharmacognosie UMR 8076 BioCIS Facult de Pharmacie Universit Paris Sud 11 5 rue J B Cl ment 92296 Ch tenay Malabry
187. pie sur des bases scientifiques dans la mesure o tous sont confront s l absence ou la difficult d approvisionnement en m dicaments et leur co t trop lev pour leurs patients Ils souhaitent connaitre les propri t s et ou toxicit des plantes que leurs patients utilisent couramment en premi re intention et en autom dication Ils voquent souvent une appr hension vis vis des plantes m dicinales mais galement un manque vident de communication entre les agents de sant traditionnels et les agents de sant conventionnels Par ailleurs ils expriment leur inaptitude suivre les directives du minist re de la sant et du planning familial quant la valorisation de la m decine traditionnelle dans leur pratique professionnelle 105 Chapitre 3 L association Jardins du monde C est donc dans cette optique que le minist re de la sant et du planning familial et plus particuli rement le service de la pharmacop e traditionnelle appuie Jardins du monde pour la mise en place de formations d agents de sant l utilisation des plantes m dicinales Une collaboration officielle doit tre prochainement sign e afin galement de d finir un cadre l gal pour les pratiques des professionnels de sant Le minist re de la sant consid re en effet le projet men dans le nord en collaboration avec la direction r gionale de la sant comme un projet pilote Madagascar pour l application de sa poli
188. plaies sur la bouche qui ne d mangent pas faible Chez les enfants il peut y avoir des d lires des vanouissements des mauvais r ves comprim s 4 comprim s de parac tamol dosage non pr cis 2 le matin et 2 le soir 4 comprim s de NIVAQUINE dosage non pr cis 2 le matin et 2 le soir Si au bout de trois jours il n y a pas d am lioration il faut aller voir le m decin Fi vre grave La fatigue chez quelqu un qui travaille trop qui n a pas le temps de manger Chez quelqu un qui travaille tout en tant mouill par la pluie Les changements de climat fatiguent beaucoup aussi La personne est tr s fatigu e La temp rature du corps n est plus normale soit trop chaude soit trop froide Il peut y avoir des douleurs articulaires La personne n a plus d app tit elle a des maux de t te qui peuvent tre tr s forts et elle a un go t amer dans la bouche L volution est lente par rapport l autre fi vre Parfois quand la personne va quand m me travailler car elle ne se sent pas faible Mais cela devient grave au bout de 15 jours Alors la personne est fatigu e elle dort elle reste au lit et la fi vre ne se gu rit plus avec les comprim s ou les plantes Il faut des piqures d antibiotique comme la t tracycline ou la p nicilline Il faut aller voir le docteur car on peut en mourir si ce n est pas bien trait Chez l enfant i
189. potentiels sexu s que sont les gam tocytes m les et femelles 1 3 2 Cycle sexu ou sporogonique chez l anoph le Le gam tocyte femelle donnera chez le moustique un unique gam te femelle Le gam tocyte m le en revanche donnera naissance quatre gametes m les de forme filamentaire Apr s une piq re sur un palud en le moustique absorbe des schizontes des corps en rosace et des gam tocytes Les l ments asexu s sont dig r s et seuls les gam tocytes ing r s poursuivent le cycle Dans l estomac du moustique le gam tocyte m le se transforme en gam te par exflagellation le gam tocyte femelle par expulsion de 67 Chapitre 2 Le paludisme corpuscules chromatiniens Cette exflagellation ne se produit pas dans l organisme humain mais peut tre obtenu dans le sang humain mis entre lame et lamelle et gr ce des modifications physicochimiques La f condation du gam te femelle donne un uf mobile l ookin te qui traverse la paroi de l estomac de l anoph le se fixe sur sa face externe formant l oocyste dans lequel s individualisent les sporozoites Lib r s par l clatement de l oocyste ces derniers gagnent les glandes salivaires de l anoph le La dur e du cycle sporogonique varie entre 10 et 40 jours 1 4 La maladie Caract ristiques P falciparum P vivax P ovale P malariae Afrique de l Ouest et Centrale R partition g ographique cosmopolite cosmopolite sauf Afriq
190. pr disposition Les maladies provoqu es par les hommes renvoient des actes de sorcellerie refl tant des conflits sociaux ou familiaux et portent dans ce cas le nom de rolaka I faut alors identifier l agresseur par l interm diaire d un ombiasy devin gu risseur qui joue alors le r le de m diateur entre le monde des vivants et le monde invisible Orenes ef al 2001 Rajaonatahina 1992 Ramananiazy 199 Rivi re 2003 48 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar b Les th rapeutes traditionnels Les Malgaches ont depuis des g n rations appris conna tre les plantes et leurs propri t s afin d utiliser celles ci des fins m dicales Ainsi dans la plupart des villages on trouve des personnes poss dant certaines connaissances notamment sur les plantes cens es d tenir des pouvoirs de gu rison Ils sont connus pour avoir la facult d entrer en contact avec les anc tres Tromba qui leurs dicteront les m thodes employer afin de gu rir une maladie Ces personnes jouent videmment un r le important au sein de la communaut tant sur le plan politique que social Les th rapeutes traditionnels sont proches de la tradition par leur pratique actuelle ils exercent la m decine des anc tres ne se r f rent pas au biom dical gardent leur efficacit symbolique en soignant tout un corps social Leur l gitimit est acquise par la tradition La cat gorisation de ces th rapeutes est
191. que ad quat permettant l tablissement de diagnostic et la prise en charge des cas complexes e Au sommet de la pyramide se trouvent les 4 centres hospitaliers de r f rence r gionale CHRR qui sont compl t s par les 6 centres hospitaliers universitaires CHU Malgr toute cette structuration le syst me de sant malgache manque de personnel et les r gions rurales restent tr s d favoris es 60 des param dicaux travaillent en milieu rural alors que 72 des m decins exercent en ville 41 du personnel s occupent de 21 de la population Mission conomique de Tananarive 2007 2 Centre Hospitalier Universitaire 3 Centre Hospitalier R gional Centre Hospitalier de District 2 Centre Hospitalier de District 1 Carte 8 Les formations sanitaires publiques Source Institut Pasteur Madagascar 41 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar b Un syst me de couverture maladie peu structur Les mutuelles de sant pr sentent un faible taux de couverture 5 20 de la population Elles ne peuvent pas atteindre les familles tr s pauvres ou tr s malades sans ressources et incapables de cotiser Les fonctionnaires sont les seuls pouvoir b n ficier d un remboursement des m dicaments par l tat qui alloue un budget sp cial cet effet Cette cat gorie de personnes peut donc se permettre de mani re plus ais e des consultations chez des m decins priv s g n ralistes ou
192. quement parpill les peuples Ces 18 tribus de la communaut malgache constituent 98 de la population de l le D autres communaut s minoritaires peuplent Madagascar e la communaut europ enne 0 4 grande majorit fran aise form e par des coop rants techniques ainsi que de plus en plus d hommes d affaires et d investisseurs e la communaut comorienne 0 3 qui se fond totalement dans la soci t malgache e la communaut indienne 0 2 d origine pakistanaise immigr e la fin du si cle dernier 34 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar e la communaut chinoise 0 1 d origine cantonaise qui est surtout install e dans les villes et sur la c te o elle s occupe du commerce de d tail Malgr une certaine politique du gouvernement visant unifier le pays un cloisonnement ethnique persiste L ensemble des communaut s ou ethnies se c toie mais ne se m lange pas Certains m tissages inter ethniques sont encore mal vus Madagascar Un fort caract re d opposition est habituellement attribu entre Merina et C tiers Ceci remonte l poque de la monarchie notamment partir de la fin du XVIIIe si cle lorsque la monarchie Merina sous le r gne d Andrianampoinimerina tendit son autorit sur une grande partie de l le Les habitants des c tes reprochent encore actuellement ceux du centre leur orgueil et leur mainmise sur la direction du pays Les Meri
193. ques mesures de protection de l environnement Au d but du si cle dernier pendant la p riode coloniale apr s la mise en place d un service forestier un d cret a permis la cr ation des premi res aires prot g es Apr s l ind pendance Madagascar a adh r diverses organisations internationales pour la protection de la nature et des ressources naturelles Des mesures ont t prises pour g rer et conserver le domaine forestier national ce jour il existe 39 aires prot g es r parties en 11 r serves naturelles int grales 5 parcs nationaux et 23 r serves sp ciales Le r seau de ces aires prot g es repr sente un chantillon des cosyst mes terrestres repr sentatifs du pays mais leur superficie totale est faible 2 09 du territoire national Aujourd hui le Plan d action environnemental PAE la charte pour l environnement et la politique nationale de l environnement forment les piliers de la politique foresti re et environnementale Madagascar Ce plan comprend 4 axes principaux qui visent au d veloppement durable du pays sur les plans cologique conomique et social 1 le ralentissement du processus de d gradation qui repr sente une menace pour l originalit et la survie des for ts malgaches 2 la meilleure exploitation des ressources foresti res en vue d un d veloppement durable 3 l accroissement de la surface bois e et du potentiel sylvicole afin que la for t pui
194. qui est de la r gion DIANA en 2000 la formation foresti re existante for t naturelle humide savane arbor e et savane herbac e n atteint plus que 13 de la superficie totale de la province contre 35 en 1958 L urgence s impose pour la survie des animaux menac s d extinction ainsi que celle des plantes en voie de disparition C est dans cette optique de conservation et de sauvegarde de l environnement que l Association nationale pour la gestion des aires prot g es Angap a t cr e en 1990 C est une ONG d appui charg e de mettre en uvre l animation et la gestion d un programme pour la conservation de la biodiversit malgache Elle consiste tablir conserver et g rer de mani re durable un r seau national de parcs et r serves repr sentatif de la diversit biologique ou du patrimoine propre Madagascar De nombreux autres programmes et campagnes de sensibilisation sont lanc s Madagascar Des campagnes de reboisement ont cours actuellement bas es sur la participation volontaire Dans la r gion DIANA de nombreuses campagnes de reboisement ont cours principalement encourag es par l ONG allemande Green mad qui organise au sein des communaut s villageoises les semis et les plantations Ce sont principalement des eucalyptus Eucalyptus Spp qui sont plant s pour leur pousse rapide et leur capacit de r sister aux feux de brousse Il faut noter cependant que les euc
195. r e en fin 2004 obligeant les producteurs revoir leur organisation et la valorisation de leurs cultures Elle faisait jusqu pr sent l objet de sp culation maffieuse au niveau local vol de vanille sur pied banditisme rural La vanille n est pas accessible l achat pour la majorit des Malgaches et est quasiment exclusivement export e Elle n est pas pr sente sur les march s locaux et ne profite pas aux producteurs Les petites entit s agricoles sont les plus nombreuses Un grand nombre travaille encore la b che et n ont pas les avantages de la culture attel e Les surfaces moyennes de culture couvrent 1 2 hectares pour les exploitations traditionnelles et 130 hectares pour les exploitations modernes Il faut noter que 75 des pauvres Madagascar sont des petits exploitants agricoles c est dire qui exploitent moins de deux hectares vivant sur des cultures vivri res En effet 80 des agriculteurs et surtout 90 des petits agriculteurs vivent en dessous du seuil de pauvret Comme ces petits agriculteurs ne disposent que de petites parcelles exigu s leurs activit s sont presque totalement orient es vers l autoconsommation dans le but principal d assurer leur survie Ils cultivent alors en priorit le riz alimentation de base de la population malgache et le manioc qui constituent les deux premi res sources de calories des m nages L acc s la terre est l un des principaux d term
196. r la qualit de la prise en charge du paludisme y compris la prise en charge communautaire par l utilisation du m dicament le plus efficace qui soit disponible Mais galement de renforcer les mesures de pr vention du paludisme par a promotion de l utilisation de mesures de protection personnelle en priorisant les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes L utilisation des mesures de lutte antivectorielle s lectives accessibles et viables en particulier la campagne d aspersion intra domiciliaire d insecticides CAID Il faut aussi renforcer la lutte contre le paludisme chez la femme enceinte par la prise en charge effective des cas la promotion de l utilisation des moustiquaires impr gn es d insecticide d action durable MID et la pr vention par le traitement pr ventif intermittent Le renforcement de la lutte contre les pid mies de paludisme passe aussi par la d tection pr coce et la riposte temps aux pid mies 93 Chapitre 2 Le paludisme Madagascar est un pays de haute end micit palustre Dans le contexte conomique et social malgache la valorisation de certaines plantes m dicinales au sein du syst me de soins de sant primaires dans le traitement du paludisme pourrait tre envisag e par le biais de l association Jardins du monde 94 Chapitre 3 L association Jardins dw monde Chapitre 3 L association Jardins du monde 1 Pr sentation g n rale de l
197. rang res pour le d veloppement de ses activit s Madagascar Un programme sur trois ann es a t d cid avec pour objectifs e la premi re ann e la poursuite des enqu tes l valuation du contexte sanitaire et social la mise en place de jardins m dicinaux et de documents didactiques e la seconde ann e les formations la sant et la mise en place de laboratoires e la troisi me la mise en place de pharmacies communautaires 100 Chapitre 3 L association Jardins du monde Du c t fran ais la recherche bibliographique et scientifique continue notamment en collaboration avec la facult de Strasbourg Chaque ann e les travaux de Jardins du monde donnent lieu des publications officielles revues sp cialis es conf rences congr s publications de th ses Nous pouvons citer ici les travaux de Nelly Le Grand pharmacien qui a fait une th se d exercice sur les plantes antidiab tiques dans la r gion d Antsiranana 2008 ainsi qu une publication dans la revue Ethnopharmacologia en juillet 2009 voir aussi les autres travaux dans la partie 3 2 3 e 2 2 Un travail dans le respect des populations et des ressources naturelles Pour reprendre quelques points de sa charte thique cf annexe 1 Jardins du monde s inscrit dans le cadre de la d claration universelle des droits de l Homme des Nations unies qui stipule que Toute personne a droit un niveau de vie suffisant pour assurer sa
198. rden www tropicos org ou sur le catalogue des plantes de Madagascar www e floras org Les modes de pr paration sont repris selon les informations vues pr c demment dans le tableau 1 partie 2 1 de ce chapitre 144 Nom de famille Amaranthaceae Anacardiaceae Annonaceae Nom scientifique Achyranthes aspera L Mangifera indica Blume Annona muricata L Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Tableau 2 Plantes a r putation antipyr tique recens es lors des entretiens Nom vernaculaire Tsip tiky Corossol Utilisations 1 Fi vre avec sympt mes grippaux et signes neurologiques 2 Tazo m k Fi vre avec manifestations cutan es Fi vre avec sympt mes grippaux et signes neurologiques Fi vre avec vomissements Fi vre caus e par une plaie Tazo m k Fi vre fatigue Parties utilis es Tiges feuill es Feuilles Tiges feuill es Modes de pr paration D coction en association avec Manga Kininy Kalabera 1 Usage externe bain de vapeurs 2 Usage interne boire D coction Usage externe bain de vapeurs Usage interne inhalation M lang au Mapaza et au Citron les vapeurs de la d coction lib r es dans l environnement servent de r pulsifs contre les moustiques D coction Usage interne inhalation en m lange avec Kalabera Lantana camara L Kininy Eucalyptus sp et Gova Psidium guajava L
199. re 2008 111 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar l ann e 2007 88 cas de paludisme grave compliqu dont 4 d c s On a galement d nombr 102 cas de paludisme avec chec du traitement par chloroquine Les principaux traitements industriels sont bien souvent on reux cependant des alternatives phytoth rapiques existent et sont utiles dans les soins de la maladie Quelques plantes ont d montr une activit antiplasmodiale int ressante Nous ne pouvons aborder ce sujet sans parler de l engouement g n ral pour Artemisia annua L Devant l efficacit et la tr s faible toxicit de l art misinine dans le traitement du paludisme l OMS lance d s 2001 des recommandations pour son utilisation dans la lutte contre cette pathologie par le biais de PACT Artemisinin based combination therapy Jardins du monde a t maintes fois sollicit e pour faire des essais de culture cependant de nombreux probl mes se doivent d tre voqu s Artemisia annua L est une herbac e annuelle de Chine et il est toujours hasardeux et souvent difficile de sortir un l ment de son environnement Blanc et al 2008 Les savoirs et pratiques traditionnels des populations leur permettent souvent de trouver dans leur environnement les ressources naturelles pour combattre les pathologies qui les agressent En ce qui concerne le paludisme ainsi que pour d autres pathologies qui affectent les pays du
200. rrh e et le miel chauffe le ventre Un sort jet Un sort jet par quelqu un kafirin olo njarinitsy Le tradipraticien sait qu il s agit d un sort en lisant les cartes Ainsi il peut savoir qui a jet le sort et o cela s est pass Les cartes orientent aussi sur les plantes utiliser Remarque la femme de M Jaomamory poss de le tromba elle le consulte travers un miroir Au d but la personne a froid puis elle perd conscience elle a des convulsions elle bouge beaucoup Elle peut tre tr s nergique et se blesser Il arrive qu elle parle toute seule Quand on a la fi vre tout ce qu on mange a un go t amer Quand la fi vre est partie l app tit revient et on sent plus le go t amer La personne se sent en forme La personne a de l app tit et demande toujours manger mais elle doit manger des aliments mous C est impossible Cela arrive assez souvent Bain de vapeurs de mandresy Ficus sp interdiction de boire la d coction chaude mais c est possible si on m lange avec de l eau froide et mettre la p te sur les articulations Voamora Abrus precatorius L un doigt de terre blanche argile blanche vendue sur le march Fotsiavadiky Monanthotaxis pilosa Baill Verdc frotter la plante tiges et feuilles sur une pierre et l cher la pate obtenue faire une d coction avec le reste et la boire s Famafantsambo Scoparia dulcis L
201. rs les r gions c ti res notamment pour la riziculture un dicton stipule que un homme un vrai est celui qui a surv cu au paludisme Depuis la derni re pid mie en 1986 qui a fait quarante mille morts la population se croit en pr sence d une maladie nouvelle appel e bemangovitra ou maladie des grands frissons Ces faits soulignent le caract re redoutable de cette maladie L utilisation de la quinine est institu e avec l arriv e des troupes fran aises vers la fin des ann es 1890 La chloroquine tr s connue sous le nom de Nivaquine est utilis e depuis 1945 La chloroquinisation hebdomadaire dans les coles et les postes sanitaires pour la pr vention du paludisme chez les coliers et les enfants de bas ge a marqu la p riode 1949 1975 Madagascar la lutte contre le paludisme est actuellement bas e sur le traitement pr coce et sur la pr vention de la maladie utilisation des m dicaments des fins pr ventives et lutte contre les moustiques La quinine et la chloroquine sont les antipaludiques les plus utilis s et 83 Chapitre 2 Le paludisme gardent leur efficacit jusqu nos jours Des laboratoires pharmaceutiques malgaches continuent conditionner ces m dicaments L utilisation des plantes aromatiques comme insectifuge est commune en milieu rural pour chasser les moustiques le soir Des plantes r put es pour leurs vertus antipaludiques sont galement utilis es Madagascar La m d
202. rs mois plusieurs ann es Quand ces formes quiescentes appel es hypnozoites se divisent effectuant un cycle exo rythrocytaire secondaire ils sont susceptibles de r ensemencer le sang en m rozoites et de d terminer ainsi des reviviscences schizogoniques rythrocytaire P falciparum et P malariae ne comportent ni hypnozoite ni schizogonie tissulaire secondaire Dans le sang s effectue le cycle asexu rythrocytaire schizogonie rythrocytaire Chaque m rozoite p n tre dans une h matie par endocytose et s y transforme en trophozoite Il grossit et son noyau se divise donnant alors un schizonte qui se charge de pigment malarique ou h mozoine La multiplication des noyaux dont chacun s entoure d une plage cytoplasmique forme un schizonte m r ou un corps en rosace Parall lement l h mozoine se d grade et dans l h matie parasit e apparaissent des granulations de Schuffner P vivax et P ovale ou des taches de Maurer P falciparum ou aucune forme de colorant malarique P malaria Le corps en rosace dilat et m r clate Cet clatement responsable de l acc s f brile lib re des m rozoites qui vont parasiter des h maties vierges et effectuer de nouveaux cycles schizogoniques rythrocytaire Chaque cycle rythrocytaire dure 48 heures pour P vivax P ovale et P falciparum et 72 heures pour P malariae Apr s plusieurs cycles schizogoniques apparaissent dans les h maties des l ments
203. rt en mission r guli rement dans les diff rentes r gions de Madagascar pour r colter des informations et des plantes L IMRA commercialise une quarantaine de produits avec parmi les plus connus le Madeglucyl un antidiab tique pour les diab tes de type II ou en compl ment d une insulinoth rapie dans le diab te de type I extrait des graine d Eugenia jambolana Lamarck Myrtaceae Liste des produits sur le site de l IMRA http www imra ratsimamanga org plantes_ E9tudi E9es html 51 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar 2 Focus sur la r gion DIANA 2 1 Pr sentation g ographique 2 1 1 O se situe la r gion DIANA DIANA est l acronyme de Diego Suarez galement appel Antsiranana Ambilobe Nosy Be Ambanja Cette r gion est situ e la pointe nord de Madagascar et compte 530 000 habitants sur une surface de 43 056 km2 La R gion se subdivise en cinq districts Antsiranana I Antsiranana II Ambilobe Ambanja Nosy Be Trois districts occupent presque la totalit des superficies de la R gion dont d Antsiranana II 33 5 96 d Ambilobe 38 9 96 d Ambanja 25 9 Carte 9 La r gion DIANA et ses cinq districts Source internet www DIANA gov mg Elle est limitrophe de la R gion de la SAVA dans sa partie orientale et de celle de la SOFIA dans sa partie m ridionale Quatre de ses cinq districts sont bord s par le canal de Mozambique Le District d Antsirana
204. rticuli rement sur l valuation in vivo de l efficacit th rapeutique selon le protocole de l OMS OMS 1997 2 7 _ La politique nationale de lutte contre le paludisme Madagascar Photo 6 Messages de pr vention contre le paludisme tazomoka dispensaire de Joffreville A Boyer 92 Chapitre 2 Le paludisme La politique nationale de lutte PNL contre le paludisme a t publi e en 2005 par le minist re de la sant et du planning familial de Madagascar Ce document de politique sert de rep re toutes les parties prenantes engag es dans la lutte contre le paludisme Madagascar Il d finit les principes que chacune d elle doit appliquer dans ses interventions contre la maladie Son appropriation par tous les partenaires s av re essentielle pour la r ussite du combat contre le paludisme Les objectifs fix s sont en ligne pour l atteinte des objectifs de la D claration d Abuja extrait du sommet africain pour faire reculer le paludisme 25 avril 2000 WHO CDS RBM 2000 17 et de l initiative Roll back malaria RBM lanc e en 1998 par l OMS l UNICEF le PNUD et la Banque Mondiale L objectif g n ral est de r duire la morbidit et la mortalit dues au paludisme dans l ensemble du pays la transmission sur les hautes terres centrales et le sud subd sertique paludisme instable et la mortalit dans les zones c ti res paludisme stable Les objectifs sp cifiques sont d am liore
205. s d anoph les afin d estimer le risque palustre Les deux esp ces vectrices Anopheles gambiae et An arabiensis appartiennent au complexe An gambiae sensu lato qui comprend 7 esp ces africaines Ces esp ces indiscernables sur le plan morphologique sont maintenant tudi es soit par cytog n tique soit par biologie mol culaire Ces outils n tant pas disponibles lors des premi res tudes en 1958 les trois esp ces end miques du complexe An gambiae An arabiensis An merus taient confondues sous le terme Anopheles gambiae Anopheles gambiae est un vecteur tr s efficace et sa r partition concerne exclusivement les zones inf rieures 1 000 m Il pr sente souvent un gradient d abondance quand l altitude diminue Ses caract ristiques cytog n tiques le rapprochent des populations d Afrique orientale Sa relative exophilie par rapport aux populations continentales le rend moins accessible aux traitements insecticides intradomicilaires Anopheles arabiensis est tr s pr sent sur les Hautes terres centrales et en cas de forte abondance peut participer la transmission du paludisme C est un vecteur qui se repose plut t l ext rieur et est donc peu expos un insecticide pulv ris l int rieur des maisons Anopheles merus est une esp ce non vectrice Madagascar Il n est pr sent que dans quelques localit s proches du littoral de l extr me sud et dans l ouest malgache Anop
206. s veines La fi vre le chaud reste enferm dans le corps ce qui provoque des boutons Pour les m res de famille de Joffreville la fi vre finit par sortir bien souvent la sortie de la fi vre correspond aux ruptions cutan es Les plaies commencent par sortir sur les l vres la bouche mais elles consid rent ceci comme un signe de gravit Deux sortes de manifestations cutan es ont t cit es Pour M Jaomamory de Sadjaovato et l association AFED de Joffreville les manifestations cutan es sont g n ralis es sur l ensemble du corps M Jaomamory parle de gros boutons de type variole et de petits boutons de type rougeole L association AFED cite galement des gros boutons distincts des petits boutons Pour les m res de famille de Joffreville M Mamena de Joffreville et l association Esp rance de Sakaramy les manifestations cutan es sont localis es sur la zone labiale Bien souvent ces plaies br lent et d mangent Pour l association AFED de Joffreville boire de l eau froide lorsque la fi vre reste l int rieur est tr s dangereux Il est pr f rable de boire de l eau chaude Pour M Jaomamory l eau chaude est galement recommand e mais dans le but d ouvrir les veines On peut noter que l association Esp rance cite le moustique comme cause de la fi vre agnaty au m me titre que la fatigue e Fi vres avec troubles urinaires g nitaux Il faut souligner que cette
207. s aux traitements conventionnels par l usage des plantes m dicinales locales est un moyen d am liorer l tat sanitaire de ces populations et de r duire la morbidit Pour cela il faut pouvoir encourager l usage de plantes dont on peut garantir l efficacit et la non toxicit L association Jardins du monde uvre depuis une dizaine d ann es pour la pr vention de la maladie et l am lioration de la sant par l usage des plantes m dicinales Pour cela elle valorise l usage des pharmacop es traditionnelles dans le cadre des dispositions de l Organisation mondiale de la sant OMS dans la m decine humaine et v t rinaire Sa d marche est celle de l ethnopharmacologie appliqu e Dans le nord de Madagascar par exemple elle propose aux m res de famille et aux agents de sant des formations dans le cadre des soins de sant primaire en utilisant les ressources de la pharmacop e locale Le paludisme figure parmi les principales causes de mortalit Madagascar 95 du territoire malgache et 90 de la population sont expos s la transmission permanente ou saisonni re du paludisme Le minist re de la Sant estime 1 500 000 par an les cas suspects avec un taux de mortalit de 9 soit 369 victimes par jour C est l une des toutes premi res causes de mortalit dans les zones c ti res En 2003 le paludisme a t la deuxi me maladie courante l origine du d c s d un malade sur quatre
208. s et justes Les cons quences en sont un renforcement des pouvoirs du pr sident qui pourra l gif rer par ordonnances en cas d urgence la suppression des six provinces autonomes au profit de 22 r gions et l instauration de l anglais comme troisi me langue officielle du pays aux c t s du fran ais et du malgache La vie politique de Madagascar est le plus souvent caract ris e comme tant domin e par le pr sident et son parti le TIM voire comme une dictature clair e Le nouveau gouvernement malgache comprend ainsi un pourcentage accru de Tiko boys hommes proches de Ravalomanana dont certains ont travaill pour le groupe de soci t s Tiko appartenant au chef de l Etat Il faut observer de fa on g n rale que la politisation des Malgaches est faible et leur id e de la politique est autant que possible de refuser le conflit et qu ils ne se r solvent la mobilisation protestataire comme les manifestations que dans des cas extr mes La situation politique est alors consid r e comme caract ristique d une transition de nombreux probl mes n ayant pas t r solus malgr les annonces des autorit s corruption proc s des dirigeants des r gimes pass s libert de la presse et libert de r unions notamment Le parti pr sidentiel qui domine la vie politique assembl e provinces municipalit s s est cr rapidement et sans fondement politique et on assiste alors des dissensio
209. s et produits agricoles Toutefois la soci t rurale a aussi adopt certains m dicaments disponibles dans les piceries de brousse voire chez des revendeurs particuliers et dont l efficacit est reconnue C est le cas de la chloroquine dont la diffusion a t favoris e la suite des pid mies de paludisme sur l ile Les antalgiques parac tamol ainsi que quelques antibiotiques t tracycline sont galement disponibles chez les piciers Cette autom dication est une pratique courante Madagascar Comme dans beaucoup de soci t s c est la m re qui prend en charge les probl mes li s la sant des enfants Celle ci est souvent conseill e ou paul e par les autres femmes de son entourage en fonction de l organisation communautaire L intervention d une personne ext rieure n est requise que lorsque la maladie est jug e plus grave Ces personnes se nomment les tradith rapeutes terme pr f r par l OMS de celui de 43 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar gu risseur ou de tradipraticiens Ce terme d signe un professionnel de sant membre de la soci t paysanne d tenant un savoir et une connaissance traditionnelle et qui utilise entre autres la phytoth rapie pour soigner Cette m decine est bas e sur des connaissances m dico religieuses C est le domaine d intervention des ombiasy La troisi me voie conduit la m decine scientifique repr sent e par un personnel sp cialis
210. s et voisines est envisageable il serait par contre inconcevable de voir s unir un Merina avec un C tier 2 4 La r gion DIANA s rement l un des plus riches de Madagascar La r gion d Antsiranana semble ainsi tre la plus riche de Madagascar de part la fertilit de ses terres et leur potentiel de culture De nombreux paysans des autres r gions de Madagascar envient ceux du Nord Consid r e dans son ensemble la r gion DIANA se pr te toutes sortes de cultures Elle a l exclusivit de la production nationale de cacao et d ylang ylang Sa production de vanille fait sa renomm e sur le plan international Elle contribue galement tr s largement a la production d autres cultures de rente telle que le caf le girofle et le poivre Enfin elle se pr te galement a plusieurs cultures industrielles comme la canne 4 sucre le coton ou le coprah L levage repr sente au niveau d Antsiranana ouest un secteur d activit de production indissociable du mode de vie en milieu rural Le cheptel bovin avec environ 311 600 t tes repr sente 3 1 de l effectif national soit 76 bovins pour 100 habitants Le reste de la province compte 59 bovins pour 100 habitants la moyenne nationale tant de 80 bovid s pour 100 habitants cause de la forte pr sence de la religion islamique dans la r gion l levage porcin contrairement l levage caprin ovin est peu d velopp avec 3 porcs pour 100 habitants La zone d Ants
211. s fatigu e Si cela dans les champs et cela fi vre car les veines ne sont dure plus d une semaine les provoque de grosses TT pas ouvertes Elles ne muscles s affaiblissent fatigues Diclof nac 5 s ouvrent que si on boit d Soit des petits boutons malemy hozatra le malade VOLTARENE quelque chose de chaud comme la perd l app tit il peut m me rougeole kisosy perdre conscience et parfois Chloroquine madinky mourir NIVAQUINE Soit des gros boutons comme la variole kisosy maventy Ou bain de vapeurs avec au choix une d coction de f feuilles s ch e de bananier Musa sp On peut aussi se laver le corps avec cette d coction car elle n a pas d odeur f de manga gasy Mangifera indica Blume tige feuill e de kininy Eucalyptus sp 129 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar tige feuill e de kalabera Lantana camara L Manintsy agnati fi vre o on a froid l int rieur La fi vre est provoqu e par la formation d ufs de tazo atoditazo ceuf de la fi vre dans le ventre Cette maladie peut tre d clench e par la fatigue La personne ne transpire pas le froid reste l int rieur et la douleur aussi souvent il y a de fortes douleurs aux articulations Quand le corps est tr s chaud les ufs de tazo montent et sortent sur les l vres Ils provoquent des pl
212. s longtemps et les plaies sortent au bout de 4 5 jours NB Les anticorps correspondent la force de la personne le pourcentage de globule blanc Il faut viter la fatigue Par exemple si on se courbe pour travailler le matin il faut travailler debout l apr s midi pour quilibrer le corps Il faut aussi masser le corps les muscles et boire la d coction de marig zy Il faut aussi viter les piqures de moustiques et dormir sous une moustiquaire Mais quand on travaille dans les champs il y a beaucoup de moustiques et on est oblig de se faire piquer Association Esp rance Sakaramy La fi vre qui sort Tout le monde est susceptible de tomber malade car c est Dieu qui d cide La personne sent qu elle a froid mais en fait elle a chaud elle transpire elle tremble La fi vre sort car la personne transpire Quand le corps est tr s chaud les ufs de tazo montent et sortent sur les l vres Ils provoquent des plaies sur les l vres ou sur la langue Quand la personne arrive cet tat c est qu elle On ne peut pas se prot ger Identique pr c demment M res de famille Joffreville 132 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar La fi vre est provoqu e par va bient t mourir la formation d ufs de tazo atoditazo dans le ventre Fi vres avec troubles urinaires g nitaux
213. s permettent d tablir un diagnostic d esp ce en ne n cessitant qu un microscope optique et des colorants d un co t mod r La qualit du r sultat d pend cependant beaucoup de l exp rience de la personne r alisant cet examen Le frottis sanguin Dans le frottis on r alise un pr l vement soit par pr l vement capillaire au bout d un doigt avec confection imm diate du frottis soit par ponction veineuse avec pr l vement dans un tube contenant un anticoagulant par exemple EDTA et r alisation de la lame d examen Il permet l appr ciation de la densit parasitaire en pourcentage d rythrocytes parasit s La goutte paisse I s agit d une technique de concentration utilisable galement pour la recherche de trypanosomes et microfilaires Utilis e largement depuis lors par des g n rations de responsables de laboratoire elle reste la m thode de r f rence pour l examen du sang d un sujet suspect de paludisme La goutte paisse permet une reconnaissance approximative des esp ces surtout la distinction entre P falciparum et P vivax Elle permet l appr ciation de la densit parasitaire en faisant la num ration des parasites par rapport aux leucocytes e La centrifugation en tube capillaire Elle est coupl e la coloration par l acridine orange et est d crite sous le nom de Quantitative buffy coat QBC Elle met profit la baisse de densit des h maties parasit es qui se rassemblent a
214. s zones caract ris es par un faible risque de paludisme le diagnostic du paludisme sans complication repose sur le degr d exposition au risque l existence d ant c dent de fi vre sans signe d une autre maladie grave Le document sur la Prise en charge int gr e des maladies de l enfant OMS 1997 propose des crit res cliniques bas s sur des donn es d origine africaine pour le traitement des enfants peu expos s aux risques Ces crit res sont la fi vre sans coulement nasal ni rougeole ni une autre cause de fi vre Dans les zones caract ris es par un risque important d infection palustre les crit res retenus pour l administration d un traitement antipalustre sont Jeune enfant de moins de 5 ans ou femme enceinte ant c dents de fi vre ou pr sence de signes cliniques d an mie tels que p leur de la paume de la main Weber et al 1997 Enfant de plus de 5 ans et la femme non enceinte Les ant c dents de fi vre constituent le seul et unique crit re En pr sence d une situation caract re pid mique il faut traiter toutes les personnes qui ont des ant c dents de fi vre b Diagnostic bas sur la mise en vidence du parasite La mise en vidence des plasmodies dans le sang peut tre faite par l examen microscopique par capture immunologique d antig nes parasitaires ou par la recherche du mat riel g nomique du Plasmodium 71 Chapitre 2 Le paludisme Il
215. sant son bien tre et ceux de sa famille notamment pour l alimentation l habillement le logement les soins m dicaux ainsi que pour les services sociaux n cessaires Assembl e g n rale des Nations Unies 1948 Jardins du monde dans son objectif de promouvoir les soins de sant primaires pour permettre l acc s de tous un niveau de sant acceptable s inscrit galement dans les pr occupations de l OMS D claration d Alma Ata 1978 De plus l association reconna t l inali nabilit du vivant et des savoirs populaires s y attachant ainsi que la propri t universelle des r sultats scientifiques des recherches engag s Jardins du monde respecte les conventions sur la biodiversit la propri t intellectuelle et les conventions internationales contribuant la sauvegarde du patrimoine et des ressources naturelles et culturelles L association intervient notamment en s accordant sur les principes des conventions de Berne 1979 et de Rio 1992 qui visent prot ger la flore et la faune sauvages Jardins du monde s oppose fermement aux pratiques de bio piraterie qui consiste d poser un brevet sur l utilisation de ressources utilis es depuis des si cles au sein de cultures non industrialis es et d exercer l exclusivit du contr le de ces ressources Longtemps r serv s aux industries agrochimiques les actes de bio piraterie se retrouvent de plus en plus da
216. se rend vite compte que bien videmment et fort heureusement ce n est pas le cas Nous apprenons tous les jours et de tout le monde Ce qui nous semble vident ne l est pas forc ment pour les autres l inverse en se retrouvant vazaha on r alise que ce qui est vident pour tout le monde ne l est pas pour nous Il faut alors se remettre en question revoir tous ses fondamentaux Lors d un entretien 176 Conclusion Sadjaovato j ai rencontr un homme d un certain ge respect dans le village et reconnu de tous pour son r le de tradith rapeute Il m a expliqu que nous avions dans le corps des veines o circule l air un manque d hygi ne peut provoquer une obstruction de ces voies ce qui nous rend alors tr s malades Cela peut sembler ridicule Mais je ne suis qu une trang re et cet homme ne m aurait pas cru si je l avais contredit Son savoir il le tient de ces a eux le mien vient de la facult Mais peu importe que notre vision du corps soit diff rente la sant passe avant tout et hygiene est primordiale pour une bonne sant Nous ne pouvons pas imposer notre vision du monde et notre science Il faut que nous restions humbles Notre r le en tant que professionnel de sant en France ou ailleurs est de veiller a la sant de nos patients Nous sommes par les taches qui nous sont attribu es ducateur pour la sant la formation la pr vention l ducation font parties du quotidien du pharmacie
217. sse remplir ses fonctions conomiques cologiques et sociales long terme 25 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar 4 l accroissement des performances conomiques du secteur forestier afin qu il puisse contribuer au d veloppement conomique du pays La cr ation de ANGAP Association nationale pour la gestion des aires prot g es en 1990 dans le cadre du PAE Plan d action environnemental a pour but d appuyer la mise en uvre et de g rer un programme pour la conservation de la biodiversit malgache Sa mission consiste essentiellement tablir conserver et g rer de mani re durable un r seau de parcs et de r serves repr sentatif de la biodiversit et du patrimoine propre Madagascar L acc s certaines aires prot g es est libre mais toute forme d exploitation est interdite sans autorisation pr alable du service des eaux et for ts et les contrevenants s exposent des peines s v res Mais la for t continue de br ler et les animaux d tre chass s Les mesures de protection r pressives sont inefficaces D autant plus que l tat malgache manque de moyens pour faire cesser le braconnage les coupes illicites ou les d frichements l int rieur de ces zones prot g es 1 3 Une conomie fond e sur l agriculture Madagascar figure actuellement parmi les pays les plus pauvres du monde Son Indice de g me d veloppement humain IDH place Madagascar au 14 rang mondial
218. ssssssssssssssssssssssssssscccccecscscscscecscscecscscececscscscesecess 203 Liste des abr viations aede eese tesi cese aba case es ka esa ep bae secta ba e e pa trees esse d esse 205 Ces six derniers mois Vy ev ew dans le monde 2 000 morts de la grippe A contre 500 000 du paludisme Professeur Marc Gentilini Jeune Afrique n 2540 septembre 2009 EC iL wy a towows pas de vaccin contre le paludisme Maurice Oudet Introduction Introduction L industrie pharmaceutique a bien souvent eu recours l ethnopharmacologie pour s lectionner des plantes potentiellement actives Ainsi de nombreux m dicaments consomm s dans la plus grande majorit dans les pays du nord sont issus des connaissances ancestrales des pays du sud Paradoxalement ces populations n ont pas les moyens d en b n ficier alors que les connaissances issues de leurs savoirs traditionnels sont l origine de la d couverte de nombreuses mol cules Dans un pays comme Madagascar il est souvent bien difficile d avoir acc s ces nouveaux m dicaments tr s on reux Le recours la m decine traditionnelle s impose bien souvent face au co t des th rapies modernes Malheureusement ces rem des traditionnels n apportent pas les m mes garanties qu un m dicament industriel Leur s curit et leur efficacit ne sont pas assur es et leur qualit peut tre incertaine pour des raisons vari es Valoriser des alternative
219. sud il nous apparait vident de rechercher d abord des solutions tant dans l environnement naturel que dans les ressources culturelles des pays concern s et dans cette situation la d marche ethnopharmacologique est m me d apporter sa contribution en mettant la disposition des populations ses connaissances et ses outils scientifiques Blanc ef al 2008 C est dans cette optique que s inscrit ce travail avec Jardins du monde Cette d marche entre dans le cadre des dispositions de l OMS visant valoriser les pharmacop es traditionnelles OMS 2000 1 1 2 Le choix des informateurs Les enqu tes se sont d roul es aux alentours de la ville d Antsiranana La pr sence de Jardins du monde depuis 2003 dans cette r gion a t un atout majeur pour le bon d roulement des enqu tes Depuis le d but Jardins du monde veille ce que l ethnobotanique soit suivie d une thique d change avec les populations Les liens de confiance que l association a tiss s avec 7 Chiffre du rapport annuel de 2007 du CHR d Antsiranana 112 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar les populations permettent d acc der beaucoup plus facilement ce savoir traditionnel sans qu aucune crainte de pillage ne se fasse ressentir aupr s des interlocuteurs Des entretiens ont t r alis s aupr s des cinq associations qui travaillent en partenariat avec Jardins du monde L association de femmes FIV
220. t al 2007 E L Ghisalberti 2000 Activit antipyr tique et analg sique test de la plaque chauffante significatives des extraits de feuilles Forestieri et al 1996 168 Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar 3 Discussion Parmi les quarante deux plantes recens es trente six plantes ont t identifi es Selon les donn es bibliographiques l activ antiplasmodiale a t valu e sur douze d entre elles ou plantes appartenant au m me genre Seulement trois plantes ont une activit antiplasmodiale int ressante in vitro c est dire avec une Clso lt 10 ug ml e Achyranthes aspera L Amaranthaceae plante enti re e Annona muricata L Annonaceae feuilles e Catha edulis Forssk Celastraceae feuilles Les tiges feuill es de Lantana camara L Verbenaceae ont elles aussi montr une activit antiplasmodiale in vitro proche de ces trois plantes avec une CIso 11 ug ml L activit antiplasmodiale des feuilles d Annona muricata L est consid rer avec r serve car il s agit d une plante tr s employ e en m decine traditionnelle mais rarement dans cette indication Les compos s identifi s de la feuille ne pr sente pas d activit importante contre le parasite Il est int ressant de noter que Achyranthes aspera L Amaranthaceae Catha edulis Forssk Celastraceae et Lantana camara L Verbenaceae sont utilis s dans le traitement des fi vres avec
221. t humidit conditionnent galement l activit g nitale des femelles en zone temp r e les anoph les ne pondent qu la belle saison en zone quatoriale leur activit est permanente en zone tropicale la saison s che limite la prolif ration par r duction du nombre de g tes Les femelles vivent environ un mois Elles piquent surtout au cr puscule ou durant la nuit La plupart des anoph les ne s loignent gu re de leur lieu de naissance ils sont parfois entra n s de grande distance par les automobiles les avions et un moindre degr par les vents car les anoph les pr sentent une certaine fragilit Gentilini 1990 L anoph le se dirige plus volontiers vers les lieux o la concentration en dioxyde de carbone est la plus importante c est dire l int rieur des habitations ou proximit des humains m me l ext rieur de leurs habitations Click on the numbers for details of each life cycle stage Document 2 Cycle de reproduction de l Anoph le Source http www wellcome ac uk Images 65 Chapitre 2 Le paludisme 1 3 Cycle de reproduction des plasmodies Le cycle de d veloppement du Plasmodium comprend une phase de multiplication asexu e qui se d roule chez l Homme et une phase de multiplication sexu e qui se d roule chez le moustique Anoph le A infoctve Stage A Diagnostc Sage Human Liver Stages Mosquito Stages t e Reptured 9 A eR TA em Mosquit
222. t peu d velopp donc si une plante est introuvable au moment voulu il faudra bien souvent s en passer En ville on trouve sur chaque march malgache un coin d di aux plantes m dicinales Des vendeuses conseillent et vendent des plantes s ch es et ficel es pour tous les maux Il y a un vaste choix mais rien ne garantit la qualit du s chage ni l exactitude de l identification de la plante 50 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar Photo 2 Albertine gauche vendeuse de plantes m dicinales march d Antsiranana Photo A Boyer Photo 3 Etalage de plantes m dicinales march d Antsiranana Photo A Boyer 1 7 7 Point sur la recherche en mati re de plantes malgaches D s que l on parle de m decine traditionnelle Madagascar le premier nom voqu est celui de Mr Ratsimamanga fondateur de l Institut malgache de recherche appliqu e IMRA un grand centre de recherche sur les plantes m dicinales malgaches Leur unit de recherche est bien d velopp e Divers laboratoires pharmacologiques toxicologiques r alisent des essais cliniques all g s Ils axent les travaux sur le paludisme la neurocysticercose le VIH I propose aussi une consultation m dicale o l on d livre des m dicaments issus de l institut ou d autres produits pharmaceutiques Le centre travaille avec des th rapeutes traditionnels pour trouver des nouvelles plantes et des mol cules actives L quipe pa
223. tes formes le soir dans le lieu de sommeil diffuseur lectrique avec tablette flacons de liquide ou spray insecticides 1 5 L pid miologie mondiale des chiffres alarmants Sur 3 3 milliards de personnes risques en 2006 on estime 247 millions le nombre de cas de paludisme dont pr s d un million de cas mortels pour la plupart chez les enfants de moins de cinq ans En 2008 le paludisme tait end mique dans 109 pays dont 45 sont situ s dans la r gion africaine de l OMS OMS 2008 80 Chapitre 2 Le paludisme o Control high contribu tion to global deaths r1 Control low contribution to global deaths o Elimination Pre elimination and Elimination Malaria free Prevention of reintroduction and malaria free Carte 10 R partition du paludisme dans le monde OMS 2008 Le Rapport mondial 2008 de l OMS sur le paludisme OMS 2008 qui s appuie sur les donn es recueillies en 2006 dresse un tableau complexe et souligne notamment que selon de nouvelles m thodes de calcul on estime qu il y a eu 247 millions de cas de paludisme en 2006 les enfants en bas ge restent de loin les plus expos s au risque de d c s par paludisme le nombre des d c s par paludisme a baiss dans plusieurs pays et quelques pays d Afrique ont r ussi le faire diminuer de moiti en appliquant les mesures recommand es en 2006 l augmentation du financement a permis d acc l rer l acc
224. thnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar son activit antiplasmodiale Kvist et al 2006 Pas de donn es sur cette esp ce Autre esp ce tudi e Polygonum cuspidatum a une activit anti bact rienne Kim YS 2005 Pas de donn es Cf ci dessous h patotoxique et n phrotoxique pour le b tail tude chez les ovins Badiei K 2009 Pas de donn es sur cette esp ce Polygonum hydropiper L toxicit chronique chez la souris an mie h molytique l g re Kuroiwa K 2006 Pas de donn es L administration orale d extraits C aurantium 2 5 p syn phrine 300 5000 mg kg chez des souris a entrain une r duction de l activit locomotrice L administration orale de p syn phrine seule 150 2000 mg kg a produit horripilation hal tement salivation exophtalmie et r duction de l activit locomotrice Tous les effets ont t r versibles et ont persist pendant 3 4 h Arbo M D 2008 166 Citrus limon L Tsaobiloha Burm f Rutaceae Murraya paniculata L Jack Mazomanjara Rutaceae Gambeya madagascariensis Lecomte Famelogno Sapotaceae Scoparia dulcis L Scrofulariaceae Famafantsambo Feuilles fleur p ricarpe Huile essentielle flavonoides principes amers Fruits immatures et feuilles p syn phrine Feuilles Un triterpenoide 24 m thyl ne cycloartan 3B ol un ph nylpropanoide caffeate de m thyle sept cou
225. tients pourtant malades qui risquent alors de voir leur tat s aggraver jusqu l issue fatale L am lioration de la sensibilit des crit res de diagnostic reste absolument prioritaire du fait qu un paludisme P falciparum non trait comporte un taux de l talit lev e Un bilan complet du malade est toujours n cessaire pour viter de passer c t d une affection d une autre nature mais parfaitement curable L am lioration de ces crit res de diagnostic permettrait de r duire le nombre d erreurs th rapeutiques 70 Chapitre 2 Le paludisme Malheureusement les sympt mes du paludisme fi vre frissons c phal es et anorexie ne sont g n ralement pas sp cifiques Des travaux r cents ont permis d identifier des sympt mes qui notamment quand ils sont simultan ment pr sents peuvent avoir une valeur diagnostic dans certaines situations pid miologiques ou op rationnelles Marsh 1996 Redd 1996 Olaleye 1998 On ne peut toutefois pas utiliser un ensemble donn de crit res cliniques pour le diagnostic de tous les types de paludisme dans l ensemble des populations des maladies Les crit res cliniques de diagnostic varient d une zone l autre en fonction de l intensit de la transmission de l esp ce parasitaire dominante de l incidence des autres causes possibles de fi vre de la qualification du personnel soignant et de l infrastructure m dico sanitaire En g n ral dans le
226. tique d int gration de la m decine traditionnelle dans le syst me public de sant Jardins du monde est en quelque sorte consid r par le minist re comme m diateur entre les deux syst mes conventionnel et traditionnel Toutes ces actions p dagogiques men es aupr s des populations rurales ainsi qu aupr s des professionnels de sant ont pour but de faire voluer le projet vers un transfert de gestion locale Ceci est d j bien avanc puisque Jardins du monde emploie d j quatre salari s malgaches dont un m decin et une assistante technique agronome qui ont int gr l quipe en 2008 et 2009 ainsi qu une chimiste et un animateur Le relais se fait progressivement mais les bases sont solides et les projets fusent Depuis septembre 2009 au d part du volontaire de l Afvp l quipe locale est uniquement compos e de malgaches 2 3 5 Int gration de mon travail au sein de ces travaux Les premi res enqu tes ethnobotaniques ont t r alis es par C line Rivi re et Marie Laure Caradec en 2005 Elles ont tudi l pid miologie locale effectu les premiers travaux de collaboration avec les associations locales et cr la base de donn e Leur travail a t publi dans la revue Ethnopharmacologia en 2005 Marie Laure Caradec a publi une th se d exercice en pharmacie en 2005 et C line Rivi re galement docteur en pharmacien une th se de recherche en 2005 Rivi re 2005a 2005b Odile D sir
227. ts ta rigueur et ta bienveillance m ont t d un grand soutien J admire ton engagement pour cette cause qui est si noble et la mani re que tu as de transmettre ta passion Merci surtout pour le suivi et la correction de ce travail A ma mere que j admire pour tout ce qu elle est Je te remercie de m avoir toujours soutenue et encourag e dans tous mes projets Merci d avoir toujours fait preuve de patience envers nous Tout ce que nous sommes aujourd hui nous te le devons A mon p re pour son soutien Je te remercie de t tre toujours int ress mon travail Tes messages d encouragements m ont toujours fait norm ment plaisir Merci Catherine pour ton affection A mes s urs que j aime plus que tout au monde Merci de me supporter depuis votre naissance Vous avez toujours t pr sentes je ne sais pas ce que je ferais sans vous Vous pourrez toujours compter sur moi Je vous remercie de notre complicit Merci galement mes deux beaux fr eres Valentin qui m a paul e durant ce travail Je te remercie de tout cet amour et cette tendresse Sans cette th se je ne t aurais peut tre jamais rencontr peut on croire au destin Remerciements A ma grand m re Jane que j aime de tout mon c ur Merci pour toute la douceur la gentillesse et la g n rosit que tu m as apport e Tu me manques Cette th se t est d di e mes grands parents de Brunoy qui ont toujours suivi mes
228. u comme tant la cinqui me esp ce de Plasmodium responsable du paludisme dans les populations humaines dans le sud est asiatique La plupart des cas ne sont pas compliqu s et r pondent rapidement au traitement mais environ 1 patient sur 10 d veloppe des complications potentiellement mortelles Les m decins doivent tre conscients que l infection P knowlesi est un diagnostic diff rentiel important chez les voyageurs f briles qui reviennent d un voyage dans le sud est asiatique y compris chez les malades dont les tests de diagnostic rapide se sont r v l s n gatifs Bronner et al 2009 Daneshvar et al 2009 1 2 Le vecteur l anoph le femelle Ce sont des moustiques culicid s de la famille des Anophelinae Les anoph les femelles se reconnaissent leur position de repos oblique par rapport au support sur lequel elles sont pos es et leurs appendices c phaliques Leur reproduction exige du sang de l eau et de la chaleur La femelle f cond e ne peut pondre qu apr s un repas sanguin pris sur l homme ou sur l animal Les g tes de ponte 64 Chapitre 2 Le paludisme varient selon l esp ce anoph lienne collections d eaux permanentes ou temporaires persistant au moins dix jours cons cutifs claires ou pollu es douces ou saum tres ensoleill es ou ombrag es Dans l eau les ufs se transforment en larves puis en nymphes dont na tra une nouvelle g n ration d adultes Chaleur e
229. ue 157 Document 1 Pyramide des ges Madagascar 2005 ss 31 Document 2 Cycle de reproduction de 1 Anophele Source http www wellcome ac uk Images 65 Document 3 Cycle de d veloppement du Plasmodium Source http dpd cdc gov dpdx HTML Malaria htm ann eod e D Re NU e HE TAPER CREE nn 66 Document 4 Comparaison des diff rentes caract ristiques des 4 esp ces de Plasmodium pathog nes pour I homme Gachot et al 2004 i i ettet iler eme e ennt ti i ede ere tog eee 68 Document 5 Les syndromes de l acc s grave OMS 2001 1 enne enne enne enne 70 Document 6 Quelques mol cules utilis es dans le traitement d une infection Plasmodium Source Pierre Cham py dete rte tete itr ne attenant PP LS recie cb e Decet teta TI 203 ACT AFD AfDB AFDI AFED AME ANGAP AVUPMA CAID CH Cl CHD CHRR CHU CIso COMESA CONSALMAD CSB DHFR DHPS DIAL DIANA DLso EDTA FANOME FIVEMIA G6PD IDH IMRA INSTAT Liste des abr viations Liste des abr viations Artemisinine combined therapy Agence fran aise de d veloppement African development bank Agriculteurs fran ais et d veloppement international Association femme et d veloppement Association malgache d ethnopharmacologie Association nationale pour la gestion des aires prot g es Association pour la valorisation de l usage des plantes m dicinales Antsiranana Campagne d as
230. ue de l Ouest et Centrale Madagascar Sud Est asiatique cosmopolite Temp rature 21 C 16 C 16 C 15 C Hypnozoites Primo invasion EN Formes graves s E FBH E Fi vre tierce maligne b nigne b nigne Fi vre quarte 3 Recrudescence E 2 schizogonique Rechutes tardives PVE I SPH 3 s Chloroquinor sistance Polychimior sistance z z FBH Fi vre bilieuse h moglobinurique PVE Paludisme visc rale volutif SPH Spl nom galie palustre hyperimmune Document 4 Comparaison des diff rentes caract ristiques des 4 esp ces de Plasmodium pathog nes pour l homme Gachot et al 2004 1 4 1 Aspects cliniques du paludisme L infection palustre peut voluer vers la maladie ou rester asymptomatique Nous ne traitons dans cette partie que l infection palustre accompagn e des signes cliniques a L acc s palustre de primo invasion Apr s une incubation de 6 20 jours le sujet pr sente brutalement des frissons associ s une anorexie et une sensation de malaise g n ral suivis en quelques heures d une fi vre lev e et sup rieure 39 C C phal es sueurs profuses et myalgies compl tent souvent le tableau Des troubles digestifs naus es vomissements diarrh es peuvent tre observ s Cette fi vre peut persister sur un mode continu ou intermittent entrecoup de phases d apyrexie de 24 heures Il est fr quent d observer u
231. ui sont les plus peupl es pour 6 5 chacune sont form es de Vakinankaratra Mahatsiatra Ambony Vatovavy Fitovinany Atsinanana 78 de la population r sident en milieu rural contre 22 en milieu urbain dont 10 dans les Grands centres urbains GCU PNUD 2006 36 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar Densit de la population Carte 7 Densit de population Madagascar Source Institut Pasteur Madagascar 1 6 Les religions 1 6 1 Les diff rentes religions pr sentes Madagascar Pour ce qui est de la religion on compte 51 de chr tiens dont 26 de catholiques et 23 de protestants 47 ont conserv des croyances traditionnelles africaines ou malayo polyn siennes dont l animisme 7 de musulmans surtout implant s sur la c te ouest et dans la capitale et 0 3 se r clament d autres religions Il faut noter le nombre croissant de sectes galement d origine vang lique Adventistes du septi me jour Par ailleurs les membres de la minorit chinoise pratiquent le bouddhisme ou le tao sme Ici encore des diff rences apparaissent entre milieu rural et milieu urbain En zone rurale la majorit de la population est chr tienne ou animiste Les autres religions sont confin es regroup es La ville d Antsiranana illustre la diversit religieuse caract ristique des zones urbaines Elle d coule tout particuli rement des diverses origines des populations de cette v
232. uits de phytoth rapie sont devenus une r f rence pour bon nombre de Malgaches Dans les instituts Hom opharma on retrouve un m decin conseil qui y effectue des consultations mais galement des salles de massages sans oublier la boutique o les clients ach tent les produits prescrits par le m decin 46 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar Ces phytom dicaments ne sont accessibles qu une minorit de Malgaches mais cette initiative permet de valoriser la m decine traditionnelle et cela au b n fice de locaux En effet cr autour de 4 personnes il y a environ quatorze ans le laboratoire emploie aujourd hui directement plus de 250 personnes dans des unit s tr s diversifi es laboratoires centres de diffusion points de vente pharmacies centres de massages etc et plusieurs centaines de saisonniers dans les plantations de Brickaville Ambila 50 ha Moramanga 10 ha et dans les environs de Tana sur 10 ha galement Trois unit s de distillation pr parent les produits Ilafy Moramanga et Ambila L approvisionnement en mati res premi res se fait aussi chez de petits cultivateurs malgaches Je d velopperai plus tard le partenariat qui a t mis en place par Jardins du monde entre Hom opharma et des associations de villageois proches d Antsiranana Le laboratoire pharmaceutique est agr par le minist re de la sant malgache et b n ficie d une certification bio par ECOCERT Inter
233. ulfadoxine pyrim thamine et art m ther lum fantrine Coartem Riamet e es antifolates Ils sont r partis en deux familles Les antifoliques sulfones Disulone Dapsone et sulfamides Fanasil Sulfal ne Les antifoliniques biguanides proguanil Paludrine Diaminopyrimidine pyrim thamine Malocide trim thoprime en association avec sulfam thoxazole Bactrim Tous ces produits agissent au niveau de la voie de synth se des folates qui sont essentiels la biosynth se des acides nucl iques du parasite Les antifoliques inhibent la dihydropt roate synth tase DHPS qui produit l acide folique les antifoliniques inhibent la dihydrofolate r ductase DHFR qui produit l acide folinique 75 Chapitre 2 Le paludisme b Les gam tocytocides Les gam tocytocides actuellement connus sont les amino 8 quinol ines toutes toxiques donc peu employ es Les d riv s de l art misinine art sunate art m ther ont une action gam tocytocide qui r duit la transmission et limite les risques de voir merger des r sistances c Les antibiotiques Certains antibiotiques cyclines doxycycline Doxypalu lincosanides clindamycine Dalacine et macrolides azithromycine Zithromax sont faiblement et lentement schizontocides On les associe parfois la quinine dans certaines r gions ot la sensibilit de P falciparum la quinine est diminu e Quand aux fluoroqui
234. uviom trie annuelle varie entre 985 mm cap d Ambre 2 171 mm an Ambanja Pour la r gion d Antsiranana la pluviom trie est d environ 1 100 mm an Le massif d Ambre l g rement au sud d Antsiranana constitue une barri re nord sud perpendiculaire la direction des masses d air Il re oit donc des pr cipitations toute l ann e et alimente les rivi res qui rayonnent autours du pic d Ambre 1 475 m La r gion de Joffreville plus en hauteur sur le massif de la montagne d Ambre est ainsi beaucoup plus fraiche et humide pourtant situ e seulement une vingtaine de kilom tres d Antsiranana et de sa baie 2 2 Les particularit s de l environnement dans la r gion DIANA 2 2 1 Une v g tation d une grande richesse Les formations v g tales pousent les conditions climatiques et daphiques du milieu On y rencontre une grande diversit des formations foresti res de la formation ombrophile la formation x rophytique en passant par tous les stades interm diaires savoir Les formations ombrophiles primaires se localisent dans les r gions forte pluviom trie 22 000 mm an o la saison s che est inexistante ou peu marqu e Il s agit de la Montagne d Ambre du Sambirano et du Tsaratanana Les formations ombrophiles secondaires peu d grad es sont proches de la for t primaire de type Nosy Komba ou typique de la d gradation par les feux type Galoka Les for ts galeries sur le socle et de la montagne d Am
235. ux et signes neurologiques Fi vre avec vomissements Tazo m k Feuilles Fi vre avec sympt mes Feuilles grippaux et signes neurologiques convulsions Usage externe bain de vapeurs En association selon de le protocole du rem de fognaheloko Mac ration Usage externe bain de vapeurs En association selon de le protocole du rem de fognaheloko D coction Usage externe bain de vapeurs Usage interne inhalation M lang la Mapaza et la Manga les vapeurs de la d coction lib r es dans l environnement servent de r pulsifs contre les moustiques D coction Usage interne boire Usage externe bain de vapeurs Mac ration Usage externe bain de vapeurs Jaomamory Sadjaovato Mme Marcelline Antsiranana Esp rance Sakaramy Jaomamory Sadjaovato Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar mais non end miques Esp ce retrouv e Madagascar dans les Mascareignes et en Afrique 9 vari t s Madagascar 4 esp ces naturalis es Naturalis e Madagascar Madagascar Afrique 152 Sapotaceae Scrofulariaceae Verbenaceae Gambeya Famelogno madagascariensis Lecomte Scoparia dulcis L Famafantsambo Lantana camara Kalabera L Chapitre 4 Enqu tes ethnobotaniques dans la r gion nord de Madagascar Fi vre avec sympt mes Feuilles grippaux et signes neurologiques convulsions Fi vre avec
236. vec les leucocytes au niveau de l interface avec le plasma Tests de diagnostic rapide TDR A Madagascar les tests de diagnostic rapide permettent l am lioration du diagnostic du paludisme dans les r gions loign es qui ne peuvent b n ficier des techniques de r f rence Plusieurs tests sont actuellement commercialis s et reposent sur des m thodes immunochromatographiques qui d tectent les antig nes sp cifiques produits par les parasites Les principaux antig nes d tect s sont la PfHRP2 la pLDH et l aldolase Il y a peu d uniformit dans les r sultats obtenus pour diff rents TDR ou pour le m me TDR examin dans diff rents endroits De nombreux facteurs peuvent affecter la d tection notamment les 12 Chapitre 2 Le paludisme facteurs exp rimentaux et les facteurs li s au parasite Parmi ces facteurs li s au parasite un facteur en grande partie encore inconnu est la variabilit dans l antig ne d tect par le TDR Photo 5 TDR vu Madagascar A Boyer 1 4 3 Les traitements Le traitement du paludisme d pend de plusieurs facteurs notamment de l esp ce de parasite en cause de la gravit de l infection de l ge de la personne atteinte et du profil de r sistance aux m dicaments antipalud ens dans la r gion du monde o la personne a contract la maladie Que les produits soient naturels ou de synth se ils appartiennent diff rentes classes chimiques qui leur conf rent
237. vernement fran ais de se comporter en colonisateur inassouvi En juin 2009 la COMESA March commun de l Afrique orientale et australe reconnait encore la pr sence de Ravalomanana comme chef d tat sa conf rence annuelle Pour la premi re fois depuis la derni re guerre mondiale les forces arm es malgaches installent un p rim tre d alerte dans la d fense pr ventive des fronti res du pays suite des rumeurs d intervention militaire de la COMESA 1 5 La population malgache une mosa que de peuples 1 5 1 Quelques donn es d mographiques Actuellement la population de l le est de 18 8 millions d individus r partis pour 30 dans les zones urbaines et 70 dans les zones rurales En 2008 l esp rance de vie tait de 62 5 ans La population se r partit de la fa on suivante 44 des Malgaches ont moins de 15 ans 53 ont entre 16 et 64 ans 3 ont plus de 64 ans La croissance d mographique est de 3 par an Le taux de natalit brut est de 38 38 o et l indice de f condit est de 5 19 enfants femme Le quotient de mortalit infanto juv nile est de 115 o Les d penses totales consacr es la sant repr sentent 3 2 du PIB Le taux de mortalit brut est de 8 52 o avec un taux de mortalit infantile de 55 59 o sur la population totale INSTAT 2009 30 Chapitre 1 Quelques g n ralit s sur Madagascar Pyramide des ges Madagascar 2005 90 85 89 80 84 75 79 70 74 65 69 60 64

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