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Nouveaux modèles économiques, nouvelle économie

1. Permet de rendre un meilleur service que l FE HH Tout fait le logiciel propri taire d accord _ Plut t d accord Oblige rendre un Plut t pas meilleur service d accord a H Pas d accord du f tout Permet de d velopper des solutions techni a NSP ques innovantes I I I 0 25 50 75 100 La mise en commun des briques logiciels d place aussi la concurrence des entreprises de service sur la relation de long terme la maintenance des logiciels Il leur est aussi plus difficile d invoquer une erreur du logiciel pour expliquer un mauvais fonctionnement du logiciel qu elles ont install et param tr C est un l ment qui peut inciter les entreprises am liorer le service rendu au client et qui nous fait dire que ce niveau l les solutions libres peuvent tre comp titives Reste qu il faut aussi que les entreprises puissent tirer un profit de leur activit donc qu elles contr lent une partie de la valeur ajout e C est sans doute le point le plus d licat a d fendre aujourd hui il y a peu d exemple d entreprises rentables et beaucoup qui n ont pas encore atteint l quilibre 6 C est ce qui est appel le TCO pour Total Cost of Ownership Microsoft aujourd hui d fend l id e que si ses logiciels sont plus chers que les logiciels libres ils ont un TCO inf rieur parce qu il est plus facile de trouver des entreprises pour les installer parce que l
2. Actuellement les SSLL tentent de se d gager un avantage concurrentiel au sein d une industrie historique ment occup e par le couple SSII Editeurs de progiciels Ce n est plus avec les diteurs qu elles doivent mettre en uvre leur syst me de production mais avec les communaut s de d veloppeurs En vue de caract riser 1 http www idc com 2 l chelle de la France ces SSLL se sont cr es depuis 1997 et tentent de concurrencer le traditionnel couple diteurs SSII sur le march professionnel 6 1 G RER L INCERTITUDE DE MARCHE QUEL AVANTAGE CONCURRENTIEL POUR LES SSLL 91 ce syst me et de prolonger les monographies d entreprises propos es dans les articles pr c dents qui taient des exemples de la construction de tels mod les une premi re synth se est ici propos e bas e sur une tude de terrain d une dizaine des principales SSLL frangaises men e entre janvier 2001 et f vrier 2002 sous forme d entretiens semi directifs aupr s des responsables et fondateurs de ces soci t s et conduite en s appuyant sur une approche en terme de syst me de production ou de mod le productif d velopp e par Boyer et Freysse net 1995 2000 Il convient alors de d finir le syst me de production partir des tentatives de r solution apport es par les SSLL aux deux incertitudes fondamentales auxquelles toute entreprise est soumise celle du march et celle du travail Rien ne garantit l entreprise que ses investi
3. Si l on prend par exemple le cas d une ferme de serveurs distribu s le d lai actuel pour ajouter un serveur suppl mentaire est de de quelques heures a plusieurs jours Jusqu a ce que nous pr sentions notre offre zSeries Linux qui permet d ouvrir des serveurs virtuels Linux en seulement trois minutes et ajouter de nouveaux processeurs en moins de 24 heures Taux de service et r activit sont d s lors drastiquement am lior s Ces solutions flexibles accompagnent de pr s les besoins incessants et tr s rapides d accroissement des affaires de nos clients RNTL Pour l instant vous n avez d crit que des solutions pour des grands comptes ou des PME Qu en est il de l offre destin e aux particuliers MARC JOLy La strat gie d IBM en mati re de logiciels libres est pour l instant uniquement destin e effectivement aux serveurs d entreprises dans le but de simplifier et consolider les architectures de nos clients Quand les applicatifs destin s habituellement au grand public auront un cho suffisant dans la communaut du Libre le march grand public se dirigera alors peut tre plus clairement vers ces solutions Mais nous n en sommes pas encore 1a C est le march qui d cidera donc si nous nous engageons galement fortement dans le Libre pour les particuliers IBM suit ces volutions de pr s Pour en revenir au march des entreprises il est mature pour tous les applicatifs orient s sur les serveurs et les
4. les rassurer quant aux cons quences qu un tel changement Ces d penses de communication sont d autant plus indispensables que les utilisateurs sont frileux et suspicieux par rapport aux motivations de l entreprise ditrice qu ils peuvent soup onner par exemple de r duire le caract re libre d une licence Il appara t cependant que les d sagr ments de cette d pendance de sentier se font sentir moins fortement dans le cas o l entreprise d sire faire voluer sa licence vers une version plus libre que lorsqu elle tente de la modifier dans le sens inverse c est dire de limiter les libert s octroy es jusque l Ainsi dans le cas de Troll Tech qui a choisi de faire voluer sa licence d une version hybride vers une version libre et enfin vers une version GPL l effet de la d pendance de sentier a t plut t peu ressenti En revanche on peut imaginer le cas d une soci t ayant choisi comme licence pour un de ses produits la GPL ou la LGPL des licences libres pures la d pendance de sentier aurait des effets tr s n fastes si elle d cidait de revenir une licence hybride dans la mesure o les 4 sources de d pendance de sentier cit es plus haut rendraient tr s difficile et dangereux ce type de changement de licence 8 3 VERS UNE METHODOLOGIE D ANALYSE DES LICENCES 145 Conclusion En nous appuyant sur des cas concrets nous avons tent de montrer tout au long de cet article que les licences sont pour les
5. A contrario lorsqu une technologie est en perte de vitesse sa chute va aller en s acc l rant En effet si la technologie est peu adopt e par les premiers acheteurs les suivants anticiperont qu elle ne deviendra pas le standard et risque m me de disparaitre Par cons quent ils ne l adopteront pas du fait de l absence d externalit s de r seau Cette fois c est un cercle vicieux qui se forme entra nant la perte de la technologie dans la bataille de standard Ainsi l effet feed back est la cons quence du d sir des acheteurs de profiter des externalit s de r seau c est dire d appartenir au r seau le plus large et d acqu rir la technologie qui finira par s imposer comme standard de facto C est souvent la technologie atteignant la premi re une masse critique d utilisateurs qui s imposera alors que la ou les autres disparaitront Des possibilit s de verrouillage La deuxi me caract ristique des industries de r seau et particuli rement de l industrie informatique est la pr sence de verrouillage des utilisateurs dans des situations o les co ts de changement sont trop importants Sur les carat ristiques de ces industries on consultera en plus des ouvrages d j cit s dans les articles pr c dents Farrell 1989 Foray 1989 Garud et Kumaraswany 1993 David et Foray 1995 Dalle 1995 Jullien et Zimmermann 2002 8 LA LICENCE UN OUTIL STRATEGIQUE POUR LES EDITEURS 132 DE LOGICIELS et les obligent
6. La filialisation d Open Cascade Le lancement d Open Cascade fut g r comme n importe quel projet y compris jusqu a la protection contre d ventuelles fuites Matra Datavision voulait b n ficier du fait d tre la premi re entreprise offrir en logiciel libre un outil de mod lisation 3D et craignait qu un concurrent n effectue cette d marche avant eux En mars 2000 un premier business plan fut lanc C est qu en effet outre les investissements initiaux pour am liorer le logiciel d autres investissements taient n cessaires soir e de lancement de Open Cascade travail commercial d explication envers les clients qui avaient achet CAS CADE cr ation de deux sites Web un com destin faire conna tre offre et permettant notamment de t l charger le logiciel et un org destin a animer la communaut des utilisateurs d Open Cascade d veloppement d un outil de CRM Customer Relationship Management sp cifique permettant de g rer les clients potentiels que constituaient les personnes qui t l chargent le logiciel d veloppement de nouvelles versions de Open Cascade apr s le d veloppement d une version pour Linux puis pour Windows sortie de la version certifi e 3 0 en Mai 2000 de la version 3 1 en novembre 2000 puis de la version 4 0 Au total ces investissements peuvent tre estim s a environ 800 000 en marketing 200 a 300 000 pour d velopper la version 4 0 200 000 en services
7. LinuxUser Magazin No vembre 2001 Allemagne Quelle distribu tion utilisez vous r guli rement SuSE 76 2 Mandrake 33 8 Redhat 19 7 Debian 10 7 Slackware 2 8 Caldera 2 4 EasyLinux 2 1 Autres 2 8 Ces sondages ont t r alis s aupr s des individus et non pas des entreprises C est grace a son travail sur la facilit d installation et d utilisation de Linux que MandrakeSoft a r ussi prendre cette position Cette base 17ce qui permet Mandrake de suivre en partie la diss mination de ses produits une t che que l on sait particuli rement diffi cile avec les logiciels libres et gratuits et qui a longtemps t une faiblesse par rapport des diteurs de syst mes propri taires pr install s qui se targuent eux d un nombre d utilisateurs forc ment sur estim 18 partir de http Awww linux org dist list html 4 8 LA PLACE DE LA COMMUNAUTE 61 importante d utilisateurs est un atout pour le d veloppement de MandrakeSoft sur le march des entreprises Chaque utilisateur satisfait est un prescripteur 4 7 8 Explications d un succ s Plusieurs facteurs expliquent la croissance exceptionnelle de l entreprise pass e de 3 plus de 120 salari s en 2 ans dans le respect de la philosophie Open Source MandrakeSoft met librement disposition sur le Web le code source de sa distribution Linux Mandrake Ce sont ainsi plusieurs centaines de d velopp
8. des licences qui offrent express ment aux utilisateurs les libert s de copier modifier et diffuser le logiciel modifi ou non Les premi res licences de logiciels libres ont vu le jour aux Etats Unis dans les ann es 80 sur l initiative d organismes de recherche et de personnes priv es 4 qui d veloppaient eux m mes des logiciels Le besoin de formaliser sous la forme de licences une pratique commun ment partag e dans le milieu de la recherche vient en r action une tendance r servataire des march s du logiciel En effet la valorisation marchande des logiciels a repos et repose encore essentiellement sur un syst me d appropriation autorisant l usage d un logiciel le plus souvent moyennant une r mun ration le titulaire des droits se r serve l exclusivit de l exploitation des versions futures en interdisant la modification du logiciel S il existe une exception l gale autorisant l utilisateur l gitime de modifier le logiciel pour corriger 37Le droit de retrait permet l auteur de retirer enti rement l uvre du commerce c est dire faire de faire cesser l exploita tion P Sirinelli Propri t litt raire et artistique et droits voisins 1992 M mentos Dalloz p 56 8Le droit de repentir permet l auteur de remanier l ouvre P Sirinelli Propri t litt raire et artistique et droits voisins 1992 M mentos Dalloz p 56 39Voir notamment sur le r gime de protection applicable au logici
9. usage personnel ou distribu s gratuitement En revanche elle impose une clause particuli re imposant le versement de royalties au cas o le licenci d sirerait tirer profit de la vente de produits d riv s de Java Ainsi les progr s technologiques sont encourag s par Sun Microsystems mais partir du moment o le licenci souhaite profiter de ces progr s technologiques les conditions de licence changent Cr ation de coop rations sources d ventuelles conomies de R amp D tant donn le caract re co teux rapide et incertain de l innovation certaines entreprises peuvent avoir int r t d velopper une strat gie de coop ration Dans le cas d un processus d innovation incr mental et cumulatif la production de l innovation est source d effets de feed back La recherche de position de leader m ne alors soit des strat gies d int gration soit des accords de coop ration dans le cadre de relations verticales Dans ce dernier cas c est un contrat de co production qui se met en place l entreprise fournissant la technologie au licenci celui ci se positionne alors comme un sous traitant charg de produire des actifs compl mentaires Le conc dant profite de retours d exp rience du licenci et pr serve son avantage en termes d innovation en imposant des clauses de grant back et la fourniture de prestations d assistance et de conseil Ceci permet la R amp D du conc dant de profiter des effets de r troactio
10. 9Nous citons ici des interventions faites lors de la deuxi me journ e de travail de ce projet qui sont disponibles sur http rntl alcove com workshop2 20Fran ois Horn faisant d ailleurs remarquer que lors de la premi re r union de travail un repr sentant de Thal s avait confi rm qu ils avaient des logiciels dont ils ne servaient plus mais qu ils ne voulaient pas montrer car il n y pas eu assez d investissement sur la documentation et la structuration du code 21Langage dont le d veloppement a t fi nanc par le Minist re de la d fense tasunien DoD qui voulait disposer d un langage de programmation objet robuste et dont l volution ne soit pas tributaire de la strat gie d une entreprise d o sa publication sous licence GPL 2 2 PRODUIRE ET VALORISER DES LOGICIELS LIBRES 19 pour elles aussi la publication en libre est co teuse Ainsi l effort de INRIA aujourd hui dans la promotion des logiciels libres est de 20 Hommes an auquel il faut ajouter les efforts de cr ation de consortia autour de CAML autour de Scilab etc Laurent Kott Malgr ces difficult s il semble que les organismes de recherche veuillent d velopper leurs portefeuilles de logiciels libres Pour des raisons pragmatiques d abord sachant qu il est difficile d emp cher les cher cheurs de publier les logiciels il est sans doute plus efficace de les accompagner dans leur d marche de leur proposer des solu
11. Quoi qu il en soit l est peut tre tout simplement la nouvelle conomie du logiciel l ouverture des sources rend accessible le mod le modulaire et d veloppe donc le r le de l int gration Cette nouvelle cono mie du logiciel s accompagne donc de apparition de nouveaux acteurs conomiques ainsi que de l volution d acteurs existants vers des mod les conomiques d int grateurs plus ou moins sp cialis s mais aussi de l apparition de quasi diteurs de composants logiciels open source Ces volutions fondent donc une nou velle organisation industrielle du secteur de l informatique une nouvelle conomie du logiciel tourn e vers les clients de plus en plus adapt e a leurs demandes particuli res grace l intervention d int grateurs et d int grateurs sp cialis s servis par des diteurs de progiciels et de composants logiciels mais aussi par des quasi diteurs de composants logiciels ouverts cf Figure 2 En ce sens ce qui entravait la mise en place d un mod le de composants c tait aussi l organisation du 10Cette question se pose sans doute de mani re particuli rement aigu pour les entreprises qui s orientent vers des strat gies de lib ration d un logiciel voir l article de Fran ois Horn dans cet ouvrage 12 5 CONCLUSION VERS UNE NOUVELLE ECONOMIE DU LOGICIEL 199 Figure 12 2 La nouvelle conomie du logiciel Chents Nouveaux ntegrateurs de Systemes OEM con
12. diteurs de distributions Linux avoir re u cet agr ment pour son savoir faire en logiciel Open Source Enfin MandrakeSoft s implique fortement dans de nombreuses actions ayant pour but la d fense et la promotion du logiciel libre et de l Open Source Ce succ s aupr s des utilisateurs a attir de nombreux investisseurs des partenaires et cr des al liances strat giques et technologiques sans compter des partenariats avec l enseignement sup rieur 4 8 La place de la Communaut MandrakeSoft a toujours veill renforcer la communaut Open Source qui favorise par ses contributions le d veloppement continu de l entreprise et de son offre logicielle en particulier parce qu il y a tout gagner d une communaut plus soud e et mieux inform e N e de la communaut Mandrake met r guli rement en place des actions qui s inscrivent dans une logique communautaire Cette logique communautaire ch re tous les collaborateurs de l entreprise vise Contribuer la consolidation de la communaut 19 AXA Placement Innovation Viventures Groupe Vivendi Groupe Iliad BBS Finance France Innovation ABN AMRO Azeo Ventures Groupe Lazard 20 distributeurs ABC Analog ACI Art Net CHS M trologie Editions Profi 1 ID Pro Info Networks Isyotech Italsel Kangaroot Lehmanns Linux Discount Macmillan USA MCD2 Prisma Opentech Softline et offreurs de services Alc ve Hewlett Packa
13. l int rieur et l ext rieur des organisations Mais la miniaturisation a une fois de plus permis l apparition d une nouvelle gamme de produits nomades organisers Psion et Palm t l phones mobiles Cela s inscrit dans la continuit de l volution des pro duits informatiques on est pass de la machine unique d di e 4 une tache connue par avance et d volue a l ensemble d une organisation des machines multiples utilis es pour r aliser des t ches vari es et variables dans le temps et int gr es dans une organisation et communicantes Mise en r seau change entre syst mes h t rog nes le probl me de la communication entre ces machines devient crucial d autant plus qu elles se sont multipli es Pour le r soudre il faut mettre au point des standards au niveau du r seau d change mais aussi au niveau des donn es chang es afin qu elles soient transmises et qu elles soient d chiffrables par tous ces syst mes Ainsi le progr s d Internet n est pas d avoir propos un protocole pour permettre la transmis sion simple des donn es il en existait d j mais d en avoir propos un suffisamment simple suffisamment souple pour s tre impos comme un standard d change Les technologies logiciels ont elles aussi vo lu es Horn 2000b pp 126 128 l arriv e des langages de programmation objet Smaltalk C Java et 6 Na fs pour reprendre la terminologie de Delapierre et Zimmerman
14. nos clients de passer de la d cision la production RNTL Quelle est justement l implication de IBM Global Services MARC JOLy IBM Global Services dispose de plus de 300 consultants aux comp tences Linux r partis dans le monde C est un engagement tr s fort qui couvre toutes les tapes d un passage au Libre du conseil a la formation de la strat gie aux tactiques du d ploiement au support Notre Linux Technology Center main tient par ailleurs les pages Web Linux at IBM sur http ipm com linux avec des comparatifs des tudes de cas des nouvelles des espaces de t l chargement et des espaces de support lectronique On peut voir ce site Web comme une contribution d IBM la communaut Linux 3 4 La communaut RNTL Quels rapports peuvent avoir la communaut Logiciel Libre et une grande entit comme IBM MARC JOLY Le communaut a longtemps demand IBM de s impliquer dans le Libre comme elle l a demand d ailleurs d autres grandes entreprises du secteur Nous souhaitons que Linux et nos offres classiques soient compl mentaires et nous souhaitons r ussir cette compl mentarit Nous ne pouvons pas faire autrement que d tre int gr cette communaut d en accepter les r gles ce qui conforte notre cr dibilit Notre implication dans le projet Eclipse en t moigne ou encore l abandon de nos droits sur le FileSystem Management Plus de 200 person
15. pour les SSLL d y tre profitable r elle 7J faut relativiser le propos Les architectures logicielles sont tr s complexes et nombreux sont les logiciels dits applications m tiers qui ne sont pas port s sous Linux ou qui ne trouvent pas leur quivalent dans la sph re des logiciels libres 8Voir ce propos le site d IBM http Awww 1 ibm com linux 6 1 G RER L INCERTITUDE DE MARCHE QUEL AVANTAGE CONCURRENTIEL POUR LES SSLL 95 6 1 2 Le positionnement des SSLL quel avantage concurrentiel sur quels segments de mar ch pour quelle offre de services Avec la cr ation d un segment de march Linux le syst me d exploitation entre dans le champ de vi sion des entreprises qui le per oivent alors comme un produit parmi d autres Ceci ne saurait t moigner de l mergence d un nouveau syst me de production mais signifie simplement l av nement d une technologie alternative au standard en place en l occurrence Windows Les distributeurs peuvent alors jouer le r le des diteurs pour Linux et les SSII dont l une des fonctions est d int grer et d adapter aux besoins pr cis des uti lisateurs les progiciels fournis par les diteurs peuvent l incorporer dans leur offre Parce qu elles concentrent leur activit dans la sph re des logiciels libres les SSLL ouvrent quant elles la voie un syst me de produc tion alternatif au sein de l industrie du logiciel syst me de production que nous allon
16. soit en apportant de nouvelles id es fonctionnalit s soit en d buggant certaines de mes id es Parmi eux je pense toutefois particuli rement mes nombreuses discussions avec Michel Bidoit nouveau G rard Giraudon Hugues Rougier notamment lors de la r daction du rapport du groupe logiciel du Commissariat au Plan Commissariat au Plan 2002 et Guillaume Rousseau peu pr s une fois par semaine Quoi qu il en soit il reste des bugs ils me sont dus et surtout de nouvelles id es apporter toutes les contributions sont donc videmment les bienvenues 2C est aussi avant tout en termes de courbe d apprentissage et d apprentissage collectif autour de la question des logiciels ouverts 12 1 INTRODUCTION A PROPOS DE QUELQUES ARBRES QUI AURAIENT PU CACHER LA FORET 193 Voriginalit est d tre appliqu e alors une rupture plut t conomique que technologique de la m me ma ni re que toute rupture technologique est accompagn e de son lot d essais et d erreurs incarn es souvent par autant de soci t s une rupture socio conomique s accompagne ici galement d une telle phase d explora tion D s lors cette exploration est d autant renforc e que le nombre de nouvelles entreprises cr es est grand et qu elles explorent substantiellement de nombreuses voies diff rentes Cette dynamique schump t rienne s applique t elle vraiment lorsqu il n est plus question de promouvoir une technologie v ritabl
17. tait n cessaire Il n a pas t inutile on trouve encore maintenant de nombreux d tracteurs qui estiment qu une telle introduc tion en bourse a t une trahison vis a vis de la communaut Bizarrement ces d tracteurs sont souvent en France terre de d part de MandrakeSoft N e en 1998 MandrakeSoft a souvent t cit e dans la presse informatique comme l un des plus beaux exemples de success story Linux En moins de trois ans en effet cette soci t a r ussi son premier objectif ambitieux de conqu te d une des plus larges bases utilisateurs dans le monde Linux remportant au passage les r compenses les plus prestigieuses de la profession et la reconnaissance unanime des utilisateurs et des d veloppeurs Apr s cette premi re tape un autre projet tout aussi ambitieux a t relev transformer un nombre croissant d utilisateurs en acheteurs de produits Mandrake Linux et de services associ s MandrakeSoft est devenu en effet l un des leaders du monde Linux notamment aux Etats Unis ou d apr s les chiffres de PC Data elle s affichait num ro un des ventes de produits Linux au premier trimestre 2001 Un nombre croissant de grandes entreprises font d sormais appel ses services de d veloppement sur mesure Le formidable potentiel dont dispose MandrakeSoft commence peine tre exploit Plusieurs leviers de d veloppement vont contribuer acc l rer le d veloppement de la soci t afin d at
18. tendent pas 1 aux actes accomplis dans un cadre priv et a des fins non commerciales 2 aux actes accomplis titre exp rimental qui portent sur l objet de l invention brevet e Pour faire interdire de tels actes par le juge il faudra pr alablement que le d fendeur n ait pas r ussi a faire annuler le brevet en cause On peut simplement noter ici qu tant donn le degr de technicit en cause le juge dispose en r alit d un pouvoir quasi discr tionnaire de d cision qu en termes optimistes on peut baptiser pouvoir d quit L annulation du brevet par le d fendeur Le premier moyen d annulation que le d fendeur devra envisager est celui du d faut de nouveaut et d ac tivit inventive v supra Comme nous l avons vu l OEB interpr te les revendications dans leur ensemble pour d terminer si leur objet est technique Il nous semble que le d fendeur pourra chercher prouver que le seul aspect innovant de l ensemble est un programme d ordinateur et que par cons quent le brevet demandeur l instance recherche la protection d un programme en tant que tel Les actes interdits ne concernent pas uniquement l utilisation du proc d ou produit stricto sensu un quivalent sera aussi consid r comme contrefaisant L ind finissable moyen logiciel quivalent La d finition d une fonction technique quivalente La th orie des quivalents permet d interdire l
19. utilisation de moyens quivalents ceux qui sont brevet s c est dire un moyen de forme diff rente mais qui remplit la m me fonction en vue de parvenir un r sultat identique La fonction en droit des brevets se d finit comme l ensemble des effets premiers r alis s par l ex cution du proc d ou du produit L quivalent sera alors ce qui permettra d obtenir le m me effet technique grace un moyen de forme de structure diff rentes l vidence le domaine revendiqu peut tre tr s large 43 Sont interdites d faut de consentement du propri taire du brevet 1 la fabrication l offre la mise dans le commerce l utilisation ou bien l importation ou la d tention aux fi ns pr cit es du produit objet du brevet 2 l utilisation d un proc d objet du brevet ou lorsque le tiers sait ou lorsque les circonstances rendent vident que l utilisation du proc d est interdite sans le consentement du propri taire du brevet l offre de son utilisation sur le territoire fran ais 3 l offre la mise dans le commerce ou l utilisation ou bien l importation ou la d tention aux fi ns pr cit es du produit obtenu directement par le proc d objet du brevet Paris 3 d c 1985 PIBD 1986 388 III 130 4 Foyer et Vivant 1991 p 168 46British Telecom tente ainsi de faire appliquer son brevet portant pr tendument sur les liens hypertextes en interpr tant le texte 11 2 LA VIE
20. 10 1 4 Copyleft La Free Software Fundation consid re qu une licence est libre d s lors qu elle offre l utilisateur les libert s suivantes la libert d ex cuter le programme pour tous les usages la libert d tudier le fonctionnement du programme et de l adapter ses besoins et pour cela l acc s au code source est une condition requise la libert de redistribuer des copies la libert d am liorer le programme et de publier ses am liorations et pour cela l acc s au code source est nouveau une condition requise 10 1 5 Licences de libres copies Les logiciels dits en libre copie sont soumis des licences qui ne permettent pas de les modifier Aussi les licences de libres copies ne sont pas proprement parler des licences libres Licence freeware Elle permet au public de disposer gratuitement du logiciel Licence shareware Il s agit d un contrat par lequel l auteur d un progiciel en autorise la reproduction titre gratuit afin de le diffuser et de permettre tous les utilisateurs de l essayer avant de l acheter L utilisation est dur e d termin e au terme de laquelle l utilisateur peut d cider de conserver le logiciel en contrepartie du versement d une redevance Licence crippleware Elle autorise l utilisation d un logiciel sous une version qui ne sera fonctionnelle que le temps de la p riode d essai 10 1 6 Certifi cation des licences libres La cert
21. Association pour la Promotion de I Informatique Libre dispose d un am nagement particulier lui permettant d inclure officiellement ses activit s associatives au sein de son temps de travail Ceci permet Alc ve de b n ficier d un cho favorable aupr s de l association mais aussi de profiter des comp tences du salari alors que celui ci affirme qu il pourrait pr tendre 4 un salaire beaucoup plus lev dans une SSII traditionnelle ce qui ne l int resse pas la r mun ration ne constituant pas une incitation suffisante ses yeux Concernant les informaticiens qui repr sente la majeure partie du salariat des SSLL tous ne sont cependant pas des experts des logiciels libres et m me si on les y am ne note Jean No l de Galzain on essaie de recruter des gens comp tents ouverts et capables de travailler sur des technologies propri taires On trouve beaucoup d anciens experts Unix Axis et Agix dans les SSLL ces informaticiens semblant d ailleurs s orienter d eux m mes vers Linux et les logiciels libres Asynux pour leur qualit de syst me ouvert dans la tradition du monde Unix Le compromis entre r gles et libert s que l on retrouve au sein des diff rentes SSLL se base sur l id e explicit e par Christophe Le Bars et confirm e par l ensemble des responsables interrog s que on n accorde pas des libert s pour cr er des conditions de travail g niales mais pour obtenir une meilleure productivit et
22. P re fondateur du projet GNU et de la Free Software Foun dation Bernhard Reiter Peter Gerwinski Werner Koch et Georg C F Greve Date de cr ation Hiver 2000 Description Les objectifs de la FSF Europe comprennent la coordination des initiatives de la FSF en Europe la fourniture d infrastructures pour les projets li s au logiciel libre particuli rement le projet GNU et la mise en place d un centre de comp tence a destination des hommes politiques et de la presse L aide de MandrakeSoft Le 28 d cembre 2000 MandrakeSoft a fait don EUR2500 a la Free Software Foundation Europe l organisation soeur de la FSF am ricaine Cette aide permettra a la FSF Europe de faire face aux d penses juridiques contract es en janvier 2001 Avancement du projet La FSF Europe vient d tre cr e Son activit prendra un rythme soutenu en Allemagne France Su de et Italie au cours du premier semestre 2001 D autres pays comme Angleterre la Belgique ou les Pays Bas doivent suivre peu apr s Pour plus d information http www fsfeurope org 4 12 2 GNOME Foundation Date de cr ation 2000 Description La Fondation GNOME est une association but non lucratif destin e a faire progresser le projet homonyme Le projet GNOME a donn naissance un environnement graphique compl tement gratuit et simple d utilisation ainsi qu une application framework sur Linux et d autres syst mes d exploitation 68 4 LE
23. R seau Figure 9 11 R partition de la licence MPL par th mes Cette licence est la premi re version de la licence sous laquelle le navigateur Mozilla a t publi Les limitations de cette licence sont assez vite apparues et une version 1 1 cr e cf infra Cependant beaucoup de projets continuent d tre publi s sous cette licence et pas sous la version 1 1 9 5 10 La licence MPL 1 1 D veloppement 28 5 Graphiques 5 6 Syst me 10 2 R seau 35 9 Bureautique 14 4 Sciences 5 3 9 5 11 Les autres licences Chacune des autres licences tudi es repr sentent moins de 1 Compte tenu de leur faible repr sentati vit elles font l objet ici d une tude group e 162 9 L USAGE DES LICENCES DE LOGICIELS LIBRES Sciences 4 R seau Graphiques Figure 9 12 R partition de la licence MPL 1 1 par th mes APSL Apple Les grandes th matiques rencontr es concernent le r seau le d veloppement et le syst me CPL Cette licence tr s utilis e par IBM concerne principalement le d veloppement IPL Cette licence a permis la naissance de la CPL Elle concerne le r seau le d veloppement et le syst me Eiffel Cette licence qui est associ e au langage ponyme concerne principalement les activit s de d veloppement Intel Concerne principalement les activit s r seau Jabber Cette licence a t introduite avec un projet tr s li au r seau C
24. UN 110OGICIEL PAR UNE ENTREPRISE OPPORTUNITES ET DIFFICULT S contribuer modifier cette situation De ce point de vue le d veloppement du monde de production des logi ciels libres outre sa contribution au n cessaire maintien d une certaine diversit des progiciels peut tre riche de potentialit s pour favoriser l av nement d un v ritable sur mesure de masse dans l conomie du logiciel notamment grace la production de composants logiciels libres Toutefois il n est pas vident que extension du champ des logiciels libres se poursuive aussi spontan ment que cela a t le cas jusqu pr sent L analyse des diff rents facteurs du d veloppement des logiciels libres montre que les facteurs d favorables leur essor risquent de dominer les facteurs favorables En effet premi rement la motivation pour les acteurs du monde de la cr ation 4 d velopper des logi ciels libres risque d tre beaucoup moins importante pour des activit s moins exaltantes et moins prestigieuses que les cr ations d j effectu es et pour le d veloppement de produits dont les producteurs ne sont pas les utilisateurs principaux initiaux logiciels de bureautique et de gestion biblioth ques publiques de composants logiciels pour les applications m tiers Deuxi mement la croissance des logiciels libres largit le march des producteurs de mat riel et de services compl mentaires Mais cet largissement peut entra ner
25. Un probl me technique Comme nous avons pu le voir l important est de bien formuler le probl me Le crit re des consid ra tions techniques d gag par OEB est la marque d une rosion des limites du concept de technicit Il y aura contribution technique donc d livrance du brevet si l on peut relever un ensemble d activit s faisant intervenir des consid rations techniques Exemple de probl me technique o ce que repr sentent les informations trait es est de nature technique la visualisation d informations sur des v nements qui se produisent dans le dispositif d entr e sortie d un syst me de traitement de texte Une solution technique La fonction du programme qui ne doit pas tomber sous le coup d une autre exclusion de l article 52 CBE sera de produire un effet technique Tout programme fait produire un ordinateur des impulsions lectriques Pour tre brevetable l effet technique doit tre suppl mentaire c est dire all er au del des interactions physique normales entre programme et ordinateur Lorsqu un programme constitue une modification de donn es et ne produit aucun effet au del du traitement de l information il est exclu du domaine de la brevetabilit L effet technique pourrait tre produit par une fonctionnalit utilisant les ressources de la machine de mani re performante mais si seul le logiciel engendre cet effet suppl mentaire le dem
26. Zope Zope est un serveur d application et de contenus soutenu par une importante communaut Il permet notamment de donner la possibilit des personnes non techniques de g rer des sites complexes Zope n est pas d velopp par Makina Corpus et aucun Makiniste ne participe pour l instant de mani re soutenue son d veloppement CCMS Le Collaborative Content Management System est un outil de gestion de site web par interface web crit en php fond sur un stockage de fichiers en xml avec une authentification modulaire Idap mysql ou fichier texte Ses caract ristiques sont de donner acc s via une interface utilisateur ergonomique tous les l ments constituant un site web volu multi domaines et multilingue syst me de gabarits personnalisables styles de texte enrichis gestion de variables en fonction du contexte Cet outil est destin faire collaborer les diff rents intervenants d un site le design le contenu le r f rencement peuvent tre g r s de front Son auteur principal est Mose CCMS ne s inspire pas directement de logiciels propri taires bien qu il en existe n anmoins ayant des objectifs semblables Il s inspirerait plut t d autres outils libres comme cWriter voir infra spip ou dacode outils ayant merg la m me poque que les premiers brouillons de Mose Comme cWriter on sent la patte de l auteur l originalit de ce logiciel vient de la combinaison d l
27. a d but au milieu des ann es 1970 avec l id e de construire des machines individuelles permettant aux utilisateurs de s affranchir du pouvoir souvent tout puissant des directions informatiques Les m canismes du succ s du PC d IBM sont similaires ceux qui ont expliqu le succ s du mod le instaur par la s rie 360 d IBM Chacun des deux l ments clefs de la machine le microprocesseur et surtout le syst me d exploitation n a rapidement t produit que par une en treprise en situation de quasi monopolee condition n cessaire pour garantir la p rennit des investissements et comparer facilement les offres de machines Car la sp cificit de cette diffusion r sidait dans le fait que plu sieurs entreprises pouvaient produire les m mes machines ce qui a cr une concurrence forte sur le mat riel et a permis une volution plus rapide du rapport prix performances que dans l ancien syst me Ensuite ces machines se sont diffus es pour r pondre de nouveaux usages de traitement de l information personnelle tableurs et traitements de texte Enfin ce sont les entreprises qui ont d abord achet ces machines avant que 2 1 LE LOGICIEL LIBRE REVELATEUR ET MOTEUR DE L EVOLUTION VERS LES SERVICES ET LA NOTION DE QUALITE DANS LE LOGICIEL 11 leur utilisation au bureau et la baisse des prix ne permettent leur diffusion chez les particuliers Le caract re peu sp cifique des usages de ces machines le
28. accord e notamment aux strat gies d tablissement de standard S4 et de contr le des concurrents S2 n cessaires dans une phase de d marrage parfois au d triment de la composante coop ration S3 La clause relative a l interdiction de modification en est d ailleurs la preuve puisqu elle permet de contr ler les concurrents mais au prix de la privation des enrichissements susceptibles d tre effectu s par les utilisateurs S3 Phase n 2 KDE cens promouvoir le libre la communaut du libre s insurgea rapidement contre le fait que la librairie Qt soit un produit non libre Tr s rapidement cette communaut exer a des pressions sur Troll Tech pour que celle ci remplace sa licence Troll Tech FSL par la GPL en mettant en avant l argument que l interdiction de modification de la biblioth que tait un handicap s rieux pour le d veloppement de logiciels performants L une de ces pressions fut notamment le lancement du projet GNOME destin mettre au point un desktop environment totalement libre bas sur une librairie nomm e GTK quivalente 4 Qt mais sous licence GPL Troll Tech ne c da pas et modifia la licence prot geant Qt non pas en GPL mais en QPL Qt Public License une licence toujours non libre mais autorisant les modifications sous forme de patches D autre part elle rajouta une clause stipulant que ces modifications pouvaient tre r utilis es par Troll Tech dans ce m me produit ou d autres prod
29. der aux corrections Enfin ces dispositions ne doivent pas tre interpr t es comme pouvant permettre des atteintes l exploitation de l uvre Il est dont ais de se pr valoir de toutes ces limites pour r duire d autant la marge de man uvre de l utilisateur qui n a alors aucun contr le sur son outil En toute logique l acc s au code source lui est interdit Ainsi la strat gie de ces licences consiste en la r servation pour le seul titulaire des droits de propri t intellectuelle de la facult d intervenir sur le code du logiciel en rendant inaccessible leur code source et en interdisant de modifier le progiciel Si l utilisateur moyen n a pas conscience de ces restrictions un utilisateur avis bute r guli rement devant de telles contraintes Aussi n y avait il pas de meilleure r ponse au syst me des licences de logiciels r serv s que de cr er des licences de logiciels libres afin de permettre l change des outils De fait il se cr a une communaut du libre constitu e principalement de d veloppeurs qui gr ce aux libert s ainsi conf r es ont pu utiliser pleinement les logiciels et le cas ch ant contribuer leur am lioration Aujourd hui le mouvement a pris une dimension internationale et s est tendu au del du cercle de la communaut du libre Les logiciels ainsi diffus s sont entr s dans le circuit conomique de plus en plus d entreprises sont cumulativement ou non uti
30. en diff rentes versions propri taires est l pour nous mettre en garde Une analyse plus d taill e ne nous semble donc pas inutile pour expliquer pourquoi la diffusion du Libre pr sentant toutes les caract ristiques des pr c dents change ments de structure industrielle en informatique peut tre envisag e comme la nouvelle base de la production industrielle de logiciels ILe site http www netaction org articles freesoft html rappel l importance des logiciels libres dans le fonctionnement actuel d In ternet Voir aussi Jullien 1999 2001 sur le lien entre diffusion d Internet des logiciels libres 2Ce graphique ainsi que les suivants est tir d une enqu te r alis e par Nicolas Jullien aupr s des entreprises fran aises proposant des produits biens ou services bas s sur des logiciels libres r alis e entre mai et d but juillet 2002 141 r ponses L analyse de ces donn es est en cours les r sultats seront publi s sur le site http www eco enst bretagne fr Etudes_projets RNTL au cours de l automne 2 1 LE LOGICIEL LIBRE REVELATEUR ET MOTEUR DE L EVOLUTION VERS LES SERVICES ET LA NOTION DE QUALITE DANS LE LOGICIEL 9 2 1 1 L volution du syst me de production en informatique un ph nom ne rendu possible par les progr s technologiques initi par les producteurs mais choisi par les utilisa teurs La structure industrielle de l informatique a subit en deux tapes des changements majeur
31. est nous d isoler pr cis ment le probl me et la section de code concern e RNTL En plus de cette large offre de support vous avez une offre de services FRANCO GASPERONI Comme du portage sur des environnements sp cifiques de la personnalisation de nos outils ou l ajout de fonctionnalit s Mais galement du conseil et de la formation entre un et cinq jours sur et hors site 4 4 Mod le conomique RNTL Parlons pr sent de votre mod le conomique Pour commencer vous proveniez de l universit FRANCO GASPERONI Effectivement d s 1994 aux Etats Unis et 96 en Europe en r ponse a une de mande croissante d un support commercial autour de GNAT Nous avons commenc avec quelques pr ts mi nimes classiques et existons depuis le d but avec comme seul financement les revenus de notre activit Des revenus qui sont plus importants que ce que nous avions imagin l origine et qui font d ACT une soci t qui tourne bien Plus pr cis ment la plus grande partie des revenus provenant de nos offres de support nous nous devons d une part d assurer le meilleur support possible a nos clients et d autre part d avoir un taux de renouvellement d au moins 90 les 10 restant correspondant a des projets qui sont enti rement termin s Ce mod le fait que nous avons d ann e en ann e un flux de revenus stable et pr dictible et que cela peut durer ind finiment Par ailleurs plus de 90 des personne
32. existent dans d autres domaines mais il existe dans le middleware une ad quation particuli rement forte entre les motivations des d veloppeurs et la nature des outils produits qui sont utiles aux d veloppeurs et s adressent avant tout eux D s lors lorsque le middleware est libre il peut tre associ en bundle soit avec des services voire le cas ch ant et lorsque cela est juridiquement possible avec des solutions logicielles propri taires bundle vers le haut soit avec du mat riel ou hardware bundle vers le bas Figure 12 1 Les diff rentes couches informatiques Param trages Logiciels Sp cifiques Middleware Langages Syst d exploitation Hardware Microprocesseurs Circuits lt logiciels Dans ce dernier cas les acteurs concern s sont alors les constructeurs et les principaux IBM mais aussi HP Sun ou Bull en France sont pr cis ment devenus des sponsors ou encore des promoteurs des lo giciels libres Il ne s agit pas ici d un nouveau mod le conomique proprement parler mais plut t d une extension de leurs propres mod les conomiques dans le cadre galement de leurs relations de d pendance ou d ind pendance avec les grands diteurs de logiciels Le r le de ces promoteurs qui deviennent de plus 4OSDN le service en ligne propri t de VA Software ex VA Linux et qui inclut notamment slashdot est un autre exemple de ce type 5Merc
33. fonctionner cet assemblage avec la possibilit d avoir plusieurs producteurs de mat riel pour un m me lo giciel d exploitation La d sint gration industrielle a effectivement suivi cette d sint gration technologique parce que des producteurs en fait IBM dans les deux cas l ont provoqu e en proposant de nouveaux mo d les de production accompagnant de nouveaux produits la s rie 360 et le PC Mais le positionnement strat gique des producteurs n explique seul l volution que l on constate sur la fa on dont est per u le logi ciel passant d un composant de la machine que l on s changeait volontiers un produit industriel prot g par 3Notre compr hension de l histoire de l informatique doit beaucoup aux ouvrages de Breton 1990 Genthon 1995 et de Dr an 1996 L analyse de l organisation de l industrie informatique s appuiera aussi sur le travail de G rard Varet et Zimmermann 1985 initi dans Delapierre et al 1980 et d velopp par Zimmermann 1989 1995a et Delapierre et Zimmermann 1994 Enfi n notre analyse de l conomie et de l industrie du logiciel doit beaucoup Horn 2000b qui nous appara t comme l ouvrage de r f rence dans le domaine Nous encourageons le lecteur d sireux d approfondir ces sujets se reporter ces travaux 4Passant des lampes vide puis des transistors des technologies propres l informatique le circuit imprim puis gr ce la miniaturisation
34. la responsabilit 169 10 3 Essai de classification des licences de logiciels libres 171 10 3 1 Les licences dites de domaine public 172 10 3 2 Les licences des firmes commerciales 173 10 3 3 Les licences copyleft 174 11 Brevets concernant un programme d ordinateur l tendue de la protection 179 11 1 La naissance du brevet 181 11 1 1 Les descriptions revendications 181 11 1 2 D une invention oe L e 2 4 E d e a da due ua de A due 183 1 2 Laviedubreyet e 5 55 af See Bo te ae Se G E ne VE ea hc ee de ae 185 11 2 1 La contrefa on d un brevet concernant un programme d ordinateur 185 11 2 2 Vers un cumul de protection 187 12 Conclusion G n rale Vers une Nouvelle conomie du Logiciel 191 12 1 Introduction A propos de quelques arbres qui auraient pu cacher la for t 192 12 2 Une conomie de bundles 194 12 3 Le r le accru des nouveaux int grateurs 196 12 4 La deuxi me r volution modulaire de l informatique 197 Liste des tableaux 4 1 Tableau et commentaires extraits de companynews partir d un communiqu de Mandrake d but
35. le pour les licences libres et la difficult de diffusion et d adoption ainsi que l absence d enrichissement du produit pour les logiciels propri taires Si l on se r f re aux deux strat gies mises en avant par Shapiro et Varian 2000 on s apercoit que les licences hybrides permettent a l entreprise de concilier strat gie de contr le et strat gie d ouverture 8 3 3 Strat gie et choix de licence une vision dynamique privil gier Apr s avoir appliqu cette m thodologie diverses licences on peut penser que son int r t consisterait cr er deux types d outils Le premier serait un catalogue associant aux diff rents types de clauses recens s la ou les composantes strat giques servies I aurait pour but de traduire toute licence d un langage juridique dans un langage strat gique ce qui permettrait tout licenci de cerner tr s rapidement les buts de l entreprise avant d adopter son logiciel Le deuxi me prendrait galement la forme d un catalogue mais qui recenserait cette fois les diff rents types de clauses susceptibles de servir chacune des composantes strat giques identifi es Cet outil serait utilis par toute entit souhaitant trouver la licence appropri e son produit et ses buts strat giques Cependant cette m thodologie et ces outils procureraient une vision statique d une licence incoh rente dans la mesure o le propre d une strat gie est d voluer au cours du temp
36. leur commercialisation mais consiste aussi et hauteur de 50 de leur activit fournir l expertise sur leurs progiciels Le but d Alc6ve est de se positionner sur ces 50 pour les logiciels libres Effectivement ces logiciels tant principalement l uvre des communaut s ils ne peuvent tre rattach s aucune maison d dition qui en assurerait alors l expertise alors qu existe au sein de l industrie du logiciel un lien tr s fort entre les SSII qui jouent un r le d int grateur centr es sur le m tier de leurs clients elles r pondent leurs besoins personnalis s partir de l utilisation de briques logicielles propri t des diteurs et les diteurs qui fournissent une partie de ces logiciels et en assurent g n ralement l expertise technologique Ceci ne signifie pas que les SSII ne proposent pas d expertise technique pure sur des modules autres que les leurs mais que ce n est pas leur r le premier alors qu il doit tre celui des SSLL puisque dans ce mod le les diteurs sont les communaut s non identifiables en tant qu entit capable de fournir l expertise en question Les SSLL assurent un r le de lien entre les communaut s d veloppant le code source des logiciels code brut et les utilisateurs utilisant ce code sous forme ex cutable Puisque les logiciels libres sont la disposition de quiconque souhaite les utiliser les entreprises pourraient puiser directement au sein des communaut s via le
37. nous offrons GNAT Pro environnement complet de d veloppement Ada 95 contenant notamment la cha ne de com pilation l diteur avanc Glide et le d buggueur GNAT Pro High Integrity Edition sp cialis e pour les syst mes hautement critiques GNAT Pro Bare Board GNAT Pro for Open VMS GNAT Pro for VxWorks auxquels on ajoutera CGNAT environnement de d veloppement GNU C GtkAda permettant de d velopper des interfaces graphiques modernes pour X Window et Windows JGNAT Ada pour plateformes Java GLADE GNAT en syst mes distribu s GNATCOM permettant de d velopper des composants CON DCOM ActiveX adsn des applications Ada ASIS for GNAT pour d velopper des sur outils gt Ada XML Ada pour traiter des flux XML dans les applications Ada RNTL Tous ces produits tant fournis avec leur support FRANCO GASPERONI Tous ces produits tant fournis avec leur support Ce qui se d cline de la mani re suivante GNAT Partner lien entre l quipe client et les ing nieurs ACT Europe GNAT Enterprise pour une personnalisation fine sur un projet ou bien des projets au calendrier serr GNAT 24 7 dont le nom laisse deviner l tendue du support offert GNAT Assurance le code produit par le client est int gr dans la d marche qualit d ACT Europe Le support consiste aussi en du conseil classique et de la formation sur site RNTL Vous disiez qu
38. rant l importance des soci t s de service dans la diffusion des logiciels libres et dans la construction d un march autour de ceux ci consid rant aussi le fait qu elles repr sentent la grande majorit des acteurs marchands du Libre il nous a sembl important de commencer par proposer une analyse de ce secteur C est 3 Comme l a soulign e Jean Michel Dalle lors du second workshop nous sommes en avance quant l utilisation de ces logiciels une illustration en est que Linux est la marque nouvelle conomie la plus connue en France et en Allemagne alors qu elle n est m me pas dans les 20 premi res aux USA 4 1 INTRODUCTION GENERALE ce qu a r alis e Marie Coris Universit Montesquieu Bordeaux IV dans son article intitul les soci t s de service en logiciels libres l mergence d un syst me de production alternatif au sein de l industrie du logiciel Si ces entreprises se sont le plus souvent construites partir d initiatives de d veloppeurs de logiciels libres ce mode de production ne se d veloppera que si des acteurs traditionnels adoptent et notamment si des entre prises d j existantes font la d marche inverse qui consiste int grer la publication de logiciels sous licence libre C est ce qu a tudi Fran ois Horn Universit de Lille II au travers de deux exemples de mise en libre de logiciel dans son article Les strat gies de lib ration du code source d un logiciel par une en
39. seau 131 8 1 2 Les strat gies tirant profit de l effet feed back 132 8 2 Strat gies de licence une typologie 134 8 2 1 Quelques concepts 134 8 2 2 De tr s nombreuses licences 135 8 2 3 Strat gies de licence Une proposition de typologie 136 8 3 Vers une m thodologie d analyse des licences 138 8 3 1 Le cas de la librairie Qt de Troll Tech 139 8 3 2 Le cas du langage Java de Sun Microsystems 142 8 3 3 Strat gie et choix de licence une vision dynamique privil gier 143 III Etude du contexte juridique de l conomie du logiciel 147 9 L usage des licences de logiciels libres 149 94 Ea iste des licencest 2484 24m 2 27908 A mt ROLE Rae Madea mette l ab 150 9 2 Provenance g ographique 150 9 3 Les auteurs des licences libres 151 9 4 R partition des licences 153 9 5 R partition th matique des licences 154 O52 lt Itroducuon lt Sec va Sie a Re ee ee An T D QT pedi bs 154 9 5 2 R partition g n rale 3 4 ey eae d ee a ee en ede es 154 9933 LEGE te amp Dim DSL So ada AE ah eee AN TER TRS SR has 155 V
40. sont appel s jouer un r le important et o l ouverture des sources assure la pr sence sur tag re de composants logiciels facilement adaptables 12 2 Une conomie de bundles L conomie associ e aux logiciels libres est avant tout une conomie de bundles Puisque que l on ne peut pas vendre directement les logiciels libres eux m mes sans qu il y ait de r gle ils sont presque toujours gratuits l objectif g n ral est de vendre quelque chose d autre avec lequel ils sont associ s et qui id alement leur est n cessaire et au moins leur est utile Un cas typique de bundle en conomie est celui des rasoirs lame on pourrait presque donner gratuitement le rasoir du moment que l on vende ensuite les lames Dans le domaine des logiciels libres cette situation est simplement pouss e l extr me puisque le rasoir est vraiment donn voire m me accessible gratuitement mais la logique demeure tout fait la m me Ainsi le packaging la documentation l aide en ligne et d autres services similaires peuvent tre utiles pour les usagers des logiciels libres et sont donc susceptibles d tre vendus en bundle avec ces m mes logiciels Le packaging et l aide en ligne sont toutefois relativement peu utiles d s lors que l on s adresse a une population de d veloppeurs aguerris il s agit vraisemblablement d une autre raison qui explique les difficult s qu ont connues certains purs distribut
41. sur le forum Open Cascade Ainsi nous sommes rapidement pr venus quand un probl me est d couvert et ce dernier est plus vite r gl Le Monde Informatique 25 01 2002 L utilisation avanc e d Open Cascade fait l objet de cours au P le universitaire L onard de Vinci en France et l University of California de Berkeley aux Etats Unis qui a choisi Open Cascade pour le d veloppement de ses applications CAO et d cid de contribuer a l enrichissement du logiciel publication de composants destin s 4 optimiser la triangulation des surfaces nouvelle interface utilisateur D autres partenariats ont t conclus avec les universit s de Karlsruhe de Parme et de Tel Aviv et le nombre d utilisateurs universitaires est estim 250 Cette reconnaissance par la communaut universitaire est importante car elle permet d enri chir Open Cascade des recherches effectu es dans ces institutions et elle garantit aux utilisateurs de pouvoir recruter des ing nieurs d j form s Open Cascade La gestion des activit s de services Parall lement la vente des services autour de Open Cascade a connu un certain essor et le chiffre d affaires 2000 r alis uniquement avec les ventes de services a d pass de 55 celui de 1999 qui incluait des ventes de licences Le r seau de vente peut s appuyer sur les cinquante ing nieurs commerciaux de Matra Datavision qui ont 4 000 clients avec Catia Open Cascade a galement renforc son qu
42. tape d un proc d industriel plus large La m thode de I appr ciation de l invention dans son ensemble adopt e par OEB par opposition celle consistant s attacher au noyau essentiel de l invention permet de revendiquer la combinaison du logiciel et du mat riel alors que l unique l ment nouveau et inventif peut tre le logiciel O l on entrevoit le logiciel en tant que tel Dans cette m me optique de brevet de combinaison logiciel machine la proposition de directive de la Commission souhaite en son article 5 que les tats membres veillent 4 ce qu une invention mise en ceuvre par ordinateur puisse tre revendiqu e en tant que produit c est dire en tant qu ordinateur programm 2Vivant 2002 13 un corps d termin d fi ni par sa composition m canique ou sa structure chimique un appareil une machine et plus g n ra lement tout autre objet constituent ainsi un produit Lamy Droit Commercial n 1577 4ibid Quant au proc d il consiste dans la mise en ouvre d un certain nombre de moyens physiques chimiques ou m caniques dont l agencement permet d obtenir un certain r sultat consistant soit en un produit soit en un effet immat riel 5 Consignes d examen concernant les inventions li es 4 des programmes d ordinateur et ou 4 des m thodes commerciales 26 10 00 non publi es l6D cision CRT 1194 97 3 5 2 JO OEB 12 2000 p 525 L expression signifi e
43. teindre le double objectif de croissance des revenus et de retour la rentabilit l largissement de l offre avec la vente de nouvelles solutions d infrastructures destination des entreprises l accroissement des canaux de distribution indirects l international et des ventes directes en ligne le d veloppement de l offre de services traditionnels formation support technique et consul ting aupr s des nombreuses entreprises qui utilisent le syst me d exploitation Mandrake Li nux l exploitation de nouveaux services en ligne d di s aux technologies de l information Open Source support place d change L introduction en Bourse de MandrakeSoft a pour objectif de financer cet important programme de d veloppement La totalit des 688 480 actions ont t souscrites au prix de 6 2 euros par action au titre du Placement et de l Offre Prix Ferme Le total des fonds lev s ressort 4 3 millions d euros Les actions nouvelles 25 Sinc rit c est pourquoi nous h sitons rappeler dans cette section Strat gie que le recrutement de fi gures du Libre voir infra travers un m c nat parfois 100 offre la fois un avantage concurrentiel et l augmentation de l image de marque 64 4 LES DITEURS repr sentent 20 28 du capital apr s mission 4 10 2 Mandrake d but 2002 MandrakeSoft cl ture son exercice fiscal au 30 septembre 2001 Les r sultats consolid s pr sent
44. teurs et des outils d aide 4 la programmation Ce sont les logiciels qui permettaient de normaliser les langages informatiques qui sont la base commune minimale n cessaire pour dialoguer Voir http www gnu org prep standards html pour les recommandations techniques suivre pour programmer des logiciels GNU 3C est le Free Standard Group http www freestandards org qui regroupe le Linux Standard Base LSB www linuxbase org et la Linux Internationalization Initiative LIL8NUX www lil8nux org Parmi lt FONT SIZE 2 gt les membres de ces comit s on trouve entre autre Corel RedHat Mandrake SuSe VA Linux Systems Turbo Linux mais aussi IBM SUN SAP Caldera SGI ou l Open Group charg de la standardisation sous Unix 2 LE CONTEXTE ECONOMIQUE ET JURIDIQUE DE 14 L EMERGENCE D UNE NOUVELLE CONOMIE DU LOGICIEL il faut d abord que ces offres soient plus int ressantes que les solutions d ja existantes le plus souvent bas es sur des logiciels ferm s Enfin il est n cessaire pour ne pas casser la dynamique d innovation qui existe dans l industrie du logiciel que les producteurs marchands aient des incitations contribuer aux projets existants et en initier de nouveaux Bien s r l absence de co t de licence donne un avantage concurrentiel non n gli geable a la solution libre Mais elle ne justifie pas elle seule l adoption il faut que la solution s av re moins co teuse long terme qualit
45. type diteurs et les d veloppements sp cifiques 7 LES STRATEGIES DE LIBERATION DU CODE SOURCE D UN 1184 OGICIEL PAR UNE ENTREPRISE OPPORTUNITES ET DIFFICULT S La premi re cat gorie englobe la formation la maintenance et l int gration Cette derni re activit prend de plus en plus d importance avec la continuit num rique dans l entreprise du PLM Product Life Cycle Management qui fait de la conception du produit la base du syst me de gestion de l entreprise Open Cascade dispose d atouts pour s int grer a d autres logiciels dans la mesure o le code source est public et ot n tant pas dominant sur son march les capacit s d interfaces ont t particuli rement d velopp es De ce point de vue l utilisation de ce logiciel garantit une certaine ind pendance par rapport aux diff rents outils de CAO A Vheure actuelle ces activit s rapportent quelques millions d qui ne couvrent pas les d penses mais le tra age efficace des utilisateurs n est effectu que depuis fin 2000 ce qui devrait permettre de faire d coller ces activit s Le deuxi me d bouch concerne des d veloppements sp cifiques effectu s pour des diteurs de logiciels par exemple Samtech qui commercialise des solutions de calcul de structures ou pour des entreprises indus trielles par exemple Mitutoyo un des trois grands fabricants de machines 4 mesurer qui souhaitait disposer d une application permettant une confrontation entre le
46. v ler publiquement la fa on dont ils ont con u et crit le logiciel en offrant prise une critique externe beaucoup plus importante est ce que l on va crire de la m me fa on maintenant que c est libre s interroge le responsable qualit de Code Aster Pour des informaticiens d entreprise produire des logiciels libres constitue une rupture plus brutale que pour les informaticiens universitaires qui ont jou un r le important dans le d veloppement des premiers logiciels libres et qui sont habitu s une valuation bas e sur la publicit des travaux et fond e sur le jugement de leurs pairs En m me temps l efficacit des critiques et le niveau plus lev des exigences qui en d coulent expliquent les qualit s des logiciels libres par rapport des logiciels non libres o le manque de transparence masque des d fauts de conception difficilement identifiables partir de la seule visibilit des effets d un logiciel int gr dans un syst me informatique global 7 LES STRATEGIES DE LIBERATION DU CODE SOURCE D UN 126 0GICIEL PAR UNE ENTREPRISE OPPORTUNITES ET DIFFICULT S Il existe galement des changements culturels substantiels dans la nature de l activit conomique Par exemple dans le cas d EDF la culture dominante est devenue la n cessit pour chaque collaborateur de cr er de la valeur vous n tes pas au CNRS est une critique fr quemment formul e et il n est pas toujours vident pour le
47. velopper avec une grande productivit des applications de CAO pour eux m mes ou pour leurs clients et Cascade avait une base install e d environ 130 clients actifs L chec de Quantum et le tournant de Matra Datavision Par contre le projet Quantum allait tre un chec pour Matra Datavision Cet chec s explique tout d abord par l volution du secteur qui comme chaque segment de l conomie des logiciels subissait un fort mouve ment de concentration l chelle mondiale en raison de la vigueur des rendements croissants d adoption qui condamnait peu ou prou les diteurs moyens Matra Datavision repr sente environ 5 du march mondial de la conception assist e par ordinateur d autant plus que l existence d diteurs graphiques simples sous Win dows rendait plus difficile l acc s au march des PME De plus au milieu des ann es 90 Matra Datavision commit une erreur de marketing en annon ant trop t t le lancement de la nouvelle version Quantum retard par la volont d y int grer de plus en plus de fonctionnalit s suscitant l attentisme des clients Les exigences d un tel produit et le nombre d ing nieurs de d veloppement n cessaires grandissaient constamment tandis que les marges potentielles et les march s diminuaient sans compter les efforts pour d velopper un r seau de distribution En 1998 Hugues Rougier nouveau P D G de Matra Datavision fit le constat que le march tait d sor mais dans les
48. veloppeurs cl s du Kernel Jeff Garzik a t recrut par MandrakeSoft 4 12 INTERACTIONS 71 en octobre 1999 MandrakeSoft fournit Jeff Garzik toute l aide financi re et technique n cessaires pour faciliter sa contribution continue au kernel pour le plus grand bien de la communaut Linux Philip Rumpf et Juan Quintela ont t aussi recrut s pour contribuer au d veloppement du kernel Avancement du projet La toute derni re version du kernel est la 2 4 Pour plus d information http www kernel org Les soci t s de services en logiciels libres l exemple de Makina Corpus AYMERIC POULAIN MAUBANT Jipo Interactive Aymeric PoulainMaubant jipo com 5 LES SOCIETES DE SERVICES EN LOGICIELS LIBRES 74 L EXEMPLE DE MAKINA CORPUS 5 1 Makina Corpus Personnes interview es Jean Pierre Oliva directeur g n ral Philippe Julien Mose Site de r f rence http www makina corpus com Makina Corpus est une SS2L Soci t s de Services en Logiciels Libres qui fournit des services et des applications Internet et t l com Elle est implant e en France au Royaume Uni et en Espagne Elle a t cr e par un ing nieur t l com ayant une longue exp rience du conseil Il a des affinit s pour le libre mais plus en tant qu utilisateur que d veloppeur Il est toujours pr sent comme directeur g n ral et pilote les grands orientations strat giques 5 1 1 Activit Makina Corpus s articule aut
49. voqu les serveurs zSeries Comment se pr sente concr tement l offre Libre d IBM MARC JOLY Elle concerne les serveurs le mat riel le logiciel et les services et support Serveurs Les classes xSeries pSeries et iSeries permettent toutes de tourner sous environnement Linux mais c est avec la classe zSeries que l on peut aller le plus en terme de qualit de service flexibilit et dispo nibilit comme j ai pu le d crire plus t t Noter qu IBM ne touche pas au noyau Linux Dans tous les cas ce sont des distributions standard RedHat SuSE Caldera Mandrake TurboLinux qui sont install es Mat riel En ce qui concerne NUMA Q les clients qui utilisent Linux Application Environment au dessus du noyau ptx peuvent faire tourner aussi bien des applications Linux que non Linux Pour AIX SL il y a compa tibilit des sources conformit avec les standards mergeants ainsi qu un environnement de d veloppement qui permet justement le d veloppement et le d ploiement de solutions Linux sur AIX Les THINKPAD ne sont pas en reste certains d entre eux tant fournis avec une distribution Caldera parte naire d IBM en l occurrence pour offrir des solutions Linux orient es e business Dans le m me ordre d id e IBM NETVISTA THIN CLIENTS sont fournis avec TurboLinux Il faut consid rer galement nos solutions de stockage ENTERPRISE STORAGE SERVER Logiciel IBM DB2 UNIVERSALE DATABASE dispose de connecteurs pour Linux Cel
50. 01 html K PAVITT juin 2002 System integrators as post industrial firms In Industrial Dynamics of the New and Old Economy who embraces whom DRUID Summer Conference juin 2002 F POLLAUD DULLIAN 1999 Droit de la propri t industrielle volume 238 Montchrestien Paris A R 4 Juillet 2001 Pour les ing nieurs d alc ve le temps aussi est libre Les Echos E S RAYMOND 1998a The Cathedral and the Bazaar URL http www tuxedo org esr writings cathedral bazaar E S RAYMOND 1998b Homesteading the Noosphere URL http www tuxedo org esr writings homesteading E S RAYMOND 1999 The Cathedral amp the Bazaar Musing on Linux and Open Source by Accidental Revolutionary O Reilly Sebastopol Calif G B RICHARDSON avril 1997 Economic analysis public policy and the software industry In The Econo mics of Imperfect Knowledge Collected papers of G B Richardson volume 97 4 Edward Elgar DRUID Working Paper D K ROSENBERG 2000 Open Source The unauthorized white papers IDG Books Worldwide inc ROUBIER 1952 Le droit de la propri t industrielle Tome 1 Recueil Sirey Toulouse ROUBIER 1954 Droit de la propri t industrielle Recueil Sirey Paris C SHAPIRO et H VARIAN 1999 Information Rules A Strategic Guide to the Network Economy Harvard Business School Press BIBLIOGRAPHIE 205 C SHAPIRO et H VARIAN 2000 Economie de l information guide strat gique de l conomi
51. 196833 a exclu la brevetabilit des logiciels sans pour autant d signer le r gime applicable Ce sont donc les tribunaux qui les premiers ont retenu la possibilit de prot ger le logiciel par le droit d auteur La loi du 3 janvier 1985 a ent rin ce choix Toutefois l aspect technique du logiciel a t pris en consid ration ainsi bon nombre de dispositions applicables aux logiciels d rogent au droit commun des auteurs Parmi ces r gles d rogatoires on retiendra la d volution automatique des droits patrimoniaux l em ployeur sur les logiciels et leurs documentations cr s par un ou plusieurs employ s dans l exercice de leurs fonctions ou d apr s les instructions de leur employeur article L113 9 du Code de la Propri t Intellectuelle ou encore la disparition de l exception de copie priv e qui est remplac e par l exception de copie de sauvegarde L utilisateur b n ficie de droits parfois plus tendus que ceux pr vus par le r gime commun ainsi certaines conditions il peut reproduire traduire voire adapter le logiciel article L 122 6 CPI Par ailleurs la protection de l int grit de l uvre n a plus la m me force3 En effet le logiciel tant per u avant tout comme un outil l utilisateur l gitime peut corriger ou d compiler le code Enfin les droits 33L n 68 1 2 janvier 1968 J O 3 janv p 13 La m me solution a t retenue par la Convention de Munich du 5 octobre 1973 article
52. Ce site permet un programmeur d h berger son projet en sp cifiant entre autres informations la licence qu il utilise Le grand nombre de projets h berg s de l ordre de 45000 permet d avoir un chantillon suffisamment repr sentatif pour s int resser aux licences utilis es par ces projets De plus SourceForge r partit ses projets dans diff rents themes Pour de raisons de clart les th mes de SourceForge ont t regroup s dans cette tude en th mes plus g n raux Le nombre de projets pr sents dans la nouvelle classification est de plus de 35000 Si toutes les licences ne sont pas r pertori es sur le site de SourceForge on y trouve les plus repr senta tives 9 2 Provenance g ographique La provenance g ographique des licences a t obtenue en recherchant le lieu du cr ateur de la licence Les informations sont en g n ral disponibles sur le m me site Web que la licence Pour ces statistiques 44 licences ont t tudi es La diff rence avec le nombre total de licences provient de la difficult de trouver la vraie origine des licences Tr s souvent seul le texte de la licence et ventuel 1La somme des provenances g ographiques est sup rieure 44 car plusieurs licences proviennent de collaborations internationales 9 3 LES AUTEURS DES LICENCES LIBRES 151 lement sa version sont disponibles Parfois ce sont les informations relatives au projet ayant entrain es la cr ation de la licence q
53. DITEURS Description RpmLint sert v rifier les erreurs communes lors de cr ation de paquetages RPM Les paquetages sources et binaires peuvent tre v rifi s L aide de Mandrakesoft MandrakeSoft a recrut en d cembre 1999 Fr d ric Lepied le responsable du projet et lui apporte tout le support n cessaire au d veloppement du projet Avancement du projet RpmLint en est sa version 0 29 4 12 9 Urpmi Responsable s du projet Fran ois Pons Pascal Rigaux Pixel Date de cr ation Mai 1999 Description Urpmi permet un utilisateur autoris d effectuer des paquetages depuis plusieurs m dia Ses fonctionnalit s cl s sont la gestion automatique des d pendances et la recherche d expression dans la liste des fichiers de tous les paquetages g r s L aide de MandrakeSoft Pascal Rigaux le cr ateur du projet a t recrut en juillet 1999 par Mandrake Soft qui lui apporte depuis cette date tout le soutien n cessaire pour d velopper le projet Avancement du projet Urpmi en est sa version 1 5 4 12 10 PHP Nuke Responsable s du projet Francisco Burzi Date de cr ation t 2000 Description PHP Nuke est une application cl la mani re de Slashdot qui permet tout un chacun de cr er facilement pour le Web des fonctionalit s de news sur un mode communautaire Le but de PHP Nuke est de fournir un site automatis permettant la diffusion d actualit s et d articles enrichi d un syst
54. DU BREVET 187 Brevet de r sultat Le moyen serait une m thode la description l impl mentation de l algorithme D j la distinction du r sultat et de la fonction technique du moyen tait h riss e de difficult s lorsqu on traitait d inventions m caniques prot ger par brevet la fonction technique d un programme d ordinateur reviendrait permettre la r servation du r sultat lui m me Et breveter un r sultat est traditionnellement prohib en droit fran ais Dans le domaine du logiciel on pourra s en remettre a la sagesse du juge qui d boutera le brevet arguant de l utilisation d un moyen quivalent au sien Mais le choix de rejeter en bloc un pan entier de la doctrine classique du droit des brevets nous apparait devoir peser sur le l gislateur plut t que sur le juge Ainsi on peut arriver une situation quelque peu absurde o lorsque le brevet est accord pour une invention constitu e par l ensemble mat riel et logiciel substituer un logiciel nouveau au logiciel qui au rait permis d obtenir le brevet pourrait tre consid r comme une contrefa on par quivalent fournir un tel logiciel le commercialiser et l offrir au public pourrait devenir un acte de contrefa on par fourniture de moyen Le logiciel faisant fonctionner un mat riel donn on songe au pilote de p riph rique ne pourra tre reproduit pour que ce mat riel fonctionne par exemple pour un autre syst me informatiq
55. Effectivement le mod le de gestion salariale ne saurait tre exactement le m me que celui en uvre dans 17 Alexandre Zapolsky PDG de Linagora rappelle d ailleurs ce propos que le principal avantage de I alternative propos e par les logiciels libres est de permettre au client de choisir entre des solutions quivalentes libres ou propri taires plut t que d tre enferm par les seules licences propri taires 6 2 LA MISE EN UVRE DU SYSTEME DE PRODUCTION LES SPECIFICITES ORGANISATIONNELLES DES SSLL 103 les SSII de type traditionnel puisque dans le monde du libre ou conform ment l thique des hackers le maitre mot est show me the code Les relations sont bas es sur l ouverture des id es et du code source il ne saurait y avoir alors de r tention d informations entre les parties Richard Stepniewski directeur de la SSLL Adelux explique quelles sont les raisons humaines qui l ont pouss a faire d Adelux au d part un d partement de la soci t Adequat SSID une entreprise juridiquement ind pendante La gestion humaine est diff rente le personnel Linux ne se g re pas de la m me fa on que celui des SSII traditionnelles puisque dans les SSII l organisation du travail est partiellement bas e sur la r tention d information les salari s ne diffusent pas spontan ment ce qu ils connaissent car c est ce qui fait leur valeur intrins que et qui leur donne alors un avantage comparatif par rapport aux
56. Logiciel avec une majuscule d signe dans ce d veloppement le logiciel auquel s applique la licence La GPL s applique non seulement au Logiciel mais galement l ouvrage fond sur le Logiciel c est dire l ouvrage contenant le 10 3 ESSAI DE CLASSIFICATION DES LICENCES DE LOGICIELS LIBRES 175 utilisateurs et pr cisent qu il est permis galement de facturer l acte physique de transfert et de copie d un exemplaire et de proposer une garantie en change d une r mun ration L originalit de ces licences r side essentiellement dans les conditions d exercice des libert s annonc es En effet la GNU GPL a t r dig e dans un souci de pr servation des libert s de l utilisateur Ceci se traduit par des contraintes parfois consid r es comme trop lourdes C est pourquoi c t de la GNU GPL a t pr vue la GNU LGPL qui ne comporte pas ces m mes contraintes mais qui par cons quent ne pr serve pas autant la libert d utilisation d o son nom la licence publique g n rale amoindrie Les conditions d exercice des libert s accord es par la GNU GPL La GPL permet aux utilisateurs de copier et de diffuser le logiciel 4 condition de apposer d une mani re parfaitement visible et appropri e sur chaque exemplaire une mention de droits d auteur Copyright et une clause limitative de garantie maintenir intacts tous les avis qui se rapportent la licence et l absence de toute
57. On peut dire des entreprises de services qui basent leurs offres sur des logiciels libres qu elles proposent gratuitement les connaissances codifi es que sont ces logiciels pour vendre les connaissances tacites qu elles poss dent la connaissance du fonctionnement intime des logiciels la capacit de leurs d veloppeurs a produire des contributions qui fonctionnent a faire accepter ces contributions par le noyau qui contr le l volution des logiciels etc Ces entreprises sont les mieux plac es pour accaparer les b n fices d apprentissage g n r s par le d veloppement l am lioration de logiciels cause de ces effets d apprentissage cause de la difficult diffuser les connaissances tacites qu il faut maitriser pour suivre et influer l volution d un logiciel libre ce r le sera forc ment r duit a quelques entreprises Elles regrouperont en leur sein les sp cialistes des logiciels et les mettront dispo sition des entreprises clientes Elles auront construit des marques fortes reconnues par les utilisateurs d veloppeurs de logiciels et connues des autres clients Cela permettra de diminuer la pression concur rentielle assurant ainsi leur marge Ce type de concurrence incite aussi ces producteurs contribuer au d veloppement des logiciels qu ils utilisent C est d abord un moyen de se faire connaitre et de pouvoir signaler ses comp tences en tant que d veloppeur ses clients Et parce que les bes
58. Projet sp cialis dans la mise en place de projet ERP et a particip au d veloppement de l Offre de Services la suite de l int gration de Cimad Conseil au sein d IBM Global Services il fut promu Responsable Grands Comptes pour le secteur industrie au sein de l Offre de Services ERP A son entr e dans l entreprise en f vrier 2000 et avant d acc der au poste de Chief Operating Officer Marc Peltier tait Directeur des Services de MandrakeSoft Daniel MORALES Vice Pr sident MandrakeSoft Am rique du Nord Ing nieur Syst me et Chimie dipl m de l Instituto Tecnologico de Monterrey Mexique et titulaire d un MBA de l Universit de Californie Los Angeles Daniel Morales a pour mission de diriger les op rations et impl menter de nouvelles initiatives pour MandrakeSoft aux Etats Unis au Canada et en Am rique Latine Avant de rejoindre MandrakeSoft quelques mois seulement apr s la cr ation de l entreprise Daniel Morales tait Directeur du D veloppement Economique et des Programmes d Assistance aux Entreprises 4 12 INTERACTIONS 67 dans la r gion de Los Angeles Il a t responsable de l administration et de l obtention de 125 Millions de dollars en pr ts et programmes d assistance financi re pour de nombreuses entreprises dans cette m me r gion Il a aussi fond lanc et dirig de nombreuses startups dans un cadre multinational Barry COCHRANE Directeur international des Ventes et Servic
59. THIS LICENSE NO USE OF ANY COVERED CODE IS AUTHORIZED HEREUNDER EXCEPT UNDER THIS DISCLAIMER 9 LIMITATION OF LIABILITY UNDER NO CIRCUMSTANCES AND UNDER NO LEGAL THEORY WHETHER TORT INCLU DING NEGLIGENCE CONTRACT OR OTHERWISE SHALL THE INITIAL DEVELOPER ANY OTHER CONTRIBUTOR OR ANY DISTRIBUTOR OF COVERED CODE OR ANY SUPPLIER OF ANY OF SUCH PARTIES BE LIABLE TO YOU OR ANY OTHER PERSON FOR ANY INDIRECT SPECIAL 191 a GPL par exemple pr cise que les nouvelles versions seront analogues les unes par rapport aux autres Autrement dit d une version l autre l esprit reste le m me seuls diff rent quelques d tails afin de r soudre de nouveaux probl mes ou de nouvelles situations 170 10 LES LICENCES LIBRES ANALYSE JURIDIQUE INCIDENTAL OR CONSEQUENTIAL DAMAGES OF ANY CHARACTER INCLUDING WITHOUT LIMITATION DAMAGES FOR LOSS OF GOODWILL WORK STOPPAGE COMPUTER FAILURE OR MALFUNCTION OR ANY AND ALL OTHER COMMERCIAL DAMAGES OR LOSSES EVEN IF SUCH PARTY SHALL HAVE BEEN INFORMED OF THE POSSIBILITY OF SUCH DAMAGES THIS LIMITATION OF LIABILITY SHALL NOT APPLY TO LIABILITY FOR DEATH OR PERSO NAL INJURY RESULTING FROM SUCH PARTY S NEGLIGENCE TO THE EXTENT APPLICABLE LAW PROHIBITS SUCH LIMITATION SOME JURISDICTIONS DO NOT ALLOW THE EXCLUSION OR LIMITATION OF INCIDENTAL OR CONSEQUENTIAL DAMAGES SO THAT EXCLUSION AND LIMITATION MAY NOT APPLY TO YOU IBM public License version 1 0 5 NO WARRANTY EXCEPT AS EXPRE
60. ZIMMERMANN octobre 2001 L conomie du logiciel libre organisation coop rative et incitation l innovation Revue conomique 52 77 93 Hors s rie num ro sp cial conomie d Internet sous la direction d E Brousseau et N Curien J FOYER et M VIVANT 1991 Le droit des brevets Th mis PUF Paris BIBLIOGRAPHIE 203 J GADRAY 1998 La caract risation des biens et des services d adam smith a peter hill une approche alternative Technical report IFRESI Lille document de travail N T GALLINI et R A WINTER 1985 Licensing in the theory of innovation RAND Journal of Economics 16 2 R GARUD et A KUMARASWANY 1993 Changing competitive dynamics in network industries An explo ration of sun microsystems open systems strategy Strategic Management Journal 14 351 369 C GENTHON 1995 Croissance et crise de l industrie informatique mondiale Syros Paris C GENTHON 2000 Le cas sun microsystem ENST Bretagne URL http www eco enst bretagne fr Enseignement 2A 1999 2000 EST201 sun su n00 htm support de cours C GENTHON 2001 Le libre et l industrie des services et logiciels informatique projet Nouvelle conomie du Logiciel RNTL URL http www eco enst bretagne fr Etudes_projets RNTL workshop1 genthon p df 1 r union de travail J Y GOFFI 1996 La philosophie de la technique Que sais je PUF Paris L A GERARD VARET et J B ZIMMERMANN mai 1985 Concept de produit inform
61. a partir de Qt l poque Qt et Troll Tech tant peu connus on comprend ais ment les objectifs prioritaires de diffusion et de d mocratisation pour faire de cette librairie un standard D autre part le contr le des firmes concurrentes semble avoir t lors de cette phase n 1 une autre des pr occupations principales de Troll Tech En effet la clause d interdiction de modification renvoie directement S2 tant donn qu elle supprime toute possibilit pour quelque autre individu ou entreprise que ce soit de cloner la librairie Si on se replace dans la situation de Troll Tech cette d cision est compr hensible tant une petite entreprise proposant un produit peu connu elle ne pouvait courir le risque de voir une entreprise plus puissante cloner son produit et l imposer comme standard gr ce a des moyens financiers et une notori t plus importants Enfin la derni re composante favoris e par Troll Tech est S1 la valorisation patrimoniale des droits de propri t intellectuelle sur Qt La pr sence de la licence propri taire destin e aux utilisateurs d sirant produire des logiciels non libres d riv s de Qt lui permet en effet de b n ficier de retomb es financi res travers les redevances vers es Il est important de noter l absence de la composante strat gique S3 c est a dire la cr ation de coop rations qui n est repr sent e par aucune des clauses de la Troll Tech FSL On peut l expliquer par la priorit
62. applicatifs permettant l change de fichiers ou de donn es que les progiciels soient utilis s sous Windows ou sous Linux vient r duire l effet associ aux externalit s de r seau Si l offre de progiciels compatibles n a cess de s accroitre elle tait minime lors de la cr ation des premi res SSLL le march tant alors cantonn a un nombre tr s restreint d applications les serveurs web par exemple Aujourd hui de plus en plus d applicatifs sont disponibles venant r duire les co ts de changement en terme de champs d application bien que des domaines comme la comptabilit restent tr s mal pourvus Le ralliement d un acteur comme IBM offre a Linux et aux SSLL la cr dibilit dont ils avaient besoin Qu IBM veuille ici recouvrer des parts de march et favoriser son offre mat rielle les responsables reconnaissent le r le ind niable et d cisif de cet acteur par les investissements r alis s pour Linux son int gration dans l offre de la firme Lin 2002a et par la communication agressive sur Linux publicit diffus e sur les cha nes hertziennes Ainsi se cr e un segment de march autour du syst me d exploitation Linux et parce que leur activit d pend de la diffusion du syst me d exploitation les SSLL vont y merger pour tenter de se positionner face aux SSII De m me que le verrouillage est moins important sur le march des professionnels la diffusion de Linux y sera plus rapide et l opportunit
63. au sens de la GPL c est dire en rendant propri taire l ensemble de leur production y compris ce qui provenait du libre mais la limite ce n est pas grave car avoir une concurrence ne pas tre le seul sur le march est toujours pr f rable Et puis il faut accepter de ne plus raisonner syst matiquement en parts de march Nous ne sommes plus dans cette seule logique Dans notre environnement c est plus une logique de don contre don qu il faut adopter que la logique conomique classique Ce n est donc pas tant la r cup ration de parts de march s par des concurrents ayant repris nos codes qui nous int resse que celle des parts de confiance que nous poss dons dans l ensemble de la communaut des utilisateurs C est un autre cosyst me un autre quilibre Dans lequel les cr ateurs initiaux ont un avantage pendant longtemps au d but et peuvent le conserver tant qu ils s engagent fortement dans l innovation et dans l accompagnement au plus pr s de leurs clients En ce sens ACT est et reste le leader technique pour tout ce qui est d veloppement en Ada 95 Certes j ai beaucoup parl de notre offre de support mais cela ne nous emp che pas d investir de mani re non n gligeable dans le d veloppement en continu ce qui nous place tr s en avant de nos concurrents Nous sommes ainsi les seuls offrir un support sur l ensemble d Ada 95 y compris ses annexes information systems safety and security distribu
64. augmentation des comportements de cavalier libre savoir profiter de l existence de logiciels libres sans participer leur d veloppement en raison d une s rie de ph nom nes li s apparition d acteurs a la culture tr s loign e du logiciel libre par exemple IBM la diff rence des soci t s de services initialement pr sentes transformation possible des valeurs culturelles de ces soci t s en cons quence de leurs succ s durcissement de la concur rence sur ce march et vente a des utilisateurs plus diversifi s moins sensibilis s aux enjeux des logiciels libres et pour lesquels le prix de la solution propos e est un crit re d terminant comp titivit sup rieure des entreprises qui ne supportent pas de co ts de d veloppement des logiciels libres Troisi mement l extension du champ des logiciels libres de nouveaux produits risque d att nuer voire d annuler le soutien que pouvaient apporter certains diteurs de progiciels souvent en position de faiblesse si les logiciels libres de produits compl mentaires leurs propres produits deviennent des produits concurrents Quatri mement la menace que peuvent constituer les logiciels libres pour les int r ts de certains producteurs de progiciels commerciaux puissants suscite des r actions notamment par le d p t de brevets soit pour emp cher le d veloppement des logiciels libres Microsoft soit pour les d voyer en cr ant des logiciels qui n ont gu
65. augmentation de capital r serv e aupr s d investisseurs financiers ou de partenaires industriels L objectif de cette lev e de fond est d acc l rer le d veloppement de MandrakeSoft sur le march des entreprises soit via le recrutement d quipes d di es soit par croissance externe Le nombre de titres en mars 2002 est de 3 410 000 pour une capitalisation boursi re totale de 10 230 millions d euros 4 10 3 Cr ation du club des utilisateurs Le club des utilisateurs est une nouvelle source de revenu depuis fin 2001 Club des Utilisateurs de Mandrake Linux avec plus de 2000 personnes inscrites et 10000 d ici moins d un an Le premier niveau d adh sion au club co te moins de EUR6 Mandrake Linux Corporate Club Pour les entreprises utilisant Mandrake Linux pour ses activit s quo tidiennes l adh sion apporte une reconnaissance particuli re et des privil ges exclusifs adh sion de EUR3000 ou plus Depuis quelques semaines Mandrake lance un appel tous les utilisateurs de ses produits qui n ont pas encore rejoint le club En effet malgr une couverture de presse logieuse et un grand engouement pour les produits Mandrake et encore plus pour ses derni res sorties innovatrices et des revenus en forte croissance les co ts de d veloppement et les co ts li s aux services Internet offerts la communaut Mandrake Linux ne sont pas encore couverts Il est pr vu d atteindre l quilibre financier a fin 2002
66. bien de fournir la communaut Ada europ enne le plus haut niveau d expertise possible sur les logiciels Ada et partant le meilleur support technique Ada Core Technologies elle m me a t fond e en 1994 par les auteurs principaux du compilateur GNAT Ada 95 mais l expertise remonte aux d buts d Ada en 1979 concr tis s en 1983 par le premier syst me Ada valid Ces travaux pr liminaires taient men s New York University au sein d une quipe qui a enti rement t vers e dans Ada Core Technologies pour continuer assurer le succ s du langage Ada et s assurer que les technologies de pointe en mati re d Ada sont toujours propos es aux utilisateurs RNTL On le voit Ada 95 est au c ur de votre activit Quelles en sont ses caract ristiques 1 ne faut pas interpr ter ce terme comme pour Communaut du Libre mais s il est employ et gard ici c est bien parce que les racines universitaires d ACT Europe et d Ada en g n ral entretiennent un rapport particulier avec les utilisateurs d Ada m me quand ces derniers pourraient tre vus par un observateur ext rieur et non connaisseur comme typiques du monde logiciel ferm et propri taire 4 2 STRATEGIE 47 FRANCO GASPERONI Ada 95 est un langage de programmation orient objet standardis ISO ANSI et compatible avec son pr d cesseur Ada 83 Ce dernier avait t d velopp l origine pour des applications hautement critiques et d enve
67. choix d un mode de d veloppement ouvert du produit avec Cooker mise syst matique sous licence GPL de nos d veloppements rachat d une soci t pour mettre en GPL les licences d un produit phare Plex86 au b n fice de la communaut LUGs Enfin MandrakeSoft tablit les contacts locaux avec des groupes d utilisateurs linux sur tous les continents L ensemble des sites Web Mandrake plusieurs URLs signal es plus haut participent au renforcement du sentiment de communaut et l un d entre eux http www mandrakeforum com est particuli rement d di la circulation des informations li es la distribution Mandrake ou plus largement a toute la communaut De la m me mani re http www mandrakeuser com permet a l utilisateur Mandrake de ne pas rester isol qu il souhaite ou non tre en contact avec les autres sections de documentation en ligne et section des discussions en ligne Concr tement cette communaut autour de Mandrake est compos e la fois de personnes physiques et groupes d utilisateurs le sens premier de la communaut Linux et d entreprises partenaires 4 9 Strat gie La strat gie de MandrakeSoft repose sur la promotion de Linux aupr s de tous les utilisateurs du n ophyte au plus confirm du particulier au professionnel en laborant une offre compl te et personnalis e de services autour de sa gamme de produits Linux Cette strat gie consiste galement d f
68. d im portants investissements ont t consentis pour am liorer encore le logiciel avant de publier son code source En effet de telles d cisions peuvent affecter l image de l entreprise au dela du seul logiciel lib r c est ce qui explique que certaines entreprises comme Thomson qui disposent d un important portefeuille de logi ciels qui ne sont plus valoris s sont r tives non pas fournir gratuitement ces logiciels mais rendre publics leurs codes sources Par contre un logiciel de qualit qui est lib r voit sa diffusion augmenter et b n ficie des contributions de ses utilisateurs 4 la poursuite de son am lioration Les deux cas tudi s confirment ce raisonnement Mais ils montrent galement les difficult s rencontr es pour adopter des mod les conomiques radicalement nouveaux Avant d examiner ces difficult s il est n ces saire de sp cifier les deux mod les assez diff rents identifi s dont on peut penser qu ils ont une port e plus g n rale pour analyser d autres exp riences de transformation en logiciels libres Figure 7 2 Un premier mod le p renniser un produit strat gique en le lib rant Monde Monde de la interpersonnel production flexible Industrialisation Monde de Monde la cr ation fordiste Le premier de ces mod les illustr par l exp rience d EDF repose sur la volont de p renniser un pro duit jug strat gique Dans l
69. d riv s D autre part les logiciels d application ce sont des programmes utilis s comme des produits finals par les utilisateurs et d riv s de technologies logicielles et autres logiciels partir desquels ils sont con us Ce 8 1 CARACTERISTIQUES DE L INDUSTRIE DES LOGICIELS RENDEMENTS CROISSANTS ET STANDARDISATION 131 sont par exemple les logiciels de bureautique comme le traitement de texte des logiciels de calcul de cr ation multim dia ou de mise en page Ce type de logiciel peut tre assimil un produit classique issu d une technologie industrielle Dans cet article nous nous focaliserons sur la cat gorie des technologies logicielles car leur caract re volutif et modifiable que ne poss dent pas les produits logiciels en font un enjeu important pour les entre prises ditrices qui voient en elles un moyen de contr ler des march s d riv s si elles r ussissent imposer leur propre standard On comprend ainsi mieux leur int r t d ployer des strat gies agressives visant tirer parti des m canismes naturels jouant dans les industries de r seau dont l industrie du logiciel fait partie 8 1 1 Les caract ristiques d une industrie de r seau Si les pr occupations strat giques des entreprises ditrices de ce type de logiciels apparaissent aussi im portantes c est qu elles sont rapprocher des particularit s de ce secteur qui s apparente une industrie de r seau d une part la pr senc
70. d veloppeurs de publier leur code source de le faire partager l ext rieur et l int rieur des entreprises C est pour eux le principal frein la mise en libre de certains de leurs logiciels 7 3 PREMIERS ENSEIGNEMENTS 127 devrait comporter plusieurs composants modulaires et configurables adaptables toutes sortes de domaines technologiques Le projet part d un constat la complexit des produits technologiques modernes et la fiabilit exig e d eux imposent des simulations de plus en plus fines de leur comportement pendant la phase de d veloppement Certains logiciels de CAO proposent des modules de simulation mais ils ne sont g n ralement pas suffisants et ne couvrent pas tous les domaines La plupart des industriels utilisent donc des logiciels de calcul ou solveurs sp cialis s d velopp s pour eux ou achet s sur le march Mais la liaison entre la CAO et ces outils de simulation est rien moins qu ais e Les informations introduites dans les solveurs doivent tre pr sent es de fa on tr s normalis e d o le fait que la mise en donn es doive souvent tre effectu e a la main Cette phase manuelle qui sert faire le lien entre des outils informatiques d une puissance colossale peut dans certains cas repr senter jusqu 50 des temps d tude Le projet SALOM est un projet du RNTL R seau National des Technologies Logicielles constitu sous l impulsion des Minist res de l Industrie et
71. dans la mesure un logiciel n est d au cune utilit en lui m me mais seulement quand il est mis en oeuvre conjointement avec d autres produits compl mentaires au sein d un syst me Les entreprises qui poss dent un logiciel sont alors tent es de d ve lopper les logiciels compl mentaires Mais en m me temps elles peuvent difficilement couvrir l ensemble du spectre de la demande et de nouvelles entreprises se cr ent sans cesse pour r pondre de nouveaux be soins La cons quence en est que les standards jouent un r le tr s important car ils permettent de mettre en oeuvre conjointement des produits compl mentaires L encore la d finition de standard favorise l entreprise qui contr le leur volution elle peut plus facilement anticiper sur leur volution et garantir l interop rabilit des programmes compl mentaires D un autre c t le fait qu elle ne puisse pas r pondre l ensemble des demandes l oblige rendre publiques leurs caract ristiques Avec le d veloppement des progiciels la constitution des monopoles s est exacerb e en m me temps que se r alisait la diffusion de l ordinateur jusqu en faire aujourd hui un outil grand public Or comme l explique Horn 2000b si cela s est accompagn d ind niables progr s en terme de productivit et de qualit de la production ils sont insuffisants par rapport l augmentation de la quantit et la diversit des logici
72. de celle des offres bas es sur Unix les constructeurs r in t graient une partie du contr le sur le syst me d exploitation ce serait pour d velopper les offres de service Ils se placeraient alors en position de concurrence avec les entreprises de service comme Alc ve en faisant disparaitre les diteurs de distributions libres En m me temps l utilisation d un syst me d exploitation qu ils ne contr leraient pas compl tement rendra toujours possible l utilisation d un ou plusieurs fournisseurs de machines et d une entreprise de service pour assurer leur cohabitation Si c est la culture PC qui s impose les constructeurs risquent d tre rel gu s au r le de simple assembleur de composants les revenus de services tant capt s par les fabricants de distributions RedHat SuSE ou Mandrake qui seraient alors les entreprises dominantes de cette nouvelle p riode industrielle L organisation industrielle serait proche de celle qu on trouve actuellement dans l industrie du PC o les marges sont extr mement r duites pour les assembleurs de machines et tr s confortables pour les diteurs de syst me d exploitation et de logiciels Mais ouverture qui facilite la compatibilit devrait permettre la survie de plusieurs fournisseurs ce qui garantirait une certaine concurrence entre les distributions On serait dans le cas o le syst me d exploitation se rapprocherait d un composant qui serait install par les fabricants
73. de l organisme l origine de la licence Ces licences sont r dig es par des organismes comme l Universit de Berkeley ou le MIT pour accompa gner les logiciels qu ils d veloppent en interne Elles n ont pas vocation tre utilis es pour les besoins de tiers qui souhaiteraient diffuser leurs propres logiciels Toutefois des d veloppeurs peuvent s en inspirer afin de r diger leur licence On peut d ailleurs constater que la pratique consistant reprendre quasiment mot a mot les licences existantes en se contentant de changer le nom est tr s courante et n en demeure pas moins contestable au regard du droit d auteur En effet d s lors qu une licence est originale le droit prot ge l auteur des contrefa ons Le fait que ces licences soient r dig es pour les besoins propres aux d tenteurs des droits qui sont g n ralement des personnes morales fait que leur nom est pr sent dans le titre de la licence et que leur copyright est indiqu par exemple Copyright c 2000 The Apache Sofware Fundation All rights reserved Si l utilisation du logiciel soumis une telle licence est libre le nom de l organisme ne doit pas servir des fins promotionnelles Les organismes entendent ainsi prot ger leur nom et leur r putation La clause de non garantie Nous ne reviendrons sur le sujet d j abord voir supra 2 4 10 3 ESSAI DE CLASSIFICATION DES LICENCES DE LOGICIELS LIBRES 173 10 3 2 Les licences de
74. de la Recherche qui le finance hauteur de 40 Les d veloppe ments effectu s dans le cadre de ce projet sont sous forme de logiciel libre avec une licence fond e sur trois principes l acc s aux sources des composants de SALOM est libre toute correction d anomalie r alis e dans SALOM doit obligatoirement tre publi e en open source tout utilisateur de SALOM est libre du choix de la licence d exploitation relative aux composants compl mentaires qu il a d velopp s Le choix d un mod le de diffusion gratuite avec support technique et libre acc s au code source dans le but de constituer une communaut d utilisateurs clients potentiels de services associ s s inscrit dans la strat gie da RNTL de promouvoir des logiciels libres dans les domaines o l industrie fran aise est peu pr sente et o le logi ciel libre constitue un moyen efficace pour largir les espaces d exploitation d innovations technologiques ou acc der des positions comp titives premi re vue il pouvait sembler difficile de trouver des partenaires pr ts engager des d penses importantes pour d velopper un logiciel destin tre distribu gratuitement Pourtant dans le projet SALOM cette id e a t partag e avec enthousiasme par neuf partenaires minents repr sentants de l industrie Open CASCADE le Bureau V ritas Principia Cedrat EDF et le centre commun de recherche d EADS et de la recherche publique CEA l Instit
75. des composants logiciels L avantage de Linux et des modules libres est justement de permettre par la mise a disposition du code source cette tr s grande flexibilit Les volutions r centes de l industrie du logiciel am nent Horn 2000b deux conclusions trouvant leur cho chez les professionnels rencontr s l inad quation aux besoins des entreprises des progiciels commerciaux o beaucoup de pourquoi nous le retenons pour les qualifi er 6 LES SOCIETES DE SERVICES EN LOGICIELS LIBRES L EMERGENCE D UN SYSTEME DE PRODUCTION ALTERNATIF AU 98 SEIN DE L INDUSTRIE DU LOGICIEL fonctionnalit s sont inutiles donc inexploit es et le besoin de services sur mesure r sultant de la diversit sans cesse croissante des utilisateurs L offre de services sur mesure est permise par la modularit modularit atteignant son apog e avec la logique du libre puisque les composants logiciels eux m mes peuvent tre modifi s Si l industrie du logiciel se dirige de plus en plus vers une logique de services Eurostaf 2000 les SSLL tirent partie de ce contexte C est uniquement sur les services misant sur la qualit et passant par une tr s grande diversit de l offre en ad quation aux besoins tr s sp cifiques des diff rents clients que la valeur peut se cr er Horn 1999 Les SSLL misent sur la parfaite adaptabilit et interop rabilit des composants libres pour diversifier l offre selon la demande Les qualit s du logi
76. des machines architectur es suivant les demandes des clients Les constructeurs de machines seront en partie responsables du sens que prendra l organisation indus trielle car ce sont eux qui sont actuellement en position de force vis vis des diteurs de distribution cause de leur taille Mais cette volution d pendra aussi des entreprises utilisatrices puisque ce sont elles qui vont 32 Certaines soci t s comme Easter Eggs http www easter eggs com proposant m me des structures industrielles particuli res o la soci t est poss d e galit par les diff rents employ s 2 3 QUEL CADRE JURIDIQUE DE LA PRODUCTION DE LOGICIEL AUJOURD HUI ET DEMAIN 25 s lectionner les offres Le premier syst me devrait tre favoris par les utilisateurs d veloppeurs c est celui qui leur garantit le meilleur contr le sur les volutions des logiciels qu ils utilisent o le degr de normalisation est le plus fort et ou le moins de choix techniques sont laiss s au contr le d une entreprise Pour les m mes raisons cette orga nisation devrait tre privil gi e par les entreprises qui choisissent les offres libres 4 cause des garanties sur la p rennit des logiciels et sur leur interop rabilit Mais c est aussi celle qui demande le plus d investissement de la part des clients car il faut qu ils soient capables de suivre l volution des standards ou qu ils confient ce suivi a une entreprise de service Le second
77. diteurs de logiciels des outils pour mener bien une strat gie d finie au pr alable en fonction de leur position sur le march La licence apparait alors comme un assemblage de clauses servant des composantes strat giques pr cises telles que la valorisation patrimoniale le contr le des firmes concurrentes la cr ation d coop rations sources d ventuelles conomies de R amp D et la standardisation Ce constat tant fait il est alors possible de d chiffrer chaque licence de logiciel en mettant jour les orientations strat giques de l diteur en fonction des clauses choisies En allant plus loin il serait tentant de d duire de ces observations une m thodologie qui permettrait d associer automatiquement chaque composante de la strat gie de la firme une clause sp cifique de la licence Ce serait une d marche un peu h tive voire m me inefficace sinon dangereuse long terme En effet s il est vrai que certaines licences sont privil gier en fonction de la strat gie choisie par l diteur il ne faut surtout pas perdre de vue que strat gie et licence s opposent sur un caract re pr cis l volutivit Si le propre de la licence est son caract re d fini et statique il n en va pas de m me pour la strat gie celle ci est tr s souvent amen e voluer et se modifier au cours du temps en fonction notamment du succ s du produit de la structure du march ou de la concurrence On comprend alors tout le risque du choix d
78. divers et 100 000 dans le d veloppement de l outil de CRM Au d part Open Cascade tait un d partement de Matra Datavision Celle ci devenue une soci t de services ne voulait pas continuer a investir dans cette activit et souhaitait trouver des financements ext rieurs par une entr e de Open Cascade sur le second march Mais la chute des march s financiers en septembre 2000 et les exigences jug es exorbitantes d ventuels partenaires banques soci t s de capital risque firent que ce projet fut progressivement abandonn Par ailleurs la sortie d un d partement de Matra Datavision 7 LES STRATEGIES DE LIBERATION DU CODE SOURCE D UN 114OGICIEL PAR UNE ENTREPRISE OPPORTUNITES ET DIFFICULT S n cessitait un avis du Comit d entreprise dans un contexte rendu conflictuel par les n gociations sur un accord de r duction du temps de travail Finalement ce n est qu au bout d une ann e que Open Cascade a t filialis e sous son propre nom mais avec un capital d tenu a 100 par Matra Datavision 7 13 Premiers r sultats Un succ s en termes de diffusion Incontestablement la transformation de Cascade en logiciel libre est un succ s pour sa diffusion et a redonn confiance aux utilisateurs dans la p rennit du produit Open Cascade s impose alors qu il n existe plus que trois plates formes de ce type dans le monde On ne s attendait pas ce que le succ s soit aussi gros confie Hugues Rougier PD
79. du Logiciel RNTL URL http Awww eco enst bretagne fr Etudes_projets RNTL workshop1 Beugnard pdf 1 r union de travail A BOUSQUET et M WOLKOWICZ 1 trim 1994 Les enjeux conomiques dans les contrats de licence L cho des recherches 155 R BOYER et M FREYSSENET 1995 Emergence de nouveaux mod les industriels hypoth ses et d marches d analyse Technical Report 15 actes du GREPISA R BOYER et M FREYSSENET 2000 Les mod les productifs Collection Rep res La D couverte Paris P BRETON 1990 Une histoire de l informatique Point Sciences Le Seuil Paris CARDIONEWS Mose Site de l association de cardiologues cardionews URL http www cardionews com M CASTELLS 1998 La Soci t en R seaux Fayard M CLEMENT FONTAINE 1999 Etude de la gnu gpl M moire de DEA Universit de Droit Montpellier http crao net gpl gpl html W M COHEN et D A LEVINTHAL 1989 Innovation and learning The two faces of r amp d Economic Journal 99 569 596 P COHENDET F CREPLET et O DUPOUET 2002 Innovation organisationnelle communaut s de pratique et communaut s pist miques le cas de linux Revue fran aise de gestion para tre P COHENDET F CR PLET et O DUPOUET 2001 Interactions between epistemic communities and com munities of practice as a mechanism of creation and diffusion of knowledge In J B ZIMMERMANN et A KIRMAN diteurs Interaction and Market Structure Springer Londr
80. entre Linux et nos infrastructures mat rielles est naturelle Le prestige d IBM attire l attention de la communaut des d veloppeurs Et l on peut tre assez fier des messages v hicul s par nos publicit s notamment t l visuelles La cellule Linux est concr tement une division s par e au sein d IBM Cela correspond une cen taine de personnes en Europe Les activit s de ces personnes sont r parties entre les axes serveurs mat riels logiciels services RNTL Vous tes en charge de l Europe de I Ouest MARC JOLY La France la Belgique et le Luxembourg J ai mon quivalent en Allemagne et dans les pays scandinaves Avec une strat gie aussi importante que Linux il est n cessaire d avoir des gens qui impl mentent cette strat gie horizontalement pour l ensemble d IBM serveurs logiciels et services C est mon r le Un r le qui m am ne bien s r aussi promouvoir notre strat gie l ext rieur d IBM travers des conf rences des salons des discussions en ligne galement 3 7 Une histoire d hommes et de femmes RNTL Avez vous embauch l occasion de la mise en place de la strat gie Linux MARC JOLY Oui principalement dans la partie services de notre offre L embauche s est faite aussi bien dans la communaut de d veloppeurs libres qu ailleurs Nous avons des gourous techniques comme on dit Nous pratiquons une politique de m c nat des personnes pay es par IB
81. et de services d di s des logiciels libres correspond au fait de saisir une opportunit de march et il est tout fait vident que ces opportuni t s seront exploit es dans le sens du profit ce qui impliquera souvent lorsque ces entreprises seront aussi des constructeurs d ordinateurs une sp cification plus pouss e aux besoins de ses plates formes mat rielles pour des raisons d efficacit mais aussi videmment pour accentuer un avantage comparatif Les risques d opportunisme de la part de ces soci t s existent donc et ne sont pas vraiment r gl s par l existence d otages contrairement ce qui peut se passer pour des soci t s de plus petite taille 12 3 Le r le accru des nouveaux int grateurs Quoi qu il en soit le principale r le que jouent SS2L comme promoteurs est celui d int grateur Cela signi fie qu elle proposent des solutions sur mesure leurs clients qui incluent selon les cas un bundle complexe de services de d veloppement de maintenance d infog rance etc d l ments logiciels d veloppement sp cifiques progiciels solutions open source etc de middleware et de hardware Ces bundles complexes de biens et de services correspondent pr cis ment aux besoins justement complexes des clients notamment professionnels Dans ce contexte l apparition des logiciels libres correspond l mergence de nouveaux int grateurs qui peuvent int grer sans tre contraint de maintenir des relation
82. faudrait d finir les crit res de protection des inventions brevetables en l esp ce le logiciel ou encore traiter la question du cumul de protections par le r gime des brevets et du droit d auteur de l autre il faudrait mesurer l impact de la reconnaissance de la brevetabilit des logiciels dans l quilibre qui existe entre les d veloppeurs Ces derniers ont des profils parfois tr s diff rents Ainsi quand bien m me il est envisageable de cr er des licences libres de brevet de logiciel quelles seront en pratique les chances des d veloppeurs de logiciels libres face aux grands groupes d sireux de garder le contr le du march de l informatique Pour l heure il s agit d analyser les licences de logiciels libres au regard du droit actuel et de leurs usages tout en gardant l esprit qu l instar de l conomie le droit et l informatique sont en continuelle mutation 53Voir pour une analyse plus d taill e des clauses des diff rentes licences libres notre tude intitul e les licences de logiciels libres tude juridique du pr sent rapport 4Exemple la position r sum e de I AFUL juillet 2001 http www aful org V galement la p tition contre les brevets logiciels et pour la libert de programmer en Europe http petition eurolinux org 55Par exemple Y Dupuis et O Tardieu Les brevets superflus en mati re de logiciel rapport 2001 cole des Mines 56Voir L tude propos e par Franck Ma
83. gale c est cet indicateur qu utilisent les fabricants de solutions propri taires pour d fendre leur offre Nous avons d j dit que les logiciels libres les plus matures taient de tr s bonne qualit Cela facilite les relations entre producteurs de technologies d utilisation et utilisateurs de ces m mes technologies les pro ducteurs peuvent plus facilement garantir contractuellement la fiabilit des logiciels libres qu ils utilisent parce qu ils sont capables d valuer cette qualit au travers des normes mises en place dans le d veloppement parce qu ils disposent d un r seau d assistance et parce qu il sont capables d intervenir eux m mes sur les logiciels D autre part le fait que l on dispose des sources des logiciels que l volution des logiciels ne soit pas contr l e par une entreprise peut rassurer l adopteur sur le fait que la solution respecte et continuera respecter les standards donc restera inter op rable avec le reste des logiciels qu il utilise L utilisation par des entreprises de services de logiciels libres peut tre vue comme la cr ation d une norme professionnelle puisqu il s agit collectivement de se coordonner pour choisir des composants des briques logiciels fiables et surtout normalis s ce qui fait actuellement d faut l industrie informatique Dr an 1996 Figure 2 2 Impact du Libre sur la relation de service
84. garantie transmettre a tout destinataire du Logiciel un exemplaire de la GPL en m me temps que le Logiciel La GNU GPL permet de modifier le Logiciel et de diffuser le Logiciel modifi condition de ajouter aux fichiers modifi s l indication tr s claire des modifications effectu es ainsi que la date de Logiciel ou une version de ce dernier contenant ou non des modifi cations et ou traduit en une autre langue la GPL pr cise en effet que la traduction est consid r e comme une modifi cation Tout l ment qui peut tre identifi et qui est ind pendant du Logiciel n est pas soumis 4 la licence D s lors la licence ne s applique de tels l ments distribu s seuls Mais quand ces m mes l ments sont distribu s en tant qu l ments d un tout qui repr sente un ouvrage se fondant sur le Logiciel la distribution de ce tout doit se faire conform ment aux dispositions de la GPL En outre l assemblage d un travail non fond sur le Logiciel avec le Logiciel ou un travail d riv de ce dernier effectu sur un support de stockage ou de distribution ne fait pas entrer ce travail dans le champ d application de la GPL Aussi tant que l on ne peut pas constater d int gration de code les d veloppements ind pendants du Logiciel n entrent pas dans le champ d application de la licence S agissant de la LGPL un programme qui est seulement con u pour fonctionner avec la Biblioth que sort du champ d appli
85. ind pendant dont la profession n est pas de fournir des logiciels ne devrait pas tre inqui t par cette lourde responsabilit Par contre le fournisseur professionnel n a pas la possibilit de s exon rer de sa responsabilit Toute clause contraire est r put e non crite sauf si la clause est stipul e entre professionnels ou que le dommage a t caus un bien dont l usage ou la consommation n est pas principalement priv e 1386 15 C Civ il ne peut en effet se pr valoir dans cette hypoth se que des cas d exon ration exceptionnels num r s par l article 1386 11 du Code Civil 10 3 Essai de classifi cation des licences de logiciels libres Il est devenu classique aujourd hui de diff rencier trois types de licences de logiciels libres les licences dites de domaine public les licences des firmes commerciales et les licences copyleft Cette classification repose principalement sur les effets des licences et secondairement sur leur origine 717 oj n 98 389 19 mai 1998 JO 21 mai 1998 22 Directive n 85 374 CEE Cons CE relative au rapprochement des dispositions l gislatives r glementaires et administratives des Etats membres en mati re de responsabilit du fait des produits d fectueux JOCE n L210 7 ao t 1985 172 10 LES LICENCES LIBRES ANALYSE JURIDIQUE 10 3 1 Les licences dites de domaine public Les plus connues sont la licence BSD de Berkeley la licence Apache Apache Sofware License la l
86. infrastructures comme les proxies les DMZ mais pas encore pour des applicatifs de type ERP ou CRM En l an 2002 ce sont les architectures orient es Web les serveurs de messagerie d impression les applications fortes contraintes de fiabilit et de s curit qui sont les domaines de pr dilection du Libre On n y voit pas 1a les besoins du march grand public m me si ce dernier va tre amen c toyer sans le savoir n cessairement et via des prestataires de services sur Internet des solutions base de Libre IBM suit ces volutions de pr s via notre veille technologique Quand des applications permettant de faire tourner des applicatifs du domaine propri taire sur des plate formes libres tourneront nous verrons 2http www 1 ibm com partnerworld pwhome nsf mktgsale linux_workload html 3Les autres classes iSeries et pSeries ne sont pas en reste 4Lindows par exemple note du r dacteur 3 3 PRODUITS ET SERVICES OFFERTS 37 C est le march qui d cide Par exemple si cela a un sens WebSphere sera propos avec d autres briques logicielles libres comme il est propos actuellement avec Apache RNTL IBM s engage r solument dans le Libre et dans le m me temps annonce un record en terme de brevets d pos s MARC JOLY Oui Pr s de 3000 brevets Les deux ne sont pas incompatibles Les deux permettent de prot ger et de diffuser innovation 3 3 Produits et services offerts RNTL Vous avez
87. la diffusion en masse Mais il est rare qu un d veloppeur sache parler de ce qui lui est trop proche et quand on en arrive la promotion de l image de la soci t et de la valeur de ses l ments il vaut mieux faire appel a quelqu un ayant plus le profil marketing Makina Corpus a ainsi fait appel a des expert de chez Jipo pour faire une reconnaissance actuelle du contexte de communication autour du libre et a d gag un plan de bataille avec de nombreux axes tactiques En revanche il n existe pas encore de personne dont le seul r le soit d appliquer les recommandations de Jipo Plus largement toutes les personnes de Makina Corpus se trouvant dans un contexte appropri client conf rence groupe de discussion propos doivent tre capable d assurer la promotion de la structure Makina logiciels services et savoir faire Le client lui m me doit devenir un ambassadeur de l outil d velopp pour lui ce qui se passe naturellement lorsque le d veloppement est bon Enfin le fait de participer a des atelier de travail avec des chercheurs de solutions doit tre un des credo de la promotion Atica s minaire de d cideurs Ce travail peut tre men de front par deux personnes un d veloppeur et un non d veloppeur commercial et ou marketing pour r pondre aux diff rents types d interlocuteurs que l on rencontre dans ce genre de manifestations 2Resp http savannah org et http www tuxfamily org 13Dans ce cas la s
88. la divergence d utilisation faite de l informatique par les particuliers et par les professionnels L utilisateur domestique ne voit pas dans l informatique un outil de travail pour applications plus ou moins critiques mais plus un outil de divertissement ou de gestion domestique De m me il ne recherche pas particuli rement la fiabilit mais la convivialit des outils logiciels Il s agit alors d un march de masse particuli rement profitable pour les diteurs de progiciels commerciaux et conviviaux D un autre c t se situe la classe des professionnels ou du moins celle des utilisateurs avertis o la situation de verrouillage apparait moins irr versible compte tenu des besoins des utilisateurs et des avantages que peuvent alors fournir les logiciels libres de type Linux Par exemple la formation dont b n ficient les professionnels r duit les effets d appren tissage li s l utilisation d un syst me d exploitation particulier ce qui r duit les cofits de changement induits De m me que l on a introduit une diff rence de degr de verrouillage possible en fonction du type d utilisateurs concern s il faut poursuivre l analyse en distinguant deux types de segments de march pour les syst mes d exploitation celui des postes clients et ordinateurs personnels et celui des serveurs PC Les PC ont t introduits sur le march au cours des ann es 70 et taient d di s un usage personnel Le PC n tait ainsi pas con u pour
89. la rente de monopole ou le caract re libre attach s au logiciel mais bien la licence selon que ses clauses limiteront les libert s ou au contraire les pr serveront Ce principe de copyleft va tre utilis avec des clauses diff rentes selon les types de licence que nous allons passer en revue 211s agit ici d tudier les cons quences strat giques des clauses des licences M lanie Cl ment Fontaine en fait l analyse juridique dans la partie suivante Ainsi dans cet article les termes copyright et droit d auteur sont consid r s comme synonymes Sur ce sujet on pourra consulter en conomie Gallini et Winter 1985 Katz et Shapiro 1986 Bousquet et Wolkowicz 1994 Kotabe et al 1996 3Pratiquement mettre un logiciel sous copyleft consiste en 2 tapes Tout d abord le placer sous un copyright classique Ensuite coupler ce copyright une licence c est dire des clauses suppl mentaires relatives aux conditions de distribution du logiciel Ces conditions qui peuvent varier selon la licence utilis e stipulent g n ralement que tout utilisateur a la permission d ex cuter de modifi er ou de distribuer librement le logiciel dans la mesure ot il transmettra ces m mes droits aux utilisateurs de toutes les copies ou travaux d riv s dudit logiciel sans y ajouter quelque restriction que ce soit Cela signifi e que tout utilisateur ayant modifi le code source d un logiciel sous copyleft est oblig de fair
90. le comit Il peut arriver que le choix de la technolo gie ait d j t r alis par les industriels avant l intervention de l organisme mais que celui ci ait un r le de garant de l ouverture du standard dans l avenir c est lui qui dictera les volutions futures de la technologie Une entreprise faisant en sorte que sa technologie devienne un standard de jure norme pourra atteindre une base install e relativement rapidement en vitant une bataille de standard co teuse et incertaine puisque les utilisateurs auront une garantie quant a la p rennit et la compatibilit de cette technologie Cependant ce type de strat gie occasionne une perte de contr le au profit de l organisme de standardisation auquel seront confi s les choix des volutions futures Ainsi la rente de monopole de l entreprise acquise par l entreprise sera moins lev e que dans le cas d une strat gie de contr le dans la mesure o toutes les entreprises du march seront en mesure d utiliser au m me titre qu elle la technologie standard Cette situation de concur rence entraine une impossibilit de lock in des utilisateurs sur une offre et par cons quent des prix plus bas D autre part les co ts de R amp D risquent d tre accrus dans le but de produire des produits de qualit afin de conserver sa part de march Ouverture totale C est la situation o une entreprise d cide de mettre sa technologie disposition de tous sans restrict
91. leva seulement a 5 homme an mais un investissement suppl mentaire serait n cessaire pour cr er des versions anglaise et espagnole du site La recherche d acteurs pouvant constituer un premier cercle de contributeurs externes s appuyait sur quelques partenaires int ress s Institut Frangais du P trole Michelin et IFP une soci t qui commercialise des logiciels et des services Les changements permanents de strat gies de ces partenaires dans un contexte tr s incertain emp ch rent la r alisation d un accord simultan avec les diff rents partenaires pressentis et conduisirent l abandon momentan du projet de premier cercle 7 LES STRATEGIES DE LIBERATION DU CODE SOURCE D UN 120 OGICIEL PAR UNE ENTREPRISE OPPORTUNITES ET DIFFICULT S En mars 2001 le site Internet tait op rationnel apr s des discussions avec des membres de la commu naut du logiciel libre et avec Open Cascade les projets de d cision et les projets de licence taient pr ts avec l avis des juristes La licence choisie fut la licence GPL GNU General Public License certifi e par la Free Software Fundation qui permet aux utilisateurs de d velopper du code compl mentaire de construire des applications commerciales sp cifiques et de proposer des services autour du logiciel Les diff rents acteurs d EDF taient convaincus de la pertinence du projet et la d cision fut prise le 6 juillet avec la volont d aller vite pour capitaliser l atout
92. logiciel la cr ation d une communaut ne se d cr tent pas et il faut souvent faire des efforts pour faciliter l acc s la prise en main de ces logiciels et pour les rendre compatibles avec les outils utilis s en amont ou en aval de la chaine de production dans laquelle ils s int grent Insistons pour finir sur l importance de ces contributions pour la production d innovations dans l industrie du logiciel Ces utilisateurs sont en effet des utilisateurs pr coces c est a dire des entit s exprimant des besoins qui seront peut tre ceux du march plusieurs mois voire plusieurs ann es plus tard et qui valorisent fortement la cr ation d une solution a de tels besoins Hippel von p 796 Donc ce sont des utilisateurs qui sont pr ts investir pour d velopper des solutions on pense ici l exemple d Ada 95 mais c est aussi proche de lasituation d EDF Le choix de la licence d utilisation du logiciel apparait tr s important pour deux raisons principales si ces entreprises cherchent diffuser un savoir et d velopper les initiatives autour de leur logiciel ces entreprises ne veulent pas non plus se voir d poss d es de leur travail et devenir d pendantes d un producteur qui aurait r cup r le code voir m me simplement ne plus contr ler son volution cela d autant plus que la diffusion d un logiciel entraine des responsabilit s l gales notamment sur les cons quences que peut
93. logiciels libres code source universitaires centres de recherche cr a teurs ind pendants au d part communaut informatique variable am lioration rapide possible pour les logi ciels qui connaissent un succ s initial forte pour la communaut informatique Plus probl matique pour les simples usa g s Type de produit Producteurs principaux Utilisateurs principaux Productivit dans la pro duction des logiciels Fiabilit des logiciels pro duits Ad quation aux besoins des utilisateurs Type de produit Producteurs principaux Utilisateurs principaux Productivit dans la pro duction des logiciels Fiabilit des logiciels pro duits Ad quation aux besoins des utilisateurs logiciels standards et services sur me sure Logiciels sur mesure partir de composants standardis s S S I I soci t s de conseil li es des producteurs de mat riel ou de progiciel grandes et moyennes entreprises admi nistration assez lev e assez lev e d pend de la qualit de la relation de service progiciels commerciaux code objet et services limit s diteurs de logiciels m nages compris P M E administrations entreprises y lev e souvent insuffi sante uniquement pour des besoins standards PIOISO Np uononpoid op sopuowl say J Z Nvajqne 601 7 LES STRATEGIES DE LIBERATION DU CODE SOURCE D
94. mais ce sera peut tre trop tard MandrakeSoft met la communaut devant ses responsabilit s jusqu a quel point peut on profiter toujours gracieusement de produits et de services de qualit Et la question doit tre r solue rapidement ce qui parait d autant plus facile que les co ts d adh sion sont faibles et que des privil ges suppl mentaires sont alors offerts Pourtant la communaut reste partag e entre ceux qui comprennent et trouvent naturel cet appel et ceux qui estiment qu une entreprise du Libre ne devrait pas emprunter de tels chemins jug s mercantiles 4 11 Une histoire d hommes et de femmes La m saventure de Mandrake en 2001 qui a conduit une baisse des effectifs d montre qu un bon choix managerial est dans les entreprises du Libre plus qu ailleurs peut tre primordial Si une thique n est pas pr sente si la culture du Libre est absente l entreprise n est plus viable La direction de MandrakeSoft s attache pr sent tr s fortement recruter disposant d j de cette culture o m me de pouvoir l acqu rir Au contact les uns des autres les managers sont convertis peu peu Les informations suivantes sur l quipe manag rial sont en grande partie reprises de http Awww mandrakesoft com company about executives Elles sont 4 compl ter avec les profils d veloppeurs issus de la communaut propos s dans la derni re partie de ce document Jacques LE MAROIS
95. march Shapiro et Varian 2000 les logiciels libres sont issus d une tradition scientifique d ouverture et de mise a disposition du code source Le logiciel libre est l apanage des communaut s qui aid es de l outil de coop ration qu est le r seau Internet d veloppent des logiciels en dehors de la sph re marchande Parce que dans le cas de Linux le syst me d exploitation tait d une tr s grande fiabilit technique et parce qu il permettait d envisager une alternative Windows des soci t s de distribution se sont cr es afin de le commercialiser et nombre des acteurs traditionnels de l informatique l ont int gr dans leur offre commerciale Car si la fiabilit technique dont jouissent Linux et les logiciels libres en g n ral est le fruit du travail des communaut s de d veloppeurs souvent b n voles la reconnaissance marchande du syst me d exploitation s explique aussi par la structuration d une offre commerciale mat rielle et logicielle permise par la conjonction de deux l ments Il faut tenir compte d une part de la cr ation de soci t s de distribution comme RedHat Mandrake ou SuSE ayant pour vocation de faire de Linux alors uniquement accessible aux experts un produit commercial convivial dans son installation et son utilisation D autre part l existence d un march pour les logiciels libres doit aussi beaucoup au ralliement de nombre d acteurs traditionnels tels IBM Sun ou HP venant structurer l offr
96. me de compte utilisateur Chaque utilisateur peut publier des commentaires sur les articles Disponible en 23 langues PHP Nuke a d j t t l charg par plus de 140 000 utilisateurs en six mois et est utilis par des centaines de site travers le monde PHP Nuke est enti rement crit en PHP il n cessite un serveur Web Apache le langage PHP et une base de donn es MySQL Laide de MandrakeSoft En rejoignant l quipe MandrakeSoft Francisco Burzi le responsable du projet PHP Nuke ne b n ficie pas seulement d une aide financi re mais aussi d un support technique total incluant h bergement Web sites miroirs pour le t l chargement il pourra aussi tirer partie du r seau de communication MandrakeSoft pour tendre la notori t de PHP Nuke aupr s des utilisateurs du monde entier Avancement du projet La derni re version de PHP Nuke est la 4 4 disponible depuis f vrier 2001 Pour plus d information http www phpnuke org 4 12 11 D veloppement du Kernel Linux Responsable s du projet Linus Torvalds Date de cr ation Septembre 1991 Description Le kernel est la composante fondamentale du syst me d exploitation Linux programm e a partir de rien par Linus Torvalds avec l aide d une quipe peu structur e reli e par l Internet Il a toutes les caract ristiques d un vrai syst me d exploitation moderne Le kernel est distribu sous la General public Licence L aide de MandrakeSoft Un des d
97. modalit du monde de production flexible apparait comme une solution permettant de concilier une productivit et une fiabilit relativement lev es par la r utilisation de composants test s tout en pouvant ajuster le logiciel d velopp aux besoins pr cis des utilisateurs Mais le d veloppement de cette forme de production particuli rement prometteuse ne va pas de soi Pour tre pleinement efficace il faut pouvoir utiliser des composants logiciels choisis parmi l ensemble de ceux qui ont t d velopp s par la communaut informatique et ne pas se limiter ceux qui ont t produits en interne Le probl me est que l utilisation des composants logiciels n cessite l acc s direct au code source de ces composants pour r soudre les probl mes d interop rabilit de fiabilit et de p rennit L existence de ces composants sous forme de composants logiciels libres peut donc constituer une solution int ressante l entreprise qui lib re une couche de briques logicielles pouvant financer cette activit par l ajout d une derni re couche logicielle ou de services o elle escompte tre plus comp titive 7 3 3 La recherche de l imposition d un standard Cette volution renforce l importance des questions de standardisation qui ont toujours t des questions d cisives pour les logiciels comme plus g n ralement pour l ensemble de l informatique vu l intensit des in terrelations technologiques entre les diff rents
98. modifier pour qu il s adapte ce qui se fait dans un but eugeniste de normalisation naturelle Par exemple pour tre accept sur savannah il y a des conditions remplir qui n avaient pas t remplies la premi re fois que RC y a t propos e Mose a du revenir sur l ouvrage et le mettre aux normes de savannah d tails sur la pr sentation de la licence absence d images au format gif RC a alors t accept Ces r gles sont un gage de qualit et l assurance de ne pas tre chaque fois en terrain inconnu pour la communaut De m me le CCMS a t refoul alors que RC tait accept pour des probl mes d en t tes de fichiers alors que Mose avait fait attention suite la premi re tentative pour RC Rien n est donc jamais acquis pour un d veloppeur et encore ne s agit il pas l des r gles pour inclure un produit dans le projet GNU 13 Il est int ressant du reste de noter que ces r gles qui structurent la forme de logiciels structurent galement la communaut qui les adopte Mais peut tre le site propos par Makina rencontrera t il aussi sa communaut d utilisateurs Rendez vous l ann e prochaine 5 3 Promouvoir le Libre 5 3 1 La n cessaire promotion Chez Makina Corpus l auteur lui m me et les d veloppeurs d un logiciel libre en assure sa promotion Il conna t les niches de la communaut o son uvre sera solidifi e par le peer review phase que l on pr f re pr alable
99. on y arrive mieux avec une certaine dose de libert Si les SSLL ont conscience que l on peut g n rer des revenus avec les logiciels libres leur objectif n est pas de profiter des communaut s sans contre partie De m me si elles croient au mod le de l informatique libre si l utopie se vit au quotidien il s agit de d montrer pragmatiquement la viabilit du mod le en affichant rentabilit et s rieux Conclusion Les grandes lignes du syst me de production mis en uvre par les SSLL fran aises viennent d tre ex pos es Aussi viable puisse t il apparaitre au terme de ses premi res ann es d existence l avenir des SSLL semble incertain et envisager une extrapolation de leur syst me de production au sein de l industrie mondiale du logiciel appara t pr matur Parce qu elles sont le fruit entrepreneurial de l thique des communaut s les SSLL constituent un groupe d acteurs conomiques tr s particuliers en ce qu ils tentent d impulser un systeme de production exclusivement mis en ceuvre dans la sph re du Libre Ce courant minoritaire merge dans un contexte semblant favoriser le mod le oppos du logiciel propri taire par l extension du champ de la protection de la propri t intellectuelle reconnaissance de la brevetabilit du logiciel au niveau europ en par exemple C est pourquoi par leur adh sion aux associations de promotion et de d fense du logiciel libre et par leur participation diverses man
100. passer alors de fournisseur de b n ficier directement du travail d autres utilisateurs il reste qu un grand nombre pour ne pas dire le plus grand nombre des clients professionnels optera dans le domaine de l informatique pour une d sint gration des aspects les moins sp cifiques Williamson 1985 En un mot il ne faut pas confondre la question de l organisation industrielle et la question de l innovation Ces deux questions sont compl mentaires mais ne se r duisent pas l une l autre Si la question de l innovation dans le monde du logiciel est bien la question de ses sources Hippel von Dalle 2002 c est dans ce cadre que le r le important des usagers apparait clairement il reste que ce sont les int grateurs de syst mes Pavitt 2002 sp cialis s ou non qui r pondent aux besoins des usagers et qui auront pour tache d assurer la manufacture d une solution informatique adapt e a chaque demande a partir de composants logiciels libres et ou propri taires Force est alors de constater que l apparition des logiciels libres n a pas fait du logiciel une commodit qui pourrait tre distribu e comme une mati re premi re contrairement ce qui a un temps t pens la nature m me des biens logiciels et notamment leur adaptabilit et la n cessit de leur adaptation des besoins tr s h t rog nes s oppose cette vision un peu r ductrice et conduit vers une organisation industrielle plus r
101. phonique pour les premiers organismes int ress s Les perspectives Apr s une premi re vague de curiosit la fr quentation des sites continue cro tre notamment dans le monde industriel Des enseignements sont pr vus l ann e prochaine sur Code Aster Pour les d veloppeurs d EDF le premier bilan est positif cela marche et c est utile grace notamment a l utilisation de Code Aster dans des domaines insoup onn s EDF continue le d veloppement pour ses besoins internes et a comme perspective de terminer la version 6 du logiciel pour octobre 2002 et de r aliser la version 7 pour octobre 2004 EDF entend continuer a d velopper et animer les r seaux pour faciliter les apports de contributeurs externes universitaires et industriels Une Assembl e G n rale des utilisateurs est pr vue en octobre 2002 avec un atelier utilisation pour effectuer un bilan des usages et un bilan des services et des distributions et un atelier contributions pour l adoption d une charte de bonne conduite et la constitution d un comit de pilotage 7 LES STRATEGIES DE LIBERATION DU CODE SOURCE D UN 122OGICIEL PAR UNE ENTREPRISE OPPORTUNITES ET DIFFICULT S terme EDF n exclut pas que le centre de gravit du produit puisse migrer vers l ext rieur ce qui all gerait la charge financi re pour EDF tout en pr servant le produit et les emplois 7 3 Premiers enseignements Il est vident que le nombre limit d exp riences e
102. plus en plus d entreprises choisissent Linux et les logiciels libres comme solution alternative IBM a fait quelques annonces majeures sur ce march depuis quelques mois et rappelle que ses clients cherchent avant tout consolider leurs investissements mat riels pass s et en particulier r duire le nombre de serveurs qu elles maintiennent pour en am liorer la gestion quotidienne et r duire les coiits Quelle est la strat gie actuelle d IBM en mati re de logiciels libres MARC JOLy Elle est fond e principalement sur Linux Tout le monde peut s accorder constater que le march investit rapidement Linux et les solutions logiciel libre alors qu il y a encore deux ans Linux tait encore du ressort des enthousiastes et de premiers adopteurs volontaristes En un temps relativement court Linux a gagn ses lettres de noblesse notamment dans les applications orient es Internet ou dans les grands clusters utilis s par la communaut scientifique Il a investi ensuite des secteurs critiques comme l e commerce ou les applications bancaires IBM accompagne donc ce mouvement en proposant le m me niveau de support que nous associons normalement toutes nos solutions Accompagne et pousse galement car nous pensons offrir tant nos clients nos partenaires qu la communaut du Libre des solutions innovantes et a de pointe L offre d IBM pour Linux est d compos e selon les trois facettes que sont les serveurs les logi
103. plus rentable partir de l on se rend bien compte que proposer une analyse prospective de l volution du paysage conomique est un exercice difficile tant les l ments 4 prendre en compte son nombreux Cependant il semble que la prolongation des comportements strat giques constat s permet de d gager deux types de paysage assez diff rents dont le choix va tre comme par le pass conditionn au positionnement strat gique des constructeurs de machines et aux pr f rences des utilisateurs principalement des utilisateurs industriels Les constructeurs de machines doivent fournir avec celles ci un syst me d exploitation La logique in dustrielle Unix veut que ce soit ces constructeurs qui maitrisent le d veloppement du syst me quand la logique PC le d l gue 4 un fournisseur externe Actuellement les constructeurs ont tendance a reproduire ces m mes pratiques dans leur utilisation des syst mes d exploitation libre quand IBM ou HP proposent plu sieurs distributions HP allant m me jusqu a choisir la distribution Debian comme distribution de r f rence les constructeurs de PC comme Dell nouent des partenariats avec des producteurs de distribution RedHat pour Dell Si ces choix taient pr visibles il est plus facile de faire voluer les routines organisationnelles et commerciales que de les r volutionner ils proposent deux types d organisation industrielle Si dans une organisation industrielle proche
104. priori du fait qu il n y a pas a se soucier de prot ger ses sources quand on collabore avec un concurrent Makina se joint principalement d autres SS2L pour r pondre a des appels d offre ambitieux Parmi les contacts de Makina se trouvent Idealx Nuxeo Easter eggs Lolix et d autres C est aussi la taille r duite de ces diff rentes structures qui les poussent naturellement r pondre ensemble des projets d envergure Pour terminer cette monographie nous avons demand aux consultants de Makina Corpus s ils avaient le sentiment qu il y avait bijection entre faire du business avec du Libre et d velopper du Libre ou qu au contraire on voit de plus en plus de parasites tage Philippe Pour certain il y a une ambigu t de traduction free software logiciel libre et logiciel gratuit ce qui peut amemer a un sentiment de bijection genre je fait da commerce avec un truc gratuit ce n est pas correct etc Pour moi il n y a pas d ambigu t dans la traduction Free software donne logiciel libre c est dire un logiciel dont tu peux r cup rer les sources et l installer libre toi de le personnaliser ou pas Maintenant s il se trouve que tu n as pas les comp tences le temps l envie de faire a et que tu d cide de payer quelqu un pour le faire je ne vois rien de scandaleux ce que tu le fasses et donc que des gens te proposent ce service En fait je rapproche a de la m canique sur v hicule anc
105. projet du client Un travail commun entre l quipe client et ACT Europe permet de param trer les outils Ada de mani re optimale et d apporter tout au long du projet l aide n cessaire sur tous les aspects de d veloppement de logiciels Cette coop ration a des effets imm diats b n fiques a la fois pour le client concern et pour d autres clients optimisation et organisation du code volution du langage systemes multi langages mais galement r duction des risques meilleure productivit time to market r duit Corollaire tous les produits livr s sont fournis avec les sources ce qui n emp che pas de d velopper des logiciels propri taires ou ferm s d une quelconque mani re Deuxi me corollaire ACT Europeparticipe activement l effort de la communaut Libre avec des contributions notables dans le projet GNU d une part et l environnement GNOME d autre part Personne interview e Franco Gasperoni et site de r f rence http www act europe com http libre act europe fr 4 1 Quelques rappels RNTL Qu est ce que ACT Europe FRANCO GASPERONI ACT Europe est une soci t unique d un type un peu nouveau qui a t cr e en 1996 conjointement par Ada Core Technologies Inc et les membres europ ens du projet GNAT Ada 95 Elle fournit un support haut de gamme en Europe autour de l environnement de d veloppement GNAT Pro Ada 95 pour des clients industriels classiques ou militaires Son objectif est
106. qu une seule entreprise anglaise de type SSLL tait pr sente la LinuxExpo de Birmingham cette ann e d ailleurs d une importance bien moindre que l dition fran aise 23La Commission Europ enne pr coniserait dans un rapport http europa eu int ISPO ida export files en 1115 pdf l utilisation des 6 LES SOCIETES DE SERVICES EN LOGICIELS LIBRES L EMERGENCE D UN SYSTEME DE PRODUCTION ALTERNATIF AU 106 SEIN DE L INDUSTRIE DU LOGICIEL communaut s ce qui pourrait conduire au del de la simple cohabitation d l ments logiciels libres et pro pri taires l hybridation des produits comme celle des syst mes de production D une part et comme cela a t pr c demment soulign il y a un fort manque d applications m tiers libres ce qui engendre une hybrida tion des syst mes d information des entreprises compos s de logiciels libres et propri taires Les responsables des SSLL pr cisent alors que m me si l id e reste de faire du Libre un syst me de production complet il y a des logiciels propri taires dans leurs offres commerciales D autre part le mouvement dit Open Source peut symboliser l hybridation des syst mes de production eux m mes puisqu il s agit alors de l assemblage d un noyau libre avec des couches logicielles plus sp cifiques et propri taires IBM par exemple met en uvre ce type de strat gie en laissant le c ur du logiciel ouvert et en contribuant son am lioration to
107. qui permettent ce type d organisations d une part et a t constitu e sur un noyau de personnalit s qui s appr cient Makina laisse t elle une autonomie 4 ses employ s pour continuer a d velopper tel ou tel logiciel libre Un l ment de la r ponse est que les outils Makina Corpus sont des logiciels libres Une grande partie du temps est pass a les d velopper Lorsqu un salari souhaite se consacrer un logiciel libre non encore utilis chez Makina Corpus cette derni re essaye de l int grer son portefeuille d outils standards et d en faire une des forces de la soci t Comme le dit l un des consultants Pour l instant les employ s ont une libert proportionnelle a leur culot temper par leur sens des responsabilit s et une mod ration quotidienne de pair a pair Il n existe pas de clause sp ciale dans le contrat de travail ce sujet Il est clair que l esprit du Libre d teint sur l ensemble des activit s de la soci t Dans la gestion quo tidienne les habitudes de collaboration le soucis de transparence la pr occupation de la redondance l envie du partage ce sont autant de choses qui du technique d teignent sur l humain 5 6 3 Recrutement Le recrutement s effectue par cooptation ce qui renforce le noyau de d part via les sites internet en particulier ceux des communaut s Libre et plus classiquement via l APEC Il faut compter galement avec de tr s nombreuses demandes d em
108. rapidit d am lioration C est sans doute d abord d la libre disponibilit des sources permettant aux utilisateurs d effectivement tester les logiciels tudier leur code et le corriger s ils trouvent des erreurs Or plus il y a de contributeurs plus la chance qu un des contributeurs trouve une des erreurs augmente Augmente aussi la chance qu il y en ait un qui sache la corriger Mais le Libre ce sont aussi des outils les langages et des r gles de programmation qui rendent possible cette lecture 2 Et tout ceci contribue a garantir des seuils minima de robustesse du logiciel Le travail coop ratif le fait que les logiciels d velopp s soient souvent un assemblage de petits projets voluant en parall le imposent aussi que les inter faces de communication soient publiques normalis es L ouverture du code facilitant encore la v rification de cette compatibilit et au besoin la modification des logiciels Il est aussi remarquable de noter ce pro pos que pour viter la reproduction de la divergence des versions d Unix les entreprises informatiques ont mis en place des organismes charg s de garantir la compatibilit entre les diff rentes versions et distributions de Linux et de publier des recommandations techniques sur la fagon de programmer les applications pour qu elles fonctionnent avec ce syst me dans l esprit de la norme POSIX Ceci a fait dire Zimmermann 1999 propos de la fa on dont on peu
109. re de libres que le nom Sun Il n est donc nullement vident que continue apparaitre sur un rythme soutenu de nouveaux logiciels qui soient d embl e des logiciels libres Par contre on peut se demander s il est possible que de nouveaux logiciels libres apparaissent a partir de la transformation par des entreprises en logiciels libres de logiciels qui taient auparavant priv s Quelles peuvent tre les motivations de telles d cisions Correspondent elles a l mergence de nouveaux mod les conomiques Comment ces mod les s ins rent ils dans les volutions plus g n rales de l conomie des logiciels Pour tenter de r pondre ces questions nous avons tudi deux exp riences r centes Open Cascade de Matra Datavision et Code Aster de EDF qui sont successivement pr sent es dans la premi re et la deuxi me partie Ces exp riences sont elles des exp riences marginales vou es l chec ou pr figurent elles de nou 2Jusqu maintenant le d veloppement des logiciels libres effectu selon une optique non marchande n a pas t non plus le r sultat d un projet explicite des pouvoirs publics ce qui ne signifi e pas que les institutions publiques n aient pas jou un r le indirect important notamment dans l utilisation d infrastructures mat rielles publiques de temps de travail de personnes pay es par l tat et dans la diffusion d un mod le culturel propice au logiciel libre de fa on quelque peu sch ma
110. s de cette organisation de production l originalit juridique des licences libres et les enjeux conomico juridiques de cette diffusion Nous esp rons que ce chapitre permettra chacun sp cialiste ou non du sujet d avoir une vue g n rale de ce ph nom ne et ainsi de pouvoir appr cier les contributions plus pointues qui constituent ce rapport Le contexte conomique et juridique de l mergence d une nouvelle conomie du logiciel NICOLAS JULLIEN ENST Bretagne ICI Nicolas Jullien enst bretagne fr pour la partie conomique M LANIE CLEMENT FONTAINE Alc ve Universit de Montpellier ERCIM melanie amberlab net pour la partie juridique 2 LE CONTEXTE ECONOMIQUE ET JURIDIQUE DE 8 L EMERGENCE D UNE NOUVELLE CONOMIE DU LOGICIEL Ce chapitre introductif a deux objectifs replacer le syst me de production des logiciels libres le Libre dans la perspective de l volution de l industrie informatique afin d expliquer son apparition et son succ s ac tuel et a partir de l proposer une analyse synth tique de son volution possible analyse qui sera ensuite approfondie dans les diff rentes contributions de ce rapport Nous consacrerons la premi re partie aux condi tions d mergence du ph nom ne des logiciels libres ce qui nous am nera nous am nera ce qui est au c ur de ce rapport l tude des strat gies poursuivies par les utilisateurs et les producteurs de logiciels libres a laquelle nous consacre
111. s ont t arr t s par le conseil d administration r uni en s ance le 12 d cembre 2001 au 30 09 01 EURM 1999 2000 2001 Chiffre d affaires 0 6 R sultat d exploitation 0 1 R sultat net Tableau 4 1 Tableau et commentaires extraits de companynews a partir d un communiqu de Man drake d but 2002 Le chiffre d affaires consolid 2000 2001 ressort 4 3 6 ME en croissance de 18 9 Cette performance est toutefois l g rement inf rieure de 0 7 ME aux pr visions donn es lors de l inscription au March Libre en raison du ralentissement des ventes retails 26 73 du CA en Europe et aux Etats Unis 65 du CA amorc en juillet et accentu apr s les v nements de septembre 2001 En revanche la vente directe en ligne au travers du site MandrakeStore 9 du CA et les Services pour les entreprises 16 du CA ont atteint leur objectif validant ainsi la nouvelle strat gie commerciale du groupe Noter une division par deux des frais g n raux et des frais de personnel entre avril et novembre Apr s un premier semestre 2000 2001 septembre avril stable MandrakeSoft a su acc l rer sa croissance au second semestre avec une progression du chiffre d affaires consolid de 45 sur cette p riode par rapport l exercice pr c dent et ce tout en r duisant progressivement ses effectifs Les r sultats sont comme pr vu fortement d ficitaires mais conformes aux pr visions d introduction Le premier seme
112. sa solution mais valorise plus l existence d un standard que le succ s de sa proposition D ve loppons ce point qui est tr s important pour la diffusion du Libre les fabricants traditionnels reproduisent aujourd hui les comportements qu ils ont d j eus dans le pass face aux innovations comme Unix ou les micro ordinateurs voyant qu il existe une demande ils cherchent int grer la nouvelle offre libre dans leur portefeuille d offre comme ils l ont fait avec les innovations pr c dentes Unix micro ordinateurs etc C est d autant plus logique qu ils ne maitrisent pas un standard dominant et que dans ce cas ils ont tout int r t a favoriser le d veloppement d un concurrent ce standard dominant Ce faisant ils l gitiment I offre libre en la mettant au m me niveau que les autres offres de syst me d exploitation et facilitent sa diffusion Cette attitude est illustr e dans notre rapport par l interview du responsable d IBM pour Linux en Europe francophone L impact premier sera sans doute pour le march des machines sous Unix le deuxi me march en valeur apr s celui des micro ordinateurs mais aussi un march morcel plus proche dans son organisation de l in formatique traditionnelle que de l industrie des PC Par cons quent comme le montre Genthon 1995 cette organisation industrielle est moins efficace en ce qui concerne la production de mat riel que celle du PC a tel point que les performances mat riel
113. services en pr voyant que le march des logiciels de CAO allait suivre la m me volution que le march des logiciels de P A O dix ans auparavant avec une division par dix du prix des fonctionnalit s des logiciels En cons quence Matra Datavision fin 1998 d cida de renoncer au mod le conomique d diteur pour se recentrer sur la fourniture de services autour d un progiciel concurrent Catia produit par Dassault Syst mes Cette mutation s accompagna du d part de 150 salari s et de l embauche de 150 autres salari s Matra Datavision comprend actuellement plus de 700 ing nieurs et consultants en Europe et en Am rique du Nord dans les domaines de l audit et du conseil de la mise en uvre de la formation de l ing nierie et du d veloppement sp cifique La soci t est certifi e ISO 9001 pour la conception et la r alisation de services en ing nierie Elle est devenue le partenaire commercial cl d IBM pour le marketing de Catia et le leader mondial dans les ventes de la nouvelle version 5 de Catia 7 1 2 La prise de d cision et les investissements n cessaires Justification de la d cision Dans cette volution qui n a rien d original d autres soci t s s tant transform es d diteurs de logiciels en prestataires de services se posait le probl me de l avenir de Cascade Une tude de march conduite aupr s des utilisateurs avait montr qu ils taient tr s satisfaits de Cascade mais inquie
114. syst me demande moins d efforts aux clients pour adapter leurs routines on est dans une organi sation plus proche de celle du monde des PC avec des fournisseurs diteurs de syst mes d exploitation dont les marques sont connues Ce syst me serait sans doute plus lisible pour les utilisateurs naifs qui auraient a choisir entre diff rents produits et non pas a sp cifier la fa on dont ils veulent construire leur machine Suivant l objectif recherch par les utilisateurs l un ou l autre des syst mes semble meilleur On peut imaginer qu ils cohabitent le premier syst me pour les applications les plus techniques et notamment pour les serveurs donc dans la premi re phase de la diffusion le second lorsque le choix est moins technique lorsqu il s agit de distribuer le m me syst me sur un grand nombre de postes ou lorsque les clients ont moins de comp tences techniques nous pensons par exemple aux petites entreprises Figure 2 5 Classement des types d offre en fonction du nombre d entreprises qui les proposent 100 80 60 40 20 service de service de logiciel mat riel Pour vendre support substitution autre chose Ce qui est d ors et d j certain c est qu il a un seul moyen de gagner de l argent les services Parfois l aspect service est trop limit et il n est pas vident qu il y ait possibilit d existence d une activit marchande C est finalement to
115. un bordereau de transfert unique pour l ensemble des op rations de gestion vis es 34T 0115 85 5 septembre 1988 JO OEB 1990 p 30 35D cision CRT 1 juillet 1998 resynchronisation asynchrone d une proc dure de validation T 1173 97 3 5 1 JOOEB 10 1999 p 620 36CR OEB Siemens 12 d cembre 1989 T158 88 11 2 LA VIE DU BREVET 185 La Commission nous rassure un algorithme d fini sans r f rence un environnement physique ne pr sente pas un caract re technique et ne peut donc constituer une invention brevetable Il est vrai que d autres exclusions de l article 52 CBE concernent les formules math matiques pr sentations d informations et les principes scientifiques L objet de r servation par brevet pourrait tre limit au rapport du principe abs trait la fonction pr cise revendiqu e c est dire une impl mentation particuli re d un algorithme ce serait alors la description d une algorithmique science qui tudie l application des algorithmes a l informatique qui serait brevet e Le jeu de langage de la doctrine de l effet technique ne permet pas de d limiter pr cis ment et avec certitude le domaine de r servation de ces brevets concernant des programmes d ordinateur comment d finir ce qui est technique Chaque activit poss de de mani re non exclusive ses techniques et on peut en r alit tout mettre derri re ce mot On pourrait distinguer les t
116. un logiciel peuvent se rapprocher de ceux utilis s pour valuer l activit inventive d une invention v supra Une protection de la structure L exclusion des id es de la protection par la propri t litt raire et artistique est de principe mais une fois de ce brevet par le biais des quivalents blocks of information serait tout fi chier html une complete adress repr senterait toute URL internet 47Roubier 1954 p 82 48 Vivant et al 2001 p 109 49 La protection peut tre cumulative au sens o un acte impliquant l exploitation d un programme particulier peut porter atteinte aux droits d auteur prot geant le code du programme et un brevet prot geant les id es et principes sous jacents ce programme proposition de directive pr cit e p 9 11 BREVETS CONCERNANT UN PROGRAMME D ORDINATEUR 188 L TENDUE DE LA PROTECTION de plus la limite est difficile tracer Il est impossible de fixer une limite pr cise a laquelle s arr te la contrefa on punissable laquelle commence le plagiat tol r Le crit re de la composition formul par Desbois permet de prot ger le d veloppement de l id e g n rale par exemple le plan l ordonnancement de l ouvrage en appliquant ce crit re au logiciel on songe la structure interne architecture du programme Une articulation complexe Le seul exemple de cumul de protection entre un titre industriel et le droit d a
117. un syst me qui par son ouverture facilite la relation de service permet la production de logiciels tout en garantissant des revenus long terme pour les fournisseurs videmment de m me que les volutions pr c dentes n ont pas limin les organisations anciennes mais r duit leur champ d application de m me le Libre n est pas la solution universelle Suivant les types de logiciel suivant les types d utilisation l organisation actuelle peut rester la plus efficace On peut m me imaginer des solutions hybrides comme celles que propose SUN ou Troll Tech avec des syst mes de licences semi libres ou des doubles licences voir l article de Laure Muselli Nous finirons donc cette partie en pr cisant les crit res favorables la publication d un logiciel sous une licence libre 17On retrouve l un des r les classique des diteurs de logiciels qui traditionnellement fi nancent cette activit en produisant et vendant de nouvelles versions du logiciel 2 LE CONTEXTE ECONOMIQUE ET JURIDIQUE DE 16 L EMERGENCE D UNE NOUVELLE CONOMIE DU LOGICIEL Figure 2 3 Pourquoi les producteurs contribuent des projets libres Seul moyen de suivre les volutions du l ge logiciel Pour faire valider et tester ses am liorations HH Tout fait 7 d accord Se faire connaitre des i FEA Plut t d accord d veloppeur
118. un tr s petit noyau d auteurs voire un seul auteur qui se contentent au d but d un environnement de d veloppement succinct et nettement moins vrai quand les auteurs sont tr s nombreux plusieurs dizaines ou centaines Le cas typique est celui de la distribution Debian qui absorbe ses auteurs au lieu de se r pandre 0http Awww entrouvert org rubrics 2 lDans les deux sens grandissent m rissent et se r pandent 5 LES SOCIETES DE SERVICES EN LOGICIELS LIBRES 78 L EXEMPLE DE MAKINA CORPUS ayant v cu les premi res heures d Internet pour le grand public et de Linux premi re moiti des ann es 90 c est a dire issus ou proches de la Communaut Makina Corpus commence a proposer un site web sp cialement d di aux d veloppeurs et utilisateurs cu rieux Mose 2002 sur lequel sont plac s les logiciels d velopp s mais galement des exemples d utilisation de logiciels libres dans les contextes t l coms prestataires de services internet ou mobilit qui sont des axes majeurs pour Makina Cela dit il n y a pas l ambition de d ployer des services ls sourceforge faute de moyens et de ressources et surtout parce que ces services existent d j Et plus que exister d j ces services comme Savannah ou Tuxfamily h bergent d j des communaut s au contact desquelles les changes favoris s peuvent tre fructueux Ce sont des lieux qui permettent de confronter le produit au terrain voire de le
119. une licence statique destin e servir une strat gie vou e voluer cela introduit une certaine irr versibilit et ferme des opportunit s strat giques D s lors le choix de la licence ne peut plus se limiter pour un diteur traduire sa strat gie actuelle en clauses mais demande un travail d anticipation bien plus complexe prenant en compte l ensemble du cycle de vie du produit Troisi me partie Etude du contexte juridique de l conomie du logiciel L usage des licences de logiciels libres YVES ROUGY Alc ve Yves rougy net 150 9 L USAGE DES LICENCES DE LOGICIELS LIBRES Introduction Les licences libres sont fortement domin es par la pr sence de la licence GPL Cette derni re repr sente la grande majorit des licences libres utilis es actuellement N anmoins derri re la supr matie de la GPL d autres licences coexistent Historiquement la licence GPL a vu son utilisation exploser avec la d mocratisation du syst me d exploitation Linux Mais des licences plus anciennes comme la licence BSD ou ses d riv es restent quand m me tr s pr sentes Lorsqu une entreprise d veloppe un logiciel libre il est fr quent de voir apparaitre une licence attach e a son projet ou a elle m me On peut d ailleurs remarquer que ces licences comportent souvent le nom de l entreprise dans leur propre nom D une mani re plus g n rale on remarque que l on peut d ailleurs presque syst matiquement ass
120. une revendication de la combinaison mat riel logiciel d un support ou d une machine sur lequel un pro gramme est charg Le sens n est donc pas le m me que dans la terminologie employ e par un progammeur o le produit pro gramme regrouperait la documentation client et technique le programme proprement dit algorithmes et structures de donn es et les tests de v rifi cation et de validation 8Consignes d examen de l INPI pr cit es 9Proposition de directive pr cit e article 5 p 16 20y la th orie d origine n erlandaise de la machine virtuelle Le fait de programmer une machine de diff rentes mani res permet de consid rer que l on est en pr sence de machines de types diff rents 21 Affaire Schlumberger Cour d Appel de Paris 15 juin 1981 PIBD 1981 III p 175 22CRT 3 4 1 21 mai 1987 T 26 86 Equipement radiologique Koch et Sterzel PIBD 1988 432 III p 185 T110 90 3 5 1 15 avril 1993 Document pr sent sous une version susceptible d tre dit e IBM JO OEB 1994 p 557 23T22 85 3 5 1 5 octobre 1988 R sum et recherche de documents IBM JO OEB 1990 p 12 T38 86 3 5 1 14 f vrier 1989 Traitement de texte IBM JO OEB 1990 p 384 2 C est cette interpr tation qu on pourra discuter afin de remettre en cause la validit du brevet v infra partie 2 11 1 LA NAISSANCE DU BREVET 183 Le fait de programmer une machine de diff rentes mani res permet de c
121. veloppement des logiciels voluant vite assez peu sp cifiques une profession les contributions n apportent pas d informations sur les choix technologiques ou industriels de celui qui les fait ou tr s h t rog nes les contributions seront difficilement utilisables ailleurs que dans l organisation qui les a propos es Du c t des producteurs ce sont aussi ces logiciels qui apportent le plus d opportunit s pour d velopper 2 2 PRODUIRE ET VALORISER DES LOGICIELS LIBRES 17 Figure 2 4 Temps de travail laiss aux employ s pour contribuer personnellement des projets libres lln y ena pas moins de 5 entre 5 et 10 H entre 10 et 30 H plus de 30 Nsp des services suivit du logiciel cr ation de nouvelles fonctionnalit s et int gration de celles ci dans la version officielle etc Les utilisateurs sont aussi capables d valuer la qualit technique des d veloppements propos s par les producteurs et de proposer leurs propres contributions Notons que c est surtout vrai lorsqu il existe une offre propri taire dominante la diffusion en Libre permettant plus facilement aux utilisateurs d essayer cette alternative Partant de cette analyse on peut essayer de d crypter le positionnement des producteurs de logiciels libres entreprises commerciales mais aussi utilisateurs ou centres de recherche 2 2 Produire et valoriser des logiciels libr
122. vont chercher tirer parti du m canisme de l effet feed back naturellement pr sent en tentant de l amorcer rapidement et de l amplifier C est ainsi qu elles vont mettre en place des strat gies qui auront pour objectif la mise en place de standards de facto 8 1 2 Les strat gies tirant profi t de l effet feed back Shapiro et Varian 2000 ont mis en vidence deux strat gies permettant de tirer profit de fa ons diff rentes de l effet feed back qui sont le contr le et ouverture Strat gie de contr le Elle consiste pour l entreprise contr ler totalement la diffusion et l volution de sa technologie Elle se traduit g n ralement par un contr le de l am lioration de la technologie ainsi que du rythme de mise a disposition des versions sup rieures exemple Microsoft par un contr le de sa diffusion l entreprise restant la seule pouvoir d livrer des licences d utilisation ou enfin par le contr le de son ventuelle compatibilit avec les technologies d autres firmes en emp chant l acc s au code source par exemple ou en introduisant volontairement des incompatibilit s avec les syst mes concurrents Une fois la technologie adopt e comme standard les avantages de cette strat gie sont vidents entre prise n a aucune concession faire en termes de compatibilit car elle reste la seule maitresse de ses choix Sa position n en est que renforc e et les concurrents s rieux ont peu de chanc
123. 0 on peut montrer que dans le cas des syst mes d exploitation les cinq sources de rendements croissants d adoption existent 1 la puissance d tenue par Microsoft sur les march s des syst mes d exploitation pour ordinateurs per sonnels ou pour serveurs PC s explique partiellement par les conomies d chelle de production qui permettent l tablissement d un monopole temporaire importance des co ts fixes et faiblesse des co ts marginaux 2 les conomies d chelle de production sont renforc es par les conomies d chelle li es la demande dues la pr sence d externalit s de r seau plus une technologie est adopt e plus son utilit aug mente pour l usager en raison directe de l accroissement de la base install e des utilisateurs partage de fichiers par exemple 3 afin d tablir le verrouillage de la base install e d utilisateurs et d augmenter les externalit s de r seau un diteur de progiciel g n rique peut exploiter les co ts de changement qui s appr hendent comme l ensemble des co ts directs acquisition de nouveaux logiciels par exemple et des co ts induits comme l apprentissage qui caract rise bien l enfermement de la base install e sur un syst me d exploi tation et les logiciels applicatifs li s Parce que l utilisateur lambda est habitu se servir d un progiciel et que l diteur garantit une certaine r tro compatibilit entre les versions su
124. 2002 5 5 pans Behe is fe ee ie 209 4014 OR e D nie ete 64 7 1 Les mondes de production du logiciel 109 Liste des fi gures 2 1 2 2 2 3 2 4 2 5 2 6 7 1 7 2 7 3 9 1 9 2 9 3 9 4 9 5 9 6 9 7 9 8 9 9 9 10 9 11 9 12 12 1 12 2 Types de solutions construites avec des logiciels libres 8 Impact du Libre sur la relation de service 14 Pourquoi les producteurs contribuent des projets libres 16 Temps de travail laiss aux employ s pour contribuer personnellement des projets libres 17 Classement des types d offre en fonction du nombre d entreprises qui les proposent 25 Estimation par les entreprises du potentiel des activit s commerciales utilisant des logiciels HDI S Re tee BSS BE 5 De mp aise ins no ane nn 26 Les volutions dynamiques de l conomie du logiciel 108 Un premier mod le p renniser un produit strat gique en le lib rant 124 Un deuxi me mod le vente de services li s au logiciel libre 125 R partition g ographique des licences 151 R partition des origines licences 152 R partition des projets par licences 153 R partition g n rale par th mes 15
125. 2Bertrand Doulat 1997 p 63 53Proposition de directive pr cit e p 9 11 2 LA VIE DU BREVET 189 finalement que mettre en forme de mise en ceuvre de ces adaptations il nous semble que le brevet concernant un programme d ordinateur ne sera plus v ritablement du brevet tel que nous pouvons l entendre aujourd hui tout comme le droit d auteur sp cifique au logiciel se rapproche plus en r alit d un droit sui generis mais un titre industriel particulier Conclusion G n rale Vers une Nouvelle Economie du Logiciel JEAN MICHEL DALLE Universit de Paris 6 amp IMRI Universit de Paris Dauphine Jean Michel Dalle admp6 jussieu fr 12 CONCLUSION GENERALE VERS UNE NOUVELLE 192 ECONOMIE DU LOGICIEL 12 1 Introduction A propos de quelques arbres qui auraient pu cacher la for t Qu en est il vraiment de la nouvelle conomie du logiciel C est ainsi que nous avons d sign et ex prim la sensation partag e par la grande majorit des acteurs de l informatique que des mutations en cours allaient nouveau r volutionner l industrie du logiciel Cette sensation faisait essentiellement suite appari tion des logiciels libres et ouverts au cours de la d cennie 90 dont les positions commengaient s affirmer en termes de mod les conomiques et de parts de march et m me inqui ter leurs concurrents propri taires et dont l mergence relan ait aussi l espoir plus profond qu apparais
126. 4 R partition de la GPL par th mes 155 R partition de la LGPL par th mes 156 R partition de la licence BSD par th mes 157 R partition de la licence Artistic par th mes 158 R partition de la licence MIT par th mes 159 R partition de la licence Apache par th mes 160 R partition de la licence MPL par th mes 161 R partition de la licence MPL 1 1 par th mes 162 Les diff rentes couches informatiques 195 La nouvelle conomie du logiciel 199 Introduction g n rale NICOLAS JULLIEN ENST Bretagne ICI Nicolas Jullien enst bretagne fr MELANIE CLEMENT FONTAINE Alc ve Universit de Montpellier ERCIM melanie amberlab net 2 1 INTRODUCTION GENERALE Une nouvelle conomie du logiciel semble appara tre la suite l irruption des logiciels libres et dans une moindre mesure de la relance du mod le des composants logiciels avec ses incertitudes en terme de mod le s conomique s avec aussi un questionnement sur le type de protection intellectuel le plus adapt la production de logiciel Ces questions se posent d un point de vue g n ral quelle est l volution de l industrie informatique mais au
127. 4 La LGPL Sciences Bureautique R seau Graphiques Figure 9 6 R partition de la LGPL par th mes D veloppement 28 7 Graphiques 9 8 Syst me 14 7 R seau 25 7 Bureautique 14 5 Sciences 6 7 9 5 REPARTITION THEMATIQUE DES LICENCES 157 On a ici une forte implication dans les activit s de d veloppement En effet cette licence a t crite pour des biblioth ques de programmation afin de permettre leur utilisation avec des logiciels dont la licence n est pas compatible avec la GPL Il semble que ce soit galement le cas pour les projets sur les r seaux Figure 9 7 R partition de la licence BSD par th mes 9 5 5 La licence BSD Sciences R seau D veloppement 20 1 Graphiques 5 7 Syst me 19 0 R seau 38 0 Bureautique 11 7 Sciences 5 4 La licence BSD a une forte repr sentation dans les projets li s au r seau Le fait que la couche IP des sys t mes BSD ait t beaucoup r utilis e comme le permettait sa licence n y est peut tre pas tranger Viennent 158 9 L USAGE DES LICENCES DE LOGICIELS LIBRES ensuite les themes du d veloppement et du syst me L implication de ces projets dans les infrastructures est particuli rement visible 9 5 6 La licence Artistic Sciences R seau Figure 9 8 R partition de la licence Artistic par th mes D veloppement 19 7 Graphiques 5 5 Syst me 16 4 R seau 35 6 Bureaut
128. 4 conserver les technologies adopt es Ce verrouillage peut intervenir sur les quipements durables qui imposent des cotits de changement croissants avec le temps notamment cause des quipements compl mentaires compatibles acquis au fil du temps c est notamment le cas pour Microsoft qui fait en sorte de d favoriser la compatibilit de logiciels d application autres que les siens avec son propre syst me d exploitation Windows sur l apprentissage qui en cas de changement g n re des coiits de formation ou des pertes de productivit comme le fait d apprendre utiliser Linux la place de l environnement Windows enfin sur les informations et bases de donn es pour lesquelles un changement d quipement occasionne des co ts de conversion des donn es aux nouveaux formats on peut citer comme exemple les formats de fichiers propres chaque logiciel Shapiro et Varian 2000 Ces particularit s favorisent l tablissement de standards garantissant l entreprise ayant r ussi les ta blir une domination du march On comprend alors mieux les efforts des entreprises du march de l dition de logiciels pour tablir des strat gies visant imposer co te que co te leurs technologies l ensemble des utilisateurs sous peine d tre domin es par leurs concurrents Compte tenu de la domination du march que peut entra ner pour une firme l tablissement de sa technologie logicielle comme standard les entreprises
129. 52 34y M Vivant et C Le Stanc et alii Lamy droit de l informatique 2002 n 151 35L n 85 600 du 3 juillet 1985 J O 4 juill 1985 p 7495 Afi n d harmoniser les r gimes de protection des logiciels des pays de l Union une Directive fut adopt e par les autorit s communautaires le 14 mai 1991 Dir Cons CE n 91 250 14 mai 1991 JOCE 17 mai 1991 n L 122 p 42 Elle fut transpos e en France par la loi du 10 mai 1994 L 94 361 10 mai 1994 J O 11 mai 1994 36 A et H J Lucas Trait de la propri t litt raire et artistique 2 d Litec 2001 n 419 2 3 QUEL CADRE JURIDIQUE DE LA PRODUCTION DE LOGICIEL AUJOURD HUI ET DEMAIN 27 t37 de retrait et de repentir n ont pas t retenus article L 121 7 CPI L utilisation permise d un logiciel fait l objet d une description dans un contrat qui prend souvent la forme d une licence s agissant des progiciels S il convient que la licence respecte la l gislation applicable au logiciel celle ci offre de nombreuses possibilit s au donneur de licence pour am nager les conditions d utilisation du logiciel En effet les dispositions l gales sont souvent suppl tives autrement dit elles s appliquent en l absence de stipulation contraire pr vue dans le contrat Par exemple selon l article L 122 6 1 du Code de la Propri t Intellectuelle certains actes tels que faire des reproductions du logiciel le traduire ou l adapter quand c est n cessaire pour l ut
130. ACT Europe tait unique en son genre FRANCO GASPERONI Oui car comme vous le voyez un r le central y est donn au support sur les projets de nos clients auxquels participent nos ing nieurs les quipes de d veloppement tant ainsi mixtes Ce travail au plus pr s est l assurance que le client va utiliser nos produits de mani re optimale et qu il sera assist dans toutes les phases et pour tous les aspects de son d veloppement En plus de cet change concernant le projet du client nos quipes s occupent galement de optimisation et l organisation du code 5Permettant par exemple de cr er des outils de test ou de mesure de logiciels Ada 50 4 LES DITEURS de l volution du langage des aspects li s aux syst mes multi langages et ceci dans une logique de r seaux les avanc es ayant t faites chez l un pouvant b n ficier l ensemble des clients Ces principes apportent une r duction des risques une meilleure productivit et un time to market r duit Typiquement tous nos produits sont fournis avec un support projet qui est un contrat annuel contenant Le CD ROM du des logiciel s pour la plate forme cible ainsi que la documentation papier Un acc s FTP valable un an pour mettre jour le produit et sa documentation Une ann e d abonnement deux listes de groupes d utilisateurs ug gnat com et ug act europe fr Un an de GNAT Product Support et un an de GNAT Project Support
131. ALTERNATIF AU 90 SEIN DE L INDUSTRIE DU LOGICIEL Si l int r t que l on peut porter au mouvement Libre s est ce point d velopp ces derni res ann es il est li au mouvement de diffusion de Linux L mergence commerciale de ce syst me d exploitation a permis que se cr e un march pour l ensemble des logiciels libres qui ne sont plus cantonn s des niches tr s sp cifiques mais qui peuvent d sormais faire l objet d une probl matique d ensemble dans la mise en uvre d un syst me d information Linux a engendr cet essor et cette reconnaissance marchande des logiciels libres parce qu il est un syst me d exploitation c est dire l l ment central de toute architecture informatique en ce qu il permet la communication entre les logiciels entre les logiciels et la machine et entre l homme la machine et les logiciels Dr an 1996 Cependant le ph nom ne li au relatif succ s commercial de Linux qui d tiendrait d apr s une tude d IDC environ 25 des parts sur le march des serveurs ne saurait se restreindre a la simple quoique primordiale question de comp tition technologique entre standards logiciels puisque les logiques de production elles m mes s opposent Si les logiciels commerciaux ou propri taires sont le r sultat de l exercice des droits de propri t intellectuelle permettant au d tenteur du standard de march l exercice d un pouvoir fort de monopole pouvant conduire au verrouillage du
132. Ceci r pond deux objets d une part l affichage aupr s des communaut s des contributions de la soci t et d autre part l affichage aupr s des clients qui l on montre que l on est vraiment immisc dans l univers des logiciels libres Par ailleurs si la contribution aux projets libres permet le versement d une contre partie 4 la communaut elle constitue aussi une part de l activit de recherche d veloppement des entreprises permettant de maintenir le haut niveau d expertise n cessaire Effectivement on a vu que les logiciels libres n taient rattach s 4 aucune maison d dition pouvant en assurer l expertise ou la formation Pour proposer et fournir ces services de haut niveau sur les logiciels libres il est n cessaire d auto acqu rir les comp tences requises La participation au projet des communaut s semble tre aux dires des responsables des SSLL un moyen id al de maintenir le niveau d expertise Dans cette logique les responsables des SSLL signalent qu ils ne consid rent pas le logiciel comme un bien mais comme de l information d o le refus de la brevetabilit du logiciel Ce qui est passible de protection n est pas le code source mais les donn es propres aux entreprises qui peuvent tre prot g es par exemple par la cryptographie Les SSLL partagent la m me culture et les m mes principes thiques que les communaut s leurs responsables comme leurs employ s en sont d ailleurs so
133. E MAKINA CORPUS traduit souvent par une position militante pour se d fendre face a des lobbies fort bien organis s Les salari s dans leur ensemble participent 4 de nombreux r seaux ils en sont parfois les fondateurs et les animateurs De leurs vies ant rieures 4 Makina Corpus ils gardent des contacts personnels avec de nombreux d cideurs d associations autour du libre alors m me que les membres de ces associations ne sont pas encore largement conscientes de l existente de Makina Corpus En revanche les autres soci t s de logiciel libre en ont rapidement pris conscience et ont tablis des contacts les secteurs d activit de pr dilection de Makina Corpus tant particuli rement motivants pour les quipes de d veloppeurs Makina a commenc depuis peu travailler avec d autres soci t s orient es Libre principalement depuis qu elle estime avec des prestations d envergure et originales 4 proposer Le tout est de reconnaitre les com p tences et particularismes de chacunes des structures Le service en ing nierie informatique couvre un tr s vaste champ de comp tences et tre pertinent sur toutes ne semble ni possible et ni souhaitable pour une structure unique C est pourquoi pour founir une r ponse compl te a une demande client couvrant un large domaine le partenariat co traitance sous traitance semble tre une voie viable Ici l esprit du Libre est clairement un avantage car il favorise une ouverture a
134. EDF souhaite que sa d marche puisse capitaliser les contribu tions de nombreuses quipes de recherche universitaires ou industrielles et leur offre en retour une structure d accueil p renne r utilisable facilement pour leurs propres travaux nous esp rons que le nombre de contri buteurs doublera d ici un an Un d veloppement collaboratif bien encadr permet d atteindre un meilleur niveau de qualit qu une quipe isol e Jean Raymond L vesque Les chos 19 11 2001 Par contre et c est une diff rence importante avec Open Cascade EDF n a nullement l intention de com mercialiser des services autour de Code Aster on veut voir merger un p le services mais sans nous affirme Jean Raymond L vesque Dans le communiqu rendant publique la d cision de faire de Code Aster un logiciel libre EDF pr cise que tout organisme peut proposer avec des conditions d finies par lui et sans la caution d EDF des services pour l exploitation du logiciel formation support au sens large portage qualification et pour l enrichissement du logiciel formation support distribution particuli re Convaincu qu il existe une synergie forte entre diffusion du logiciel et cr ation d un r seau de soci t s de services autour de Code_Aster EDF a apport une aide au d marrage pour ces prestations en proposant des formations gratuites l utilisation et au d veloppement avec les auteurs du logiciel et une assistance t l
135. G de Matra Datavision d autant plus qu apr s des h sitations sur un lancement simultan aux Etats Unis et en Europe il avait t d cid de se concentrer uniquement sur l Europe vu la tr s grande complexit du processus Au bout de la premi re ann e douze mille utilisateurs de soixante quatre pays avaient t l charg le code source du progiciel et les sites Web avaient plus de 30 000 visiteurs par mois Selon le responsable marketing le nombre des utilisateurs de Cascade est pass de 100 a 2000 depuis qu il a t lib r 70 des utilisateurs sont des diteurs qui n ont souvent besoin que d une toute petite partie du logiciel pour d velopper des appli cations sp cifiques de CAO Des soci t s importantes ont choisi Open Cascade pour d velopper leurs propres applications par exemple le CEA a labor ses propres outils de simulation nucl aire en environnement 3D a partir d Open Cascade Honda l utilise pour concevoir ses motos et Daimler Chrysler pour contr ler la validit des pi ces de ses v hicules Pour les anciens utilisateurs de Cas Cade l ouverture du code source pr sente des avantages ainsi Optis diteur de CAO sp cialis dans les logiciels de simulation optique qui avait choisi Cascade avant qu il soit lib r pour d velopper son logiciel Speos estime que depuis ouverture de Cas Cade le nombre de ses utilisateurs s est multipli et parall lement le nombre de questions soulev es
136. IDC dit que 27 des nouvelles installations de serveurs en 2000 se sont faites sous Linux ce qui le place en deuxi me position Nous voyons un chiffre de 40 d ici 2005 On peut voir que les diteurs de logiciels suivent ce mouvement et ont bien compris l int r t de leurs clients nous en voyons pr s de 2000 diteurs qui ont port leurs solutions sous Linux Linux n est d ores et d ja plus un march de niche r serv s aux chercheurs aux tudiants aux enthousiastes de la premi re heure Tous les secteurs des PME aux grands comptes s y int ressent Et nous voyons tr s bien cette diversit travers les projets de nos clients de la Comtesse du Barry a Opel de la Compagnie G n rale de G ophysique 4 Al os Comme je l ai dit plus t t Linux et IBM est un mouvement naturel Que nous avons envisag il y a plus de deux ans d ja et qui apparait totalement int gr a notre offre aujourd hui RNTL Les march s sont ils faciles convaincre L avenir du Libre est il bon en France MARC JOLY Oui il est tr s prometteur L engouement des entreprises mais aussi des administrations est croissant Certains clients sont encore convaincre mais peu r sistent devant les promesses r elles de r duction du co t de possession de plus de 50 et d am lioration du service L avenir du Libre est prometteur mais il y aura sans doute des concentrations Par exemple il y a plus de 200 distributions dans le mo
137. M qui travaillent pour des projets communautaires RNTL Comment cela s est il pass avec la culture d entreprise IBM MARC JOLy Nous avons surtout des gens issus des grands syst mes la culture n tait pas n cessaire ment la m me Notre phase d observation de Linux et des logiciels libres a coincid en interne avec une phase de sensibilisation et tr s vite nos ing nieurs ont t s duits par les modes de d veloppement du Libre et les produits d ja disponibles Ils sont maintenant tous convaincus des bien fond s du Libre C est finalement une richesse extraordinaire On peut sortir des versions avant que tout soit fini Comme nous faisons les choses passionn ment IBM avec Linux nous sommes servis Une quipe de veille du march au sein d IBM a travaill en amont avant qu IBM construise son offre Linux 3 8 IBM ET LES AUTRES 41 3 8 IBM et les autres RNTL Quelles sont vos relations avec les autres acteurs du Libre IBM Global Services n est il pas un concurrent f roce des SSLL comme on les appelle parfois MARC JOLY Comme j ai pu le dire plus haut nous travaillons avec plusieurs distributions Linux et pas directement sur le noyau Linux Nous n avons donc pas vocation d velopper notre propre distribution Nous avons des relations avec MandrakeSoft autour des xSeries notamment Bull est impliqu dans Linux et est clairement un concurrent pour nous Ce qui est positif car plus il y aura d
138. Maris Coris et Jullien 1999 2 2 PRODUIRE ET VALORISER DES LOGICIELS LIBRES 21 Les fabricants diteurs de logiciel techniques Dans le secteur des logiciels techniques lorsqu il existe un logiciel libre il est le plus souvent contr l par une entreprise Elle peut tre l origine du logiciel comme Digital Creation avec Zope ou Matra Datavision avec Open Cascade ou avoir t cr e par des personnes int gr es dans le noyau des d veloppeurs comme ACT avec Ada 95 Scriptics avec TCL Cygnus avec GCC etc Ces entreprises contr lent et garantissent l volution du logiciel et vendent du service d assistance l utilisation de leur s outil s Pour ces entreprises la marque est li e la marque du logiciel Elles cherchent souvent tre reconnues comme l entreprise d un logiciel L importance de la strat gie libre s explique ces logiciels techniques sont les logiciels la base de toute infrastructure informatique Ce sont donc des logiciels qui doivent tre parfaitement connus de leurs utilisa teurs pour pouvoir les configurer garantir la s curit des installations informatiques et adapter les services demand s aux besoins de ces utilisateurs ou des organisations qui les emploient Les exigences de qualit d assurance qualit de respect des standards prennent tout leur sens Leurs utilisateurs valorisent particuli re ment l ouverture du code source et leur non appropriabilit d autant plus qu ils sont au
139. NDLES 195 explor s en liaison avec des logiciels libres durant la p riode de la nouvelle conomie m rite tout autant d tre questionn e Comme on l a vu des soci t s comme O Reilly mais aussi certains diteurs de jeux en r seau qui offrent le logiciel et ses sources mais facturent le service d abonnement pour participer au jeu lui m me ce qui leur permet non seulement d attirer des joueurs mais aussi de b n ficier de leurs contributions son d veloppement continuent explorer certaines avec un certain succ s des voies originales Mais le panorama ne s arr te pas l et ces mod les de bundles sont en fait avant tout dans le cas des logiciels libres des mod les de couches Le principal impact des logiciels libres se situent au niveau des couches dites basses qui touchent ainsi au syst mes d exploitation et g n ralement ce que l on est convenu d appeler middleware qui peut aussi aller des serveurs d applications aux outils de d veloppement en passant par les langages cf Figure 1 Il y a une raison fondamentale cela qui tient la production m me des logiciels libres ils sont avant tout produits par des communaut s de d veloppeurs pour r pondre leurs besoins Ces besoins se situent plus au niveau des outils et de la configuration des machines et en particulier des serveurs c est dire pr cis ment aux niveaux voqu s Il est clair que des logiciels libres
140. OMPI relatives la protection du logiciel Toutefois c est le terme logiciel qui a t retenu en France et qui selon les m mes dispositions de l OMPI couvre en outre la description du programme et sa documentation auxiliaire Est inclus de surcroit dans les dispositions de la directive comme dans le Code frangais de propri t intellectuelle article L 112 2 13 du CPI le mat riel de conception pr paratoire Le logiciel est qualifi d uvre de l esprit et ce titre il est prot geable par le droit d auteur voir supra Chapitre pr liminaire Distinction entre logiciel sp cifique progiciel logiciel sp cifique oeuvre de commande du client au prestataire en vue de la conception et de la r alisation d un programme adapt ses besoins progiciel ensemble complet et document de programmes con u pour tre fourni plusieurs utili sateurs en vue d une m me application ou d une m me fonction Arr Min sur l enrichissement du vocabulaire informatique 22 d c 1981 JO 17 janv 1982 p 624 10 1 3 Open Source L open Source Initiative propose huit crit res pour identifier les licences libres qui sont d crits dans le document Open Source Definition 1 la licence ne doit pas pr voir de redevance en change de l acc s au logiciel mais ne doit pas non plus interdire qu une redevance puisse tre exig e 2 la licence doit pr voir la possibilit d acc der au cod
141. Par zone g ographique le CA se ventile comme suit Am rique du Nord 73 Europe 25 et autre 2 MandrakeSoft dite le syst me d exploitation Mandrake Linux sur le mode du d veloppement ouvert acc s libre au code source publi selon les termes de la General Public License Plusieurs centaines de d ve loppeurs dans le monde contribuent l am lioration constante du produit via Internet Mandrake Linux est la distribution Linux la plus internationalis e elle est support e a l installation dans pr s de 50 langues Man drake Linux comporte des interfaces graphiques performantes d ja configur es notamment les deux leaders KDE et Gnome et plus de 2300 applications dont les c l bres Netscape Communicator la suite bureautique StarOffice et le serveur Web Apache Les collaborateurs de MandrakeSoft sont r partis dans plus de 20 pays mais la soci t est elle m me physiquement pr sente seulement en France aux Etats Unis au canada et au Royaume Uni Depuis le 30 juillet 2001 la soci t est inscrite au March Libre d Euronext Paris code Euroclear 4477 PA Mandrake Soft Boursorama 2002 MandrakeSoft se d finit 4 la fois comme un animateur de projets et un f d rateur de comp tences dans le domaine de l Open Source Son ambition est de faire b n ficier les utilisateurs des innovations issues des travaux de la communaut qui r unit plusieurs centaines de personnes a travers le monde en proposant un sys
142. Pr sident directeur g n ral Co fondateur 27 C est ce qui a pu se passer avec Linuxcare 66 4 LES DITEURS Dipl m de l cole Normale Sup rieure et du Coll ge des Ing nieurs Jacques Le Marois est un pionnier des nouvelles technologies en France Apr s l aventure Internet il s int resse au march Linux et favorise son essor aupr s des entreprises Le 10 octobre 1998 il organise une Linux Party nationale une immense d monstration r unissant 35 villes participantes et plusieurs milliers de visiteurs Jacques Le Marois a l habitude de mener des projets d envergure aupr s des soci t s 26 ans il participe au lancement d une nouvelle entit du Groupe Danone Puis en 1997 il r organise et met en oeuvre un syst me de reporting sur l occupation des bureaux virtuels d Andersen Consulting Paris et Amsterdam Il est l un des co fondateurs de MandrakeSoft Ga l DUVAL Co fondateur cr ateur de Linux Mandrake Dipl m d un DESS r seaux et applications documentaires de l Universit de Caen Ga l Duval est un pionnier de Linux en France il a assur la promotion de KDE sur un site sp cialis cr une liste de diffusion LIBRE reconnue par les sp cialistes du domaine particip des traductions de textes de r f rence sur Linux con u le premier site du monde proposer l int gralit d un disque au format MP3 sur Internet en fin d ann e 1997 Ga l Duval est quelqu un qui a non seule
143. RAPPORT FINAL Projet RNTL Nouveaux mod les conomiques nouvelle conomie du logiciel Coordonn par Nicolas JULLIEN M lanie CLEMENT FONTAINE Jean Michel DALLE R alis grace au soutient du Table des mati res Liste des tableaux Vii Liste des figures ix 1 Introduction g n rale 1 2 Le contexte conomique et juridique de l mergence d une nouvelle conomie du logiciel 7 2 1 Le logiciel libre r v lateur et moteur de l volution vers les services et la notion de qualit dans le logiciel o soara 18 06 eu ge ee ne RA NQ E a TZ die Soe ed 8 2 1 1 L volution du syst me de production en informatique un ph nom ne rendu possible par les progr s technologiques initi par les producteurs mais choisi par les utilisateurs 9 2 1 2 Le Libre nouvelle organisation de production d une nouvelle informatique 11 2 2 Produire et valoriser des logiciels libres 17 2 2 1 Participer au d veloppement de logiciels standards valoriser les logiciels produits en ETDE HER wink at des Ha JE ne HAN A as ne Me AE ee Ne 17 2 2 2 Valoriser les logiciels issus de la recherche publique 18 2 2 3 Inventer les march s du logiciel libre 19 2 2 4 Quel paysage conomique 24 2 3 Quel cadre juridique de la production de logiciel aujourd hui et demain 25 I Enqu tes sur l volu
144. RNTL Et que trouve t on dans ces deux offres Product et Project de support FRANCO GASPERONI Pour Product une aide pour les proc dures d installation des explications concernant les fonctionnalit s d pendantes de l impl mentation choisie la correction des probl mes ven tuellement rencontr s lors de l utilisation du produit un extranet pour y d poser des rapports de probl mes et acc der des pr versions de produits Pour Project une aide plus soutenue sur tous les aspects concernant le d veloppement en Ada y compris les diff rences entre Ada 83 et 95 des conseils sur comment utiliser au mieux Ada 95 GNAT Pro et les outils qui l accompagnent comment les configurer comment migrer d une technologie non Ada vers Ada comment lier Ada et C ou C De m me tous produits add on comment CGNAT GtkAda ont une offre de support de ce type adapt e leurs caract ristiques RNTL Ce sont l des offres de support classiques si l on peut dire FRANCO GASPERONI Auxquels nous avons ajout les supports Partner Enterprise 24 7 et Assurance que je vous indiquais plus t t RNTL Alors quelles sont les caract ristiques qui font leur diff rence avec du support plus g n raliste FRANCO GASPERONI D abord tous ces contrats sont annuels et rattach s un seul projet la fois Avec GNAT Partner un technicien senior d ACT repr sente le projet du client au sein de notre quipe quelqu un av
145. S DITEURS bas sur Unix GNOME fait partie du projet GNU La Fondation GNOME apportera le soutien financier juridique et organisationnel n cessaire au projet Elle aidera aussi fixer sa philosophie et sa feuille de route L aide de MandrakeSoft MandrakeSoft a rejoint le Bureau consultatif de la Fondation GNOME le 14 d cembre 2000 La distribution Linux Mandrake inclut l environnement GNOME depuis ses toute premi res versions et il est r cemment devenu l environnement graphique pr f r des utilisateurs Mandrake Mandra keSoft apportera un sponsor financier aux d veloppeurs GNOME pour leur permettre de se focaliser sur le d veloppement des projets GNOME Pour plus d information http www gnome org 4 12 3 KDE League Date de cr ation 15 novembre 2000 Description La KDE League a t cr e gr ce une alliance entre des groupes industriels tr s importants et les d veloppeurs KDE destin e favoriser la promotion la distribution et le d veloppement de KDE La League se focalisera sur la promotion de l utilisation du bureau Open Source alternatif tr s avanc qu est KDE sur les PCs stations de travail et objets mobiles et ce aupr s des entreprises et des particuliers La League portera aussi ses efforts sur l incitation des d veloppeurs tiers d velopper pour KDE L aide de MandrakeSoft En tant que membre fondateur de la KDE League MandrakeSoft s est asso ci avec d autres acteurs majeu
146. S EALGPEE 55 6 A E MS AAS RE eed Ne E Rex 4 156 95 85 La licence BSD 2 24 al NE AR NE EN RS RS AR ET es 157 9 5 6 La licence ATSIC 4 43 dita sean a Me sion da M A hea SUR Eh AEI ad 158 955 7 Lah ence MIT us a 0 i ech wean de RS eee B t aa nova helene 4 159 9 5 8 1 L a iGence Apache s 522 6 ace D R NE D Lee D ne ede bs 160 95 09 Ea licence MPL aiaia ed ee Pe as a Ee ee Me es bares Le 160 95 10 La licence MPE Vals 4 4 a n04 aae duals dei ha ath heen oe eh Le eed 161 9 5 11 Les autres licences v 4 54 4 4 Pa a ee A Mee ok 161 TABLE DES MATIERES v 10 Les licences libres Analyse juridique 163 10 1 D finitions g n rales 164 LOL La licence avant ae BOR D i een es ass ae mn b r A 2 164 10 032 Lopiciels 24 ai La ment ge Le ee Le he ae ott gb eee de sand 164 101 3 Open Source e see ee Ne des mue be Bebe Dalia bata ha da fond 164 10 1 4 Copyleft la 0h aang Be R ecb aod Ga bap bre ee 165 10 1 5 Licences de libres copies 165 10 1 6 Certification des licences libres 165 10 2 Analyse g n rale 166 102 alan gue ts 95 eto aie woe 2 eye ee let SEE ae kB Oe BW Bao E 166 10 2 2 Lobligation d un d p t l gal 167 10 23 La V rsion vos ie ibn dose en de nn eel aad oe tnt a 168 10 2 4 Les clauses relatives la garantie et
147. SSLY SET FORTH IN THIS AGREEMENT THE PRO GRAM IS PROVIDED ON AN AS IS BASIS WITHOUT WARRANTIES OR CONDITIONS OF ANY KIND EITHER EXPRESS OR IMPLIED INCLUDING WITHOUT LIMITATION ANY WARRANTIES OR CONDITIONS OF TITLE NON INFRINGEMENT MERCHANTABILITY OR FITNESS FOR A PARTICULAR PURPOSE Each Recipient is solely responsible for determining the appropriateness of using and distributing the Program and assumes all risks associated with its exercise of rights under this Agreement including but not limited to the risks and costs of program errors compliance with appli cable laws damage to or loss of data programs or equipment and unavailability or interruption of operations Voir galement Apple Public Source License version 1 2 article 8 ET 9 Sun Community Source License version 3 article V B et C L analyse juridique Peut on ainsi valablement carter toute garantie et toute responsabilit Cette question n est pas nouvelle elle est ant rieure au d veloppement des licences libres La Commis sion des clauses abusives a consid r le probl me suffisamment pr occupant pour intervenir en mettant une recommandation le 7 avril 1995 relative aux contrats propos s par les diteurs ou distributeurs de logiciels ou progiciels destin s l utilisation sur micro ordinateurs A cette occasion La Commission rel ve huit clauses contractuelles jug es abusives au regard de la loi dont celles relatives la gar
148. a permet l interro gation des bases DB2 sur des mainframes partir d applications tournant sous Linux LOTUS DOMINO tourne galement sous Linux offrant des applications de messagerie et de workflow Toute une s rie d applicatifs de la gamme WEBSPHERE apportent au monde Linux de nouvelles solutions d e commerce orient es Java Les MQseries notamment d velopp es pour acc l rer l e business Les PME ne sont pas oubli es avec l offre SMALL BUSINESS SUITE FOR LINUX ni les d veloppeurs avec DEVELOPER KIT FOR LINUX permettant le d veloppement d applications java pour les xSeries et les zSeries 5Pour suivre l actualit de cette offre http ibm com linux est propos 6Sur les iSeries Linux compl te OS 400 et ne le remplace pas OS 400 est indispensable pour y faire fonctionner une partition Linux 7http ibm com software ts maseries 8http ipm com linux sbs 38 3 LES CONSTRUCTEURS L EXEMPLE D IBM Services Dernier volet de l offre IBM Linux les services et supports JBM Global Services a d velopp une offre de services et une expertise disponibles 24h 24 7j 7 autour de Linux et int gr e notre interface support classique Un large spectre de formations adapt s aux connaissances et comp tences de nos clients des novices aux plus exp riment s sont offertes Et nos consultants sont disponibles pour d velopper des plans directeurs de passage au Libre et d ployer des solutions qui permettent
149. a publicit qu a donn e la communaut du libre la d cision d EDF Selon Jean Raymond L vesque l initiateur du projet nous avons b n fici d une aide fantastique des acteurs du libre ainsi que de l existence de jeunes informaticiens favorables aux logiciels libres notamment dans les entreprises industrielles On commence voir appara tre des demandes pour la fourniture de services mais dans ce domaine les objectifs d EDF sont bien diff rents de ceux de Open Cascade Des objectifs diff rents L objectif d EDF est l am lioration du logiciel pour mieux r pondre ses besoins internes La diffusion externe de Code_Aster par Internet en logiciel libre doit permettre d agrandir le r seau d utilisateurs et donc favoriser une mise l preuve du logiciel aupr s d un vaste public de sp cialistes tr s impliqu s qui pourront galement conforter l avis des experts nomm s pour valider le code avant sa mise en production En effet la valeur d un logiciel de simulation et d tude repose largement sur la comp tence et l esprit critique de ses utilisateurs entretien avec Jean Raymond L vesque Le but est d obtenir une reconnaissance par l usage du logiciel qui favorise la d tection des anomalies la comparaison avec les autres produits existants et la validation du logiciel pour des utilisations o l valuation des risques g n re des exigences de transparence de plus en plus importantes la valid
150. a repr sentation que nous avons fait des volutions dynamiques de l conomie du logiciel ce mod le correspond une entreprise situ e dans le monde de production interpersonnel un logiciel d velopp pour r pondre des besoins internes qui ne parvient pas transformer son logiciel en pro giciel commercial chec de la trajectoire que nous avons qualifi d industrialisation La transformation en logiciel libre correspond sur le sch ma une nouvelle trajectoire qui part du monde interpersonnel vers le monde de la cr ation l objectif tant de continuer am liorer qualitativement le logiciel pour les besoins internes de l entreprise gr ce aux retours d exp riences d utilisateurs plus nombreux et plus diversifi s tout en minimisant les co ts de d veloppement par l existence de contributeurs ext rieurs Par contre l objectif de l entreprise n est pas d atteindre le monde de production flexible par la commercialisation de services et de d veloppements sur mesure partir du logiciel lib r trajectoire appel e valorisation Si une telle volu tion est souhaitable pour assurer la p rennit du logiciel elle sera l uvre d acteurs ext rieurs l entreprise avec une aide au d marrage ventuelle de l entreprise sans que l entreprise en retire un b n fice commercial Si dans le cas tudi c est le caract re strat gique du logiciel pour l entreprise qui est mis en avant on
151. ace Une faiblesse de Code Aster tait le manque de modules de pr traitement et de post traitement permettant le transfert entre les donn es pour la simulation num rique et la CAO Samtec avait dans ce domaine une strat gie en s appuyant sur Cascade et il tait pr vu d engager un programme de mutualisation des d veloppements base de Cascade pour enrichir le logiciel Mais la d cision en d cembre 1998 de Matra Datavision de mettre fin 4 son activit d diteur de logiciel et de se transformer en soci t distributrice de Catia et prestataire de services autour de ce logiciel entraina une grande incertitude sur l avenir de Cascade et l abandon de ce projet EDF essaya de susciter d autres regroupements autour de solutions moins ambitieuses mais les strat gies difficilement conciliables des diff rents partenaires emp ch rent ces projets d aboutir En 1999 EDF se retrouva dans une situation de grande perplexit les m canismes de distribution ne fonctionnaient pas bien il existait des probl mes d adaptation aux clients qui se retournaient vers EDF dont ce n tait pas le m tier et les ventes de licence ne rapportaient rien C est dans ce contexte que Matra Datavision prit la d cision de transformer Cascade en logiciel libre ce qui ne fut pas sans cons quence sur la d cision de EDF Le processus de d cision En septembre 1999 EDF d cida de renoncer investir dans le d veloppement de modules de pr traitement et d
152. aire le pas de l adoption peut s expliquer d une part par le fait que ces entreprises disposent plus facilement des comp tences internes permettant de faciliter la migration des serveurs sous Linux et d autre part par le ph nom ne de backward induction o les plus petites structures sans en ignorer les avantages techniques adoptent une position de suiveur Ce que Farrell et Saloner 1988 formalisent avec la notion de backward induction 10Pour un mod le de diffusion technologique de Linux on peut se r f rer aux travaux de Dalle et Jullien 2000 et de Jullien 2001 11 Ceci n est pas sans rappeler les pr misses de I informatique o seuls les grands comptes et les administrations taient informatis s 6 LES SOCIETES DE SERVICES EN LOGICIELS LIBRES L EMERGENCE D UN SYSTEME DE PRODUCTION ALTERNATIF AU 96 SEIN DE L INDUSTRIE DU LOGICIEL Cependant les acheteurs ne sont pas seulement sensibles la fiabilit technique d une solution mais a son prix l ment d terminant dans le ralliement 4 Linux Nombre d entreprises ont adopt Linux en raison de son faible co t de licence Bien que la majorit des SSLL adh re aux Libre en tant que principe thique et voit dans la disponibilit du code source sa principale qualit elles jouent sur la concurrence par les co ts pour favoriser la diffusion des logiciels libres L avantage concurrentiel en terme de co t dont b n ficient les SSLL par la r utilisation int gr
153. ajouter certaines clauses afin de faire voluer cette licence Les sources de cette d pendance de sentier de licence sont les facteurs d favorisant le changement de licence On en compte quatre La premi re est d ordre juridique dans la mesure o les clauses m mes d une licence peuvent interdire de placer le produit sous quelque autre licence que ce soit sans l accord de tous les coauteurs qui peuvent tre tr s nombreux c est le cas de la GPL qui stipule que tout produit GPL ou d riv d un produit GPL ne peut tre plac sous une autre licence que la GPL La deuxi me source est relative la popularit du produit et son ventuelle position de standard comme une licence peut s av rer incitative l adoption d un produit sa modification en une version plus stricte est susceptible au contraire de conduire les utilisateurs se tourner vers un autre produit La troisi me concerne les institutions et lobbies tels que les associations de promotion du libre de type Free Software Foundation Celles ci ont en effet tendance encourager les entreprises ditrices de produits standards leur appliquer des licences libres tout retour vers une licence de type hybride donnerait lieu de fortes pressions de leur part Enfin la quatri me est relative la communication changer de licence implique d importants efforts de communication visant expliquer aux utilisateurs les diff rences avec l ancienne version mais aussi
154. an IBM has the right to modify this Agreement ISLes soci t s RedHat MandrakeSoft Caldera ou SuSE distribuent ainsi les diff rentes versions de Linux 16 Article 4 3 de la loi de 1992 17 Internet et les r seaux num riques les tudes du Les tudes du Conseil d tat 1998 La Documentation fran aise 18 Article 7 loi 1992 10 2 ANALYSE GENERALE 169 Les effets pr vus de l apparition d une nouvelle version En g n ral les licences pr voient que l utilisateur a le choix entre se pr valoir des termes soit de la nouvelle version soit de la version en vigueur lorsqu il a commenc utiliser le logiciel La General Public License version 2 article 9 distingue selon les hypoth ses Si le logiciel indique un num ro de version ainsi que la mention toute version ult rieure alors l utilisateur peut se pr valoir des dispositions de la version indiqu e ou de toute autre version plus r cente publi e par la Free Software Fundation Si le logiciel ne pr cise aucun num ro de version l utilisateur peut choisir l une quelconque des versions publi es par la Free Software Fundation L analyse juridique Une des parties ne peut pas pr voir valablement de modifier unilat ralement les termes d un accord quand bien m me les modifications apport es seraient mineures et ne modifieraient pas l esprit de la licence En effet le consentement de l utilisateur a t donn pour les conditions pr vues par la licenc
155. andeur ou le brevet se verra opposer l exclusion programme d ordinateur Il semble en r alit que l effet technique suppl mentaire r sultera d un nouveau p riph rique mat riel qui sera brevet en combinaison avec une partie logicielle 31T 2 83 15 mars 1984 JO OEB 1984 p 265 32 La visualisation automatique d informations sur l tat d un appareil ou d un syst me est essentiellement un probl me tech nique Chambre des Recours OEB 5 septembre 1988 m thode de d codage d expressions et d obtention de lecture d v nements dans un syst me de traitement de texte IBM PIBD 476 III p 255 Les codes de commandes d imprimante doivent tre consid r s comme des caract ristiques techniques du syst me de traitement de texte T 110 90 chambre des recours 3 5 1 document pr sent sous une version susceptible d tre dit e IBM JO OEB 1994 p 557 v aussi et d j la d cision Vicom pr cit e dans laquelle la CRT relevait que la m thode revendiqu e demeurait abstraite tant qu il n tait pas sp cifi que les donn es repr sentent une entit physique 3T769 92 3 5 1 Sohei syst me de gestion universel JO OEB 1995 p 34 La demande portait sur un syst me informatique pour diff rents types de gestion ind pendante comprenant au minimum des fonctions de gestion fi nanci re et de gestion de stock dont l int r t tait de permettre l utilisation d
156. ans les choix effectu s par les clients et dans l opinion que la communaut peut avoir de Mandrake et de ses choix strat giques passage en bourse appel souscription au club d utilisateurs voir infra Il conviendrait de faire une histoire des distributions 8 pour commencer cerner cette donn e affective Ceci dit plusieurs sondages r cents montrent que Mandrake Linux a r ussi en moins de trois ans tre l une des versions de Linux la plus utilis e au monde Linux Magazine UK Etude exhaustive faite aupr s de 35 000 lecteurs Mandrake 46 02 Red 21 33 SuSE 18 67 Debian 5 33 Hat Corel 2 66 Caldera 2 66 Autres 3 33 Linux ie land 2001 Ire Juillet Quelle distribu pr f rez tion vous Mandrake 35 Debian 23 Redhat 18 SuSE 18 Caldera 1 Corel 1 Autres 1 PCMag com 8 octobre 2001 US Quelle distribu tion pr f rez Vous Mandrake 43 78 Redhat 27 9 SuSE 15 41 Libranet 1 42 Autre 11 49 http www linux ie polls pollresults php recount_pollld 1 Phttp Avww pcmag com poll_archive 0 3044 p 253D1035 2526bn 253D 1 00 asp http www linux com polls index phtml pid 128 Linux com US 24 septembre 2001 Quelle est la meilleure distri bution pour un novice Mandrake 36 7 Redhat 33 5 SuSE 13 5 Slackware 5 6 Debian 4 6 Caldera 3 7
157. antie En effet elle constate que ces contrats sont labor s par les seuls professionnels et que l utilisation de ces logiciels emporte g n ralement adh sion des consommateurs leurs clauses ils constituent ainsi des contrats habituellement propos s par des professionnels 4 des consommateurs Les r gles du droit de la consommation leurs sont donc applicables Elle recommande notamment que soit limin es des contrats objets de la pr sente recommandation les clauses qui ont pour objet ou pour effet 1 d exclure toute garantie du professionnel aff rente au logiciel son support et de l exon rer de toutes les cons quences des d fauts de la documentation fournie lors de la mise disposition du logiciel 2 d induire en erreur le consommateur en combinant des stipulations qui excluent toute garantie avec des clauses limitatives de garantie 3 d exon rer le professionnel de toute responsabilit du fait des cons quences dommageables de l utilisation des logiciels qu il commercialise 20Recommandation n 9502 BOCCRE 25 ao t 1995 10 3 ESSAI DE CLASSIFICATION DES LICENCES DE LOGICIELS LIBRES 171 Ce texte en tant que recommandation a une port e limit e toutefois il pr sente une force incitatrice et peut servir de r f rence aux juges On peut se demander si toutes les licences de logiciels libres rel vent de ce texte dans la mesure o la Commission ne vise que les contrats labor
158. ate de cr ation Ao t 1999 4 12 INTERACTIONS 69 Description Le but du projet Plex86 est de cr er une application Open Source volutive de virtualisation qui permettra aux utilisateurs de PC et de stations de travail de faire fonctionner en m me temps plusieurs systemes d exploitation Plex86 fera fonctionner de mani re aussi native que possible une grande partie du syst me d exploitation et des applications le reste tant mul par le syst me de de virtualisation du PC Laide de MandrakeSoft MandrakeSoft a recrut Kevin Lawton le responsable du projet Plex86 en t 2000 Avancement du projet La premi re application utilisateur est attendue pour avant l t 2001 Pour plus d information http www plex86 org 4 12 6 Bastille Linux Responsable s du projet Jay Beale Yoann Vandoorselaere Date de cr ation D cembre 1999 Description Le projet Bastille Hardening System vise tendre le degr de s curisation du syst me d exploitation Linux Il fonctionne pour le moment avec les distributions Red Hat et Mandrake L quipe de d veloppement souhaite fournir le syst me le plus s curis qui soit tout en restant peu contraignant pour l utilisateur Le projet est conduit par Jon Lasser principal coordinateur et Jay Beale d veloppeur en chef Un grand nombre de d veloppeurs de beta testeurs et de concepteurs sont impliqu s Bastille Linux a t con u en visant plusieurs objectifs exhaustiv
159. ateurs notamment les entreprises ont rarement l utilit temps plein Pour les servir il est n cessaire que des compagnies se cr ent et que cette activit soit rentable Mais 9 Qui a invent le concept de logiciel libre avec la cr ation de la licence GNU GPL et cr la Free Software Fundation organisation charg e de les produire voir http www fsf org gnu thegnuproject html 10Sur la fa on dont fonctionne l organisation de production de logiciel libre c t de Raymond 1998a 1998b 1999 on pourra consulter Lakhani et von Hippel 2000 et Jullien 2001 ITLa communaut des utilisateurs de Linux a re u deux ans de suite le prix de la meilleure assistance technique voir http www infoworld com cgi bin displayArchive p 98 05 poy6a dat htm Au sujet des tests de performance on pourra consulter pour les serveurs Web http www syscontrol ch e news Serversoftware html et pour les syst mes d exploitation http gnet dhs org stories bloor php3 Les r sultats de nombreux tests comparatifs sont disponibles sur les sites http www spec org et http www kegel com nt linux benchmarks html ce dernier s int ressant d abord aux comparaisons NT Linux Enfin Wheeler 2001 a recens nombre de donn es test parts de march etc sur les logiciels libres 120n peut se souvenir que les premiers logiciels libres cr s et adopt s ont t des outils de d veloppement et notamment des compilateurs des interpr
160. ation adaptation de logiciels dont la licence est libre se r percute sur les services factur s aux clients permettant de r duire les co ts de changements directs pour les adopteurs potentiels L conomie en terme de co t appara t ainsi comme un avantage facilitant la migration sous Linux et l adoption des logiciels libres en g n ral Les responsables des SSLL interrog s sur la r action des clients vis 4 vis des logiciels libres en g n ral et de la licence GPL en particulier confirment que les grands comptes sont les moins frileux l adoption des logiciels libres dans la mesure o leur pr occupation se situe uniquement au niveau technique Si on leur d montre les avantages en terme de co ts de licence et de fiabilit ces clients restent plus ou moins indiff rents au type de licence alors retenue Aujourd hui Linux semble pousser la porte des PME PMI mais le march n est encore qu en phase d mergence De m me que l on cible les grands comptes et les administrations l ordinateur personnel n int resse pas verrouillage plus important Effectivement bien que les discussions soient en cours sur l int r t de cibler le poste client l erreur qu a fait Mandrake a justement t de miser principalement sur la convivialit et la facilit d installation de Linux sur poste client alors qu il n y avait pas de march d autant plus que la simple vente de package n y est pas v ritablement profitable les entrepr
161. ation contenant tout ou partie du programme avec ou sans modification Ainsi il est permis de modifier le logiciel condition d offrir sur le Logiciel modifi les m mes droits contenus dans la GPL et qui en outre ont permis de proc der a la modification si le programme modifi lit normalement des instructions interactives lors de son ex cution l utilisateur doit faire en sorte lorsqu il commence l ex cution du programme pour une telle utilisation interactive que ce programme imprime ou affiche une annonce de la mani re la plus usuelle comprenant un avis appropri de droits d auteur et un avis selon lequel il n y a aucune garantie a moins de fournir de son propre chef une garantie De plus cet avis doit indiquer aux utilisateurs d une part qu ils peuvent redistribuer le programme au titre des dispositions de la GPL et d autre part comment ils peuvent visualiser une copie de la GPL Cette obligation ne s impose pas si le programme par lui m me est interactif et qu il n imprime norma lement pas une telle annonce Dans cette hypoth se l ouvrage se fondant sur le programme n a pas besoin d imprimer une annonce Afin de permettre ces modifications l acc s au code source est garanti La GNU GPL permet la diffusion du Logiciel modifi ou non en code objet ou sous une forme ex cutable a condition de fournir le code source complet correspondant lisible par un syst me informatique Code qu
162. ation de la th orie des quiva lents 2 traditionnelle en droit des brevets 37 Ensemble des r gles op ratoires propres un calcul ou un traitement informatique Calcul enchainement des actions n ces saires l accomplissement d une t che Petit Robert 2001 38 Proposition de directive pr cit e consid rant n 13 p 20 3 Weber 1971 p 63 on peut parler d une technique de la pri re d une technique de l asc se d une technique de r fexion et de recherche d une mn motechnique d une technique p dagogique d une technique de la domination politique et hi rocratique d une technique de la guerre d une technique musicale d un virtuose par exemple de la technique d un sta tuaire ou d un peintre d une technique juridique etc toutes tant d ailleurs susceptibles d un degr de rationalit extr me ment variable Dr Swen Kiesewetter K binger ajoute la suite d une liste analogue et non sans humour Even with re ference the sexual act one speaks occasionally of special techniques On the patent Examination of Programs for Computers http swpat ffii org treffen 2001 bundestag kiesew index de html 40Von Gottl Ottlilienfeld 1914 cit par Goffi 1996 p 23 41 Comment admettre qu on puisse obtenir un titre de privil ge pour une simple application industrielle alors que la d couverte de lois scientifi ques de premier ordre qui commandent peut
163. ation des nouvelles fonctions de Code_Aster avec le niveau exig dans le secteur nucl aire est difficile avec le seul usage interne du logiciel Nous disposons en effet d un nombre d utilisateurs insuffisant pour qualifier rapidement les nouveaux d veloppements Jean Raymond L vesque Le Monde Informatique 1 2 2002 Cette am lioration incr mentale du logiciel facilit e par son caract re libre est une question d cisive pour un logiciel tr s technique ot les temps de diffusion sont extr mement longs un logiciel de simulation num rique d velopp 12 ans auparavant est consid r comme un produit jeune 7 2 LA LIBERATION DU CODE SOURCE DU CODE ASTER D EDE 121 et o les tentatives de r novation globale de l architecture sont tr s difficiles une tentative d architecture r volutionnaire d velopp e autour de l Universit de Berkeley s est sold e par un chec Pour ce faire il s agit d amorcer un cercle vertueux fort entre qualit croissante et engagement des utili sateurs dans une logique gagnant gagnant permettant de b n ficier de la dynamique d un r seau que l on contribue d velopper La croissance du nombre d utilisateurs peut s effectuer dans plusieurs directions grace au caract re libre du logiciel Les fournisseurs d EDF confront s une politique d achat qui se durcit avec une mont e des exigences sans garantie de march et une pression par les prix b n ficient d une licence gratuite d u
164. atique et comporte ment des agents de l industrie In colloque Structures conomiques et conom trie mai 1985 GUIDE LAMY 2000 Droit de l Informatique volume 3415 Guide Lamy P HIMANEN 2001 A brief history of computer hackerism URL http www hackerethic org writtings hackerhistory shtml E HIPPEL VON Juillet 1986 Lead users a source of novel product concepts Management Science 32 7 E HIPPEL VON 1988 The Sources of Innovation Oxford University Press New York E HIPPEL VON 2001 Open source shows the way Innovation by and for users no manufacturer requi red Sloan Management Review t F Horn 1999 L importance du logiciel libre dans l am lioration de l efficience des logiciels Terminal 80 81 119 148 Num ro sp cial le logiciel libre F HORN 2000b L conomie du logiciel Tome I De l conomie de l informatique a l conomie du lo giciel Tome 2 De l conomie du logiciel la socio conomie des mondes de production des lo giciels Th se de doctorat Universit de Lille I mention conomie industrielle 570 pages URL http Awww eco enst bretagne fr Etudes_projets RNTL documents_universit aires html N JULLIEN 1999 Linux la convergence du monde unix et du monde pc Terminal 80 81 43 70 Num ro sp cial le logiciel libre N JULLIEN novembre 2001 Impact du logiciel libre sur l industrie informatique Th se de doctorat Uni versit de Bretag
165. ats notamment par le d veloppement d un logiciel de CRM Les difficult s rencontr es Toutefois dans la mise en ceuvre de ce mod le conomique Open Cascade a rencontr certaines difficult s Ces difficult s se concr tisent dans les r sultats actuels et dans les pr visions a court terme de la soci t en 2000 le chiffre d affaires tait de 2 100k avec une perte de 2 300k en 2001 le chiffre d affaires tait de 3 500k avec une perte de 2 000k En 2002 la soci t a pour objectif un chiffre d affaires de 4 200k et une perte de 1 000k et en 2003 l objectif de chiffre d affaires est de 6 000k avec l objectif d atteindre l quilibre Certaines de ces difficult s peuvent tre consid r es comme conjoncturelles ainsi en 2000 la r vision la baisse de certains investissements dans les technologies de l information et de la communication en raison de l volution de la situation conomique a entrain le report ou l annulation de quelques projets importants pour Open Cascade L impact de ces v nements sur Open Cascade est significatif dans la mesure o on se situe dans un univers de contrats tr s techniques avec un cycle de d cision particuli rement long Il faut galement tenir compte de certaines erreurs initiales qu estime avoir commis Open Cascade dans la gestion de cette nouvelle activit Celle dont les cons quences ont t les plus dommageables est le fait qu au d part n taien
166. autres salari s Richard Stepniewski affirme qu il est difficile d avoir les deux types de techniciens SSLL et SSII au sein d une m me structure Dans les SSLL note Jean No l de Galzain PDG de la SSLL Aurora on retrouve le mod le communautaire bas sur les deux notions de partager et collaborer De m me sachant qu il n existe pas d diteurs dans le Libre il n y a pas de session de formation organis e pour les salari s chez les diteurs comme on en trouve au sein des SSII On retrouve le principe de libre circulation de l information dans la mesure o chacun doit partager les connaissances acquises avec l ensemble de ses coll gues concern s par ces connaissances ce qui peut donner lieu a des sessions de formations internes alors plus formelles La contribution aux projets libres des communaut s va permettre d assurer en partie de la formation des salari s alors per ue comme de l auto formation Parce que les employ s souvent issus des communaut s ils gardent des liens avec elles ce qui rend plus ais e la collaboration pour les SSLL L auto formation va se faire en partie durant les p riodes dites d inter contrats correspondant aux creux d activit du salari entre deux affectations sur des projets C est lors de ces p riodes que va aussi s organiser la veille technologique Cet l ment semble commun l ensemble des SSLL m me si certaines d entre elles disposent d un p le sp cifique de R am
167. avoir une mauvaise conception des logiciels responsabilit s que la licence peut permettre d encadrer Finalement si la valorisation financi re de relation avec les utilisateurs n est pas l objectif principal elle reste co teuse mettre en place et catalys e plus ou moins efficacement par le contrat de licence que propose le producteur On va retrouver cela dans le cas de la recherche publique 2 2 2 Valoriser les logiciels issus de la recherche publique Sans doute le premier producteur de logiciel en France la recherche publique s interroge aussi sur ses rapports avec la production libre Comme ont soulign Guillaume Rousseau s appuyant principalement sur son analyse des pratiques de valorisation l Universit Ren Descartes et Laurent Kott responsable de la valorisation de INRIA la publication sous une licence libre s accorde bien avec les us et coutumes de la recherche En effet son principal instrument de r compense est la reconnaissance par les pairs qui n cessite donc leur jugement ce qui impose la publication des travaux dont le c ur est aujourd hui dans un grand nombre de disciplines pr sent sous la forme d un algorithme Mais d un autre c t ces institutions ont pour objectif de valoriser le travail des chercheurs dont lorsqu il s agit de programmes informatiques elles sont propri taires et dont elles peuvent aussi tre tenues pour responsables des ventuels dysfonctionnements Et
168. b et notament le travail collaboratif le d veloppement sous Zope les syst mes de gestion de contenu web la mobilit GPRS PDA wireless LAN et les syst mes d informations g ographiques et d di e a des secteurs comme les t l coms l industrie automobile ou les collectivit s publiques Makina vendant des services la mise en place de logiciels est int gr e 4 ces services et n est pas trait e par des tiers Elle traite directement avec ses clients sans interm diaires ni revendeurs Le principal investissement a t le renforcement des comp tences des employ s sur leurs outils de base et la cr ation d un cadre de d veloppement solide Encore jeune la soci t a surtout investi son temps dans son positionnement et sa visibilit qui commencent porter leurs fruits Au bout d un an d activit Makina Corpus est l quilibre Les perspectives d volutions sont excel lentes alors que la soci t tait en phase de pr paration elle a d ja conquis et satisfait de nombreux clients prestigieux La principale difficult rencontr e concerne les r ticences vis vis du logiciel libre dans certains milieux Noter que Makina Corpus ne r pond pas aux appels d offres n manant pas d une personne identifi e et connue 5 6 Une histoire d hommes et de femmes Une personne coordonne les fonctions commerciales et la relation avec la client le Il a une petite exp rience du libre mais vient plut t du mond
169. bauche spontan es Choisir tel ou tel profil n est pas chose ais e tant la construction d un noyau de d part coh rent sera la source de la r ussite de cette soci t dans ses premi res ann es A la question comment faire pour attirer et retenir des d veloppeurs qui nagent entre deux eaux ni dans la communaut ni dans des entreprises Makina r pond Les techniciens sp cialis s dans notre m tier travaillent plus pour des projets que pour des soci t s le cycle de l emploi est pr caire et pourtant peu dans l informatique ont peur de se retrouver au ch mage La gestion d un turn over ne doit pas tre un probl me et la communaut du Libre en fournissant quelques rep res de valeur communs permet de passer outre l clectisme De toute fa on un d veloppeur n est pr cieux que quand il est motiv tout expert qu il soit et l mulation autour du libre a sans doute aussi pour but d y contribuer 5 7 Interactions Makina Corpus n est pas encore membre d associations particuli res mais cela devrait rapidement changer certains consultants y sont cependant d j titre personnel Un engagement dans le logiciel libre se 22 des coups de speed initi s par des individus suivis de p riodes d isolement au sens de concentration dans le travail 23et pour cela ne craignent pas la mobilit de l emploi et usent des facilit s du portage salarial 5 LES SOCIETES DE SERVICES EN LOGICIELS LIBRES 86 L EXEMPLE D
170. bligation l gale d s lors qu ils sont mis la disposition du public par la diffusion d un support mat riel quelle que soit la nature de ce support 4 La forme de diffusion g n ralement adopt e des logiciels libres est la diffusion en ligne Ainsi l exigence de d p t l gal ne sera pas applicable dans la plupart des cas Cependant il arrive que le logiciel libre soit diffus sous la 8 Article 2 al 1 de la loi n 94 665 du 4 ao t 1994 9 Article 2 al 2 de la loi n 94 665 du 4 ao t 1994 10 Article 5 de la loi n 94 665 du 4 ao t 1994 11 Article 2 de la ciculaire du 19 mars 1996 12 Article 2 1 de la ciculaire du 19 mars 1996 13 Article 2 1 2 de la ciculaire du 19 mars 1996 14 Article 1 de la Loi n 92 546 du 20 juin 1992 168 10 LES LICENCES LIBRES ANALYSE JURIDIQUE forme d un CD Rom payant avec notamment une notice compl te et un contrat de gt Dans ce cas les personnes qui dictent ou en l absence d diteur celles qui produisent ou importent les progiciels sont astreintes au d p t Il est noter que dans un rapport le Conseil d tat pr conise de modifier la loi afin d tendre obligation au cas de mise disposition du public par le r seau num rique ouvert pour les progiciels les bases de donn es les syst mes experts et les autres produits de l intelligence artificielle jug s repr sentatifs par d cision des ministres charg s de la Culture de l Industrie et de la R
171. bres Apache ou Linux constituent ce propos des exemples patents parce qu ils sont r put s pour leurs qualit s techniques et leur fiabilit lors de leur mise en ceuvre dans des applications critiques r pondent alors aux besoins d utilisateurs professionnels dans certains domaines o la fiabilit apparait comme un l ment critique syst me embarqu temps r el Cette analyse men e au niveau th orique permet de cerner dans quel contexte ont merg les SSLL d s 1997 dont l exp rience vient confirmer l analyse Cependant une tude en terme de comp tition technologique entre deux produits ne saurait tre suffisante et la diffusion de Linux n aurait su se faire sans la contribution des soci t s de distribution ainsi que sans le ralliement de certains grands noms de l informatique L ensemble des responsables des SSLL interrog s s accorde dire que le Libre manquait ses d buts d une aura professionnelle aupr s des clients potentiels D autre part le syst me d exploitation tant l l ment central dans architecture du syst me d information les interrelations technologiques apparaissent de prime importance dans la possibilit de sortir du verrouillage En assurant la compatibilit mat rielle et logicielle des acteurs comme Sun HP IBM Oracle r duisent sensiblement les cotits de changement directs et r duisent la source de RCA relative aux interrelations technologiques La compatibilit des
172. cade 111 PEL Historique meie a eng O OR We Sa ty a 111 7 1 2 La prise de d cision et les investissements n cessaires 112 TTI gt Premiers r sultats 4 aiae deaa i or Dai dm Be At A AAA db A 114 7 2 La lib ration du code source du Code Aster d EDF 118 72 11 Historique 5 yest us ds nada ce Pag nn que ka A et od Le An ed 118 222 es premiers resultats L io co se oe Lo od R Do ne A AE add 120 7 3 Premiers enseignements 122 7 3 1 Des strat gies contraintes 122 7 3 2 Des logiciels pour informaticiens un mod le en couches 122 7 3 3 La recherche de l imposition d un standard 123 iv TABLE DES MATIERES 7 3 4 Des succ s qui ne doivent pas masquer les difficult s pour s adapter des mod les conomiques in dits 123 7 3 5 L importance des changements culturels 125 7 3 6 Au moins court terme plus de b n fices sociaux que priv s 126 TA Conclusion ris A nde Ves Le MA Lune Ge Ba AA e GE arg lad net 128 8 La licence un outil strat gique pour les diteurs de logiciels 129 8 1 Caract ristiques de l industrie des logiciels rendements croissants et standardisation 130 8 1 1 Les caract ristiques d une industrie de r
173. cartes de circuits int gr es vierges et pour des applications conventionnelles ou avanc es temps r el embarqu es distribu es larges millions de ligne de code ou modestes dizaines de milliers GNAT repose sur l environnement libre GNU Ainsi le compilateur lui m me est int gr dans GCC Le d buggueur repose sur GDB L environnement de d veloppement GLIDE repose sur Emacs GTKAda GUI repose sur l environnement GTK et offre des fonctionnalit s avanc es de construction d interfaces graphiques En fait chacun de ces produits et ce ne sont l que quelques exemples reposent sur une offre ant rieure GNU libre et propose des fonctionnalit s avanc es et adapt es Ada et aux besoins de ses utilisateurs 4 2 Strat gie RNTL Vous venez de brosser en quelques termes clefs d ou vous veniez et ce que vous faisiez Comment d cririez vous maintenant votre strat gie FRANCO GASPERONI Pour commencer au del de l objectif g n ral qui est de fournir les produits et les services Ada les plus avanc s nous avons tabli un certain nombre de partenariats aussi bien avec des vendeurs de mat riels que de logiciels Pour le mat riel citons par exemple les relations d ACT et de Silicon Graphics Inc dont les produits SGI Ada 95 sont fond s sur GNAT ou encore des relations avec Hewlett Cette derni re tait caract ris e par une id e forte s parer clairement l interface la d fi nition de fonctionnali
174. cation de la licence Et en principe quand tout ou portion du code de la Biblioth que est int gr dans un ensemble logiciel cet ensemble tombe sous l application de la LGPL Toutefois le produit r sultant de la combinaison de la Biblioth que avec un programme qui est concu pour fonctionner avec cette Biblioth que peut chapper au champ d application de la licence alors m me qu il contient des portions de la Biblioth que Dans cette hypoth se si la LGPL ne s applique pas au produit il faut n anmoins que la licence laquelle il est soumis autorise sa modifi cation pour un usage personnel et permette de proc der de l ingenierie inverse afin de corriger les erreurs De plus certaines conditions particuli res sont requises lors de la diffusion de ce travail une note claire doit indiquer qu une biblioth que soumise la LGPL a t utilis e pour la conception de ce travail une copie de la licence doit tre fournie les copyrights de la biblioth que ainsi que des explications pour trouver une copie de la licence doivent tre inclus au c t des copyrights du produit si ces derniers s affi chent Vint gralit du code source de la biblioth que doit tre transmis enfin il faut respecter l un des points suivants 1 l int gralit du code source de la biblioth que doit accompagner le travail Lorsque le produit est un ex cutable li a la biblioth que il faut proposer l ensemble du prod
175. ccessives du progiciel en question il n aura a priori aucun int r t changer de syst me en raison des co ts de changement induits 4 dans le cas des biens d information les co ts de changement seront d autant plus importants que le niveau d interd pendance avec des produits compl mentaires les logiciels applicatifs les composants mat riels est lev Il s agit ici de la notion d interrelations technologiques Plus nombreuses sont les technologies li es venant structurer l environnement d une technologie plus celle ci sera attractive 5 les rendements croissants d information c est dire le fait que plus une technologie est diffus e plus elle est connue permettent aussi d expliquer l inertie au changement des utilisateurs particuliers comme entreprises puisque plus la technologie est adopt e et moins l aversion au risque constituera un facteur de blocage sa diffusion ce qui revient se rallier la solution dominante parce qu elle est dominante c est la publicit d IBM personne ne s est jamais fait vir pour avoir achet de IBM Ainsi il ne s agit pas d un monopole temporaire mais d un v ritable verrouillage non seulement de la base install e des utilisateurs mais aussi de toute une part de l industrie qu une entreprise comme Microsoft peut plus ou moins contr ler du fait de son monopole sur le syst me d exploitation Remettre en cause un tel verrouilla
176. ciel libre fiabilit flexibilit portabilit et compatibilit permettent de disposer de modules de grande qualit et d optimiser les solutions pour les clients Horn 2000b L int r t du d veloppement libre consiste justement disposer d une base commune adaptable a chaque demande particuli re Lorsque l on utilise des modules libres d velopp s par d autres on gagne en temps donc en co ts de conception ce qui permet d tre plus rapidement rentable et de per sonnaliser offre loisir La valeur se cr e en vendant non pas des licences mais du temps et des comp tences Il ne s agit alors plus de vendre selon des objectifs de masse comme dans le cas de l dition de logiciels par l exploitation des conomies d chelle mais de profiter des conomies de vari t pour diff rencier son offre a partir d une base commune de composants logiciels La valeur ajout e pour le client source de r mun ration pour les SSLL se cr e sur le caract re sur mesure des services et des d veloppements logiciels On ne se r mun re pas sur la vente de licences mais sur celle du service Il s agit d tablir des contrats de confiance durables bas s sur la fid lisation des clients par l tablissement de relations interpersonnelles La strat gie de profit identifi e lors des divers entretiens commune aux SSLL est celle de la diversit de l offre fond e sur la qualit Linux seul ne serait qu un syst me d exploitation de
177. ciels les services Notre strat gie peut d s lors tre d crite comme suit 1 Cr er une ligne de produits de pointe pour y faire tourner de mani re optimale Linux et des applicatifs libres et y associer les services n cessaires pour d velopper et d ployer ces applications 2 Faire en sorte que tous nos syst mes supportent en totalit Linux co existent avec Linux ou sont com patibles avec Linux 3 D velopper des partenariats avec la communaut des d veloppeurs de logiciels libres avec comme ob jectif l am lioration constante de Linux RNTL Pourquoi Linux et pas FreeBSD ou un autre syst me d exploitation ou plusieurs syst mes MARC JOLY Linux est clairement un consensus issu d une observation simple de parts de march Comme toute entreprise IBM a le devoir de survie Et le march est ce qui fait un sens pour le client En l occurrence Linux est apparu comme le syst me d exploitation qui faisait sens Par ailleurs Linux est tr s fort pour tout ce qui est support de mat riels divers d infrastructures diverses C est aussi la force d IBM nous pouvons dire que nous sommes leader en infrastructures mat rielles logicielles et services Les deux s associent donc tr s bien Je pourrais galement r pondre a la question pourquoi Linux logiciel libre Avoir le code source de Linux permet d avoir un code source bien meilleur et bien plus stable que toute autre solution La flexibilit et la
178. commerciale compl te et un support technique de haut niveau Il convient de souligner que MandrakeSoftpoursuit depuis la toute premi re version de Mandrake Linux une politique d innovations technologiques Elle ne se contente pas d assembler des logiciels pour constituer sa distribution mais elle s attache cr er les liants technologiques par exemple les syst mes d installation qui en font un outil facile d usage et ont contribu sa r putation d autant plus que la compatibilit avec la distribution m re RedHat restait de mise Les outils suivants ont par exemple b n fici de l expertise conjugu e des quipes de Recherche et D ve loppement de MandrakeSoft et des contributeurs internationaux de Linux Mandrake L utilisateur non averti de Linux appr ciera les effort men s par ce d partement R amp D et l implication de la communaut DrakX est un outil qui a pour r le de faciliter l installation de la distribution Mandrake Linux depuis un CD Rom le r seau ou un disque dur tout en exploitant une interface graphique tr s conviviale et simple d emploi Lnx4Win g re l installation de Linux sur une partition Windows 95 ou 98 DiskDrake utilitaire de partitionnement de disque dur pour PC qui sert partager facilement les unit s de stockages en plusieurs parties l aide de la souris Les informations des partitions sont ensuite pr sent es dans une interface visuelle Cette fonctionnalit est int gr e DrakX HardD
179. communaut s Lakhani et von Hippel 2000 les SSLL ne sauraient s y soustraire dans la mise en uvre de leur production Le r le d expert des SSLL une interface entre communaut s et clients A Vheure actuelle la sph re du Libre est peupl e de projets logiciels d velopp s par les communaut s d informaticiens en grande partie b n voles et peu de logiciels libres sont le fruit de projets strictement commerciaux Zope GNAT OpenCascade Il ne peut donc pas toujours y avoir un diteur associ aux composants logiciels utilis s et r utilis s par les SSLL dans la mise en uvre des projets de leurs clients Ces soci t s doivent alors se positionner l interface entre les communaut s de d veloppeurs et les clients quand les SSII se doivent d tre l interface entre diteurs et clients Le r le des SSLL va tre d assurer l expertise des logiciels libres pour le compte des clients et pour expliciter l importance de l expertise comme liant les communaut s les SSLL et les clients nous pouvons reprendre les propos de Christophe Le Bars fondateur et ancien directeur technique d Alc ve Pour lui le r le d Alc ve comme celui de toute SSLL se d finit comme celui d un m diateur entre la communaut et les entreprises dans la mesure o il s agit aussi de fournir des services d diteurs pour les logiciels libres Dans ce sens il rappelle que le m tier des diteurs ne se r duit pas l criture de logiciels et
180. composants logiciels et mat riels des syst mes informatiques De ce point de vue la transformation en logiciel libre peut tre un moyen efficace pour imposer un standard pour devenir la r f rence incontournable dans un domaine Par exemple le formidable d veloppement d In ternet et du World Wide Web est d la r ussite des processus de standardisation sur des standards ouverts qui s appuient sur des logiciels libres R ciproquement l existence d Internet joue un r le majeur dans la diffusion des logiciels libres comme dans la participation leur am lioration et leur d veloppement Dans les exemples tudi s l espoir que des standards se cr eront autour des logiciels lib r s est une pr occupation majeure Ceci explique la volont d tre le premier dans le secteur consid r effectuer cette d marche et le choix de certaines d cisions en termes de licence par exemple pour b n ficier de la recon naissance de la communaut du logiciel libre et acc l rer les processus de standardisation La r ussite de ces processus conditionne l extension d un r seau soit pour am liorer le produit EDF soit pour commercialiser des services Open Cascade En m me temps si l efficacit de cette d marche provient de son originalit cela rend plus hypoth tique d ventuelles d cisions de lib rer d autres logiciels dans des secteurs o existent d j des logiciels libres Par contre on peut penser que les interconnexions e
181. conomiqu s 0 4 ka ive ae Be te get ected ede Se add te 80 5 6 Une histoire d hommes et de femmes 81 S161 Orgamisation i aa a a ges none M qe Ee ae a nent a Den ts Fear 48 8 7 82 9 02 QUENT Ate AA R 7 QU T Ne BA ae Be Ak d S r Aen nd RAR 84 5 6 3 Recrutement 34 5 4 eee me ee pu ne ie RM ee ae ae 85 5 7 Interactions 88 ns msn Tue us a na ts 340 tes 194 ee an Ae he as ney 8 te 85 Analyse conomique des strat gies de valorisation de la production de logiciel 87 Les soci t s de services en logiciels libres L mergence d un syst me de production alternatif au sein de l industrie du logiciel 89 6 1 G rer l incertitude de march quel avantage concurrentiel pour les SSLL 91 6 1 1 L inscription des SSLL dans leur environnement concurrentiel 91 6 2 6 1 2 Le positionnement des SSLL quel avantage concurrentiel sur quels segments de march pour quelle offre de services 95 La mise en uvre du systeme de production Les sp cificit s organisationnelles des SSLL 98 6 2 1 L organisation de la production de services les SSLL entre communaut et march 99 6 2 2 G rer l incertitude du travail un arbitrage entre r gles et libert s 102 Les strat gies de lib ration du code source d un logiciel par une entreprise opportunit s et difficult s 107 7 1 L exemple d Open Cas
182. crez intitul e Brevets concernant un programme d ordinateur l tendue de la protection dans le pr sent rapport 3711 n y a en effet aucun rapport entre une entreprise multinationale un laboratoire de recherche ou particulier qui d veloppent des logiciels Pourtant ils sont soumis au m me titre au droit Il n est d s lors pas diffi cile d imaginer combien la reconnaissance de la brevetabilit des logiciels ne repr sente pas du tout la m me chose pour les uns et les autres Premiere partie Enqu tes sur l volution de l industrie informatique Les constructeurs l exemple d IBM AYMERIC POULAIN MAUBANT Jipo Interactive Aymeric PoulainMaubant jipo com 34 3 LES CONSTRUCTEURS L EXEMPLE D IBM Personne interview e Marc Joly Directeur Linux pour la France la Belgique et le Luxembourg et Site de r f rence http ibm com linux 3 1 Quelques rappels En un peu moins de deux ans et alors que la communaut du Libre l appelait de ses v ux comme elle peut l appeler pour tous les grands noms de l informatique mat rielle et ou logicielle IBM a construit une strat gie et une offre Libre s duisantes Au milieu de l ann e 2001 il tait d j possible quelques privil gi s de se connecter via Internet sur des serveurs IBM de la classe zSeries tournant sous Linux de mani re tester les divers applicatifs qui y avaient t port s Cette phase de test achev e IBM annon ait le lancem
183. d tre le premier Le 19 octobre EDF mettait disposition Code Aster en logiciel libre sur son site Internet 7 2 2 Les premiers r sultats Un succ s en termes de diffusion 100 jours apr s l ouverture du site celui ci avait fait l objet de 14 000 visites dont 65 provenant de France 39 des Etats Unis connexions en g n ral courtes vu que le site est exclusivement en fran ais et 6 de 32 autres pays Il y avait 440 t l chargements de l ex cutable 87 de la version Linux 13 de la version Solaris Irix et il fallut attendre 2 mois pour avoir une demande d une version sous Windows NT Seuls 50 des t l chargeurs avaient t identifi s dans la mesure o l identification est facultative Parmi les t l chargeurs identifi s il apparaissait que 60 venaient du monde acad mique et 40 de l industrie et que 83 des t l chargements s effectuaient en France les autres se r partissant entre 20 autres pays Le code source n a t mis en ligne que trois mois apr s et a t galement massivement charg 140 t l chargements en 40 jours Les initiateurs du projet avaient quelques craintes sur le d marrage des forums mais les changes se r v lent tre de bonne qualit Si les r ponses sont essentiellement l uvre des salari s d EDF elles sont rapides et assur es spontan ment par les diff rents participants au projet sans avoir eu besoin de d finir des astreintes Ce succ s est en partie due l
184. d veloppe mais au del d une dizaine de personne le noyau peut facilement clater La plupart des grandes r ussites du Libre ne sont maintenues que par un groupe tr s restreint de personnes voire un seul qui parfois permute C est ce type d observations qui a conduit l organisation actuelle de Makina 18La cooptation est une des m thodes de recrutement 19et utiliser les outils de travail collaboratif d velopp s par eux m me 20au sein duquel on peut m me identifi er deux pr communaut s g ographiques Marseille et le Bretagne 21 pas seulement circonscrit aux logiciels mais comme une alternative de pens e plus g n rale 5 7 INTERACTIONS 85 Corpus qui doit la fois g rer un bouillonnement interne et une coh rence externe La soci t a beaucoup volu en un an D un groupe sans hi rarchie on passe une structure plus organis e avec des flux pr tablis comment traiter les demandes rentrer en relation avec les clients suivre les calendriers Structure plus organis e certes mais galement plus importante qui ne permet plus de r unions hebdomadaires chelle humaine surtout quand certains employ s ne peuvent tre pr sents car en r gie chez un client Il faut donc inventer et s approprier de nouveaux moyens pour continuer organiser la structure en faisant participer tout le monde Ce que Makina devrait pouvoir faire sans trop de difficult s puisqu elle pr conise les outils logiciels
185. dard Dans la suite de cet article nous allons plus particuli rement tudier l un d entre eux la licence informatique en essayant de montrer que loin d tre anodines elle peut s av rer tre un puissant outil strat gique au service de l entreprise 8 LA LICENCE UN OUTIL STRATEGIQUE POUR LES EDITEURS 134 DE LOGICIELS 8 2 Strat gies de licence une typologie Avant de nous pencher plus pr cis ment sur les diff rentes licences existantes nous commencerons par rappeler quelques concepts indispensables la compr hension de la typologie pr sent e 8 2 1 Quelques concepts Le syst me de protection intellectuelle auquel sont soumis les logiciels est le droit d auteur ce qui signifie que toute entreprise mettant au point un logiciel b n ficie sur celui ci d un droit de propri t intellectuelle qui est le droit d auteur Les licences ne sont rien d autres que la mat rialisation de l utilisation que va faire l entreprise de ses droits de propri t intellectuelle sur ses logiciels Ainsi l entreprise d sirant tirer des b n fices de l exploitation d un logiciel qu elle a con u ne se place pas dans une logique marchande classique En effet elle ne vend pas ses logiciels comme s ils taient des produits mais passe des accords de licence avec tout individu d sirant les utiliser en les assimilant ainsi a une technologie plut t qu un contrat de vente c est un contrat de concession de droits d utilisation de sa
186. de d part J en profite pour faire un apart C est histoire de licence gratuite a des avantages imm diats pour tout le monde aussi bien nous m mes que nos clients qui vont nous solliciter fortement pour du support Comme nos logiciels sont disponibles pour tous on trouve sur le march une communaut grandissante d utilisateurs et de d veloppeurs qui maitrisent de mieux en mieux Ada et GNAT Et cette communaut enthousiaste offre des contributions majeures pour l am lioration des produits galement tant libres d acc s nos produits peuvent tre intensivement test s sans aucune restriction avant d tre d finitivement adopt s Et tout ceci ne d truit pas le besoin d une offre de support RNTL Quel est votre chiffre d affaires FRANCO GASPERONI Entre 3 et 5 millions d Euros autrement dit cinq fois moins que si le syst me tait en mode propri taire RNTL Des clients vous ont ils demand sp cifiquement de d velopper en Libre FRANCO GASPERONI Oui il y en a pour lesquels c est le crit re num ro un car il leur donne la garantie que le savoir faire sera disponible travers de nombreuses personnes et pas seulement un petit groupe d une dizaine d experts RNTL Un tel mod le conomique peut il tenir quand les concurrents peuvent facilement reprendre les codes sources de vos logiciels FRANCO GASPERONI Pour l instant c est le cas Les concurrents peuvent d ailleurs le faire de mani re ill gale
187. de l objet informatique le plus simple possible pour eux La simplicit a t synonyme de d veloppement et de vente de logiciels standards par des producteurs principalement parce que ces utilisateurs n avaient pas les comp tences pour les d velopper et les valuer Une cons quence de cette marchandisation progressive a t la marginalisation de la production coop rative Apr s cette analyse le Libre organisation coop rative de production de logiciels sur des bases essentiellement techniques semble d autant plus improbable voire anachronique Pourtant celle ci a aussi montr qu avec l volution de la demande de nouvelles organisations de production pouvaient appara tre D autre part la pro duction coop rative a continu exister et apporter de nouvelles technologies et de nouveaux usages aux producteurs et aux utilisateurs de l outil informatique Unix Internet et ses services pour ne citer qu eux C est une fois de plus parce que les technologies et les demandes ont nouveau volu que cette organisation propose aujourd hui une solution coh rente et int ressante pour le plus grand nombre 2 1 2 Le Libre nouvelle organisation de production d une nouvelle informatique Progr s technologiques et volution de la demande Au cours des ann es 1990 la principale volution technique en informatique a bien s r t avec l arriv e d Internet la g n ralisation de la mise en r seau des ordinateurs
188. de l informatique se rapproche alors en un sens du pr sent de l automobile dans un monde dont les mots clefs sont int grateurs syst miers mais aussi sur l autre face modularit puisque les int grateurs font en sorte d assembler des modules afin de fournir des solutions sur mesure leurs clients Cette volution s interpr te plus g n ralement comme une v ritable rupture avec la grande entreprise tra ditionnelle Pavitt 2002 dans un contexte o la fabrication stricto sensu tend se d placer vers des pays o la main d uvre est bon march la valeur ajout e dans des conomie d velopp es est alors surtout li e la conception et au d veloppement de produits de plus en plus sophistiqu s Ainsi les grands constructeurs automobiles sont devenus avant tout des syst miers qui maintiennent en interne quelques actifs sp cifiques clefs et qui font appel a des sous traitants pour tous les autres modules Et comme on vient de le voir il en va de plus en plus de m me pour les int grateurs informatiques et particuli rement pour les nouveaux int gra teurs qui b n ficient de l apparition des logiciels libres ces ensembliers informatiques rendent leurs clients des services sur mesure avec toutes les options dont ils souhaitent disposer bien au dela de la couleur de leur v hicule Ces services sont rendus en associant et en int grant des modules dont certains seront mat riels et d autres
189. des logiciels libres Il y a du propri taire dans les SSLL car c est le client qui d cide La relation que les SSLL d veloppent avec leurs clients peut alors tre mal per ue par les communaut s parfois qualifi es d int gristes du libre qui y voient la volont de la part des SSLL de s approprier leur code logiciel ce qui peut venir contrarier la collaboration En outre Mateos Garcia 2001 met en lumi re la diff rence qui existe entre l entreprise dont l objectif est la profitabilit et les communaut s dont le but est la qualit technique consid rant l criture logicielle comme un art Les fins divergent et les objectifs des deux entit s ne sauraient tre les m mes Les SSLL ont a r pondre aux besoins des clients tandis que les communaut s r pondent a leurs propres besoins On note alors un manque d applications m tiers disponibles dans le champ des logiciels libres donc un retour sur la question des conomies d chelle comme source de verrouillage conduisant l hybridation des syst mes informatiques compos s d l ments libres et propri taires A ce niveau l conomie du Libre appara t encore trop jeune et trop d pendante du travail des communaut s le ralliement d acteurs marchands quant lui encore trop centr sur Linux 6 2 2 G rer l incertitude du travail un arbitrage entre r gles et libert s Si l on a pu voir quelle pouvait tre le m tier des SSLL et dans quelle mesure le
190. du logiciel revoir Communication commerce lectronique janvier 2002a IBM Linux une r alit conomique Paris Linux Expo 2002 conf rence janvier 2002b The Inevitable Success of the Open Source Technology Model Linux Expo 2002 Paris Conf rence janvier 2002c Un business model gagnant pour un diteur de logiciel libre Linux Expo 2002 Paris conf rence A LUCAS et H J Lucas 2001 Trait de la propri t litt raire et artistique volume 419 Litec 24 ed MANDRAKESOFT BOURSORAMA 2002 Suivre le cours en bourse de MandrakeSoft URL http www boursorama com cours33 phtml symbole 1r04477 OTC J MATEOS GARCIA 2001 Innovating without money Linux and the Open Source paradigm as an alternative to commercial development Msc Dissertation SPRU University of Sussex MATHELY 1991 Le nouveau droit fran ais des brevets d invention Librairie du journal des Notaires et des Avocats Paris D MAUME 7 janvier 2002 Linux s impose dans les entreprises L Usine Nouvelle MOSE 2002 Site de Makina Corpus d di la Communaut URL http www makina corpus org A MOULINE 1996 L industrie des Services Informatiques Economica Collection Economie Poche Paris D C MOWERY diteur 1996 The International Computer Software Industry A comparative Study of Industry Evolution and Structure Oxford University Press ORBITEN avril 2000 Free software survey URL http orbiten org ofss
191. du logiciel mais l criture de celui ci Cohendet et al 2001 2002 selon une m thode de d veloppement logiciel favorisant la qualit du code source plus que la profitabilit selon la logique propre a l dition commerciale Mateos Garcia 2001 Si la diffusion marchande d un logiciel libre favorise la reconnaissance des d veloppeurs ayant particip au d veloppement Lakhani et von Hippel 2000 ce n est pas l non plus la motivation premi re des d veloppeurs qui cherchent avant tout a favoriser l ouverture du code source comme des id es selon une thique proche de l thique scientifique Himanen 2001 La contre partie peut se faire par la contribution aux projets des communaut s qu il s agisse d une contribution au sens technique par la participation au d veloppement logiciel ou de la contribution au projet plus large en tentant de faire du Libre le mode dominant de d veloppement logiciel Ainsi et par respect de la GPL les am liorations apport es par les SSLL se retrouveront dans le pot 4C est d ailleurs ainsi qu ont proc d les distributeurs de Linux ISLa facturation des prestations se fait g n ralement au temps pass 6 2 LA MISE EN UVRE DU SYSTEME DE PRODUCTION LES SPECIFICITES ORGANISATIONNELLES DES SSLL 101 commun du Libre Au dela du simple respect des termes de cette licence sp cifique les SSLL peuvent contribuer au d veloppement technique par la participation divers p
192. duits d riv s sans laquelle l entreprise n a pas le droit de distribuer son produit Ainsi Sun Microsystems garde un droit de regard sur tous les produits mis au point a partir de son protocole Java d autre part la restriction suivante est sp cifi e si les corrections d erreurs doivent obligatoirement tre plac es sous licence SCSL pour tre remises la communaut les modifications d autres sortes comme des am liorations peuvent devenir propri taires de Sun m me dans le cas o elles seraient le fruit du travail de membres de la communaut de d veloppeurs ne travaillant pas pour Sun gt Libre utilisation gt S4 gt Libre modification gt S4 S3 gt Distribution gratuite libre gt S4 gt Redevance gt SI gt Certification gt S2 gt Modifications utilisables S3 La SCSL de Sun Microsystems favorise largement la composante S4 travers les clauses de libre utilisation libre modification et libre distribution si celle ci est gratuite Ces trois clauses traduisent ainsi la volont de diffuser le plus largement possible Java de le d mocratiser et d inciter 4 son adoption On peut penser que cet aspect strat gique a t d une grande importante dans la mise de Java sous cette licence Cette licence contrairement une licence libre de type GPL permet galement de combiner S4 avec la composante S1 de valorisation patrimoniale Pour cela elle pose une discrimination entre utilisateurs et diff rencie le
193. dule plus grand la licence pose t elle des probl mes pratiques particuliers La FSF poss de une liste permettant d valuer toute licence et de r pondre a toute question concernant no tamment la GNU GPL 10 2 Analyse g n rale Les licences de logiciels libres ont des caract ristiques g n rales qui ne manquent pas de soulever des interrogations juridiques 10 2 1 La langue Pr sentation Il n existe pas aujourd hui de licence de logiciel libre en langue fran aise elles sont toutes r dig es en anglais Cela tient essentiellement leur origine voir l tude relative aux usages des licences libres d Yves Rougy On peut galement penser que le choix d une langue internationale telle que l anglais est le mieux adapt pour la distribution d un logiciel qui se veut sans fronti re Si le contexte de leur cr ation et les contin gences pratiques justifient ce choix est il pour autant valable au regard du droit fran ais L analyse juridique Les textes principaux relatifs l emploi obligatoire de la langue fran aise sont les suivants loi n 94 665 du 4 ao t 1994 relative l emploi de la langue fran aise J O 5 avril 1994 dite loi Toubon qui supprime et remplace la loi du 31 d cembre 1975 n 75 1349 J O 4 janvier 1976 Shttp Awww opensource org licenses index htm 6http www gnu org licenses license list html Tlicensing gnu org 10 2 ANALYSE GENERALE 167 d cision d
194. dustrielle de valorisation par la mise en libre d un logiciel constater la n cessit de maitriser le cadre juridique qui autorise ces strat gies et l expliciter Parce qu il s agissait d tudier les nouveaux mod les conomiques du logiciel la premi re pr occupation de notre groupe de travail a t d tudier l volution des m tiers informatiques qu entraine le Libre Pour rap porter ces travaux nous avons choisi de pr senter sous forme d interview ou de monographie des entreprises qui nous ont sembl repr sentatives des diff rents m tiers de l informatique et de la fa on dont ces m tiers s approprient ces nouveaux outils en terme de technique mais aussi de relation commerciale R alis es par Aymeric Poulain Maubant Jipo Interactive ces tudes se sont int ress es IBM ACT Europe diteur du compilateur Ada 95 Gnat MandrakeSoft diteur de la distribution GNU Linux ponyme et Makina Corpus soci t de service Constatant ces diff rents mod les on peut se demander pourquoi une entreprise productrice de logiciel va choisir l un ou l autre des ces mod les libres et surtout pourquoi elle choisirait parmi ceux ci plut t que le mod le classique de licence payante d un logiciel ferm Pourquoi comment des producteurs de logiciels valorisent le fait de diffuser un logiciel sous une licence libre La deuxi me partie du rapport s int resse cette question en proposant deux approches Consid
195. e Du reste il apparait assez clairement que les deux exp riences tudi es ne peuvent se poursuivre que parce que les entit s qui m nent ces projets sont adoss es a de grands groupes EDF EADS pour lesquels les d penses suppl mentaires 4 engager ou les pertes initiales ne repr sentent qu une fraction d risoire de leur chiffre d affaires Comme le souligne la Direction g n rale de Industrie des Technologies de Information et des Postes du Minist re de l Economie une strat gie open source supposant un gros investissement sans recettes d coulant directement du produit d velopp n est videmment pas exempte de risques pour son promoteur alors m me qu elle se traduit par d importantes retomb es pour la communaut d utilisateurs La R amp D industrielle une cl pour l avenir Six cas exemplaires d entreprises p 79 Une situation o le rendement social d une initiative d passe son rendement priv pose logiquement la question d un financement public au moins partiel de ce type d activit s si l on estime qu il est souhaitable que ce type d initiative ne reste pas marginal et puisse s tendre de nombreuses situations Un financement public peut constituer un coup de pouce indispensable pour initialiser un projet notamment quand il ne s agit pas de lib rer le code source d un logiciel existant mais de construire d s le d part un logiciel libre par exemple des dentistes allemands souhaitai
196. e a permis de mettre en vidence la domination actuelle des tats Unis sur l conomie du logiciel gr ce une industrialisation beaucoup plus rapide de leur production Mais l existence d autres trajectoires et notamment de celle que nous avons qualifi e de valorisation peut Cette analyse est d velopp e dans Horn 2000b f Absence de standardisation H Standardisation du produit et ou des composants E Monde interpersonnel H Monde de la production flexible Produits d di s Monde de la cr ation H Monde fordiste Produits g n riques Type de produit Exemple caract ristique application sp cifi que Exemple caract ristique syst me de gestion d entreprise Producteurs principaux Utilisateurs principaux Productivit dans la pro duction des logiciels Fiabilit des logiciels pro duits Ad quation aux besoins des utilisateurs Type de produit Exemple caract ristique Le syst me d exploitation Linux Exemple caract ristique Producteurs principaux Utilisateurs principaux Productivit dans la pro duction des logiciels Fiabilit des logiciels pro duits Ad quation aux besoins des utilisateurs sur mesure service personnalis services informatiques internes S S I I grandes entreprises administrations faible Contradictoire avec fi abilit contradictoire avec la productivit variable selon le niveau d inter compr hension
197. e associ e aux logiciels libres est avant tout une conomie de bundles et plus pr cis ment de couches layers En un sens toute l conomie du logiciel est une conomie de bundles mais la gratuit des logiciels libres rend ce ph nom ne plus particuli rement qu il faut interpr ter les contributions pr sent es dans ce rapport et plus g n ralement le projet RNTL NME NEL Cela conduit et aussi l tat d esprit que nous d crivions plus haut cf supra note 1 faire preuve d une certaine prudence et viter les r ponses d fi nitives et presque instantan ment obsol tes Ainsi nous nous sommes principalement attach s dans le cadre de ce projet un travail d claireurs et d clairage qui nous semblait prioritaire C tait aussi faute de donn es suffi samment accessibles au moment o ce projet a t lanc les premiers chiffres en mati re de co t des logiciels libres TCO sont ainsi r cents et encore relativement contradictoires puisque nous n avons en particulier connaissance ce jour d aucune tude qui prendrait r ellement en compte les co ts de changements et d apprentissage et non pas simplement les co ts d acquisition purs et simples Plus important encore l ampleur de l adoption des logiciels libres au del de quelques chiffres connus et certes parlants en termes de parts de march est diffi cile valuer puisqu elle concerne d abord ce qui se passe l int rieur des entreprises alors m m
198. e autre technologie alors adopt e Ceci se traduit par le retard d adoption de la technologie en question d l exc s d inertie alors en uvre sur le march o chacun attend que les autres se d cident adopter une nouvelle technologie avant de le faire Il faut que le logiciel se diffuse pour qu il soit adopt le choix de la client le cibler est alors de prime importance Les responsables des SSLL interrog s dont la soci t tait pr sente sur le march d s 1997 1998 reconnaissent avoir dans un premier temps vis le march des PME PMI de type industriel pour finalement se concentrer sur les grands comptes et les administrations Ici l tude de terrain vient valider l hypoth se th orique que nous pouvons formuler a priori la n cessit de jouer sur la qualit technique afin d attirer en premier ceux pour qui la fiabilit est un l ment critique en vue d acqu rir la cr dibilit suffisante pour que les autres viennent d eux m mes Ainsi les SSLL ont mis sur l avantage technique de Linux afin de le commercialiser des entreprises ayant un r el besoin d une fiabilit extr me comme celles de l embarqu et des applications en temps r el Maume 2002 Le premier march a donc t celui ci Il s agit de r duire la source de RCA concernant l aversion au risque des utilisateurs en cernant d abord les moins adverses d entre eux Ainsi le fait que les grands comptes soient les premiers a f
199. e brevetabilit des logiciels Zimmermann 1995b 1999 et de son impact sur les logiciels libres gt Ainsi Linux merge sur un march en apparence verrouill par Windows Une analyse plus fine de l tat du verrouillage en fonction des segments de march celui des particuliers avec les syst mes d exploitation pour postes clients ou ordinateurs personnels et celui des professionnels avec les syst mes d exploitation pour serveurs montre que le verrouillage apparait moins tendu donc r versible sur le march des serveurs utilisateurs avertis ce qui permet d y envisager la cr ation d un segment de march Linux La cr ation du segment de march centr sur Linux Si l on introduit une distinction des types d utilisateurs selon un crit re simple devant admettre une certaine graduation fonction de la maitrise technique de l outil informatique on peut alors distinguer deux grandes classes parmi les utilisateurs de l informatique celle des non informaticiens utilisateurs non avertis et celle des professionnels de l informatique utilisateurs avertis Parce qu il ne b n ficie en g n ral d aucune formation particuli re hormis celle offerte l cole et concernant en g n ral les standards du march l utilisateur lambda apparait plus adverse au risque que l utilisateur form pour qui compte tenu de sa maitrise de l outil la migration d un syst me un autre sera plus ais e Par ailleurs il faut consid rer
200. e d interfaces normalis es bref de services de mise disposition de capacit s techniques entretenues pour reprendre la classification de Gadray 1998 Pratiquement ces producteurs de composants doivent relever un d fi commercial d fi soulign par Pierre Bruno le directeur g n ral d Open Cascade il s agit de d finir des offres de service qui permettent de transformer une partie importante des utilisateurs de ces logiciels en clients La sp cificit de ces entreprises par rapport aux constructeurs aux diteurs de logiciel ou aux entreprises de service que nous abordons dans les paragraphes suivants tant qu elles supportent la tr s grande partie des co ts de maintenance et surtout de d veloppement des logiciels libres sur lesquels ils basent leur offre Il s agit alors de transformer un inconv nient des investissements importants en avantage commercial soit en proposant des versions officielles certifi es2 soit en instaurant des strat gies de doubles licences c est dire en vendant la version la plus r cente sous une licence propri taire et en lib rant l ancienne afin de faire connaitre le produit Reste qu une entreprise comme ACT Europe qui contr le le compilateur Ada 95 GNAT et dont Aymeric Poulain Maubant propose une monographie est rentable parce qu elle r ussit vendre la certification de son logiciel et surtout de l assistance au d veloppement mais aussi parce qu elle n a pas eu supporter
201. e de fortes externalit s de r seau induisant un m canisme d effet feed back et d autre part une importante possibilit de verrouillage des utilisateurs De fortes externalit s de r seau induisant un m canisme d effet feed back Comme l a d j signal Marie Coris dans cet ouvrage l informatique est une industrie dans laquelle la valeur d un logiciel est bien souvent fonction du nombre d autres agents l utilisant d j c est ce qu on appelle le r seau d utilisateur Ainsi l entr e d un nouveau membre dans le r seau fera b n ficier tous les autres d une valeur suppl mentaire cr ant une externalit de r seau Et qualit de produit gale un nouvel arrivant ayant le choix entre deux r seaux aura tendance choisir le plus vaste Sur le march des technologies logicielles o le r seau est constitu par les utilisateurs d une m me technologie langage syst me d exploitation biblioth que etc ce principe est largement v rifi dans la mesure ot l utilisateur d une technologie isol e ne pourra ni communiquer avec d autres agents ni proposer des produits d riv s interop rables Cela produit un effet de feed back plus une technologie est appr ci e et adopt e par des agents plus les autres anticiperont qu elle va devenir le standard et l adopteront pour profiter des externalit s de r seau voqu es plus haut Un cercle vertueux se forme alors et la technologie s impose comme standard sur le march
202. e de produits compl mentaires Maume 2002 par la portabilit de progiciels commerciaux sous Linux Oracle ainsi que par celle des composants mat riels Ainsi la niche de march peut se cr er et Linux devenir une v ritable alternative technologique aux solutions commerciales d j prouv es telles celles de Microsoft Au del de la cr ation d un segment de march orient Linux des soci t s de services sp cialis es dans les logiciels libres SSLL sont n es du ph nom ne afin de proposer aux entreprises les m mes services que les SSII Soci t s de Services et d Ing nierie Informatique traditionnelles mais dans la sph re des logiciels libres Le but est de faire du d veloppement logiciel libre une strat gie commerciale un nouveau syst me de production au sein de l industrie du logiciel non plus cantonn aux communaut s de d veloppeurs b n voles mais s appuyant sur les d veloppements r alis s par ces communaut s Il ne s agit alors plus seulement de la possible substitution de Linux Windows ou quelque autre syst me d exploitation mais de l mergence d une alternative plus vaste au sein de l industrie du logiciel bas e sur un nouveau syst me de production tentant de supplanter le d veloppement logiciel propri taire par le Libre En d autres termes le succ s commercial de Linux ne pr sage t il pas de l mergence d un syst me de production alternatif au sein de l industrie du logiciel elle m me
203. e de r seau De Boeck Universit Traduction frangaise de Shapiro et Varian 1999 P SIRINELLI 1992 Propri t litt raire et artistique et droits voisins M mentos Dalloz J M THIERY 1999 Quatre d cennies de logiciels et de donn es scientifiques libres Terminal 80 81 191 202 Num ro sp cial le logiciel libre M VIVANT diteur 1997 Les cr ations immat rielles et le droit Ellipses Paris M VIVANT Juillet 2002 intervention In Propri t intellectuelle et mondialisation ERCIM paraitre Juillet 2002 M VIVANT et AL 2001 Droit de l Informatique volume 192 Guides Lamy M VIVANT et C LE STANC 2002 Droit de I Informatique volume 151 Guides Lamy F VON GOTTL OTTLILIENFELD 1914 Pr cis d conomie sociale chapter Economie et technique M WEBER 1971 Economie et soci t Plon Paris D A WHEELER 2001 Why Open Source Software Free Software OSS FS Look at the Numbers URL http Awww dwheeler com O E WILLIAMSON 1985 The Economic Institutions of Capitalism Free Press New York O E WILLIAMSON 1996 The Mechanisms of Governance Oxford University Press New York J B ZIMMERMANN 1 trimestre 1989 Groupes industriels et grappes technologiques Revue d conomie industrielle 47 5 J B ZIMMERMANN septembre 1995a Le concept de grappes technologiques un cadre formel Revue conomique 46 5 1263 1295 J B ZIMMERMANN 1995b L industrie du logic
204. e de r sister et de l inqui ter d autre part elle est galement en mesure de fixer les prix et les conditions de ses licences sa guise les clients tant verrouill s enfin elle n est pas dans l obligation d am liorer ses produits constamment du fait du verrouillage des clients et de l absence de concurrents s rieux sur le march Mais il faut convenir que la constitution de la base install e est difficile r aliser En effet les clients potentiels peuvent se m fier de cette strat gie de contr le susceptible de les mettre dans une situation de d pendance embarrassante par la suite et choisir une technologie concurrente La masse critique est alors difficile a atteindre 8 1 CARACTERISTIQUES DE L INDUSTRIE DES LOGICIELS RENDEMENTS CROISSANTS ET STANDARDISATION 133 Strat gie d ouverture La strat gie d ouverture se place l oppos de la strat gie de contr le dans la mesure o elle mise sur l abandon du contr le de la technologie au profit de conditions incitatives plus favorables son adoption par les utilisateurs Cette strat gie peut elle m me tre d compos e en deux sous strat gies qui sont la normalisation et l ouverture totale Normalisation La normalisation consiste confier le choix d un standard commun un organisme de standardisation tel que ISO ou l ECMA European Computer Manufacturer Association dont le but sera de trouver un consensus entre tous les concurrents pr sents dans
205. e dont il a eu connaissance Dans l hypoth se de ces licences la modification de l accord n est pas proprement parler unilat rale dans la mesure o il appartient l utilisateur d accepter la nouvelle version ou au contraire de la refuser et rester soumis la version initiale Ainsi pour tre opposable au licenci la modification doit faire l objet d un accord entre les parties Aussi ces clauses sont juridiquement acceptables Enfin il n est pas inutile de remarquer que de nouvelles versions sont assez rares Les licences de logiciels libres sont somme toute stables 10 2 4 Les clauses relatives la garantie et la responsabilit Toutes les licences de logiciels libres contiennent une clause lusive de responsabilit Les exemples Mozilla Public License version 1 et Nescape Public License 7 DISCLAIMER OF WARRANTY COVERED CODE IS PROVIDED UNDER THIS LICENSE ON AN AS IS BASIS WITHOUT WAR RANTY OF ANY KIND EITHER EXPRESSED OR IMPLIED INCLUDING WITHOUT LIMITATION WARRANTIES THAT THE COVERED CODE IS FREE OF DEFECTS MERCHANTABLE FIT FOR A PARTICULAR PURPOSE OR NON INFRINGING THE ENTIRE RISK AS TO THE QUALITY AND PERFORMANCE OF THE COVERED CODE IS WITH YOU SHOULD ANY COVERED CODE PROVE DEFECTIVE IN ANY RESPECT YOU NOT THE INITIAL DEVELOPER OR ANY OTHER CONTRI BUTOR ASSUME THE COST OF ANY NECESSARY SERVICING REPAIR OR CORRECTION THIS DISCLAIMER OF WARRANTY CONSTITUTES AN ESSENTIAL PART OF
206. e du d veloppement logiciel libre les modules tant ouverts et librement modifiables les SSLL organisent la production partir des composants mis a disposition par les communaut s Jullien 2001 C est en jouant sur la grande flexibilit permise par les licences libres li e a l interop rabilit des modules que les SSLL peuvent r soudre le paradoxe de la modularit en oeuvre dans l industrie du logiciel A ce sujet Horn 2000b comme l ensemble des responsables interrog s rappellent les espoirs mis sur les biblioth ques de composants dans les ann es quatre vingt dix L utilisation de briques logicielles pr existantes devaient permettre de r duire le temps donc les co ts de d veloppement logiciel puisqu il n tait plus n cessaire de partir de z ro de r crire l ensemble du code source du logiciel Mais dans cette logique les briques ou composants restent sous licences propri taires les API interfaces de communication entre diff rentes briques logicielles demeurant la propri t des diteurs Avec les logiciels libres tout devient accessible et l on peut agir sur un composant librement en fonction des besoins des clients Avec cette grande flexibilit il est possible de faire du sur mesure donc de mettre en ceuvre la politique produit pr c demment identifi e Dans le cas des biens informations comme l est le logiciel la pr sence de co ts de conception tr s lev s constitue une barri re l entr
207. e du produit obtenu un logiciel plac sous licence de type libre Afi n de prot ger les logiciels libres l utilisation du copyright est la meilleure solution qui ait t trouv e En effet si l auteur d cide d abandonner son copyright pour permettre une diffusion le programme tombe dans le domaine public ce qui autorise tout individu ou entreprise d une part continuer diffuser le logiciel mais aussi placer des droits dessus pour ventuellement le transformer en logiciel propri taire et en restreindre ainsi l utilisation 8 2 STRATEGIES DE LICENCE UNE TYPOLOGIE 135 8 2 2 De tr s nombreuses licences Les licences dites de domaine public Les produits sous contr le de ce type de licence ne sont pas exempts de tout droit de propri t intellectuelle car ils sont prot g s par un copyright Cependant les clauses ajout es attribuent aux utilisateurs les droits illimit s de l utiliser le copier le modifier le fusionner avec d autres logiciels le publier le distribuer le sous licencier et ou en vendre des copies permettre aux personnes auxquelles elle les distribue de faire de m me Les licences libres Deux associations la FSF et l OSL ont tabli une liste de crit res permettant de d finir le concept de Libert et de d terminer l appartenance ou non d une licence cette cat gorie M me si les crit res mis en avant par ces deux associations diff rent quelques peu il apparait que leurs conclusion
208. e march et le contr le des autres firmes et ceci de plusieurs fa ons en fixant au licenci une redevance plus ou moins importante afin de contr ler ses co ts en lui imposant des clauses de grant back obligation de r troc der des droits d exploitation au conc dant pour les innovations qu il d rive de la technologie initiale afin de contr ler ses progr s technologiques en fixant des conditions permettant de dissuader des firmes mena antes d entrer sur le march ou en en excluant les entreprises rivales Ce type de strat gie que nous nommerons par la suite strat gie de contr le des firmes concurrentes est pratiqu dans le cas des licences informatiques propri taires notamment par le biais de certaines clauses restrictives On peut citer entre autres celles interdisant le reverse engineering Ces clauses permettent l diteur de contr ler les progr s technologiques de ses concurrents en ne leur donnant pas la possibilit de cr er des produits d riv s ou compatibles et en se r servant exclusivement cette possibilit En ce qui concerne la clause de grant back celle ci est pr sente dans certaines licences que nous qua lifierons d hybrides et qui combinent des caract ristiques d une licence libre et d une licence propri taire Ainsi Sun Microsystems pour son langage Java souhaite pour certaines raisons strat giques accorder une licence gratuite aux utilisateurs de Java si les produits qui en sont d riv s sont
209. e monde sur le march Linux et plus il se d veloppera IBM Global Services ne se pose pas en concurrent En fait nous sommes amen travailler avec les SSII Linux fran aises le plus souvent 2 IBM Global Services est h bergeur sur mainframe orient es Linux mais WorldCom galement propose son offre IBM a galement assist la jeune pousse Aleos dans le domaine de la fourniture d applications h berg es un syst me S 390 zSeries un syst me de stockage et un syst me de sauvegarde l o une autre solution aurait n cessit 100 ou 200 machines Et ce n est pas IBM mais Overlap un des partenaires mainframes en France qui s est charg de la mise en uvre de la plate forme retenue Et dans le m me esprit Aleos fait appel des soci t s sp cialis es du Lib comme Alc ve Aurora IdealX ou Linagora IBM aide galement les diteurs de logiciels avec un centre de portage pr sent en r gion parisienne Nous ne pouvons pas aller contre les SSII Linux Elles sont proches de la communaut et nous souhaitons en tre proche galement Elles ont une cr dibilit et ensemble nous renfor ons la cr dibilit des solutions Linux Elles ont une expertise et nous avons la n tre Ensemble nous sommes des partenaires naturels et gagnants RNTL Il convient d ajouter que Marc Joly interrog sur la licence IBM http www opensource org licenses ibmpl html ne s est pas tendu et a port l accent plut t sur les garant
210. e post traitement en consid rant que ce n tait pas son m tier et en esp rant pouvoir s ap puyer sur des solutions invent es par d autres Il apparaissait clairement que cela quivalait renoncer une diffusion commerciale de Code Aster Fin novembre un comit de pilotage prit la d cision d instruire le mod le de diffusion du logiciel libre En juillet 2000 a partir d un tat des lieux du secteur commercial et d un bilan avec les distributeurs EDF d cida de mettre fin aux contrats de distribution et de ne plus instruire le mod le commercial et d approfondir tude du mod le du libre valuation des risques aspects juridiques et choix de la licence contraintes de r alisation des sites Internet pertinence conomique du mod le opportunit d tre le premier proposer en logiciel libre une application compl te en simulation possibilit de trouver des contributeurs ext rieurs au d veloppement n cessit de convaincre quelques industriels et centres techniques d tre des contributeurs permettant de cr er un comit de pilotage externe Il fut d cid de r aliser de toute fagon des sites Web sur les logiciels Code Aster avec une utilisation Intranet permettant d am liorer la circulation des informations internes 4 EDF une utilisation Extranet pour les fournisseurs d EDF utilisateurs du logiciel et une utilisation Internet avec un site ind pendant du site institutionnel EDF L investissement s
211. e propri taire Une autre coordonne l quipe de d veloppement c est un activiste du libre Mais le management op rationnel est plus subtil que cela avec une hi rarchie g rom trie variable comme on va le voir Sous le houlette du directeur g n ral trois grandes fonctions sont pr sentes 1 Op rationnel quipe de d veloppement missions et projets cf infra directeurs de mission 2 Support marketing commercial cf infra et bureautique cette derni re pouvant galement trevue dans l op rationnel en tant que prestation 3 Gestion administratif et financier et gestion du personnel 17Pointues ce qui doit se v rifi er l embauche et s entretenir en continu curiosit du consultant participation des projets Libres externes implications dans des projets clients innovants 5 LES SOCIETES DE SERVICES EN LOGICIELS LIBRES 82 L EXEMPLE DE MAKINA CORPUS 5 6 1 Organisation Makina Corpus est organis e selon une hi rarchie variable A un moment donn sur un projet donn l observateur ext rieur pourra d duire une certaine hi rarchie entre les personnes mais que l instant ou le projet changent et la hi rarchie aura boug Une personne peut en effet tre la fois dans l quipe et chef d quipe d une autre personne selon le projet ou les comp tences en jeu Il reste quand m me quelques points stables avec notamment le r le du directeur g n ral qui oriente la strat gie et la struct
212. e que cette partie immerg e de l iceberg commence seulement vouloir appara tre aujourd hui il y a encore peu il n tait pas si facile de savoir qui utilisait Linux dans telle ou telle entreprise voire dans telle ou telle administration voire encore qui dans telle ou telle SSII traditionnelle fournissait des services autour de logiciels libres Il nous semble aujourd hui que si ce projet devait avoir une suite elle devrait aller en ce sens et contribuer clairer maintenant ces questions de mani re v ritablement quantitatives au moment m me o ce march commence v ritablement fr mir 3Tout simplement une telle vision schump t rienne animait aussi un certain nombre d acteurs et d observateurs de la nouvelle conomie 12 CONCLUSION GENERALE VERS UNE NOUVELLE 194 ECONOMIE DU LOGICIEL significatif encore C est typiquement ainsi que l on peut facilement interpr ter l apparition des soci t s de service en logiciels libres SS2L et des promoteurs mais aussi de mani re plus r cente l apparition de ceux que nous appellerons int grateurs sp cialis s et quasi diteurs Ce dernier mod le est particuli rement li la nature fondamentale de la nouvelle conomie du logiciel qui est de promouvoir un mod le de composants une v ritable r volution modulaire pour reprendre le mot de Langlois 2001 Plus exactement il s agit d une conomie o les int grateurs de syst mes Pavitt 2002
213. e qui rel ve du travail salari et du loisir des contraintes et des libert s La question de la flexibilit du travail en terme d horaires comme de l organisation personnelle du travail semble d ailleurs tre un point de convergence de l ensemble des SSLL Entre 10 et 20 du temps des salari s d Alc6ve serait consacr la participation des projets libres Christophe le Bars pr cise qu il s agit de 10 a 20 du temps de la soci t pas de celui de chacun des salari s Ce temps n est pas distribu uniform ment mais en fonction de la confiance que l on peut avoir dans certains salari s des p riodes d inter contrats et des aspirations de chacun Il s agit aussi d une forme de r compense la compensation d un niveau de r mun ration au dessous du prix du march pour les salari s de la SSLL Easter Eggs le fait de faire ce que l on aime dans le cadre de son activit salari e Mais l int ressement les m canismes incitatifs ne seront pas les m mes pour tous Dans le cas du recrutement des commerciaux les SSLL cherchent avant tout des gens ayant l exp rience du m tier non les connaissances techniques qui font la valeur des informaticiens Pour ceux ci les compensations I8R 2001 6 2 LA MISE EN UVRE DU SYSTEME DE PRODUCTION LES SPECIFICITES ORGANISATIONNELLES DES SSLL 105 peuvent tre mon taires Par contre titre d exemple l un des employ s d Alc ve et pr sident de l APRIL
214. e rendant difficile la contestation du monopole en place les possibles conomies d chelle qui en d coulent puisque les co ts marginaux de r plications sont eux quasi nuls tant identifi es comme la premi re source de rendements croissants d adoption favorisant le verrouillage En r utilisant le travail des communaut s les SSLL ne sont plus soumises au probl me des co ts de conception puisque le d veloppement des logiciels s appuie sur l existant La premi re source de RCA se voit alors neutralis e et les logiciels libres parce qu ils sont issus d un autre mode de d veloppement peuvent se poser en alterna tive technologique aux standards du march La faiblesse des co ts de licence cumul e celle des co ts de conception constituent alors un avantage concurrentiel pour les SSLL lors des r ponses aux appels d offre gt Mais l utilisation pour sa commercialisation d un travail b n vole r alis dans la sph re hors marchande ne saurait se faire sans la fourniture d une contre partie La n cessaire collaboration avec les communaut s de d veloppeurs et ses limites intrins ques au mou vement logiciel libre Si dans une logique d dition les SSII se doivent de payer a l diteur des royalties et autres droits d acc s pour utiliser les briques logicielles ici la contre partie se fait par contribution des SSLL au d ve loppement libre Le but recherch par les communaut s n est pas la diffusion
215. e source 3 la licence doit offrir les libert s de modifier et de distribuer les travaux d riv s en vertu des m mes conditions que la licence du logiciel initial 4 la licence tout en encourageant les modifications et donc l volution des programmes doit garantir la paternit de l auteur pour cela elle peut pr voir que les modifications du logiciel ne pourront tre distribu es que sous la forme de patch files fichiers correctifs Par ailleurs la licence doit express ment permettre la distribution du logiciel combin provenant du code source modifi enfin la licence peut requ rir que les travaux d riv s portent des noms ou des num ros de versions distincts du logiciel original 5 la licence ne doit pas permettre de discrimination contre des personnes des groupes ou des contrats dans certains domaines d activit s notamment commerciaux Dir Cons CE n 91 250 14 mai 1991 JOCE 17 mai n L122 p 42 2M Vivant Les cr ations immat rielles et le droit sous la direction de M Vivant 1997 Ellipse p 51 3http www gnu org philosophy free sw html 10 1 DEFINITIONS GENERALES 165 6 la distribution du logiciel ne doit pas tre soumise a des exigences suppl mentaires tel qu un accord de non r v lation 7 l autorisation ne doit pas tre limit e un usage particulier 8 il n est pas n cessaire que les logiciels qui accompagnent celui soumis la licence soient galement open source
216. e trouve caract ristiques qui d terminent les activit s marchandes qui peuvent tre d velopp es partir des ces logiciels libres 2 2 3 Inventer les march s du logiciel libre Avant d tudier en quoi les logiciels libres permettent d inventer ou au moins de faire voluer des march s en informatique il est bon de rappeler que de nombreux contributeurs comme IBM SUN ou Netscape font des offres a base de logiciels libres et contribuent leur production pour des raisons strat giques qui n ont pas obligatoirement ou directement voir avec le caract re libre des logiciels qu ils soutiennent m me si l on retrouve l un des arguments de la publication sous licence libre la cr ation de standards ouverts de normes En m me temps ces strat gies facilitent permettent parfois la diffusion de ce mod le comme Villustre l histoire du PC Les strat gies opportunistes des producteurs traditionnels l exemple des constructeurs informatiques Dr an 1996 p 230 note que les deux moteurs concurrentiels du secteur des progiciels sont la rivalit entre le leader de chaque sous secteur et ses challengers et l largissement continu du champ d application de l informatique qui fait appara tre de nouveaux domaines o tout nouvel entrant peut esp rer avoir sa chance de devenir leader condition d tre le premier y entrer Alors lorsqu on veut imposer un logiciel un langage comme un standard il peut
217. ec qui le client peut parler directement qui analyse avec lui les diff rents probl mes qu il rencontre et qui le tient au courant des derniers d veloppements de la technologie GNAT Ce support est accompagn de deux jours de formation sur site plus des rendez vous t l phoniques r guliers GNAT Enterprise comprend l offre GNAT Partner avec trois jours de plus de formation et de conseil C est surtout une offre de support pour des projets aux deadlines serr es ou qui n cessitent une personnali sation voire m me des fonctionnalit s tendues de GNAT 3 personnes semaine sont ainsi incluses dans ce support pour apporter les am liorations souhait es ou venir chez le client r soudre des points bloquants que l quipe support distance n aurait su traiter 4 4 MODELE ECONOMIQUE 51 GNAT 24 7 tend l offre GNAT Entreprise avec un support continu par t l phone et un temps de r ponse garanti de 90 minutes Enfin GNAT Assurance est une offre de support sp ciale qui place les applications de nos clients dans notre propre processus interne d assurance qualit Ainsi les produits de nos clients ayant souscrit un tel support sont inclus dans nos tests de r gression de mani re ce que les futures versions de GNAT Pro n affectent ni le comportement ni les performances de ces produits Par ailleurs d s que le client rencontre un probl me il n a pas isoler le probl me lui m me il nous signale ce qu il observe et c
218. echerche sur proposition de la commission consultative et apr s avis du conseil scientifique du d p t l gal Ces arr t s sont publi s au Journal Officiel Le d p t doit tre fait dans un d lai de huit jours a compter de la date de publication au Journal Officiel L absence de d p t n affecte pas la protection par le droit d auteur mais elle est sanctionn e p nalement par une amende 8 L obligation en l esp ce ne concerne par cons quent qu un nombre limit de logiciel 10 2 3 La version Pr sentation Les licences libres les plus labor es pr sentent une clause qui pr voit que de nouvelles versions de la licence pourront tre dit es par la suite exemples Mozilla Public License version 1 et Netscape Public License article 6 IBM public License version 1 0 article 7 amp 4 General Public License version 2 article 9 Apple Public Source License version 1 2 article 7 Sun Community Source License version 3 article V A Seule l organisation a l origine de la licence est habilit e cr er une nouvelle version qui aura un num ro distinct Exemples L Apple publique source license 7 Versions of the License Apple may publish revised and or new ver sions of this License from time to time Each version will be given a distinguishing version number Once Original Code has been published under a particular version of this License You may continue to use it under the terms of that version You may also ch
219. echniques individuelles les techniques sociales les techniques intellectuelles les techniques du r el pour ne retenir que ces derni res dans la sph re du brevetable techniques qui ont pour objet la modification du monde ext rieur imm diat qu il rel ve de la nature organique ou inorganique Derri re cette exigence de technique la question est plus clairement de savoir ce qu on entend par invention de l isolement d une s quence g n tique la mise en uvre d une m thode par ordinateur Le d bat sur la propri t scientifique ne ressurgit pas explicitement et pourtant toute la question est l que veut on consid rer comme invention 11 2 La vie du brevet La d termination de la sph re de r servation s effectue par l examen des sp cificit s du brevet d invention en mati re de contrefa on ainsi que par sa relation avec le droit d auteur 11 2 1 La contrefa on d un brevet concernant un programme d ordinateur cartons d embl e le cas particulier de la contrefa on partielle dont l existence est affirm e par la Cour de cassation et majoritairement rejet e en doctrine qui n a aucune raison d exister en cette mati re celui qui a brevet la combinaison A B C o A est un programme ne pourra r clamer la protection du seul A car ce serait rechercher la protection du programme en tant que tel Aux actes classiquement interdits 1 viendra s ajouter une n cessaire adapt
220. el C Colombet Propri t litt raire et artistique et droits voisins Pr cis Dalloz 1999 p 85 et s P Y Gautier Propri t litt raire et artistique 2001 M Vivant sous la dir les cr ations immat rielles et le droit Ellipses 1997 p 50 M Vivant et C Le Stanc et alii Lamy droit de l informatique 2002 n 140 et s 40Le progiciel est un programme standard contrairement au logiciel sp cifi que qui est con u pour un utilisateur d termin La publication est alors faite sous la forme d une RFC Request For Comment 42Voir dans le pr sent rapport l tude d Yves Rougy intitul e Les usages des licences libres qui d crit notamment les domaines techniques dans lesquels on trouve de nombreux logiciels diffus s sous licences libres 43Notamment l Universit de Berkeley en Californie ou le consortium X du MIT 44 Ainsi Richard M Stallman est il l origine du projet GNU L utilisateur l gitime est celui qui a re u l autorisation de faire usage du logiciel par opposition l utilisateur d une version pirat e 2 LE CONTEXTE ECONOMIQUE ET JURIDIQUE DE 28 L EMERGENCE D UNE NOUVELLE CONOMIE DU LOGICIEL des erreurs ou permettre l interop rabilit celle ci est conditionn e Les modifications sont permises uniquement dans les limites de la destination de l uvre et si l utilisateur ne dispose pas d autres moyens L auteur peut galement d cider de se r server le droit de proc
221. el la licence avait volu 8 3 VERS UNE METHODOLOGIE D ANALYSE DES LICENCES 143 au fur et 4 mesure de la maturit de Troll Tech Sun Microsystems malgr la pression de ses concurrents et de la communaut du libre inquiets de voir un standard contr l par une seule entreprise n a ce jour pas accept de placer Java sous une licence libre En effet le syst me adopt n tant pas celui de la double licence placer le produit sous GPL par exemple n autoriserait pas Sun a conserver les composantes S1 et S2 ce qui la priverait d une partie des b n fices r alis s sur les ventes de produits d riv s L tude de ces deux exemples montre bien quel peut tre l int r t pour les entreprises d utiliser une licence de type hybride celui de m nager dans une m me licence ou dans un syst me de double licence des int r ts qui seraient incompatibles si l on utilisait une licence libre pure ou une licence propri taire pure Les licences hybrides naissent donc de la volont de profiter de tous les avantages procur s par une licence propri taire li s au contr le de la technologie et la valorisation patrimoniale ainsi que de tous les avantages d une licence libre li s la diffusion la standardisation et l enrichissement du produit Les licences hybrides permettent galement d chapper aux inconv nients de chacun de ces types de licences l absence de retomb es financi res directes et l absence de contr
222. els produire aux exigences croissantes des utilisateurs et la complexit grandissante de ce qui est informatis En r ponse ces insuffisances des d veloppeurs et d abord Richard Stallman ont propos un syst me de production alternatif que nous appellerons le Libre ou les logiciels produits sont mis disposition de leurs utilisateurs avec leurs codes sources et le droit de les modifier et de les rediffuser sans contrepartie La diffusion d Apache de Sendmail ou plus r cemment de Linux montrent le succ s de cette initiative Mais le Libre qui emp che le financement de la production de logiciel par la vente de licences puisque chacun peut en faire des copies remet en cause cette organisation de production Pourtant il ne semble pas s opposer au march a la production et a la distribution marchande de logiciel puisque de plus en plus d entreprises comme IBM int grent des logiciels libres dans leurs offres et participent leur d veloppement Ce Que nous d fi nissons comme un logiciel distribu avec son code source et avec l autorisation de le modifi er et de le redistribuer librement Nous appellerons Libre le syst me de production des logiciels libres 2Mowery 1996 p 312 l un des rares auteurs ayant travaill sur le sujet crit d ailleurs que l industrie du logiciel a peu attir attention de mani re surprenante tant donn sa taille sa croissance rapide et son importance de p
223. els souvent produits par des entreprises diff rentes pour des utilisateurs diff rents puissent changer des donn es Il faut aussi qu elles s assurent de sa disponibilit dans le temps malgr les change ments de version Il devient donc n cessaire de standardiser les formats d change des fichiers Il est alors logique que les entreprises recherchent des solutions plus ouvertes qui leur garantissent de mieux disposer de ce contr le Ensuite s exprime le besoin d une n cessaire adaptabilit des logiciels En effet l h t rog n it de la demande interne aux entreprises s est aussi accrue avec la mise en r seau des diff rents syst mes et avec la n cessit que des utilisateurs de l entreprise partagent les m mes outils Il faut alors adapter les logiciels et particuli rement les progiciels aux besoins et aux connaissances de chacun Dernier point la composition des groupes d utilisateurs a aussi volu essentiellement pour des raisons de co t des utilisateurs ayant des comp tences techniques fortes utilisent de plus en plus les progiciels contribuant a lever le niveau moyen d exigence vis vis de ces produits Les utilisateurs na fs ont aussi pu se rendre compte a l usage de l inad quation de certains logiciels avec leurs besoins l existence d un nombre important de fonctionnalit s inutiles rend par exemple le logiciel tr s gourmand en capacit de calcul fait qu il ne fonctionne pas ou mal sur le
224. ement nouvelle et r volutionnaire Notre conjecture serait ici que cette dynamique est toujours valable mais moins forte puisque les dynamiques de march ne sont pas la m me il ne s agit pas de vendre un produit nouveau que les concurrents n auraient pas La capacit contester des march s existants et se prot ger soi m me par des barri res l entr e suffisantes n est pas la m me En d autres termes la rupture aurait plus de chances de ne pas s imposer de rater l occasion de s imposer Pour des technologies caract ris es par des effets de r seau la question est alors aussi une question d conomie de la standardisation dont les nonc s sont d une nature diff rente par rapport aux questions de rupture technologique et m ritent d tre tudi s en tant que tels voir e g Foray 2002 pour une revue r cente de l conomie de la standardisation Contrairement d autres des nouvelles technologies apparues ces derniers ann es les logiciels libres ne disposent pas forc ment des avantages comparatifs que conf re une perc e technologique majeure Il s agit plus pour eux de strat gies de p n tration de march ou de remplacement de produits existants et donc de standardisation progressive en pr sence de forts effets de r seau Dans le domaine des distributeurs de Linux il serait nouveau tout a fait erron de raisonner en termes de mod les conomiques pour les entreprises concern es alors qu il s agit avant t
225. ence organise un r gime particulier au profit de Netscape En effet si en principe les modifications apport es au logiciel sont r gies par les conditions de la licence article 3 1 la soci t Netscape peut si elle le d sire chapper ces obligations elle se r serve le droit d inclure le logiciel dans un de ses produits non libres pendant les deux ann es suivant la date de la version de code initial et que l ensemble ne soit pas soumis la licence La soci t Apple pour sa part s est r serv e la libert de choisir si les modifications qu elle fait ou qui sont faites pour son compte seront ou non soumises aux conditions de la licence publique d Apple ou des conditions diff rentes Il est permis de se demander si cette option est offerte galement aux autres contributeurs qui auraient apport des modifications au logiciel initial La clause est peu claire sur le sujet 174 10 LES LICENCES LIBRES ANALYSE JURIDIQUE dans un premier temps il est pr cis que les contributeurs conservent leurs droits sur leurs contributions ainsi qu Apple et dans un second temps elle pr cise la libert d Apple dans le choix de distribution des modifications sans viser les autres contributeurs Il semble probable qu Apple n ait pas souhait tendre cette libert sans pour autant afficher clairement ce choix 11 Ownership Subject to the licenses granted under this License each Contributor retains all rights ti
226. endre des valeurs la qualit notamment les utilitaires d installa 4Reprenant le principe de l Open Development qui a fait le succ s de Linux MandrakeSoft met la disposition des programmeurs ind pendants et des utilisateurs volontaires une version pilote de ses prochaines distributions baptis e Cooker Plusieurs centaines de d veloppeurs b n voles ont t s duits par ce projet et par le concept de mise en commun d id es et de programmes ayant pour objectif de construire la distribution la plus performante Ce type de projet est une preuve de plus de la volont et la capacit rassembler des membres de la communaut Linux 4 10 MODELE ECONOMIQUE 63 tion de configuration la d tection des ajouts de p riph riques chaud l interface ergonomique et l apport la communaut Ces valeurs sont empreintes de l gitimit et de sinc rit ce que ne porte pas beaucoup d autres entreprises opportunistes qui ont voulu faire dans le Libre parasites et ont rapidement abandonn Dans les mois a venir MandrakeSoft souhaite pouvoir mettre en place un mod le de type SAP 4 10 Mod le conomique 4 10 1 L introduction en bourse http www boursorama com graphiques graphique_histo phtml symbole 1r04477 OTC Ce qui suit est le message l g rement reformat du pr sident Jacques Le Marois envoy a la communaut juste avant l introduction en bourse de juillet 2001 pour expliquer pourquoi ce mouvement
227. ent g n ralement pas pour communiquer sur le caract re libre de leurs produits qui sont pourtant soumis des licences hybrides Interrog es elles critiquent notamment l effet viral de la GPL Il apparait que les types de licences sont nombreux chaque cat gorie poss dant encore en son sein des licences diff rentes et certaines entreprises n h sitant pas en cr er une propre Devant une telle multitude de licences on peut se demander quels sont les crit res qui peuvent guider les choix des entreprises vers des licences de domaine public libres hybrides ou propri taires si le choix de chaque clause est anodin ou si au contraire il est r alis dans un but strat gique pr cis Pour r pondre a cette question il est int ressant de se pencher sur les enseignements strat giques tir s de l tude des accords de licence technologique 8 2 3 Strat gies de licence Une proposition de typologie Afin de montrer que les licences sont con ues ou choisies dans des buts strat giques pr cis il apparait n cessaire de d finir tout d abord quels types de strat gies sont susceptibles d tre atteints l aide de l outil que repr sentent les licences Pour ce faire il semble pertinent de se baser sur les travaux de Bessy et Brousseau 1998 qui dans leur article se sont attach s montrer que les accords de licence de technologie peuvent tre mis en place dans des buts strat giques extr mement diff rents les uns des autres C
228. ent 4 un d but de m thodologie d analyse strat gique des licences que nous baserons sur les quatre composantes strat giques mises en vidence plus haut Elle a pour principe d associer 4 chaque clause d une licence une ou plusieurs composantes strat giques qu elle sert Nous allons appliquer cette m thodologie 4 deux exemples concrets le cas de la librairie Qt de Troll Tech et celui du langage Java de Sun Microsystems Pour plus de simplicit nous symboliserons par la suite les quatre compo santes strat giques de la fa on suivante S1 pour la valorisation patrimoniale S2 pour le contr le des firmes concurrentes S3 pour la cr ation de coop rations et S4 pour l tablissement de standard 8 3 1 Le cas de la librairie Qt de Troll Tech Qt est une biblioth que mise au point par la soci t Troll Tech Elle est utilis e par KDE pour son desktop environment Le projet KDE a pour vocation de produire un desktop environment libre plac sous GPL de fa on offrir aux logiciels libres un environnement libre et aussi convivial que celui des environnements propri taires Cependant Qt la biblioth que utilis e par KDE n avait pas t plac e par Troll Tech sous licence libre ce qui constituait une entorse l esprit de la communaut du libre et provoqua de virulentes critiques de la part de celle ci Depuis la licence de Qt a volu nous diviserons donc l histoire de Qt en trois phases et nous appliquerons not
229. ent d velopper sous forme de logiciel libre un logiciel d usinage des proth ses dentaires qui devait permettre partir de capteurs num rique de r aliser l usinage des proth ses directement dans le cabinet dentaire ce projet d un co t de 5 millions de marks devait tre financ par une souscription des dentistes et a chou parce qu il manquait 300 000 marks A contrario le projet Salom Simulation num rique par Architecture Logicielle en Open source et M thodologie d Evolution repr sente un cas tr s int ressant et sans doute encore rare de mise en uvre d une v ritable strat gie industrielle reposant sur le logiciel libre La R amp D industrielle une cl pour l ave nir Six cas exemplaires d entreprises rapport de la Direction g n rale de l Industrie des Technologies de l Information et des Postes p 60 Ce projet se situe l interface entre la CAO et la simulation num rique secteurs o se d roulent les deux exp riences tudi es ce qui confirme l id e de contagion de proche en proche des domaines o existent des logiciels libres L id e poursuivie dans le projet SALOME est de construire une plate forme g n rique de liaison CAO calcul pour la simulation num rique Cette plate forme BR agissant une pr sentation dans le cadre du deuxi me workshop des repr sentants d Alcatel et de Thomson ont confi rm la diffi cult culturelle que repr sentait pour leurs
230. ent de plusieurs mainframes tournant exclusivement sous Linux Dans le m me temps la grande maison lan ait une campagne de publicit offensive la t l vision premi re de ce genre mettre le pingouin Tux devant les yeux de la m nag re de moins de 50 ans La particularit de cette campagne tait aussi de ne pas renier les autres choix de syst mes d exploitation et ou de logiciels partie int grante de la strat gie d IBM vis vis du Libre le message est que Linux et les logiciels libres permet de consolider les investissements reconnus co teux en serveurs haut de gamme Pour autant aussi bien les grands comptes que les petites entreprises sont vis es travers la politique e business galement activ chez IBM IBM estime que le march existe surtout avec des entreprises de plus en plus confront es des probl mes de r duction de co ts majeurs Les divers mat riels propos s classes iSeries pour les PME I ou zSeries pour les plus gros consommateurs de ressources informatiques avec solutions Linux sont l quivalent de 15 plusieurs centaines de serveurs classiques De quoi attirer l attention aussi bien de ceux qui cherchent s quiper que de ceux qui cherchent amortir leurs investissements pass s Pour obtenir ces r sultats et soutenir une politique orient e Libre volontariste IBM aura investi 1 milliard de dollars en 2001 principalement en R amp D dans le d veloppement de ses logiciels et mat riels so
231. entaires qui peuvent servir am liorer le logiciel Il faut noter Noter que 80 des mat riaux de cette monographie ont t construits partir d un RC sp cialement d di L auteur y avait pos ses questions et divers contributeurs ont r pondu et m me chang entre eux sur un document en construction 7Prendre ce terme dans son sens premier de groupes de personnes ayant des affi nit s 8Voir http Awww radiophare net L auteur de cette monographie a fait partie de cette petite communaut Acuarel compos e de sociologues conomistes g ographes ing nieurs informaticiens tudiants et chercheurs internautes de la premi re heure et humeurs de temps s tant rencontr s sur Internet ou dans des vies ant rieures et qui ont souhait discuter ensemble en mai 98 du premier tome de Manuel Castells sur la Soci t en R seau Castells 1998 Acuarel tait un acronyme sur Architecte Concierge Auteur R dacteur Editeur Lecteur r les endoss s par les Utilisateurs du RC 5 2 LA PLACE DE LA COMMUNAUTE 77 cependant que Mose estime avoir t plus soutenu gr ce aux sollicitations de ses proches qui avaient pass le seuil d appropriation que par la ferveur de la communaut libre ce qu il explique avec le recul d aux choix d organisation du d veloppement En effet pour tre libre lib r de l emprise de son auteur un logiciel doit avoir en premier lieu un script d installation efficace qui per
232. ente non seulement l embl me des logiciels libres mais il est aussi en tant que syst me d exploitation l l ment clef de la dif fusion de l ensemble des logiciels libres L activit des SSLL et surtout sa p rennit sont donc li es a l tat de diffusion de Linux la comp tition technologique entre Windows standard du march et Linux apparait alors de prime importance dans l tude de l environnement concurrentiel des SSLL Son analyse nous montre qu il se caract rise par un march en apparence verrouill et la cr ation d un segment de march centr sur Linux 6 LES SOCIETES DE SERVICES EN LOGICIELS LIBRES L EMERGENCE D UN SYSTEME DE PRODUCTION ALTERNATIF AU 92 SEIN DE L INDUSTRIE DU LOGICIEL Un march en apparence verrouill La nature m me du logiciel en tant que bien d information permet l obtention d un monopole temporaire pour un diteur de progiciel commercial Shapiro et Varian 2000 l exploitation des rendements croissants d adoption RCA peut quant elle engendrer le verrouillage de la base install e d utilisateurs Lorsque les RCA concernent un l ment central comme l est le syst me d exploitation le verrouillage peut concerner toute ou partie de l industrie li e Foray 1990 note que le degr du verrouillage va d pendre de l importance des rendements croissants d adoption En reprenant le cadre d analyse propos par Arthur 1989a et d velopp par Foray 1989 199
233. ents les autres industriels achetant leurs outils aupr s d diteurs am ricains Rapidement EDF estima qu elle avait int r t 4 valoriser un tel investissement mais rencontra des diffi cult s pour laborer un mod le commercial de vente du logiciel en effet EDF ne pouvait devenir diteur de logiciel parce que son statut encadr par le l gislateur ne l autorise pas d velopper certaines activit s par 7 2 LA LIBERATION DU CODE SOURCE DU CODE ASTER D EDE 119 exemple les services informatiques et parce que l ext riorit de son m tier principal la prive de la l gitimit d un diteur de logiciel une quipe de R amp D diff re fortement de l assistance client Certaines exp riences de cr ation de soci t par exemple Simulog manation de l INRIA autour des codes de thermohydraulique et de m canique des fluides pour effectuer de la valorisation externe internationale avec du support s av raient peu concluantes EDF tenta n anmoins de vendre indirectement des licences de Code Aster au prix de 16 7k en s ap puyant sur trois distributeurs et prestataires de services avec l espoir de cr er une synergie avec ces soci t s CS ex CISD diteur de logiciel scientifique visant les PME CETIM qui apportait la caution technique des industries m caniques a vis e scientifique et SAMTEC soci t belge ditrice de logiciels et prestataire de services dans les domaines de l a ronautique et de l esp
234. ers portage du logiciel sur d autres syst mes IRIX 64 bits Alpha OSF correction de d fauts fuite m moire traduction du tutorial en Espagnol Actuellement il existe soixante dix contributeurs actifs et l objectif est d arriver cent Ces apports ext rieurs ne sont pas n gligeables Open Cascade estime qu ils repr sentent environ 20 de la valeur du logiciel Selon Industries et Techniques f vrier 2001 Matra Datavision devait injecter environ 2 millions d euros par an pour continuer d velopper son outil et en 2000 l entreprise a limit les frais a 1 2 millions d euros Toutefois ces apports s effectuent surtout a la p riph rie du logiciel pas au centre ils enrichissent mais ne consolident pas la plate forme et le d veloppement de celle ci continue co ter cher a Open Cascade environ 1 million d euros annuellement Ce co t est cependant minimis par le recours des informaticiens russes la soci t aujourd hui se compose de cent dix personnes soixante dix en Russie a Nizhny Novgorod trente huit en France et deux au Japon C est qu en effet le prix de revient en France d un chef de projets est de 650 par jour et d un d veloppeurs de 450 alors qu en Russie il est 4 peine sup rieur a 100 b qui peut tre rentabilis par un positionnement favorable sur les services associ s 1 Les d bouch s en termes de services Il existe deux grands d bouch s pour Open Cascade les services
235. es 202 BIBLIOGRAPHIE C COLOMBET 1999 Propri t litt raire et artistique et droits voisins Pr cis Dalloz G CORNU 1987 Vocabulaire juridique Association Henri Capitant P U F J M DALLE Juillet 1995 Dynamiques d adoption coordination et diversit la diffusion des standards technologiques Revue conomique 46 4 1081 1098 J M DALLE 2002 Open code The sources of open source innovations In L DAVIS diteur The Chan ging Role of Intellectual Property Rights Economics of Innovation and New Technologies 4 paraitre J M DALLE et N JULLIEN 2000 Nt vs linux or some explorations into the economics of free software In G BALLOT et G WEISBUCH diteurs Applications of Simulation to Social Sciences pages 399 416 Herm s Paris J M DALLE et N JULLIEN janvier 2003 libre software Turning fads into institutions Research Policy 32 1 1 11 P A DAVID mai 1985 Clio and the economics of qwerty American Economic Review 75 2 Papers and Proceeding 332 337 P A DAVID et D FORAY 1995 D pendance du sentier et conomie de l innovation un rapide tour d ho rizon In L BENZONI M MOUGEOT et A TORRE diteurs Economie industrielle d veloppement r cents Revue d conomie industrielle J DE BANDT 1995 Services aux entreprises informations produits richesses Economica Paris P B DE LAAT 2000 Patenting mathematical algorithms What s the harm Internat
236. es Nous allons nous int resser ici aux motivations des organisations productrices de logiciels libres les mo tivations individuelles ayant d j fait l objet de plusieurs analyses 8 Ces organisations sont de trois types principaux les soci t s produisant du logiciel en interne les centres de recherche sp cialement les centres de recherche publics et les entreprises construisant des offres commerciales 2 2 1 Participer au d veloppement de logiciels standards valoriser les logiciels produits en interne Des utilisateurs comme les entreprises sont en concurrence c est dire que leur travail peut a priori aussi profiter leurs concurrents comme pour les producteurs de logiciel et nous l avons expliqu au pa ragraphe pr c dent leurs contributions porteront principalement sur des logiciels techniques peu orient s m tier voluant vite car ce sont eux qui minimisent la parte d avantage concurrentiel d la divulgation Cette strat gie est bien illustr e par le cas Code Aster logiciel d velopp par EDF pour mod liser des struc tures et des constructions ce n est pas le m tier d EDF mais c est un logiciel important il sert notamment tudier le vieillissement des centrales nucl aires donc il faut s attacher am liorer sa s ret Comme le montre Fran ois Horn dans son article la mise en libre de logiciels produits au sein d une entreprise dont ce n est pas le m tier r pond deux objectif
237. es R gion Europe En tant que Directeur des Ventes et des Services Barry Cochrane est responsable de la mise en place et la direction des meilleures pratiques et du plan de d veloppement optimal pour MandrakeSoft en Europe Barry Cochrane a plus de trente ans d exp rience dans le monde de l informatique et une exp rience tendue dans l tablissement de solutions technologiques dans les entreprises et sur les march s internationaux Cette exp rience inclut le processus entier d entr e en bourse pour des entreprises telles Sybase et Pure Software Avant de rejoindre MandrakeSoft Barry Cochrane a d abord t Responsable Europ en pour Num ga chez Compuware puis lanc Linuxcare en Europe Barry Cochrane d buta sa carri re dans la Royal Airforce en qualit d analyste syst mes puis eut diff rentes positions successivement chez Cullinuet Honeywell et Admiral 4 12 Interactions On l a dit dans la section Communaut MandrakeSoft soutient de nombreux organismes et projets Logi ciel Libre le recrutement de figures du Libre travers un m c nat parfois 100 offre la fois un avantage concurrentiel et une augmentation de l image de marque de l entreprise Il faut noter du reste qu l heure actuelle tous les d veloppeurs phares du Libre ont t approch s par des entreprises et qu il en reste peu sur le march 4 12 1 Free Software Foundation FSF Europe Responsable s du projet Richard Stallman
238. es priv es ex cutant une mission de service public L emploi de la langue fran aise dans les contrats ne semble obligatoire que lorsqu une personne morale de droit public ou une personne priv e ex cutant une mission de service public est partie De plus les dispo sitions de l article 2 de la loi n 94 665 du 4 ao t 1994 semblent avoir vocation s appliquer qu en cas de commercialisation des biens produits et services Enfin ne sont pas concern s par cette obligation les factures et autres documents chang s entre professionnels personnes de droit priv frangaises et trang res qui ne sont pas consommateurs ou utilisateurs finaux des biens produits ou services 3 Les sanctions sont num r es dans le D cret n 95240 du 3 mars 1995 Le non respect des dispositions de la loi est puni d une peine d amende pr vue pour les contraventions de IVe classe Ainsi l obligation d employer la langue fran aise n est pas g n rale Ce sont essentiellement les per sonnes publiques qui sont concern es 10 2 2 L obligation d un d p t l gal Les textes principaux Loi n 92 546 du 20 juin 1992 relative au d p t l gal J O 23 juin 1992 D cret n 93 1429 du 31 d cembre 1993 relatif au d p t l gal J O du 1 janvier 1994 Le d p t l gal est exig pour les progiciels les bases de donn es les syst mes experts et les autres produits de l intelligence artificielle sont soumis l o
239. es proviennent de Claranet comme et a la suite de Mose Ce groupe de personnes constitue certainement le noyau structurant de Makina Corpus qui lui conf re une partie de son esprit et de son ambiance de travail Ils n avaient que peu de temps chez leur employeur pr c dent pour se consacrer au Libre et on osera dire que leur arriv e chez Makina les a lib r sur ce plan Habitu s travailler ensemble ils s appr cient et appr cient pouvoir continuer op rer de concert Noter que ce groupe de personnes tait constitu aussi bien de d veloppeurs que d utilisateurs ou d utilisateurs d veloppeurs ayant eu des parcours universitaires diff rents On retrouve dans ce groupe les divers profils exp riment s et avertis ou non techniciens ou non que l on trouvera chez les clients Les Makinistes observent d ailleurs que la collaboration autour du d veloppement libre se fait rarement avec des groupes mais plut t avec des sommes d individus tr s vari s qui ne sont pas souvent de la m me commmunaut L organisation en g om trie variable de la soci t d coule de l organisation informelle et non consolid e au d part de ce noyau Un noyau constitu de plusieurs individus se rapprochant tant t de l un tant t de l autre en fonction des sujets le credo commun tant le Libre De tels noyaux sont fragiles il peut suffir d un seul humain charismatique pour tre le noyau d une communaut qui se
240. es auteurs mettent en vidence quatre facteurs explicatifs des types de strat gies d entreprise auxquelles sont li s les diff rents types d accords de licence technologique existants les politiques des entreprises en mati re de propri t intellectuelle la dynamique du processus d innovation le degr de d pendance mutuelle des membres de l industrie et les formes organisationnelles alternatives l accord de licence Et les caract ristiques de ces accords de licence vont varier en fonction de la strat gie choisie par l entreprise En nous inspirant de ce travail nous aboutissons dans le cas du logiciel quatre facteurs explicatifs que nous nommerons valorisation patrimoniale contr le des firmes concurrentes cr ation de coop ration source d ventuelles conomies de R amp D tablissement de standards Valorisation patrimoniale Le premier type de strat gie sans doute le plus imm diatement perceptible est la mis en vidence est la valorisation patrimoniale des connaissances de l entreprise travers ses titres de propri t intellectuelle La firme d tentrice d un droit de propri t intellectuelle sur une technologie poss de une rente de monopole du fait de son droit exclusif exploiter cette technologie La redevance re ue dans le cadre d un accord de licence est donc une forme de compensation de la perte d une partie de la rente de monopole lorsque l entreprise d tentrice c de le droit d exploiter la tec
241. es en adoptant une activit d dition de logiciels toutefois en GPL Le probl me auquel s est heurt e la soci t est celui de l incompatibilit des licences libres au mod le d diteur Cumulant les pertes dues au manque de rentabilit de l activit d dition sur laquelle elle s tait centr e la soci t s est alors recentr e sur le service Depuis la soci t affiche de nouveau une rentabilit Elle a d ailleurs t acquise par Systran en ao t 2001 De m me Jean Pierre Laisn fondateur de la soci t Linbox ayant d pos e le bilan en juin 2001 et actuel directeur de la strat gie Open Source chez Bull affirme suite son chec l id e la base de Linbox tait de vendre du produit sous forme de licences que la seule strat gie de profit viable est de vendre du service Dans le m me sens le r cent recentrage des soci t s distributrices RedHat puis Mandrake vers les activit s de services Lin 2002b et Lin 2002c t moignent du fait que se cantonner a vendre des versions packag es de Linux ne semble gu re profitable Ainsi le profit ne saurait naitre de la commercialisation d une offre standard ou packag e devant s adresser 4 un march de masse Pour concurrencer les grands acteurs en place les SSLL affirment qu il est n cessaire de miser sur l extr me personnalisation des prestations offertes en exploitant les conomies d chelle de d veloppement dues la libre r utilisation
242. es logiciels est porteur de potentialit s pour concilier productivit et adaptation aux besoins des utilisateurs mais il a du mal se d velopper surtout dans sa composante la plus prometteuse la production de logiciels sur mesure partir de composants standard Si la coexistence de mondes de production diff rents est un ph nom ne durable dans l conomie du logi ciel notamment en raison des tr s fortes compl mentarit s existant entre ces mondes il n emp che que l co nomie du logiciel conna t d importantes volutions dynamiques Ces changements se traduisent par l exis tence de plusieurs trajectoires correspondant au d placement d une production effectu e dans un monde de production vers un autre monde de production cf sch ma I c t d une trajectoire d industrialisation qui aboutit une production en grande s rie de biens standard monde fordiste sp cifique des progiciels com merciaux existent galement des trajectoires de valorisation de flexibilisation et d objectivation qui peuvent permettre un d veloppement du monde de production flexible des logiciels partir des trois autres mondes de production Figure 7 1 Les volutions dynamiques de l conomie du logiciel Monde Monde de la interpersonnel Objectivation production flexible a gt Industrialisation Flexibilisation Valorisation Monde de Monde la cr ation fordiste Cette analys
243. es m mes buts que le RC ou le CCMS eux m me par certains aspects parfois similaires m me s il se concentre avant tout sur l outil de vote Mose estime que dans ce cas il n y a pas de rapprochement ou de fusion envisag s Il n y a pas non plus de conflit mais plut t un r flexe naturel de n gation des similitudes pour viter ce conflit potentiel it une sorte de d rivation dans l axe de d veloppement peut m me s en ressentir d un c t comme de l autre Mais le Libre tol re et favorise la multitude bien mieux que la voie commerciale pour qui l effet levier vaut tout et fait d autant mieux levier qu il y a peu de points d appui 5 2 La place de la Communaut La Communaut au sens premier du terme n est pas encore tr s pr sente autour de Makina Corpus Mais les d veloppeurs de Makina sont issu de la Communaut ou d un sentiment de communaut ou de communaut s restreintes on en traitera dans la section Ressources Humaines Et ils activent leurs r seaux communautaire fr quentent des communaut s Atica y cherchent synergies et clients Parce que Makina Corpus d veloppe des logiciels libres la Communaut est une donn e importante cette derni re doit pouvoir tester commenter critiquer s approprier d tourner ces logiciels pour que ces derniers se d ploient De plus les prescripteurs chez les clients de Makina Corpus sont de plus en plus des personnes Ceci est certainement vrai dans le cas d
244. es mais gratuites soit libres soit hybrides Les exemples sont nombreux Sun Microsystems pour Java Troll Tech pour Qt etc Comme dans le cas des technologies classiques ce type de strat gie est souvent utilis par les diteurs de logiciels pour r aliser des profits joints le plus g n ralement en fournissant des services de la maintenance des logiciels compl mentaires soumis a licence propri taire ou bien en cr ant un syst me de licence multiple en fonction du type d activit de l utilisateur Troll Tech avec Qt par exemple 8 3 Vers une m thodologie d analyse des licences Il parait vident que la strat gie d une entreprise s apparente rarement a l un des quatre cas purs que nous venons de d crire mais consiste souvent en un dosage de composantes strat giques emprunt es ces quatre types Si l on consid re que chaque clause d une licence correspond un apport strat gique pr cis pour la firme on peut voir la licence informatique comme un assemblage de ces clauses sp cifiques et donc un assemblage de composantes strat giques emprunt es aux quatre types de strat gie diff rents Il appara t donc possible de d chiffrer la strat gie globale d une entreprise en analysant les diff rentes clauses pr sentes dans les licences de ses produits et en les couplant aux composantes strat giques qu elles servent 8 3 VERS UNE METHODOLOGIE D ANALYSE DES LICENCES 139 Cette constatation conduit directem
245. es outils de base pour la d couverte et l utilisation des solutions Linux Mandrake Linux PowerPack dition 8 1 un pack complet avec plus de 2300 applications sur 7 CDs associ un support de 30 jours par t l phone et 60 par Internet March Entreprise PME Grands Comptes D but 2002 l offre consiste en Mandrake Linux ProSuite dition 8 1 con ue pour les petites et moyennes entreprises mais facilement adaptable pour le d ploiement en grande entreprise Elle offre un support technique tendu Elle met l accent sur les outils n cessaires la mise en place d un environnement informatique complet et l assurance d une solution stable et s curis e pour les serveurs et stations de travail Produit OEM Fond sur Mandrake Linux Desktop le produit OEM a t sp cialement labor afin que les constructeurs informatiques proposent l utilisateur final une solution mat rielle et logicielle cl en main pr installation de Mandrake Linux sur les mat riels constructeurs et support technique associ Offre ISV L offre ISV est une offre aux diteurs et d veloppeurs de logiciels qui b n ficient via le navire amiral Mandrake d une croissance rapide du march Linux Il s agit d un programme de partena riat qui apporte une plus grande visibilit aux produits de l ISV travers par exemple le r f rencement dans le catalogue Mandrake de solutions logicielles Solutions Kit jusqu une collaboration technique et
246. ess es par le produit Or les co ts commerciaux en avant vente peuvent tre tr s lev s pour Matra Datavision ils d passent 10 millions d euros par an De plus comme les entreprises utilisatrices n ont pas payer de licence pour acqu rir le logiciel elles peuvent d penser plus en services Certes comme l indique Cirtes soci t qui produit des corsets orthop diques et qui utilise Open Cascade pour d velopper un logiciel de mod lisation t l charger gratuitement un logiciel donne l impression que tout est gratuit mais il ne faut pas oublier que ce genre d outil de d veloppement vaut surtout par le support qui l entoure Industries et Techniques f vrier 2001 Ceci tant selon Open Cascade la mise en uvre de solutions open source service compris est 40 moins ch re que celle de produits propri taire La question pour Open Cascade reste d arriver transformer une partie des utilisateurs en clients des services propos s par la soci t 3 Avantage par rapport aux concurrents Dans le cas d un logiciel libre rien n emp che une soci t qui ne participe pas au d veloppement du logiciel libre ou de fa on marginale de vendre des services autour de ce logiciel l heure actuelle mais l exp rience est tr s r cente Open Cascade subit une concurrence limit e sur les services qu elle propose Par contre certaines soci t s notamment indiennes utilisent Open Cascade pour d velopper
247. est donc logiquement que les activit s qui y sont li es concernent principalement le r seau Python La licence du langage ponyme concerne le d veloppement mais galement et part gale les activit s r seau QPL Cette licence li e aux biblioth ques d affichage Qt concerne le d veloppement mais galement le r seau parts gales En raison de l augmentation de machines de type Unix pour la bureautique et la maturit de l environnement KDE qui utilise Qt on trouve galement un nombre repr sentatif de projets concernant la bureautique Les licences libres Analyse juridique MELANIE CLEMENT FONTAINE Alc ve Universit de Montpellier 1 ERCIM melanie amberlab net 164 10 LES LICENCES LIBRES ANALYSE JURIDIQUE 10 1 D fi nitions g n rales 10 1 1 La licence La licence est une convention par laquelle une personne appel e le donneur de licence autorise une autre personne appel e le licenci a utiliser son logiciel sans en transf rer les droits qui y sont attach s 10 1 2 Logiciel La directive communautaire de 1991 parle de programme ainsi que les dispositions de l OMPI qui le d finit comme un ensemble d instructions pouvant une fois transpos sur un support d chiffrable par la machine faire indiquer faire accomplir ou faire obtenir une fonction une t che ou un r sultat particulier par une machine capable de faire du traitement de l information Dispositions types de l
248. eur volution est garantie contr l e par une entreprise etc 15 Au sens o elles respectent des formats publics et dont l volution est d cid e collectivement 16On peut citer dans le premier groupe ACT Europe Easter Eggs Mandrakesoft annonce l quilibre pour le dernier trimestre 2002 2 1 LE LOGICIEL LIBRE REVELATEUR ET MOTEUR DE L EVOLUTION VERS LES SERVICES ET LA NOTION DE QUALITE DANS LE LOGICIEL 15 Nous retenons cependant les points suivants au niveau des co ts de production gr ce la construction en modules le co t de d veloppement d un logiciel est plus r parti dans le temps se rapprochant plus d une structure de production de service o l on ne d velopperait la fonctionnalit manquante qu au moment o elle s av rerait n cessaire Les contributions des entreprises de services ne concernent pas la production compl te d un logiciel mais la production de ces composants pour des clients qui pr f rent que ces logiciels soient libres pour ne pas d pendre de leur fournisseur Surtout un composant d velopp pour un client peut tre r utilis pour r pondre au besoin d un autre et un trou de s curit d tect chez un client peut tre corrig chez l ensemble des clients de l entreprise Elles accaparent ainsi une partie des conomies d chelle engendr es par l utilisation collective d un logiciel assurant en change la diffusion des innovations et des corrections
249. eurs de logiciels libres A l autre extr me une soci t comme O Reilly qui s est sp cialis e dans l dition de livres et de manuels d di s aux logiciels libres a connu un succ s retentissant il s agit pourtant galement d un mod le de bundle ici tourn vers la fourniture de la documentation Dans tous les cas c est donc la nature de la demande qui conditionne la nature des bundles susceptibles d tre propos s sur des march s ventuellement segment s De mani re g n rale l association de deux biens peut produire une valeur ajout e par rapport la valeur de chacun pris isol ment et cette valeur ajout e peut tre partiellement appropri e par des acteurs cono miques Dans le cas des logiciels l un des bundles les plus naturels sur les march s professionnels consiste associer logiciels et services L installation d un logiciel n est en effet pas chose ais e si les comp tences n existent pas chez le client plus m me une adaptation ses besoins particuliers est souvent n cessaire et presque toujours utile ceci alors que la nature m me des biens logiciels permet justement leur adaptation de mani re assez ais e C est ce simple raisonnement qui explique le largement succ s des soci t s de service dans le monde de l informatique c est aussi le cas pour les logiciels libres avec les SS2L Soci t s de Service en Logiciels Libres qui font tout simplement l analogue des SSII Dans le cas des lo
250. eurs ind pendants dans le monde qui am liorent en permanence le produit et en font une des solutions Linux les plus simples compl tes et puissantes Le mod le conomique de l entreprise repose ainsi en partie sur la rapidit de d veloppement l chelle plan taire et fait de Linux Mandrake la distribution la plus internationalis e qui soit compte tenu de la prove nance de ces contributeurs ce qui en fait la distribution qui essaime le plus rapidement possible De plus la soci t est implant e en France aux tats Unis au Qu bec et en Angleterre L excellence technologique des produits de MandrakeSoft est reconnue par les sp cialistes du march Linux Mandrake a t d sign e Meilleur produit de l ann e et Meilleure distribution pour serveur lors du salon LinuxWorld Expo 1999 elle a re u en avril 2000 le Platinum Award de la revue britannique PC Answers ainsi que l Editor Choice Award de la c l bre revue am ricaine Linux Magazine en septembre 2000 Num ro 1 en France Linux Mandrake s est galement positionn e en premi re place des ventes de produits Linux aux tats Unis trois mois de suite en 2000 avec plus de 30 du march Nord am ricain Source PC Data La r ussite de MandrakeSoft d montre que l industrie am ricaine du logiciel peut facilement tre concurrenc e partir de la France MandrakeSoft a t agr e entreprise innovante par l Anvar Elle est l une des premi res soci t s
251. faisant travailler une myriade de petites entreprises plus ou moins sp cialis es Mais si les deux premi res alternatives offrent plus de perspectives elles ne sont pas non plus sans poser de probl me Dans le premier cas il y a un risque de perdre ce qui est apparu comme une des sp cificit s des SSLL la gestion des ressources humaines les employ s de ces soci t s b n ficient d une grande autonomie dans leur travail il est consid r comme normal qu ils aient du temps pour contribuer des projets libres et le recrutement par cooptation lorsqu il s agit de personnes avec qui on a l habitude de travailler sur ces m mes 28 http www freestandards org news php7 id 35 29La pr sentation de Marie Coris s int resse ces entreprises 30Ce terme SSLL s il a connu un certain succ s lors de la premi re r union il tait revendiqu par ces entreprises comme signe distinctif semble au dire des participants avoir perdu de sa clart sans doute parce qu il est devenu une marque d pos e par l une d entre elles Nous le conservons cependant car il est aujourd hui couramment utilis notamment dans la presse informatique pour d signer ces entreprises 31Un des points qui ressort du traitement des donn es de notre enqu te analyse de donn e est qu une des caract ristiques des SSLL est qu elles privil gient la distribution GNU Linux Debian pour construire leurs offres de service C est la seule dist
252. fait que la concurrence soit essentiellement une concurrence en prix expliquent le d veloppement des progiciels Mowery 1996 Cela et son corollaire la tendance au monopole ont t accentu au cours du temps au fur et mesure que les utilisateurs novices devenaient prescripteurs parce que leurs connaissances en plus de la marque se r duisaient aux fonctionnalit s et a er gonomie d un produit qui devenait alors cofiteux remplacer Le logiciel est pass de produit sp cifique a produit standard La cons quence est que l offre s est rapidement standardis e autour de quelques produits par fonction cause des caract ristiques particuli res du logiciel il est sans co t de reproduction donc plus son utilisation est partag e par un grand nombre de personne plus la part du co t de d veloppement support e par chaque utilisateur est faible Des m canismes d volution stables mais peu favorables la production coop rative On peut donc dire en guise de conclusion partielle que grace au progr s technologique des utilisateurs de plus en plus nombreux ont eu acc s l objet ordinateur que ces utilisateurs tant de moins en moins comp tents en informatique ont eu besoins de tiers pour d velopper les logiciels qui r pondaient a leurs besoins en terme de technologies d utilisation que l arriv e de nouveaux utilisateurs a s lectionn les mo d les les positionnements industriels qui rendaient achat
253. ge avec des licences et des mises a jour incessantes Les d veloppeurs Makina b n ficient galement de retours de contributeurs plus nombreux pour am liorer leurs produits ce qui a acc l r le time to market des solutions Makina En tant qu utilisateurs de logiciels libres existants Makina recherche les atouts propres du Libre qualit des d veloppements disponibles plus grande stabilit ouvert aux critiques et donc aux am liorations b n ficier des volutions apport es par la communaut souhaite ne pas tre asujetti aux diktats de fournisseurs de logiciels et avoir enti re latitude pour adapter des logiciels existants ce qui est n cessaire pour les clients t l com au sens large tr s gourmands en applications nouvelles et rapidement d velopp es Makina incite ses employ s a contribuer a des projets libres ext rieurs a la soci t pour toutes les bonnes raisons qu on peut imaginer c est l usage c est un moyen de suivre les volutions de ces logiciels cela permet de proposer et faire valider de nouvelles id es cela permet de faire connaitre Makina par des d veloppeurs par des clients c est une garantie de comp tence pour les clients voire parfois une demande expresse des clients Dans la phase actuelle de la soci t l id e est de se cr er un portefeuille de logiciels sur lesquels Ma kina peut afficher ses comp tences conseil et formation d ploiement d veloppements particuliers et int
254. ge par un syst me d exploitation issu de la m me logique productive ne ferait que le d placer sur une autre solution propri taire Par ailleurs et c est presque un sixi me point le cadre de propri t intellectuelle relevant de la volont des institutions nationales ou supra nationales rev t ici une importance de taille qui permet d ins rer les SSLL comme l industrie du logiciel dans leur cadre macro conomique et de mettre l accent sur une autre source plus institutionnelle cette fois favorisant le verrouillage La GPL GNU General Public License 3Le processus de diffusion d une technologie est auto renfor ant dans le sens o plus elle est adopt e plus elle sera adopt e Ce processus de diffusion auto renfor ant est formalis par Arthur 1989a gr ce la notion de Rendements Croissants d Adoption 6 1 G RER L INCERTITUDE DE MARCHE QUEL AVANTAGE CONCURRENTIEL POUR LES SSLL 93 prot geant les logiciels libres pose des questions concernant sa validit au regard du droit fran ais Cl ment Fontaine 1999 Pour que Linux et les logiciels libres se diffusent il est n cessaire que les institutions publiques les reconnaissent ce qui peut passer par la simple adoption et utilisation de ces logiciels car en les utilisant elles leur offrent une reconnaissance l gale Plus pr occupante que la simple question de la validit totale ou soumise restrictions de la GPL reste la question de la possibl
255. giciels ferm et surtout la diffi TLa part des services dans le chiffre d affaires d IBM est pass e de 32 pr s de 41 en quatre ans 1997 2001 voir http Wwww ibm com annualreport 2001 home index html c est le seul poste qui progresse signifi cativement HP a tent derni rement de racheter la partie conseil de PriceWaterhouseCoopers fi nalement acquise par IBM Compaq depuis rachet e par HP avait annonc en juin 2001 qu elle se donnait 18 mois pour devenir une service company sans parler de Microsoft qui avec sa nouvelle offre de licence et Net essaie d entrer sur ce march 8Nous nous r f rons ici l enqu te de satisfaction r alis e chaque ann e par l hebdomadaire 01 Informatique aupr s des grands comptes fran ais enqu tes de 1998 num ro 1521 de 1999 num ro 1566 et de 2000 num ro 1612 Mais d autres enqu tes existent parfois plus s v res encore comme celles de De Bandt 1995 ou de Dr an 1996 p 276 et suivantes 2 1 LE LOGICIEL LIBRE REVELATEUR ET MOTEUR DE L EVOLUTION VERS LES SERVICES ET LA NOTION DE QUALITE DANS LE LOGICIEL 13 cult pour les faire voluer est une des raisons fondamentales de l initiative de Richard Stallman Ceux ci sont l origine am liorent et contr lent de nombreux logiciels dont Linux Apache ou Samba Et on se doit de constater que concernant ces logiciels phares cette organisation obtient des r sultats remarquables en terme de qualit et de
256. giciels libres Bien que le terme ne soit pas f d rateur les responsables de ces soci t s insistent sur la n cessit de se positionner sur les logiciels libres et de l afficher En s affichant sous le logo SSID les SSLL ne se d marqueraient pas des SSII et rencontreraient de plus amples difficult s dans la concurrence qui se joue d ja entre les deux types de soci t s Les SSLL se positionnent sur les logiciels libres et esp rent ainsi attirer les entreprises int ress es par une migration sous Linux En affichant leur r le d expert elles pensent qu elles seront s lectionn es face aux SSII lors des r ponses aux appels d offre Effectivement l tude par entretiens des SSLL r v le que les principales concurrentes de ces soci t s ne sont pas les SSLL elles m mes mais bien les SSII Si le march du logiciel libre est mergent au sens ou peu d acteurs sont pr sents et si les SSLL sont en concurrence entre elles cette concurrence semble pour le moment b n fique car elle envoie un signal positif au march toujours selon l id e de cr er une aura professionnelle Le fait qu il y ait plusieurs acteurs pr sents sur le march tend 4 rassurer les clients potentiels les SSLL profitent donc de ces externalit s positives g n r es par la cr dibilit et par la simple pr sence de leurs concurrentes De m me la raison d tre des SSLL n est pas uniquement aux dires des personnes interrog es de faire de l arge
257. giciels libres la probl matique de recrutement est toutefois particuli rement essentielle car elle concerne des d veloppeurs g n ralement ind pendants et issus des communaut s de d veloppement associ es aux logiciels libres Ainsi cf l article de Marie Coris dans ce rapport les SS2L font g n ralement des efforts vis vis des communaut s de d veloppeurs en accordant du temps a leurs d veloppeurs pour contribuer a des projets de logiciels libres en initiant de tels projets en embauchant des d veloppeurs connus et en les laissant libres de d velopper ce que bon leur semble en respectant la culture sp cifique des programmeurs issus des communaut s voire m me en adoptant des modes organisationnels sp cifiques qui avoisinent des formes coop ratives afin de faciliter leur recrutement et afin de d velopper une culture d entreprise qui leur permette de fid liser leurs employ s et d en attirer de nouveaux Ces pratiques sont donc aussi 4 interpr ter en termes de signalling vis a vis du march du travail des d veloppeurs sp cialis s dans les logiciels libres Le mod le conomique des SS2L est l un des plus fr quemment cit s lorsque qu il est question de logiciels libres et de nouvelle conomie du logiciel Il est parfois m me consid r comme le seul mod le conomique viable dans ce domaine Cette nouvelle v rit qui a succ d au foisonnement de tous les mod les conomiques 12 2 UNE ECONOMIE DE BU
258. giciels qui seraient conjointement tr s fiables bien adapt s aux besoins des utilisateurs et produits avec de hauts niveaux de productivit En particulier la r solution d une de ces questions critiques de l conomie du logiciel rend souvent impossible des progr s identiques sur les autres dimensions Il en r sulte que dans l conomie du logiciel se d veloppent simultan ment des processus diff rents de rationalisation de l activit distincts selon les n cessaires compromis op r s entre les diff rentes caract ristiques de l activit ce qui conf re l conomie du logiciel une grande diversit Cette diversit a t analys e en termes de mondes de production des logiciels Chacun des mondes de production occupe une position particuli re par rapport aux questions critiques de la production des logiciels cf tableau I Le monde interpersonnel repr sente les difficult s concilier productivit et fiabilit lev es dans la production de logiciels sur mesure Le monde fordiste des progiciels commerciaux se caract rise par une forte productivit mais une qualit souvent d cevante et ne peut r pondre qu des besoins standard Le monde de la cr ation des logiciels libres apporte une certaine originalit et une efficacit ind niable sur cer tains segments de l conomie des logiciels mais rencontre plus de difficult s pour s tendre l ensemble des utilisateurs et des produits Le monde de la production flexible d
259. gra tion Les consultants sans cesse l coute des clients rep rent des logiciels qui sont directement utiles ou peuvent le devenir apr s adaptation et les testent C est bien s r toujours cette approche efficace qui sera pr f r e celle de d velopper from scratch Cette d marche implique de lancer ses antennes dans toutes les directions la fois pour trouver et pour chercher des testeurs critiques et ce pour tous les consultants D s lors des conomies sur la communication sont effectu es car le tissu relationnel de chacun s tend tr s rapidement Il s agit d un cercle virtueux car plus ce tissu est dense plus l appropriation par des tiers d une solution logicielle d velopp e par Makina peut s effectuer rapidement et plus de nouveaux prospects moins avertis techniquement ou disposant de moins de temps et donc friands de prestations de conseil d assistance et de support sont invit s par les tiers premiers testeurs En la mati re s exposer aux critiques d s lors que la qualit et la r activit reste au rendez vous est b n fique Enfin dernier avantage soulign de cette strat gie vers le Libre participer a un projet libre c est aussi parfois profiter de la proximit avec des experts pour se former sur un domaine particulier 5 5 Mod le conomique Makina Corpus se positionne comme soci t de conseil et SSII et pas comme diteur de logiciel Le mod le conomique es
260. hnologie au licenci La strat gie de valorisation patrimoniale consiste pour le licencieur g n rer des revenus gr ce l exploitation directe de ses droits de propri t intellectuelle en passant des accords de licence avec d autres entreprises d sireuses d utiliser les technologies produites Les 4On pourrait remarquer que les entreprises du secteur informatique utilisent non pas des accords de licence de technologie mais des licences informatiques sur leurs produits et qu il y a des diff rences signifi catives Premi rement les accords de licence de technologie se font sur un ou plusieurs brevets d tenus par une entreprise En ce qui concerne les logiciels la licence concerne le droit d auteur puisque c est le mode de protection l gal des logiciels Deuxi mement les accords de licence technologique se concluent uniquement entre entreprises l une tant propri taire d un brevet l autre souhaitant utiliser la technologie Dans le cas des licences de logiciels le licenci peut tre une entreprise n cessitant la technologie pour d velopper d autres produits informatiques mais galement un utilisateur fi nal entreprise ou particulier utilisant le logiciel comme un produit fi ni ceci n est jamais le cas dans les accords de licence technologique Cependant les similitudes entre celles ci et principalement dans leur principe identique qui consiste transf rer des droits d exploitation sous certaines condit
261. hoix de la GPL de la FSF a t motiv par plusieurs raisons D une part la garantie de non mercantabilit est un argument de vente pour les clients qui payent les services de d veloppement cas des demandes d int gration ou de d veloppement fa on Comme cette licence garantit que les retouches ult rieures du produit resteront libres le danger de la captivit par l diteur est ecart e Ce choix a galement t motiv parce qu elle repr sente dans la communaut du Libre un gage d int grit qui peut tre consid r comme un facteur favorisant appropriation 5 4 Strat gie Makina Corpus n a pas opt pour une strat gie Libre 100 Il n y aucune raison de refuser a priori des clients qui proviennent du monde propri taire ou souhaitent disposer de produits propri taires ce qui est quasi obligatoire dans le monde des t l communications Certaines des prestations de Makina comme la t l maintenance de syst mes informatiques se d roulent dans des environnements fortement h t rog nes Les comp tences originales pourrions nous dire sont en revanche clairement articul es autour du Libre 5 LES SOCIETES DE SERVICES EN LOGICIELS LIBRES 80 L EXEMPLE DE MAKINA CORPUS En tant que producteurs de logiciels le choix de Makina est r solument le Libre gt Il s agit l de mettre l accent sur le service attirer et conserver un client par la qualit du service plut t que par un verrouilla
262. i Hughes Rougier et Fran ois Horn pour m avoir aid y voir plus clair sur ces questions 6Au sein du middleware il faut galement tenir compte de quelques bundles entre des logiciels libres des solutions logicielles propri taires essentiellement lorsque ces derniers sont en fait des outils de d veloppement c est par exemple cas des plates formes de d veloppement collaboratif dit es en mode propri taire par Collab Net et maintenant par VA Linux depuis sa transformation en VA Software Le d veloppement de Linux utilise lui m me un autre logiciel propri taire similaire BitKeeper Quelques bundles vers le haut similaires sont apparus entre des solutions libres et des solutions propri taires nous avons cit plus haut l exemple de SuSE et de Microsoft Offi ce mais ces tentatives restent l exception plut t que la r gle 12 CONCLUSION GENERALE VERS UNE NOUVELLE 196 ECONOMIE DU LOGICIEL en plus les patrons au sens historique et anglo saxon de ce terme c est dire les financeurs des commu naut s et des logiciels libres m riterait sans doute d tre plus compl tement clair que nous n avons pu le faire dans le cadre de ce projet S il s agit ici encore de bundles le rapport et peut tre 4 nouveau le rapport de force qu ils entretiennent avec les logiciels libres et les communaut s qui les d veloppent est en effet potentiellement ambigu du fait notamment de leur taille et de leurs positions s
263. i doit tre distribu sur un support couramment utilis pour l change de logiciel fournir une offre crite valable pendant au moins trois ans pr voyant de donner tout tiers qui en fera la demande une copie sous forme lisible par ordinateur du code source correspondant pour un tarif n exc dant pas le co t de la copie sur support couramment utilis pour l change de logiciels fournir les informations re ues pour proposer de fournir le code source correspondant cette alternative n est autoris e que pour la distribution non commerciale et seulement si le concessionnaire a re u le programme sous forme objet ou ex cutable selon les modalit s d crites l alin a b ci dessus Plusieurs dispositions de la GNU GPL ont pour objet d emp cher toute appropriation ult rieure du code il est interdit pour l utilisateur qu il ait ou non modifi le Logiciel de restreindre les droits accord s par la GPL aux personnes auxquelles il transmet des copies modifi es ou non du Logiciel il n est par permis d incorporer le Logiciel ou une partie de ce dernier d autres logiciels libres dont les conditions de distributions sont diff rentes sans l autorisation de l auteur enfin de mani re implicite dans la version 2 et explicite dans la version 1 la licence interdit l utilisa teur d incorporer le Logiciel ou une partie de ce dernier d autres logiciels non libres Les conditions d exe
264. icence pour Mozart License Agreement for Mozart la licence Cryptix Cryptix General License et la licence de MIT Ces licences ont de commun d tre tr s courtes et d avoir un ton d claratif Trois points sont trait s par ces licences les utilisations autoris es les conditions d utilisation et la garantie Les utilisations autoris es Les utilisations autoris es sont celles habituelles des licences libres l autorisation d utiliser le logiciel l autorisation de modifier le logiciel l autorisation de distribuer le logiciel modifi ou non Les conditions d utilisation Les conditions d utilisation de ces licences libres sont peu contraignantes La mention du copyright L exemple de l Apache Sofware License la distribution du code source doit conserver la mention de copyright la liste des conditions de chaque autorisation et la d charge de responsabilit la distribution de la forme binaire du logiciel doit reproduire ces m mes indications dans la documen tation et ou les autres mat riaux fournis avec la distribution s il y a une documentation attach e la distribution il convient d indiquer la formule suivante This product includes sofware developed by nom de l organisme http www apache org cette reconnaissance peut appara tre dans le logiciel lui m me et partout o tels remerciements de tiers apparaissent normalement La protection du nom
265. iche et tout a fait diff rente oti le travail de transformation et d adaptation est g n ralement conduit a fa on par des int grateurs plut t que par les usagers eux m mes Bibliographie G AHARONIAN 2000 Patent examination system is intellectually corrupt URL http www bustpatents com corrupt htm AMBERLAB Mose URL http amberlab net ubp W B ARTHUR 1989a Competing technologies increasing returns and lock in by historical events The dynamics of allocations under increasing returns to scale Economic Journal 99 116 131 C G AU PLAN 2002 Economie du logiciel renforcer la dynamique fracaise rapport du groupe pr sid par Hugues Rougier Rapporteur G n ral Jean Michel Dalle Rapporteur Sylvie B nard A BERTRAND DOULAT 1997 Les dessins et mod les In M VIVANT diteur Les cr ations immat rielles et le droit Ellipses J BESSEN 2002 Open source software Free provision of complex public goods Research on Innovation URL hittp www researchoninnovation org online htm oss C BESSY et E BROUSSEAU d cembre 1998 Technology licencing contracts features and diversity Inter national Review of Law and Economics 18 451 489 C BESSY et E BROUSSEAU 2001 Contrats de licence et innovation In P MUSTAR et H PENAN diteurs Encyclop die de l innovation Economica Paris A BEUGNARD 2001 Nouvelle conomie du logiciel un point de vue projet Nouvelle conomie
266. iciel par la loi sur le droit d auteur alors que dans le m me temps s amor ait une ouverture dans le droit des brevets avec la c l bre d cision Vicom La question ressurgit depuis quelques ann es L volution de la jurisprudence des chambres de recours de OEB s explique par l influence des politiques am ricaine et japonaise de d livrance de brevets portant sur des logiciels et des m thodes commerciales ainsi que par la volont des diteurs de logiciels de mieux valoriser financi rement leurs produits par un titre industriel La propri t du brevet permet de le faire figurer dans le bilan comptable ce qui f t particuli rement int ressant dans le contexte de bulle sp culative des ann es 1999 2000 On constate ainsi un d tournement de l institution brevet par la pratique des brevets de fa ades dans lesquels le proc d brevet est la plupart du temps vident donc facilement annulable Ils permettraient notamment aux multinationales de faire pression certains parlent de petites escroqueries gt peut tre plus ou moins petites sur de petits diteurs de logiciels afin de leur faire s acquitter de royalties Par ailleurs l opacit semble tre la r gle dans ce domaine La majorit de ces brevets est rarement com pr hensible ais ment m me pour un sp cialiste Les contentieux sont rares transiger en secret est la solution la plus rationnelle pour un entrepreneur en raison des dur es de proc dure
267. iel de la protection la normalisation In M BASLE D DUFOURT J A HERAUD et J PERRIN diteurs Changement institutionnel et changement technolo gique Evaluation droits de propri t intellectuelle syst me national d innovation pages 195 207 CNRS Editions Paris J B ZIMMERMANN 1998 Un r gime de droit d auteur la propri t intellectuelle du logiciel R seaux 88 89 91 106 J B ZIMMERMANN 1999 Logiciel et propri t intellectuelle du copyright au copyleft Terminal 80 81 95 116 Num ro sp cial le logiciel libre
268. iel Comme le logiciel est fourni gratuitement il faut en fait que ces deux derni res activit s financent la premi re Le raisonnement est le suivant la lib ration du code source du logiciel doit permettre le d veloppement continu d un produit de qualit moindre co t a qui peut tre rentabilis par un positionnement favorable sur les services associ s b a D veloppement continu d un produit de qualit moindre co t Le fait d tre un logiciel libre doit permettre d am liorer le logiciel et de d velopper de nouvelles fonc tionnalit s en raison de la disponibilit gratuite de la plate forme pour cr er des applications sp cifiques et des possibilit s de modification et d extension de celle ci en y ajoutant de nouveaux composants et de nouvelles fonctions un grand nombre de sp cialistes des logiciels vont largir l quipe restreinte de d velop peurs internes Open Cascade fournissant des versions certifi es intervalles sp cifiques une communaut internationale de d veloppeurs Dans cette optique un comit de pilotage a t cr il s agit d une quipe in ternationale associant les principaux utilisateurs industriels et universitaires dont le r le est de mettre en uvre des projets de d veloppement par un r seau compos de d veloppeurs de Matra Datavision et de d veloppeurs ext rieurs a la soci t En 2000 cinquante contributeurs ext rieurs 4 Open Cascade ont fourni des apports div
269. ien j ai eu quelques vieilles moto et j aurais pu payer quelqu un pour les remettre en tat de marche a ne m aurait pas choqu m me en sachant que comme pour le logiciel libre les sources de l assemblage m canique de pi ces composant cette moto sont en libre acc s et que donc je le paye pour un truc que j aurais eu les moyens de r aliser seul Mose Tel que c est formul je dirai qu on peut d velopper du Libre et ne pas en vivre mais que faire de l argent avec le Libre n impose pas forc ment de contribuer mais plut t d exploiter la capitalisation de la communaut Il y a la un des quilibre notable mais qui ne me choque pas plus que d autres qu au quotidien je remarque En tout cas mon sentiment est que s il s agit de gagner de l argent avec du Libre un bon moyen de s y prendre c est d en faire au moins un peu de Libre 4On a dit ailleurs que Makina ne r pondait qu des appels d offres manant de personnes connues ici le demandeur peut tre connu et recommand par une autre SS2L Deuxi me partie Analyse conomique des strat gies de valorisation de la production de logiciel Les soci t s de services en logiciels libres L mergence d un syst me de production alternatif au sein de l industrie du logiciel MARIE CORIS Universit de Bordeaux Montesquieu coris montesquieu u bordeaux fr 6 LES SOCIETES DE SERVICES EN LOGICIELS LIBRES L EMERGENCE D UN SYSTEME DE PRODUCTION
270. ies de 3 ans offertes sur les z900 par exemple 12 Aussi bien avant le d ploiement de la strat gie Linux des testeurs ont pu voir en avant premi re le solutions envisag es cf chapeau introductif aussi bien ces tests sont pr sent men s la fois en interne et par nos partenaires Les diteurs AYMERIC POULAIN MAUBANT Jipo Interactive Aymeric PoulainMaubant jipo com ACT Europe 46 4 LES DITEURS R sum ACT Europe est un acteur cl du secteur Ada 95 et offre la fois des produits et des services Reconnue comme telle elle est pr sente sur plus de plates formes que ses concurrentes et apporte un support utilisateur in gal Elle agit ainsi aupr s de ses clients qui d veloppent des applications critiques dans des secteurs aussi vari s que l a rospatial la d fense l nergie les transports la banque les m dia et la communication Son produit phare est GNAT Pro environnement de d veloppement pour Ada 95 Cet environnement qui a t d velopp partir de la technologie libre GNU gcc est disponible pour des applications natives ou embarqu es et est fournie avec tout un ensemble d outils p riph riques de biblioth ques et de documentation Mais cet outil ne suffit pas d crire l activit d ACT Europe En effet accompagnant le produit se trouve une offre de service proposant aux utilisateurs des ing nieurs ACT Europe qui seront partenaires et joueront un r le central dans le
271. ifestations caract re parfois militant Rencontres Mondiales du Logi ciel Libre les SSLL participent du mouvement de lobbying aupr s des entit s gouvernementales pour la reconnaissance et l utilisation des logiciels libres par les organisations publiques Associations comme SSLL tentent alors de r duire l incertitude de march en agissant directement sur leur environnement institutionnel afin d influence les d cisions des acteurs au niveau micro conomique Si le Libre semble progresser sur ce terrain il appara t peut tre encore trop d pendant du travail des 19 ce propos l exemple de la SSLL Easter Eggs peut tre clairant quoique constituant un cas tr s particulier o tous les employ s sont propri taires de l entreprise via une association et per oivent le m me salaire qui n tait que de 10 000 Francs nets en ao t 2000 1524 de 12 000 F 1829 en d cembre de la m me ann e Voir http www easter egss org 20 Afi n de valider les propos des responsables des SSLL un questionnaire est actuellement en cours de d veloppement devant donner lieu 4 une enqu te pr cise aupr s des salari s des SSLL 21 Comme en t moigne le redressement judiciaire dont fait actuellement objet Alc ve bien que le d p t de bilan soit principale ment le fruit d erreurs de gestion de la tr sorerie et non de probl mes de rentabilit Le Journal du Net http journaldunet com 22 ce titre on peut souligner
272. ification consiste en l esp ce d terminer si une licence est libre ou pas La Free Software Fundation FSF et l Open Source Initiative OSI sont deux organisations reconnues par les communaut s du libre pour valider les licences libres Ces organisations ont d fini chacune des crit res de certification pour l Open Source Initiative voir supra 1 3 4http www gnu org philosophy free sw html 166 10 LES LICENCES LIBRES ANALYSE JURIDIQUE pour la Free Software Fundation voir supra 1 4 Open Source Initiative LOSI a mis en place une proc dure de certification de licences pour d terminer si une licence peut tre d clar e officiellement une licence Open Source Pour soumettre une licence au processus de validation il faut crire l adresse license approval opensource org Une fois la licence approuv e il est permis de dire que le logiciel qui est sous cette licence est OSI Certified Open Source Software Free Software Fundation La FSF a un syst me un peu moins formel Elle maintient une page listant des licences avec un commen taire pour chacune d elles La FSF classifie les licences en fonction des points clefs suivants la licence est elle une licence logiciel libre la licence est elle de type copyleft ou non la licence est elle compatible avec la GNU GPL c est a dire peut on combiner un module sous GNU GPL et un autre sous une autre licence pour en faire un mo
273. iles lorsque l on connait l identit du donneur de licence comme pour les licences des firmes commerciales elles seront bien souvent sans port e dans les autres cas Ainsi s agissant d une licence comme la GNU GPL qui peut tre utilis e par tout auteur d un logiciel quelle que soit sa nationalit ou son lieu de r sidence le fait d indiquer la loi applicable ou la juridiction comp tente sera bien souvent sans effet La conciliation d une distribution libre et d une distribution propri taire Afin de concilier leurs deux modes de distribution de logiciels l un aux conditions de licences libres et l autre aux conditions propri taires les firmes commerciales se r servent fr quemment certaines pr rogatives face aux utilisateurs De plus elles circonscrivent les libert s accord es uniquement aux droits attach s aux logiciels l exclusion de leurs autres droits intellectuels relatifs notamment une marque ou un logo De telles dispositions protectionnistes sont parfois per ues comme contraires la philosophie du libre Aussi pour ent riner l image libre de certains projets les firmes commerciales ont parfois adopt une licence distincte qui ne contient pas de telles restrictions La r servation de pr rogatives La Netscape Public License version 1 0 pr sente un tr s bon exemple quant a la r servation de certaines pr rogatives en vue de concilier la distribution libre avec ses distributions propri taires La lic
274. ilisation du logiciel conform ment sa destination ne sont pas soumis autorisation Toutefois la licence peut pr voir que seul l auteur pourra corriger les erreurs et d terminer les modalit s particuli res auxquelles seront soumis de tels actes Aussi le donneur de licence dispose d une certaine marge de libert pour d finir les autorisations qu il conf re aux utilisateurs Les licences de logiciels libres sont un parfait exemple de cette prise de libert Avant m me ces licences il existait une pratique du libre Sans elle la face d Internet serait certainement diff rente La plupart des briques d Internet sont en effet des logiciels libres Sendmail Postfix pour le cour rier lectronique le projet BSD pour ses apports majeurs aux serveurs du Net Bind pour la gestion des noms de domaines ou encore Apache pour les serveurs web Les normes et les protocoles ont t mis disposition avec un appel contribuer leur volution Ce fut le cas par exemple pour le protocole TCP IP Ceci a eu lieu au tout d but des ann es 70 alors m me qu il existait d importants organismes de normalisation ISO ANSI AFNOR IEEE et de gros constructeurs qui d veloppaient et pr chaient pour leurs propres syst mes de r seaux Digital IBM France T l com Il s agissait de favoriser la circulation et donc l change des connaissances et de cr er des standards maitrisables par tous Ainsi ces logiciels sont pour la plupart soumis
275. ilit d tudier des ph nom nes coupl s plus ais ment contribuera r duire les co ts et la dur e des tudes et augmenter la qualit des simulations en favorisant l interop rabilit entre les codes de simulation En plus de l importance du soutien public un facteur important de r ussite de ce projet est le fait qu il r pond des attentes compl mentaires des diff rents participants et qu il correspond ainsi une combinaison des deux mod les expos s pr c demment Pour les industriels il s agit de mieux rentabiliser les investisse ments souvent tr s importants effectu s pour d velopper des codes de calculs de simulation num rique dans les diff rents domaines qui constituent le c ur de leur m tier en disposant d outils d int gration dans une plate forme globale avec les logiciels de CAO De plus les choix de codes calcul effectu s sont souvent diffi cilement r versibles car les v rifications des simulations reposent fr quemment sur des it rations par rapport 7 LES STRATEGIES DE LIBERATION DU CODE SOURCE D UN 128OGICIEL PAR UNE ENTREPRISE OPPORTUNITES ET DIFFICULT S a des codes calcul existant d ja test s Pour ces futurs utilisateurs de la plate forme logicielle la participa tion de leurs quipes aux efforts communs de d veloppement rel ve d une forme de veille technologique en contribuant l laboration d outils n cessaires dans le cadre d un travail de R amp D relevant de leur secteur d i
276. ion de fa on ce que n importe quelle autre entreprise puisse fabriquer des produits compatibles Cette strat gie mise sur l annonce d une absence totale de lock in pour les utilisateurs de fa on acqu rir une base install e suffisante afin de d clencher rapidement un effet feed back important Les utilisateurs mis en confiance par l absence de perspective de lock in vont adopter plus volontiers la technologie et permettre l entreprise l acquisition d une base install e cons quente L inconv nient reste le fait que malgr l adoption de sa technologie en tant que standard l entreprise ne poss de plus r ellement d avantage par rapport ses concurrents capables au m me titre qu elle de fabriquer des produits compatibles Cependant lorsque l issue de la bataille de standard semble incertaine l attrait d un produit totalement ouvert reste alors une des seules chances pour l entreprise d imposer son standard m me si la perte totale de contr le de la technologie la firme ne peut envisager faire des b n fices cons quents sur la technologie elle m me Elle doit donc pour tirer parti de cette strat gie poss der les comp tences et l avance n cessaires pour proposer des produits compl mentaires ou des services payants et se r mun rer ainsi Une fois le choix strat gique effectu entre contr le et ouverture l entreprise va disposer d un grand nombre d outils pour mener bien sa strat gie d imposition de stan
277. ion et de support technique packag es et qui se poursuivent avec l ouverture des plates formes communautaires en ligne associ es ainsi qu une plate forme de commerce lectronique Par ailleurs des accords OEM 3 sont sign s avec Compaq et HP Enfin le fait marquant de l ann e 2001 est l introduction en bourse March Libre d Euronext Paris que l on traitera plus longuement plus loin 111 ne faut pas confondre distribution et simple assemblage Le produit de Mandrake est plus que la simple r union de logiciels libres un syst me d installation et de confi guration d velopp expr s est propos et fait le succ s du produit Pour beaucoup d utilisateurs cette distribution s apparente au couteau suisse des distributions tant elle est modulable notamment dans des organismes de l tat comme le minist re de la culture ou l arm e de l air 13 Original Equipment Manufacturer 58 4 LES DITEURS 4 7 3 Produits La mission de MandrakeSoft est simple proposer une offre innovante globale associant des produits exclusivement Open Source et des services adapt s ses utilisateurs en leur apportant ainsi tous les b n fices de la puissance de la performance et de la simplicit d utilisation du syst me d exploitation Mandrake Linux March Grand public D but 2002 l offre consiste en Mandrake Linux Standard dition 8 1 la fois con ue pour les d butants et les utilisateurs plus exp riment s Elle offre l
278. ional Review of Law and Economics 20 M DELAPIERRE L A GERARD VARET et J B ZIMMERMANN d cembre 1980 Choix publics et nor malisation des r seaux informatiques Technical report Rapport BNI M DELAPIERRE et J B ZIMMERMANN 1994 La nature du produit informatique Terminal 65 automne 87 104 G DREAN 1996 L industrie informatique structure conomie perspectives Masson Paris Y DUPUIS et O TARDIEU 2001 Les brevets superflus en mati re de logiciel rapport Ecole des Mines Paris EUROSTAF 2000 L informatique le passage d une logique de produit une logique de services Technical report Eurostaf J FARRELL printemps 1989 Standardizationand intellectual property Jurimetrics Journal J FARRELL et G SALONER 1988 The Economics of Converters MIT B FAUCON et J P SMETS SOLANES 1999 Logiciels libres Libert galit business Editions Edispher Paris D FORAY 2 trimestre 1989 Les mod les de comp tition technologiques une revue de la litt rature Revue d conomie industrielle 48 16 34 D FORAY 1 trimestre 1990 Exploitation des externalit s de r seau versus volution des normes les formes d organisation face au dilemme de l efficacit dans le domaine des technologies de r seau Revue d conomie industrielle 51 113 140 D FORAY 2002 Innovation et concurrence dans les industries de r seau Revue Fra aise de Gestion pages 131 154 D FORAY et J B
279. ions nous permettent de nous appuyer sur cette analogie 8 2 STRATEGIES DE LICENCE UNE TYPOLOGIE 137 redevances ainsi issues des contrats de licence peuvent alors notamment servir a financer de nouvelles activi t s de R amp D Dans ce cas les droits de propri t ne repr sentent que des actifs permettant de g n rer un revenu Ce type de politique est videmment tr s courant dans le secteur de l dition de logiciels En effet les licences dites propri taires associ es des logiciels commercialis s par bon nombre d diteurs sont utili s es dans un seul but de valorisation Les conditions de l accord de licence informatique pourront varier en fonction de l importance du pouvoir de l diteur sur le march plus celui ci se rapprochera d une situation de monopole plus la licence pourra imposer des conditions d utilisation du logiciel restrictives et une redevance lev e Ainsi dans le cas de Microsoft la firme se trouvant dans une situation de quasi monopole sur certain de ses produits les clauses de la licence peuvent tre tr s restrictives et la redevance tr s lev e aucun produit concurrent quivalent pas seulement du point de vue de la qualit mais aussi d autres comme la compatibilit n tant pr sent sur le march Contr le des firmes concurrentes La deuxi me perspective consiste pour l entreprise consid rer les accords de licence comme des moyens de positionnement de l entreprise sur l
280. ipe interne qui est pass e de deux commerciaux en 2000 a sept commerciaux form s 4 Open Cascade actuellement et d velopp des outils de monitoring des comportements des personnes qui consultent les sites et de gestion de la base de donn es de 15 000 contacts Open Cascade a tout d abord commercialis ses services sous la forme de trois packages Silver Gold Platinum comprenant diff rentes combinaisons pr d termin es de services divers helpdesk e learning et formation assistance technique consulting r gie de d veloppement suivi personnalis par un chef de projet 7 1 L EXEMPLE D OPEN CASCADE 115 Par la suite Open Cascade a innov en proposant trois nouvelles offres de support la carte Advantage Premium Excellence chaque offre est compos e d une certaine quantit de jetons consommables dans le trimestre et l utilisateur peut d penser librement ses jetons pour les services pr cis dont il a besoin chaque prestation valant un certain nombre de jetons Le mod le conomique Le mod le conomique repose sur une nouvelle approche o c est c est le savoir faire autour du code plus que le code lui m me qui se monnaie Abou Haidar responsable marketing Il est bas sur la distinction entre trois activit s le d veloppement du logiciel lui m me les services type diteurs autour de ce logiciel formation int gration maintenance et les d veloppements sp cifiques r alis s a partir de ce logic
281. ique 17 0 Sciences 5 7 La licence Artistic est la licence du logiciel Perl qui est tr s utilis e dans les applications Web et syst me De plus la modularit de Perl a permis de nombreux projets tendant ses capacit s de naitre tout en utilisant 9 5 REPARTITION THEMATIQUE DES LICENCES 159 la m me licence ce qui explique sans doute cette r partition Cette licence est donc tr s pr sente dans les applications r seau et syst me 9 5 7 La licence MIT Sciences Bureautique R seau Graphiques Figure 9 9 R partition de la licence MIT par th mes D veloppement 25 0 Graphiques 8 3 Syst me 16 4 R seau 29 1 Bureautique 14 7 Sciences 6 4 160 9 L USAGE DES LICENCES DE LOGICIELS LIBRES Sciences Bureautique R seau Graphiques Figure 9 10 R partition de la licence Apache par th mes 9 5 8 La licence Apache D veloppement 32 1 Graphiques 2 3 Syst me 13 7 R seau 41 0 Bureautique 9 0 Sciences 1 8 Cette licence concerne au d part le logiciel Apache qui est le serveur Web le plus r pandu au monde C est donc logiquement que l on constate que plus de 40 des projets l utilisant concerne les activit s r seau 9 5 9 La licence MPL D veloppement 19 5 Graphiques 2 4 Syst me 21 7 R seau 36 4 Bureautique 15 0 Sciences 5 1 9 5 REPARTITION THEMATIQUE DES LICENCES 161 Sciences Bureautique Graphiques
282. ique ot l ouverture du code facilite les adaptations des besoins particuliers soit pour r aliser des d veloppements logiciels sp cifiques comme dans le cas d une plate forme de d veloppement On peut ajouter que ces acti vit s ne doivent pas tre le c ur de m tier de l entreprise par exemple les entreprises qui utilisent un outil logiciel de simulation num rique dont le code est public veillent jalousement la confidentialit et au carac t re priv des donn es sur lesquelles reposent leurs simulations qui constituent un aspect important de leur comp titivit La proportion des logiciels utilis s par des informaticiens est appel e s tendre avec l extension du mod le en couches celui ci consiste en la poursuite de l allongement du d tour de production pour arriver 7 3 PREMIERS ENSEIGNEMENTS 123 des logiciels exploit s par les utilisateurs finaux De plus en plus les logiciels sont construits avec d autres logiciels eux m mes r alis s gr ce d autres logiciels La forme extr me de ce processus est la production de logiciels partir de composants logiciels que facilitent les conceptions de la programmation orient e objets en forte croissance Cette direction correspond un des enjeux majeurs de l conomie du logiciel Face l extension permanente de l utilisation de logiciels et de la diversit des besoins le d veloppement de logiciels sur mesure partir de composants standardis s deuxi me
283. irant les utiliser en les assimilant ainsi une technologie plut t qu un contrat de vente c est une concession de droits d utilisation de sa technologie que l entreprise pratique aupr s des utilisateurs La licence informatique contrat d utilisation avec l utilisateur est ce qui d finit le droit de ce dernier utiliser le logiciel mais aussi les obligations plus ou moins restrictives qui accompagnent cette utilisation Les entreprises peuvent par exemple choisir une strat gie permettant de valoriser au maximum les droits d auteur poss d s en imposant des redevances lev es et des conditions d utilisation strictes alors que d autres vont miser sur d autres aspects strat giques comme la standardisation par exemple Cet article vise montrer que l on peut relier directement certains types de clauses des objectifs strat giques pr cis sans toutefois oublier que le caract re statique d une licence va l encontre du caract re volutif d une strat gie Dans une premi re partie nous passerons en revue les caract ristiques des industries de r seau et nous pr senterons les strat gies g n ralement mises en uvre pour tirer partie de ces caract ristiques particuli res Apr s avoir dress un tableau des nombreuses licences de logiciels existantes nous tablirons une typologie des strat gies susceptibles d tre servies par ces licences Nous proposerons enfin dans la troisi me partie une m thodologie per
284. ises ont besoin de tout un panel de services informatiques formation maintenance int gration d veloppement tandis que l utilisateur lambda ne demande que des produits finis utilisables en l tat Si la vente de licences d utilisation appara t tr s rentable sur les march s de masse de m me qu ils ne sont pas les clients des SSII les particuliers ne sauraient tre la cible des SSLL Ainsi le march vis est d abord celui des grands comptes avec une probl matique orient e serveurs Si l avantage concurrentiel en terme de fiabilit et de co t permet de cerner les segments de march vis s reste d terminer quelle est l offre de services que les SSLL y proposent La politique produit des SSLL quels services sources de profit L alternative ne saurait passer par la rupture technologique puisqu il s agit de faire migrer des clients vers de nouvelles solutions quivalentes en termes de fonctionnalit s en jouant sur l avantage concurrentiel de la fiabilit et du prix Quelles peuvent tre les sources de profit p rennes pour des soci t s de services sp cia listes des logiciels libres solutions marginales domin es par celles du mod le traditionnel des Editeurs SSII La Syntec Chambre Syndicale des SSII et des Editeurs de Logiciels en vue de d finir et d identifier les SSII fran aises a dress une nomenclature des services offerts par ces derni res Elle recense trois cat gories de prestations 1 les pre
285. it ducatif communautaire L aide de MandrakeSoft MandrakeSoft a recrut Jay Beale d veloppeur en chef le 14 novembre 2000 pour diriger sa grandissante quipe d di e a la s curit Avancement du projet Bastille Linux continue son d veloppement avec une nouvelle interface utilisateur et des mises jour pour des fonctionnalit s pare feu XINETD et DNS optimum Pour plus d information http www bastille linux org 4 12 7 Prelude Responsable s du projet Yoann Vandoorselaere Date de cr ation 1998 Description Prelude est un Syst me de D tection d intrusion r seau Il est compos des programmes Prelude et Prelude Report Le premier sert la capture des paquets et leur analyse via plugins le second a rapporter les attaques d une fa on lisible par l utilisateur Ceci permet d avoir les rapports sur une autre machine Les autres caract ristiques importantes de Prelude sont une pile de d fragmentation IP et des facilit s fournies aux plugins pour avoir un tat persistant L aide de MandrakeSoft Yoann Vandoorselaere responsable du projet a t recrut par MandrakeSoft en F vrier 1999 dans le but d apporter Prelude toute l aide n cessaire Avancement du projet La version 0 4 1 de Prelude vient de voir le jour Pour plus d information http www linux mandrake com prelude 4 12 8 RpmLint Responsable s du projet Fr d ric Lepied Date de cr ation October 2000 70 4 LES
286. jectifs de favoriser l apprentissage collectif autour de ces questions nouvelles et complexes et d aider une communaut de r fexion et de recherche se rassembler notamment au travers de l organisation de workshops qui ont permis des acteurs praticiens et acad miques de se rencontrer et d changer mais aussi gr ce aux travaux de jeunes chercheurs int ress s par ces questions Merci au demeurant Nicolas Jullien d avoir bien voulu prendre le relais de la coordination de ce projet durant ses derniers mois alors que j avais t contraint de me consacrer d autres t ches Le rapport fi nal lui est largement d Merci plus g n ralement Nicolas Jullien et M lanie Cl ment Fontaine sans lesquels ce projet n aurait sans doute jamais vu le jour Merci aussi Laurent Kott dont le soutien et l int r t pour ces questions jou un r le tr s important pour nous faire avancer ainsi qu Marie Coris Yves Rougy Fran ois Horn Franck Macrez Laure Muselli et Aymeric Poulain Maubant pour leurs excellentes et pertinentes contributions Merci enfi n tous les participants et intervenants des deux workshops organis s l INRIA et en particulier Christian Genthon Michel Bidoit G rard Roucairol et Hughes Rougier D un point de vue plus personnel d innombrables discussions m ont aid mieux comprendre l conomie des logiciels libres et je serais bien en peine de citer tout ceux qui ont ainsi contribu
287. le des moyens et m thodes choisis pour conduire la production des services offerts 1 et de gestion de la relation salariale s exprimant par un compromis entre salari s et responsables afin d obtenir des employ s la production voulue 2 Ces deux l ments constituent des innovations de type organisationnel propres au syst me de production des SSLL L analyse se situe ici explicitement au niveau empirique 6 2 LA MISE EN UVRE DU SYSTEME DE PRODUCTION LES SPECIFICITES ORGANISATIONNELLES DES SSLL 99 6 2 1 L organisation de la production de services les SSLL entre communaut et march Beaucoup d auteurs ont analys le mode d organisation des communaut s Lakhani et von Hippel 2000 Lerner et Tirole 2002 Jullien 2001 3 et l on serait enclin imaginer ou s interroger sur la transposition du mod le d organisation des communaut s l int rieur des entreprises S il s av re vrai que l organisation de l entreprise peut s inspirer de celle des projets logiciels libres l id e de transposer le mod le d organisation des communaut s apparait l preuve des faits une utopie D apr s l tude de terrain r alis e l l ment clef de la r ussite serait la consid ration et le respect des communaut s car le r le d expert des SSLL les conduit se positionner en tant qu interface entre communaut s et clients Si le mod le du don contre don permet d expliciter en partie le processus l uvre dans les
288. les co ts initiaux de d veloppement de son logiciel la d charge de cette entreprise ou plut t de son mod le conomique il faut aussi noter que ce client a financ ce d veloppement et la protection par la GPL car il estimait que c tait le meilleur syst me pour lui garantir un produit de qualit et une ind pendance vis vis de son producteur D autre part il est courant que le d veloppement de logiciels propri taires soit initi par 24Fran ois Horn pr sente cette entreprise dans son expos 25 Ce qui veut dire souvent des garanties sur la stabilit sur les d lais de r ponse lorsqu un probl me survient etc 2 LE CONTEXTE ECONOMIQUE ET JURIDIQUE DE 22 L EMERGENCE D UNE NOUVELLE CONOMIE DU LOGICIEL des recherches publiques Il n est alors pas surprenant que les strat gies qui supposent de faire supporter par le service l ensemble des co ts de d veloppement plus co teuses illustr es par le cas d Open Cascade d velopp par Fran ois Horn ont un retour sur investissement plus incertain car plus long mais c est alors aussi le cas avec un syst me de licence Mais m me dans ce cas le plus d favorable nous devons reconnaitre que ce mod le conomique nous semble plus coh rent et plus solide que celui des diteurs et notamment des diteurs de distributions de Linux dont l avantage concurrentiel et la part de valeur ajout e contr l e semblent menac s aussi bien par les constructeurs informatique
289. les circuits int gr s 5Pour se convaincre de l importance de ces initiatives industrielles il suffi t de se rappeler avec Genthon 1995 que la s paration entre producteurs des machines personnelles et de syst mes d exploitation n est pas une norme universelle elle n existe pas au Japon et Apple ou SUN dessinent toujours leurs micro processeurs et produisent leur syst me d exploitation 2 LE CONTEXTE ECONOMIQUE ET JURIDIQUE DE 10 L EMERGENCE D UNE NOUVELLE CONOMIE DU LOGICIEL des licences d utilisation tr s strictes Apr s tout ce sont ceux qui produisaient les logiciels coop rativement qui ont invent le syst me d exploitation ou le micro processeur Et a priori le fait de s parer la production des logiciels des machines rendait plus facile leur r utilisation Cela aurait d favoriser l change et la coop ration syst me dominant aux d buts de l informatique C est pour nous l volution de la demande due a l volution des utilisateurs qui explique le succ s de ces nouvelles offres industrielles Des mod les d organisations industrielles s lectionn s par la demande Le fait que l objet informatique soit un assemblage complexe est source d in galit entre les utilisateurs certains sont capables de comprendre comment il est architectur quand d autres n ont comme connaissance de son fonctionnement que la fa on de l utiliser Or cause des ph nom nes de standardisation le choix des utili
290. les sont aujourd hui devenues aujourd hui comparables Les fabricants de machines Unix sont aujourd hui en concurrence avec les fabricants de stations de travail 4 architecture Intel qui utilisent principalement Windows 2000 comme syst me d exploitation au moins sur les march s des petits serveurs L arriv e des logiciels libres sur ce march a un double impact d un c t elle cr e une offre d un Unix standard ind pendant des plates formes et elle renforce attractivit des syst mes Unix qui sont le support privil gi des logiciels d utilisation libres m me s ils fonctionnent aussi pour la plupart sous Windows d un autre c t elle accentue la pression concurrentielle sur les fabricants de machines sous Unix en conduisant l uniformisation de l offre dans le syst me d exploitation et parce que GNU Linux permet de proposer un Unix fonctionnant sur les PC Finalement cette diffusion ne fait que renforcer au niveau du mat riel un processus d j en cours celui de la diffusion de la structure ouverte de l industrie du PC a l ensemble de l industrie c est ce que Horn 2000b a appel la fusion tendancielle des r seaux Autre type de producteur traditionnel qui voit son m tier voluer sans pour autant qu il soit vraiment remis en cause celui des fabricants et diteurs de composants outils logiciels comme les logiciels de base de donn es ou les compilateurs 23Voir aussi l article de
291. libert associ e aux logiciels libres permet bien stir de ne plus se limiter un seul syst me d exploitation de ne plus tre enferm dans des solutions propri taires et de r aliser des conomies que ne peut pas offrir le propri taire On peut ainsi g rer des syst mes et des donn es avec des applicatifs parfaitement adapt s aux besoins et aux contraintes 36 3 LES CONSTRUCTEURS L EXEMPLE D IBM r duire les co ts et optimiser les charges sur des serveurs offrir aux quipes techniques de nos clients des environnements logiciels adapt s adaptables et com pr hensibles RNTL Cette strat gie Linux d IBM est elle vraiment originale Quelle est la valeur ajout e per ue par vos clients MARC JOLY Nous n avons certes pas cr quelque chose de compl tement nouveau Nous avons simplement associ Linux nos architectures IBM d j existantes En aucun cas du reste Linux n est appel a remplacer les syst mes d exploitation d j en vigueur chez IBM Il faut plut t l envisager comme un compl ment Compl ter l offre d j propos e a nos clients mais surtout et c est l toute la simplicit de notre approche les aider utiliser au mieux leur infrastructure d j existante Linux nous permet de r pondre aux pr occupations majeures de nos clients actuellement r duire le co t de possession TCO obtenir un meilleur taux de service et une meilleure r activit de leur architecture
292. lisatrices de ces logiciels ditrices ou prestataires de services en informatique libre D s lors il n est plus possible d envisager les logiciels libres comme une initiative marginale sans r elle port e conomique L ceuvre qu est le logiciel ne constitue pas dans ce syst me une valeur marchande puisque seuls les services font l objet de transactions Pr vues pour prendre le contre pied du copyright am ricain ces licences semblent tout fait adapt es au droit d auteur fran ais Les aspects communautaire et altruiste du mouvement libre ont conduit parfois penser qu il s agissait purement et simplement d une remise en cause des droits de propri t intellectuelle D s lors les licences libres ne pouvaient pas tre valables en France Pourtant si elles constituent un v ritable pied de nez l exploitation commerciale de la cr ation elles respectent les pr rogatives de l auteur Ainsi s agissant du droit moral qui en mati re de logiciel est limit les licences libres ne contreviennent pas au droit de divulgation appartenant a l auteur car elles caract risent par d finition sa volont de divulguer sa cr ation De m me les licences libres ne m connaissent pas le droit de paternit tant donn qu il n est pas interdit de signer son propre d veloppement Il est parfois m me exig d indiquer clairement la modification que l on a faite afin qu elle ne soit pas attribu e faussement
293. logiciels dont une partie libre 12 4 La deuxi me r volution modulaire de l informatique Il s agit d un point primordial puisque ces volutions s accompagnent d une r volution modulaire Langlois 2001 dans le monde du logiciel la deuxi me en un sens pour l informatique apr s celle des composants mat riels qui met l accent sur la fourniture de services la conception de produits nouveaux et vari s gr ce l assemblage de composants Cette r volution modulaire est avant tout permise par l existence de composants logiciels dont les sources sont ouvertes seule cette ouverture permet en effet l adaptation de ces composants pr cis ment facile puisqu il s agit de logiciel et de code chaque besoin ou situation particuli re qu il s agisse d une plate forme mat rielle particuli re ou du besoin particulier d un client Les logiciels ferm s quel que soit le degr de codification et de sp cification des interfaces ne permet pas vraiment ce mode de d veloppement et de fabrication des solutions logicielles et ou mat rielles et les dynamiques de march qui tendent rendre m me les interfaces propri taires s oppose encore plus cette volution cette possibilit de rendre des composants open source facilement inter op rables s ajoute aussi leur fiabilit ainsi que la possibilit de les maintenir durablement puisque leurs sources sont tr s largement accessibles sans parler du s
294. ls sont des techniciens de haut niveau le reste composant une petite quipe marketing et commerciale efficace L ensemble donne une entreprise ayant des frais g n raux r duits Nous pouvons donc nous contenter d un flux de revenus raisonnable tout en maintenant une offre de grande qualit RNTL Quels prix pratiquez vous FRANCO GASPERONI Je dirai les prix n ont rien voir avec le logiciel libre L important ici ce ne sont pas les prix mais la libert offerte avec le code source Que vous payiez ou non pour avoir une copie de notre logiciel libre ce que vous avez de toute fa on c est la libert de le copier le modifier et de le redistribuer Donc de mani re naturelle le prix peut tre de z ro Dans le mode propri taire vous payez une licence Tant que la technologie Ada est porteuse bien s r mais il faut rappeler qu ACT met galement tout en uvre pour am liorer GNAT et le faire voluer avec les besoins des clients gardant ainsi ce syst me toujours la pointe Et ceci se fait travers les offres de support justement 52 4 LES DITEURS d utilisation d un logiciel puis vous payez de la maintenance C est le cas pour GNAT avec une licence d exploitation de z ro Ce qui ne veut pas dire que le co t d utilisation de GNAT est de z ro Surtout pour de gros projets logiciels qui impliquent n cessairement un support si possible de la part de ceux qui sont les d veloppeurs originels des logiciels
295. lus en plus grande dans les industries de haute technologie 3C est dire un bien qui n est pas d truit par l usage et qui est non exclusif sa consommation par une personne n emp che pas sa consommation par une autre grace aux copies qui se font co t quasi nul 4SUN est par exemple le deuxi me contributeur des projets libres en terme de code source produit d apr s Orbiten 2000 serait un syst me qui r ussirait articuler une production non marchande avec des activit s marchandes compl mentaires proposant ainsi une nouvelle fa on de d velopper le bien logiciel Or c est en d finitive l optimisation des activit s conomiques contraintes par les r gles de droit qui conduit a la d finition des biens chang s et donc leurs diff rentes propri t s destruction ou non par l usage exclusion ou non d usage obligation ou non d usage La d finition des biens est endog ne et non exog ne Laffont 1991 p 42 Et effectivement comme nous le montrons dans le chapitre introductif la place du logiciel dans l activit informatique composant de la machine service bien et donc la fa on de le d finir par le droit ont vari au cours du temps L mergence du Libre demande que l on s interroge sur la possibilit que cette cohabitation originale d une production non marchande avec une distribution marchande soit la base d une nouvelle organisation de cette activit conomique fond es s
296. mais un l ment d un bundle a des entreprises dont le mod le conomique consiste pr cis ment a assurer la vente de bundles Et ce composant est v ritablement sur tag re off the shelf dans la mesure o son design n est pas d fini par un donneur d ordre il correspond une ou plusieurs fonctionnalit s qui peuvent tre int gr es dans un nombre vari d applications et de solutions gr ce nouveau adaptabilit des biens logiciels lorsqu ils sont disponibles sous la forme de codes sources Dans un monde d int grateurs ces quasi diteurs peuvent parvenir a s assurer d un flux de revenu substantiel et de b n ficier de marges peut tre plus importantes que des int grateurs sp cialis s appel s a devenir des sous traitants pour des int grateurs plus g n ralistes et a travailler a fa on Pour autant de nombreux autres crit res interviendront sans doute dans le choix d un mod le d int grateurs sp cialis ou de quasi diteur comme le cash flow et plus g n ralement les risques mais aussi l histoire particuli re de chaque entreprise Ces deux mod les conomiques peuvent d ailleurs se recouper puisqu il est vraisemblable que les quasi diteurs soient amen s a proposer des services d int grateurs sp cialis s 0 Les int grateurs de syst mes informatiques seront ils alors de v ritables int grateurs tourn s vers les services et int grant du mat riel ou bien des OEM c e
297. ment des comp tences techniques pouss es n cessit pour avoir pu construire la premi re distribution Mandrake mais galement les qualit s propres tisser des liens dans le monde entier C est en s inspirant de ce double profil que lui vient l id e en 1998 alors qu il est g de 25 ans de cr er Linux Mandrake Le concept de base consiste associer la distri bution la plus performante du march avec le meilleur environnement graphique possible S appuyant sur son r seau de contacts internationaux il assure la promotion et la diffusion des premi res versions via Internet Fr d ric BASTOK Directeur technique Co fondateur Fr d ric Bastok est un ing nieur des Travaux publics dipl m de l ESTP Il a t en charge de la section Linux du magazine PC Expert Il a dirig ensuite le d partement Support de la soci t OperaSoftware Depuis la cr ation de MandrakeSoft Fr d ric Bastok a un r le pr pond rant dans les relations avec la communaut Open Source ainsi que dans la d finition des innovations technologiques et logicielles apport es la distribution Linux Mandrake Marc PELTIER Chief Operating Officer Diplom de l Ecole Sup rieure de Commerce de Paris ESCP il est titulaire d un MBA Tout d abord Contr leur de Gestion chez Philip Morris il est ensuite devenu Responsable de Projet pour un projet pilote europ en Puis il a rejoint la soci t Cimad Conseil d tenue par IBM comme Directeur de
298. ments classiques par ailleurs l agencement de l interface cr ant un contexte sp cifique cette application Les points forts du CCMS sont l historisation infinie l usage d un rich text l instar de wikiwiki ou de spip mais param trable par l utilisateur un tr s profond niveau de param tres pour influer sur les m caniques de visualisation du site Le principe du CCMS est issu d un pratique quotidienne de la fabrication de sites depuis les d buts du web Les solutions mises en place correspondent des besoins de production imm diats L anc tre du CCMS a t d velopp quelques mois avant l existence de Makina Corpus en f vrier 2001 Il tait alors destin deux usages distincts la gestion du site claranet d une part et celle du site de Cardionews Mose association de cardiologues d autre part Celui pour claranet n a jamais abouti mais celui de cardionews a t finalis et son exploitation est g r e pr sent par keo net Les premiers sites command s a Makina Corpus ont b n fici du gabarit de gestion qui s est affin au fil des sites en se confrontant diff rentes contraintes frames ou non besoin de formulaires personnalis s maquettes atypiques multitude de sites avec une m me maquette etc Le packaging en vue de sa diffusion en libre a commenc en septembre pour s achever en d cembre 2001 La mise en ligne d but janvier 2002 a t l occasion de prises de contacts posi
299. mercial le consultant l administration et le client Il intervient a toutes les tapes de la r alisation de la mission il n gocie avec le commercial les d tails de mission aupr s du client il pr pare le consultant charg de la mission il suit la r alisation de la mission et veille sa bonne ex cution il s assure en permanence de la satisfaction du client et garde le contact avec lui Le directeur de mission est responsable aupr s de la direction g n rale du bon d roulement de la mission et de la qualit de la prestation Il rend compte de la mission lors de r unions bimensuelles aupr s de la direction g n rale Il est le responsable hi rarchique du consultant tout au long de la mission et jusqu la p riode de capitalisation La qualit principale d un tel perosnnage est la comp tence dans la gestion de la relation avec le client Des comp tences sur le sujet sont appr ci es mais pas n cessaires Noter par ailleurs que des directeurs de mission peuvent tr s bien appartenir d autres soci t s avec lesquelles Makina Corpus travaille si les projets communs et les profils disponibles le rendent souhaitables Dans ce cas l intervenant ext rieur sera form au r le de directeur de mission la Makina Corpus s il ne l a jamais endoss Responsable commercial Responsabilit s g rer les prescripteurs valider les axes de prospection des commerciaux et leur volution g rer les p
300. mettant de relier ces diff rentes strat gies aux clauses de licences que nous appliquerons des cas concrets d diteurs de logiciels tels que Troll Tech ou Sun Microsystems 8 1 Caract ristiques de l industrie des logiciels rendements croissants et standardisation Afin de r pondre aux questions que nous allons aborder il est n cessaire de comprendre qu un logiciel est g n ralement compos de plusieurs modules qui en font un produit enrichissable modifiable et volutif Ceci nous am ne classer les diff rents types de logiciels en deux cat gories en fonction de leur nature D une part ce que nous appellerons les technologies logicielles vaste cat gorie dans laquelle entrent les syst mes d exploitation les langages informatiques et les biblioth ques Les logiciels class s dans cette cat gorie sont destin s tre utilis s pour laborer d autres produits logiciels comme dans le cas des langages ou des biblioth ques ou pour les faire fonctionner c est le cas des syst mes d exploitation indispensables pour faire fonctionner des logiciels d application sur un ordinateur ce qui les apparente plut t des technologies logicielles par analogie avec les technologies industrielles En effet comme une technologie industrielle n a comme seul but que la fabrication de produits finals ou la gestion de cette production les technologies logicielles n ont d int r t que la gestion ou la production de produits logiciels
301. mettra d autres d veloppeurs d avoir une chance de tester m me si rien ne marche Dans le cas de cWriter le script d installation a t produit tardivement et l appropriation de cet outil par la communaut libre sera tardive A vrai dire elle commence a peine 5 1 2 Concurrents Zope supporte la comparaison avec les logiciels propri taires et libres Cold Fusion MidGard Enhydra Interwoven voire Broadvision et Vignette Il pr sente des points forts et des points faibles notamment ceux li s Python mais l co syst me logiciel dans ce type d applicatifs reste encore jeune et laisse suf fisament de place aux uns et aux autres Il souffre cepedant d un d ficit d image de visibilit et d h bergeurs CCMS a peu de concurrents dans sa cat gorie Compte tenu du contexte une application pour faire des sites web a partir du web les concurrents des agences web par exemple font peu de publicit car il est souvent facile de s inspirer du code des autres quand les fonctionnalit s sont en javascript notamment Ces logiciels sont donc prot g s dans des extranets ou ont leurs composantes principales c t serveur ce qui est une sorte de propri tarisation CCMS manque peut tre de stabilit de nouvelles fonctionnalit s sont ajout es quotidiennement et d un grand nombre d installations Un autre logiciel libre eevote Glasnost propos par Easter eggs base de Spip et de python semble poursuivre l
302. mment aupr s d tudiants r alisant des projets sous Qt et imposant ensuite sa version propri taire leurs employeurs et dynamise par l m me les ventes de la licence commerciale en asseyant un peu plus le standard et en enrichissant le produit du travail des programmeurs 8 LA LICENCE UN OUTIL STRATEGIQUE POUR LES EDITEURS 142 DE LOGICIELS 8 3 2 Le cas du langage Java de Sun Microsystems La licence SCSL a t cr e par la soci t Sun Microsystems pour Jini protocole Java de communication entre p riph riques puis appliqu e plusieurs autres produits notamment Java Si Sun Microsystems communique sur le caract re libre de la licence SCSL celle ci ne s apparente cependant pas selon les crit res de la Free Software Foundation ou OSI un logiciel libre dans la mesure o les 3 crit res de base ne sont pas tous strictement respect s En effet si le produit peut tre librement utilis et copi par tout utilisateur c est relativement aux conditions de distribution que des restrictions importantes sont pos es d une part la distribution par des tiers de produits d riv s de ceux prot g s par la SCSL n est pas libre la distribution reste libre si elle est faite gratuitement mais elle ne l est plus du tout d s qu un agent d sire tirer un profit de cette activit Dans ce dernier cas Sun Microsystems impose le versement de royalties mais s octroie galement un pouvoir de certification des pro
303. mod le num rique et le mod le r el avec int gration de la mesure de tol rances Pour les d veloppements sp cifiques l activit se r v le tr s rentable avec des taux de marge sup rieurs ceux de Matra Datavision 2 Un outil de marketing pour des clients potentiels pr ts 4 d penser plus Pour la vente de ces services le caract re libre du logiciel peut tre consid r comme un outil de marketing Les co ts de d veloppement du logiciel peuvent alors tre assimil s des co ts de promotion il faut se rattraper sur le compl ment comme dans le cas d un supermarch qui brade certains produits pour se rattraper sur d autres produits indique Hugues Rougier ou du sponsoring c est une d marche du faible au fort pour un logiciel qui n est pas dominant et qui veut le devenir Open Cascade a fait l objet de la publication de cent trente articles alors que avec un budget important de communication Matra Datavision arrive a soixante articles par an La distribution gratuite de la version certifi e a fait croitre sa diffusion et permet d augmenter consid rablement le cercle de prospects et de clients potentiels les utilisateurs viennent 4 nous d clare Pierre Bruno PDG de Open Cascade La lib ration du logiciel est un moyen efficace d acc l rer commercialement l acc s au client avec l atout suppl mentaire que les contacts dans l entreprise s tablissent avec les personnes directement int r
304. montrent par leur propre rentabilit Afin d honorer par exemple les contraintes de temps dans la r alisation des projets et de favoriser les activit s rentables pour la soci t il est n cessaire d imposer un certain degr de hi rarchie Le maitre mot qui revient lors de chacun des entretiens est celui de la responsabilisation des salari s qui serait la voie choisie pour g rer l incertitude du travail l oppos de celle de la division de I intelligence du travail historiquement dominante Boyer et Freyssenet 2000 Et ceci ne saurait se faire sans une certaine dose de hi rarchie visant a structurer l entreprise ainsi qu cadrer les salari s La libre circulation d informa tion doit dans certains cas tre limit e aux fronti res de l entreprise ce qui peut tre compromis par le fait 6 LES SOCIETES DE SERVICES EN LOGICIELS LIBRES L EMERGENCE D UN SYSTEME DE PRODUCTION ALTERNATIF AU 104 SEIN DE L INDUSTRIE DU LOGICIEL que les salari s des diff rentes SSLL se rencontrent en dehors du travail et partagent les informations qu ils d tiennent suivant la tradition culturelle qui est la leur Mais la responsabilisation passe aussi par une sou plesse dans l organisation du travail qui peut s envisager diff remment selon les SSLL en fonction de leur taille et de leur orientation thique Il s agit tablir un contrat de confiance avec les salari s et de d terminer un arbitrage acceptable par tous res
305. mputer Mac OS X Mac OS X Server QuickTime QuickTime Streaming Server or any other trademarks or trade names belonging to Apple collecti vely Apple Marks or to any trademark or trade name belonging to any Contributor No Apple Marks may be used to endorse or promote products derived from the Original Code other than as permitted by and in strict compliance at all times with Apple s third party trademark usage guidelines which are posted at http www apple com legal guidelinesfor3rdparties html Le choix d une licence diff rente pour chaque d marche Certaines entreprises ont pr f r cr er une licence plus neutre pour des projets ind pendants dont elles taient l initiatrice Ainsi Netscape dispose de deux licences pour ses projets libres la Netscape Publique license la Mozilla Publique license Sun a opt pour la m me strat gie la Sun Community Source License la Sun Public License 10 3 3 Les licences copyleft Il s agit des licences cr es sur l initiative de Richard M Stallman la Licence Publique G n rale la GNU GPL et la GNU licence publique g n rale amoindrie la GNU LGPL Ces licences offrent les libert s habituelles des licences libres savoir les libert s de copier de modifier et de distribuer le Logiciel modifi ou non Par ailleurs elles organisent l acc s au code source au profit des 3Le terme
306. n proprement parler il est difficile de juger les employ s sur leur travail au moment o ils le r alisent et les responsables souhaitaient que leurs salari s travaillent l oti ils se sentaient le mieux afin d accroitre la productivit de la soci t Avec la croissance de la SSLL donc du nombre d employ s et compte tenu des imp ratifs clients un service d assistance doit tre assur durant les heures ouvrables des horaires ont t instaur s le but tant par ailleurs de socialiser le travail c est dire d imposer aux salari s de se rencontrer afin qu ils ne s enferment pas comme cela peut tre le cas pour certains b n voles uvrant au sein des communaut s Cependant Christophe Le Bars d Alc ve affirme avoir conserv l id e de n exercer aucun contr le sur ses salari s sur ce que les gens font au moment ot ils le font les employ s g rant leur temps comme ils le souhaitent Les employ s sont jug s aux r sultats une fois le travail accompli Ils disposent d une p riode de temps pour r aliser leur mission au terme de laquelle ils sont valu s On compte alors sur la circulation de l information pour la communication et la r solution des probl mes Que le salari contribue a des projets libres personnels sur son temps de travail n est ni contr l ni sanctionn car souvent il participe de m me aux projets de l entreprise sur son temps de loisir La fronti re est floue entre c
307. n 1994 2 LE CONTEXTE ECONOMIQUE ET JURIDIQUE DE 12 L EMERGENCE D UNE NOUVELLE CONOMIE DU LOGICIEL peut tre bient t C a facilit la r utilisation de composants logiciels d j d velopp s cela a d bouch sur le concept du logiciel modulaire dont l id e est de d velopper un ensemble de petits logiciels des modules ou des composants logiciels qui rendraient chacun un service pr cis et qui seraient associables utilisables sur n importe quelle machine car leurs interfaces de communication seraient standards Cette r utilisation dont on parle depuis d j longtemps est rendue aujourd hui plus ais e par les derniers progr s du g nie lo giciel Beugnard 2001 qui permet de mieux sp cifier le fonctionnement et les protocoles d changes entre composants Ce qui caract rise l volution technologique dans le logiciel est donc l interd pendance crois sante entre les logiciels en m me temps que la sp cialisation de plus en plus fine des composants logiciels r utilis s Zimmermann 1998 Ce syst me ne peut fonctionner que si les composants sont effectivement r utilisables c est dire si les producteurs s accordent autour d un m canisme qui permette de standardiser les interfaces et de garantir dans le temps la stabilit des standards Cette volution n est pas non plus sans cons quence sur les caract ristiques de la demande La mise en r seau des utilisateurs a accentu le besoin que des logici
308. n de l activit de production du licenci Consid rant le co t de la production de logiciel on comprend qu une entreprise puisse d cider d encou 8 LA LICENCE UN OUTIL STRATEGIQUE POUR LES EDITEURS 138 DE LOGICIELS rager une communaut de programmeurs travailler sur un de ses logiciels de fa on enrichir et d boguer celui ci Elle va alors se servir d une licence dont les clauses fourniront de fortes incitations coop rer pour les programmeurs et encourageront la diffusion ces clauses peuvent tre la libre utilisation libre modification libre distribution ainsi que l acc s au code source comme dans la GPL Dans ce cas l entre prise se place dans la position d un conc dant de licence sur une technologie le logiciel ou le langage La communaut des programmeurs tient alors le r le des licenci s pouvant tre vus comme des sous traitants dans un contrat de co production pouvant produire des actifs compl mentaires tels que des produits d riv s ou des versions am lior es ou d bogu es Dans ce cas l entreprise b n ficie d effets de r troaction dans la mesure o elle profitera de ces am liorations sur son propre produit sans engager d efforts de R amp D L tablissement de standard Dans le cas o de fortes externalit s de r seau entre technologies ou utilisateurs de technologie caract risent un march il peut exister des m canismes de rendements croissants d adoption nous l avon
309. nalit s de la Bibioth que une autre biblioth que soumise une licence diff rente de la LGPL et de distribuer la biblioth que r sultante cf supra 3 3 2 Brevets concernant un programme d ordinateur l tendue de la protection FRANCK MACREZ Universit de Montpellier I ERCIM Franck Macrez free fr 11 BREVETS CONCERNANT UN PROGRAMME D ORDINATEUR 180 L TENDUE DE LA PROTECTION Le logiciel envisag comme objet de droit se trouve la fronti re des cat gories l mentaires du droit de la propri t intellectuelle droit d auteur uvre de langage et brevet cr ation industrielle Instrument de diffusion de la connaissance le brevet con u pour tre un moteur d innovation permet a celui qui le d tient de se pr valoir d un monopole sur l utilisation du contenu de l ensemble form par les descriptions et revendications de son titre La contrepartie de ce monopole est la diffusion sous la forme de publication par l office de brevet deds moyens de r alisation de l invention permettant sa compr hension et sa reproduction La proposition de directive de la Commission europ enne du 20 f vrier 2002 tente de marquer une tape vers la l galisation de la jurisprudence de OEB en mati re d invention mise en uvre par ordinateur malgr la pol mique qu elle engendre notamment sous l action des acteurs de la communaut du logiciel libre Le choix avait t fait en 1985 de prot ger le log
310. nces libres a t men e en vue de constituer un outil utile aux conomistes et aux acteurs des domaines d activit s tudi s dans ce projet RNTL Aussi l accent t mis sur une pr senta tion pratique et le rapport comprend le r sultat des travaux men s sur le sujet selon trois angles diff rents Tout d abord Yves Rougy Alc ve fournit dans son article tude des usages des licences libres un pano rama tr s complet de la pratique des licences leur origine g ographique leurs auteurs particuliers tablis sements priv s ou publics le type de logiciels auxquels elles s appliquent Autant d informations dont le traitement permet de mieux appr hender la pl iade de licences de logiciels libres et l analyse juridique qui en est faite dans le deuxi me chapitre de cette partie Cette analyse est propos e par M lanie Cl ment Fontaine Alc ve Universit de droit Montpellier ERCIM et s intitule tude juridique des licences libres Malgr les nombreuses zones d ombre dues notamment l absence de jurisprudence ou de texte officiel venant am liorer notre connaissance des licences libres ce travail devrait permettre de mieux comprendre les notions juridiques rencontr es dans ce domaine gr ce aux diff rentes d finitions propos es Les questions communes toutes les licences libres la langue de contrat les clauses de garanties sont expliqu es et analys es Enfin les licences de logiciels libres les plus
311. nde A terme seulement une cinquantaine devrait pouvoir couvrir tous les besoins RNTL Quel chiffre d affaires IBM fait avec ses solutions Linux MARC JOLY Eh bien ayant investi plus d un milliard de dollars en 2001 vous avez une id e des ordres de grandeur attendus RNTL Un an apr s cet investissement quel bilan en tirez vous MARC JOLY Cet investissement nous a permis d int grer en peu de temps Linux a l ensemble de notre offre et d offrir dans le m me temps les services associ s pour accompagner nos clients dans le Libre Une partie de cet investissement a t consacr e l offre proprement dite Une autre l int gration de Linux nos produits les classes de serveurs iSeries pSeries xSeries et zSeries DB2 Domino et WebSphere La derni re partie est all e a l offre de support et de formation ainsi qu au Linux Technology Center qui d die pr s de 200 personnes a Linux Nous pouvons dire que nos objectifs ont t atteints RNTL La strat gie Linux passe t elle par des acquisitions ou des prises de participation MARC JOLY Pas ma connaissance pour I instant 40 3 LES CONSTRUCTEURS L EXEMPLE D IBM 3 6 La n cessaire promotion RNTL Comment est assur e la promotion du Libre par IBM MARC JOLY Il y a finalement assez peu d efforts faire Les entreprises sont d sireuses de faire des conomies et le logiciel libre r pond ce besoin La compl mentarit
312. ndustrie que ce soit le p trole l a ronautique ou le g nie lectrique Par contre pour Open Cascade Sa lom repr sente une extension naturelle de sa plate forme logicielle et elle esp re rentabiliser sa participation au projet par la vente de services li s par exemple le CEA a d ores et d ja conclu des contrats avec Open Cascade pour l int gration de Salom 7 4 Conclusion L analyse de l conomie du logiciel comme tant fondamentalement marqu e par la coexistence perma nente de plusieurs mondes de production qui reposent sur l existence de conventions diff rentes centr es sur un type de produit et constituant des r ponses diff renci es aux questions critiques de l conomie du logiciel permet de mettre en vidence les fondements de la diversit observ e dans l conomie du logiciel L tude des volutions dynamiques a l uvre montre que si l importance respective et les formes concr tes des diff rents mondes de production voluent l existence de plusieurs mondes de production est un ph nom ne durable En particulier l originalit que constituent la production de logiciels libres et son articulation avec des formes marchandes de production est un ph nom ne positif pour l ensemble de l conomie du logiciel en permettant une certaine diversit des logiciels produits et en favorisant l av nement d un v ritable sur mesure de masse dans la production des logiciels Par contre il n est pas vident
313. ne Occidentale ENST Bretagne mention sciences conomiques 307 pages URL http Awww eco enst bretagne fr Etudes_projets RNTL documents_universit aires html N JULLIEN et J B ZIMMERMANN 2002 Le logiciel libre une nouvelle approche de la propri t intellec tuelle Revue d conomie industrielle 99 159 178 num ro sp cial les droits de propri t intellectuelle nouveaux domaines nouveaux enjeux M L KATZ et C SHAPIRO ao t 1986 How to license intangible property The Quaterly Journal of Econo mics 406 567 589 M KOTABE A SAHAY et P S AULAKH 1996 Emerging role of technology licensing in the development of global product strategy conceptual framework and research propositions Journal of Marketing 60 73 88 J J LAFFONT 1991 Fondements de l conomie publique Economica Paris K LAKHANT et E VON HIPPEL 2000 How open source software works Free user to user assistance URL http opensource mit edu online pap abst html travail de recherche 204 BIBLIOGRAPHIE R N LANGLOIS 2001 The vanishing hand the modular revolution in american business mimeo J LERNER et J TIROLE 2002 Some simple economics of open source Journal of Industrial Economics 52 URL http opensource mit edu online pap abst html para tre LES ETUDES DU CONSEIL D TAT 1998 Internet et les r seaux num riques La Documentation Francaise Paris X LINANT DE BELLEFONDS janvier 2001 Brevetabilit
314. nes dans notre Linux Technology Center travaillent de concert avec la communaut du Libre Et puis il faut bien souligner que sans doute plus de 80 de ces gens qu on appelle communaut du Libre travaillent en r alit dans des entreprises des universit s Nous les c toyons galement en tant que clients Nous n avons donc pas n cessairement la m me vue sur cette communaut que celle que pourrait avoir une SSII issue justement de cette communaut 3 5 Mod le conomique RNTL Il ne semble pas y avoir de mod le conomique d IBM particulier en ce qui concerne le Libre n est ce pas tout simplement une application du mod le conomique du Libre en vase clos au sein de IBM Global Services http www eclipse org annonc fin 2001 dont l objectif est de d velopper et promouvoir une plate forme de d veloppement commune open source ouverte et d y rallier le plus possible de d veloppeurs et d diteurs Le consortium r unit Borland RedHat Fujitsu Serena Sybase Merant SuSE QNX TogetherSoft Rational WebGain et bien s r IBM 10IBM s implique galement dans les initiatives de Journaled File System 3 5 MODELE ECONOMIQUE 39 MARC JOLY Exactement Il n y a pas de mod le conomique sp cifique Il y a le mod le conomique global d IBM et la strat gie Linux d crite plus haut qui s inscrit dedans Il est clair que l engouement suscit par Linux dans les entreprises est durable
315. nit s qu ils peuvent pr senter pour des entreprises confront es des situations particuli res tout en soulignant les difficult s que rencontrent des entreprises qui veulent changer de mod les conomiques troisi me partie 7 1 L exemple d Open Cascade Open Cascade est un logiciel qui se situe dans le secteur de la Conception et de la Fabrication Assist es par Ordinateur C F A O Ce secteur repr sente une part assez faible de l conomie du logiciel mais a une importance strat gique croissante pour les entreprises utilisatrices de ces logiciels Open Cascade est le pre mier exemple significatif de logiciel libre dans ce secteur De m me c est la premi re fois qu un grand groupe industriel E A D S a pris la d cision de transformer un progiciel commercial en logiciel libre Avant d examiner les motivations de cette d cision et les investissements qu elle a impliqu s 1 2 puis d analyser les premiers r sultats de cette strat gie 1 3 il est n cessaire de revenir bri vement sur l historique de cette exp rience 1 1 7 1 1 Historique Qu est ce que Open Cascade Open Cascade est une biblioth que de composants logiciels crits en C qui servent au d veloppement d applications scientifiques et techniques En 1996 elle comprenait 20 000 classes C avec par exemple quarante trois fa ons diff rentes de trouver le centre d un cercle Le c ur de cette biblioth que est un mode leur g om trique 3D qui est acc
316. ns les descriptions et revendications doit porter sur une cr ation technique 11 1 1 Les descriptions revendications Les revendications d finissent l tendue de la protection recherch e pour l invention mais elles s inter pr tent au regard des descriptions qui l accompagnent Le mode de r daction des descriptions Un langage sp cifique La technique de r daction du brevet est fondamentale pour que la d livrance par l office ait lieu L im portant pour contourner l exclusion programme d ordinateur en tant que tel v infra est de mat riali ser l invention en accentuant les aspects physiques de la fonction du logiciel son action au niveau des connexions physiques signal en Entr e Sortie pour chaque p riph rique voire au niveau des composants les m moires le disque dur la t te de lecture de la disquette par exemple Pour se faire d livrer un brevet concernant un logiciel il est n cessaire d utiliser les termes de proc d invention syst me ou dispositif plut t que logiciel ou programme de pr f rer syst me de manipulation interactive syst me de traitement de l information moyens d initialisation mise z ro des registres appareil de compression pour un algorithme ayant la m me fonction ou r servation de plusieurs blocs de m moire pour une variable dans un appareil de m moire La question de la
317. nt La premi re partie de cette proposition est nonc e par la Commission l exercice d un brevet s appli quant une invention mise en uvre par ordinateur ne doit pas interf rer avec les exceptions accord es en vertu de la l gislation sur le droit d auteur aux concepteurs de logiciels par les dispositions de la directive 91 250 CEE gt Autrement dit la d compilation sera toujours possible Et inversement Il faudrait ajouter les dispositions du droit d auteur ne portent pas non plus atteinte aux exceptions particuli rement l exception pour usage priv a des fins non commerciales du droit des brevets Mais ce serait rendre sans effet la l gislation du droit d auteur sp cifique au logiciel la limitation la copie de sauvegarde plus restrictive que la copie priv e classique serait alors sans objet pour tout programme brevet Conclusion En l tat actuel des textes les incoh rences du syst me juridique de protection des logiciels sont flagrantes tant du point de vue des principes que de leur mise en uvre A l vidence le droit des brevets a besoin de profondes adaptations si l on veut faire entrer le programme d ordinateur dans la sph re de r servation de la propri t industrielle Dans l hypoth se d une r elle volont politique que le domaine juridique ne fait 50Pouillet cit par Lucas Trait de Droit de la Propri t Intellectuelle p 240 51 Cit par Lucas Ibid S
318. nt avec le Libre mais d impulser un nouveau mod le production au sein de l industrie du logiciel Par exemple Richard Stepniewski directeur d Adelux interrog sur le degr de concurrence entre les diff rentes SSLL reprend le terme de coop tition pour signifier que s il existe des concurrentes on coop re souvent afin de cr dibiliser l ensemble des acteurs du Libre A la diff rence des SSII les SSLL ne proposent pas d activit pure d dition Si les SSII consacrent une partie de leur activit l adaptation de progiciels commerciaux existants dans le cadre d accords de licence pass s avec l diteur pour le compte de leur client elles r alisent aussi le d veloppement complet de solutions plus ou moins sp cifiques Parce que les SSII sont souvent centr es sur un m tier particulier elles d veloppent commercialisent et adaptent des solutions m tiers par exemple un progiciel de gestion des collectivit s territoriales Elles se r mun rent alors pour partie sur la vente de licences d utilisation ainsi que sur la vente des services d adaptation et d volution maintenance Dans le monde du libre l activit d dition n existe pas les SSLL ne peuvent se r mun rer sur la vente de licences car elles ne sauraient faire payer pour l usage de ce qui est par nature libre d utilisation L exp rience l a montr la soci t Aurora qui a voulu un temps d velopper une offre produit vendant des licenc
319. nt particuli rement fortes un code de qualit ing nierie nu cl aire dans la mesure ot il est utilis pour justifier de la dur e de vie des ouvrages aux Autorit s de S ret Ce logiciel a t d velopp par le d partement R amp D d EDF depuis 12 ans une dizaine de d veloppeurs y consacrant la majorit de leur temps Il comprend 800 000 lignes de code g r es en configuration 1170 tests de non r gression et de qualification et 9000 pages de documentation 5 manuels en 9 tomes Il est exploit par plus de 190 utilisateurs en permanence dont une quarantaine sont des industriels ou des chercheurs n ap partenant pas EDF A EDF il a t utilis pour effectuer 35000 heures de calcul en 2000 avec 16 calculs sup rieurs 2h chaque jour L chec des solutions commerciales Code Aster est un des r sultats de la politique ambitieuse de EDF de maitrise compl te de la simula tion num rique dans les diff rents domaines r sultant de son m tier principal de producteur et de distributeur d lectricit m canique des fluides neutronique c ur de r acteur et plus tardivement m canique des so lides Cette politique volontariste de grand code s est traduite en 1988 par la d cision de d velopper un code unique de m canique des structures le Code Aster Un tel effort d investissement logiciel est devenu une particularit d EDF elle est un des derniers industriels europ ens effectuer de tels investissem
320. ntre les diff rents domaines peuvent inciter des acteurs proches d un domaine o existe un logiciel libre lib rer leur logiciel Ce n est pas par hasard que les deux exp riences d entreprises industrielles ayant fait ce choix se situent dans des domaines connexes Hugues Rougier estime que par un ph nom ne de contagion progressive vont s tendre les zones ou existent des logiciels libres sur la carte des logiciels 7 3 4 Des succ s qui ne doivent pas masquer les diffi cult s pour s adapter des mod les conomiques in dits Le succ s principal concerne l am lioration de la qualit du logiciel lib r qui se diffuse rapidement ce qui contribue en retour a am liorer ses qualit s Au dela de la gratuit qui n est qu une cons quence la carac t ristique principale d un logiciel libre est que l on d voile son contenu que ce n est plus une boite noire on peut voir comment il est architectur crit percevoir ses d fauts localiser pr cis ment les dysfonctionne ments alors qu il est tr s difficile d imputer a un logiciel particulier les probl mes rencontr s dans l utilisation 7 LES STRATEGIES DE LIBERATION DU CODE SOURCE D UN 124OGICIEL PAR UNE ENTREPRISE OPPORTUNITES ET DIFFICULT S d un syst me informatique global sans disposer du code source des logiciels qui interagissent C est ce qui explique qu une entreprise ne peut lib rer que des logiciels de qualit et que dans les deux cas tudi s
321. ocier une licence sp cifique a un projet particulier comme Perl avec la licence Artistic ou BSD avec le syst me Unix de l universit de Berkeley donc galement hors des entreprises Si Internet permet d avoir facilement et rapidement acc s a ces licences en revanche trouver une an cienne version ou faire l historique d une licence particuli re est particuli rement difficile En effet l aspect imm diat d Internet fait disparaitre toute l volution d une page contenant une licence par exemple On ne peut alors acc der aux versions anciennes du document que si l auteur met ses anciennes versions sur le site Ainsi les versions du document sont perdues si l auteur ne les a pas toutes archiv es Certaines informations qui auraient pu tre pr sent es dans cette tude ne le sont pas par manque d information historique comme les dates de cr ation des licences 9 1 La liste des licences Les licences pr sent es ici ont t trouv es grace aux moteurs de recherches et notamment la par tie annuaire de Google directory google com De plus les informations trouv es sur le site OSI http OpenSource org ont t d une pr cieuse aide En ce qui concerne les statistiques sur les projets th matiques r partitions seules les licences les plus repr sentatives ont t analys es Ces statistiques th matiques ou de r partitions ont t faites en utilisant les donn es accessibles par le site http SourceForge net
322. ocument etc Son auteur principal est Mose Il s inspire peu ou prou de logiciels propri taires Lotus ou semi propri taires BSCW plus par les objectifs et usages souhait s que par l interface et les fonctionnalit s particuli res et la d marche Il a t d velopp suite des tentatives de travail collaboratif sur ces plate formes propri taires qui se sont r v l impliquer de lourdes charges de gestion et une expertise sp cifique non capitalisable l poque milieu des ann es 90 seul BSCW permettait d envisager un contexte de travail collaboratif mais la complexit de son interface a bris l appropriation d s les premiers essais Le temps de d veloppement a t tal dans le temps sur des ann es au fil des exp riences dans des communaut s diverses sans aucun plan strat gique pr alable si ce n est la volont de construire touche apr s touche une meilleure fiabilit fluidit de collaboration Son originalit provient de la combinaison de certaines de ses fonctionnalit s classiques par ailleurs qui en font un produit qui ne ressemble qu lui m me La plupart de ses fonctions n ont rien d original mais leur agencement est le r sultat de longues observations des usages Quelques d tails cependant sont moins courants comme par exemple la conservation de chacune des tapes de saisie pour un retour historique infini L int r t du cWriter r side dans la concentration de fonctionnalit s focalis e
323. ogiciel propri taire 8Cf les annonces d IBM fin 2002 sur le d veloppement de services on demand 12 4 LA DEUXIEME REVOLUTION MODULAIRE DE L INFORMATIQUE 197 associent leur marque Linux Dans tous les cas il s agit toujours de mod les conomiques bas s sur des bundles mais affin s ou sp cialisation et image de marque joue un r le plus important dans la comp tition qui est alors un march de niche dans la plupart des cas sauf peut tre pour IBM et Red Hat c est dire pour les int grateurs sp cialis s Linux Ces int grateurs sp cialis s offrent leurs clients des services autour d un ou de quelques logiciels mais qui sont en r alit souvent plus larges Simplement le niveau de support offert pour d autres logiciels n atteint pas le m me niveau et on atteint ici l id e d une diff renciation par la qualit des services Jullien 2001 et nouveau d un signalling adapt aupr s de clients autrement attir s par des int grateurs plus g n ralistes et susceptibles de leur proposer une solution compl te int gr e leur probl me complexe Il s agit donc aussi d une tentative pour segmenter plus ou moins le march Quoi qu il en soit la p riode qui s annonce est celle des int grateurs sp cialis s ou non Ce qui n emp che pas bien entendu coexistence et comp tition entre solutions logicielles libres et propri taires Dalle et Jullien 2003 Et le futur
324. oins des clients sont diff rents il est important pour ces entre prises de maitriser un vaste porte feuilles de logiciels comme de contribuer au d veloppement des logiciels standards utilis s dans la plupart des offres pour pouvoir toujours pr senter aux clients des r alisations en rap port avec leurs probl mes Enfin ne serait ce que suivre les volutions de ces logiciels est plus facile si l on innove soit m me cela permet de mieux comprendre les innovations des autres Cohen et Levinthal 1989 Cela explique que ces entreprises consacrent une partie de leurs investissements des d veloppements de logiciels libres sans que ces d veloppements soient directement utiles i e affectables 4 un contrat C est une activit de recherche et c est une attitude qui les diff rencie des entreprises de service classiques qui consacrent souvent moins de 1 de leur chiffre d affaires la recherche voir Genthon 2001 Dans un march fond sur la valorisation de expertise technique cette activit de contribution renforce l image de l entreprise sur sa capacit d expertise et de r activit les deux qualit s qui fondent une sp cifi cit et qui permettent de singulariser l offre d augmenter la notori t via la marque et donc la marge A contrario cela renforce encore les tendances la concentration car il faut amortir ces co ts de recherche donc augmenter le nombre de projets et de clients On aurait ainsi
325. oir expliqu ce qu est Code Aster 1 nous verrons en quoi l chec des tentatives pour commer cialiser ce logiciel 2 a incit E D F le transformer en logiciel libre 3 Qu est ce que Code_Aster Code_Aster est un logiciel de simulation num rique qui facilite la mise au point et la maintenance des installations de production et de transport d lectricit Il a t con u pour r pondre aux besoins du groupe EDF en analyse m canique et en simulation multi physique En effet les exigences de s ret et de disponi bilit des quipements de EDF n cessitent d tayer les d cisions de mise en exploitation de r paration ou de remplacement par la simulation num rique Une de ces fonctions essentielles est d valuer le vieillissement d installations de distribution et de production d lectricit y compris nucl aires La diversit des ouvrages g r s par E D F 260 000 supports de ligne 300 groupes turbo alternateurs 213 barrages 58 unit s de production nucl aire et la diversit des mat riaux utilis s font que ce logiciel permet d aborder un vaste domaine de simulations tel que la thermo m canique la 3D lin aire et non lin aire la statique et la dynamique la chaudronnerie les machines le g nie civil et la g om trie complexe des milieux poreux Son processus de d veloppement et de diffusion s appuie sur un syst me de qualit prouv et audit En effet les exigences de qualit du Code Aster so
326. ok et Jacques Le Marois Ga l Duval avait plac sur Internet quelques mois auparavant une premi re version de la distribution Mandrake fond e sur la ga lement c l bre RedHat et le succ s avait t imm diat des efforts ayant t particuli rement d ploy s sur le syst me d installation Disponible en t l chargement la distribution de la toute jeune soci t est tr s rapide ment et largement diss min e sur la plan te et d s f vrier 99 une nouvelle version packag e avec manuel d utilisation est disponible Ces premiers succ s attirent les partenaires et notamment un r seau de distribution relativement important Macmillan Software nouvellement appel e Pearson Technology Group aux tats Unis ce qui lui permet de sortir de France et de s implanter durablement outre Atlantique ouverture en septembre 1999 d une filiale aux tats Unis Toute l ann e 1999 est maill e de r compenses qui renforcent l estime que lui portent ses utilisateurs et ceci ne sera pas d menti en 2000 En deux ans cette soci t fran aise s impose comme la deuxi me r f rence mondiale en mati re de logiciels Open Source et Linux L ann e 2000 est celle de la croissance avec l ouverture de bureaux et de filiales Londres Canada et les accords de partenariat revendeurs valeur ajout e et centres de formation L ann e 2001 voit le d veloppement du portefeuille d offres ouvert l ann e pr c dente avec les offres de format
327. ompagn de biblioth ques d changes de donn es de visualisation ainsi que d un outil de d veloppement permettant la param trage et la gestion d attributs sur la maquette g om trique Cascade est le fruit du travail de trente personnes le d partement de R amp D de Matra Datavision et re pr sente huit millions d euros d investissement l origine ces outils logiciels constituaient le c ur d une plate forme de d veloppement destin e laborer le progiciel de C A O CAO Quantum qui devait succ der Euclid dans l offre de Matra Datavision De Euclid au projet Quantum Il y a une dizaine d ann es Euclid occupait une place de choix sur le march fran ais des progiciels de CAO Mais son diteur Matra Datavision se heurtait r guli rement un syndrome classique des gros progiciels de l poque dit du plat de spaghettis force de modifications tout y tait emm l et il tait impossible de changer quoi que ce soit sans faire bouger l ensemble de mani re impr visible Une grande partie des d veloppeurs se consacraient la maintenance d un outil dont plus personne ne ma trisait tout l historique Pour pr parer une prochaine g n ration d Euclid nomm e Quantum qui chapperait cette d rive Matra Datavision d cida de d velopper ce qu on appelait l poque un atelier de g nie logiciel AGL et qu on qualifie plut t de middleware aujourd hui L objectif tait de pouvoir d velop
328. on du logiciel suppose que celui ci puisse tre utilis facilement ce qui a t r alis par son am lioration significative et par le bon fonctionnement du forum de discussion mais qui rend moins n cessaire l achat de certaines prestations sauf assurer une tr s grande qualit ces prestations garantir l utilisateur une r ponse rapide et pr cise son probl me qui de ce fait sont co teuses l heure actuelle ces difficult s conduisent l entreprise r fl chir la vente des versions certifi es du logiciel les versions en cours de d veloppement restant librement t l chargeables 7En 2001 selon Gartner Dataquest le budget pour l quipement dans les TIC ordinateurs serveurs stockage logiciels t l coms des entreprises a t r duit de 8 4 premier recul depuis 1958 alors qu il progressait de 10 15 par an dans les ann es 1990 7 LES STRATEGIES DE LIBERATION DU CODE SOURCE D UN 118OGICIEL PAR UNE ENTREPRISE OPPORTUNITES ET DIFFICULT S 7 2 La lib ration du code source du Code Aster d EDF Cette exp rience a bien des gards diff rente de la pr c dente ne serait ce que dans les objectifs poursui vis est encore plus r cente Avant d en examiner les tout premiers r sultats 2 2 il est n cessaire de revenir sur l historique du Code Aster qui permet de comprendre pourquoi E D F a pris la d cision de transformer ce logiciel en logiciel libre 2 1 7 2 1 Historique Apr s av
329. onc pas insurmontable pour qui veut se faire d livrer un titre la nouveaut peut tre retenue du fait de l absence d ant riorit de toute pi ce c est dire d une modification m me mineure de la forme technique ou de la fonction du moyen du r sultat de la combinaison ou de l application Quoiqu il en soit l argument de l absence de nouveaut si elle peut tre prouv e fera annuler le brevet par le juge Activit inventive Inventivit signifie non vidence pour l homme du m tier L examinateur de OEB doit par une ap proche probl me solution d terminer le probl me technique objectif r solu par un proc d faisant avan cer l tat de la technique La contribution r sidera dans les moyens caract ristiques techniques revendiqu s dans les effets ob tenus ou dans le probl me lui m me l appr ciation ne peut se faire en connaissant a priori le probl me puisqu il serait int gr fictivement dans l tat de la technique L important serait de bien formuler le pro bl me c est dire poser la bonne question et non de r soudre ce probl me ce que n importe quel homme du m tier sait faire une fois la question bien formul e 3 La CRT de l OEB le rappelle la d couverte d un probl me m connu peut constituer dans certains cas un objet brevetable m me si en elle m me la solution 25 D fi nition classique une solution technique un probl me technique gr ce des m
330. onnement pour que l entreprise puisse atteindre le monde de production flexible en suivant la trajectoire dite de valorisation La transformation en logiciel libre est dans ce cas une d marche marketing particuli re qui repr sente un investissement que l entreprise esp re rentabiliser par un avantage comp titif dans la prospection des clients et dans la qualit des solutions propos es sur le march des services li s au logiciel libre La pertinence de ce mod le implique qu il existe un march cons quent pour des services compl mentaires au logiciel lib r par exemple Intelli CAD a tent sans succ s de suivre cette strat gie en lib rant son logiciel Visio pour concurrencer Autodesk dans le domaine de la CAO d entr e de gamme mais s est retrouv dans une situation d licate en raison du manque de services r els propos s Industries et Techniques f vrier 2001 Par ailleurs la mutation d entreprises vers ces mod les conomiques novateurs pr sente des difficult s 7 3 5 L importance des changements culturels La premi re de ces difficult s r side dans l importance des changements culturels que repr sente cette transformation pour l entreprise Ces changements culturels concernent tout d abord la fa on de produire du logiciel Pour les d veloppeurs cela leur fait quelque chose de publier leur source explique Jean Raymond L vesque Il existe une certaine crainte d voiler l intimit de leur travail r
331. onsid rer que l on est en pr sence de machines de types diff rents 11 1 2 D une invention Qu on le fasse d couler du concept d invention ou de la condition d application industrielle l objet du brevet doit tre de caract re technique Le proc d revendiqu doit apporter une contribution technique qui se d finit comme une contribution l tat de la technique dans un domaine technique qui n est pas vidente pour l homme du m tier Au del de la n cessit d une distinction entre ce qui est technique et ce qui ne l est pas c est une fonction technique innovante que l on cherchera se r server Une innovation Deux conditions une invention nouvelle et non vidente pour l homme du m tier noter que la notion d originalit condition d application du droit d auteur objectivis e en apport intellectuel pour une adaptation du droit d auteur au logiciel est tr s proche de la nouveaut du droit des brevets Nouveaut La question du mode de description v supra peut ressurgir ici adapt celui ci permettrait des recherches d ant riorit efficaces par la d termination d un tat de la technique pertinent Dans la pratique des offices non sp cifique au brevet de logiciel les ant riorit s cit es sont une cra sante majorit des brevets et non des logiciels dont le code source a t ouvert ou des articles de revues Cette condition de nouveaut n est d
332. oose to use such Original Code under the terms of any subsequent version of this License published by Apple No one other than Apple has the right to modify the terms appli cable to Covered Code created under this License Netscape Publique license 6 Versions of the License 6 1 New Versions Netscape Communications Corporation Netscape may publish revised and or new versions of the License from time to time Each version will be given a distinguishing version number 6 2 Effect of New Versions Once Covered Code has been published under a particular version of the License You may always continue to use it under the terms of that version You may also choose to use such Covered Code under the terms of any subsequent version of the License published by Netscape No one other than Netscape has the right to modify the terms applicable to Covered Code created under this License La clause est identique dans la licence Mozilla IBM Publique License article 7 IBM may publish new versions including revisions of this Agreement from time to time Each new version of the Agreement will be given a distinguishing version number The Program including Contributions may always be distributed subject to the version of the Agreement under which it was received In addition after a new version of the Agreement is published Contributor may elect to distribute the Program including its Contributions under the new version No one other th
333. or s choice manant de Open Directory Project Il m rite amplement ces r compenses la fois parce que ce site et en fait toute une galaxie de sites comme on le verra plus loin est clair et complet en ce qui concerne ce qu on est en droit d attendre d un site commercial mais il va plus loin donnant de nombreuses informations sur le fonctionnement de la soci t son introduction en bourse est pass e par 1a et sur ses engagements Dans l esprit libre le plus pure emprunter adapter citer ses sources nous avons choisi de ne pas r in venter la roue et de reprendre ici de larges pans de ce site d s lors qu ils taient pertinents 4 7 1 Activit Fond en 1998 MandrakeSoft est une soci t de services informatiques sp cialis e sur le syst me d ex ploitation Linux L activit s organise autour de 2 p les utilitaires 97 du CA Les utilitaires facilitent l installation la configuration et l administration du noyau du syst mes d exploitation Linux On peut d composer ce p le comme suit ventes retail au travers d un r seau de grossistes et de distributeurs 68 de l activit actuellement contre 78 en 2001 ventes online sur le site MandrakeStore plus r mun ratrices en terme de marge brute 28 de l activit actuellement contre 9 sur 4 mois d activit en 2001 ventes OEM concernant 3 du chiffre d affaires services 3 support Web et t l phonique acc s limit
334. osant la directive sur les produits d fecteux fait peser sur le fabricant article 1386 6 C Civ une obligation de r paration des atteintes la personne ou un bien autre que le produit d fectueux article 1386 2 C Civ Il d coule de ces dispositions qu il y a un principe g n ral de responsabilit du fabricant pour le d faut des produits qu il met en circulation et que le droit r paration b n ficie aussi bien aux tiers qu aux acqu reurs de tels produits Ces solutions valent pour l ensemble de l Union Europ enne La d finition du produit vis par la loi est large article 1386 3 C Civ de ce fait la notion semble englober les logiciels d s lors que ces derniers apparaissent comme d fectueux article 1386 4 C Civ Pour obtenir r paration il suffit de prouver le dommage le d faut et le lien de causalit entre le d faut et le dommage article 1386 9 C Civ Et un produit est d fectueux lorsqu il n offre pas la s curit laquelle on peut l gitimement s attendre article 1386 4 Cette responsabilit ne s teint que dix ans apr s la mise en circulation du produit qui a caus le dommage article 1386 16 La loi tend le r gime de responsabilit du fabricant au loueur ainsi qu tous les autres fournisseurs professionnels article 1386 7 C Civ Ces dispositions pourraient s appliquer au donneur de licence d s lors qu il s agit d un fournisseur professionnel Ainsi le d veloppeur
335. oter que la promotion du Libre est de moins en moins n cessaire Depuis quelques ann es en France de nombreuses associations pour ne prendre que cet exemple ont inform les entreprises les col lectivit s l administration les medias et le grand public des enjeux du Libre Il n est pas rare que les clients demandent spontan ment de produire des logiciels libres ou dans l esprit du Libre qu ils recherchent les co ts mod r s disons justes ou la fiabilit et la s curit Une des cibles de Makina Corpus l administra tion suit ainsi des directives gouvernementales de moins en moins officieuses et les effets b n fiques contrats importants de migration du monde propri taire vers le monde du logiciel libre se font d j sentir Les clients demandent certes du logiciel libre mais la licence en tant que tel n est pas un l ment fon damental pour le d cideur Il est vrai que la terminologie licence recouvre une r alit conomique toute diff rente dans les deux mondes propri taires et libres et dans le cas des grands comptes le prix de la licence m me lev reste marginal par rapport une intervention conseil d un sp cialiste Le grand compte est plus attir par la notion de support par une large communaut qui lui assure la p r nit de ses logiciels et de ses donn es Une petite structure collectivit PME reste sensible aux co ts mod r s et ces licences g n reuses 5 3 2 Licences Le c
336. our de 4 p les D veloppement de solutions web fiables et performantes et de d veloppement d applications dans des domaines allant des syst mes de t l communication aux applications de t l phonie mobile des intranets aux sites e commerce de l internet mobile aux sites m commerce Conseil strat gique techonologique assistance ma trise d ouvrage et gestion de projets tudes des besoins audits et sp cification de cahiers des charges Formation sur les logiciels libres comme par exemple celle destin e aux centres d appels des fournis seurs d acc s Internet confront s de plus en plus des utilisateurs linux Ces formations reposent sur une veille continue elle m me prestation possible Services installation et gestion de parcs migrations administration a distance infog rance assistance aux utilisateurs Outre les cibles affich es que sont les prestataires Internet fournisseurs d acc s d h bergement et les prestataires t l coms et en premier lieu les op rateurs Makina vise galement les agences de communica tion et web agencies susceptibles d utiliser les logiciels de gestion de contenu de sites web d velopp e par icelle Par ailleurs l largissement des types de clientspeut s effectuer via des consultants Makina ayant t plac s chez le client et d tectant avec l accord du client les besoins des clients de ce client Le logiciel libre est avant tout un choix d ou
337. out d une question de standardisation Une strat gie de standardisation possible lorsque les financements sont facilement accessibles consiste tenter de gagner le plus vite possible si possible des parts de march Cette strat gie s est av r assez peu fructueuse et est d sormais caduque d autres strat gies sont apparues en la mati re qui toutes ont voir avec des strat gies de standardisation qu il s agisse de l introduction en bourse de Red Hat au NASDAQ et dans une moindre mesure de MandrakeSoft au March Libre de la Bourse de Paris avec la visibilit qu elle procure au moins autant que les financements du regroupement de plusieurs distributeurs sous la banni re d United Linux ou encore de la d cision de SuSE de proposer une interface entre sa distribution et le pack Office de Microsoft De m me certains distributeurs comme MandrakeSoft ont pu s orienter vers des strat gies de niches comme par exemple l ducation et tendent alors diff rencier leurs produits Mais la diff rence est alors tr s mince avec des diteurs traditionnels seul l espace des strat gies de standardisation possibles est peut tre l g rement diff rent Ainsi dans cette conclusion il s agit plut t pour nous de mettre en vidence les ph nom nes qui caract risent r ellement la nouvelle conomie du logiciel et ce qu elle est susceptible d apporter de neuf Ainsi nous allons dans un premier temps insister sur le fait que l conomi
338. oyens techniques et susceptibles de r p ti tion Mousseron Trait des brevets Librairies Techniques 1984 n 154 p 175 26Proposition de directive pr cit e p 14 27 Pour une tude statistique sur cette pratique l offi ce des brevets am ricain v Greg Aharonian 2000 28 Pollaud Dullian 1999 29 c est l nonc du probl me qui n tait pas vident et c est dans cet nonc que r side l activit inventive Math ly 1991 p 95 30Smets pr cit note 24 p 44 11 BREVETS CONCERNANT UN PROGRAMME D ORDINATEUR 184 L TENDUE DE LA PROTECTION revendiqu e appara t r trospectivement banale et vidente Reste que ce probl me risque d tre souvent nonc dans le cahier des charges par le client de celui qui effectuera la demande de brevet Le juge de son c t recherchera certains crit res pour d terminer si l invention brevet e est r ellement inventive une difficult surmont e un pr jug vaincu la dur e de gestation de l invention ou encore une rupture d cisive avec l tat de la technique ant rieur Une fonction technique Nous ne traiterons ici que de la fonction technique du traitement d information que r alise le programme pour lequel l invention sera toujours une solution technique un probl me technique Mais l information trait e si elle concerne par exemple l tat physique d un appareil conf rerait tout le proc d un caract re technique
339. p rer vendre les outils de d veloppement Java qu elle produit ainsi que son expertise dans le domaine Les producteurs sont pr ts 4 subventionner une plate forme pour favoriser des logiciels fonctionnant grace elles On peut estimer qu il s agit l de subventions crois es o l on subventionne un outil standard ouvert et com pl mentaire a son offre logiciel comportement classique en informatique Genthon 2000 souligne que pour favoriser son standard ou son produit il faut entre autre tablir des alliances avec des co producteurs et sponsoriser les premiers utilisateurs et les premiers produits compl mentaires Plus g n ralement les chal lengers peuvent alors vouloir subventionner un standard concurrent au standard dominant Le soutient que les constructeurs de machine apportent a Linux n est sans doute pas tranger au succ s de Microsoft et a sa position dominante dans le march des PC Surtout ces entreprises qui d pendent d un standard pour r aliser leur activit comme SUN avec Apache ou les fabricants de PC et de logiciels avec le syst me d exploitation ont int r t ce que ce standard soit le plus ouvert possible pour ne pas d pendre de la strat gie de l entreprise qui le fournit pour pouvoir diriger ses volutions ou au moins s assurer que les volutions ne se font pas son d triment Ce type de processus de standardisation est un exemple typique de la situation o chaque acteur veut pousser
340. p D La particularit des salari s des SSLL en tant que personnes issues de l thique des hackers permet aux dires des responsables un recrutement niveau de r mun ration en deca du prix moyen observ sur le march la principale motivation des employ s comme des fondateurs tant de travailler pour le logiciel libre non de trouver le meilleur emploi en terme salarial Cette caract ristique du salariat pr sente cependant un certain nombre d inconv nients dans la mesure ot il est possible de croire pour les employ s que travailler dans la sph re des logiciels libres signifie travailler comme au sein ses communaut s Au sein des communaut s les b n voles travaillent pour le plaisir sur les parties du code qu ils maitrisent ou qu ils affectionnent le plus sans aucune contrainte de temps Si les projets peuvent prendre une ampleur comme celle de Linux c est parce qu il y a concentration de milliers de d veloppeurs que l enjeu et l effervescence sont suffisamment stimulants pour que chacun fasse au mieux de mani re acqu rir la reconnaissance de ses pairs Au niveau des SSLL les ressources humaines sont moindres et l on se doit d tre au service du client On retrouve ici la principale diff rence entre les communaut s au service de l tat de l art et les entreprises visant la rentabilit Car si les SSLL veulent d montrer que le Libre est viable en tant que mod le conomique il faut qu elles le d
341. parition dans la licence de composantes S3 la coop ration d utilisateurs enri chissant Qt ainsi que d autres produits ventuels de Troll Tech est un aspect strat gique cette fois non n glig par la firme Phase n 3 En 2001 Troll Tech d cide finalement de placer Qt sous GPL tout en gardant le principe de couplage avec une licence propri taire Voici les cons quences de ce changement de licence en termes strat giques gt Libre utilisation gt S4 gt Libre modification gt S4 S83 gt Disponibilit du code source gt S4 gt Distribution autoris e gt S4 gt Licence propri taire gt SI La composante S4 continue a tre largement repr sent e par la libre utilisation la disponibilit du code source ainsi que la distribution autoris e De plus elle prend encore de l importance de par la libert de modification conf r e par la licence GPL au contraire de la licence pr c dente S1 reste galement pr sente a travers les redevances vers es dans le cadre de la licence propri taire Mais Troll Tech renforce la composante S3 de sa strat gie car si elle a supprim la clause autorisant a disposer librement des modifications apport es Qt elle profite toutefois travers la clause de libre modification des enrichissements effectu s par les utilisateurs de Qt On peut voir dans cette volution strat gique la volont de Troll Tech de voir sa biblioth que enrichie par une communaut de prog
342. per du logiciel de C A O destin des applications scientifiques et tech niques avec une grande r activit l gard de l volution du march et des attentes des clients Ces derniers avaient de plus en plus besoin de calculer des mod les 3D complexes pour visualiser le comportement d un satellite par exemple il faut faire intervenir des comp tences en thermique en lectricit en radiations etc Afin de d senclaver les diff rents domaines technologiques Matra Datavision avait imagin de d velopper un 7 LES STRATEGIES DE LIBERATION DU CODE SOURCE D UN 11ZOGICIEL PAR UNE ENTREPRISE OPPORTUNITES ET DIFFICULT S fond de panier sur lequel viendraient s adapter des modules intercommunicants L id e se r v la excellente et allait bient t tre reprise par les grands concurrents de la soci t Apr s d importants travaux de d veloppement Cascade d velopp sous Unix selon un mod le pro pri taire et form d un grand nombre d outils et de composants r utilisables se mit 4 mener une double existence d une part Cascade tait le coeur du logiciel Euclid et de sa future version Quantum et consti tuait les briques pour le b tir d autre part Matra Datavision l utilisait galement pour une s rie de projets d applications sp cifiques o la soci t tait maitre d uvre et commen a le commercialiser partir de 1995 sous le nom de CAS CADE Ses acheteurs l utilisaient pour d
343. peut galement concevoir qu un tel mod le soit pertinent pour des logiciels jug s strat giques au niveau d un pays par exemple la recherche d une ind pendance technique pour la ma trise des logiciels des couches basses des activit s de d fense ce qui pose la question d un financement public ventuel pour l adoption de ce mod le Le deuxi me mod le correspondant l exp rience d Open Cascade repose sur la vente de services divers li s au logiciel lib r y compris des d veloppements logiciels sur mesure Ici l objectif est de se positionner 7 3 PREMIERS ENSEIGNEMENTS 125 Figure 7 3 Un deuxi me mod le vente de services li s au logiciel libre Monde Monde de la interpersonnel production flexible Valorisation Fl i isation Monde de Monde la cr ation fordiste dans le monde de production flexible consid r comme tant l avenir d une activit lucrative dans l conomie du logiciel Le point de d part de cette volution est une entreprise situ e dans le monde fordiste en tant qu diteur de progiciels Face aux impossibilit s pour d velopper ces nouvelles activit s partir d un progiciel en situation d chec commercial difficult s pour s ins rer sur la trajectoire dite de flexibilisation le choix est fait d voluer vers le monde de la cr ation transformation en logiciel libre mais avec la volont de profiter de ce positi
344. plus mais la logique des logiciels libres va plus loin et les SSLL tentent de mettre en place un syst me de production alternatif au sein de l industrie du logiciel Si l on voit comment peut tre appr hend e l incertitude de march reste la question de celle du travail concernant la production m me des biens et services offerts Car rien ne garantit l entreprise qu elle saura la mettre en uvre la production des services ou qu elle obtiendra de ses salari s l activit d sir e en temps voulu 6 2 La mise en uvre du systeme de production Les sp cifi cit s organisa tionnelles des SSLL On a pu voir quels pouvaient tre les segments de march sur lesquels compte tenu de leur environnement concurrentiel les SSLL sont amen es se positionner de m me ont t identifi s les types de services qui semblent en fonction des caract ristiques du bien logiciel libre et des priorit s des acheteurs potentiels pouvoir garantir la rentabilit de l entreprise Mais l identification de la strat gie de profit d une entreprise et de la politique produit devant la satisfaire ne sauraient tre suffisantes pour d terminer son syst me de pro duction Si ce dernier est per u comme un mod le d entreprise pour les responsables ils doivent concr tiser leur projet en choisissant des moyens coh rents de mise en ceuvre de la politique produit Ceci renvoie alors aux questions d organisation productive c est dire cel
345. ponsables et salari s entre r gles et libert s Si le fait de laisser les employ s participer librement leurs projets personnels permet de g rer les inter contrats et de maintenir un haut niveau d expertise concourrant accro tre les performances de l entreprise l instauration des libert s ne se fait pas uniform ment ni universellement Il existe un jeu de contre partie entre le temps dont on dispose et celui que l on doit La participation aux projets des communaut s si elle permet le versement d une contre partie pour les d veloppements r cup r s ne doit se faire que si elle apporte quelque chose 4 la soci t pas uniquement au salari Il faut alors que les employ s arbitrent d eux m mes entre le loisir et le travail L tablissementdu compromis r gles libert s travers l exemple de la SSLL Alc ve Afin de mettre en lumi re l tablissement du compromis entre r gles et libert s il est possible d envisager sa r alisation en consid rant l exemple Alc ve Cette SSLL essaie d tablir un compromis entre r gles et libert s partir d exp rimentations selon un processus d essai erreurs mis en ceuvre depuis que la cr ation de la soci t en 1997 Au d part par exemple il n y avait pas d horaires les gens travaillaient comme ils le souhaitaient la nuit chez eux S agissant d un travail purement intellectuel oti il peut se passer de longues p riodes de r flexion ou de recherche sans productio
346. ppements sous licence libre mais elles doivent 16Philippe Breider responsable commercial de la SSLL Easter Eggs pr cise qu en r gle g n rale ces sites Web n ont pas pour objet de cr er une communaut de d veloppeurs ext rieure l entreprise et associ e au projet 6 LES SOCIETES DE SERVICES EN LOGICIELS LIBRES L EMERGENCE D UN SYSTEME DE PRODUCTION ALTERNATIF AU 102 SEIN DE L INDUSTRIE DU LOGICIEL r pondre aux souhaits des clients qui sont encore r ticents et demandent fr quemment des licences propri taires L objectif premier est de faire adopter Linux Apache les standards du libre en en pr sentant les avantages d j identifi s Ensuite il faut parvenir ce que le client accepte que les d veloppements ef fectu s pour son compte soient prot g s par des licences libres de type GPL Cependant les licences libres tant abusivement comprises au sens de libres de droit le client pense que le meilleur moyen de prot ger les donn es de l entreprise est de fermer le code source du logiciel ce qui l am ne retenir des licences de type propri taire On retrouve ici l id e de lobbying que les SSLL doivent mener aid es des communaut s et des associations aupr s du grand public et des institutions nationales ou supra nationales Parce que les SSLL sont au service du client l expertise propos e comme le reste des services y compris le d veloppement fa on ne peuvent se limiter la sph re
347. projets tudi s on trouve pr s de 35000 projets utilisant la GPL soit plus de 70 La licence LGPL suit avec plus de 10 des projets soit pr s de 5000 projets La licence suivante est la licence de type BSD qui repr sente environ 10 des projets Il est noter que cette licence est sous valu e car de nombreux projets utilisent une licence de type BSD en la renommant On trouve ensuite la licence Artistic qui est la licence du programme Perl ce dernier tant sous double licence Artistic GPL avec une repr sentation de moins de 3 suivit par la licence MIT avec un peu plus de 1 5 Comme on le voit la r partition est assez in gale les licences de la FSF GPL et LGPL repr sentant plus de 80 des projets tudi s MPL PL Python MPL1 1 pache MIT Artistic Figure 9 3 R partition des projets par licences 154 9 L USAGE DES LICENCES DE LOGICIELS LIBRES 9 5 R partition th matique des licences 9 5 1 Introduction Pour ces statistiques on a voulu voir dans quel s domaine s les licences libres taient les plus utilis es mais galement pour chaque licence quelles taient ses th matiques dominantes Ces informations ne se trouvent pas sur les sites donnant le texte de la licence mais plut t en comp tant le nombre de projets par licence et la th matique de chaque projet La source ayant permis d avoir ces informations est le site communautaire SourceForge http sf net 9 5 2 R pa
348. publication des sources Le principe est la r daction en langage naturel ventuellement accompagn de sch mas explicatifs La description doit tre adapt e la nature de l invention Peuvent en outre figurer en annexe la fin de la description notamment 1 de courts extraits de programmes d ordinateur pr sent s sous forme de listage r dig s en langage de programmation courants 1 Le code source lui m me n offre pas une description suffisante pour la compr hension d un proc d et l organigramme comme compl ment des descriptions en langage naturel para t tre le mode le plus appropri pour la description compr hension de l utilisation particuli re d un algorithme Cette facult de d voiler le code source du programme concern est en pratique bien peu exerc e ce qui est regrettable tant du point de vue de la reproduction de l invention que de l efficacit des recherches d ant riorit s et de la diffusion de la connaissance objectif originel du syst me de brevet Dans une logique de revendication d un produit v infra la description devrait permettre en premier lieu Guide Lamy 2000 0Exemples cit s par Linant de Bellefonds 2001 p 9 11 Art R 612 13 CPI 11 BREVETS CONCERNANT UN PROGRAMME D ORDINATEUR 182 L TENDUE DE LA PROTECTION la reproduction de l invention une l gislation reconnaissant la validit du brevet logiciel organisant la brevetabili
349. quait de ne pas demander de redevances sur les d veloppements r alis s 4 partir de Open Cascade avec comme objectif d arriver un standard de fait En effet l objectif pour Matra Datavision tait de compenser l absence de commercialisation du logiciel par des ventes de services associ s Open Cascade formation assistance conseil d veloppements sp cifiques Le processus de d cision prit quelques mois jusqu a juillet 1999 L am lioration du produit Avant d annoncer la mise disposition gratuite d Open Cascade en d cembre 1999 il fallut encore en gager de nouveaux coiits afin de porter le progiciel sous Linux de renforcer sa modularit et d am liorer son ergonomie En effet Open Cascade allait devoir se d brouiller seul Les utilisateurs qui ne l auraient pas pay ne s en serviraient vraiment que s ils le maitrisaient suffisamment vite C est ainsi que des travaux portant sur l architecture d Open Cascade furent effectu s la documentation compl t e et des exemples de programmation crits pour toutes les fonctions importantes du logiciel Et surtout un module d une grande puissance et qui repr sentait un travail important fut ajout a la plate forme le module Application Frame work un serveur de d ploiement g rant l architecture applicative qui fournit toutes les facilit s pour b tir rapidement une application compl te y compris interface homme machine visualisation et sauvegarde des donn es
350. que la cr ation ex nihilo de logiciels qui sont d embl e des logiciels libres comme l ont t la plupart des logiciels libres actuels soit suffisante pour r pondre l importance et la diversit des besoins De ce point de vue l autre voie pour que des logiciels libres existent 4 savoir transformer des logiciels au d part priv s en logiciels libres peut tre une solution compl mentaire int ressante Quelques entreprises pionni res se sont engag es r cemment dans cette voie Les nouveaux mod les conomiques vers lesquelles elles voluent sont dot s d une ind niable coh rence mais il est videmment trop t t et les exemples sont trop peu nombreux pour pouvoir conclure sur la r ussite pratique de telles strat gies Il apparait en tout cas clairement que de telles volutions prennent du temps et n cessitent des moyens significatifs avant que d ventuels r sultats positifs se fassent sentir Il faudra suivre avec attention la poursuite de ces exp riences car leur succ s ou leur chec auront un impact non n gligeable sur l extension de ces strat gies a d autres entreprises int ress es mais qui veulent v rifier la cr dibilit de ces nouveaux mod les avant de tenter de les adopter En attendant la r alisation de l objectif souhaitable que des logiciels libres apparaissent dans la plupart des domaines de l conomie du logiciel notamment dans les secteurs domin s par des entreprises am ricaines et ou dans le
351. rable face ses concurrentes c est dire cerner l tendue demande solvable en fonction des priorit s des acheteurs potentiels Boyer et Freyssenet 2000 La recherche d un avantage concurrentiel durable face au mod le traditionnel des diteurs SSII am ne les SSLL cibler certains segments de march s a priori profitables compte tenu de l environnement concurrentiel identifi en vue d y proposer une gamme de services selon une strat gie de profit misant ici sur la tr s forte personnalisation des services offerts 2 6 1 1 L inscription des SSLL dans leur environnement concurrentiel Linux et les principaux logiciels libres constituent des alternatives technologiques aux standards propri taires tablis Bien que ces logiciels soient des innovations de produits il n y a pas proprement parler de rupture technologique dans le sens o de nouvelles demandes de nouveaux besoins ne vont pas se structurer et s exprimer sur des march s mergents En effet d autres acteurs sont d j pr sents l o apparaissent ces logiciels comme Microsoft dominant le march des syst mes d exploitation pour serveurs PC avec Windows NT lors de l mergence de Linux On pense aussi aux nombreuses applications qui se sont d velopp es si Oracle est port e sous Linux d autres syst mes de gestion de bases de donn es PostgrepSQL MySQL libres essaient de se positionner face au standard propri taire Cependant Linux repr s
352. rake projet ambitieux visant faciliter la reconnaissance par le syst me d exploitation des p riph riques internes du PC ainsi que leur configuration L aussi une interface graphique vient au secours des utilisateurs RpmDrake simplifie l installation ou la suppression de logiciels DrakConf g re la post configuration des p riph riques 4Independent Software Vendors 4 7 MANDRAKESOFT 59 4 74 L offre de conseil MandrakeSoftne se contente pas d offrir des produits Elle leur associe une offre de conseil d di e aux en treprises Elle peut ainsi aider les entreprises 4 construire leur projet et lui apporter une solution adapt e issue de son exp rience d diteur s curisation de l environnement informatique migration vers Linux personna lisation de distributions d ploiement de solutions Open Source serveur Web mail partage de fichiers Les interventions de conseil s effectuent en mode projet au forfait ou en r gie Elles sont propos es conjointement aux offres de formation et de support en fonction des besoins identifi s De plus le r seau de partenaires de MandrakeSoftest galement impliqu et peut ainsi offrir une pr sence rapproch e Cette offre de conseil est support e en amont gt et en continu par le site Web de cas d coles http www mandrakebizcases com 4 7 5 L offre de formation Dans la m me logique MandrakeSoft offre des formations hors ligne et en ligne Ce
353. rammeurs devant une concurrence potentielle de GTK de GNOME Troll Tech peut avoir t effray e par le desktop environment concurrent de KDE et d cid d acc der la demande de la communaut libre pour viter de subir une perte de parts de march au profit de GNOME le desktop m me si KDE avait conquis un grand nombre d utilisateurs qui ne se seraient pas tourn s vers GNOME aussi facilement que Qt ait t licenci sous GPL ou non En effet Troll Tech pouvait craindre que sa biblioth que ne devienne inf rieure celle de son concurrent constamment am lior e elle par une communaut de programmeurs Inciter la communaut am liorer Qt en la pla ant sous GPL pouvait tre un bon moyen de n tre pas d pass e techniquement Enfin on note la disparition de la composante S2 dans la strat gie de licence de Troll Tech qui en adoptant la GPL renonce au contr le de ses concurrents en abandonnant l interdiction de modification En effet autrefois une petite firme peu connue et peu solide financi rement Qt est aujourd hui un quasi standard et Troll Tech a acquis une notori t et une maturit suffisantes pour c der la communaut du libre et pouvoir faire passer Qt en GPL sans craindre le risque d une version concurrente de la part d une grosse entreprise En r sum dor navant pour Troll Tech la GPL repr sente plus un avantage qu un inconv nient dans la mesure o elle incite l utilisation de Qt nota
354. rcice des libert s accord es par la GNU LGPL La GNU LGPL permet de copier et de diffuser la Librairie condition de apposer sur chaque exemplaire une mention de droits d auteur Copyright et une clause limitative de garantie maintenir intacts tous les avis qui se rapportent la licence et l absence de toute garantie transmettre tout destinataire de la biblioth que un exemplaire de la LGPL en m me temps que la librairie La GNU LGPL permet de modifier et de diffuser la version modifi e de la Librairie condition de respecter les m mes conditions que lorsqu il diffuse une copie non modifi e de la biblioth que que le travail d riv soit lui m me une biblioth que logicielle 10 3 ESSAI DE CLASSIFICATION DES LICENCES DE LOGICIELS LIBRES 177 que quand la biblioth que modifi e utilise des informations du programme d application sans que les informations soient des param tres de la fonctionnalit le r sultat reste inchang en l absence de ces informations Contrairement a la GPL la LGPL permet d incorporer des fonctionnalit s de la Biblioth que une autre biblioth que soumise une licence diff rente de la LGPL et de distribuer la biblioth que r sultante condition de l accompagner de la Biblioth que enti re soumise la LGPL Vindication tr s claire qu une portion de la biblioth que provient d une Biblioth que soumis la LGPL ainsi que l endroi
355. rd IBM Global Services IdealX Savoir Faire Linux Sun pour la formation 21 Alpha Processor Inc Arkeia AR Syst mes ASL Aurora Bull Hewlett Packard IBM Matra Datavision fi liale A rospatiale Matra MaxSpeed Quadratec Solsoft Sun Microsystems 22Notamment l ENSTA dans le cadre d un projet d enseignement et pour le d veloppement de logiciels Open Source 23MandrakeSoft apporte son soutien de nombreux organismes et projets de Logiciel Libre FSF Europe GNOME Foundation KDE League KDE Plex86 Bastille Linux Pr lude RpmLint Urpmi PHPNuke Linux Kernel Development 62 4 LES DITEURS Implication permanente au sein des organisations et mouvements communautaires FSF Linux Stan dard Base KDE League GNOME Foundation Soutien actif de projets et de contributeurs open source ind pendants Gnome KDE Kernel KOffice Plex86 Mise en place d outils internet au service de la communaut h bergement de sites MandrakeExpert PHP Nuke Agrandir la communaut en d veloppant des partenariats pour permettre la diffusion massive du Linux en appuyant les actions des LUGs Groupes d Utilisateurs Linux et des organisateurs d v nements autour de la promotion du logiciel libre en favorisant l acc s la connaissance au plus grand nombre gr ce au logiciel libre projets contre la fracture num rique ou Digital Divide En interne des gestes concrets t moignent de l attachement ces valeurs
356. re du prototype Mais la diffusion de ces machines dans les entreprises a fait voluer les contraintes int grant des crit res comme l amortissement des investissements logiciels sur une plus grande p riode donc aussi le caract re r utilisable volutif de ces logiciels La pos sibilit d accumuler des connaissances de d velopper sans cesse de nouvelles fonctionnalit s rendait aussi ces logiciels de plus en plus importants pour les entreprises mais aussi de plus en plus complexes Ils re querraient de plus en plus de connaissances de la part des d veloppeurs en m me temps que baissait chez ces utilisateurs entreprises la ma trise des connaissances techniques sur les composants utilis s dans les ma chines Parall lement le poids des d penses publiques diminuait donc aussi le pouvoir de prescripteur que les utilisateurs chercheurs avaient sur la fili re On comprend alors l int r t du mod le industriel reposant sur une gamme de machine utilisant le m me syst me d exploitation permettant d ignorer I architecture physique sous jacente et sur la cr ation d entreprises de service sp cialis es dans le d veloppement de logiciels d appli cation sp cifiques aux entreprises Et c est bien ce mod le qui s est impos au cours des ann es soixante dix On est pass d un logiciel composant de la machine un logiciel produit fa on pour l entreprise Enfin la troisi me p riode celle de la micro informatique
357. re m thodologie chacune de ces trois phases Phase n 1 Il convient tout d abord de rappeler que Troll Tech applique pour Qt une politique de licences multiples Elle justifie celle ci par le fait de d sirer avoir d une part une politique libre pour son produit mais d autre part une politique commerciale afin de b n ficier des retomb es conomiques qui seraient r alis es par d autres entreprises partir de produits propri taires d riv s de Qt Ainsi elle a cr cette occasion une licence pour l utilisation non commerciale la Troll Tech Free Software License et une licence propri taire pour toutes les entreprises qui cr eraient des produits d riv s de Qt propri taires au code source non disponible La version Troll Tech FSL de Qt est donc directement destin e a tre mix e a des produits libres alors que la version propri taire sera mix e elle 4 des logiciels non libres Si le nom m me de la Troll Tech FSL pouvait indiquer qu elle conf rait un caract re libre Qt en r alit sans tre une licence propri taire elle n tait pas non plus une licence libre si la libre utilisation tait respec t e en revanche la modification tait interdite et la libre diffusion limit e aux produits d riv s dont le code source tait disponible Si l on reprend les clauses caract ristiques de cette combinaison de licences et qu on les associe aux composantes strat giques qu elles serven
358. re universit s et entreprises ou entre entreprises et associations C est souvent le cas dans le cadre de projets particuliers ces derniers contenant une licence originale Une fois encore 44 licences ont t tudi es pour obtenir ces chiffres Quelquefois il n y a pas d in formations suffisantes pour d duire l origine des auteurs d une licence certaines licences ne sont donc pas comptabilis es dans ces chiffres Les licences libres proviennent pour leur majorit des entreprises 22 licences soit 50 Ensuite on trouve les universit s avec 15 licences 34 et pour finir les associations avec 10 licences 22 Une fois de plus le total est sup rieur 44 ou 100 car les licences utilis es l occasion de partenariats sont comptabilis es deux fois L explication de cette r partition est assez simple comprendre En effet les associations ont tendance a cr er des licences assez g n riques et tr s utilis es comme la GPL par exemple alors que les entreprises ont tendance cr er une licence par type de projets On trouvera souvent une ou plusieurs licences associ es une entreprise A contrario chaque universit cr e sa propre licence et tous les projets de l universit utiliseront la m me licence Figure 9 2 R partition des origines licences 9 4 REPARTITION DES LICENCES 153 9 4 R partition des licences La licence GPL est de loin la plus repr sent e puisque sur plus de 45000
359. remplir la fonction de serveur alors assur e par les stations de travail Unix Avec l usage grandissant de la mise en r seau des ordinateurs r seaux internes et externes l entreprise et afin de r pondre au besoin d homog n isation des parcs informatiques des entreprises le PC a t au d but des ann es 90 modifi techniquement afin de devenir serveur d o l utilisation du terme de serveur PC Parce que Microsoft d tenait d j un quasi monopole sur le march des syst mes d exploitation pour ordinateurs personnels la version pour serveurs NT de Windows est devenue dominante sur ce nouveau segment de march Cependant deux l ments relatifs l mergence de Linux sont prendre en consid ration relativisant l ampleur du monopole et la possibilit du verrouillage sur ce segment de march D une part 4La GPL exclut toute responsabilit de la part des auteurs du logiciel Les soci t s de distributions surmontent ce probl me en introduisant une clause de garantie dans le contrat de licence 5Pour certains auteurs le brevet pourrait contrarier l avenir du libre et par cons quent celui des SSLL voir par exemple Faucon et Smets Solanes 1999 6L analyse men e ici doit beaucoup au travail r alis par Jullien 1999 6 LES SOCIETES DE SERVICES EN LOGICIELS LIBRES L EMERGENCE D UN SYSTEME DE PRODUCTION ALTERNATIF AU 94 SEIN DE L INDUSTRIE DU LOGICIEL le segment de march des serveurs PC est un nouvea
360. rents 44224 ee 64e en de EE me n ue 4 7 8 Explications d un succ s La place de la Communaut Strat gie Mod le conomique 4 10 1 L introduction en bourse 4 10 2 Mandrake d but 2002 4 10 3 Cr ation du club des utilisateurs Une histoire d hommes et de femmes Interactions s 25 m Seve seh kek N LS oe de at cat de Gh de de an 4 12 1 4 12 2 4 12 3 4 12 4 4 12 5 4 12 6 4 12 7 4 12 8 4 12 9 Urpmi 4 12 10 PHP Nuke 4 12 11 D veloppement du Kernel Linux Free Software Foundation FSF Europe KDE Plex86 Bastille Linux Makina Corpus GNOME Foundation KDE BCE FU CORRE Ghee AAT be a Pr lude Se aus A0 sets Gh Shy Wee TA he ROE Ga han oe ald Rpmbants 2 00 6 easy ae A ae DE ae Etre TABLE DES MATIERES a Mabey nae ae 69 II TABLE DES MATI RES iii LT ACUVI a 28 oe da de ges ee D A at eh we ee ay ty ar OR An en AS 74 5 1 2 SCOMCUMENIS of sg SAE et oe BEA eS ae DA Ae E A wield ood BM d Z 77 5 2 La place de la Communaut 77 5 3 Promouvoir le Libre 78 5 3 1 La n cessaire promotion 78 39 22 VEACENCES Pa ee ot Ein tere Rs a ate ae She ek ae et ead S ie 79 DA STALE BIC AOO Mey ot gage cat Sh ae be te ts gees Ga pe Te Ga i th Ty Ba A tah ek ee 79 3 9 Modele
361. rgure notamment des applications embarqu es Ses qualit s font qu il a t adopt par des constructeurs de mat riel dont la liste donne une id e de ce qu on veut attendre d un tel langage Boeing 777 et Airbus A340 le TGV la ligne de m tro enti rement automatis e Madeleine BNF Paris ou encore des syst mes embarqu s sur satellites Ada 95 est une extension de la premi re mouture Ada 83 qui offre une combinaison unique de caract ristiques orient es objet temps r el et programmation concurrente et distribu e Un tel langage est id al pour des projets logiciels complexes plusieurs millions de lignes de code men s sur le long terme qui doivent tre hautement maintenables avoir un code r utilisable et extensible et qui concernent des missions critiques pour lesquels les syst mes informatiques doivent tout simplement tre totalement fiables RNTL Vous avez galement voqu plusieurs fois le terme GNAT FRANCO GASPERONI GNAT est le syst me de d veloppement de logiciels Ada 95 le plus r pandu r unissant les forces d Ada et la philosophie ouverte de gcc En plus des qualit s qu on peut attendre d un compilateur il est d velopp et promu pour attirer de nouveaux utilisateurs Ada et faire en sorte qu Ada soit associ tout projet n cessitant un code efficace et s r Notre produit GNAT Pro est disponible sur un large spectre de plate formes des stations de travail aux PC en passant par des
362. ribution majeure qui n est pas contr l e par une entreprise 2 LE CONTEXTE ECONOMIQUE ET JURIDIQUE DE 24 L EMERGENCE D UNE NOUVELLE CONOMIE DU LOGICIEL projets libres est tr s courant La concentration des entreprises augmentant leur taille risque de rendre plus difficile cette gestion familiale o la collaboration se fait de fa on largement informelle et o les fronti res entre travail et activit personnelle ne sont pas toujours clairement tablies Enfin ces entreprises risquent de se heurter aux diteurs de distributions voir m me aux constructeurs de machines dont le m tier semble justement s orienter vers l assemblage de logiciels dans une distribution d clin e suivant les besoins des clients Dans le deuxi me se posent videmment les probl mes de la coordination entre sp cialistes de logiciels de la localisation des comp tences de traduction de besoins fonctionnels en terme de solution logiciel et de la gestion de la construction des ces solutions Enfin la sp cialisation autour d un logiciel n est efficace si cela cr e une valeur ajout e si l on est capable de la vendre L exemple des producteurs de composants tels Open Cascade ou ACT montre que ce mod le n est pas non plus stabilis 2 2 4 Quel paysage conomique Au del de la classification cette analyse montre que les diff rentes strat gies s hybrident encore la recherche du mod le conomique le plus efficace le
363. riorit s des commerciaux r partir les flux commerciaux entrant entre les consultants sauf quand il s agit de prospection directe s assurer de la satisfaction du client Le responsable des activit s commerces pilote galement actuellement de pr s deux consultants ayant des r seaux et ou carnets d adresses a exploiter largement Cette relation particuli re ponctuelle pourra tre activ e a nouveau selon le profil de tel ou tel nouveau elle recrut e Ceci constitue un petit noyau commercial stable autour duquel gravitent tous les autres consultants qui peuvent en fonction des besoins apporter leurs ressources Ce noyau commercial stable dans une hi rarchie mouvante est aussi l assurance que l ensemble des relations commerciales de Makina Corpus avec l ext rieur est filtr Pour leur tranquilit aucun d veloppeur ne doit pouvoir tre contact en direct par un nouveau client Chacun est vivement encourag participer aux activit s commerciales en r fl chissant des pistes possibles et en exploitant ses propres connaissances Il est n cessaire d associer le responsable commercial cette d marche afin de maintenir une forte coh rence des actions un m me client ne doit pas tre contact par trois interlocuteurs diff rents de Makina 5 LES SOCIETES DE SERVICES EN LOGICIELS LIBRES 84 L EXEMPLE DE MAKINA CORPUS En r sum si un nouveau client prend contact avec MC il doit tre dirig ver
364. rojets en y accordant une part de acti vit salari e dans le cas par exemple o elles sp cialisent leur offre autour d un logiciel libre Elles signalent qu elles ont alors un int r t direct participer au d veloppement du logiciel en question afin de le rendre plus performant donc plus attractif aux yeux du client et faire tester par la communaut attach e au projet les am liorations ou corrections apport es La contribution passe aussi par la simple mise disposition du travail que les SSLL r alisent sur certains composants libres mais sur le site web associ projet non seulement sur celui de la soci t et surtout en ne nommant pas ces d veloppements composants logiciels patchs etc du nom de la soci t en raison d une volont d affichage de transparence vis vis des communaut s Souhaitant faire de ces logiciels les standards du march elles vitent d y attacher le nom de la soci t afin qu ils soient reconnus comme fruit d un travail collectif et que les communaut s continuent a participer Certaines soci t s comme Alc ve ou Easter Eggs disposent d un site Internet souvent un org diff renci du com attach au site strictement commercial sp cialement d di au mouvement du logiciel libre o l on trouve des informations articles d finitions mais aussi des laboratoires de d veloppement virtuels avec les projets de d veloppements propres aux SSLL sous licences libres
365. rons la deuxi me partie Enfin nous envisagerons le contexte juridique dans lequel s inscrit l mergence des licences de logiciels libres 2 1 Le logiciel libre r v lateur et moteur de l volution vers les services et la notion de qualit dans le logiciel Le succ s actuel des logiciels libres semble reposer d abord sur une ad quation historique de nouveaux march s et sp cifiquement la diffusion d Internet Aujourd hui encore les offres commerciales construites a base de logiciels libres concernent plut t des intranets internets que des serveurs de fichiers de bases de donn es ou des postes clients m me si cette diffusion est en cours comme le montre le graphique ci dessous Figure 2 1 Types de solutions construites avec des logiciels libres 150 125 100 75 Souvent 50 De temps en temps 25 a H Jamais 0 T T T T NSP gt op D MN Q S ON TT do QT z g 28 SDS 2 322838 5 2 3 2 503 2 Zm 0 D 3 Don as as eos o 33389 Q gt SO Og D 5 0 a D oO 2 Mais quand bien m me les logiciels libres se diffuseraient il serait hasardeux d en conclure que l or ganisation de production libre coop rative est adopt e le pr c dent du syst me d exploitation Unix qui a d abord t d velopp de fa on ouverte coop rative avant d tre privatis et d clin
366. rs du secteur informatique pour fournir KDE le soutien financier moral et publicitaire n cessaire Pour plus d information http www kdeleague org 4 12 4 KDE Responsable s du projet David Faure Mosfet Daniel M Duley Date de cr ation Octobre 1996 Description KDE K Desktop Environment est un puissant environnement graphique Open Source pour stations de travail Unix Il allie la facilit d utilisation des fonctionnalit s tr s modernes et un design pous touflant la sup riorit technologique d Unix KDE est un projet Internet r ellement Open Source dans tous les sens KDE a d velopp une cadre de d veloppement development framework Unix de tr s haute qualit qui permet la cr ation rapide et efficace d applications KDE est le fruit du travail de plusieurs centaines de d veloppeurs venant de plus de trente pays Laide de MandrakeSoft MandrakeSoft a recrut les d veloppeurs David Faure Laurent Montel et Daniel M Duley Mosfet afin qu ils se consacrent au d veloppement de KDE 2 MandrakeSoft h berge aussi le site Webcvs d di KDE Avancement du projet Le 31 janvier 2001 l quipe KDE a annonc la disponibilit de KDE 2 1 beta2 un puissant environnement graphique modulaire et optimis pour I Internet KDE 2 1 est la deuxi me version majeure de la s rie 2 Pour plus d information http www kde org 4 12 5 Plex86 Responsable s du projet Kevin Lawton D
367. rti de clauses restrictives limitant la diffusion et la modification du logiciel Les licences hybrides Ce type de licence combine au copyright la fois des clauses emprunt es aux licences libres et d autres clauses emprunt es aux logiciels propri taires En cons quence ce type de licence ne peut tre totalement assimil ni du libre car il ne remplit pas toutes les conditions nonc es par les organisations certificatrices ni du propri taire On peut donner comme exemple la licence SCSL de Sun Microsystems appliqu e au langage de programmation Java Cette licence comporte des clauses compatibles avec du libre comme celles relatives l utilisation libre et la copie libre ainsi qu la disponibilit du code source mais en revanche les clauses concernant la distribution ne satisfont pas aux crit res de libert la distribution par des tiers de produits d riv s de ceux prot g s par la SCSL reste libre si elle est faite gratuitement mais elle ne l est plus du tout d s qu un agent d sire tirer un profit de cette activit Dans ce dernier cas Sun Microsystems impose le versement de royalties mais s octroie galement un pouvoir de certification des produits d riv s sans laquelle l entreprise n a pas le droit de distribuer son produit 8 LA LICENCE UN OUTIL STRATEGIQUE POUR LES EDITEURS 136 DE LOGICIELS Les raisons des choix de ce type de licence par les entreprises restent floues et celles ci ne se priv
368. rtition g n rale Sciences R seau Figure 9 4 R partition g n rale par th mes 9 5 REPARTITION THEMATIQUE DES LICENCES 155 D veloppement 17 2 Graphiques 6 2 Syst me 17 4 R seau 36 0 Bureautique 16 6 Sciences 6 5 Il est int ressant de constater que plus d un tiers des projets libres tudi s concernent les applications r seau Les licences libres ont vu leur popularit grandir gr ce des m dias comme Internet et galement par Internet et les applications r seau L importante repr sentation des projets li s au d veloppement ou au syst me est assez significative de l utilisation habituelle de syst mes libres comme GNU Linux La pr sence importante de projets li s la bureautique est plut t r cente En effet on a longtemps reproch l absence de projets de bureautiques libres La forte pr sence de projets li s au r seau et au syst me montre galement la bonne implantation des projets libres dans les applications d infrastructure 9 5 3 La GPL Sciences Bureautique Graphiques R seau Figure 9 5 R partition de la GPL par th mes 156 9 L USAGE DES LICENCES DE LOGICIELS LIBRES D veloppement 13 8 Graphiques 5 8 Syst me 18 0 R seau 37 82 Bureautique 17 8 Sciences 6 7 On retrouve une r partition assez similaire la r partition g n rale la licence GPL repr sente en effet les trois quarts des projets tudi s 9 5
369. s essentiellement de Linux Red Hat MandrakeSoft SuSE Caldera etc A l vidence ces investissements correspondaient des conditions tout a fait particuli res sur les march s financiers qui n ont plus cours aujourd hui et dont il n est pas certain qu elles se repr sentent fr quemment Pour autant le cas des distributeurs de Linux est un cas particulier qui se caract rise avant tout par des strat gies de standardisation et qui n a m me pas vraiment d quivalent pour d autres logiciels libres Il se peut donc qu il ait jou le r le de l arbre et cach la for t de toutes les autres soci t s associ es au d veloppement des logiciels libres et plus g n ralement des volutions qui caract risent la nouvelle conomie du logiciel que cette conclusion va tenter de mettre en lumi re Certes ces soci t s ont dans une certaine mesure b n fici galement d un contexte conomique favorable sur les march s financiers au travers d investissements en fonds priv s et notamment en fonds de capital risque Mais on peut a contrario interpr ter galement ce ph nom ne comme ayant permis une exploration plus rapide qu l accoutum e de la question des mod les conomiques notamment c est a dire comme ayant permis de progresser plus vite sur la courbe collective d apprentissage Il s agit d une vision classiquement schump t rienne mais dont 1 Au moment du lancement de ce projet qui avait pour principaux ob
370. s d abord suivant l arriv e de la s rie 360 ont commenc apparaitre des fournisseurs de mat riel et de logiciel ind pendants des constructeurs ensuite avec l arriv e du PC la production du syst me d exploitation fut elle aussi s par e de la production des machines Cette volution ne s explique pas par des progr s conceptuels majeurs sur ce qui caract rise un ordinateur aujourd hui encore ils sont fond s sur les principes pos s par von Neumann pour la construction du premier ordinateur mais essentiellement par les progr s sur les composants de base essentiellement la miniaturisation de ces composants Et ces progr s ont eu deux cons quences dont la combinaison explique les volutions de l industrie D abord cela a permis la baisse du prix des machines et donc leur d mocratisation En second parce que la puissance des machines a augment parce que les tech nologies logiciel ont elles aussi fait des progr s on a pu complexifier le lien entre le logiciel permettant de r pondre a un service d usage et la machine sur laquelle il s ex cute Des d sint grations verticales rendues possibles par l volution des technologies logiciel Les compilateurs ont permis partir des ann es 50 de s parer la fa on dont les instructions sont cod es pour la machine de la fa on dont elles sont exprim es par le programmeur partir de l on a pu r aliser un programme pour une machine et le r utiliser s
371. s tudier en envisageant d une part l avantage concurrentiel qu elles peuvent se d gager et d autre part la politique produit des SSLL c est dire leur m tier l ensemble des services effectivement offerts L avantage concurrentiel par les co ts et la fiabilit Les SSLL mergent sur un march o les clients vis s d pendent d autres prestataires les diteurs pour la fourniture des progiciels applicatifs et des logiciels syst mes et les SSII pour le l int gration l adaptation et la personnalisation de ces logiciels ou pour le d veloppement de logiciels sp cifiques En arrivant sur un march historiquement domin par le couple diteurs SSII les SSLL vont devoir se doter d un avantage concurrentiel Cela renvoie la pr occupation de d terminer sur quoi elles peuvent jouer pour attirer les clients et sur quels segments de march elles doivent se positionner Tout comme les distributeurs de Linux les SSLL vont jouer de l avantage de la fiabilit intrins que au logiciel libre Car si Linux jouit d une telle popularit ce n est pas parce qu il incarne une certaine thique informatique mais parce qu il b n ficie d un cho extr mement favorable concernant sa fiabilit technique Cependant nous avons identifi un certain tat de verrouillage qui d bute lorsque justement une technologie qui serait pr f r e toutes choses gales par ailleurs ne sera pas choisie compte tenu de l tat de diffusion d un
372. s en fonction de nombreux facteurs l volution de ses parts de march de sa notori t de la situation dans laquelle se place son produit phase de d marrage ou position de quasi standard du nombre et du pouvoir des concurrents ou enfin des actions et pression d acteurs institutionnels tels que les associations de promotion du Libre par exemple Cette vision trop statique peut m me devenir dangereuse pour une entreprise celle ci se devant de toujours anticiper les volutions de son march de l usage de son logiciel donc de sa licence pour ne pas se retrouver bloqu e dans une strat gie fig e Ainsi il semble vident que la strat gie d une firme ne pourra tre la m me lorsque le produit sera en phase de d marrage ou en phase de maturit Lors de la phase de d marrage le but premier de l entreprise sera de faire adopter le produit par un maximum d utilisateurs de fa on l imposer en tant que standard Pour ce faire l diteur pourrait choisir une licence aux clauses peu restrictives et imposant une faible redevance En revanche lorsque le produit atteint une phase de maturit o il est tabli comme standard la strat gie de l diteur ne visera plus une standardisation d j acquise mais plut t la rentabilisation le contr le des firmes concurrentes ou l enrichissement du logiciel par une communaut de programmeur Il est alors probable qu en fonction de l objectif choisi les clauses de la licence pr c den
373. s utilisateurs qui vont redistribuer gratuitement les produits d riv s et ceux qui vont tirer un b n fice financier de la vente de produits d riv s de Java Pour ces derniers la redistribution n est pas gratuite mais soumise a redevance Java qui impose galement une clause de grant back c est dire le versement de royalties sur les b n fices r alis s sur ces ventes Par la clause de certification c est S2 le contr le des firmes concurrentes que Sun Microsystems met en place En exigeant que tout produit d riv destin a tre vendu lui soit pr sent afin d tre approuv et d obtenir la certification Java ou pas Sun garde le contr le de l volution de ses produits et de l utilisation qui peut en tre faite par ses concurrents liminant ainsi les projets qui iraient a l encontre de la strat gie de la firme Enfin cette licence ne n glige pas non plus la composante S3 dans la mesure o la clause de libre modification instaure une logique de coop ration des utilisateurs de Java permettant de l enrichir constamment Cette coop ration est d autant plus b n fique pour Sun que la clause l autorisant utiliser ces modifications dans quelque produit que ce soit et sous quelque licence que ce soit permet Java d enrichir par le travail de la communaut de programmeurs non seulement Java mais tous ses produits y compris ceux soumis des licences propri taires Contrairement a l exemple de Qt pour lequ
374. s Brevets OEB 15 juillet 1986 VICOM System Inc PIBD 1987 409 III p 134 5Dominique Foray rencontre APP 28 05 02 Pour la description d une situation concr te http swpat ffi org papiers eubsa swpat0202 index fr html TIbid Vous tes maintenant une soci t attractive Une agence de brevet vous approche vous violez 2 3 de leurs brevets Le domaine revendiqu est large Ils veulent 100 000 Une bataille juridique pourrait vous bloquer pendant 10 ans et co ter 1 million d Vous payez Un mois plus tard le prochain agent de brevet frappe a votre porte 8En tant optimistes nous pouvons valuer 2 ans la proc dure de navette laquelle il faut ajouter un d lai de transposition de la directive de 3 4 ans 11 1 LA NAISSANCE DU BREVET 181 L tendue de la protection d un brevet concernant un programme d ordinateur peut se d terminer au stade de sa naissance 1 la d livrance du titre par un office ainsi qu l occasion de la mise en uvre de ses pr rogatives par le brevet 2 Il nous para t important aussi de distinguer les deux r alit s diff rentes que recouvre l expression invention concernant un programme d ordinateur le programme d ordinateur est la seule innovation d un proc d d ensemble ou bien d autres l ments innovants interviennent dans ce proc d 11 1 La naissance du brevet La demande de brevet d finissant l objet de la r servation da
375. s Plut t pas 7 d accord Se faire connaitre des E H Pas d accord du clients tout J NSP Garantie de il comp tence Demande des clients En E T T 1 0 50 100 150 Quels march s pour l industrie du Libre Les logiciels de r seau sont les arch types des logiciels pour lesquels une publication libre est efficace ce sont des logiciels utilis s par les informaticiens ils demandent une standardisation forte et ils voluent rapidement L existence d utilisateurs avanc s permet d esp rer des contributions qui diminuent les co ts de d veloppement de correction des bogues ou de cr ation des nouvelles fonctionnalit s Si ce groupe existe potentiellement encore faut il qu il franchisse le pas de la participation active Le fait que le logiciel soit en r seau soit un standard plaide pour sa mise en libre afin d tre assur qu il respecte des normes La dynamique d innovation aussi du c t des utilisateurs producteurs plus le logiciel volue rapidement plus on a int r t divulguer ses am liorations car cette dynamique risque de le rendre obsol te si les m mes fonctionnalit s sont d velopp es par d autres ou incompatible avec les nouvelles versions du logiciel ce qui augmente le co t de maintenance A contrario plus le logiciel d velopp est important dans la strat gie d une entreprise plus elle aura tendance le garder secret Ces utilisateurs producteurs vont principalement contribuer au d
376. s autour de la formalisation d un document crit mais cet usage peut tre detourn et certains documents sous cWriter pourraient tre d crits par ceux qui les fr quentent comme des places de d bats ou des syst mes de sondages Le premier jet du RC s appelait el communiante un outil rapide de r daction collaborative produit d s la sortie de php3 pendant l t 98 Le but tait de permettre la r daction du dossier de suivi technique d un v nementiel qu organisait Wanadoo et qui avait pour l occasion embauch les Internautes Associ s dont Mose tait un sattelite Un contact l poque Dominique Gros consultant en Formation Distance a beaucoup travaill l aspect fonctionnel et la mise en place de postes de test Mais c tait encore trop t t et la disponibilit en pointill de Mose ne lui permettait pas de suivre les d lais Il a t r crit plusieurs fois portant le nom d orc arc puis enfin rc Il a t deploy pour l universit de Clermont Ferrand Amberlab Mose dans des cercles communau taires de fa on exp rimentale Cap Corse puis Radio Phare mais aussi Acuarel et en interne chez Claranet pour la gestion de la base de connaissances En novembre 2000 le code source a t propos la communaut et diffus sur Sourceforge sous licence GPL Il y a eu environ 300 chargements depuis ce qui reste infime et pourtant consid rable du point de vue de l auteur qui re oit autant de comm
377. s d veloppeurs comme pour les managers de s ins rer dans une activit qui apparait d sin t ress e De m me dans le cas d Open Cascade Abou Haidar explique lorsque nous leur avons annonc que leurs travaux allaient tre livr s gratuitement tout le monde c est un peu comme si on leur arrachait un bras Il fallait leur faire prendre conscience de partager leur travail Cela a t difficile Linux septembre 2000 Inversement l adaptation n est pas non plus vidente pour certains salari s dont le comportement tait fa onn par l implication dans un d partement de R amp D et qui doivent se reconvertir en prestataire de services commercialis s comme dans le cas d Open Cascade Dans tous les cas l adh sion indispensable des int ress s des changements de valeurs les transformations d identit s professionnelles qui en r sultent sont des processus qui ne vont pas de soi et qui prennent du temps 7 3 6 Au moins a court terme plus de b n fi ces sociaux que priv s On peut consid rer que la transformation d un logiciel en logiciel libre repr sente un b n fice social plus ou moins important selon le succ s du logiciel lib r mais implique un ventuel manque gagner absence de redevance possible sur le logiciel et surtout des investissements pour l entreprise qui prend cette d cision La rentabilit de ces d penses pour l entreprise n est pas toujours vidente et ne peut se manifester qu term
378. s de composant supposant implicitement qu il y a un avantage concurrentiel en terme de comp tences maitris es a d velopper une distribution Et il n est pas s r que le fait de proposer comme base de son service une suite de logiciels que l on contr le soit dans ce cas un avantage En effet les clients peuvent craindre d tre d pendant de l diteur de la distribution pour les d veloppements futurs car il existe un risque que pour augmenter leurs marges ces producteurs proposent des am liorations non parfaitement compatibles afin de diff rencier leur offre mais aussi de rendre plus captifs leurs clients Cependant l ouverture des logiciels devrait permettre de garantir une compatibilit suffisante entre les versions faisant ressembler la concurrence a une concurrence entre producteurs de biens compatibles donc permettant la survie de plusieurs offres surtout 26 Pour l exemple Internet ou plus r cemment Unix BSD repris par Apple avec MacOS X et par Microsoft pour construire certains l ments des Windows 27 Average Revenu Per User terme utilis principalement dans les t l communications qui permet d valuer la rentabilit d une entreprise en se basant sur les revenus moyens g n r s par un utilisateur 2 2 PRODUIRE ET VALORISER DES LOGICIELS LIBRES 23 que les principaux diteurs s impliquent dans des instances de normalisation comme le Free Standard Group 78 Celle vers les clubs d utili
379. s fi rmes commerciales Certaines soci t s de distribution de logiciels ont d cid de d velopper en parall le des logiciels sous une forme plus ou moins libre Ces firmes ont r dig leurs propres licences Mais ce ph nom ne reste isol Le choix des soci t s d utiliser leurs propres licences ne s explique pas uniquement par le souci d y retrouver leurs clauses types mais galement par la volont de ne pas nuire leur activit commerciale de distribution de logiciels qu elles n ont pas abandonn e Une r daction classique Les licences des firmes commerciales utilisent des licences dont la r daction est classique dans la mesure ou l on y retrouve les clauses standards des contrats dur e du contrat clause d signant la loi applicable au contrat clause indiquant la juridiction comp tente en cas de litige La pr sence de ces clauses n a pas a priori 4 mouvoir tant elles sont classiques Pourtant lorsqu il s agit de licences libres leur pr sence peut surprendre car dans cette hypoth se elles sont rares Elles se trouvent uniquement dans les licences des firmes commerciales On peut imaginer plusieurs raisons a ce ph nom ne Les r dacteurs des licences libres des firmes com merciales sont les m mes que ceux qui r digent les autres licences dites propri taires Ils reproduisent ce qui ont l habitude de faire en appliquant leurs mod les D autre part si ces clauses sont fortes ut
380. s incompatibles avec la dur e de vie moyenne d une technologie logicielle donn e Et m me lorsqu un contentieux a lieu le juge se r f re essentiellement au rapport de l expert qui n est pas publi Ces titres de fa ade ou de barrage sont en r alit destin s tre annul s lors du premier contentieux port devant une juridiction judiciaire Peut on pour autant affirmer que ces brevets de logiciel se r sument ne constituer qu une arme strat gique conomico financi re Malgr les difficult s que cette opacit engendre pour celui qui tente d y voir clair dans la mati re il nous semble fondamental de chercher d finir ce qui est prot g faire le tri entre ce qui est annulable et ce qui est valable L enjeu est de combattre une ins curit juridique omnipr sente et qui risque de durer la proposition de directive de la Commission tait attendue depuis plusieurs ann es et son apport par rapport la jurisprudence d j existante de l OEB est minime l accord avec le Parlement pour le vote effectif d une directive sera difficile trouver et compte tenu de la proc dure communautaire ne devrait pas arriver avant plusieurs ann es lhttp www europa eu int comm internal_market en indprop comp com02 92fr paf pour la version fran aise Offi ce Europ en des Brevets 3Principalement Aful April Eurolinux FFII 4Chambre des Recours Technique CRT de l Off ce Europ en de
381. s l quipe commerciale Si un autre salari est en contact par ses propres moyens avec un client potentiel il peut le g rer Responsable Marketing Son r le mise en ceuvre du marketing de la soci t r alisation des diff rentes actions op rationnelles pr sentation continue des actions et r sultats au directeur g n ral Les activit s marketing se font au service du commercial et de la soci t et consistent plus g n ralement intervenir de fa on globale au nom de l ensemble de la soci t et d en coordonner les activit s Le responsable du marketing fournit des outils des actions a destination de clients et de prospects connus ou inconnus pour le compte de l ensemble de la soci t Il d pend hi rarchiquement du directeur g n ral mais celui ci tant peu disponible est actuellement temporairement rattach au responsable commercial 5 6 2 Qui sont ils Il n existait pas de communaut qui pr cis ment ait donn lieu a la constitution de Makina Corpus Le premier employ de Makina travaillait auparavant avec le directeur g n ral dans une autre soci t et avait construit un profil proche de ce qu est le consultant Makina Corpus aujourd hui Ils ont alors r fl chi a la construction d un structure nouvelle organis e autour du d veloppement du conseil et des services Assez rapidement le profil particulier de Mose a t attir et par capillarit une bonne moiti des makinist
382. s machines un peu anciennes et complexifie beaucoup son utilisation La cons quence en est qu une fois de plus les relations marchandes sont en train d voluer les relations sont de plus en plus des relations de service bas es sur l adaptation de logiciels composants standards tel point que Horn 2000b d fend l id e que nous serions entr s dans une nouvelle phase de la production le sur mesure de masse Mais ces relations de service souffrent d une relativement inefficacit lorsqu on s int resse aux enqu tes de sa tisfaction sur les produits informatiques on constate une satisfaction vis vis de l outil informatique mais une insuffisance dans le service apr s vente surtout dans le logiciel La tendance de fond est que le client recherche un meilleur support avant et apr s vente une aide pour r soudre ses difficult s et satisfaire ses besoins Or le Libre apparait comme une r ponse d velopp e par certains utilisateurs aux insuffisances des progiciels en terme de qualit et d interop rabilit Il semble aussi am liorer les relations de service Le Libre un syst me construit par les utilisateurs d veloppeurs avec l objectif d am liorer la qualit des logiciels produits et assurer le respect des standards Plus que des produits de la recherche publique les logiciels libres sont d abord des outils d velopp s par des utilisateurs experts pour leurs besoins propres La faible qualit des pro
383. s par des professionnels et que les logiciels libres ne sont pas tous communiqu s par des professionnels Mais surtout il ne fait aucun doute que les contrats vis s sont ceux utilis s dans la commercialisation des logiciels m mes En 1995 les nouveaux mod les conomiques tels que ceux qui font l objet de ce rapport RNTL n taient pas encore mergents et les licences libres n taient connues que des initi s Or ce nouveau type de licences n organise pas le m me rapport de force entre le distributeur et l utilisateur En effet il convient de se demander si le caract re gratuit des licences libres mais surtout si l tendue des libert s offertes l utilisateur ne doit pas conduire a d autres conclusions que celles retenues pour les licences classiques La l gislation pour la protection du consommateur tend maintenir un quilibre entre les parties en venant en aide aux consommateurs consid r s comme la partie faible Or si la Commission a pu consid rer que les clauses lusives de responsabilit dans les licences classiques cr ent un d s quilibre significatif l quilibre est bien diff rent s agissant des licences libres Ainsi l absence de garantie pourrait se justifier dans les licences libres nous semble t il par l importance des libert s accord es l utilisateur notamment celle de modifier le logiciel et ceci titre gratuit N anmoins et nonobstant ce qui vient d tre affirm la loi du 19 mai 19982 transp
384. s principaux il s agit de diffuser un logiciel pour augmenter 18 Entre autres Lerner et Tirole 2002 Lakhani et von Hippel 2000 Foray et Zimmermann 2001 Bessen 2002 Jullien 2001 2 LE CONTEXTE ECONOMIQUE ET JURIDIQUE DE 18 L EMERGENCE D UNE NOUVELLE CONOMIE DU LOGICIEL la base d utilisateurs donc les conditions d utilisation afin d accroitre sa fiabilit d une part et si possible d externaliser une partie du co t de maintenance vers ces nouveaux utilisateurs d autre part Mais cela doit tre consid r comme un choix strat gique impliquant des investissements En effet lib rer un code source n cessite qu il soit lisible ce qui entraine souvent des travaux de r criture et de documen tation chiffr s par Guillaume Rousseau environ 20 du co t de d veloppement Car comme l a fait remarquer Alain Conchon Alcatel on ne veut pas non plus donner une mauvaise image de l entreprise en publiant du code mal crit ou peu lisible Ensuite cette publication va parfois l encontre de la culture d entreprise pas toujours tourn e vers le co d veloppement de logiciel ou m me la publication des codes sources en interne G rard Giraudon INRIA m me quand il s agit simplement de pseudo libre c est dire lorsqu il faut que des d veloppeurs abandonnent leur code pour qu il puisse tre adapt par d autres d veloppeurs en interne Alain Conchon Enfin la diffusion d un
385. s privil gi es avec tel ou tel diteur et un d veloppement suppl mentaire mod le de l int gration Les grandes SSII non li es des constructeurs n ont de ce point de vue pas encore v ritablement pris parti dans cette bataille des int grateurs qui s annonce sans doute d abord du fait de leurs liens privil gi s avec les grands diteurs pour autant il n est pas impossible que leur int r t puisse les rapprocher des logiciels open source d une mani re presque plus ind pendante que celle des constructeurs C est aussi dans le contexte de ces prochaines batailles entre int grateurs pour le contr le des clients que l on peut interpr ter l volution de nombreuses soci t s li es aux logiciels libres vers ce que l on pourrait appeler un mod le conomique d int grateur sp cialis aussi pa radoxale cette expression puisse t elle para tre au premier abord Il peut s agir de distributeurs comme Red Hat qui sont ainsi tout autant des distributeurs que des SS2L mais plus sp cifiquement tourn es alors vers tel ou tel ventuellement un petit nombre de logiciels libres Il peut s agit de SS2L qui se sp cialisent sur un logiciel comme Sendmail ou Zope par exemple ou encore de constructeurs int grateurs qui comme IBM 7En ce sens OSDN est nouveau le principal otage ou plut t gage que VA Software peut encore offrir aux communaut s de d veloppeurs dans la mesure o SourceForge est maintenant peu pr s devenu un l
386. s que par les entreprises de service Les diteurs de distributions Ces entreprises Mandrakesoft SuSE ou RedHat se diff rencient des pr c dentes par le fait de se sp cia liser dans l assemblage de multiples logiciels autour d un syst me d exploitation se pla ant ainsi entre les constructeurs de machines et les constructeurs de logiciels fonctionnels l ments sans doute fondamentaux de la diffusion de GNU Linux et donc du ph nom ne libre les producteurs de distribution semblent aussi toujours la recherche d un mod le p renne L exemple de Mandrakesoft en France d taill par Aymeric Poulain Maubant qui fait cho ceux de RedHat aux tats Unis ou de Suse en Allemagne montre qu il n est pas rentable aujourd hui de produire et de distri buer par les canaux habituels librairies revendeurs informatique des distributions standards de GNU Linux La limite de ce positionnement r side dans le fait que comme ces distributeurs s appuient sur des produits libres leurs produits peuvent tre concurrenc s distribu s par d autres producteurs Ils ne constituent pas une source de revenu mais simplement un produit d appel pour les services de maintenance Car comme c est le cas pour les diteurs traditionnels comme Microsoft la construction d une marque de distribution signal de la qualit des produits est importante c est elle qui va leur permettre d atteindre une partie leur public celui des utilisa
387. s rappel Certaines strat gies vont donc avoir pour but de tirer parti de ces rendements croissants d adoption afin d acqu rir une position de leader en faisant de sa technologie un standard de fait sur un secteur o la r gle celle du gagnant prend tout Le raisonnement est simple plus la technologie sera diffus e plus elle sera adopt e par un grand nombre d acteurs et plus elle sera attractive pour les autres acteurs qui verront 1a un gage de p rennit et de s curit Les strat gies d ouverture que nous avons pr sent es pr c demment peuvent permettre de remporter une guerre des standards Dans l industrie informatique les entreprises tentent par divers moyens de faire accepter leur logiciel leur langage ou leur technologie informatique par le plus grand nombre d utilisateurs afin de les imposer comme standards au d triment de ceux de leurs concurrents Pour ce faire elles peuvent choisir de pratiquer une politique de licence attractive et ouverte c est dire de conc der des licences un maximum d utili sateurs des conditions qui leur feront choisir la technologie en question plut t que celle des concurrents Dans le cas des logiciels ou des langages ces conditions sont traduites par des clauses de prix faible voire nul ainsi que de disponibilit du code source et de libert s de modification Les entreprises optant pour ce type de strat gie choisissent le plus souvent des licences soit propri tair
388. s secteurs o il n existe pas de logiciels priv s r pondant de fa on satisfaisante l ensemble des besoins comme le cr neau couvert par Salom impliquera n cessairement la poursuite et l accentuation des impulsions que peuvent apporter les pouvoirs publics La licence un outil strat gique pour les diteurs de logiciels LAURE MUSELLI Universit de Paris XIII laure_muselli yahoo fr 8 LA LICENCE UN OUTIL STRATEGIQUE POUR LES EDITEURS 130 DE LOGICIELS Avec la mont e en puissance du mouvement des logiciels libres et devant la multiplicit des licences informatiques utilis es par les entreprises ditrices de logiciels on peut tre amen s interroger sur les raisons qui orientent le choix d une entreprise pour tel type de licence ou tel autre tant donn es les particularit s de l industrie des logiciels apparent e une industrie de r seau o la guerre des standards fait rage on peut se demander si les licences ne constitueraient pas un outil strat gique puissant construit de fa on tr s fine pour coller au mieux aux objectifs de l entreprise Car une des particularit s de l industrie du logiciel r side dans le fait que l entreprise d sirant tirer des b n fices de l exploitation d un logiciel qu elle a con u ne se place pas dans une logique marchande classique En effet elle ne vend pas ses logiciels comme s ils taient des produits mais passe des accords de licence avec tout individu d s
389. s sites web des projets en question o m me ceux des SSLL ceux dont elles ont besoin sans passer par le paiement d une prestation de services D une part les entreprises ont rarement en interne non pas les comp tences mais le temps pour analyser et d ployer de telles solutions puisque ce n est pas 1a leur coeur de m tier D autre part les modules libres sont disponibles sous forme brute les contrats de licence apparaissant comme convention structurant l organisation du d veloppement l int rieur des communaut s ne mentionnent en g n ral aucune clause de garantie ne serait ce de bon fonctionnement Il semble alors trop risqu pour une entreprise de b tir son syst me informatique sur ces solutions a priori non prouv es Les SSLL assurent donc l expertise pour ces logiciels afin de les rendre commercialisables ce qui passe par l ajout de clauses de garantie la formation la maintenance etc c est dire la cr dibilisation de ces logiciels De nombreuses r f rences sont disponibles sur le site http opensource mit edu onlinepapers 6 LES SOCIETES DE SERVICES EN LOGICIELS LIBRES L EMERGENCE D UN SYSTEME DE PRODUCTION ALTERNATIF AU 100 SEIN DE L INDUSTRIE DU LOGICIEL Au del de la fourniture de l expertise les SSLL assurent les m mes prestations que les SSII savoir l int gration des solutions logicielles au sein du syst me d information du client et le d veloppement a fa on Avec la logiqu
390. s tendent se rejoindre Pour la FSF la signification du mot libre peut se r sumer en 3 points la libert d utiliser le logiciel c est dire d ex cuter le programme la libert d acc der au code source quelle qu en soit la finalit tudier le fonctionnement du programme adapter le logiciel ses besoins personnels am liorer le programme en en corrigeant les erreurs la libert de distribuer des copies du logiciel par quelque voie que ce soit titre gratuit ou pas Ainsi tout logiciel r gi par une licence stipulant l exclusion d une de ces libert s ne peut tre qualifi de libre Le mot libert sous entend ici qu il n est nullement n cessaire de demander d autorisation pour effectuer une de ces actions l utilisateur souscrit automatiquement la licence partir du moment o il en effectue une D autre part un utilisateur ne peut quelles que soient les circonstances placer un produit d riv de ce type de logiciel sous une licence diff rente tous les produits d riv s doivent rester libres Les licences propri taires Ce type de licence est classiquement utilis par une majorit d diteurs de logiciels Les caract ristiques de ce type de licence sont les suivantes une utilisation soumise redevance et l interdiction de copier le logiciel d acc der au code source de modifier le logiciel et de le distribuer qui que ce soit Contrairement aux licences libres le copyright est cette fois asso
391. sateurs a une influence sur l offre disponible mais aussi sur la demande des autres utilisateurs Par exemple plus il y a de personnes qui choisissent un syst me d exploitation plus l offre de logiciels pour ce syst me se d veloppe et plus il devient int ressant de le choisir L ordre dans lequel les adopteurs choisissent les technologies est important a une influence sur l offre finalement disponible et partant sur les mod les industriels qui les supportent Bien s r cela a aussi un impact fort sur les strat gies des producteurs qui cherchent imposer leur offre comme le standard comme nous le rappelions dans l introduction D ailleurs nous avons soulign que les volutions des organisations industrielles sont d abord dues la construction par ces derniers de nouvelles strat gies et de nouveaux syst mes de production Mais c est bien parce que les utilisateurs ont volu faisant voluer leurs besoins que ces nouvelles organisations s imposent Ainsi aux d buts de l informatique les clients taient souvent des militaires ou et des centres de re cherche qui passaient des contrats proches de contrats de recherche Les utilisateurs avaient tous un tr s haut niveau d expertise technique L valuation des offres se faisait au niveau du mat riel des composants technologiques la relation client fournisseur tait une relation de service de co d finition des besoins et de co construction de la r ponse dans une cultu
392. sateurs n a pas pour l instant permis Mandrakesoft de d gager des profits m me si la jeunesse de l initiative moins de six mois n autorise certainement pas de conclure sur sa pertinence Finalement les rapprochements de SuSE et d IBM ou de Mandrakesoft et de Sun via la diffusion de Star Office montrent que les constructeurs informatiques commencent investir ce domaine qu ils connaissent d j tant distributeurs de versions d Unix afin de d velopper la composante service de leurs revenus Cela risque de r duire d autant l espace disponible pour un diteur ind pendant Consid rant la tradition europ enne du service consid rant aussi les caract ristiques du Libre il n est pas tonnant de constater que la majorit des entreprises dont comme strat gie de se concentrer sur des services bas s sur les logiciels libres Proposent elles un nouveau mod le quelle est leur sp cificit vis vis des entreprises de service classiques les SSII Les soci t s de service en logiciels libres Ces SSLL se positionnent sur des march s d expertise o il s agit de d velopper la place du client des solutions individualis es et de maintenir ces solutions On est proche de ce que Gadray 1998 appelle la mise disposition de capacit s humaines en ce sens que ce qui fait la particularit de ces entreprises est qu elles regroupent en leur sein une quipe de sp cialistes de diff rents logiciels Leur renomm e
393. se enfin dans le monde de informatique un mod le viable de production a partir de composants logiciels ou COTS pour components off the shelf Qu en est il r ellement Force est tout d abord de constater que le contexte conomique autour de l an 2000 a eu son importance et que la p riode r cente a t pour le moins troubl e par les hauts et les bas de la nouvelle conomie par la formation puis l explosion de la bulle financi re associ aux dot coms et g n ralement aux start ups Quelle importance ce contexte aura t il eu sur les logiciels libres pour le dire en un mot y a t il eu path dependence David 1985 Bref quelle est la part de cette histoire r cente dans la situation actuelle et le devenir de la nouvelle conomie du logiciel Cette question est largement insoluble au moins a ce stade mais il est clair que la nature des financements disponibles oriente les choix de mod les conomiques des entreprises puisqu une dimension essentielle d un mod le conomique est investissement auquel il conduit et sur combien de temps A un moment donn des mod les conomiques jouant sur la prise tr s rapide de parts de march et donc sur des strat gies de standardisation devenir le standard dominant et associ s donc a des investissements consid rables pendant de longues p riodes ne faisaient pas peur aux inves tisseurs C est ce qui aura notamment permis l essor initial des distributeur
394. se construit parmi les utilisateurs d veloppeurs designers ou sophistiqu s en m me temps que leur expertise par des contributions diverses de nombreux logiciels Les logiciels libres sont utilis s parce qu ils permettent de cr er une solution plus souple ind pendante des diteurs et des constructeurs et une relation de service plus quilibr e plus long terme Elles doivent int grer deux imp ratifs contradictoires il faut tre capable de comprendre des besoins qui s expriment en terme de m tier ce qui signifie pouvoir s appuyer sur des biblioth ques de fonctionnalit s donc de logiciels tout en ayant une expertise sur certains logiciels seule capable de cr er une valeur ajout e l utilisation de logiciels libres R soudre ce dilemme peut se faire de trois mani res soit les entreprises du Libre se concentrent afin de conjuguer expertise et pluralit sous une m me structure soit elles r ussissent constituer des regroupements de sp cialistes de technologies logiciels soit elles deviennent des sous traitants des SSII classiques Cette derni re ventualit est videmment la moins favorable pour les soci t s de services autour des lo giciels libres elles risquent d tre int gr es verticalement ou au moins d tre en situation de d pendance vis vis de ces derni res dans un sch ma qui ne serait pas sans rappeler celui de la construction avec des Bouygues du service informatique
395. seuls les logiciels sous licences propri taires sont prot geables par le droit d auteur l exclusion des logiciels libres nous opterons pour l expression licences non libres ou licences de logiciels r serv s 49 ditrice non pas au sens du Code de la propri t intellectuelle mais au sens commun c est dire que des entreprises permettent le d veloppement de logiciels libres 50Les services propos s sont pour les plus classiques de I assistance technique de l ing nierie mais aussi de la garantie ou des prestations en mati re de s curit 5 Ainsi est n e l expression copyleft traduite par son auteur Richard M Stallman par gauche d auteur 32En effet sauf stipulation contraire l auteur ne peut pas s opposer la modifi cation du logiciel article L121 7 CPI il ne dispose pas de droit de repentir ni de retrait Il reste l auteur le droit de paternit et le droit de divulgation 2 3 QUEL CADRE JURIDIQUE DE LA PRODUCTION DE LOGICIEL AUJOURD HUI ET DEMAIN 29 En somme il peut diffuser logiciel sous licence libre Le paysage juridique du logiciel va peut tre changer avec la reconnaissance d une solution jadis cart e la brevetabilit des logiciels Les associations pour la promotion des logiciels libres mettent en garde contre les effets pervers d un tel changement gt La question ne manque pas d interpeller tant les conomistes que les juristes En effet d un c t il
396. signifi catives font l objet d une description organis e sous forme de classification Par ailleurs tant donn la place actuelle de la question de la brevetabilit des logiciels dans l actualit juri dique et de son implication conomique l analyse de cette question a trouv naturellement sa place dans le pr sent rapport gr ce au travail de Franck Macrez Universit de droit Montpellier ERCIM la brevetabilit des logiciels Si l ensemble de ces contributions montre le r le aujourd hui strat gique du Libre pour l industrie il souligne aussi l importance du r le du r gulateur public C est lui qui oriente le syst me concurrentiel en agissant sur le cadre l gal de la protection intellectuelle mais aussi en d finissant des politiques industrielles visant organiser ou soutenir l industrie fran aise et europ enne du logiciel C est pourquoi dans la conclu sion de ce rapport Jean Michel Dalle discutera des opportunit s et des contraintes que l volution actuelle de l conomie du logiciel offrent l action politique 6Cette conclusion sera pr sent e la remise du rapport au RNTL la fi n du mois de novembre Enfin et en l occurrence en premier nous avons voulu proposer un chapitre introductif qui en replacant le Libre dans la perspective historique de l volution de l industrie informatique en rappelant du r gime de protection des logiciels permet de mieux comprendre apparition et le succ
397. sont pas cens s tre des experts sur l ensemble du domaine d un langage et en particulier son c ur ils doivent en effet se concentrer sur le cahier des charges des logiciels qu ils d veloppent et sur le m tier de leur propre client eux m mes peut tre Le fonctionnement ouvert que nous privil gions leur offre l assurance d avoir un contr le permanent de tous les composants de leur application finale et de pouvoir acc der tout instant aux d veloppeurs qui ont construits ces composants Un autre b n fice imm diat qui lui aussi constitue une part importante de notre strat gie est de per mettre l mergence de pool locaux d expertise Nous pensons avoir les meilleurs chez nous mais il existe une concurrence des gens comp tents qui connaissent bien GNAT galement certains d entre eux travaillant chez ou avec nos clients Enfin et c est une assurance a la fois pour nous et nos clients nos codes ouverts sont relus examin s avec 4 3 PRODUITS ET SERVICES OFFERTS 49 soin par une large communaut d experts Ada notamment en universit Nous travaillons dur galement pour que le jugement de ces pairs soit toujours positif et qu ils appr cient ce que nous produisons aussi bien ce que fait le logiciel que la mani re dont il est crit 4 3 Produits et services offerts RNTL Venons en a votre offre que nous allons passer en revue Comment se pr sente t elle FRANCO GASPERONI Concernant les produits
398. ssements en capital seront ren tables c est dire qu elle trouvera des d bouch s pour les biens et services produits de m me elle ne saurait a priori tre assur e d obtenir de ses salari s la production voulue selon les conditions souhait es S inter roger sur le syst me de production que les SSLL mettent en uvre conduit mener deux investigations 1 l identification compte tenu du contexte concurrentiel d mergence de l avantage concurrentiel que les SSLL peuvent tenter de d gager face la domination historique du couple SSII diteurs ce qui revient tudier les segments de march vis s et les services effectivement offerts 2 l analyse des sp cificit s organisationnelles des SSLL ce qui am ne interroger deux aspects de l organisation de la production de services la relation entre communaut s de d veloppeurs et SSLL d une part et la mise en uvre de la gestion de la relation au sein des SSLL d autre part 6 1 G rer l incertitude de march quel avantage concurrentiel pour les SSLL Toute entreprise lors de sa cr ation ou de la production de nouveaux produits ou services est soumise l incertitude du march quant la vente effective de ceux ci Pour r duire cette incertitude li e l envi ronnement productif au sein duquel les entreprises mergent savoir ici l tat de l industrie du logiciel 1 l entreprise doit tenter de se d gager un avantage concurrentiel du
399. ssi d un point de vue plus r gional comment l Europe et la France peuvent profiter de cette volution pour renforcer leurs positions dans les domaines o elles sont d j fortes services informatiques syst mes embarqu s etc et les am liorer l o elles le sont moins progiciels Cela revient s interroger sur la fa on dont on produit du logiciel dont on encadre et encourage cette production Or il n existe en conomie du moins que peu de travaux sur le sujet cause des sp cificit s du bien logiciel cette industrie poss de quatre caract ristiques originales Ri chardson 1997 qui expliquent la constitution de monopoles mais aussi le dynamisme et le renouvellement continuel des entreprises productrices de logiciels Cons quence directe du fait que c est un bien public le co t de d veloppement d un logiciel n est pas affect par l ampleur de la population des utilisateurs et le co t d extension marginal de cette population est nul ou r duit un montant n gligeable vis vis du co t de d veloppement Le rythme de l innovation est lev ce qui r duit la dur e de vie des produits Ces deux caract ristiques engendrant une concurrence forte parfois agressive au niveau des prix pour imposer sa so lution et pouvoir jouir d une rente de monopole Les deux autres sp cificit s renfor ant parfois ce type de concurrence mais le limitant aussi il existe des effets de r seau
400. ssi les mieux inform s de l existence des logiciels libres les plus m me de les valuer et de les adapter leurs besoins C est aussi dans ces domaines que l utilisation de logiciels libres est la plus ancienne notamment gr ce Internet que les innovations venant du monde de la recherche et des utilisateurs sont les plus nombreuses innovations favorables la diffusion du mod le Libre Finalement c est souvent pour ces logiciels que les producteurs ont le plus int r t choisir une strat gie libre les march s sont des march s de service ce sont des outils qu il faut adapter aux besoins sp cifiques des organisations les utilisateurs sont capables d valuer la qualit technique des d veloppements propos s par les producteurs et de proposer leurs propres contribu tions C est surtout vrai lorsqu il existe une offre propri taire dominante la diffusion en Libre permettant plus facilement aux utilisateurs d essayer cette alternative Mais le m tier reste assez proche de celui des constructeurs d outils logiciels propri taires comme Oracle ou Ilog toutes ces entreprises vendent du support le plus souvent au forfait ou de l adaptation de compo sants aux utilisateurs finaux ou d autres producteurs de technologies d utilisation Plus qu une r volution l volution vers le Libre ne fait qu accompagner l volution vers la production de composants qui augmente le besoin de certificat de qualit et surtout la garanti
401. st a dire des constructeurs qui feraient usage de com posants logiciels adapt s leurs plates formes mat rielles Un crit re tient sans doute la vari t des be soins des clients Si ceux ci peuvent s organiser autour d architectures en nombre relativement limit es et ou la dimension mat rielle serait importante alors les OEM auront vraisemblablement un r le pr minent Ils pourraient d s lors comme les constructeurs automobiles avoir un r le plus important dans la d finition et le design des composants bien entendu mat riels mais aussi logiciels qui pourraient leur tre fournis par des quasi diteurs ils feraient aussi dans une certaine mesure appel des int grateurs sp cialis s en sous traitance A contrario et dans l hypoth se ot les architectures seraient v ritablement variables et devraient tre tr s souvent adapt es aux besoins des clients le march pourrait favoriser les int grateurs orient s vers les services qui feraient alors largement appel a des int grateurs sp cialis s en sous traitance et utiliseraient des composants v ritablement sur tag re puisque moins sp cifiques L adaptabilit des bien logiciels rend ce second mod le moins co teux qu il n y para t et augmente donc ses chances de s imposer bien que l on puisse vraisemblablement imaginer une coexistence et une comp tition entre ces deux formes d int grateurs 12 5 Conclusion vers une nouvelle conomie du logiciel
402. stations intellectuelles recouvrant le conseil l audit les tudes d architecture de syst mes informatiques l int gration des syst mes ing nierie la maintenance l assistance technique et la formation 2 les prestations machines recouvrant les r seaux les services li s valeur ajout e et l infog rance 3 les prestations de conception de progiciels Mouline 1996 A la vue de cette identifica tion et compte tenu des activit s identifi es lors des entretiens men s aupr s de leur responsable les SSLL peuvent tre class es dans la cat gorie des SSII car les services offerts sont tr s largement comparables Cependant les acteurs du libre semblent vouloir se d marquer des SSII Pour ce faire Alexandre Zapolsky PDG de Linagora a choisi de d former le terme Soci t de Services et d Ing nierie Informatique SSID en Soci t de Services en Logiciels Libres SSLL afin de jouer d une part sur la similitude reconna tre Ce terme SSLL est une marque d pos e par la soci t Linagora Depuis il est devenu le terme utilis dans la presse informatique Le Monde Informatique du 25 janvier 2002 et il commence tre adopt par l ensemble des soci t s de service interrog es c est 6 1 G RER L INCERTITUDE DE MARCHE QUEL AVANTAGE CONCURRENTIEL POUR LES SSLL 97 que l on est une soci t de services et d autre part sur la diff rence en affichant un domaine particulier d expertise celui des lo
403. stre a t marqu par le manque de r sultats de la strat gie de diversification vers l e learning men e par le management international recrut fin 2000 Les lourdes d penses hommes R amp D marketing li es cette politique ont m caniquement p nalis les r sultats du groupe conduisant MandrakeSoft a se recentrer sur ses fondamentaux autour de Linux en mettant en place des mesures drastiques de r duction des co ts et d am lioration des marges au second semestre Changement du management et arr t des diversifications e learning R duction d 1 3 des effectifs et de 57 de la masse salariale R duction de la moiti des frais g n raux Lancement d activit s plus r mun ratrices e commerce services Ces mesures portent leur fruits puisque tout en acc l rant sa croissance sur le 2 me semestre Mandrake Soft a pu diviser par plus de deux ses frais g n raux et frais de personnel mensuels entre avril et novembre Ces derniers ressortent fin 2001 EURO 7 M D j perceptible sur l exercice cl tur au 30 septembre 2001 l impact sur les r sultats du groupe ne sera sans doute visible qu en 2001 2002 Dans ces conditions MandrakeSoft pr voit d atteindre l quilibre d exploitation lors du dernier trimestre de l exercice 2001 2002 26a travers la grande distribution la Fnac 4 11 UNE HISTOIRE D HOMMES ET DE FEMMES 65 Par ailleurs MandrakeSoft a mandat la banque KBC Securities pour une
404. structeurs vs SSII Quasi citeurs de Editeurs de composants open source bgicek Fourrussears de composants sp cifiques et de propristares progiciels Int grateurs sp cialis s SS2L secteur de l informatique qui n y tait pas adapt e l irruption des logiciels ouverts semble susceptible d en tra ner des mutations suffisamment profondes pour susciter les changements et les volutions n cessaires la mise en place progressive d un v ritable mod le de composants logiciels y compris au sens d une organisation industrielle renouvel e Au sein de cette nouvelle conomie du logiciel l absence de manufacturiers est alors un peu une illusion Hippel von Cette illusion est due aux caract ristiques particuli res des biens logiciels et l absence en ce qui les concerne de ligne de fabrication au sens strict mais aussi au fait qu ils se con oivent dans une conomie de bundles o le hardware mais aussi et surtout les services jouent un r le essentiel Au contraire l apparition des logiciels libres le d veloppement des composants et des int grateurs irait plut t dans le sens d un renforcement des processus manufacturiers dans le secteur de l informatique et du logiciel beaucoup plus int gr s d une certaine mani re et beaucoup plus organis s m me s il n ont plus grand chose voir avec une manufacture d pingles Si les logiciels libres permettent des utilisateurs avertis d utiliser de se
405. t du logiciel devrait imposer la divulgation du code source pour ce qui est revendiqu comme produit La forme des revendications Du proc d au produit Si la revendication dans un brevet de logiciel sera toujours fonctionnelle elle peut tre de produit ou de proc d LINPI gt et l OEB S acceptent d j depuis l ann e 2000 des revendications de produit Surprenant premi re vue le logiciel est un proc d de traitement de l information ce choix s explique par le besoin des titulaires de brevet de se voir faciliter les proc dures de saisie contrefagon Prouver l utilisation d un proc d dans les locaux d une soci t saisie est beaucoup plus long que de saisir directement une machine voire simplement un disque dur ou tout autre support C est pourquoi des brevets portant sur un produit programme revendiqu en tant que support selon une formulation de type produit programme d ordinateur comprenant des portions moyens instructions de code de programme enregistr sur un support utilisable dans un ordinateur ont t favorablement re us Mais la Commission revient en arri re sur ce point en consid rant que cela reviendrait a breveter des programmes en tant que tels seul un produit machine pourra tre revendiqu La m thode d appr ciation des revendications Le logiciel est un proc d de traitement de l information il peut tre revendiqu comme simple
406. t me d exploitation puissant stable associ une gamme compl te de solutions pour les postes clients environnement graphique de type Windows suite bureautique compatible avec tout format de http Awww linux mandrake com Ohttp www mandrakestore com 4 7 MANDRAKESOFT 57 fichier navigateur Internet et pour les serveurs serveur Web serveur de messagerie serveur de fichiers et d impression Aujourd hui Mandrake Linux est la distribution Linux la plus internationalis e puisqu elle est sup port e dans pr s de 50 langues l installation De plus Linux Mandrake garantit une installation et une prise en main simples rapides et fiables Les diff rentes solutions Linux Mandrake regroupent le syst me d exploitation les programmes associ s sur des CD ROM les outils d installation une documentation compl te ainsi que du support Mais MandrakeSoft va encore plus loin en proposant ses clients aussi bien des personnes physiques que des associations des collectivit s et des entreprises un accompagnement global en termes de services sous forme de solutions packag es et ou de solutions sur mesure 2 MandrakeSoft revendique plusieurs millions d utilisateurs personnels et plusieurs milliers d entreprises utilisatrices 4 7 2 Historique La cr ation de MandrakeSoft en novembre 1998 r sulte de la rencontre via Internet de jeunes passionn s du syst me d exploitation Linux Ga l Duval Fr d ric Bast
407. t on obtient le r sultat suivant gt Libre utilisation gt S4 gt Modification interdite gt S2 va l encontre de S3 gt Disponibilit du code source gt S4 gt Distribution autoris e gt S4 gt Licence propri taire gt S1 S4 Il appara t clairement que l tablissement de Qt en tant que standard reste l objectif principal de Troll Tech vu la forte pr sence de clauses favorisant la composante strat gique S4 la libre utilisation dans la mesure o elle incite l adoption la disponibilit du code source qui va galement dans ce sens puisqu elle S lt FONT SIZE 3 gt lt FONT FACE Times serif gt Un desktop environment sert confi gurer l aspect graphique d un cran et est compos d un gestionnaire de fen tre permettant de confi gurer l encadr et la gestion des fen tres ainsi que d outils comme des barres ou des menus d roulants am liorant la convivialit de l environnement lt FONT gt lt FONT gt 8 LA LICENCE UN OUTIL STRATEGIQUE POUR LES EDITEURS 140 DE LOGICIELS garantit l utilisateur une certaine transparence du produit et enfin la distribution autoris e qui encourage la diffusion Le couplage avec une licence propri taire va galement dans le sens d une diffusion un maximum dutilisateurs puisqu elle permet Troll Tech de ne pas se r server uniquement la communaut libre et de ne pas exclure de ses utilisateurs les entreprises d sirant produire du non libre
408. t s et l impl mentation effective 3GCC est un compilateur logiciel qui transforme un code source en un code ex cutable par le processeur cible C est galement en soi un logiciel libre Il produit un code ex cutable de grande qualit pour de nombreux processeurs cibles ce qui assure aux langages qu il supporte C C Ada Java notamment une grande portabilit Il permet galement la compilation crois e c est dire qu il compile du code pour une plate forme diff rente de celle sur laquelle il tourne ce qui permet une grande fbxibilit pour les d veloppeurs bare boards 48 4 LES DITEURS Packard et Compaq C t logiciel on citera l A rospatiale British Aerospace Construccionnes Aeronauticas in Spain Lockheed BNP Canal Ericsson Nortel Philips Semiconductor l US Air Force Academy et West Point ce qui donne une id e des secteurs couverts RNTL Vous dites partenariats L id e est d tablir une relation long terme avec vos clients FRANCO GASPERONI Exactement Il ne s agit pas de vendre un produit un client et de le laisser seul ensuite avec Le support est le coeur de notre activit Dans le mode propri taire tout l effort est port sur la vente du produit entra nant des co ts marketing tr s importants Dans ce mode l offre de support est en fait une charge pour le vendeur alors que dans le m me temps utilisateurs et d veloppeurs ont de plus en plus besoin d aide po
409. t assurer l interop rabilit des logiciels que si la solution des sys t mes ouverts a t mise a mal par un r cent retour aux cloisonnements des syst mes propri taires celle des logiciels libres pourrait contribuer un d passement des limites et contradictions des syst mes de propri t intellectuelle et par l m me impulser une profonde reconfiguration de l industrie du logiciel On a l un sys t me performant du point de vue de la production des logiciels L est il aussi du point de vu de l ad quation des logiciels produits avec les besoins des utilisateurs Car pour qu il s agisse vraiment d une organisation de production il faut aussi qu il soit adapt aux besoins aux n cessit s des utilisateurs et notamment des entreprises historiquement le maillon clef de l volution du mod le productif qui n ont plus toujours les comp tences en interne pour valuer installer suivre l volution de ces logiciels et les adapter leurs besoins propres Le Libre une organisation industrielle de production de services Ce n est pas parce qu un logiciel est librement disponible qu il est accessible chacun Il faut savoir d finir ses besoins trouver un logiciel qui y r ponde l installer parfois l adapter en d veloppant des modules compl mentaires Une fois install il faut suivre son volution Tout cela n cessite de poss der des sp cialistes de ces logiciels ressource rare et dont les utilis
410. t donc tout simplement celui d une soci t de services et on ne peut pas dire que le Libre apporte ici une dimension nouvelle surtout quand l on sait que Makina travaille aussi sur des environnements propri taires Tous les types de clients sont vis s mais pour des raisons historiques le sec teur des t l coms des prestataires internet et celui des collectivit s tient une place tr s importante aujourd hui 151 n est absolument pas envisag de d velopper des logiciels propri taires alors que dans le m me temps Makina vante les m rites du Libre 16Makina tant fortement utilisatrice de logiciels libres pour son propre compte il y a galement une volont de contribuer pour la collectivit 5 6 UNE HISTOIRE D HOMMES ET DE FEMMES 81 Les revenus proviennent du conseil et des prestations de services analyse des besoins personnalisation et d veloppement fa on maintenance formation La mise disposition des comp tences des consultants en r gie notamment est galement possible Il est certains que les revenus provenant du conseil mettront plus de temps se mettre en place que ceux d coulant de besoins imm diats li s au d veloppement et aux prestations de services Makina Corpus n est pas d di a un seul logiciel m me s il y a un parti pris arbitraire en faveur de Zope dans certains choix Makina peut tre consider e comme g n raliste plut t sp cialis e dans les applications we
411. t leur caract re r cent interdit de tirer des conclusions d finitives Il nous semble n anmoins possible de d gager quelques premiers enseignements qui pourront tre confront s l volution des cas tudi s et l tude d autres exp riences similaires 7 3 1 Des strat gies contraintes Le premier enseignement est que dans les deux cas le choix effectu de transformer le logiciel en logiciel libre r sulte d un chec commercial chec du projet Quantum et tournant vers les services dans le cas de Matra Datavision chec pour transformer Code Aster en un produit commercialis dans le cas de EDF Tou tefois ces checs commerciaux ne remettent pas en cause les qualit s intrins ques de ces logiciels Comme nous l avons montr dans l conomie du logiciel l importance des rendements croissants d adoption et no tamment des externalit s de r seaux explique qu une solution qui n est pas ou plus techniquement optimale peut rester dominante Cette particularit de l conomie du logiciel n est pas toujours bien comprise par exemple le nouveau directeur de la R amp D d EDF qui il tait expos le projet concernant Code Aster avouait son incompr hension devant l affirmation qu il s agissait d un objet de valeur mais que l on ne pouvait pas faire de business avec Par contre il est imp ratif pour qu une strat gie de transformation en logiciel libre ait des chances de succ s que le logiciel soit de qualit le prod
412. t o l on peut trouver la version non int gr e de cette Biblioth que Enfin la GNU LGPL permet de diffuser la Librairie modifi e ou pas en code objet ou sous forme ex cu table condition de fournir le code source complet correspondant lisible par un syst me informatique et sur un support couramment utilis pour l change de donn es Le code source d signe selon la licence la forme sous laquelle les modifications sont les plus ais es quand la distribution du code objet consiste offrir un acc s permettant de copier la biblioth que depuis un endroit particulier fournir un acc s quivalent pour se procurer le code source au m me endroit La compatibilit des licences Le principe En limitant les cas o il est permis d incorporer le Logiciel d autres logiciels soumis des licences qui n offrent pas le m me degr de protection des libert s d utilisation la GNU GPL devient incompatible avec toutes ces licences En effet aucune int gration physique des codes n est alors permise Il convient d s lors de v rifier avant toute incorporation si celle ci est autoris e La GNU GPL invite dans ce cas l utilisateur contacter l auteur du Logiciel Par ailleurs la Free Software Fundation r pertorie les licences qu elle consid re compatibles avec la GNU GPL et celles qu elle consid re incompatible Cette validation cf supra 1 6 permet l utilisateur de savoir si l incorporation est possible pour to
413. t pas identifi es les personnes qui t l chargeaient le logiciel les r ticences 4 demander l adresse email s expliquant par l thique originelle d Internet La plus grande difficult provient de la v ritable mutation culturelle que repr sente le changement de mod le conomique pour une structure dot e d une certaine inertie due son histoire Il n est pas vident de transformer un ancien d partement de R amp D en une entreprise commerciale dynamique C est qu en effet la r ussite de l entreprise pr suppose d arriver transformer moyen terme quelques dizaines de milliers d utilisateurs en 200 clients Or la soci t est seulement pass e de 17 clients en 2000 30 clients en 2001 avec un objectif actuel non encore atteint de 70 clients Si la lib ration du code source a effectivement permis d accroitre consid rablement bien au del des pr visions initiales le nombre d utilisateurs il apparait qu il est par contre beaucoup plus difficile que pr vu d avoir une proportion m me minime de ces utilisateurs qui ach tent des services l entreprise Les utilisateurs s habituent facilement la gratuit du logiciel mais admettent plus difficilement de devoir payer les services propos s Pour les prestations les plus banalis es help desk par exemple il existe m me une relative contradiction entre les deux objectifs d extension de la diffusion du logiciel et de conqu te de clients en effet la r ussite de la diffusi
414. te ne seront plus appropri es De m me l environnement concurrentiel de l entreprise peut se modifier Une entreprise en situation de quasi monopole sur son cr neau aura tendance a adopter une strat gie de valorisation et en cons quence une 8 LA LICENCE UN OUTIL STRATEGIQUE POUR LES EDITEURS 144 DE LOGICIELS licence plut t restrictive et redevance lev e partir du moment o des concurrents font leur entr e sur son march et qu elle voit ses positions menac es elle aura tout int r t favoriser une strat gie de contr le des concurrents ou de standardisation l encore la licence adopt e pr c demment risque alors de ne plus tre appropri e Enfin comme nous l avons vu dans le cas de la librairie Qt de Troll Tech une strat gie peut tre amen e voluer sous la pression d acteurs institutionnels tels que les associations de promotion du Libre comme la FSF Certaines entreprises peuvent alors tre pouss es a revoir leur licence et par l m me leur strat gie Or de m me qu il existe des d pendances de sentier technologiques c est dire qu un choix initial d une technologie a des cons quences sur les possibilit s de choix futurs en rendant impossible ceux de certaines technologies de m me ces d pendances de sentier sont susceptibles d tre pr sentes au niveau des licences en fonction des clauses choisies une firme peut s engager dans un sentier et se priver de la possibilit de modifier ou r
415. technologie que l entreprise pratique aupr s des utilisateurs Cela donne a l utilisateur le droit d utiliser le logiciel en lui imposant en contrepartie des obligations plus ou moins restrictives ainsi qu une redevance plus ou moins lev e Des entreprises vont choisir une strat gie permettant de valoriser au maximum les droits d auteur poss d s en imposant des redevances lev es et des conditions d utilisation strictes alors que d autres vont miser sur d autres aspects strat giques comme la standardisation par exemple Par exemple le Copyleft concept cr par Richard Stallman fondateur en 1980 de la Free Software Foundation a pour but d offrir un outil de protection au projet GNU pour viter aux logiciels copyleft s de tomber aux mains d entreprises qui y attachaient des droits de protection assortis de licences d exploitation propri taires et restrictives Si le copyright associ une licence propri taire a souvent pour vocation de restreindre les libert s de l utilisateur d un logiciel ce sont par opposition les clauses de la licence du copyleft qui sont elles pr sentes pour adjoindre des libert s au copyright Ces clauses suppl mentaires font donc en sorte de donner des libert s sur un logiciel copyright alors que celles d une licence propri taire adjointe au copyright autorisent la rente de monopole Ce n est donc pas le copyright droit automatique donn tout auteur qui d termine
416. teurs naifs ou au moins non experts qui ne disposent pour valuer la qualit des offres que de ce signal en plus de l information que donne le prix partir du moment o elles auront conquis un public important elles esp rent pouvoir d velopper des ressources en lui proposant des services valeur ajout e augmentant ainsi leur ARPU cause des effets de standardisation ces offres seront vraisemblablement limit es 4 quelques distributions principales m me s il est envisageable qu elles soient d clin es localement par plusieurs diteurs distributeurs Deux strat gies conomiques mergent soit elles sp cialisent leurs distributions RedHat et dans une moindre mesure Mandrakesoft soit elles d veloppent des offres de services standards plus orient es vers le grand public id e de clubs d utilisateurs chez Mandrakesoft o contre une adh sion annuelle sont acces sibles diff rents services en ligne et certains logiciels Il s agit dans le second cas de standardiser d indus trialiser le m tier de constructeur d architecture qui comprend une forte dimension d assurance de garantie d apr s vente en proposant des assemblages standards de logiciel et des services standards d assistance L orientation vers les services fa on a comme cons quence de placer des diteurs en concurrence avec les entreprises de services que nous abordons ci apr s en s inspirant fortement du mod le des fabricant
417. tilisation exploitation et d veloppement de Code Aster pour effectuer d autres travaux pour des tiers Cette opportunit peut galement profiter d autres industriels et fournisseurs de services en simulation num rique ce qui favorise des retours d exp rience externe issus d utilisations hors du contexte EDF Un deuxi me axe de d veloppement concerne les quipes de recherche et agences de d veloppement qui peuvent tre int ress es par la libre disposition d une plate forme de simulation 3D avec plusieurs points d entr e ind pendante des solutions commerciales et permet notamment d acc l rer les preuves de la version de d veloppement Le libre acc s au logiciel sa documentation th orique et un corpus de tests et d exemples peut galement faciliter l utilisation de Code Aster dans la formation ce qui entra ne l existence d un vivier d acteurs form s atout important pour la diffusion ult rieure du logiciel Si l objectif principal d EDF est l am lioration qualitative du logiciel partir des remont es d exp rience suscit es par une utilisation plus importante et plus diversifi e du logiciel EDF esp re galement enrichir le logiciel des contributions d une large communaut de d veloppeurs l objectif est de baisser les co ts in formatiques tout en favorisant le d veloppement coop ratif mutualis entre plusieurs entreprises Jean Luc Dormoy Le Monde Informatique 1 2 2002
418. tils et de m thodes Makina Corpus a fait ce choix car il permet une ouverture permanente sur les nouvelles technologies garantit l ind pendance dans les choix techniques et permet de se concentrer sur ce qui est le plus important apporter la r ponse la plus adapt e aux besoins des clients C est pourquoi m me si Makina effectue des prestations on dira classiques d installation sur site de maintenance d int gration h t rog ne d adaptation de logiciels libres pr existants et de d veloppement fa on t ches que l on imagine d volues des informaticiens sa valeur r side aussi dans les prestations de conseil et d assistance comme par exemple l interm diation entre entreprises et d veloppeurs ind pendants une d marche qui va faire le pont entre le monde parfois chaotique du logiciel libre et celui de l entreprise Deux types de logiciels font partie du portefeuille de Makina Corpus ceux qui viennent de l ext rieur comme Zope et d autres qui sont continuellement test s puis ajout s aux comp tences de Makina et ceux qui sont produits en interne et pour lesquels on voit combien ils rel vent des principes de Raymond 1998a un d veloppeur travaillement d autant plus facilement sur un outil dont il a personnellement besoin Noter que ces logiciels s enrichissent au fur et 4 mesure des impl mentations chez les clients de Makina Nous en d taillons quelques uns pr sent 5 1 MAKINA CORPUS 75
419. tion et des versions pour VMS Linux OS 2 et Solaris x86 C est s r le march que nous visons nous aide Une telle chose serait plus difficile sur le march grand 7Noter que les 5 fondateurs initiaux sont toujours pr sents ACT Europe 4 5 UNE HISTOIRE D HOMMES ET DE FEMMES 53 public Ici nous pouvons rester des ing nieurs honn tes et engag s jusqu au bout sans avoir a se lancer dans des chemins marketing tortueux Donc oui pour nous un tel syst me tient 4 5 Une histoire d hommes et de femmes RNTL Pour finir quelques mots sur les aspects humains Quels sont vos rapports avec la communaut FRANCO GASPERONI Nous avons un engagement fort vers la communaut qu on retrouve d clin sur notre site Web communautaire http libre act europe fr Nous y proposons des outils aussi bien pour les d veloppeurs que pour les professeurs et les tudiants C est en particulier pour cette deuxi me cat gorie qu un site communautaire ais ment accessible est important C est a partir de ce site que l on peut t l charger nos produits en version compl te mais sans support bien s r RNTL Et au sein d ACT Europe comment sont g r es les personnes FRANCO GASPERONI C est une organisation qui refl te bien les principes du Libre tout simplement Nous avons une structure plate sans hi rarchie Nous travaillons avec des gens m rs et responsables qui ont beaucoup d ind pendance Nous avons des emplo
420. tion de l industrie informatique 31 3 Les constructeurs l exemple d IBM 33 3 1 Quelqu s rappels o s 1254 4444888 Dante ee ee eee dada 34 IZA SAEIA LS as home Can ai ae a ADSL Le PT eth nn AP nt 35 3 3 Produits et services offerts 37 3 4 Lacommunaut 38 35 Modele economiquess rz artin a a Ae el a ats RP a G E PENE Bo A Set 38 3 6 La n cessaire promotion 40 3 7 Une histoire d hommes et de femmes 40 3 8 IBM etl s autres 2 mu ner ge ee que do ele de AM Re Wee VE ne 41 4 Les diteurs 4 1 4 2 4 3 4 4 4 5 4 6 4 7 4 8 4 9 4 10 4 11 4 12 5 Les soci t s de services en logiciels libres l exemple de Makina Corpus 5 1 Qu lqu s rappels sns 44 kh ee R we ee ie BA ee IE A Strat gie Produits et services offerts Mod le conomique Une histoire d hommes et de femmes En guise de conclusion MandrakeSoft 2 48 4 40 68 Mon Oa a ak ew le a ee ATAL ACUVI e Sica wks Loue Sal de ean ee Len ds ant 4 7 2 Historique 2 2 54 8 4 Be a ee ob 4e done DTS PTOQUITS gt a t ona os tes aan cea te Shee Ses SO ake dos GE Rats 4 1 47 Lroffresde Conseils hive datant Sas seed se eked de 47 5 Loffre de formation s 4 4 44 ee hee Be 4 7 6 L offre de support 4 7 7 Concur
421. tions en terme de licence de supports serveurs de publication qui les satisfassent Cela permet d abord de d velopper la notori t de l institution parmi les centres de recherche mais aussi les entre prises qui peuvent plus facilement essayer les logiciels On peut aussi mener une politique d essaimage et de transfert de technologie cr atrice d emplois priv s et de financements pour la recherche publique L histoire de la biblioth que de logiciels Alliance pr sent e par Guillaume Rousseau dans le deuxi me workshop en est un tr s bon exemple ce jour la moiti des doctorants du laboratoire initiateur d Alliance est financ e grace a la valorisation de ces logiciels et deux entreprises de services et de d veloppement de logiciels qui produisent et distribuent des composants de la biblioth que sous format propri taire ont t cr es Valoriser la recherche publique grace au logiciel libre est possible mais demande la mise en place d une strat gie impose des contraintes en terme de qualit du logiciel fournit les m mes que pour les utilisateurs d veloppeurs de logiciel de prise en compte des standards industriels dans leur conception de d veloppement d entreprises de service support si cela est n cessaire et bien s r dans ce cas du d veloppement d une poli tique de licence adapt e Cette politique devra notamment prendre en compte les caract ristiques du logiciel et du march sur lequel il s
422. tique le mod le de la recherche scientifi que publique 3Le prestige d une activit est notamment li son caract re novateur d velopper un diteur de texte programmable dans les ann es 70 comme Emacs r alis au MIT pouvait contribuer la renomm e de ses auteurs ce n est certainement plus le cas actuellement 4Par exemple Red Hat Software principal distributeur de Linux a t introduite la bourse de New York le 11 ao t 1999 5Sans faire de faux proc s on peut penser que la volont de contrecarrer la volont h g monique de Microsoft a jou un r le important dans certaines prises de position qui pourraient se modifi er en cas d affaiblissement de Microsoft 6Les logiciels qui ne sont pas libres sont souvent appel s logiciels propri taires Le qualifi catif propri taire largement utilis en informatique ne nous semble pas ad quat on ne voit pas tr s bien de quoi pourrait tre propri taire un logiciel et il semble plus judicieux de parler de logiciel priv pour d signer un logiciel contr l par une entreprise qui en a la propri t 7 1 L EXEMPLE D OPEN CASCADE 111 velles volutions significatives de l conomie du logiciel Resituer ces exp riences dans le cadre de cono mie du logiciel analys e a partir de notre typologie en termes de mondes de production permet de d gager de premiers enseignements sur existence de nouveaux mod les conomiques les opportu
423. tives et Makina Corpus a bon espoir pour la phase d appropriation qui est en cours Voir galement section Communaut Respectivement http savannah gnu org projects cwriter http www spip org et http www dacode org L utilisateur n est pas oblig de connaitre les codes HTML pour le gras par exemple il lui suffi t d entourer le mot qu il souhaite en gras par des toiles ce qui ne romp pas le fil de saisie du texte et traduit bien visuellement l id e de graissage 3http c2 com cgi wiki WelcomeVisitors 4http www claranet fr Prestataire Internet o se trouvait Mose avant de rejoindre Makina Corpus Voir section RH 5 Autrement dit le service associ au logiciel est effectu par un tiers 5 LES SOCIETES DE SERVICES EN LOGICIELS LIBRES 76 L EXEMPLE DE MAKINA CORPUS c Writer Le R dacteur Collaboratif cWriter est le nom anglais est un outil en php et mysql qui propose un envi ronnement en ligne de collaboration r dactionnelle pour un groupe de 10 a 100 personnes Le contexte de r daction a t agr ment de fonctionnalit s destin es a favoriser la collaboration autour de la r daction sys t me r dacteur collaborateur planning partag annuaire formulaires de contact t l chargement de fichiers banque de liens acc s aux statistiques de consultation version imprimable version int grale de chaque docu ment syst me de verrouillage en criture inclusion de commentaires dans le corps d un d
424. tle and interest in and to any Modifications made by such Contributor Apple retains all rights title and interest in and to the Original Code and any Modifications made by or on behalf of Apple Apple Mo difications and such Apple Modifications will not be automatically subject to this License Apple may at its sole discretion choose to license such Apple Modifications under this License or on different terms from those contained in this License or may choose not to license them at all L exclusion des autres droits de propri t intellectuelle Les licences des firmes commerciales pr cisent qu elles ne conf rent aucun droit sur le logo et les marques de la firme la licence publique de Netscape III Netscape and logo This License does not grant any rights to use the trademark Netscape the Netscape N and horizon logo or the Netscape lighthouse logo even if such marks are included in the Original Code IBM Public License Version 1 0 Except as expressly stated in Sections 2 a and 2 b above Recipient receives no rights or licenses to the intellectual property of any Contributor under this Agreement whe ther expressly by implication estoppels or otherwise All rights in the Program not expressly granted under this Agreement are reserved la licence publique d Apple 10 Trademarks This License does not grant any rights to use the trade marks or trade names Apple Apple Co
425. tre bon de s int resser aux logiciels qui l utilisent ou qui coop rent avec lui Le meilleur exemple de ce type de comportement est sans 2Concernant ce dernier point il existe cependant une obligation propre aux organismes publics qui est celle de l utilisation de contrats en langue fran aise rendant le choix de la GPL probl matique Constatant avec M lanie Cl ment Fontaine que la loi est beaucoup plus exigeante pour les personnes morales de droit public ou charg es d un service public et qu il existe une r elle diffi cult dans la transcription de la GPL en langue et en droit fran ais qui pose de v ritables probl mes et notamment de vocabulaire les participants ont insist sur l importance des efforts consacr s cette traduction ou pour le moins de la possibilit de disposer d un mod le de licence commun tous les organismes publics Ce mod le permettrait de d velopper ces politiques de valorisation sur des bases juridiques solides et de cr er une masse critique de production assurant sa reconnaissance par le milieu industriel et par les d veloppeurs 2 LE CONTEXTE ECONOMIQUE ET JURIDIQUE DE 20 L EMERGENCE D UNE NOUVELLE CONOMIE DU LOGICIEL doute le travail que SUN fournit pour d velopper le logiciel libre Apache Cette entreprise s occupe de toute la partie qui concerne adaptation de Java Apache En rendant compatible le langage qu elle a d velopp avec le standard du march elle peut es
426. tre toute une s rie d applications ne cr erait aucun droit pour le savant Celui ci livre gratuitement l objet de son travail cependant le plus m ritoire alors que la soci t ne semble attacher d importance qu au travail terre terre de l inventeur parce qu il se pr occupe plus imm diatement de la satisfaction des besoins humains Roubier 1952 p 55 et les nombreuses r f rences cit es le d bat est ancien V aussi de Laat 2000 pp 187 204 42 Qui consiste prot ger une partie isol e d une invention revendiqu e dans son ensemble 11 BREVETS CONCERNANT UN PROGRAMME D ORDINATEUR 186 L TENDUE DE LA PROTECTION Les actes interdits Les pr rogatives du brevet Dans une logique de revendication de produit le brevet permet celui qui en est titulaire d en interdire la fabrication l utilisation et la mise dans le commerce art L 613 3 du CPI La notion est entendue lar gement la mise dans le commerce doit tre d finie comme toute op ration mat rielle tendant mettre un produit en circulation quelle que soit la qualit dans laquelle l auteur de cette op ration l a effectu e Lorsque c est un proc d qui est revendiqu toute utilisation est prohib e sans autorisation du propri taire du brevet et l interdiction s tend au produit r sultant du proc d Mais les droits du brevet souffrent des exceptions Article L 613 5 Les droits conf r s par le brevet ne s
427. treprise opportunit et difficult s Premiers enseignements de deux exemples r cents dans le secteur de la CAO et de la simulation num rique Il y explique notamment l importance des contraintes organisationnelles mais aussi la n cessit d une r flexion ex ante sur le positionnement marchand de l offre et donc sur les caract ristiques de la licence a adopter Consid rant ce deuxi me point Laure Muselli Universit de Paris XIII propose une tude des diff rentes licences existantes en terme de positionnement marchand dans son article Les licences outils strat giques pour les diteurs de logiciels Elle y explique comment les clauses des ces licences contraignent la relation avec les utilisateurs d veloppeurs mais aussi la strat gie de valorisation financi re de mani re statique au moment ot la licence est choisie mais aussi de fa on dynamique comment on peut faire voluer ces relations au fur et 4 mesure de la diffusion du logiciel Finalement tudier les strat gies de valorisation c est s int resser aux rapports souvent contractuels que les producteurs de logiciel veulent construire avec leurs utilisateurs Et ces rapports reposent sur la licence qui accompagne le logiciel et sont soumis la l gislation en vigueur C est pourquoi nous consacrons la derni re partie de ce rapport aux questions juridiques qui encadrent la pratique du logiciel libre utilisation et produc tion en France L tude des lice
428. tructure de la documentation la mani re de g rer I installation l criture du code sont r gies fortement 14en f vrier 2002 Les choses voluent rapidement en fonction des profi ls recrut s 5 4 STRATEGIE 79 La promotion passe aussi par l existence et la qualit du support ce qui est d autant plus vrai dans le cas de Makina que le support est un de ses axes commerciaux Un manuel d utilisation est toujours fourni mais d ployer un des logiciels de Makina dans un contexte particulier n cessite une p riode de conseil assur e le plus souvent par le d veloppeur lui m me qui va donc la rencontre et l coute du client et ne reste pas en chambre Il nourrit en retour les nouvelles versions de son logiciel avec les remarques et les besoins sp cifiques de son client L esprit du Libre n est pas pour autant d voy Les logiciels sont fournis avec ce qu il faut pour qu un utilisateur averti et comp tent puisse assurer son propre support Et dans ces cas il n y a bien s r pas de retour imm diat en terme de chiffre d affaire le logiciel est gratuit et aucun support n a t vendu En revanche un utilisateur averti et comp tent aura tendance s approprier le logiciel l appr cier et le recommander notamment des utilisateurs moins avertis Et pour ceux l il recommandera le support fourni par Makina Le retour s effectue donc moyen terme le temps du cycle d appropriation par le client ambassadeur Il faut n
429. ts sur sa p rennit vu l volution de Matra Datavision Cascade repr sentait un investissement im portant et un actif de qualit mais le d veloppement commercial tait tr s insuffisant avec un chiffre d affaires d environ 10 MF 1 5M le prix de la licence avait d tre baiss de 1 million de francs 150 000 a 250 000 francs puis 100 000 francs 38 000 puis 15 000 Matra Datavision tait convaincu que les m tiers d diteurs et d int grateurs tant tr s diff rents ils ne 7 1 L EXEMPLE D OPEN CASCADE 113 pouvaient coexister dans la m me structure Souhaitant n anmoins p renniser Cascade en prenant en compte galement la dimension sociale du probl me Matra Datavision prit la d cision de le transformer en logiciel libre sous le nom d Open Cascade dans un contexte o se d veloppaient les logiciels libres et les soci t s constitu es autour de ces logiciels comme MandrakeSoft ce que confirmait une tude strat gique qu avait fait r aliser Matra Datavision Apr s s tre interrog sur la pertinence de n offrir en logiciel libre qu une partie du logiciel Matra Datavision d cida de lib rer l ensemble du logiciel sauf quelques composants avanc s assurant la connexion avec les autres applications et la base de test par crainte d une r action n gative de la communaut du logiciel libre dont Matra Datavision escomptait le soutien De m me Matra Datavision choisit une licence qui impli
430. tte formation dispens e dans des centres r pond 4 la fois aux besoins des utilisateurs finaux et des administrateurs syst mes Elle offre des stages constamment mis a jour sur les solutions Linux Le programme de la formation Linux Campus est disponible travers un r seau de Centres certifi s partenaires Linux Campus est une r f rence dans l univers des formations Linux renforc e par son partenariat avec le Linux Professional Institute LPI qui propose une certification professionnelle Linux mondialement re connue http www mandrakecampus com MandrakeCampus vise fournir la communaut GNU Linux depuis les nouveaux utilisateurs jusqu aux experts des formations et des cours sur tout ce qui touche aux logiciels libres Gr ce cette plate forme lec tronique les enseignants les tuteurs et les apprenants b n ficient d un lieu o ils peuvent partager le savoir Pour conserver l esprit Open Source qui fait la force de MandrakeSoft et de sa communaut d utilisateurs Mandrake et Logid e sont en train de finaliser un accord qui permettra de mettre le contenu de Mandrake Campus com sous licence GFDL GNU Free Documentation License Il convient de noter l effort port sur les tutoriaux en ligne tout en images et de tr s grande qualit 4 7 6 L offre de support Le conseil et la formation peuvent ne pas suffire sur le long terme et c est pourquoi MandrakeSoft propose galement des prestations de support de plusie
431. u Conseil Constitutionnel n 94 345 du 29 juillet 1994 J O du 2 ao t 1994 d cret n 95240 du 3 mars 1995 pris pour l application de la loi n 94 665 du 4 ao t 1994 relative l emploi de la langue fran aise J O du 5 mars 1995 circulaire du 19 mars 1996 concernant application de la loi n 94 665 du 4 ao t 1994 relative l emploi de la langue frangaise J O du 20 mars 1996 circulaire du 6 mars 1997 relative l emploi du fran ais dans les syst mes d information et de commu nication des administrations et tablissements publics de l Etat J O du 20 mars 1997 L emploi de la langue fran aise est obligatoire dans la d signation l offre la pr sentation le mode d emploi ou d utilisation la description de l tendue et des conditions de garantie d un bien d un produit ou d un service ainsi que dans les factures et quittances cette obligation n est pas applicable la d nomination des produits et sp cialit s d appellation tran g re connus du plus large public les contrats quels qu en soient l objet ou la forme auxquels une personne morale de droit public ou une personne priv e ex cutant une mission de service public sont parties Le champ d application de la loi concerne les personnes priv es comme les personnes publiques Toute fois certaines de ces dispositions sont plus contraignantes pour les personnes de droit public et les personn
432. u march au moment ou Linux entre dans la vision des d cideurs informatiques ce qui signifie que si quasi monopole il y a la situation de verrouillage est encore tr s largement r versible D autre part si les serveurs PC parce qu en tant que machines ils atteignent rapidement les performances des stations de travail se diffusent rapidement et s ils sont financi rement plus abordables les entreprises souhaitent que le syst me d exploitation pour ces serveurs PC recouvre les m mes caract ristiques techniques qu Unix Et Linux n est autre qu un Unix pour PC Ces deux arguments pris conjointement peuvent expliquer pourquoi la diffusion de Linux en tant que syst me d exploitation pour serveurs PC se r alise plus rapidement que sur le march des postes clients Mais le fait que le verrouillage apparaisse moins irr versible sur le march des professionnels et particuli rement sur le segment des serveurs ne suffit pas expliquer la diffusion de Linux que l on y observe En effet quel int r t pourrait il y avoir pour un utilisateur 4 envisager la migration vers une solution strictement quivalente toutes choses gales par ailleurs Il faut que la nouvelle technologie pr sente un avantage aux yeux de l utilisateur afin qu il soit encourag l adopter Dans le cas de Linux la tr s grande fiabilit technique dont jouit le syst me d exploitation Horn 2000b fut un l ment d terminant pour son adoption Les logiciels li
433. ue Ce qui n est pas sans difficult s lorsqu on tudie les r gles relatives au droit d auteur notamment la garantie d une possible interop rabilit entre systemes informatiques 11 2 2 Vers un cumul de protection Le brevet prot gerait les principes sous jacent d un programme dont l criture la mise en forme est prot g e par le droit d auteur La mise en uvre du principe est loin d tre ais e La coexistence c est dire la d finition de deux objets de droit diff rents apparait impossible 4 mettre en ceuvre en pratique C est pourquoi le syst me de cumul de protection est le seul envisageable Droit d auteur et protection de l id e C t droit d auteur le logiciel est assimil une uvre litt raire C est la forme qui est prot g e ce qui inclut la structure de l uvre Une protection de la seule forme Le principe du droit d auteur est de ne prot ger que la forme d expression d une uvre et non l id e sous jacente Concernant le logiciel la protection concerne videmment le code source mais aussi le code objet bien que sa forme soit volatile et d pende notamment de l architecture mat rielle sur laquelle le source est compil Bien s r cette forme doit tre originale c est dire que le programmeur doit avoir eu des choix dans l cri ture du programme avoir fourni un effort intellectuel personnalis Les crit res retenus par les juges pour caract riser l originalit d
434. ui permettent de d duire l identit des quipes r dactrices La grande majorit des licences provient des Etats Unis avec plus de 75 des licences Le reste vient principalement d Europe du nord Pr s de 30 Il est logique de constater que les pays les plus industrialis s sont les plus producteurs de licences libres Sur les 44 licences pr sentes une seule vient d une collaboration impliquant outre des quipes fran aise et am ricaine une quipe asiatique la licence du W3C Figure 9 1 R partition g ographique des licences 9 3 Les auteurs des licences libres On a cherch classer les auteurs des licences tudi es dans des cat gories d finies de la fa on suivantes Entreprise c est le cas des licences cr es par des entreprises pour un projet particulier ou en sui vant une politique d ouverture Parfois la cr ation de la licence fait partie des fondations m mes de l entreprise concern e Universit les universit s et en g n ral leurs laboratoires de recherche qui sont tr s prolixes en termes de projets novateurs Ceci a eu pour cons quence la cr ation d un bon nombre de licences pour diffuser ces projets 152 9 L USAGE DES LICENCES DE LOGICIELS LIBRES Association On trouve dans cette cat gorie les individus les fondations ou les associations cr ant des licences libres comme la FSF LATEX ou des associations d entreprises On trouve parfois des partenariats ent
435. uit doit tre bon utile fiable et de qualit affirme Hugues Rougier PDG de Matra Datavision Le logiciel peut avoir du mal se valoriser mais pour des raisons qui ne renvoient pas des insuffisances techniques du produit Dans une situation o un logiciel est confront une entreprise dominante qui d tient la majorit du march sa transformation en logiciel libre apparait comme une arme contre les rentes de situation une d marche du faible au fort idem 7 3 2 Des logiciels pour informaticiens un mod le en couches Le deuxi me enseignement est que le logiciel lib r doit tre un logiciel utilis par des informaticiens En effet la caract ristique distinctive d un logiciel libre est que son code source est librement accessible la gratuit du logiciel n tant qu une cons quence in vitable de cet tat de fait Mais comme l indique Hugues Rougier l acc s aux sources doit servir quelque chose Or cet acc s n int resse que les informaticiens du moins directement Pour un utilisateur non informaticien la connaissance du code source pour ne pas parler de son ventuelle modification ne pr sente aucune utilit si ce n est que cette possibilit peut tre ventuellement un signal de qualit Le type de logiciel o l approche du logiciel libre peut tre int ressante concerne les logiciels qui sont des outils utilis s par des informaticiens soit pour effectuer des t ches comme la simulation num r
436. uit sous la forme de code source ou objet de telle sorte que l utilisateur puisse modifi er la biblioth que 2 il faut une offre crite valable pendant au moins 3 ans proposant pour un tarif n exc dent pas le co t de la copie soit la fourniture de l int gralit du code source de la biblioth que soit la fourniture du produit sous la forme de code source lorsque le produit est un ex cutable li la biblioth que 3 les sources doivent tre exploitables autrement dit elles doivent tre accompagn es des donn es et des outils autres que ceux que l on trouve dans les distributions de syst me d exploitation afi n de permettre de g n rer ex cutable 4 sila distribution se fait par un syst me d acc s une copie situ e un endroit d sign alors il faudra qu au m me endroit on y trouve les m mes l ments ci dessus d crits notamment la version sous la forme de code source de la biblioth que 5 il convient de v rifi er que les utilisateurs ont regu les codes source ou la proposition de les obtenir conform ment ce qui vient d tre dit 176 10 LES LICENCES LIBRES ANALYSE JURIDIQUE chaque changement Cette obligation est motiv e par la n cessit d avertir les destinataires de la copie qu il ne s agit pas de l original afin qu une copie d fectueuse n entache pas la r putation de l auteur du Logiciel original distribuer sous les termes de la Licence l ensemble de toute r alis
437. uits sous des licences diff rentes Voici pour la nouvelle combinaison de licences la repr sentation de chaque clause sp cifique associ e a la aux composante s strat giques s servie s gt Libre utilisation gt S4 gt Modifications autoris es si patches gt S2 S3 S4 gt Disponibilit du code source gt S4 gt Distribution autoris e gt S4 gt Modifications utilisables par Troll Tech gt S3 gt Licence propri taire gt S1 S4 Avec cette nouvelle combinaison de licences la composante S4 reste privil gi e grace la conservation des clauses de libre utilisation de disponibilit du code source de distribution autoris e et la licence propri taire Elle est encore renforc e par l autorisation de modifications sous forme de patches dans la mesure ou cette clause constitue une incitation l adoption de Qt par des utilisateurs qui auraient dans la phase 8 3 VERS UNE METHODOLOGIE D ANALYSE DES LICENCES 141 pr c dente t rebut s par l impossibilit totale de modifier la librairie La composante S2 reste galement pr sente travers cette clause puisque cette solution apport e la volont des utilisateurs de pouvoir modifier la librairie n entame pour autant pas le contr le que peut exercer Troll Tech sur ses concurrents le clonage reste toujours impossible La composante S1 est conserv e gr ce la licence propri taire Enfin l autorisation de modification est aussi l ap
438. ujours la m me question de l articulation d activit s marchandes et de logiciels libres Fran ois Horn Cette articulation se fait dans l laboration contractuelle des relations que ce soit au niveau des licences des logiciels dont Laure Muselli analyse ce qu elles signifiaient sur le positionnement strat gique des en treprises qui les utilisent ou des engagements de service On per oit alors toute l importance des questions juridiques dans l appr hension de l cologie du Libre 2 3 Quel cadre juridique de la production de logiciel aujourd hui et demain Le logiciel qui est devenu une valeur conomique importante fait partie des cr ations immat rielles prot geables par le droit de la propri t intellectuelle 2 LE CONTEXTE ECONOMIQUE ET JURIDIQUE DE 26 L EMERGENCE D UNE NOUVELLE CONOMIE DU LOGICIEL Figure 2 6 Estimation par les entreprises du potentiel des activit s commerciales utilisant des logi ciels libres Int gration des LL dans les syst mes j embarqu s Installation de logiciel Formation Vente de logiciels _ Fort potentiel libres 4 Faible potentiel Support technique H Pas de potentiel 4 NSP Integration de logiciels Vente logiciel libre et A proprietaire D veloppement fa on T 0 20 40 60 80 100 Le l gislateur fran ais d s
439. un autre Quant aux droits patrimoniaux si leur exploitation peut surprendre rien ne l interdit En effet l article L 122 6 du Code de la propri t intellectuelle dispose que l auteur a le droit d autoriser la reproduction permanente ou provisoire d un logiciel en tout ou partie par tout moyen et sous toute forme La traduction l adaptation arrangement ou toute autre modification d un logiciel et la reproduction du logiciel en r sultant la mise sur le march a titre on reux ou gratuit Autrement dit l auteur peut tr s bien d cider d autoriser la reproduction en tout ou partie de son logiciel quel qu en soit le moyen ou la forme la modification la diffusion et ceci gratuitement 46 Selon la Directive CEE du 14 mai 1991 concernant la protection juridique des programmes d ordinateur l interop rabilit est la capacit d changer des informations et d utiliser mutuellement les informations changer cit par M Vivant et C Le Stanc Lamy droit de l informatique 2002 p 1934 47Le terme ouvre est employ dans ce d veloppement au sens du droit d auteur la cr ation de l esprit empreinte d originalit qui comme telle donne prise aux droits d auteur G rard Cornu vocabulaire juridique association Henri Capitant d Puf 1997 481 es pratiques les nomment volontiers licences propri taires pour les distinguer des licences libres Afi n d viter la confusion qui consisterait croire que
440. un logiciel de CAO bon march qui pourrait concurrencer Catia pour les projets d entr e de gamme En ce qui concerne les services propos s par Open Cascade celle ci ne semble pas trop craindre la concur rence d autres soci t s qui pourraient tre plus comp titives car elles n ont pas les co ts de d veloppement du logiciel leur charge tout en pouvant l utiliser Hugues Rougier estime que les entreprises pr f reront recourir aux sp cialistes de d veloppement d Open Cascade il compare la situation celle des cabinets de conseil 7 1 L EXEMPLE D OPEN CASCADE 117 qui rendent publiques leurs m thodes ce qui permet leur utilisation par des soci t s concurrentes mais qui sont n anmoins choisis car le fait d tre les auteurs d une m thode apporte confiance et s curit dans les prestations r alis es a partir de cette m thode De plus Open Cascade estime qu elle dispose de quelques an n es d avance dans la gestion commerciale de la nouvelle activit qu elle a d frich e 4 savoir proposer des services a des clients ayant t l charg un logiciel libre Elle a acquis des comp tences dans la compr hension fine des besoins du client dans la capacit 4 faire des propositions rapides et cibl es dans le management contractuel du client dans la gestion de projet distance et dans la gestion de ressources offshore avec la possibilit de ventes aux clients en r gie et a labor des outils ad qu
441. upport qu apporte l existence d une communaut de d veloppeurs qui appara t dans de nombreux cas assez largement p renne et de soci t s sp cialis es Ces soci t s peuvent videmment tre des int grateurs sp cialis s qui agiraient alors en sous traitants C est aussi en ce sens afi n de lever cette hypoth que que l on peut typiquement interpr ter l apparition de mod les de partage des sources entre des diteurs propri taires et des int grateurs et qui vont dans le sens d une conomie modulaire o les solutions seraient aussi des composants 12 CONCLUSION GENERALE VERS UNE NOUVELLE 198 ECONOMIE DU LOGICIEL d int grateurs plus g n ralistes et repr senteraient ainsi une v ritable interface entre ces derniers et les com munaut s consid r s alors comme des march s d di s et quasi internes du travail Mais c est aussi dans ce contexte qu il faut interpr ter l apparition de quasi diteurs de modules open source dont MySQL est un exemple et qui utilisent des sch mas de doubles licences afin de distribuer leurs produits la fois sous la forme d un logiciel libre pour des applications non commerciales et sous la forme d un module donnant lieu a royalties lorsqu il s agit de l utiliser comme un module dans le cadre d un d veloppement ou d une int gration propri taire En un mot ils sont alors dans la position de vendre un composant c est a dire non plus un bundle
442. ur collaboration avec les communaut s apparaissait primordiale dans la production des services reste s interroger sur la mise en uvre de cette production a l int rieur des SSLL c est dire analyser le rapport avec les employ s Rien ne garantit aux SSLL qu elles obtiendront de leur salari s la production voulue en temps voulu Boyer et Freyssenet 2000 et il convient alors de questionner la mise en ouvre de la coop ration entre communaut s et employ s en envisageant les sp cificit s du salariat logiciel libre conduisant au n cessaire tablissement d un arbitrage entre r gles et libert s compromis que nous pourrons illustrer en consid rant l exemple de la SSLL Alc ve Les sp cificit s du salariat du Libre Il ne s agit pas non plus l de transposer le mod le d organisation propre aux communaut s de d velop peurs mais de s en inspirer car il faut tenir compte d une part du lien entre ces communaut s et les SSLL par la n cessaire collaboration analys e pr c demment et d autre part du fait que les salari s des SSLL sont souvent si ce n est issus de ces communaut s du moins de la culture de partage du code source Des divers entretiens men s il ressort qu il n y aurait donc pas de r volution dans la fa on de travailler mais la principale diff rence entre le mod le traditionnel et celui du Libre r side dans la pr sence de la communaut ce qui engendre une autre fa on d organiser le travail
443. ur de nouvelles r gles juridiques Cette tude est aussi importante du point de vue de la th orie conomique et juridique les chercheurs apparaissant parfois en retrait sur ces r flexions peut tre parce que leurs mod les habituels ne sont plus adapt s 4 un environnement nouveau mergent et en pleine volution Enfin si tant est qu on puisse juger qu il s agit l de mod les conomiques performants et consid rant la place de premier rang des entreprises europ ennes il faut d finir les outils institutionnels mettre en place pour garantir que ces mod les soient soutenables et durablement cr atifs C est dans ce contexte qu il faut entendre le projet Nouveau Mod le s conomiques Nouvelle cono mie du Logiciel tel qu il a t labellis par le RNTL C est pourquoi d s le premier workshop organis en d cembre 2000 avec la collaboration de l INRIA nous avons mis en pr sence des praticiens et des chercheurs issus de diff rentes origines exp rience que nous avons renouvel e en mars 2002 La qualit des d bats a t la hauteur de nos attentes et a contribu l alimenter en travaux et en r flexions originales destin s non seulement aux chercheurs mais aussi aux d cideurs Ce sont en grande partie ces travaux que nous pr sentons dans ce rapport Ses trois parties correspondent aux trois tapes de notre r flexion d crire les mod les conomiques expliquer comment on peut construire une strat gie in
444. ur leurs march s L une des principales questions tient l ampleur des investissements r alis s et au fait qu ils puissent tre d di s telle ou telle plate forme mat rielle en d autres termes cela revient rendre un logiciel peu ou prou propri taire m me s il est libre ou ouvert ou tendre imposer un standard de fait du c t du mat riel De ce point de vue une mani re assez g n rale d interpr ter les relations entre les soci t s d di es aux logiciels libres et les communaut s de d veloppeurs qui ne s applique pas qu aux constructeurs consiste consid rer que ces relations de collaboration o existe un risque d opportunisme d fection de l entreprise mais aussi d fection de la communaut qui orienterait par exemple ses d veloppement dans une direction n faste pour l entreprise sont g n ralement r gl es par des changes mutuels d otages Williamson 1996 Ces otages sont typi quement d un c t les d veloppeurs embauch s par ces entreprises et de l autre c t les effets de r putation qui peuvent en effet tre facilement ternis par la communaut d s lors que ces entreprises adopteraient des strat gies qui les loigneraient du Libre Mais ce raisonnement ne vaut pas pour des multinationales dont la taille et les parts de march les prot gent et les rendent quasi invuln rables Il n y a plus alors d changes d otages qui tienne Pour ces entreprises le d veloppement de produits
445. ur une autre machine d s lors qu il existait un compilateur adapt cette nouvelle machine La cr ation de langages de programmation standard LISP Fortran initia l id e qu on pouvait construire des logiciels ind pendamment de la machine ce qui conduit les concevoir comme des produits ce qui n tait pas le cas aux d buts de l informatique Mais c est avec l invention du concept de syst me d exploitation qu on peut s parer r ellement la production de la machine de celle du logiciel d utilisation En effet on peut alors faire voluer son logiciel augmenter ses fonctions en tant s r de trouver une machine plus puissante qui le fasse fonctionner car le syst me d exploitation devient un standard commun toute une gamme d ordinateurs C est la premi re possibilit de d sint gration verticale de l industrie entre la machine d une part et les logiciels d utilisation d autre part La deuxi me possibilit est ouverte au d but des ann es 80 par l arriv e du micro processeur qui re groupe l ensemble des l ments qui font les calculs dans un ordinateur autorisant une s paration entre la production de ce composant et celle du syst me d exploitation car les instructions peut envoyer le syst me d exploitation ce centre de calcul sont leur tour standardis es On a nouveau s paration possible entre production de la partie mat rielle de la machine et du logiciel le syst me d exploitation qui permet de faire
446. ur utiliser au mieux les produits qu ils ach tent Nous pensons que d s lors qu on recherche le meilleure quation entre la qualit et le time to market le support est la cl La technologie actuelle apporte un niveau de complexit et de besoin d information in gal et le support est ce qui permet d aborder sereinement cette complexit C est pourquoi nous en faisons le coeur de notre activit Un support pour des projets clients qui ont des dur es de vie de plusieurs dizaines d ann es RNTL Comment impl mentez vous ce support au quotidien FRANCO GASPERONI On pourra sans doute le d tailler plus tard mais en quelques mots cela va des questions sur l utilisation d Ada des explications sur comment utiliser efficacement nos outils d analyses de rapports de probl mes a des d veloppements et am liorations sp cifiques de rendez vous r guliers 4 une assistance 7j 7 RNTL Qu apporte le mode logiciel libre FRANCO GASPERONI Toute la diff rence Nous pensons que le monde Ada tire parti d une technologie non propri taire Et nous livrons effective ment tous nos produits avec les sources Nos clients doivent fournir des applications logicielles fiables qui doivent rester fiables de nombreuses ann es Ils ne peuvent pas se reposer sur des offres logicielles de type boite noire et des diteurs qui peuvent modifier les caract ristiques de leurs produits dans un sens non souhaitable De plus ils ne
447. ure administrative gestion des cong s par exemple Chaque responsable hi rarchique a plusieurs attributions organiser le travail confier des taches demander des compte rendus des documents et avoir acc s toute la production g rer les calendriers autoriser les cong s fournir reporting et analyse des r sultats au directeur g n ral Makina Corpus fonctionne en mode projet la hi rarchie n est pas permanente mais d pend du projet en cours le responsable commercial pour les activit s commerciales le directeur de mission dans les missions de conseil qui le n cessitent le responsable de la production sur les projets de d veloppement ou pendant les intermissions Afin de maintenir un esprit communautaire au sein de Makina Corpus il est important que la hi rarchie soit la plus l g re et la plus souple possible Cette organisation qui vite les pesanteurs d une hi rarchie donne de l air chacun en lui permettant de s essayer divers r les Cette possibilit est un des attraits de Makina Corpus pour les pr tendants a l embauche Responsable de la production Son r le est de qualifier la demande avec le commercial en charge du prospect accord sur objet de la prestation ten due livraisons d lais dur e ressources d signer les d veloppeurs les plus 4 m me d effectuer les travaux d finir et faire respecter le calendrier et s assurer du respect des dur e de d
448. urs natures sans compter les espaces propices aux changes de savoir entre les utilisateurs Aux entreprises MandrakeSoft propose un ensemble de services professionnels parmi lesquels figure un support de haut niveau assurant l installation et la configuration rapides d un environnement professionnel complet Pour tout le monde Mandrake Linux propose un autre site Web http www mandrakeexpert com plate forme en ligne qui permet aux utilisateurs de poser des questions et d obtenir des r ponses de la part d experts On peut tour a tour y jouer le r le d expert ou d utilisateur en qu te d informations 15 c est dire que ce site Web permet aux prospects de trouver des premiers l ments de r ponse et de juger tr s rapidement de la qualit des conseils Mandrake 16 enrichissant au fur et mesure de nouveaux t moignages 60 4 LES DITEURS Bien s r un support gratuit est livr avec chaque pack Mandrake Linux activable apr s avoir enregistr le dit pack 4 7 7 Concurrents On peut d finir deux types de concurrents deux ensembles intersection non nulle d ailleurs les distributions Debian Redhat et les vendeurs de distributions et ou de services associ s Ce deuxi me type de concurrence est une concurrence classique entre entreprises tandis que le premier fait plus intervenir l affectif Issu de la communaut et de la distribution RedHat cet affectif est encore tr s pr sent d
449. us Linux Cet investissement a permis IBM d annoncer d but 2002 des mainframes uniquement sous Linux alors qu en 2001 Linux tait encore propos en option ce qui signifie beaucoup dans la confiance qu IBM peut avoir dans ces ses solutions Et si IBM a principalement choisi la classe eServer zSeries pour ce faire c est que ces serveurs avaient t les seuls enregistrer un taux de croissance au dessus de la moyenne du secteur lors de pas moins de cinq trimestres cons cutifs Si ces annonces et cette strat gie tombe bien avec la demande des entreprises de consolider leurs investissements elle correspond galement avec la tendance du retour vers les ordinateurs centraux En effet mettre en place plusieurs serveurs mat riellement s par s serait une solution finalement assez chers Le vent semble donc actuellement porter assez bien les ambitions Linux et logiciel libre de Big Blue T moin de cette forte volont d IBM Marc Joly a t nomm d s janvier 2001 directeur Linux pour la France la Belgique et le Luxembourg Nous avons recueilli ses propos Dipl m de l cole Sup rieure de Commerce de Lille il a rejoint IBM apr s un passage dans le secteur bancaire et est devenu en 1996 manager pour la France la Belgique et le Luxembourg des solutions terminaux points de vente Il prend en 1999 la direction du d veloppement des solutions e CRM pour l ensemble de l Europe 3 2 STRATEGIE 35 3 2 Strat gie RNTL De
450. us les projets GNU qui concernent des logiciels pour lesquels la FSF dispose des droits de propri t intellectuelle Quant aux autres logiciels la validation par la FSF est un bon indicateur pour connaitre les chances d obtenir le droit d incorporer le Logiciel Malheureusement compte tenu de la quantit tr s importante de licences dites libres il est courant d avoir incorporer un Logiciel un autre soumis une licence non r pertori e Dans ce cas il n y a pas d autre solution que de faire une demande particuli re aux auteurs du Logiciel sur la possibilit d incorporation Les palliatifs au probl me d incompatibilit Il arrive que les auteurs d un logiciel modifient leur licence ou l abandonnent au profit la GPL afin de permettre son incorporation tous les logiciels soumis la GPL Une autre pratique s est d velopp e consistant soumettre un m me logiciel deux licences diff rentes dont la GPL Dans ce cas il est offert l utilisateur de choisir entre l une ou l autre des licences le panachage des clauses n tant pas permis Ainsi les auteurs ne renoncent pas leur licence tout en permettant les incorporations avec les logiciels soumis la GPL Pour le cas particulier des biblioth ques dont l utilisation suppose chaque fois une incorporation la FSF a pr vu la GNU LGPL moins contraignante sur le sujet que la GNU GPL En effet cette derni re permet d incorporer des fonction
451. ut National Polytechnique de Grenoble et l Universit Pierre et Marie Curie Paris VI La plate forme logicielle doit tre disponible en septembre 2002 et il existe une convention pour continuer des d veloppements toujours sous forme de logiciels libres apr s 2002 Cet engouement est li la difficult du projet En effet les outils logiciels d velopp s doivent pouvoir ac cepter des informations propres de nombreux domaines technologiques comme la m canique hydraulique l lectromagn tisme etc Ces domaines sont si nombreux et si sp cifiques que le travail de R amp D n cessaire au d veloppement de tels outils peut paraitre hors de port e de n importe quel diteur ce qui explique que le cr neau vis par SALOME n tait pas encore occup alors que le besoin est manifeste l arl sienne des la bos selon un sp cialiste du secteur La r ussite d un tel projet suppose qu il devienne un standard de facto et donc qu il conquiert le terrain suffisamment vite afin d imposer une technologie qui deviendra une r f rence indispensable pour une grande partie des utilisateurs Sinon si le projet de standard industriel est supplant par un projet concurrent les travaux effectu s pour le mettre au point l auront t en pure perte De plus l aspect g n rique de la plate forme SALOM est capital pour permettre de r duire les temps de formation l utilisation des outils mis en uvre Pour les utilisateurs la possib
452. ut en prot geant les couches logicielles plus sp cifiques sur lesquelles la firme jouent de la diff renciation pour se r mun rer Que le Libre soit encore en phase d mergence qu il s impose ou qu il conduise plus vraisemblablement a une hybridation des mod les au sein de l industrie du logiciel l observation des SSLL et de leur activit sugg re la mise en place d un nouveau syst me de production pas forc ment contradictoire mais compl men taire d avec le pr c dent dans la mesure o il permet l exercice du choix par les utilisateurs et le maintien de la diversit dans une industrie menac e de monopoles logiciels libres 24Pour pallier ce manque la Technopole de Soissons a lanc un concours de cr ation logicielle dans diff rents domaines comme la gestion ou la comptabilit voir http soissons technopole org Les strat gies de lib ration du code source d un logiciel par une entreprise opportunit s et diffi cult s Premiers enseignements de deux exemples r cents dans le secteur de la CAO et de la simulation num rique FRANCOIS HORN Universit Charles de Gaulle Lille III CLERSE IFRESI CNRS horn univ lille3 fr 7 LES STRATEGIES DE LIBERATION DU CODE SOURCE D UN 108OGICIEL PAR UNE ENTREPRISE OPPORTUNITES ET DIFFICULT S Ind pendamment des progr s bien r els existants la production des logiciels pr sente des sp cificit s qui rendent particuli rement difficile la r alisation de lo
453. uteur est celui des dessins et mod les industriels Et le caract re ins parable ou s parable de la cr ation de forme et de la cr ation tech nique est une op ration fort d licate en cette mati re a fortiori dans le domaine du logiciel la distinction sera extr mement pineuse Des antagonismes entre droit d auteur et brevet Il convient ici de souligner que le brevet laisse une plus grande libert aux tiers que le droit d auteur qui ne permet qu une reproduction titre de sauvegarde et non simplement dans un cadre priv et enferme la d compilation titre exp rimental dans de strictes conditions l objectif d interop rabilit entre syst mes De plus la description d un algorithme dans une demande de brevet pourrait reprendre la m me structure d criture que le programme lui m me un algorithme est une structure Dans le cas d un programme crit avec un langage informatique faiblement typ o une ad quation structure criture existe retenir la protection de la structure par le droit d auteur reviendrait reconnaitre que la publication du texte du brevet serait une contrefa on voire m me la protection de l algorithme par le droit d auteur Un cumul offrant plus de libert Des dispositions l gales particuli res sont videmment n cessaires pour organiser ce cumul du type les dispositions concernant le droit d auteur ne portent pas atteinte a celles des brevets et inverseme
454. uvent issus Isabel Zwegers directrice d Asynux pr cise qu il existe deux fa ons de contribuer la communaut Si la premi re passe par la collaboration technique aux d veloppements libres la seconde consiste travailler dans le respect de l thique du libre En cr ant une soci t sur ce mod le et en tentant de la cr dibiliser aux yeux du march par sa rentabilit alors on peut d montrer quelque chose d important que l thique des communaut s est viable au sein de la sph re marchande Souvent il y a oscillation entre les deux voies on ne participe pas directement aux projets des communaut s mais on met en GPL les projets de l entreprise Savannah chez Alc ve Midgrad chez Aurora Camtrace chez Axis et Agix On peut alors citer parmi d autres propos similaires Jean No l de Galzain pour qui si en th orie le logiciel libre permet et les deux sont tout aussi importants d am liorer la rentabilit productivit et comp titivit et la qualit dans le service il faut une entreprise pour d monter cela que ce mod le existe et qu il est viable Les principaux enjeux du libre et les principaux d fis pour les SSLL confirme Alexandre Zapolsky de Linagora ne sont pas technologiques mais conomiques et sociaux Cependant le partenariat tacite entre communaut s et SSLL admet un certain nombre de limites capables de le remettre en cause Les SSLL cherchent a favoriser la diffusion de leurs d velo
455. veloppement par les quipes garantir la qualit du travail et appuyer les d veloppeurs valider les orientations techniques former et informer l quipe commerciale sur tous les outils les produits les d veloppements et les comp tences techniques d velopp es par Makina Corpus Le r le comprend galement une responsabilit hi rarchique sur les quipes pilot es Le responsable de la production doit dialoguer avec l ensemble de l quipe de production et accepter cer tains des choix techniques pris au niveau global de la soci t par exemple D veloppement des comp tences Zope Il doit galement tre l interlocuteur technique privil gi des commerciaux qui viendront lui demander des estimations de temps des renseignements techniques Sur des projets de d veloppement particuli rement longs ou lourds le responsable de la production nomme un chef de projet au sein des d veloppeurs Ce dernier devient alors l interlocuteur privil gi du commercial Les missions longues notamment les r gies sont g r es par des directeurs de missions 5 6 UNE HISTOIRE D HOMMES ET DE FEMMES 83 Les directeurs de mission Un directeur de mission est d sign pour toute mission de conseil et intervient trois niveaux avant pendant et apr s la mission Il est le m diateur entre le client et le consultant entre le consultant et Makina Corpus il est leur contact privil gi Il travaille de concert avec le com
456. y s qui ont eu des id es int ressantes les ont d velopp es de leur c t puis ACT Europe s y est int ress e en tant que telle et l ensemble est maintenant une offre ACT Europe C est le cas par exemple avec toute offre autour d XML 4 6 En guise de conclusion RNTL Un dernier mot FRANCO GASPERONI ACT Europe est une entreprise qui a trois vocations Elle se consacre d une part a ses clients qui ont des projets complexes sur des dur es de vie de 5 10 parfois 20 ans Elle se consacre a Ada avec comme volont de rendre Ada accessible Et elle se consacre au logiciel libre qu il s ex cute d ailleurs sur des syst mes libres ou non 8NDLR Il faut noter que de temps autres ce qu on pourrait appeler de petits noyaux communautaires apparaissent de fa on spontan e en particulier au sein de la communaut scientifi que On peut alors se dire qu une partie de la communaut est incarn e tel endroit plut t que se la repr senter de mani re diffuse au sein d Internet Ada et ses origines universitaires sont probablement la raison de ces ph nom nes MandrakeSoft 56 4 LES DITEURS 4 7 MandrakeSoft Personne interview e Jacques Le Marois PDG co fondateur Sites de r f rence http www mandrakesoft com Avertissement Le site Linux Mandrake a t s lectionn parmi les 100 meilleurs sites Linux choisis en juin 2000 par Linux Magazine Il a galement obtenu un Edit

Nouveaux modèles économiques, nouvelle économie

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