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43683 Toxico (vol 16 no 2) 2006

1. 1 D Des d cennies d intervention ant en raison des nombreux m faits qui y sont associ s que des co ts qu elles entra nent les d pendances dont la surconsommation d alcool et de dro gues repr sentent l un des principaux pro bl mes de sant publique de notre soci t En 2004 d sireux de d finir la port e de leur intervention aupr s des personnes aux prises avec ces probl mes les centres de r adaptation pour personnes alcooliques et autres toxicomanes CRPAT rendaient publique leur offre de services Reflet des connaissances actuelles en mati re de d pendances le document de r f rence se base sur des d cennies d intervention et de savoir en plus de mettre la table pour les r seaux de services int gr s actuellement en chantier Il dresse par le fait m me le portrait d un r seau de services en cons tante volution troitement li s la compr hension de l alcoolisme et de la toxicomanie ayant cours chaque poque les mod les d inter vention et les philosophies d intervention aupr s des personnes d pendantes ont de fait connu d importantes transformations au fil des ann es Fin 1800 d but 1900 seule l abstinence s impose comme solution aux personnes alcooliques De nombreuses organisations b n voles largement soute nues par le clerg en rappellent d ailleurs r guli rement les vertus C est l poque des Cercles Lacordaires et des groupes de temp rance
2. Le mot de Lise S ans avoir la pr tention d en faire une revue compl te nous avons voulu dans ce num ro faire le point sur les services d in tervention en toxicomanie L accent a t mis sur quelques pratiques mergentes ouvrant de nouveaux horizons comme la cessation taba gique en centre de traitement en toxicomanie ou le programme de gestion de la consom mation ALCOCHOIX mais aussi sur des pratiques gagnantes s appuyant sur des don n es probantes comme le programme pour les jeunes et leur famille de Domr my Mauricie Centre du Qu bec Avec le Programme Jessie pour les parents consommateurs et leurs enfants de 0 5 ans c est une belle histoire de partenariat qui vous est pr sent e Avec un immense plaisir nous vous pr sentons aussi un texte de monsieur Yves Neveu qui nous a pr par un bilan historique de la r adaptation au Qu bec Ce texte tr s int ressant a d au tant plus de valeur qu il figure parmi une de ses derni res contributions comme directeur g n ral de la F d ration qu b coise des CRPAT avant son d part la retraite Nous profitons de cette occasion pour le remercier et lui souhaiter la meilleure des retraites et tous les succ s possibles dans sa nouvelle vie Des ann es 80 aujourd hui de la d sin toxication la r insertion nous avons assist des changements majeurs en regard des philosophies et des approches privil gi es La r duction des m faits s
3. dans les centres de traitement de la toxicomanie Il y a peine vingt ans il tait possible de fumer lors des ateliers de groupe et lors des rencontres individuelles Peu peu ces coutumes ont disparu non pas par souci sanitaire mais parce que les intervenants avaient observ chez les clients une rupture motionnelle caus e par le r flexe de s allumer une cigarette lorsque perturb s Par la suite la plupart des maisons de th rapie ont suivi la tendance sociale visant circonscrire l usage de la cigarette dans des endroits bien d termin s Ce n est que tout r cemment que des organismes de traitement des d pendances tel que Maison l Alc ve se sont proclam s Centres sans fum e La d cision d implantation C est en voulant r pondre au besoin du client qui souhaite cesser de fumer durant son s jour l interne que le projet a vu le jour Il vise quatre objectifs pr cis Le premier objectif est de r pondre ad qua tement la demande de soutien envers les usagers souhaitant cesser de fumer durant leur s jour De plus on veut informer les clients des m faits du tabac afin qu ils puis sent prendre une d cision clair e envers cette d pendance et bonifier les activit s de pr vention de la rechute Enfin il s agit de contribuer l am lioration de l tat de sant des usagers et de leurs proches La r alisation de ce projet s est d roul e en cinq tapes e La pr par
4. De plus lorsqu un individu fait partie du groupe risque ou probl matique mais qu il n est pas convaincu de l importance de modifier ses habitudes de consommation ALCOCHOIX lui offre la possibilit d ajouter une ou deux rencontres motivationnelles pr alables la modification des habitudes de consommation proprement dite Validation et implantation du programme En mars 2004 26 intervenants provenant de quatre r gions pilotes Montr al Laval Qu bec et Chaudi res Appalaches ont t 5 MILLER W R LECKMAN A L DELANEY H D ET TINK coM M 1992 Long term follow up of behavioral self control training Journal of Studies on Alcohol 53 3 249 261 lt gt 10 OCHOIX mmation d alcool form s et le nouveau programme a t exp riment aupr s de 112 personnes Les inter venants ainsi que les usagers ont t consult s sur leur perception du programme Dans l en semble les r sultats sont tr s satisfaisants puisque 52 des 55 clients recommanderaient le programme un ami et que 49 sur 55 d entre eux 89 1 consid rent que le programme les a aid s modifier leurs habitudes de con sommation d alcool Ils appr cient le format les informations et les exercices propos s dans le guide Pour faire suite certains com mentaires des modifications ont t intro duites dans le guide des usagers et le manuel de formation La traduction anglophone du programme e
5. identifi es lors de la d marche d valuation de notre programme Ainsi la nouvelle programmation permet d in t grer un volet familial une vision davantage syst mique de l intervention et des modalit s plus syst matiques de r troactions sur les difficult s du jeune et sur son changement en cours de traitement Ce choix est galement coh rent avec le fait que le profil des jeunes en traitement Domr my est similaire de celui des jeunes de l tude du CYT En effet le cannabis constitue une substance probl matique chez la grande majorit des jeunes de Domr my MCQ 91 qui sont caract ris s par une polytoxicomanie 31 et une forte pr valence de probl mes de sant mentale i e sympt mes de d pres sion chez 74 des filles et 45 des gar ons et de d linquance i e inculpation pour un d lit chez 54 des gar ons et 45 des filles Bertrand et coll 2004 Notre client le jeune actuelle pr sente des caract ristiques qu il convient de nommer ici Outre une augmentation significative et pr oc cupante de la consommation probl matique d amph tamines les 147 gar ons et les 67 filles en traitement en 2004 2005 vivent des difficult s tr s similaires aux cohortes pr c dentes Les filles sont aux prises avec des difficult s familiales psychologiques et des probl mes de sant physique et d alcool plus graves lors de leur admission en traitement que les gar ons Ces derniers ont des pro bl
6. my MCQ http www domremymcq ca devrecherche publications Rapport6 pdf Bordeleau M Perron B 2003 Consommation d alcool et de drogue In Institut de la statistique du Qu bec O en sont les jeunes face au tabac l alcool aux drogues et au jeu Enqu te qu b coise sur le tabagisme chez les l ves du secondaire pp 135 173 Qu bec Gouverne ment du Qu bec Broome K M Joe G W et Simpson D D 2001 Engagement models for adolescents in DATOS A Journal of Adolescent Research 16 5 608 623 Canadian Centre on Substance Abuse CCSA CCLAT 1996 volution de la consommation d alcool et des autres drogues chez les l ves du secondaire 1985 1991 1996 In Aper u de l tat de sant de la population de l Outaouais Ottawa R gie r gionale de la sant et des services sociaux de l Outaouais Clark H W Horton A M Jr Dennis M Babor T F 2002 Moving from Research to Practice Just in Time the Treatment of Cannabis Use Disorders Comes of Age Addiction No Special Vol 97 Supplement 1 1 3 Dennis M Titus J C Diamond G Donaldson J Godley S H Tims F M Webb C Kaminer Y Babor T Roebuck M C Godley M D Hamilton N Liddle H Scott C K amp The C Y T Steering Committee 2002 The cannabis youth treatment CYT experiment rational study design and analysis plans Addiction 97 Sup plement 1 16 34 Farrington D P amp Welsh B C
7. rent positifs le programme J Tabac maintenant sera offert aux orga nismes qui souhaiteraient l int grer leurs activit s Marc Caya Directeur des programmes Maison l Alc ve inc R f rences bibliographiques ELLINGSTAD TIMOTHY P SOBELL LINDA C SOBELL Mark B CLELAND PATRICIA A AGRAWAL S 1999 Alcohol abusers who want to quit smoking Implications for clinical treatment Drug and Alcohol Dependance Vol 54 p 259 264 FoGG B BoRoDY J 2001 L incidence sur les r sultats des programmes de traitement de l alcoolisme et de la toxicomanie des politiques d interdiction de fumer et de la lutte contre le tabagisme dans les tablissements et instal lations analyse documentaire CCLAT 12 p Ottawa Canada 2 Shiffman et Balabanis 1995 Sobell et Sobell 1996 Stuyt 1997 Ils se sont distingu s gt Dans le cadre de la remise des prix de la Reconnaissance de l excellence le Conseil multidisciplinaire du Centre jeu nesse de Monitr al Institut universitaire a d cern le prix Publication Qualit d un ouvrage crit mesda mes Lise Durocher Pier rette Trudeau Leblanc et monsieur Sylvain Pelletier pour le Guide d anima tion Groupe de r flexion sur les drogues F lici tations aux trois auteurs Le programme Groupe de r flexion sur les drogues qui s adresse particuli re ment aux jeunes cotant jaune avec la grille Dep Ado fera d ai
8. s prendre en consid ration si on veut r ussir le changement Enfin nous croyons aussi que travailler en r seau int gr est une cl importante de r ussite mais que cela exige plus d investissement et d impli cation table de concertation discussions de cas plus fr quentes etc pour l ensemble du personnel Finalement si l on veut que ces changements persistent il faut s assurer que L LAN SERA PLUS GRAND ET PLUS FORT QUE LA PEUR DU CHANGEMENT Pierre Racine Adjoint clinico administratif Centre de r adaptation Le Tremplin R f rences Tremblay Jo l et coll 2004 Les Centres de r a daptation pour personnes alcooliques et autres toxi comanes Chefs de file des services en toxicomanie et jeu pathologique F d ration qu b coise des centres de r adaptation pour personnes alcooliques et toxicomanes Montr al 70 p DES PRATIQUES GAGNANTES POUR LES JEUNES ET IX LEUR FAMILLE Domr my Mauricie Centre du Qu bec ant au Qu bec qu ailleurs en Am rique du Nord on observe depuis le d but des ann es 90 une hausse g n rale de la pr valence de la consommation d alcool et de drogues chez les jeunes CCSA 1996 Guyon et coll 2002 Johnstone et coll 2003 Pica 2005 L institut de la Statistique du Qu bec suit l volution de la situation chez les jeunes des coles secondaires depuis plusieurs ann es et bien que la situation se soit stabilis e depuis le d but des ann es 200
9. 25 ans Nous les appelons nos adulescents car la majorit ont un comportement et des habitudes de vie d adolescents Ils consultent le plus souvent pour des probl mes d abus et de d pendance au cannabis Principalement en raison de l accroissement de notre client le au cours de 1 Le centre de r adaptation Le Tremplin est un centre de d sintoxication et de r adaptation au niveau de l alcoolisme toxicomanie et jeu patho logique Il rel ve du Centre de Sant et Services Sociaux du Nord de Lanaudi re Le Tremplin est un organisme vocation r gionale c est dire qu il dessert l ensemble du territoire de la r gion de Lanaudi re De plus il est membre de la F d ration Qu b coise des Centres de R adaptation pour Personnes Alcooliques et autres Toxicomanes 2 F d ration Qu b coise des Centres de R adap tation pour Personnes Alcooliques et autres Toxicomanes lt gt 4 la derni re ann e nous avons d nous ajuster Ainsi nous avons tabli une grille qui nous aide donner priorit classifier et orienter les personnes cela s est ajout une profonde modification dans la fa on de desservir et de r pondre aux besoins de la client le notre objectif tant une accessibilit rapide de nos services et par le fait m me la r duction de la liste et des d lais d attente Modification des services au Centre Le Tremplin Depuis les cinq 5 derni res ann es le centre de r a
10. Il faut effectivement attendre 1955 pour voir appara tre la premi re v ritable maison de d sintoxication de la province Fond e Qu bec par Ubald Villeneuve la Maison Domr my fait entrer l intervention en alcoo lisme et toxicomanie dans une nouvelle re Progressivement des soins structur s et adapt s la client le sont offerts La d pen dance l alcool tant consid r e comme une maladie les soins aux personnes alcoo liques sont largement m dicalis s et admi nistr s par des m decins et des psychiatres Le succ s est tel que rapidement trois autres maisons ou cliniques du m me genre sont implant es Montr al 1957 Trois Rivi res 1958 et Sherbrooke 1960 Dix ans plus tard la mise en place d un sys t me de sant universel et la prise en compte des aspects sociaux de la sant changent toutefois un peu les choses Un r seau entier d tablissements vocation sociale est cr et les organismes d j actifs en mati re de traitement des personnes alcooliques y sont int gr s Parents pauvres de l intervention sociale les services de r adaptation en toxicomanie mettent cepen dant plus de temps se structurer que les autres cat gories de ressources Peu nom breux laiss s eux m mes sans cadre LA R ADAPTATION pr cis de d veloppement les tablisse ments r partis in galement sur le territoire d ploient des services diff rents sur la base des priorit s identifi
11. de l valuation et conform ment aux mandats de chaque institution Pour les CSSS il s agit de desservir par des services de premi re ligne les individus pr sentant une consommation risques ou probl matique alors que les consommateurs abusifs ou d pendants sont orient s vers les services sp cialis s soit les centres de r adaptation en toxicomanie L valuation peut tre effectu e par un intervenant ALCOCHOIX ou par un intervenant de l accueil du CSSS Le programme ALCOCHOIX est offert en trois formules la formule autonome l individu suit le programme seul l aide d un guide 3 SANCHEZ CRAIG M Annis H M BORNET A R ET MACDONALD K R 1984 Random assignment to abstinence and controlled drinking evaluation of a cognitive behavioral program for problem drinkers Journal of Consulting and Clinical Psychology 52 3 390 403 4 TREMBLAY ROUILLARD ET SIROIS 2003 D BA A D D pistage valuation du besoin d aide alcool drogues Manuel d utilisation version 1 7g Qu bec Centre de R adaptation Ubald Villeneuve 65 pp biblioth rapie la formule guid e l indi vidu rencontre un intervenant pour le soutenir dans sa d marche deux six rencontres et la formule groupe les usagers participent six rencontres hebdomadaires de 90 minutes Tout en tenant compte du contexte qu b cois le programme ALCOCHOIX a t con u partir de trois approches d interve
12. devrait tre form l entre vue motivationnelle C est tr s important surtout dans le contexte de la r duction des m faits on prend le client l o il est mais nous d tre rassurants et stimulants d lever graduellement la barre d un point de vue clinique J ai aussi une autre perspective qui me tient c ur en lien probablement avec ma formation premi re en soins infirmiers c est la sant physique de la client le Nos clients n ont pas de m decin de famille ils ne sont pas habitu s ni l aise de fr quenter les services de sant part l urgence quand ils ne peuvent pas l viter Donc un pro gramme comme le n tre devrait pouvoir faire des pr l vements et vaccinations On doit se pr occuper pour notre clien t le des ITTS des h patites et pouvoir agir cho Toxico C est une belle fa on de conclure voir le client toxicomane dans sa sant glo bale Merci monsieur Tremblay LES CLIEN R ADAPTAT ou le chan u cours de la derni re ann e pr s de Ace adultes auront eu recours aux services du centre de r adaptation Le Tremplin Cela repr sente environ 75 de la client le du centre De plus 60 de cette client le est de sexe masculin Une large proportion de ces individus consultent pour des probl mes li s labus personnel de substances psychoactives 83 8 consul tent pour les probl mes d abus de substances ou de jeu pathologi
13. es et des ressources disponibles dans chaque r gion Au plan th rapeutique une certaine cons tance se d gage tout de m me Peu peu la d m dicalisation du traitement de l alcoo lisme est amorc e Les r sultats de diverses tudes r v lant que le traitement ambu latoire est aussi efficace et moins co teux que le traitement interne font basculer l in tervention jusqu alors principalement interne vers un traitement nette pr dominance ambulatoire la m me poque gr ce aux travaux de Dollard Cormier fondateur du premier laboratoire de recherche sur l abus d alcool et de drogues au Qu bec la con ceptualisation de l alcoolisme et de la toxicomanie s enrichit des composantes psychosociales Au tournant des ann es 1980 l intervention prend un virage communautaire et d borde le strict cadre des tablissements pour aller rejoindre les gens l o ils sont directement dans leurs milieux de vie Les approches et techniques d intervention voluent Puis l arriv e du sida et la prolif ration des cas d h patite B et C forcent le changement d finitif Progressivement l id e qu une r duction de la consommation et de ses dommages sur la vie est aussi valable que l abstinence fait son chemin De projets pilotes en tudes et recherches l approche de r duction des m faits est scrut e la loupe avant de s imposer tr s largement dans les ann es 1990 En parall le les nombreuses tudes d
14. est impos e sur l ensemble du continuum d intervention La complexit des probl mes a confront les intervenants et favoris le changement dans les pratiques et le travail en r seau de ser vices int gr s la lecture des textes vous serez m me de constater un souci constant de qualit qui anime le r seau des interven tions en toxicomanie Ainsi la formation prend tout son sens car de plus en plus d inter venants visent am liorer continuellement leur intervention par la remise en question et l valuation de ce qu ils font par l utilisation de donn es probantes de pratiques prouv es et exemplaires et par la formation continue ce sujet nous avons un programme de Ma trise en toxicomanie en cours d laboration Je vous en reparlerai dans les prochains mois Autant de signes qui t moignent de la sant du r seau actuel des services d intervention en toxicomanie au Qu bec m me si de nombreux d fis restent relever Bonne lecture et bonne rentr e 2006 Lise Roy Directrice des programmes d tudes en toxicomanie FORMATIONS AITQ UdeS 2006 2007 gt 29 septembre 2006 Longueuil et 10 novembre 2006 Qu bec L INTERVENTION SYST MIQUE BREVE AUPRES DES PERSONNES D PENDANTES ET DE LEUR ENTOURAGE un jeu de domino Claude Michel Gagnon psychologue gt 24 novembre 2006 Longueuil COMPRENDRE CROIRE ET AGIR SUR LA RESILIENCE EN TOXICOMANIE Diane Arsenault M Service Social gt 26
15. janvier 2007 Longueuil INTERVENTION AUPRES DES FAMILLES TOXICOMANES la bo te outils pour entrer dans la danse avec les familles St phane Bujold psychologue gt 9 f vrier 2007 Longueuil LES DROGUES ET LES M DICAMENTS DANS LA MARMITE CEREBRALE de la pens e magique l intervention th rapeutique Dr Richard Cloutier psychiatre gt 16 f vrier 2007 Qu bec et 4 mai 2007 Longueuil L INTERVENTION ET L INT GRATION DES SERVICES AUPRES DES PARENTS TOXICOMANES ET DE LEURS ENFANTS de multiples d fis Karine Bertrand Ph D psychologue chercheure et Jean Marc M nard psychologue gt 16 mars 2007 Qu bec et 20 avril 2007 Longueuil LE PARADOXE DU HERISSON trouble de la personnalit limite borderline et toxicomanie Maryse Par psychologue gt 23 mars 2007 Longueuil et 27 avril 2007 Qu bec L ALCOOL ET LES DROGUES du plaisir l agression Magali Dufour Ph D professeure Lieu de formation Longueuil Campus de Longueuil UdeS 1111 rue Saint Charles Ouest Tour Ouest 5 tage Longueuil Universit de Sherbrooke Lieu de formation Qu bec L H tel Qu bec 3115 avenue des H tels Sainte Foy Qu bec INSCRIPTION AITQ T l 450 646 3271 ou www aitq com sS UNIVERSIT DE SHERBROOKE Bulletin des programmes d tudes en toxicomanie Facult de m decine et des sciences de la sant Centre collaborateur de l OMS Vol 16 no 2 septembre 20
16. mes l gaux plus graves que les filles Par ailleurs les filles sont plus jeunes que les gar ons 41 d entre elles ont moins de 15 ans alors que c est le cas de 27 des gar ons Les jeunes de moins de 15 ans pr sentent des difficult s aussi graves que les plus vieux sur toute les sph res valu es par l IGT ADO sauf l alcool L adaptation du protocole d intervention du CYT aux r alit s qu b coises et r gionales de Domr my MCQ ainsi que les formations et supervisions en intervention familiale se sont d roul es tout au cours de l ann e 2004 2005 R sultats de l valuation de l implantation nouveau programme Jeunesse Famille La comparaison de l utilisation des services avant et apr s l implantation du nouveau pro gramme a permis de constater en 2004 2005 une hausse significative de l implication des parents dans le traitement des adolescents Ainsi on constate que e les inscriptions dans les services des adolescents et des parents ont grimp respectivement de 14 et de 104 e la proportion des adolescents suivis par Domr my dont les parents sont galement en traitement est pass e de 14 30 e la proportion des parents inscrits dans les services de Domr my dont les adolescents sont galement en traitement est pass e de 37 k 71 L e a proportion des jeunes b n ficiant d entre vues familiales est pass e de 9 20 Par ailleurs le nombre d heures de services mo
17. montrant l efficacit d une intervention tr s br ve et permettant l acquisition d habitudes de consommation saines comme le boire contr l viennent s ajouter la panoplie des objectifs d inter vention son plein essor au milieu des ann es 1990 seulement le r seau des cen tres de r adaptation tend vers une certaine uniformisation des pratiques Des concepts communs Depuis un peu partout l volution des con naissances a rendu possible la coexistence de diff rents mod les de services et philo sophie d intervention Aussi les centres de r adaptation pour personnes alcooliques et toxicomanes travaillent aujourd hui autour d objectifs multiples d finis de concert avec la personne d pendante elle m me et allant de l abstinence la r duction des m faits en passant par la consommation contr l e Bien que diff rentes dans leurs formes les interventions effectu es tirent leur origine d une seule et m me conception de la toxicomanie selon laquelle la d pendance une ou plusieurs substances qui s ins talle apr s une p riode de consommation assidue trouve sa source tant du c t biolo gique que psychologique ou social de la personne Peu importe les objectifs pour suivis les CRPAT tiennent donc compte de chacun de ces aspects Leur travail repose d ailleurs sur une vision commune de la r adaptation Telle que d finie dans l offre de services rendue publique en 2004 la r adapta
18. pour permettre au client de traverser la p riode de sevrage dans un contexte s curitaire et rassurant Il y a 10 places La dur e moyenne de s jour se situe entre 7 et 10 jours Le client n a pas s engager dans une d marche sauf respecter un code de vie de groupe L autre volet du service est la R cup ration cho Toxico Malgr le nom cela n est pas plus facile pour le client Maurice Tremblay Effectivement Le client au volet r cu p ration veut arr ter de consommer Il peut venir en r cup ration apr s tre pass au service de d sintoxication ou non Il y a 18 places en r cup ration la dur e est de 10 jours Le client doit se conformer un certain nombre de r gles activit s exigences Il a des activit s de groupe obligatoires et de l accompagne ment individualis Le plan d intervention vise des objectifs possibles atteindre en 10 jours et le client doit se mobiliser afin de mettre en place des moyens qu il aura identifi sa sortie la fin des 10 jours il peut d cider de poursuivre en r adaptation Quand c est le cas on active la r f rence cho Toxico Autant de clients autant de motivations diff rentes et autant d intensit de programmes requis Maurice Tremblay Effectivement D ailleurs puisqu on parle de motivation et que vous vouliez que l on termine sur des perspectives pour les prochaines ann es je dirai que tout le personnel
19. pr vention secondaire La pr vention secondaire s inscrit dans une perspective de r duction des m faits selon laquelle chaque geste qui d cro t les risques associ s la consommation est un pas dans la bonne direction qui doit tre encourag De plus des efforts sont fournis afin de rejoindre les individus l o ils sont tout en respectant leurs objectifs et leur ambivalence sans porter de jugement ni apposer une tiquette ou un stigma La peur du stigma constitue d ailleurs l un des motifs les plus fr quemment invoqu s par les buveurs risque pour ne pas faire ou retarder une demande d aide Au Qu bec le fait que la pr vention secondaire s actualise dans les CSSS mission CLSC plut t que dans les centres de r adaptation s av re b n fique cet gard 1 ANDREWS G ET JENKINS R 1999 Management of mental disorders UK Edition World Health Organization Collaborating Centre for Mental Health and Substance Abuse 2 CUNNINGHAM J A SOBELL L C SoBeLL M B AGRAWAL S ET TONEATTO T 1993 Barriers to treatment why alcohol and drug abusers delay or never seek treatment Addictive Behaviors 18 347 353 De plus les programmes de gestion de la consommation sont beaucoup moins contrai gnants que certains traitements traditionnels qui demandent aux clients d admettre qu ils sont alcooliques et de s engager dans un objectif d abstinence vie Plus exigeants encore les prog
20. 0 Bordeleau et coll 2003 Pica 2005 labus d alcool et de drogues chez les jeunes demeure un ph no m ne inqui tant Selon la derni re enqu te de l Institut de la statistique du Qu bec men e l automne en 2004 r sultats publi s en 2005 10 2 des jeunes qu b cois fr quentant les coles secondaires pr senteraient des pro bl mes de consommation en mergence alors que 5 3 seraient aux prises avec une con sommation probl matique n cessitant une intervention sp cialis e en toxicomanie Pica 2005 Le traitement de ces jeunes souvent r fractaires au changement repr sente un d fi complexe tant donn les particularit s de l adolescence cette tape charni re du d ve loppement d un individu Un peu plus de 10 ans apr s l implantation de son programme jeu nesse le centre public de r adaptation Dom r my Mauricie Centre du Qu bec a entrepris une d marche d valuation et d am lioration de son programme Bertrand et coll 2004 Plusieurs pistes d am lioration en sont ressor ties C est le r sum de cette d marche ainsi qu une courte synth se de l valuation de l im plantation du nouveau programme Jeunesse Famille qui sont propos s dans ce texte Une d marche d am lioration continue des services qui s appuie sur des donn es probantes En vue d actualiser les pistes d am lioration cibl es par sa d marche d valuation Dom r my MCQ s est appuy sur la litt rature sc
21. 06 CERTIFICAT DE TOXICOMANIE Pr vention et intervention DEVENIR UN INTERVENANT QUALIFI selon les normes en vigueur Programme de 30 cr dits offert aux d ten teurs d un dipl me d tudes coll giales ou l quivalent Enseignement Sher brooke Longueuil Qu bec Jonqui re et Rouyn Noranda fins de semaine inten sives Possibilit de cheminement avec ou sans stage INFORMATION Francine Roux 1 800 267 8337 sans frais ou 819 564 5245 Francine Roux USherbrooke ca DIPLOME DE 2 CYCLE DE TOXICOMANIE DESS D VELOPPER UNE EXPERTISE RECONNUE Programme de 30 cr dits pour d ten teurs de baccalaur at uvrant dans le domaine ou dans un champ connexe Cours le soir et la fin de semaine Cours disponibles sur Internet dont TXM703 l automne 2006 Pour parfaire ses habi let s d intervention sant mentale et toxicomanie r soudre des dilemmes thiques et utiliser les outils n cessaires l am lioration de sa pratique MA TRISE EN TOXICOMANIE ET AUTRES D PENDANCES pr vue pour l automne 2008 Le dipl me de 2 cycle de toxicomanie fera partie de la ma trise suivre INFORMATION Ga tane Quirion 1 888 463 1835 sans frais ou 450 463 1835 poste 1 1795 Gaetane Quirion USherbrooke ca Longueuil Universit de Sherbrooke N B Un grand merci et une bonne retraite Pierrette Vanasse Bienvenue Carmen Labrecque nouvelle secr taire de direction aux programmes
22. 1999 Delinquency prevention using family based interventions Children and Society 13 265 281 Guyon L Desjardins L 2002 L alcool les drogues et les jeux de hasard chez les l ves du secondaire In Enqu te qu b coise sur le tabagismes chez les l ves du secondaire Qu bec Gouvernement du Qu bec Johnstone L D O Malley R M Bachman J G 2003 Monitoring the future In National results on adolescent drug use Overview of key findings 2002 Maryland National Institute on drug abuse NIDA Pica L 2005 Consommation d alcool et de drogues In Institut de la statistique du Qu bec Enqu te qu b coise sur le tabac l alcool la drogue et le jeu chez les l ves du secondaire pp 95 130 Qu bec Gouvernement du Qu bec Sant Canada 2001 Meilleures Pratiques Traitement et r adaptation des jeunes ayant des probl mes attribuables la consommation d alcool et d autres drogues Ottawa Sant Canada Szapocznik J Kurtines W M Foote F Perez Vidal and Hervis O E 1983 Conjoint versus one person family therapy Some evidence for effectiveness of conducting family therapy through one person Journal of Consulting and Clinical Psychology 51 889 899 Szapocznik J Kurtines W M Foote F Perez Vidal A and Hervis O E 1986 Conjoint versus one person family therapy Further evidence for the effectiveness of conducting family therapy through one person Journ
23. 53 Courriel cqdt cdc ssss gouv qc ca Site Web www centredollardcormier qc ca adt htm quelques exemples Ces ateliers pr parent les participants leur insertion au march du travail dans un contexte conomique particuli rement comp titif et exigeant Il va de soi qu en comprendre les techniques et les m thodes rend la recherche d emploi plus efficace chez ces personnes En tant mieux outill es ces derni res seront en meilleure posture pour faire face aux enjeux du milieu du travail Cette ann e le Centre de formation l em ploi Portage Qu bec f te ses 20 ans de service C est l occasion de souligner le d vouement et l engagement des employ s dont la priorit est d offrir et de maintenir la qualit des services Il nous faut aussi souligner la pr cieuse collaboration depuis plusieurs ann es de multiples ressources en toxicomanie de la r gion Mais plus que tout il importe de mentionner la r ussite de nos clients les milliers de personnes qui sont pass es par nos services et ont relev des d fis personnels de taille pour atteindre leurs objectifs de r insertion sociale et professionnelle De fait chaque ann e plus de 80 de notre client le compl te une d marche et se trouve un emploi ou effec tue un retour aux tudes et ce travers un parcours des plus exigeants Claudia Savard Directrice Portage Qu bec R f rences Boivin M D ET DE MONTIGNY M J 2002 La r inser
24. De nombreuses personnes expriment le besoin d apprendre mieux se conna tre Aussi plus de la moiti des individus ayant recours nos services mentionnent avoir d velopp un manque d estime et de con fiance important la suite d abus physi ques sexuels psychologiques De telles difficult s ont un impact certain sur les rap ports qu entretiennent ces personnes avec l environnement L int gration dans la soci t et cons quemment le maintien en emploi de ces individus peuvent s av rer tr s difficiles car ils auront du mal faire face aux nom breux d fis du march du travail Pour pallier ce genre de difficult s nous offrons notre client le des ateliers de d veloppement des habilet s tant sociales que personnelles sp cialement adapt s leurs besoins L autonomie sociocommunautaire est reli e quant elle la capacit d implication de la personne des activit s r cr atives cultu relles et sociales dans la communaut Une personne autonome sur ce plan devrait tre en mesure d effectuer les d marches qui s imposent pour avoir acc s aux diff rentes ressources du milieu De fa on g n rale les individus qui ont recours nos services mentionnent un r seau social restreint en raison de leurs ant c dents Ces personnes doivent se construire un nouveau r seau social Afin de r pondre ces besoins le milieu de vie que nous proposons ainsi que les activit s qui y sont rattach e
25. Directrice des programmes Lise Roy Responsable de la r daction Marie Th r se Payre Conception graphique et impression MJB Litho Inc ISSN 1481 546X D p t l gal Biblioth que nationale du Qu bec et du Canada lt 12
26. al of Consulting and Clinical Psychology 54 395 397 lt gt 6 L historique es plus grandes histoires de partenariat L manent le plus souvent de la volont de quelques individus Les origines du Programme JESSIE sont en tous points con formes cela C est en fait un travailleur social du Centre jeunesse de Montr al qui mu par le cas de la petite Jessie dont la m re toxico mane avait entrepris une d marche a imagin r unir des collaborateurs du milieu de la toxi comanie et de la r adaptation pour d velopper un plan d intervention concert L id e fait rapi dement boule de neige Quelques mois plus tard un comit aviseur est cr r unissant divers repr sentant du Centre jeunesse et du Centre Dollard Cormier alors connu sous le nom de Centre Alternative En 1994 un an apr s le d but des premi res d marches l entente se formalise Le mod le est toutefois disponible uniquement la popu lation du Sud Ouest de l le de Montr al Il faudra deux ans pour que le Programme s tende l ensemble du territoire montr alais et 24 autres mois pour que le Centre jeunesse de Montr al l int gre officiellement son offre de services pour les enfants g s de 0 5 ans En 2003 soucieux d affiner le fonctionnement du Programme sur le terrain les partenaires instituent un comit de suivi r unissant l en semble des intervenants appel s y travailler Le Programme pren
27. ation d un devis de recherche et d valuation du programme e La formation du personnel d intervention e La cr ation d outils et d un programme de cessation adapt au traitement de la toxi comanie en milieu r sidentiel e La dispensation des services e L analyse des impacts du programme aupr s des usagers La pierre angulaire de ce projet est sans aucun doute la formation du personnel d in tervention En premier lieu il faut changer la perception des intervenants envers le taba gisme Nos consultations aupr s de ceux ci r v lent qu ils banalisent la d pendance la nicotine par rapport la d pendance aux autres substances Une formation adapt e comprenant une mise jour sur les connais sances et les plus r centes techniques d in tervention en cessation tabagique devient essentielle Le programme L ensemble du traitement est constitu de multiples interventions de courtes dur es mais r guli res L approche motivationnelle est privil gi e durant ces interventions Tou tes les rencontres sont int gr es l int rieur de nos activit s r guli res Ces interventions cibl es s effectuent lors de l admission et lors des six rencontres individuelles Elles se poursuivent en externe durant dix semaines lors des ateliers de la Suite la page 12 1 S Suite de la page 11 phase de maintien Il y a galement un suivi t l phonique au sixi me et douzi me mois apr s le d but d
28. d alors un nouvel lan pour atteindre sa vitesse de croisi re Le nom bre de cas trait s augmente et le partenariat se raffine Les objectifs R sum en quelques mots le Programme Jessie vise modifier le mode de vie des parents toxicomanes et les amener donner leurs enfants les soins appropri s pour assurer leur s curit et leur d veloppement Il permet de resserrer le filet de protection ce titre il poursuit sept objectifs plus sp cifiques e valuer la nature et les cons quences des probl mes de la famille en vue de l orienter vers les services appropri s e Faire cesser la situation de compromission de la s curit et ou du d veloppement de l enfant e Maintenir ou ramener l enfant dans son milieu familial lorsque cela s av re possible e R duire pour l enfant les cons quences de la n gligence pour son d veloppement e Mobiliser le parent vers un processus de changement quant son probl me de consommation e R duire les m faits de la consommation e S assurer de la consolidation des acquis afin d viter la r currence Le bien tre des enfants est au c ur de toutes les interventions effectu es bien des titres il supplante d ailleurs l ensemble des objectifs poursuivis Le fonctionnement du programme Le programme JESSIE repose selon un mo d le rigoureux de fonctionnement o les r les de chacun des partenaires sont clairement d limit s Tout d bute par
29. dants il a t am nag en salle d exercices cardio vasculaire Les clients souhaitent ils cesser de fumer Plusieurs tudes s entendent pour affir mer qu entre 46 et 77 des clients sont int ress s cesser de fumer Nos propres sondages men s avant l implantation du programme ont confirm l int r t des usagers participer un programme de cessation tabagique en autant que les activit s soient bien encadr es et int gr es leur plan de traitement D ailleurs durant la derni re ann e au moins 38 de notre client le a entrepris volontairement une d marche de cessation tabagique ce qui va l encontre de la croyance selon laquelle les toxico manes ne d sirent pas cesser de fumer De plus m me si l arr t du tabac ne fait pas partie de son objectif initial il n est pas rare qu un client change d id e durant son s jour L arr t tabagique nuit il au traitement d abus de substance De plus en plus d tudes arrivent la conclusion qu un arr t tabagique effectu 1 Clark 1993 Irving et al 1194 Ellingstad et al 1999 Fogg et Borody 2001 pour ne nommer que les plus cit s de fa on concomitante avec l arr t de substance ne nuit pas au traitement Au contraire plusieurs tudes avancent qu il faut m me s attendre de meilleurs r sul tats en ce qui concerne le traitement des alcooliques L tude de Bobo Mclvain et coll 1998 confirme ce dernier point en obse
30. daptation Le Tremplin a enregistr une recrudescence de la client le en besoin de traitement au niveau de l alcoolisme toxico manie et jeu pathologique Traditionnellement l intervention tait centr e sur des rencontres individuelles En premier lieu les clients taient vus par le service de d sintoxication pour une s ance d information et d valuation nursing Par la suite ceux qui n avaient besoin ni de m decin ni de suivi nursing taient plac s en liste d attente Certains se voyaient offrir un groupe de support au sevrage Les autres devaient attendre l appel d un ARH3 pour un suivi psychosocial individuel dans la majorit des cas Nous avions donc des listes d attente de vingt quarante personnes selon les points de services et les d lais d attentes pouvaient atteindre facilement deux quatre mois Cette situation devenait de plus en plus probl ma tique et ce autant pour la client le que les intervenant es et l organisation Aussi au cours de la derni re ann e nous avons d cid de passer l action et de trouver une solution face ce probl me L un des premiers chan gement propos a t de r viser l organisation de notre service d accueil valuation et orien tation AEO deuxi me ligne notre souci tant de voir rapidement la client le pour l valuer et l orienter vers le service appropri aux besoins identifi s C est ce moment l que la grille de priorisation voqu e p
31. e donner des objectifs clairs et r alisables dans leur parcours de r in sertion socioprofessionnelle Nos services de formation l emploi Les services offerts dans le cadre de notre d marche de r insertion socioprofession nelle se regroupent dans plusieurs volets qui sont les suivants Le d veloppement des comp tences personnelles connaissance de soi Les comp tences personnelles sont d fi nies comme les comp tences essentielles que le participant doit acqu rir pour r ins rer le march du travail Les individus ont besoin d tre accompagn s dans le d ve loppement de ces comp tences cet effet des ateliers et des activit s en groupe sont offerts pour apprendre aux candidats am liorer leurs relations avec les autres d velopper leur r seau social et faciliter leur int gration dans une quipe de travail L intervention est faite dans une philosophie de responsabilisation et d autonomie Les comp tences personnelles sur lesquel les nous intervenons se situent sur deux plans la gestion de soi et l interrelation Les ateliers de gestion de soi touchent principa lement la sph re de l autonomie profession nelle Ils favorisent le d veloppement de comp tences essentielles au travail telles que la ponctualit et l assiduit Ils permet tent galement le d veloppement d attitudes telles la pers v rance la confiance en soi l estime de soi et l affirmation de soi Les atel
32. ement clair des services des CRPAT sur la deuxi me ligne exclusivement IIS remettent en perspective la mani re dont les centres de r adaptation pourront contri buer au d veloppement de services en d pendances tous les niveaux Ils posent entre autres les limites l int rieur des quelles les CRPAT pourront mettre leurs comp tences et leur expertise contribution pour l optimisation de l offre de services aux personnes qui en ont le plus besoin Lanc e l automne 2004 l offre de services a t bien re ue par le r seau et le minis t re de la Sant et des Services sociaux Peu peu dans les diff rentes r gions les services minimaux pr vus sont mis en place et les tablissements se conforment aux grands principes de l offre Cela dit si en th orie les champs d inter vention sont clairs et bien d finis sur le terrain certains efforts de consolidation demeurent faire Le lancement de l offre de services du r seau entier pens e par le minist re lui m me et devant tre connue sous peu permettra sans aucun doute de franchir une tape suppl mentaire Large ment inspir du contenu de l offre de services produite par la F d ration qu b coise des centres de r adaptation en alcoolisme et toxicomanie en ce qui a trait aux services sp cialis s le document en pr paration par le minist re permet en effet de donner leur pleine dimension aux champs d intervention de deuxi me ligne attribu s a
33. ent des rencontres d valuation avec eux en ce qui a trait au besoin de r adaptation Des rencontres conjointes appel es rencon tre r seau ponctuent le travail des interve nants La premi re rencontre permet la prise de contact entre les divers professionnels affect s aux dossiers et la famille et la seconde est orient e vers la mise en place d un plan d intervention int gr Des rencontres d actua lisation sont ensuite organis es tous les deux mois Les expertises de chacun sont mises contribution aux diverses tapes du proces sus Le Centre jeunesse concentre son action sur la protection et le d veloppement de l enfant de m me que sur la mise niveau des aptitudes parentales tandis que le Centre Dollard Cormier agit sur le probl me de toxi comanie en travaillant la motivation au chan gement la trajectoire de consommation et la r int gration sociale Bien qu ils fassent tous les deux parties du r seau public de sant et de services sociaux et qu ils couvrent le m me territoire le Centre LE PROGRAMME JESSIE ENSEMBLE POUR LES TOUT PETITS Ti jeunesse de Montr al et le Centre Dollard Cormier sont loin de fonctionner selon le m me mod le et la m me philosophie d intervention En fait les cadres l int rieur desquels ils offrent leurs services divergent Le Centre jeunesse s vertue appliquer la loi sur la protection de la jeunesse et travaille par cons quent dans un cadre l ga
34. es comit s organisateur et scientifique Centre Mont Royal niveau 111 Montr al 2200 rue Mansfield Montr al Qc H3A 3R8 T l 514 844 2000 ou 1 866 844 2000 Nos services s av rent donc un maillon essentiel dans le cheminement de l individu et ce parce que nous sommes un des seuls organismes sp cialis s dans la r insertion socioprofessionnelle des toxicomanes Par ailleurs il importe de mentionner que la col laboration d velopp e au fil des ans avec les diff rentes ressources en toxicomanie de la r gion de la Capitale Nationale a per mis l mergence d un r seau permettant d assurer la continuit des services la client le Notre philosophie d intervention Ces derni res ann es le Centre de for mation l emploi n a pas h sit remettre en question ses pratiques l objectif tant d am liorer la qualit des services offerts afin de faciliter la r insertion socioprofes sionnelle de la client le II est bien connu que les comp tences requises pour faire face aux nombreux enjeux de la vie pro fessionnelle actuelle sont de plus en plus nombreuses Or lorsqu une personne a v cu des probl mes importants reli s sa con sommation abusive de substances psycho actives elle est m me de vivre des pertes d autonomie sur divers plans notamment sur les plans psychorelationnel sociopro fessionnel et sociocommunautaire et sur celui de la consommation Par cons quent la r insertion de ces per
35. eurs risque par la promotion ou le d pistage H l ne Simoneau Chercheure Centre Dollard Cormier Membre de l quipe du RISQ 6 SIMONEAU H LANDRY M ET TREMBLAY J 2004 Alcochoix un guide pour choisir et atteindre vos objectifs 109 pp 7 MINIST RE DE LA SANT ET DES SERVICES SOCIAUX 2005 Offre de service programme d pendances Document de travail Qu bec Minist re de la Sant et des Services Sociaux Direction de la jeunesse et de la toxicomanie Services des toxicomanies et des d pendances 18 pp J TABAC MAINTENANT ou l arr t tabagique pour les toxicomanes en traitement r sidentiel la Maison l Alc ve inc Le Contexte Il est bien document que la pr valence du tabagisme parmi les gens qui pr sentent un probl me d abus de substance est lev e Ceci est tout particuli rement vrai pour les personnes alcooliques Selon Fertig 1999 la grande majorit d entre eux fument quoti diennement plus de trente cigarettes Cette client le est galement reconnue pour tre plus risque que la population g n rale de d velopper une maladie chronique comme un cancer ou une maladie cardio vasculaire Par tradition les intervenants travaillant dans un milieu de traitement l interne pr co nisent souvent le maintien du tabagisme Cette pratique est motiv e par la crainte que l abandon du tabac compromette les initiatives du traitement d abus des autres substance
36. ien tifique afin de choisir un protocole d interven tion int grant les approches motivationnelles cognitives comportementales et familiales Les tudes qui permettent de montrer l efficacit de protocoles d intervention pr cis aupr s des adolescents sont peu nombreuses Le Can nabis Youth Treatment Protocols CYT study est la plus grande tude contr l e et rando mis e sur les traitements en toxicomanie chez les adolescents Clark amp coll 2002 Elle a t r alis e aupr s de 600 adolescents de 12 18 ans qui abusent de cannabis et elle a d montr une efficacit quivalente pour tous les protocoles valu s Dennis amp coll 2002 De plus mis part le CYT diff rentes tudes Suite la page 6 5 gt Suite de la page 5 ont montr l efficacit des th rapies familiales comme la th rapie familiale structurale et strat gique br ve Szapocznik et coll 1983 1986 ainsi que la th rapie multisyst mique Farrington amp Welsh 1999 et les experts s entendent tous pour recommander l impli cation de la famille dans le traitement de l adolescent Sant Canada 2001 Cette implication favorise la r tention en traitement Broome amp coll 2001 Domr my MCQ a donc choisi un protocole d intervention jug efficace par l tude du CYT celui ci s inscrit en continuit avec le pr c dent programme jeunesse tout en permettant d actualiser plusieurs cibles d am lioration
37. iers sur l interrelation touchent principa lement l autonomie relationnelle De fait ils visent le d veloppement de comportements et d attitudes qui rendent possible l int gration sociale Le d veloppement des comp tences professionnelles Les participants qui font appel nos ser vices sont fortement d favoris s sur le plan de l emploi et font face de multiples obsta cles pour s ins rer dans le march du travail Afin de d velopper leurs comp tences pro fessionnelles nous offrons une courte for mation en informatique Celle ci permet de d mystifier l ordinateur comme outil de travail d acqu rir des comp tences de base en informatique transf rables en emploi par la suite Il faut se rappeler que les entreprises qui font constamment face de nouveaux d fis recherchent des employ s qui seront en mesure de r pondre aux exigences et qui poss dent certaines comp tences sp cifiques Le Projet professionnel et l orientation L objectif de ce volet est de permettre aux participants d identifier des choix profes sionnels r alistes et motivants ainsi que de planifier la r alisation de leurs projets per sonnels scolaires et professionnels Il s agit d un service d accompagnement offert par des conseillers en orientation Ce service est un moyen efficace pour faire des choix clair s tout en respectant les facteurs per sonnels et les r alit s du march du travail Un test d int r ts pe
38. it s de formation portant notamment sur les fondements de l approche de r duction des m faits ont permis tous de mieux comprendre et d apprendre travailler ensemble dans le respect mutuel R sultat par del les chapelles id ologiques le d sir d assurer le bien tre des enfants mis en cause a ralli les troupes et fait taire les r sistances Le Programme Jessie est aujourd hui connu dans tout le r seau de la sant et des ser vices sociaux ainsi que par divers partenaires d autres secteurs Il a certainement permis d am liorer consid rablement la qualit des services offerts aux parents consommateurs et leurs enfants de 0 5 ans A ce titre il figure parmi les programmes faire conna tre encore et mettre de l avant quand on parle d am lioration des services aux enfants et leurs parents Rachel Charbonneau Coordonnatrice du programme sp cialis adulte pour l quipe Jessie Centre Dollard Cormier Tr gt EN CENTRE DE FORMATION VINGT A LE Le fait de poss der un emploi et d y tre bien adapt a t pr sent comme un l ment essentiel au succ s du processus de r habilitation des individus aux prises avec un probl me de drogue ou d alcool Gu rin Painchaud 1997 p 12 diff rents besoins de la population toxicomane que Portage a ouvert en mai 1986 dans la ville de Qu bec un programme de r insertion socioprofession nelle afin d aider les
39. l d obligation et de protection alors que le Centre Dollard Cormier n intervient que dans un contexte de demande volontaire de services Il agit dans une optique de r adaptation d accompagne ment et de soutien et accorde une grande importance au rythme et la motivation du toxicomane ainsi qu son volution Toutes ces pr misses teintent l ensemble des approches et actions mises de l avant dans les tablissements Aussi quand il y a une coha bitation forc e comme dans le cadre du Programme Jessie ces diff rences voire diver gences ont occasionn un important choc de cultures Le fait que suivant la philosophie de r duction des m faits adopt e par le Centre Dollard Cormier l abstinence ne soit plus une fin en soi a notamment suscit d importants d bats La difficult de concilier le devoir de protection des enfants avec le processus th rapeutique du parent toxicomane a t maintes fois montr e du doigt Certains pr jug s couramment v hicul s l gard des toxicomanes sont alors apparus et ont d tre d mystifi s Une grande vigilance a par ailleurs t requise pour viter de faire en sorte que les intervenants des deux tablissements deviennent les repr sentants de leurs clients respectifs et se cantonnent dans ce r le en opposant par exemple le bien tre de l un l enfant celui de l autre le parent Avec le temps la cohabitation des pratiques ainsi que diverses activ
40. lleurs l objet d un texte dans le prochain num ro de l cho Toxico janvier 2007 ne pas manquer gt loccasion de l dition 2005 et du 20 anniversaire des Prix d excellence de l administration publique du Qu bec un projet de Domr my Mauricie Centre du Qu bec a re u une mention d hon neur s agit de la mise en r seau des services de d sintoxication Le projet RISD R seau int gr de services en d sintoxication une collaboration de Domr my et du Centre hospitalier r gio nal de Trois Rivi res a t retenu en tant que pratique exemplaire Ax sur le partenariat Domr my Centre hospitalier ce projet a permis la mise en place d un corridor de services entre Domr my et l urgence du centre hospitalier Le person nel de l h pital est form pour effectuer le d pistage Les personnes d pist es sont ensuite valu es par une infirmi re liaison de Domr my pr sente l urgence tous les jours Elle proc de aux entrevues motivationnelles avec les clients et les accompagne par la suite vers les res sources appropri es leurs besoins en service r sidentiel ou externe Un haut niveau de mobilisation et d ex pertise est requis pour donner vie ce travail en partenariat Bravo Domr my Mauricie Centre du Qu bec REMERCIEMENTS ceux et celles qui ont contribu ce num ro diteur Les programmes d tudes en toxicomanie de l Universit de Sherbrooke
41. n stimulant les facteurs de protection la pr vention tertiaire s applique plut t au traitement et la r adaptation Quant la pr vention secondaire son champ d action concerne le d pistage et l intervention pr coce afin de stabiliser ou am liorer la sant de personnes dont les habitudes de vie deviennent de plus en plus risque En ce qui concerne les trou bles associ s une consommation inappro pri e d alcool ce secteur d intervention ne s est d velopp que tr s r cemment De fait le pre mier programme de pr vention secondaire a t implant au Qu bec en 1998 L Organisation Mondiale de la Sant recom mande de ne pas boire plus de deux con sommations standard par jour sans exc der 14 consommations par semaine pour les hom mes et 9 pour les femmes Si l on observe la r partition des types de buveurs dans la popu lation qu b coise on constate qu environ 20 d entre eux exc dent les directives de consommation faible risque mises par l OMS et que 4 de la population pr sente suffisamment de sympt mes pour recevoir un diagnostic d abus ou de d pendance selon les crit res du DSM IV Ce qui signifie qu environ 16 de la population qu b coise ne rapporte que peu ou pas de probl mes associ s la consommation d alcool tout en buvant d une fa on qui les place risque d en d velopper C est donc un large bassin de la population qui pourrait b n ficier d un programme de
42. ntion l ap proche cognitivo comportementale l entretien motivationnel et la pr vention de la rechute Comme les autres programmes d entra ne ment au boire contr l il comporte les six l ments suivants l auto observation de la consommation l tablissement d un objectif de traitement sp cifique l identification des situations haut risque des strat gies pour r duire ou viter la consommation des stra t gies d adaptation autres que la consom mation et l auto renforcement pour l atteinte des objectifs Il se distingue cependant d autres programmes du m me type par l importance accord e aux facteurs susceptibles d accro tre la motivation tels que la flexibilit le choix la responsabilit ALCOCHOIX comprend six phases et cha cune de ces phases correspond un objectif sp cifique e Phase l Augmenter la conscience des probl mes et des risques associ s la surconsommation d alcool afin de favoriser l engagement dans le programme e Phase Il Identifier les d clencheurs et situations risque e Phase lll Permettre au participant de choisir son objectif long terme de fa on clair e et planifier l utilisation de strat gies pour confronter certaines situations risque e Phase IV D couvrir des sources de plaisir autres que l alcool e Phase V Mieux comprendre le r le des motions et des besoins dans la consom mation d alcool e Phase VI Pr venir la rechute
43. oxico a rencontr Maurice Tremblay coordonnateur du service de d sintoxication au point de service de la rue Prince Arthur au c ur de Montr al cho Toxico Monsieur Tremblay bonjour Merci de nous accueillir dans vos locaux pour cette entrevue Un point de service moins connu que celui de la rue Louvain non Maurice Tremblay De fait le Centre Dollard Cormier est n de la fusion de trois tablissements Domr my Montr al Pr fontaine et l Alter native Les services de r adaptation sont situ s rue Louvain ainsi que le si ge social mais pour des services comme la d sintoxication nous sommes tr s bien situ s ici deux pas de la rue St Laurent cho Toxico La b tisse est grande Il y a d autres services ce que j ai pu voir Le CRAN en passant et le projet NAOMIE Maurice Tremblay Oui Nous avons deux services impor tants au site Prince Arthur je suis respon sable du service de d sintoxication volet sevrage et volet r cup ration il y a aussi le service d Urgence toxicomanie cho Toxico Urgence toxicomanie Cela consiste en quoi Maurice Tremblay Le nom est trompeur car c est une urgence psycho sociale et non m dicale Le client aux prises avec des sympt mes s v res de sevrage est toujours orient vers un CH Nous n avons ni le personnel ni l qui pement requis pour des urgences m di cales En fait l Urgence toxicomanie est l une des portes d ent
44. personnes qui ont eu des probl mes de drogue d alcool ou d au tres d pendances reprendre une place active au sein de la soci t Financ e par Emploi Qu bec la d marche propos e s ap puie sur une approche d intervention visant le d veloppement de comp tences per sonnelles et professionnelles Les activit s offertes permettent l individu d tre outill afin d effectuer des choix responsables C est pour r pondre ad quatement aux V NEMENTS gt Le colloque de l AITQ sur le th me PREVENIR ET INTERVENIREN TOXICOMANIE DE MULTIPLES D FIS Du 29 octobre au 1 novembre 2006 l h tel Delta de Trois Rivi res Renseignements et inscription AITQ T l 450 646 3271 T l c 450 646 3275 Courriel info aitq com gt Colloque r gional sur le traitement des d pendances UNE INTERVENTION CONTINUE ET INT GRE E pr sent dans le cadre de la tourn e des partenaires du RISQ en collaboration avec Le Virage Le 28 septembre 2006 l h tel Sandman de Longueuil de 8 h 30 16 h 30 Renseignements H l ne Dolbec T l 450 443 6373 poste 341 ou 1 800 363 9434 T l c 450 443 4196 Courriel helene dolbec rrsss16 gouv qc ca Site Web www USherbrooke ca toxicomanie gt Journ es sur Le traitement de la d pendance aux opio des dans tous ses tats Le 30 novembre et le 1 d cembre 2006 Le Service d appui pour la m thadone du Cran en collaboration avec l
45. que v cus par un membre de leur entourage imm diat Environ 9 des usagers viennent vers le centre de r adap tation Le Tremplin pour des probl mes impor tants li s aux jeux de hasard et d argent Ces donn es sont similaires au profil des client les des CRPAT que l on d crit dans l offre de services de la FQCRPAT Le centre de r adaptation Le Tremplin est confront depuis quelques ann es a un alourdissement de la client le adulte On y retrouve de plus en plus de personnes ayant une probl matique de sant mentale associ e celle de la d pendance Il s agit principa lement de troubles transitoires et mod r s mais aussi dans certains cas de probl mes graves Cette situation vient compliquer le traitement car nous sommes constamment confront s nous demander quelle probl matique induit l autre la consommation de substances le jeu ou la sant mentale De plus cela demande de travailler davantage en r seau ce qui nous am ne buter parfois sur les limites de ce r seau manque d effectifs incompr hension de la probl matique de toxi comanie accompagn e du fameux pr cepte il faut qu il arr te de consommer et apr s on va le traiter Bien que les hommes soient majoritaires un peu plus de 65 dans nos services adultes il faut signaler que de plus en plus de femmes utilisent nos services De plus nous sommes actuellement confront s une recrudescence chez la client le des 20
46. r c demment fut implant e Elle permet une orientation plus rapide et plus ad quate de la personne vers le service adapt ses besoins tels qu identifi s lors de la premi re tape Le service propos au centre de r adaptation externe Le Tremplin est bas sur une approche de groupe Par contre sans exclure le travail en individuel nous misons majoritairement sur l intervention de groupe Ce qui nous permet de voir beau coup plus de clients la fois Notre politique d intervention s appuie sur le principe de la r duction des m faits Nous visons l accessibilit et la pr sence dans le milieu de vie de la client le ainsi que le travail en fonction des besoins des individus A l objectif d accessibilit nous ajoutons ceux de la continuit et la qualit des services 3 ARH Agent de Relations Humaines TS ADULTES D UN CENTRE DE ION PUBLIC EXTERNE EN 2006 gement au Centre Le Tremplin Miser sur l objectif Accessibilit des services permet de r duire le taux d abandon sur la liste d attente ce qui augmente la motivation le temps d exposition au traitement et r duit le potentiel de risque par le fait m me Compter sur une meilleure qualit de services nous oblige au travail en quipe multi et au d ve loppement des comp tences en fonction des besoins de la client le Parier sur la continuit des services c est dire sur le r seau int gr le partenariat la concertation nous am ne t
47. r e du Centre Dollard Cormier La personne qui veut une valuation et des services de r adap tation peut aller directement au point de service de Louvain cho Toxico Si vous nous parliez des principes et de la philosophie la base du service de d sintoxication Maurice Tremblay Le projet rassembleur le ciment c est la r duction des m faits Appliqu e la d sintoxication cela permet d offrir une programmation bas seuil d exigences et haut seuil de tol rance L abstinence n est pas exig e Elle demeure en toile de fond mais il faut que le client la souhaite et se mette en d marche Notre r le est de lui faire confiance et d tre au rendez vous quand il sera pr t Suite la page 4 3 2 Suite la page 4 cho Toxico Un programme bas seuil le quartier de Montr al o se situent vos services cela doit avoir un impact sur le type de clients qui viennent ici Maurice Tremblay Bien s r On ne re oit pas de clients avec une ordonnance du tribunal Les clients sont volontaires mais souvent ils ne veu lent pas plus qu une d sintoxication De plus c est une client le souvent tr s d munie avec des cheminements de vie tr s particuliers prostitution violence et leurs choix semblent parfois r duits cho Toxico Que leur proposez vous exactement Maurice Tremblay La cha ne des services du Centre Dollard Cormier est l et on leur en parle mais su
48. r sence que ce soit par le biais du transfert des connaissances de la formation ou de la recherche Une autre mani re de dire que l offre de services des LE 110 PRINCE ARTHUR OUEST OU LA D SINTOXICATION AU CENTRE DOLLARD CORMIER i CRPAT et tous les travaux qui en d coulent ont en quelque sorte mis la table pour le d veloppement du plan national de formation Par dessus tout en posant eux m mes les limites de leur propre intervention par le biais de leur offre de services les centres de r adaptation pour personnes alcooliques et autres toxicomanes ont rendu possible l int gration des forces en pr sence terme les efforts accomplis devront donner forme une v ritable vision int gr e de l interven tion aupr s des personnes les plus vuln rables de notre soci t et par cons quent une am lioration de leur qualit de vie et de leur bien tre Yves Neveu directeur g n ral F d ration qu b coise des CRPAT N f li IN naii L tape de d sintoxication est un palier important de la cha ne des services en toxicomanie et traditionnellement elle pr c de la r adaptation Cependant l adoption de l approche de la r duction des m faits et l introduction de la notion de programmes bas seuil ont transform ce palier de service dans son essence m me et dans la place qu il occupe dans le continuum de soins A titre d exemple des services actuels en d sintoxication Echo T
49. rammes en r sidence n ces sitent qu ils s absentent du travail et du milieu familial pour profiter du traitement engage ments que plusieurs buveurs risque ne sont pas pr ts prendre Ainsi plusieurs arguments militent en faveur des programmes de pr vention secondaire en toxicomanie C est dans ce contexte qu en 2002 le MSSS a accord une subvention des chercheurs du RISQ afin de d velopper un programme de gestion de la consommation adapt au contexte qu b cois le programme ALCOCHOIX En effet ce programme a t labor de fa on faciliter son int gration la structure des services de sant du Qu bec qui se distingue par l accent plac sur des r seaux locaux de services impliquant l ensemble des partenaires de chaque territoire Une attention particuli re a t accord e l utilisation d ou tils de rep rage valides et facilement utilisa bles par l ensemble des professionnels du r seau afin de faciliter la r f rence au pro gramme et l arrimage entre la premi re et la deuxi me ligne de traitement Cheminement des usagers et contenu de ALCOCHOIX Afin de s assurer que le programme convient leurs besoins les usagers sont valu s l aide de l instrument de d pistage valuation du besoin d aide alcool drogues D BA A D Cet instrument permet d orienter la client le r f r e par d autres services du CSSS ou recrut e via la publicit en fonction des r sultats
50. ravailler selon le principe d une approche parall le ou int gr e Par contre en toute lucidit nous savons que ces changements auront des impacts aussi chez les interve nant es La prise en charge plus rapide fait en sorte qu il y a moins d abandon sur la liste d attente mais aussi des cas de gestion de crise beaucoup plus pr sents Que dire en conclusion Nous sommes conscients que pour la r ussite de ce chan gement il faut qu au cours des prochaines ann es le centre de r adaptation Le Tremplin mise sur la formation continue du personnel pour s adapter sa nouvelle r alit Et cela principalement au niveau des troubles conco mitants toxicomanie et sant mentale De plus le Centre devra accentuer la compl men tarit des services de d sintoxication et de r adaptation dans une vision favorisant un change continu entre les deux services Dans un tel contexte il est bon de mentionner que nos principaux d fis ou enjeux sont li s la mouvance du personnel ainsi qu au maintien et la consolidation des liens avec les diff rents partenaires du r seau public commu nautaire et priv De fait depuis quelques ann es nous sommes confront s une certaine instabilit du personnel Quelles que soient les raisons de cette situation des d parts la retraite des cong s de maternit des cong s sans soldes ou la p nurie de per sonnel le Centre est conscient qu il s agit de difficult
51. re choisis en fonction des besoins du jeune Cependant les intervenants expliquent aussi que le suivi familial est plus difficile implanter car ils auraient besoin de plus de ressources en termes de soutien clinique et de temps lls notent tout de m me que le fait de faire davantage d valuations familiales et les acquis d coulant de leur formation l approche sys t mique influencent positivement l ensemble de leurs interventions En somme le bilan de l implantation du nou veau programme Jeunesse Famille confirme la pertinence d aller de l avant dans cette d marche d am lioration continue des ser vices tout en soulignant de multiples d fis Notamment la consolidation des acquis et le d veloppement des comp tences en mati re d intervention familiale requi rent des efforts continus De plus pour mieux orienter ces efforts une meilleure connaissance des r sul tats du traitement et des facteurs expliquant le processus de changement des jeunes est n cessaire Une tude poursuivant ces objec tifs est pr sentement en cours Domr my MCQ Karine Bertrand Ph D psychologue chercheure Domr my MCQ Jean Marc M nard M A coordonnateur des services professionnels Domr my MCQ R F RENCES Bertrand K M nard J M amp Plourde C 2004 valua tion du programme jeunesse Domr my MCQ Synth se de l valuation recension des crits et recommanda tions pour sa r vision Trois Rivi res Domr
52. rmet chacun d iden tifier ses caract ristiques personnelles La cueillette d information r alis e lors de ce processus habilite chaque participant faire des choix scolaires ou professionnels r alistes Les ateliers de techniques de recherche d emploi Les strat gies de recherche d emploi sont diversifi es et comprennent diff rentes sec tions distinctes La r daction du curriculum vitae la pr paration aux entrevues l utili sation du r seau de contacts personnels et la gestion de la recherche d emploi en sont CQDT une ressource d couvrir ou red couvrir Le Centre qu b cois de documentation en toxicomanie existe depuis 1991 Il est le plus grand centre de documentation sur l alcoolisme la toxicomanie et le jeu pathologique en fran ais en Am rique livres p riodiques documents audiovisuels et d animation Situ dans le Centre Dollard Cormier le CQDT pr te des documents aux tudiants de l Universit de Sherbrooke Renseignez vous sur les modalit s de pr t que vous soyez au campus de Sherbrooke Longueuil ou hors campus Notre catalogue est maintenant sur internet avec de plus en plus de documents consultables en ligne N h sitez pas nous contacter Au plaisir de vous servir en personne au t l phone ou par courriel Nadine Vigneault pour l quipe du CQDT Centre qu b cois de documentation en toxicomanie 950 rue de Louvain Est Montr al Qu bec H2M 2E8 514 385 3490 poste 11
53. rtout on s adapte leurs besoins et demandes C est une fa on de les accro cher positivement Plusieurs ne deman dent qu un sevrage pas de r adaptation Ils veulent un arr t d agir se reposer pour r duire certains m faits mais par fois ils veulent continuer consommer tout en diminuant cho Toxico Alors un client peut revenir pour des sevrages r p tition Maurice Tremblay Non car on exige un d lai de 3 mois entre les sevrages On leur explique que des sevrages r p tition c est tr s dur pour l organisme On en profite pour leur expliquer aussi qu un sevrage ce n est pas un prendre un break mais vous savez chaque cas est unique et on en revient toujours au client l o il est nous d influencer les clients cho Toxico Quels types de sevrages sont les plus fr quents ici Maurice Tremblay L alcool cela prend 5 7 jours selon la chronicit Et puis il y a l alcool et les benzodiaz pines cela prend 7 10 jours c est plus complexe et aussi plus fr quents Pour l h ro ne et la coca ne les personnes n ont pas besoin d tre autant encadr es certains pourraient le faire chez eux Le personnel qui travaille ici est de formation infirmi re ducateur et il y a aussi une quipe m dicale cho Toxico Vous avez parl au d but de 2 volets au service de d sintoxication Quels sont ils Maurice Tremblay Il y a le volet sevrage
54. rvant que les clients alcooliques qui ont re u une inter vention de cessation tabagique sont plus pr dispos s se dire sobres au suivi de 6 et 12 mois comparativement au groupe t moin Pour notre part nous abondons dans le m me sens que les chercheurs qui affirment que les interventions effectu es au sujet du tabac ont une influence positive sur les comportements modifier en liens avec les autres d pendances Conclusion Au moment de l criture de cet article nous ne connaissons pas encore les r sultats de l valuation du programme J Tabac main tenant Par contre nous constatons que parmi ceux qui ont adh r au programme plusieurs ont diminu leur consommation de tabac et d autres ont totalement cess de fumer Tous nos r sidants sont d sormais sensibilis s aux m faits du tabac et de l interaction en termes d impact avec les autres substances La formation et l exp ri mentation ont permis aux intervenants de d banaliser la d pendance la nicotine et de la consid rer comme tant une toxicomanie au m me titre que les autres substances C est un pas dans la bonne direction Nous croyons que l int gration de ce pro gramme nos activit s th rapeutiques bonifie l ensemble de nos services Nous sommes galement d avis que le traitement du tabagisme sera dor navant un l ment incontournable dans le traitement des d pen dances Si la suite de l valuation les r sultats s av
55. s Il n est pas rare d entendre les intervenants pr venir les clients de se doter d une provision de cigarettes plus impor tante qu l habitude car en th rapie vous fumez davantage Cet encouragement implicite la poursuite du tabagisme pour rait contribuer augmenter certains risques En effet certaines recherches d montrent que nos clients sont plus risque de d ve lopper des probl mes de sant s ils conti nuent fumer et ce m me apr s l arr t de leur consommation d alcool D autres d clarent que la poursuite du tabagisme pourrait m me inciter ces gens reprendre de l alcool la sortie de th rapie Dans leurs recherches Ellingstad et al 1999 et Clark 1993 mentionnent quatre croyances qui ont nui l laboration de programmes de traitement du tabagisme Les deux premi res croyances concernent les individus toxicomanes ils font partie d un noyau d irr ductible de fumeurs qui ne sont pas int ress s cesser de fumer et m me s ils souhaitaient arr ter ils ne pourraient r ussir l arr t de substance et l arr t tabagique concomitamment Les deux autres croyances tournent autour de la question du traitement l arr t tabagique pourrait nuire l arr t de substance et il est injuste de demander une personne de cesser ou r duire sa consommation de plusieurs substances br ve ch ance Pourtant comme dans la soci t g n rale la place du tabac a beaucoup volu
56. s autres tablissements r gionaux les CRPAT travaillent donc l heure actuelle la con clusion d ententes qui viendront formaliser des partenariats qui dans certains cas existent depuis plusieurs ann es d j Au quotidien les m canismes formels de prise en charge des personnes aux prises avec une d pendance qui sont envisag s supposent que les centres de r adaptation voient l accueil l valuation et l orien tation de ces personnes vers les services appropri s leurs besoins et r alit s Ils sous tendent aussi une offre de services sp cialis s en d sintoxication en r adap tation et en r insertion sociale de m me qu un service de soutien l entourage En filigrane la r organisation des services sociaux et de sant entreprise suppose galement le d veloppement de v ritables services d intervention de premi re ligne en d pendance Or reconnus depuis longtemps lt gt 2 ET LA TOXICOMANIE pour leur expertise dans ce domaine et forts des multiples liens tiss s avec les interve nants de leur territoire certains centres de r adaptation ont men des actions de pr vention et de d pistage notamment aupr s des client les scolaires Une situation ren forc e par l insuffisance chronique de res sources en premi re ligne et l incapacit dans plusieurs r gions de maintenir un programme structur de pr vention Les changements en cours supposent donc un r align
57. s per mettent l change et la cr ation de liens qui cons quemment favoriseront une meilleure capacit d implication de la personne dans sa communaut Ce faisant cette derni re est en meilleure posture de transf rer ses acquis dans le milieu de travail L autonomie socioprofessionnelle r f re au potentiel de la personne vis vis sa con tribution sociale au moyen du travail ce qui peut signifier dans certains cas un retour aux tudes ou une int gration sur le march du travail Boivin 2001 p 12 Dans ce dernier cas l int gration signifie la capacit pour la personne de trouver un emploi et surtout de le conserver Cette capacit s appuie sur l acquisition ou le ren forcement d habilet s pour faire face aux nombreux facteurs de stress inh rents au monde du travail De plus elle fait r f rence aux habitudes de travail aux comp tences sociales et au savoir faire pratique De fa on g n rale 48 des individus qui font appel nos services n ont eu assumer aucune responsabilit importante telle que d occu per un emploi ou d tre aux tudes depuis une longue p riode Il va sans dire que l exp rience de ces personnes est souvent tr s limit e Aussi 98 des personnes font lt gt 8 L EMPLOI PORTAGE QU BEC NS D J preuve d une ind cision marqu e sur le plan vocationnel La d marche d orientation est alors essentielle pour ces individus car elle leur permet de s
58. sonnes comporte de nombreux enjeux et exige des services d accompagnement adapt s aux besoins sp cifiques de cette population Nos ser vices ont t con us et adapt s de fa on favoriser la mise en place du recouvrement de l autonomie dans les diff rentes sph res de vie de ces individus Selon les auteurs cit s le premier objectif d une d marche de r insertion sociale consiste consolider les gains r alis s pendant la phase de d sintoxication et de r adaptation Donc depuis plusieurs ann es des ateliers de pr vention de la rechute sont offerts aux participants afin de les aider faire face aux l ments d clencheurs de la rechute Ceux ci doivent d velopper un nouveau style de vie et apprendre g rer le quotidien avec toutes les difficult s qui y sont rattach es Notons que chez Portage la rechute est consid r e comme un incident de parcours n cessitant une intervention s inscrivant dans une approche ducative L autonomie psychorelationnelle selon Boivin 2001 est la base de toutes les formes d autonomie dans la mesure o la pr sence de ressources personnelles facilitant le rapport autrui et au milieu est un atout contribuant l acquisition ou au renforce 1 Boivin M D et De Montigny M J 2002 La r in sertion sociale en toxicomanie une voie d cou vrir Comit permanent de lutte la toxicomanie ment de l autonomie sur les autres plans p 11
59. st actuellement en cours de validation Le con tenu des rencontres motivationnelles sera exp riment dans les mois venir Une va luation de l implantation devrait d marrer l automne 2006 suivie d une tude d impact environ un an plus tard Conform ment au plan d action du MSSS 2005 7 qui pr voit que les programmes de ges tion de la consommation de type ALCOCHOIX devront tre accessibles dans tous les CSSS du Qu bec d ici 2010 quatre quipes de for mateurs sont maintenant disponibles pour former les intervenants n cessaires ce d ploiement Ces quipes sont constitu es d un intervenant ALCOCHOIX offrant le programme dans un CSSS mission CLSC expertise avec la client le du programme et d un intervenant de centres publics de r adaptation pour personnes alcooliques et toxicomanes expertise en toxicomanie En plus de former les futurs intervenants les formateurs jouent aussi un r le de personne ressource aupr s des intervenants qui diffu sent le programme Implanter avec succ s le programme ALCOCHOIX l chelle provinciale pr sente plusieurs d fis Quelques tapes restent franchir comme former un nombre suffisant d intervenants dans chaque r gion organiser et planifier les ressources humaines et mat rielles l int rieur de chaque CSSS L objectif ultime tant de faciliter une int gration harmo nieuse du programme afin de rejoindre la client le cible c est dire les buv
60. tion est un processus d volution personnelle qui permet au toxicomane qui le d sire de reprendre progressivement du pouvoir sur sa vie et de se reconstruire un quilibre physique psychologique et social Ce processus n est pas lin aire comme tout apprentissage il implique des retours des reprises et des arr ts Ces concepts sont les fondements com muns toutes les interventions effectu es par les CRPAT C est l leur champ d exper tise propre leur sp cialisation Pr sents dans chacune des r gions du Qu bec les CRPAT se d finissent en fait aujourd hui comme les chefs de file des services sp cialis s offerts aux personnes alcooliques toxicomanes et joueurs pathologiques ce titre ils assument un r le de pivot permet tant aux divers partenaires du milieu milieu scolaire centres jeunesse milieu judiciaire d utiliser leurs services soit pour y diriger des individus pour co intervenir ou encore pour y chercher conseil et formation En un mot les CRPAT ont depuis longtemps adopt la pratique de travail en r seaux de service int gr s L apr s r forme La r forme entreprise par le ministre de la Sant et des Services sociaux Philippe Couillard a men la cr ation des centres de sant et de services sociaux CSSS ainsi qu aux r seaux locaux de sant Elle est toutefois venue confirmer le mod le d intervention et le r le de deuxi me ligne des centres de r adaptation A l instar de
61. tion sociale en toxicomanie une voie d couvrir Qu bec Comit permanent de lutte la toxicomanie 37 p Boivin M D 2001 Inventaire d outils de mesure valuation de la personne toxicomane dans le contexte de la r insertion socioprofessionnelle Qu bec 245 p GU RIN D ET PAINCHAUD R 1997 Recension des crits sur la r insertion sociale des personnes aux prises avec des probl mes de toxicomanie Qu bec R gie r gionale de la sant et des services sociaux de la r gion de Qu bec 32 p Qu bec REGROUPEMENT QU B COIS DES ORGANISMES POUR LE D VELOPPEMENT DE L EMPLOYABILIT 2004 La typo logie des pratiques LE PLAN D ACTION INTERMINIST RIEL EN TOXICOMANIE 2006 2011 Unis dans l action est disponible Il ne s agit pas moins de neuf minist res impliqu s dans cette publication qui entendent agir en concertation harmonisation et compl mentarit afin de mieux r pondre aux besoins de la population et ceux des personnes toxicomanes en vitant d exclure et discriminer Document disponible en version lectronique seulement http intranetreseau rtss qc ca ou www msss gouv qc ca ALCOCHOIX ALCOCHOIX ALC ou Apprendre aux buveurs risque g rer leur conso Intervention pr coce et enjeux pour la client le lors que la pr vention primaire vise A r duire l apparition de nouveaux cas en s attaquant aux facteurs de risque et e
62. u CRPAT Plac s dans leur contexte arrim s aux soins et services de premi re comme de troi si me ligne ces derniers appara tront assu r ment plus d finitifs s imposant comme autant de parties concr tes des r seaux locaux de sant en d ploiement D j le caract re structurant de l offre de services des CRPAT a pos certains jalons en ce sens Les travaux men s en lien avec le financement permettent par exemple de fourbir les armes n cessaires la mise en uvre des r seaux Le d veloppement de standards de pratique d coulant des dis cussions en lien avec le financement que ce soit en ce qui a trait au temps d interven tion directe effectu e aupr s des usagers la dur e des traitements ou encore la dur e de l intervention en h bergement m ne de fait tout naturellement au d veloppement d indicateurs de r sultats et de performance Tous ces outils permettront terme de poser un jugement qualitatif sur linter vention tant en premi re qu en deuxi me ou troisi me ligne et d apporter les correctifs qui s imposent dans une perspective de responsabilit populationnelle Tout porte aussi croire que combin s aux donn es manant des syst mes d infor mation client le les travaux amorc s favo riseront une plus grande coh sion l gard des meilleures pratiques ayant cours au Qu bec lls permettront galement de mieux exploiter et d velopper les comp tences et l expertise en p
63. u processus Durant son s jour le client assistera un atelier de groupe ducationnel et pr ventif sur les m faits du tabagisme Trois l ments sont particuli rement soulev s durant cet ate lier les m canismes de la d pendance la fum e secondaire et les liens entre le tabac et les autres substances Souvent la suite de cet atelier les clients d cident d entre prendre le programme En plus d tre soutenu par l quipe d inter vention le client a acc s un m decin et aux timbres transdermiques Un cahier de bord con u pour les besoins du programme lui est remis ainsi que des d pliants et livrets sur le traitement du tabagisme Les obstacles La pr sence de fumoirs l int rieur de la ressource a constitu un obstacle l implan tation du programme de cessation tabagique D s le d part les r sidants nous affirment que cela les incite fumer Tout en tant conscients que l existence des fumoirs est contraire l esprit du programme nous tions r ticents les abolir Nous avons craint une diminution du volume de la client le et nous redoutions que les r sidants fument dans leur chambre et compromettent ainsi la s cu rit des lieux Apr s plus d un an de tergiver sations la d cision fut enfin prise Nos appr hensions se sont r v l es sans fonde ment Au contraire la transition fut sans heurt et avantageuse sur plusieurs points Quant l ancien fumoir des r si
64. un signalement la Direction de la protection de la jeunesse DPJ Selon la gravit de la situation rapport e Code 1 2 ou 3 la DPJ intervient aupr s de la famille Une fois la s curit de l enfant assur e la phase d valuation permettant de v rifier si l enfant et ses parents sont admissibles au Programme est amorc e C est galement la DPJ qui s en charge Au total onze jours y seront consacr s Sont ligibles au Programme les enfants g s de 0 5 ans victimes de n gligence Les parents peuvent tre de tous les ges mais doivent tre aux prises avec des probl mes de consommation habiter sur les territoires desservis par le Centre jeunesse de Montr al et tre volontaires pour participer au programme Jessie Finalement l interven tion devra permettre le maintien ou le retour de l enfant dans son milieu l int rieur d un an Lorsque tous les crit res de s lection sont rencontr s la DPJ dirige le ou les parents vers le Centre Dollard Cormier Les intervenants du Centre Dollard Cormier rencontrent alors le parent et enclenchent le processus d valua tion du probl me de consommation au moyen de l indice de gravit de la toxicomanie IGT Les tapes subs quentes sont franchies en l espace de 45 jours environ Ainsi le Centre Dollard Cormier rencontre les parents pour d terminer les objectifs poursuivis en mati re de toxicomanie alors que les intervenants du Centre jeunesse effectu
65. yen est demeur stable soit environ 8 heures pour les filles 5 6 heures pour les gar ons et 7 heures pour les parents Un sondage a t r alis aupr s de 13 inter venants jeunesse de Domr my et l analyse des questionnaires r v le un fort niveau d adh sion au nouveau programme Par ailleurs on constate une grande variabilit dans le niveau d actualisation des principes dans les interventions r alis es Les cliniciens rapportent que les approches biopsychoso ciale motivationnelle et de r duction des m faits sont celles qui sont les plus utilis es Plusieurs outils du nouveau programme sont souvent utilis s comme l valuation familiale l chelle d atteinte des buts ou l chelle de Rollnick permettant une r troaction syst ma tique sur le cheminement en traitement des devoirs th rapeutiques des strat gies pour recruter les familles Cependant les compo santes de suivi familial du protocole d inter vention sont actualis es moins fr quemment Les intervenants lors d une rencontre de focus group ont identifi plusieurs retomb es posi tives du nouveau programme sur la client le les bilans syst matiques augmentent l im pression de r ussite chez le jeune la famille b n ficie de contenus pertinent en terme d information et de soutien et elle tend s im pliquer davantage dans la d marche du jeune Les outils de d veloppement de comp tences pour les jeunes sont pertinents et peuvent t

43683 Toxico (vol 16 no 2) 2006

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