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Télécharger - Université du Québec à Trois

1. Les m thodes projectives Consid rations 2 702 12 Historique Indicateurs au 22022 22 l Indicateurs en lien avec la 2 Aspects SOCIAUX 12 3 Les pr occupations pour le corps et la sexualit 4 Les rep res au niveau des cogmitions Indicateurs au Robert s apperception Test pour enfants R A T C Indicateurs au 00 l La contribution de Stovall et 2 La contribution de Pistole et Ornduff 3 La contribution de Westen et 1 34 Indicateurs au 00 2 43 Probl matique 48 Pr sentation des hypoth ses de 49 2 2 2 41 4 44 4 222 51 Description des 6 407 52 Instruments de 0 53
2. 2020 0 0 22 2 2 22 22 1 4 57 Plan de 2 57 6 2 42 59 Analyse des 2 60 Pr sentation des r sultats 61 DISCUSSION ee eee eur eee censure eue r tet 66 L interpr tation des r sultats 67 Forces et limites de 72 1 4 4 2 22 22 22 22 2 2222 222 74 1 77 FN 0 0153116 88 Formulaire de consentement 2 89 Questionnaire sociod mographique 90 Tableau 1 Tableau 2 Tableau 3 Tableau 4 vi Liste des tableaux Synopsis des recherches empiriques rapportant des r sultats significatifs avec l utilisation du Rorschach sur la question de labus 26 Relation entre chacune des quatre premi res hypoth ses et la pr sence ou l absence de labus sexuel 62 Comparaiso
3. House Tree Person techniques Variations and applications pp 267 295 Los Angeles Western Psychological Services Hammer E F 1971 The clinical application of projective drawings Springfield IL Charles Thomas Harris D 1963 Children s drawings as measures of intellectual maturity New York Harcourt Brace and World Inc Haviland M Sonne amp Woods L 1995 Beyond posttraumatic stress disorder Object relations and reality testing disturbances in physically and sexually abused adolescents Journal of the American Academy of Child and Adolescent Psychiatry 34 1054 1059 Henderson O 1990 The object relations of sexually abused girls Melanie Klein and Object Relations 8 63 76 Hibbard R A Roghmann K amp Hoekelman R A 1987 Genitalia in Children s drawings an Association with sexual abuse Pediatric 79 1 129 137 James J amp Meyerding J 1977 Early sexual experiences and prostitution American Journal of Psychiatry 134 1381 1385 Jampole L amp Weber M K 1987 As assessment of behaviour of sexually abused and nonsexually abused children with anatomically correct dolls Child Abused and Neglect 11 187 192 Jolles 1971 A catalogue for the qualitative interpretation of the H T P Los Angeles Western Psychological Services Kelley S J 1984 The use of art therapy for sexually abused children Journal of Psychological Nursing and Me
4. 39 capacit d investissement des relations interpersonnelles et des standards moraux Au niveau un l individu est centr sur ses propres besoins et les lois sont vues comme des obstacles Au niveau cing la personne fait preuve d empathie face aux besoins des autres et il a une compr hension et un respect des r gles sociales en fonction de ses propres valeurs Greenberg amp Mitchell 1983 La troisi me dimension permet de cerner dans quelle mesure la compr hension des causalit s sociales value si les attributions sont logiques et faites avec acuit Lerner amp Lerner 1985 L chelle va de l illogisme et la confusion jusqu a des histoires structur es dans lesquelles un large ventail de sentiments et de conflits est exprim Finalement dans la quatri me dimension la mesure de la complexit de la repr sentation des gens value le niveau de complexit et l int gration des repr sentations mentales Cette dimension se base sur le principe selon lequel les repr sentations de soi et des objets deviennent de plus en plus diff renci es et complexes De cette complexit l habilet d int grer les repr sentations ambivalentes Greenberg amp Mitchell 1983 Au niveau le plus faible les personnages sont d peints sans limite et apparaissent comme confus Au niveau cinq ils apparaissent avec des distinctions claires entre chacun d eux avec des motivations et des sentiments complexes qui leur sont pr
5. Lerner P amp Lerner H 1985 Contributions of object relations theory toward a general psychoanalytic theory of thinking a revised psychoanalytic model Psychoanalysis and Comtempory Thought 8 469 513 Levy S 1958 Projective figure drawing Dans E F Hammer Eds The clinical application of projective drawings pp 83 112 Springfield IL Charles Thomas Lusk R amp Waterman J 1986 Effects of sexual abuse on children Dans K MacFarlane amp J Waterman Eds Sexual abuse of young children pp 101 120 New York The Guilford Press Machover K 1949 Personality projection in the drawing of the human figure Springfield IL Charles Thomas Madona P G Van Scoyk S amp Jones D P H 1991 Family interactions with incest and nonincest families American Journal of Psychiatry 148 46 49 Malchiodi C 1990 Breaking the silence Art therapy with children from violent homes New York 84 Marcus B F 1989 Incest and borderline syndrome The mediating role of identity Psychoanalytic Psychology 6 199 215 McArthur D S amp Roberts G E 1982 Roberts Apperception Test for Children RATC Manual Los Angeles California Western Psychological Services Melton G B amp Limber S 1989 Psychologist s involvement in cases of maltreatment American Psychologist 44 1225 1233 Miller T W Veltkamp L J amp Janson D 1987 Projective measures in the clini
6. chantillon de cette tude est constitu de 40 participants g s de cinq neuf ans Le groupe exp rimental comprend vingt enfants qui ont possiblement t abus s sexuellement En fait 75 15 de ces sujets ont t l galement reconnus victimes d un abus sexuel Pour les 25 autres pourcent 5 l abus sexuel tait fortement suspect mais aucune d cision l gale n avait encore t rendue lors de l valuation Le groupe de comparaison a t form de 20 enfants d une population tout venant consultant en cabinet priv ou en milieu scolaire Pour ces sujets toute hypoth se d un abus sexuel subi pouvait tre cart e Les sujets des deux groupes ont t appari s en fonction de et du sexe des participants du groupe exp rimental L chantillon total est constitu principalement de filles soit 85 pr s pour les deux groupes Les participants de l chantillon ont t s lectionn s en raison de leur ge L outil diagnostique utilis dans cette recherche n cessitait en effet que les participants soient 53 g s de trois huit ans selon Boekholt 1998 et de trois dix ans selon Bellak et Bellak 1950 L ge moyen des victimes d abus sexuel tait de 6 81 ans au moment de avec un cart type de 1 67 Pour les sujets du groupe de comparaison l ge moyen tait de 6 64 ans avec un cart type de 1 33 Instruments de Mesure Questionnaire Sociod mographique L
7. 1971 Miller et al 1987 Wohl amp Kaufman 1985 surveiller galement les dessins qui pr sentent une perspective ou une impression d loignement et ceux dans lesquels manquent des l ments significatifs Jolles 1971 Sadowski amp Loesch 1993 Wohl amp Kaufman 1985 Il arrive parfois que ce sont les objets inanim s et les animaux qui prennent une place plus importante que les personnages humains dans d autres cas ce sont les repr sentations humaines qui sont d valoris es par exemple par le recours aux dessins anim s des bonhommes allumettes ou des personnages avec des yeux qui louchent Malchiodi 1990 Ogdon 1981 Schornstein amp Derr 1978 14 Le manque de confiance et la suspicion La cons quence la plus r pandue pour les enfants victimes d abus sexuels est la perte de confiance envers l adulte principalement Souvent la personne qui brise cette confiance est un membre de la famille donc celui la m me qui aurait d prot ger et prendre soin de l enfant Malchiodi 1990 Cette perte de confiance de l enfant est appel e trahison par Browne et Finkelhor 1986 Les enfants r alisent qu ils ont t manipul s par l adulte et fr quemment ce sentiment est double puisque l enfant se sent galement trahi par les membres de sa famille qui n ont pas su le prot ger Certains indices d couverts pour d pister l abus sexuel semblent aller dans ce sens L enfant met parfois
8. 61 1 1 15 Ornduff 5 R amp Kelsey 1999 Rorschach assessment of malevolence in sexually abused girls Journal of Personality Assessment 73 1 100 109 85 Ornduff S O Freedenfeld R N Kelsey R M amp Critelli J W 1994 Object relations of sexually abused female subjects A T A T analysis Journal of Personality Assessment 63 2 223 238 Ornduff 5 O amp Kelsey 1996 Object relation of sexually and physically abused female children T A T analysis Journal of Personality Assessment 66 1 91 105 Parsons C J 1917 Children s interpretation of inkblots British Journal of Psychology 9 151 159 Peters S D 1984 The relationship between childhood sexual victimisation and adult depression among Afro American and White women Dissertation Abstract International 55 5504B Peterson R L 1977 Choice responsibility causality and psychotherapy Psychotherapy Theory Research and Practice 14 2 106 119 Piotrowski C amp Keller J W 1989 Use of assessment in mental health clinics and services Psychological Reports 64 3 1298 1305 Piotrowski C Sherry D amp Keller J W 1985 Psychodiagnostic test usage A survey of the society for personality assessment Journal of Personality Assessment 49 115 119 Pistole D R amp Ornduff 5 R 1994 Assessment of sexually abused girl An analysis of manifes
9. E perturbation motionnelle sans abus sexuel Billingsley 1995 Clinton amp Jenkins Monroe 1994 Friedrich Einbender amp McCarty 1999 Friedrich Jaworski Huxahl amp Bengston 1997 Leifer Shapiro Martone amp Kassem 1991 Onrduff Centeno amp Kelsey 1999 Shapiro Leifer Martone amp Kassem 1990 Zivney Nash amp Hulsey 1988 n 20 5 n 18 P E 6 11 ans n 94 AS 6 168 5 n 46 A S n 46 sans histoire d A S 6 14 ans n 240 AS n 110 groupe contr le 7 18 ans 79 AS n 32 filles prob m d 5 16 ans n 35 A S n 35 P E 6 15 ans n 53 filles A S n 32 filles prob m d 5 16 ans 37 S avant 9ans n 43 A S apr s 9 ans n 72 P E 26 r sultats significatifs avec Mesures Grille d velopp e par Billingsley Exner Exner Normes d Exner Exner Exner Exner Barrier amp Penetration Scales Fischer amp Cleveland 1968 Mutuality Autonomie Scale Urist 1977 Elizur 1949 R C T S Index de malveillance du Rorschach COP AG Index de d pression d Exner DEPI Exner 27 direct avec le v cu int rieur de l enfant ceux en lien avec son environnement social la pr occupation pour le corps et la sexualit et finalement les rep res au niveau des cognitions Indicateurs en lien avec la victime Au Rorschach des troubles psychologiques m
10. Sonne amp Woods 1995 Henderson 1990 Nigg Silk Westen Lohr Gold amp Ogata 1991 Ornduff Freedenfeld Kelsey amp Critelli 1994 Ornduff amp Kelsey 1996 Stovall amp Craing 1990 Westen Ludolph Lerner Ruffins amp Wiss 1990 Le SCORS est structur en quatre dimensions distinctes mais interreli es et inspir es de la th orie de relations d objets Chaque dimension est valu e sur une chelle d un cing cinq tant le niveau de fonctionnement le plus mature et un le niveau le plus pathologique La premi re dimension peut tre d crite de la fa on suivante les mod les de relations v cues t t qui peuvent tre soit plaisants soit douloureux teintent la couleur affective des perceptions individuelles et des attentes envers les relations pr sentes et futures Kernberg 1984 Ce continuum va de la bienveillance la malveillance et la place o le sujet se situe est consid r e comme influen ant grandement les r actions propres et les r ponses aux autres dans les relations Au niveau un les personnages sont vus comme abuseurs ou abus s et le monde interpersonnel est per u comme mena ant et douloureux Plus le r sultat augmente plus il est associ une mani re de cat goriser les gens et les situations qui sont plus positives et un ventail plus large d affects allant jusqu une perception positive enrichissante et bienveillante des relations La deuxi me dimension porte sur la
11. avec un plan quasi exp rimental La variable ind pendante est discr te pr sence ou absence d un abus sexuel Il y a quatre variables d pendantes discr tes elles aussi qui sont valu es gr ce au C A T pr sence ou absence soit la r f rence la nudit des personnages la pr sence de personnages 58 malveillants envahissant ou mena ant d envahir des lieux consid r s comme propres au support identitaire ou sa famille la pr sence de sentiments de vuln rabilit d ins curit et de non protection et enfin le recours des th mes d agression particuli rement crus Il s agit donc d une tude avec deux chantillons ind pendants Pour les quatre premi res hypoth ses le niveau de mesure de la variable d pendante est nominale ce qui justifie l emploi du Khi Deux Les deux derni res hypoth ses impliquent une variable d pendante niveau de mesure type intervalle ce qui justifie emploi du Test T R sultats 60 chapitre est consacr a la pr sentation des r sultats Nous aborderons en premier lieu les diff rents tests statistiques employ s Dans un deuxi me temps les r sultats obtenus seront voqu s en fonction de nos hypoth ses de travail Analyse des Donn es Dans un premier temps le d pouillement des protocoles C A T a t fait selon les quatre crit res correspondant aux quatre premi res hypoth ses de recherche par un juge expert Les donn es ont en
12. dentes i e r f rence la nudit des personnages pr sence de personnages malveillants envahissant ou mena ant d envahir des lieux consid r s comme propres au support identitaire ou sa famille pr sence de sentiments 64 de vuln rabilit d ins curit et de non protection et enfin recours 4 des th mes d agression particuli rement crus Tableau 3 Comparaison entre les participants ayant subi un abus sexuel et ceux d une population tout venant au niveau du recours l un ou l autre des quatre crit res mis l tude Participants abus s Participant d une Sexuellement n 20 population tout venant n 20 M ET M ET t 1 50 1 19 0 80 0 95 2 05 0 047 Note M Moyenne ET cart type P lt 05 L hypoth se 6 se trouve elle aussi confirm e Les r sultats que pr sente le tableau 4 ci dessous laissent voir qu il existe une diff rence significative entre les deux groupes enfants pr sum ment abus s et enfants non abus s t 40 2 784 p c 01 II est donc permis d affirmer que comparativement au groupe d enfants de m me ge non abus s sexuellement d une fa on globale le groupe des victimes d abus sexuel pr sente un nombre de recours significativement plus lev a un ou des quatre crit res voqu s dans les quatre hypoth ses pr c dentes i e r f rence a la nudit des personnages pr sence de personnages malveillants envahissant ou mena ant d
13. e l impression de salet et au fait d avoir franchi certains interdits ce qui r sulte en une p nitence Oh Des singes Le p re ours le p re comme a C est la maman Elle a une fleur a prend un caf Il un grand p re qui prend un caf a c est le gar on Qu est qu il fait le gar on Y sont i tout nus Y prennent pas leur bain eux autres 1ls restent tout sales a personnage encadr c est la maman avec les lunettes Qu est ce qu il fait le La maman le chicane il est all trop loin Qu est ce qui va arriver Il va tre en p nitence tout nu Des personnages malveillants envahissant des lieux consid r s comme intimes Toujours selon Lemaire et Boss 1998 seulement quatre planches r f rent plus ou moins directement l intimit La planche 9 repr sente une chambre sombre dont la porte est ouverte et dans laquelle se trouve un lapin assis dans un lit d enfant La planche 5 met galement en sc ne une chambre au premier plan de celle ci appara t une bassinette dans laquelle sont couch s deux petits ours et au second plan un grand lit dont les couverture sont suffisamment sur lev es particuli rement du c t droit pour sugg rer la pr sence d au moins une sinon de deux personnes La planche 10 figure une salle de bain o un chien adulte tient un chiot sur ses genoux Finalement la planche 6 met en sc ne trois ours dont deux grands se trouvant dans une
14. t obtenue lorsqu ont t compar s les deux groupes sous l angle du nombre de comportements sexuels explicites Les auteurs en d duisent que les deux types de poup es r coltant la m me information la P A D n augmente pas chez les enfants les comportements sexuels explicites Une des conclusions qui mergent des tudes comparatives met l accent sur l importance de d velopper des normes dans l utilisation des P A D Maan 1991 Plusieurs chercheurs se sont int ress s 8 cet aspect et ont interview des centaines d enfants non soup onn s d avoir subi des abus sexuels Boat amp Everson 1988a Boat amp Everson 1989 Glasser amp Collins 1989 Goodman amp Aman 1990 Sivan Schor Koeppl amp Noble 1990 Vanghan Dowson amp Wagner 1989 L ge des participants de ces tudes variait de deux huit ans les proc dures variaient sensiblement et quelques fois les variables d mographiques taient prises en compte De ces six tudes cinq ont obtenu de faibles pourcentages de d monstrations d activit s sexuelles explicites avec les poup es s agissait entre autres de d monstrations de rapports sexuels ou de sexe oral Par contre certains comportements comme le fait de toucher la poup e aux zones g nitales de la d shabiller taient consid r s comme de l exploration et n taient pas retenus comme un indice d abus sexuel Ces faibles pourcentages indiqueraient que le jeu sexuel e
15. 1999 Le mouvement agressif AG Exner 1993 laisse voir dans quelle mesure le sujet per oit son environnement interpersonnel de fa on hostile et n gative Par exemple l enfant r pondra qu il voit des explosions des bombes une cr ature qui d vore un animal ou un monstre qui traque quelqu un COP correspond une vision interpersonnelle selon laquelle les relations sont pr sent es comme mutuelles et coop ratives Les exemples 30 typiques de ce crit re serait deux personnes qui apportent quelque chose un oiseau qui nourrit son enfant ou bien deux enfants qui jouent ensemble COP AG est not lorsque la r ponse contient une interaction mutuelle coop rative entre deux ou plus de deux objets font une action agressive ou violente Par exemple l enfant r pondrait deux araign es avaient le feu dans leurs mains et elles ont br l le palais deux monstres ont essay de d molir quelqu un ou deux monstres ont mis le feu un squelette r pugnant COP AG a permis de discriminer significativement le groupe d enfants abus s sexuellement du groupe contr le Ce r sultat sugg re que les enfants abus s ont tendance percevoir ou anticiper le monde interpersonnel comme malveillant Toutefois aucune diff rence significative n a t obtenu en comparant les deux groupes au niveau des contenus COP et AG Finalement il semble que les enfants abus s sexuellement manquent de participa
16. D Durant les ann es 80 quelques tudes comparatives ont t faites avec les P A D White Strom Santilli amp Halpin 1986 ont compar les r ponses de 25 enfants r f r s l h pital pour des soup ons d abus sexuel 25 enfants du personnel de cet h pital Les enfants gar ons et filles taient g s de 2 5 6 ans Tous les participants ont t valu s partir d une entrevue structur e conduite par un psychologue pour enfants ou par un travailleur social ces professionnels tant form s cette technique et aveugles du groupe de provenance des enfants Les donn es ont t valu es avec une chelle de Likert cinq points allant de la non suspicion d abus la suspicion lev e d abus sexuel Les enfants du personnel de l h pital ont obtenu des r sultats indiquant une tr s faible suspicion d abus sexuel alors que les enfants r f r s ont obtenu une indication d une suspicion faible moyenne d abus sexuel Ces r sultats taient statistiquement significatifs Les enfants pr sum s abus s sexuellement ont d montr significativement plus de comportements sexuels inhabituels avec les P A D que les participants du groupe Jampole et Weber 1987 ont compar les r ponses de dix enfants victimes d inceste celles de dix enfants non abus s sexuellement et g s de trois huit ans Ils ont port attention la pr sence ou l absence de comportements
17. Ornduff et al 1999 Par contre Zivney et al 1988 vont plus 29 loin en affirmant que la pr sence lev e de M en combinaison avec un r sultat faible au indiquerait que l enfant victime d un abus sexuel d forme la r alit pour que celle s ajuste le plus profond ment et d sesp r ment possible aux v nements souhait s soit que les contacts humains soient bienveillants De plus l analyse des r sultats la sous chelle de cotation HORS i e highest object realtions score d Exner sous chelle qui indique la capacit d avoir des comportements sociaux conformes a r v l que les enfants abus s sexuellement obtenaient un r sultat d montrant plus d adaptation Par contre ces sujets ont obtenu des r sultats significatifs au LORS i e lowest object relations score r sultats refl tant des mod les de relations perturb es Les auteurs sugg rent qu partir de ces r sultats que les enfants victimes d abus sexuels sont capables de comportements sociaux appropri s mais qu ils pr sentent un mod le de relations internes perturb Leifer et al 1991 La malveillance est un th me qui revient souvent dans les tudes en abus sexuel Freedenfeld et al 1995 Ornduff Freedenfeld Kelsey amp Critelli 1994 Ornduff amp Kelsey 1996 L utilisation d un nouveau crit re pour valuer sp cifiquement le th me de la malveillance COP AG au Rorschach a t propos e par Ornduff et al
18. approfondir sa th orie de la personnalit La prolif ration des publications sur le TAT depuis cette p riode est impressionnante Au nombre de 11 r pertori es 1941 en compte plus de 800 aujourd hui Bellak amp Abrams 1997 L int r t de faire des tudes avec le TAT aupr s des victimes d abus sexuel est apparu aussi au d but des ann es 90 Les tests d aperception inspir s du TAT sont nombreux Le plus populaire est sans contredit le CAT Le constat qu au Rorschach les enfants produisaient beaucoup plus de r ponses d animaux que les adultes a t un l ment d cisif pour le choix du recours aux animaux pour l laboration du CAT Boekholt 1998 Le RATC fait partie quant lui de la derni re g n ration des tests d aperception Obrzut amp Boliek 1986 En fait il y a plus de 20 tests d aperception diff rents selon Rabin 1986 Les Indicateurs au Rorschach Le tableau ci contre pr sente les principales recherches publi es durant les quinze derni res ann es Les chantillons ainsi que les m thodes de codification utilis s sont inclus dans ce tableau Nous avons choisi de pr senter les indicateurs d abus sexuel r pertori s grace au Rorschach en quatre cat gories Il s agit des signes qui ont un lien Synopsis des recherches l utilisation du Rorschach sur la question de l abus sexuel Auteurs Tableau 1 empiriques rapportant chantillons A S abus sexuel P
19. aspects sexuels sont des caract ristiques mises en relief par diff rentes recherches r alis es sur les sujets abus s sexuellement Dans les m thodes graphiques cette caract ristique peut m me prendre la forme de la mention ou de la repr sentation d actes sexuels explicites Cohen et al 1985 Faller 1988 Kelley 1984 Miller et al 1987 Wohl amp Kaufman 1985 Billingsley 1995 qui a examin les contenus sexuels au Rorschach a d velopp trois cat gories les contenus sexuels manifestes les contenus sexuels symboliques et les actions sexuelles relat es ses r sultats soulignent qu uniquement 1 combinaison des trois cat gories 68 permette de discriminer le groupe d enfants abus s sexuellement au groupe de comparaison II est de ce fait facile de concevoir que la r f rence a la nudit des personnages puisse apparaitre de ponctuelle mais pas n cessairement dans tous les protocoles est d ailleurs ais de donner des exemples de productions fournies par les sujets abus s de cette tude qui vont dans le sens de la position de Billinsgley ainsi une petite fille de cing ans a mentionn la planche 2 la maman fait l amour avec son petit b b et la planche 4 le kangourou fait l amour au chat L hypoth se 3 n a pas non plus t confirm e par l analyse statistique Donc comparativement des enfants de m me ge non abus s sexuellement les enfant
20. et des fantasmes de la sc ne primitive de la relation triangul e de la culpabilit de l abandon et des jeux sexuels entre enfants Planche 6 Contenu manifeste Une grotte dans laquelle on voit plus ou moins deux grands ours Devant un petit ours les yeux ouverts et des feuilles Sollicitations latentes Comme la pr c dente cette planche renvoie la curiosit sexuelle et aux fantasmes de sc ne primitive la relation triangul e la culpabilit et abandon Planche 7 Contenu manifeste Dans la jungle un tigre saute vers un singe Le singe semble s accrocher des lianes Sollicitations latentes La sc ne pr sent e renvoie une relation charg e d agressivit en terme de d voration ou d angoisse de castration ainsi qu aux ressources et aux d fenses de l enfant pour y faire face Planche 8 Contenu manifeste Deux grands singes assis sur un canap boivent dans des tasses droite un grand singe assis sur un pouf tend un doigt vers le petit singe Sollicitations latentes Sont susceptibles d tre abord s ici le th me de la place de l enfant au sein de sa famille celui de la culpabilit li e la curiosit et la transgression de la relation parent enfant Planche 9 Contenu manifeste Une chambre sombre dont la porte est ouverte Un lit d enfant avec un lapin dedans assis Sollicitations latentes Sont voqu s ici les 56 th mes des peurs nocturn
21. grotte et un petit les yeux ouverts plan Certaines r ponses permettent de mueux illustrer l intrusion de personnages malveillants dans ces quatre planches r f rant l intimit D abord voyons l histoire de S la planche 6 45 c est deux ours qui hibernent pis apr s ils se r veillent pis on est l t Fait que l ils s en vont dehors prendre l air Quand ils reviennent ben il y a des ours couch s dedans pis c est des des ours tr s m chants des ours vampires Qu est ce qui va arriver Pis apr s quand ils arrivent la grotte eh ben ils vont tre morts parce qu ils vont se faire sucer le sang par le vampire ce qui est dit avec un sourire Consid rons maintenant la r ponse d une petite fille E g e de cinq ans la planche 5 Le petit ourson fait dodo la maman fait dodo et il a des fant mes la ils la maman et le petit ourson ne dorment pas Qu est ce qui va arriver C est tout la maman conte des histoires Sentiment de vuln rabilit d ins curit de non protection Une troisi me caract ristique per ue comme un indicateur possible de l abus sexuel au C A T selon Lemaire et Boss 1998 est l expression d un sentiment de vuln rabilit ou d ins curit pr t au personnage qui se trouve jouer le r le de support identitaire de l enfant Le personnage du petit est pr sent comme sans protection ou encore il es
22. l espionnait s Les auteurs ont retenu les contenus sexuels portant sur des actes volontaires et exclu ceux se r f rant a des actes involontaires il avait besoin d aller aux toilettes et il vue s Comme ils avaient pr dit les sujets abus s ont produit plus de contenus sexuels 4 la carte 15 ce qui laisse voir qu ils sont plus susceptibles de voir de la sexualit devant un stimulus ambigu dans une valuation indirecte ou projective Les auteurs ont galement remarqu que les enfants faisant partie du groupe contr le avaient parfois des r ponses sexuelles et que l ge et le sexe n influen aient pas la fr quence de ces r ponses Malgr l utilisation de trois tests mesurant sp cifiquement la sexualit les chercheurs ne sont cependant pas arriv s diff rencier le groupe d enfants abus s sexuellement de celui au sujet desquels les abus n taient pas prouv s Les auteurs ont soulign l importance de ne pas se limiter un th me unique dans les techniques employ es pour faire le d pistage de l abus mais d en utiliser une vari t Les Indicateurs au TAT Nous avons trouv tr s peu d articles qui relatent sp cifiquement des tudes valuant l utilit du TAT quant au rep rage de l abus sexuel subi par des enfants Les quelques tudes ont utilis diff rents syst mes de cotation pour valuer les protocoles 35 Les sous sections qui suivent d crivent bri vement chacune de ces m th
23. liste de 30 indicateurs motionnels utilisables pour l analyse des productions obtenues gr ce cet instrument Pour compl ter ce rapide survol historique il faut pr ciser que c est au cours des trente derni res ann es que des auteurs se sont employ s tablir l utilit sp cifique de la m thode graphique pour le rep rage de l abus sexuel Ainsi Thomas 1980 a mis en vidence que chaque enfant du groupe abus sexuellement avait tendance mettre un accent particulier sur les parties sexuelles g nitales du corps Hibbard Roghmann et Hoekelman 1987 ont tudi la diff rence entre les dessins projectifs des enfants abus s sexuellement et ceux d enfants non abus s Ils ont d montr que les enfants du premier groupe taient plus enclins dessiner des caract ristiques sexuelles explicites dans le dessin de la personne 115 soutiennent que ces dessins ne trahissent pas seulement la pr sence de connaissances plus grandes que celles attendues pour l ge mais galement une pr occupation pour le mat riel explicite Yates Beutler amp Cargo 1985 ont compar le Human Figure Drawing d enfants abus s sexuellement celui d enfants vivant en milieu psychiatrique Ils ont mis en vidence que les enfants victimes d inceste tendent exag rer ou minimiser les caract ristiques sexuelles Schornstein et Derr 1978 ont tabli quant eux que les enfants abus s sexuellement manifestaient plus d
24. poissons tout nus Cette laboration est assez particuli re la maman y est pr sent e comme m chante Les auteurs sont enclins croire que les poissons constituent le support identitaire c est dire qu ils figurent le soi non prot g par la m re et mang abus par le requin mangeur de poissons tout nus Il importe de pr ciser pour conclure sur cette tude que celle ci n avait qu une nature exploratoire voire simplement clinique elle ne comportait aucun groupe de comparaison constitu d enfants pr sum ment non abus s sexuellement et le nombre de sujets tudi s tait tr s limit La tradition qui s est mise sur pied petit petit en regard de l utilisation des m thodes projectives pour le rep rage ou la v rification d abus sexuels a pu mettre en relief un ensemble fort int ressant de donn es Ces donn es sont d autant plus potentiellement utiles sur le plan clinique que tr s souvent elles vont dans le m me sens que celles que d gagent l utilisation du dessin et le recours l activit ludique elle m me 48 Probl matique Quelle que soit la nature des productions graphiques ludiques ou projectives il y a des donn es qui laissent croire a la possibilit de d gager des indices se reliant sur le plan clinique a tout le moins au fait pour les sujets qui les produisent d avoir t victime d abus sexuels Pour ce qui est des preuves projectives du type te
25. proc dure l gale suite ce type d incident Lusk amp Waterman 1986 Une constante merge des nombreuses recherches faites dans ce domaine les cons quences de labus sexuel sont nombreuses de divers types et n fastes L abus sexuel a des r percussions sur le quotidien de l enfant Celui ci peut ressentir une vari t de sentiments n gatifs comme la peur la culpabilit la honte la tristesse et l agressivit Les jeunes peuvent aussi manifester des comportements probl matiques comportements sexuels inappropri s probl mes scolaires propension fuguer se retirer socialement pour ne nommer que ceux l Browne amp Finkelhor 1986 Everstine amp Everstine 1989 Finkelhor 1990 Kendall Tackett Williams amp Finkelhor 1993 Les effets chez les survivants de l abus sexuels durant l enfance sont galement tr s nombreux comme les troubles dans la sph re alimentaire Root amp Fallon 1988 l abus d alcool et de stup fiants Peters 1984 la prostitution James amp Meyerding 1977 le trouble de la personnalit borderline Marcus 1989 et la revictimisation dans laquelle les individus deviennent eux m mes abuseurs ou violeurs II est donc primordial de d tecter l abus sexuel le plus rapidement possible Mais ce rep rage s av re difficile Les m decins arrivent rarement 4 obtenir des preuves mat rielles de l abus Myers Bays Becker Berliner Corwin amp Saywitz 198
26. scale Unpublished manuscript University of Chicago Thomas amp Silk A M J 1990 An introduction to the psychology of children s drawings New York Harvester Wheatsheaf Thomas J 1980 Yes you can help a sexually abused child RN 43 23 29 Urist J 1977 The Rorschach test and the assessment of object relations Journal of Personality Assessment 41 3 9 Vanghan A Dowson B amp Wagner W 1989 The use of anatomically detailed dolls in the investigation of child sexual abuse Paper presented at the meeting of the Association for the Advancement of Behaviour Therapy Washington DC Van Hutton V 1994 House Tree Person and Draw A Person as Measures of Abuse in Children A Quantitative Scoring System Odessa Psychological Assessment Resources Westen D Lorh N Silk K Kerber K amp Goodrich S 1985 Objection relations and social cognition TAT scoring manual Ann Arbor University of Michigan Westen D Ludolph P Lerner H Ruffins 5 amp Wiss 1990 Object relations in borderline adolescents Journal of the American Academy of Child and Adolescents Psychiatry 29 338 348 White S Strom A Santilli G amp Halpin 1986 Interviewing young sexual abuse victims with anatomically correct dolls Child Abuse and Neglect 10 519 529 Wohl A amp Kaufman 1985 Silent screams and hidden cries An interpretation of artwork
27. sexuels avec les P A D Les auteurs consid raient comme comportements sexuels les d monstrations de rapports sexuels ou de sexe oral entre l enfant et une poup e ou entre les poup es Le fait de toucher la poitrine ou les parties g nitales ou d introduire un doigt dans un orifice ne constituait pas un comportement sexuel selon le protocole de cette tude Les enfants abus s sexuellement ont d montr des comportements sexuels dans 90 des cas alors que ceux du groupe de comparaison n ont manifest ces comportements que dans une proportion de 20 une exception pr s tous les comportements sexuels avec les P A D sont apparus lorsque les enfants taient seuls dans la salle en dehors de la pr sence de l exp rimentateur Plusieurs chercheurs ont produit des r sultats indiquant que l utilisation des P A D ne conduit pas de fausses d clarations d abus sexuel Melton amp Limber 1989 Myers amp White 1989 Britton et O Keefe 1991 ont tent de d montrer quant eux que le type de poup e utilis n influen ait pas les d clarations d abus sexuel des enfants Un enqu teur p diatrique a valu sur une dur e de deux ans 136 enfants g s de deux a dix ans possiblement abus s sexuellement Durant la premi re ann e il a utilis une P A D avec 77 de ces enfants et au cours de la seconde ann e des poup es non anatomiquement diff renti es avec 79 enfants Aucune diff rence significative n a
28. 9 Un bon nombre d enfants n avouent pas qu un abus s est produit Blain Bergner Lewis amp Goldstein 1981 Malchiodi 1990 Sidun amp Rosenthal 1987 et si certains le font fr quemment ils se r tractent ou font carr ment de fausses all gations Brooks 1985 Everson amp Boat 1989 Finkelhor 1983 L enfant d voile labus sexuel subi de deux fa ons soit accidentellement soit volontairement ne pouvant absolument plus supporter l abus Les enfants d age pr scolaire de trois a cinq ans le feraient plus souvent accidentellement les adolescents de 13 8 17 ans quant a eux le feraient volontairement Le groupe d ge scolaire de six a douze ans ne pr senterait pas de r elle propension d voiler l abus ni volontairement ni involontairement Sorensen amp Snow 1991 D s lors il est d autant plus important d aider les professionnels d velopper des outils pour assurer de meilleures chances au rep rage La situation clinique est un moment privil gi pour d pister l abus sexuel des enfants Qui plus est les parents consultent souvent pour un autre motif que labus sexuel La situation clinique constitue l ensemble du contexte valuatif dans lequel on place l enfant de fa on ce que sa dynamique psychique puisse tre pr cis e Ce contexte implique l utilisation de types d preuves adapt s l ge de l enfant Ces preuves sont g n ralement de deux types graphiques et
29. UNIVERSITE DU QUEBEC MEMOIRE PRESENTE A L UNIVERSITE DU QUEBEC A TROIS RIVIERES COMME EXIGENCE PARTIELLE DE LA MAITRISE EN PSYCHOLOGIE PAR VALERIE DESLOGES LES INDICES D ABUS SEXUEL AU ETUDE COMPARATIVE DES PERFORMANCES D UN GROUPE D ENFANTS ABUSES ET D UN GROUPE D ENFANTS NON ABUSES RECUS EN CONSULTATION JUILLET 2003 Universit du Qu bec a Trois Rivi res Service de la biblioth que Avertissement L auteur de ce m moire ou de cette th se a autoris l Universit du Qu bec Trois Rivi res diffuser des fins non lucratives une copie de son m moire ou de sa th se Cette diffusion n entraine pas une renonciation de la part de l auteur ses droits de propri t intellectuelle incluant le droit d auteur sur ce m moire ou cette th se Notamment la reproduction ou la publication de la totalit ou d une partie importante de ce m moire ou de cette th se requiert son autorisation Sommaire L abus sexuel a des cons quences n fastes 4 court et a long terme En d pit de son caract re dommageable le rep rage des enfants qui en sont victimes est quelque peu hasardeux encore aujourd hui La difficult de pouvoir compter sur des preuves mat rielles le silence des enfants et celui des membres de la famille font que cette t che est et sera toujours difficile L utilisation des tests projectifs est tr s r pandue chez les cliniciens beaucoup de ces instruments ont d montr leur uti
30. a propos un survol des diff rents indicateurs pr sents dans la litt rature sur les m thodes graphiques Suivra une section sur le m me sujet mais propos des m thodes ludiques seront consid r es uniquement les donn es impliquant les poup es anatomiquement correctes Dans un troisi me temps seront voqu s les r sultats obtenus par diff rents tests projectifs quant l valuation sp cifique des enfants abus s sexuellement Ce cheminement permettra de d gager la probl matique de la recherche et d introduire les diff rentes hypoth ses qui seront mises l preuve M thodes Graphiques Consid rations G n rales Dessiner pour l enfant est une activit ludique qui cadre bien avec sa spontan it La facilit d utilisation des dessins et la propension naturelle des enfants dessiner partir d un certain ge tout le moins contribuent sans aucun doute la popularit des m thodes graphiques dans la pratique clinique Piotrowski Sherry amp Keller 1985 De par sa fonction projective le dessin est une technique efficace pour permettre l expression de l individu Les productions graphiques r v lent le sujet l enfant qui dessine parle de son monde interne comme externe de ses besoins de ses d sirs de ses d ceptions de ses difficult s de ce qu il souhaite obtenir dans l id al M thodes projectives au sens large de l expression parmi d autres le dessin peut tre en princi
31. abus s sexuellement L index de d pression a t utilis en accord avec le manuel d Exner 1986 Cinq crit res composent cette chelle soit les couleurs achromatiques vista la morbidit le m lange des couleurs ombrag es CSB color shading blend et l index d excentricit De ces cinq crit res uniquement trois se sont r v l s significatifs suite la comparaison des r ponses des enfants des deux groupes le nombre de couleurs achromatiques la morbidit et l index DEPI Finalement les jeunes enfants abus s sexuellement tendent vivre plus de d tresse d anxi t de vuln rabilit et a avoir le sentiment d tre cras s et incapables de s adapter a leur propre r alit Clinton amp Jenkins Monroe 1994 Friedrich et al 1999 1994 Zivney et al 1988 I s agirait en fait d une forme d anxi t visant a remplacer la satisfaction de besoins par un sentiment d isolement passif et une douloureuse absence d actions De plus un ajustement du r sultat de la variable D AdjD lorsqu il est faible sugg re que leurs difficult s peuvent tre situationnelles Clinton amp Jenkins Monroe 1994 Aspects sociaux percus La pr sence des contenus humains PURE H et du mouvements M sugg re que les enfants abus s sexuellement ont tendance a percevoir les relations interpersonnelles d une plus perturb e Clinton amp Jenkins Monroe 1994 Leifer et al 1991
32. activent un miveau de probl matique universelle Le TAT n est donc pas neutre il r active les traces mn siques individuelles les fragments significatifs des v nements de vie d un individu Le RATC Robert s Apperception Test for Children est une variation r cente des tests d aperception Il est constitu de 16 planches choisies pour repr senter les situations communes les conflits et les stress v cus par l enfant Ces planches sont charg es de th mes interpersonnels importants comme l affection parentale les conflits avec les pairs et la rivalit dans la fratrie McArthur amp Roberts 1982 La s lection des th mes s est inspir e des probl mes les plus souvent rencontr s dans les consultations en clinique infantile Des normes d velopp es partir d un chantillon de 200 enfants ont 23 t publi es pour comparer les perceptions des th mes et des personnages en fonction de 1886 et du sexe Le CAT Children Apperception Test est apparent au TAT puisqu il a t mis au point sur les m mes fondements Bellak amp Abrams 1997 Chandler amp Jonhson 1991 et qu il est possible d en faire usage en tenant compte d un m me cadre d interpr tation Anxieu amp Chabert 1983 Boekholt 1998 Il consiste en dix planches qui repr sentent des situations anthropomorphiques Des animaux sont plac s dans des activit s humaines recoupant une vari t de situations relationnelles entre enfan
33. aient une organisation limite celle ci tant d finie selon les vecteurs propos s par Bergeret 1972 1974 et pr cis s par Mis s 1988 pour les enfants Le but de cette tude caract re exploratoire tait de tenter de d gager des indices d abus dans les protocoles du C A T indices utilisables par des cliniciens potentiellement en contact avec des enfants abus s Quatre caract ristiques paraissaient rev tir une importance particuli re Les voici dans l ordre le questionnement ou les remarques sur la nudit des personnages des personnages malveillants envahissant des lieux consid r s comme intimes le sentiment de vuln rabilit d ins curit de non protection et le recours des th mes d agression particuli rement crus Questionnement ou remarques sur la nudit des personnages Les planches du mettent en sc ne des animaux pr sent s dans leur tenue naturelle Certains l ments ornementaux ou vestimentaires ont t ajout afin de discriminer les grands des petits le masculin du f minin le papa de la maman etc La plupart des enfants ne portent pas attention cette caract ristique de nudit mais les enfants abus s sexuellement pris en consid ration l ont soulign d une fa on assez courante Lemaire et Boss 1998 proposent un exemple d une vignette d un gar on de sept ans propos de la planche huit 44 o la nudit est relev e Une attention particuli re est port
34. anifestes avec un large ventail de dysfonctions ont t r pertori s chez les victimes d abus sexuel Clinton amp Jenkins Monroe 1994 Leifer et al 1991 Zivney et al 1988 La somme des r ponses morbides par exemple les objets sont identifi s comme morts d truits ab m s ou pourris de r ponses personnelles dans lesquelles le sujet r f re sa propre exp rience C est le rat que j ai tu hier est significativement plus lev e pour les jeunes enfants abus s sexuellement Leifer et al 1991 Zivney et al 1988 Exner 1986 identifie ces deux r ponses comme une d t rioration de l image de soi Ensemble celles ci sugg rent que le soi est per u n gativement et endommag C est une vision douloureuse et pessimiste du monde dans laquelle une absence de partage conduit l exp rience infantile une certaine passivit Exner 1986 La constellation S CON s est r v l e significativement plus lev e dans les protocoles d enfants ayant subi des s vices sexuels comparativement ceux des sujets des groupes contr les Clinton amp Jenkins Monroe 1994 Leifer et al 1991 Zivney et al 1988 En g n ral la variable S CON mesure le degr de tendance suicidaire Mais pour les jeunes enfants il s agit d une tendance la d pression et la dysphorie plut t qu au suicide Shapiro et al 1990 se sont particuli rement pench s sur l tude de la 28 d pression chez les enfants
35. bus sexuel conduirait l expression et la perception de la malveillance C A T plus particuli rement 72 th me de la malveillance surgit devant des planches qui voquent des endroits per us comme intimes au Soi ou la famille Des recherches plus pouss es pourraient d terminer la force et la g n ralisation possible de ce th me Il importe galement de souligner l importance de ne pas limiter la recherche sur l abus sexuel un seul type de crit res ou un seul th me Il semble avantageux de s attarder aux diff rentes modalit s d expression auxquelles les victimes pourraient avoir recours pour d noncer les s vices dont ils ont t victimes Il para t bien tabli que l imaginaire des enfants ayant subi de tels abus se modifie et que des traces stables demeurent qui t moignent de cette violence Ces traces ou ces souvenirs s av rent assez facilement r activables et ils sont de fait fr quemment r activ s par les stimuli qu offrent les instruments projectifs Quelques Forces et Faiblesses de l tude La plus grande faiblesse de cette recherche est la petite dimension de son chantillon 20 sujets exp rimentaux bien que cette dimension soit comparable celle de plusieurs recherches visant le rep rage des indices d abus sexuel Un chantillon de plus grande dimension permettrait une g n ralisation plus facile des r sultats La relative petite taille de l chantillon est attr
36. by children from violent homes New York Brunner Mazel Yates A Beutler L E amp Cargo M 1985 Drawing by Child victims of incest Child Abuses and Neglect 9 183 189 Zivney O N Nash M R amp Hulsey T L 1988 Sexual abuse in early versus late childhood Differing patterns of pathology as revealed on the Rorschach Psychotherapy 25 1 99 106 Appendice 89 Formulaire de consentement clair entrepris un projet de recherche dans le cadre d une ma trise en psychologie Pour ce faire j ai besoin de la collaboration d enfants g s entre cinq et neuf ans Il s agit de leur demander de r aliser quelques productions du type dessin dessin d une famille maison arbre personnage dessin libre et des productions dites d imagination raconter des histoires en s inspirant des images d un test psychologique pour enfant Chaque enfant sera vu individuellement dans un local ferm permettant la confidentialit Tous les documents et les r sultats demeureront confidentiels En tout temps vous pourrez faire en sorte que votre enfant soit retir de cette tude J appr cierais grandement que vous m autorisiez rencontrer votre enfant Si vous acceptez de collaborer la poursuite de mes travaux vous devez remettre cette autorisation sign e ainsi que le questionnaire d ment rempli l intervenante de votre enfant dans une enveloppe scell e Merci de votre collaboration Val rie Des
37. cal evaluation of sexually abused children Child Psychiatry and Human Development 18 1 47 57 Mis s 1988 Les pathologies limites de l enfance Paris PUF Morval G 1982 Le et les fonctions du Moi prop deutique l usage du psychologue clinicien Montr al Les presses de l Universit de Montr al Murray H 1938 Explorations in personality New York Oxford University Press Myers E B Bays J Becker J Berliner L Corwin D L amp Saywitz K J 1989 Expert testimony in child sexual abuse litigation Nebraska Law Review 68 1 2 47 57 Myers J E amp White S 1989 Dolls in court The Advisor 5 6 Chicago American Professional Society on the Abuse of Children Nigg J Silk K Westen D Lohr N Gold S amp Ogata S 1991 Object representations in early memories of sexually abused borderline patients American Journal of Psychiatry 148 864 869 Obrzut J E amp Boliek C A 1986 Thematic approaches to personality assessment with children and adolescents Dans Knoff Howard M Eds The assessment of child and adolescent personality pp 173 198 New York NY Guilford Press Ogdon D 1981 Psychodiagnostics and personality assessment A handbook 2 ds Los Angeles CA Western Psychological Services Ornduff S R 1997 TAT assessment of object relations Implications for child abuse Bulletin of the Menninger Clinic
38. cativement plus nombreux que leurs vis vis non abus s avoir recours l un ou l autre des quatre th mes le nombre total de leurs recours ces th mes est lui aussi significativement plus lev Cette tude s inscrit dans le sillage des tudes pr c demment r alis es dans le champ sp cifique du rep rage des th mes r v lateurs de l abus sexuel th mes susceptibles d appara tre dans des preuves dites projectives L importance que les analyses ont accord e au th me de la malveillance rejoint les conclusions de plusieurs de 76 ces tudes Ces r sultats tablissent galement la n cessit de prendre en consid ration une pluralit possible de th mes en effet chaque enfant ayant sa propre de d noncer l abus dont il est ou a t victime on ne peut logiquement s attendre ce qu un nombre troit de th mes soient utilis s cette fin Il faut faire preuve de prudence pour ce qui va de la g n ralisation possible des r sultats de notre recherche Ceux ci en fait constituent les premiers pas visant le rep rage de th mes produits au C A T li s l abus sexuel La poursuite des travaux est certainement souhaitable Au chapitre des recommandations pour cette poursuite il importe de souligner l importance pour des tudes futures d augmenter la taille de l chantillon afin de pouvoir contr ler des variables telles que la connaissance ou la non connaissance de l agress
39. ces histoires serait le plus souvent fatale pour le petit singe Lemaire et Boss 1998 stipulent que ce serait le signe de leur incapacit de se d fendre ou de s chapper de contrer l agression somme Recours des themes d agression particuli rement crus Le recours a des th mes d agression particuli rement crus ressemble l un des proc d s propos s par Shentoub et al 1990 dans l analyse du T A T celui que ces auteurs nomment expression crue li es une th matique sexuelle ou agressive de la s rie E Selon Lemaire et Boss ce recours l expression crue d agressivit merge la fin des laborations Par exemple l laboration de S propos de la planche 6 se conclut par le fait que la m re et le fils vont mourir leur sang ayant t suc par un ours vampire 47 Voici ce que D a labor propos de la planche 4 Wow une balloune le petit b b ours du manger dans un panier pour maman ours et le petit suit sa maman en bicyclette Le petit b b ours joue avec le ballon Le gar on ours p dale le bicycle car il suit sa maman O vont ils Chez eux ici montre la maison Ici sur le sol devant la figure maternelle y des poissons cach s ils se cachent de 18 maman Pourquoi ils se cachent 115 ont peur les poissons car ils vont leur faire mal la m re est m chante Sont i tout nu Les poissons sont i tout nu Le requin il mange tous les
40. clin avoir recours l un ou l autre des quatre rep res mentionn s pr c demment et les sujets qui le composent pr sentent une fr quence globale d utilisation de ces m mes rep res significativement plus grande Les r sultats ont permis de faire certains constats et de proposer certaines r flexions pour la suite de la recherche dans ce secteur Table des mati res 222 1 666 6 Contexte th orique ss Les m thodes 2 2 Consid rations g n rales Le Draw A Person et le House Tree Preson quelques rappels historiques La contribution particuli re de Van l Niveau inhabituel d int r t pour les r alit s sexuelles et caract ristiques 2 L agressivit et l hostilit 3 Tristesse et isolement social 4 Le manque de confiance et la Les m thodes 2 Consid rations 1 2 222 Les poup es anatomiquement diff renti es
41. directement ou de fa on explicite Le pr sent ouvrage se constitue de quatre chapitres Le premier cerne l tat des connaissances dans le champ du rep rage de abus sexuel cet inventaire conduit a la pr sentation des hypoth ses qui seront mises l tude Le deuxi me pr sente les aspects m thodologiques de la recherche Le troisi me est le lieu de la pr sentation des r sultats Le quatri me fait tat de la discussion d coulant de ces r sultats Contexte th orique Que savons nous r ellement dans l tat actuel des choses de la possibilit de rep rer l abus sexuel au cours de l valuation psychologique Que sugg re sur ce sujet la documentation de recherche que celle ci soit exp rimentale ou tout simplement clinique Qu est ce qui peut tre d gag des contributions accessibles sur le potentiel r v lateur d abus sexuel des m thodes d valuation clinique et en particulier de celles qui s adressent l enfant qu elle soient graphiques ludiques ou projectives L objectif de ce premier chapitre est d apporter la meilleure r ponse possible ces diverses questions Ce chapitre se constitue de deux parties essentielles 11 pr sente d abord une revue des contributions portant sur les diff rents indices cliniques d abus propos s par des praticiens ou encore par des chercheurs int ress s par le sujet L option a t prise de diviser cette partie en quatre sections Tout d abord ser
42. e signes d hostilit d agressivit et de d pression que les enfants non abus s La Contribution Particuli re de Van Hutton Van Hutton 1994 est sans contredit le chercheur qui a r alis les travaux les plus importants sur le sujet des indicateurs graphiques de l abus sexuel indicateurs ventuellement pr sents dans le House Tree Person et dans le Draw A Person Elle a mis au point un syst me de cotation utilisant quatre cat gories d indicateurs Nous avons choisi d accorder une attention particuli re cette contribution d une part parce qu elle est relativement r cente et d autre part parce qu elle offre une belle synth se quant aux diff rents indicateurs dot s d un potentiel identificateur suffisamment lev sugg r s par la documentation de recherche Les cat gories propos es par Van Hutton sont pr sent es de la fa on suivante niveau inhabituel d int r t pour les r alit s sexuelles pr sence d agressivit et d hostilit sentiments de tristesse et d isolement social manque de confiance et suspicion Niveau inhabituel d int r t pour les r alit s sexuelles et caract ristiques associ es Beaucoup de recherches ont mis en vidence la relation entre le fait d avoir t abus et l existence d un niveau plus lev d int r t pour les r alit s sexuelles de comportements sexuels inappropri s et d un degr de connaissance de la sexualit sup rieur c
43. e des repr sentations de la malveillance pr dominance r v l e dans plusieurs tudes Freedenfeld et al 1995 Ornduff et al 1994 Ornduff et al 1999 Ornduff amp Kelsey 1996 La malveillance peut tre conceptualis e comme d coulant des perceptions affectives caract ris es par la tendance percevoir et anticiper que les relations interpersonnelles sont mena antes destructives et tr s tristes s agit en somme d une vision du monde utilisant un filtre de perceptions de malveillance filtre gr ce auquel les exp riences humaines sont interpr t es et comprises En tant que telle la m diation d une r ponse d une r action ou plus globalement d une relation devient la forme substantielle d un pattern dans lequel les relations futures sont anticip es et 42 per ues Si l environnement imm diat de l enfant c est dire sa famille est abusive en plus d tre non protectrice il est facile de comprendre comment un individu peut s attendre du mal des relations ult rieures Nigg et al 1991 Dans une optique qualitative Ornduff 1997 pr sente les r ponses au TAT d une jeune fille de 12 ans qui a t victime d abus sexuel et qui pr sente par ailleurs des r sultats faibles au SCORS Nous n voquerons que les laborations 4 deux planches La carte 3 BM repr sente une personne affal e au pied d un banc et sur le sol jonche un objet qui est souvent pris pour un revolver Le th me de
44. e questionnaire sociod mographique a permis de recueillir des informations sur le sexe et de l enfant sur la nature de la fratrie sur la situation matrimoniale des parents ainsi que sur certains v nements de vie de l enfant Appendice A C A T est un test projectif contenant dix planches qui mettent en sc ne des animaux dans des situations humaines Chaque planche sollicite diff rents affects et diff rents int r ts caract ristiques du fonctionnement psychique de l enfant La pr sentation ordonn e des planches est stricte et incontournable L analyse des contenus obtenus repose d ailleurs sur cette pr sentation s quentielle fixe Chaque planche est d crite ci dessous en fonction de son contenu manifeste d abord puis de ses sollicitations latentes Anxieu amp Chabert 1987 Chacune voque une situation susceptible de rejoindre la probl matique de l enfant Sans approfondir les d tails de 54 l interpr tation nous avons d gag d une fa on concise les principaux th mes auxquels renvoient les sollicitations latentes Nous nous appuierons sur la description d Anzieu et Chabert 1987 Planche 1 Contenu manifeste Trois poussins assis autour d une table sur laquelle il y a un grand bol plein Sur le c t un grand poulet estomp Sollicitations latentes La relation l image maternelle et la rivalit fraternelle dans un contexte d oralit et de fonction
45. elui des 12 sujets d un ge comparable Burgess et al 1981 Hibbard et al 1987 Kelley 1984 Koppitz 1968 Yates et al 1985 Dans le dessin certains d tails 4 connotation sexuelle apparaissent souvent Plusieurs tudes produisent des r sultats significatifs quant a la pr sence de caract ristiques g nitales ou des parties intimes dans les dessins d enfants abus s comparativement 8 ceux de leurs pairs Burgess et al 1981 Hibbard et al 1987 Kelley 1984 Malchiodi 1990 Miller et al 1987 Yates et al 1985 De plus des contacts ou des actes sexuels peuvent avoir lieu entre les personnages du dessin ou tre voqu s enfant Cohen Phelps amp Phelps 1985 Faller 1988 Kelley 1984 Miller et al 1987 Wohl amp Kaufman 1985 Selon certains auteurs l imaginaire des enfants abus s serait teint de pr occupations sexuelles plus discr tes et symboliques Dans le dessin plusieurs indicateurs de ce type ont t mis au jour comme l importance accord e aux cheveux Buck 1948 Jolles 1971 Levy 1958 Machover 1949 Ogdon 1981 Wohl amp Kaufman 1985 ou 18 nudit de certains personnages Machover 1949 De plus il s est av r important de porter attention au traitement fait au corps des personnages surtout a la zone du milieu du corps Par exemple enfant peut dessiner uniquement 18 t te ou 18 moiti sup rieure du corps cacher la zone du milieu du corps par un objet voiture bourse ou
46. emeurer avec toi parce que ma fille a besoin de moi et je dois y aller La femme dit me laisse pas seule Il part et il ne revient jamais p 240 La contribution de Pistole et Ornduff Pistole et Ornduff 1994 sont les seuls avoir effectu une recherche sur l abus sexuel avec un sch me de cotation pour le TAT et pour les autres m thodes verbales projectives sch me mis au point par Fine 1955 Cette m thode d utilisation simple et directe met l accent sur le potentiel d interpr tation du contenu manifeste Les auteurs ont compar les protocoles TAT de 30 filles abus es sexuellement ceux de 30 filles d un groupe pr sentant des perturbations motionnelles ces filles ont toutes t valu es la m me clinique et elles taient g es 37 de 6 16 ans Fine avait identifi 31 sentiments les plus fr quemment exprim s au sentiments valu s en terme positif n gatif ou absence pr sence Une attention a galement t port e aux conclusions des histoires et la description des relations interpersonnelles Les r sultats moyens pour les sentiments positifs n gatifs ou autres et les conclusions ne se sont pas r v l s significativement diff rents Des diff rences significatives ont cependant t obtenues dans l examen des sentiments n gatifs sp cifiques il y avait chez les filles abus es sexuellement plus de pr occupations pour la sexualit et l expression de la cu
47. envahir des lieux consid r s comme propres au support identitaire ou sa famille pr sence de sentiments de vuln rabilit d ins curit et de non protection et enfin recours des th mes d agression particuli rement crus 65 Tableau 4 Comparaison entre les participants ayant subi un abus sexuel et ceux d une population tout venant au niveau de la fr quence d apparition des quatre crit res mis l tude Participants abus s Participant d une Sexuellement n 20 population tout venant n 20 M ET M ET t 2 80 2 35 1 05 1 54 2784 0 009 Note M Moyenne ET cart type p 01 Discussion 67 Ce chapitre est divis en deux sections La premi re de celles ci est consacr e 8 l interpr tation des r sultats en regard des hypoth ses mises l tude tandis que la seconde propose un rapide survol des forces et des faiblesses de l tude L Interpr tation des R sultats Contrairement l hypoth se 1 mise l preuve dans cette tude les r sultats d montrent que comparativement des enfants de m me ge abus s sexuellement les enfants victimes d abus sexuel ne sont pas plus enclins faire r f rence la nudit des personnages dans leurs laborations au C A T Plusieurs r sultats propos s par la litt rature sur le sujet permettent de rendre compte du caract re relativement restreint de ce crit re Certes la pr occupation pour le corps et la mention d
48. es de la solitude et de l abandon des parents de la d pression et de la curiosit sexuelle Planche 10 Contenu manifeste Un petit chien couch plat ventre sur les genoux d un grand chien droite un cabinet et des serviettes de toilette Sollicitations latentes Cette planche renvoie aux notions morales de l enfant l apprentissage de la propret aux punitions et aux dimensions agressives et libidinales de la relation parent enfant Le C A T a t pr sent selon les modalit s sugg r es par Boekholt 1998 La passation s est effectu e en une seule s ance s ance au cours de laquelle les planches taient pr sent es une une dans l ordre de la premi re la dixi me L preuve a t amen e sous la forme d un jeu La consigne utilis e tait celle pr vue Raconte moi l histoire de cette image Pour les participants plus jeunes la possibilit existait d ajouter avec un d but un milieu et une fin s Parfois une autre formulation a t utilis e afin que l enfant comprenne ce qui tait attendu de lui Essaie de me dire ce qui se passe qu est ce qui arrive qu est ce qu ils sont en train de faire Certains enfants sont tr s volubiles alors que d autres sont plus inhib s De temps en temps il a fallu soutenir l int r t de l enfant tout au long de l preuve ce qui est compatible avec les r gles de passation I s agissait de relances comme Et ap
49. es au support identitaire ou sa famille L hypoth se 4 a par contre t infirm e par les r sultats comparativement des enfants de m me ge non abus s sexuellement les enfants victimes d abus sexuel ne sont pas plus enclins avoir recours dans leurs laborations au C A T des th mes d agression particuli rement crus Ces r sultats sont congruents avec ceux produits par Ornduff et ses collaborateurs 1999 dont les donn es se trouvent recouper le champ de l une et de l autre hypoth se Ces chercheurs ont en effet d montr que le simple crit re AG agression du Rorschach n arrivait pas diff rencier un groupe d enfants abus s sexuellement d un groupe d enfants aux prises avec des probl mes affectifs Par contre l utilisation du nouvel indice pour valuer la malveillance au Rorschach COP AG a permis une telle diff renciation et ce de mani re statistiquement significative 70 De plus l tude effectu e par Ornduff 1997 tend corroborer les r sultats obtenus l gard de l hypoth se 2 En effet une s rie d tudes Freedenfeld et al 1995 Nigg et al 1991 Ornduff amp Kelsey 1996 Westen et al 1990 se sont donn es pour objectif de recherche de comparer avec divers groupes au moyen de la grille de cotation SCORS les r ponses d enfants abus s sexuellement au TAT Les enfants abus s sexuellement de ces tudes se sont diff renci s significativement des autres grou
50. es ont des orifices oral vaginal et anal certaines ont des doigts certaines encore ont des poils pubiens alors que d autres n en ont pas Certains professionnels croient que ces caract ristiques sont n cessaires pour d montrer des actes sexuels sp cifiques et d taill s comme par exemple une p n tration vaginale avec un doigt Boat amp Everson 1988b De plus 20 aucune m thode de passation ne fait l unanimit Les positions quant au nombre de rencontres a la pr sence ou non des parents et a la mani re m me de mener les entrevues varient beaucoup Boat amp Everson 1988b De plus toujours selon l enqu te de Boat et Everson 1988b 1 formation des professionnels et la qualit de leur exp rience sont largement d ficitaires Tous ces l ments sont associ s des variations dans l incidence et le type de comportements rapport s Malgr la controverse entourant les P A D leur utilisation semble aider les professionnels dans leur travail de rep rage mais il est important que ceux ci ne se limitent pas une seule technique Cette position est d ailleurs tay e par le fait que certains professionnels ne se fient aux r sultats obtenus avec les P A D que pour d terminer s il y aura poursuite ou non de l valuation dans les cas de soup on d abus sexuel White et al 1986 L importance de ne pas recourir qu a une seule technique pour le rep rage ou l valuation des cas pr s
51. eur le type et la dur e de l abus pour ne nommer que celles l L utilit et l extr me importance de ces travaux sur ce ph nom ne si affligeant et si dommageable socialement qu est l abus sexuel des enfants ne sauraient faire de doute il faut en venir le plus rapidement possible ce que les cliniciens puissent compter sur des rep res relativement s rs pour l identification des victimes victimes qui sont la plupart du temps et pour diverses raisons si r fractaires d noncer le sort qui leur a t fait R f rences 78 Allison J Blatt 5 amp Zimet 1988 The Interpretation of Psychological Tests New York NY Hemisphere Publishing Corp Harper and Row publisher inc Ames L B Learned J Metraux W amp Walker 1952 Child Rorschach responses developmental trends from two to ten years Oxford England Paul B Hoeber Anastasie A 1976 Psychological testing New York MacMillan Anzieu D amp Chabert 1987 Les m thodes projectives ds Paris Presse universitaire de France Aron B 1949 A manual for analysis of the Thematic Apperception Test A method and technique for personality research Berkley Willis E Berg Bellak L Abrams D M 1997 The Thematic Apperception Test The Children s Apperception Test and The Senior Apperception Technique in Clinical Use Needham Heighs Allyn amp Bacon Bellak L Bellak S 1950 A
52. ibuable au temps restreint dont l auteure a dispos pour effectuer cette tude et la difficult de recruter des sujets abus s Plusieurs autres variables que 73 celles que nous avons contr l es pourraient certainement tre tudi es et avec avantage grace a la constitution d un chantillon beaucoup plus large en va ainsi par exemple de la diff renciation gar ons filles du type d abus dont l enfant a t victime inceste ou abus sexuel par un non membre de la famille de la dur e de l abus et de l ge de la victime au moment des v nements Il pourrait galement tre possible dans une telle conjoncture d tudier l impact de variables telles que la nature des gestes pos s nature et gravit de labus la pr sence ou l absence de violence et la r action de l entourage au moment du d voilement La qualit essentielle de cette tude r side dans la dimension pratique qui la caract rise en regard du champ de l intervention les r sultats sont en effet susceptibles d int resser au plus haut point les cliniciens qui oeuvrent aupr s des enfants Cette tude pr sente en outre le m rite de contribuer effacer le d ficit d informations concernant les possibilit s que le C A T peut offrir quant au rep rage des cas d enfants abus s sexuellement Ces r sultats sont d autant plus dignes d int r t que ce test projectif figure parmi ceux qui sont les plus utilis s en clinique infanti
53. icatifs puisque chaque enfant a sa propre fa on de s exprimer sur l abus dont il a t victime et que chacun est aux prises avec une r ticence parler de celui ci r ticence dont le degr et le motif peuvent varier d un enfant l autre On peut affirmer que cette tendance la vari t des modalit s de d nonciation de labus sexuel durant est congruente avec les r sultats des tudes sur les cons quences de l abus sexuel En effet les r percussions de l abus sexuel sont tr s vari es peur culpabilit agressivit probl mes sociaux probl mes scolaires etc Browne amp Finkelhor 1986 Everstine amp Everstine 1989 Finkelhor 1990 Kendall Tackett Williams amp Finkelhor 1993 On peut donc facilement comprendre que les r sultats se sont r v l s significatifs pris dans leur ensemble H5 et puisque les victimes ont pu trouver parmi les diff rents crit res une modalit d expression qui correspondait plus particuli rement leur personnalit et leur v cu Certains constats s imposent dans le prolongement de cette tude et de toutes celles qui l ont pr c d e La constance du th me de la malveillance semble tre un l ment commun plusieurs tudes qui ont utilis l ou ou l autre des tests projectifs tels le Rorschach le T A T le C A T et les m thodes graphiques L ensemble de ces tudes am ne penser que pour un enfant le fait d avoir subi un a
54. ielle du C A T pour le rep rage des cas d enfants abus s sexuellement notre tude va mettre a l preuve les six hypoth ses suivantes Hypoth se 1 Comparativement des enfants de m me ge non abus s sexuellement les enfants victimes d abus sexuel seront plus enclins faire r f rence la nudit des personnages dans les laborations produites au C A T Hypoth se 2 Comparativement des enfants de m me ge non abus s sexuellement les enfants victimes d abus sexuel seront plus enclins voquer dans les laborations produites au C A T la pr sence de personnages malveillants envahissant ou mena ant d envahir des lieux consid r s comme propres au support identitaire ou sa famille Hypoth se 3 Comparativement des enfants de m me ge non abus s sexuellement les enfants victimes d abus sexuel seront plus enclins faire tat dans leurs laborations au C A T de sentiments de vuln rabilit d ins curit et de non protection 50 Hypoth se 4 Comparativement des enfants de m me ge abus s sexuellement les enfants victimes d abus sexuel seront plus enclins 4 avoir recours dans leurs laborations au C A T des th mes d agression particuli rement crus Hypoth se 5 Comparativement des enfants de m me ge non abus s sexuellement les enfants victimes d abus sexuel seront plus enclins avoir recours l un ou l autre des quatre crit res vo
55. ieux qui pr f rent s exprimer spontan ment par des moyens qui leur semblent plus en accord avec leur propension pour l activit ludique D o l importance de consid rer ce qui peut tre d gag gr ce d autres m diums le jeu proprement dit notamment C est ce sur quoi nous allons faire porter notre attention Les M thodes Ludiques Consid rations G n rales L utilisation du jeu pour diagnostiquer s il y a eu ou non un abus sexuel est tr s r pandue chez les cliniciens Une tude men e par Kendall Tackett et ses collaboarteurs 1993 sur les techniques utilis es par les professionnels de la sant mentale l exclusion de celles impliquant des poup es anatomiquement diff renci es r v le qu en moyenne ils utilisent 3 23 techniques lors d un d pistage d abus sexuel Les plus populaires tant les dessins les marionnettes et la maison de poup e Pourtant nous n avons pratiquement pas r pertori d tude sur ces deux derniers jouets dans le contexte pr cis de l valuation Le jeu le plus document demeure les poup es anatomiquement diff renci es P A D Une enqu te r v le que 68 des travailleurs de la protection de l enfance 35 des inspecteurs de police 28 des praticiens et 13 des m decins en sant mentale utilisent les P A D pour valuer les cas potentiels d abus sexuel aux tats Unis Boat amp Everson 1988b Les Poup es Anatomiquement Diff renci es P A
56. ipants Pr sent Absent Abus sexuel 15 85 3 17 Sans abus sexuel 5 95 1 19 Fischer s exact test 0 605 63 Pour ce qui est de l hypoth se 3 les r sultats du Khi Deux se sont av r s non significatifs 0 1 00 faut donc conclure que comparativement des enfants de m me ge non abus s sexuellement les enfants victimes d abus sexuel ne sont pas plus enclins faire tat dans leurs laborations au C A T de sentiments de vuln rabilit d ins curit et de non protection Les r sultats n ont pas confirm non plus l hypoth se 4 Le test de Fischer a d gag un taux de probabilit sup rieur au seuil de signification statistique p lt 0 605 Donc comparativement des enfants de m me ge non abus s sexuellement les enfants victimes d abus sexuel ne sont pas plus enclins avoir recours dans leurs laborations au C A T des th mes d agression particuli rement crus Les deux derni res hypoth ses ont requis l utilisation du Test t Le tableau 3 fait appara tre les r sultats de hypoth se 5 r sultats qui se sont av r s significatifs t 40 2 05 p lt 05 Il est donc permis d affirmer que comparativement des enfants de m me ge non abus s sexuellement les enfants victimes d abus sexuel sont significativement plus enclins avoir recours l un ou l autre des quatre crit res voqu s dans les quatre hypoth ses pr c
57. l accent sur les barri res et les grilles Schornstein amp Derr 1978 De plus l encapsulation et compartimentalisation semblent tre d autres indicateurs int ressants pour d pister labus sexuel I s agit alors pour l enfant de subdiviser ou cloisonner les diff rents l ments picturaux d emprisonner un personnage ou un objet du reste du dessin soit titre de protection soit titre d exclusion Burns amp Kaufman 1972 Cohen et al 1985 Malchiodi 1990 Miller et al 1987 Yates et al 1985 Finalement la repr sentation du corps des personnages d une mani re d sorganis e permettrait l enfant abus selon Malchiodi 1990 de g rer sa peur des ch timents ou des repr sailles d autres auteurs sont cependant d avis que ce serait plut t le signe d une pathologie s v re Burgess et al 1981 Stember 1980 A n en pas douter les dessins d enfants peuvent en dire beaucoup sur le v cu actuel ou pass des enfants va ainsi bien videmment pour le v cu sexuellement abusif pour peu que Von pr te attention 8 un certain nombre de traits sp cifiques de la production graphique Mais il arrive que ce m dium ne soit pas celui que privil gient un grand nombre d enfants I en va ainsi notamment pour les enfants de moins de quatre ans ou de quatre ans et demi pour lesquels la capacit de figuration n est pas suffisamment d velopp e On trouve galement beaucoup d enfants plus v
58. la malveillance est voqu par l enfant La femme d couvre qu elle tait enceinte et quand elle revient la maison son mari la frappe parce qu il ne voulait pas qu elle soit enceinte Il la pousse et elle tombe sur le sol et elle se met pleurer Qu est ce qui arrive Il est encore mesquin avec elle Et elle pense que tout est de sa faute parce qu elle est tomb e enceinte et l homme va en prison parce qu il l a frapp e Lorsque l homme revient il essaie de la tuer mais ils lui coupent les mains et ils le placent dans un endroit pour le faire suffoquer Comme la police a fait a il n a plus tu personne d autre travers tous les tats Unis p 7 La carte 17BM propose la sc ne d un homme nu qui grimpe ou descend l aide d une corde La jeune fille de 12 ans a r pondu Oh Il n a pas de v tements Oh oui il en n a pas Un jour un gars voit une corde il se d v tit et essaie de grimper la corde Un de ses suppos s amis a allum une allumette et mit le feu la corde et il l a tu Et ses amis v curent heureux pour toujours Le gars cherche pour quelques v tements p 10 43 Les Indicateurs au C A T Lemaire et Boss 1998 se sont pench s sur les donn es valuatives de sept enfants g s de six a neuf ans garcons et filles qui avaient tous subi un abus sexuel en portant une attention toute particuli re au protocole C A T Chacun de ces enfants pr sent
59. le Enfin cette tude soul ve l importance de porter attention l existence possible d une gamme d indices r v lateurs de l abus sexuel subi et un recours plus ou moins fr quent mais n anmoins significativement plus lev que chez les enfants non abus s ces indices Conclusion 75 L objectif de cette tude tait de comparer des enfants pr sum s avoir t abus s sexuellement des enfants non abus s re us pour une valuation sous l angle du recours quatre th mes particuliers au C A T Les r sultats d montrent que seul le th me de la pr sence de personnages malveillants envahissant ou mena ant d envahir des lieux consid r s comme propres au support identitaire ou sa famille diff rencie les deux groupes de mani re significative Les deux m mes groupes ne se sont pas diff renci s de fa on significative aux trois autres th mes i e r f rence la nudit des personnages pr sence de sentiments de vuln rabilit d ins curit et de non protection et recours des th mes d agressivit particuli rement crus Les r sultats gardent toutefois dans deux cas sur trois une orientation qui va dans le sens des hypoth ses le troisi me cas pr sentant une galit d apparition d un groupe l autre Les th mes ayant t consid r s de fa on group e les r sultats ont pu diff rencier les deux groupes les enfants pr sum s avoir t abus s sexuellement sont signifi
60. lit tout le moins leur potentiel pour le rep rage d abus sexuels pass s ou en cours notamment chez les adultes et les adolescents La situation est de toute vidence diff rente pour les instruments projectifs utilis s en clinique infantile mis part le cas des preuves graphiques dont l utilit dans ce domaine est bien document e La pr sente tude pr cis ment pour objectif de v rifier l utilit de quatre th mes au C A T en regard du rep rage des enfants abus s Elle tudie la performance cet instrument de 20 sujets g s de cinq neuf ans pr sum s avoir t abus s sexuellement et la compare celle de 20 sujets du m me ge et du m me sexe provenant d une population tout venant en consultation en milieu scolaire ou en pratique priv e et pr sum s ne pas avoir t abus s sexuellement Les r sultats indiquent une diff rence significative entre les deux groupes au niveau de la pr sence de personnages malveillants envahissant des lieux consid r s comme propres au support identitaire ou sa famille Cependant les deux groupes ne se sont pas diff renci s de mani re significative aux trois autres th mes remarques sur la nudit des personnages pr sence de sentiments de vuln rabilit d ins curit et de non 11 protection et finalement recours des th mes d agression particuli rement crus Toutefois le groupe des enfants victimes d abus sexuel est significativement plus en
61. loges tudiante la ma trise en psychologie Universit du Qu bec Trois Rivi res P S Pour obtenir des informations suppl mentaires vous pouvez me joindre au 819 376 1839 mon enfant nomm tre participant au projet de recherche voqu ci dessus Signature Date Questionnaire socio d mographique Nom de l enfant Date de naissance Nombre de fr res Nombre de sceurs Autres enfants L enfant vit avec L les deux parents la m re sans conjoint la m re et son conjoint le p re sans conjointe 15 p re et sa conjointe autres sp cifiez Maladies ou handicaps Sexe de l enfant 90 Veillez cocher les moments importants dans la vie de l enfant et indiquer approximativement son ge chacun de ces v nements 111111111 11 1 1 1 1 Ev nements Marche acquise Premi re phrase deux mots Propret de jour Propret de nuit Hospitalisation sans contact continu avec une personne famili re Exp rience de la garderie ou gardienne la maison pendant la journ e Perte d une personne importante sp cifiez S paration Divorce L arriv e d un nouveau conjoint conjointe L entr e a la maternelle Autres sp cifiez Age ans et mois
62. lpabilit un r sultat coh rent avec ceux d gag s ant rieurement La contribution de Westen et al Westen Lorh Silk Kerber amp Goodrich 1985 ont d velopp l Object Relations and Social Cognitions Scoring System SCORS pour interpr ter les histoires du TAT sous l angle des relations d objets La th orie des relations d objet fait ressortir le processus par lequel les relations interpersonnelles sont int gr es sa propre fa on de penser et ce d s les premiers mois de vie de l enfant Ces repr sentations mentales de soi et des objets d terminent les voies fondamentales du comment la personne va vivre et d crire le monde externe Le postulat l origine de cette perspective est que le soi et les repr sentations d objet influencent et sont influenc s par les exp riences effectivement v cues avec les autres significatifs Il s agit d une interaction constante et r ciproque entre des relations interpersonnelles pass es et pr sentes et le d veloppement des relations objets ce qui donne une organisation relativement ouverte pour des exp riences nouvelles plus complexes une fa on de 38 penser organis e et int gr e pour comprendre les exp riences subs quentes Blatt 1974 Henderson 1990 Ornduff 1997 importe de rappeler que plusieurs recherches ont d montr l utilit de la th orie des relations d objets pour d pister et pour comprendre les s quelles de l abus sexuel Haviland
63. mais l utilisation du Rorschach est galement possible avec les enfants d ge pr scolaire Leichtman 1996 En ce qui a trait au TAT il n y a pas de consensus autour d un cadre d interpr tation Une vari t de grilles d analyse sont employ es pour l interpr ter en fonction de ce que les chercheurs souhaitent observer plus particuli rement Billingsley 1995 Dana 1985 Fine 1955 Morval 1982 Shentoub 1990 Westen Lohr Silk Kerber amp Goodrich 1985 Historique L tude de la structure de la personnalit par les taches d encre d but au d but du vingti me si cle Kirkpatrick 1900 Parsons 1917 Pyle 1915 Hermann Rorschach a mis au point en 1920 le test des taches d encre test qui porte maintenant son nom En plus de vouloir tudier l imagination sa vis e tait de permettre d tablir un diagnostic de la personnalit chez l enfant l adolescent et l adulte Des donn es normatives ont t d velopp es pour les enfants dans les ann es 40 et 50 Ames Learned Metraux amp Walker 1952 Ford 1946 Les premi res recherches sur l abus sexuel ont t faites 25 simultan ment aupr s des enfants et des adultes et ce au d but des ann es 90 Bri re 1989 Saunders 1991 Zivney et al 1988 La seconde guerre mondiale fut une p riode tr s fertile pour le d veloppement de la psychologie Murray 1938 a publi le TAT Thematic Apperception Test dans le but d
64. mi re se r f re aux contenus sexuels manifestes par lesquels l enfant fait la description de l anatomie sexuelle ou g nitale des actes sexuels de la nudit ou de comportements sexuellement marqu s La seconde porte sur les crit res sexuels symboliques incluant le symbole phallique serpent ver perceuse de longues jambes long bec nez pine tours et autres symboles sexuels l vres langue sous v tements mouvement dans l eau boue l ment visqueux peinture deux sexes d humains ou d animaux beurre Cupidon c urs La troisi me a trait aux actions sexuelles qui sont relat es excr tion toucher par des contenus symboliques actes par la bouche autres que parler et manger claboussure de liquide sur le corps v tements ouverts p n tration d objets et aux actes qui imitent des comportements sexuels 32 comme au dessus de mets lui dedans mouvement de va et vient Les r sultats r v lent que les contenus sexuels sont discriminatifs lorsque les trois cat gories sont combin es Prises individuellement ces cat gories ne discriminent pas de facon significative les garcons et les filles abus s des autres Les rep res au niveau des cognitions Des aspects de l organisation de la pens e et de la cognition ont galement t valu s Les enfants abus s sexuellement ont obtenu des r sultats significatifs aux r ponses de mouvements n gatifs humains M la verbalisation d vian
65. n entre les participants ayant subi un abus sexuel et ceux d une population tout venant au niveau du recours l un ou l autre des quatre crit res mis l tude 64 Comparaison entre les participants ayant subi un abus sexuel et ceux d une population tout venant au niveau de la fr quence d apparition des quatre crit res mis 8801881 eas 65 VII Remerciements L auteure tient a exprimer sa reconnaissance a son directeur monsieur Michel Boss professeur au d partement de psychologie de l Universit du Qu bec Trois Rivi res pour son support et sa disponibilit pour la r alisation de cette tude Des remerciements sont galement adress s madame Danielle Br l psychologue sans la participation de laquelle cette recherche n aurait pu tre men e terme Introduction L abus sexuel tout particuli rement celui d enfant ou d adolescent suscite beaucoup de r probation et d inqui tude dans notre soci t Il se trouve qu il est tr s fr quent En 1997 6518 enfants de moins de 18 ans ont t victimes d agression sexuelle au Canada dont 2 avaient moins de trois ans et 46 taient g s de trois onze ans Statistiques Canada 1999 Ces chiffres ne refl tent sans doute pas la r alit puisque beaucoup d enfants ne parlent pas de leur exp rience d abus ou leur famille n entame aucune
66. n introductory note on the Children s Apperception Test CAT Journal of Projective Techniques 14 173 180 Bergeret J 1972 Normality or pseudo normality Rivista de Psicoanalisis 36 3 381 400 Bergeret J 1974 La personnalit normale et pathologique les structures mentales le caract re les sympt mes Paris Dunod Billingsley R C 1995 Indicators of sexual abuse in children s Rorschach responses An exploratory study Journal of Child Sexual Abuse 4 2 83 98 Blain G Bergner R Lewis M Goldstein M 1981 The use of objectively scoreable House Tree Person indicators to establish child abuse Journal of Clinical Psychology 37 667 673 Blatt S 1974 Levels of object representations in anaclitic and introjective depression Psychanalitic Study of the Child 29 107 157 Boat B W amp Everson M D 1988a Interviewing young children with anatomical dolls Child Welfare 67 337 352 79 Boat B W amp Everson M D 1988b Use of anatomical dolls among professionals in sexual abuse evaluations Child Abuse and Neglect 12 171 179 Boat B W amp Everson M D 1989 Anatomical doll play among young children A follow up of sexual demonstration and doll avoiders Paper presented at the 97 annual meeting of the American Psychological Association New Orleans Boekholt M 1998 Epreuves th matiques en clinique infantile Paris Dunod Briere J 1989 Therapy fo
67. nourrici re au sens large Planche 2 Contenu manifeste Un grand ours tire une corde tir e de l autre c t par un autre grand ours avec un petit ours derri re Sollicitations latentes La situation renvoie l interaction triangul e parents enfant en tenant compte de l ordre puissance impuissance de l opposition rapproch des activit s ludiques agressives La diff rence de g n rations est pr sent e Planche 3 Contenu manifeste Un lion ayant une pipe et une canne est assis dans un En bas de la planche 4 droite une petite souris dans un trou Sollicitations latentes Th me de la relation l image paternelle de l autorit et de la puissance Planche 4 Contenu manifeste Un grand kangourou ayant un chapeau un sac et un panier dans lequel il y a une bouteille de lait a dans sa poche ventrale un b b kangourou qui tient un ballon Derri re lui un enfant kangourou sur une bicyclette Sollicitations latentes Sous le th me de la rivalit fraternelle est sollicit e la 55 perception de l image maternelle en terme de d pendance et d ind pendance La diff rence sexuelle est explicitement repr sent e pour la premi re fois Planche 5 Contenu manifeste Dans une chambre sombre un petit lit avec deux oursons dedans Derri re un grand lit dont les couvertures semblent soulev es par quelque chose Sollicitations latentes Th mes de la curiosit sexuelle
68. ntal Health Services 22 12 12 18 Kelpsch M amp Logie L 1982 Children draw and tell An introduction to the projective uses of children s human figure drawings New York Brunner Mazel Kendall Tackett K A Williams L M amp Finkelhor D 1993 Impact of sexual abuse on children A review and synthesis of recent empirical studies Psychological Bulletin 113 164 180 83 Kernberg 1984 Object relations theory and clinical psychoanalysis Northval Aronson Kirkpatrick E A 1900 Individual test of school children Psychological review 7 274 280 Kleiger J H 2001 Projective testing with children and adolescents Dans C E Walker amp M C Roberts Eds Handbook of Clinical Child Psychology 3 d pp 172 189 New York John Wiley amp Sons Inc Koppitz E M 1968 Psychological evaluation of children s human figure drawings New York Grune amp Stratton Leichtman 1996 The Rorschach A developmental perspective Hillsdale Analytic Press Leifer M Shapiro J P Martone W amp Kassem L 1991 Rorschach assessment of psychological functioning in sexually abused girls Journal of Personality Assessment 56 1 14 28 Lemaire amp Boss 1998 Particularit s des laborations th matiques et p rith matiques d enfants limites victimes d abus sexuels Document in dit Universit du Qu bec Trois Rivi res
69. odes et pr sentent les indicateurs trouv s par chacune d elles La contribution de Stovall amp Craig Stovall amp Craig 1990 ont examin les protocoles de TAT de 20 jeunes filles abus es sexuellement ceux de 20 filles abus es physiquement et ceux de 20 autres filles vivant de la d tresse dans leur famille mais sans abus Ils ont ainsi compar les repr sentations mentales et le concept de soi de ces diff rents groupes gr ce deux chelles l chelle des relations d objets internalis es Taylor amp Franzen 1986 qui mesure les repr sentations d objets et l chelle 4 1949 qui est utilis e pour mesurer les diff rentes formes d agression et d humiliation v cues et per ues par l enfant L chelle d Aron et l chelle des relations d objets internalis s n ont pas permis de diff rencier le groupe de sujets victimes d abus sexuels du groupe de filles ayant t abus es physiquement Par contre gr ce l chelle des relations d objets internalis es les auteurs ont d gag des r sultats significatifs Les enfants ayant subi un abus sexuel ont tendance avoir un fonctionnement plus pathologique La description que ces sujets font des autres fournit typiquement moins de sp cificit et de complexit s attardant aux comportements et aux actions Les relations sont per ues comme plus ph m res temporaires et impersonnelles Les auteurs ont galement observ que le
70. opres Westen et al 1990 ont employ le SCORS pour examiner les protocoles du TAT de 36 adolescentes intern es en fonction de 13 variables de psychopathologies parentales et d exp riences traumatisantes de l enfance Ils ont d couvert que les victimes d abus sexuel se diff renciaient des autres par de faibles r sultats dans la 40 cat gorie du paradigme des relations et la vari t des affects Ils ont propos que ce genre de perturbations cognitives et que ce trouble de l identit seraient produits par une exp rience douloureuse et r p t e comme l abus sexuel Des recherches plus r centes ont d gag des r sultats similaires en s inspirant de Westen et al 1990 Ornduff et al 1994 ont utilis le SCORS pour valuer les laborations au TAT de 17 victimes d abus sexuel g es entre 5 et 16 ans et de 25 fillettes d un groupe clinique sans histoire d abus sexuel document e Comme ils l avaient pr dit ces participantes ont obtenu des niveaux significativement plus bas l chelle du paradigme des relations et de la vari t des affects ainsi qu celui de la complexit de la repr sentation des gens Les auteurs ont galement remarqu chez ces sujets des fr quences significativement plus grandes de r sultats de niveau un dans les quatre cat gories Ornduff amp Kelsey 1996 ont quant eux examin les protocoles de 17 victimes d abus sexuel de 15 victimes d abus physiques et de 15 suje
71. pe un m dium particuli rement adapt au jeune sujet pour r aliser ne serait ce que de fa on discr te ou indirecte par voie de symboles la d nonciation des intrusions des s vices ou des abus dont il est ou a t l objet Il n est pas tonnant que dans les cas de la r v lation d abus sexuel les m thodes graphiques soient particuli rement efficaces et il est facile de pr ciser pourquoi L enfant est souvent r sistant r pondre des m thodes d investigation plus directes et aussi ax es vers des aspects plus conscients comme des questions pos es explicitement au cours de l entrevue clinique surtout lorsque l abuseur est un membre de la famille Les m thodes graphiques sont moins intrusives et moins mena antes elles permettent au clinicien d acc der des pens es des sentiments et des r actions inattendues de l enfant tout autant d l ments qui ne peuvent tre directement sollicit s Burgess McCausland amp Wolbert 1981 Burgess amp Hartam 1993 Thomas amp Silk 1990 Van Hutton 1994 est bien tabli Burns amp Kaufman 1972 Van Hutton 1994 que par les m thodes graphiques l enfant divulgue inconsciemment des attitudes ou v nements n gatifs par exemple en alt rant la qualit du trait en utilisant des formes d guis es des signes et des symboles Miller et ses coll gues 1987 expriment un point de vue quivalent ils soutiennent que le recours l expression graphique
72. permet l enfant d exprimer les pens es et les sentiments les plus mis rables pens es et sentiments hors d atteinte par l entrevue clinique directe Le Draw A Person et le House Tree Person Quelques Rappels Historiques Il importe de rappeler que l utilisation des dessins pour cerner certains aspects du fonctionnement de l enfant remonte d j plus de cent ans Ainsi Ebenezer Cookeen a d montr en 1885 l utilit du dessin pour cerner les stades de d veloppement de l enfant Goodenough 1926 Goodenough elle m me a sp cifi cet usage en 1926 en d veloppant le Draw A Person s D A P pour d terminer l ge mental de l enfant Quelques ann es plus tard Harris 1963 a ajout la cr dibilit de cet instrument en d montrant l existence de corr lations lev es entre cette m thode et les tests d intelligence Il a fallu attendre Machover Levy et Hammer pour pouvoir consid rer le dessin comme une technique projective de la personnalit On ne saurait passer sous silence tout particuli rement l apport de Machover 1949 apport qui a enrichit les fondements th oriques et cliniques de l instrument Buck 1948 a introduit la proc dure du House Tree Person H T P il s agissait du premier contributeur faire une recherche empirique sur le sujet Au titre des tudes plus anciennes portant sur le H T P il faut mentionner le travail de Koppitz 1968 qui a d velopp et valid une
73. pes avec un niveau plus faible dans le paradigme des relations et de la vari t des affects Selon ces auteurs a la lumi re de ce r sultat les enfants abus s sexuellement ont plus tendance 4 percevoir comme malveillantes les relations avec les autres Les hypoth ses 5 et 6 se sont r v l es l une et l autre statistiquement significatives C est donc dire que comparativement des enfants de m me ge abus s sexuellement les enfants victimes d abus sexuel de la pr sente tude sont significativement plus enclins avoir recours l un ou l autre des quatre crit res voqu s dans les quatre hypoth ses pr c dentes HS 1 6 r f rence la nudit des personnages pr sence de personnages malveillants envahissant ou mena ant d envahir des lieux consid r s comme propres au support identitaire ou sa famille pr sence de sentiments de vuln rabilit d ins curit et de non protection et enfin recours des th mes d agression particuli rement crus c est dire galement que d une fa on globale le groupe des victimes d abus sexuel pr sente un nombre de recours significativement plus lev s l un ou l autre de ces quatre m mes crit res H6 71 L examen de ces r sultats permet de souligner l importante vari t qui existe dans les modalit s d expression des enfants victimes d un abus sexuel Il aurait t surprenant que tous les r sultats se soient r v l s signif
74. pression in sexually abused girls Journal of Personality Assessment 55 1 amp 2 234 248 Shentoub V 1998 Manuel d utilisation de T A T approche psychanalytique Paris Dunod Sidun N M amp Rosenthal R H 1987 Graphic indicators of sexual abuse in draw a person tests of psychiatrically hospitalized adolescents The Arts in Psychotherapy 14 25 33 Sivan A B Schor D P Koeppl G K amp Noble L D 1988 Interaction of normal children with anatomical dolls Child Abuse and Neglect 12 295 304 Smith R 1992 Sexually abused children s performance on the Roberts Apperception test for children Dissertation Abstract International 52 5549B Sorensen amp Snow 1991 How children tell The process of disclosure in child sexual abuse Child Welfare 70 1 3 15 Spring D 1985 Symbolic language of sexually abused chemically dependent women American Journal of Art Therapy 24 13 21 Statistique Canada centre canadien de la statistique juridique 1999 La violence familiale au Canada Un profil statistique 1999 juin Stember C J 1980 Change in maladaptive growth of abused girl through art therapy Art Psychotherapy 5 2 99 109 Stovall G amp Craig R 1990 Mental representations of physically and sexually abused latency aged females Child Abuse and Neglect 14 233 242 87 Taylor B amp Franzen S B 1986 The internalized object relations
75. projectives Malgr la popularit des preuves projectives en clinique la majorit des recherches effectu es jusqu maintenant utilisent les tests psychologiques objectifs pour tudier l abus sexuel Cohen amp Mannarino 1988 German Hebenicht amp Futcher 1990 Madona Van Scoyk amp Jones 1991 et ceux qui utilisent les tests projectifs avec des enfants le font depuis peu Browne amp Finkelhor 1986 Puisque dans les dossiers d abus sexuel il y a souvent un manque flagrant de preuves mat rielles le syst me judiciaire se tourne de plus en plus vers les t moins experts L information obtenue partir des preuves projectives peut maintenant venir aide au processus judiciaire lorsqu une combinaison de ces m thodes est employ e Falk 1981 Malchiodi 1990 M ller Veltkamp amp Janson 1987 Powell amp Wagner 1991 Le but de cette recherche est pr cis ment de valider des indices d abus sexuel gr ce un instrument projectif largement utilis en clinique infantile g n rale le CAT de fa on pouvoir ventuellement largir la gamme des instruments utilisables dans ce champ clinique tout fait particulier L hypoth se de travail de cette recherche est qu il est possible de trouver dans l utilisation de cet instrument aupr s des enfants abus s des indices gr ce auxquels ceux ci peuvent indirectement r v ler le sort qui leur a t fait avant qu ils ne soient capables de le d voiler
76. qu s dans les quatre hypoth ses pr c dentes i e r f rence la nudit des personnages pr sence de personnages malveillants envahissant ou mena ant d envahir des lieux consid r s comme propres au support identitaire ou sa famille pr sence de sentiments de vuln rabilit d ins curit et de non protection et enfin recours des th mes d agression particuli rement crus Hypoth se 6 Comparativement au groupe d enfants de m me ge non abus s sexuellement d une fa on globale le groupe des victimes d abus sexuel pr sentera un nombre de recours plus lev l un ou l autre des quatre crit res voqu s dans les quatre hypoth ses pr c dentes i e r f rence la nudit des personnages pr sence de personnages malveillants envahissant ou mena ant d envahir des lieux consid r s comme propres au support identitaire ou sa famille pr sence de sentiments de vuln rabilit d ins curit et de non protection et enfin recours des th mes d agression particuli rement crus M thode 52 chapitre est consacr a la m thodologie de cette tude est constitu de quatre parties La premi re de celles ci est consacr e a la description des participants La seconde suit avec la pr sentation des instruments de mesure utilis s La troisi me d crit le d roulement de l exp rimentation La quatri me pr sente le plan de l exp rience Description des Participants L
77. r s oui raconte s qu est ce qui va arriver s est ce qu il y a autre chose s Ha oui Ha bon et quelques fois de la r p tition des propres mots de l enfant ainsi que de simples mimiques pour d montrer l int r t de l exp rimentatrice 57 D roulement Les protocoles sont obtenus de diff rentes fagons pour les enfants du groupe exp rimental Tout d abord en collaboration avec les CSS de la Mauricie puis par des r f rences pour des valuations pour Indemnisation pour les victimes d actes criminels Dans tous les cas des renseignements sociod mographiques ont pu tre recueillis sur les enfants et leur famille Appendice A La rencontre s est effectu e dans un local ferm permettant la confidentialit L enfant tait inform qu il allait tre enregistr uniquement pour la passation du C A T Il pouvait tre demand l enfant de dessiner quelques dessins afin de le mettre l aise avec l exp rimentatrice Le C A T a t administr par des exp rimentatrices habilet s le faire selon les modalit s de Boekholt 1998 pr sent es pr c demment Les participants de groupe de comparaison proviennent d une population tout venant consultant en cabinet priv ou en milieu scolaire L administration du C A T s est faite selon les m mes modalit s que pour le groupe exp rimental Plan de l Exp rience s agit d une tude transversale
78. r adults molested as children Beyond survival New York Springer Publishing Co Briere J 1996 Trauma Symptom Checklist for Children Odessa Psychological Assessment Resources Britton H L amp O Keefe M A 1991 Use of nonanatomical dolls in the sexual abus interview Child Abuse and Neglect 15 567 573 Brooker H 1990 Rorschach responses of sexually abused physically abused and non abused university women Paper presented at the 43 annual convention of Ontario Psychological Association Toronto Brooks B 1985 Sexually abused children and adolescent identity developpement American Journal of Psychotherapy 34 401 410 Browne A amp Finkelhor D 1986 Impact of child sexual abuse A review of the research Psychological Bulletin 99 66 77 Buck J N 1948 The H T P technique A qualitative and quantitative scoring manual Journal of Clinical Psychology 4 317 396 Burgess A W amp Hartam C R 1993 Children s Drawings Child Abuse and Neglect 17 161 168 Burgess A W McCausland M amp Wolbert W 1981 Children s drawings as indicators of sexual trauma Perspectives in Psychiatric Care 19 2 50 58 Burns R C amp Kaufman S H 1972 Actions styles and symbols in kinetic family drawings KFD An interpretive manual New York Brunner Mazel Chandler L A amp Johson V 1991 Using projective techniques with children a guide to clinical asse
79. regroupement des sujets victimes d un abus affichait une diff rence entre leurs r ponses conscientes et inconscientes comparativement aux enfants qui vivaient de la d tresse dans leur famille En fait le regroupement des abus s pr sentait plus de perceptions n gatives de soi et des autres alors que consciemment ils 36 avaient tendance d crire les autres d une fa on plus positive Cette dissonance selon Stovall et Craig 1990 souligne le besoin d aller au del des pr sentations conscientes et des d clarations de l enfant ayant possiblement subi un abus sexuel ou physique Stovall et Craig 1990 pr sentent titre d exemple l laboration la planche 4 d une fillette g e de huit ans qui a t victime d abus sexuel Dans cette histoire la m re pense beaucoup son besoin de ne pas demeurer seule Le th me de la s curit de enfant est mis de l avant dans ce r cit tout comme sa non protection par la m re contraire celle ci semble pr te sacrifier sa fille au profit de son poux C est propos d un homme et d une femme qui vivent ensemble et l homme Ils vivent dans l ouest L homme sort constamment pour aller voir sa fille il pense qu elle est peut tre bless e I va chez sa fille chaque fois qu il le peut Il ne la laisse jamais seule Mais sa femme ne veut pas le laisser y aller Elle veut qu il reste ici avec elle L homme dit Je ne peux pas d
80. res externes le participant est oblig de se tourner vers lui m me et de construire son propre cadre de r f rence Il se replie donc sur ses propres id es images et fantaisies vitant ainsi le pi ge des r ponses pr fabriqu es Le Rorschach avec sa nature non figurative et non structur e permet d amplifier la tendance 8 la projection et la cr ation de repr sentations Compar e aux tests th matiques cette technique des taches d encre pr sente aux enfants le stimulus le moins familier et le plus ambigu au cours d une valuation Le Rorschach est un test complexe 22 de r solution de probl mes qui value chez l individu la capacit cognitive perceptuelle et relationnelle Le TAT Thematic Apperception Test est constitu d une s rie d images Initialement ce test comportait 31 images mais ce nombre a t r duit une quinzaine diff rentes selon la m thode de passation employ e Chaque planche renvoie une situation pouvant susciter diff rents affects et veiller diff rents int r ts caract ristiques du fonctionnement dynamique du sujet L objectif est d amener le sujet laborer un r cit en r sonance ou non avec le niveau de la probl matique sugg r e Shentoub 1998 sugg re qu il y a d une part le contenu manifeste o l on voit les personnages leur ge leur sexe les objets les positionnements sur la planche D autre part il y a les sollicitations latentes qui r
81. s sexuellement les enfants victimes d abus sexuel de notre tude ne sont pas plus enclins faire r f rence la nudit des personnages dans les laborations produites au C A T En qui trait a l hypoth se 2 les r sultats au Khi Deux ont r v l une diff rence significative x 8 120 p c 0 01 entre les deux groupes c est dire que comparativement des enfants de m me ge abus s sexuellement les enfants victimes d abus sexuel sont significativement plus enclins voquer dans les laborations produites au C A T la pr sence de personnages malveillants envahissant ou mena ant d envahir des lieux consid r s comme propres au support identitaire ou sa famille 62 Tableau 2 Relation entre chacune des quatre premi res hypoth ses et la pr sence ou l absence de l abus sexuel La nudit des personnages Participants Pr sent Absent Abus sexuel 15 85 3 n 17 Sans abus sexuel 0 100 0 n 20 Fischer s exact test 0 231 La pr sence de personnages malveillants Participants Pr sent Absent Abus sexuel 10 30 n 14 Sans abus sexuel 25 75 5 15 X 8 120 dl 1 p 0 01 Le sentiment de vuln rabilit et d ins curit Participants Pr sent Absent Abus sexuel 50 50 10 10 Sans abus sexuel 50 50 n 10 n 10 0 4 1 p 1 00 Agressivit particuli rement crue Partic
82. s victimes d abus sexuel ne sont pas plus enclins faire tat dans leurs laborations au C A T de sentiments de vuln rabilit d ins curit et de non protection En fait la moiti des enfants des deux groupes ont fait mention de tels sentiments Ici encore il est facile d entrevoir que cette caract ristique ne puisse tre exclusive aux enfants abus s il ya en effet tellement de situations ou exp riences v cues qui peuvent conduire des sujets qui consultent voquer ces sentiments anxi t d abandon ou de perte d objet suscit e par la s paration des parents et la prise de distance de l un de ceux ci m me angoisse suscit e par la pr sence d un rival fraternel non assum e situation d chec dans l apprentissage scolaire etc On peut m me raisonnablement penser que de tels 69 sentiments sont une caract ristique tr s r pandue chez les enfants qui sont amen s en consultation Les r sultats obtenus quant aux hypoth ses 2 et 4 peuvent tre discut es de mani re conjointe en d pit de leur signification statistique diff rente Rappelons nous que l hypoth se 2 s est r v l e significative comparativement des enfants de m me ge non abus s sexuellement les enfants victimes d abus sexuel sont significativement plus enclins voquer dans les laborations produites au C A T la pr sence de personnages malveillants envahissant ou mena ant d envahir des lieux consid r s comme propr
83. sive system 3 d New York J Wiley Exner J E Jr 1998 Manuel de cotation du Rorschach pour le syst me int gr 3 d Paris Frison Roche Faller K 1988 Child sexual abuse A interdisciplinary manual for diagnosis case management and treatment New York Columbia University Press Falk D S 1981 Correction to Dynamic visual noise and the stereophenomon Interocular time delays depth and coherent velocities Perception and Psychophysics 29 79 81 81 Fine R 1955 A scoring scheme for the TAT and other verbal projective techniques Journal of Projective Techniques 19 306 309 Finkelhor D 1983 Removing the child Prosecuting the offender in cases of sexual abuse Child Abuse and Neglect 7 195 205 Finkelhor D 1990 Early and long term effects of child sexual abuse An update Professional Psychology Research and Practice 21 5 325 330 Finkelhor D amp Browne A 1985 The traumatic impact of child sexual abuse A conceptualisation American Journal of Orthopsychiatry 55 4 530 541 Fischer S amp Cleveland S E 1968 Body image and personality New York Van Nostrand Reinhold Ford M 1946 The application of the Rorschach test to young children University of Minnesota child welfare monographic series Freedenfeld R N Ornduff 5 8 amp Kelsey 8 1995 Object relations and physical abuse A TAT analysis Journal of Personality Asse
84. ssment 64 3 552 568 Friedrich W N Einbender A J amp McCarty P 1999 Sexually abuse girls and their Rorschach responses Psychological Reports 85 355 362 Friedrich W N Jaworski T M Huxsahl J E amp Bengston B S 1997 Dissociative and sexual behaviours in children and adolescents with sexual abuse and psychiatric histories Journal of Interpersonal Violence 12 155 177 Friedrich W N amp Share 1997 The Roberts apperception test for children An exploratory study of its use with sexually abused children Journal of Child Sexual Abuse 64 4 83 91 German D N E Hebenicht D J amp Futcher W G 1990 Psychological profile of the female adolescent incest victim Child Abuse and Neglect 14 429 438 Glasser D amp Collins C 1989 The response of young non sexually abused children to anatomically correct dolls Journal of Child Psychology and Psychiatry 30 547 560 Goodenough F 1926 Measurement of intelligence by drawings New York Harcourt Brace and World Inc Goodman G S amp Aman C 1990 Children s use anatomically detailed dolls to recount an event Child Development 61 1859 1871 82 Greenberg J amp Mitchell S 1983 Object relations in psychoanalytic theory Cambridge MA Harvard University Press Hammer E F 1969 The use of the H T P in criminal court Acting out Dans J Buck amp E F Hammer Eds Advances
85. ssment Springfield C C Thomas 80 Clinton G T Jenkins Monroe 1994 Rorschach responses of sexually abused children An exploratory study Journal of Child Sexual Abuse 3 1 67 85 Cohen J A amp Mannarino A P 1988 Psychological symptoms in sexually abused girls Child Abuse and Neglect 12 571 577 Cohen W Phelps amp Phelps R E 1985 Incest markers in children s artwork The Arts in Psychotherapy 12 265 283 Dana R H 1985 Thematic apperception test used with adolescents Dans A I Rabin Eds Projective Techniques for Adolescents and Children pp 12 36 New York Springer Elizur A 1949 Content analysis of the Rorschach with regard to anxiety and hostility Journal of Projective Techniques 13 247 284 Elliott A O Donohue W T amp Nickerson A 1993 The use of sexually anatomically detailed dolls in the assessment of sexual abuse Clinical Psychology Review 15 207 221 Everson M D amp Boat B W 1989 False allegations of sexually abuse by children and adolescents Journal of the American Academy of Child and Adolescent Psychiatry 28 230 235 Everstine D S amp Everstine L 1989 Sexual trauma in children and adolescents Dynamics and Treatment New York Brunner Mazel Exner J E Jr 1986 The Rorschach a comprehensive system 2 d New York J Wiley Exner J E Jr 1993 The Rorschach a comprehen
86. st quelle que soit la nature de celles ci certaines constances mergent dans les caract ristiques des laborations qu elles suscitent chez les sujets abus s sexuellement les diff rences trouv es entre les r ponses conscientes et inconscientes la r f rence la nudit ou a la dimension sexuelle des personnages les pr occupations pour le corps la tristesse et le sentiment de vuln rabilit ainsi que l agressivit le manque de confiance la vigilance et autre rep re important la malveillance de certains personnages mis en sc ne ou voqu s Dans leur communication Lemaire et Boss 1998 pr tendent avoir rep r plusieurs de ces th mes dans les laborations produites par des enfants victimes d abus sexuel au C A T un instrument projectif qui est largement utilis en clinique infantile Toutefois l tude de ces auteurs est de nature qualitative tout au plus une tude de cas impliquant un petit nombre de sujets y a donc n cessit de pousser plus loin l effort entrepris par ces cliniciens Le but de cette recherche est pr cis ment d tudier les quatre rep res propos s par Lemaire et Boss 1998 d une fa on empirique sur un nombre substantiel de sujets en profitant d un groupe de comparaison 49 Pr sentation des Hypoth ses de Recherche Compte tenu des donn es d gag es par la revue de la litt rature et tenant compte de l tat actuel des connaissances en regard de l utilit potent
87. suite t introduites dans le logiciel informatique Statistical package for the social sciences SPSS afin que soient effectu s les tests statistiques appropri s Pour les quatre premi res hypoth ses le Khi Deux a t utilis Nous avons donc v rifi l existence d une relation entre le fait que l enfant ait subi ou non un abus sexuel et la pr sence ou des quatre crit res d crits dans les hypoth ses de travail ceux ci tant consid r s individuellement Dans 165 cas le Khi Deux ne pouvait s appliquer 8 cause du trop petit nombre de sujets impliqu s le test de Fischer a t employ Pour les deux derni res hypoth ses le Test t a t choisi 4 cause du niveau de mesure intervalles de la variable d pendante Mais que r v lent les r sultats en fonction de chacune des hypoth ses de recherche 61 Pr sentation des R sultats Les r sultats des quatre premi res hypoth ses sont pr sent s ci dessous au tableau 2 Les distributions de fr quences 2x2 sont explicit es ainsi que le test statistique utilis en fonction de leur validit Tout d abord contrairement ce que stipulait l hypoth se 1 les r sultats pr sentent pas de diff rence significative entre les deux groupes le test de Fischer produisant un seuil de probabilit p lt 0 231 L hypoth se 1 ne se confirme donc pas c est donc dire que comparativement a des enfants de m me ge abus
88. t content Journal of Personality Assessment 63 2 211 222 Powell M P amp Wagner W G 1991 Psychological evaluation of sexually abused children Journal of Mental Health Counselling 13 4 473 485 Pyle W 1915 psychological study of bright and dull pupils Journal of Educational psychology 6 151 156 Rabin A I 1986 The antisocial personality Psychopathy and sociopathy Toch Hans Ed Psychology of crime and criminal justice pp 322 346 Raczek S 1992 Childhood abuse and personality disorders Journal of Personality Disorders 6 109 116 Root R P amp Fallon P 1988 The incident of victimisation experiences in a bulimic sample Journal of Interpersonal Violence 3 161 173 86 Sadowski P M amp Loesch 1993 Using children s drawings to detect potential child sexual abuse Elementary School Guidance and Counselling 28 115 123 Saunders E A 1991 Rorschach indicators of chronic childhood sexual abuse in female borderline inpatients Bulletin of the Manager Clinic 55 1 48 71 Schornstein H H amp Derr J 1978 The many applications of Kinetic Family Drawings in child sexual abuse British Journal of Projective Psychology and Personality Study 23 33 35 Sgroi S 1986 L agression sexuelle et l enfant approches et th rapies Saint Laurent du Tr carr Shapiro J P Leifer M Martone M W amp Kassem L 1990 Multimethod Assessment of de
89. t dit se trouver dans une situation dans laquelle un quelconque agent pourrait lui faire du mal ou s emparer de lui Ce sentiment de vuln rabilit est surtout relev aux planches sugg rant intimit personnelle soit les planches 5 6 et 9 d crites pr c demment Il faut noter que la pr sence de la m re telle qu elle appara t dans l laboration n est pas suffisante pour enrayer l ins curit Les exemples donn s pour d montrer la pr sence des personnages malveillants envahissant des lieux intimes peuvent galement tre voqu s ici Prenons l laboration de S la planche 6 la figure parentale n est pas en mesure de repousser les ou le vampire s et les deux ours vont se faire sucer leur sang et mourir De plus 46 l laboration du sujet la planche 5 montre que m me s il est pr f rable que la m re soit pr sente la peur continue d tre pr sente a un niveau lev Les auteurs soutiennent C est comme si la figure maternelle dont l une des fonctions essentielles est d offrir une s curit de base l enfant ne jouait pas son r le qu elle soit pr sente physiquement ou non Lemaire amp Boss 1998 La planche 7 peut galement faire apparaitre le sentiment de vuln rabilit et d impuissance des enfants abus s sexuellement ayant une organisation limite Cette planche met en sc ne un tigre mena ant un petit singe dans la jungle Pour ces enfants 115596 de
90. te DV et a la fabulation combin e Fabcom Clinton amp Jenkins Monroe 1994 Zivney et al 1988 G n ralement ce sont des r ponses rares Exner 1986 sugg re qu une seule r ponse M soul ve le doute que l id ation soit intact deux ou plus laissent voir un probl me tr s s rieux Les d viations verbales et les combinaisons de fabulations par exemple deux l phants dansants dans les airs en volant sont associ es aux pens es inconscientes d sorganis es et primitives avec des modes d expression idiosyncrasiques Selon Allison Blatt et Zimet 1988 la pr sence de Fabcom sugg re que les participants cherchent des relations irr alistes travers des v nements disparates Quelques jeunes participants abus s sexuellement traduisent leur exp rience en utilisant des voies atypiques trahissant au moins un pisode d chec dans les processus de perception et d id ation 33 Les Indicateurs au Robert s Apperception Test pour Enfants RATC Smith 1992 a compar les r ponses de 50 enfants victimes d abus sexuel de 50 pr sentant des troubles motionnels sans histoire d abus et 50 provenant d une population tout venant S inspirant des facteurs traumatiques d crits par Finkelhor amp Browne 1985 Smith a d velopp quatre cat gories refl tant une vari t de th mes et de contenus sexuels soit la sexualisation traumatique la stigmatisation la trahison et limpuissance Les r sulta
91. tion motionnelle lorsque l on compare le nombre de r ponses des trois cartes chromatiques aux sept cartes achromatiques Afr Clinton amp Jenkins Monroe 1994 Des r sultats lev s Lambda refl tent que les enfants sont vigilants m fiants et d fensifs devant la r v lation d informations personnelles Clinton amp Jenkins Monroe 1994 Les pr occupations pour le corps et la sexualit L analyse des protocoles d enfants abus s sexuellement r v le la pr sence significativement plus lev e de contenus 31 sexuels Billingsley 1995 Friedrich et al 1997 Friedrich et al 1999 Leifer et al 1991 La pr sence des contenus BLOOD et de SEX de la grille d Exner a t plus particuli rement mise en vidence dans la recherche de Friedrich et de ses collaborateurs 1997 De plus la pr sence des contenus FOOD CLOTHES X RAY radiographie pour les jeunes enfants abus s sexuellement serait li e aux pr occupations pour le corps et ses limites et pour les besoins fondamentaux 8 combler Exner 1986 Zivney et al 1988 Les pr occupations corporelles se retrouvent galement l o le corps est per u comme bris ou bless gr ce l chelle de p n tration de Fischer Leifer et al 1991 Finalement Billingley 1995 a d velopp trois cat gories pour mesurer les contenus sexuels en se basant sur les recherches de certains auteurs Brooker 1990 Finkelhor et Browne 1985 et Sgroi 1986 La pre
92. ts et parents avec la fratrie et les pairs Kleiger 2001 Avec cet instrument l enfant est invit jouer symboliquement avec des images imaginer des s quences qu il doit traduire verbalement dans une histoire avec un d but un milieu et une fin Boekholt 1998 Selon une enqu te r alis e aux tats Unis le CAT serait parmi les tests les plus utilis s en clinique pour l valuation des enfants Piotrowski amp Keller 1989 Le manuel a d ailleurs t traduit en plusieurs langues et adapt diff rentes cultures Japon Inde Philippines Tch coslovaquie Pourtant les tudes impliquant le CAT sont rares seules quelques publications internationales t moignent de l int r t pour ce test dans la pratique clinique Boekholt 1998 La plupart des recherches sur les m thodes projectives ont eu pour objectif d arnver a d velopper des crit res applicables a un groupe de personnes ou a un syndrome Plusieurs th ories et syst mes de codification ont t d velopp s dans cette optique Au 24 Rorschach la grille d interpr tation la plus fr quemment utilis e est celle de John E Exner Depuis plus de 20 ans le Rorschach Workshop et Exner ont travaill en collaboration avec plus de 1000 personnes afin de consolider et de syst matiser les diff rents syst mes de codification en un seul et unique le syst me int gr Exner 1998 Les normes pour le syst me d Exner d butent l ge de cinq ans
93. ts r v lent que les victimes d abus sexuel ont obtenu des r sultats significativement plus lev s aux quatre facteurs Ces participants ont donc projet des contenus sexuels dans les planches du RATC alors que de fagon g n rale les enfants des deux autres groupes n ont fait aucune allusion a la sexualit La carte 15 tout particuli rement semble un bon indicateur d abus sexuel au RATC Cette carte repr sente un gar on qui regarde dans l espace restreint d une porte entrouverte et qui voit une femme prenant son bain il est vident que celle ci n a aucun v tement mais aucune caract ristiques sexuelles est illustr es seins et parties g nitales S inspirant de la recherche de Smith 1992 Friedrich amp Share 1997 ont compar les r ponses de 16 enfants victimes d abus sexuel a celles des 18 participants l ayant possiblement t et celles de 59 enfants au sujet desquels il n y avait pas de soup on de cette forme d abus Ils ont employ la carte 15 du RATC le Rorschach et le questionnaire Trauma Symptom Checklist for Children Bri re 1996 Ils ont port attention aux laborations produites la carte 15 du RATC en notant tous les l ments 34 sexuels pr sents par exemple c il va la violer il va avoir du sexe avec elle ou attendait de toucher ses seins Ces l ments incluent aussi il veut sortir avec elle elle ne savait pas qu il tait voyeur s ou le gar on
94. ts sans histoire d abus tous les sujets tant g s de 6 16 ans Globalement le regroupement form d abus s sexuellement et physiquement a obtenu plus de cotes de niveau un aux quatre cat gories D une fa on plus restreinte les victimes d abus sexuel pr sentaient un fonctionnement significativement plus faible la cat gorie du paradigme des relations et de la vari t des affects 41 Ornduff 1997 repris les conclusions de quelques tudes dont celles mentionn es pr c demment Freedenfeld Ornduff amp Kelsey 1995 Nigg et al 1991 Ornduff amp Kelsey 1996 Westen et al 1990 et il a fait une r vision plus qualitative mais aussi plus exhaustive des r sultats afin de discriminer grace au SCORS un groupe d enfants abus s sexuellement de diff rents groupes Globalement son analyse d montre que la fr quence des cotes de niveau un plus lev e chez les victimes d abus sexuels refl te la tendance chez elles l extr me d t rioration du fonctionnent des relations d objets Ces victimes auraient donc une propension avoir un fonctionnement plus pathologique Ornduff et al 1994 Raczek 1992 Stovall amp Craing 1990 Il est noter que les enfants du groupe contr le peuvent avoir des cotes de niveau un et que les victimes d abus sexuel peuvent avoir des cotes de niveau quatre ou cinq Une particularit de cette apparente vuln rabilit affective est la consistance et la pr dominanc
95. um s d abus sexuels a incit les cliniciens exploiter le plus possible les moyens usuels d valuation de la personnalit Une tradition s est ainsi constitu e propos des m thodes dites projectives au sens troit de utilis es cette fin Nous allons maintenant nous int resser aux principales donn es mises en relief gr ce ce courant 21 Les M thodes Projectives Consid rations G n rales L hypoth se de base des tests projectifs dans l valuation de la personnalit d rive des m canismes de d fense d crits par Freud plus sp cifiquement de la projection La projection est un aspect commun de la vie mentale en termes simples elle peut tre pr sent e comme suit un contenu mental personnel est ext rioris pens es d sirs motivations sentiments attitude envers soi ou les autres etc et attribu l environnement Le postulat de base des m thodes projectives est qu partir d un stimulus ambigu le sujet projette les caract ristiques de ses processus l anxi t et les autres attributs significatifs de sa personnalit Anastasi 1976 Comme il n y a pas de bonnes ou de mauvaises r ponses quant aux stimuli qu ils proposent les tests projectifs permettent une plus grande cr ativit et une ouverture gr ce laquelle l individu peut exprimer ce qui lui est inconscient ou ce qu il est incapable de dire de lui m me Comme ces m thodes offrent peu de structu
96. un gribouillage Cohen et al 1985 Kelley 1984 Kelpsch amp Logie 1982 Malchiodi 1990 Ogdon 1981 L agressivit et l hostilit La col re est une r action souvent observ e chez les enfants victimes d abus sexuel Cette col re se manifeste envers l abuseur envers le ou les parents qui n ont pas su prot ger l enfant de l abus envers la fratrie les professionnels ou les enseignants qui n ont pas r agi efficacement contre l agression Malchiodi 1990 Ce sentiment se traduit dans le dessin travers plusieurs signes mais de prime abord par la fa on dont le dessin est r alis Par exemple l enfant mettra une pression excessive sur son crayon sera impulsif en dessinant ou fera des dessins anormalement gros Buck 1948 Hammer 1969 Peterson 1977 Sadowski amp Loesch 1993 Schornstein amp Derr 1978 L emploi des coins dans les dessins sous forme de triangle et le tragage de lignes a angle dans le dessin demand pourraient galement constituer d autres signes de l abus sexuel Malchiodi 1990 Sidun amp Rosenthal 1987 Spring 1985 Tristesse et isolement social Par la m thode graphique certains indicateurs permettent de manifester le d tachement motionnel et social de consciente ou non premier lieu il faut porter attention a l aspect g n ral du dessin tout particuli rement de celui qui pr sente des figurations ou des personnages plus petits Buck 1948 Hammer
97. xplicite ne peut tre consid r comme un rep re stable et d fini d abus sexuel puisque certains enfants non soup onn s d avoir subi des s vices sexuels ont eu ces comportements Elliott O Donohue amp Nickerson 1993 Certains de ces chercheurs ont m me mis l hypoth se que les comportements des enfants avec les P A D seraient un indicateur des connaissances sexuelles de l enfant ou de rem moration d v nements Ces comportements pourraient signifier par exemple que l enfant a t en contact avec de la pornographie ou a surpris des adultes en train de faire l amour Boat amp Everson 1988a Glasser amp Collins 1989 D une fa on plus pr cise Boat et Everson 1988a ont constat que les enfants des familles noires ayant un statut socio conomique faible taient plus enclins d montrer des comportements sexuels explicites avec les P A D La distinction entre les comportements normaux et ceux qui doivent tre consid r s comme des rep res d abus sexuel fait pas l unanimit au sein des professionnels Une enqu te men e par Boat et Everson 1988a stipule que les inspecteurs de police sont moins enclins croire facilement que des comportements ludiques de nature sexuelle avec les P A D constituent des rep res s rs d abus sexuel La controverse des professionnels en abus sexuel est tay e par plusieurs autres points divergents Les poup es ne sont pas toutes identiques certain

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