Home

La coopération internationale en matière pénale contre le terrorisme

1. Il est difficile pour les agents de la justice p nale d enqu ter ou d engager des poursuites p nales visant des personnes soup onn es de participer des activit s terroristes qui sont hors du territoire ou lorsque les principales preuves les t moins les victimes ou les produits du crime ne rel vent pas de la comp tence juridictionnelle de leur pays ou lorsque les syst mes juridiques et judiciaires avec lesquels ils doivent coop rer sont diff rents de celui de leur pays Il est pourtant irr aliste qu ils se cantonnent l int rieur des fronti res nationales Ils n ont donc d autre choix que de coop rer avec leurs homologues trangers pour traduire en justice les auteurs de ces infractions L efficacit de la lutte contre la criminalit transnationale implique une troite coop ration en mati re p nale entre les Etats 1 1 2 Modalit s de coop ration internationale en mati re p nale La doctrine et la pratique recensent plusieurs modalit s de coop ration internationale en mati re p nale qui sont interd pendantes extradition entraide judiciaire transfert des proc dures p nales ex cution des condamnations trang res reconnaissance des jugements p naux trangers confiscation des produits du crime collecte et change d information entre les services de renseignements de d tection et de r pression espaces judiciaires r gionaux et sous r gionaux acc s la justice A
2. Evaluation des acquis e Quelles sont les diff rentes bases juridiques sur lesquelles un Etat peut fonder sa demande d entraide judiciaire en mati re p nale e Quelles sont les avantages et inconv nients de chacune de ces bases juridiques en mati re d entraide judiciaire 101 e Est ce que tous les Etats acceptent toutes les bases juridiques pour accorder l entraide judiciaire e Est ce qu il est possible d changer des informations et des preuves en dehors des canaux de l entraide judiciaire Quels en sont les avantages et inconv nients Outils e Le texte int gral des trait s multilat raux cit s est accessible aux adresses suivantes les conventions et protocoles universels contre le terrorisme https www unodc org tldb fr universal_instruments_list__NEW html les conventions r gionales contre le terrorisme https www unodc org tldb en regional_instruments html la Convention des Nations Unies contre la criminalit organis e http www unodc org unodc en treaties CTOC index html la Convention des Nations Unies contre la corruption http www unodc org unodc en treaties CAC index html la Convention interam ricaine sur l entraide en mati re p nale de l organisation des Etats am ricains OAS http www oas org JURIDICO MLA fr traites fr_traites mla interam html e Les m canismes du Commonwealth sont disponibles l adresse suivante http
3. 80 La Cour a galement not que l enl vement est une violation des r gles applicables du droit international que ces r gles sont inh rentes au droit sud africain et que la violation de ces r gles destituent le tribunal de premi re instance de sa comp tence pour l affaire Dans une proc dure civile ult rieure Ebrahim a obtenu des dommages et int r ts pour le pr judice subi par l enl vement State v Ebrahim 1991 Etude de cas l affaire Abou Omar Cette affaire permet d illustrer de telles pratiques Oussama Mostafa Hassan Nasr connu sous le nom d Abou Omar imam gyptien r sidant en Italie tait soup onn d entretenir des relations avec des r seaux fondamentalistes et de recruter des volontaires pour combattre en Irak et en Afghanistan En 2003 il a t enlev dans une rue de Milan et transf r en Egypte o il a t d tenu et a affirm t tortur Depuis il a pu regagner l Italie Le tribunal de Milan a condamn des agents des services de renseignements d un pays tiers par contumace ainsi que des agents des services italiens pour leur participation l enl vement Affaire Abu Omar 4 novembre 2009 htip www icj org IMG Abu_Omar_ SentenzaRubrica_Charges_Defendants_List pdf La Cour constitutionnelle italienne a toutefois invalid le jugement du tribunal pour violation du secret d Etat N anmoins le jugement du tribunal de Milan reste une tude de cas i
4. l tude du cadre juridique universel contre le terrorisme I contient une analyse d taill e des r solutions du Conseil de s curit et des conventions et protocoles universels contre le terrorisme et fournit de nombreux outils de formation tudes de cas activit s outils valuation des acquis 1 2 1 Obligations d coulant des r solutions du Conseil de s curit relatives la lutte contre le terrorisme Dans ses r solutions 1373 2001 et 1566 2004 le Conseil de s curit fait de la coop ration dans le domaine de la justice p nale un des l ments clefs des strat gies antiterroristes des Etats Bien que l ensemble des modalit s de coop ration en mati re p nale ne soit pas explicitement nonc elles correspondent dans la r solution 1566 la demande faite aux Etats de coop rer en vue de traduire en justice toutes personnes qui participent au financement l organisation la pr paration ou la perp tration d actes de terrorisme ainsi qu l obligation dans la r solution 1373 de se pr ter mutuellement la plus grande assistance lors des enqu tes criminelles Cette derni re r solution fait aussi mention de l change de renseignements et d informations op rationnelles et de la coop ration dans le cadre d accords et d arrangements bilat raux et multilat raux afin de pr venir et de r primer les actes de terrorisme gt Dispositions cl s sur la
5. l article 22 et l Etat requ rant adressera une demande r guli re de transit b lorsqu un atterrissage sera pr vu l Etat requ rant adressera une demande r guli re de transit 5 Toutefois un Etat pourra d clarer au moment de la signature de la pr sente Convention ou du d p t de son instrument de ratification qu il n accordera le transit d un individu qu aux m mes conditions que celles de l extradition ou certaines d entre elles Dans ce cas la r gle de la r ciprocit pourra tre appliqu e 6 Le transit de l individu extrad ne sera pas effectu travers un territoire o il y aurait lieu de croire que sa vie ou sa libert pourraient tre menac es en raison de sa race de sa tribu de sa religion de sa nationalit de ses opinions politiques ou de son sexe D Etude de cas le cas de l airbus A 320 suite Un avion airbus A 320 d une compagnie a rienne du pays B et immatricul dans ce pays B a d coll du pays A en direction du pays B Il a survol votre pays pays D et a explos au dessus d une zone d sertique de votre pays L explosion a fait 165 morts Parmi les passagers se trouvaient des ressortissants des pays A et B dont l quipe nationale de football du pays A et les repr sentants des groupes interreligieux d changes et de r conciliation des pays A et B Des ressortissants d un pays C suspect s d avoir particip l explosion de l a ronef en vol se tr
6. recevoir et ex cuter une demande d extradition ou d entraide judiciaire Le choix d une seule et m me autorit centrale est pr f rable afin que les autres Etats puissent se mettre en rapport plus facilement avec l autorit comp tente pour tout type d entraide judiciaire en mati re p nale et pour harmoniser la pratique suivie pour les diff rents types d infractions p nales La personne extrader peut elle interjeter appel de la d cision qui a t prise de la livrer aux autorit s Sous quelle forme et dans quels d lais Lorsqu un Etat recueille des preuves pour un autre Etat dans quelle mesure les lois proc durales de ce dernier peuvent elles tre appliqu es Cela est important dans la mesure o ces preuves peuvent ne pas tre admissibles dans la proc dure p nale d un Etat moins que ses propres proc dures n aient t suivies Les d tails donn s et les questions abord es ci dessus pr supposent l existence des structures essentielles d un syst me de justice p nale qui fonctionne Il est vident qu un fonctionnement minimal des institutions nationales charg es de d finir les politiques p nales et d administrer la justice est un pr alable fondamental Aux niveaux bilat ral et r gional il peut tre aussi utile pour les pays qui ont un volume important d affaires communes de n gocier des trait s ou d tendre application des trait s existants ee Outils sp cifiques po
7. y UNODC Office des Nations Unies contre la drogue et le crime La coop ration internationale en mati re p nale contre le terrorisme 3 PROGRAMME DE FORMATION JURIDIQUE CONTRE LE TERRORISME OFFICE DES NATIONS UNIES CONTRE LA DROGUE ET LE CRIME Vienne Programme de formation juridique contre le terrorisme MODULE 3 La coop ration internationale en mati re p nale contre le terrorisme Sy NATIONS UNIES New York 2011 Le module est divis en sections et sous sections afin de donner aux formateurs la possibilit de choisir des l ments pour r pondre des besoins sp cifiques sans devoir n cessairement passer par tous les l ments d un module donn Outre une formation g n rale sur la coop ration internationale en mati re p nale contre le terrorisme il est possible de consacrer des formations sp cifiques par exemple seulement sur l extradition ou l entraide judiciaire sur l criture des requ tes ou sur comment coop rer avec un pays d un syst me juridique diff rent Copyright Nations Unies juillet 2011 Tous droits r serv s Les appellations employ es dans cette publication et la pr sentation des donn es qui y figurent nimpliquent de la part du Secr tariat de l Organisation des Nations Unies aucune prise de position quant au statut juridique des pays territoires villes ou zones ou de leurs autorit s ni quant au trac de leurs fronti res ou limites La pr
8. Au Canada lors de la seconde tape le Ministre de la Justice d cide s il doit y avoir extradition compte tenu de toutes les circonstances et de tout motif de refus applicable conform ment au trait applicable la loi ainsi qu la Charte Dans l arr t Idziak c Ministre de la Justice 1992 la Cour supr me du Canada a confirm que la seconde tape du processus d cisionnel tait de nature politique et a d clar que le Parlement a choisi d accorder un pouvoir discr tionnaire au Ministre de la Justice C est le Ministre qui doit tenir compte de la bonne foi et de l honneur du Canada dans ses relations avec les autres Etats A Madagascar le Ministre a le m me pouvoir car 1l d cide de l extradition de la personne par arr t l issue de la proc dure judiciaire Apr s que l extradition ait t autoris e par le pouvoir judiciaire c est l ex cutif qu il appartient de d cider si la personne r clam e doit ou non tre remise l Etat requ rant La d cision d accorder ou non l extradition sera une pure question d opportunit politique qui concerne la conduite des relations ext rieures par chaque Etat Toutefois Madagascar comme au Canada cette d cision pourra aussi faire l objet d un recours pour exc s de pouvoir judicial review au Canada 2 1 2 3 La remise de la personne Une fois l extradition accord e l Etat requis en informe l autorit comp tente de
9. Que conseiller en cas de non extradition des nationaux Lorsque l extradition est refus e pour des motifs de nationalit et qu il est demand l Etat requis de poursuivre la personne recherch e conform ment au principe aut dedere aut judicare l Etat requ rant doit mettre la disposition de l Etat requis tous les l ments dont il dispose par le biais de l entraide judiciaire A cet gard l affaire M Hamadei cit e ci dessus sous 7 2 2 2 Les cas de comp tence et le principe aut dedere aut judicare est une tude de cas int ressante Une solution alternative au refus d extrader peut tre envisag e par les Etats l extradition sous condition En effet certains Etats accepteront de remettre l individu la condition que celui ci leur soit renvoy apr s le proc s pour l ex cution de la peine Cette possibilit est mentionn e dans les conventions et protocoles antiterroristes voir par exemple la Convention sur le financement du terrorisme art 10 2 55 2 3 1 2 Le statut de r fugi interaction entre l extradition et les proc dures d asile Le Conseil de s curit des Nations Unies dans sa r solution 1373 demande aux Etats de prendre les mesures appropri es conform ment aux dispositions pertinentes de leur l gislation nationale et du droit international y compris les normes internationales relatives aux droits de l homme afin de s assurer avant d octroyer le st
10. la France un expert balistique dans le cadre d une proc dure d entraide judiciaire S 7 Etude de cas le cas Buongustaio Exercice de r daction d une demande d extradition Note l attention du formateur Le texte de cet exercice s appuie sur une demande d extradition imaginaire dans une affaire de terrorisme La demande et la note verbale qui l accompagne a t r dig e par un fonctionnaire du Gouvernement peu au fait des affaires d extradition C est pourquoi elle est d fectueuse en plusieurs points Demandez votre auditoire de conseiller des reformulations au fonctionnaire afin d accro tre les chances d une ex cution rapide et efficace de la part de l tat requis Encouragez votre auditoire lire soigneusement les informations de base et raisonner de mani re cr ative partir des mat riels fournis 129 Pour faciliter l analyse de questions juridiques sp cifiques la demande d extradition a t divis e en sections qui chacune pose un probl me juridique sp cifique important Chaque section est suivie par des commentaires que vous ne devriez pas laisser la disposition de votre auditoire pendant qu il en d bat Cet exercice a t pr par sur la base du rapport du Groupe de travail informel d experts sur les meilleures pratiques en mati re d extradition UNODC 2004 Textes distribuer aux participants pour cet exercice e Convention
11. par le mouvement national pour la justice qui a fait une liste de revendications au Gouvernement et a menac de mort les otages si les revendications n taient pas satisfaites Les otages ont t lib r s deux semaines plus tard alors m me que les revendications n ont pas t respect es L enqu te a r v l l existence de deux complices qui travaillaient comme agents de s curit sur le site minier et qui se sont volatilis s la suite de la prise d otages Ils ont t localis s dans le pays frontalier B et arr t s provisoirement dans l attente de leur extradition vers le pays A o se trouvent le site minier et les otages afin qu ils soient poursuivis p nalement Les autorit s du pays B re oivent la requ te d extradition du pays A L extradition est demand e pour complicit d actes de terrorisme selon les articles 71 191 317 et 320 du code p nal du pays A Ces articles sont annex s la demande Article 71 Est complice d un crime ou d un d lit la personne qui sciemment par aide ou assistance en a facilit la pr paration ou la consommation Est galement complice la personne qui par don promesse menace ordre abus d autorit ou de pouvoir aura provoqu une infraction ou donn des instructions pour la commettre Sera puni comme auteur le complice de l infraction Article 191 Le fait sans ordre des autorit s constitu es et hors les cas pr vus par la loi d arr ter d enlever
12. que l application des conventions tait simplement suspendue Seychelles Cour supr me Affaire R c Meroni 1973 allant jusqu dire que les infractions commises pendant la p riode de suspension pourront donner lieu l extradition quand la convention retrouvera sa vigueur Etats Unis Affaires Gallina 1960 et Ryan 1973 Tout en pr voyant la possibilit de l extradition le premier Protocole est en revanche muet en ce qui concerne la question des exceptions traditionnellement pr vues par les lois nationales qui peuvent tre des obstacles l extradition comme par exemple la nature politique de l infraction Cette question a t r gl e par de nombreux trait s bilat raux et r gionaux ainsi que des l gislations nationales qui stipulent que l exception de l infraction politique ne peut s appliquer des infractions qui constituent des crimes au regard du droit international Le syst me de r pression pr vu par le droit international humanitaire impliquant tr s souvent des l ments extraterritoriaux il devra une bonne partie de son efficacit la qualit de la coop ration entre les autorit s comp tentes de chaque Etat D p La Cour p nale internationale un nouvel outil contre le terrorisme La Cour p nale internationale CPT a t cr e par le Statut de Rome qui est entr en vigueur le 1 juillet 2002 et qui compte aujourd hui 113 Etats parties Ce premier t
13. un individu quels sont les cas de refus pr vus par l Etat requis quelle proc dure p nale doit tre suivie pour ex cuter un certain type d entraide judiciaire afin que la mesure ex cut e soit recevable dans le proc s p nal de l Etat requ rant en quelle langue les requ tes doivent tre formul es ou si la confidentialit des demandes d entraide judiciaire peut tre pr serv e C est pour mettre toutes les chances du cot des praticiens et faciliter la coop ration que UNODC a d velopp un certain nombre d outils leur disposition ee Outils sp cifiques pour la r daction des requ tes e L UNODC a con u un outil permettant la r daction automatique des requ tes d entraide judiciaire le r dacteur de requ tes d entraide judiciaire Cet outil a pour objectif d aider les praticiens lancer des requ tes pertinentes recevoir des r ponses utiles et acc l rer les proc dures judiciaires Au del des infractions nonc es dans les conventions internationales il peut servir pour tout type d infraction commise sur le territoire d un Etat Le syst me permet de guider le praticien chaque phase de la r daction d une requ te d entraide en pr sentant sur des formulaires l cran diff rentes options s lectionner dans un menu d roulant Pour chaque option il est ensuite n cessaire de donner les informations requises dans les cases pr vues cet effet La requ te peut alors
14. 1l a t r extrad en Argentine avant qu il soit poursuivi en Espagne en vertu de l article VI de la Convention pour la pr vention et la r pression du crime de g nocide qui oblige les Etats parties dont l Espagne et l Argentine traduire les personnes accus es de g nocide devant les tribunaux comp tents de l Etat sur le territoire duquel l acte a t commis Cavallo est en train d tre poursuivi avec 15 autres officiers de la marine Le cas appel ESMA du nom de l installation marine Escuela de Mec nica de la Armada o de nombreuses personnes ont t d tenues tortur es et tu es pendant la junte militaire peut tre suivi sur Internet l adresse suivante http www cij gov ar esma html Afin que les Etats parties prennent toutes les dispositions n cessaires pour traduire les auteurs pr sum s de telles infractions graves en justice dont la r pression n cessite tr s souvent la coop ration de plusieurs Etats le premier Protocole additionnel fournit des outils compl mentaires de coop ration internationale en mati re p nale En mati re d entraide judiciaire e Les Etats parties s accordent l entraide judiciaire la plus large possible dans toute proc dure relative aux infractions graves Les Etats parties devront donc s assister de la fa on la plus compl te possible dans toute proc dure relative une infraction grave e Les dispositions des trait s de droit inter
15. 2 Compl tez le formulaire d inscription sans oublier de remplir les champs obligatoires Soyez aussi pr cis et complet que possible N utilisez pas d acronymes Conserver pr cieusement vos nom d utilisateur et mot de passe 3 Cochez l option Devenir membre de la communaut uniquement puis cliquez sur soumettre ma candidature Un courriel accusant r ception de votre demande vous sera envoy l adresse lectronique que vous avez mentionn e dans le questionnaire d inscription 123 5 2 2 Formuler une requ te efficace contenu de la requ te Chaque requ te doit contenir toutes les informations n cessaires pour faciliter une r ponse positive de la part de l Etat requis et permettre ainsi l ex cution de la requ te et viter les difficult s d interpr tation et les obstacles qui peuvent se pr senter en cas de coop ration entre des Etats de syst mes juridiques diff rents Cela implique que chacun se connaisse et connaisse les syst mes juridiques et pratiques des autres par exemple quelle est l autorit comp tente de l Etat requis et comment lui faire parvenir la requ te quels sont les informations et les documents qui sont exig s par la l gislation de l Etat requis pour que la demande soit recevable quelles sont les bases juridiques accept es par l Etat requis quelles sont les crit res de preuve exig s par l Etat requis que l Etat requ rant doit observer pour la remise d
16. 2 Les mesures pour la pr vention du terrorisme a Les dispositions pr ventives contenues dans les r solutions du Conseil de s curit b Les dispositions pr ventives contenues dans les trait s 3 L change d information de police a Le cadre juridique g n ral b Les outils d INTERPOL en mati re de lutte contre le terrorisme 4 L entraide judiciaire en mati re p nale a La d finition de l entraide judiciaire b Les fondements juridiques de l entraide judiciaire c Les principes de l entraide judiciaire d La proc dure en mati re d entraide judiciaire 5 La recherche et l extradition des terroristes a La recherche des terroristes b L extradition des auteurs pr sum s d actes de terrorisme 156 a C UNODC Rs Office des Nations Unies contre la drogue et le crime Centre international de Vienne Bo te postale 500 1400 Vienne Autriche T l phone 43 1 26060 0 T l copie 43 1 26060 5866 www unodc org Publication des Nations Unies Imprim en Autriche V 11 84139 Juillet 2011 200
17. 3 1 2 La proc dure d entraide judiciaire vue d ensemble et aspects comparatifs ensure der dnen TER A E na ann arbitre 88 3 2 Les principales formes d entraide judiciaire 96 3 3 Les bases juridiques pour l entraide judiciaire 99 LI Les TOM nes tee 99 3 3 2 L entente de r ciprocit et la courtoisie latines omis 100 iii 3 4 Les conditions l entraide judiciaire 103 3 4 1 Conditions similaires l extradition osoeeesseoeessssessessereesseseesseseesssseseeso 104 3 4 2 Conditions sp cifiques l entraide judiciaire 106 4 Les autres modalit s de coop ration internationale en mati re p nale 111 4 1 Le transfert des proc dures p nales 111 4 2 L ex cution des condamnations trang res le transf rement des personnes COndamn es 112 4 3 La reconnaissance des jugements p naux trangers 112 4 4 La confiscation des produits du crime 112 4 5 La collecte et l change d information entre les services de renseignements de d tection et de r pression 113 4 6 L
18. 6 2 2 D fis pratiques pour la coop ration internationale en mati re p nale Outre les probl mes pos s par des lois manquant de souplesse voir ci dessus sous 3 1 2 et 3 2 ou par les diff rences linguistiques quels sont les principaux aspects qui posent des probl mes pratiques sp cifiques pour la coop ration internationale en mati re p nale Voir ci dessus les l ments de comparaison d j soulign s tout au long du module principalement dans les parties g n rales relatives l extradition 2 et l entraide judiciaire 3 L incompr hension des terminologies juridiques Dans les requ tes faites par des pays de Common Law sont mentionn s des termes qui ne sont pas compr hensibles sans d finition par les praticiens de syst mes juridiques diff rents Il s agit par exemple de l affidavit qui est une d claration crite faite sous serment re ue et attest e par une personne autoris e par la loi recevoir les serments et destin e tre utilis e devant la justice ou du mandat ou bref d habeas corpus qui est une sommation de pr senter une personne arr t e devant un juge afin que ce dernier statue sur la validit de son arrestation Les praticiens de droit civil utilisent aussi des termes dans leurs requ tes qui posent les m mes probl mes pour les praticiens de tradition juridique diff rente il s agit par exemple du proc s verbal qui est un acte par lequel une autorit habili
19. Cette r gle se justifie notamment par le fait que l ordre public a t troubl dans l Etat requis 2 3 5 Conditions relatives la proc dure 2 3 5 1 Le traitement quitable Il est demand explicitement dans les trait s antiterroristes universels depuis 1973 que toute personne en d tention ou toute personne contre laquelle une proc dure a t engag e en vertu de ces trait s puisse b n ficier d un traitement quitable Cela comprend la jouissance de droits et le respect de garanties en vertu du droit interne et des dispositions applicables du droit international notamment relatif aux droits de l homme Cette r f rence au droit international est devenue courante depuis la Convention internationale pour la r pression des attentats terroristes l explosif de 1997 Parmi les instruments relatifs aux droits de l homme le Pacte international relatif aux droits civils et politiques en son article 14 rappelle le droit de toute personne ce que sa cause soit entendue quitablement et publiquement par un tribunal comp tent ind pendant et impartial tabli par la loi qui d cidera du bien fond de toute accusation en mati re p nale dirig e contre elle L extradition peut donc tre refus e si l Etat requis estime que l extradition est susceptible d exposer le d linquant dans l Etat requ rant un traitement consid r comme non quitable Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme le
20. Etude de cas l affaire Bozano En 1975 M Bozano a t condamn par contumace l emprisonnement vie par la Cour d Assises d appel de G ne en Italie Le Procureur de la R publique de G ne a mis un ordre d arrestation et un mandat d arr t international fur lanc par la police italienne En 1979 M Bozano fut interpel et arr t en France par les services de police Saisie de cette affaire la chambre d accusation de la Cour d appel de Limoges se pronon a contre l extradition de M Bozano au motif de la contrari t de la proc dure de jugement par contumace observ e devant la Cour d Assises de G ne avec l ordre public fran ais L arr t de cette chambre d accusation tait d finitif Quelques mois plus tard les services de police arr t rent M Bozano en lui signifiant qu un arr t d expulsion du Minist re de l int rieur avait t pris lui ordonnant de quitter le territoire fran ais L int ress s y opposa mais l appel de cette d cision lui fut refus et l int ress fut expuls et remis la police Suisse M Bozano fut alors extrad de la Suisse vers l Italie Entre temps l avocat de M Bozano avait saisit les juridictions fran aises aux fins d obtenir le retour de l int ress en France En 1980 le Tribunal de grande instance rendit une ordonnance motiv e dans laquelle il affirme que les diff rents v nements ayant eu lieu entre le moment de l appr he
21. Inde Indon sie Isra l Japon Kazakhstan Kenya Kiribati Laos Lib ria Malaisie Mali Marshall les Maurice Micron sie Maroc Myanmar Nouvelle Z lande Niger Nig ria Niue Papouasie Nouvelle Guin e Russie Salomon Iles Samoa S n gal Seychelles Singapore Sri Lanka Tanzanie Tha lande Tonga Uruguay Vanuatu Vietnam Zambie Zimbabwe http www unodc org tldb 95 3 2 Les principales formes d entraide judiciaire L un des avantages de l entraide judiciaire est qu elle peut rev tir des formes tr s diverses du recueil de t moignages la fourniture de preuves tangibles tels que les relev s bancaires ou commerciaux et la conduite d enqu tes Chaque trait et loi d entraide judiciaire liste les diff rents types d assistance qui peuvent tre accord s Conseils pratiques encourager l entraide judiciaire la plus large possible Afin que les Etats puissent s accorder l entraide judiciaire la plus large possible il est important qu ils disposent d une l gislation souple qu ils leurs permettent d accorder tous les types d assistance y compris ceux dont ils auraient besoin dans l avenir Une telle flexibilit peut tre fournie notamment en formulant la disposition l gislative d une mani re telle que la liste des diff rents types d assistance mentionn s n est pas exhaustive ou en incluant une formule fourre tout la fin de la dispositi
22. curseurs http www unodc org pdf model_law_islamic_d_fr pdf Pour les pays de tradition juridique de droit civil Mod le de loi relatif la coop ration internationale judiciaire en mati re de trafic illicite de stup fiant de substances psychotropes et de pr curseurs http www unodc org pdf lap_civil_ mod leg_internat_cooperation_fr pdf Les dispositions l gislatives mod les en mati re de lutte contre le terrorisme de l UNODC mettent des propositions r dactionnelles en mati re de coop ration internationale en mati re p nale contre le terrorisme en son chapitre 5 https www unodc org tldb pdf Dispositions_ 1 EF BF BDzgislatives mod EF BF_BDles_contre_le_terrorisme doc ainsi que le Guide l gislatif pour le r gime juridique universel contre le terrorisme dans sa V partie et le Guide pour l incorporation l gislative et la mise en uvre des instruments universels contre le terrorisme du Service de la pr vention du terrorisme de l UNODC dans sa 4 partie https www unodc org tldb fr legislative_guides html Aux fins de droit compar la base de donn es du Service de la pr vention du terrorisme de UNODC qui regroupe la l gislation p nale de nombreux pays en mati re d extradition et d entraide judiciaire ainsi que des trait s bilat raux et multilat raux en la mati re http www unodc org tldb lt Lecture approfondie sp cifique Chryssikos D Commentary
23. de d tenir ou de s questrer une personne est puni de trente ans de r clusion criminelle Article 317 Constituent des actes de terrorisme lorsqu elles sont intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l ordre public par l intimidation ou la terreur les infractions suivantes 1 l enl vement et la s questration d finis par le pr sent code Article 320 Le maximum de la peine encourue pour les infractions mentionn es l article 317 est relev ainsi qu il suit lorsque ces infractions constituent des actes de terrorisme 2 Lorsque l infraction est punie de vingt ans de r clusion criminelle la peine encourue est la mort Conform ment leur droit les autorit s du pays B doivent v rifier si les infractions pour lesquelles l extradition est demand e sont galement incrimin es par leur l gislation afin d tre en mesure d accorder l extradition 68 Le droit p nal du pays B punit les actes de complicit article 58 et la prise d otage article 246 du code p nal et article 15 de la loi contre le terrorisme comme suit Code p nal Art 58 Seront punis comme complices d une action qualifi e crime ou d lit ceux qui par dons promesses menaces abus d autorit ou de pouvoir machination ou artifices coupables auront provoqu cette action ou donn des instructions pour la commettre ceux qui
24. de tels conflits A cet gard toutes les conventions universelles antiterroristes partir de la Convention pour la r pression d actes illicites contre la s curit de la navigation maritime de 1988 disposent qu elles modifient tous les trait s ou accords d extradition conclus entre Etats parties dans la mesure o ils sont incompatibles avec le texte des conventions voir 1 2 2 3 Les outils de coop ration internationale en mati re p nale d faut de dispositions conventionnelles pertinentes 1l est recommand d appliquer les dispositions les plus favorables l extradition et l entraide judiciaire Exemples de dispositions conventionnelles pertinentes Article 9 Para 5 de la Convention internationale pour la r pression des attentats terroristes l explosif 1997 Les dispositions de tous les trait s ou accords d extradition conclus entre Etats parties relatives aux infractions vis es l article 2 sont r put es tre modifi es entre Etats parties dans la mesure o elles sont incompatibles avec la pr sente Convention Article 30 Para 3 de la Convention de Vienne sur le droit des trait s du 23 mai 1969 Lorsque toutes les parties au trait ant rieur sont galement parties au trait post rieur sans que le trait ant rieur ait pris fin ou que son application ait t Suspendue en vertu de l article 59 le trait ant rieur ne s applique que dans la mesure o ses dispositions sont compatibl
25. entraider sur le plan judiciaire D Etude de cas l affaire M Hamadei L application du principe extrader ou poursuivre et comment il peut aider r soudre des situations politiques tr s sensibles est d montr par l affaire impliquant Mohammed Hamade En 1985 un vol Trans World Airlines a quitt Ath nes pour Rome pendant le vol des pirates de l air arm s ont pris le contr le du vol et l ont d tourn vers Beyrouth Au sol le citoyen am ricain Robert Stetham a t tu d une balle dans la t te et jet hors de l avion En 1987 Hamadei a t arr t l a roport de Francfort en Allemagne transportant des explosifs liquides Il avait d j t accus aux Etats Unis par rapport au d tournement d avion et son extradition a t imm diatement demand e Selon les termes du trait bilat ral d extradition entre l Allemagne et les Etats Unis et selon la Convention pour la r pression de la capture illicite d a ronefs de 1970 l Allemagne tait oblig e soit d extrader Hamade soit de soumettre l affaire des 16 poursuites de la m me mani re que pour une infraction nationale grave Deux citoyens d Allemagne de l Ouest ont t kidnapp s au Liban cette p riode et un fr re d Hamadei a par la suite t condamn en Allemagne pour complicit de cet acte Les autorit s allemandes ont refus la demande d extradition de Mohammed Hamadei pr
26. gionaux La majorit des pays sont regroup s au sein d organisations sous r gionales et r gionales qui travaillent dans le domaine de la justice p nale et notamment celui de la coop ration internationale en mati re p nale Celles ci ont soutenu le d veloppement de conventions de coop ration r gionale en mati re p nale qui fournissent des outils aux praticiens de la r gion pour coop rer C est le cas par exemple du Conseil de l Europe de l Organisation des Etats Am ricains ou de la Communaut conomique des Etats de l Afrique de l Ouest D autres ont m me cr des plateformes r gionales de coop ration judiciaire C est le cas de la Commission de l Oc an Indien qui a cr une plateforme Justice compos e de points focaux en charge des proc dures d extradition et d entraide judiciaire dans chacun des pays membres D autres sont all es plus loin en cr ant de v ritables espaces judiciaires C est le cas de l Union Europ enne avec le mandat d arr t europ en 7 Qu est ce que le mandat d arr t europ en Adopt le 13 juin 2002 le mandat d arr t europ en remplace les proc dures traditionnelles d extradition entre les Etats membres de l Union Europ enne C est une d cision prise par une autorit judiciaire d un Etat membre qui vise obtenir 114 l arrestation d une personne recherch e dans un autre Etat membre ainsi que sa remise en vue
27. http www unodc org unodc fr terrorism technical assistance tools html e Le Rapport du Groupe de travail informel d experts sur les meilleures pratiques en mati re d extradition UNODC 2004 est disponible l adresse suivante https www unodc org tldb pdf Best_practices_Extradition_FR pdf e Aux fins de droit compar des liens ont t indiqu s ci dessous pour acc der la proc dure d extradition dans des pays de tradition juridique diff rente Pour les Etats membres de l Organisation des Etats Am ricains la base de donn es du R seau continental d change d information en vue de l entraide judiciaire en mati re p nale des Etats membres de l Organisation des Etats Am ricains contient des informations sur la proc dure d extradition de ses Etats membres http www oas org juridico mla fr index html Pour les Etats membres du Conseil de l Europe la base de donn es du Conseil de l Europe contient des fiches d information sur la proc dure d extradition de ses Etats membres http www coe nt t dghl standardsetting pc oc Country_informationl_en asp Pour les Etats membres de la Commission de l Oc an Indien les fiches pratiques pour faire une requ te efficace d extradition et d entraide judiciaire aux Etats de la Commission de l Oc an Indien de l UNODC http www unodc org documents treaties organized_crime internationalcooper ation Publication UNODC COL Fich
28. l ment d extran it dans votre affaire e Est ce que la l gislation de votre pays pr voit l ensemble des modalit s de coop ration internationale en mati re p nale En pratique les avez vous toutes rencontr es ou utilis es Identifiez les avantages et les inconv nients de chacune de ces modalit s Evaluation des acquis e Qu est ce qu une infraction transnationale e Quelles sont les diff rentes modalit s de coop ration internationale en mati re p nale e Le droit international p nal est ex cut indirectement Qu est ce que cela signifie Outils e La Convention des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e et ses trois protocoles additionnels sont disponibles l adresse suivante http www unodc org documents treaties UNTOC Publications ITOC 20Convention TOCebook f pdf 1 2 La coop ration internationale et le cadre Juridique universel contre le terrorisme Le cadre juridique universel contre le terrorisme est compos d un ensemble d instruments adopt s au niveau mondial et non ant une s rie de normes juridiquement contraignantes permettant de pr venir et combattre le terrorisme international Ces instruments rev tent la forme de r solutions du Conseil de s curit des Nations Unies et de trait s qui ont t labor s par la communaut internationale progressivement sur plusieurs ann es Voir le module 2 qui est enti rement consacr
29. obtenir certaines informations en sortant des voies officielles sans soumettre de demande formelle d assistance C est le cas par exemple des l ments de preuve fournis volontairement comme des d positions ou se trouvant dans les registres publics ou d autres sources publiquement disponibles Le nombre estim d Etats ayant une l gislation nationale sur le sujet est estim moins de 50 sur les 193 Etats membres de l ONU C Bassiouni Introduction to International Criminal Law p 353 100 Etude de cas l affaire entre le Nigeria et la Suisse arr t du Tribunal f d ral suisse 23 avril 2000 Dans le cadre de poursuites pour vol abus de confiance participation une organisation criminelle et blanchiment d argent les autorit s judiciaires du Nigeria ont requis une mesure d entraide judicaire en l esp ce la saisie de comptes de comptes bancaires aux autorit s judiciaires suisses La d fense a form un recours notamment sur le moyen du d faut d une d claration valable de r ciprocit Le Tribunal f d ral a rejet le moyen en soulignant que selon le principe de confiance qui impr gne les relations entre Etats les autorit s suisses n ont pas v rifier la conformit de la d claration de r ciprocit aux r gles de forme du droit tranger ni la comp tence de l autorit dont mane cette d claration de r ciprocit sous r serve du cas d abus manifeste En l
30. sente publication n a pas t revue par les services d dition Table des mati res Index des outils de formation oeoeoooeoeoeoeoeoeseoeoeoeoeoeoeoeoeoesesesesesessoesesesesesesesessssssssos V Introduction 55m non rem eds a scene a esse cette der sens cine ads miens disc estua ce E 1 La coop ration internationale en mati re p nale contre le terrorisme Contexte et vie d NS MPIe ss soneneremenendeergeintsn nement itunes 1 1 Introduction la coop ration internationale en mati re p nale 3 1 1 1 Pourquoi une coop ration internationale La nature transnationale de VAES ANAA TENI E AE EEE E EE E E E EEE EEE E 3 1 1 2 Modalit s de coop ration internationale en mati re p nale 0000 n0000000aa 4 1 1 3 Extradition et entraide judiciaire en mati re p nale outils principaux du syst me d ex cution indirecte DR ne ss 4 1 2 La coop ration internationale et le cadre juridique universel contre le terroris Mesiano E A A ARR 6 1 2 1 Obligations d coulant des r solutions du Conseil de s curit relatives la lutte contre le terrorisme ss et ne en nr nn dt ets tt 7 1 2 2 Outils offerts par les conventions et protocoles universels contre le 1A ARII AI ane en natane ern A E 9 1 2 3 Interaction avec les instruments bilat raux et multilat raux 0 0000000 28 1 3 La coop ration internationale en p riode de conflit arm 30 2 L XFAdIUON Emma indon hhonionelnise
31. souvent ne sont pas n cessaires nombre d Etats appliquent d sormais des approches plus simples dans la pratique Par exemple nombre de trait s d entraide judiciaire conclus r cemment stipulent plut t que l Etat requis s il souhaite imposer une limite sp cifique l utilisation des preuves doit l indiquer et si cette limite n est pas jug e n cessaire elle ne doit pas tre impos e Au niveau r gional certains Etats sont m me all s plus loin en s entendant directement dans le trait sur une liste g n rale d utilisations qui peuvent tre faites des l ments de preuve sans obliger l Etat requ rant obtenir le consentement de l Etat requis dans chaque cas particulier C est le cas du 2 Protocole additionnel la Convention du Conseil de l Europe relative l entraide judiciaire en mati re p nale qui le pr voit pour les autres actions judiciaires et administratives directement li es ces proc dures ou pour pr venir un danger imm diat et s rieux pour la s curit publique 3 4 1 3 La nature de certaines peines et la garantie du traitement quitable Certains Etats refusent d accorder l entraide judiciaire si la peine applicable pour l infraction sur laquelle porte l enqu te est la peine de mort ou si l ex cution de la demande d entraide judiciaire est susceptible d exposer une personne des risques de torture ou des peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants ou un t
32. sur les meilleures pratiques en mati re d extradition Pour viter tout retard dans le traitement de la correspondance diplomatique ce dernier recommande sauf dispositions sp ciales d une convention d extradition de transmettre les demandes d arrestation provisoire par Interpol plut t que par la voie diplomatique voir ci dessus 2 1 2 1 La phase de pr extradition l arrestation provisoire d envoyer la demande d extradition directement Dans le cas o la demande doit tre transmise par la voie diplomatique il recommande d envoyer aussi une copie directement l autorit ex cutante de l Etat requis pour lui permettre d examiner la demande et de pr parer ses documents avant de recevoir la demande officielle La pr sentation de la demande officielle l autorit ex cutante de l Etat requis plut t qu l autorit judiciaire devrait tre jug e suffisante pour respecter les crit res des trait s ou de la l gislation interne relatifs la pr sentation d une demande suite une arrestation provisoire s L 4 Q S Comment acc l rer la transmission des demandes d entraide judiciaire gt Encourager l utilisation des technologies modernes pour transmettre les demandes d entraide judiciaire Le groupe de travail informel d experts sur les pratiques optimales en mati re d entraide judiciaire souligne que les m thodes de transmission traditionnelles plus lentes comm
33. trafiquants Vous tes magistrat et travaillez au sein de l autorit centrale comp tente du Minist re de la Justice Vous recevez la demande du pays C Que faites vous yn S Activit s e Comparez les conditions pr vues par votre droit en mati re d extradition et d entraide judiciaire e Identifiez dans votre droit les conditions requises pour accorder l entraide judiciaire Comparez les avec les exigences des trait s antiterroristes universels Examinez 108 galement pr cis ment les motifs de refus Pensez vous qu il y a lieu de les conserver dans le contexte de l entraide judiciaire e Votre droit pr voit il de refuser l entraide judiciaire en cas de risques de torture ou de peines ou de traitements cruels inhumains ou d gradants Si ce n est pas le cas consid rez vous qu accorder l entraide judiciaire dans ce cas est une violation des droits de l homme pr vus par le droit international e Comment combiner l obligation qu ont les banques de ne pas livrer des informations sur leurs clients des tiers et les demandes d entraide judiciaire qu elles re oivent des autorit s leur demandant de divulguer des informations sur des comptes bancaires de leurs clients e Votre homologue d un pays A invoque le principe ne bis idem pour refuser votre demande d entraide judiciaire car l int ress qui est le suspect dans votre affaire a d j fait l objet de poursuites dans le p
34. un tel trait ou accord les Etats parties doivent s accorder cette entraide en conformit avec leur l gislation interne 3 3 1 Les trait s Les demandes d entraide judiciaire s appuient en effet souvent sur des trait s bilat raux et multilat raux conclus entre plusieurs Etats au niveau bilat ral r gional et international Comme pour l extradition le fait que ces trait s ne concernent pas sp cifiquement la lutte contre le terrorisme ne signifie pas qu ils ne peuvent pas tre applicables et utilis s pour demander l entraide judiciaire en la mati re Inversement le nombre de trait s bilat raux d entraide judiciaire est bien moins important que pour 99 l extradition tout comme le nombre d Etats ayant une l gislation nationale sur le sujet Quels sont ces trait s e Les trait s universels contre le terrorisme selon lesquelles les Etats parties s accordent l entraide judiciaire la plus large possible dans le cadre des enqu tes et des poursuites p nales relatives aux infractions qu elles visent e Les autres instruments en mati re p nale labor s l chelle mondiale particuli rement la Convention des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e et celle contre la corruption qui peuvent aussi s av rer tr s utiles A noter que ces conventions contiennent des dispositions tr s d taill es sur l entraide judiciaire au point que l on les qualifie souvent
35. Biang Dans le cadre de l examen de ces requ tes d extradition le Burkina Faso s interroge sur le respect des droits de l homme par le Soudan Comment le magistrat saisi du dossier doit il appr hender cette question Faut il que le Niger introduise une demande sp cifique aux autorit s ivoiriennes du fait que Monsieur Ben Biang dans le cadre de sa proc dure d extradition du Burkina vers le Niger transite par la Cote d Ivoire Que pourrait faire le Mali pour que Monsieur A Oufaiba puisse purger sa peine de prison au Mali sur quelles bases juridiques pourrait il fonder sa demande Suite de l tude de cas dans la partie 5 avec un exercice de r daction de requ tes D Etude de cas le cas de l airbus A 320 suite Un avion airbus A 320 d une compagnie a rienne du pays B et immatricul dans ce pays B a d coll du pays A en direction du pays B Il a survol votre pays pays D et a explos au dessus d une zone d sertique de votre pays L explosion a fait 165 morts Parmi les passagers se trouvaient des ressortissants des pays A et B dont l quipe nationale de football du pays A et les repr sentants des groupes interreligieux d changes et de r conciliation des pays A et B Des ressortissants d un pays C suspect s d avoir particip l explosion de l a ronef en vol se trouvent sur votre territoire Les autorit s du pays B ont envoy une demande d extradition votre pays
36. Comit des droits de l homme s est par exemple d clar pr occup par le recours tribunaux militaires ou d autres tribunaux d exception pour poursuivre des infractions li es au terrorisme Ro Etude de cas l affaire Vivanco 444 En 1992 M Jos Luis Guti rrez Vivanco citoyen p ruvien soup onn d avoir commis un attentat terroriste l explosif est arr t par la direction nationale de lutte contre le terrorisme de la police Il est jug en 1994 huit clos par la division sp ciale contre le terrorisme de la Cour sup rieure de Lima qui le condamne 20 ans d emprisonnement Cette Cour tait compos e de juges secrets qui dirig rent le proc s derri re des fen tres sp ciales emp chant toute identification de leur visage et parlaient dans des haut parleurs qui d formaient leur voix 65 Le Comit des droits de l homme agissant en vertu de l article 5 4 du Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques a rappel sa d cision dans l affaire Polay Campos c P rou concernant les proc s men s par des tribunaux sans visage et o le public n est pas admis cas dans lesquels les accus s ne savent pas qui sont leurs juges et o 1l est impossible pour les d fenseurs de pr parer leur d fense et d interroger des t moins Dans ce syst me des juges sans visage le Comit a consid r que ni l ind pendance ni l im
37. Conventions de Gen ve en ce qu ils requi rent la pr sence de l individu sur le territoire d un Etat pour qu il exerce sa comp tence En effet un Etat ne sera tenu d exercer sa comp tence que dans les cas o l auteur de l infraction est retrouv sur son territoire et o il ne l extrade pas 31 S Etude de cas l affaire Cavallo Ricardo Miguel Cavallo citoyen argentin a servi comme officier de la marine pendant la dictature militaire qui a dirig l Argentine de 1976 1983 la p riode dite de guerre sale et est soup onn d avoir commis des crimes contre des civils En 1999 le juge Baltasar Garz n a entam des poursuites contre lui en Espagne sur le principe de la comp tence universelle Le juge Garz n a requis formellement l extradition de Cavallo pour g nocide terrorisme et torture alors que Cavallo vivait sous un faux nom Mexico C est gr ce un journal mexicain qui a crit que des anciens prisonniers politiques argentins l avaient identifi que Cavallo a t arr t en ao t 2000 Cavallo a mis en cause sa requ te d extradition devant les tribunaux mexicains En juin 2003 la Cour supr me du Mexique a accord l extradition pour g nocide et terrorisme Elle n a pas accord l extradition pour torture soulignant le fait que selon la loi mexicaine il y avait prescription pour la poursuite des crimes de torture Apr s son extradition en Espagne
38. Deux des personnes soup onn es d avoir commis la prise d otages se trouvent sur le territoire de votre pays qui est le pays F 97 Vous d cidez de ne pas extrader les auteurs pr sum s de la prise d otages et de les poursuivre p nalement Pour les besoins des poursuites vous souhaitez entendre les cinq membres de l quipage qui n ont pas t enlev es ainsi que les personnes prises en otages et l homme d affaires Vous souhaitez aussi perquisitionner les bateaux et le lieu de s questration des individus et effectuer des saisies 4 Quelle s action s entreprenez vous pour effectuer toutes ces mesures Quelles pr cautions prenez vous pour tre s r de pouvoir utiliser les l ments de preuve recueillis dans le proc s p nal M S Activit s e Examinez votre droit en mati re d entraide judiciaire y compris les trait s bilat raux et multilat raux qui lient votre pays Quels sont les diff rents types d entraide judiciaire pr vus Pensez vous que votre droit permet d accorder l entraide judiciaire la plus large possible Afin de r pondre cette question examinez la liste des diff rents types d entraide judiciaire list s ci dessous et v rifiez s ils peuvent tous tre demand s par votre Etat un autre Etat et ex cut s par votre Etat la demande d un autre Etat e Examinez dans votre droit la proc dure p nale pr vue pour effectuer chacune des mesures mentionn
39. Etats accordent l extradition si des assurances leur sont donn es que l Etat requ rant ne soumettra pas l individu concern la torture ou des traitements inhumains ou d gradants Toutefois le Rapporteur sp cial de la Commission des droits de l homme sur la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants consid re que les Etats ne sauraient s en remettre aux assurances diplomatiques comme protection contre la torture et les mauvais traitements lorsqu il y a de solides raisons de croire qu une personne risquerait d tre soumise la torture ou aux mauvais traitements son retour De nombreux arguments tendent en effet d montrer que de telles assurances diplomatiques restent imparfaites on peut par exemple se demander si le fait d accorder une telle assurance diplomatique pour un cas particulier n quivaudrait pas une admission implicite que la torture soit pratiqu e de mani re g n ralis e et syst matique dans l Etat en question De plus nous pouvons relever que les assurances diplomatiques sont accord es par le biais d accords qui ne sont pas juridiquement contraignants qu il est tr s difficile de surveiller en pratique le respect des assurances accord es et que la personne que ces assurances sont cens es prot ger n a aucun recours si elles ne sont pas respect es Etude de cas les affaires Chahal c Royaume Uni et Saadi c Italie Dans les arr
40. L infraction pour laquelle Tom est demand est donc politique puisqu elle a t commise dans le but de forcer les oligarques du Bluelandia ouvrir la voie vers des lections d mocratiques et quitables Comment les autorit s du Pinklandia devraient elles mettre en balance d une part la n cessit d extrader Tom et d autre part ses nobles objectifs Du fait que certaines des victimes de l attentat du jardin d enfants sont des enfants de personnes prot g es par leur statut diplomatique la demande d extradition formul e aupr s du Pinklandia par le Bluelandia est fond e sur la Convention sur la pr vention et la r pression des infractions contre les personnes jouissant d une protection internationale y compris les agents diplomatiques ratifi e par les deux Etats Cependant cette Convention ne contient pas la question des infractions politiques Les autorit s du Pinklandia devraient elles refuser d extrader Tom 24 Entraide judiciaire Double incrimination et recevabilit des l ments de preuve 6 En l absence de demande d extradition de la part du Bluelandia les autorit s du Pinklandia d cident d enqu ter elles m mes sur l affaire Le minist re public r alise que des conseils techniques sont n cessaires de la part d un expert en explosifs qui r side au Jollylandia et demandent au Jollylandia d entendre un expert en explosifs Les autorit s du Jollylandia re
41. N oublions pas aussi les instruments relatifs aux droits de l homme par exemple la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants qui peut servir de base juridique en cas d actes de torture 1 i Entraver les activit s terroristes gr ce la Convention des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e Par rapport aux instruments universels contre le terrorisme la Convention des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e en vigueur depuis 2003 et ratifi e ce jour par 161 Etats contient des dispositions tr s d taill es sur les modalit s de coop ration internationale en mati re p nale et tout particuli rement sur l entraide judiciaire au point que l on qualifie souvent l article 18 de mini trait d entraide judiciaire Pour pouvoir utiliser ces outils il faut que l on soup onne l implication d un groupe criminel organis dans des infractions transnationales La seule limitation dans la d finition de groupe criminel organis est que celui ci doit agir dans le but de commettre une ou plusieurs infractions graves pour en tirer directement ou 48 indirectement un avantage financier ou un autre avantage mat riel ce qui ne sera pas toujours applicable en pratique dans le cas des groupes terroristes Un autre instrument universel qui pourrait tre aussi utile en la mati re est la C
42. Vous tes un procureur au sein de votre pays En examinant la demande vous vous rendez compte que votre pays vient juste d incorporer en droit interne l infraction pour laquelle l extradition est demand e savoir l article 2 de la Convention internationale pour la r pression des attentats terroristes l explosif Or cette infraction n tait pas dans le code p nal au moment de la demande d extradition 7 Est ce que cela constitue un obstacle pour l extradition Le jour suivant la presse de votre pays diffuse un documentaire t l vis montrant les conditions pouvantables de d tention dans les prisons du pays B et l usage syst matique de traitements inhumains et d gradants inflig s aux d tenus 8 Quel r le cette information pourrait elle jouer dans le cadre de la demande d extradition que vous venez tout juste de recevoir 42 S Activit s Identifiez dans votre droit les conditions requises pour accorder l extradition et comparez les avec les exigences des trait s universels contre le terrorisme et celles relatives aux droits de l homme Quels sont les principes de droit international qui doivent tre respect s par les praticiens de votre pays m me s ils n ont pas t incorpor s dans votre droit interne En pratique est ce que ces principes sont appliqu s dans votre pays m me s ils n ont pas t incorpor s dans votre droit interne Comment g rer les
43. aucune connexion politique avec l incident de la place Tiananmen ne pr valait sur la victimisation laquelle avaient t soumis les passagers et l quipage du vol commercial Extrait du Recueil de cas sur les affaires de terrorisme de l UNODC D Etude de cas l affaire Battisti Cesare Battisti condamn pour meurtre en Italie s est enfui au Br sil apr s tre pass par le Mexique et la France o il avait fait l objet de demandes d extradition L asile politique lui a t accord au Br sil en 2009 mais il a t fait appel de cette d cision devant le Tribunal supr me f d ral du Br sil Aussi l Italie a t elle demand au Br sil son extradition Le Tribunal supr me f d ral a rendu sa d cision et a d clar la majorit qu il n tait pas possible de refuser l extradition de C Battisti l Italie sur la base du caract re politique de l infraction en consid rant qu il s agissait d un crime de droit commun demande d extradition bas e sur la condamnation pour quatre meurtres commis lorsqu il tait membre d une organisation clandestine r volutionnaire en p riode institutionnelle normale et d Etat de droit Estado Democr tico de direito et qu il n avait aucun but politique imm diat ou connexit une r action l gitime un r gime oppressif Il a aussi annul la d cision du Ministre de la Justice qui a donn C Battisti le statut de r fugi sur la base d
44. coop ration internationale en mati re p nale dans le cadre de la lutte contre le terrorisme Dur e 3 jours Ordre du jour 1 1 2 Ouverture de l Atelier Pr sentation de la m thodologie de travail et des participants Les m canismes de coop ration internationale en mati re p nale contre le terrorisme Introduction g n rale le cadre juridique mondial contre le terrorisme et les m canismes d extradition et d entraide judiciaire UNODC premier Jour Pr sentation de la l gislation nationale en mati re d extradition et d entraide judiciaire y compris les engagements bilat raux et multilat raux du pays en la mati re experts nationaux premier jour L extradition et l entraide judiciaire en pratique partage d exp rience tudes de cas et discussion UNODC et experts internationaux deuxi me jour Pratiques et outils d velopp s par UNODC pour faciliter l extradition et l entraide judiciaire UNODC troisi me jour Le r le d INTERPOL en mati re d extradition et d entraide judiciaire INTERPOL troisi me jour 4 Conclusions et cl ture de l atelier Ordre du jour 2 l 2 C r monie officielle d ouverture de la formation Pr sentation des participants du d roulement et des objectifs de la formation Session I La coop ration internationale p nale contre le terrorisme introduction g n rale cadre juridique national et international pr
45. d signation d une autorit centrale qui a la responsabilit et le pouvoir de recevoir les demandes d entraide judiciaire et soit de les ex cuter soit de les transmettre aux autorit s comp tentes pour ex cution C est le cas des conventions des Nations Unies contre le trafic de drogues la criminalit transnationale organis e et la corruption ar Q S Conseils pratiques par rapport la d signation d une autorit centrale Les conventions des Nations Unies contre le trafic de drogues la criminalit transnationale organis e et la corruption demandent chaque Etat partie de notifier au Secr taire g n ral de l Organisation des Nations Unies l autorit centrale qu il d signe Pourquoi Il s agit l d une information extr mement utile pour les Etats requ rants qui doivent pr parer et r diger des demandes d assistance d autant plus que cette 88 autorit doit en assurer l ex cution ou la transmission rapide et en bonne et due forme La liste de ces autorit s est disponible sur le site web de l UNODC www unodc org compauth_dct en index html C est pourquoi il faut encourager les Etats parties d signer une telle autorit et v rifier que les informations transmises soient exactes et jour Comment Le Groupe d experts sur les pratiques optimales en mati re d entraide judiciaire UNODC 2001 dans son rapport recommande aux Etats Des autorit s cen
46. d arr t europ en et aux proc dures de remise entre Etats membres http eur lex europa eu LexUriServ LexUriServ do uri CELEX 32002F0584 FR NOT La pr sentation de la plateforme r gionale Justice cr e au sein de la COI les coordonn es de ses points focaux sont disponibles l adresse suivante http www unodc org unodc en legal tools international cooperation networks html Le Guide technique de la Convention des Nations Unies contre la corruption de l UNODC contient un chapitre int ressant en la mati re transfert des personnes condamn es pages 175 178 transfert des proc dures p nales pages 194 197 http www unodc org documents treaties UNCAC Publications TechnicalGui de 10 53540 Ebook_f pdf L UNODC publiera galement un Manuel sur le transfert des personnes condamn es en 2011 qui sera accessible sur son site internet www unodc org Lecture approfondie Bassiouni C Introduction to International Criminal Law Transnational publishers 2003 Bot S Le mandat d arr t europ en Larcier Ed 2009 Oldrich Bures European Arrest Warrant Implications for EU Counterterrorism Efforts CEJISS May 2009 118 5 D fis et conseils pratiques pour coop rer efficacement en mati re p nale 5 1 R diger des lois et trait s d extradition et d entraide judiciaire Conseils pratiques dresser un inventaire des lois et trait s Chaque Etat doit d terminer s il d
47. de mini trait d entraide judiciaire En effet les paragraphes 9 29 des articles sur l entraide judiciaire de chaque convention sont applicables aux demandes faites si les Etats parties ne sont pas li s par un trait d entraide judiciaire e Les instruments r gionaux incluent non seulement les conventions adopt es sous l gide d organisations r gionales et sous r gionales telles que la Convention interam ricaine sur l entraide en mati re p nale de l organisation des Etats am ricains OAS mais aussi le m canisme d entraide judiciaire en mati re p nale au sein du Commonwealth appel Harare Scheme ci dessus pr sent Voir ci dessus les bases juridiques pour l extradition 2 2 notamment les fen tres Entraver les activit s terroristes gr ce la Convention des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e et Qu est ce que sont les accords du Commonwealth 3 3 2 L entente de r ciprocit et la courtoisie Pour demander ou accorder l entraide judiciaire un trait n est pas une condition sine qua non m me s il y a une pr f rence g n rale des Etats pour des demandes bas es sur un trait Une demande d entraide judiciaire peut aussi s appuyer sur les principes de r ciprocit ou de courtoisie principes tay s par la l gislation interne Dans certains cas o l acte demand n est pas de nature coercitive il peut m me tre possible d
48. de l a roport civil de Zinder qui avait eu pour cons quence de d interrompre la liaison hebdomadaire Zinder Niamey pendant 3 semaines cons cutives Le Niger s tant d clar comp tent pour juger cette affaire d couvre que d autres personnes de plusieurs nationalit s sont probablement impliqu es dans ces attaques et proc de leurs arrestations Toutefois certaines de ces personnes se trouveraient dans d autres pays notamment en Mauritanie Une personne a t identifi e pr cis ment Nouadhibou il s agit de Monsieur Mohamed Sidi Ba Un mandat d arr t est mis contre cette personne pour complicit d attentats l explosif dans le cadre d une entreprise terroriste Lors de l enqu te galement les autorit s nig riennes s aper oivent qu un t moin cl s de l affaire Monsieur El Houssein serait Djanet en Alg rie et qu il serait n cessaire que celui ci puisse tre entendu par le juge d instruction nig rien en charge de l affaire L enqu te conduit galement les autorit s judiciaires du Niger un individu d nomm Monsieur Ben Biang de nationalit tchadienne Un mandat d arr t est mis l encontre de cette personne et une notice rouge d Interpol est diffus e l ensemble des BCN Un mois apr s Monsieur Ben Biang est localis au Burkina Faso Il est arr t par les autorit s du Faso dans l attente de sa demande d extradition par le Niger et mis sous crou ext
49. de l exercice de poursuites judiciaires ou de l ex cution d une peine Le mandat d arr t europ en met en uvre le principe de la reconnaissance mutuelle Les Etats membres sont tenus de donner effet au mandat d arr t europ en et de proc der la remise de la personne recherch e Ce mandat d passe les fronti res et se distingue des demandes d extradition en ce qu il s agit d une coop ration judiciaire au sens strict du terme qui s applique la totalit du territoire de l Union europ enne L examen de la demande est exclusivement l uvre de l autorit judiciaire et c est elle seule et non plus un gouvernement qu il appartient de d cider si la personne r clam e doit ou non tre remise l autorit judiciaire de l Etat membre Par rapport la proc dure traditionnelle d extradition le mandat d arr t europ en facilite et acc l re la proc dure de remise entre les Etats membres de l Union europ enne sf Ecoutez l interview de Florence Merloz magistrate au minist re de la Justice et des Libert s fran ais sur l utilit du mandat d arr t europ en disponible uniquement en langue fran aise http www justice gouv fr actualite du ministere 10030 zoom sur le mandat darret europeen 19534 html 4 7 L acc s la justice La coop ration en mati re p nale se pratique aussi internationalement dans le cadre de l acc s la justice De nombreux pays se sont accord s pour d
50. de police des agents de liaison d tach s ou du personnel consulaire ou par l entremise de r seaux comme le r seau judiciaire europ en le r seau des points de contact du Commonwealth les plateformes r gionales judiciaires du Sahel et de la Commission de l Oc an Indien ou m me par le biais d autres structures comme l Association internationale des magistrats du parquet Comment trouver les coordonn es de vos homologues e De mani re g n rale tous les r seaux de contacts sont accessibles via le site de PUNODC adresse suivante http www unodc org unodc en legal tools international cooperation networks html e La liste des autorit s centrales comp tentes notifi es au Secr taire g n ral de l Organisation des Nations Unies conform ment aux conventions contre le trafic de drogues la criminalit transnationale organis e et la corruption et leurs coordonn es est disponible l adresse suivante http www unodc org compauth_dct en index html e La liste des points focaux des Plateformes r gionales judiciaires des pays du Sahel Burkina Faso Mali Mauritanie Niger et de la Commission de l Oc an Indien Comores France Madagascar Maurice Seychelles et leur coordonn es sont accessibles l adresse suivante http www unodc org documents treaties organized_crime internationalcooper ation Focal_points IOC pdf L ensemble de ces points focaux ont accept de r pondre toute ques
51. donc encourag changer les noms des pays et les personnaliser en fonction de son audience Aussi est il important de noter qu il n y a pas n cessairement une seule r ponse juste ou fausse ces probl mes L objectif de ce sc nario fictif est d encourager la discussion Les faits Amadou Oufaiba est un ressortissant malien vivant au Niger Guide chauffeur pour des d couvertes touristiques dans le d sert il est soup onn par les autorit s maliennes de participer des op rations de caract re terroriste pour une organisation connue sous le nom de les combattants du Djihad qui pr ne un islam radical 136 Le 12 d cembre 2008 il est arr t par les autorit s nig riennes sur la base de la loi N 2008 18 du 23 juin 2008 modifiant et compl tant la loi N 61 27 du 15 juillet 1961 portant institution du Code p nal Il est soup onn d avoir particip un attentat l explosif le 20 novembre 2008 sur une compagnie de transport public par bus pr s de Tahoua Lors de ces attentats 15 personnes au total ont t bless s Suite l attaque du bus les assaillants prennent en otage trois personnes un nig rien un tchadien et un b ninois mais se trouv rent contraintes de les rel cher suite l intervention rapide des forces de s curit qui poursuivent les assaillants L enqu te permettra d tablir galement qu Amadou Oufaiba avait particip quelques mois plut t l attaque
52. du droit international humanitaire Bruxelles 2003 e Michael P Scharf International Law Weekend Proceedings Defining Terrorism as the Peace Time quivalent of War Crimes a case of too much convergence between International Humanitarian Law and International Criminal Law 7 ILSA Journal of International amp Comparative Law 391 2001 e Silja Voneky The Fight against Terrorism and the Rules of the Law of Warfare Walter Christian Voneky Silja Roeben Volker Schorkopf Frank eds Terrorism as a Challenge for National and International Law Security versus Liberty Berlin Heidelberg Springer 2003 e Marco Sassoli La guerre contre le terrorisme le droit international humanitaire et le statut de prisonnier de guerre in The Canadian Yearbook of international law vol 39 2001 http www icre org web fre sitefre0 nsf html 5STPG2X e Roberta Arnold The ICC as a New Instrument for Repressing Terrorism Transnational Publishers 2004 36 2 L extradition 2 1 Qu est ce que l extradition 2 1 1 Introduction concept et consid rations g n rales L extradition est la remise par un Etat l Etat requis d un individu qui se trouve sur son territoire un autre Etat l Etat requ rant qui recherche cet individu soit afin de le poursuivre soit afin de lui faire subir la condamnation que ses tribunaux ont d j prononc e son encontre L extradition est la plus ancienne forme de coop ration internat
53. e Que conseillez vous aux pays qui n extradent pas sans trait et qui n ont pas encore un important r seau de trait s Outils e Le texte int gral des trait s multilat raux cit s est accessible aux adresses suivantes les conventions et protocoles universels contre le terrorisme https www unodc org tldb fr universal_instruments_list__NEW html les conventions r gionales contre le terrorisme https www unodc org tldb en regional_instruments html la Convention des Nations Unies contre la criminalit organis e http www unodc org unodc en treaties CTOC index html la Convention des Nations Unies contre la corruption http www unodc org unodc en treaties CAC index html la Convention contre la torture http www2 ohchr org french law cat htm e Le rapport du Groupe de travail informel d experts sur les meilleures pratiques en mati re d extradition UNODC 2004 est disponible l adresse suivante https www unodc org tldb pdf Best_practices_Extradition_FR pdf e Dans le Recueil de cas sur les affaires de terrorisme de l UNODC figurent de nombreux cas illustrant les liens entre le terrorisme et d autres formes de criminalit telle que la corruption le trafic de drogues et le crime organis http www unodc org documents terrorism 09 86636_ebook_French pdf 53 e Un Recueil d exemples de cas d extradition d entraide judiciaire et d autres forme
54. est de faciliter l entraide judiciaire et l extradition entre ces pays Ces accords ne sont pas des trait s mais des d clarations de chaque Etat acceptant de cr er une l gislation qui permette l extradition ou l entraide judiciaire entre pays du Commonwealth conform ment aux principes tablis par les deux m canismes Ils ne lient les Etats qu compter de leur incorporation dans les l gislations nationales Ces m canismes ne sont pas contraignants mais font autorit en la mati re La grande majorit des Etats du Commonwealth appliquent ces m canismes facilitant grandement la coop ration judiciaire entre eux ou Q Que conseiller aux pays qui n extradent pas sans trait et qui n ont pas encore un important r seau de trait s Le Groupe d experts sur les meilleures pratiques en mati re d extradition UNODC 2004 recommande aux Etats qui ne poss dent pas encore un important r seau de trait s d autoriser en l absence de trait s bilat raux ou multilat raux leurs services donner effet aux demandes d extradition au cas par cas Ils peuvent par exemple 49 pr voir dans leur l gislation la possibilit dans certains cas de conclure avec d autres Etats des accords d extradition ad hoc lorsqu il n en existe pas encore C est le cas du Canada par exemple dont la loi permet la conclusion d un accord sp cifique pour extrader un individu dans le cadre d une
55. et du Protocole de 1967 relatifs au statut des r fugi s ouvrage pratique donnant aux autorit s nationales des conseils pour prendre les d cisions appropri es dans ce domaine et d autres du droit des r fugi s disponible l adresse suivante http www unhcr org refworld docid 3ae6b32b0 html Si vous tes int ress e par l interaction complexe entre les deux domaines juridiques distincts mais n anmoins troitement li s que sont l extradition et l asile r f rez vous une publication du HCR sur l Interface entre extradition et asile qui constitue une bonne source d information disponible l adresse suivante http www unhcr org refworld docid 3fe846da4 html The treatment of the political offence exception in international anti terrorism legal instruments Report of the UNODC TPB to Interpol https www unodc org tldb Antje C Petersen Extradition and the Political Offense Exception in the Suppression of Terrorism 67 Indiana Law Journal 767 Summer 1992 Bassiouni C Introduction to International Criminal Law Transnational publishers 2003 Bassiouni C International Extradition United States Law and Practice Oceana Publications 1996 Borelli Silvia Terrorism and Human Rights Treatment of Terrorist Suspects and Limits on International Co operation 16 Leiden Journal of International Law 803 2003 Gilbert G Transnational Fugitive Offenders in International Law Extradition and Ot
56. inductif des principes g n raux ou des r gles de droit des pr c dents est extraite la r gle applicable qui sera appliqu e un cas particulier dans la mesure o le principe ou la r gle de droit n a pas t codifi e par le l gislateur Les juges Dans les syst mes de droit civil tant les juges que les procureurs sont des magistrats qui sont charg s de juger lorsqu ils sont au si ge juges et de requ rir l application de la loi quand ils sont au parquet procureurs Leur d roulement de carri re est distinct de celui des avocats ils sont recrut s par concours imm diatement apr s leurs tudes en droit form s sp cialement par un institut de formation et nomm s par le Ministre de la Justice Dans les syst mes de Common Law les juges sont g n ralement s lectionn s apr s avoir prouv qu ils taient comp tents en pratique comme avocats Comme 143 tout avocat ils tudient le droit souvent la fin de leur tudes sup rieures et ne sont pas form s par une cole sp cifique pour juges Il n existe pas non plus de syst me d avancement des juges aupr s des cours sup rieures comme il peut se trouver dans les syst mes de droit civil Les tribunaux et cours Les syst mes de droit civil ont des codes s par s ainsi que des tribunaux et cours sp cialis s pour traiter des domaines de droit diff rents tels que le droit constitutionnel le droit p nal le droit administratif le droit
57. instruction sur une affaire de blanchiment d argent A quelles conditions Evaluation des acquis Expliquez la valeur des instruments universels contre le terrorisme dans un contexte o un large r seau de trait s de coop ration r gionaux et bilat raux existe d j Quelle valeur ajout e les instruments universels contre le terrorisme peuvent ils apporter la coop ration entre deux Etats qui ne sont li s par aucun trait d extradition ou d entraide judiciaire Que disent les instruments universels contre le terrorisme sur les trait s d extradition qui pourraient tre conclus l avenir entre deux Etats parties 26 e Expliquez quel r le les instruments universels contre le terrorisme peuvent jouer pour les Etats dont le droit interne fait de l existence d un trait d extradition une condition de la remise d auteurs pr sum s e Que signifie l affirmation selon laquelle les instruments universels contre le terrorisme constituent une base juridique aux fins de l extradition et de l entraide judiciaire Cela implique t 1l une obligation d extrader les suspects et de fournir les t moignages requis sans exception Expliquez e Une banque peut elle imposer le secret bancaire lors d une enqu te sur le financement d actes de terrorisme Outils e Le Manuel pour la coop ration internationale en mati re p nale contre le terrorisme de l UNODC est disponible l adresse s
58. interpr tations 2 Et demande par la pr sente au nom de l Etat X l extradition de M A ressortissant de l Etat X Ladite demande fait suite la communication de votre Gouvernement selon laquelle M A a t arr t le 4 f vrier 2007 la demande des autorit s comp tentes de l Etat X Commentaire L Etat X a pr sent une demande sp cifique d arrestation provisoire mais a t il v rifi si l Etat Y avait d j reconnu la Notice rouge d Interpol comme une demande valide cette fin 3 La personne susmentionn e est recherch e afin d tre traduite en justice devant les tribunaux comp tents de l Etat X pour r pondre de Tentative de d truire l ordre constitutionnel de l Etat en relation avec les v nements tragiques du 24 janvier 2007 qui se sont d roul s dans un lieu public dans la capitale de l Etat X La convention r gionale relative ne proposant aucune disposition pr cise quant la soumission des documents et afin de traiter sans d lai la pr sente requ te le minist re public de l Etat X a choisi de joindre les documents suivants sous le sceau de l Etat e Copie authentique du mandat d arr t e Description des v nements ayant donn lieu aux accusations port es contre M A des infractions pour lesquelles l extradition est demand e des dispositions juridiques applicables Commentaire L Etat demandeur ne semble pas avoir pris en compte les exigences de
59. juridique de transmission des requ tes d extradition et d entraide judiciaire et de la coordination entre les Minist res des Affaires Etrang res et de la Justice pr sentation par le pays b n ficiaire g Etat des lieux changes d exp rience discussions participants h Conseils pratiques pour une transmission efficace des requ tes d extradition et d entraide judiciaire pr sentation des experts UNODC 1 Conclusions et recommandations en vue d une transmission plus efficace des demandes participants 6 Conclusions g n rales et cl ture 154 Annexe II Exemple d un ordre du jour d un atelier sous r gional de formation de pays de traditions juridiques diff rentes Formation pour renforcer la coop ration internationale en mati re p nale entre les pays africains de droit civil et de Common Law organis e conjointement avec le secr tariat du Commonwealth Dur e 3 jours Ordre du jour 1 2 Ouverture de la r union Pr sentation des participants des objectifs de la r union et de la m thodologie de travail propos e Renforcement de la coop ration internationale en mati re p nale entre les pays africains de droit civil et de Common Law a Vue d ensemble compar e des syst mes de droit civil et de Common Law et des difficult s et d fis juridiques pour la coop ration internationale en mati re p nale pr sentation g n rale discussion et partage d exp riences UNODC b Facilit
60. l interd pendance des modalit s de coop ration internationale en mati re p nale Les outils de coop ration sont de nombreux gards interd pendants Le Groupe d experts sur les meilleures pratiques en mati re d extradition UNODC 2004 appelle pr ter une attention particuli re ces interd pendances et recommande aux Etats d en tenir d ment compte dans les d cisions qu ils prendront en mati re d extradition L enseignement concret que doivent tirer de cet tat de choses les agents d extradition est qu il faut cesser de former des demandes d y r pondre et de r agir aux d cisions finales surtout lorsqu elles sont n gatives comme si l extradition tait le seul moyen efficace d obtenir justice dans les affaires transnationales portant sur des infractions graves Chaque outil est un moyen compl mentaire d obtenir justice dans des affaires aussi bien internationales que locales Les d cisions quant au fait de savoir o il vaut mieux rendre la justice dans un cas particulier doivent tre prises en prenant en compte l ensemble des faits et circonstances 4 1 Le transfert des proc dures p nales Cette modalit de coop ration est pr vue par certaines conventions internationales r centes notamment les conventions des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e et la corruption mais pas par les trait s antiterroristes universels ce qui n emp che pas bien s
61. l Etat Y concernant la soumission des documents qui sont n cessaires m me en l absence de dispositions sp cifiques contenues dans les trait s applicables 4 L Ambassade de l Etat X saisit cette occasion pour exprimer au Minist re des Affaires trang res de l Etat Y les assurances renouvel es de sa plus haute consid ration Commentaire La demande d extradition est pr sent e plus d un mois apr s l arrestation par l Etat Y Nombre de trait s et droits nationaux ne pourraient autoriser l Etat requis maintenir le mandat d arr t pendant un d lai aussi long Par exemple aux termes de la Convention europ enne relative l extradition http conventions coe int Treaty FR Treaties Html 024 htm une arrestation provisoire peut devenir caduque 18 jours apr s la date de l arrestation si la partie requise n a pas re u la requ te aux fins d extradition et ses documents pertinents et ne sera prolong e en aucun cas au del de 40 jours 131 Documents adjoindre la requ te aux fins d extradition e Copie authentique du mandat d arr t e Description des v nements ayant donn lieu aux accusations port es contre M A des infractions pour lesquelles l extradition est demand e des dispositions l gales applicables 1 16h25 le 24 janvier 2007 deux hommes sont entr s par la porte arri re dans le supermarch Buongustaio situ dans la nom de la rue de la capitale de
62. la peine de mort pour l infraction pour laquelle l extradition est demand e sauf s ils existent des garanties suffisantes que la peine de mort ne soit pas prononc e et ex cut e Le code p nal du pays A pr voit la peine de mort N anmoins aucune ex cution n est intervenue dans le pays depuis dix ans Aussi dans un discours r cent le Pr sident du pays A a t il annonc un moratoire sur la peine de mort dans ce pays avec effet imm diat Consid rez vous la d claration du Pr sident comme une assurance suffisante pour accorder l extradition de l individu Que conseillez vous aux autorit s du pays B Au cours de l audience sur l extradition l avocat de la d fense soutient que le mouvement national pour la justice agit pour sauver le pays A d une dictature r pressive et sanglante Parmi les revendications faites au gouvernement il tait d ailleurs demand l organisation d lections d mocratiques et r guli res Il soutient donc que l infraction qui fait l objet de la demande d extradition 69 des deux complices est une infraction politique Que conseillez vous aux autorit s du pays A Ro Etude de cas le cas les combattants du Djihad 4 44 Note pour les formateurs L tude de cas suivante est bas e sur des exemples imaginaires et a t d j utilis e dans une formation qui a eu lieue dans la r gion du Sahel Il est important de noter que les noms des pays
63. on the United Nations Draft Model Law on Extradition p 377s amp Commentary on the United Nations Draft Model Law on Mutual Assistance in Criminal Matters p 403s in Bassiouni C International Criminal Law 3rd Ed Vol II 2008 5 2 R diger des requ tes d extradition et d entraide Judiciaire 5 2 1 Promouvoir des contacts pr alables et continus les autorit s comp tentes nationales et les autres personnes et r seaux de contacts Les contacts directs entre les autorit s comp tentes de chaque pays rev tent une importance d cisive toutes les tapes de la proc dure y compris avant d envoyer une demande d entraide judiciaire ou d arrestation provisoire et ou d extradition 121 Pourquoi Un tel contact permet souvent de faire gagner du temps et d viter les malentendus En mati re d entraide judiciaire contacter son homologue de l Etat requis permet par exemple de conna tre les conditions de forme remplir ou de simplifier la proc dure si une information peut tre obtenue sans demande formelle d entraide judiciaire En mati re d extradition cela permet de conna tre toutes les exigences de l Etat requis en particulier les crit res de preuve qu il exige pour la remise de l individu Comment Des contacts peuvent tre pris directement entre agents des autorit s centrales dont les coordonn es figurent dans le r pertoire en ligne de l UNODC ou par l entremise des services
64. parties peuvent ils poursuivre des infractions qui ont t perp tr es bord de navires battant pavillon de leur pays m me lorsque ces navires naviguent dans les eaux d un autre Etat Partie Quel objectif global de justice p nale le principe aut dedere aut judicare tel qu nonc dans les instruments universels contre le terrorisme cherche t il atteindre D crivez les mesures que doit prendre un Etat partie la Convention internationale pour la r pression des attentats terroristes l explosif s il refuse d extrader vers un autre Etat partie l auteur pr sum d une infraction fix e dans ladite Convention Le principe aut dedere aut judicare est il compatible avec le principe d opportunit des poursuites qui est en vigueur dans de nombreux pays Comparez le principe aut dedere aut judicare tel que pr sent dans les instruments universels contre le terrorisme et l article 16 de la Convention des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e Quelles sont les diff rences s il y en a Outils Le Guide l gislatif pour le r gime juridique universel contre le terrorisme consacre tout un chapitre aux dispositions sur la comp tence expos es dans les instruments universels contre le terrorisme De m me le Guide pour l incorporation l gislative et la mise en uvre des instruments universels contre le terrorisme de UNODC offre une vue d ensemble des divers motifs de comp tence
65. pas en mesure d invoquer un certain nombre de motifs de refus normalement applicables en vertu des lois d extradition Toutefois la CPI ne doit pas tre consid r e comme concurrente des m canismes de coop ration traditionnels cr s par le droit international mais plut t comme un outil compl mentaire et subsidiaire auquel on peut recourir lorsque toutes les conditions sont satisfaites pour faire jouer sa comp tence Etude de cas le cas de airbus A 320 Un avion airbus A 320 d une compagnie a rienne du pays B et immatricul dans ce pays B a d coll du pays A en direction du pays B Il a survol votre pays pays D et a explos au dessus d une zone d sertique de votre pays L explosion a fait 165 morts Parmi les passagers se trouvaient des ressortissants des pays A et B dont l quipe nationale de football du pays A et les repr sentants des groupes interreligieux d changes et de r conciliation des pays A et B 1 Est ce que l explosion de l Airbus en vol peut tre qualifi e de crime de g nocide ou de crime contre l humanit Quelles seraient les cons quences juridiques d une telle qualification 2 Quelle autre qualification pourriez vous donner selon le droit international y S Activit s e Est ce que les limites du champ d application des conventions et protocoles contre le terrorisme en p riode de conflit arm posent des probl mes pour la poursuite des perso
66. principe premier arriv premier servi Il aurait pu tre utile de prendre contact de mani re informelle avec les autres Etats ayant un int r t dans des poursuites contre cette m me personne afin de coordonner les actions des uns et des autres 11 Nous sommes votre disposition pour vous communiquer toute information ou tout document compl mentaire dont vous pourriez avoir besoin pour ex cuter la pr sente demande Commentaire Pour limiter le risque que la demande ne soit pas ex cut e ou le soit trop tard en raison du manque d informations ou de documents pour l tayer l Etat demandeur aurait pu opter pour une approche plus active et prendre attache de fa on informelle avec ses contreparties trang res avant de pr senter sa demande officielle Etude de cas le cas les combattants du Djihad suite 444 Note pour les formateurs L tude de cas suivante est bas e sur des exemples imaginaires et a t d j utilis e dans une formation qui a eu lieue dans la r gion du Sahel Il est important de noter que les noms des pays choisis dans le cas pratique sont ceux des pays qui ont particip cette formation Pourquoi mettre le nom des pays participants dans une tude de cas fictive Cela permet aux participants d utiliser leurs l gislations de se familiariser avec les lois des uns et des autres de s impliquer plus dans le cas pratique en permettant un jeu de r les Chaque formateur est
67. qui lui aura t remis et qui serait recherch par l autre Etat ou par l Etat tiers pour des infractions ant rieures la remise L Etat requis pourra exiger la production des pi ces pr vues au paragraphe 2 de l article 18 58 2 3 2 3 La nature politique de l infraction L exception de l infraction politique est une clause standard que l on trouve dans la majorit des trait s d extradition et dans les lois nationales de nombreux Etats Traditionnellement les demandes d extradition taient rejet es lorsque l Etat requis soutenait que l infraction en question tait de nature politique L origine de ce principe remonte au XIX si cle et se fonde sur l id e que la r sistance l oppression politique et la dictature doit tre soutenue M me s il est largement connu le terme infraction politique est tr s rarement d fini dans les trait s ou les l gislations nationales De plus cette exception a toujours t difficile analyser du point de vue juridique sauf dans sa plus simple application l expression de propos ou la conduite d activit s politiques non violentes Les difficult s apparaissaient dans le cas d infractions analogues des infractions de droit commun contre des personnes ou des biens ceci pr s qu elles taient commises dans un but politique C est la jurisprudence des Etats qu il l a interpr t et qui a mis au point diff rents crit res pour
68. r de l utiliser dans des affaires de terrorisme C est une proc dure par laquelle un Etat transf re la proc dure p nale un autre Etat sur la base que ce dernier est le tribunal qui convient le mieux autrement d sign forum conveniens Ce tribunal est celui qui il est plus pratique de soumettre le d bat dans l int r t de la justice Il s agit par exemple de l Etat o l acte terroriste principal s est d roul ou celui o est concentr la plupart des preuves ce qui permet ainsi de confier la poursuite et le jugement d une affaire aux juridictions de l Etat qui est le mieux m me de les assumer Il peut galement s agir de l Etat o se trouve le suspect et qui ne peut l extrader car il s agit d un de ses nationaux Le transfert s effectue par le biais d une d nonciation officielle aux fins de poursuite qui est l acte par lequel les autorit s qualifi es d un Etat dont les juridictions sont comp tentes pour juger un crime ou un d lit demandent aux autorit s d un autre Etat d en assurer la poursuite 111 4 2 L ex cution des condamnations trang res le transf rement des personnes condamn es C est une proc dure par laquelle une personne condamn e sur le territoire d un Etat est transf r e vers le territoire d un autre Etat pour y subir la peine qui lui a t inflig e Cette modalit permet de favoriser la r insertion sociale des trangers condamn s
69. repr sentants des autorit s su doises Cependant malgr ces assurances M Agiza a t soumis la torture et des mauvais traitements Dans cette d cision marquante le Comit a jug que l expulsion du requ rant par l tat partie tait contraire l article 3 de la Convention contre la torture L obtention d assurances diplomatiques qui de surcro t n tait assortie d aucun m canisme pour assurer leur respect n tait pas suffisante pour prot ger le requ rant contre ce risque manifeste L affaire Agiza est la premi re affaire de renvoi dans un autre pays offrir un nonc du droit au niveau international En l esp ce les assurances diplomatiques donn es taient insuffisantes comme protection contre le risque manifeste de torture et donc sans effet Le Rapporteur sp cial est d avis que les m canismes de surveillance ult rieure n att nuent gu re le risque de torture et se sont r v l s inefficaces tant pour pr server les individus de la torture que pour obliger les Etats assumer leurs responsabilit s Voir la d cision du Comit contre la torture Agiza c Su de document CAT C 34 D 233 2003 24 mai 2005 http documents dds ay un org doc UNDOC DER G05 420 68 pdf G0542068 pdf OpenElement Voir galement le rapport d activit du Rapporteur sp cial de la Commission des droits de l homme sur la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradant
70. s d entraide judiciaire peuvent aussi tre utilis es dans une m me affaire voire simultan ment c est le cas lorsqu on utilise les nouveaux moyens de t l communication telle que la vid oconf rence pour l audition d un t moin par l Etat requ rant ou pour conduire des contre interrogatoires cross examination Dans ce cas l acte faisant l objet de la demande d entraide est alors ex cut simultan ment sur le territoire de l Etat requ rant et sur celui de l Etat requis L utilisation de ce type de m thode peut r duire grandement les co ts de voyage et rendre la proc dure plus rapide Cette derni re est pr vue au niveau international par les Conventions des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e et la corruption et au 91 niveau r gional entre les Etats de l Union Europ enne ou les Etats hispano am ricains par exemple N anmoins elle est encore peu pr vue par les l gislations nationales z E La visioconf rence en pratique reportage au Tribunal de grande instance de Bobigny France Dans le cadre d un proc s pour meurtre la pr sidente d une cour d assises en France a souhait faire t moigner une personne qui se trouvait au Etats Unis en utilisant la visioconf rence Dans le reportage vous pourrez entendre ou lire les propos gr ce au script les interviews de Olivier Christen Secr taire g n ral du tribunal de grande instance de Bobigny Il rap
71. sent e par les Etats Unis et ont choisi de le poursuivre pour le d tournement d avion la prise d otages et le meurtre Les otages au Liban ont t rel ch s Mohammed Hamadei a t jug et condamn la prison perp tuit Les autorit s am ricaines alors qu elles avaient exprim une pr f rence pour soumettre l affaire des poursuites aux Etats Unis ont publiquement exprim leur compr hension envers la position allemande ont coop r avec le minist re public allemand en apportant les t moins n cessaires et ont f licit les autorit s allemandes pour la r solution de l affaire Extrait du Recueil de cas sur les affaires de terrorisme de l UNODC 7D lt Etude de cas l affaire Lockerbie L affaire Lockerbie d clench e par l explosion du vol 103 de la Pan Am au dessus de l cosse en 1988 faisant 270 victimes illustre bien les d fis juridiques et pratiques pos s par l application concr te du principe aut dedere aut judicare dans le contexte de la Convention relative l aviation civile de 1971 Examinez l arr t rendu le 27 f vrier 1998 par la Cour internationale de Justice pour avoir une description des faits leur analyse juridique et le d roulement des v nements en particulier les d saccords diplomatiques entre les Etats Unis et le Royaume Uni d une part et le Gouvernement libyen de l autre Arr t disponible l adresse suivante http www icji org docket index
72. 2 2 Outils offerts par les conventions et protocoles universels contre le terrorisme Ce que l on appelle les conventions et protocoles universels contre le terrorisme est un ensemble de dix huit trait s qui ont t adopt s sur une p riode de plus de 40 ans de 1963 2010 et qui ont t reconnus comme permettant de pr venir et r primer le terrorisme international Ces trait s suivent une approche sectorielle du terrorisme en ce que chacun vise diff rentes infractions sp cifiques L approche sectorielle est le r sultat direct de la t che complexe et politiquement d licate de d finir le terrorisme dans un seul instrument juridiquement contraignant et mondialement accept Outre le module 2 le cadre juridique universel contre le terrorisme voir les modules 5 financement du terrorisme 7 terrorisme a rien et 8 terrorisme maritime qui offrent des analyses approfondies des diff rents th mes et fournissent de nombreux outils de formation tudes de cas activit s outils valuation des acquis lt Quels sont les dix huit trait s contre le terrorisme fla 2 3 EA F2 10 11 12 15 14 15 16 17 18 Convention relative aux infractions et certains autres actes survenant bord des a ronefs 1963 Convention pour la r pression de la capture illicite d a ronefs 1970 Convention pour la r pression d actes illicites dirig s c
73. 4 AALAALA De toutes ces modalit s les conventions et protocoles universels contre le terrorisme se focalisent sur l extradition et l entraide judiciaire Ce sont aussi les modalit s les plus connues et les plus commun ment utilis es en pratique C est pourquoi m me si chacune des formes de coop ration sera pr sent e dans ce module l extradition et l entraide judiciaire feront l objet de l tude la plus approfondie 1 1 3 Extradition et entraide judiciaire en mati re p nale outils principaux du syst me d ex cution indirecte Les conventions et protocoles universels contre le terrorisme sont ex cut s travers les syst mes juridiques nationaux c est ce que l on appelle le syst me d ex cution indirecte du droit international p nal Qu est ce que cela signifie Les conventions et protocoles universels contre le terrorisme sont des normes internationales qui ne sont pas appliqu es par un tribunal ou une cour internationale mais par les tribunaux nationaux travers leur droit national Comment est ce possible Les Etats parties doivent tout d abord incorporer en droit interne les obligations d coulant de ces trait s comme par exemple les infractions pour les adapter aux exigences de leur droit interne et tre en mesure de les appliquer Une fois incorpor en droit interne le droit international devient alors applicable travers les syst mes juridiques nationaux conform ment
74. A est l un des membres fondateurs du BBB qui s efforce depuis longtemps de d stabiliser et subvertir la r putation d mocratique de l Etat X L attaque du Buongustaio du 24 janvier 2007 refl te les tactiques violentes auxquelles le BBB a recours pour semer la peur et la mort parmi des civils innocents dans la capitale de l Etat Commentaire M A est identifi comme un terroriste mais le fait qu il a aussi un pass d vasions de prisons dans l Etat X n est pas mentionn Cette information pourrait tre plus importante pour l Etat requis que le fait de savoir qu il s agit d un terroriste l Etat X aurait d informer clairement du risque d vasion qu il repr sente afin de limiter l ventualit d une d cision de lib ration sur caution pendant la proc dure d extradition dans l Etat requis 4 En outre l on ne peut ignorer que le BBB figure sur la liste des groupes terroristes compil e par une organisation r gionale laquelle appartient le Gouvernement de l Etat Y et que l Etat X a l intention de rejoindre bient t La liste est accompagn e de l exigence que les Etats membres s accorderont mutuellement la plus large assistance possible dans la lutte contre les actes de terrorisme et s agissant des enqu tes et poursuites men es par leurs autorit s l encontre de personnes port es sur la liste utiliseront sans r serve sur demande leurs pouvoirs existants conform men
75. C est le cas par exemple lorsque l infraction poursuivie sans tre contraire l ordre public est punie dans l Etat requ rant d une peine contraire l ordre public de l Etat requis telle que la peine de mort ou la peine de travaux forc s pour certains Etats C est le cas aussi lorsque l infraction poursuivie qui n est pas punissable dans leur droit est contraire l ordre public c est le cas par exemple en France des faits de blasph me ou d adult re De plus l atteinte l ordre public peut r sulter du fait que l entraide serait accord e un pays o la garantie d un proc s quitable n est pas assur e 3 4 2 2 Lev e du secret bancaire pour les infractions li es au terrorisme Lorsque la demande d entraide judiciaire concerne une infraction de financement du terrorisme les Etats parties ne peuvent invoquer le secret bancaire pour refuser de faire droit une demande d entraide judiciaire Pourquoi Les investigations en la mati re requi rent la production de documents financiers Une telle disposition permet alors de lever le secret bancaire pr vu par les l gislations nationales pour prot ger la sph re priv e financi re des citoyens contre toute intrusion injustifi e de la part de particuliers ou de l Etat et de permettre lors d une proc dure p nale l entraide judiciaire afin de garantir l int grit de la place financi re Une telle disposition est galement pr vue par
76. Convention Pour d cider quelle base utiliser l Etat demandeur devrait v rifier entre autres si les infractions nonc es dans le trait choisi existaient dans le droit de l Etat requis au moment o l infraction a t commise Par exemple l infraction de contrebande de mati res radioactives pourrait ne pas avoir t introduite dans le droit interne de l Etat requis ou venir juste de l tre mais l infraction de financement du terrorisme pourrait avoir d j t mise en place au moment o l infraction a t commise 8 Compte tenu de ce qui pr c de et conform ment au code p nal de l Etat X les actes commis par M au supermarch Buongustaio rel vent du champ d application de l article Tentative de d truire l ordre constitutionnel de l Etat Commentaire L Etat requis n a pas re u suffisamment de renseignements pour valuer pleinement l existence des crit res de double incrimination le texte de l article n est pas reproduit et il n y a aucune explication sur son contenu ni aucune indication quant aux peines applicables En tout Etat de cause il n est pas certain que l Etat requis pourrait trouver dans son code p nal une infraction quivalente celle contenue dans l article Cet article n rige en infraction que les atteintes aux int r ts de l Etat X L Etat requis pourrait facilement rejeter la demande au motif qu il ne peut sanctio
77. Etat 27 f vrier 1987 En outre le Pacte international relatif aux droits civils et politiques son Article 6 2 impose aux Etats parties o la peine de mort n a pas encore t abolie que cette peine ne soit prononc e que pour les crimes les plus graves et en vertu d un jugement d finitif rendu par un tribunal comp tent Le respect ces restrictions doit tre aussi pris en consid ration au moment de r pondre une requ te d extradition 62 2 3 3 2 2 Les risques de torture ou de peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants L un des principes fondamentaux du droit international est l interdiction expresse de refouler une personne vers un pays o 1l y a de s rieuses raisons de penser qu elle risque la torture L article 3 de la Convention contre la torture stipule clairement qu aucun Etat partie n expulsera ne refoulera ni n extradera une personne vers un autre Etat o il y a des motifs s rieux de croire qu elle risque d tre soumise la torture De m me selon le Pacte international relatif aux droits civils et politiques art 7 nul ne sera soumis la torture ni des peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants En cons quence les Etats parties doivent refuser d accorder l extradition vers un pays o la torture ou de tels peines ou traitements pourraient tre appliqu s LA lt Risque de torture et assurances diplomatiques Certains
78. NTERPOL en cas d urgence pour transmettre les demandes d entraide judiciaire Face l absence d un proc d universel de transmission des demandes d entraide judiciaire INTERPOL s est vu peu peu attribuer le r le de canal de transmission de ces demandes par divers conventions et accords bilat raux et multilat raux La confiance accord e INTERPOL par les Etats signataires de ces trait s d coule la fois de la l gitimit de l Organisation en tant que r seau de coop ration internationale et du maillage mondial qu elle a su mettre en place La transmission par le canal INTERPOL fournit l assurance que la demande parviendra un service charg de l application de la loi rompu aux proc dures internationales et ainsi m me de la transmettre l autorit judiciaire comp tente De plus elle offre des garanties de neutralit et d ind pendance reconnues art 3 du Statut de l Organisation AG 2006 RES 04 par les Etats membres Exemple de l article 18 13 de la Convention des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e Les demandes d entraide judiciaire et toute communication y tant relative sont soumises aux autorit s centrales d sign es par les tats parties La pr sente disposition s entend sans pr judice du droit de tout Etat partie d exiger que ces demandes et communications lui soient adress es par des voies diplomatiques et en cas d urgence si les parties en convi
79. Si oui pr cisez le s quel les et la plus value de ces instruments pour les praticiens de votre pays 116 Evaluation des acquis Quelles sont les modalit s de coop ration internationale en mati re p nale existantes en dehors de l extradition et de l entraide judiciaire Quelle est la diff rence entre le gel la saisie et la confiscation des produits du crime Qv est ce que signifie le transfert de proc dures p nales Dans quels cas transf rer les personnes condamn es vers leur pays d origine Quelles sont les composantes de la coop ration dans le cadre de l acc s la justice Quels sont les d fis que peut poser la coop ration internationale entre les services de renseignements de d tection et de r pression dans le cadre de la lutte contre le terrorisme Quel est le r le jou par les organisations r gionales et sous r gionales auxquelles votre pays est membre en mati re de coop ration internationale en mati re p nale Outils Le Trait type des Nations Unies sur le transfert des poursuites p nales 45 118 est disponible dans le syst me de diffusion lectronique des documents de ONU http documents un org Le Manuel pour la coop ration internationale en mati re p nale contre le terrorisme de UNODC pr cit traite notamment du transfert des proc dures p nales 4B et du transfert des condamn s 4C ainsi que de l entraide judiciaire pour la lutte contre le
80. a comp tence tant entendu que les dispositions des articles 10 15 relatifs l extradition et l entraide judiciaire selon qu il convient s appliquent en pareil cas 11 1 2 2 1 Les infractions Une des dispositions cl s de toutes les conventions et protocoles contre le terrorisme sauf deux est l obligation pour les Etats parties d incorporer en droit interne un certain nombre d infractions p nales Cette incorporation permet notamment d harmoniser les l gislations p nales des Etats parties et de leur fournir un langage commun en mati re de coop ration internationale En effet l introduction en droit interne par les Etats parties des infractions pr vues par les trait s permet de retrouver des infractions similaires dans chacun des Etats parties et d viter qu il y ait des obstacles pour manque de double incrimination Activit s Est ce que votre pays peut accorder l extradition d une personne suspect e d avoir commis un attentat terroriste l explosif si cette infraction n existe pas dans votre droit Identifiez les diff rentes infractions dans votre droit interne qui permettent de lutter contre le terrorisme Comparez les avec les infractions des conventions et protocoles universels contre le terrorisme et demandez vous si ces infractions taient celles d une l gislation d un pays qui vous demande l extradition s il y aurait un probl me de double incriminati
81. a exprim son souhait que celui ci puisse purger sa peine au Mali PREMIERE PARTIE Est ce que les actes commis par Amadou Oufaiba peuvent tre qualifi s d actes terroristes au regard des instruments universels quels sont les instruments applicables en l esp ce Est ce que la livraison d armes par Monsieur Ben Biang Monsieur Oufaiba rel ve des incriminations pr vues par les instruments universels de lutte contre le terrorisme Quels Etats sont en mesure d tablir leur comp tence Jjuridictionnelle pour poursuivre instruire et juger les auteurs de ces actes DEUXIEME PARTIE Questions communes aux trois sous groupes Que devraient faire les autorit s judiciaires du Niger pour entendre le t moignage de Monsieur El Houssein r sidant Djanet quel type de requ te devrait tre adress l Alg rie sur quelles bases juridiques pr ciser les conditions dans lesquelles cette requ te devrait tre faite Sur quel fondement le Niger peut il faire une demande d extradition la Mauritanie pour poursuivre Monsieur Mohamed Sidi Ba devant les juridictions nig riennes Que fera la Mauritanie concernant cette demande d extradition 71 Est ce que le Burkina Faso est en mesure d arr ter provisoirement Monsieur Ben Biang sur la base de la notice rouge qui a t publi e et diffus e par Interpol Comment le Burkina Faso va traiter les deux demandes d extradition de Monsieur Ben
82. accord d entraide judiciaire qui peut exister entre eux En l absence d un tel trait ou accord les Etats parties doivent s accorder cette entraide en conformit avec leur l gislation interne e Lorsque la demande d entraide judiciaire concerne une infraction de financement du terrorisme les Etats parties ne peuvent invoquer le secret bancaire pour refuser de faire droit une demande d entraide judiciaire e Aussi en la mati re les trait s ont ils consacr la r gle de sp cialit les informations ou les l ments de preuve fournis par l Etat requis ne peuvent tre utilis s pour d autres enqu tes poursuites p nales ou proc dures judiciaires que celles pour lesquels l entraide a t requise sans le consentement pr alable de l Etat requis e L exception pr vue pour les infractions politiques est galement rejet e en mati re d entraide judiciaire pour les infractions vis es par les conventions et protocoles universels contre le terrorisme En m me temps comme en mati re d extradition la clause antidiscriminatoire permettra de rejeter une demande d entraide judiciaire si une personne est poursuivie ou punie pour sa race sa religion sa nationalit son origine ethnique ou ses opinions politiques SSI Etude de cas le cas des guerriers invincibles 44 Informations pr liminaires Aux fins de la pr sente tude de cas il est suppos que le Blueland
83. acre le droit un proc s quitable selon lequel toute personne a droit ce que sa cause soit entendue quitablement publiquement et dans un d lai raisonnable par un 66 tribunal ind pendant et impartial tabli par la loi qui d cidera du bien fond de toute accusation en mati re p nale dirig e contre elle Colozza v Italie 12 f vrier 1985 htip cmiskp echr coe int 2 3 5 2 Le principe ne bis in idem Le principe ne bis in idem est un principe g n ral de droit p nal dans la majorit des syst mes nationaux selon lequel nul ne peut tre poursuivi ou puni p nalement raison des m mes faits Il est d fini dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques l article 14 Toutefois l application de ce principe se confine g n ralement au sein d un m me syst me national Dans les trait s d extradition ce principe est traditionnellement reconnu par rapport l Etat requis c est dire qu il s oppose l extradition de l individu s il a d j t acquitt ou condamn par un jugement d finitif pour les m mes faits par l Etat requis Il y a une tendance donner ce principe une application plus large sp cialement au sein de l Union Europ enne o les pays s engagent reconna tre les d cisions judiciaires de chacun Sous certaines conditions ces pays peuvent refuser l ex cution d un mandat d arr t europ en si l indivi
84. actions commises l tranger contre leurs ressortissants Voir le guide pour l incorporation l gislative et la mise en uvre des instruments universels contre le terrorisme de l UNODC ainsi que les dispositions l gislatives mod les en mati re de lutte contre le terrorisme de l UNODC qui d taillent tous les motifs de comp tence obligatoires et facultatifs Aussi les trait s ont ils repris une partie du syst me de la comp tence universelle dans le sens o un Etat sera tenu d exercer sa comp tence dans les cas o l auteur de l infraction est retrouv sur son territoire et o il ne l extrade pas et ce conform ment au principe aut dedere aut judicare 14 exception que l infraction ait t ou non commise sur son territoire ses autorit s comp tentes pour l exercice de l action p nale selon une proc dure conforme la l gislation de cet Etat Ces autorit s prennent leur d cision dans les m mes conditions que pour toute autre infraction de caract re grave conform ment aux lois de cet Etat La r solution 1373 2001 du Conseil de s curit est g n ralement interpr t e comme incorporant le principe aut dedere aut judicare dans l alin a e de son paragraphe 2 qui oblige les Etats veiller ce que toutes personnes qui participent au financement l organisation la pr paration ou la perp tration d actes de terrorisme ou qui y apportent un appui soie
85. adition Evaluation des acquis e Qu est ce qu une demande d arrestation provisoire Pourquoi faire une demande d arrestation provisoire avant d envoyer la demande d extradition e Quels sont les diff rents modes de transmission d une demande d arrestation provisoire 45 e Qv est ce qu une notice rouge e Quelles sont les diff rentes tapes d une proc dure d extradition Outils e Une fiche pratique sur le r le d INTERPOL en mati re de recherche d individus en vue d extradition est disponible sur son site web l adresse suivante http www interpol int Public ICPO LegalMaterials FactSheets FS 13fr asp 2 e Un tableau d taillant les d lais d arrestation provisoire d une quarantaine de pays labor par le Comit europ en sur les probl mes criminels Strasbourg 2004 est disponible sur son site web l adresse suivante http www coe nt t dghl standardsetting pc oc Standards_extradition en_files OC_INF 71_engl fr 20arrest 20 20time 20limits pdf e Le trait type d extradition des Nations Unies ainsi que le manuel de PUNODC relatif ce trait type sont disponibles sur base de donn es du Service de la pr vention du terrorisme de UNODC https www unodc org tldb model_laws_treaties html e Le Manuel pour la coop ration internationale en mati re p nale contre le terrorisme de l UNODC pr cit est disponible l adresse suivante
86. aient Londres discutaient des cas et enregistraient leurs d cisions C est comme cela que ces juges ont labor petit petit une jurisprudence commune uniforme sur l ensemble de l Angleterre un droit que tout le pays avait en commun la Common Law De nombreux principes de la Common Law ont t aujourd hui codifi s par les l gislateurs Ce syst me juridique est appliqu dans certaines des anciennes colonies de l Empire britannique qui l a v hicul Y Le syst me du droit coutumier est bas sur la coutume d finie comme un usage juridique oral consacr par le temps et accept par la population d un territoire d termin Il n existe plus gu re aujourd hui de syst me proprement et enti rement coutumier Seuls la Mongolie le Bhoutan et le Sri Lanka connaissent un syst me o la coutume est pr pond rante N anmoins le droit coutumier joue encore un r le parfois d une grande importance notamment en mati re de statut personnel dans un nombre relativement lev de pays avec des syst mes de droit mixte C est le cas pour un certain nombre de pays africains ainsi que pour la Chine ou l Inde 141 Y Le syst me du droit musulman est un syst me autonome de droit religieux proprement dit dont l assise principale est le Coran Dans un certain nombre de pays de tradition musulmane il ne s applique qu au statut personnel v Un syst me juridique mixte n est pas une cat gorie part enti re mais une c
87. ailleurs t entendu dans plusieurs affaires de trafic d armes Mme Money riche h riti re avait fait un don tr s important par virement sur ce compte 10 Que faites vous SE Etude de cas le cas des trafics d armes Un groupe criminel organis X se livre des trafics d armes feu Les trafics s tendent sur les pays A B et C Des armes sont notamment achet es par un mouvement de lutte pour la Justice Y qui veut lib rer le pays B de la dictature Ce mouvement Y essaye de prendre le contr le des minist res et du parlement gr ce aux armes achet es et de bombes artisanales Le trafic a t d couvert gr ce aux gendarmes du pays A qui ont d couvert des caisses d armes la fronti re entre les pays A et B Une enqu te est ouverte au parquet du pays A 1 Les autorit s du pays A demandent aux autorit s du pays B de leur fournir tous les l ments concernant le trafic d armes feu Les autorit s du pays B r pondent positivement Au milieu des l ments fournis se trouvent des preuves relatives un attentat la bombe commis dans le pays A quelques mois auparavant Les autorit s du pays peuvent elles se servir des l ments fournis par le pays B dans l enqu te qui a t ouverte pour trafic illicite d armes feu 2 Les autorit s du pays C inform es de l enqu te demandent aux autorit s du pays B la saisie de tous les documents bancaires relatifs des comptes appartenant aux
88. ance technique de l UNODC sur la pr vention des actes terroristes une strat gie de justice p nale int grant les normes de l Etat de droit la mise en uvre des instruments des Nations Unies contre le terrorisme contient une partie relative aux m canismes de coop ration internationale https www unodc org tldb pdf 31RoLfr pdf e L extradition et l entraide judiciaire sont analys es dans le cadre plus large des syst mes de justice p nale et du r le des procureurs avec le Manuel sur le r le de la justice p nale contre le terrorisme de l UNODC http www unodc org unodc en terrorism technical assistance tools html 21 Lecture approfondie e Rapport sur The treatment of the political offence exception in international anti terrorism legal instruments de l UNODC Interpol https www unodc org tldb bibliography Biblio_Pol_Off_Exception_UNODC Report_Interpol_2004 doc e Duffy H Implementing justice international cooperation and enforcement 4A 2 in The war on terror and the framework of international law Camb 2005 e Peyro Llopis A et Vandermeersch D L extradition et l entraide judiciaire in Juger le terrorisme dans l Etat de droit Bruylant 2009 e Petersen Antje C Extradition and the Political Offense Exception in the Suppression of Terrorism 67 Indiana Law Journal 767 Summer 1992 e Maged A International Legal Cooperation an Essential Tool in the Wa
89. andes d extradition de terroristes pr sum s Commentaire Dans la recherche d une autre base juridique il peut tre utile de faire r f rence la r solution 1373 2001 du Conseil de S curit Le paragraphe cit fait autorit mais n est pas juridiquement contraignant 7 Nous sommes d avis que l int r t de tous les pays est de mettre fin aux activit s du BBB car cette organisation est bien connue pour ses op rations internationales de repr sailles Par exemple dans les semaines qui ont pr c d l attaque du Buongustaio M A a eu de nombreux contacts avec M C un consultant ind pendant connu pour ses relations internationales et qui a vendu des mati res radioactives un certain nombre de groupes criminels trangers Apr s pr l vement d un pourcentage du b n fice r alis une partie de l argent aurait pu tre utilis e pour soutenir les activit s terroristes du BBB et plus particuli rement l achat de la voiture de sport avec laquelle M A et M B se sont enfuis Des informations laissent penser que M C se cache actuellement dans l Etat D qui est aux derniers stades du processus de ratification de la convention r gionale relative l extradition Ses autorit s ont indiqu qu une demande d extradition valide ne pourrait leur tre soumise qu apr s que le trait d extradition serait devenu applicable dans l Etat D ce qui devrait tre le cas dans un d lai de quelques semain
90. ant une extradition Le Groupe d experts sur les meilleures pratiques en mati re d extradition rappelle dans son rapport aux Etats que l entraide judiciaire est un moyen tr s utile d obtenir des preuves l appui d un argumentaire lorsqu il est possible de former une demande d extradition Il est pr f rable que la demande d entraide judiciaire soit distincte de la demande d extradition Lorsque l extradition n est pas possible ou est refus e pour des motifs de nationalit par exemple et qu il est demand l Etat requis de poursuivre la personne recherch e conform ment au principe aut dedere aut judicare lorsque le droit interne le permet il faudrait que l Etat requ rant mette la disposition de l Etat requis tous les l ments dont il dispose Au besoin des preuves suppl mentaires pourront tre obtenues en formant une demande d entraide judiciaire 3 1 Qu est ce que l entraide judiciaire 3 1 1 Introduction concept et consid rations g n rales Le principe de la souverainet des Etats interdit la juridiction saisie du proc s p nal d exercer ses attributions en dehors de ses fronti res et de recueillir elle m me dans un Etat tranger les preuves dont la production importe la solution du litige Il faut donc que la juridiction p nale saisie sollicite l aide de l Etat tranger moins que ce dernier n accepte l intervention sur son territoire des agents de l Etat d
91. ats ayant tabli leur comp tence Cette disposition est de nature garantir que l extradition ne soit pas refus e au motif que l infraction n a pas t commise sur le territoire de l Etat requ rant e Les Etats ne sont pas soumis une obligation g n rale d extrader mais plut t coop rer effectivement pour traduire en justice les auteurs d actes de terrorisme que ce soit devant les tribunaux d un autre Etat ou devant leurs tribunaux e Tant aux fins d extradiion que d entraide judiciaire l infraction de financement du terrorisme ne peut aussi tre consid r e comme une infraction fiscale qui pourrait faire obstacle la coop ration En mati re d entraide judiciaire les trait s n ont pas connu d volution majeure La Convention de 1963 est silencieuse sur l entraide judiciaire et ce n est qu avec la Convention de 1970 que nous trouvons une premi re r f rence explicite l entraide e Les Etats parties s accordent l entraide judiciaire la plus large possible pour toute enqu te ou proc dure p nale ou proc dure d extradition relative aux infractions vis es par les conventions et protocoles universels contre le 22 terrorisme Cette obligation inclut l entraide pour l obtention des l ments de preuve dont les Etats disposent et qui sont n cessaires aux fins de la proc dure Cette obligation de coop rer doit aussi tre effectu e en conformit avec tout trait ou
92. atut de r fugi que les demandeurs d asile n ont pas organis ou facilit la perp tration d actes de terrorisme et n y ont pas particip La Convention de 1951 et le Protocole de 1967 relatifs au statut des r fugi s pr cisent aussi que les personnes ayant droit au statut de r fugi ne peuvent en b n ficier s il y a de s rieuses raisons de penser qu elles ont commis un crime grave de droit commun non politique en dehors du pays d accueil avant d y tre admises comme r fugi s Aussi pr cisent ils que le principe de non refoulement ne pourra tre invoqu par un r fugi qu il y aura des raisons s rieuses de consid rer comme un danger pour la s curit du pays o il se trouve ou qui ayant t l objet d une condamnation d finitive pour un crime particuli rement grave constitue une menace pour la communaut dudit pays 2 3 1 3 Raisons humanitaires et discriminatoires Les conventions et protocoles universels contre le terrorisme pr voient que l extradition peut tre refus e si l Etat requis a des raisons s rieuses de croire que la demande d extradition a t pr sent e aux fins de poursuivre ou de punir une personne pour des consid rations de race de religion de nationalit d origine ethnique ou d opinions politiques ou que donner suite cette demande porterait pr judice la situation de cette personne pour l une quelconque de ces consid rations Au
93. auront avec connaissance aid ou assist l auteur ou les auteurs de l action dans les faits qui l auront pr par e ou facilit e ou dans ceux qui l auront consomm e ceux qui auront procur des armes des instruments ou tout autre moyen qui aura servi l action sachant qu ils devaient y servir Art 246 Seront punis d un emprisonnement de un dix ans sans ordre des autorit s constitu es et hors les cas o la loi ordonne de saisir des pr venus auront arr t d tenu ou s questr des personnes quelconques Loi contre le terrorisme Chapitre V De la prise d otage Art 15 Les faits pr vus l article 246 du Code p nal seront punis d un emprisonnement de dix 10 trente 30 ans lorsqu ils ont t commis afin de contraindre une tierce partie savoir un tat une organisation internationale intergouvernementale une personne physique ou morale ou un groupe de personnes accomplir un acte quelconque ou s en abstenir en tant que condition explicite ou implicite de la lib ration de l otage Il est noter que la loi contre le terrorisme ne d finit ni le terrorisme ni les actes de terrorisme 1 Comparez les diff rentes infractions leurs l ments mat riel et intentionnel et v rifiez si le principe de la double incrimination est rempli conform ment au droit du pays B Le pays B ayant aboli la peine de mort il n accepte pas d extrader vers un Etat qui pr voit
94. aws_treaties html 2 3 Les conditions l extradition La proc dure d extradition tant r gie par le droit interne de l Etat requis chaque Etat est ainsi g n ralement libre de prescrire les motifs de refus opposables et le caract re imp ratif ou discr tionnaire de ces refus et ce en conformit avec leurs obligations d coulant du droit international Les conventions antiterroristes universelles le pr cisent dans une disposition fourre tout selon laquelle aucune disposition des conventions ne modifie les autres droits obligations et responsabilit s qui d coulent pour les Etats et les individus du droit international Cela veut dire que les conditions l extradition doivent tre con ues et appliqu es en prenant en compte l ensemble du cadre juridique contraignant pour l Etat au niveau international ce qui inclut les instruments relatifs aux droits de l homme PA Zo Conseils pratiques pour tout motif potentiel de refus De mani re g n rale il est recommand aux autorit de l Etat requis de communiquer avec leurs homologues de l Etat requ rant d s le d but de la proc dure pour mentionner tout probl me qui pourrait tre invoqu pour motiver un refus Une telle 54 communication permettrait aux autorit s de l Etat requ rant de produire tous les renseignements ou documents requis pour r soudre ce probl me Il peut s agir par exemple d assu
95. ays A Ce principe ne figure pas dans votre droit Pour accepter votre demande et vous aider dans votre enqu te il vous propose que vous preniez l engagement de ne pas poursuivre cette personne du chef de la m me infraction pour laquelle il avait d j fait l objet de poursuites dans le pays A Qu en pensez vous Est ce que cette solution vous parait une alternative acceptable Evaluation des acquis e Que signifie la clause antidiscriminatoire en mati re d entraide judiciaire e Comment s applique l exception de l infraction politique en cas d acte de terrorisme e Que signifie la r gle de la sp cialit en mati re d entraide judiciaire e Peut on invoquer le caract re fiscal d une infraction de financement de terrorisme pour refuser l entraide judiciaire e Une banque peut elle invoquer le secret bancaire pour refuser une demande d information sur un compte bancaire dans le cadre d une enqu te pour financement d actes de terrorisme Si non dans quel s autre s cas doit elle aussi lever le secret bancaire Outils e Le texte int gral des trait s multilat raux cit s est accessible aux adresses suivantes les conventions et protocoles universels contre le terrorisme https www unodc org tldb fr universal_instruments_list__ NEW html la Convention des Nations Unies contre la criminalit organis e http www unodc org unodc en treaties CTOC index html 109 la Conve
96. bien que les autorit s nationales doivent prendre leurs d cisions comme s il s agissait d une quelconque infraction grave en droit interne En d autres termes les procureurs nationaux doivent traiter ces infractions en appliquant les m mes crit res que ceux g n ralement appliqu s aux infractions graves En pratique cela r duit la marge de man uvre des procureurs d sireux de ne pas poursuivre N l 5 Conseils pratiques pour la mise en application du principe aut dedere aut judicare En pratique ce principe peut tre difficile appliquer Lorsque l extradition n est pas possible ou est refus e et qu il est demand l Etat requis de poursuivre la personne recherch e conform ment au principe aut dedere aut judicare il faut que son droit interne le permette il ne disposera pas de toutes les preuves n cessaires l infraction ayant t commise hors de son territoire dans la majorit des cas Il est alors extr mement important que l Etat requ rant mette la disposition de l Etat requis tous les l ments de preuve dont il dispose afin que l obligation de poursuivre soit effectivement respect e et que les poursuites aient les meilleures chances d aboutir Le principe aut dedere aut judicare n a donc de force en pratique que s il est accompagn de l entraide judiciaire accord e par l Etat requ rant Les Etats requis et les Etats qui se voient refuser l extradition doivent donc s
97. cas de refus d extradition avec l obligation de traduire en justice les auteurs d actes de terrorisme de la r solution 1373 du Conseil de s curit et des trait s antiterroristes universels Evaluation des acquis Que signifie le principe de non refoulement en droit international Lorsqu un pays refuse l extradition d un de ses nationaux quelle obligation a t il selon le droit international Qv est ce que la clause anti discrimination en droit international Comment interpr ter le principe de double incrimination en pratique Que signifie la r gle de la sp cialit Comment s applique l exception de l infraction politique en cas d acte de terrorisme Peut on invoquer le caract re fiscal d une infraction de financement de terrorisme pour refuser l extradition Qu entend on par traitement quitable en droit international Outils Le trait type d extradition des Nations Unies et le manuel de l UNODC relatif ce trait type sont disponibles sur base de donn es du Service de la pr vention du terrorisme de l UNODC ainsi que la loi type sur l extradition de PUNODC https www unodc org tldb model_laws_treaties html Le texte de la Convention de 1951 et du Protocole de 1967 relatifs au statut des r fugi s est disponible l adresse suivante http www unhcr org refworld docid 48abd59af html 73 2 af Le Pacte international relatif au
98. choisis dans le cas pratique sont ceux des pays qui ont particip cette formation Pourquoi mettre le nom des pays participants dans une tude de cas fictive Cela permet aux participants d utiliser leurs l gislations de se familiariser avec les lois des uns et des autres de s impliquer plus dans le cas pratique en permettant un jeu de r les Chaque formateur est donc encourag changer les noms des pays et les personnaliser en fonction de son audience Aussi est il important de noter qu il n y a pas n cessairement une seule r ponse juste ou fausse ces probl mes L objectif de ce sc nario fictif est d encourager la discussion Les faits Amadou Oufaiba est un ressortissant malien vivant au Niger Guide chauffeur pour des d couvertes touristiques dans le d sert il est soup onn par les autorit s maliennes de participer des op rations de caract re terroriste pour une organisation connue sous le nom de les combattants du Djihad qui pr ne un islam radical Le 12 d cembre 2008 il est arr t par les autorit s nig riennes sur la base de la loi N 2008 18 du 23 juin 2008 modifiant et compl tant la loi N 61 27 du 15 juillet 1961 portant institution du Code p nal Il est soup onn d avoir particip un attentat l explosif le 20 novembre 2008 sur une compagnie de transport public par bus pr s de Tahoua Lors de ces attentats 15 personnes au total ont t bless s Suite l attaque du bus les a
99. commercial ou le droit civil En Common Law il existe traditionnellement des syst mes de cours int gr es comp tence g n rale qui connaissent tant des affaires p nales que de la plupart des affaires civiles y compris des affaires impliquant du droit constitutionnel administratif ou commercial Mais la tendance actuelle des pays de Common Law est de cr er des tribunaux et des chambres sp cialis es De l infraction au proc s vue d ensemble de la proc dure Dans les syst mes de Common Law il y a un v nement unique un proc s pendant lequel l infraction et la responsabilit de l accus sont analys s tandis que dans les syst mes de droit civil il n y a pas un seul v nement il s agit au contraire d une proc dure avec une s rie d audiences successives et de consultations suivies d un proc s Pendant la phase de l avant proc s un juge analyse les faits recherche les preuves appelle et interroge le pr venu et les t moins tandis que les avocats peuvent poser des questions compl mentaires Il s agit du juge d instruction dont le r le est de d terminer si les charges relev es l encontre de la personne poursuivie sont suffisantes pour que la juridiction de jugement soit saisie Pendant toute cette phase il supervise la police dans la recherche des preuves Dans les syst mes de Common Law l avant proc s est pr par par la police qui enqu te sur le crime et collecte les preuves sans c
100. commis la prise d otages se trouvent sur le territoire de votre pays qui est le pays F Votre pays peut il les arr ter et tablir sa comp tence pour les poursuivre p nalement 3 Listez les Etats qui pourraient tablir leur comp tence et pour quelle s raison s A votre avis quel Etat devrait poursuivre ces individus Justifiez votre r ponse MD S Activit s e Recensez la l gislation de votre pays applicable l extradition y compris tous les trait s d extradition bilat raux r gionaux et internationaux applicables votre pays e Est ce que votre pays a d j utilis un trait international comme base juridique de l extradition e Est ce que votre pays peut extrader un individu en l absence de trait Dans l affirmative sur quelles bases e Identifiez les avantages et les inconv nients d un syst me d extradition fond exclusivement sur des trait s 52 e Familiarisez vous avec le langage la structure et la teneur habituels d un trait d extradition en lisant le trait type d extradition adopt par l Assembl e g n rale des Nations Unies Evaluation des acquis e Quelles sont les diff rentes bases juridiques sur lesquelles un Etat peut fonder sa demande d extradition e Quelles sont les avantages et inconv nients de chacune de ces bases juridiques e Est ce que tous les Etats acceptent toutes les bases juridiques pour accorder l extradition
101. coop ration internationale en mati re p nale des r solutions du Conseil de s curit R solution 1373 2001 2 D cide que tous les Etats doivent f Se pr ter mutuellement la plus grande assistance lors des enqu tes criminelles et autres proc dures portant sur le financement d actes de terrorisme ou l appui dont ces actes ont b n fici y compris l assistance en vue de l obtention des l ments de preuve qui seraient en leur possession et qui seraient n cessaires la proc dure 3 Demande tous les Etats b De coop rer sur les plans administratif et judiciaire afin de pr venir les actes de terrorisme c De coop rer en particulier dans le cadre d accords et d arrangements bilat raux et multilat raux afin de pr venir et de r primer les actes de terrorisme et de prendre des mesures contre les auteurs de tels actes e De coop rer davantage et d appliquer int gralement les conventions et protocoles internationaux relatifs au terrorisme g De veiller conform ment au droit international ce que la revendication de motivations politiques ne soit pas consid r e comme pouvant justifier le rejet de demandes d extradition de terroristes pr sum s R solution 1566 2004 ES 2 Appelle tous les Etats coop rer sans r serve la lutte contre le terrorisme conform ment aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international en particulier avec le
102. d une demande d entraide judiciaire comme nous l avons vu pr c demment Ce qui est consid r comme diff rent de l entraide judiciaire par la doctrine est la coop ration internationale en mati re de confiscation En effet pour certains pays cette derni re est une sanction p nale et la coop ration dans ce domaine rel ve alors aussi de l ex cution des d cisions p nales trang res La confiscation est d ailleurs d finie par les conventions contre la criminalit transnationale organis e la corruption et le trafic de stup fiants et de substances psychotropes comme la d possession permanente de biens sur d cision d un tribunal ou d une autre autorit comp tente Elle est aussi largement pr vue dans le cadre de la lutte contre le financement du terrorisme par le droit international Dans ce cas un Etat qui re oit une demande de confiscation du produit du crime sur son territoire transmettra la demande ses autorit s comp tentes soit afin que la d cision de confiscation prise par le tribunal de l Etat requ rant soit ex cut e soit afin de faire prononcer une d cision de confiscation par ses tribunaux puis la faire ex cuter 112 Toutefois la confiscation n est pas toujours une sanction p nale et pour d autres pays assister un autre pays en mati re de confiscation des produits du crime est consid r comme un type d entraide judiciaire Ces pays la distinguent en effet compl tement de
103. d une pr rogative r galienne des Etats l extradition peut tre accord e en l absence de trait sur le fondement de la courtoisie internationale dans la mesure o elle n est pas contraire l ordre public Celle c1 participe au maintien des bonnes relations entre les Etats hag Etude de cas l affaire Ramankhan Un individu r clam par l Angleterre a contest son extradition en arguant notamment qu il n y avait pas de trait d extradition entre l Angleterre et Maurice et que l extradition n tait pas possible sans trait La Cour supr me de Maurice a soulign qu apr s l ind pendance Maurice avait maintenu deux r gimes s par s d extradition l un avec les pays du Commonwealth l autre avec les pays trangers Elle a consid r que s il y avait besoin d un trait d extradition entre Maurice et un pays tranger il n y avait pas besoin d un tel trait entre Maurice et l Angleterre qui sont deux pays du Commonwealth et que la demande d extradition pouvait tre bas e sur la r ciprocit dans la mesure o chaque pays avait une l gislation nationale qui r gissait l extradition Ramankhan M F V the Commissioner of prisons 2002 50 7 RSS Etude de cas l affaire Fiocconi L Italie a extrad des individus vers les Etats Unis sur la seule base de la courtoisie internationale La requ te des Etats Unis n tait pas bas e sur le t
104. d terminer si une infraction tait la manifestation interdite d une tentative visant imposer un changement un gouvernement ou si elle s apparentait davantage une infraction ordinaire Cependant aucune r gle d application coh rente et satisfaisante n a jamais vu le jour et le fait d excuser des attentats perp tr s contre des civils innocents pour des raisons politiques a t de plus en plus assimil une protection des terroristes La mont e du terrorisme et des autres formes de criminalit transnationale ces derni res d cennies a pouss certains gouvernements exclure cette exception pour certaines cat gories d infractions graves ainsi que pour les infractions mentionn es dans les trait s multilat raux en particulier les trait s universels contre le terrorisme Apr s 1963 ann e de l adoption de la premi re convention antiterroriste universelle 34 ans se sont coul s sans qu il ne soit jamais pr cis dans aucune des conventions ni aucun des protocoles relatifs au terrorisme si les infractions qui y taient d crites pouvaient tre consid r es comme des infractions politiques La difficult a t surmont e gr ce au rejet explicite de l exception pr vue pour les infractions politiques pour les infractions vis es par la Convention internationale pour la r pression des attentats terroristes l explosif de 1997 Toutes les autres conventions et protocoles ult rieurs contiennent la m me
105. de la police des avocats et du juge dans les syst mes de Common Law 145 La m connaissance des exigences en mati re de preuve La preuve prima facie En mati re d extradition la majorit des pays de Common Law exigent que l Etat requ rant tablisse un prima facie case c est dire qu il fournisse des l ments de preuve de la culpabilit de la personne recherch e Cette r gle doit tre connue des praticiens de droit civil qui eux n ont pas besoin de faire une enqu te prima facie sur la question de la culpabilit pour accorder l extradition voir ci dessus sous 2 7 2 2 La preuve raisonnable En mati re d entraide judiciaire lorsque les juges d instruction des pays de droit civil demandent qu un acte judiciaire soit accompli par leurs homologues des pays de Common Law par exemple une perquisition ils doivent justifier qu ils ont des motifs raisonnables reasonable grounds de croire qu ils obtiendront gr ce cette perquisition des l ments de preuve de l infraction ou des renseignements susceptibles de r v ler le lieu o se trouve le suspect afin qu un mandat de perquisition soit d livr par un juge ou que la perquisition soit effectu e en cas d urgence La preuve par ou dire hearsay evidence Il est aussi conseill aux praticiens des pays de droit civil d viter la preuve par ou dire dans leurs requ tes faites aux pays de Common Law laquelle est en r gl
106. des acquis Les trait s antiterroristes universels requi rent 1ils des Etats parties qu ils aient une l gislation sp cifique en mati re d extradition et d entraide judiciaire dans le cadre de la lutte contre le terrorisme Comment trouver les coordonn es des autorit s comp tentes de pays trangers Comment faire une requ te d extradition ou d entraide judiciaire efficace Citez au moins une dizaine de choses auxquelles il faut penser pour formuler chacune des requ tes d extradition et d entraide judiciaire Quels sont les modes de transmission les plus efficaces d une demande d arrestation provisoire d une demande d extradition et d une demande d entraide judiciaire Qu est ce que signifie une remise consentie Listez au moins trois crit res qui en cas de pluralit de demandes d extradition pourrait aider un Etat choisir l Etat qui accorder l extradition A quel Etat revient il de payer les frais occasionn s par l extradition et l entraide judiciaire Documentation compl mentaire Pratiques et outils pour faciliter l extradition et l entraide judiciaire pr sentation PowerPoint de l UNODC 139 6 Surpasser les diff rences entre les syst mes juridiques pour une coop ration efficace interaction entre les syst mes de droit civil et de Common Law Nous l avons vu les diff rences entre les syst mes juridiques ralentissent les proc dur
107. des demandes d extradition et d entraide judiciaire Ces derni res sont en annexe des rapports des groupes de travail d experts sur les meilleures pratiques en mati re d extradition ttps www unodc org tldb pdf Best_practices_Extradition_FR pdf et d entraide judiciaire https www unodc org tidb en legislative_guides html L UNODC a d velopp des fiches pratiques pour faire une requ te efficace d extradition et d entraide judiciaire certains Etats aux Etats de la Commission de l Oc an Indien http www unodc org documents treaties organized_crime internationalcooper ation Publication UNODC COI Fiches_pratiques_n 1 pdf aux Etats du Sahel Burkina Faso Mali Mauritanie Niger en cours prochainement disponibles sur http www unodc org unodc en legal tools international cooperation networks html Le Conseil de l Europe a d velopp des fiches pratiques similaires pour les Etats membres du Conseil de l Europe http www coe nt t dghl standardsetting pc oc Country_informationl_en asp La base de donn es du R seau continental d change d information en vue de l entraide judiciaire en mati re p nale des Etats membres de l Organisation des Etats Am ricains contient aussi des informations pr cieuses pour faire des requ tes efficaces ses Etats membres http www oas org juridico mla fr index html Pour les Etats du Commonwealth on retrouvera galement des inf
108. diger en tant qu autorit judiciaire du Kenya une requ te dans le cadre de l entraide judiciaire destin e aux autorit s maliennes pour examiner le lieu de r sidence de Monsieur Kamau Gao au Mali 149 4 RSS D Etude de cas les cas des recueils de t moignage et de perquisitions dans les pays de Common Law Canada Maurice et de droit civil Mali Niger Voir sous 3 1 2 Proc dure d entraide judiciaire Proc dures compar es de recueil de t moignage et de perquisitions dans des pays de Common Law Canada Maurice et de droit civil Mali Niger ainsi que les activit s associ es M S er S Activit s e De quelle tradition juridique est le droit de votre pays Expliquez votre r ponse en donnant des exemples illustrant le mieux la tradition juridique de votre pays e Choisissez un pays qui est d une tradition juridique de celle de votre pays avec lequel vous avez d j coop r ou avec lequel vous pensez qu il est probable que votre pays coop rera dans l avenir Familiarisez vous avec son droit et identifiez les principaux d fis qui pourraient se poser en pratique dans des proc dures d extradition et d entraide judiciaire avec votre pays ainsi que des moyens de les surmonter e Examinez minutieusement votre proc dure p nale et identifiez les particularit s existantes pour l ex cution de mesures d entraide judiciaire qui vous sembleraient importantes d informer vos
109. dique d INTERPOL B 7 Qu est ce qu une notice rouge La notice rouge d INTERPOL qui permet la diffusion internationale d un mandat d arr t national aux services de police des pays membres de l Organisation est galement destin e depuis 1998 aux autorit s judiciaires afin de servir de fondement l arrestation provisoire d une personne en vue de son extradition Valeur juridique des notices rouges Pays reconnaissant la notice rouge comme ayant valeur d arrestation provisoire de mani re syst matique Pays reconnaissant la notice rouge comme ayant valeur d arrestation provisoire de mani re automatique sous conditions Pays reconnaissant la notice rouge comme ayant valeur d arrestation provisoire au cas par cas selon d cision d un juge ou de la police Pays ne reconnaissant pas la notice rouge comme ayant valeur d arrestation provisoire Pays n ayant pas r pondu au questionnaire Elle contient des l ments d identification de la personne recherch e Etat civil nationalit description physique photographie empreinte profil ADN les donn es n cessaires l appr ciation de la recevabilit de la demande par l autorit requise nature date et lieu de commission de l infraction titre d arrestation autorit ayant d livr ledit titre r sum des faits faisant appara tre les l ments constitutifs de l infraction 1 vd gt PT Synth se de la consulta
110. disposition de fa on emp cher qu en cas d infractions graves l extradition ne soit compromise par des exigences infond es d application de l exception d infraction politique 59 La r solution 1373 du Conseil de s curit de l ONU valide cette approche en tendant l exclusion de l exception pr vue pour les infractions politiques aux actes de terrorisme en g n ral A l alin a f de l article 3 il est demand aux Etats de veiller ce que la revendication de motivations politiques ne soit pas consid r e comme pouvant justifier le rejet de demandes d extradition de terroristes pr sum s Ro Etude de cas l affaire du vol de China Air 44 Un citoyen chinois a d tourn un vol de China Air avec 223 passagers bord en d cembre 1989 en mena ant de d truire l a ronef avec des explosifs Le pirate de l air a revendiqu que son motif pour forcer l avion atterrir au Japon tait de chercher l asile politique en raison de son implication dans l incident de la place Tiananmen de juin 1989 Il a par cons quent r clam protection sous le motif de l exception fond e sur le caract re politique de l infraction contenue dans la loi japonaise sur l extradition La personne a t remise au Gouvernement chinois en f vrier 1990 apr s une d cision de la Haute Cour de Tokyo stipulant que le d tournement n tait pas une infraction caract re politique La Cour a argu qu
111. dre tous les l ments de preuve demand s utilisables 92 Ro 44 Etude de cas le cas Senzavvocato A la demande des autorit s comp tentes de votre pays une personne suspect e d avoir achet des explosifs en vue de commettre un attentat dans un a roport a t arr t e et interrog e par un fonctionnaire de police d un autre pays Cet interrogatoire a t effectu sans l assistance d un avocat 1 Consid rez vous que cette circonstance porte atteinte aux droits de la d fense au regard de votre droit Si tel est le cas quelle est la cons quence d une telle atteinte pour le proc s p nal Dans l hypoth se o cet acte est annul qu est ce que vous auriez pu conseiller vos coll gues qui ont fait la demande d entraide judiciaire pour viter une telle cons quence 2 Consid rez pr sent cette circonstance au regard du droit international Porte t elle atteinte aux droits de la d fense yn S A S Activit s e Examinez le statut de ratification de votre pays aux conventions des Nations Unies contre le trafic de drogues la criminalit transnationale organis e et la corruption Dans l hypoth se o votre pays a ratifi l une de ces conventions a t il d sign une autorit centrale Est ce la m me autorit qui re oit chaque demande d entraide judiciaire Expliquez votre r ponse et v rifiez si les informations sur l autorit centrale de votre pays
112. du a d j t jug par un Etat tiers autre que celui qui a mis la requ te d extradition pour les m mes faits N anmoins il n existe pas de r gle g n rale de droit international obligeant d appliquer le principe ne bis in idem les Etats n tant pas tenus d accorder l exequatur aux d cisions rendues par les juridictions trang res 2 3 5 3 La prescription l amnistie la gr ce Dans la majorit des lois nationales et conventions bilat rales l extradition ne peut avoir lieu lorsqu il existe un obstacle de fond tel que la prescription l amnistie la gr ce ne C Conseils pratiques indiquer les d lais de prescription En raison des importantes diff rences qui existent entre les syst mes juridiques il se peut que l Etat requ rant se heurte dans l Etat requis des prescriptions qu il ne conna t pas pour obtenir l extradition Il est extr mement utile que les praticiens indiquent dans la demande d extradition tout d lai au del duquel une personne ne peut tre poursuivie ou une peine insusceptible d ex cution 67 S Etude de cas le cas de la Lib ration des otages de Nucla Un commando arm d une dizaine de personnes a attaqu un site de l entreprise trang re Nucla o est exploit l uranium pour les besoins de l industrie nucl aire Six travailleurs dont cinq trangers ont t kidnapp s L enl vement a t revendiqu
113. dures suivre la fois lorsqu ils requi rent la coop ration d un autre Etat et lorsqu ils accordent la leur Quels sont ces outils En mati re d extradition la Convention de Tokyo de 1963 ne pr voyant rien en mati re d extradition c est dans la Convention de La Haye de 1970 que l on voit les premi res dispositions relatives l extradition dans le cadre de la lutte contre le terrorisme international lesquelles vont se d velopper au fur et mesure des nouveaux instruments e Les infractions pr vues par les conventions et protocoles sont consid r es de plein droit comme cas d extradition entre les Etats parties Pour les Etats parties qui ne subordonnent pas l extradition l existence d un trait ils reconnaissent l ensemble des infractions comme cas d extradition entre eux dans les conditions pr vues par la l gislation de l Etat requis Lorsqu il existe un trait d extradition conclu entre deux ou plusieurs Etats parties m me avant l entr e en vigueur des conventions et protocoles cela signifie que les Etats parties ce trait doivent le consid rer comme incluant l ensemble des infractions pr vues par les conventions et protocoles universels comme cas d extradition Cela signifie galement que dans tout trait d extradition venir l ensemble des infractions devront tre consid r es comme cas d extradition par les Etats parties e Les conventions et protocoles univer
114. e Il s agit de l indication de l existence et non la production d une des pi ces pr vues l article 12 2 a de la Convention c est dire l existence soit d une d cision de condamnation ex cutoire soit d un mandat d arr t ou de tout autre acte ayant la m me force d livr dans les formes prescrites par la loi de la Partie requ rante l indication de l intention d envoyer une demande d extradition la mention de l infraction pour laquelle l extradition est demand e le temps et le lieu o elle a t commise dans la mesure du possible le signalement de l individu recherch Article 16 2 de la Convention europ enne d extradition Transmission des demandes La demande d arrestation provisoire peut g n ralement tre faite par tout moyen de transmission laissant une trace crite ou mat riellement quivalente Elle est transmise le plus souvent directement l autorit centrale ou bien par le biais de l Organisation Internationale de Police Criminelle Dans ce dernier cas la transmission de la demande peut se faire via deux modalit s par une diffusion c est dire directement de Bureau Central National BCN BCN via le r seau 24 7 ou par la publication d une notice rouge par le Secr tariat g n ral 38 d INTERPOL la demande du BCN de l Etat requ rant agissant sur demande de l autorit judiciaire Contrairement la diffusion la notice rouge est un acte juri
115. e cas Dellabomba Une bombe a explos dans un caf dans le quartier des ambassades de la capitale du pays A Cette explosion a fait un mort et plusieurs bless s des pays A B et C Un individu suspect d avoir pos la bombe est retrouv dans le pays D dont il a la nationalit Le pays A fait une demande d extradition de l individu aux fins de poursuites au pays D N anmoins la demande est rejet e car cet individu est de nationalit du pays D et le pays D est un pays qui n extrade pas ses nationaux Que conseillez vous aux autorit s du pays A Est ce que vous leur conseilleriez notamment de coop rer avec les autorit s du pays D d une autre mani re Si oui pr cisez le s modalit s de coop ration conseill e s S Activit s e Identifiez les modalit s de coop ration internationale en mati re p nale autres que l extradition et l entraide judiciaire qui sont pr vues par votre droit y compris par les conventions bilat rales auxquelles est li votre pays et qui peuvent tre utilis es par les autorit s de votre pays Sont elles toutes utilis es en pratique Quels sont les avantages et inconv nients de chacune de ces modalit s e Listez les organisations r gionales et sous r gionales auxquelles votre pays est membre Ces organisations ont elles un r le en mati re de coop ration internationale en mati re p nale Existent ils des conventions en la mati re n goci es sous leurs auspices
116. e dans chaque cas pr vu par les instruments universels contre le terrorisme Va t il m me au del des exigences des instruments e Avez vous l esprit des affaires dans lesquelles les tribunaux de votre pays ont d clar leur comp tence sur des infractions li es au terrorisme ou d autres infractions qui ont t perp tr es en dehors de votre pays Dans quel s cas la comp tence a t elle t finalement exerc e e Le principe aut dedere aut judicare est il refl t dans le droit p nal de votre pays En quels termes A quelles infractions s applique t 1l e A votre avis quelles sont les conditions pr alables l mentaires et les circonstances qui doivent tre en place au niveau national pour que le principe aut dedere aut judicare soit utilis efficacement Evaluation des acquis e Les instruments universels contre le terrorisme imposent aux Etats parties d tablir certains motifs de comp tence Quels sont ces motifs En quoi cela diff re t 11 de l exercice de la comp tence 18 Les instruments universels contre le terrorisme envisagent ils une quelconque comp tence extraterritoriale Si oui qu est ce que cela signifie Un Etat partie un trait contre le terrorisme a t il le droit d tablir des motifs de comp tence non pr vus dans ce trait Que disent les instruments universels contre le terrorisme des comportements criminels bord des navires et des a ronefs Les Etats
117. e demandes d extradition quels sont les crit res pr vus par votre droit pour aider choisir l Etat qui accorder l extradition Le cas ch ant quels crit res favoriseriez vous en pratique pour choisir cet Etat Outils Voir les outils sp cifiques mentionn s ci dessus pour la r daction des lois et trait s et des requ tes d extradition et d entraide judiciaire sous les sections 5 7 et 5 2 ainsi que e Le rapport du Groupe de travail informel d experts sur les meilleures pratiques en mati re d extradition UNODC 2004 est disponible l adresse suivante https www unodc org tldb pdf Best_practices_Extradition_FR pdf 138 Le rapport du Groupe de travail informel d experts du PNUCID sur les pratiques optimales en mati re d entraide judiciaire 2001 est disponible l adresse suivante https www unodc org tldb en legislative_guides html Le Manuel pour la coop ration internationale en mati re p nale contre le terrorisme de l UNODC est disponible l adresse suivante http www unodc org unodc fr terrorism technical assistance tools html La base de donn es du Service de la pr vention du terrorisme de l UNODC qui regroupe la l gislation p nale de plus de 140 pays et qui permet notamment de v rifier les exigences de forme et de fond de ces Etats pour l criture des requ tes d extradition et d entraide judiciaire http www unodc org tldb Evaluation
118. e g n ral rarement admissible Le contre interrogatoire des t moins cross examination La plupart des pays de Common Law exigent que le pr venu ait la possibilit de contre interroger les t moins voir ci dessus 3 1 2 Proc dure d entraide judiciaire Proc dures compar es de recueil de t moignage et de perquisitions dans des pays de Common Law et de droit civil ce qui n est pas toujours exig et connu des pays de droit civil La forme des preuves Une exigence notable en mati re de preuve vient galement de la forme exig e par de nombreux pays de Common Law Certains exigent que toutes les preuves soient transmises sous forme d affidavit La communication pr alable de telles exigences entre praticiens de pays de droit civil et de Common Law est extr mement importante afin de s accorder sur une forme acceptable de pr sentation des preuves par exemple en ajoutant une d claration du juge d instruction au dossier pour remplacer l affidavit L interpr tation du principe de double incrimination les pays de Common Law et de droit civil d finissent les infractions diff remment il y a certaines infractions qui n ont pas leur penchant dans l un et l autre syst me par exemple la conspiracy dans les pays de Common Law ou l association de malfaiteurs dans les pays de droit civil L interpr tation d un tel principe doit tre abord e de mani re encore plus souple entre des pays de syst mes d
119. e int ressant en la mati re entraide judiciaire pages 178 194 http www unodc org documents treaties UNCAC Publications TechnicalGuide 10 53540 _Ebook_f pdf Lecture approfondie Bassiouni C Introduction to International Criminal Law Trans publishers 2003 Jones A Extradition and mutual assistance London Sweet and Maxwell 2001 Huet A Koering Joulin R Droit p nal international PUF 2005 McClean D International Cooperation in Civil and Criminal Matters Oxford University Press 2002 Nicholls C Montgomery C Knowles J The Law of Extradition and Mutual Assistance in International Criminal Law Practice and Procedure Cameron 2002 Peyro Llopis Ana et Vandermeersch Damien L extradition et l entraide judiciaire in Juger le terrorisme dans l Etat de droit Bruylant 2009 Prost K Pratique et nouvelles tendances de l entraide judiciaire l avenir de la coop ration internationale 1998 http www oas org juridico mla fr can fr_can_prost98 html 110 4 Les autres modalit s de coop ration internationale en mati re p nale L extradition qui est la modalit la plus anciennement utilis e en mati re p nale n est plus le seul moyen efficace d obtenir justice dans des affaires transnationales La pratique a encourag le d veloppement d autres formes de coop ration qui sont aussi un moyen compl mentaire d y parvenir Conseils pratiques tenir compte de
120. e la l gislation p nale de nombreux pays ce qui permet notamment aux praticiens de prendre connaissance des modalit s d ex cution des diff rents types d entraide judiciaire dans les autres pays http www unodc org tldb e Les fiches pratiques labor es par l UNODC pour faire une requ te efficace d extradition et d entraide judiciaire aux Etats de la Commission de l Oc an Indien pr sentent les particularit s des l gislations de chacun de ses pays pour l ex cution de certains types d entraide judiciaire http www unodc org documents treaties organized_crime internationalcooperatio n Publication UNODC COTI_ Fiches_pratiques_n 1 pdf e Le Guide technique de la Convention des Nations Unies contre la corruption qui contient un chapitre int ressant en la mati re entraide judiciaire pages 178 194 http www unodc org documents treaties UNCAC Publications TechnicalGuide 1 0 53540_Ebook_f pdf Lecture approfondie e Prost K Pratique et nouvelles tendances de l entraide judiciaire lavenir de la coop ration internationale 1998 wwWw oas org juridico mla fr can fr_can_prost98 html 3 3 Les bases juridiques pour l entraide judiciaire Selon les trait s antiterroristes universels l obligation des Etats parties d accorder l entraide judiciaire la plus large possible doit tre effectu e en conformit avec tout trait ou accord d entraide judiciaire qui peut exister entre eux En l absence d
121. e la transmission de documents crits scell s par la valise diplomatique ou par la poste risquent d emp cher que la coop ration soit fournie en temps utile Il encourage s il y a des raisons de craindre que les l ments de preuve disparaissent ou qu un pr judice significatif soit caus des personnes ou des biens si la coop ration 126 n est pas fournie rapidement d utiliser des moyens de transmission rapide comme le t l phone la t l copie ou l Internet L Etat requ rant ou l Etat requis devront d terminer entre eux comment il y aura lieu de garantir l authenticit et la s curit de ces communications et de r gler la question de savoir si ces communications devront tre suivies d une demande crite communiqu e par des voies normales Il y a lieu de souligner qu la diff rence des demandes d extradition une communication directe entre autorit s centrales est la norme dans le cas des demandes d entraide judiciaire A noter que les conventions des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e et la corruption encouragent l utilisation de telles pratiques plus rapides En effet elles disposent que les demandes peuvent tre adress es par crit ou par tout autre moyen pouvant produire un document crit Aussi pr voient elles qu en cas d urgence les demandes peuvent tre faites oralement mais doivent tre confirm es sans d lai par crit gt Penser utiliser I
122. emier jour 153 a Introduction qu est ce que la coop ration internationale p nale contre le terrorisme En quoi est elle n cessaire Quel est le r le que les magistrats doivent jouer pr sentation des experts UNODC b Quel est le cadre juridique de la coop ration internationale p nale contre le terrorisme pour les magistrats du pays b n ficiaire pr sentation des experts sur les lois nationales pertinentes et les conventions bilat rales et r gionales applicables c Quels sont les outils juridiques offerts par le droit international pour les magistrats du pays b n ficiaire pour faciliter leur coop ration avec les autres pays pr sentation des experts UNODC 4 Session II La r daction des requ tes d extradition et d entraide judiciaire deuxi me jour d Mise en pratique r daction de requ tes d extradition et d entraide judiciaire cas pratique avec division en 2 groupes et criture par un groupe d une requ te d extradition par l autre d une requ te d entraide judiciaire pr sentation des requ tes aux autres groupes r actions commentaires de chaque groupe e Outils et conseils pratiques pour la r daction des requ tes d extradition et d entraide Judiciaire pr sentation des experts UNODC 5 Session IT La transmission des requ tes d extradition et d entraide judiciaire session commune avec les repr sentants du Minist re des Affaires Etrang res troisi me jour f Quel est le cadre
123. emples de cas d extradition d entraide judiciaire et d autres formes de coop ration judiciaire internationale sur la base de la Convention des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e CTOC COP 2010 CRP 5 est disponible l adresse suivante http www unodc org unodc en treaties ctoc cop session 5S html Un Recueil de cas des Nations Unies et organisations r gionales sur la protection des droits de l homme dans le cadre de la lutte contre le terrorisme HR PUB 03 1 est disponible l adresse suivante http www ohchr org Documents Publications DigestJurisprudenceen pdf Le Guide technique de la Convention des Nations Unies contre la corruption contient un chapitre pertinent en la mati re extradition pages 167 175 http www unodc org documents treaties UNCAC Publications TechnicalGui de 10 53540_Ebook_f pdf Lecture approfondie Le Recueil des r gles et normes de l Organisation des Nations Unies en mati re de pr vention du crime et de justice p nale de UNODC contient des dispositions int ressantes sur la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants et la peine capitale de http www unodc org pdf compendium compendium_2006_fr pdf 74 Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les r fugi s HCR a publi un Guide des proc dures et crit res appliquer pour d terminer le statut de r fugi au regard de la Convention de 1951
124. en leur permettant de purger la peine dans leur pays d origine Elle a aussi un objectif humanitaire en ce qu elle rapproche physiquement les personnes de leur famille dans leur pays d origine Cette modalit n est pas mentionn e dans les trait s antiterroristes mais est pr vue par les conventions des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e et la corruption plus d taill es 4 3 La reconnaissance des jugements p naux trangers Les Etats ont historiquement consid r les jugements p naux comme un exercice de leur souverainet nationale et ont par cons quent refus de reconna tre les jugements p naux trangers Cette position est contradictoire dans la mesure o par exemple les Etats accordent l extradition aux fins d ex cution de la peine sur la base d un jugement tranger ex cutent des condamnations trang res et confisquent les produits du crime La doctrine l explique en faisant une distinction entre la reconnaissance des cons quences d un jugement et la reconnaissance d un jugement lui m me A ce jour il existe seulement un instrument au niveau r gional ce sujet la convention europ enne sur la valeur internationale des jugements r pressifs 4 4 La confiscation des produits du crime Lorsqu un Etat fait une demande un autre Etat de l assister dans l identification la d tection le gel ou la saisie de biens il lui demande de recueillir des preuves il s agit
125. en mati re d entraide judiciaire 2001 est disponible l adresse suivante https www unodc org tldb en legislative_guides html e Le rapport du secr tariat sur la r union d experts sur les obstacles juridiques et techniques de l utilisation de la vid oconf rence pour la 5 session de la Conf rence des Etats parties la Convention des Nations Unies contre la criminalit organis e est disponible l adresse suivante http www unodc org unodc en treaties ctoc cop session 5S html 94 La liste des autorit s centrales comp tentes notifi es au Secr taire g n ral de l Organisation des Nations Unies conform ment aux conventions contre le trafic de drogues la criminalit transnationale organis e et la corruption est disponible l adresse suivante http www unodc org compauth_dct en index html Le Trait type d entraide judiciaire en mati re p nale adopt par l Assembl e g n rale dans sa r solution 45 117 puis modifi par elle dans sa r solution 53 112 ainsi que le Manuel relatif ce trait contiennent des dispositions relatives la d signation des autorit s comp tentes https www unodc org tldb en model_laws_treaties html Aux fins de droit compar des liens ont t indiqu s ci dessous pour acc der la proc dure d entraide judiciaire de nombreux pays Pour les Etats membres de l Organisation des Etats Am ricains la base de donn es du R seau contin
126. ennent par l interm diaire de l Organisation internationale de Police Criminelle si cela est possible Les magistrats souhaitant transmettre des demandes d entraide judiciaire internationale sont donc invit s v rifier si le trait ou la convention r gissant ladite demande d entraide judiciaire pr voit une disposition similaire 5 4 Ex cuter des requ tes d extradition et d entraide Judiciaire 4 Voir ci dessus les d fis et conseils pratiques donn s dans les parties g n rales relatives l extradition 2 et l entraide judiciaire 3 notamment par rapport au droit applicable et aux exigences de forme et de fond respecter pour l ex cution des 127 requ tes la proc dure d extradition 2 1 2 les conditions l extradition 2 3 la proc dure d entraide judiciaire 3 1 2 les conditions l entraide judiciaire 3 4 ainsi que l utilisation de la vid oconf rence pour l ex cution des requ tes d entraide judiciaire sous la section 3 1 2 avec le reportage vid o dans un tribunal 5 4 1 Simplifier la proc dure d extradition par une remise consentie La remise consentie est une proc dure simplifi e de remise d une personne recherch e qui d tenue provisoirement et objet d une demande officielle d extradition consent formellement tre livr e aux autorit s de l Etat requ rant Elle renonce la protection de la proc dure compl te d ex
127. ent pas tre consid r s comme des moyens l gaux d arr ter des fugitifs m me si un Etat sur lequel un terroriste est trouv et qu il ne l extrade pas et qu il ne veuille pas le poursuivre et qu il s agissait d une violation du droit international D Etude de cas l affaire Ebrahim En 1986 deux hommes se pr sentant comme des agents de police sud africains ont saisi Ebrahim un citoyen sud africain au Swaziland Ebrahim a t transport Pretoria et accus de trahison La Cour a conclu qu elle n avait pas comp tence pour juger une personne venant d un autre Etat au moyen d un enl vement ordonn par l Etat La Cour a soulign que l individu devait tre prot g contre les arrestations et les enl vements ill gaux que les limites judiciaires ne pouvaient tre enfreintes que la souverainet juridique internationale devait tre respect e que le proc s devait tre quitable et que les abus devaient tre vit s afin de prot ger et de promouvoir la dignit et l int grit du syst me judiciaire Elle a affirm que cela pr valait galement pour l Etat Lorsque l Etat est lui m me partie un diff rend comme par exemple dans les affaires p nales il devait se pr senter devant la Cour les mains propres en quelque sorte Lorsque l Etat lui m me est impliqu dans un enl vement transnational comme c est le cas dans cette affaire ses mains ne peut pas dire d tre propre
128. entaire et rejette l opposition X forme un recours de droit administratif Elle demande l annulation des d cisions d ex cution et des mesures de contrainte et le rejet de la demande d entraide et de son compl ment Le Tribunal rejette le recours de X il consid re que l autorit requ rante en l esp ce les Etats Unis d Am rique n a pas prouver ni m me rendre vraisemblables les soup ons dont elle fait tat mais seulement les exposer de mani re suffisamment compr hensible Pour sa part l autorit suisse d entraide n a pas se prononcer sur la vraisemblance de ces soup ons Elle ne devra refuser sa collaboration qu en cas de lacunes d erreurs ou de contradictions patentes faisant appara tre la d marche de l Etat requ rant comme un abus manifeste Arr t disponible l adresse suivante http www lextel ch atf 1543 04 07 2006 1A_99 2006 entraide _et_extradition html BFS D Etude de cas le cas de l airbus A 320 suite Un avion airbus A 320 d une compagnie a rienne du pays B et immatricul dans ce pays B a d coll du pays A en direction du pays B Il a survol votre pays pays D et a explos au dessus d une zone d sertique de votre pays L explosion a fait 165 morts Parmi les passagers se trouvaient des ressortissants des pays A et B dont l quipe nationale de football du pays A et les repr sentants des groupes interreligieux d changes et de r conciliation des pays A
129. ental d change d information en vue de l entraide judiciaire en mati re p nale des Etats membres de l Organisation des Etats Am ricains contient des informations sur la proc dure d entraide judiciaire de ses Etats membres http www oas org juridico mla fr index html Pour les Etats membres du Conseil de l Europe la base de donn es du Conseil de l Europe contient des fiches d information sur la proc dure d entraide judiciaire de ses Etats membres http www coe nt t dghl standardsetting pc oc Country_information2_en asp Pour les Etats membres de la Commission de l Oc an Indien les fiches pratiques pour faire une requ te efficace d extradition et d entraide judiciaire aux Etats de la Commission de l Oc an Indien de l UNODC http www unodc org documents treaties organized_crime internationalcooper ation Publication UNODC COT Fiches_pratiques_n 1 pdf Pour les Etats du Commonwealth http www thecommonwealth org shared_asp_files uploadedfiles 7B8656C 658 41CA 4611 80C8 4AFF4E6449A7 7D _Mutual_AssistanceCriminalMatters_pt2 pdf Pour les autres Etats la base de donn es du Service de la pr vention du terrorisme de UNODC regroupe des dispositions l gislatives en mati re d entraide judiciaire de nombreux autres pays Afrique du Sud Alg rie Australie Azerba djan Bhutan Botswana Brunei Darussalam Burkina Faso Cameroun China Congo RDC Djibouti Fiji
130. entre Etats ne constituait pas en tant que telle une atteinte la l galit de l arrestation donc ne posait pas de probl me sous l angle de l article 5 par 90 L article 5 de la Convention susmentionn e garantit le droit la libert et la s ret en limitant consid rablement les cas dans lesquels ce dernier peut tre limit Par exemple toute personne arr t e doit tre inform e des raisons de son arrestation doit tre aussit t traduite devant un juge et a le droit d introduire un recours devant un tribunal afin qu il statue bref d lai sur la l galit de sa d tention et ordonne sa lib ration si la d tention est ill gale 77 Comme la Cour l a soulign la Convention ne contient pas de dispositions sur les conditions dans lesquelles une extradition peut tre accord e ni sur la proc dure appliquer avant m me que l extradition ne puisse tre accord e La Cour estime que m me une extradition d guis e sous r serve qu elle soit issue d une coop ration entre les Etats concern s et que l ordre d arrestation trouve sa base l gale dans un mandat d amener d cern par les autorit s de l Etat d origine de l int ress ne saurait tre en tant que tel contraire la Convention par 91 Bien que le raisonnement de la Cour soit limit au champ d application de la Convention europ enne et par cons quent ne puisse tre consid r comme posan
131. er la coop ration entre les syst mes de droit civil et de Common Law 1 ii ii Ecrire des requ tes d extradition et d entraide judiciaire aux pays de droit civil et de Common Law Cas pratique Participants divis s en groupes de travail un groupe de droit civil et un groupe de Common Law Mod ration par les experts de UNODC amp COMSEC Renforcer la coop ration entre les pays participants Connaissance mutuelle des syst mes et pratiques juridiques des pays participants Pr sentation par chaque pays sur la base du questionnaire Outils pratiques pour r diger transmettre et ex cuter des requ tes d extradition et d entraide judiciaire UNODC amp COMSEC 4 Conclusions et cl ture de la r union 155 Annexe III Exemple d une formation en ligne Formation sur la coop ration p nale internationale outil cl de la lutte contre le terrorisme crite et anim e conjointement par les experts du Service de la pr vention du terrorisme de l UNODC et d INTERPOL Dur e 6 semaines une semaine de familiarisation avec les outils Internet et cinq semaines correspondant aux cinq modules th matiques ci dessous Sujets trait s La formation est compos e des cinq modules suivants 1 Introduction a Objectifs de la formation b Contenu de la formation c Ressources i Vue d ensemble des r les de l ONU et d INTERPOL ii Vue d ensemble du cadre juridique mondial de lutte contre le terrorisme
132. er que leur territoire soit utilis des fins criminelles Ainsi lorsque les trait s demandent aux Etats d exercer leur comp tence pour des infractions commises sur leur territoire cela correspond ce que tous les Etats font d j dans la pratique Ils doivent aussi par extension du principe de territorialit poursuivre les auteurs d infractions commises bord de navires battant leur pavillon et d a ronefs immatricul s conform ment leur l gislation Les conventions et protocoles vont plus loin que le principe de territorialit et les Etats doivent tre capables de poursuivre les auteurs de certaines infractions commises hors de leur territoire par leurs nationaux par exemple quel que soit l endroit o l acte a t commis Ce genre de comp tence fait appel au principe dit de la nationalit active qui s applique dans les pays de droit civil mais que l on retrouve peu fr quemment dans les pays de Common Law Cette diff rence peut s expliquer par le fait que de nombreux pays de tradition civiliste contrairement aux pays de Common Law ne peuvent pas extrader leurs nationaux et en contrepartie tendent le champ d application du droit p nal des infractions commises par leurs nationaux l tranger Les trait s noncent aussi un certain nombre d autres motifs obligatoires et optionnels tels que le principe de nationalit passive selon lequel les Etats ont comp tence sur les infr
133. ernational relatif aux droits civils et politiques article 9 de par son enl vement et sa d tention arbitraire car 1l n avait pas t pr sent devant un juge dans un d lai raisonnable et aussi parce qu il avait t priv d une proc dure quitable comme il f t jug par un tribunal militaire sur la base de confessions extorqu es par la torture et assist par un conseil impos et vraisemblablement partial L pez Burgos v Uruguay Communication 52 1979 Comit des droits de l homme 29 juillet 1981 En pratique l un des difficult s est que certains tribunaux nationaux se sont appuy s sur la r gle male captus bene judicatus pour traduire en justice l individu enlev Selon cette r gle peu importe les moyens utilis s pour amener l individu devant les tribunaux une fois que l individu a t appr hend il peut tre traduit en justice devant les tribunaux de l Etat qui l a enlev Ces pratiques n ont donc pas eu d effet dissuasif car elles ont permis d obtenir des r sultats juridiques valides pour ces tribunaux 79 Etude de cas l affaire Alvarez Machain Un m decin mexicain avait t enlev Mexico sur ordre de l administration am ricaine par des ressortissants mexicains qui devaient le livrer aux autorit s judiciaires am ricaines afin qu il y soit jug pour sa participation pr sum e des activit s criminelles La Cour supr me des Etats Unis a conclu
134. ersels contre le terrorisme qui d taille chacune de ces infractions est disponible l adresse suivante http www unodc org unodc fr terrorism technical assistance tools html e La base de donn es du Service de la pr vention du terrorisme de l UNODC qui regroupe la l gislation p nale de plus de 140 pays et qui permet notamment de v rifier si le principe de double incrimination est respect http www unodc org tidb 1 2 2 2 Les cas de comp tence et le principe aut dedere aut judicare Une fois que les comportements d crits dans les conventions et protocoles universels ont t rig s en infractions dans le droit interne de chaque Etat il reste savoir quel Etat doit engager des poursuites contre les auteurs pr sum s de l infraction Chaque Etat se doit de d terminer l tendue de sa comp tence l gard des actes de terrorisme L objectif direct des conventions et protocoles universels est de garantir qu autant d Etats Parties que possible ont comp tence pour poursuivre afin d viter la cr ation de refuges pour les terroristes pr sum s 13 Comment les Etats doivent ils tablir leur comp tence En g n ral lorsqu une infraction couverte par ces instruments est commise sur le territoire d un Etat il incombe normalement cet Etat d en poursuivre l auteur Ce genre de comp tence se fonde sur le principe dit de territorialit les Etats ne pouvant en effet tol r
135. es Commentaire Si la convention r gionale relative l extradition ne peut tre utilis e comme base l gale pour obtenir la remise de M C l Etat demandeur devrait explorer la possibilit de pr senter sa demande sur d autres fondements juridiques Tous les instruments universels contre le terrorisme peuvent offrir une telle base et fournissent donc potentiellement l Etat demandeur un certain nombre d options En particulier pour les Etats qui n ont pas besoin d un trait d extradition sp cifique pour accorder une extradition accepter les trait s antiterroristes pour agir de la sorte est une obligation conventionnelle pour les Etats qui subordonnent l extradition l existence d un trait d extradition l acceptation des trait s antiterroristes comme base est optionnelle Dans le sc nario qui nous pr occupe ici les l ments suivants devraient tre pris en consid ration e La Convention sur la protection physique des mati res nucl aires M C a particip des op rations internationales de trafic et contrebande de mati res radioactives e La Convention internationale pour la r pression du financement du terrorisme M C a fourni des fonds pour l attaque perp tr e par M A et M B 134 e la Convention des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e M C a t il commis une infraction grave impliquant un groupe transnational organis au sens de la
136. es avec celles du trait post rieur 29 S Activit s e Dressez un inventaire des trait s d extradition et d entraide judiciaire auxquels votre pays est li Examinez les soigneusement et v rifiez s ils permettent l extradition pour toutes les infractions pr vues par les conventions et protocoles antiterroristes universels Dans le cas o plusieurs trait s sont disponibles par exemple un trait bilat ral et un trait r gional quel est le plus pratique en termes de proc dure rapide de conditions etc Lequel pensez vous est le plus protecteur des droits de la personne en cause Outils e La base de donn es du Service de la pr vention du terrorisme de UNODC qui regroupe la l gislation p nale de plus de 140 pays ainsi qu un certain nombre des trait s d extradition et d entraide judiciaire auxquels ces pays sont parties http www unodc org tldb 1 3 La coop ration internationale en p riode de conflit arm Des actes de terrorisme peuvent tre commis en temps de paix comme en temps de guerre et leur r pression requiert dans tous les cas que les Etats coop rent entre eux Les conventions et protocoles universels contre le terrorisme ne s appliquent pas dans des situations de conflit arm La Convention internationale pour la r pression des attentats l explosif 1997 ainsi que les instruments ult rieurs sp cifient qu ils ne s appliquent pas des actes comm
137. es ci dessus ex le recueil de t moignage les perquisitions saisies et gels etc et soulignez en les particularit s Evaluation des acquis e Quelles formes l entraide judiciaire peut elle rev tir Illustrez votre r ponse en donnant des exemples des actes les plus commun ment demand s par un Etat pour obtenir des preuves e Les trait s antiterroristes universels permettent ils de s accorder l ensemble des types d entraide judiciaire que vous avez cit dans votre r ponse pr c dente e Qu est ce qu une livraison surveill e Outils e Le Manuel pour la coop ration internationale en mati re p nale contre le terrorisme de l UNODC pr cit est disponible l adresse suivante http www unodc org unodc fr terrorism technical assistance tools html e Le Trait type d entraide judiciaire en mati re p nale adopt par l Assembl e g n rale dans sa r solution 45 117 puis modifi par elle dans sa r solution 53 112 ainsi que le Manuel relatif ce trait contiennent des dispositions relatives la d signation des autorit s comp tentes https www unodc org tldb en model_laws_treaties html 98 e Le rapport du groupe d experts sur l entraide judiciaire et la confiscation internationale s y rapportant UNDCP 1993 en anglais http www unodc org pdf lap_maewg_1993_final pdf e La base de donn es du Service de la pr vention du terrorisme de l UNODC regroup
138. es constatations faites dans la d cision Dans une d cision majoritaire le Tribunal a d cid que la personne tait extradable l Italie et que le Pr sident avait le devoir de respecter les termes du Trait avec l Italie concernant la remise de cette personne sujette la proc dure d extradition Pour autant le Pr sident a d cider de ne pas extrader C Battisti et l affaire a t renvoy e de nouveau devant le Tribunal supr me f d ral et est pendante M me si l affaire est encore pendante la lecture du jugement du 12 d cembre 2009 reste une tude de cas int ressante http www stf jus br portal jurisprudencia listarJurisprudencia asp s1 28Ext SCLA 20E 201085 NUME 29 200U 20 28Ext ACMS 20ADJ2 201085 ACMS X 29 amp base baseAcordaos 60 2 3 2 4 Les infractions militaires L exception pour les infractions militaires ne figure pas dans les conventions et protocoles universels contre le terrorisme Toutefois un nombre consid rable de conventions bilat rales et de lois nationales interdisent d accorder l extradition pour des actes punissables par le droit militaire de l Etat requ rant comme par exemple la d sertion ou l insubordination Aussi cette exception figure t elle dans le trait type d extradition des Nations Unies On trouve traditionnellement deux conditions cette exception ces actes ne doivent pas tre qualifi s par ailleurs d infractions en droit p nal commun et il
139. es d extradition et d entraide judiciaire et forment des obstacles une coop ration efficace Afin d aider les praticiens les surmonter les formateurs sont encourag s consacrer une partie de leur formation voire m me une formation enti re la connaissance des syst mes juridiques des autres pays et des aspects qui posent des probl mes sp cifiques pour la coop ration internationale en mati re p nale 6 1 Vue d ensemble des principaux syst mes Juridiques du monde Les cinq principaux syst mes juridiques dans le monde sont Y Le syst me du droit civil ou romano germanique o romano civiliste puise ses origines dans le droit romain et donne pr s ance au droit crit Le droit romain a t le premier codifi en code civil Corpus Juris Civilis de l empereur Justinien puis la codification des r gles s est de plus en plus d velopp e notamment aux 18 et 19 si cles du Code Napol on au B rgerliches Gesetzbuch L id e de la codification tait de rendre les r gles plus claires et plus lisibles aux yeux du citoyen Ce syst me est le plus fr quemment appliqu dans le monde Le syst me de la Common Law ou anglo saxon est un syst me b ti essentiellement sur le droit jurisprudentiel fait par les juges par opposition au droit civil codifi Il s est notamment d velopp par la pratique des rois d envoyer des juges travers l Angleterre pour r soudre les disputes ces juges retourn
140. es espaces judiciaires r gionaux et sous r gionaux 114 4 7 ACCES la justice 285 Te an NS AT NT ne et 115 5 D fis et conseils pratiques pour coop rer efficacement en mati re p nale 119 5 1 R diger des lois et trait s d extradition et d entraide judiciaire 119 5 2 R diger des requ tes d extradition et d entraide judiciaire 121 5 2 1 Promouvoir des contacts pr alables et continus les autorit s comp tentes nationales et les autres personnes et r seaux de contacts 121 5 2 2 Formuler une requ te efficace contenu de la requ te 124 5 3 Transmettre des requ tes d extradition et d entraide judiciaire 126 5 4 Ex cuter des requ tes d extradition et d entraide judiciaire 127 5 4 1 Simplifier la proc dure d extradition par une remise consentie 128 5 4 2 G rer des requ tes COoncurrentes Ne nes an MSA Ne 128 5 4 3 Prendre en charge les co ts de l ex cution esssenssseensseeeesseseesssseeees 129 6 Surpasser les diff rences entre les syst mes juridiques pour une coop ration efficace interaction entre les syst mes de droit civil et de Common Law s s 141 6 1 Vue d ensemble des principaux syst mes juridiques du monde 141 6 2 Comparaison entre les syst mes de droit civil et de Common Law 142 6 2 1 V
141. es_pratiques_n 1 pdf 46 Pour les Etats du Commonwealth http www thecommonwealth org shared_asp_files uploadedfiles 7BFB427 D7C 77DE 4CB8 8CCA A132562F3DE5 7D_EXTRADITION _pt1 pdf Pour les autres Etats la base de donn es du Service de la pr vention du terrorisme de UNODC regroupe des dispositions l gislatives en mati re d extradition de nombreux autres pays notamment Afrique du Sud Alg rie Australie Azerba djan Bangladesh Bhutan Botswana Brunei Darussalam Burkina Faso Cape Verde Chine Congo Congo RDC Cor e du Sud Djibouti thiopie Inde Indon sie Iran Isra l Jordanie Kazakhstan Kenya Kiribati Kirghizistan Laos Lesotho Lib ria Madagascar Malawi Malaisie Mali Maurice Micron sie Maroc Myanmar Namibie N pal Nouvelle Z lande Niger Nig ria Niue Pakistan Papouasie Nouvelle Guin e Philippines Russie Salomon Iles Samoa S n gal Seychelles Singapore Sri Lanka Tadjikistan Tanzanie Tha lande Timor Togo Tonga Tunisie Tuvalu Uganda Uruguay Vanuatu Vietnam Zimbabwe http www unodc org tldb Documentation compl mentaire e Syst mes de droit civil et de Common Law questions et d fis juridiques pour la coop ration internationale en mati re p nale Pr sentation Powerpoint de P UNODC 2 2 Les bases juridiques pour l extradition L extradition peut juridiquement s appuyer sur un trait sur un accord ad hoc
142. et B Des ressortissants d un pays C suspect s d avoir particip l explosion de l a ronef en vol se trouvent sur votre territoire Les autorit s du pays B ont envoy une demande d extradition votre pays Vous tes un procureur au sein de votre pays En parall le de la demande d extradition le procureur anti terroriste du pays B vous envoie une demande de rechercher dans les d combres de l avion toute preuve de saisir le ou les l ments de preuve et de les lui transf rer Il vous demande galement d entendre les personnes qui ont vu l explosion de l avion de recueillir leur d position et de les lui 107 transf rer Il vous demande de faire pr ter serment aux t moins Vous tes g n car l avion a explos au dessus du d sert 10 h de route de votre tribunal 9 Comment accueillez vous la demande de votre coll gue du pays B Que faites vous Par rapport au recueil de la d position des t moins votre code de proc dure p nale ne pr voit pas qu il faille faire pr ter serment les t moins Que faites vous Au cours de l enqu te il appara t que l argent avec lequel ont t achet s les explosifs provenait d un compte bancaire au nom de la Fondation de lutte contre la pauvret s occupant officiellement de projets de r duction de la pauvret mais suspect e d utiliser l argent pour financer des activit s criminelles Le tr sorier de cette fondation a d
143. et les accompagne d illustrations concr tes prises dans les l gislations nationales Ils pr sentent aussi le principe aut dedere aut judicare https www unodc org tldb fr legislative_guides html Les dispositions l gislatives mod les en mati re de lutte contre le terrorisme de l UNODC mettent des propositions r dactionnelles en num rant tous les motifs de comp tence l article 26 de son chapitre 3 et l obligation de poursuivre ou d extrader leur article 55 https www unodc org tldb fr model_laws_treaties html Le principe aut dedere aut judicare est analys dans le cadre plus large des syst mes de justice p nale et du r le des procureurs avec le Manuel sur le r le de la justice p nale contre le terrorisme de l UNODC http www unodc org unodc en terrorism technical assistance tools html 19 Z a La base de donn es du Service de la pr vention du terrorisme de l UNODC propose des extraits des codes p naux de plusieurs pays sur le sujet de la comp tence juridictionnelle et de l obligation aut dedere aut judicare dans la section Sources juridiques nationales du site http www unodc org tldb Le Recueil de cas sur les affaires de terrorisme de UNODC est disponible l adresse suivante http www unodc org documents terrorism 09 86636_ebook_French pdf La Convention des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e et ses trois protocoles additi
144. facilement tre adapt e pour satisfaire aux exigences juridiques et proc durales de l Etat requ rant concern L utilisateur ne peut avancer d un cran l autre sans avoir donn toutes les informations requises Ce syst me vite les requ tes d entraide judiciaire incompl tes et diminue les risques de retard ou de refus de leur ex cution Une fois les donn es ainsi recueillies l outil r dacteur rassemble les informations et compose automatiquement une requ te correcte compl te qu il ne reste plus qu v rifier et signer Toutes les requ tes r dig es par l outil informatique sont automatiquement enregistr es dans une base de donn es et accessibles tout moment L outil est disponible en anglais fran ais espagnol et russe ainsi qu en bosniaque croate mont n grin portugais et serbe sur demande l adresse suivante http www unodc org mla en index html 124 Une vid o de d monstration est disponible l adresse suivante http www unodc org mla fr videodemo html stream true ainsi qu un manuel d utilisation et le processus sch matis d criture d une requ te d entraide judiciaire www unodc org docs mla MLA 20TOOL 20workflow 20process_French pdf L UNODC a labor une liste des meilleures pratiques en mati re d extradition et d entraide judiciaire et a d velopp des listes de contr le types qui pourront aider les Etats requ rants formuler
145. faites vous Envisagez les diff rents cas selon que votre pays et ou le pays B ont ratifi les conventions et protocoles antiterroristes universels A7 ES Di Etude de cas le cas du Triomphant Lors de la nuit du 30 au 31 octobre 2010 le navire Le triomphant qui op rait sur un terminal p trolier a t abord par trois vedettes rapides 180 km au large de la p ninsule de Gallia du pays A Le navire battait pavillon du pays F Des individus arm s sont mont s bord et ont enlev dix des quinze membres d quipage Il n y a pas eu de bless lors de l attaque alors m me qu une partie du navire a t d truite par l explosion d une bombe Parmi les otages se trouvaient deux personnes du pays A une du pays B une du pays C et six du pays F Le groupe appel Gallia Freedom Fighters a revendiqu l enl vement Ils ont menac de tuer les otages s ils ne discutaient pas avec le Gouvernement du pays A dans les trois jours L enqu te a r v l que les vedettes rapides ont t fournies par un homme d affaires d un pays N 1 Quel s convention s et ou protocole s universel s contre le terrorisme serai en t applicable s au cas d esp ce Le s quel s utiliseriez vous comme base juridique pour demander l extradition des personnes soup onn es d avoir fait la prise d otage ainsi que celle de l homme d affaires du pays N Justifiez votre r ponse 2 Deux des personnes soup onn es d avoir
146. financement du terrorisme identification tra ages gels saisies et confiscations 2C Il est disponible l adresse suivante http www unodc org unodc fr terrorism technical assistance tools html Le Manuel sur les quipes communes d enqu te labor par Eurojust et Europol dans le cadre du projet d quipes communes d enqu te qu elles m nent en commun est disponible l adresse suivante http www europol europa eu jit manual fr pdf Le Rapport du groupe d experts sur l entraide judiciaire et la confiscation internationale s y rapportant UNDCP 1993 en anglais http www unodc org pdf lap_maewg_1993_final pdf 117 Les instruments internationaux pr cit s sont disponibles aux adresses suivantes Les instruments universels contre le terrorisme https www unodc org tldb fr universal_instruments_list__ NEW html La Convention des Nations Unies contre la criminalit organis e http www unodc org unodc en treaties CTOC index html La Convention des Nations Unies contre la corruption http www unodc org unodc en treaties CAC index html La Convention europ enne sur le transf rement des personnes condamn es http conventions coe int Treaty fr Treaties Html 112 htm La Convention europ enne sur la valeur internationale des jugements r pressifs http conventions coe int Treaty fr Treaties Htm1l 070 htm La d cision cadre du Conseil du 13 juin 2002 relative au mandat
147. fusent d accueillir une telle requ te en arguant qu elle est fond e sur une infraction que le code p nal du Pinklandia qualifie d attentat terroriste notion inexistante dans la l gislation de Jollylandia Si vous tiez le procureur du Pinklandia comment pourriez vous persuader les autorit s du Jollylandia d accorder une suite favorable la demande 7 Finalement le minist re public du Pinklandia a amass suffisamment d l ments de preuve pour obtenir un verdict de culpabilit l encontre de Tom Toutefois le proc s prend une tournure inattendue lorsque le tribunal d cide que les t moignages fournis par le Jollylandia ne sont pas recevables car ils n ont pas t donn s sous serment Les lois du Pinklandia imposent que les t moignages soient d livr s sous serment alors que les lois du Jollylandia ne contiennent pas ces exigences Si vous tiez le procureur qu auriez vous pu faire pour vous assurer que les t moignages produits par le Jollylandia puissent tre utilis s devant le tribunal Entraide judiciaire Secret bancaire et transmission spontan e d informations 8 Le Pinklandia cherche obtenir des renseignements sur un compte bancaire d tenu sous le nom de Tom au Jollylandia qui pourrait apporter la preuve de son activit de financement du terrorisme Mais le Jollylandia informe les autorit s du Pinklandia qu il ne peut tre donn suite la demande parce que des lois internes s
148. her Mechanisms Martinus Nijhoff Publishers 1998 Jones A Extradition and mutual assistance London Sweet and Maxwell 2001 Kelly Michael J Cheating Justice by Cheating Death The Doctrinal Collision Jor Prosecuting Foreign Terrorists Passage of Aut Dedere Aut Judicare into Customary Law amp Refusal to Extradite Based on the Death Penalty 20 Arizona Journal of International and Comparative Law 491 Fall 2003 Huet A Koering Joulin R Droit p nal international PUF 2005 Ana Peyro Llopis et Damien Vandermeersch L extradition et l entraide judiciaire in Juger le terrorisme dans l Etat de droit Bruylant 2009 McClean D International Cooperation in Civil and Criminal Matters Oxford University Press 2002 75 e Nicholls C Montgomery C Knowles J The Law of Extradition and Mutual Assistance in International Criminal Law Practice and Procedure Cameron 2002 e Michael Plachta Non Extradition of Nationals a Never ending Story 13 Emory International Law Review 77 Spring 1999 e R Stuart Phillips The Political Offense Exception and Terrorism Its Place in the Current Extradition Scheme and Proposals for Its Future 15 Dickinson Journal of International Law 337 Winter 1997 e Prost K Extradition the practical challenges in Treaty Enforcement and International Cooperation in Criminal Matters OPCW 2002 Documentation compl mentaire e La coop ration internationale en mati re
149. homologues du pays requ rant sp cialement s il est d une tradition juridique diff rente de celle de votre pays Evaluation des acquis e Quelles sont les principales diff rences qui existent entre les pays de droit civil et de Common Law dans le d roulement d une proc dure p nale de la commission de l infraction au proc s e Qu est ce que signifie les termes affidavit et mandat d habeas corpus pour les praticiens de droit civil et les termes proc s verbal et commission rogatoire pour les praticiens de Common Law e Pour les praticiens de droit civil expliquez la r gle prima facie e Pour les praticiens de Common Law expliquez le r le du juge d instruction Outils e Les syst mes juridiques des Etats membres de l ONU ont t r pertori s par le Groupe de recherche sur les syst mes juridiques dans le monde de l universit d Ottawa ainsi qu un nombre important de r f rences bibliographiques http www juriglobe ca fra syst onu index php 150 Le Manuel pour la coop ration internationale en mati re p nale contre le terrorisme de UNODC contient de nombreuses r f rences comparatives et souligne de nombreuses sp cificit s des pays de Common Law et de droit continental http www unodc org unodc fr terrorism technical assistance tools html Les lois types sp cifiques aux traditions juridiques des pays de Common Law et de droit civil ont t labo
150. i re revient en fait une forme d guis e d extradition con u pour contourner la d cision n gative de 1979 de la chambre d accusation de la Cour d appel de Limoges et non pas une d tention n cessaire prise en vue d une expulsion La position des tribunaux fran ais est de la plus grande importance du point de vue de la Cour elle d voile la vigilance des tribunaux fran ais en la mati re Cour europ enne des droits l homme Bozano v France 1986 83 Ces diff rents types de remise ne doivent pas tre consid r s comme des proc dures quivalentes l extradition ou des alternatives acceptables et recommand es l extradition L extradition est de loin le moyen de remise pr f rable et recommand comme 1l permet d assurer le respect de la souverainet des Etats et des droits de l homme et de ne pas risquer l annulation de la proc dure par l utilisation de moyens ill gaux ou l galement douteux Mettre les Etats en position de pouvoir b n ficier de pratiques d extradition alternatives encourage encore plus de violations et sape le respect du droit international par les Etats La solution doit donc tre de rendre l extradition plus efficace en pratique et c est ce qui fera l objet du chapitre 5 du pr sent module p S Activit s e Identifiez les diff rentes formes de remise utilis es par votre pays comme alternatives l extradition Ces formes de remise sont elle
151. ia et le Pinklandia sont des Etats parties aux instruments universels contre le terrorisme et qu ils ont d ment incorpor les dispositions de ces instruments dans leurs syst mes juridiques internes Cette tude de cas a t labor e afin de stimuler le d bat des experts juridiques sur des sc narios susceptibles d appara tre dans la pratique de la coop ration internationale Les propositions de r ponses voir l annexe du module 2 relatif au cadre juridique universel contre le terrorisme ne sont pas les uniques solutions possibles mais mettent en avant les m canismes et des outils concrets disponibles la lumi re des instruments universels contre le terrorisme Contexte Tom est le chef d un groupe terroriste international connu sous le nom de Guerriers invincibles qui vise d stabiliser les institutions politiques de divers pays Il a commis un attentat la bombe contre un jardin d enfants au Bluelandia tuant 30 enfants parmi lesquels des enfants de divers diplomates Apr s l attentat Tom a r ussi s enfuir du Bluelandia et a il a trouv refuge au Pinklandia un Etat voisin 25 Extradition la base l gale Le Bluelandia a demand sans tarder au Pinklandia d arr ter et d extrader Tom sur la base de la Convention internationale pour la r pression des attentats terroristes l explosif l Sc nario 1 Le Bluelandia et le Pinklandia ne sont li s par aucun trait d ex
152. ident Les victimes sont essentiellement kenyanes maliennes s n galaises Le Kenya et le Ghana ouvrent des enqu tes judiciaires dans leurs pays Des enqu teurs kenyans se rendent sur le lieu de l accident au Ghana pour enqu ter aux cot s des enqu teurs du Ghana Ils d couvrent que l explosion a t d clench e par un individu nomm Ild Abou de nationalit s n galaise mais r sident au Mali qui a embarqu l a roport de Bamako Sur la base de ces informations les autorit s maliennes ouvrent de leur cot une information judiciaire au Mali Ils d couvrent que Monsieur Ild Abou a b n fici du soutien de complices install s au Nigeria pour obtenir les explosifs qui ont servi l attentat Durant l enqu te il apparait que l argent ayant servi acheter les explosifs proviendrait d une ONG poursuivant des programmes de d veloppement dans la r gion et dont le si ge est Abuja Lors de l information judiciaire ouverte Bamako le juge d instruction de Bamako envoie une requ te au Nigeria pour perquisitionner au si ge de l ONG en vue notamment de consulter ses relev s de comptes bancaires Il demande aussi que les membres du Conseil d administration soient mis sur coute t l phonique Il apparait aussi que l un des complices de Monsieur Abou est un d nomm David Mensah de nationalit Ghan enne qui est pr sum lui avoir fourni les explosifs Les autorit s du Mali mettent un manda
153. iff rents pour viter tout obstacle voir ci dessus sous 2 3 2 7 en mati re d extradition et 3 4 1 7 en mati re d entraide judiciaire 146 Le refus d extrader les nationaux que l on retrouve dans la majorit des pays de droit civil est souvent contest par les pays de Common Law voir ci dessus 2 3 1 1 la nationalit de la personne recherch e Attention toutefois ne pas oublier que ce principe s accompagne du principe de nationalit active qui permet aux pays qui refusent l extradition de poursuivre l individu demand et de ne pas tre consid r s comme des refuges pour les auteurs d actes de terrorisme Il pourrait tre en effet probl matique pour une juridiction de Common Law d interpr ter un tel refus en appliquant la r ciprocit vis vis d un pays de droit civil et en refusant l extradition de ses nationaux vers ce pays alors que leur droit ne permettait pas de les poursuivre La confidentialit Dans les pays de Common Law dans la mesure o il doit y avoir une d cision prise par un juge par exemple pour obtenir un mandat de perquisition le contenu de la demande d entraide judiciaire devient public ce qui peut risquer d entraver les enqu tes faites l tranger Il est conseill aux praticiens de pays de droit civil s ils veulent garder confidentielle leur demande de le demander et le justifier et l Etat requis d informer l Etat requ rant s il ne peut pas pr server
154. inab exemple classique d un Etat moniste dispose que les trait s et accords r guli rement ratifi s ou approuv s ont d s leur publication une autorit sup rieure celle des lois sous r serve pour chaque accord ou trait de son application par l autre partie On retrouve des dispositions analogues dans les constitutions de nombreux autres Etats Contrairement aux Etats dualistes les Etats monistes peuvent en th orie appliquer des normes manant de trait s sans qu aucune autre action ne soit requise de l ex cutif ou du l gislatif l exception de la publication du trait dans le journal officiel du pays ou de tout autre moyen d en informer le public Par exemple les articles des conventions relatives l entraide judiciaire et d autres questions de proc dure sont susceptibles de d j contenir tous les l ments n cessaires pour leur application directe par les autorit s nationales De telles dispositions sont consid r es comme automatiquement applicables En pratique toutefois des lois sont souvent n cessaires y compris dans les pays monistes pour appliquer les prescriptions des trait s internationaux qui ne sont pas automatiquement applicables C est le cas comme nous le verrons dans la partie suivante des prescriptions se rapportant l incrimination S Activit s e Listez les principales difficult s que vous rencontrez comme praticien lorsqu il y a un
155. individu impliquent aussi per se une violation des droits fondamentaux prot g s par le droit international principalement le droit la libert et la s curit l interdiction de l arrestation et la d tention arbitraires le droit un proc s quitable que l on retrouve dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi que dans les instruments r gionaux relatifs aux droits de l homme De telles violations ont t condamn es par le Comit des droits de l homme Etude de cas l affaire L pez Burgos M L pez Burgos a t enlev Buenos Aires par les services secrets de son pays l Uruguay avec l aide de forces paramilitaires argentines Il a t d tenu sur place environs deux semaines puis clandestinement emmen en Uruguay Le Comit des droits de l homme des Nations Unies a affirm que le fait qu un partie des actes se soit produite sur sol tranger que ce soit avec ou sans le consentement du pays tiers ne peut nullement d charger l Uruguay de la responsabilit qui en d coule dans la mesure o les actes en question furent commis par des agents de l Etat en cause En effet le Pacte exige le respect des droits consacr s l gard de toutes les personnes sous la juridiction de l Etat Il est donc question du type de relation entre l individu et l Etat fautif ind pendamment du lieu Le Comit a consid r qu il y avait violation du Pacte int
156. infraction avait t commise au Canada A l audience d extradition la loi pr voit que la preuve peut tre pr sent e de la m me mani re que pour les proc dures p nales nationales comme par exemple l appel t moins ou selon les conditions pr vues par un trait par exemple la forme crite ou d une mani re nouvelle par ce qui est appel un dossier C est un moyen nouveau d admission de la preuve qui permet l audience d extradition de pr senter un document r sumant les preuves obtenues par l Etat requ rant l appui de sa demande de remise ainsi que d autres documents pertinents L id e sous jacente du dossier est de permettre aux pays de droit civil de transmettre les preuves qu ils collectent telles 41 quelles sans besoin de modifier la mani re qu ils ont de les pr senter Si le juge est satisfait des preuves soumises il ordonne l incarc ration de la personne vis e par la demande jusqu ce que le Ministre de la Justice d cide s il y a lieu d ordonner son extradition Autrement la personne est remise en libert L introduction de ce nouveau mode de preuve est un bon exemple d assouplissement des exigences de la preuve dans les pays de Common Law o l on trouve souvent de lourdes exigences de preuve qui freinent la proc dure d extradition Le fait qu il y ait une proc dure judiciaire dans nombreux de ces pays a pour cons quence qu un certain nombre de condi
157. infraction en question est de nature politique C est un motif de refus que l on trouve dans de nombreux trait s d extradition Or pour les besoins de l extradition les conventions et protocoles universels contre le terrorisme rejettent explicitement cette exception et consid rent qu aucune des infractions qu ils visent ne peut tre consid r e comme une infraction politique une infraction connexe une infraction politique ou une infraction inspir e par des mobiles politiques Les trait s ou accords seront donc r put s amend s et le frein lev pour l extradition Voir la nature politique de l infraction 2 3 2 3 dans la partie de ce module relative l extradition e En m me temps les trait s incluent une clause antidiscriminatoire qui prot ge une personne de tout pr jug li des mobiles politiques ou d autres raisons non acceptables et garantit le respect des int r ts l gitimes des auteurs pr sum s d infractions Si une personne est poursuivie ou punie pour ses opinions politiques l article sur la non discrimination pr voit le rejet de la demande d extradition Un tel rejet est galement pr vu si la poursuivie ou punie pour des raisons tenant sa race sa religion sa nationalit ou son origine ethnique e Les infractions sont consid r es aux fins d extradition entre Etats parties comme ayant t commises tant au lieu de leur perp tration que sur le territoire des Et
158. insi que leur statut de ratification peuvent tre consult s sur la base de donn es du droit international humanitaire du Comit International de la Croix Rouge http www icrc org dih nsf e Le Statut de Rome de la Cour p nale internationale est disponible l adresse suivante http www icc cpi int NR rdonlyres GATE88C1 8A44 42F2 896E D68BB3B2D54F 0 Rome_Statute_French pdf et les l ments des crimes de g nocide des crimes contre l humanit et des crimes de guerre sont pr sent s dans le document suivant http www icc cpi int NR rdonlyres 094756C0 045D 49FD 8CD4 8EA1E3EF35AA 0 Element of Crimes _French pdf e Le document sur les questions les plus fr quemment pos es sur les aspects du droit international touchant la lutte contre le terrorisme de l UNODC consacre une partie au droit international humanitaire https www unodc org tldb pdf 09 81183_Ebook pdf 35 Lecture approfondie Les quatre premiers articles suivants sont t l chargeables sur la base de donn es du service de la pr vention du terrorisme de UNODC l adresse suivante https www unodc org tldb en selected_bibliography html Terrorism3 e Hans Peter Gasser Acts of terror terrorism and international humanitarian law Vol 84 N 847 RICR September 2002 e Yves Sandoz L applicabilit du droits international humanitaire aux actions terroristes in Jean Fran ois Flauss dir Les nouvelles fronti res
159. internationale pour la r pression des attentats terroristes l explosif e Convention internationale pour la r pression du financement du terrorisme e Convention sur la pr vention et la r pression des infractions contre les personnes jouissant d une protection internationale y compris les agents diplomatiques e Convention sur la protection physique des mati res nucl aires e Convention des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e Informations de base A 17h30 le 24 janvier 2007 deux personnes arm es font irruption dans un supermarch tout proche du quartier diplomatique de la ville dans l Etat X et ouvrent le feu causant la mort de plusieurs personnes Apr s la tuerie ils crivent le sigle BBB l a rosol sur les murs du supermarch BBB est une organisation tr s connue qui lutte pour un changement politique dans l Etat X La police arrive trop tard sur la sc ne du crime pour arr ter les deux hommes qui r ussissent s enfuir rapidement en voiture Pendant les quelques jours suivants les principaux h pitaux de la capitale signalent une douzaine de d c s dus une forme grave de maladie respiratoire rare Les autorit s de l Etat X tablissent que 90 des personnes atteintes de probl mes respiratoires aigus taient entr es dans le supermarch le jour de la fusillade De plus la police scientifique et technique signalait avoir d couvert des traces d un poison dangereux s
160. ionale en mati re p nale et est reconnue comme un instrument efficace de collaboration r pressive internationale Comme c est une mesure de coop ration qui affecte directement la libert des individus l extradition est peut tre aussi celle qui est la plus complexe et qui lance le plus de d fis en particulier entre les Etats de tradition juridique diff rente 2 1 2 La proc dure d extradition vue d ensemble et aspects comparatifs La fa on dont se d roule l extradition est r gie par le droit interne de l Etat requis La proc dure d extradition varie donc d un pays un autre plus ou moins grande chelle en fonction de la tradition juridique de chaque pays Des pays de Common Law auront des proc dures pr sentant des similitudes contrairement celles des pays de droit civil par exemple Il en r sulte de nombreuses diff rences dans le droit positif et proc dural interne de chaque pays et ce sont ces diff rences qui forment des obstacles une extradition efficace Une chronologie de la proc dure d extradition peut toutefois tre d gag e afin d illustrer dans les grandes lignes comme l extradition se d roule nuni dl CH ANCIER DE L EXTRADITION Examen appels 37 2 1 2 1 La phase de pr extradition l arrestation provisoire Consid rations g n rales La demande d extradition proprement dite est souvent pr c d e d une demande d arrestation prov
161. ipants y trouveront mati re explorer comment les divers sujets trait s dans le module sont mani s ou refl t s dans le syst me et la pratique juridiques de leur propre pays Les participants sont aussi encourag s de cette fa on appliquer leurs comp tences selon un th me donn et partager leur exp rience Au cours d un atelier de formation les formateurs peuvent proposer aux participants de faire une activit pour stimuler une discussion m me pr liminaire Les personnes apprenant seules pourront aussi faire usage de ces activit s pour se pencher sur l application pratique des connaissances acquises sur un certain sujet Evaluation des acquis Il s agit de tests couvrant les sujets trait s dans chaque section Contrairement aux activit s les valuations tendent exiger des r ponses sans d tour ce qui fait d elles un outil pr cieux pour les formateurs qui ont besoin d valuer rapidement le niveau des connaissances acquises par les participants L valuation des acquis se d roule en principe la fin d une s ance de formation mais l on peut aussi en faire un outil pr liminaire visant identifier les besoins de formation les m thodes d enseignement et le niveau de comp tence des participants Outils Cette section propose des mat riels didactiques con us pour aider les agents de la justice p nale Il s agit notamment de guides pratiques de manuels de trait s ou
162. ire mais sous la supervision des autorit s judiciaires de l Etat requis e Dans le cas o le tribunal d un Etat Etat requ rant demande par la voie d une demande d entraide une autorit se trouvant l tranger de r unir des preuves et de lui communiquer le r sultat de ses recherches l administration de la preuve est effectu e dans l Etat requis loi du for En cons quence les modalit s d ex cution sont en principe fix es par les r gles de proc dure pr vues par le droit de l Etat requis et ce sont les juridictions de cet Etat qui contr leront la validit des actes faits sur leur territoire Or les proc dures de chaque pays pr sentent des particularit s auxquelles il faut porter attention afin que les preuves soient effectivement utilisables par l Etat requ rant au proc s p nal 89 gt i Proc dures compar es de recueil de t moignage et de perquisitions dans des pays de Common Law Canada Maurice et de droit civil Mali Niger Exemple du recueil de t moignage Au Niger les t moins sont entendus sous serment sans l assistance d un avocat par un officier de police judiciaire lors d une enqu te ou par un juge le juge d instruction en cas d instruction Au Canada c est un juge le juge de paix qui entend les t moins sous serment En revanche au Canada le juge doit permettre au pr venu ou son avocat de les contre interroger ce qui n est pas pr v
163. irs de police met un individu dans une telle situation qu il tombe ou va tomber sous le contr le des autorit s d un autre Etat qui le recherche aux fins de poursuite C est une m thode par laquelle un Etat utilise ses lois d immigration pour refuser un tranger le privil ge d y entrer ou d y rester par le biais de proc dures administratives ou judiciaires cela inclut l exclusion la reconduite la fronti re ou l expulsion et la d naturalisation Le r sultat de ces proc dures est que l individu est plac directement ou indirectement sous le contr le ou port e des agents de l autre Etat qui le cherche L extradition d guis e per se n est pas ill gale en droit international comme l individu n a pas t enlev et parce que sa remise a t faite en utilisant des proc dures nationales administratives ou judiciaires Cependant certains aspects de ces pratiques violent quand m me le droit international C est par exemple le cas quand l individu ne b n ficie pas de recours judiciaire ad quat et rapide ou s il n a 82 pas acc s temps un tel recours avant sa livraison l Etat qui le cherche conform ment au Pacte international relatif aux droits civils et politiques C est aussi le cas lorsque l individu ne b n ficie pas des garanties de la convention relative au statut des r fugi s les lois d immigration tant souvent abus es ou non utilis es W 9 a
164. is par des forces arm es lors de conflits arm s C est le droit international humanitaire qui est la branche du droit international applicable lorsqu une situation de violence arm e d g n re en conflit arm qu il soit 30 international ou non Toutefois tracer une ligne entre ces deux cadres juridiques afin de d cider quel est le r gime r gissant une situation particuli re s av re rarement ais Voir le module 4 qui est consacr la lutte contre le terrorisme et les droits de l homme et qui analyse en d tail l interaction entre le cadre juridique international contre le terrorisme le droit international humanitaire les droits de l homme et le droit des r fugi s Le droit international humanitaire interdit express ment les actes de terrorisme contre les personnes qui ne participent pas aux hostilit s et les actes visant r pandre la terreur parmi la population civile ainsi qu un certain nombre d infractions graves qui peuvent tre consid r s comme des actes de terrorisme lorsqu ils sont commis en temps de paix tels que le meurtre les atteintes graves l int grit physique la d tention ill gale ou la prise d otages Les trait s de droit international humanitaire en particulier les quatre Conventions de Gen ve de 1949 et le premier Protocole additionnel consid rent les infractions graves s ils Sont commis contre des personnes ou des biens qu ils prot gent c
165. isoire de la personne recherch e afin que celle ci ne profite pas de la longueur de la proc dure extraditionnelle pour chapper la justice L arrestation provisoire est une mesure d arrestation prise titre temporaire en application d un trait d extradition et ou de la l gislation nationale pr alablement la soumission d une demande d arrestation Elle correspond la phase dite de pr extradition Exigences proc durales La demande d arrestation provisoire ne doit pas tre confondue avec la demande d extradition C est un document qui requiert l arrestation de l individu avant que la demande d extradition ne soit formellement transmise il est donc moins complet que la demande d extradition laquelle il ne se substitue pas mais dont il constitue les pr misses er LG Conseils pratiques quelles informations doit contenir une demande d arrestation provisoire A d faut de trouver ces informations dans les trait s bilat raux ou dans le droit national on peut se r f rer aux conventions r gionales d extradition qui requi rent toutes le m me type de renseignements pour une demande d arrestation provisoire en bonne et due forme cf par exemple l article 16 2 de la Convention europ enne d extradition l article 14 1 de la Convention interam ricaine d extradition l article 22 2 de la Convention d extradition de la CEDEAO l article 43 de la Convention arabe d entraide judiciair
166. ispose d un fondement juridique appropri afin de r pondre aux besoins actuels et pr visibles en mati re d extradition et d entraide judiciaire Le Groupe de travail informel d experts sur les meilleures pratiques en mati re d extradition UNODC 2004 recommande que chaque Etat dresse un inventaire de ses lois et trait s d extradition et d entraide judiciaire et les examine soigneusement pour s assurer qu ils facilitent la coop ration pour toutes les infractions graves pr visibles Une attention particuli re doit tre port e aux accords publi s et oubli s ceux conclus de mani re officieuse ceux conclus par les r gimes coloniaux mais encore applicables ou ceux qui posent un probl me de succession en cas de cr ation de plusieurs Etats distincts partir d un Etat unique Bien qu en th orie certains Etats puissent appliquer directement le texte des conventions ratifi es sans cr er de texte d application ou de mise en uvre sp cifique en pratique il est difficile de satisfaire les exigences des trait s antiterroristes universels susmentionn es s il n existe pas au niveau national de cadre juridique g n ral permettant d accorder et de recevoir l entraide judiciaire et l extradition Un tel cadre devrait donner aux autorit s nationales le pouvoir d engager des op rations de coop ration internationale pour des infractions p nales en g n ral sans se limiter aux crimes li s au terrori
167. it l extradition est obligatoire dans certaines circonstances et lorsqu elle n est requise que par la l gislation elle est g n ralement discr tionnaire e Etat o la majeure partie de l infraction a t commise ou l Etat o la majeure partie de la perte ou du dommage a t subie e Jes dates des demandes respectives et l ordre chronologique dans lequel elles ont t re ues la capacit et la possibilit d extraditions ult rieures entre les Etats requ rants e dans les affaires transnationales la capacit qu a un Etat de poursuivre toutes les infractions pour tous les autres la date le lieu et la gravit relative de chacune des infractions l emplacement des t moins et l octroi d une protection ces personnes la nationalit de la personne recherch e 128 la possibilit qu ont les victimes de participer la proc dure ou de la suivre e pour chaque Etat la mesure dans laquelle des poursuites justes et quitables pourraient avoir lieu l existence et l admissibilit relatives de preuves dans chaque Etat la dur e de la proc dure le lieu o la r insertion sociale de la personne recherch e s effectuerait dans les meilleures conditions les possibilit s et modalit s d utilisation d autres outils de coop ration les autres int r ts respectifs des Etats requ rants La r extradition ult rieure de la personne peut aussi r soudre les probl mes de demandes c
168. ividu qui aura t extrad ne sera ni poursuivi ni jug ni d tenu en vue de l ex cution d une peine pour toute infraction commise ant rieurement la remise autre que celle ayant motiv l extradition ni soumis toute autre restriction de sa libert individuelle sauf dans les cas suivants a lorsque l Etat qui l a livr y consent Une demande sera pr sent e cet effet accompagn e des pi ces pr vues l article 18 et d un proc s verbal consignant les d clarations de l extrad concernant l infraction en question Ce consentement sera donn lorsque l infraction pour laguelle il est demand est elle m me sujette extradition conform ment la pr sente Convention b lorsque l individu extrad ayant eu la possibilit de quitter le territoire de l Etat auquel il a t livr ne l a pas fait dans les 45 jours qui suivent sa lib ration d finitive ou s il y est retourn apr s l avoir quitt 2 Lorsque la qualification donn e au fait incrimin est modifi e au cours de la proc dure l individu extrad ne sera poursuivi ou jug que dans la mesure o les l ments constitutifs de l infraction nouvellement qualifi e permettraient l extradition Article 21 R extradition un Etat tiers Sauf dans le cas pr vu au paragraphe 1 alin a b de l article 20 l assentiment de l Etat requis sera n cessaire pour permettre l Etat requ rant de livrer un autre Etat ou un Etat tiers l individu
169. l Etat X Ils transportaient deux gros sacs et taient masqu s Debout dans l une des rang es les plus fr quent es ils ont sorti deux fusils semi automatiques de leurs sacs et ont commenc tirer sur la foule au hasard La fusillade a dur pr s d une minute apr s quoi l un des deux hommes a replac son fusil dans son sac et en a sorti une bombe a rosol Il a pulv ris quelques secondes dans les airs puis a crit le sigle BBB sur les murs du supermarch Les deux hommes ont finalement quitt le supermarch par la porte principale Quelques minutes plus tard ils ont t vus dans une voiture de sport roulant grande vitesse La version des faits ci dessus a t rapport e de fa on coh rente et d taill e par un grand nombre de t moins qui taient pr sents sur les lieux La police et les ambulances sont arriv es quelques minutes apr s pour trouver 10 personnes d c d es Trente quatre personnes encore ont t emport es l h pital dans un Etat critique Six d entre elles sont d c d es pendant le transport l h pital et deux dans les jours suivants en cons quence directe des blessures par balles Il a t tabli que deux des victimes taient des ressortissants de l Etat Z Une camera vid o appartenant l Ambassade de l Etat W situ e exactement en face de la porte arri re du supermarch a permis d identifier les deux attaquants M A et M B Il est probable que M A e
170. l Etat requ rant afin d organiser la remise de la personne recherch e En cas de transit de la personne par le territoire d un Etat ou plusieurs Etats qui ne sont ni l Etat requis ni l Etat requ rant il est utile que l Etat requ rant planifie les modalit s de ce transit afin d viter tout risque de compromission de la remise de la personne l Etat requ rant En pratique faire passer la personne par un pays qui n extrade pas ses ressortissants et ses r sidents permanents pourrait par exemple s il existe un risque qu elle en revendique la citoyennet compromettre sa remise 43 consid r e par l Etat membre requis du transit comme rev tant un caract re politique ou militaire compte tenu des article 4 et 7 de la pr sente Convention 2 Le transit d un national de l Etat requis du transit pourra tre refus e 3 Sous r serve des dispositions du paragraphe 4 du pr sent article la production des pi ces pr vues au paragraphe 2 de l article 18 sera n cessaire 4 Dans le cas o la voie a rienne sera utilis e il sera fait application des dispositions suivantes a lorsqu aucun atterrissage ne sera pr vu l Etat requ rant avertira l Etat dont le territoire sera survol et attestera l existence d une des pi ces pr vues au paragraphe 2 alin a a de l article 18 Dans le cas d atterrissage fortuit cette notification produira les effets de la demande d arrestation provisoire vis e
171. le caract re confidentiel de sorte que ce dernier puisse d terminer s il souhaite en l absence de confidentialit que la demande soit n anmoins ex cut e Les proc dures par contumace in absentia Traditionnellement les pays de Common Law sont distingu s des pays de droit civil en ce que les premiers rejettent la possibilit de juger un accus en son absence alors que les seconds l admettent Les premiers consid rent que le pr venu doit normalement tre pr sent son proc s afin de garantir un proc s quitable Voir ci dessus l encadr Extradition et proc s in absentia et les tudes de cas cit es sous Le traitement quitable 2 3 5 1 En conclusion nous l avons vu il existe des diff rences importantes entre les syst mes de droit civil et de Common Law Pour autant une fois que les praticiens les connaissent comprennent les quivalences dans leurs propres syst mes et adoptent une approche flexible en la mati re ces diff rences ne sont pas du tout insurmontables C est pourquoi il est recommand que les formateurs consacrent une partie de leur formation la connaissance des syst mes juridiques des autres pays et des aspects qui posent des probl mes sp cifiques et ralentissent les proc dures d extradition et d entraide judiciaire Etude de cas le cas du Boeing 737 Note pour les formateurs L tude de cas suivante est bas e sur des exemples imagi
172. le d entrer en contact et d tablir des connexions avec leurs homologues d changer leur exp rience mais aussi de se tenir inform s de l actualit juridique et de b n ficier d une formation continue en vue de lutter contre le terrorisme Trois types d activit s sont offerts aux membres de la Communaut virtuelle de praticiens 1 Les v nements en ligne Les praticiens peuvent participer des discussions ou tables rondes ponctuellement organis es par PUNODC et anim es par un invit sp cial haute personnalit ou expert contre le terrorisme 2 Les espaces de discussion en ligne Les praticiens peuvent discuter avec leurs homologues au sein de divers forums consacr s diff rentes probl matiques de la lutte contre le terrorisme 3 Les membres de la communaut Il s agit du r seau de l ensemble des praticiens membres de la Communaut qui sont r pertori s au sein d un annuaire pour permettre un contact rapide direct et permanent avec leurs homologues Chacun peut discuter bilat ralement par le biais du Chat Comment devenir membre de la Communaut 1 Connectez vous sur la Plateforme http ctlp unodc org Pour pouvoir devenir membre de la Communaut virtuelle de praticiens vous devez d abord proc der votre inscription partir de la page d enregistrement de la Plateforme Cliquez sur Soumettre ma candidature dans l encadr Vous n tes pas encore inscrit
173. le terrorisme la disposition des praticiens Les enqu tes conjointes constituent une forme de coop ration internationale qui existe depuis de nombreuses ann es en mati re de lutte contre la criminalit transnationale Pour les affaires qui font l objet d enqu tes de poursuites ou de proc dures judiciaires dans un ou plusieurs Etats et qui demandent une action coordonn e et concert e deux ou plusieurs Etats peuvent mettre sur pied une quipe commune d enqu te Cela se fait sur la base d accords bilat raux ou multilat raux ou d faut au cas par cas Les enqu tes conjointes sont notamment pr vues par les conventions des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e et la corruption En pratique elles s av rent aussi tr s utiles en mati re de lutte contre le terrorisme Par exemple de nombreuses quipes communes d enqu te op rationnelles ont t mises en place par les autorit s judiciaires espagnoles contre le terrorisme notamment avec la France et le Portugal nn Ecoutez les interviews de Thierry Fragnoli vice pr sident charg de l instruction au p le anti terroriste du TGI de Paris et d Anne Kostomaroff vice procureur chef de la section anti terroriste du parquet de Paris disponibles uniquement en langue fran aise http www justice gouv fr actualite du ministere 10030 zoom sur les equipes communes denguete 14446 html 4 6 Les espaces judiciaires r gionaux et sous r
174. les conventions des Nations Unies contre le trafic de drogues la criminalit transnationale organis e et la corruption 106 7 RSS D Etude de cas Paffaire entre les Etats Unis et la Suisse arr t du 4 juillet 2006 du Tribunal F d ral Suisse En 2002 le D partement de la justice des Etats Unis d Am rique a adress l autorit centrale suisse une demande d entraide judiciaire pour les besoins d une enqu te men e par un Procureur am ricain L enqu te concerne une entit d nomm e Y compos e d une centaine d organisations qui se livreraient au moyen de transactions financi res complexes au financement d op rations terroristes et qui aurait des liens avec Al Qa da Plus de 26 millions d US auraient t vers s des uvres pr tendument caritatives parmi lesquelles A Cette derni re aurait vers son tour en 2001 plus de 7 millions d US sur un compte en Suisse au nom de X L autorit requ rante d sire obtenir de la documentation au sujet de la soci t X et de son compte aupr s de sa banque suisse Elle fait une demande d entraide judiciaire aux autorit s suisses pour des infractions de blanchiment d argent et de soutien aux activit s terroristes Les Etats Unis envoient une requ te compl mentaire pour analyser le compte de X Jersey qui aurait re u des fonds de A travers la banque B Zurich Les administrateurs de la banque B s y opposent La Suisse admet la requ te compl m
175. leur droit interne Aussi les Etats doivent ils galement utiliser leurs proc dures juridiques internes pour appliquer leur obligation de coop rer internationalement qui d coule de ces trait s Ainsi comme le syst me d ex cution indirecte des conventions et protocoles universels contre le terrorisme op re travers l interm diaire des syst mes juridiques nationaux l efficacit des modalit s de coop ration internationale refl te n cessairement les forces et faiblesses des diff rents syst mes juridiques nationaux f 1 A Z Comment les Etats incorporent ils les normes internationales relatives au terrorisme dans leurs syst mes juridiques nationaux La diff rence entre les pays monistes et dualistes L incorporation des normes internationales relatives au terrorisme dans les syst mes juridiques nationaux suit les m mes r gles que celles qui s appliquent aux autres branches du droit international Certains Etats suivent une approche dite dualiste selon laquelle le droit international et le droit interne sont consid r s comme deux syst mes juridiques distincts et o une loi est n cessaire pour incorporer chaque obligation internationale dans l ordre juridique interne Dans les pays monistes en revanche la ratification d un trait suivie de sa publication entra nent l incorporation automatique de ses dispositions dans le droit interne L article 151 de la Constitution burk
176. lientontee AT 2 1 Qu est ce que l extradition 37 2 1 1 Introduction concept et consid rations g n rales 37 2 1 2 La proc dure d extradition vue d ensemble et aspects comparatifs 37 2 2 Les bases juridiques pour l extradition 47 22 UE TASER ae end D nature E 47 2 2 2 L entente de r ciprocit et la courtoisie 50 2 3 Les conditions l extradition 54 2 3 1 Conditions relatives la personne us 55 2 3 2 Conditions relatives aux UNS NE are den dense di ados tonnage ne RS Hu 57 2 3 3 Conditions relatives la peine Sete lan Ts es 61 2 3 4 Conditions relatives la comp tence seeeseseessssssssssesssssereessesessssrrssssee 65 2 3 5 Conditions relatives la proc dure ri tisnu hear satin ieter deteste and de 65 2 4 Les formes de remise utilis es comme alternatives l extradition 76 2 4 1 L enl vement et lxcapturendhcitesssuthnde ie red eridinee 78 242 lt E utlisation d un leurre aiae un nn Ten Te LS 81 2 4 3 L extradition d guis e ssstanranstmnmnemnmdanstansinsisininsnn 82 3 L entraide judiciaire en mati re p nale sesssesocssecscesocsscesoesoosscessesooesocsssesocsseese S7 3 1 Qu est ce que l entraide judiciaire 87 3 1 1 Introduction concept et consid rations g n rales 87
177. lois types de bases de donn es et de sources permettant une perspective de droit compar Des liens Internet ont t ins r s sous chaque outil afin de permettre aux praticiens d y acc der d un seul clic Lecture approfondie Bibliographie condens e destin e aux formateurs souhaitant approfondir leurs connaissances sur une question juridique sp cifique Documentation compl mentaire Il s agit des pr sentations PowerPoint labor es et utilis es par PUNODC pour illustrer des pr sentations faites oralement par les formateurs sur certains sujets En aucun cas elles ne doivent tre utilis es telles quelles par les formateurs car chacun doit faire sur mesure sa pr sentation n anmoins cela permet aux formateurs d avoir une source d inspiration Il est aussi fait mention sous cette rubrique des copies disponibles de r elles demandes d entraide judiciaire et d extradition Renvoi In vitablement certains modules se chevauchent car les sujets abord s s interp n trent souvent Parfois le m me sujet est examin sous des angles diff rents dans deux modules ou plus En d autres termes il y a de nombreuses fa ons de regarder un m me sujet Il ne faut pas voir l un d faut mais plut t une valeur ajout e permettant aux formateurs de cr er des activit s sur mesure en fonction des besoins sp cifiques d un pays Par exemple lors des pr paratifs en vue d un atelier de f
178. ment applicable s et en cas de pluralit de conventions applicables de choisir celle s qui donne nt le plus de chances la demande d aboutir par exemple un trait peut tre choisi plus qu un autre cause du canal de communication qu il permet entre les deux Etats requis et requ rant ou bien parce qu il ne permet pas un Etat partie d invoquer l exception de l infraction politique comme motif de refus d une extradition gt lt Etude de cas le cas de l airbus A 320 suite Un avion airbus A 320 d une compagnie a rienne du pays B et immatricul dans ce pays B a d coll du pays A en direction du pays B Il a survol votre pays pays D et a explos au dessus d une zone d sertique de votre pays L explosion a fait 165 morts Parmi les passagers se trouvaient des ressortissants des pays A et B dont l quipe nationale de football du pays A et les repr sentants des groupes interreligieux d changes et de r conciliation des pays et B Des ressortissants d un pays C suspect s d avoir particip l explosion de l a ronef en vol se trouvent sur votre territoire Vous tes un procureur au sein de votre pays 51 Vous recevez la demande d extradition quelques jours apr s avoir proc d l arrestation provisoire de l individu par les autorit s du pays B Il ne figure pas de base juridique dans la requ te pour baser l extradition 6 Que
179. ments bilat raux et r gionaux constituent des cadres utiles pour la coop ration internationale en mati re p nale dans la mesure o ils contiennent des dispositions proc durales d taill es Leur port e g ographique est toutefois limit e Le cadre international de l Organisation des Nations Unies fourni par les conventions et protocoles universels contre le terrorisme permet aux Etats de tisser des liens avec d autres Etats parties au del de leurs cadres bilat ral et r gional gr ce un v ritable r seau mondial de coop ration Aussi est il difficile de d terminer de mani re g n rale ceux qui des accords bilat raux et r gionaux ou des instruments universels offrent le meilleur cadre juridique Dans certains cas l un peut sembler plus ad quat que l autre Cela d pendra des circonstances de l esp ce de la qualit et du nombre de cadres juridiques disponibles ainsi que des possibilit s offertes par chacun pour atteindre le but recherch En fin de compte 1l est important de comprendre que les instruments antiterroristes universels ne cherchent pas remplacer d autres instruments mais plut t doter les agents de la justice p nale d outils juridiques compl mentaires F Que faire en cas de conflit entre les trait s Il se peut en effet que deux ou plusieurs trait s applicables se contredisent Dans ce cas il convient de se r f rer aux dispositions conventionnelles pertinentes qui r glent
180. mportants retards Traditionnellement la demande d extradition est pr sent e par voie diplomatique au Minist re des Affaires Etrang res de l Etat requis C est ensuite l Etat requis qui d termine selon son droit si toutes les questions concernant les proc dures d extradition doivent tre trait es par le pouvoir ex cutif ou si elles doivent tre attribu es exclusivement ou partiellement au pouvoir judiciaire Le pouvoir judiciaire semble en effet l organe le plus appropri pour d cider des questions affectant les libert s individuelles par rapport au pouvoir ex cutif N anmoins ce n est pas toujours le cas et quelques gouvernements maintiennent le traitement de l extradition au sein de l ex cutif seulement tandis que d autres pays ont transmis la comp tence exclusive des autorit s judiciaires sur l extradition Prenons l exemple de pays de traditions juridiques diff rentes pour illustrer les deux phases de la proc dure d extradition que l on retrouve dans la majorit des pays e La phase judiciaire Au Canada l tape judiciaire est enclench e lorsque le Ministre en r ponse la demande d un Etat requ rant prend un arr t introductif d instance Authority to proceed autorisant la tenue d une audience d extradition Extradition Hearing C est alors au juge de d terminer si la preuve fournie par l Etat requ rant est telle que la personne serait renvoy e en jugement si l
181. n internationale pose aux agents de la justice p nale du monde entier Ces difficult s sont souvent dues la mani re diff rente dont les syst mes juridiques sont structur s et fonctionnent Ce module d veloppe un certain nombre de questions qui sont trait es d une mani re moins compl te dans le module 2 le cadre juridique universel contre le terrorisme et touche des questions trait es plus amplement dans les modules 1 lutte contre le terrorisme et droit international 2 4 lutte contre le terrorisme et droits de l homme 5 financement du terrorisme 7 terrorisme a rien 8 terrorisme maritime et 9 terrorisme nucl aire radiologique biologique et chimique 1 La coop ration internationale en mati re p nale contre le terrorisme contexte et vue d ensemble 1 1 Introduction la coop ration internationale en mati re p nale 1 1 1 Pourquoi une coop ration internationale La nature transnationale de la criminalit En raison des progr s technologiques en mati re de transport d informatique et de t l communication qui ont fait de la plan te un norme village global la criminalit ne se confine plus au territoire d un Etat elle est devenue transnationale pt Qu est ce qu une infraction transnationale La Convention des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e Article 3 en donne une d finition pr cise Une infraction est de nature transnati
182. naires qui ont t cr s pour travailler sur les difficult s g n r es en mati re de coop ration internationale entre les syst mes de droit civil et de Common Law Il est important de noter que les noms des pays choisis dans le cas pratique sont ceux des pays participants Pourquoi mettre le nom des 147 pays participants dans une tude de cas fictive Cela permet aux participants d utiliser leurs l gislations de se familiariser avec les lois des uns et des autres de s impliquer plus dans le cas pratique en permettant un jeu de r les Il faut noter qu il n y a pas n cessairement une seule r ponse juste ou fausse ces probl mes L objectif de ce sc nario fictif est d encourager la discussion Pour ce faire et dans la perspective de mieux comprendre les difficult s ventuelles qui peuvent se poser entre syst mes juridiques diff rents il est recommand que pour chacune des questions pos es dans le cadre des exercices pratiques les participants proposent les diff rentes hypoth ses possibles partir des faits de cette affaire et qu ils mettent en avant les difficult s ventuelles Les faits Un Boeing 737 d une compagnie a rienne immatricul e au Kenya Kq47 a d coll de Dakar destination de Nairobi Il transporte 284 passagers Transitant par le Mali le 15 juin 2009 il explose apr s son d collage de Bamako au dessus de l espace a rien du Ghana 245 personnes trouvent la mort dans cet acc
183. national humanitaire n affectent pas les obligations d coulant des dispositions de tout autre trait de caract re bilat ral ou multilat ral qui r git ou r gira en tout ou en partie le domaine de l entraide judiciaire en mati re p nale 32 En mati re d extradition e Lorsque les circonstances le permettent les Etats parties coop reront en mati re d extradition Ils devront aussi prendre d ment en consid ration la demande de l Etat sur le territoire duquel l infraction all gu e s est produite e Il n y a pas d obligation d extrader Si l extradition est refus e l Etat devra soumettre l affaire ses autorit s comp tentes aux fins de poursuite sur la base de la comp tence universelle LC 7 Une convention d extradition entre deux Etats en guerre est elle applicable en p riode de conflit arm Les effets des conflits arm s sur les conventions d extradition entre bellig rants restent un domaine d incertitude en droit Il s agit l d une question qui rev t l vidence des aspects politiques La pratique comme la doctrine est divis e entre l effet suspensif et l effet extinctif du conflit arm sur les conventions d extradition Des tribunaux ont jug qu une guerre avait mis fin une convention d extradition Pays Bas Conseil d Etat Affaire Rijn Schelde Verome NV 1976 Italie Cour d appel de Milan Affiare Barnaton Levy 1979 tandis que d autres ont jug
184. ndance r cente du droit de l extradition est d assouplir l application de ce motif de refus Par exemple la Convention des Nations Unies contre la corruption permet de d roger la r gle de double incrimination un Etat partie dont la l gislation le permet peut accorder l extradition d une personne pour l une quelconque des infractions vis es par la Convention qui ne sont pas punissables en vertu de son propre droit interne 2 3 2 2 La r gle de la sp cialit La r gle de la sp cialit ne figure pas dans les conventions et protocoles universels contre le terrorisme en ce qui concerne l extradition Elle figure toutefois dans de nombreux trait s bilat raux ou r gionaux d extradition et est reconnue comme un principe du droit international coutumier Elle signifie que l individu ne peut tre poursuivi par l Etat requ rant que pour les seuls faits qui ont motiv la demande d extradition De mani re g n rale de telles poursuites ne sont possibles que si l Etat requis donne son consentement une extension de l extradition afin que celle ci englobe les nouveaux faits ou s il accorde tout d abord la personne un temps raisonnable pour quitter librement l Etat et si l individu ne le fait pas Lo g Illustration de la r gle de la sp cialit Convention sur l extradition de la Communaut conomique des Etats de l Afrique de l Ouest CEDEAO Article 20 R gle de la sp cialit 1 L ind
185. nne foi 4 5 La collecte et l change d information entre les services de renseignements de d tection et de r pression Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme la coop ration entre les services de renseignements de d tection et de r pression a consid rablement augment ces derni res ann es la lutte contre le terrorisme requ rant un tr s haut niveau de collecte et d change d informations Toutefois c est une forme de coop ration internationale qui n est pas consid r e comme quivalente aux autres formes pr cit es pour laquelle il n existe pas de trait applicable comme pour l extradition ou l entraide judiciaire et qui n a pas t incluse dans les trait s relatifs l entraide judiciaire Les conventions des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e et la corruption traitent de cette coop ration mais ne la r gulent pas Or comme ces pratiques ne sont pas internationalement r gul es et qu elles ne sont g n ralement pas contr l es au niveau national par l autorit judiciaire quand elles sont effectu es en dehors du territoire national elles posent des d fis en termes d efficacit et de respect du droit la vie priv e et des droits de l homme en g n ral C Bassiouni Introduction to International Criminal Law pages 368 377 113 y L Les enqu tes conjointes une forme utile de coop ration internationale contre
186. nner une conduite affectant sp cifiquement les int r ts de l Etat X 9 Outre qu ils ont caus la mort de plusieurs personnes les tirs au supermarch ont occasionn divers d g ts au b timent Ce lieu public s est ainsi trouv lourdement perturb et cette action tombe dans le champ du code p nal de l Etat X au titre des infractions relatives l interruption des activit s commerciales ou l endommagement de locaux commerciaux Toutefois les quelques r sultats d enqu te dont disposent les services de police et l urgence de soumettre la pr sente demande ont contraint les autorit s ne se concentrer que sur les crimes les plus graves commis Pendant le temps n cessaire d terminer exactement les charges retenues contre M A pour ces infractions collat rales il est demand par avance autorisation de le poursuivre pour lesdits dommages s il est remis conform ment aux infractions qui font l objet de la pr sente requ te Commentaire L Etat demandeur demande le renoncement la r gle de la sp cialit Pourtant e La demande de renoncer la r gle de la sp cialit est soumise trop t t avant que l Etat requis ait seulement pris une d cision quant la demande d extradition elle m me e M me si la demande de renoncer au principe de la sp cialit avait t re ue apr s la remise de M A les accusations exactes n ont pas t d termin es L Etat requis ne peut valuer la p
187. nnes des personnes suspect es d avoir commis des actes terroristes lors d un conflit arm Discutez 34 e Identifiez dans votre droit les dispositions relatives la comp tence de vos tribunaux l gard des crimes de guerre et examinez si les autorit s de votre pays peuvent poursuivre l auteur pr sum d un crime de guerre ind pendamment de tout lien de rattachement avec votre pays ind pendamment de la nationalit de l auteur et des victimes et du lieu de perp tration du crime Que ce principe de comp tence universelle soit incorpor ou non dans votre droit listez les avantages et les inconv nients d un tel principe dans le droit d un pays Evaluation des acquis e Quel est le champ d application des conventions et protocoles universels contre le terrorisme en p riode de conflit arm e Qu est ce que le droit international humanitaire O le trouve t on Quand s applique t il e Quels sont les actes de terrorisme r prim s par le droit international humanitaire e Quels m canismes sont pr vus par le droit international humanitaire pour la poursuite des personnes suspect es d avoir commis des actes terroristes lors d un conflit arm e Dans quels cas la Cour p nale internationale est elle comp tente pour lutter contre le terrorisme Outils e Le texte et les commentaires des quatre Conventions de Gen ve de 1949 et de leurs deux Protocoles additionnels de 1977 a
188. nqu teurs procureurs ou autres fonctionnaires judiciaires de l Etat requ rant afin d observer inspecter des objets locaux ou personnes de recueillir des t moignages ou des d positions et d obtenir des preuves A Voir la liste des outils a qui pr sentent en d tail l ensemble des types d entraide judiciaire susmentionn s notamment le manuel du Trait type d entraide judiciaire en mati re p nale et le Manuel pour la coop ration internationale en mati re p nale contre le terrorisme de l UNODC 77 lt Etude de cas le cas du Triomphant suite Lors de la nuit du 30 au 31 octobre 2010 le navire Le triomphant qui op rait sur un terminal p trolier a t abord par trois vedettes rapides 180 km au large de la p ninsule de Gallia du pays A Le navire battait pavillon du pays F Des individus arm s sont mont s bord et ont enlev dix des quinze membres d quipage Il n y a pas eu de bless lors de l attaque alors m me qu une partie du navire a t d truite par l explosion d une bombe Parmi les otages se trouvaient deux personnes du pays A une du pays B une du pays C et six du pays F Le groupe appel Gallia Freedom Fighters a revendiqu l enl vement Ils ont menac de tuer les otages s ils ne discutaient pas avec le Gouvernement du pays A dans les trois jours L enqu te a r v l que les vedettes rapides ont t fournies par un homme d affaires d un pays N
189. nsieur Ben Biang de nationalit tchadienne Un mandat d arr t est mis l encontre de cette personne et une notice rouge d Interpol est diffus e l ensemble des BCN Un mois apr s Monsieur Ben Biang est localis au Burkina Faso Il est arr t par les autorit s du Faso dans l attente de sa demande d extradition par le Niger et mis sous crou extraditionnel Le Soudan inform de l arrestation de Monsieur Ben Biang introduit aussi une demande d extradition son gard pour le poursuivre au Soudan dans le cadre d une proc dure judiciaire pour fourniture d armes des groupes qualifi s de terroristes Le Burkina Faso ayant finalement d cid d extrader Monsieur Ben Biang vers le Niger celui ci est transf r par avion vers Niamey Son avion fait escale Abidjan Pour mener bien l instruction le juge nig rien avait aussi transmis une demande d entraide judiciaire aux autorit s du Mali pour effectuer une perquisition dans une maison situ e sur la commune II de Bamako dans laquelle Monsieur A Oufaiba avait s journ au moins deux reprises avant les attentats commis au Niger Cette perquisition permettra de saisir des documents attestant de la pr paration d actes terroristes au Niger Au terme du proc s qui s est tenu au Niger Monsieur Amadou Oufaiba est condamn en vertu de la loi pr cit e 20 ans de prison Suite la condamnation de Amadou Oufaiba le Mali dont il originaire
190. nsion de M Bozano et sa remise la police Suisse d voilent des irr gularit s manifestes et tr s s rieuses par rapport l ordre public fran ais De plus il nota qu il tait surprenant que la fronti re suisse ait t pr cis ment choisie pour la reconduite la fronti re de M Bozano alors que la fronti re espagnole se trouvait plus proche de Limoges Enfin il souligna que les tribunaux fran ais n avaient pas eu la possibilit d mettre une conclusion quant la possible violation de l arr t d expulsion pris contre lui parce que d s que l ordre lui a t signifi Bozano a t remis la police suisse malgr ses protestations Le pouvoir ex cutif a donc lui m me appliqu sa propre d cision Il sembla donc au tribunal que cette op ration ait consist non pas en une simple expulsion sur la base d un arr t d expulsion mais une remise pr arrang e la police suisse En 1986 la Cour europ enne des droits l homme confirma le raisonnement du tribunal fran ais en particulier la qualification d extradition d guis e dans les termes suivants Au regard des circonstances du cas d esp ce dans leur ensemble et vu le volume d l ments allant dans la m me direction la Cour a conclu que la privation de libert du requ rant n tait ni l gale au sens de l article 5 1 f ni compatible avec le droit la s curit de la personne Priver de sa libert M Bozano de cette man
191. nt ressante 2 4 2 L utilisation d un leurre En pratique un leurre est parfois utilis pour amener un individu quitter le pays o 1l se trouve et aller sur le territoire d un autre pays afin qu il y soit arr t ou extrad vers le pays qu il le cherche Certains tribunaux ont soulign qu il n existait pas de r gle de droit international qui emp chait l extradition de personnes emmen es hors de leur pays d origine par le moyen d un subterfuge N anmoins d autres tribunaux ont consid r dans les cas o 1l existait un trait d extradition entre le pays o l individu se trouvait et le pays le r clamant qu il y avait violation de ce trait ce qui faisait chouer la remise 81 as RSS D Etude de cas la d cision de la Cour constitutionnelle allemande 5 novembre 2003 La Cour constitutionnelle f d rale allemande apr s consultation des autorit s internationales a d termin qu aucune r gle de droit international n emp chait l extradition quand des personnes ont t amen es hors de leur pays d origine par le moyen d un subterfuge Un fonctionnaire d un pays n extradant pas ses citoyens ainsi que son secr taire ont t conduits en Allemagne par un informateur Alors que P Allemagne recevait une demande d extradition les concernant le gouvernement de leur pays a mis une objection Les fugitifs ont demand la Cour constitutionnelle allemande de sta
192. nt traduites en justice Ce principe est aussi reconnu indirectement en vertu de l alin a d de son paragraphe 3 appelant les Etats devenir d s que possible parties aux conventions et protocoles internationaux relatifs au terrorisme Des r solutions ult rieures du Conseil de s curit sont plus explicites En particulier les r solutions 1456 2003 1566 2004 et 1963 2010 du Conseil de s curit pr cisent que l obligation de traduire les terroristes en justice sera ex cut e en appliquant le principe aut dedere aut judicare La port e de ce principe est plus facile saisir si on d coupe sa d finition e Une d cision de ne pas extrader Telle est la condition pr alable qui d clenche l obligation pour l Etat partie de saisir ses propres juridictions nationales en vue de poursuites e Soumettre l affaire Parfois une lecture trop litt rale du principe aut dedere aut judicare peut donner penser que si un Etat d cide de ne pas extrader un auteur pr sum il doit le juger En fait en vertu des conventions et protocoles antiterroristes universels l obligation n est pas tant de poursuivre mais de d terminer si la lumi re des faits et des circonstances il faut engager des poursuites Imposer l obligation de poursuivre des terroristes pr sum s serait une transgression de ce que de nombreux pays consid rent comme la pierre angulaire de leur syst me de justice p nale savoir le princi
193. ntion des Nations Unies contre la corruption http www unodc org unodc en treaties CAC index html le Pacte international relatif aux droits civils et politiques le deuxi me protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques visant abolir la peine de mort et la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants ainsi que tous les autres instruments internationaux relatifs aux droits de l homme http www2 ohchr org french law Le rapport du Groupe de travail informel d experts du PNUCID sur les pratiques optimales en mati re d entraide judiciaire 2001 est disponible l adresse suivante https www unodc org tldb en legislative_guides html La loi type d entraide judiciaire en mati re p nale 2007 le Trait type d entraide judiciaire en mati re p nale adopt par l Assembl e g n rale dans sa r solution 45 117 puis modifi par elle dans sa r solution 53 112 ainsi que le Manuel relatif ce trait sont disponibles l adresse suivante https www unodc org tldb en model_laws_treaties html Le Manuel pour la coop ration internationale en mati re p nale contre le terrorisme de UNODC pr cit est disponible l adresse suivante http www unodc org unodc fr terrorism technical assistance tools html Le Guide technique de la Convention des Nations Unies contre la corruption qui contient un chapitr
194. nts universels contre le terrorisme https www unodc org tldb fr universal_instruments_list__ NEW html La Convention des Nations Unies contre la criminalit organis e http www unodc org unodc en treaties CTOC index html La Convention des Nations Unies contre la corruption http www unodc org unodc en treaties CAC index html La Convention des Nations Unies contre le trafic illicite de stup fiants et de substances psychotropes http www unodc org unodc en treaties illicit trafficking html La Convention hispano am ricaine sur l utilisation de la vid oconf rence en mati re de coop ration internationale entre les syst mes judiciaires http www piaje org EN Video Pages intrules aspx Le 2e Protocole additionnel la Convention europ enne d entraide judiciaire en mati re p nale Articles 9 Audition par vid oconf rence 10 sur l audition par conf rence t l phonique est disponible l adresse suivante http conventions coe int treaty fr treaties html 182 htm La convention relative l entraide judiciaire en mati re p nale entre les Etats membres de l Union europ enne articles 10 sur l audition par vid oconf rence et l Article 11 sur l auditions de t moins et d experts par t l conf rence http eurlex europa eu LexUriServ LexUriServ do uri OJ C 2000 197 0001 0 023 FR PDE e Le rapport du Groupe de travail informel d experts du PNUCID sur les pratiques optimales
195. nvention sur la r pression des actes illicites dirig s contre l aviation civile internationale de 2010 Protocole compl mentaire la Convention pour la r pression de la capture illicite d a ronefs de 2010 10 bat r Qu est ce qu apportent les deux nouveaux instruments universels contre le terrorisme La Conf rence diplomatique sur la s curit de l aviation qui s est tenu P kin du 30 ao t au 10 septembre 2010 a adopt deux nouveaux instruments juridiques qui modifient trois des seize conventions et protocoles universels contre le terrorisme existants e La Convention pour la r pression d actes illicites relatifs l aviation civile internationale de 2010 fusionne la Convention pour la r pression d actes illicites dirig s contre la s curit de l aviation civile de 1971 et son protocole pour la r pression des actes illicites de violence dans les a roports servant l aviation civile internationale de 1988 tout en y ajoutant de nouvelles infractions et responsabilit s p nales ainsi que de nouvelles dispositions proc durales qui figuraient d j dans les instruments contre le terrorisme les plus r cents Cette nouvelle Convention ne pr vaut et ne remplace les instruments de 1971 et de 1988 qu entre Etats parties e Le Protocole de 2010 amende la Convention pour la r pression de la capture illicite d a ronefs de 1970 en y ajoutant galement de nouvelles infractions et disp
196. occurrence l Etat requ rant a produit spontan ment une d claration de r ciprocit jointe la demande d entraide Ce document simple et clair ne pr te aucune discussion quant l engagement pris par l Etat requ rant Il n y a galement rien redire au fait que l assurance de la r ciprocit soit exprim e sous la forme usuelle d une note diplomatique En statuant ainsi le Tribunal a encourag le recours la r ciprocit comme fondement autonome de l entraide judiciaire Cela peut tre soulign comme une bonne pratique Arr t du 23 avril 2003 de la 1 Cour de droit public du Tribunal f d ral suisse extrait du Manuel pour la coop ration internationale en mati re p nale contre le terrorisme de l UNODC y S Ne S Activit s e Recensez la l gislation de votre pays applicable l entraide judiciaire y compris tous les trait s d entraide judiciaire bilat raux r gionaux et internationaux applicables votre pays e Est ce que votre pays a d j utilis un trait international comme base juridique de l entraide judiciaire e Est ce que votre pays peut accorder l entraide judiciaire un autre pays en l absence de trait Dans l affirmative sur quelles bases e Familiarisez vous avec le langage la structure et la teneur habituels d un trait d entraide judiciaire en mati re p nale en lisant le trait type adopt par l Assembl e g n rale des Nations Unies
197. ollylandia r pond qu aucune autorit trang re ne sera autoris e exercer des fonctions officielles sur son sol De plus un verdict de culpabilit vient juste d tre rendu sur la personne de Palo et une peine de prison vie lui a t inflig e au Jollylandia Recherchez comment satisfaire les pr occupations des deux Etats concern s S ne S Activit s Regardez le statut de ratification de votre pays aux conventions et protocoles universels contre le terrorisme et examinez dans votre droit si les dispositions relatives l extradition et l entraide judiciaire ont t incorpor es Selon votre droit rejetteriez vous une demande d extradition si l infraction en question a t inspir e pour des mobiles politiques Discutez Est ce que votre pays peut extrader des suspects vers un autre pays avec lequel il n a pas de trait Discutez Est ce que votre droit pr voit que le secret bancaire est un secret professionnel selon lequel les banques ont l obligation de ne pas livrer des informations sur leurs clients des tiers Si c est le cas acc deriez vous une demande d entraide judiciaire faite par un autre pays dans le cadre d une enqu te sur une affaire de financement d actes de terrorisme Est ce que votre pays peut utiliser des l ments de preuve fournis par un pays tranger dans le cadre d une enqu te sur une affaire de financement d attentat l explosif pour une proc dure d
198. ombinaison de syst mes Les syst mes juridiques dans le monde E droit romano germanique I common taw E droit coutumier BE t musulman Eil droit romano germanique t common law 6 2 Comparaison entre les syst mes de droit civil et de Common Law Pourquoi avoir choisi une comparaison entre les syst mes de droit civil et de Common Law Parce que plus de 80 des pays du monde pr sentent de fortes caract ristiques des traditions juridiques de droit civil ou de Common Law m me s il se dessine une tendance un rapprochement entre les deux syst mes Certains pays de droit civil adoptent en effet des l ments des syst mes accusatoires et vice versa 142 6 2 1 Vue d ensemble compar e des syst mes de droit civil et de Common Law sources du droit syst mes judiciaires et proc dures p nales Pour les diff rences entre l approche moniste des pays de droit civil et l approche dualiste des pays de Common Law voir en d but de ce module sous 7 1 3 Extradition et entraide judiciaire en mati re p nale outils principaux du syst me d ex cution indirecte Le processus de codification Dans les syst mes de droit civil on retrouve des codes complets int gr s qui traitent s par ment de nombreuses mati res juridiques telles que le droit civil le droit p nal et le droit commercial Dans les syst mes de Common Law il y a aussi des lois statutes parfois collect es en codes qui refl
199. omme des crimes de guerre Afin qu aucun de ces crimes ne reste impuni ces trait s obligent les Etats parties incorporer en droit interne l ensemble des infractions graves qu ils pr voient en fixer les sanctions p nales ad quates applicables et tablir leur comp tence universelle leur gard Au titre des articles pertinents des quatre Conventions de Gen ve de 1949 art 49 50 129 et 146 respectivement les Etats sont tenus de rechercher les auteurs pr sum s des infractions graves quelle que soit leur nationalit et soit de les d f rer devant les tribunaux nationaux soit de les extrader pour jugement vers un autre Etat partie qui a retenu contre eux des charges suffisantes p k La comp tence universelle dans les conventions de Gen ve et les trait s universels contre le terrorisme La comp tence universelle est d finie comme la comp tence exerc e par un Etat de poursuivre l auteur pr sum d une infraction quel que soit le lieu o cette infraction a t commise quelle que soit la nationalit de l auteur ou des victimes et quels que soient les int r ts tatiques l s s S1 les Conventions de Gen ve ne stipulent pas express ment que la comp tence doit tre invoqu e quel que soit le lieu du crime elles ont t interpr t es par certains pays comme requ rant l exercice d une comp tence universelle Les trait s universels contre le terrorisme se distinguent des
200. ompagn de fonctionnaires grecs Les jours suivants 1l a t log la r sidence de l ambassadeur de Gr ce Comme r sum dans l arr t rendu par la Cour europ enne des droits de l homme Le dernier jour du s jour du requ rant Nairobi l ambassadeur grec l issue de son entretien avec le ministre kenyan des Affaires trang res annon a M calan qu il tait libre de partir o il le d sirait et que les Pays Bas taient pr ts l accueillir Le 15 f vrier 1999 des agents kenyans se pr sent rent l ambassade de Gr ce afin de conduire le requ rant l a roport L ambassadeur de Gr ce ayant manifest son souhait d accompagner lui m me le requ rant l a roport une discussion entre lui et les agents kenyans eut lieu Finalement le requ rant prit la voiture conduite par un agent kenyan En chemin la voiture o se trouvait le requ rant se s para du convoi et se rendit par un passage r serv la s curit dans la zone internationale de l a roport de Nairobi au pied d un avion dans lequel des agents de s curit turcs attendaient M calan Celui ci fut appr hend 20 heures environ apr s tre mont dans l avion par 17 Pri e de d cider de la conformit de l action du Gouvernement turc avec la Convention de sauvegarde des droits de l homme et des libert s fondamentales de 1950 la Cour a estim que la livraison d un fugitif r sultant d une coop ration
201. on comme celle de l article 18 de la Convention des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e l entraide judiciaire peut tre demand e afin de fournir tout autre type d assistance compatible avec le droit interne de l Etat Partie requis Quels sont les actes les plus commun ment demand s par un Etat pour obtenir des preuves v le recueil de t moignage ou la prise de d position L Etat requ rant peut demander ce qu un individu soit entendu et fasse une d position c est dire une d claration sur ce qu il a vu ou entendu ou appris relativement un fait incrimin v la fourniture d une aide pour la mise la disposition aux autorit s judiciaires de l Etat requ rant de personnes d tenues ou d autres personnes aux fins de t moignage ou d aide dans la conduite de l enqu te v les perquisitions afin de rechercher des l ments de preuve au domicile d une personne ou en tout autre lieu pertinent y compris un syst me informatique ou un ordinateur et les saisies et les gels des biens examen d objets et la visite de lieux v la remise ou la signification de documents judiciaires afin d obtenir par exemple une assignation ou un jugement v la fourniture d informations de pi ces conviction et d estimations d experts v la fourniture des originaux ou des copies certifi es conformes de dossiers et documents pertinents y compris des documents administ
202. on des droits de l homme et des libert s 84 fondamentales dans la lutte antiterroriste Martin Scheinin le Rapporteur sp cial sur la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants Manfred Nowak le Groupe de travail sur la d tention arbitraire repr sent par sa Vice Pr sidente Shaheen Sardar Ali et le Groupe de travail sur les disparitions forc es ou involontaires repr sent par son Pr sident Jeremy Sarkin A HRC 13 42 est disponible dans le syst me de diffusion lectronique des documents de l ONU http documents un org Le Recueil de cas sur les affaires de terrorisme de l UNODC est disponible l adresse suivante http www unodc org documents terrorism 09 86636_ebook_French pdf Lecture approfondie Bassiouni C International Extradition United States Law and Practice Oceana Publications 1996 Borelli Silvia Terrorism and Human Rights Treatment of Terrorist Suspects and Limits on International Co operation 16 Leiden Journal of International Law 803 2003 Gilbert G Transnational Fugitive Offenders in International Law Extradition and Other Mechanisms Martinus Nijhoff Publishers 1998 P O Higgins Unlawful Seizure and Irregular Extradition British Yearbook 1960 85 3 L entraide judiciaire en mati re p nale ue Co amp Conseils pratiques Utiliser l entraide pour appuyer des demandes d extradition ou des poursuites rempla
203. on qui pourrait faire obstacle l extradition Quels sont les avantages et inconv nients d avoir une approche sectorielle du terrorisme et de ne pas avoir de d finition du terrorisme dans une convention globale en mati re de coop ration internationale en mati re p nale 12 Evaluation des acquis e Les instruments universels contre le terrorisme contiennent ils une d finition de ce qu est un acte de terrorisme et l exigence qu il doit tre rig en crime e Comment les instruments universels contre le terrorisme traitent ils la question des peines e L intention de la part de l auteur d intimider une population ou de contraindre un gouvernement accomplir ou s abstenir d accomplir certains actes est elle un l ment essentiel des conduites nonc es dans les instruments universels contre le terrorisme e Comment l infraction de financement du terrorisme est elle li e aux infractions nonc es dans les instruments antiterroristes e Pourquoi est il n cessaire du point de vue de la coop ration internationale d incorporer fid lement dans le droit p nal interne les infractions d crites dans les trait s Outils e L ensemble des instruments universels contre le terrorisme sont disponibles l adresse suivante https www unodc org tldb fr universal_instruments_list__NEW html e Le Guide pour l incorporation l gislative et la mise en uvre des instruments univ
204. onale si a Elle est commise dans plus d un Etat b Elle est commise dans un Etat mais qu une partie substantielle de sa pr paration de sa planification de sa conduite ou de son contr le a lieu dans un autre Etat c Elle est commise dans un Etat mais implique un groupe criminel organis qui se livre des activit s criminelles dans plus d un Etat ou d Elle est commise dans un Etat mais a des effets substantiels dans un autre Etat Les conventions et protocoles universels contre le terrorisme ne contiennent pas une telle d finition mais cela n emp che pas qu ils ne s appliquent que lorsque l infraction est transnationale voir le champ d application des trait s page 16 du pr sent module De part sa dimension transnationale le terrorisme tout comme la criminalit transnationale organis e pose de s rieuses difficult s aux justices nationales C est en effet aux tribunaux nationaux qu il appartient d en juger les auteurs comme il n existe pas de tribunal international ayant comp tence l gard des actes de terrorisme moins que ces derniers ne poss dent les l ments constitutifs des crimes l gard desquels la Cour p nale internationale peut exercer sa comp tence F Voir l encadr relatif La Cour p nale internationale un nouvel outil contre le terrorisme dans la partie de ce module relative La coop ration internationale en p riode de conflit arm 1 3
205. oncurrentes Le Groupe d experts la consid re comme une excellente option m me si l on pourra n en b n ficier qu une fois les poursuites achev es ou la peine purg e dans l Etat prioritaire Elle pourra en outre ne pas fonctionner du tout si des Etats concurrents recherchent la personne pour une m me infraction La r extradition pourra tre emp ch e par le principe non bis in idem 5 4 3 Prendre en charge les co ts de l ex cution Traditionnellement chaque Etat supporte les frais occasionn s sur son territoire par l extradition savoir les frais d arrestation de d tention de garde et de nourriture de transf rement de l individu de saisie et de transport des objets et par l entraide judiciaire par exemple d examen d objets et de visite de lieu de perquisitions et saisies de recueil de t moignages N anmoins pour certains Etats requ rants et requis leur co t est un des obstacles l extradition d un individu ou l entraide judiciaire En pratique les Etats doivent se consulter car 1l peut toujours tre pr vu des modalit s particuli res de support du co t entre les Etats concern s sp cialement si l Etat requ rant dispose de ressources plus importantes que l Etat requis le premier acceptant de prendre en charge les frais sa place voire m me de fournir l expertise n cessaire l accomplissement des actes d entraide judiciaire Par exemple le Burundi avait demand
206. onditions relatives la peine 2 3 3 1 Gravit de la peine L extradition tant une mesure de coop ration affectant la libert de la personne qui en est l objet et aussi un m canisme co teux pour les Etats concern s il est coh rent qu elle soit r serv e aux infractions relativement graves Parfois la gravit d coule de la nature des infractions nombre de trait s d extradition et de lois nationales noncent les infractions pour lesquelles il peut y avoir extradition et n accordent l extradition que pour cette liste limitative d infractions Un des inconv nients majeur est qu il y a besoin de ren gocier le trait ou de le compl ter si les deux Etats adoptent des lois comprenant de nouvelles infractions ou si la liste ne couvre pas par inadvertance une infraction grave punie par les deux Etats C est pour limiter la dur e et le co t des n gociations que les Etats pr f rent inclure dans les accords plus r cents une clause g n rale qui exige un certain degr de gravit de la peine encourue ou prononc e Les infractions n ont plus besoin d tre sp cifiquement list es pour que l extradition soit possible 61 2 3 3 2 Nature de certaines peines 2 3 3 2 1 La peine de mort Certains Etats refusent d accorder l extradition vers un pays o la peine de mort pourrait tre appliqu e Cela est notamment le cas pour les Etats parties au deuxi me Protocole facultatif se rapportant au Pac
207. onduite sur laquelle cette demande d extradition se fonde vient en violation du droit la vie qui est universellement reconnu par les trait s relatifs aux droits de l homme comme l essence m me de tous les autres droits et libert s En tant que telle elle ne saurait tre qualifi e d infraction mobile politique Commentaire L on peut s interroger sur le fait de savoir si la violation d un droit si fondamental soit il est susceptible d tre consid r e comme un acte non politique par l Etat requis 133 Dans son valuation de la nature politique d une conduite la jurisprudence montre que les Etats s int ressent classiquement un certain nombre d autres facteurs notamment la proportionnalit des fins et des moyens employ s etc En l absence d arguments plus convaincants l Etat demandeur utilise ici un argument dont la valeur est plus morale que juridique De plus l argument selon lequel aux termes du droit conventionnel international en g n ral des personnes peuvent tre tenues pour directement responsables de violations des droits de l homme pourrait ne pas tre acceptable pour d autres Etats 6 Qui plus est dans sa r solution 1373 2001 le Conseil de s curit a demand tous les Etats de veiller conform ment au droit international ce que la revendication de motivations politiques ne soit pas consid r e comme pouvant justifier le rejet de dem
208. onnels sont disponibles l adresse suivante http www unodc org documents treaties UNTOC Publications TOC 20Convention TOCebook f pdf Lecture approfondie Betti Stefano The duty to bring terrorists to justice and discretionary prosecution Journal of International Criminal Justice vol 4 n 5 2006 p 1104 1116 Kelly Michael J Cheating justice by cheating death the doctrinal collision for prosecuting foreign terrorists passage of aut dedere aut judicare into customary law and refusal to extradite based on the death penalty Arizona Journal of International and Comparative Law vol 20 n 3 2003 p 491 532 Kolb Robert The exercise of criminal jurisdiction over international terrorists In Enforcing International Law Norms Against Terrorism Andrea Bianchi dir publ Oxford Hart Publishing 2004 p 227 282 Plachta Michael The Lockerbie Case the role of the Security Council in enforcing the principle aut dedere aut judicare European Journal of International Law vol 12 n 1 2001 p 125 140 1 2 2 3 Les outils de coop ration internationale en mati re p nale Les conventions et protocoles universels contre le terrorisme se concentrent sur les deux l extradition et l entraide judiciaire m canismes de coop ration internationale en mati re p nale que sont Pourquoi Ces deux moyens de coop ration internationale en mati re p nale sont les plus connus et les plus commun men
209. onner un acc s r ciproque la justice de leurs pays Cela signifie que les ressortissants de chacun de ces pays ont le droit de porter une affaire p nale devant les juridictions des pays avec lesquels leur pays a conclu un tel accord et de b n ficier de l assistance judiciaire dans la mesure o celle ci est pr vue et existe Cela comprend aussi le droit pour les avocats de chacun de ces pays de plaider devant les juridictions des pays avec lesquels leur pays a conclu un tel accord Dans la majorit des cas une telle modalit de coop ration est pr vue par les trait s de coop ration judiciaire conclus entre les pays N anmoins elle peut galement se faire en dehors des conventions sur la base d accords entre barreaux Illustration Convention g n rale de coop ration en mati re de justice entre la R publique du Niger et la R publique du Mali TITRE I DE L ACCES AUX TRIBUNAUX Article 3 Les ressortissants de chacune des Hautes Parties contractantes auront sur le territoire de l autre Etat un libre et facile acc s aupr s des tribunaux tant administratifs que judiciaires pour la poursuite et la d fense de leurs droits Il ne pourra notamment leur tre impos ni caution ni d p t sous quelque d nomination que ce soit raison soit de leur qualit de ressortissant de l autre Etat soit du d faut de domicile ou de r sidence dans le pays 115 a N lt Etude de cas l
210. ons similaires l extradition Comme pour l extradition les trait s et les l gislations nationales relatives l entraide judiciaire la soumettent des conditions Celles ci sont substantiellement similaires celles de l extradition Par exemple l exclusion de l exception de la nature politique de l infraction pour les infractions terroristes la clause antidiscriminatoire l exclusion du financement du terrorisme comme infraction fiscale qui sont pr vues par les trait s antiterroristes universels sont les m mes que pour l extradition Est galement pr vu dans de nombreux trait s et l gislations nationales l instar du trait type d entraide judiciaire en mati re p nale des Nations Unies le refus d accorder l entraide judiciaire en cas d infractions militaires ou en cas d application du principe non bis in idem Il convient de se reporter la partie relative l extradition en ce qui concerne ces conditions et d attirer l attention sur celles sur lesquelles il est int ressant de s interroger dans le cadre de l entraide judiciaire Voir ci dessus les conditions l extradition 2 3 3 4 1 1 La double incriminafion des faits En mati re d entraide judiciaire la situation est variable selon le droit interne des Etats Certains exigent que l infraction en cause soit galement une infraction dans leur pays afin d accorder l entraide judiciaire d autres E
211. ontr le externe sauf quand l autorisation d un juge est n cessaire pour certains mesures coercitives Le procureur pr pare l affaire pour le proc s ainsi que les avocats de la d fense ce sont ces derniers qui seront les principaux acteurs du proc s car ils introduisent les preuves et interrogent les t moins l audience Durant la phase de l avant proc s les parties devront partager les l ments de preuves pertinents dans le cadre de la proc dure de communication pr alable discovery Le juge est neutre il g re le proc s et arbitre les avocats de la poursuite et de la d fense Le jury dans les syst mes Common Law o il existe quant lui est le d terminant exclusif des faits pr sent s lui par les parties rivales Les preuves Dans les syst mes de droit civil les preuves sont souvent le r sultat d une enqu te supervis e par un juge juge d instruction Tous les modes de preuve sont admis et le juge d cide d apr s son intime conviction Il y a de mani re g n rale une pr f rence pour la preuve par crit Dans les syst mes de Common Law les r gles de preuve sont relativement strictes et formelles Il y a une pr f rence pour la preuve orale sp cialement pour les t moignages soumis au contre interrogatoire Le juge a en g n ral le pouvoir d exclure des preuves si cela affecte l quit de la proc dure en suivant des r gles de preuves jurisprudentielles et ou codifi es 144
212. ontre la s curit de l aviation civile 1971 Convention sur la pr vention et la r pression des infractions contre les personnes jouissant d une protection internationale y compris les agents diplomatiques 1973 Convention internationale contre la prise d otages 1979 Convention sur la protection physique des mati res nucl aires 1979 Protocole pour la r pression des actes illicites de violence dans les a roports servant l aviation civile internationale 1988 Convention pour la r pression d actes illicites contre la s curit de la navigation maritime 1988 Protocole pour la r pression d actes illicites contre la s curit des plates formes fixes situ es sur le plateau continental 1988 Convention sur le marquage des explosifs plastiques et en feuilles aux fins de d tection 1991 Convention internationale pour la r pression des attentats terroristes l explosif 1997 Convention internationale pour la r pression du financement du terrorisme 1999 Convention internationale pour la r pression des actes de terrorisme nucl aire 2005 Amendement la Convention sur la protection physique des mati res nucl aires 2005 Protocole relatif la Convention pour la r pression d actes illicites contre la s curit de la navigation maritime 2005 Protocole relatif au Protocole pour la r pression d actes illicites contre la s curit des plates formes fixes situ es sur le plateau continental 2005 Co
213. onvention des Nations Unies contre la corruption entr e en vigueur le 14 d cembre 2005 et ratifi e ce jour par 151 Etats voir le Chapitre IV Coop ration internationale e Parmi les trait s multilat raux r gissant l extradition figurent nombre d instruments r gionaux refl tant des traditions juridiques communes ou des r gles commun ment accept es dans certaines r gions Toutefois les conventions r gionales pr sentent l inconv nient d avoir un champ d application g ographiquement restreint et elles ne peuvent servir de bases juridiques pour la coop ration entre deux Etats que dans l hypoth se o ces derniers appartiennent la m me communaut r gionale Au niveau r gional figurent aussi d autres types d accords internationaux que l on ne qualifie pas de trait s et qui ont t adopt s par les pays du Commonwealth En mati re d extradition il s agit du London Scheme for extradition within the Commonwealth y y Qu est ce que sont les accords du Commonwealth Le m canisme de Londres pour l extradition au sein du Commonwealth appel London Scheme ainsi que le m canisme d entraide judiciaire en mati re p nale au sein du Commonwealth appel Harare Scheme sont des accords relatifs l extradition et l entraide judiciaire entre pays du Commonwealth adopt s par les Ministres de la Justice des pays membres du Commonwealth L objectif de ces deux accords
214. ormation le besoin pourra se faire sentir de traiter certains sujets plus en profondeur de les analyser depuis des perspectives diverses ou d examiner leurs liens avec d autres Tout au long du module le symbole vient en avertir les formateurs ainsi que des liens vers des parties du m me module vi Introduction La dimension transnationale du terrorisme r sultat direct d une mobilit croissante des personnes et des biens est amplifi e par la facilit accrue avec laquelle l information circule dans le monde Dans ce monde de plus en plus interd pendant aucun pays ne peut s attaquer lui seul efficacement contre le terrorisme C est pourquoi aujourd hui la coop ration entre les Etats pour pr venir et r primer les actes de terrorisme est d une importance capitale La capacit des Etats s entraider rapidement et efficacement ne constitue plus une option mais une n cessit absolue s ils souhaitent r ellement lutter contre le terrorisme Les conventions et protocoles universels antiterroristes fournissent des outils et des m canismes Judiciaires essentiels afin que les autorit s nationales puissent effectivement conduire des enqu tes transfrontali res et s assurer qu il n y ait pas de refuge pour les suspect s terroristes Etant donn la dimension mondiale du terrorisme ce n est plus suffisant de l affronter exclusivement travers des accords bilat raux ou r gionaux Gr ce leur nat
215. ormations similaires l adresse suivante http www thecommonwealth org shared_ asp_files uploadedfiles 7BFB427 D7C 77DE 4CB8 8CCA A132562F3DE5 7D EXTRADITION _ptl pdf Documentation compl mentaire Copies d une demande d extradition accompagn e d un mandat d arr t international et d une demande d entraide judiciaire pour des actes de terrorisme 125 5 3 Transmettre des requ tes d extradition et d entraide judiciaire Alors qu un criminel peut parcourir la moiti du monde en moins d un jour une demande d extradition peut par exemple par la voie diplomatique mettre des semaines parvenir son destinataire Les requ tes d extradition comme celles d entraide judiciaire doivent tre transmises le plus rapidement possible afin que la coop ration judiciaire soit vraiment efficace pour permettre la traduction en justice des auteurs d actes de terrorisme Comment acc l rer la transmission des demandes d arrestation provisoire et d extradition Nous l avons vu la demande d extradition est traditionnellement transmise par voie diplomatique Voir ci dessus 2 1 2 2 La phase d examen et de d cision de l extradition Cette voie est fiable et l Etat requis peut tre certain que la demande est authentique et mane d un autre Etat souverain Cette voie cependant peut galement tre tr s lente comme le souligne le Groupe de travail informel d experts
216. ositions proc durales A souligner dans les nouvelles dispositions proc durales pertinentes la coop ration internationale en mati re p nale l tablissement obligatoire de la comp tence selon le principe de la personnalit active le respect du traitement quitable l limination de l exception de l infraction politique et la clause anti discrimination Les trait s ne s appliquent que lorsque l infraction est transnationale c est dire qu elle comporte un l ment d extran it par exemple lorsque l auteur pr sum de l infraction n est pas un national de l Etat o a t commise l infraction Cette condition est la cons quence directe de l objectif poursuivi par les trait s aider les Etats coop rer entre eux Si la commission d un acte de terrorisme tait de nature purement nationale sans implication internationale les trait s ne seraient d aucune plus value pog 7 Illustration du champ d application des trait s Article 3 de la Convention internationale pour la r pression des attentats terroristes l explosif La pr sente Convention ne s applique pas lorsque l infraction est commise l int rieur d un seul Etat que l auteur pr sum et les victimes de l infraction sont des nationaux de cet Etat que l auteur pr sum de l infraction se trouve sur le territoire de cet Etat et qu aucun autre Etat n a de raison en vertu de la pr sente Convention d tablir s
217. ou sur les principes de r ciprocit ou de courtoisie principes g n ralement tay s par la l gislation interne 2 2 1 Les trait s En pratique l extradition est accord e le plus fr quemment sur la base de trait s bilat raux et multilat raux conclus entre plusieurs Etats au niveau bilat ral r gional et mondial Ce sont des trait s qui soit traitent exclusivement de l extradition soit contiennent des dispositions sp cifiques l extradition Le fait que ces trait s ne concernent pas sp cifiquement la lutte contre le terrorisme ne signifie pas qu ils ne peuvent pas tre applicables et utilis s pour demander l extradition d auteurs pr sum s d actes de terrorisme A l inverse des trait s bilat raux les trait s multilat raux sont susceptibles de constituer une base juridique pour un tr s grand nombre d Etats faisant ainsi l conomie de milliers de trait s bilat raux Ils sont notamment tr s utiles pour les Etats qui n acceptent pas d extrader sans trait afin qu ils ne soient pas utilis s comme des refuges pour chapper l extradition 47 e Au premier plan figurent les conventions universelles contre le terrorisme qui peuvent constituer une base juridique suffisante pour les Etats qui ont besoin de l existence d un trait ha Exemple d articulation entre les trait s bilat raux et multilat raux pour la base juridique de l extradition Les articles 7 e
218. ouvent sur votre territoire Vous tes un procureur au sein de votre pays 3 Pouvez vous tablir votre comp tence pour poursuivre les auteurs de l acte Pensez vous que les autres pays aient un int r t tablir leur comp tence Quels pays et pour quels int r ts Quel pays votre avis serait le mieux plac pour poursuivre les auteurs de l acte Si plusieurs pays tablissent leur comp tence qu allez vous faire Apr s concertation et coordination entre votre pays les pays A B et C il a t d cid que le pays B est le mieux plac pour poursuivre les suspects car l avion est de ce pays ainsi que la majorit des victimes Le pays B vous fait une demande d arrestation provisoire d un individu appel Fofana en vue d une extradition par le biais du r seau Interpol en envoyant une notice rouge Un acte judiciaire a t pris dans le pays B ordonnant l arrestation de cet individu et a t joint la notice rouge 44 4 Quelle valeur donnez vous la notice rouge Proc dez vous l arrestation de cet individu Si votre pays ne re oit pas la notice rouge comme valant mandat d arrestation provisoire que faites vous Finalement vous proc dez l arrestation provisoire de l individu soit sur la base de la notice rouge soit sur la base de la demande faite qu elle ait t faite par la voie diplomatique ou non Il n existe pas de trait d extradition entre votre pays e
219. p nale contre le terrorisme Pr sentation Powerpoint de l UNODC 2 4 Les formes de remise utilis es comme alternatives l extradition L extradition est un concept distinct de celui de reconduite la fronti re ou d expulsion de non nationaux qui sont des actes unilat raux n impliquant pas de demande d un autre Etat et qui visent la mise en uvre d une politique d immigration le maintien de l ordre et de la s curit publics plut t que l aide un autre Etat pour l exercice de poursuites p nales L extradition se distingue aussi des proc dures de remise aux juridictions p nales internationales ainsi que de celles pr vues au niveau r gional tel que le mandat d arr t europ en Voir l encadr relatif Qu est ce que le mandat d arr t europ en dans la partie de ce module relative aux espaces judiciaires r gionaux et sous r gionaux 4 6 D autres formes de remise sont utilis es comme alternatives l extradition pour diverses raisons On argue g n ralement que les proc dures d extradition sont trop lourdes ou qu elles ont chou es ou que leur dur e permettrait au fugitif de s chapper de nouveau Le droit international ne stipule pas que les moyens d extradition r glement s sont les seuls pouvant tre utilis s pour transf rer des d linquants pr sum s d un pays un autre aux fins de poursuites judiciaires Toutefois si les Etats d cident de ne
220. p tence sur quelles bases e Quelle pourrait tre la ou les bases juridiques qui fondent les requ tes d extradition du Mali adress e au Ghana et du Kenya au Mali et les bases juridiques des requ tes d entraide judiciaire du Mali au Nigeria et du Kenya au Mali Exercices sp cifiques chaque groupe Note pour les formateurs Les participants sont divis s en deux ensembles distincts Common Law et droit civil et au sein de ces ensembles en deux sous groupes distincts un sous groupe l et 2 pour le Common Law et un sous groupe I et 2 pour le droit civil Les participants d un m me pays se scinderont entre les sous groupes Il appartient chaque groupe de r diger la requ te et ensuite de la pr senter l autre groupe pour en discuter et voir si la requ te sera accept e e Groupe de droit civil Sous groupe 1 R diger en tant que juge d instruction du Mali une demande d entraide judiciaire au Nigeria pour perquisitionner les locaux de l ONG et mettre sur coute les membres de son Conseil d Administration et d tecter ses comptes bancaires Sous groupe 2 R diger en tant que juge d instruction du Mali une demande d extradition au Ghana pour l extradition de Monsieur King Mensah e Groupe de Common Law Sous groupe 1 R diger en tant qu autorit judiciaire du Kenya une requ te aux autorit s maliennes pour l extradition aux fins de poursuite de Monsieur Kamau Sous groupe 2 R
221. partialit des juges n tait garantie ce qui contrevenait aux dispositions de l article 14 1 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques Mr Jos Luis Guti rrez Vivanco v Peru Communication No 678 1996 Voir galement Polay Campos c P rou n 577 1994 D 9 n a Etude de cas l affaire Bozano En 1975 M Bozano a t condamn par contumace l emprisonnement vie par la Cour d Assises d appel de G ne en Italie Le Procureur de la R publique de G ne a mis un ordre d arrestation et un mandat d arr t international fut lanc par la police italienne En 1979 M Bozano fut interpel et arr t en France par les services de police Saisie de cette affaire la chambre d accusation de la Cour d appel de Limoges se pronon a contre l extradition de M Bozano au motif de la contrari t de la proc dure de jugement par contumace observ e devant la Cour d Assises de G ne avec l ordre public fran ais En particulier un des arguments retenu est que M Bozano n a pas pu faire appel de sa condamnation m me devant la plus haute Cour savoir la Cour de cassation italienne Voir la suite de l affaire sous 2 4 3 L extradition d guis e D Etude de cas l affaire Colozza Le fait d tre jug in absentia sans jamais avoir t entendu par le tribunal fut d clar contraire l article 6 de la Convention europ enne des droits de l homme qui cons
222. pas les mettre en uvre ils doivent n anmoins s assurer que la personne est remise dans le 76 respect minimum des proc dures r guli res conform ment au droit international notamment les instruments relatifs aux droits de l homme Si les proc dures d extradition sont souvent jug es lourdes et longues leur complexit s av re n cessaire pour fournir un minimum de garanties aux personnes recherch es Aussi le transfert d un fugitif en dehors des canaux d extradition peut il permettre de l amener devant ses tribunaux et de gagner du temps mais court on le risque que la proc dure dans l Etat requ rant soit annul e Etude de cas l affaire Ocalan L arr t rendu par la Cour europ enne des droits de l homme dans l affaire calan pr sente une tude de cas int ressante de la mesure dans laquelle la remise d un fugitif sans recours aux proc dures formelles d extradition a t jug e recevable dans le cadre des sauvegardes et garanties tablies dans une convention r gionale sur les droits de l homme M calan ancien dirigeant du Parti des travailleurs du Kurdistan PKK tait recherch par les autorit s turques qui avaient mis un certain nombre de mandats d arr t internationaux son encontre retenant plusieurs charges li es au terrorisme Apr s avoir en vain demand l asile politique plusieurs pays europ ens M Ocalan est arriv au Kenya le 2 f vrier 1999 acc
223. pe de l opportunit des poursuites selon lequel les autorit s comp tentes ont le pouvoir de d cider si une affaire doit tre port e ou non devant la justice Le droit constitutionnel et les r gles de fond et de proc dure en vigueur dans chaque pays d termineront la proc dure p nale suivre e Sans aucune exception Cette condition peut tre interpr t e de diverses mani res On peut l entendre comme cartant la traditionnelle exception d ordre public face la coop ration internationale Aux termes de cette exception un Etat ne se verrait pas tenu de coop rer dans une affaire qui saperait sa tranquillit int rieure en causant des troubles publics ou en troublant la morale publique Dans le contexte du terrorisme cela peut tre quivalent au refus de coop rer par crainte qu un groupe terroriste n exerce des repr sailles contre les nationaux de l Etat requis ou ses int r ts nationaux s il faisait droit la demande d extradition De m me la formule utilis e 15 semble tre un rejet implicite de l exception pour infraction motivation politique Dans tous les cas si l Etat ne fait pas droit l extradition que le motif soit l gitime ou non il devra soumettre l affaire aux fins de poursuites p nales e Prendre la d cision de la m me mani re que pour toute autre infraction de caract re grave Sans toucher au principe de l opportunit des poursuites les trait s pr cisent
224. pelle le fonctionnement de la visioconf rence Martine de Maximy la pr sidente de la cour d assises Elle souligne l int r t de cet outil pour la Justice et le justiciable Laura Ingersoll magistrate de liaison aux Etats Unis Elle salue le recours la visioconf rence Acc dez au reportage l adresse suivante disponible uniquement en langue fran aise http www justice gouv fr actualite du ministere 10030 la visioconference un outil efficace pour laudition de temoins 17852 html JS lt Etude de cas les cas des recueils de t moignage et de perquisitions dans les pays de Common Law Canada Maurice et de droit civil Mali Niger Etudiez les diff rentes questions pos es dans la fen tre ci dessus reproduites ci dessous gt Si le Niger ne fait pas de contre interrogatoire du t moin comme le pr voit la l gislation canadienne le proc s verbal fait au Niger sera t il recevable au Canada Si le Canada transmet l enregistrement oral de la d position au Niger les autorit s nig riennes pourront elles se servir de ce t moignage au cours du proc s gt Si les officiers de police maliens n informent pas la personne chez qui a lieu la perquisition de ses droits les l ments de preuve recueillis lors de la perquisition seront ils quand m me utilisables Maurice Quelles solutions pratiques proposeriez vous vos homologues du Canada du Mali de Maurice et du Niger afin de ren
225. php p1 3 amp p2 3 amp k 82 amp case 89 amp code lus amp p3 90 amp lang fr amp PHPSESSID 7f01ab600f4faef067715529ac26f1bf L affaire Lockerbie est un exemple sans pr c dent des liens entre droit international et politique et de solutions juridiques novatrices parfois n cessaires pour sortir d impasses critiques Ici apr s plusieurs ann es de batailles diplomatiques les deux auteurs ont t finalement traduits devant un tribunal national appliquant le droit cossais mais implant aux Pays Bas Le jugement a t une solution de compromis fond sur l id e qu un tribunal cossais ou libyen risquait de ne pas garantir un proc s juste et impartial dans une affaire impliquant l explosion d un vol international provoqu e par des terroristes et ayant caus d importantes pertes humaines dans l avion et au sol Examinez le jugement l adresse suivante http i p o org lockerbie_observer_mission htm Voir aussi le Recueil de cas sur les affaires de terrorisme de l UNODC gt RS D Etude de cas le cas de M Scappato Envisagez le sc nario suivant sur la base de la Convention internationale pour la r pression des attentats terroristes l explosif 17 M Scappato fait exploser un engin dans un lieu public de l Etat A Lui et les victimes sont des nationaux de l Etat B Apr s l attentat l explosif M Scappato s chappe dans l Etat C Dans ce sc nario il peut t
226. que l existence d un trait d extradition n emp chait pas qu une comp tence personnelle puisse tre revendiqu e par d autres moyens moins que le trait d extradition ne l interdise express ment Elle a galement conclu que les moyens utilis s pour assurer la comparution d un individu devant un tribunal n ont normalement aucune r percussion sur la comp tence de ce dernier pourvu que la torture et d autres traitements inhumains ne soient pas impliqu s Le pr venu a finalement t acquitt Suite la controverse suscit e par cet enl vement un trait a t n goci par le Mexique et les Etats Unis interdisant les enl vements transfronti res Cet instrument n est pas encore entr en vigueur En outre Alvarez Machain a attaqu en justice le Gouvernement des Etats Unis ainsi que ses ravisseurs Il a obtenu gain de cause aupr s de juridictions inf rieures mais en 2004 saisie de l affaire la Cour supr me des Etats Unis a statu que les normes en vigueur ne permettaient pas de poursuivre les auteurs d une arrestation arbitraire effectu e en dehors du territoire des Etats Unis Alvarez Machain v Etats Unis 1992 Extrait du Recueil de cas sur les affaires de terrorisme de l UNODC D autres tribunaux ont pris une approche diff rente remettant en cause la r gle male captus bene judicatus jugeant l enl vement ill gal en arguant que l enl vement et la capture illicite ne pouvai
227. qui ne sont pas suffisamment souples pour permettre de recueillir des preuves d une mani re diff rente de celle normalement applicable en droit interne de l Etat requ rant Aussi peut il tre difficile pour de nombreux pays d accueillir sans aucun contr le les actes faits dans l Etat requis dans la mesure o 1ls peuvent avoir t accomplis en violation de leurs principes fondamentaux Ces actes faits dans l Etat requis seront g n ralement susceptibles d annulation au m me titre que les actes faits dans l Etat requ rant 90 LT Conseils pratiques comment viter que les preuves recueillies ne puissent pas tre utilis es par l Etat requ rant En pratique les autorit s comp tentes de l Etat requ rant doivent pr ciser dans leur demande d entraide judiciaire les r gles de proc dure selon lesquelles l entraide doit tre ex cut e par les autorit s de l Etat requis A leur tour les autorit s comp tentes de l Etat requis doivent s efforcer dans la mesure o cela ne contrevient pas leur droit interne et ne porte pas atteinte aux droits des personnes d ex cuter les actes d entraide judiciaire conform ment aux proc dures sp cifi es dans la demande par l Etat requ rant On retrouve cette obligation dans les mini trait s d entraide judiciaire des conventions des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e et la corruption Par exemple les autorit s j
228. r Against Terrorism in Wybo P Heere ed Terrorism and the Military International Legal Implications 2003 157 e R Stuart Philips The Political Offense Exception and Terrorism Its Place in the Current Extradition Scheme and Proposals for Its Future 15 Dickinson Journal of International Law 337 Winter 1997 Documentation compl mentaire e La coop ration internationale en mati re p nale contre le terrorisme Pr sentation Powerpoint de l UNODC 1 2 3 Interaction avec les instruments bilat raux et multilat raux Les conventions et protocoles antiterroristes universels s inscrivent dans un r seau complexe d instruments juridiques internationaux conclus par les Etats aux niveaux mondial r gional et bilat ral et qui se chevauchent en partie Aussi pour les appliquer faut il par ailleurs faire appel aux l gislations nationales Il est souvent difficile de saisir la logique de cette structure juridique et la difficult s accro t lorsque l on sait que le nombre des membres des organisations internationales et des adh sions aux trait s internationaux varie Les agents de la justice p nale doivent tre conscients de l interaction complexe entre les diverses strates et les utiliser au mieux pour avoir le maximum de chances de b n ficier de la coop ration d autres Etats 28 Quels instruments offrent le meilleur cadre juridique pour la coop ration internationale en mati re p nale Les instru
229. r es par l UNODC http www unodc org unodc en legal tools model treaties and laws html Le Rapport du Groupe de travail informel d experts sur les meilleures pratiques en mati re d extradition UNODC 2004 souligne galement certaines sp cificit s des pays de Common Law et de droit civil https www unodc org tldb pdf Best_practices_Extradition_FR pdf Les fiches pratiques labor es par l UNODC pour faire une requ te efficace d extradition et d entraide judiciaire aux Etats de la Commission de l Oc an Indien de UNODC permettent d avoir une perspective concr te compar e entre des pays de Common Law Maurice Seychelles et de droit civil Comores France Madagascar http www unodc org documents treaties organized_crime internationalcooper ation Publication UNODC COI Fiches_pratiques_n 1 pdf Lecture approfondie Terrorist Investigations and the French Examining Magistrates System Home Office July 2007 APPLE James G amp DEYLING Robert P Primer on the Civil Law system incl Part III The Common Law and a Comparison of the Civil Law and Common Law Systems Federal Judicial Center http www fic gov public pdf nsf lookup CivilLaw pdf file CivilLaw pdf BASSIOUNI C The Islamic Criminal Justice System ed Dobbs Ferry NY Oceana Publications 1982 BLOM COOPER L Britain can learn from the French http www telegraph co uk comment personal view 3623883 Britain can learn from the F
230. r sence des crit res de double incrimination ni si les d lits mineurs mentionn s sont extradables il est probable que les infractions pour dommages seraient passibles d une peine l g re qui serait inf rieure au minimum d une ann e d incarc ration requis par la plupart des trait s d extradition L Etat requis risque de ne pas pouvoir poursuivre M A sur ces chefs d accusation 135 compl mentaires Il aurait t pr f rable que l Etat demandeur identifie clairement dans la demande d extradition toutes les infractions pour lesquelles l Etat X souhaitait poursuivre M A M me si certaines de ces infractions n taient pas assez graves pour tre extradables de nombreux Etats permettraient l extradition en conjonction avec les infractions extradables 10 Enfin nous demandons respectueusement vos autorit s de consid rer la pr sente demande comme une priorit en raison de la situation actuelle dans laquelle vous pourriez recevoir des demandes d extradition de la part d autres Etats pour la m me personne Commentaire L Etat demandeur insiste sur la n cessit que sa demande soit trait e prioritairement mais n avance pas d arguments de fonds sur ce point Pourquoi importerait 1il que M A soit extrad vers l Etat X et non vers d autres Etats qui pourraient aussi avoir de bonnes raisons de le poursuivre L Etat demandeur semble supposer que sa demande sera valu e sur le
231. r votre requ te d entraide judiciaire Discutez e La r solution 1373 2001 parle d actes de terrorisme mais ne les d finit pas explicitement Pourquoi pensez vous qu elle ne les d finit pas et quels sont les avantages et les inconv nients d une telle approche en mati re de coop ration internationale e Est ce que les domaines de coop ration internationale en mati re p nale identifi s par la r solution sont aussi refl t es dans la Strat gie mondiale de lutte contre le terrorisme Comparer les dispositions des deux instruments Evaluation des acquis e Conform ment la Charte des Nations Unies quelles sont les cons quences juridiques de la violation par un Etat membre de la r solution 1373 2001 du Conseil de s curit e Qu est ce que les r solutions 1373 2001 et 1566 2004 apportent en mati re de coop ration internationale en mati re p nale e Quelles sont les autres r solutions du Conseil de s curit relatives la lutte contre le terrorisme Outils e Toutes les r solutions du Conseil de s curit relatives la lutte contre le terrorisme sont disponibles l adresse suivante http www un org fr documents scres shtml e La Strat gie mondiale contre le terrorisme est disponible l adresse suivante http www un org french terrorism strategy resolution shtml e La Charte des Nations Unies est disponible l adresse suivante http www un org fr doc
232. raditionnel Le Soudan inform de l arrestation de Monsieur Ben Biang introduit aussi une demande d extradition son gard pour le poursuivre au Soudan dans le cadre d une proc dure judiciaire pour fourniture d armes des groupes qualifi s de terroristes Le Burkina Faso ayant finalement d cid d extrader Monsieur Ben Biang vers le Niger celui ci est transf r par avion vers Niamey Son avion fait escale Abidjan Pour mener bien l instruction le juge nig rien avait aussi transmis une demande d entraide judiciaire aux autorit s du Mali pour effectuer une perquisition dans une maison situ e sur la commune II de Bamako dans laquelle Monsieur A Oufaiba avait s journ au moins deux reprises avant les attentats commis au Niger Cette perquisition permettra de saisir des documents attestant de la pr paration d actes terroristes au Niger Au terme du proc s qui s est tenu au Niger Monsieur Amadou Oufaiba est condamn en vertu de la loi pr cit e 20 ans de prison Suite la condamnation de Amadou Oufaiba le Mali dont il originaire a exprim son souhait que celui ci puisse purger sa peine au Mali 137 T ches sp cifiques chaque sous groupe Il vous est demand en tant que magistrat nig rien de r diger Sous groupe 1 une demande l Alg rie pour entendre Monsieur El Houssein r sidant Djanet Sous groupe 2 une demande d extradition la Mauritanie au
233. rait bilat ral d extradition existant entre l Italie et les Etats Unis car le trait ne listait pas l infraction pour laquelle l extradition tait demand e comme cas d extradition Unites States v Fiocconi 1972 Dans les pays o l extradition est donn e sur le principe de la r ciprocit ou de la courtoisie c est la loi nationale qui donne l ensemble des conditions dans lesquelles la proc dure d extradition se d roule en l absence d un trait Par exemple de nombreux pays francophones appliquent la loi fran aise du 10 mars 1927 relative l extradition En l absence de trait les conditions la proc dure et les effets de l extradition sont d termin s par les dispositions de la pr sente loi S il n existe pas de loi sp cifique l extradition de nombreux praticiens se servent du droit applicable de la proc dure p nale ou m me parfois tendent l application de certaines lois nouvelles qui contiennent des dispositions sur l extradition par exemple une loi sur le blanchiment et la coop ration internationale en mati re de produits du crime ie Q S Que conseiller aux praticiens lorsque plusieurs bases juridiques sont applicables Si un Etat est partie plusieurs conventions applicables un cas d extradition il est conseill aux praticiens d tudier attentivement les dispositions des diff rentes conventions afin de v rifier celle s qui est sont juridique
234. raitement non quitable Le fondement d un tel refus peut se trouver en droit international dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et son deuxi me Protocole facultatif visant abolir la peine de mort la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants ainsi que dans les trait s antiterroristes universels pour ce qui est du traitement quitable Voir ci dessus les conditions l extradition 2 3 Pour d autres Etats c est une question moins vidente que pour l extradition car la vie ou la libert de la personne n est pas toujours directement et imm diatement en jeu en mati re d entraide judiciaire 105 3 4 2 Conditions sp cifiques l entraide judiciaire 3 4 2 1 Cas d atteinte aux int r ts publics ou cas d incompatibilit A la diff rence de l extradition les autres motifs de refus pr vus par les trait s et l gislations en mati re d entraide judiciaire sont formul s en termes plus g n raux afin de donner plus de souplesse et de flexibilit aux autorit s de l Etat requis d accorder ou non l entraide judiciaire demand e en fonction du type de mesure demand La notion d ordre public est diff rente dans chaque Etat N anmoins il est int ressant de souligner que pour certains Etats ce motif de refus englobe la protection des droits de l homme et des libert s fondamentales
235. rances que la peine de mort ne sera pas prononc e et appliqu e Voir le module 4 qui est enti rement consacr l tude des droits de l homme dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et fournit de nombreux outils de formation tudes de cas activit s outils valuation des acquis et bibliographie 2 3 1 Conditions relatives la personne 2 3 1 1 La nationalit de la personne recherch e Alors qu un Etat requ rant peut r clamer l extradition de toute personne m me de l un de ses ressortissants il est de tradition pour nombre d Etats en particulier les Etats de droit civil de ne pas extrader leurs nationaux Cela ne signifie pas qu ils trouvent refuge dans leurs pays la r gle de la non extradition des nationaux est temp r e par l existence de la comp tence personnelle active qui permet ces Etats d tablir leur comp tence et de poursuivre leurs nationaux pour des infractions qu ils ont commis l tranger Cette r gle n existe pas dans la plupart des pays de Common Law qui extradent leurs nationaux Cette r gle est souvent critiqu e mais n est plus absolue aujourd hui nombre de ces Etats ont conclu des conventions bilat rales qui offrent l Etat requis la possibilit d extrader ou non ses nationaux et en cas de refus cet Etat s engage soumettre l affaire ses autorit s judiciaires conform ment au principe aut dedere aut judicare be Ce
236. rants donnent Interpol des instructions claires localiser seulement puis notifier ou localiser et arr ter puis notifier 40 e Ne recourir l arrestation provisoire qu en cas d urgence v ritable lorsqu une personne recherch e est localis e on est naturellement pouss l arr ter imm diatement en particulier dans les affaires complexes et m diatis es Or lorsqu une arrestation provisoire est demand e il faut savoir que cette arrestation pr cipitera les d lais de production des documents d lais qui ne pourront pas toujours tre tenus ce qui pourra entra ner la lib ration de la personne recherch e Une telle demande ne se justifiera pas lorsque le risque de fuite semble faible la personne tant enracin e dans la communaut ou tant d j d tenue dans l Etat requis Ce sera davantage une demande compl te d extradition qu une demande d arrestation provisoire qu il faudrait soumettre 2 1 2 2 La phase d examen et de d cision de l extradition Dans la grande majorit des pays du monde la proc dure d extradition implique les branches ex cutive et judiciaire des gouvernements Au niveau ex cutif cela inclut les ministres des affaires trang res de la justice et ou de l int rieur Il en r sulte que la demande d extradition passe travers diff rentes strates officielles entre lesquelles il risque d y avoir un manque de coordination ce qui peut causer d i
237. ratifs bancaires financiers ou commerciaux et des documents de soci t 96 v l identification ou la localisation des produits du crime des biens des instruments ou d autres choses afin de recueillir des l ments de preuve v la surveillance l interception ou l enregistrement de toute activit tout mouvement ou de toute communication de personnes suspect es dans l Etat requ rant y compris les communications informatique internet et autre soit en temps r el soit post rieurement aux faits incrimin s La surveillance lectronique est g n ralement soumise un contr le strict des autorit s judiciaires et est encadr e par de nombreuses dispositions l gales afin de pr venir les abus car elle constitue une atteinte la vie priv e v la livraison surveill e par laquelle un Etat permettra la sortie de son territoire le passage par son territoire ou l entr e sur son territoire d exp ditions illicites ou suspect es de l tre par exemple une cargaison d armes sous la direction et le contr le de ses autorit s comp tentes en vue d enqu ter sur une infraction et d identifier les personnes impliqu es dans sa commission v une op ration d infiltration par laquelle un agent des services de d tection et de r pression s introduit au sein d une organisation criminelle en vue de r unir des preuves y l octroi d une autorisation temporaire d entr e et de s jour sur le territoire pour des e
238. re argument que l Etat C n a aucun int r t apparent poursuivre M Scappato car ni lui ni les victimes ne sont ses ressortissants M Scappato est simplement pr sent sur son territoire peut tre sans aucune intention d y rester Finalement M Scappato pourrait trouver un refuge dans l Etat C simplement parce que rien ne pousse sp cifiquement cet Etat se pr occuper de lui Les Etats n ont normalement pas la possibilit de poursuivre des infractions commises en dehors de leur territoire sauf si leurs int r ts propres sont touch s Bien que les Etats A et B puissent avoir comp tence sur la base des principes de territorialit et de nationalit active ainsi que du principe de nationalit passive s il est en usage dans ces pays ils ne peuvent r cup rer M Scappato afin d exercer des poursuites contre lui C est exactement face des sc narios de ce genre que les instruments universels contre le terrorisme cherchent remplir les vides juridiques dans les droits internes existants par l application du principe aut dedere aut judicare Si l on suppose qu un Etat A a demand l extradition de M Scappato l Etat C sera dans l obligation soit de l extrader soit de se saisir de l affaire aux fins de poursuites A S Activit s e Prenez note des dispositions sur la comp tence en vigueur dans votre pays en mati re d infractions li es au terrorisme Votre pays peut il tablir sa comp tenc
239. rench html MERRYMAN J H CLARK D S and O HALEY J The Civil Law Tradition Europe Latin America and East Asia Charlottesville Va Michie Co 1994 PLACHAT M Non Extradition of Nationals a Never ending Story 13 Emory International Law Review 77 Spring 1999 151 POIRIER D et DEBRUCHE A F Introduction g n rale la Common Law Cowansville ditions Yvon Blais 2005 PROST K Pratique et nouvelles tendances de l entraide judiciaire lavenir de la coop ration internationale 1998 wwWw oas org juridico mla fr can fr_can_prost98 html ROGOWSKI R ed Civil Law New York New York University Press 1996 SCHACHT J Introduction au droit musulman 2e d Paris Maisonneuve et Larose 2000 SERVIDIO DELABRE E Common Law Introduction to the English and American Legal Systems Paris Dalloz 2004 WERNEER M Comparative Law in a Global context The Legal Systems of Asia and Africa 2nd ed Cambridge Cambridge University Press 2006 Documentation compl mentaire Syst mes de droit civil et de Common Law questions et d fis juridiques pour la coop ration internationale en mati re p nale Pr sentation Powerpoint de P UNODC 152 Annexes Exemples d ordres du jour de formations sur la coop ration internationale contre le terrorisme Annexe I Exemple d ordres du jour d ateliers nationaux de formation Formations de magistrats sur les m canismes de
240. ribunal international permanent est charg d enqu ter sur les crimes internationaux les plus graves commis dans le monde d en poursuivre les auteurs et de les juger 33 Sa comp tence est compl mentaire de celles des Etats la CPI exercera sa comp tence uniquement lorsqu un Etat n a pas la volont ou est dans l incapacit de mener v ritablement bien l enqu te ou les poursuites Bien que l on ait d battu lors des n gociations du Statut de la question d largir la comp tence de la CPI pour inclure la commission d actes terroristes y compris les conduites d crites dans les conventions et protocoles universels antiterroristes il a t finalement d cid l article 5 que celle ci se limiterait au crime de g nocide aux crimes contre l humanit aux crimes de guerre et au crime d agression En th orie la CPI peut donc se saisir d actes de terrorisme si ces derniers poss dent les l ments de l un des crimes susmentionn s En ce qui concerne les crimes de guerre l article 8 du Statut de Rome vise notamment les infractions graves aux Conventions de Gen ve mentionn es ci dessus Lorsqu un Etat se montre r ticent ou incapable de poursuivre l affaire peut donc tre soumise la CPI L auteur pr sum de l infraction est alors remis la CPI plut t que techniquement extrad Ce type de transfert est facilit par le fait que l Etat qui d tient le suspect ne sera
241. s document A 60 316 30 ao t 2005 http documents dds ny un org doc UNDOC GEN N05 476 52 pdf N0547652 pdf 0OpenElement 2 3 3 2 3 Autres peines En pratique l extradition est galement refus e par certains pays si le fait raison duquel l extradition est demand e est punie d une peine qui n est pas pr vue dans l chelle des peines applicables dans leur droit interne Il s agit par exemple de la peine de travaux forc s qui a t abolie dans certains pays 64 2 3 4 Conditions relatives la comp tence Comp tence de l Etat requ rant Certains trait s bilat raux d extradition et lois nationales pr voient que l extradition n est accord e que si l infraction a t commise sur le territoire de l Etat requ rant Or pour viter que l extradition soit refus e pour ce motif seulement et ne conduise des situations d impunit les trait s universels contre le terrorisme ont pr vu la fiction juridique suivante Les infractions sont consid r es aux fins d extradition entre Etats parties comme ayant t commises tant au lieu de leur perp tration que sur le territoire des Etats ayant tabli leur comp tence Comp tence de PEtat requis De nombreux trait s bilat raux d extradition et l gislations disposent que l extradition n est pas accord e lorsque l infraction pour laquelle l extradition est demand e a t commise sur le territoire de l Etat requis
242. s Etats sur le territoire desquels ou contre les citoyens desquels des actes de terrorisme sont commis en vue de d couvrir interdire d asile et traduire en justice conform ment au principe aut dedere aut judicare quiconque pr te appui au financement l organisation la pr paration ou la commission d actes de terrorisme y concourt y participe ou tente d y participer ou donne refuge leurs auteurs M S Activit s e La r solution 1373 2001 a t adopt e en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies Quels sont les effets juridiques d une telle adoption La terminologie des paragraphes op ratifs varient de l un l autre employant notamment les termes d cide demande d clare Comparez les diff rentes terminologies et discutez de leurs ventuelles cons quences sur la force contraignante de chaque paragraphe e La r solution 1373 2001 d cide que les Etats doivent se pr ter mutuellement la plus grande assistance lors des enqu tes criminelles et autres proc dures portant sur le financement d actes de terrorisme ou l appui dont ces actes ont b n fici Pensez vous que cette obligation se limite aux infractions de financement d actes de terrorisme et de soutien mat riel Discutez Comme chaque Etat membre a l obligation de s accorder l entraide judiciaire pensez vous que cette r solution peut elle servir de base juridique pou
243. s consid r es par la jurisprudence comme des alternatives l gales l extradition Recherchez la jurisprudence pertinente en la mati re et identifiez la position de vos tribunaux e Imaginez le cas o un pays A refuse l extradition demand e par un pays B d un individu soup onn d avoir commis un attentat terroriste l explosif dans ce pays B et que le pays A ne le poursuit pas Que conseillez vous aux autorit s du pays B Evaluation des acquis e Quelles sont les formes de remise utilis es comme alternatives l extradition Sont elles conformes au droit international Justifiez votre r ponse e Existe t il une forme sp cifique de remise vers les juridictions p nales internationales Si oui d crivez laquelle e Dans quels cas l expulsion ou la reconduite la fronti re peuvent ils tre consid r es comme des violations du droit international e L enl vement d un individu par un pays A sur le territoire d un pays B sans accord de ce dernier afin de le traduire en justice constitue t elle une violation du droit international D Outils e Les instruments internationaux relatifs aux droits de l homme sont disponibles l adresse suivante http www2 ohchr org french law e L tude conjointe sur les pratiques concernant le recours la d tention secr te dans le cadre de la lutte contre le terrorisme pr sent e par le Rapporteur sp cial sur la promotion et la protecti
244. s de coop ration judiciaire internationale sur la base de la Convention des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e CTOC COP 2010 CRP 5 est disponible l adresse suivante http www unodc org unodc en treaties ctoc cop session 5S html e Les m canismes du Commonwealth sont disponibles l adresse suivante http www thecommonwealth org Internal 38061 documents e Des Recueils d accords bilat raux r gionaux et internationaux en mati re d entraide judiciaire et d extradition ont t labor s sur mesure pour les praticiens d un certain nombre de pays qui l ont demand l UNODC http www unodc org unodc en legal tools training tools and guidelines html Le Recueil labor pour les pays membres de la Commission de l Oc an Indien est disponible en ligne http www unodc org documents treaties organized_crime internationalcooper ation Compendium_ 10C_French_complet pdf e Le Manuel pour la coop ration internationale en mati re p nale contre le terrorisme de l UNODC pr cit est disponible l adresse suivante http www unodc org unodc fr terrorism technical assistance tools html e Le trait type d extradition des Nations Unies et le manuel de l UNODC relatif ce trait type sont disponibles sur base de donn es du Service de la pr vention du terrorisme de l UNODC ainsi que la loi type sur l extradition de P UNODC https www unodc org tldb model_l
245. s de refus pour d terminer s il y a lieu de les conserver dans le contexte de l entraide judiciaire Si l on veut que les Etats se fournissent une assistance aussi large que possible les motifs pour lesquels une demande d entraide peut tre refus e doivent tre r duits au minimum et tre limit s aux mesures de sauvegarde qui rev tent une importance fondamentale pour l Etat requis La loi type d entraide judiciaire en mati re p nale d velopp e par UNODC 2007 encourage d ailleurs les tats ne pas ins rer de refus dans leur l gislation nationale afin que chaque autorit ne soit pas oblig e de refuser et puisse exercer son pouvoir discr tionnaire de refus afin de faciliter une plus grande coop ration mutuelle entre les Etats Le groupe de travail recommande galement l Etat requis qui ne consid re pas tre en mesure d ex cuter la demande avant d opposer un refus formel de consulter l Etat requ rant pour d terminer si les probl mes rencontr s peuvent tre surmont s ou si la demande peut tre modifi e de sorte que l assistance puisse tre fournie Par exemple si celle ci ne peut pas tre accord e parce qu une enqu te ou des poursuites sont en cours dans l Etat requis il peut tre possible de convenir de diff rer l ex cution de la demande jusqu la fin des proc dures en question Cependant s il n est pas possible de r gler le probl me le refus doit tre motiv 103 3 4 1 Conditi
246. s ne doivent pas non plus constituer des violations du droit international humanitaire pour lequel ils seraient consid r s comme des crimes internationaux 2 3 2 5 Les infractions fiscales L exception pour les infractions fiscales figure aussi traditionnellement dans de nombreux trait s bilat raux et lois nationales sur l extradition comme une expression de la souverainet des Etats qui imposent leurs citoyens Par infractions fiscales sont vis es les infractions en mati re de taxes et imp ts de droits de douane de contr le des changes ou d autres aspects de la fiscalit Cependant avec la mont e du blanchiment d argent de la corruption de l infiltration des produits du crime dans les conomies nationales et du financement du terrorisme la tendance actuelle que l on retrouve dans les trait s modernes est clairement de refuser une telle exception La Convention internationale pour la r pression du financement du terrorisme refl te cette approche en obligeant les Etats parties ne pas consid rer l infraction de financement du terrorisme aux fins d extradition comme une infraction fiscale et ne pas invoquer uniquement le caract re fiscal de l infraction pour refuser une demande d extradition Les conventions des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e et la corruption contiennent des dispositions similaires l instar du trait type d extradition des Nations Unies 2 3 3 C
247. s peines et qualifient la confiscation par exemple de mesure administrative Qu est ce que pr voit la Convention internationale pour la r pression du financement du terrorisme en mati re de confiscation Article 8 1 Chaque Etat Partie adopte conform ment aux principes de son droit interne les mesures n cessaires l identification la d tection au gel ou la saisie de tous fonds utilis s ou destin s tre utilis s pour commettre les infractions vis es l article 2 ainsi que du produit de ces infractions aux fins de confiscation ventuelle 2 Chaque Etat Partie adopte conform ment aux principes de son droit interne les mesures n cessaires la confiscation des fonds utilis s ou destin s tre utilis s pour la commission des infractions vis es l article 2 ainsi que du produit de ces infractions 3 Chaque Etat Partie int ress peut envisager de conclure des accords pr voyant de partager avec d autres Etats Parties syst matiquement ou au cas par cas les fonds provenant des confiscations vis es dans le pr sent article 4 Chaque Etat Partie envisage de cr er des m canismes en vue de l affectation des sommes provenant des confiscations vis es au pr sent article l indemnisation des victimes d infractions vis es l article 2 paragraphe 1 alin as a ou b ou de leur famille 5 Les dispositions du pr sent article sont appliqu es sans pr judice des droits des tiers de bo
248. sels contre le terrorisme constituent une base juridique d extradition pour les Etats Certains Etats tout particuli rement ceux qui sont de tradition juridique de Common Law exigent l existence d un trait pour extrader Cela signifie que s il n a pas conclu de trait avec l Etat requ rant il n est pas en mesure d accorder l extradition Les trait s contre le terrorisme permettent aux Etats parties de les consid rer comme base juridique de l extradition en ce qui concerne les infractions qu ils pr voient C est un des outils cl s pr vu par ces trait s Il permet un Etat de faire comme s il tait li par un trait avec tous les autres Etats parties par exemple avec 172 autres Etats pour ce qui est de la Convention contre le financement du terrorisme et de faire ainsi l conomie de milliers de trait s bilat raux d extradition entre les Etats parties e Avec la Convention pour la r pression d actes illicites contre la s curit de la navigation maritime de 1988 est apparue une disposition que l on retrouve dans tous les conventions subs quentes savoir que les conventions modifient 21 tous les trait s ou accords d extradition conclus entre Etats parties dans la mesure o ils sont incompatibles avec le texte des conventions Il s agit d un outil qui peut aussi s av rer tr s utile En pratique des demandes d extradition sont rejet es par l Etat requis qui soutient que l
249. seule affaire Une autre possibilit en l absence d un trait consiste soumettre par la voie l gislative l extradition au consentement du chef de l Etat Par exemple en Afrique du Sud toute personne accus e ou reconnue coupable d une infraction passible d extradition commise sur le territoire d un Etat tranger non partie un accord d extradition pourra tre remise cet Etat si le Pr sident y consent par crit Loi de 1962 relative l extradition art 3 2 2 2 2 L entente de r ciprocit et la courtoisie De nombreux Etats pr f rent extrader vers des pays avec lesquels ils ont conclu un trait N anmoins en l absence de trait ou si le trait n est pas applicable par exemple lorsqu il ne contient pas comme cas d extradition l infraction pour laquelle l individu est r clam il est toujours possible pour la majorit des Etats d extrader sur une base de r ciprocit et de courtoisie e Fn demandant l extradition sur la base de la r ciprocit un Etat s engage rendre la pareille un autre Etat qui r pond positivement sa demande En pratique moins que le droit ou la pratique nationale n en dispose autrement l assurance de la r ciprocit peut tre exprim e sous la forme d une note diplomatique jointe la demande d extradition ou dans le c ur m me de la requ te e La d cision d extrader ou non un individu relevant souvent en dernier lieu
250. sme Il n existe pas de liste d finitive de conditions l gislatives pr alables qu un Etat devrait satisfaire pour avoir recours aux m canismes d extradition ou d entraide judiciaire disponibles Voici cependant quelques exemples de choix et de questions sur lesquelles les autorit s nationales devraient s interroger lorsqu elles envisagent d adopter des normes nationales dans les domaines de l entraide judiciaire et de l extradition y Concernant le champ d application du cadre juridique national vaut il mieux adopter une loi de port e g n rale savoir une loi qui couvre non seulement les infractions vis es dans les trait s antiterroristes mais aussi d autres infractions ou une loi qui vise certaines infractions p nales sp cifiques Une loi de port e g n rale est souvent pr f rable afin de ne pas cr er des r gimes et pratiques juridiques inconsistants et confus v Quelles bases juridiques seront acceptables pour accorder l extradition et l entraide judiciaire De mani re g n rale il est recommand que les pays pr voient et acceptent le plus grand ventail de bases juridiques afin de faciliter la coop ration internationale en mati re p nale notamment qu ils 119 puissent utiliser les trait s multilat raux comme base juridique mais aussi extrader sur la seule base de la r ciprocit ou accorder l entraide judiciaire sur celle de la courtoisie Quelle autorit sera habilit e
251. sont exactes et jour sur le site web de l UNODC www unodc org compauth_dct en index html e Quelle est la proc dure d entraide judiciaire pr vue par votre droit D crivez les diff rentes tapes de la proc dure e Donnez un exemple d acte d entraide judiciaire fait l tranger qui serait annul dans votre pays et ne pourrait tre utilis dans le proc s p nal e Est ce que l utilisation de la vid oconf rence serait possible dans votre pays pour l audition d un t moin Examinez votre droit et votre pratique et justifiez votre r ponse n gative ou positive Si oui quelles conditions Evaluation des acquis e Qu est ce que l entraide judiciaire e En quoi se diff rencie t elle de la coop ration entre les services de renseignements de d tection et de r pression e Quelle est l obligation principale faite aux Etats par les trait s antiterroristes universels et la r solution 1373 2001 du Conseil de s curit en mati re 93 d entraide judiciaire En quoi la port e de l obligation faite par cette r solution diff re de celle des trait s e Qu est ce qu une autorit centrale A quoi sert elle e Quel droit est applicable pour l ex cution des demandes d entraide judiciaire celui de l Etat requis ou et celui de l Etat requ rant Outils e Les instruments internationaux pr cit s sont disponibles aux adresses suivantes Les instrume
252. ssaillants prennent en otage trois personnes un nig rien un tchadien et un b ninois mais se trouv rent contraintes de les rel cher suite l intervention rapide des forces de s curit qui poursuivent les assaillants L enqu te permettra d tablir galement qu Amadou Oufaiba avait particip quelques mois plut t l attaque de l a roport civil de Zinder qui avait eu pour cons quence de d interrompre la liaison hebdomadaire Zinder Niamey pendant 3 semaines cons cutives Le Niger s tant d clar comp tent pour juger cette affaire d couvre que d autres personnes de plusieurs nationalit s sont probablement impliqu es dans ces attaques et proc de leurs arrestations Toutefois certaines de ces personnes se trouveraient dans d autres pays notamment en Mauritanie Une personne a t identifi e pr cis ment Nouadhibou il s agit de Monsieur Mohamed Sidi Ba Un mandat d arr t est mis contre cette personne pour complicit d attentats l explosif dans le cadre d une entreprise terroriste Lors de l enqu te galement les autorit s nig riennes s aper oivent qu un t moin cl s de l affaire Monsieur El Houssein serait Djanet en Alg rie et qu il serait n cessaire que celui ci puisse tre entendu par le juge d instruction nig rien en charge de l affaire 70 L enqu te conduit galement les autorit s judiciaires du Niger un individu d nomm Mo
253. ssi plusieurs conventions bilat rales et lois nationales pr voient elles un refus d extradition pour des raisons humanitaires si la remise de la personne r clam e est susceptible d avoir pour elle des cons quences d une gravit exceptionnelle en raison de son ge ou son tat de sant 56 S Etude de cas l affaire Pinochet Les autorit s britanniques ont refus d extrader l ancien dictateur Pinochet au motif que le proc s d un accus dans l tat de sant actuel du s nateur Pinochet ne pourrait tre un proc s quitable dans aucun pays D cision du Home Secretary 2 mars 2000 2 3 2 Conditions relatives aux faits 2 3 2 1 La double incrimination des faits Les conventions et protocoles universels contre le terrorisme n exigent pas la double incrimination des faits comme condition l extradition Toutefois c est un principe qui est prescrit par de nombreux trait s bilat raux et lois relatifs l extradition S il n est pas rempli l extradition choue A cet gard la plus value des conventions et protocoles universels contre le terrorisme est qu ils permettent d harmoniser les infractions qu elles pr voient dans les l gislations des Etats parties afin d viter tout obstacle de cette nature A A 5 Que conseiller pour interpr ter le crit re de double incrimination Selon le principe le fait vis dans la requ te d extradition doit cons
254. t tous les accords internationaux existants Commentaire L argument selon lequel M A devrait tre extrad parce que le BBB figure en tant que groupe terroriste sur la liste d une organisation r gionale laquelle l Etat X n est pas encore partie m me s il en a l intention est faible L Etat X ne peut invoquer les r gles de ladite organisation Le devoir d entraide judiciaire existe pour les Etats membres de cette organisation exclusivement et c est un devoir g n ral La cons quence juridique directe de l inscription sur la liste est l application d un r gime de sanctions tel que le gel des avoirs et non une obligation d appliquer des sanctions p nales ni d extrader Il aurait pu tre pr f rable de se concentrer sur la conduite reproch e et de trouver une base juridique ferme pour obtenir la coop ration sans s inqui ter de savoir si les actes en question pourraient tre qualifi s de terroristes ou non Si l on suppose qu aucun trait d extradition n tait en vigueur entre les deux Etats une possibilit serait de recourir la Convention sur la pr vention et la r pression des infractions contre les personnes jouissant d une protection internationale y compris les agents diplomatiques l attaque eu lieu proximit d une ambassade il y a au moins l ventualit que des personnes jouissant d une protection diplomatique aient pu figurer parmi les victimes 5 La c
255. t e pour ce faire re oit les plaintes ou d nonciations verbales constate directement une infraction ou consigne le r sultat des op rations effectu es en vue de rassembler des preuves ou d une commission rogatoire dans le cadre international c est un acte par lequel un magistrat d l gue ses pouvoirs une autorit judiciaire relevant d un autre Etat de proc der en son nom des actes judiciaires Attention galement aux faux amis en cas de coop ration avec des pays de Common Law il est par exemple recommand de garder l esprit qu en mati re d entraide judiciaire la diff rence de l extradition la r gle de la sp cialit ne se traduit pas par rule of specialty mais par limitations on use ou use limitations L utilisation de bases juridiques diff rentes Les Etats de tradition juridique de Common Law exigent dans la majorit des cas l existence d un trait pour extrader Cela signifie pour les pays de droit civil qu ils devraient baser plut t leurs requ tes sur des trait s multilat raux tels que les trait s universels contre le terrorisme ou des trait s bilat raux ou r gionaux Les accords du Commonwealth ne sont pas utilisables avec les pays de droit civil qui ne sont pas membres du Commonwealth L incompr hension des r les et fonctions de chaque acteur tout au long de la proc dure p nale notamment du r le du juge d instruction dans les syst mes de droit civil du r le
256. t 8 de la loi du Sri Lanka sur les attentats terroristes l explosif refl tent les dispositions les plus commun ment utilis es pour donner effet l obligation pr vue par la Convention sur les attentats terroristes l explosif 1997 7 Lorsqu il existe un accord d extradition entre le Gouvernement de Sri Lanka et tout Etat partie la Convention la date d entr e en vigueur de la pr sente loi ledit accord est consid r aux fins d extradition comme constituant la base juridique de l extradition du chef des infractions sp cifi es dans l annexe la pr sente loi 6 Lorsqu il n existe pas d accord d extradition entre le gouvernement et un Etat partie la Convention le Ministre peut par ordonnance publi e au journal officiel consid rer la Convention aux fins d extradition comme un accord d extradition entre le Gouvernement et ledit Etat autorisant l extradition du chef des infractions vis es dans l annexe la pr sente loi e Les conventions universelles contre le terrorisme ne sont pas pour autant la seule option possible D autres instruments en mati re p nale labor s l chelle mondiale peuvent m me si leur objet n est pas de faire face la menace terroriste s av rer suffisamment souples et adaptables pour entraver les op rations de groupes criminels impliqu s dans des activit s terroristes C est le cas de la Convention des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e
257. t M B n avaient pas anticip qu il y aurait des cam ras vid o du c t de l entr e arri re puisqu ils n ont mis leur masque qu apr s avoir p n tr dans le supermarch Les images vid o des deux hommes avant qu ils ne se masquent le visage ont t largement diffus es dans le pays Commentaire L l ment de preuve fourni par l Etat demandeur consiste en une d claration selon laquelle les faits rapport s dans la demande ont t confirm s par un certain nombre de t moins Ceci pourrait suffire au regard de trait s sp cifiques qui simplifient leurs exigences en mati re de preuve mais beaucoup d Etats s attendraient ce que les d clarations de t moins et autres mat riels l appui soient authentifi s la forme de cette authentification devrait tre tablie sur la base des exigences de l Etat requis Certains pays exigent m me qu une cause probable soit tablie 2 M A et M B n ont emport aucun objet de valeur du supermarch ce qui a rapidement conduit les enqu teurs conclure que les deux hommes n taient mus par aucun objectif de vol Commentaire L Etat demandeur Etat X utilise divers arguments pour convaincre l Etat requis Etat Y de la nature des actes de terrorisme perp tr s par M A Ce faisant un certain nombre d arguments extrajudiciaires faibles sont mis en avant notamment que l objectif des auteurs n tait pas de voler 132 3 M
258. t d arr t international en vue de rechercher et arr ter David Mensah Une notice rouge d INTERPOL est transmise aux Etats membres Un mois apr s celui ci est localis et arr t Accra Le Ghana reconnait la valeur juridique de cette notice rouge Le Ghana place cette personne sous crou extraditionnel dans l attente de la demande d extradition Deux mois apr s la demande d extradition parvient aux autorit s du Ghana Dans le cadre de l enqu te effectu e au Mali le nom d un autre individu kenyan pr nomm Kamau apparait Ce dernier qui r side Gao faisait l objet d un mandat d arr t diffusion internationale tabli par le Kenya pour sa participation pr sum e dans un autre attentat terroriste commis quelques mois plus t t Il est arr t par les autorit s maliennes L enqu te ne permet toutefois pas d tablir sa complicit dans 148 l attentat contre le Boeing Kq47 Le Kenya inform de son arrestation introduit aupr s des autorit s maliennes une demande d extradition de cette personne afin d tre poursuivie pour les infractions qu il a commises au Kenya Le Kenya adresse galement une demande d entraide judiciaire pour visiter le lieu de r sidence Gao Mali de Monsieur Kamau Questions communes aux groupes e Quels sont les pays qui auraient eu int r t tablir leur comp tence et quel tait le pays le mieux plac selon vous pour tablir sa com
259. t le pays B pr cisant le d lai que le pays doit respecter pour transmettre la demande d extradition 5 Quel d lai appliquez vous yn S ne S Activit s e L arrestation provisoire permet la mise en d tention d un individu en vue de son extradition pour une certaine dur e Si la demande d extradition n est pas re ue dans cette p riode l individu est remis en libert Quelle est la dur e de la p riode pr vue par votre droit et par les trait s qui lient votre pays En pratique pensez vous qu il faille informer vos homologues de l Etat requ rant de la dur e de cette p riode pr vue par votre droit Discutez des avantages et ventuels inconv nients e Identifiez les raisons pouvant fonder la d cision de proc der l arrestation provisoire d une personne e En quoi se diff rentie la d tention provisoire d une garde vue ou d une d tention de courte dur e selon la terminologie utilis e dans les diff rents pays Qui peut d cider l arrestation provisoire de l individu dans votre pays e Quels modes de transmission d une demande d arrestation provisoire sont ils pr vus par votre droit Identifiez les avantages et ventuels inconv nients de chacun de ces modes de transmission e Quelle est la proc dure d extradition pr vue par votre droit D crivez les diff rentes tapes de la proc dure e Exposez le r le du Ministre de la Justice de votre pays en mati re d extr
260. t un principe g n ralement applicable il fournit une indication faisant autorit savoir que les formes de remise consensuelle autres que l extradition formelle ne peuvent pas tre automatiquement cart es N anmoins la Cour europ enne des droits de l homme a fait preuve de prudence en sp cifiant que la Convention ne fait pas obstacle une coop ration entre les Etats membres dans le cadre de trait s d extradition ou en mati re d expulsion visant traduire en justice des d linquants en fuite pour autant que cette coop ration ne porte atteinte aucun droit particulier consacr par la Convention par 89 Ainsi dans le contexte europ en les garanties nonc es l article 5 de la Convention de sauvegarde des droits de l homme et des libert s fondamentales repr sentent un crit re solide sur la base duquel on peut juger la l galit des pratiques autres que les proc dures d extradition ad quatement r glement es calan v Turquie 12 mai 2005 Dans la pratique ces formes de remise sont tr s vari es et ne rentrent pas dans des cat gories juridiques pr cises Afin d illustrer nos propos nous avons r pertori certaines pratiques ci dessous Toutefois il ne faut pas les consid rer comme des cat gories rigides des situations peuvent pr senter des l ments de plusieurs des types de remises r pertori es 2 4 1 L enl vement et la capture illicite Dans le cadre de la lutte con
261. t utilis s L extradition est le plus ancien des outils de coop ration judiciaire utilis en mati re p nale Les r gles du droit international coutumier qui se sont d velopp es autour de cette pratique au fil des ann es guident pour nombre d entre elles les formes nouvelles de coop ration entre Etats L entraide judiciaire qui est une de ces formes relativement r centes est reconnue par les praticiens comme un moyen tr s utile d obtenir des preuves 20 Comment Les conventions et protocoles universels contre le terrorisme contiennent une s rie de dispositions relatives l extradition et l entraide judiciaire qui sont de v ritables outils la disposition des praticiens pour faciliter la coop ration entre leurs Etats Ils peuvent en effet apporter une aide concr te et r duire les obstacles freinant l extradition dans la mesure o les conventions et protocoles sont d ment ratifi s par les Etats et incorpor s dans leurs syst mes juridiques respectifs Les conventions et protocoles ne r glent pas toutes les questions qui peuvent surgir en la mati re et n offrent pas un m canisme complet pour l extradition ou l entraide judiciaire En effet ils ne visent remplacer par exemple une loi ou un trait d extradition d ficient ou d pass Au contraire les Etats doivent recourir leur droit interne et des arrangements bilat raux et internationaux pour les conditions appliquer et les proc
262. tats ne l exigent que lorsqu il leur est demand de prendre des mesures contraignantes et d autres Etats ne l exigent jamais On peut en effet se demander s il est bien n cessaire pour fournir une aide en mati re de preuve que les Etats concern s incriminent tous deux les faits en question Au niveau du droit international la tendance est d encourager les Etats liminer l application de ce principe Les trait s antiterroristes universels n exigent pas la double incrimination et la r cente Convention des Nations Unies contre la corruption encourage les Etats parties accorder l aide demand e en l absence de double incrimination en particulier si elle n implique pas de mesures coercitives 3 4 1 2 La r gle de la sp cialit En mati re d entraide judiciaire les trait s antiterroristes universels ont consacr explicitement cette r gle les informations ou les l ments de preuve fournis par l Etat requis ne peuvent tre utilis s pour d autres enqu tes poursuites p nales ou proc dures judiciaires autres que celles pour lesquels l entraide a t requise sans le consentement pr alable de l Etat requis 104 Conseils pratiques encourager une approche simplifi e de la r gle de la sp cialit en pratique Le groupe de travail informel d experts sur les pratiques optimales en mati re d entraide judiciaire UNODC 2001 a not que pour viter des proc dures tr s lourdes qui
263. te Article 9 Arrestation provisoire La demande d extradition doit tre transmise dans un certain d lai d faut de laquelle l individu doit tre remis en libert La plupart des trait s et lois pr voient en effet qu une personne arr t e sur la base d une demande d arrestation provisoire ne peut pas tre d tenue au del d une certaine p riode si la demande d extradition n a pas t re ue Ce d lai varie entre les diff rents trait s r gionaux de 18 40 jours pour les Etats parties la Convention europ enne sur l extradition de 20 jours pour les Etats parties la Convention sur l extradition de la Communaut conomique des Etats de l Afrique de l Ouest de 30 jours pour les Etats parties l Accord sur l extradition de la Ligue des Etats Arabes et de 60 jours pour les Etats parties la Convention interam ricaine sur l extradition En l absence de trait il faut suivre les exigences de l Etat requis Conseils pratiques g n raux en mati re d arrestation provisoire Le Groupe d experts sur les meilleures pratiques en mati re d extradition UNODC 2004 a fait les recommandations suivantes e Faire davantage appel Interpol pour localiser les personnes recherch es ou solliciter une arrestation provisoire e Pour viter que des personnes ne soient arr t es dans un pays d o il ne serait pas demand l extradition il faudrait que les Etats requ
264. te international relatif aux droits civils et politiques visant abolir la peine de mort en vigueur depuis 1991 aussi bien que pour les Etats parties des instruments r gionaux en particulier au sein de l Organisation d Etats Am ricains le Protocole la Convention am ricaine sur les droits de l homme relatif l abolition de la peine de mort de 1990 et au sein du Conseil de l Europe le Protocole n 13 la Convention de sauvegarde des droits de l homme et des libert s fondamentales relatif l abolition de la peine de mort en toutes circonstances de 2002 Les Etats peuvent toutefois s entendre sur une issue positive la demande d extradition la condition que l Etat requ rant s engage ne pas prononcer ou mettre ex cution la peine capitale 7 Etude de cas la jurisprudence fran aise en cas de peine de mort La l gislation p nale fran aise ne permet pas par exemple d accorder l extradition lorsque le fait raison duquel l extradition a t demand e est puni par la l gislation de l Etat requ rant d une peine ou d une mesure de s ret contraire l ordre public fran ais Toutefois la France accorde quand m me l extradition vers des pays appliquant la peine de mort condition que la peine de mort ne soit ni requise ni prononc e ni ex cut e la simple r f rence l existence d un moratoire pour les Etats abolitionnistes de fait tant insuffisante Conseil d
265. tent les r gles de droit nonc es dans les d cisions judiciaires ou qui peuvent renverser les r gles jurisprudentielles Le r le des d cisions judiciaires dans la construction de la loi Dans les pays de droit civil la premi re source du droit est la loi Dans les pays de Common Law m me si la jurisprudence Case Law a t longtemps la principale source de droit les lois sont devenues de plus en plus importantes Dans les syst mes de droit civil les juges appliquent la loi alors que dans les syst mes de Common Law on peut dire que ce sont les juges qui sont l origine du droit dans la mesure o le l gislateur n a pas tranch Aussi contrairement aux syst mes de droit civil existe t il la r gle stare decisis selon laquelle les principes de droit pos s par une d cision judiciaire ont force obligatoire tant qu ils n ont pas t abandonn s par une d cision ult rieure manant d une juridiction sup rieure ou de m me rang On parle aussi de r gle du pr c dent qui lie les juges aux d cisions pr c demment prises par les autres juges pour des faits similaires Le raisonnement juridique Dans les syst mes de droit civil la mani re de raisonner juridiquement est d ductive c est dire que les juges vont baser leurs jugements sur les dispositions des codes et des lois partir desquels ils d duiront des solutions pour des cas particuliers Dans les syst mes de Common Law le processus de raisonnement est
266. ticiens d un certain nombre de pays qui lont demand UNODC http www unodc org unodc en legal tools training tools and guidelines html e Le Recueil labor pour les pays membres de la Commission de l Oc an Indien est disponible en ligne et contient l ensemble des trait s qui peuvent servir de base juridique l entraide judiciaire http www unodc org documents treaties organized_crime internationalcooperati on Compendium_IOC_French_complet pdf e Le Manuel pour la coop ration internationale en mati re p nale contre le terrorisme de l UNODC pr cit est disponible l adresse suivante http www unodc org unodc fr terrorism technical assistance tools html 3 4 Les conditions l entraide judiciaire Conseils pratiques r duire les motifs de refus de l entraide judiciaire et se consulter pr alablement tout refus Le groupe de travail informel d experts sur les pratiques optimales en mati re d entraide judiciaire UNODC 2001 souligne que nombre des motifs qui permettent actuellement de refuser d accorder une entraide judiciaire sont un legs du droit et de la pratique de l extradition la vie ou la libert de la personne vis e pouvant en l occurrence tre plus directement et imm diatement en jeu Or ces motifs n ont pas n cessairement la m me utilit dans le contexte de l entraide judiciaire D s lors il recommande aux Etats d examiner soigneusement les motifs existant
267. tion relative des proc dures d extradition et d entraide judiciaire avec leurs pays y compris de donner leur point de vue sur un projet de demande e Le r seau des points de contact du Commonwealth Antigua and Barbuda Afrique du Sud Australie Bahamas Bangladesh Barbade Belize Botswana Brunei Darussalam Cameroun Canada Chypre Dominique Fiji Gambie Ghana Grenade Guyane Inde Iles Solomon Jama que Kenya Kiribati Lesotho Malawi Malaysie Maldives Malte Maurice Mozambique Namibie Nauru Nouvelle Z lande Nigeria Pakistan Papua Nouvelle Guin e Royaume Uni Samoa Seychelles Sierra Leone Singapore Sri Lanka St Kitts et Nevis St Lucia St Vincent et les Grenadines Swaziland Tanzanie Tonga Trinidad et Tobago Tuvalu Uganda Vanuatu et Zambie est disponible l adresse suivante 122 http www thecommonwealth org shared_asp_files uploadedfiles 1 DODC9F4 815A 4B0E 8B9D 718209E46D77_COMMONWEALTHNETWORKOFCONTACTPERSONS CNCP pdf Une Communaut virtuelle de praticiens gr ce laquelle il est possible d entrer directement en contact avec un agent de la justice p nale de la majorit des pays du monde est accessible par le biais de la Plateforme de formation et de coop ration en ligne contre le terrorisme de UNODC l adresse suivante https ctlp unodc org Cette Communaut est un espace en ligne gratuit qui permet aux acteurs de la justice p na
268. tion sur la valeur juridique des notices rouges engag e le 6 f vrier 2009 aupr s de l ensemble des pays membres d INTERPOL 58 pays membres ont ce jour particip la consultation et transmis leurs r ponses au Secr tariat G n ral 39 la convention d extradition sur laquelle repose la demande d arrestation provisoire l assurance que l extradition sera demand e par l Etat requ rant en cas d arrestation provisoire De toutes les notices de couleur la notice rouge est celle la plus susceptible d avoir des cons quences sur les droits d une personne c est pourquoi contrairement aux autres notices sa diffusion ne peut tre initi e par le Secr tariat g n ral que si elle demand e par un BCN et ou un tribunal international Bien que la valeur juridique accord e cette notice varie d un Etat l autre de plus en plus de trait s et accords reconnaissent INTERPOL comme un canal de transmission des demandes d arrestation provisoire Le Trait type d extradition des Nations Unies encourage une telle transmission En cas d urgence l Etat requ rant peut demander l arrestation provisoire de l individu en attendant la pr sentation d une demande d extradition La demande d arrestation provisoire sera transmise par l interm diaire de l Organisation internationale de police criminelle par la voie postale ou t l graphique ou par tout autre moyen laissant une trace cri
269. tions doivent tre remplies par exemple que l Etat requ rant tablisse un prima facie case c est dire qu il fournisse une preuve suffisante de la culpabilit de la personne recherch e Dans les syst mes de droit civil l extradition est un outil de coop ration judiciaire tel que les autorit s ne font pas une enqu te prima facie sur la question de la culpabilit Ce sont de telles diff rences qui ralentissent voire entravent la proc dure d extradition A Madagascar le Ministre de la Justice apr s s tre assur de la r gularit de la demande saisit le procureur territorialement comp tent qui ordonne la d tention de cette personne sauf s il estime que sa repr sentation tous les actes de la proc dure est suffisamment garantie fixe la date d audience d extradition et renvoie l affaire devant le tribunal Le tribunal donne ensuite son avis motiv sur la demande d extradition Conseils pratiques par rapport aux audiences d extradition Les audiences d extradition ne sont pas des proc s o l on d termine la culpabilit ou l innocence des personnes recherch es cette question doit incomber aux tribunaux de l Etat requ rant Il faudrait exclure toute question qui ne concerne pas l extradition pour faciliter et acc l rer la proc dure d extradition A Madagascar si l avis du tribunal est d favorable la personne recherch e peut interjeter appel devant la Chambre d acc
270. tituer une infraction dans le droit des deux Etats concern s afin que la requ te re oive une r ponse positive Ce principe doit tre consid r respect m me si les deux l gislations ne nomment pas ne d finissent pas ou ne classent pas l acte de la m me mani re Ce qui compte est que l acte soit consid r comme une infraction dans les deux pays Le juge de l Etat requis doit en effet se demander si l acte en question serait punissable de quelque fa on s il avait t commis sur son territoire gt RSS Etude de cas la d cision de la Cour de cassation italienne 2 juillet 2000 La France a adress une demande d extradition l Italie pour obtenir la remise d un terroriste pr sum appartenant au groupe terroriste alg rien GIA La Cour a interpr t la condition de la double incrimination de fa on tr s flexible ce qui compte n est pas la qualification juridique de l infraction en l esp ce une association criminelle dans un but terroriste mais plut t le fait que l acte en question soit r prim dans les deux syst mes juridiques A ce sujet il n est pas n cessaire qu un tel acte constitue la m me infraction ou soit punie des m mes peines Cour de cassation italienne 2 juillet 2000 disponible sur la base de donn es du service de la pr vention du terrorisme www unodc org tldb showDocument do Ing en amp documentUid 3321 amp country ITA 57 A noter que la te
271. tradition De plus les lois du Pinklandia emp chent l extradition d une personne en l absence d un trait d extradition sp cifique Est ce que le Pinklandia devrait refuser d extrader Tom vers le Bluelandia Sc nario 2 Un ancien trait d extradition bilat ral lie le Bluelandia et le Pinklandia Cependant dans un change de notes diplomatiques le Pinklandia laisse anticiper que Tom ne sera pas extrad parce que l infraction n est pas sp cifi e dans la liste des infractions extradables annex e au trait d extradition en question L ancien trait d extradition est il d finitivement inutilisable Sc nario 3 Le Pinklandia n est partie aucune convention multilat rale en mati re p nale et n est li au Bluelandia par aucun trait d extradition De plus il ne dispose d aucune loi r gissant les conditions et la proc dure d extradition d un auteur pr sum vers un pays tiers Est ce que le Bluelandia devrait renoncer ses espoirs d obtenir que Tom lui soit remis Extradition les infractions d inspiration politique 4 Le Bluelandia demande au Pinklandia d extrader Tom sur la base de la Convention internationale pour la r pression des attentats terroristes l explosif Lors des audiences relatives l extradition l avocat de Tom argue que les Guerriers invincibles agissent avec le noble objectif de lib rer le Bluelandia d une dictature oppressive et sanglante
272. tradition et est alors remise sans autre formalit Cette proc dure permet de r duire le nombre et le co t des proc dures d extradition dans de nombreux Etats Toutefois comme la personne ne pourra pas invoquer certains droits la plupart des pays s assurent qu un officier de justice v rifie bien que la personne consent volontairement et comprenne les cons quences de ce choix pour pr venir tout abus 5 4 2 G rer des requ tes concurrentes En cas de pluralit de demandes d extradition certains trait s antiterroristes universels telle la Convention pour la r pression du financement du terrorisme encouragent les Etats Parties se consulter et coordonner leur action pour d terminer quel serait l Etat le mieux m me d engager les poursuites Toutefois les trait s ne pr cisent pas comment parvenir une telle coordination ni sur quel crit re la comp tence d un Etat pr vaut sur celle des autres Ce type de disposition vise offrir un cadre g n ral pour la coop ration en laissant aux Etats Parties une large marge de man uvre 2 n Conseils pratiques pour traiter les demandes d extradition concurrentes Le Groupe d experts sur les meilleures pratiques en mati re d extradition recommande que les Etats adoptent et utilisent principalement les crit res suivants e le fait de savoir si les demandes sont ou non pr sent es en application de trait s car lorsqu elle est requise par un tra
273. trales dot es de sp cialistes ayant une formation de juristes et ayant acquis une exp rience de caract re continu de l entraide judiciaire D viter de d signer des autorit s ayant d importantes responsabilit s en mati re de contr le national des drogues dans d autres domaines par exemple les minist res de la sant mais n ayant gu re de comp tences en mati re d entraide judiciaire au plan international La disponibilit 24 heures sur 24 de l autorit centrale il devrait tre possible de se mettre en rapport avec un des repr sentants d un Etat partie si besoin est pour ex cuter apr s les heures de travail une demande d entraide judiciaire urgente En pratique il convient galement de recommander aux Etats de ne d signer qu une seule et m me autorit centrale pour tout type d entraide judiciaire en mati re p nale que ce soit pour des infractions de corruption de crime organis ou pour toute autre infraction p nale Ce qui diff re entre les pays est la fa on d ex cuter le type d entraide judiciaire L ex cution des demandes d entraide judiciaire peuvent tre faite par les juges les procureurs les services de d tection et de r pression de l Etat requis y compris les services de police et des douanes Cela d pend de la proc dure pr vue dans chaque pays Parfois m me l Etat requis autorise aussi un procureur ou un juge de l Etat requ rant de conduire l enqu te sur son territo
274. tre le terrorisme sont pratiqu s l enl vement et la capture illicite d un individu comme alternatives l extradition afin de le traduire en justice devant les tribunaux d un Etat L enl vement est effectu par les agents d un Etat autre que celui dans lequel l individu se trouve ou par des personnes priv es agissant pour le compte de cet Etat avec ou sans l accord des autorit s nationales Il diff re de la capture illicite faite par les agents de l Etat sur lequel l individu se trouve suivie de sa remise aux agents de l Etat requ rant en dehors des proc dures l gales De telles pratiques sont probl matiques car elles peuvent affecter les relations internationales en violant la souverainet des Etats et constituer des violations des droits de l homme L enl vement d un individu sans l accord de l Etat sur lequel il se trouve suppose n cessairement une violation du principe de droit coutumier de la souverainet des Etats 78 ag RSS Etude de cas l affaire du Lotus La Cour permanente de justice internationale a rappel le principe de la souverainet des Etats dans l affaire du Lotus La limitation primordiale qu impose le droit international est celle d exclure sauf l existence d une r gle permissive contraire tout exercice de sa puissance sur le territoire d un autre Etat Affaire France v Turquie 7 sept 1927 L enl vement et la capture illicite d un
275. trictes prot gent la confidentialit des informations bancaires Le refus de coop rer des autorit s du Jollylandia est il acceptable 9 Pendant l ex cution de la demande les autorit s du Jollylandia r alisent que diff rents comptes bancaires d tenus la m me banque ont tous t utilis s dans la m me op ration criminelle Cependant la demande du Pinklandia n a trait qu l un de ces comptes bancaires et non aux autres Les autorit s de Jollylandia devraient elles divulguer les informations relatives tous les comptes bancaires suspects malgr l absence de requ te sp cifique venant du Pinklandia Entraide judiciaire Canaux non officiels et alternatives dans l ex cution des demandes 10 Pour inculper Tom le Pinklandia a besoin du t moignage de Palo ancien ennemi de Tom qui appartient une bande criminelle rivale Palo vit au Jollylandia Bien qu il y ait urgence recueillir son t moignage les autorit s du Pinklandia s entendent dire qu elles doivent pr senter leur requ te par la voie diplomatique connue pour tre un processus lent Le Pinklandia devrait il poursuivre par la voie diplomatique comme il lui est demand 25 Ill MD Finalement le Pinklandia d cide de transmettre une demande officielle d aide judiciaire au Jollylandia La demande pr cise qu il est crucial que l interrogatoire soit men directement par les autorit s judiciaires du Pinklandia Le J
276. ts Chahal et Saadi la Cour europ enne des droits de l homme a indiqu qu il convenait d examiner si les assurances diplomatiques fournissaient dans leur application effective une garantie suffisante quant la protection du requ rant contre le risque de traitements interdits par la Convention Le poids accorder aux assurances manant de l Etat de destination d pend en effet dans chaque cas des circonstances pr valant l poque consid r e Chahal c Royaume Uni 15 novembre 1996 http www rtdh eu pdf 19961115 chahal c royaume uni pdf Saadi c Italie 28 f vrier 2008 63 S D Etude de cas Paffaire Agiza c Su de En mai 2005 le Comit contre la torture des Nations Unies a examin l affaire Agiza c Su de dans laquelle Ahmed Agiza et Mohammed al Zari avaient t expuls s de ce pays en d cembre 2001 au motif qu ils taient soup onn s d activit s terroristes et envoy s en gypte bord d un a ronef exploit par les tats Unis Les autorit s su doises s en taient remises aux assurances diplomatiques donn es par le Gouvernement gyptien savoir qu aucun des suspects ne serait soumis la peine de mort la torture ou de mauvais traitements et que chacun d eux se verrait accorder le droit un proc s quitable Les deux gouvernements avaient en outre appliqu un m canisme de surveillance apr s le retour sous forme de visites en gypte de
277. tuer sur l existence d une r gle de droit international interdisant l extradition d une personne ayant t amen e quitter son propre pays par le biais d un subterfuge La Cour a jug qu une telle r gle n existait pas et que la majorit des tribunaux autorisait l extradition dans des cas o une personne avait t amen e quitter son pays dans ce cas La Cour n a pas pris une telle position par rapport aux affaires dans lesquelles le sujet de l extradition a pu tre enlev par la force Extrait du Recueil de cas sur les affaires de terrorisme de l UNODC gt RSS D Etude de cas la d cision de la Cour Supr me F d rale Suisse 15 juillet 1982 Les autorit s allemandes ont leurr un citoyen belge en le faisant venir en Suisse dans le but de l extrader vers l Allemagne La Cour Supr me F d rale Suisse a affirm que la Suisse ne devait pas l extrader vers l Allemagne car cela constituerait une violation de ses obligations internationales l Allemagne et la Belgique ayant sign un trait d extradition interdisant d extrader un national belge vers l Allemagne Cour Supr me F d rale Suisse 15 juillet 1982 2 4 3 L extradition d guis e Des formes de remise r guli res sont utilis es et d tourn es de leur but premier et entrainent une extradition de facto c est ce qu on appelle une extradition d guis e Un Etat en utilisant ses lois d immigration ou pouvo
278. u au Niger o les t moins sont entendus s par ment hors la pr sence de l inculp par le juge assist de son greffier A Maurice il y a m me besoin de la pr sence des t moins devant le juge durant l audience afin de permettre un contre interrogatoire alors que cette pr sence n est pas pr vue au Niger Au Niger un proc s verbal doit tre r dig et chaque page sign e du juge du greffier et du t moin Au Canada la d position doit tre consign e soit dans un compte rendu st nographique soit oralement par le biais d un appareil d enregistrement dans certaines provinces gt Si le Niger ne fait pas de contre interrogatoire du t moin comme le pr voit la l gislation canadienne le proc s verbal fait au Niger sera t il recevable au Canada Si le Canada transmet l enregistrement oral de la d position au Niger les autorit s nig riennes pourront elles se servir de ce t moignage au cours du proc s Exemple des perquisitions A Maurice il faut informer de ses droits une personne chez laquelle une perquisition est effectu e comme par exemple lui dire qu elle a le droit d tre assist e par un avocat Au Mali une telle proc dure n est pas pr vue gt Si les officiers de police maliens n informent pas la personne chez qui a lieu la perquisition de ses droits les l ments de preuve recueillis lors de la perquisition seront ils quand m me utilisables Maurice Le probl me provient des lois
279. u juge saisi du proc s p nal C est ce qu on appelle l entraide judiciaire elle se d finit comme le m canisme par lequel les Etats coop rent entre eux afin d obtenir des preuves n cessaires aux enqu tes et poursuites p nales 87 3 1 2 La proc dure d entraide judiciaire vue d ensemble et aspects comparatifs Les proc dures d entraide judiciaire varient entre les pays de droit civil et de Common Law mais leurs diff rences sont moins significatives que dans les proc dures d extradition Une des raisons est que les proc dures d entraide judiciaire sont largement influenc es par les trait s qui ont tendance tre similaires entre eux De plus en plus de conventions internationales pr voient que les Etats parties doivent s accorder l entraide judiciaire la plus large possible Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme c est le cas des trait s universels mais aussi de la r solution 1373 2001 du Conseil de s curit qui va plus loin en obligeant l ensemble des Etats membres se pr ter mutuellement la plus grande assistance lors des enqu tes criminelles et autres proc dures portant sur le financement d actes de terrorisme ou l appui dont ces actes ont b n fici y compris l assistance en vue de l obtention des l ments de preuve qui seraient en leur possession et qui seraient n cessaires la proc dure Nombre de conventions internationales exigent cette fin la
280. udiciaires am ricaines ont demand aux autorit s judiciaires fran aises qu un juge d instruction entende en France un simple t moin en pr sence de l avocat de la personne poursuivie alors qu une telle proc dure n est pas pr vue par les dispositions de proc dure p nale fran aise Les autorit s fran aises ont toutefois acquiesc par courtoisie cette pr vision n tant pas proscrite par le droit fran ais Extrait du Manuel pour la coop ration internationale en mati re p nale contre le terrorisme de l UNODC Aussi est il conseill aux autorit s de l Etat requis qui ne consid rent pas tre en mesure d ex cuter la demande d entraide judiciaire de mani re g n rale ou selon la proc dure demand e de consulter leurs homologues de l Etat requ rant avant d opposer un refus formel pour v rifier si les probl mes rencontr s ne peuvent pas tre surmont s ou si la demande peut tre modifi e de sorte que l assistance puisse tre fournie e L entraide judiciaire peut aussi tre demand e et obtenue selon une autre modalit le tribunal d un Etat demande une autorit se trouvant l tranger de faire transf rer devant lui des objets ou documents pour qu il les examine lui m me ou des personnes pour qu il les entende lui m me par exemple la comparution d un t moin ou d un pr venu L administration de la preuve est alors effectu e dans l Etat requ rant e Ces deux modalit
281. ue d ensemble compar e des syst mes de droit civil et de Common Law sources du droit syst mes judiciaires et proc dures p nales 0000000 143 6 2 2 D fis pratiques pour la coop ration internationale en mati re p nale 145 Annexes Exemples d ordres du jour de formations sur la coop ration internationale contre le terrorisMe esssessseessecssocesooescocesseessocesocesocessocssoesssecesocee 153 iv Index des outils de formation ee Q T Conseils pratiques De nombreux conseils pratiques ont t ins r s pour encourager les formateurs adopter une approche concr te et pratique dans leurs formations F Etudes de cas Sc narios r els ou fictifs visant faciliter la compr hension stimuler les discussions sur les questions juridiques soulev es dans chaque section et donner une perspective pratique Certaines tudes de cas s chelonnent dans des diff rentes sections du module Elles peuvent donc servir de mini cas pratiques pour travailler certains points sp cifiques ou bien tre rassembl es en un seul cas complet Lors des tudes de cas fictives les formateurs devraient limiter leur r le celui de mod rateurs charg s d encourager les changes de points de vue plut t que d enseigner Il est recommand d inviter les participants tudier les divers sc narios en s aidant des textes juridiques pertinents Activit s Les partic
282. uivante http www unodc org unodc fr terrorism technical assistance tools html Ce Manuel se divise en 4 parties Une premi re partie pr sente les principes fondamentaux pour la coop ration internationale contre le terrorisme Ce sont des r gles qui s appliquent quelles que soient les formes de coop ration requises la pr vention et la poursuite p nale Une deuxi me partie est consacr e sp cifiquement l entraide judiciaire alors que la troisi me partie a trait l extradition La quatri me partie est relative aux autres formes de coop ration A la fin du Manuel des annexes viennent compl ter les d veloppements et un index permet la recherche par th mes e Le Recueil de cas sur les affaires de terrorisme de UNODC est disponible l adresse suivante http www unodc org documents terrorism 09 86636_ebook_French pdf e Le Guide l gislatif pour le r gime juridique universel contre le terrorisme traite de la coop ration internationale en mati re p nale dans sa V partie De mani re plus approfondie le Guide pour l incorporation l gislative et la mise en uvre des instruments universels contre le terrorisme de l UNODC consacre toute une partie sur les modalit s de coop ration internationale en mati re p nale et les accompagne d illustrations concr tes prises dans les l gislations nationales https www unodc org tidb fr legislative_guides html e Le document de travail pour l assist
283. uments charter e Les directives politiques du Comit contre le terrorisme en mati re de coop ration internationale S AC 40 2010 NOTE 99 Add 3 http www un org en sc ctc docs policypapers policy_intlcooperation pdf Lecture approfondie e Bianchi Andrea Security Council s Anti terror resolutions and their Implementation by Member States Journal of International Criminal Justice vol 4 n 5 2006 p 1044 1073 e Cheng Yan Ki Bonnie Implementing Security Council resolutions in Hong Kong an examination of the United Nations sanctions ordinance Chinese Journal of International Law vol 7 p 65 98 n 1 2008 p 65 98 e De Jonge Oudraat Chantal The Role of the Security Council In Terrorism and the UN Before and After September 11 Jane Boulden et Thomas G Weiss dir publ Bloomington Indiana Indiana University Press 2004 p 151 172 e Fassbender Bardo The UN Security Council and international terrorism In Enforcing International Law Norms Against Terrorism Andrea Bianchi dir publ Oxford Hart Publishing 2004 p 83 102 e Sambei Arvinder Anton Du Plessis et Martin Polaine The United Nations Counter Terrorism Instruments In Counter Terrorism Law and Practice An International Handbook Oxford Oxford University Press 2009 p 17 83 e Simma Bruno et al dir publ The Charter of the United Nations A Commentaire 2e d vol I Oxford Oxford University Press 2002 1
284. ur la r daction l gislative Les trait s types d extradition et d entraide judiciaire en mati re p nale des Nations Unies ainsi que le manuel de UNODC relatif ces trait s types sont disponibles sur base de donn es du Service de la pr vention du terrorisme de P UNODC https www unodc org tidb model_laws_treaties html Les dispositions l gislatives mod les contre le terrorisme contiennent un chapitre sur la coop ration internationale en fran ais et en anglais https www unodc org tldb pdf Dispositions_ 1 EF BF_BDzgislatives_ mod_EF BF _BDles_ contre le terrorisme doc Les lois types sur l extradition et l entraide judiciaire en mati re p nale labor es par l UNODC en fran ais et en anglais https www unodc org tldb model_laws_treaties html Des lois types sp cifiques certaines traditions juridiques ont galement t labor es par l UNODC http www unodc org unodc en legal tools model treaties and laws html 120 Pour les pays de Common Law les lois types sur l extradition l entraide judiciaire en mati re p nale et la preuve trang re avec leurs commentaires en anglais http www unodc org unodc en legal tools model treaties and laws html Pour les pays de tradition juridique islamique Mod le de loi relatif la coop ration internationale judiciaire en mati re de trafic illicite de stup fiant de substances psychotropes et de pr
285. ur les tag res et le sol du supermarch Des t moignages ont permis aux enqu teurs d identifier M A and M B comme les personnes qui avaient commis l attaque Tous deux avaient t des vad s de prisons dans l Etat X Les autorit s de l Etat X demandent Interpol d mettre une Notice rouge Quelques jours plus tard l Etat Y fait savoir que l une des deux personnes a t localis e sur son territoire L Etat X pr pare et d livre une demande d arrestation provisoire son endroit M A est arr t par l Etat Y le 31 janvier 2007 L Etat X envoie une demande d extradition l Etat Y par la voie diplomatique Simultan ment les autorit s de l Etat X sont inform es non officiellement que l Etat Z est en train de pr parer une demande d extradition de M A Certaines des victimes de l attaque contre le supermarch taient des ressortissants de l Etat Z 130 Note verbale 1 L Ambassade de l Etat X pr sente ses compliments au Minist re des Affaires trang res de l Etat Y et a l honneur de se r f rer la convention r gionale relative l extradition que les deux Etats X et Y ont sign e Commentaire Ce qui est important est que les deux Etats sont parties la convention d extradition par ratification ou par accession L Etat demandeur devrait utiliser une terminologie juridique pr cise pour limiter les risques de retards et de mauvaises
286. ure les instruments universels mettent la disposition de tous les Etats parties des bases juridiques illimit es g ographiquement pour la coop ration judiciaire Ces trait s se concentrent sur la coop ration internationale du point de vue de la justice p nale Ils ont en effet pour but de faciliter les enqu tes et les poursuites p nales lorsque les infractions ont un l ment d extran it Cela n inclut pas les formes compl mentaires de coop ration en mati re de lutte contre le terrorisme telles que l change des informations pour prot ger la s curit nationale l identification des tendances criminelles l extension et la nature des organisations terroristes etc Des diverses modalit s de coop ration internationale en mati re p nale reconnues par les pratiques des Etats et la doctrine l extradition et l entraide judiciaire sont les centres d attention premiers des trait s L objectif de ce module est de permettre aux professionnels de la justice impliqu s dans la lutte contre le terrorisme d agir plus efficacement et rapidement en se familiarisant avec les m canismes d extradition et d entraide judiciaire en mati re p nale et plus particuli rement avec les outils offerts par les conventions et protocoles universels pour coop rer avec succ s avec leurs homologues trangers Ce module a aussi pour objectif de fournir des conseils pratiques afin de faire face aux difficult s que la coop ratio
287. usation Si cette derni re conclut que la personne recherch e est extradable elle transmet le dossier au Ministre de la Justice Inversement si elle conclut que la personne n est pas extradable elle ordonne la lib ration de cette personne Son arr t n est pas susceptible de recours L extradition ne peut tre accord e Au Canada il existe aussi la possibilit pour la personne recherch e d interjeter appel de la d cision du juge d extradition Conseils pratiques par rapport aux proc dures d appel Pr voir des proc dures d appel comme au Canada ou Madagascar permet de ne pas pr juger du droit fondamental qu la personne recherch e un recours Pacte international relatif aux droits civils et politiques articles 2 et 9 Toutefois de 42 mani re g n rale pour acc l rer le processus d extradition les Etats doivent s efforcer de simplifier la proc dure et de limiter le nombre d appels qui peuvent tre interjet s et le nombre de tribunaux o 1ls peuvent tre faits Le Groupe d experts sur les meilleures pratiques en mati re d extradition UNODC 2004 recommande que lorsque c est possible et conforme leurs principes constitutionnels fondamentaux les Etats adoptent en mati re d extradition un m canisme d appel unique pour examiner les questions factuelles et juridiques tout en liminant les examens r p t s et partiels e La phase ex cutive
288. www thecommonwealth org Internal 38061 documents e Le rapport du Groupe de travail informel d experts du PNUCID sur les pratiques optimales en mati re d entraide judiciaire 2001 est disponible l adresse suivante https www unodc org tldb en legislative_guides html e Un Recueil d exemples de cas d extradition d entraide judiciaire et d autres formes de coop ration judiciaire internationale sur la base de la Convention des Nations Unies contre la criminalit transnationale organis e CTOC COP 2010 CRP 5 est disponible l adresse suivante http www unodc org unodc en treaties ctoc cop session S html e Dans le Recueil de cas sur les affaires de terrorisme de UNODC figurent de nombreux cas illustrant les liens entre le terrorisme et d autres formes de criminalit telle que la corruption le trafic de drogues et le crime organis http www unodc org documents terrorism 09 86636_ebook_French pdf e Le Trait type d entraide judiciaire en mati re p nale adopt par l Assembl e g n rale dans sa r solution 45 117 puis modifi par elle dans sa r solution 53 112 ainsi que le Manuel relatif ce trait sont disponibles l adresse suivante https www unodc org tldb en model_laws_treaties html 102 e Des Recueils d accords bilat raux r gionaux et internationaux en mati re d entraide judiciaire et d extradition ont t labor s sur mesure pour les pra
289. x droits civils et politiques le deuxi me protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques visant abolir la peine de mort et la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants ainsi que tous les autres instruments internationaux relatifs aux droits de l homme sont disponibles l adresse suivante http www2 ohchr org french law Le rapport du Groupe de travail informel d experts sur les meilleures pratiques en mati re d extradition UNODC 2004 est disponible l adresse suivante https www unodc org tldb pdf Best_practices_Extradition_FR pdf Le rapport d activit du Rapporteur sp cial de la Commission des droits de l homme sur la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou d gradants M Manfred Nowak pr sent en application de la r solution 59 182 de l Assembl e A 60 13 est disponible dans le syst me de diffusion lectronique des documents de l ONU http documents un org Le Manuel pour la coop ration internationale en mati re p nale contre le terrorisme de l UNODC pr cit est disponible l adresse suivante http www unodc org unodc fr terrorism technical assistance tools html Le Recueil de cas sur les affaires de terrorisme de l UNODC est disponible l adresse suivante http www unodc org documents terrorism 09 86636_ebook_French pdf Un Recueil d ex
290. x fins de poursuites de Monsieur Mohamed Sidi Ba Sous groupe 3 une demande d entraide judiciaire au Mali pour la perquisition dans une maison Bamako dans laquelle Monsieur Amadou Oufaiba aurait s journ S Activit s e Dressez un inventaire des lois et trait s applicables votre pays pour toute proc dure d extradition et d entraide judiciaire Examinez les soigneusement et v rifiez s ils facilitent la coop ration pour toutes les infractions pr vues par les trait s antiterroristes universels e Choisissez deux pays dans le monde avec lesquels vous n avez pas encore travaill et avec lesquels il serait probable que vous travailliez dans l avenir en mati re d extradition et d entraide judiciaire Essayez de trouver les coordonn es des autorit s comp tentes de ces deux pays e Citez une dizaine de v rifications faire afin de formuler une requ te d extradition et d entraide judiciaire efficace e Quels modes de transmission sont ils pr vus par votre droit pour les demandes d arrestation provisoire d extradition et d entraide judiciaire Identifiez les avantages et ventuels inconv nients de chacun de ces modes de transmission e Votre droit permet il de simplifier la proc dure en cas de consentement de l individu son extradition Quelles sont les garanties pr vues par votre droit pour viter tout abus Pensez vous que ces garanties sont suffisantes e En cas de pluralit d

La coopération internationale en matière pénale contre le terrorisme

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

La coop&eacute;ration internationale en mati&egrave;re p&eacute;nale contre le terrorisme

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

La coopération internationale en matière pénale contre le terrorisme