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Open access - ORBi - Université de Liège

1. leveur ne dispose pas toujours de la date exacte de l ins mination f condante Une approximation peut tre obtenue lors du diagnostic de gestation Le planning attire galement l attention de l leveur sur cette possibilit Les dates au del desquelles les v lages doivent normalement tre observ s et les tarissements r alis s soit la date de l ins mination f condante r elle ou estim e lors de la confirmation de gestation plus 275 jours sont pr sent s dans un ordre chronologique pour les animaux confirm s gestants par palpation rectale et par chographie 4 2 2 Le planning d examen clinique Cette liste d attention concerne plus sp cifiquement le v t rinaire Elle a pour but d organiser les examens cliniques pr vus dans le cadre de la visite mensuelle du troupeau Y sont r pertori es toutes les vaches et g nisses g es de plus de 14 mois dont la gestation n a pas encore t confirm e par palpation rectale et qui se trouvent par cons quent l un ou l autre moment de leur vie de reproduction Elles sont identifi es par ordre alphab tique ou num rique croissant Gestion de la reproduction bovine 13 Une anamn se succincte accompagne chaque animal Elle fait r f rence au nombre de jours depuis la derni re ins mination la derni re chaleur le dernier v lage ou au nombre de jours depuis la naissance au nombre de lactations l observation ventuelle d une r tention placentaire lors du dernier v lag
2. tat de sant Aussi le fait que la maladie soit pr sente ou non est habituellement moins important que la fr quence avec laquelle elle appara t ou que son impact sur la productivit L pid miologiste observe les individus mais base ses conclusions sur les observations faites sur l ensemble de la population De m me l pid miologie est un outil diagnostique elle est la population ce que l examen clinique est l individu Ce faisant on en comprend davantage les buts Ceux ci classiquement sont au nombre de quatre who where when and why L pid miologie descriptive a pour objet de r pondre aux trois premi res questions elle d crit les tats de sant et de maladie L pid miologie quantitative cherche quant elle identifier les facteurs d influence et les relations existantes entre maladie et sant ce faisant elle cherche r pondre la question why Une fois obtenues les r ponses aux questions pos es l pid miologie peut devenir op rationnelle c est dire qu elle peut proposer d intervenir sur la maladie trois niveaux primaire entre le moment ou l individu est expos un agent tiologique et celui ou le processus pathologique qu il induit est d tectable p riode de latence vaccination quarantaine secondaire entre ce moment et celui ou la maladie se manifeste cliniquement p riode d incubation contr le d involution ut rine taux cellulaire de lait contr le de la production l
3. L exemple le plus classique est celui d une ins mination dont le r sultat ne peut tre connu au minimum que 21 jours plus tard dosage de progest rone et plus souvent encore beaucoup plus tardivement diagnostic tardif par palpation manuelle On comprend ce faisant l int r t de pouvoir statuer aussi vite que possible sur l tat gestant ou non de l animal de mani re pouvoir prendre les mesures appropri es Il en est de m me dans le cadre par exemple de l valuation d un programme de synchronisation des g nisses au moyen de prostaglandines se basera t on sur le diagnostic de gestation ou sur l ge du premier v lage e Les biais Ils consistent en l introduction syst matique d une erreur soit dans la s lection des animaux consid r s pour le calcul du param tre soit dans l utilisation d une information erron e ou physiologiquement impossible Ils contribuent donner une fausse id e de la r alit Quelques exemples peuvent en tre donn s Le calcul de l index de fertilit sans prendre en consid ration les ins minations r alis es sur les animaux r form s non gestants contribue sur valuer la fertilit du troupeau Le calcul de l intervalle entre le v lage et l ins mination f condante peut tre r alis sur les seuls animaux dont la gestation a t confirm e ou en supposant que les animaux r ins min s sont gestants cette situation se rencontre fr quemment dans les centres d ins minati
4. La dur e de la p riode de reproduction proprement dite c est dire de celle comprise entre la premi re ins mination et l ins mination f condante d pend essentiellement du nombre d ins minations n cessaires l obtention d une gestation c est dire de la fertilit Il importe cependant qu elle soit optimis e c est dire que le nombre d ins minations r alis es m me s il s av re tre trop lev soit effectu dans le minimum de temps Dans les petits troupeaux il est n cessaire souvent d optimiser le nombre de donn es disponibles En ce qui concerne la p riode de reproduction on peut la calculer partir des seules ins minations reconnues comme f condantes p riode de reproduction apparente ainsi appel e puisque non d finitive des animaux allant vraisemblablement tre Gestion de la reproduction bovine 23 r ins min s Ce param tre permet d interpr ter la f condit prospective VIF en compl ment avec la PA des animaux confirm s gestants la calculer aussi partir des ins minations reconnues comme f condantes et comme non f condantes Elles concernent dans ce cas les animaux pr sents ou r form s p riode de reproduction r elle ainsi appel e puisque bas e sur un diagnostic de gestation ou de r forme enfin la calculer en supposant que toute derni re ins mination r alis e sur les animaux encore pr sents a t f condante p riode de reproduction suppos e Ce p
5. Taux de r formes totales Taux de r formes pour infertilit D tection des m trites chroniques r alis es au moyen d un sp culum vaginal et diagnostic de mortalit embryonnaire tardive par comparaison entre les diagnostics de gestation pr coces chographie et tardifs fouiller rectal Adapt de Etude des facteurs de risque de l infertilit et des pathologies puerp rales et du postpartum chez la vache laiti re et viandeuse Service d Obst trique et de Pathologie de la Reproduction Th se d agr gation FMV ULG 1994 Gestion de la reproduction bovine 33 Tableau 2b Objectifs de reproduction dans les troupeaux viandeux TAN Seuil F condit Naissance 1 v lage Naissance Ins mination f condante Naissance 1 ins mination Intervalle entre v lages V lage Ins mination f condante V lage 1 ins mination PA V lage 1 chaleurs Intervalle 1 IA IF PR Fertilit Index de gestation total en 1 lA des g nisses Index de gestation total en 1 lA des vaches IFA des vaches IFA des g nisses Chaleurs Index de Wood Pourcentage de vaches en chaleur lt 50j PP V lages V lage normal C sarienne Pathologies R tention placentaire M trite chronique 20 50jPP Retard d involution ut rine 30 50jPP Kyste ovarien 20 50jPP Mortalit embryonnaire 25 59jPP Avortement clinique R formes Taux de r fo
6. la derni re ins mination ces animaux ne sont pas pris en compte dans le calcul du HRS e Dur e du tarissement Une p riode minimale de 40 jours est respecter Une p riode trop courte risque d entra ner une sous production laiti re Une p riode trop longue est souvent r v latrice de probl mes de f condit Le calcul de ce param tre sera valu sur les vaches pour lesquelles une date de v lage a t renseign e au cours de la p riode d valuation On calculera pour chaque vache l intervalle par rapport la date de tarissement pr c dente celle ci ayant t ou non observ e pendant la p riode du bilan Le num rateur comprendra la somme des jours de tarissement et le d nominateur le nombre de vaches pour lesquelles la dur e du tarissement a t calcul Quelques valeurs de r f rence ont t propos es Normalement en cas de v lages non saisonniers 12 17 des vaches doivent tre en phase de tarissement Aucune ne doit avoir une dur e de tarissement inf rieure 40 jours 10 maximum peuvent avoir une dur e de tarissement sup rieure 90 jours Gestion de la reproduction bovine 18 5 3 2 Param tres sp cifiques 5 2 3 1 Param tres structurels e Composition du troupeau L analyse de la distribution num rique des animaux du troupeau permet indirectement d identifier la pr sence ventuelle de probl mes de reproduction mais aussi les potentialit s d am lioration g n tique Ainsi l inter
7. 2 3 7 Organisation des examens cliniques 8 2 3 8 Qualit d observation de l leveur 8 2 3 9 Exp rience clinique du praticien 8 2 4 L examen d un troupeau bovin iiisiseeeeeeeerssssreereeeereeeeeeeeeeeeeseeeneses 8 3 Objectifs d une gestion de la reproduction nssssssessssrssssssesrerererrrssssesrrernrssssesreereenssseo 9 4 Principes g n raux d un suivi de la reproduction VU 10 4 1 Mise en place d un suivi mensuel de la reproduction 10 4 1 1 Donn es r trospectives 10 4 1 2 Donn es prospectives 11 4 2 Le suivi mensuel de reproduction les listes d attention nssssnnessnesrenreesreesssesssressrsnrsrerererrreee 12 4 2 1 Le planning des v lages et des tarissements 12 Gestion de la reproduction bovine 2 4 2 2 Le planning d examen clinique 4 2 3 Autres listes L valuation des performances de reproduction Vs 5 1 Donn es g n rales 5 2 Dangers li s l interpr tation des param tres de reproduction 5 3 Les param tres de performance d finitions 5 3 1 Param tres g n raux 5 3 2 Param tres sp cifiques 5 4 Les param tres de performances strat gie d interpr tation esessssssssssssssssssrinsrrsssssssrrrrrseeeeees 5 4 1 Interpr tation de la f condit des g nisses 5 4 2 Interpr tation de la f condit des vaches Pour en SAVOIR plUS ts mine ee ne A MON ten nt ni A ni near e a 7 Tableaux radis ne Ed A NT Rae a en en 1 Objectifs Ce c
8. ainsi qu la date et ventuellement l heure de l observation Les donn es sont consign es par l leveur ou le v t rinaire dans un carnet ad hoc au fur et mesure de leur observation Les donn es sont introduites et encod es quelques jours avant ou le jour de la visite mensuelle Un code num rique a t attribu chacune d entre elles en vue de faciliter leur introduction au moyen du logiciel GARBO Les donn es de production laiti re donn es qualitatives et quantitatives peuvent tre r cup r s directement par transfert informatis partir d une disquette fournie par le contr le laitier Les donn es concernent les femelles bovines de l exploitation c est dire les veaux les g nisses et les vaches primipares ou pluripares mais galement les m les Leur nature est double les enregistrements primaires concernent les informations relatives l identification de l animal Ils sont renseign s par l leveur lors de la mise en place du programme ou par la suite lors de la naissance ou de l achat de l animal Les enregistrements secondaires concernent tout v nement normal ou pathologique de nature symptomatique diagnostique ou th rapeutique observ ou effectu par l leveur E et le v t rinaire V au cours de la vie de l animal dans l exploitation Leur nombre n est pas limitatif et peut tre adapt aux besoins de l utilisateur Chaque enregistrement secondaire fait r f rence l animal la date et l h
9. animaux ins min s plus tardivement animaux probl mes Williamson et al 1980 Shannon et al 1952 De Kruif 1975 Fulkerson 1984 Britt 1974 II est donc important de comparer les valeurs observ es celles d cid es par l leveur Arbitrairement on pourrait consid rer que l intervalle le plus court observ dans l exploitation entre le v lage et la premi re ins mination constitue la valeur de la p riode d attente Bien souvent cependant la plupart des leveurs ne d cident pas priori d une politique de premi re ins mination Le calcul du nombre total de jours de retard entre l objectif d cid 50 jours par exemple et la valeur moyenne observ e est de nature faire prendre conscience l leveur de l importance du probl me Une dispersion des intervalles entre le v lage et la premi re ins mination peut tre imput e des causes volontaires ou involontaires Parmi les premi res on peut citer le cas des vaches tr s forte production laiti re ou les primipares l application d une politique de v lages saisonniers ou l attente en vue d un traitement de superlativement Bien plus souvent cependant la d tection des chaleurs est mettre en cause La vache peut galement pr senter une p riode d anoestrus prolong e ou des probl mes infectieux ut rins qui obligent l leveur postposer le moment de la premi re ins mination e Intervalle entre la premi re ins mination et l ins mination f condante
10. donn e Pourcentage de vaches gestantes Compte tenu du fait que l intervalle entre v lages doit tre autant que faire se peut le plus proche de 365 jours et que la gestation repr sente 9 mois de cette p riode 60 des vaches du troupeau doivent id alement tout moment tre gestantes Spalding 1975 18 de vaches gestantes et taries et 42 de vaches gestantes et en lactation et 40 doivent tre ins min es ou en voie de l tre Le num rateur comprendra les vaches confirm es gestantes par une m thode pr coce ou tardive de gestation et le d nominateur le nombre de vaches pr sentes dans le troupeau et pour lesquelles une d cision de r forme n a pas t prise e Jours moyen du postpartum Ce param tre repr sente le nombre de jours moyen coul entre le moment de l valuation et le dernier v lage pour l ensemble des vaches encore pr sentes gestantes et non gestantes en lactation ou non dans le troupeau Si les v lages sont r guli rement r partis toute l ann e et que l intervalle moyen entre v lages est de 365 jours cet index doit tre de 180 jours Une valeur inf rieure ou sup rieure 180 jours peut traduire une saisonnalit des v lages du troupeau ou la pr sence de probl mes d inf condit Weaver et Goodger 1987 Le num rateur comprend la somme des jours depuis le dernier v lage de chaque vache pr sente et pour laquelle une d cision de r forme n a pas encore t prise dans le troupeau
11. et le d nominateur le nombre total de vaches pr sentes Plus sp cifiquement dans les troupeaux laitiers il est galement possible de calculer le nombre moyen de jours en lactation C est ce que les auteurs anglo saxons appellent Average Days in Milk ADIM Cette donn e figure sur la feuille de contr le laitier A dur e de tarissement constante et gale 60 jours le nombre moyen de jours en lactation augmente avec l intervalle entre v lages Ce param tre n est calcul que pour les vaches en lactation par le rapport entre le nombre de jours total entre la date du bilan et le v lage pr c dent divis par le nombre de vaches en lactation Si l intervalle entre v lage est de 12 mois et que les v lages ne sont pas saisonniers le nombre moyen de jours en lactation JML sera de 150 jours sur base d une dur e moyenne de lactation de 300 jours Il sera respectivement de 165 et 180 jours selon que des intervalles de v lages de 13 dur e de lactation moyenne de 330 jours et 14 mois dur e de lactation moyenne de 360 jours sont enregistr s Le num rateur comprend la somme des jours de chaque vache en lactation et le d nominateur le nombre de vaches en lactation pr sentes et pour lesquelles une d cision de r forme n a pas encore t prise e Le Herd Reproductive Status HRS Cet indice constitue un moyen simple et rapide d valuer apr s chaque visite mensuelle le niveau de Gestion de la reproduction bovine 17 repro
12. femelle l leveur doit renseigner les dates de tous les v lages de chaque animal depuis leur naissance mais au minimum la date du dernier v lage Si ces donn es ne sont Gestion de la reproduction bovine 11 pas disponibles il est n anmoins important de conna tre le num ro de lactation de chaque vache Donn es d ins mination l leveur renseignera toutes les dates d ins mination et ventuellement des chaleurs observ es depuis le dernier v lage vaches ou depuis la naissance g nisses Il convient de pr ciser s il s agit d une ins mination naturelle ou artificielle et de renseigner au moins pour la derni re ins mination r alis e le nom du taureau Confirmation de gestation l identit des animaux dont la gestation a d j t confirm e est renseign e par l leveur D autres donn es r trospectives peuvent galement tre pr cis es Type de v lage et complications ventuelles Dates des chaleurs non accompagn es d ins mination depuis le dernier v lage ou la naissance Traitements de reproduction et pathologies observ es 4 12 Donn es prospectives Les observations prospectives Tableau 1 concernent tout v nement normal ou pathologique observ par l leveur E et le v t rinaire V ou tout traitement pr ventif ou curatif qu il soit individuel ou de groupe r alis au cours de la vie de l animal dans l exploitation Chacune d entre elles doit faire r f rence l identit de l animal
13. la d tection technique d ins mination conditions de conservation du sperme fertilit des taureaux impact des pathologies telles que les infections ut rines ou les kystes ovariens nutrition tat corporel apports en nergie ur mie 6 Pour en savoir plus Fetrow J Mcclary D Harman R Butcher K Weaver L Studer E Ehrlich J Etherington W Guterbock W Klingborg D Reneau J Williamson N Calculating selected reproductive indices recommendations of the American Association of Bovine Practitioners J Dairy Sci 1990 73 78 90 Fetrow J Stewart S Eicker S Reproductive health programs for dairy herds analysis of recors for assessment of reproductive performance In Current Therapy in large animal theriogenology Youngquist Saunders Company 1997 pp 441 451 Hanzen Ch Laurent Y Ectors F Etude pid miologique de l inf condit bovine 2 L valuation des performances de reproduction Ann M d V t 1990 134 105 114 Hanzen Ch Laurent Y Lambert E Delsaux B Ectors F Etude pid miologique de l inf condit bovine 1 Mise au point d un programme informatis de gestion de la reproduction Ann M d V t 1990 134 93 103 Klingborg DJ Normal reproductive parameters in large Californian style dairies Vet Clin North Amer Food Anim Pract 1987 3 483 499 Radostits OM Leslie KE Fetrow J Herd Health Food Animal Production Medicine 1994 2 Edition Saunders Company Weaver LD Goodg
14. le manuel d utilisation du programme tous les renseignements compl mentaires pour son utilisation optimale Le bilan de reproduction constitue le second cycle d utilisation des donn es Il a pour but de quantifier les performances de reproduction des troupeaux et de les comparer entre elles et aux objectifs Ces deux aspects de la gestion de la reproduction contribuent donc poser un diagnostic de l inf condit davantage au niveau du troupeau qu au niveau individuel Ils permettent donc une approche plus pid miologique des facteurs qui en sont responsables Ils favorisent galement une approche plus conomique de la gestion de l levage en pla ant ce dernier dans les meilleures conditions pour optimiser la production de lait ou de viande c est dire et notamment en contr lant la production laiti re mammites en r duisant les p riodes dites de non production tarissement en r duisant la fr quence des maladies en r duisant les co ts de production nutrition frais v t rinaires en augmentant le gain g n tique L objectif n est donc pas tant d arriver l limination compl te des pathologies de la reproduction ou autres que d en limiter les effets sur la sant c est dire la production conomique des animaux pr sents dans l exploitation 4 Principes g n raux d un suivi de la reproduction Le suivi de reproduction a des exigences qui ont pour nom la motivation et la comp tence de l leveur et du v t
15. m thode d valuation Certains efforts d harmonisation ont t propos s Fetrow et al Calculating selected indices Recommandations of the American Association of Bovine Practitioners J Dairy Sci 1990 73 78 En g n ral ils sont encore peu g n ralis s ce qui rend difficile les comparaisons et la proposition d objectifs de reproduction standards applicables toutes les situations d levages laitiers et viandeux qu ils soient de type extensif ou intensif Par ailleurs la nature et le nombre des param tres d valuation propos s d pendent non seulement du nombre de la fr quence de la nature et de la pr cision des donn es r colt es par l leveur et le v t rinaire mais galement du syst me informatis ou non de collecte et d analyse des donn es r colt es Enfin les r sultats sont habituellement pr sent s par leur valeur moyenne sans r f rence syst matique la d viation standard ou sans effort de stratification en fonction de l ge du num ro de lactation des animaux ou de l intervalle par rapport au dernier v lage ou la naissance Le calcul de param tres de performances n est int ressant que s ils sont compar s des valeurs dites de r f rence En cette mati re il est classique de distinguer des valeurs objectifs d une part et des valeurs seuils d autre part valeurs au del des quelles il est imp ratif de mettre en place uns strat gie d analyse du probl me et d intervention Ces valeurs seuils
16. open DO cet intervalle rev t une valeur essentiellement prospective puisqu il fait r f rence aux animaux ins min s confirm s gestants et qui n ont pas encore accouch Ce param tre a une valeur moins historique que l intervalle de v lage et pour cette raison il lui est souvent pr f r Il est par ailleurs plus complet que l intervalle de v lage puisqu il tient compte des performances des primipares A l inverse il ne tient pas compte des animaux r form s avant ou apr s une ins mination non f condante La s lection des animaux pris en compte pour son calcul rev t une importance certaine qu il est important de pr ciser Diff rentes possibilit s existent Une attitude minimaliste peut tre adopt e On ne prend en compte que les animaux pour lesquels un diagnostic de gestation a t pos et donc la gestation pr cocement ou tardivement confirm e Il est vident que compte tenu du risque de mortalit embryonnaire tardive ou d avortement toujours pr sent la valeur prospective de cet intervalle sera d autant plus lev e que le diagnostic de gestation a t pos tardivement L attitude maximaliste l inverse consiste prendre en compte la derni re ins mination r alis e que celle ci ait ou non fait l objet d une confirmation de gestation Dans ce cas on supposera qu elle a t syst matiquement f condante Cette m thode est bien entendu moins proche de la r alit que la pr c dente A l inverse ell
17. rinaire l identification correcte des animaux et la notation r guli re des observations La fr quence des visites d pend tout la fois de la taille des troupeaux et de la distribution annuelle des v lages Elle sera d autant plus lev e que le nombre d animaux est lev et que la distribution des v lages n est pas saisonni re Dans les conditions d levage propres la Belgique une visite mensuelle constitue un compromis optimal entre la dur e de la visite et la disponibilit de l leveur et du v t rinaire Les moyens techniques de mise en oeuvre peuvent consister en la notation r guli re des informations zootechniques et sanitaires des animaux sur des fiches individuelles ou en l utilisation de programmes informatis s qui offrent l avantage d un traitement plus syst matique et plus rapide des donn es 4 1 Mise en place d un suivi mensuel de la reproduction 4 11 Donn es r trospectives La mise en place d un suivi mensuel de reproduction suppose au pr alable la r colte des donn es r trospectives relatives aux animaux femelles pr sents dans l exploitation Inventaire du cheptel soit l ensemble des animaux femelles y compris les veaux actuellement pr sents dans l exploitation Les divers param tres d identification de chaque animal seront renseign s par l leveur Cette identification comportera au minimum le nom ou num ro de l animal sa date de naissance et sa race Donn es des v lages pour chaque
18. s la premi re ins mination et le nombre total d animaux ins min s au moins une fois et pour lesquels une confirmation ou une non confirmation de la gestation a t r alis e Habituellement on observe un taux de gestation total en premi re ins mination compris entre 40 et 50 dans les troupeaux de vaches laiti res ayant une excellente fertilit et compris entre 20 et 30 chez ceux dont la fertilit est moyenne Klingborg 1987 Les auteurs anglosaxons et qu b cois ont dans le cadre de l valuation de traitements inducteurs des chaleurs davantage recours trois param tres qu ils d finissent de la mani re suivante Le taux d ins mination breeding rate exprime le rapport entre le nombre d animaux ins min s par rapport au nombre d animaux trait s Le taux de conception conception rate exprime le rapport entre le nombre d animaux gestants et le nombre d animaux ins min s Le taux de gestation pregnancy rate exprime le rapport entre le nombre d animaux gestants et le nombre d animaux trait s Une diminution de la fertilit du troupeau se traduit habituellement par une augmentation du nombre d animaux qualifi s de repeat breeders RB c est dire ins min s plus de deux fois La litt rature renseigne des pourcentages d animaux repeat breeders compris entre 10 et 24 Ayalon 1984 Bartlett et al 1986c e Interpr tation graphique de l volution chronologique de la fertilit le Q Sum La technique du Q S
19. sont d termin es le plus souvent partir de valeurs Gestion de la reproduction bovine 16 observ es pour des environnements d levages ou des sp culations donn es Nous proposons dans les tableaux 2a et 2b quelques valeurs tablies dans le cadre d une tude pid miologique conduite dans des troupeaux laitiers et viandeux en Wallonie Remarques Les parties en bleu du texte font r f rence aux m thodes d valuation des param tres s lection du num rateur et d nominateur Les parties en rouge font tat des valeurs de r f rence le plus souvent consid r es Celles ci ne peuvent tre prises de mani re absolue mais plut t relative et donc tenir compte des caract ristiques nationales voire r gionales 5 3 1 Param tres g n raux Divers param tres offrent la possibilit d avoir une id e g n rale des performances de reproduction d un troupeau Ils offrent l avantage de ne requ rir pour leurs calculs qu un nombre minimal de donn es mais le d savantage de ne pouvoir proc der une interpr tation et un diagnostic tiologique des contre performances ventuellement observ es le pourcentage d animaux gestants le nombre moyen de jours du postpartum et le Herd Reproductive Status HRS Ces param tres ont surtout une valeur relative Aussi leur valuation r guli re mensuelle est elle recommand e leur volution au cours du temps ayant davantage de signification que leur valeur absolue un moment
20. ts de 35 dollars US soit 26 Euros Pour le calculer pour un troupeau http agebb missouri edu dairy reproduction 5 2 3 5 Calcul de la fr quence des pathologies et des r formes Cette valuation est importante car les performances de reproduction d pendent bien entendu de facteurs zootechniques nutrition d tection des chaleurs mais aussi pathologiques Dans ce contexte la fr quence des pathologies du postpartum ou de gestation qu elles soient de nature m tabolique infectieuse ou hormonale rev t une importance certaine Il importe cependant que ces pathologies soient d finies et not es aussi pr cis ment que possible que leur identification ait au besoin fait appel des m thodes connues pour leur degr d exactitude et que la d termination de leur fr quence r sulte d une parfaite s lection des animaux concern s Quelques exemples peuvent tre avanc s Le plus souvent les pathologies puerp rales r tention placentaire fi vre vitulaire ac ton mie d placement de la caillette acidose font r f rence au nombre de v lages observ s pendant la p riode d valuation La quantification des m trites pr suppose la d finition de la p riode concern e 50 premiers jours intervalle v lage premi re ins mination et la m thode utilis e examen externe vaginoscopie Le num rateur comprendra le nombre de vaches atteintes de la pathologie et le d nominateur l ensemble des animaux examin s La
21. valence fr quence concentrations niveau de production intervalles index et faire r f rence aux valeurs standards propos es La seconde tape a pour but principal de d terminer les ventuelles relations de cause effet existantes entre les facteurs d crits et l apparition de la pathologie c est dire les modalit s d apparition de la maladie telles que le stade saison groupes d ge stade de gestation ou de lactation la nutrition pr sence de carences ou d exc s la g n tique variation selon les origines paternelles ou maternelles l environnement des animaux b timent tonte transport introductions les traitements pr ventifs telles que les vaccinations o traitements antiparasitaires nature fr quence p riode Le franchissement de la troisi me tape est rendu difficile par le caract re multifactoriel des facteurs responsables Ainsi une diminution de la production laiti re en l absence de mammites cliniques peut elle tre imput e tout la fois la pr sence de mammites subcliniques d une carence en nergie de la ration d un mauvais choix de taureau d ins mination ou d un allongement des p riodes de tarissement Dans un premier temps on pourra cat goriser l anomalie constat e en maladie infectieuse carence ou exc s nutritionnel anomalie cong nitale erreur de gestion Un diagnostic tiologique pourra dans certains cas tre confirm par des examens de laboratoire compl mentaires par l
22. valeur centrale d un type de distribution de valeurs individuelles et n attire donc pas l attention du clinicien sur le type de distribution ni sur les valeurs extr mes observ es Ces valeurs extr mes peuvent surtout si elles sont excessives contribuer modifier beaucoup la valeur moyenne Par ailleurs valeur moyenne gale de l intervalle entre v lages entre deux fermes par exemple la distribution des valeurs individuelles peut tre tout fait diff rente Ce param tre est par ailleurs extr mement d pendant de la taille de l levage c est dire du nombre d individus concern s Si ce nombre est r duit la moyenne sera beaucoup plus sensible des valeurs extr mes observ es A l inverse dans les grands troupeaux la valeur moyenne observ e peut masquer des valeurs individuelles anormales et maintenir dans le troupeau des animaux anti conomiques e La p riode momentum effect Cet effet peut se manifester lorsque l on tient compte d v nements qui se sont pass s un temps certain avant le moment d valuation Cet effet concerne par exemple des param tres tels que l intervalle entre v lages ou l intervalle entre le v lage et l ins mination f condante Un tel effet peut masquer une situation ou une tendance actuelle Gestion de la reproduction bovine 15 e Le d lai d obtention d un r sultat lag effect Il peut galement exister un certain d lai entre un v nement et l obtention d un r sultat
23. 0 135 96 2 2 6 177 186 104 2 3 8 223 237 109 111 2 3 10 270 288 114 116 2 4 12 316 339 116 119 2 8 14 363 390 121 124 2 8 16 408 441 126 3 0 18 456 492 129 132 3 0 20 502 543 132 134 3 2 22 549 594 134 137 3 2 24 595 645 137 142 3 1 Gestion de la reproduction bovine 35 Tableau 6 Crit res de stature corporelle optimum pour les g nisses Holstein au moment de la parturition Moy Max Min Poids 14 jours pr partum kg 617 595 645 Poids 7 jours postpartum kg 558 536 580 Poids 30 jours postpartum kg 521 500 541 Hauteur au garrot cm 139 137 2 140 5 Longueur paule la base de la queue cm 170 4 168 4 172 2 R gion pelvienne cm gt 260 gt 260 gt 260 BCS 3 5 3 5 3 5 8
24. 3 6 Nature des examens Le d pistage de pathologies devra tre r alis non seulement en temps opportun voir suivi de reproduction mais tre effectu au moyen de m thodes offrant le degr d exactitude le plus lev Il n est pas possible par exemple de quantifier la fr quence de la mortalit embryonnaire si un diagnostic pr coce de gestation n est pas utilis De m me le d pistage des endom trites supposera le recours au sp culum vaginal Gestion de la reproduction bovine 8 2 3 7 Organisation des examens cliniques La collecte d informations sera d autant plus optimale que le praticien ou l leveur disposera de listes d observation Celles ci offrent le double avantage de permettre d identifier rapidement les animaux concern s et d apporter des compl ments d anamn se 2 3 8 Qualit d observation de l leveur Inn e ou acquise elle est de nature augmenter non seulement la quantit mais aussi la qualit des donn es collect es 2 3 9 Exp rience clinique du praticien Le suivi de reproduction ou d levage en g n ral constitue un excellent outil de formation continue et supposera de temps autre une remise en question de la part du praticien 2 4 L examen d un troupeau bovin Pour diff rentes raisons le diagnostic de troupeau est rendu sensiblement plus difficile que le diagnostic individuel Les pathologies se manifestent de plus en plus souvent de mani re subclinique Les animaux sont att
25. Gestion de la reproduction bovine 1 Approche pid miologique de la reproduction bovine La gestion de la reproduction Prof Ch Hanzen Ann e 2015 2016 Universit de Li ge Facult de M decine V t rinaire Service de Th riogenologie des animaux de production Courriel Christian hanzen ulg ac be Site http www therioruminant ulg ac be index html Publications http orbi ulg ac be Facebook https www facebook com Theriogenologie Il ne peut y avoir de gestion sans quantification Anonymous env Table des mati res T ODICCLIES en ee es nn e ns a iles te dant net tete eee 2 1 1 Objectifs de Connaissance sinnsrean rannan eme en ester Eaa E EEEN eaaa Raa EAE antenne ne 2 1 2 Objectifs de compr hension M iiiiiiiiiinrrrrrrereeeeeeeseeeneneeessse 3 1 3 Objectifs d appliCAtiQn sss tisse seit cdannnnsetassdssessne eee ssne tes iA A E iiS 3 2 Introduction g n rale Rd EE a 3 2 1 Evolution de la m decine v t rinaire sise 3 2 2 La collecte de donn es contexte pid miologique snnssssssssesessnrrnissssssrssrrrirnrnissssssrrrrrrenneeesse 5 2 3 Les donn es principes de base et d finitions ssssssnnnenssssseseneriiririsrsrssrrrrrreririrnsssnsrrrnrreeneresne 6 2 3 1 Qualit de l identification de l animal 7 2 3 2 R flexe de notation 7 2 3 3 D finitions des observations 7 2 3 4 Syst me de notation 7 2 3 5 Syst me d introduction 7 2 3 6 Nature des examens 7
26. V Veaux Sexe m le ou femelle jumeaux poids E Mort anomalie E V Lactation Allaitement traite E Taux cellulaire mensuel E Production mensuelle et annuelle E Production mati res grasses et prot ines E Nombre de jours de lactation E Sevrage tarissement E Physiopathogie de la reproduction Ovaires Granuleux lisse follicule lt ou gt 1 cm V Corps jaune normal h morragique kystique V Kyste folliculaire ou lut inis 2 5 cm 5 10cm V Col Diam tre lt 5 cm 5 10 cm gt 10 cm V Corne s Diam tre lt 5 cm 5 10 cm gt 10 cm V Cicatrice bride adh rences salpingite V Hypoplasie ut rine bride vaginale V Pyom tre White Heifer Disease Free Martin V Inflammation du col vagin vulve m trite V Pneumo urovagin fistule recto vaginale V Examen vaginal Normal mucus mucus et sang V Gestion de la reproduction bovine 31 Sanieux purulent mucopurulent V flocons de pus E V Diagnostic de gestation Progest rone PAG E V chographie palpation V Pathologies de gestation Foetus momifi ou mac r V Hydropisie des membranes foetales V Avortement E Autres pathologies Mammite trayon E V Digestif respiratoire nerveux locomoteur E V p ritoine Autres donn es Poids de l animal E Etat d embonpoint 0 5 V Qualit du colostrum E Traitements Implant spirale progestag ne oral d but fin V Gonadolib rine prostaglandine oestrog nes V Hormones gonadotropes HCG PMS FSH LH V Cor
27. aiti re et tertiaire ou th rapeutique entre l apparition clinique de la maladie et son issue Tout attitude d observation et de suivi suppose la collecte de donn es aussi appel es dans le contexte pid miologique variables Elles se distinguent par leur nature variable qualitative ou quantitative ou par leur place dans l analyse relationnelle variable d pendante ou ind pendante Les variables quantitatives sont celles dont les variations peuvent s exprimer sous forme de grandeurs mesurables au moyen d chelles divis es en unit s Elles sont discr tes valeurs particuli res souvent enti res nombre de lactation continues taille poids ou ordonn es cad semi quantitatives quand les valeurs sont regroup es en classes ou lots Les variables qualitatives sont celles dont les variations s expriment par la pr sence ou l absence Elles sont nominales sexe race ou ordinales c est dire affect es d un ordre tel que par exemple jamais parfois souvent Les variables d pendantes sont aussi appel es variables r sultantes ou cons cutives ou explicatives leurs variations de valeur sont caus es par des variations enregistr es sur les variables d tat Les variables d tat sont aussi appel es variables ind pendantes il n est pas possible de d duire leur valeur d une autre Selon les situations une variable d tat peut devenir une variable d pendante ou inversement La pr sence d une m trite variable d tat p
28. aram tre optimise le nombre de donn es disponibles Le num rateur comprendra la somme des intervalles entre la premi re et la derni re ins mination f condante ou non sp cifier le cas ch ant des animaux ins min s au moins une fois Le d nominateur comprendra le nombre d animaux ins min s au moins une fois Une p riode de reproduction de 0 jour sera arbitrairement consid r e pour les animaux gestant en premi re ins mination Une valeur inf rieure 30 jours doit tre consid r e comme normale Tableaux 2a et 2b Il est galement int ressant de v rifier si l leveur optimise sa p riode de reproduction autrement dit s il met profit la p riode entre la premi re et derni re ins mination pour en effectuer un maximum Pour ce faire on comparera la p riode de reproduction observ e avec celle th oriquement possible compte tenu du nombre d ins minations effectu es La comparaison sera r alis e en ne prenant en compte que les intervalles des animaux ins min s plus d une fois et ind pendamment du fait que la derni re ins mination ait t f condante ou non P riode de reproduction moyenne des vaches ins min es plus d une fois PR observ e P riode de reproduction calcul e partir du nombre d IA effectu es sur les animaux ins min s plus d une fois PR calcul e nombre d ins minations 1 x 21 Cela revient dire que toutes conditions gales d ailleurs en supposant une d tection parfait
29. assurer au premier des conditions d observation optimales de ses animaux et au second des d lais minimaux d examen clinique des animaux ainsi qu une anamn se aussi compl te que possible pour tablir un diagnostic pr cis et un traitement appropri Il doit tre r guli rement effectu Classiquement il suppose une visite mensuelle de l exploitation Il a des exigences qui ont pour nom l identification correcte des animaux par l leveur la notation pr cise et r guli re des observations ainsi que la motivation et la comp tence de ses acteurs principaux Il est planifi par l dition de listes d attention inventaire du cheptel planning des v lages planning des chaleurs et des ins minations planning d ins mination des g nisses Il se concr tise par l examen clinique des animaux planning de visite et de notation Il se conclut par une valuation de la situation de reproduction bilan mensuel de reproduction et par des recommandations d observation ou de th rapeutique court terme planning de synth se Les listes d attention illustrent le traitement court terme des donn es r colt es au cours du mois pr c dant la visite Destin es planifier le travail de l leveur et du v t rinaire elles sont donc r actualis es mensuellement en fonction des naissances ou r formes des animaux et en fonction de leur volution physiopathologique au cours du temps Les listes d attention propos es par le programme GARBO sont m
30. de l observation On vitera la notation de codes qui peuvent tre source d erreurs La notation dans un calepin commun au v t rinaire et l leveur vitera la perte d informations 2 3 5 Syst me d introduction Le choix d un syst me d introduction des donn es est essentiel Celui ci doit pr senter notamment les qualit s suivantes vitesse d introduction syst mes de v rification des donn es introduites identit s compatibilit s physiologiques De nombreux syst mes de notation et d organbisation des observations ont vu le jour ces 20 derni res ann es Certains consistaient en de simples calendriers d table Ils offraient l avantage de la simplicit de notation mais le d savantage de ne pas permettre une notation exhausitive des informations concernant le troupeau ni une valuation r trospective long terme des performances Ils ont n anmoins eu le m rite de sensibiliser l leveur et le v t rinaire l importance de la notation des informations Devant cet tat de fait se sont d velopp s divers syst mes informatis s l intention des leveurs et des v t rinaires Nous avons personnellement d velopp un logiciel de gestion de la reproduction bovine appel GARBO Gestion assist e de la Reproduction Bovine Initi la fin des ann es 80 ce programme est toujours en voie d am lioration et d extension d autres aspects de la gestion de l levage production laiti re nutrition 2
31. dentification de l animal Certains leveurs ont encore l habitude d utiliser des noms pour identifier leurs animaux Une telle pratique est source d erreurs notamment d un point de vue orthographique voire en cas d utilisation d un m me nom pour la m re et la fille On doit lui pr f rer le num ro Sanitel et privil gier les syst mes d introduction de donn es autorisant l utilisation des deux types d identit d identification et de travail 2 3 2 R flexe de notation Encore trop peu souvent acquis il est essentiel Cette discipline n est pas simple On encouragera la notation journali re des observations Celles ci seront r alis es dans un langage clair voire sibyllin On surveillera l criture celui qui crit n tant pas toujours celui qui introduit les donn es Un syst me d abr viation des notations d fini d un commun accord entre le v t rinaire et le praticien peut se r v ler fort utile 2 3 3 D finitions des observations La nature des observations est multiple Elles concernent par ailleurs l leveur et le v t rinaire Divers groupes peuvent tre distingu s dans le cadre de la reproduction et de ses activit s connexes voir tableau 1 2 34 Syst me de notation Toute observation fera syst matiquement r f rence l identit de travail de l animal et toujours celle l si possible Elle s accompagnera de la date voire de l heure de l observation ainsi que de la nature
32. du niveau de d tection des chaleurs par l leveur L interpr tation de ces deux param tres suppose donc un diagnostic diff rentiel entre l anoestrus fonctionnel ou pathologique fonctionnel la vache est en cause et l anoestrus de d tection l leveur est en cause Ce diagnostic repose sur l analyse des structures ovariennes relev es l occasion de l examen des animaux soit ente le 15 VL ou le 30 VA et le 50 jour du postpartum anoestrus fonctionnel ou l occasion d examens pratiqu s sur les animaux non d tect s en chaleurs par l leveur au cours des 50 VL 60 VA premiers jours du post partum anoestrus pathologique fonctionnel voir chapitre 6 pour les d finitions L analyse concerne les animaux non d tect s en chaleurs par l leveur au cours des 50 premiers jours du postpartum et soumis un examen manuel du v t rinaire entre le 50 et le 60 jour du postpartum Le num rateur comprend le nombre d animaux pour lesquels un diagnostic de corps jaune crit re de cyclicit a t pos Le d nominateur comprend le nombre d animaux examin s et sur lesquels un diagnostic d inactivit ovarienne de follicule de kyste ou de corps jaune a t pos Normalement dans les troupeaux de vaches non allaitantes moins de 20 de l ensemble des animaux examin s et moins de 30 des primipares peuvent pr senter de l anoestrus pathologique fonctionnel 50 60 jours apr s le v lage Klingborg 1987
33. duction du troupeau des vaches ou des g nisses gestantes et non gestantes Il est pour le troupeau des vaches calcul au moyen de la formule suivante Johnson et al 1964 HRS 100 1 75 x a b formule dans laquelle le num rateur a repr sente la somme des jours depuis le dernier v lage des vaches qui le jour de l valuation ne sont pas confirm es gestantes et se trouvent plus de 100 jours du post partum et le d nominateur b le nombre de vaches gestantes et non gestantes non r form es pr sentes dans le troupeau lors de la visite La valeur 100 est d duite du raisonnement suivant Dans les conditions optimales une vache sera ins min e pour la premi re et derni re fois 60 jours en moyenne apr s son v lage et sa gestation confirm e 40 jours plus tard La valeur obtenue refl te tout la fois le nombre de vaches en retard de f condation et l importance de ce retard Elle d pend de l intervalle entre le v lage et la premi re ins mination de la fertilit des animaux et donc de la p riode de reproduction proprement dite c est dire de l intervalle entre la premi re ins mination et l ins mination f condante de la pr cocit du diagnostic de gestation de la politique et de la pr cocit de d cision de r forme des vaches Nous avons adapt le calcul de cet index au troupeau des g nisses L obtention d un v lage 24 mois suppose que l animal soit gestant l ge de 15 mois Aussi si une g nisse n est pas c
34. e ou de complications p riton ales telles les adh rences ou les brides au statut de lactation tarie ou sevr e au nombre de jours coul s depuis les derniers cas de m trites et de kystes aux deux derniers intervalles entre chaleurs ou ins minations aux traitements ou r coltes d embryons aux diagnostics de gestation par chographie au nombre d ins minations d j effectu es sur les animaux Chacun des l ments de l anamn se permet sur base de param tres physiologiques de reproduction pr alablement caract ris s et en fonction d objectifs de reproduction consid r s comme souhaitables de d finir diff rentes cat gories d examen clinique ventuel Par ailleurs chaque animal se trouvant un stade du postpartum ou il doit faire l objet d une valuation de l tat corporel est renseign au moyen d un ast risque Les crit res de s lection des animaux de chaque cat gorie sont les suivants e Anoestrus pubertaire Toute g nisse qui en date de la visite n a pas encore manifest de chaleurs et dont l ge est sup rieur 14 mois si l leveur souhaite un premier v lage 2 ans e Anoestrus du post partum PP Toute vache dont le dernier v lage remonte plus de 50 jours et qui n a pas encore pr sent de chaleurs e Anoestrus de d tection Toute g nisse ou vache dont la derni re chaleur renseign e et non accompagn e d ins mination remonte plus de 21 jours Une remarque r ins min e est menti
35. e BVD le probl me des r sidus et la limitation des risques li s l achat d animaux Gestion de la reproduction bovine 5 2 2 La collecte de donn es contexte pid miologique Qu elle qu en soit la nature une collecte de donn es s inscrit dans un contexte plus g n ral qui est par essence est de nature pid miologique puisqu elle a pour but de d crire et de comprendre l volution et les relations existantes non seulement entre les maladies mais galement entre les facteurs de sant au sein d un ensemble d individus c est dire d une population savoir le troupeau Les termes de maladie et de sant ont une valeur relative qui d pend notamment du contexte dans lequel ils sont utilis s La maladie clinique traduit un dysfonctionnement de l organisme d tectable par un ou plusieurs sens du clinicien La maladie subclinique fait r f rence un trouble fonctionnel ou anatomique d tectable par des tests de laboratoire ou d autres moyens diagnostiques Cette distinction permet de comprendre la diff rence existante entre l infection tat subclinique et la maladie tat clinique Dans la plupart des cas en effet l animal malade appara t sain De m me la plupart du temps une population comprend en proportion variable des individus sains et des individus cliniquement et subcliniquement malades Dans le domaine des productions animales la productivit est souvent consid r e comme une mesure alternative de l
36. e Intervalle entre le v lage et la premi re ins mination Encore appel e par les auteurs anglo saxons waiting period p riode attente ce param tre est important car il d termine 27 de l intervalle entre le v lage et l ins mination f condante mais seulement 5 du taux de gestation Shanks et al 1979 Il est exprim par l intervalle moyen entre les premi res ins minations r alis es au cours de la p riode du bilan et le v lage pr c dent PA r elle puisque calcul e partir de toutes les premi res ins minations r alis es Le num rateur comprend la somme des intervalles entre la premi re ins mination observ e pendant la Gestion de la reproduction bovine 22 p riode du bilan et le v lage pr c dant que celui ci ait t ou non enregistr pendant cette p riode Le d nominateur comprend le nombre de vaches ins min es pour la premi re fois au cours de la p riode du bilan Des valeurs moyennes comprises entre 60 et 80 jours ont t avanc es Radostits et Blood 1985 MAFF 1984 Gardner 1982 Kirk 1980 Nous proposons une valeur moyenne de 60 jours tableaux 2a et 2b Il est vraisemblable que cette norme peut tre soumise modification compte tenu de l augmentation de la production laiti re par exemple L interpr tation du VIF apparent calcul sur les seules vaches reconnues gestantes supposera le calcul plus sp cifique de la PA dite apparente cad calcul e sur les vaches dont la gestation a
37. e a l avantage surtout dans les petits troupeaux de prendre en compte un plus grand nombre d animaux La valeur moyenne sera ainsi calcul e partir des intervalles entre la derni re ins mination f condante ou non effectu e pendant la p riode d valuation d termin e et le v lage pr c dant que celui ci ait t ou non observ pendant la p riode d valuation m me si entre temps la gestation a t interrompue par un avortement Le num rateur comprendra la somme des intervalles en jours entre l ins mination f condante ou consid r e comme telle et le v lage pr c dent Le d nominateur comprendra le nombre de vaches primipares ou multipares pour lesquelles une ins mination f condante ou consid r e comme telle a t enregistr e au cours de la p riode d valuation Des valeurs de r f rence sont pr sent es dans les tableaux 2a et 2b Un intervalle moyen de 85 jours est habituellement propos comme objectif Par ailleurs certains consid rent que les troupeaux laitiers dans lesquels l ins mination f condante de plus de 10 15 des vaches est obtenue plus de 5 mois apr s le v lage ne peuvent maintenir un niveau de production laiti re conomiquement rentable Weaver et Goodger 1987 C Param tres secondaires de f condit e Intervalle entre le v lage et la premi re chaleur L valuation de ce param tre permet de quantifier l importance de l anoestrus du postpartum Elle est importante car la fe
38. e bovin Le recours de plus en plus intensif l ins mination artificielle et au transfert d embryons les progr s r alis s en g n tique et en nutrition animale l am lioration de la qualification de la main d oeuvre agricole ont largement contribu l am lioration de la productivit laiti re et viandeuse A titre d exemple on peut citer la production laiti re moyenne des troupeaux laitiers suivis par le syst me ASTLQ Am lioration de la Sant des Troupeaux Laitiers du Qu bec qui tait en 1990 de 7000 kgs et en 2002 de 8700 kgs Bouchard Communication personnelle Simultan ment l levage bovin a connu une profonde mutation num rique Une augmentation du nombre moyen d animaux par exploitation ainsi qu une multiplication des grandes unit s de production a en effet t observ e dans diff rents pays Cette double volution a eu cependant pour cons quence d entra ner l apparition de nouvelles entit s pathologiques qualifi es de maladies de production dont l inf condit en constitue un exemple Ces maladies de production pr sentent deux caract ristiques Elles sont d origine multifactorielle et rev tent le plus souvent un caract re subclinique ce qui en rend le contr le et la surveillance d autant plus difficile Gestion de la reproduction bovine 4 Cette situation a eu pour effet d amener les responsables de la sant animale d velopper des syst mes de surveillance et de gestion des animaux H H M Herd Heal
39. e cas nouveaux ou anciens dans une population d termin e au cours d une p riode donn e pr valence annuelle mensuelle hebdomadaire ou un instant donn pr valence instantan e La pr valence inclut l incidence puisqu elle prend en compte les anciens et nouveaux cas C est une mesure statique de l apparition de la maladie C est un nombre absolu Si elle est rapport e un effectif de la population elle s exprime par un taux Collecter des donn es supposera le choix d une m thode de diagnostic adapt e Dans le cas contraire on risquera de sur ou de sous valuer la fr quence de la pathologie ou de l tat de sant de la population concern e Classiquement les m thodes de diagnostic peuvent tre valu es au moyen de quatre param tres que sont la sensibilit et la sp cificit le degr d exactitude des diagnostics positifs et n gatifs Alors que les deux premiers valuent la m thode les deux derniers valuent davantage leur utilisateur L exemple du diagnostic de gestation peut tre donn En pr sence d un animal examiner pour une confirmation de gestation et eu gard au r sultat de cet examen quatre situations sont possibles Animal Animal Gestant non gestant Diagnostic a b Diagnostic c d Situation a le diagnostic de gestation s est r v l exact vrai positif Situation b le diagnostic de gestation s est r v l inexact faux positif Situation c le diagnostic de non gestation s est
40. e des chaleurs l absence de mortalit embryonnaire tardive ou d avortements un retour en chaleurs normal des animaux non gestants si l index de fertilit est gal 2 l intervalle entre la premi re et derni re ins mination sera de 2 1 x 21 soit 21 jours Le calcul de la diff rence entre la valeur th orique ainsi calcul e et la valeur observ e permet de quantifier le nombre de jours perdus pour d autres raisons qu une absence de f condation en premi re ins mination 5 2 3 3 Param tres de fertilit a Les cas des troupeaux en levage intensif Cette appellation fait r f rence notamment au fait que ces levages disposent le plus souvent de donn es en nombre suffisant que pour valuer les param tres habituels utilis s pour valuer la fertilit ce qui n est pas le cas des levages dits extensifs e _L index de fertilit et le taux de gestation L index de fertilit est d fini par le nombre d ins minations naturelles ou artificielles n cessaires l obtention d une gestation Son valuation pr cise requiert l utilisation de plusieurs param tres Seules les ins minations r alis es plus de cinq jours d intervalle ont t prises en consid ration pour le calcul de ces param tres L index de gestation conception rate des anglo saxons est gal l inverse de l index de fertilit correspondant Il s exprime sous la forme d un pourcentage La s lection des animaux pris en compte dans le calcul de cet i
41. eints de mani re variable selon les individus par l une ou l autre pathologie L tiologie des pathologies est habituellement multifactorielle et il existe de multiples interactions entre les facteurs tiologiques Les donn es d analyse et d interpr tation sont le plus souvent incompl tes Enfin il y a d importantes diff rences dans les m thodes et capacit s de gestion entre les troupeaux Le principal probl me de la premi re tape est li la possibilit de pouvoir disposer de bilans ou d faut de donn es qualitativement et quantitativement suffisantes pour les tablir L examen clinique individuel des animaux rev t dans ce contexte toute son importance Cependant il peut s av rer utile voire indispensable de proc der une s lection des animaux et parmi ceux ci leur chantillonnage surtout si leur nombre est important L examen clinique ne doit en effet pas n cessairement se concentrer sur les seuls animaux malades mais doit galement tenir compte des animaux qui l ont t ou qui sont susceptibles de l tre Il faut donc veiller ne pas examiner uniquement les animaux atteints mais galement les animaux susceptibles de l tre notion d animal risque Cette premi re tape doit permettre de d finir l anomalie clinique ou subclinique dont le troupeau est atteint Dans ou l autre cas cette pathologie doit tre exprim e en termes de sympt mes ou de diagnostics pr cis mais galement quantifi e en termes de pr
42. entiel de production de lait et ou de veaux d un troupeau La division de 365 par l index de v lage donne la valeur de l index de f condit c est dire la production annuelle moyenne de veaux par vache L interpr tation de la valeur de l index de v lage fait appel plusieurs facteurs Bien que des diff rences Gestion de la reproduction bovine 20 raciales aient t observ es Stables 1980 la dur e de la gestation n influence que peu ou prou l index de v lage Ce dernier est augment si des avortements viennent interrompre les gestations en cours Cependant la valeur de cet index est davantage influenc e par celle des autres intervalles qui le composent c est dire la dur e de l anoestrus du postpartum intervalle entre le v lage et la premi re chaleur l intervalle entre le v lage et la premi re ins mination et l intervalle entre la premi re ins mination et l ins mination f condante c est dire la p riode de reproduction proprement dite L intervalle de v lage a pour inconv nient de ne pas valuer les performances de reproduction des primipares puisqu il requiert que l animal ait accouch au moins deux fois Par ailleurs il a surtout une valeur r trospective puisqu il value une situation de reproduction ant rieure de 9 mois gestation au moment de son calcul e Intervalle entre le v lage et l ins mination f condante Encore appel par les auteurs anglo saxons calving conception interval ou encore days
43. er WJ Design and economic evaluation of dairy reproductive health programs for large dairy herds Part1 Compend Contin Educ Pract Vet 1987 9 F297 F309 Williamson NB The interpretation of herd recors and clinical findings for identifying and solving problems of infertility Compend Contin Educ Pract Vet 1987 1 F14 F24 Sur les productions des races viande fran aises http www inra fr productions animales an2002 num224 liena2 g21224 htm tab5 7 Tableaux Gestion de la reproduction bovine 30 Tableau 1 Donn es physiopathologiques et th rapeutiques E V Donn es renseign es par l leveur et ou par le v t rinaire Liste non exhaustive Cat gories Nature des donn es E V Chaleurs Signes Non renseign s E Monte passive active mucus congestion E beuglements diminution production E rosion cutan e conductivit nervosit E sang d tecteur reniflements E Type de reproduction Artificielle Corps corne gauche ou droite V Nom du taureau E V Naturelle Saillie pr sence ou retrait du taureau E Nom du taureau E Embryons R colte transfert V Nombre d embryons V Parturition Type Non renseign E Sans intervention traction l g re dystocique E c sarienne embryotomie partielle ou totale E Complications Episiotomie l sions ut rines cervicales E V vaginales vulvaires prolapsus renversement E V r tention placentaire h morragie ac ton mie E V fi vre vitulaire torsion ut rine E
44. ermination d une relation de cause effet entre celles ci et les param tres de reproduction Deux situations doivent tre envisag es P riode d attente volontairement allong e diverses raisons peuvent tre voqu es Choix d une p riode de v lage Raisons conomiques production laiti re plus lev e en 17 lactation P riode d attente involontairement allong e Son interpr tation supposera l analyse de Anoestrus de d tection vs anoestrus fonctionnel R sultats d examen individuels Nutrition valuation des GQM calculs de rations Plans de traitements antiparasitaires et de vaccination Incidence et effets des pathologies n onatales Une quatri me tape sera de calculer la dur e de la p riode de reproduction c est dire l intervalle entre la premi re ins mination et l ins mination f condante Par d finition elle est troitement d pendante de la fertilit c est dire du nombre d ins minations n cessaires l obtention d une gestation En cette mati re deux situations doivent tre distingu es et compar es pour v rifier si l leveur optimise le temps d volu l obtention d une gestation compte tenu du nombre d ins minations effectu es Cette quatri me tape pr suppose une cinqui me tape savoir la quantification de la fertilit au moyen de param tres d j voqu s savoir les index de fertilit apparent ou total ou les taux de gestation apparent ou total en
45. es lactations suivantes Trois param tres sont en consid rer la croissance des g nisses les frais engendr s et les moyens de gestion On ne peut se contenter d ins miner les g nisses plus t t pour abaisser l ge du premier v lage Il faut aussi prendre en consid ration leur croissance une fois cette ins mination r alis e de mani re avoir un poids au premier v lage qui soit optimal Tableau 6 Ce poids ou la taille ne peuvent tre insuffisants sous peine de voir le risque de dystocie r tention placentaire infection ut rine augment A l inverse il est connu galement qu un tat corporel trop important s accompagne d une augmentation du risque de dystocie d ac ton mie de d placement de la caillette et de r duction d ingestion de la mati re s che Il est essentiel de r aliser au cours de la croissance un double contr le tout la fois du d veloppement de la taille et de l tat corporel Tableau 5 En effet une g nisse risque de s engraisser d autant plus vite que son d veloppement a t rapide L addition la ration de prot ines non d gradables ou le recours la BST constitueraient des moyens alternatifs qui doivent cependant encore tre confirm s e Intervalle naissance ins mination f condante NIF Par rapport au pr c dant ce param tre est plus actuel les v nements susceptibles de l influencer tant plus proches du moment de l valuation Il rev t galement une va
46. eure de l observation ainsi qu la nature de l observation laquelle un code num rique de trois caract res a t attribu pour en faciliter l introduction la v rification et l analyse ult rieure Chaque observation peut tre pr cis e par une remarque compl mentaire en texte libre concernant par exemple l identit du taureau utilis ou le nom commercial du traitement effectu Tant les enregistrements primaires que secondaires subissent des v rifications pr alables leur introduction Elles concernent l existence de l identit de l animal dans le fichier du troupeau ou la possibilit physiologique de certaines donn es longueur de gestation confirmation d une gestation sans ins mination pr alable introduction d une ins mination de pathologies ou de traitements relatifs un animal confirm gestant La finalit des donn es r trospectives et prospectives est triple court terme elles permettent d diter des plannings d action et d observation pour l leveur et le v t rinaire moyen terme elles permettent de proc der des valuations mensuelles et annuelles de la reproduction long terme alimentant une base de donn es elles permettent d effectuer des tudes Gestion de la reproduction bovine 12 pid miologiques 4 2 Le suivi mensuel de reproduction les listes d attention Le suivi de reproduction consiste en une approche coordonn e entre l leveur et le v t rinaire pour
47. eut d pendre de celle d une r tention placentaire variable explicative Elle peut aussi variable explicative influencer le taux de gestation en 1 ins mination variable d tat Les variables ne prennent toute leur importance qu une fois quantifi es Cette quantification s exprime notamment et selon les cas en terme de fr quence incidence et pr valence La fr quence traduit le Gestion de la reproduction bovine 6 nombre de fois qu un v nement se produit dans une population pendant un intervalle de temps d termin On distingue la fr quence absolue nombre d v nements et relative nombre d v nements rapport s l effectif de la population L incidence est le nombre de cas nouveaux dans une population au cours d une p riode donn e ann e mois semaine C est un nombre absolu Si elle est rapport e un effectif de la population elle s exprime par un taux qui tient compte de la notion d animal temps Habituellement les maladies chroniques ont un taux d incidence faible et un taux de pr valence lev e L incidence est une mesure dynamique de l apparition de la maladie Normalement la d termination du taux d incidence suppose la r alisation de deux tests l un au d but de la p riode d observation pour exclure les animaux atteints et l autre en fin de p riode d observation Si seul le second test est r alis il s agit habituellement d une valuation de la pr valence La pr valence exprime le nombre d
48. hapitre d crit les raisons justifiant une approche plus globale de la reproduction bovine Il met l accent sur deux aspects compl mentaires de la gestion de la reproduction le suivi de reproduction d une part et le bilan de reproduction d autre part La m thodologie et les conditions de mise en place du suivi sont pr cis es De m me sont abord s la nature et les m thodes permettant de calculer les param tres g n raux et plus sp cifiques pour valuer et interpr ter la fertilit et la f condit bovine 1 1 29 SON UTEN 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 Objectifs de connaissance Enoncer les caract ristiques d une maladie de production Distinguer maladie clinique et subclinique Enoncer les conditions n cessaires la constitution d une base de donn es Commenter les trois tapes de l examen d un troupeau bovin d finir les notions de suivi de reproduction et de bilan de reproduction Enoncer les donn es n cessaires la mise en place d un suivi de reproduction noncer les cat gories d animaux examin es dans le cadre d un suivi de reproduction Enoncer les crit res de s lection des animaux dans les diff rentes cat gories d examen clinique d un suivi mensuel de reproduction commenter les notions d objectifs et de valeurs seuils Citer des param tres g n raux de reproduction Enoncer la formule du calcul du HRS Enoncer la valeur normale attendue du HRS Eno
49. ic diff rentiel entre de l anoestrus et une mauvaise d tection des chaleurs s impose Une autre m thode d valuation de l importance de l anoestrus du post partum consiste d terminer le d animaux d tect s en chaleurs par l leveur au cours des 50 premiers jours suivant le dernier v lage La repr sentativit de ce param tre est troitement li e la notation par l leveur des dates des chaleurs m me si elles ne s accompagnent pas d ins mination Le num rateur comprend le nombre de vaches dont la premi re chaleur ou ins mination a t d tect e pendant la p riode du bilan entre le 20 et le 50 jour du postpartum Le d nominateur comprend le nombre de vaches dont la premi re chaleur ou ins mination a t observ e au del du 20 jour du post partum pendant la p riode valuation Une valeur de r f rence a t propos e par Radostits et Blood 1985 Ils consid rent qu au cours des 60 premiers jours du postpartum respectivement 85 et 95 des vaches doivent avoir pr sent et avoir t d tecter en chaleurs dans les troupeaux laitiers non saisonniers et saisonniers D autres auteurs consid rent que 70 des chaleurs doivent dans un troupeau laitier avoir t identifi es au cours des 50 premiers jours du post partum L une et l autre m thode ne refl tent qu imparfaitement cependant la dur e exacte de l anoestrus du postpartum En effet leurs valeurs d pendent troitement
50. inition sp cifique du crit re tudi La nature du probl me sera d termin e de mani re plus ou moins sp cifique Un probl me de r tention placentaire ne se quantifie pas et ne s analyse pas de la m me mani re qu un probl me d allongement de l intervalle entre v lages La d finition de la p riode d valuation rev t galement une importance certaine car sa dur e d pend de la sp cificit du probl me tudi de la nature du param tre d valuation envisag voire du nombre d animaux concern s Plus la p riode d valuation est longue et plus les tendances court terme risquent de ne pas tre mises en vidence mais par contre plus le nombre d animaux concern s par l valuation sera grand ce qui constitue un int r t non n gligeable pour les petits troupeaux Il importe galement de d finir pour chaque param tre la population concern e par l analyse L importance num rique de cette population d pend quant elle du param tre et de la p riode tudi e Enfin il est indispensable de pr ciser les crit res retenus dans la m thode de calcul du param tre 5 2 Dangers li s l interpr tation des param tres de reproduction Il importe d attirer l attention du lecteur sur quelques dangers qui guettent l utilisateur dans l interpr tation des valeurs calcul es e La moyenne average Ce param tre est classiquement utilis pour valuer la plupart des index de performance Il ne repr sente n anmoins que la
51. lait ou de viande plus conomique Il importe compte tenu du contexte de surproduction dans lequel s inscrit l levage bovin europ en et nord am ricain non pas de produire davantage mais de produire moindre co t L objectif est le m me pour les levages dits intensifs et extensifs m me si les strat gies pour y arriver sont diff rentes Cette approche plus conomique de la gestion de l levage peut faire appel diff rentes strat gies davantage valu es ou d application en levage laitier par d finition plus intensif La gestion de la reproduction s inscrit au nombre d entre elles Il n est pas inutile d en pr senter un bref descriptif Le recours la BST est de nature augmenter de 12 15 la production journali re de lait Les courbes de lactation ainsi obtenus sont diff rentes Il en r sulte que peut tre modifi l importance conomique co t d un jour de retard l obtention d une gestation Les programmes de synchronisation des chaleurs voire des ovulations targeted breeding program sont de nature r duire les co ts inh rents la d tection des chaleurs et am liorer la fertilit dans certaines conditions d levage La mise en place de strat gies d abattage des animaux infertiles non plus bas es sur des consid rations biologiques mais conomiques b n fice par rapport au co t d un animal de remplacement sont galement de nature changer les donn es du probl me d autant que
52. lasse 36 48 constitue une autre m thode Il doit normalement tre gal ou sup rieur 4 Klingborg 1987 Le calcul de l intervalle entre le v lage et la premi re chaleur d tect e au cours de la p riode d valuation constitue une m thode alternative voir ci dessus c param tres secondaires de fertilit Certains auteurs am ricains Missouri Dairy growth Council 2009 parlente du HDR Heat Detection Rate II se calcule de la mani re suivante Le num rateur comporte le nombre de vaches ins min es au cours des 21 jours suivant la p riode d attente d cid e par l leveur exemple 60 jours Le d nominateur fait r f rence au nombre de vaches qui devrait tre ins min es durant cette p riode en g n ral le nombre de vaches mises la reproduction dans le troupeau Le r sultat est multipli par 100 Soit et pour exemple au num rateur 20 et 60 le nombre total de vaches du troupeau le HDR sera de 33 Gestion de la reproduction bovine 27 Si 10 vaches deviennent gestantes le taux de conception sera de 10 20 soit 50 mais le taux de gestation PR cad pregnancy rate ne sera que de17 10 60 100 Ce PR incorpore tout la fois le taux de d tection des chaleurs et le taux de conception Il est gal au taux de d tection multipli par le taux de conception soit dans le cas pr sent 0 5 0 33 100 17 On estime que chaque augmentation d 1 du taux de gestation s accompagne d une r duction des co
53. leur plus prospective En effet il est calcul sur les g nisses ayant eu une ins mination f condante confirm e par un diagnostic pr coce ou tardif au cours de la p riode d valuation Le num rateur comprend la somme des intervalles entre l ins mination f condante obtenue durant la p riode d valuation et la naissance Le d nominateur comprend le nombre des g nisses pour lesquelles une ins mination f condante a t obtenue durant la p riode d valuation Les valeurs de r f rence de cet intervalle sont pr sent es dans les tableaux 2a et 2b b Param tres primaires de f condit des vaches e Intervalle de v lage Calving interval L index de v lage repr sente l intervalle moyen entre les v lages observ s au cours de la p riode du bilan et les v lages pr c dents Le num rateur comprend la somme des intervalles entre le v lage observ au cours de la p riode du bilan et le v lage pr c dant que celui ci ait t ou non observ au cours de cette p riode Le d nominateur comprend le nombre de vaches multipares qui ont accouch au cours de la p riode d valuation Des valeurs de r f rence de cet intervalle sont pr sent es dans les tableaux 2a et 2b Une valeur de 365 jours est habituellement consid r e comme l objectif atteindre Louca et Legates 1968 Esslemont 1982 Van Arendonk et Dijkhuizen 1985 Il repr sente un param tre classique mais de plus en plus souvent d cri pour valuer le pot
54. lyse et d une interpr tation des performances diagnostic pid miologique Le suivi de reproduction constitue le premier cycle d utilisation des donn es collect es Celles ci permettent de planifier le travail d observation et de traitement du v t rinaire et de l leveur Le suivi de reproduction s inscrit dans une approche pr ventive des probl mes de reproduction Il consiste en une approche planifi e coordonn e entre l leveur et le v t rinaire et r guli rement effectu e en vue Gestion de la reproduction bovine 10 d atteindre et de maintenir un niveau de rentabilit optimale de l exploitation Il importe en effet que chaque femelle bovine du troupeau franchisse dans des conditions et des d lais normaux les diff rentes tapes observ es entre sa naissance et sa r forme c est dire la pubert le v lage l involution ut rine l anoestrus du postpartum et la p riode de reproduction Le suivi de reproduction contribue obtenir de chaque animal une volution normale parce qu il le soumet l examen du v t rinaire au moment le plus appropri pour d tecter et traiter les pathologies de reproduction en vue d en limiter les effets conomiques Nous ne d velopperons pas ici les multiples possibilit s du programme informatis d velopp au service d Obst trique et de Pathologie de la Reproduction en collaboration avec la firme APC charg e de la commercialisation de ce programme Le lecteur int ress trouvera dans
55. ncer des param tres primaires de f condit Enoncer les valeurs objectifs et seuils des param tres primaires de f condit Enoncer des param tres secondaires de f condit Enoncer les valeurs objectifs et seuils des param tres secondaires de f condit Enoncer des param tres de fertilit D finir les index de fertilit D finir les taux de gestation Enoncer les valeurs objectifs et seuils des param tres de fertilit Enoncer les donn es n cessaires la r alisation d un Q Sum D finir l index de Wood Enoncer les valeurs objectifs et seuils de l index de Wood Enoncer les fr quences consid r es comme normales des principales Affections de la reproduction Enoncer les tapes d interpr tations de la f condit des g nisses Gestion de la reproduction bovine 3 26 Enoncer les tapes d interpr tations de la f condit des vaches 1 2 Objectifs de compr hension 1 justifier la ou les raisons d tre des cat gories d animaux examin s par le v t rinaire dans le cadre d un suivi mensuel 2 Comparer les avantages et inconv nients des param tres g n raux de f condit 3 Discuter l int r t du calcul du HRS 4 Comparer avantages et inconv nients du calcul du NIF VIF par rapport au NV1 IV 5 Expliquer un inconv nient du calcul de l intervalle naissance v lage et premi re chaleur 6 Comparer les avantages et inconv nients des index apparent et r el de fertilit 7 Classer au num rateur et d n
56. ndex rev t ici aussi une importance certaine de nature sur valuer la fertilit C est pourquoi il nous semble logique de distinguer l encontre de ces deux index un index apparent d une part qui ne prend en compte que les ins minations r alis es sur les animaux gestants et un index total qui prend en compte les ins minations r alis es la fois sur les animaux gestants et r form s non gestants Il importe galement de pr ciser la m thode de confirmation de gestation utilis e non retour en chaleurs progest rone PSPB PAG chographie palpation manuelle puisqu en effet la pr cision de l index en Gestion de la reproduction bovine 24 d pend Ainsi par exemple il a t d montr que la fertilit est habituellement sur valu e lorsqu elle est d termin e partir d un taux de non retour en chaleurs apr s 60 90 jours mais plus encore apr s 30 60 jours L index de fertilit apparent IFA est gal au nombre total d ins minations effectu es sur les animaux gestants divis par le nombre de ces derniers Le num rateur comportera le nombre d ins minations r alis es pendant la p riode d valuation sur les seuls animaux dont la gestation a t confirm e par une m thode pr coce et ou tardive Le d nominateur figurera le nombre d animaux gestants Des valeurs inf rieures inf rieures 1 5 et 2 sont consid r es comme normales respectivement chez les g nisses et chez les vaches Klingb
57. nt des exemples concrets La gestion de la reproduction s inscrit tout la fois dans un contexte r actif la mise en place d un syst me d identification et de traitement des animaux malades et proactif car le d pistage pr coce et syst matique des animaux probl mes est de nature en r duire les effets sur la capacit de production de l levage Force est cependant de constater que par rapport des corrections apport es par exemple la gestion zootechnique de la reproduction cette d marche a parfois un effet relativement limit Aussi voit on appara tre et particuli rement dans les grandes unit s de production laiti re des syst mes de synchronisation de la reproduction bas s la plupart sur le recours syst matique des substances hormonales Target programme Ovsynch voir point 6 6 du chapitre relatif 6 l anoestrus chez la vache et des diagnostics pr coces de gestation l objectif de ces programmes n est plus d identifier et de traiter les animaux risque mais de faire en sorte que la majorit d entre eux deviennent gestants le plus t t possible s ils en ont la possibilit La gestion de la reproduction se compose d une part du suivi de reproduction et d autre part du bilan de reproduction Ces deux aspects poursuivent un double but au demeurant compl mentaires le premier s inscrit dans un contexte de collecte d informations et de leur exploitation court terme et le second dans celui d une ana
58. ominateur les animaux n cessaires pour calculer les index de fertilit et les taux de gestation 8 Interpr ter des valeurs d Index de Wood 9 Classer au num rateur et d nominateur les animaux n cessaires pour calculer la fr quence des Affections 1 3 Objectifs d application 1 sur base des donn es d une anamn se s lectionner dans un troupeau les animaux susceptibles de faire l objet d un examen clinique dans le cadre d un suivi de reproduction 2 Dans un troupeau utiliser le HRS pour en calculer le statut de f condit 3 Au moyen des donn es ad quates calculer le valeur moyenne de param tres primaires de f condit 4 Au moyen des donn es ad quates calculer le valeur moyenne de param tres secondaires de f condit 5 Au moyen des donn es ad quates valuer la fertilit d un troupeau bovin 6 Au moyen des donn es ad quates d un troupeau de vaches et ou de g nisses r aliser un Q Sum 7 Au moyen des donn es ad quates d un troupeau de vaches calculer l index de Wood 2 Introduction g n rale 2 1 Evolution de la m decine v t rinaire La m decine v t rinaire pr ventive a connu au cours de ces derni res d cennies une importante volution Principalement dirig e au d part contre l radication des maladies infectieuses contagieuses elle s est davantage attach e au d but des ann es 1960 ma triser l environnement et la gestion des levages Cette volution r pondait celle de l levag
59. on pour valuer la fertilit des taureaux taux de non retour II peut galement arriver que certaines sub populations soient exclues de l valuation C est le cas de vaches ins min es mais dont on ne conna t pas encore le r sultat Il peut se faire que ce soient justement les plus mauvaises ou les meilleures Certaines m thodes d valuation de la d tection des chaleurs sont bas es sur le calcul de l intervalle moyen entre chaleurs Le recours fr quent des prostaglandines et la non limination des cycles dont la longueur a pu tre modifi e par ces injections fausse l valuation de la qualit de la d tection des chaleurs L absence de notation syst matique des saillies risque d entra ner une sur valuation de la fertilit des taureaux Le calcul de la p riode moyenne de contact entre le taureau et les femelles constituerait une m thode alternative plus pr cise Remarque il semble de plus en plus recommander l abandon de l utilisation de l intervalle entre v lages non pas tant comme objectif mais en tant que param tre de contr le Il a en effet surtout une valeur r trospective important momentum et il ne prend pas en consid ration les animaux r form s ni les primipares 5 3 Les param tres de performance d finitions D une mani re g n rale on ne peut que constater d une part la multiplicit des param tres d valuation propos s dans la litt rature et d autre part leur manque de d finition ou de
60. onfirm e gestante cet ge elle se trouve dans la m me situation qu une vache non confirm e gestante dont le dernier v lage remonte plus de 100 jours ce v lage correspondant dans le cas d une g nisse plus ou moins l ge de 12 mois c est dire 15 mois moins 100 La formule de calcul du HRS des g nisses est identique celui des vaches mais la s lection du num rateur et d nominateur s effectue de la mani re suivante a somme des jours depuis l ge de 12 mois des g nisses non confirm es gestantes g es de plus de 12 mois et 100 jours et b nombre total de g nisses gestantes et non gestantes g es de plus de 14 mois Pour autant que le diagnostic de gestation soit effectu de mani re pr coce les troupeaux de vaches dont les performances de reproduction sont optimales maintiennent une valeur d index gale ou sup rieure 40 Klinghorg 1987 voire 65 Weaver 1986 Weaver et Goodger 1987a Nous avons retenu ces m mes valeurs de r f rence pour le troupeau de g nisses Par ailleurs nous avons introduit une adaptation suppl mentaire dans le calcul du HRS imputable au d veloppement croissant du transfert d embryons En effet certains animaux sont super ovul s et r colt s une ou plusieurs fois avant d tre ins min s Une r duction de 60 jours est effectu e dans le calcul du HRS de ces animaux pour tenir compte du temps moyen n cessit par la r colte d embryons Si la derni re r colte est post rieure
61. onn e si un retour en chaleurs post rieur la derni re ins mination a t observ e Involution ut rine Toute vache dont le dernier v lage ou avortement a t observ durant les 20 49 jours pr c dant la visite e Diagnostic de gestation DG par la progest rone Toute g nisse ou vache dont la derni re ins mination naturelle ou artificielle a t r alis e 21 24 jours plus t t e Diagnostic de gestation par chographie Tout animal dont la derni re ins mination a t faite 30 59 jours plus t t e Diagnostic de gestation par palpation rectale Tout animal dont la derni re ins mination remonte plus de 60 jours La gestation de chaque animal est confirm e par palpation rectale m me si un diagnostic pr coce de gestation a t tabli ant rieurement par un dosage de progest rone de PAG Pregnancy Associated Glycoprotein ou par chographie e Infertile Tout animal ayant d j t ins min au moins deux fois et dont la derni re ins mination a t effectu e au cours des 3 semaines pr c dant la visite e R A S Rien signaler Tout animal non repris dans une des cat gories pr c dentes Son volution est normale soit le dernier v lage remonte moins de 20 jours et ne s est pas accompagn de complications infectieuses ou m taboliques soit la premi re ou seconde ins mination ou chaleur a t constat e moins de 21 jours plus t t 4 2 3 Autres listes Nous in
62. ons en constitue un second Ce rapport doit tre gal ou sup rieur 75 une intervention tant souhaitable si une valeur inf rieure 70 est observ e Wood 1976 De mani re arbitraire et dans le but d obtenir une valeur moyenne dite repr sentative nous cartons volontairement les valeurs gt ou 55 jours et celles inf rieures 5 jours Une autre m thode consiste analyser la distribution des pourcentages des intervalles entre chaleurs et ou ins minations observ es pendant la p riode du bilan et r partis dans les cinq classes suivantes 1 5 17 jours 2 18 24 jours 3 25 35 jours 4 36 48 jours 5 gt 48 et lt 55 jours Une cl de r partition normale est lt 15 gt 55 lt 15 lt 10 et lt 5 respectivement pour les intervalles 1 5 Dans l interpr tation de la r partition il ne faut pas ignorer que les kystes ovariens ou les endom trites sont susceptibles d induire un retour plus rapide en chaleurs et de contribuer augmenter le d intervalles de la classe 1 que la mortalit embryonnaire tardive se traduit par des retours longs classe 3 qu une chaleur d tect e 36 48 jours apr s la pr c dente laisse sous entendre la non d tection d une chaleur 18 24 jours plus t t et qu enfin l utilisation des prostaglandines ou de progestag nes modifient l intervalle entre les chaleurs Le calcul du rapport entre le nombre d intervalles de la classe 18 24 jours et celui de la c
63. org 1987 L index de fertilit total encore appel r el IFT est gal au nombre total d ins minations effectu es sur les animaux confirm s gestants confirm s non gestants pr sents ou r form s divis par le nombre d animaux gestants Le num rateur comprendra le nombre d ins minations effectu es pendant la p riode d valuation sur les animaux dont la gestation a t confirm e et sur ceux qui apr s avoir t ins min s ont t r form s sans avoir t confirm s gestants Le d nominateur repr sentera le nombre d animaux dont la gestation a t confirm e Une valeur inf rieure 2 5 est consid r e comme normale pour autant que le nombre d animaux r form s pour infertilit soit normal Klingborg 1987 Les taux de gestation apparent TGA ou total encore appel r el TGT s expriment sous la forme d un pourcentage Ils sont respectivement aux rapports multipli s par 100 entre 1 et les IFA et IFT Habituellement le TGA ou le TGT sont utilis s pour valuer la fertilit le plus souvent lors de la 1 re IGT1 voire 2 me IGT2 ou 3 me ins mination TGT3 Le TGA est calcul par le rapport multipli par 100 entre le nombre de gestations obtenues apr s la premi re ins mination et le nombre total d animaux ins min s au moins une fois et pour lesquels une confirmation de la gestation a t r alis e Le TGT est calcul par le rapport multipli par 100 entre le nombre de gestations obtenues apr
64. ort suppose que toutes les vaches soient cycl es lors de leur mise en pr sence du taureau Par ailleurs une valeur correcte ne peut tre observ e que si un rapport d un taureau pour 20 30 vaches a t respect Upham GL Measuring dairy herd reproductive performance Bov Pract 1991 26 49 56 L inverse de ce rapport permet d valuer le taux de gestation obtenu par saillie naturelle et peut donc tre compar e aux valeurs obtenues par ins mination artificielle L impact du nombre de vaches par taureau sur la fertilit de ce dernier peut tre approch par le rapport entre le nombre de vaches qui ont t en pr sence du taureau et le nombre de taureaux qui ont t en contact avec les vaches Un rapport normal est de 20 30 vaches par taureau D une mani re g n rale l analyse du de vaches identifi es comme gestantes et du nombre de celles qui non gestantes se trouvent plus de 150 jours postpartum peut permettre l occasion de suivis mensuels d identifier indirectement la pr sence ou non d un probl me 5 2 3 4 Evaluation de la d tection des chaleurs Divers param tres de quantification de la d tection des chaleurs ont t propos s Ils ont fait l objet d une description dans le chapitre 3 Nous nous limiterons rappeler les param tres que nous utilisons le plus souvent Index de Wood La division de la longueur moyenne du cycle par la valeur moyenne de l intervalle entre chaleurs ou ins minati
65. par ment la f condit des g nisses et des vaches et dans ce second cas celle des primipares et des multipares Enfin la r ponse la question supposera le choix d un param tre appropri et aussi actuel que possible eu gard la situation rencontr e Dans ce contexte le calcul des intervalles naissance ins mination f condante pour les g nisses et de l intervalle v lage ins mination f condante pour les vaches appara t appropri m me si l on ne peut n gliger l int r t du calcul de l ge au premier v lage et de l intervalle entre v lages Gestion de la reproduction bovine 28 5 4 1 Interpr tation de la f condit des g nisses Une premi re tape sera donc de quantifier l intervalle N IF Une seconde tape sera de quantifier la dur e de la p riode d attente et de la p riode reproduction c est dire l intervalle entre la naissance et la premi re ins mination Ces intervalles seront calcul s sur les m mes animaux que ceux sur lesquels ont t calcul s les intervalles entre la naissance ou le v lage On rappellera que ces deux intervalles sont soumis l influence extr me de la qualit de la d tection des chaleurs Une troisi me tape sera d interpr ter la dur e de la p riode d attente Sa dur e d pend de divers facteurs requ rant un diagnostic diff rentiel et la mise en place pour ce faire d une prop deutique d une quantification plus sp cifique des pathologies responsables et de la d t
66. peau des g nisses nullipares ou le troupeau des vaches primipares et multipares a Param tres primaires de f condit des g nisses e Age du premier v lage ou intervalle naissance 1 v lage NV L valuation de cet intervalle est importante puisqu il conditionne la productivit de l animal au cours de son s jour dans l exploitation En effet la r duction de l ge au premier v lage 24 mois objectif consid r comme optimal permet de r duire la p riode de non productivit des g nisses d en diminuer le nombre n cessaire au remplacement des animaux r form s Tableau 4 et d acc l rer le progr s g n tique par une diminution de l intervalle entre g n rations Gill et Allaire 1976 Lin et al 1986 Little et Kay 1979 Comme l index de v lage ce param tre est influenc par la fr quences des avortements chez les g nisses si le cas ch ant l leveur d cide de remettre la reproduction les animaux qui ont avort Il repr sente l intervalle moyen exprim en mois des intervalles entre le v lage et la naissance des primipares qui ont accouch au cours de la p riode concern e par le bilan Il a essentiellement une valeur r trospective et n value donc que l effet direct ou indirect d v nements ou pathologies qui ont pu exercer leurs effets 9 mois en moyenne avant le v lage de r f rence Cet intervalle sera calcul pour les primipares ayant accouch au cours de la p riode du bilan Le num rate
67. peut ainsi citer l anoestrus du postpartum physiologique pathologique et l anoestrus de d tection les m trites les animaux viennent en chaleurs mais ne sont pas ins min s Il appara t vident que chez les vaches cette p riode est plus que chez les g nisses soumises l influence n gative Gestion de la reproduction bovine 29 des pathologies m taboliques et infectieuses au cours du postpartum le v lage constituant un facteur de risque majeur pour l apparition de ces pathologies Dans les troupeaux allaitants la politique de sevrage rev t un impact majeur sur la dur e de cette p riode En ce qui concerne la p riode de reproduction la quantification de pathologies plus sp cifiques telles que les infections ut rines ou les kystes ovariens susceptibles d appara tre galement pendant cette p riode permettra d en v rifier l impact n gatif potentiel sur la fertilit mais galement l efficacit des th rapeutiques mises en place pendant la p riode d attente La multiplicit des facteurs responsables d infertilit mais aussi le manque de moyens cliniques pour faire le diagnostic diff rentiel des causes potentielles absence de f condation vs mortalit embryonnaire pr coce rend le diagnostic tiologique et donc l interpr tation difficile Une attention plus sp cifique sera r serv e aux points suivants politique de premi re ins mination apr s le v lage politique d ins mination par rapport au moment de
68. premi re ins mination Le calcul de l index de fertilit apparent permet de calculer la dur e normale compte tenu du nombre d ins minations de la p riode de reproduction et de la comparer la dur e observ e Ainsi si l index de fertilit est de 3 index de fertilit 1 x 21 une dur e de p riode de reproduction de 42 jours est attendue Il peut se faire en fait en pratique qu il y corresponde une p riode de reproduction de 60 voire 80 jours Cet cart entre les deux valeurs observ e et attendue rel ve de facteurs tels que la mortalit embryonnaire tardive ou une mauvaise d tection des chaleurs les retours en chaleurs des animaux non gestants n tant pas d tect s Elle peut galement tre anormalement allong e en cas d avortements fr quents et remises la reproduction par l leveur des animaux ayant avort 5 4 2 Interpr tation de la f condit des vaches L interpr tation de la f condit des vaches rel ve des m mes principes 5 tapes que ceux appliqu s pour les g nisses ceci pr s que l intervalle consid r est l intervalle entre le v lage et l ins mination f condante Comme chez les g nisses la dur e de la p riode d attente peut tre volontairement ou bien plus souvent involontairement modifi e Les raisons volontaires possibles sont le choix d une saison de v lage le niveau de production laiti re Les raisons involontaires sont de nature individuelle ou de troupeau On
69. r f rence au nombre de v lages plut t qu au nombre d animaux examin s risque dans ce cas ci de sous valuer le probl me Des valeurs sont pr sent es dans les tableaux 2a et 2b La quantification des avortements a t d crite dans le chapitre concern Le pourcentage total de r forme est calcul en divisant le nombre d animaux r form s par le nombre total d animaux r form s et non r form s comptabilis s la fin de la p riode d valuation Le pourcentage de r forme pour infertilit est valu en multipliant par 100 le rapport entre le nombre d animaux r form s et ins min s au moins deux fois mais non confirm s gestants num rateur par le nombre total d animaux r form s d nominateur II est usuel de consid rer comme normal un taux de r forme annuel compris entre 20 et 30 celui pour cause d infertilit devant tre compris entre 15 et 30 5 4 Les param tres de performances strat gie d interpr tation Il nous semble que l objectif prioritaire d une valuation et d une interpr tation des performances de reproduction est de pouvoir r pondre et interpr ter le cas ch ant une question fondamentale savoir le troupeau est il atteint ou non d inf condit La r ponse cette question suppose le respect de certains prerequis m thodologiques Le premier est le choix d une p riode d valuation Elle sera habituellement de 12 mois Elle implique galement de quantifier et d analyser s
70. r v l inexact faux n gatif Situation d le diagnostic de non gestation s est r v l exact vrai n gatif La sensibilit de la m thode value sa capacit d tecter les animaux positifs Elle s exprime par la rapport entre a a c Parmi les animaux r ellement gestants elle d termine le pourcentage d animaux qui ont t diagnostiqu s gestants par la m thode utilis e La sp cificit de la m thode value sa capacit d tecter les animaux n gatifs elle s exprime par la rapport d b d Parmi les animaux r ellement non gestants elle d termine le pourcentage d animaux qui ont t diagnostiqu s non gestants par la m thode Les degr s d exactitude ou de la m thode ont davantage une valeur pronostique Le degr d exactitude des diagnostics de gestation s exprime par le rapport a a b et celui des diagnostics de non gestation par le rapport d c d Ces rapports expriment la probabilit que le diagnostic pos se r v le exact ou inexact 2 3 Les donn es principes de base et d finitions Une gestion d levage en g n ral et de la reproduction en particulier ne peut se concevoir sans le respect de certaines conditions pr liminaires relatives l animal l leveur au v t rinaire et aux donn es qu ils seront amener collecter dans le cadre de leur travail d observation d examens cliniques Gestion de la reproduction bovine 7 et de traitements pr ventifs ou curatifs 2 3 1 Qualit de l i
71. rmes totales Taux de r formes pour infertilit D tection des m trites chroniques r alis es au moyen d un sp culum vaginal et diagnostic de mortalit embryonnaire tardive par comparaison entre les diagnostics de gestation pr coces chographie et tardifs fouiller rectal Adapt de Etude des facteurs de risque de l infertilit et des pathologies puerp rales et du postpartum chez la vache laiti re et viandeuse Service d Obst trique et de Pathologie de la Reproduction Th se d agr gation FMV ULG 1994 Gestion de la reproduction bovine 34 Tableau 3 Effet de l intervalle entre v lages sur le nombre potentiel de primipares en supposant que le sex ratio est de 50 50 et que 75 des veaux femelles survivent jusqu au premier v lage Intervalle entre v lages N veaux an 100 vaches N g nisses 12 100 38 13 92 35 14 84 32 15 76 29 Tableau 4 Influence du de r forme et de l ge au premier v lage sur le nombre de g nisses de remplacement en supposant un taux de r forme des g nisses de 10 Age au premier v lage mois r forme 22 24 26 28 30 20 40 44 48 52 56 24 48 54 58 62 66 28 56 62 67 72 77 32 64 70 76 82 88 36 72 80 86 92 99 Tableau 5 Donn es de croissance de g nisses de race laiti re Universit du Wisconsin Age en Poids en kg Hauteur au BCS mois garrot en cm 2 84 86 2 2 4 13
72. rtilit ult rieure de l animal d pend en partie d une reprise pr coce de l activit ovarienne apr s le v lage Menge et al 1962 Thatcher et Wilcox 1973 Stevenson et Call 1983 La valeur moyenne est d termin e partir des intervalles entre chaque premi re chaleur d tect e par l leveur au cours de la p riode du bilan et le v lage pr c dent observ ou non au cours de cette Gestion de la reproduction bovine 21 p riode Elle constitue une premi re m thode d appr ciation de la qualit de la d tection des chaleurs Le num rateur comprend la somme des intervalles entre les premi res chaleurs observ es par l leveur pendant la p riode d valuation accompagn es ou non d ins mination et le v lage pr c dant que celui ci ait t ou non enregistr pendant la p riode Le d nominateur comprend le nombre de vaches dont la premi re chaleur a t d tect e au cours de la p riode d valuation Des valeurs de r f rence de cet intervalle sont pr sent es dans les tableaux 2a et 2b Des d lais moyens de retours en chaleurs apr s le v lage de 35 jours pour la vache traite et de 60 jours pour la vache allaitante constituent des objectifs normaux Ce param tre permet d valuer indirectement la capacit de l leveur d tecter les chaleurs Si sa valeur est normale on peut en d duire que les animaux sont pr cocement cycl s et que l leveur les voit en chaleurs Si sa valeur n est pas normale un diagnost
73. se mettent en place des syst mes de simulation autorisant le choix raisonn des animaux concern s Dans le domaine de la nutrition galement poste qui intervient pour 50 60 du co t de production du lait de substantielles conomies peuvent tre effectu es moyennant le recours des programmes int grant plusieurs composantes du calcul de la ration tat corporel statut physiologique poids de l animal physiologie du rumen structures des aliments La collecte de donn es et leur analyse informatis e sont galement de nature am liorer les prises de d cision De nouvelles strat gies alimentaires pour les animaux en croissance doivent galement permettre de r duire l ge du premier v lage et donc de r duire les co ts de production Le recours la programmation lin aire dans le cadre des programmes d accouplement est galement de nature r duire les co ts inh rents l ins mination artificielle Ces programmes permettent en effet de maximaliser le choix des taureaux en fonction de divers param tres ph notypiques et conomiques Voir pour l impact conomique Galligan et Ferguson JAVMA 1994 206 173 176 Enfin on ne peut passer sous silence l importance de ce que l on appelle la bios curit des levages et du consommateur Il faut entendre par l une utilisation plus rationnelle des vaccinations En 1996 20 seulement des troupeaux de Pennsylvanie taient vaccin s de mani re ad quate contre l
74. sposer de toutes les dates de saillie naturelle Habituellement l leveur ne dispose que de la saillie f condante Ce fait est de nature sous valuer la fertilit du troupeau et du ou des taureaux La situation peut se trouver compliqu e par le fait que certains troupeaux ont galement recours l ins mination artificielle La comparaison des pourcentages de gestation obtenus par saillie naturelle et par ins mination artificielle permet si le second est nettement insuffisant par rapport au premier d voquer la possibilit d une insuffisance de la d tection des chaleurs ou de la technique d ins mination Cette comparaison peut galement tre exprim e sous la forme d un pourcentage n de gestations obtenues par SN n de gestations obtenues par IA x 100 Le rapport entre la somme totale des jours de pr sence des vaches avec un taureau intervalle entre la date de mise en pr sence du taureau et la date d ins mination f condante et le nombre de vaches gestantes soit le nombre de jours moyen n cessaires l obtention d une gestation permet de supposer si la valeur est sup rieure 40 50 jours une infertilit des vaches et ou du taureau Upham 1991 l index de fertilit peut tre approch par le rapport suivant moyenne des intervalles entre dates de gestation et date de mise au taureau 10 jours des vaches confirm es gestantes Gestion de la reproduction bovine 26 21 Le calcul de ce rapp
75. t confirm e Cette remarque s applique galement au calcul de la PR P riode de reproduction dite apparente Une m thode alternative d valuation consistera analyser la dispersion des intervalles ente le v lage et la premi re ins mination Id alement aucune ins mination ne devait tre r alis e avant le 50 jour postpartum compte tenu du faible pourcentage de gestation dont il s accompagne Par ailleurs 80 95 des vaches devraient tre ins min es pour la premi re fois au cours des 90 premiers jours du postpartum Weaver 1986 Klingborg 1987 Une m thode alternative serait de calculer le de vaches ins min es au del d une p riode d attente d cid e par ou impos e l leveur ajout e de 24 jours Ce pourcentage devrait tre inf rieur 10 Weaver et Goodger 1987 Une valeur sup rieure 15 doit tre consid r e comme anormale Les anglais recommandent que 70 v lages tardifs 90 V lages pr coces des vaches soient ins min es au cours des trois semaines suivant la p riode d attente d cid e ou impos e l leveur MAFF 1984 Il est normal de respecter une p riode d attente 50 jours environ avant de r aliser une premi re ins mination c est dire de n ins miner les animaux que lors des chaleurs observ es apr s le 50 jour du postpartum En effet il a t d montr que pass ce d lai la fertilit des animaux reste pratiquement constante voire diminue pour les
76. th Management et mettre au point des m thodes d identification et de quantification des effets des pathologies de production diagnostic pid miologique Progressivement et simultan ment au d veloppement de l informatique des programmes de contr le des performances laiti res et de reproduction et de l tat sanitaire du troupeau se sont d velopp s dans diff rents pays Aux Etats Unis le VDMP Veterinary Medical Data Program le FAHRMX Food Animal Health and Resource Management System le Dairy Comp 305 en Australie le Melbread University of Melbourne s Herd Health Data System fruit de la collaboration entre les universit s de Melbourne et de Reading dont le d veloppement ult rieur a donn naissance au programme anglais DAISY DAiry Information SYstem en Grande Bretagne le VIDAII Veterinary Investigation Diagnosis Analysis le VIRUS Veterinary Investigation Recording User System le COSREEL Computer system for Recording Events affecting Economically important Livestock le DHHPS Dairy Herd Health and Productivity Service le Dataplan en Hollande le FCP Fertility Control Program le VAMPP Veterinary Automated Management and Production Control Program for dairy farms en France l IGOR Informatique Gerant l Organisation de la Reproduction le PAVIR Programme d Action V t rinaire Int gr de la Reproduction Ces divers syst mes s inscrivent dans un contexte plus g n ral visant rendre la production de
77. ticoides betamim tiques bloquants V Ocytocine d riv s de l ergot V Antiseptiques intra ut rins V Antibiotiques intra ut rins intramusculaires V Antibiotiques intramammaires V Extraction manuelle du placenta V Eclatement manuel du kyste V Vaccinations cornage parage des pieds V Traitements antiparasitaires vitamines V min raux R formes Economique infertilit mammite boiterie E V Sous production laiti re conformation du pis E V Pathologie infectieuse m tabolique E V Autre pathologie mort de l animal E V Vente de l animal E Pr l vements Examens bact riologiques parasitaires V s rologiques biochimiques hormonaux V sang lait coulements vulvaires foetus mati res f cales Gestion de la reproduction bovine 32 Tableau 2a Objectifs de reproduction dans les troupeaux laitiers NT Seuil Naissance 1 V lage Naissance Ins m F condante Naissance 1 Ins mination Intervalle entre v lages V lage Ins min F condante V lage 1 ins mination PA V lage 1 chaleurs Intervalle 1 1A IF PR Fertilit Index de gestation total en 1 IA des vaches IFA des vaches IFA des g nisses V lage normal C sarienne Pathologies R tention placentaire M trite chronique 20 50jPP S Retard d involution ut rine 30 50jPP Kyste ovarien 20 50jPP Mortalit embryonnaire 25 59jPP Avortement clinique R formes
78. tion et le second par le fait qu il ne peut y avoir de gestion sans quantification r guli re du niveau de reproduction Ces deux aspects font l objet d un chapitre plus sp cifique 3 Objectifs d une gestion de la reproduction Les probl mes de reproduction en g n ral et l infertilit qui en constitue le principal syndrome en particulier ont fait et sont toujours l objet d une approche que d aucuns ont qualifi s de r actives et de proactives terminologie utilis e par r f rence d autres probl mes de l levage bovin Par programmes r actifs on entend les interventions qui visent administrer un traitement aux animaux malades Elles sont g n ralement appliqu es aux maladies non contagieuses Elles sont peu co teuses et le plus souvent efficaces La fi vre vitulaire l ac ton mie le d placement de la caillette en sont des exemples pour autant que ces pathologies se manifestent avec une faible fr quence Ces approches sont standardis es recettes et font l objet de protocoles applicables par l leveur lui m me Les interventions dites proactives ont pour but de pr venir l apparition de pathologies Elles se trouvent particuli rement justifi es lorsque les pathologies sont contagieuses ont des effets conomiques vidents ou encore apparaissent une fr quence lev e Les programmes de vaccination ou de rationnement alimentaire en cas de fi vres vitulaires fr quentes en constitue
79. ultiples II en est donn divers exemples en annexe Leur mise au point r sulte de leur utilisation sur le terrain Elles rev tent donc une connotation pratique vidente De m me les param tres de s lection des animaux pr sents proc dent de donn es physiologiques ou pathologiques voire conomiques largement reconnues Ils ont t d finis dans un cadre maximaliste Nous ne d taillerons pas ici les diverses possibilit s nous contentant d en donner deux exemples plus sp cifiques relatifs la reproduction et s inscrivant d une part dans le cadre de la surveillance du v lage planning des v lages et des tarissements et d autre part dans l organisation de l examen clinique des animaux dits risque planning de visite mensuel 4 2 1 Le planning des v lages et des tarissements Le v lage constituant un v nement cl pour l avenir reproducteur de tout animal il est important qu il puisse tre pr par par l leveur dans des conditions optimales tant sur le plan nutritionnel adaptation du r gime alimentaire valuation de l tat d embonpoint mammaire tarissement et prophylaxie mammaire que sanitaire pr vention virale et parasitaire isolement des animaux Certaines pathologies telle l hypocalc mie pr sente un caract re de r p titivit non n gligeable d une lactation l autre Cette observation est mise profit pour avertir l leveur du risque plus sp cifique encouru par ces animaux De m me l
80. um permet de suivre au cours du temps l volution d un param tre Il est bas sur la repr sentation graphique du r sultat d un v nement telle qu une ins mination gestation ou non gestation Peuvent tre prises en consid ration les seules premi res ins minations naturelles et artificielles doses enti res ou demi doses ou l ensemble des ins minations r alis es au cours d une p riode d termin e Les ins minations sont organis es chronologiquement par rapport leur r alisation au cours de la p riode d valuation La droite passant par la premi re ins mination r alis e au cours de la p riode d valuation correspond arbitrairement un index de gestation gal 50 Gestion de la reproduction bovine 25 Toute ins mination non suivie de gestation entra ne un d placement de la courbe vers la gauche et vers la droite dans le cas contraire Cette repr sentation permet de visualiser au cours du temps l effet n gatif de l un ou l autre facteur nutritionnel infectieux ou de gestion S juin 02 7 juin 02 25 sept 02 25 sept 02 CREER CAN ES EN ES D l O SSS ER PE SN EE EE Ce type de repr sentation graphique peut galement tre appliqu l volution au cours du temps de l apparition ou non d une pathologie du postpartum r tention placentaire m trite b Le cas des troupeaux utilisant la monte naturelle Se pose le probl me dans ces troupeaux de pouvoir di
81. ur comprend la somme des intervalles entre la date des v lages des primipares et leur date de naissance pour les v lages observ s au cours de la p riode du bilan et le d nominateur le nombre de primipares ayant accouch pendant la p riode du bilan Le lecteur int ress peut trouver une information compl mentaire sur le site suivant http www DQACenter org university moreinfo rh01 htm Gestion de la reproduction bovine 19 Diverses valeurs moyennes d objectifs et seuils sont propos es dans les tableaux 2a et 2b L objectif d un ge au premier v lage de 24 mois en levage laitier notamment fait toujours l objet de discussions entre les pour et les contre D une mani re g n rale cependant il ressort que les premiers v lages pr coces ont pour avantage d augmenter le rendement moyen par jour de vie d acc l rer le progr s g n tique en r duisant l intervalle entre les g n rations d augmenter le nombre de descendants par vache et ainsi d augmenter la reproduction des meilleurs animaux de diminuer le co t global notamment alimentaire sur la carri re de la vache de diminuer les risques d infertilit d augmenter la quantit produite par unit d nergie consomm e A l inverse cet ge pr coce peut pr senter des inconv nients un manque de format des vaches adultes l allongement de l intervalle entre v lages apr s la premi re mise bas un risque accru de dystocies des rendements laitiers inf rieurs lors d
82. valle entre v lages influence t il le nombre de g nisses disponibles l allongement d un mois de l intervalle entre v lage r duit de 8 le nombre de veaux produits par le troupeau Tableau 3 De m me le taux de r forme annuel et l ge du premier v lage influencent ils le nombre de g nisses de remplacement Tableau 4 e Distribution des v lages La saison du v lage peut avoir un effet direct photop riodisme temp rature ou indirect nutrition nature de la stabulation sur les potentialit s de reproduction du cheptel Une distribution saisonni re des v lages peut tre volontairement adopt e par l leveur pour des raisons sanitaires ou pour lui permettre une meilleure commercialisation de sa production laiti re ou viandeuse Elle sous entend une p riode de non reproduction plus ou moins longue de 2 3 mois A l inverse un talement annuel des v lages peut refl ter l absence d une politique de mise la reproduction ou l impossibilit pour l leveur de la respecter pour cause d infertilit La distribution annuelle des v lages est pr sent e par num ro de v lage et par mois 5 2 3 2 Param tres de f condit Les param tres de f condit sont dits primaires ou secondaires L appellation de secondaire r sulte du fait que ces param tres seront le plus souvent calcul s dans un second temps pour interpr ter la valeur des param tres dits primaires Les uns et les autres peuvent tre calcul s pour le trou
83. valuation de la r ponse au traitement ou aux mesures de contr le mises en place Gestion de la reproduction bovine 9 Cette derni re tape est la plus difficile franchir tant donn l tiologie multifactorielle des pathologies voire parfois l impossibilit de confirmer sur le plan pratique l tiologie suppos e Comment par exemple suspectant l origine nutritionnelle d un probl me v rifier la quantit exacte de mati re s che r ellement ing r e par un animal ou un groupe d animaux lors de la saison de p ture Il est par ailleurs souvent difficile de quantifier le niveau de gestion appliqu e dans l exploitation Une approche peut cependant dans certains cas tre tent e moyennant le calcul de certains index Ainsi la fr quence d infection par quartier due Corynebacterium bovis peut refl ter indirectement l efficacit du trempage des trayons recommand L approche d crite est sensiblement la m me que le v t rinaire soit confront un probl me de troupeau ou que le v t rinaire la demande ou non de l leveur mette en place dans l exploitation une gestion de la reproduction de son troupeau cette seconde possibilit faisant souvent suite la premi re La gestion de la reproduction rev t un double aspect le suivi de reproduction d une part et le bilan de reproduction d autre part Le premier se trouve justifi par la n cessit de d velopper une approche plus pr ventive des probl mes li s la reproduc
84. vitons les personnes int ress es consulter au service d OGA le logiciel GARBO pour prendre connaissance de l ensemble des listes d activit et d organisation possibles Gestion de la reproduction bovine 14 5 L valuation des performances de reproduction 5 1 Donn es g n rales Le bilan de reproduction est l l ment compl mentaire du suivi de reproduction Il a pour but de d finir l importance et la nature du probl me de proposer si n cessaire des examens compl mentaires et de formuler des recommandations sp cifiques Il doit galement tre capable de pr voir l volution d une situation donn e description de tendances Il doit galement tre m me d identifier l animal ou des groupes d animaux qui s cartent de l volution normale du reste du troupeau Enfin plus long terme il a galement pour objet de pr ciser pour des syst mes d levage donn s dans des conditions d environnement particuli res les niveaux de performances consid r s comme normaux c est dire des objectifs mais galement des niveaux de performances au dessous desquels se trouveraient justifi es des interventions plus sp cifiques pr l vements La d finition et la r alisation d un bilan de reproduction pr supposent la formulation de quatre questions fondamentales relatives la nature du probl me la p riode sur laquelle l analyse va tre effectu e la population concern e par l analyse et enfin la d f

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