Irrigation avec l`eau géothermale salée dans le Sud tunisien
Contents
1. trois ann es puis concombre pour une deux ann es la rotation des serres c est galement une pratique tr s r pandue en Tunisie pour g rer la salinit Au bout de quelques saisons agricoles la serre est d mont e et remont e dans l espace entre les serres Le sol salinis est ainsi mis en repos pour une p riode de quelques ann es en comptant sur les rares pluies pour lessiver les sels Malgr leur raret et leur irr gularit deux trois pluies d intensit sup rieure 10 mm surviennent presque chaque ann e l amendement sableux il s agit d une technique physique qui consiste apporter des mat riaux sableux ramen s des dunes limitrophes Le sol enterre ainsi celui pr c demment cultiv et salinis L apport d un sol sur une paisseur d environ 30 cm r sout ainsi le probl me de la salinisation Il diff re de l amendement sableux pratiqu dans les oasis qui est Etude et Gestion des Sols 19 2 2012 102 M Hachicha R Khaldi et A Mougou Tableau 9 Techniques pratiqu es par les agriculteurs du p rim tre Hama 1 bis pour la gestion de la salinit Table 9 Technics used by the farmers of Hama 1 bis area for salinity management Rotation des cultures Tr s r pandue terme Rotation des serres Tr s r pandue Long terme Amendement sableux Lessivage estival des sels terme pr conis pour r duire l effet de la remont e de la nappe et du mauvais drainage le lessiv2. galement l augmentation de la concentration des ions sodium chlorure calcium et magn sium d passant les seuils critiques de leurs utilisations MAT RIELS ET M THODES Localisation et contexte climatique de la r gion de Tozeur La r gion de Tozeur situ e au Sud Ouest de la Tunisie figure 1 est caract ris e par un d ficit climatique lev Elle poss de un climat saharien caract ris par une faible pluviom trie 102 mm et une forte vapotranspiration ETP 1600 mm rendant le processus de lessivage naturel des sels au niveau du sol tr s lent Des pluies irr guli res souvent importantes assurent p riodiquement ce lessivage naturel M thodes Enqu te r gionale Sur les trois r gions de la Tunisie poss dant des serres environ 10 m de large x 3 m de hauteur irrigu es avec les eaux g othermales en l occurrence Tozeur K bili et Gab s seule la r gion de Tozeur a t retenue pour mener une enqu te sur l effet de l emploi des eaux g othermales sal es Cette enqu te a t entreprise au cours du mois de novembre 2002 avec l aide des techniciens des cellules techniques de vulgarisation CTV qui sont en relation permanente avec les agriculteurs exploitant des serres L enqu te a port sur 200 serres r parties sur les 7 p les g othermiques de la r gion de Tozeur El Khaldi 2004 soit plus de 41 3 des 46 agriculteurs qui irriguent avec les eaux g othermales et plus de 47 8 des 418 serres C
3. la nappe du Continental Intercalaire Cl dont l extension d passe les fronti res tunisiennes et qui constitue la nappe la plus profonde Elle fournit les eaux les plus chaudes 67 70 C et participe avec 70 du volume d eau total destin aux projets de la g othermie la nappe du Complexe Terminal CT qui se trouve surtout au niveau du J rid et de Nefzaoua figure 1 la nappe de Djeffara appel e encore nappe c ti re qui se trouve sous la plaine c ti re de Gab s et de M denine Mamou 1982 Le d bit potentiel des trois nappes du Sud est d environ 13 m s Concernant le Gouvernorat de Tozeur les potentialit s quantitatives proviennent de deux nappes profondes 4 le Cl avec un d bit exploit d environ 242 l s et le CT avec un d bit d environ 450 l s 2004 La production totale de la campagne 2002 toutes cultures confondues a t de 9400 tonnes Par ordre d importance la tomate le concombre et le melon sont les trois principales cultures pratiqu es La culture de tomate produit elle seule environ deux tiers de la production totale et pr sente la meilleure rentabilit surtout en culture d arri re de saison et en culture continue Cette culture est destin e principalement l exportation Dans la majorit des pays les eaux g othermales relativement saum tres refroidies apr s le chauffage sont rejet es dans la nature Selon les normes mondiales Ayers et Westcot 1985 leur exploitation pour l ir
4. s par jour ce qui correspond 470 1764 kg serre saison agricole soit environ 1 3 kg mi DISCUSSION ET CONCLUSION Compte tenu du contexte saharien de la salinit lev e des eaux g othermales et du r gime de culture intensif surface cultiv e en permanence et irrigation continue les probl mes de salinisation apparaissent tr s rapidement dans les serres irrigu es par ces eaux G n ralement la mise en irrigation Irrigation avec l eau g othermale sal e Tableau 7 Analyse de la variance Test de Fischer au seuil de 5 Table 7 Variance analysis Fisher test at the level 5 101 Probabiit Source de variation suivi mensuel 2 3 et 6 suivi semestriel 2 3 et 6 suivi semestriel suivi mensuel Age dur e d exploitation 102 56 35 84 0 0000 0 0000 Date mensuelle ou semestrielle Profondeur du sol 47 70 56 61 0 0000 0 0000 ll ngerdate og 02 ose 0 8021 Age profondeur 17 17 0 0000 0 0073 Date profondeur nn 0 9900 0 4008 Age date profondeur 0 9900 0 9686 Tableau 8 Le bilan salin pour un cycle cultural en pour diff rents ges et profondeurs Table 8 Salt balance for one crop cycle in for different ages and depths d une nouvelle r gion se traduit par l apparition au bout de quelques ann es 4 5 ann es d une salinisation assez grave Cette salinisation affecte la couche de surface puis progresse au cours du temps pour affecter les
5. centim tres environ 1 m de profondeur faiblement sal s lt 2 dS m soit calcimagn simorphes encro tement gypseux CPCS 1967 Les serres occupent environ 21 ha Les principales cultures pratiqu es sont la tomate l aubergine le piment le melon le concombre la past que et le gombo Les 15 serres qui ont fait l objet du suivi appartiennent cinq agriculteurs Chacune couvre 500 512 m 8 5 m de largeur sur 60 m de longueur Pour analyser la durabilit de la production des serres g othermales le facteur ge ou anciennet de l irrigation dans la m me serre a t retenu comme l ment de base Dans ce sens on a choisi trois serres par ge de 1 6 ans il n existe pas de serres d ge 5 ans Les eaux et le syst me d irrigation Les eaux proviennent de deux forages dans la nappe du CI La temp rature de l eau est comprise entre 65 70 C Elle est refroidie avant son utilisation Chaque agriculteur poss de son propre bassin de stockage d eau L apport journalier est d environ 3 m jour serre pendant les p riodes chaudes mai juin et 0 8 m pendant les p riodes favorables Lirrigation se fait par goutte goutte Les engrais sont dissous dans l eau et incorpor s l eau d irrigation Un apport de fumure de fond d origine ovine raison de 5 tonnes 500 m est pratiqu avant l installation de chaque culture Pour caract riser les eaux d irrigation des chantillons ont t pr lev s aup
6. pour atteindre une valeur tr s faible partir de la septi me ann e 2 3 serres tableau 3 La salinisation de plus en plus excessive des sols ainsi que le d veloppement de certaines maladies principalement les n matodes sont l origine de la chute de production des serres Par ailleurs l irrigation des serres g othermales dans la r gion de Tozeur a connu un essor au d but vers la fin des ann es quatre vingt Puis plusieurs probl mes sont apparus qui ont induit une stagnation relative du nombre de serres et de la surface cultiv e qui s est stabilis e aux environs de 25 ha CRDA TOZEUR 2002 Les principaux probl mes sont la baisse de la temp rature diurne dans les serres Mougou et Verlodt 1991 la salinisation des sols la prolif ration des n matodes et l entartrage des conduites d irrigation Ce n est que r cemment que le secteur a connu un nouveau d part la nature des cultures les principales cultures pratiqu es dans les serres sont par ordre d importance la tomate le melon et le concombre tableau 4 Ce sont les principales cultures de primeurs appr ci es par les consommateurs La tomate qui vient en t te est une culture continue qui occupe la serre pendant toute la campagne Compte tenu de sa sensibilit moyenne la salinit Ayers et Westcot 1985 on la Etude et Gestion des Sols 19 2 2012 98 M Hachicha R Khaldi et A Mougou Figure 4 R partition des serres selon la dur e
7. semble s instaurer Toutefois cette durabilit serait mise en cause si la ressource en eau se rar fie et ou se d grade ou encore si les pluies se faisaient plus rares changement climatique et aridification d sertification de ces milieux Par ailleurs aucune tude technique ou conomique n a ce jour t entreprise sur ces formes de gestion de la salinit Toutefois l instauration d un syst me intensif et durable de cultures des primeurs s avere difficile De ce fait satisfaire l intensification du secteur des primeurs et assurer la durabilit des caract ristiques des sols restent un d fi relever Irrigation avec l eau g othermale sal e BIBLIOGRAPHIE Ayers R S et Westcot D W 1985 Water quality for agriculture Bulletin FAO for irrigation and drainage paper n 29 1 174 pages Baccouche M 1988 Influence de diff rents syst mes de chauffage g othermique sur la distribution des temp ratures et sur la croissance et le d veloppement du melon et de tomate sous abris plastiques M moire de fin d tudes de cycle de sp cialisation INAT Tunis 80 pages Beaux M F Gouet H Gouet J P Morghem P Philippeau G Tranchefort J et Verneau M 1991 Manuel d utilisation du Logiciel STATITCF Imprimerie Institut Technique des C r ales et des Fourrages France Ben Hassine H Zidi Ch Bouksila F et Mtimet A 1996 Les cultures sous serres irrigu es par les eaux g othermales dans le Sud Tunisien To
8. utilisant le test de Fischer au seuil de 5 La diff rence entre la salinit initiale et celle la fin d un cycle d irrigation tait hautement significative Il en est de m me pour l ge des serres nombre de cycles successifs d irrigation et la profondeur du sol tableau 7 Le bilan salin gal au stock de sels final Sf stock de sels initial Si peut tre quantifi par unit d espace selon la formule suivante Cruesi 1970 S C Da P E 100 Avec S stock salin dans une tranche de sol Kg ha C concentration de la solution du sol g l CEe 0 7 Da densit apparente g cm P pourcentage de saturation E paisseur du sol m Etude et Gestion des Sols 19 2 2012 Ce bilan r v le un r gime salin additif correspondant une augmentation du stock de sels Il est plus marqu au niveau de la couche superficielle Ceci traduit un lessivage des sels r duit engendr par un r gime d irrigation inadapt la qualit de l eau Au niveau de la couche 0 15 cm le stock salin volue d une mani re d croissante avec l ge tableau 8 En effet l irrigation l eau g othermale a induit une augmentation du stock d environ 29 au niveau des serres de 1 an 8 au niveau des serres de 2 ans et devenait n gligeable apr s 6 ans d irrigation Pour une serre de 500 m n cessitant un apport de 0 8 3 m par jour moyenne exig e par la plupart des cultures des primeurs 2 4 9 kg de sels sont apport
9. 91 Irrigation avec l eau g othermale sal e dans le Sud tunisien M Hachicha R Khaldi et A Mougoug 1 Institut National de Recherches en G nie Rural Eaux et For ts INRGREP 17 rue H di Karray BP 10 2080 Ariana Tunisie 2 Centre R gional de Recherches en Agriculture Oasienne D gueche Route de Tozeur 2260 Tunisie 3 Institut National Agronomique de Tunis Avenue Charles Nicolle El Menzah Tunisie Auteur correspondant rabebk yahoo com R SUM Dans le sud d sertique tunisien et compte tenu de la raret de l eau l exploitation des eaux g othermales a t une opportunit pour le d veloppement agricole de cultures intensives sous serres Rapidement des probl mes de salinit sont apparus Pour analyser l effet de cette salinit sur la durabilit de ce syst me de culture une enqu te a t r alis e dans la r gion de Tozeur qui constitue un important p le de la g othermie Les r sultats ont mis en vidence la salinisation de plusieurs p rim tres irrigu s en particulier celui de Hamma 1 bis Cette salinisation des sols appara t li e la dur e de l irrigation de la m me serre et se r percute sur la nature des cultures Au del de la quatri me ann e d irrigation la salinit du sol devient excessivement lev e surtout en surface L augmentation de la salinit depuis la premi re mise en eau s accompagne par la pratique de cultures de plus en plus tol rantes la salinit Pour g rer e
10. 93 Cette activit est pratiqu e actuellement 2004 par 330 agriculteurs et procure environ 300 000 jours de travail par campagne La g othermie utilis e comme source hydrique et nerg tique gratuite a permis un d veloppement consid rable du domaine horticole tunisien dont la production venant des serres froides ne permet pas d atteindre un niveau qualitativement satisfaisant et quantitativement suffisant Verlodt 1983 Vu les perspectives qu elle a pu ouvrir la production des serres g othermales est devenue une production intensive qui ne prend pas en consid ration la raret des ressources naturelles en l occurrence l eau et le sol qui doivent tre g r s avec soin pour assurer un d veloppement durable En effet et apr s quelques ann es l irrigation avec l eau g othermale sal e induit la salinisation excessive des sols Br que la majorit des pays du monde se soit 93 et affecte la production des cultures L objectif de ce travail est d analyser cette salinisation pour contribuer la mise uvre d une valorisation durable des eaux g othermales sal es Les sources g othermales du Sud tunisien sont des exutoires de nappes profondes l occasion de failles Ces eaux sont capt es chaudes Elles ont comme origine des nappes souterraines baignant dans des aquif res de nature tr s variable allant du calcaire du cr tac et du jurassique jusqu aux sables du Mioc ne Mamou 1995 On distingue trois nappes
11. RDA TOZEUR 2002 G n ralement on a retenu par r gion trois agriculteurs ayant au moins une dizaine de serres Deux param tres troitement li s la salinit ont t consid r s en l occurrence la dur e d irrigation des serres et la nature des cultures Les donn es recueillies ont fait l objet d une analyse des fr quences par param tre retenu Etude de cas Le p rim tre Hamma 1 bis cr en 1994 constitue le p le g othermique le plus important de tout le Gouvernorat de Etude et Gestion des Sols 19 2 2012 M Hachicha R Khaldi et A Mougou Tozeur figure 2 et figure 3 Au niveau du nombre de serres la r gion Hamma appara t comme le plus grand centre d utilisation des eaux g othermales avec 70 des serres tableau 2 Ces serres sont tr s concentr es dans l espace couvrant peine une vingtaine d hectares La r gion d El Hamma 1 bis se trouve la limite d un mat riau quaternaire constitu d alluvions et de cro tes gypseuses et d un mat riau tertiaire La carte hydrog ologique met en vidence la pr sence de nappes souterraines d velopp es Leur salinit est sup rieure 3 g l vers Chott Gharsa Il s agit de la nappe du Continental Intercalaire Cl situ e entre 1500 et 2600 m de profondeur et celle du Complexe Terminal CT situ e entre 100 et 700 m Concernant les sols de la r gion ils sont soit peu volu s d apport alluvial et olien encro tement gypseux variable quelques
12. aci n se acompa por la pr ctica de cultivos m s y m s tolerantes a la salinidad Para gestionar y reducir el efecto de la salinidad se usaron varias medidas individualmente por cada agricultor al nivel de sus invernaderos o colectivamente por varios agricultores de una misma regi n utilizaci n secuencial de cultivos m s y m s tolerantes a la salinidad enmiendas arenosas lixiviaci n estival de los sales rotaci n al interior del mismo invernadero y desarrollo del irrigaci n en nuevas regiones limitrofes Palabras clave Agua geotermal salinidad irrigaci n suelo sostenibilidad sur de T nez Etude et Gestion des Sols 19 2 2012 Irrigation avec l eau g othermale sal e int ress e l eau g othermale comme une source d nergie se pr tant une exploitation industrielle et au chauffage Lund 2009 peu de pays qui souffrent de manque de ressources hydrauliques comme la Tunisie Ben Mohamed 2003 et l Alg rie Ouali et al 2006 ont exploit l eau g othermale pour l irrigation apr s son refroidissement PNUD TUN 1991 Les sources naturelles d eau g othermale du Sud tunisien et alg rien ont servi depuis des mill naires l irrigation des oasis Baccouche 1988 Cependant l utilisation intensive de ces eaux pour l irrigation des serres remonte une vingtaine d ann es seulement Dans le contexte de la rar faction des ressources hydriques notamment dans le Sud tunisien la r alisation de forages pr
13. age estival des sels il s agit d une technique hydraulique pratiqu e par certains agriculteurs pour lutter contre les n matodes A la fin du cycle cultural et en p riode estivale de forte chaleur vers les mois de juillet ao t ils inondent le sol de la serre environ 10 cm de hauteur en deux trois fois par de l eau chaude gt 60 C causant la mortalit des n matodes dans la couche superficielle du sol Cette pratique entra ne involontairement la lixiviation des sels permettant la remise en culture du sol d salinis Quand ce lessivage est inefficace cause d une quantit d eau appliqu e insuffisante pour entra ner les sels suffisamment en profondeur ou d un tat de surface battant peu perm able la d salinisation est incompl te ce qu atteste l volution progressive de la salinit du sol m me dans les serres trait es La combinaison de cette forme d irrigation de surface et de l irrigation localis e permet d viter l accumulation excessive des sels dans la zone racinaire le d placement vers une zone vierge il est peu fr quent Il est possible dans quelques r gions d sertiques o existent des sols proches de la source d eau et aptes l irrigation moyennant un terrassement La salinisation est contourn e par la mise en valeur d un sol vierge C est une pratique individuelle ou collective la culture hors sol sur un substrat plus ou moins inerte D placement vers une Court terme zone
14. couches profondes Les effets de cette salinisation se r percutent sur la nature des cultures et les pratiques culturales Pour y rem dier chaque agriculteur puise dans son exp rience personnelle les solutions pr conis es par ses voisions ainsi que les consignes des services techniques pour concevoir des formes adapt es son contexte Ainsi les agriculteurs apparaissent comme des participants actifs au d veloppement de syst mes de gestion appropri s et les cr ateurs principaux de solutions techniques de leurs probl mes Leurs pratiques sont g n ralement une combinaison de techniques agronomiques et de gestion qui d pendent largement de la disponibilit en eau des conditions climatiques des cultures et des moyens financiers Ces formes de gestion de la salinit d velopp es par les agriculteurs eux m mes m ritent d tre tudi es pour les r habiliter et les transf rer vers d autres agriculteurs et p rim tres g othermiques En particulier on trouve par ordre d importance d croissant tableau 9 la rotation des cultures c est une technique tr s r pandue Dans le contexte des p rim tres g othermiques il s agit d une succession de cultures de plus en plus tol rantes la salinit cultiv es sur le m me sol Dans la r gion de Tozeur cette succession est g n ralement la suivante melon seulement la premi re ann e quand le sol est vierge ou moins fr quemment la deuxi me ann e tomate pendant deux
15. d irrigation ge Tozeur 11 02 Figure 4 Distribution of the greenhouses according the duration of irrigation age Tozeur 11 02 V 2 ra 7 v o o pun S O zZ Tableau 3 R partition des serres selon la dur e d irrigation et par p rim tre 11 2002 Table 3 Distribution of the greenhouses according the irrigation duration and by area 11 2002 P rim tres e ne 2 e e es 2 so 6 oil s ue 171 286 4 los 2 os 2 57 e 17 21 600 o 27 lo oo o oo 2 57 o 00 7 20 o oo as o as retrouve dans les serres irrigu es depuis 2 5 ans Ses besoins en eau varient entre 0 5 l m en d but de culture et 1 1 l m en pleine croissance DG PA 1995 Le melon arrive en deuxi me position Il n occupe que les serres neuves irrigu es pour la premi re fois et quelques serres irrigu es pour la deuxi me ann e Cette culture galement de sensibilit moyenne la salinit semble toutefois pour la vari t cultiv e de moindre sensibilit que la vari t de tomate utilis e Etude et Gestion des Sols 19 2 2012 Tendance de la variation de la salinit l chelle de Hama 1 Bis Salinit des eaux d irrigation Les eaux g othermales de Hamma 1 sont neutres faiblement basiques 7 lt pH lt 7 8 tableau 5 Leur r sidu sec RS varie entre 2 5 et 3 0 g l leur conductivit lectrique CE Irrigation avec l eau g othermale sal
16. e Tableau 4 R partition des serres selon les cultures Table 4 Distribution of the greenhouses according the crops EA Panel Fekkous Past que o Piment 87 Porn 0 Gambo 0 42 Total par p rim tre MEE 99 P rim tres Hamma 1 Total par bis culture 37 1 12 34 3 17 1 17 2 11 33 20 6 7 CIRBEIERES Tableau 5 Caract ristiques des eaux d irrigation El Hamma 1 bis 10 12 2003 Table 5 Characteristics of the irrigation waters El Hamma 1 bis 10 12 2003 Agriculteurs Mahmoud RADADI 7 1 4 2 3 0 19 5 Abd El Kader 70 RADADI 7 0 25 0 7 8 0 4 0 ae cs bi Gi wo so 7 entre 3 7 et 4 2 dS m et leur taux d adsorption du sodium SAR entre 6 1 et 8 1 II s agit d eaux faci s g ochimique sulfat es chlorur es sodiques Leur composition cationique est Nat dominant suivi de pr s par le Ca La composition anionique est sulfate dominant L l ment chlore ne se trouve qu en deuxi me position Salinit des sols irrigu s Les sols de Hamma 1 bis sont constitu s de 80 95 de sable 1 5 8 de limon et 3 7 d argile Ils sont riches en gypse environ 3 8 6 4 ayant un pH compris entre 7 7 et 8 6 et une salinit initiale CEe est de l ordre de 3 5 dS m Les teneurs en mati re organique sont tr s faibles lt 1 et la capacit d change cationique CEC ne d passent gu re 3 m q 100 g essentiellemen
17. l salinity becomes excessively high especially on the surface To manage and reduce the effect of salinity several practices are used individually by each farmer on the level of his greenhouses or collectively by several farmers of the same region It is the sequential use of increasingly tolerant crops to salinity the sandy amendments the summer salt leaching or rotation inside the same greenhouse and also the irrigation of bordering new areas Key words Geothermal water salinity irrigation soil sustainability Tunisian South Tunisia RESUMEN IRRIGACI N CON AGUA GEOTERMAL SALADA EN EL SUR DE T NEZ En el sur des rtico tunecino teniendo en cuenta la escasez de agua la explotaci n de las aguas geotermales estuvo una oportunidad para el desarrollo agr cola de cultivos intensivos bajo invernaderos R pidamente problemas de salinidad aparecieron Para analizar el efecto de esta salinidad sobre la sostenibilidad de este sistema de cultivo una encuesta fue realizada en la regi n de Tozeur que constituye un importante polo de la geotermia Los resultados pusieron en evidencia la salinizaci n de varios perimetros en particular el de Hamma 1 bis Esta salinizaci n de los suelos aparece ligada a la duraci n del riego en el mismo invernadero y se repercuta sobre el tipo de cultivo Despu s del cuarto a o de irrigaci n la salinidad del suelo est excesivamente elevada sobre todo en superficie El aumento de la salinidad desde la primera irrig
18. ofonds dans la nappe du Continental Intercalaire a t ex cut e principalement pour la sauvegarde des oasis existantes et a d gag un potentiel g othermique important Said 1998 Ainsi la Tunisie dispose de ressources thermales importantes lui permettant de proc der au chauffage et l irrigation des cultures sous serres un co t nettement moindre celui obtenu par le chauffage classique Par ailleurs les produits des serres chauff es par la g othermie gagnant en pr cocit et livr s en contre saison et selon un calendrier de production judicieusement tabli permettent un meilleur positionnement sur le march europ en et des marges commerciales int ressantes Depuis son introduction la g othermie a connu une volution spectaculaire Les superficies emblav es se sont multipli es au cours des ann es passant plus de 96 2 ha 2004 dont environ 36 ha Gab s 38 4 ha K bili et 21 8 ha Tozeur Said 2002 Plus de la moiti de cette superficie est cultiv e en continu 54 ha 32 ha en cultures d arri re saison et 40 ha en primeurs La g othermie a pu assurer au Sud tunisien un d veloppement agricole consid rable caract ris par un co t d opportunit de l nergie de chauffage tr s faible Elle permet de valoriser des ressources nerg tiques qui seraient autrement perdues un bilan en devise nettement positif un taux de rentabilit lev de l ordre de 28 et la cr ation d emplois DG PA 19
19. r s de cinq agriculteurs du p rim tre de Hamma 1 bis Suivi de terrain et mesures Le suivi de terrain a t entam au mois de d cembre 2002 correspondant au d but de la campagne culturale des primeurs culture de tomate pour toute les serres et c est poursuivi jusqu au mois de juin 2003 Il a concern 15 serres L chantillonnage du sol a comport trois phases une phase initiale l chantillonnage a t effectu sur plusieurs profondeurs afin de caract riser les sols tudi s et leur tat de salinit Irrigation avec l eau g othermale sal e 95 Figure 1 Localisation des r gions du J rid Nefsaoua et de Tozeur Figure 1 Localization of J rid Nefsaoua and Tozeur regions Tableau 1 Composition chimique des eaux g othermales Ben Hassine et al 1996 Table 1 Chemical composition of the geothermic waters Ben Hassine et al 1996 Hamma cne 2520510 22 of 199 90 no fs us is 50 56 Tozeurcit2_ 26 2 96 6 9 32 r es as s2 os ua 7 3 2 9 175 o9 183 218 Khebayat CF1b 15 3 96 7 9 j Khebayat CF3b 15 3 96 7 9 Jardin du Sud 15 3 96 7 2 al 9 2 8 18 ojo e a a o Nofoa a ua 214 19 Etude et Gestion des Sols 19 2 2012 3 2 96 M Hachicha R Khaldi et A Mougou Figure 2 Localisation du p rim tre Hamma 1 bis Images Google Figure 2 Localization of Hamma 1 bis area Google Images Figure 3 Locali
20. rigation est d conseill e C est uniquement dans les r gions m diterran ennes du Sud qui souffrent du manque d eau qu elles sont exploit es pour l irrigation PNUD TUN 1991 Vu les opportunit s qu elles ont offertes pour augmenter la production notamment des cultures des primeurs il y a intensification de l irrigation Cela provoque une salinisation des sols qui menace la durabilit de la production des cultures et aggrave la rar faction des terres agricoles dans ces milieux d sertiques Au niveau chimique les eaux g othermales du Sud tunisien ont une conductivit lectrique CE situ e entre 3 2 et 4 5 dS m un r sidu sec RS entre 2 3 et 4 0 g l et un taux de sodium adsorb SAR entre 5 et 10 avec une forte teneur en Ca Mg Na et Cl Ces eaux poss dent ainsi des faci s g ochimiques chlorur s sulfat s calciques et sont fort pouvoir de salinisation et faible pouvoir d alcalinisation Ben Hassine et al 1996 Malgr cela ces eaux permettent l irrigation de sols sableux Etude et Gestion des Sols 19 2 2012 94 avec des syst mes bien drainants et assurant l vacuation des sels Durand 1983 tableau 1 A c t de la salinit initiale des eaux les engrais chimiques inject s dans l eau d irrigation localis e par goutte goutte l vent encore cette salinit d environ 1 1 5 g l de sels nutritifs Projet d Utilisation des eaux G othermales en Agriculture PUGA DG PA 1995 Ils entra nent
21. rs d eau l int rieur de la serre Pour chaque profondeur un chantillon compos a t obtenu par m lange des chantillons des trois lieux L chantillon compos est consid r repr sentatif d une serre La profondeur du sol retenue est de 45 cm Cette profondeur est subdivis e en trois couches 0 15 15 30 et 30 45 cm Analyses sur les sols et les eaux Les chantillons du sol ont subit les analyses suivantes granulom trie teneur en gypse et conductivit lectrique dans l extrait de la p te satur e du sol CEe Pour les eaux d irrigation la CE le pH les sels solubles Cl SO HCOy Nat Ca Mg et K et le RS r sidu sec ont t d termin s Traitement des donn es Les donn es ont fait l objet d une analyse statistique sommaire et d analyses approfondies gr ce aux logiciels STATITCF Beaux et al 1991 et STATISTICA Ver 5 STATSOFT France 1998 Une analyse de la variance par le test de Fisher Snedecor au seuil de risque de 5 a t galement r alis e R SULTATS Tendance r gionale de la variation de la salinit L enqu te entreprise l chelle de la r gion de Tozeur a mis en vidence deux aspects relatifs l volution temporelle de la salinit des sols l ge des serres les serres irrigu es depuis 1 2 3 et 4 ann es sont les plus fr quentes environ une quarantaine figure 4 partir de la cinqui me ann e le nombre chute significativement une dizaine
22. sation des serres dans le p rim tre Hamma 1 bis Images Google Figure 3 Localization of the greenhouses in Hamma 1 bis area Google Images Etude et Gestion des Sols 19 2 2012 Irrigation avec l eau g othermale sal e 97 Tableau 2 Nombre de serres et d agriculteurs dans les diff rents p rim tres g othermiques de Tozeur 11 2002 Table 2 Number of greenhouses and farmers in the different geothermic areas of Tozeur 11 2002 E Nombre d agriculteurs R gion TR En TT E A O d e e a ano 56 42 ES ALEA AAA ALA EA nia 2 2 sa 175 Hammar 5 3 n a w7 vo Hammaz sto 3 ws 35 26e 175 Hammatbis 17 5 ns 35 22 175 Le nombre de serres par agriculteur tait de 4 20 serres G n ralement trois agriculteurs poss dant plus d une dizaine de serres soit plus d une trentaine de serres ont t s lectionn s par r gion Cela n tait pas possible dans le cas de la r gion de Nefta 2 agriculteurs seulement Il a t galement augment dans Hamma 1 bis qui a fait l objet d une tude approfondie une phase de suivi mensuel il a int ress des serres de 1 et 4 ans une phase finale l chantillonnage a t r alis vers le mois de juin 2003 fin de la campagne de culture Pour chaque serre des chantillons de sol ont t pr lev s au niveau de trois endroits d but milieu et fin de la ligne des goutteu
23. scientifiques des r gions arides 22 02 01 03 1982 12 pages Mamou A 1995 Incidence de l exploitation des nappes du Sud Tunisien dans les oasis sur la qualit chimique de leurs eaux In Sols de Tunisie N 15 bulletin de la Direction des Sols Direction des Sols Tunisie pp 12 25 Mougou R et Verlodt H 1991 Le pilotage du chauffage des serres par les eaux g othermales Revue de l INAT 6 2 pp 103 115 Ouali S Khallaf A et Baddari K 2006 Etude g othermique du Sud de l Alg rie Revue des nergies renouvelables 9 4 pp 297 306 PNUD TUN 1991 Les documents techniques de l utilisation de la g othermie dans le chauffage des cultures sous serres Minist re de l Agriculture Tunisie DG PA Rapport de synth se 8 pp 499 542 Said A 1998 Utilisation des eaux g othermales dans la production des cultures sous serres chauff es dans le gouvernorat de Gab s Diagnostic contraintes et perspectives CRDA Gab s 12 pages Said M 2002 Les cultures sous abri serres chauff es par les eaux g othermales Situation actuelle contraintes et m thodes de d veloppement CRDA Gab s 7 pages STATSOFT FRANCE 1998 Logiciel de satistique analyses des donn es Statistica version V Statsoft inc USA 180 p 103 Verlodt H 1983 Am lioration du bilan thermique sous abris serres Tropicultura 2 pp 39 44 Etude et Gestion des Sols 19 2 2012 104 Etude et Gestion des Sols 19 2 2012
24. t occup e par Ca Lirrigation a entra n une l vation de la salinit du sol en surface et une augmentation de sa dispersion tableau 6 A la fin du premier cycle d irrigation cette salinit a atteint 6 dS m au niveau de la couche 0 15 cm La m me tendance a t observ e dans les couches 15 30 cm et 30 45 cm mais d une mani re plus Etude et Gestion des Sols 19 2 2012 100 M Hachicha R Khaldi et A Mougou Tableau 6 Analyse de la variance de la CEe d but fin du cycle de la culture Table 6 Variance analysis of ECe start end crop cycle CEe moyenne dS cm Max cut a TT SE Les moyennes suivies de la m me lettre ne sont pas significativement diff rentes au seuil 5 test de Newman Keuls Figure 5 Profils de la salinit du sol Tozeur 2003 Figure 5 Soil salinity profiles Tozeur 2003 CE dS m 2 3 Lo T c ps mod r e figure 5 Pour les serres de 4 ans la salinit est rest e assez constante entre 8 et 10 dS m au niveau de la couche 0 15 cm Elle a atteint dans certaines serres irrigu es depuis 6 ans la valeur critique de 11 5 dS m La variabilit de la CEe tait tr s faible avant l irrigation CV Coefficient de Variation CV lt 5 faible moyenne apr s le premier cycle d irrigation 10 lt CV lt 17 et moyenne lev e apr s 4 ann es d irrigation 33 lt CV lt 36 Une analyse de la variance de la salinit a t entreprise en
25. t r duire l effet de la salinit plusieurs mesures sont utilis es individuellement par chaque agriculteur dans ses serres ou collectivement par plusieurs agriculteurs d une m me r gion utilisation s quentielle de cultures de plus en plus tol rantes la salinit amendements sableux lessivage estival des sels rotation l int rieur de la m me serre et mise en irrigation de nouvelles r gions limitrophes Mots cl s Eau g othermale salinit irrigation sol durabilit Sud tunisien Tunisie SUMMARY IRRIGATION WITH GEOTHERMAL SALINE WATER IN THE TUNISIAN SOUTH In the Tunisian desertic south and taking into account the scarcity of water the use of geothermal water was an opportunity for the agricultural development The saline waters were used for intensive crops under greenhouses Rapidly salinity problems appeared To analyze the effect of this aspect on the sustainability of this farming system an investigation was carried out in the area of Tozeur Re u octobre 2012 Accept mars 2012 tude et Gestion des Sols Volume 19 2 2012 pages 91 103 92 M Hachicha R Khaldi et A Mougou which constitutes an important geothermic pole The results highlighted the salinization of several irrigated areas in particular that of Hamma 1 bis This salinization of the soils appears related to the duration of the irrigation of the same greenhouse and is reflected on the nature of the crops Beyond fourth year of irrigation the soi
26. vierge Culture hors sol Rotation des sols Court terme Etude et Gestion des Sols 19 2 2012 Court et moyen Court et long terme Court et moyen Court et long terme Impossible apr s salinisation excessive du sol Disponibilit de ressources en sol Op ration peu co teuse Disponibilit de ressources en sol Op ration co teuse Manque de vulgarisation Disponibilit de terrain vierge de l Etat Disponibilit du substrat Tr s co teuse Impossible apr s salinisation excessive du sol perlite sable etc c est une pratique utilis e surtout dans la r gion de Gab s la rotation des sols c est une technique peu pratiqu e il s agit de cultiver dans l interligne des cultures de l ann e pr c dente dans la m me serre Le sol salinis par l irrigation localis e est mis en repos au profit du sol situ 50 cm de celui ci et qui a t faiblement affect par l irrigation Les pratiques pr c dentes constituent un moyen pour r duire la salinit Elles ont tr s souvent r ussi g rer la salinit et am liorer la production agricole Entre les ann es 1980 et 2000 chaque nouvelle cr ation de p rim tre g othermique a souffert de la salinit durant les 10 premi res ann es Progressivement des formes de gestion de la salinit adapt es ont t pr conis es par les agriculteurs Dans les p rim tres qui ont d j une trentaine d ann es d exploitation une certaine durabilit
27. zeur K bili et Gab s Document m thodologique des donn es de base eau et sol Direction des Sols Tunisie 32 pages Ben Mohamed M 2003 Geothermal resource development in agriculture in Kebili region South Tunisia Revue Geothermics European geothermal conference EGC 2003 Ed Elsevier 32 4 6 pp 505 511 CPCS 1967 Classification des sols Commission de P dologie et de Cartographie des Sols 96 pages Paris CRDA TOZEUR 2002 Donn es brutes sur le nombre de serres et les cultures pratiqu es Crusei 1970 Recherche et formation en mati re d irrigation avec des eaux sal es Rapport technique 1962 1969 PNUD UNESCO 256 pages DG PA 1993 Minist re de l Agriculture Tunisie Strat gie nationale d utilisation des eaux g othermales en agriculture 30 pages DG PA 1995 Minist re de l Agriculture Tunisie Projet g othermie Technologie et g othermie 30 pages Durand J H 1983 Les sols irrigables Etude p dologique Edition ACCT PUF 217 pages EL Khaldi R 2004 Durabilit du syst me de production des cultures en serres g othermales effet de l irrigation avec l eau sal e dans le p rim tre Hamma 1 bis Tozeur M moire de Mast re INAT 109 pages Lund J W 2009 Development and utilization of geothermal resources Proceedings of ISES World congress Ed Springer Berlin Heidelberg pp 87 95 Mamou A 1982 Caract ristiques hydrog ologiques des nappes profondes du Sud Journ es
Download Pdf Manuals
Related Search