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1. SOURCES CARON Ch Le programme d ordinateur selon la Cour de justice l1 ce qui n est pas prot g Comm com lectr octobre 2012 n 10 comm 105 IDOT L Protection juridique des programmes d ordinateur Comm com lectr juillet 2012 Europe n 7 comm 284 Cette cr ation par LID2MS IREDIC est mise disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternit Pas d Utilisation Commerciale Pas de Modification 2 0 France NOTE Deux ans apr s l arr t Bezpenosini softwarov asociace CJUE 22 d c 2010 aff C 393 09 non encore publi au Recueil la Cour de justice s est nouveau prononc e en mati re de logiciel dans son arr t rendu le 2 mai 2012 Elle a notamment pr cis les l ments d un programme d ordinateur prot g s par le droit d auteur les droits appartenant au titulaire d une licence de ce m me logiciel et enfin l importance du crit re de l expression de la cr ation intellectuelle propre l auteur au regard d une uvre litt raire A la lumi re de l article 1 paragraphe 1 de la directive 91 250 les programmes d ordinateur et ceux notamment crits en code source ou en code objet art 10 1 de l ADPIC sont prot g s par le droit d auteur La cour de justice de l Union europ enne ci apr s CJUE pr cise que cette protection s tend aussi toutes les formes d expression d un programme d ordinateur art 1 2 de la directive 92. auteur reviendrait offrir la possibilit de monopoliser les id es au d triment du progr s technique et du d veloppement industriel 41 Par ailleurs le point 3 7 de l expos des motifs de la proposition de directive 91 250 COM 88 816 indique que la protection des programmes d ordinateur par le droit d auteur a pour avantage principal de couvrir uniquement l expression individuelle de l uvre et de laisser ainsi la latitude voulue d autres auteurs pour cr er des programmes similaires ou m me identiques pourvu qu ils s abstiennent de copier Sur les sixi me et septi me questions 47 Par ces questions la juridiction de renvoi demande en substance si l article 5 paragraphe 3 de la directive 91 250 doit tre interpr t en ce sens que la personne ayant obtenu une copie sous licence d un programme d ordinateur peut sans l autorisation du titulaire du droit d auteur sur ce programme observer tudier ou tester le fonctionnement de celui ci afin de d terminer les id es et les principes qui sont la base de n importe quel l ment dudit programme lorsqu elle effectue des op rations couvertes par cette licence dans un but d passant le cadre d fini par celle ci 48 Dans l affaire au principal il ressort de la d cision de renvoi que WPL a l galement achet des copies de la version d apprentissage du programme de SAS Institute qui taient fournies sous licence par click en vertu de laqu
3. ordinateur Chrystel Devezeaud Master 2 Droit des m dias et des t l communications AIX MARSEILLE UNIVERSITE LID2MS IREDIC 2011 Cette cr ation par LID2MS IREDIC est mise disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternit Pas d Utilisation Commerciale Pas de Modification 2 0 France ARRET CJUE gde ch 2 mai 2012 aff C 406 10 SAS Institute Inc c World Programming Ltd Sur les premi re cinqui me questions El 38 La Cour en a conclu que le code source et le code objet d un programme d ordinateur sont des formes d expression de celui ci qui m ritent par cons quent la protection par le droit d auteur sur les programmes d ordinateur en vertu de l article 1 paragraphe 2 de la directive 91 250 En revanche s agissant de l interface utilisateur graphique la Cour a jug qu une telle interface ne permet pas de reproduire le programme d ordinateur 39 Sur le fondement de ces consid rations il y a lieu de constater que ni la fonctionnalit d un programme d ordinateur ni le langage de programmation et le format de fichiers de donn es utilis s dans le cadre d un programme d ordinateur pour exploiter certaines de ses fonctions ne constituent une forme d expression de ce programme au sens de l article 1 er paragraphe 2 de la directive 91 250 40 En effet admettre que la fonctionnalit d un programme d ordinateur puisse tre prot g e par le droit d
4. 1 250 En revanche elle rappelle que les id es et les principes de base de quelques l ments que ce soit d un programme d ordinateur ne sont pas prot geables par le droit d auteur tels que l interface utilisateur graphique CJUE 22 d c 2010 aff C 393 09 En l esp ce il est question d un logiciel de traitement et d analyse de donn es de la SAS Institute qui est donc prot g par le droit d auteur Cependant certains l ments de ce logiciel seraient identifiables dans un second logiciel appartenant lui World Programming Ltd WPL ci apr s Or pour la CJUE ni la fonctionnalit ni le langage de programmation d un logiciel ne constituent une forme d expression de ce dernier En effet le contraire nierait la n cessit du d veloppement industriel De plus WPL n a pas eu acc s au code source du programme La Cour en conclu qu il ne peut y avoir une quelconque violation du droit d auteur Au regard de l article 5 paragraphe 3 de la directive 91 250 le titulaire d une licence d un programme d ordinateur peut sans autorisation de son auteur tudier observer ou encore tester le fonctionnement de celui ci WPL titulaire de la licence du logiciel SAS Institute pouvait alors tout fait le faire et ce peu importe la finalit pourvu qu il respecte les termes de la licence La clause de non reproduction de la licence aurait pu alors jouer Or l uvre n est pas contrefaite elle ne peut pas avoir t rep
5. COUR DE JUSTICE DE L UNION EUROPEENNE GRANDE CHAMBRE 02 MAI 2012 SAS INSTITUTE INC C WORLD PROGRAMMING LTD MOTS CLEFS propri t intellectuelle protection des programmes d ordinateur droit d auteur tendue des droits Dans la soci t actuelle il est tout aussi n cessaire de prot ger les uvres telles que des programmes d ordinateur par le droit d auteur que de favoriser la cr ation le progr s technique et le d veloppement industriel Le juste quilibre de ces notions est toutefois difficile tablir comme le d montre les questions pr judicielles pos e la Cour de justice de l Union europ enne par la High Court of Justice England amp Walls La Haute cour europ enne par la pr sente affaire s y est essay e avec un certain succ s FAITS Dans les faits SAS Institute est une soci t qui d veloppe des programmes d ordinateur tels que des logiciels permettant le traitement et l analyse de donn es Elle a galement publi des manuels sur le syst me analytique particulier qu elle a d velopp La soci t World Programming Ltd a achet la licence des programmes d ordinateur de SAS Institute son concurrent direct En tudiant la fonctionnalit de ces logiciels elle sort son propre programme analytique ainsi que son propre manuel d utilisation du logiciel Tous deux sont assez similaires ceux de son concurrent PROCEDURE SAS Institute assigne World Programming devant les juridictions ang
6. elle l acqu reur acceptait les termes de cette licence avant de pouvoir acc der au logiciel Sur les huiti me et neuvi me questions 65 La Cour a d j jug que les diff rentes parties d une uvre b n ficient d une protection au titre de l article 2 sous a de la directive 2001 29 condition qu elles contiennent certains des l ments qui sont l expression de la cr ation intellectuelle propre l auteur de cette uvre arr t du 16 juillet 2009 Infopaq International C 5 08 Rec p l 6569 point 39 68 Il appartient la juridiction de renvoi de v rifier si la reproduction desdits l ments constitue la reproduction de l expression de la cr ation intellectuelle propre l auteur du manuel d utilisation du programme d ordinateur en cause dans l affaire au principal Cette cr ation par LID2MS IREDIC est mise disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternit Pas d Utilisation Commerciale Pas de Modification 2 0 France
7. laises pour violation de son droit d auteur sur ses logiciels de traitement de donn es et sur ses manuels d utilisation de son syst me analytique La High Court of Justice sursoit statuer et pose neuf questions pr judicielles la Cour de justice de l Union europ enne PROBLEME DE DROIT Il s agit pour la Haute cour europ enne de r pondre aux questions suivantes Tout d abord un concurrent titulaire des droits d auteurs par lachat d une licence peut il tudier la fonctionnalit d un programme afin dans crire un lui m me Enfin ce dernier peut il reprendre substantiellement des l ments des manuels de son concurrent pour les besoins de publication de son propre manuel alors m me que le droit d auteur prot ge les uvres litt raires SOLUTION Au regard principalement de la directive 91 250 si les programmes d ordinateur sont prot g s en tant qu uvre par le droit d auteur il s agit pour le juge national de d terminer si la fonctionnalit d un tel programme ou encore son langage de programmation constituent une forme d expression de ce dernier Le titulaire du droit d auteur sur ce programme peut sans autorisation de l auteur observer tudier ou tester le fonctionnement de celui ci Enfin au regard de l article 2 de la directive 2001 29 il appartient au juge national de v rifier si les l ments reproduits du premier manuel constituaient l expression de la cr ation intellectuelle de ce dernier
8. roduite puisque WPL a commercialis son propre logiciel Enfin d apr s l article 2 de la directive 2001 29 un manuel est une uvre litt raire prot g e par le droit d auteur Certains l ments de l uvre peuvent eux m mes b n ficier de la protection par ce droit d s lors qu ils sont l expression de la cr ation intellectuelle propre l auteur de cette uvre CJUE 16 juil 2009 Infopaq International aff C 5 08 Rec p l 6569 Pour la Cour il appartient aux juridictions nationales d en tablir la v rification Dans cet arr t la CJUE a donc pr cis l tendu des droits d auteur appliqu e un programme d ordinateur tout en respectant le d veloppement industriel Cette logique est d ailleurs appliqu e en droit fran ais Dans le cas d esp ce il est probable que la juridiction de renvoi anglaise d boute SAS Institute de sa demande en violation du droit d auteur S il existe d autres actions qui rel vent de la responsabilit d lictuelle telles que la concurrence d loyale ou le parasitisme celles ci restent inop rantes En effet il ne peut y avoir concurrence d loyale puisque SAS a elle m me mise en ligne son manuel d utilisation et sa licence pouvait tre obtenue par simple click De m me Il ne peut y avoir parasitisme puisque WPL reprend le travail de SAS Institute et ce non sans effort puisqu il tudie puis teste le fonctionnement du logiciel afin de cr er son propre programme d
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