Décrochage scolaire chez les élèves du secondaire du Québec
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1. Les caract ristiques individuelles et les facteurs mentaux et psychosociaux associ s au risque de d crochage scolaire chez les l ves qu b cois du secondaire 2010 2011 Facteur pr dictif Rapport de cotes IC 99 4 secondaire Drogues et alcool excessif 1 92 1 35 2 72 Drogues et alcool non excessif ou abstinence 2 55 1 63 3 97 Alcool excessif 1 32 0 95 1 83 Alcool non excessif 1 05 0 70 1 58 Ni alcool ni drogues 1 00 5 secondaire Drogues et alcool excessif 1 20 0 80 1 81 Drogues et alcool non excessif ou abstinence 1 31 0 69 2 49 Alcool excessif 1 14 0 79 1 66 Alcool non excessif 1 02 0 62 1 66 Ni alcool ni drogues 1 00 Statut pond ral Poids insuffisant 1 20 1 01 1 43 Poids normal 1 00 Embonpoint 1 22 1 05 1 40 Ob sit 1 61 1 36 1 91 Environnement social des jeunes sant mentale et adaptation sociale Soutien social dans l environnement familial Niveau faible 2 11 1 62 2 75 Niveau moyen 1 51 1 37 1 67 Niveau lev 1 00 Estime de soi Niveau faible 1 64 1 41 1 92 Niveau moyen 1 39 1 21 1 58 Niveau lev 1 00 Efficacit personnelle globale Gar ons Niveau faible 2 41 2 01 2 90 Niveau moyen 1 45 1 25 1 68 Niveau lev 1 00 Filles Niveau faible 8 40 2 72 4 25 Niveau moyen 1 61 1 32 1 97 Niveau lev 1 00 Trouble du d ficit de l attention avec ou sans hyperactivit Oui 2 20 1 94 2 50 Non 1 00 Comportements d agressivit dire2. INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QU BEC SANT ET BIEN TRE Septembre 2014 Num ro 46 D crochage scolaire chez les l ves du secondaire du Qu bec sant physique et mentale et adaptation sociale une analyse des principaux INTRODUCTION Le d crochage scolaire est un ph nom ne pr occupant dans la soci t qu b coise Bien que le taux de d cro chage annuel au Qu bec soit pass de 21 9 en 1999 2000 16 2 en 2010 2011 une baisse de 7 8 chez les gar ons et de 3 4 chez les filles la proportion en 2010 2011 demeure toujours plus lev e chez les gar ons 20 1 que chez les filles 12 6 Minist re de l ducation du Loisir et du Sport MELS 2013a Le fait de ne pas obtenir un dipl me d tudes secondaires peut entra ner des probl mes graves dans la vie d une personne Plusieurs d crocheurs pr sentent des taux de ch mage le v s b n ficient de l aide sociale ou connaissent des probl mes d adap tation ou de d linquance Fortin et autres 2004 Potvin et autres 1999 Janosz et autres 1997 Selon le Groupe d action sur la pers v rance et la r ussite scolaires au Qu bec 2009 le d crochage repr sente facteurs associ s Lucille A Pica Nathalie Plante et Issouf Traor pour le gouvernement une perte en mati re de taxes et d imp ts ainsi que des co ts sociaux additionnels un montant qui a t estim 1 9 milliard de dollars par cohorte de d croche
3. Cette variable se base sur une question pos e aux l ves qui avaient indiqu qu ils avaient un emploi r mun r ou non au moment de l enqu te Trois cat gories de r ponse ont t cr es 1 aucun emploi 2 moins de 16 heures de travail par semaine 3 16 heures ou plus de travail par semaine Participation significative dans l environnement familial Cet indice est b ti partir de trois ques tions qui abordent la participation et l engagement de l l ve la vie de la famille Trois cat gories de participation significative niveau faible niveau moyen et niveau lev ont t cr es selon des seuils tablis par les scores obtenus aux questions Participation significative dans l environnement scolaire Cet indice est form partir de trois questions qui abordent la participation et l engagement de l l ve la vie de l cole Trois cat gories de participation significative niveau faible niveau moyen et niveau lev ont t cr es selon des seuils tablis par les scores obtenus aux questions Plus haut niveau de scolarit des parents Le plus lev des deux niveaux de sco larit des parents de l l ve ou le niveau de scolarit du parent seul L information est tir e de deux questions sur le plus haut niveau scolaire atteint par le p re 7 Morris ROSENBERG 1965 Society and the adolescent self image Princeton NJ Princeton University Press 326 p 8 E F VALLI
4. Consult le 9 f vrier 2014 HOUDE ROY Laurence 2014 La sant globale contre le d crochage Journal M tro 19 f vrier 2014 En ligne http journalmetro com actualites national 450025 la sante globale contre le decrochage Consult le 20 f vrier 2014 JANOSZ Michel Sophie PASCAL Luc BELLEAU Isabelle ARCHAMBAULT Sophie PARENT et Linda S PAGANI 2013 Les l ves du primaire risque de d crocher au secondaire caract ristiques 12 ans et pr dicteurs 7 ans tude longitudinale du d veloppement des enfants du Qu bec LDEQ 1998 2010 De la naissance 12 ans Institut de la statistique du Qu bec vol 7 fascicule 2 24 p JANOSZ Michel Isabelle ARCHAMBAULT Julien MORIZOT et Linda S PAGANI 2008 School Engagement Trajectories and Their Differential Predictive Relations to Dropout Journal of Social Sciences Vol 64 n 1 p 21 40 JANOSZ Michel Isabelle ARCHAMBAULT Martine LACROIX et Jonathan L VESQUE 2007 Trousse d valuation des d cro cheurs potentiels TEDP Manuel d utilisation Montr al Groupe de recherche sur les environnements scolaires Universit de Montr al 91 p JANOSZ Michel Marc LE BLANC Bernard BOULERICE et Richard E TREMBLAY 2000 Predicting Different Types of School Dropouts Typological Approach with Two Longitudinal Samples Journal of Educational Psychology vol 92 n 1 p 171 190 JANOSZ Michel Marc LE B
5. lev e chez les l ves dont l indice se situe dans les autres quintiles les rapports de cotes allant de 1 23 1 57 mesure que l indice cro t De plus la probabilit d appartenir au groupe risque lev de d crochage est plus importante chez les l ves qui fr quentent une cole de langue fran aise plut t qu une cole de langue anglaise Institut de la statistique du Qu bec RC 2 21 ou chez ceux dont les parents ou le parent ont comme plus haut niveau de scolarit un niveau inf rieur aux tudes coll giales ou universitaires En effet le rapport de cotes des l ves dont le o les parents n ont pas de dipl me d tudes secondaires est de 2 42 la cat gorie de r f rence tant les l ves dont le ou les parents ont fait des tudes coll giales ou universitaires lorsque au moins un parent a un tel dipl me le RC est de 2 20 Par ailleurs on observe une propension plus lev e chez les l ves faire partie du groupe risque lev de d crochage quand les deux parents n ont pas d emploi que lorsque au moins un a un emploi RC 1 36 Au sujet de l interaction entre le nombre d heures travaill es et le sexe on constate que chez les gar ons la probabilit de faire partie du groupe risque de d crochage scolaire est plus lev e chez ceux qui travaillent 16 heures ou plus par semaine que chez ceux qui ne travaillent pas RC 1 58 ou ceux qui travaillent moins de 16 heures
6. RES et R VALLERAND 1990 Traduction et validation canadienne fran aise de l chelle de l estime de soi de Rosenberg International Journal of Psychology vol 25 n 2 p 305 316 16 Zoom sant Septembre 2014 num ro 46 Institut de la statistique du Qu bec ou l adulte masculin responsable d une part et par la m re ou l adulte f minin responsable d autre part Cet indice compte trois cat gories soit 1 niveau inf rieur au DES 2 dipl me d tudes secondaires DES 3 tudes coll giales ou universitaires Risque de d crochage scolaire L indice de risque de d crochage scolaire est mesur partir de trois pr dicteurs consid r s comme les meilleurs pour pr dire le d crochage scolaire soit le rendement scolaire en fran ais et en math matiques deux questions le retard scolaire une question et l engagement scolaire quatre questions L indice retenu pour l enqu te est en quelque sorte une estimation du risque de d crocher obte nue partir d un mod le de r gression logistique labor par Janosz et autres 1997 Les param tres de ce dernier ont t actualis s plus r cemment partir d une population de jeunes qui ont fr quent des coles dans des milieux d favoris s et dont le statut de d cro chage est connu Archambault et Janosz 20092 Sur la base de ce mod le un indice du risque de d crochage scolaire a t associ chaque r pondant En ten
7. bec H3B 4J8 T l phone 514 873 4749 poste 6122 T l copieur 514 864 9919 Courriel contactsante stat gouv qc ca D p t l gal Biblioth que et Archives Canada Biblioth que et Archives nationales du Qu bec 3 trimestre 2014 ISSN 1911 5520 version imprim e ISSN 1911 5539 PDF Gouvernement du Qu bec Institut de la statistique du Qu bec 2006 Toute reproduction autre qu des fins de consultation personnelle est interdite sans l autorisation du gouvernement du Qu bec www stat gouv qc ca droits_auteur htm Institut de la statistique pl Qu bec
8. galement fait l objet de recherches De Ridder et autres 2013 On s int resse maintenant ces aspects On se demande aussi si les associations bivari es observ es dans le tome 2 se maintiennent une fois les autres variables d int r t prises en compte C est l ensemble de ces consi d rations qui a donn lieu la pr sente publication Pour identifier les principaux facteurs associ s un risque lev de d crochage scolaire chez les l ves du secondaire qu il s agisse des facteurs sociod mogra phiques des habitudes de vie de la sant physique et mentale de l environnement social des jeunes ou de l adaptation sociale une analyse multivari e permet tant de prendre en compte simultan ment l ensemble des facteurs a t r alis e En fait une telle analyse avait d j t effectu e en octobre 2012 dans le cadre d une pr sentation l American Public Health Conference San Francisco Californie D autres variables ayant t d finies ou certaines ayant t raffin es pour le tome 2 il devenait pertinent de refaire cette analyse dans le contexte de la pr sente publication L indice du risque de d crochage sco laire pr sent dans l encadr 1 est construit partir de sept questions regroup es en trois cat gories de pr dicteurs soit le rendement scolaire le retard scolaire et l engagement scolaire Archambault et Janosz 2009 Janosz et autres 2007 Aux fins de l an
9. questionnaire Apr s avoir v rifi l impact de ce changement sur les estimations les nouvelles variables ainsi que leurs interactions avec le sexe et le niveau scolaire ont t ajout es et test es Variables sociod mographiques et conomiques e Sexe e Niveau scolaire e Situation familiale e Nombre d heures travaill es par semaine e Plus haut niveau de scolarit des parents e Statut d emploi des parents e Indice de d favorisation mat rielle et sociale e Langue d enseignement Habitudes de vie et sant physique e Statut de fumeur oui non e Consommation de drogues et d alcool au cours des 12 derniers mois e Statut pond ral ENCADR 2 LISTE DES VARIABLES CONSID R ES DANS LE MOD LE 1 DE R GRESSION LOGISTIQUE Variables disponibles dans les deux versions du questionnaire Environnement social des jeunes et sant mentale e Soutien social dans l environne ment familial e Participation significative dans l environnement familial e Supervision parentale e Soutien social des amis e Comportements prosociaux des amis e Victimisation sur le chemin de l cole o cyberintimidation e Estime de soi e Efficacit personnelle globale e Autocontr le e Trouble du d ficit de l atten tion avec ou sans hyperactivit confirm par un m decin Adaptation sociale e Comportements d agressivit directe e Comportements d agressivit indirecte e Violence dans les re
10. thode que celle du mod le 1 la variable de la participation significative dans l environnement scolaire n est pas conserv e dans le mod le final puisque sa relation avec le risque de d crochage est invers e en pr sence des autres variables du mod le Par ailleurs aucune relation avec la d tresse psychologique n a t d tec t e Aucune interaction n a t d cel e non plus entre les variables ajout es et le sexe ou le niveau scolaire Enfin les variables ajout es n ont pas d effet confondant appr ciable sur la rela tion entre le risque de d crocher et les variables du mod le 15 analyse I n y a donc pas lieu de remettre en question les r sultats obtenus partir du mod le 1 Institut de la statistique du Qu bec Septembre 2014 num ro 46 Zoom sant Tableau 1 Mod le 1 Les caract ristiques individuelles et les facteurs mentaux et psychosociaux associ s au risque de d crochage scolaire chez les l ves qu b cois du secondaire 2010 2011 Facteur pr dictif Rapport de cotes IC 99 Caract ristiques sociod mographiques et conomiques Situation familiale Biparentale 1 00 Reconstitu e 1 34 1 19 1 52 Monoparentale 1 48 1 31 1 68 Garde partag e 1 01 0 87 1 18 Autres 1 55 1 13 2 13 Nombre d heures travaill es par semaine Gar ons Aucun emploi 1 00 Moins de 16 heures 0 97 0 85 1 10 16 heures ou plus 1 58 1 29 1 95 Filles Aucun emploi 1 00 Moins de 16 heure
11. Institut de la statistique du Qu bec Drogues et alcool d alcool 4 Alcool seulement Ni drogues ni alcool ENCADR 3 CONSOMMATION DE DROGUES ET D ALCOOL AU COURS DES 12 DERNIERS MOIS 1 consommation de drogues combin e avec la consommation d alcool de fa on excessive 22 2 consommation de drogues combin e avec la consommation d alcool mais pas de fa on excessive ou l abstinence 3 consommation d alcool de fa on excessive 19 4 consommation d alcool mais pas de fa on excessive 16 5 aucune consommation de drogues et d alcool 39 situation familiale ex famille o foyer d accueil colocation etc sont plus susceptibles de figurer parmi les l ves risque lev de d crocher que ceux vivant avec leurs deux parents rapports de cotes respectifs de 1 34 1 48 et 1 55 la famille biparentale tant la cat gorie de r f rence RC 1 De m me les l ves de ces trois groupes ont une probabilit plus lev e d tre risque de d crocher que ceux vivant en garde partag e On observe galement une gradation de la probabilit d appartenir au groupe risque lev de d crochage mesure que le niveau de d favorisation augmente En effet les rapports de cotes r v lent que par rapport aux l ves dont l indice de d favorisation mat rielle et sociale se situe dans le premier quintile tr s favoris la propension faire par tie du groupe risque est plus
12. ZOOM SANT n 45 Relations sexuelles et contraception un portrait des jeunes au cours des ann es 2000 Juillet 2014 n 44 La violence dans les relations amoureuses chez les jeunes des liens avec certains comportements risque Mai 2014 Perte de poids involontaire et signes de d pression deux marqueurs de fragilit chez les personnes de 65 ans et plus Mai 2014 L tat de sant des immigrants du Qu bec a t il chang au cours des ann es 2000 Avril 2014 par rapport celui des Canadiens de naissance Une vue d ensemble partir d indicateurs cl s PARA TRE Utilisation du casque protecteur lors de la pratique d activit s sportives et r cr atives Satisfaction l gard de son apparence chez les l ves du secondaire Ce que r v lent les donn es de l Enqu te qu b coise sur la sant des jeunes du secondaire 2010 2011 Ce bulletin est r alis par la Direction des statistiques de sant en vertu du Programme de mise en valeur des donn es d enqu tes de l ISQ Ont collabor la r alisation Pour plus de renseignements La version PDF de ce bulletin est diffus e sur le site Web de l Institut l adresse suivante www stat gouv qc ca Nicole Descroisselles r vision linguistique Marie Eve Cantin mise en page Direction des communications Lucille A Pica Institut de la statistique du Qu bec 1200 avenue McGill College 5 tage Montr al Qu
13. ces deux variables consid r es il ny a plus de relation significative entre le risque de d crochage et les conduites d linquantes Par cons quent il faut se garder d interpr ter l absence d une telle variable dans le mod le comme une absence de relation avec le risque de d crochage Institut de la statistique du Qu bec Les donn es de la deuxi me version du questionnaire de l EQSJS 2010 2011 ont t analys es l aide d un mod le de r gression logistique dans le but d identifier d autres facteurs mentaux d tresse psychologique ou psychoso ciaux soutien social dans l environnement scolaire participation significative dans l environnement scolaire et sentiment d appartenance l cole qui seraient associ s un risque lev de d cro chage chez les l ves du secondaire Le r sultat selon lequel la probabilit d appartenir au groupe risque lev de d crochage scolaire est plus forte lorsque le sentiment d appartenance l cole est plus faible est corrobor par des recherches d j effectu es dans ce domaine Rowe et autres 2007 South et autres 2007 McNeely et autres 2002 Resnick et autres 1997 South et autres 2007 ont d montr avec les donn es de la National Longitudinal Study of Adolescent Health que les l ves qui montrent un sentiment d appartenance lev sont moins port s que les autres d crocher de l cole l ann e suivante Les r sultats portant sur
14. d alcool o plus en une seule occasion au moins une fois durant la m me p riode Pour les besoins de l analyse de r gres sion logistique un nouvel indice a t cr L indice dont la p riode de r f rence est 12 mois comporte cinq cat gories 1 les consommateurs de drogues qui sont des buveurs d alcool excessifs 2 les consommateurs de drogues qui sont des buveurs d alcool non excessifs ou qui s abstiennent de boire de l alcool 3 les non consommateurs de drogues qui sont des buveurs d alcool excessifs 4 les non consommateurs de drogues qui sont des buveurs d alcool non excessifs et 5 les non consommateurs de drogues et d alcool Septembre 2014 num ro 46 Zoom sant 15 D tresse psychologique L indice de d tresse psychologique de Sant Qu bec a t repris dans l enqu te Il est bas sur 14 questions mesurant la fr quence d un ensemble de sympt mes d ordre affectif ressentis par les individus et qui lorsqu ils persistent peuvent donner lieu aux syndromes de d pres sion ou d anxi t Le quintile sup rieur tabli par la distribution des scores aux questions d finit le niveau lev de d tresse psychologique L indice de d tresse psychologique ne permet pas de mesurer la pr valence des personnes ayant des troubles mentaux sp cifiques Il est plut t utile pour estimer la proportion des personnes selon une caract ristique particuli re de la population tudi e dont les sym
15. globale etc et l adaptation sociale ex comporte ments d agressivit directe conduites d linquantes conduites imprudentes 1 Cet indicateur est un taux annuel de sorties sans dipl me ni qualification du secondaire en formation g n rale des jeunes MELS 2013a Il repr sente parmi l ensemble des sortants de la formation g n rale au secteur des jeunes la proportion de ceux qui n obtiennent durant l ann e ni un dipl me ni une qualification du secondaire et qui ne sont r inscrits nulle part l ann e suivante dans le syst me scolaire qu b cois MELS 2013b Qu bec ou rebelles etc ainsi que les caract ristiques sociod mographiques et co nomiques situation familiale scolarit des parents indice de d favorisation mat rielle et sociale etc se sont r v l s significativement associ s au risque de d crochage scolaire Pica et autres 2013b Aucune analyse n a toutefois t effectu e entre le risque de d cro chage scolaire et certains aspects des habitudes de vie et de la sant physique pr sent s dans le tome 1 du rapport de l EQSUS Pica et autres 2012 En fait la litt rature scientifique fait tat du lien entre le risque de d crochage scolaire et certains comportements risque comme l usage de la cigarette Janosz et autres 2013 ou l utilisation de substances psy choactives Townsend et autres 2007 Le lien entre l ob sit chez les jeunes et le d crochage scolaire a
16. minin responsable et celle du p re ou l adulte masculin responsable Les renseignements recueillis ont t trait s de fa on obtenir les cat gories suivantes pour l analyse deux parents en emploi un seul parent en emploi aucun parent en emploi est noter que m me si l l ve vivait dans une famille monopa rentale il peut avoir d clar l occupation principale de chacun de ses parents s il la connaissait Dans le cas o l l ve a coch Ne s applique pas l une des deux questions et o son unique parent travaille c est la cat gorie deux parents en emploi qui a t retenue Statut de fumeur Indice provenant d une s rie de questions qui permettent d tablir la fr quence de l usage de la cigarette L indice comporte deux cat gories 1 les fumeurs qui font r f rence au regroupement des fumeurs quotidiens occasionnels et d butants et 2 les non fumeurs qui font r f rence au regroupement des anciens fumeurs des anciens exp rimentateurs et des 9 Michel JANOSZ Marc LE BLANC Bernard BOULERICE et Richard E TREMBLAY 1997 Disentangling the Weight of School Dropout Predictors A Test on Two Longitudinal Samples Journal of Youth and Adolescence vol 26 n 6 p 733 762 10 Isabelle ARCHAMBAULT et Michel JANOSZ 2009 Fid lit validit discriminante et pr dictive de l indice de pr diction du d crochage Canadian Journal of Behavioural Sci
17. ou dans celle des familles En effet un nombre consid rable d intervenants consacrent d j le temps l nergie et les ressources n cessaires pour encourager la pers v rance sco laire au Qu bec Groupe d action sur la pers v rance et la r ussite scolaires au Qu bec 2009 D ailleurs dans un Collectif d auteurs 2013 portant sur la pers v rance scolaire au Qu bec plusieurs orientations ont t propos es afin d augmenter le taux de diplomation des jeunes qu b cois Une trentaine d orientations jug es les plus importantes touchent cinq grandes cat gories d int r t soit le d veloppement des enfants d s la petite enfance la valorisation et l accompagnement des parents tout au long du d veloppement de leurs enfants 0 20 ans l adoption de pratiques et de mesures prouv es en milieu scolaire la cr ation de conditions favorables pour l apprentissage et la n cessit d agir de fa on plus pouss e dans les milieux d favoris s Ces orientations incitent les diff rents acteurs en milieu scolaire en milieu communautaire et en sant publique ainsi que les chercheurs mieux prioriser les interventions dans le domaine de la pers v rance et de la r ussite scolaire Septembre 2014 num ro 46 Zoom sant 11 R F RENCES BIBLIOGRAPHIQUES ARCHAMBAULT Isabelle et Michel JANOSZ 2009 Fid lit validit discriminante et pr dictive de l indice de pr diction du d crochage Canadian
18. sant mentale et leur adaptation sociale Qu bec Institut de la sta tistique du Qu bec chapitre 5 tome 2 p 111 132 PICA Lucille A Issouf TRAOR Francine BERN CHE Patrick LAPRISE Linda CAZALE H l ne CAMIRAND Mika l BERTHELOT Nathalie PLANTE et autres 2012 L Enqu te qu b coise sur la sant des jeunes du secondaire 2010 2011 Le visage des jeunes d aujourd hui leur sant physique et leurs habitudes de vie Qu bec Institut de la statistique du Qu bec tome 1 258 p POTVIN Pierre Rollande DESLANDES Paula BEAULIEU Diane MARCOTTE Laurier FORTIN gide ROYER et Danielle LECLERC 1999 Risque d abandon scolaire style parental et participation parentale au suivi scolaire Revue canadienne de l ducation vol 24 n 4 p 441 458 RESNICK Michael D Peter S BEARMAN Robert W BLUM Karl E BAUMAN Kathleen M HARRIS Jo JONES Joyce TABOR Trish BEUHRING Renee E SIEVING Marcia SHEW Majorie IRELAND Linda H BEARINGER et J Richard UDRY 1997 Protecting Adolescents from Harm Findings from the National Longitudinal Study on Adolescent Health JAMA vol 278 n 10 p 823 832 ROWE Fiona et Donald STEWART 2007 Promoting school connectedness through whole school approaches Health Education vol 107 n 6 p 524 542 RUMBERGER Russel 2011 Dropping out why students drop out of high school and what can be done about it Cambridge MA Harvard University Press 400
19. Chezles filles cette probabilit est plus faible chez celles travaillant moins de 16 heures par semaine RC 0 78 que chez celles ne travaillant pas ou celles travaillant Septembre 2014 num ro 46 Zoom sant 16 heures ou plus Contrairement ce qui est observ chez les gar ons les filles travaillant 16 heures o plus par semaine ne diff rent pas significativement des filles qui ne travaillent pas Facteurs li s aux habitudes de vie et la sant physique Lorsqu on analyse les habitudes de vie la probabilit de faire partie du groupe risque lev de d crochage est plus grande chez les l ves qui fument la cigarette que chez les non fumeurs RC 1 87 et sup rieure chez les l ves qui font de l embonpoint ou de l ob sit comparativement ceux qui ont un poids normal RC 1 22 et RC 1 61 respectivement Cette probabilit est galement plus lev e chez les l ves de poids insuffisant que chez ceux de poids normal RC 1 20 Pour interpr ter l interaction entre la consommation de drogues et d alcool au cours des 12 derniers mois et le niveau scolaire il faut se rappeler qu une variable drogues alcool comportant cinq cat gories a t cr e voir len cadr 3 ou le glossaire Quand on examine les rapports de cotes on voit que les carts entre les cat gories de 5 consommation s amenuisent en g n ral lorsque le niveau scolaire augmente On remarque d ailleurs qu
20. Journal of Behavioural Science vol 42 n 3 p 187 191 BARBARESI W J S K KATUSIC R C COLLIGAN A L WEAVER et S J JACOBSEN 2007 Long term school outcomes for children with attention deficit hyperactivity disorder a population based perspective Journal of Developmental and Behavioral Pediatrics vol 4 p 265 273 BAUMEISTER Roy F Jennifer D CAMPBELL Joachim lI KREUGER et Kathleen D VOHS 2003 Does self esteem cause better performance interpersonal success happiness or healthier lifestyles American Psychological Society vol 4 n 1 p 1 44 BRADSHAW C P L M O BRENNAN et C A MCNEELY 2008 Core competencies and the prevention of school failure and early school leaving New Directions for Child Adolescent Development vol 122 p 19 32 BUSHNIK Tracey 2003 tudier travailler et d crocher Relation entre le travail pendant les tudes secondaires et le d crochage scolaire Ottawa Statistique Canada 39 p COLLECTIF D AUTEURS 2013 Poursuivons le mouvement pour la pers v rance et la r ussite scolaires au Qu bec version du 29 octobre 2013 Groupe d action sur la per s v rance et la r ussite scolaires au Qu bec 14 p DE RIDDER Karin A A Kristine PAPE Roar JOHNSEN Turid LINGAAS HOLMEN Steinar WESTIN et Johan H kon BJ RNGAARD 2013 Adolescent Health and High School Dropout A Prospective Cohort Study of 9000 Norwegian Adolescents The Young HU
21. LANC Bernard BOULERICE et Richard E TREMBLAY 1997 Disentangling the Weight of School Dropout Predictors A Test on Two Longitudinal Samples Journal of Youth and Adolescence vol 26 n 6 p 733 762 Institut de la statistique du Qu bec KOKKO K R E TREMBLAY E LACOURSE D S NAGIN et F VITARO 2006 Trajectories of prosocial behavior and physical aggression in middle childhood Links to adolescent school dropout and physical violence Journal of Research on Adolescence vol 16 p 403 428 LAPRISE Patrick H l ne GAGNON Pascale LECLERC et Linda CAZALE 2012 Consommation d alcool et de dro gues dans l Enqu te qu b coise sur la sant des jeunes du secondaire 2010 2011 Le visage des jeunes d aujourd hui leur sant physique et leurs habitudes de vie Qu bec Institut de la statistique du Qu bec chapitre 7 tome 1 p 169 207 MARSH Herbert et Sabina KLEITMAN 2005 Consequences of Employment During High School Character Building Subversion of Academic Goals or a Threshold American Educational Research Journal vol 42 n 2 p 331 369 MCNEELY Clea A James M NONNEMAKER et Robert W BLUM 2002 Promoting School Connectedness Evidence from the National Longitudinal Study of Adolescent Health Journal of School Health vol 72 n 4 p 188 146 MINIST RE DE L DUCATION DU LOISIR ET DU SPORT 20183a Taux de d crochage annuel Donn es 2010 2011 Qu b
22. NT PLOS One vol 8 n 9 7 p En ligne www plosone org article info 3Adoi 2F10 1371 2Fjournal pone 0074954 Consult le 27 janvier 2014 FINN Jeremy D 1989 Withdrawing from School Review of Educational Research vol 59 n 2 p 117 142 FITZGERALD Robin 2003 Examen des diff rences entre les sexes quant la d linquance Ottawa Statistique Canada Minist re de la Justice du Canada 26 p FORTIN Laurier gide ROYER Pierre POTVIN Diane MARCOTTE et ric YERGEAU 2004 La pr diction du risque de d crochage scolaire au secondaire facteurs personnels familiaux et scolaires Revue canadienne des sciences du comportement vol 36 n 3 p 219 231 12 Zoom sant Septembre 2014 num ro 46 GROUPE D ACTION SUR LA PERS V RANCE ET LA R USSITE SCOLAIRES AU QU BEC 2009 Savoir pour pouvoir entreprendre un chantier national pour la pers v rance scolaire Rapport Montr al 67 p En ligne www bmo com bmo files images 4 2 Savoirpourpouvoir pdf Consult le 7 mars 2014 HANSON T L et J O KIM 2007 Measuring resilience and youth development the psychometric properties of the Healthy Kids Survey Issues amp Answers Report REL 2007 n 034 U S Department of Education Institute of Education Sciences National Center for Education Evaluation and Regional Assistance Regional Educational Laboratory West En ligne http ies ed gov ncee edlabs
23. alyse le point de coupure de l indice du risque de d crochage a t d fini de mani re obtenir une proportion estim e d l ves risque lev de d crochage d un ordre de grandeur semblable au taux de d crochage annuel observ au Qu bec au cours des derni res ann es qui est de l ordre de 20 2 M THODOLOGIE Pour r pondre l objectif de cette publi cation nous avons eu recours une analyse de r gression logistique Les variables tudi es de m me que leur d finition se trouvent dans un glossaire la page 15 Il est important de noter que les variables de consommation d alcool et de drogues au cours des 12 derniers mois ont t regroup es en une seule variable cinq cat gories tant donn la forte corr lation observ e entre ces et en math matiques ou au secondaire tudes apr s l cole secondaire ENCADR 1 INDICE DU RISQUE DE D CROCHAGE SCOLAIRE L indice du risque de d crochage scolaire est construit partir de sept questions regroup es en trois cat gories de pr dicteurs le rendement scolaire le retard scolaire et l engagement scolaire e Le premier pr dicteur est compos de deux questions portant sur le rendement scolaire en fran ais ou en anglais e Le deuxi me pr dicteur compos d une seule question porte sur le retard scolaire a doubl une ann e au primaire e Le troisi me pr dicteur construit au moyen de quatre questions concerne l enga
24. ant compte du taux de d crochage observ au cours des derni res ann es qui est de l ordre de 20 on a estim qu un l ve du secondaire est risque lev de d crocher si l indice qu il pr sente se trouve dans le quintile sup rieur Sentiment d appartenance l cole L indice est construit partir de cinq questions qui mesurent l attachement de l l ve son milieu scolaire Cet attachement t moigne de la qualit des liens sociaux que l l ve a avec les membres de la communaut scolaire Trois cat gories de sentiment d appar tenance l cole niveau faible niveau moyen et niveau lev ont t cr es selon des seuils tablis par les scores obtenus aux questions Situation familiale L indice est construit partir d une ques tion portant sur le milieu familial dans lequel l l ve vit habituellement Ce peut tre une famille biparentale l ve vivant avec ses deux parents biologiques ou adoptifs une famille reconstitu e l ve vivant avec sa m re ou son p re et son conjoint ou sa conjointe une famille monoparentale l ve vivant avec sa m re o son p re seulement une situation de garde partag e l ve vivant autant chez sa m re que chez son p re o une autre situation tutorat famille ou foyer d accueil colocation vivant seul etc Soutien social dans l environnement familial L indice de soutien social dans l environ nement familial est co
25. bles comme l anxi t ou la d pression cit dans Taras et Potts Datema 2005 Il semble que le lien entre le surpoids et le risque de d crochage scolaire pourrait se faire principalement par l interm diaire de ces troubles psychologiques Taras et Potts Datema 2005 Par cons quent il ne faut pas croire que le surpoids est une cause directe du d crochage selon la litt rature scientifique l ob sit jouerait plut t un r le de marqueur de la performance scolaire Taras et Potts Datema 2005 Les variables portant sur l environnement social des jeunes et la sant mentale soutien social familial estime de soi efficacit personnelle globale trouble du d ficit de l attention avec ou sans hyperactivit confirm par un m de cin lorsque d favorables d montrent clairement une probabilit plus grande d appartenir au groupe risque lev de d crochage En effet selon diff rentes recherches un soutien social affectif manquant de la part des parents Hanson et Kim 2007 Potvin et autres 1999 une faible estime de soi Baumeister et autres 2003 Finn 1989 et de faibles Institut de la statistique du Qu bec comp tences sociales Bradshaw et autres 2008 peuvent conduire un aban don scolaire La litt rature scientifique sugg re galement que les jeunes qui souffrent de troubles de l attention sont plus risque de d crocher Janosz et autres 2018 Barbaresi et autres 2007 Quant aux fa
26. cte Aucun 1 00 Au moins un comportement 1 16 1 05 1 28 Conduites imprudentes ou rebelles Aucune 1 00 Une seule conduite 1 35 1 19 1 53 Deux conduites ou plus 1 43 1 25 1 64 Note Tous les r sultats de cet article sont bas s sur des tests statistiques r alis s avec le logiciel SUDAAN qui tient compte du plan de sondage Sources Institut de la statistique du Qu bec L Enqu te qu b coise sur la sant des jeunes du secondaire 2010 2011 Le visage des jeunes d aujourd hui leur sant physique et leurs habitudes de vie tome 1 2012 et L Enqu te qu b coise sur la sant des jeunes du secondaire 2010 2011 Le visage des jeunes d aujourd hui leur sant mentale et leur adaptation sociale tome 2 2013 Institut de la statistique du Qu bec Septembre 2014 num ro 46 Zoom sant 9 CONCLUSION Le d crochage scolaire est un ph no m ne qui peut entra ner des probl mes graves complexes Fortin et autres 2004 Potvin et autres 1999 Janosz et autres 1997 et co teux pour la soci t qu b coise Groupe d action sur la pers v rance et la r ussite scolaires au Qu bec 2009 Dans cette analyse un mod le de r gression logistique a t uti lis dans le but d identifier les principaux facteurs physiques mentaux ou psycho sociaux associ s un risque lev de d crochage chez les jeunes qu b cois du secondaire Les r sultats de cette recherche corroborent les observations faites parti
27. cteurs d adaptation sociale il est bien tabli que les conduites violentes ou agressives sont li es au d crochage scolaire Kokko et autres 2006 Fortin et autres 2004 Fitzgerald 2003 Janosz et autres 2000 II n est donc pas tonnant de constater que les r sultats provenant du mod le 1 sur les conduites impru dentes ou rebelles vont dans ce sens Cependant le fait que les conduites d linquantes connues pour tre tr s associ es au risque de d crochage ne le sont plus une fois toutes les autres variables prises en compte s explique par des effets confondants des autres variables de sant mentale et d adapta tion sociale sur la relation entre les deux variables En effet lorsque l indice sur les conduites d linquantes est la seule variable du groupe sant mentale et adap tation sociale dans le mod le celles sur les conditions sociod mographiques et conomiques les habitudes de vie et la sant physique tant d j incluses dans le mod le la relation entre ce type de conduites et le risque de d crochage est significative et va dans le sens attendu Et lorsque l ensemble des variables est consid r ce lien ne ressort plus Par ailleurs selon les donn es de l EQSIS 2010 2011 les conduites d linquantes sont tr s reli es aux comportements d agressivit directe et aux conduites imprudentes ou rebelles variables qui sont retenues dans le mod le final Traor et autres 2013 Ainsi une fois
28. e chez les l ves de 5 secondaire il ny a pas d cart significatif entre les diff rentes cat gories de consommation de drogues ou d alcool Deux raisons peuvent expliquer cette situation une partie des jeunes d cro cheurs n ont pas atteint la 5 secondaire et la pr valence de la consommation de drogues ou d alcool est plus lev e ce niveau 44 et 85 respectivement Laprise et autres 2012 L interpr tation du lien entre le risque de d crochage et la consommation d alcool et de drogues sur 12 mois portera par cons quent sur les l ves de la 1 la 4 secondaire Des tests suppl mentaires sur les don n es des l ves de la 1 la 4 secon daire donn es non pr sent es r v lent que parmi les consommateurs excessifs d alcool cat gories 1 et 3 l ajout de la consommation de drogues cat gorie 1 augmente significativement la probabilit de faire partie du groupe risque lev de d crochage pour tous les niveaux scolaires sauf la 1 secondaire De plus parmi ceux qui ont consomm de l alcool mais pas de mani re excessive ou encore qui sont abstinents cat gories 2 4 et 5 la probabilit de faire partie du groupe risque de d crochage est plus lev e chez les consommateurs de drogues cat gorie 2 l exception des jeunes de 1 secondaire o l on observe toutefois une tendance similaire p 0 03 pour la cat gorie 4 et p 0 08 pour la cat gorie 5 Notons cet
29. e d agressivit indirecte mesure le nombre total de comportements cumul s Institut de la statistique du Qu bec Comportement prosocial des amis L indice est construit partir de trois questions qui mesurent quel point il est vrai que les amis adoptent les com portements suivants ils courent apr s les ennuis ils essaient de bien agir ils r ussissent bien l cole Trois cat gories de comportements prosociaux des amis niveau faible niveau moyen et niveau lev ont t cr es selon des seuils tablis par les scores obtenus aux questions Conduite d linquante incluant l appartenance un gang La conduite d linquante est mesur e par la fr quence jamais 1 ou 2 fois 3 ou 4 fois o 5 fois o plus de sept comportements voler dans un magasin endommager ou d truire expr s les biens d autrui se battre avec quelqu un et le blesser avoir l intention de blesser s rieusement une personne porter une arme dans le but de se battre ou de se d fendre vendre de la drogue faire des attouchements sexuels non voulus o sur la base de l appartenance un gang qui a enfreint la loi On estime qu il y a manifestation d s que le comportement s est produit 1 ou 2 fois au cours des 12 derniers mois o que le jeune fait partie d un gang qui a enfreint la loi L indice de conduite d linquante value le nombre total de comportements cumul s Conduite imprude
30. e la relation avec le risque lev de d crochage n est pas alt r par un effet confondant Autrement dit si la relation avec une variable est invers e lorsque toutes les variables de sant mentale et d adaptation sociale sont incluses dans le mod le la variable en question n est pas conserv e dans le mod le final Les variables induisant un effet confondant sur la relation entre le risque de d crochage et une autre variable ind pendante sans en modifier le sens sont quant elles conserv es dans le mod le lorsqu elles demeurent significatives Bien que l analyse multivari e permette de tenir compte simultan ment de plu sieurs variables associ es au risque de d crochage la prudence est de mise dans l interpr tation d une telle analyse Cette derni re doit prendre en consid ration le fait que les relations d crites ne sont pas n cessairement des relations de cause effet I se peut que des facteurs importants soient absents du mod le ou que pour certaines variables le risque de d crochage soit un facteur explicatif et non l inverse Les r sultats du premier mod le sont pr sent s dans le tableau 1 la page 8 Toutes les variables qui figurent dans ce tableau pr sentent un lien significatif avec le risque de d crochage scolaire Pour chaque variable les rapports de cotes RC ajust s et leurs intervalles de confiance 99 indiquent si les l ves d une cat gorie de la variab
31. ec Gouvernement du Qu bec 58 p MINIST RE DE L DUCATION DU LOISIR ET DU SPORT 2013b Indicateurs de l ducation dition 2012 Qu bec Gouvernement du Qu bec En ligne www mels gouv ac ca fileadmin site web documents PSG statistiques_info decisionnelle Indicateurs educ 2012 webP pdf Consult le 11 avril 2014 MINIST RE DE L DUCATION DU LOISIR ET DU SPORT 2007 D crochage et retard scolaires Caract ristiques des l ves l ge de 15 ans Analyse des donn es qu b coises recueillies dans le cadre du projet PISA EJET Qu bec Gouvernement du Qu bec 72 p OKUNADE Albert A Andrew J HUSSEY et Mustafa C KARAKUS 2009 Overweight Adolescents and On time High School Graduation Racial and Gender Disparities Atlantic Economic Journal vol 37 n 3 p 225 242 PICA Lucille A Issouf TRAOR H l ne CAMIRAND Patrick LAPRISE Francine BERN CHE Mika l BERTHELOT Nathalie PLANTE et autres 2013a L Enqu te qu b coise sur la sant des jeunes du secondaire 2010 2011 Le visage des jeunes d aujourd hui leur sant mentale et leur adaptation sociale Qu bec Institut de la statistique du Qu bec tome 2 141 p Institut de la statistique du Qu bec PICA Lucille A Michel JANOSZ Sophie PASCALE et Issouf TRAOR 2013b Risque de d crochage scolaire dans L Enqu te qu b coise sur la sant des jeunes du secondaire 2010 2011 Le visage des jeunes d aujourd hui leur
32. effet que selon les r sultats de l EQSJS 2010 2011 pr s des trois quarts 74 des l ves de la 1 secondaire n ont consomm ni drogues ni alcool au cours des 12 derniers mois Laprise et autres 2012 Le lien entre le risque de d crochage et la consommation d alcool est moins vident On observe que parmi les l ves de la 1 la 4 secondaire qui ne consomment pas de drogues cat gories 3 4 et 5 e Zoom sant la consommation excessive d alcool cat gorie 3 augmente significativement la probabilit de faire partie du groupe risque lev par rapport aux abstinents cat gorie 5 tendance observ e seu lement en 4 secondaire p 0 03 Par rapport aux l ves qui consomment de l alcool mais pas de fa on excessive cat gorie 4 la consommation exces sive augmente significativement cette probabilit en 1 secondaire seulement mais une tendance dans le m me sens est observ e pour les autres niveaux le seuil observ variant de 0 03 0 11 selon les niveaux Il est noter que la presque totalit des consommateurs de drogues cat gories 1 et 2 consomme aussi de l alcool et lorsqu ils le font de fa on excessive cat gorie 1 cela n augmente pas significativement leur probabilit de faire partie du groupe risque Facteurs li s l environnement social la sant mentale et l adaptation sociale Quant l environnement social des jeunes les r sultats r v lent
33. ence vol 42 n 3 p 187 191 Institut de la statistique du Qu bec Septembre 2014 num ro 46 Zoom sant 17 non fumeurs depuis toujours Pour des renseignements plus d taill s sur la construction de l indice le lecteur est invit consulter le tome 1 du rapport de l EQSJS Statut pond ral Indicateur construit partir de deux questions qui r f rent l indice de masse corporelle consid r dans les enqu tes populationnelles comme une mesure appropri e pour d terminer la masse adipeuse Il est obtenu en divisant le poids exprim en kilogrammes par la taille en m tres lev e au carr Les r sultats sont regroup s en quatre cat gories poids insuffisant poids normal embonpoint et ob sit Supervision parentale L indice de supervision parentale est construit partir de deux questions qui touchent la perception qu a l l ve de l encadrement parental dont il est l objet Trois cat gories de supervision parentale niveau faible niveau moyen et niveau lev ont t cr es partir des terciles Victimisation durant l ann e scolaire La victimisation est le fait des l ves victimes de violence l cole ou sur le chemin de l cole ou encore de cyberinti midation durant l ann e scolaire L indice est compos de huit questions Les sept premi res portent sur la violence l cole ou sur le chemin de l cole dont l l ve a pu tre v
34. es deux sexes bien qu ils soient plus prononc s chez les filles Tant chez les filles que chez les gar ons la proba bilit de faire partie du groupe risque lev de d crochage est plus forte chez ceux ayant un niveau faible ou moyen d efficacit personnelle globale que chez ceux ayant un niveau lev RC 3 40 et RC 1 61 respectivement pour les filles et RC 2 41 et RC 1 45 pour les gar ons La propension est aussi plus lev e chez les l ves des deux sexes qui ont un faible niveau d efficacit per sonnelle que chez ceux dont le niveau d efficacit est moyen selon les tests suppl mentaires En ce qui concerne l adaptation sociale la probabilit de faire partie du groupe risque lev de d crochage est plus importante chez les l ves qui ont eu au moins un comportement d agressivit directe que chez ceux qui n ont pas eu ce type de comportement RC 1 16 De plus la propension appartenir au groupe risque lev de d crochage est plus grande chez les l ves ayant eu une conduite imprudente ou rebelle au cours des 12 derniers mois ou encore deux conduites ou plus comparative ment ceux n ayant pas eu ce type de comportement RC 1 35 et RC 1 43 respectivement Institut de la statistique du Qu bec Il est important de noter que de mani re g n rale l ajout des facteurs portant sur l environnement social la sant mentale et l adaptation sociale a un effet confo
35. gement scolaire aime l cole ou non l auto valuation de sa performance scolaire l importance d avoir de bonnes notes le d sir de continuer ses Il importe de mentionner que le redoublement d une ann e pr dicteur portant sur le retard scolaire se cumule avec les ann es scolaires ce qui par d finition a une influence sur les r sultats d un niveau scolaire l autre 2 On a consid r qu un l ve du secondaire a un risque lev de d crocher si l indice du risque de d crochage qu il pr sente se trouve dans le quintile sup rieur de la distribution des indices de l ensemble des l ves du secondaire La proportion ainsi obtenue l a t par d finition et ne doit donc pas tre consid r e comme une estimation de la proportion des l ves risque lev de d crochage Elle permet plut t de comparer les l ves ayant des caract ristiques diff rentes quant leur probabilit d tre risque lev de d crocher 2 Zoom sant Septembre 2014 num ro 46 Institut de la statistique du Qu bec variables En effet environ 85 des per sonnes ayant consomm de la drogue au cours des 12 derniers mois ont galement consomm de l alcool et ce de fa on excessive pendant la m me p riode et seulement 5 n en ont pas consomm du tout donn es compil es par l ISQ En raison du grand nombre de th mes couvrir dans l enqu te deux versions du questionnaire ont t labor e
36. ictime et la huiti me question porte sur la cyberintimidation Les l ves victimes de violence se sont notamment fait souvent ou quelques fois crier des injures menacer frapper voler ou autre La cyberintimidation se fait plut t par voie lectronique est souvent anonyme et accentu e par les r seaux sociaux Violence inflig e ou subie dans les relations amoureuses au cours des 12 derniers mois Trois formes de violence ont t rete nues soit la violence psychologique la violence physique et la violence sexuelle Pour mesurer la violence psychologique physique ou sexuelle inflig e un indice englobant ces trois formes est construit partir de huit questions qui rendent compte de la fr quence des gestes pos s galement huit questions qui rendent compte de la fr quence des actes subis permettent de mesurer la violence psychologique physique ou sexuelle subie On estime qu il y a violence inflig e ou subie d s que le comportement s est produit 1 fois 11 Patrick LAPRISE Lise M TREMBLAY et Linda CAZALE 2012 Usage de la cigarette dans L Enqu te qu b coise sur la sant des jeunes du secondaire 2010 2011 Le visage des jeunes d aujourd hui leur sant physique et leurs habitudes de vie Qu bec Institut de la statistique du Qu bec chapitre 6 tome 1 p 149 168 18 Zoom sant Septembre 2014 num ro 46 Institut de la statistique du Qu bec propos de l enqu te L Enqu te
37. ive Les variables s tant ajout es pour le mod le 2 sont la d tresse psychologique le soutien social dans l environnement scolaire la participation significative dans l environnement scolaire et le sentiment 6 Quelques variables du mod le 2 ont maintenant un seuil observ l g rement sup rieur 0 01 mais cela est d la r duction du nombre de r pondants pour cette d appartenance l cole Les interactions de ces variables avec le sexe et le niveau scolaire ont galement t test es Il en ressort que m me en tenant compte de toutes les variables d j incluses dans le mod le 1 le sentiment d appartenance l cole montre un lien significatif avec le risque de d crochage scolaire En effet la probabilit de faire partie du groupe risque lev de d crochage est plus forte chez les l ves dont le sentiment d appartenance leur cole est de niveau faible ou moyen que chez ceux ayant un sentiment d appartenance de niveau lev On observe une tendance similaire pour les trois niveaux de soutien social de l l ve dans l environnement scolaire test global p 0 04 Pour ce qui est de la variable de la participation significative dans l environnement scolaire la relation observ e est invers e par rapport celle que l on observerait s il n y avait aucun autre facteur d environnement social de sant mentale et d adaptation sociale dans le mod le Ainsi en utilisant la m me m
38. lations amoureuses au cours des 12 derniers mois e Conduites imprudentes ou rebelles au cours des 12 derniers mois e Conduites d linquantes au cours des 12 derniers mois 8 En plus du statut pond ral trois variables sociod mographiques pr sentent un taux de non r ponse partielle sup rieur 5 indice de d favorisation mat rielle et sociale plus haut niveau de scolarit des parents statut d emploi des parents Afin de ne pas exclure de l analyse tous les non r pondants partiels soit les r pon dants n ayant pas r pondu l une ou l autre de ces variables une cat gorie inconnu a t cr e pour ces quatre variables Par contre pour ces derni res afin de d terminer si leur relation avec le risque de d crochage est significative seules les cat gories initiales ont t compar es l aide d un test global Institut de la statistique du Qu bec Septembre 2014 num ro 46 Zoom sant 3 N ont t conserv es dans les mod les finaux que les variables et les interactions pr sentant un lien significatif avec le risque de d crochage au seuil de 0 01 Toutefois tant donn les fortes relations qui existent entre certaines variables ind pendantes comme c est le cas en particulier des variables de sant mentale et d adaptation sociale et la forte puis sance statistique offerte par l analyse on n a conserv dans les mod les finaux que les variables significatives dont le sens d
39. le pr sentent une probabilit de risque lev de d crochage plus forte ou plus faible que ceux de la cat gorie de r f rence si par ailleurs ces l ves appartenaient tous aux m mes cat gories pour les autres variables du mod le La cat gorie de r f rence montre un RC gal 1 Un RC sup rieur 1 ayant un intervalle de confiance IC 99 qui ne couvre pas la valeur 1 r v le que les l ves de cette cat gorie sont plus susceptibles de faire partie du groupe risque lev de d crochage que ceux de la cat go rie de r f rence et un RC inf rieur 1 indique qu ils le sont moins Notons que certains r sultats comparatifs discut s dans ce document n apparaissent pas dans le tableau ils sont n anmoins tous significatifs au seuil de 0 01 moins d indication contraire R SULTATS Dans un premier temps les r sultats du mod le 1 sont pr sent s Les variables ind pendantes consid r es pour le mod le 1 apparaissent dans l enca dr 2 Viennent ensuite les r sultats du mod le 2 Rappelons que les variables ajout es dans le mod le 2 proviennent de la deuxi me version du questionnaire Il est noter que les rapports de cotes associ s aux variables ajout es au mod le 2 ne sont pas pr sent s mais ils sont interpr t s de mani re qualitative voir explication plus d taill e dans la section B Mod le 2 A Mod le 1 Parmi toutes les variables examin es dans le mod le 1
40. le soutien social dans l environnement scolaire vont dans le m me sens Les travaux de Potvin et autres 1999 et de Fortin et autres 2004 ont d j montr que la communication entre les enseignants et les l ves per mettait de diminuer l abandon scolaire Fait int ressant une cole de Montr al a eu recours dans sa lutte contre le d cro chage scolaire une approche globale en mati re de sant Un chantillon de neuf adolescents ont t encadr s par une quipe d intervenants pendant 13 semaines les interventions ont touch des th mes comme la gestion du stress la responsabilisation la motivation l estime de soi et les effets de l activit physique sur la m moire et la performance Houde Roy 2014 Les observations d coulant de cette exp rience rejoignent certains r sultats issus de l analyse de r gression logistique pr sent e ici particuli rement ceux concernant l estime de soi l effica cit personnelle et l ob sit ce qui permet d envisager l adoption d approches plus globales pour contrer le d crochage En terminant mentionnons que les r sul tats de l analyse r alis e pourraient contribuer la r flexion des responsables des coles et des parents des l ves du secondaire quant au lien entre le risque de d crochage scolaire et des facteurs physiques mentaux ou psy chosociaux Plusieurs de ces facteurs font d j l objet d interventions pr coces dans la vie des enfants
41. les ou encore afin d atteindre un but o de suivre une r gle L indice d autocontr le est construit partir de quatre questions Trois cat gories niveau faible niveau moyen et niveau lev sont tablies partir de quintiles C est le niveau lev d autocontr le qui a t retenu pour les analyses Comportement d agressivit directe L agressivit directe fait r f rence des comportements qui infligent de la dou leur physique aux victimes comme se battre souvent attaquer physiquement ou frapper les autres o qui visent les ins curiser ouvertement menaces Elle est mesur e par la fr quence jamais parfois ou souvent de six compor tements On estime qu il y a manifestation d agressivit lorsque le comportement se produit parfois ou souvent L indice d agressivit directe mesure le nombre total de comportements cumul s Comportement d agressivit indirecte L agressivit indirecte renvoie des comportements plus subtils et passant souvent inaper us permettant un agresseur de blesser volontairement la personne vis e tout en conservant l anonymat afin d viter d tre identifi et d assumer les cons quences de ses actes Elle est mesur e par la fr quence jamais parfois ou souvent de cinq comportements On estime qu il y a manifestation d agressivit lorsque le comportement se produit parfois ou souvent L indic
42. n dant non n gligeable sur la relation entre le risque de d crochage et les autres variables Les variables d environnement social de sant mentale et d adaptation sociale ont galement un effet confondant entre elles m me pour les variables conserv es dans le mod le final Enfin l ajout de ces variables pourrait avoir pour effet d amoindrir la relation rapports de cotes plus faibles L interpr tation des r sultats doit par cons quent prendre en consid ration le fait qu il s agit d une analyse multivari e qui permet d tudier la relation entre le risque de d crochage et un facteur donn tout en tenant compte d autres facteurs B Mod le 2 Le mod le 2 se veut un compl ment du mod le 1 donn es non pr sent es Il inclut en plus de toutes les variables du mod le 1 des variables susceptibles d tre li es au risque de d crochage scolaire mais qui n ont t mesur es qu aupr s de la moiti des r pondants deuxi me version du questionnaire La puissance statistique tant r duite pour ces Variables l interpr tation de leurs r sultats est faite en parall le celle du mod le 1 Ainsi bien que les rapports de cotes puissent tre modifi s l g rement pour les variables du mod le 1 ils ne sont pas pr sent s ni interpr t s Par souci de coh rence les rapports de cotes associ s aux variables ajout es ne sont pas pr sent s non plus mais ils sont interpr t s de mani re qualitat
43. n observe que quelques heures de travail par semaine vont de pair avec une probabilit plus faible d tre risque de d crocher On ne peut pas interpr ter ce r sultat comme une relation de cause effet mais il se pour rait que mis part toutes les variables tudi es dans le mod le les gar ons et les filles diff rent sur d autres aspects Par ailleurs les r sultats indiquant une plus grande probabilit d tre risque de d crocher lorsqu on fr quente une cole de langue fran aise vont dans le sens des analyses effectu es dans le cadre du projet PISA EJET portant sur le d crochage et le retard scolaire chez les l ves qu b cois MELS 2007 Quand on examine la relation entre le risque de d crochage scolaire et certaines habitudes de vie ou la sant physique statut de fumeur consommation de drogues et d alcool statut pond ral les constats sont pr occupants L usage de la cigarette o de substances psycho actives va de pair en g n ral avec une plus forte probabilit d appartenir au groupe risque de d crochage ce constat va dans le sens des r sultats d autres tudes Janosz et autres 2013 Townsend et autres 2007 Au sujet des substances psychoactives on observe que pour les consommateurs excessifs d alcool ou non le fait de consommer des drogues est en g n ral li un risque plus lev de d crochage scolaire sauf chez les l ves de 5 secondaire Chez les non cons
44. nstruit partir de sept questions portant sur la perception de l l ve quant la qualit des relations avec ses parents ou un adulte respon sable et sur la d monstration d attentes lev es de la part de ces m mes per sonnes Trois cat gories de soutien social dans l environnement familial niveau faible niveau moyen et niveau lev ont t cr es selon des seuils tablis par les scores obtenus aux questions Soutien social dans l environnement scolaire L indice de soutien social dans l environ nement scolaire est form de six questions qui portent sur la perception qu a l l ve du soutien auquel il peut s attendre de la part des adultes de l cole notam ment les enseignants Trois cat gories de soutien social dans l environnement scolaire niveau faible niveau moyen et niveau lev ont t cr es selon des seuils tablis par les scores obtenus aux questions Soutien social des amis L indice de soutien social des amis est construit partir de trois questions qui traitent de la pr sence d un r seau d amis dans l environnement de l l ve Trois cat gories de soutien social des amis niveau faible niveau moyen et niveau lev ont t cr es selon des seuils tablis par les scores obtenus aux questions Statut d emploi des parents L indice de statut d emploi des parents est construit partir de deux questions qui portent sur l occupation de la m re ou l adulte f
45. nte ou rebelle La conduite imprudente ou rebelle est mesur e par la fr quence jamais 1 ou 2 fois 3 o 4 fois ou 5 fois ou plus de trois comportements sortir une nuit compl te sans permission se faire interroger par des policiers au sujet de quelque chose s enfuir de la mai son On estime qu il y a manifestation d s que le comportement s est produit 1 ou 2 fois au cours des 12 derniers mois L indice de conduite imprudente ou rebelle value le nombre total de comportements cumul s Consommation de drogues et d alcool au cours des 12 derniers mois La consommation de drogues et d alcool est mesur e l aide d un indice sur la consommation de drogues et de deux questions sur la consommation d alcool L indice sur la consommation de drogues est construit partir de neuf questions et distingue les l ves qui Sur une p riode de 12 mois n ont consomm aucune drogue de ceux qui ont consomm au moins une fois au moins un type de drogue cannabis coca ne solvant hallucinog ne ecstasy h ro ne amph tamine m dicament pris sans ordonnance ou autre drogue La question sur la consommation d alcool distingue les l ves qui sur une p riode de 12 mois n ont pas consomm d alcool de ceux qui ont pris une consommation compl te d alcool au moins une fois durant ce laps de temps La question sur la consommation excessive d alcool correspond au fait d avoir pris cinq consommations
46. ommateurs de drogues la consommation excessive d alcool semble accro tre la probabilit de faire partie du groupe risque sauf chez les l ves de 5 secondaire Ces r sultats sugg rent clairement que les comportements risque peuvent jouer un r le n faste en augmentant la probabilit de faire par tie du groupe risque de d crochage Cependant on ne peut pas n cessai rement en arriver la conclusion que la consommation de tabac de drogues ou d alcool est une cause directe du d crochage car elle peut refl ter d autres Septembre 2014 num ro 46 m canismes Par exemple la consom mation de drogues et d alcool pourrait tre elle m me la cons quence d une faible performance scolaire ou pourrait tre en lien avec une cause sous jacente non consid r e dans le mod le o un facteur non mesur dans l enqu te Au sujet du statut pond ral selon une tude prospective norv gienne r alis e sur 9 000 l ves g s de 13 21 ans le risque de d crochage scolaire est significativement plus lev chez les jeunes ob ses comparativement ceux de poids normal De Ridder et autres 2013 D autres chercheurs ont soulign l effet n faste de l ob sit sur la per formance scolaire Okunade et autres 2009 Taras et Potts Datema 2005 Les jeunes qui ont un probl me d embonpoint ou d ob sit ont tendance avoir une plus faible estime d eux m mes et sont plus nombreux pr senter des trou
47. p SOUTH S J D L HYANIE et S BOSE 2007 Student mobility and school dropout Social Science Research vol 36 p 68 94 TARAS Howard et William POTTS DATEMA 2005 Obesity Journal of School Health vol 75 n 8 p 291 295 TOWNSEND L A J FLISHER et G KING 2007 A systematic review of the relationship between high school dropout and substance use Clinical Child and Family Psychology Review vol 10 n 4 p 295 317 TRAOR Issouf H l ne RIBERDY et Lucille A PICA 2013 Violence et probl mes de comportement dans L Enqu te qu b coise sur la sant des jeunes du secondaire 2010 2011 Septembre 2014 num ro 46 Zoom sant 13 Le visage des jeunes d aujourd hui leur sant mentale et leur adaptation sociale Qu bec Institut de la statistique du Qu bec chapitre 4 tome 2 p 81 110 WARREN John Robert Paul C LEPORE et Robert D MARE 2001 Employment during high school Consequences for students grades in academic courses Journal of Vocational Education Research vol 26 n 3 p 366 411 14 Zoom sant Septembre 2014 num ro 46 Institut de la statistique du Qu bec GLOSSAIRE Autocontr le L autocontr le fait r f rence la ma trise de soi c est dire l habilet qu a une personne outrepasser ses impulsions interrompre o inhiber une r ponse interne afin d viter des manifestations comportementales ind sirab
48. pt mes d ordre affectif sont assez nombreux et fr quents pour les affecter dans diverses sph res de leur vie Efficacit personnelle globale L efficacit personnelle globale est la croyance de l individu en sa capacit de r aliser avec succ s une t che un apprentissage un d fi ou un changement ce qui le motive s engager dans l agjir et faire tout ce qu il faut pour l atteindre Cet indice est bas sur sept questions qui mesurent deux composantes retenues dans l enqu te pour d finir l efficacit personnelle la confiance en soi et la pers v rance Les r sultats sont pr sent s en trois cat gories niveau faible niveau moyen et niveau lev tablies partir de quintiles Le niveau lev a t retenu pour les analyses Estime de soi L indice de Rosenberg 19657 traduit par Valli res et Vallerand 19908 a t repris dans l enqu te Il est construit partir de 10 questions visant mesurer l estime de soi c est dire la perception d un individu quant sa propre valeur Les r sultats sont pr sent s en trois cat gories niveau faible niveau moyen et niveau lev tablies partir de quintiles Inattention avec ou sans hyperactivit Cet indice repose sur une question pos e aux l ves qui porte sur le trouble du d ficit de l attention avec ou sans hype ractivit tel que confirm par un m decin La question est Est ce que tu souffres de l un ou l autre des p
49. qu b coise sur la sant des jeunes du secondaire 2010 2011 EQSJS a comme principal objectif de dresser un portrait de la sant physique mentale et psychosociale ainsi que des habitudes de vie des jeunes qu b cois du secondaire Elle a t men e par l Institut de la statistique du Qu bec et financ e par le minist re de la Sant et des Services sociaux La population vis e est compos e de l ensemble des l ves de la premi re la cinqui me secondaire inscrits au secteur des jeunes dans les coles publiques et priv es francophones et anglophones du Qu bec Les donn es ont t recueillies l aide d un questionnaire informatis autoadministr aupr s de 63 196 jeunes du secondaire dans 16 r gions sociosanitaires du Qu bec ce qui assure une repr sentativit des donn es l chelle r gionale Les r gions 17 Nunavik et 18 Terres Cries de la Baie James ne sont pas couvertes par l enqu te Pour en savoir plus sur l EQSJS veuillez consulter le site Web suivant www eqgsjs stat gouv qc ca Pour acc der aux fichiers de microdonn es de cette enqu te on peut s adresser au Centre d acc s aux donn es de recherche de l ISQ CADRISQ l aide de son site Web www stat gouv qc ca produits services acces donnees recherche banque microdonnees html o par t l phone 514 343 2299 Institut de la statistique du Qu bec Septembre 2014 num ro 46 Zoom sant 19 PARUS R CEMMENT DANS LA COLLECTION
50. que la pro babilit de figurer dans le groupe risque lev de d crochage est plus importante chez les l ves ayant un niveau faible ou moyen de soutien dans leur environ nement familial que chez ceux ayant un niveau lev de soutien RC 2 11 et RC 1 51 respectivement De plus les tests suppl mentaires montrent que la propension faire partie du groupe risque de d crocher est significativement plus lev e chez les l ves ayant un niveau faible de soutien que chez ceux ayant un niveau moyen Au sujet de la sant mentale la probabilit d appartenir au groupe risque lev de d crochage scolaire est plus grande chez les l ves dont le niveau d estime de soi est faible ou moyen que chez ceux ayant un niveau lev d estime de soi RC 1 64 et RC 1 39 respectivement Selon les tests additionnels elle est aussi Septembre 2014 num ro 46 significativement plus lev e pour les l ves ayant un faible niveau d estime de soi par rapport ceux ayant un niveau moyen Par ailleurs la propension faire partie du groupe risque lev de d crochage est sup rieure chez les jeunes ayant un trouble du d ficit de l attention avec ou sans hyperactivit confirm par un m decin que chez ceux qui ne pr sentent pas ce type de probl me RC 2 20 Concernant l interaction entre l efficacit personnelle globale et le sexe on voit que les carts vont dans le m me sens pour l
51. r d autres tudes r alis es au Qu bec ou ailleurs les l ves les plus risque d abandonner l cole affichent des comportements vuln rables dans les multiples sph res de leur vie Pica et autres 2013b La pauvret du milieu dans lequel un jeune grandit Janosz et autres 2013 MSSS 2007 ou le contexte familial d favorable de ce jeune Janosz et autres 1997 semble avoir un impact n gatif sur sa pers v rance et sa r us site scolaire Les jeunes qui vivent dans des situations familiales autres qu avec leurs deux parents ceux dont les parents ont moins de scolarit ou ceux dont les parents n ont pas d emploi ont un plus grand risque de d crochage scolaire Rumberger 2011 La litt rature montre galement que lorsque les l ves du secondaire tra vaillent de longues heures ils sont davan tage enclins avoir une plus faible performance scolaire Marsh et Kleitman 2005 D ailleurs les enjeux relatifs la conciliation tudes travail en particulier le nombre d heures travaill es par semaine peuvent tre associ s un plus grand risque de d crochage Bushnick 2003 Warren et autres 2001 Les r sultats de la pr sente publication montrent chez les gar ons une probabilit plus importante de faire partie du groupe risque de d crochage lorsqu ils travaillent 16 heures ou plus par semaine tout en tenant 10 Zoom sant compte des facteurs tudi s Toutefois chez les filles o
52. robl mes de sant suivants confirm s par un m decin ou un sp cialiste de la sant Trouble du d ficit de l attention avec ou sans hyperactivit Oui Non Indice de d favorisation mat rielle et sociale L indice de d favorisation mat rielle et sociale est un indice g ographique multidimensionnel qui permet d assigner un individu une information socio co nomique bas e sur de petits territoires L information est tir e d indicateurs concernant la population de 15 ans et plus proportion des personnes sans dipl me d tudes secondaires DES ratio emploi population revenu moyen proportion des personnes vivant seules proportion des personnes s par es divorc es ou veuves et proportion des familles monoparentales Cet indice refl te ainsi des privations au niveau mat riel et une fragilit du r seau social Les r sultats sont pr sent s en cinq quintiles allant de tr s favoris quintile 1 tr s d favoris quintile 5 Langue d enseignement La langue d enseignement fait r f rence au fait de fr quenter une cole de langue fran aise ou de langue anglaise Dans l EQSJS 2010 2011 cette variable est issue du fichier des client les scolaires du minist re de l ducation du Loisir et du Sport MELS Niveau scolaire Le niveau scolaire fait r f rence l ann e d tudes d clar e par l l ve soit la 1 2e 3 4 o 5 secondaire Nombre d heures travaill es par semaine
53. s La majorit des questions apparaissent dans les deux versions alors que certaines li es la sant mentale et l adaptation sociale ne figurent que dans le deu xi me questionnaire Deux mod les de r gression logistique ont t construits Le premier a t ajust l ensemble des r pondants de l EQSIS en tenant compte des variables qui apparaissent dans les deux versions du questionnaire Le second a t ajust la portion des r pondants qui ont rempli la deuxi me version du questionnaire soit environ la moiti des r pondants en tenant compte de variables additionnelles issues du deuxi me questionnaire uniquement Le premier mod le de r gression a t construit en trois tapes La premi re tape consistait ajuster un mod le com prenant seulement les caract ristiques sociod mographiques et conomiques la seconde tape taient ajout es les variables d crivant les habitudes de vie et la sant physique statut pon d ral et la troisi me celles portant sur l environnement social des jeunes la sant mentale et l adaptation sociale chacune des tapes les interactions significatives entre ces variables et le sexe d une part et le niveau scolaire d autre part ont t ajout es Le deuxi me mod le a t construit en deux tapes Le mod le pr c dent a d abord t ajust la portion de l chan tillon qui a rempli la deuxi me version du
54. s 0 78 0 67 0 91 16 heures ou plus 1 14 0 87 1 50 Plus haut niveau de scolarit des parents Inf rieur au DES 2 42 2 01 2 91 Dipl me d tudes secondaires 2 20 1 96 2 46 tudes coll giales ou universitaires 1 00 Statut d emploi des parents Au moins un parent en emploi 1 00 Aucun parent en empoli 1 36 1 05 1 77 Indice de d favorisation mat rielle et sociale 1 Tr s favoris 1 00 2 1 23 1 05 1 45 3 1 45 1 22 1 71 4 1 56 1 32 1 85 5 Tr s d favoris 1 57 1 26 1 96 Langue d enseignement Fran ais 2 21 1 62 3 00 Anglais 1 00 Habitudes de vie et sant physique Statut de fumeur Oui 1 87 1 62 2 17 Non 1 00 Consommation de drogues et d alcool 1 secondaire Drogues et alcool excessif 3 08 1 85 5 10 Drogues et alcool non excessif ou abstinence 1 87 0 91 3 84 Alcool excessif 2 43 1 75 3 36 Alcool non excessif 1 15 0 84 1 56 Ni alcool ni drogues 1 00 2 secondaire Drogues et alcool excessif 2 77 1 99 3 87 Drogues et alcool non excessif ou abstinence 2 53 1 57 4 07 Alcool excessif 1 94 1 46 2 60 Alcool non excessif 1 51 1 15 2 00 Ni alcool ni drogues 1 00 3 secondaire Drogues et alcool excessif 1 98 1 46 2 66 Drogues et alcool non excessif ou abstinence 1 95 1 18 3 23 Alcool excessif 1 37 1 03 1 81 Alcool non excessif 1 04 0 77 1 39 Ni alcool ni drogues 1 00 8 Zoom sant Septembre 2014 num ro 46 Institut de la statistique du Qu bec Tableau 1 suite Mod le 1
55. u niveau scolaire de l l ve selon le cas Ainsi les RC sont pr sent s s par ment par cat gorie de sexe ou de niveau scolaires Facteurs li s aux caract ristiques sociod mographiques et conomiques Dans le tableau 1 les rapports de cotes indiquent qu une fois les autres variables prises en compte il appert que les l ves vivant dans une famille reconsti tu e monoparentale ou dans une autre 4 Lorsqu une variable ind pendante est ajout e au mod le elle peut modifier la relation entre le risque de d crochage et une autre variable ind pendante pr sente dans le mod le On dit alors que la variable ajout e a un effet confondant sur cette relation Cela se produit lorsque la variable ajout e est corr l e la fois avec le risque de d crochage et avec une autre variable ind pendante pr sente dans le mod le Par exemple la force de la relation entre le risque de d crochage et la variable portant sur les conduites d linquantes est amoindrie lorsque l on introduit dans le mod le une variable sur les comportements d agressivit directe en raison des corr lations qui existent entre cette derni re et les deux variables pr c dentes 5 En raison des interactions que le sexe et le niveau scolaire pr sentent avec d autres variables l interpr tation des rapports de cotes qui sont associ s celles ci ne peut tre faite ind pendamment de ces deux variables 4 Zoom sant Septembre 2014 num ro 46
56. urs au Qu bec En effet les travaux r alis s depuis un demi si cle tendent d montrer que le ph nom ne du d crochage scolaire r sulte d une confluence de facteurs individuels familiaux et socio conomiques de m me que culturels et institutionnels Janosz et autres 2008 Plusieurs recherches indiquent galement que les jeunes ayant des comportements agressifs Kokko et autres 2006 une faible r silience interne ou personnelle ou externe ou environnementale Hanson et Kim 2007 ou encore une faible estime de soi Finn 1989 ou un faible sentiment d appartenance l cole Rowe et Stewart 2007 South Haynie et Bose 2007 McNeely et autres 2002 Resnick et autres 1997 sont plus risque de d crochage scolaire Les premi res analyses sur le risque de d crochage scolaire ont t pr sent es dans le tome 2 du rapport de L Enqu te qu b coise sur la sant des jeunes du secondaire 2010 2011 EQSJS Pica et autres 2018a Dans cet ouvrage on s est int ress uniquement aux relations bivari es avec le risque de d crochage Les r sultats ont montr que les gar ons sont proportionnellement plus nom breux 24 que les filles 16 tre risque lev de d crochage scolaire Pica et autres 2018b Par ailleurs plusieurs indicateurs sur l environnement social des jeunes ex soutien familial soutien des amis etc la sant mentale ex estime de soi efficacit personnelle
57. voici celles qui sont demeur es significativement li es au risque lev de d crochage scolaire une fois toutes les autres variables incluses le sexe le niveau scolaire l indice de d favorisation mat rielle et sociale la langue d enseignement la situation familiale le nombre d heures travaill es par semaine le plus haut niveau de scolarit des parents le statut d emploi des parents le statut de fumeur oui non la consommation de drogues et d alcool au cours des 12 derniers mois le statut pond ral le niveau de soutien social dans l environnement familial le niveau d estime de soi le niveau d effi cacit personnelle globale le nombre de comportements d agressivit directe le nombre de conduites imprudentes o rebelles au cours des 12 derniers mois et le trouble du d ficit de l attention avec ou sans hyperactivit confirm par un m decin Par ailleurs trois interactions significa tives ont t d tect es soit une premi re entre le nombre d heures travaill es par semaine et le sexe une deuxi me entre la consommation de drogues et d alcool et le niveau scolaire et une troisi me entre le niveau d efficacit personnelle globale et le sexe L interpr tation de la relation entre le risque lev de d crochage et ces trois variables nombre d heures travaill es consommation de drogues et d alcool et niveau d efficacit person nelle globale doit n cessairement tenir compte du sexe ou d
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