Ecosse : la Loi sur le mal logement ( 2003)
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1. cossaise sur le Logement de 2001 actualise la l gislation existante pour que les autorit s locales puissent effectivement faire face au mal logement La Loi introduit fondamentalement un changement culturel concentrant l effort sur le relogement r ussi des mal log s plut t que sur l exploration de leur l gitimit Pour y parvenir la Loi va progressivement effacer la notion de besoins prioritaires au cours des dix prochaines ann es actualiser la Loi concernant l intentionnalit et suspendre les conditions de connexions locales La Loi d finit aussi les responsabilit s des propri taires priv s qui doivent notamment informer les autorit s locales lorsqu elles expulsent un locataire y compris les cong s et reprises diverses Enfin la Loi permet galement aux tribunaux de prendre en compte la mesure dans laquelle les arri r s de loyer sont le r sultat de d lais dans le versement d aides individuelles au logement discr tionnaires au Royaume Uni et ainsi viter les expulsions inutiles Quelques domaines cl s de la Loi Le r le des collectivit s locales Elles ont un r le strat gique qui consiste identifier la r partition du mal logement sur leur territoire et pr senter aux ministres une strat gie visant le pr venir et l liminer la strat gie est soumise un certain nombre de cadres dont le manuel d utilisation de la Loi et doit tre identifi e avant une date limite Les collectivit2. s locales ont galement un r le de conseil et d information Elles doivent s assurer que l acc s aux conseils et l information est gratuit pour toute personne sur le mal logement et la pr vention du mal logement et pour tout service assistant une personne mal log e ou travaillant pr venir le mal logement Les collectivit s locales doivent d terminer le bien fond des demandes au titre du mal logement autour des notions r nov es qui constituaient les obstacles l application des l gislations ant rieures Lorsque les demandes sont fond es les collectivit s locales doivent s assurer qu il y est port une r ponse dont la nature varie en fonction de la combinaison de ces contextes de mal logement besoins prioritaires intentionnalit connexions locales L actualisation des conditions d ligibilit est donc une question centrale Les besoins prioritaires La Loi abolira la notion de besoin prioritaire le 31 d cembre 2012 D s lors le droit une solution permanente s tendra tous les mal log s et plus uniquement ceux qui expriment un besoin prioritaire Cette notion sera graduellement largie jusqu ce que tous les m nages consid r s comme mal log s ou menac s de mal logement y soient inclus C est une approche g r e et phas e visant s assurer que les plus d favoris s ne soient pas d savantag s mais galement permettre l acc s aux solutions d habitat et aux services ceux qui n
3. car elles sont list es dans la Loi En revanche une personne qui se plaint de la mauvaise qualit de son logement sera soumise une valuation du caract re raisonnable de sa demande quite ce qu elle soit in fine arbitr e par une cour de justice Le tribunal n intervient que si la Loi n a pas t respect e ou si la capacit discr tionnaire a t exerc e improprement elle est tr s encadr e par des d finitions l gales tr s pr cises de ce qu est un mal log les circonstances du mal logement et la grille de correspondance entre ces circonstances et les prestations dues L int r t de cet exemple r side la fois dans l id e que l opposabilit du droit au logement n est pas une chim re et que par cons quent il a fallu trouver un certain nombre d arbitrages aux questions r manentes que cette perspective soul ve quelle Collectivit est responsable pour un sans abri Quel type de prestation fournir Que faire lorsqu un m nage refuse la solution qui lui est propos e Quid des expulsions locatives Du r le du parc locatif priv etc Contexte Le Royaume Uni dont l Ecosse est un pays dont la culture juridique est largement fond e sur le droit naturel qui vise la protection des libert s fondamentales et fait de tout droit proclam un droit opposable par opposition au droit romain programmatique qui engage la collectivit affecter des moyens L Ecosse est une r gion partiellement autonome s
4. 12 derniers mois si un membre du m nage a t expuls pour troubles dans les trois ans pr c dents si un membre du m nage est soumis une mesure quelconque li e un comportement anti social la collectivit locale pourra choisir entre un bail glissant et un h bergement offrant des conditions de vie et un statut locatif moins confortables Mais m me dans ce cas les m nages doivent disposer d une aide capable de les amener int grer un bail glissant et passer la p riode de probation d un an avant acc s un statut de droit commun Les connexions locales Les m nages reconnus comme exprimant un besoin prioritaire et non intentionellement mal log s peuvent continuer de ne pas tre pris en compte par la collectivit locale qu ils ont mis en cause s ils sont convaincus d avoir une connexion plus forte avec une autre collectivit locale Dans ces cas la collectivit locale mise en cause dispose du pouvoir de les orienter vers une autre collectivit locale qui assumera la charge de ses responsabilit s l gales Ce type de r orientation n a pas lieu si un membre du m nage court un danger domestique La notion de connexion locale avec une collectivit locale est tablie par le fait de travailler ou de vire sur son territoire pendant au moins 6 des 12 derniers mois ou pas moins de 3 ann es parmi les cinq pr c dentes Mais les liens familiaux ou autres circonstances sp ciales peuvent galement constituer une connexion
5. Un exemple de droit au logement opposable Ecosse la Loi sur le mal logement 2003 The Homelessness etc Scotland Act 2003 Marc Uhry Alpil 2004 alpil globenet org Principe g n ral Le Homelssness etc Scotland Act est une Loi vot e en 2003 pour pr ciser les droits individuels des personnes mal log es ou sans abri les responsabilit s publiques et la programmation de l radication du mal logement En r sum cette Loi rend le droit au logement opposable pour diff rentes cat gories prioritaires en pr voyant la g n ralisation de ce droit l ensemble de la population en 2012 Les personnes concern es peuvent r clamer leur droit au logement aupr s d une collectivit locale et le cas ch ant l assigner devant une juridiction comp tente chambre administrative du tribunal civil En fonction des situations les collectivit s sont tenues de proposer un logement durable un h bergement institutionnel et en fonction des situations une gamme de qualit de services et de prestations Cette Loi est accompagn e d un code d orientation un manuel d utilisation qui ressemblerait une codification de nos d crets d application qui organise notamment les capacit s discr tionnaires des collectivit s locales La Loi introduit la fois des r gles et des principes d arbitrage Par exemple il n est pas possible de consid rer qu une femme avec deux enfants ne rel ve pas d une cat gorie prioritaire
6. britannique sur le Logement des personnes mal log es de 1977 consolid e par la Loi cossaise sur le logement de 1987 II s agit de la premi re mesure l gale d finissant des responsabilit s sp cifiques et clarifi es aux collectivit s territoriales pour traiter du mal logement sur leur territoire Pourtant elle s est r v l e d une port e limit e M me si un demandeur se voyait reconna tre le statut de mal log la contextualisation des situations constituait souvent une s rie d obstacles organis s par la Loi Ces obstacles taient les besoins prioritaires l intentionnalit et les connexions locales Les besoins prioritaires taient destin s assurer que l o les moyens taient limit s les familles avec enfants et les plus vuln rables des mal log s pourraient avoir droit une r ponse des autorit s locales L intentionnalit visait viter que certains habitants choisissent d lib r ment de se mettre en difficult pour tirer abusivement profit des garanties offertes Enfin les connexions locales taient destin es viter l appel d air des villes magn tiques attirant les sans abris venus d autres parts du pays La capacit des demandeurs surmonter ces contraintes d terminait le degr d aide qu une collectivit locale tait en devoir de proposer Dans les faits ces contraintes ont repr sent un m canisme de rationnement La Loi sur le mal logement de 2003 combin e avec la Loi
7. e des responsabilit s de la collectivit locale l gard du m nage Les solutions durables offertes aux personnes sans abri doivent offrir des conditions propices l accueil des enfants sanitaires privatifs chambres s par es des parents La Loi cr e galement une sorte d architecture qui tabli en quoi tel type d h bergement temporaire n est pas souhaitable pour tel type de m nages sauf en telles circonstances exceptionnelles Un document l gal ult rieur viendra parfaire cette grille de lecture Information des collectivit s locales La Loi propose que toute expulsion ou cong locatif soit transmis aux collectivit s locales pour qu elles puissent apporter l aide appropri e et ainsi pr venir l expulsion et viter la constitution d une situation de mal logement Location s curis es revendication de jouissance Les locations s curis es sont perp tu es sur le secteur locatif priv et cette partie de la Loi vise creuser les droits des locataires concern s lorsque la r cup ration du bien est fond e sur le motif d arri r s de loyers Les droits des locataires priv s sont plus limit s que ceux de leurs quivalents du secteur locatif social dans la m me situation qui disposent d un test de caract re raisonnable pour tout motif de revendication La Loi dispose que la revendication de jouissance d un logement dont les arri r s correspondent trois mois de loyers ne soit plus un motif obligat
8. e rel veraient pas de d finitions circonscrites Au cours de la premi re phase la d finition des groupes prioritaires est tendue aux personnes rendues vuln rables en fonction des l ments suivants e pathologie chronique vieillissement pathologie mentale incapacit d apprentissage troubles de la personnalit ayant subi un pr judice ou un avortement sortants d h pital de prison ou des forces arm es r guli res jeunes de 18 20 ans et courant un risque d exploitation sexuelle ou financi re de consommation d raisonnable de drogue ou d alcool ou ant rieurement suivis par une collectivit locale e personne courant un risque de violence ou de harc lement en raison de sa couleur de sa race de son orientation sexuelle de son origine ethnique ou nationale e victimes d abus domestiques La Loi consolide les droits l gaux de ces groupes de personnes vuln rables En outre le besoin prioritaire est automatiquement reconnu toute personne de 16 ou 17 ans Les demandeurs d asile ont t cart s de cette premi re phase d extension pour des raisons techniques de partage de comp tence entre l administration du Royaume Uni et les institutions cossaises il existe un dispositif national d accueil au Royaume Uni dont les ventuelles volutions ne peuvent qu tre trait es cette chelle La mal logement intentionnel D apr s la Loi de 1987 tout m nage reconnu comme mal log ou potentiel
9. lement mal log et persuad de relever d un besoin prioritaire devait galement tre jaug sur le caract re intentionnel de sa situation La nouvelle Loi remplace le devoir de v rifier l intentionnalit par un pouvoir de le faire autorisant un caract re discr tionnaire des collectivit s sur cet aspect La Loi de 1987 a donn aux collectivit s locales le seul devoir d assurer un h bergement temporaire et de fournir conseil et assistance ceux qui se trouvaient intentionnellement mal log s ou sans abri La nouvelle Loi reconna t la n cessit d une approche plus dynamique des diff rents pisodes du mal logement intentionnel Si une collectivit locale choisit de v rifier l intentionnalit et que le m nage en est convaincu la collectivit aura le devoir de fournir un logement locatif de court terme une sorte de bail glissant avec une aide accept e par le m nage pour travailler sur les causes de cette intentionnalit Par exemple s il s agit d un probl me d arri r s de loyer ou de dette chronique elle peut offrir une aide la gestion tablir un plan d apurement etc Si la d marche est satisfaisante le statut locatif devient durable apr s une p riode d un an Si la d marche est un chec il y a une sorte de r trogradation des devoirs de la collectivit qui doit offrir un h bergement basic Si un m nage intentionnellement mal log a d j connu un chec dans un dispositif quivalent au cours des
10. locale Il n est pas juridiquement n cessaire de vivre sur le territoire d une collectivit pour justifier de connexions locales qui engagent sa responsabilit La notion miscarriage peut signifier la fois garement chec d ni erreur judiciaire Intentionnel ne renvoie pas la volont mais au fait que la situation r sulte d un acte du m nage comme par exemple cesser de payer son loyer quelles ques soient les raisons qui l explique La Loi invite le Minist re publier des documents fournissant des d tails plus pr cis sur la mani re dont cette partie du texte sera d clin e notamment concernant la suspension des aides motiv es par les connexions locales Les demandeurs d asile sont r partis sur l ensemble du Royaume Uni par un dispositif national et le parlement cossais n est pas comp tent pour intervenir dans cette organisation Les demandeurs d asile ne sont donc pas ligibles ce dispositif Mais la Loi pr voit que les collectivit s locales ne peuvent pr tendre que le fait de vivre dans ces centres assign s rel ve d un choix personnel Cela signifie qu un r fugi peut d cider de vivre o il le souhaite en Ecosse ind pendamment de son lieu original d sign et de toute consid ration de connexion locale L h bergement des sans abri La Loi introduit un droit une solution temporaire pour couvrir la p riode pr c dent la r solution des causes ventuelles du sans abrisme et la mise en uvr
11. oire de r cup ration A titre d illustration si la dette est due et que le retard est li un dysfonctionnement des aides sociales le tribunal appliquera un test de caract re raisonnable de m me que pour une demande fond e sur un d lai chronique de paiement qui pourrait tre li aux d lais de perception d allocations publiques 4 r 5 A R A X A C est une proc dure qui se situe mi chemin entre le cong et la proc dure d expulsion On pourrait parler de cong pour dette m me si cette proc dure implique d autres motifs de cong
12. ur le plan l gislatif En mati re de logement cette r gion conna t une transition rapide partant d un march locatif priv vers une polarisation entre le d veloppement de l accession la propri t et le d veloppement du locatif social Ce parc locatif social est port par des bailleurs sociaux mais galement largement directement par des collectivit s locales ce qui facilite sans doute la clarification de leurs responsabilit s Un groupe de travail mal logement a t mis sur pied en 1999 pour produire des recommandations sur la mani re dont le mal logement pouvait tre pr venu et lorsqu il advient limin d finitivement Le rapport de ce groupe de travail a t publi en f vrier 2002 et contenait 59 recommandations relevant la fois de la production r glementaire et de l am nagement des politiques publiques Celles qui concernent sp cifiquement la l gislation se retrouvent dans la Loi de 2008 La traduction litt rale de homelessness est carence de chez soi ce terme est tant t utilis pour d sign l ensemble des difficult s d habitat tant t pour d signer le sans abrisme La Loi cossaise tend reprendre l acception de Robson et Poustie 1996 donnant cinq d finitions du mal logement l absence de toit l absence de domicile des quipements ins curis s des conditions d habitat intol rables le partage non choisi de l habitat La l gislation sur le mal logement prend racine dans la Loi
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