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1. acqu rir rapidement une fois qu il sera embauch une exp rience des chantiers de r colte Il s agit encore une fois de placer la mise en sc ne la mise en situation au centre de la communication page 524 Congr s self 2000 La communication dans la d marche de l intervention Quand les blanchisseurs communiquent avec les Cram pour s int resser POMO travail Serge PARISOT Cram Nord Picardie service pr vention 11 All e Vauban 59 661 VILLENEUVE D ASCQ Cedex Tel 03 20 05 64 84 Fax 03 20 05 79 30 Bernard JANNIN Cram Nord Est service pr vention BP 402 51 064 REIMS Cedex ou 54 073 NANCY Cedex Tel 03 26 84 41 57 Fax 03 26 84 41 58 E mail bernard jannin cram nordest fr Mots cl s blanchisseries cahier des charges communication conception Cram R sum Lors du projet de reconstruction d une blanchisserie industrielle le m decin du travail de l entreprise s entoure des comp tences des pr venteurs de la Cram pour que l int gration de la pr vention des risques professionnels soit faite le plus en amont possible du projet d s la phase de conception Divers supports entre autres le cahier des charges des concepteurs qui sont les futurs exploitants servent de base pour changer entre l entreprise et la Cram Au cours de l intervention la communication passe bien l entreprise demande une tude pour une autre unit situ e dans la circonscription d une a
2. de formation en cherchant dans un double mouvement comprendre les facteurs de variabilit par rapport au faisceau de contraintes dans lequel se trouve l entreprise et comprendre la mani re dont ces facteurs sont g r s souvent en cart avec le prescrit par rapport au faisceau de contraintes dans lequel se trouvent les salari s MIMER SON PROPRE TRAVAIL POUR EXPRIMER UNE DEMANDE OU UNE PIECE DE THEATRE IMPROVISEE Tous les ergonomes savent que l analyse de la demande est une phase essentielle d ter minante pour la mise en place et le d roulement de l intervention La communication est ici l outil privil gi qui permet l intervenant de se pr senter de se positionner de construire sa l gitimit et son intervention venir elle permet aux acteurs de l entreprise d exprimer leurs attentes et leurs enjeux Mais cette phase n est pas simple r aliser Nous savons que les questions du type quels sont vos probl mes avez vous des probl mes sont st riles J ai choisi de relater dans ce qui suit une le on de communication concernant cette phase de l intervention qui nous a t donn e par le personnel africain d un grand h tel Les questions concernant ce personnel dont la t che consiste pr parer les salles de r u nions et de repas portaient sur l am nagement et l utilisation de l espace Une apr s midi o nous venions travailler la demande nous sommes pass du st
3. de leur d marche profil plus centr sur l individu Le m decin peut aussi se sentir d pass par l action qui s engage limit dans sa comp tence en ergonomie Il peut redouter d entrer dans un processus qui ne lui est pas familier et lui semble lourd par rapport au temps moyen qu il peut consacrer une entreprise Il peut craindre aussi que l intervention ne soit pas capable de r pondre la demande d clench e par le constat objectif port la connaissance de l entreprise Dans d autres cas une exp rience ant rieure n gative peut tre dissuasive e De la part des ergonomes il peut y avoir des a priori sur la m decine du travail parfois nourris par des opinions g n rales d favorables que peuvent avoir certains acteurs de l entreprise Il peu vent comme les m decins avoir des craintes sur la d ontologie du m decin qu ils ne connaissent pas Ils peuvent dans certains cas n avoir pas per u l aspect sant de la question pos e Il est galement possible que n ayant jamais eu l occasion de travailler avec un m decin du travail ils en ignorent le r le et ne voient aucun int r t s en rapprocher Si le m decin est dans une position d expert jaloux de son domaine de comp tence l ergonome peut avoir le sentiment que cela ne facilite pas sa t che Il peut aussi comme le m decin avoir connu une exp rience ant rieure n gative Dans tous les cas un minimum de rapprochement entre les deux a
4. l ergonomie sur une base de deux journ es aupr s des ing nieurs Si nous avons construit un support adapt la culture de l entreprise nous nous sommes fortement appuy s sur les r sultats du premier diagnostic D autres diagnostics ont pu ensuite tre men s dans l entreprise la demande des stagiaires et des membres du comit de pilotage Diagnostics qui ont volu d une ligne de production des probl matiques largies sur tout le site tels que la gestion des rythmes de travail le stress la manutention et la con ception des produits et des nouveaux process Cette tape de diagnostics a alors t men e en alternance avec des phases de formation action aupr s des ing nieurs m thodes des concepteurs et des membres du CHSCT Elle a t d autant plus porteuse qu elle tait illustr e par les r sultats des diagnostics situations connues des acteurs de l entreprise Ce retour d exp rience a t renforc par les r sultats d valuation des changements mis en uvre Il est important d inscrire une telle d marche dans la dur e En effet notre exp rience montre que les r sultats se mesurent au moins un an apr s les premi res analyses Les valuations permettent de valider l ap port de l ergonomie dans le fonctionnement global de l entreprise alors que les demandes bien souvent court terme de retour sur investissement sont tr s pr sentes Anticiper un chiffrage reste tr s difficile et une valu
5. Am lioration du confort des op rateurs Des m thodes de cotation Suppression des gestes inutiles Tableau 2 repr sentations initiales sur l apport de l ergonomie A ce niveau une identification des enjeux est n cessaire car elle permettra de globaliser page 510 Congr s self 2000 La communication dans la d marche de l intervention les objectifs de l intervention et aussi d en tendre le champ Il est alors devenu possible de passer d un probl me ponctuel d un poste de travail une question globale d implan tation des moyens de production sur l ensemble du site A l issue de cette phase de maturation un besoin tendu sur l ensemble du site s est cons truit La r ponse retenue a t de former des ing nieurs m thodes et le personnel d enca drement de proximit l ergonomie L entreprise a ainsi fait appel un prestataire externe afin de communiquer et diffuser des bases de la pratique de l ergonomie B N FICES D UNE COOP RATION ERGONOME INTERNE ERGONOME EXTERNE Les ergonomes interne et externe ont tous les deux un profil similaire En effet ils pr sentent un parcours professionnel ant rieur celui d ergonome et ont suivi une formation de niveau I en ergonomie Leur force s appuie ainsi sur des exp riences compl mentaires l une bas e sur des dimensions sant l autre sur des aspects hygi ne s curit et condi tions de travail L ergonome interne apporte sa c
6. alors en situation d assurer un suivi de l intervention dans son domaine de comp ten ces alors que l ergonome n est plus l les outils de communication ont t mis en place La construction au cas par cas de communications efficaces entre ergonomes et m decins du travail lors de l intervention ergonomique b n ficierait d un travail de rapprochement en amont permettant une meilleure connaissance mutuelle de ces acteurs de leurs r gles et contraintes de m tiers Des exp riences men es dans diff rentes r gions semblent le confirmer Pour tre efficaces doit on aller jusqu pr coniser la g n ralisation de p les d ergonomie dans ou proximit des services de m decine du travail p les d parte mentaux ou r gionaux Il para t en tout cas certain que des exp riences pilotes doivent tre encourag es R F RENCES CIT ES 1 La multidisciplinarit 20 ans de pratique D Mouret M Petitot Actes du XXXIV me Congr s de la SELF Caen Journ e satellite du 14 sept 1999 2 Entre profession et m tiers les m decins du travail F Piotet M Correia C Latt s A Moisan Arch Mal Prof 1997 58 suppl 1 62 129 3 Enqu te pluridisciplinarit et ergonomie C Raux Pompilio Actes du XXXIV me Congr s de la SELF Caen Journ e satellite du 14 sept 1999 4 M decins du travail Ergonomes au service de leurs coll gues pour une mutualisation des comp tences A Gaillard H J Smolik C
7. Knoche F Raymond Actes du XXXIV me Congr s de la SELF Caen Journ e satellite du 14 sept 1999 5 La cartographie de sant comme outil d aide la coop ration et la transformation des repr sentations P Pavageau A Touranchet Actes du XXXIV me Congr s de la SELF Caen 15 16 17 sept 1999 6 M decin du travail Ergonome deux m tiers en un pour en am liorer l impact A Jab s Arch Mal Prof 1997 58 suppl 1 159 161 Annexe 1 page 544 Congr s self 2000 La communication dans la d marche de l intervention Annexe 2 FFE AMD EUX N nalu NME du WATENA Cu mm MN MIN T CA Elaun C1 QUESTIONNAIRE M deoinc du tra wll st ergonomie nee gub mponcres chpi rem quets hpa dinmventon 7 Naus dsenxyps IS rs n CT mC Buwan n ho Am Wou lju om da awor os O sos CO tao CO domeunveisain pic r QUMI ST Unbada v ru CHAM hiato FR Jou miis p cos Gulus rk au omn Ana l plu counu puant ous MINN M EMI ONTNEEM lus r Acer da b oiralon in O e osmmous C2 EPERERA Men alami a prha od Qalbna de ts larako vecus pu wao du mie dem che Can du han Guiu m etre kuu vu w aadu l urgenenen tn grrl 7 O aln tess Fille suc d APOP dhh euh SAN chda Oetoporstdi s ds wis da mgomo 1694 BLA dumi eoh 4174 i parica senke Gulus vnb aa a Tinara T a aea aa warun enrus unu Ww eman conne C CA Imd ass Laine d Aou bga Gad wA etre dinna du lugenud NE N
8. d autres circonstances r ponses 4 5 ils sont un peu moins souvent form s l ergonomie 50 versus 60 un peu plus souvent dans des petits services 65 versus 50 et r pondent un peu plus souvent avoir travaill avec des ergonomes 65 versus 39 Ils sont un peu plus nombreux donner une d finition de l ergonomie centr e sur le poste de travail 37 versus 21 Travail avec des ergonomes dans les 5 ann es pr c dentes 47 31 66 r pondants Le taux diff re entre les m decins form s l ergonomie 69 et les non form s 27 Mais on note que les m de cins r pondent plus souvent oui cette question qu ils soient form s ou non form s quand ils travaillent dans les services de moins de 50 m decins 67 versus 41 Ceci est peut tre influenc dans l enqu te pr sente par l existence de prestation en ergonomie dans deux de ces Services et les liens particuliers avec le reclassement pour un troisi me L enqu te de C Raux indique que pour les 75 de m decins disant avoir possibilit d un recours un ergonome 80 y ont effectivement recours soit 60 des r pondants Le r sultat tant plus bas dans notre enqu te on peut se demander si en lle de France le rapprochement entre ergonomes et m decins du travail est aussi facile et courant que dans la r gion nord ouest et par ailleurs notre enqu te ne prend en compte que des m decins de Services Interentreprises Dans l enqu te sociologique 2 men e
9. des services de pr vention des Cram d velopper et coordonner la pr vention des risques professionnels est identique celle de ses origines les moyens quant eux ont volu Apr s la deuxi me guerre mondiale les Agents de pr vention des Cram ont pour action principale dans les ateliers de contribuer la protection des salari s expos s des orga nes dangereux des machines et mat riels c est l poque de la cart risation Cette tape r volue le pr venteur sensibilise et informe les partenaires de l entreprise aux principes de la pr vention des risques professionnels Il con oit et organise des actions de formation la d tection des risques posteriori par l analyse des accidents dont le con cept est d origine multicausale Depuis dans la derni re d cennie de ce mill naire l approche globale participative et pluridisciplinaire se vulgarise elle quitte les salons feutr s des laboratoires de recherche pour se confronter au r el du travail en entreprise ce qui r siste Des ergonomes assistent les techniciens dans leurs interventions en entreprises L entreprise d couvre alors de nouvelles voies de partenariat o les seuls aspects tech nico r glementaires uniques identifiant connus jusqu alors disparaissent bien vite au profit de moyens plus gratifiants tels que ergonomie accompagnement de projet sous l angle technique et financier formation action Quelques transparents p
10. emballer les meubles appuyer sur la p dale et attendre que le sac se remplisse en le maintenant en l air par exemples et par des facteurs de variabilit tous les al as et contre temps entre la prise de commande et le montage des meubles l arriv e non r guli re du produit dans la tr mie due la for mation de blocs de produit congel s les coups de l alimentation d s l vacuation approvisionnement des palox Le niveau local est d fini par les cons quences de ces choix au niveau de la r alisation du travail par l activit d ploy e pour tenir l instable compromis entre organisation et variabilit faire face aux r percussions des exigences des clients des fournisseurs du bureau d tude de l atelier de montage sur l emballage exp dition faire face au stress de devoir faire vite de travailler par coup d tre doublement assujeti la cha ne et au process l organisation et aux facteurs de variabilit e Alimenter la compr hension du global du macro par le local le micro et la com pr hension du local par le global page 518 Congr s self 2000 La communication dans la d marche de l intervention e Imaginer pour mieux les ma triser les cons quences de ses actes Le r le de l ergonome dans cette d marche a t de transf rer des connaissances et des m thodes imm diatement traduites pour les premi res dans le langage de l entreprise et exp r
11. en 1996 sur 19 r gions les relations avec les ergonomes per ues travers plusieurs r ponses diff rentes semblent plus rares 24 d entre eux y compris les m decins de Services Autonomes r pondent avoir des contacts avec les ergonomes pr sents dans les entrepri ses 25 d entre eux disent participer en dehors des groupes de travail internes leurs Services des groupes de travail pluridisciplinaires et 9 indiquent la pr sence d ergonomes dans ces groupes L intervention ergonomique concerne 2 fois sur 3 22 31 questionnaires des risques physiques manutention postures et gestes r p titifs et bruit 2 reprises Sont mentionn s galement des risques chimiques 2 fois des questions d organisation du travail 2 fois d am nagement de nouveaux locaux 3 fois des situations de travail particuli res 2 fois travail sur cran travaux en gouts Les circonstances ne sont pas pr cis es dans 2 questionnaires mais il y a aussi 2 r ponses multiples La dur e des interventions est majoritairement inf rieure 10 jours 59 des r ponses elle ne d passe pas 6 mois dans 8 cas elle est de l ordre d un an ou plus dans 3 cas et non pr cis e 1 fois Les m decins semblent assez mal rep rer la formation des ergonomes avec qui ils sont amen s travailler non connue 8 fois sur 31 26 ergonome sp cialiste du handicap o appartenant un service connu comme tel 6 fois 19 CRAM 4 fois 13 el
12. ergonomique 7 La cotation ergonomique Evaluation de la charge de travail Tableau 1 repr sentations probl mes solutions Nous avons rencontr un d calage entre la nature m me de la demande initiale et les fon dements de l ergonomie La m connaissance des apports de la discipline et des a priori sont deux dimensions qui expliquent cet cart Des exp riences ant rieures au sein de Congr s self 2000 page 509 La communication dans la d marche de l intervention l entreprise ont augment la difficult de positionnement de l ergonome interne C est par exemple des formations en gestes et postures qui ont rendu difficiles ou frein une approche orient e sur l organisation du travail et la prise en compte des caract ristiques du travail r el Traiter la pr vention en terme de normes et de r gles tend d velopper une attitude restrictive et ne favorise pas le dialogue Teiger et Laville 1991 alors que le changement de point de vue sur le travail repose sur une construction sociale Guillon 1998 Si une approche ax e sur les gestes et postures est par d finition oppos e l ergonomie car bas e sur une adaptation de l homme au travail il est encore assez courant d arriver dans un tel contexte Il est alors n cessaire l ergonome de d velopper une strat gie pour convaincre des objectifs de l ergonomie Un des premiers r les de l ergonome interne est de r aliser une partie importante de l analyse d
13. es Le compte rendu du m decin du travail se termine ainsi remarquer que les membres inf rieurs chevilles genoux et le thorax peuvent tre le si ge de traumatismes entorses de la cheville par glissade dans la zone des lavoirs gonalgies dues la fermeture des machines l aide des genoux le plus souvent engendr s par les mauvaises conditions de travail locaux exigus et mat riel d fectueux La situation est critique Cependant pour engager l entreprise collaborer le contexte pourrait sembler fort peu propice l intrusion de repr sentants de la S curit Sociale marqu e faut il le rappeler par des d cennies de d ficit dana die En effet le projet pr voit des cr ations d emploi li es une augmentation de l activit ce qui est un v nement dans ce chef lieu de canton lorrain et pourrait conf rer l gitimit et infaillibilit aux responsables du projet PDG et Directeur technique LE CONTEXTE Une sensibilit affich e l hygi ne la s curit et aux conditions de travail Dans le cas pr sent il se trouve que l entreprise est convaincue que la r ussite de son pro jet repose galement sur l int gration de la pr vention des risques professionnels Les pr venteurs arrivent point nomm Par la suite montrant son coute des interlocuteurs internes et externes l entreprise publie des articles dans la presse professionnelle 1 Le directeur en charge de l actu
14. l ments de r ponse ces enjeux Ces r ponses se sont construites dans la pratique de l observation et de l analyse du travail Ce que le groupe en a retir Les chroniques d activit Pour le groupe les chroniques d activit constituent un outil de recueil de donn es int ressant permettant de comparer les t ches pr vues et les t ches effectivement r alis es afin de mieux contr ler le travail cart avec les consignes Mais aussi cette mise en situation participe l apprentissage d une autre fa on de voir le travail quand on observe tout s acc l r il est pr f rable que la personne qui r alise ces enregistrements ne soit pas juge et partie mais quidistante entre le s salari s et le chef d exploitation Sur la base de cette exp rience et de ces constats l ergonome souligne d autres int r ts d un tel outil pour l agriculteur e prendre conscience et faire prendre conscience du contenu r el du travail de chef d quipe e analyser les raisons de l cart entre le prescrit et le r el pour identifier les sources de variabilit e analyser ses choix en mati re de r partition des t ches et d organisation du temps de travail par exemple les modifier e communiquer avec ses salari s Des l ments de r ponse aux questions de d part Les agriculteurs ont pris conscience dans cette d marche que le travail d encadrement des quipes dans un chantier ne consiste
15. par l ergonome et le m decin celui ci en gardant la ma trise et assurant le respect de l anonymat des donn es lors de leur traitement et leur regroupement Elle apporte aussi sa bonne connaissance des postes C est elle qui fera la pr sentation de cette synth se ult rieurement l occasion d un projet de r implantation des deux tablissements dans un nou veau site Elle permettra au m decin de convaincre la direction de la r alit du probl me TMS dans l entreprise et de pr ciser les ateliers plus haut risque aborder en priorit La question d une participation au projet d un ergonome ext rieur sera alors pos e Mais l action reste en suspend en raison de la d cision prise par le repreneur d une d localisation l tranger des ateliers de fabrica tion et du conflit social que cela entra ne La question reste donc pos e pour les ateliers de montage haut risque TMS et le m decin s interroge sur le moment opportun et la fa on de la porter nouveau la direction le projet de d m nagement faisant son chemin Au del des diff rences possibles d approches de contexte d entreprise et de profil du m decin la relation entre les deux acteurs pour tre harmonieuse et respectueuse des contraintes de chacun passe par le temps d une d couverte mutuelle d une clarification des r les Les sp cificit s des communications avec le m decin et donc du r le qui lui revient dans les exemples donn s e
16. pas seulement faire appliquer les consignes page 522 Congr s self 2000 La communication dans la d marche de l intervention et contr ler le r sultat mais aussi et surtout anticiper le d roulement du chantier et r soudre des probl mes vari s L activit du chef d quipe le contenu du m tier est ainsi apparue dans le difficile exercice de l observation et de la retranscription des donn es d observation bien plus complexe que la fiche de poste Le partage de l activit du chef d quipe en une composante aide la cueillette r gu lation une composante contr le et rappel des consignes et une composante anticipa tion a amen le groupe consid rer qu tre la fois tractoriste et chef d quipe ne va pas de soi Outre ce profil les chefs d exploitation ont senti en formalisant les donn es qu ils devai ent laisser des marges de man uvre du temps en particulier leurs chefs d quipe pour faire face des situations diverses e g rer al as et dysfonctionnements ainsi que leurs cons quences e g rer l ambiance de travail e former le personnel nouveau Les chefs d quipe doivent ainsi tre suffisamment d tach s de la production pour pou voir prendre le relai Et d autres questions e Quelle organisation du chantier pour optimiser la fonction e Quel positionnement du chef d exploitation dans l organisation des chantiers dans la gestion des chantiers
17. sp cifique elle repose d abord sur la mobilisation de tous les acteurs concern s par le projet avant de conduire des investigations dont les r sultats viseront engager l entreprise dans un processus de ma trise de ses risques professionnels d exploitation Parall lement la s curit et les conditions de travail des salari s affect s au chantier de construction du b timent ainsi que les risques li s aux interventions ult rieures sur l ouvrage seront suivis par le futur Contr leur de s curit de l entreprise et dont l acti vit BTP tait jusqu alors la sp cialit La r ponse de la Cram est donc double e au niveau des salari s de la blanchisserie pour leurs futures s curit et conditions de travail e au niveau des salari s des entreprises de construction des b timents et installa tions Les deux intervenants Cram devront communiquer au cours de leurs interventions dif f rentes mais compl mentaires pour mener bien leurs missions Or on n aborde pas les questions de travail sur chafaudage o les risques aigus menacent en permanence les op rateurs avec les m mes termes que ceux utilis s lors de la conception du logiciel du futur tunnel de lavage ou du pressage des galette de linge et de leurs r percussions futures probables sur la sant des op rateurs Ni avec la m me logique Il faut donc composer Les nombreuses ann es d exp riences de terrain du Contr leur lui permettent d effectue
18. 0 page 537 La communication dans la d marche de l intervention LA M DECINE DU TRAVAIL DISCIPLINE S UR DE L ERGONOMIE La m decine du travail est comme l ergonomie e centr e sur l homme au travail Sa mission est la pr vention et la surveillance des risques li s au travail Elle est centr e sur l tude des liens sant travail e pr occup e d am lioration des conditions de travail C est une des missions du m decin du travail renforc e au fil des ans et prenant m me une place pr dominante dans certains textes r cents par exemple ceux concer nant la manutention la surveillance m dicale des salari s expos s l amiante Bien s r il y a loin des prescriptions des textes la r alit de l exercice du m tier comme l a montr une enqu te sociologique pr sent e en 1996 aux XXIV mes journ es de m de cine du travail dont un th me portait sur le m tier de m decin du travail 2 Mais les questions europ ennes Directive Europ enne du 12 juin 1989 incitent les m decins du travail et les pr venteurs une analyse critique de leurs pratiques La pratique du m decin du travail s appuie sur le diagnostic m dical mais comme celle de l ergonome elle utilise aussi l analyse de l activit Le dialogue lors du colloque sin gulier avec le salari guide le m decin dans le choix des priorit s d actions mener dans le cadre du tiers temps en milieu de travail Il y a doncintrication en
19. E 1 ac de voie pcko fac de wwo a queen M nt A nas AU adura manie MULTI EE 3 Enqu te m decins du travail et ergonomie lle de France mai juin 2000 Une enqu te a t men e aupr s de 8 services Interentreprises de m decine du travail d Ile de France soit 290 m decins Le questionnaire annexe 1 a t diffus avec une lettre explicative par le ou les m decins correspondants des services contact s t l phoniquement ou rencontr s Parmi les 290 m decins 279 ont re u personnellement le questionnaire les 11 autres ayant t sollicit s par un affichage du questionnaire dans leur centre L exploitation des r ponses a t faite sur Excel Taux de r ponses 22 8 soit 66 r pondants Il est de 37 dans les 5 services de moins de 50 m decins et de 15 3 dans les 3 services de 50 70 m decins Il faut noter que dans deux des Services de moins de 50 m decins il existe une prestation en ergonomie convention avec un ergonome ext rieur dans un cas fonction de m decin ergonome plut t dans un objectif d information et formation des confr res dans l autre service Enfin un troisi me service de moins de 50 m decins est troitement impliqu dans le r seau du Programme D partemental d Insertion des Travailleurs Handicap s de son d partement et certains de ses m decins y travaillent donc de fa on habituelle avec les ergonomes en liaison avec l AGEFIPH Le taux de r ponses obtenu dans no
20. LET CUVELIER Inrs note scientifique et technique Evaluation des facteurs de risques directs et indirects des TMS dans une blanchisserie hospitali re ao t 1997 pages 24 39 Congr s self 2000 page 529 La communication dans la d marche de l intervention l agent de ma trise qu il l ergonome a bien per u les diff rents circuits du linge dans l entreprise ainsi que le travail des op rateurs Sch matisation manuelle du processus de transfert S en suivent des changes entre le responsable du projet le m decin du travail et la Cram au sujet de nouvelles pr occupations portant sur le risque infectieux succinctement d ve lopp dans l ouvrage de r f rence sur des donn es techniques normalis es ou r glemen t es telles que l clairage la temp rature et l hygrom trie des locaux 5 les limites au port manuel de charges 6 la circulation interne et externe aux locaux de l entreprise 7 Ainsi le questionneur devient questionn non pas arros de questions mais cepen dant le responsable du projet devient prolixe Ce sera pour lui l occasion de conforter l hypoth se selon laquelle le m tier de blanchis seur n est pas le seul voluer 5 Conception des lieux de travail Inrs 1997 6 M thode d analyse des manutentions manuelles Inrs 1994 page 530 Congr s self 2000 La communication dans la d marche de l intervention Des m tiers qui voluent Si la mission
21. La communication dans la d marche de l intervention S ance de communications n 16 pr sid e par Marc BARRET CASTAN La communication dans la d marche de l intervention Congr s self 2000 page 507 La communication dans la d marche de l intervention Communiquer l ergonomie l exemple d une coop ration entre ergonome interne ef externe chez un quipementier automobile Pierre PAVAGEAU ergonome Conservatoire National des Arts et M tiers des Pays de la Loire 25 boulevard Guy Mollet BP 31115 44 311 Nantes cedex 3 p pavageau cnam paysdelaloire fr Jean Philippe LE ROUX ergonome Valeo Thermique Habitacle 16 avenue des Pr s 28 401 Nogent le Rotrou jean philippe le roux valeo com Mots clefs Analyse d activit changement coop ration repr sentations strat gie R sum Si l ergonomie recouvre plusieurs d finitions et pr sente des pratiques diff rentes se pose la question d tre ergonome D velopper l ergonomie au sein des entreprises peut tre un moyen d accompagner des transformations du regard sur le travail Un tel objectif s inscrit alors dans une strat gie globale Des a priori ou des exp riences ant rieures peu vent freiner une telle ambition et l ergonome interne aura tout un travail de pr paration et de structuration du projet Il pourra lui tre b n fique de s appuyer sur un ergonome externe qui apportera d autres exp riences et occupera une place privil gi e dans les confronta
22. T comme garant du respect de la confidentialit et donc responsable du recueil de donn es effectu lors des visites m dicales et de leur mise en forme anonyme et collective en vue de leur exploitation par le groupe Il est charg de l information des salari s individuellement comme par le pass mais aussi col lectivement sous forme d affichage et de r unions pr vues lors de la restitution des r sultats des questionnaires Il participera ensuite au groupe de travail et la formation action propos e et anim e par l ergo nome comme les autres acteurs de ce groupe continuant y apporter son regard sp cifique Les changes de qualit avec l ergonome ont permis celui ci de comprendre plus rapidement les enjeux les positions des acteurs de l entreprise de conna tre l historique toutes informations utiles l action Cas n 2 probl me de TMS dans une entreprise de fabrication d appareils lectro m nagers L intervention est propos e par l ergonome de la CRAM l occasion de la mise en place d un nou page 542 Congr s self 2000 La communication dans la d marche de l intervention veau module de fabrication pour un nouveau type d appareil mais dans un contexte connu de TMS et lombalgies Celui ci est signal par le m decin du travail qui suit l entreprise depuis plusieurs ann es mais il ne trouve gu re de soutien dans l entreprise Celle ci est en cours de rachat Le m decin est associ l int
23. ail C est souvent apr s quelques ann es de pratique que certains d entre eux per oivent que ce qui leur manque pour cette partie de leur activit n est pas de nature purement technique l apport de connaissances sur l entreprise et ses acteurs reste leurs yeux trop th orique Le m decin du travail est form en tant qu expert en sant au travail mais moins bien leur semble t il en tant qu acteur social ayant travailler avec les autres Or obtenir des am liorations concr tes des conditions de travail passe par l C est pour le m decin du travail une d marche aussi n cessaire la sant que la prescription th ra peutique l est au m decin traitant page 538 Congr s self 2000 La communication dans la d marche de l intervention La formation en ergonomie est la premi re formation compl mentaire recherch e Les r sultats de l enqu te d opinion r alis e aupr s de m decins du travail d Ile de France annexe 1 sont concordants sur ce point avec ceux de l tude d j cit e 2 ainsi que ceux de C Raux Pom pilio 3 Parmi les b n fices qu ils estiment retirer de leur formation en ergonomie les m decins citent l am lioration de la capacit l analyse du travail et des risques mais galement l apport m thodologique utile l analyse du contexte de l entreprise et du r le des acteurs qui semble les aider dans leur apprentissage sur le ta de leur propre r le d acteur ou in
24. anticiper synchroniser r organiser dans la gestion des ressources humaines Des pistes d action Le bilan de ce travail a servi pour pr parer la saison venir Les pistes d action ont port sur des ajustements ou des modifications de l organisation des chantiers et de l encadrement des quipes que chaque participant pourra exp rimen ter dans son exploitation Par exemples grille fiche mod le de la fonction de chef d quipe pour l exploitant agricole pistes pour la formation de chef d quipe etc A ce propos et je terminerai ainsi mon incursion dans le milieu agricole la formation des chefs d quipe salari s saisonniers pour la plupart montre qu une communication peut en cacher une autre En effet du c t des agriculteurs la demande de formation exprim e rel ve de la quadra ture du cercle tre un saisonnier exp riment avoir une vue globale du chantier en ayant la ma trise du d tail R pondre cette demande c est pour le formateur d une part communiquer avec les agriculteurs et d autre part communiquer de l exp rience aux futurs chefs d quipe Malheureusement les programmes de formation existant en la mati re s inscrivent peu dans cette optique ils ont surtout pour objectif d apprendre au chef d quipe commu niquer Congr s self 2000 page 523 La communication dans la d marche de l intervention Quel message faire passer aupr s des organismes de f
25. antier ou par la pr dominance d une activit de r colte prendre un sillon restant ce qui rend difficile l anticipation Ces constats ont pouss le groupe pr ciser ses attentes mieux d finir ce qu on attend des chefs d quipe savoir quantifier l utilisation du temps par le chef d quipe pour savoir s il r alise la mission qu on lui a confi quel contenu donner la fonction au m tier de chef d quipe dans un chantier Est il trop la production et pas assez l encadrement Deuxi me tape la mise en situation du groupe chaque agriculteur joue l ergo nome en observant un chantier de r colte d une autre production que la sienne afin d ac qu rir des techniques d enregistrement du travail chroniques graphes de flux etc Trois phases ont t consacr es cette mise en situation e une premi re phase r partie en pr paration du recueil des donn es et observations pour construire les techniques de recueil e une seconde r partie en analyse des donn es recueillies la fois pr c dente et nouvelles observations pour mettre en oeuvre les techniques de recueil e une troisi me pour traiter et interpr ter les donn es recueillies et pour pr parer la saison venir La totalit des donn es une fois mise en forme a t pr sent e analys e et discut e lors de la derni re journ e de formation Les observations ont t centr es en particulier sur l activit d
26. ation est un moyen de rassurer ou de r pondre une attente initiale fond e sur la confiance et une prise de risque dans un contexte de g n ralisations de certains changements Enfin il est certain que la pr sence r guli re des ergonomes aupr s des interlocuteurs de l entreprise est indispensable Cet accompagnement de proximit permet d ajuster la compr hension de l ergonomie Il peut aussi pallier la faible disponibilit des acteurs qui ont parfois des difficult s prendre en compte l ergonomie Il leur appara t souvent que faire de l ergonomie apporte une charge suppl mentaire dans la gestion de leur travail Toutefois l exp rience montre que si une premi re tape de compr hension reste difficile lorsque celle ci est comprise et acquise regarder le travail autrement n alourdit plus la charge de travail Comme Teiger et Laville 1991 nous avons pu observer que les acteurs de l entreprise sont assez souvent surpris par les descriptions des activit s de travail Ils en d couvrent une autre r alit plus complexe et ouvrant de nouveaux axes d actions possibles L analyse de l activit a donc t d terminante dans la r ussite de notre projet Elle se situe la charni re des diff rentes phases qui ont construit notre d marche de communication de l ergonomie A ces analyses il convient de noter d autres moments cl s tels que les restitutions en CHSCT en comit de pilotage et en groupe de travail C e
27. atique de l ergonomie la compl mentarit d pend des connaissances des domaines d expertise et des parcours professionnels Enfin un tel projet portera ses effets s il s inscrit dans la dur e Mais la plupart des entre prises se positionnent sur des projets court terme et sont soucieuses d un retour sur investissement le plus rapide possible L valuation des diagnostics devient un moyen de renforcer la confiance et la cr dibilit de la discipline Pour mener nos valuations nous d clinons nouveau deux principes de la m thodologie les entretiens avec les op rateurs et les analyses d activit s Si le contexte a videmment chang nous essayons de nous rapprocher le plus possible des observables retenus l poque du diagnostic initial Les r sultats sont alors compar s R SULTATS Si l valuation bas e sur l analyse d activit pr sente les r sultats en terme de sant de qualit et de productivit les r sultats s observent galement sur le plan des repr senta tions Ces valuations n cessitent alors des ergonomes d tre vigilants et l coute des salari s quel que soit leur niveau d op rationnalit Si la toute premi re demande tait de former 800 op rateurs aux gestes et postures tr s vite elle a volu vers une analyse fine d un secteur en restructuration Aujourd hui l ergonomie est int gr e en tant que telle dans les projets en phase initiale de conception des nouveaux
28. atut d acteurs au statut de spectateurs assistant une mise en sc ne improvis e Congr s self 2000 page 519 La communication dans la d marche de l intervention Cette mise en sc ne cette pi ce de th atre choisie comme outil de communication par le personnel s est d roul e en deux actes dont voici quelques extraits Acte I La petite r union pr alable l observation Ce moment de discussion auquel nous n tions bien s r pas convi a consist pour le personnel valuer les enjeux de notre pr sence concernant leurs conditions de travail et r organiser le travail en tenant compte du d terminant pr sence d ergonomes pour d finir le sc nario de l apr s midi Acte II L expression de la demande le sc nario simul grandeur nature Une fois la pi ce crite il ne restait plus qu la jouer avec dans les r les principaux e les d terminants la t che placer des chaises dans un salon au rez de chauss e pour le petit d jeuner du lendemain matin le lieu de stockage des chaises 21 tage la panne de l ascenseur monte charge n cessitant d utiliser l ascenseur pour le personnel le circuit entre l ascenseur et le salon en passant par la cuisine et le salon scind par une cloison amovible en une partie libre et une partie occup e par une r union se terminant vers 17 heures e l activit des d placements nombreux et rapides des ports de charge des manuten ti
29. avail le moins monotone et le moins r p titif possible permettre les initiatives Comment r duire les risques infectieux et chimiques Quelle prise en compte des variables anthropom triques des salari s Pourront ils changer de postes changer de postures de debout assis par exemple adapter les cadences leurs capacit s Autant de questions que l entreprise ne s tait pas naturellement pos es mais qui pren nent imm diatement du sens De ce fait l change se situe dans un cadre partenarial et de confiance Travailler ensemble sur un m me document montre qu on est du m me bord en l occurrence celui du travail par opposition celui de la r glementation tatillonne Une reconnaissance mutuelle Mais pour changer avec efficience encore faut il que les deux interlocuteurs soient sur la m me longueur d onde c est dire qu ils connaissent et reconnaissent leur niveau d instruction r ciproque sur le sujet Si au commencement de la collaboration cette condition n est pas absolument indispensable la r ussite du projet elle en facilite n an moins la r alisation Et le sujet en question est le travail actuel et futur des op ratrices et op rateurs de la blanchisserie L entreprise a sur ce plan montr que ce th me la pr occupe les op rateurs expriment a et l leur crainte quant l inconnu qui les attend sur le nouveau site de production et la direction r pond par un audit pr alable a
30. c l re le processus des changements des repr sentations sur le travail Cette coop ration se construit autour d un projet structur o chacun aura une place pri vil gi e diff rents moments de l intervention figure 1 L implication de l ergonome interne est tr s forte au d marrage du projet pour prendre une position de retrait lors de certaines tapes telles que les entretiens individuels avec les op rateurs les phases d observation du travail r el L ergonome interne tant rattach au responsable des ressources humaines il est arriv que les op rateurs l associent large ment au point de vue de la Direction mettant en doute sa neutralit l ergonome externe Congr s self 2000 page 511 La communication dans la d marche de l intervention ERGONOME INTERNE ERGONOME EXTERNE Maturation du projet demande et repr sentations initiales p Diagnostic cibl Coordinator dela Analyse d activit Entretiens op rateurs d marche valuation Restitution ing nieurs et membres du CHSCT Formation action Coordination de la d marche Diagnostic largi Entretien de la d marche Evaluation peut recueillir avec une libert plus forte l expression des salari s Figure 1 des moments privil gi s et des moments partag s MOYENS FACILITANTS LA COMMUNICATION Pour communiquer et diffuser l ergonomie nous avons mis en uvre pl
31. citateur aux change ments favorables la sant et l am lioration des conditions de travail plus d argumentaire aupr s des employeurs plus de facilit proposer des solutions CES POINTS COMMUNS DEVRAIENT RAPPROCHER M DECINE DU TRA VAIL ET ERGONOMIE QU EN EST IL DANS LA REALITE e Nous l avons vu une majorit de m decins du travail prouve le besoin d une forma tion en ergonomie pour l action collective en milieu de travail e Qu en est il des occasions de travail en commun avec des ergonomes Malgr quelques l ments qui indiquent une certaine volont de travailler avec des ergo nomes 3 et quelques exp riences de coop rations rapport es au XXXIV me Congr s de la SELF 4 ou lors des XXIV mes Journ es de M decine du travail 6 il appara t surtout qu en dehors des grandes entreprises o ils se rencontrent parfois m decins du travail et ergonomes se fr quentent assez peu dans le suivi des petites et moyennes entreprises 90 des entreprises fran aises sauf exceptions et donc se connaissent assez mal Certes le nombre de m decins disant travailler avec des ergonomes semble relativement lev aussi bien dans notre enqu te 47 que celle de C Raux 60 annexe 2 Mais on peut soup onner un biais de s lection des r pondants ce questionnaire tourn vers l ergonomie le profil de for mation des m decins r pondants dans ces deux enqu tes est diff rent de celui de la moyenne de
32. cteurs devrait se faire pour v rifier ce qu il en est permettre la connaissance r ciproque et le dialogue et dans un certain nombre de cas viter un malentendu et lever des jugements a priori Congr s self 2000 page 541 La communication dans la d marche de l intervention QUAND ET COMMENT COMMUNIQUER AVEC LES M DECINS DU TRAVAIL LORS DE L INTERVENTION ERGONOMIQUE L initiative d un contact par l ergonome peut contribuer consolider ou restaurer une confiance qui si elle est justifi e par les faits aidera l quipe charg e de pr vention dans l entreprise fonctionner plus efficacement Le raisonnement peut tre le m me que celui que peut tenir l ergonome vis vis de CHSCT dont la cr dibilit est faible aupr s des autres acteurs de l entreprise contribuer cr er l occasion de r tablir la confiance par les faits en le sollicitant dans son r le lors de l intervention ergonomique peut aider am liorer son efficacit future La contre indication un tel contact nous semble donc exceptionnelle doutes quant l thique du m decin tay e par des faits pr cis En dehors de cette circonstance le rap prochement sera toujours utile l intervention plus ou moins productif selon les situations les r actions individuelles mais en aucun cas n gatif L initiative pourrait venir du m decin du travail dans les m mes conditions Encore faut il qu il soit inform du projet d inte
33. e ma pratique la r flexion sur la com munication dans l action ergonomique Mes propos sont centr s sur les conditions dans lesquelles la communication peut effec tivement avoir lieu Communiquer n cessite un langage commun Ce langage commun se construit se codi fie en situation dans une situation partag e par ses acteurs Sa construction passe par la mise en sc ne se mettre en sc ne par le jeu de r le tre acteur par l interchangeabilit des r les Comprendre comment la connaissance des relations qui existent entre le niveau du mana gement de l organisation de la gestion et celui de l ex cution de la r alisation favorise la Congr s self 2000 page 517 La communication dans la d marche de l intervention communication entre les acteurs de l entreprise r sume la premi re partie de ce texte Mimer son propre travail l aide d une mise en sc ne improvis e pour communiquer imaginer un sc nario le jouer transmettre au plus juste au plus pr s de la r alit les caract ristiques de son travail et ses contraintes r sume la deuxi me partie de l expos Se mettre la place de l observateur apr s avoir t soi m me l observ se rendre compte par l m me que les temporalit s de l action et le jugement que l on porte sur elle diff rent selon que l on travaille ou que l on analyse le travail constitue la trame de la derni re partie de l expos Autrement dit cons
34. el projet mentionne Nous avons recherch le syst me qui nous permettait de r pondre au cahier des charges rigoureux ma trise du process de fabrication tra abilit et gestion du temps s curit des personnes ma trise des co ts et enfin La pr vention int resse autant l entreprise que le salari Des changes partir du cahier des charges La direction de l entreprise est sensible aux cons quences du constat m dical Un cahier des charges pour le process existe Y figurent des recommandations issues de l exp rience qu ont les gens de l entreprise de l exploitation d un autre tablissement le si ge social situ en Picardie L tablissement concern par le projet est situ lui en Lor raine L entreprise n h site pas acc der la demande de l ergonome de la Cram en lui confiant le cahier des charges des nouvelles installations la lecture de ce cahier des charges l ergonome interroge le Directeur technique en 1 Entretien magazine n 97 et 99 de 1998 Congr s self 2000 page 527 La communication dans la d marche de l intervention charge du projet sur un certain nombre de points concernant par exemple les conditions de transport et de tri du linge sale en sacs les quantit s trait es par jour et par op rateur le nombre de reprises manuelles les conditions physiques du travail telles que le bruit l humidit la chaleur Ce que compte faire l entreprise pour rendre le tr
35. ementier automobile L ERGONOMIE UN N CESSAIRE TRAVAIL DE POSITIONNEMENT Face une multiplicit des demandes m dicales techniques qui traduisent des niveaux de dysfonctionnements bien souvent communs une globalisation des questions doit tre men e pour d passer les repr sentations de la forme probl me solution largement rencontr es dans notre contexte d intervention tableaul A travers l expression verbale les demandes r pertori es des diff rents acteurs sont bien souvent formul es en termes de solutions il nous faut des formations gestes et postures car nous avons de plus en plus de TMS Nos op rateurs ne savent pas travailler il faut leur montrer les bons gestes Ce type de demande est videmment symptomatique d une m connaissance de ce qui se joue dans les situations de travail Elle est une demande en tant que telle qui repr sente une opportunit d intervention pour l organisme de formation gestes et postures le kin sith rapeute mais aussi l ergonome lorsqu il est connu comme un expert possible de ce type de question Ce dernier point renvoie la repr sentation que peut se faire un demandeur potentiel de la valeur ajout e de l ergonomie Probl mes Solutions demand es Troubles musculo squelettiques La polyvalence Troubles dorso lombaires Formation Gestes et Postures D finition des dimensions Les normes d un poste de travail Ce poste de travail est il
36. entreprise Ce document occupe aussi une place privil gi e dans la vie et la dynamique du projet en devenant un support la m moire Il sera lu relu et offre ainsi une prise de recul tout en favorisant l appropriation progressive individuelle ou collective La formalisation permet de construire la m moire de l intervention et de diffuser progres sivement de nouveaux points de vue sur le travail La formalisation rev t une importance particuli re Ces supports doivent s ins rer dans les outils de communication de l entre prise en respectant une certaine compatibilit vocabulaire charte graphique coh rence avec les outils en place Si ceux ci ne sont pas fig s et pourront voluer il faut veiller respecter certaines pr cautions en construisant un changement progressif La construction de nouveaux rep res dans un contexte norm risque d tre n gative si elle est trop brutale le changement peut la fois tre consid r comme une menace ou comme une possibi lit Launis Kantolat et Niemela 1998 Les restitutions doivent tre coh rentes avec l tat d avancement de l volution des repr sentations et cet accompagnement implique une pr sence renforc e des ergonomes tant aupr s des d cideurs que des acteurs de terrain Dans cet objectif de communication la coop ration sera d autant plus efficace que les ergonomes sauront tirer parti de leur compl mentarit Sur un fond de points de vue communs de la pr
37. epts sur le travail dans les chantiers de r colte Mais on peut changer des points de vue sans communiquer On peut parler du travail sans jamais se rencontrer Le dialogue initial en rend compte L ergonome comment d finir le travail page 520 Congr s self 2000 La communication dans la d marche de l intervention Le groupe un co t au kilo Le rapport entre une quantit de produit r colter et un rythme ce qui permet de d finir un nombre de personnes L ergonome que signifie observer le travail Le groupe ne rien faire regarder noter L ergonome quoi observer Le groupe le mat riel l organisation le comportement des personnes La mise en situation du groupe Le c ur de la formation a consist laborer des l ments de r ponse ces questions Cette phase centrale s est d roul e en deux tapes Premi re tape la pr sentation de m thodes d observation et d analyse et l utilisation de celles ci par l ergonome dans un chantier de r colte pour montrer susciter l int r t ou du moins la curiosit La construction de chroniques d activit du chef d quipe a permis de montrer que les activit s de contr le et d aide repr sentent les deux tiers du travail des chefs d quipe sur la p riode d observation consid r e Le tiers restant est constitu selon l organisation choisie par une activit d anticipation gestion pause gestion fin ch
38. ervention mais reste un peu en retrait Elle indique l ergonome qu elle a peu d espoir sur l impact d une intervention limit e dans le contexte de l entreprise Elle ne souhaite pas prendre en charge la partie m dicale de la pr sentation du probl me TMS faite au groupe de travail en d but d intervention Ma s lors de cette r union elle prend souvent la parole renfor ant par des exemples imag s et des anecdotes les propos th oriques de l ergonome Elle participe ensuite au groupe de travail Elle participera aussi l laboration d un court ques tionnaire v cu du travail et la passation de ce questionnaire aupr s des 20 op rateurs con cern s par la nouvelle fabrication Enfin alors que les relations avec l ergonome sont bien tablies en fin d action sur le projet limit envisag elle accepte de travailler sur les donn es m dicales recueillies l ann e pr c dente aupr s de l ensemble des 700 salari s des deux tablissements concern s par le probl me TMS questionnaire scandinave standardis mais non exploit es faute de temps et en raison des inqui tudes sur les retours n gatifs possibles pour eux L ergonome propose en effet d en exposer les r sultats lors de la restitution des conclusions du groupe de travail afin de resituer l approche ergonomique limit e dans le contexte global de l entreprise tat des lieux initial et d inciter tendre la d marche L exploitation sera faite en commun
39. es tout particuli rement au niveau des petites et moyennes entreprises peu familiaris es avec l ergonomie Une meilleure connaissance mutuelle de ces acteurs en amont de l intervention en entreprise faciliterait l efficacit de leurs com munications lors de celle ci La question des relations entre m decine du travail et ergonomie a t abord e au dernier Congr s de la SELF lors d une r union satellite le 14 septembre 1999 La relation entre m decins du travail et ergonomes n y a t d velopp e que dans le cadre particulier de collaborations d j fortement tablies entre ces acteurs au sein d un service de m decine du travail o l ergonome est en quelque sorte prestataire de service des m decins du travail 1 Dans ces situations la communication ne semble pas poser probl me Qu en est il en dehors de cette structure Peut on parler de disciplines s urs La communication entre ces m tiers est elle par nature facilit e y a t il des obstacles Nous aborderons cette question du point de vue d un m decin du travail ayant eu en petites et moyennes entreprises une pratique de plus de 10 ans influenc e par une for mation en ergonomie puis l occasion d une collaboration avec d autres pr venteurs d un service de pr vention de CRAM et d un questionnement avec des ergonomes sur la rela tion entre ces divers m tiers enfin ayant fait le choix du m tier d ergonome Congr s self 200
40. es besoins de les traduire et les exprimer sous une forme d j structur e Il joue ainsi un r le de pr parateur de l intervention PLUSIEURS NIVEAUX DE REPR SENTATION La place de l ergonome interne s est d finie comme une interface entre les diff rents niveaux d cisionnels et op rationnels Certains salari s ont une vision macroscopique de l entreprise alors que d autres sont des acteurs de proximit dans les processus de changement L ergonome devient un relais privil gi entre ces niveaux de repr sentation Il s agit pour lui d tablir un r seau de relations lui permettant d articuler les diff rents niveaux de confrontation Cette articulation permet de poser les bases dynamiques de l intervention Le d veloppement de l ergonomie a t initi par une identification des repr sentations de l ergonomie et de ses apports aupr s de nos interlocuteurs tableau 2 Construire une dynamique bas e sur la prise en compte de la complexit du facteur humain a t d autant plus difficile que les acteurs de l entreprise taient fortement impr gn s de solutions nor malis es Face la force de telles pratiques la phase de maturation de la demande par l ergonome interne a consist alors d montrer en quoi l ergonomie centr e sur l activit peut apporter des l ments nouveaux de r ponses Apports de l ergonomie Rien activit non connue Des solutions pr tes l emploi des recettes des normes
41. escrit et travail r el Si les m decins estiment avoir tir b n fice de leur formation en ergonomie dans leur pratique professionnelle ils se disent dans leur ensemble limit s dans leurs possibilit s de faire de ergonomie 25 36 r pondants man que de temps pour 24 d entre eux et ou absence de demande des employeurs 3 r ponses Des conditions de mise en uvre sont indiqu es par certains mission sp cifique en r ponse une demande d employeur ou dans le cadre d une tude de poste programm e au niveau d une profession ergonomie limit e la m trologie 2 r ponses seulement avec l ergonome du service 2 r ponses Opinion des m decins sur l ergonomie e Leur d finition de l ergonomie 63 r pondants 88 r ponses 21 questionnaires ayant 2 r ponses ou plus e En terme d objectifs 64 r ponses 58 questionnaires soit 72 des r ponses et 92 des m decins Adaptation du travail l homme am lioration des conditions de travail 33 soit 37 des r ponses et 50 des m decins dont organisation mentionn e 5 fois Am lioration du poste de travail 21 soit 24 des r ponses 33 des m decins Limiter la fatigue les probl mes de sant obtenir l valuation des risques et leur prise en compte par les d ci sionnels 10 soit 11 des r ponses 16 des m decins e En terme de moyens 12 r ponses 12 questionnaires soit 14 des r ponses 19 des m decins Par l tude du
42. gonomique du travail pour mieux pr ve nir les risques professionnels pr venteurs et ergonomes m me enjeu XXXIi me congr s de la SELF Bruxelles TEIGER C LAVILLE A 1991 L apprentissage de l analyse ergonomique du travail outil d une formation pour l action Travail et emploi 47 53 62 page 516 Congr s self 2000 La communication dans la d marche de l intervention La communication au del des mots t moignage Marc JOURDAN ANALUSIS La Figui re 130 Avenue du Club Hippique 13090 AIX EN PROVENCE 10 Parc club du mill naire 1025 rue Henri Becquerel 34036 MONTPELLIER cedex 01 Analusis aol com Mots cl s langage commun mise en situation sc nario R sum Le th me de la communication dans l action ergonomique conduit un consultant ergo nome relater des exp riences de communication dans un domaine de son activit savoir la formation Ces exp riences permettent de poser un ensemble de questions et d y apporter des l ments de r ponse Comment un ergonome peut il aider un groupe d acteurs d entreprise communiquer Comment un groupe de salari s peut il communiquer avec un ergonome Comment un ergonome peut il communiquer avec un groupe de chefs d exploitation agricole Dans quelles conditions la communication peut elle effectivement avoir lieu et quels sont les vecteurs de cette communication INTRODUCTION L objectif de ce texte est de contribuer partir d
43. ication dans la d marche de l intervention ment de poste est alors envisag avec l aide d un ergonome pour permettre le maintien au poste du salari Les m decins du travail sont en effet de plus en plus fortement impliqu s dans les Pro grammes D partementaux d Insertion des Travailleurs Handicap s PDITH A partir de ces observations on peut donc supposer que les interventions les plus cou rantes sur les probl mes de TMS et lombalgies sont centr es essentiellement sur le poste de travail et s int ressent d abord aux d terminants les plus li s l observation du poste aspects dimensionnels et gestuels On peut en tout cas affirmer que la mise en place de d marches permettant d aborder la question dans sa globalit est impossible dans un temps d intervention aussi bref Quelle repr sentation les m decins du travail des PME ont t ils de l ergonomie et transmettent ils ventuellement ces PME Ce point a t abord dans notre questionnaire par trois questions ouvertes annexel Les r ponses donn es en annexe 2 font appara tre les tendances suivantes e L ergonomie est d abord envisag e comme un l ment dans l approche de la sant dans l entre prise le plus souvent en r ponse des plaintes individuelles ou collectives ou comme outil de la visite d entreprise Pour 58 des m decins ce sont les seules circonstances imagin es Les autres circonstances d appel l ergonomie les autres demandes p
44. ifier l amplitude d en chiffrer la r p titivit et m me d appr cier l intensit de l effort produit Ainsi les facteurs de risques biom caniques apparaissent de fa on concr te Les commentaires associ s de l op rateur donneront le poids qui convient cette recher che d estimation du risque de pistes de solutions envisager Des conditions de communication spartiates Une fois les premi res investigations r alis es sur les postes retenus l ergonome en resti tue les r sultats l entreprise Quand les conditions de communication ext rieures sont favorables l abri des perturba tions physiques qui seraient pr sentes sur un chantier ou dans un atelier elles ne cr ent pas ou peu d astreinte sur les interlocuteurs Chacun peut alors se concentrer sur le mes sage transmettre ou recevoir sur les attitudes comportement de l autre Quand dans les conditions de son travail l ergonome s entretient avec les op rateurs leur poste de travail expos s au bruit on peut le voir changer aussi par gestes ou au moyen de croquis La compr hension franchit m me la barri re de la langue La forme permet au fond de passer Communiquer c est poss der l art de valoriser le contenu par le contenant 10 Ici en l occurrence les conditions de communication ne sont pas optimum pas plus que les autres conditions d ailleurs Le seul lieu capable de contenir une dizaine de personnes c est le bu
45. iment es l aide d une mise en situation pour les secondes mani re d observer dur e en particulier ce qu on observe mani re de d crire et d analyser Cette formation tal e sur deux mois s est d roul e de la fa on suivante Une premi re tape a t consacr e au recueil de donn es et la description compr hension du niveau global ainsi qu un apport de connaissances appuy sur les donn es de cette approche La seconde tape a t utilis e pour apprendre observer des situations de travail d crire comprendre le niveau local ainsi que pour alimenter le fonctionnement du groupe par des donn es sur le travail r el Une derni re tape a t consacr e un change sur la fa on dont l ensemble des donn es a t recueilli et analys ainsi qu la formalisation et la pr sentation de ces donn es Cette d marche a abouti l laboration d un diagnostic sur l valuation et la pr vention des risques professionnels construit dans un jeu d aller retour entre les donn es de l ap proche globale et celles de l approche locale l une alimentant la compr hension de l autre et r ciproquement afin de donner par ce jeu de focalisation distanciation du sens chacun de ces deux niveaux et d ouvrir le champ des possibles en mati re d am lioration des situations de travail Par exemple il s est agit de produire de nouvelles r gles d organisation de conception
46. isuels s appuyant sur les techniques utilis es num ri que par l ergonome de la Cram Nord Est et analogique par son coll gue de Nord Picardie qui n ont pu tre ins r s dans ce document pour des raisons techniques d encombrement page 536 Congr s self 2000 La communication dans la d marche de l intervention M decine du travail discipline s ur de l ergonomie Pourquoi quand et comment communiquer avec les m decins du travail lors de l intervention ergonomique Sylvie DIMERMAN ergonome consulant sente des Calpons 95 430 Auvers Oise E Mots cl s ergonomie m decine du travail intervention ergonomique communication valuation m dicale R sum Ergonomie et m decine du travail sont proches par diff rents aspects le fait d tre cen tr e sur l homme de concourir l am lioration des conditions de travail en particulier Ces points communs devraient rapprocher m decins du travail et ergonomes Dans la r alit il existe un certain nombre d obstacles leur communication Apr s une analyse des difficult s on pr sentera partir de quelques exemples les apports sp cifiques du m decin du travail dans le domaine de l valuation m dicale utiles l intervention ergo nomique et son suivi et la communication avec l entreprise dans ce cadre Il appara t que des comp tences compl mentaires peuvent tre mises en jeu dans le cadre de strat gies d intervention commun
47. le est en fait pr cis e 13 fois AFOMETRA 7 fois y CNAM 5 fois DUT 1 fois Les m decins estiment l intervention satisfaisante 90 dans 13 cas 42 50 dans 9 cas 29 et plut t Congr s self 2000 page 547 insatisfaisante dans 2 cas lls ne se prononcent pas dans les 7 cas restants 23 Deux m decins qui r pondent n avoir pas travaill avec des ergonomes signalent n avoir eu connaissance de leur intervention qu a posteriori et d plorent l absence de contact La pr dominance d interventions motiv es par les risques li s aux gestes et manutention est not e galement par C Raux Pompilio ainsi que la courte dur e des interventions moins de 10 jours sur trois ans dans les3 4 des cas Le taux de satisfaction y semble plus important que dans notre enqu te sup rieur 90
48. onnaires soit 40 des r ponses 50 des m decins Aide technique regard technique m trologie 9 soit 11 des r ponses aide l analyse des situations de page 546 Congr s self 2000 La communication dans la d marche de l intervention travail des incidents 6 aide m thodologique regard scientifique 8 Regard pluridisciplinaire comp tences compl mentaires 9 soit 11 des r ponses e En terme de conditions l intervention 11 r ponses 8 m decins soit 14 des r ponses 13 des r pondants En se mettant au niveau des PME dans des limites acceptables de co t de d lais en vitant une approche trop th orique 5 mais sans trop de pr cisions m triques 1 Avec une d ontologie identique celle des m decins en immersion dans l entreprise en concertation avec le m decin avec sa participation 5 soit 9 NB les r partitions sont voisines entre form s et non form s e Les circonstances pouvant les amener parler ergonomie dans une entreprise 66 r pondants 130 r pon ses 41 questionnaires ayant 2 r ponses au moins 1 Risques de TMS lombalgies li s la manutention aux postures en informatique 31 r ponses voqu es sur 27 questionnaires soit 24 des r ponses et 42 des m decins 2 Autres expressions de probl mes m dicaux 42 r ponses 33 questionnaires soit 33 des r ponses voqu es par 50 des m decins plaintes de salari s 12 soit 9 des
49. onnaissance de l entreprise la culture son histoire sa population ses outils Il poss de une compr hension de l organisation formelle et infor melle de la structure ainsi que des l ments sur la strat gie et les objectifs de l entreprise L ensemble de ces connaissances apporte un clairage au consultant sur les enjeux et leur contexte Une co construction de l intervention s amorce alors entre les deux ergonomes L ergonome externe quant lui apporte un regard nouveau enrichi par des exp riences d autres entreprises similaires ou non Son statut d externe lui donne une plus grande faci lit d voiler la r alit des situations n tant pas au c ur des enjeux internes Il b n ficie ainsi d une plus grande libert de parole L ergonome interne peut alors attendre de sa part un apport dans les phases de confrontation des probl matiques qui se jouent dans la r alit des situations Il donne un appui et une force l ergonome interne dans les d bats collectifs sur les questions relatives aux situations de travail Les bases d une coop ration s appuient sur un partage de connaissances et de pratiques Elle permet de relativiser les faits constat s de tester des argumentaires et de consolider les r sultats de l intervention La coop ration devient un puissant moyen d viter des impasses que rencontrerait un intervenant seul dans l action Notte 1996 Elle renforce la cr dibilit des r sultats et ac
50. ons des calculs de l anticipation etc e ses cons quences en termes de fatigue Au bout de deux heures le message tait clair Le courant tait pass La communication avait eu lieu La demande avait t explicitement exprim e La balle tait dans le camp des ergonomes eux de jouer eux d intervenir SE METTRE LA PLACE DE AFIN D ACQU RIR DES OUTILS On vient de voir une mani re de poser des questions qui d ailleurs ne n cessite pas for c ment de parler la m me langue Je m appuierai sur mon exp rience de formation action aupr s de groupes de chefs d exploitation agricole pour illustrer par un exemple une mani re de r pondre des questions une autre mani re de communiquer o la mise en sc ne reste centrale Au d but de la formation action une question a t pos e quel int r t pour un agricul teur d analyser le travail d une quipe de r colte Cette question a dans un premier temps t d clin e selon les pr occupations et les points de vue de chacun des acteurs Pour le groupe comment d finir les limites des fonctions entre chef d exploitation et chef d quipe Est il possible de r colter et d encadrer Dans quelles conditions Pour l ergonome quel compromis entre une logique de s lection et une logique d adap tation Quel compromis entre rigidit et souplesse d organisation La formation s est poursuivie au travers d changes de points de vue et de conc
51. ormation concernant les stages de chef d quipe Les observations du travail de chef d quipe et l analyse de leur activit ont permis de pr ciser les attentes du groupe en mati re de comp tences d encadrement savoir com muniquer mais aussi savoir anticiper savoir contr ler le travail et rappeler les consi gnes savoir aider la cueillette savoir g rer les al as et les dysfonctionnements essayer de r soudre le probl me avertir et rendre compte tre r actif savoir g rer l ambiance de travail etc Les techniques d encadrement semblent davantage relever de l anticipation du d roule ment d un chantier et de la r solution de probl me que de la communication L alternative ou plut t la compl mentarit que l on peut proposer pour r pondre la demande est une formation visant mettre en situation le futur chef d quipe l aide de sc narios issus des chroniques et des graphes d actions voqu s pr c demment comme par exemples pr parer une fin de chantier organiser une pause r organiser le chan tier suite un al a absence d une personne mat riel en panne Il s agit de mettre en sc ne le chef d quipe dans l objectif de lui faire manipuler et acqu rir des outils des modes de raisonnement pour d velopper son activit d anticipation et de r solution de probl me pour l aider faire face diff rentes situations pouvant se rencontrer pour l aider
52. ossibles de l entreprise sont plus rarement voqu es On est un peu surpris par exemple de ne jamais voir nommer la r duction du temps de travail L opportunit de changements envisag s par l entreprise est voqu e 14 fois nou veaux locaux proc d s machines transformations dans l organisation travaux neufs e Les m decins du travail interrog s se pr sentent donc de fa on unanime comme porteurs des questions de sant Mais on distingue deux profils un peu diff rents les uns plus centr s sur leur discipline m dicale et sur le poste de travail amen s l ergonomie par leurs pr occupations de reclassement professionnel de salari s les autres plus motiv s la formation ou plus en situation d en obtenir ayant sur l ergonomie un point de vue plus large plus riche et une approche plus collective de l entreprise Si la formation est un l ment qui influence ce profil on devine que les conditions d exercice l exp rience pass e nuancent cette influence en limitant parfois l impact ou au contraire lui donnant plus de poids Face ces profils nuanc s les ergonomes devraient tre m me d adapter leur approche POURQUOI COMMUNIQUER AVEC LES M DECINS DU TRAVAIL LORS DE L INTERVENTION ERGONOMIQUE QUELS OBSTACLES EVENTUELS Pour les ergonomes un tel contact semble se justifier d s que l intervention aborde une question ayant une implication dans le domaine de la sant En effet les m decins du t
53. poste de travail 7 soit 8 des r ponses Par l analyse de l activit 1 de la situation de travail 1 des dysfonctionnements 1 par l tude scientifique de l homme au travail par une approche pluridisciplinaire globale 2 e En terme de conditions l intervention 12 r ponses 11 questionnaires soit 14 des r ponses 19 des m de cins Temps n cessaire 2 prise en compte des contraintes conomiques 5 n cessaire participation des salari s de l employeur 3 Avec une d ontologie identique celle des m decins 1 le m decin tant ma tre d uvre 1 NB les form s donnent plus de r ponses que les non form s 1 6 versus 1 2 r ponse questionnaire Ils r pondent plus sur les moyens 29 des m decins form s versus 7 des non form s et les conditions d intervention 1 seule r ponse chez les non form s e Leurs attentes vis vis de l ergonomie 60 r pondants 80 r ponses 18 questionnaires ayant 2 r ponses ou plus e En terme d objectifs 37 r ponses 35 questionnaires soit 46 des r ponses 58 des r pondants Am lioration des conditions de travail solutions rapides et concr tes aide aux am nagements 23 soit 29 des r ponses e Aide aux questions des CHSCT 2 ou aux questions sant plaintes individuelles probl mes de maintien dans l emploi 7 aide la formation la participation de salari s l argumentaire 5 e En terme de moyens 32 r ponses 30 questi
54. produits et process figure 1 L ergonomie est galement partie prenante page 514 Congr s self 2000 La communication dans la d marche de l intervention dans les r flexions portant sur l organisation de la production Sujet qui permet d amor cer aujourd hui des discussions sur le sens du travail la monotonie l enrichissement du travail ou la r partition et le contenu des t ches En ce qui concerne l activit des ing nieurs l implication des op rateurs dans les projets devient syst matique et l ergonome interne est de plus en plus sollicit pour alimenter les discussions lorsque celles ci n cessitent un appui m thodologique Les ing nieurs sensi bilis s l ergonomie ont donc pris la mesure de leurs capacit s et limites par rapport cette pratique Ceci illustre une prise de conscience de l apport et de la complexit de la d marche L ergonomie n est plus un r f rentiel de normes anthropom triques ou phy siques et les ing nieurs parlent moins de standards mais voquent la notion de standard volutif ou sp cifique Sur le plan technique nous notons galement une vraie remise en question de certains fondements industriels Par exemple une installation automatis e r cente a t d mante l e et remplac e par une s rie de postes individuels Les ing nieurs et les membres de la Direction ont accept une r elle remise en cause de leur point de vue Enfin la prise en compte de l ergonomie d pa
55. r des raccourcis lors de ses changes avec les gens de chantier Les probl mes semblent d j connus de part et d autre Les solutions aussi Ils ne tergiversent pas Il s agit de ne pas passer pour quelqu un d h sitant Le contact est rude Le temps est compt Ici comme sur tous les chantiers plus rien n est urgent tout est en retard La mise en place de moyens de protection est v cue comme consommatrice de temps A bien s r si l on avait eu le page 526 Congr s self 2000 La communication dans la d marche de l intervention temps de s organiser Avec le m decin du travail le contact est direct aussi mais plus feutr L ergonome dont l action va s int grer dans le temps lui demande de dresser un inventaire exhaustif des accidents connus des plaintes et douleurs dont les salari s de la blanchisserie lui ont fait part au cours des ann es pass es La bonne connaissance du milieu sur le plan v ne mentiel est capitale lorsque l on pr tend engager une entreprise dans une d marche de pr vention Cet inventaire sera affin par une tude des pathologies au niveau du membre sup rieur et du rachis par exploration des dossiers m dicaux Le tout tant rendu anonyme videm ment Secret professionnel oblige Le bilan est sans appel au cours des deux derni res ann es et pour une trentaine de sala ri s affect s la production vingt et une pathologies du membre sup rieur et du rachis sont d nombr
56. r ponses handicap n cessitant une adaptation de poste 16 soit 12 des r ponses suite accidents maladies professionnelles absent isme 12 soit 9 des r pon ses 8 Dans la d marche d valuation de risques conduite par le m decin du travail suite une visite d entreprise pour pr ciser l valuation faire de la m trologie 20 17 questionnaires soit 15 des r ponses formul es par 26 des m decins 4 Dans une d marche collective de l entreprise 27 24 questionnaires soit 20 des r ponses et 36 des m de cins probl me pos par l entreprise 6 dont programme d am lioration de conditions de travail questions du CHSCT 7 changements envisag s postes locaux modes op ratoires 14 5 Autres 10 soit 8 des r ponses probl mes d organisation 6 travail la cha ne 1 poste de caissi re 1 difficult s l utilisation de protections collectives ou individuelles 2 NB les form s donnent plus de r ponses que les non form s 2 2 versus 1 7 r ponses questionnaire Les r par titions analys es par item sont voisines entre form s et non form s except s les probl mes d organisation vo qu s 1 seule fois chez les non form s Mais l analyse des associations de r ponses fait appara tre deux groupes un peu diff rents Parmi les 66 m decins r pondants 38 58 n envisagent que des circonstances m dicales r ponses 1 2 3 Par rapport aux 28 m decins qui voquent aussi
57. ra vail se consid rent et sont objectivement porteurs des questions sant Ils sont d tenteurs d un certain nombre d informations qui peuvent clairer le diagnostic aider l valuation de la situation Du fait de l intrication entre leurs missions purement m dicale tourn e vers l individu et pr ventive collective ils ont un regard et des comp tences sp cifiques reconnues dans l analyse de la sant d une entreprise travers la somme d informa tions qu ils accumulent sur la sant des individus et sur l analyse de leur activit travers les entretiens particuliers et le tiers temps en milieu de travail page 540 Congr s self 2000 La communication dans la d marche de l intervention Pavageau 5 parle m me de la cartographie de sant comme outil d aide la coop ration et la transformation des repr sentations Ces derni res ann es la mont e en puissance des troubles musculo squelettiques a donn l occasion de d couvrir des situations o le constat fait par des m decins du travail tait port la collectivit de travail et suivi de demandes d interventions ergonomiques De plus le m decin du travail est le seul pr venteur avoir un contact r gulier avec les petites et moyennes entreprises et en conna tre bien dans de nombreux cas les acteurs la culture et l histoire avec des limites celles de sa formation initiale et du temps n ces saire cette prise d informations e
58. re au niveau sur le plan technique th me pr pond rant pour les responsables du projet Aussi l ergonome Cram change avec la direction au moyen d un document r cent quelques mois au moment de l intervention dans lequel il est question d volution des missions des blanchisseries d une part et de 2 A AUBLET CUVELIER Inrs note scientifique et technique Evaluation des facteurs de risques directs et indirects des TMS dans une blanchisserie hospitali re ao t 1997 page 528 Congr s self 2000 La communication dans la d marche de l intervention conditions de travail d autre part 2 DES R F RENCES COMMUNES L appui sur des connaissances scientifiques L auteur se livre au d but de l ouvrage une revue de la bibliographie o appara t entre autres points sur la base d informations extraites d articles issus de deux revues professionnelles de l entretien textile 3 une volution du statut des blanchisseries hos pitali res publiques vers un statut de droit priv avec ouverture la concurrence ce qui est exactement le cas ici En outre la synth se bibliographique porte sur le bilan des conditions de travail en blan chisseries sur le plan de l organisation du travail et des volutions technologiques des risques sp cifiques li s au travail en blanchisserie hospitali re des ambiances physique sonore et thermique ainsi que des facteurs de risques de troubles musculosquelettiques Par ailleur
59. reau de l agent de ma trise tenant lieu accessoirement de salle de repos voire de repas La validation de certaines hypoth ses ainsi que la discussion des premi res pistes de pr vention requi rent une mise en commun que l ergonome a pr vues par projection 9 INRS 1999 10 J C MARTIN Le guide de la communication Ed Marabout 1999 page 532 Congr s self 2000 La communication dans la d marche de l intervention Figure 3 L activit physique des op rateurs l engagement sur train JENSEN Bras en l vation au dessus de la t te visuelle Cette projection d t elle tre r alis e exigu t des locaux oblige au m pris des plus l mentaires r gles de communication figurant dans le manuel d utilisation du r troprojecteur L image est d form e le contraste insuffisant Le drap blanc cet article ne manque pas ici fix sommairement au mur pour viter les reflets menace de tomber chaque fois qu une personne non pr venue de la conf rence ouvre et referme rapidement la porte en s ex cusant du d rangement La salle est surcharg e la temp rature estivale ajout e l enche v trement des jambes dans les pieds de chaises vous rappellent qu on approche de la fin de l apr s midi La concentration en vapeur d eau dans l atmosph re varie inversement proportionnellement avec la concentration mentale Qu cela ne tienne la raison l emporte sur les conditions de travail Cette re
60. rojet s dans le bureau du chef d atelier tenant lieu de salle de r union finiront de fixer visuellement les r le mission et moyens de la Cram Poss der un savoir faire n est pas suffisant Le faire savoir est capital pour tre efficient LES MOYENS Les choix d investigations Les locaux et mat riels sont v tustes et m me en mauvais tat nous l avons dit Nous dis posons d un peu moins de six mois avant le d m nagement de l usine dans ses nouveaux locaux Le temps presse Les points sur lesquels porteront nos investigations seront choisis selon plusieurs crit res apparaissant apr s corr lation des entretiens avec le personnel la ma trise la direction et la m decine du travail Il s av re ainsi n cessaire d analyser le travail sur les machines qui seront transf r es sur le nouveau site machine laver MILNOR et train de calandrage JENSEN 8 d tudier les facteurs de risques au niveau de l organisation du travail Le contenu du document de r f rence nous permet d conomiser des investigations de mesurages laborieux puisque la situation tudi e est en de nombreux points semblable celle ci De ce fait il n a pas t jug utile d effectuer des mesurages autres que dimen sionnels compte tenu d une part du contexte de relative urgence quant au d lais requis de remise des conclusions l entreprise et d autre part de la lourdeur que la mise en uvre des mesurages biom caniques requier
61. rsonnel ont t r alis es d autres sont programm es des am nagements mat riels sont en cours Les objectifs de d part am liorer la s curit et les conditions de travail sont en passe d tre atteints C est ainsi que l entreprise tendra vers ce qui peut tre appel la ma trise 11 Serge PARISOT L activit des op ratrices sur calandre petits plats 2000 page 534 Congr s self 2000 La communication dans la d marche de l intervention Figure 4 du risque A cette construction l ergonomie a apport sa pierre Dans les interventions ergonomiques pr sent es le recours tel ou tel moyen de com munication d pend aussi bien de la complexit de la situation observer du niveau d change possible avec l interlocuteur que des conditions mat rielles d accueil lors des restitutions en entreprise espace du local taille du groupe possibilit ou non de faire le noir Congr s self 2000 page 535 La communication dans la d marche de l intervention Le choix d pend aussi de la disponibilit du mat riel de l ergonome dont l existence tient des consid rations budg taires internes propres chaque Cram et qui fixent les dota tions mat rielles annuelles et pluriannuelles en fonction de crit res r pondant une logi que non exclusivement financi re et qui peut chapper l ergonome fut il besogneux Nota la pr sentation au congr s sera illustr e de documents v
62. rvention La question du comment ne nous semble pas avoir de r ponse unique en fonction de l analyse que l ergonome fera de la position du m decin du travail dans l entreprise de son profil et de sa motivation de ses possibilit s temporelles d implication ses contrain tes il adaptera sa demande Voici titre d illustration deux exemples de collaboration assez diff rents Cas n 1 Probl me de TMS dans une entreprise agro alimentaire fili re viande Suite des d clarations de maladies professionnelles et diff rentes interventions aupr s de la Direction de l entreprise Service Pr vention CHSCT CE une action de pr vention est engag e dans l un des tablissements 300 salari s malgr un contexte conomique et social difficile Le m decin du travail conna t l entreprise depuis plusieurs ann es et a suivi une initiation l er gonomie et l approche des TMS motiv e par le probl me qui s y pose Il a d j alert la Direction et le CHSCT sur l augmentation du nombre de plaintes li es des tendinites du membre sup rieur partir d un rapport de synth se des r ponses obtenues lors des consultations individuelles Il est associ la d marche ergonomique Lors de la phase de rep rage des postes risque il participe au groupe de travail dont l ergonome est l animateur et qui labore le questionnaire m dical et v cu du travail Il est d sign par le groupe puis le CHSC
63. s l tude tente de mettre en vidence les liens qui existent entre les facteurs de risques psychosociaux et les facteurs de risques biom caniques Elle s inscrit dans une d marche ergonomique La communication passe bien partir de ce document de travail consid r comme recevable par les deux parties entreprise et Cram et o chacun se retrouve Il servira de fil conducteur tout au long de leur collaboration L entreprise reconna t une capacit de l Institution Pr vention Cram Inrs analyser la situation g n rale de sa profession On peut penser que c est gr ce cela que l entreprise s est engag e v ritablement dans une d marche structur e avec la Cram les diff rentes tapes lui apparaissant aussi assez clai rement pos es La premi re dite de mobilisation peut ainsi tre r alis e Les changes entre ergonome et op rateurs seront facilit s en particulier par l utilisation de graphes sch matisant le processus de transfert 4 du linge de point en point selon sa nature et les op rations effectuer Cette fa on de proc der dans l analyse du travail aide en d tecter les phases critiques Sch matisation du processus de transfert Ce mode de repr sentation graphique tant valid dans l entreprise le m me principe de sch matisation est utilis manuellement par l ergonome afin de s assurer aupr s de 3 Entretien magazine et Blanchisseries 4 A AUB
64. s m decins tel qu il appara t dans l enqu te sociologique men e en 1996 sur 19 r gions 2 plus de formations lourdes que le m decin moyen Dans cette tude moins du quart d entre eux y compris les m decins de Services Autonomes pr sents dans les entreprises de plus grande taille indiquent rencontrer des ergonomes pr sents dans ces entreprises surtout Moins de 10 d entre eux tous modes d exercice confondus indiquent participer des groupes de travail en dehors de leurs Services avec des ergonomes A travers quel type d interventions ont ils l occasion de conna tre l ergonomie Les interventions sont motiv es le plus souvent par des troubles musculo squelettiques du membre sup rieur TMS des lombalgies et des probl mes de manutention aussi bien dans notre enqu te 2 3 des cas cit s que dans celle de C Raux La dur e des interventions est majoritairement inf rieure 10 jours dans ces deux enqu tes On peut s en tonner quand on conna t la probl matique des TMS et la difficult rep rer les d terminants des facteurs de risque et la n cessit de d marches participatives assez longues mettre en place pour la pr vention de ces pathologies En fait dans notre enqu te bien que la question n ait pas t pos e de fa on explicite il appara t souvent un probl me individuel d aptitude signal spontan ment 13 fois sur 31 un am nage Congr s self 2000 page 539 La commun
65. s yeux papiers et crayon de l autre Les m thodes d analyse des manutentions croquis graphes et normes utilis s par chacun d eux sont inspir s de sources composites mais valid s Ils cherchent tous deux par leurs pratiques favoriser la compr hension des ph nom nes ainsi qu en faciliter la restitution leurs interlocuteurs Ils comparent leurs outils et en appr cient l originalit r ciproque Par exemple la figure 4 trac e manuellement par l ergonome Nord Picard montre sensible ment ce qu aurait montr une photo cf figure 3 La description de l activit physique posturale de l op ratrice la prise des articles dans le bac de la calandre a permis de construire des hypoth ses de travail et d identifier les d terminants de l activit sur lesquels l entreprise pourra rechercher des actions mener pour en r duire les contraintes 11 Les hypoth ses ont t valid es l aide d outils simples des observables e m thode des flux pour les manutentions manuelles e chronique des actions e analyse des d placements e description des postures CONCLUSION Pour que dynamique rime avec continuit L entreprise se trouve engag e dans une dynamique de croissance Elle a compris que son int r t passe par la consid ration des Hommes Elle vient d ailleurs d embaucher une responsable des ressources humaines Suite aux pr conisations des pr venteurs des actions de formation pour le pe
66. sse maintenant le site d intervention car d autres interlocuteurs du groupe commencent solliciter l ergonome interne Toutefois si le d veloppement de l ergonomie commence apporter des perspectives prometteuses il reste n cessaire l ergonome interne d tre vigilant afin de p renniser les actions engag es Les r sultats sont confront s certaines faiblesses ou d autres dif ficult s Ils voluent dans un environnement technique organisationnel et humain tr s changeant Nous avons not par exemple un d part de 30 des personnes form es Il est Demande d autres sites Formation action des ing nieurs Diagnostic cibl Evolution des repr sentations Multiplication des diagnostics Formation gestes et postures 800 op rateurs donc important de consolider les b n fices de l appropriation de l ergonomie Figure 2 volution de la prise en compte de l ergonomie TRE ERGONOME OU FAIRE DE L ERGONOMIE Communiquer l ergonomie ne se limite pas transmettre des connaissances des concepts ou des r ponses techniques Une telle action s inscrit dans une strat gie globale de chan Congr s self 2000 page 515 La communication dans la d marche de l intervention gement de conduite de projet qui s appuie sur des phases de mise en uvre concr tes Sinon le risque est que les pistes de transformations esp r es se limitent des strat gies formelles
67. st collectivement et en confrontant des m thodes de travail que progressivement la prise en compte de l ergonomie a pu se valider socialement et se d velopper LES CONDITIONS DE R USSITE DE LA COMMUNICATION D velopper l ergonomie sur l ensemble d un site industriel bas sur une culture du stan dard doit s inscrire dans un projet long terme tout en respectant une progression par tape Dans un premier temps nous avons du passer par une phase de d monstration Nous ne pouvons que rappeler et souligner la force d monstrative de l analyse d activit pour faire cheminer les acteurs de l entreprise vers une prise en compte de la r alit des situations de travail Elle permet de valider et de concr tiser une premi re tape parfois trop con Congr s self 2000 page 513 La communication dans la d marche de l intervention ceptuelle et abstraite L analyse du travail pr sente notamment des r sultats chiffr s qui se rapprochent de la culture technique et de la pratique quotidienne des ing nieurs Par exemple la mesure de l espace du temps op ratoire et du nombre de gestes en y associant leur motif nous a aid s remettre en question la notion de l quilibrage fond e sur des m thodes telles que le MTM method time measurement La pr sentation des r sultats des diagnostics doit s accompagner d un document crit Il est un bon moyen pour l ergonome d tre synth tique et de se caler sur la culture de l
68. stitution incite l entreprise demander une intervention compl mentaire desti n e pr venir les risques d atteinte la sant sur des postes de travail situ s dans son tablissement de Picardie Cette intervention serait assur e par l ergonome de la Cram Congr s self 2000 page 533 La communication dans la d marche de l intervention concern e Quand les Cram communiquent entre elles A partir de cette demande les pr venteurs des deux Cram communiquent t l phoni quement puis respectant le protocole institutionnel o les changes de courriers de chef chef constituent le minimum pr alable se retrouvent en Picardie afin d analyser le bien fond de la demande Ils d livrent des informations destin es cr er les meilleures conditions d intervention possibles caract ristiques du milieu type d organisation de management de l entreprise Deux postes de travail sont retenus en raison des plaintes exprim es par les op rateurs chaleur douleurs dorsolombaires et cervicales Il s agit de situations de travail sur calendre qui sont tudi es par la Cellule ergonomie pour l analyse du travail et par le Centre de mesures physiques pour l valuation des ambiances physiques Les outils tant physiques que m thodologiques utilis s par l un et l autre ergonome des deux Cram sont diff rents mais compl mentaires l ordinateur et ses p riph riques num riques pour l un qui ne supplantent en rien le
69. sur papier et des discours de la hi rarchie Launis Kantola et Niemela 1998 La qualit des changements mis en uvre d pend de la pertinence des diagnostics ergo nomiques pertinence d termin e par une rigueur m thodologique propre la profession d ergonome Mais que signifie s afficher ergonome Cette question reste fondamentale alors que le titre d ergonome n est pas prot g et quelle l gitimit ergonomique donner des prati ques d contextualis es de la r alit des situations de travail BIBLIOGRAPHIE GUILLON F 1998 Expertise CHSCT une occasion d appropriation par le CHSCT et les salari s d un autre point de vue sur le travail Performances Humaines et Techniques d cem bre 1998 n hors s rie 57 60 LAUNIS K KANTOLA T NIEMELA A 1998 Organisations et unit s de production entre l ancien et le nouveau Une approche du changement selon la th orie de l activit Performances Humaines et Techniques d cembre 1998 n hors s rie 34 39 NOTTE D 1996 L intervention ergonomique quelles modalit s de collaboration entre ergonomes XXXIi me congr s de la SELF Bruxelles PAVAGEAU P TOURANCHET A 1999 La cartographie sant comme outil d aide la coop ration et la transformation des repr sentations XXXIVi me congr s de la SELF Caen TEIGER C FRONTINI J MODESTINE G PENEL P 1996 Changer de regard sur les gestes et postures par la formation l analyse er
70. t 8 B JANNIN Intervention ergonomique en blanchisserie industrielle 1998 Congr s self 2000 page 531 La communication dans la d marche de l intervention Un outil appel OREGE 9 Le bilan m dical d abord l analyse du travail ensuite r v lent l existence du risque de troubles musculosquelettiques TMS sur les postes tudi s L outil de rep rage et d va luation de la gestuelle OREGE en termes de facteurs biom caniques r p titivit effort amplitude articulaire est un des outils que l ergonome utilise dans la d marche de pr vention des TMS du membre sup rieur L objectif de cet outil est de d terminer si les gestes de travail entra nent ou non un risque de TMS Les facteurs biom caniques d effort et de r p titivit sont valu s doublement par l ergonome et par l op rateur au moyen d chelles d auto valuation Les amplitudes articulaires sont valu es sur la base de valeurs limites en projet de normalisation euro p enne Le r sultat sous forme de tableau de synth se d termine les actions les plus risque et d finit les transformations du travail entreprendre Des photos croquis sans appel Sur le terrain si l appareil photo num rique ne restitue qu une image fig e du travail en revanche il permet de visualiser quasi instantan ment le geste ou la posture qui a retenu l attention de l ergonome Aussit t la confrontation avec l op rateur va permettre d en quant
71. t de contacts Cette connaissance peut tre un atout dans la mise en uvre d une d marche ergonomique alors que l ergonome d couvre l entreprise l occasion d une mission et n en a pas le suivi Pour les m decins du travail nous avons vu dans notre enqu te que l intervention ergonomique para t la suite logique du constat m dical ventuel et il appara trait donc tout naturel qu ils accueillent favorablement comme outil th rapeutique la compl mentarit du regard de l ergonome Quelques situations voqu es par des m decins du travail ou des ergonomes et certaines r ponses dans notre enqu te laissent entrevoir ce qui peut faire obstacle e De la part des m decins du travail il peut y avoir le souhait d une plus grande concertation dans une d marche dont il ne sont pas forc ment les initiateurs Si la question sant est importante il peut y avoir une r action d expert en sant au travail qui se sent d poss d d un domaine de comp tence o il se sent leader Il semble que certains d entre eux se sentant garants du respect de la confidence souhaitent aussi des garanties sur la d ontologie des ergonomes qu ils ne connaissent pas avant de partager des informations A l inverse dans certains cas la demande qui leur est faite de travailler un diagnostic collectif peut leur para tre contraignante compte tenu de leurs conditions d exercice du m tier s il n en sont pas encore l
72. t de la demande que lui a adress e l ergonome tour nent autour de e sa comp tence sp cifique parler des liens sant travail avec plus ou moins d aide de l ergonome l laboration des outils et supports de l information selon les cas Le m decin pourra ensuite assurer seul la p rennit de cette information son renouvelle ment n cessaire dans le cadre de la collaboration avec les autres acteurs de l entreprise initi s au probl me et la d marche ergonomique formation de nouveaux salari s par exemple e son r le de garant de la confidentialit des donn es m dicales que sa connaissance approfondie de l entreprise et des individus qui la composent lui permet d estimer au mieux sous r serve bien s r que son thique ait t jug e irr prochable par l ensemble des acteurs de l entreprise et que son r le de garant ait fait l objet d un consensus Congr s self 2000 page 543 La communication dans la d marche de l intervention e son r le dans l valuation m dicale pouvant tre largi l valuation du v cu au travail Cette valuation est un outil pr cieux avec d autres possibles pour l entreprise Elle lui permet de juger de l effet de l intervention ergonomique si l ergonome prend soin d instaurer la d marche d une valuation initiale puis la mise en route d valuations com paratives ventuellement simplifi es des tapes donn es Le m decin du travail est
73. tion insuffisamment satisfaite chez une majorit de m decins Dans notre chantillon la proportion de m decins ayant investi fortement en formation formation universitaire ou DEST du CNAM para t plus grande 30 que dans la population g n rale de m decins du travail 13 de formations sup rieures 10 jours B n fice de la formation 34 r pondants sur les 36 form s Trois estiment en tirer peu de b n fice trop th orique pas de demande de la part des employeurs manque de temps Parmi les 31 autres 86 des form s cette formation semble b n fique pour diff rents motifs 51 r pon ses car plusieurs r ponses pour certains questionnaires Am lioration de l analyse faite du poste de travail 13 51 soit un quart des r ponses et de la situation de travail 10 51 y compris le r le des acteurs de l entreprise pour 3 r ponses D autres parlent d une plus grande efficacit de la visite d entreprise d une meilleure analyse des risques d un regard plus tourn vers la pr vention primaire 11 51 Certains mentionnent l aide apport e l argumentaire aupr s des employeurs pour obtenir des am liorations de conditions de travail 4 51 ou de plus grande facilit proposer des solutions 6 51 Les autres r ponses portent sur l apport de l ergonomie quant aux moyens m trologiques 3 m thodologiques 4 dont aide l analyse des dysfonctionnements rep rage des carts entre travail pr
74. tions de points de vue La coop ration entre praticiens devient une force pour communiquer l ergonomie INTRODUCTION Communiquer l ergonomie francophone au sein des entreprises recouvre de multiples enjeux Si une telle action permet le partage de connaissances elle peut s inscrire ga lement dans une strat gie plus globale Qu il s agisse de transformer les situations de travail d enrichir le fonctionnement de l entreprise l introduction de l ergonomie est un moyen de contribuer l volution des points de vue des acteurs de l entreprise page 508 Congr s self 2000 La communication dans la d marche de l intervention Mais quelle ergonomie diffuser alors que pour certains elle vise modifier les gestes et postures et que pour d autre la pr occupation est de faire voluer l organisation m me du travail Se pose alors la question de la pratique de l ergonomie Pratique qui peut notamment tre conditionn e par le statut interne ou externe de l ergonome Il peut tre n cessaire un ergonome interne de s appuyer sur l aide d un consultant externe pour r guler une charge de travail mais surtout pour d velopper une strat gie d intervention Notre communication vise pr senter l int r t de cette coop ration les apports mutuels et les conditions de r ussite partir d une exp rience men e sur plus de deux ann es sur un site de production comptant 1500 salari s appartenant un grand groupe quip
75. tre enqu te 228 est un peu sup rieur celui de C Raux Pompilio 3 16 8 soit 294 r ponses sur 1747 questionnaires envoy s Pourcentage de formations en ergonomie parmi les r pondants 54 5 36 66 Il est plus faible dans les petits services 43 que dans les grands 69 Il s agit pour un tiers des cas d une formation universitaire pour un tiers d une formation CNAM DEST pour 22 unit s de valeur dans les autres cas et d une autre formation pour l autre tiers stage Afometra soit 5 fois 3 jours Congr s self 2000 page 545 La communication dans la d marche de l intervention pour la plupart Parmi les m decins ayant eu une formation compl mentaire en ergonomie 50 ont eu une autre formation alors que parmi les 28 m decins non form s en ergonomie 21 seulement mentionnent une autre formation compl mentaire Ces formations sont en ordre d croissant pid miologie m decine des transports ou a ronautique psychopathologie du travail sant publique diverses autres Le taux de m decins form s en ergonomie 50 est voisin de celui de l enqu te cit e 3 65 3 L enqu te sociologique effectu e en 1996 2 indiquait 68 de form s en ergonomie chez les 272 m decins 60 des r pondants ayant pr cis une formation compl mentaire sachant que 80 des 453 m decins ayant r pondu au questionnaire en avaient effectu au moins une Cette enqu te indique une forte demande en forma
76. tre la mission purement m dicale qui a pour objectif de cerner la relation sant travail pour un sujet donn et de donner un avis m dical individuel sur l aptitude au poste et la mission de pr vention primaire qui va amener le m decin s interroger sur l aptitude du poste et plus largement de la situation de travail Mais comme l ont montr certaines communications au congr s de m decine du travail d j voqu si l un des regards nourrit l autre les deux r les que doit jouer simultan ment le m decin du travail semblent difficiles concilier et quilibrer On ne peut entrer dans le cadre de cette intervention centr e sur la communication entre ergonomes et m decins du travail dans l analyse plus approfondie de ce qui dans les conditions de travail de ces derniers g ne le passage de l action individuelle et tourn e vers le sujet du colloque singulier l action collective Mais de ce fait un certain nombre de m decins prouvent le besoin de renforcer leur capacit agir sur le milieu de travail travers des formations compl mentaires Dans l enqu te men e en 1996 F Piotet 2 ils sont nombreux estimer que leur formation ini tiale les pr pare mal 36 ou seulement assez bien 57 leur m tier et avoir une forte demande en formation continue Leur formation m dicale leur semble avoir des limites quant il s agit de l action collective sur le milieu de trav
77. truire un langage commun c est avoir une situation v cue commune c est partager une exp rience v cue c est communiquer au del des mots Cette commu nication d veloppe ces propos ALIMENTER SON ACTION DE LA COMPR HENSION DE CELLE DES AUTRES J introduirai mon t moignage par un exemple de formation action dans le cadre de l va luation et de la pr vention des risques professionnels dans des TPE L une des entreprises concern es par la formation conditionne des l gumes surgel s L autre fabrique des meu bles en bois pour des magasins Le langage commun construire au cours de cette d marche a pour objectif de faire communiquer divers points de vue co existants dans l entreprise production qualit et s curit en particulier de favoriser la communication dans un groupe de non pairs avec des rapports hi rarchiques La construction de ce langage des bases de la communication et de la r flexion collective s est traduite par trois buts atteindre e Relier les niveaux de l organisation le global et de l activit de travail le local rendre visible leur interaction Dans les deux cas d entreprise que j utilise pour d crire cet exemple le niveau global est d fini par les choix de conception de gestion et d organisation effectu s par le niveau d cisionnel par les caract ristiques du process de la gestion et de l organisation de l en treprise qui d coulent de ces choix par la t che
78. u chef d quipe Les points de rep re fournis par l ergonome pour r aliser ces observations ont t les suivants e Noter en indiquant o le lieu et quand le moment les actions du chef d quipe ce Congr s self 2000 page 521 La communication dans la d marche de l intervention qu il fait les communications de travail verbales et gestuelles les prises d informations visuelles les d placements et leurs raisons Ce type de recueil n cessite d avoir une montre un calepin et un stylo et d observer deux l un dit ce qu il voit et l autre crit par exemple e Demander des explications poser des questions la personne observ e pendant et apr s l observation afin d acc der au traitement de l information l exp rience au coup d oeil au tour de main e Transcrire les donn es sous la forme d une chronique d activit Avoir l esprit pour mener bien ces observations les trois composantes de l activit mise en vidence par l ergonome savoir le contr le rappel des consignes l aide r gu lation voire la r colte r cup ration et la pr paration anticipation Durant ces deux tapes la communication entre l ergonome et les agriculteurs s est ouverte avec comme vecteur comme support les chroniques et les graphes d actions de l ergonome et du groupe Leur utilisation a favoris la fois l expression d enjeux pour les agriculteurs et apport des
79. u transfert d activit d un site l autre effectu par un consultant externe l entreprise et dont l objectif vise recenser les facteurs de blocage et les l ments qui pourraient influencer la r ussite du transfert d activit Cet audit se passe sous forme d entretiens de groupe op rateurs et encadrement hors de leur contexte professionnel en veillant particuli rement la libre expression des participants La restitution est structur e sous forme d l ments significatifs class s en trois groupes les attentes les craintes et les propositions L ensemble de ces dispositions prises par l entreprise cahier des charges et audit donnent confiance la Cram Le Contr leur et l ergonome se rendent compte que leurs propos sont entendus cout s et compris de l entreprise Bien des conditions requises semblent tre r unies pour rentabiliser une intervention de type ergonomique Peut tre est il utile de rappeler que les interventions des Agents de la Cram sont d j pay es au moyen des cotisations vers es par les entreprises l URSSAF mais la circonscription de la Cram en question compte 70000 entreprises et deux ergono mes Il s agit de ne pas se disperser L intervenant Cram comme tout intervenant ext rieur l entreprise a besoin d tre reconnu pour y passer le moins de temps possible encore faut il au pr alable tre accept Et pour se faire accepter il s agit d t
80. usieurs moyens qui se sont appuy s sur une alternance de phases de diagnostic et de formation L analyse d activit a occup une place importante pour faire prendre conscience de la r alit des situations de travail Comme le soulignent Catherine Teiger et Jean Marie Frontini Teiger Frontini Modestine et Penel 1996 il est int ressant d initier le d bat avec les acteurs de l entreprise partir de leur propre activit de travail afin que ceux ci appr hendent diff remment la mesure du probl me Nos premiers temps d change et de sensibilisation se sont donc appuy s sur une identification de l activit r elle de nos inter locuteurs mais galement sur la pr sentation des r sultats d une cartographie sant Elle est un outil privil gi d aide la transformation des regards en confrontant les diff rentes cultures Pavageau et Touranchet 1999 Apr s cette phase pr paratoire nous avons d clin un premier chantier test afin de r aliser un diagnostic dans un secteur cibl de l entreprise Celui ci hors mis le fait d ap porter des l ments de r ponse la probl matique des postes de travail devait permettre de convaincre pour ensuite nous autoriser poursuivre notre projet de diffuser plus lar page 512 Congr s self 2000 La communication dans la d marche de l intervention gement l ergonomie sur ce site L largissement de la communication s est fait partir de modules de sensibilisation
81. utre Cram et o des pro bl mes connexes sont identifi s Ces deux tudes d ergonomes clairent l entreprise l am nent prendre en compte les contraintes du travail r el et les r duire en agissant sur l organisation les choix techni ques et la formation du personnel Congr s self 2000 page 525 La communication dans la d marche de l intervention LA DEMANDE L origine de la demande Le m decin du travail est inform par l entreprise une blanchisserie industrielle priv e du projet de construction de nouveaux locaux en zone industrielle une vingtaine de kilom tres en remplacement de ceux v tustes situ e dans l enceinte du centre hospitalier sp cialis Par un appel t l phon elle demande au chef du Service Pr vention qu elle conna t per sonnellement l aide de la Cram pour que la pr vention des risques professionnels soit int gr e d s la conception des futurs lieux de travail Sa connaissance du v cu de l entre prise en mati re de risques li s l activit justifie sa demande La r ponse de la Cram D ordinaire la demande aurait transit jusqu l Ing nieur conseil ou au Contr leur de s curit charg du suivi de l entreprise pour action Mais ici pour des raisons internes au Service temporairement c est un ergonome ancien Contr leur qui suit l entreprise La demande lui est donc transmise La d marche qu il met en uvre pour traiter cette question est

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