Adolescence.... Quand tu nous tiens - ORBi
Contents
1. l accrochage r gressif s estompe tandis qu on voit poindre une certaine d fensive paranoide projective augmentation des kp de la premi re la seconde passation Les sujets h sitants Les sujets h sitants se caract risent par l originalit et la cr ativit de la pens e Ils exploitent avec une tonnante aisance leurs capacit s autoplastiques et leur aptitude la symbolisation pour optimaliser leur vie fantasmatique usant de la d fense par le fantasme et annulant ou m tabolisant de la sorte ce qui pourrait tre source de souffrance psychique ou d angoisse B1 pur augment abondance de K Ils accordent le privil ge ce qui est de l ordre du senti et de l int rieurement v cu F diminu en association avec une certaine complaisance imaginaire infantile augmentation des kan La perm abilit aux sollicitations pulsionnelles et aux affects est particuli rement vidente chez les gar ons Ceux ci manifesteraient par ailleurs une tendance se fragiliser ou se d sadapter au cours du temps F diminu la seconde passation d sinvestir progressivement le r el objectif et la r alit sociale Ce n est pas le cas des filles h sitantes qui au contraire tendraient plut t voluer positivement au cours du temps Tr s souples au d part 18 ans dans leur disposition au changement rapport actif passif au niveau des kinesth sies t moignant d une grande plasticit id ationnelle selon2. re 1 apr s coup alors que vacille l image de soi que le sujet avait h rit de son enfance et alors qu il se trouve en attente d un nouveau statut culturel et symbolique Il y a un rapprochement faire entre le processus d individuation qui s enclenche l adolescence et le moment o le petit enfant fait pour la premi re fois l exp rience de la distinction entre moi et non moi En mati re d ontogen se l abondance des mod les th oriques t moigne de la complexit du probl me Au cours de l adolescence se d roule un processus d individuation similaire mais videmment beaucoup plus complexe similaire celui qu on rep re aux origines du moi et qui amorce un d veloppement qui devrait d boucher id alement sur l acquisition du sens de l identit personnelle C est travers ce mouvement de s paration individuation que l adolescent va prouver simultan ment le sentiment exaltant du devenir soi m me d une part et d autre part le d sarroi et la souffrance de celui qui sans le savoir tout fait inconsciemment doit faire le deuil de son enfance deuil de ce qu il a t travers ce qu il en a t de ses relations anciennes aux imagos parentales Entre la soif d ind pendance et l accrochage inconscient aux imagos infantiles l adolescent vit le temps de tous les paradoxes et la travers e qu il fait de cette paradoxalit critique ne se r alise ni d un pas gal ni en ligne droite Progression digres
3. die Fran aise 8 40 Paris Lacan J 1966 Ecrits La signification du phallus Paris Seuil Ladame F G 1991 L adolescence entre r ve et action Revue Fran aise de Psychanalyse 55 6 1493 1541 Laplanche J 1980 Probl matiques II Castration symbolisations Paris PUF Laufer M 1980 L id al du moi et le pseudo id al du moi l adolescence Revue Fran aise de Psychanalyse 44 3 4 591 615 Laufer M 1984 Comment un psychanalyste aujourd hui peut il utiliser la m tapsychologie pour rendre compte des changements propres l adolescence et de leur lien avec le danger de rupture psychotique In Psychanalyse adolescence et psychose Paris Payot 1986 Laufer M 1986 Perte d objet et deuil l adolescence Adolescence 4 2 305 326 Mahler M S Pine F amp Bergman A 1980 La naissance psychologique de l tre humain Paris Payot M le P 1982 La crise juv nile In Oeuvres compl tes 1 Paris Payot Marcelli D 1985 Id al du moi et rupture Quelques remarques sur les processus d id alisation l adolescence Adolescence 3 1 95 103 21 M lon J 1975 Th orie et pratique du Szondi Li ge Presses Universitaires de Li ge M lon J 1976 Figures du moi Szondi Rorschach et Freud Th se de Doctorat en Psychologie non publi e Universit de Li ge Li ge M lon J amp Lekeuche Ph 1982 Dialectique des Pulsions 3e d Bruxelles De Boeck Univer
4. est celle classique du refoulement du conflit oedipien li l importance des exigences surmo ques avec comme corr lat un contre investissement sth nique de la r alit externe qui a pour effet de maintenir et consolider le refoulement Cependant cette explication ne para t d fendable que dans le cas des filles d cid es les gar ons ayant beaucoup plus de mal assumer le travail de refoulement Les sujets h sitants Les sujets h sitants et plus particuli rement les filles h sitantes se caract risent par une sexualisation de la pens e qui devient l exutoire d une conflictualit intrapsychique aigu o dominent dans l ordre une rivalit oedipienne acharn e pouss e l extr me 14 ou v cue sur le mode traumatique 12 la r gression perverse sado masochiste 11 ou la mise en forme n vrotico caract rielle obsessionnelle de celle ci 13 et peut tre 15 La sexualisation de la pens e rend compte de la richesse prolifique de la production fantasmatique expressive d une conflictualit aigu o c est la bisexualit qui se trouve tre au premier plan sauf pour V ronique 12 qui para t tre momentan ment la seule en mesure de d passer ce probl me A notre avis c est l intense fixation bisexuelle de ces sujets qui rend compte de la sexualisation invasive de leur pens e qui l intoxique pour ainsi dire mais o elles se complaisent complaisance qui dans l imm diat les emp che de poser un c
5. presque certains par quelque chose qui leur est sensiblement commun savoir une fixation pr g nitale tenace tant t au p re tant t la m re mais jamais de toute mani re des imagos sexuellement diff renci es Ce qui ne peut manquer de retenir l attention c est la pr g nitalit pr gnante de tous ces sujets La voie r solutive de l Oedipe si on entend par l l acceptation de la diff rence des sexes et des g n rations la tol rance une in vitable ambivalence g n ratrice de souffrance psychique et la reconnaissance des limites du d sir qui permet celui ci de se survivre lui m me travers le sacrifice de l omnipotence originaire toute leur probl matique sous tendue par un impossible deuil appara t difficilement symbolisable et c est pourquoi de tous nos sujets ils apparaissent comme les plus souffrants Si les sujets presque certains ont une caract ristique commune il faut essentiellement la chercher du c t d une r gression pr g nitale qui est la r sultante de l chec g nital oedipien le but de la r gression tant de conserver ou de retrouver quelque chose de la toute puissance infantile Chez les filles cela quivaut maintenir vivaces des imagos parentales toute puissantes avant tout l imago de la m re phallique omnipotente dont elles ont beaucoup de mal se s parer De toute mani re c est dans le groupe des presque certains que la probl matique de s paration
6. Adolescence Quand tu nous tiens Evolution psychodynamique moyen terme de la d termination vocationnelle chez le grand adolescent sous l clairage conjoint du TAT du Rorschach et du Szondi Martine Stassart Universit de Li ge Facult de Psychologie Service de Psychologie Dynamique Sart Tilman B33 B 4000 Li ge Belgique RESUME Dans le souci d aborder la question du fondement psycho dynamique de l auto positionnement d un adolescent de 18 ans face un choix d tudes sup rieures selon qu il se repr sente lui m me comme d cid h sitant ou presque certain quant son choix nous avons t conduite faire l analyse du Moi de nos sujets dans ses aspects cognitivo perceptifs et ses dimensions identificatoires Trente jeunes g s de 18 ans ayant termin leurs tudes secondaires cinq gar ons et cinq filles pour chacun des trois groupes D cid H sitant Presque certain ont t soumis une batterie de tests cognitifs et projectifs le D I C et le Locus de Contr le pour les tests cognitifs le T A T le Rorschach et le Szondi pour les tests projectifs Apr s un d lai de quatre ans les 30 sujets ont t nouveau contact s un seul n a pu tre retest Nous avons interpr t cas par cas pour chaque groupe dans l ordre et s par ment les tests cognitifs le T A T le Rorschach et le Szondi C est seulement dans un deuxi me temps que nous avons proc d l analyse statistique d
7. FA la seconde passation Les sujets presque certains Quant aux sujets presque certains ils se diff rencient entre eux encore plus nettement d un point de vue psychodynamique selon qu ils sont filles ou gar ons Les filles presque certaines t moignent d importantes potentialit s repr sentatives grandes sont leurs capacit s d laboration des tensions internes travers la production de sc narios souvent bien construits et surtout symboliquement repr sentatifs d une forte Conflictualit intrapsychique tres sensible travers la forte augmentation des K D une passation l autre on rel ve une progression croissante de la production kinesth sique qui t moignerait de l effort d ploy par ces adolescentes pour tenter de trouver une issue la probl matique oedipienne Nous sommes amen e penser que cette forte production imageante est une sorte de formation de substitut qui traduirait la pouss e identificatoire corr lative d un travail de deuil des relations d objets infantiles en train de se faire Par ce d tour fantasmatique les filles presque certaines tenteraient de conqu rir leur ind pendance vis vis des imagos parentales afin d acc der une autonomie destinale Toutefois il appara t que le processus kinesth sique s accomplit davantage dans la sph re d un imaginaire rest infantile que sur une sc ne plus adulte K gt K Par ailleurs c est pr f rentiellement au niveau des k et non d
8. amputer En attaquant et en rejetant tout ou partie de son corps c est avec ses parents que l adolescent r gle ses comptes mais c est tout ou partie de lui m me qu il r pudie avec les risques qu une telle attitude fait courir a son quilibre int rieur La violence exerc e sur le corps r pond aussi mais de mani re encore plus inconsciente la n cessit impos e par la loi symbolique et qui se manifestait autrefois a travers les rites de passages de couper d finitivement le lien incestueux pour acc der l ordre symbolique socio culturel sp cifiquement humain L adolescent aujourd hui plus qu autrefois est soumis la contrainte paradoxale d avoir conqu rir une autonomie et une individuation toujours plus pouss es tout en restant par la force des choses plus longtemps et plus lourdement d pendant de ses parents ce qui suffit justifier que soit apparue cette condition in dite qu on d signe aujourd hui sous l appellation de post adolescence Cette conjoncture particuli re assez r cente aboutit prolonger d mesur ment la reviviscence de la crise oedipienne et lui conf re souvent des aspects caricaturaux Cette r flexion et l ensemble de ces consid rations th oriques sont en concordance avec les r sultats de notre recherche DANS NOTRE RECHERCHE QU AVONS NOUS FAIT Nous avons cherch savoir ce qui pouvait d terminer le positionnement d un adolescent de 18 ans face un choix d tudes
9. ante dans le domaine psychanalytique Ce qui a sans doute t le plus tudi c est le processus de deuil tr s particulier qui op re cet age ainsi que tous les m canismes qui permettent de l laborer de s en d fendre ou de l escamoter On pourrait dire que le noeud de la probl matique de l adolescence se situe 1a o il s agit de refaire le chemin qui m ne de la compulsion incestueuse son laboration psychique par le truchement d un conflit oedipien revivifi dans l imaginaire avant d aboutir dans les cas heureux son assomption symbolique Pour endiguer le d sarroi provoqu par l impact pubertaire l adolescent tentera soit de se d fendre pr f rentiellement par le passage l acte dans l exacerbation d un v cu qui lui fera parfois fr ler la mort et ou par la fuite vers un pseudo connu que traduit l effervescence intellectuelle activ e par l acc s au mode de pens e formelle hypoth ticod ductive dans un moment o l activit mentale est menac e d une re sexualisation invasive Sauf exception les aspirations de l adolescent m me quand elles ne sont pas grandioses ne peuvent pas trouver les moyens de se concr tiser dans la r alit D s lors sur le plan objectal aussi bien que sur le plan narcissique l adolescent est condamn aux retraites fantasmatiques Le corps est l objet central de l adolescence A aucun autre moment de l existence il ne joue un r le aussi massivement important car s i
10. chach Szondi with regard to cognitive perceptive aspects and identification patterns The sample was consisting of 30 final year students subdivided into three categories namely resolute undecided quite determined each group including five females and five males The 30 subjects were again contacted four years later and retested except one At first we interpreted case by case for each group the cognitive tests the T A T the Rorschach and the Szondi in order In a second time we performed a statistical analysis of all quantifiable data In the frame of this presentation we will focus on findings of projective techniques In the light of the projective tests the characters resolute undecided and quite determined taken as symptoms seem to be supported by specific intra psychical dynamics So far it must be pointed out that female s intrapsychical dynamic is always better than male s one For the resolute subjects one can find a neurotic adaptative structure of the personality with as correlative a strong cathexis of external reality and some shrinking of fantasmatic life Their organisation trends to remain overtime In this last group we clearly identify persisting from 18 years of age straight trends to a neurotic personality pattern which is ruled by the mechanism of repression At the opposite undecided subjects present a very fertile and high quality fantasmatic life This group features the most evident te
11. e compromis entre des forces contradictoires L auto positionnement de nos sujets dans une des trois cat gories est donc consid r exclusivement sous l angle du sympt me D un point de vue m thodologique notre tripartition initiale trouve sa justification apr s coup en ce sens qu elle nous a servi de fil d Ariane pour nous permettre de parcourir les labyrinthes compliqu s de la psych adolescente Une telle interrogation conduit en fin de compte faire l analyse du moi de nos sujets dans ses aspects cognitivo perceptifs et ses dimensions identificatoires condition d admettre la conception freudienne du moi le moi est parmi les instances de la personnalit l instance qui doit tout le temps r aliser des compromis entre les autres instances qui le harc lent c est a dire e les exigences pulsionnelles qui manent du a et qui r clament plaisir et jouissance imm diate et qui se font ventuellement repr senter par les exigences du moi id al e les exigences du surmoi qui vont l encontre des premi res et qui leur opposent ventuellement les aspirations et les ambitions de haut niveau repr sent es par les exhortations de l id al du moi e les exigences de la r alit enfin parmi lesquelles on fait bien de discerner celles qui manent du Logos la raison et celles qui sont impos es par Anank la n cessit incontournable Donc nous avons soumis trente sujets g s de 18 ans ayant termin leu
12. e l enfant 10 1222 Winnicott D W 1958 Analyse de l enfant en p riode de latence In Processus de maturation chez l enfant p 81 Paris PB Payot 1978 Winnicott D W 1958 La capacit d tre seul In De la p diatrie la psychanalyse Paris Payot 1969 Winnicott D W 1962 Les adolescents In De la p diatrie la psychanalyse Paris Payot 1969 Conf rence faite DIJON 16 17 mai 1988 lors de la Journ e d Etude annuelle organis e par la Soci t Fran aise du Rorschach et des M thodes Projectives 22
13. e qui partie des balbutiements de l analyse dynamique de chaque cas pris individuellement puis mise en forme avec le secours de la v rification statistique clair e enfin par les projecteurs de quelques grands auteurs nous sommes assez tonn e de constater que notre crit re de d part se soit finalement r v l efficace pour discriminer entre eux nos groupes et sous groupes ce qui nous l avons d j dit n est pas d un grand int r t en soi mais qui nous aura permis de d couvrir les multiples facettes d une dramaturgie complexe entre toutes celle de la fin de l adolescence R sumons nous rapidement Les caract res d cid s h sitants et presque certains envisag s sous l angle du sympt me semblent effectivement sous tendus par une dynamique intrapsychique 17 relativement sp cifique nonobstant ce correctif particuli rement saillant la dynamique intrapsychique des filles est toujours mieux structur e et partant plus ais ment saisissable que celle des gar ons Les conclusions suivantes que nous voulons lapidaires s appliquent donc davantage aux filles qu aux gar ons Les sujets d cid s se caract risent par la structuration n vrotico adaptative de leur personnalit avec ces deux corr lats compr hensibles un investissement sth nique de la r alit externe et un certain r tr cissement de la vie fantasmatique Leur organisation a tendance se maintenir telle quelle au cours du temps ce qu
14. e toutes les donn es quantifiables possibles Dans le cadre de cette pr sentation nous nous centrerons sur les r sultats obtenus aux tests projectifs A travers l clairage de ces derniers les caract res d cid s h sitants et presque certains envisag s sous l angle du sympt me semblent sous tendus par une dynamique intra psychique relativement sp cifique nonobstant ce correctif particuli rement saillant la dynamique intrapsychique des filles est toujours mieux structur e et partant plus ais ment saisissable que celle des gar ons Chez les sujets d cid s on rep re une structuration n vrotico adaptative de leur personnalit avec deux corr lats un investissement sth nique de la r alit externe et un certain r tr cissement de la vie fantasmatique Leur organisation a tendance se maintenir telle quelle au cours du temps C est chez eux qu on rep re de la mani re la plus vidente d s l ge de 18 ans des orientations nettes en direction d une structuration n vrotique domin e par le m canisme du refoulement Les sujets h sitants se situent aux antipodes des d cid s Leur vie fantasmatique est d une richesse et d une diversit foisonnantes Elle est en outre de bonne qualit C est dans le groupe des h sitants que la tendance l inversion sexuelle est la plus vidente et que la sexualisation des processus mentaux est le plus manifeste Les sujets presque certains sont ceux chez qui la probl mati
15. es K que se manifeste la tendance active s paratrice dont t moigne le rapport k actives gt K passives Le fait que la pouss e ind pendantiste s exprime par d placement dans le registre des kinesth sies mineures non humaines nous incite penser que leur revendication d autonomie n est que partiellement assum e Elle est potentiellement pr sente mais elle ne peut pas vraiment s actualiser dans le registre symbolique ou pour parler autrement s int grer dans un mouvement de progression g nitale harmonieuse Parall lement la plus grande production de kob chez les sujets presque certains par rapport aux sujets des autres groupes renforce l hypoth se d une pulsionnalit forte tonalit sexuelle pr g nitale qui n est pas vraiment labor e psychiquement et qui reste donc l cart du processus d int gration g nitale sans doute parce que l instance refoulante interdictrice le surmoi a conserv ses caract ristiques archa ques l instar des imagos parentales toute puissantes Il appara t que le d sir et la volont de s affranchir du milieu ambiant suscite aussit t une angoisse de culpabilit m lange confus d angoisse de castration et de s paration la seconde passation le FA d passe la limite au del de laquelle il est justifi de suspecter une anxi t s rieuse qui contraindrait finalement le sujet se maintenir un niveau pr g nital ou bien l inciterait chercher dans un contenant s c
16. escences Toulouse Privat Gutton P 1991 Le pubertaire d couvert Journal de la Psychanalyse de l Enfant 10 164 175 Jeammet P 1980 R alit externe et r alit interne Importance et sp cificit de leur articulation l adolescence Revue Fran aise de Psychanalyse 44 3 4 481 522 Jeammet P 1986 Conflits d identifications Corps et d pression l adolescence Adolescence 4 3 179189 Jeammet P 1991 Les enjeux des identifications l adolescence Journal de la Psychanalyse de l Enfant 10 140 163 Jeammet P 1994 Adolescence et processus de changement In D Widlocher Trait de Psychopathologie Paris PUF Kestemberg E amp Morvan 0 1985 Le concept de pare excitations la post adolescence In Adolescence termin e et adolescence interminable pp 203 222 Paris PUF Kestemberg E 1962 L identit et l identification chez les adolescents La Psychiatrie de l Enfant 5 2 441522 Kestemberg E 1971 Les psychoth rapies des adolescents Confrontations psychiatriques 7 181 197 Kestemberg E 1980 Notule sur la crise de l adolescence Revue Fran aise de Psychanalyse 47 3 4 523530 Kestemberg E 1986 A propos de quelques questions pos es par la relation entre adolescence et psychose In Psychanalyse adolescence et psychose pp 96 102 Paris Payot Klein M 1959 La psychanalyse des enfants p 10 Paris PUF Lacan J 1938 La famille Encyclop
17. establement mieux structur es que les gar ons surtout dans le sens o leur identification sexuelle pose moins de probl mes et l une tant sans doute li e l autre leur tendance la r gression pr g nitale est plus mod r e e les sujets h sitants sont ceux qui se font un probl me de tout Les h sitants s opposent en tout cas aux d cid s sur ce point pr cis il n y a pas chez eux ce contre investissement de la r alit qui est corr latif d un refoulement adaptatif Ce sont plut t des penseurs r veurs chez qui pour une moiti d entre eux joue plein le m canisme de l isolation au sens d une dissociation ou d un clivage entre la question du but pulsionnel h e p m et celle des moyens ou des objets s hy k d qui permettent d atteindre la satisfaction but Ce qui les caract rise par ailleurs et davantage que les autres groupes c est que tous ces sujets h sitants sont confront s la question de l inversion sexuelle sans qu on puisse fixer le statut de celle ci bien que tr s probablement elle corresponde un am nagement n vrotique du type de celui qui est classiquement rencontr chez les sujets dont l organisation psychique globale s oriente de mani re pr valente dans le sens obsessionnel identification virile active des filles identification f minine des gar ons Ce qui est s r c est que les filles d veloppent des d fenses n vrotiques contre leurs tendances viriles ce qui explique ce
18. hoix quelconque qui signifierait un niveau symbolique le renoncement la bisexualit et donc un sentiment de compl tude imaginaire auquel elles s accrochent encore pour un temps ind termin Tous les gar ons h sitants une exception pr s Laurent 17 qui n a malheureusement pas t retest se caract risent par une inversion sexuelle nette En r sum la diff rence des sujets d cid s les sujets h sitants manifestent une plus grande complaisance imaginaire qui atteste d une moindre tendance au refoulement La probl matique identificatoire bat son plein dans presque tous les cas ax e chez les filles sur une r ticence certaine abandonner une position de compl tude bisexuelle tandis que chez les gar ons c est la composante homosexuelle qui du fait de son importance dans l conomie libidinale appara t comme une fixation difficilement franchissable entra nant des am nagements d fensifs multiples Les sujets presque certains En d pit de quelques variantes les filles presque certaines pr sentent une caract ristique commune Elles continuent de vivre l Oedipe chaud dans un registre archa que domin par des imagos parentales omnipotentes o la m re phallique occupe la premi re place Le dilemme s paration individuation est port son comble avec la tentation d terniser la relation la m re pr g nitale On est frapp la lecture des protocoles des gar ons
19. i ne doit pas tonner puisque c est chez eux qu on rep re de la mani re la plus vidente d s l ge de 18 ans des orientations nettes en direction d une structuration n vrotique domin e par le m canisme du refoulement Quant au contenu du refoul il est assez facile de rep rer les signes indicateurs d une conflictualit oedipienne d j solidement cadenass e sans ph nom nes r gressifs importants Les sujets h sitants se situent aux antipodes des d cid s Leur vie fantasmatique est d une richesse et d une diversit foisonnantes Comme de plus elle est de bonne qualit l adaptation commune la r alit ext rieure tant pr serv e ils donnent l impression d utiliser au maximum la sc ne du fantasme pour tenter d laborer une conflictualit qui est davantage ax e sur une probl matique narcissique tonalit bisexuelle pour les filles homosexuelle chez les gar ons C est dans le groupe des h sitants que la tendance l inversion sexuelle est le plus vidente et que la sexualisation des processus mentaux est le plus manifeste A ce propos 1l faut souligner et le test de Szondi est particuli rement apte d tecter ce ph nom ne que l inversion sexuelle trois exceptions pr s est g n ralis e chez l ensemble de nos sujets Pour l interpr tation de ce ph nom ne nous nous rallions l hypoth se faite par Evelyne Kestemberg d une d fense ultime contre la rivalit oedipienne par
20. identification inverse avec toutes les cons quences possibles que cela entra ne et notamment la plus grande difficult pour les gar ons de trouver leur identit Comme la tendance la complaisance fantasmatique surtout chez les filles h sitantes se renforce le plus souvent au fil du temps nous nous demandons si cette r gression de l acte la pens e peut toujours tre envisag e comme une r gression au service du moi ou si au contraire elle signe ce type de passage l acte fantasmatique action fantasying sur lequel plusieurs auteurs dont Jeammet et Ladame ont attir l attention le consid rant comme propre au fonctionnement psychique de beaucoup d adolescents Les filles h sitantes s orientent toujours plus franchement dans le sens d une repr sentation active et auto assertive d elles m mes tandis que les gar ons h sitants par contre paraissent glisser sur la pente de leur passivit dominante avec des am nagements divers de type limite n vrotico pervers et parano des parfois simultan ment chez un m me sujet Les sujets presque certains sont ceux chez qui la probl matique de s paration individuation appara t avec le plus d acuit C est chez eux que la reviviscence d un Oedipe archa que largement infiltr de repr sentations pr g nitales omnipotentes est le plus apparente Mais ici encore on rep re une diff rence flagrante entre les gar ons et les filles Celles ci d ploie
21. individuation est le plus aigu Les gar ons vivent encore plus mal la s paration et accentuent la tendance r gressive jusqu atteindre les limites du pathologique Rorschach Nous abordons maintenant les r sultats du Rorschach et d abord celui des sujets d cid s Les sujets d cid s surtout les filles se distinguent par le caract re tr s adapt voire hyperadapt de leur fonctionnement psychique tant au plan cognitif qu au plan dynamique Leur conduite para t tre essentiellement r gie par le principe de r alit besoin de ma trise rationnelle synth tique et objective du r el G simples ou davantage labor es rarement combin es D augment adh sion conformiste au mode de pens e collectif insertion sth nique dans le r el et la r alit sociale commune attention aiguis e F lev et bonne capacit de contr le des stimuli tant externes qu internes TRI extratensif des filles d cid es fermement associ un type couleur de gauche L ensemble de ces orientations t moigne du primat du r el et corr lativement d un r tr cissement de la vie fantasmatique Pour ce qui concerne les gar ons d cid s au premier moment de la rencontre 18 ans on rep re une certaine inclination r gressive d pressive r ponses texture li e sans doute une anxi t diffuse en rapport avec une ins curit affective difficilement symbolisable FA augment Au fil du temps leur tendance
22. l est aussi bien l l ment d clencheur que le r v lateur du bouleversement psychophysiologique en cours il continue en tant que repr sentant du moi de faire partie du monde des repr sentations psychiques internes tout en faisant partie du monde des repr sentations externes Ce double statut d appartenance fait en sorte qu il peut aussi bien devenir le repr sentant privil gi du moi comme dans les perversions narcissiques qu tre per u comme un corps tranger ou trange non reconnu par la psych comme c est le cas dans la schizophr nie et dans une moindre mesure dans la n vrose ou bien encore devenir l objet de manipulations et de traitements exp rimentaux o le sujet risque litt ralement sa peau anorexie d linquance toxicomanie exc s de vitesse etc Comme le souligne tr s justement Philippe Jeammet le corps potentiellement tranger qui perd avec l adolescence sa familiarit qu il va falloir r apprendre aimer et assimiler son image de soi est aussi un corps incestueux fruit de l union des parents repr sentant privil gi de la sc ne primitive et des parents combin s Les attaques les rejets globaux ou focalis s dont il est l objet comme dans les dysmorphophobies par exemple sont toujours des attaques contre les objets internes et les figures parentales et travers eux atteignent bien s r le narcissisme du sujet et la repr sentation de lui m me qu ils contribuent alt rer et
23. la terminologie d Exner elles manifestent dans le second temps une pouss e kinesth sique active kinesth sies humaines et actives particuli rement impressionnante qu on peut interpr ter dans le sens d une maturation psychique Le travail assidu qu elles effectuent au niveau de l laboration fantasmatique rendrait compte de leur meilleure tol rance la frustration et t moignerait travers l int gration active de leurs d sirs la totalit de leur vie psychique d une accession progressive au processus de secondarisation La richesse d exploitation des diff rents modes d expression pulsionnelle tant dans le registre des repr sentations fantasmatiques que dans celui des affects est patente Sans conteste les plus cr atives au niveau id ationnel avec une complaisance kinesth sique d licate interpr ter elles se montrent galement dou es d une sensibilit motionnelle vive Cette r ceptivit aux sollicitations int rieures se conforte en outre d une pond ration am lior e au cours du temps quatre filles h sitantes sur cinq passent d un type couleur de droite un type couleur de gauche d une passation l autre Toutefois ce progr s le F d j lev la premi re passation s l ve encore davantage la seconde ne se r alise pas sans quelque d viance de l activit psychique accentuation des scores sp ciaux de niveau 2 au second temps du testing n1 sans production d angoisse inflation du
24. mirgel J 1973 Essai sur l Id al du Moi Contribution la maladie d id alit Revue Fran aise de Psychanalyse 37 5 6 709 792 1973 Paru en livre Paris Tchou 1975 Delr e Y 1977 Le test de Szondi chez l adolescent M moire de licence en Psychologie non publi Universit de Li ge Li ge Deri S 1949 Introduction au test de Szondi pp 182 204 Traduction de Jean M lon Bruxelles De Boeck Universit 1991 Erickson E 1968 Adolescence et crise Paris Flammarion 1973 Exner J E 1986 The Rorschach comprehensive System Basic foundalions New York Wiley amp Sons Exner J E 1993 Manuel de cotation du Rorschach pour le syst me int gr Traduction fran aise de Anne Andronikof Sanglade Paris Frison Roche 1995 Freud A 1927 Le moi et les m canismes de d fense Paris PUF 1974 Freud A 1958 Adolescence The Psychonanalytic Study of the Child 13 Freud S 1908 In N vrose psychose et perversion Paris PUF 1973 Freud S 1905b Trois essais sur la th orie de la sexualit Paris Gallimard Id es 1966 20 Freud S 1912b Totem et Tabou Paris Payot Freud S 1915b Pulsions et destins des pulsions M tapsychologie Paris Gallimard Id es 1971 Freud S 1917a Deuil et M lancolie Freud S 1923a L organisation g nitale infantile In La vie sexuelle Paris PUF 1970 Gutton P 1987 Adolescence trois crises au lieu d une In Adol
25. ndency for sexual inversion and or bisexuality and for sexualisation of mental processes The quite determined subjects are those for whom the problem of separation individuation is the most acute However one can find large differences between males and females Females are spending a lot of psychical effort to achieve their work of mourning that appears long and painful so that the effort displayed at 22 is more considerable than at 18 In the sub group of quite determined males we find the most subjects whose psychical impoverishment is very perceptible A main feeling is that most of our subjects at 22 years of age exhibit a sharp continuance of an intrapsychical conflict except a minority principally represented by resolute females who have early become stable on the common neurotic normal model This acute problem that is lasting long by most of them concerns in obvious way the questions related to sexual identity and to loud separation from parental figures who have often archa c contents INTRODUCTION L adolescence peut se comprendre comme la r sultante de toutes les tentatives d accommodation l tat de pubert On y voit l oeuvre avec une acuit particuli re l exigence de travail impos e la psych du fait de sa liaison au somatique C est la pouss e g nitale qui est l origine de ce surcro t de travail psychique qui caract rise l adolescence avec en plus les particularit s que lui conf
26. ns partielles sont le moins bien int gr es le moins li es mais aussi le moins bien refoul es dans le sens o le retour du refoul se fait sentir dans l augmentation sensible des kob davantage encore la seconde passation Ce sont les sujets les plus r fractaires au primat du principe de r alit et au processus secondaire Les difficult s auxquelles ils se heurtent et qui sont li es autant l angoisse de castration et de s paration inextricablement m lang es la nostalgie de l objet perdu rendent le travail du deuil quasiment impossible On trouve chez eux un m lange d inclination r gressive l estompage de texture augmente de la premi re la seconde passation et de tendance la d fensive projective parano de intensification des kp de la premi re la seconde passation Le Szondi e les sujets d cid s surtout les filles apparaissent comme bien adapt s peut tre m me hyperadapt s guid s par un id al principalement thico moral qui en font des sujets plut t conformes sinon conformistes attach s leur milieu familial et aux valeurs de ce milieu Sauf 2 exceptions Beno t 10 et dans une moindre mesure Alain 7 la structure de la personnalit est n vrotico normale ax e sur le refoulement entendu dans son sens normatif mise l cart d une vie pulsionnelle fantasmatique trop envahissante et corr lativement contre investissement de la r alit externe concr te Les filles sont incont
27. nt un norme effort psychique pour accomplir un travail de deuil qu on devine douloureux et difficile puisque l effort fourni 22 ans est encore plus consid rable qu 18 ans Les gar ons par contre sont d missionnaires C est dans le sous groupe des gar ons presque certains qu on trouve le plus de sujets dont au fil du temps la d sadaptation et l appauvrissement psychique sont tr s perceptibles Ces constats qu on voudra bien prendre cum grano salis soul vent des questions multiples et difficiles laborer en th orie En d finitive une impression dominante forte est que nos sujets l ge de 22 ans t moignent pour la plupart de la persistance vive d une conflictualit intrapsychique br lante l exception d une minorit surtout repr sent e par les filles d cid es qui s est pr cocement stabilis e sur le mode n vrotico normal ordinaire Cette probl matique aigu qui fait long feu chez la plupart concerne de mani re tr s vidente les questions connexes de l identit sexuelle et de la s paration bruyante d avec les imagos parentales infantiles souvent fortement impr gn es d archa sme Ce que tous les auteurs que la question pr occupe ne manquent pas de pointer aujourd hui savoir la p rennisation du conflit oedipien et son exacerbation psychique ind finie dans le temps ce ph nom ne transparait de mani re patente chez nos sujets Ce n est gu re que dans le cas des filles d cid es
28. qu on peut invoquer cette sorte de cicatrisation traumatique dans laquelle Peter Blos a voulu voir le processus r solutif de l adolescence avec comme reliquat la constitution d une certaine forme de n vrose de caract re BIBLIOGRAPHIE Aulagnier P 1968 Demande et identification In Un interpr te en qu te de sens pp 179 182 Paris Ramsay 1986 Aulagnier P 1984 Les deux principes du fonctionnement identificatoire In Psychanalyse adolescence et psychose pp 73 84 Paris Payot 1986 Beizman C 1966 Livret de cotation des formes dans le Rorschach Paris Centre de Psychologie Appliqu e Blos P 1962 Les adolescents Paris Stock 1967 Brelet F 1986 Le TAT fantasme et situation projective Paris Dunod Brelet Foulard F 1994 Expression du fantasme narcissique au TAT Bulletin de la Soci t du Rorschach et des M thodes Projectives de Langue Fran aise 38 55 66 Brusset B 1985 Psychopathologie de l adolescence In Lebovici Trait de psychiatrie de l enfant et de l adolescent Paris PUF Cahn R 1980 De quelques vicissitudes de l espace transitionnel l adolescence Revue Fran aise de Psychanalyse 47 3 4 531 542 Chabert C 1983 Le Rorschach en clinique adulte Interpr tation psychanalytique Paris Dunod Chabert C 1994 Adolescence et fonctionnement limite Bulletin de la Soci t du Rorschach et des M thodes projectives de Langue Fran aise 38 67 84 Chasseguet S
29. que de s paration individuation appara t avec le plus d acuit Mais ici encore on rep re une diff rence flagrante entre les gar ons et les filles Celles ci d ploient un norme effort psychique pour accomplir un travail de deuil qu on devine douloureux et difficile puisque l effort fourni 22 ans est encore plus consid rable qu 18 ans C est dans le sous groupe des gar ons presque certains qu on trouve le plus de sujets dont au fil du temps la d sadaptation et l appauvrissement psychique sont tr s perceptibles Une impression dominante forte est que nos sujets l ge de 22 ans t moignent pour la plupart de la persistance vive d une conflictualit intrapsychique l exception d une minorit surtout repr sent e par les filles d cid es qui s est pr cocement stabilis e sur le mode n vrotico normal ordinaire Cette probl matique aig e qui fait long feu chez la plupart concerne de mani re tr s vidente les questions connexes de l identit sexuelle et de la s paration bruyante d avec les imago parentales infantiles souvent fortement impr gn es d archa sme ABSTRACT In view of studying the psychodynamic assessment of the vocational attitude of the 18 years old adolescent according to his self representation as resolute undecided or quite determined we investigated the psychical process of a sample of 30 subjects through a set of cognitive tests F I D Locus of Control and projective tests TAT Rors
30. rmoi relativement s v re Pour ce qui concerne l volution dans le temps il appara t que la d fensive n vrotique s est durcie dans deux cas 1 amp 4 avec un appauvrissement corr latif de l laboration psychique et de la fantasmatisation qu elle s est par contre assouplie dans un cas 3 et que les deux sujets qui sont les plus atypiques 2 amp 5 par rapport l ensemble du groupe sont rest s relativement stables du point de vue de leur organisation psychique globale En ce qui concerne notre pr occupation de d part savoir l lucidation d une possible dynamique intrapsychique sous jacente au caract re d cid de la fille elle nous renvoie une s rie de facteurs qui sont partiellement li s entre eux le contre investissement de la r alit externe corr latif d une consolidation du moi n vrotique adaptatif refoulement et n gation de la conflictualit interne ici surtout travers e par les courants contraires de l Oedipe parfois un besoin pressant de r paration 1 2 amp 3 en tout cas l instance d un surmoi exigeant qui n autorise pas ou peu la fuite dans la fantaisie Dans le cas des gar ons d cid s nous avons beaucoup plus de mal ressaisir quelque caract ristique commune leur positionnement d cid contrairement ce que nous avons observ chez les filles d cid es En bref si le caract re symptomatique d cid est sous tendu par une psychodynamique relativement sp cifique c
31. rs tudes secondaires 5 gar ons et 5 filles pour chacun des trois groupes une batterie de tests cognitifs et perceptifs le DIC et le Locus de contr le pour les tests cognitifs le TAT le Rorschach et le Szondi pour les tests projectifs Nous avons test nos trente sujets une deuxi me fois apr s un d lai de 4 ans Un seul sujet n a pu tre recontact Pour le test de Szondi nous ne poss dons que le test qui correspond l ge de 22 ans ce test nous tant inconnu au moment de notre recherche inaugurale Nous avons interpr t cas par cas pour chaque groupe dans l ordre et s par ment les tests cognitifs le TAT le Rorschach et le Szondi C est seulement dans un deuxi me temps que nous avons proc d l analyse statistique de toutes les donn es quantifiables possibles Dans le cadre de cet expos nous nous centrerons essentiellement sur les r sultats obtenus aux tests projectifs PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSION Nous donnons les r sultats dans l ordre o nous les avons obtenus TAT Nous commen ons par le TAT des sujets d cid s Chez les filles d cid es dans nos quatre premiers cas nous constatons une d fense de type n vrotique assez nergique dirig e essentiellement contre une conflictualit oedipienne qui est peu conscientis e et une culpabilit inconsciente qui engendre un besoin d autopunition ou conjointement un besoin de r parer ce qui permet d inf rer l existence d un su
32. rtainement pour une grande part l importance que prend chez elles la conflictualit intrapsychique labor e sur le mode de la relance auto r flexive permanente tandis que les gar ons paraissent beaucoup plus d sorient s face au probl me que leur pose leur inversion avec comme cons quence une fragilit certaine qui les m ne au bord de la d personnalisation e les sujets presque certains sont plus difficiles caract riser Ce sont les moins adapt s les moins socialis s les moins bien structur s les plus instables en d finitive Peut tre le caract re presque certain est il le stigmate de cette instabilit fondamentale Cependant ici encore les filles se montrent sup rieures aux gar ons dans le sens o elles font face leurs tensions essentiellement sexuelles le moi se trouvant mobilis en permanence dans le sens d un travail difficile mais acharn en vue de surmonter la question identificatoire afin de s ob tenir soi m me Sich selbst er halten enfin dans une image d elle m me qui assurerait la coh rence de leur moi Il n en va pas de m me chez les gar ons qui confront s leur ambigu t sexuelle et aux tensions dans ce domaine donnent l impression de d missionner en r gressant vers des formes d organisation du moi o le refoulement est supplant par des m canismes plus archa ques de l ordre du d saveu et de la projection parano de CONCLUSIONS Arriv e au terme d une enqu t
33. selon qu il se posait lui m me comme d cid choix tranch et d finitif h sitant h sitation entre plusieurs options d tudes ou presque certain quant son choix h sitation entre deux options d tudes Nous avons conserv ces pith tes pour qualifier nos groupes et sous groupes sachant bien qu il ne pouvait s agir dans le chef des int ress s que d une position subjective relevant de leur auto repr sentation Ce sont nos sujets et eux seuls qui se sont d sign s eux m mes comme tant plus ou moins d cid s ou d termin s nonobstant le fait que dans certains cas d un point de vue qui nous para t objectif un certain nombre de sujets qui se pr sentent comme d cid s ou h sitants ne se comportent pas toujours comme tels dans la r alit des faits En d pit de ces contradictions parfois flagrantes nous avons respect leur positionnement subjectif initial en partant du principe que cet auto positionnement d eux m mes devait n cessairement faire partie de leur r alit psychique Nous nous sommes donc essentiellement pos la question suivante qu en est il du fondement psychodynamique de cet auto positionnement Ces trois types de caract res caract re entre guillemets que nous avons choisis intuitivement au d part ne peuvent acc der au statut d une certaine objectivit qu la condition d tre trait s comme des sympt mes au sens que la psychanalyse donne ce terme celle d une formation d
34. sion r gression passent alternativement au premier plan durant ces phases o temporairement divers buts antagonistes sont poursuivis en m me temps Les am nagements d fensifs s enchev trent et leurs checs comme le lien qu ils entretiennent avec les r ponses psychopathologiques demeurent peu clairs Le constat g n ral est celui d une grande incertitude les probl mes soulev s par cette incertitude omnipr sente sont ceux qui nous ont sollicit e depuis le d but de notre travail avec les adolescents Que veut dire tre adolescent plus particuli rement dans le contexte socio culturel qui est le n tre Que veulent dire devenir adulte devenir homme ou femme acc der une identit Ces questions ne sauraient recevoir de r ponse claire et d finitive mais elles r clament d tre trait es avec s rieux et rigueur d tre perlabor es sans rel che Il aura fallu attendre le d but des ann es 60 pour que l adolescence cesse d tre selon le mot d Anna FREUD la Cendrillon de la psychanalyse 58 Elle soulignait par l le faible int r t que l adolescence avait suscit jusqu alors dans la recherche et la litt rature psychanalytiques C est en 1962 que trois auteurs Winnicott Kestemberg et Blos ont donn l impulsion des interrogations nouvelles et des travaux de recherche sur le fonctionnement psychique des adolescents travaux qui nourrissent aujourd hui une litt rature extr mement abond
35. sit M lon J 1984 Analyse du destin psychanalyse et psychiatrie In Recherches th oricocliniques en Analyse du Destin pp 85 129 Cahiers des Archives Szondi 7 Louvain la Neuve Cabay Nasio J D 1992 Enseignement de sept concepts cruciaux de la psychanalyse Pans PB Payot Racamier P C 1986 L intrapsychique l interactif et le changement l adolescence et dans la psychose In Psychanalyse adolescence et psychose Paris Payot Rausch de Traubenberg N 1970 La pratique du Rorschach Paris P U F Rota M 1993 18 25 ans La postadolescence et ses probl mes Toulouse Privat Rousseau J amp Isra l P 1968 Jalons pour une tude m tapsychologique de l adolescence L inconscient 6 105 115 Schotte J 1990 Szondi avec Freud Sur la voie d une psychiatrie pulsionnelle pp 21 76 Bruxelles De Boeck Universit Shentoub V amp Debray R 1970 Fondements th oriques du processus TAT Bulletin de Psychologie 24 292 897 903 Shentoub V et Al 1990 Manuel d utilisation du TAT approche psychanalytique Paris Dunod Szondi L 1947 Diagnostic exp rimental des pulsions Paris PUF 1952 Tap P amp Pi Sunyer M T 1988 Crise d identit et troubles d alt rit l adolescence Annales de Vaucresson 1 28 13 34 Van Gennep A 1909 Les rites de passage Paris Picard Widlocher D 1991 Pour ouvrir un d bat sur l identification Journal de la psychanalyse d
36. urisant le rem de sa d tresse L angoisse du vide qui est sans doute g n r e par l in luctable de la s paration et la sensation de d s quilibre qui en r sulte appelle une structuration englobante de l espace que traduirait au niveau du test de Rorschach l opposition entre un B1 pur abaiss et un B1 total fortement augment par rapport aux normes habituelles tendance qui se manifeste encore un peu plus lors de la seconde passation Pour ce qui concerne les garcons presque certains l examen de leur volution ne pr te gu re l optimisme De tous les groupes et sous groupes ce sont ceux qui s av rent les moins productifs R abaiss Farouchement d fendus contre tout ce qui mane des pulsions et des fantasmes B1 total et K diminu s aux deux passations ils ne trouvent que de faibles moyens pour laborer psychiquement fantasmatiquement leurs tensions int rieures cependant qu ils d sinvestissent progressivement de 18 22 ans le r el ext rieur r v lant les signes d une d sadaptation croissante chute des Ban F et A la seconde passation Ce qui les caract rise davantage que tous les autres c est une conflictualit archa que qui ne trouve pas les voies de son laboration psychique et qui finit par emprunter entre autres la voie de la somatisation Anat augment la premi re comme la seconde passation Incontestablement les gar ons presque certains sont ceux chez qui les pulsio
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