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1. Rendement en fran ais R sultats de tests standardis s de fran ais de la C C M pour 1979 80 1980 81 et 1981 82 REVUE DES SCIENCES DE L DUCATION 9 Rendement en math matiques R sultats de tests standardis s de math matiques de la C E C M pour 1979 80 1980 81 et 1981 82 Tableau 1 Distribution des variables du mod le Sexe gar ons filles ge mois Moyenne cart type cohorte 1re ann e 86 07 cohorte 4e ann e 123 54 Rendement en fran ais FR1 FR2 FR3 FR FR5 FR6 Rendement en math matiques MAI MA2 MA3 MA4 MAS MAG Fonctionnement intellectuel 508 83 56 94 Revenu familial pond r 5811 93 3665 75 Scolarit du p re 9 02 5 55 Scolarit de la m re 9 94 3 63 Effet Pygmalion 1979 80 lre ann e e ann e 1980 81 2e ann e 5e ann e 1981 82 3e ann e 6e ann e 10 REVUE DES SCIENCES DE L DUCATION Le mod le analytique Comme on l a indiqu pr c demment le mod le d analyse voir figure 1 est un mod le de type path o la variable effet Pygmalion m diatise l impact des variables exog nes fonctionnement intellectuel sexe ge revenu familial pond r scolarit de la m re et scolarit du p re Toutes ces variables y compris la variable effet Pygmalion ont des effets directs sur les variables de rendement Il est n cessaire de noter ici que le mod le choisi est r cursif Ainsi la dir2. Article Analyse longitudinale de l effet Pygmalion Manuel Crespo Revue des sciences de l ducation vol 14 n 1 1988 p 3 23 Pour citer cet article utiliser l information suivante URI http id erudit org iderudit 900581ar DOI 10 7202 900581ar Note les r gles d criture des r f rences bibliographiques peuvent varier selon les diff rents domaines du savoir Ce document est prot g par la loi sur le droit d auteur L utilisation des services d rudit y compris la reproduction est assujettie sa politique d utilisation que vous pouvez consulter l URI https apropos erudit org fr usagers politique dutilisation rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos de l Universit de Montr al l Universit Laval et l Universit du Qu bec Montr al Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche rudit offre des services d dition num rique de documents scientifiques depuis 1998 Pour communiquer avec les responsables d rudit info erudit org Document t l charg le 16 novembre 2015 09 39 Revue des sciences de l ducation vol XIV no 1 1988 Analyse longitudinale de l effet Pygmalion Manuel Crespo R sum Cette tude v rifie la plausabilit de l hypoth ese de l effet proph tique ou effet Pygmalion des perceptions des enseignants sur les rendements en fran ais et en math matiques de deux cohortes d l ves francophones du cours
3. coles s lec tionn es dans une liste d coles ordonnanc es dans un continuum de plus d fa voris e plus favoris e Crespo 1979 Trente six coles furent choisies douze de chaque niveau socio conomique inf rieur moyen et sup rieur La cohorte d l ves de premi re ann e retenue pour cette tude comprenait 1 167 l ves alors que celle de la deuxi me comprenait 1 357 l ves Au terme de l enqu te tout le cours primaire tait ainsi couvert Les deux cohortes ont t soumises des preuves annuelles un test d image de soi et deux tests standardis s francais et math matiques con us et administr s par la C C M Par ailleurs on dispo sait des donn es sur le fonctionnement intellectuel des l ves des deux cohortes Ces donn es provenaient d un test d velopp par la C C M qui tait jusqu r cemment administr chaque ann e tous les l ves de cette commission scolaire Afin d viter le plus possible d interf rences entre capacit intellectuelle et acquis en milieu ducatif l on a retenu pour cette recherche seulement les r sultats au test de premi re ann e Notons que la fid lit de ce test est sup rieure 0 90 Aussi des informations provenant des directeurs des titulaires des sp cialistes et des professionnels furent recueillies par questionnaire chaque ann e Enfin les parents des l ves ont r pondu la premi re ann e 1979 80 un questionnaire labor
4. et les ann es subs quentes une mise jour de certaines informations En plus des informations socio d mographiques et socio conomiques habituelles les questionnaires de l tude globale contenaient des questions sur des opinions attitudes et comportements des agents ducatifs pertinents la vie de l cole et sur des attitudes et comportements des l ves Le questionnaire destin aux parents comprenait galement une section sur l histoire de sant de leurs enfants Comme REVUE DES SCIENCES DE L DUCATION 4 l unit d analyse de l tude globale tait l l ve individuel toutes les informations recueillies furent plac es sur un seul vecteur Les variables du mod le Avant de passer l op rationalisation des variables il est opportun de discuter bri vement de la sp cification des variables Le mod le analytique utilis ici comprend neuf variables six variables exog nes et trois variables endog nes Les variables exog nes sont le fonctionnement intellectuel le sexe l ge le revenu familial pond r la scolarit du p re et la scolarit de la m re Les trois variables endog nes sont l effet Pygmalion le rendement en fran ais et le rendement en math matiques D apr s une revue documentaire effectu e par Proctor 1984 plusieurs caract ristiques des l ves influencent les attentes des enseignants Parmi celles l l on trouve la race la classe sociale le sexe l apparence physique l h
5. valuation positive par les titulaires des l ves pris collectivement effet Pygmalion vont de pair Soulignons enfin que la scolarit du p re a des effets significatifs de signe attendu sur le rendement en fran ais dans quatre des six degr s scolaires de l tude Il faut galement souligner que l ge a une relation n gative et significative avec ces rendements dans le deuxi me cycle du primaire Comparaisons entre les cohortes Lorsqu on compare les cohortes entre elles par rapport l ampleur des coefficients significatifs plusieurs constatations se d gagent voir tableau 4 Ainsi le fonctionnement intellectuel influe sur les rendements en fran ais et en math matiques plus fortement chez les l ves du premier cycle que sur ceux du deuxi me cycle mesure donc que la scolarisation augmente l influence du fonctionnement intellectuel diminue Cette diminution est cependant marginale car les coefficients restent en g n ral tr s forts Quant son influence sur l effet Pygmalion elle est plut t n gligeable et se fait sentir principalement au d but de la scolarisation L effet de l ge se retrouve particuli rement chez les l ves de la deuxi me cohorte quatri me cinqui me et sixi me ann es Sauf dans un cas la variable sexe n a pas de relations significatives avec les variables d pendantes de l tude L influence du revenu familial pond r est modeste Elle est cependant particuli rement
6. 79 80 80 81 81 82 79 80 80 81 81 82 79 80 80 81 81 82 Fonctionnement intellectuel 0 00580 0 05080 0 11116 0 40509 0 36649 0 38157 0 37616 0 34351 0 29689 Sexe 0 02170 0 02870 0 00642 0 02924 0 02274 0 02650 0 02454 0 02746 0 01383 ge 0 09398 0 01736 0 081855 0 13268 0 15853 0 16518 0 14668 0 17409 0 17235 Revenu familial pond r 0 109495 0 04390 0 08948 0 06968 0 06748 0 06441 0 01331 0 07294 0 03903 Scolarit du p re 0 03698 0 00963 0 16373 0 05102 0 05923 0 08148 0 05284 0 03486 0 00053 Scolarit de la m re 0 08707 0 14731 0 02367 0 17887 0 15516 0 15020 0 16194 0 15107 0 16550 Effet Pygmalion 0 16462 0 00203 0 07666 0 17220 0 075535 0 117427 R 0 047 0 019 0 087 0 378 0 282 0 329 0 313 0 276 0 244 N 1000 1000 1000 982 974 940 980 971 945 a p lt 0 05 b p lt 0 01 c p lt 0 001 NOLLVO Yd3 1 IA S3ON3IOS SJA INATA GT 16 REVUE DES SCIENCES DE L DUCATION En cinqui me ann e 1980 81 quatre des six variables exog nes ont un effet significatif sur le rendement en fran ais Il s agit des variables fonctionnement intellectuel ge revenu familial pond r et scolarit de la m re L ge a un effet n gatif mod r alors que les autres variables ont des effets positifs attendus La variable effet Pygmalion n a pas d effet significatif Sauf la variable sexe toutes les
7. Scolarit de la m re Effet Pygmalion a B ta O 40 et coefficient significatif b B ta entre 0 30 et 0 39 coefficient significatif c B ta entre 0 20 et 0 29 coefficient non significatif d B ta entre 0 10 et 0 19 e B ta inf rieur 0 10 NOILVO XI3 1 3G SHONHIOS SIA ANA LI 18 REVUE DES SCIENCES DE L DUCATION D terminants de l effet Pygmalion La variable la plus influente vis vis de l effet Pygmalion est le revenu familial pond r dans quatre des six ann es cette variable a un impact positif significatif Suit en deuxi me lieu le fonctionnement intellectuel en premi re deuxi me et sixi me ann es l effet est significatif et galement positif D terminants des rendements Autant dans le cas du rendement en fran ais que dans celui du rendement en math matiques le fonctionnement intellectuel et la scolarit de la m re ont des effets significatifs de signe attendu positif dans les six degr s scolaires de l tude Notons que le revenu familial pond r a galement un impact positif et significatif dans les six degr s scolaires de l tude mais seulement vis vis du rendement en fran ais Quant l impact de l effet Pygmalion il est significatif et positif dans quatre degr s scolaires sur six par rapport aux rendements en fran ais et en math matiques Dans aucun cas les effets significatifs n ont t contraires aux attentes Ainsi le rendement scolaire et l
8. aux premi res analyses conduites sur les m mes donn es Houle et al 1983a 1985 Montmarquette e al 1987 l effet Pygmalion apparait ici avoir une relation significative avec les rendements dans des mati res de base Par ailleurs on a d cel cet impact dans une population qui ne semble pas avoir t soumise de telles analyses sur ce th me l exception de celles conduites par l quipe du CRDE Toutefois cet impact est comme on l a not plus haut relativement faible Cette faiblesse est galement vidente lorsqu on isole la contribution sp cifique 20 REVUE DES SCIENCES DE L DUCATION de l effet Pygmalion la variance totale dans les rendements Les donn es du tableau 5 montrent que l effet Pygmalion explique entre 0 396 et 6 696 de la variance dans le rendement en fran ais et entre 1 7 et 6 1 dans le rendement en math matiques Pour les six degr s scolaires l effet Pygmalion n explique que 3 6 de la variance dans le rendement en fran ais et 3 3 dans le rendement en math matiques tableau 5 Tableau 5 Pourcentage de la variance expliqu e dans les rendements scolaires par la variable Effet Pygmalion Variables d pendantes Rendement en fran ais 6 6 0 3 5 2 Rendement en math matiques 6 1 1 7 5 6 Contribution sp cifique la variance totale r sultant du calcul du coefficient de d termination multiple R Que peut on conclure des analyses effectu es Signalons d abord que l
9. conomique du Canada 1976 Hill C R et F P Stafford Parental care of children Time diary estimates of quantity predictability and variety The Journal of Human Ressources vol 15 no 2 1980 p 219 239 Hill C R et F P Stafford Allocation of time to pre school children and educational opportunity The Journal of Human Ressources vol 9 no 3 1974 p 323 343 Houle R C Montmarquette M Crespo et S Mahseredjian L Impact des interventions ducatives en milieux conomiquement faibles le programme de l Op ration Renouveau in M Crespo et C Lessard ducation en milieu urbain Montr al Presses de l Universit de Montr al 1985 p 31 53 Houle R C Montmarquette M Crespo et S Mahseredjian valuation de l op ration Renouveau centr e sur les rendements en fran ais et en math matiques et l image de soi des l ves Montr al Centre de recherche et d veloppement en conomique 1982a Houle R C Montmarquette M Crespo et S Mahseredjian valuation de l op ration Renouveau centr e sur les rendements en fran ais et en math matiques et l image de soi des l ves Annexes du rapport Montr al Centre de recherche et d veloppement en conomique 1983b Kenny L W A Model of optimal plant size with application to the demand for cognitive achievement and for school size Economic Inquiry vol 20 1982 p 240 254 Matthews G P An example of the teacher expectation effect in mixed ability teachi
10. corr lationnel Comme le mod le pr voit le contr le simultan de sept variables dans l analyse de la variation des rendements scolaires l on d passe ici les simples tudes corr lationnelles qui tablissent des liens entre variables sans maintenir constantes les autres variables du mod le C est au moyen d quations de r gression lin aire multiple selon la m thode de moindres carr s que les diff rentes variables du mod le sont mises en relation On a utilis pour les analyses statistiques les programmes appropri s du Statistical Package for the Social Sciences SPSS Comme l tude porte sur deux cohortes 1re et 4e ann es du primaire l on a conduit dix huit analyses de r gression distinctes trois s ries d quations de r gression par cohorte et variables d pendantes effet Pygmalion ainsi que rendements en fran ais et en math matiques Analyse des donn es Cette section pr sente les r sultats des analyses de r gression multiple des rendements en francais et en math matiques des deux cohortes d l ves de l tude longitudinale Pour des besoins de clart l on discutera les r sultats par cohorte Cette section se divise en deux parties dans la premi re les r sultats relatifs la cohorte de lre ann e sont discut s dans la deuxi me ceux de la cohorte de 4e ann e On se rappellera que ces deux cohortes ont t suivies pendant trois ann es cons cutives 1979 80 1980 81 et 1981 82 Pour chaque co
11. des attentes des enseignants sans sp cification de direction positive ou n gative de l influence Il en est de m me pour les d terminants des rendements en fran ais et math matiques L orientation positive de l ensemble des variables sauf le sexe et l ge est galement postul e Ainsi les attentes positives des enseignants effet Pygmalion influencent positivement les rendements et vice versa tout comme le font le fonctionnement intellectuel le revenu familial pond r la scolarit du p re et la scolarit de la m re Pour ce qui est du sexe et de l ge aucune orientation n est postul e 8 REVUE DES SCIENCES DE L DUCATION Op rationalisation des variables On pr sente ici la d finition op ratoire des variables du mod le Le tableau 1 donne les distributions de ces variables ge Variable continue ge en nombre de mois au ler juin 1980 Sexe Variable dichotomique 0 femme 1 homme Fonctionnement intellectuel Variable continue Score du test de fonctionnement intel lectuel de la C E C M en premi re ann e multipli par 10 Revenu familial pond r Variable continue Revenu brut en 1979 80 de l ensemble des individus vivant avec l enfant divis par le nombre de personnes dans le m me m nage incluant l enfant 1979 80 seulement Scolarit du p re Variable discr te Nombre d ann es de scolarit 1979 80 seule ment Scolarit de la m re Variable discr te Nombre d ann es d
12. primaire d une grande commission scolaire urbaine du Qu bec L effet Pygmalion s est av r significatif et positif dans quatre des six degr s scolaires Cependant son impact est faible sur le rendement en fran ais et en math matiques Le fonctionnement intellectuel et la scolarit de la m re sont plus importants que l effet Pygmalion dans la d termination des rendements scolaires Abstract This study proposes to verify the plausibility of the prophetic effect hypoth esis or the Pygmalion effect on teachers perceptions of achievement in French and in mathematics of two groups of primary level francophone students from a large urban school board in Qu bec The Pygmalion effect was significant and positive at four of the six grade levels analyzed However this effect on achievement in French and mathematics was weak The student s level of intellectual functioning and the level of the mother s schooling were more important determinants of school achievement than was the Pygma lion effect Resumen Este estudio verifica la validez de la hip tesis sobre el efecto prof tico o efecto Pygmalion en las percepciones de los Maestros respecto a los rendimientos en franc s y en matem ticas de dos grupos de alumnos de habla francesa a nivel primario en una importante comisi n escolar urbana del Qu bec El efecto Pygmalio result ser significativo y positivo en cuatro de seis niveles escolares Sin embargo su impacto es d bil en el ren
13. variables exog nes ont en sixi me ann e 1981 82 un effet significatif sur le rendement en fran ais L effet de l ge est n gatif tous les autres effets sont positifs L effet du fonctionnement intellectuel est comme toujours fort Signalons l effet mod r de la scolarit de la m re La variable effet Pygmalion a un effet significatif positif plut t faible D terminants du rendement en math matiques En quatri me ann e 1979 80 trois des six variables ont un effet signi ficatif sur le rendement en math matiques Il s agit des variables fonctionnement intellectuel ge et scolarit de la m re L influence de l ge est comme la plupart du temps n gative Le fonctionnement intellectuel conserve son fort effet positif de m me que la scolarit de la m re La variable effet Pygmalion a quant elle un effet positif mod r Quatre des six variables exog nes ont en cinqui me ann e 1980 81 des effets significatifs sur le rendement en math matiques L ge a un effet mod r n gatif Toutes les autres variables ont des effets positifs celui du fonctionnement intellectuel tant le plus fort suivi de celui de la scolarit de la m re La variable effet Pygmalion a un effet positif significatif bien que mod r Finalement en sixi me ann e 1981 82 trois variables exog nes ont des effets significatifs sur le rendement en math matiques Ce sont les variables fonc tionnement intellectuel ge et scola
14. 4 REVUE DES SCIENCES DE L DUCATION Comme pr c demment le fonctionnement intellectuel influence en deuxi me ann e 1980 81 positivement et fortement le rendement en math matiques La scolarit de la m re a un effet significatif et positif Enfin l ge a un effet positif quoique faible La variable effet Pygmalion n a pas d effet signi ficatif En troisi me ann e 1981 82 quatre variables sont associ es de mani re positive et significative avec le rendement en math matiques le fonctionnement intellectuel la scolarit du p re la scolarit de la m re et l effet Pygmalion Le coefficient du fonctionnement intellectuel est le plus fort des quatre coefficients significatifs Le coefficient de la scolarit de la m re est presque le double de celui de la scolarit du p re Enfin l effet Pygmalion atteint ici son niveau le plus lev dans la cohorte de premi re ann e R sultats relatifs la cohorte de 4e ann e Comme pour l analyse des r sultats pertinents la cohorte pr c dente l on discutera en premier lieu les d terminants de l effet Pygmalion et en deuxi me lieu ceux des rendements en fran ais et en math matiques Pour ces r sultats voir tableau 2 D terminants de l effet Pygmalion L ge le revenu familial et la scolarit de la m re ont en quatri me ann e 1979 80 une influence significative sur la variable effet Pygmalion L effet de l ge est n gatif alors que celui du rev
15. 793 823 830 800 a p lt 0 05 b p lt 0 01 c p 0 001 CI NOILVO 1Q3 I 3G S3ON3IOS SAA ANATA REVUE DES SCIENCES DE L DUCATION 13 D terminants de l effet Pygmalion En premi re ann e deux variables ont un impact significatif Il s agit du fonctionnement intellectuel et du revenu familial pond r Les deux variables ont un effet positif et d peu pr s la m me amplitude En deuxi me ann e 1980 81 aux deux variables d j mentionn es s ajoute la variable scolarit du p re Les effets du fonctionnement intellectuel et du revenu familial pond r sont moins forts qu en premi re ann e La scolarit du p re influence positivement l effet Pygmalion B ta 0 12 Contrairement aux deux ann es pr c dentes lorsque les l ves suivis se retrouvent en troisi me ann e 1981 82 aucune des variables exog nes n a d effet significatif sur la variable effet Pygmalion D terminants du rendement en fran ais C est le fonctionnement intellectuel qui a en premi re ann e 1979 80 le plus grand impact sur le rendement en fran ais B ta 0 54 Cet effet est tr s significatif p 0 001 et dans le sens attendu positif Par ailleurs les variables revenu familial pond r scolarit du p re et scolarit de la m re ont des effets significatifs positifs C est la variable scolarit de la m re qui s av re tre la plus importante apr s le fonctionnement intellectuel La variable e
16. 982 sur des l ves anglais du secondaire et de St George 1983 sur des l ves du primaire de Nouvelle Z lande Soulignons que l analyse de l effet des attentes des enseignants fait partie des tudes sur l efficacit des enseignants et des coles voir Brookover e al 1979 Edmonds 1979 Edmonds et Frederiksen 1978 Rutter et al 1979 Soulignons par ailleurs que l impact des perceptions n est pas unidirectionnel Edmonds 1979 les l ves semblent galement influencer les attitudes et les comportements des enseignants Cet article s ins re dans le courant g n ral de l analyse de l effet des percep tions des enseignants sur les attitudes et les comportements des l ves L article ne vise pas reproduire cet effet en laboratoire Selon Brophy 1983 il n est plus n cessaire de continuer dans cette voie il serait pr f rable maintenant d analyser des situations r elles Aussi cet article analyse l impact des perceptions des ensei gnants sur le rendement de leurs l ves dans le cours normal des v nements de l ann e scolaire Contrairement l approche exp rimentale les perceptions des enseignants de leurs l ves n ont pas t manipul es au moyen d informations biais es sur leur comportement intellectuel ou leur rendement ant rieur Par ailleurs les perceptions des enseignants se rapportent l ensemble de la classe et non pas des l ves particuliers Cette d marche est justifi e parce que le pote
17. a bilet verbale et les r sultats scolaires pr c dents Dans le mod le utilis ici l on retient trois variables reli es au statut socio conomique le revenu familial pond r la scolarit du p re et la scolarit de la m re Le mod le retient aussi comme variables exog nes l ge le sexe et le fonctionnement intellectuel Il est vident que l ge et le sexe sont des ant c dents des perceptions des enseignants Quant au fonctionnement intellectuel sa mesure ayant t prise au d but du cours primaire il peut tre consid r juste titre comme ant c dent aux perceptions La revue documentaire esquiss e plus haut montre de mani re satisfaisante que l valuation par les enseignants de leurs l ves et le rendement scolaire de ceux ci sont interreli s Aussi il n est pas n cessaire d en discuter plus longue ment Il est ais de concevoir que l ge le sexe et le fonctionnement intellectuel sont des ant c dents de la performance scolaire Quant aux variables socio cono miques telles le revenu et la scolarit des parents elles se retrouvent dans de nombreux travaux portant sur le rendement scolaire selon les niveaux socio cono miques En ce qui concerne les signes attendus des d terminants des attentes des enseignants il est g n ralement admis qu ils sont sauf dans le cas du sexe et de l ge positifs Quant au sexe et l ge ils ont t inclus dans le mod le comme ant c dents
18. ation vol 54 no 4 1981 p 291 301 Cooper H Pygmalion grows up model for teacher expectation communication and performance influence Review of Educational Research vol 49 no 3 1979 p 389 410 Cooper H et T Good Pygmalion grows up Studies in tbe expectation communication process New York Longman 1983 Crano W et P Mellon Causal influences of teachers expectations on children s academic performance A cross lagged panel analysis Journal of Educational Psychology vol 70 no 1 1978 p 39 49 Crespo M School absenteism and aspirations A non recursive path model British Educational Research Journal vol 10 no 2 1984 p 175 187 Crespo M Profil socio p dagogique des coles fran aises de la C C M Commission des coles Catholiques de Montr al Service de l adaptation 1979 Edmonds R R Effective schools for the urban poor Educational Leadership vol 37 no 1 1979 p 15 18 REVUE DES SCIENCES DE L DUCATION 23 Edmonds R R J R Frederiksen Search for effective schools The identification and analysis of city schools that are instructionally effective for poor children Cambridge Harvard University Center for Urban Studies 1978 Good T A decade of research on teacher expectations Educational Leadership vol 38 no 5 1981 p 415 423 Henderson V P Mierzkowski et Y Sauvageau L Influence du groupe sur les fonctions de production du syst me scolaire Ottawa Conseil
19. constante pour le rendement en frangais et un peu plus forte chez les l ves de la premi re cohorte L influence de l effet Pygmalion est en g n ral faible Elle est plus cons tante dans le deuxi me cycle du primaire et un peu plus prononc e au d but de REVUE DES SCIENCES DE L DUCATION 19 ce cycle en quatri me ann e Pourquoi l effet Pygmalion est il un peu plus fort chez les l ves de la deuxi me cohorte On vient de signaler que l ge influe sur les rendements surtout chez les plus g s Cette influence est n gative les plus g s ayant en moyenne de plus faibles rendements C est dans cette voie que l on devrait peut tre en chercher une explication Cependant il n est pas prudent d aller plus loin dans l tat actuel des travaux Bonnier Tremblay 1977 avait d j esquiss une interpr tation de ce m me ph nom ne en voquant la possibilit d une sous stimulation des l ves plus g s Cette hypoth se reste encore v rifier Il faut s attarder quelque peu sur les variables scolarit du p re et scolarit de la m re et surtout cette derni re Tout d abord ces deux variables ne sont pas retenir dans la d termination de la variable effet Pygmalion Ainsi il semble rait que les enseignants ne consid rent pas la scolarit des parents lorsqu ils valuent les capacit s et les rendements de leurs l ves Toutefois dans le cas des variables rendement en fran ais et rendement en math mati
20. des variables de perception peuvent devenir non significatifs 6 REVUE DES SCIENCES DE L DUCATION Le mod le du CRDE bien que simultan ne consid rait pas les perceptions des enseignants comme variable interm diaire Qu en est il lorsque l on consid re la perception des enseignants comme variable interm diaire dans un mod le r duit c est dire avec moins de variables L objectif de cet article est de tester dans le cadre d un mod le analytique de cheminement de la causalit path analysis avec un nombre r duit de variables et dans une perspective longitudinale l impact des perceptions des enseignants sur le rendement scolaire des l ves du primaire de milieu urbain Apr s avoir pr sent quelques notes m thodologiques les d terminants de l effet Pygmalion et des rendements scolaires sont discut s en d tail Suit une section o l on pr sente une synth se des acquis Enfin en conclusion on formule quelques remarques au sujet de l effet Pygmalion et de son importance en situation d enseignement Notes m thodologiques L chantillon de l tude comprend deux cohortes d l ves du primaire de la Commission des coles Catholiques de Montr al C C M choisis en 1979 80 qui ont t suivies pendant trois ann es 1979 80 1980 81 et 1981 82 Une des cohortes tait constitu e par des l ves de premi re ann e l autre par des l ves de quatri me ann e Les l ves des deux cohortes provenaient d
21. dimiento en franc s y en matem ticas El funcionamiento intelectual y la escolaridad de la madre son m s importantes que el efecto Pygmalion en la determinaci n de los rendimientos escolares Zusammenfassung Diese Studie berpr ft die Stichaltigkeit der Hypothese vom prophetischen oder Pygmalion Effekt der Auffassungen der Lehrpersonen ber die Leis tungen in Franz sisch und in Mathematik in zwei franz sischen Sch lergruppen aus Volksschulklassen einer grossen Stadtschulbeh rde in der Provinz Qu bec Der Pygma lion Effekt erweist sich als bedeutsam und positiv in vier der sechs Jahrg nge Doch ist seine Auswirkung auf die Leistung in Franz sisch und Mathematik nur schwach Bei der Bestimmung der schulischen Leistungen ist das intellektuelle Verhalten und die Schul bildung der Mutter wichtiger als der Pygmalion Effekt Crespo Manuel professeur Universit de Montr al REVUE DES SCIENCES DE L DUCATION Selon Thomas 1928 p 257 si les hommes d finissent les situations comme r elles elles le deviennent dans leurs cons quences Ce dicton est une formulation concise de ce qu on en est venu appeler proph tie autor alis e Cet article traite d une forme de proph tie autor alis e l influence des perceptions des enseignants sur le rendement scolaire de leurs l ves Depuis la c l bre tude de Rosenthal et Jacobson 1968 un grand nombre d cudes empiriques ont port sur les effets des attent
22. e scolarit 1979 80 seulement Effet Pygmalion Score factoriel produit partir d une analyse factorielle en compo santes principales avec rotation varimax Ce score regroupe des variables qui se rapportent l valuation globale du titulaire de l ensemble des l ves de sa classe Les deux variables qui ont eu une forte saturation dans le cas des titulaires sont T26 La capacit de r ussite de mes l ves est aussi bonne que celle des autres l ves de leur ge 0 non l oui et T27 Les capacit s intellectuelles de mes l ves sont aussi bonnes que celles des l ves d ailleurs 0 non l out Une troisi me variable mesurant la motivation des l ves T29 n a pas t retenue Notons que la technique d analyse factorielle a t utilis e aux fins de construction d un indice et non pas pour d couvrir des structures latentes Le score factoriel provient de la multiplication des coefficients servant pr dire les facteurs par les valeurs standardis es des variables Ainsi les scores factoriels ont une configuration standardis e tendant avoir comme moyenne 0 et comme variance 1 Bien que la standardisation des scores utilis s dans cette tude ne soit pas parfaite leurs moyennes fluctuent autour de la valeur O avec signe positif ou n gatif et les variances se rapprochent de 1 tableau 1 pour plus d informations sur la cons truction de cet indice voir Houle et al 1983b Annexe C p 279 306
23. ection des relations postul es va de gauche droite savoir des variables Fonctionnement intellectuel Sexe ge IE Rendement Pygmalion scolaire Revenu familial pond r Scolarit du p re Scolarit de la m re Figure 1 Mod le analytique des d terminants du rendement scolaire REVUE DES SCIENCES DE L DUCATION 11 exog nes vers les variables endog nes et de la variable endog ne effet Pygmalion vers la variable endog ne rendement scolaire Aucun effet r ciproque n a t postul Cette d cision ne signifie pas que de tels effets n existent pas Bien au contraire on peut fort bien supposer que la causalit entre les variables effet Pygmalion et rendement scolaire soit r ciproque avec un signe positif ou n gatif d terminer L auteur est conscient de cette difficult laquelle d ailleurs est pr sente dans un tr s grand nombre d tudes en sciences sociales L utilisation de m thodes non r cursives est r cente dans le domaine des sciences sociales en raison des contraintes du syst me d quations D s lors il est abusif d employer un langage de causalit lorsqu on n a pas test des relations r ciproques Cependant les chercheurs en sciences humaines sont venus faire usage des termes tels que effet impact d termination sans que s ricto sensu leur utilisation soit justifi e Ces termes sont utilis s dans cette tude pour viter un discours exclusivement
24. effet Pygmalion est rep rable et par cons quent les enseignants devraient en tenir compte dans leur d marche d enseignement Mais l effet Pygmalion n est pas aussi important que le laisserait supposer la croyance r pandue dans les milieux d du cation et aliment e par une documentation sensationnaliste sur les effets proph tiques des perceptions D autres variables ont un impact plus stable et plus impor tant notamment le fonctionnement intellectuel et la scolarit de la m re Rappe lons cependant que l influence du fonctionnement intellectuel est plus forte dans le premier cycle du primaire 0 458 lt b ta lt 0 537 que dans le deuxi me 0 296 x b ta 0 405 mesure que la scolarit progresse l effet du fonction nement intellectuel sur les rendements d croit Mais malgr cette diminution d influence son effet direct est sauf dans deux cas au moins deux fois plus fort que celui de la variable effet Pygmalion Il en est de m me avec la variable scolarit de la m re par rapport aux rendements Non seulement tous ses coef ficients sont significatifs mais ils sont aussi sup rieurs sauf dans les deux cas ceux de la variable effet Pygmalion Les r sultats de cette tude nous incitent aussi porter plus d attention l influence des variables scolarit de la m re et effet Pygmalion chez les l ves de la deuxi me cohorte c est dire chez les l ves de quatri me cinqui me et sixi me ann es Enfin
25. enu familial pond r et celui de la scolarit de la m re sont positifs Ces deux effets sont mod r s En cinqui me ann e 1980 81 seulement la scolarit de la m re a une influence positive et significative Enfin en sixi me ann e 1981 82 tout comme en quatri me ann e 1979 80 l ge a un effet significatif n gatif l instar de la premi re et deuxi me ann es le fonctionnement intellectuel a un effet significatif positif et fort B ta 0 42 Par ailleurs la scolarit du p re a un effet significatif positif et plut t faible B ta 0 10 Enfin le revenu familial pond r a un effet positif signi ficatif D terminants du rendement en fran ais l exception du sexe et de la scolarit du p re toutes les variables du mod le ont en quatri me ann e 1979 80 des effets significatifs sur le rendement en francais Ces effets sont positifs sauf celui de la variable ge les enfants plus g s du groupe ont en moyenne des performances inf rieures en francais Les autres variables ont l effet attendu Notons que la variable effet Pygmalion a une influence mod r B ta 0 16 Cette influence est de m me ordre que celle de la variable scolarit de la m re Tableau 3 Coefficients B ta des r gressions des rendements scolaires 1979 80 1981 82 Cohorte de 4e ann e Variables ind pendantes Variables d pendantes Effet Pygmalion Rendement en fran ais Rendement en math matiques
26. es des enseignants sur leurs l ves L tude de Rosenthal et Jacobson 1968 est l origine de l utilisation du terme effet Pygmalion parfois appel aussi effet Rosenthal du nom du premier auteur de l tude en question pour identifier l impact des valuations positives des enseignants sur les capacit s intellectuelles et les rendements de leurs leves Ce terme sera employ dans cet article pour d signer l effet proph tique des percep tions des enseignants Il ne s agit pas de pr senter ici une revue exhaustive de l ensemble des tudes qui ont port sur ce th me D autres auteurs l ont fait p riodiquement Cooper 1979 Good 1981 et Brophy 1983 Il s agit plut t de pr senter bri vement certaines tudes qui ont trait de la question centrale de cet article Broo kover et al 1979 et Brophy et Good 1974 consid rent que les attentes des enseignants sont reli es la performance des l ves Cependant West et Anderson 1976 pensent que l effet des attentes des enseignants sur la performance est de loin inf rieur celui de la performance scolaire des l ves sur les attentes des enseignants Cooper 1979 et Cooper et Good 1983 tablissent une distinction entre maintenir les diff rences existantes entre l ves et accentuer ces diff rences Selon Brophy 1983 ce ne serait pas vident que les enseignants augmentent de mani re importante les diff rences de performance entre l ves par un traiteme
27. eur remarquera que ces notes m thodologiques se rapportent la recherche globale dans laquelle s ins re la pr sente tude Par cons quent l on ne trouvera pas dans cette tude l ensemble des variables de la recherche globale C est notamment le cas de l image de soi qui d ailleurs ne s est pas r v l e tre une variable tr s utile en raison du peu de variabilit entre les sujets Pour information du lecteur les tests d image de soi utilis s sont des versions modifi es pour la population francophone des tests d image de soi de Piers McDaniels et de Piers Harris Pour les versions modifi es de ces tests voir Houle er al 1983b Annexe E p 480 496 voir galement B gin 1979 pour une discussion de ces tests 8 Il n est pas possible de d crire ici en d tail chacun des instruments de la recherche globale On trouvera dans Houle et al 1983b l ensemble des instruments et diverses informations relatives aux sources des donn es Le chercheur int ress cette probl matique et la probl matique plus large de l ducation en milieux d favoris s peut obtenir la banque de donn es de l tude globale ainsi qu un manuel d utilisation en s adressant au Centre de recherche et d veloppement en conomique de l Universit de Montr al 9 Voir plus bas l op rationalisation des variables 10 Notons cependant qu la suite des travaux de Rosenthal et Jacobson 1968 on consid re souvent le fonc tionnement intellectuel co
28. ffet Pygma lion a un effet tr s significatif p lt 0 001 sur le rendement en fran ais mais il est plut t faible B ta 0 09 En deuxi me ann e 1980 8 1 les m mes variables exog nes savoir fonc tionnement intellectuel revenu familial pond r scolarit du p re et scolarit de la m re ont des effets significatifs et peu pr s de m me ordre que dans la premi re ann e Notons que la variable effet Pygmalion n a pas d impact significatif sur le rendement en fran ais Les m mes variables exog nes ont en troisi me ann e 1981 82 un effet significatif sur le rendement en francais de m me signe et d peu pr s la m me amplitude que lors des deux ann es pr c dentes La variable effet Pygmalion redevient significative comme en premiere ann e D terminants du rendement en math matiques En premi re ann e 1979 80 quatre des six variables exog nes ont un effet significatif sur le rendement en math matiques Ce sont les variables fonc tionnement intellectuel ge revenu familial pond r et scolarit de la m re Contrairement au rendement en fran ais la scolarit du p re n a pas d effet signi ficatif Par contre l ge a un effet positif et significatif plus l l ve est g dans son groupe de premi re ann e meilleur est son rendement en math matiques La variable effec Pygmalion n a pas d impact significatif en premi re ann e par rapport au rendement en math matiques 1
29. horte on pr sentera d abord les d terminants de l effet Pygmalion et ensuite ceux du rendement en fran ais et du rendement en math matiques R sultats relatifs la cohorte de premi re ann e Comme on le sait cette cohorte comprend les l ves de l tude longitudinale qui en 1979 80 taient en premi re ann e Le tableau 2 donne des r sultats des analyses de r gression Tableau 2 Coefficients B ta des r gressions des rendements scolaires 1979 80 1981 82 Cohorte de 1re ann e Variables ind pendantes Variables d pendantes Effet Pygmalion Rendement en fran ais Rendement en math matiques 79 80 80 81 81 82 79 80 80 81 81 82 79 80 80 81 81 82 Fonctionnement intellectuel 0 12548 0 10856 0 00791 0 53712 0 50009 0 48984 0 52148 0 46396 0 45880 Sexe 0 02547 0 01562 0 02174 0 00001 0 01246 0 01364 0 02948 0 06271 0 02547 ge 0 04348 0 01109 0 00210 0 02445 0 00686 0 01308 0 06019 0 04061 0 03188 Revenu familial pond r 0 12972 0 08313 0 07219 0 08872 0 11544 0 097 34 0 07091 0 01187 0 04813 Scolarit du p re 0 03835 0 11509 0 06762 0 06524 0 07166 0 08477 0 04928 0 05334 0 07360 Scolarit de la m re 0 02161 0 02826 0 05069 0 12537 0 11946 0 14084 0 11518 0 13899 0 13395 Effet Pygmalion 0 08925 0 03313 0 08304 0 01373 0 03312 0 11724 R 0 047 0 052 0 017 0 437 0 393 0 397 0 366 0 308 0 337 N 863 877 877 830 828
30. il semble profitable d utiliser de mani re plus institutionnalis e le REVUE DES SCIENCES DE L DUCATION 21 soutien maternel dans l instruction des enfants du cours primaire du moins de ceux du deuxi me cycle Mais en d pit de la faiblesse relative de la plupart des effets des attentes proph tiques l on se doit n anmoins de les reconnaitre et corriger d s lors les r sultats des tudes ant rieures sur la m me banque de donn es Les analyses de cette tude rejoignent donc le courant principal des recherches dans ce domaine L tude se veut une contribution au d bat sur les effets proph tiques des percep tions des enseignants de par son caract re longitudinal et sa population cible NOTES 1 Pour une discussion du concept de proph tie autor alis e voir Blease 1983 2 Ce texte est la version modifi e d une communication pr sent e au Congr s annuel de la Soci t canadienne pour l tude de l ducation tenu Montr al en juin 1985 Claude Bouchard agent de recherche la Facult des sciences de l ducation de l Universit de Montr al a agi comme assistant de recherche dans l laboration de la revue documentaire et dans l analyse des donn es Sophie Mahseredjian professionnelle de recherche au Centre de recherche et d veloppement en conomique de l Universit de Montr al a comment une version pr liminaire de cet article Claude Montmarquette de ce m me Centre a revu et comment certains aspects
31. mme variable d pendante voir ce sujet Raudenbush 1984 11 Pour un exemple d utilisation de m thodes non r cursives voir Crespo 1984 22 REVUE DES SCIENCES DE L DUCATION 12 Comme la mesure de l ge est en mois il est difficile d esquisser une interpr tation de ce r sultat En effet on ne peut pas avancer le redoublement comme cause probable de la sous performance car une diff rence de trois mois par exemple n implique pas un redoublement 13 Ces pourcentages sont inf rieurs aux pourcentages rapport s dans d autres analyses voir Brophy 1983 et Brattesani Weinstein et Marshall 1984 14 En quatri me ann e pour le rendement en math matiques B ta 0 172 et le rendement en fran ais B ta 0 165 15 En premi re ann e B ta 0 16 contre B ta 0 12 et en quatri me ann e B ta 0 17 contre B ta 0 16 pour le rendement en math matiques 16 El ves francophones d une Commission scolaire urbaine du Qu bec R F RENCES Babad E Same correlates of teachers expectancy bias American Educational Research Journal vol 22 no 2 1985 p 175 183 B gin H Rapport de recherche sur l valuation du concept de soi in Houle R C Montmarquette M Crespo avec la collaboration de M Jaffr Op rationnalisation du mod le d valuation concernant le rendement scolaire fran ais anglais math matiques et l image de soi des l ves b n ficiant des mesures de l Op ration Renouvea
32. ng Journal of Research in Science Teaching vol 19 no 6 1982 p 497 502 McDonald F et P Elias Beginning teacher evaluation study Phase 1l Technical Summary Final Report Princeton New Jersey Educational Testing Service 1976 Montmarquette C R Houle M Crespo et S Mahseredjian The Impact of elementary school related factors in the achievement of Montreal francophone children Results from a global model Canadian Journal of Education vol 12 no 1 1987 p 115 136 Murname R R Maynard et J Ohls Home resources and children s achievement The Review of Economics and Statistics vol 63 no 3 1981 p 369 376 Proctor P C Teacher expectations model for school improvement The Elementary School Journal vol 84 no 4 1984 p 469 481 Raudenbush S W Magnitude of teacher expentancy effects on pupil IQ as a function of the credibility of expentancy induction synthesis of findings from 18 experiments Journal of Educational Psychology vol 76 no 1 1984 p 85 97 Rosenthal R et L Jacobson Pygmalion in the classroom Teacher expectation and pupil s intellectual development New York Holt Rinehart and Winston 1968 Rutter M E Maughan P Mortimore J Ouston et A Smith Fifteen thousand hours Secondary schools and their effects on children Cambridge Harvard University Press 1979 St George Teacher expectations and perceptions of Polynesian and Pakeha pupils and the relationship t
33. nt diff renci Notons que selon Brophy 1982 les effets proph tiques des attentes des enseignants n expliqueraient en moyenne qu entre 5 et 10 de la diff rence de performance des l ves D autres auteurs tels Crano et Mellon 1978 ont galement trouv des effets relativement petits sur la performance scolaire des l ves De m me McDonald et Elias 1976 in Brophy 1983 montrent que la variance expliqu e dans la performance scolaire se situe entre 3 et 9 Enfin Brattesani et al 1981 ont trouv que les attentes des enseignants expliquaient 7 de la variance Toutefois lorsqu on divise l chantillon de cette tude Brattesani Weinstein et Marshall 1984 en deux parties et que l on considere des traitements diff rents on obtient une meilleure pr diction Ainsi dans le groupe o on maximise les diff rences entre les l ves et on agit en cons quence high differential treatment on explique entre 9 et 18 de la variance dans les r sultats scolaires contre 1 5 dans le groupe o on minimise les diff rences entre les l ves ow differential treatment Bien que la plupart des tudes publi es aient t effectu es aux Etats Unis sur des populations de ce pays quelques tudes sur d autres populations r v lent REVUE DES SCIENCES DE L DUCATION 5 galement le caract re proph tique des perceptions Citons entre autres les tudes de Clifton 1981 sur des l ves ontariens de Matthews 1
34. ntiel pour l mergence d effets proph tiques est probablement au moins aussi grand par rapport ces attentes g n rales que par rapport aux attentes concernant des l ves sp cifiques Brophy 1983 p 642 Brophy 1982 souligne aussi que les tudes portant sur des perceptions globales de l ensemble de la classe constituent des pistes nouvelles de recherche L valuation du Centre de Recherche et D veloppement en conomique CRDE de l Op ration Renouveau avait conclu l absence d effets congruents des perceptions des enseignants sur les rendements des l ves en fran ais et en math matiques Houle etal 19832 1985 Montmarquette e al 1987 Comme on vient de le voir ce r sultat va l encontre d un corpus de recherches bien tabli sur ce sujet Les auteurs de ces tudes donnaient comme explication de l absence d effet les caract ristiques m thodologiques particuli res de la recherche comparativement d autres recherches Alors que l effet Pygmalion a t analys dans de petits ensembles au moyen de mod les ayant peu de variables et souvent en coupe instantan e les chercheurs du CRDE disposaient d un grand chantillon leur mod le englobait entre 120 et 150 variables et la perspective d analyse tait longitudinale Lorsqu on essaie de retrouver l impact des perceptions dans un mod le ayant un tr s grand nombre de variables provenant d un grand chantillon les coefficients de beaucoup de variables y compris
35. o classroom behavior and school achievement British Journal of Educational Psychology vol 53 no 1 1983 p 48 59 Thomas N J The Child in America New York Knopf 1928 West C et T Anderson The Question of preponderant causation in teacher expentancy research Review of Educational Research vol 46 no 4 1976 p 613 630
36. ques la variable scolarit de la m re influe sur elles de mani re constante Cette constance contraste avec l in consistance de l influence de la scolarit du p re L influence de la scolarit de la m re est similaire dans les rendements en fran ais et en math matiques Par ailleurs elle est plus forte dans ces deux mati res chez les l ves de la deuxi me cohorte deuxi me cycle du cours primaire L impact positif de la scolarit de la m re sur les rendements scolaires a t largement v rifi dans la documentation conomique Henderson Mierzkowski et Sauvageau 1976 Hill et Stafford 1974 1980 Kenny 1982 Murnane Maynard et Ohls 1981 Dans ces tudes on attribue g n ralement cet impact une plus grande pr sence de la m re pendant le cours primaire et une meilleure qualit de pr sence des m res plus scolaris es Toutefois la documentation existante ne permet pas d laborer une interpr tation du niveau plus lev d impact chez les enfants plus g s Une plus grande scolarisation de la m re serait elle plus n ces saire au deuxi me cycle en raison d une difficult accrue des mati res scolaires C est une piste que l on pourrait explorer davantage Conclusion l effet Pygmalion revu L analyse longitudinale que l on vient de conduire r v le un ensemble d ef fets significatifs des perceptions des enseignants des caract ristiques intellectuelles et du rendement de leurs l ves Contrairement
37. rit de la m re La variable ge maintient son effet n gatif Le fonctionnement intellectuel bien qu ayant encore un effet relativement fort se retrouve ici avec son plus faible effet des analyses L effet de la scolarit de la m re est positif et mod r La variable effet Pygmalion a un effet tr s significatif p 0 001 et positif L impact des attentes des enseignants au primaire Cette section synth tise les r sultats obtenus pour les six ann es du cours primaire et les discute d une mani re plus qualitative Le tableau 4 pr sente l ensemble des effets des variables du mod le par degr scolaire et variable d pen dante Dans ce tableau les variables significatives ont un signe positif ou n gatif selon la direction de leur influence Les relations non significatives des variables du mod le sont identifi es par un ast risque L ampleur des coeffi cients significatifs apparait entre parenth ses L gende Tableau 4 Ampleur et signe des coefficients B ta significatifs selon les variables d pendantes et les degr s scolaires Aper u synth tique Variables Effet Pygmalion Rendement en fran ais Rendement en math matiques ind pen dantes 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 degr s scolaires 79 80 80 81 81 82 19 80 80 81 81 92 81 82 79 80 80 81 81 82 79 80 80 81 81 82 79 80 80 81 81 82 Fonctionnement intellectuel Sexe ge Revenu familial pond r Scolarit du p re
38. techniques de l article Enfin des arbitres anonymes de la Revue des sciences de l ducation ont mis des commen taires pertinents et sugg r certaines modifications utiles L auteur remercie ces personnes pour leur contribution l am lioration de cet article Cependant les imperfections ou incorrections du texte sont la seule responsabilit de l auteur Le projet global de recherche dans lequel s ins re cet article a t financ par le Fonds de Formation de Chercheurs et Aide la Recherche du Qu bec FCAR et par le Conseil de Recherches en Sciences Humaines du Canada CRSH 3 Brophy valuait en 1983 le corpus sur ce th me plus d une centaine d tudes empiriques Brophy 1983 4 En m thode exp rimentale on biaise l information donn e aux enseignants en classifiant les l ves en sur performants ou sous performants sans gard aux performances objectives Plusieurs auteurs ont conduit des recherches sur le biais dans les attentes des enseignants Voir Babad 1985 5 Intervention ducative d envergure en milieux socio conomiques d favoris s sous la responsabilit de la Commission des Ecoles Catholiques de Montr al C C M ce jour la C C M a r alis trois plans d intervention ducative dans ces milieux deux quinquennaux 1970 1975 et 1977 1982 et un triennal 1984 1987 6 L chantillon de d part de la recherche globale tait compos au total de 3 917 l ves de 1re et 4e ann es Le lect
39. u Montr al Centre de recherche et d veloppement en conomique Universit de Montr al 1979 p 127 152 Blease D Teacher expectations and the self fulfilling prophecy Educational Studies vol 9 no 2 1983 p 123 129 Bonnier Tremblay F D veloppement d enfants de milieux d favoris s d ge pr scolaire et apport de la maternelle DEDAPAM 3e rapport Commission des coles Catholiques de Montr al 1977 Brattesani K A R S Weinstein et H H Marshall Student perceptions of differential teacher treatment or mode rators of teacher expectation effet Journal of Educational Psychology vol 76 no 2 1984 p 236 247 Brattesani K A R S Weinstein S Middlestadt et H Marshall Using student perceptions of teacher behavior to predict student outcomes Communication pr sent e la r union annuelle de l American Educational Research Association Los Angeles avril 1981 Brookover W C Beady P Flood J Schweitzer et J Wijenbaker School social systems and student achievement schools can make a difference New York Bergin 1979 Brophy J E Research on the self fulfilling prophecy and teacher expectations Journal of Educational Psychology vol 75 no 5 1983 p 631 661 Brophy J E et T Good Teacher student relationships causes and consequences New York Holt Rinehart and Winston 1974 Clifton R A Ethnicity teachers expectations and the academic achievement process in Canada Sociology of Educ
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