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Décision n° 13-D-06 du 28 février 2013 relative à des pratiques

1. Entreprises Part de march en 2004 Cegid y c Quadratus 23 0 CCMX 22 0 Cegid CCMX apr s op ration 45 0 Sage 25 30 X Isagri Agiris 5 10 Au regard des chiffres communiqu s par ces trois entreprises dans le cadre de la pr sente affaire ces parts de march en nombre de cabinets d experts comptables quip s se situeraient en 2010 entre 40 et 45 pour Cegid entre 25 et 30 pour Sage et entre 10 et 15 pour Agiris Cegid cote 4243 Sage cote 4812 Agiris cote 1965 Le 1 octobre 2004 le CSOEC a conclu avec les principaux diteurs de logiciels de production comptable dont les soci t s Cegid Sage et Agiris la charte jedeclare exclusive cotes 126 134 Cette charte s articule principalement autour de deux engagements Le partenaire s engage en premier lieu promouvoir et recommander exclusivement le portail jedeclare com comme moyen de t l transmission pour les experts comptables et ne pas proposer de portail ou de solution analogue ces derniers cotes 128 et 129 Cette clause de promotion et de non concurrence ne s applique pas aux portails utilisant jedeclare com en marque blanche voir paragraphes 66 et suivants cote 129 Le partenaire doit en second lieu int grer dans ses logiciels les interfaces et solutions du portail jedeclare com avec le plus d automatismes possibles cote 130 Le point 2 2 de cette
2. Par ailleurs la jurisprudence rappelle que si la d monstration du caract re d lib r d un comportement de nature tromper les autorit s publiques n est pas n cessaire aux fins de l identification d un abus de position dominante celui ci n en constitue pas moins galement un l ment pertinent pouvant le cas ch ant tre pris en consid ration par l autorit de concurrence La circonstance que la notion d abus de position dominante a un contenu objectif et n implique pas l intention de nuire ne conduit pas consid rer que l intention de recourir des pratiques trang res la concurrence par les m rites est en toute hypoth se d nu e de pertinence celle ci pouvant toujours tre prise en compte au soutien d une conclusion selon laquelle l entreprise concern e a commis un abus de position dominante quand bien m me une telle conclusion devrait en premier lieu reposer sur la constatation objective d une mise en uvre mat rielle du comportement abusif arr t du Tribunal du 1 juillet 2010 AstraZeneca Commission T 321 05 Rec 2010 p 11 2805 point 359 34 186 187 188 189 190 191 S agissant des comportements susceptibles d tre appr hend s au regard de l interdiction des abus de position dominante il convient de rappeler que la conqu te de la client le est un l ment essentiel du jeu normal de la concurrence chaque concurrent devant s efforc
3. L ADMINISTRATION FISCALE a La demande En 2010 la France comptait 3 406 379 entreprises individuelles relevant de la cat gorie des BIC des BNC et des BA cote 1165 Cette m me ann e 2 311 640 entreprises ont 10 43 44 45 46 47 48 49 50 51 d pos leur d claration de r sultat suivant le mode EDI TDFC et 558 944 entreprises ont d pos leurs d clarations de TVA suivant le mode EDI TVA cote 1166 Selon le CSOEC les experts comptables interviennent pour environ 2 200 000 entreprises cote 1360 Il estime galement d une part que sur les 1 463 000 entreprises qui adh rent un OGA 1 250 000 sont assist es d un expert comptable et d autre part que le taux d accompagnement par un expert comptable des 260 000 contribuables ne passant pas par un OGA bien qu inconnu est sans doute faible cote 1360 L tude commandit e par le CSOEC en octobre 2010 fait ressortir les chiffres suivants en termes accompagnement des entreprises Taille de l entreprise 0 1 gt 5 6 gt 19 20 gt 49 50 gt 99 100 gt 249 Moyenne effectif Taux de 56 86 90 80 70 53 67 pr sence Une premi re demande est port e par les entreprises soumises l obligation de t l transmettre leurs donn es fiscales et comptables sous format EDI l administration fiscale dans le cadre de leurs d clarations de r sultat et de taxe sur la valeu
4. Les engagement voqu s ci dessus tant pertinents cr dibles et v rifiables il convient de les accepter et de les rendre obligatoires Afin de prendre en compte tant la renonciation contester les griefs en tant que telle que ces engagements les sanctions impos es au CSOEC et P ECMA seront r duites de 22 Les engagements qui sont annex s la pr sente d cision devront faire l objet d une mise en uvre effective 4 SUR LE MONTANT FINAL DES SANCTIONS Eu gard l ensemble des l ments d crits plus haut il y a lieu d imposer les sanctions suivantes chacune des parties Partie Sanction avant prise en Sanction finale compte de la non contestation des griefs CSOEC 99 000 euros 77 220 euros ECMA 1 500 000 euros 1 170 000 euros 5 SUR L OBLIGATION DE PUBLICATION Afin d attirer la vigilance des acteurs conomiques pr sents sur le march fran ais de la t l transmission de donn es fiscales et comptables sous format EDI l administration fiscale il y a lieu d ordonner sur le fondement du I de l article L 464 2 du code de commerce la publication aux frais partag s du CSOEC et de ECMA dans les ditions de la revue Science Ind pendance Conscience et du journal Le Figaro du r sum de la pr sente d cision figurant ci apr s L Autorit de la concurrence sanctionne le Conseil sup rieur de l Ordre des experts comptables et l associat
5. l gard du CSOEC n a pas lieu d tre r duit ce titre 3 SUR L APPLICATION DU III DE L ARTICLE L 464 2 DU CODE DE COMMERCE Le III de l article L 464 2 du code de commerce permet au rapporteur g n ral de proposer l Autorit de tenir compte dans le cadre de la d termination de la sanction du fait qu une entreprise ou un organisme d cide de ne pas contester les griefs qui lui ont t notifi s Le rapporteur g n ral peut par ailleurs lui proposer de tenir compte du fait que l int ress s engage en outre modifier son comportement pour l avenir Au cas pr sent le CSOEC et l ECMA ont choisi de renoncer contester les griefs qui leur avaient t notifi s le 25 juin 2012 en application du III de l article L 464 2 du code de commerce Le rapporteur g n ral a donn suite cette demande par un proc s verbal du 26 juillet 2012 paragraphes 129 et suivants ci dessus en s engageant proposer une r duction de 18 22 ce titre 50 302 303 304 305 306 307 308 La renonciation contester les griefs qui a principalement pour effet d all ger et d acc l rer le travail d instruction en particulier en dispensant les services d instruction de la r daction d un rapport lorsqu elle est le fait de l ensemble des entreprises mises en cause ne peut conduire accorder aux int ress s qu une r duction de sanction relativement limit e C
6. 162 163 164 165 166 167 fiscale des documents tels que des comptes rendus des attestations et d clarations de r sultats leurs annexes et les autres documents les accompagnant Selon le CSOEC les entreprises font appel pour 2 200 000 d entre elles un expert comptable et pour 1 463 000 d entre elles un OGA Il estime galement que 1 250 000 entreprises sont la fois adh rentes un OGA et clientes d un expert comptable Enfin le CSOEC estime que le nombre d entreprises ne faisant appel ni un expert comptable ni un OGA est proche de 260 000 voir paragraphe 43 Le domaine de la t l transmission de donn es fiscales et comptables l administration fiscale se singularise d abord par l intervention de tiers comme les diteurs de logiciels de production comptable les professionnels de l expertise comptable et les OGA voir paragraphes 42 et suivants L intervention simultan e de ces tiers ne se retrouve pas dans d autres domaines de t l transmission comme le domaine social ou bancaire Le domaine en cause est galement particulier en raison de la pr pond rance du mode EDI Ainsi dans le domaine social le mode EFI est privil gi Ce dernier mode de t l transmission se distingue du mode EDI par notamment sa gratuit et l absence d intervention d un tiers prestataire de service d nomm partenaire EDI voir paragraphes 4 et suivants Sur un plan strictement techn
7. Le syst me de remise appliqu aux OGA partenaires en 2008 et 2009 La plaignante a fait tat de l existence d un syst me de remise globale annuelle r troactive au b n fice des OGA partenaires se pr sentant comme suit cote 1748 UNE REMISE GLOBALE ANNUELLE RETROACTIVE Remise annuelle li e au taux de d mat rialisation de l OGA 1 Taux de d mat rialisation 2 Remise De 0 50 C Oooo an 7 5 our tounes factures da annas coutes gt 70 90 10 sur toutes factures de l ann e coul e gt 90 95 15 sur toutes factures de l ann e coul e 20 sur toutes factures de l ann e coul e 1 Le taux de d mat rialisation de l OGA est le rapport entre le nombre de dossiers d mat rialis s vers ou au d part de l OGA via jedeclare com chaque SIREN n tant compt qu une fois et le nombre total d adh rents g r s par l OGA fourni par l OGA 2 La remise li e au taux de d mat rialisation est calcul e sur l ensemble des factures trimestrielles de l ann e coul e et appliqu e en fin d ann e civile Au cours de l instruction l ECMA a indiqu que cette remise n avait t appliqu e qu en 2008 et 2009 ann es apr s lesquelles une tarification forfaitaire y avait t substitu e cote 2083 La tarification forfaitaire des flux re us et des flux mis Pr alablement la conclusion de l accord du 9 d cembre 2009 l ECMA facturait aux
8. int grit des donn es JO L 347 du 11 12 2006 p 1 L existence dans d autres Etats membres d un syst me de t l d claration sous format EDI faisant intervenir des tiers prestataires charg s de la t l transmission de donn es partenaire EDI dans le syst me fran ais est donc probable Ensuite les pratiques en cause ont t mises en uvre sur l ensemble du territoire national Pour l ann e 2010 plus de deux millions d entreprises ont d pos leur d claration de r sultat suivant le mode EDI TDFC et plus d un demi million ont d pos leurs d clarations de TVA suivant le mode EDI TVA voir paragraphe 42 ci dessus Enfin ces pratiques ont t mises en uvre par le CSOEC et l ECMA cette derni re d tenant une position dominante sur le march fran ais de la t l transmission des donn es fiscales et comptables sous format EDI l administration fiscale voir paragraphes 152 et suivants ci dessous 29 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 Eu gard l ensemble de ces l ments les pratiques en cause seront analys es au regard des r gles de concurrence tant internes que de l Union 3 SUR LE MARCH PERTINENT ET LA POSITION DE L ECMA SUR CELUI CI a Les principes applicables L analyse des pratiques en cause au regard des articles 102 du TFUE et L 420 2 du code de commerce n cessite en principe au pr alable de d finir le march p
9. jedeclare com 174 Le CSOEC revendique avec constance tre la source de plus de la moiti des flux re us par la DGFIP cotes 75 4 492 et 4 493 32 175 176 177 178 179 180 En second lieu l analyse de la part de march de PECMA sur le march de la t l transmission de donn es fiscales et comptables sous format EDI l administration fiscale exprim e en valeur confirme le constat d une position forte de celle ci sur le march Entre 2005 et 2010 cette part de march s l ve entre 55 et 57 Durant cette m me p riode la valeur du march global est pass e d un montant estim entre 2 et 3 millions d euros un montant se situant entre 12 3 et 13 2 millions d euros Chiffres d affaires en millions d euros communiqu s par les op rateurs prestataires EDI Entreprise 2005 2006 2007 2008 2009 2010 ECMA 1 784 1 973 2 625 3 326 4 551 6 301 Cegid Marque blanche 1 1 2 1 1 1 3 1 1 2 0 9 1 1 Portail propre 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 5 1 1 1 5 Sage Marque blanche 0 34 0 70 0 48 0 52 0 6 0 66 1 1 1 1 4 1 5 Portail propre a 0 4 0 44 0 7 0 77 0 65 0 71 0 72 0 79 1 5 1 6 AspOne 0 57 0 52 0 52 0 48 0 51 MTAE 0 22 0 23 0 23 0 23 0 24 Tdnim 0 07 0 035 0 079 0 096 Invoke 0 23 0 26 0 29 0 30 0 35 Net d claration 0 024 0 061 0 087 0 140 Afin de d terminer si une entreprise d
10. ne soit plus r f renc par d faut Par ailleurs ils informeront par courrier leurs cocontractants de la lev e des exclusivit s de promotion et d utilisation Le CSOEC et l ECMA enverront galement une lettre d information l ensemble de la profession des experts comptables Les engagements relatifs au premier grief seront mis en uvre au plus tard dans un d lai d un mois compter de la notification de la d cision En ce qui concerne le second grief l accord cadre du 9 d cembre 2009 sera r sili De surcro t le tarif partenaire ne sera plus li la promotion du portail jedeclare com mais l tablissement d un plan de formation sur trois ans destin aux cabinets d experts comptables et au personnel des OGA portant sur le d veloppement de la d mat rialisation Enfin pour rem dier aux pratiques de vente li e les tarifs partenaires applicables aux prestations d mission des attestations et des comptes rendus de mission feront l objet d une facturation ind pendante Les engagements relatifs au second grief seront mis en uvre compter du 1 avril 2013 En ce qui concerne les probl mes de concurrence li s l activit de l ECMA via le portail jedeclare com l ECMA et le CSOEC ont propos de s engager dans le cas o une base statistique serait mise en uvre pr voir des conditions d acc s ouvertes tout contributeur objectives transparentes et non dis
11. 1 janvier 2004 entre d une part les soci t s Cegid et Quadratus filiale de Cegid et d autre part l ECMA et le CSOEC pr voit quatre offres offre marque blanche qui permet au groupe Cegid de disposer d une Marque blanche du portail jedeclare com prenant pour appellation Cegid jedeclare com offre concentrateur offre Apporteur d Affaires offre Partenaires Editeurs cotes 1458 1575 Pour l ensemble de ces offres Cegid s engage faciliter le mode op ratoire permettant l Abonn de transmettre ses t l transmissions et autres flux via le Portail et ce dans le cadre du principe d int gration de la Charte jedeclare com et chaque volution du Portail pour quelle que raison que ce soit entrainant une adaptation des logiciels dont elles ont la propri t et utilisant le Portail faire leurs meilleurs efforts pour r aliser pr alablement au d ploiement de leur nouvelle version de logiciel des tests cote 1466 L offre marque blanche Selon l article 2 du contrat l offre marque blanche consiste en l octroi du droit pour les Soci t s du groupe Cegid ayant opt pour cette offre d intervenir comme interm diaire sous leur propre responsabilit et sous leur propre marque CEGID jedeclare com dans le cadre d un contrat sp cifique en vue de d livrer leurs Abonn s un acc s au Portail jedeclare com Ce ser
12. 214 215 OGA membres d une f d ration non signataire b n ficiaient de ces avantages tarifaires s ils s engageaient notamment promouvoir le portail jedeclare com pendant une dur e de trois ans paragraphes 114 et suivants Une telle diff renciation tarifaire n a pas t justifi e par les mis en cause qui n ont fait tat que d un besoin g n ral de rentabilisation des investissements effectu s pour le fonctionnement du portail jedeclare com En outre la tarification mise en uvre compter de 2010 en ce qu elle pr voit une tarification forfaitaire comprenant les flux entrants et les flux sortants sans comporter une tarification particuli re pour les seuls flux sortants doit tre qualifi e de vente li e En r duisant la libert de choix du portail t l d claratif auquel les OGA devraient pouvoir b n ficier une telle pratique restreint la concurrence En effet avec cette tarification forfaitaire un OGA une fois qu il s est acquitt du paiement de la r ception des flux en provenance d un professionnel de l expertise comptable n a plus aucun int r t conomique recourir un autre portail que jedeclare com pour l envoi de ses propres flux l administration fiscale paragraphes 118 et suivants Par ailleurs l ECMA a instaur pour les ann es 2008 et 2009 un syst me de remise globale annuelle r troactive au b n fice des OGA membres d une f d ration sig
13. Saint Pierre et Miquelon paragraphe 149 voir galement en ce sens d cisions n 10 D 39 du 22 d cembre 2010 relative des pratiques mises en uvre dans le secteur de la signalisation routi re verticale paragraphes 226 228 et 425 et n 11 D 07 du 24 f vrier 2011 relative des pratiques mises en uvre dans le secteur des travaux de peinture d infrastructures m talliques paragraphe 113 Une telle renonciation contester les griefs suffit pour permettre l Autorit de consid rer que l ensemble des infractions en cause sont tablies l gard des parties qui ont fait ce choix proc dural voir en ce sens arr t de la cour d appel de Paris du 26 janvier 2010 Adecco France e a n 2009 03532 p 10 et sur pourvoi arr t de la Cour de cassation du 29 mars 2011 Manpower France e a n 10 12 913 voir galement d cisions n 04 D 42 21 135 136 137 138 139 140 141 142 pr cit e paragraphe 12 n 11 D 07 pr cit e paragraphe 113 et n 12 D 06 pr cit e paragraphe 151 En l esp ce les griefs rappel s aux paragraphes 127 et 128 ci dessus et relatifs aux pratiques d crites aux paragraphes 54 126 ci dessus sont donc tablis l gard du CSOEC et de l ECMA Ce n est d s lors que par un souci de clart que l Autorit les rappelle ci apr s 2 SUR L APPLICATION DU DROIT DE L UNION a Les principes applicables L article 102 du TFUE
14. arr ts du Tribunal de premi re instance du 1 avril1993 BPB Industries et British Gypsum Commission T 65 89 Rec p II 389 point 69 du 8 octobre 1996 Compagnie maritime belge transports e a Commission T 24 93 T 26 93 et T 28 93 Rec p 11 1201 point 107 et Irish Sugar Commission pr cit point 112 L exploitation abusive d une position dominante est une notion objective visant les comportements d une entreprise en position dominante sur un march o du fait pr cis ment de sa pr sence le degr de concurrence est d j affaibli lorsque ces comportements ont pour effet actuel ou potentiel de faire obstacle par le recours des moyens diff rents de ceux qui gouvernent une concurrence normale entre op rateurs conomiques fond e sur les m rites de chacun au maintien du degr de concurrence existant encore ou au d veloppement de cette concurrence arr t de la Cour de justice 17 f vrier 2011 TeliaSonera Sverige C 52 09 Rec 2011 p 1 527 point 27 et la jurisprudence cit e Afin d tablir le caract re abusif d une pratique d viction l effet anticoncurrentiel de celle ci sur le march doit exister mais il ne doit pas tre n cessairement concret tant suffisante la d monstration d un effet anticoncurrentiel potentiel de nature vincer les concurrents au moins aussi efficaces que l entreprise en position dominante voir en ce sens arr t TeliaSonera Sverige pr cit paragraphe 64
15. ne pas tre r f renc par d faut Il est ailleurs propos tout diteur de logiciels de production comptable qui en ferait la demande l adh sion la nouvelle charte de partenariat d pourvue d exclusivit selon l annexe 1 Le pr sent engagement sera mis en uvre au plus tard dans un d lai de 1 mois compter de la notification par l Autorit de sa d cision vocEL VM vocEL 3 Engagement n 2 Lever toutes les exclusivit s de promotion et d utilisation qui lient les diteurs de logiciels dans le cadre des contrats bilat raux conclus avec les diteurs de logiciels et ne pas conclure d exclusivit avec les diteurs de logiciels de production comptables pendant une dur e de 5 ans 2 1 Le CSOEC et l ECMA s engagent crire leurs cocontractants apporteur d affaires afin de les informer de la lev e des engagements suivants lev e de l engagement figurant l article l article 2 7 qui dispose que l diteur de logiciel s engage promouvoir les t l transmissions de ses clients membres de l Ordre au moyen du portail pendant toute la dur e du contrat notamment en faisant en sorte que la partie de ses logiciels destination des experts comptables traitant des d clarations notamment les macro instructions pr vues au 2 1 proposent par d faut le portail lev e des obligations d exclusivit s et de non concurrence contenues l article 4 1 la charge de l
16. proc dures r alis es par ses logiciels Le partenaire s engage d ployer ses meilleurs efforts pour faire transiter en EDI les flux d claratifs fiscaux sociaux comptables bancaires et financiers manant de ses cabinets d expertise comptable administrations OPS OGA banques etc Le partenaire s engage d ployer ses meilleurs efforts pour faire Sont surlign es en jaune les clauses supprim es dans le cadre de la nouvelle charte Sont marqu es en rouge les clauses nouvellement ins r es dans la charte Page 2 sur 5 Cote 7406 Saisine 10 0104F Annexe 1 Evolution de la charte propos e aux diteurs de logiciels tous les flux d claratifs fiscaux sociaux ses clients cabinets transiter comptables et financiers manant de d expertise comptable administrations OPS OGA banques etc 3 PRINCIPE D INTEGRATION 3 1 D finition Int gration signifie que les logiciels ou services propos s par le partenaire int grent les interfaces et solutions de jedeclare com avec le plus d automatismes possibles et une ergonomie la plus transparente possible pour l utilisateur 3 2 Engagements Le partenaire s engage tout mettre en uvre pour que les interfaces et services de jedeclare com soient accessibles de la fa on la plus transparente possible aux utilisateurs au sein des solutions qu il propose aux cabinets d expertise comptable Ces fonctions sont notamment des fonctions de g n
17. simplement acqu rir le module EDI TDEC cote 1870 Le Manuel d utilisation EDI TDFC EDI TVA de mai 2007 le Manuel d utilisation Production Comptable et Fiscale de d cembre 2008 et les documents de pr sentation de l outil de Production COALA confirment que les informations relatives au partenaire EDI sont renseign es par d faut solution Cool jedeclare com et ne donnent lieu aucune indication sur les modalit s permettant l utilisateur d y substituer un autre portail cotes 3261 3347 2 LES PARTENARIATS CONCLUS AVEC LES OGA a Les engagements d utilisation et de promotion prioritaires du portail jedeclare com Les contrats de partenariat de 2002 Le CSOEC a conclu en 2002 des contrats de partenariat avec les trois f d rations d OGA les plus importantes en nombre d entreprises adh rentes cotes 3968 3982 Etaient ainsi parties l accord la F d ration des centres de gestion agr s l Union nationale des associations agr es et la Conf rence des associations r gionales agr es de l union des professions lib rales dont le nombre d entreprises adh rentes sont respectivement de 400 000 170 000 et 120 000 cote 1167 Ce contrat avait pour objet la promotion et l utilisation du portail jedeclare com par la f d ration signataire Les membres de cette derni re b n ficiaient en contrepartie d une r duction tarifaire articles 1 et 4 du contrat 2
18. 3 millions d euros relatif en partie un emprunt immobilier sur une dur e de 27 ans les dettes de court terme s l vent 34 8 millions d euros Ces derni res sont largement couvertes par les cr ances de court terme hors stocks qui s l vent 59 9 millions d euros cartant ainsi tout risque de situation de cessation des paiements Par ailleurs il r sulte d une jurisprudence tablie qu un organisme tel que le CSOEC pourrait en tant que de besoin faire face au paiement de la sanction en demandant ses adh rents de proc der un appel de cotisation exceptionnelle en fonction de leurs capacit s financi res arr t de la cour d appel de Paris 29 janvier 2008 UFOP n 2007 04524 pp 7 et 8 Sur la v rification du maximum l gal applicable Les griefs ont t notifi s au CSOEC organe repr sentatif de l Ordre des experts comptables ordre professionnel dot de la personnalit morale article 1 de l ordonnance n 45 2138 du 19 septembre 1945 pr cit e en raison de sa participation directe aux pratiques vis es En application des dispositions du I de l article L 464 2 du code de commerce le maximum de sanction applicable est en principe de 3 000 000 d euros Du fait de la mise en uvre de la proc dure de non contestation des griefs 1l est r duit en l esp ce 1 500 000 euros Ce montant tant sup rieur au montant mentionn au paragraphe 290 le montant de la sanction
19. Accus de r ception sign 4 Suivi des accus s de r ception sign s 13 54 55 56 57 58 59 60 6l C LES COMPORTEMENTS MIS EN UVRE PAR LE CSOEC ET L ECMA 1 LES PARTENARIATS CONCLUS AVEC LES DITEURS DE LOGICIELS DE PRODUCTION COMPTABLE a La charte jedeclare exclusive Dans son avis n 05 A 24 pr cit le Conseil de la concurrence avait identifi un march de la vente au niveau national des licences de progiciels de gestion et des services de maintenance et d assistance qui y sont associ s destination de la profession comptable l exclusion d une part de la vente de mat riels et d autre part de l offre de services de formation qui peuvent tre assur s par des entreprises ext rieures avis n 05 A 24 du 14 d cembre 2005 relatif l acquisition de la soci t CCMX Holding par la soci t S A Cegid dans le secteur des progiciels de gestion destination de la profession comptable paragraphe 66 Le Conseil avait relev qu il s agissait d un march fortement concentr et caract ris par l existence de barri res l entr e li es aux co ts de changement d op rateur et la notori t des fournisseurs avis n 05 A 24 pr cit paragraphes 103 111 A l poque les parts de march r unies des trois principales entreprises avaient t estim es pour l ann e 2004 comme comprises entre 75 et 85 paragraphe 68
20. Cote 7408 Saisine 10 0104F Annexe 1 Evolution de la charte propos e aux diteurs de logiciels de r duire les cons quences pr judiciables de cette situation A ces fins le partenaire devra collaborer avec les quipes de l op rateur technique du portail notamment suivre ses instructions pour les t l d clarations non encore effectu es et au besoin prendre toutes dispositions utiles pour fournir les d clarations aux administrations concern es par tout moyen sa convenance En outre s il s av re que le Partenaire se voit priv d un nombre significatif de clients experts comptables se d tournant de lui au profit d une solution de gestion en mode ASP commercialis e ou h berg e par l op rateur technique du Portail il pourra mettre fin la pr sente charte dans les conditions pr vues dans l article 5 d viter ou de r duire les cons quences pr judiciables de cette situation A ces fins le partenaire devra collaborer avec les quipes de l op rateur technique du portail notamment suivre ses instructions pour les t l d clarations non encore effectu es et au besoin prendre toutes dispositions utiles pour fournir les d clarations aux administrations concern es par tout moyen sa convenance En outre s il s av re que le Partenaire se voit priv d un nombre significatif de clients experts comptables se d tournant de lui au profit d une solution de gestion en mode Saas co
21. bis L de l annexe 2 du CGI d Les repr sentants des acteurs et leur offre respective La FNAGA et le portail Tdnim com La FNAGA est une association r gie par la loi du 1 juillet 1901 pr cit e et regroupant 35 AGA qui a pour objet le conseil et l assistance de ses adh rentes dans leurs d marches aupr s de l administration Elle a aussi vocation d fendre les int r ts collectifs de celles ci Cette f d ration a particip en 2005 la cr ation du portail de t l d claration fiscale et comptable Tdnim com avec l une des associations de gestion agr es adh rentes Association m diterran enne agr e des professions lib rales La soci t Tdnim est charg e de l exploitation du portail Le portail t l d claratif Tdnim com est consid r par l ECMA comme un concurrent son propre portail t l d claratif jedeclare com sur le march de la t l transmission des donn es fiscales et comptables sous format EDI l administration fiscale Le CSOEC PECMA et le portail jedeclare com L Ordre des experts comptables a t institu par l ordonnance n 45 2138 du 19 septembre 1945 portant institution de l ordre des experts comptables et r glementant le titre et la profession d expert comptable JORF du 21 septembre 1945 page 5938 Aux 9 34 35 36 37 38 39 40 41 42 termes de l article 1 de cette ordonnance cet ordre a
22. cassation du 7 avril 2010 Orange France e a n 09 12984 09 13163 et 09 65940 En se fondant sur une jurisprudence tablie l Autorit tient notamment compte pour appr cier l incidence conomique de la pratique en cause de l ampleur de l infraction telle que caract ris e entre autres par sa couverture g ographique ou par la part de march cumul e des participants sur le secteur ou le march concern de sa dur e de ses cons quences conjoncturelles ou structurelles ainsi que des caract ristiques conomiques pertinentes du secteur ou du march concern voir par exemple arr ts de la cour d appel de Paris du 30 juin 2011 pr cit p 5 et du 26 janvier 2012 pr cit p 89 voir galement en ce sens arr t de la Cour de cassation du 30 mai 2012 pr cit Les effets tant av r s que potentiels de la pratique peuvent tre pris en consid ration ce titre voir en ce sens arr t de la Cour de cassation du 28 juin 2005 Novartis Pharma n 04 13910 Pour appr cier l importance du dommage caus l conomie l Autorit peut s appuyer sur des estimations relatives aux cons quences directes des pratiques lorsqu elles sont observables notamment en ce qui concerne le surprix qu elles ont pu engendrer voir en ce sens arr t de la cour d appel de Paris du 26 janvier 2010 Adecco France e a n 2009 03532 p 17 Ces estimations sont comme toute estimation affect es par un coeffici
23. caus l conomie l Autorit s attache prendre en compte les caract ristiques conomiques objectives du secteur en cause dans la mesure o ces derni res sont de nature influer sur les cons quences conjoncturelles ou structurelles des pratiques 44 253 254 255 256 257 258 259 260 261 262 En l occurrence les proc dures de t l d claration ont t rendues progressivement obligatoires en fonction de seuils de chiffre d affaires de plus en plus faibles voir paragraphes 13 15 ce qui rend la demande de services de t l d claration peu lastique au prix pour les entreprises qui doivent s y soumettre Comme cela a t mentionn au paragraphe 48 les professionnels de l expertise comptable sont l origine de la majorit des t l d clarations Le fort taux d accompagnement par un professionnel de l expertise comptable des entreprises adh rentes un OGA tend ainsi placer ces derni res dans une situation de demande captive ce qui n a pu que contribuer l importance du dommage caus l conomie En troisi me lieu les cons quences conjoncturelles et structurelles des pratiques peuvent galement tre prises en compte par l Autorit dans son appr ciation de l importance du dommage caus l conomie Afin de contester l existence d un dommage l conomie en l esp ce les parties indiquent que tous les portails concurre
24. cause et plus pr cis ment son ampleur ainsi qu au poids relatif sur le secteur concern de chacune des entreprises qui y a particip voir en ce sens arr t de la cour d appel de Paris du 11 octobre 2012 Entreprise H Chevalier Nord e a n 2011 03298 p 72 voir 40 226 227 228 229 230 231 galement arr t de la cour d appel de Paris du 29 mars 2012 Lacroix Signalisation e a n 2011 01228 pp 37 et 38 comme cela ressort aussi de la jurisprudence constante des juridictions de l Union arr ts de la Cour de justice du 7 juin 1983 Musique diffusion fran aise Commission 100 80 Rec p 1825 points 119 121 du 3 septembre 2009 Papierfabrik August Koehler e a Commission C 322 07 P C 327 07 P et C 338 07 P Rec p I 7191 point 114 Une sanction unique au titre des deux infractions commises par ECMA tant impos e en l esp ce l Autorit ne prendra en consid ration comme assiette qu une seule et m me valeur des ventes en relation avec l ensemble des pratiques en cause voir les d cisions n 12 D 06 pr cit e paragraphe 221 n 12 D 10 du 20 mars 2012 relative des pratiques mises en uvre dans le secteur de l alimentation pour chiens et chats paragraphe 241 et n 12 D 09 du 13 mars 2012 relative des pratiques mises en uvre dans le secteur des farines alimentaires paragraphe 889 Les cat gories de services prendre en consid ration cette fin sont ce
25. comme cela n a pas t contest par les parties Elles ont ainsi que cela a t relev plus haut t mises en uvre de fa on conjugu e par le CSOEC qui contr le ECMA d une part et par cette association d autre part Elles sont donc imputables chacune de ces entit s comme celles ci ne l ont pas contest B SUR LES SANCTIONS Le I de l article L 464 2 du code de commerce et l article 5 du r glement n 1 2003 habilitent l Autorit imposer des sanctions p cuniaires aux entreprises et aux organismes qui se livrent des pratiques anticoncurrentielles interdites par les articles L 420 1 et L 420 2 du code de commerce ainsi que 101 et 102 du TFUE Aux termes du quatri me alin a du I de l article L 464 2 du code de commerce s i le contrevenant n est pas une entreprise le montant maximum de la sanction est de 3 millions 38 216 217 218 219 d euros Le montant maximum de la sanction est pour une entreprise de 10 du montant du chiffre d affaires mondial hors taxes le plus lev au cours d un des exercices clos depuis l exercice pr c dant celui au cours duquel les pratiques ont t mises en uvre Si les comptes de l entreprise concern e ont t consolid s ou combin s en vertu des textes applicables sa forme sociale le chiffre d affaires pris en compte est celui figurant dans les comptes consolid s ou combin s de l entreprise consolidante ou combina
26. d entreprises recourant au portail jedeclare com pour d poser leurs d clarations d imp t sur le revenu et de taxe sur la valeur ajout e cote 4774 HANAN 2008 inscrits EDI TDFC 2008 1814 500 206371 2 005 500 2 280 945 504 000 703000 806 000 855 000 1 235 000 101330 000 11216 000 567 000 777000 891000 945 000 1 365 000 1470 000 1 344 000 50 55 60 65 63 68 63 68 65 70 162 67 725 000 800 000 911 000 936 000 D E 1 006 000 1 034 000 Dossiers 14 200 47 000 95 000 133000 190 000 210 000 271 000 jedeciare com 15 700 52 000 105 000 147 000 299 000 Sn en A A odeclare com T l TVA 169 En ce qui concerne l EDI TDFC la part de march de l ECMA se situe entre 50 et 55 pour l ann e 2005 et entre 62 et 67 pour l ann e 2010 En ce qui concerne l EDI TVA la part de march avanc e par ECMA estim e pour l ann e 2010 entre 26 et 31 ne peut tre retenue En effet le nombre de dossiers inscrits en T l TVA aupr s de la DGFIP comprend les utilisateurs de l EDI et de l EFT alors que le march en cause ne comprend que la t l transmission sous format EDI voir paragraphe 165 Selon la DGFIP le nombre d entreprises ayant recouru l EDI TVA est de 111 086 pour l ann e 2005 et de 558 944 pour l ann e 2010 cote 1166 Ces donn es conduisent valuer la part de march de l ECMA au t
27. dans le cadre de la proc dure de non contestation des griefs Lorsque l Autorit accepte des engagements elle les rend obligatoires dans la d cision qu elle adopte au terme de la proc dure Elle peut naturellement tre conduite s assurer ult rieurement de leur mise en uvre effective a Sur les engagements propos s par l ECMA et le CSOEC En l esp ce le CSOEC et ECMA ont propos des engagements comportementaux ayant trait sp cifiquement aux deux griefs et plus g n ralement aux probl mes de concurrence li s l activit de l ECMA via le portail jedeclare com 51 309 310 311 312 313 314 315 316 En ce qui concerne le premier grief le CSOEC et l ECMA ont propos de s engager mettre fin aux exclusivit s de promotion et d utilisation qui les lient aux diteurs de logiciels de production comptable dans le cadre de l application de la charte jedeclare exclusive d une part et dans le cadre des contrats bilat raux d autre part pendant une dur e de cinq ans Les diteurs de logiciels de production comptable pourront de ce fait conclure des engagements de m me nature avec les concurrents de ECMA Dans le m me temps le principe d int gration ne fera pas obstacle ce que les diteurs de logiciels de production comptable proposent ce m me principe aux concurrents de l ECMA Le CSOEC et PECMA demanderont en outre ce que le portail jedeclare com
28. diteur Les conditions financi res du contrat ne seront pas modifi es 2 2 Le CSOEC et PECMA s engagent crire leurs cocontractants partenaire diteur afin de les informer de la lev e des engagements d exclusivit s et de non concurrence contenues l article 4 la charge de l diteur Les conditions financi res du contrat ne seront pas modifi es Le pr sent engagement sera mis en uvre au plus tard dans un d lai de 1 mois compter de la notification par l Autorit de sa d cision Pour qu il n y ait aucune ambigu t le CSOEC et l ECMA ne s engagent pas uniquement lever les exclusivit s en cours avec les diteurs signataires de la charte et des contrats bilat raux mais s engagent plus largement ne pas conclure d exclusivit avec aucun diteur de logiciels de production comptable pendant une dur e de 5 ans En outre pour renforcer l efficacit de ces mesures le CSOEC et l ECMA s engagent Engagement n 3 Communiquer aupr s des experts comptables sur l volution de ces diff rents partenariats en faisant r f rence la D cision intervenir Concr tement l Ordre et l ECMA s engagent envoyer une lettre d information l ensemble de la profession des experts comptables de la teneur suivante Le 1 octobre 2004 l Ordre a conclu avec 10 diteurs de logiciels une charte de partenariat comportant des obligations un princi
29. dommage caus l conomie l Autorit retiendra pour d terminer le montant de base de la sanction inflig e l ECMA une proportion de 7 de la valeur de leurs ventes de prestations de t l transmissions de donn es fiscales et comptables sous format EDI l administration fiscale Sur la dur e de participation Comme indiqu pr c demment la dur e de l infraction est un facteur qu il convient de prendre en compte dans le cadre de l appr ciation tant de la gravit des faits que de l importance du dommage caus l conomie En effet plus une infraction est longue plus l atteinte qu elle porte au jeu de la concurrence et la perturbation qu elle entra ne pour le fonctionnement du secteur ou du march en cause et plus g n ralement pour l conomie peuvent tre substantielles et persistantes voir en ce sens arr t de la Cour de justice du 8 d cembre 2011 KME Germany e a Commission C 389 10 P non encore publi au recueil point 75 Dans le cas d infractions qui se sont prolong es plus d une ann e l Autorit s est engag e prendre en compte leur dur e selon les modalit s pratiques suivantes la proportion 46 269 270 271 2 12 PRE 274 275 retenue pour donner une traduction chiffr e la gravit des faits et l importance du dommage caus l conomie est appliqu e une fois au titre de la premi re ann e compl te de participation indi
30. est de droit le Secr taire g n ral du Conseil Sup rieur de l Ordre des Experts Comptables Con u en 2000 par l Ordre des experts comptables le portail jedeclare com est un portail t l d claratif assurant la t l transmission de donn es sous modes EDI TDEC et EDI TVA sans pour autant s y limiter Ce portail permet en effet la t l transmission de donn es tout autre destinataire sous format EDI Le d roulement des instances d lib rantes du CSOEC met en lumi re le r le exerc par ce dernier dans la d finition de la strat gie commerciale de ECMA Si la gestion du portail jedeclare com est assur e par l ECMA la strat gie commerciale relative ce portail est pour sa part d finie et discut e durant les instances d lib rantes les sessions du CSOEC cotes 1366 1446 Outre la gestion du portail l ECMA commercialise galement ses services aupr s des professionnels de l expertise comptable et des OGA Le d veloppement la maintenance et l exploitation technique du portail jedeclare com ont t confi s compter de 2004 la soci t Extelia Le contrat conclu en 2004 puis renouvel en 2010 entre le CSOEC ECMA et Extelia pr voit que le CSOEC acquiert l int gralit des droits patrimoniaux de propri t intellectuelle relatifs au portail jedeclare com 4 LE FONCTIONNEMENT DU SECTEUR DE LA T L TRANSMISSION DE DONN ES FISCALES ET COMPTABLES SOUS FORMAT EDI
31. et pouvant donner lieu en compl ment au paiement d un forfait annuel 112 De 2005 2008 la liasse fiscale et l attestation taient factur es 2 03 euros ou 3 10 euros selon que OGA tait membre d une f d ration partenaire ou non cote 1622 compter de 2008 ces tarifs sont pass s respectivement 1 74 euros et 2 74 euros cote 1622 113 Suite la grille tarifaire du 22 juin 2010 trois tarifs sont propos s aux OGA cotes 1980 1982 Tarification no 1 Tarification no 2 Tarification no 3 Tarifs privil gi s Tarifs avec Tarif public OGA partenaires engagements lirnit s Dossier complet d claration balance tableaux compl mentaires OG re us attestation CR mission mis ne Rapprochement de TVA re u Gratuit en 2010 ef 2011 tableaux 0G91 et 0G92 En 2012 5 BICBA 2 BNC Attestation seule mise Dossier complet 3 5 d claration mise attestation CR mission mis Liasse mise envoy e p 25 revers s l OGA par galement vers banque liasse partenaire 114 Les OGA sont ainsi soumis une tarification diff renci e en fonction de la port e des engagements pris tarification n 1 tarifs privil gi s OGA partenaires 3 5 euros par dossier complet pour d une part les OGA membres d une f d ration signataire de l accord du 9 d cembre 2009 et d autre part les OGA qui s engagent pour une dur e de trois ans recevoir les d cla
32. griefs au CSOEC et l Expert comptable m dia association ci apr s ECMA qui y ont r pondu le 26 juillet 2012 en d clarant chacune renoncer contester les griefs voir les paragraphes 129 131 ci dessous Une note compl mentaire la notification de griefs a t adress e le 1 ao t 2012 au CSOEC et l ECMA Les mis en cause ont r pondu cette note compl mentaire le 2 octobre 2012 B LE SECTEUR CONCERN 1 LA T L TRANSMISSION DE DONN ES FISCALES ET COMPTABLES SOUS FORMAT EDI L ADMINISTRATION FISCALE a Le mode EDI TDFC Une t l proc dure est une proc dure administrative effectu e distance qui permet aux entreprises en mati re fiscale de d clarer et de payer leurs principaux imp ts en ligne L administration fiscale a mis en place deux modes de t l transmission l change de formulaires informatis s mode EFI repose sur la mise disposition gratuite d un site internet par le destinataire de l information partir duquel les usagers entreprises ou particuliers saisissent manuellement l aide d un formulaire en ligne les donn es comptables n cessaires pour remplir leurs d clarations fiscales Ce mode d acquisition de donn es appara t inadapt la transmission de donn es complexes et nombreuses telles que celles qui sont contenues dans la liasse fiscale l change de donn es informatis es mode EDI peut tre d fini comme l
33. impose d envoyer au cabinet en retour une copie de l attestation et du compte rendu de mission Il en va de m me pour l envoi la DGFIP Il n y a aucune obligation d utiliser Jedeclare pour envoyer les attestations et les CRM de dossiers qui ne proviennent pas d un cabinet abonn Jedeclare cote 1623 Pour autant dans le cas o l attestation est transmise par OGA l administration fiscale la transmission de cette attestation l expert comptable n est que pr conis e instruction de la DGFIP n 46 du 22 avril 2009 pr cit e point 41 Pour ECMA en l absence de transmission l expert comptable il n y a pas de cons quence juridique au regard de la l gislation fiscale ni de probl mes techniques Mais la r glementation professionnelle interne comptable impose ces transmissions l expert comptable cote 3947 Cette tarification forfaitaire fait l objet de critiques convergentes de la part de certains concurrents du portail jedeclare com en ce qu elle priverait les OGA de toute possibilit d utiliser un autre portail pour l envoi des flux aval La soci t TDNIM a indiqu cet gard que l e portail jedeclare com impose aux OGA des tarifs forfaitaires comprenant les flux entrants et le flux sortants La tarification forfaitaire de jedeclare com emp che de fait les OGA recourir des produits diff rents pour les flux entrants et les flux sortants c
34. le Conseil sup rieur et commercialis par l association ECMA Le Conseil sup rieur et P ECMA ont ins r dans leurs contrats avec les professionnels du march des clauses d exclusivit et de non concurrence et mise en place une tarification incompatible avec la l gislation en vigueur pratiques qui ont eu pour but et tout le moins pour effet d accro tre artificiellement l utilisation de leur portail aux d pens de portails concurrents Via la signature de la charte jedeclare exclusive les diteurs de logiciels comptables se sont engag s promouvoir et recommander exclusivement leurs clients experts comptables le portail jedeclare com et ne pas proposer de portail concurrent Ils se sont galement engag s int grer techniquement dans leurs logiciels les interfaces et les solutions du portail jedeclare com avec le plus d automatismes possibles pour y faire transiter tous les flux d claratifs des experts comptables Des f d rations d organismes de gestion agr s OGA ont pour leur part sign des contrats de partenariat puis une charte stipulant que la f d ration signataire s engageait promouvoir aupr s de ses adh rents l utilisation du portail jedeclare com par priorit tout autre En contrepartie les OGA membres d une f d ration signataire b n ficiaient de conditions tarifaires plus favorables que celles octroy es aux OGA membres d une f d ration non
35. le proc s verbal du 26 juillet 2012 par lequel le Conseil sup rieur de l ordre des Experts comptables et l Expert comptable m dia association ont d clar ne pas contester les griefs qui leur avaient t notifi s et ont demand le b n fice des dispositions du III de l article L 464 2 du code de commerce Vu les observations pr sent es par le Conseil sup rieur de l ordre des Experts comptables l Expert comptable m dia association la F d ration nationale des associations de gestion agr es et le commissaire du gouvernement Vu les autres pi ces du dossier Le rapporteur la rapporteure g n rale adjointe le commissaire du gouvernement et les repr sentants du Conseil sup rieur de l ordre des Experts comptables de l Expert comptable m dia association de la F d ration nationale des associations de gestion agr es entendus lors de la s ance de l Autorit de la concurrence du 6 d cembre 2012 Adopte la d cision suivante I SOMMAIRE CONSTATATIONS 5 A La proc dure 5 B Le secteur concern 5 1 La t l transmission de donn es fiscales et comptables sous format EDI Padministration fiscale 5 a Le mode EDI TDFC 5 b Le partenaire EDI 6 c L association EDIFICAS 6 2 L obligation de t l d claration sous format EDI administration fiscale 6 3 Les acteurs de la t l transmission de donn es fiscales et comptables 8 a Les diteurs de logiciels de production comptable 8 b Le
36. p 5 et sur pourvoi arr t de la Cour de cassation du 6 d cembre 2005 Soci t des Caves et producteurs r unis de Roquefort n 04 19541 Il en ressort galement que pour v rifier si des accords d exclusivit sont compatibles avec l article 102 du TFUE il y a lieu d analyser si la suite d une appr ciation de l ensemble des circonstances et donc aussi du contexte dans lequel ces accords s inscrivent ces pratiques tendent ou sont susceptibles de restreindre ou d carter la concurrence sur le march en cause arr t Tomra Systems e a Commission pr cit point 215 35 192 193 194 195 196 197 198 199 200 Afin d appr cier l effet de verrouillage du march que des clauses d exclusivit mises en uvre par une entreprise en position dominante peuvent tendre produire il convient de prendre en compte notamment leur dur e effective qui peut tre plus longue que la dur e inscrite au contrat du fait de l existence de clauses de tacite reconduction d cision n 08 D 16 du 3 juillet 2008 relative une demande de mesures conservatoires pr sent e par la soci t Cybervitrine l encontre de pratiques mises en uvre par la soci t Photomaton paragraphe 63 En l occurrence la charte jedeclare exclusive du 1 octobre 2004 instaure une clause de promotion et de non concurrence l gard de la client le des experts comptables d une
37. par les cr ances de court terme hors stocks qui s l vent 26 2 millions d euros cartant ainsi tout risque de situation de cessation des paiements Cette situation financi re permet l Ordre des experts comptables de r aliser des investissements cons quents En 2011 ces derniers taient de l ordre de 2 38 millions 49 294 295 296 297 298 299 300 301 d euros soit de 0 983 million d euros d immobilisations incorporelles et de 1 398 million d euros d immobilisations corporelles pour des travaux d agencement Dans ses comptes l Ordre des experts comptables pr sente la situation financi re suivante les r sultats nets pour les ann es 2010 et 2011 sont de l ordre de 2 3 millions d euros 2 372 millions d euros au 31 d cembre 2011 et 2 468 millions d euros au 31 d cembre 2010 L analyse de sa structure bilancielle au 31 d cembre 2011 montre l Ordre des experts comptables pr sente des actifs immobilis s pour une valeur totale de 94 7 millions d euros et des actifs circulants hauteurs de 60 7 millions d euros dont 36 millions de tr sorerie qui se d compose en 22 8 millions d euros de valeurs mobili res de placement et de 13 2 millions d euros de disponibilit s Au passif le cumul des b n fices r alis s augmente le niveau des capitaux propres Ces derniers s l vent 49 3 millions d euros au 31 d cembre 2011 Hors emprunts de long terme de 66
38. part et oblige les diteurs de logiciels de production comptable int grer techniquement le portail jedeclare com leurs logiciels de production comptable d autre part voir paragraphes 58 et suivants Ainsi l diteur de logiciel de production comptable en s engageant faire transiter la totalit ou la quasi totalit de sa client le expert comptable vers le portail jedeclare com commercialise ce portail pour le compte de P ECMA Sage s tait par exemple engag e ce que 90 puis 95 en 2010 des t l d clarations g n r es par les experts comptables utilisateurs de ses logiciels de production comptable soient transmises par l interm diaire du portail jedeclare com voir paragraphes 77 et suivants Les contrats en cause ont instaur ce faisant des clauses d exclusivit particuli rement larges qui tendent par leur conomie capter la demande manant de la client le d experts comptables des diteurs de logiciels de production comptable Ces clauses d exclusivit ont t compl t es par une int gration technique qui m me si elle n a pas rendu impossible l utilisation de portails concurrents a conduit la client le experts comptables choisir en priorit le portail jedeclare com voir paragraphes 89 et suivants ce dernier tant r f renc par d faut Il en a t ainsi alors m me que les diteurs de logiciels de production comptable signataires de la ch
39. pour les changes avec le portail Jedeclare com et ne n cessitent aucun pr alable administratif Il suffit de renseigner cette option dans la fiche destinataire cote 3679 S agissant de Sage la soci t MTAE a indiqu qu il y a quatre ou cinq ans nous avons perdu de fa on significative des clients experts comptables nous signalant un probl me de compatibilit entre l utilisation de leur logiciel de comptabilit et l acc s notre portail Nous avons galement perdu il y a peu pr s 3 ans tous nos clients utilisateurs de notre portail des logiciels de SAGE dans la mesure o ces clients nous envoyaient le fichier 19 96 97 98 99 100 101 correspondant leur liasse sous le mauvais format fichier XML sur notre portail et tait de ce fait inexploitable L analyse des fichiers mis par ces clients nous a permis d identifier les clients concern s qui taient tous des clients de SAGE gt cote 828 Cette particularit technique a t confirm e par la soci t ASP One qui a d clar que SAGE notamment les produits de la marque COALA impose l utilisation d un module compl mentaire EDI pour pouvoir choisir un autre portail t l d claratif En effet les logiciels Sage g n rent un fichier XML qui n cessite la mise en uvre du module sage direct pour permettre d tre converti en format EDI Cette solution qui est un choix de la part de SAGE permet aux cl
40. pour objet d assurer la d fense de l honneur et de l ind pendance de la profession qu il repr sente Le CSOEC est l organe repr sentatif de cet ordre L article 7 du d cret n 97 586 du 30 mai 1997 relatif au fonctionnement des instances ordinales des experts comptables JORF du 31 mai 1997 page 8510 fixe les missions du CSOEC Ces missions sont de natures strictement ordinales Cr e en 2000 l ECMA est une association r gie par la loi du 1 juillet 1901 pr cit e et a pour objet en vertu du deuxi me article de ses statuts l organisation et la gestion des actions de formation d information de communication d dition et de mise en uvre des nouvelles technologies de l information du Conseil Sup rieur de l Ordre des Experts Comptables La gouvernance de cette association est assur e depuis sa cr ation par le CSOEC L article 5 des statuts de PECMA d signe comme seuls membres de l association le Conseil Sup rieur de l Ordre des Experts Comptables et Le Secr taire G n ral es qualit du Conseil Sup rieur de l Ordre des Experts Comptables Il ressort par ailleurs de l article 7 des statuts que l association est administr e par un Bureau compos dun Pr sident qui est de droit le Pr sident du Conseil Sup rieur de l Ordre des Experts Comptables de deux Vice pr sidents et d un Tr sorier choisis parmi les membres du Conseil Sup rieur et d un secr taire qui
41. s repr sente le fondement de la pr sente charte Chaque partenaire de jedeclare com adh rant la pr sente charte s engage donc la respecter dans son int gralit Ce portail est con u et mis en oeuvre par l ORDRE pour centraliser la collecte aupr s des Experts comptables et effectuer la t l distribution par messagerie s curis e et horodat e des d clarations fiscales et sociales et des informations comptables et financi res L engagement vaut pour l ensemble de la soci t et de ses filiales pour les produits et services aux Experts Comptables Objet La pr sente charte a pour objet de d finir les conditions dans lesquelles le Partenaire devient partenaire Jedeclare et pourra de fait utiliser les logos et marques mis sa disposition par le Conseil Sup rieur de l Ordre des Experts Comptables sans pr judice pour les diteurs de nouer des partenariats de m me nature avec les portails concurrents La plate forme est con ue et mise en uvre par l ORDRE L ensemble des principes ci apr s expos s repr sente le fondement de la pr sente charte Chaque partenaire de jedeclare com adh rant la pr sente charte s engage donc la respecter dans son int gralit Cette plate forme est con ue et mise en uvre par l ORDRE pour centraliser la collecte aupr s des Experts comptables et effectuer la t l distribution par messagerie s curis e et horodat e des d clarations fiscales et sociales et des inf
42. tient sur un march une position dominante l Autorit de la concurrence peut prendre galement en compte d autres crit res Le statut de l entit qui conforte les clients dans l id e du caract re officiel des produits qu elle commercialise peut cet gard constituer un crit re pertinent d cision n 96 D 40 du 14 mai 1996 relative la situation de la concurrence dans le secteur de l assurance ski p 11 La notori t dont jouit l entreprise dominante aupr s des acteurs du secteur l est galement d cision n 10 D 17 du 25 mai 2010 relative des pratiques mises en uvre sur le march de la boule de p tanque de comp tition paragraphe 116 Au cas d esp ce le portail b n ficie de la notori t du CSOEC qui a pour mission la repr sentation des professionnels de l expertise comptable Le COSEC a la qualit de cocontractant dans les contrats conclus avec les diteurs de logiciels de production comptable et les f d rations d OGA Il a par ailleurs particip la promotion du portail jedeclare com en permettant la reprise de son logo sur la page d accueil du site et en incitant les experts comptables y recourir dans la revue interne de la profession cote 77 et paragraphe 110 Ces l ments ont t de nature renforcer le pouvoir de l ECMA sur le march en cause Au regard de l ensemble de ces l ments il doit tre consid r que l ECMA d tient une position dom
43. 0 102 103 104 105 106 107 108 109 110 Aux fins de l engagement de promotion et d utilisation la f d ration signataire s engagelait promouvoir aupr s de ses adh rents l utilisation du portail jedeclare com par priorit tout autre et inciter ses membres faire les mises niveau n cessaires de leurs quipements et logiciels informatiques pour recevoir et t l transmettre par l interm diaire du portail article 3 1 du contrat cote 3971 Sur les motifs de ces partenariats l ECMA a expliqu que l id e tait de d velopper l outil JDC dans un contexte de march o le principal concurrent identifi tait MTAE Il n y pas eu de mesure en tant que telle de l application de cet engagement Cependant l ECMA a constat tout au long de l ex cution du contrat l effectivit de promotion ainsi que le cas ch ant de l absence de promotion d autres outils concurrents cotes 2071 Le m me type de contrat a t propos la FNAGA en 2002 et 2005 cotes 160 et 166 Aux termes de son article 4 intitul Exclusivit non concurrence la FNAGA devait s engage r promouvoir en exclusivit l offre du Portail A ce titre la FNAGA s engage ne pas proposer ni construire de solutions concurrentes au Portail pour ses adh rents cote 163 En contrepartie un tarif pr f rentiel la plateforme t l d clarative jedeclare c
44. 2013 les tarifs partenaires d mission de l attestation et du compte rendu de mission Le tarif applicable pour 2013 sera de 0 25 pour l mission de l attestation et 0 25 pour l mission du compte rendu de mission Outre ces deux ensembles d engagements ECMA et le CSOEC ont r fl chi aux moyens mettre en uvre pour pr venir la survenance de nouvelles pratiques anticoncurrentielles III MESURES PROPOSEES POUR REPONDRE DE FA ON CONJOINTE AUX DEUX GRIEFS ET PLUS Engagement n 6 R siliation de accord cadre du 9 d cembre 2009 A cet gard les dispositions qui figuraient dans cet accord concernant les statistiques n ont pas t mises en uvre Si PECMA et le CSOEC mettent en place une base statistique ils s engagent pr voir des conditions d acc s ouvertes tout contributeur objectives transparentes et non discriminatoires Le pr sent engagement sera mis en uvre au plus tard dans un d lai de 1 mois compter de la notification par l Autorit de sa d cision Engagement n 7 Absence de favorisation du portail jedeclare com par l Ordre L Ordre s engage ce qu aucune subvention de toute nature ne soit accord e concernant le portail jedeclare com et en particulier le site Internet de l Ordre ne contiendra plus seulement un lien hypertexte vers le site jedeclare com mais contiendra un onglet g n rique portails de t l d claration ouvert tout portail de
45. C organe repr sentatif d un ordre professionnel ne dispose pas lui m me d un chiffre d affaires ou de ventes li es la t l transmission de donn es fiscales et comptables sous format EDI l administration fiscale d une part et de la sanction p cuniaire inflig e l ECMA qu il contr le comme cela a t rappel aux paragraphes 214 et suivants d autre part l Autorit consid re que sa sanction p cuniaire doit tre d termin e selon des modalit s propres au cas d esp ce comme l envisage le communiqu du 16 mai 2011 pr cit paragraphe 7 Le premier l ment conduira l Autorit pour donner une traduction chiffr e l appr ciation qu elle portera sur les diff rents crit res de sanction pr vus par le code de commerce retenir comme assiette le montant des cotisations professionnelles per ues par cet ordre au titre de la d fense des int r ts de ses membres Le second justifiera une sanction forfaitaire tenant compte de celle appliqu e par ailleurs l ECMA b Sur la gravit des faits et l importance du dommage caus l conomie Les pratiques vis es par les griefs n 1 et 2 ayant t mises en uvre en commun par l ECMA et le CSOEC les appr ciations relatives la gravit des faits et l importance du dommage caus l conomie figurant aux paragraphes 232 265 ci dessus valent galement pour le CSOEC Il convient par ailleurs de rappeler que ces prat
46. DGFiP Emission optionnelle de la liasse fiscale sous E Remise de 2 50 Gratuit en 2011 5 00 partir de 2012 format EDI TDFC vers une banque commerciale partenaire de jedectare com Emission si des d clarations de TVA vers la DGFiP E Dossier re u par un autre PEDI Emission a 7 E D de l attestation vers la DGFiP du compte rendu de mission vers la DGFiP Tarification n 1 pour les GA partenaires du portail jedectare com Ces tarifs pr f rentiels sont appliqu s automatiquement si vous appartenez l une des f d rations signatai UNPCOGA ou titre individuet si vous n appartenez pas l une de ces f d rations en envoyant le Formula Recevoir les d clarations fiscales d pos es votre attention par les cabinets sur Jedeclare com le portai OGA souhaite ou non recevoir Promouvoir la d mat rialisation nons des cabinets et apporter un appui logistique et ou financier la fc outils permettant la d mat rialisation Tarification n 2 pour les OGA souhaitant limiter leurs engagements sur 3 ans Recevoir les d clarations fiscales d pos es votre attention p r les cabinets sur jedeclare com le port l OGA souhaite ou non recevoir Formulaire n 2 nous retourner si n cessaire Tarification n 3 tarif public Pour les OGA ne souhaitant pas s engager EEE LL 23 116 117 118 119
47. OGA d une part les flux entrants flux transmis par les experts comptables aux OGA tels que la liasse fiscale la balance et les tableaux compl mentaires OG et d autre part les flux sortants flux transmis par les OGA l administration fiscale tels que l attestation et le compte rendu de mission Tout OGA pouvait opter pour une tarification regroupant les deux types de flux La grille tarifaire pour 2010 pr voit pour les OGA un tarif unique savoir 3 5 euros pour les OGA membres d une f d ration signataire et 5 euros pour les OGA non membres pour un dossier complet comprenant d une part les flux amont liasse fiscale et d autre part les flux aval attestation et compte rendu de mission 24 120 121 122 123 Les flux aval concern s Attestation mise par OGA Administration fiscale Experts comptables 1 Attestation 2 Copie de l attestation 3 Avis de r ception sign 4 Suivi administration fiscale Compte rendu de mission mis par l OGA 2 Administration fiscale Experts comptables jedeclare com 1 Compte rendu de mission 2 Avis de r ception sign 3 Suivi administration fiscale Selon l ECMA l e forfait s est impos d finitivement en 2010 avec l obligation d envoi simultan de tous les flux liasse balance et tableaux OG Ce tarif couvre galement les flux sortants car le respect du sc nario EDI TDFC de la DGFIP
48. R PUBLIQUE FRAN AISE Autorit de la concurrence D cision n 13 D 06 du 28 f vrier 2013 relative des pratiques mises en uvre dans le march de la t l transmission de donn es fiscales et comptables sous format EDI l administration fiscale L Autorit de la concurrence section HI Vu la lettre enregistr e le 1 d cembre 2010 sous le num ro 10 0104 F par laquelle la F d ration nationale des associations de gestion agr es a saisi l Autorit de la concurrence de pratiques mises en uvre par le Conseil sup rieur de l Ordre des experts comptables par le portail t l d claratif jedeclare com et par dix organisations repr sentatives des organismes de gestion agr s dans le secteur de la t l transmission des donn es comptables et fiscales des entreprises et professions lib rales aux autorit s fiscales Vu l article 102 du trait sur le fonctionnement de l Union europ enne Vu le livre IV du code de commerce Vu les d cisions de secret des affaires n 11 DSA 100 du 4 avril 2011 n 11 DSA 257 n 11 DSA 266 du 23 septembre 2011 n 11 DSA 326 n 11 DSA 328 du 28 octobre 2011 n 11 DSA 367 n 11 DSA 369 du 7 d cembre 2011 n 12 DSA 156 du 12 avril 2012 et n 12 DSA 344 du 12 octobre 2012 Vu les d cisions de d classement n 12 DECR 07 et n 12 DEC 17 du 3 avril 2012 n 12 DEC 18 et n 12 DEC 19 du 12 avril 2012 et n 12 DEC 23 du 23 avril 2012 Vu
49. anction impos e au CSOEC 48 a Sur la m thode de d termination de la sanction 48 b Sur la gravit des faits et l importance du dommage caus l conomie 48 c Sur la prise en compte des circonstances propres au CSOEC 48 Sur les circonstances att nuantes ou aggravantes 48 Sur la situation du CSOEC 49 Sur la v rification du maximum l gal applicable 50 3 Sur l application du III de l article L 464 2 du code de commerce 50 a Sur les engagements propos s par l ECMA et le CSOEC 51 b Sur la r duction de sanction accord e l ECMA et au CSOEC 53 4 Sur le montant final des sanctions 53 5 Sur l obligation de publication 53 D CISION nine ie i EAER ASEN ANE ERA S NT E 55 I CONSTATATIONS A LA PROC DURE Par lettre enregistr e le 1 d cembre 2010 l Autorit de la concurrence a t saisie par la F d ration nationale des associations de gestion agr es ci apr s la FNAGA d une plainte relative des pratiques mises en uvre par le Conseil sup rieur de l ordre des Experts comptables ci apr s le CSOEC par le portail t l d claratif jedeclare com et par dix organisations repr sentatives des organismes de gestion agr s dans le secteur de la t l transmission des donn es comptables et fiscales des entreprises et professions lib rales aux autorit s fiscales Le 25 juin 2012 la rapporteure g n rale de l Autorit de la concurrence a adress une notification de
50. arte stipulant ces clauses d tiennent entre 75 et 90 du march de la vente au niveau national des licences de progiciels de gestion et des services de maintenance et d assistance qui y sont associ s destination de la profession comptable voir paragraphes 57 et suivants Il convient d ajouter que la dur e de ces contrats varie de trois huit ans avec pour ceux de trois ans un renouvellement par tacite reconduction pour des p riodes successives d un an ou pour une p riode de trois ans Enfin il ressort du dossier que ces clauses ont t mises en place dans un but pr cis qui met en lumi re l existence d une strat gie d viction En particulier le pr ambule des contrats pass s avec les diteurs de logiciel de production comptable indique que le contrat en cause a pour but notamment d viter l mergence d une multiplicit d autres offres qui entra nerait une confusion dans l esprit des professionnels comptables Cegid cote 1462 Sage cote 1815 Isagri Agiris cote 1084 L ensemble des l ments qui pr c dent montre que les clauses d exclusivit mises en place dans le cadre de la charte jedeclare exclusive ont eu pour objet et pour effet d emp cher les entreprises concurrentes de l ECMA de signer avec les diteurs de logiciels des accords leur permettant d acc der la client le d experts comptables alors m me que cette derni re tait particuli rement importante po
51. avec un degr de probabilit suffisant qu il puisse exercer une influence directe ou indirecte actuelle ou potentielle sur les courants d changes entre tats membres sans que soit exig e la constatation d un effet r alis sur le commerce intracommunautaire Il ressort en particulier de la jurisprudence que les abus de position dominante commis sur le territoire d un seul Etat membre sont susceptibles dans certains cas d affecter le commerce entre tats membres La Cour de justice a ainsi jug que lorsque le d tenteur d une position dominante limite ou emp che l acc s de concurrents au march il est indiff rent que ce comportement n ait lieu que sur le territoire d un seul tat membre dans la mesure o il est susceptible d avoir des r percussions sur les courants commerciaux au sein du march int rieur arr t du 9 novembre 1981 Nederlandsche Banden Industrie Michelin Commission 322 81 Rec p 3461 point 103 La Commission europ enne a quant elle indiqu dans les lignes directrices pr cit es que lorsqu une entreprise qui occupe une position dominante couvrant l ensemble d un tat membre constitue une entrave abusive l entr e le commerce entre tats membres peut normalement tre affect point 93 S agissant du troisi me l ment savoir le caract re sensible de cette possible affectation des changes entre tats membres l arr t de la Cour de cassation du 31
52. b Sur la d termination du montant de base En application du I de l article L 464 2 du code de commerce le montant de base de la sanction impos e l ECMA sera d termin en fonction de la gravit des faits et de l importance du dommage caus l conomie crit res qui se rapportent tous deux aux pratiques constat es Les appr ciations de l Autorit cet gard trouveront une traduction chiffr e dans le choix d une proportion de la valeur des ventes retenue d marche qui comme indiqu plus haut permettra de proportionner l assiette de la sanction la r alit conomique des infractions d une part et au poids relatif sur le march concern de l ECMA d autre part L Autorit proc dera une appr ciation globale tant de l importance du dommage caus l conomie que de la gravit des faits avant de prendre en compte de mani re individualis e la situation de l ECMA et sa contribution personnelle aux pratiques arr t de la cour d appel de Paris du 11 octobre 2012 pr cit p 68 La dur e des pratiques qui constitue un facteur pertinent pour appr cier tant la gravit des faits arr t de la Cour de cassation du 30 mai 2012 Orange France n 11 22144 que l importance du dommage caus l conomie arr t de la Cour de cassation du 41 232 233 234 235 236 237 238 12 juillet 2011 Lafarge ciments e a n 10 17482 et 10 17791 fera ensuite l ob
53. charte pr cise que Ile partenaire s engage d ployer ses meilleurs efforts pour faire transiter via jedeclare com tous les flux d claratifs manant de ses clients cabinets d expertise comptable de fa on ce que le portail jedeclare com soit toujours le dernier maillon de transmission aux destinataires cote 129 14 62 63 64 65 66 67 68 Le point 3 de la charte stipule que le partenaire s engage tout mettre en uvre pour que les interfaces et services de jedeclare com soient accessibles de la fa on la plus transparente possible aux utilisateurs au sein des solutions qu il propose aux cabinets d expertise comptable Ces fonctions sont notamment des fonctions de g n rations des fichiers et de transfert automatique de ceux ci vers jedeclare com des fonctions d int gration de tous les flux retours de jedeclare com dans l applicatif cabinet cote 130 Les dispositions finales de la charte pr voient que l adh sion de chaque partenaire la charte prendra effet d s la signature par celui ci d un contrat tri partie partenaire CSOEC op rateur technique du portail cote 133 b Les contrats pass s par les diteurs de logiciels de production comptable partenaires de la charte jedeclare exclusive Le contrat cadre de prestation de service pass avec Cegid Le contrat conclu le 5 juillet 2007 pour une dur e de 8 ans avec effet r troactif au
54. ci apr s le CGI Ils ont une mission d assistance et de pr vention fiscale Les OGA regroupent d une part les centres de gestion agr s ci apr s les CGA auxquels seules les entreprises qui r alisent des b n fices industriels et commerciaux ou des b n fices agricoles peuvent adh rer et d autre part les associations de gestion agr es ci apr s les AGA auxquelles seules les entreprises qui r alisent des b n fices non commerciaux peuvent adh rer Tant les CGA que les AGA contr lent la concordance la coh rence et la vraisemblance des d clarations de r sultats et depuis le 1 janvier 2010 de taxes sur le chiffre d affaires de leurs adh rents A la fin des op rations de contr le ils adressent leurs adh rents et au service des imp ts un compte rendu de mission Les CGA et les AGA ont galement l obligation de transmettre aux services fiscaux les d clarations de r sultats leurs annexes et les autres documents les accompagnant ainsi qu une attestation indiquant la date d adh sion et le cas ch ant la date laquelle est intervenue la perte de la qualit d adh rent Ces m mes organismes peuvent proc der l laboration des d clarations de leurs adh rents destin es l administration fiscale Les CGA peuvent par ailleurs depuis le 1 janvier 2010 tenir la comptabilit de leurs adh rents s ils optent pour le statut d association de gestion et
55. criminatoires L Ordre des experts comptables n accordera galement aucune subvention de quelque nature que ce soit l ECMA pour son activit li e au portail jedeclare com Ces engagements seront mis en uvre dans un d lai d un mois compter de la notification de la d cision L ECMA et le CSOEC se sont engag s en outre mettre en place un programme de conformit dans un d lai de trois mois compter de la notification de la d cision comprenant une prise de position de l Ordre via une d lib ration en faveur du programme de conformit la d signation par le CSOEC et l ECMA d un d l gu concurrence charg de mettre en uvre le programme de conformit des mesures effectives et r guli res d information de formation et de sensibilisation comportant notamment l organisation de sessions obligatoires de formations des m canismes internes r guliers de pr vention de contr le d audit et d alerte contre d ventuelles pratiques anticoncurrentielles un dispositif effectif de suivi comprenant une proc dure de traitement des demandes de conseil d examen des alertes et d analyse des suites donner d une part et la r daction pendant cinq ans d un rapport annuel sur la mise en uvre des engagements qui sera envoy l Autorit d autre part 52 317 318 319 320 321 b Sur la r duction de sanction accord e PECMA et au CSOEC
56. de comptabilit ci apr s les AGC A la diff rence des CGA les AGA sont habilit es tenir la comptabilit de leurs membres En contrepartie de l adh sion un OGA qui est facultative l administration dispense l entreprise soumise un r gime r el d imposition de la majoration de 25 sur le r sultat fiscal commun ment appel visa fiscal et r duit le d lai de reprise fiscale deux ans en mati re d imp t sur le revenu et de taxe sur la valeur ajout e 1 du 7 de l article 158 du CGI et articles L 169 et L 176 du livre des proc dures fiscales ci apr s le LPF L obligation de t l transmission des OGA Les OGA doivent t l transmettre la Direction g n rale des finances publiques ci apr s la DGFTIP les d clarations de r sultats leurs annexes et les autres documents les accompagnant d une part et les comptes rendus de mission et les attestations qu ils d livrent leurs adh rents d autre part Ils ne sont en revanche plus tenus de t l transmettre les d clarations de r sultats leurs annexes et les autres documents les 25 26 27 28 29 30 31 32 33 accompagnant si l adh rent en cause a d j donn mandat de le faire un tiers notamment son expert comptable instruction de la DGFIP n 46 du 22 avril 2009 5 J 1 09 point 12 c Les professionnels de l expertise comptable Les professionnels de l expertise comptab
57. de partenariat de 2002 que l accord cadre du 9 d cembre 2009 pr voient une exclusivit de t l transmission de donn es fiscales et comptables sous format EDI l administration fiscale via le portail jedeclare com paragraphes 100 et suivants Les premiers rappellent que la f d ration signataire s engage promouvoir aupr s de ses adh rents l utilisation du portail jedeclare com par priorit tout autre et inciter ses membres faire les mises niveau n cessaires de leurs quipements et logiciels informatiques pour recevoir et t l transmettre par l interm diaire du portail article 3 1 du contrat cote 3971 L ECMA a ainsi constat tout au long de l ex cution du contrat l effectivit de promotion ainsi que le cas ch ant de l absence de promotion d autres outils concurrents cote 2071 S agissant du second son titre 6 intitul Flux d mat rialis s propres aux OGA pr voit que lles OGA signataires s engagent orienter prioritairement et d velopper sur le portail jedeclare com les flux d mat rialis s qui leurs sont propres cote 88 En contrepartie de cet engagement les OGA membres d une f d ration signataire ont b n fici depuis au moins l ann e 2005 de conditions tarifaires plus favorables que celles octroy es aux OGA membres d une f d ration non signataire A compter de 2010 les 37 209 210 211 212 213
58. de s lectionner un des portails concurrents ces derniers mettent en avant les obstacles techniques restreignant une telle possibilit Par lettre en date du 14 septembre 2009 Tdnim a fait part de ses pr occupations Cegid dans les termes suivants Lorsque nous d marchons notre client le potentielle d experts comptables nous nous heurtons r guli rement des refus motiv s par le seul param trage automatique des logiciels vers le portail www jedeclare com et par les difficult s inh rentes au param trage manuel des logiciels vers d autres portails dont notre portail www tdnim com Ayant donc fait constater que les logiciels de comptabilit CEGID Expert CCMX Expert et QUADRA Expert fonctionnaient par d faut avec le portail www jedeclare com et que l acc s d autres portails de t l transmission tait rendu complexe par les manipulations informatiques suppl mentaires qu il engendrait cote 481 Dans sa lettre de r ponse en date du 8 octobre 2009 Cegid indique que ses logiciels sont param trables sans difficult et peuvent tre utilis s via d autres portails que www jedeclare com et conteste l existence d un param trage par d faut en reconnaissant l existence d un lien non exclusif vers le portail jedeclare com Cegid conclut qu un param trage vers un autre portail et notamment vers le portail de Tdnim peut parfaitement tre envisag cote 169 Tdnim a transmis pl
59. dispose qu est incompatible avec le march commun et interdit dans la mesure o le commerce entre tats membres est susceptible d en tre affect le fait pour une ou plusieurs entreprises d exploiter de fa on abusive une position dominante sur le march commun ou dans une partie substantielle de celui ci Se fondant sur la jurisprudence constante de l Union et la lumi re de la communication de la Commission europ enne portant lignes directrices relatives la notion d affectation du commerce figurant aux articles 81 et 82 du trait devenus les articles 101 et 102 du TFUE JOUE C 101 du 27 avril 2004 p 81 l Autorit consid re avec constance que trois l ments doivent tre r unis pour que des pratiques soient susceptibles d affecter sensiblement le commerce entre tats membres l existence d changes entre tats membres portant sur les produits ou les services en cause l existence de pratiques susceptibles d affecter ces changes et le caract re sensible de cette possible affectation S agissant du deuxi me l ment la Cour de cassation a rappel dans un arr t du 31 janvier 2012 France T l com arr t n 10 25 772 10 25 775 et 10 25 882 p 6 que les termes susceptibles d affecter nonc s par les articles 101 et 102 du TFUE supposent que l accord ou la pratique abusive en cause permette sur la base d un ensemble d l ments objectifs de droit ou de fait d envisager
60. e tats membres les lignes directrices pr cit es point 17 En l occurrence les partenariats conclus avec les diteurs de logiciels de production comptable ainsi que les partenariats conclus avec les OGA seront successivement examin s ci apr s b Sur les partenariats conclus avec les diteurs de logiciels de production comptable grief n 1 Il r sulte de la jurisprudence de l Union que pour une entreprise se trouvant en position dominante sur un march le fait de lier fut ce leur demande des acheteurs par une obligation ou promesse de s approvisionner pour la totalit ou pour une part consid rable de leurs besoins exclusivement aupr s de ladite entreprise constitue une exploitation abusive d une position dominante au sens de l article 102 du TFUE soit que l obligation en question soit stipul e sans plus soit qu elle trouve sa contrepartie dans l octroi de rabais arr t de la Cour de justice du 13 f vrier 1979 Hoffmann La Roche Commission 85 76 Rec 1979 p 461 point 89 voir galement arr ts du Tribunal du 25 juin 2010 Imperial Chemical Industries Commission T 66 01 Rec 2010 p 11 2631 point 315 et du 9 septembre 2010 Tomra Systems e a Commission T 155 06 Rec 2010 p 11 4361 point 208 La jurisprudence interne s inscrit dans le m me sens arr t de la cour d appel de Paris du 9 novembre 2004 Soci t anonyme des caves et producteurs r unis de Roquefort n 2004 08960
61. e pas de l appr ciation du coll ge sur les d terminants de la sanction qui rel ve de sa seule d lib ration Enfin il convient de rappeler que l Autorit peut imposer chaque entreprise ou organisme en cause plusieurs sanctions dans l hypoth se o l int ress a commis plusieurs infractions arr t de la Cour de cassation du 29 juin 2007 Bouygues T l com e a n 07 10303 07 10354 et 07 10397 comme c est le cas en l occurrence en d terminant chacune d elles en fonction des crit res pr vus par le code de commerce voir en ce sens arr t de la Cour de cassation du 12 juillet 2011 Lafarge e a n 10 17482 et 10 17791 et en v rifiant qu aucune d entre elles n exc de le maximum l gal applicable N anmoins il lui est aussi loisible si elle l estime opportun eu gard l identit ou la connexit des secteurs ou des march s en cause d une part et l objet g n ral des pratiques d autre part d infliger une seule sanction au titre de plusieurs infractions arr ts de la Cour de cassation du 22 novembre 2005 Dexxon Data Media e a n 04 19102 et de la cour d appel de Paris du 28 janvier 2009 EPSE Jou Club e a n 2008 00255 p 20 En l esp ce les pratiques vis es par les griefs n 1 et n 2 concourent un m me objectif g n ral consistant l viction des concurrents de l ECMA sur le march de la t l transmission de donn es fiscales et comptables sous for
62. e sont le cas ch ant la nature et la qualit des engagements pr sent s qui peuvent permettre d accorder une r duction de sanction plus importante d cisions n 07 D 21 du Conseil du 26 juin 2007 relative des pratiques mises en uvre dans le secteur de la location entretien de linge paragraphe 129 n 08 D 13 du 11 juin 2008 relative des pratiques relev es dans le secteur de l entretien courant des locaux paragraphe 99 et n 09 D 05 du 2 f vrier 2009 relative des pratiques mises en uvre dans le secteur du travail temporaire paragraphe 155 L office de l Autorit en ce cas consiste en premier lieu s assurer du caract re cr dible substantiel et v rifiable des modifications de comportement propos es par l entreprise pour viter l avenir des atteintes la concurrence arr t de la cour d appel de Paris du 11 octobre 2012 pr cit pp 71 et 72 et plus g n ralement des engagements envisag s cette fin C est en particulier le cas pour les engagements consistant mettre en place ou am liorer un programme de conformit aux r gles de concurrence voir sur ce point d cisions n 07 D 21 du 26 juin 2007 pr cit e paragraphe 132 n 08 D 13 du 11 juin 2008 pr cit e paragraphes 101 106 et n 09 D 05 du 2f vrier 2009 pr cit e paragraphes 156 157 159 et 160 Sa pratique a t synth tis e et pr cis e dans le document cadre sur les programmes de conformit a
63. e transfert lectronique d un ordinateur un autre de donn es commerciales et administratives sous la forme d un message EDI structur conform ment une norme agr e annexe 1 de la recommandation n 94 820 CE de la Commission europ enne du 19 octobre 1994 concernant les aspects juridiques de l change de donn es informatis es JO n L 338 du 28 d cembre 1994 p 98 Un message EDI s entend alors comme un ensemble de segments structur s selon une norme agr e se pr sentant sous forme permettant une 10 11 12 13 lecture par ordinateur et pouvant tre trait s automatiquement et de mani re univoque annexe 1 de la recommandation n 94 820 CE pr cit e Les proc dures et les mesures de s curit attach es au mode EDI comprennent la v rification de l origine la v rification de l int grit la non r pudiation de l origine et de la r ception ainsi que la confidentialit des messages EDI Dans leurs relations avec les services fiscaux les entreprises recourent notamment l change de donn es informatis es t l transmission de donn es fiscales et comptables appel mode EDI TDFC Ce mode de t l transmission permet aux services fiscaux d automatiser la cha ne de traitement des donn es comptables n cessaires notamment l laboration des d clarations de r sultats et de r cup rer au niveau de l entreprise ses donn es au sein d un fichier produit pa
64. engagement les OGA membres des f d rations signataires b n ficient d avantages tarifaires qui ont t pr sent s dans un premier temps au sein d une lettre circulaire de l ECMA le 29 d cembre 2009 cotes 91 94 Cette lettre a t annul e et remplac e dans un second temps par un courriel adress le 22 juin 2010 chaque OGA auquel est jointe une grille de tarification qui leur est applicable selon qu ils sont ou non membres d une des f d rations partie l accord du 9 d cembre 2009 cotes 97 101 Ces conditions tarifaires sont examin es aux paragraphes 111 et suivants Les experts comptables ont pour leur part t guid s dans le choix de leur outil de t l transmission par le CSOEC Dans la revue interne des experts comptables SIC de novembre 2009 le CSOEC indique que le portail jedeclare com a t cr pour rendre les experts comptables tout simplement incontournables garder la totale ma trise des informations valeur ajout e produites au sein de leurs cabinets et compl ter un monopole de droit par un monopole de fait cote 77 21 b Les conditions tarifaires applicables aux OGA Les diff rentes cat gories de tarifs applicables 111 Comme la plupart de ses concurrents l ECMA a introduit une diff renciation tarifaire entre les entreprises les experts comptables et les OGA Le co t du service est pour la g n ralit des offres d termin par flux re us ou mis
65. ent d incertitude elles peuvent n anmoins tre prises en consid ration si elles sont fond es sur une m thode scientifiquement reconnue qui tient compte de l influence ventuelle d autres facteurs explicatifs de l estimation fournie voir en ce sens arr t de la Cour de cassation du 12 juillet 2011 Lafarge e a n 10 17482 et 10 17791 En l esp ce il convient en premier lieu d examiner l ampleur des pratiques Comme cela a t mentionn au paragraphe 149 les pratiques ont eu une ampleur nationale puisqu elles visaient l ensemble des ventes de services de t l transmission de donn es fiscales et comptables sous format EDI l administration fiscale Toutefois la part de march en valeur et en volume de l ECMA via l exploitation du portail jedeclare com bien que quasiment toujours sup rieure 50 n a jamais d pass 60 65 au cours de la p riode couverte par les pratiques Cet l ment doit tre pris en consid ration Si comme le soutiennent les parties dans leurs observations ce march est effectivement de relativement petite taille puisque son montant global tait au maximum de l ordre de 12 13 millions d euros en 2010 cet l ment est d j refl t par la valeur des ventes prise comme assiette de la sanction En outre il n en reste pas moins que les pratiques ont caus un dommage sur ce march En deuxi me lieu afin d appr cier l importance du dommage
66. entreprise ne conteste pas la r alit des griefs qui lui sont notifi s le rapporteur g n ral peut proposer l Autorit de la concurrence qui entend les parties et le commissaire du Gouvernement sans tablissement pr alable d un rapport de prononcer la sanction p cuniaire pr vue au I en tenant compte de l absence de contestation Dans ce cas le montant maximum de la sanction encourue est r duit de moiti Lorsque l entreprise ou l organisme s engage en outre modifier son 26 130 131 132 133 134 comportement pour lavenir le rapporteur g n ral peut proposer l Autorit de la concurrence d en tenir compte galement dans la fixation du montant de la sanction La mise en uvre de ces dispositions a donn lieu l tablissement d un proc s verbal sign le 26 juillet 2012 par lequel le CSOEC et l ECMA ont d clar ne pas contester les griefs notifi s d une part et ont propos des engagements d autre part Plusieurs am liorations ont ult rieurement t apport es aux propositions d engagements initiales du CSOEC et de ECMA dont la version d finitive figure en annexe 1 de la pr sente d cision Pour tenir compte de la non contestation des griefs et des engagements propos s la rapporteure g n rale adjointe a propos que la sanction p cuniaire encourue le cas ch ant par le CSOEC et ECMA soit r duite dans une proportion allant de 18 22 du montant qui le
67. ents a t rendu plus complexe et co teux du fait des tarifs discriminatoires des ventes li es et du syst me de remise globale r troactive mis en place par ECMA Ainsi les pratiques ont tendu verrouiller la demande de la tr s grande majorit des utilisateurs des portails de t l transmissions de donn es fiscales et comptables sous format EDI l administration fiscale Le cumul de ces deux pratiques lune consistant verrouiller la client le experts comptables des diteurs de logiciels de production comptable l autre consistant assurer que les OGA aient exclusivement ou quasi exclusivement recours au portail jedeclare com pour la t l transmission de donn es fiscales et comptables sous format EDI l administration fiscale a donc conduit rendre plus difficile l acc s des portails concurrents l essentiel du march Cet effet de marginalisation des portails concurrents n a pas t uniquement potentiel Il ressort clairement de l analyse des parts de march des diff rents acteurs du march que les pratiques ont effectivement permis de renforcer la position dominante de ECMA au d triment de ses concurrents au del de la seule concurrence par les m rites S il est vrai que presque tous les portails concurrents ont vu leur chiffre d affaires progresser entre 2005 et 2010 il faut comparer cette progression avec la progression globale du march En effet le march de la t l transmi
68. enu et leur taxe sur la valeur ajout e les entreprises dont le chiffre d affaires exc de un certain seuil sont tenues par la loi de t l transmettre leurs d clarations l administration fiscale voir paragraphes 13 15 Pour l ann e 2010 2 311 640 entreprises ont d pos leur d claration de r sultat suivant le mode EDI TDEC et 558 944 entreprises ont d pos leurs d clarations de TVA suivant le mode EDI TVA voir paragraphe 42 Une premi re demande mane des entreprises soumises cette obligation Au regard de la liste des partenaires EDI tablie par la DGFIP le nombre d entreprises habilit es t l transmettre directement leurs d clarations fiscales sans faire appel un tiers se limiterait un millier Pour le reste les entreprises peuvent soit recourir directement un tiers partenaire EDI soit donner mandat leur OGA ou leur professionnel de l expertise comptable pour proc der ses obligations t l d claratives A cette premi re demande s agr ge la demande indirecte des entreprises qui afin de b n ficier du 1 du 7 de l article 158 du CGI et des articles L 169 et L 176 du LPF adh rent un OGA ou sont clientes d un professionnel de l expertise comptable En effet afin de garantir le b n fice de ces dispositions son entreprise adh rente ou cliente OGA ou le professionnel de l expertise comptable est tenu de t l transmettre l administration 30 161
69. er de l acqu rir par ses m rites et sans recourir une pratique anticoncurrentielle que ce soit en s entendant avec ses concurrents ou lorsqu il d tient une position dominante en abusant de celle ci Ainsi que l a d j rappel l Autorit cette lutte pour la conqu te de la client le n autorise pas tous les comportements surtout de la part d une entreprise qui d tenant une position dominante sur un march encourt une responsabilit particuli re d cisions n 07 D 33 du 15 octobre 2007 relative des pratiques mises en uvre par la soci t France T l com dans le secteur de l acc s Internet haut d bit paragraphe 77 et n 09 D 24 du 28 juillet 2009 relative des pratiques mises en uvre par France T l com sur diff rents march s de services de communications lectroniques fixes dans les DOM paragraphe 207 Lorsqu une strat gie abusive globale est mise en uvre par le biais de plusieurs comportements ces derniers peuvent tre appr hend s comme un tout sans qu il soit besoin de les scinder artificiellement en autant d abus que de pratiques voir en ce sens d cision n 04 D 13 du 8 avril 2004 relative des pratiques mises en uvre par la soci t des Caves et des Producteurs r unis de Roquefort dans le secteur des fromages p te persill e paragraphe 68 voir galement s agissant de la capacit d une telle strat gie globale affecter sensiblement le commerce entr
70. ertinent et de d terminer la position de l ECMA sur ce march Il ressort de la jurisprudence que afin de d finir le march en cause il convient de rechercher si les produits ou les services en cause sont consid r s par les acheteurs comme interchangeables ou substituables en raison de leurs caract ristiques de leur prix et de leur usage arr t de la Cour de cassation du 13 juillet 2010 Vedettes inter les vend ennes n 09 67439 p 5 Dans le m me sens la Commission europ enne a rappel dans sa communication n 97 C 372 03 du 9 d cembre 1997 sur la d finition du march en cause que le march de produits comprend tous les produits et ou services que le consommateur consid re comme interchangeables ou substituables en raison de leurs caract ristiques de leur prix et de l usage auquel ils sont destin s JOCE C 372 du 9 d cembre 1997 p 5 point 7 Le march g ographique quant lui comprend le territoire sur lequel les entreprises concern es sont engag es dans l offre des biens et des services en cause sur lequel les conditions de concurrence sont suffisamment homog nes et qui peut tre distingu de zones g ographiques voisines parce que en particulier les conditions de concurrence y diff rent de mani re appr ciable communication n 97 C 372 03 pr cit e point 8 b Appr ciation en l esp ce Sur le march de services en cause Afin d tablir leur imp t sur le rev
71. es n 1330 mode EDI TDFC obligations de t l transmission de la d claration de r sultats en 2013 2014 et 2015 Paiement CV AE EFI ou EDI CA HT gt 500 000 Paiement CFE Paiement en ligne CA HT gt 230 000 obligation de paiement en ligne ou de paiement l ch ance ou mensuel Paiement des taxes fonci res Paiement en ligne Montant payer gt 30 000 obligation de paiement en ligne ou de paiement P ch ance ou mensuel Demande de remboursement de TVA dans l UE Saisie en ligne Aucun 16 17 18 19 20 21 22 23 24 3 LES ACTEURS DE LA T L TRANSMISSION DE DONN ES FISCALES ET COMPTABLES a Les diteurs de logiciels de production comptable Les logiciels de production comptable utilis s en amont de la t l transmission des donn es comptables et fiscales sous format EDI l administration fiscale manent principalement d diteurs de logiciels tels que les soci t s Cegid Isagri Agiris et Sage b Les OGA Missions des OGA Les organismes de gestion agr s ci apr s les OGA ont t cr s par l article 1 de la loi n 74 1114 du 27 d cembre 1974 de finances rectificative pour 1974 JORF du 28 d cembre 1974 page 13116 Le r gime juridique des OGA est fix par les articles 1649 quater C quater H du code g n ral des imp ts ainsi que par les articles 371 A 371 Z de l annexe 2 de ce code
72. es clients de Sage C est cette derni re soci t qui paye le co t r sultant de l utilisation du portail jedeclare com Aux termes de l article 6 2 de ce contrat Sage s engage faciliter le mode op ratoire permettant aux experts comptables de transmettre ses t l d clarations via le Portail d claratif et int grer des macro instructions permettant d liminer toutes manipulations de fichiers d encha ner de mani re automatique les op rations de transmissions au Portail cote 1820 Sage s est galement engag ce que 90 puis 95 en 2010 des t l d clarations g n r es par les experts comptables utilisateurs de ses logiciels de production comptable soient transmises par l interm diaire du portail jedeclare com cote 1871 En ce qui concerne le logiciel Production Coala Sage a d clar qu il y a toujours eu la possibilit pour les utilisateurs experts comptables qui le demanderaient de recourir d autres portails l aide d un module compl mentaire EDI TDFC vendu par SAGE cote1868 Pour le logiciel Sage 100 Sage propose sans mod le int gr de t l transmission le portail SAGE direct d claration cotes 1868 et 3442 S agissant des raisons ayant conduit l tablissement de ces relations contractuelles Sage a d clar qu il tait important d avoir la m me visibilit que nos concurrents diteurs de logiciels au traver
73. es fiscales et comptables en concluant et en appliquant une exclusivit de promotion et d utilisation prioritaire l gard des f d rations d OGA partenaires couples avec des avantages tarifaires L engagement qui portait sur une simple lib ration des OGA de l engagement contenu l article 6 de l accord cadre du 9 d cembre 2009 est remplac par un engagement plus large de r siliation pure et simple de l ensemble de l accord de 2009 cf II Engagement n 4 Le CSOEC et PECMA s engagent faire appara tre que le tarif partenaire n est pas li la promotion du portail jedeclare com Les supports et outils de formation seront orient s vers la promotion de la t l transmission quel qu en soit le portail Le tarif partenaire sera accessible en contrepartie de l obligation de pr senter un plan de formation sur trois ans destin e aux cabinets d expertises comptables et au personnel membre des OGA r alis e sur l ensemble des proc dures t l d claratives EDI du fiscal au social pour d velopper l ensemble de la d mat rialisation Il devra tre justifi annuellement aupr s de ECMA de la r alisation du plan de formation A d faut le tarif partenaire deviendra caduc Le pr sent engagement sera mis en uvre au plus tard dans le cadre des tarifs qui seront applicables compter du 1 avril 2013 VOGELlV VOGEL 5 Engagement n 5 Rendre payant compter du 1 avril
74. et comptables n a quasiment pas progress de 0 22 million d euros en 2006 0 24 million d euros en 2010 Tdnim atteint peine 96 000 euros en 2010 et Invoke a connu une croissance d environ 50 entre 2006 et 2010 de 0 23 0 35 million d euros mais partir d une base de d part tr s modeste Enfin ASP ONE bien que n augmentant pas ses tarifs pendant 5 ans a vu son chiffre d affaires d cro tre pendant cette m me p riode Enfin certains portails ont confirm avoir perdu de nombreux clients du fait de l int gration du portail jedeclare com aux logiciels de production comptable des principaux diteurs D s lors qu il devenait techniquement plus complexe m me si pas pour autant impossible pour un utilisateur de passer par un portail concurrent certains de ces utilisateurs ont pr f r se d tourner de leur portail habituel et utiliser le portail jedeclare com Ainsi les pratiques mises en uvre par le CSOEC et ECMA ont eu des effets r els et non seulement potentiels sur le march en permettant au portail jedeclare com de b n ficier tr s largement de la croissance du march et en marginalisant les portails concurrents Il ressort donc de ce qui pr c de que les pratiques mises en uvre par le CSOEC et ECMA ont g n r un dommage l conomie d une importance certaine Compte tenu de l appr ciation qu elle a faite ci dessus de la gravit des faits et de l importance du
75. exerc s Le Conseil sup rieur de l ordre des Experts comptables et l association dite Expert comptable m dia association adresseront au bureau de la proc dure sous pli recommand copie de ces publications d s leur parution et au plus tard le 30 avril 2013 D lib r sur le rapport oral de M Ludovic Halbwax rapporteur et l intervention de Mme Carole Champalaune rapporteure g n rale adjointe par M Emmanuel Combe vice pr sident pr sident de s ance Mmes Laurence Idot Reine Claude Mader Saussaye et Carol Xueref et M Yves Brissy membres La secr taire de s ance Le vice pr sident Caroline Orsel S b s Emmanuel Combe Autorit de la concurrence 55 Louis VOGEL Professeur agr des Facult s de d LL M Yale L E P Pari Attorney at Law New York Joseph VOGEL E C LE P Paris Attorney at Law New York Jean Bernard BLAISE Professeur agr g des Facult s de droit Charles Siegfried FAHRNER Xavier HENRY Ardr BRICOGNE Am lie d ARAILH Sylvain CORVOL St phanie BOUDIN C cile ASSEMAT Laurence BOUDAILLIEZ Fernanda DE ABREU Vicky ADALBERT A da HOMMAN LUDIYE Isabelle MANEVY Nathalie PLOFFOIN Juliette BLOUET GAILLARD Sophie BEAUCHET Hubert DELVAL Maureen DEJOBERT Camille FENOY Joanna SOBCZYNSKI Emilie BARONNAT Charline LE CLAINCHE Christophe NUSBAUMER Alicia BENGSCH AVOCATS AU BARREAU DE PARIS ACURRE NCE Dee EtA ot PA OGEL e de gchele VOGEL Bru
76. fait qu il a connaissance d une infraction av r e ou possible aux r gles de concurrence VOGELLVJ VOGEL 7 Le d l gu concurrence r alisera r guli rement un audit juridique afin d valuer l effectivit et l efficacit du programme de conformit et pr conisera le cas ch ant des volutions 5 L Ordre et PECMA s engagent mettre en place un dispositif effectif de suivi comprenant une proc dure de traitement des demandes de conseil d examen des alertes et d analyse des suites donner La r daction pendant 5 ans d un rapport annuel sur la mise en uvre des engagements qui sera envoy l Autorit Le pr sent engagement sera mis en uvre au plus tard dans un d lai de 3 mois compter de la notification par l Autorit de sa d cision La d signation du d l gu concurrence interviendra au plus tard dans un d lai d un mois compter de la notification par l Autorit de sa d cision Annexe 1 Evolution de la charte propos e aux diteurs de logiciels Charte Jedeclare Charte Jedeclare partenaire Objet La pr sente charte a pour objet de d finir les conditions dans lesquelles le Partenaire devient partenaire Jedeclare exclusive et pourra de fait utiliser les logos et marques mis sa disposition par le Conseil Sup rieur de l Ordre des Experts Comptables Ce portail est con u et mis en oeuvre par l ORDRE L ensemble des principes ci apr s expos
77. fres les experts comptables utilisateurs demeurent contractants de ECMA cotes 1513 et 1549 Les annexes 2 et 4 du contrat relatives respectivement la d finition des offres Apporteur d Affaires et Partenaires Editeurs contiennent une clause intitul e Exclusivit non concurrence aux termes de laquelle l apporteur d affaires ou le partenaire diteur s engage promouvoir et commercialiser pour l apporteur d affaires uniquement en exclusivit pour les Experts Comptables et les OGA l Offre du Portail A ce titre il s engage ne pas proposer ni construire de solutions concurrentes au Portail pour ses clients experts comptables Les Parties reconnaissent toutefois l existence du portail ETAFI fr destin aux entreprises cotes 1514 et 1550 Dans une note interne du 12 octobre 2009 la soci t Cegid relevait que nos clients Experts Comptables utilisent majoritairement les services du portail Jedeclare com du CSOEC ou de sa version d clin e par Cegid sous le nom de CegidJedeclare com Certains de nos clients li s par un contrat avec un autre op rateur par exemple AspOne continuent de l utiliser sans contrainte et d autres ayant choisi d tre eux m mes Partenaires DGFIP utilisent des moyens propres d acheminement et de suivi de leurs d clarations cote 3667 Le contrat de prestation de service pass avec Sage La soci t Sage dite deux logiciels de production comptable
78. giris partir d un param trage du logiciel Isacompta qui est soit effectu par l administrateur de l utilisateur ou qui peut tre effectu par nos soins d s lors que le client ne se sent pas autonome pour la r aliser cote 1036 La soci t Isagri a expliqu les objectifs poursuivis par ce partenariat en ces termes il y avait un int r t afficher une compatibilit avec jedeclare com m me si nos logiciels sont de fait compatibles dans le cadre de la production de fichiers EDI De m me l utilisation de l outil jedeclare com permettait de b n ficier d une reconnaissance plus grande aupr s de la client le des experts comptables et partant de permettre Isagri d augmenter la p n tration de cette client le cote 1034 Les critiques formul es par les entreprises concurrentes de PECMA Sur les exclusivit s accord es par les diteurs de logiciels de production comptable l ECMA Des entreprises concurrentes de l ECMA estiment que les exclusivit s de promotion et d utilisation ont pour cons quence de les priver de la possibilit de nouer des partenariats de m me nature et par cons quent de les emp cher de proposer leurs services aux experts comptables En effet selon Tdnim pour un portail d claratif d velopper une client le d experts comptables est un enjeu majeur les experts comptables sont des acteurs incontournables pour un portail puisqu ils sont l initiative du choix d
79. ients de SAGE d utiliser le portail de cet diteur sans module suppl mentaire la diff rence des portails concurrents cote 1042 Tdnim consid re que p our sa part dans le cadre de ses prestations d diteur de logiciels comptables Sage Coala travaille exclusivement avec jedeclare com qui assure la sous traitance des transmissions sans laisser le choix du portail d claratif son client Sage Coala propose ainsi une solution tout compris incluant la prestation de jedeclare com qu elle r mun re ce titre A c t de leur partenariat exclusif avec jedeclare com la quasi totalit des diteurs de logiciels param tre par d faut le portail jedeclare com avec une proc dure cha n e rapide et simple pour lutilisateur En cons quence quand un client d cide n anmoins de passer par le portail Tdnim com la proc dure implique des manipulations suppl mentaires ce qui rend la solution de Tdnim complexe d utilisation et donc moins attractive cote 438 Sage a confirm la n cessaire acquisition d un module compl mentaire pour un utilisateur expert comptable de logiciels COALA en d clarant que lle fichier XML est effectivement une norme de m diation qui est un format propri taire ef qui nous est propre et qui est utilis e entre nos logiciels et notre serveur de m diation notre portail Pour surmonter cette conversion de fichier en format EDIFACT les utilisateurs doivent
80. inante sur le march fran ais de la t l transmission de donn es fiscales et comptables sous format EDI l administration fiscale depuis le 1 janvier 2005 comme cela n a pas t contest par les parties 33 181 182 183 184 185 4 SUR LES PRATIQUES a Principes applicables Si l existence d une position dominante n est pas en soi condamnable cette situation impose selon la jurisprudence constante la personne qui la d tient une responsabilit particuli re de ne pas porter atteinte par son comportement une concurrence effective et non fauss e sur le march int rieur de l Union arr ts de la Cour de justice du 9 novembre 1983 Michelin Commission 322 81 Rec p 3461 point 57 du 2 avril 2009 France T l com Commission C 202 07 P Rec p I1 2369 point 105 et du Tribunal du 7 octobre 1999 Irish Sugar Commission T 228 97 Rec p 11 2969 point 112 S1 l existence d une position dominante ne prive donc pas l int ress e du droit de pr server ses propres int r ts commerciaux lorsque ceux ci sont menac s et de la facult dans une mesure raisonnable d accomplir les actes qu elle juge appropri s en vue de prot ger ses int r ts on ne peut cependant admettre de tels comportements lorsqu ils reviennent exploiter de mani re abusive cette position dominante arr t de la Cour de justice du 14 f vrier 1978 United Brands Commission 27 76 Rec p 207 point 189
81. ion Expert comptable m dia association pour avoir mis en place une strat gie visant vincer du march les portails de t l d claration comptable et fiscal concurrents du leur le portail jedeclare com Saisie par la F d ration nationale des associations de gestion agr es l Autorit de la concurrence a rendu une d cision par laquelle elle a sanctionn le Conseil sup rieur de l Ordre des experts comptables hauteur de 77 220 et l association EMCA cr e et contr l e par le Conseil sup rieur hauteur de 1 170 000 pour avoir mis en uvre des pratiques d abus de position dominante tendant vincer les portails concurrents de leur portail de t l d claration jedeclare com destin aux professionnels de l expertise comptable et aux organismes de gestion agr s Jedeclare com portail de t l transmission de donn es fiscales et comptables du Conseil sup rieur et de l ECMA Au del d un certain seuil de chiffre d affaires les entreprises ont l obligation de souscrire par voie lectronique leurs d clarations de taxe sur la valeur ajout e ainsi que d imp t sur les soci t s Elles missionnent le plus souvent leur expert comptable pour transmettre leurs d clarations Concr tement les experts comptables utilisent un portail en ligne accessible depuis un logiciel de saisie comptable Plusieurs portails existent dont le portail 53 jedeclare com con u par
82. ique il doit enfin tre relev que l association EDIFICAS a constitu un groupe de travail sp cifique GT2 Les t l proc dures fiscales qui est responsable de la r daction des cahiers des charges de transmission des informations financi res et fiscales vers les partenaires des entreprises Eu gard l ensemble de ces l ments le march de services en cause doit tre d fini en l esp ce comme tant le march de la t l transmission de donn es fiscales et comptables sous format EDI l administration fiscale comme les parties ne l ont pas contest Sur le march g ographique en cause Etant donn que l obligation de t l transmission de donn es fiscales et comptables sous format EDI l administration fiscale r sulte exclusivement de la r glementation nationale le march g ographique en cause peut tre consid r aux fins de la pr sente d cision comme le march fran ais comme les parties ne l ont pas contest Sur la position de PECMA sur ce march La position de ECMA sur le march de la t l transmission de donn es fiscales et comptables sous format EDI l administration fiscale en France sera d termin e en volume puis en valeur 31 168 En premier lieu l appr ciation en volume du niveau et de l volution des parts de march s du portail jedeclare com entre 2005 et 2010 est estim e par l ECMA comme suit cote 4774 volution en volume du nombre
83. iques sont le fruit de l action conjugu e des deux organismes en cause Tandis que ECMA s est vue confier la commercialisation du portail jedeclare com le CSOEC en a concr tement assur la promotion voir paragraphe 286 Au vu de ces appr ciations le montant de base de la sanction impos e ce dernier sera fix 90 000 euros c Sur la prise en compte des circonstances propres au CSOEC Sur les circonstances att nuantes ou aggravantes L Ordre des experts comptables dispose incontestablement d une autorit morale qui rend d autant plus r pr hensible les pratiques qu il a commises 48 286 281 288 289 290 291 292 293 Il r sulte au demeurant des pi ces au dossier que cette autorit morale a t concr tement mise profit par le CSOEC Le Pr sident du CSOEC dans une lettre adress e aux OGA les a encourag s r aliser l objectif certes ambitieux mais accessible et r aliste d effectuer d ici trois ans la totalit des d clarations par voie d mat rialis e A cette Jin vous pouvez obtenir directement aupr s des quipes d di es du Conseil Sup rieur contacts utiles disponibles sur le site www jedeclare com ainsi qu aupr s de votre Conseil R gional toute l aide n cessaire pour mettre en uvre la proc dure jedeclare com dans votre cabinet cotes 3480 et 3481 Il ressort clairement de cette lettre que le CSOEC a incit les OGA t l trans
84. ir d l ments propres la situation ou au comportement individuels de l ECMA qui seraient de nature augmenter ou diminuer sa sanction sous r serve de la mise en uvre du III de l article L 464 2 du code de commerce Contrairement ce qui est soutenu l ECMA est loin de mener l essentiel de son activit sur le march de la t l transmission de donn es fiscales et comptables sous format EDI l administration fiscale Au regard des donn es fournies par les mis en cause dans le cas d esp ce ce march repr sente environ 63 du chiffre d affaires total de ECMA 47 276 271 278 279 280 281 282 283 284 285 Sur la v rification du maximum applicable Les griefs ont t notifi s PECMA association r gie par la loi du 1 juillet 1901 pr cit e en raison de sa participation directe aux pratiques vis es En application des dispositions du I de l article L 464 2 du code de commerce le maximum de la sanction applicable est en principe de 3 000 000 d euros Du fait de la mise en uvre de la proc dure de non contestation des griefs il est cependant r duit 1 500 000 euros Ce montant tant inf rieur au montant mentionn au paragraphe 272 ci dessus le montant de la sanction impos e ECMA doit tre ramen 1 500 000 euros 2 SUR LA SANCTION IMPOS E AU CSOEC a Sur la m thode de d termination de la sanction Compte tenu du fait que le CSOE
85. itre de l EDI TVA environ 13 5 pour l ann e 2005 et environ 48 2 pour l ann e 2010 EDITOFC EDI TVA T 170 A titre de comparaison la part de march de la soci t Sage pour la t l transmission de donn es sous format EDI TDFC la DGFIP est estim e pour l ann e 2010 entre 12 5 et 13 5 cote 4813 La part de march de la soci t Invoke est pour sa part estim e moins de 1 171 Ces estimations sont confirm es par un communiqu de presse du CSOEC en date du 6 avril 2010 aux termes duquel le portail jedeclare com a fait transiter 65 des liasses fiscales d mat rialis es re ues par la DGFIP cote 199 Ce communiqu indique galement que 400 OGA ont recouru au portail sur les 450 OGA recens s par la DGFIP cotes 200 et 1167 172 L appr ciation en volume du niveau et de l volution des parts de march du portail jedeclare com peut faire l objet d une valuation au regard du nombre de cabinets d experts comptables clients directs de ce portail cote 1361 ps m Nombre de cabinets inscrits Ljedeclare com 173 En y ajoutant les cabinets d experts comptables utilisateurs de jedeclare com sous marque blanche Sage et Cegid le CSOEC estime leur nombre 9 000 sur les 12 300 que compte la profession cotes 1361 et 4494 Ainsi pour l ann e 2010 environ 73 des cabinets d experts comptables ont recouru au portail
86. janvier 2012 pr cit a rappel que le caract re sensible de l affectation directe ou indirecte potentielle ou actuelle du commerce intracommunautaire r sulte d un ensemble de 28 143 144 145 146 147 148 149 150 crit res parmi lesquels la nature des pratiques la nature des produits concern s et la position de march des entreprises en cause p 6 Les lignes directrices de la Commission europ enne pr cit es indiquent notamment que lors de cette appr ciation il faut galement tenir compte du fait que la pr sence de l entreprise dominante couvrant l ensemble d un tat membre est susceptible de rendre la p n tration du march plus difficile Toute pratique abusive qui rend plus difficile l entr e sur le march national doit donc tre consid r e comme affectant sensiblement le commerce point 96 Cette approche est confirm e par la jurisprudence des juridictions de l Union voir arr ts du Tribunal de l Union europ enne du 8 octobre 1996 Compagnie maritime belge transports e a Commission T 24 93 T 25 93 T 26 93 et T 28 93 Rec p II 1201 points 203 et Irish Sugar Commission T 228 97 Rec p 11 2969 point 170 b Appr ciation en l esp ce Les griefs notifi s l ont t au regard de l article 102 du TFUE aussi bien que de l article L 420 1 du code de commerce Les pratiques en cause sont en effet susceptibles d affecter sensiblement le commerce e
87. jet d une prise en compte sous ce double angle selon les modalit s pratiques d crites dans le communiqu du 16 mai2011 relatif la m thode de d termination des sanctions p cuniaires Sur la proportion de la valeur des ventes Sur la gravit des faits Afin d appr cier la gravit des faits au cas d esp ce il convient d voquer successivement la nature des pratiques mises en uvre la nature du march sur lequel elles sont intervenues et leurs caract ristiques concr tes S agissant en premier lieu de la nature des pratiques mises en uvre par l ECMA celles ci sont des abus tendant vincer ses concurrents Elles rev tent comme cela a d j t rappel plusieurs reprises dans la pratique d cisionnelle un degr certain de gravit en ce qu elles tendent lever les barri res l entr e et emp cher les concurrents de se d velopper sur le march en d pit de leurs m rites propres d cisions de l Autorit n 09 D 36 du 9 d cembre 2009 relative des pratiques mises en uvre par Orange Cara be et France T l com sur diff rents march s de services de communications lectroniques dans les d partements de la Martinique de la Guadeloupe et de la Guyane paragraphe 446 et n 12 D 25 du 18 d cembre 2012 relative des pratiques mises en uvre dans le secteur du transport ferroviaire de marchandises paragraphe 677 La jurisprudence constante de l Union qui peut constituer un poin
88. l tique fournis par le Portail 17 83 84 85 86 87 88 et que l int gration des fonctionnalit s automatisant la relation avec le portail Jed clare com est r alis e par Agiris dans le cadre de son cycle normal de production de versions cote 1086 A l article 2 7 du contrat il est pr cis qu Agiris s engage promouvoir les t l transmissions de ses clients membres de l Ordre au moyen du Portail pendant toute la dur e du contrat notamment en faisant en sorte que la partie de ses logiciels destination des experts comptables traitant des d clarations notamment les macro instructions pr vues au 2 1 proposent par d faut le Portail cote 1086 A la demande des services de l Autorit de d crire la solution d int gration automatis e laquelle elle est tenue Agiris a d clar La fonction d envoi des fichiers EDI est param tr e dans nos logiciels La manipulation consiste cliquer sur un bouton envoi EDP qui d clenche l envoi des fichiers sur le portail cote 1036 Agiris a par ailleurs d crit la solution de proposition par d faut du Portail en ces termes Jed clare com nous transmets les informations techniques et fonctionnelles de nature permettre l automatisation de la proc dure de transmission en cliquant sur un bouton Ce process automatis de transmission des fichiers EDI peut tre galement obtenu partir d Isaflux portail d Isagri A
89. le comprennent aussi bien des cabinets lib raux que des AGC Missions des professionnels de l expertise comptable Depuis le 1 janvier 2010 les professionnels de l expertise comptable peuvent comme les OGA d livrer le visa fiscal leurs clients article 1649 quater L du CGI Les entreprises soumises un r gime r el d imposition recourant leurs services chappent alors la majoration de 25 sur le r sultat fiscal 1 du 7 de l article 158 du CGT Les professionnels de l expertise comptable sont tenus de transmettre au service des imp ts les d clarations de r sultats de leurs clients leurs annexes et les autres documents les accompagnant article 1649 quater L du CGT Cette transmission doit tre accompagn e d une attestation du professionnel de l expertise comptable indiquant la date de signature de la lettre de mission sp cifique et le montant de leur r sultat imposable article 371 bis L de l annexe 2 du CGI Ils peuvent comme les OGA laborer les d clarations fiscales de leurs clients ou adh rents L obligation de t l transmission des professionnels de l expertise comptable Les professionnels de l expertise comptable d ment mandat s par leurs clients sont tenus de t l transmettre les d clarations de r sultats les annexes et les autres documents les accompagnant d une part et les attestations fournies d autre part la DGFIP articles 1649 quater L du CGI et 371
90. leur ajout e et au 1 avril 2015 l EDI TDFC pour 15 leurs d clarations de r sultats Le tableau ci dessous synth tise les t l proc dures ouvertes aux entreprises source DGFIP au 12 novembre 2012 D poser une demande de remboursement de cr dit de TVA mode EDI TVA Imp ts Mode Seuil de l obligation pour les entreprises non soumises l IS ayant un CA HT gt 230 000 D clarer et payer la et TVA EFI ou EDI pour toutes les entreprises soumises I IS A compter du 01 10 13 CA HT gt 80 000 pour toutes les entreprises non soumises PIS A compter du 01 10 2014 entreprises toutes les D poser les d clarations de r sultats EDI mode EDI TDFC CA HT gt 15 000 000 pour les entreprises soumises l imp t sur les soci t s A compter du 01 04 13 pour toutes les entreprises soumises l IS A compter du 01 04 14 CA HT gt 80 000 pour toutes les entreprises non soumises PIS A compter entreprises obligation sp cifique pour les soci t s immobili res non soumises l IS ayant un nombre d associ s sup rieur ou gal 100 du 01 04 15 toutes les Imp t sur les soci t s EFI ou EDI Pour toutes les entreprises soumises l IS Taxe sur les salaires EFI ou EDI Pour toutes les entreprises soumises l obligation de t l r gler IS D claration de CV AE EDI CA HT gt 500 000 puis alignement sur l
91. li re de documents destination des cadres et dirigeants de l ECMA et du CSOEC leur expliquant le sens et la port e pratique des r gles de concurrence les sensibilisant l importance et l int r t pour l Ordre et chacun d entre eux de se conformer ces r gles et les informant des m canismes internes leur permettant d obtenir des conseils ou d alerter sur l existence d infractions av r es ou possibles ces r gles Des mesures de communication interne g n rale sur l existence et la raison d tre du programme de conformit L organisation de sessions de formations annuelles d une demi journ e r alis es par un cabinet d avocat destination des cadres et dirigeants de l ECMA et du CSOEC Cette formation sera obligatoire Tout document se rapportant la formation sera conserv pendant 5 ann es et sera communiqu l Autorit sa demande 4 L Ordre et l ECMA s engagent mettre en place des m canismes internes r guliers de pr vention de contr le d audit et d alerte contre d ventuelles pratiques anticoncurrentielles Plus pr cis ment ils s engagent ce que les membres de l ECMA et du Conseil de l Ordre puissent poser toute question qu ils jugeraient utiles au d l gu concurrence Un compte rendu de la r ponse sera transmis pour traitement aux dirigeants de l ECMA et du Conseil de l Ordre alerter le d l gu concurrence sur le
92. licables Le syst me de remise appliqu aux OGA partenaires en 2008 et 2009 La tarification forfaitaire des flux re us et des flux mis D Les griefs notifi s E La mise en uvre du III de l article L 464 2 du code de commerce IT DISCUSSION A Sur les griefs 1 Sur les cons quences de la mise en uvre de la proc dure non contestation des griefs 2 Sur l application du droit de l Union a Les principes applicables b Appr ciation en l esp ce 3 Sur le march pertinent et la position de PECMA sur celui ci a Les principes applicables b Appr ciation en l esp ce Sur le march de services en cause Sur le march g ographique en cause Sur la position de l ECMA sur ce march 4 Sur les pratiques a Principes applicables 20 20 21 22 22 24 24 26 26 27 27 de 27 28 28 29 30 30 30 30 31 31 34 34 b Sur les partenariats conclus avec les diteurs de logiciels de production comptable grief n 1 c Sur les partenariats conclus avec les OGA grief n 2 B Sur les sanctions 1 Sur la sanction impos e l ECMA a Sur la valeur des ventes b Sur la d termination du montant de base Sur la proportion de la valeur des ventes Conclusion sur la d termination du montant de base c Sur la prise en compte des circonstances propres l ECMA 35 37 38 40 40 41 42 47 47 Sur les circonstances att nuantes ou aggravantes 47 Sur la v rification du maximum applicable 48 2 Sur la s
93. lles en relation avec les infractions commises par ECMA telles que d crites dans la partie de la d cision consacr e la qualification des pratiques paragraphes 181 et suivants ci dessus Les deux infractions ont tendu maintenir ou renforcer la position dominante de l ECMA sur le march fran ais de la t l transmission de donn es fiscales et comptables sous format EDI l administration fiscale en vin ant les concurrents actuels ou potentiels sur ce march Il convient donc de retenir comme assiette de la sanction la valeur des ventes de prestations de t l transmission de donn es fiscales et comptables sous format EDI l administration fiscale effectu es par ECMA travers le portail jedeclare com Au vu des l ments de preuve figurant au dossier il a t tabli que les deux infractions se poursuivaient au jour de la notification de griefs Eu gard ce constat l Autorit retiendra le dernier exercice complet de participation de ECMA ces pratiques savoir l exercice 2011 pour d terminer la valeur des ventes utiliser comme assiette de sa sanction cet exercice n apparaissant pas manifestement non repr sentatif du poids conomique de l ECMA sur le march en cause pendant la p riode de commission des pratiques compte tenu des l ments la disposition de l Autorit Compte tenu de ces l ments la valeur des ventes utiliser comme assiette se chiffre 5 500 082 euros
94. ls de production comptable s tant engag s d ployer leurs meilleurs efforts pour faire transiter via jedeclare com tous les flux d claratifs il leur aurait t difficile de conclure un partenariat de m me nature sans manquer aux stipulations de la charte cote 129 Ensuite le fait que la pratique n ait pas produit tous les effets escompt s ou que ceux ci ne puissent tre quantifi s peut tre pertinent aux fins de l appr ciation de l importance du dommage l conomie qu elle est de nature engendrer mais n en r duit pas la gravit intrins que telle qu elle peut tre appr ci e au vu de sa nature du contexte conomique dans lequel elle est intervenue et de ses caract ristiques concr tes d cision n 12 D 24 du 13 d cembre 2012 relative des pratiques mises en uvre dans le secteur de la t l phonie mobile destination de la client le r sidentielle en France m tropolitaine paragraphe 624 Il ressort ainsi de la jurisprudence de l Union que ledit abus de vente li e constitue de par sa nature une infraction tr s grave l article 82 CE devenu l article 102 TFUE arr t Microsoft Commission pr cit point 1353 Sur l importance du dommage caus l conomie Il est de jurisprudence constante que l importance du dommage caus l conomie s appr cie de fa on globale pour les pratiques en cause c est dire au regard de l action cumul e de tou
95. mat EDI l administration fiscale De plus elles ont t mises en place de fa on certes conjugu e par les deux organismes en cause qui ont chacun jou un r le personnel et compl mentaire dans leur mise en place et dans leur mise en uvre En particulier le CSOEC et l ECMA se sont charg s respectivement de la promotion et de la commercialisation des services du portail jedeclare com Eu gard ces l ments l Autorit imposera chacun des deux organismes en cause une sanction p cuniaire unique au titre de ces deux infractions 1 SUR LA SANCTION IMPOS E L ECMA a Sur la valeur des ventes La valeur des ventes de l ensemble des cat gories de services en relation avec les infractions commises par ECMA durant son dernier exercice comptable complet de participation ces infractions pourra tre utilement retenue comme assiette de sa sanction Certes le code de commerce en ne se r f rant pas au chiffre d affaires li au secteur ou au march en cause mais uniquement au chiffre d affaires mondial consolid ou combin n impose pas l Autorit de proc der de la sorte arr t de la Cour de cassation du 13 mai 1997 Soci t fran aise de transports Gondrand fr res n 95 16378 Pour autant ce param tre constitue g n ralement une r f rence appropri e et objective permettant de proportionner au cas par cas l assiette de la sanction la r alit conomique des infractions en
96. mentaire offrent leur client le des services de t l transmission de donn es offre aval La seconde regroupe des entreprises telle que l ECMA qui ne sont pr sentes que sur l offre aval au moyen de la mise disposition d une plateforme de t l transmission et ou de solutions logiciels compl mentaires aux logiciels de production comptable dont les fonctionnalit s se limitent l laboration et la t l transmission des d clarations fiscales sous la forme EDI Alors que PECMA s est concentr e sur la demande des professionnels de l expertise comptable et des OGA ses concurrentes sont g n ralement positionn es sur la demande des entreprises sans pour autant exclure celle des professionnels de l expertise comptable et des OGA 12 EDI TDFC 1 niveau 2 niveau Editeurs de logiciels de Comptabilit Experts comptables BNC production comptable Fiscalit CGA BIC et BA 3e niveau Partenaire EDI En S jedeclare com de t l transmission 4 niveau Hypoth se de fonctionnement lorsqu une entreprise fait appel un professionnel de l expertise comptable et un OGA Services fiscaux DGFIP Partenaire EDI jedeclare com Professionnels de l expertise comptable 1 D claration fiscale tableaux OGA et balance 2 D claration fiscale 2 D claration fiscale tableaux OGA et balance 3
97. mettre les donn es fiscales et comptables sous format EDI en leur possession par le seul recours au portail jedeclare com Il convient en outre de rappeler que le CSOEC a dans la revue SIC qu il dite destination des professionnels de l expertise comptable incit ces dernier recourir au portail jedeclare com cr notamment pour compl ter un monopole de droit par un monopole de fait cote 77 Cette incitation est galement confirm e par les explications de Sage et d Isagri sur les raisons ayant motiv la conclusion du contrat de prestation de service et de celui d apport d affaires Sage a en effet d clar qu il tait important d avoir la m me visibilit que nos concurrents diteurs de logiciels au travers de ce partenariat l Ordre b n ficiant de cette visibilit cote 1871 Isagri a pour sa part d clar qu il y avait un int r t afficher une compatibilit avec jedeclare com m me si nos logiciels sont de fait compatibles dans le cadre de la production de fichiers EDI De m me l utilisation de l outil jedeclare com permettait de b n ficier d une reconnaissance plus grande aupr s de la client le des experts comptables et partant de permettre Isagri d augmenter la p n tration de cette client le cote 1034 Il doit par ailleurs tre relev que le CSOEC a mis sa capacit d influence et son autorit morale au service d une strat gie commerciale qui ou
98. mmercialis e ou h berg e par l op rateur technique du Portail il pourra mettre fin son adh sion la pr sente charte dans les conditions pr vues dans l article 5 Sont surlign es en jaune les clauses supprim es dans le cadre de la nouvelle charte Page 5 sur 5 Sont marqu es en rouge les clauses nouvellement ins r es dans la charte Cote 7409 Saisine 10 0104F
99. nataire quivalant aux remises de fid lit appr hend es par la jurisprudence paragraphes 116 et 117 L absence d effet constat pour l ann e 2008 n emp che pas la qualification de ce syst me de remise au regard des articles 102 du TFUE et L 420 2 du code de commerce en raison de la strat gie d viction dans lequel il s inscrit En effet il ressort du dossier que ces clauses et conditions tarifaires ont t galement mises en place dans un but pr cis qui constitue tout le moins un indice de l existence d une strat gie d viction En particulier le pr ambule du contrat propos la FNAGA indique qu il a pour but notamment d viter l mergence d une multiplicit d autres offres qui entra nerait une confusion dans l esprit des professionnels comptables cote 161 L ensemble des l ments qui pr c dent montre que les clauses d exclusivit et les conditions tarifaires mises en place dans le cadre des contrats de partenariat de 2002 puis de l accord cadre du 9 d cembre 2009 ont eu pour objet et pour effet d emp cher les entreprises concurrentes de l ECMA d acc der aux OGA membres d une f d ration signataire alors m me que la demande manant des OGA repr sente une part importante des donn es fiscales et comptables t l transmises sous format EDI l administration fiscale Elles sont intervenues en violation des articles 102 du TFUE et L 420 2 du code de commerce
100. nce du dommage caus l conomie le montant de base de la sanction p cuniaire d termin en proportion des ventes de t l transmissions de donn es fiscales et comptables sous format EDI l administration fiscale r alis es en France par le biais du portail t l d claratif jedeclare com en relation avec les infractions d une part et en tenant compte de leur dur e d autre part sera fix l gard de l ECMA 1 617 024 euros c Sur la prise en compte des circonstances propres l ECMA Sur les circonstances att nuantes ou aggravantes L Autorit s est engag e adapter les montants de base refl tant la gravit des faits et l importance du dommage caus l conomie au regard du crit re l gal tenant la situation individuelle de chacune des parties en cause qu il s agisse d organismes ou d entreprises appartenant le cas ch ant des groupes plus larges A cette fin et en fonction des l ments propres chaque cas d esp ce elle peut prendre en consid ration diff rentes circonstances att nuantes ou aggravantes caract risant le comportement de l int ress dans le cadre de sa participation l infraction ainsi que d autres l ments objectifs pertinents relatifs sa situation individuelle Cette prise en consid ration peut conduire ajuster les sanctions tant la hausse qu la baisse Au cas pr sent les l ments du dossier ne font pas ressort
101. nci re au niveau national gt article 2 des statuts Elle d finit ce titre les normes applicables pour la transmission de donn es informatis es et d livre une attestation de conformit aux modules metteurs de donn es EDI TDEC vers l administration fiscale ainsi qu aux logiciels de cette derni re Ainsi les entreprises proposant notamment un portail t l d claratif ou des logiciels intervenant dans le processus de la t l transmission de donn es fiscales et comptables sont tenues d obtenir pr alablement l attestation de conformit de cette association 2 L OBLIGATION DE T L D CLARATION SOUS FORMAT EDI L ADMINISTRATION FISCALE L article 41 de la loi n 99 1173 du 30 d cembre 1999 de finances rectificative pour 1999 JORF du 31 d cembre 1999 page 19968 a institu l obligation pour les entreprises dont le chiffre d affaires est sup rieur 100 millions de francs de souscrire par voie 6 lectronique leurs d clarations de taxe sur la valeur ajout e ainsi que d imp t sur les soci t s Initialement limit le p rim tre de cette obligation de t l transmission a t progressivement largi d autres imp ts d une part et de nouvelles entreprises par l effet de l abaissement du seuil de chiffre d affaires d autre part Ainsi au 1 octobre 2014 l ensemble des entreprises devront recourir l EFI ou l EDI TVA pour leurs d clarations de taxe sur la va
102. niaires suivantes e de 77 220 euros au Conseil sup rieur de l ordre des Experts comptables e de 1 170 000 euros l association dite Expert comptable m dia association Article 3 Il est enjoint au Conseil sup rieur de l ordre des Experts comptables et l Expert comptable m dia association de se conformer en tous points aux engagements d crits aux paragraphes 308 316 et dont la version d finitive figure en annexe de la pr sente d cision qui sont rendus obligatoires Article 4 Le Conseil sup rieur de l ordre des Experts comptables et l association dite Expert comptable m dia association feront publier leurs frais partag s le texte figurant au paragraphe 321 de la pr sente d cision en respectant la mise en forme dans les ditions de la revue Science Ind pendance Conscience et du journal Le Figaro Ces publications interviendront dans un encadr en caract res noirs sur fond blanc de hauteur au moins gale trois millim tres sous le titre suivant en caract re gras de m me taille D cision de l Autorit de la concurrence n 13 D 06 du 28 f vrier 2013 relative des pratiques mises en uvre dans le march de la t l transmission de donn es fiscales et comptables sous format EDI l administration fiscale Elles pourront tre suivies de la mention selon laquelle la d cision a fait l objet de recours devant la cour d appel de Paris si de tels recours sont
103. nt d viter l mergence d une multiplicit d autres offres qui entra nerait une confusion dans l esprit des professionnels comptables Cegid cote 1462 Sage cote 1580 Isagri Agiris cote 1084 Pour ce qui est du grief n 2 le pr ambule du contrat propos la FNAGA indique que le contrat a pour but galement d viter l mergence d une multiplicit d autres offres qui entra nerait une confusion dans l esprit des professionnels comptables cote 161 Dans le m me sens le CSOEC a indiqu dans la revue interne des experts comptables de novembre 2009 que le portail jedeclare com avait t cr pour rendre les experts comptables tout simplement incontournables garder la totale ma trise des informations valeur ajout e produites au sein de leurs cabinets et compl ter un monopole de droit par un monopole de fait En ce qui concerne le grief n 1 le CSOEC et PECMA estiment que les pratiques n ont pas emp ch les portails concurrents d tre accessibles via les logiciels des diteurs partenaires et que les solutions d int gration d un portail de t l transmission un logiciel de comptabilit sont une pratique relativement courante et r pandue dans le secteur Quant au grief n 2 les mis en cause font valoir que les pratiques de vente li e et de remise fid lisante n ont pas eu d effet Il convient cet gard de rappeler d abord que les diteurs de logicie
104. nte Par ailleurs le IT de l article L 464 2 du code de commerce dispose que lorsqu un organisme ou une entreprise ne conteste pas la r alit des griefs qui lui sont notifi s le rapporteur g n ral peut proposer l Autorit de la concurrence qui entend les parties et le commissaire du Gouvernement sans tablissement pr alable d un rapport de prononcer la sanction p cuniaire pr vue au l en tenant compte de l absence de contestation Dans ce cas le montant maximum de la sanction encourue est r duit de moiti Lorsque l entreprise ou l organisme s engage en outre modifier son comportement pour lavenir le rapporteur g n ral peut proposer l Autorit de la concurrence d en tenir compte galement dans la fixation du montant de la sanction Enfin le troisi me alin a du I de l article L 464 2 du code de commerce pr voit que les sanctions p cuniaires sont proportionn es la gravit des faits reproch s l importance du dommage caus l conomie la situation individuelle de l organisme ou de l entreprise sanctionn ou du groupe auquel l entreprise appartient et l ventuelle r it ration de pratiques prohib es par le titre VI du livre IV du code de commerce Elles sont d termin es individuellement pour chaque entreprise ou organisme sanctionn et de fa on motiv e pour chaque sanction En l occurrence le CSOEC et PECMA font valoir qu ils constituent une en
105. nte de voyages en ligne paragraphe 290 confirm par arr t de la cour d appel de Paris du 23 f vrier 2010 Exp dia Inc e a n 2009 05554 p 17 En effet l obligation de t l transmission des d clarations d imp t sur les soci t s ainsi que de taxe sur la valeur ajout e bien que r sultant de la loi n 99 1173 du 30 d cembre 1999 pr cit e tait initialement limit e aux soci t s r alisant un chiffre d affaires sup rieur 100 millions de francs soit environ 15 millions d euros Ce n est qu ult rieurement que ce seuil a fait l objet d un abaissement progressif Ainsi entre 2005 et 2010 le nombre d entreprises ayant recouru l EDI TDEC est pass de 1 054 365 2 311 640 Sur la 42 239 240 241 242 243 244 245 m me p riode le nombre d entreprises ayant recouru au mode EDI TVA est pass de 111 086 558 944 cote 1166 S agissant en troisi me et dernier lieu des caract ristiques concr tes des pratiques il convient de constater tout d abord que les l ments au dossier attestent que celles ci sont le fruit au moins en partie d une strat gie d lib r e Le fait que cette strat gie d lib r e ait t publique et non secr te n alt re en rien sa gravit objective En ce qui concerne le grief n 1 le pr ambule des contrats pass s avec les diteurs de logiciels de production comptable indiquent tous que le contrat en cause a pour but notamme
106. ntre Etats membres de l Union europ enne point que les parties n ont pas contest L affectation sensible du commerce entre Etats membres est tablie en l esp ce au regard de divers l ments Il convient de relever tout d abord que la proposition de d finition de la norme EDI faite par les institutions europ ennes voir paragraphe 6 recommandation n 94 820 CE de la Commission europ enne pr cit e tend uniformiser techniquement ce mode de t l transmission de donn es au sein de l Union europ enne Cette proposition de d finition a permis une coordination au niveau de l Union europ enne des m thodes suivant lesquelles les entreprises sont amen es remplir leurs obligations fiscales A cet gard l article 233 paragraphe 2 de la directive n 2006 112 CE du Conseil du 28 novembre 2006 relative au syst me commun de taxe sur la valeur ajout e dispose que les m thodes suivantes constituent des exemples de technologies permettant d assurer l authenticit de l origine et l int grit du contenu d une facture lectronique b un change de donn es informatis es EDI tel que d fini l article 2 de l annexe 1 de la recommandation 94 820 CE de la Commission du 19 octobre 1994 concernant les aspects juridiques de l change de donn es informatis es lorsque l accord relatif cet change pr voit l utilisation de proc dures garantissant l authenticit de l origine et l
107. nts l exception d ASP ONE ont vu leur chiffre d affaires progresser entre 2005 et 2010 l ment qui prouverait que les pratiques n ont pas eu pour effet r el d exclure les concurrents de l ECMA Si l existence d un effet potentiel suffit caract riser celle d un dommage l conomie comme cela a t rappel plus haut il convient de constater que les pratiques ont bien eu en l esp ce des effets r els et non seulement potentiels Il convient d abord de rappeler que les pratiques ont vis capter d une part la client le d experts comptables des diteurs de logiciels de production comptable par le biais d exclusivit s de promotion et du principe d int gration du portail jedeclare com et d autre part la client le des OGA par la signature des contrats de partenariat de 2002 et de l accord du 9 d cembre 2009 D s 2004 le CSOEC et ECMA ont obtenu la signature de la charte jedeclare exlusive par les principaux diteurs de logiciels de production comptable En obtenant notamment aupr s des trois principaux diteurs une exclusivit de promotion ainsi qu un engagement d int gration la plus compl te possible du portail jedeclare com le CSOEC et ECMA ont rendu l acc s 75 85 du march des utilisateurs de logiciels de production comptable plus difficile pour les concurrents de leur portail Par ailleurs l acc s la demande des OGA par les concurr
108. nts tels que des comptes rendus attestations et d clarations de r sultats leurs annexes et les autres documents les accompagnant voir paragraphes 17 et suivants Par ailleurs les OGA dans l exercice de leur mission ont besoin de la liasse fiscale et des d clarations de TVA de leurs adh rents Le fort taux d accompagnement par un professionnel de l expertise comptable des entreprises adh rentes un OGA tend placer ces derniers dans une situation de demande captive vis vis de ces professionnels b L offre Tout en permettant aux entreprises elles m mes de transmettre leurs d clarations sous format EDI ce sont essentiellement quelques soci t s de services en ing nierie informatique SSID sp cialis es dans le transport de donn es et les diteurs de logiciels de production comptable qui se sont positionn es initialement comme offreurs et ont 11 52 53 d velopp leur plate forme d changes portail d claratif pour recevoir les fichiers EDI des entreprises des professionnels de l expertise comptable et des OGA et les transmettre l administration fiscale L offre de services de t l transmission des donn es fiscales et comptables sous format EDI se divise en deux cat gories La premi re regroupe des entreprises telles que Cegid Sage et Isagri Agiris qui se positionnement principalement en tant qu diteurs de logiciels de production comptable offre amont et qui titre compl
109. om tait conc d article 2 1 L ECMA a indiqu que cette proposition avait t formul e au moment o la FNAGA recherchait un op rateur pour traiter de son propre portail cote 2072 Par ailleurs Invoke a indiqu avoir t approch e en 2004 par un repr sentant de l Ordre des experts comptables qui nous a demand d abandonner le d veloppement de notre portail au profit de la promotion du portail jedeclare com cote 816 MTAE a pour sa part d clar qu en 2000 l a logique de l Ordre tait alors clairement de nous demander de renoncer notre activit de transport de donn es en nous repositionnant sur notre m tier amont d diteur de logiciels alors que d j l poque nous avions d velopp nos logiciels comptables coupl s avec un module de transport des donn es comptables et fiscales cote 827 L accord cadre du 9 d cembre 2009 Le 9 d cembre 2009 le CSOEC a sign avec dix organisations repr sentatives d OGA un accord cadre afin de s accordel r sur les modalit s d utilisation et de d veloppement du portail t l d claratif jedeclare com cotes 85 89 Dans le titre 6 intitul Flux d mat rialis s propres aux OGA il est sp cifi que l es OGA signataires s engagent orienter prioritairement et d velopper sur le portail Jedeclare com les flux d mat rialis s qui leurs sont propres cote 88 En contrepartie de cet
110. ormations comptables et financi res Elle offre aussi des services de collecte d changes et d archivage de donn es et documents de gestion administratifs comptables et financiers entre ses utilisateurs L engagement vaut pour l ensemble de la soci t et de ses filiales pour les produits et services aux Experts Comptables 1 PRINCIPE DE PROMOTION 1 PRINCIPE DE PROMOTION Le partenaire a la facult d utiliser dans tous ses supports commerciaux et techniques concernant des fonctions ayant recours aux services de Jedeclare com ainsi que sur son site WEB son partenariat avec le portail jedeclare com en faisant figurer la mention partenaire de jedeclare com ainsi que le logo associ Ceci est galement valable pour toutes les Sont surlign es en jaune les clauses supprim es dans le cadre de la nouvelle charte Page 1 sur 5 Sont marqu es en rouge les clauses nouvellement ins r es dans la charte Cote 7405 Saisine 10 0104F Annexe 1 Evolution de la charte propos e aux diteurs de logiciels publicit s figurant dans les supports de communication et les publications R ciproquement Jed clare est autoris citer les diteurs partenaires 2 PRINCIPE DE COMPORTEMENT 2 PRINCIPE DE COMPORTEMENT Le partenaire propose son catalogue un module logiciel permettant la connexion directe tout portail t l d claratif en mode EDI respectant les cahiers des charges des t l
111. ote 429 25 124 125 126 127 128 129 La soci t ASP One a d clar pour sa part que l application d un forfait pour les deux types de flux entrants et sortants implique de recourir automatiquement au portail choisi par l expert comptable cote 1042 En effet si les grilles tarifaires de 2010 et de 2011 de l ECMA pr voient la possibilit d utiliser le portail jedeclare com pour l envoi des attestations et des comptes rendus de mission l administration fiscale sur la base de flux qui auraient t re us d un autre partenaire EDI compter de 2010 aucune offre tarifaire portant sur les seuls flux mis partir du portail jedeclare com n est propos e Par ailleurs l incitation financi re pour changer de partenaire EDI au profit du portail jedeclare com et d opter pour une tarification n 1 comportant l engagement de trois ans et de promotion du portail jedeclare com est forte puisque la grille 2011 propose une gratuit de l envoi des attestations et des comptes rendus de mission l administration fiscale D LES GRIEFS NOTIFI S Par courrier en date du 25 juin 2012 la rapporteure g n rale de Autorit a notifi au CSOEC et l ECMA deux griefs consistant avoir abus de la position dominante d tenue par l ECMA sur le march de la t l transmission des donn es fiscales et comptables en concluant et en appliquant ce a
112. pas contest les griefs ont obtenu une r duction de sanction Le Conseil sup rieur et ECMA n ont pas contest les griefs Ils ont vu leurs sanctions r duites ce titre Ils ont en outre propos l Autorit des engagements de modification de leur comportement pour l avenir notamment en mettant en place un programme de conformit destin d velopper en leur sein la culture de concurrence et pr venir de nouvelles pratiques anticoncurrentielles formation et sensibilisation du personnel aux r gles de concurrence d signation d un d l gu concurrence charg de la mise en place du programme m canismes internes de pr vention et d alerte contre les pratiques anticoncurrentielles En ne contestant pas les griefs et en s engageant mettre en place un programme de conformit le Conseil sup rieur et ECMA ont vu leur sanction r duite de 22 54 Eu gard cette r duction les sanctions impos es aux Conseil sup rieur et l ECMA se montent respectivement 77 220 et 1 170 000 euros D CISION Article 1 Il est tabli que le Conseil sup rieur de l ordre des Experts comptables et l association dite Expert comptable m dia association ont enfreint les dispositions des articles 102 du trait sur le fonctionnement de l Union europ enne TFUE et L 420 2 du code de commerce Article 2 Sont inflig es au titre des pratiques vis es l article 17 les sanctions p cu
113. pe d int gration garantissant un maximum de simplicit dans l utilisation du Portail par l utilisateur du logiciel un principe de collaboration par lequel VOGELlLV VOGEL 4 le partenaire s engage notamment participer aux travaux de normalisation des changes de donn es informatis es et un engagement d exclusivit promotionnelle du portail jedeclare com Pour assurer la plus grande fluidit du march possible conform ment aux engagements que nous avons pris aupr s de l Autorit de la concurrence valid s par d cision n en date du NOUS vous informons qu il a t mis fin l engagement d exclusivit promotionnelle et d utilisation contenu dans cette charte En revanche demeurent bien entendu en vigueur les autres principes qui visent assurer la qualit du service au b n fice des utilisateurs de logiciels Par ailleurs l Ordre et l ECMA s engagent ne pas conclure d exclusivit avec les diteurs de logiciels de production comptable de quelque nature que ce soit pendant une dur e de 5 ans Le pr sent engagement sera mis en uvre au plus tard dans un d lai de 1 mois compter de la notification par l Autorit de sa d cision IT MESURES PROPOSEES POUR REPONDRE AU SECOND GRIEF Le second grief fait au CSOEC et PECMA est d avoir depuis au moins l ann e 2005 abus de la position dominante d tenue par ECMA sur le march de la t l transmission des donn
114. qu elle commercialise directement aupr s de la profession comptable savoir Production Coala et Sage 100 cote 3439 Cette soci t a indiqu que lle logiciel de Production Coala dispose d un module int gr qui permet l laboration et la t l transmission des d clarations Le logiciel Sage 100 ne dispose en revanche pas d un mod le int gr de t l transmission 16 75 76 T1 78 79 80 81 82 sous format EDI cote 3442 Elle indique que Sage 100 repr sente une plus faible proportion des ventes la profession comptable que Production Coala cote 3439 Les chiffres communiqu s par Sage montrent que pour l ann e 2010 le logiciel Sage 100 repr sente environ 5 du chiffre d affaires g n r par la vente de ses logiciels cote 4812 Cette soci t a par ailleurs acquis le portail t l d claratif COOL en 2001 cote 1867 Le 2 ao t 2005 le CSOEC et l ECMA ont conclu avec Sage un contrat de prestation de service renouvel et modifi en 2010 cotes 1774 1791 et 1812 1828 Le contrat initial pr voyait une dur e de trois ans renouvelable par tacite reconduction pour des p riodes successives d un an cote 1822 Les relations contractuelles tablies entre les cocontractants permettent Sage d utilise r jedeclare com en marque blanche cote 1868 De ce fait les utilisateurs du portail jedeclare com restent l
115. r ajout e voir paragraphes 13 et suivants Seules les entreprises d une taille importante recourent directement l EDI TDEC et l EDI TVA Au regard de la liste des partenaires EDI dress e par la DGFIP le nombre de ces entreprises est estim un millier Les entreprises qui ne sont pas partenaires EDI peuvent galement recourir directement aux services propos s par un partenaire EDI Les OGA peuvent par ailleurs proc der pour le compte de leurs adh rents la t l transmission de leurs donn es fiscales et comptables sous format EDI l administration fiscale Le nombre d entreprises adh rentes un OGA ne faisant pas appel un professionnel de l expertise comptable est estim environ 210 000 voir paragraphe 43 En pratique les professionnels de l expertise comptable sont l origine de la majorit des t l d clarations en raison du fort taux d accompagnement des entreprises en particulier des TPE et PME voir le tableau ci dessus A cette demande s agr ge une seconde demande indirecte des entreprises qui afin de b n ficier du 1 du 7 de l article 158 du CGI et des articles L 169 et L 176 du LPF adh rent un OGA ou sont clientes d un professionnel de l expertise comptable En effet afin de faire b n ficier ces dispositions son adh rente ou cliente l OGA ou le professionnel de l expertise comptable est tenu de t l transmettre l administration fiscale des docume
116. r son syst me d information en amont du processus de traitement des donn es comptables par les logiciels de production comptable jusqu au routage et au traitement dudit fichier b Le partenaire EDI La proc dure EDI requiert des comp tences techniques sp cifiques telle que la ma trise du processus EDI et des r seaux de communication une solution logicielle station serveurs ou plateformes d changes et une solution de gestion qui permet le routage de messages structur s L intervention d un interm diaire appel partenaire EDI est en pratique n cessaire Selon le cas le partenaire EDI peut tre entreprise qui effectue elle m me toute la proc dure d envoi des d clarations et des paiements un interm diaire cabinet d expertise comptable groupement professionnel etc r alisant les transmissions pour le compte de sa seule client le un prestataire de services d interm diation qui propose ceux ci toute entreprise par la mise en uvre notamment d un portail t l d claratif c L association EDIFICAS L laboration et le suivi des normes techniques EDI sont assur s par l association EDIFICAS R gie par la loi du 1 juillet 1901 relative au contrat d association JORF du 2 juillet 1901 page 4025 cette association a pour objet de d velopper l Echange de donn es informatis e comptable en tant que fonction intersectorielle et centraliser l information comptable et fina
117. rations des fichiers et de transfert automatique de ceux ci vers jedeclare com des fonctions d int gration de tous les flux retours de jedeclare com dans l applicatif cabinet cette fonction doit permettre un utilisateur la visualisation des mails de type ACS ADS et ARS ainsi que leur mise disposition aupr s de l op rateur du portail en cas de contestation par l un des destinataires et ceci conform ment aux conditions g n rales d adh sion Le partenaire s engage int grer dans un d lai raisonnable les nouveaux services du portail jedeclare com dans les mises jour des versions de ses logiciels et services au fur et mesure de leur disponibilit Sont surlign es en jaune les clauses supprim es dans le cadre de la nouvelle charte Page 3 sur 5 3 PRINCIPE D INTEGRATION 3 1 D finition Int gration signifie que les logiciels ou services propos s par le partenaire int grent les interfaces et solutions de jedeclare com avec le plus d automatismes possibles et une ergonomie la plus transparente possible pour l utilisateur Ce principe ne fait pas obstacle ce que les diteurs puissent proposer des am nagements de m me nature en faveur des plates formes concurrentes de jedeclare com qui en feraient la demande En d autres termes le principe d int gration des interfaces et solutions jed clare com aux logiciels ne s oppose pas la distribution par les diteurs de portails conc
118. rations fiscales sur jedeclare com faire la promotion du portail aupr s des cabinets d experts comptables et apporter un soutien logistique et financier la formation des collaborateurs des cabinets d experts comptables l utilisation du portail tarification n 2 tarifs avec engagements limit s 3 5 euros par dossier complet pour les OGA qui s engagent pour une dur e de trois ans recevoir les d clarations fiscales sur jedeclare com tarification n 3 tarif public 5 euros par dossier complet 22 115 Pour 2011 la grille tarifaire se pr sente de la fa on suivante cote 1751 Tarification n Tarification r Tarification n 1 2 3 Tarifs Engagement Tarifs partenaires limit s _publics R ception de la d claration fiscale sous format EDI TDFC de la balance des tableaux compl mentaires OG hors OG 91 et 192 Emission de l attestation vers la DGFIP et vers le cabinet jdu compte rendu de mission attach ladite d claration vers la DGFiP et vers le cabinet R ception optionnelle des l ments permettant l contr le de TVA copie des d clarations de TVA et reprise historique tableaux OG 91 _et 92 Dossier d mat rialis par l OGA Emission de la d claration fiscale sous format EDI TDFC de l attestation vers la DGFiP du compte rendu de mission attach laditel d claration vers la
119. s celles offertes par jedeclare com et ceci de fa on directe ou indirecte Cette obligation ne s applique pas au portail utilisant jedeclare com en marque blanche Si le partenaire propose un portail utilisant jedeclare com en marque blanche il s engage proposer dans son catalogue un module logiciel permettant la connexion directe au portail jed clare com des conditions conomiques non discriminatoires Le partenaire s engage d ployer ses meilleurs efforts pour faire transiter via jedeclare com tous les flux d claratifs fiscaux sociaux comptables et financiers manant de ses cabinets d expertise comptable de fa on ce que le portail jedeclare com soit toujours le dernier maillon de transmission aux destinataires administrations OPS OGA banques etc Cette lettre mentionnera express ment la possibilit pour les diteurs de nouer des partenariats de m me nature avec les portails concurrents le fait que le principe d int gration des interfaces et solutions jedeclare com aux logiciels ne s oppose pas la distribution de portails concurrents avec le m me degr d accessibilit et de visibilit pour l utilisateur En d autres termes le principe d int gration ne fait pas obstacle ce que ces m mes diteurs puissent proposer des am nagements de m me nature en faveur des portails concurrents de jedeclare com qui en feraient la demande le fait que le portail jedeclare com demande
120. s OGA 8 Missions des OGA 8 L obligation de t l transmission des OGA 8 c Les professionnels de l expertise comptable 9 Missions des professionnels de l expertise comptable 9 L obligation de t l transmission des professionnels de l expertise comptable 9 d Les repr sentants des acteurs et leur offre respective 9 La FNAGA et le portail Tdnim com 9 Le CSOEC l ECMA et le portail jedeclare com 9 4 Le fonctionnement du secteur de la t l transmission de donn es fiscales et comptables sous format EDI administration fiscale 10 a La demande 10 b L offre 11 C Les comportements mis en uvre par le CSOEC et l ECMA 14 1 Les partenariats conclus avec les diteurs de logiciels de production comptable 14 a La charte jedeclare exclusive 14 b Les contrats pass s par les diteurs de logiciels de production comptable partenaires de la charte jedeclare exclusive 15 Le contrat cadre de prestation de service pass avec Cegid 15 Le contrat de prestation de service pass avec Sage 16 Le contrat d apport d affaires pass avec Agiris 17 Les critiques formul es par les entreprises concurrentes de l ECMA 18 2 Les partenariats conclus avec les OGA 20 a Les engagements d utilisation et de promotion prioritaires du portail jedeclare com Les contrats de partenariat de 2002 L accord cadre du 9 d cembre 2009 b Les conditions tarifaires applicables aux OGA Les diff rentes cat gories de tarifs app
121. s de ce partenariat l Ordre b n ficiant de cette visibilit cote 1871 Le contrat d apport d affaires pass avec Agiris Le 22 d cembre 2004 le CSOEC et Agiris ont conclu un contrat d apport d affaires d une dur e de trois ans avec effet r troactif au 1 avril 2004 qui se renouvelle par tacite reconduction pour une p riode de trois ans cotes 1083 1100 Aux termes de l article 4 de ce contrat intitul Exclusivit non concurrence Agiris s engage promouvoir et commercialiser en exclusivit l Offre du Portail A ce titre Agiris s engage ne pas proposer ni construire de solutions concurrentes au portail pour ses clients experts comptables L alin a suivant envisage une d rogation cette exclusivit pour les clients d Agiris qui manifestent formellement un refus de faire transiter les informations concernant leurs dossiers par un portail externe et manifestent le souhait d utiliser une solution partenaire EDI ex solution centre de relais d AGIRIS dont le d veloppement et mise en uvre sont ant rieures ceux du portail Jed clare com cote 1087 L article 2 4 du contrat stipule qu Agiris s engage int grer des macro instructions permettant d liminer toutes manipulations de fichiers d encha ner de mani re automatique les op rations de transmission au portail et de s assurer de leur bon accomplissement en utilisant notamment les moyens de signa
122. s les participants sans qu il soit besoin d identifier la part imputable chacun d entre eux pris s par ment arr ts de la Cour de cassation du 18 f vrier 2004 CERP e a n 02 11754 et de la cour d appel de Paris du 17 septembre 2008 Coop rative agricole L ard choise n 2007 10371 p 6 Ce crit re l gal ne se confond pas avec le pr judice qu ont pu subir les victimes des pratiques en cause mais s appr cie en fonction de la perturbation g n rale qu elles sont de 43 246 247 248 249 250 251 252 nature engendrer pour l conomie voir par exemple arr t de la cour d appel de Paris du 8 octobre 2008 SNEF n 2007 18040 p 4 L Autorit qui n est pas tenue de chiffrer pr cis ment le dommage caus l conomie doit proc der une appr ciation de son existence et de son importance en se fondant sur une analyse aussi compl te que possible des l ments du dossier et en recherchant les diff rents aspects de la perturbation g n rale du fonctionnement normal de l conomie engendr e par les pratiques en cause arr ts de la cour d appel de Paris du 30 juin 2011 Orange France n 2010 12049 p 5 confirm sur pourvoi par arr t de la Cour de cassation du 30 mai 2012 pr cit et du 26 janvier 2012 Beaut Prestige International e a n 2012 23945 p 89 L existence du dommage l conomie ne saurait donc tre pr sum e arr t de la Cour de
123. sait ses clients son portail t l d claratif Cit Expert cotes 4249 et 4250 Les t l d clarations effectu es sur ce portail taient transmises apr s avoir migr par le portail jedeclare com l administration fiscale A la suite de la prise de contr le de la soci t CCMX par Cegid il a t d cid de permettre leur client le de se connecter directement au portail jedeclare com L offre concentrateur est une offre transitoire permettant la migration des clients de la soci t CCMX vers les offres marque blanche ou Apporteurs d Affaires Elle a t d finitivement arr t e le 31 d cembre 2009 L conomie g n rale de l offre est identique celle de l offre marque blanche Aux termes de l annexe 1 au contrat Cegid s engage ce que 100 de l ensemble des t l transmissions mises par ses clients et qui lui sont transmises soient effectu es par l interm diaire du Portail cote 1478 Les offres Apporteurs d Affaires et Partenaires Editeurs Les offres Apporteurs d Affaires et Partenaires Editeurs imposent Cegid de se conformer aux obligations de la charte jedeclare exclusive d une part en assurant la promotion du portail jedeclare com et l adh sion de ses utilisateurs et d autre part en int grant dans ses logiciels des fonctionnalit s d int gration avanc es au portail jedeclare com Pour ces deux of
124. sein d Edificas au d veloppement des travaux de normalisation des changes de donn es informatis es Des comptes rendus de r unions des notes sur les volutions venir techniques ou tarifaires seront communiqu s au partenaire dans les meilleurs d lais 5 OBLIGATION DES PARTIES Il est express ment convenu entre les signataires que la qualit du service de t l d claration est un l ment substantiel de la pr sente charte pour le Partenaire Si la qualit de service attendue par les cabinets d expertise comptable se d gradait de fa on r p titive les parties se rapprocheraient l initiative de la partie la plus diligente dans les meilleurs d lais pour examiner les moyens de rem dier la situation En cas de d faillance du Portail jed clare com qui ne serait pas rem di e dans des d lais permettant de satisfaire aux t l d clarations le partenaire pourra substituer tous moyens et proc d s qu il jugera utiles afin d viter ou Sont surlign es en jaune les clauses supprim es dans le cadre de la nouvelle charte Page 4 sur 5 destinataires et ceci conform ment aux conditions g n rales d adh sion Le partenaire s engage int grer dans un d lai raisonnable les nouveaux services du portail jedeclare com dans les mises jour des versions de ses logiciels et services au fur et mesure de leur disponibilit 4 PRINCIPES DE COLLABORATION 4 1 D finition Collaboration
125. signataire sans qu une justification objective n ait t relev e Une tarification forfaitaire qualifi e de vente li e tait aussi pr vue afin que les OGA d s qu ils recevaient des flux en provenance du portail jedeclare com flux entrants utilisent ce dernier pour l envoi de leurs propres flux flux sortants Une strat gie tendant verrouiller la demande des utilisateurs de portail L instruction a montr que ces clauses s ins raient dans une strat gie tendant vincer les portails concurrents Le pr ambule des contrats pass s avec les diteurs de logiciel pr cisait ainsi que le contrat avait pour but notamment d viter l mergence d une multiplicit d autres offres Le Conseil sup rieur a par ailleurs indiqu avoir cr le portail jedeclare com pour notamment compl ter un monopole de droit par un monopole de fait En contractant avec les trois principaux diteurs de logiciels comptables l action conjugu e du Conseil sup rieur de l Ordre des experts comptables et de l EMCA a t particuli rement efficace d s 2004 l acc s 75 85 du march des utilisateurs de logiciels de production comptable a t rendu plus difficile pour les concurrents Par ailleurs l acc s pour les concurrents la demande des OGA a t rendu plus complexe et co teuse du fait en autre de la politique tarifaire arr t e Le Conseil sup rieur et PECMA qui n ont
126. signifie que le partenaire participe par ses remarques l am lioration de la plate forme jedeclare com 4 2 Engagements Le partenaire s engage participer aux r unions techniques aux tests aux volutions et se coordonner avec la hot line de jedeclare de fa on faire constamment voluer les services rendus aux cabinets d expertise comptable Le partenaire s engage participer au sein d Edificas au d veloppement des travaux de normalisation des changes de donn es informatis es Des comptes rendus de r unions des notes sur les volutions venir techniques ou tarifaires seront communiqu s au partenaire dans les meilleurs d lais 5 OBLIGATION DES PARTIES Il est express ment convenu entre les signataires que la qualit du service de t l d claration est un l ment substantiel de la pr sente charte pour le Partenaire Si la qualit de service attendue par les cabinets d expertise comptable se d gradait de fa on r p titive les parties se rapprocheraient l initiative de la partie la plus diligente dans les meilleurs d lais pour examiner les moyens de rem dier la situation En cas de d faillance de la plate forme jed clare com qui ne serait pas rem di e dans des d lais permettant de satisfaire aux t l d clarations le partenaire pourra substituer tous moyens et proc d s qu il jugera utiles afin Sont marqu es en rouge les clauses nouvellement ins r es dans la charte
127. ssion de donn es fiscales et 45 263 264 265 266 267 268 comptables la DGFIP a connu un essor particuli rement important durant cette p riode passant d environ 2 3 millions d euros en 2005 un chiffre d affaires de 12 3 13 2 millions d euros en 2010 Cet essor du march a essentiellement profit au portail jedeclare com Le chiffre d affaires d ECMA pour les prestations de t l transmission est ainsi pass de 1 78 6 30 millions d euros entre 2005 et 2009 Il convient d ajouter ce chiffre les chiffres d affaires r alis s par les marques blanches de CEGID et SAGE qui utilisent elles aussi le portail jedeclare com soit un montant qui est pass de 0 en 2005 un chiffre d affaires de 2 3 2 6 millions d euros en 2010 Si on ne prend en compte que leurs portails propres Cegid et Sage n ont que peu b n fici de la croissance du march puisque Cegid a vu son chiffre d affaires voluer faiblement passant d une taille de 1 1 1 millions d euros en 2005 une taille de 1 1 1 5 million d euros en 2010 pendant que Sage voyait le sien atteindre environ 1 5 million d euros en 2010 il tait d environ 0 4 millions d euros en 2006 Les autres concurrents de ECMA n ont quasiment pas profit de la croissance exponentielle du march Ainsi le chiffre d affaires de MTAE acteur pionnier sur le march de la t l transmission de donn es fiscales
128. t l d claration qui en fera la demande l Ordre s engage ne pas r f rencer ou faire r f rencer informatiquement jedeclare com par d faut PECMA s engage payer les publireportages r alis e dans la revue publi e par l Ordre SIC au m me titre que les concurrents et aux m mes conditions tarifaires en cas d article relatif la d mat rialisation publi par l ordre les portails concurrents ouverts seront cit s au m me titre que jedeclare com le rapport annuel vis engagement n 8 rendra compte en particulier de la bonne ex cution de cet engagement Le pr sent engagement sera mis en uvre au plus tard dans un d lai d un mois compter de la notification par l Autorit de sa d cision voGEL We lvoce 6 Engagement n 8 Mise en place d un programme de conformit Conform ment au document cadre du 10 f vrier 2012 sur les programmes de conformit aux r gles de concurrence 1 L Ordre prendra une d lib ration pour confirmer son engagement de respecter le droit de la concurrence et de soutenir le programme de conformit mis en place 2 L Ordre et l ECMA s engagent chacun d entre eux d signer un d l gu concurrence charg de mettre en uvre le programme de conformit 3 L Ordre et PECMA s engagent mettre en place des mesures effectives et r guli res d information de formation et de sensibilisation comportant La conception et la diffusion r gu
129. t de comparaison utile s inscrit dans le m me sens en rappelant que des pratiques d viction commises par des entreprises dominantes constituent des infractions graves voire particuli rement graves pour certaines d entre elles arr t de la Cour de justice du 14 octobre 2010 Deutsche Telekom Commission C 280 08 P Rec 2010 p I 9555 point 275 et la jurisprudence cit e En outre le fait que deux pratiques se soient conjugu es en l esp ce pour amener les diff rents acteurs du march recourir au portail jedeclare com en accro t la gravit intrins que voir en ce sens d cisions n 09 D 36 pr cit e paragraphe 449 et n 12 D 06 pr cit e paragraphe 231 Enfin le fait que l ECMA et le CSOEC aient mis en uvre ces pratiques par une action compl mentaire chacune avec les moyens d action dont elle disposait a t de nature les rendre d autant plus efficaces Dans ce cadre comme rappel au paragraphe 223 le CSOEC a assur la promotion du portail jedeclare com tandis que ECMA contribuait sa commercialisation S agissant en deuxi me lieu de la situation du march sur lequel sont intervenues les pratiques il faut relever qu il s agit d un march naissant l ment pertinent pour contribuer caract riser la gravit certaine des pratiques d cision n 09 D 06 du 5 f vrier 2009 relative des pratiques mises en uvre par la SNCF et Expedia Inc dans le secteur de la ve
130. tit conomique unique et donc une entreprise au regard du droit de la concurrence ce dont il conviendrait de tirer toutes les cons quences dans le cadre de la d termination des sanctions en leur appliquant d une part une sanction unique et d autre part le maximum l gal applicable aux entreprises Il convient toutefois de rappeler en premier lieu que le CSOEC et ECMA constituent deux personnes morales distinctes qui se sont chacune vu notifier des griefs en raison de leur participation directe aux pratiques anticoncurrentielles en cause en l esp ce griefs dont elles n ont pas contest la r alit La participation personnelle de chacun d entre elles ces infractions est ainsi tablie En second lieu il faut relever que si un ou plusieurs organismes ou autres entit s juridiques ne rev tant pas la forme d une soci t comme des ordres professionnels ou des associations peuvent tre consid r s comme exer ant une activit conomique et se trouver pour cette raison soumis au respect des r gles de concurrence voir notamment arr ts de la Cour de cassation du 16 mai 2000 Conseil central section A de l Ordre national des pharmaciens n 98 12612 et de la cour d appel de Paris du 29 janvier 2008 Union fran aise des orthoproth sistes n 2007 04524 p 4 et d cision n 12 D 02 du 12 janvier 2012 relative des pratiques mises en uvre dans le secteur de l ing nierie des loisirs de la culture et du to
131. trepasse clairement la mission qui lui est confi e par le l gislateur ordonnance n 45 2138 du 19 septembre 1945 pr cit e et voir paragraphes 33 et suivants Pour tenir compte de ces l ments le montant de la sanction du CSOEC sera port 99 000 euros Sur la situation du CSOEC La sanction voqu e au paragraphe ci dessus n appara t pas disproportionn e au regard de la situation du CSOEC et de sa capacit contributive Il y a lieu cet gard de constater que l Ordre des experts comptables pr sente dans les comptes agr g s fournis par le CSOEC des b n fices nets r currents Ils taient de 180 000 euros au 31 d cembre 2011 et de 261 000 euros au 31 d cembre 2010 Au 31 d cembre 2011 l actif l Ordre des experts comptables pr sente des actifs immobilis s pour une valeur totale de 69 7 millions d euros et des actifs circulants hauteurs de 26 978 millions d euros dont 14 3 millions de tr sorerie qui se d compose en 11 6 millions d euros de valeurs mobili res de placement et de 2 7 millions d euros de disponibilit s Au passif le cumul des b n fices r alis s augmente le niveau des capitaux propres Ces derniers s l vent 19 9 millions d euros au 31 d cembre 2011 Hors l emprunt de long terme de 54 7 millions d euros relatif un emprunt immobilier sur une dur e de 27 ans les dettes de court terme s l vent 18 1 millions d euros Ces derni res sont largement couvertes
132. u moins depuis la signature le 1 octobre 2004 de la charte jedeclare exclusive des exclusivit s de promotion et d utilisation avec les principaux diteurs de logiciels de production comptable pratiques qui toujours en cours ont pour objet et qui peuvent avoir eu pour effet de r duire l acc s des concurrents de jedeclare com une part significative de la demande en violation de l article 102 du TFUE et de l article L 420 2 du code de commerce pr cit s depuis au moins l ann e 2005 abus de la position dominante d tenue par l ECMA sur le march de la t l transmission des donn es fiscales et comptables en concluant et en appliquant une exclusivit de promotion et une utilisation prioritaire l gard des f d rations d OGA partenaires coupl es avec des avantages tarifaires pratiques qui prises dans leur ensemble et qui sont toujours en cours ont pour objet et peuvent avoir pour effet de concourir limiter l acc s des portails concurrents jedeclare com la client le des OGA en violation de l article 102 du TFUE et de l article L 420 2 du code de commerce pr cit s E LA MISE EN UVRE DU III DE L ARTICLE L 464 2 DU CODE DE COMMERCE Le CSOEC et ECMA qui taient destinataires de la notification de griefs ont sollicit le b n fice des dispositions du IH de l article L 464 2 du code de commerce selon lesquelles Lorsqu un organisme ou une
133. u portail utilis pour les flux dits entrants e g la transmission des liasses fiscales aux OGA Le portail choisi cet gard b n ficie donc d un avantage pour tre retenu par les OGA pour le traitement des flux dits sortants e g transmission des attestations l administration cote 435 Invoke fait quant elle l analyse suivante Nous analysons notre offre de service de traitement et de t l d claration des donn es fiscales et comptables comme un bien compl mentaire par rapport aux progiciels de comptabilit et de gestion utilis s par les experts comptables Dans ce contexte il est difficile pour nous d exister sur ce segment de client le d s lors que l Ordre des experts comptables chercherait imposer une seule solution qui plus est la sienne en partenariat avec les diteurs de logiciels les plus importants cote 815 18 89 90 91 92 93 94 95 Sur l int gration technique du portail jedeclare com Certains concurrents du portail jedeclare com consid rent que l engagement d int gration technique pris par les diteurs de logiciels de production comptable signataires de la charte jedeclare exclusive les place galement dans une situation d savantageuse pour attirer la client le experts comptables Alors que les diteurs de logiciels de production comptable partenaires de jedeclare com invoquent la possibilit pour un utilisateur
134. ue d I na 75116 Paris T l 01 53 67 7620 Fax 01 53 67 76 25 Toque P151 e mail info vogel vogel com site www vogel vogel com SELAS d Avocats au capital de 1 220 000 RCS Paris 379 087 489 VOGEL VOGEL 2 Engagement n 1 Lever les exclusivit s de promotion et d utilisation qui les lient aux diteurs de logiciels comptables dans le cadre de l application de la charte jedeclare exclusive et modifier le nom de cette derni re qui deviendra charte jedeclare partenaire Le CSOEC et PECMA s engagent adresser aux diteurs signataires une lettre les lib rant de toutes leurs obligations d exclusivit s de promotion et d utilisation l gard du portail et modifiant le titre de la charte pour ne plus utiliser le terme exclusive Les diteurs de logiciels sont lib r s de l obligation d autoriser le CSOEC utiliser leur nom comme partenaire recommandant exclusivement jedeclare com comme moyen de t l transmission des t l d clarations fiscales sociales comptables et financi res pour les Experts Comptables Les diteurs de logiciels sont galement enti rement lib r s des obligations mentionn es au point 2 2 Le partenaire de jedeclare com s engage avoir une attitude loyale envers jedeclare com Il r pondra toutes les demandes de ses clients mais ne fera ni la promotion ni ne proposera aux cabinets d expertise comptable de portail ou de solutions analogues ou alternative
135. ur aurait t normalement inflig II Discussion A SUR LES GRIEFS 1 SUR LES CONS QUENCES DE LA MISE EN UVRE DE LA PROC DURE DE NON CONTESTATION DES GRIEFS L organisme ou l entreprise qui choisit de solliciter le b n fice de la mise en uvre du IH de l article L 464 2 du code de commerce doit respecter les conditions impos es cet gard en ne contestant pas la r alit des griefs qui lui ont t notifi s L int ress doit ainsi renoncer contester non seulement la r alit de l ensemble des pratiques vis es par la notification des griefs mais galement la qualification qui en a t donn e au regard des dispositions du droit de l Union et du code de commerce ainsi que sa responsabilit dans la mise en uvre de ces pratiques voir en ce sens arr t de la cour d appel de Paris du 29 mars 2012 Lacroix Signalisation e a n 2011 01228 p 23 Cette renonciation doit sur l ensemble de ces points tre expresse compl te et d pourvue d ambigu t d cisions n 04 D 42 du 4 ao t 2004 relative des pratiques mises en uvre dans le cadre du march de la restauration de la fl che de la cath drale de Tr guier paragraphe 15 n 06 D 09 du 11 avril 2006 relative des pratiques mises en uvre dans le secteur de la fabrication des portes paragraphe 303 et n 12 D 06 du 26 janvier 2012 relative des pratiques mises en uvre dans le secteur des agr gats et des march s aval
136. ur le d veloppement de l activit de t l transmission de donn es fiscales et comptables sous format EDI l administration fiscale Elles sont intervenues en violation des articles 102 du TFUE et L 420 2 du code de commerce comme cela n a pas t contest par les parties 36 201 202 203 204 205 206 207 208 Elles ont ainsi que cela a t relev plus haut t mises en uvre de fa on conjugu e par le CSOEC qui contr le ECMA d une part et par cette association d autre part Elles sont donc imputables chacune de ces entit s comme celles ci ne l ont pas contest c Sur les partenariats conclus avec les OGA grief n 2 Il est de jurisprudence constante que l a pratique par une entreprise en position dominante de prix discriminatoires est interdite par l article 102 second alin a sous c du TFUE qui vise les pratiques abusives consistant appliquer l gard des partenaires commerciaux des conditions in gales des prestations quivalentes en leur infligeant de ce fait un d savantage dans la concurrence Ainsi selon la jurisprudence une entreprise ne saurait pratiquer des diff rences artificielles de prix de nature entra ner un d savantage pour ses clients et fausser la concurrence arr t du Tribunal du 9 septembre 2009 Clearstream Commission T 301 04 Rec 2009 p 11 3155 points 169 et 170 et la jurisprudence cit e Par aille
137. urisme paragraphes 71 77 ils n en constituent pas pour autant des entreprises et plus forte raison une seule et m me entreprise aux fins de la d termination des sanctions selon les r gles pr vues par le code de commerce Il ressort au contraire de la pratique d cisionnelle et de la jurisprudence que conform ment au code de commerce de tels organismes sont assujettis un maximum l gal distinct de celui applicable aux entreprises rappel au paragraphe 215 ci dessus d cision n 00 D 28 du 19 septembre 2000 relative la situation de la concurrence dans le secteur du cr dit immobilier p 46 confirm e par l arr t de la cour d appel de Paris du 27 novembre 2001 SA Caisse nationale du cr dit agricole e a 39 220 22 1 222 223 224 2295 C est donc au regard de ce maximum l gal et de celui applicable en cas de non contestation des griefs que l Autorit v rifiera les sanctions impos es ECMA d une part et au CSOEC d autre part apr s les avoir d termin es selon les crit res nonc s par le code de commerce Chacun de ces deux organismes a t mis en mesure de formuler des observations sur les principaux l ments de droit et de fait du dossier susceptibles selon les services d instruction de l Autorit d influer sur la d termination de la sanction pouvant lui tre impos e La pr sentation de ces diff rents l ments par les services d instruction ne pr jug
138. urrents avec le m me degr d accessibilit et de visibilit pour l utilisateur 3 2 Engagements Le partenaire s engage tout mettre en uvre pour que les interfaces et services de jedeclare com soient accessibles de la fa on la plus transparente possible aux utilisateurs au sein des solutions qu il propose aux cabinets d expertise comptable Ces fonctions sont notamment des fonctions de g n rations des fichiers et de transfert automatique de ceux ci vers jedeclare com des fonctions d int gration de tous les flux retours de jedeclare com dans l applicatif cabinet cette fonction doit permettre un utilisateur la visualisation des messages de type ACS ADS et ARS ainsi que leur mise disposition aupr s de l op rateur du portail en cas de contestation par l un des Sont marqu es en rouge les clauses nouvellement ins r es dans la charte Cote 7407 Saisine 10 0104F Annexe 1 Evolution de la charte propos e aux diteurs de logiciels 4 PRINCIPES DE COLLABORATION 4 1 D finition Collaboration signifie que le partenaire participe par ses remarques l am lioration du portail jedeclare com 4 2 Engagements Le partenaire s engage participer aux r unions techniques aux tests aux volutions et se coordonner avec la hot line de jedeclare de fa on faire constamment voluer les services rendus aux cabinets d expertise comptable Le partenaire s engage participer au
139. urs l article 102 second alin a sous d du TFUE en disposant que les pratiques abusives peuvent notamment consister d subordonner la conclusion de contrats l acceptation par les partenaires de prestations suppl mentaires qui par leur nature ou selon les usages commerciaux n ont pas de lien avec l objet de ces contrats prohibe les ventes li es abusives Une vente li e abusive est d montr e si premi rement le produit liant et le produit li sont deux produits distincts deuxi mement l entreprise concern e d tient une position dominante sur le march du produit liant troisi mement ladite entreprise ne donne pas aux consommateurs le choix d obtenir le produit liant sans le produit li quatri mement la pratique en cause restreint la concurrence arr t du Tribunal du 17 septembre 2007 Microsoft Commission T 201 04 Rec 2007 p 11 3601 point 842 Parall lement l article L 420 2 du code de commerce prohibe l exploitation abusive par une entreprise ou un groupe d entreprises d une position dominante sur le march int rieur ou une partie substantielle de celui ci Ces abus peuvent notamment consister en refus de vente en ventes li es ou en conditions de vente discriminatoires ainsi que dans la rupture de relations commerciales tablies au seul motif que le partenaire refuse de se soumettre des conditions commerciales injustifi es En l esp ce tant les contrats
140. usieurs manuels d utilisation de logiciels de production comptable de Cegid Ainsi le manuel de logiciel de production comptable CCMX indique dans la partie votre outil de production et CCMX EDI TDFC que les informations concernant le partenaire EDI ECM ASSOCIATION sont affich es par d faut N anmoins elles sont modifiables indiquez y ventuellement celles qui concernent le v tre Elles sont reprises dans la t l d claration et dans la partie votre outil de production et EDI TVA plar d faut les coordonn es du partenaire CCMX sont int gr es Elles sont modifiables mais avec la plus grande attention A compl ter en indiquant votre n d inscription votre partenaire facultatif cotes 1261 et 1273 Lors de son audition Cegid a indiqu que tous les clients qui utilisent un logiciel CEGID destination de la profession comptable ont la possibilit comme c est le cas d un certain nombre d entre eux d utiliser les modes de t l transmission suivants Jedeclare com partenaires EDI EFI Net entreprises ASP One et Tdnim Il ne s agit pas d une int gration automatis e mais d un param trage de type web service cote 1113 La soci t Cegid a confirm que ce type de param trage existait pour les produits CCMX et pour la gamme CEGID Expert cote 3584 Par ailleurs la documentation transmise par Cegid mentionne que ces Web services ne sont disponibles que
141. ux r gles de concurrence qu elle a publi le 10 f vrier 2012 Celui ci rappelle qu il est du devoir des acteurs conomiques et du reste dans leur int r t de prendre toutes les mesures possibles pour conduire leur activit en conformit avec les r gles de concurrence et pour pr venir de possibles manquements ces r gles L autorit consid re aussi que la mise en place d un programme de conformit efficace peut jouer un r le clef en ce sens si ce programme fait ensuite l objet d une mise en uvre effective Le document cadre souligne galement que s il n existe pas de programmes de conformit types ceux ci gagnent au contraire tre con us en fonction d une analyse concr te des caract ristiques propres l entreprise ou l organisme qui les met en place Certains l ments n en conditionnent pas moins l efficacit en aidant l organisme ou l entreprise concern pr venir les risques d infraction aux r gles de concurrence d une part et tirer les cons quences des cas d infractions qui n auront pu tre vit s d autre part C est donc au regard de ces l ments qui sont susceptibles de rev tir des formes et des modalit s variables au cas par cas que l Autorit s est engag e appr cier le caract re substantiel cr dible et v rifiable des propositions d engagements de mise en place ou d am lioration d un programme de conformit qui lui sont pr sent es
142. vice ne concerne que la population des Abonn s qui t l transmettent via jedeclare com exclusivement avec des logiciels des soci t s du groupe CEGID ef exclusivement par web services service permettant de s affranchir de la messagerie type Outlook Express et d s lors que l Abonn ait activ et utilise Web services pour la solution CEGID c est dire les logiciels CEGID QUADRATUS et CCMX le permettant cote 1464 L annexe 3 au contrat stipule que la Marque Blanche s engage ne pas disposer de solutions concurrentes au Portail L ensemble des t l transmissions g n r es par les Abonn s de la Marque Blanche ayant contractualis avec cette derni re doivent tre transmises au Portail cote 1532 Avec cette offre les experts comptables utilisateurs des logiciels pr cit s sont contractants de Cegid pour la t l transmission de fichiers C est cette derni re qui assure l ensemble 15 69 70 71 12 73 74 de la relation client et en particulier les prises d abonnements les modifications et r siliations la facturation et le recouvrement ainsi que le support aux utilisateurs cote 1528 En contrepartie l utilisation du portail jedeclare com par les entreprises abonn es est factur e par l ECMA Cegid sur la base des prix publics cotes 1532 et 1533 L offre concentrateur Ant rieurement au rapprochement avec la soci t Cegid la soci t CCMX propo
143. viduelle aux pratiques de chaque partie en cause la valeur de ses ventes pendant l exercice comptable de r f rence puis la moiti de cette valeur au titre de chacune des ann es compl tes de participation suivantes Au del de cette derni re ann e compl te la p riode restante est prise en compte au mois pr s dans la mesure o les l ments du dossier le permettent Dans chaque cas d esp ce cette m thode se traduit par un coefficient multiplicateur d fini proportionnellement la dur e individuelle de participation de chacune des parties aux pratiques et appliqu la proportion de la valeur des ventes effectu es par chacune d entre elles pendant l exercice comptable retenu comme r f rence En l esp ce compte tenu des l ments pr sents au dossier les deux infractions tablies Pont t sur des p riodes similaires savoir grief n 1 partir du 1 janvier 2005 la pratique tant encore en cours au moment de la notification de griefs le 25 juin 2012 voir paragraphe 180 ci dessus grief n 2 partir du 1 janvier 2005 la pratique tant encore en cours au moment de la notification de griefs le 25 juin 2012 voir paragraphe 180 ci dessus Compte tenu de ces l ments l Autorit retiendra une dur e de 7 ans et 5 mois et appliquera donc un coefficient de 4 20 Conclusion sur la d termination du montant de base Eu gard la gravit des faits et l importa
144. xelles Paris Frankfurt AUTORITE DE LA CONCURRENCE Monsieur Emmanuel Combe Vice Pr sident 11 rue de l chelle 75001 Paris Paris le 20 d cembre 2012 Par porteur et email Affaire Ordre national des experts comptables ECMA ADLC N Saisine 10 0104F S ance du 6 d cembre Nos R f _ JV MD 902920 Monsieur le Vice Pr sident Afin de rem dier aux pratiques relev es dans la Notification des Griefs l ECMA et le CSOEC ont pris certains engagements expos s par courrier du 26 juillet 2012 pr cis s et compl t s par courrier du 4 d cembre 2012 L ECMA et le CSOEC ont accept lors de la s ance du 6 d cembre quelques am nagements compl mentaires de leurs engagements notamment quant au d lai de leur mise en uvre Par la pr sente l ECMA et le CSOEC communiquent donc la version d finitive de leurs engagements I MESURES PROPOSKES POUR REPONDRE AU PREMIER GRIEF Le premier grief notifi l ECMA et au CSOEC est d avoir abus de la position dominante d tenue par l ECMA sur le march de la t l transmission des donn es fiscales et comptables en concluant et en appliquant ce au moins depuis la signature le 1 octobre 2004 de la charte jedeclare exclusive des exclusivit de promotion et d utilisation avec les principaux diteurs de logiciels de production comptable Dans ce cadre le CSOEC et PECMA ont pris les engagements suivants et confirment ces engagements 30 aven

Décision n° 13-D-06 du 28 février 2013 relative à des pratiques

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