La sémiologie en archéologie et en histoire
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1. ceau CENTRE NATIONAL R s DE LA RECHERCHE UNIVERSITE SCIENTIFIQUE Information Spatial et Arch ologie Fans Kahf e TOURS UNITE MIXTE DE RECHERCHE N 6575 Arch ologie et territoires ECOLE THEMATIQUE Syst me d Information R f rence Spatiale et Arch ologie Tours 8 13 septembre 2003 Atelier La s miologie en arch ologie et en histoire par O Barge Arch ologie et territoires UMR 6575 UNIVERSITE DE TOURS 3 PLACE ANATOLE FRANCE 37000 TOURS FRANCE TELEPHONE 02 47 36 81 12 TELECOPIE 02 47 36 81 04 Le langage cartographique Cet expos est consacr la s miologie graphique et aux m thodes de repr sentation cartographique En effet il existe des r gles assez strictes de repr sentation graphique de l information On peut se demander d embl e si ce th me s inscrit dans les pr occupations de cette cole th matique S agit il de g omatique et de mod lisation spatiale Lorsque l on est arch ologue est il vraiment n cessaire de se former aux m thodes graphiques alors que l on cherche seulement structurer correctement son information Pour beaucoup la repr sentation cartographique n est que le point final d une d marche qui rel ve du dessin et que l on confie au dessinateur en bout de cha ne lorsque l on a besoin en derni re minute d une carte pour illustrer son propos dans un article Elle n est pas int gr e dans la d marche de recherche et n est digne d int r t q2. es la moiti est constitu e de d grad s qui ne sont pas des variations de valeur Par ailleurs quelle que soit l implantation m me si l on dispose de plusieurs possibilit s de discr tisation automatique les outils graphiques et chiffr s de description statistique de la variable repr senter font d faut Enfin le traitement de l information qualitative ordinale ne peut s envisager qu avec les outils destin s l information qualitative nominale En cons quences on ne dispose des variables ad quates qu en recr ant manuellement des variations de valeur ou de taille 13 Information quantitative Seule la variation de symboles proportionnels est disponible Il est donc impossible de traiter les variables quantitatives sur les surfaces autrement que par une repr sentation ponctuelle pas d anamorphoses Plus grave aucune possibilit de variation proportionnelle de l paisseur des lignes n est possible ce qui interdit toute repr sentation des flux Seule la repr sentation des points proportionnels est r alis e correctement la surface des cercles est r ellement proportionnelle aux quantit s Il existe une limite toutefois lorsqu une valeur est tr s sup rieure toutes les autres par exemple une grande ville parmi les villages voisins la taille maximale affect e la plus grosse valeur ne permet plus d appr cier les autres valeurs Si l on modifie la parit les autres valeurs sont traduites mais
3. tablir que des diff rences sur ce type de variable Les variables visuelles permettant de repr senter cette information doivent donc avoir la propri t de rendre compte de diff rences Dans l information qualitative ordinale on cherchera rendre compte de l ordre entre les unit s g ographiques C est le m me objectif qui sera recherch avec l information quantitative d intervalle Du point de vue de leur repr sentation ces deux types d information peuvent se regrouper dans la cat gorie de l information ordonn e qui sera exprim e par des variables visuelles qui traduisent l ordre Enfin l information quantitative de rapport pourra tre qualifi e de quantitative dans la mesure ou il s agit de rendre compte des quantit s Au niveau des implantations graphiques on a pour principe de repr senter graphiquement l information avec l implantation qui lui correspond Ainsi on utilise une forme ponctuelle pour repr senter les donn es associ es un point une forme lin aire pour repr senter les donn es associ es une ligne et une forme surfacique pour repr senter les donn es associ es un polygone Il existe cependant des cas peu nombreux ou on est amen repr senter l information dans une implantation diff rente de celle sur laquelle l information a t mesur e Les variables visuelles On appelle variable visuelle une fa on de faire varier les signes graphiques On distingue 6 variables visuelles On
4. a v cu de grandes mutations ces derni res d cennies et qui ne les a pas encore toutes dig r es et assum es La premi re partie sera consacr e la d finition de l information spatiale et une analyse de ses usages Dans un deuxi me temps les principes de la repr sentation cartographique seront d taill s c est la partie didactique de l expos Enfin les fonctions de repr sentation graphique dans les logiciels de SIG seront critiqu es la lumi re des principes de la s miologie graphique ceci travers l exemple du logiciel Mapinfo 1 L information g ographique et ses usages Avant d entrer dans le c ur du sujet la repr sentation graphique il faut d abord d finir l information g ographique D finition Un rappel liminaire une information est plus qu une simple donn e et les donn es n ont pas toutes la m me charge informative Par informative il faut entendre qui nous donne comprendre notre objet d tude celui pour lequel nous avons collect des donn es En ce sens la th orie de l information consid re qu une donn e est d autant plus informative que son occurrence est rare Par exemple si dans un espace donn on retrouve 100 tessons de c ramique de type A et 1 tesson de type B parmi ces 101 donn es celle de type B est plus informative que les autres la limite elle est autant informative que les 100 autres r unies Dans la pratique l usage tend confondre donn e et informat
5. en uvre permettent de manipuler l information g ographique mais aucun logiciel na de module permettant de traiter valablement c est dire avec tous les outils graphiques disponibles la carte en tant 14 qu image en tant que message visuel C est pourtant par ce biais l qu avait t initi e la recherche en analyse spatiale Tout se passe donc comme s il existait deux domaines ind pendants le domaine de la g omatique moderne et bas sur des outils performants quelque peu enferm dans son approche technique et le domaine de la cartographie traditionnelle qui n a pas encore su tirer parti des nouveaux outils mais dont les apports sont importants Cette dichotomie s explique aussi par le fait que la recherche th orique en cartographie est tr s faible en France il n existe pas par exemple de DEA de cartographie th orique Des voix s l vent donc pour une meilleure int gration des diff rents courants et pour proposer des d marches scientifiques des cadres conceptuels nouveaux capables d int grer les deux approches Enfin il semble que la diversit des cartes produites en arch ologie soit tr s faible Malgr une collecte d informations spatiales importante l organisation de cette cole pour la g rer en est la preuve les repr sentations produites sont peu vari es On peut donc faire l hypoth se que des d veloppements importants restent r aliser pour une cartographie arch ologique De
6. la valeur la plus forte reste bloqu e et la repr sentation est donc fauss e Enfin quel que soit le type de repr sentation la taille des figur s symboles paisseur des lignes espacement et graisse des trames varie en fonction de l chelle laquelle on affiche les donn es Ce syst me peut tre pratique dans certains cas mais se r v le tr s handicapant lorsque l on cherche diter une carte imprimer On doit alors proc der par t tonnements afin de r gler correctement la taille respective des figur s Maplinfo propose donc des solutions graphiques tr s loign es d un syst me optimal Certaines solutions sont impossibles d autres difficiles mettre en uvre beaucoup d erreurs sont possibles Ces constatations pourraient tre formul es d une mani re g n rale pour l ensemble des logiciels de SIG ces derniers ayant t con us par des informaticiens sans formation aux principes de la s miologie graphique Conclusion La r flexion sur la recherche bas e sur la cartographie t engag e depuis longtemps Bien avant les ordinateurs la recherche en ce domaine s tait orient e vers les probl mes de repr sentation partant du constat qu aucune analyse valable n tait possible sans une repr sentation efficace de l information g ographique Replac dans le contexte des ann es 50 et 60 la recherche port sur la perception graphique des signes et la mise en place d une grammaire cartogra
7. plusieurs th mes conjointement sur la m me carte ou en comparant plusieurs cartes travers un cheminement cartographique L av nement des SIG laisse entrevoir de nouvelles possibilit s En effet la manipulation des localisations de la g om trie de l image cartographique est rendue possible Il existe probablement des voies de recherche en cartographie vers la repr sentation des attributs z par la modification des localisations x et y Les types de donn es et leur traitement le contenu De mani re rendre les donn es manipulables pour les repr senter il est n cessaire de les mettre en forme Cette mise en forme se r alise sous forme de tableau Il en existe deux sortes La premi re cat gorie est e tableau d change Les lignes portent des unit s g ographiques de m me que les colonnes Ces unit s g ographiques peuvent tre les m mes Le corps du tableau enregistre des informations chiffr es sur les flux mesur s entre les unit s g ographiques A et les unit s g ographiques B Les SIG ne proposent pas ce type de structure de donn e Le second type de tableau permettant de formaliser l information g ographique est le tableau d information g ographique En ligne il est constitu des unit s g ographiques En colonne il est constitu des caract res ou variables ces variables sont des mesures effectu es sur chacune des entit s g ographiques pour lesquelles il ne doit exister qu une se
8. appelle amplitude ou longueur le nombre de figur s qu elle permet de distinguer Par exemple bien que l il soit capable de discerner des millions de couleurs ce que retranscrivent maintenant les ordinateurs on consid re que pour carter toute ambigu t on ne doit pas d passer 12 couleurs pour d crire un th me La forme La forme est d finie comme le contour de l l ment auquel elle s applique On peut distinguer trois types de formes Les formes g om triques carr s cercles triangles ont l avantage de la simplicit et donc la lisibilit En effet plus les l ments constitutifs d une carte sont simples et plus sa lecture est claire et ais e Les formes symboliques ont l int r t d tre vocatrices leur seul aspect suffit voquer le ph nom ne repr sent au d triment parfois de leur lisibilit Enfin les formes conventionnelles sont des formes symboliques tr s simplifi es qui allient en quelque sortes l int r t des deux types pr c dent Par exemple l glise repr sent e par un cercle surmont d une croix Ces signes sont utilis s de mani re quasi universelle par les cartes topographiques L amplitude de la variable est environ de 10 en implantation ponctuelle En effet bien que les formes puissent varier l infini une dizaine de signes diff rents est un maximum pour que le message reste efficace En outre il faut veiller ce que les figur s utilis s offrent une forte capac
9. caract re quantitatif d intervalle Ce sont des valeurs num riques entre lesquelles on peut op rer des diff rences mais pas des rapports position du 0 arbitraire Par exemple les dates la temp rature Il est possible d ordonner les entit s du plus grand au plus petit mais pas d estimer les rapports de grandeur entre ces entit s La temp rature n est pas deux fois plus grande 20 qu 10 mais il y a une diff rence de 10 Un caract re quantitatif de rapport Ce caract re correspond un d nombrement effectif et factuel Par exemple une population en nombre d habitants On peut alors valuer les rapports 100 habitants c est deux fois plus que 50 Mais n importe quel caract re quantitatif de rapport d s lors qu il est rapport e un autre caract re quantitatif de rapport peut tre ramen e une chelle d intervalle On parle de quantitatif relatif Exemple les densit s o la population ou le nombre de tessons est exprim e en fonction de la surface de collecte Ces caract res peuvent faire l objet d une description statistique de mani re r sumer une information trop abondante On fait alors appel aux outils de la statistique descriptive statistique univari e lorsque l on consid re un seul caract re statistique multivari e lorsque l on cherche aussi comparer les caract res et les ressemblances diff rences entre unit s g ographiques Information g ographique Nomina
10. graphique de la carte d s le d but de la d marche de recherche aide structurer cette d marche Par exemple on sait que l on ne peut gu re repr senter plus de 10 types de points diff rents sur une m me carte Or d exp rience les typologies construites par les arch ologues pour des objets pour des sites d passent souvent les 10 cat gories enfin si l volution r cente des outils informatiques d cuple les possibilit s de manipulation de l information ces derniers ont t con us sans int grer les principes de la graphique D o les risques d erreur Les logiciels actuels proposent souvent des solutions graphiques multiples dont beaucoup pour un probl me donn se r v lent erron es La repr sentation cartographique se con oit d un point de vue conceptuel de sorte qu il est possible de faire une carte juste sans ordinateur de m me que l on peut produire une carte fausse avec un ordinateur Le point de vue est donc distanci des outils et d cal du positionnement technique de cette cole th matique g omatique Cette position momentan e permettra d appr hender le point de vue des cartographes avant l arriv e de l informatique Une r flexion sur une d marche de recherche fond e sur la cartographie tait d j engag e certaines questions qui nous occupent encore l analyse spatiale par exemple taient d j pos es Ce retour apportera un clairage diff rent sur le monde de la cartographie qui
11. graphiques sont correctes en implantation lin aire On peut utiliser une variation de couleur laquelle on peut ajouter une variation de forme Toutefois les formes de lignes vraiment utilisables pouvoir s paratif efficace sont peu nombreuses En implantation surfacique on peut r aliser les combinaisons des trois variables diff rentielles et obtenir un r sultat satisfaisant condition de ne pas utiliser les mod les propos s par d faut En effet la variation dite N amp B propose une variation de trame de densit croissante donc une variation de valeur Par ailleurs on peut regretter qu un choix de trames vraiment diff renci es ne soit pas propos Quelle que soit l implantation l orientation n est pas int gr e en tant que variable Enfin on pourrait aussi r ver d un syst me fen tres de visualisation des figur s pour valuer le poids visuel de chaque figur Information ordonn e Du point de vue graphique les solutions propos es pour les implantations ponctuelles et lin aires sont correctes variations de taille et de valeur m me si on doit modifier certains param tres pour parfaire le rendu couleur claire des valeurs nombre de classes En implantation surfacique il n en va pas de m me Bien s r on peut manuellement confectionner des variations de valeur correctes mais celles propos es par d faut sont souvent peu efficaces et m me totalement erron es Sur la quinzaine de possibilit s propos
12. ille et la m me valeur On peut galement au niveau de l information distinguer le niveau s paratif et le niveau associatif Par exemple si l on avait repr senter des arbres on pourrait les trier un premier niveau entre r sineux et feuillus puis un second niveau entre les essences On utilise alors une variable visuelle pour traduire le premier niveau la couleur et une autre variable pour traduire au second niveau les essences la forme Le valeur La valeur se d finit par la quantit totale de blanc ou de noir per ues dans une surface Elle est obtenue par des nuances successives de gris allant du noir au blanc On peut d finir la valeur da la m me mani re avec la couleur en ajoutant une couleur donn e du blanc ou du noir On obtient un d grad de couleur La longueur de la valeur est de 4 en implantation ponctuelle ou lin aire de 5 7 et jusqu 9 dans certaines conditions en implantation surfacique La valeur est utilis e pour traduire l information ordonn e le principe tant d associer les niveaux clairs aux valeurs faibles les niveaux fonc s aux valeurs fortes Le grain Le grain se d finit comme la taille des l ments constitutifs d une trame sans que les proportions de Noir et Blanc ne changent Employ e uniquement en implantation surfacique sa longueur limit e 4 font qu elle est tr s peu utilis e Les variations de grain sont employ es pour traduire l ordre les gros l ment
13. ion Leur distinction n est pas ais e On doit toutefois garder l esprit le point de vue qui les distingue en particulier lorsque l on pratique l analyse spatiale Une information relative un lieu la surface de la terre est dite g ographique Cette information est localis e on la dit g ocod e ou g or f renc e Un objet la surface de la terre peut tre localis par une paire de coordonn es x y dans un syst me de coordonn es terrestres c est la localisation ou le contenant de l information En plus de la localisation l objet est d crit par un ou plusieurs attributs z c est le contenu une dimension spatiale une dimension th matique C est du reste la mani re dont les informations sont stock es dans les S I G un fichier qui stocke les localisations sur lesquelles on peut op rer des transformations g om triques et un fichier qui stocke les attributs sur lesquels on peut op rer des transformations statistiques Une information g ographique est plus ou moins abstraite elle peut d signer quelque chose de parfaitement factuel une tombe dans le d sert une amulette ou une fibule dans un carr de fouille Mais les attributs peuvent d signer des choses plus abstraites l altitude de la tombe le m tal de la fibule Ces attributs peuvent se rapporter des entit s agr g es l extension de la zone des tombes dans le d sert la part des fibules par rapport l ensemble des objets dans le car
14. ission visuelle n est r alis e correctement c est dire efficacement et justement que si le codage par les signes graphiques a t op r selon des r gles assez strictes Ces r gles ont t tablies dans les ann es soixante par des chercheurs qui ont mis en place une s miologie graphique dont les principes ont t expos s par Jacques Bertin dans l ouvrage de r f rence s miologie graphique publi en 1967 Ces r gles ont t dict es partir de recherches sur la cognition comment l il humain per oit il les signes graphiques et comment le cerveau transcrit il cette perception en information La s miologie graphique c est l ensemble des r gles qui permettent l usage d un syst me de signes graphiques pour transmettre l information Le langage cartographique en est une partie Les signes graphiques l mentaires points lignes surfaces sont l alphabet les variables visuelles sont le vocabulaire et les r gles de la perception visuelle sont la syntaxe A chaque type d information g ographique correspond des outils graphiques ce sont les variables visuelles Avant de pr senter les variables visuelles on doit au pr alable tablir quelques distinctions propos de l information g ographique afin de mieux pr ciser le jeu de correspondances entre information et variables visuelles Au niveau des attributs l information qualitative nominale est dite diff rentielle dans la mesure o on ne peut
15. it de s paration pas de confusion possible On peut aussi utiliser la forme en implantation lin aire sa longueur tant alors limit e 4 ou 5 On joue alors sur les bordures et les pointill s Enfin en implantation surfacique la variation de forme se traduit par la variation de la forme de la trame utilis e La longueur dans cette implantation tant encore r duite Lorsqu un l ment symbolique est utilis pour constituer une trame on parle alors de pontif O E A 0 0000 Formes g om triques Ow p Formes symboliques ASYA Signes conventionnels La forme est une variable uniquement diff renciatrice On ne peut pas utiliser la variation de forme pour traduire l ordre ou la quantit quelle que soit l implantation L orientation L orientation est d finie comme l angle que forme un figur lin aire avec la verticale Sa longueur est de 4 et ne peut tre utilis e qu en implantation ponctuelle et surfacique Cette variable comme la pr c dente est utilis e exclusivement pour traduire l information diff rentielle Elle est rarement utilis e seule mais est tr s utile combin e d autre I N TT A vV TLU AA La couleur La couleur a une d finition physique c est l ensemble des ondes dont la longueur est comprise entre 400 et 700 nanom tres Il existe aussi plusieurs mani re de la mesurer ainsi des mod les RVB CMJN ou HLS des logiciels de DAO Mais on ne sait pas mesurer la pe
16. le Ordinale Intervalle Rapport chronologie valeur valeur hi rarchie relative absolue Voil d finie l information g ographique ses caract ristiques et son utilit On peut d s lors envisager sa repr sentation graphique 2 La repr sentation de l information g ographique le langage cartographique L information g ographique peut tre transmise de mani re verbale ou chiffr e ou de mani re graphique Les repr sentations visuelles graphiques et cartographiques sont infiniment plus efficaces que les autres D abord parce que les ph nom nes spatiaux se d roulent dans les deux dimensions du plan leur description s accommode mal de la lin arit du discours Ensuite pour la comparaison du z parce que la perception visuelle humaine dispose de trois variables sensibles les variations des taches et les deux dimensions du plan En un seul instant de perception les syst mes lin aires discours texte ne communiquent qu une seule information alors que les syst mes graphiques en communiquent 3 plus les relations entre les trois titre d exemple on peut essayer de comparer 2 tableaux de chiffres ce qui demande autant d instants d attention que de cases 2 x 6 x 6 72 et deux tableaux de leur repr sentation graphique ce qui n cessite seulement 2 instants d attention SEECEE CELCEE gogrargannadT ife tosle eree feefee feol af popozogonpon eefolofehe fojofolo efe aelel elelee Toutefois la transm
17. les l vations 11 O Poms tomes sus Information quantitative La taille est la seule variable visuelle permettant de traiter l information quantitative Les figur s doivent varier proportionnellement aux valeurs Ainsi un figur lin aire verra sa longueur ou sa hauteur varier proportionnellement aux valeurs mais pour un figur surfacique carr cercle c est la surface de celui ci qui doit varier proportionnellement aux quantit s et non le diam tre ou le c t Il en r sulte que pour construire un cercle carr proportionnel on doit calculer un diam tre c t proportionnel la racine carr e de la valeur repr senter sinon les surfaces varient au carr des valeurs et ceci produit des repr sentations graphiques erron es On peut dresser un tableau de correspondance implantations types d information variables visuelles qui permet de r sumer les r gles du langage cartographique Surface Forme Forme Forme Diff rentielle Couleur Couleur Couleur Orientation Orientation Valeur Taille Ordonn e Taille Valeur Taille Taille Quantitative 12 3 Le langage cartographique et informatique Si l informatique apporte de multiples outils pour le traitement de l information g ographique on doit constater que ces derniers sont peu convaincants sur le plan de la repr sentation En effet aucun logiciel n int gre valablement les r gles de la s miologie graphique On pourrait en effet imaginer une i
18. nterface qui soit un r el atelier de repr sentation cartographique avec des organigrammes qui proposent des palettes d outils graphiques variables visuelles associ es aux outils de traitement de l information discr tisation par exemple correspondant l information repr senter avec le rappel des limites de chaque variable visuelle longueur avec un avertissement lorsque les r gles de la graphique ne sont pas respect es Au lieu de cela on doit observer une grande prudence vis vis des modes de repr sentation propos s par les logiciels les options propos es par d faut s av rant le plus souvent inadapt es dans certains cas totalement erron es A titre d exemple on peut analyser les solutions graphiques que propose le logiciel Mapinfo Information diff rentielle En implantation ponctuelle le logiciel propose par d faut une variation de couleur ou une variation de forme avec la possibilit de changer les figur s et de r aliser des combinaisons de variables visuelles On peut utiliser des formes symboliques stock es dans des biblioth ques Toutefois il aurait t souhaitable de pouvoir agir sur la couleur du fond et la couleur du contour afin de mieux g rer le poids visuel de chaque symbole Actuellement pour quilibrer les poids visuels surtout si l on utilise les symboles on est amen jouer sur la taille ce qui n est pas satisfaisant du point de vue conceptuel Les possibilit s
19. phique Ce f t un apport tr s important qui reste incontest aujourd hui La d cennie suivante f t l poque sur le plan m thodologique de l adoption des m thodes quantitatives analyses factorielles hi rarchiques et autres jug es plus scientifiques moins subjectives Sur le plan op ratoire l arriv e de l ordinateur a boulevers les pratiques En 10 ans 1985 1995 la production cartographique est pass e du dessin la main l adoption de l ordinateur Les cartographes ont du s adapter ou tre mis la retraite anticip e En fait les outils de DAO sont investis et la carte est trait e comme un dessin L ordinateur apporte une souplesse incontestable et permet au plus grand nombre de r aliser des cartes d o la prolif ration de cartes inexactes produites par des personnes ma trisant la technique non les concepts graphiques Les cartographes ont pu dire que l on n avait jamais vu autant de mauvaises cartes que depuis l arriv e de l ordinateur Dans le monde de la recherche la facilit d utilisation des outils informatiques l emporte sur la capacit de r flexion des chercheurs c est un arr t brutal du d veloppement de la graphique un retour en arri re S BONIN 1998 Parall lement les outils d di s sp cifiquement la cartographie n ont pas int gr nous l avons vu les principes de la s miologie graphique Des fonctions de plus en plus puissantes et de plus en plus ais es mettre
20. r de fouille Notons le jeu de correspondance qui s tablit entre contenu et contenant AU changement en x y un point un polygone correspond un changement dans le type d information un nom une valeur num rique Notons au passage que c est une des grandes fonctionnalit s des SIG que de pouvoir calculer l agr gation des attributs en fonction de l agr gation spatiale des objets Utilit quoi sert l information g ographique D finir l information g ographique conduit incidemment se poser la question de son utilit Or se poser cette question c est r v ler les termes le contenu op ratoire de ce que l on appelle analyse spatiale Avec les SIG on parle beaucoup d analyse spatiale sans qu elle ne soit vraiment formalis e Sans avoir la pr tention de formaliser cette derni re le simple fait de se demander quoi sert l information g ographique permet d en esquisser les l ments Une donn e g ographique seule localisation et attribut na pas de sens en elle m me L information qu elle contient est r v l e par la confrontation avec d autres donn es g ographiques La confrontation localisation attributs fait en quelque sorte passer du statut de donn e celui d information On peut mener 3 grands types d op rations avec l information g ographique Le rep rage Une localisation seule n a donc pas d int r t en soit On ne peut que poser la question o o se trouve cet objet Rep re
21. r la localisation d un objet na en g n ral de sens que si on peut la comparer plusieurs autres C est la confrontation avec d autres localisations qui est int ressant On peut alors dans une d marche de recherche formuler 2 questions Comment ces objets sont ils localis s les uns par rapport aux autres Comment expliquer la forme de la distribution spatiale La comparaison La localisation des objets g ographiques est rarement r alis e seule On se sert le plus souvent de la localisation comme support des attributs des objets En donnant une expression graphique chaque attribut on permet une confrontation de ces derniers L information attribut prend son sens par confrontation aux attributs d autres localisations Le fait de donner une expression graphique des donn es spatialis es est une invitation leur comparaison qui se fera ventuellement de mani re implicite En plus des questions permises par le rep rage la comparaison permet de savoir comment r pond chaque lieu autorise les comparaison terme terme et donne une information sur les voisinages La synth se Cette synth se est fournie par l image cartographique Elle est d autant plus pertinente que le fond de carte est bien choisi C est une image qui pr sente une forme caract ristique que l on peut m moriser et qui synth tise un grand nombre de comparaisons locales Cette fonction de synth se est galement r alis e en affichant
22. raisse Dans ces deux derniers cas on peut consid rer que 5 6 niveaux constituent un maximum 10 un d grad monochrome exemple rouge du blanc la couleur satur e ou du blanc au noir en passant par la couleur satur e Dans ce dernier cas on peut obtenir 7 niveaux une progression de valeur qui tout en respectant le principe fondamental de la progression clair fonc m lange les couleurs Il est ainsi possible d aller du jaune clair vers le vert sombre Mais attention toutes les progressions ne sont pas possibles En effet la gamme des couleurs est orient e ce qui signifie qu saturation gale certaines couleurs paraissent plus claires que d autres Ainsi la gamme est orient e du jaune vers le rouge et du jaune vers le vert puis le bleu et le violet Dans ces derniers cas on peut de mani re extr me compter 9 niveaux Dans le cas d information continue dans l espace discr tis e par paliers altitude pluviom trie on peut augmenter le nombre de valeurs dans la mesure ou chaque niveau sera situ sur la carte au dessus du niveau imm diatement inf rieur et au dessous du niveau imm diatement sup rieur Enfin dans le cas d une information continue par pixel comme cela est maintenant possible dans les SIG on pourra utiliser une gradation continue mais il est impossible d attribuer visuellement une valeur dans la carte La taille La taille peut tre d finie comme la longueur la hauteur ou la
23. rception individuelle des couleurs c est un effet physiologique que chacun per oit de mani re tr s personnelle perception tr s li e l exp rience individuelle reconnaissance par observations r p t es du vert des prairies du rouge des cerises du bleu du ciel Utilis e sur les trois implantations la longueur de la couleur est de 10 12 m me si l on est capable de produire et de diff rencier un bien plus grand nombre de couleurs Cette variable est utilis e uniquement pour diff rencier C est du reste la variable visuelle la plus efficace pour traduire les diff rences Son fort pouvoir diff rentiel et sa grande valeur esth tique en font une variable visuelle fort appr ci e Toutefois elle reste ch re l impression et la plupart des publications sont en N amp B Elle n est jamais indispensable ce qui signifie qu il est toujours possible d exprimer l information avec d autres variables visuelles Information diff rentielle Les trois variables visuelles forme orientation couleur sont donc utilis es pour traduire l information diff rentielle On peut les combiner ce qui accro t le pouvoir de diff renciation Par exemple on peut associer la couleur et la forme pour produire une variation 4 termes triangle rouge triangle bleu cercle rouge et cercle bleu On doit toutefois veiller ce que chaque figur ait approximativement le m me poids graphique pouvoir visuel approximativement la m me ta
24. s tant associ s des valeurs fortes les petits des valeurs faibles Information ordonn e La valeur est donc la variable visuelle la plus employ e pour traduire l information ordonn e Toutefois on utilise aussi la taille pour traduire cette information en implantation ponctuelle et lin aire L information ordonn e est constitu e de l information qualitative ordinale et de l information quantitative d intervalle Dans le cas de l information quantitative d intervalle par exemple la densit de tessons la variable pr sente une valeur num rique pour chaque unit g ographique Or pour des raisons graphiques seules 7 classes au maximum peuvent tre distingu es valeur en implantation surfacique On est donc amen discr tiser l information ranger les individus dans des classes La discr tisation ne sera pas abord e ici bien que son choix puisse modifier grandement le r sultat final Notons toutefois qu il s agit d une op ration relativement complexe qu il en existe plusieurs types et que le type de discr tisation choisi d pend de la forme statistique de la variable Cette op ration n est donc pas men e au hasard Ensuite revenons sur la mani re de construire une progression de valeur Elles peuvent tre un d grad de gris allant de blanc au noir par pas r guliers une progression par trame la concentration en noir augmentant par diminution des espacements et ou par augmentation de la g
25. surface d un figur Les variations de taille sont tr s bien per ues par l il et imm diatement associ es des variations de quantit La taille est une variable visuelle tr s importante C est la seule qui permet de traduire les quantit s Sa longueur est infinie m me si ce principe se confronte certaines contraintes figur minimum de 0 2 mm probl mes des proximit s on fait toujours passer les figur s petits sur les gros Le principe de la repr sentation des quantit s est le suivant on fait varier le figur proportionnellement la quantit repr senter On a donc autant de taille diff rentes que d unit s g ographiques Ce principe s applique en implantation ponctuelle et en implantation lin aire traitement des flux En implantation surfacique la repr sentation pose un probl me On ne peut faire varier la taille des polygones proportionnellement la quantit repr senter sans modifier la forme du territoire Cette m thode hautement suggestive dans certains cas peut tre utilis e mais on pr f re le plus souvent appliquer les valeurs de taille des points que l on place au centre des polygones concern s Il s agit d un transfert de la repr sentation graphique d une implantation vers une autre On peut aussi faire varier la hauteur des polygones mais ceci implique de prendre un point de vue oblique donc non cartographique et ainsi d avoir certaines parties du territoires masqu es par
26. ue dans la mesure ou elle apporte une touche d esth tisme la publication Au contraire l objectif ici est de montrer l utilit de r int grer la dimension repr sentation dans la d marche de recherche Mais quoi qu il en soit la connaissance des r gles du langage cartographique s impose pour trois raisons d abord parce qu utiliser les SIG ou autres outils de gestion de l information spatialis e participe d une d marche que l on nommera cartographique ou g omatique selon la sensibilit de chacun mais qui passe au moins en phase de communication par l dition d une carte Dans la mesure ou on utilise un SIG on manipule de l information g ographique et la meilleure mani re de pr senter cette information est d en r aliser une carte Or la repr sentation cartographique ob it des r gles fond es sur l ad quation entre information et perception graphique et m conna tre ces r gles expose la production de cartes erron es ou inefficaces ensuite parce que pour r aliser une bonne carte qui v hicule effectivement un message on doit mener au pr alable une investigation sur la nature de l information repr senter les repr sentations d pendent du type d information Or bien y r fl chir cette investigation n est pas d connect e de la d marche de recherche en amont celle qui motive la carte r alis e sur le plan op ratoire avec un SIG Avoir en m moire les contraintes de construction
27. ule mesure Le terme mesure laisse supposer une valeur num rique Ce n est pas n cessairement le cas Les caract res peuvent tre mesur s sur des chelles quantitatives mais aussi qualitatives On retrouve ici la mani re dont les SIG g rent l information spatialis e La table des attributs est structur e de cette mani re les enregistrements lignes correspondant aux entit s graphiques et les champs colonnes correspondant aux caract res du tableau d information g ographique Notons galement que ces caract res peuvent tre cod s par du texte qualitatif des entiers ou des d cimaux quantitatif Les types de variables Les mesures peuvent tre effectu es par des caract res quantitatifs ou qualitatifs En r alit il existe 4 types de caract res Un caract re qualitatif nominal Caract re qualitatif ses modalit s s expriment le plus souvent par des mots Il n est pas possible de distinguer d ordre entre les modalit s Par exemple le type de site arch ologique habitat tombes structure hydraulique site de campement ou le type d objet d un chantier c ramique verre tuile monnaie Un caract re qualitatif ordinal Un caract re qualitatif ordinal est un ensemble de modalit s que l on peut ranger par ordre croissant ou d croissant Elles s expriment par des mots faible mod r fort ou par des rangs Le rang ne dit rien sur l cart qu il peut y avoir d un rang l autre Un
28. ux r f rences bibliographiques didactiques BEGUIN Mich le et PUMAIN Denise La repr sentation des donn es g ographiques A Colin 1994 BLIN Eric et BORD J Paul nitiation g o graphique Sedes 1993 Pour donner des id es aux arch ologues BRUNET Roger La carte mode d emploi Fayard Reclus Montpellier 1987 Sur les d bats actuels en cartographie BULLETIN DU COMITE FRAN AIS DE CARTOGRAPHIE n 156 Actes du colloque 30 ans de s miologie graphique Comite Fran ais de Cartographie Paris 1998 15
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