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1. Elle en fait voir de toutes les couleurs transforme parfois la r alit en r ve mais m ne insidieusement ceux qu elle s duit du paradis l enfer Bref m me les l phants ne sont plus roses Parce que la drogue touche en France 4 5 millions de personnes dont 4 millions de fumeurs de cannabis un chiffre qui nous hisse malheureusement dans le peloton de t te des pays consommateurs la pr fecture de police charg e de la lutte contre les stup fiants tire la sonnette d alarme Face aux multiples dangers de la drogue encore trop m connus ou sous estim s pour la sant physique et mentale des consommateurs et pour l insertion sociale des jeunes face aux effets d vastateurs des trafics sur la vie quotidienne des quartiers et devant l inqui tante banalisation d un ph nom ne autrefois marginal la pr fecture de police fait aujourd hui de la drogue son ennemi public n 1 Informer pr venir la consommation arr ter les trafiquants le plan stups d ploie chaque jour des milliers de policiers sur le grand Paris Ce num ro sp cial de Liaisons r v le les visages des substances stup fiantes mais aussi l envers des paradis artificiels livre la parole des sp cialistes et plonge au c ur de la lutte contre les trafics Un num ro stup fiant jusqu au bout puisqu il se termine en chanson pour rendre hommage avec Serge Gainsbourg la brigade des stups SOMMAIRE La drogue dans l agglom ration DEENE
2. Je sais que vous tes l les keufs je vous emm principaux et leurs choufs sont pr sents Cette fois ci l activit semble dense et compl tement normale les jeunes ne se doutent de rien Pour une journ e classique il faut comp ter une dizaine de ventes en deux heures Derri re ses jumelles Saint Raymond fid le son poste d obser vateur annonce sur les ondes Pour l ensemble des dispos tous les objectifs arrivent la disposition est bonne Te nez vous pr ts un premier client va sortir Bob beige sac dos vert pan talon noir Vous l avez en visu Y a t il une quipe en visu Faut vite larra cher Si l quipe pi ton parvient capter l acheteur ce premier flag marquera le vrai d but de lop ra tion SI TOUT TAIT SI SIMPLE H las l homme au bob contr l quelques rues plus loin n a rien sur lui Evidemment toute la difficult dans ce genre d exercice c est la dis cr tion Un seul leitmotiv ne pas se faire rep rer Si une interpella tion survient elle doit se faire hors du p rim tre de s curit afin de ne pas compromettre l ensemble du dispositif Un deuxi me acheteur est contr l Toujours rien Les all es et venues des vendeurs paraissent incompr hensibles et les clients se font rares Encore une fois les renseignements de la DRPP clairent la situation Il semblerait que les dealers soient court de marchandise Vers 17h30 la nuit commence
3. ll arrive quune enqu te fasse remonter les enqu teurs jusquaux importateurs de drogue pr cise Christophe Descoms H faut actualiser les donn es en permanence ne jamais d crocher D s le d part le GIR groupe d intervention r gional de Seine Saint Denis est saisi pour enqu ter sur le patrimoine des trafi quants dans le but de les d lester de leurs ressources l issue du jugement SOLIDAIRES Notre travail s inscrit dans le plan stups du d partement Il impose une concer tation et une collaboration tr s troites avec les autres services de police mobili s s sur les m mes cit s souligne Chris tophe Descoms Pas question pour un commissariat d interpeller un gros caid de la r sidence sur lequel enqu te d j le groupe cit s En revanche l ar restation puis l audition d un petit dealer par les policiers du commissa riat local pourra permettre au groupe d obtenir des renseignements utiles son enqu te Nous travaillons de ma ni re compl mentaire Pour mener ces investigations en pro fondeur et bien saisir un r seau aux contours souvent mouvants il faut parfois six mois aux douze hommes du groupe mobilis s en m me temps sur d autres affaires Chaque ann e une dizaine de cit s sont investies Pour l interpellation finale on attend que les principaux membres du trafic soient pr sents Si on peut saisir de la dro gue sur place cest encore mieux Mais ce nest pas l essen
4. d lires hallucinations d sinhibition d pressions acc s psychotiques etc En 2009 ce sont 36 d c s qui ont t constat s soit une augmentation de 2096 en un an 5096 de ces d c s fai sant suite la consommation de co caine d autres l usage de cannabis Il n est pas indiff rent de noter pour ceux qui promeuvent l id e qu il exis terait des drogues douces par opposi tion des drogues qualifi es de dures que 2296 de ces d c s sont survenus apr s une consommation excessive de cannabis certes associ e des inges tions diverses d alcool de GHB de substances diverses Savez vous que la drogue tue presqu au tant que la route dans la capitale En 2009 44 personnes ont trouv la mort sur la route et si les courbes ne s inver sent pas la drogue tuera plus que la route Paris en 2010 On peut aussi citer les autres cons quences de la dro gue perte des rep res d socialisation d ch ance physique d linquance d sastres familiaux et professionnels suicides SELON VOUS LES JEUNES SONT ILS SUFFISAMMENT CONSCIENTS DE CES RISQUES Non Lors du colloque sur les dan gers de la consommation du cannabis que nous avons organis en d cembre dernier avec le pr fet de police et le recteur de Paris je m tais particuli rement inqui t du fait que l une des premi res occur rences de la consultation de la rubrique Cannabis sur le site de Google d livrait le message suiva
5. objectifs s aff rent au pied de la cit meubles jette des regards noirs dans le ciel et d visage toutes les fen tres qui l entourent Brusquement il l ve ses bras en faisant dans chacune de ses mains des doigts d honneur tout en criant un ennemi invisible Je sais que vous tes l les keufs je vous emm Il faut se rendre l vi dence aujourd hui sera un jour sans Un peu plus tard le chef du SIT an nonce la fin du dispositif J 2 NOUVELLE TENTATIVE Le jour se l ve sur le commissariat du 14 face au cimeti re Montpar nasse Apr s l chec de la veille tard dans la soir e lors du d briefing il a t d cid de renouveler l op ration mais avec un dispositif plus l ger Un renseignement recueilli par la DRPP a permis d clairer les v nements de la veille En effet la rumeur d une ventuelle descente de police avait circul dans le quartier D o est ve nue la fuite Que s est il pass Dif ficile dire Mais comme l explique officier du renseignement tout le monde se conna t dans le quartier Les petits communiquent avec les grands fr res et l observation sur le terrain a m me mis en vidence la collaboration D part au petit matin du convoi de certains habitants qui patrouillent dans les rues pour alerter les dealers d s la moindre alerte 14h40 tout le monde est de nou veau en place Avec soulagement les policiers constatent que les objectifs
6. tomber Les groupes de jeunes at troup s ne deviennent plus que des silhouettes vanescentes Un dernier client potentiel quitte la cit avant de s engouffrer dans une bouche de m tro Pour quipe m tro un individu visage maci type tox casquette mi litaire noire pantalon treillis noir cou teurs sur les oreilles se dirige vers vous H las en cette heure de pointe et pour des raisons de mauvais r LIAISONS 97 I 60 61 ssier gt le num ro st seaux dans les profondeurs du m tro parisien les agents en planque sur un quai ne re oivent pas bien le message Au grand dam de tous la derni re chance de flag vient de s vanouir dans la foule Les policiers viennent de perdre une bataille mais il en faut plus pour entamer la motiva tion de tout le groupe Pour H loise Konwerski il va falloir revoir la stra t gie Une nouvelle semaine enti re ment d di e la recherche du rensei gnement s impose avant de remettre ca La m canique est lanc e on ne les l chera pas J 3 L AFFAIRE EST DANS LE SAC Mardi 1 d cembre de retour dans le 14 plus motiv s que jamais les ef fectifs du SIT et de la DRPP sont de nouveau r unis sur site pour tenter d appr hender des acheteurs Cette fois ci la strat gie du groupe pr voit d arr ter quelques clients pour per mettre d s le lendemain matin une perquisition au domicile des cinq ob jectifs principaux De longues heures de planque
7. valuation des distances le cannabis est dangereux pour la conduite 400 morts par an en France sur la route Il incite aussi consommer de l alcool 1200 morts chaque ann e La prise conjointe de cannabis et d alcool multiplie par 15 le risque d avoir un accident mortel sur la route Depuis la loi du 3 f vrier 2003 il existe un d lit sanctionnant la conduite sous l emprise de stup fiants d une peine de deux ans d empri sonnement et d une amende de 4500 euros LIAISONS 97 32 33 dossier le num ro stup fiant le cannabis probl me majeur de sant publique Effets du cannabis sur le corps humain Cortex e perturbe l id ation l veil l attention les d cisions Cervelet e trouble de l quilibre de la coordination des mouvements Hypothalamus Syst me limbique stimule l app tit e interf re avec les motions induit des d pressions Hypocampe e d compense des tats e perturbe la m moire court terme pr psychotiques schizophr nie partir de laquelle e d pendance psychique se constitue la m moire e escalade vers d autres drogues long terme Voies respiratoires e engendre bronchites et cancers Coronaires e provoque des infarctus Pancr as e entraine un risque de pancr atite Foie e peut provoquer une h patite Vaisseaux e provoque l art rite Testicules le cannabis a un impact sur leur taille a s cretion de l hormone
8. Quelques mois plus tard les policiers sentent qu il se trame quelque chose les individus multiplient les rendez vous semblent nerveux La brigade des stups accro t 3 ES ses surveillances Nous savions que leur m tier tait d importer du cannabis du Maroc et de l couler en France Par cons quent nous devinions qu ils sap pr taient partir Mais l quipe tant tr s m fiante nos investigations ne nous permettaient pas d en savoir beaucoup plus raconte Jean Fran ois Balleste ros Quelques semaines plus tard alors que les trafiquants ont disparu les en qu teurs d cident d appeler l officier de liaison frangais au Maroc qui joue un r le d interm diaire avec les poli ciers locaux Ils apprennent comme ils s en doutaient que l quipe est bel DR LES DE BAGAGES Le cannabis est principalement cultiv dans les montagnes du Rif marocain notamment dans la r gion d Oujda fief des trafiquants C est l que la r sine de cannabis est fa onn e en plaquettes elles m mes empil es et conditionn es dans des paquets sous forme de valises et dot es d une poign e confectionn e avec du plastique D o l appellation de valises marocaines Charg es dans des camions celles ci sont parfois achemin es par bateaux rapides go fast jusqu en Espagne plus rarement jusqu en France en raison de la distance puis transport es en camion jusqu au lieu de stockage souvent des hangars de r gion
9. Si le conducteur ne souhaite pas faire ce test on procede directement l examen sanguin Selon les derniers chiffres de 2009 80 96 des positifs le sont au canna bis 14 596 la cocaine et 296 aux opiac s Il faut galement voquer les 20 96 de faux positifs des per sonnes contr l es positives sans avoir consomm Une fois le kit sorti de son sachet le manche collec teur avec son embout en coton est utilis pour r cu p rer la salive Il faut frotter le b tonnet 30 secondes de chaque c t de la bouche entre la gencive et la face interne de la joue On remet le b tonnet collecteur dans une fiole de solution tampon et on rince l chant llon pr lev dans sa fiole durant 10 secondes On d pose 7 gouttes dans chaque puits du dispositif bleu avant de refermer le couvercle jusqu la but e On agite le test durant 10 secondes puis on laisse incuber durant 4 minutes On casse la but e en pressant le couvercle bleu fond et on attend 8 minutes pour que le liquide se r pande sur la plaque de lecture en silice Pass ce d lai le policier ne dispose que d 1 minute pour lire le test Si toutes les lignes sont roses l examen est alors n gatif En revanche l absence d une ou plusieurs lignes confirme la pr sence de produit SB 700M Le cannabis fait en moyenne 230 morts par an sur les routes de France Le m lange cannabis et alcool cest quinze fois plus de risque d accidents mortels L
10. lers Au bout du compte si notre mataf semble tre une chim re ne bl mons pas son cr ateur pour cette fausse piste et reconnaissons lui au moins ce m rite celui d avoir mis en avant la brigade des stups dans l un de ses meilleurs albums SB GAINSBOURG Kr d Universal Misic d AUX ARMES ET C TERA Dur e 32 55 mn Producteur Philippe Lerichomme Sortie 1979 Enregistrement Kingston Jamaique Label Universal 01 e Javanaise Remake 02 e Aux armes et caetera 03 Les locataires 04 e Des laids des laids 05 e Brigade des stups 06 e Vieille Canaille 07 Lola Rastaquou re 08 e Relax Baby Be Cool 09 e Daisy Temple 10 Eau et gaz tous les tages 11 Pas long feu 12 e Marilou Reggae Dub paroles Rouget de l Isle musique Gainsbourg Sam Theard Jacques Plante LIAISONS 97 78 79
11. matique aux audiences du juge ou leur refus de se pr senter lors de la garde vue du mineur Si le d laissement parental est caract ris le parquet peut ordonner par une proc dure incidente fond e sur l article 227 17 du code p nal une mesure al ternative aux poursuites consistant en un stage de responsabilit parentale compl mentaire des actions conduites dans le cadre des proc dures p nales ou d assistance du cative visant le mineur lui m me sur les parents et les mineurs concer n s mais aussi sur l engagement des partenaires participation active des familles mobilisation des p res sou vent absents du paysage reprise de la scolarit propositions d activit s par la mairie et les services de police On peut citer plusieurs exemples comme ce p re d origine guin enne conscient que l analphab tisme pouvait pertur ber l exercice de l autorit parentale qui sest inscrit avec sa femme dans une association de quartier et a fait des d marches aupr s de la mairie et du ly l est construit comme un v ritable programme ou les parents sont invit s devenir des partenaires QUEL EST SON CONTENU Il est construit comme un v ritable programme op les parents sont invit s devenir des par tenaires ducatifs actifs D une dur e de 10 heures r parties en 5 entretiens de 2 heures ce stage r unit pour une partie d entre eux les parents le mi neur et des repr sentants du r se
12. Se sont ils d plac s Quels sont les indivi dus ont ils chang de mode op ratoire comme ce groupe atypique qui n utilise plus de t l phone portable ou de point sp cifique pour organiser ses deals A t on identifi de nouveaux endroits strat giques Quelles sont les saisies PARTIE D CHEC Une cit du 19 succ de un quar tier du 1 puis c de la place un groupe d immeubles du 14 et ainsi de suite Trafic de crack belle saisie d h roine interpellation mise jour d un commerce ill gal de faux tam pons de m decins et de m dicaments en partance pour l Est au milieu de cette valse d enqu tes et d arrondis sements cannabis cocaine et crack occupent le haut du pav Au d tour de la discussion les hommes du plan stups s arr tent un instant sur une affaire cons quente de crack Le chef de la brigade des stups an nonce On a saisi une belle quan tit Mais la r flexion sur les dispo sitifs et les objectifs reprend de plus w On a saisi une belle quantit belle Lorsqu il faut r ajuster le tir par rapport une surveillance dans une rue un angle d immeuble ou m me un bout de trottoir chaque interlo cuteur visionne imm diatement le lieu invoqu La topographie n est pas bonne d autant qu il y a deux sites de deal Il faut trouver un nouveau point d observation Pas de carte de Pa ris au mur les policiers connaissent la physionomie de la capitale sur
13. TENSION DANS LES QUARTIERS R GLEMENTS DE COMPTE POUR ENRAYER L ESCALADE DE LA DROGUE LA PR FECTURE DE POLICE DEPLOIE LE PLAN STUPS EXPLICATIONS remier octobre 2007 la mise en place du plan stups marque un tournant d cisif dans la politique de lutte contre la drogue Paris la demande du pr fet de police les directions du renseignement de la s curit de proximit de l agglom ration parisienne et de la police judiciaire la borent conjointement un plan de lutte contre le trafic de stup fiants dans la capitale Pilot par la direction de la police judiciaire ce dispositif a pour objectifs de r sorber les trafics locaux et d am liorer la physionomie des quartiers de la capitale les plus touch s par ce ph nom ne Valid par le Par quet de Paris il s articule autours de six axes qui embrassent la totalit de la probl matique drogue PREMIER AXE LE CIBLAGE G OGRAPHIQUE Pour endiguer les trafics qui gangr nent la vie locale le plan stups d ter mine apr s diagnostic des objectifs territoriaux qui n cessitent une action polici re Au sein d un arrondissement touch par le ph nom ne l enqu te se concentre son action sur un quartier une rue une tour ou m me un carre four o sont identifi s des trafics Objectif de la man uvre am liorer de fa on significative la physionomie d un site et restaurer la qualit de vie de ses habitants Selon l intensit des trafics les
14. appartement pour le stockage de la drogue LES DEALERS Ceux qui travaillent sur le terrain regoivent les consom mateurs au pied des immeubles ou dans les halls pren nent leur argent en liquide avant de leur livrer le produit qu ils vont chercher dans une planque derri re les gaines d a ration dans les parties communes Parfois ils obtiennent le produit stup fiant aupr s d un deuxi me voire d un troisi me dealer souvent cagoul s situ s dans les tages et seuls conna tre l endroit o se trouve la dro gue ce stade le produit stup fiant n est pas directement r cup r aupr s de la nourrice charg e d abriter le stock principal alimentant le trafic Ce syst me d interm diaires permet au dealer de hall de ne pas tre en possession de drogue en cas d interpellation Le chiffre d affaire d un dealer interm diaire peut at teindre 8000 euros par jour Un petit dealer de hall peut gagner entre 100 et 200 euros pas jour en fonction de l accord pass avec le caid LES GUETTEURS Chare s d alerter les dealers en cas d arriv e de la police ou g D d individu suspect dans la cit ces jeunes et parfois tr s p J p jeunes adolescents sont r tribu s jusqu 100 euros par jour La plupart du temps ils sont d scolaris s AC Les fili res d approvisionnement e a e Antilles LT PRET a e ooo o Essentiellement produit du Maroc le cannabis est achemin en Europ
15. aux dangers des produits psycho actifs aux moyens de pr vention des accidents et aux gestes faire lorsqu ils surviennent eau froide accessible a ration espace de repos ainsi qu la responsabilit juridique des exploitants En 2009 plus de 40 interventions ont eu lieu plus de 60000 brochures de pr vention ont t distribu es ainsi que 12000 outils de pr vention pr servatifs thylotests ou bouchons d oreilles WWW fetez clairs org Ensemble contre la drogue LA PR VENTION C EST L AFFAIRE DE TOUS ET PAS SEULEMENT DE LA PR FECTURE DE POLICE DANS LA CAPITALE SERVICES DE L ETAT ET ASSOCIATIONS COORDONN S PAR LA PR FECTURE DE PARIS MULTIPLIENT LES ACTIONS POUR SENSIBILISER TOUS LES PUBLICS AUX DANGERS DES PRODUITS STUP FIANTS QUEL R LE JOUE LA PR FECTURE DE PARIS EN MATI RE DE LUTTE CONTRE LA TOXICOMANIE Elle met en ceuvre les politiques gouvernementales et cette fin coordonne le r seau des services d concentr s de l Etat charg s de cette mission On ne gagne que si on joue collectif COMMENT LES PROJETS SONT ILS D FINIS Chaque ann e la Mildt mission interminist rielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie dont je suis le d l gu d partemental d finit des orientations Dans ce cadre nous langons aupr s des associations des appels projets en mati re de pr vention de prise en charge sanitaire et de pr vention des trafics qui sont nos domaines d intervention en mat
16. belles motos ils peuvent tre tent s d entrer dans un trafic Livr s eux m mes ils peuvent tomber sur quelqu un de mal intentionn qui les in cite dealer Si les peines encourues sont moins lourdes pour les mineurs les majeurs se d ro bent difficilement progressivement la vie de certains quartiers aux sanctions p en errance qui ne vont plus l cole Comme j ai bien r ussi lever mes en fants certains parents me disent tu de vrais parler mon fils Ils sont d pass s par la situation En discutant avec ses voisins on apprend qu untel ou un nales Une premi re arrestation ou garde vue peut certes suffire remettre les plus impression nables dans le droit chemin Mais il est encore plus difficile de retrouver un travail quand on a fait de la pri son Un jeune qui trainait dans ma cit me disait que personne ne voulait de lui depuis qu il avait un casier il tait d go t du syst me poursuit cet habi tant Pour les autres il faudra attendre l arriv e d une petite amie ou esp rer un projet d avenir Quant aux ca ds ceux qui ne redoutent pas l uniforme ceux qui se font parfois une fiert de s attaquer aux forces de l ordre ou de faire un tour en t le selon le bri gadier A du GSPQ dans le 20 cela ne fait aucun doute plus dure sera la chute ils risquent de finir SDF ou d aller l ombre pour un bon moment Pour notre habitant des Beaudottes la so
17. centre Emergence Ce qui marche le mieux en th rapie cest la th rapie familiale car l attitude des parents est fondamentale Le lien entre cannabis et d sinvestis sement scolaire d j voqu par l in firmi re scolaire Martine Donnart a galement t mis en vidence par Mich le Hassen professeur vie sco laire au rectorat de Paris Quand un l ve fume du cannabis il est atteint de somnolence participe peu aux travaux scolaires se d robe aux contr les et finit par tomber dans une spirale de l absen t isme a t elle fait observer Oz voit des l ves de tous les milieux voler leurs parents ou leurs camarades pour sache ter de la drogue d autres pris dans des r glements de compte pour payer leurs dettes au revendeur Parler aux ensei gnants ou au personnel scolaire de sa difficult travailler frapper une porte tel est son conseil pour ne pas rester seul et tenter de s en sor tir Enfin le commandant de police Olivier Lacombe formateur anti drogue la brigade des stup fiants et la magistrate Elisabeth Allanic chef de la section des mineurs du parquet de Paris ont rappel les termes de la loi et les sanctions auxquelles s expo sent les jeunes qui consomment ou participent un trafic de cannabis y compris ceux qui donnent du canna bis un copain pour le d panner ou qui en ach tent pour le compte de quelqu un d autre QUESTIONS R PONSES Au bout de combi
18. condi tions de confiscation et le partage final des produits de la vente mais pour l ins tant cest difficile souligne Emmanuel Fleury COUP DE BALAI Pour que les biens soient soustraits au trafiquant et ses proches le juge doit les comptes de placement les assurances vie sont eux aussi tr s pris s des trafiquants prononcer leur confiscation Dans cette perspective certains d entre eux sont d s l interpellation ou la perquisition saisis aux fins de confiscation chez le malfaiteur en m me temps que les ob jets qui ont permis de commettre l in fraction armes t l phones drogues Si leur confiscation est prononc e lors du jugement ils sont vendus aux en ch res par le service des domaines En revanche pour les biens dont la saisie physique est impossible immeubles fonds de commerce parts de soci t s le GIR peut proposer au magis trat de les hypoth quer de sorte qu ils ne puissent tre vendus par le malfai LA PLATEFORME D IDENTIFICATION DES AVOIRS CRIMINELS PIAC Cette plateforme rattach e l office central de r pression de la grande d linquance financi re de la direction centrale de la police judiciaire joue un r le de conseil essentiel aupr s des enqu teurs et des magistrats en mati re de saisie et de confiscation des avoirs de trafiquants Quels biens peut on confisquer Comment saisir un compte bancaire ou un bateau Jusqu o va la notion de proche d un t
19. de pilotage 36 QUAI DES ORF VRES 6 NOVEMBRE 2009 LA R UNION MENSUELLE DU PLAN STUPS D BUTE ans le bureau de Jean Jacques Herlem direc teur adjoint de la police judiciaire les responsables du plan stups parisien ont r pondu pr sent Patrick Heffner sous directeur de la police judiciaire charg des services territoriaux Jean Luc Mercier directeur territo rial adjoint de la s curit de proxi mit de l agglom ration parisienne Christine Laclau Lacrouts chef de la division ph nom nes urbains violents la direction du rensei gnement et Marc Thoraval chef de la brigade des stup fiants Comme chaque mois depuis deux ans ce ri tuel organis par la PJ rythme telle une m canique bien huil e le pouls du plan stups C est dans une am biance s rieuse mais d tendue que les quelque vingt cinq objectifs terri toriaux cibl s par le plan vont tre pass s au crible On voque d abord les objectifs tem poraires une quinzaine de sites sen sibles de la capitale requ rant une attention particuli re de la part des participants du plan stups Au pro gramme coutes planques filatures et informations Quartier par quartier secteur par sec teur rue par rue chaque objectif fait l objet d un point d taill par le chef de service concern qui dresse un topo du travail de ses quipes Un jeu de questions r ponses s installe Oz en sont les activit s des trafiquants
20. e entre autre de les g rer et de les entretenir pour viter leur d pr ciation ou des cons quences domma geables ch mage des salari s rupture des com mandes aux fournisseurs etc LIAISONS 97 68 69 dossier le num ro stup fiant haro sur les trafics La brigade des stups bras arm de la lutte anti drogue CAPABLE DE D MANTELER DES R SEAUX DE TRAFIQUANTS ET DE SAISIR CHAQUE ANN E PLUSIEURS TONNES DE DROGUES DIVERSES LA BRIGADE DES STUP FIANTS EST UN SERVICE PARTICULI REMENT R PUT EN CE DOMAINE OUTRE SON ACTIVIT PROPRE ELLE EST GALEMENT CHARG E DE COORDONNER L ACTION DE L ENSEMBLE DES SERVICES DE POLICE PARIS ET DANS LES TROIS D PARTEMENTS DE LA PROCHE BANLIEUE CHARG S DE LA LUTTE CONTRE LE TRAFIC LA VENTE ET L USAGE DES STUP FIANTS interpellation d un revendeur de drogue n trouve de tout dans le mus e de la brigade des stup fiants des pipes opium des bouteilles de jus de chanvre des cachets d ecstasy la recette pour transformer la cocaine en crack des photos de tox avant apr s Un reflet de la diversit des missions des stups cette presti gieuse brigade du 36 quai des Orf vres qui s est adapt e l volution des pro duits et aux nouvelles formes de trafics au cours de sa d j longue histoire Au d but du 20 si cle la brigade mon daine tait charg e de la police des moeurs cette mission s tendait alors aux maisons closes et indirectem
21. filocher Stop il revient sur ses pas Il h site Il monte dans le tram Pour les quipes tram way tenez vous pr tes on va le cueillir la prochaine station DECEPTION 15h une voix r sonne au bout du talkie l homme au sac en kraft est interpell Pourvu que la fouille soit positive chuchote la capitaine De hors un nouvel acheteur s annonce sur un v lo jaune Pour ne pas com promettre le dispositif il va falloir le suivre distance et l appr hender plus loin Une filature d marre Al lez y faut pas le perdre De l autre c t du talkie la r ponse ne se fait pas attendre Oz d croche Le cycliste a pris un sens interdit La moto ne peut plus le suivre sans risquer de tout faire capoter La mort dans l me le chef du SIT d clare Laissez tomber cest trop risqu Comme un malheur n arrive jamais seul un autre mes sage vient assombrir la journ e Le suspect au papier kraft na rien sur lui Il est en possession de 250 euros c est tout En plus de ces deux d convenues pour le lieutenant du renseignement il y a quelque chose de bizarre dans l attitude de l objectif principal Les guetteurs du caid ne sont pas l et les vendeurs ne se pressent pas Soit ils nont pas de matos soit ils ont bec quet du policier Vers 18h alors que la nuit tombe survient un coup de th tre Le principal suspect po sitionn au milieu de la cour d im Pris au zoom les
22. ils se dissimulent avec au loin les individus capuche sur la t te Voil en substance les courriers de dol ances que re oi vent chaque mois les commissariats de l agglom ration parisienne Malgr les efforts r p t s des diff rents ser vices de police pour enrayer les deals et disperser les r unions au pied des immeubles les nuisances perdurent s installent ou se d placent d un point un autre rendant le quotidien des habitants toujours plus p nible voire insupportable DIALOGUE COMPLIQU Malgr ces lettres qui t moignent de la d gradation de la qualit de vie la r alit vue du terrain semble toute autre Comme l expliquent policiers bailleurs sociaux et acteurs associatifs il est de plus en plus compliqu d ob tenir des t moignages directs d ha bitants dans un quartier touch par les trafics L omerta r gne peur des repr sailles peur d tre identifi lors d une confrontation avec les pr su m s coupables La logique malsaine associant drogue alcool et tapages est difficile bousculer Certes tous les rassemblements ne donnent pas lieu des trafics mais ils d bouchent sou vent sur bien d autres nuisances Comme en t moigne Denis A briga dier du groupe de soutien la police de quartier GSPQ dans le 20 es gens ont peur de parler ils connaissent tr s bien les jeunes probl mes mais la crainte d tre rep r puis pers cut est plus grande que l envie d
23. la plus grande difficult dans la lutte contre ce fl au r side dans l urgence dans tous les milieux de la prise de conscience que l usage de stup fiants quel qu il soit ce n est ni festif ni branch C est pourquoi en 2010 le parquet poursuivra sa poli tique orient e la fois vers la pr ven tion et le suivi socio sanitaire pour les usagers notamment avec les stages de sensibilisation l usage de stup fiants et les injonctions th rapeutiques mais galement orient e vers une r pression ferme l gard des trafiquants de tous ordres et des pros lytes des paradis artificiels qui ne sont que des enfers bien r els LE PARQUET A MIS EN PLACE UN DISPO SITIF D AIDE LA RESPONSABILISATION PARENTALE POUVEZ VOUS NOUS EN DIRE PLUS L tude que j avais demand e sur le ph nom ne des bandes Paris a fait ressortir une constante chez les mi neurs membres de ces groupes l ab sence d une autorit parentale vigilante dans une famille o souvent le p re est absent C est pourquoi j ai souhait que soit tent e une approche nouvelle de la carence d autorit familiale ci ment essentiel de la structuration des jeunes personnalit s en devenir en installant les premiers ateliers de soutien la fonction parentale dans les maisons de justice et du droit des 10 et 14 arrondissements DANS QUEL CAS CE DISPOSITIF D AIDE S APPLIQUE T IL CONCR TEMENT D s l interpellation par les services
24. le bout des doigts ils ont un GPS dans la t te Tandis qu un des objectifs jusque l prioritaire disparait de la liste rouge du plan stups un autre le remplace Avec le plan stups rien n est fig Ici la direction du rensei gnement annonce avoir identifi une nourrice et affirme avoir trouv un point haut pour une bonne obser vation l ce sont des changes d informations entre services et des coutes t l phoniques qui clairent une future op ra tion Comme dans une partie d chec il faut avoir plusieurs coups d avance sur son adversaire si on veut gagner la partie VIGILANCE SUR TOUS LES FRONTS Puis vient le tour des objectifs per manents Les dispositifs ne sont pas forc ment les m mes mais la mobi lisation reste aussi forte Dans cette partie on retrouve aussi bien des cit s sensibles que certains quartiers incon tournables de la capitale comme le Forum des Halles ou la Goutte d Or o les trafics sont encore loin d tre radiqu s Ici le travail s inscrit forc ment dans la dur e et les surveillances sont assur es tout au long de l ann e Enfin pour clore la r union les inter venants font le tour des autres points du plan Du c t des bo tes de nuit et du trafic d ecstasy Marc Thoraval revient sur une saisie de 10000 ca chets les enqu tes sur les r seaux structur s sont en cours il en va de m me pour les groupes d intervention r gionaux enfi
25. les habitants sentiment d ins cu rit conomie souterraine brouillage du tissu social petits trafics et grands r seaux sans compter les enjeux de sant publique Notre objectif consiste effectuer un travail de fond sur des zones pr cises tout en restant performants sur le d mant lement des grands r seaux Nous devons am liorer la physionomie des secteurs sensibles La logique territoriale semble fondamentale Elle est prioritaire en effet Des p rim tres tr s pr cis ont t d termin s dans lesquels nous concentrons tous nos efforts Certains secteurs b n ficient d une attention per manente comme le Forum des Halles plusieurs cit s sensibles du 19 ou 20 figurent galement parmi les objectifs mais nous avons galement des cibles dans le sud de Paris Les grands ensembles urbains sont malheureusement tr s propices au d velop pement des trafics et de l conomie souterraine Le plan stups comporte plusieurs volets La conviction du pr fet lorsque ce plan a t mis en place tait qu il fallait envisager la probl matique drogue sous tous ses angles renseignement enqu tes judiciaires confiscation des biens des trafiquants op rations de s curisation occupation du ter rain pr vention destination de tous les publics La r partition des t ches le partage de l information la mutualisation des moyens et beaucoup d abn gation sont nos Surveillances et planques les dealers
26. m le e nombre de spermatozoides peut provoquer le cancer seminome LIAISONS 97 34 35 dossier gt le num ro stup fiant gt le cannabis probl me majeur de sant publique Directeur de l observatoire fran ais des drogues et des toxicomanies OFDT pid miologiste directrice de recherche Pinserm dans Unit 669 bas e EBEWHETTUIB 5 adolescents de Paris Professeur vie scolaire au Rectorat de Paris PARMI LES DROGUES ILLICITES QUELLES SONT LES PLUS CONSOMM ES En France le cannabis est de loin le produit stup fiant le plus consomm devant la cocaine et l ecstasy Apr s avoir connu une tr s forte progression entre les ann es 1990 et 2002 on a constat depuis cette date une certaine stabilisation du nombre de consommateurs de cannabis chez les jeunes avec m me une baisse dans les ann es r centes EXISTE T IL UN PROFIL DU FUMEUR DE CANNABIS Aujourd hui la consommation est le fait de publics tr s divers et de tous ges mais elle concerne principalement les 15 35 ans et surtout les gar ons Au del de cette tranche avec le passage l ge adulte et l arriv e de responsabilit s li es au travail la vie de famille l usage s estompe En revanche on constate que l exp rimentation de cannabis concerne davantage les milieux favoris s tandis que l usage r gulier touche plus les groupes d favoris s Y A T IL UN LIEN ENTRE LA CONSOMMATION DE CANNABIS ET CELLE D A
27. main seules 44 d entre elles sont v ritablement organi s es structur es autour d un leader souvent violentes et li es au trafic de stups C est ce type de groupe qui en banlieue noyaute tous les trafics cannabis cocaine m dicaments crack Multir cidivistes leurs membres se sont sp cialis s dans les trafics de stups moins risqu s par rapport aux bra quages et plus rentables Les revenus sont consi d rables un guetteur de 12 ans gagne 400 500 euros par jour un kilo de cannabis achet quelques centaines d euros au Maroc se n go cie 2500 euros Paris 10 euros la barrette de 2 grammes Les profits sont immenses lance le commissaire Saux Le probl me de la drogue d passe largement les comp tences de la police et ne peut tre r gl e qu au prix d une politique interminist rielle LP LIAISONS 97 16 17 SE E HW S i I zi H E 1 E EH Kb um FFE MEMBRE Tale iu UE ES NENNEN Anatomie d un trafic Ec RM gerent a M LDOEmBUEN E ma t E Pd GRECI HE HERES L Li m x d E m ae A o cm EX i LI SE EE T ad P iP D M AhLAA E j i ad wa weg C o LORI MUR Ve di H em re o me mm e ef ef QAM Gam 2A LR Kand x a dans une cit de l agglom ration parisienne L IMPORTATEUR R sident de la cit il est en contact ave
28. ou addictologie d OFT Entreprises une filiale de l office francais de pr vention du tabagisme Plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomamies 2008 201 tal de lutte contre les drogues et les toxicomanies 2008 2011 vise faire baisser durablement le nombre d usagers de drogues illicites et de consommateurs abusifs d alcool Ses priorit s la pr vention dans les tablissements scolaires les addictions dans le monde du travail les sanctions judiciaires vis e ducative comme les stages de sensibilisation aux dangers de la drogue l augmentation du nombre de centres de prise en charge des addictions ou encore les actions en faveur des personnes d pendantes et vuln rables femmes enceintes etc LIAISONS 97 46 47 dossier gt le num ro stup fiant gt pr vention Kit salivaire mode d emploi ENTRE PR VENTION ET R PRESSION LA PR FECTURE DE POLICE MULTI PLIE LES ACTIONS POUR VITER LES DRAMES QUE LA DROGUE PROVOQUE NOTAMMENT SUR LA ROUTE GR CE AU KIT SALIVAIRE UN NOUVEAU PAS VIENT D TRE FRANCHI DANS LA TRAQUE AUX STUPS 1 E sall On G Le kit salivaire mis en place depuis ao t 2008 d tecte rapidement et simplement la pr sence dans le corps de diff rents produits stup fiants cocaine opiac amph tamine m thamph tamine et THC Quand le test est positif une prise de sang est ef fectu e pour valuer les quantit s ing r es
29. ou digestifs et des pertes de connaissance peuvent aussi se produire L ecstasy entra ne une d pendance psychique et sa consommation r guli re provoque avec le temps un amaigrissement une irritabilit voire des d pressions graves Tous ses effets se retrouvent chez les amph tamines des psychosti mulants utilis s comme coupe faim emp chant le sommeil et annulant l impression de fatigue L un de leurs d riv s est la m tamph tamine cristal ice yaba etc plusieurs heures et persistent entre cinq et douze heures d acide lysergique tr s connue pour ses effets hallucino genes Lacide lysergique est produit par un champignon l ergot de seigle Dans les ann es 1960 son usage tait fortement associ aux mouvements qui recherchaient dans sa consommation une symbiose mystique avec l environnement mouvement hippie Le LSD se pr sente le plus souvent sous forme d un petit morceau de buvard imbib portant un dessin ou sous forme liquide et est g n ralement aval Une quantit infime tant efficace les risques de surdose sont importants Ses effets surviennent apr s une demi heure parfois tat confusionnel accompagn d angoisses et m me de crises de panique ou bads trips hallucinations cauchemardesques d illusions d lirantes dangereuses on s imagine parfois pouvoir voler ou de perturbations psychiques prolong es La descente peut tre elle aussi tr s d sagr able et g n rer u
30. s sublin guaux il est pourtant pris dans 50 des cas par voie intraveineuse Cette pratique du shoot provoque des abc s aux points d injection entrainant parfois des amputations des doigts ou m me de la main Enfin le Subutex est consid r comme une substance v n neuse ce titre il ne figure pas sur la liste des produits stup fiants Les peines encourues par les revendeurs sont donc moins lourdes LIAISONS 97 74 75 dossier gt le num ro stup fiant gt haro sur les trafics Les planques des passeurs L INVENTIVIT DES TRAFIQUANTS N A PAS DE LIMITES DANS SA LUTTE CONTRE LE TRAFIC ILLICITE DE DROGUE LA BRIGADE DES STUP FIANTS FAIT FACE AUX DIFF RENTES TECHNIQUES DES MALFAITEURS POUR DISSIMULER LEUR MARCHANDISE SELON LE POIDS ET LA QUALIT DE LA DROGUE LES PASSEURS ADAPTENT LEUR CONTENANT ET REGORGENT D AUDACE POUR TENTER DE RESTER INAPERCUS BO TE DE CONSERVE CHAUSSURE HAR NAIS VOICI QUELQUES UNS DES OBJETS INSOLITES D COUVERTS LORS DE CONTR LES DE DOUANES OU DE SAISIES EFFECTU ES PAR LES STUPS Bombones de cocaine Bonibones d h roine Sachets d h roine H roine compress e dans une semelle R sine de cannabis LIAISONS 97 76 77 dossier le num ro stup fiant haro sur les trafics uwoM a Ta T Pul S D re Lef EL P KA i z it kb Tan Be Abu j 4 E BM E 5 ki am A zz ye yur E gp ms M KS E
31. ses effets stimulants particuli rement dans les milieux festifs Il d signe un produit compri m g lule poudre comprenant une mol cule de la famille chimique des amph tamines la MDMA m thyl nedioxym tamph tamine respon sable d effets psychoactifs 3 Pa d i D di BEL d HALLUCINOC Le LSD est une substance de synth se fabriqu e partir L ecstasy se pr sente g n ralement sous l aspect de comprim s aux couleurs et aux formes diverses orn s d un motif ou d un logo qui change r guli rement Apr s une p riode de flottement s installe une certaine euphorie une sensation de bien tre et d em pathie ou au contraire une sensation d angoisse et une incapacit totale communiquer En g n ral ces effets durent de une deux heures avant la descente qui sapparente une forme de d pression plus ou moins intense La consommation de MDMA peut entra ner naus es sueurs et maux de t te mais surtout une d shydratation de l organisme accompagn e d une l vation de la temp rature du corps hyperthermie Ces dernieres sont d autant plus fortes que le consom mateur se trouve dans une ambiance surchauff e et accomplit un effort physique important comme souvent lors de f tes ou de raves parties L ecstasy a d j provoqu des accidents graves comme des d c s par hyperthermie et des arythmies cardiaques Des troubles neuropsychiatriques angoisse hallucinations
32. sont dans la ligne de mire des policiers des trafiquants num raires comptes bloqu s biens meubles et immeubles v hicules chevaux de course et par fois m me parts de SCI l tranger CINQUI ME AXE L EX CUTION DES D CISIONS DE JUSTICE ET DES MESURES ADMINISTRATIVES L ENCONTRE DES D LINQUANTS Le service de l ex cution des d cisions de justice de la direction de la police judiciaire a pour mission de rechercher et d interpeller les individus jug s par le tribunal de grande instance de Paris ou la cour d appel de Paris pour des infractions la l gislation sur les stup fants La direction du renseignement est en charge de l ex cution des me sures administratives d loignement du territoire interdiction temporaire ou d finitive prononc es l encontre de trafiquants de stup fiants titre de peine compl mentaire SIXIEME AXE UNE POLITIQUE DE PREVENTION ET DE FORMATION Des policiers formateurs anti drogue de la brigade des stup fiants et de la atouts pour r ussir direction de la s curit de proximit poursuivent une politique de pr ven tion dans les coles les entreprises et les institutions afin de pr venir la consommation de stup fiants et sen sibiliser les adultes aux probl mes que peuvent rencontrer leurs enfants Tous les mois un comit de pilo tage r unissant les trois directions engag es dans le plan dresse un tat de la situation et de l volution d
33. tant c est la proportion de jeunes parmi ces consommateurs 300000 jeunes entre 12 et 15 ans ont d j fum du cannabis Or plus t t on l essaye plus vite on l adopte et plus intens ment on d t riore son cerveau car celui de l adolescent est en pleine construc tion Fumer du cannabis pour un jeune c est comme arroser une jeune plante avec de l herbicide C EST DIRE Les plus jeunes utilisent parfois la pipe eau ou chicha chilom bang qui leur permet d inhaler d un seul trait non plus 40 millilitres de fum es comme lorsqu on tire sur un joint mais 4 litres de fum e c est dire 100 fois plus En effet cette fum e tant rafraichie dans la pipe eau ils ne sont plus arr t s par l chauffement de la bouche et des bronches La fr quence laquelle le consommateur tire sur son p tard et l intensit avec laquelle il le fait ont aussi un impact sur le risque Plus longtemps il garde la fum e dans les poumons et plus le t trahydrocannabinol THC principal com posant du cannabis a de chances de passer des alv oles pulmonaires dans le sang gt INFO Retrouvez l int gralit des interviews dans la brochure intitul e Effets du cannabis sur la sant et l int gration sociale des jeunes produite par la r daction et disponible en ligne sur le site internet de la pr fecture de police Psychiatre responsable de l unit de toxicomanie de l h pital Sainte An
34. trafic Cela nous aide valuer leur surface financi re totale 700M Pour d penser l argent de la drogue les trafiquants ont g n ralement trois attitudes parfois compl mentaires Certains optent pour la flambe autrement dit un train de vie ostentatoire avec sorties nocturnes consommation effr n e crans plats salons cuisines qui p es v tements de marque montres de luxe etc location de voitures de luxe recours la prostitution s jours l tranger etc Ce qui ne les emp che pas en parall le de se constituer un patrimoine leur nom ou aux noms de proches en investissant dans l immobilier appartements ou villas sur la c te ou l tranger notamment au Maghreb ou le mobilier en s offrant des deux roues ou des voitures de luxe des yachts ou m me des navires Autre moyen de capitaliser cr er ou acheter un commerce notamment dans des secteurs absorbant facile ment des esp ces pour faciliter le blanchiment d argent comme les sandwicheries les boutiques de t l phonie ou les salons de bronzage La prise de parts dans des soci t s ou des haras et les produits financiers comme La difficult consiste ensuite tablir un lien entre un trafic et le train de vie d une personne de l entourage Plus cors identifier et saisir des l ments de patrimoine l tranger surtout dans les pays hors Union Europ enne comme le Maroc Des accords se met tent en place entre les tats sur les
35. trafiquants install dans la cit de la R chaussi re Aubervilliers et alimentant aussi le 19 arrondissement voisin Outre d importantes quantit s de produits stu p fiants 2 2 kg de cocaine 300 g de crack 30 g d h roine 3 presses cocaine et 19 000 euros en liquide les perquisitions permettent de d montrer que les membres du r seau sont galement impliqu s dans des vols main arm e 1 kg d explosif 3 d tonateurs 5 armes et des billets macul s de fuschine provenant d un hold up commis dans le Val d Oise sont retrouv s LA MAIN DANS LE SAC Ao t 2009 au cours de leur enqu te sur un r seau de trafiquants op rant la fois dans les cit s du Plateau du Malassis Bagnolet et F lix Terrier Paris 20 les policiers du groupe cit s de Seine Saint Denis d couvrent l existence d un trafic international de stup fiants entre la R publique Dominicaine et la France Ils interpellent deux femmes leur descente d un vol en provenance de la R publique Dominicaine l a roport de Roissy Charles de Gaulle Celles ci sont en possession de 4 439 kilos de cocaine cach s dans une valise double fond Les policiers arr tent aussi trois autres individus charg s de r cup rer les deux passeuses l a roport et le commanditaire du trafic s vissant en Seine Saint Denis Q E Ze 2 e LL 1 Les 9 Z c CH x ac D autres personnages font surface four nisseurs associ s
36. 222 37 du code de la sant publique sont encou rues une peine de 10 ans d emprisonne ment et une amende de 7 500000 euros Jg n d m inh mr ce CH ipli PAPE r angit LE D ga gg auront a uen Le vw j a FT vo ge wi rm val js sib CH EET ge lal d Le e afar o alo Han Se we m ard y rura t er P te mg ttn geg a getan eege n Pe m a at c gu un an am a fm tt Leer rtr Fato e Ze aoa sis LIAISONS 97 36 37 dossier le num ro stup fiant le cannabis probl me majeur de sant publique Responsable m dical du centre de consultations Emergence pour les moins de 25 ans Chef du service d investigation transversale de la pr fecture de police de Paris et ancien membre de la brigade des stup fiants COMMENT SOIGNE T 0N LA D PENDANCE AU CANNABIS CHEZ UN JEUNE Nous essayons d influencer les facteurs risques qui le poussent prendre cette substance c est dire sa personnalit ses relations avec ses parents son environnement Nous aidons l adolescent prendre conscience des effets d l t res de sa consommation et faire merger d autres d sirs Les parents trouvent sur le centre une aide la parentalit La communication intrafamiliale est renforc e de mani re favoriser le bon d veloppement du jeune et de ses projets une fois ceux ci reconnus par l ensemble des protagonistes Les entretiens sont la fois individue
37. Durant l ann e scolaire 2008 2009 72 coll ges parisiens ont b n fici de cette formation DANGERS DU CANNABIS AU TRAVAIL AUSSI PLAN DU GOUVERNEMENT Bible de la pr fecture de Paris le plan gouvernemen Depuis quelques ann es face l augmentation de la consommation de cannabis chez les salari s les organismes sp cialis s dans la pr ven tion des addictions en milieu professionnel tabac alcool etc ont d cid d ajouter cette drogue leurs th mes d intervention En effet consommer du cannabis au travail mousse les r flexes diminue la pr cision des gestes et peut entrainer des accidents corporels ou mat riels lorsqu il s agit de conduire des machines ou des v hicules ou d effectuer des t ches minutieuses soudure de pr cision etc Cela peut aussi avoir des r per cussions sur le respect des r gles de l entreprise sorties anticip es etc et le comportement l gard des coll gues La cible de ces formations les salari s m decins infirmiers psycholo gues assistantes sociales et personnels d associations travaillant en entre prise Objectif Les informer sur les risques du cannabis en milieu profes sionnel leur donner des m thodes pour rep rer les personnes d pendantes et sugg rer des solutions d accompagnement explique le docteur Jo lle Vistier qui fait partie de la dizaine d intervenants m decins infirmiers et psychologues dipl m s en tabacologie alcoologie
38. EST UN DES CINQ POLICIERS FORMATEURS ANTI DROGUE PFAD DE L UNIT DE COMMUNICATION DE FORMATION ET DE PR VENTION DE LA BRIGADE DES STUP FIANTS DIRECTION DE LA POLICE JUDICIAIRE AUJOURD HUI IL A RENDEZ VOUS AVEC UNE CLASSE DE LYC ENS DE L COLE BOULLE SP CIALIS E DANS L ENSEIGNEMENT DES M TIERS D ARTS PARIS onjour je mappelle Yannis je suis policier formateur anti drogue la brigade des stups dont une des missions est d informer les adolescents sur les dangers de la drogue Mon inter vention va peut tre vous surprendre je ne vais pas vous faire un cours je veux juste changer avec vous sur quelques id es re ues et vous pr senter une autre r a lit des produits stup fiants que certains d entre vous consomment peut tre D embl e le ton est donn clair di rect ironique et parfois cru Derri re son apparente d contraction et ses traits d humour le policier d roule durant deux heures un discours bien r d sans antis che et savamment construit pour tenir en haleine un auditoire tant t sceptique tant t in trigu Sur la trentaine d adolescents g s de quinze dix sept ans assis en face du formateur les statistiques laissent supposer que la moiti a s rement d j exp riment au moins une fois le cannabis Il faut donc trouver les mots justes pour tablir le dialogue sans heurter et pousser les jeunes communiquer Une drogue qu est ce que cest lance le p
39. Et apprennent dix jours plus tard que les malfaiteurs doi vent remonter du Maroc en bateau et d barquer S te comme lors de leur pr c dent p riple Nous les attendions au port o ils ont d barqu bord de deux camionnettes Les principaux pro ragonistes du trafic taient pr sents Les policiers reprennent la filature en direction de Paris Profitant d un arr t des deux v hicules ils interpellent la fine quipe les deux commanditaires et leurs chauffeurs trop surpris pour opposer de la r sistance Dans l une des camionnettes ils d couvrent ca ch e par des meubles 1 3 tonnes de r sine de cannabis empaquet e sous forme de valises les fameuses valises marocaines confectionn es pour ce genre de trafic Le lendemain les poli ciers proc dent d autres arrestations les financiers ceux qui investissent dans la drogue et blanchissent l argent du trafic en achetant des commerces des maisons et des terrains Avec l aide du GIR 75 qui a identifi tous les avoirs des trafiquants deux millions d euros au total nous avons entam une proc dure de confiscation pr cise Jean Fran ois Ballesteros Les malfaiteurs ont t d f r s la justice et incarc r s AG 700M En 2009 la brigade des stup fiants a trait cinq af faires d importations de valises marocaines et saisi cette occasion 3 7 tonnes de r sine de cannabis LIAISONS 97 72 73 dossier gt le nu
40. MUSICIENS DE PETER TOSH OU ENCORE LES C L BRES CHORISTES DE BOB MARLEY PARMI LES MORCEAUX DE CET ALBUM AUX COULEURS CHAUDES ET AUX EFFLUVES ENIVRANTS DE GANJAS LE TITRE BRIGADE DES STUPS pas de susciter la pol mique notam ment aupr s de certains militaires Malgr ces d tracteurs l hymne national version rasta devient un tube qui envahit les ondes et qui permet enfin au poin onneur des Lilas de conna tre la gloire Le cinqui me titre de cet album Nantes Seul probl me le prin cipal int ress joint au t l phone nie les faits Toute ressemblance avec la r alit serait fortuite Selon d autres sources ultraconfiden tielles le mataf existerait pourtant bel et bien C est lui qui aurait pris la d position d un certain Lucien Gins Dix titres sur les douze morceaux du disque qui comprend aussi le remake de La javanaise et la version dub de Marilou burg le vrai nom du chanteur venu d noncer le dealer de Bambou la nouvelle g rie du fumeur de Gitanes au d but des ann es quatre vingt accroc aux paradis artificiels Mais l encore le myst re plane car en r alit la rencontre avec sa derni re compagne se fait en 1981 soit deux ans apr s l criture de la chanson Finalement la piste du mataf nous a men s Philippe Lerichomme producteur et directeur artistique l origine de l album reggae Ce tr s proche de la star qui a toujours pr f r f
41. N ec 16 Le cannabis probl me majeur de sant publique 24 Inoculer les bons principes 44 Haro Suresnes 50 Les planques des passeurs 76 LIAISONS 97 14 15 dossier gt le num ro stup fiant gt la drogue ennemi public n 1 La drogue dans l agglom ration parisienne Etat des lieux PRIORIT ABSOLUE DE LA PR FECTURE DE POLICE LA LUTTE CONTRE LES TRAFICS DE STUP FIANTS ABORDE UN TOURNANT L ID E N EST PLUS SEULEMENT DE SAISIR LES PLUS GRANDES QUANTIT S POSSIBLES DE DROGUE MAIS AUSSI DE COUPER COURT TOUS LES TYPES DE TRAFICS ET DE METTRE LE MAXIMUM DE DEALERS HORS D TAT DE NUIRE UNE AMBITION RESTAURER LA QUALIT DE VIE DES HABITANTS ET LE VIVRE ENSEMBLE DANS LES QUARTIERS INDISSOCIABLE DES POLITIQUES DE SANT PUBLIQUE CONOMIQUE ET SOCIALE est loin le temps o la coca ne tait r serv e aux artistes et aux po tes maudits La consommation de drogues augmente dangereusement le cannabis ces derni res ann es a pris une ampleur sans pr c dent les drogues dures comme la cocaine ou les euphorisants se banalisent b n ficiant d une image festive et r cr ative Le gramme de co caine se n gocie aujourd hui entre 60 et 100 euros contre 150 200 euros il y a 10 ans De nouvelles drogues comme le spice d riv du cannabis se trouvent en vente libre sur Inter net Jusqu l h roine consid r e comme une drogue sale risques
42. STRATEGIE VISER D ABORD LES TETES DE RESEAU GROS PLAN SUR LES GROUPES CITES es ca ds les gros dealers voil leur cible Cr s en 2008 en m me temps que le plan stups les groupes ci t s il y en a un dans chaque d partement de l agglom ration pa risienne ont pour sp cificit d en qu ter d abord sur ceux qui tiennent les trafics contrairement aux autres services impliqu s dans le plan Les autres rep rent les petits trafiquants de la cit et essaient de remonter la fili re Nous on fait l inverse On identifie d abord les gros bonnets on enqu te fond sur eux jusqu ce qu on ait cern la totalit du r seau Le but cest d inter peller tout le monde la fin explique Christophe Descoms chef du service d partemental de police judiciaire de Seine Saint Denis dont rel ve le groupe cit s Le milieu quotidien de 1 li Des ca ds aux guetteurs le groupe cit s cherche radiquer la totalit des r seaux de tjang ants s vissant dans les grands ensembles la douzaine dhommes affect s aux surveillances ce sont les cit s exclu sivement Surtout les plus sensibles celles qui subissent des r glements de compte parfois sanglants l o s vis sent des durs et o la vie des ha bitants est la plus perturb e Pour les conna tre le groupe se rapproche des commissariats quelles sont les cit s qui posent le plus de probl mes la population qui sus
43. T LE D FI QUOTIDIEN DU PLAN STUPS POUR OBTENIR DES R SULTATS IL FAUT ENTRE QUATRE ET DOUZE MOIS D INVESTIGATIONS PLONG E AU C EUR D UNE ENQU TE Briefing du SIT dans le commissariat du 14 n f vrier et mars 2009 deux r glements de comptes au couteau clatent la sortie d un college du 14 arron dissement Une premi re enqu te conduite par la direction du renseignement laisse entrevoir un lien possible entre ces agressions et un trafic de stup fiants dans le quar tier Les groupes bandes du service d investigation transversale SIT et de la direction du renseignement DRPP de la pr fecture de police d cident alors de mettre en place un dispositif de surveillance conjoint autour d une poign e d indivi dus susceptibles de contr ler un march de cannabis et de co caine dans une cit Plusieurs se maines de planques assidues vont venir confirmer cette hypoth se Gr ce aux centaines de clich s des hommes du renseignement le travail de fourmi permet de r veler une par tie du mode op ratoire des vendeurs Cinq responsables du trafic sont iden tifi s photos noms adresses ho M me la cr che se transforme en point d observation raires de business et points de vente n ont presque plus de secret pour les policiers Pour le SIT il est temps de passer l action il faut mettre en place une grande op ration d inter pellation 17 novembre 2009 13h c e
44. UTRES SUBSTANCES CHEZ LES 12 18 ANS On observe une tr s forte association tabac cannabis car le mode de consommation est souvent iden tique Aujourd hui la majorit des consommateurs quotidiens de tabac sont aussi pour les trois quarts d entre eux des consommateurs de cannabis Les cons quences sont d autant plus importantes sur les troubles respiratoires On observe aussi une association tabac alcool Le cannabis l alcool et le tabac forment le trio de produits les plus consomm s par les adolescents L association entre le canna bis et d autres substances que l alcool et le tabac est en revanche beaucoup plus rare QUE PEUT ON DIRE DES LIAISONS ENTRE CANNABIS ET TROUBLES DE TOUTES SORTES On alongtemps parl d une consommation r cr ative du cannabis ce que nous chercheurs r futons Les consommateurs m me occasionnels ont plus de probl mes que les autres difficult s scolaires d linquance tentatives de suicide La corr lation est notamment tr s forte entre cannabis absent isme et d sinvestissement scolaire Difficile de dire dans quel sens qa marche nous ne parlons ici que de liaison entre des ph nom nes Je pense que c est un encha nement circulaire les difficult s poussent consommer et r ciproquement QUELS SONT LES M FAITS DU CANNABIS SUR LA VIE SCOLAIRE L l ve arrive en retard dort pendant les cours au lieu de participer manque la classe s che les contr les car il n a pas r vis ce processus
45. a t te Menott le gaillard d un m tre quatre vingt treize champion de boxe tha n a pas bronch Monsieur avant que l on ne pro c de la fouille de votre chambre avez vous quelque chose d cla rer Non Vous allez tre plac en garde vue savez vous pourquoi Non Je peux boire de l eau Souhaitez vous un avocat Non c est bon Dans un premier temps le chien stups de l unit cynophile ouvre Glossaire le bal la truffe en alerte marquant larr t dans certains endroits de la pi ce Puis trois policiers prennent le relais en qu te du moindre l ment susceptible de venir enrichir l enqu te Quelques grammes de r sine un grand couteau un peu de liquide dissimul ici et l dans des vestes au tant de pi ces charge pour le dossier Sur le portable de l officier de police judiciaire on annonce que l autre objectif a galement t arr t sans incident La fouille a mis en vi dence plusieurs centaines d euros et une tablette de shit Vient le tour des parties communes les cages d esca liers les halls les bo tes aux lettres les ascenseurs les trappes les pou belles les buissons etc La moindre petite boulette de r sine ne r siste pas Rio le malinois affut de la bri gade cynophile Le temps presse car les premiers habitants commencent sortir de chez eux et il ne faudrait pas qu un complice pr v
46. ants dans la majorit des cas Celui ci le jugera en tenant autant compte de la gravit des faits que de sa personnalit dans un souci d individualisation de la peine Pour l usage de cannabis la r ponse p nale va de l alternative aux poursuites la peine d emprisonnement Lorsque le mineur est interpell une premi re fois pour usage de cannabis le parquet d cide g n ralement d une mesure alternative aux poursuites en le convoquant devant le d l gu du procureur aux fins soit de rappel la loi soit lorsqu une consommation importante a t mise en vidence par l enqu te p nale d une orientation vers une structure socio sanitaire char g e d valuer les conduites risques du mineur et de l orienter le cas ch ant vers un suivi th rapeutique DANS QUELS CAS IMPOSE T 0N AUX MINEURS UNE SANCTION P NALE En cas de r it ration de l infraction d usage de cannabis le parquet saisit le juge des enfants aux fins de mettre en examen le mineur qui sera le plus souvent jug en audience de cabinet seules des sanctions ducatives sont alors encourues de type remise parents ou admonestation Mais cette condamnation avec d claration de culpabilit sera inscrite au casier judiciaire du mineur Si le jeune r it re pour la deuxi me ou la troisi me fois le juge des enfants or donnera son renvoi devant le tribunal pour enfants qui apr s l avoir d clar coupable pourra le condamner une peine d empr
47. au so cial impliqu s dans les difficult s de la famille mairie services de police du cation nationale m decin associations de pr vention AVEZ VOUS D J ENREGISTR DES R SULTATS Oui on a pu v rifier l impact produit ducatifs actifs c e de son fils Ou encore cette m re d pass e par la violence de la relation avec sa fille qui a sollicit le juge des en fants et engag un suivi psychologique pour reprendre confiance en elle et as surer son ascendant parental Tout cela constitue des signes encou rageants et nous incite croire que ce dispositif m rite d tre poursuivi et d velopp en 2010 LIAISONS 97 30 31 dossier le num ro stup fiant le cannabis probl me majeur de sant publique La parole aux experts LIAISONS A VOULU EN SAVOIR PLUS SUR LES DANGERS DU CANNABIS EN INTERROGEANT LES EXPERTS PRESENTS AU COLLOQUE DU 2 DECEMBRE A LA SORBONNE PROPOS RECUEILLIS PAR AC ET SB Pneumologue et pr sident de l Office francais de pr vention du tabagisme et autres addictions praticien HEEL CST I TEES le service de pneumologie du groupe hospitalier La Piti Salp tri re et professeur de pneumologie l universit Pierre et Marie Curie Paris VI Docteur en m decine professeur de pharmacologie la facult de m decine et de Dharmacle de Rouen QUELLES SONT LES CONS QUENCES DU CANNABIS SUR LA SANT A dur e et doses lev es c
48. c des exportateurs l tranger aupr s desquels il se d place pour aller r cup rer la drogue et l acheminer en v hicule bateau ou avion LE S CA D S OU T TES DE R SEAU Au contact des gros importateurs parfois en association avec des ca ds d autres cit s ils font venir d importants stocks de drogue de l tranger pour alimenter le trafic de la cit Les caids assurent la s curit des trafics en veillant jalousement sur leur territoire d implantation Ils em ploient souvent des hommes de main charg s de veiller ce que le ca d de la cit d c t ne viennent investir l un de ses halls pour y implanter son propre trafic Chaque jour des dealers essaient d empi ter sur le territoire des autres d o des r glements de compte pouvant impliquer des dizaines d individus ou prendre la forme d ex cutions Le caid doit entretenir sa r putation afin de dissuader la concurrence d empi ter sur sa cit d monstrations de violence etc On parle d quilibre de la terreur entre ca ds concurrents LE LIEUTENANT 0U BRAS DROIT Il sert d interm diaire entre le s caid s aupr s duquel desquels il sapprovisionne en change de l argent des consommateurs et les dealers auxquels il procure la dro gue demand e LA NOURRICE Il s agit souvent d une personne de la cit isol e et en diffi cult financi re En change du paiement de son loyer par les trafiquants elle pr te une pi ce de son
49. citent le plus de plaintes Qui sont les plus gros dea lers En g n ral dans la cit tout le monde les conna t La hi rarchie entre gros et petits voyous n chappe per sonne ajoute Christophe Descoms COMPRENDRE LE CASTING Point de d part donc les caids qui sont en g n ral deux ou trois parfois issus d une fratrie Leur r le est plut t d approvisionner le r seau d acheter la drogue en gros et d assurer la s curit du trafic dans la cit Mais ils ne touchent pas directement aux produits quil font entreposer chez des nourrices Au moyen de surveillances d coutes de filatures et partir de renseigne ments glan s aupr s d informateurs le groupe cit s pie leurs faits et gestes Il faut ensuite identifier tous les in term diaires les bras droits charg s d organiser le trafic leur place en sappuyant sur d autres dealers les nourrices bien s r les revendeurs qui op rent dans les halls et les guetteurs souvent des gamins r tribu s pour donner l alerte lorsque d barque la police Au fil des investigations de nouvelles ramifications peuvent appa ra tre notamment avec d autres cit s parfois situ es hors du d partement AU GROUPE CIT S LES AFFAIRES S ENCHA NENT DEUX EXEMPLES PARMI LA DIZAINE D ENQU TES TRAIT E CHAQUE ANN E COUP DOUBLE Au bout de huit mois d enqu te le groupe cit de Seine Saint Denis d mant le d but 2009 un r seau de dix
50. de contamination du sida notamment et en chute libre depuis les ann es 80 qui conna t aujourd hui un renou veau L injection est pass e de mode mais lh roine est d sormais fum e commente la com missaire Marie Elizabeth Ciattoni adjointe au chef de la brigade des stups Les consomma teurs se recrutent dans toutes les classes de la soci t les enqu teurs de la brigade qui en volent d filer dans leurs locaux peuvent en t moigner En fonction des produits il y a de tout des jeunes cadres dynamiques aux ouvriers en passant par la secr taire de direction Les fu meurs de cannabis sont souvent tr s d socialis s et ont des probl mes de sant pr cise le commis saire Jean Luc Saux Cet usage festif des drogues montre bien la m connaissance des dangers mais aussi de la loi C est une n cessit de rappeler que le can nabis est ill gal alors qu il est per u comme plus ou moins licite par une partie de la population On vit encore sur une id e h rit e des ann es 68 selon laquelle le cannabis est un produit naturel qui ne serait pas nocif La r sine quon trouve actuellement est coup e recoup e trafiqu e avec des produits comme du goudron et extr mement concentr e en t trahydrocannabinol THC Si tous les consommateurs de cannabis ne deviennent pas des consommateurs de drogues dures tous les consommateurs de drogues dures ont commenc par fumer du cannabis affirme Jean Luc Saux Parall l
51. de police du ou des mis en cause g s de 13 18 ans ind pendamment des 700M Le stage par ental cr par la loi du 5 mars 2007 relative la pr vention de la d linquance des mineurs le stage de soutien la parentalit est une alterna tive aux poursuites engag es sur le fondement de Particle 227 17 du Code p nal contre les parents se soustrayant sans motif l gitime leurs obligations l gales au point de compromettre la sant la s curit la moralit ou l ducation de leur enfant mineur Ce stage a pour but de les aider r investir progressivement leur responsabilit parentale sans les stigmatiser et de lutter contre la d linquance de leur enfant d s lors qu elle appara t 2 sis D 3 comme une cons quence de carences familiales graves Il comporte une tape d informa tion collective sur les droits et devoirs des parents une p riode de suivi individualis visant v rifier si les parents entreprennent des d marches pour l ducation de leurs enfants r pondent aux convocations participent aux r unions d information et un bilan final Selon les r sultats la proc dure peut tre class e sans suite les parents peuvent tre sanctionn s et le juge des enfants peut tre saisi pour requ te en assistance ducative poursuites engag es ou non leur en contre les enqu teurs s attachent re chercher les l ments constitutifs d un d laissement parental tel que l absence syst
52. devons essayer de les garder secrets le plus longtemps possible tous les dealers cher chent les conna tre et nous sommes sou vent bien trop m diatis s notre go t C est une course en avant perp tuelle avec une part de plus en plus impor tante accord e la technique ajoute le commissaire Georges Salinas chef de section D autant que l infiltration des r seaux et les planques sont plus difficiles que par le pass notamment pour les tra fics dans les cit s o les dealers m nent une vraie guerre pour contr ler le territoire y a un probl me g ogra phique Tout ce qui est pi tonnier est un souci pour la police Les trafiquants et les dealers ont pour eux la connaissance de la topographie des lieux Ils contr lent les ascenseurs et tous les flux dans les cit s les deals ont lieu la plupart du temps dans une cave une cage d escalier voire un appartement pr cise Marie Elisa beth Ciattoni Les toxicomanes sont souvent emmen s et raccompagn s par les guetteurs parfois oblig s de consommer sur place pour ne pas se faire contr ler par la police avec de la marchandise sur eux compl te le commissaire Jean Luc Saux chef de section e um imul s dans le par cho d un DES SAISIES AUX DEALERS La brigade des stup fiants poss de trois grands p les d activit la r pres sion la coordination la pr vention formation La brigade a en charge la lutte contre le trahc de dro
53. e par des passeurs utilisant diff rents modes de transport La cocaine qui provient quasi exclusivement d Am rique du Sud surtout de Bolivie arrive en France soit par bateau soit par avion ou exploite les deux modes de transport bateau jusqu aux Antilles puis avion jusqu Roissy Elle peut aussi tre envoy e par courrier ou convoy e par des voyageurs les fameuses mules qui ing rent de la drogue avant d emprunter avions et bateaux Comme l h roine la cocaine arrive galement par containers en Hollande ou elle est coup e et trafiqu e Elle est ensuite achemin e en voiture jusqu au lieu de stockage L h roine provient principalement d Afghanistan et du sud est asiatique Pakistan Laos Birmanie Thailande Selon le pays d origine elle transite soit par camions jusqu en Hollande via la Turquie soit par avion E jusqu en Europe en passant par l Afrique noire Congo Kenya Ac OL L GENDE C3 Trajet de la cocaine eo Trajet du cannabis LIAISONS 97 I 18 19 dossier gt le num ro stup fiant gt a drogue ennemi public n 1 Ab c d herbe une typologie des drogues Le cannabis est une plante qui contient un produit psychoactif le t trahydrocannabinol ou T HC Il se d cline essentiellement en r sine ou sous forme de feuilles Le cannabis est le produit illicite le plus largement consomm en France surtout par les jeunes pour plus d informations voir page 28 Tommy Fotol
54. e E ze 5 KS mE E x SIN y la recherche du o mataf 12 JANVIER 1979 SERGE GAINSBOURG D BUTE LES S ANCES D ENREGISTREMENT DE SON TREIZIEME ALBUM R ptm i Les Li PF j i l in a p mii TF i a e orsque Gainsbourg arrive sur l le carib enne il ne poss de aucune chanson dans ses valises Il va pour tant crire en une nuit dix titres avant de les mettre en boites en quelques jours D s sa sortie d but avril l album fait sensation Pour a Jamaique 19 2 r Brigade des stups a forc ment de quoi piquer notre curiosit avec ces cops policiers en anglais et sur tout cet ancien mataf compl tement louf matelot en argot qui hante aujourd hui encore les couloirs du 36 Mais qui est ce marin devenu po licier dans la l gendaire brigade des AUX ARMES ET C TERA la premi re fois de sa carri re Serge stups Existe t il vraiment Apr s en KINGSTON EN JAMA QUE Gainsbourg est disque d or de pla qu te dans la Grande Maison et mo L HOMME T TE DE CHOU tine puis double platine Lartiste bilisation du r seau des anciens des EST LE PREMIER MUSICIEN BLANC propulse un style musical nouveau en stups une piste chaude se d gage le EMPLOYER LES TALENTS fran ais le reggae et sa version revi myst rieux loup de mer demandeur D ARTISTES DE REGGAE sit e de la Marseillaise ne manque d autographe serait parti en retraite DONT LES
55. e cannabis cest deux fois plus de risque d tre responsable d un accident mortel La moiti des victimes du canna bis sur la route a moins de 25 ans DANS QUELS CAS UTILISE T ON LE KIT SALIVAIRE e En cas d acci dent mortel de la circulation ou de dommage s corporel s e En cas d infraction s au code de la route vitesse excessive absence de casque ou de ceinture feu br l etc e En cas d alcootest positif e En cas d alcootest n gatif il faut que le policier soup conne une prise de stup fiants yeux rouges locution hasardeuse gt INFOS Le test salivaire d tecte e le cannabis et les opiac s durant 24h e a cocaine durant 12h e les amph tamines durant 48h En 2009 4 145 kits salivaires utilis s Nombre de tests positifs 1 405 dont 1137 confirm s par prise de sang Sources Dopc S curit routi re et Mildt LIAISONS 97 48 49 dossier le num ro stup fiant haro sur les trafics HARO SUR LES TRAFICS D clarer la guerre aux trafics pour que certains quartiers du Grand Paris ne deviennent des supermarch s de la drogue c est l engagement quotidien de la pr fecture de police travers le plan stups Infiltrer enqu ter interpeller radiquer les r seaux reconqu rir les territoires les policiers agissent sur tous les fronts Plan stups l union sacr e CONSOMMATION EN HAUSSE BANALISATION DE CERTAINS PRODUITS
56. e d poser une plainte Une propri taire de bar qui souhaitait t moigner sous X a ainsi vu son nom prononc par erreur lors d une audience Peu de temps apr s elle a retrouv son caf tagu et d grad PRIS EN OTAGES La pr sence de bandes gangr ne pro gressivement la vie de certains quar tiers prenant parfois ses habitants en otages Les va et vient d ache teurs potentiels les rassemblements de groupes de jeunes la pr sence de voitures et de scooters l utilisation r guli re des parties communes comme cachettes pour les produits stup fiants ou les halls occup s pour les transactions finissent par tre ga lement synonymes d incivilit s de menaces de braquages de r glements de comptes de cambriolages ou de vols avec violence Quand certains commer ants mettent la clef sous la porte force d attaques r p t es d autres peuvent tre parfois invit s par des dealers laisser leurs rayon nages disponibles pour dissimuler de la drogue Pour ce commissaire du 19 il faut aussi prendre en compte les hold ups r currents dont sont vic times certaines enseignes malgr les vigiles ou les vols l arrach dont les personnes g es font souvent les frais Toute marchandise vol e de l Ipod la bouteille d alcool poss de une valeur pour une transaction de cannabis ou de coca ne en vogue et moindre co t Aujourd hui un gramme de coca ne LIAISONS 97 40 41 dossi
57. e multiplication par huit de sa concentration en t trahydrocannabi nol THC son principe actif sous la pression du march Oublions le mythe du bon chichon une expres sion doucereuse d signant une drogue qui l poque n tait pas trop m chante mais qui l est devenue Selon ce professeur le THC qui se fixe du rablement dans le cerveau diminue l veil l attention la m moire sans parler de ses effets n fastes sur la fer tilit Chef du service d addictologie l h pital Saint Anne Paris le psy chiatre Xavier Laqueille a voqu les troubles psychiatriques provoqu s par le cannabis anxi t d motivation parfois bouff es d lirantes assorties de parano a sentiment d tre d tach de soi m me d personnalisation schizophr nie Il a galement pr cis que la d pendance au cannabis tou chait 10 2096 des consommateurs et constat depuis quelques ann es une prise de conscience des jeunes car ceux ci viennent d eux m mes consulter son service pour tenter de sortir du processus de d pendance La consommation de cannabis est le sympt me d une relation pathologique avec les proches un indicateur de diffr cult s psychoaffectives a t il soulign QUAND LA VIE SCOLAIRE EN P TIT La seconde table ronde tait consacr e aux effets du cannabis sur l int gra tion sociale des jeunes En introduc tion Jean Michel Costes directeur de l observatoire frangais des drogu
58. e souterraine trafics de stup fiants r seaux d immigration clandestine r seaux clandestins d approvisionnement en marchandises alimentation et confection grand banditisme blanchiment d argent par le biais d investissements immobiliers r seaux de soutien de la mouvance terroriste dans la capitale Afin de faire jouer tout l arsenal l gislatif contre les malfaiteurs le GIR rassemble 25 fonctionnaires issus de toutes les administrations pr fecture de police gendarmerie nationale douanes services fiscaux direction d partementale du travail et de l emploi et de la formation professionnelle URSSAF concurrence et r pression des fraudes services v t rinaires Pour approfondir les investigations ou disposer d un soutien technique chacun peut faire appel des personnes ressources au sein de son administration Le GIR enqu te la demande d un service de l Etat ou de sa propre initiative sur la base de ses investigations ou de renseignements ext rieurs 40 de ses investigations patrimoniales sont li es aux trafics de drogue LIAISONS 97 66 67 dossier gt le num ro stup fiant gt haro sur les trafics RIEN NE SE PERD Les biens saisis puis confisqu s dans des affaires de stup fiants sont ensuite vendus aux ench res par le service des domaines Les sommes obtenues alimentent le fonds de concours drogue 12 millions d euros en 2009 r parti par la Mildt mis
59. effets analogues au LSD Le risque toxique mortel est r el D autres plantes mescaline iboga belladone mandragore ont aussi des effets hallucinog nes Les risques sont importants voire mortels POPPERS ET AUTRES SOLVANTS Pr sent s comme des aphrodisiaques et des euphorisants les poppers contiennent des nitrites destin s tre inhal s Leur consomma tion provoque des vertiges L ther l ac tone et le trichlor thyl ne autres solvants utilis s dans les produits m nagers ou la vie courante colle parfois sniff s provoquent une euphorie et une sensation d ivresse Leur usage provoque des l sions respiratoires et digestives avec des troubles du comportement Luxpainter Fotolia com Psychostimulants puissants ils sont galement utilis s comme coupe faim ou pour emp cher le sommeil Leur toxicit ainsi que la forte d pendance psychique quelles entra nent expliquent que la plupart des amph tamines soient class es comme stup fiants depuis 1967 Aujourd hui les amph tamines se pr sentent g n ralement sous la forme de poudre sniffer et parfois de comprim s ou de g lules Il existe un d riv puissant de l amph tamine aux effets particuli rement dangereux la m tamph tamine appel e encore crystal ice ou yaba et dont la consommation est tr s marginale en France Le GHB est un anesth sique euphorisant et s datif En cas d association avec l alco
60. ement aux troubles sanitaires grave enjeu de sant publique la consommation et le trafic de cannabis g n rent des troubles so ciaux d socialisation d scolarisation troubles l ordre public notamment dans les quartiers touch s par les trafics GUERRE D USURE En effet cons quence de l explosion des trafics de cannabis dans les ann es 90 les trafics g n rent des troubles locaux extr mement impor tants cf article 40 confiscation de l espace public loi de la terreur dans les cit s d t rio ration du lien social enfants qui ne peuvent plus jouer dehors et qui tout petits rentrent dans cette conomie parall le Sans parler des effets induits r glements de comptes entre dealers affrontements entre bandes viols enl vements s questrations meurtres agres sions prostitution nuisances provoqu es par les drogu s tabassages agressions des em ploy s municipaux charg s de la propret ou de tous ceux qui g nent les dealers comme les gardiens d immeubles concierges faisant va loir leur droit de retrait terreur des habitants loi du silence la liste est longue MONT E EN FORCE D UN BANDITISME DE BANLIEUE Une nouveaut face aux enjeux repr sent s par le contr le de la drogue en banlieue et la professionnalisation des trafics les r glements de comptes violents entre groupes organis s sont de L AGGLOM RATION PARISIENNE PLAQUE TOURNANTE DE LA DROGUE EN FRANCE C est
61. en de temps le can nabis a t il des effets irr versibles Comment se rend on compte qu on est accro au cannabis Que faire quand on a un ami qui fume du cannabis la fin de chaque table ronde les l ves pr sents dans l assistance tr s int ress s par ces rencontres ont pu leur poser de multiples questions Forts de toutes ces informations ils sont repartis le sourire aux l vres et mieux arm s contre ce fl au auquel ils sont particuli rement expos s AC Chiffres cl s Conduire sous l effet du cannabis multiplie par 1 8 le risque d tre responsable d un accident mortel de la route et par 32 000 consommateurs de cannabis ggn LS accueillis dans les structures m 10 ns conjointe d alcool sp cialis es en addictologie de consommateurs r guliers de cannabis en France dont C est le nombre de morts par overdose Paris ces trois 5 5 0 0 0 0 derni res ann es En 2007 et 2008 la drogue a fait usagers quotidiens respectivement 20 et 19 victimes contre 13 en 2009 Paris durant l ann e scolaire 2008 2009 personnes conduisant sous Un an d emprisonnement et 1 3 3 1 6 0 3 750 euros interpellations pour usage de cannabis d amende c est la peine l emprise de stu encourue pour usage de P 5 p fiants sont mortes et Depuis 10 ans la part des produits cannabiques contenant plus de 1 1 8 0 de t trahydro a 20 A cannabinol THC ont t bl
62. en tout cas la r gion francaise ou tournent les quantit s les plus impor tantes au vu des saisies r alis es par les stups Certains acheteurs ou semi grossistes viennent de province pour se ravitailler Endroits connus grands ensembles parisiens cit s de banlieue notamment en Seine Saint Senis Sevran Saint Ouen Saint Denis o des voitures arrivent de toute la France pour s approvisionner Les r seaux de province essentiellement Bretagne Rennes Royan mais aussi Bordeaux Lyon Marseille ach tent en g n ral des quantit s plus modestes 3 4 kilos Selon les policiers de la brigade des stup fiants e plus simple pour les petits consommateurs de l Ouest est de venir s approvisionner en train c est seulement une heure et la Bretagne est mal achaland e elle n est pas sur la route de la drogue plus en plus fr quents depuis ces trois dernieres an n es indique Marie Elisabeth Ciattoni Ainsi la fusillade qui a fait deux morts en septembre 2009 Saint Ouen tait li e une querelle entre trafiquants locaux On assiste donc des r glements de compte en banlieue sur fond de tra fic de drogue ajoute t elle Selon les stups les caids de banlieue prennent au fil du temps une assise de plus en plus grande car pour d marrer un trafic il faut beaucoup d argent Mais atten tion aux amalgames sur les 222 bandes r per tori es en France les v ritables bandes arm es se comptent sur les doigts d une
63. ent aux fumeries d opium implant es dans ces tablissements h ritage du pass colonial de la France Logiquement les flics de la mondaine taient charg s des affaires de stup fiants la cr ation du premier groupe stups remontant 1914 Le d veloppement exponentiel du trafic de drogues no tamment d h roine durant les ann es 80 et en corollaire la multiplication des overdoses en r gion parisienne impos rent aux autorit s la cr ation Z la brigade des stup fiants na t en 1989 FUITE EN AVANT Pourtant le pass si prestigieux et vocateur soit il le mythe v hicul par les films de genre dans lesquels indics prostitu es et flics d sabus s trainent ensemble jusqu pas d heure dans les bars de Pigalle ce n est pas le truc des policiers qui composent la brigade des stups Tous les films les s ries polici res quon peut voir ne refl tent absolument pas notre quotidien La BS travaille selon des r gles tablies par la loi CHIFFRES 2009 830 gardes vues dont 639 pour trafic 566 personnes d f r es devant la justice Saisies 3 834 tonnes de cannabis 12 379 cachets de m dicaments Formation 14141 personnes sensibilis es aux dangers de la drogue a La justice a volu et permet de faire les choses l galement affirme la commis saire Marie Elisabeth Ciattoni chef adjoint de la brigade des stup fiants Nos moyens voluent sans cesse nous
64. enu dans notre pays un vrai probl me de sant publique Pourtant les risques encourus sont encore trop m connus qu il s agisse des jeunes eux m mes de leurs en seignants ou de leurs parents Pour faire toute la lumi re sur la question la pr fecture de police la pr fecture de Paris le rectorat et le parquet de Paris ont invit le 2 d cembre des m decins chercheurs enseignants repr sentants associatifs et magistrats faire part de leurs analyses et de leurs exp riences professionnelles en la mati re devant quelque deux cents coll giens lyc ens et enseignants dans le grand amphith tre de la Sor bonne C est dans une ambiance s rieuse mais tres conviviale que les d bats anim s par le journaliste Benoit Duquesne se sont encha n s BANALIS TORT Une premi re table ronde tait consa cr e aux dangers du cannabis pour la sant des adolescents Sp cialiste des probl mes de tabagisme le professeur de pneumologie Bertrand Dautzen berg a soulign le caract re extr me ment canc rig ne du cannabis en pr cisant qu un joint contenait six fois plus de goudrons qu une cigarette normale On augmente de 8 le risque de cancer du poumon en fumant un joint par jour pendant un an a t il affirm Le professeur Jean Costen tin pharmacologue s est dit surpris par la banalisation d une drogue dont la dangerosit a pourtant augment au cours des trente derni res ann es avec un
65. er cette situation Pour ces questions nous sommes aid s par les brigades de quartier du commissariat de l arrondis sement ainsi que par le groupement parisien inter bailleurs de surveillance GPIS un service priv cr en 2004 par l H tel de Ville pour tranquilliser les 62000 logements sociaux de la capitale En cas de troubles les habitants peuvent m me appeler le GPIS Obtenez vous des r sultats Par leur pr sence et leurs actions la police et le GPIS mettent tout en ceuvre pour limiter les rassem blements et d courager l instauration d une cono mie souterraine Mais les jeunes sont extr mement bien organis s Ils disparaissent tr s vite lorsque les forces de l ordre arrivent et ils n h sitent pas parfois contre attaquer de facon violente Mon coll gue et moi m me avons t une fois caillass s et pris partie par un groupe qui pensait que nous tions policiers LIAISONS 97 42 43 L PR VENTION INOCULER LES BONS PRINCIPES Fini le temps de l innocence On le sait aujourd hui toutes les drogues exposent au risque de d pendance parfois jusqu ce que mort s ensuive Face des consommations de plus en plus pr coces une multitude de services d Etat et d associations se mobilisent pour viter que les mauvaises habitudes s enracinent des l adolescence au risque de perdurer l ge adulte Ursule Fotolia com Un flic l cole YANNIS HAON GARDIEN DE LA PAIX
66. er le num ro stup fiant le cannabis probl me majeur de sant publique Visite des parties communes se n gocie 60 euros contre 200 il y a dix ans DES BANCS L COLE DE LA RUE Enfants guetteurs jeunes adolescents consommateurs de cannabis et parfois de coca ne d scolarisation pr coce c est l un des constats alarmants des policiers engag s dans les missions de pr vention et de communication MPC des commissariats centraux d arrondissement parisiens Charg s d aller la rencontre des jeunes dans leurs coles pour les alerter sur les risques que g n re la consommation de drogue ils insistent galement sur la n cessit de poursuivre des tudes Pour le major G rard G de la MPC du 19 si des jeunes se retrouvent dans les rues pour dealer et s loigner tr s t t des coles cest parce que certaines fa milles pr f rent fermer les yeux sur les activit s illicites de leurs enfants car l argent rentre C est aussi a l conomie souterraine L conomie parall le fait vivre des familles Parfois les parents baissent les bras comme en t moigne ce r sident de longue date du quartier des Beaudottes Sevran 93 Dans ma cit je vois beaucoup de jeunes La pr sence de bandes gangr nent tel est parti en prison Les trafics cest aussi un effet de contagion poursuit ce riverain du quartier quand des jeunes en voient d autres qui sont bien habill s ou qui ont de
67. ers d rob s dans les h pitaux ou chez les praticiens falsification d ordonnances m dicales les dealers rivalisent d in g niosit et d audace pour duper les professionnels de la sant Munis de plusieures cartes de prise en charge de couverture m dicale universelle CMU ou de cartes vitales certains trafiquants se rendent chez diff rents m decins pour obtenir autant de traitements Si certaines enqu tes mettent en vidence des complicit s de professionnels de sant la plupart du temps ces derniers se font berner par manque de vigilance ou pr f rent fermer les yeux pour viter tout probl me avec un patient en manque potentiellement dangereux Pour Patrick Nguyen capitaine aux stups ce trafic tr s lucratif reste dif ficile endiguer sans la collaboration des m decins et la vigilance accrue des pharmaciens qui avant de d livrer cer tains produits n appliquent pas toujours les protocoles de base comme appeler le m decin traitant pour sassurer de l au thenticit d une ordonnance Lorsque certaines officines d livrent plusieurs milliers de bo tes par mois on peut se poser des questions poursuit ce tra queur de bupr norphine la mol cule du Subutex Les escroqueries s l vent plusieurs millions d euros En 2007 en Francet un peu plus de 120 000 personnes b n ficiaient d un traitement de substitution aux opia c s avec une nette pr dominance pour la bupr no
68. es et des toxicomanies a rappel que les jeunes Frangais quel que soit leur mi lieu social et leur r gion taient les plus gros consommateurs de cannabis en Europe au c t des jeunes Anglais SEMAINE DE PR VENTION CANNABIS Autour du colloque du 2 d cembre de nombreuses actions d information et de sensibilisation ont t organis es dans le cadre de la semaine de pr vention cannabis s ances d information dans des classes de coll ges et de lyc es anim es par des policiers de commissariats de la brigade des stup fiants et des membres d associations sp cialis es op ration de d pistage salivaire de la drogue organis e par la pr fecture de police aupr s des conducteurs et pr sentation des stages de sensibilisation aux dangers des produits stup fiants mis en place par le Parquet de Paris en faveur des usagers de cannabis LIAISONS 97 24 25 dossier le num ro stup fiant le cannabis probl me majeur de sant publique Le colloque organis le 2 d cembre la Sorbonne a rassembl 500 coll giens et lyc ens ainsi que des enseignants des magistrats des policiers des m decins et des repr sentants d associations B n ee geg aan 57 e EIL TE G0 St et des jeunes Tch ques Leur source d approvisionnement la plus fr quente est l achat des amis devant le recours des dealers et l autocul ture Quand on les interroge sur leurs motivations les jeunes qui consom me
69. es objectifs fix s Suite cette r union mensuelle un bilan est tabli pour le pr fet de police et le procureur de la R publique Devant les r sultats significatifs du plan parisien et dans le cadre de la police d agglom ration ses principes sont tendus la petite couronne Depuis 2008 des plans de lutte contre les trafics de stup fiants existaient dans les d partements des Hauts de Seine de Seine Saint Denis et du Val de Marne mais ils pr sentaient des carac teres h t rog nes qui n cessitaient une harmonisation Le pr fet de police a donc charg la di rection de la police judiciaire d organi ser l extension du plan stups parisien l ensemble de l agglom ration Chaque mois pilot s par le service d partemental de police judiciaire les services de police concern s des Hauts de Seine du Val de Marne et de la Seine Saint Denis se r unissent afin de passer en revue les objectifs permanents et temporaires du plan stups Groupes stups et groupe cit s du SDP groupes d enqu te et commissariats de la direc tion territoriale de s curit de proxi mit groupes violences urbaines de la direction du renseignement se r partis sent les enqu tes sur les cit s et quar tiers du d partement gangr n s par les trafics de stups SB LIAISONS 97 52 53 BN dossier gt le num ro stup fiant gt h aro sur les trafics CS eh a memi at LL ze mW i ZS En direct du comit
70. ess es est en augmentation source pr fecture de police usagers pratiquent l auto culture du cannabis au moins occasionnellement O0 des jeunes de 17 ans ont d j exp riment y 0 le cannabis millions 2 0 sont des fumeurs de consommateurs y 0 r guliers de cannabis cannabis 14 tonnes de cannabis saisies en France en 2008 de cannabis en France source Drogues chiffres cl s OFDT France juin 2009 LIAISONS 97 I 26 27 dossier le num ro stup fiant le cannabis probl me majeur de sant publique Le cannabis qu est ce que c est David Strange Fotolia com Valeriy Pistryy Fotolia com 1 e CANNABIS S CH 2 PLANTE FEMELLE EN FLORAISON 3 e R SINE DE CANNABIS ET TABAC 4 PIPE EAU 5 GRAINES DE CANNABIS 6 SPACE CAKE G TEAU AU CANNABIS 7 R SINE DE CANNABIS Le cannabis est une plante dont le principe actif est le THC t trahy drocannabinol Il se pr sente sous trois formes l herbe feuilles tiges et sommit s fleuries s ch es la r sine le haschisch et l huile plus concen tr e en principe actif L herbe et le haschisch se fument sous forme de joint m lang avec du tabac sous la forme d une cigarette roul e Lhuile est consomm e l aide d une pipe ou sur une cigarette Ses effets sont imm diats et provo quent une impression de d tente de bien tre accompagn e d une modi fication des perception
71. fichier permet m me une recherche approchante quand l op rateur ignore l orthographe exacte d un nom Le r sultat tombe le traf iquant figure dans le fichier pour n avoir pas d clar plusieurs reprises l an der nier qu il sappr tait sortir du ter ritoire avec des sommes allant jusqu 60000 euros en liquide Or cette l poque de l enqu te Y chts voitures de luxe le groupe d intervention r gional GIR identifie les biens des trafiquants en vue de leur confiscation d marche est obligatoire lorsque le montant est sup rieur 10000 euros Je vais t l phoner aux douanes pour conna tre le dossier Si l homme a d j t auditionn je veux savoir ce qu il 4 d clar sur la provenance des fonds et sur leur utilisation histoire d en sa voir plus sur son train de vie indique l inspectrice Pour sa part l inspecteur des imp ts du GIR consulte le fichier des comptes bancaires frangais Visi blement notre homme possede dix comptes dans des banques diff rentes et ses enfants en d tiennent chacun quatre Gr ce des r quisitions judi ciaires on pourra visualiser leurs rele v s et savoir s il a procuration sur les comptes des jeunes 2000 EUROS DE SALAIRE BIZARRE D clarations de revenus imp ts pay s ou impay s actes de pr ts biens meubles voitures mat riel hi fi etc et immeubles poss d s tout sera pass au crible par l inspecteur En particulier le fic
72. gt le num ro stup fiant gt pr vention jeune sceptique lance dans la classe Mais M sieur si on fume un p tard c est du domaine priv Vous voulez faire la f te Vous clater Tr s bien Vous allez en bo te ou chez des amis vous buvez un verre puis deux vous allumez un joint avec vos potes et vous pensez que vous contr lez la situation Sachez que vous g rez que dalle Les accidents de voiture parce que l on a abus de substance ou d alcool qa narrive pas quaux autres La semaine derni re je discutais avec cette fille son amoureux aujourd hui cest un l gume parce qu il a fini dans un ravin Il boit sa soupe avec une paille Les exemples sont parfois crus durs entendre mais il faut aussi provoquer un lectrochoc pour tre entendu Les risques sociaux de la consommation de drogue la d scolarisation les vio lences sont eux aussi abord s En fin de s ance le policier laisse les jeunes s exprimer de fa on plus globale sur les autres drogues L encore les ados ont des choses dire et les questions pleu vent inhaler de lh lium cest dan gereux Y a t il de la drogue dans le coca cola l eau carlate a fait quoi vous pouvez nous parler du crack Zo qu est ce que l absinthe Pour chaque interrogation le forma teur a une r ponse Le policier finit son expos par une derni re mise en garde Je veux juste vous dire que la drogue cest dangereux e
73. gue sous toutes ses formes qu il soit local r gional ou in ternational Dans ce dernier cas elle agit en coop ration avec l office cen tral de r pression du trafic illicite de stup fiants OCTRIS de la direction centrale de la police judiciaire A Pa ris avec la mise en place du plan de lutte contre le trafic de stup fiants les choses ont quelque peu volu Si les m thodes traditionnelles perdurent avec notamment le recours aux in formateurs les enqu tes peuvent aussi tre lanc es apr s un diagnostic de terrain sur la situation d un quartier On fait aussi bien du petit que du tr s gros ma s les saisies restent toujours la cerise sur le g teau r sume Jean Luc Saux La brigade des stup fiants coordonne galement l action de l ensemble des services de police parisiens et de petite couronne en mati re de lutte contre le trafic de stup fiants notamment travers le plan stups cf p 51 ce titre elle est le seul interlocuteur de l OCTRIS pour l agglom ration parisienne Elle tient le fichier des objectifs au niveau r gional et assure gt L OCTRIS L office central pour la r pression du trafic illicite des stup fiants OCTRIS qui releve de la direction centrale de la police judiciaire centralise tous les renseigne ments pouvant faciliter le travail des services charg s de lutter contre les trafics illicites de stup fiants Il coordonne sur le territoire national les enqu tes im
74. hier des d clarations d imp ts titre professionnel montre que l homme est g rant de deux bars KH E E S 2 o ai 1 77 Ei Ke Paris Avec quel argent a t il achet les fonds de commerce en sachant quil ne d clare aux imp ts que le RMI Linspecteur de l Ursaff entre dans un fichier le num ro de Siret des deux bars ce qui lui donne acc s une multitude de renseignements personnel salari coordonn es dates d embauche salaires dont celui du g rant actionnariat cotisations pay es par l entreprise dettes ventuelles etc 2000 euros par mois cest bizarre Sur les deux bars son salaire de g rant est minime en comparaison des sommes quil a n cessairement investies dans les deux affaires et de l argent liquide qu il a transf r l tranger Il y a donc une grosse incol rence entre ce quil gagne et son train de vie il faut savoir o passe l argent explique t il Bilan comp table factures critures Les experts du GIR peuvent aller tr s loin La comptabilit des soci t s poss d es par les trafiquants ou leur entourage peut tre finement diss qu e afin de voir si elles ont une activit r elle avec clients et fournisseurs et si elles ne servent pas blanchir de l argent LE GIR AU CARREFOUR DES ENQU TES Comme les autres GIR d le de France un par d partement celui de Paris a pour mission de lutter contre tous les circuits d conomi
75. i re de lutte contre la toxicomanie Chaque ann e nous choisissons de financer une trentaine d actions cibl es sur des publics pr cis Parmi elles l action de pr vention F tez Clair laquelle participe la brigade des stup fiants de la pr fecture de police En 2009 pr s d un million d euros a t consacr l ensemble de ces projets Sous pr fet directeur de cabinet du pr fet secr taire g n ral de la pr fecture de Paris chef de projet toxicomanie SENE PREVADDICT POUR PR VENIR LES ADDICTIONS PARIS Mis en place Paris en faveur de tous les l ves de coll ges parisiens de 6 le programme Prevaddict con u par la Mission interminist rielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie Mildt la pr fecture de Paris et l Aca d mie de Paris en liaison avec des organismes sp cialis s a pour but de pr venir la consommation de tabac et de drogue chez les jeunes travers une s ance de pr vention de deux heures anim e par le personnel ducatif ou des membres d associations sp cialis es pr alablement form s aux m thodes Pr vaddict La dangerosit des drogues pour la sant physique et mentale la diminution des facult s d apprentissage les risques pour la conduite et les sanctions p nales encourues pour consommation illicite de drogue tous les aspects sont abord s sans oublier des num ros utiles comme Drogues infos service 0800 23 13 13 ou coute cannabis 0811 91 20 20
76. ia dB David Strange Fotolia com La cocaine est extraite des feuilles du coca er Elle se pr sente sous l aspect d une fine poudre blanche inodore Elle peut tre sniff e inject e par voie intraveineuse ou fum e principalement sous forme de crack L usage de cocaine provoque une euphorie imm diate un sentiment de toute puissance intellectuelle et physique et une indiff rence la douleur et la fatigue Ces effets laissent ensuite place un tat d pressif et de l anxi t La cocaine provoque une contraction des vaisseaux sanguins des troubles du rythme cardiaque des troubles psychiques des changements brusques d humeur des insomnies et des pertes de m moire Elle entra ne une d pendance difficile enrayer Le crack est une forme de cocaine qui permet d tre fum e obtenue apr s une pr paration contenant du bicarbonate de soude et du chlorhy drate de cocaine Il se pr sente sous la forme de petits cailloux dont l usager inhale la fum e apr s les avoir chauf f s Cette op ration provoque des craquements origine de son nom Ce mode de consommation provoque des effets plus intenses et plus brefs que ceux de la cocaine et l tat d pressif qui lui succ de est en core plus marqu L usage r gulier de crack peut provoquer des hallucina tions et entra ner des comportements violents parano aques ou suicidaires L ecstasy est un produit de synth se recherch pour
77. ienne le reste de la bande Deux autres cibles sont arr t es cueillies dans leur lit L encore couteaux et cannabis sont au rendez vous 7h45 les policiers Soum sous marin v hicule discret abritant une surveillance Choufs planques D troncher reconna tre Voirie groupe voirie positionn sur la voie publique Bequet rep r Arracher arr ter Aucun endroit n est n glig constatent que le dernier suspect a eu le temps de prendre la fuite Le lit encore chaud laisse com prendre que ce dernier a t pr venu de la descente PILOGUE 11h retour des policiers et des sus pects dans le 19 Sur place les ser vices proc dent aux auditions et confrontent les acheteurs arr t s la veille leurs fournisseurs derri re une vitre sans teint Malgr les menottes et la menace d une incarc ration de vant la gravit des faits reproch les jeunes restent d contract s face aux policiers certains d obtenir une re laxe Vous n avez rien contre nous d clare fi rement l un d eux Le lendemain pourtant devant la taille du dossier constitu la subs titut du procureur demande quatre mandats de d p t et place les caids en d tention provisoire en vue de l ouverture d une information SB dossier le num ro stup fiant haro sur les trafics Des parrains dans le collimateur LEUR MISSION INFILTRER LES CIT S LES PLUS DIFFICILES POUR Y RADIQUER LES TRAFICS LEUR
78. iens elle aussi la confiscation de ses avoirs Je me sou viens de ce trafiquant inter pell par la police judiciaire aux Antilles en possession de 4 kg de coke Au cours de l enqu te nous avons d couvert quil avait fait ouvrir cinq comptes au nom de sa m re une il lettr e de 74 ans vivant en HLM et tou chant une retraite ridicule Elle ne s tait T saisir tous actes de d linquances confondus plus de 940 000 euros avec un trafiquant encourt en esp ces et plus de 310 000 euros en valeur mobili re rendue compte de rien C est la s ur complice du fr re qui avait procuration sur les comptes Nous avons fait bloquer l argent qui y avait t d pos Les l ments sur le train de vie trou v s dans les fichiers sont compl t s par les observations des enqu teurs sur le terrain Une BMW une su perbe propri t des v tements de marque peuvent nous mettre la puce l oreille sur les En biens du trafiquant ou de 2009 A m Ie cin os ses proches compl te sap Andr Vandembroucq a contribu lieutenant colonel de gendarmerie adjoint au chef du GIR C est aussi pour cela que le GIR souhaite participer aux interpellations et aux perquisitions chez les trafiquants avec les services enqu teurs bri gade des stups district de police ju diciaire etc On peut y retrouver des indices sur des comptes bancaires de leurs proches pouvant tre aliment s par l argent du
79. ins truction six m decins et douze phar maciens ont t mis en examen pour escroquerie l Assurance Maladie mise en danger de la vie d autrui lorsqu il a t d termin que les subs tances pouvaient avoir t prescrites des personnes ne les consommant pas r ellement en toute connaissance de cause pour les m decins et trafic de substances v n neuses L Assu rance Maladie a estim sur l tude de trois de ces m decins et six de ces pharmaciens en ciblant la p riode de remboursement avant et apres le d but de l intervention environ trois millions d euros le pr judice r el subi par la CPAM de Paris uniquement pour du Subutex 8 mg La derni re affaire marquante de la brigade a permis d interpeller cinq personnes impliqu es dans un trafic de Subutex 8 mg avec 1813 com prim s saisis 269 cachets de Skenan 100 mg et 8000 euros Le principal mis en cause ainsi que le scribe celui qui falsifiait les ordonnances la nourrice celui qui servait de banquier et de r serve au trafiquant et deux petits revendeurs ont t in terpell s en possession de mat riel ordonnances vierges tampons de m decins SB 1 source Mildt 2 source OFDT Ordonnance obtenue partir d une modification informatique et r imprim e sur un support authentique pr alablement vol et vierge gt LES SANCTIONS Pour sanctionner les trafiquants ou les professionnels de sant complaisants
80. isonnement Mais dans les faits le jeune se voit le plus souvent impos plusieurs mois d em prisonnement avec sursis assorti d une mise l preuve pendant une dur e maxi mum de 3 ans avec une obligation de soins S il ne respecte pas cette obligation le sursis pourra tre r voqu en tout ou partie et le mineur devra ainsi purger sa peine de prison La 4 d H ETH FII D EE Liane p capillus cu ite cnr vi ei e cau mayas eme Fri our iP il erger ERT Met or ats EH Eder d e eier E Sue r ru EE zh F AL M SEE Rte i r UM E ug arr aal tn ee Nr di LS A a ea ca y nur Cary iE r Kor oram teg sull A Agrar d Le c ch we EN ur a Weer Pr rg T us ur p phu pal corr Ti RS Vot Fang e iru call all ou E eelere Grieser Sa w dg Le E ef ofge pp gege Zeg Fa iuga at rc mal T prr n Se Se imr gran Lor E z aa tne a a g Ke a AA gs nm M Lo esti PEE ml Le ue uf PE Fu geg vierge ere d E Eer rna atm num cr uA me say rar taf i LE CANNABIS ET LA LOI Le d lit d usage de produits stup fiants est r prim par l article L3241 1 du code de la sant publique le consom mateur encourt une peine d un an emprisonnement et une amende de 3750 euros Les d lits d acquisi tion de d tention de transport d offre ou de cession de produits stup fiants sont r prim s par l article
81. l interpeller elle demande au GIR de r unir toutes les informations possibles sur son patrimoine pour pouvoir au final lui en ter la jouis sance all nest pas normal qu un d lin quant enrichi gr ce au trafic de drogue profite de ses biens sa sortie de prison commente Emmanuel Fleury chef du GIR 75 Depuis 2004 le code de proc dure p nale pr voit la possibilit de saisir entre les mains des trafiquants non seulement l objet du trafic ar gent produits stup fiants et les biens qui ont servi commettre l infraction voiture dans laquelle ils ont trans port la drogue machine outil ayant servi effectuer du travail dissimul armes mais aussi tous les l ments de leur patrimoine m me lorsqu ils n ont pas t acquis avec l argent du trafic nous donc d enqu ter pour bien cerner l ampleur des biens poss d s Pour en arriver l c est toute une synergie qui op re au sein du GIR Issus de la pr fecture de police de la gendarmerie des douanes du fisc de la r pression des fraudes de l inspection du travail des ser vices v t rinaires et de l Ursaff ses 23 membres entre deux descentes sur le terrain explorent les multiples fichiers leur disposition LES FICHIERS SE METTENT TABLE Nom D Pr nom M Date de naissance elle ne la connait pas mais l inspectrice des douanes peut entrer dans le fichier l ge minimal et l ge maximal suppos s de l individu Le
82. les magistrats puisent dans un arsenal juridique Les trafiquants peuvent tre convaincus d infraction la l gislation sur les substances v n neuses d exercice ill gal de la profession de pharmacien ou de faux et usage de faux en criture priv e fausses ordonnances M decins et pharmaciens peuvent tre accus s d escroquerie la S curit Sociale et ou de mise en danger d autrui Nom d un vrai m decin modification du n de t l phone fixe volontairement erron Ajout d un n portable d urgence celui d un complice Docteur de de heoi e Lara e res Careers M decine G n rale arsi Aarsch poat Apt gas Eafsecei Se dh EA Fhada irha oR Mast vence gip Pus de PO PS tTa a Tha 14h p pi dg se e Garth LT UO JO T SE D BR K Docteur Gerges ga mers L 259311 PAHIS ph Liam po Gi d ap AET F eenen tg ememr m POURQUOI LE SUBUTEX Depuis 1995 date de la mise sur le march de la m thadone et de la bupr norphine haut dosage BHD les usagers d pendants aux opiac s peuvent suivre un traitement de substitution sous l une de ces deux formes Alors que la m thadone ne peut tre prescrite pour la premi re fois que dans un centre de soins sp cialis s pour toxicomanes la BHD peut l tre par tout m decin Sa consommation excessive s explique par sa grande disponibilit sur le march noir son prix mo dique et ses propri t s bien tre analg sie Commercialis sous forme de comprim
83. ls et familiaux COMMENT VOUS Y PRENEZ VOUS Le traitement s organise dans un programme de 6 mois au cours duquel sont travaill s les facteurs de risques voqu s ci dessus Le d fi est de cr er l alliance th rapeutique afin d impulser les changements pr requis pour l arr t de la consommation Nos th rapeutes sont tous des psychiatres ou psycholo gues form s la psychoth rapie familiale et individuelle des adolescents addicts et de leur famille Suite un travail de recherche international subventionn par la Mission Interminist rielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie nous avons mis en place une formation sp cifique dans ce do maine qui sera tendue aux autres centres fran ais Notre centre obtient de bons r sultats 90 des jeunes qui rentrent au programme suivent enti rement les six mois de th rapie A la sortie des soins ils ne fument plus ou ont consid rablement ralenti leur consommation VOUS TES CHEF DU SERVICE D INVESTIGATION TRANSVERSALE DE LA PR FECTURE DE POLICE EN QUOI TES VOUS CONFRONT AU CANNABIS Nous participons au plan stups parisien qui a pour but de mettre un terme aux trafics de cannabis r currents qui perturbent la vie des cit s surtout dans l Est et l Ouest de Paris Avec la brigade des stup fiants et les commissariats locaux nous tablissons des diagnostics de s curit nous ciblons des lieux tr s pr cis et menons des investigations sur les trafiquants Le but es
84. lution r side peut tre dans la soli darit H faudrait que tous les r sidents luttent main dans la main avec les as sociations pour montrer que le cannabis d truit la vie de tout le monde SB Contr le d idendit EPA En quoi consiste votre fonction Je m occupe de gestion locative de travaux de remise en tat de r parations de parties com munes pour un ensemble de 4200 logements soit seize tours de dix huit tages ainsi qu une barre Quels sont les probl mes que vous rencontrez cause des dealers Les cages d escaliers sont r guli rement d gra d es par les tags signatures des groupes certaines portes sont cass es pour permettre les acc s aux caves o sont cach es drogues et armes R cem ment lors d une op ration polici re les trafiquants pris de cours ont dissimul leurs produits dans toutes les boites aux lettres d un hall Ils ont attendu le d part des policiers pour les r cup rer en les cassant toutes Comment r agissent les habitants Nous recevons beaucoup de lettres de plaintes par rapport aux nuisances diverses cris musiques tonitruantes moteurs de scooters d gradations des parties communes mais peu de gens viennent directement nous voir par peur de repr sailles Cer tains ca ds tentent d instaurer leur loi En journ e les choses se passent relativement bien c est par tir de 19h que les probl mes arrivent Y a t il des solutions pour rem di
85. m ro stup fiant gt haro sur les trafics Saisie de Subutex la TE A ES Trafics sur ordonnances LORSQUE L ON PARLE DE DROGUES ON PENSE G N RALEMENT COCA NE CANNABIS H RO NE OU ENCORE ECSTA SY CE QUE L ON SAIT MOINS C EST QUE L USAGE DETOURNE DE CERTAINS M DICAMENTS DE SUBSTITUTION DONNE LIEU A D IMPORTANTS TRAFICS EGALEMENT VISES PAR LA BRIGADE DES STUPS oncentr dans la capitale depuis cinq ans et plus pr cis ment dans les 10 et 18 arrondissements le march parall le de m di caments essentiellement de Subu tex produit de substitution utilis contre la d pendance l h ro ne et accessoirement de Skenan antalgique opiac utilis pour traiter les douleurs intenses rev t plusieurs visages Comme l explique le commissaire Georges Salinas chef de section la brigade des stup fiants il faut faire la distinction entre le trafic de rues o s changent pour une poign e d euros quelques cachets et les r seaux organi s s destin s surtout au march interna tional plut t les pays de l Est les pays nordiques et plus r cemment l le Mau rice o un cachet de Subutex atteint cinquante dollars et ses plaquettes plu sieurs centaines de billets verts Les divers modes de transaction ont fait de la France une plaque tour nante de ce m dicament en Europe Vols ou fabrications de cartes vitales vrais tampons de m decins subtilis s dans les cabinets ordonnanci
86. n pour les ex cutions des d cisions de justice et mesures administratives l encontre des d linquants les policiers recensent pas moins de cinquante dossiers en cours quatorze interpellations et quelques reconductions la fronti re g r es par la direction du renseignement Apr s une heure trente d changes denses et constructifs la cession prend fin Rendez vous dans un mois partir de janvier 2010 ces r unions s tofferont car elles prendront en compte les objectifs recens s sur le territoire du Grand Paris SB Pour des raisons de s curit et de confiden tialit videntes les objectifs prioritaires et permanents ne sont pas cit s dans cet article Personne charg e de stocker la drogue LIAISONS 97 54 55 dossier gt le num ro stup fiant gt haro sur les trafics p Retour la case prison UNE FOIS D F R S DEVANT UN JUGE CERTAINS TRAFIQUANTS DE DROGUE COMME D AUTRES D LINQUANTS TENTENT D CHAPPER LEUR SANCTION LA MISSION DU SEDJ LES RETROUVER PAR TOUS LES MOYENS haque ann e entre 1600 et 1800 personnes pr sen t es la Justice disparaissent dans la nature pour ne pas ex cuter leur peine Paris c est le service de l ex cution des d ci sions de justice de la police judiciaire SEDJ qui est charg de les retrou ver Sa priorit dans le cadre du plan stups Les trafiquants de drogues qui repr sentent environ le quart des in dividus reche
87. n profond mal tre Certaines personnes subissent des pisodes de flash back retours d acide plusieurs jours ou semaines apr s une consommation LIAISONS 97 20 21 E e ES o e H d c D ac e E E c L h ro ne est un opiac obtenu partir de la morphine extraite du pavot Elle se pr sente sous forme de poudre M lang e elle s injecte par intravei neuse ou peut tre sniff e ou fum e L h roine provoque tr s rapidement un apaisement une euphorie et une extase suivis d une sensation de somnolence parfois accompagn e de naus es de vertiges et d un ralentissement du rythme cardiaque Quand son usage se r p te la tol rance au produit s installe et le plaisir intense des premi res consommations diminue En quelques semaines le consommateur ressent le besoin d augmenter la quantit et la fr quence des prises La vie quotidienne tourne alors autour de la consommation du produit En surdose l h roine provoque une d tresse respiratoire souvent mortelle D autre part la pratique de l injection expose des infections locales abc s lorsqu une bonne hygi ne n est pas respect e Surtout la mise en commun du mat riel d injection et des autres objets de pr paration expose un risque tr s lev d tre contamin par le virus du sida VIH ou de l h patite C Fotolia com LockStockBob QE Il existe des champignons de la famille des psilocybes qui ont des
88. ne Paris Infirmi re scolaire depuis 1979 en poste au lyc e Chaptal tablissement public d enseignement secondaire et sup rieur dans le 8 arrondissement de Paris QUELS SONT LES EFFETS DU CANNABIS RECHERCH S PAR LES CONSOMMATEURS Y A T IL UN PROFIL TYPE DES CONSOMMATEURS Le cannabis procure une sensation d ivresse avec une certaine euphorie le sen timent d tre d tach de soi m me et un effet de socialisation fumer c est tre en phase avec ses copains Les personnes les plus expos es sont les adolescents en rupture ou en difficult avec leur famille ou avec l cole Il y a aussi le cannabis tardif de ceux qui ont commenc t t et qui n ont jamais pu arr ter Habituel lement on s arr te de consommer entre vingt et trente ans mais certains conti nuent plus ou moins r guli rement au del de la trentaine QUELLES SONT SES CONS QUENCES SUR LE PSYCHISME Les fonctions cognitives c est dire la m moire l attention la concentration et l ex cution des t ches complexes sont perturb es Il peut aussi y avoir des com plications comme des troubles anxieux et un tat de d motivation ou encore des complications psychiatriques d lirantes rares qui touchent un consommateur sur dix mille Cela peut se traduire par des ph nom nes hallucinatoires Il y a aussi le d bat sur le r le du cannabis dans le d clenchement de maladies schizophr niques Le cannabis est en tout cas un facte
89. ns judiciaires seront ex ploit es Q S E E LL H Je E Q OQ sa E Kei lt MAIN DE FER GANTS DE VELOURS Une fois devant chez elle on entre chez la personne et on l invite nous suivre au service sinon on y contraint pr cise Guy Parent Et si la per sonne n est pas l On y retourne Si on voit qu elle nhabite plus l on l inscrit au fichier des personnes re cherch es FPR tout en enqu tant sur elle Toutes les informations sont exploit es 7 a seule adresse men tionn e est celle de son employeur nous l interpellons sur son lieu de travail en respectant les lieux En g n ral cela se passe bien Certains parfois par la force des choses chappent au ser vice les personnes d j incarc r es pour d autres causes celles qui sont d c d es et celles qui ne r sident plus Paris et sa banlieue o le ser vice est comp tent Chaque ann e le SEDJ interpelle environ 35 96 des personnes recherch es En 2009 932 personnes ont t interpell es dont 164 pour infractions la l gislation sur les stup fiants soit 17 60 AC Une des missions du service d ex cution des d cisions de justice retrouver par tous les moyens les trafiquants de drogue pour leur faire purger leur peine LIAISONS 97 56 57 Jiew Wan Tan Fotolia com UNE DIZAINE DE SITES SURVEILLER EN PERMANENCE SUR PARIS AUX C T S DE QUINZE AUTRES OBJECTIFS PONCTUELS C ES
90. nt Dzenvenue toi visi teur d contracte toi et prends un peu de bon temps sur mon site C est un lieu de d tente o tu pourras trouver des articles des photos sur le cannabis et de nombreux ustensiles etc EN MATI RE D USAGE ET DE TRAFIC DE STUP FIANTS POUVEZ VOUS CITER QUELQUES CHIFFRES IMPORTANTS DE 2009 Paris ou en route vers Paris puisque notre juridiction a une comp tence territoriale tendue en mati re de lutte contre le crime organis ont t saisies pour la seule ann e 2009 6 7 tonnes de cannabis et 633 kg de cocaine soit la revente une contre valeur de plus de 100 millions d euros pour la seule cocaine 4 millions d euros en liquide 40 v hicules dont certains de grand luxe Au cours de cette m me ann e pr s de 9000 affaires d usage de stu p fiants ont t enregistr es 2071 injonctions th rapeutiques ordon n es le quart apr s conduite au par quet l issue de la garde vue 1596 de ces consommateurs tant encore mineurs cela il faut ajouter les 483 proc dures de conduite sous l empire de stup fiants dont 11 portaient sur Si les courbes ne s inversent pas la drogue tuera plus que la route Paris en 2010 des accidents mortels ou corporels En effet l usage de drogue multiplie par deux le risque d accident le multipli cateur tant de 14 si le cannabis est as soci l alcool SELON VOUS FAUT IL TIRER LA SON NETTE D ALARME Oui
91. nt r guli rement du cannabis avancent d abord un d sir de relaxa tion 7896 devant le partage d une exp rience 7496 et le d sir de faire la f te 6596 Dans 46 des cas ils disent fumer par habitude et dans 3696 des cas en prendre pour dor mir La volont de se d foncer n est voqu e que dans 31 96 des cas Pour Jean Michel Costes un usager r gu lier de cannabis aurait 5 fois plus de chances de consommer aussi de l h roine et de la cocaine D sinvestisse ment scolaire baisse des r sultats l infirmi re scolaire Martine Donnart a voqu les cons quences de la prise de cannabis sur les l ves en insistant sur l importance de la pr vention collective tant aupr s des jeunes eux m mes que de leurs parents qui sous estiment souvent les dangers de cette substance Pour sa part Marie Choquet pid miologiste a voqu les liens entre consommation de can nabis et milieu familial Outre la re lation parents enfants telle qu elle est LI i E Be P v cue par le jeune le manque d in formation des adultes sur le fait que leur enfant consomme et l ambiguit de leur attitude l gard de cette ha bitude constituent des facteurs de risques faut apprendre aux parents tenir un discours anti cannabis a affirm Marie Choquet Limportance du r le de la famille a t rappel par le psychiatre Olivier Phan respon sable de la consultation adolescents et jeunes adultes au
92. ol il peut entra ner perte de conscience et amn sie Cette particularit est parfois exploit e pour commettre des agressions sexuelles d o son surnom de drogue du violeur Raphael Daniaud s Fotolia com Raoulgalop D signation des diverses vari t s d une plante herbac e de la famille des Papav rac es Le pavot somnif re est cultiv notamment pour obtenir de l opium SB LIAISONS 97 22 23 A LE CANNABIS PROBL ME MAJEUR DE SANT PUBLIQUE La France figure malheureusement dans le peloton de t te des pays consommateurs de cannabis Une donn e particuli rement inqui tante au regard des dangers que cette substance entraine sur la sant physique et psychique mais aussi sur l insertion sociale des jeunes Rencontres la Sorbonne interviews d experts sch mas d taill s d couvrez toute la v rit sur le cannabis aux effets parfois m connus Marc Hericher Fotolia com Le cannabis d mystifie PREMI RES VICTIMES DU CANNABIS LES ADOLESCENTS ET LES JEUNES ADULTES POUR LES SENSIBILISER AUX MULTIPLES DANGERS DE CETTE DROGUE LA PREFECTURE DE POLICE A ORGANISE LE 2 DECEMBRE DERNIER A LA SORBONNE UN COLLOQUE EN PR SENCE DE TR S NOMBREUX EXPERTS lus de 4096 des Frangais de 17 ans l ont d j exp riment et plus de 796 en consom ment r guli rement le can nabis avec son cort ge d ef fets nocifs pour la sant physique et mentale est dev
93. olicier aux lyc ens Au d part timide l change d bute avec ses premiers l ments de r ponse cest tre dans un tat second c est l vasion cest un moment de convi vialit a voque la d pendance Apr s quatre ann es pass es la direc tion centrale de la s curit publique puis autant encore dans une mission de pr vention et de communication au commissariat du 4 le formateur conna t son sujet sur le bout des doigts et a l habitude de s adresser aux jeunes Construite en plusieurs tapes d fini tion d une loi d une drogue dangers li s son usage risques judiciaires li s la consommation et au trafic la s ance alterne informations g n rales chiffres et nombreux exemples Il faut casser les id es reques sur des produits pr tendu ment festifs d banaliser le cannabis ou le c t branch de la cocaine Il faut aussi trouver les arguments quand un DB Les s ances de pr vention contre la drogue sont galement assur es par les policiers des missions de pr vention et de communication des commissariats centraux d arrondissement sous l gide du service de pr vention anti d lin quance de la pr fecture de police En 2009 7 377 professionnels et 6 057 l ves de lyc es coll ges et coles pri maires ont t sensibilis s aux dangers de la drogue par l ensemble des services de la pr fecture de police LIAISONS 97 44 45 dossier
94. oliciers Mais nous ne devons pas non plus apparaitre comme les espions qui viennent pour savoir qui fume ou qui consomme Notre r le est d alerter les jeunes sur les risques p naux encourus tout en voquant les dangers physiques psychiques et sociaux Il faut aussi penser mettre en valeur ceux qui ne consomment pas Comment entretenez vous vos connaissances dans le domaine des stup fiants Les policiers formateurs anti drogue PFAD sont habilit s dispenser des interven tions de pr vention sur le th me de la toxicomanie Nous suivons une formation sp ciale portant sur l ensemble des produits illicites les produits r glement s la l gisla tion les orientations gouvernementales et une partie p dagogique bas e sur la mise en situation Ce savoir est recycl tous les deux ans Nous b n ficions galement d une formation sur la psychologie des enfants et des adolescents 500 PFAD environ sont r partis dans tous les services de la police nationale sur l ensemble du territoire m tropolitain et des d partements d outre mer dont cing la DPJ gt F TEZ CLAIRS Les policiers formateurs anti drogue de la brigade des stup fiants participent avec d autres partenaires l op ration F tez Clairs destin e pr venir la consommation des drogues dans les espaces festifs et organis e sous l gide de la Ville et de la pr fecture de Paris Mission sensibiliser les personnels des clubs et des organisateurs de soir es
95. ontrairement certaines id es re ues le cannabis pro voque les m mes effets que le tabac Plusieurs tudes ont d montr qu un joint tait l quivalent de cinq six cigarettes qu il s agisse d herbe pure de m lange cannabis tabac ou de r sine avec du tabac Le risque de cancer est donc bien r el mais on peut mod rer ce propos en disant que tr s peu de consommateurs de cannabis fument plus de 3 joints par jour alors que beaucoup de fumeurs de tabac consomment un paquet quotidiennement AU DEL DES DANGERS PHYSIQUES IL Y A DES RISQUES PSYCHIQUES Les effets aigus instantan s provoquent une ivresse et une euphorie qui engen drent une baisse de la concentration de la vigilance d o notamment les risques d accident de la route surtout quand la prise de cannabis est doubl e d une consommation m me minime d alcool Pour les effets chroniques plus long terme plusieurs tudes prospectives d montrent un risque d installation d une schizophr nie Il y donc bien un lien r el entre cannabis et schizophr nie QUELS SONT LES PH NOM NES ACTUELS QUI VOUS PARAISSENT LES PLUS INQUI TANTS EN MATI RE DE CONSOMMATION DE CANNABIS D abord le nombre de consommateurs de cannabis en France qui est le plus lev parmi les 27 tats membres de l Union Europ enne Cela signifie que dans notre pays il y a 1 500000 usagers r guliers c est dire fumant au moins une fois tous les trois jours L autre ph nom ne inqui
96. parisienne La drogue peut aussi tre transport e par voie terrestre apr s embarquement des camions dans des bateaux pour traverser le d troit de Gibraltar c est dire transiter par l Espagne et arriver en France ou en Hollande Une partie des trafiquants parvient d jouer les contr les effectu s par la police sur les v hicules qui sortent du Maroc et ceux qui arrivent en Espagne En fin d enqu te la drogue saisie dans les valises marocaines est d truite dans des usines d incin ration sur d cision du juge d instruction et bien arriv e au Maroc puis qu elle en est repartie quelques jours plus tard par bateau en direction de S te DEUXIEME CHANCE Au printemps 2009 les enqu teurs des stups toujours sur l affaire s aper coivent que les trafiquants viennent d acheter une camionnette Nous nous doutions qu un nouveau voyage se pr parait indique Jean Fran ois Ballesteros Un jour alors qu ils sont en surveillance les policiers voient les hommes partir en camion Ils d cident de les suivre La route sera longue Zis ont travers la France jusquen Espagne Au sud de la p ninsule ib rique toujours bord de leur v hicule ils ont embar qu sur un bateau et travers le d troit de Gibraltar pour rejoindre le Maroc Les enqu teurs eux sarr tent au bord de la M diterran e Pour suivre dis tance l itin raire des trafiquants ils sen remettent l officier de liaison en poste au Maroc
97. por tantes apporte son aide et assistance technique surveillances et sert de liaison entre les services de police francais et trangers collaborant sur une affaire L OCTRIS dispose aussi d antennes ext rieures implant es dans des zones pr sentant un int r t strat gique pays de production de la drogue Colombie Pays Bas ou de transit Venezuela Br sil Espagne et assurant un relais op rationnel avec les autorit s r pressives locales un r le de conseil et de soutien tech nique des autres services Enfin elle assure de nombreuses mis sions de formation destination de lyc ens d tudiants de salari s d en treprises et de policiers 1513 heures de formation en 2009 Ces policiers ont galement r pondu toutes les demandes particuli res et assur l ex pertise n cessaire chaque fois que la direction de la police judiciaire a t sollicit e en mati re de lutte contre les stup fiants Une diversit de missions pour ses 100 policiers r partis au sein de la section enqu te et coordination qui assure selon les termes du protocole de r partition des comp tences entre directions le suivi des affaires initi es par les douanes ou la direction de la s curit de proximit de l agglom ration parisienne et des deux sections d initiative compos es chacune de trois groupes op rationnels charg s de la lutte contre toutes les formes de trafics locaux ou internationaux De plu
98. pouvant aller jusqu au d crochage scolaire dans les cas les plus graves Ce ph nom ne touche surtout les l ves de lyc es professionnels moins ceux des fili res g n rales QUELS CONSEILS DONNERIEZ VOUS AUX LEVES ADDICTS AU CANNABIS Je les incite se demander pourquoi ils ont besoin d un produit stup fiant dans leur vie ce qui leur est difficile vivre dans leur vie personnelle ou scolaire Ne peuvent ils pas se confier un proche au sein de leur famille ou un psychologue Le pire est de faire comme s il ne se passait rien Au lyc e les deux personnes contacter en priorit sont le professeur principal ou le conseiller principal d du cation Ensuite pour une probl matique plus personnelle d pression adolescente probl me familial grave l infirmi re scolaire pourra l orienter si n cessaire vers une consultation sp cialis e Parfois quelques s ances suffisent y voir plus clair Vice procureur au Parquet de Paris chef de la section des mineurs DEE egen IM tr eg NA N AH a T H Wat H 12 TY d 31 TE Kaz d 1 i mg ET a Ge T d iem EE POUR QUELS D LITS LI S A LA DROGUE DES MINEURS VOUS SONT ILS ENVOY S ET QUELLES SONT LES SANCTIONS Pour usage d tention transport acquisition offre ou cession de stup fiants Lorsqu il sagit d un usage de drogues dites dures h roine cocaine ou crack le mineur est d f r devant le juge des enf
99. rafiquant Les 10 policiers et gendarmes de la PIAC prochainement rejoints par des agents du fisc ont r ponse tout Gr ce son r seau de sp cialistes en saisie d avoirs criminels dans 55 pays ce service peut aussi obtenir des informations compl mentaires sur le patrimoine qu un trafiquant poss de l tranger teur avant son passage au tribunal Par ailleurs la loi autorise le service des domaines vendre aux ench res avant m me le proc s tout bien meuble ap partenant au trafiquant automobiles mobilier mat riel hi fi etc Le produit des ventes est ensuite consign jusqu au jugement ce qui vite toute d pr cia tion des biens et le paiement de frais pour leur gardiennage Quant aux comptes bancaires des trafiquants et de leurs proches ils sont bloqu s La mesure de confiscation et de vente du patrimoine permet aussi aux adminis trations de r cup rer ce que les malfai teurs leur doivent redressement fiscal amende douani re etc L objectif est de les d pouiller de tous les biens acquis ill galement et de les obliger recommencer leur vie la sortie de prison AG noter une proposition de loi est en cours d examen par le Parlement pour faciliter la saisie des biens notamment ceux d envergure haras grands restaurants appartenant aux trafiquants ou leurs proches Ce texte envi sage galement de cr er une agence nationale de gestion des biens saisis et confisqu s charg
100. rch s Ce sont ceux qui ont le plus de risques de r cidiver pen dant qu ils sont en libert estime le commissaire divisionnaire Guy Pa rent chef du SEDJ qui affirme aussi que cette mesure contribue enrayer les trafics et la consommation de stup fiants MILLE FA ONS DE FUIR Mais qui sont ceux qui passent au moins un temps entre les mailles du filet JI y a les personnes condamn es des peines de prison mais qui faute de mandat de d p t ne sont pas incar c r es apr s l audience et ne r pondent pas la convocation ult rieure du juge d application des peines indique Guy Parent Il y aussi les cas de jugement en d lib r o la personne ne se pr sente pas devant la Justice l issue du d lai Autres circonstances un indi vidu n effectue pas une peine am na g e et le juge d cide de lui imposer un emprisonnement ferme y a aussi les personnes laiss es en semi libert qui travaillent la journ e ma s refusent de dormir en prison compl te Guy Parent Devant la gravit d un d lit enfin un juge d instruction souhaite parfois incarc rer une personne avant son jugement et il faut aller la cher cher Bref pour les 20 policiers du SEDJ sur 44 au total charg s de r cup rer toutes ces personnes le tra vail ne manque pas Recours aux ad ministrations aux op rateurs de t l phonie planques filatures Pour les localiser toutes les techniques d investigatio
101. rphine haut dosage le BHD 80 des cas Selon cer tains indicateurs de la CNAM 6 des patients b n ficieraient d une dose quotidienne moyenne sup rieure aux 32 mg jour prescrits pour un traitement avec des niveaux de fr quentation des professionnels de la sant deux fois plus lev s que la normale Ces chiffres mettent donc en vidence un d s quilibre entre le nombre r el de personnes en traite ment et le nombre excessif de m dicaments consomm s Les tudes mettent galement en lumi re le com portement nomade des acheteurs qui multiplient les visites chez diff rents m decins et pharmaciens avec de fausses ordonnances afin de ne pas veiller les soup ons en revenant tou jours aux m mes adresses Comme le souligne Patrick Nguyen il n est pas rare que l assurance maladie r alise apr s remboursement que des fraudeurs se retrouvent la fin du mois avec cinq cents bo tes au lieu des sept pr vues pour trente jours de traitement Si le mar ch noir semble difficile quantifier les r centes affaires de la brigade des stups prouvent que les escroqueries s l vent plusieurs millions d euros et impliquent des professionnels peu scrupuleux UNE PILULE DIFFICILE AVALER Comme les enqu tes de la brigade le d montrent les policiers sont confront s de vrais r seaux orga nis s engageant la responsabilit de professionnels Dans le cadre d une affaire actuellement en cours d
102. s Leuphorie et le sentiment d apaisement peuvent tre suivis de l g re somnolence mais aussi de malaises de tremblements de vomissements d impression de confu sion d touffement ou d angoisse tr s forte La concentration et la m moire imm diate sont diminu es la percep tion visuelle la vigilance et les r flexes sont atteints Une consommation r guli re entra ne difficult s de concentration probl mes scolaires isolement social et perte de motivation Certains consommateurs d veloppent des troubles psychiques syndromes d anxi t et de d pression jusqu la panique bouff es d lirantes et m me schizophr nie SB WSC Fotolia com LIAISONS 97 28 29 dossier gt le num ro stup fiant gt le cannabis probl me majeur de sant publique interview Jean Claude Marin procureur de la R publique TRAVERS LES AFFAIRES DE STUP FIANTS TRAIT ES PAR LE PARQUET DE PARIS QUE POUVEZ VOUS DIRE DES M FAITS DE LA DROGUE Sa consommation m ne souvent la d ch ance la d socialisation et parfois h las la morgue Elle tue de plus en plus Paris En 2008 nous avions d plor 30 d c s imputables la consommation de drogues qu il sagisse de d c s par overdose ou provoqu s par des actes inconsid r s n s de la consommation de stup fiants d fenestration suicides etc Ces pas sages l acte sont la cons quence des effets de la drogue sur le psychisme
103. s les investigations patrimo niales ont t g n ralis es avec le re cours quasi syst matique aux groupes d intervention r gionaux lors des en qu tes LP LIAISONS 97 70 71 dossier le num ro stup fiant haro sur les trafics Saisie de r sine de cannabis conditionn e sous forme de valises marocain sd P Des valises la trace POUR PISTER LES TRAFIQUANTS LES POLICIERS DE LA BRIGADE DES STUPS FONT PARFOIS DE LONGS P RIPLES RECIT D UNE TRAQUE SUR FOND DE VALISES MAROCAINES in 2008 la brigade des stu p fiants obtient un rensei gnement une quipe de trafiquants de drogue du 19 arrondissement s appr te importer de la r sine de cannabis du Maroc D s lors les policiers n ont plus qu une chose en t te identifier les commanditaires et les financiers ceux qui ont investi pour acheter de grosses quantit s du Maroc et tous ceux qui gravitent autour Pour les surveillances ils mettent en place au fil des mois un arsenal de mesures Comme d habitude un travail qui exige patience et t nacit C est sou vent long car on nest pas toujours direc tement au c ur de l affaire En l occur rence les individus se parlaient peu au t l phone tandis que les informateurs du d part qui n taient plus joignables avaient disparu dans la nature de peur des repr sailles se souvient Jean Fran ois Ballesteros commandant fonctionnel chef de section la bri gade des stup fiants
104. s annoncent Quelques timides transactions s effectuent mais dealers et acheteurs redoublent de vigilance et d ing niosit pour dis es es hommes de la compagnie de s curisatio ip fiant gt haro sur les simuler leurs affaires Une voiture suivie par une moto banalis e s va nouit sur le p riph rique un client pied dispara t dans un angle mort au d tour d un carrefour Un texto arrive sur le portable de la capitaine cest pas vrai on est maudits 18h Les minutes filent en m me temps que les espoirs des policiers Malgr la nuit noire la d cision est prise de maintenir le dispo Ce choix s avere enfin payant Tout s acc l re Tandis qu une pre mi re quipe interpelle deux ache teurs la descente du tram une autre cueille un couple dans la rue Sur les ondes les informations tant attendues tombent enfin Le barbu dans le tram positif le garcon et la fille positifs Vers 19h la moto C est pas vrai on est maudits du renseignement partie en filoche derri re une M gane fonc e annonce une nouvelle prise avec une infor mation non n gligeable L acheteur quon vient de taper peut reconna tre son vendeur il ach te r guli rement Galvanis e par ces prises la capitaine du SIT t l phone son tat major et bavec leur b lier demande pour les perquisitions du lendemain les renforts de la compa gnie de s curisation et d une q
105. services de police favori sent les investigations judiciaires ou la pr sence polici re au moyen d op ra tions de contr le et de patrouilles de s curisation LE PLAN STUPS EN CHIFFRES AUS 2 112 interpellations dont 23 trafiquants ecstasy 792 gardes vue pour trafic 609 d f rements pour trafic SEIS 5 301 tonnes de cannabis 113 811 kg de cocaine 17 609 kg d h ro ne 28 044 cachets d ecstasy 1 361 108 euros en num raires Pr vention 26 994 l ves et professionnels sensibilis s aux dangers de la drogue LIAISONS 97 50 51 dossier le num ro stup fiant haro sur les trafics Op ration au c ur d une cit DEUXI ME AXE LE RENFORCEMENT DE LA LUTTE CONTRE LE TRAFIC D ECSTASY Dans ce cas pr cis le ciblage vise les quelque cinq cents cabarets disco th ques et tablissements ambiance musicale implant s dans la capitale C est dans ces tablissements que la brigade des stup fiants d veloppe son action en mati re de lutte contre le trafic l usage d ecstasy et autres produits de synth se Rendre le mi lieu de la nuit plus sain passe dans le volet r pressif par le d mant lement des r seaux d approvisionnement du march parisien et la recherche des dealers C t pr vention la brigade des stup fiants s implique dans l op ration F tez Clairs assur e par le partenariat ville de Paris et pr fecture de police Dans ce cadre des cam pagnes de sen
106. si que Franck Saint Raymond galement du SIT gardien de la paix charg du dossier rejoignent l un des emplace ments clef du dispositif des locaux d saffect s juste en face de la cit 14h05 toutes les quipes sannoncent une une sur l onde de conf rence radio 35 sp cialement mise en place pour l op ration La planque d bute G n ralement acheteurs et vendeurs pointent le bout de leur nez en d but d apr s midi annonce le lieute nant concentr derri re son appareil LIAISONS 97 58 59 dossier gt le num ro stup fiant gt haro sur les trafics Policier de la DRPP mplanque photo Vers 15h un des principaux objectifs appara t devant la grille principale d entr e de la cit Ca y est cest parti Avec ses jumelles Saint Raymond le sp cialiste du dossier scrute les all es et venues d ventuels acheteurs Rien ne lui chappe il note tout dans son carnet de bord Les mi ole ont becquet du policier gt nutes s coulent Pour la premi re fois apr s des semaines de planque la rue semble anormalement calme et le portail g n ralement ouvert reste d sesp r ment ferm Soudain un homme sort d un des halls en courant voirie attention un acheteur probable sort Blouson en cuir noir Cheveux courts Calvitie Sac papier kraft marron dans la main Lunettes Il se d place vers le tram non attendez Il veut prendre un taxi Il faut une moto pour le
107. sibilisation et d infor mation sont r guli rement men es aupr s des exploitants des tablisse ments de nuit pour leur rappeler leur responsabilit les sanctions qui les menacent et former leurs personnels sur leur lieu de travail TROISI ME AXE LA POURSUITE DU D MANT LEMENT DES R SEAUX STRUCTUR S La police judiciaire et plus particu li rement la brigade des stup fiants apportent une grande attention aux fili res d approvisionnement diri g es par des malfaiteurs chevronn s Ces r seaux assurent principalement l acheminement de grandes quantit s de produits jusqu Paris et sa ban lieue et leur premi re distribution C est un travail de longue haleine en troite collaboration avec la direction centrale de la police judiciaire et les polices trang res QUATRI ME AXE LE D VELOPPEMENT DES INVESTIGATIONS PATRIMONIALES AVEC L INTERVENTION DU GROUPE D INTERVENTION R GIONAL GIR Les services de la police judiciaire et de la s curit de proximit travaillent en collaboration avec le GIR qui par sa sp cificit interminist rielle pro cede aux investigations patrimoniales Dans ce volet il s agit d identifier et de confisquer les avoirs dits criminels LUC TS CE Quels sont les enjeux du plan stups Derri re le trafic de stup fiants se cachent de nombreuses r alit s violences entre bandes et dealers pour d fendre un territoire d gra dation de la qualit de vie pour
108. sion interminist rielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie rattach e au Premier ministre entre diff rentes administrations afin de financer des mat riels ou des projets exclusivement li s la lutte contre les trafics de stups ou la pr vention de la toxicomanie En 2009 conform ment un principe de r partition fix en 2007 35 de ce montant ont t allou s la police nationale 25 96 la gendarmerie 20 la justice 10 aux douanes et 1096 au minist re de la sant et la Mildt Gr ce cette manne l an dernier la brigade des stup fiants les groupes stups des districts de police judiciaire et les groupes cit s direction de la police judiciaire ont pu acqu rir des v hicules et du mat riel de surveillance photo et vid o high tech ainsi que des logiciels de traitement de l image SUIVEZ LA FEMME Probl me un d linquant s arrange toujours pour ne pas tout d tenir son nom Nous nous int ressons aussi son entourage la femme la petite co pine les amis d enfance la famille Il 4 pu leur verser l argent n cessaire pour acheter une maison une voiture dont il aura aussi la jouissance ajoute Em manuel Fleury nous de prouver quil sagit de pro pri taires de paille et qu eux non plus ne per oivent pas de revenus suffisants pour soffrir ces biens Une personne ne pouvant justifier de revenus correspondant ses achats et entretenant des l
109. st le jour J Au commissariat central du 14 dans une salle de conf rence situ e dans les sous sols quelque soixante policiers assistent attentifs au briefing de la capitaine H loise Konwerski du SIT Sur un tableau immacul la jeune femme dessine le dispositif avec les rues et les em placements strat giques de toutes les quipes r parties sur le terrain Ca f s restaurants acc s au m tro quais de tramway et caves sont investis par les effectifs M me la cr che se transforme en point d observation Quelques soums sont galement pr vus ici et l mais pas de chouf dans les voitures pour pas se faire d troncher En dehors du p rim tre rouge la zone sensible o personne ne doit tre rep r une compagnie de s curisation prend position ainsi quune quipe cynophile pour les perquisitions Pour permettre les in terpellations et enclencher la proc dure il faut imp rativement que des ventes de stups soient confirm es J 1 TOUS EN PLACE 13h30 le top d part est lanc dans la salle La fourmili re s agite Chaque quipage se pr pare et quitte le com missariat pour rejoindre son point de contr le avec sous le coude un trom binoscope d taill un bel album de famille o s alignent les photos des objectifs La ca pitaine Konwerski du SIT accompa gn e de Marc Ber trand son responsable le lieutenant Fougerit des renseignements affubl d un imposant t l objectif ain
110. t de faire des interpellations massives qui dissuadent les dealers Y A T IL UNE VOLUTION QUI VOUS PARAISSE PR OCCUPANTE EN LA MATI RE Il y a eu une volution sociologique Il y a trente ou quarante ans le cannabis touchait surtout les mi lieux bourgeois et tudiants et servait se d marquer de sa classe sociale C tait un atypisme presque romantique je pense aux beatniks des ann es 1960 Aujourd hui c est tout le contraire Fumer du cannabis permet de ne pas se d marquer du groupe dans tous les milieux sociaux Dans les cit s en particulier celui qui ne vend pas du cannabis peut se sentir marginalis On commence par consom mer on finit par trafiquer Ce service rel ve de la direction de s curit de proximit de l agglom ration parisienne DSPAP Paris 22 centres de consultations sont ouverts aux jeunes Pour obtenir leurs coordonn es consultez le site de la Mildt www drogues gouv fr rubrique Rencontrer un professionnel 147 FEVRIER 1948 Ph nom ne de marginalisation ou ph nom ne de mode En quarante ans la drogue a chang de signification mais elle est demeur e un probl me majeur de sant publique T moin cette couverture de Liaisons datant de f vrier 1968 qui aborde la drogue dans sa rubrique La question du mois L attention du public a t attir e ces derniers mois sur les probl mes pos s par la consommation de stup fiants en France et Paris en partic
111. t que cela peut modi fier votre vie A chaque consommation cest la roulette russe alors soyez vigilants et ne vous laissez pas entra ner Bonne journ e et merci SB Entretien En quoi consiste votre mission L unit que je dirige a en charge l organisation d actions d in formation et de pr vention des drogues aupr s d une partie du public scolaire de l Acad mie de Paris Cela comprend les lyc ens et le public adulte du monde scolaire les quipes du catives et les parents d l ves Notre unit anime galement des actions de formation et de sensibilisation dans le monde de l entreprise de plus en plus confront aux probl matiques engendr es par la consommation de substances illicites P Comment se d roule une s ance dans une classe Une intervention dure environ deux heures elle est essentiellement bas e sur l inte ractivit ne s agit pas de faire un expos r barbatif mais d instaurer un dialogue dans le cadre d une d marche de citoyennet de libert et de responsabilit vis vis de soi m me et des autres d expliquer la loi en mati re de drogues et d informer sur les produits stup fiants et sur les comportements risque li s l usage des drogues licites ou illicites et sur leurs cons quences sanitaire et sociales Quel s message s d livrez vous lors de ces d bats Nous ne sommes pas l pour nous substituer aux m decins ou psychologues Notre point de vue est celui de p
112. tiel Le but premier est d radiquer le r seau commente Christophe Descoms Lorsquon d ferre les trafiquants devant la Justice on a en g n ral accumul suffisamment d informations sur eux au fil des mois pour obtenir leur incarc ration Apr s l arrestation des principaux ac teurs d un trafic le commissariat local prend le relais Objectif assurer une pr sence polici re forte et suffisam ment dissuasive pour que le trafic ne se r implante pas AC gt NOUVEAUX GROUPES CIT S Avec la mise en place de la police de l agglom ration parisienne trois nouveaux groupes cit s ont respectivement t cr s Paris dans les Hauts de Seine et dans le Val de Marne LIAISONS 97 64 65 Le p ms C r Da du e a ele ui ZA RS mt A fe RE m Hala uS i cus m r age o ti Sr ER THE E ns egen Te P im S ar ossier gt le num ro stup fiant gt h z H d Ta 7 2 Ka la A aro sur les trafics iN TN EO de CRT a k LT SC Investigations patrimoniales Bien mal acquis FRAPPER LES TRAFIQUANTS AU PORTEFEUILLE C EST L UN DES MOYENS D ATTAQUE DU PLAN STUPS AU CCEUR DE CETTE DEMARCHE LES GROUPES D INTERVENTION R GIONAUX GIR i ge du GIR 75 Paris 12 La brigade des stups vient d ap peler Elle enqu te sur un trafic dont elle a identifi l un des principaux protagonistes un certain M D En attendant de pouvoir
113. uipe cyno Tous r pondent pr sents 22h30 le dispositif est enfin lev J 4 LES PERQUISES 5h l unit de police du 19 le jour tant attendu est enfin arriv Les ef fectifs sont l au grand complet pour l ultime briefing Le SIT la DRPB la CS et l unit cynophile coutent la r partition des quipes il faut taper les deux objectifs en m me temps 6h heure l gale pour la per quise 5h20 d part des troupes Le convoi roule vive allure sur le p riph rique sous un crachin humide Maya l abeille petit cochon tortue ninja et bibendum ainsi baptis s par les policiers ne s attendent pas une visite aussi matinale Dans ce genre d op ration l effet de surprise est capital C est donc avec beaucoup de discr tion que les effectifs arrivent sur place se r par tissant en deux groupes pour frapper en m me temps les deux leaders de la bande 5h59 les hommes de la CS v rifient l tat de la porte blin Premi res trouvailles lors de la perquise d e 5 4 3 2 1 GO Un coup puis deux la porte c de dans un terrible craquement d chirant le silence qui regne dans l troite cage d escalier POLICE POLICE Que personne ne bouge En quelques secondes l appartement POLICE POLICE Que personne ne bouge est investi l objectif encore dans son lit n a pas eu le temps de r agir ni m me de comprendre que le ciel lui tombe sur l
114. uir les m dias ne leur accordant aucune interview a bien gentiment voulu faire quelques confidences Liaisons Pour lui le mataf moi ti paf clin d oeil amical la police n est l que pour la rime et les bons mots dont son ami tait friand Oui Serge aimait la police nous avoue ce dernier il passait m me souvent au commissariat du 7 non loin de son domicile rue de Verneuil pour saluer les agents et boire des coups avec eux au caf Il lui arrivait m me apr s certaines soir es de faire du stop pour tre raccompagn chez lui en panier salade c tait plus sympa que de rentrer en taxi Comme le d clare Serge Gainsbourg lui m me en s adressant au roman cier Antoine Blondin dans une in terview donn e dans l mission Lu nettes noires pour nuits blanches de C Barma et T Ardisson en avril 1989 on a un point en commun tous les deux on aime les flics et les commis sariats Autre point commun avec les forces de l ordre et plus particuli rement avec la fameuse brigade des stups Serge Gainsbourg d clarera sa fa on la guerre la drogue dans l album Youre under arrest en 1987 en crivant ces lignes Aux enfants de la chance Qui n ont jamais connu les transes Des shoots et du shit Je dirai en substance Ceci louchez pas la poussi re d ange Angel dust en Shoot ou en shit Z ro h ro l infini Je dis dites leur et dis leur De casser la gueule aux dea
115. ulier L accent a t principalement mis sur les dangers pour la jeunesse d une certaine mode de la drogue et des questions ont t pos es sur l ventuelle recrudescence du trafic et de la consommation des stup fiants LIAISONS 97 38 39 dossier le num ro stup fiant le cannabis probl me majeur de sant publique me Pm P i EU se Cannabis et vie des quartiers L effet domino LA CONSOMMATION ET LE DEAL DE CANNABIS DANS CERTAINS QUARTIERS ET CIT S DU GRAND PARIS SONT DEVENUS UNE SOURCE CONSID RABLE DE NUISANCES POUR LES RIVERAINS ela fait plus de deux mois maintenant que des groupes de jeunes squattent le jardin en bas de mon immeuble Ils sont avec leurs chiens des pitbulls ils boivent et fument toute la nuit en coutant leur musique tue t te Encore une fois nos parties com munes sont victimes de la pr sence du m me groupe d individus qui crachent et laissent l ensemble de leurs d tritus dans notre hall cannettes et m gots de joints quand ils n urinent pas devant nos portes Comme chaque soir le bruit des courses de scooters r sonne dans notre appartement faisant trembler nos murs Et voil ce mois ci a encore t marqu par un affrontement entre bandes du quartier occasionnant de nombreux d g ts J ai rep r le ma Deal au pied d une cit n ge des trafiquants depuis mon balcon voici quelques photos du porche o
116. ur de vuln rabilit face cette maladie surtout en cas de consommation pr coce et importante c est dire ayant d marr avant ge de 15 ans et s tant traduite par au moins 50 prises en tout avant l ge de 18 ans Dans cette situation d apr s l tude d un chercheur su dois le risque de schizophr nie est de 5 6 fois sup rieur la moyenne EXISTE T IL UN PROFIL DU CONSOMMATEUR DE CANNABIS Il est impossible de dresser un portrait type Dans notre lyc e la consomma tion de cannabis peut tre li e une certaine absence des parents un manque de vigilance des adultes ou traduire un mal tre J ai constat en revanche une grande banalisation de la drogue les jeunes fument de plus en t t et prennent aussi beaucoup d alcool QUEL EST VOTRE R LE Dans le cas d un coll gien nous contactons les parents et nous essayons de faire le point avec eux ont ils remarqu que leur enfant consommait de la drogue S agit il d un probl me personnel Dans le cas d un lyc en nous entrons en dis cussion directe avec lui et nous tentons de trouver des solutions ensemble en lui laissant le temps de la r flexion de la prise de conscience avant ventuellement de pr venir ses parents si rien ne change Quoi quil en soit on ne diabolise pas le produit mais on informe de ses m faits physiques et psychologiques CANNABIS Z RO DE CONDUITE En diminuant les r flexes la coordination motrice et en perturbant l

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