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Rapport final de la recherche - Concertation, Décision, Environnement

1. Le SDAGE demande de poursuivre les r flexions avec EDF sur la gestion des barrages pour r habiliter et pr server la dynamique fluviale en liaison avec la probl matique nappe rivi re Dans certains cas il s agira pour les partenaires de mettre en uvre des solutions techniques et financi res pouvant aller au del des strictes contraintes r glementaires actuelles loi 1919 et loi p che Thomas Reverdy Cristo UPMF 41 Rapport final Novembre 2003 infrastructures routi res La rivi re avait t class e prioritaire pour le SDAGE qui avait pour objectif le r tablissement de la vie biologique dans la rivi re une r duction tr s significative des toxiques dans le cadre d un objectif plus global de r duction de 50 des pollutions toxiques sur l ensemble du p rim tre du SDAGE L Agence de l Eau avait choisi la Bourbre comme rivi re pilote et avait commenc travailler avec la DRIRE et anticipait des difficult s dans la mobilisation des acteurs locaux Mais cette pollution toxique n est pas une priorit pour le territoire elle n atteint que les eaux superficielles et n a pas de r percussion sur les eaux souterraines o l eau potable est pomp e Il n y a pas d urgence sanitaire et comme aucun usage touristique de la rivi re n est pr vu il n y a pas de r elle ambition De l avis du charg de mission cette question aurait pu ventuellement tre r gl
2. l objectif de l tude est bien la d finition des d bits r serv s sur l ensemble du SAGE c est cela que doit r pondre l tude Pour ce qui est de la connaissance des ouvrages EDF peut bien donner ses infos Conseil Sup rieur de la P che le SAGE a pour objectif la d finition d une politique globale pour les ouvrages hydro lectriques y compris pour les nouveaux ouvrages possibles J aimerais savoir comment on pourrait d finir une telle politique sans approfondir la connaissance de l ensemble du bassin Formellement les tron ons choisis ont t pr sent s comme les tron ons les plus repr sentatifs pour mettre au point une m thodologie d tude qui pourra tre tendue ensuite tous les tron ons si n cessaire L argument formel qui a conduit au choix de ces tron ons est donc un argument technique ces tron ons doivent permettre de balayer peu pr s toutes les configurations et probl matiques que l on peut trouver sur le territoire La m thode utilis e pour choisir les deux tron ons suppl mentaires a t tr s technique il s agit d une m thode multicrit re qui liste les enjeux pour chaque tron on et value le niveau de l enjeu pond re ce niveau entre 1 3 La somme des niveaux donne les tron ons tudier en priorit Avec ce calcul 3 tron ons sont dans un mouchoir de poche apr s les deux premiers tron ons qui n avaient pas besoin de ce
3. plusieurs rencontres le lancement de la r vision du plan la r daction du cahier des charges d une tude technique Nous avons interview quelques membres de la commission La r vision du plan a t finalement confi e la R gion L tude technique n a pas t engag e et le travail des commissions a t arr t Nous avons fait l hypoth se partir des arguments recueillis que la planification ne joue pas un r le central dans la cr ation de nouvelles infrastructures de traitement des d chets en mati re de d chets industriels sp ciaux l Etat ou du moins son repr sentant principal sur ce sujet la DRIRE semble avoir fait d lib r ment le choix d une r gulation par le march Il se peut que ce ne soit pas le choix de la R gion L arr t des travaux ne nous permet pas de r pondre Dans le cas du plan d partemental d limination des d chets de l Is re nous avons suivi la d marche par diff rentes m thodes observation participante de certaines commissions th matiques lecture et analyse des comptes rendus Nous avons eu la chance de b n ficier de comptes rendus tr s d taill s des changes r dig s par Vincent Douzal membre de la DDAF charg de piloter la proc dure Nous faisons r f rence ces comptes rendus quand nous les avons utilis s Thomas Reverdy Cristo UPMF 20 Rapport final Novembre 2003 M THODOLOGIE Comme nous l avons expliqu plus haut notre
4. D s que l on p n tre dans le contenu des changes on d couvre que l laboration du plan ressemble la r solution d un syst me d quations variables multiples Chaque acteur du plan vient avec les variables qui le pr occupent L objectif de la concertation est de rassembler toutes les variables construire les quations tenter de les r soudre Il y a tout d abord l quation globale on a besoin d une capacit globale de traitement tri incin ration ou enfouissement gale au gisement Cette quation pose d j une premi re s rie de questions du c t du gisement il est difficult d valuer les quantit s d autant plus qu il y aussi des possibilit s de progresser dans la r duction la source du c t du traitement il y a la question des capacit s de tri et celle de la proportion entre incin ration et mise en d charge La r solution de cette quation doit tre guid e en principe par des exigences de valorisation fix es au niveau national Or les h sitations de la politique nationale de gestion des d chets ont une influence tr s forte sur la fa on de poser cette quation En 10 ans de plans successifs la position de l Etat n a pas cess d voluer dans diverses directions Enfin la d finition du d chet ultime est centrale dans cette quation elle permet de r gler en th orie la variable mise en d charge On peut aussi compliquer la premi re quation en dis
5. Mais l enr lement est loin d tre gagn les d chets de Vienne chappent encore la d finition unique du d chet ultime faute d accord avec le Nord Is re qui facilite leur regroupement De m me pour les DIB qui ont eu droit un traitement particulier Ces deux exceptions peuvent tr s bien disqualifier le plan aupr s de ceux qui ont accept les investissements Thomas Reverdy Cristo UPMF 131 Rapport final Novembre 2003 COMPARAISON DES DEUX PROC DURES ET QUESTIONS TRANSVERSES Est il possible de comparer s rieusement des trajectoires produites par des dispositifs diff rents sur des objets diff rents trajectoires inachev es Le PDED n est pas officiellement publi Le SAGE Drac Romanche est au d but du diagnostic Je me permettrais seulement quelques remarques Pour la proc dure elle m me la principale diff rence est l existence d une instance officielle de concertation et de d lib ration pour le SAGE la CLE Celle ci n existe pas pour le PDED la Commission du Plan n a pas la m me l gitimit que la CLE Dans un cas la CLE vote le SAGE dans l autre cas la Commission du Plan propose des lignes directrices pour la r daction du plan D un point de vue institutionnel le SAGE est plus original que le PDED Du point de vue du fonctionnement ces diff rences s amenuisent le poids d une d cision issue d un SAGE n est pas probablement pas si diff rent d une d cision
6. Thomas Reverdy Cristo UPMF 76 Rapport final Novembre 2003 Le bureau d tude missionn par le SAGE pour l tude lot 2 r habilitation du milieu r cepteur du Plateau Mateysin a tudi pour les deux bassins versants la Jonche et le Ruisseau de Vaux deux sc narios techniques pour assurer l assainissement un sc nario intercommunal une STEP sur chaque versant et un sc nario communal un quipement adapt pour chaque commune Le bureau d tude a estim les co ts de chaque sc nario et les gains environnementaux La solution intercommunale sur les deux secteurs s av re plus co teuse que la solution communale mais elle a un int r t cologique globalement meilleur du fait du report des rejets des STEP en aval des deux bassins dans des rivi res aux d bits importants A issue de l tude cette proposition a t pr sent e aux lus Les lus ont contest des donn es par exemple l estimation des populations qui taient erron es Mais surtout les lus se sont inqui t s des estimations de co t par exemple pour la Jonche environ 100 MF d investissement pour la solution intercommunale pour environ 10 000 habitants sans compter la transformation des r seaux communaux qui ne s parent pas toujours eaux us es et eaux claires et 78 MF pour la solution intercommunale Malgr les subventions une part non n gligeable reste aux communes Pour les communes de tels sc narios taient in
7. la convergence des acteurs sur une gestion int gr e du bassin respectueuse des besoins de chacun m me d arbitrer entre les usages et d obtenir l acceptation de ces arbitrages par les acteurs concern s C est videmment une question centrale Dans l examen des trajectoires de quelques uns des sujets chauds du SAGE Drac Romanche on retrouve les ingr dients expos s plus haut la difficile gestion des trajectoires d investigation la n cessit de diversifier les sc narii Enfin la convergence ne se fait pas forc ment sur les enjeux que l on attend Thomas Reverdy Cristo UPMF 73 Rapport final Novembre 2003 Focalisation sur une revendication symbolique sans projet clair La gestion des d bits r serv s en aval du SAGE a t consid r e comme un des enjeux phares du SAGE d s le d but de celui ci Il s agissait de faire la preuve devant les lus de l efficacit de la d marche Nous avons rendu compte plus haut de la fa on dont cet enjeu a t plusieurs fois red fini en particulier dans le cadre de la r daction du cahier des charges et du pilotage de l tude lot 6 Sous la pression des repr sentants des p cheurs autant les associations que le Conseil Sup rieur de la P che la continuit hydraulique du Drac entre le barrage de ND de Commiers et la confluence avec la Romanche est devenue un enjeu majeur Les repr sentants des p cheurs estiment leur revendication tout fait
8. lus et repenser la composition de la CLE avec cette nouvelle donne D apr s les textes qui r gissent les SAGE la moiti du coll ge des lus doit tre d sign e par l Association des Maires ce qui laisse une incertitude suppl mentaire et des d lais suppl mentaires La CLE est promulgu e officiellement le 6 d cembre 2002 trois ans apr s la d cision d engager la d marche La composition de la CLE est le reflet de ce souci de repr sentation de toutes les collectivit s et de tous les usagers du bassin Elle est sans surprise tr s proche de la pr CLeE ce qui montre que le travail de constitution du collectif a t reconnu On retrouve le souci de repr sentation dans le choix du pr sident et des vice pr sidents Le pr sident de la CLE Charles Calvin est conseiller g n ral sa circonscription appartient au plateau matheysin Les vice pr sidents repr sentent chaque bassin versant et sont la fois lus d une commune de chaque bassin et pr sidents ou vice pr sidents de syndicats mixtes d assainissement ou d approvisionnement en eau potable Ce sont des acteurs forts du territoire Le coll ge des lus 26 membres comprend pour moiti les repr sentants pr sidents ou vice pr sidents des principaux syndicats mixtes ou r gies d assainissement qui interviennent sur le bassin Ils sont pr sents dans cette instance en tant qu lus et en tant qu usagers du bassin Le reste du coll ge des lu
9. prendre une position sym trique sur ces deux exutoires La seule strat gie pr conis e est la r duction la source Les deux principaux incin rateurs encore autoris s sont celui de l agglom ration grenobloise Athanor et celui de Bourgoin Jallieu Celui de Grenoble arrive saturation Celui de Bourgoin Jallieu pourrait tre agrandi L incin rateur de Grenoble est l objet d une contestation timide de la part des Verts Celui de Bourgoin Jallieu l a t davantage par le pass Mais une tude sanitaire exemplaire a montr que la contribution de l incin rateur la pollution de l air ambiant des riverains est tout fait n gligeable et ne peut tre isol e du bruit de fond qui n est d ailleurs pas tr s lev Cette tude semble avoir arr t toute contestation L incin rateur de Bourgoin Jallieu semble donc rester une tr s bonne solution pour le Nord Is re Les tensions s expriment davantage en Centre Is re L tude des gisements et les premiers regroupements g ographiques conduisent au projet de construction d un nouvel incin rateur dans la zone Centre Is re Cette zone regrouperait le SIC TOM de la Bi vre et celui du Sud Gr sivaudan St Marcellin Les lus reconnaissent la n cessit de la construction d une Unit d Incin ration des Ordures M nag res UIOM et lors des diff rentes commissions du plan le Syndicat Mixte de la Bi vre signale plusieurs fois qu il est p
10. un autre SAGE le SAGE Drac Amont Cette Thomas Reverdy Cristo UPMF 27 Rapport final Novembre 2003 cha ne se poursuit par deux barrages le barrage de Monteynard et le barrage de Notre Dame de Commiers en aval Le barrage du Monteynard peut turbiner 300 m3 s avec une mont e en r gime quasi instantan e Il se vide directement dans le second barrage entre les deux 1l y a un tron on de rivi re encaiss et inaccessible Le second barrage peut lisser les brusques modifications de d bit La retenue du Monteynard conna t en t une exploitation touristique importante pratique de la baignade et des sports aquatiques bateau touristique En aval du barrage de Notre Dame de Commiers le Drac est court circuit sur la totalit de sa longueur jusqu la confluence avec la Romanche par un canal sur lequel il y a deux autres chutes d eau Il reste dans le lit du Drac un d bit r serv d un 40 du module 2 5 m3 s d bit insuffisant pour assurer la continuit hydraulique sur toute la longueur L association Drac Vivant L association Drac Vivant a t cr e en 1991 par Michel Carignon alors maire de Grenoble qui souhaitait une action d envergure de r habilitation du Drac Il fallait pouvoir nouveau boire l eau du Drac pollu e l entr e de l agglom ration par plusieurs usines ou au moins rendre au Drac une vocation touristique et sportive Cette association tait essentiellement
11. Le principe d un portage priv est affirm nouveau Le volet DIB ne sera pas pris en compte dans chacun des 6 secteurs comme il en a t question lors des premi res r unions Il est simplement question de g rer la coh rence de l ensemble par exemple viter que la mise en place de l incin ration ne porte trop pr judice l exploitation d une d charge ce qui est un comble Or 11 semble que la principale raison de l opposition la d charge d Izeaux tient justement au fait qu elle ne respecte pas ces deux principes La d charge d Izeaux situ e en Centre Is re ne r pond pas aux besoins locaux d limination elle re oit des DIB provenant de 77 Entretien FRAPNA Monique Gondrand 16 juin 2003 78 Compte Rendu commission CET 28 novembre 2001 Guy Fabre ADEME Thomas Reverdy Cristo UPMF 128 Rapport final Novembre 2003 l agglom ration grenobloise principal lieux de production de DIB sur le d partement De plus elle est port e par un acteur priv Lely sans aucun lien avec les communes locales On est face au paradoxe suivant les acteurs concern s par les OM les collectivit s essentiellement ont fait le bilan de la contestation de la d charge d Izeaux et en d duisent une d finition de ce qui est acceptable politiquement Les communes du Centre Is re et la commune d Izeaux n acceptent pas de devenir la d charge des d chets de l agglom ration de Grenoble d
12. Thomas Reverdy Cristo UPMF 69 Rapport final Novembre 2003 Drac Aval par les homosexuels Pour l instant ni le travail en commission ni le travail des experts n a t en mesure de dire tel usage est prioritaire tel endroit pourquoi La r flexion sur les usages manque probablement d une vision prospective comment tel ou tel usage se d veloppera quels sont les facteurs limitant de quelles retomb es les collectivit s locales pourront b n ficier La r ponse ce type de question est laiss e soit aux acteurs concern s soit aux lus Face la complexit des ph nom nes naturels l expertise technique peine donner les r ponses attendues Les commissions techniques attendent en g n ral beaucoup de l expertise scientifique et technique Mais celle ci ne peut pas toujours r pondre toutes les questions Il y a des limites dans les capacit s de mod lisation des ph nom nes li s l eau Par exemple deux ph nom nes ont t particuli rement tudi s dans le cas du SAGE de la Bourbre le ph nom ne d inondation et celui de la pollution des eaux de surface par les pollutions toxiques Dans chacun des cas les connaissances produites ne peuvent pas elles seules orienter l action valuer les priorit s Bref impossible de clore le d bat d finitivement par la r ponse technique En mati re de pr vention des inondations l expertise technique peut rep rer les risques a
13. enjeu des ouvrages hydro lectrique tait plus consensuel que l autre enjeu fort du bassin la s curisation de la ressource d eau potable o il y a plus clairement un conflit d int r t un conflit probablement pas assez m r et qui risquait de paralyser l engagement du SAGE Enfin le SDAGE RMC est mobilis comme argument pour l gitimer une r flexion sur les d bits r serv s puisque le SDAGE voque cette possibilit malgr le fait que le bassin Drac Romanche n est pas pr sent comme prioritaire par le SDAGE pour une modification des d bits r serv s En ce qui concerne le SAGE Bourbre le SDAGE relay principalement par l Agence de Bassin joue un r le non n gligeable dans la requalification des enjeux au d part assez marqu s par le risque d inondation Le SDAGE est porteur d objectifs particuliers sur cette rivi re Deux enjeux rep r s par le SDAGE sont donc repris dans le SAGE de la Bourbre la qualit physico chimique de l eau et la protection des zones humides La rivi re re oit des rejets domestiques industriels et agricoles malgr un d bit assez faible Les rejets d origine industrielle tr s importants par le pass ont t consid rablement r duits mais il reste encore une pollution azot e d origine domestique et une pollution toxique d origine industrielle et des 2 Le SDAGE rappelle l importance pour la pr servation des milieux aquatiques du respe
14. int ressement est engag mais l enr lement est loin d tre gagn les d chets de certaines collectivit s et des industriels tentent encore d chapper la d finition unique du d chet ultime Ces deux Thomas Reverdy Cristo UPME 9 Rapport final Novembre 2003 exceptions peuvent tr s bien disqualifier le plan aupr s des autres acteurs qui ont pu accepter des efforts importants Nous constatons un cart important dans l effort engag par les communes pour les OM par rapport celui engag par les entreprises pour les DIB dont l enfouissement continue s accro tre dans le d partement malgr une contestation tr s vive des projets de nouveaux sites Les repr sentants des entreprises n ont cess de rappeler que la gestion des DIB devrait relever exclusivement du march et qu il n est pas possible de planifier des infrastructures ni de d finir de r elles obligations de traitement ou de valorisation l augmentation du co t de la mise en d charge suffira orienter les producteurs de d chet vers d autres alternatives Les associations cologistes ne croient pas que le march peut lui seul r soudre le probl me tant qu il y aura de vastes d charges dans la r gion le co t de la mise en d charge restera bas Le principe de proximit n est pas respect Cela justifie leurs yeux leur gu rilla juridique et administrative contre les nouveaux sites d enfouiss
15. valuation en tant que r sultat de n gociation Contribution au programme CDE Meny J Thoenig J C 1989 Politiques publiques PUF Paris Theys J ed 1991 Environnement Science et Politique Les experts sont formels Vol 1 Cahier n 12 Publications du Germes Theys J ed 1992 Environnement Science et Politique Les experts sont formels Vol 2 Cahier n 13 Publications du Germes Theys J Kaloara B 1992 La terre outrag e les experts sont formels Autrement Science et soci t n 1 VINCK D 1999 Les objets interm diaires dans les r seaux de coop ration scientifique Contribution la prise en compte des objets dans les dynamiques sociales Revue Fran aise de Sociologie XL 2 pp 385 414 Thomas Reverdy Cristo UPMF 137 Rapport final Novembre 2003 PERSONNES RENCONTR ES ET COMMISSIONS SUIVIES PREDIRA Mme Charpin APORA 1999 M Lehman et M Simonin DRIRE R A 1999 M Guigues TERIS 2000 Commission r daction du cahier des charges de l tude 2 r unions en 1999 et 2000 SAGE et SDAGE M Dupont Sous direction planification A E RMC 1999 Mme Levrau Sous direction industrielle A E RMC 1999 Mme Pojer Sous direction planification A E RMC 2001 et 2002 Mme Petit Agence R gionale Rh ne Alpes A E RMC 2001 Mme Gallien charg de mission SAGE Bourbe 2001 Semelet charg de mission SAGE Basse Vall e de l Ain 2001 Xouillot charg de
16. 98 Rapport final Novembre 2003 d chets s affrontent d un c t une gestion locale port e par les collectivit s de l autre une gestion sans lien au territoire port e par des acteurs priv s Pour les associations environnementales la contestation de la d charge d Izeaux est tr s clairement un moyen de peser sur la politique de gestion des d chets sur le d partement Quand il faut liminer il y a d j un chec La d charge d Izeaux pouvait voluer extension apr s extension vers une d charge gigantesque de 150 hectares De telles surfaces disponibles ne permettent pas la prise de conscience du trop grand nombre de d chets Il faudrait plus de pr vention la source minimiser les d chets et aboutir de vrais d chets ultimes Mais les industriels ne sont pas pr ts faire des efforts et les consommateurs non plus Or il faut mettre les gens devant leurs responsabilit s et r fl chir fond sur la dur e Donc m me si le projet d Izeaux avait t satisfaisant au niveau hydrog ologique au niveau de l acc s etc le projet aurait t contest 235 Entretien M Lambelain pr sident de Bi vre Liers Environnement 1 4 juin 2001 Thomas Reverdy Cristo UPMF 99 Rapport final Novembre 2003 2 LE CoMiIT Pour L ELIMINATION RATIONNELLE DES D CHETS DANS L IS RE LA CONCERTATION POUR R PONDRE LA CONTESTATION Pour le d partement de l Is re la mise en place d
17. Par des exp rimentations l quipe a valu la concentration seuil que le milieu pouvait accepter Ensuite il s agissait d appliquer ces seuils la rivi re Bourbre L quipe value le flux maximal de pollution acceptable en multipliant par le d bit d tiage approche par tron on par la concentration seuil Cela donne un volume global de rejet acceptable par le milieu Pour conna tre les efforts de r duction l quipe est partie de la quantification des rejets par les analyses effectu es au niveau des rejets des industriels faire la somme de Thomas Reverdy Cristo UPMF 70 Rapport final Novembre 2003 l ensemble des rejets sur le tron on Pour les toxiques prioritaires le Zinc par exemple l Agence conna t les principaux pollueurs mais ne conna t pas les industriels non redevables Le charg de mission de l Agence explique que malgr le caract re tr s s duisant de cette m thode joindre les deux bouts c est dire les sources de polluants toxiques d un c t le milieu naturel de l autre reste presque impossible Les pollutions toxiques proviennent aussi de sources diffuses beaucoup plus difficiles appr hender comme la circulation des voitures et camions sur l autoroute toute proche Il est possible de produire des estimations mais rien ne permet d assurer que telle r duction de telle source produire telle ou telle am lioration et encore moment d finir les efforts de r du
18. Vincent Douzal PDED Diagnostic de la situation 15 septembre 2000 Thomas Reverdy Cristo UPMF 118 Rapport final Novembre 2003 redimensionnement de l incin rateur les h sitations de certaines communes comme Vienne ralentissent les prises de d cisions d agrandissement Les regroupements g ographiques sont plus difficiles op rer quand ils supposent la construction d infrastructures nouvelles comme c est le cas dans le Centre Is re La commission du plan est l occasion d exprimer les inqui tudes les r sistances mais aussi d valuer avec pr cision les d lais de la d cision Le d chet ultime danse la valse viennoise L avancement du plan butte sur une controverse majeure avec le SYVROM de Vienne Le SYVROM d fend le projet suivant exploiter sa d charge ne pas tre contraint d incin rer ses d chets Les gaz issus de la fermentation des OM sont actuellement r cup r s pour une valorisation nerg tique L investissement dans les quipements de r cup ration et de valorisation des bio gaz a m me fait l objet d une subvention important de l ADEME au titre des nergies renouvelable Pour le SYVROM ce soutien financier est la preuve de leur contribution la valorisation des d chets Leur projet est de poursuivre dans la m me direction transformer la d charge en biofermenteur Cette d charge pourrait accueillir toutes les OM y compris les mati res ferm
19. br lent pas et ne produisent aucune autre r action physique ou chimique ne sont pas biod gradables et ne d t riorent pas d autres mati res avec lesquelles ils entrent en contact d une mani re susceptible d entra ner une pollution de l environnement ou de nuire la sant humaine On consid re comme inertes les d chets suivants les b tons les tuiles et c ramiques les briques les d chets de verres les terres et granulats non pollu s et sans m lange les enrob s bitumeux sans goudron Cette liste n est pas exhaustive Les autres d chets doivent confirmer leur caract re inerte par une analyse approfondie de leur potentiel polluant Directive 1999 31 CE du conseil du 26 avril 1999 source ADEME est ultime au sens de la pr sente loi un d chet r sultant ou non du traitement d un d chet qui n est plus susceptible d tre trait dans les conditions techniques et conomiques du moment notamment par extraction de la part valorisable ou par r duction de son caract re polluant ou dangereux Article 1 loi du 13 juillet 1992 Thomas Reverdy Cristo UPMF 134 Rapport final Novembre 2003 DIB DRIRE FNE FRAPNA LIANE Lixiviats M chefers M thanisation L article 2 Istipule qu compter du ler juillet 2002 les installations d limination des d chets par stockage ne seront autoris es accueillir que des d chets ultimes D chet Industriel Banal Direction R
20. collectivit s pour que ces derni res prennent en charge dans des conditions contractuelles n gocier au cas par cas leur production de DIB Il est pr cis que les d chets d artisans ou de petits commerces ne rentrent pas en compte dans le cadre du plan DIB Ces d chets sont pris en compte par les collectivit s locales Le volet OM privil gie l incin ration et organise le regroupement des communes Le plan a retenu trois dispositifs principaux pour le traitement des d chets m nagers le recyclage l incin ration avec valorisation nerg tique et le compostage A l horizon 2005 le plan pr voit une augmentation de l incin ration qui passerait de 58 en 1993 73 Il est pr vu que le recyclage inexistant en 1993 passe 21 et que la mise en d charge des ordures m nag res disparaisse d finitivement que le compostage qui repr sente 5 reste au m me niveau et que les m chefers d incin ration soient valoris s en technique routi re et le cas ch ant soient enfouis La r alisation de ces objectifs passe par la mise en place d infrastructures ad quates en particulier en mati re d incin ration Diff rents secteurs g ographiques sont d finis par le plan sur la base des syndicats mixtes existants mais aussi des possibilit s de regroupement Chaque secteur a pour vocation de fonctionner de mani re quasi autonome avec ses propres d chets En ce qui concerne l incin ration le plan repose
21. connaissance de nature multiple naturaliste technique socio conomique produite et mobilis e dans le cours du processus de concertation Il nous est apparu rapidement que la production de connaissance pouvait Jouer un r le important une part importante de la concertation est consacr e la d finition des cahiers des charges des tudes au pilotage de celles ci un budget non n gligeable y est consacr Nous nous sommes aper us en particulier dans le cadre du SAGE Drac Romanche que le pilotage des tudes techniques repr sentait un des principaux sujets de conflit entre acteurs du SAGE Les acteurs pilotes de la d marche n avaient pas la m me repr sentation du rapport de la connaissance l action Ce conflit est devenu un enjeu majeur de la d marche et a eu des cons quences tr s importantes sur son d roulement Il nous a sembl que ce conflit sur les modalit s de production de l expertise tait r v lateur d un difficile r glage des modalit s de production de connaissance pour l action Le suivi du type ethnographique de deux commissions techniques la commission technique sur les d charges pour le PDED et la commission technique sur les ouvrages hydro lectriques pour le SAGE Drac Romanche l exploitation des comptes rendus des commissions techniques nous a permis de comprendre comment tait construite la relation entre connaissance et d cision La grille d analyse propos e par Michel
22. de la CLE et des commissions techniques Nous avons eu l occasion aussi de rencontrer les charg s de mission de deux autres SAGE de la r gion le SAGE de la Basse Vall e de l Ain BVA et le SAGE de la Bourbre ainsi que des acteurs impliqu s dans deux ou trois de ces SAGE La connaissance de ces deux autres SAGE n tait pas l objectif de cette tude Cependant il nous semblait int ressant de b n ficier de la possibilit de comparer Dans le cas du plan d partemental d limination des d chets de l Is re nous avons suivi la d marche par diff rentes m thodes observation participante de certaines commissions th matiques lecture et analyse des comptes rendus Nous avons eu la chance de b n ficier de comptes rendus tr s d taill s des changes r dig s par Vincent Douzal membre de la DDAF charg de piloter la proc dure Nous faisons r f rence ces comptes rendus quand nous les avons utilis s La r daction du rapport donne donc une place centrale au r cit Dans ce r cit nous abordons les diff rentes tapes de la trajectoire de ces d marches Nous essayons de rendre compte des transformations du r seau entre acteurs actants enjeux lors de chacune de ces tapes En m me temps le r cit de ce qui se passe au sein des dispositifs autour de l action des charg s de mission des SAGE ou des PDED claire aussi sur le contexte dans lequel se d roulent ces d marches et comment d ailleurs elles
23. des conflits mergeants mal reconnus 2 Des tensions fortes entre acteurs Nous avons observ diverses occasions des conflits entre les services d concentr s de l Etat les agences publiques Agence de l Eau ADEME et les collectivit s locales communes Conseil G n ral Quelle que soit la proc dure qu il y ait une instance de d lib ration locale ou non les dispositifs de concertation participent un mouvement tr s marqu de d centralisation Les administrations d concentr es jouent certes un r le important dans le pilotage mais d s qu elles affirment trop fortement leur autorit elles sont contest es par les collectivit s locales On per oit aussi un r le non n gligeable des agences AE ou ADEME mais elles aussi sont d pendantes de l action des collectivit s locales leur mode d action le financement de projets s appuyant principalement sur l initiative locale L quilibre entre ces diff rents groupes d acteurs n est pas inscrit noir sur blanc ni dans les politiques Thomas Reverdy Cristo UPME 5 Rapport final Novembre 2003 environnementales en g n ral ni dans les dispositifs eux m mes Les r les des uns et des autres se jouent dans la dynamique de concertation et de n gociation elle m me Les tensions s expriment de fa on diff rente selon les questions il n est pas possible de d limiter les camps respectifs une fois pour toutes Les alliances entre acteurs
24. et le bureau d tude une association rattach e un laboratoire universitaire n a pas fait le travail attendu Seule la partie micro habitat command e au CEMAGREFF a t finalement t correctement r alis e L quipe du SAGE n a pas eu le temps de travailler avec EDF pour laborer les pr conisations Thomas Reverdy Cristo UPMF 86 Rapport final Novembre 2003 Le bureau du SAGE s appuie n anmoins sur cette tude pour d finir les modalit s de gestion des d bits On trouve dans le document du SAGE l tude montre que le d bit optimum la vie piscicole au fonctionnement des fray res la lutte contre le d veloppement algal et la pratique du cano kayak s l ve environ 40 m3 s Un d bit optimum de 40 m3 s au niveau du cours moyen de la basse rivi re d Ain correspond environ un d bit minimal de l ordre de 28 m3 s laval du barrage d Allement EDF a contest les r sultats de l tude un seul sc nario de gestion des d bits a t explor Le d bit optimal a t d fini en r f rence aux besoins de laval mais au d triment des conditions techniques et des besoins de l amont Faisabilit mal valu e S1 on regarde les conditions techniques et les besoins de l amont on constate que la faisabilit du sc nario n est pas acquise Pour EDF le soutien d tiage demand va au del des pratiques actuelles d bit r serv de 12 3 m3 s quel que soit
25. gatives leurs yeux il n y a pas d autres moyens d examiner la fiabilit de ces projets que la d marche du SAGE Les lyonnais conteste cette approche parce qu elle impose d embl e certains projets dont l utilit n est pas suffisamment d montr e leurs yeux On comprend bien aussi qu examiner la question de la faisabilit est essentielle quoi cela sert de rep rer des carts importants de tel ou tel tron on par rapport un fonctionnement satisfaisant si la r duction de cet cart n est pas faisable Mais comment l aborder sans imm diatement se focaliser sur l un ou l autre projet On peut dire que les animateurs du SAGE rencontrent un probl me classique d exploration d arborescence quelle ressource d expertise doivent ils consacrer d crire tous les cours d eau tous les th mes avec une connaissance trop superficielle et quel moment doivent ils approfondir l tude d un cours d eau et d un projet particulier en vue d valuer sa faisabilit Ce qui revient choisir jusqu quand poursuivre l exploration de toutes les branches mais sans avancer tr s loin dans chacune et quand choisir une branche au d triment des autres Thomas Reverdy Cristo UPMF 63 Rapport final Novembre 2003 Il est vrai que le choix n est pas simple les espaces o les enjeux sont probablement les plus forts sont aussi ceux o les actions mettre en uvre seront probab
26. leurs tentatives d instrumentation Cette utopie est exigeante Ses pr tentions sont infinies explorer toutes les connections possibles explorer tout l espace des possibles Mais les ressources sont limit es Il faut bien s arr ter o s arr tons nous Qui d cide d arr ter ou de poursuivre Voil la question qui taraude les pilotes et les participants Les conflits entre les pilotes du SAGE Drac Romanche nous ont t extr mement utiles Elles ont t r v latrices des difficiles r glages que la d marche implique entre connaissance fine de l existant ou exploration des possibles entre connaissance technique et connaissance socio conomique Sans ces conflits qu ont prouv fortement les acteurs eux m mes peut tre n aurions nous rien vu des marges de man uvres dans le pilotage d une telle d marche Thomas Reverdy Cristo UPMF 91 Rapport final Novembre 2003 On peut d ailleurs retenir qu il est bon que cette tension existe que l un ou l autre de ce qui sont porteurs des logiques en tension n abandonne pas imm diatement la partie Ainsi plus globalement il nous semble que le dispositif SAGE tel qu il est pr sent par la Loi sur l eau et pr cis par les diff rents guides publi s depuis remplit son r le de forum hybride de l eau la condition cependant d une v ritable comp tence de pilotage Les co ts directs et indirects d un SAGE sont tr
27. possibilit d laborer des plans int gr s de gestion de la ressource en eau l chelle d un bassin versant c est dire d une unit hydrologique coh rente Pour ce faire deux outils de planification ont t cr s les sch mas directeurs d am nagement et de gestion des eaux les SDAGE pour le bassin versant d un fleuve le Rh ne par exemple et les sch mas d am nagement et de gestion des eaux les SAGE un chelon g ographique plus r duit Le SAGE est un outil de d finition concert e d une politique locale de l eau l chelle d une unit hydrologique coh rente Il poss de cinq grandes caract ristiques il est un outil de planification il est labor sur l initiative des acteurs locaux il doit permettre la mise en place d une gestion coh rente et long terme de l eau il doit cr er une concertation entre les diff rents acteurs et aider r soudre les conflits existants ou potentiels enfin il a une port e juridique car il est opposable l administration L instance ex cutive du SAGE est la Commission Locale de l Eau la CLE qui a pour mission d organiser et de formaliser l ensemble de la d marche C est une instance tri partite qui est compos e pour moiti d lus pour un quart de repr sentants de l Etat et pour un quart d associations d usagers Le processus d laboration chronologique d un SAGE comprend cinq s quences Exam
28. que les solutions techniques propos es par le bureau d tude pour l assainissement des communes restantes taient trop sophistiqu es pour la r alit des besoins les co ts pourraient encore tre r duits Sur certains hameaux il suffira d investir dans des quipements rustiques D autant plus que le r sultat environnemental de la solution intercommunale compl te n est pas tr s significatif Dans les principaux cours d eau les eaux us es sont d j tr s dilu es dans les eaux claires abondantes du fait de nombreuses sources Globalement la qualit de l eau est bonne elle est conforme aux objectifs de qualit qui avaient t Thomas Reverdy Cristo UPMF 77 Rapport final Novembre 2003 fix s il y a quelques ann es Il y aura des gains seulement sur des petits tron ons sans grand int r t Christophe Sibieude entretien Sur le ruisseau de Vaux l intercommunalit co te beaucoup plus cher Deux communes sur les trois celle qui est en amont et celle qui est en aval sont d accord pour la solution intercommunale mieux subventionn e Mais la commune au milieu la plus petite refuse De l avis du charg de mission l int r t environnemental de la solution intercommunale est limit les tudes disent que les r sultats seront meilleurs mais les experts reconnaissent qu ils sont la limite de la simulation Christophe Sibieude entretien L tude de la trajectoire de
29. son bateau je le comprends Nous n avons pas de culture et de comp tence juridique directeur du GEH Thomas Reverdy Cristo UPMF 81 Rapport final Novembre 2003 Les gestionnaires des ouvrages redoutent que ces pratiques soient davantage formalis es ils souhaitent conserver cette relation d change et d intercompr hension avec les lus les plus directement concern s cette relation permettait d obtenir l acceptation politique des ouvrages sans perdre pour autant trop de terrain tout en conservant l initiative Le charg de mission du SAGE Bourbre a attir notre attention sur une autre difficult comment le SAGE s articule avec les autres dispositifs d am nagement du territoire Lequel s impose l autre Est ce que le SDAU s impose au SAGE ou le contraire De m me pour les Directives Territoriales d Am nagement qui concernent les grands projets Sur cette question l encore le guide SAGE Mode d emploi donne quelques r ponses Il explique qu il n y a pas de sch ma qui s impose l autre mais une articulation construire entre les d marches Encore faut il que les pilotes de ces d marches engage un travail commun Or il est difficile pour les animateurs des SAGE de savoir qui r dige ces documents Dans certains cas les lus locaux jouent un r le d interm diaire Mais bien souvent ils ne sont pas consult s ou ce ne sont pas les m mes personnes qui sont consult es S
30. un diagnostic puis l laboration des sc narios avec entre chaque tape une validation par les acteurs locaux La seconde suit un d roulement davantage it ratif avec des actions concr tes engag es rapidement En ce qui concerne le SAGE Drac Romanche nous avons constat une tension permanente entre une logique administrative et technique plut t port e par Catherine Petit Agence de l Eau et M Delprat DIREN et une logique politique port e par les services du Conseil G n ral et soutenu en g n ral par les acteurs locaux y compris les services de l Etat La tension entre ces deux logiques s est exprim e principalement sur la fa on de piloter l expertise technique Catherine Petit Agence de l Eau et M Delprat DIREN ont t tr s attach s une distinction claire entre l tat des lieux le diagnostic les sc narios et le choix final L tat des lieux consiste en une description syst matique du bassin pour tous les th mes importants Dans les rencontres Catherine Petit Agence de l Eau et M Delprat DIREN ont toujours exig que tout le territoire soit abord avec le m me niveau de pr cision Une grande partie du travail peut s appuyer sur des tudes existantes des documents disponibles Les tudes compl mentaires viennent pr ciser les points mal connus Voil comment ils justifient cette approche un tat des lieux complet permet construire une connaissance partag e sur l tat actuel du
31. 1994 suite aux inondations r p t e le sous pr fet a l id e d utiliser le dispositif SAGE propos par la loi de 1992 pour engager une concertation entre lus sur la gestion de la rivi re L Agence de l Eau soutient le projet Le SMABB dont la principale fonction est de r aliser la ma trise d ouvrage pour des am nagements des cours d eau requalibrage enrochement est mobilis dans la d marche Les lections municipales de 1995 le changement du sous pr fet puis des changements des personnes de l administration retardent le projet qui est finalement engag en 1997 La mobilisation des lus est assez faible Il n y a pas vraiment d lu moteur ou m me demandeur L administration locale et la sous pr fecture ne sont pas mobilis es non plus Beaucoup pensent que le SAGE tait une affaire qui concerne l Agence de l Eau et le SMABB Les techniciens SMABB ont beaucoup uvr pour int resser les divers acteurs y compris le nouveau sous pr fet Le p rim tre est arr t en 1997 et la CLE est constitu e en 1998 Le SMABB est choisi pour porter la d marche Un technicien du Syndicat est nomm charg de mission du SAGE en 1999 Thomas Reverdy Cristo UPMF 37 Rapport final Novembre 2003 2 2 LA D FINITION DU P RIM TRE COMMENT D COUPER UN TERRITOIRE D finir un p rim tre c est d finir sur quelles rivi res on travaille mais aussi quelles sont les communes et les activit
32. 1999 une s rie de remarques concernant tout d abord le mode de traitement favoriser L objectif est d int grer davantage de recyclage mati re et organique et ainsi de limiter le recours l incin ration et un stockage aux seuls besoins Ainsi le but national retenu est qu terme la moiti de la production des d chets dont l limination est de la responsabilit des collectivit s soit collect e pour r cup rer des mat riaux verre acier papier carton plastique en vue de leur r utilisation de leur recyclage pour un traitement biologique compostage m thanisation ou pour l pandage agricole Le Minist re de l Environnement confie alors l ADEME la mission d valuer les plans sur cette nouvelle base Cette modification du contexte r glementaire national affaiblit un document dont beaucoup commencent douter Le 5 ao t 1998 l ADEME publie un rapport d valuation du plan d limination de l Is re Dans son valuation elle prend comme r f rence les objectifs fix s dans les nouveaux textes L ADEME pointe un certain nombre d insuffisances Le plan de 1996 pr voyait un recyclage moyen de 27 il est donc largement en de des 50 de la circulaire L ADEME demande remettre en chantier le plan de fa on limiter la part des d chets incin rer au profit de la valorisation mati re Cette valuation engendre une certaine incompr hension au niveau des services de l Etat DRIRE
33. 4 mai 2001 propos tennus par Michel Villard SICTOM Sud Gr sivaudan Thomas Reverdy Cristo UPMF 116 Rapport final Novembre 2003 l incin rateur de Gilly sur Is re situ en Savoie incin rateur hors normes qui a entra n une pollution significative fortement m diatis e Dans un contexte de blocage par rapport aux d charges elle reste le seul recours Le manque de d charges est le principal argument en faveur des UIOM et non l objectif de valorisation nerg tique L alternance politique nationale conduit une nouvelle position sur ce th me Le Minist re avec sa t te Roselyne Bachelot voit en l incin ration un processus sain et cologique La Ministre a exprim sa volont de ne pas hi rarchiser les solutions de traitement L int r t cologique des diff rentes solutions la disposition du d cideur d pend d un grand nombre de param tres dont beaucoup sont locaux Des observations encore valables il y a quelques ann es ne le sont plus au fur et mesure que les diff rentes fili res progressent Un incin rateur moderne avec r cup ration de chaleur peut ainsi tre hautement cologique Les aller retour de la politique nationale ne facilitent pas la construction d une planification locale Sur le d bat mise en d charge versus incin ration les cologistes s abstiennent La d cision de France Nature Environnement de demander un moratoire sur l incin ration conduit la FRAPNA
34. Callon Pierre Lascoumes et Yannick Barthe 2001 nous a sembl tout fait pertinente pour analyser la production de l expertise scientifique Cet ouvrage reprend une critique d sormais classique de la s paration entre l expertise technique les faits la nature de la d cision politique les acteurs les valeurs la culture Dans cette logique de s paration de la technique et du politique l activit de production de connaissance confi e aux experts doit tre d gag e de toute question et de toute demande politique 4 Sur la question de l expertise les premiers travaux importants sont pr sent s dans Theys J Kaloara B 1992 La terre outrag e les experts sont formels Autrement Science et soci t n 1 janvier Theys J ed 1991 Environnement Science et Politique Les experts sont formels Vol 1 Cahier n 12 Publications du Germes Theys J ed 1992 Environnement Science et Politique Les experts sont formels Vol 2 Cahier n 13 Publications du Germes Thomas Reverdy Cristo UPMF 25 Rapport final Novembre 2003 seulement orient e par une m thodologie rigoureuse Une fois que la connaissance est produite les acteurs politiques peuvent s en saisir de cette pr sentation objective des faits les soumettre aux valeurs et int r ts des uns et des autres Or de nombreux travaux montrent que toute expertise comprend des hypoth ses implicites de nature politique et que l expertise fe
35. Ces fermetures entra nent des modifications importantes dans le circuit des d chets et une augmentation de la mise en d charge En 1999 le d bat est vif entre la DDAF d un c t qui pense dans la logique du premier plan que le d partement doit s quiper de nouveaux incin rateurs et la pr fecture de l autre c t qui pense que le d partement est d j sur quip La strat gie de la DDAF a donc t de convaincre la pr fecture et les collectivit s locales que le d partement n est pas sur quip contrairement une rumeur persistante tout porte croire que l Is re n est pas et de loin en surcapacit d incin ration Il est suivi par quelques unes unes des collectivit s qui sont contraintes enfouir leurs d chets depuis que leur incin rateur est ferm c est le cas du responsable du SICTOM du Sud Gr sivaudan Michel Villard compte tenu des difficult s pour ouvrir de nouveaux CET l incin ration peut tre vue comme un mal n cessaire Lors d une autre r union il alerte c est d une carence que l on risque de souffrir Certes les id es avanc es dans le premier plan sont r alis es et accroissent les capacit s d incin ration l incin rateur de Livet Gavet a t mis aux normes et son fonctionnement est optimis il accueille maintenant en plus des d chets des communes de l Oisans et des stations de sports d hivers les d chets de la Mateysine qui taien
36. Commissions pl ni res du PDED 3 r unions Commission Centre d enfouissement technique 4 r unions Commission D chets de la FRAPNA 6 r unions L ensemble des comptes rendus des commission du PDED ont t analys s Thomas Reverdy Cristo UPMF 139 Rapport final Novembre 2003 SOMMAIRE COMPLET Programme de Recherche 1 Aspects administratifs et objectifs de la recherche 1 Aspects administratifs 1 Objectifs de la recherche 1 I Pr sentation des travaux 2 Questions de recherche trait es 2 M thodologie 4 R sultats Perspectives pour l action 10 IU Principales valorisations de la recherche 12 Sommaire du rapport 13 Probl matique etat de l art 16 Objets de la recherche 18 M thodologie 51 Trajectoire des SAGE Drac Romanche et SAGE Bourbre 27 1 La rivi re avant le SAGE 27 2 La mise en place du dispositif SAGE 35 2 1 Qui prend l initiative 35 2 2 La d finition du p rim tre comment d couper un territoire 38 2 3 Qui qualifie les enjeux 39 2 4 la mobilisation des lus 42 3 Le pilotage de l expertise un forum hybride au quotidien 48 3 1 divergence de m thode 48 3 2 une division du travail probl matique 54 3 3 Etat des lieux ou exploration des possibles 62 3 4 Les lus face aux experts 71 4 Tentatives de convergence B 5 Inscrire les d cisions au del du SAGE l articulation avec les autres dispositifs 80 La Basse Vall e de l Ain le SAGE face ses
37. Drac Aval Mais comment faire accepter aux lus aux divers acteurs aux institutions que seul ce lieu sera tudi Dans un premier temps Christophe Sibieude animateur de la commission a propos aux membres de la commission technique qui repr sentent assez bien l ensemble des usagers du bassin d examiner pour chaque tron on de rivi re du p rim tre les principaux conflits entre l usage hydro lectrique et les autres usages En trois r unions un tableau complet a t r dig et valid par les participants Ensuite l animateur demand la commission de classer les tron ons par ordre d int r t L id e tait que des tron ons prioritaires mergent et fassent l objet d une tude pouss e Certains tron ons inaccessibles tr s artificialis s dangereux ont t cart s facilement Mais le groupe n a pas su choisir de tron ons prioritaires parmi les tron ons restants encore trop nombreux Les repr sentants de l Agence de l Eau et de la DIREN qui taient peu intervenus jusqu alors ont contest cette approche et ont demand que l tude soit une tude globale de la gestion des ouvrages et des conflits d usage plut t qu une tude localis e d un conflit d usage dans le souci de ne pas se focaliser sur un lieu donn et un sc nario ce qui pourrait tre facilement contest par la suite On ne doit pas avant la r alisation de l tat des lieux et du diagnostic choisir un tron on s
38. L exemple probablement le plus flagrant est la controverse autour de la gestion quantitative le refus de EDF finalement valid par les autres membres que seul l effet de la gestion des d bits des ouvrages soient pris en compte La controverse fait clater les cadrages trop fragiles Il n en reste pas moins qu il para t n cessaire de rep rer les cadrages les plus r sistants la controverse pour pouvoir un moment o un autre conduire les n gociations et prendre les d cisions 3 3 ETAT DES LIEUX OU EXPLORATION DES POSSIBLES Le SAGE a pour objectif d aboutir sur des priorit s d action et des r gles de gestion il s agit de s lectionner des enjeux prioritaires sur certains espaces qui doivent faire l objet d un investissement particulier Le recours l expertise a pour principal objectif de produire de la connaissance utile l action cette connaissance scientifique doit permettre au politique la CLE de d finir des orientations de gestion mais aussi des projets prioritaires Or il n y avait pas consensus sur le type de connaissance utile Le processus de r daction du cahier des charges du lot 6 sur la gestion des ouvrages hydro lectriques montre toute l habilet dont les animateurs ont su faire preuve pour d limiter l tude et obtenir l accord des participants des commissions techniques et faire approuver leur projet par la CLE Evaluer l tat de la rivi re et son foncti
39. UPMF 11 Rapport final Novembre 2003 II PRINCIPALES VALORISATIONS DE LA RECHERCHE Nous avons communiqu notre rapport aux pilotes de ces d marches Nous pensons continuer suivre le d roulement du SAGE Drac Romanche qui n est pas termin et attendre la fin du PDED pour valider nos hypoth ses Nous pr voyons plusieurs publications partir de cette recherche Nous pr voyons aussi de participer des manifestations locales organis es par l quipe du SAGE Drac Romanche Nous sommes aussi tout fait disponibles pour communiquer les r sultats de cette recherche aupr s d acteurs op rationnels Thomas Reverdy Cristo UPMF 12 Rapport final Novembre 2003 SOMMAIRE DU RAPPORT Programme de Recherche 1 Aspects administratifs et objectifs de la recherche 1 Aspects administratifs 1 Objectifs de la recherche 1 I Pr sentation des travaux 2 Questions de recherche trait es 2 M thodologie 4 R sultats Perspectives pour l action 10 IIL Principales valorisations de la recherche 12 Sommaire du rapport 13 Probl matique etat de l art 16 Objets de la recherche 18 M thodologie 21 Trajectoire des SAGE Drac Romanche et SAGE Bourbre 27 1 La rivi re avant le SAGE 27 2 La mise en place du dispositif SAGE 35 2 1 Qui prend l initiative 35 2 2 La d finition du p rim tre comment d couper un territoire 38 2 3 Qui qualifie les enjeux 39 2 4 la mobilisation des lus 42 3 Le pilotage
40. UPMF 19 Rapport final Novembre 2003 En ce qui concerne le processus d laboration des plans les d crets demandent des inventaires prospectifs des quantit s de d chets liminer selon leur nature leur origine leur composition et le recensement des installations de traitement Les plans d partementaux doivent fixer les proportions de d chets qui seront valoris s terme de cinq ou dix ans les installations qu il sera n cessaire de cr er ainsi que les localisations de ces installations Il s agit aussi de pr voir les quantit s de d chets ultimes et les infrastructures pr voir dix ans pour stocker ces d chets En 1997 il est pr vu que l Etat pilote la r daction de ces plans La loi Barnier du 2 f vrier 1995 offre la possibilit pour les conseils g n raux de demander qu un transfert de comp tence soit op r leur profit Les plans n ont pas seulement un caract re prospectif La loi a pr vu une obligation de compatibilit des d cisions prises par les collectivit s locales avec les prescriptions du plan 4 Les plans tudi s Nous avons envisag initialement d tudier deux plans d limination des d chets un plan r gional d limination des d chets industriels sp ciaux celui de la R gion Rh ne Alpes et le plan d partemental d limination des d chets ordures m nag res et d chets industriels banals celui de l Is re Dans le premier cas nous avons particip
41. avancer notamment sur le th me de la gestion des d bits soit mise en uvre sur l initiative de l tat en s appuyant sur une structure de coordination mettre en place l chelle de l ensemble du bassin versant associant des repr sentants de l ensemble des acteurs et enjeux Il souhaite que cette concertation se soit d roul e avant l approbation d finitive du SAGE par le repr sentant de l Etat Suite l avis du Comit de Bassin le charg de mission le repr sentant de l Agence de l Eau et le repr sentant de la DIREN reprennent la r daction du document Une premi re version est r dig e elle s pare clairement en deux chapitres distincts les pr conisations et les orientations de gestion De plus la r daction du chapitre sur les d bits n voque pas la modulation selon les d bits entrants Mais le repr sentant de la DIREN s oppose cette version parce que le texte lui semble trop en retrait par rapport la position qu il avait soutenue lors de la r union du comit de bassin Le repr sentant de la DIREN propose simplement de diff rencier pr conisations et orientations de gestion dans le document sans bouleverser l ensemble ni modifier le paragraphe en question Et c est ce document qui est valid en seconde lecture par la CLE EDF s oppose cette nouvelle version estimant que la distinction entre orientation de gestion et pr conisation n est pas claire selon les
42. avril au 3 juillet 1997 date laquelle une nouvelle suspension d exploitation frappe la d charge pour 3 mois Des r unions de travail sont organis es par le pr fet pour d bloquer la situation Ces r unions s inscrivent dans le prolongement du premier PDED Elles d bouchent sur le lancement d un appel d offre pour rechercher des sites alternatifs Mais dans le m me temps un projet de Sch ma d Am nagement et de Gestion des Eaux SAGE en Bi vre Valloire est lanc dans l objectif de prot ger la nappe phr atique nappe qui serait menac e par la d charge d Izeaux Thomas Reverdy Cristo UPMF 97 Rapport final Novembre 2003 situ e en amont Le Pr fet rencontre les associations de LIANE et les lus dans un contexte toujours tendu marqu par une nouvelle manifestation Grenoble le 10 juin 2000 Sur le site du CET le 30 juillet 2001 3 camions d versent des d chets La d charge est imm diatement occup e par les associations La bataille juridique continue L ly est condamn le 22 avril 2002 pour exploitation ill gale de la d charge puisque aucun nouvel arr t n a t sign Dans l intervalle le Pr fet s est engag reprendre les n gociations avec L ly Le 31 d cembre 2002 le Pr fet prend un arr t autorisant L ly exploiter le site d Izeaux La mairie porte plainte le 28 f vrier 2003 Aujourd hui l Etat devrait tre condamn sous astreinte pour non ex cution d une d cision de
43. bassin de visualiser les interactions entre les th mes et entre les secteurs Cette vision int gr e est n cessaire pour construire ensuite le diagnostic c est dire une vision davantage probl matis e qui mette en avant les principaux enjeux du bassin et pour ensuite proposer des sc narii et finir sur les arbitrages Dans leur vision du processus SAGE cette vision int gr e doit tre partag e par tous les acteurs du bassin et permettre de d passer l expression des int r ts locaux elle doit permettre aux lus et aux divers acteurs de comprendre leur responsabilit dans une gestion d ensemble du bassin seule condition pour obtenir des concessions des uns et des autres partir de tels sc narii les arbitrages deviennent possibles gr ce la connaissance technique accumul e initialement et sur laquelle il y a consensus Le SAGE est r dig et valid sur cette base De nouvelles expertises peuvent tre engag es ult rieurement sur des projets plus pr cis dans le cadre d un contrat de rivi re par exemple Pour Catherine Petit Agence de l Eau et M Delprat DIREN cette approche g n rale exhaustive est la seule garantie de l gitimit et d efficacit du SAGE L gitimit technique puisque la connaissance technique est la plus rigoureuse possible L gitimit politique Thomas Reverdy Cristo UPMF 49 Rapport final Novembre 2003 puisque le territoire est abord globalement avec le m m
44. bien prot ger ses captages situ en aval Le projet qui pr sente la faisabilit la plus raisonnable est la transformation de ce lit en une zone de p che avec un acc s limit Mais ce projet ne r pond pas toutes les attentes non plus A lui seul il n est pas vident qu il justifie les efforts conomiques n cessaires Les cologistes repr sent s par Jacques Pulou FRAPNA continuent revendiquer un acc s plus large aux promeneurs pour qu ils puissent b n ficier du patrimoine cologique de cette zone soulignant qu un effort peut tre fait pour renforcer la s curit Ce processus de convergence dont on peut dire qu il n est aujourd hui qu amorc peut tr s bien se focaliser sur un sc nario dont la faisabilit est probl matique Il est vrai que les tudes se sont concentr es sur ce lieu du fait de la diversit des enjeux et de l intensit des conflits mais 1l n est pas vident que l on pourra obtenir sur ce lieu des avanc es significatives un co t acceptable Si le conflit perdure c est aussi parce que toute solution au conflit d usage pr sente des co ts importants Multiplication des sc narios techniques pour un choix optimal L assainissement du Plateau Mateysin devait tre l action vitrine du SAGE la preuve de son caract re op rationnel et de sa capacit mobiliser les lus L assainissement est une exigence incontournable pour ces communes si elles souha
45. bit r serv Elle fait l objet de conflits d usage av r s ou potentiels loin d tre r solus malgr une certaine pratique de la concertation En fait la principale modalit de gestion des conflits restait la mobilisation du tribunal administratif modalit relativement efficace pour les associations cologistes puisqu elle a conduit plusieurs reports des projets de d boisement du lit L accident du Drac L accident du 4 d cembre 1995 a des cons quences dramatiques sur le plan humain Il a aussi eu des cons quences importantes sur les concertations et les projets engag s Aucun nouveau projet ne pourra se d velopper sur ce secteur et sur les autres rivi res risque de l Is re sans qu il soit fait la d monstration que la s curit des personnes est assur e Etrangement nos interlocuteurs en entretien ou en commission sont toujours rest s tr s silencieux sur l accident du Drac il est la fois pr sent dans les m moires et sujet d inqui tude personne ne se sent l gitime pour en parler Il y a un tabou sur cet v nement et les acteurs les plus m me de l voquer l association des familles des victimes Drac 95 Enfance et Pr vention n est pas convi e dans les groupes de travail ni aux r unions pl ni res Pour construire le r cit de cet incident nous nous sommes appuy s sur une recherche r alis e par Genevi ve Decrop sur cette association de familles de victimes Le 4 d cembre
46. bonheur pour les 8 Sibenson Environnement Sogreah Ing nierie Vers une gestion int gr e du bassin versant du Drac nov 1998 Thomas Reverdy Cristo UPMF 33 Rapport final Novembre 2003 maires de Bourg d Oisans et d Allemont et pour le conseiller g n ral du canton le SIERG se comporte en grand seigneur Ils lui reprochent de faire chouer les projets d am nagement touristique piste de ski de fond entre les deux communes et de d veloppement industriel cr ation d une zone artisanale proximit de ces champs de captage Ils contestent l utilit publique de ce captage La Bourbre Voil comment le charg de mission du SAGE de la Bourbre pr sente l histoire de ce SAGE La Bourbre ne ressemble gu re une rivi re canalis e la plupart du temps elle est travers e plusieurs fois par l autoroute la voie ferr e et m me recouverte de plaques de b ton dans le centre de la Tour du Pin Elle a longtemps t pollu e sale odorante Entre la rivi re et l gout la diff rence tait faible Cette rivi re n existerait plus pour personne si elle ne rappelait pas elle m me son existence r guli rement par ses d bordements La ville de Bourgoin Jallieu situ e au c ur du bassin de la Bourbre a connu des inondations plusieurs reprises L action des collectivit s et des lus a beaucoup tard se mettre en place En 1991 une tude command e au CEMAGREF propose de recr er des cha
47. c t elle est cens e travailler sur des donn es par exemple quelles quantit s et quels types de d chets doivent tre pris en compte mais les autres commissions n ont pas encore donn leur conclusion sur les efforts de valorisation de r duction des d chets la source de la d finition de d chet ultime envisag e Le travail de la commission est parti d une hypoth se forte sur les conditions de l acceptation politique d une d charge D s la premi re r union P Lambelain le repr sentant de l association cologique Bi vre Liers Environnement principal leader de l opposition la d charge d Izeaux affirme l id e qu il peut y avoir portage et approbation par les collectivit s du projet de cr ation de CET quand les d chets proviennent du territoire sur lequel s exerce la comp tence Cette id e recueille le soutien de la part des autres acteurs et du Conseil G n ral notamment Pour Vincent Douzal DDAF c est id e n est pas nouvelle il s agit d une re formulation des principes de subsidiarit et de proximit voqu s d s le d but du plan Reste d finir le grain de cette division du territoire le nombre de bassins Philippe Lambelain cologiste propose un nombre de bassins compris entre 8 et 12 dans l objectif de renforcer le lien entre les infrastructures et les habitants Mais les industriels du d chet ont argument en faveur d un nombre plus r duit pour des site
48. capacit traitement sans que les acteurs ne contestent trop cette connaissance et n exigent d autres investigations compl mentaires Nous pouvons aussi remarquer que l chelle g ographique dans laquelle les probl mes se traitent n est pas non plus la m me L chelle est assez simple pour le PDED le d partement d compos en 6 secteurs qu il faut harmoniser Alors que le SAGE oblige travailler sur plusieurs chelles diff rentes chelle du bassin pour les questions de d bit chelle de la commune pour les questions d am nagement La question se pose autant sur le plan du travail technique que des dispositifs de concertation Les connections que l on peut tablir et les relations entre les acteurs ne sont pas non plus de la m me nature Dans un cas la gestion des d chets op re dans un espace artificialis Quand on opte pour l incin ration des d chets les d chets se laissent facilement apprivoiser Alors que la rivi re chappe m me quand le lit a t artificialis Les ph nom nes sont complexes inattendus Il y a un nombre infini de Thomas Reverdy Cristo UPMF 132 Rapport final Novembre 2003 param tres Bref la connaissance que l on peut produire que l on peut tre oblig de produire pour r pondre aux questions des acteurs est sans limite C est aussi pour cela qu un SAGE semble exiger beaucoup plus de ressources d lais nombre de r union travail d tude temps
49. ci pourraient offrir des solutions int ressantes Ce qui s expliquerait par la vis e assez fortement naturaliste des SAGE puisqu il s agit de progresser en m me temps sur les conflits d usage et sur la r habilitation du milieu naturel La division du travail au sein des organisations partenaires ne facilite pas le suivi Chacune des organisations concern es participe aux groupes de travail du SAGE par le biais de repr sentants Le choix de ces repr sentants est important tout autant que la relation qu ils entretiennent avec le reste de l organisation De plus compte tenu de la dur e des travaux du SAGE ces repr sentants peuvent changer Thomas Reverdy Cristo UPMF 58 Rapport final Novembre 2003 L Agence de l Eau joue un r le particulier dans le SAGE comme expert de la d marche et comme financeur des tudes et des actions qui seront d cid Mme Petit AE fait partie de la mission de la coordination et de la planification la d l gation r gionale Rh ne Alpes elle a en charge le suivi des SAGE et Contrat de Rivi re de la R gion L Agence de l Eau est organis e de telle fa on qu elle ne peut pas proposer un interlocuteur unique sur un bassin comme le bassin Drac Romanche En fait sur le bassin RMC les instructeurs polyvalents sont charg s de traiter l ensemble des dossiers de demande de financement et interviennent sur des projets ponctuels La mission de la coordination e
50. cisions de l administration A l origine de ces proc dures il y a le constat qu il est impossible d agir efficacement sur des th mes comme l eau et les d chets par des r gles d finies de fa on centralis e et qu il est indispensable de prendre en consid ration les sp cificit s locales Il y a aussi la volont de responsabiliser les acteurs locaux des r gles d finies localement par les acteurs concern s seraient probablement plus facilement applicables et plus pertinentes que des r gles d finies un niveau centralis Ils s inscrivent aussi dans le projet d une d mocratie participative au sens o ils reconnaissent des acteurs que la d mocratie repr sentative ne prend pas en consid ration Notre projet tait de suivre en direct des d marches de planification par une observation participante des lieux de concertation r union de la CLE et commissions techniques commissions th matiques pour le plan d partemental d limination des d chets Il s agissait d prouver avec les acteurs les incertitudes de comprendre leurs strat gies de voir comment leurs actions contribuent faire voluer le travail dans un sens ou un autre Le cadre th orique et m thodologique a principalement t emprunt la th orie de l acteur r seau Nous avons fait l hypoth se que le processus de concertation et de planification peut conduire faire voluer ces relations Au fur et mes
51. collectivit s locales cette orientation est claire pour les SAGE du fait de la composition de la CLE moins claire en mati re de gestion des d chets Ces dispositifs sont li s l enjeu environnement mais en m me temps ne s y limitent pas La gestion de l eau ne se limite pas au lit de la rivi re son caract re naturel De m me la Thomas Reverdy Cristo UPMF 16 Rapport final Novembre 2003 gestion des d chets ne se limite pas la question des d charges ou des dioxines des incin rateurs La nature est convi e dans ces instances mais elle n y est pas dominante Les tensions n opposent pas syst matiquement l enjeu cologique et les autres enjeux conomiques politiques L enjeu cologique est lui m me cartel divis une approche naturaliste locale peut entrer en conflit avec une vision environnementaliste plus globale par exemple sur l augmentation des d bits r serv s des ouvrages hydro lectriques de m me pour les enjeux politiques et conomiques Ces dispositifs s inscrivent aussi dans le projet d une d mocratie participative au sens o 1ls reconnaissent des acteurs que la d mocratie repr sentative ne prend pas en consid ration C est particuli rement le cas des SAGE o les usagers de l eau sont officiellement repr sent s dans la CLE On peut parler aussi de r gulation n goci e dans le sens o la concertation la n gociation et la
52. concern de pr senter ses inqui tudes Les d bats rendent compte des nombreuses tensions qui traversent les pratiques d pandage Le contexte national de remise en question de l pandage est fr quemment rappel Les d bats de la commission entrent dans le d tail de la fa on dont ces tensions s expriment localement Les repr sentants de la Chambre d Agriculture et les lus Thomas Reverdy Cristo UPMF 114 Rapport final Novembre 2003 des syndicats mixtes d puration sont au c ur de ces tensions Ainsi 1l est rappel que la plaine de la Bi vre conna t une saturation de ses possibilit s d pandage Les lus sont de plus en plus r ticents s inqui tant de voir cette zone rurale qui accueille d j deux CET 2 P nol et Izeaux devenir la poubelle du d partement Les conseils municipaux se prononcent de plus en plus souvent contre l pandage La tension oppose aussi fortement les propri taires des terrains agricoles soucieux de pr server la qualit de leurs sols et les exploitants agricoles int ress s par des mati res organiques pandues gratuitement Autre source de tension les boues de papeteries les boues de STEP les effluents agricoles se retrouvent en concurrence pour l pandage agricole Les papetiers obtiennent plus facilement des agriculteurs l pandage de leurs boues qui pr sentent moins de risques et une meilleure tra abilit Les STEP perdent des opportunit s d pand
53. concern es L Ain poss de un syst me hydraulique tr s am nag avec plusieurs ouvrages EDF qui fonctionnent par clus es synchronis es depuis le barrage de Vouglans jusqu au barrage d Allement Le p rim tre ne prend pas en compte tout l amont du bassin et bien entendu la majorit des ouvrages de ce bassin La rivi re d Ain en aval est depuis longtemps appr ci e des p cheurs et des botanistes Elle permet des activit s de p che la mouche Situ e proximit de Lyon elle est aussi un lieu privil gi pour la recherche scientifique Il y a de nombreuses esp ces rares En 1987 suite des conflits r currents entre p cheurs et EDF propos des d bits r serv s trop faibles pour assurer une bonne qualit piscicole le pr fet organise la concertation entre les associations et EDF A l issue de cette concertation le pr fet propose la cr ation d une cellule d alerte Thomas Reverdy Cristo UPMF 85 Rapport final Novembre 2003 Divers seuils d alerte eutrophisation sont d finis par la cellule sur la base EDF avait pris en charge le financement de la cellule et des mesures Une convention est sign e par EDF la convention fray re qui d finit mode de gestion des ouvrages en hivers adapt au besoin piscicole Il existe donc une histoire forte de concertation apr s une histoire tout aussi forte de conflit entre EDF et les associations de p cheurs Ce p rim tre suivait une l
54. construisent leur relation ce contexte R SULTATS L objectif de cette recherche n tait pas de produire des conclusions stabilis es mais d enrichir progressivement au fur et mesure que s accumulaient les observations des clefs d interpr tation des ph nom nes observ s Au fur et mesure que nous avons formul des r ponses aux premi res questions pos es de nouvelles questions sont apparues Notre grille Thomas Reverdy Cristo UPME 4 Rapport final Novembre 2003 d analyse s est toff e et en elle m me elle est d j un r sultat Ainsi le r le majeur du pilotage collectif de la production de connaissance la question du rapport de la connaissance l action la notion de forum hybride n taient pas dans notre projet de d part ces questions sont devenues majeures au fur et mesure que nous observions les conflits le d roulement des s ances les questions pos es par nos interlocuteurs Cette question est devenue une sorte de n ud central d o l on pouvait tisser des liens vers les autres questions comme celle de la mobilisation des acteurs On pourrait discuter de la validit de ces r sultats qui portent sur deux d marches particuli res et qui plus est finalement assez peu comparables Nous avons pris soin pour le SAGE Drac Romanche de tester les enseignements recueillis sur d autres SAGE Nous avons constat que ces enseignements taient tout fait pert
55. contest e qu aurait donn un SAGE avec les collectivit s de l amont avec toute la cha ne de barrage Il est possible que la rivi re aval et ses repr sentants n auraient pas eu la parole que le conflit se serait envenim et que le travail d exploration aurait t paralys Le prix payer a t la formation d un collectif contestataire qui exclu du collectif du SAGE a relanc la controverse et le conflit La l gitimit de la proc dure a t contest e il est clair pour tous maintenant que la majorit des voix d une CLE ne peut d cider du sort d une rivi re Le Pr fet veille Un seul sc nario avait t explor avec pr cision Ce sc nario tait l image du collectif et donc irr aliste Le fait qu il soit le seul sc nario explor rendait impossible tout nouvel arbitrage fond sur une connaissance partag e CONCLUSION SUR LES SAGE Les promoteurs des SAGE r vaient ils d un Parlement de l Eau un forum hybride m me de rassembler nature et soci t Oui Et leur utopie prend une forme concr te tangible parce que nombreux sont ceux qui la partagent localement et apportent leur contribution leur conviction et des ressources financi res la disponibilit des lus la l gitimit des porteurs son existence Cette utopie doit aussi composer avec une r alit complexe Elle n existe que par l investissement des acteurs et en m me temps elle souffre de
56. d finition locale au cas par cas des droits et devoirs de chacun se d roulent dans un cadre proc dural garanti De Munck Lenoble 1996 Les SAGE ont fait l objet de deux recherches importantes la premi re a t r alis e par Bruno Latour et Jean Pierre Le Bourhis 1995 la seconde par Sophie Allain 2001 De plus un travail important de retour d exp rience a t r alis dans le cadre de la r daction du SAGE Mode d emploi version n 2 par l Agence de l Eau RMC La recherche men e par Latour et Le Bourhis 1995 offre une analyse tr s riche des conflits et contradictions qui traversent la CLE et la proc dure SAGE Elle ouvre plus de questions qu elle n en ferme sur la possibilit pour les SAGE de converger vers une v ritable politique locale de l eau Le travail de Sophie Allain 2001 qui r pond une commande du Groupe Inter bassins vise comprendre les conditions d mergence des SAGE et les modalit s d laboration quelles sont les raisons qui ont encourag les acteurs locaux s engager dans un SAGE quelles sont les d marches et les facteurs qui favorisent ou freinent cette laboration Le SAGE est donc abord dans sa dimension historique dans le d tail de chacune des tapes du processus d laboration 10 SAGE ont t tudi s et font l objet d une comparaison ainsi que de monographies Notre projet tait de suivre en direct des d marches de planification par une obs
57. de l expertise un forum hybride au quotidien 48 3 1 divergence de m thode 48 3 2 une division du travail probl matique 54 3 3 Etat des lieux ou exploration des possibles 62 3 4 Les lus face aux experts 71 4 Tentatives de convergence B 5 Inscrire les d cisions au del du SAGE l articulation avec les autres dispositifs 80 La Basse Vall e de l Ain le SAGE face ses contradictions 85 Conclusion sur les SAGE 91 Trajectoire du plan d limination des d chets du d partement de l Is re et de sa r vision 93 1 En guise de pr ambule la contestation de deux d charges 96 2 Le Comit Pour l Elimination Rationnelle des D chets dans l Is re la concertation pour r pondre la contestation 100 Thomas Reverdy Cristo UPMF 13 Rapport final Novembre 2003 3 Le premier plan d limination des d chets 1993 1996 sur la lanc e du COPERDI 101 4 Un premier plan discr dit d s sa parution 1996 1998 105 5 Le travail de r vision du plan 1998 2003 108 6 Convergences et divergences Iii Epilogue 129 Conclusion 130 Comparaison des deux proc dures et questions transverses 132 Glossaire 134 Bibliographie 136 Personnes rencontr es et commissions suivies 138 Sommaire complet 140 Thomas Reverdy Cristo UPMF 14 Rapport final Novembre 2003 Thomas Reverdy Cristo UPME 15 Rapport final Novembre 2003 PROBL MATIQUE ETAT DE L ART La concertation est devenue une pr o
58. de la CCI la valorisation est notre objectif mais pas n importe quel co t Ils estiment que la mise en d charge reviendra toujours moins cher que l incin ration Ils n adh rent pas l objectif d incin ration qui avait t inscrit dans le premier plan Lors d un entretien le repr sentant de la Chambre de Commerce nous explique assez clairement sa position Aujourd hui la mise en d charge co te environ 300 F la tonne Elle co tait 80 F la tonne il n y a pas si longtemps Les centres de tri ne sont pas tr s efficaces les prestataires trient les bennes quand il y a suffisamment de mat riaux valoriser Mais il est hors de question de passer syst matiquement par l incin ration L incin rateur de la ville de Grenoble facture 800 F la tonne On pourrait avoir un incin rateur sp cialis 500 F la tonne C est encore beaucoup trop On d fendra le plus longtemps possible notre position Ce n est pas l avis des industriels de l incin ration qui souhaitent une orientation plus volontariste vers l incin ration et qui estiment que les CCI semblent en retrait par rapport au comportement effectif des entreprises qui sont en situation de forte demande de capacit d incin ration m me si le prix est plus lev Elles font un combat d arri re garde face une fili re d avenir avec la valorisation nerg tique Il n est pas question non plus de territorialisation des structure
59. de la rivi re On n est pas dans une logique de projet o il s agirait par exemple de se demander s il est plus int ressant de r habiliter tel tron on ou tel autre tron on en fonction des sp cificit s locales du tron on des usages et des co ts que cela peut repr senter 16 Callon Lascoumes et Barthes 2001 p 51 nous explique comment la controverse socio technique entra ne un inventaire sans limites des groupes concern s et des connections possibles entre probl mes en discussions ainsi qu avec d autres probl mes avec lesquels les groupes engag s s efforcent d tablir des liens Thomas Reverdy Cristo UPMF 62 Rapport final Novembre 2003 Ce raisonnement suppose que la connaissance approfondie du fonctionnement actuel du cours d eau suffira pour anticiper les volutions futures et surtout valuer si d autres sc narios de gestion sont pertinents ou faisables ce qui est loin d tre le cas Etudier la faisabilit des am liorations Implicitement il semble que les acteurs locaux du SAGE suivent une autre fa on de produire de la connaissance avec un autre type de raisonnement La question de la faisabilit tient une place centrale Tout d abord ils ne sont pas attach s l id e de retrouver un fonctionnement quilibr de la rivi re Les cours d eau du SAGE Drac Romanche sont fortement artificialis s ou court circuit s Quelques cours d eau sont encore peu pr s pr
60. devra voir le jour par canton rural et ce uniquement pour les d chets inertes cf glossaire Le plan est approuv par arr t pr fectoral en octobre 1996 31 Arr t pr fectoral n 96 6921 le 16 octobre 1996 Thomas Reverdy Cristo UPMF 104 Rapport final Novembre 2003 4 UN PREMIER PLAN DISCR DIT D S SA PARUTION 1996 1998 La p riode qui suit imm diatement la publication du premier plan est marqu e par un discr dit croissant du contenu du plan Il y a plusieurs raisons cela l volution de la politique nationale des d chets donne de nouveaux rep res pour juger le plan Un plan que l on pouvait juger jusqu alors comme assez ambitieux ne l est plus assez La seconde raison est que les communes ne respectent pas les pr conisations du plan tant en mati re de regroupement g ographique et de construction de nouvelles infrastructures et la Pr fecture ne s obstine pas faire appliquer ces pr conisations Ce qui donne le sentiment que le plan a t mal construit sans concertation suffisante avec les lus et qu il n est donc pas applicable Echec de la politique locale de regroupement et de construction de nouvelles infrastructures Dans les 2 ans qui suivent sa parution aucune des d cisions n a t appliqu e La mise en uvre des projets annonc s a pris un d lai consid rable Faute de cr ation de Centres d Enfouissement Technique CET de classe II alors que le plan pr
61. effectifs mais incompatibles Il existe aussi des situations o un usage rend impossible tout autre usage de la rivi re par exemple en aval des ouvrages hydro lectrique Un conflit d usage peut donc exister en l absence des usages en question Les changes lors des premi res r unions ont montr combien il tait difficile de s entendre sur une fa on de qualifier les usages et les conflits d usages EDF demande des corrections du compte rendu pr c dent l expression points Identifi s ce jour devrait tre remplac e par probl mes et craintes exprim es ce jour EDF demande aussi qu une tude d taill e de la fr quentation des rivi res puisse tre r alis e pour pond rer les diverses zones en fonction de cette fr quentation R ponse du Conseil Sup rieur de la P che qu est ce que cela signifie d analyser une fr quentation aujourd hui quand celle ci est tr s perturb e par les interdictions d acc s Progressivement avec l aide du bureau d tude missionn s et plusieurs rencontres de la commission la question des usages et conflits d usage s est clarifi e En excluant les usages tout fait impossibles sur un tron on de trop nombreuses contraintes les emp chent comme l acc s ou les ouvrages existants on peut avoir dans un conflit d usage des usages effectifs des usages possibles mais non exploit s des usages possibles mais plus ou moins satisfaisants et conflict
62. est particuli rement exprim e lors de d finition des cahiers des charges des tudes par les groupes techniques En 2000 il est clair pour Jean No l Gachet et Christophe Sibieude que les deux tudes r alis es en 1997 et 1998 constituent l essentiel de l tat des lieux les nouvelles tudes doivent certes affiner l tat des lieux mais elles doivent aussi produire le diagnostic et des sc narios de gestion Ce n est videmment pas l avis de l Agence de l Eau et de la DIREN A leurs yeux les deux tudes pr alables sont insuffisantes pour l tat des lieux De plus elles estiment que ces tudes ont tendance renforcer les clivages et les oppositions entre acteurs entre l amont et laval entre EDF et les autres acteurs Elles exigent que les nouvelles tudes se limitent l tat des lieux et fournissent une connaissance la plus fiable et d taill e possible seule condition pour une vision globale et partag e seule condition aussi pour d passer les clivages Thomas Reverdy Cristo UPMF 51 Rapport final Novembre 2003 Dans cette tude ils sont all s trop loin Ils n ont pas appr ci la capacit des acteurs voluer la maturit de leur position Aujourd hui l absence des lus ne permet pas de remettre en question ce qui a t tabli Mme Petit Agence de l Eau Aout 2001 Cette tension s est ensuite pr sent e de nombreuses reprises propos du Plateau
63. est pas simple non plus r tablir le d bit c est aussi plus d affluence L exp rience men e sur le V n on montre que des efforts de pr vention n offrent pas toutes les garanties de s curit attendues Un dispositif d alerte une sir ne a t mis en place pour pr venir les promeneurs et les p cheurs des l chers d eau et des crues Cependant il a t constat que la vitesse d arriv e de l eau est tr s diff rente selon les situations le d lai entre la sir ne et la mont e du niveau d eau est tr s variable la compr hension du dispositif par les promeneurs et les p cheurs n est pas suffisante Seuls les pratiquants du rafting pratique commerciale du rafting importante sur le tron on sont sensibles au dispositif au contraire des autres usagers 1ls tirent profit des importants d bits des l chers d eau Thomas Reverdy Cristo UPMF 75 Rapport final Novembre 2003 Christophe Sibieude craint de ne pas arriver convaincre tous les partenaires que les conditions de s curit sont assur es Il craint que le pr fet et l association des familles des victimes DRAC 95 ignorant d ailleurs la position de cette association s opposent un acc s libre cette zone La s curit n est pas le seul probl me Il y a aussi la s curisation de la nappe phr atique dans laquelle est puis e l eau de la REG Enfin cet espace ne pourra pas supporter une trop grande affluence la REG entend
64. est pas turbin e par les centrales dispos es sur le canal EDF Cela repr sente donc une perte non n gligeable pour l exploitation Les repr sentant d EDF n h sitent pas mobiliser d autres principes de l gitimit que le principe conomique en voquant le sacrifice nerg tique dans un contexte o les nergies renouvelables ont un soutien politique fort Il est arriv que EDF accepte des modifications substantielles des d bits r serv s sur diff rents cours d eau c est le cas du Haut Doub par exemple avec un partage avec les collectivit s locales du financement des pertes d exploitation Ces accords ont t conclus sur des projets fortement soutenus par les collectivit s avec un impact important sur le fonctionnement de la rivi re sur les activit s associ es Les repr sentants d EDF se disent pr ts renouveler cette exp rience avec le Drac mais s interrogent n anmoins sur la finalit de ce projet R tablir la continuit hydraulique n est pas un objectif en soi Quels sont les objectifs O est le projet Qui en sont les porteurs Qui est pr t payer ne serait ce que la moiti des pertes d exploitation Du c t de l Agence de l Eau on s interroge sur la finalit d une modification des d bits Il semblerait que l on ait fait de la continuit hydraulique une fin en soi et non un moyen La Thomas Reverdy Cristo UPME 74 Rapport final Novembre 2003 fina
65. et DDAF qui reprochent l ADEME une valuation tardive alors que le plan a t valid Outre des objectifs de valorisation non atteints l ADEME reproche au plan l inexistence d une planification des infrastructures de traitement des DIB L ADEME relaie ici une remarque plus g n rale sur l ensemble des plans d partementaux en effet un rapport d valuation de l ADEME pr cise que les DIB sont rarement pris en compte dans ces plans 32 D cret n 96 1008 du 18 novembre 1996 relatif aux plans d limination des d chets m nagers et assimil s 3 La Ministre de l Am nagement du Territoire et de L Environnement Mise en uvre et volution des plans d partementaux d limination des d chets m nagers et assimil s 28 avril 1998 p2 34 ADEME Analyse des plans d partementaux d limination des d chets m nagers et assimil s propositions d am lioration 5 ao t 1998 35 Le Fonds de Modernisation de la Gestion des D chets Rapport d valuation 1993 1997 ADEME p 72 Thomas Reverdy Cristo UPMF 106 Rapport final Novembre 2003 La commission du plan d cide le 7 octobre 1998 de r viser le plan pour suivre les indications de la circulaire du 28 avril 1998 du Minist re de l Am nagement du Territoire et de l Environnement se conformant en cela aux recommandations de l ADEME Ainsi la non r alisation d objectifs embl matiques du PDED et son non respect par des acteurs ayant pris part sa conception on
66. formelles sont en mesure en eux m mes de modifier cet espace de jeu ou au moins de distribuer quelques nouvelles cartes En regardant attentivement les batailles que se livrent les diff rentes institutions dans ces proc dures on voit appara tre une ligne de tension entre trois grandes cat gories d acteurs les services d concentr s de l Etat les agences publiques agence de l eau ADEME et les Thomas Reverdy Cristo UPMF 22 Rapport final Novembre 2003 collectivit s locales communes conseil g n ral Quelle que soit la proc dure qu il y ait une instance de d lib ration locale ou non ces dispositifs participent ou sont pris dans un mouvement tr s marqu de d centralisation d l gation aux collectivit s locales et non simplement dans un mouvement de d concentration de l action de l Etat d l gation aux administrations d concentr es Les administrations d concentr es jouent certes un r le important dans le pilotage mais d s qu elles affirment trop fortement leur autorit elles sont imm diatement contest es par les collectivit s locales qui parviennent en g n ral faire valoir leurs vues On per oit aussi un r le non n gligeable des agences AE ou ADEME mais elles aussi sont de plus en plus d pendantes de l action des collectivit s locales leur mode d action le financement de projets s appuyant sur l initiative locale L quilibre entre ces diff rent
67. important que sa composition refl te de fa on quilibr e le territoire Cependant il y a de multiples fa ons de consid rer cet quilibre quilibre entre communes rurales et communes urbaines quilibre entre amont et aval repr sentants de tous les sous bassins Certaines probl matisations des relations et des quilibres dans le territoire sont souvent privil gi es Pour Jean No l Gachet le comit Drac Vivant pr figure la future CLE Il s efforce de composer au mieux ce comit devenu pr CLE en le r quilibrant en direction des communes pour l instant peu mobilis es Il souhaite composer au mieux cette Pr CLE dans le but d viter que celle ci soit remise en question et que la d marche engag e jusqu pr sent soit remise en question au moment de la d signation de la CLE Son principal souci est la continuit du collectif ainsi form En fait les lus du territoire restent en retrait pendant la phase de d finition du p rim tre du SAGE et la programmation des premi res tudes la pr paration des lections municipales puis les r organisations des communes qui les ont suivies n ont pas rendu possible leur mobilisation A tel point que beaucoup se demandent si la d marche n est pas simplement port e par Christophe Sibideude et Jean No l Gachet Les lections de 2001 renouvellent les lus du territoire le Conseil G n ral change de majorit Il faut donc mobiliser les nouveaux
68. issue du plan Dans un cas comme dans l autre 1l est impossible de faire appliquer une d cision qui n a pas acquis une forte l gitimit Et cette l gitimit ne proviendra pas de la proc dure elle m me mais du collectif qui la porte Les diff rences institutionnelles n ont pas grande influence sur la constitution d un collectif L histoire pr alable de ce collectif les pratiques de pilotage et les dynamiques d apprentissage en ont davantage Nous pouvons remarquer que le pilotage d un PDED se pr sente comme davantage centralis l Etat conserve un r le fort dans le pilotage m me s il est divis et si sa capacit faire appliquer ses d cisions sont faibles Le pilotage d un SAGE semble davantage clat entre des logiques contradictoires port es par des institutions contradictoires Dans le cas du PDED les al as de la politique nationale ont une forte influence Dans le cas du SAGE la politique nationale est moins pr sente mais la dur e de comparaison n est pas la m me mais par contre l influence propre de l Agence de l Eau est forte plus forte que celle de l agence r gionale de l ADEME Nous pouvons remarquer aussi que le type de connaissances mobilis es dans la concertation ne sont pas les m mes Pour le SAGE la r solution des conflits demande une production de connaissance probablement plus importante Pour le PDED on peut en rester l valuation de volumes de gisement et de
69. justice En effet L ly a demand la cour administrative d appel de lui faire conna tre ce qui s opposait ce que le Pr fet signe l arr t compl mentaire pr cisant les conditions d exploitation du CET Cependant pour les lus lus locaux et Conseil G n ral Izeaux n ouvrira pas car la population et les lus ne le veulent pas Pour Lely l ouverture du CET ne peut tre qu irr versible car c est la loi et elle s applique tout le monde Le Pr fet tente de se placer en m diateur entre Lely la CCI les lus les associations La r alit est que ses marges de man uvre sont limit es il est tenu par les d cisions administratives successives d ouvrir la d charge il partage l opinion selon laquelle cette d charge est une n cessit en m me temps il est sous pression des lus et aux associations 1l est d pendant de ces derniers pour la r ussite du plan Il tient un r le de m diateur alors qu on attend de lui qu il prenne une d cision acceptable pour les diff rentes parties La FRAPNA regrette l absence de courage du pr fet qui n a pas t capable de prendre une d cision L argumentation g n rale des opposants Izeaux a elle aussi largement volu En effet elle s est tout d abord fix e sur l atteinte au cadre de vie proximit des premi res habitations 500 m vol d oiseau de la d charge augmentation du trafic des camions Cependant selon Bi vre Liers Enviro
70. l amont Dernier l ment en faveur d un p rim tre largi l Agence de l Eau en a fait une condition pr alable au projet Elle souhaitait un p rim tre coh rent le bassin versant dans son ensemble seule possibilit pour prendre en compte l ensemble des interactions entre usages pour aborder la question de la gestion quantitative Les communes rurales de l amont ont h sit s engager dans la d marche certaines d entre elles n ont pas d quipement d puration Pour les communes de petites tailles comme les communes du Tri ves en amont de l Ebron cela pouvait signifier devoir investir Pour les communes plus importantes comme celles du Plateau Mateysin la Mure Susville La Motte d Aveillan l investissement dans des quipements d puration tait devenu une obligation ind pendamment du SAGE Le Conseil G n ral leur a expliqu qu une gestion int gr e signifie aussi subventions le SAGE donnera lieu rapidement des contrats de rivi re et donc un soutien de l Agence de l Eau et de la R gion aux investissements Regrouper dans un m me SAGE deux bassins versants la Romanche et le Drac n tait pas sans poser probl me ces deux bassins correspondent malgr tout des espaces g ographiques diff rents s par s par les montagnes qui ont peu d histoire politique commune La plupart des lus de la Romanche n avaient jamais t mobilis s dans le comit Drac Vivant La d fi
71. l gitime le 40 du module exig par la loi p che avait pour objectif d assurer la continuit hydraulique sur les tron ons court circuit s mais ici le 40 ne suffit pas La revendication exprim e rel ve selon eux de l esprit de la loi Ils estiment aussi que EDF ne devrait pas tre indemnis e pour l augmentation de ce d bit r serv celle ci est dans l ordre des choses alors que la situation actuelle est une aberration La position des repr sentants des p cheurs est relay e par la principale association de d fense de la nature la FRAPNA L tude est encore en cours et n a pas donn toutes ses conclusions D j quelques r ponses ont t pr sent es d autres circulent et de nouvelles questions surgissent Tout d abord un l cher d eau exp rimental a montr que la continuit hydraulique pouvait tre obtenue par un d bit de 5 m3 s pour un d bit r serv actuel de 2 5 m3 s Apr s la trou e de Remure o une grande partie de l eau s infiltre il reste encore environ 1 m3 s Cette continuit hydraulique peut donc tre obtenue par un d bit r serv raisonnable largement inf rieur au 10 du module donc inf rieur ce que la loi impose pour les nouveaux ouvrages hydro lectriques Evidemment pour EDF il n est pas question de se voir imposer une perte d exploitation sans compensation financi re Le tron on est court circuit l eau qui alimente le d bit r serv n
72. la consommation industrielle en particulier avec l industrie lectronique en forte croissance dans l agglom ration et qui pourrait avoir besoin d une eau de tr s bonne qualit Cette position n est pas suivie par la REG qui souligne les possibles r ductions de co t et le co t des investissements suppl mentaires Thomas Reverdy Cristo UPMF 79 Rapport final Novembre 2003 5 INSCRIRE LES D CISIONS AU DEL DU SAGE L ARTICULATION AVEC LES AUTRES DISPOSITIFS La capacit de la d marche piloter la production de connaissance semble assez bien v rifi e comme nous l avons expliqu plus haut Sa capacit produire de la d cision de l arbitrage ou de la r gle nous semble assez faible Les raisons sont nombreuses Elles tiennent probablement la difficult de r solutions des conflits d int r ts locaux La proc dure SAGE ne produit elle seule que de la r gle de l obligation La proc dure v hicule une certaine repr sentation implicite de la politique de l eau de ses objectifs et de ses moyens et de la fa on dont il faut mobiliser les usagers ou lus En caricaturant la proc dure SAGE pr conise un processus de mobilisation des acteurs l tat des lieux le diagnostic doivent conduire les acteurs locaux prendre conscience qu ils ont d grad leur rivi re que leurs activit s mettent en p ril cette ressource commune Il s agit ensuite de convaincre tout le monde de fair
73. la production d expertise 3 1 DIVERGENCE DE M THODE Des acteurs institutionnels entrent en jeu au moment de l engagement des tudes techniques Catherine Petit repr sentant de la d l gation r gionale de l Agence de l Eau et M Delprat repr sentant de la DIREN en tant que financeurs des tudes et garants techniques de la d marche ils souhaitent intervenir davantage dans la d finition des th mes et la construction des cahiers des charges des tudes Ces acteurs taient d sign s par le charg de mission par l expression les r gionaux pour souligner leur distance du terrain mais aussi leur ind pendance face la pression politique locale La participation plusieurs rencontres des Thomas Reverdy Cristo UPMF 48 Rapport final Novembre 2003 groupes techniques celles du lot 6 ainsi que des entretiens avec Thierry Xouillot le charg de mission Catherine Petit Agence de l Eau m ont permis de comprendre que les orientations de Christophe Sibieude et Jean No l Gachet n taient partag es par l Agence de l Eau ni par la DIREN Dans l tude r alis e par France Nature Environnement en 1997 la question du pilotage de la d marche est pos e Chaque SAGE peut tre situ entre deux d marches types oppos es La premi re d marche type suit le d roulement standard qui commence par les tudes techniques pour r aliser un tat des lieux complet puis l laboration d
74. le projet n a pas avanc Il manque un charg de mission et personne n est en mesure de le financer La r gion finance d j une personne la CCI Nord Is re sur le th me du management environnemental De plus la DRIRE est en conflit avec l un des principaux industriels ce qui conduit une d mobilisation des autres industriels Au del du SAGE tout reste construire Il nous est bien difficile de conclure sur la capacit de la proc dure SAGE enr ler les acteurs D une part parce que nous avons observ des d marches qui ne sont pas all es jusque l Ensuite parce que cet enr lement ne d pend pas tant de la proc dure SAGE elle m me que d une construction politico administrative qui va bien au del du SAGE m me si elle prend ses racines dans le SAGE Ainsi la trajectoire du collectif pendant le SAGE joue un r le essentiel comment les acteurs ont t mobilis s associ s s ils se sont vraiment reconnus dans les d cisions si les d cisions leur paraissent l gitimes Ensuite il faut faire preuve d un r el talent d ing nierie administrative construire des syndicats mixtes d finir leur r le obtenir des financements multiples Cela ne suffira pas il faut r ussir p n trer les multiples dispositifs d autorisation de concession et d attribution de droits divers pour que les personnes qui sont en charge de ces dispositifs int grent les objectifs du SAGE Thomas Reverdy Cristo UP
75. le d bit entrant puisqu il s agit d assurer un d bit entre 12 3m3 s et 28 m3 s selon le d bit naturel entrant Cela suppose de modifier le fonctionnement du barrage de Vouglans le seul qui puisse fournir ce volume d eau Le co t pour EDF n est pas n gligeable puisque ce d bit r serv l oblige exploiter la r serve d eau en t quand la demande nerg tique est plus faible La faiblesse de l tude de faisabilit n est pas simplement de la responsabilit de l quipe du SAGE EDF n a pas non plus coop r autant que ne le souhaitaient les animateurs du SAGE EDF devait valuer le pr judice financier li la modification des d bits et il tait pr vu que l Agence de l Eau valide cette valuation Rien de tout cela a t r alis Le principal argument utilis par EDF pour contester ce sc nario et discuter de sa faisabilit porte sur les cons quences de l augmentation pr vues des d bits sur les activit s touristiques sur le lac de Vouglans EDF respecte chaque t une cote minimale de 426 qui permet un bon fonctionnement des quipements touristiques La cote maximum du lac est de 429 donc le marnage en t est de 3 m Pour EDF ce marnage ne suffit pas pour assurer les nouvelles exigences fix es par l aval Le charg de mission n avait pas la m me perception du ph nom ne 3 m d eau suffisent largement au soutien d tiage Si la cote est de 429 en d but d t elle ne ser
76. les demandes d EDF ont t prises en compte le projet de SAGE se fixe comme objectif principal l initiation d une d marche concert e avec les acteurs en amont afin de v rifier la faisabilit technique et conomique des pr conisations Celles ci sont donc bien pr sent es comme des valeurs optimales atteindre n cessitant des r flexions sur leur faisabilit Le probl me ne se pose plus sur une question de forme que sur une question de fond la r daction du projet de SAGE tant plus percutante que l amendement propos Cet argument n est pas faux Mais en m me temps l ambigu t de l criture pose probl me Pour EDF il n y a aucun doute il s agit de pr conisations leur forme est claire Si le SAGE est valid les pr conisations ont un statut juridique m me si son application ne peut tre directe Pour EDF le SAGE demande ni plus ni moins un doublement des d bits r serv s le texte reprend telle quelle la formule utilis e pour les d bits r serv s Non seulement cette exigence va au del des conventions actuelles mais elle constituerait un pr c dent EDF n ayant pas obtenu la clarification souhait e elle se sert du comit de bassin comme d une cour d appel alors que ce n est pas son r le EDF mobilise des acteurs pour faire barrage Contre toute attente en comit de bassin les repr sentants des associations de p cheurs et des agriculteurs se prononcent contre le SAGE Les p
77. m diatis e et doit relayer aupr s de l ensemble des lus et de la population un message principal la cr ation de nouvelles d charges est in vitable et ne fait courir aucun risque Au niveau m thodologique la commission s est appuy e sur des retours d exp rience Des intervenants se sont r guli rement d plac s pour expliquer le succ s ou l chec de tel ou tel projet de d charge du d partement partir de l il s agissait d tablir une grille d indicateurs la taille du site le statut public ou priv de la ma trise d ouvrage les l ments positifs pour les collectivit s et de mani re g n rale tout ce qui peut faciliter l acceptation d un CET par une commune En m me temps les comptes rendus montrent que d autres 7 DDAF Vincent Douzal Note PDED plan d partemental d limination des d chets 13 d cembre 1999 7 Entretien ADEME M Fabre 25 juin 2001 Thomas Reverdy Cristo UPMF 126 Rapport final Novembre 2003 objectifs implicites se superposent comme le red marrage d Izeaux ou la volont de trouver des sites alternatifs Le travail de la commission CET souffre videmment d une division du travail entre les diff rentes commissions th matiques D un c t il est r affirm que ce dernier ne doit pas interf rer sur d autres sujets manant de la commission du plan d partemental qui doit d finir les objectifs de la gestion des d chets sur le d partement De l autre
78. oblige les acteurs par ses principes r examiner leurs comportements leurs certitudes et leurs positions Tentons d expliciter ceci par quelques exemples Tout d abord les lus expriment clairement le fait que la r flexion men e au sein du SAGE fait voluer les comportements m me lentement En effet ils expliquent que bien souvent dans les domaines de l eau les actions men es sont fond es sur des habitudes des traditions habitude de construire des berges Le SAGE les remet fortement en cause car il propose des solutions nouvelles mieux adapt es la protection de l environnement Concernant ensuite les certitudes des acteurs elles sont aussi bouscul es En effet la d marche de concertation et d nonciation des probl matiques permet chaque participant de prendre connaissance des arguments de l autre sinon de les comprendre Ainsi le processus am ne les membres relativiser leur position Le travail de concertation avec les lus n est pas vain Les lus apprennent comprennent se mobilisent se laissent d placer Ils viennent parfois pour en d coudre mais le plus souvent pour apprendre et changer rechercher un soutien construire des solutions Alors m me que la d marche n a rien produit comme document elle a d j eu des effets En m me temps les constructions trop globales et abstraites d routent et d couragent 4 TENTATIVES DE CONVERGENCE En quoi un SAGE peut il contribuer
79. port e par les lus du Conseil G n ral et diverses associations partenaires Cette association a jou un r le de dispositif de concertation et de financement d tude plusieurs reprises au gr des v nements et des conflits d usage Pour les personnes qui prennent l initiative du SAGE et principalement Jean No l Gachet services du Conseil G n ral qui a t fortement impliqu dans l association Drac Vivant la g n alogie du SAGE se raccroche cette exp rience Nous avons reconstitu gr ce aux entretiens les principaux conflits qui avaient l poque aliment la contestation et la concertation Il faut avoir en t te que jusqu son d boisement l aval du barrage de Notre Dame de Commiers tait un espace naturel sauvage qui pr sentait un grand int r t sur le plan de la faune et de la flore Il s agissait probablement du plus vaste espace sauvage en bord de rivi re en fond de vall e proximit de Grenoble Un centre de loisir g r par la Ville de Grenoble organisait l acc s cet espace l information du public l accueil et l accompagnement des enfants des coles dans des parcours de d couverte de la faune et de la flore En m me temps cet espace tait aussi partiellement d grad par des activit s d extraction Un conflit important a oppos plusieurs ann es EDF et la FRAPNA propos du d boisement de cette zone l essentiel du Drac tant court circuit le f
80. possibilit s de r duction la source ou de recyclage ne leur a pas permis d imposer un traitement quivalent entre OM et DIB La division du travail en commission le souci du charg de mission d viter que les m mes questions soient abord es dans plusieurs commissions a conduit le principal animateur de la d marche Vincent Douzal contr ler les d bordements viter que l inventaire des connections possibles entre les probl mes en discussion et d autres probl mes voqu s Thomas Reverdy Cristo UPMF 130 Rapport final Novembre 2003 ailleurs ne conduisent tout reprendre dans chaque commission La commission qui a connu le plus de d bordements est la commission CET les participants n ont cess d tablir des liens entre la mise en d charge et les infrastructures en amont les regroupements g ographiques la gestion particuli re des DIB Autant de connections qui n avaient pas toujours t entendues dans les commissions th matiques La concertation a eu son efficacit elle a t un lieu pour tester acceptabilit politique de certains sc narios mais aussi et surtout elle a t le lieu d expression d une majorit favorable cette d finition unique du d chet ultime Le pr fet y a probablement trouv le soutien pour mobiliser les moins favorables Ce travail reste inachev On a aujourd hui l bauche d un collectif L int ressement est engag
81. r t de EDF accepter une telle d cision celle ci n limine pas le risque mais elle exon re en partie la responsabilit de l exploitant Un incident ne pourra plus tre caus par l exploitation mais seulement par les crues A la suite du premier proc s en 1997 le pr fet pris la d cision d interdire les activit s dans les rivi res ou proximit en aval de tous les barrages du d partement ce qui repr sente plus de 100 km de cours d eau Or ces tron ons de rivi re pr sentent un int r t r el tant sur le plan des activit s de sport d eaux vives que pour la p che ou la promenade Cette d cision a t imm diatement contest e par les diverses associations de p cheurs de protection de la nature de sports d eaux vives Pour la FRAPNA cette d cision signifie l appropriation par EDF Thomas Reverdy Cristo UPMF 30 Rapport final Novembre 2003 d une grande partie du domaine public au del de l espace attribu par les concessions Les associations ont obtenu gain de cause en tribunal administratif pour des interdictions concernant plusieurs tron ons Des autorisations particuli res ont t accord es par le pr fet aux associations de p cheurs et de sport d eaux vives Le conflit est encore vif lors de la premi re rencontre de la commission technique du SAGE sur le th me des ouvrages hydro lectrique o l ensemble des protagonistes de ces conflits juridiques sont autour de la
82. s importants salaires des charg s de mission tudes mobilisation de tr s nombreuses personnes Il convient d tre extr mement attentif la comp tence individuelle et collective des pilotes de la d marche et en particulier des charg s de mission Ce sont eux qui bien souvent sont m me de percevoir et g rer les quilibres difficiles tenir dans le pilotage de ces d marches Thomas Reverdy Cristo UPMF 92 Rapport final Novembre 2003 TRAJECTOIRE DU PLAN D LIMINATION DES D CHETS DU D PARTEMENT DE L IS RE ET DE SA R VISION La loi du 13 juillet 1992 annon ait la fin des d charges pour 1 juillet 2002 A cette date seuls les d chets ultimes devaient tre accept s dans les centres d enfouissement techniques CET Est r put ultime selon la loi tout d chet qui n est plus susceptible d tre trait dans les conditions techniques et conomiques du moment par extraction de la part valorisable ou par r duction de son caract re polluant ou dangereux Cette formulation particuli rement habile devait mobiliser l ensemble des acteurs concern s collectivit s entreprises industrie du d chet dans la recherche de solutions alternatives la d charge En ne fixant ni objectif ni d finition du d chet ultime elle reconnaissait le caract re tout fait innovant d une politique de gestion des d chets Les conditions conomiques et techniques restaient
83. s que l on va questionner Un p rim tre inclut et exclut La rivi re tant un syst me comportant de nombreux liens et interd pendances un syst me toujours ouvert vers l aval tout d coupage pose videmment probl me Dans le cas du SAGE Drac Romanche le p rim tre regroupe presque tout le bassin versant Regardons plus en d tail comment s est form ce nouveau collectif Au d part Jean No l Gachet et Christophe Sibieude pensaient un petit p rim tre limit l aval du Drac et de la Romanche A leurs yeux il y avait l les enjeux les plus forts Mais le SIERG s est oppos l id e d un petit p rim tre car celui ci enlevait tout espoir d un SAGE sur l ensemble du bassin de la Romanche ce qui tait son principal objectif En m me temps un SAGE limit au bassin de la Romanche pla ait le SIERG et les lus de l amont en situation d opposition frontale Les lus de l amont auraient refus de se retrouver pi g s ainsi Par contre les lus de l amont ne se sont pas oppos s l id e d un SAGE sur l ensemble du bassin du Drac et de la Romanche Un plus grand p rim tre permettait aux lus des communes de l Oisans qu ils soient dans le bassin de la Romanche ou du Drac de constituer un collectif fort vis vis des communes de l aval Le SIERG oppos au d part l id e d un SAGE sur l ensemble du bassin est revenu sur sa position compte tenu du conflit qui l oppose aux lus de
84. serv s dans certaines vall es de montagne Autour des ouvrages hydro lectriques les usages ont trouv une certaine forme d quilibre il n y a pas d affrontement explicite Les acteurs ont fini par int rioriser les contraintes impos es par les ouvrages hydro lectriques l artificialisation du milieu R ciproquement les gestionnaires de ces ouvrages ont su int grer quelques revendications en particulier celles des communes riveraines des lacs artificiels Il n y a donc peu de conflits vidents ou d carts faciles identifier mais une multitude de situations qui pourraient ventuellement se d grader et tout autant qui pourraient aussi s am liorer dans le sens de l un ou l autre des usages ou dans le sens d une r habilitation du milieu Des revendications portent sur des usages actuellement non satisfaits sports d eaux vives p che promenade d couverte de la nature usages dont la demande est mal connue Les animateurs du SAGE pensent conna tre le territoire suffisamment pour voir les lieux et th mes d action prioritaire Leur principale question est de savoir quel projet engager Pour eux la question de la faisabilit n est pas triviale elle demande elle seule un gros effort de production de connaissance Le SAGE doit pouvoir dire on doit engager telle ou telle action tel endroit par ce qu il y a des am liorations possibles elles sont faisables un co t supportable et sans cons quences n
85. textes qui d finissent les SAGE toutes deux ont une port e r glementaire Epilogue Compte tenu du d saccord le pr fet d cide de ne pas valider le SAGE et demande que la concertation avec l amont soit engag e Une nouvelle tude est financ e il s agit de voir combien de jours 1l est possible pendant l t de maintenir des d bits de 28 m3 s sans descendre en dessous de la cote minimale En 2003 l tude conclut que de tels d bits 28 m3 s ne sont possibles que quelques jours pendant l t une semaine dans le meilleur des cas La signature par le pr fet du SAGE a t report e pour que l ensemble du document soit sign en m me temps Puis le pr fet a sign les parties du SAGE qui ne concernent pas la gestion des d bits pour ne pas retarder la mise en place d un contrat de rivi re et un dossier de subvention LIFE Pendant l t 2003 M Chastaing nous d montre que le barrage participe au maintien de l quilibre cologique en aval au d triment de l amont malgr la s cheresse un d bit r serv important est maintenu en aval 8 m3 s malgr l absence de d bit amont 3 m3 s En fin juillet le niveau du lac tait descendu environ 7 m en dessous de la cote touristique Des plages sont ferm es et certains embarcad res sont inutilisables Pendant tout le SAGE Basse Vall e de l Ain l Agence de l Eau avait avanc qu elle tait en mesure de financer le pr judice conomiq
86. un projet de cr ation d une r serve naturelle prot g e est nouveau envisag par la Ville de Grenoble et par la FRAPNA sur les p rim tres de captage de la R gie des Eaux et sur une partie du lit du Drac mais il n est pas question d acc s du public Il est int ressant de constater que les personnes l origine du SAGE Jean No l Gachet et Christophe Sibieude voquent peu l incident et encore moins la concertation qui a suivi entre l association des familles et EDF comme une des origines du SAGE Ces v nements sont occult s dans leurs r cits m me s ils r apparaissent en partie dans les groupes de travail Ces personnes rattachent le SAGE aux exp riences de concertation ant rieures auxquelles ils avaient particip Ils ont focalis leur attention sur la mobilisation des lus insister sur les dispositifs ant rieurs pilot s par les lus est une fa on de donner du sens l invitation participer aujourd hui adress e aux lus Aussi Christophe Sibieude avoue avoir peur que le Thomas Reverdy Cristo UPMF 32 Rapport final Novembre 2003 rappel de ces v nements et la participation de l association des familles des victimes ne paralysent toute r flexion sur de nouveaux projets La Romanche s curisation de la ressource en eau La Romanche est aussi une rivi re de montagne avec de nombreux ouvrages hydro lectriques il y a plusieurs grandes retenues en amont barrage de Grand Mais
87. 001 propos tenus par M Vimal du Monteil repr sentant la CCI de Grenoble 5 DDAF PDED Invitations Compte Rendus vendredi 4 mai 2001 I Restitution de diagnostic Lundi 29 janvier 2001 55 DDAF Lignes directrices pour la r vision du PDED vendredi 19 janvier 2001 amp ADEME Analyse des plans d partementaux d limination des d chets m nagers et assimil s propositions d am lioration 5 ao t 1998 Thomas Reverdy Cristo UPMF 123 Rapport final Novembre 2003 La s paration des flux d OM et des flux de DIB repose sur un argument la difficult pr voir les volumes de DIB tr s sensibles aux activit s conomiques l effort de tri Cet argument est videmment contest par l ADEME l valuation de la production d OM est tout aussi difficile elle repose sur de nombreuses hypoth ses comme la r partition en Cat gories SocioProfessionnelle de la population l volution de la conjoncture conomique et donc de l emploif Certes les petites structures les artisans et les commer ants forment une zone de flou un no man s land statistique Cependant les d chets des activit s des artisans et commer ants sont souvent pris en compte par les collectivit s locales avec les OM Les principales raisons qui poussent la DRIRE et la CCI exiger l autonomie de la question des DIB est le choix en faveur de la d charge et le refus d une incin ration syst matique Comme le souligne le repr sentant
88. 1 p 219 propose de suivre les trajectoires des d marches de concertation selon deux axes intensit de la coop ration entre expertise confin e et expertise de plein air qui peut se mesurer par exemple par la pr cocit de l engagement des profanes dans la recherche exploration du collectif un souci plus ou moins fort du collectif l ouverture aux acteurs concern s l affirmation la prise en compte et la n gociation des identit s mergentes Un apprentissage collectif est produit par l aller retour permanent entre la production de nouveaux savoirs et l mergence de nouvelles configurations sociales S il faut r sumer en quelques mots l apport de notre tude il s agit d examiner les conditions de mise en musique de l utopie de d mocratie d lib rative de montrer comment peut se d rouler une concertation qui a l ambition de ressembler un forum hybride mais qui est aussi prisonni re de contradictions organisationnelles de contraintes de ressources et de temps 5 Callon M Lascoumes P Barthes Y 2001 Agir dans un monde incertain essai sur la d mocratie technique Seuil Remarquons au passage que cette fa on d aborder les apprentissages collectifs est commune de nombreux travaux La particularit de cet ouvrage est de l aborder de fa on dynamique travers un collectif mergent Thomas Reverdy Cristo UPMF 26 Rapport final Novembre 2003 TRAJECTO
89. 1995 une classe de CE1 est partie en classe de d couverte d couvrir les traces de castor au lieu dit de la Rivoire en aval du barrage de Notre Dame de Commiers avec une accompagnatrice agent de la ville de Grenoble et leur institutrice Ce jour l EDF proc de un l cher d eau un l cher d exploitation de faible importance 30 m3 s Au moment pr cis o la classe revenait de l le des castors au travers du lit du Drac le flux arrive par les chenaux creus s dans le lit du Drac et emporte 6 enfants ainsi que l institutrice qui avait tent de les secourir Quatre proc s ont tent d tablir les responsabilit s Ont t mis en examen trois cadres d EDF pour une mauvaise gestion des risques le maire de Grenoble et la conseill re municipale en charge de l animation scolaire l institutrice la directrice de l cole deux inspectrices de l Education Nationale Apr s des pisodes juridiques nombreux et la modification de la l gislation la loi du 10 juillet 2000 a modifi la prise en compte des responsabilit s dans les cas d homicide involontaire tous les pr venus ont t relax s sauf les trois cadres d EDF qui ne se sont pas pourvus en cassation 7 Cette recherche explique comment l association est pass e de la compr hension des faits la recherche des responsables au travail collectif de pr vention Thomas Reverdy Cristo UPMF 29 Rapport final Novembre 2003 Le
90. APNA a suivi sa politique de participation constructive On peut se demander si cette position ne l a pas affaiblie et conduite une marginalisation sur d autres th mes comme les boues les DIB les conditions d implantation des incin rateurs La valorisation des boues tensions sur l pandage r flexion sur les alternatives Les boues de STEP et de papeteries pr sentent un tonnage important sur le d partement et sont donc un enjeu majeur du plan Lors du premier plan l pandage ne posait pas de difficult majeure cette question n avait pas fait l objet d une r flexion particuli re Le th me des boues est marqu par un contexte national difficile D un c t il existe un mouvement g n ral des agriculteurs et des industriels de l agroalimentaire pour refuser l pandage compte tenu des risques de contamination et d accumulation de toxiques dans les sols et de l autre le Minist re de l Ecologie continue de soutenir l pandage consid r comme la solution la plus cologique condition qu elle soit sous contr le Localement la Chambre d Agriculture de l Is re est de moins en moins favorable l pandage des boues D Arcimoles Bonnaz et Salomon 2000 ont tudi la gestion des boues dans plusieurs d partements Dans celui de l Is re le Conseil G n ral a beaucoup investi dans la concertation avec les agriculteurs pour assurer de bonnes conditions de valorisation des boues S
91. DDAF estime que le premier plan est bon et la DRIRE ne veut pas se mobiliser sur ce projet Il faudra une impulsion forte du pr fet responsable de la r vision du plan pour que le travail s amorce Les services techniques du Conseil G n ral de l Is re CGI sont d sign s pour tre le ma tre d uvre d une nouvelle tude Le principal objectif des services du Conseil G n ral est d tudier les conditions n cessaires pour mettre en place les infrastructures de traitement qui manquent Les DIB ne sont pas voqu s dans le cahier des charges le CGI estime qu il n est pas dans son r le d tudier ce th me M Bathias Inspecteur des Installations Class es DRIRE estime de son c t qu il est inutile de r aliser un nouvel tat des lieux du gisement de DIB et argumente qu il est impossible et inefficace de planifier des nouvelles infrastructures Il n y pas de raison de revenir sur la d cision du premier plan de mettre en place deux CET I M Bathias DRIRE est soutenu par la Chambre de Commerce Le pr fet n est pas satisfait des r ponses de la DRIRE et du CGI et demande la DDAF de refaire le cahier des charges avec l objectif la r alisation d un nouvel tat des lieux d taill des gisements et des infrastructures y compris sur les DIB La DDAF se retrouve donc pilote du projet de r vision du plan Dans la r daction du cahier des charges Vincent Douzal DDAF se montre tr s soucieux de r alise
92. IRE DES SAGE Drac ROMANCHE ET SAGE BOURBRE 1 LA RIVI RE AVANT LE SAGE Il y a de multiples fa ons d expliquer le pourquoi d un SAGE On peut d crire ou raconter D crire la rivi re dans son tat actuel s attrister de son tat d grad expliquer ses d s quilibres On peut aussi en faire l histoire l histoire des usages des conflits d usages des v nements plus ou moins dramatiques du pass Quand les acteurs rencontr s expliquent le pourquoi des SAGE ils insistent g n ralement sur l histoire des conflits d usage et des pratiques de concertation ant rieures Le SAGE se pr sente alors comme un outil de r solution des conflits d usage Par cette histoire il s agit de montrer que les enjeux pr existent la d marche Ce qui n est jamais tout fait vrai puisqu ils sont en grande partie reconstruits et reformul s par les acteurs qui engagent la d marche Dans notre restitution de l histoire du SAGE Drac Romanche nous avons multipli les sources entretiens avec les divers acteurs du bassin r cits produits au cours des commissions techniques et enfin divers rapports tude socio politique pr alable r alis e par un bureau d tude recherche en sociologie sur l association des familles des victimes de l accident du Drac De m me les acteurs impliqu s dans la d marche expliquent volontiers leur histoire des conflits d usage pour rendre compte de leur motivation participer l
93. MF 83 Rapport final Novembre 2003 On retrouve pour la mise en oeuvre du SAGE les m mes difficult s que celles rencontr es lors de la r daction du SAGE la n cessit d une meilleure coordination au sein des administrations et agences Or le fait d avoir externalis en quelque sorte le pilotage du SAGE dans des Syndicats mixtes ext rieurs aux administrations emp che probablement une coordination troite entre administration et pilotes des SAGE et donc le bon usage des dispositifs administratifs Le SAGE n aurait alors comme seul outil d action possible les outils contractuels Thomas Reverdy Cristo UPMF 84 Rapport final Novembre 2003 La BASSE VALL E DE L AIN LE SAGE FACE SES CONTRADICTIONS L histoire du SAGE de la basse vall e de l A n a t pr sent e en d tail par Sophie Allain 2001 Le r sultat final de ce SAGE est difiant malgr un vote favorable en CLE de l ensemble du document un des points essentiels du SAGE le chapitre sur la gestion quantitative n a toujours pas t valid par le pr fet Nous avons d cid de rendre compte dans ce rapport de la trajectoire de ce th me malgr le fait qu il ait d j t pr sent par Sophie Allain On trouve dans ce processus les m mes p rils que dans le SAGE Drac Romanche Un d coupage g ographique doublement probl matique du point de vue des interd pendances entre amont et aval sur les d bits du po
94. Mateysin l Agence de l Eau a contest le principe de cette tude trop localis e elle rel ve ses yeux non pas d un SAGE mais d une pr tude pour le montage d un Contrat de Rivi re Apr s n gociation Jean No l Gachet a obtenu que cette tude reste dans le SAGE son int gration dans le SAGE facilitait son financement Plus g n ralement d s que les questions pos es par les groupes techniques abordaient la faisabilit de solutions mettre en uvre ces questions taient contest es par Catherine Petit Agence de l Eau et M Delprat DIREN Il y a un vrai probl me de pilotage dans le lot 4 l tude g omorphologique on est d j dans la proposition de solution alors que l on n a pas int gr les r sultats des autres tudes Le groupe technique a engag une discussion sur l int r t de supprimer le seuil de la Rivoire et a demand au bureau d tude d examiner les cons quences de cette suppression sur la morphologie de la rivi re et sur les risques de fragilisation d un pont situ en amont La question est pr matur e Il faudrait attendre que l tat des lieux soit termin pour que ce type de question soit tudi Le technicien qui fait ces propositions a t il connaissance des autres tudes des autres sujets Mme Petit Agence de l Eau Aout 2001 Entre le Conseil G n ral et l Agence de l Eau les services d partementaux de l Etat tenaient une position interm
95. PROGRAMME DE RECHERCHE Concertation D cision Environnement Concertation D cisions Obligations Analyse des trajectoires de dispositifs de concertation et de planification Equipe de recherche CRISTO UPMF Thomas REVERDY Novembre 2003 Rapport final Novembre 2003 ASPECTS ADMINISTRATIFS ET OBJECTIFS DE LA RECHERCHE ASPECTS ADMINISTRATIFS Date de l engagement 09 12 99 Montant du budget 20 927 19 Euros Cofinancements aucun Participants au projet Thomas Reverdy avec l aide ponctuelle de G raldine Bulone Pierre Emmanuel Gire Aurelie Duet OBJECTIFS DE LA RECHERCHE En r ponse l appel d offre Concertation D cision Environnement nous avons propos d tudier deux nouvelles proc dures de concertation les plans d partementaux d limination des d chets PDED et les sch mas d am nagement et de gestion des eaux SAGE Ces deux proc dures ont en commun le souci de concertation des multiples acteurs d un territoire le souci de prendre en charge un objet de politique publique la gestion des d chets ou la gestion de l eau d un point de vue global sur ce territoire et ind pendamment des divers projets le souci d analyser la situation actuelle d anticiper les volutions et de planifier la gestion venir une mise en uvre indirecte ces deux dispositifs se traduisent par la production d un document sch ma ou plan opposable aux d
96. Reverdy Cristo UPME 3 Rapport final Novembre 2003 5 Inscription des dispositifs de concertation dans le champ institutionnel Les d marches de concertation ne se d roulent pas dans un espace vierge bien au contraire Cet espace est d j excessivement structur et r gul les acteurs n occupent pas des positions semblables il existe des cadres r glementaires et juridiques qui d finissent les usages autoris s de la rivi re ou les flux autoris s de d chets qui d finissent l identit des acteurs leurs responsabilit s leurs droits leurs marges de man uvre Ces acteurs sont aussi inscrits dans un syst me d action plus vaste o ils sont interd pendants les uns des autres dans leurs activit s l autorisation et le financement des projets Il s agissait de savoir si les dispositifs de concertation en tant qu espaces de n gociation et d change en tant que sources de nouvelles r gles formelles sont en mesure en eux m mes de distribuer quelques nouvelles cartes ou de modifier cet espace de jeu Une des questions essentielles que nous nous tions pos es est celle de l articulation entre ces nouveaux dispositifs et les autres dispositifs d action publique dispositifs d autorisation de concession de financement M THODOLOGIE Nous avons tudi principalement le SAGE Drac Romanche nous avons particip un grand nombre de rencontres de la pr CLE assembl e qui pr figurait la CLE
97. Vienne est regroup avec le Centre Is re et les d chets incin r s dans le nouvel incin rateur construire Ces deux derniers cas permettraient d conomiser la d charge de Vienne et d en faire b n ficier d autres syndicats mixtes ou collectivit s de communes DDAF Vincent Douzal PDED Invitations Comptes rendus 4 mai 2001 Compte rendu de la r union interd partementale du 11 septembre 2001 sur l limination des d chets m nagers et assimil s 5 Vincent Douzal entretien Juin 2003 Thomas Reverdy Cristo UPMF 119 Rapport final Novembre 2003 Le premier sc nario ne permet pas une homog n isation de la politique d enfouissement sur le d partement Il conduirait une d finition du d chet ultime sp cialement tablie pour le SYVROM de Vienne On aurait d un c t la d finition g n rale du d chet ultime qui prend en compte le recours l incin ration e Les d chets issus de d chetteries qui n auront pas pu tre s par s en vue de valorisation e Les refus de tri et de compostage e Les r sidus des unit s de traitement thermique de traitement des fum es refioms m chefers et restes de cribles non valorisables On aurait de l autre une d finition du d chet pour le SYVROM de Vienne qui reprendrait les engagements de Vienne en mati re de valorisation e Les d chets r siduels des ordures m nag res apr s collecte s par e de la fraction recyclables secs d
98. Vienne et de sa R gion pour les Ordures M nag res UIOM Usine Unit d Incin ration d Ordures M nag res Thomas Reverdy Cristo UPMF 135 Rapport final Novembre 2003 BIBLIOGRAPHIE ADAGE ASCA 2001 Etude du fonctionnement des contrats de rivi re de lac et de milieu en R gion Rhone Alpes Synth se ADEME Approche socio conomique de la gestion des d chets m nagers Donn es et r f rences 1999 ADEME Le Fonds de Modernisation de la Gestion des D chets Rapport d valuation 1993 1997 Agence de Bassin Loire Bretagne 2001 Animer la concertation et la communication guide m thodologique Agence de Bassin RMC 2002 Sage Mode d emploi n 2 premiers retour d exp rience en compl ment du SAGE Mode d emploi n 1 Allain S 2001 Analyse des conditions d mergence et des modalit s d laboration des SAGE Rapports n 1 06 2001 et n 2 10 2001 pour le Groupe Inter Bassins INRA ENGREF Allain S 2001 Planification participative de bassin et gouvernement de l eau G ocarrefour n 3 les territoires de la participation Callon M 1986 El ments pour une sociologie de la traduction l Ann e sociologique vol 36 pp 169 208 Callon M 1991 R seaux technico conomiques et irreversibilit in Boyer R Callon M Lascoumes P Barthe Y 2001 Agir dans un monde incertain essai sur la d mocratie technique Seuil De Munck J Lenoble J 1996 Droit n
99. a vie piscicole les d bits r serv s ou bien la structure physique de la rivi re tr s Thomas Reverdy Cristo UPMF 57 Rapport final Novembre 2003 endigu e Dans un lit de cours d eau naturel une clus e a des effets limit s sur la vie piscicole il y suffisamment de caches naturelles Dans une rivi re trop endigu e la moindre variation de d bit et tout est emport L largissement de l espace entre les digues ne permettrait t il pas de niveler les irr gularit s de d bit Conseil Sup rieur de la P che Second probl me cet angle de vue pr sente le risque de ne pas tudier les autres solutions que la gestion des ouvrages pour atteindre des objectifs similaires Placer la gestion des ouvrages au c ur d une tude prendre le risque de se focaliser une solution possible l augmentation des d bits r serv s alors qu il existe une diversit d actions possibles Cet avis est partag par les repr sentants de l Agence de l Eau Le choix de ce th me revient pr coniser une solution avant d avoir pos le probl me L tude lot 6 est bancale elle part de la solution et non des besoins Quand on a travaill sur la r habilitation du vieux lit du Rh ne on avait d j fait une s rie d tudes pour voir comment r habiliter le milieu L augmentation du d bit tait un moyen L Agence de l Eau n a pas financ une augmentation des d bits mais une r habilitation du milieu O
100. a d marche Le Drac une histoire douloureuse Le Drac est une rivi re de montagne Elle prend sa source dans les Hautes Alpes Cette rivi re a t compl tement transform e par l homme le lit principal se compose essentiellement d une cha ne d ouvrages hydro lectriques et de tron ons court circuit s De m me ses affluents des torrents de montagne sont souvent court circuit s En aval la rivi re traverse une grande zone industrielle industrie chimique puis l agglom ration grenobloise avant de se jeter dans l Is re Dans le discours des initiateurs du SAGE la concertation entre lus et usagers de la rivi re s est engag e essentiellement l instigation du Conseil G n ral avec l association Drac Vivant en 1991 Elle a t compl tement arr t e suite l accident du Drac et pendant les proc s qui ont suivi cet accident puis a red marr timidement avant que les services du Conseil G n ral ne relancent l id e de faire un SAGE Principales caract ristiques du Drac Le Drac comporte une longue cha ne de barrages hydro lectriques interd pendants Leur gestion est finement optimis e par EDF pour pouvoir r pondre aux pics de consommations d lectricit La r serve d eau est reconstitu e au printemps et en t par la fonte des neiges et des glaciers La cha ne de barrage commence par le barrage du Sautet situ dans le d partement des Hautes Alpes et qui appartient d ailleurs
101. a des subtilit s juridiques les lus se sentiront tenus s ils s engagent dans ce sens Le SAGE s imposera par la force de conviction de ceux qui auront particip Il deviendra de plus en plus difficile de le contourner Mme Gallien SAGE Bourbre Prise en compte des int r ts conomiques et financement des actions Le guide SAGE Mode d emploin 2 encourage la mise en place de structures intercommunales m me de donner au SAGE les leviers suffisants de redistribution d incitation pour obtenir les objectifs fix s Thomas Reverdy Cristo UPMF 82 Rapport final Novembre 2003 Pour Mme Gallien charg e de mission du SAGE de la Bourbre le SAGE ne peut r ussir lui seul produire le compromis ni m me le syndicat mixte existant centr sur l entretien du lit de la rivi re Pour des th mes comme la pr servation des zones humides ou bien la lutte contre les inondations certaines communes devront faire davantage d efforts et accepter un arr t de leur urbanisation Il faudra inscrire cet effort dans un cadre de n gociation plus global La solidarit communale devra probablement se renforcer telle ou telle commune l s e devra recevoir des compensations des autres communes par exemple par un partage de la taxe professionnelle La mise en place d une communaut d agglom ration sera probablement le seul levier qui permettra une gestion d ensemble non pas simplement de l eau mais aussi de
102. a pas inf rieure 426 la fin de l t on donc pr serve les activit s nautiques D ailleurs si on regarde les ann es pr c dentes cela fait plusieurs ann es que le niveau est maintenu la c te 429 Cette eau aurait tr s bien pu tre d j affect e au soutien d tiage Ce n tait pas l avis de EDF pour qui le maintien de cette cote est impossible avec les nouvelles exigences de d bit Les repr sentants de EDF n ont pas non plus d fendu une position coh rente tout au long de la concertation Au d part lors des r unions des commissions EDF tait repr sent e par des membres du GEH local Le charg de mission du SAGE conna t bien ses interlocuteurs ayant travaill comme salari de EDF dans la cellule d alerte La pr cipitation dans la r daction du SAGE n a pas permis EDF de comprendre si on tait rest dans le cadre de la convention fray re ou si le SAGE allait au del Bref EDF n avait alors pas compris qu il tait engag 17 cf glossaire Thomas Reverdy Cristo UPMF 87 Rapport final Novembre 2003 dans une n gociation Quand EDF l a compris lors des derni res rencontres et en CLE les interlocuteurs habituels ont t remplac s par d autres repr sentants provenant de Lyon Leur opposition toute modification des d bits a t syst matique alors que les membres du GEH n avaient pas exprim une attitude aussi intransigeante Une formulation ambig
103. a restauration de la continuit hydraulique en aval du Drac qui suppose une augmentation des d bits r serv s des ouvrages amont sans que l on sache vraiment combien celle ci co tera qui paiera et quoi elle servira A propos de l assainissement du Plateau Mateysin il y a une convergence forte des acteurs sur une solution technico conomique et celle ci para t stabilis e elle est clairement le r sultat de l effort important de l quipe du SAGE de production de connaissances de solutions diverses d valuation de ces solutions de n gociation de ces solutions avec les lus Enfin en ce qui concerne la s curisation de l eau potable les discussions ont contribu de multiples d placements des conflits se sont affaiblis des tensions nouvelles sont apparues et la question est loin d tre stabilis e Malheureusement nous n avons pas pu suivre ces d placements jusqu au bout ni retracer tout ce que le SAGE peut produire pour la simple raison que le SAGE n est pas termin il est au d but de la phase de diagnostic Nous voquons aussi dans le rapport la trajectoire du SAGE Basse Vall e de l Ain L tude de la trajectoire montre que le r sultat final du SAGE extr mement controvers est la cons quence d un processus long qui commence par un conflit amont aval se poursuit par le renforcement de ce conflit par la d finition du p rim tre dont l amont est exclu et par un pilotage de l exp
104. acceptables elles ont demand d autres propositions De son c t le bureau d tude a consid r qu il avait termin sa mission L Agence de l Eau a valid cette tude ayant une pr f rence pour le sc nario intercommunal elle a estim que l tude de ces deux sc narios tait suffisante Cependant les charg s de mission du SAGE l un apr s l autre ont consid r qu il tait essentiel de r pondre la demande des lus Ils ont donc mobilis les expertises disponibles les estimations r alis es par le bureau d tude la connaissance des experts des diff rentes administrations les services du conseil g n ral pour laborer de nouveaux sc narios De nombreux aller retour entre les lus du plateau et l quipe du SAGE ont permis d laborer un nouveau sc nario Pour la Jonche il s agit d une solution intercommunale pour 4 communes et communales pour les 3 autres Le total des co ts reste lev env 87 MF Mais ce sc nario combine d autres avantages par rapport la solution communale en particulier la possibilit d obtenir des subventions plus lev es sur l quipement intercommunal du fait d un classement en commune rurale de la commune de Susville augmentation de la subvention du Conseil G n ral la possibilit de signer un contrat de rivi re et d obtenir une subvention par le fond europ en FEDER En approfondissant ce sc nario le charg de mission a constat
105. age de m me pour les effluents agricoles Un repr sentant de la Chambre d Agriculture explique en commission que Mathusi re et Forest a prospect le Nord Is re sans consulter les agriculteurs en pays conquis On n gocie avec les papetiers alors que les effluents d levage doivent tre trait s en priorit priori les risques sanitaires sont plus faibles avec les boues de papeteries dont la tra abilit est mieux assur e En m me temps le paradoxe est que les boues de papeteries peuvent tre trait es autrement alors que les boues de STEP et les autres effluents agricoles n ont pas d alternatives La commission d place la r flexion de la recherche de solution pour maintenir l pandage l tude des alternatives Si la principale pr occupation des acteurs reste d assurer la p rennit de l pandage l essentiel de la r flexion et du travail du bureau d tude porte sur les alternatives l pandage au cas o il y aurait une situation de crise sanitaire sur les boues La seule alternative possible est l incin ration compte tenu de l interdiction de mise en d charge des boues La commission travaille donc sur les solutions d incin ration soit sp cifiques soit int gr es dans les UIOM existantes et les investissements pr voir et les co ts de telles fili res Le d bat de la commission se d place progressivement du fait d un nombre de plus en plus important d acteurs d favora
106. aible d bit laissait prolif rer beaucoup de v g tation Cette v g tation pr sentait un risque important en cas de passage de crues en particulier un risque de d gradation des digues Les cologistes se sont oppos s ses d boisements du fait de l int r t cologique de cette zone et ont r ussi plusieurs reprises annuler l autorisation de d boisement devant le tribunal administratif pour tude d impact insuffisante Ce n tait pas le seul conflit d usage d anciennes gravi res connaissaient aussi une fr quentation pour la baignade Les communes environnantes avaient le projet de cr er une base de loisir avec baignade surveill e La FRAPNA s tait oppos e un tel projet risquant d entra ner une plus grande affluence et une d gradation du cadre naturel remarquable De Thomas Reverdy Cristo UPMF 28 Rapport final Novembre 2003 m me la ville de Grenoble n tait pas favorable tel projet cette zone tant situ e en amont du p rim tre de captage de l eau potable de la R gie des Eaux de Grenoble eau de tr s bonne qualit non trait e avant consommation Une base de loisir aurait entra n un risque de pollution de la nappe phr atique aliment e par le d bit r serv Avant m me l accident le Drac est une rivi re convoit e de fait de la qualit de son eau du cadre naturel pr serv de la proximit avec la ville et ce malgr les ouvrages EDF et la faiblesse du d
107. ait sa responsabilit Dans le m me temps EDF a accept de collaborer avec l association pour engager un travail de pr vention L interdiction de l acc s de toutes les rivi res en aval des barrages L accident a entra n une s rie de d cisions par le pr fet de l Is re dans l objectif d viter que ce type d incident ne se reproduise brider la cha ne d ouvrage du Drac et interdire l acc s aux berges des rivi res en aval des ouvrages hydro lectriques Voyons plus en d tail ces d cisions et les r actions qu elles ont suscit es Suite l accident le pr fet a exig d EDF une modification significative de l exploitation du barrage du Monteynard impos e par arr t pr fectoral L objectif tait d viter de devoir d clencher les vannes du barrage de Notre Dame de Commiers pour des raisons d exploitation et de r server l usage des vannes pour les passages de crues Les exploitants peuvent continuer faire turbiner 300 m3 s le barrage de Monteynard tant que la retenue de Notre Dame n est pas remplie Une fois que celle ci est remplie le barrage de Monteynard est brid il doit turbiner 90 m3 s le d bit maximum du barrage de Notre Dame Cette mesure limite bien videmment l ouverture des vannes sans les liminer puisqu il reste les passages de crue Cette d cision rappelle que sous la pression politique une concession peut tre modifi e On comprend aussi l int
108. al de traitement et de d chets des Ordures M nag res SICTOM de l Ainan et du Bas Guiers le syndicat de la Bi vre pour un investissement dans un incin rateur commun en Centre Is re Or le Pays Voironnais a d cid d incin rer ses d chets avec l agglom ration grenobloise Le syndicat de la Bi vre a rejoint le Sud Gr sivaudan Reste le SICTOM de l A nan et du Bas Guiers qui flotte depuis qu il a t amput La solution envisag e dans le second plan est donc de rapprocher ce syndicat isol et le SITOM Nord Is re qui poss de un incin rateur Bourgoin Jallieu et qui pourrait accueillir ce suppl ment de d chets gr ce une extension avec la mise en place d un troisi me four Les infrastructures existantes sont videmment prises en compte dans les regroupements Il est plus int ressant d agrandir les capacit s d un incin rateur existant que d en construire un nouveau tant du point de vue de l acceptation par les populations que du point de vue conomique C est ainsi que le SITOM Nord Is re qui dispose d un incin rateur important dont les capacit s peuvent s accro tre accueille les communes environnantes y compris des communes ext rieures au d partement Le district Rh ne et Glan a annonc son adh sion au SITOM Nord Is re au cours d une r union interd partementale Seul probl me le SITOM a besoin que les communes statuent sur leur rattachement avant de d finir pr cis ment le S DDAF
109. anc deux tudes une tude technique recenser l ensemble des informations techniques disponibles sur le bassin versant et une enqu te aupr s des acteurs politiques et conomiques du bassin pour tudier l opportunit de monter un SAGE Christophe Sibieude Sibenson Environnement a rencontr 70 personnes Christophe Sibieude est un expert du dispositif SAGE il vient de r aliser une tude importante pour le compte de l Agence de l Eau Loire Bretagne sur le th me de la concertation et de la communication dans les SAGE et a eu la possibilit de s entretenir avec les participants de divers SAGE de ce bassin Jean No l Gachet et Christophe Sibieude ont jou un r le de leadership incontestable lors de cette p riode ils prennent l initiative ils convoquent et animent les rencontres du Comit Drac Vivant ils rassemblent des lus autour du projet Ils interpellent les partenaires pour monter les dossiers L enqu te a jou un r le mobilisateur le fait d interroger les gens sur leurs attentes en mati re de gestion de l eau a probablement attir l attention des lus sur cet enjeu Jean No l Gachet obtient un engagement du Conseil G n ral dans les modalit s de 10 La monographie de Sophie Allain du montage du SAGE BVA est impressionnante opposition entre Conseil G n ral service de l Etat et Agence sur l opportunit d un SAGE qui entra ne d importants d lais les associations de p cheurs vont cherche
110. ante L initiative priv e semble plus m me de faire voluer ces dossiers Pour r pondre ces questions et saisir l origine de ces blocages la r vision du plan a entra n la cr ation un groupe de travail m thodologie de recherche et de cr ation de centres de stockage de d chets ultimes de classe II Le secr tariat est assur par la pr fecture et non par la DDAF Ce groupe de travail fonctionne de mani re plus autonome par rapport la r vision du plan de mani re g n rale Un universitaire pr side cette commission Il s agit de M Gillet sp cialiste du risque d avalanche qui a une certaine exp rience de la m diation dans des situations de n gociation autour des risques naturels L ADEME offre un soutien technique m me si on le voit par la suite elle tente de faire passer au sein de cette commission son point de vue souvent repouss dans les autres commissions Pour l ADEME l objectif du groupe est d tablir selon quels principes quels crit res on acceptera qu un site soit d sign Il y a n cessit d avoir une tr s large participation le travail p dagogique est tr s important Lors de la premi re r union de la commission le pr fet pr cise l objectif que le groupe d batte et produise une m thode de recherche cr ation et exploitation d un Centre de Stockage de D chet Ultime CSDU en Is re Vincent Douzal DDAF estime que la commission doit tre fortement
111. appe phr atique Limiter toute nouvelle construction peut sembler un imp ratif mais a veut dire emp cher toute extension industrielle Pour travailler de la fa on la plus int gr e possible il faut remettre en question les groupes de travail existants Mais cela risque d tre difficile Les participants surtout les lus ne vont pas comprendre que les commissions ne soient pas poursuivies Les pr sidents des commissions perdront leur r le et en cons quence le b n fice de leur engagement Mais il y aussi d autres avantages remodeler les commissions ce sera l occasion de renouveler les lus engag s d aller chercher les lus de laval Mme Gallien Charg de mission SAGE Bourbre Le SAGE Drac Romanche est probablement trop vaste pour que l quipe du SAGE se construise une vision aussi synth tique Mme Petit AE regrettait que Thierry Xouillot charg de mission du SAGE Drac Romanche n arrive pas son avis produire et communiquer cette repr sentation synth tique n ayant pas une connaissance technique mais plut t une comp tence d am nagement du territoire et d urbanisme Face un SAGE d une grande ampleur et d une r elle complexit il n avait pas r ussi s approprier l ensemble des connaissances pour se construire une vision syst mique de la rivi re encore moins une vision probl matis e organis e autour d enjeux pr cis facilement communicables Le nouveau charg de
112. ar la loi les d chets industriels sp ciaux seront pris en compte par des plans r gionaux les ordures m nag res et assimil s d chets industriels banals boues de station d puration par des plans d partementaux Les objectifs d finis par la loi sont les suivants assurer la pr vention et la r duction de la nocivit des d chets organiser et limiter en distance et en volume le transport de d chets valoriser les d chets par r emploi recyclage ou toute autre action visant obtenir partir des d chets des mat riaux r utilisables ou de l nergie assurer l information supprimer les centres de stockage classiques en faveur d unit s destin es ne recevoir que des d chets ultimes l horizon 2002 Les plans d limination ont une fonction d orientation et de coordination des actions men es par les collectivit s locales ou les acteurs conomiques concern s Le SAGE BVA couvre comme son nom l indique la Basse Vall e de l Ain un territoire de 650 km2 16 de la surface totale du bassin versant de l A n Il s agit d une vaste plaine alluviale avec une pente assez faible situ e entre le barrage d Allement et la confluence avec le Rh ne 3 Le SAGE de la Bourbre couvre 850 km2 sur le bassin versant de la Bourbre situ essentiellement sur le Nord Is re avec 88 communes dont plusieurs villes comme Bourgoin Jallieu La Tour Du Pin ou l Ile d Abeau Thomas Reverdy Cristo
113. as ch ant ce d bit sera modul entre 12 3 et 28 m3 s en fonction du d bit naturel L objectif principal tant d optimiser le d bit d tiage en p riode de reproduction des truites et des ombres En t une augmentation de la variabilit du d bit minimal est recommand e entre 12 3 m3 s et 28 m3 s Les hausses du d bit 28 m3 s seront dans la mesure du possible effectu es les week end afin de satisfaire la pratique familiale du cano kayak Ces variations de d bits contribueront galement l am lioration de la qualit des eaux de baignade par un simple ph nom ne de dilution D autres pr conisations portent sur la gestion des d bits par exemple la pr conisation 2 03 bis pr voit de garantir un volume suffisant pour le soutien d tiage quel que soit le d bit naturel la pr conisation 2 05 pr voit d viter des d bits sup rieurs 40 m3 s en vue d une pratique optimale de la p che Dans les paragraphes qui pr cisent les pr conisations les exigences y sont plus nuanc es que les titres ils expliquent qu il s agit de conduire des tudes pour en tudier la faisabilit ou l int r t des modifications et non d objectifs qui devraient trouver une traduction imm diate Cette version du document est soumise aux diff rents acteurs peu de temps avant la CLE Pour les repr sentants d EDF de telles pr conisations sont inacceptables Suite une r union avec le repr sentan
114. assin au bon soin du charg de mission Quelque soit la segmentation par discipline par localisation par th me un travail d int gration des informations reste faire en g n ral cette int gration est l apanage des charg s de mission des SAGE Superposer diff rentes repr sentations g ographiques peut tre une fa on de faciliter la synth se et de rendre possible la communication de cette synth se aux autres participants Il est vrai que les participants au SAGE Drac Romanche ont souvent reproch aux bureaux d tudes et aux charg s de mission des repr sentations graphiques pas assez soign es pour offrir cette vision int gr e Il ne semble pas que cette question ait t n glig e il est possible que l tendue du territoire le grand nombre d infrastructures la diversit des th mes ne facilitent pas une telle repr sentation La compilation des informations issues des diff rentes tudes organis e par tron on de rivi re par exemple ne suffit pas pour donner une vision globale forte Selon Mme Petit AE le charg de mission de la Bourbre propose une probl matisation plus synth tique Mme Petit partage d ailleurs tout fait cette probl matisation qui met au centre du SAGE le projet de revenir au fonctionnement naturel de la rivi re Il s agit de regrouper les diverses pr occupations dans un mot d ordre simple J explique que seul un fonctionnement naturel de la rivi re lui perm
115. ation Ce service rel ve d op rateurs priv s en concurrence entre eux Ce principe est maintes fois r affirm par les CCI les repr sentants 30 Plan D partemental d Elimination Les D chets Industriels Banals p32 Thomas Reverdy Cristo UPMF 102 Rapport final Novembre 2003 des instances patronales et la DRIRE Voil leurs arguments principaux les producteurs de DIB sont responsables de leur limination ils doivent en prendre en charge le co t de plus le plan va entra ner une augmentation du prix de traitement des d chets et donc l apparition de nouveaux comportements de la part des industriels la pr vision de la production des d chets par les entreprises est impossible Il y a bien s r d autres raisons pour lesquelles les repr sentants des industriels demandent une gestion par le march il existe un secteur conomique de traitement et de valorisation des d chets l existence d une concurrence entre op rateurs participe la dynamique de ce secteur et la r duction des co ts de traitement et d enfouissement Une fois que l on a pos en principe une gestion lib rale des DIB par des op rateurs priv s les fili res OM et fili re DIB sont clairement distinctes et les synergies sont tr s limit es Le plan pr voit n anmoins la possibilit de partager certaines infrastructures mais dans un cadre contractuel et de fa on tr s localis e Les industriels peuvent faire appel aux
116. autant plus que les industriels de Grenoble ne font pas d efforts particuliers pour incin rer leurs d chets Les acteurs du DIB CCI DRIRE s obstinent dans leur logique ne jurent que par le march et refusent les principes adopt s pour les OM L animateur de la d marche constat le d calage entre la responsabilisation forte des lus d un c t et l absence de proposition de la part des repr sentants des entreprises Serge Revel Vice Pr sident du Conseil G n ral lu cologiste membre des Verts n a cess de r p ter son opposition un CET qui r cup rerait les d chets de la moiti du d partement Un tel centre serait ing rable Sur le plan national le sort sp cifique r serv aux DIB fait d bat Ainsi Yves Contassot maire adjoint l environnement de la Ville de Paris membres des Verts soutient que le d coupage artificiel de ces gisements est une aberration conomique et cologique Lors de la derni re commission du plan le repr sentant de l entreprise propri taire de la d charge d Izeaux indique que sa d charge de St Quentin sur Is re est maintenant pleine que le besoin de mise en d charge continue augmenter chaque ann e les chiffres des apports annuels fix s en 1999 ont augment de 20 Le pr fet demande que l on indique le flux annuel enfouir que l on calcule le soulagement pr visible qu apportera la mise en service des unit s de traitement avec pour le
117. avancer ce dossier jusqu la d finition d un contrat de rivi re R ciproquement des avanc es significatives sur ce dossier illustreront l int r t de la d marche SAGE et sa capacit offrir des r ponses concr tes aux lus Le titre r habilitation du milieu r cepteur du Plateau Mateysin cache mal le compromis trouv entre la pr occupation du Conseil G n ral d tudier la faisabilit une solution commune pour l assainissement et l engagement d une concertation entre les communes et le souci d autres acteurs comme l Agence de l Eau et la DIREN de mobiliser les financements essentiellement sur des tudes focalis es sur le milieu son tat son volution et les actions engager pour le r habiliter Thomas Reverdy Cristo UPMF 40 Rapport final Novembre 2003 Le th me d tude sur l hydro lectricit et les autres usages lot 6 renvoie initialement tr s explicitement aux tensions existantes autour du Drac Aval entre la gestion des ouvrages l approvisionnement en eau potable le r tablissement du milieu naturel la s curisation de l acc s l usage par les industriels Le Conseil G n ral consid rait que la recherche d une solution concert e sur cet espace donnerait des l ments de m thode pour g rer les principaux conflits d usages sur l ensemble du territoire Christophe Sibieude l occasion d une des r unions du comit de suivi du lot 6 explique que l
118. aximale de l usage de la d charge en s appuyant principalement sur un tri syst matique des d chets d veloppement du tri dans les entreprises mise en place de centres de tri Il s agit maintenant d atteindre un objectif de 50 de valorisation essentiellement par le recyclage Cet objectif a t d fini en r f rence au d cret du 13 juillet 1994 dit d cret emballage Ce d cret pr voit un recyclage ou une valorisation nerg tique pour les papiers et les cartons compter du 31 septembre 1994 et pour les autres emballages partir du 21 juillet 1995 Le plan tend cet objectif l ensemble des autres d chets industriels Le plan pr voit que dans une seconde tape la valorisation nerg tique fera son entr e et sera la plus pouss e possible pour n avoir en d charge que des d chets essentiellement min raux Concr tement ces objectifs impliquent la cr ation d au moins un centre de tri ou de valorisation nerg tique dans le Nord Is re le Sud Is re tant d j pourvu de deux centres de tri mise en place l issue du travail du COPERDI Pour les d charges deux constructions doivent tres effectu es par zone g ographique et ce dans un double objectif maintenir une situation de concurrence et suppl er toute d faillance ventuelle En m me temps le principe d une gestion lib rale des DIB a t confirm il n est pas du r le des collectivit s de fournir ce service d limin
119. bles l pandage Dans la derni re commission du plan Serge Revel Vice Pr sident du Conseil G n ral lu cologiste membre des Verts manifeste son opposition l pandage et souhaite que celle ci soit inscrite dans le plan Le pr fet lui rappelle la position du minist re de l environnement favorable l pandage sous contr le et donc l impossibilit de proscrire l pandage dans le plan Les membres de la commission semblent trouver un accord pour un pandage des boues papeterie STEP effluents d levage dont la tra abilit est contr l e L incin ration la solution tout En 1998 les propositions du premier plan construire de nouveaux incin rateurs avaient t vivement critiqu es par l ADEME La politique nationale est alors d favorable l incin ration La circulaire du 28 avril 1998 l origine de la refonte de la plupart des PDED Thomas Reverdy Cristo UPMF 115 Rapport final Novembre 2003 pr conise une int gration plus importante du recyclage mati re et organique avec comme objectif de limiter le recours l incin ration et au stockage aux seuls besoins Fin 1999 l mergence d un d bat national sur les rejets en dioxines des incin rateurs d ordures m nag res entra ne un contr le plus strict des missions Plusieurs incin rateurs de taille moyenne hors normes et ne permettant pas de valorisation nerg tique sont ferm s dans le d partement
120. ccupation centrale des politiques environnementales Le r f rentiel Meny Thoening 1989 de l action publique en mati re d environnement s est incontestablement enrichi de cette notion La politique environnementale est parmi les politiques publiques probablement celle avec la politique de la ville qui a exp riment la plus grande vari t de dispositifs Gaudin 1996 La litt rature en sociologie et en science politique sur la concertation en environnement est relativement abondante Elle d crit la mise en oeuvre des dispositifs de concertation associ s aux grands projets d infrastructure mais aussi des dispositifs d action concert e comme les contrats de rivi re et les secr tariats de pr vention et protection des populations face aux risques industriels et les dispositifs de d bat comme les Conf rences du Citoyen ou la Commission du D bat Public En r ponse l appel d offre Concertation D cision Environnement nous avons propos d tudier deux nouvelles proc dures de concertation les plans d partementaux d limination des d chets PDED et les sch mas d am nagement et de gestion des eaux SAGE Ces deux proc dures ont en commun le souci de concertation des multiples acteurs d un territoire le souci de prendre en charge un objet de politique publique la gestion des d chets ou la gestion de l eau d un point de vue global sur ce territoire ind pendamment des diver
121. cheurs craignent que l augmentation des d bits en aval d grade les possibilit s de p che en amont Les agriculteurs avaient mal interpr t une des dispositions du SAGE qui concerne les contrats territoriaux d exploitation Par ailleurs les lus des communes en amont et le d put contactent le Pr sident du Comit de Bassin Tr s surpris de voir que le SAGE provoque de tels conflits le Pr sident du Comit de Bassin suspend la s ance Il y a quelques explications entre les membres du comit et avec les membres de la CLE Le Comit de Bassin met les r serves suivantes Le comit de bassin estime n anmoins n cessaire dans un souci de clarification et d op rationnalit dans la mise en uvre future du SAGE que la CLE proc de un r examen de la r daction des pr conisations relatives au d bit minimal l aval du barrage d Allement afin d viter toute ambigu t dans l interpr tation de l objectif de modulation selon le d bit naturel Ceci devra en particulier permettre de distinguer mieux les pr conisations int ressant strictement le p rim tre du SAGE des orientations de gestion s adressant Thomas Reverdy Cristo UPMF 89 Rapport final Novembre 2003 ventuellement un p rim tre plus vaste qui n ont aucune port e r glementaire Il recommande vivement que la strat gie de concertation souhait e par le SAGE avec l amont de la vall e Ain et Jura afin d
122. chnique sur lequel il n y a pas de d saccord La production d expertise dispose de moyens limit s tant financi rement que dans le temps Dans les processus tudi s il semble que les moyens d expertise soient essentiellement r serv s pour la premi re tape l tat des lieux Lors de cette tape la mobilisation des acteurs est encore limit e la d marche leur para t trop abstraite Le principal risque est d avoir une expertise sans enjeu sans question et avoir ensuite une situation o les enjeux sont plus clairs mais o l on ait plus de moyens d expertise pour converger sur des solutions Mise en doute et apprentissages On pourrait penser que le SAGE par la nature m me des questions qu il traite pose un probl me de comp tences et de savoirs pour les lus En effet les discussions et d bats men s lors des s ances de travail sont assez techniques Et on peut l gitimement se demander de quelle fa on et partir de quelles bases le non sp cialiste qu est l lu politique peut exprimer un avis et se forger une conviction Dans les commissions du SAGE Drac Romanche que nous avons observ es nous avons eu le sentiment que les lus taient peu pr sents peu actifs dans la demande d expertise sauf en tant qu usagers de l eau pr sident de syndicat mixte et en pr sence des techniciens de la m me structure Thomas Reverdy Cristo UPMF 72 Rapport final Novembre 2003 Les
123. clure qu une r union locale facilite la participation des lus et le r quilibrage entre le point de vue des lus et celui des acteurs Pour les derni res phases du SAGE Christophe Sibieude estime que construire des sc narios pour l ensemble du SAGE n est pas pertinent Il propose aussi de travailler par secteur plut t que sur l ensemble du p rim tre 7 secteurs sont d finis Il s agit de s lectionner les enjeux strat giques par secteurs puis d finir des objectifs de gestion et confronter les objectifs des 7 secteurs pour voir s il n y a pas contradiction Travailler par secteur est le seul moyen de mobiliser les lus locaux et obtenir la convergence des points de vue sur un secteur bien connu De l avis de Christophe Sibieude les interd pendances entre secteurs ne sont pas si nombreuses De m me apr s que la m thode propos e par Christophe Sibieude a t valid e en CLE le lendemain les repr sentants de l AE et de la DIREN convoquent l ensemble des financeurs et des repr sentants de l Etat pour une r union sur la m thodologie ind pendamment des membres de l quipe du SAGE Les repr sentants de l Etat signalent cette r union l quipe du SAGE et rappellent cette occasion qu ils continuent soutenir l quipe Le d coupage th matique La vocation d un SAGE est d aborder un cours d eau de fa on pluridisciplinaire des connaissances g omorphologiques naturalistes c
124. contradictions 85 Conclusion sur les SAGE 91 Trajectoire du plan d limination des d chets du d partement de l Is re et de sa r vision 93 1 En guise de pr ambule la contestation de deux d charges 96 2 Le Comit Pour l Elimination Rationnelle des D chets dans l Is re la concertation pour r pondre la contestation 100 Thomas Reverdy Cristo UPMF 140 Rapport final Novembre 2003 3 Le premier plan d limination des d chets 1993 1996 sur la lanc e du COPERDI 101 4 Un premier plan discr dit d s sa parution 1996 1998 105 5 Le travail de r vision du plan 1998 2003 108 6 Convergences et divergences Iii Epilogue 129 Conclusion 130 Comparaison des deux proc dures et questions transverses 132 Glossaire 134 Bibliographie 136 Personnes rencontr es et commissions suivies 138 Sommaire complet 140 Thomas Reverdy Cristo UPMF 141
125. ct des d bits r serv s tels que d finis r glementairement et impos s aux gestionnaires d ouvrages dans le cadre de leurs cahiers des charges ou r glements d eau Le SDAGE souligne par ailleurs l int r t qu il y aura d velopper progressivement la notion d objectifs de quantit fixer laval d ouvrages modifiant le r gime des eaux ou de tron ons de rivi res n cessitant un titre ou un autre un suivi et une am lioration de la gestion des d bits Une telle d marche entreprise dans un premier temps dans un cadre volontaire et ou contractuel pourrait ult rieurement tre reprise par la r glementation Ces objectifs de quantit devront prendre en compte les contraintes li es la pr servation du fonctionnement physique des milieux par une gestion modul e des d bits visant l att nuation des effets des clus es le maintien de la capacit morphog ne de certaines crues le maintien des connexions hydrauliques avec les milieux annexes etc la pr servation de la capacit auto puratoire du cours d eau des esp ces et de leurs habitats en d finissant notamment un d bit biologique minimum en de duquel la rivi re conna t un d s quilibre biologique notoire la pratique des diff rents usages qui s exercent tout au long du cours d eau en s attachant d finir les conditions de satisfaction des usages les plus exigeants et notamment l eau potable en particulier en p riode de crise
126. ction des pollutions par les besoins du milieu Quel pilotage pour l exploration Le suivi attentif des commissions techniques nous a montr que le travail de production de connaissance suppose des arbitrages des choix dans l arborescence infinie des possibilit s explorer Choisir de mobiliser toutes les ressources dans l analyse de l existant est un choix qui a du sens s assurer que la rivi re dans sa r alit d aujourd hui soit correctement repr sent e dans le forum hybride C est une fa on de la rendre incontournable de ne pas se faire d illusion sur ce qu elle est C est aussi peut tre donner voir ce qu elle aurait pu tre ou ce qu elle devrait tre Evidemment l autre logique est celle du projet elle s interroge sur les besoins et les usages satisfaire sur la faisabilit des transformations Cette logique suppose des investigations co teuses et ne peut se permettre d explorer tous les sc narios possibles Cette logique est souvent tronqu e on n tudie pas compl tement la faisabilit ni tous les usages possibles Le pilotage de l investigation ne peut tre laiss aux seuls experts L existence d un comit de pilotage o lus et acteurs de la rivi re sont pr sents est garant de la l gitimit de ce travail d expertise En m me temps il en accro t le co t et les d lais 3 4 LES LUS FACE AUX EXPERTS Les commissions techniques et les CLE des SAGE n
127. ctoires et des conflits d int r t entre acteurs 1l faut noter que les lus sont eux pris dans des tensions internes car ils sont tiraill s entre des logiques oppos es En effet en tant que membres actifs du SAGE ils s imposent d tre attentifs aux pr occupations environnementales mais leurs r les d lu les obligent aussi tre soucieux des probl mes conomiques et sociaux Ils se sentent ballott s par des contradictions qui peuvent se r v ler quelquefois difficiles g rer Les entretiens r alis s permettent de souligner dans le discours des lus la pr gnance des pr occupations conomiques pour leur commune Citons un exemple de situation d licate dans laquelle se trouve l un des lus Dans l une des villes du Nord Is re les tudes men es par le SAGE ont fait appara tre des terrains risque des zones mar cageuses sur lesquelles la construction est peu recommand e Cependant des zones industrielles et commerciales sont d j install es sur ces terrains L lu explique que de nouvelles constructions sont d sormais interdites mais que cela pose un vrai probl me pour le d veloppement conomique de la zone qui tait amen e s tendre Plus globalement le SAGE Bourbre repr sente pour les lus de l amont une certaine menace puisqu il peut conduire limiter leur urbanisation recr er des zones inondables Il repr sente aussi une possibilit d obtenir des contrats de rivi r
128. ctuels et qui permettraient eux seul l alimentation de l ensemble de l agglom ration 500 000 habitants Elle peut donc facilement pallier un incident sur le captage du SIERG sur la Romanche La REG plaide donc pour une gestion collective des ressources quip es et disponibles sans investissement suppl mentaire pour faire face aux ventuels risques de pollution ou d boulement Le SIERG souhaitant conserver son ind pendance n est pas favorable une interconnexion des r seaux Parall lement au SAGE sa position volue Les deux op rateurs uvrent pour rapprocher les r seaux des essais ont d ailleurs montr que l quipement du REG pouvait sans difficult alimenter l agglom ration Il est int ressant de constater ici que le SAGE n a pas contribu au d bat par des travaux d tude ni m me par l animation d une commission Mais il a offert la possibilit aux deux protagonistes de pr senter leurs arguments dans le journal du SAGE diffus 1000 exemplaires La lecture des deux arguments donne une id e assez pr cise du diff rent qui opposent ces deux op rateurs ainsi que leur justification Le pr sident du SIERG y pr sente de nouveaux arguments pour justifier la poursuite de la r flexion sur l exploitation du captage de l Eau d Olle Il souligne que le captage de la REG est aussi soumis des risques industriels industries chimiques proximit Il anticipe un d veloppement de
129. ctuels et travailler sur les solutions par exemple calculer les co ts des diff rentes mesures que ce soient des am nagements une modification des usages d un terrain une limitation de l urbanisation Par contre elle n est pas capable de chiffrer les effets exacts en termes de r duction des risques de telle ou telle action Il n est donc pas possible de lister les terrains qui sont situ s en bordure de la rivi re de peser leur int r t conomique et leur int r t hydraulique et proposer ainsi aux d cideurs la CLE des arbitrages suffisamment clairs Une difficult du m me ordre est apparue propos de l tude des pollutions toxiques Nous avons interview sur ce th me le charg de mission du SAGE de la Bourbre et la personne charg e de mission l Agence de l Eau pour instruire ce projet Il s agissait pour l Agence de l Eau d exp rimenter une m thode d investigation qui permette de d boucher l aussi sur une optimisation de l action de r duction des pollutions Le SDAGE annonce un objectif de 50 de r duction des pollutions toxiques sans pr ciser o ni comment ni pourquoi L exp rimentation tait ambitieuse partir du milieu d un c t de son tat actuel et de l tat recherch en d duire les efforts consentir et m me ventuellement les pollueurs prioritaires La premi re tape de ce travail tait de hi rarchiser les produits selon leur quantit et leur toxicit
130. ctures existantes en partant du local les syndicats intercommunaux pour arriver un niveau d partemental e Sile plan est une mosa que de plans cela implique une d finition de d chet ultime par zone les conditions techniques et conomiques tant susceptibles d tre diff rentes de zone en zone e Le principe de proximit est retenu comme une preuve de bon sens Au niveau de la m thode l accent est mis sur la concertation locale et l implication des lus Nombre de remarques avaient t formul es propos du premier plan quant la mauvaise qualit de la concertation entre les acteurs participants et plus g n ralement de la mauvaise communication autour du plan La pr fecture insiste sur le tr s fort engagement de concertation communication pour le nouveau plan Il est envisag qu cot du travail technique de nombreuses r unions se tiennent pour informer impliquer faire participer et adh rer les lus et l ensemble des acteurs DDAF PDED mercredi 2 f vrier 2000 Commission PDED de l Is re du 5 d cembre 2000 Herv Chambron Bureau environnement de la pr fecture 4 Commission PDED de l Is re du 5 d cembre 2000 Christophe Sibieude Sibenson Environnement Thomas Reverdy Cristo UPMF 109 Rapport final Novembre 2003 Deux types de rencontres sont organis es des r unions par secteur g ographique et des r unions th matiques Des r unions locales so
131. d liser Si on sonne trop t t ce n est pas efficace Enfin il faut aussi tudier le site la possibilit pour les personnes de sortir facilement du lit par exemple Cela peut demander une certaine ma trise du lit Thomas Reverdy Cristo UPMF 31 Rapport final Novembre 2003 Pierre Valiron Drac 95 Enfance et Pr vention nous a expliqu qu il a t difficile d obtenir d EDF qu elle exp rimente une signalisation active Pendant longtemps les interlocuteurs locaux de EDF ne parlaient que de signalisation passive Ils disaient qu ils ne savaient pas faire de la signalisation active Il a fallu monter tr s haut au sein de EDF pour que EDF bouge et accepte d exp rimenter ces dispositifs Enfin EDF a exp riment l utilisation d un v hicule 4x4 qui descend la rivi re en pr c dant la crue Ce dispositif d alerte permet d viter le d calage entre l information et la crue et il permet aussi un suivi visuel rep rer si des gens restent sont bloqu s par exemple L association et EDF avaient proc d un d briefing complet avec les pompiers les secouristes L exp rimentation semble avoir t assez concluante Cependant apr s l exp rimentation aucune tude de cas formalis e n a t produite au grand regret de l association Dans la suite des exp rimentations la pr fecture avait propos de monter un groupe de prospective mais elle n a pas poursuivi Pierre Valiron lui m m
132. d s par le comit Drac Vivant largi l ensemble des acteurs du territoire et rebaptis Pr Commission Locale de l Eau Enfin pour r diger les cahiers des charges d tude des groupes techniques sont cr s participent ces groupes techniques l ensemble des acteurs usagers de l eau quelques lus et les techniciens de l Etat Parmi les tudes programm es on trouve les tudes habituelles n cessaires tout tat des lieux tude de la qualit des eaux de surface tude de la g omorphomologie recensement des zones humides On trouve aussi deux tudes li es des enjeux plus clairement identifi s par les acteurs l assainissement du Plateau Mateysin et une tude sur les conflits d usages autour des ouvrages hydro lectriques Le Plateau Mateysin est pr sent au d but du SAGE comme le point noir du territoire en mati re d assainissement absence d assainissement pour plusieurs communes importantes pollutions industrielles dans un contexte conomique difficile de fermeture des mines de charbon de la Mure et de disparition des activit s associ es Le Conseil G n ral s tait d j mobilis sur ce dossier en finan ant une tude en 1994 Mais les communes sont rest es divis es sur les solutions communes et leurs contributions respectives esp rant en m me temps retarder les ch ances Le Conseil G n ral soutenu par les services de l Etat esp re que le SAGE contribuera faire
133. dans la r alisation de cet inventaire les effets de la mobilisation ant rieure autour du COPERDI l inventaire du Sud Is re est assez Arr t pr fectoral n 93 4836 Thomas Reverdy Cristo UPMF 101 Rapport final Novembre 2003 d taill Sur le Nord Is re compte tenu de l clatement des activit s compte tenu de la plus faible mobilisation et probablement d enjeux politiques moins visibles il n y a pas eu vraiment d inventaire La production de DIB se r partit alors de la mani re suivante pour le Nord Is re il s agit d estimations Quantit s en m3 an Sud ls re Nord Is re D chets banals tri s 210 000 110 000 D chets banals non tri s 320 000 170 000 Boues 90 000 10 000 Espaces Verts 30 000 15 000 Divers 290 000 150 000 Total 940 000 455 000 source Plan d partemental d limination les d chets industriels banals p25 Les d chets banals non tri s repr sentent la majorit des DIB Ils ont une composition voisine des d chets banals tri s savoir norm ment de carton ensuite du bois des m taux et enfin des plastiques Mais du fait de leur taille de leur mode de production et ou de collecte ils ne sont pas tri s n1 valoris s On note galement une part importante de divers qui ne sont pas valoris s non plus Le COPERDI avait r alis avant la loi du 13 juillet 1992 un sch ma de traitement des DIB avec comme objectif premier la limitation m
134. de travail du charg de mission que ne semble en exiger un PDED C est aussi pour cela que le pilotage de la production d expertise semble plus strat gique pour le SAGE que pour le PDED Thomas Reverdy Cristo UPMF 133 Rapport final Novembre 2003 GLOSSAIRE ADEME APORA Biogaz CDH CET Agence de l Environnement et de la Ma trise d Energie Association Patronale Antipollution Rh ne Alpes Gaz produit par la d gradation en ana robiose de la mati re organique Il comprend du m thane 55 60 du gaz carbonique 40 45 et d autres gaz l tat de traces notamment malodorants base de soufre Comit D partemental d Hygi ne Centre d Enfouissement Technique Il en existe de trois classes CET I D chets Industriels Sp ciaux DIS CET Il OM et DIB CET M Inertes CLIS Comit Locale d Information et de Surveillance Compost COPERDI Produit d une qualit donn e issu de la d gradation contr l e de mati re organique en pr sence d oxyg ne compostage contenant le moins possible de polluants et utilisable comme amendement organique Comit Pour l Elimination Rationnelle des D chets dans l Is re CSDU Centre de Stockage de D chets Ultimes DDAF D chet inerte D chet Ultime Direction D partemental de l Agriculture et de la For t D chet qui ne subit aucune modification physique chimique ou biologique importante Les d chets inertes ne se d composent pas ne
135. diaire Par exemple M Sionneau DDE reconna t que ce coup de zoom sur le seuil de la Rivoire ne devrait pas faire partie en principe de l tude g omorphologique En m me temps il reconna t qu il n y a pas aujourd hui de ma tre d ouvrage pour prendre en charge une tude d impact de la suppression de ce seuil question qu il estime pourtant prioritaire Bref le coup de zoom est tr s int ressant tr s utile et difficile mener dans d autres conditions En 2002 la structure de portage du SAGE le SMDEA licencie le charg de mission Thierry Xouillot suite plusieurs d saccords avec le directeur du SMDEA dans l organisation des r unions avec les lus aux d lais interminables de l tat des lieux Christophe Sibieude consultant pr sent l origine du SAGE qui avait pris ses distances en 2001 prend la fonction de charg de mission En septembre 2003 alors que l tat des lieux est achev grande peine Christophe Sibieude re un bilan amer du pilotage des tudes techniques Il estime que les tudes techniques ont provoqu une grande lassitude chez les lus et l ensemble des acteurs le sentiment d un ternel tat des lieux sans avanc e r elle sur des projets op rationnels et sur l valuation de leur faisabilit Le probl me n tait pas tant la d finition initiale des cahiers des charges qui en g n ral jouait sur les diff rents tableaux tat des lieux et r
136. dit car ses objectifs ne se sont pas traduits concr tement sur le terrain Anticipant sur le non respect de ce plan des acteurs comme les lus ou des syndicats intercommunaux se sont engouffr s dans la br che Ce processus s est auto aliment Pour Vincent Douzal DDAF charg de piloter la r vision le premier plan est mort n De nouveaux objectifs sont fix s au niveau national Le plan a t construit dans un contexte o l incin ration tait privil gi e deux niveaux Tout d abord politiquement Corinne Lepage alors Ministre de l Environnement souhaitait Thomas Reverdy Cristo UPMF 105 Rapport final Novembre 2003 pr coniser cette approche Par ailleurs l incin ration ne connaissait pas alors une opposition forte du grand public L volution du contexte r glementaire a fragilis les orientations du plan Un d cret paru en novembre 1996 pr cise les modalit s de valorisation des d chets Il fixe la valorisation 50 au minimum et 60 au maximum en poids des d chets d emballages ainsi qu un recyclage de 25 au minimum et de 45 au maximum en poids de l ensemble des mat riaux d emballages entrant dans les d chets d emballages avec un minimum de 15 en poids pour chaque mat riau d emballages L objectif de valorisation mati re fix par le premier plan reste en dessous des objectifs de cette circulaire Le minist re de l environnement publie dans une circulaire dat e du 28 avril
137. doute que la question du r le du SAGE dans la production des obligations impos es aux acteurs est dans les esprits quand il s agit de s interroger sur les actions possibles Aucun participant n est en mesure en g n ral de r pondre d finitivement la question voqu e lors de la commission du lot 6 sur la possibilit pour un SAGE de remettre en question une concession ou des autorisations Nous avons entendu tout et son contraire En ce qui concerne les concessions des ouvrages hydro lectriques le SDAGE donnait d j une piste d explicitation des modes d action possibles en mati re de gestion des d bits Dans certains cas il s agira pour les partenaires de mettre en uvre des solutions techniques et financi res pouvant aller au del des strictes contraintes r glementaires actuelles loi 1919 et loi p che L approche contractuelle semble donc privil gi e mais l approche r glementaire ne semble pas exclue non plus Il s agit donc d inscrire plus formellement les modalit s de gestion des d bits jusqu pr sent souvent n goci es de fa on informelle Or cette inscription formelle d une politique de gestion des d bits n est pas souhait e par les ing nieurs d EDF gestionnaires des installations Elle n est pas dans leur culture politique Ils pr f rent des modes informels de n gociation des d bits selon les situations Lors de la rencontre sur site organis e par l anima
138. dy Cristo UPMF 100 Rapport final Novembre 2003 3 LE PREMIER PLAN D LIMINATION DES D CHETS 1993 1996 SUR LA LANC E DU COPERDI En 1993 le COPERDI est rebaptis la Commission du Plan Cela conduit une s paration des responsabilit s entre la gestion des Ordures M nag res OM et la question des DIB Dans le cadre de l laboration du plan la question des OM sera prise en charge par le Conseil G n ral de l Is re CGI et par la Direction D partementale de l Agriculture et de la For t DDAF Pour les DIB la DRIRE reste en premi re ligne Le premier Plan D partemental d Elimination des D chets M nagers et Assimil s a t tabli sur la base du premier d cret plan du 3 f vrier 1993 dans le cadre de la loi du 13 juillet 1992 Son principal objectif est la limitation de la mise en d charge r serv e compter du 1 juillet 2002 aux seuls d chets ultimes Est qualifi d ultime un d chet r sultant ou non du traitement d un d chet qui n est plus susceptible d tre trait dans les conditions techniques et conomiques du moment notamment par extraction de la part valorisable ou par r duction de son caract re polluant ou dangereux Le Plan D partemental d Elimination des D chets PDED de l Is re est approuv le 16 octobre 1996 Il est divis en deux volets un volet OM et un volet DIB sans articulation entre les deux Voyons rapidement les principales conclusions propos des DIB
139. e l ch ance du ler juillet 2002 ne puisse en aucun cas cr er de situation de blocage pour les collectivit s ou les entreprises le caract re ultime d un d chet s appr cie au regard du syst me global de collecte et de traitement mais ne peut s estimer l entr e d une d charge Ainsi aucune interdiction de mise en d charge ne devrait avoir lieu Selon Vincent Douzal DDAF ce texte ne permet pas de brandir une menace d interdiction face une collectivit trop r calcitrantef Cette circulaire ne facilite pas l application du plan en DDAF compte rendu de la commission du plan du 5 Juillet 2002 5 Circulaire du 27 Juin 2002 relative l ch ance du 1 Juillet 2002 sur les d chets la ministre de l cologie et du d veloppement durable Roselyne Bachelot Narquin 61 Entretien Vincent Douzal DDAF 24 avril 2003 Thomas Reverdy Cristo UPMF 121 Rapport final Novembre 2003 particulier vis vis du SYVROM de Vienne qui h site toujours appliquer les lignes directrices du plan En juin 2003 alors que le projet d agrandissement de l incin rateur du Nord Is re est en route le regroupement n est toujours pas acquis Le principal souci de Vienne est de pr server l ind pendance financi re de sa d charge Si Vienne rentre dans le SITOM et que les d chets sont incin r s Bourgoin Jallieu le co t d limination des d chets deviendra plus important pour les habi
140. e Voynet de 1998 Il est donc naturel qu un groupe de travail soit constitu pour tudier les opportunit s d actions locales de r duction la source C est l avis de la FRAPNA C est aussi un avis exprim par des lus lors des r unions locales Vincent Douzal DDAF a donc accept la formation d un tel groupe et confie son secr tariat la FRAPNA La FRAPNA r unit quelques entreprises locales en particulier les centres de distributions Mais tr s rapidement le groupe de travail r duction des d chets la source est qualifi d anecdotique par Vincent Douzal DDAF Un consensus s tablit entre de nombreux acteurs le niveau local n a pas vocation traiter cette question Pour la FRAPNA la r ponse n est pas si simple et des actions sont envisageables En entretien Vincent Douzal explique que la FRAPNA n a pas de r elle expertise de la question des d chets Or il existe la FRAPNA une commission d chet qui a largement montr sa capacit d initiative et ses comp tences sur de nombreux sujets en particulier dans le rep rage des d charges sauvages les enfouissements illicites les initiatives de collecte de compostage individuel La FRAPNA s appuie sur le livre blanc publi par la France Nature Environnement sur ce th me Un tableau pr sent par la FRAPNA en commission liste un grand nombre de propositions d actions pour chaque cat gorie de d chet Tous les syndicats mixtes et com
141. e cadre n explique pas non plus compl tement les comportements des acteurs on peut faire P hypoth se que les dispositifs de concertation peuvent eux m mes par la confrontation des positions par la production de connaissances nouvelles conduire une r vision par les acteurs de leurs int r ts et de leur strat gie Le c ur de notre travail de recherche reste l analyse approfondie des trajectoires des sch mas et plans tudi s en prenant en compte conjointement le projet et les acteurs qui s y associent La th orie de l acteur r seau propose de rendre compte de la configuration du r seau de l volution de cette configuration Callon 1991 par exemple en rep rant les n uds du r seau ou les asym tries du r seau La notion de porte parole est aussi tr s utile le porte parole est un n ud du r seau qui repr sente souvent une multitude d actants Ici il s agit des repr sentants des usagers des habitants des communes de la technique de la nature de l Etat qui se rassemblent dans les diff rents espaces de concertation Thomas Reverdy Cristo UPMF 23 Rapport final Novembre 2003 La th orie de l acteur r seau distingue trois formes d action collective qui participent la trajectoire d un projet la probl matisation l int ressement et l enr lement La notion de probl matisation concerne la d finition du probl me des enjeux des objectifs des solution
142. e classe II destin recevoir des D chets Industriels Banals Le dossier a t analys au Comit D partemental d Hygi ne une enqu te publique a eu lieu La pr fecture de l Is re prend un arr t autorisant l exploitation du site pour 22 ans le 28 f vrier 1989 Le cadre l gal a t compl tement respect Il y a eu des rencontres avec les opposants au cours desquelles les points r glementaires ont t discut s Comme l explique l ing nieur de la DRIRE en charge du dossier conform ment la loi sur les installations class es on ne s est pas pr occup de savoir si cet emplacement tait le meilleur dans le d partement on a examin si le projet tait conforme la r glementation de l poque ce qui tait le cas Lors de la premi re r union d information de la population et des lus Izeaux le 2 d cembre 1989 des habitants de Montchanin sont pr sents la demande d associations locales le scandale de la d charge de Montchanin est encore dans tous les esprits A partir de l l histoire d Izeaux suit sa trajectoire de locale elle devient nationale Ce qui n tait qu un conflit opposant les riverains l administration va devenir une affaire minemment politique Le 15 d cembre 1989 le Conseil Municipal d Izeaux est s questr dans la mairie de 20h30 et 4 heures du matin Un peu plus d un mois apr s le 20 janvier 1990 a lieu la premi re manifestation sur la D519 La route
143. e concertation a pour seul but de montrer tous que Izeaux est une n cessit Les experts expliquent aux non experts que les d charges d aujourd hui ne sont plus celles d hier Cette concertation a produit un premier d placement des d bats Il appara t rapidement que l on ne peut pas se contenter de dire que la d charge est une n cessit Les associations cologistes et lus militent en faveur de la pr vention et du tri des d chets L objectif affich du COPERDI devient la limitation maximale des d chets mis en d charge Il est vrai que cette question est aussi l ordre du jour au niveau national La DRIRE demande alors aux prestataires de l enfouissement des d chets la mise en place de centre de tri des d chets industriels banals les DIB passeront syst matiquement par ces centres de tri avant et la fraction non valorisable ira en centre d enfouissement Deux centres de tri sont construits en 1994 proximit de Grenoble principal bassin producteur de DIB en Is re La pr fecture pense que la contestation de la d charge d Izeaux perdra de sa l gitimit compte tenu de l effort de tri et de recyclage 2 Le COPERDI a t mis en place par le Pr fet de l Is re arr t du 17 mars 1992 77 Entretien M Bathias DRIRE 3 mai 2001 33 DRIRE Note l attention de Madame et Messieurs les participants au groupe de travail sur les d chets document non dat Thomas Rever
144. e l int r t de ces principes La question de la gestion commune ou s par e des OM et des DIB est introduite dans la commission par l ADEME La commission DIB avait obtenu que les DIB soient envisag s s par ment des OM Au sein de la commission CET l ADEME argumente nouveau en faveur de modalit s communes le terme de Centre de Stockage de D chets Ultimes CSDU rend caduc la distinction entre OM et DIB gt Dans l appel d offre pour de nouvelles d charges l ADEME demande d int grer les tonnages des DIB L accord sur les principes de proximit et de portage par les communes a t obtenu d autant plus facilement que les acteurs concern s par les DIB CCI MEDFF prestataires pensaient que ces principes ne les concernent pas La DRIRE explique que le principe de proximit ne peut pas tre retenu pour les DIB car non pertinent L animateur de la commission M Gillet h site il est vrai que la production de DIB est tr s localis e l agglom ration grenobloise d un c t la proximit de Lyon de l autre Il est difficile d appliquer les m mes principes La commission n est pas revenue sur les d cisions ant rieures Pour les DIB on en reste la s paration du d partement en deux parties chacun devant poss der leur autonomie dans le traitement de ces derniers ce qui laisse la possibilit d enfouir les DIB de l agglom ration grenobloise n importe o dans la moiti sud du d partement
145. e la mobilit des d chets ne prend pas en compte les risques de dumping environnemental alors que ce dumping existe Un prestataire propri taire d un vaste site d enfouissement peut proposer un prix tr s bas et cette concurrence peut d courager les investissements en incin rateur Actuellement les DIB de Rh ne Alpes voyagent beaucoup la recherche du trou le moins cher Une vaste d charge situ e dans la Loire accueille une majorit des DIB de la R gion Rh ne Alpes Lors de la derni re commission du plan le principe d une d finition ultime semble tabli y compris pour les DIB Les lignes directrices qui sont pr sent es donne une d finition unique de l ultime qui exige une incin ration lorsqu elle est possible Mais propos des DIB l application de cette d finition de l ultime ne semble pas d cid e Les repr sentants des entreprises ont fait valoir un certain droit l exception que l on retrouve dans le document A propos des DIB le document donne la pr cision suivante l augmentation du co t l entr e des d charges participera un r quilibrage des fili res Il y a un engagement n y apporter que des d chets strictement conformes la d finition unique des ultimes unanimement demand e L articulation entre OM et DIB est consid r e plut t comme une exception que comme une r gle syst matique Les projets d extension ou d installation d unit s de traite
146. e ne pouvant pas consacrer l nergie n cessaire pour se rep rer dans les d dales de l administration Il a le sentiment que l effort de concertation locale s est un peu perdu dans les sables Certes les dispositifs de pr vention sir ne et 4x4 ont t mis en place sur ces zones sensibles Mais aucune action globale n a t men e De plus l acc s au rivage du Drac Aval n a pas vraiment t favoris il est m me largement d courag La fr quentation du Drac aval reste assez limit e Le lit de la rivi re et les abords ont t compl tement d bois s ce qui a fait perdre cet espace son caract re naturel remarquable Le pr sident de l association des familles Enfance et Pr vention Drac 95 se d sole de voir ce p rim tre devenir une sorte de no man s land Les collectivit s locales ont abandonn tout projet d am nagement ou d exploitation touristique ou cologique de cette zone Les lus et les associations redoutent particuli rement la mise en cause de leur responsabilit en cas d incident Ainsi cette p riode a t assez favorable une r flexion sur la gestion des risques en aval des ouvrages Cette concertation s est limit e la gestion de la situation existante malgr les nombreuses revendications d acteurs dispers s l association Drac 95 Enfance et Pr vention la FRAPNA pour r fl chir une valorisation de ce patrimoine En 1998 sur le dernier tron on du Drac
147. e niveau de pr cision Efficacit puisque l on aura tous les l ments pour d cider des actions prioritaires Cette logique d action est renforc e par le fait que ces personnes devront ensuite d fendre les projets devant le reste de leur organisation en particulier s il y a un besoin de financement si ses projets sont mal construits s ils donnent prise la contradiction ils risqueraient de ne pas tre soutenus Il existe une autre explication cette revendication insistante pour un tat des lieux exhaustif et d taill du bassin Catherine Petit Agence de l Eau et M Delprat DIREN qui interviennent sur toute la R gion Rh ne Alpes souffrent probablement de leur m connaissance du bassin du Drac dans ses dimensions techniques et politiques m connaissance que Catherine Petit avoue volontiers en entretien et n arrivent pas se construire leur propre repr sentation Ils souffrent aussi probablement d une frustration ne pouvoir agir plus directement Ils manquent de prises Ils ont le sentiment que la repr sentation propos e par les animateurs locaux par l interm diaire des divers documents est d j trop marqu e par des orientations politiques qu ils comprennent mal Lors de l engagement du SAGE Jean No l Gachet services du Conseil G n ral et Christophe Sibieude qui l accompagne ont une toute autre logique Ils ont beaucoup uvr pour obtenir une forte mobilisation des lus du t
148. e ou autre dont ils pourraient tirer profit financer des investissements qu ils auraient du faire de toutes les fa ons Les lus en aval sont beaucoup moins pr sents parce qu ils se sentent moins menac s Ils pensent aussi que leurs int r ts sont bien relay s par les techniciens des syndicats intercommunaux Le charg de mission s tonne du fait que malgr cette tension vidente entre amont et aval les lus Thomas Reverdy Cristo UPMF 45 Rapport final Novembre 2003 amont se refusent faire des propositions qui pourraient remettre en question les int r ts de l aval par exemple demander ce que les communes en aval limitent leur urbanisation dans les zones inondables Le scepticisme des lus Le scepticisme est un des probl mes r currents rencontr s par les lus participants au SAGE Bourbre En effet ils indiquent que certains participants au SAGE ont encore actuellement des doutes et des incertitudes sur le principe m me de cette d marche de concertation et sur son efficacit Nombre des intervenants dans le processus ne savent pas v ritablement ce quoi il va aboutir alors m me que le travail est bien engag Certains sont assez dubitatifs quant aux apports r els de cette concertation Le Pr sident de la CLE confie que cette attitude n gative de certains des acteurs finit par le faire lui m me douter de son engagement Ce probl me du scepticisme travaille donc en profondeur le processus
149. e par un contrat de rivi re la rivi re est consid r e comme prioritaire pour le SDAGE ce qui permet d j aux activit s polluantes de b n ficier de subventions significatives pour financer les investissements n cessaires L Agence de l Eau a n anmoins insist pour que cette question soit prise en charge par le SAGE L Agence b n ficie avec le SAGE d un dispositif local de concertation qui lui manque pour avancer sur ce dossier Le SAGE offre aussi une autre l gitimit peut tre plus politique et plus locale ce projet de r duction des pollutions toxiques les industriels ne pouvaient pas fuir en disant seuls les industriels font des efforts ou bien c est un caprice de la DRIRE puisqu ils s ins rent dans une d marche globale o tout le monde est mobilis Second th me issu du SDAGE et moins port par les acteurs locaux les zones humides Le SDAGE pr voit au moins de maintenir la surface des zones humides prot ger les zones existantes et recr er des zones humides chaque fois que l on en d truit ou m me augmenter cette surface Seules les associations cologistes sont favorables L aussi la pression de l Agence de l Eau a t d terminante pour que ce th me difficile soit s rieusement pris en charge par le SAGE Le collectif s largit vers des entit s davantage distantes porteuses d une politique publique d finie par les SDAGE et de pr occupations na
150. e rencontres de la pr CLE assembl e qui pr figurait la CLE de la CLE et des commissions techniques Le p rim tre du SAGE Drac Romanche regroupe la presque totalit du bassin du Drac et de la Romanche qui repr sente environ 2500 km2 C est le plus grand SAGE du bassin Rh ne M diterran e Corse Il s agit essentiellement d un territoire de montagne situ en amont de Grenoble avec les massifs de l Oisans du Tri ves du Vercors Nous avons eu l occasion aussi de rencontrer les charg s de mission de deux autres SAGE de la r gion le SAGE de la Basse Vall e de l Ain BVA et le SAGE de la Bourbre ainsi que des acteurs impliqu s dans deux ou trois de ces SAGE La connaissance de ces deux autres SAGE n tait pas l objectif de cette tude Cependant il nous semblait int ressant de b n ficier de la possibilit de comparer Pour un r cit d taill des d buts du SAGE Basse Vall e de l Ain nous renvoyons la monographie r dig e par Sophie Allain 2001 3 Les plans d limination des d chets S1 l id e de d finir des plans d limination des d chets sur chaque territoire est assez ancienne loi du 15 Juillet 1975 la loi du 13 Juillet 1992 a fait de l laboration de ces plans une obligation Divers d crets et circulaires ont t ensuite publi s pour pr ciser les objectifs de la politique des d chets et le processus d laboration de ces plans L chelle territoriale est d finie p
151. e sont pas des conf rences du citoyen elles sont principalement constitu es d experts d usagers directement concern s et des lus Parmi les lus il y a trois cat gories les lus qui repr sentent des acteurs majeurs par exemple les syndicats mixtes et qui sont assist s de leurs techniciens de ces syndicats les lus de communes concern es et qui peuvent r agir en acteur partie prenante et enfin des lus plus candides qui assurent finalement un r le similaire aux panels de citoyens des conf rences de consensus Donner du grain moudre aux lus L id e d exploration des possibles rend bien compte de la difficult en d but de proc dure de donner du sens la d marche de telle fa on de mobiliser les lus Au d part les degr s de libert sont tr s importants tout est possible mais les connaissances sont abstraites il y a tr s peu d l ments pour orienter le travail l incertitude est maximale Thomas Reverdy Cristo UPMF 71 Rapport final Novembre 2003 Puis peu peu que le projet avance les degr s de libert se r duisent en m me temps que les connaissances se pr cisent se rapprochent des pr occupations des acteurs du terrain Tout l int r t d un SAGE est de faire remonter la concertation le plus en amont quand l espace des possibilit s est encore ouvert pour s engager dans les bonnes trajectoires Cependant les acteurs que l on souhaite mobilis
152. e stockage De tels regroupements n taient pas n cessaires tant que les communes pouvaient s appuyer sur de petits incin rateurs ou des d charges municipales En 1999 plusieurs incin rateurs hors normes ont t ferm s St Marcellin dans le Sud Gr sivaudan Pont de Bonvoisin dans l Ainan St Laurent du Pont en Chartreuse et La Mure dans le Sud Is re Ces fermetures ont entra n de nouveaux circuits pour les d chets plus ou moins optimaux avec pour cons quence une augmentation de l enfouissement les d chets trait s St Marcellin sont enfouis dans le CET de Penol dans le Centre Is re ceux de l Ainan dans la d charge de Sartrod dans l A n d partement limitrophe Des solutions temporaires ont t trouv es pour les d chets auparavant incin r s St Laurent du Pont qui sont maintenant incin r s en Savoie Chamb ry Le principal objectif de Vincent Douzal DDAF est de r ussir l articulation entre les diff rents bassins de d chets si le plan doit tre une mosa que de plans locaux le r le du plan est d assurer la coh rence de l ensemble De f vrier septembre 2000 les grands regroupements g ographiques sont d finis On ne retrouve pas les m mes regroupements que ceux propos s lors du premier plan qui prenait en compte pourtant d j la fermeture des incin rateurs Le premier plan pr voyait un regroupement de la Communaut de Commune du Pays Voironnais le Syndicat InterCOmmun
153. e un effort sachant que sinon tout s aggravera Quand tout le monde est convaincu on peut d cliner des objectifs des r gles des projets Tout le monde est d accord parce que tout le monde a compris que les efforts sont indispensables La traduction op rationnelle et formelle des pr conisations du SAGE est probablement une question sous estim e par la loi de 1992 Depuis une r flexion tr s importante a t men e pour situer le SAGE dans l univers juridique le guide SAGE Mode d Emploi n 2 en est le t moignage La r gle de compatibilit des d cisions administratives avec le SAGE est loin de r soudre les difficult s de produire localement de nouvelles obligations de les faire accepter de les faire appliquer La traduction du SAGE en r gles applicables n est pas facilit e non plus par l absence d un droit de l environnement constitu et coh rent En effet La pr occupation environnementale est r gul e par une multitude de ressources juridiques sectorielles h rit es de traditions juridiques anciennes en contradictions les unes avec les autres tel point qu il est possible aux acteurs de mobiliser les unes pour se soustraire aux autres Lascoumes 1995 Le guide SAGE Mode d Emploi n 2 n encourage pas non plus faire du document SAGE une ressource juridique Ce guide ne recommande t il pas de trouver une r daction qui ne restreigne pas trop les marges de man uvre de l ad
154. eaux vives peuvent tre incompatibles Parler de r tablir la capacit d auto puration du cours d eau est une fa on d imputer au d bit r serv la responsabilit alors que la station d puration peut tre incrimin e Les repr sentants d EDF sont intervenus plusieurs reprises pour r tablir une certaine sym trie dans l tude des conflits d usage La discussion du groupe technique propos de la Romanche hauteur de Bourg d Oisans illustre tout fait les difficult s d une focalisation sur les ouvrages et la gestion quantitative Soumise des variations de d bits tr s importantes dues divers ouvrages EDF en amont la vie naturelle dans la Romanche est tr s d grad e sur ce tron on Le d bit peut passer de 5 m3 s 45 m3 s en quelques minutes avec des variations de hauteur d eau de pr s d un m tre dans ce qui est l origine un torrent de montagne Le repr sentant de la FRAPNA a insist sur l exploitation des ouvrages EDF comme cause principale et une remise en question des d bits r serv s mais sa position a t fortement contest e par le repr sentant EDF une modification des d bits est impossible La centrale hydro lectrique est prioritaire dans le sch ma r gional Un des membres du groupe de travail Conseil Sup rieur de la P che a propos de prendre le probl me autrement sur la Romanche dans la plaine de Bourg d Oisans quel est le facteur limitant de l
155. ement PERSPECTIVES POUR L ACTION Il n tait pas dans notre objectif de proposer des perspectives pour l action Ce n est pas non plus notre comp tence Nous nous risquons ici la demande des pilotes du programme de recherche proposer quelques pistes de r flexion sur un bon usage de ces dispositifs de concertation Il nous semble que le dispositif SAGE tel qu il est pr sent par la Loi sur l Eau et pr cis par les diff rents guides publi s depuis remplit efficacement son r le de forum hybride de l eau la condition cependant d tre dot d une v ritable comp tence de pilotage Les co ts directs et indirects d un SAGE sont tr s importants salaires des charg s de mission tudes mobilisation de tr s nombreuses personnes Il convient d tre extr mement attentif la comp tence individuelle et collective des pilotes de la d marche et en particulier des charg s de mission Ce sont eux qui bien souvent sont m me de percevoir et g rer les quilibres difficiles tenir dans le pilotage de ces d marches Nos observations nous conduisent une proposition plus audacieuse la remise en question de l id e de la planification et de la m thode s quentielle d abord la production de connaissance ensuite le d bat politique et la d finition d une politique ensuite la mise en uvre L ambition des SAGE est de construire une v ritable gestion int gr e de l eau No
156. ent l identit des acteurs leurs responsabilit s leurs droits leurs marges de man uvre les acteurs s inscrivent aussi dans des relations d change Par exemple pour le SAGE on trouve les acteurs suivants les administrations d concentr es CSP DDAF DDE DRIRE DIREN l Agence de l Eau les services du Conseil G n ral les diff rentes collectivit s locales repr sent es par leurs lus l quipe du SAGE les usagers de l eau dans leur grande diversit EDF associations diverses syndicats mixtes Ces acteurs sont aussi inscrits dans un syst me d action plus vaste que le SAGE lui m me autour de la gestion de la rivi re o 1ls sont interd pendants les uns des autres dans leurs activit s leurs projets l autorisation et le financement des projets Dans les deux cas SAGE et PDED les relations existantes entre acteurs sont aussi marqu es par des situations de conflits juridiques r p tition propos de nouvelles d charges et de gestion des espaces naturels les associations environnementalistes ont acc s la possibilit de contester les d cisions et ne s en privent pas ce qui entra ne une v ritable paralysie cela s ajoute pour le SAGE Drac Romanche une situation toute particuli re cr e par l accident du Drac La principale question est de savoir si les dispositifs de concertation en tant qu espace de n gociation et d change en tant que source de nouvelles r gles
157. ent librement avant et apr s la r union lors des pots Thomas Reverdy Cristo UPMF 47 Rapport final Novembre 2003 organis s Ces collectifs semblent autant travers s par des tensions et que des connivences connivences facilement observables pendant les r unions 3 LE PILOTAGE DE L EXPERTISE UN FORUM HYBRIDE AU QUOTIDIEN Si on regarde comment s est organis e la production d expertise pour le SAGE Drac Romanche l implication des acteurs concern s est importante La d finition initiale des th mes d tude comme nous l avons expliqu plus haut r sulte d j d une consultation des acteurs du territoire Certes la liste finale est le fait d un petit nombre de personnes Mais celles ci ont t attentives ce que leurs choix ne soient pas contest s par les acteurs et que cela n emp che pas leur mobilisation Ensuite un effort important a t investi pour solliciter l ensemble des acteurs du territoire de comp tences et de l gitimit s diverses dans les groupes techniques pour d finir les cahiers des charges du travail d expertise pour chacun des th mes La liste des membres des groupes techniques n a pas t ferm e On peut dire que le dispositif SAGE la CLE mais aussi et surtout les groupes techniques peut tre analys comme un forum hybride On s attachera dans cette partie d tailler les conditions d un apprentissage collectif D s que l on s int resse au
158. entescibles Le SYVROM propose de mettre en place une collecte s lective pour accro tre la performance de ce syst me La position du SYVROM de Vienne a toujours t mal re ue par le Comit D partemental d Hygi ne CDH du d partement Les services d chets de l ADEME sont oppos s ce projet ce bio fermenteur offre peu de garantie environnementale surtout au niveau de la pollution des lixiviats Enfin d un point de vue l gal s il y a r cup ration des biogaz il n en reste pas moins que les mati res fermentescibles en d charge posent probl me En juillet 2001 la question de la l galit de Vienne n est toujours pas tranch e Vincent Douzal DDAF doit composer avec Dans la logique d une mosa que de plans locaux fond e sur l initiative locale il ne peut carter ce projet En m me temps ce cas particulier pour Vienne pose probl me aux autres acteurs du plan Vincent Douzal souhaite aller vers une mise en commun des infrastructures C est ainsi que les trois sc narios propos s par le bureau d tude pour l ensemble des regroupements g ographiques et la construction des infrastructures ne se diff rencient que sur le devenir des d chets de ce secteur Soit le mode de fonctionnement de cette d charge comme bio fermenteur est approuv tel quel soit le secteur de Vienne est regroup avec le Nord Is re et les d chets incin r s dans l incin rateur de Bourgoin Jallieu soit le secteur de
159. er les lus et les usagers sont habitu s un cadre d action moins ouvert plus op rationnel Ils ont besoin de grains moudre de propositions faire ou critiquer Sur des projets pr cis leur mobilisation est plus facilement acquise que pour d finir des principaux g n raux Par exemple les maires des communes qui tirent un b n fice conomique des ouvrages EDF par le tourisme par exemple ne se sont jamais d plac s pour les r unions de la commission th matique sur les ouvrages EDF Tant que la cote des barrages pendant les mois d t n est pas discut e ils ne voient pas l int r t de participer Ils n ont pas senti le besoin de venir exprimer leurs revendications les compromis actuels les satisfont et ne voient pas ce que le SAGE apporterait de plus Pour compenser cette participation insuffisante la strat gie choisie par les charg s de mission du SAGE ou du PDED a t d organiser des r unions locales y compris dans les tapes pr alables pour toucher davantage les lus et les associations Les r sultats sont videmment tr s variables pour les raisons que nous avons d j indiqu es Sauf dans certaines localit s o des conflits sur des projets concrets en cours taient d actualit les protagonistes trouvent l un lieu suppl mentaire pour exprimer leur opposition La rencontre devient un lieu de revendications alors que son objectif tait la validation d un tat des lieux te
160. ermis de rendre visible des enjeux qui n auraient peut tre pas t per us autrement Les enjeux identifi s m ritent un SAGE aussi parce qu ils ont t identifi s 2 LA MISE EN PLACE DU DISPOSITIF SAGE Rivi re d grad e risques conflits d usage ne conduisent pas directement la mise en place d un SAGE Encore faut il que certains acteurs suffisamment l gitimes en prennent l initiative et mobilisent autour d eux Leur premier travail apr s avoir convaincu un premier r seau d acteurs de l int r t du projet est la d finition du p rim tre c est la premi re tape formelle C est aussi une tape importante d organisation de la concertation on d cide qui est dedans qui est dehors qui est concern qui ne l est pas Au fur et mesure que le dispositif prend forme divers acteurs s agr gent chacun porteur de sa formulation des enjeux sa probl matisation Enfin quand les divers acteurs techniciens des collectivit s locales services de l Etat Agence de l Eau principaux usagers de l eau ont construit le dispositif d fini le p rim tre et les enjeux et m me parfois engag les premi res tudes il s agit d aller chercher les lus pour constituer la CLE pour participer aux commissions techniques Les lus sont souvent les derniers mobilis s D j cette tape de mise en place du dispositif on trouve un certain nombre d irr versibilit s Les acteurs v
161. eront trait s par ces infrastructures Comment ce r sultat sera t il jug qu est ce qui fera qu il sera consid r comme acceptable ou non Comment une commune un syndicat mixte acceptera t il d investir de mettre en commun ses quipements ou de se regrouper avec d autres Thomas Reverdy Cristo UPMF 94 Rapport final Novembre 2003 Nous montrerons que le plan vise aussi valider une derni re quation l quation politique Cette quation politique ob t ce que l on pourrait appeler un principe d quit en gros tout le monde accepte le principe de contribuer un effort mais cet effort doit tre le m me pour tous Mais la traduction concr te de ce principe d quit n est pas partag e faut il un m me effort par les collectivit s et les industriels Une d finition du d chet ultime doit elle tre valable pour tout le monde Qui accepte l installation d un CET ou d un incin rateur dans sa commune quelles conditions quelles conditions celui qui a une d charge acceptera t 1l les d chets des autres et fera incin rer les siens Voil les principales quations du PDED telles qu elles apparaissent l issue de 10 ans de concertation Evidemment de telles quations n taient pas pr sentes d s le d part Elles se construisent progressivement au fur et mesure de la contestation de la concertation et des checs de la planification La construction d une
162. erritoire Cette forte mobilisation leur parait n cessaire pour s assurer de la l gitimit des d cisions prises en CLE et de la construction des meilleurs compromis Ils croient dans les vertus p dagogiques du SAGE pour les lus il s agit de les int resser aux enjeux de la gestion de l eau Ils estiment aussi que le SAGE est le meilleur lieu pour que les lus construisent en commun des actions intercommunales Ils adh rent sans recul la temporalit et aux logiques d action des lus Ils sont tr s sensibles au maintien de la mobilisation des lus qu ils pensent obtenir par la plus grande proximit possible avec leur mode de fonctionnement Ils nous expliquaient que pour que les lus se mobilisent et soient pr sents 1l faut qu ils aient le sentiment de pouvoir prendre des d cisions de pouvoir engager des actions concr tes de pouvoir valoriser cette participation aux yeux des lecteurs Christophe Sibieude qui a eu l occasion d intervenir sur d autres SAGE pense que des d lais trop longs peuvent d courager les lus Certes il explique r guli rement aux lus que la temporalit d un SAGE rel ve du long terme 3 5 ans pour laborer un sch ma qui doit orienter la gestion du territoire pour 10 15 ans ensuite Mais d s qu il en voit l occasion il tente d acc l rer le processus De plus certains probl mes du bassin comme l assainissement du Plateau Mateysin doivent trouver des so
163. ertise qui se focalise sur un sc nario peu r aliste au regard des exigences de l amont et enfin par un vote au forcing en CLE Pour le PDED on constate un processus de convergence autour d une d finition unique du d chet ultime la condition de r ussite du plan tait la construction d un v ritable collectif sur l ensemble du d partement un collectif qui accepte de se soumettre aux m mes r gles et de partager de fa on quitable l acc s la d charge Au d but du travail de concertation la d finition unique du d chet ultime n tait pas l objectif Progressivement la d finition unique s est pr sent e comme une n cessit Elle est devenue un point de passage oblig seule condition pour stabiliser les raccords entre les diff rents secteurs seule condition de l engagement des uns et des autres dans des investissements co teux Le plan a converg sur une d finition assez restrictive compte tenu des conflits locaux autour de la mise en d charge Cette d finition devait emporter avec elle toute une s rie de d cisions regroupements investissements La concertation a eu son efficacit elle a t un lieu pour tester l acceptabilit politique de certains sc narios mais aussi et surtout elle a t le lieu d expression d une majorit favorable cette d finition unique du d chet ultime Mais le travail reste inachev On a aujourd hui l bauche d un collectif L
164. ervation participante des lieux de concertation r union de la CLE et commissions techniques commissions th matiques pour le plan d partemental d limination des d chets Il s agissait d prouver avec les acteurs les incertitudes de comprendre leur strat gie de voir comment leurs actions contribuent faire voluer le travail dans un sens ou un autre Le cadre th orique et m thodologique a principalement t emprunt la th orie de l acteur r seau Le SAGE ou le PDED taient abord s la fois comme un en soit des tudes des documents des institutions et la fois comme un r seau avec des liens multiples entre actants de toutes sortes Nous avons fait l hypoth se que le processus de concertation et de planification peut conduire faire voluer les relations entre actants Callon 1986 Thomas Reverdy Cristo UPMF 17 Rapport final Novembre 2003 OBJETS DE LA RECHERCHE 1 La proc dure Sch ma d am nagement et de gestion des eaux Le dispositif du sch ma d am nagement et de gestion des eaux SAGE trouve son origine dans la loi du 3 janvier 1992 En effet cette loi a pour fondement la gestion collective de l eau et des milieux aquatiques qui constituent un patrimoine commun et fragile Il s agit de d velopper une gestion quilibr e entre protection des cosyst mes aquatiques et satisfaction des usages humains dans une perspective de d veloppement durable La loi offre la
165. es tudes sur les possibilit s de r habilitation l o elle le souhaite Elle ne finance que des tudes sur l initiative des communes ou des syndicats intercommunaux qui ont rarement en projet la r habilitation Il s agit donc de glisser le th me r habilitation des milieux chaque fois qu on lui demande d intervenir m me si la demande initiale est autre comme la pr vention des inondations Les SAGE sont donc une opportunit de faire mener ce type d tude Cette reformulation des enjeux sera plus ou moins importante selon le mode de leadership du SAGE On peut dire que pour le SAGE Basse Vall e de l Ain la question du milieu naturel est centrale d s le d part Pour le SAGE Bourbre l Agence de l Eau a une influence importante elle y assure un leadership fort le milieu naturel est assez pr sent mas pas dominant Dans le cas du SAGE Drac Romanche les enjeux formul s la cr ation du SAGE restent dominants Jean No l Gachet et Christophe Sibieude ont donn une orientation particuli re au SAGE Les services d partementaux de l Etat DDE et DDAF suivent le projet et font toute confiance Les usagers de l eau eau potable associations sportives p cheurs et associations cologistes participent assez activement ces phases amont et valident cette Thomas Reverdy Cristo UPMF 39 Rapport final Novembre 2003 orientation L enjeu cologique est fortement soutenu par les associations c
166. es fermentescibles par collecte ou compostage individuel et des d chets dangereux moyennant une quantit de d chets municipaux biod gradables mis en d charge r duite 35 en poids de la totalit des d chets municipaux biod gradables produits en 1995 Dans cette logique sous le pr texte que le SYVROM Vienne dispose d une d charge son joyau elle pourrait l utiliser comme bon lui semble pour ses propres besoins ce qui lui permettrait d viter d avoir recours l incin ration et maintenir un prix d limination assez bas Pour le directeur du SYVROM ce cas particulier ne pose pas de probl me puisque la r vision du plan autorise plusieurs d finitions du d chet ultime Cette logique pose pour les autres communes un v ritable probl me d quit Toutes les autres communes ont accept plus ou moins facilement d ailleurs le principe de l incin ration des OM et une gestion la plus raisonnable possible des capacit s de stockage partageant l id e que les possibilit s de cr er de nouveaux CET sont tr s r duites En commission les r actions ne se font pas attendre Pour M Lavergne repr sentant le SITOM Nord Is re cette d finition sp cifique du d chet ultime adapt e pour le SYVROM est claire comme un d cret du Saint Office De m me Michel Villard Pays Voironnais encha ne si le pr fet devait approuver au projet de Vienne je suis preneur pour enfouir mes d chets 5 Bref
167. es seules des lieux de production de connaissance avec une r elle tra abilit gr ce aux comptes rendus d taill s Pour rendre compte du travail des commissions nous aborderons ici les principaux enjeux discut s les possibilit s de r duction la source la place de l incin ration l organisation des regroupements g ographiques la prise en compte des DIB la recherche de nouveaux sites d enfouissement Nous avons essay pour chaque enjeu de donner la mesure de la trajectoire du collectif form autour de chaque enjeu des tensions qui le traversent Face la profusion des d tails techniques la diversit des acteurs et de leurs avis nous avons essay de retenir les points saillants les th mes qui ont progress ceux qui ont t bloqu s les th mes f d rateurs ceux qui ont t isol s Collecte s lective tri et r duction la source une progression difficile La collecte s lective et les centres de tri n ont pas fait l objet de d bats importants pendant la r vision La mise en place de la collecte s lective des centres de tri des d chetteries est tr s in gale selon les secteurs Par exemple 60 de la population est concern e par une collecte s lective des papiers et emballages Le plan pr voit donc une g n ralisation des quipements et de la collecte s lective dans l ensemble des zones Cette orientation du plan appara t relativement consensuelle il semble que l effort de valori
168. est d tourn e sur le site des carri res et distribution de tracts d information Selon le Comit Izeaux la suite de ces actions les lus de 80 communes de la r gion se prononcent contre le projet Ce sera au tour du conseil municipal d Izeaux de reconsid rer sa position sur la d charge le 25 janvier 1990 A partir de 20 Montchanin ville de 6000 habitants de la Meuse accueille en 1984 une d charge industrielle de classe I Dans un premier temps tout a t fait pour que Montchanin devienne un exemple la d charge industrielle type Mais elle est plac e dans une ancienne carri re situ e une centaine de m tres d habitations en haut de la ville tel un ch teau d eau de la pollution Elle jouxte une ancienne d charge d OM la d charge conna t une croissance exponentielle de son exploitation On travaillait m me de nuit Montchanin d o la conviction pour les habitants d un non respect de la l galit De plus l odeur d uf pourri tait devenue insupportable D un niveau local ce qui est devenu l affaire Montchanin passe au niveau national 2 Entretien M Lambelain pr sident de Bi vre Liers Environnement 1 4 juin 2001 Thomas Reverdy Cristo UPMF 96 Rapport final Novembre 2003 cette date jusqu aujourd hui les lus de l Is re et de la Dr me se sont toujours exprim s contre ce dossier quelle que soit leur appartenance politique Les actions continuent une p tition regroupant 20 000 s
169. et d assurer toutes les fonctions attendues Quand il n y a plus de v g tation sur les bords quand c est endigu la rivi re n est pas capable de prendre en charge les crues Mme Gallien Charg e de mission SAGE Bourbre Cette simplification a aussi ses limites de l avis m me du charg de mission L argument du fonctionnement naturel de la rivi re ne correspond pas non plus vraiment aux besoins constat s Les champs d expansion de crues seront principalement des champs artificiels Mais surtout c est un discours cologiste qui n est pas toujours accessible non plus Il y a toujours le risque d tre moralisateur Thomas Reverdy Cristo UPMF 60 Rapport final Novembre 2003 Reste d cliner cette vision globale Il ne s agit pas de retomber dans la division th matique qui domine jusqu alors mais de d velopper d autres approches probablement davantage centr es sur des lieux ou des tensions embl matiques Changer de m thode de travail est toujours difficile dans une d marche fond e sur la participation d un grand nombre de personnes Au niveau de la m thode il s agit de croiser les informations et les probl matiques par secteur d accumuler les arguments pour rep rer les actions prioritaires Par exemple au niveau de la Tour Du Pin la zone industrielle est dans le marais proximit d une des derni res zones inondables En plus c est une zone fragile pour la n
170. et ne va pas sans fragiliser la d marche SAGE Dans cette perspective un probl me important de mobilisation est pos aux lus et en particulier au Pr sident de la CLE En effet comment encourager l implication des diff rentes parties prenantes Les lus indiquent clairement que pour susciter l engagement des acteurs il faut leur amener des billes autrement dit organiser des r unions r guli res d battre d enjeux concrets et faire avancer r ellement la d marche Comment expliquer ce scepticisme Plusieurs hypoth ses peuvent tre formul es ce sujet Tout d abord le sentiment de l incertitude des acteurs peut tre rapproch de la longueur du processus Au d but de la d marche certains participants n imaginaient pas que le SAGE devait s inscrire dans la dur e et qu il tait difficile d aboutir un r sultat int ressant en moins de cinq ans compte tenu notamment des contraintes administratives et r glementaires respecter On con oit les difficult s maintenir une mobilisation et un engagement lev s sur une p riode aussi longue Le Pr sident de la CLE tente de transformer ce probl me de mobilisation li e au param tre du temps en une opportunit En effet pour lui le temps n cessaire au SAGE peut devenir un atout car c est une occasion de travailler avec les acteurs en profondeur sur les mentalit s et les comportements afin de les convaincre de l int r t d une gesti
171. flexion sur les possibilit s d action mais sur le pilotage des tudes il estime que l AE la DIREN ont pour chaque tude chaque fois accru les exigences d inventaire au d triment de l tude des projets Par exemple l tude lot 1 sur la qualit des eaux de surface le cahier des charges pr voyait Thomas Reverdy Cristo UPMF 52 Rapport final Novembre 2003 l tude de faisabilit d un r seau de surveillance Il n y a pas eu de r ponse cette question De m me pour le lot 2 sur l assainissement du Plateau Mateysin l tude d taill e des diff rentes alternatives techniques n a pas t r alis e par le bureau d tude mais par l quipe du SAGE Pour l tude sur les zones humides 1l tait pr vu dans le cahier des charges une tude des modalit s d acc s aux berges des possibilit s de valorisation de ces zones humides par les collectivit s La DIREN a oblig le bureau d tude pr ciser et d tailler l inventaire dans le but d alimenter une base de donn e r gionale et la question de la valorisation n a pas t trait e Selon Christophe Sibieude Thierry Xouillot le charg de mission manquait de rep res et d exp rience et n a pas r ussi tenir le cap initial du cahier des charges Sous la pression de PAE et la DIREN il est rentr dans une logique d inventaire une logique naturaliste C est pour cette raison que Jean No l Gachet et Christ
172. flits ou des modes de gestion des risques autour d une rivi re A chaque fois on trouve une construction plus ou moins importante selon la perception par les acteurs de la gravit des enjeux On trouve aussi des acteurs d une grande diversit techniciens lus usagers associations On trouve aussi de la production d expertise plus ou moins m me d aider les acteurs r pondre aux probl mes pos s Toutes ces constructions collectives sont pr sent es comme inachev es pour le Drac il y a des conflits reconnus mais non r solus la construction sociale est comme suspendue Pour la Romanche les conflits sont mergeants et non reconnus La dissym trie des positions est trop voyante elle est objet de controverse Ces r cits privil gient une g n alogie une filiation parmi d autres possibles De cette fa on ils d limitent aussi un collectif lui donne une histoire lui donne du sens m me si beaucoup Thomas Reverdy Cristo UPMF 34 Rapport final Novembre 2003 de ces participants ont pu changer On peut toujours se demander si tous les enjeux voqu s m ritent un SAGE il est difficile de le dire a posteriori de comparer cette situation avec d autres bassins qui n ont pas b n fici de SAGE puisque le SAGE mergeant donne d j la parole aux lus usagers et la rivi re elle m me Le travail d enqu te r alis par Christophe Sibieude apr s des lus a probablement p
173. gement Le Chef de Service Eau Environnement Risque de la DDE nous expliquait que les services de l Etat sont souvent d munis dans les situations d arbitrage Ils souffrent de l absence d une vision int gr e du bassin faute de connaissance par exemple ils ne peuvent contester une tude d impact faite par un ma tre d ouvrage Les tudes d impact examinent le plus souvent les cons quences imm diates et ignorent les effets distance Une connaissance plus globale permet donc de mieux orienter ces tudes Enfin la logique de la loi sur l eau est de d centraliser la gestion de l eau l Etat ne peut syst matiquement r aliser les arbitrages ce sera le r le de la Commission Locale de l Eau La structure porteuse du SAGE est d sign e en 1999 il s agit du syndicat mixte d partemental d eau et d assainissement SMDEA un organisme d tude vocation d partementale proche du Conseil G n ral d ailleurs dirig par un ancien conseiller g n ral et conseiller r gional Un charg de mission Thierry Xouillot est recrut par le SMDEA Il a une exp rience professionnelle courte en agence d urbanisme Un second charg de mission avec des comp tences plus techniques environnement g ographie cartographie est recrut un peu plus tard Pour le SAGE Bourbre le Syndicat Mixte d Am nagement du Bassin de la Bourbre SMABB a jou un r le tr s important dans la mise en place du dispositif En
174. gionale de l Industrie de la Recherche et de l Environnement France Nature Environnement F d ration Rh ne Alpes de Protection de la Nature Liaison et Informations des associations pour la Nature et l Environnement Eaux ayant percol travers les d chets stock s en d charge en se chargeant bact riologiquement et chimiquement R sidus solides r sultant de la combustion des d chets et sortant du four Ils peuvent tre valoris s apr s traitement ou stock s en centre CET de classe II ou de classe I suivant leurs caract ristiques physico chimiques Ils sont galement d nomm s scores Production de biogaz renfermant de fortes proportions de m thane par la d gradation ana robie contr l e des d chets organiques MONS OM Ordures M nag res PDED Plan D partemental d Elimination des D chets PDEDMA Plan D partemental PREDIRA REG SAGE SDAU d Elimination des D chets M nagers et Assimil s Plan R gional de Valorisation et d Elimination des D chets Industriels de la r gion Rh ne Alpes R gie des Eaux de Grenoble Sch ma d Am nagement et de Gestion des Eaux Sch ma Directeur ou D partemental d Am nagement et d Urbanisme SIERG Syndicat Intercommunal des Eaux de la R gion Grenobloise SITOM S YPRED SYVROM Syndicat Intercommunal de traitement des Ordures M nag res Syndicat des professionnels pour le recyclage et l limination des d chets industriels S Yndicat de
175. goci et proc duralisation in G rard P Ost F Kerchove M van de ed Droit n goci droit impos Publications des facult s universitaires Saint Louis Bruxelles Faure A 2001 Dynamiques intercommunales leadership et territoire Le pouvoir local change t il les politiques publiques in Sciences de la soci t n 53 mai Gaudin J P 1996 La n gociation des politiques contractuelles L Harmattan Hatchuel A 1997 Coop ration et conception collective Vari t et crises des rapports de prescription De Terssac G Friedberg E ed Coop ration et conception Octar s ditions Paris Lascoumes P 1994 L co pouvoir environnement et politiques La D couverte Lascoumes P 1999 Instituer l environnement Vingt cinq ans d administration de l environnement L Harmattan Lascoumes P 1995 Les arbitrages publics des int r ts l gitimes en mati re d environnement L exemple des lois Montagne et Littoral in Revue fran aise de sciences politiques vol 45 n 3 Juin Thomas Reverdy Cristo UPMF 136 Rapport final Novembre 2003 Latour B Le Bourhis J P 1995 Donnez moi de la bonne politique je vous donnerai de la bonne eau Rapport sur la mise en place des commissions locales de l eau contrat DRAEI Laurens Y Dubien I Jacq A 2003 la requalification des projets d implantation de lignes lectriques initi s dans les ann es 80 et constest s quel
176. himiques ou biologiques mais aussi conomiques et juridiques sont n cessaires Cependant l offre d expertise des bureaux d tude et consultants est structur e par sp cialit La r partition des tudes du SAGE Drac Romanche en diff rents lots est le reflet de cette sp cialisation qualit des eaux de surface des cours d eaux et des lacs tudes g omorphologiques recensement des zones humides Ce d coupage th matique ne concerne pas seulement la r alisation des tudes mais aussi le travail de concertation qui s engage comme nous l avons expliqu plus haut d s la r daction du cahier des charges des tudes dans les groupes techniques Pour le SAGE de la Basse vall e de l A n les th mes des commissions ont volu au fur et mesure que le travail de concertation avan ait Pour la phase d tat des lieux le p rim tre de chaque th me correspondait au p rim tre des tudes qui taient essentiellement de nature disciplinaire g omorphologie qualit et quantit de la ressource en eau observation du milieu naturel tude socio conomique des usages tourisme p che loisir Quand les commissions ont engag la phase de diagnostic le d coupage th matique initial ne convenait plus Le diagnostic entre les acteurs et la recherche de solution supposent plut t une approche pluridisciplinaire autour d enjeux forts La division du travail a connu un glissement progressif finalement for
177. i on regarde le territoire de la Bourbre il est travers par un projet d autoroute une voie TGV donc autant de sch ma plan dispositions diverses Le charg de mission du SAGE Bourbre explique son d sarroi Trouver la r ponse n est pas facilit par le fait que les administrations sont aussi cloisonn es entre elles avec des cultures techniques tr s diff rentes M me au sein de la DIREN les services concern s par l eau d un c t et ceux charg de l am nagement de l autre ne semblent pas communiquer ensemble De m me DDE et DDAF ont du mal se mettre d accord Quel est le positionnement respectif du SDAU des SAGE et des POS Il n y a pas de jurisprudence D apr s les textes le SAGE s impose toutes les d cisions qui concernent le domaine de l eau Mais qu est ce que le domaine de l eau Le POS rel ve de l urbanisme mais prend en compte le risque d inondation rel ve t il du domaine de l eau auquel cas le SAGE s imposerait au POS Mme Gallien SAGE Bourbre L enchev trement des dispositifs cr e une incertitude importante Les animateurs et participants ne comprennent plus rien et ont du mal anticiper Ils savent de moins en moins o ils vont Alors ils recr ent des certitudes m me fausses pour se donner des rep res j explique que le SAGE s impose aux POS Si n est pas le cas il n y a plus rien faire ensemble Le nerf de la guerre c est le POS M me s il y
178. ignatures est remise au Pr fet Le 17 mars 1990 l acc s au rond point de Beaucroissant est bloqu par 2 000 personnes dont un nombre important d lus 2 TGV sont immobilis s Le 28 mars les associations rencontrent Brice Lalonde alors Ministre de l Environnement Le 10 avril 1990 le Conseil G n ral de l Is re vote l unanimit contre le projet Suite aux demandes de Lalonde et Carignon le pr fet casse l arr t de cr ation de la d charge La soci t L ly d pose alors un recours au tribunal administratif de Grenoble qui lui donnera raison le 6 janvier 1995 et qui demande la pr fecture un nouvel arr t d exploitation La contestation se structure En effet 11 associations de d fense de l environnement dont le comit Izeaux donnent naissance Liaison et Information des Associations pour la Nature et l Environnement LIANE Une nouvelle s rie de manifestations et de r unions d informations ont lieu Entre temps le premier PDED de l Is re sign en octobre 1996 r affirme le r le indispensable des d charges dans le d partement Le 19 novembre 1996 le Pr fet s engage mener une nouvelle tude du site et en soumettre le r sultat au Comit D partemental d Hygi ne CDH Deux nouvelles actions sont port es aupr s du tribunal administratif par les associations Comit Izeaux FRAPNA L une sur le fond tente de d montrer l incompatibilit entre l activit et le site l autre demande le sursis ex cu
179. inents et permettaient aussi de rendre compte des trajectoires de ces autres SAGE Pour le PDED notre travail a probablement souffert de ne pas avoir de point de comparaison 1 Une inscription des dispositifs dans l histoire Nous avons recueilli divers r cits sur l histoire des usages des pratiques et des conflits Ces histoires sont aussi marqu es par des situations de conflits juridiques r p tition propos de nouvelles d charges de la gestion de la rivi re les associations environnementalistes ont acc s la possibilit de contester les d cisions et ne sont pas priv es ce qui a entra n une v ritable paralysie cela s ajoute pour le SAGE Drac Romanche une situation toute particuli re cr e par l accident du Drac et les proc s qui ont suivi Les r cits entendus mettent en sc ne les relations complexes qu entretiennent les ph nom nes entre eux les usages entre eux les acteurs entre eux Ils d crivent aussi la diversit des modes de r solution des conflits Evidemment tous les acteurs ne racontent pas la m me histoire Les pilotes de dispositifs proposent des r cits qui privil gient une g n alogie une filiation parmi d autres possibles afin de d limiter un collectif et ainsi donner du sens au dispositif de concertation Les constructions collectives ant rieures sont pr sent es dans ces r cits comme inachev es avec des conflits reconnus mais non r solus des dynamiques suspendues
180. inons les successivement La premi re phase correspond l mergence de l id e lorsque les acteurs locaux les lus les pr fets par exemple d cident de se saisir du dispositif Vient ensuite la deuxi me phase qui comprend la constitution du dossier et qui s ach ve avec l arr t pr fectoral d finissant le p rim tre du SAGE La troisi me phase est une phase d laboration elle m me constitu e de six tapes l tat de lieux c est dire le recensement des connaissances sur le bassin le diagnostic global la construction des tendances et scenarii le choix de la strat gie qui permet de retenir un des sc narii propos s et de formaliser les objectifs l tape d laboration des produits du SAGE c est dire de d finition des moyens et des dispositifs environnementaux pour atteindre les objectifs et enfin la validation finale Thomas Reverdy Cristo UPMF 18 Rapport final Novembre 2003 La quatri me phase est une phase de consultations r glementaires Et la cinqui me et derni re phase correspond la mise en uvre du SAGE ainsi labor Voil la proc dure SAGE telle qu elle est pr sent e officiellement Notre enqu te bouscule videmment cette repr sentation un peu formelle de la proc dure et en d voile les contradictions 2 Proc dures SAGE tudi es Nous avons tudi principalement le SAGE Drac Romanche nous avons particip un grand nombre d
181. institutionnels sont tr s d pendantes des questions des situations des orientations Nous avons constat une tension propos du pilotage du SAGE propos du type de connaissance utile l action entre d un c t une description fine et exhaustive de l tat des cours d eau position de l AE et de la DIREN et de l autre c t une analyse de la faisabilit de projets localis s position du Conseil G n ral alors que les autres administrations d concentr es DDE DDAF DRIRE avaient une position tr s nuanc e Les SAGE connaissent aussi une tension forte propos de l orientation naturaliste r habilitation du milieu naturel tr s marqu e chez l AE et la DIREN beaucoup moins soutenue par les collectivit s locales et autres administrations Cette tension tait flagrante lors de la d finition des enjeux pr alables et dans le cadre du pilotage des tudes techniques Nous avons aussi constat des tensions similaires propos du PDED La d marche a beaucoup oscill entre une d finition homog ne au niveau du d partement de la politique de gestion du d chet par exemple une seule d finition du d chet ultime ou au contraire une politique variable selon les localisations un recours la d charge ou l incin ration selon le bon vouloir et les quipements actuels des syndicats mixtes ou selon l origine des d chets exception pour les D chets Industriels Banals La premi re tension oppo
182. int de vue de la distance politique entre amont et aval Une focalisation du travail d expertise sur un seul sc nario Une r flexion en amont sur la faisabilit de ce sc nario qui a t n glig e Le document SAGE lui m me pr sente l tat inachev d avancement de la concertation il indique qu il formalise une expression des besoins d une partie des acteurs acteurs de l aval et non un compromis accept par l ensemble Mais sa r daction manie l ambigu t tout du long Un p rim tre de tous les dangers Latour et Le Bourhis 1996 avaient utilis l expression la CLE de tous les dangers pour pr senter les nombreuses tensions qui pouvaient traverser une CLE Ici vraisemblablement le p rim tre qui a t d fini m me s il est tout fait justifi sur un plan technique a pour effet d externaliser la tension amont aval l ext rieur de la CLE Le p rim tre du SAGE de la Basse Vall e de l A n d limit en f vrier 1995 suit une logique principalement technique puisqu il s agit de limiter le SAGE un espace qui forme une r elle unit hydrog ologique et paysag re autour de la rivi re d Ain Le territoire du SAGE s tend sur un axe Nord Sud du barrage d Allement au confluent Ain Rh ne et d Ouest en Est du plateau de la Dombes la c ti re du Bugey sur environ 600 km2 Le territoire correspond 16 du bassin versant total de l Ain 40 communes sont
183. inventer La loi du 13 juillet 1992 avait pr vu un instrument d action publique pour sa mise en uvre sur l ensemble du territoire Il s agit des Plans D partementaux d Elimination des D chets PDED qui devaient tre labor s sous l autorit du pr fet Aujourd hui la production de d chets augmente de plus de 1 par an et l on a d pass le seuil symbolique du kilogramme d ordures produites par personne et par jour comme l a rappel r cemment Roselyne Bachelot En France le pourcentage de d chets m nagers enfouis en d charge est de 47 La d charge reste un exutoire essentiel Cette monographie retrace 12 ans d histoire de la gestion des d chets sur le d partement de P Is re Ce d partement a entam d s 1990 une r flexion sur la gestion des d chets Ce travail de concertation effectu largement en amont de l volution l gislative laissait pr sager une rapide r ussite Pourtant la concertation est rest e laborieuse et n a pas permis de r soudre les diverses tensions que la loi du 13 juillet avait comme projet de r soudre Il y a toujours conflit sur l opportunit de nouveaux centres d enfouissement sur le niveau de traitement ou de valorisation pr alable l enfouissement sur les regroupements g ographiques sur la politique de pr vention Nous nous sommes appuy s sur l analyse des comptes rendus des nombreuses commissions la participation certaines d entre elles sur des e
184. ions de p cheurs ont relay un projet qui risquait de s affaiblir faute de mobilisation des lus La mobilisation des lus est presque toujours la plus tardive m me lorsqu il existe des instances de concertations auxquelles 1ls participent comme l association Drac Vivant En ce qui concerne le Drac et la Romanche l id e d un SAGE n tait port e au d part que par un seul acteur le SIERG D s la publication de la loi sur l eau et la d finition de la d marche le SIERG avait demand au pr fet la mise en place d un SAGE sur l ensemble du bassin de la Romanche avec pour principal objectif la pr servation de la ressource en eau potable et la s curisation du captage de Vizille Le pr fet n avait pas donn suite cette demande De fa on compl tement d connect e en 1997 Jean No l Gachet service environnement du Conseil G n ral d cide de mobiliser le Comit Drac Vivant qui tait en sommeil depuis l accident du Drac Il s agissait de relancer sous une forme plus institutionnelle la d marche de concertation engag e au sein du Comit Drac Vivant Le projet de SAGE alors envisag concernait un p rim tre assez restreint l aval du Drac et de la Romanche avec pour principaux objectifs la s curisation de l alimentation en eau potable des deux r seaux et la question de la valorisation du tron on court circuit en aval de l ouvrage de Notre Dame de Commiers Le Conseil G n ral a fin
185. is n cessaires Rien n organise au sein de l Agence de Eau par exemple la mobilisation de ces comp tences sp cialis es Au bout du compte il semble que la coordination dans chaque service autour du SAGE l investissement des Thomas Reverdy Cristo UPMF 59 Rapport final Novembre 2003 personnes dans les commissions soient tr s d pendants des personnes et de leur adh sion au principe d une d marche int gr e Il y a donc un important d calage entre l organisation interne de chacune des organisations publiques et le mode de relation qu elles aimeraient d velopper l ext rieur Dans une logique s quentielle o on attend la r daction compl te du document SAGE pour le prendre en compte l organisation actuelle est adapt e Si au contraire on con oit le processus de r daction du SAGE avec ses groupes techniques et avec les rencontres de la CLE comme une instance permanente d change d informations et de prise de d cision alors l organisation interne de l AE et des services de l Etat est inadapt e La convergence des acteurs vers une gestion int gr e risque de se limiter au petit groupe des participants aux commissions techniques sans que les institutions qu ils repr sentent ne soient mobilis es D autant plus que les apprentissages r alis s par le collectif ne peuvent non plus tre retranscrits compl tement dans le document SAGE lui m me La vision int gr e du b
186. isent qu ils ont aussi pour objectif d lever le niveau de connaissances des participants sur les sujets abord s La principale limite la participation des lus est leur disponibilit en effet ils ont la plupart du temps de multiples fonctions lectives notamment ce qui les emp che de consacrer tout le temps n cessaire ce type de d marche le temps n cessaire pour dig rer la connaissance technique leur disposition Le SAGE repr sente il pour un lu communal une r duction de sa marge de man uvre une diminution de ses pr rogatives dans les domaines de l eau Pour les lus rencontr s l articulation entre le r le de maire et de membre du SAGE ne semble pas probl matique En effet ils d clarent au contraire que le SAGE est tr s utile aux maires car c est un puissant outil de connaissance Il leur permet de prendre m me au niveau de leurs communes des d cisions de fa on plus clair e qu auparavant Leur participation au SAGE est d ailleurs l occasion de r examiner voire d affiner leur r le d lu On peut aller plus loin et suivre Alain Faure 2001 lorsqu il affirme que la territorialisation croissante de l action publique modifie la donne politique pour les lites locales En effet elle permet aux lus d investir des projets aux fronti res extra municipales et les m ne sur la voie d une relative autonomisation par rapport l Etat notamment Au del des discours contradi
187. itent continuer se d velopper l Etat sera oblig d emp cher tout nouveau permis de construire s il n y a pas de solution d assainissement Selon le charg de mission l Etat a toujours consid r que ces communes pouvaient investir aujourd hui elles ont un prix de l eau de 1 5 euros le m3 il passera 2 ou 2 5 Les services de l Etat consid rent que l on peut augmenter le prix de l eau Globalement l intercommunalit devrait offrir un meilleur r sultat du point de vue de la qualit de l eau Mais ce projet tait sem d emb ches Tout d abord le plateau mateysin conna t une importante crise conomique suite la fermeture des Houill res de la Mure Cette crise conomique n est pas sans provoquer une certaine instabilit et des conflits politiques ce qui n a pas facilit la mise en place d un quipement intercommunal d assainissement Les discussions ont donc t d s le d but assez conflictuelles Nous pourrions tre tent s d expliquer les faibles avanc es par ces conflits politiques Mais cette explication politique ne tient pas Les charg s de mission Thierry Xouillot et Christophe Sibieude tour tour mobilis s dans cette difficile n gociation voquent la faiblesse de l tude technique pour expliquer ces faibles avanc es Nous proposons donc d aller voir de plus pr t le travail d expertise technique et comment celui ci a contribu ou non la convergence
188. ituation actuelle d anticiper les volutions et de planifier la gestion venir une mise en uvre indirecte ces deux dispositifs se traduisent par la production d un document sch ma ou plan opposable aux d cisions de l administration Nous avons tudi deux d marches en cours le PDED de l Is re et le SAGE Drac Romanche Notre projet tait de suivre en direct des d marches de planification par une observation participante des lieux de concertation r unions de la CLE et commissions techniques pour le SAGE commissions th matiques pour le plan d partemental d limimnation des d chets Cette observation a t compl t e par des entretiens Il s agissait d prouver avec les acteurs les incertitudes de comprendre leur strat gie de voir comment leurs actions contribuent faire voluer le travail dans un sens ou un autre La connaissance de la R gion o se d roule l enqu te nous a aussi permis d identifier des acteurs ou des th mes ignor s ou minor s par les processus de concertation 1 La concertation avant les dispositifs Le SAGE et le PDED s inscrivent dans une histoire celle du bassin versant ou celle du bassin de d chets avec leurs acteurs leurs diff rentes institutions leurs conflits et leurs tentatives de concertation Lors de leur mise en route ils sont d j le r sultat d une construction sociale pass e Notre premi re curiosit est all e vers cette const
189. l urbanisation seule condition pour r partir quitablement les efforts Si on prend l exemple de la r duction des pollutions toxiques l aussi il faudrait un certain talent d ing nierie administrative pour combiner les diff rents dispositifs administratifs La personne charg e du projet l Agence de l Eau nous explique la strat gie l Agence aiderait les industriels de la Bourbe hauteur de 60 y compris le bonus toxique y compris pour les projets de r duction la source Elle souhaite aller voir chaque industriel et examiner avec lui les modalit s Il y a toujours possibilit d ajouter d autres financements financer le traitement des d chets liquides financer un raccordement jouer sur la prime de bon fonctionnement Si l investissement est un investissement de proc d avec une r duction la source l industriel peut tre gagnant La d marche pourrait aussi tre soutenue par une action r glementaire Ces m mes sites sont soumis l arr t int gr du 2 f vrier 1998 La DRIRE peut donc demander des mises en conformit des rejets toxiques Les deux d marches pourraient s articuler l un impose par la r glementation des niveaux de rejets l autre finance en partie le projet Mais ces montages demande un effort particuli rement important d tude de concertation de mobilisation pour r ussir Le co t d ing nierie administrative est lev Un an plus tard
190. l cher d eau en cause rel ve de l exploitation ordinaire Comment se fait il que des sorties aient t organis es dans des lieux dangereux Ceux qui les organisaient prenaient habituellement un certain nombre de pr cautions l accompagnatrice contactait le barrage pour s informer des possibles l chers d eau On ignore ce qui s est pass ce jour l l accompagnatrice tant d c d e dans l accident Ce jour l EDF tait en gr ve et la salle de commande tait occup e par les gr vistes L change t l phonique habituel n a probablement pas eu lieu Puis sur le lieu m me de l incident l accompagnatrice s est retrouv e face un territoire inconnu les jours pr c dents d autres l chers tr s importants ont boulevers compl tement la physionomie du lit un lit en tresse tr s instable Apr s l accident les parents des victimes ont constitu une association l association Drac 95 Enfance et Pr vention pour se constituer partie civile lors des proc s Cette association s est donn e pour objectif de travailler avec les acteurs concern s la pr vention de ce type d accident Pendant la proc dure juridique la r flexion commune sur la pr vention a t difficile les diff rents acteurs concern s restant videmment sur la d fensive Le fait que l entreprise EDF ne se soit pas pourvue en cassation a apais la relation avec l association pour l association EDF reconnaiss
191. l y a une contradiction entre ces deux aspects du dispositif pour qu une CLE fonctionne il faut qu elle ait du grain moudre des d cisions prendre des arbitrages donner La proc dure de planification propos e dans le SAGE passe par de longues tapes en particulier l tat des lieux avec un travail soit tr s abstrait soit tr s technique provoquant la lassitude parmi les membres de la CLE Christophe Sibieude charg de mission du SAGE Drac Romanche fait le diagnostic suivant aujourd hui les lus pensent que le SAGE ne peut pas produire des documents de planification vraiment contraignants la diff rence des sch mas directeurs Ils ne se mobilisent donc pas de la m me fa on Si le SAGE ne produit que des documents de planification cela ne les int resse pas C est pour cela que le SAGE doit s appuyer principalement sur la CLE qui doit pouvoir se prononcer sur des projets en cours et pas simplement sur le document SAGE une fois r dig Christophe Sibieude estime qu il faut davantage raisonner en termes de CLE qu en termes de SAGE qu il faut concevoir l quipe du SAGE comme le secr tariat de la CLE plut t que comme une quipe de planification du type sch ma directeur Bien entendu il voque imm diatement quelques r serves cette pr sentation de la CLE comme dispositif central Le SAGE ne peut tre seulement l instrument de la CLE certains th mes sont pris en charge
192. la concertation autour du Plateau Mateysin montre bien tout l int r t de l aller retour entre le dialogue avec les lus et la production d expertise technique seul cet aller retour exigeant permet de produire les connaissances pertinentes pour la d cision publique d affiner le choix technique et de mobiliser les lus sur une solution acceptable Les premi res tudes centr es sur le milieu ne proposant que deux sc narios avec des solutions techniques sophistiqu es n ont pas permis aux lus de prendre leur d cision et donc de s engager On voit bien tout l int r t d une structure comme l quipe du SAGE m me de mobiliser les expertises pertinentes de piloter la concertation Les m me partenaires sans m diation n auraient pas men le m me travail et auraient retard toute d cision au risque d un conflit avec l Etat et une solution technique quasiment impos e On voit aussi que la m diation seule ne suffit pas 1l faut aussi nourrir la concertation avec le travail d expertise D placement du d bat La s curisation de l approvisionnement en eau potable justifiait pour le SIERG la mise en place d un SAGE On attendait sur ce th me un conflit entre amont et aval sur les captages de l Eau d Olle L approvisionnement menac par le risque d effondrement des ruines de S chilienne D o le projet d exploiter le captage en amont de la Romanche dans l Eau d Olle au niveau de la
193. le pr fet a ordonn une augmentation des d bits pour qu elle soit r aliment e En ce qui concerne les probl mes de colmatage du lit de la Romanche la responsabilit de ce ph nom ne semble plus difficile tablir le SIERG estime que la disparition des petites crues du fait des barrages en amont favorise le colmatage avis qui n est pas partag par EDF Le principal sujet conflictuel est le projet de captage de l Eau d Olle Il oppose le SIERG et les communes de Bourg d Oisans et d Allemond Le SIERG poss de un droit de captage sur cet affluent de la Romanche La concession EDF du barrage de Grand Maison et du barrage du Verney pr voit la possibilit pour que le SIERG pompe 1 m3 s en aval du barrage Selon le SIERG l int r t de ce captage est double Il pourrait pr senter une s curit d approvisionnement en cas d effondrement des ruines de S chilienne dans la vall e de la Romanche effondrement qui pourrait cr er un barrage naturel pour la Romanche La seconde raison est plus long terme Cette ressource de tr s bonne qualit pourra tre exploit e l avenir soit pour l eau potable soit pour des activit s conomiques Il reste raccorder ces captages la vall e ce qui repr sente un investissement financier tr s important Les comptes rendus des entretiens pr alables au projet de SAGE avec les lus de la vall e montrent bien que le projet d exploiter ce droit de captage ne fait pas leur
194. lement les plus co teuses On ne peut pas tout explorer il faut choisir des branches dans l arbre des possibles La commission technique charg e de la r daction du cahier des charges du lot d tude concernant la gestion des ouvrages hydro lectriques s est trouv e devoir choisir entre diff rentes strat gies d exploration de l arborescence Certes l univers des possibles qui devait tre explor par l tude tait d j un peu diminu par la d finition m me du lot d tude puisque la question de la gestion des d bits en aval des ouvrages hydro lectriques avait t identifi e comme la probl matique principale ce qui sous entend que les autres moyens d action taient cart s Il y avait la volont de mener une tude approfondie de l int r t et de la faisabilit pour la conciliation des divers usages et pour la r habilitation du milieu naturel d une modification de d bit r serv Une telle tude exigerait par exemple des exp rimentations de modification de d bit une valuation des cons quences sur la vie piscicole par la m thode des micro habitats Pour la plupart des participants la commission technique il est impossible de mener une telle tude sur tous les ouvrages ou tous les tron ons de rivi re Dans cette logique il faut donc choisir un lieu ou une telle tude est prioritaire Pour les animateurs du SAGE il ne fait aucun doute que le lieu tudier en priorit est le
195. les autres communes rurales du d partement font pression sur la Pr fecture pour qu elle n accepte pas ce cas particulier en montrant les risques que celui ci fait courir sur l ensemble du plan Toujours pendant la m me commission le directeur du SYVROM qui d fendait jusqu pr sent son projet interpelle le pr fet tant que le pr fet n aura pas tranch sur la conformit DDAF Vincent Douzal PDED Invitations comptes rendus Expos de Florence Nicolas Girus 57 DDAF Vincent Douzal PDED Incitations compte rendus Compte rendu Vienne Nord et centre is re prpos tenus par M Lavergne du SITOM Nord Is re 58 DDAF Vincent Douzal PDED Invitations Comptes rendus Vendredi 4 mai 2001 Vienne nord et centre Is re Michel Villard SICTOM Sud Gr sivaudan Thomas Reverdy Cristo UPMF 120 Rapport final Novembre 2003 r glementaire de ce mode d exploitation de la d charge il lui est incapable de faire prendre une position aux communes du SY VROM La derni re r union de la commission du plan apporte les clarifications attendues il est convenu que la d finition du d chet ultime sera unique pour le d partement C tait le souhait du Conseil G n ral et de la plupart des lus En Juin 2002 compte tenu de ces clarifications Vienne semble se prononcer sur un regroupement avec le Nord Is re C est d ailleurs ce sc nario qui est retenu dans les conclusions de la Commission du Plan pr sent e
196. lis e dans le cours du processus de concertation tient une place importante Un effort significatif de la concertation est consacr la d finition des cahiers des charges des tudes techniques et au pilotage de celles ci Un budget non n gligeable y est consacr D ailleurs le pilotage des tudes techniques repr sentait un des principaux sujets de conflit entre acteurs du SAGE Drac Romanche Nous avons donc analys finement comment les acteurs de la d marche d finissent le rapport de la connaissance l action la demande d expertise tant elle m me objet de concertation entre les acteurs concern s Nous avons t particuli rement attentifs aux aspects suivants quelle participation des acteurs dans la d finition pr alable des enjeux qu ils souhaitent approfondir quelle participation la d finition pr cise des questions quel pilotage du travail d expertise Nous soutenions l hypoth se que la production de connaissance tude connaissance des acteurs apport e par chacun joue un r le important dans le d placement des repr sentations et dans la convergence des positions Nous avons essay de d crypter l ethno SAGE ou l ethno PDED des participants c est dire leur repr sentation leur cartographie des liens leur hi rarchisation des enjeux Nous avons voulu v rifier si le d bat en commission technique et le travail d expertise contribuent croiser ces repr sentations Thomas
197. lit pourrait tre la r habilitation des milieux par exemple pour les l nes du Rh ne m andres du Rh ne court circuit s l Agence de l Eau a contribu au financement de la perte d exploitation et l investissement la m me hauteur que l exploitant la Compagnie National du Rh ne Mme Petit AE souhaiterai qu on lui prouve que cette r habilitation est plus int ressante ici qu ailleurs L Agence de l Eau n est pas pr te participer au financement d un d bit r serv sans un v ritable projet La connaissance de l ordre de grandeur de cette perte d exploitation est essentielle dans le processus de r flexion si celle ci est trop importante personne ne sera pr t financer un d bit r serv Le repr sentant de la FRAPNA fin connaisseur de la gestion des ouvrages de la r gion a fait circuler une estimation de 1 million d euros par an estimation qui ne semble pas loign e des calculs de coin de table faits par EDF Evidemment une telle estimation qui nous a t rapport e par un repr sentant d EDF ne fait l objet d aucune publicit peut tre risquerait elle d inqui ter les lus et de conduire ce qu ils reconsid rent l int r t d un tel projet Du c t du charg de mission du SAGE Christophe Sibieude on fait le pari que EDF donnera le 10 du module sans compensation financi re Si EDF demande une compensation financi re qui sera probablement partie
198. lle il estime que l Agence de l Eau le financera Bref de son point de vue les collectivit s locales n auront pas payer On voit bien qu cette tape du processus de concertation la faisabilit du projet est loin d tre assur e Les uns et les autres font des paris avancent des hypoth ses pour continuer mobiliser Si cette question du financement tait discut e imm diatement il est possible que certains acteurs comme les collectivit s l Agence de l Eau ou EDF bloquent le processus En m me temps la strat gie du charg de mission de ne pas trop vite n gocier le volet financier est une fa on de poursuivre le travail de concertation jusqu ce qu aucun retour en arri re ne soit possible ces acteurs seront oblig s de se mettre d accord pour financer le projet D ailleurs le projet lui m me est loin d tre r gl Restent des questions pineuses comme le d boisement la s curit d acc s la protection des captages d eau potable Pour EDF il est impossible d viter le passage de crues importantes dans le lit du Drac Or le passage de ces crues exige un minimum de d boisement d o une d gradation significative du caract re naturel du milieu Cet argument est discut par les associations cologistes qui affirment qu il est possible d viter un d boisement trop important sans cr er de risque d emb cle ou de d gradation des digues Assurer la s curit d acc s n
199. llet 2002 par la derni re commission du plan et la r daction du compte rendu de cette commission Un an plus tard en juillet 2003 aucun document n a t publi Le charg de mission de la DDAF a t d mobilis de ce dossier Les services de la pr fecture doivent produire le texte final tr s attendu par l ensemble des participants 41 Compte rendu des premi res r unions locales La C te Saint Andr Vizille Bourgoin Jallieu avril 2000 Sibenson Environnement Girus Thomas Reverdy Cristo UPMF 110 Rapport final Novembre 2003 6 CONVERGENCES ET DIVERGENCES Les diverses commissions sont le lieu d intenses changes de points de vue sur l orientation g n rale du plan Ces commissions peuvent tre consid r es comme des forums hybrides compte tenu de la diversit des participants et des l gitimit s exprim es Nous avons d cid de les soumettre cette m me grille d analyse On remarquera que le travail d tude des cabinets d tude n a pas t pilot collectivement comme c est le cas du SAGE Le cahier des charges initial a t r dig par Vincent Douzal il n a pas t discut Vincent Douzal a rep r au fur et mesure de l avanc e de la concertation les th mes qui exigeaient une investigation compl mentaire Cela ne signifie pas que la production de connaissance n ait t le fait que d une seule logique Les r unions des diff rentes commissions sont ell
200. lus qui participent au SAGE de la Bourbre avaient accumul une plus longue exp rience de la participation la CLE et aux commissions techniques C est pourquoi nous les avons interrog s sur cette question du rapport l information technique et scientifique Aucun des lus rencontr s n a de formation particuli re dans le domaine de l eau mais tous ont pr cis qu une connaissance technique n est pas essentielle car leur r le est un r le politique avant tout Le SAGE constitue donc leurs yeux un lieu d appropriation des savoirs scientifiques Tous les participants apportent leurs savoirs et le font partager aux autres ainsi le niveau des connaissances s l ve au fil des r unions des d bats et des lectures des diff rentes tudes Le Pr sident de la CLE ne cache cependant pas que le niveau des savoirs des participants est tr s h t rog ne et qu il faut donc effectuer un important travail de mise niveau par le biais de communications et d informations lors de chaque r union Pour lui ce travail est indispensable car il contribue ce que des compromis puissent merger car c est partir de connaissances communes et objectiv es que peut s effectuer un rapprochement des int r ts des membres de la CLE Les l ments recueillis dans les entretiens incitent se demander si l un des traits inh rents la d marche SAGE n est pas d tre une d marche de mise en doute Cette d marche
201. lutions court terme avant 2005 Thomas Reverdy Cristo UPMF 50 Rapport final Novembre 2003 Repr sentants r gionaux de Les services du Conseil l Agence de l Eau et DIREN G n ral le charg de mission les lyonnais Obtenir des tudes techniques S assurer de la mobilisation indiscutables pour viter toute des lus leur donner mise en question des projets rapidement du grain en particulier s il y a demande moudre aboutir rapidement de financement des r alisations sur lesquelles communiquer Construire une vision globale qui d passe les int r ts particuliers locaux Respect du d roulement Distinction claire entre l tat Les tudes ont pour objectif des lieux le diagnostic et les l analyse des conflits d usage sc narios avec validation par l valuation de la faisabilit les acteurs chaque fois pour technique conomique viter toute mise en question cologique de diff rents ult rieure des d cisions Les sc narios tudes contribuent principalement l laboration de l tat des lieux Etendue et degr s de Une d marche exhaustive Des tudes davantage pr cision des tudes pour chaque th me tude focalis es sur quelques technique sur tout le territoire territoires et conflits avec le m me niveau embl matiques d exigence La tension entre ces deux groupes d acteurs les plus impliqu s dans la d marche s
202. m me s ils n int ressent pas majoritairement les membres de la CLE mais parce qu ils sont lourds d enjeux pour des acteurs tr s importants On comprend cette r serve La CLE n est pas repr sentative des quilibres d mographiques de la zone la Ville de Grenoble est repr sent e par un nombre limit d lus au sein de la CLE Pour un th me comme l alimentation en eau potable il est clair pour le charg de mission que l on ne g re pas ce genre de question au vote Le secr tariat de la CLE doit aussi avoir un peu d autonomie par rapport celle ci pour faire avancer ces dossiers prioritaires Emergence d un collectif La CLE de tous les dangers l expression est juste Mais le principal danger qui la guette reste la lassitude et le scepticisme de ses lus Le pari de la participation des lus est un pari difficile mais il en vaut la peine les lus apprennent leur regard se d place ils doutent ils initient de nouvelles relations les uns avec les autres Ils jouent aussi un r le de candide for ant les experts expliciter leur connaissance la traduire r pondre leur question comme on le verra plus loin quand on abordera la question de l expertise Progressivement mergent de nouveaux collectifs o les lus trouvent leur place tissent des liens les r unions locales ou th matiques sont aussi des lieux de convivialit Les personnes se rep rent les unes les autres chang
203. m tre D ailleurs les r dacteurs de l arr t de p rim tre sont conscients de l importance d une concertation plus large en particulier avec l amont L arr t de p rim tre signale cette difficult et demande que les gestionnaires concern s en amont soient int gr s la CLE ou pris en compte dans une concertation externe Mais cette mise en garde sera suivie de peu d effets Si EDF est bien impliqu e les collectivit s de l amont ne si gent pas dans la CLE La concertation avec l amont n a pas d inscription institutionnelle De plus les lus de l aval ne se concertent pas avec les lus l amont m me de fa on informelle Focalisation du travail d expertise sur un sc nario Dans l objectif de fixer une gestion des d bits optimale une tude de la vie piscicole de l Ain est r alis e dans le cadre du SAGE Comme nous l a expliqu le charg de mission la r alisation de l tude ne s est pas d roul e dans les conditions optimales et la traduction du r sultat de l tude en pr conisations du SAGE a t pr cipit e L ch ance des lections municipales a acc l r le rythme de travail l tat des lieux et le diagnostic devaient tre valid s rapidement par la CLE Il manquait des r sultats d tude que le bureau d tude choisi n a pas t capable de fournir temps Pour plusieurs raisons EDF a mis du temps donner les informations demand es sur les d bits
204. malis par une nouvelle liste de sous th mes pour chaque commission Par exemple la qualit piscicole a t trait e dans la quatri me commission et non dans la commission sur la qualit et la qualit de la ressource en eau Un des risques d une demande d tude cal e sur un type d expertise est de laisser l expertise se d velopper dans sa propre logique son langage ses crit res sa rigueur et ne pas pouvoir r ellement orienter le travail d tude pour qu il r ponde m me imparfaitement aux questions que les acteurs se posent Thomas Reverdy Cristo UPMF 56 Rapport final Novembre 2003 Une autre fa on de diviser le travail est d organiser la production d expertise autour d enjeux clairement identifi s quitte ce que le cabinet d tude et les groupes th matiques pratiquent une certaine interdisciplinarit Cette logique a pr valu dans la d cision d engager un lot d tude sur le th me de la compatibilit entre les ouvrages hydro lectriques les milieux et les autres usages Lors des enqu tes et des premi res discussions pr alables au SAGE il tait apparu que les ouvrages hydro lectriques sont un l ment central des conflits d usage et de la d gradation du milieu Le r le de l tude lot 6 est donc d examiner dans quelle perspective une modification de l exploitation de ces ouvrages peut avoir un impact positif sur les autres usages et sur le milieu Le m
205. ment li es aux organisations patronales Elles sont souvent persuad es de l efficacit des dispositions actuelles Enfin la division du travail en diff rentes commissions th matiques a aussi eu ses effets La division du travail entre la commission DIB la commission pr vention des d chets la commission CET n a pas permis que soit r affirm e la n cessit d une pr vention de la production des DIB pour viter leur mise en d charge Il est possible que l effort par l animateur de la d marche de contenir les d bordements d un th me l autre viter qu un th me soit voqu par exemple dans plusieurs commissions a conduit ce que certaines interrogations transversales n mergent pas Thomas Reverdy Cristo UPMF 8 Rapport final Novembre 2003 vraiment La commission qui a connu le plus de d bordements est la commission CET Elle a montr que ces d bordements pouvaient avoir du sens les participants n ont cess d tablir des liens entre la mise en d charge et les infrastructures en amont les regroupements g ographiques la gestion particuli re des DIB Autant de connections qui n avaient pas toujours t entendues dans les commissions th matiques 4 Une dynamique de convergence qui reste tr s al atoire A propos du SAGE Drac Romanche suivant les th mes on observe des trajectoires contrast es on a par exemple une focalisation sur une revendication l
206. ment prendront en compte une frange de DIB pour saturer de mani re pr coce les unit s de traitement et obtenir ainsi rapidement une optimisation conomique Toutefois cette part de DIB prise en compte devra dispara tre dans le temps avec l augmentation du tonnage d OM De plus il est pr vu que les industriels visant ISO 14001 se verront proposer une offre d incin ration s ils souhaitent am liorer leur taux de valorisation nerg tique ce qui n est pas le cas aujourd hui les prestataires ne proposent que l enfouissement pour les DIB en m lange Les conclusions de la commission montrent un certain recul par rapport la politique volontariste de valorisation des DIB initi e d s 1990 Depuis 1992 l ADEME communique aupr s des industriels sur le th me de la restriction des d charges aux seuls d chets ultimes en 2002 sans pr ciser la nature des d chets ultimes mais en laissant entendre que ceux ci ne pourront tre les DIB en m lange Or le plan d partemental est loin d tre clair sur ce point Il a r ussi imposer le principe de l quipement de chaque prestataire d un centre de tri mais rien n est formalis en ce qui concerne l effectivit du tri et en ce qui concerne l incin ration La construction d incin rateur de DIB n est pas l ordre du jour alors que la DRIRE recommande l ouverture de deux nouvelles d charges pour le nord et le sud du d partement De plus les pratiques commerciale
207. ministration N y a t il pas un risque que les lus se lassent quand ils comprendront que l Etat souhaite garder la main sur les d cisions On comprend vite que la logique juridique au sens de la production de nouvelles interdictions indirectes n est pas vraiment dans la logique du SAGE Les dispositions contractuelles particuli rement significatives d ailleurs dans le domaine de l eau sont clairement privil gi es Obtenir l accord des acteurs du SAGE sur un objectif sur une r gle suppose une certaine quit La prise en compte des int r ts conomiques est in vitable pour modifier les pratiques lancer de nouveaux projets 1l faut inventer de nouvelles formes de solidarit s entre communes d finir les modalit s de financement des projets La mise en place de syndicats mixtes et de contrats de rivi re semble n cessaire L aussi l articulation entre ces diff rents dispositifs contractuels est loi d tre acquise Thomas Reverdy Cristo UPMF 80 Rapport final Novembre 2003 Sur ces questions nos observations sont assez limit es Nous avons davantage recueilli des inqui tudes des acteurs plut t que des faits les d marches observ es n ayant pas assez avanc Nous nous sommes int ress s la fa on dont les charg s de mission essentiellement r fl chissaient aux possibilit s d action future et comment cela pouvait orienter leur action D bat sur l inscription juridique Nul
208. mission Christophe Sibieude estime qu une vision globale du SAGE Drac Romanche n est pas pertinente Il propose pour terminer le diagnostic et d finir les sc narios de travailler par secteur g ographique il pr f re lister les enjeux strat giques par secteur et confronter les objectifs des 7 secteurs pour voir s il n y a pas de contradiction Il pense qu il est possible d avoir une vision globale par secteur et que la plupart des probl mes pourront se r gler localement Au total il liste environ 40 enjeux locaux r partis dans les 7 secteurs g ographiques Il pense que les risques d incoh rence entre secteurs sont bien connus des tous les acteurs il s agit essentiellement de la gestion quantitative sur la cha ne de barrage du Drac Tout le monde est vigilant pour viter un sc nario du type Basse Vall e de l Ain Il pense cependant que certains enjeux sont transversaux l ensemble des secteurs et devront tre trait s de fa on globale la s curisation de l approvisionnement en eau potable et l acc s aux rivi res en aval des ouvrages D coupages et d bordements En conclusion de cette partie on peut retenir l id e que du fait des multiples liens entre ph nom nes sur un bassin versant aucune division du travail de l espace des th mes ne Thomas Reverdy Cristo UPMF 61 Rapport final Novembre 2003 r siste la controverse aux tentatives de d bordements 1f
209. mission SAGE Drac Romanche 2001 2002 Sibieude charg de mission SAGE Drac Romanche 2003 Gachet Conseil G n ral Is re 2000 et 2001 Dementhon FRAPNA 2000 Pulou FRAPNA 2000 Alcaraz CCI Grenoble 2000 2003 Richier SIERG 2001 Point EDF GEH Dauphin 2002 Chastaing EDF Correspondent de basin 2003 Sionneau DDE 2001 SSL Se US es Mme Decrop Futur Ant rieur 2002 M Valiron FENV AC 2003 Assembl e G n rale de l association Drac Vivant 2001 Assembl es pl ni res de la pr CLeE et de la CLE 6 assembl es de 2001 2003 Commission Lot 6 sur les ouvrages hydro lectriques 7 r unions de 2001 2003 Commission Lot 2 sur l assainissement du Plateau Mateysin analyse des comptes rendus de 4 r unions 2002 et 2003 R unions locales de validation de l Etat des lieux 2 r unions en 2002 Thomas Reverdy Cristo UPMF 138 Rapport final Novembre 2003 PDED Mme Gondrand FRAPNA 6 avril 2001 et 16 juin 2003 Patrick Bathias DRIRE Grenoble 3 mai 2001 Francois Gillet UJF pr sident de la commission CET juillet 2002 Fabre ADEME 25 juin 2001 Lambelain FRAPNA 14 juin 2001 Douzal DDAFF 20 avril 2001 et 24 avril 2003 Gachet Conseil G n ral Is re Juillet 2000 Alcaraz CCI Grenoble 4 juillet 2000 et 26 mai 2003 M Gay pr sident du SICTOM de la Bi vre M Oger ancien pr sident du SICTOM de la Bi vre CE SR
210. mps d expansion de crue en amont de Bourgoin Jallieu et de limiter l urbanisation de Bourgoin Jallieu l poque galopante Cette tude n est relay e par aucun projet Une nouvelle inondation en 1993 conduit une mobilisation des lus situ s en aval Ces derniers commencent demander des comptes aux lus en amont mais cela ne se traduit pas imm diatement par l engagement d une concertation Difficile de r duire le risque d inondation sans au pr alable s entendre sur la r partition des efforts consentir La r duction du risque suppose des actions importantes qui ne sont pas dans l int r t imm diat des communes qui les engagent Cela suppose de retrouver des zones d expansion de crue en amont et de freiner l urbanisation en zone inondable en aval Ces actions sont contraignantes pour les collectivit s elles doivent renoncer d velopper de nouvelles zones d activit sur les terrains concern s Il y a donc des conflits d int r t vidents entre des collectivit s toujours soucieuses de d velopper l activit conomique et collecter la taxe professionnelle Des constructions collectives inachev es Le r le de ces r cits est de montrer l int r t d une gestion int gr e Ils mettent en sc ne les relations complexes qu entretiennent les ph nom nes entre eux les usages entre eux les acteurs entre eux Ces r cits d crivent aussi la diversit des modes de r solution des con
211. munaut s de communes engag s dans la concertation sont pr sents et discutent les propositions La seule mesure qui remporte l adh sion qui est reconnue comme r aliste par les membres de la commission est hormis la communication sur la collecte s lective est le d veloppement du compostage domicile Elle est d ailleurs reprise dans le plan Sur ce th me il y a eu plusieurs initiatives r ussies comme la distribution de composteurs individuels Mme Gondrand nous explique cette initiative avec une expression dans lequel les sociologues des techniques se reconna ftraient ces composteurs ne sont pas indispensables mais ils permettent de mat rialiser l action Toujours sur le th me du compostage des d chets la FRAPNA souhaite que la collecte s par e des d chets fermentescibles et un compostage collectif de ces d chets soient g n ralis s Sur d autres sujets comme l emballage des produits les fili res de r cup ration du mat riel informatique la mise en place de d chetterie Girus Sibenson Environnement Compte rendu des premi res r unions locales Vizille le 13 avril 2000 DDAF PDED diagnostic de la situation vendredi 15 septembre 2000 Thomas Reverdy Cristo UPMF 113 Rapport final Novembre 2003 dans les zones commerciales et industrielles la DDAF rappelle que ce n est pas l objet de cette commission En acceptant de piloter le groupe sur la pr vention des d chets la FR
212. n les cr ations ayant t effectu es il s agit essentiellement d en faciliter l acc s La commission d chetteries a travaill sur le principe d une d territorialisation des d chetteries un artisan pourra d poser ses d chets dans la d chetterie la plus proche du chantier en cours et non dans celle de sa commune Pour la FRAPNA la d territorialisation 8 DDAF Lignes directices arr t es par la commission pour la r daction du plan 29 juillet 2002 Thomas Reverdy Cristo UPMF 112 Rapport final Novembre 2003 des d chetteries est une action tr s positive qui devrait permettre d viter les d charges sauvages Mais ce principe pose une s rie de probl mes aux communes Elles n ont pas toutes la m me politique vis vis des artisans paiement ou non de la redevance sp ciale paiement de la prestation Une d territorialisation suppose une harmonisation de la facturation Dans la m me p riode la M tro Communaut d Agglom ration de Grenoble a aussi engag un important travail de concertation et d tude pour harmoniser le fonctionnement de ses d chetteries et tudier la faisabilit terme de regrouper ses d chetteries dans une m me structure juridique ce qui aurait aussi pour cons quence de faciliter l acc s des artisans La r duction des d chets la source est envisag e dans la plupart des textes r glementaires sur les d chets Elle est aussi voqu e par la circulair
213. n PDED couvre un d partement Le SAGE tout autant que le PDED s inscrivent dans une histoire Pour le SAGE l histoire est celle du bassin versant et des diff rentes institutions qui le composent Pour le PDED c est l histoire des conflits et des tentatives de concertation Lors de leur mise en route ils sont d j le r sultat d une construction sociale et non le point de d part de cette construction sociale Analyse strat gique des acteurs Notre travail de recherche vise comprendre ce que produit la concertation principalement en termes de connaissances et de compromis entre parties prenantes Un des aspects essentiels de notre travail a t de rep rer dans le comportement des personnes pr sentes et dans leur discours ce qui pourrait constituer des figures d acteur coh rentes avec des logiques d action identifiables des int r ts d fendre des ressources des interd pendances Friedberg 1996 Pour reconstruire ces logiques il nous fallait tout d abord replacer ces d marches dans l espace d change et de r gulation o elles s inscrivent Ces d marches de concertation ne se d roulent pas dans un espace vierge bien au contraire Cet espace est d j excessivement structur et r gul les acteurs n occupent pas des positions semblables il existe des cadres r glementaires et juridiques qui d finissent les usages autoris s de la rivi re ou les flux autoris s de d chets qui d finiss
214. n nous dit que les ouvrages hydro lectriques sont un th me prioritaire mais en m me temps dans la conduite d une tude ou en situation de d cision ils doivent tre envisag s comme un des moyens De m me la qualit piscicole est un des objectifs possibles et pas le seul Dans aucune autre tude du SAGE o l on travaille pourtant sur l tat de la rivi re sur les besoins on n voque la modification de la gestion des ouvrages hydro lectrique comme un moyen Sous pr texte que cette question est tudi e dans le lot 6 aucun lien n est fait entre certains types de besoins et certaines solutions Mme Petit Agence de l Eau M Chastaing d l gu EDF l Agence de Bassin s interroge sur le statut r serv aux ouvrages hydro lectriques dans les SAGE faute de pouvoir obtenir d aucun des autres usagers les renoncements n cessaires par exemple r duction des pr l vements efforts d assainissement et faute de trouver des solutions techniques les participants des SAGE lus et services de l Etat se retournent vers le gestionnaire des ouvrages hydro lectriques La modification de la gestion des d bits des ouvrages devient la solution Quand il y a des ouvrages hydro lectriques les SAGE piochent dedans Quand il n y en a pas les SAGE ne trouve pas de solutions aux probl mes de gestion quantitative Paradoxalement aucun SAGE n envisage la construction d ouvrages hydrauliques alors que ceux
215. ng de moins d une dizaine de kilom tres concerne le Drac dans son ensemble Pour le r soudre il faudra une vision pr cise du fonctionnement de la cha ne des ouvrages Pour discuter d un projet local il faudra probablement travailler l chelle du bassin La question du d coupage g ographique traverse toute la d marche de production et de pr sentation des connaissances Face un territoire tr s vaste Thierry Xouillot charg de mission avait fait le choix de pr senter l tat des lieux sur la base d un d coupage g ographique en sous bassins et en tron ons significatifs Il a organis des r unions locales dans chaque sous bassin o l tat des lieux a t pr sent et discut par les acteurs concern s localement en particulier les lus Ce type de d coupage favorise effectivement la participation des lus puisque l quipe du SAGE se rend chez eux L approche g ographique a toujours t contest e par M Delprat DIREN et Mme Petit AE qui estiment que ce d coupage fait perdre la vision d ensemble du territoire Il a demand que l tat des lieux soit pr sent aussi par th me pour que cela mette en valeur davantage le fonctionnement global du bassin Thierry Xouillot avait donc reconstruit l tat des lieux avec un d coupage th matique et a du r organiser la validation de l tat des lieux sur cette base Quand Christophe Sibieude le nouveau charg de mission a engag le diagnos
216. nition du p rim tre la d finition d un collectif Ainsi la d finition du p rim tre est elle autant une affaire politique que technique le p rim tre fonde le collectif d finit la fronti re entre ceux qui sont dedans et qui vont pouvoir n gocier et ceux qui sont dehors qui n auront pas acc s l information et la n gociation ou un acc s moindre La d finition du p rim tre est autant le r sultat d une rationalit technique envisager un bassin versant dans son ensemble que le r sultat d une n gociation entre acteurs Quelle strat gie suivre vaut il mieux exclure d embl e les entit s qui risquent de Thomas Reverdy Cristo UPMF 38 Rapport final Novembre 2003 remettre en question toute construction Vaut 1l mieux diluer dans un collectif impersonnel les tensions qui sinon appara traient de fa on trop frontale Faut il suivre la rivi re au fil de l eau et remonter chaque fois que les interd pendances l exigent La d finition du p rim tre est lourde d enjeux mais ceux ci sont plus ou moins bien per us par les acteurs qui en ont la charge Il est clair que le p rim tre du SAGE Drac Romanche montre un choix vident pour un collectif vaste m me de relativiser les tensions locales Le p rim tre du SAGE de la Basse Vall e de l Ain voir la monographie en fin de rapport a pour lui beaucoup d argument mais exclut du collectif la cha ne d ouvrages hydro lectriques en
217. nnement BLE cet argument est aujourd hui peu repris car l activit de la d charge n aurait pas apport beaucoup plus de d sagr ments que les activit s agricoles ou les carri res n en apportent d j L argument longtemps mobilis tait la pr sence d une nappe phr atique situ e sous la d charge La nappe de Bi vre Valloire d une taille de 600 km2 alimente en eau potable plus de 100 communes soit environ 60 000 habitants Pourtant la d charge de Penol qui n a jamais t contest e est situ e dans le m me p rim tre et pr sente les m mes risques que Izeaux En effet un captage d eau potable est situ 500 m tres en dessous de la d charge de Penol Or les m mes lus qui d filaient contre Izeaux militent aujourd hui pour Penol Cette d charge d OM voit m me appara tre un consensus autour de son agrandissement Pourquoi la d charge de Penol serait elle plus l gitime que celle d Izeaux La d charge de P nol est g r e par un syndicat mixte elle accueille les ordures m nag res des communes environnantes alors que celle d Izeaux est g r e par un op rateur priv et accueille des d chets industriels banals qui viennent de tout le d partement Deux mod les de la gestion des 2Compte Rendu Commission D charge 29 juin 2001 Serge Revel CGI 23 Compte Rendu Commission D charge 29 juin 2001 Jean Moneger GPME Entretien FRAPNA 16 juin 2003 Monique Gondrand Thomas Reverdy Cristo UPMF
218. nt organis es par un consultant sp cialis en m diation Il y a eu deux s ries de r unions locales une au d but du travail de r vision une la fin pour la pr sentation des conclusions La premi re s rie est l occasion pour les lus locaux de pointer les insuffisances du premier plan et d interroger l administration sur certaines difficult s ou incoh rences Les lus prennent vivement parti les repr sentants de l Etat Les conflits portent sur les projets d incin rateurs l pandages des boues les regroupements g ographiques sur l absence de d finition claire de la notion de d chet ultime la relation entre DIB et OM La seconde s rie est moins vive la plupart des participants ces r unions locales ont d j eu mainte fois l occasion de r agir lors des commissions th matiques Le c ur du travail de r vision s est d roul dans les commissions th matiques Voil la liste des commissions th matiques la r duction des d chets la source le compostage les DIB les boues et mati res de vidanges les d chetteries et enfin la commission CET Chacune de ces commissions s est r unie un certain nombre de fois de 2 fois pour la commission r duction la source 7 fois pour la commission CET Enfin la commission du plan cens e g rer l int gration des diff rentes conclusions et discuter des pr conisations finales s est aussi r unie plusieurs fois Ce travail s ach ve en Jui
219. ntretiens plusieurs reprises parfois avec les principaux acteurs de la d marche La th orie de la traduction nous a sembl tre un bon moyen de rendre compte de ce processus de concertation probl matisations diff rentes plus ou moins convergentes avec de nouveaux acteurs entrants tentatives d int ressement ou d enr lement chec de ces tentatives acteurs sortants du jeu Chaque acteur est porteur d une repr sentation coh rente d une gestion des d chets raisonnable celle qu il conviendrait de mettre en place Chacune de ces repr sentations offre des r ponses diff rentes propos de la fa on de diviser le probl me par exemple entre 18 Discours de Roselyne Bachelot Narquin Ministre de l Ecologie et du D veloppement Durable Agen le 11 septembre 2002 1 Institut Fran ais de l Environnement IFEN Les chiffres cl s de l environnement 2002 p14 Thomas Reverdy Cristo UPMF 93 Rapport final Novembre 2003 DIB d un c t et OM de l autre la fa on de d finir le d chet ultime sur l ensemble du d partement ou sur diff rentes zones g ographiques la pertinence des actions de pr vention engag es au niveau local l opportunit de cr er de nouveaux incin rateurs La question est de savoir dans quelle mesure ces repr sentations peuvent converger dans quelle mesure elles peuvent converger sur des modalit s raisonnables acceptables par les diverses parties
220. o Si on prend comme r f rence le d cret sur les d chets d emballage du 18 novembre 1996 les r sultats sont dans les fourchettes 47 des d chets d emballage sont valoris s 27 connaissent une valorisation mati re Ces chiffres sont nuancer quand on constate que la valorisation mati re prend en compte le verre pour lequel l apport volontaire marche tr s bien et depuis longtemps Sur la zone sud de l Is re la seule zone vraiment quip e en collecte s lective et centres de tri les emballages collect s plastiques en collecte s lective repr sentent peu pr s 1 du tonnage du total des OM collect s 4 7 kg hab an en moyenne sur les zones concern es par la collecte s lective Il existe Grenoble une valorisation mati re des d chets compostables issus de la poubelle grise gr ce un quipement de tri m canique Athanor La qualit de ce compost est tr s discut e La commission du plan estime que les boues et les mati res organiques soustraites la poubelle risquent tr s vite de se retrouver confront es d bouch un probl me de Les d chetterie participent tr s largement l effort de valorisation mati re Les tonnages ne sont pas n gligeables 84 000 t an sont valoris s la moiti en valorisation mati re l autre en valorisation organique v g taux Le premier plan avait travaill sur la question de l implantation des d chetteries Pour la r vision du pla
221. o UPMF 129 Rapport final Novembre 2003 prendre connaissance du dossier On ne sait pas quelle sera sa position par rapport aux CET de Vienne et d Izeaux Le PDED de l Is re s il est adopt devra faire face une difficult majeure la concr tisation de ce qui a t d cid D important blocages subsistent autour des questions li es aux sites de traitement UIOM CET aussi bien au niveau de leur capacit tonnage que de leur localisation Et les d charges continuent de se remplir CONCLUSION On peut relire toute la trajectoire du PDED comme un processus de convergence autour d une d finition unique du d chet ultime la condition de r ussite du plan tait la construction d un v ritable collectif sur l ensemble du d partement qui accepte de se soumettre aux m me r gles qui partage un acc s quitable une ressource n cessaire et de plus en plus rare l acc s la d charge Au d but du travail de concertation la d finition unique du d chet ultime n tait pas l objectif Progressivement la d finition unique a t pr sent e comme une n cessit elle est devenue un point de passage oblig seule condition pour stabiliser les raccords entre les diff rents secteurs seule condition de l engagement des uns et des autres dans des investissements co teux La trajectoire du plan est devenue celle de la convergence sur une d finition la plus restrictive possible comp
222. objectif tait de suivre la trajectoire des projets faisant appel la concertation de voir comment le contenu a t progressivement modifi par la participation des diff rents acteurs Les trajectoires pass es ont t reconstitu es sur la base des documents archives coupures de presse compl t s par des entretiens Pour analyser les trajectoires en cours nous avons bien s r r alis des observations participantes des divers groupes de travail et des entretiens aupr s de participants Dans l exploitation des informations et discours recueillis nous pouvons distinguer quatre niveaux d analyse une description des dispositifs de concertation dans leurs aspects les plus formels une analyse des acteurs en pr sence de leurs int r ts et de leur strat gie l analyse des trajectoires proprement dites et pour finir les apprentissages collectifs Description des dispositifs de concertation dans leurs aspects les plus formels Avant d entrer plus avant dans l analyse nous avons estim n cessaire de r aliser une analyse d taill e des dispositifs de concertation dans leurs caract ristiques formelles et explicites e Principes et objectifs g n riques tels qu ils sont pr sent s par les textes nationaux e Principes et objectifs d clin s localement e Sp cificit s du milieu naturel concern eau air ou d chets e Diff rentes chelles g ographiques et relations entre dispositifs de concertation e Acteu
223. ocuments produits puisque l on constate que ces documents ont finalement assez peu de force juridique Mais ces d marches sont aussi des lieux o l on construit collectivement les formes institutionnelles qui vont stabiliser le r le des acteurs conomiques et politiques en mobilisant des dispositifs juridiques et conomiques comme le syndicat mixte le contrat de rivi re la modification Thomas Reverdy Cristo UPMF 24 Rapport final Novembre 2003 de concession La question de l enr lement se pose videmment pour les actants dans leur grande diversit la limite on pourrait se demander par exemple si les d chets se laissent trier ou si les poissons reviennent l o on les attend ou si des promeneurs viendront ou non Expertise conomique technique et cologique La question de l expertise dans l action publique a t largement parcourue par de nombreux auteurs dans tous les espaces de l action publique y compris et surtout dans les politiques de l environnement La plupart des travaux portent sur le r le de l expertise scientifique dans les politiques publiques comme la lutte contre l effet de serre l utilisation des organismes g n tiquement modifi s ou bien le devenir des d chets nucl aires L expertise dont il s agit ici est plus modeste il s agit essentiellement du travail de production de connaissance en g n ral assur par des bureaux d tudes
224. ogique politique D apr s le charg de mission il y a une certaine coh sion sociale et politique sur cette partie du bassin qui se limite au d partement de l Ain Il y a tr s peu d change entre le d partement du Jura et celui de l A n ce n est pas la m me g ographie les m mes activit s la m me r gion administrative Si on suit son raisonnement on peut penser qu il existe donc un sentiment d appartenance un collectif dans cette vall e Les services de l Etat qui rencontraient bien des difficult s convaincre le Conseil G n ral de l int r t d un SAGE pr f raient aussi se limiter ce territoire Ce d coupage n est pas sans risque Car les conflits opposent d j l aval l amont de la rivi re les associations de p cheurs estiment avant l engagement du SAGE que le mode de gestion des d bits par EDF favorise davantage l amont que l aval Ainsi la logique politique de p rim tre renforce t elle des collectifs d j constitu s Le conflit principal se joue donc en dehors du collectif form par la CLE Bien videmment il tait impossible de prendre en consid ration dans le SAGE tout le bassin de l Ain Il fallait bien d couper quelque part et que ce d coupage ait un sens sur un plan technique De plus dresser un p rim tre ne signifie pas que pour l ensemble des questions abord es par le SAGE la concertation doive se limiter aux lus et acteurs du p ri
225. oient leurs marges de man uvre se r duire par un processus d engagement Pour mobiliser les acteurs les initiateurs donnent du sens la d marche et donc expliquent les enjeux et ventuellement envisagent ce que cette d marche produira Cela les engage vis vis de leurs interlocuteurs 2 1 QUI PREND L INITIATIVE Divers acteurs peuvent tre l origine du SAGE Quand on rentre dans le d tail du processus d mergence on trouve des techniciens des services de l Etat ou des collectivit s locales qui de fa on plus ou moins ind pendante des politiques pensent utiliser le dispositif SAGE En g n ral ils per oivent la dimension politique des probl mes ou enjeux r soudre souhaitent mobiliser davantage les lus pour aboutir des actions collectives m me de r soudre ces probl mes Ils se chargent aussi de tout le travail pr paratoire de la n gociation du p rim tre de monter la structure ou de chercher une structure pour prendre en charge le SAGE puis d signer ou recruter le charg de mission Les repr sentants des usagers de la rivi re peuvent aussi jouer un r le non n gligeable dans le cas du SAGE Drac Romanche avec le SIERG ou le cas de la Basse Vall e de l Ain o les Sibenson Environnement Sogreah Ing nierie Vers une gestion int gr e du bassin versant du Drac nov 1998 Thomas Reverdy Cristo UPMF 35 Rapport final Novembre 2003 associat
226. ojet et viter la contestation 3 2 UNE DIVISION DU TRAVAIL PROBL MATIQUE Les proc dures existantes en mati re d am nagement de la rivi re et de gestion de la ressource en eau pr voient en g n ral des dispositifs de production d expertise et de concertation pr alables aux d cisions les tudes d impact et les enqu tes publiques La proc dure SAGE est v ritablement originale dans la mesure o elle offre une vision globale et int gr e de la rivi re avec les nombreuses interd pendances entre l aval et l amont entre les diff rents ph nom nes de la rivi re Le fonctionnement d une rivi re et les usages qu elle assume forment un syst me complexe o les liens sont nombreux Par exemple si on regarde la vie piscicole elle est influenc e par la morphologie du tron on la continuit hydraulique l existence ou non de pollution le d bit la morphologie du lit d pend du transport solide de la gestion des d bits la qualit de l eau de surface d pend de l assainissement mais aussi du d bit Pourtant il faut bien un moment ou un autre r duire cette complexit pour travailler autant pour la production d expertise que pour l animation de la concertation On constate que le travail d expertise est g n ralement divis selon les comp tences techniques des bureaux d tudes Par contre s il s agit de mobiliser les lus locaux ou d appr hender les interd pendances entre ph nom nes
227. olitique En m me temps en mobilisant la commission technique puis la CLE sur le choix des tron ons en largissant l tude d un lieu quatre lieux diff rents bien r partis sur le territoire ils ont donn ce choix une l gitimit forte et qui va au del de la simple question technique ce qui montre bien que personne n est dupe Ces r cits montrent bien que la r daction d un cahier des charges d tude est d j le r sultat d une n gociation de type politique un compromis o se superposent les diff rentes rationalit s sans que celles ci n aient vraiment converg L usage de l ambigu t expliquer que les tron ons ont t choisis pour leur int r t m thodologique et non pour leur caract re prioritaire est une fa on habile d viter la contestation du choix La m thode s quentielle qui veut que l on ne choisisse des tron ons prioritaires qu l issue des phases d tat des lieux de diagnostic de construction de sc nario est contourn e ici par n cessit De m me que l on ne peut pas tudier de la m me fa on tous les secteurs g ographiques on ne peut pas tudier tous les sc narios Ici un des facteurs qui limite l tude des sc narios est le calcul du pr judice conomique Dans le cadre de l tude il est pr vu que EDF calcule les pertes d exploitation pour chacun des sc narios envisag s sur les diff rents ouvrages EDF refuse de donner ses donn es d ex
228. ologistes et en particulier par Jacques Pulou membre de la FRAPNA tr s pr sent malgr son activit professionnelle appr ci pour sa connaissance du bassin et des dispositifs de gestion de l eau il repr sente la FRAPNA au Conseil de Bassin RMC Il est consid r comme incontournable par les autres acteurs Avant que la CLE ne soit constitu e en 2000 des tudes techniques sont engag es Le choix des tudes techniques et la d finition des cahiers des charges questions minemment importantes pour la suite ont t prises avant la constitution de la CLE Plusieurs arguments sont avanc s par Jean No l Gachet des Services du Conseil G n ral pour justifier cette inversion de calendrier Premier ensemble d arguments la mise en place de la CLE proc dure officielle pilot e par la pr fecture risque d tre longue alors qu en m me temps il existe des probl mes qui doivent trouver rapidement des solutions comme l assainissement du Plateau Mateysin et l enqu te r alis e en 1997 a eu un effet mobilisateur important elle a cr une attente Compte tenu des d lais habituels des SAGE attendre la constitution de la CLE pour lancer les tudes aurait entra n un retard trop important Deuxi me ensemble d arguments l tude et l enqu te r alis es en 1997 et 1998 semblent suffisantes pour sp cifier les th mes et les localisations pour des tudes techniques pr alables Ces th mes ont aussi t vali
229. on barrage du Chambon et des ouvrages au fil de l eau en aval jusqu Vizille puis la confluence avec le Drac Il existe un important captage dans la nappe de Vizille en aval de la Romanche Il s agit du captage du SIERG syndicat intercommunal en charge de l approvisionnement en eau potable de toutes les communes de l agglom ration grenobloise l exception d ailleurs de Grenoble Le SAGE a aussi son origine dans un conflit entre le SIERG et les communes de la Romanche propos de la s curisation des captages d eau potable actuels ou envisag s pour le futur La concertation ne semble avoir jamais pris de forme structur e sur cette rivi re ce que prouvent les propos recueillis par les premi res enqu tes sur la faisabilit du SAGE ainsi que la vivacit des changes lors des premi res r unions locales du SAGE Pour le SIERG il s agissait de s curiser ce captage s curiser l amont faciliter l alimentation de la nappe par la Romanche suivre et de contr ler tous les projets d viation routes am nagements divers sur cette zone et examiner les risques qu ils font courir au fonctionnement de la nappe La gestion des quipements hydro lectriques peut aussi avoir une influence sur le fonctionnement de la nappe phr atique en particulier sur son alimentation Il y a l une source de tension potentielle qui pour l instant n a jamais conduit un conflit chaque fois que le niveau de la nappe a pu baisser
230. on action a t relay e par le SATESE Service d Assistance Technique aux Exploitants de Station d Epuration qui a recens la totalit des plans d pandage du d partement dict des r gles locales centralise aujourd hui les analyses r sultant du suivi des plans et dite un rapport annuel pour les r sultats concernant les boues et les sols D Arcimoles Bonnaz et Salomon 2000 expliquent que le SATESE a acquis une l gitimit et un caract re incontournable L effort de clarification permet aux petites et moyennes collectivit s de trouver un maximum de garantie sur la p rennit de la fili re Elle g n re confiance et certitude ce qui facilite son choix par les lus locaux confront s la question de l limination de leurs boues d puration En cons quence l Is re conserve une part importante des boues pandues La lecture des comptes rendus des commissions th matiques montre que le th me des boues reste travers par de fortes tensions Rappelons tout d abord qu il existe diff rentes sortes de boues les boues de stations d purations et les boues de papeteries Les boues de la station d puration de l agglom ration grenobloise sont incin r es sur place Les boues des autres STEP et des papeteries sont pandues dans l ensemble du d partement mais l pandage se concentre surtout dans la Bi vre zone essentiellement agricole La commission boues du PDED est l occasion pour chaque acteur
231. on int gr e de la ressource et de la pr servation de l environnement Par ailleurs le scepticisme peut aussi tre expliqu par rapport l ampleur de la t che accomplir En effet la d marche SAGE est tr s ambitieuse elle soul ve de nombreux enjeux et touche un domaine particuli rement sensible Certains des acteurs peuvent donc consid rer cette d marche comme un peu utopique et difficilement r alisable Enfin la d marche SAGE est une d marche qui par d finition fait appara tre les probl matiques divergentes des acteurs Et certains des participants peuvent ainsi avoir int r t mod rer leur engagement afin de pr server un tat de choses qui leur serait favorable Nous serions donc dans ce cas l face une strat gie d acteurs strat gie d lib r e ou non qui souhaiteraient voir se maintenir le statu quo Thomas Reverdy Cristo UPMF 46 Rapport final Novembre 2003 Le SAGE ou la CLE deux perspectives contradictoires Au sein de la proc dure SAGE on peut percevoir une tension entre deux modalit s d action finalement assez diff rentes d un c t le SAGE comprend videmment un processus de planification du type sch ma directeur tout en ayant pas tout fait le m me poids en tout cas du point de vue des lus De l autre le SAGE comprend un dispositif d cisionnel la CLE que l on doit pouvoir solliciter r guli rement Il semble qu i
232. onnement La premi re fa on de produire de la connaissance consiste produire une description de l tat actuel du bassin par exemple qualit de l eau g omorphologie divers usages existants son volution dans le temps si les lits des rivi res s enfoncent ou non et des m canismes qui concourent cette volution Cette connaissance de la rivi re et de son fonctionnement doit permettre de s lectionner les espaces qui posent le plus probl me les plus vuln rables Le raisonnement est du type les tudes l tat des lieux puis le diagnostic et les sc narii doivent mettre en avant les situations de d s quilibre quand il y a un cart entre la rivi re actuelle et un fonctionnement satisfaisant de la rivi re Une fois que ces carts sont identifi s et valid s par tous les r gles de gestion n cessaires pour corriger ou viter ces carts seront mises en place Eventuellement des projets seront engag s pour corriger ces carts De nouvelles tudes permettront ventuellement de conna tre le co t de ces projets les modalit s et donc de se prononcer sur leur faisabilit Ce qui domine dans ce raisonnement est la correction ou l vitement des d s quilibres plut t que l id e de projet Il s agit de prot ger ou r habiliter un fonctionnement normal pour la rivi re dans son ensemble Ce raisonnement suppose d ailleurs un r f rentiel implicite l id e de fonctionnement quilibr
233. ophe Sibieude avaient d cid de se retirer du projet entre pendant l ann e 2001 si PAE la DIREN veulent rester sur l tat des lieux qu ils en soient compl tement responsables Tension entre tat des lieux et exploration des possibles Ainsi la tension qui traverse l quipe de pilotage du SAGE entre les charg s de missions locaux et les techniciens r gionaux s exprime dans la n gociation des cahiers des charges le pilotage des tudes et m me au bout du compte par un remplacement du charg de mission On serait tent de rapprocher la logique d inventaire la fois technique et naturaliste logique port e par les r gionaux de l expertise confin e et le souci de r pondre aux questions des lus domin e par la r flexion sur les probl mes et les solutions port par les locaux de l expertise de plein air Mais ce serait aller trop vite en besogne et tomber dans la caricature la logique d tat des lieux a aussi sa l gitimit sa cr dibilit et son r le dans l expertise de plein air puisqu elle permet la nature la rivi re d tre correctement repr sent s dans le forum hybride Elle participe l largissement de l inventaire au sens donn par Callon et al c est dire la prise en compte de l ensemble des actants li s les uns aux autres Dans le cas contraire ces actants seraient probablement facilement n glig s
234. par les lus Cette tension montre bien la difficult construire un forum hybride effectuer les r glages entre logique d tat des lieux et logique d exploration sous contrainte de ressources limit es d expertise Cette tension a entretenu un conflit tout le long de la proc dure On peut se demander n anmoins s il n y avait pas dans la logique d tat des lieux telle qu elle se pr sente ici sous la forme d une photographie d taill e et exhaustive de la rivi re le souci d viter toute situation de controverse de remise en question de la connaissance existante Or dans l ouvrage de Callon Lascoumes Barthes 2001 la controverse est pr sent e comme le principal moteur d une production de connaissance pertinente Si l on suit jusqu au bout le raisonnement la controverse orienterait bien mieux l inventaire des actants en liens les uns les autres des actants qui comptent qu une tude exhaustive Cela plaiderait pour sortir de la logique de planification et ne garder que la dimension 15 en reprenant notre compte la distinction entre recherche confin e et recherche de plein air propos e par Callon Lascoumes Barthe 2001 Thomas Reverdy Cristo UPMF 53 Rapport final Novembre 2003 participative la CLE serait saisie pour chaque nouveau projet controvers organiserait la production de connaissance n cessaire pour stabiliser la controverse d placer si n cessaire le pr
235. plaine de Bourg d Oisans sujet qui opposent le SIERG et les lus locaux L exploitation de ce captage suppose aussi un investissement tr s important une conduite d eau depuis le captage jusqu l agglom ration Ce th me n avait pas fait l objet de commission ad hoc il n y avait pas lieu de d velopper une expertise suppl mentaire Il a t plus ou moins voqu dans le cadre des diff rentes commissions propos de la pollution des eaux de surface dans le cadre du lot 6 sur les ouvrages hydro lectriques ou dans les r unions locales Le d bat s est d plac sur un autre front entre le SIERG et la REG la REG proposant au SIERG la mise en commun des infrastructures du SIERG et de la REG pour assurer cette s curisation moindre co t Un rappel historique est n cessaire pour comprendre ce dossier Il existe pour l agglom ration deux op rateurs d approvisionnement en eau potable Le premier op rateur est la R gie des Eaux de Grenoble qui approvisionne la Ville de Grenoble et deux autres communes 150 000 p partir des champs de captage dans la nappe phr atique du Drac Le second est le SIERG qui approvisionne toutes les autres communes de l agglom ration grenobloise 220 000 p partir de captage dans la Romanche Ces deux op rateurs ont Thomas Reverdy Cristo UPMF 78 Rapport final Novembre 2003 chacun leurs quipements et leur r seau bien qu ils interviennent sur des espace
236. ploitations pour des raisons de confidentialit Le calcul demande un travail important factur par EDF au SAGE Les financeurs du SAGE ne pensent donc pas multiplier les sc narios en combinant les multiples possibilit s de localisation avec celles tout aussi nombreuses de sc narios de d bits r serv s Les solutions tudi es seront donc limit es en nombre De plus EDF refuse de proposer des estimations ordre de grandeur pour orienter le travail de la commission vers les sc narios les plus r alistes Un risque que l on ne peut viter dans l exploration de l arborescence est de se focaliser sur quelques localisations quelques enjeux et un nombre trop limit de sc narii Ce serait dommage de concentrer l effort d tude par exemple sur une modification de d bit r serv un endroit o celle ci peut tre tr s co teuse pour un avantage environnemental ou en termes d usages qui serait discutable Thomas Reverdy Cristo UPMF 68 Rapport final Novembre 2003 Usages actuels usages potentiels Quand la commission technique charg e du lot 6 a commenc lister les conflits d usage elle a h sit sur la fa on d aborder ces conflits certes il y a des situations o les conflits sont flagrants entre deux cat gories d usagers C tait le cas par exemple entre p cheurs et kayakistes sur la Bonne les uns et les autres se disputaient le d bit r serv Il y a deux usages possibles
237. ques par des structures intercommunales adapt es Sa crainte est que l examen trop superficiel de ces questions de faisabilit et de mise en uvre ralentisse la construction de ces solutions Les services du CGI sont au service des lus locaux qui souhaitent que l on r ponde leurs questions Ils souhaitent que les solutions qu on leur propose soient acceptables et puissent tre d fendues devant leurs lecteurs Lancement de la r vision Le travail de r vision est report au printemps 2000 En effet une nouvelle modification du contexte l gislatif la publication de la loi du 12 juillet 1999 dite loi Chev nement sur l intercommunalit conduit la pr fecture ne pas engager imm diatement le plan pour laisser les syndicats mixtes se r organiser La loi Chev nement encourage la cr ation des communaut s de communes et d agglom rations Avec l mergence de communaut s de communes aux pouvoirs renforc s certains syndicats intercommunaux se sont vus retir s des comp tences les vidant ainsi de leur substance Ils doivent red finir leurs fronti res et leurs comp tences En d but 2000 voil comment Vincent Douzal DDAF d finit le programme de r vision et les principes g n raux qui vont guider le travail e Le plan doit tre une mosa que de plans c est dire un assemblage de plans locaux ou zonaux Ce principe s inspire de la loi Chev nement la r vision du PDED doit parvenir simplifier les stru
238. qui seront abord s rel vent d une construction locale Il est int ressant de regarder comment les diff rents acteurs locaux ou r gionaux identifient les enjeux et donnent du sens la d marche 3 Mobilisation des acteurs La mise en uvre de ces dispositifs passe par une tape de mobilisation des acteurs les initiateurs de la d marche essaient de composer au mieux les diff rentes commissions officielles ou non La mobilisation des acteurs est un enjeu majeur du processus de concertation La question est celle de la qualit de la repr sentation par le collectif de syst mes la foi politiques techniques naturels constitu s par les cours d eau ou par la circulation des d chets Nous nous sommes pos plusieurs questions qui est mobilis et qui ne l est pas qui est repr sent et comment L organisation de la d marche peut conduire exclure ou inclure des cat gories importantes d acteurs et en m me temps des enjeux et des connaissances dont ils sont porteurs Nous avons analys comment les animateurs obtenaient la participation des acteurs invit s en particulier les lus comment l organisation des r unions la division du travail entre th mes ou entre localit s facilitaient ou non la mobilisation des acteurs 4 Pilotage de la concertation et de la production de connaissance La connaissance naturaliste technique socio conomique produite par les acteurs ou les bureaux d tude et mobi
239. r t accueillir cet incin rateur pour compl ter le p le environnement qui comporte d j un CET et un centre de tri Mais cet engagement s affaiblit alors que le plan avance Les lus de la plaine de la Bi vre sont de plus en plus prudents du fait du conflit autour de la d charge d Izeaux Les lus autour de St Marcellin restent r ticents ils ont gard pendant longtemps en fonctionnement un incin rateur hors normes et les riverains refusent toute nouvelle implantation La position des cologistes FRAPNA et Les Verts en faveur d un moratoire sur les incin rateurs cr e une 1 Discours de Roselyne Bachelot Narquin Ministre de l Ecologie et du D veloppement Durable Agen le 11 septembre 2002 Le rapport de cette tude peut tre consult sur le site du Minist re de l Ecologie Il a t r alis par l Institut Universitaire d hygi ne et de sant publique et par des chercheurs de l INSERM Thomas Reverdy Cristo UPMF 117 Rapport final Novembre 2003 incertitude politique suppl mentaire Aujourd hui ni la cr ation d un syndicat mixte commun ni le choix de l emplacement n ont t arr t s Les regroupements g ographiques les cartes sont battues nouveau Les regroupements g ographiques sont un enjeu majeur du plan Ils sont une n cessit si l on veut rassembler un volume suffisant de d chets pour mettre en place des infrastructures de traitement d incin ration et d
240. r ce projet en tant qu usager de l eau et dans ce cas leur position ne diff re pas de celle des techniciens que nous avons interview s Dans les commissions techniques les lus interviennent principalement en tant qu usagers de l eau Leurs techniciens sont assez syst matiquement pr sents leur c t Au niveau du pilotage du SAGE tant que la CLE n tait pas d finie le pr sident de la Pr CLeE s est relativement peu mobilis A partir du moment o la CLE a t d finie sa participation a t plus significative De m me pour les vices pr sidents Sur la participation des lus le SAGE de la Bourbre avait d j une plus longue exp rience Il nous paru int ressant de mener une enqu te plus compl te aupr s des lus Nous avons donc rencontr le pr sident de la CLE et trois pr sidents de commission technique Le pr sident de la CLE de la Bourbre appartient au camp politique majoritaire dans le p rim tre Il est lu au Conseil G n ral son canton est au c ur des conflits Nord de Bourgoin Jallieu Le charg de mission explique qu il est maire d une commune consid r e par beaucoup comme le mauvais l ve du territoire obtenir son engagement dans la d marche est d j un signe pour les autres lus Il a donc t choisi par les promoteurs de la d marche pour sa capacit mobiliser autour de lui les autres lus Voil comment le pr sident de la CLE entend sa mission Il
241. r les lus pour relancer le projet convoquer la CLE ll Cette enqu te pr alable r pond tout fait la recommandation formul e par le Rapport d tude du fonctionnement des contrats de rivi re en R gion Rh ne Alpes r dig par ADAGE et ASCA mener en pr alable l engagement de toute proc dure une tude d opportunit dont les principaux buts seraient de r pondre aux questions suivantes l outil choisi est il pertinent le territoire est il pertinent le porteur de projet est il l gitime Thomas Reverdy Cristo UPMF 36 Rapport final Novembre 2003 financement des tudes et du SAGE Le Conseil G n ral prendra en charge une partie du financement la part des collectivit s locales le reste tant financ par l Etat les Agences de l Eau la R gion Dans le d partement de l Is re cette situation est inhabituelle dans le cas du SAGE Bourbre les communes du p rim tre participent au financement du SAGE L engagement du Conseil G n ral dans la d marche est donc tr s marqu il anticipe celui des communes au d part plus r serv es sur la d marche L initiative est aussi soutenue tr s t t par les services de l Etat en charge de la gestion de l eau en particulier la DDE Ils attendent du SAGE qu il fournisse des l ments connaissance et orientations qui faciliteront les arbitrages ult rieurs la r solution des conflits d usages et les d cisions en mati re d am na
242. r son p rim tre et qu il aurait souhait exploiter seul Deux am nagements pourraient faciliter cette convergence tout d abord la rendre plus attractive ensuite la rendre plus l gitime En ce qui concerne le premier point il nous semble que les r gles qui d finissent les syndicats mixtes ne facilitent pas toujours des regroupements qui seraient per us comme quitables pour les parties Et l Etat peut se sentir d pourvu de moyen d action ou h siter agir pour obliger un syndicat mixte r calcitrant se conformer au plan En ce qui concerne le second point l action conjointe de l Etat et du Conseil G n ral plut t qu une de l Etat seul devrait donner une l gitimit plus forte cette exigence Il nous semble aussi que la question de la gestion des DIB devrait se clarifier On peut l gitimement s interroger sur l affirmation comme quoi la gestion des DIB devrait relever exclusivement du march et qu il n est pas possible de planifier des infrastructures n1 de d finir de r elles obligations de traitement ou de valorisation Sur ce point il nous semble qu il existe encore au sein de l Etat entre les DRIRE et ADEME des interpr tations diff rentes de la politique nationale de gestion des d chets On ne peut pas attendre des dispositifs locaux de concertation de r soudre ces divergences les acteurs concern s tirent profit des incoh rences pour rester sur leur position Thomas Reverdy Cristo
243. r un tat des lieux le plus exhaustif possible des gisements de d chets de l tat des infrastructures leur volution Pour le volet DIB de l tude les donn es seront rassembl es par les CCI et la DRIRE Ces diff rents acteurs en position de piloter la d marche ne sont pas d accord sur la fa on de la conduire Pour M Bathias DRIRE les injonctions du Minist re relay es par l ADEME ne sont pas r alistes M Bathias DRIRE ne souhaite pas aller plus loin que ce qu il a d j obtenu par souci de coh rence aupr s de ses interlocuteurs privil gi s sa client le industriels et chambre de commerce Avec la DDAF comme responsable de la r vision on craint une position plus dure que la DRIRE On d fendra le plus longtemps possible notre position Alcaraz CCI entretien 1999 7 DRIRE Plan D partemental d Elimination des D chets Notes de r union 16 juin 1999 coll ge de service en pr fecture M Douzal Thomas Reverdy Cristo UPMF 108 Rapport final Novembre 2003 Jean No l Gachet responsable des questions d environnement au sein des services techniques du Conseil G n ral nous explique en 2000 qu il craint que la r vision ne donne pas de r sultat tangible faute de se poser les bonnes questions Il souhaite que l on utilise le plan pour trouver les moyens d viter que les boues soient incin r es que l on r gle correctement les probl mes de regroupements g ographi
244. rapidement Les zones tests seront servies en premier Autant qu elles soient des zones importantes Le d bat oppose plus clairement M Delprat DIREN et Christophe Sibieude sur l organisation de l tude Christophe Sibieude estime que le travail r alis en commission permet d j de hi rarchiser sans contestation possible les zones prioritaires on a mobilis tous les usagers les tableaux r alis s repr sentent des heures de travail Le groupe peut dire quelles sont les zones prioritaires pour une analyse approfondie Nos d cisions seront certainement valid es lors de la pr CLE de septembre On est dans un processus o on se donne un maximum de garanties M Delprat DIREN ce que je crains c est qu un lu d un secteur qui n a pas t tudi aille voir le pr fet pour dire qu il s oppose au comit de pilotage Le comit de pilotage n a aucune l gitimit L tude doit tre une tude exhaustive gr ce une s rie de fiches On doit pouvoir trouver une fiche par tron on de rivi re homog ne du point de vue des d bits de la pente des ouvrages avec les aspects cologiques et s curitaires les usages influenc s potentiels la gestion actuelle des ouvrages Cet tat des lieux pourra tre valid en CLE On croise les informations on fait un classement et on hi rarchise les sites Si on proc de de fa on syst matique on se met labri des retours en arri re DDE il s agi
245. rchette de d bit pour offrir aux d cideurs de la marge de man uvre Cette analyse devra respecter une approche syst mique influence entre usages entre secteurs Le diagnostic comprendra une hi rarchisation des enjeux l valuation de la tendance actuelle 3 sc narios contrast s de gestion de la ressource seront ensuite propos s ils seront fond s sur le niveau d ambition des changements sur l opposition entre valorisation naturaliste et conomique de la ressource sur le rapport aux autorisations et aux concessions en vigueur en de ou au del Le r sultat prendra la forme d un cahier des charges de gestion des ouvrages Une m thode multicrit re permettra de comparer les sc narios et de faciliter le d bat entre membres de la CLE Au d but il tait question de n tudier dans le second volet que le Drac Aval en aval du barrage de Notre Dame de Commiers consid r par les animateurs de la d marche comme le tron on qui cumule le plus de conflits d usage le plus de difficult s d tude et un enjeu fort de r habilitation du milieu Le SIERG a beaucoup insist pour que l on tudie aussi la Romanche Aval par souci de sym trie alors que l enjeu de gestion quantitative est moins vident sur cette zone mais un des arguments avanc s est que les ouvrages hydro lectriques de la Romanche fonctionnent en clus e la diff rence de ceux du Drac Les quelques lus pr sents le repr sentan
246. re de difficult La gestion de l eau ne rel ve pas d une administration elle seule elle rel ve de la DDE pour les tron ons proximit des zones urbaines et de la DDAF sur les tron ons en zones rurales Le SAGE Drac Romanche concerne les deux types de zone le choix a t fait de confier son suivi la DDE La coordination entre services et au sein de chaque service est assur e par la Mission Inter Service de l Eau Cependant la coordination reste insuffisante au sein de la DDE quand il s agit de projets d am nagement ou d autorisation dont le lien avec l eau n est pas toujours vident a priori Par exemple il y avait un projet de contournement routier de la ville de Bourg d Oisans un tel contournement franchirait la Romanche Actuellement la Romanche est fortement endigu e mais dans le SAGE il est question de r tablir un fonctionnement naturel Le projet de contournement devrait en tenir compte Quand il y a un SAGE en cours de discussion les techniciens qui travaillent sur les dossiers d am nagement ne sont pas toujours inform s sur le SAGE Communiquer sur le SAGE est donc n cessaire C est aussi un moyen de faire conna tre au sein de ces services la loi sur l eau Derni re difficult la mobilisation des comp tences sp cialis es Pour encadrer le travail des cabinets d tude r diger certains aspects techniques des cahiers des charges d tude des comp tences sp cialis es sont parfo
247. riptive de la rivi re sur un th me comme par exemple la gestion des d bits de l ensemble des ouvrages ou l tat de la population piscicole versus l tude de liens de causalit influence de la gestion des d bits et de la g omorphologie sur la population piscicole On dit souvent que pour orienter le travail d expertise il suffit de formuler correctement le probl me or le r le du SAGE est justement d aider formuler correctement les probl mes Il est bien plus difficile de rep rer de quelle expertise on a besoin pour correctement formuler les probl mes que de rep rer les expertises n cessaires pour r pondre des probl mes bien identifi s Deuxi me point d licat l arbitrage entre la description de la situation et l tude de la faisabilit des nouveaux projets Choisir de mobiliser toutes les ressources dans l analyse de l existant est un choix qui a du sens s assurer que la rivi re dans sa r alit d aujourd hui soit correctement repr sent e dans le forum hybride C est une fa on de la rendre incontournable de ne pas se faire d illusion sur ce qu elle est C est aussi peut tre donner voir ce qu elle aurait pu tre ou ce qu elle devrait tre Evidemment l autre logique est celle du projet il s agit de s interroger sur les besoins et les usages satisfaire sur la faisabilit des transformations Cette logique suppose des investigations co teuses une tr
248. risto UPME 7 Rapport final Novembre 2003 Quatri me point l accueil de cette production de connaissance par les acteurs Les l ments recueillis dans les entretiens incitent se demander si l un des traits inh rents la d marche SAGE n est pas d tre une d marche de mise en doute Cette d marche oblige les acteurs par ses principes r examiner leurs comportements leurs certitudes et leurs positions Les lus expriment clairement le fait que la r flexion men e au sein du SAGE fait voluer leurs points de vue m me lentement Les lus qui n ont pas de culture environnementale apprennent comprennent se mobilisent se laissent d placer Alors m me que la d marche n a pas produit de sch ma elle a d j eu des effets En m me temps la production et la diffusion de connaissance est la principale source de d lai dans la d marche SAGE Or la temporalit des lus n est pas compatible avec des d lais trop longs Une lassitude un sentiment d inefficacit appara t et peut disqualifier la d marche affaiblir la mobilisation Il ne faudrait pas que les d lais puissent mettre en doute la d marche elle m me Pouvoir discuter de projets pr cis de leur faisabilit de leur contraintes mais aussi de leur valorisation tout cela doit intervenir suffisamment t t pour que les lus restent mobilis s En ce qui concerne le PDED l enjeu de la production de connaissance semblait moins visible Eval
249. rite de cette tude est qu elle ne se contente pas de d crire la rivi re selon l un ou l autre angle de vue mais qu elle essaie de rendre compte des relations entre les ph nom nes plus pr cis ment entre la gestion des ouvrages et les autres aspects de la rivi re milieu et usages Elle assume la dimension syst mique du fonctionnement de la rivi re Pour chaque tron on de rivi re tudi les experts ont d ailleurs propos un tableau qui tablit comment tel mode de gestion des ouvrages consid r s nombre d am nagement d bit r serv variation d bit chasses influence tel ou tel aspect du fonctionnement du tron on milieu paysage qualit de l eau p che pr l vement g omorphologie s curit Cette orientation th matique pose n anmoins deux probl mes Le premier probl me a t soulev par EDF qui a toujours contest l orientation de cette tude trop charge et s est tonn e que l on n aborde pas ailleurs les conflits entre les autres usages L argument d EDF est de dire que si leur pratique d exploitation n est pas compatible avec d autres usages la p che les sports nautiques et autres activit s touristiques il arrive aussi que l un ou l autre de ces ouvrages soit compatible avec l activit d EDF mais que ces usages ne soient pas compatibles deux deux Par exemple un d bit r serv faible une station d puration mal dimensionn e et une activit de sport d
250. rme l espace des possibles L ouvrage explore ensuite de nouvelles situations de production de connaissance comme les controverses socio techniques ou les dispositifs de concertation et de participation et montrent que ces situations transforment les conditions dans lesquelles les questions sont pos es et les r ponses sont produites Ils utilisent l expression de forum hybride pour d signer ces situations Dans ces forums la demande d expertise est elle m me objet de concertation entre les acteurs concern s Chacun est conscient que la mani re dont une question est formul e peut tr s bien orienter le recueil d information et la recherche de solution et donc les solutions elles m mes Les acteurs ont donc la possibilit de participer la formulation des questions qui devront tre trait es La production d expertise est it rative et concert e les acteurs demandent des connaissances compl mentaires partir des interrogations ouvertes par les connaissances d j acquises Enfin la production de connaissance transforme l identit des acteurs red finit leur participation Ces travaux nous ont servi de plusieurs fa ons qualifier la nature du conflit qui opposent les pilotes de la d marche conflit particuli rement fort dans le cadre du SAGE plus limit dans le cadre du PDED qualifier les d marches elles m mes comparer les d marches entre elles Enfin l ouvrage de Callon Lascoumes et Barthes 200
251. rs responsables de la d marche ma tre d ouvrage ma tre d oeuvre d l gations e Modalit s de participation pr vues et proc dure de concertation e Expertise mobilis e e Articulation formelle avec d autres dispositifs Inspection des Installations Class es subvention des Agences de l Eau ou de l ADEME Nous avons t tonn s de constater que m me dans leur d finition la plus formelle les dispositifs tudi s se pr sentent d j comme des constructions politiques tout fait particuli res Certes les PDED ont une forme institutionnelle relativement standard au sens o les objectifs l chelle g ographique les modalit s sont pr vus par des textes nationaux loi d crets ou circulaires Cependant les instances locales conservent une importante marge de man uvre dans la d finition du dispositif par exemple dans le choix de l administration qui va en assurer le pilotage Le Conseil G n ral peut aussi se saisir de cette comp tence Thomas Reverdy Cristo UPMF 21 Rapport final Novembre 2003 Le SAGE dans ses aspects les plus formels est une construction ad hoc La loi sur l eau de 1992 fixe des exigences de proc dure mais elle laisse une tr s grande marge de man uvre aux acteurs locaux tout d abord le SAGE est un outil que l on peut saisir si on le souhaite alors que le PDED est une obligation Ensuite le p rim tre du SAGE est d fini de fa on ad hoc alors qu u
252. ruction pr alable comprendre comment celle ci a influenc les d buts de la d marche et la formation d un collectif autour d elle Nous avons recueilli des r cits des divers acteurs concern s les acteurs l initiative ou en charge du pilotage de la d marche ainsi que d autres acteurs qui pouvaient apporter un r cit diff rent 2 Mise en place des dispositifs et qualification des enjeux La mise en place des dispositifs ne r sulte pas de la simple application des textes r glementaires qui les d finissent Ils sont le r sultat de constructions politico administratives tout fait particuli res La loi sur l eau de 1992 fixe des exigences de proc dure pour les SAGE mais elle laisse une tr s grande marge de man uvre aux acteurs locaux tout d abord le SAGE est un outil que l on peut saisir si on le souhaite Ensuite le p rim tre du SAGE est d fini de fa on ad hoc Des textes nationaux loi d crets ou circulaires d finissent les objectifs l chelle g ographique les modalit s des PDED Cependant les acteurs locaux conservent une importante marge de man uvre dans la d finition du dispositif par exemple Thomas Reverdy Cristo UPME 2 Rapport final Novembre 2003 dans le choix de l institution qui va en assurer le pilotage Etat ou Conseil G n ral et le choix de son animateur DRIRE DDAF ou services du Conseil G n ral La d finition des dispositifs leur organisation les th mes
253. s Cette probl matisation se construit au fur et mesure des interactions entre porte parole et de la compr hension par les acteurs des enjeux qui les concernent On peut estimer que les instances du SAGE ou du PDED sont des lieux de confrontation des probl matisations Les discours recueillis dans ces instances et lors des entretiens consistent essentiellement d crire des relations des relations de cause effets entre ph nom nes des liens entre des ph nom nes et des comportements d acteurs des liens entre acteurs qu ils soient des individus des collectifs ou des institutions On peut ajouter l vocation de ces relations qui correspondent aussi des faits observables les liens propres aux argumentations par exemple les comparaisons les analogies les jugements Chacun des participants au groupe de travail se repr sente son ethno SAGE ou son ethno PDED selon la formule utilis e par Latour et Le Bourhis c est dire sa repr sentation sa cartographie des liens sa hi rarchisation des enjeux Le d bat en commission technique contribue d ailleurs le plus souvent croiser ces repr sentations jusqu produire une sorte de repr sentation commune tellement enchev tr e qu elle en devient difficilement manipulable Les personnes pr sentes dans les commissions du SAGE ou du PDED autant que l enqu teur se retrouvent manipuler une quantit de relations entre actants tr s importan
254. s g ographiques tr s proches Le SIERG n assure que l adduction d eau vers les r servoirs et non la distribution que les communes continuent d assurer Le SIERG a toujours souhait conserver son ind pendance L histoire mouvement e de l alimentation en eau Grenoble lui a plut t donn raison Jusqu en 1989 le captage et la distribution taient g r s directement par la Ville de Grenoble En 1989 le maire de Grenoble Alain Carignon d cide de d l guer la gestion une filiale de la Lyonnaise Jusqu ce que les tribunaux d montrent qu il y avait eu abus de biens sociaux et corruption L opposition municipale devenue la nouvelle majorit municipale a obtenu l annulation de la d l gation et l eau est revenue la Ville En 2001 la R gie des Eaux de Grenoble est cr e comme tablissement public caract re industriel et commercial Le souci d ind pendance du SIERG explique son souhait initial d assurer sans l aide de la REG la s curisation de l approvisionnement Au d part du SAGE cette probl matique pos e par le SIERG pr valait D une certaine fa on la REG a adopt une position parall le en insistant sur la protection de la nappe du Drac Progressivement la REG a ouvert un nouveau d bat Elle a modifi la fa on de poser les enjeux de la s curisation de l approvisionnement en effet la REG dispose de captages et d un r seau surdimensionn s par rapport ses besoins a
255. s DIB l effet avec et sans Izeaux Il ajoute qu il devrait y avoir une discussion pour savoir si la capacit lib r e Vienne pouvait alors servir pour accueillir d autres d chets EPILOGUE En juillet 2003 le PDED de l Is re n avait toujours pas t approuv par arr t pr fectoral Si pour certains acteurs comme la FRAPNA ce n est qu une question de temps d autres sont beaucoup plus sceptiques allant m me jusqu mettre en doute l ensemble du r sultat qui leur est propos Ainsi pour la CCI Grenoble le plan n a pour l instant rien produit la d finition de d chet ultime n est pas adopt e aucun document n a valeur de r vision En juin 2003 Vincent Douzal nous explique la position du pr fet Alain Rondepierre il est toujours favorable louverture de la d charge d Izeaux mena ant les lus locaux de ne pas accepter l extension du CET de Penol qui accueille les d chets des communes environnantes s ils n acceptent pas l ouverture d Izeaux ce sera Penol et Izeaux certainement pas Penol sans Izeaux Michel Bart a t nomm pr fet de l Is re le 26 juin 2003 succ dant Alain Rondepierre Ce changement va entra ner un certain retard le temps pour le nouveau pr fet de 7 Source Synth se des 7 me assises des d chets m nagers et assimil s p19 80 Entretien FRAPNA Mme Gondrand 16 juin 2003 8l Entretien t l phonique CCI M Alcaraz 26 mai 2003 Thomas Reverdy Crist
256. s a t d fini par l association des maires et adjoints de l Is re qui 13 Cela se traduira d ailleurs par une maladresse de la part des animateurs de la d marche la convocation la premi re assembl e de la pr CLeE est sign e par Jean No l Gachet et par Thierry Xouillot charg de mission et non par un lu du Conseil G n ral Les membres de la pr fecture ne se sont donc pas rendus cette r union signalant par ce geste que la d marche doit d abord tre port e par les lus et non des techniciens Thomas Reverdy Cristo UPMF 43 Rapport final Novembre 2003 ne s est pas beaucoup cart e des propositions du Conseil G n ral On trouve une participation relativement quilibr e des communes de l amont communes de montagne et de l aval communes de l agglom ration grenobloise Cet quilibre tait une condition d une bonne l gitimit de la CLE dont la composition a finalement t peu contest e sauf une fois par la Ville de Grenoble qui s est inqui t e que la d mographie du territoire ne soit pas assez bien repr sent e Participation des lus et r les des pr sidents Compte tenu des longs d lais de composition de la CLE pour le SAGE Drac Romanche les lus n ont commenc jouer un r le actif qu en d but 2003 Il nous a paru pr matur de r aliser une enqu te aupr s d eux sur leur participation au SAGE Certes des lus ont toujours t mobilis s su
257. s bonne compr hension des m canismes l uvre dans la dynamique du cours d eau qui ne pourraient tre que localis es Troisi me point d licat la division du travail d expertise Du fait des multiples liens entre ph nom nes sur un bassin versant aucune division du travail de l espace des savoirs des th mes ne r sistent la controverse aux tentatives de d bordements d un lieu l autre d un savoir vers un autre d un th me vers un autre L exemple probablement le plus flagrant est la controverse autour de la gestion quantitative qui s est exprim e par le refus de EDF finalement suivi par les autres membres du groupe que seule la gestion des d bits des ouvrages soit prise en compte dans l analyse des causes des conflits d usage ou de l tat d grad de la rivi re La controverse a fait clater les cadrages trop fragiles Il n en reste pas moins qu il para t n cessaire de rep rer les cadrages les plus r sistants la controverse pour pouvoir un moment o un autre conduire les n gociations et prendre les d cisions Callon Lascoumes et Barthes 2001 p 51 nous explique comment la controverse socio technique entra ne un inventaire sans limites des groupes concern s et des connections possibles entre probl mes en discussions ainsi qu avec d autres probl mes avec lesquels les groupes engag s s efforcent d tablir des liens Thomas Reverdy C
258. s d enfouissement de plus grande taille une multiplicit des sites les rend extr mement difficiles g rer ne permet pas la mise en place d conomies d chelle ni un niveau de s curit satisfaisant La commission propose finalement de s arr ter 6 bassins de d chets c est dire les bassins identifi s par ailleurs dans l effort de regroupement g ographique Il est question que la commission CET d finisse un cahier des charges d un CET et lance un appel d offre pour les op rateurs ou les communes qui souhaitent proposer un site Les cologistes BLE et FRAPNA demandent que cet appel d offre s adresse aux communes et que la ma trise d uvre des d charges soit assur e par un acteur public une commune ou un syndicat mixte La collectivit aurait une ma trise directe de l exploitation et les citoyens et les associations des moyens de pression plus importants Les d charges seraient d autant plus facilement accept es que les riverains ne perdent pas leur capacit d action une fois la d charge en place Cette revendication rencontre une vive opposition des autres participants Selon la pr fecture les plans et la l gislation en g n ral ne permettent pas ce type de d cision le plan ne peut interdire les op rateurs priv s de proposer ce type de prestation Par 73 Compte rendu commission CET II 30 mai 2001 74 Compte Rendu commission CET II 30 mai 2001 Philipe Lambelain Bi vre Liers En
259. s de traitement Certes le plan voque une division du d partement entre le Nord Is re et le Sud Is re autour des deux principaux lieux de production de d chets Des installations de traitement centre de tri et d charge doivent se trouver proximit Mais les producteurs de DIB peuvent s adresser un prestataire de l autre partie du d partement ou l ext rieur de celui ci Le principe de proximit n est pas traduit formellement Selon la DRIRE le principe de proximit se mettra en place automatiquement en fonction des co ts et des contraintes conomiques des entreprises 57 On peut penser ce sujet aux apports de la rudologie confirmant ce point de vue Ademe Approche socio conomique de la gestion des d chets m nagers Donn es et r f rences 1999 68 Entretien M Alcaraz 4 juillet 2000 CCI de Grenoble DDAF Compte rendu de la commission du plan du vendredi 5 juillet 2002 Jacques Foulachon Syndicat des Professionnels pour le Recyclage et l Elimination des D chets industriels Sypred Thomas Reverdy Cristo UPMF 124 Rapport final Novembre 2003 Les arguments de la CCI de la DRIRE et des prestataires de tri et d enfouissement ne sont pratiquement pas contr s en commission l exception de quelques interventions du repr sentant de l ADEME Pourtant nombreux sont les arguments pr sent s qui sont tout fait contestables Par exemple l argument contre toute restriction d
260. s des prestataires au dire de leurs clients industriels que nous avons eu l occasion de rencontrer diverses occasions ne sont pas d une tr s grande transparence Parvenir mettre en concurrence deux prestataires tre capable de d finir au 70 DDAF Lignes directices arr t es par la commission pour la r daction du plan 29 juillet 2002 Thomas Reverdy Cristo UPMF 125 Rapport final Novembre 2003 plus juste la prestation obtenir une d composition des co ts tout cela est plus difficile dans ce secteur qu ailleurs Les associations ou les lus cologistes ne demandent pas un passage obligatoire par l incin ration de ces d chets en effet ils ne soutiennent pas non plus la solution de l incin ration et pr f rent la pr vention de la production des d chets L acceptabilit des CET est elle g rable Les Centres d Enfouissement Technique CET constituent un enjeu fort pour le plan Le premier plan poss dait d j un groupe de travail th matique sur les d charges Son objectif tait de trouver des sites potentiels pour de futurs CET Cette approche a t exp riment e au niveau r gional pour la recherche d un site de classe 1 Techniquement l gante elle tait politiquement difficilement g rable Elle a t abandonn e au niveau r gional puis au niveau d partemental En cas d annonce la disqualification d finitive dans l opinion des sites les plus favorables est const
261. s en juillet 2002 La d finition du d chet ultime est pr sent e devant la commission du plan le 5 juillet 2002 La DDAF explique que le choix a t fait d une d finition unique du d chet ultime unanimement d fendue Voil cette d finition sont ultimes qu il s agisse de d chets m nagers ou de d chets industriels banals les inertes non valorisables les apports en d chetterie non valorisables les r sidus non valorisables du traitement thermique des d chets m nagers et assimil s tant entendu que les m taux doivent tre extraits et les m chefers valorisables r employ s cependant lorsqu ils n auront pu acc der au traitement thermique o les d chets m nagers r siduels apr s collecte s lective conforme au plan o les refus de centre de tri et compostage ainsi que ceux issus de s paration en entreprise o dans les deux cas la condition du respect de la directive europ enne 1991 31 CE concernant la mise en d charge La partie semble gagn e Vienne rentrera donc dans le SITOM Nord Is re Un nouveau rebondissement inattendu de cette valse viennoise viendra du Minist re de l Ecologie et du D veloppement Durable Devant la diversit des situations rencontr es en France en terme de gestion des d chets la Ministre a en quelque sorte retard l ch ance du 1 juillet 2002 fix e par la loi de 1992 Dans la circulaire du 27 juin 2002 annexe 5 la Ministre souhaite qu
262. s groupes d acteurs n est pas inscrit noir sur blanc ni dans les politiques environnementales en g n ral ni dans les dispositifs eux m mes Les r les des uns et des autres se jouent dans la dynamique de concertation et de n gociation elle m me Ils font l objet d une tension permanente Dans les diff rents groupes de travail nous avons recueilli les prises de paroles d individus en g n ral des repr sentants de diverses institutions Ces personnes agissent en g n ral au nom de leur institution dont elles pousent la logique tout du moins dans ses grandes lignes Mais dans certains cas nous nous sommes int ress s cette personne comme acteur part enti re inscrit dans des relations avec d autres acteurs de son institution et avec d autres acteurs du dispositif de concertation Certes il tente de repr senter au mieux son institution mais sa participation la concertation n est pas sans effet sur sa position De m me il est souvent conduit n gocier avec son institution mobiliser ses autres membres pour jouer efficacement son r le dans l instance de concertation Bien videmment nous avons distingu les services du Conseil G n ral des lus de ce dernier ou des positions officielles prises par l institution De m me nous avons presque toujours distingu entre elles les diff rentes administrations de l Etat les diff rents services des Agences Analyse des trajectoires proprement dites C
263. s projets le souci d analyser finement la situation actuelle d anticiper les volutions et de planifier la gestion venir une mise en uvre indirecte ces deux dispositifs se traduisent par la production d un document sch ma ou plan opposable aux d cisions de l administration Les SAGE ont une sp cificit par rapport aux plans d limination des d chets ils pr voient la mise en place d une instance de d lib ration particuli re la Commission Locale de l Eau o participent lus repr sentants de l Etat et repr sentants des usagers de l eau Cette instance d lib rative joue un r le fort de l gitimation du travail du SAGE alors que la l gitimit d un PDED est en principe essentiellement fond e sur l autorit du pr fet A l origine de ces proc dures il y a le constat qu il est impossible d agir efficacement sur de tels th mes l eau et les d chets par des r gles d finies de fa on centralis e et qu il est indispensable de prendre en consid ration les sp cificit s locales Il y a aussi la volont de responsabiliser les acteurs locaux des r gles d finies localement par les acteurs concern s seraient probablement plus facilement applicables et plus pertinentes que des r gles d finies un niveau centralis Bref ces dispositifs s inscrivent dans le projet de d centralisation de la gestion de l environnement en accordant une place significative aux
264. sait plut t les acteurs d partementaux DDAF Conseil G n ral certains acteurs locaux Syndicats mixtes souhaitant conserver leur d charge une seconde tension opposait l ADEME et la DRIRE propos des r gles applicables aux DIB 3 Un pilotage d licat de la production de connaissance Si on regarde comment s est organis e la production d expertise pour le SAGE Drac Romanche l implication des acteurs concern s est importante La d finition initiale des th mes d tude r sulte d j d une consultation des acteurs du territoire L ensemble ou presque des acteurs du territoire de comp tences et de l gitimit s diverses ont t sollicit s dans les groupes techniques pour d finir les cahiers des charges du travail d expertise pour chacun des th mes La liste des membres des groupes techniques n a pas t ferm e Parmi les participants il y a la conviction probablement excessive que sans expertise technique que ce soit celle des bureaux d tude ou celle des acteurs mobilis s les probl mes et conflits ne sont pas suffisamment qualifi s pour tre entendus et il n y a pas d l ments qui permettent de r fl chir aux solutions et d valuer leur faisabilit C est pourquoi il nous a paru int ressant de consid rer le dispositif SAGE la CLE mais aussi et surtout les groupes techniques comme un forum hybride et regarder plus en d tail son fonctionnement D s que l on s int re
265. sation mati re est reconnu par tous comme une n cessit m me si tout le monde en conna t les limites Les chiffres disponibles montrent que la valorisation par la collecte s lective d chets propres et secs reste encore marginale calcul partir des chiffres de l ann e 19994 les d chets valoris s issus de la collecte s lective repr sentent en tonnage 15 du total la collecte d OM Il y a de tr s grandes disparit s sur le volume valoris entre les collectivit s qui ont pourtant mis en place une collecte s lective de 5 46 kg hab an de papier de 1 20 kg hab an d emballage Il est pr vu que les d chets valoris s atteignent 17 en 2005 du total de la collecte d OM 25 en 2010 Sur la zone sud qui comprend l agglom ration grenobloise tr s bien quip e en 2 DDAF PDED Lignes directrices arr t es par la commission pour la r daction du plan version du 29 Juillet 2002 et version du 23 D cembre 2002 Thomas Reverdy Cristo UPMF 111 Rapport final Novembre 2003 centre de tri en 1999 le r sultat cette date est de 22 de valorisation L objectif pr vu de 17 pour 2005 semble tout fait r aliste dans l hypoth se d un meilleur quipement des communes unit le millier de tonne an zone sud Projection Projection 1999 Collecte s lective valorisation mati re NON RE PE D chetterie total ne A PS ES ES n ration ave p e me pus hs w s e RS o
266. solution ob t une sorte d heuristique un jeu du taquet o les marges sont faibles o chaque nouveau compromis d place certaines variables certains acteurs et affaiblit le compromis nou pr c demment avec d autres Thomas Reverdy Cristo UPMF 95 Rapport final Novembre 2003 1 EN GUISE DE PR AMBULE LA CONTESTATION DE DEUX D CHARGES Avant d entrer dans l histoire de la concertation prenons le temps d un d tour par celle de la contestation une contestation qui dure depuis 20 ans celle de la d charge de classe 2 d Izeaux L affaire Izeaux constitue une toile de fond implicite de l effort de concertation et de planification sur le d partement de l Is re Les diff rentes d marches de concertation qui se sont succ d es en Is re et en particulier les plans l limination des d chets ont toutes essay d apporter une r ponse politique cette contestation Elle est la principale ressource de pouvoir du monde associatif et politique dans la politique locale du d chet Cette contestation a t prise au s rieux par les lus depuis longtemps Aujourd hui elle pose un probl me quasi corn lien l Etat Ouvrira n ouvrira pas voil la question que tout le monde se pose encore aujourd hui En 1986 la soci t L ly Environnement alors appel Fernand L ly et Fils d pose un dossier pour l ouverture dans la commune d Izeaux d un Centre d Enfouissement Technique d
267. souligne tout d abord les aspects les plus formels assurer le fonctionnement de la structure CLE chercher les financements et les diff rents partenaires convoquer les diff rentes r unions et assembl es Puis les aspects moins formels et plus politiques recenser toutes les informations disponibles laisser agir le processus de concertation pour recueillir les positions de chacun consulter les Pr sidents de commission Les autres lus participants ont une tr s forte attente vis vis du pr sident qui doit se comporter comme un v ritable m diateur il est essentiel de donner la parole aux acteurs porteurs de discours divers conomique cologique social parfois contradictoires Ensuite il s agit de faire couter c est dire veiller ce que toutes les opinions soient exprim es et entendues chacun devant tre respectueux des positions de l autre Il doit tenter de faire progresser le consensus 4 Aur lie Duet La participation des lus au SAGE Bourbre m moire court de DEA Thomas Reverdy Cristo UPME 44 Rapport final Novembre 2003 Les lus indiquent que le r le de Pr sident de commission est un r le avant tout politique et qu il doit tre largement compl t et soutenu par la pr sence d un technicien En effet une connaissance scientifique et technique est une base indispensable de r flexion pour les groupes de travail Les pr sidents de commission technique pr c
268. sse aux conditions dans lesquelles le collectif produit de la connaissance tout en se construisant lui m me on butte sur une r alit simple mais cruelle les ressources sont limit es Cette question ne se pose pas de la m me fa on pour une rivi re ou pour la gestion des d chets Pour un bassin versant l espace des connaissances pertinentes qui pourraient tre produites est infini Pour les d chets cet espace est peut tre davantage Thomas Reverdy Cristo UPME 6 Rapport final Novembre 2003 structur avec un premier niveau de connaissance assez d limit et assez bien explor et divers sujets pr cis mal connus et peu discut s au niveau du PDED Dans le pilotage collectif de la production de connaissance il faut pouvoir faire de choix arbitrer Voyons comment ces arbitrages ont t conduits Premier point d licat dans le pilotage de l expertise dans le SAGE l arbitrage entre l exhaustivit et la pr cision entre la description de l tat de la rivi re et celle du fonctionnement de la rivi re Comme nous l avons expliqu le champ d tude est probablement infini Il n y a pas d effet de seuil c est dire un niveau de connaissance la fois n cessaire et suffisant pour l action Il y a aussi des possibilit s multiples d approfondissement sur plusieurs axes par exemple la description exhaustive du bassin d un c t versus l tude d taill e locale l tude desc
269. st le Drac Aval Nous avons expliqu comment taient formul s les enjeux sur ce tron on qui se situe en aval d une cha ne de barrages La F d ration de P che souhaite retrouver une certaine continuit hydraulique le d bit r serv actuel dispara t sous les galets Les cologistes plaident pour un d bit r serv important pour Thomas Reverdy Cristo UPMF 54 Rapport final Novembre 2003 r tablir une rivi re naturelle La r gie des eaux de Grenoble souhaite qu un niveau de la nappe lev soit garanti L augmentation du d bit r serv semble tre la solution Mais est il pour autant possible d tudier un tron on ind pendamment des autres S il s agit d augmenter le d bit r serv on doit prendre en compte les cons quences sur la gestion de la cha ne des ouvrages en amont plus d eau en bas c est aussi moins d eau en haut C est d ailleurs pour cette raison que ceux qui ont d fini le p rim tre du SAGE avaient tendu celui ci vers l amont jusqu au bord du SAGE Drac Amont avec un souci fort d articulation entre les deux D ailleurs le SAGE Drac Amont qui a un peu d avance a d j exprim ses revendications de maintien d une cote estivale n cessaire pour ses activit s touristiques sur le lac du Sautet Le m me probl me se posera pour le lac de Monteynard qui est situ dans le p rim tre du SAGE Drac Romanche Ainsi le conflit d usage du Drac Aval un tron on lo
270. sur des regroupements g ographiques autour de quatre unit s d incin ration e Une usine pour l agglom ration grenobloise tri incin ration compostage usine existante e Une usine pour l ensemble Nord Ouest du d partement Bourgoin Jallieu usine existante e Une usine dans la r gion Centre Is re accueillant les secteurs Sud Gr sivaudan Bi vre Vercors et le refus de compostage du Pays Voironnais nouvelle unit construire Thomas Reverdy Cristo UPMF 103 Rapport final Novembre 2003 e Une usine d incin ration Livet et Gavet pour le SITOM de l Oisans lusine devra tre mise aux normes Le plan int gre une vision interd partementale puisque des regroupements de communes cheval sur deux d partements sont pr vus e Une usine nouvelle unit construire pour le secteur de l Ainan de la Chartreuse et des Terres Froides Pont de Beauvoisin en partenariat avec des collectivit s de l Ain et de la Savoie e Les d chets m nagers du Nord Gr sivaudan Syndicat Intercommunal du Breda et de la Combe de Savoie ou SIBRECSA situ Pontcharra seront trait s en Savoie e Les secteurs de Vienne et de Roussillon seront trait s dans la Dr me ou dans l unit priv e de Salaise sur Sanne En ce qui concerne les Centres d Enfouissement Technique CET de classe II l ouverture de deux sites de taille moyenne est programm e au plus tard pour 2002 Pour l enfouissement en classe III un centre
271. t affaibli sa cr dibilit comme document de planification L volution du contexte l gislatif avec de nouvelles exigences l ont rendu en partie caduc Cette volution r glementaire s est traduite par une valuation du plan par l ADEME valuation qui prend comme r f rentiel les nouvelles exigences r glementaires Cette valuation a achev de d cr dibiliser le travail r alis avec le premier plan Mais c est sur la base de cette valuation que la r vision a t engag e 3 PDEDMA Le Pr fet de l Is re Monsieur le chef de groupe de subdivisions de l Is re de la Direction R gionale de l Industrie de la Recherche et de l Environnement Grenoble le 28 mars 2000 Thomas Reverdy Cristo UPMF 107 Rapport final Novembre 2003 5 LE TRAVAIL DE R VISION DU PLAN 1998 2003 La r vision du plan s engage dans la confusion confusion sur les pilotes de la r vision confusion sur les structures intercommunales confusion sur le contenu de la r vision La d marche est suspendue du fait d interf rence avec la mise en uvre de la Loi Chev nement Diff rences de point de vue entre les pilotes de la d marche sur les attendus de celle ci Les acteurs pilotes de la r daction du premier plan sollicit s pour piloter la r vision sont d us par l absence de suivi d application la remise en question excessive de leur travail mais surtout ils sont en d saccord avec le principe de la r vision La
272. t de l Agence et le charg de mission ne trouvant pas d accord sur la r daction des pr conisations il est d cid de soumettre les diff rentes positions un arbitrage de la CLE un amendement sera donc r dig par EDF qui le pr sentera la CLE pour vote Dans son amendement EDF propose de r diger ainsi la pr conisation 2 03 tudier la Thomas Reverdy Cristo UPMF 88 Rapport final Novembre 2003 faisabilit d am liorer les d bits d tiage dans le cadre d une concertation largie l ensemble du bassin versant de l Ain et de regrouper les exigences auparavant pr sent e comme des pr conisations sous la forme d un cahier d expression des besoins qui devront tre prise en compte dans l tude globale L amendement de EDF est rejet en CLE seul EDF ayant vot favorablement Il y a 7 abstentions Le d bat en CLE tel qu il est rapport par le compte rendu permet de comprendre comment l amendement a t rejet Tout d abord le repr sentant de la DIREN a jou un r le important Lors du d bat en CLE il explique que dans la nouvelle proposition de r daction propos e par EDF le SAGE perd toute sa port e vis vis des d bits et que le travail issu de 2 ans de r flexion n est pas retranscrit Si l amendement est vot le repr sentant de la DIREN pr cise que la DIREN n approuvera pas le projet de SAGE Ensuite le charg de mission explique que
273. t de la planification a t cr e l Agence pour int grer davantage son action l occasion des SAGE et des Contrats de Rivi re elle a un r le la fois externe repr senter l agence et interne mobiliser autour d une gestion int gr e d un bassin d une rivi re Mais selon Mme Petit la coordination interne reste difficile L Agence n est pas v ritablement organis e pour une gestion v ritablement int gr e Quand le repr sentant de l Agence participe la pr paration d un SAGE ou d un contrat de rivi re il ne peut pas toujours mobiliser les instructeurs concern s Le document est transmis seulement quand il a t r dig Quand la r daction du document met plusieurs ann es les instructeurs peuvent ne pas tre au courant des diverses discussions en cours et penser leur projet particulier sans en tenir compte Ainsi divers projets peuvent tre discut s puis financ s par les instructeurs de l Agence sans qu ils prennent en compte les travaux du SAGE en cours et sans que les repr sentants de l Agence au SAGE ne soient pr venus De m me l exp rience des instructeurs leur connaissance du terrain est peu mobilis e par ceux qui participent aux SAGE Or celle ci manque au repr sentant de l Agence qui avoue avoir besoin d une visite approfondie du bassin pour se rendre compte in situ des enjeux Au sein des services de l Etat les ing nieurs rencontrent le m me gen
274. t de tester une m thode On a d j choisi des secteurs pour tester des m thodes dans le cadre d autres tudes Elu les lus ne sont pas des gens primaires On peut leur expliquer Thierry Xouillot charg de mission je retiens qu il faut un second secteur test sur la Romanche pour tre s r qu aucune partie du bassin ne se sente l s e Il n y a pas de secteur embl matique sur la Romanche comme sur le Drac DDE le mot embl matique pose probl me Puisqu il s agit de tester la m thode il faut un secteur o on trouve une grande diversit d enjeux et des enjeux relativement diff rents Associations sport eaux vives il faut prendre un secteur de forte pente pour la Romanche le Drac aval est faible pente SIERG sur la Romanche le secteur aval a des enjeux forts De toutes les fa ons il faudra tudier ces secteurs au regard de tout l amont Christophe Sibieude si on ne prend que des secteurs aval on retombe sur le projet initial du SAGE De nombreux acteurs ont pes pour prendre en compte l amont Il faut un secteur en amont aussi pour satisfaire les lus de l amont SIERG je propose qu il y ait deux secteurs aval et un amont En aval de la romanche on pas la m me probl matique qu en aval du Drac Les ouvrages sont des prises d eau au fil de la rivi re et non un lac Thomas Reverdy Cristo UPMF 66 Rapport final No
275. t du conseil sup rieur de la p che ont insist pour que l on m ne cette tude sur d autres lieux sur les parties amont des bassins versants par souci d quilibre politique tout autant que par souci technique de disposer d tudes sur des milieux vari s Cependant parmi les divers tron ons restant aucun n a merg de fa on indiscutable Il a t d cid que le premier volet de l tude permettrait de faire ce choix La r union de la commission technique dont est extraite la discussion suivante avait pour objectif de s lectionner un tron on de rivi re pour r aliser l tude approfondie Charg de mission quand je suis arriv on m a dit que le SAGE sera r ussi s il est r ussi cet endroit l D un point de vue m thodologique toutes les questions sont r unies aspects techniques conomiques r glementaires Vice pr sident du SIERG la romanche tout le monde s en fout Thomas Reverdy Cristo UPMF 65 Rapport final Novembre 2003 Christophe Sibieude rappelle l historique du SAGE comment la Romanche s est raccroch e en cours de route au projet de SAGE sur le DRAC Puis il reconna t qu il faut aussi un site pilote sur la Romanche Agence de l Eau le but de cette premi re tude est bien de tester la m thode Christophe Sibieude oui mais compte tenu des d lais d tude le risque est que l on n ait rien sur la Romanche
276. t jusqu alors enfouis dans une d charge municipale Mais l valuation des capacit s tient autant l orientation politique privil gier ou non l incin ration qu au calcul Tout d pend comment on value les possibilit s de mise en d charge de tri et de valorisation des boues de station d puration Si la mise en d charge est limit e qu il n y a pas d effort de tri et que les agriculteurs refusent l pandage des boues de STEP l Is re est en sous capacit d incin ration S il y a de nouvelles d charges si l pandage se poursuit et si on progresse dans la valorisation mati re alors c est l inverse Pour Vincent Douzal DDAF l incin ration semble bien accept e par la population en Is re Il est vrai qu il n y a pas de mobilisation politique contre l incin ration malgr l affaire de Dominique Voynet circulaire du 28 avril 1998 Mise en uvre et volution des plans d partementaux d limination des d chets m nagers et assimil s 4 DDAF Vincent Douzal PDED notes de r union 16 juin 1999 coll ge des chefs de service en pr fecture Le pr fet consid re que l Is re se trouve probablement en surcapacit d incin ration 48 DDAF Vincent Douzal PDED 2 f vrier 2000 4 No l Mam re B gles Cit par Michel Villard SICTOM Sud Gr sivaudan DDAF Vincent Douzal Commission PDED 5 d cembre 2000 5 DDAF Vincent Douzal PDED Invitations Comptes rendus
277. table mais cette fois ci pour engager un travail de concertation Lors de cette rencontre les repr sentants de EDF et de la DRIRE continuent de soutenir l interdiction et r affirment l imp ratif de s curit Plus tard lors des entretiens le directeur du GEH nous explique que cette interdiction syst matique le g ne plus que ne lui est utile en imputant aux ouvrages hydro lectriques les brusques mont es des eaux elle les stigmatise Or les modifications du niveau d eau sont principalement le fait des crues naturelles Il souhaite montrer que ind pendamment de la gestion des ouvrages les rivi res sont dangereuses On voit d ailleurs que la d cision de brider l ouvrage de Notre Dame de Commiers avait pour principal objectif d appuyer ce type d argument La d cision d interdiction a aussi t critiqu e par l association des familles Drac 95 Enfance et Pr vention Cette derni re pense que l interdiction d acc s n est pas la solution car ces lieux restent fr quent s Y compris proximit du lieu de l accident Elle plaide pour une v ritable gestion du risque l o il est le plus important et non l interdiction Elle pr f re une fr quentation organis e qu une fr quentation sauvage Elle a t l intiative d une concertation sur la pr vention et la s curit de l acc s autour des barrages EDF a soutenu l initiative La Pr fecture de l Is re a pilot les groupes de tra
278. tants de Vienne et l exploitation du site d enfouissement sera partag e avec le SITOM Le SYVROM entend donc bien n gocier son regroupement avec le SITOM Evidemment les textes qui r gissent les syndicats mixtes ne permettent pas tous les montages financiers il faut donc bricoler Au moment de la r daction de ce rapport le bricolage n avait pas abouti Les DIB chappent la d finition du d chet ultime Les DIB taient au c ur des premiers efforts de concertation du COPERDI Les prestataires avaient alors consenti quelques efforts en particulier la construction de centre de tri avant la mise en d charge Le premier plan projetait une valorisation mati re de 50 des DIB Tr s optimiste quant au d veloppement de l incin ration 1l pr voyait une incin ration des refus de d charge l horizon 2005 En 2000 la situation est la suivante il est tr s difficile d valuer le niveau de valorisation mati re tant donn que les industriels peuvent pratiquer un tri la source et une valorisation des mat riaux sans que ceux ci ne soient comptabilis s comme d chets Les valuations de la valorisation sont tr s approximatives Sur les d chets qui arrivent en centre de tri le tonnage tri et recycl ne d passe pas 30 Thomas Reverdy Cristo UPMF 122 Rapport final Novembre 2003 production estim e de DIB 1999 76 D chets verts 20 653 production estim e 22 d apr s les liminateurs Bo
279. te Les uns et les autres sont tenus de prendre en consid ration les liens voqu s par d autres la contribution de tel ou tel ph nom ne la d pendance de tel ou tel usage tel ou tel tat de la rivi re La notion d int ressement renvoie aux diff rentes tentatives des porte parole pour modifier les liens qui les lient pour mobiliser d autres acteurs autour d eux On constate que le probl me en cours de d finition rencontre ou s oppose aux int r ts des acteurs dont la participation est pourtant n cessaire la r ussite du projet Chacun essaie de tisser des liens de se placer comme point de passage oblig C est dire de montrer aux autres acteurs que leurs objectifs passent par la r alisation de ses propres objectifs Les instances du SAGE ou du PDED sont des lieux o les diff rents repr sentants des acteurs tentent de qualifier les int r ts de leur institution et ceux des autres institutions On peut consid rer que les documents produits tudes sch ma plans sont des tentatives d int ressement des acteurs La fa on dont est trait e la question conomique la n gociation des contreparties fait partie des tentatives d int ressement que l on observe La notion d enr lement renvoie aux dispositifs mis en place par les uns et les autres pour fixer des r les de chacun L enr lement c est de l int ressement r ussi L enr lement ne se mesure pas au regard des d
280. te tenu des conflits locaux autour de la mise en d charge Cette d finition devait emporter avec elle toute une s rie de d cisions regroupements investissements Si on examine le rapport l expertise peut on parler de forum hybride Le pilotage centralis du travail des bureaux d tude par Vincent Douzal ne doit pas nous conduire conclure que l expertise tait monopolis e La richesse des changes montre bien l intensit des coop rations entre savoirs profanes et savoirs d expert Tous les acteurs pr sents autour de la table sont plus ou moins experts et reconnus comme tels Le bureau d tude et l animateur ont essayer acter les avanc es de la concertation par leur production de comptes rendus et de cartes permettre aux acteurs de voir clairement les regroupements g ographiques les gisements les infrastructures n cessaires Les comptes rendus et les cartes ont jou un r le d objets interm diaires Vinck 1999 qui ont facilit la construction d une repr sentation partag e et les positionnements des uns et des autres La ressource d tude tait assez limit e de nombreuses questions ont t peu explor es comme par exemple les conditions d un maintien de l pandage ou les possibilit s de d veloppement du non m lange la source dans les entreprises et grands commerces La comp tence limit e des associations cologistes en mati re d organisation des entreprises des
281. teur du SAGE sur le th me des ouvrages hydro lectrique la relation troite entre les gestionnaires des ouvrages EDF et les lus des communes o les barrages sont localis s tait tr s clairement affich e Cette rencontre s est d roul e dans la salle communale et s est prolong e par une visite du barrage Comme principal op rateur de gestion quantitative ils ont d prendre en consid ration des usages multiples et g rer les contradiction entre usages par exemple EDF maintient une c te touristique sur le lac de Monteynard mais ce m me barrage tient aussi un r le dans la pr vention des inondations La c te haute ne peut pas tre maintenue au del de fin septembre au risque de devoir laisser passer des crues importantes en automne qui pourraient inonder la zone commerciale de Comboire aux portes de Grenoble Lors de notre entretien avec le directeur du GEH il nous a cit une multitude d exemple o EDF a accept de modifier la gestion des ouvrages pour r pondre des demandes des lus Le niveau tait trop bas en d but d t pour mettre l eau le bateau de tourisme Nous avons accept de le remonter en vidant le Sautet avec un co t estim de 120 000 euros pris la charge de EDF Cela a d plu aux communes riveraines du lac du Sautet Quand j explique au pr sident du SIVOM du Monteynard que l on ne pourra pas atteindre la cote temps il me comprend Quand il me parle de la mise l eau de
282. tic le d coupage g ographique lui semblait pertinent Prenons l exemple de la Bonne un affluent du Drac situ au c ur du massif de l Oisans Cet affluent conna t des usages divers qui sont parfois incompatibles La rivi re est un lieu connu de pratique des sports d eaux vives de pratique de la p che Une partie importante du d bit de la rivi re alimente un canal le canal de Beaumont pour l irrigation et l approvisionnement en eau potable de la ville de Corps Dans les groupes de travail th matiques les opinions des associations de p cheurs ou de sports d eaux vives taient relativement bien relay es Le charg de mission tait pr t croire qu il fallait peut tre revoir l usage du Canal de Beaumont et augmenter le d bit r serv dans la rivi re Or la r union avec les lus et acteurs locaux a apport beaucoup d l ments sous estim s jusqu pr sent faute probablement des relais suffisants Le r le du Canal de Beaumont est apparu comme central il s agit d un monument historique il a un r le important d approvisionnement de l eau potable d irrigation Christophe Sibieude est sorti de la r union avec la conviction qu il y a un besoin de davantage structurer l activit de sport d eaux vives qui est aujourd hui compl tement libre et qui conduit des conflits avec les lus Thomas Reverdy Cristo UPMF 55 Rapport final Novembre 2003 et les p cheurs On peut en con
283. tinguant les diff rents types de d chets qui peuvent avoir des origines des natures des possibilit s de traitement ou des exutoires diff rents ou semblables Ainsi les boues de station d puration doivent tre diff renci es des autres d chets car elles ne peuvent pas aller en d charges mais peuvent tre pandues sur des terrains agricoles Autre exemple la distinction entre ordures m nag res et d chets industriels banals n est pas fond e sur la nature de ces d chets qui sont fondamentalement les m mes mais sur leur origine La r solution du syst me d quation n est pas simple elle pose la question des regroupements ou non des diff rents types de d chets Compliquons un peu le syst me d quation en int grant la dimension g ographique il faut d couper le territoire de telle fa on que l on puisse obtenir cette galit gisement traitement sur chaque secteur Ces secteurs ne sont pas d finis priori par des contraintes g ographiques et conomiques fortes Il existe d j des regroupements les syndicats intercommunaux mais ces regroupements ne suffisent pas r soudre l quation gisement traitement il s agit essentiellement de combiner ces syndicats entre eux ou bien m me de les recomposer Le r sultat attendu est la d finition de secteurs g ographiques une liste d infrastructures incin rateurs CET mettre en place dans chaque secteur et bien s r les volumes de d chets qui s
284. tion c est dire l arr t imm diat des travaux Le 23 mai 1997 le Pr fet prend un nouvel arr t autorisant l exploitation du CET sur une surface de 21 hectares et pour 22 ans Les opposants la d charge intentent une nouvelle action aupr s du tribunal au titre de l article L 10 du code des tribunaux administratifs et visent la suspension des arr t s pr fectoraux afin de ne pas cr er un caract re d irr versibilit tant que l action engag e n a pas t jug e La mobilisation contre le projet reprend le 28 juin 1997 2 000 personnes d filent dans les rues de Grenoble contre le projet Le 3 juillet 1997 le tribunal administratif donne raison aux associations en pronon ant la suspension de l exploitation de la d charge pour 3 mois Le dossier d Izeaux repasse au niveau national Dominique Voynet confie alors une Mission d Inspection Sp ciale de l Environnement une tude sur les risques encourus par la nappe phr atique situ e sous la d charge Ce rapport indique qu en l tat actuel des techniques toutes les pr cautions ont t prises Autrement dit l exploitation du CET est parfaitement l gale Le tribunal administratif confirmera cet avis La mobilisation reprend Les associations se saisissent des lections pour interpeller les lus Une lettre commune est envoy e la Ministre de l Environnement qui demandera en retour que des sites alternatifs Izeaux soient recherch s Enfin la d charge est occup e du 27
285. tions repr sent es Si on con oit le SAGE avec ses groupes techniques et avec les rencontres de la CLE comme une instance permanente d change d informations et de prise de d cision et non comme un dispositif de production d un document alors l organisation interne des interlocuteurs publics habituels dans le champ de l eau Agence de l Eau et Services de l Etat est inadapt e du fait d un manque de coordination en leur sein et entre elles La convergence des acteurs vers une gestion int gr e risque de se limiter au petit groupe des participants aux commissions techniques sans que les institutions qu ils repr sentent ne soient mobilis es Enfin le SAGE souffre aussi d une mauvaise articulation entre dispositifs d action publique par exemple entre dispositifs d autorisation et dispositifs de financement pour la mise en uvre des pr conisations Cette mauvaise articulation semble li e autant aux dispositifs eux m mes qu une mauvaise coordination des institutions qui les portent institutions qui n ont pas les m mes m thodes ni les m mes objectifs La place des SAGE dans le paysage institutionnel est encore construire En ce qui concerne les PDED nous avons observ un processus important de convergence des collectivit s locales vers une d finition d une politique commune des d chets Cette convergence a t difficile pour un syndicat intercommunal qui b n ficiait d une vaste d charge su
286. tit s pourtant essentielles de la gestion des d bits 2 3 QUI QUALIFIE LES ENJEUX Les initiateurs de la d marche sont les principaux acteurs de la d finition des enjeux Ils ont une bonne connaissance des conflits et des tentatives de concertation o 1ls ont t en g n ral impliqu s Leur formulation des enjeux est tr s marqu e par une appr ciation politique des relations entre les acteurs du territoire Ils ne sont pas libres dans la formulation des enjeux puisqu il s agit par cette formulation de mobiliser au mieux ces acteurs expliquer le pourquoi offrir une vis e viter toute position accusatoire Des acteurs institutionnels s associent au processus et sont porteurs de nouveaux enjeux ou travaillent reformuler les enjeux formul s initialement Cette reformulation est principalement le fait d acteurs ext rieurs au territoire qui n ont pas t ou peu impliqu s dans les dispositifs de concertation ant rieurs Ils puisent leur l gitimit essentiellement dans le SDAGE et dans la politique de l eau telle qu elle est d finie par la Loi sur l Eau En g n ral le th me de la r habilitation du milieu est principalement port par l Agence de l Eau et la DIREN Cette insistance particuli re tient probablement au mode d intervention de ces deux structures L Agence a dans ses objectifs de participer l effort de r habilitation du milieu mais elle ne peut pas prendre l initiative de faire d
287. tout d abord et des OM ensuite Le volet D chets Industriels Banals inscrit formellement les conclusions du COPERDI Rappelons tout d abord ce que sont les D chets Industriels Banals DIB Les DIB ne poss dent pas de r elle d finition en fait ils sont davantage identifi s par ce qu ils ne sont pas que par ce qu ils sont La loi elle m me ne les d finit pas Il s agit de d chets d origine industrielle assimilables aux ordures m nag res en cons quence ils sont soumis aux m mes exigences en particulier en mati re d enfouissement Le volet DIB comprend tout d abord un tat des lieux de la production des DIB sur le d partement Le plan divise le d partement en deux territoires le Nord et le Sud Is re Le Sud correspond essentiellement l agglom ration grenobloise le Nord est plus vaste et regroupe des communes plut t rurales et diff rents p les industriels comme Vienne Bourgoin Jallieu l agglom ration de Lyon Le COPERDI n avait travaill de fa on approfondie que sur l agglom ration grenobloise A partir d un questionnaire r alis par l Agence de l Environnement et de la Ma trise d Energie ADEME l inventaire des flux de production de DIB a t effectu par les Chambres de Commerce et d Industrie CCI l Union Patronale 1 ADEME les professionnels de l limination Il prenait en compte aussi bien la nature des d chets que le mode d enl vement et la destination On retrouve
288. tte m thode pour tre s lectionn s la Bonne 27 points le V n on 30 points la Romanche Bourg d Oisans 34 points La commission technique opte pour la Bonne et Romanche du fait essentiellement de la pr sence des lus concern s pendant la r union Thomas Reverdy Cristo UPMF 67 Rapport final Novembre 2003 Dans la plaine de Bourg d Oisans les enjeux sont tr s divers il y a un conflit entre les communes et le SIERG pour le captage de l Eau d Olle mais aussi et surtout une r elle opportunit de r habilitation du caract re naturel de la Romanche la rivi re tant actuellement tr s endigu e Il serait possible de lui redonner un lit naturel avec ses m andres d am liorer la qualit biologique sans trop grande remise en question de la gestion des d bits des ouvrages amont On peut se demander si le choix des quatre territoires prioritaires par des arguments plut t techniques ne cache pas un choix politique Il est bien probable qu aucune tude ne sera financ e ult rieurement et que les seuls tron ons tudi s seront ceux l La transf rabilit des r sultats sur les autres tron ons n est pas vidente S il tait affirm formellement que l on a choisi d tudier ces tron ons parce que l on pense qu ils sont prioritaires pour l action les animateurs auraient quelques difficult s obtenir la validation de ce choix puisque ce choix suppose d j un arbitrage p
289. turalistes fortes r habilitation de la rivi re lutte contre les pollutions toxiques Le chevauchement de ces deux constructions suppose un travail important de reformulation et de traduction des enjeux de telles fa ons qu ils soient accept s dans cet espace d j partiellement institutionnalis 2 4 LA MOBILISATION DES LUS Quand le l gislateur a r dig la loi sur l eau il a souhait que les lus soient des acteurs pr pond rants de la d marche SAGE probablement pour compenser le d ficit d mocratique parfois reproch au fonctionnement des Agences de l Eau Cela s est traduit par l attribution au coll ge des lus d une majorit des repr sentants dans la CLE Ce faisant il a cr une contrainte non n gligeable pour les animateurs la d marche a besoin d une forte participation des lus et pas seulement d une participation des usagers de l eau Examinons les premi res tapes de la mobilisation des lus autour de la constitution de la CLE puis coutons les lus voquer leur r le et plus globalement leur valuation de la d marche Thomas Reverdy Cristo UPMF 42 Rapport final Novembre 2003 L art de composer une CLE Latour et Le Bourhis 1995 ont donn le titre la CLE de tous les dangers au chapitre de leur rapport consacr aux tensions qui traversent cette institution fragile La CLE est le premier instrument de mobilisation des lus dans la d marche Il est
290. u Le document soumis la CLE le 22 septembre 2000 d finit plusieurs pr conisations sur la gestion des d bits Ces pr conisations sont introduites par un long paragraphe dont la formulation est assez prudente Celui ci reconna t que le SAGE n a pas l gitimit pour se prononcer sur le fonctionnement des ouvrages en dehors de son p rim tre et indique qu il formule des recommandations qui d finissent les besoins cologiques et hydrauliques sur son territoire et doivent ainsi permettre d initier une d marche concert e l chelle du bassin Ain et jura La formulation utilis e dans la suite du document est ambigu puisque que l on parle la fois de recommandation et de pr conisation que l on ne sait jamais vraiment si le contenu du SAGE d finit le besoin exprim en aval sous r serve de l valuation de sa faisabilit ou bien d finit d j un mode de gestion des d bits qui devra tre affin par une concertation avec lamont Le contenu des pr conisations prolonge l ambigu t La pr conisation la plus controvers e est la pr conisation 2 03 qui a pour contenu maintenir et moduler le d bit minimal entre 12 3 et 28 m3 s selon le d bit naturel Celle ci est d ailleurs la plus claire la pr conisation pr cise de d cembre juin le SAGE recommande de maintenir un d bit minimal de 28 m3 s laval d Allement dans la limite o les conditions de d bits naturels le permettent Le c
291. ue de EDF en cas de modification de la concession EDF a voulu prendre au mot l Agence il y avait l la possibilit de clarifier la situation actuelle EDF engage donc des n gociations avec l Agence de l Eau sur ce th me EDF demande que le pr judice existant li l application de la convention fray re convention qui n a pas de port e r glementaire soit valu et financ En contrepartie EDF propose que la convention fray re soit int gr e dans le cahier des charges de la concession EDF n a Thomas Reverdy Cristo UPMF 90 Rapport final Novembre 2003 pas obtenu de r ponse de l Agence de Bassin qui semble s accommoder du compromis actuel Quelle valuation du SAGE en tant que forum hybride Si on regarde la construction du collectif il est assez vident qu il a fonctionn par exclusion de certains acteurs les lus de l amont d entit s essentielles comme la cha ne d ouvrages hydro lectriques et enfin d enjeux importants comme le maintien des activit s nautiques sur Vouglans autant d l ments qui ne pouvaient pas tre dissoci s d une r flexion sur la gestion des d bits Ce forum hybride n a pas respect la r gle de l inventaire des connections possibles entre probl mes et entre acteurs L inventaire des connections a t limit La fermeture du collectif tait peut tre la seule solution pour que la nature y si ge sans y tre imm diatement
292. uels exemple p che et sports d eaux vives des usages actuellement impossibles mais qui pourraient tre rendus possibles avec une modification de la gestion de la rivi re Pour avancer dans l tude de ces conflits r fl chir aux lieux o ces conflits sont les plus significatifs les animateurs et experts ont cherch toujours pendant les r unions de la commission technique obtenir des acteurs une hi rarchisation minimale des lieux selon leur importance La tentation des acteurs interrog s en s ance est de ne pas donner de hi rarchie Pour les repr sentants des p cheurs la p che pourrait se pratiquer partout ou presque idem pour les sports d eaux vives Dans son travail d identification des usages et conflits d usages le bureau d tude missionn a demand nouveau chaque acteur pour chaque tron on d voquer s il y a un usage ou s il souhaite un usage dans l objectif de lister les conflits actuels ou potentiels Aucun acteur n a souhait hi rarchiser ses priorit s en termes d usages de donner voir clairement les potentialit s Evidemment les autres acteurs et les lus pr sents lors des restitutions en commission techniques contestent ces descriptions des usages je passe tous les jours devant tel ou tel endroit je ne vois aucun kayakiste ou bien dans cette zone de la rivi re on trouve une dr le de fr quentation allusion la fr quentation de certains tron ons du
293. uer ce processus comme un forum hybride permet de mettre jour quelques zones d ombres La richesse des changes en commission montre bien l intensit des coop rations entre savoirs Tous les acteurs pr sents autour de la table sont plus ou moins experts et reconnus comme tels sauf propos de la pr vention des d chets o l expertise des associations cologistes a t beaucoup discut e Les changes lors de ces commissions ont t enti rement restitu s dans les comptes rendus diffus s toutes les personnes qui taient plus ou moins concern es Les tudes techniques taient pilot es de fa on assez centralis e par l animateur de la d marche De toutes les fa ons la ressource tait assez limit e De nombreuses questions pointues ont t peu explor es comme par exemple les conditions d un maintien de l pandage ou les possibilit s de d veloppement du non m lange la source dans les entreprises et grands commerces Une ouverture des acteurs plus divers du pilotage de l expertise aurait pu permettre d instruire ces d bats L absence de connaissance en mati re de r duction des d chets la source dans les entreprises n a pas permis aux associations cologistes de prendre part une discussion sur la pr vention des DIB Ceux qui pouvaient l gitimement d velopper cette expertise par exemple les Chambres de Commerce et d Industrie ou les DRIRE sont parties prenantes parfois troite
294. ues 1999 36 1 otal ilan par fili re 1999 DIB valorisation mati re valorisation nerg tique tockage 1 boues de papeterie d chets sp cifiques d chets verts a unit millier de tonnes an Les repr sentants du GNPME Groupement National des PME du D chet et de l Environnement pr conisent alors de simplement revoir l objectif des 50 la baisse Bref personne n est en mesure de dire si l objectif des 50 est d pass Seul le repr sentant de la CCI l affirme lors des d bats en commission La volont de traiter de front OM et DIB de rechercher la plus grande int gration possible est une initiative du pr fet Il a en effet souhait que la r vision du plan embrasse conjointement DIB et OM qui sont peu diff rents en nature et en normes de traitement On se souvient d ailleurs que c est pour cette raison que le pr fet n avait pas souhait confier la r vision la DRIRE qui tait oppos e cette approche conjointe La DRIRE ne cesse de d fendre une gestion lib rale des DIB Elle explique que les collectivit s ne peuvent dimensionner des unit s sur la base d un march DIB qui est volatil gt La DRIRE qualifie d ill gale la proposition de l ADEME visant obtenir la ma trise publique des sites de d charges 6 DRIRE commission DIB compte rendu de la R union du 17 Mai 2000 5 DRIRE Groupe de travail DIB compte rendu de la r union du 21 mars 2
295. une division g ographique du travail d expertise et de la concertation semble int ressante Enfin il existe une derni re fa on de diviser le travail qui prend en compte les connections entre lieux ou entre th mes privil gier des objectifs ou des enjeux prioritaires et remonter les liens multiples pour rep rer les diff rents facteurs qui influencent ce th me Les changes entre acteurs usagers administrations agence de l eau lus propos du cahier des charges de l tude lot 6 par la commission technique ouvrages hydro lectriques et autres usages du SAGE Drac Romanche sont tout fait r v lateurs des difficult s piloter le travail d expertise g rer les divisions g ographiques ou th matiques Mais cette question a t aussi voqu e par les charg s de mission des autres SAGE D coupage territorial une chelle variable selon les usages Tout d coupage g ographique est probl matique La commission technique ouvrages hydro lectriques gt du SAGE Drac Romanche a longuement travaill au d coupage g ographique du territoire Il s agissait de constituer des espaces relativement homog nes du point de vue du fonctionnement de la rivi re de l tat du milieu et des usages possibles du fonctionnement des ouvrages hydro lectriques Ce d coupage avait pour objectif de choisir des zones tron ons prioritaires pour approfondir le travail d tude Un de ces tron ons prioritaires e
296. une planification est pr alable la loi de 1992 En effet d s 1990 le pr fet a confi la Direction R gionale de l Industrie de la Recherche et de l Environnement DRIRE une mission g n rale dans le domaine des d chets Dans le domaine de l environnement le d partement a une tradition certaine de la concertation Un groupe de travail d une tr s large composition a t cr en 1990 il est devenu en 1992 le Comit Pour l Elimination Rationnelle des D chets dans l Is re COPERDI La composition du COPERDI sous la responsabilit de la DRIRE se veut la plus large possible annexe 2 avec des administrations des lus des industriels et leurs organisations professionnelles des associations la F d ration Rh ne Alpes de Protection de la Nature FRAPNA et enfin des professionnels de la sant et de la gestion des d chets L objectif pour le pr fet et la DRIRE est de r soudre l affaire Izeaux affaire qui vient de prendre une dimension politique forte avec le vote du Conseil G n ral de l Is re contre le projet il s agit d un objectif implicite l affaire Izeaux n est jamais voqu e dans les documents officiels elle est beaucoup plus souvent voqu e en entretien Il s agit par la concertation et par l information des parties prenantes de d passionner le d bat de d finir une gestion rationnelle des d chets Il est possible que dans les intentions initiales de la DRIRE cett
297. ur lequel les actions seront prioritaires Les animateurs ont eu l habilet de proposer une tude deux volets un premier volet d crit l ensemble des ouvrages du bassin les modalit s de leur gestion le fonctionnement des cours d eau et les conflits d usage associ s Il devra permettre de choisir les tron ons qui m ritent une tude approfondie Le volet B proposition de solution de gestion quantitative argument e se pr sente comme une tude exp rimentale sur un ou plusieurs tron ons Il doit permettre d examiner des Thomas Reverdy Cristo UPMF 64 Rapport final Novembre 2003 conflits d usage et les possibilit s de r habilitation du milieu calculer un d bit biologique minimum adapt et d finir une gestion des d bits Il porte sur un nombre limit de tron ons s lectionn s pour le grand nombre d enjeux d usages insatisfaits ou conflictuels et pour la diversit des fonctionnements En termes de m thode des tableaux valuent les perturbations pour chaque modalit de gestion des ouvrages d bit r serv passage de crue chasse sur chacune des caract ristiques de la rivi re usage milieu L tat des lieux comprend une analyse des usages de leur poids conomique et de leur volution attente sociale Cette analyse permettra de d finir des sc narios de gestion des d bits un calcul argument m thode micro habitat pour les poissons et une d finition de fou
298. ure de notre recherche nous avons constat que la production de connaissance tait un enjeu fort de ces d marches et pouvait constituer un levier non n gligeable de la convergence des positions des acteurs vers des transformations r alistes du bassin versant ou des modalit s de gestion des d chets Cette question est donc devenue centrale dans notre recherche il s agissait de voir comment une telle production de connaissance est pilot e collectivement Nous avons donc beaucoup fait r f rence au concept de forums hybrides propos par Callon Lascoumes et Barthes 2001 Notre objectif central est donc devenu faire l valuation des d marches observ es en tant que forums hybrides Thomas Reverdy Cristo UPME 1 Rapport final Novembre 2003 I PR SENTATION DES TRAVAUX QUESTIONS DE RECHERCHE TRAIT ES En r ponse l appel d offre Concertation D cision Environnement nous avons propos d tudier deux nouvelles proc dures de concertation les plans d partementaux d limination des d chets PDED et les sch mas d am nagement et de gestion des eaux SAGE Ces deux proc dures ont en commun le souci de concertation des multiples acteurs d un territoire le souci de prendre en charge un objet de politique publique la gestion des d chets ou la gestion de l eau d un point de vue global sur ce territoire ind pendamment des divers projets le souci d analyser finement la s
299. us pensons que pour accro tre son efficacit le dispositif devra voluer Plut t que de raisonner de fa on s quentielle il nous semble int ressant de r fl chir une plus grande int gration dans le temps des m thodes de travail plus proches de l ing nierie concourante que de la conception s quentielle pour reprendre une expression utilis e en gestion de projet industriel par exemple que les parties int ress es participent davantage par leurs questions l orientation de l expertise que la CLE se prononce tr s t t sur des projets concrets que la question de la faisabilit soit prise en compte tr s en amont Il nous semble que la CLE doit fonctionner comme un parlement permanent de l eau et non un dispositif de validation d un sch ma labor apr s 8 ans de discussion et d j obsol te Thomas Reverdy Cristo UPMF 10 Rapport final Novembre 2003 D autant plus que les apprentissages r alis s par le collectif ne peuvent non plus tre retranscrits compl tement dans le document SAGE lui m me Pour rendre possible ce mode de fonctionnement il y aurait plusieurs chantiers engager Il y a tout d abord un chantier important pour proposer des m thodes de travail vari es adapt es la diversit des configurations en particulier pour piloter l expertise Il y a un autre chantier important am liorer la coordination entre les repr sentants et les institu
300. vail autour de plusieurs exp rimentations le Furon le V n on et le Drac Aval Sur le Furon diverses initiatives ont t mises en place distribution d un guide mise au point d une signal tique action p dagogique avec un spectacle pr sence de saisonniers et de gardes verts Ces initiatives ont permis de tester le dialogue avec le public de d finir le travail des guides de rivi re emplois jeunes de v rifier la compr hension des panneaux L association a aussi constat la diversit des risques rencontr s par le public sur ces sites qui vont bien au del du risque strictement hydraulique Les discussions propos du Furon ont aussi montr que les petites communes ici Engins n ont pas les ressources financi res et humaines pour assurer ses servitudes l entretien des chemins assurer la signalisation L association a milit pour une signalisation active et non passive des sir nes plut t que simplement des panneaux Celle ci a t exp riment e sur le V n on Le bilan est rest mitig la sir ne n est pas la panac e Elle est efficace quand il s agit d un site tr s localis par exemple un lieu de baignade fr quent proximit d un camping au passage on a constat que le camping avait des tentes dans la zone d expansion de crue Sur un site plus vaste la sir ne est moins efficace De plus la vitesse de propagation de la crue est tr s variable il faudrait pouvoir la mo
301. vembre 2003 M Delprat DIREN on voit l qu il est dommage de s affranchir d un diagnostic pour hi rarchiser les sites Quel est l objectif du SAGE est ce simplement tester des m thodes Ou bien traiter les zones forts enjeux Il y a le risque de se contenter de tester des m thodes l o a sert rien et ne rien faire ensuite Christophe Sibieude sur les secteurs choisis il y a du travail M Delprat DIREN on ne peut pas compartimenter le bassin en secteur Le bureau d tude dira qu il ne peut pas traiter les probl mes d un secteur sans aller voir en amont EDF Ici on n est pas dans l Ain Le d bat reprend lors de la r union suivante Mme Petit AE souhaite un examen pr cis des ouvrages sur l ensemble du bassin et de relations entre eux L option que vous avez prise est de se limiter quatre secteurs avec le m me cahier des charges Cette option a t refus e par l agence M Charpe lu local c est un arbitrage politique si l ensemble des acteurs pense qu il faut aller plus vite pour entra ner tout le monde Si on pense qu il y a urgence DRIRE attention ne pas refaire un SAGE Basse Vall e de l Ain et constater la fin que le probl me est en amont M Charpe lu local si j ai bien compris la m thode partir de cas concrets en aval on verra quelques questions pertinentes cela pose l amont SIERG
302. vironnement 75 Compte Rendu commission CET II 28 novembre 2001 Philippe Lambelain Bi vre Liers Environnement 76 Compte rendu commission CET II R union du 27 f vrier 2002 Thomas Reverdy Cristo UPMF 127 Rapport final Novembre 2003 contre le soutien de la commune du site d implantation peut tre pr sent comme une condition essentielle de r ussite Les conclusions de la commission conservent l id e d un portage par les communes les syndicats mixtes ou les communaut s de communes m me si la gestion est d l gu e Les cologistes se replient alors sur une autre revendication La FRAPNA souhaite davantage de suivi et de surveillance des CET elle pr conise la cr ation de Comit Local d Information et de Surveillance CLIS pour tous les CET Elle estime que c est une condition indispensable pour que les citoyens soient rassur s et acceptent ces installations Elle propose d ailleurs que les CLIS soient form es d s le d marrage du projet de d charge pour que les associations puissent tre impliqu es dans la conception du projet et non apr s le d marrage quand on ne peut plus rien faire M Gillet nous a expliqu que la position des acteurs a volu et converg vers deux principes l approche locale et le portage par les communes des projets de CET Le pr fet pr sent lors de ces commissions semble avoir t convaincu apr s plusieurs changes avec les diff rents acteurs d
303. voyait l ouverture de 40 centres de ce type les d chets inertes ont continu tre d pos s dans les d charges municipales qui n ont pas t ferm es Il n y a pas eu d ouverture de CET II Les lus ne se sont pas risqu s porter de nouveaux projets de CET II pour les OM Seules quelques d charges municipales ont t agrandies ou mises aux normes Pour les CET II destination des DIB l exploitation du CET d Izeaux n a pas d marr du fait de la contestation Les autres projets ont t rejet s d s leur proposition par le pr fet ou par les op rateurs du d chet En 1998 les usines d incin ration hors normes n ont pas fait l objet de mise aux normes Elles n ont pas t ferm es non plus Au niveau l gislatif le PDED se veut tre un document cadre opposable aux d cisions prises par l administration Pourtant le service de contr le de l galit de la pr fecture n est pas intervenu sur certaines d cisions des collectivit s locales Le syndicat intercommunal du Pays Voironnais qui devait selon le premier plan se regrouper avec d autres syndicats du Centre Is re pour financer un projet d incin rateur a d cid de rejoindre l agglom ration de Grenoble Les d chets sont donc incin r s Athanor le centre d incin ration de Grenoble alors en sous charge Le Centre Is re en a tir pr texte pour ne pas construire d usine d incin ration Ainsi le plan s est retrouv discr
304. x conditions dans lesquelles le collectif produit de la connaissance tout en se construisant lui m me on butte sur une r alit simple mais cruelle les ressources sont limit es L expertise ne peut tout tudier il faut faire des choix tudier certains ph nom nes certaines relations entre ph nom nes certains tron ons de rivi re certains sc narios Faire de tels choix est difficile chaque acteur concern souhaite que ses questions ou revendications soient inscrites dans le cahier des charges d une tude par peur que sa revendication soit consid r e comme n gligeable par la suite m me si ce probl me a d j t tudi ailleurs Sans expertise les probl mes et conflits ne sont pas suffisamment qualifi s pour tre entendus et il n y a pas d l ments qui permettent de r fl chir aux solutions et d valuer leur faisabilit La participation aux commissions techniques nous a permis d observer les acteurs et leur mode d intervention dans la d finition de la demande d expertise Nous avons eu aussi l occasion par des entretiens d obtenir leur justification de leur mode d intervention Nous pr sentons ci dessous les diverses tensions qui traversent le pilotage de l expertise divergence de m thode bricolages en mati re de division du travail d expertise arbitrage entre description de l tat et tude de la faisabilit Enfin nous nous sommes pos la question du rapport des lus

Rapport final de la recherche - Concertation, Décision, Environnement

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