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1. Vol 13 N 1 2005 Mairet et Gu rin 2005 soit d assurer la coordination de ces activit s entre les acteurs afin d accroitre l efficacit conomique Quelques exemples Il est possible d identifier quelques exemples d montrant la pr sence de diff rentes structu res de fili res rebours Par exemple en France IBM a sous trait un prestataire logistique la gestion de la logistique rebours de ses ordinateurs Mairet 2003 Au Qu bec dans l industrie des p tes et papier la soci t Cascades a mis sur pied une filiale pour g rer la r cup ration du papier alors qu un concur rent la firme Daishowa a d cid de c der sa filiale de r cup ration du papier bien qu elle l avait cr e quelques ann es auparavant Corbeil 1993 Pour leur part les magasins grande surface pr f rent impartir les activit s de la logistique rebours Daudelin 2002 De facon g n rale ce sont plus de la moiti des entreprises qu b coises qui confient en partie ou en tout temps des tierces parties les activit s reli es au recyclage et la r cup ra tion des produits Roy 2004 Par comparai son ce pourcentage est de 38 en Europe et de 28 en Am rique du Nord dans son ensemble Langley et al 2003 On retrouve galement la pr sence d organis mes publics ayant des mandats d encadre ment de fili res de r cup ration de produits en fin de vie Par exemple en France co Emballage une2. Contracting out the Phy sical Distribution Function A Trade Off Bet ween Asset Specificity and Performance Measurement International Journal of Phy sical Distribution amp Logistics Management vol 23 n 1 p 23 29 Andel T 2004 How to Advance in the Reverse Channel Material Handling Mana gement vol 59 n 2 p 24 31 Beaulieu M Martin R Landry S 1999 Logistique rebours un portrait nord am ricain Logistique amp Management vol 8 n 2 p 5 14 Bechtel C Jayaram J 1997 Supply Chain Management A Strategic Perspec tive International Journal of Logistics Management vol 8 n 1 p 15 34 Bello D C Dant S P Lohtia R 1997 Hybrid Governance The Role of Transac tion Costs Production Costs and Strategic Considerations Journal of Business amp Industrial Marketing vol 12 n 2 p 118 133 Blackburns J D Guide V D R Sonza G C Wassenhove L N V 2004 Reverse Supply Chains for Commercial Returns California Management Review vol 46 n 2 p 6 22 Cans R Mode d emploi environnement Le recentrage d Eco Emballages Le Monde mardi 5 avril 1994 p 2 Cans R Cr er pour recycler les produits de conditionnement la soci t Eco Emballage est pr te op rer Le Monde 14 octobre 1992 D 12 Carter C R Ellram L M 1998 Reverse Logistics A Review ofthe Literature and Fra mework for Futu
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4. cha ne logistique doivent int grer les dimensions transactionnelles et relationnelles comme fac teurs explicatifs des strat gies d ploy es par les acteurs d un r seau Filser 2000 a synth tis les diff rentes th ories pouvant expliquer la mise en uvre des r seaux de distribution Selon lui les co ts de transaction qui int grent des co ts de sauvegarde d actifs des co ts d adaptation des contrats et des co ts d valuation de la performance peuvent tre expliqu s par deux s ries de variables D abord le comportement des acteurs qui se caract rise par une rationalit limit e un opportunisme d coulant d une asym trie du partage de l information et la neutralit du risque Ensuite les transactions sont elles aussi caract ris es par la sp cificit des actifs la fr quence de la transaction et l incertitude L analyse des co ts de transaction devrait mener l acteur adopter une logique de mar ch mise en concurrence des acteurs une logique de hi rarchie int gration verticale ou adopter une grande vari t d arrangements contractuels se situant entre ces deux logiques extr mes Filser 2000 Les logiques contrac tuelles seront guid es par les caract ristiques des transactions Ainsi selon la combinaison des caract ristiques des transactions certai nes logiques s imposent Cependant comme le d montre la figure 1 les fronti res d limi tant les logiques ne sont pas clairement
5. ta blies De plus Williamson 1985 consid re que l incertitude est pr sente dans toutes les situations il ne fait pas cohabiter explicite ment les trois caract ristiques d o la diffi cult d terminer la logique la mieux adapt e d coulant d une situation moins tranch e ces trois logiques seraient associ es une struc ture de gouvernance soit une mani re d orga niser les transactions Filser 2000 On retrouverait donc une structure de march une structure d int gration verticale et une structure hybride Whipple ef al 1999 Les structures hybrides correspondraient mieux aux nouveaux arrangements d coulant d une int gration des partenaires d une chaine Logistique amp Management Logistique amp Management Figure 1 Positionnement des structures de gouvernance recherchions deux cas qui impliqueraient une situation g n rale suffisamment similaire Fr quence des pour faciliter les comparatifs entre les deux Incertitude p transactions exp riences Ensuite ces cas devaient tre suffisamment divergents afin de pouvoir d gager des contrastes entre eux Ainsi les deux cas retenus concernent le recyclage de d chets En plus leurs r seaux logistiques rebours ont connu un d ploiement grande chelle la suite d interventions gouverne mentales ayant pour but de prot ger l environ Structure Structure Structure Structure de march d int gration de march d int grati
6. Logistique amp Management Structure de gouvernance des fili res rebours deux cas qu b cois Jacques ROY Directeur du service de l enseignement de la gestion des op rations et de la production et Directeur du groupe de recherche CHAINE HEC Montr al Martin BEAULIEU Professionnel de recherche Groupe de recherche CHA NE martin beaulieu hec ca Cet article tudie les structures de gouvernance des fili res de logistique a rebours L exemple de deux r seaux qu b cois de recyclage de produits finis celui des pneus hors d usage et celui des r sidus de peinture permet aux auteurs de d finir les concepts et de d marrer une discussion sur les structures de gouvernance des fili res rebours et les responsabilit s dans la coordination des chafnes La logistique rebours reverse logistics aussi nomm e logistique invers e est une pr occupation de plus en plus pr sente pour les chercheurs Carter et Ellram 1998 Seitz et Peattie 2004 tout en tant consi d r e comme un vecteur de comp titivit par un nombre grandissant de gestionnaires Dowlatshahi 2000 Meyer 1999 ce jour les crits sur le sujet se divisent en deux grandes cat gories D une part il y a la presse professionnelle qui pr sente des arti cles anecdotiques d crivant les fa ons de faire de certaines entreprises ou cherchant identifier les meilleures pratiques dans ce domaine Andel 2004 Gooley 2002 D autre part il
7. M 2000 Les th ories du canal de distribution le dualisme des paradigmes in Fabbe Costes N Colin J Pach G Faire de la recherche en logistique et distribution Paris Vuibert p 55 89 Fleinschmann M Beullens P Bloem hofRuwaard J Wassenhove L N V 2001 The Impact of Product Recovery on Logistics Network Design Production and Operations Management vol 10 n 2 p 156 173 Fleinschmann M Krikke H R Dekker R Flapper S D P 2000 A Characterisation of Logistics Networks for Product Recovery Omega vol 28 n 6 p 653 666 Fleinschmann M Bloemhof Ruwaard J M Dekker R van der Laan E van Nunen J A E E van Wassenhove L N 1997 Quantitative Models for Reverse Logistics A Review European Journal of Operational Research vol 17 n 1 p 1 17 Ginter P M Starling J M 1978 Reverse Distribution Channels for Recycling Cali fornia Management Review vol 20 n 3 p 72 82 Gooley T B 2002 The Who What and Where of Reverse Logistics Logistics Management vol 42 n 2 p 38 44 Klausner M Hendrickson C T 2000 Reverse Logistics Strategy for Product Take Back Interfaces vol 30 n 3 p 156 166 Vol 13 N 1 2005 Kroon L Vrijens G 1995 Returnable Containers An Example of Reverse Logis tics International Journal of Physical Dis tribution amp Logistics Management vol 25 n 2
8. al Journal of Logistics Management vol 10 n 2 p 41 53 van Hoek R I 2000 The Purchasing and Control of Supplementary Third Party Logis tics Services Journal of Supply Chain Management vol 36 n 4 p 14 26 Whipple J S Frankel R Anselmi K 1999 The Effect of Governance Structure on Performance A Case Study of Efficient Consumer Response Journal of Business Logistics vol 20 n 2 p 43 62 Logistique amp Management Logistique amp Management Williamson O E 2002 The Theory ofthe Firm as Governance Structure From Choice to Contract Journal of Economic Perspecti ves vol 16 n 3 p 171 195 Williamson O E 1985 The Economic Institutions of Capitalism Firms Markets Relational Contracting New York Free Press 450 p Yin R K 1994 Case Study Research Design and Methods second edition London Sage Publications 170 p Zikmund W G Stanton W J 1991 Recycling Solid Wastes A Chan nels of Distribution Problem Journal of Marketing vol 35 p 34 39 Vol 13 N 1 2005
9. comme un appel d offres afin de c der des lots de pneus aux fir mes de traitement qui seraient pr tes tre pay es le moins cher pour disposer des pneus us es Casciaro 2003 consid re que la confiance est une dimension importante d une structure de gouvernance hybride Cette confiance peut s tre d velopp e par les interactions que les acteurs ont eues au fil des ann es Justement les producteurs de peinture ont commenc se regrouper sous la banni re co Peinture au milieu des ann es 1990 quelques ann es avant l mission des exigences r glementaires Par ailleurs au cours des prochaines ann es cette Logistique amp Management confiance pourrait tre remise en question puisqu un des membres d co Peinture est aussi propri taire de PRQ Des producteurs d co Peinture pourraient avoir l impression de favoriser le d veloppement d une entreprise qui demeure la base un concurrent Enfin Bello et al 1997 consid rent qu il ne faut pas uniquement s attarder aux dimen sions d efficience qui sous tendent la th orie des co ts de transaction mais aussi tenir compte des consid rations strat giques Ainsi la volont d acqu rir une position dominante sur un march peut amener un acteur retenir une formule transactionnelle qui semble irrationnelle d un point de vue conomique court terme mais qui peut g n rer un gain long terme Les cas que nous avons tudi s ne laissent pas en
10. core entrevoir cette possibilit C est pourquoi nous consi d rons qu il sera n cessaire de poursuivre la recherche en diversifiant les contextes des tu des de cas par exemple en retenant des sujets qui ont mis en place une fili re de r cup ra tion sans la contrainte l gislative ou des cas o l acteur d cide de conserver la responsabilit de toutes les activit s op rationnelles et d ci sions strat giques Conclusion Contrairement la logistique traditionnelle ou la gestion est conserv e l int rieur de l orga nisation ou d l gu e en tout ou en partie un prestataire logistique externe la logistique rebours laisse entrevoir des arrangements administratifs plus complexes comme par exemple une mutualisation des ressources d acteurs d un secteur d activit donn afin de partager les co ts de la nouvelle infrastructure de collecte et de traitement Les crits dans le domaine de la logistique rebours sont assez vasifs quant aux diff rentes formules de ges tion et quant aux facteurs les justifiant Les auteurs entendent multiplier les tudes de cas afin d affiner leur compr hension de cette structure de gouvernance et des contextes dans lesquels les entreprises choisissent d y recourir R f rences Alvarado U Y Kotzab H 2001 Supply Chain Management The Integration of Logistics in Marketing Industrial Marke ting Management vol 30 n 2 p 183 198 Aertsen F 1993
11. es firmes de traitement Elev e entre les sites de collecte et le Fr quence transporteur Dans le cas de la peinture recycl e la sp cifi cit des activit s de traitement et la fr quence des transactions ouvrent aussi la porte une structure hydride En fait la pr sence d une seule firme de traitement laissait peu d options aux producteurs de peinture Les producteurs devaient envisager une structure de gouver nance qui se traduirait par un rapprochement troit avec cette soci t Ceci peut expliquer pourquoi les membres d co Peinture ont d l gu des responsabilit s plus op rationnel les PRQ Pour ce qui est des caract ristiques comporte mentales rationalit limit e opportunisme et neutralit du risque nous consid rons que les interventions de Recyc Qu bec viennent alt rer les comportements opportunistes des autres acteurs de la fili re D abord en compensant les soci t s de traitement selon la valeur ajout e Recyc Qu bec oriente les investisse ments des acteurs vers certains choix technolo giques Par ailleurs en donnant de la valeur des actifs secondaires les pneus us s qui en avaient peu auparavant Recyc Qu bec biaise la rationalit limit e des acteurs Dans ce cadre Recyc Qu bec a aboli une grande partie des r gles naturelles du march en coordonnant les changes dans la fili re C est pourquoi des acteurs peuvent sugg rer l introduction de m canismes de march
12. ions de gestion des r seaux rebours nous revenons aux travaux traitant de ce sujet pour la logistique tradition nelle Parmi les diff rentes th ories permet tant de d finir le concept de gestion de la chaine logistique il y a celle des r seaux o les acteurs d une m me fili re partagent ensemble des processus et des ressources Skjoett Larsen 1999 Parmi ces processus Bechtel et Jayaram 1997 introduisent celui du recyclage Ils introduisent donc l id e d un r seau en boucle ferm e ou les produits consomm s peuvent tre r introduits dans les processus de transformation afin d offrir une seconde vie utile aux ressources Il s agit l d une des applications la plus vidente de la logistique rebours mais cette derni re pos s de plusieurs autres ramifications cet effet Beaulieu et al 1999 ont d fini la logistique rebours comme un ensemble d activit s de gestion visant la r introduction d actifs secondaires dans des fili res valeur ajout e Le terme actif se veut suffisam ment g n rique pour englober tous les volets de la logistique rebours soit la gestion des retours de produits d fectueux des produits non d sir s par le client des surplus d actifs ou enfin des d chets En plus ce terme sous entend que la ressource a ou avait un pro pri taire Le terme secondaire signifie que l actif en question a subi une d gradation quelconque Pour sa part l expressi
13. ipalit s organisent et financent elles m mes des collectes annuel les Depuis janvier 2003 des bacs de r cup ration sont distribu s dans plusieurs municipalit s du Qu bec afin d encourager la cueillette de peinture usag e tout au long de l ann e Enfin des chaines de magasins offrent leurs clients la possibilit de rappor ter leurs contenants de peinture usag e et les acheminent ensuite Peintures r cup r es du Qu bec Le tableau 3 pr sente la r partition de la peinture r cup r e selon les diff rentes sources Soulignons que le r glement adopt par le minist re de l Environnement du Qu bec impose des cibles aux fabricants Ainsi en 2002 25 des rebuts de peinture devaient tre r cup r s 50 en 2005 et 75 d ici 2008 Pour les membres d Eco Peinture un des moyens pour atteindre cet objectif serait de d ployer un syst me de bacs dans un nombre plus grand de municipalit s Jusqu pr sent 216 bacs ont t distribu s dans 102 municipalit s du Qu bec regroup es dans 31 comt s et huit r gions administratives Cependant cette option exige que les munici palit s desservies par ce syst me de bacs qui veulent un ramassage communiquent avec PRQ qui g re l horaire des collectes La collecte elle m me est effectu e par le camion de service de PRQ lorsque les sites de collecte sont rapproch s et que les volumes sont fai bles Certaines municipalit s re oivent un ser vice r gu
14. ive europ enne sur le recyclage des d chets d quipements lectri ques et lectroniques diff rents acteurs pro posent quelques structures de gestion un organisme f d rateur multi produits recycl s un consortium industriel regroupant diff Logistique amp Management Tableau 1 D finition des activit s de la logistique rebours D marche de l utilisateur en vue de d tourner les actifs La collecte aT secondaires et de les diriger vers un r seau de valeur ajout e Il consiste s parer les diff rentes mati res r cup r es ou Le triage d monter un produit complexe afin d acheminer les ressources vers la fili re de traitement appropri e Cette activit vise principalement constituer des lots l entreposage conomiques de transport ou de traitement II peut s agir aussi de combler les carts entre l offre et la demande Il s agit d assurer le d placement des actifs secondaires entre les Le transport traitement acteurs r alisant l une ou l autre des activit s de la fili re de Cette activit consiste en une s rie de taches en vue de pr parer les ressources pour le traitement secondaire Il peut s agir d un traitement tr s sommaire par ex la r paration d un produit d fectueux ou un traitement ramenant un actif une mati re premi re de base Le traitement Cette activit transforme le r sultat du traitement primaire en un secondaire produit ayant une valeur c
15. lier par ex une fois par semaine alors que d autres sont visit es sur appel Lorsque les volumes sont lev s PRQ confie la t che un transporteur qui poss de une semi remorque munie d un chariot fourche trois roues Pour certaines r gions il est plus conomique de confier le travail un trans porteur priv D autre part certaines munici palit s entreposent les bacs sur des surfaces non pav es o les transpalettes ne sont pas uti lisables Il faut alors soit avoir recours au cha rot du transporteur ou transvider les contenants manuellement d un bac l autre Bref c est PRQ qui choisit la fa on la plus conomique de fonctionner Le fonctionnement actuel offre plusieurs avantages pour co Peinture Tout d abord c est PRQ qui se charge de la r ception des appels de la r partition et de la cueillette des bacs dans les municipalit s C est aussi PRQ qui d cide du moyen de transport le mieux adapt la situation Discussion Nous avons d fini la logistique rebours en recourant au terme d actif Nous avons jus tifi le choix de ce terme en expliquant qu il Vol 13 N 1 2005 sous entend la pr sence d un propri taire Dans le cas du recyclage l intervention de l tat vient souvent rappeler la responsabilit du propri taire Ce dernier redevient donc un agent conomique face ses responsabilit s environnementales et par cons quent la th orie des co ts de transaction peu
16. nsemble des 18 r gions administratives de la province En moyenne la subvention quivaut environ 0 12 du kilogramme de pneu cueilli Une fois les pneus collect s ils sont achemin s diff rents centres de traitement Recyc Qu bec octroie de nouveau une aide financi re par pneu selon la nature du traitement effectu par les entreprises La logique des subventions s inspire des principes du 3R V R duction R utilisation Recyclage et Valorisation Par ailleurs les entreprises de traitement ont des besoins en termes de demande annuelle mais galement des exigences plus sp cifiques quant aux caract ristiques des pneus Le Tableau 2 Besoins en pneus des centres de traitement Type de traitement Lafarge Mont r gie TX Valorisation Ciment Saint Laurent Lanaudi re Scopcat Laval Recyclage primaire Recyclage primaire et 4 secondaire Dynamat Laval Recyclage primaire et secondaire Royal Mat Centre du Qu bec R curopneus Recyclage Mauricie Bois Francs 15 000 Rechapage 40 000 Rechapage 40 000 Pneus Turcotte Qu bec Techno Pneus Bas Saint Laurent Demande annuelle EPA Caract ristiques des pneus Tous les pneus l exception 2 000 000 des pneus de chariots l vateurs Tous les pneus l exception Valorisation 2 500000 des petits pneus et des pneus zs 900 000 550 000 2 400 000 des pneus de chariots Des Les pneus de cami
17. ommerciale beaucoup plus grande Le traitement primaire 1 Environnement Canada d finit le recyclage comme tant l utilisation des composants d un produit usag pour fabriquer un nouveau produit rents manufacturiers ou une structure dis tincte par type de produits Mairet et Gu rin 2005 Cette recherche d une formule d orga nisation peut s apparenter la notion de struc ture de gouvernance qui a d j fait l objet de travaux dans le domaine de la logistique tradi tionnelle Aertsen 1993 van Hoek 2000 Whipple et al 1999 Cependant notre connaissance elle n a pas encore t explici tement appliqu e aux situations de logistique rebours Le pr sent texte vise justement discuter de structures de gouvernance dans un contexte de fili re rebours Deux exemples de r seau dans le cadre de recyclage de produits finis seront d crits celui des pneus hors d usage et celui des r sidus de peinture Ces deux cas se d roulent dans le contexte qu b cois Dans un premier temps en nous appuyant sur une revue de la litt rature pertinente nous d fini rons les concepts faisant l objet de notre tude La pr sentation des deux cas sera suivie par une discussion sur cette question des structures de gouvernance tout en d gageant les implications pour les chercheurs ainsi que les professionnels du secteur Revue de la litt rature D finition de la logistique rebours Pour saisir les implicat
18. on Structure Structure hybride hybride nement Ces cas se distinguent par la nature du r seau ainsi que par la nature des relations M e 2 n Sp cificit des actifs Sp cificit des actifs Source Adapt de Williamson 1985 van Hoek 2000 Pr sentation des cas Les deux cas d criront des l ments contex tuels permettant de comprendre les conditions historiques de d veloppement et n cessaire ment les acteurs et l organisation de ces r seaux de logistique rebours logistique Whipple ef al 1999 Avec le mouvement d impartition des activit s logis tiques Roy 2004 les structures hydrides prennent de l ampleur Bello ef al 1997 et Williamson 2002 rappellent qu un m me agent peut recourir diff rents types de tran Le recyclage des pneus hors d usage saction et par cons quent diff rentes structu res de gouvernance pour sa chaine de valeur interne En transposant la nomenclature que Razzaque et Sheng 1998 ont d velopp e pour l impartition des activit s logistiques nous pourrions affirmer qu un agent d une fili re rebours peut d cider de d l guer la responsabilit des actifs entrep t flotte de camion de d l guer les activit s op ration nelles voir tableau 1 ou les d cisions strat giques conception du r seau rebours Selon des valuations les Qu b cois se d partissent annuellement de 6 4 millions d quivalent de pneus automobile
19. on fili re valeur ajout e pr cise que la desti nation du flux invers doit amener l actif vers un intervenant qui pourra lui donner une nou velle utilit conomique Quant l ensemble des activit s Fleinschmann ef al 1997 ont identifi celles qui devraient tre r alis es l int rieur d une fili re rebours Le tableau 1 offre une d finition de chacune Ces activit s ont un caract re davantage op rationnel Par ailleurs comme dans le cadre d un r seau logistique traditionnel la fili re rebours exigera des d cisions plus strat gi ques Dans ce cadre Samii 2001 identifie les d cisions suivantes le degr d int gration verticale ou d impartition dans la gestion du r seau le nombre la capacit et les emplace ments des diff rents sites entrep t traite ment primaire ou secondaire les modes de transport la fr quence des changes le degr d informatisation La conception du r seau vise donc pr ciser l infrastructure qui offrira la meilleure performance pour le syst me Chapman 1994 Il y a donc deux niveaux d intervention dans les fili res rebours la r alisation des activi t s op rationnelles et les r flexions entourant leur conception Des experts constatent juste ment que des organismes existent d j pour r aliser les activit s de collecte de tri de transport ou de traitement mais que toute la difficult va tre d industrialiser les fili res
20. ons radiaux l exception des pneus de camions en nylon Tous les pneus d automobiles ayant un rayon de 13 14 et 15 pouces Tous les pneus l exception l vateurs Les pneus de camions en nylon Pneus de type automobiles et camionnettes pouvant tre rechap s Pneus de type automobiles et camionnettes pouvant tre rechap s i Les pneus de chariots l vateurs ont un cylindre d acier l int rieur les quantit s sont n gligeables ii Il y aurait environ 30 000 petits pneus g n r s annuellement iii 2 des pneus de camions sont en nylon iv Ces pneus repr sentent 80 de tous les pneus d automobiles v 6 des pneus d automobiles g n r s annuellement peuvent tre rechap s tableau 2 permet d appr cier les demandes des firmes de traitement Le programme a atteint ses objectifs initiaux au d but de l ann e 2001 En fait la r ussite du programme a t telle que l on constate mainte nant que la demande des diff rents centres de traitement d passe l offre de la cueillette de la province Les r sidus de peinture Au milieu de l ann e 2000 le minist re de l Environnement du Qu bec annon ait l adoption du nouveau R glement sur la r cup ration et la valorisation des contenants de peinture et des peintures mis au rebut Une des cons quences du r glement a t qu compter du 1 janvier 2001 les producteurs de peinture taient oblig s d offrir aux consomma
21. ploi aes ailleurs nous avons proc d certaines modi clage ou la valorisation nerg tique des fications sur des donn es afin de pr server la pneus us s En 1996 il en confie le mandat confidentialit de certaines informations stra a Soci t qu b coise de peep Dera ELE de t giques Cependant ces modifications ont recyclage Recyc Qu bec Cette derni re a respect les proportions initiales pr servant s whee par le gouvernement qu b cois au leur cr dibilit pour le lecteur d but des ann es 1990 Recyc Qu bec a pour mission de promouvoir d velopper et favori 2 En moyenne un pneu de TU Hn camion quivaut 5 8 pneus Deux crit res ont justifi le choix des cas ser lar duction le r emploi la r cup ration et d automobile similarit et divergence D abord nous le recyclage de contenants d emballages de Pour viter la r p tition de tels v nements le gouvernement qu b cois met sur pied diff 82 Vol 13 N 1 2005 Logistique amp Management mati res ou de produits ainsi que leur valori sation dans une perspective de conservation des ressources Le programme de gestion des pneus hors d usage a pour objectif de r cup rer pour fin de mise en valeur 85 des pneus g n r s annuellement soit environ 5 44 mil lions EPA Le pourcentage restant est consti tu de pneus d hiver qui sont revendus sur les march s des pays en voie de d veloppement L un de
22. re Investigation Journal of Business Logistics vol 19 n 1 p 85 102 Casciaro T 2003 Determinants of Governance Structure in Alliances The Role of Strategic Task and Partner Uncertainties Industrial and Corporate Change vol 12 n 6 p 1223 1251 Chapman P T 1994 Logistics Network Modeling in Robeson J F Copacino W C Howe R E The Logistics Handbook New York The Free Press p 151 174 Corbeil M Daishawa vend sa filiale de ramassage du vieux papier Le Soleil samedi 18 septembre 1993 p G16 Daudelin A 2002 Objectif le bon pro duit sur les tablettes Gestion logistique vol 15 n 5 p 7 10 Vol 13 N 1 2005 Daugherty P J Richey R G Hudgens B J Autry C W 2003 Reverse Logistics in the Automobile Aftermarket Industry Interna tional Journal of Logistics Management vol 14 n 1 p 49 62 Dobos IL 2003 Optimal Produc tion Inventory Strategies for a HMMS Type Reverse Logistics System International Journal of Production Economics vol 81 82 p 351 360 Dowlatshahi S 2000 Developing a Theory of Reverse Logistics Interfaces vol 30 n 3 p 143 155 Escande P Les pouvoirs publics m con tants d Eco Emballages Les Echos mer credi 19 mars 1994 p 10 Ellram L M 1996 The Use of the Case Study Method in Logistics Research Jour nal of Business Logistics vol 17 n 2 p 93 138 Filser
23. rtance Une importance d autant plus grande qu il faut acheminer les pneus selon la valeur ajout e du traitement Comme la soci t Recyc Qu bec subventionne les transporteurs et compense financi rement les soci t s de traitement il peut paraitre naturel qu elle se soit attribu e le r le d agent de coordination qui devient aussi pour elle un moyen de contr ler les soutiens financiers consentis Selon les caract ristiques de fr quence des transactions et de sp cificit des actifs la formule hydrique est une option conforme la figure 1 On pourrait ajouter que la structure d int gration verticale pourrait aussi tre une option valable selon les crit res d incertitude et de sp cificit des actifs voir figure 1 Compte tenu du contr le exerc par Recyc Qu bec sur cette fili re et des investis sements qu elle y consent nous pourrions dire que l hybridation de la structure de gouver nance tend vers une forme d int gration Vol 13 N 1 2005 Logistique amp Management Tableau 4 Comparaison des caract ristiques transactionnelles lim Pneus us s Peinture recycl e Tr s haute sp cialisation des actifs de traitement et des r seaux de vente de la peinture recycl e Rar faction de la mati re premiere Sp cificit des actifs lev e quant aux quantit s Incertitude LI q Saisonnalit collecter et la taille des pneus Elev e entre les sites de collecte les transporteurs et l
24. s En fait les pneus d automobiles accaparent 4 4 mil lions d unit s alors que les pneus de camions repr sentent 350 000 unit s ou 2 millions de pneus d automobiles Ces 6 4 millions d quivalent de pneus automobiles EPA repr sentent une masse de 63 000 tonnes g rer Traditionnellement ces pneus hors d usage taient achemin s des sites d entre posage une solution conomique mais qui M thodologi e peut pr senter des risques s rieux pour l envi ronnement Ainsi au printemps 1990 les Qu Nous sommes encore au premier stade de nos b cois prenaient conscience de cette r flexions concernant le lien entre les structu probl matique lors d un incendie dans un site res de gouvernance et les fili res rebours d entreposage en milieu semi urbain Le feu a Par cons quent nous retenons les recomman fait rage durant quatre jours for ant l vacua dations de Yin 1994 qui sugg re que l tude tion de citoyens En bout de ligne la facture de de cas est la strat gie de recherche d ployer la d contamination et de la restauration du site lorsque la recherche est encore au stade explo de l incendie s est lev e 12 millions de dol ratoire L tude de cas permet aussi de collec lars ter des donn es provenant de diff rentes sources entretiens avec diff rents acteurs consultation d art facts analyse de donn es M UE j et observations Ellram 1996 Yin 1994 Par TONIES HIS GS d aide au r em
25. s de valorisation des contenants et des surplus de peinture et elle paiera aussi les frais de transport jusqu au centre de traitement Ainsi pour soutenir ses activit s les d ten teurs de marques contribuent un montant de 0 25 pour chaque contenant de peinture vendu au Qu bec C est une somme de 2 5 millions 3 millions qui serait ainsi vers e annuellement l organisme Les contenus r cup r s sont exp di s la soci t Peintures r cup r es du Qu bec PRQ L entreprise r ussit recycler 85 de la peinture collect e Cette peinture est com mercialis e sous divers noms et elle se vend environ la moiti du prix d un produit r gulier Depuis le d but de l ann e 2003 PRQ est une filiale part enti re de Peinture Laurentides du Qu bec l un des membres d Eco Peinture Dans la province de Qu bec les contenants de peinture usag e sont r cup r s de quatre sour ces diff rentes la cueillette annuelle par l entremise de firmes sp cialis es les autres collectes municipales annuelles les bacs et les magasins participants Ainsi certaines muni cipalit s notamment Montr al confient la collecte de produits dangereux des firmes sp cialis es Certains contrats pr voient que le transport vers le centre de traitement de Peintures r cup r es du Qu bec est inclus alors que pour d autres co Peinture doit d frayer le co t de transport vers le site de trai tement D autres munic
26. s volets du programme est l implanta tion d un r seau de collecte Un tel r seau n tait pas simple concevoir compte tenu de la diversit des sites de cueillette et de l tendue du territoire En effet par la mise sur pied de son programme Recyc Qu bec a d nombr plus de 8 000 sites qui se r partis sent comme suit e 5079 garages et stations service 63 0 e 895 concessionnaires 11 1 e 691 municipalit s 8 6 e 665 parcs de v hicules routiers 8 3 e 457 ferrailleurs 5 6 e 278 magasins sp cialis s 3 4 96 Pour favoriser le maillage entre les sites de col lecte et les soci t s de traitement des pneus hors d usage le programme de gestion int gr e a consist principalement en un soutien finan cier par Recyc Qu bec s exergant deux niveaux Premi rement des contrats sont octroy s des transporteurs pour qu ils collec tent les pneus partir des quelque 8 000 sites identifi s et qu ils les acheminent aux entrepri ses de recyclage et de valorisation La cr ation de ce r seau de transporteurs accr dit s tait une tape pr alable une gestion int gr e liant l offre et la demande de pneus hors d usage Ces transporteurs participent un appel d offres qui leur octroi un contrat de cueillette pour une r gion donn e Les tarifs conf r s par Recyc Qu bec sont fonction de la r gion de collecte et du point de destination Neuf trans porteurs ont t retenus pour couvrir l e
27. soci t anonyme de droit priv a obtenu un agr ment de l tat qui lui permet de g rer la redevance que ses entrepri ses membres priori tous les producteurs de biens de grande consommation lui versent Pour obtenir le droit d apposer un logo signa lant au consommateur que le produit sera recycl par les soins du fournisseur ces entre prises doivent d bourser un montant la vente de chacune des unit s de leurs produits Cans 1992 Les entreprises taient en quelque sorte oblig es d adh rer Eco Emballage moins de d montrer qu elles prenaient en charge elles m mes le recyclage de leur emballage En contrepartie des redevances accumul es co Emballage s engage financer le surco t que repr sente pour les communes le fait de trier les d chets plut t que de les mettre en d charge Escande 1994 co Emballage a t inspir e par la Dual System Deutschland DSD qui a elle aussi une formule d adh rents et de cotisa tion la diff rence que DSD prend en charge mat riellement et financi rement la collecte des emballages tri s Cans 1994 Pour notre Vol 13 N 1 2005 part nous croyons que ces diff rentes organisations de gestion des fili res rebours pourraient tre expliqu es par la th orie des co ts de transaction et des structures de gou vernance D finition des structures de gouvernance Alvarado et Kotzab 2001 indiquent que les recherches en mati re de gestion de la
28. t aider comprendre leurs comportements Par ail leurs l tat par ses diff rentes formes d interventions peut devenir lui aussi un agent de la fili re Les deux cas que nous venons de pr senter illustrent les propos de Bello et al 1997 et Williamson 2002 qui affirment qu un agent peut recourir diff rentes structures de gou vernance l int rieur de sa chaine de valeur Le cas du recyclage de la peinture d montre juste ment une cascade de d l gation de responsabi lit s les producteurs de peinture ont transf r la responsabilit de la fili re de recyclage la soci t co Peinture et cette derni re a confi la responsabilit de la collecte et du traitement la soci t PRQ qui peut son tour sous trai ter une partie du volume de transport Dans le cas des pneus us s on a plut t proc d l inverse Recyc Qu bec s est appropri e la responsabilit de concevoir et de g rer la fili re de recyclage en sous traitant les activit s de transport et de traitement En reprenant les caract ristiques de la transac tion la sp cificit des actifs la fr quence de la transaction et l incertitude nous pouvons pro duire un premier comparatif entre les deux cas tableau 4 Il ressort du tableau 4 que la coordi nation de la fili re est un enjeu majeur la pr sence d un point de contact entre les sites de collecte les transporteurs et les soci t s de tral tement rev t une grande impo
29. teurs un service de r cup ration des vieux contenants et de se doter d un sys t me de recyclage des r sidus de peinture Au moment de l entr e en vigueur du r gle ment la moiti des 40 d tenteurs de peinture du Qu bec taient membres d Eco Peinture 3 Utilisation des pneus comme source d nergie 4 Le recyclage primaire consiste ramener le pneu sous la forme d une mati re premi re par ex poudrette alors que le recyclage secondaire voit utiliser cette mati re premi re pour r aliser un produit plus haute valeur ajout e par ex mat riaux d isolation pour les op rations de dynamitage Vol 13 N 1 2005 Logistique amp Management Tableau 3 Volume collect s de janvier juin 2003 Type de collecte Volume kg pes Municipalit s via les firmes sp cialis es 272 510 26 9 Autres collectes municipales 181 675 18 0 Les bacs de r cup ration 139 174 13 8 418 353 41 3 ton Les magasins Total un organisme a but non lucratif qui depuis 1997 fait de la r cup ration de peinture par l entremise de quelques d taillants Ainsi les fabricants de peinture ont d cid de se confor mer la r glementation par l entremise d co Peinture Pour son directeur g n ral Georges Portelance le mandat de son orga nisme est clair Nous avons l infrastructure existante pour recueillir les contenants et co Peinture prend sa charge les op ration
30. y a les travaux scientifiques qui poursuivent des objectifs distincts Cer tains ont un caract re descriptif en d finis sant le champ de la logistique rebours et ses implications Carter et Ellram 1998 Dowlatshahi 2000 On retrouve aussi des tudes de cas ciblant une entreprise ou un secteur d activit BlackBurns ef al 2004 Daugherty et al 2003 Klausner et Hen drickson 2000 Kroon et Vrijens 1995 Des travaux cherchent aussi a transposer les outils de gestion de la logistique tradition Vol 13 N 1 2005 nelle un contexte de flux rebours Dobos 2003 Minner 2001 Enfin des recherches s attardent la concep tion des fili res rebours car une organisation seule peut rarement accomplir toutes les t ches de r cup ration transport et de traite ment du mat riel r cup r Dans une perspec tive davantage ax e sur le marketing des travaux identifient les diff rents acteurs pr sents dans ces r seaux rebours Ginter et Starling 1978 Zikmund et Stanton 1971 alors qu une perspective plus quantitative veut optimiser les ressources de ces r seaux localisation de l infrastructure optimisation des routes de collecte etc Fleischmann et al 2000 2001 Cependant nous consid rons qu il y a un ph nom ne qui a t peu tudi ce jour soit celui de la structure de gouvernance de ces fili res rebours Justement en France suite l entr e en vigueur d une direct
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