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Construction, acquisition et communication

1. Avec jouer en emploi transitif on peut rencontrer le m me type de compl ment et avoir ainsi des effets de sens tr s proches le Grand Robert ne d finit 1l pas cet emploi comme Interpr ter un r le au propre et au figur Quand il s agit d un r le de th tre le d ter minant peut tre un d fini ou un ind fini comme avec faire 9 Jouer le personnage de Tartuffe Antigone N ron un l entre metteur Et la passivation est possible Esther a t jou jou e par Ma dame de Caylus On peut de m me et par extension rencontrer en position de compl ment des adjectifs substantiv s relatifs au comportement hu main 10a et b mais c est alors avec un d terminant strictement d fini 10bis et sans possibilit de passivation 10 ter 10a Elle voulut jouer la d laiss e S vign b A quoi sert de jouer l indiff rent quand on aime sinon a souf frir cruellement le jour o la v rit l emporte Musset 10 N B il y en a de la premi re personne 114 MICH LE NOAILLY 10bis Elle voulut jouer une d laiss e 10ter La d laiss e fut jou e par Lise En gros la liste d exemples propos e plus haut pour faire est trans posable jouer Jules joue le malin l idiot l important le g n reux l tonn Lise joue la mijaur e la coquette l innocente la prude la difficile Le noyau dur des deux constructions ce qu elles ont en commun c es
2. bouge 8 passe et passer ensemble 10 On peut aussi rajouter une diff rence qui ne se voit pas dans les tableaux ci dessus le faible taux de mots par minute du petit corpus compar a celui du grand corpus 50 mots min pour RR030610 R1 versus entre 150 et 350 mots min pour les enregistrements du CorpAix Comment comprendre ces chiffres videmment l chantillon utilis pour dresser le tableau 1 n est pas repr sentatif du fran ais en g n ral les statistiques sont en effet bas es sur un enregistre ment d une situation bien particuli re Avant de pr ciser cette situa tion nous allons d abord faire quelques observations sur le type de gt Ces statistiques sont disponibles sur le site Internet suivant http www up univimrs fr veronis donnees index html Les chiffres pour le CorpAix proviennent de Claire Blanche Benveniste communication personnelle 278 MATHIAS BROTH Tableau 3 Les 160 mots les plus courants de CorpAix version mai 2000 EST 27376 ELLE 4722 NE 2224 VRAIMENT 1075 DE 26507 DONC 4657 SAIS 2177 CES 1069 C 21465 PARCE 4577 VA 2145 COMMENT 1065 EUH 20879 DU 4564 AUSSI 2104 EU 1052 IL 20212 NON 4443 VOILA 2015 ANS 1051 ET 20162 AI 4354 FAUT 1928 AUTRES 1006 QUE 17785 AU 4250 BEAUCOUP 1861 RIEN 1004 LE 17191 QUAND 4238 LUI 1856 SON 975 ON 16761 COMME 3974 DEUX 1840 AVEZ 942 LA 16512 BON 3969 APR S
3. Cf Decormis 1985 189 SISSEU a 3 Ins soyouryd s p sop p 911901 op oressa mb Inaisuow UN y se un Ins yuos mb sayouerd s p 2471 ouopjo 3 QNSWIULT nev op puoy un al 9 482 2 ogeu uoy rud 9 suep Tor ouop qna ouop OIIMSUOS op wey Ud 359 UO nb jugugeq un 752 2 SISSEYD 9 9 ANS SOYYUB A SIP SIP P IPU ap aressa mb Anoisuour un 39 sg un ms 3uos mb soyouejd s p e A I 9UOP 39 J QNOWIUIL IN SP puoy qna 9 259 9 ISBUIL UPY 9AQIUIAN 9 SUBP NI JUOP YNI JUOP 91IN1JSU09 IP UIA Ud 359 u0 nb zune un 389 9 6 9 OW Sndioo DOMINIQUE WILLEMS Le tableau 3 r sume la situation statistiquement pour nos deux locuteurs Tableau 3 r partition des structures verbe pr sentatif dans le cor pus fran ais c est qui ilya qui je vois qui introduction qualifica introduc qualifica introduction qualification gt nouvel l tion l tion nouvel tion l ment nouvel l l ment H ment ment pr l ment pr suppos ment suppos E suppos E 3 M M G M M G M MG M M G M MG M MG VdK VdK VdK VdK VdK VdK ind m Sar ll 75 16 Jio gt 3 4 2 12 4 4 Fu 9 14 1 11 2 14 4 2 2 La fonction contrastive La structure en c est se retrouve dans les deux corpus en emploi fo calis pour exprimer un contras
4. 61 MARC WILMET adjectif absolu s mantiquement ind pendant du nom qu il d ter mine petit et grand sont des adjectifs relatifs s mantiquement d pendants du nom qu ils d terminent L ordre AN ent rine la relati vit du qualifiant projet sur une chelle gradu e La liste des adjectifs relatifs est longue beau bon faible fort grand haut jeune petit vieux On n oubliera pas plein et rare qui dans l ordre AN talonnent le nom d termin un PLEIN verre la capacit d un verre vs un verre PLEIN rempli ou non creux mieux vaut recevoir un plein verre la t te son contenu qu un verre plein le contenant avec le contenu etc pleine bouche en plein vol de plein fouet pleins gaz une RARE inso lence dont on conna t peu d exemples vs une insolence RARE raffin e exquise Ainsi la place de l adjectif fait elle sens par ex une FORTE odeur corse la dose une odeur FORTE caract rise la senteur parler HAUTE voix c est hausser le ton et parler voix HAUTE est discourir d une voix audible les HAUTES mar es et les BASSES mar es le point culminant des mar es sont saison ni res les mar es HAUTES et les mar es BASSES alternent des flux et des reflux journaliers 2 Les adjectifs relatifs petit et grand ou les adjectifs absolus blanc et noir sont des contraires parce qu en s vin ant mutuelle ment
5. La pregunta que se plantea es por qu en algunos anuncios se utiliza t vosotros y en otros usted ustedes C mo se explica esta variaci n desde un punto de vista pragm tico y cu l es la distribu ci n entre la forma t y la forma usted en un corpus de anuncios La lista de preguntas se puede f cilmente alargar Qu tipo de correla ciones existen entre cierta forma de tratamiento y tipo de productos y tal vez m s importante qu relaci n hay entre forma de tratamiento y la configuraci n pragm tica del anuncio Al hacer el an lisis partimos de la premisa de que la elecci n de la forma de tratamiento no es arbitraria Es un lugar com n decir que el uso de los pronombres de tratamiento est regulado por facto res sociales y por factores contextuales que se est n modificando continuamente Desde un punto de vista pragm tico se debe consta tar que el tratamiento es de suma importancia para que la interacci n se lleve a cabo sin roces En este sentido el uso de tu y usted en es pa ol igual que otros pronombres T y V en otras lenguas tiene que ver con la imagen del otro y las amenazas que producen los pa sos en falso Esto es v lido tambi n para el mundo publicitario Otro aspecto de la intersubjetividad que comporta el trata miento es que los pronombres se prestan a usos manipulativos con lo que volvemos al lenguaje publicitario Es decir emplear un pro producer advertiser and the consumer the way it bui
6. Travaux de linguistique 29 Paris Gembloux Duculot pp 59 92 Berthonneau Anne Marie amp Kleiber Georges 1996 Subordination et imparfait pour une analyse concordancielle de l imparfait en dis cours indirect Muller Claude d D pendance et int gration syntaxique Subordination coordination connexion T bingen Niemeyer pp 115 126 Berthonneau Anne Marie amp Kleiber Georges 1997 Subordination et temps grammaticaux l imparfait en discours indirect Le fran ais moderne 65 2 pp 30 61 Berthonneau Anne Marie amp Kleiber Georges 1999 Pour une r ana lyse de l imparfait de rupture dans le cadre de l hypoth se anapho rique m ronomique Cahiers de prax matique 32 pp 119 166 Berthonneau Anne Marie amp Kleiber Georges 2000 L imparfait de narration dans tous ses tats Tyvaert Jean Emmanuel d Re cherches en linguistique et psychologie cognitive 12 Reims Presses Universitaires de Reims pp 73 109 Berthonneau Anne Marie amp Kleiber Georges 2003 Un imparfait de plus et le train d raillait Cahiers Chronos 11 pp 1 24 Berthonneau Anne Marie amp Kleiber Georges para tre L imparfait contrefactuel Bres Jacques 1998 Fluence du temps impliqu et orientation l imparfait et pass simple revisit s Vogeleer Svetlana Borillo Andr e Vetters Carl amp Vuillaume Marcel ds Temps et dis cours Louvain la
7. auxiliaire tre ou avoir ou tournure c est 57 c est promis j ai promis 58 c est compris j ai promis C est donc qu il faut faire un tri et d terminer quelles propri t s particuli res rendent possible la tournure 98 CLAIRE BLANCHE BENVENISTE 5 2 Propri t s s mantiques et grammaticales Les principaux participes pass s fonctionnant comme nonc s auto nomes dans les usages de conversation sont r unis dans la liste sui vante 59 Adjug compris bien dit entendu bien entendu bien envoy bien fait fichu fini foutu gagn bien jou jur loup oblig promis rat r ussi bien senti termin touch bien trouv vu bien vu En consid rant les unit s lexicales qui entrent dans cette liste on voit que pour que les participes pass s puissent former eux seuls des nonc s autonomes il faut qu ils aient au moins trois propri t s s mantiques pragmatiques et grammaticales a Des valeurs performatives b Une signification grammaticale de r sultatif c Une pr dilection pour la construction avec c est La valeur performative appara t videmment avec nettet pour cer taines unit s lexicales bien connues 60 Adjug jur promis Mais cette valeur est pr sente galement dans d autres unit s lexi cales relev es ici par exemple compris bien dit bien jou bien fait qui engagent toutes le locuteur qui les prof re dans un jugemen
8. ces longs cigares italiens et que du coup 1l peut aussi se repr senter le type de cigares qu aime le locuteur La notori t ou familiarit n a bien entendu pas besoin d tre effective La dimension g n rique favorise d ailleurs son inscription dans le r gime du on fait comme si Ainsi que l observe Gary Prieur 2001 234 l appel l exp rience commune lanc par la relative ne rencontre pas n cessaire ment d cho chez tout destinataire Mais l interlocuteur qui est dans ce cas peut fort bien recevoir et accepter cette information comme appartenant au domaine des informations famili res no toires Cette derni re pr cision ne suffit toutefois pas notre avis ranger sous la banni re du notoire tous les emplois rencontr s On a du mal appliquer sans explication suppl mentaire la notion de notori t m me simul e ou feinte des exemples tels que 25 26 parce que leur cas est notablement diff rent de celui des cigares g n riques de Clint Eastwood 25 Ils se regard rent d un de ces regards fixes aigus p n trants o deux mes croient se m ler Maupassant Une vie p 53 26 Elle se d gagea pour lui des qualit s charnelles dont il n avait rien obtenir et elle alla dans son c ur montant tou jours et s en d tachant la mani re magnifique d une apoth ose qui s envole C tait un de ces sentiments purs qui n embarrassent pas l exercice de la vie q
9. l interpr tation qu tablissent de tels emplois Posons nous la question d abord propos de l imparfait dit d att nuation est ce que vraiment lorsque quelqu un recourt un tel imparfait la politesse consiste en la possibilit pour l interlocuteur d influer sur le cours du proc s Ou pour le locuteur d indiquer qu il ne prend pas en charge son nonc Lorsqu au t l phone on dit Je voulais vous t l phoner pour vous dire que y a t il r ellement un effet suspensif sur la r alit du proc s Est il pertinent de penser que la politesse r side dans la possibilit pour l interlocuteur d interrompre ou de refuser l appel On r torquera peut tre que dans le cas de Je voulais venais pour vous demander un petit service l interlocuteur c est dire le demand peut refuser mais on remar quera que refuser ce n est pas interrompre le proc s m me de la de mande Celui ci est au contraire men sa fin puisqu il re oit une r ponse n gative certes mais qui indique quand m me que la de 78 GEORGES KLEIBER amp ANNE MARIE BERTHONNEAU mande a t faite La discussion est de toute fa on superflue d s lors que l on prend en compte le facteur d j signal ci dessus sa voir que l imparfait ne s applique pas la demande mais unique ment au d sir de demander ou au fait de venir pour demander La solution imperfectivo pist mique fait comme si l
10. selon le journal sont moqu s dans le titre 19 Pour le titre 20 le message de la France d en baffe s adresse Jacques Chirac et Jean Pierre Raffarin et rappelle au lecteur que le vote des Fran ais lors du premier tour des lections r gionales de mars 2004 a constitu une sanction une baffe pour le Premier mi nistre Avec le titre 21 le journal ironise sur l installation de Nicolas Sarkozy de sa femme C cile et de leurs filles Le clan des C ciliens dans leurs fastueux logements de fonction au minist re des Finances tandis que le ministre lui m me proclame qu il veut faire 200 millions d euros d conomies Dans 22 le journal parle des cruelles querelles au sein de la droite PUMP est une famille politique o l on s aime mort Dans le titre 23 le journal se moque des mesures relevant du show selon le journal prises par le ministre de la Sant et tout le gouvernement au mois d ao t 2004 suite la canicule de l t 2003 et ses cons quences tragi ques C est une m taphore de sport que nous convie le journal dans le titre 24 pour parler des envers de m daille de la politique fran aise au moment des jeux olympiques Ath nes Enfin le titre 233 FRAN OISE SULLET NYLANDER 25 renvoie la r lection de Georges W Bush 44 tats Unis et aux r actions cet v nement en Irak Les m mes proc d s de fabrication de jeux de
11. 264 Coco NOR N 7 lt DonaTor gt lol bea_du_13 m a gourr je voulais dire Martin mon Copain et MatsSuperProf 8 lt MatsSuperProf gt ben ouai on est copains 9 lt DonaTor gt parceke les clones on peut pas MatsSuperProf et Martin _mon_Copain 10 lt MatsSuperProf gt Martin mon Copain est venu a mon anniversaire 11 lt MatsSuperProf gt pour me parl er grammaire lt 12 lt Martin mon Copain gt on est pas clon on est copains 13 lt Martin mon Copain gt dans la meme salle 14 lt Martin mon Copain gt ca on peut non 15 lt DonaTor gt donc vs etes en reseau 16 lt DonaTor gt vs etes au bahut 17 lt Martin mon Copain gt oui on peut pas Notice lt DonaTor gt 11 57 Scanner Clones d tect s MatsSuper Prof gt Martin mon Copain 4228878815 com lt lt lt lt lt lt lt interdit 18 lt Linblair gt DonaTor c un pti curieux 19 lt MatsSuperProf gt pardon on savais pas 20 lt DonaTor gt c pas grave moi j informe c tt 21 lt DonaTor gt 0 22 lt MatsSuperProf gt ben keskon fait 23 lt DonaTor gt ben rien v pas vous virer lol 24 lt DonaTor gt vs le dit c tt 25 lt Martin mon Copain gt ok 26 lt MatsSuperProf gt Martin c toi ki arretes alors 27 lt DonaTor gt mais c bon la Martin mon Copain at MatsSuperProf tant un des habitu s ce qui est marqu par lt DonaTor gt de mande lt Martin mon Copain gt et lt MatsSu
12. 68 de ne pas prendre en charge ce qu il a dit de laisser cette responsabilit son interlocuteur Si l on consid re l imparfait forain de Qu est ce qu elle voulait la petite dame 74 GEORGES KLEIBER amp ANNE MARIE BERTHONNEAU force est de constater qu il n y a pas un tel d centrage radical de l nonciateur vers le co nonciateur qui fera t on croire qu en pronon ant Qu est ce qu elle voulait la petite dame un commer cant ne prend pas en charge ce qu il dit et qu il s efface en tant qu nonciateur devant sa cliente C est quand m me le commer ant qui pose une question pr cise la cliente question dont il est enti rement responsable et laquelle il attend une r ponse de la cliente Il n y a pas de d centrage sur la dame ni perte de responsabilit non ciative de la part du commer ant Le ton employ et la familiarit de la description d finie la petite dame ne vont pas du tout dans le sens de l aplatissement nonciatif invoqu par Lebaud pour expliquer l effet de politesse de cet emploi La m me chose peut tre montr e propos de Je venais vous demander si vous ne pouviez pas baisser un peu le son m me si a priori dans ce cas la situation est plus fa vorable la th se de l effacement ou aplatissement du deman deur devant le demand puisque le demandeur n a videmment pas trop int r t la ramener s il veut voir sa demande accept
13. Como se ha dicho t y usted no poseen valores de cortes a inheren tes Es el mal uso o sea un empleo que va en contra de las expecta tivas de los interlocutores lo que ocasiona conflictos comunicati vos Postulamos que los pronombres T y V albergan valores sem nticos de base que se regulan seg n los c digos sociales En vista de los factores contextuales el uso adecuado crea efectos posi tivos y no ser percibido mientras que el uso inadecuado crea efec tos negativos y estorbar la comunicaci n Como se ve abajo los efectos negativos de un uso impropio van en sentidos distintos de acuerdo con los valores de base Modelo 2 plano factores efecto sem ntico contextuales pragm tico _ POS familiaridad confianza TU proximidad neg intrusi n condescendencia _ Pos formalidad cortes a USTED distancia deferencia Sa t neg distanciaci n frialdad 247 JOHAN FALK Antes de volver al lenguaje publicitario hay que advertir que los c digos reguladores no tienen nada de est ticos Se hallan en constante transici n as en sociedades como la espa ola o la argentina coexisten varios sistemas de tratamiento Esto hace que el tema del tratamiento sea una cuesti n candente aunque los posibles roces comunicativos se ven mitigados por el conocimiento que tienen los hablantes de que el tratamiento var a entre grupos sociales grupos profesionales y grupos de edad La competencia comunicativa co
14. article sont de la m me veine Bref Chirac les grands mots de la faim aux autres les grands moyens La m me macrostructure est en place pour les titres 13 15 o les surtitres clairent le lecteur sur la source de l nonciation Pour 13 c est l pouse de Yasser Arafat nomm e dans le surtitre Souha Arafat r pond aux attaques Le corps de l article clarifie plei nement la situation Chirac doit composer entre l pouse qui veille plus que jalousement sur les int r ts consid rables du leader palestinien et les successeurs potentiels et concurrents venus aussi son chevet apr s avoir fort mal pris le fait d tre tenus l cart par l pouse honnie En 14 le surtitre Chirac n injurie pas l avenir ainsi que le jeu de mots dans les autres titres Une lutte sans Bercy et Mon sacre la tron onneuse ne laisse place aucune ambigu t quant aux enjeux du pouvoir Il est int ressant de noter galement les jeux interdiscursifs l uvre dans la couverture de ce duel puisque tous les mots renvoient une phrase prononc e par le pr si dent Chirac lors d une allocution t l vis e Je d cide il ex cute au sujet de Nicolas Sarkozy Celle ci devient dans le corps de l ar ticle et avec les mots du Canard encha n Quoi qu il d cide je l ex cute Pour 15 le surtitre indique galement l origine des 230 FRAN OISE SULLET NYLANDER p
15. envoler un 1 Ye thee ae kai N ror Les sp cialistes de la pr dication seconde n int grent g n ralement pas ce type de relatives Nous pensons n anmoins que la simultan it syn taxique non seulement permet de les y int grer mais oblige m me le faire Pour le notoire avec les g n riques voir Kleiber para tre 141 GEORGES KLEIBER aigle dans le val d Ota La raison de cette condition de connaissance sur la relative d coule directement de la condition d appariement du d monstratif Si le fait relat par la relative n est pas connu il n y a tout simplement pas de r f rent apparier avec le d monstratif C est seulement si la pr dication exprim e par la relative est suppo s e d j connue c est dire si elle est cens e tre stock e dans la m moire de l interlocuteur qu il y a un appariement possible avec l occurrence du SN d monstratif et que l emploi du d monstratif se trouve ainsi justifi S il en allait autrement c est dire si le contenu propositionnel de la relative tait introduit comme une connaissance nouvelle le r f rent du SN serait lui m me un r f rent tout fait nouveau comme dans le cas d un SN ind fini introduit par un ou des et il n y aurait en cons quence pas de r f rent appa rier avec l occurrence du d monstratif et on serait en pr sence d un d monstratif insolite pour lequel on n a pas de justificati
16. innocent de qui Le sien lui vs Jules a perdu le pull de qui Le sien a lui La comparaison fait donc appara tre que les emplois qui nous int ressent sont totalement anormaux Le d terminant possessif est le plus souvent donn comme la r alisation pronominale du compl ment en de dit de m me com pl ment possessif et on consid re en g n ral que les groupes no minaux de forme son N ne sont rien d autre que la repr sentation de surface de le N de Pro Mais il a aussi t montr que le d terminant possessif n est pas toujours apte se substituer aux compl ments possessifs en de GN Dans les cas o la relation qui s tablit entre deux objets de discours N1 et N2 est purement al atoire n a aucun fondement lexical ni pragmatique le compl ment en de est encore interpr table l o le possessif ne l est plus on parlera alors d emplois discursifs du compl ment en de par opposition aux compl ments prototypiques d une part pragmatiques d autre part Bartning 1992 J en citerai deux exemples le jour de la limou sine noire M Duras L Amant Minuit p 35 le grand p re des taxis Aragon Aur lien Gallimard p 43 Ces s quences sont re cevables en contexte parce que le lecteur aura gard en m moire que dans l exp rience de la narratrice le jour o elle a vu la li mousine noire sur le bac traversant le M kong a t aussi celui de la rencontre
17. l organisation finie de l nonc dans la terminologie de Klein amp Perdue 1997 La r organisation qu im plique ce passage est consid rable citons pour terminer en compl ment des travaux d Inge Bartning quelques r sultats obtenus par Sandra Benazzo et Patrizia Giuliano Ces chercheurs ont observ longitudinalement le comportement de certains adverbes de port e D autres auteurs ont fait il y a fort longtemps d j la m me observation Cf par exemple Huebner 1989 V ronique 1982 Tr vise 1986 et plus r cemment Starren 2001 Cf notamment Maas 2004 7 P r AL z 7 Ce qui revient bien s r la prise en charge de l nonc par l nonciateur dans la terminologie culiolienne R sultats r sum s dans Perdue Benazzo amp Giuliano 2002 179 CLIVE PERDUE comme le n gateur et aussi seulement encore une fois et y ont trouv des s quences acquisitionnelles en troite corr lation avec le d veloppement du marquage de la finitude la finitude mor phologique Tableau 1 D veloppement de quelques adverbes de port e partir de la vari t de base travers trois stades post basiques Vari t de base Vari t post basique Vari t post basique Vari t avanc e 1 2 SN neg V SN SN cop___ SN ADJ SN aux n g SN aux __ V SN y V SN y pas plus neg nepade aux avoir tre n g pas Part SN V SN V SN SN V
18. lt jun en exam gt 4 lt Capsule gt 5 lt el Johan gt 6 lt jun en exam gt 7 lt florian gt 8 lt little bouddha gt 9 lt Capsule gt 10 lt feport villez gt 11 lt jun_en_exam gt 12 lt el Johan gt Coco NOR N vamos a la playa ca sert a rien coeff 4 t es pass au ratrapage po possible kikou tt le monde vamos a la playa kisss Capsule vi rattrapage Bonjourrrr bizouilles jun_en_exam on fait un club de ceux qui ont eu 6 en philo au bac florian hola el_Johan vamos a la playa Thema merci de ne pas r p ter 13 14 15 16 17 18 19 20 21 lt fcport villez gt lt bea du 13 gt lt florian gt lt el_Johan gt lt florian gt lt Capsule gt lt tomm2 gt lt jun_en_exam gt lt little_bouddha gt lt el_Johan gt lt AnAmOrPhOsiA gt lt tomm2 gt lt AnAmOrPhOsiA gt lt fcport villez gt lt florian gt lt el Johan gt lt el Johan gt lt florian gt lt AnAmOrPhOsiA gt lt tomm2 gt lt FeR gt lt florian gt salut Capsule kikoo Capsule me manquait 30 pts hola ke tal ptdr fcport villez kikou fcport villez bea du 13 en francais el_Johan me disais ossi c est ce qui va m arriv ds le meilleur des cas J ai une une question concernant le visa en transit quelqu un peut m aider no hablar francese han 6 pareil vas y little bouddha c la note bato ca no hablo espagn
19. peut sans doute conduire l observateur durcir trop le trait et donc en tirer une sorte de caricature Gervereau 2004 Il va de soi que la diversit de la langue crite d un journal s exprime aussi largement dans ses pages int rieures La premi re page ne suffit donc pas caract riser le langage d un organe de presse mais nous pensons qu en tant que vitrine du journal elle apporte des l ments essentiels pour la description de l criture qui lui est propre Les titres en g n ral et ceux de la une en particulier nous donnent une vision synth tique de l actualit et nous permettent de comprendre le regard pos par la r daction sur information 2 Pr alables th oriques et recherches ant rieures 2 1 Paroles rapport es Pour analyser l emploi de la citation ou discours direct DD dans les titres du Canard encha n nous partirons de la cat gorisation Nous retenons ici les d finitions de Charaudeau dans Charaudeau amp Main gueneau 2002 325 concernant l interdiscours un jeu de renvois entre des discours qui ont un support textuel mais dont on n a pas m moris la configuration tandis que l intertexte serait un jeu de reprise de textes configur s et l g rement transform s comme dans la parodie gt ce sujet Martin Largardette 2003 136 constate L art du titrier comme on nommait le sp cialiste des titres dans les anciennes r d
20. titr annonce et condense la nouvelle le plus souvent dans une forme assertive Sullet Nylander 1998 Le com mentaire du journal sur l actualit y est relativement effac bien que la subjectivit des mots utilis s oriente de mani re sensible la lecture que font les lecteurs de l article La grande majorit des gros titres de la une du Canard en cha n rel vent eux de la modalit exclamative 46 titres sur 50 226 FRAN OISE SULLET NYLANDER 1 Ce ne sera pas une m decine Douste 21 avril 2004 2 Nos petits enfants vont se prendre la dette 19 mai 2004 3 Zidane quel buteur Chirac quel but 16 juin 2004 4 Le fil cach de Fran ois Mitterrand 17 novembre 2004 De par l emploi du vocabulaire familier des jeux de mots de la mo dalit exclamative mais aussi par le biais de l oralit transcrite Tuomarla 2003 la subjectivit et le commentaire du journal sont mis l avant de la sc ne et d entr e de jeu le r dacteur affiche son ironie son scepticisme voire son sarcasme sur la nouvelle Il s agit bien d une mise en sc ne car le journaliste ne fait que donner l impression d entrer en interaction ou plut t en r action avec les actants de l actualit et les lecteurs On est loin de l nonciation d locutive par laquelle la subjectivit du journaliste s efface derri re une assertion constatative d un fait 3 2 Discours rapport s Les r
21. une fois est celui qu on rencontre le plus fr quemment dans la langue de conversation 44 Une fois arriv e chez elle elle a d lire toutes les notices Pharm 29 45 Une fois cr s nous serons oblig s de d poser tous les ans nos bilans Holding 46 Le parapente a tient dans un sac dos une fois pli L 92 3 47 Une fois st rilis es on les jette Microbio 48 Une fois a termin voil le bateau est fini Insp P tr 11 49 Une fois l appareil charg il y a deux tonnes et demie qui tournent Puget E 12 Les stabilisateurs une fois peine accentuent fortement les valeurs d accompli v hicul es par les participes pass s ce qui expli que qu on les trouve fr quemment associ s des verbes tr s nette ment r sultatifs comme finir terminer partir sortir franchir alors qu on les trouverait difficilement avec des participes de verbes sta tifs aim rest 50 une fois aim de ses parents peine rest la maison Le bilan des constructions de participes pass s d tach s dans les usages ordinaires est finalement assez maigre On y trouve surtout des participes arrim s par des stabilisateurs ce qui leur enl ve leur statut de d tach s ou des emplois fortement grammaticalis s comme ceux de pass et arriv ayant un fonctionnement proche de certaines pr positions 97 CLAIRE BLANCHE BENVENISTE 5 Participes adjectifs formant nonc s 5 1 D
22. 12 Disparu depuis deux ans survenu en plein t rest seul jusqu ici 13 Regrett de tous interpr t par les plus grands artistes brod la main Il ne sera donc question ici que des participes susceptibles d tre auxili s par tre 2 3 Participes pass s et adjectifs La diff rence entre participes pass s et adjectifs souvent discut e pour des exemples douteux comme 14 15 ne sera pas envisag e ici 14 Mal fichu comme il tait ce chemin tait quand m me utile 15 Cette femme bien dispos e envers ses voisins tait serviable Au contraire la similitude entre participes et adjectifs sera syst ma tiquement mise en valeur surtout lorsque adjectifs et participes for ment des nonc s autonomes comparables Par exemple on ne note aucune diff rence de fonctionnement entre s r et entendu dans les exemples suivants 16 Est ce qu il viendra Bien s r Bien entendu 2 4 Les figements On peut consid rer comme fig es diff rents degr s des formations comme Blanche Benveniste 1998a On ne tient pas compte des raccourcis du style t l graphique march cinq heures 92 CLAIRE BLANCHE BENVENISTE 17 ceci dit ci joint ci inclus ci annex y compris mis part hormis except vu attendu bien fait le jour venu le moment venu mentionn es dans les grammaires usuelles Grevisse amp Goosse 1986 311 et souvent
23. Antoine 1979 La seconde main ou le travail de la citation Paris Seuil Ducrot Oswald 1984 Le dire et le dit Paris Les ditions de Minuit Fiala Pierre amp Habert Beno t 1989 La langue de bois en clat les d figements dans les titres de presse quotidienne fran aise Mots 21 pp 83 99 Freud Sigmund 1971 Le mot d esprit et ses rapports avec l inconscient Paris Gallimard Furet Claude 1995 Le titre de presse Pour donner envie de lire Paris Les ditions du CFPJ Gervereau Laurent 2004 Inventer l actualit La construction imagi naire du monde par les m dias internationaux Paris ditions La D couverte Gr sillon Almuth amp Maingueneau Dominique 1984 Polyphonie proverbe et d tournement Langages 73 pp 112 125 Grunig Blanche Les mots de la publicit Paris Presses du CNRS Guiraud Pierre 1976 Les jeux de mots Paris P U F Coll Que sais je Jeandillou Jean Fran ois 2003 Discours d ph m re Les contrefa ons parodiques de quotidiens et d hebdomadaires fran ais H rm Juhani d Le langage des m dias Discours ph m res Limoges L Harmattan pp 39 54 Kerbrat Orecchioni Catherine 1977 La connotation Lyon PUF Lemieux Cyril 2001 Le Canard encha n ou les fortunes de la vertu R seaux vol 19 n 108 Maingueneau Dominique 1976 Initiation aux m thodes de l analyse du discours probl mes et perspectives
24. L honn te homme est sa place partout il s acquitte de tout avec une sup riorit qui est toujours naturelle et ais e rien en lui ne sent le m tier Notice de Brunschvicg aux Pens es de Pascal Cette remarque avait d j t tr s finement not e par Georges amp Robert Le Bidois 1935 pp 186 187 La pr sence du verbe faire indique qu il s agit d un r le jou par la personne et le possessif pour sa part donne entendre que ce r le la personne se l est plus ou moins appropri par l habitude de le jouer Cette id e d habitude rend raison de la diff rence qui existe entre faire le malin faire celui qui est malin celui qui veut para tre entendu et faire son malin m me signification mais avec cette nuance qu il s agit l d une tendance habituelle d une caract ristique constante 14 On en trouve toutefois dans les romans du XX si cle ceux d Aragon entre autres Cf ex 19 et 23 117 MICH LE NOAILLY 14 Florian a racont ses impressions d enfance dans des pa ges d un ton enjou parfois assez leste et qui sent m me la garnison Sainte Beuve 15 Pour parler plus humainement car ce langage sent un peu trop le po te Racine 16 Ne vois tu rien en moi qui sente l colier Corneille Dans ces premieres attestations la construction semble simplement tre un largissement de celle o sentir fonctionne com
25. ME 3 FAUDRA 2 DANS 11 VA 5 MALLEY 3 ENDERLIN 2 UN 10 TRUCAGE 5 MAIS 3 COMME 2 SUR 10 PIERRE 4 ENLEVE 3 BEN 2 DEUX 10 NISSIM 4 EN 3 AU 2 BON 10 LIONEL 4 DUPLEX 3 ATTENDS 2 ES 9 IMAGE 4 DESSIN 3 AH 9 FAUT 4 AUSSI 3 A 9 ET 4 AMBASSADEUR 3 277 MATHIAS BROTH Tableau 2 Les verbes les plus courants dans la transcription de RRO30610 R1 VERBE OCCURRENCES FORMES TRE 68 EST 58 ES 9 SERAIT 1 ALLER 16 VA 5 VAIS 6 VAS 5 POUVOIR 12 PEUT 3 PEUX 7 POURRAIT 1 POURRAS 1 AVOIR lll A9 AS 1 AVOIR 1 PASSER 10 PASSE 5 PASSER 5 PRENDRE 5 PRENDRE 2 PRENDS 2 PRENNES 1 Comparons tout de suite ces donn es statistiques des statistiques beaucoup plus g n rales qui sont issues d un corpus de pr s de 700 heures d interaction le CorpAix regroupant un million de mots voir tableaux 3 et 4 En fait on comprend assez vite que les mots et les verbes des tableaux 1 et 2 n ont pas t cueillis n importe o Alors que la tr s haute fr quence de la troisi me personne au singulier du verbe tre est conforme celle du grand corpus tableau 3 le fait qu il y ait beaucoup de mots qui ne figurent m me pas parmi les 160 mots les plus courants du grand corpus rend peut tre le lecteur plus curieux savoir bien 24 occurrences sur 1023 mots au total quatre deux et cinq ensemble 30 occurrences
26. On l emm ne en vacances avec nous oblig Les dictionnaires distinguent d une part c est entendu au sens de c est convenu arr t Littr qui daterait de 1808 avec une forme non verbale Entendu au sens de d accord qui daterait de 1870 Rey 1992 N oublie pas de laisser la petite porte ouverte en ten allant C est entendu Littr et d autre part bien entendu qui serait plus ancien 1671 au sens de c est vident assur ment sans doute Rey 1992 Bien entendu repr sente actuellement plus d un tiers de tous les emplois du participe pass du verbe entendre 102 CLAIRE BLANCHE BENVENISTE Pareil 99 On avait envie d informatiser la biblioth que pour que pareil les gamins puissent commencer se servir 100 Qu est ce qu il a dit monsieur B Monsieur B pareil il a pris note 101 Et de l ils partaient au front Pas pareil Ils taient en tran sit l Pas possible 102 Trois mille euros monsieur Pas possible Faites une contre proposition Promis 103 Puis il lui fait Tu en prends bien soin hein Tu en prends bien soin Euh oui oui Promis promis Tu jures Je jure Lesfil 1 9 8 Rat 104 Trois pas de plus rat Termin 105 Avant comment on les faisait les maisons On mettait un agglo et puis termin 106 Il remplit le tableau On crit tous derri re et puis
27. Paris Hachette Maingueneau Dominique 1991 L nonciation en linguistique fran aise Paris Hachette 237 FRAN OISE SULLET NYLANDER Martin Lagardette Jean Luc 2003 Le guide de l criture journalistique Paris La D couverte Martin Laurent 2001 Le Canard encha n ou les fortunes de la vertu histoire d un journal satirique 1915 2000 Paris Flammarion Moirand Sophie 2003 Les lieux d inscription d une m moire interdis cursive H rm Juhani d Le langage des m dias Discours ph m res Limoges L Harmattan pp 83 111 Perrin Laurent 2004 La notion de polyphonie en linguistique et dans le champ des sciences du langage Questions de communications 6 Nancy Presse Universitaire de Nancy Petiot Genevi ve 2002 De l h t rog n it s miotique et discursive des articles de presse leur mise en feuilleton moyen et lieu de leur sens H rm Juhani d Le langage des m dias Discours ph m res Limoges L Harmattan pp 123 161 Pineira Tresmontant Carmen 1998 Figement d figement Des mots en libert M langes Maurice Tournier Paris NS ditions pp 177 182 Rastier Fran ois 1997 D figements s mantiques en contexte Martins Baltar Michel d La locution entre langue et usages Paris NS ditions pp 305 329 Rey Alain amp Chantreau Sophie 1993 Dictionnaire des expressions et locutions Paris Dictionnaires L
28. Pierre n est pas un M PRISABLE individu la revendication de notori t du SN en position th matique 1 e de support de l information par ex Depuis quelques jours un M PRISABLE individu agresse nos citadins 4 5 Niveau du texte et du discours Sortant du cadre phrastique une neutralisation caract re fonci re ment stylistique donc de luxe s appuie sur le bagage m moriel des interlocuteurs Les illustrations litt raires abondent Citons La bande dessin e Ast rix chez les Bretons de Goscinny amp Uderzo parodie comiquement la syntaxe anglaise les ROMAINES arm es la NATIONALE boisson une ABANDONN E charrette 64 MARC WILMET La maison de vacances exsudant la m diocrit petite bourgeoise que louent les protagonistes du roman Le matrimoine est meubl e de bretonneries rosaces et d cor e d assiettes de Quimper o ru tilent du coq du saint Yves du saint Gu nol du plouc en folklo rique costume Bazin Romain Gary d crit une bibliotheque tres sobre o tout parais sait voil par de bleus abat jour On sentait Proust et toute la Pl iade derri re les vitrines comprenez la lumi re tamis e par les abat jour infailliblement bleut s des biblioth ques cossues 5 Conclusion Aurons nous jamais fini linguistes munis de bulldozers ou nin guistes un amusant mot valise de Georges Kleiber arm s de leur petite pelle de creuser le long
29. Sinbad le Marin nos anc tres les Gaulois et les modernes cuisine vapeur imp t s cheresse r gime minceur en construc tion indirecte le ch teau de ma m re des biscuits pour chien la ville de Paris les qualifiants de nature verbale infinitifs en construction indirecte un fer friser la fureur de vivre parti cipes 1 dominante verbale en construction directe une jeune fille souriant aux anges le bruit des pas frappant le sol les quali fiants de nature pronominale Pierre le Grand Jeanne la Folle des spaghetti bolognaise le bien d autrui l affaire de tous les quali fiants de nature adverbiale une lettre expr s la d sormais ministre des gens d ici les qualifiants de nature phrastique l homme qui rit la pens e que Marie m attend L exp rience montre que les adjectifs qualifiants stricts s ant posent ordre AN ou se postposent ordre NA aux noms qualifi s avec une libert que ne manifestent ni les qualifiants stricts non adjectifs tr s g n ralement postpos s ni les adjectifs quali fiants non stricts les qualifiants num raux et les qualifiants person nels tr s g n ralement ant pos s Extrapolons au croisement de deux courants antagonistes l ordre NA aligne les adjectifs quali fiants stricts sur les qualifiants stricts non adjectifs et l ordre AN aligne les adjectifs qualifiants stricts sur les adjectifs qualifiants non stricts Confirmation imm
30. Stockholm Studies in Comparative Religion Stockholm Studies in Economic History Stockholm Studies in Educational Psychology Stockholm Studies in English Stockholm Studies in Ethnology Stockholm Studies in History Stockholm Studies in History of Art Stockholm Studies in History of Literature Stockholm Studies in Human Geography Stockholm Studies in Linguistics Stockholm Studies in Modern Philology N S Stockholm Studies in Musicology Stockholm Studies in Philosophy Stockholm Studies in Psychology Stockholm Studies in Russian Literature Stockholm Studies in Scandinavian Philology N S Stockholm Studies in Sociology N S Stockholm Studies in Statistics Stockholm Studies in the History of Ideas Stockholm Theatre Studies Stockholmer Germanistische Forschungen Studia Baltica Stockholmiensia Studia Fennica Stockholmiensia Studia Graeca Stockholmiensia Series Graeca Studia Graeca Stockholmiensia Series Neohellenica Studia Juridica Stockholmiensia Studia Latina Stockholmiensia Studies in North European Archaeology QROLMIE Np ASE Construction acquisition et communication Acta Universitatis Stockholmiensis Romanica Stockholmiensia 23 Le pr sent volume constitue un t moignage des fructueuses relations internationales tablies l Universit de Stock holm Il contient quatorze articles crits par des sp cialistes venant de Belgique de France de Norv ge et de Su de Ces articles portent sur une grande va
31. dicat attributif et les variantes aspectuelles et modales de la copule 26 J tais tudiant professeur ch meur 27 J tais un tudiant studieux 28 Le chat est l animal favori des po tes 29 Il est en col re bout de souffle 30 Voler un oeuf n est tout de m me pas voler un oeuf 31 Elle devient se fait reste demeure l gante 32 Elle para t semble a l air d sesp r e quoi s ajoute la propri t qui fait l objet de cet article la configu ration propositionnelle exprim e par la forme tripartite des PAC peut aussi se r aliser sous la forme binaire d une PAR c est dire par la simple juxtaposition de ses deux l ments essentiels le pr di cat attributif et son sujet argumental 5 Les propositions attributives r duites Les PAC et les PAR respectivement sch matis es sous 33 a No tre X Je 33 b No X Jr peuvent elles effectivement tre consid r es comme les deux r ali sations syntaxiques d un m me sch ma pr dicatif la premi re sous la forme d une construction copulative la seconde sous celle d une configuration propositionnelle averbale Et sans qu il s agisse pour autant de simples variantes libres puisque tout indique que leurs emplois respectifs sont soumis de fortes contraintes d insertion contextuelle ou textuelle Et les vertus explicatives du concept des criptif que recouvre le terme sont elles suffisantes et les ph nom n
32. elles soient imbriqu es dans des constructions pr dicatives complexes comme 14 a c ci dessus ou qu elles constituent des phrases autonomes telles que 71 81 de la section 5 2 montre que le rapport entre les deux l ments constitu tifs d une pr dication attributive peut tre marqu grammaticale ment dans des conditions qui restent d terminer tant par la simple juxtaposition que par l insertion du segment verbal relateur qu est la copule La preuve en est clatante lorsque les deux formes alternent dans le m me environnement syntaxique et interpr tation quasi identique comme c est le cas pour les compl tives attributives co pulatives et les constructions attribut de l objet correspondantes illustr es par les couples 12 b 14 b et par 18 a Jean a trouv que ton article est stimulant 18 b Jean a trouv ton article stimulant Sur les aspects syntaxiques de cette alternance et ses contreparties interpr tatives voir 5 1 1 35 MARTIN RIEGEL 4 Le statut de marqueur d orientation pr dicative de la copule res sort clairement de la repr sentation en forme logique 19 commune aux deux formes copulative et r duite des propositions attributives et de leur glose commune 20 Soit pour le couple de propositions Ton article est stimulant Ton article stimulant galement objets du verbe d opinion croire dans 18 a b et r alis s comme phrases dans Z est stimulant ton art
33. en compagnie de Grevance contraction de Gre visse et Hanse les Dupont Dupond du normativisme belge Grand Guillaume faut 1l d crypter ou Haschich pseudonyme de Claude Hag ge parmi les linguistes de langue maternelle non fran aise l Autrichien Erwin Schnitzel l Am ricaine Linda Albany l Espa gnol J sus Caramba masquant peine Erwin Reiner Linda Waugh et Jesus Lago Garabatos sous les traits de Mats Uppsal Je ne r siste pas au plaisir de donner juger de la ressemblance p 37 38 Les yeux gris bleu de Mats refl taient la sereine m lancolie des fjords Un observateur press l e t pris pour un r veur D trompez vous Le m tal tait d acier La voix chaude de baryton dont raffo laient les jouvencelles et les douairi res liqu fiait les id es re ues comme neige au soleil Son amusement Prouver que les natifs se d cidaient en faveur de AN adjectif nom ou de NA nom ad jectif l instar du pommier portant ses pommes inconscients du quid ou du quod Il recensait les accidents qui d vient l adjectif de sa trajectoire un pr fixe un suffixe une commutation d articles l irruption d une pith te suppl mentaire la n gation la permuta tion sujet objet et vice versa Touristes et immigrants puisaient dans ses tableaux une jouissance am re mais leurs performances h las plafonnaient Ceci nous am ne la deuxi me interpr tation du titre 2 Une nouvelle grammaire Ma
34. inf rer le contenu lexical 177 CLIVE PERDUE 9 a Palmira il nepa l cole b Malika toi y na licaf moi y na la caisse c Bernarda nous nepade voiture Les apprenants acqui rent donc un marqueur de fronti re topique focus comme nous avons dit avec Wolfgang Klein qui exprime que l un est valable n est pas valable pour l autre Jusqu pr sent l expression du focus dans les exemples est simple un syntagme nominal le plus souvent Mais cette partie de l nonc peut devenir plus complexe et on observe des syntagmes verbaux en focus li s toujours au topique par le marqueur 10 a Bernarda apr s se lemarSe pied b Gloria apr s se larive la police c Bernarda la maison se parle fran ais seulement d Bernarda moi nepa parle bien le fran ais e Zahra charlot y napa don lepeje Ces marqueurs peuvent tre galement employ s dans un contexte pass 11 a Gloria a se pase b Gloria moi A ilnjapade parle fran ais quand arive la france Enfin ces marqueurs commencent tre analys s et on observe d une part des embryons de passif 12 a Abdelmalek il e droge b Zahra la porte e kase c Abdessamed chaplin e trape et d autre part des manifestations claires d accord sujet verbe ainsi que des premiers pass s compos s gt L exemple 9b est de Daniel V ronique 1982 L exemple 11b est d A
35. interpr tation du journal Les guillemets y perdent enti rement leur valeur traditionnelle f t elle abandonn e des cher cheurs celle de garantie du rapport mim tique des paroles d autrui L id e d un continuum indiquant la proximit ou l loi gnement des paroles rapport es vis vis de leur source dans l appropriation qu en fait le journal semble caduque ici tant donn l omnipr sence voire l omnipotence du discours du journal au sein de chaque unit textuelle ou paratextuelle Les enjeux et effets des formes de discours rapport s y sont pour ainsi dire neutralis s 231 FRAN OISE SULLET NYLANDER 4 Jeux de langage Il est ressorti de nos tudes sur les trois quotidiens que Lib ration est le plus grand utilisateur de jeux de mots et d figements m me si quantativement comme pour le DR les titres avec jeux de mots ne sont pas majoritaires Lib ration non plus Les titres des trois quo tidiens d information sont plut t des titres informatifs sans ambi guit de sens Il n y manque pourtant pas de d tournements d nonc s fig s et de jeux intertextuels permettant aux r dacteurs de jouer sur la connivence avec leurs lecteurs et aussi de piquer leur curiosit La fonction principale des jeux de mots dans ces titres est de jouer sur la diversit des discours et de s duire les lecteurs gr ce une criture pleinement ancr e dans leur environnement dis cursif et cul
36. limitation C est un autre fonctionnement pour lequel se dessinent un autre groupe de participes et un autre champ s mantique Les grammaires de r f rence y voient g n ralement le r sultat d ellipses au m me titre que pour oui non que le Bon usage classe parmi les mots phrases Grevisse amp Goosse 1986 21 et 1588 Ces participes pass s se caract risent par le fait qu ils peuvent former eux seuls un nonc r ponse isol dans un tour de parole 51 Il faudra le lui dire avant demain Compris 52 Promettez moi de venir demain Promis Cet emploi n est pas possible pour tous les participes pass s Il serait tres difficile de former un nonc autonome avec des unit s comme 53 Admis aim appris convaincu cru d cid d montr cout crit estim mis permis prononc regard su Les verbes croire convaincre ou couter qui acceptent pourtant l auxiliaire tre et qui ont des valeurs d accompli s y refusent ab solument 54 Avez vous cru son histoire Cru 55 Est ce que vous me comprenez Convaincu 56 Est ce qu il a cout ce concert Oui cout Si l on voulait analyser les participes qui acceptent cet emploi comme les r sultats de l ellipse d un verbe 1l faudrait donc pouvoir pr ciser dans quels cas l ellipse est possible et dans lesquels elle ne Pest pas et il faudrait pr ciser quel l ment est lid
37. mais aussi d un nombre impression nant de sources traitant de l acquisition du fran ais L2 et aussi d autres langues Le sous titre de l article contient justement l expression tour d horizon Ce continuum a t d une norme utilit beaucoup de chercheurs qui s int ressent aux stades avanc s de l acquisition d une L2 et qui ne peuvent donc se contenter de la caract risation non diff renci e que repr sente l tiquette vari t s post basiques Il a t affin depuis en collaboration notamment avec Suzanne Schlyter et une version de l tat actuel de la question 173 CLIVE PERDUE a de nouveau paru dans A LE ce qui me fait videmment tr s plai sir Plut t que de discuter dans le d tail ce continuum je voudrais revenir sur ce qui semble tre le diagnostic crucial du d veloppe ment au del de ce que Wolfgang Klein et moi m me avons appel le lecte de base vers la vari t avanc e de Bartning 1997 savoir la morphologie verbale Dans sa caract risation de la vari t avanc e Inge Bartning parle de zones de fragilit en morphologie fonctionnelle dans la production des apprenants du fran ais L2 Elle cite aussi parmi d autres exemples des formes verbales de base telles que sor ou par construits avec des sujets la 3 personne du pluriel ainsi que des expressions fig es telles que c est il y a que l on peut consid rer comme des trac
38. partie descriptive ou symbolique a essentiellement trait l op ra tion de cat gorisation ou de re cat gorisation d un r f rent comme N le nom t te de la description d monstrative Kleiber 1984 Corblin 1987 et Charolles 2002 et exerce ce titre un r le non n gligeable dans le processus r f rentiel accompli La partie instruc tionnelle r pond la partie d ictique ou indexicale d icticit ou indexicalit que quasiment tout le monde reconna t au d monstratif Le consensus dispara t toutefois lorsqu il s agit de voir ce que l on entend exactement par l Nous avons montr ailleurs Kleiber 1986 a et b que les approches en termes de localisation est d ictique l expression qui renvoie une entit de la situation d nonciation taient moins satisfaisantes que les approches en termes de mode de donation du r f rent et que parmi ces derni res savoir la th se gocentrique avec r ductibilit je la th se de la sui r f rentialit benvenistienne une expression d ictique r f re sa propre occur rence et la th se de la token r flexivit c tait celle de la token Voir pour cette question Kleiber para tre 2 Voir par exemple pour le pronom personnel Kleiber 1994 gt Pour d autres traits ouverts discussion voir Kleiber 1984 135 GEORGES KLEIBER r flexivit en termes de relations spatio temporelles qu il fallait retenir D finition Un
39. rables la n ologie on ne peut en dire autant de Boris Vian qui go te le plaisir des mots n ologisant souhait dans l Automne P kin ou dans l Ecume des jours par exemple Les n ologismes 52 La ou la langue se sent menac e risquant d tre battue en br che par une autre la n ologisation se d veloppe souvent en contre feu ibid 26 Le chat lapait le sol en ronronnant se moquant bien du drame des convenances et des clats de verre tout autour Gavalda 14 Contre toute attente son h te s av ra tre un causeur par fait relan ant sans cesse la conversation et picorant et l mille sujets futiles et plaisants ibid 88 Il est r sultatif dans 15 et 16 le sens r sultatif tant soulign dans 16 par la pr sence de l adverbe ainsi 15 16 Les assaillants ont fait demi tour et ouvert le feu nouveau tuant le journaliste alg rien et blessant le Polonais Le Monde 08 05 2004 2 M Chirac pr cise que cette loi portera notamment sur la recherche universitaire r pondant ainsi l inqui tude des pr sidents d universit soucieux d tre associ s au d bat Le Monde 215 2 6 ODILE HALM Y La l gislation pr c dente h rit e de la dictature militaire entretenait des pr jug s x nophobes et limitait l immi gration s cartant ainsi de la tradition du pays Le Monde 21 04 04 6 Le Ppr attribut du sujet apr s comme Le Ppr ne peut
40. sentant deux types de situations une activit verbe 1 tat suivie deux secondes apr s d une action impliquant un changement d tat verbe 2 tats comme un personnage qui nettoie une table et jette le torchon dans un seau Les L2 germanophones et encore davantage les francophones tendent sp cifier les situations bien plus que les anglophones soit en mentionnant les deux situations soit en ajou tant des sp cifications portant sur l objet effectu griller du poulet vs cuire un g teau L encore les choix informationnels ne sont pas conformes ceux des natifs anglophones et demeurent influenc s par les usages de la langue source 5 Discussion Ces tudes ont permis de d crire le r le que joue la notion d imperfectivit dans l organisation de r cits et dans la verbalisation de situations sans liens La description des choix de perspectives au macro niveau de planification dans la premi re tude et au niveau des choix de point de vue sur les v nements dans la deuxi me tude ont montr les conditions d emplois des formes en ING et les implications qui en d coulent On a pu ainsi mettre en vidence comment cette forme grammaticalis e interagissait avec d autres pour aboutir des choix coordonn s dans la s lection et l organisa tion de l information Les apprenants de l anglais n ont pas acquis les principes unifi cateurs fond s sur l observateur r gissant la s lection et
41. silence peut tre sujet commentaire et devient alors topique de la discussion dans des interventions du type allo y a personne Ceci est galement vrai pour le cas inverse o le d bit de communication acc l re parfois de mani re incontr l e o les exclamations du type on comprend rien ici deviennent de plus en plus fr quentes 2 3 M thode d observation La manipulation des donn es est toujours une question fondamen tale sur laquelle il faut prendre position Comme le dit Sveningsson 2001 55 56 il y a le choix entre quatre m thodes d observation de base En ce qui concerne la participation ou bien l observation ouverte toutes deux consistent a informer les participants ici infor mants du fait que leur communication est enregistr e pour des ob 257 Coco NOR N jectifs scientifiques Dans le cas pr sent il s agirait d affirmer que je suis linguiste su doise travaillant sur la langue du t chat Dans ce premier cas l observateur participe ouvertement la discussion et pourrait th oriquement questionner les participants sur la langue du t chat et sur la communication en g n rale m di e par ordinateur La m thode se rapproche dans ce cas l de celle de l enqu te Dans un deuxi me cas il faudrait que les participants se sachent observ s sans que le chercheur se manifeste autrement que par l annonce de sa pr sence silencieuse Ces deux m thodes impliquent l existence d un grou
42. tenta de se lever on the other The second article by Fran oise Sullet Nylander relating to communication and media discourse fo cuses on quotations and language puns in the headlines of a French satirical newspaper Le Canard encha n The author shows how the journalists in the satirical paper use considerably more exclamations markers of spoken language and plays on words than those in informative newspapers as in the headline taken from Le Canard encha n Chirac r pond Irakadabrantesque The address forms of the second person in the singular and plu ral present in Spanish publicity language are examined in the third article in this group Here Johan Falk shows how these pronouns vary in advertisements in order to create intimacy on one hand and 295 GUNNEL ENGWALL distance on the other as in Yo te ofrezco y Usted elegir In the fourth article Coco Nor n takes the Internet as her starting point which leads to a discussion of rules and principles in a French lan guage chat site The discussion is based on her participation in the chat and her intentional breaking of the rules in order to understand the principles the reactions of the other participants and the sanc tions This contribution is followed by an article based on a video recording from a television broadcast in which Mathias Broth demonstrates different ways to profit from quantitative methods in interactional analysis The author finds that the
43. 217 ODILE HALM Y Eriksson Olof 1993 La phrase fran aise Essai d un inventaire de ses constituants syntaxiques G teborg Acta Universitatis Gothobur gensis Romanica Gothoburgensia 42 Forsgren Mats 1987 Attribut et pr dication propos de Martin Riegel L Adjectif attribut Revue romane 22 2 pp 264 278 Forsgren Mats 1993 L adjectif et la fonction d apposition observa tions syntaxiques s mantiques et pragmatiques L information grammaticale 58 pp 15 22 Forsgren Mats 2000 Apposition attribut pith te m me combat pr dicatif Langue fran aise 125 pp 30 45 Forsgren Mats Jonasson Kerstin amp Kronning Hans ds 1998 Pr di cation assertion information Actes du colloque d Uppsala en lin guistique fran aise 6 9 juin 1996 Uppsala Acta Universitatis Upsaliensis Studia Romanica Upsaliensia 56 Johannesen Ole Stig 1977 Apr s avoir t en montant le chemin al lait en descendant Un cas de g rondif litt raire Revue romane 12 2 pp 325 327 Halm y Odile 1982 Le g rondif l ments pour une description syn taxique et s mantique Trondheim Tapir Halm y Odile 2003 Le g rondif en fran ais Paris Gap Ophrys Kleiber Georges 1988 Sur les relatives de type Je le vois qui arrive Travaux de linguistique 17 pp 89 117 Neveu Fr d ric 1998 Les appositions frontales et la structure infor mationnel
44. Comment la communaut internationale pourrait elle rester les bras crois s presse 5 1 4 Mais encore Il y aurait encore beaucoup dire sur les PAR ench ss es dans des constructions pr dicatives complexes Par exemple sur les possibi lit s d largissement attributif du sujet d une phrase de d part comme Jean est sorti du bureau de Paul par la PAR Jean furieux en Jean est sorti furieux du bureau de Paul Et plus sp cialement par une construction pr dicat attributif de l objet du verbe avoir elle m me r duite donc sans la copule avoir illustr e par 68 qui s analyse comme l largissement du sujet de 68 a par 68 b d pourvu de la copule avoir 68 Jean marche les yeux ferm s 68 a Jean marche 68 b Jean les yeux ferm s Ce m me type d largissement sans la copule avoir peut galement porter sur l objet Ni d une phrase de d part 69 On a d couvert les prisonniers les mains li es et les yeux band s 69 a On a d couvert les prisonniers 69 b Les prisonniers les mains li es et les yeux band s Sans oublier l aptitude de ce m me type de construction doublement r duite fonctionner comme proposition appos e un constituant phrastique cor f rent son sujet non r alis 46 MARTIN RIEGEL 70 Menott s les yeux band s les prisonniers sont jet s dans des camions 70 a Les prisonniers sont jet s dans des camions 70 b Les prisonniers menott s
45. GN form par d t d f N n est pas r f rentiel ou qu il renvoie seulement au type 2 2 Faire son malin On rencontre par ailleurs une variante signal e mais donn e pour idiomatique dans Bartning 1989 p 182 de la m me construc tion avec d terminant possessif soit sur Npr en antonomase neuf pr tentieux etc au sens X donne le sentiment d tre vieux neuf pr tentieux etc On peut ainsi comparer I fait pr tentieux il a lair pr tentieux et JI fait le pr tentieux il se donne il prend l air pr tentieux La diff rence entre faire X et faire le X serait que dans un sens l apparence est jug e de l ext rieur comme avec para tre ou sembler alors que de l autre il fait le pr tentieux l apparence est construite par celui l m me qui la donne Cela dit les contraintes sont assez diff rentes par ailleurs et la construction avec faire adjectif est beaucoup plus libre en particulier en ce qu elle a un sujet non restreint 3 On rejoint peu pr s l ce qu on lit dans Flaux 2000 pp 127 130 lorsqu elle observe propos d antonomase de telles constructions elle dit tout simplement que le N qui suit le verbe n est pas r f rentiel sans s en ex pliquer davantage On pense ici l opposition pr sent e par Berrendonner 1995 Tout uni vers d interpr tation construit par le discours se divise en deux mondes ou sous ensemble
46. Malin le bonhomme Chauds les mar rons 80 Pas folle la gu pe 81 Quelle blague que l astrologie L astrologie quelle blague On remarquera que pour peu que l environnement textuel ou la si tuation permettent la r cup ration de son sujet la PAR phrastique peut encore se r duire au seul pr dicat attributif comme dans les exemples 82 o le lecteur n prouvera aucune peine reconstruire une situation ou un contexte ant rieur pour retrouver le sujet sous entendu et restitu en 82 a 1 Pg e x Auquel cas la version interm diaire avec pr servation du verbe causatif au passif serait Chirac lu pr sident 48 MARTIN RIEGEL 82 Pas possible Superbe Contente En forme 82 a Pas possible ce que tu viens de me dire Superbe ta robe Es tu contente tes vous en forme Enfin il n est pas inutile de rappeler l appui de la th se des PAR phrastiques que beaucoup de langues on cite souvent le russe et l arabe utilisent r guli rement les deux formes de la phrase attribu tive dans des conditions qu il revient aux sp cialistes d tablir En latin il est connu sous l appellation traditionnelle de phrase nomi nale depuis peu supplant e par celle plus ad quate de phrase aver bale que l attribut peut tre simplement juxtapos son sujet comme en t moignent les trois exemples emprunt s Ernout amp Thomas 1
47. Michel 2005 Param tres pour l interpr tation des constructions pr dication seconde Evrard Ivan amp Bouchard Denis ds Repr sentation du sens linguistique IT Louvain la Neuve De Boeck Havu Eva amp Pierrard Michel para tre Pr dication seconde et type de texte S minaire CLUB CALD 26 05 2004 Lefeuvre Florence 1999 Za phrase averbale en fran ais Paris L Harmattan Littr mile 1960 Dictionnaire de la langue fran aise Paris Galli mard Hachette 1 dition 1863 1873 Rey Alain 1992 Dictionnaire historique de la langue fran aise Paris Le Robert Riegel Martin Pellat Jean Christophe amp Riou Ren 1994 Grammaire m thodique du fran ais Paris PUF Vinay Marie Th r se 1989 Des petites propositions valeur aspec tuelle Canadian journal of linguistics 34 2 pp 171 192 106 Un possessif sans possession ou le possessif et l habitude MICH LE NOAILLY Universit de Brest UMR 5610 La pr sente tude est consacr e des emplois tr s particu liers des verbes faire jouer et sentir Avec faire et jouer le compl ment direct voque un r le tenu par l individu qui occupe la position de sujet Le d terminant de ce compl ment est alors le d fini faire l innocent jouer l innocent mais peut aussi avec faire du moins se pr senter sous la forme du possessif faire le malin faire son malin On re trouve une alternance d fin
48. Neuve Peeters pp 157 170 Bres Jacques para tre S mantique de l imparfait d passer l aporie de la poule aspectuelle et de l uf anaphorique l ments pour avancer Cahiers Chronos Curat Herv 1991 Morphologie verbale et r f rence temporelle en fran ais moderne Gen ve Droz Ducrot Oswald 1979 L imparfait en fran ais Linguistische Berichte 60 pp 1 23 Grevisse Maurice 1986 Le bon usage Gembloux Duculot 12 di tion refondue par Goosse Andr Imbs Paul 1960 L emploi des temps verbaux en fran ais moderne Paris Klincksieck 87 GEORGES KLEIBER amp ANNE MARIE BERTHONNEAU Kleiber Georges 1993 Lorsque l anaphore se lie aux temps grammati caux Vetters Carl d Le temps de la phrase au texte Ville neuve d Ascq Presses Universitaires de Lille pp 117 166 Kleiber Georges 2003 Entre les deux mon c ur balance ou L impar fait entre aspect et anaphore Langue fran aise 138 pp 8 19 Kleiber Georges para tre En passant par le g rondif avec mes gros sabots Chronos 6 Gen ve 21 24 septembre 2004 Kleiber Georges amp Berthonneau Anne Marie 2002 L imparfait contrefactuel d une explication l autre Anis Jacques Esk na zi Andr amp Jeandillou Jean Fran ois ds Le signe et la lettre Hommage Michel Arriv Paris L Harmattan pp 321 336 Lebaud Daniel 1991 L imparfait une
49. Sablayrolles Les diff rences d emploi observ es entre ces trois types de texte concernent surtout les lex mes en jeu dans les constructions et la fr quence relative du Ppr selon sa fonction syntaxique 1 Introduction L objectif de cette petite tude est d examiner la pr sence du parti cipe pr sent Ppr dans la presse pour voir si son emploi dans ce type de texte diff re de son emploi dans les uvres de fiction et dans les langues de sp cialit En effet on dit en g n ral que le participe pr sent est une forme r serv e la langue litt raire En ce qui concerne la presse les exemples sont emprunt s prin cipalement au quotidien Le Monde mais aussi au Figaro et Lib ration et parmi les hebdomadaires L Express au Nouvel Obser vateur Marie France au Journal du Dimanche et Paris Match J ai choisi comme sources litt raires deux romans de R gine De 203 ODILE HALM Y forges Noir Tango et Rue de la Soie les tomes 4 et 5 de la saga in augur e par la Bicyclette bleue 1993 et 1994 et le dernier roman de Anna Gavalda Ensemble c est tout 2004 Le r cent Que sais je sur Les n ologismes de Jean Pruvost et Jean Paul Sablayrolles 2003 repr sentera une langue de sp cialit La raison de ce choix en ce qui concerne les uvres litt raires c est que je voulais viter des auteurs qui comme Jean Philippe Toussaint ou Claude Simon font un usage pl thorique des Ppr Les romans ch
50. Wilmet Nouveau plan pour une nouvelle grammaire ou plan nouveau pour une grammaire nouvelle o on 53 1 Introduction desici n 53 2 Une nouvelle grammaire 00 0 ccceccceccceeseeeeceeeeeseeseceteeeeeeneeeneeees 54 3 Une grammaire nouvelle ccccccceseesceeeeseeeeeceteeeeeeseecneeneeenees 55 4 Laplace de l adjectif qualificatif c ococnonninninnnninncnncnmnnnns 59 5 Conclusion 5 cs ceptivecetsine savin cotpa seedy leacaaevinaatevaoetdeancantineeneaieonneees 65 R T TENCES dress iso iii 66 Georges Kleiber amp Anne Marie Berthonneau Enseigner l imparfait syst me ou emplois Le cas des imparfaits dits de POLICES A EE EE A E E 67 A EOS 67 2 Rupture distance d calage d placement d tour etc 70 3 Des caract risations contre intuitives ooooocccnononnnccnnnonananonicin no 74 4 O se niche la politesse de l imparfait oooononncnnninncnnnncnnncnnnnnss 80 5 CONCISO ir ld dci 84 R f rences diiniita ias 86 Claire Blanche Benveniste Le r le des participes pass s dans e A costuioacts an gucpdasgstnendeusecdeeeaavenaaeddeaaeunuteosns eae 89 l Introduc ion n ns sante 89 2 Quelques d limitations oooconcnnnnnocnnonnncnonnnonnnnnnonnnonnnrnnronancnaninos 91 3 Faible repr sentation des ablatifs absolus oonincnnnnnnc n 93 4 Concentration lexicale des participes et adjectifs d tach s 94 5 Participes adjectifs formant nonc s ccococonnnccnnnnoconconcnncncancnnons 9
51. approche partir de quelques effets ind sirables caus s par le discours grammatical dominant Les cahiers du CRELEF 32 pp 49 69 Maingueneau Dominique 1981 Approche de l nonciation en linguisti que francaise Paris Hachette Martin Robert 1987 Langage et croyance Les univers de croyance dans la th orie s mantique Bruxelles Mardaga diteur Mellet Sophie 1988 L imparfait de l indicatif en latin classique Temps aspect modalit Louvain ditions Peeters Riegel Martin Pellat Jean Christophe amp Rioul Ren 1994 Grammaire m thodique du francais Paris PUF Schogt Henry Gilius 1968 Le syst me verbal du fran ais contemporain La Haye Mouton Swiatkowska Marcela 1987 L imparfait en fran ais moderne contri bution l tude du temps et de l aspect Cracovie Uniwersytet Jagiellonski Rozprawy habilitacyine n 130 Vet Co 1981 La notion de monde possible et le syst me temporel et aspectuel du fran ais Langages 64 pp 109 124 Wilmet Marc 1983 L imparfait forain Romanica Gandensia 20 pp 159 167 Wilmet Marc 1987 L ternel imparfait Mod les linguistiques X 2 pp 169 177 88 Le r le des participes pass s dans la pr dication CLAIRE BLANCHE BENVENISTE Universit de Provence cole Pratique des Hautes tudes Le r le pr dicatif qu assurent en fran ais les participes pas s s d pend beaucoup des usages de la langue les
52. avec l amant et que dans le roman d Aragon la for tune de la famille Barbentane vient d un grand p re qui avait cr une compagnie de taxis Mais si de tels compl ments en de sont in terpr tables en contexte on n aura pas en revanche des encha ne ments comme Je ne me souviens plus de la limousine noire ni de Remarquons toutefois que les GN ainsi form s sont l un interpr table le pull de Jules l autre aberrant a difficile de Lise 112 MICH LE NOAILLY son jour Elles n aimaient pas les taxis mais elles almaient bien leur grand p re au sens le grand p re des taxis L existence de telles r serves dans les emplois habituels des d terminants possessifs nous rappelle donc la non quivalence de ces deux modes de formation des GN ce qui est maintenant peu pr s admis Mais ce qu on en retient en principe c est que le d ter minant possessif est d un usage plus r serv que le compl ment possessif en de En gros et selon les conclusions auxquelles par vient Bartning 1992 l emploi du d terminant possessif suppose un lien qui ne soit pas purement accidentel discursif entre N1 et N2 et sugg re ou privil gie un possesseur humain Or les cas qui nous occupent semblent contredire cette loi puisque c est l inverse qui s y produit on a un d terminant posses sif qui exclut tout type de paraphrase en de N ou explicitant d autre mani re le
53. beaucoup aug ment ces derni res d cennies En 1991 le D partement de langues romanes se scinda en deux d partements ind pendants l un pour les langues ib ro romanes l autre pour le fran ais et l italien Les langues ib ro romanes constituent depuis l ann e 2000 un d parte ment avec l Institut latino am ricain alors que le fran ais et l italien se sont joints aux langues classiques et forment depuis 2005 le D partement de fran ais d italien et des langues classiques Les recherches en langues romanes couvrent aujourd hui un vaste ventail de disciplines allant de la philologie romane la lin guistique moderne et de l tude philologique des textes du Moyen Age l analyse du discours litt raire contemporain Ces recherches ne sont pas men es de fa on isol e au sein de l Universit de Stock holm Comme pour toute science les contacts nationaux et interna tionaux ont t cruciaux pour l avancement des recherches en langues romanes dans notre universit De fait les chercheurs stock holmois collaborent troitement avec leurs homologues su dois et trangers et font ainsi partie de la communaut acad mique natio nale et internationale Le pr sent volume constitue ainsi un t moignage des fruc tueuses relations tablies entre nos chercheurs et ceux d autres uni versit s Il est le r sultat de deux colloques scientifiques tenus l Universit de Stockholm en 2003 et 2004 ay
54. commencer que la signification statis tique qui d crit la probabilit de trouver un l ment ordonn dans l univers tudi laquelle on a l habitude de se fier en analyse Par interaction naturelle nous comprenons toute interaction n ayant pas t incit e provoqu e ou g r e par le chercheur Autrement dit une interac tion qui aurait eu lieu m me sans la pr sence du chercheur Si on veut ap prendre quelque chose sur par exemple la conversation il faut bien vi demment tudier ce genre discursif dans son tat naturel et non pas des inte ractions plus ou moins influenc es par le chercheur lui m me cf par ex Schegloff 1996 274 MATHIAS BROTH quantitative n est qu une sorte parmi d autres de signification Une autre sorte de signification est ce qui est pertinent pour les interac tants Il faut consid rer ce type de signification en premier lieu si l on s int resse la production reconnaissable d actions par les in teractants M me quelque chose qui n arrive qu une seule fois dans les donn es et qui a donc tr s peu de chances d tre statistiquement significatif doit videmment compter dans l analyse si les partici pants font preuve d une compr hension mutuelle Cela veut dire que avant de passer la quantification il faut bien faire le travail d analyse des donn es au cas par cas ou comme le dit Schegloff We can be led seriously astray 1f we allo
55. convention du t chat qui pr conise le respect de la vie priv e des utilisateurs Cela est galement le cas pour l extrait 4 ou lt Marc le linguiste gt d clare qu il veut observer le salon t chat en question selon la m thode de l observation ouverte Extrait 4 Ambrosia vous crit salut Marc le linguiste 1 lt Taupe Prolixe gt coucou ze filleule 2 lt caille gt h Ambrosia Mum Bisous 3 lt Taupe Prolixe gt salut le linguiste donc 4 lt Marc_le linguiste gt je suis linguiste et j etudie la facon dont on parle sur les t chats 5 lt Brune du 64 gt salut Taupe Prolixe 6 lt calile gt H Taupe Prolixe bisous 7 lt Ambrosia gt Taupe Prolixe ils investissent notre salon 8 lt Marc le linguiste gt est ce que je peut vous observer 9 lt Taupe Prolixe gt Marc le linguiste je ne pense pas que ce soit le bon salon pour 10 lt Ambrosia gt Marc le linguiste tu tombes mal 11 lt Ambrosia gt il y a un netsplit 12 lt Taupe Prolixe gt essaie le 18_25 vert 13 lt Taupe Prolixe gt la 14 lt Marc_le linguiste gt pourkoi donc 15 lt Taupe Prolixe gt tu verras des trucs interessants 16 lt no gt c mort le voyeur 17 lt calile gt vous savez quoi 18 lt Marc_le linguiste gt mais vous ossi vous parler de facon interressante 19 lt Ambrosia gt quoi calile 269 Coco NOR N 20 lt Taupe Prolixe gt nope calile 21 lt Taupe Prolixe gt ah bon Marc le li
56. d attribut a t d finitivement install dans le m talangage descriptif de la grammaire fran aise par les grammairiens de Port Royal lorsqu ils d finirent de fa on implicitement associative la proposition la fois comme l op ration mentale du jugement nous dirions aujourd hui de la pr dication et comme son ex pression langagi re JUGER c est affirmer qu une chose que nous concevons est telle ou n est pas telle comme lorsqu ayant con u ce que c est que la terre et ce que c est que rondeur j affirme de la terre qu elle est ronde Le jugement que nous faisons des choses comme quand je dis la terre est ronde s appelle PROPOSITION et ainsi toute propo sition enferme n cessairement deux termes l un appel sujet qui est ce dont on affirme comme terre et l autre appel attribut qui est ce que l on affirme comme ronde et de plus la liaison entre ces deux termes est Grammaire g n rale et raisonn e Il 1 R trospectivement on trouve dans ces deux paragraphes fondateurs une th orie de la pr dication et de la copule qui analyse la phrase La terre est ronde comme une pr dication une proposition assi gnant son argument son sujet la terre le pr dicat P attribut ronde et marquant explicitement le rapport la liai son pr dicat argument par le truchement de la copule est 29 MARTIN RIEGEL Jusque l il n y
57. d enregistrements d interactions naturelles comment un interlocuteur r agit ce qui vient d tre fait comment celui ci traite dans sa propre action ce qui pr c de Ceci est un proc d tr s familier aux chercheurs en analyse conversationnelle Dans l espoir de pouvoir faire avancer quelque peu la r flexion collective sur la m thode quantitative au sein du projet FPM nous pr senterons par la suite nos r flexions personnelles sur l utilit ventuelle de cette m thode en vue d une analyse interactionnelle c est dire l analyse des actions sociales 2 Schegloff sur la quantification En 1993 Emanuel Schegloff a publi un article intitul Reflec tions on quantification in the study of conversation Tout comme le laisse penser le titre Schegloff y r fl chit sur la possibilit en analysant des interactions de se servir de l approche quantitative Avant la r daction de son article on lui avait souvent reproch d utiliser des notions pseudo quantificatrices comme massive ment r guli rement etc et de ne pas soumettre ses donn es une analyse statistique plus pouss e Sa r ponse ces critiques se trouve dans son article o il voque un certain nombre d exigences qui doivent tre satisfaites pour pouvoir passer au stade d analyse quantitative et qui selon lui sont encore loin d tre satisfaites pour l analyse de la conversation Schegloff souligne pour
58. d clar disparu 48 Le tribunal l a reconnu innocent 49 a Je vous d clare unis par les liens du mariage 49 b JI nous a d clar s unis par les liens du mariage 50 a J institue Jean mon unique h ritier 50 b 1 a institu Jean son unique h ritier Il est significatif cet gard que la construction compl tive des verbes performatifs lorsqu elle n est pas agrammaticale s interpr te comme un acte d claratif non performatif donc non causatif ou comme son compte rendu 50 c J institue que Jean est mon unique h ritier 49 c Je d clare que vous tes unis par les liens du mariage 47 a Sa femme a d clar qu il avait tait disparu 42 MARTIN RIEGEL 5 1 2 L largissement d un objet phrastique par une PAR Dans le deuxi me type de construction N1 est l objet du verbe V au sens strict c est dire argumental du terme Mais il est aussi le sujet de la PAR qui constitue ce que j ai appel ailleurs Riegel 1996 et 2002a b l largissement attributif de cet objet Vue sous cet angle une phrase comme 51 pr sente une structure biproposition nelle autour du pivot nominal Ni qui fonctionne la fois comme l objet de la phrase de d part 51 a et comme le sujet de la PAR 51 b 51 On a retrouv les passagers sains et saufs 51 a On a retrouv les passagers 51 b Les passagers sains et saufs Le recouvrement partiel de la double parenth sation de 52 visua lise l imbrica
59. de plein nez confirme qu on est dans une extension de l em ploi olfactif de sentir 118 MICH LE NOAILLY 23 Un homme d ge grand avec des c telettes le menton et la l vre ras s une redingote ajust e qui sentait son militaire Aragon Les Voyageurs de l Imp riale Par ailleurs la diff rence de ce qui se passe avec jouer le pluriel du N est peu pr s impossible certains enfants qui sentaient encore leurs coliers des vies qui sentent leurs gentilshommes Mais globalement les points communs avec les constructions de faire et jouer sont vidents une transitivit faible non passivable un compl ment sans vis e r f rentielle et pris comme type et au point de vue s mantique ce jeu entre l apparence donn e et le fond cach ou r v l La grande diff rence avec faire au point de vue des restrictions s lectionnelles c est que sentir a des sujets non contraints tant t HUM tant t tr s vagues entre autres rien cela a cf citations 13 16 et 21 Pour ce qui est du compl ment on retrouve ici les deux types qu on avait avec jouer mais pas avec faire soit un N substantif ou adjectif substantiv d signant HUM soit un N HUM qui peut tre un N de qualit cela sentait l hypocrite l hypocrisie mais aussi toute autre chose en particulier des lieux induisant un comportement social pr sum typique le coll ge le th tre la boutiqu
60. de Raffarin Dominique Ambiel qui se d bat et s enfonce alors qu il est contraint la d mission apr s avoir t arr t par la police en compagnie d une prostitu e 229 FRAN OISE SULLET NYLANDER peau unit textuelle occupant une place de choix dans les quotidiens d information Lorsque l nonciateur source ne figure pas dans le gros titre comme dans 5 6 9 et 13 15 le surtitre compl te cette information Ainsi le titre 5 est il pr c d d un surtitre Chirac d couvre le ch mage et se pose la question Il en va de m me en 6 pr c d du surtitre Jos Zapatero la joue modeste propos de l lection du social d mocrate Jos Luis Zapatero et du rejet de Jos Maria Aznar se substituant hasard Selon le journal ce dernier se serait fait sortir comme un malpropre par les lec teurs espagnols en partie cause de ses d clarations ayant suivi les attentats du 11 mars 2004 Madrid Pour l exemple 9 c est la caricature accompagnant l article qui claire le lecteur sur l inter pr tation attribuer l nonc guillemet La caricature repr sente Chirac pronon ant son discours PONU paroles l int rieur de la bulle Les pauvres des pays pauvres n ont pas la m me authenti cit que les pauvres des pays riches selon moi La fonction jou e par les guillemets et la bulle du dessin est relativement identique Les derni res lignes de l
61. de cette enqu te sur le terrain la cause semble enten due m me si c est de fa on diff rente comme nous l avons montr l encontre des solutions ant rieures qui les assimilent g n ralement l emploi de l imparfait dit forain et l emploi dit d att nuation s analysent en termes de continuit discursive et non 13 Comme le prouve l adh sion qu a rencontr e notre analyse aussi bien aupr s de partisans m mes de la these de l imperfectif comme Bres 1998 par exemple que de d fenseurs d un imparfait la Ducrot 1979 renvoyant un th me ou espace discursif temporel Anscombre 1992 voir Anscombre 2004 qui reprend pages 84 85 notre description en termes de continuit dis cursive 84 GEORGES KLEIBER amp ANNE MARIE BERTHONNEAU pas comme le promeuvent les descriptions standard en termes de distance de rupture ou encore de d placement On tient par l m me la r ponse une des difficult s que rencontraient certaines des explications ant rieures que nous avons pr sent es pourquoi d autres temps du pass notamment le pass compos ne donnent ils pas lieu aux emplois de politesse La r ponse est qu ils n instaurent pr cis ment pas de continuit Pourquoi l imparfait le peut il C est ce stade que l on retrouve la probl matique de la conception unitaire que l on a de l imparfait Comme nous l avons montr ailleurs on peut aussi bien placer cette continuit
62. de la statistique contrastive pourra en effet tre utile une analyse interactionnelle Ensuite nous avons entrepris une ana lyse quantitative r fl chie de l action de pr venir dans le contexte d une r alisation en direct d une mission t l vis e Cet exercice a n cessit la consultation incessante des donn es enregis tr es et de leur transcription donc un retour au cas par cas que l analyse quantitative ne peut remplacer dans le domaine de l analyse interactionnelle En dernier lieu nous avons voqu un certain nombre d l ments contingents qui pr sent ne se laissent pas d crire l aide de la statistique surtout pas si on veut les consid rer tous ensemble tels que les participants eux m mes les vivent dans le vif de l action Dans notre traitement des avertissements produits par le r alisa teur nous avons fait comme si la relation proactive des avertisse ments tait la seule qui comptait Mais comme nous l a appris la der ni re partie de l analyse les avertissements apparaissent eux m mes dans une situation pr cise et sont ainsi une sorte de r ponse ce qui pr c de Pour le moment nous ne voyons pas bien comment prendre ces l ments contingents en compte dans une description statistique Il faudrait au pr alable en apprendre davantage sur la constitution d actions reconnaissables dans le contexte de la r alisation t l vi suelle en direct notre sens la m t
63. des comportements com municatifs sur Internet tude sociopragmatique de la netiquette Gu guen Nicolas amp Toblin Laurence ds Communication soci t et internet Paris L Harmattan pp 15 22 Marcoccia Michel 2000 Les smileys une repr sentation iconique des motions dans la communication m diatis e par ordinateur Plantin Christian Doury Marianne Traverso V ronique ds motions dans interactions communicatives Lyon PUL pp 249 263 Sveningsson Malin 2001 Creating a sense of community experiences from a Swedish web t chat Link ping Link ping Studies in Arts and Science Sveningsson Malin 2002 Samtal och samtalsstilar p Internet Dahlgren Peter d Internet Nya medier och kommunikation i det senmoderna samh llet Lund Studentlitteratur pp 89 121 Sveningsson Malin L vheim Mia amp Bergquist Magnus 2003 Att fanga n tet Kvalitativa metoder for internetforskning Lund Stu dentlitteratur 272 Sur l analyse quantitative des actions sociales le cas de pr venir MATHIAS BROTH Universit de Stockholm Ce texte constitue un effort pour marier une analyse quanti tative et une analyse qualitative de donn es interactionnelles Apr s la discussion d une tude sur la quantification en analyse conversationnelle Schegloff 1993 est exploit e la possibilit d tudier statistiquement l action de pr venir dans un corpus m d
64. dimanches matin etc 4 2 La politesse de l imparfait d att nuation La situation de l imparfait d att nuation de Je voulais venais vous demander un petit service est diff rente de celle de l imparfait forain La pr sence d un verbe introducteur venir vouloir donne en effet lieu une demande indi recte qui ind pendamment de l imparfait contribue l effet de po litesse On ne dit pas qu on demande ce qu on dit c est qu on vient ou qu on veut demander Une part de la politesse de cet imparfait est donc due un autre facteur que l imparfait Et si les imparfaits de structure venir vouloir infinitif sont consensuellement reconnus comme les exemples types de l imparfait d att nuation c est parce qu ils mettent en jeu un acte de langage indirect o vouloir venir demander ou dire signifient en r alit demander La preuve en est 12 Anscombre 2004 rejoint ici notre analyse Il s en s pare ensuite en rejetant la continuit comme facteur explicatif de la politesse produite par l imparfait pour privil gier comme vu ci dessus l origine illocutoire Se pose du coup le r le de l imparfait Pour Anscombre il contribue avant tout expliquer pourquoi la situation perdure au moment pr sent c est son c t statif et homog n isant et non comme le pensent Berthonneau Kleiber 1994 ses propri t s anaphoriques qui permet la compl tion jusqu au moment pr
65. du pronom relatif la re prise d un r f rent et qu elle l implique dans une pr dication Le pronom relatif par la reprise qu il incarne op re une jonction ou continuit r f rentielle avec le r f rent du SN d monstratif saisi dans sa propre pr dication Et la proposition relative dans laquelle il se trouve par son contenu propositionnel pr sente simultan ment puisque comme nous venons de le voir elle est syntaxiquement concomitante ce r f rent dans une autre pr dication et provoque ainsi en quelque sorte une sortie par rapport au cadre proposition nel dans lequel fonctionne le SN d monstratif I faudrait bien entendu d velopper beaucoup plus longuement ce point Kleiber 1987b et surtout discuter la question de son statut faut il ou non pour autant parler de relative restrictive Et si oui selon quels crit res Qui continue de poser de multiples probl mes par rapport la reprise d un pronom personnel 140 GEORGES KLEIBER Cette pr dication seconde greff e dans l occurrence m me du SN d monstratif par la sortie pr dicative qu elle entra ne fournit ainsi un chemin d acc s au r f rent vis puisque celui ci se retrouve dans la relative On comprend mieux de la sorte pourquoi un adjectif pith te ne peut pas faire l affaire Comme il se rapporte directement au nom t te et donc au r f rent du SN d monstratif il ne donne pas lieu ce d doublement r
66. e Mais pour autant ce m me demandeur contrairement au dispositif imagin par Lebaud n abandonne pas sa responsabilit de deman deur pour la transf rer au demand En disant Je venais vous de mander si vous ne pouviez pas baisser un peu le son le locuteur ne laisse strictement aucune responsabilit de son dire l interlocu teur le dire est bien je viens effectuer une demande et cette de mande c est bien lui qui la formule et attend une r ponse et ce n est pas l interlocuteur Ce qu il y a dans le cas de l imparfait forain et de l imparfait d att nuation de Je venais vous demander et qui sans doute est l origine de ce type d interpr tation de d centrage nonciatif c est que c est chaque fois l interlocuteur qui se trouve sollicit par le dire du locuteur cf question pour l imparfait forain et demande dans l autre cas mais cela n autorise pas pour autant dire que la sollicitation est laiss e la charge de l interlocuteur 3 2 Contre la th se de la distance temporelle Le recours la distance temporelle pour expliquer l effet de poli tesse s av re tout aussi contre intuitif que la solution en termes de distanciation nonciative m me si au d part cette solution b n ficie 75 GEORGES KLEIBER amp ANNE MARIE BERTHONNEAU d un cr dit plus favorable tant donn sa plus grande vraisem blance On peut en effet accepter assez facilement qu
67. emplois 4 O se niche la politesse de l imparfait Qu est ce qui se passe alors avec les imparfaits de politesse Quelle est leur sp cificit interpr tative En quoi consiste leur poli tesse Il est temps de r pondre ces questions Nous l avions an nonc nous pensons que contrairement aux descriptions en termes de distance de d calage de rupture l imparfait dans ces emplois est un marqueur de continuit 4 1 La politesse de l imparfait forain Reprenons l imparfait forain de Qu est ce qu elle voulait la petite dame et enregistrons un premier fait r v lateur si la petite dame entre dans le magasin ou s arr te devant le stand du forain sans p riode d attente il est impossible au marchand de s adresser imm diate ment elle avec un imparfait du type de qu est ce qu elle voulait Si par contre notre petite dame a t oblig e d attendre parce que le marchand servait d autres personnes alors lorsque vient son tour d tre servie l usage de l imparfait est tout fait l gitime S il y a 80 GEORGES KLEIBER amp ANNE MARIE BERTHONNEAU donc eu attente pr alable le forain peut recourir l imparfait fo rain si le face face est imm diat l imparfait semble hors jeu On comprend pr sent un peu mieux ce qui se passe avec l imparfait Celui ci permet au marchand de renvoyer la situation du pass celle o la cliente attendait que l
68. en vigueur L id e sous jacente est que la situation tant normalement une situation qui devrait prendre le temps pr sent comme le montre la substitution possible avec le pr sent Qu est ce qu elle veut la petite dame Je veux vous demander un petit service l imparfait entra ne une rupture avec cette situation ou un d gage ment de cette situation Et c est cette distance ou cette rupture ou ce d gagement de la situation en vigueur qui est l origine de l effet de politesse ou d att nuation propre ce genre d emplois Cette distance ou cette rupture s explique ensuite videmment diff remment suivant la conception que l on a de l imparfait soit temporelle ou non temporelle et si on opte pour la temporelle sui vant le trait que l on postule l origine de l effet de politesse soit l l ment temporel temps du pass soit un facteur modal soit encore l l ment aspectuel imperfectif ou s cant Mais ce stade l important n est pas de noter cette variation mais bien de souligner le consensus qu il y a pour voir dans la politesse de cet emploi un ph nom ne de distance de d calage l imparfait est plus poli parce qu il permet d chapper la formulation plus brutale car plus di recte que repr senterait l emploi du pr sent Autrement dit si le marchand utilise l imparfait au lieu du pr sent pour demander la Pour plus de d tails voir Berthonneau a
69. es les interjections all a e bravo mince zut c est dire de brasser ensemble des segments qui oc cupent trois tages d analyse distincts 58 MARC WILMET Quoi qu il en soit les mots de nos trois classes rescap es nom adjectif verbe sont aptes fournir le noyau d un syntagme syntagme nominal syntagme adjectival syntagme verbal Pour il lustrer les b n fices de l esprit de syst me revenons au probl me liminaire de la place de l pith te et bien entendu en reprenant les choses de haut ou en tout cas de loin 4 La place de l adjectif qualificatif Un syntagme nominal se constitue d une s quence de mots solidari sant le noyau nominal ce qui ne veut pas dire le nom noyau et l ensemble de ses d terminants D terminant doit s entendre non comme une nature mais au sens de mot ou groupe de mots exer ant la fonction d termina tive Ladite fonction se scinde les sch matisations de la math matique ensembliste seront ici d un grand secours selon que les d terminants fournissent une information relative aux l ments de l ensemble correspondant au noyau ils ont trait pour reprendre le vocabulaire de Guillaume mais la notion elle date de Beauz e qui parlait son propos d tendue l extensit du nom ou l ensemble lui m me Les d terminants sont tant t des quantifiants transversaux les articles sectoriels co
70. es par la tradition ou fra chement cr es qui comportent une originalit de sens parfois de forme par rapport aux r gles normales de la langue Dans sa th se Maria Helena Svensson fait une analyse tr s d taill e des crit res de figement En ce qui concerne le crit re de m morisation l auteur estime qu il pose un probl me et qu il est insuffisant pour identifier les expressions fig es mais elle affirme aussi 2004 45 que parmi les chercheurs c est le crit re le plus commun ment mis en avant ce sujet Catherine Kerbrat Orecchioni 1977 126 parle de connotations par allusion un nonc ant rieur faisant partie de la comp tence culturelle de la communaut laquelle s adresse le message allusif Pour les slogans publicitaires Blanche Grunig 1990 133 parle elle de figement dans la langue et la culture fran aise et elle ajoute que pour les publicitaires ce sont les figements disponibles dans le stock m moriel des r cepteurs qui sont utilisables Gr ce ces slogans publicitaires aussi pr sents que les titres de presse dans l univers textuel de la soci t on peut retrouver des bribes de P horizon culturel des Fran ais 1990 134 225 FRAN OISE SULLET NYLANDER En plus du simple jeu de mots ce titre renvoie tout un contexte socio politique des ann es 1980 o Le chant du d part est un s rieux concurrent en tant qu hymne national La Mar
71. et qu il est plus juste de les situer sur un continuum allant du discours d origine au discours citant c est dire en fonction de la mani re dont le rap porteur oriente son discours vis vis de l nonc cit La forme de discours rapport la plus loign e du discours d origine serait alors le discours narrativis voir exemple en 3 2 car les traces nonciatives de la parole originelle y sont effac es Sullet Nylander 2004 Pour terminer ce parcours des diff rents points de vue sur le discours direct citons Perrin 2004 270 qui met la cifation directe en relation avec la notion de polyphonie Le premier niveau de l nonciation est celui de la mimesis c est dire de l op ration consistant reproduire ce qui a t dit parfois dans un but essen tiellement informatif Perrin insiste aussi sur les autres fonctions du discours direct comme celle de modaliser allusivement ce que le locuteur de premier niveau cherche personnellement faire en tendre afin d en pr ciser la source nonciative et ainsi de lui attri buer plus d authenticit de force de conviction ou encore de ne pas en prendre toute la responsabilit de s en tenir distance Perrin 2004 271 Qu on le mette en opposition simple avec le DI ou aux c t s de nombreuses formes mixtes sur un continuum ou m me en rapport avec la notion de polyphonie les formes et les enjeux du DD sont d un int r t fondam
72. et recherches en linguistique appliqu e s rie B 1 pp 99 108 Riegel Martin 2001 Quelques remarques sur les constructions attri but de l objet issues d une compl tive attributive Kronning Hans et alii ds Langage et r f rence Studia Romanica Upsaliensia 63 Uppsala Acta Universitatis Upsaliensis pp 543 553 50 MARTIN RIEGEL Riegel Martin 2002a Les constructions largissement attributif de l objet des phrases complexes du troisi me type Scolia 14 B guelin Marie Jos Berrendonner Alain amp Bonhomme Marc ds tudes de syntaxe de s mantique et de rh torique pp 235 266 Riegel Martin 2002b Les constructions attributives topicalisation de l objet Architecture syntaxique et configurations interpr tatives Kleiber Georges amp Le Querler Nicole ds Traits d union Caen Presses Universitaires de Caen pp 50 60 Ruwet Nicolas 1972 Th orie syntaxique et syntaxe du fran ais Seuil Paris Ruwet Nicolas 1982 Grammaire des insultes et autres tudes Seuil Paris Strawson Peter Frederick 1974 Subject and predicate in logic and grammar Londres Methuen Zribi Hertz Anne 1996 L anaphore et les pronoms Une introduction la syntaxe g n rative Villeneuve d Asq Presses Universitaires du Septentrion 51 Nouveau plan pour une nouvelle grammaire ou plan nouveau pour une grammaire nouvelle MARC WILMET Universit libre d
73. f rentiel interne qu entra ne le pronom re latif ni ce d veloppement propositionnel ou pr dication seconde qui ouvre l acc s au r f rent vis Il ne peut donc jouer comme le fait la relative le r le de l l ment interm diaire entre l occurrence du d monstratif et le r f rent vis Voil un grand pas de fait dans l explication du fonctionnement des d monstratifs cataphoriques mais nous ne sommes pas encore au bout du chemin L appariement ne se fait pas de la m me mani re selon que le r f rent vis est notoire ou non Nous ne traiterons la notori t qu avec les d monstratifs cataphoriques sp cifiques et aborderons la non notori t avec les g n riques introducteurs d un genre nouveau 3 4 Notori te Nous avons soulign ci dessus que les emplois des d monstratifs cataphoriques sp cifiques taient soumis une condition informa tionnelle de connaissance Notre analyse du r le de la relative per met de pr ciser cette condition et d y voir le deuxi me facteur qui assure le succ s de l acte r f rentiel d monstratif Il s agit de la connaissance suppos e connue de la pr dication relative Autrement dit locuteur et interlocuteur ou lecteur sont suppos s d j conna tre la v rit de la pr dication v hicul e par la proposition relative pour 1 par exemple le fait qu un prof de maths avait l habitude de toujours bien noter et pour 4 que Jeanne avait vu s
74. f rmulas de tratamiento en el espa ol actual Madrid Arco Libros 253 JOHAN FALK Davidson Bert 1996 Pragmatic weight and Spanish subject pronouns the pragmatic and discourse uses of t and yo in spoken Madrid Spanish Journal of pragmatics 26 pp 543 566 Escandell Vidal Mar a Victoria 1993 Introducci n a la pragm tica Madrid Anthropos Fairclough Norman 2001 Language and power 2 ed Harlow Pearson Education Ferranz Mart nez Antonio 2004 El lenguaje de la publicidad Madrid Arco Libros Fontanella de Weinberg Mar a Beatriz 1999 Sistemas pronominales de tratamiento usados en el mundo hisp nico Bosque Ignacio amp Delmonte Violeta eds Gram tica descriptiva de la lengua espa ola Madrid Espasa Calpe pp 1401 1425 Fontanella de Weinberg Mar a Beatriz 1992 El espa ol de Am rica Madrid Ed Mapfre Goddard Angela 1998 The language of advertising Written texts London and New York Routledge Hellspong Lennart 1992 Konsten att tala Handbok i praktisk retorik Lund Studentlitteratur Molina Isabel 1993 Las f rmulas de tratamiento de los j venes madrile os Estudio socioling stico Ling istica espa ola actual X1 2 pp 248 263 Placencia Maria Elena 1997 Address forms in Ecuadorian Spanish Hispanic linguistics 9 1 pp 165 202 Reyes Graciela 1995 El abec de la pragm tica Madrid Arco Libros Rigatuso Elizabeth 2001 Se o
75. fa on sera d velopp dans le texte qui suit 74 Chirac furieux en col re pr sident 75 Chirac en phase avec l opinion Le Point 14 03 03 56 On notera qu au lendemain d une lection pr sidentielle le titre Chirac pr sident peut aussi bien s analyser comme une PAR phras 47 MARTIN RIEGEL tique Chirac est devenu pr sident que comme la PAR compl ment r sultatif reliquat de Chirac a t lu pr sident version passive de On a lu Chirac pr sident apr s effacement du couple causatif sujet verbe recteur voir 5 1 1 ci dessus situationnelle ment r cup rable 3 On peut en dire autant des slogans et devises dont le contenu est galement fortement li aux circonstances de leur nonciation 76 Jules pr sident Parigot t te de veau Les coupables en prison 4 L interrogation rh torique sur la dis convenance sujet pr dicat attributif se trouve expressivement soulign e par la simple parataxe des deux l ments essentiels de la pr dication et par la topicalisation de l un ou de l autre 77 Moi jaloux Jaloux moi 5 Rares sont les exemples de PAC qui telle cette phrase se pr tent au renversement de l ordre sujet pr dicat attributif Cette con trainte n affecte pas les PAR adjectivales phrastiques 78 a Heureux les simples d esprit car 78 b Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage Du Bellay 79 Jolie ta cravate
76. formant un nonc autonome moins souvent tudi montre une grande vitalit dans les usages de conversation dans les dialogues et dans les prises de parole fami li res Mais dans ce fonctionnement syntaxique il n est gu re diff rent des adjectifs ou adverbes dot s des m mes propri t s s man tiques et pragmatiques 104 CLAIRE BLANCHE BENVENISTE Il ressort donc de cette br ve enqu te que dans les usages cou rants de la langue les participes pass s ont fort peu d emplois pr di catifs qui leur soient propres Cela n implique pas pour autant qu il y ait deux grammaires du participe pass l une qui vaudrait pour le fran ais parl et l autre pour le fran ais crit Il est beaucoup plus int ressant de pr voir une description globale du ph nom ne vala ble pour l ensemble des usages du fran ais contemporain englobant la fois les usages g n ralis s et les usages restreints partir de cet ensemble de possibilit s qu offre la langue de multiples choix de discours sont disponibles R f rences Ayres Bennett Wendy 1996 A history of French language through texts London New York Routledge Biber Douglas ef alii 1999 Longman grammar of spoken and written English London Longman Blanche Benveniste Claire 1998a L usage pr dicatif secondaire des participes pass s Forsgren Mats Jonasson Kerstin amp Kronning Hans ds Pr dication assertion inform
77. formation de 16 s explique par le fait que les verbes lexicaux craser et d tester recouvrent chacun un pr dicat qui impose ses deux argu ments des r les s mantiques bien d finis d agent et d objet affect pour le premier de si ge et de point d application intentionnel d un 34 MARTIN RIEGEL sentiment pour le second et les restrictions s mantiques qui s en suivent 16 Ce rocher a cras un tudiant 16 a Ce rocher d testait un tudiant Il en va tout autrement pour le couple de phrases 17 Cet arbre est norme est en fleurs est un sapin 17 a Cet arbre est illisible est en col re est un tudiant dont la bonne formation et l agrammaticalit respectives ne sau raient s expliquer par le respect ou par la transgression de restric tions que le verbe tre n tant pas un pr dicat serait bien en peine d imposer son entourage En tant que tel en effet c est dire comme simple marqueur du lien pr dicatif ce verbe est compatible avec n importe quel sujet et n importe quel pr dicat attributif En fait la seule contrainte exerc e par la copule porte sur le couple su jet pr dicat attributif dont le premier terme doit tre compatible avec la caract ristique pr diqu e par le second Une fa on d tourn e de constater que c est le pr dicat attributif qui s lectionne s manti quement la gamme de ses sujets possibles 3 L existence m me des PAR qu
78. garder ses distances vis vis de la classe politique en d tachant gr ce aux guillemets sa pro pre nonciation de celles des producteurs effectifs de la parole Cette distance est cependant toute relative tant donn l intrusion qui est faite au sein du discours cit par le discours citant le journa liste Il est galement int ressant de noter dans chacun de ces titres le suremploi de marqueurs d oralit guillemets expressions fami li res bosser foutu coups de pieds au cul points d exclamation et de suspension ce qui distingue tr s nettement le discours des titres du Canard de celui de Lib ration et surtout des autres quoti diens En effet autant du point de vue des structures syntaxiques que du vocabulaire et des voies nonciatives Le Canard encha n joue la carte de l oralit dans son discours et dans les interdiscours qu il convoque L ensemble du paratexte surtitre sous titres dessins carica tures intertitres etc joue un r le crucial pour l interpr tation de ces nonc s et pour l attribution des paroles cit es Les cinquante unes du Canard Encha n sont toujours construites selon le m me format sous le nom du journal figure un surtitre soulign en noir sous lequel s inscrit le gros titre soulign en rouge et couvrant toute la premi re page En dessous de celui ci ne figure aucun cha 13 ro 4 i F Exa Il s agit ici du conseiller en communication
79. germanophones natifs L analyse qualitative des emplois des formes en ING est tr s instructive Dans sa fonction d exclusion de la trame les emplois sont conformes aux normes Mais lorsque les narrateurs utilisent les formes en ING dans sa fonction d inclusion d v nements cod s au pr sent simple ces tentatives ne se conjuguent pas avec les au tres contraintes de s lection pour construire une organisation coh rente Les mises en relation des v nements portent alors des traces de l influence des modes d organisation des L1 notamment par des explicitations de liens chronologiques de succession and then chez les germanophones incompatibles avec les formes en BE ING par absence de borne rep re 9 L1 allemand and he s wandering around over the paper sheets leaving a trace of his mudfeet and the wind is blowing and then he comes to the sheet of paper where the water is dripping from above and he is touching the water with his hand Dans 10 l bauche de s quence conforme aux usages des anglo phones n en suit pas le mode d organisation Les suites de subor donn es causales avec l l ment sheet comme sujet feraient typi quement partie de la trame en anglais 10 L1 fran ais and the wind is blowing and it is blowing sheets of paper all around and he falls down 164 MONIQUE LAMBERT because one of the sheets of paper comes and blinds him and topples him down On peut conclure parti
80. gularit la fonction adverbiale Qu est ce dire Les fonctions sont au nombre de trois 1 d terminative 2 compl tive 3 pr dicative La fonction adverbiale est de type com pl tif L incidence s y fait non un adjectif ou un verbe mais une relation impliquant un adjectif ou un verbe d o l invariabilit g n ralis e aussi longtemps qu un mot marqu ne tire pas la cou verture soi Dans par ex Marie est tr s jolie ou la tr s jolie Marie le mot tr s compl mente la relation allant de jolie Marie Dans Pierre travaille courageusement le mot courageusement compl mente la relation allant de Pierre travaille Mais Pierre 57 MARC WILMET travaille dans son jardin Le compl ment circonstanciel dans son jardin compl mente aussi la relation allant de Pierre travaille il doit tre requalifi en cons quence compl ment adverbial cir constanciel Par contre demain dans Demain est un autre jour ou debout dans La station debout incommode Pierre n ont aucune fonction adverbiale De m me que le pronom a t d fini syntagme nominal syn th tique je propose de d finir l adverbe syntagme nominal pr positionnel synth tique Pierre travaille ici l endroit o je situe mon moi Marie arrive demain au jour qui suit mon maintenant Pierre et Marie s aiment tendrement avec ten dresse etc qu paulent pour remplir la fonction a
81. il ce montagnard Tout coup elle aper ut une mouette qui traversait le ciel em port e dans une rafale et elle se rappela cet aigle Et sur son visage parfaitement cisel planait l ombre de cet oncle J aime ces longs cigares italiens Tous les ducateurs s accordent se plaindre de ces adolescents Il poss dait une de ces figures heureuses Et puis il commen ait sentir cet accablement Tl faudrait aussi r gler le sort des noms processuels dont la structure est tout fait diff rente mais dont l interpr tation d monstrative est proche des d monstratifs cataphoriques g n riques comme le montre le SN ce p lissement des choses avant l orage tir de Terre des hommes Et Mermoz d colla pour chercher des trou es Apr s le sable il affronta la montagne ces pics qui dans le vent l chent leur charpe de neige ce p lissement des choses avant l orage ces remous si durs qui subis entre deux murailles de rocs obligent le pilote une sorte de lutte au couteau Saint Exup ry Terre des hommes 31 32 Voir aussi Sandfeld cit par Gary Prieur 2003 qui propose C tait une de ces jolies et charmantes filles n es par une erreur du destin dans une famille d employ s 127 GEORGES KLEIBER Un point important g n ralement oubli dans les descriptions est l impossibilit pour un constituant non propositionnnel de remplir le r le de la relative Il faut en effet souligner qu u
82. ils ouvrent les stades interm diaires du moyen ni petit ni grand ou du gris ni blanc ni noir Vrai et faux ou nouveau et an cien sont des contradictoires la falsification de l un entra nant la v rification de l autre ce qui n est pas vrai est faux ce qui n est pas nouveau est ancien tr s ancien ou peu ancien mais ancien et vice versa Dans l ordre AN les adjectifs contradictoires vrai faux nouveau ancien autre m me etc certain commun diff rent gal entier ternel extr me majeur moyen pur quelconque simple seul unique vague installent le nom qu ils qualifient au centre d un r seau de relations analogiques x y ou diff rentielles x y 4 2 Niveau du groupe nominal Le sort de l ordre AN se d cide maintenant entre l adjectif et le nom Sur le plan phonique un adjectif monosyllabique sera plus fa cilement incorpor au nom qu un adjectif polysyllabique ce qui re 62 MARC WILMET vient dire qu un nom monosyllabique int grera difficilement un adjectif de masse n cessairement gale ou sup rieure Ces facteurs ont toutefois moins d importance que les op rations s mantiques 1 de sp cialisation et 2 de neutralisation 1 La discordance s mique i e l absence de s mes a priori partag s de l adjectif et du nom adapte et ajuste le sens du quali fiant un GRAND homme grand par son toffe humaine m ta phore une VIEILLE fille
83. l adjectif au pr nom SAINT Louis SAINTE Gudule ou GROS Ren PAUVRE Blaise PETIT Pierre 63 MARC WILMET la quantification par LE d un nom propre ou d un nom commun la PERFIDE Albion perfide de nature le BOUILLANT Achille en bullition permanente le M PRISABLE individu que nous avons rencontr individu mis sous la loupe reconstitue un en semble singleton i e un seul l ment notoirement m prisa ble la quantiqualification d un nom commun l escortant d un deuxi me qualifiant par un ind fini par ex Quel M PRISABLE individu un possessif par ex sa BLONDE amie mon VENERE maitre notre ESTIM coll gue ou Enfants voici des b ufs qui passent Cachez vos rouges tabliers Hugo les v tements des jeunes filles et ce qu ils recouvrent m tonymie ont de quoi exciter les m les en maraude ou un d monstratif par ex ce MEPRISABLE individu ou ces dures graines ces mous tubercules que mes amies seraient un jour Proust 4 4 Niveau de la phrase Trois circonstances favorisent des degr s divers la neutralisation de l adjectif l apostrophe r tr cissant le champ des possibles l individu interpell par ex M PRISABLE individu et STUPIDE vieillard ou CH RE maman la n gation ripostant de fa on pol mique l assertion positive qu elle pr suppose par ex Non
84. l ments puis s dans ces trois domaines s lection mise en ordre sp cification du statut in formationnel devaient mettre en vidence le fil directeur qui guide les locuteurs dans leurs choix au fur et mesure que se d roule le discours Contrairement nos hypoth ses de d part des comparaisons interlingues ont montr des divergences syst matiques certains gards dans des r cits ou des descriptions selon les langues Il s agit de travaux pilot s par l universit de Heidelberg et int gr s un axe de recherche de l Institut Max Planck de Psycholinguistique Nijmegen Pays Bas 154 MONIQUE LAMBERT d expression Carroll ef alii 2000 Carroll amp von Stutterheim 2002 Carroll amp Lambert 2003 Lambert Carroll amp von Stutterheim 2003 Si l on prend en compte les t ches requises dans la produc tion d un r cit de film par exemple on a constat des diff rences au niveau de la s lection des v nements de leur codage proposition principale ou subordonn e dans leur ancrage temporel et dans les relations qui les unissent entre l anglais l allemand et le fran ais Ces pr f rences refl tent des principes d organisation qui sont sp ci fiques ces langues Dans la mesure o le recours une langue particuli re implique de coder selon les ressources qu elle offre et les contraintes qu elle impose nous sommes partis de l id e que les divergences constat es devai
85. la quelle le locuteur prononce l occurrence de cette voiture ostensivement dans 10 Cette voiture marche bien pour d signer la voiture sur la quelle pointe par geste ou par le regard celui qui prononce l occurrence de cette voiture ou encore indirectement dans 11 Ce train a toujours du retard pour renvoyer au train qui doit arriver sur le quai o se trouvent les interlocuteurs Kleiber 1987a Il ne s agit pas non plus d un emploi anaphorique comme 12 12 I y avait une fois tout loin d ici un prince Ce prince vivait dans un tout vieux ch teau puisqu il n y a pas dans le contexte imm diat amont d ant c dent auquel on pourrait relier ces SN d monstratifs Une des caract ristiques principales des d monstratifs souvent oubli e aujourd hui est qu il s agit d expressions vou es la d si 125 GEORGES KLEIBER gnation ou dit encore autrement 1l y a toujours un r f rent identi fier Ils sont incomplets Corblin 1987 et doivent donc satisfaire ce que Hawkins 1978 a appel fort justement la contrainte d ap pariement matching constraint ils exigent chacune de leurs occurrences que l on retrouve le r f rent vis Si l on consid re sous cet angle les emplois de 9 12 on s aper oit que la saturation r f rentielle exig e se trouve r alis e en m me temps que l nonciation de la description d monstrative Ce N et ne n cessite nulle infor ma
86. la charpente syntaxique indispensable qui rend possible le pi tinement lexical Introduction Dans un article de 1997 Inge Bartning souligne l importance de la structure en c est comme outil strat gique pour les locuteurs FLE avanc s Nous aimerions pr senter ici l utilisation intensive de cette m me structure dans un tout autre domaine celui du discours d un aphasique bilingue et souligner l importance strat gique des pr sentatifs dans le m canisme de la d nomination Dans notre tude nous associerons l analyse du c est les autres structures pr sentatives repr sent es dans notre corpus il y a ainsi que les verbes de perception dans la construction je vois SN qui X 183 DOMINIQUE WILLEMS 2 Les fonctions de c est SN Dans Bartning 1997 71 72 l auteur distingue les 6 fonctions sui vantes pour le syntagme c est SN fonctions que nous illustrons au moyen d exemples repr sentatifs repris au corpus de fran ais parl d Aix en Provence Corpaix 1 fonction pr sentative c est mon p re il est arriv hier 2 fonction descriptive ou pr dicationnelle je pense vous montrer que c est un bon fran ais qu ils savent bien parler fran ais 3 fonction identificationnelle c est des Pinochet mais c est pas de la m me de la m me famille 4 fonction d quivalence ou de d finition je vais vous expliquer c est un centre d alcoologie c est un service o on fait des cur
87. langue crite et de la langue parl e 22 GUNNEL ENGWALL Sans le g n reux soutien financier de la Fondation Magnus Bergvall laquelle j exprime ici ma gratitude ce volume n aurait pas vu le jour Je remercie galement Mme Vinciane Mazy Gille pour son aide pr cieuse la mise en pages des articles Finalement j adresse mes remerciements tous les auteurs ayant contribu ce volume Leurs textes vont je l esp re veiller l int r t du monde acad mique et susciter d enrichissantes discussions faisant ainsi valoir les recherches en linguistique Stockholm novembre 2006 Gunnel Engwall 23 I CONSTRUCTION QUESTIONS SYNTAXIQUES ET S MANTIQUES Grammaire des constructions attributives avec ou sans copule MARTIN RIEGEL Universit Marc Bloch de Strasbourg Les constructions dites attributives en grammaire fran aise regroupent en fait les phrases propositions au sens gram matical du terme dont le pr dicat n est pas une forme ver bale On en propose ici une d finition associative qui couple forme et contenu deux param tres qui se compl tent mais aussi se restreignent mutuellement La cat gorie r sultante chappe ainsi aux apories des d finitions qui privil gient ex clusivement l une ou l autre perspective Mais surtout le d couplage des notions souvent assimil es d attributif et de copulatif scinde la cat gorie g n rale en deux sous cat gories celle
88. ligne ditoriale Autant pour l emploi de la citation que pour celui des jeux de langage c est dire pour tout ce qui touche l interdiscours et p Le Canard Encha n journal hebdomadaire satirique fran ais a t fond en 1915 par Maurice et Jeanne Mar chal Le nom du journal est une parodie d un autre journal qui lui a pr c d L Homme encha n Ce dernier est son tour une r f rence L homme libre journal dit par Georges Cl menceau dont le nom fut chang apr s avoir subi la censure Parmi les premiers collaborateurs du Canard Enchain figurent entre autres des auteurs c l bres tels qu Anatole France Tristan Bernard et Jean Cocteau 220 FRAN OISE SULLET NYLANDER l intertexte des titres nous comparerons les cinquante gros titres du Canard enchain de l ann e 2004 avec ceux des trois grands quoti diens fran ais Le Monde Le Figaro et Lib ration sur lesquels ont port nos travaux ant rieurs Sullet Nylander 1998 et 2005 Nous chercherons voir comment le ton affich d un journal influe sur le genre du titre caract ris pour les quotidiens d information nomm s ci dessus par une nonciation d locutive o les marques de subjec tivit sont relativement effac es L nonc titr a souvent un carac t re assertif le journaliste y est nonciativement absent et le lecteur rarement convoqu Le fait de r duire la presse crite ses unes
89. mots que ceux de la presse quotidienne mentionn s ci dessus sont mis en uvre Paronymie pour 17 18 20 21 22 et 24 o jaunes Chinois se substitue jeunes bravos travaux baffe bas peu feu Bercy merci et haine haie Dans chacun de ces titres les paronymes mots phon tiquement voisins apparaissent dans des syntagmes plus ou moins fig s idole des jeunes travaux forc s la France d en bas au coin du feu une lutte sans merci et 110 m tres ha e On peut galement parler de paronymie pour 19 bien qu elle touche deux unit s le nom du ministre de la culture et de la communication Aillagon et agonie pour d boucher sur un mot valise Aillagonie Il en va de m me pour 21 ou Sarkozy et cause rie sont unis dans un mot valise Sarkoserie Dans le titre 23 le journal joue sur les sens des homonymes chaud et show ainsi que sur les paronymes d ao t et Douste nom du ministre de la Sant Douste Blazy Mais il ne s agit pas d une simple m canique lin guistique tout un jeu interdiscursif est l uvre ici aussi Les jeux de sens portent sur des structures linguistiques de configuration plus ou moins fig e au coin du feu sans merci mais surtout sur des discours inscrits dans la m moire collective des Fran ais tels le titre et les paroles de la c l bre chanson de Johny Halliday Les gens m appellent l idole des jeunes en 17 ou bien le slogan de man
90. of narrative and procedural discourse Brain and language pp 345 371 Van Den Abeele B atrice 2002 Analyse syntaxique et lexicale de quel ques productions orales d un aphasique bilingue Universit de Gand These de ma trise Wiegel Crump Carole Ann amp Dennis Maureen 1986 Development of word finding Brain and language 27 pp 1 23 Willems Dominique 1998 La mer c est beau Le sujet dans certaines structures non canoniques Forsgren Mats Jonasson Kerstin amp Kronning Hans ds Pr dication assertion information Actes du colloque d Uppsala en linguistique fran aise 6 9 juin 1996 Upp sala Acta Universitatis Upsaliensis Studia Romanica Upsaliensia 56 pp 595 603 199 HI COMMUNICATION DISCOURS DES M DIAS Pr sence du participe dit pr sent dans la presse ODILE HALM Y Universit de Bergen On s int resse ici l emploi du participe pr sent Ppr dans la presse par comparaison son emploi dans les uvres de fiction et les textes de sp cialit Les articles de presse consult s proviennent des quotidiens Le Monde Le Figaro Lib ration et des hebdomadaires L Express Le Journal du Dimanche Paris Match et Le Nouvel Observateur Les exemples litt raires sont tir s de deux romans de R gine Deforges et du dernier roman d Anna Gavalda et pour ce qui est des langues de sp cialit du Que sais je sur Les n ologismes de Jean Pruvost et Jean Paul
91. of the French past participle differs significantly in written and spoken language depending on the type of past participle Other articles in this group show that the possessive pronoun does not always express possession and that in some uses demonstrative pro nouns can be dependent on a following relative clause Together the three articles in the second group show that even the most advanced learners of a foreign language can be influenced by their mother tongue and that presentation techniques are relatively similar among speakers whether they be language learners aphasics or native speakers The third group consisting of five articles demonstrates that in the press the present participle is used mostly as an adjective placed after the noun whereas in literary texts 1t usually has the function of an attribute or is used in absolute constructions It is also established that there are considerably more exclamations markers of spoken language and plays on words in the headlines of the French satirical paper examined than in those of informative newspapers In another article in this group the author shows how the use of Spanish sec ond person forms of address in the singular and plural varies in advertisements in order to create intimacy on one hand and distance on the other In another article in this group rules principles and sanctions are also examined based on the author s participation in a French language chat site The last arti
92. on appelle commun ment les constructions at tributives d sormais CA un terme commode pour d signer des phrases ou des propositions au sens grammatical du terme que l on peut identifier non seulement par les sp cificit s de leur architecture syntaxique mais aussi par celles qui caract risent leur interpr tation pr dicationnelle La d finition que je proposerai de ce type de cons tructions est d lib r ment associative couplant forme et contenu comme devraient l tre aussi mon avis les d finitions op ratoires 28 MARTIN RIEGEL d autres cat gories grammaticales comme celles du mot des parties du discours et des fonctions grammaticales Dans tous ces domaines en effet les deux types de propri t s se compl tent mais aussi se restreignent mutuellement d limitant ainsi des cat gories associa tives qui chappent aux apories des d finitions privil giant exclu sivement l un ou l autre type de propri t En revanche ma d fini tion des CA d couple les notions souvent assimil es d attributif et de copulatif en scindant cette cat gorie g n rale en deux sous cat gories les CA copulatives et les CA d pourvues de pivot verbal copulatif que sont les CA r duites typiquement illustr es par ce qu on appelle commun ment les attributs de l objet mais aussi par d autres esp ces du genre attribut du sujet 2 Un peu d histoire et de terminologie Le terme
93. ou anticipants Par opposition l ordre anaphorique normal o la source de l expression r f ren tielle pr c de tout logiquement cette expression on a affaire ici une sorte d anaphore inverse o la source la relative suit et non pr c de l expression qui demande saturation Par rapport la source du d monstratif il y a anticipation puisque nos d monstratifs sur viennent avant et non apr s cette source Le d monstratif ne tire pas sa r f rence d un contexte amont mais d un contexte aval qu il an Cette conception est bien entendu erron e La cataphore comme l a montr Kesik 1989 ne se r duit pas une anaphore inverse 128 GEORGES KLEIBER ticipe ou annonce De telles configurations r f rentielles o l asym trie r f rentielle entre l ant c dent Y et l expression anapho rique X ne suit pas l ordre lin aire Y X mais l ordre inverse X Y sont on le sait g n ralement rassembl es sous la d nomination b h l rienne de cataphores Kesik 1989 ou sous le chapeau appellatif d anaphores anticipantes Lyons 1980 ou encore d anticipations par repr sentant Bally 1950 Dubois 1965 oppose ainsi la fonc tion d anticipant rapport un segment venir celle de r f rent rapport un segment ant rieur La particularit de ces processus r f rentiels est de mettre en quelque sorte la charrue anaphorique avant les b ufs ant c dents au
94. par le verbe entre sujet et compl ment est bien fond e sur l tat des choses 20 La plupart des citations de cette derni re partie nous tant fournies par les dictionnaires sans contexte suffisant il ne nous est pas possible de v rifier si les comportements attribu s aux individus concern s correspondent bien leur statut social effectif Mais c est le cas pour les deux citations d Aragon pour lesquelles je dispose des contextes cit 19 et 23 120 MICH LE NOAILLY 5 Conclusion En conclusion ces rapprochements ont fait appara tre que le d ter minant possessif intervient en fran ais dans un certain nombre d emplois o 1l n est pas convertible en un compl ment en de N Ces emplois sont suffisamment vari s pour qu on ne puisse pas parler leur propos de figement Cela contrevient donc l id e re ue selon laquelle un GN possessif est toujours paraphrasable par un compl ment en de alors que l inverse ne serait pas vrai On a ici au contraire un cas o le possessif r siste toute paraphrase en de Par ailleurs et bien que les choses ne soient pas totalement clai res on est tent de penser que ce possessif met en place une relation d appropriation entre N1 et N2 Une telle relation ne peut tre d crite en termes de possession mais on peut consid rer qu elle re flete l aspect non al atoire non accidentel non emprunt d un comportement d une apparence Le su
95. pas lieu l effet de politesse l analyse imperfectivo pist mique se heurte d autres temps imperfectifs qui dans la m me situation ne font pas na tre un effet de sens poli Nous voulons videmment parler du pr sent qui quoiqu imperfectif c est dire quoiqu il laisse ouver tes toutes les perspectives quant l issue du proc s non seulement ne passe pas pour faire na tre la politesse mais comme tous les Comme pr c demment donc cette explication n arrive pas rendre compte de l impossibilit d avoir directement l imparfait sur la demande m me je demandais un petit service en emploi de politesse 79 GEORGES KLEIBER amp ANNE MARIE BERTHONNEAU commentateurs l ont soulign voir supra fait na tre tout juste l ef fet contraire 3 5 Contre la r ponse en termes d acte de langage d riv On opposera galement le pr sent la r ponse en termes d actes il locutoires d riv s apport e par Anscombre 2004 M me si elle semble valide pour les imparfaits d att nuation dans la mesure o une demande indirecte passe effectivement pour plus polie qu une demande directe elle n arrive pas expliquer pourquoi le passage de l imparfait au pr sent fait dispara tre l effet de politesse Qu est ce qu il vous faut Je viens vous demander un petit service La question reste donc pos e en quoi consiste la politesse amen e par l imparfait dans ces
96. pr annonc e aux cadreurs On peut remarquer premi rement que le r alisateur commute entre des gros plans sur les deux interlocuteurs voir images 3 et 4 Il semble compter sur le fait que les cadreurs savent que l on ne peut pas se passer de leurs plans Deuxi mement on peut constater que le r alisateur s oriente vers le fonctionnement du sys t me des tours de parole de l interview Sacks ef alii 1974 Clayman amp Heritage 2002 et passe l antenne le participant qui est le locu teur ou qui peut tre anticip comme le prochain locuteur condition de s orienter vers ce sys t me les membres de l quipe de r alisation peuvent former des hy poth ses quant la question de savoir si et quand un plan sera ab solument requis chose qui pourrait donc rendre les avertissements inu tiles G n ralement parlant on pourrait avancer l hypoth se que le mags 3 Gros plan sut linite r alisateur pr vient les cadreurs d une commutation venir quand pour une raison quelconque les ca dreurs risquent de bouger la cam ra en entamant un changement de plan L hypoth se sera alors que les avertissements pr c dent les chan gements de plan qui tant donn la situation sont peu attendus Ceci semble assez vident pris dans un sens g n ral Une description de ce qui rend une commutation atten due inattendue pour les membres de l quipe de r alisation pourrait pourtant nous apporter des connaissan
97. pr venir D AAA 273 Vs Introduction coast 273 2 Schegloff sur la quantification oooooonncnnnncnncnnccnonnncnonnncnnncnnnnnno 274 3 La quantification comme outil d analyse ooooconnononinnnnccn 277 4 R alisation d une mission t l vis e en direct eee 281 5 Les mots saillants et l analyse statistique de l action de POPS VOMUP eiii ni tir e na sadelivncccss 283 6 Ebauche d un traitement qualitatif de l action de pr venir 286 Te CONCISO nada 288 A A PP A 290 Appendice les symboles employ s dans la transcription 290 RETO rain 291 Gunnel Engwall Summary in English oia 293 Pr face GUNNEL ENGWALL Universit de Stockholm Depuis pr s de quatre vingts ans l tude des langues romanes oc cupe une place importante dans les recherches linguistiques de l Universit de Stockholm L enseignement de ces langues com men a en 1928 l cole des tudes Sup rieures de Stockholm Stockholms h gskola tablissement qui deviendra par la suite l Universit de Stockholm Huit ans apr s le d marrage des cours une donation rendit possible la cr ation d une chaire de langues ro manes dont Gunnar Tilander fut le premier titulaire en 1937 Celui ci acquit rapidement une renomm e internationale comme minent diteur de manuscrits m di vaux en particulier de textes traitant de fauconnerie Pendant les premi res d cennies la recherche fut ainsi domin e par la philologie
98. prolongeant la dur e normale du c libat un GROS mangeur rachitique un glouton un HEUREUX po te au d sespoir qui versifie avec bonheur un MECHANT livre l eau de rose m diocre un LIBRE penseur embastill un adepte de la libert de pens e un FURIEUX menteur placide un mythomane une SALE histoire d plaisante orduri re une CURIEUSE voisine trange indiscr te un PARFAIT cr tin atteignant des sommets dans le domaine du cr tinisme et de la cr tinerie un CHAUD lapin un m le au temp rament chaleureux un BRAVE type un qui dam plus d bonnaire que t m raire de NOIRS parfums amalgame de perceptions visuelle et olfactive etc fichu caract re fieff gre din fi re chandelle franc buveur pauvre d funt sacr bonhomme satan e bagnole 2 La redondance s mique de l adjectif et du nom i e la re prise dans l adjectif d un s me inh rent au nom p rennise ou ter nise la qualification un NOIR corbeau une BLANCHE colombe une VERTE prairie un GAI luron une FERME r solution une RUDE preuve sont noirs blancs verts gais fermes rudes comme ils ou elles le sont tous et toutes partout et toujours 4 3 Niveau du syntagme nominal La neutralisation de l adjectif se donne carri re Ont le pouvoir de la d clencher la quantification z ro du nom propre qualifi int grant
99. que ce verbe exerce r guli rement pour pr dicativiser des expressions nominales 55 Jean est courageux Jean a du courage 56 Jean est affam Jean a faim Jean a une faim de loup Le sch ma 54 a et son interpr tation supposent qu une pr dication assignant une propri t X la partie N1 d un tout No puisse consti tuer une caract ristique complexe disons de second ordre elle m me pr dicable de ce tout Cette id e trouve une confirmation translinguistique de poids dans le constat que des langues comme l allemand et l anglais disposent de ce m me type de pr dicat com 44 MARTIN RIEGEL plexe mais sous la forme lexicale d adjectifs compos s de forme X Ni Suffixe qui fonctionnent comme pr dicats attributifs d une PAC Soit pour 54 ci dessus 57 Hans ist langhaarig m m Jean est longchevelu 58 John is longhaired Formatant l une syntaxiquement l autre lexicalement le m me pr dicat complexe les deux types de constructions se glosent l identique selon le sch ma interpr tatif 59 que parall lise assez fid lement 60 topicalisation par dislocation du sujet de 54 59 Le tout Jean a une caract ristique sa partie les cheveux a la propri t d tre longs 60 Jean ses cheveux sont longs L hypoth se d une PAR pr dicat complexe explique en outre une triple contrainte caract ristique de la construction D abord le cou ple No Ni obligato
100. que son sexe sa r gion son ge ou son apparence physique 17 18 22 23 Parfois on s adresse un utili sateur particulier par son pseudo avec une proposition d aller en fen tre priv e 4 21 Ces invitations collectives aussi bien qu in dividuelles sont rarement accept es ce qui fait que ces activit s semblent immotiv es pour l observateur ext rieur Il est facile de comprendre le point de vue de lt Mitsy_maladeuh gt mdrr il ressem ble JAMAIS a rien ce tchat c un mix de personne en chaleur et d in cultes Certaines activit s sont limit es par les conditions de produc tion du tchat et ne sont qu un calque de l activit en question chanter inviter prendre un caf Les strat gies pour cr er ces s quences d actions virtuelles divergent selon les activit s reproduites Dans l extrait il y a un dialogue entre lt FabToutPuissant gt et lt les haya gt qui se distingue par rapports aux activit s st r otypes d crites ci dessus Les deux utilisateurs mettent en sc ne une situation o ils sont pr sents dans le m me espace 3 lt FabToutPuissant gt ouais t as raison ca m ira bien 11 lt leshaya gt ou tro belle tu serasa 20 lt FabToutPuissant gt ca y est j ai enfil une robe en cuir comen tu me trouves La ligne 3 ouais t as raison ca m ira bien sugg re que lt leshaya gt a fait une proposition vestimentaire lt FabToutPuissant gt qui son tour met une r
101. qui se distinguent notamment ceux ayant un objectif p dagogique ou didactique D autres tudes visent les genres discur sifs de CMO qui se ressemblent par leur caract re interne linguis tique plut t que leurs conditions de production ou de r ception Il 258 Coco NOR N s agit notamment de la langue du t chat souvent rapproch e de celle des courriers lectroniques ou des textos Parmi les travaux qui appartiennent au domaine de la linguis tique g n rale les questions de forme qui attirent beaucoup l atten tion Par questions de forme j entends les questions qui sont pos es sur les aspects caract ristiques de la langue du t chat comme syst me linguistique Plusieurs articles s occupent en premier lieu de la n ographie de la langue du t chat et ses r gularit s entre autres Anis 1999 86ss 2003 graphie phon tisante squelettes consonantiques syllabogrammes Un int r t particulier est apport aux smileys Anis 1999 84 Marcoccia 2000 aussi appel moticons fait qui ne surprend gu re tant donn qu ils n ap paraissent que dans les discours m di s par cran Dans cet article je propose une perspective d analyse quelque peu diff rente en focalisant le faire du t chat perspective qui s inspire de la linguistique interactionnelle 4 Activit s langagi res La linguistique interactionnelle s int resse la production langagi re non pas comme u
102. rapport possessif Il est de fait tr s difficile de raccor der de tels emplois aux valeurs ordinairement reconnues au pos sessif Le seul l ment de l analyse de Bartning qui puisse tre mis en avant ici c est l importance de l habituel du topique ce terme est de Bartning La diff rence entre faire le malin et faire son malin pourrait bien tre de cet ordre dans un cas l attitude adopt e est donn e pour emprunt e un mod le ext rieur dans l autre elle semble pr sent e comme le r sultat d un constat habituel En d autres termes celui qui fait le malin n a peut tre pas l habitude Tout au plus peut on ajouter Noailly 2001 que la syntaxe g n rale de l nonc joue un certain r le et plus pr cis ment qu un rapport de coordi nation imm diate entre N1 et N2 favorise sur N2 la pr sence d un possessif renvoyant N1 L amphi et ses tudiants la salle d attente et ses pa tients les villas et leurs grandes familles parisiennes riches le balcon et ses spectateurs bourgeois le compartiment et ses voyageurs demi endormis forment des exemples tr s acceptables Il en va de m me des cartes de restaurants lorsqu elles pr sentent des coquetteries comme Tur bot po l au mariage d pices et son riz sauvage Croustillant de sorbets et ses fruits frais ainsi que des panneaux routiers qui annoncent l entr e des villes Brest
103. romane et l dition de textes du Moyen Age A partir des ann es 1960 des changements importants sont in tervenus L Ecole des Etudes Sup rieures de Stockholm fond e en 1878 par la ville sur une initiative priv e devint un tablissement public et changea alors de nom pour devenir Universit de Stock holm C est partir de cette poque qu il devint possible d tudier l espagnol le fran ais l italien et le portugais s par ment et non plus comme langues annex es la mati re langues romanes Ainsi ces quatre langues ont elles aujourd hui chacune une chaire celle des langues romanes dans la sp cialit langues ib ro romanes dont le premier titulaire fut Bertil Maler en 1964 celle d italien 13 GUNNEL ENGWALL laquelle Ingemar Bostr m fut nomm en 1982 et celle de portugais cr e en 2005 dont le titulaire sera bient t d sign C est ainsi que la premi re chaire de 1936 fut rebaptis e son ouverture en 1971 langues romanes mention fran ais Gr ce une nouvelle r forme qui a rendu possible la nomination des professeurs sans qu une chaire soit vacante on compte actuellement encore deux professeurs de fran ais et un professeur d espagnol l Universit de Stockholm Gr ce la cr ation de ces nouvelles chaires et de divers autres postes de langues romanes rendue n cessaire en raison de la forte croissance du nombre d tudiants les activit s ont
104. s sont pr sent es comme des constructions fr quen tes et banales Combettes 1998 18 1 D j condamn trois fois l ann e derni re il retrouve le tribunal correctionnel Presse cit par Combettes 1998 18 On en rencontre quantit d exemples dans la litt rature dans la presse et dans tous les crits administratifs Mais lorsqu on consulte les emplois de participes d tach s dans la langue courante des conversations on est tonn de voir qu ils sont la plupart du temps r duits quelques unit s lexicales de verbes et qu ils n ont pas toute la g n ralit qu on pourrait croire Autre exemple lorsqu on s int resse au fonctionnement des participes pass s qui forment des nonc s autonomes comme entendu compris 2 Viendrez vous dimanche Entendu 3 Vous devez absolument y arriver avant le soir Compris on s aper oit que la tournure concerne non pas tous les participes pass s de verbes comme on pourrait le croire a priori mais seule ment une sous partie de participes caract ris s par des propri t s s mantico pragmatiques particuli res Il est donc tout fait int res sant de d crire ces limitations pour mieux comprendre quel est ac tuellement le r le effectif des participes pass s dans la pr dication Afin d isoler le r le de participes pass s en tant que tels je lais serai de c t les cas o ils sont accompagn s d un verbe conjugu 4 Il a
105. sa tour Tanguy sa rade Dans l un et l autre cas du fait m me de la coordination le rapport s mantique est imm diat et presque impos par la proximit alors que dans un autre contexte syntaxique une telle reprise serait inadmissible L amphi tait bond Ses tudiants commengaient s agiter Tu as pris le croustillant de sorbets Oui ses fruits frais taient d licieux 113 MICH LE NOAILLY de ce r le tandis que celui qui fait son malin ne fait que r it rer un comportement qui lui est habituel On peut dire alors que ce r le d une certaine fa on lui est consubstantiel en d autres termes lui appartient On peut comprendre que Togeby un des rares grammairiens signaler ces emplois les range dans ce qu il appelle les possessifs subjectifs 1982 p 437 propos d exemples comme faire ta myst rieuse sa sucr e votre fatigu e mon exigeante mon p dant tous attest s il reconstruit une phrase attributive dont la personne grammaticale d not e par le possessif serait le sujet Paraphraser ne fais pas ta myst rieuse par tu es myst rieuse est certainement bien r ducteur mais sans doute Togeby entend il par l ne fais pas la myst rieuse que tu es qui te caract rise de fa on habituelle qui t appartient en propre On retrouverait alors dans son analyse la perception de ce trait habituel qu on vient de signaler 3 Jouer doublet de faire
106. se d roule sur le plateau image 2 Lors de l mission l une des t ches les plus importantes du r alisateur est de commuter entre diff rents plans Les cadreurs savent gr ce des lampes rouges allum es ou teintes dans leurs viseurs et sur leurs cam ras quand ils passent l antenne Dans l enregistrement on peut entendre aussi bien les paroles des gens sur le plateau transmises en r gie par des enceintes que ce qui est dit par les gens en r gie Ceux ci peuvent parler entre eux ou bien s adresser aux cadreurs se trouvant sur le plateau L enregistrement nous montre deux situations distinctes le l antenne et le hors antenne Image 2 En r gie 6 Pour nous des v nements appartiennent un m me type de situation si les participants s engagent dans un m me type d activit ind pendamment du contexte ext rieur par exemple en l occurrence et un certain niveau fo caliser sur la mise en images de l interaction du plateau ou bien se pr parer pour la suite Mais on pourrait encore sous diviser et arriver des situations distinctes par exemple l int rieur du l antenne o les moments de changements d invit s ont leur propre sp cificit Broth 2006 par rapport ce qui pr c de et suit 282 MATHIAS BROTH 5 Les mots saillants et l analyse statistique de l action de pr venir Retournons au verbe passer identifi comm
107. se met genoux und guckt sich um et regarde autour de lui Ce mode d organisation o les v nements sont centr s sur le prota goniste et reli s par des rep rages anaphoriques refl te une perspec tive interne au r cit laquelle on r f re aussi par la perspective fond e sur le protagoniste Contrastant avec ce mode d organisation les narrateurs anglo phones recourent des formes en ING comme fhis piece of paper is coming straight for him ou encore and he s walking through this area par des existentiels there s this rock coming for him ou des filtrages de type he sees g rondif he sees a drop falling down on a piece of paper qui renvoient des circonstances jouant un r le de d clencheur d un v nement ou d une s rie d v nements cod s au pr sent Dans ce type d organisation c est le point d ictique z ro ou encore le maintenant de l vocation du film par le narrateur qui sert d ancrage l v nement cod en ING Ce type de cons truction ne peut servir de rep re anaphorique l v nement suivant Il en r sulte que la progression s appuie sur des relations de type cause effet et les narrateurs anglophones focalisent leur attention sur des circonstances qui permettent ou d clenchent un v nement ou une s rie d v nements Comme l illustre l exemple 3 dans l intervalle temporel de l v nement en ING viennent s inscrire des r actions du protagoni
108. sent du proc s possibilit impossible avec le pass compos Car la loi de dis cours n est pas le fait de l imparfait elle est li e la nature t lique des syntagmes verbaux utilis s Ce que fait l imparfait dans les contextes sp ci fiques concern s c est de permettre que soient satisfaites toutes les condi 82 GEORGES KLEIBER amp ANNE MARIE BERTHONNEAU la n cessit de ce verbe introducteur dans l tablissement de l em ploi de politesse Si l imparfait se porte sur le verbe l infinitif il n y a plus d emploi d att nuation comme nous l avons soulign plusieurs reprises dans notre critique des descriptions ant rieures qui ont fait comme si l imparfait portait sur demander Je vous demandais un petit service en imparfait de politesse Ce n est bien entendu pas pour autant que l imparfait n est pas n cessaire puisque comme nous l avons rappel l emploi du pr sent s il laisse subsister la demande indirecte enl ve par contre toute att nuation Je veux viens vous demander un petit service quoi sert il alors Nous mettrons de nouveau en avant une contrainte d emploi similaire celle relev e dans le cas de l imparfait forain L imparfait ne semble plus de mise si la situation ne rend pas disponible un moment du pass qui l gitime la pr senta tion l imparfait de la venue ou de la volont du locuteur Il en va ainsi
109. si le locuteur doit attirer lui m me l attention de l interlocuteur Il est en effet difficile d imaginer que l on aborde quelqu un dans la rue avec un je voulais vous demander l heure m me si on entend tre poli Il serait tout aussi incongru de s adres ser une passante qu on a vue de dos dans la rue en lui disant Madame je voulais vous dire que votre jupe est tait relev e Ce dernier exemple est d autant plus int ressant qu il permet de mettre en relief que l imparfait non seulement renvoie un moment du pass mais tablit une continuit avec ce moment du pass En effet en admettant m me qu il y ait un moment du pass disponible dans l exemple de la jupe relev e un regard prolong de la part du locuteur a pu attirer l attention de la dame pr alablement la remar que la courtoisie commanderait de s en tenir au pr sent Votre jupe est relev e justement pour ne pas tablir de continuit entre la remarque et le moment o on a constat le d sordre vestimentaire pour gommer en somme la phase pr alable d indiscr tion involon tions qui obligent appliquer cette loi Il s agit donc bien d un r le d hypermarqueur Anscombre 2004 98 83 GEORGES KLEIBER amp ANNE MARIE BERTHONNEAU taire Et nous tenons l le r le de l imparfait dans la politesse des emplois dits d att nuation Si le locuteur cr e de la politesse avec l imparfait l o le pr sent
110. signale qu il voit qu elle a oubli et donc qu elle veut toujours quelque chose en em brayant la question l imparfait sur cette situation pass e On voit Et galement avec le pronom personnel de 3 personne employ la place de vous 10 Wilmet 1983 a entrevu cette solution avant de l abandonner pour une solu tion imperfective Bres 1998 a repris notre caract risation et l a int gr e dans son approche aspectuelle de l imparfait 11 T reste encore expliquer pourquoi le proc s pr sent l imparfait perdure to voir Berthonneau amp Kleiber 1994 81 GEORGES KLEIBER amp ANNE MARIE BERTHONNEAU o se niche la politesse commerciale quoi cela servirait il au commer ant de signaler la cliente qu il a per u son h sitation ou qu il se souvient qu il l a d j servie une fois sinon lui manifester qu il est attentif la satisfaire Pour ce qui est de la seconde ques tion elle serait incongrue si le marchand l adressait une cliente qu il n a jamais vue Mais elle est naturelle si la cliente vient au march tous les dimanches matin par exemple L imparfait souligne alors la continuit entre la situation d achat de ce matin et les achats ant rieurs et l effet commercial produit par l est de laisser en tendre une cliente fid le qu elle n est pas une cliente comme une autre qu on sait qu elle vient r guli rement tous les
111. sorte de concomitance qui se traduit iconi quement par l int gration de la relative dans le m me SN que celui 139 GEORGES KLEIBER de l occurrence La relative des d monstratifs cataphoriques n est en effet pas syntaxiquement autonome comme l est une relative appo sitive par exemple la meilleure preuve en tant l impossibilit de la supprimer sans affecter l emploi m me de d monstratif catapho rique La relative appositive aussi est contigu mais ne se trouve pas int gr e dans le SN et ne peut jamais donner lieu un emploi de d monstratif cataphorique En parlant de concomitance syntaxique nous entendons ainsi uniquement marquer par opposition la conti guit des appositives qu il y a avec les d monstratifs cataphoriques m me si ce n est pas lin airement production dans la m me cons truction syntaxique de la relative interm diaire qui m ne au r f rent Ceci ne fait que renforcer le parall le dress ci dessus avec le geste pointeur La question suivante est tout naturellement celle de la mani re dont la relative op re la jonction avec le r f rent comment la rela tive m ne t elle au r f rent sp cifique ou g n rique vis celui ci devant tre on le rappelle en quelque sorte ext rieur au SN d monstratif lui m me 3 3 Concomitance syntaxique Un premier facteur est d cisif le double fait qu une relative engage d une certaine mani re par l interm diaire
112. sultats de nos analyses du discours rapport DR dans les titres des trois quotidiens mettaient tr s clairement en avant l emploi peu fr quent de DR dans les titres et quand DR il y a le discours narrativis DN y est la forme la plus repr sent e Sullet Nylander 1998 Ce DN forme qui condense les paroles originelles avec cel les du journal discours citant reste tr s peu marqu ex Guigou promet une ind pendance mesur e aux magistrats Le discours direct y trouve sa place Lib ration et au Figaro en particulier mais 1l y est moins repr sentatif Quand il est employ dans le titre il s agit le plus souvent d occasions exceptionnelles o le journaliste est tenu de livrer les propos tels quels dans leur forme originelle ex Fran ois Mitterrand J ai la conscience tranquille Les guillemets conservent ici leur valeur de garants d authenticit Si les guillemets sont utilis s l nonc est le plus souvent redonn dans sa 10 Titre de Lib ration du 30 octobre 1997 Des trois quotidiens d information Le Monde contenait le plus de DR sous la forme de DN Sullet Nylander 1998 ll Titre du Figaro du 13 septembre 1994 apr s une allocution de Fran ois Mitterrand propos de sa relation avec Ren Bousquet 227 FRAN OISE SULLET NYLANDER forme originelle dans le corps de l article o sont rapport s des ex traits relativement importants des interviews Le lecteur peut donc v ri
113. symbole indexical est une expression qui renvoie son r f rent par l interm diaire d l ments reli s spatio temporel lement son occurrence Cette conception indexicale a pour cons quence premi re de souli gner un aspect des d monstratifs d j mis en avant ci dessus qui nous semble fondamental pour comprendre leur fonctionnement ce sont des expressions vou es la d signation ou dit encore autre ment il y a toujours un r f rent identifier Ce qui signifie que cha que emploi de d monstratif exige tout comme le doigt tendu vers un objet que l on trouve le r f rent vis par l occurrence du d mons tratif Un d monstratif reste incomplet Corblin 1987 tant que l on n a pas op r cette r cup ration du r f rent vis On ne rappellera qu un exemple pour illustrer la condition d appariement dont parle Hawkins 1978 l opposition entre 27 et 28 27 Zidane est le meneur de jeu de l quipe de France de foot 28 Zidane est ce meneur de jeu de l quipe de France de foot Alors que le d fini de 27 ne demande nul processus d identifi cation externe la phrase elle m me le d monstratif de 28 pour tre appropri n cessite un appariement r f rentiel suppl mentaire 28 mais non 27 suscitant l interrogation quel est ce meneur de jeu La deuxi me cons quence tout aussi importante et l aussi curieusement mise en veilleuse dans les analyses r centes des
114. tout aussi impossible Son inno cent a t fait par Jules 2 3 Quelle diff rence entre d fini et possessif Le probl me est de rendre compte de la pr sence de ce possessif On ne peut pas l interpr ter comme on faisait avec le d fini au nom d une valeur de typicalit qui serait tout fait trang re aux inter pr tations de ce d terminant Et si on essaie de le consid rer comme un possessif ordinaire on constate qu il r siste tous les tests habi tuels Les paraphrases en de N sont inacceptables mais dans ce L adjectif petit du dernier exemple est peu pr s le seul possible dans ces constructions On peut penser qu il fonctionne comme une sorte de marqueur d antonomase On constate que sur Nc ce n est pas exclu mais c est moins r gulier Jules fait son pitre son malade son clown son enfant 7 La cataphore rend de toute fa on la passivation difficile 111 MICH LE NOAILLY cadre ce n est pas tr s significatif puisqu elles le sont de m me dans toute structure r fl chie cf Jules a perdu son pull gt Jules a perdu le pull de Jules Lise fait sa difficile vs Lise fait la difficile de Lise Ce sont plut t d autres tests qui font appara tre clairement la diff rence Jules fait son innocent lui est inacceptable vs Jules a perdu son pull lui tout autant que Jules fait son propre innocent vs Jules a perdu son propre pull ou que Jules fait l
115. toutes les fonctions syntaxiques sujet objet direct et indi rect r gime de pr position etc Quand il est appos au sujet de la phrase le Ppr peut dans certaines conditions tre concurrenc par le g rondif Concurrence extr mement complexe qu il n est pas ques tion d aborder ici je renvoie aux chapitres consacr s la question dans Halm y 2003 Les effets de sens varient selon la place du Ppr dans la phrase souvent causal en position initiale et r sultatif en position finale L encore il s agit d une construction appartenant 213 ODILE HALM Y un registre soutenu la litt rature en fourmille d exemples alors qu elle est beaucoup moins fr quente dans la presse et les langues de sp cialit Ainsi sur les 100 Ppr des N ologismes on compte seule ment 15 pith tes d tach es dont 6 en position initiale 1 intercal e entre le sujet et le verbe et 8 en position finale La densit est peu pr s la m me pour la presse 25 1 12 252 13 214 Ppr en position initiale ant pos au sujet verbe Voyant dans ces r sultats bons mais fragiles et insuffi sants un signe encourageant pour les restructurations pr vues dans les trois m tiers courrier colis et services financiers l ex patron de la RATP en qui l entourage de Jacques Chirac voit un d mineur social a insist sur la n cessit de moderniser La Poste Le Monde B n ficiant d une diffusion croissa
116. transparents et opaques Kleiber 1983 et 1984 dont Vuillaume 1980 est l origine Pour avoir une vue plus pr cise sur le fonctionnement indexical on peut se reporter a nos tudes sur ici 1993 et 1995 137 GEORGES KLEIBER Lazzaro 1987 l ont montr qu il faut distinguer dans le domaine du g n rique entre identification g n rique ou sp cifique et r f rent g n rique ou sp cifique c est dire entre crit re identificatoire et crit re r f rentiel Il y a la fois identification g n rique et r f rent g n rique dans 31 32 o le r f rent g n rique est saisi sans an crage spatio temporel interm diaire par le seul truchement du sens des constituants ou par la seule r f rence virtuelle miln rienne 31 Les castors polaires construisent des barrages la nuit 32 Un le castor polaire construit des barrages la nuit Mais il se peut fort bien que le crit re identificatoire soit sp cifi que c est dire se fasse par l interm diaire d l ments qui sont sp cifiques dans le sens o 1ls renvoient la situation sp cifique qu est la situation d nonciation caract ris e comme on sait par un cadre spatio temporel particulier alors que le r f rent vis est g n rique ainsi que le montrent 33 35 33 Ces castors construisent des barrages la nuit savoir les castors polaires 34 Les castors que j ai vus hier construisent des barrages la nu
117. tre attribut du sujet en fran ais actuel Cependant avec un verbe de type para tre ou un verbe la forme passive on peut rencontrer un Ppr apr s comme comme dans 17 17 En 1398 dans une ordonnance du pr vot de Paris le meilleur hareng est reconnu comme venant de Scanie Scan dinavie alors que celui de Flandres para t peu pris cit Veland amp Whitttaker 2004 Une seule occurrence de ce type dans Les n ologismes 18 D abord ressentis comme devant tre corrig s la faute patente ou l cart sensible par rapport la norme forcent parfois les bari res admises de la langue Les n o logismes 39 3 Conclusion Les emplois du Ppr on l a vu sont in galement r partis selon le type de fonction qu il assume et suivant le type de texte la p riphrase aller V anf est quasi inexistante dans les trois types de texte le Ppr attribut du sujet est inexistant dans tous les types de texte le Ppr en construction absolue est peu usit mais dans la presse et les langues de sp cialit il peut figurer dans des syntagmes relativement longs on note l occurrence fr quente de formes de Ppr compos es rares dans les uvres de fiction Cette construction est tudi e dans Veland amp Whittaker 2004 qui ont re lev 700 occurrences de comme Ppr dans Frantext 216 ODILE HALM Y le Ppr est surtout vivant dans la presse en fonction d pith te postpos e di
118. tunnel au bout duquel brille une fra gile lumi re de v rit C est notre labeur et le lot commun des chercheurs J emprunterais volontiers ma p roraison la personna lit symbolique de Mats Uppsal le double litt raire de Mats Forsgren Antepost p 38 39 Mats et ses f aux sont les techniciens du langage L essentiel de leur t che consiste d monter les m canismes secrets qu un enfant de quatre ans manipule le plus na vement du monde Rude corv e Ext nuant calvaire Des maniaques y laissent la raison la sant le sommeil Les moins atteints se rel vent la nuit notent la h te une intuition fugitive r assemblent fi vreusement les pi ces parses du puzzle ou balisent des itin raires tortueux La lumi re de l aube les surprend hagards leur table de travail Ces caract ristiques agr gent les linguistes l trange tribu des chercheurs Qu ils restituent un palimpseste d poussi rent un tes son v n rable fignolent un th or me scrutent le firmament et sup putent l loignement d astres morts mesurent le chaos en agitant des couches de billes blanches et noires vous les identifierez leur regard noy la disparate vestimentaire l amour exclusif des chats je ne sais quel m lange de pusillanimit et d arrogance Ils hantent les laboratoires et les biblioth ques La multitude raille leur excen tricit Eux s tonnent que des tres cens s sacrifient aux jeux futi les
119. une configura tion argumentale ax e sur un pr dicat verbal tens constructions in finitives ench ss es J entends siffler le train Il dit avoir d truit larme du crime Il me reste deux copies corriger ou phrasoides Et flatteurs d applaudir relatives pr dicatives Je l ai vue qui sor tait de la chambre Il y a Paul qui n arr te pas de crier et cons tructions participiales pr dicatives indirectes J ai d j trois copies de corrig es Il y a encore un carreau de cass Donc affaire suivre R f rences Arnauld Antoine amp Lancelot Claude 1660 Grammaire g n rale et rai sonn e Paris Paris Republications Paulet 1969 Ernout Alfred amp Thomas Fran ois 1951 Syntaxe latine Paris Klincksieck Kleiber Georges 1981 Probl mes de r f rence Descriptions d finies et noms propres Paris Klincksieck Martin Robert 1976 Inf rence antonymie et paraphrase l ments pour une th orie s mantique Paris Klincksieck Riegel Martin 1985 L adjectif attribut Paris PUF Riegel Martin 1996 Les constructions largissement attributif double pr dication et pr dicats complexes Muller Claude d D pendance et int gration syntaxique subordination coordina tion connexion T bingen Niemeyer pp 189 197 Riegel Martin 1997 De Jl a les yeux bleus Je n ai pas le cing sept facile les avatars de la construction attributive de avoir Travaux
120. verbalise l l ment pr dicatif non verbal comme un verbe support le fait pour le nom pr dicatif avec lequel il forme une locution verbale r gissant un ou des compl ments r sumer un livre faire le r sum d un livre Mais on peut aussi pr voir comme on le constatera plus loin que les PAR s emploient pr cis ment dans les cas o l environnement syntaxique ou situationnel permet d inf 36 MARTIN RIEGEL rer l information temporelle et modale v hicul e ailleurs par la forme de la copule On comprend d s lors que la PAC pr dicat adjectival ait pu constituer pour les grammairiens de Port Royal et continue encore de nos jours constituer une configuration phrastique distingu e identifi e au sch ma 24 et illustr e par la phrase 25 24 No tre Adj 25 Jean est furieux Le sch ma tripartite 24 repr sente en effet la conjonction de quatre propri t s remarquables D embl e il appara t l mentaire et ba sique puisque form de trois constituants simples cat goriellement identifiables d apr s leur fonction sujet copule et pr dicat attribu tif et leur nature nominale pronominale pour le sujet verbale pour la copule et adjectivale pour le pr dicat attributif Tout aussi remar quable est l isomorphie entre sa structure syntaxique et sa repr sen tation s mantique puisqu a chacune de ses composantes interpr ta tives correspond une et une seule forme grammatica
121. y 2003 31 la derni re attestation de cette p riphrase dans la base de donn es de Frantext daterait de 1941 Force est de constater que je n en ai relev aucune occurrence ni dans la presse ni dans le Que sais je sur Les n ologismes ni chez Anna Gavalda Une seule occurrence chez R gine Deforges 1 Ce fut dabord comme un bourdonnement sourd qui alla s amplifiant Deforges soie 265 Cet emploi r serv un registre litt raire est conforme la des cription qu en donne Johannesen 1977 325 27 les verbes tr s peu nombreux que l on rencontre dans cette construction expri ment soit un accroissement c est le cas ici soit un d croissement le sujet tant toujours humain 2 2 Ppr pr dicat d une construction absolue On trouve des Ppr pr dicats de constructions absolues aussi bien dans les uvres de fiction que dans notre texte de langue de sp cialit et dans la presse Mais les occurrences ne sont pas tr s nombreuses 8 dans Les n ologismes sur un total de 100 participes pr sents la densit tant du m me ordre de grandeur dans la presse et dans nos romans L ordre des mots est immuable le Ppr pr dicat est toujours postpos au SN sujet Trois occurrences seulement chez Anna Gavalda en 300 p une dizaine chez R gine Deforges Les constructions peuvent se trouver en position initiale interm diaire ou finale 2 Le champagne et la bienveillance aidant ils os rent q
122. 004 12 Seilli re Il y a des coups de pieds au recul qui se perdent 20 octobre 2004 13 Pai toujours appel Yasser mon tr sor 10 novem bre 2004 14 Sarkozy est tout fait pr siden sciable 1 d cembre 2004 15 Vous travaillez 35 h et nous on Bosphore 15 d cem bre 2004 12 a ee Dans son mod le d analyse du discours m diatique Charaudeau 1997 d finit trois modes discursifs l v nement rapport l v nement comment et l v nement provoqu 228 FRAN OISE SULLET NYLANDER Qu ils soient pr c d s du locuteur source comme dans 7 8 10 11 12 ou non comme dans 5 6 9 13 14 et 15 l nonc guillemet correspond non pas aux paroles de l nonciateur d origine mais une interpr tation du journal des paroles ou m me des pens es de celui ci En effet pour la plupart de ces titres l exception de 7 le jeu de mots des paroles rapport es ne peut avoir t produit par le locuteur source exprim ou pr sum Les guillemets r f rent au simple fait qu il y a eu une nonciation autre que celle du journal tandis que la fid lit aux propos originels est ici totalement escamot e Dans les titres 5 15 la fonction des guillemets est de mettre en sc ne l interpr tation des mots ou m me des pens es des actants par le journal On peut y d celer aussi la volont de la part du Canard enchain de
123. 1822 PARLER 936 16026 MOI 3850 IM 1757 AVAIS 931 JE 15114 AVAIT 3833 MON 1653 MOINS 925 PAS 14891 M ME 3772 SUIS 1637 VEUX 921 LES 14825 NOUS 3745 O 1594 TROIS 920 A 14022 BIEN 3708 HUM 1521 ENCORE 888 UN 13533 PAR 3586 MH 1462 DEJA 866 CA 12723 SI 3570 GENS 1442 CROIS 858 DES 12635 OU 3477 CETTE 1409 CHOSES 836 EN 11530 SE 3337 LEUR 1373 VOIR 832 QUI 11441 HEIN 3330 MM 1353 ELLES 829 L 10825 AVEC 3253 LANGUE 1328 AUX 828 Y 9728 DIRE 3171 TOUJOURS 1287 QUATRE 826 QU 9503 TR S 3125 AUTRE 1278 TROP 815 UNE 8501 OUAIS 3100 VRAI 1275 QUELQUE 801 MAIS 8288 AH 2936 AS 1255 TAIENT 781 CE 7873 BEN 2936 CHOSE 1235 DIX 777 D 7795 SONT 2895 PETIT 1218 DIS 769 OUI 7186 S 2846 OH 1197 VINGT 768 TU 6837 PUIS 2803 TOUS 1195 SA 762 F 6820 PEU 2795 T 1194 ACCORD 756 DANS 6660 FAIRE 2786 MA 1167 ASSEZ 742 POUR 6446 SUR 2762 TE 1162 S R 735 VOUS 6311 ME 2750 FRAN AIS 1157 AVANT 732 ILS 6157 PEUT 2721 EH 1151 CHEZ 727 FAIT 5172 ENFIN 2581 EXEMPLE 1135 TOUTE 726 TOUT 5145 TRE 2560 TEMPS 1120 JAMAIS 725 ETAIT 5082 QUOI 2503 FOIS 1118 VOIS 708 PLUS 5070 DIT 2448 MAINTENANT TAIS 706 L 5060 ONT 2415 1105 MONDE 703 ALORS 5044 N 2250 PENSE 1085 MOMENT 700 AVOIR 1075 HEURES 696 279 MATHIAS BROTH Tableau 4 Les verbes les plus courants du CorpAix VERB
124. 207 ODILE HALM Y interdire autoriser modifier etc Une recherche sur Google du lex me amendement donne les verbes introducteurs suivants adopter approuver d poser proposer avec les nominalisations correspondantes adoption approbation proposition retrait Les participes pr sents susceptibles d appara tre dans cette configuration tant autorisant bannissant consacrant le caract re intou chable du socialisme cubain d cidant demandant lan nulation de la taxe sur les tabacs interdisant instituant un dispositif de cr dit d imp t pour le cin ma limitant l obligation de suivre un stage modifiant permettant prohibant proposant r pondant visant etc Les SN supports peuvent avoir toutes les fonctions syntaxiques sujet objet direct et indirect r gime de pr position etc Contraire ment ce qui est le cas pour son emploi dans les constructions ab solues le Ppr est en g n ral ici suivi d expansions plus ou moins longues suivant les cas Quelques exemples 6 En Europe deux pays les Pays Bas et la Belgique disposent d j d une loi autorisant le mariage gay et la Su de est pr te le faire dans un avenir proche Le Monde 2 3 05 04 16 L interdiction vaut galement pour les m dailles comportant un signe religieux le temps que soient enclench es les proc dures d bou chant sur une exclusion d finitive des coll ges et des lyc es Le Mo
125. 2b 43 MARTIN RIEGEL deux pr dications dont la seconde serait alors forc ment une PAC sujet cor f rent l objet de la premi re Soit pour 51 53 a On a retrouv les passagers Ils taient sains et saufs 53 b On a retrouv les passagers ils taient sains et saufs 5 1 3 Les PAR pr dicats complexes Le troisi me type de construction est traditionnellement tiquet construction attribut de l objet du verbe avoir On peut consid rer que la PAR y fonctionne comme un pr dicat complexe assign No Aussi une phrase comme 54 Jean a les cheveux longs et sch matis e en 54 a No a Ni X Jor ne rentre t elle n1 dans la cat gorie des PAR compl ments de V faute que avoir soit un verbe lexical pist mique ou causatif de sur cro t ni dans celle des PAR largissant l objet N1 puisque l efface ment du pr dicat attributif d bouche sur la pseudo phrase de d part mal form e Jean a les cheveux Il s agit en fait d une structure pro positionnelle bipartite dont le sujet Jean renvoie une entit con ue comme un tout et o la PAR fonctionne comme un pr dicat com plexe les cheveux longs qui caract rise ce tout par le fait que sa partie les cheveux ait la propri t d not e par le pr dicat attributif longs Cette analyse d velopp e dans Riegel 1996 1997 et 2001a fait corollairement de avoir un verbe copulatif plus g n ralement un verbe support un r le
126. 4 lt laure40 gt des landais yen a pa c ca 25 lt Mitsy_maladeuh gt mdrr il ressemble JAMAIS rien ce tchat c un mix de personne en chaleur et d incultes L extrait illustre certaines activit s plus ou moins dominantes selon le salon visit Les s quences de salutations repr sentent une grande partie de la communication notamment dans les salons comptant un nombre d utilisateurs lev Les salutations sont formalis es et re pr sentent un paradigme quasi clos de formulations illustr par l intervention 5 d lt Elody gt G n ralement le premier l ment de la paire adjacente d une s quence de salutation donne lieu la r action attendue l intervention 7 de lt TROP_ SYMPA et 9 de lt bisou gt Ces r actions pr f r es dans les termes de l analyse conversation nelle sont produites par plusieurs utilisateurs et donnent lieu plusieurs interventions d lt Elody gt 15 et 19 La quantit d interven tions qui implique l activit de salutation peut para tre tonnante Il 261 Coco NOR N est clair que celle ci ne peut avoir de fonction informative mais fait partie des strat gies de la dimension sociale du t chat dimension do minante de ce genre communicatif Il est galement commun quelque soit le th me du salon de faire des propositions de contact adress es collectivement 4 13 17 18 Les demandes contiennent souvent des pr cisions sur la per sonne recherch e telles
127. 8 6 CONCIUSION Les ee ias 104 R T TENCES san cecsasesvcaseess neee cancusiunsvss sea eavlanseea Gunes EEE REEE RESES 105 Mich le Noailly Un possessif sans possession ou le possessif CE EAD IU AS EN E ee en E E 107 i AAA A 107 2 Une trange construction du verbe faire oococoncnicnniicnonmmmm 108 3 Jouer doublet de faire conconnonnnnccincincnocnnnrnnnrnnronnncnnanarnnn noo 114 4 Extension sentir iii iii screens 117 So A AA O destins scene A 121 Rer ICES ES nn ner Rien qu ne 122 Georges Kleiber R f rence et pr dication le cas des d monstratifs cataphoriques uss cssissearsniuarsntercdsasusbonscosatucmnsnvanvenenine 123 A a ES 123 2 Des d monstratifs bien particuliers oocccnncnnnnnnnnnnoncconnnnnnnnnos 125 3 Comment fonctionnent les d monstratifs cataphoriques 135 ONDES ne noie ion 145 ROCCO ea A on 145 IL Acquisition des langues 149 Monique Lambert Pourquoi les apprenants adultes avanc s ne parviennent ils pas atteindre la comp tence des locuteurs TOTS d usine assume ne ns umeniianieron nie 151 Ls Introduction ssl 151 2 Historique de la d marche ooonccncnincninnonocconnnonncnn nono cononnnonnnos 154 3 Organisation des textes m thodologie et r capitulation des tudes sn NE 157 4 Compte rendu des travaux portant sur les phases 166 A ET O 169 R T TENCeS aii dada 170 Clive Perdue Quelques travaux r cents sur plusi
128. 8 juin 1991 Ty son mise au poing est il bas sur le figement mise au point Nous appelons figements culturels des nonc s m moris s par les sujets d une m me communaut linguistique Ce sont des r f ren ces culturelles telles que des titres de livres de films ou d autres uvres ainsi que des proverbes des phrases enti res extraites de chansons de po mes ou de divers textes connus et appartenant la m moire culturelle d un grand nombre de francophones Pour ces types de jeux de mots nous postulons une relation de dominance entre le plan du signifiant et du signifi L effet du d figement sera d autant plus fort que la contradiction s mantique Gr sillon amp Maingueneau 1984 116 entre les unit s substitu es est grande Il en va ainsi du titre La victoire en d chantant Lib ration du 17 mars 1986 faisant allusion aux paroles du Chant du d part 1794 La victoire en chantant couvrant un article sur les lections l gi slatives de 1986 o la droite l a emport de justesse Le champ de la nouvelle est tout fait d terminant pour l effet produit ces cassures du signifiant auront un effet d autant plus subversif qu il s agit d actualit politique l enjeu tant alors minemment id ologique 7 Rey amp Chantreau 1993 VI et VII pr cisent l objet de leur dictionnaire des formes fig es du discours formes convenues toutes faites h rit
129. 951 146 147 83 Omnia praeclara rara Toutes les choses remarquables sont rares 84 Amor omnibus idem Virgile L amour est le m me pour tous 85 Quid peius muliere Plaute Quoi de plus m chant qu une femme 6 Pour ne pas conclure Il resterait v rifier attentivement la distribution des deux formes copulative ou r duite de la proposition attributive Il est clair que la premi re s impose dans tous les cas o la copule doit fournir un sup port communicativement n cessaire aux marques flexionnelles de la personne du temps et du mode greff es ailleurs sur le pr dicat ver bal et que la deuxi me tend appara tre dans des sites o cette m me information est accessible dans l environnement imm diat qu il soit phrastique transphrastique ou situationnel ce propos Ernout amp Thomas 1953 146 147 commentant la place res treinte de la PAR en latin observent qu anciennement le propre de la phrase nominale tait de constituer un nonc en dehors du temps ou de toute modalit particuli re Il faudrait donc proc der un inventaire syst matique des sites d accueil des PAR et leur ca ract risation grammaticale et textuelle Il faudrait aussi examiner de pr s les analogies de fonctionnement entre les PAR ench ss es et 49 MARTIN RIEGEL d autres formes propositionnelles ou suppos es telles qui ont en commun de ne pas r pondre la forme canonique d
130. ACTA UNIVERSITATIS STOCKHOLMIENSIS Romanica Stockholmiensia 23 CONSTRUCTION ACQUISITION ET COMMUNICATION TUDES LINGUISTIQUES DE DISCOURS CONTEMPORAINS dit es par Gunnel Engwall E AR OS So Susa O K ES aS SS ROME E E A Os NO o Universit de Stockholm CONSTRUCTION ACQUISITION ET COMMUNICATION Etudes linguistiques de discours contemporains dit es par Gunnel Engwall OLes auteurs et Acta Universitatis Stockholmiensis 2006 Illustration Lydie Delaigue Le Port du Bec acrylique sur toile 2000 ISSN 0557 2657 ISBN 91 85445 49 5 Imprimerie Intellecta Docusys Stockholm 2006 Distributeur Almqvist amp Wiksell International Stockholm Su de Courriel order akademibokhandeln se Ouvrage publi galement sur Internet www diva portal org Inge Bartning et Mats Forsgren Professeurs de francais a l Universit de Stockholm Abstract The fourteen articles in this volume provide examples of work in three fields dealing with 1 linguistic constructions 2 second language acquisition and 3 communication especially media discourse The first group contains six articles concerned primarily with syntactic and semantic questions in contemporary French They demonstrate among other things that the position of the adjective in French affects its semantics with an adjective placed before the noun being more dependent than one placed after the noun It is also shown that the use
131. E OCCURRENCES FORMES TRE 39671 EST 27376 ETAIT 5082 SONT 2895 SUIS 1637 T 1194 TAIENT 781 TAIS 706 AVOIR 29879 A 14022 AI 4354 AVAIT 3833 ONT 2415 AS 1255 AVOIR 1075 EU 1052 AVEZ 942 AVAIS 931 FAIRE 7958 FAIT 5172 FAIRE 2786 DIRE 6388 DIRE 3171 DIT 2448 DIS 769 POUVOIR 2721 PEUT 2721 SAVOIR 2177 SAIS 2177 ALLER 2145 VA 2145 FALLOIR 1928 FAUT 1928 PENSER 1085 PENSE 1085 PARLER 936 PARLER 936 VOULOIR 921 VEUX 921 CROIRE 858 CROIS 858 VOIR 1540 VOIR 832 VOIS708 tableaux statistiques qui d crit le mieux une r alit linguistique En fait si l on consid re l utilisation d une langue on constate qu elle sert constituer et maintenir un certain type d activit Les don n es relatives aux tr s grands corpus qui se veulent repr sentatifs du fran ais en g n ral ne d crivent pas l utilisation de la langue fran aise dans une situation pr cise de la meilleure fa on Par cons quent plus l chantillon est grand et m lange les situations moins il est capable de d crire ad quatement une r alit linguistique quel conque L empreinte digitale lexicale dont parlent Drew amp Heritage 1992 s efface au fur et mesure que le corpus devient plus grand et plus repr sentatif du fran ais en g n ral Cependant les statistiques d un corpus g n ral et les statistiques relevant d un type de situation pa
132. Grammaire critique du fran ais a connu trois ditions 1997 1998 et 2003 la derni re augment e d une petite centaine de pages Le signataire vrai dire aurait aim changer le plan l organisation de certains chapitres et la num rotation des paragraphes Impossible pour des raisons conomiques Je me suis donc attel il y aura bien t t deux ans et pas du tout s r d aller au bout la r daction d un Pr cis de grammaire raisonn e plus court plus explicite effectuant mieux les passerelles entre la recherche linguistique et les applica tions scolaires Il faut ce stade que je fasse un double aveu Primo je dois avoir t marqu au d but de ma carri re par la lecture d une 54 MARC WILMET phrase de Gustave Guillaume le jeune Guillaume celui de 1912 terminant son tout premier essai consacr l article ce sera aussi l argument de son ultime conf rence en 1959 sur une note addi tionnelle en forme de confession il est des travaux que l on commence d un c ur l ger et que l on ach ve avec regret parce que les points acquis en sugg rent d autres C est au moment de donner le bon tirer que l on voudrait pouvoir tout refaire mieux p 10 Secundo au fur et mesure que l ge avance je ne me sens plus le courage d effectuer des d nombrements ma th se de doctorat bien avant les d pouillements informatiques jonglait pourtant avec le test de Pearson et a
133. ONNEAU Le rejet de dicto dans le pass fait na tre l impression d une rup ture que seul appelle le souci de politesse Martin 1987 118 2 4 L explication imperfectivo pist mique Les r ponses qui privil gient le facteur aspectuel c est dire l imperfectivit ou l aspect s cant d bouchent sur une explication que nous avons appel e imperfectivo pist mique Berthonneau amp Kleiber 1994 71 comme l imperfectivit de l imparfait laisse l issue du proc s ouverte la politesse r siderait dans cette possibilit que le proc s d not n aille pas jusqu son terme Le locuteur n affirme pas sa volont jusqu au bout il laisse sub sister tous les d veloppements ult rieurs possibles C est dire qu il ne retient pas la fin de ce proc s dans son univers de croyance ac tuel U sa d marche peut aboutir ou ne pas aboutir On voit donc que la distanciation affich e par le locuteur est moins due la no tion de pass qu celle de mondes possibles c est pourquoi le parfait serait totalement inad quat ici Le locuteur fait comme si l interlocuteur pouvait encore s interposer et l imparfait manifeste ce d calage entre la prise en charge de l nonc par le locuteur et la r alit du proc s Mellet 1988 239 2 5 En termes d illocutoire d riv Anscombre 2004 propose une explication tout fait diff rente de la politesse de ces imparfaits en fais
134. SN SN aux part V SN Part y y seulement aussi Part seulement aussi part deja encore une fois Part2 aussi encore une fois Au niveau du lecte de base premi re colonne du tableau 1 o il n y a rappelons le aucune morphologie le n gateur pr c de l l ment verbal et les autres adverbes utilis s sont distribu s la p ri ph rie de l nonc La morphologisation de la copule repr sente un premier d veloppement appel vari t post basique 1 par Giuliano le n gateur et seulement aussi viennent se placer en po sition post verbale mais dans cette position la port e des adverbes est restreinte au SN imm diatement suivant soulign dans le ta bleau cf aussi exemple 8a C est au stade de la vari t post basique 2 lorsque la morphologie verbale est productive que Tableau simplifi adapt de Perdue Benazzo amp Giuliano 2002 180 CLIVE PERDUE l adverbe dans cette position peut affecter un SN non adjacent sou lign dans le tableau Enfin cette morphologie constitue un pr alable pour la vari t avanc e caract ris e par l acquisition d adverbes d j ne plus qui mettent en contraste deux inter valles temporels 4 Conclusion J ai retrac bri vement le d veloppement du marquage morpholo gique de la finitude partir du fonctionnement de se ilya nepa qui sont des marqueurs de la fronti re to
135. Swiatkowska 1987 127 La politesse consiste donc ne pas mettre l interlocuteur devant un tat de fait actuel en L comme dans Je vous dis qu il est sorti car cette formulation est brutale et prend vite des connotations in sultantes cf Et moi je vous dis zut arr tez je vous dis de vous arr ter Curat 1991 207 La demande est doublement att nu e on ne la pr sente pas di rectement mais sous la forme d une de ses pr misses volont ou mouvement vers le destinataire elle m me d cal e dans le pass Riegel Pellat amp Rioul 1994 310 2 3 Version modale de la th se de la distance temporelle La th se de la distance temporelle conna t une version modale s appliquant une situation pr sente donc r elle l imparfait place cette situation dans un pass qui ne peut plus tre celui du monde r el mais qui est un pass en quelque sorte modal soit celui d un autre monde que le monde r el Vet 1981 soit un pass de dicto Martin 1987 La distance modale qu entraine l imparfait fournit ainsi une solution conomique et apparemment tr s satisfai sante pour expliquer les imparfaits de politesse La politesse de ces imparfaits s explique en effet directement partir de la valeur mo dale reconnue de tels imparfaits soit la non r alit ou la non prise en charge par le locuteur temps de dicto de l v nement 72 GEORGES KLEIBER amp ANNE MARIE BERTH
136. a no trata del producto como artefacto sino que le ofrece al consumidor un cambio de piel una identificaci n subliminal con el que desea ser El producto le dar acceso a esos valores belleza seducci n xito riqueza A sabiendas de que los anuncios combinan varias estrategias el esquema de este tipo ser Adquiere Y porque tendr s acceso al mundo D Los anuncios en que se basa este estudio extra dos de Ronda Ibe ria son m s bien de la segunda categor a Productos como joyas coches art culos de belleza as como servicios bancarios se prestan a una publicidad que afecta a los sentimientos y la identitad indivi dual de las personas Revista de la Compa a Iberia Fairclough 2002 165 plantea tres dimensiones que sustentar an el discurso publicitario Three dimensions of the ideological work of advertising discourse are then discussed the relationship it constructs between the 243 JOHAN FALK 3 La forma de tratamiento en los anuncios El mensaje publicitario se puede considerar un acto de habla El fin es transmitir un mensaje del modo m s eficaz posible por lo que se necesita establecer contacto Las estrategias para conseguir esto son varias siendo a veces la exhibici n del producto el nico medio para llamar la atenci n al destinatario Pero otras veces se establece un di logo entre el anuncio y el lector de la revista a quien se apela me diante las formas de tratamiento
137. a t des emplois de sens voisin jouer les pru des jouer l pouse offens e puis au del sentir qui a pu en tre jug proche dans certains emplois cet enfant sent son coll ge 2 Une trange construction du verbe faire 2 1 Faire le malin Faire parmi ses nombreux emplois transitifs en conna t un dans le quel il sert dire le r le tenu par un individu donn Ce peut tre un r le de th tre au sens strict 1 Madame de Caylus fait Esther S vign 2 Le bossu faisait le personnage d un entremetteur Lesage Auquel cas le compl ment peut avoir la forme d un Npr ou tre un GN d fini ou ind fini selon que la pr sence du personnage dont il s agit est suppos e renvoyer un type de r les bien r pertori le bossu faisait l entremetteur ou non La citation 2 montre un groupe mixte d terminant d fini puis ind fini mais dont le comportement est plus proche de celui d un GN ind fini Le bossu faisait un en tremetteur Pour parler d une prise de r le habituelle on pourrait aussi avoir le pluriel Lise a toujours fait les soubrettes chez Mari vaux Cet emploi enfin semble quelque peu dat et on pr fererait de nos jours me semble t il jouer faire pour parler des prises de r le au th tre ou l op ra ou encore tre tout simplement Plan chon joue Tartuffe Planchon est Tartuffe cf Noa lly 2005 Quand il ne s agit plus de r les au sens strict mai
138. a la maison and On s arr te la entendu in three different genres of French texts She shows that there is a clear difference in usage be tween spoken and written language depending on the type of past participle The fifth article deals with the uses of the possessive pro noun and the definite article in some special verbal phrases as in Jules fait son idiot idiot Here Mich le Noailly establishes that de spite the use of a possessive pronoun the notion of possession is not present in such special phrases In the last article in this group Georges Kleiber studies the use of anticipatory demonstrative pro nouns His study reveals that it is the following relative clause that functions as an intermediary and explains the reference as in the ex ample taken from Maupassant 7 poss dait une de ces figures heureuses dont r vent les femmes et qui sont d sagr ables aux hom mes The second group of articles treats second language acquisi tion The three articles in this group show that even the most ad vanced learners of a foreign language can be influenced by their mother tongue and that presentation techniques are relatively similar among speakers whether they be language learners aphasics or na tive speakers 294 GUNNEL ENGWALL The first of the three articles in this group examines how ad vanced French and German students of English construct a text Here Monique Lambert demonstrates that the influence of a person s mo
139. a pas grand chose redire cette th orie de la co pule reformul e r cemment sans modification vraiment substan tielle par des logiciens et des linguistes s manticiens et ou grammai riens comme Strawson 1974 20 ss Kleiber 1981 97 102 Martin 1976 144 145 et 148 152 et Riegel 1985 24 38 39 52 82 130 131 et 146 qui d finissent la copule comme la marque segmentale explicite qui d termine la liaison et l orientation pr dica tive entre les deux composants d une configuration propositionnelle Les d rives grammaticalement d vastatrices auxquelles a en suite donn lieu l intuition de ce parall lisme logico grammatical tr s sectoriel sont bien connues mais ne concernent qu indirecte ment mon propos Toujours est il qu en g n ralisant la copule comme marqueur verbal explicite du rapport pr dicatif intraproposi tionnel Port Royal et ses continuateurs ont tendu toutes les cons tructions verbales le sch ma de la pr dication monoargumentale sujet attribut Jean voit Pierre se trouvant r analys en Jean est voyant Pierre Ce qui revenait occulter la transitivit verbale partant le couplage argumental sujet compl ment s et faire de tout verbe un verbe d tat Cette d marche est proprement aux anti podes de celle qui postule que dans une CA r duite comme Ta cra vate tr s jolie telle qu elle se r alise dans Tr s jolie ta cravate ou dans la s quence propositionnell
140. actions est de savoir exploiter l information au maximum en l enrichissant par une vision un angle particuliers 221 FRAN OISE SULLET NYLANDER tablie dans notre th se Dans la plupart des travaux touchant au discours rapport DR le DD appel aussi discours cit par Cha raudeau 1992 est tr s souvent mis c te c te ou en opposition avec le discours indirect DI plus particuli rement en ce qui con cerne le rapport aux paroles la source Ainsi Charaudeau consi d re t 1l que le discours cit retransmet de mani re identique les paroles de l nonciateur d origine tandis que les deux nonciations sont tr s nettement s par es Il en va de m me pour Maingueneau 1976 et 1991 qui consid re que le discours direct se contente de r p ter les paroles d origine Selon Compagnon 1979 88 il n y a m me pas interroger une citation sur sa v rit car selon lui l nonc cit est pr jug vrai Quant Rosier 1999 201 202 elle synth tise ainsi les diff rences entre le discours direct et le discours indirect Du point de vue s mantique le DD est fid le textuel et le DI est infid le non textuel voir faux Le DD conti nue d appara tre comme la forme d actualisation de l nonciation vraie alors que le DI est invariablement li l id e de transposition donc dans une certaine mesure une nonciation fauss e Dans leur Dictionnaire d analyse
141. ages Gunnel Engwall d Strindberg et la France Douze essais Stockholm 1994 114 pages Lars Erik Wiberg Le pass simple Son emploi dans le discours journalistique Stockholm 1995 254 pages Jan Heidner Carl Reinhold Berch Lettres parisiennes adress es ses amis 1740 1746 publi es et annot es par J Heidner Stockholm 1997 183 pages Luminita Beiu Paladi Generi del romanzo italiano contempora neo Stockholm 1998 203 pages Jane Nystedt d XIV Skandinaviska Romanistkongressen Stockholm 10 15 augusti 1999 Stockholm 2000 CD ROM Inge Bartning Johan Falk Lars Fant Mats Forsgren Ritva Maria Jacobsson Jane Nystedt ds M langes publi s en hom mage Gunnel Engwall Stockholm 2002 CD ROM Anders Bengtsson La Vie de sainte Genevi ve Cinq versions en prose des XIV et XV si cles Stockholm 2006 292 pages Camilla Bardel Jane Nystedt ds Progetto dizionario italiano svedese Atti del primo colloquio Stoccolma 10 12 febbraio 2005 Stockholm 2006 166 pages Gunnel Engwall d Construction acquisition et communica tion tudes linguistiques de discours contemporains Stockholm 2006 299 pages ACTA UNIVERSITATIS STOCKHOLMIENSIS Corpus Troporum Romanica Stockholmiensia Stockholm Cinema Studies Stockholm Economic Studies Pamphlet Series Stockholm Oriental Studies Stockholm Slavic Studies Stockholm Studies in Baltic Languages Stockholm Studies in Classical Archaeology
142. ande d riv e La raison en est que la demande est consid r e comme impolie c est une r gle qu on enseigne aux enfants d s leur plus jeune ge C est pas poli de demander Avec son corollaire car il faut bien arriver demander malgr tout 1 y a la fa on de demander Et que donc tout exigence s effectuant par le biais d un d tour sera per ue comme plus polie qu une requ te abrupte Anscombre 2004 94 Nous n allons videmment pas discuter en d tails chacune de ces ca ract risations Nous nous contenterons de montrer d une part que les interpr tations qu elles donnent de ces emplois de politesse se r v lent contre intuitives et d autre part qu elles ne correspondent nullement ce qui se passe dans ce type d emplois de l imparfait parce que comme le montrera ci dessous notre troisi me partie l imparfait y est utilis non pas pour instaurer une distance ou une rupture mais pour accomplir le contraire c est dire pour assurer coh sivement un lien de continuit 3 Des caract risations contre intuitives 3 1 Contre l interpr tation en termes de rupture nonciative Confrontons donc d abord les descriptions propos es l intuition que l on peut avoir des emplois r alis s On commencera par la rupture nonciative que promeut Lebaud en essayant de voir si on lont de la part du locuteur de minimiser sa propre position de locu teur Lebaud 1991
143. ant eu comme th mes principaux la syntaxe et la s mantique du fran ais moderne l ac quisition des langues trang res et l analyse du discours des m dias Ce sont des th mes de recherches qui depuis un certain temps ont t centraux au sein de notre d partement Ce sont galement des 14 GUNNEL ENGWALL th mes qui ont particuli rement passionn les professeurs Inge Bartning et Mats Forsgren aussi profitons nous tous coll gues su dois et trangers de la publication de ce volume pour leur rendre hommage Il leur est d di en signe de notre admiration et de notre amiti Le volume contient quatorze articles crits par des sp cialistes venant en premier lieu de France mais aussi de Belgique de Nor v ge et de Su de Les articles ont t r unis par th mes en trois groupes principaux auxquels le titre du volume fait allusion le premier traitant surtout de syntaxe et de s mantique construction le deuxi me de l acquisition des langues acquisition et le troisi me des m dias communication Il est vident que ce regroupement n est pas all de soi et que les contributions touchent souvent plu sieurs th mes et pourraient ainsi tre plac es dans plus d un groupe Les articles qui concernent l acquisition des langues par exemple abordent fr quemment des probl mes syntaxiques Il en va de m me pour les articles consacr s aux m dias qui touchent par exemple aussi la s mantique Tou
144. ant jouer le caract re d acte illocutoire d riv ou indirect des nonc s dans lesquels ils apparaissent Pour lui il s agit d actes de langage du type requ te Un acte de requ te est pour Anscombre un acte de langage effectu par un locuteur L et se pr sentant comme mettant le destinataire devant le choix de faire une certaine action A et plaire L ou de ne pas faire A et de d plaire L 2004 90 Deux types de requ te peuvent avoir lieu la demande lorsque L pr sente la requ te dans son int r t et l offre lorsqu elle est dans l int r t du destinataire La th se d fendue par Anscombre 2004 90 est que l imparfait de politesse sert faire une requ te indirecte une demande si la forme est assertive c est le cas de l imparfait dit d att nuation je voulais vous demander un petit service et une 73 GEORGES KLEIBER amp ANNE MARIE BERTHONNEAU offre si elle est interrogative nous avons alors affaire l imparfait commer ant La politesse s explique alors ais ment elle provient du d calage qu il y a entre une demande ou offre directe et une demande ou offre indirecte ou d riv e il y a politesse crit Anscombre 2004 94 parce que dans la plupart des cas de d riva tion en tout cas ceux concernant la requ te la politesse semble en tre la principale motivation Pourquoi cela La r ponse r side dans le d tour qu entra ne une dem
145. ant une partie des commutations et non pas avant la totalit des commutations Pour essayer d y r pondre il faut rentrer dans la situation dans la quelle sont produites les actions que nous voulons compter En fait comme la nature r flexive et la dimension temporelle d une interac tion mergeante sont obscurcies dans un traitement quantitatif il nous semble devoir rester dans le cas par cas si l on veut com prendre la logique interactionnelle sous tendant une commutation pr cise Consid rons l extrait 1 pour quelques exemples de commu tations non pr annonc es 1 RR030610 TV1 09 40 09 55 1 Inv hhhhhh 0 5 TRES rapidement 2 la discussion revient 3 sur le confl it isra lo palestinien 4 Ani vous avez pa s impression quand m me 5 d tre un peu utopiste h 6 Inv 1 0 c est Thien Tnon 7 0 2 0 7 d tre un peu uto pistez 8 0 6 0 6 je crois qu il FAUT 9 de temps en temps euh 10 des gens qui euh 11 qui Pont cette utopie 12 sinon le monde ne m n avancerait pas Le r sultat pr c dent ne nous permet pas d affirmer qu une commutation sur dix environ sera toujours annonc e Les pr avis produits par le r alisateur r pondent au contraire aux contingences de chaque commutation ce qui fait l objet de la section pr sente 286 MATHIAS BROTH Dans cet exemple aucune des commutations n tait
146. aris PUF Kesik Marek 1991 Contre la phore tout contre Travaux de lin guistique 22 pp 127 129 146 GEORGES KLEIBER Kleiber Georges 1983 Les d monstratifs d montrent ils Sur le sens r f rentiel des adjectifs et pronoms d monstratifs Le fran ais moderne 51 pp 2 99 117 Kleiber Georges 1984 Sur la s mantique des descriptions d monstra tives Linguisticae investigationes VIII 1 pp 63 85 Kleiber Georges 1986a propos de l analyse adjectif d monstratif article d fini l ment d ictique ou Sur l irr ductibilit des sym boles indexicaux Actes du XVIF Congr s international de lin guistique et de philologie romanes A x en Provence 29 ao t 3 septembre 1983 Morphosyntaxe des langues romanes t 4 pp 193 210 Kleiber Georges 1986b D ictiques embrayeurs token reflexives symboles indexicaux etc comment les d finir L information grammaticale 30 pp 3 22 Kleiber Georges 1987a L nigme du Vintimille ou les d terminants quai Langue fran aise 75 pp 107 122 Kleiber Georges 1987b Relatives restrictives et relatives appositives une opposition introuvable T bingen Niemeyer Kleiber Georges 1990 Sur le d monstratif de notori t en ancien fran ais Revue qu becoise de linguistique 19 1 pp 11 32 Kleiber Georges 1992 Entre anaphore et cataphore ou Existe t il des ana ca
147. aroles rapport es Les Turcs ne comprennent pas l hostilit des Fran ais Pour l analyse de ces nonc s les divers l ments para textuels les dessins et le corps de l article ainsi que l interaction entre eux constituent autant de pistes de d codage des interdiscours et pour l attribution du dire Un seul gros titre exemple 16 pourrait tre class parmi les discours narrativis s puisqu il contient un verbe locutoire promettre suivi d une mention de paroles Sullet Nylander 1998 16 Bush promet Mars et Chirac la lune 14 janvier 2004 Avec le discours narrativis le journal int gre totalement les paro les la source dans sa propre nonciation pour en faire un r sum fortement empreint de son propre discours Dans le titre 16 on re trouve les paroles de Chirac dans l article tout autant narrativis es mais de mani re plus explicite quant au th me des propos de Chirac Chirac ces jours ci n a lui m me de cesse de nous pro mettre pour apr s demain matin et en tout cas un peu avant la cru ciale ch ance de 2007 la fin de tous les d ficits conjugu e une croissance exponentielle Le genre proph tique comme on sait lui est coutumier On l a vu dans les exemples 5 16 les discours celui du journal et ceux des actants sont entrem l s Qu elles soient guille met es mises en bulle ou narrativis es les paroles d autrui sont im pr gn es de l
148. assant Une vie p 53 26 Elle se d gagea pour lui des qualit s charnelles dont il n avait rien obtenir et elle alla dans son c ur montant tou jours et s en d tachant la mani re magnifique d une apoth ose qui s envole C tait un de ces sentiments purs qui n embarrassent pas l exercice de la vie que l on cultive parce qu ils sont rares et dont la perte affligerait plus que la possession n est r jouissante Flaubert Madame Bovary p 139 On aurait aussi pu citer 6 et 8 6 Tous les ducateurs s accordent se plaindre de ces adoles cents qui l on n a jamais dit non et qui du coup n ont plus de rep res ni de valeurs 143 GEORGES KLEIBER 8 L on tait las d aimer sans r sultat et puis il commen ait sentir cet accablement que vous cause la r p tition de la m me vie lorsqu aucun int r t ne la dirige et qu aucune esp rance ne la soutient Notre hypoth se est que dans tous ces cas le locuteur se sert de la re lative pour construire une sous classe ou sous cat gorie de N Parler encore de notori t pour de telles classes nous semble donc mal ve nu dans la mesure o les sous classes vis es n arrivent l existence que par la relative et par la volont du locuteur et ne sont pas pr sent es comme des r f rents g n riques d j stock s dans une m moire longue ou stable partag e qu il s agit de retrouver Le fait de renoncer la notori t soul ve i
149. ation Actes du colloque d Uppsala en linguistique fran aise 6 9 juin 1996 Uppsala Acta Universitatis Upsaliensis Studia Romanica Upsaliensia 56 pp 43 56 Blanche Benveniste Claire 1998b Une fois dans la syntaxe Boone Annie amp Pierrard Michel ds Les marqueurs de hi rarchie et la grammaticalisation Travaux de Linguistique 36 pp 85 101 Chervel Andr 1977 Et il fallut apprendre crire tous les petits Fran ais Histoire de la grammaire scolaire Paris Payot Colombat Bernard 1993 Les figures de construction dans la syntaxe la tine 1500 1780 Louvain Paris Peeters Combettes Bernard 1993 Grammaire de phrase et coh rence tex tuelle le traitement des constructions d tach es Zeitschrift f r Franz sische Sprache und Literatur Band CHI 3 pp 223 230 Combettes Bernard 1998 Les constructions d tach es en fran ais Pa ris Ophrys 105 CLAIRE BLANCHE BENVENISTE Eriksson Olof 1993 La phrase fran aise Essai d un inventaire de ses constituants syntaxiques G teborg Acta Universitatis Gothobur gensis Forsgren Mats 1986 l ments pour une typologie de l apposition en linguistique fran aise Actes du XVIII Congr s international de linguistique et philologie romanes Tr ves T bingen Niemeyer pp 597 610 Grevisse Maurice amp Goosse Andr 1986 Le bon usage Grammaire francaise 12 d Louvain Duculot Havu Eva amp Pierrard
150. attan pp 386 396 Sullet Nylander Fran oise 2005 Jeux de mots et d figements la Une de Lib ration 1973 2004 Langage amp Soci t 112 pp 111 139 Svensson Maria Helena 2004 Crit res de figement L identification des expressions fig es en fran ais contemporain Umea Universit d Umea Th se de doctorat Todorov Tzvetan 1978 Les genres du discours Paris Seuil Tuomarla Ulla 2000 La citation mode d emploi Sur le fonctionnement du discours rapport direct Helsinki Academica Scientiarum Fen nica Tuomarla Ulla 2003 Le dialogue dans la presse crite H rm Juhani d Le langage des m dias Discours ph m res Limoges L Harmattan pp 163 172 239 Yo te ofrezco y Usted elegir Reflexiones sobre las formas de tratamiento en el lenguaje publicitario en espa ol JOHAN FALK Universidad de Estocolmo Este estudio versa sobre el uso de las formas de tratamiento en el lenguaje publicitario En base a un corpus de anuncios extraidos de una revista espa ola y diarios de Chile y Es pa a se estudia la distribuci n del trato formal e informal as como los factores que influyen en la elecci n Aparte de los productos anunciados se ha visto que hay otros factores que conforman las estrategias persuasivas Consta que en el discurso publicitario se aprovechan los valores b sicos de t y de usted con la intenci n de crear una relaci n de con fianza e intimidad
151. attest s elle en pr dit une multitude voire une infinit d autres qui ne l ont jamais t et qui ont de fortes chances de ne l tre jamais Ce qui revient ignorer ou nier le ph nom ne pourtant synchroniquement et diachroniquement bien tabli de l extension d nominative qu elle soit m taphorique m tonymique synecdochique ou autre Ailleurs certains red couvrent parfois leur insu et souvent grands frais termin ologiques des concepts et des analyses ant rieurs sans que le gain explicatif de l op ration de r cup ration adaptation soit tou jours vident Les travaux des linguistes des pays nordiques consacr s la langue fran aise pr sentent g n ralement trois caract ristiques r confortantes qui les situent aux antipodes de telles postures En effet 1ls reposent syst matiquement sur des corpus de donn es attes t es pr sentent des hypoth ses contr lables soigneusement sou mises la v rification empirique et s inscrivent r solument dans la continuit et la mise en perspective critique des acquis d une tradi tion grammaticale con ue comme progressive et cumulative Repr sentant aussi brillant que prolifique de cette cole Mats Forsgren retrouvera dans cet article qui lui est d di en amical hommage une th matique qui lui rappellera l poque o il tudiait les appositions et autres constructions dites d tach es Il s agit de ce qu en grammaire fran aise
152. av s c est dire une intervention sur plusieurs lignes L extrait 3 dans lequel lt el Johan gt est l observateur incognito illustre deux conventions linguistiques de voila fr La premi re pro hibe les r p titions qui sont syst matiquement d pist es par le robot lt Thema gt La raison est de ne pas laisser certains utilisateurs noyer la discussion avec des mots ou des phrases r currents qui blo quent l espace communicatif pour les autres La deuxi me a pour origine une politique linguistique selon la quelle il faut utiliser le fran ais comme langue de communication Sur la page Us et coutumes du t chat du site se trouve la re commandation suivante Les conversations dans les diff rents patois alsacien breton proven al sont admises et laiss es l ap pr ciation des il ne faut pas que ce parler noie le salon au d tri ment de la langue comprise des francophones le fran ais classique http tchat voila fr Ce fait de vouloir maintenir le fran ais sur le t chat confirme l id e que l internet n est pas une menace la fran cophonie mais au contraire un nouvel espace de promouvoir la langue fran aise cf Eloy 1999 Une langue trang re n est pas d tect e par le robot bien que ceci soit tout fait r alisable mais pro voque des r actions de la part des utilisateurs comme le montre Fextratt 3 266 Extrait 3 1 lt el_Johan gt 2 lt florian gt 3
153. avec ce type d emplois c est que la relative ne fait que rappeler un v nement stock dans la m moire longue et que ce rappel ou cette r activation n est absolument pas assimiler au processus ana phorique classique de continuit r f rentielle dans la m moire im m diate m me si l v nement en question a t introduit par le texte Lorsque survient le SN d monstratif en question la m moire active ou imm diate ou encore courte ne contient plus cet v ne ment heureusement d ailleurs Il se trouve d j stock dans la m moire encyclop dique de l histoire racont e et a donc besoin de la relative pour sortir de la m moire imm diate et permettre la r ac tivation de l v nement en question S il y avait v ritablement ana phore la relative serait totalement superflue L ana cataphore et l anaphore du moins ici n ont pas de r alit 3 5 Introduction d un genre ou type nouveau de N Il ne s agit l que d une sous classe des d monstratifs cataphoriques g n riques Contrairement aux descriptions ant rieures qui asso cient tous les d monstratifs cataphoriques g n riques la notori t ou la connaissance partag e du r f rent g n rique vis nous avons ci dessus fait l hypoth se que la notori t n tait plus de mise avec des exemples tels que 25 426 25 Ils se regard rent d un de ces regards fixes aigus p n trants o deux mes croient se m ler Maup
154. bi Hertz 1996 107 114 le fait pour les besoins de sa description de certaines expressions anaphoriques l on d finit la proposition comme le domaine de r alisation syntaxique d une pr dication on peut distinguer deux sortes de pr dications attribu tives selon qu elles se r alisent sous la forme 1 d une proposition temps fini ou non fini o le pr dicat attri butif est introduit par une copule ventuellement un temps non fini infinitif ou forme participe 2 d une PAR o ce m me pr dicat est simplement juxtapos son argument sujet Soit 11 la repr sentation s mantico logique d une pr dication assi gnant le pr dicat attributif IVRE son argument Paul Cette pr di cation prend la forme syntaxique d une proposition copulative temps respectivement fini et non fini dans 12 a b et 13 a lt et d une proposition r duite dans 14 a c les termes constitutifs des pr dications attributives respectivement tripartites et binaires sont soulign s dans chaque exemple 11 IVRE Paul 12 a Paul est ivre 12 b Je croyais que Paul tait ivre 13 a Paul semblait tre ivre 13 b Paul que je croyais tre ivre 13 c Paul tant ivre 33 MARTIN RIEGEL 14 a Hier soir Paul est rentr ivre 14 b Je croyais Paul ivre mais il ne l tait pas 14 c On a retrouv Paul ivre Comme on le voit les propositions r duites d pourvues de verbe de Zribi Hertz 1996 e
155. ce au probl me de la lin arisation des constituants de l nonc ce principe rend compte de l ordre respectif du verbe et de l argument pour les verbes qui en prennent un seul L argument est plac devant le verbe si son r f rent est topical et apr s le verbe s il repr sente l information focale Ainsi en r ponse une question comme qu est ce que la fille a fait apr s Zahra dirait 2 sox A Je donne une glose anglaise pour ne pas avoir traduire ces lex mes en fran ais 175 CLIVE PERDUE 2 lifij leparti et en r ponse la question qui est ce qui est parti elle dirait 3 leparti lifij Malheureusement le principe A ne r sout pas le probl me de l ordre respectif des arguments du verbe dans le cas o le verbe a deux ou bien trois arguments Nous avons trouv que la strat gie le plus g n ralement adopt e par les apprenants est de mettre l argument le plus agentif en d but d nonc ou plus exactement comme d taill ci dessous B Le r f rent du premier syntagme nominal est interpr t comme ayant le plus de contr le sur la situation En r ponse une question comme qu est ce que la fille a fait apr s Zahra r pondrait alors 4 lifij livolur lerestor lifij est contr leur et fait partie de l information topicale le reste de l nonc repr sente l information focale A et B sont des prin cipes organisationnels cen
156. ces nouvelles sur leurs com p tences interactionnelles et professionnelles Apr s avoir regard de nombreuses fois l ensemble des enre gistrements du corpus sur la r alisation t l visuelle 1l semble pour le moment que la pr sence et l absence des avertissements soient en relation avec au moins les cat gorisations suivantes Image 4 Gros plan sur l animateur 287 MATHIAS BROTH Types de plan Les plans originaux sont pr annonc s plus sou vent que les gros plans des interlocuteurs principaux Type de participant film Le plan d un participant central dans Pinteraction du plateau n a pas besoin d tre pr annonc au m me titre que le plan de quelqu un qui ne fait qu couter Activit des cadreurs Un plan qui est d j bien stable peut tre pass l antenne sans pr ambule alors que pour passer un plan qui bouge il faut d abord que le r alisateur fasse en sorte que ce plan soit stabilis Activit des gens en r gie Puisque les cadreurs peuvent enten dre ce qui se dit en r gie ils peuvent aussi parfois anticiper ce que les gens en r gie pensent faire prochainement Type de cadreur La cinq qui est une cam ra sans pied et qui donc est beaucoup plus difficile garder absolument stable est parfois trait e diff remment des autres cam ras Il semblerait ainsi que le r alisateur s oriente vers de tels aspects de la situation en d cidant s il a bes
157. cibe tan exclusivo regalo de las manos de su amado o bien puede ser el collar mismo objeto de una veneraci n sin l mites El clima de intimidad y emo ci n creado por el monosil bico y misterioso tu es altamente con notativo As pues los efectos pragm ticos obtenidos mediante el uso de las formas de tratamiento deben formar parte del estudio sobre el lenguaje publicitario siendo ste persuasivo por definici n 4 Dos modelos del empleo de los pronombres de tratamiento El espa ol posee igual que el franc s y el alem n una forma T y una forma V t vos en ciertas variedades americanas y usted res Building relations Advertising discourse embodies an ideological repre sentation of the relationship between the producer advertiser of the product being advertised and the audience which the main ideological work 245 JOHAN FALK pectivamente Como se ha dicho el uso de estas formas est condi cionado por un c digo en el que intervienen factores como edad sexo posici n social profesi n estatus amistad y conocimiento Siendo relativamente estables estos factores pueden verse como una especie de reguladores sociales que condicionan el tratamiento entre los individuos de una comunidad Se han realizado numerosos estu dios en el mbito hisp nico sobre la relevancia de un par metro u otro El punto d bil de un modelo basado en factores como edad sexo etc es su rigidez pues no toma en cu
158. cle demonstrates the use of a quantitative approach in interactional analyses based on a video recording from a television broadcast A majority of the articles treat aspects of written and spoken modern French The materials examined enable the authors to define characteristics of different text genres ranging from formal to informal language and also pre sent theoretical terminological and grammatical analyses of linguistic pheno mena and usage at different levels of language Keywords French language syntactic constructions semantics second lan guage acquisition linguistic communication media discourse French spoken language Spanish publicity chat interactional analysis use of pronouns French adjectives French participle language learning aphasia French newspaper language text genres Table des mati res Po ES de Le et aed da ee 7 Gunnel Engwall POUCES 13 I Construction Questions syntaxiques et s mantiques 25 Martin Riegel Grammaire des constructions attributives avec Ou SANS COPULE aan a NARA 27 1 Introductions AN 27 2 Un peu d histoire et de terminologie ococococnnnnconncncononennnnnnns 29 3 Deux r alisations propositionnelles des pr dications ATIDUTIV S saisi eoa aaa 32 4 Les constructions attributives copulatives ooooocnnnonicnnonnnmmmm 34 5 Les propositions attributives r duites 20 0 ee eneee 38 6 Pour ne pas conclure ains nn 49 R T TORCES desatado dais 50 Marc
159. commandation pr conisant Le Monde Plus de 26 000 personnes ont sign une p tition pr nant le statu quo Le Monde 2 3 05 04 12 Le ministre de la justice Dominique Perben a annonc jeudi 29 avril au S nat qu il soumettrait avant l t au Parle ment un projet de loi r primant toute action de violence fond e sur l homophobie Le Monde 2 3 05 04 12 Ce jugement fait suite a une plainte de l Alliance g n rale contre le racisme et pour le respect de l identit fran aise et chr tienne qui estimait avoir t injuri e par une campagne d information en faveur du pr servatif reproduisant l image d une religieuse portant une croix pectorale avec le slogan Sainte Capote protege nous Le Monde 2 3 05 04 13 209 ODILE HALM Y Dans ce dernier exemple ambigu l pith te est s par e de son support par la virgule en raison de la longueur du syntagme Le se cond Ppr a pour support un SN humain Autres exemples de sup port humain 7 Selon la loi militaire un civil travaillant pour l arm e n est pas passible de la Cour martiale tant que le Congr s n a pas d clar la guerre Dans le cas irakien il ne l a jamais fait Le Monde 08 05 2004 2 Les universitaires participant cette conf rence y tudiaient un certain nombre de ph nom nes d rangeants qui se sont produits Apr s avoir autoris en 2003 l adoption d enfants y compris trangers par des c
160. comme premi re en faire en somme un trait d fini toire inh rent l imparfait Berthonneau amp Kleiber 1993 voir aussi Kleiber 2003 et para tre comme en faire un aspect d riv d une autre valeur basique comme par exemple celle de l aspect imper fectif Bres 1998 et para tre ou encore de l expliquer comme le fait Anscombre 2004 partir des traits statif et homog n isant Il faut en effet bien voir que la description donn e des imparfaits de politesse ne constitue pas une critique des principales approches g n rales de l imparfait mais seulement une critique des caract risations propos es pour les emplois de politesse par ces ap proches g n rales Elles ne se retrouvent donc nullement mises en cause elles m mes mais sont uniquement appel es rendre compte du r el fonctionnement des imparfaits de politesse Avec au bout si elles y arrivent un nouvel lan donn leur th orie Pour ceux qui proposent un amont d finitoire incluant directe ment la dimension de la continuit disons pour aller vite pour ceux qui suivent la piste anaphorique il ne s agit galement que d un point de d part il faut encore pr ciser comment se construit ce lien anaphorique et l les choses ne sont pas aussi simples que a comme l un d entre nous l a montr ailleurs Kleiber 1993 Nous avons en ce sens postul une hypoth se anaphorico m rono mique qui a essuy une s rie de critiq
161. comme une araign e i guettait cit par Com bettes 1998 19 22 Jambes allong es je me sauve Combettes 1998 21 93 CLAIRE BLANCHE BENVENISTE Combettes donne deux analyses diff rentes pour les deux interpr tations qu on peut voir en 23 23 La bouche ouverte le dentiste s est mis au travail Combettes 1998 23 selon que c est le patient qui a la bouche ouverte ce serait une proposition participiale ou le dentiste lui m me ce serait une construction absolue Comme cette r partition fond e sur les capacit s r f rentielles est souvent mise en d faut dans les exemples attest s cf 29 33 elle ne sera pas utilis e ici De toutes fa ons comme le signalent la plupart des ouvrages ces mod les sous les deux versions envisag es mais surtout celui qui semble prolonger l ablatif absolu du latin sont tr s peu repr sent s dans les produc tions orales et ne le sont qu avec de grandes restrictions Une de ces restrictions consiste n utiliser ces tournures qu avec l appui d une locution adverbiale comme une fois dont il sera question plus loin ce que l on peut constater aussi dans les productions crites les plus soign es C est au point que cet appui est fortement recom mand par certains grammairiens qui y voient un gage de naturel 24 Plut t que La ville prise elle fut incendi e par les soldats on dira avec une pith te d tach e Une fo
162. comparable Notre r flexion ne portera que sur la partie fran aise du corpus Notons que pour la description des m mes images M G utilise 1276 mots M VdK 826 Les textes ont t soigneusement transcrits et mis en grilles selon la m thode labor e par le Groupe Aixois de Recherche en Syntaxe sous la di rection de Claire Blanche Benveniste Le corpus nous a t fourni par le professeur Mme MP de Partz m decin et neurolinguiste l Universit Catholique de Louvain Il a t transcrit et mis en grilles par B atrice Vandenabeele dans le cadre de sa th se de ma trise 2002 Nous y r f rerons sous le nom Corpus BvdA Le test employ est l origine une preuve bien connue d intelligence test WAIS R Wechsler Adult Intelligence Scale Revisited 1981 L quipe de PUCL s est distanci e du but original pour appliquer le test comme outil d appr ciation de la capacit produire du r cit Les images 4 6 par histoire sont pr sent es en ordre chronologique et les sujets doivent observer les images et ensuite raconter l histoire en int grant tous les l ments visuels Ce type de test permet d obtenir du r cit avec des r f rents pr cis et v rifiables entra nant des contraintes lexicales dans un contexte non motionnel Le type de texte produit est toutefois plut t descriptif que narratif et la fragmentation n encourage pas la coh sion syntaxique du dis cours w La mis
163. concept de d roulement les appre nants L2 de langues qui le grammaticalisent comme l anglais et dont la langue source d sormais LS ne le grammaticalise pas comme le fran ais et l allemand doivent repenser le temps et la fa on d envisager les proc s travers la grille aspecto temporelle de 155 MONIQUE LAMBERT la langue cible d sormais LC Ils doivent aussi repenser le r le particulier de ces domaines dans la construction de textes ce qui doit les conduire restructurer l organisation de l information un niveau pr verbal cf Levelt 1996 On peut alors se demander si les r sistances l apprentissage de la dimension organisationnelle par ticuli re une langue n offre pas une cl pour expliquer les ph no m nes d tranget qui persistent dans des productions d appre nants avanc s compte tenu des remaniements conceptuels que cela impose Cette acquisition sp cifique constituerait le palier ultime vers le bilinguisme comme le sugg re Perdue 1993 La mise l preuve de cette hypoth se impose de voir au pr alable la fa on dont les locuteurs natifs des LS et LC organisent leurs textes lorsqu ils s acquittent d une t che verbale et les tudes textuelles disponibles actuellement ne permettent pas de mettre en lumi re les divergences ventuelles Seules des comparaisons entre locuteurs natifs et non natifs bas es sur une m me t che dont on a contr l les param t
164. cophones 26 avec l anglais pour langue cible Tous les sujets natifs et non natifs sont situ s dans une m me tranche d ge 20 30 ans et ont un niveau minimum de trois ann es d tudes universitaires Les ap prenants germanophones constituent un groupe relativement homo g ne d tudiants avanc s Le corpus des apprenants francophones se r partit entre des quasi natifs des apprenants avanc s et interm diai res cf Bartning 1997 pour une caract risation de ces niveaux 157 MONIQUE LAMBERT 3 2 Organisation globale des r cits en L1 et L2 La t che verbale complexe de compte rendu implique que le locu teur partir de sa perception de situations v nements et de la con ceptualisation de leurs relations 1 s lectionne certains d entre eux 2 les situe du point de vue temporel 3 les encode au niveau de la proposition 4 les relie entre eux avec les moyens qu offre la langue Les premi res analyses ont port sur le type d v nements s lectionn s avec pour crit res born s les marques aspecto tem porelles et les adverbes temporels Bien qu ils aient t sollicit s d ancrer le compte rendu dans le pass par l incitation raconter ce qu ils avaient vu les narra teurs en L1 comme en L2 ont syst matiquement conduit leur r cit au pr sent Au del de ces similitudes l analyse comparative des pro ductions dans les trois langues met en lumi re des divergences dans
165. courent qu l l ment temporel imparfait temps du pass postulent que l emploi d un temps pass pour le pr sent a pour r sultat d aft nuer la r alit de la situation pr sente en la d pla ant en quelque sorte m taphoriquement dans le pass et rend par l m me les paroles du locuteur plus polies plus courtoises 5 Curat 1991 207 consid re que l imparfait de politesse est le r sultat d un d calage lt RL qui exploite le signifi de langue R lt L de l imparfait On peut parler avec Imbs 1960 d emploi m taphorique du pass pour le pr sent 71 GEORGES KLEIBER amp ANNE MARIE BERTHONNEAU Le recul dans le pass symbolise analogiquement un recul res pectueux en pr sence de la personne interpell e Imbs 1960 97 l imparfait d att nuation concerne un fait pr sent que l on re jette en quelque sorte dans le pass pour ne pas heurter l interlocuteur Grevisse 1986 851 La courtoisie exige qu on refoule fictivement vers le pass des intentions en r alit pr sentes Wilmet 1987 172 Le locuteur consid re que l expression directe d un d sir ou d une demande je vous demande je veux etc serait trop forte Il se d cide donc dissocier le sujet d nonciation du sujet d nonc en le d sactualisant par le renvoi au pass ce qui a comme effet l euph misation de l nonc
166. cteurs ceux du monde politique en particulier Le contrat de communication m dia tique d fini par Charaudeau 1994 comme celui d un double enga gement faire s rieux et s duire ne semble pas pleinement rempli ici Le journal ne cherche certes pas faire s rieux m me si son discours dans sa dimension id ologique demande sans doute tre pris au s rieux Sources Le Grand b tisier L ann e Canard 2004 2005 Les dossiers du Canard encha n R f rences Agn s Yves amp Croissandeau Jean Michel 1979 Lire le journal Paris ditions F P Authier Revuz Jacqueline 1995 Ces mots qui ne vont pas de soi Bou cles r flexives et non co ncidences du dire Paris Larousse 236 FRAN OISE SULLET NYLANDER Cazeneuve Jean 1996 Du calembour au mot d esprit Monaco dition du Rocher Charaudeau Patrick 1983 Langage et discours l ments de s miolin guistique th orie et pratique Paris Hachette Charaudeau Patrick 1992 Grammaire du sens et de l expression Paris Hachette ducation Charaudeau Patrick 1994 Le contrat de communication de l informa tion m diatique Le fran ais dans le monde num ro sp cial Juillet 1994 pp 8 19 Charaudeau Patrick 1997 Le discours d information m diatique La construction du miroir social Paris Nathan Charaudeau Patrick amp Maingueneau Dominique 2002 Dictionnaire d analyse du discours Paris Seuil Compagnon
167. d monstratifs est que le r f rent vis par l expression d monstrative n a pas besoin d tre pr sent lui m me dans la situation imm diate ou situation d nonciation de son occurrence l occurrence n a pas besoin d tre elle m me en relation spatio temporelle directe avec le r f rent vis puisque cette conception foken r flexive stipule uni quement qu il y a un ou des l ments menant au r f rent qui soient dans une telle relation avec l occurrence Le d monstratif pourra pr cis ment conna tre des emplois diff rents selon le type d l ment On trouvera dans les nombreux travaux sur le d monstratif de De Mulder 1992 1997 et 2000 une confirmation de cette conception 136 GEORGES KLEIBER qui conduit au r f rent C est ainsi que le SN cette voiture des exemples 9 et 10 auxquels on ajoutera 29 et 30 9 Cette voiture marche bien pour d signer la voiture dans la quelle le locuteur prononce l occurrence de cette voiture 10 Cette voiture marche bien pour d signer la voiture sur la quelle pointe par geste ou par le regard celui qui prononce l occurrence de cette voiture 29 Cette voiture est sale pour d signer la voiture sur la vitre poussi reuse de laquelle un doigt a trac l inscription cette voiture est sale 30 I poss dait une vieille voiture toute caboss e et rouill e Cette voiture n avait jamais vu l ombre d un garagiste Elle roulait tout simple
168. de place s quentielle officielle dans le cadre de la fiction et sa s quence mergente des r pliques le public doit s accaparer un moment pour rire cat gorisant ainsi ce qui vient juste avant ce rire comme l v nement risible Broth 2002 N ayant pas de place r serv e un rire du public peut donc a priori appara tre n importe o aussi bien apr s un bon mot qu apr s d autres types d actions 275 MATHIAS BROTH En ce qui concerne le num rateur il d signe ce qu on traite comme des occurrences de ce qu on veut compter Les rires sont peut tre relativement simples compter mais les choses se com pliquent d s que l on accepte qu il puisse y avoir d autres fa ons de r agir un bon mot par exemple surench rir en rajoutant un l ment encore plus dr le Traiter cela comme l absence d une r action ad quate ne rendrait pas justice la fa on dont l interaction a vo lu puisque pour les participants il n y a pas eu d absence Si au lieu de compter les rires on se mettait compter les r actions perti nentes on pourrait donc se prononcer sur la pr sence ou sur l ab sence de telles actions Le seul obstacle c est qu il faudrait au pr alable avoir tabli toute la gamme possible de r actions ad quates pour un contexte donn Ceci pr suppose donc une connaissance de toutes les fa ons possibles de faire une telle action Mais il ne faudrait jamais oublier non plus que
169. des propositions attributives copulatives et celle d pourvue de pivot verbal des propositions attribu tives r duites Ces derni res sont typiquement illustr es par les constructions dites attribut de l objet mais aussi par des constructions phrastiques simples qui pour tre attribu tives n en sont pas moins averbales 1 Introduction Comme observateurs ext rieurs un math maticien un physicien ou un biologiste bref ce qu il est convenu d appeler des scientifi ques seraient sans doute surpris par la prolif ration des mod les th oriques dans le petit monde de la linguistique fran aise D un Par linguistique fran aise j entends ici les sciences du langage telles qu elles sont aujourd hui pratiqu es en France et dans les pays francophones qu elles soient appliqu es au fran ais ou d autres langues 27 MARTIN RIEGEL point de vue pist mologique interne les connaisseurs avis s et un tant soit peu critiques ne manqueront pas de relever dans le lot nom bre de tentatives novatrices parfois provocatrices qui du pass font all grement table rase et n entretiennent parfois que de lointains rap ports avec des donn es empiriques Pour ne prendre qu un exemple et sans viser personne le fin du fin en mati re de s mantique lexi cale a pu consister assigner aux lex mes polys miques une signifi cation tellement g n rale et abstraite qu outre leurs sens
170. detalladas y profundas Un valor co m nmente explotado por la forma T es su asociaci n a la moderni dad a la juventud y a lo venidero conforme a la expansi n del uso de la forma T en Espa a y muchos pa ses hispanoamericanos El rol de lo moderno en la cultura publicitaria influye sin duda en el tono y el tratamiento Este es un aspecto a tener en cuenta en estu dios sobre el tratamiento elegido en el lenguaje publicitario en socie dades que como la chilena se encuentran en r pida transformaci n En EP y RI hay algunos anuncios que mezclan la forma T y la forma V Un ejemplo sacado de RI mostrar la estrategia persua siva lograda mediante la dial ctica de t y usted En un anuncio de Peugeot Renting se exhibe la imagen de un hombre de aproxima damente 35 a os e impecablemente vestido haciendo autostop al lado de una carretera en un entorno ultramoderno En la imagen apa rece una pregunta ret rica evidentemente dirigida al hombre de la imagen y al consumidor Seg n Antonio Ferraz Mart nez 2004 39 hoy domina en Espa a el tuteo en el lenguaje publicitario Seg n sea el producto anunciado y la clase de receptores a que se dirigen los anunciantes se emplear el trato formal y distante o el familiar y pr ximo no obstante hoy prospera el tuteo en anuncios dedicados a todo tipo de sectores Tu tiempo es Vespa 250 JOHAN FALK Crees que sta es la forma m s rentable de moverte en coc
171. diate suivent en principe NA les d no minaux carte routi re globe terrestre tour cycliste et les d ver baux attitude provocante porte ferm e ou assimil s eau pota ble force motrice suivent en principe AN les adjectifs ordinaux non num raux dernier futur prochain et l adjectif propre sens de qualifiant personnel ma propre chemise moi Faisons un pas de plus De l ordre AN l ordre NA l adjectif qualifiant gagne en auto nomie et inversement perd son autonomie de l ordre NA l ordre AN Notre fil d Ariane sera celui l 60 MARC WILMET Prenez les syntagmes clatante victoire et victoire clatante la mise au pluriel prouve qu ils ne sont pas de parfaits synonymes D clatantes victoires vs DES victoires clatantes L ordre AN maintient dans la sph re des victoires l ensemble des objets cla tants que l ordre NA laisse d border de la sph re des victoires Un math maticien parlerait propos d clatante victoire de inclusion de deux ensembles E E l ensemble E est partie int grante de l ensemble E et propos de victoire clatante de l intersection de deux ensembles E N E l ensemble E et l ensemble E em pi tent l un sur l autre Concr tement une clatante victoire est clatante la mani re dont peut l tre une victoire une victoire clatante est clatante comme peut l tre n importe quoi N
172. die l acquisition du fran ais par des apprenants adultes et avanc s plus particuli rement des tu diants universitaires Actuellement elle est co directrice d un projet important sur l apprentissage des langues financ pour une p riode d au moins quatre ans par la Fondation tricentenaire de la Banque de Su de Elle a t galement tr s active dans les congr s internatio naux consacr s ce domaine o elle a aussi t l invit e d honneur Ses articles concernant l apprentissage des langues ont paru dans des revues comme Journal of French language studies Studia linguis tica et surtout Acquisition et interaction en langue trang re dont elle a m me dirig un num ro De son c t Mats Forsgren a continu les recherches dans le domaine de sa th se de doctorat en approfondissant les aspects de l adjectif pith te Il s est int ress par exemple la notion de l assiette la pr dication et l apposition Ses recherches couvrent galement des questions se rapportant la g n ricit et la sp cificit du syntagme nominal aux connecteurs argumentatifs et la construction asynd tique De plus il a t pendant dix ans l un des r dacteurs de la revue su doise traitant les langues modernes Moderna spr k et a alors crit de nombreux comptes rendus d ouvrages de linguistique pr sent il s int resse de plus en plus la langue parl e des m dias Il dirige un pr
173. donne lieu presque un ordre c est parce qu il justifie sa demande indirecte en fo en renvoyant par je voulais venais comme dans le cas de l imparfait forain une situation du pass accessible l interlocuteur o les signes de son d sir taient perceptibles avant qu il ne les mentionne lui m me il tait l il attendait sans rien dire ou bien il avait demand rendez vous ou encore 1l a toqu la porte et on lui a dit entrez etc Ce faisant 1l oblige l interlocuteur prendre acte qu il a d j t re connu comme demandeur avant m me de demander Du m me coup au moment m me o il formule la demande il n appara t d j plus vraiment comme demandeur Tout se passe au contraire comme s il r pondait une interrogation tacite de l interlocuteur sur les raisons de sa pr sence de sa venue ou d une demande ant rieure de rendez vous Il ne fait plus que se conformer un principe de co h rence textuelle en r pondant en somme une question implicite de l interlocuteur Vous voulez savoir pourquoi je suis venu ce que je veux C est en cela que l imparfait est att nuatif cour tois Par la continuit qu il instaure il pr sente en quelque sorte la demande indirecte comme une r ponse et aussi bizarre que cela puisse para tre c est l interlocuteur c est dire le demand qui par l m me fait figure au fond de demandeur 5 Conclusion Au terme
174. du discours de 2002 Charau deau et Maingueneau sont plus nuanc s quant aux oppositions dans le champ du discours rapport En se basant sur les travaux de Authier Revuz ils mettent particuli rement l accent sur les repr sentations explicites de la citation et celles qui supposent un travail interpr tatif de la part du r cepteur p 192 Selon ces auteurs le discours direct et le discours indirect appartiennent aux formes explicites tandis que le discours indirect libre et les allusions font appel l interpr tation du r cepteur ainsi qu ses connaissances extralinguistiques Charaudeau et Maingueneau insistent galement sur l existence de nombreuses formes hybrides m langeant les marques de diff rentes formes de DR que guillemets etc Les auteurs soulignent aussi le fait que le DD et le DI sont des formes ind pendantes l une de l autre et que l id e selon laquelle le dis cours direct serait plus fid le que le discours indirect et qu il repro duirait des paroles effectivement tenues a t abandonn e Voir Sullet Nylander 1998 o notre cat gorisation tait inspir e de celle de Charaudeau 1992 222 FRAN OISE SULLET NYLANDER Rosier 1999 constate elle aussi la pr sence de nombreuses formes mixtes de DR empruntant au DD et au DI certaines de leurs sp cificit s Cet auteur consid re que les formes de discours rap port doivent tre appr hend es dans leur contexte
175. du sport de la politique des affaires ou du n goce L tat en profite pour les r mun rer chichement puisqu ils font talage de 65 MARC WILMET m priser les plaisirs co teux et refusent ostensiblement les distrac tions rituelles de leurs contemporains Fermons la parenth se R f rences Blanche Benveniste Claire amp Van den Eynde Karel 1984 Pronom et syntaxe L approche pronominale et son application au fran ais Paris Selaf Bouchard Denis 2002 La source s mantique des facteurs h t rog nes qui r gissent la distribution des adjectifs Lagorgette Dominique amp Larriv e Pierre ds Repr sentations du sens linguistique LINCOM Studies in theoretical linguistics pp 105 120 Forsgren Mats 1978 La place de l pith te en fran ais contemporain tude quantitative et s mantique Stockholm Almqvist amp Wiksell Guillaume Gustave 1912 tudes de grammaire fran aise logique L article Paris Fischbacher Mikus Radivoj Franciscus 1972 Principes de syntagmatique Paris Bruxelles Didier Aimav Wilmet Marc 1980 Ant position et postposition de l pith te qualifi cative en francais contemporain mat riaux Travaux de linguis tique 7 pp 179 202 Wilmet Marc 1994 Antepost Conte linguistique Bruxelles Les peronniers Wilmet Marc 2003 Grammaire critique du francais 3 d Bruxelles Duculot 1 d 1997 66 Enseigner l imparfait syst me o
176. dulte R f rences Bartning Inge 1997 L apprenant dit avanc et son acquisition d une langue trang re Tour d horizon et esquisse d une caract risation de la vari t avanc e Acquisition et interaction en langue trang re 9 pp 9 51 Bartning Inge amp Schlyter Suzanne 2004 Itin raires acquisitionnels et stades de d veloppement en fran ais L2 Myles Florence amp Towell Richard ds French language studies Special issue on the acquisition of French as a second language 14 pp 281 299 Carroll Mary Murcia Serra Jorge Watorek Marzena amp Bendiscioli Alessandra 2000 The relevance of information organisation to second language acquisition studies the descriptive discourse of advanced adult learners of German Perdue Clive d Studies in second language acquisition Special issue 22 3 pp 441 466 170 MONIQUE LAMBERT Carroll Mary amp Stutterheim Christiane von 2002 Typology and in formation organisation the question of perspective taking and lan guage specific effects in the construal of events Ramat Giacalone Amna d Typology and second language acquisition Berlin Mouton de Gruyter Carroll Mary amp Lambert Monique 2003 Information structure in nar ratives and the role of grammaticised knowledge A study of adult French and German learners of English Dimroth Christine amp Starren Marianne ds Information structure ling
177. dverbiale les exemples ci dessus Marie est tr s jolie ou Pierre travaille coura geusement des syntagmes nominaux pr positionnels analytiques exemple Pierre travaille dans son jardin Et si la pr position et la conjonction n taient leur tour que des adverbes interdits de fonction compl tive et se partageant au sein d une grande fonction connective les op rations de ligature les conjonctions dites de coordination reliant un mot ou une s quence de mots d avant un mot ou une s quence de mots d arri re et ou de transposition et d ench ssement La pr position ligature transposition 1 e la capacit de faire entrer le mot ou la s quence de mots d arri re dans une fonction d terminative par ex le chat de la voisine incidence du SN a voisine au nom chat compl tive par ex vivre d amour et d eau fraiche incidence de amour et eau fra che au verbe vivre ou pr dicative par ex Quoi de neuf incidence de l adjectif neuf au PRO quoi Et la conjonction dite de subordination ligature transposition ench ssement 1 e l incorporation de la phrase simple de droite l int rieur de la phrase simple de gauche pour former une phrase complexe Vu de Sirius l erreur de la r flexion s culaire sur les classes grammaticales aura t voulant r server un sort tous les items du dictionnaire d enr ler avec les mots des syntagmes lexicalis s et m me des phrases lexicalis
178. e la garnison On peut cet gard confronter garnison et militaire 14 et 23 colier et coll ge 16 et 20 ou quoique moins directement gentilhomme et monarchie 17 et 22 tous lieux et fonctions faisant l objet de l poque classique au XIX si cle de repr sentations st r otypiques Comme avec faire la pr sence du possessif ici est insolite car peu conforme aux usages r pertori s de ce d terminant Toute para phrase en de N est exclue pour les m mes raisons que plus haut mais les autres tests de reconnaissance du possessif sont aussi inop 17 Sur ce point ce n est pas non plus tout fait comme avec faire puisque faire pr f re les compl ments pluriels quand le sujet est pluriel lui m me Cf I 1 18 On note qu on rencontre parmi ces compl ments moins d adjectifs de com portement qu avec les deux autres verbes sentir l hypocrite est acceptable mais que dire de sentir son innocente sentir le malin 12 Privil gi s quand le sujet est HUM 119 MICH LE NOAILLY rants Cet enfant sent le coll ge qui est le sien son propre college Quel college sent il Il sent le sien lui Mais il reste l aussi comprendre la diff rence entre d fini et possessif Peut on la rap porter encore un fait d habitude A priori non Mais une mise en contraste des citations 16 et 20 peut tre clairante En 16 celui qui parle voque un comportement et un statut qui
179. e Bruxelles Des milliers de pages ont t consacr es par des dizaines de sp cialistes la place de l adjectif qualificatif pith te en fran ais Si l on veut se sortir de ce labyrinthe il importe premi rement de cerner exactement le probl me deuxi mement d esquisser une solution th orique globale trans cendant les explications ponctuelles troisi mement d en tirer un maximum de cons quences Le pr sent article d ta ch d un ouvrage de synth se en cours de r daction choisit au d part l ordre non marqu nom adjectif il examine en suite les facteurs susceptibles d entra ner l ordre marqu adjectif nom aux cinq niveaux successifs 1 de l adjectif 2 du groupe nominal 3 du syntagme nominal 4 de la phrase 5 du texte et du discours 1 Introduction Notre titre se veut d abord un coup de chapeau l ouvrage capital de Mats Forsgren datant de 1978 et intitul La place de l pith te en fran ais contemporain l poque je commen ais moi m me travailler la question d pouillant notamment avec le concours d tudiants 4000 pages de romans fran ais du XX si cle Quelques ann es plus tard croyant tre parvenu une vision nette illusion l avenir le prouverait j ai d cid par jeu ou par bravade d crire sur la question un conte linguistique Antepost dont Mats Forsgren pr cis ment tait 53 MARC WILMET un h ros majeur
180. e Robert Rosier Laurence 1999 Le discours rapport Histoire th ories prati ques Bruxelles ditions Duculot Sullet Nylander Fran oise 1998 Le titre de presse Analyses syntaxique pragmatique et rh torique Cahiers de la recherche 8 Stockholm Universit de Stockholms Th se de doctorat Sullet Nylander Fran oise 1999 De l intertextualit dans la presse crite mots pour mots XIV Skandinaviska romanistkongressen Stockholm Acta Universitatis Stockholmiensis Romanica Stock holmiensia 19 pp 1059 1067 Sullet Nylander Fran oise 2001 D figements noms propres et titres de presse Kronning Hans ef alii ds Langage et r f rence Uppsala Acta Universitatis Upsaliensis Studia Romanica Upsa liensia 63 pp 619 627 Sullet Nylander Fran oise 2001 Reported speech in French media discourse Wikberg Wengle amp Wikberg Kay ds New direc tions in Nordic text linguistics discourse analysis Methodological issues Oslo Novus f rlag pp 123 136 238 FRAN OISE SULLET NYLANDER Sullet Nylander Fran oise 2002 Titres de presse et polyphonie Romansk Forum XV Skandinaviske romanistkongress Oslo 12 17 augusti 2002 pp 767 775 Sullet Nylander Fran oise 2004 Le discours narrativis quels crite res formels L pez Mu oz Juan Manuel Marnette Sophie amp Rosier Laurence ds Le discours rapport dans tous ses tats Bruxelles L Harm
181. e commer ant puisse la servir Notre analyse postule que dans la situation nouvelle o fo notre marchand est enfin disponible l imparfait qu il emploie ne marque en rien une rupture avec cette situation du pass Au contraire ce que signifie par l le marchand sa cliente c est qu il a remarqu sa pr sence bien avant de pouvoir s occuper d elle Et c est en cela que consiste la politesse de cet imparfait En indiquant la cliente qu il a per u son attente notre commer ant lui signale en quelque sorte qu elle tait mentalement pr sente avant m me qu il ne s adresse elle qu il ne pouvait pas la servir plut t et par l il s en excuse indirectement L attente pr alable n est bien s r qu un des sc narios envisa geables Il suffit en fait pour l gitimer l imparfait de politesse qu une situation du pass soit accessible fo Dans les exemples suivants de Wilmet 1983 Qu est ce qu elle voulait encore la petite dame Qu est ce qu elle voulait ce matin la petite dame l adverbe encore et le SN circonstanciel ce matin orientent la re trouvaille de la situation du pass laquelle renvoie l imparfait La premi re question sera appropri e si la cliente a d j pris des navets des poireaux des carottes mais qu elle h site visiblement sur ce qu elle prendra ensuite ou bien si le marchand vient de la servir et la voyant revenir cinq minutes plus tard lui
182. e compl ment de Je frouve ta cra vate tr s jolie la connexion entre l argument fa cravate et le pr di cat tr s jolie est marqu e par la simple juxtaposition des deux termes constitutifs de la pr dication attributive Si l origine et pendant plus de deux si cles attribut a t sy nonyme du terme moderne de pr dicat dans la tradition grammati cale fran aise l usage actuel r serve ce terme aux l ments non verbaux qui s analysent comme le pr dicat d une phrase d une pro position ou encore d une configuration d cr t e pr dicative Il s agit d adjectifs ou groupes adjectivaux de noms ou groupes nominaux de groupes pr positionnels d adverbes et d infinitifs ou groupes in finitivaux sans oublier les proformes g n ralement pronominales qui leur sont substituables 1 Jean est gentil plut t discret capable de tout 2 Jean est encore tudiant un jeune th sard prometteur 30 MARTIN RIEGEL 3 Jean est en col re de meilleure humeur qu hier 4 Jean est bien n est pas si mal 5 Souffler n est pas jouer Partir c est mourir un peu 6 a Jean l est en est un 6 b Tel tait Kleinsack Cette particularit terminologique tout fait l gitime en soi n est pourtant pas exempte d inconv nients Dans le contexte europ en elle constitue un facteur suppl mentaire de confusion par rapport aux terminologies grammaticales germanique et anglaise qui appel lent Attr
183. e dans la recherche du mot correct sur l axe paradigmatique Il ne n glige pourtant pas de r p ter chaque fois la construction dans laquelle il va incorporer le mot qu il cherche la syntaxe fournit la charpente de la recherche lexicale Apr s de longues approxima 196 DOMINIQUE WILLEMS tions M G arrive a d nommer l l ment f t ce dans une autre langue Malgr les diff rences en longueur qui s expliquent en partie par les conditions diff rentes d enregistrement des tests la technique de recherche est identique chez les deux locuteurs L analyse des structures en c est dans l ensemble du corpus r v le en effet les m mes paradigmes 1 construction par places vides MVdK c estun MG c est c est 2 construction par pronom ind fini MVdK c est quelqu un qui fait du plong e MG c est quelqu un qui sort de l eau 3 construction par SN ind fini MVdK c est une femme qui se d place un peu MG c est un monsieur qui joue la guitare 4 construction par num ration de propri t s pertinentes MVdK avec sa guitare MG avec des fusils avec une bombe La recherche lexicale entra ne par ailleurs chez nos deux locuteurs une activit d valuation comparable sur les r sultats de la re cherche En guise de conclusion de cette analyse sommaire rappelons que les difficult s de d nomination lexicale sont communes tous les locuteurs d une langue qu ils soient natifs app
184. e en grilles est une repr sentation graphique qui tient compte tant de l axe lin aire que des pi tinements paradigmatiques Il permet de visualiser les ph nom nes d laboration du texte cf Blanche Benveniste et alii 1979 Blanche Benveniste 1997 185 3 2 Tableau 1 Age DOMINIQUE WILLEMS 51 ans Profil sociolinguistique des deux locuteurs M VdK sujet de contr le 53 ans Niveau socio conomique dipl me universitaire en conomie master of business administration dipl me universitaire en m decine dentaire dipl me universitaire en conomie Langues et emploi premi re langue autres langues n erlandais fran ais priv depuis 28 ans n erlandais fran ais priv pro fessionnel professionnel anglais professionnel anglais professionnel lecture 3 3 Trajet aphasique de M G Le locuteur M G souffre de troubles de langage et est class comme aphasique par les m decins de la clinique Saint Luc clinique uni versitaire de l UCL Le corpus est constitu d un test enregistr en milieu hospitalier la fin de sa r ducation en fran ais apr s 6 mois ce moment le patient souffre encore de troubles d crits de la fa on suivante par l quipe m dicale 1 un manque de mots savoir une difficult produire des mots dans diverses conditions d nonciation 2 la production d
185. e ici dans un des six cas Il y a donc une commutation qui est pr c d e deux fois d un avertissement Corrig pour cela on a 5 avertissements sur 190 commutations ou 2 6 Si on s arr tait l on arriverait la conclusion que le r alisateur pr vient ses cadreurs vraiment tr s peu ce qui serait la fois surpre nant et impressionnant Mais ne pourrait il pas y avoir d autres pra tiques qui devraient galement tre mises dans le num rateur des pratiques qui n auraient rien voir avec le verbe passer Si on jette nouveau un coup d ceil sur les statistiques on voit par exemple qu il y a une fr quence anormalement haute de l ad verbe bien dans la partie transcrite En contexte on d couvre que ce mot appara t souvent dans des nonc s c est bien et de plus peu avant des commutations Ceci laisse comprendre que ce genre d nonc pourrait aussi constituer une pratique pour pr venir les cadreurs d une commutation venir M me chose pour les ver bes bouger et prendre le fait que ces verbes apparaissent 7 Comme l exemple suivant 1 RRO30610 R1 23 18 23 23 La scripte parle en r gie en m me temps qu un des invit s sur le plateau l Inv lt contre gt le colonel Muh am med Dahlane 2 Ser bon normalement apr s Erekat 3 Inv qui est le ministre de la s curit palestinien 4 Ser a serait Malley lt s il est gt s
186. e journal il sera tabli une comparaison avec les quotidiens Le Monde Le Figaro et Li b ration sur lesquels ont port nos travaux ant rieurs 1 Introduction Ces derni res ann es ont vu na tre un grand nombre de publications sur la presse fran aise dit es par les organes de presse eux m mes Nous n en citerons que quelques unes titre d illustration La Une Lib ration 1973 1997 1997 Le Monde 60 ans Les v nements les hommes les dates les images 2004 et Les ann es Charlie 1969 2004 2004 Ces archives de presse constituent un v ritable tr sor pour la recherche sur les m dias crits Ainsi les diff rents Genevi ve Petiot 2003 125 constate aussi que m me si les m dias sem blent condamn s repr senter une vue du monde d cousue le corpus m diatique n en constitue pas moins une archive disponible pour les historiens et les analystes de discours soucieux d une histoire sociale des textes Selon cet auteur le discontinu et l ph m re du discours m diatique peuvent tre consid r s autrement pour participer un continu ne serait ce que chronologique 219 FRAN OISE SULLET NYLANDER ph nom nes langagiers int ressant le linguiste peuvent ils tre ap pr hend s dans la dynamique du discours journalistique au fil des jours des mois des ann es et des d cennies Au del de la vari t et de la richesse des langages d ploy s et de leur volution d
187. e phrases agrammaticales trans gressant les r gles syntaxiques 3 la r p tition involontaire d un l ment linguistique en l absence du stimulus original ph nom ne appel pers v ration 186 DOMINIQUE WILLEMS Tableau 2 8 4 01 Apr s 7 semaines 3 10 01 2 test Accident vasculaire car 1 test fin r ducation en diaque l sion frontale D but r ducation en fran ais fran ais APHASIE DE APHASIE MIXTE APHASIE DE CONDUCTION CONDUCTION troubles de compr hension Fluent Jargon phonologique Fluent St r otypies n ologique Comprehension intacte Paraphasies phon miques_ Intrusions d autres auditive et crite nosognosie fr quente langues angl Manque de mot D ficit m moire de Dyssyntaxie travail Pers v rations 4 C est et il y a dans le corpus BvdA 4 1 Quelques donn es statistiques graphique 1 emploi des verbes principaux dans le corpus fran ais BM G HM VdK On constate chez les deux locuteurs un taux lev de constructions en c est et il y a La l g re diff rence entre les deux personnes est due en partie l utilisation plus fr quente par M VdK de la formule je vois au lieu de c est 187 DOMINIQUE WILLEMS 4 2 Analyse fonctionnelle Les structures en c est et il y a occupent essentiellement trois fonc tions dans le corpus la fonction la mieux attest e chez les deux lo cuteurs est la fonction pr sentative 4 2 1 En
188. e tr s fr quent dans le tableau 2 Dans le contexte d une r alisation en direct 1l appa ra t souvent dans une phrase telle que je te passe la deux Qu est ce qui est accompli par un tel nonc Quel est le probl me pour lequel cette pratique constituerait la solution cf Sacks 1984 L analyse des donn es laisse comprendre qu une partie de ce qui est accompli par ce genre de pratiques est clairement de pr venir l un des cadreurs d une commutation venir pour que celui ci soit pr t et garde son plan stable avant que le r alisateur n effectue la com mutation Sa fonction n est donc pas simplement ni uniquement d informer les cadreurs sur cette action encore moins de la produire effectivement On pourrait essayer d tablir une mesure statistique relative l action de pr venir les cadreurs d une commutation venir La r ponse statistique une question telle que Dans combien de cas le r alisateur pr vient 1l ses cadreurs des commutations pourrait tre avanc e comme un argument pour une conclusion du genre les membres de l quipe travaillent bien ensemble puisque le r alisateur n a pas besoin de pr venir ses cadreurs ils se compren nent quand m me Quelle que soit la motivation ventuelle d une telle op ration essayons de la faire en respectant les exigences de Schegloff 1993 Dans le num rateur il faut mettre le nombre d avertissements et dans le d nom
189. ec des principes d organisation textuelle im m diatement transf rables de L1 Corder avait galement l intuition que de tels syst mes simples font appel des principes organisa tionnels neutres par rapport aux langues individuelles donc parta g s par elles Nous avons observ peu pr s le m me syst me com binatoire travers les dix appariements langue source langue cible LS LC que nous avons tudi s Une fois un vocabulaire rudimentaire acquis l apprenant le met en oeuvre dans sa production gr ce aux principes organisationnels op ratoires ce niveau tr s l mentaire Voici quelques items de vocabulaire de Zahra une apprenante marocaine du fran ais 1 Zahra ladam woman lepeje money pay leparti leave arrive lifij girl levolur steal thief lekase broken lameson house home lemanZe food eat lepeti small lerestor loaf of bread letravaj work Les lex mes dans la colonne de gauche fonctionnent comme des substantifs ceux dans la colonne de droite comme des pr dicats et ceux dans la colonne du milieu indiff remment comme l un ou l autre Au tout d but de l acquisition parmi les rares principes op ratoires on trouve celui qui veut que l information focale soit plac e en fin d nonc ou plus g n ralement comme explicit ci dessous A Le dernier constituant a la valeur focale la plus lev e Fa
190. eints Ce sont les tudes de Inge Bartning concernant le d terminant possessif et le compl ment de nom qui constituent le point de d 18 GUNNEL ENGWALL part de l article de Mich le Noailly Elle examine les d terminants possessif et d fini apr s les verbes faire jouer et sentir dans des phrases telles que Jules fait son idiot l idiot Jules joue l idiot et Cela sentait son coll ge Ces emplois des d terminants posses sifs ne sont jamais convertibles en une construction en de nom et semblent tout fait trangers la notion de possession Quand il y a choix du possessif plut t que du d fini il s agirait plut t de signifier que le comportement d crit caract rise r guli rement celui qui le manifeste en d autres termes qu il lui est habituel Le cas des d monstratifs cataphoriques est le sujet de la se conde contribution de Georges Kleiber ce volume Il y traite de d monstratifs anticipants du type illustr par l exemple suivant relev chez Maupassant poss dait une de ces figures heureuses dont r vent les femmes et qui sont d sagr ables aux hommes Georges Kleiber aborde les emplois r f rentiels et pr dicatifs de ces d monstratifs en incluant l examen des relatives qui suivent les ex pressions d monstratives Il montre ainsi que la pr dication de la relative suivant les d monstratifs tudi s est n cessaire pour que la r f rence soit claire La relative fonctionne do
191. elle qu il est impossible de mettre direc tement la demande l imparfait donc d att nuer directement la de mande en question Il n y a en effet plus d emploi de politesse avec Je demandais un petit service en emploi de politesse Je voulais une augmentation en emploi politesse S y ajoute un autre fait d terminant relev par Mellet 1988 238 le facteur temporel ne peut pas tre le principal responsable de l effet de politesse de l imparfait Si c tait uniquement le transfert d un v nement pr sent dans le pass qui tait l origine des em plois de politesse les autres temps du pass devraient aussi pouvoir faire l affaire et servir m taphoriquement d att nuateurs Or comme on sait il n en est rien Ni le pass compos ni le pass simple ne peuvent rev tir la livr e d un emploi forain ou d un emploi d att nuation Qu est ce qu elle a voulu la petite dame J ai voulu je suis venu vous demander un petit service 3 3 Contre la solution de la distance modale La r ponse en termes de distance modale vite ce dernier d faut puisque sans processus m taphorique elle porte directement au cr dit de l imparfait l effet d att nuateur de la r alit On ne peut donc lui opposer l obstacle des autres temps du pass Mais c est son seul avantage N tant qu une version modale de la r ponse en termes de distance temporelle elle n chappe pas aux autr
192. emploi focalis la structure en c est peut prendre une valeur contrastive 4 2 2 Mais notre attention portera surtout sur l emploi d nominatif 4 2 3 Les trois fonctions sont distribu es diff remment sur le texte alors que la fonction pr sentative se retrouve essentiellement dans les d buts de texte o le locuteur d crit le cadre de l histoire les protagonistes leur occupation et localisation la fonction contras tive se retrouve essentiellement en fin de texte au moment de la r solution de l histoire L emploi d nominatif quant lui peut se retrouver divers endroits du texte 4 2 1 La fonction pr sentative En fonction pr sentative les deux structures sont en principe en em ploi compl mentaire il y a appara t afin d introduire un nouveau r f rent dans le discours c est quant lui sert essentiellement qualifier ce nouvel l ment et le situer dans un paradigme Il intro duit en quelque sorte la pr supposition d un paradigme auquel l l ment en question est compar cf L ard 1986 La situation peut tre r sum e de la fa on suivante il y a SN qui pr suppos et th matisant c est SN qui pr suppos et paradigmatisant L identification du r f rent se fait par un double mouvement pr sentatif tel qu illustr dans les exemples 1 et 2 ci dessous l L importance des nonc s pr sentatifs ne doit pas tonner tant donn le type de te
193. ent des comportements inter dits et peut apr s avertissement jecter un utilisateur Les in fractions r gl es par ce moyen doivent pouvoir tre d tect es par une machine C est pourquoi il s agit de formes rep rables comme les spam publicit et les floods suite de lettres mots ou phrases qui monopolisent l espace de la fen tre Parmi les utilisateurs il y a un petit nombre d habitu s qui ont t promus au rang d op rateurs marqu s par devant le pseudo et qui jouissent de privil ges particuliers Entre autres ils peuvent bannir les utilisateurs qui commettent des infractions aux r gles et la netiquette l tiquette du net Les utilisateurs peuvent n importe quel moment manifester leurs d sapprobations en th orie de la m me fa on que dans une in teraction face face mais en pratique de fa on beaucoup plus di recte tant donn que les utilisateurs restent anonymes derri re 263 Coco NOR N l cran les injures la critique ou les insultes prennent souvent des formes plus directes que dans la vie r elle Finalement il est toujours possible d ignorer la personne Ne pas pr ter attention quelqu un est en soi une fa on de montrer que la d marche n est pas la bonne Au niveau m thodique il est pourtant plus difficile v rifier si cette strat gie est employ e de fa on consciente ou pas 5 2 Le bon jeu de la discussion Pour sa
194. ent on appelle c est un quelqu un qui fait qui fait du plong e Sur l impact de la fr quence d utilisation sur la reconnaissance des mots cf Wiegel Crump amp Dennis 1986 194 DOMINIQUE WILLEMS Il ressort de la grille que la construction repose enti rement sur les dispositifs l mentaires il y a qui et c est qui M VdK se concentre sur la recherche lexicale en se servant d une technique sp cifique d faut du mot ad quat il contourne la difficult par une structure descriptive La place du compl ment est remplie par un terme g n ral son tour compl t par une propri t du lex me recherch Le vide la place du compl ment est vite combl le lo cuteur se fait comprendre par une paraphrase Sa difficult int grer le lexique correct est exprim e par l h sitation euh et par le com mentaire m talinguistique comment on appelle Finalement il trouve une solution interm diaire utilisant un mot morphologiquement apparent plong e sans chercher finir sa recherche avec le terme appropri plongeur 8 corpus M G 67 91 et de l autre c t il y a un euh c est quelqu un qui sort de l eau c est un un nageur euh sous terrain c est un euh c est quoi a c est un c est c est c est un nageur il sort aussi avec un poisson c est quoi a c est un quoi qu on dise c est pas a c est un et de l autre c t ilya un euh c es
195. ent s expliquer par la structure m me des langues Les langues particuli res diff rent dans la fa on d organiser leurs ressources ex pressives l int rieur des domaines r f rentiels et en particulier de grammaticaliser ou de lexicaliser certaines distinctions ou certaines fonctions et ces options jouent alors un r le de filtre dans les choix conceptuels pr alables la mise en mots titre d exemple dans le domaine temporel d s lors qu un r cit est situ au pr sent les locu teurs de l anglais peuvent opter pour le marquage aspectuel imper fectif ou le pr sent simple alors que les locuteurs du fran ais ou de l allemand sont restreints au seul temps pr sent Or les tudes por tant sur les relations entre grammaticalisation et conceptualisation ont mis en lumi re le r le essentiel que jouent les distinctions obli gatoirement grammaticalis es dans la conceptualisation et la focali sation de l attention dans l activit de langage L acquisition pr coce en anglais de l expression de l aspect en d roulement cod par les formes en ING et sa fr quence d emploi sont des indices de son acc s automatis en contexte et du r le essentiel que joue cette dis tinction grammaticalis e Selon Talmy 1987 et Slobin 1991 la diversit entre les langues tient moins aux concepts qu il est possible d exprimer mais l aisance avec laquelle ils se laissent exprimer Toujours en gardant en t te le
196. enta la situaci n en que se produce el intercambio entre los locutores La elecci n de forma de tratamiento no se hace en base a un c lculo de variables sino en la situaci n misma El condicionamiento del contexto y la situaci n es importante as como de las suposiciones que hacen los interlo cutores el uno acerca del otro El uso del lenguaje contiene tambi n en este aspecto un elemento creativo el locutor debe lanzarse y arriesgarse al acercarse al otro No hay que olvidar pues que en el tratamiento hay cabida para las intenciones y las estrategias del locutor Lo antedicho nos permite delinear un modelo que toma en cuenta por una parte los factores inamovibles que condicionan el sistema y por otra los factores relacionados con la situaci n y los supuestos que han asumido los interactuantes En el fondo se trata de un marco regulador y de su utlilizaci n on line en situaciones concretas Postulamos que t y usted articulados contrastivamente conllevan valores sem nticos b sicos que este sistema regula y re hace todo el tiempo 5 El estudio de Isabel Molina 1993 es un buen ejemplo de esta corriente Vali ndose de encuestas Molina investiga los factores edad clase social etc que los informantes perciben como m s relevantes para el tratamiento 246 JOHAN FALK Modelo 1 edad sexo posici n estatus amistad confianza etc Situaci n Intenci n gt Contexto comunicativa
197. ental pour l analyse du discours journalistique tant donn le rapport tr s troit des journalistes avec la r alit ext rieure ses actants et leurs discours Pour cette enqu te nous nous posons la question de savoir si le fait d afficher d embl e une pos ture satirique influe sur l emploi de la citation Avons nous affaire aux m mes enjeux que dans la presse d information 223 FRAN OISE SULLET NYLANDER 2 2 Jeux de mots et d figements Dans son ouvrage sur les genres de discours Todorov 1978 301 d finit le jeu de mots de la mani re suivante Texte de petite di mension dont la construction ob it une r gle explicite concernant de pr f rence le signifiant Il tablit deux niveaux en ce qui con cerne la production de jeux de mots et de mots d esprit le niveau de la figuration et celui de la symbolisation 1978 284 Au plan de la figuration l attention du lecteur est attir e L effet du mot d esprit conduit l auditeur refuser le sens superficiel et chercher un sens second donc postuler en g n ral un travail de sym bolisation Todorov 1978 289 Le travail de symbolisation met en jeu un sens expos et un sens impos selon la terminolo gle de Todorov Ces deux sens sont saisis en fonction du contexte syntagmatique et du contexte paradigmatique Les mots et expres sions environnants mettent en avant un sens tandis que le contexte paradigmatique e
198. epuis la cr ation des divers organes ces catalogues de presse permettent au chercheur d analyser le regard que portent les journalistes sur leur propre uvre Nous nous int resserons ici tout particuli rement aux mots des titres des Unes de l ann e 2004 du Canard encha n tels qu ils ont t inventori s par l hebdomadaire Le Canard encha n dans Les dossiers du Canard encha n Le Grand b tisier 2004 2005 Au fil des d cennies Le Canard encha n est devenu un journal situ entre satire et information tandis qu ses d buts p riode allant de sa cr ation en 1915 au d but des ann es 1960 il tait avant tout un journal d opinion tr s marqu gauche et surtout issu en ligne directe de la culture journalistique parisienne du XIX si cle Lemieux 2001 Son style tait alors selon Martin 2001 50 un style mi goguenard mi s rieux mettant l accent sur le commen taire sarcastique plut t que sur l enqu te et l investigation Pourtant vers 1960 le journal bascule de la satire l information Martin 2001 530 Les auteurs sont d accord pour parler d une v ritable mue du journal vers un journalisme d investigation et un style bien plus neutre politiquement m me si la touche satirique y de meure tr s pr gnante Le slogan du journal est la libert de la presse ne s use que si l on ne s en sert pas ce qui en r sume assez bien la
199. er l imparfait travers une saisie globale du syst me temporel du fran ais qui lui assure une valeur unitaire 67 GEORGES KLEIBER amp ANNE MARIE BERTHONNEAU g n rale d finitoire ou vaut il mieux l aborder via une micro analyse de ses emplois caract ristiques Sans rejeter aucunement la premi re approche nous plaiderons n anmoins aujourd hui pour la seconde Nous essaierons tout particuli rement de montrer exem ples l appui le gain th orique et p dagogique que l on peut retirer de la pratique de la seconde Cela ne signifie nullement r p tons le que les approches syst matiques sont erron es mais tout simple ment qu certains moments il est b n fique de proc der de fa on inverse c est dire de ne pas partir avec une d finition bien forma t e en t te et de prouver ensuite sa pertinence sur les diff rents types d emplois relev s mais de s attaquer tout de suite ces emplois pour en d crire le plus finement possible le fonctionnement Il ne s agit donc pas pour nous dans ce travail de pr tendre offrir une nouvelle th orie de l imparfait qui expliquerait mieux que les autres son fonctionnement il n est pas non plus dans notre inten tion de fournir un kit s mantico pragmatique complet pour d monter et remonter p dagogiquement les imparfaits De fa on beaucoup plus modeste nous nous pencherons sur un emploi mentionn par tout dans la litt rature les imparfait
200. ercheurs estimant que ces imparfaits expriment entre autres une distance un d calage ou une rupture Pour Georges Kleiber et Anne Marie Berthonneau ces imparfaits de politesse sont plut t employ s pour marquer la continuit ces au teurs illustrent leur point de vue par l ajout d expressions comme encore et ce matin la premi re phrase Qu est ce qu elle voulait encore ce matin la petite dame En ce qui concerne la deuxi me phrase Je voulais vous demander un petit service ils montrent que l aspect de continuit est cr par une contrainte d emploi li e une demande indirecte de l interlocuteur Claire Blanche Benveniste quant elle tudie certains emplois du participe pass et son r le dans la pr dication Elle se penche plus particuli rement sur deux types de constructions celle du participe d tach et celle du participe autonome ex Sorti de l orphelinat il revient la maison et On s arr te l entendu dans trois genres des textes litt raires des textes journalistiques et des textes parl s L auteur montre que les emplois de ces participes diff rent d un genre l autre et que la diff rence est pertinente surtout entre la langue parl e et la langue crite Cependant cela ne veut pas dire que deux grammaires distinctes r gissent leurs emplois Claire Blanche Benveniste pr conise une description qui s appliquerait tous les usages aussi bien les usages g n ralis s que restr
201. es Voir galement les exemples 1 9 de la section 2 38 MARTIN RIEGEL expliqu s assez consistants pour que l on conf re la PAR droit de cit dans la litt rature linguistique C est effectivement le cas si l on analyse les configurations propositionnelles complexes comme 14 a c et 18 b ci dessus o son rendement op ratoire s affirme avantageusement face d autres types d explications Mais aussi bien que ces r alisations ne soient g n ralement pas trait es comme des instances de propositions r duites lorsqu on l tend des non c s o elles instancient un cadre phrastique 5 1 Les PAR ins r es dans des configurations pr dicatives complexes J ai consacr quatre articles plus ou moins r cents Riegel 1996 1997 2002a et 2002b l examen d taill de trois types de CA qui ont en commun de pouvoir se d crire commod ment comme l inser tion d une PAR dans une pr dication complexe mais qui se distin guent nettement par leur mode d insertion Je me contenterai de pr senter ici sommairement ces analyses pour illustrer l int r t op ra toire du concept de PAR appliqu ce qu on appelle traditionnelle ment les constructions attribut de l objet et qui se pr sentent au premier abord comme un ensemble de constructions transitives di rectes dont l objet est suivi d un l ment pr dicatif non verbal D o la possibilit de leur associer le
202. es disons c est plut t des b tises que de grosses engueulades 5 fonction existentielle oui c est un peu difficile parce que c est beaucoup de mots que je ne connais pas Corpus nterfra de Stockholm re pris Bartning 1997 72 6 fonction r sum synth tique Ben c est la vie Qu est ce que j ai encore fait C est pratiquement tout Nous aimerions ajouter cette liste une septi me fonction savoir celle d outil de recherche d nominative comme dans l exemple suivant toujours dans Corpaix 7 Le vingt cinq c est un quoi No l c est pas un vendredi euh c est un dimanche Cette fonction bien pr sente en langue parl e standard est exploi t e de fa on particuli rement fr quente dans les situations patholo I s agit ici d un emploi non natif de c est o en fran ais standard on emploierait le pr sentatif il y a 184 DOMINIQUE WILLEMS giques de recherche de mots C est un tel corpus que nous aimerions pr senter et commenter ici 3 Breve description du corpus et des locuteurs 3 1 Corpus utilis Le corpus utilis consiste en la description orale en deux langues de dix s ries d images par deux locuteurs un locuteur bilingue fran ais n erlandais d nomm ici M G atteint d une aphasie de conduction suite un accident vasculaire cardiaque et un locuteur de contr le galement bilingue d nomm M VdK et pr sentant un profil sociolinguistique
203. es d un ph nom ne d ve loppemental qui peut contribuer d finir des stages post basiques p 36 Ces fossiles me semblent en effet tr s r v lateurs de cette transition du lecte de base la vari t avanc e Dans la section 3 je vais revenir un peu plus en d tail sur le cas de se ilya Mais je propose d abord un rappel bref des caract ristiques du lecte de base et de son fonctionnement puis de voir les cons quences pour la morphologie verbale en d veloppement 2 Le lecte de base Le lecte de base est un simple code dans le sens de Corder qui en caract rise ainsi le r pertoire linguistique a simple or virtually non existent morphological system a more or less fixed word order a simple personal pronoun system a small number of grammatical function words and grammatical catego ries little or no use of the copula absence of an article system less often the absence of deictic words The semantic functions of tense and aspect are typically performed by adverbs The basic syntactic relations are expressed by word order 1978 2 Pas de morphologie donc absence d accord de cas et d expression grammaticale des temps et des aspects La structure temporelle du Bartning amp Kirchmeyer 2003 Voir aussi Bartning amp Schlyter 2004 174 CLIVE PERDUE discours est cr e gr ce des adverbes comme l a dit Corder mais aussi en interaction av
204. es em b ches rencontr es par cette derni re i elle appara t galement contre intuitive dans le cas de l imparfait forain parce qu galement anti commerciale le com mer ant n a en effet aucun int r t placer la demande d achat de sa cliente dans un monde non actuel ou un pass de dicto S il veut 77 GEORGES KLEIBER amp ANNE MARIE BERTHONNEAU faire des affaires la demande d achat en question gagne ne pas tre d sactualis e mais appara tre comme bien r elle ou si l on veut tre de re 11 elle se heurte aussi l impossibilit d exprimer directement l imparfait la demande dans les imparfaits d att nuation du type je voulais venais vous demander cf Je demandais un petit ser vice Si on accepte son interpr tation ce n est en effet pas la de mande qui se trouve d plac e dans un monde non actuel ou un pass de dicto et qui est donc att nu e mais uniquement la venue ou le d sir de demander 3 4 Contre la caract risation imperfectivo pist mique La caract risation aspectuelle imperfectivo pist mique s av re tout aussi inappropri e que les r ponses examin es jusqu ici Consid rer que la politesse des imparfaits forains et imparfaits d att nuation r side dans la possibilit de ne pas conduire le proc s jusqu son terme de laisser donc ouverte une ventuelle interruption de la part de l interlocuteur ne correspond absolument pas
205. es faits L emploi choisi celui des imparfaits dits de politesse soit imparfaits forains Wilmet 1983 du type Qu est ce qu elle voulait la petite dame soit imparfaits dits d att nuation du type Je voulais vous demander un petit service nous permettra comme annonc de le montrer La d monstration se fera en trois parties La premi re exposera les caract risations ant rieures g n r es par les principales conceptions de l imparfait La deuxi me en montrera l inad quation interpr tative La derni re 3 7 Ko he 3 bigs Et encore L interpr tation d emplois de contemporan it standards comme Marie entra Paul faisait la vaisselle est de moins en moins consensuelle comme en t moignent les travaux r cents sur l imparfait 69 GEORGES KLEIBER amp ANNE MARIE BERTHONNEAU enfin essaiera de d crire sur quoi roule vraiment la politesse de ces imparfaits 2 Rupture distance d calage d placement d tour etc L interpr tation classique de la politesse que l on reconna t cet emploi met en avant un effet de rupture de distanciation noncia tive de d sactualisation du proc s Des diverses analyses ant rieures se d gage en effet un d nominateur commun les imparfaits de politesse marquent une rupture ou distance ou un d gagement ou encore un d calage tous ces termes se retrouvent dans les analyses propos es avec de la situation ou des l ments de la situation
206. es participants et les topiques d velopp s varient essentiel lement d un salon l autre Plut t que pour des objectifs scientifiques c est pour des rai sons de compr hension que j ai choisi un des plus grands sites inter net de France qui offre une multitude de salons diff rents selon la zone g ographique l ge des participants ou le th me affich Il y a l une possibilit de s lectionner un salon o la communication garde un degr de coh rence textuelle telle qu on a l habitude de concevoir celle ci Certains salons offrent un discours qui corres pond plus la norme crite que d autres Cela n a rien d tonnant de constater que les t chats o les participants sont cat goris s comme appartenant aux tranches d ge les plus jeunes s loignent nettement de la norme tandis que les salons seniors maintiennent l ortho graphe normatif un plus haut degr Certains th mes g n raux des salons semblent plus respect s que d autres dans le salon Tous les sports on suit le th me propos en parlant en grande partie de sport alors que le salon Livres et litt rature ne concerne qu occasionnellement le th me donn Ce ph nom ne ne se laisse pas expliquer facilement il ne peut qu tre constat Pour le linguiste le choix de salon d pend d une part de l objectif de l tude d autre part de la maniabilit des donn es 256 Coco NOR N 2 2 Enregistreme
207. es problable que los mismos tipos de anuncios ni las mismas formas de tratamiento puedan aparecer en distintos pa ses hispanos En el fondo el trato es una cuesti n de cortes a positiva o ne gativa tal como estos conceptos fueron definidos por Brown y Levinson 1987 Esta perspectiva se puede aplicar tanto en la vida real como en el lenguaje publicitario Usted representa cortes a ne gativa dado que este trato implica un af n de respetar el territorio del otro En los materiales de RI se dan muchos ejemplos con usted en los que se realza la integridad del destinatario Usted elegir Usted har una selecci n Usted tendr a su disposici n La cortes a positiva que ensalza las buenas cualidades del in terlocutor es vehiculada mediante el tratamiento informal Esta es trategia consiste en entrar en el territorio del otro para ofrecerle un bien T y vosotros rompen barreras e invitan a un intercambio n timo Es por eso por lo que t tiene un especial poder de sugesti n en escenas ficticias con las que se puede identificar el consumidor El uso de t en preguntas ret ricas mueve hilos de nuestro subcons ciente reavivando emociones o recuerdos que compartimos todos 252 JOHAN FALK Una marca de vino se anuncia en RI con este texto absolutamento ajeno al producto En Paris te acuerdas Embriagados de filosof a y de pasi n ramos dos para rehacer el mundo La botella queda abajo como un s
208. essant 3 Deux r alisations propositionnelles des pr dications attributives Le couplage terminologique et conceptuel entre attribut if et co pule copulatif a eu un autre effet pervers qui est de lier la reconnais sance et l analyse des attributs non copulatifs l hypoth se d une copule sous entendue ou plus r cemment la n cessit de les d river de constructions copulatives sources au moyen de trans formations comportant l effacement de la copule Or dans la majo rit des cas expliquer les CA non copulatives coup d ellipses ou d effacements de la copule s av re tre un exp dient qui soul ve Ce qui conduira en bonne logique distinguer aussi les adjectifs pr dicatifs de propri t de ceux d tat et les noms pr dicatifs de cat gorisation de ceux d identification 32 MARTIN RIEGEL plus de probl mes qu il n en r sout M tant moi m me livr dans le pass cet exercice sur plusieurs types de constructions pr dica tives ni verbales ni copulatives mais d pendantes ou r gies je consid re aujourd hui qu il y a un net avantage descriptif et explica tif recourir la notion de proposition attributive r duite d sormais PAR small clause dans la litt rature g n rativiste anglo saxonne parfois aussi clausule qui prolonge celle de nexus la Jespersen o la pr dication s organise galement autour d un pr di cat non verbal Si comme Zri
209. et dans tout le tissu textuel du journal Aussi bien par les jeux de langage que les paroles rapport es et les divers registres em ploy s la dimension interdiscursive est fondatrice de l criture de ce journal 232 FRAN OISE SULLET NYLANDER 17 On l appelle l idole des jaunes 28 janvier 2004 18 Jupp condamn aux bravos forc s 11 f vrier 2004 19 Une politique culturelle l A llagonie 25 f vrier 2004 20 Un message de la France d en baffe 24 mars 2004 21 Une Sarkozerie au coin du peu 5 mai 2004 22 Chirac Sarko une lutte sans Bercy 30 juin 2004 23 Le mois Douste sera show tr s show 4 ao t 2004 24 Chirac et Sarko m daill s du 110m haine 18 ao t 2004 25 En Irak m me pas l effet d une bombe 3 novembre 2004 Dans les cinquante titres de unes de l ann e 2004 la cible privi l gi e des propos impertinents et irr v rencieux du journal est la classe politique Ainsi le titre 17 renvoie t il la venue du num ro un chinois Hu Jintao Paris ainsi qu aux fastes de l accueil que lui a r serv s le Pr sident fran ais Dans le gros titre de la une du Canard encha n du 11 f vrier 2004 ex 18 les bra vos forc s sont ceux de militants au congr s de UMP saluant Alain Jupp apr s ses d boires avec la justice Le ministre de la Culture et de la Communication Jean Jacques Aillagon et sa poli tique l agonie
210. eur unitaire fait courir un grand risque celui de plaquer m cani quement cette valeur sur les emplois rencontr s et donc de faire merger ainsi des interpr tations ou effets de sens erron s videm ment cela ne se produit g n ralement pas pour les emplois dits standard mais cela est courant pour les emplois qui posent pr ci s ment des probl mes la conception unitaire retenue ceux qui ne r pondent pas imm diatement cette conception et qui demandent donc une certaine gymnastique th orique pour domestiquer l emploi r calcitrant Cette volont de retrouver tout prix dans les diff rents em plois analys s la d finition g n rale retenue a pour r sultat qu au jourd hui encore une grande partie des emplois de l imparfait ne sont pas bien d crits bien analys s Un autre facteur de mise jusqu ces derniers temps a grandement contribu cette situation c est l usage de reprendre les descriptions plus ou moins pr cises de tel ou tel emploi de l imparfait donn es par les devanciers sans trop se soucier de v rifier plus avant la pertinence de la caract risation offerte Or d s que l on se penche un peu de plus pr s sur les em plois particuliers de l imparfait surtout comme soulign sur ceux qui passent pour ne pas tre canoniques ou paradigmatiques l on constate que les caract risations mises en avant et accept es par la communaut ne correspondent pas toujours la r alit d
211. eurs stades post basiques dt 173 Ls Introducir 173 2 Le lectede base sin ais 174 3 Les lectes post basiques I et II le cas de se 177 A CONCHISION diia 181 R T TENCES nr nest id 181 Dominique Willems Du mot perdu au mot retrouv Le r le de c est et il y a dans le discours d un aphasique bilingue 183 L AnMTrOdUCHON irradia is 183 2 Les fonctions de c est SN ioconconoccnoncnononnnonnnnnnonanonnnonnncnnnnnnos 184 3 Br ve description du corpus et des locuteurs ooonconnciinn o 185 4 C est et il y a dans le corpus BydA coonconcccnicnoccnicnonononnocononnnnnnnos 187 REOTOTETICOS lt 2 ccs ccssesccaveesdacastcsacevssesnesdieseassassnsnesacdsrechaeds i a aE aS 198 TIL Communication Discours des m dias 201 Odile Halmey Pr sence du participe dit pr sent dans la presse io 203 1 Introd ction 5 csscisyssessassensecssiesetecadcaadeascesatade sue asndsevesed sacada 203 2 Les fonctions du PPT sceccsesdeeseedetheestenedsdiesasavicecsdaiens reines 204 3 CONClUSIO Msn iris 216 Sources des exemples cooconcconconoconononononononnncononnnono non on cnnnnnrcnnncnnnnnos 217 R f TENCES usted 217 Francoise Sullet Nylander Citations et jeux de langage dans les titres de presse satirique le cas de la Une du Canard ONCOMING SES de de ed Re 219 1 Introduction aiii iii 219 2 Pr alables th oriques et recherches ant rieures o 221 3 Actes de langage e
212. fier l authenticit des mots cit s et mis en titre gr ce une lecture va et vient du corps de l article au titre et vice versa L emploi de la citation dans le titre d bouche sur un effet de drama tisation dans la mesure o les propos sont livr s dans toute leur force illocutoire On peut aussi y voir un effet de distance de la part du journaliste qui cherche se d tacher des paroles qu il rapporte Le titre de presse tel qu il a t d crit auparavant se situe donc selon le mod le tabli par Charaudeau 1997 dans le mode dis cursif de l v nement rapport m me si le commentaire n y est pas absent il reste relativement discret Dans les titres des quotidiens les propos sont le plus souvent pr sent s comme un fait Sur les cinquante gros titres de unes pr sent s dans Le grand b tisier du Canard encha n de l ann e 2004 onze sont ac compagn s de guillemets et appartiennent donc au discours direct soit un peu plus de 20 5 Raffarin a t il la t te de l emploi 7 janvier 2004 6 Notre victoire c est du pur Aznar 17 mars 2004 7 Dominique Ambiel J ai paniqu 28 avril 2004 8 Raffarin Encore un dimanche footu 9 juin 2004 9 Pour les pauvres de la plan te augmentons les frais de bouche 22 septembre 2004 10 Chirac r pond Irakadabrantesque 6 octobre 2004 11 Bush Appelez moi Big bosse 13 octobre 2
213. font appel lorsqu ils organisent l information pour l exprimer dans des discours Les chercheurs l origine de ces travaux ont labor un projet de recherches l universit de Heidelberg auquel participent notamment les Universit s Paris VIII et Nim gue Apr s un bref rappel historique de la d marche j illustrerai notre investigation par la r capitulation de deux tudes portant d une part sur le compte rendu d un film muet et d autre part sur la description de sayn tes pr sent es dans une s rie de vid o clips 2 Historique de la d marche Nos recherches en L2 s inscrivent dans une perspective fonctionna liste o l on con oit la dynamique de l acquisition des formes ver bales par le besoin de remplir des fonctions sp cifiques dans la production textuelle Cela nous a amen identifier et tester empi riquement les principes qui guident les locuteurs dans l organisation de textes complexes comme des r cits des descriptions des ins tructions etc En nous fondant sur des donn es empiriques nous voulions mettre en vidence les principes universels par hypoth se qui guident la s lection et la lin arisation de l information titre d exemple la construction d un r cit implique de puiser dans les domaines r f rentiels des entit s des v nements et du temps et de pr senter minimalement des v nements en s quence L analyse de la fa on dont les locuteurs agencent les
214. he Se emplea la forma solidaria propia de personas que comparten ex periencias No es la compa a anunciante la que le habla al consu midor sino una voz que podr a ser la suya misma Abajo al pie del anuncio se cambia de tono y el registro se vuelve formal No hay acercamiento ni identificaci n con una situaci n que hemos cono cido aunque expuesta con ribetes c micos Aqu la voz es la de la compa a que ofrece su servicio al consumidor respetando las deci siones que ste desee tomar Un contrato de alquiler a 24 36 6 48 meses por el cual pagando una cuota mensual usted disfrutar del Peugeot que elija Dejando de lado las implicaciones pragm ticas de estos ejemplos veamos en lo que sigue algunos factores generales que influyen en el tratamiento utilizado en los anuncios productos destinados en primer lugar a la generaci n joven se anuncian mediante t destac ndose la modernidad y el trato infor mal en el sector de los tel fonos m viles y otros productos electr ni cos se usa exclusivamente t y vosotros en el sector de la banca y servicios financieros domina usted cuando el anunciante se dirige al consumidor en su rol profesio nal es hegem nico el uso de usted Una l nea de productos para su empresa objetos de lujo como relojes joyas y licores se presentan a me nudo sin apelaci n a un destinatario Estos resultados si bien poco sensacionales est n en cons
215. ho rique Est ce la bonne r ponse Ceci est une autre question que nous aborderons galement ci dessous 2 2 D monstratifs cataphoriques sp cifiques et d monstratifs cataphoriques g n riques Il est n cessaire auparavant de montrer que nos d monstratifs cata phoriques se divisent en deux selon le caract re sp cifique ou g n rique de l entit d not e par le SN C est ainsi que les d monstratifs de 1 44 renvoient des entit s sp cifiques ou particuli res alors que ceux de 5 8 ont pour r f rents des entit s g n riques Faut il les distinguer Oui car m me si une partie de leur fonctionnement comme on verra est identique ils se s parent sur des points essen tiels Les contraintes ne sont pas tout fait les m mes C est ainsi que les d monstratifs cataphoriques sp cifiques semblent pouvoir acc der la position de sujet non invers alors que semblable posi tion syntactico informationnelle para t interdite aux d monstratifs cataphoriques g n riques Haruki 1990 pour ce N qui P g n rique et Gary Prieur 2003 pour la structure partitive complexe SN d monstratif galement g n rique un de ces N qui P ont en effet Voir par exemple Wilmet 1997 239 qui analyse ainsi 1 Tu te souviens de ce prof qui ne donnait que des bonnes notes 130 GEORGES KLEIBER not l impossibilit pour ces d monstratifs d appara tre comme sujet non invers donc en pos
216. hode pour y arriver ne pourra tre qu une analyse qualitative de collections de cas uniques pour pouvoir ensuite arriver un r sultat d ensemble 289 MATHIAS BROTH Remerciements La r flexion pr sent e dans ce texte a t possible gr ce au financement ac cord par le Conseil National de Recherches Scientifiques su dois Veten skapsr det Appendice les symboles employ s dans la transcription Ani Inv n SCT n n mots mots lt mots gt hh MOTS mots axi U 290 animateur invit n scripte micro silence inf rieur une dixi me de seconde silence mesur en secondes et dixi mes de secondes chevauchements encha nement li entre deux lignes intonation terminative intonation continuative intonation montante intonation fortement montante unit intonationnelle interrompue mont e saillante l int rieur de l unit intonationnelle lentement inspiration chaque h quivaut 0 1 seconde allongement rel chement vocalique fortement coute incertaine commutation entre deux plans Le plan sur l animateur passe l antenne avant la commutation apr s la commutation c est le plan sur l invit qui passe l antenne simultan it entre v nements sur le plateau et en r gie MATHIAS BROTH R f rences Broth Mathias 2002 Agents secrets Le public dans la construction inte ractive de la repr sentation th trale U
217. i c est nocif Les participes oblig rat bien fait fichu promis termin suivent presque la m me proportion 68 Il y a une grosse diff rence mais c est oblig 69 En t bon ben c est climatis c est oblig 70 Il faut que la salle soit chauff e Non c est pas oblig 71 Un jour il m a dit Moi c est termin J ach te plus ma viande l Qual 15 5 72 S il br le c est rat 73 C est bien fait pour les pouvoirs publics 74 Vous arrivez sur un noyau de silex euh c est fichu On ne peut plus travailler Cette affinit avec la construction en c est n est sans doute pas un hasard On peut y voir en effet une tendance vers l utilisation du participe comme une sorte de neutre qui d signe la situation d nonciation l exclusion de tout autre support C est pourquoi la diff rence n est pas grande entre un nonc de ce type fond sur un participe et d autres fond s sur des adjectifs ou sur des l ments comme dommage tant pis dont on ne saurait pas trop pr ciser la cat gorie adverbes esp ces apparent es qui ont galement une sorte de valeur performative 75 Il s est tromp Dommage 76 Il s est tromp Tant pis Ces trois propri t s dont la plus voyante est sans doute l affinit avec c est sont partag es par les adjectifs qui peuvent aussi former 100 CLAIRE BLANCHE BENVENISTE eux seuls des n
218. i possessif avec les compl ments de sentir quand ce verbe dans une construction l g rement vieillie exprime l apparence trahie par le sujet une allure qui sent le son militaire Le possessif dans tous ces cas n exprime pas la possession Que sert alors signifier le choix de ce d terminant 1 Introduction Le d terminant possessif est cens exprimer un rapport de posses sion mais chacun sait qu il faut parfois prendre cette notion dans un sens tr s vague le possessif peut se r duire alors signifier une mise en relation tr s conjoncturelle entre deux r f rents a priori in d pendants C est le cas dans ce que Inge Bartning traite comme des emplois contextuels Lise nous agace avec son ciel pour signi fier non pas que ce ciel est celui de Lise mais qu il est ce dont elle parle constamment 107 MICH LE NOAILLY L tude propos e ci dessous abordera des emplois du possessif diff rents de ceux l et encore plus difficiles justifier au titre de la possession Il s agira d observer la pr sence ventuelle du d terminant possessif en concurrence avec le d fini dans les compl ments directs du verbe faire lorsque celui ci est pris au sens de jouer un r le dans un spectacle et par extension agir comme se faire passer pour imiter intentionnellement faire son malin vs faire le malin Dans un second temps on tendra l tude d abord au verbe jouer qui conn
219. iatique M me si la comparaison statis tique entre certaines formes de ce corpus et d un grand corpus de fran ais parl le CorpAix permet la formulation d hypoth ses sur la sp cificit du corpus m diatique cet effort montre certaines limites l analyse quantitative li es la difficult de quantifier les contingences des actions situ es que seule l analyse qualitative permet de franchir 1 Introduction Au sein du projet de recherche Le Fran ais Parl des M dias dor navant FPM initi par Mats Forsgren et auquel Coco Nor n et nous m me assistons depuis le d but il y a toujours eu une tension entre la m thode d analyse quantitative et celle de l analyse qualitative Alors que Mats Forsgren est sans doute plus l aise dans le comptage grande chelle nous avons nous m me toujours travaill dans le domaine de l analyse au cas par cas Comme nous nous int ressons l interaction il nous est arriv de nous faire re procher de ne pas aimer les chiffres du tout de ne pas compter Il est vrai que jusqu pr sent nous avons jug plus utile et plus s r de rester dans une analyse de collections assez restreintes de cas 273 MATHIAS BROTH individuels Ces collections sont ensuite analys es au cas par cas dans le but de d crire ce que les participants font dans l interaction Notre mani re de le d montrer analytiquement est avant tout de faire voir partir
220. ibut attributiv attribut iv e nos constructions pith tiques et Pr dikat pr dikativ predicat iv e nos attributs et CA Sur ce point il n y aurait certainement que des avantages aligner notre termino logie sur celle de nos voisins avec pour b n fice collat ral non n gligeable la possibilit de sous cat goriser formellement la classe g n rale des pr dicats attributifs terme g n rique pr f rable celui d attribut en adjectifs pr dicatifs noms et groupes nominaux pr dicatifs groupes pr positionnels pr dicatifs adverbes pr dicatifs et infinitifs pr dicatifs Force est aussi de constater que beaucoup de grammairiens r pugnent tiqueter comme attributs les pr dicats non verbaux des constructions copulatives locatives temporelles et possessives comme Da Il est ici ailleurs d j loin Db L office du tourisme est derri re la place Gutenberg 8 La r union est pour demain ce soir aujourd hui dans une semaine apr s la conf rence 9 Ce livre est Jean Ces r ticences sont symptomatiques d une volont implicite mais pas ill gitime pour autant de r server le terme d attribut aux pr di cats non verbaux qui caract risent leur argument sujet grammatical par l assignation d une propri t ou d un tat ou bien en le cat gori sant Elles dispara traient si conform ment au mod le associatif de la d finition cat gorielle voqu plus haut ces constructions taie
221. icipes pass s de la liste 59 ne forment pas une classe morphologique sp cialis e dans le fonction nement syntaxique envisag Ils sont troitement apparent s aux adjectifs ou adverbes ayant les m mes propri t s D signer ces l ments comme adverbes adjectifs ou participes pass s est en quelque sorte une vue tymologique qui ne devrait pas intervenir dans la description synchronique de leur fonctionnement On doit faire abs traction de la nature des l ments pour mieux cerner ce fonctionne 101 CLAIRE BLANCHE BENVENISTE ment On peut donc citer dans le m me cadre les participes et les adjectifs formant des nonc s autonomes 5 3 Listes de quelques participes et adjectifs particuli rement bien attest s Entendu 87 On s arr te l entendu 88 Ensuite on r serve le foie bien entendu d barrass de son fiel 89 C est quelque chose de capital bien entendu 90 C tait au sujet de l alcool bien entendu 91 La force de caract re est quelque chose de capital bien en tendu 92 C est un c t surtout de soutien moral bien entendu vident 93 Quand on nous am ne des petits avec des poux euh pas vi dent Bien fait 94 Il m a pas cout bien fait pour lui Fichu 95 Attention si vous le laissez refroidir fichu Fini 96 Les professionnels c est fini Fini oui plus de pros Grave 97 Si elle manque jeudi pas grave a se rattrape Oblig 98
222. icle et Stimulant ton article 19 F x STIMULANT ton article 20 Il y a l objet ton article il y a la propri t tre stimulant et la seconde est pr diqu e du premier Le rapport pr dicatif glos dans 20 par est pr diqu e admet d au tres formulations telles que est assign e est attribu e est v ri fi e par vaut pour caract rise est une caract ristique de etc qui illustrent toutes le statut de pseudo pr dicat le terme est de Strawson de la copule simple marqueur de la relation entre le v ritable pr dicat et son argument Tel n est plus le cas si l on substi tue la copule un verbe lexical accompagn de son compl ment 21 Ton article a choqu les lecteurs 22 F x y CHOQUER ton article les lecteurs 23 Il y a l objet ton article il y a les lecteurs et le proc s modifi cateur choquer tel que le premier est la cause de l effet psychologi que produit sur les seconds Il appara t clairement que le verbe choquer de 21 s interpr te comme un pr dicat processif impliquant deux arguments auxquels il assigne les r les respectifs de cause et d entit affect e 5 Enfin comme on l a souvent relev la copule constitue le pivot verbal de la phrase et porte ce titre les marques temporelles et modales ainsi que celles d termin es par l accord avec le sujet de la personne et du nombre On peut donc consid rer juste titre que la copule
223. ifestation l t sera chaud en 23 Au fil des jours au fil des unes des figements des textes et des discours sont r actualis s dans le langage des titres L effet du jeu de mot conduit le lecteur chercher un sens se cond nous le disions plus haut Il n est pourtant pas toujours ais de d terminer une hi rarchie quant au parcours interpr tatif op r par le lecteur Dans la plupart des cas on a affaire des calembours c est dire selon Cazeneuve 1996 13 14 des cas particuliers du jeu de mots qui reste au ras des syllabes et qui joue sur les sons plus que sur les significations ou bien selon Le Grand Robert 1990 des jeux de mots fond s soit sur une similitude de sons homophonie recouvrant une diff rence de sens soit sur des mots pris double sens La dominance des deux sens impos et expos l un pr sident des 234 FRAN OISE SULLET NYLANDER sur l autre d pend en grande partie du degr de r ussite du jeu de mots Ainsi dans l exemple 20 la substitution de baffe pour bas est si peu plausible qu on ne peut parler de d doublement de sens Or dans l exemple 25 o le proc d de polys mie de Punit bombe est l uvre dans le syntagme faire l effet d une bombe le jeu entre le sens figur du syntagme et le sens de l unit bombe dans le contexte de la guerre en Irak se produit dans un mouvement bien plus sub
224. igno de exclamaci n con el texto a adido Super ndonos en la Excelencia A modo de conclusi n en este peque o estudio sobre el empleo de las formas de tratamiento en el lenguaje publicitario en espa ol se ha mostrado que hay coherencia entre los valores de los pronombres seg n los esquemas pragmaling sticos que los sustentan y su utili zaci n ret rica en los anuncios Las estrategias persuasivas se basan en la dualidad proximidad t y distancia usted a lo que alude el t tulo Yo te ofrezco supone un paso hacia la persona a quien me dirijo mientras que Usted elegir es la estrategia opuesta el interlocutor gozar de la libertad de elegir Estas pers pectivas explican tambi n que distintos productos se anuncien con distinas formas pronominales Referencias Blas Arroyo Jos Luis 1994 Los pronombres de tratamiento y la cor tes a Revista de filolog a 13 pp 7 36 Brown Penelope amp Levinson Stephen C 1960 Social structure groups and interaction Scherer Klaus Rainer amp Giles Howard eds Social markers in speech Massachusetts MIT Press Brown Penelope amp Levinson Stephen C 1987 Politeness Some uni versals in language use Cambridge CUP Brown Roger amp Gilman Albert 1968 The pronouns of power and solidarity Fishman Joshua A ed Readings in the sociology of language The Hague Mouton pp 252 275 Carricaburo Norma 1997 Las
225. il S Inv hhhhdonc lt c ela gt 0 2 6 Scr lui lai lui passe la parole Pour les conventions de transcriptions voir en appendice 284 MATHIAS BROTH plusieurs fois dans notre corpus limit nous m ne consid rer en suite leurs occurrences en contexte et l on trouve des bouge pas bouge plus et je vais prendre la x juste avant des commuta tions effectives L ensemble de ces pratiques ainsi qu un hapax qui semble pourtant avoir la m me fonction se trouvent dans notre ta bleau 5 Tableau 5 Des nonc s pouvant accomplir l action de pr venir dans l enregistrement tudi Type d nonc Occurrences Suivi d une commutation Je te passe la n 3 3 Je vais te passer la n 3 2 C est bien 6 5 Bouge pas plus 4 3 Je vais te prendre la n 3 3 C est la cinq 1 1 videmment ce n est pas la m me chose de dire je te passe la deux que de dire c est bien la deux mais leur position juste avant des commutations vers des images stables indique qu une par tie de la fonction de ces pratiques est bien de pr venir les cadreurs d une commutation venir C est bien par exemple la fois pr vient et dit quelque chose de positif sur l image du cadreur dans cette situation D s lors nous comprenons que 1 un m me nonc peut faire plusieurs choses la fois simultan ment et 2 il n y a pas dans ce cas de relatio
226. imparfait portait sur la demande ou le dire comme dans je voulais venais vous dire et non comme c est le cas sur l intention de demander ou de dire ou sur le fait de venir pour demander ou dire ceci ou cela Or si on applique l interpr tation imperfectivo pist mique la venue pour ou la volont de demander et non plus la demande et au dire on constate qu elle fait chou blanc d s le d part puisque l interlocuteur ne saurait plus intervenir sur la venue ou sur la vo lont du locuteur celles ci ne sauraient tre interrompues puisque tant donn la situation elles ont bien eu lieu Si Pon passe l imparfait forain le d calage entre interpr ta tion aspectuelle propos e et la situation effective est tout aussi mani feste Lorsque le commer ant lance son Qu est ce qu elle voulait la petite dame ce n est s rement pas pour laisser ouverte la possi bilit que la petite dame ne veuille plus Ce serait l encore commer cialement suicidaire comme emploi Notre forain a tout int r t ne pas donner l occasion sa cliente de dire Je ne veux plus rien Il faut au contraire que celle ci soit plut t li e par la demande du commer ant et ne puisse plus en quelque sorte s en lib rer facile ment On notera pour terminer un handicap suppl mentaire De m me que la solution de la distance temporelle rencontre l obstacle que repr sentent d autres temps pass s qui ne donnent
227. inateur les commutations effectivement produites une commutation venir tant bien le moment o pr venir est perti nent Le r sultat statistique de cette op ration va prendre la forme il y a x avertissements pour y moments o un avertissement aurait t pertinent Il faut videmment se garder de conclure que le r alisateur pr vient autant de fois qu il prononce le verbe passer puisque le verbe en lui m me n accomplit pas l action de pr venir Il n y a aucun moyen d avoir une id e sur l action accomplie sans chercher la forme de tout l nonc dans son contexte d occurrence Apr s avoir parcouru la partie transcrite la recherche des nonc s contenant le verbe passer nous pouvons constater qu il 283 MATHIAS BROTH y a trois nonc s du type je te passe la n deux du type je vais te passer la n et un je vais passer la n et qui sont suivis de sta bilit continue de l image de la part du cadreur et d une commuta tion du r alisateur Les quatre autres instances du verbe passer n ont rien voir avec l action de pr venir Ceci nous donne six nonc s form s autour du verbe passer sur 190 commutations ou environnements d occurrences pertinentes 6 190 3 15 Le r alisateur pr vient il donc ses cadreurs dans 3 15 des cas Non pas tout fait 1l peut y avoir deux nonc s pour pr venir pour une seule commutation ce qui arriv
228. inique Willems que Inge Bartning a retrouv cette m me tendance chez les locuteurs avanc s du fran ais comme seconde langue Le troisi me groupe englobant cinq articles est relatif aux m dias et la communication domaines au centre de l int r t actuel de Mats Forsgren Le premier de ce groupe est l article crit par Odile Halmoy Tout comme Claire Blanche Benveniste elle s int resse certains emplois participiaux mais au lieu d examiner le participe pass elle tudie le participe pr sent Comme cet article se concen tre en premier lieu sur les emplois de ce participe dans la presse je Pai inclus dans le troisi me groupe Odile Halm y y compare les emplois de ce participe dans la presse avec ceux attest s dans deux autres types de texte les uvres litt raires et les textes de sp cialit Apr s avoir examin les diff rentes fonctions du participe pr sent 20 GUNNEL ENGWALL elle constate que les emplois sont in galement r partis dans les trois types de textes En fonction d pith te postpos e directement un support nominal le participe pr sent s utilise surtout dans la presse Plus de 26 000 personnes ont sign une p tition pr nant le statu quo tandis qu en fonction d attribut libre et dans une construction absolue 11 l imaginait ber ant le petit Adrien marchant travers les vignes et contemplant cette terre et Oubliant son pied bless il tenta de se lever le participe p
229. ion de leur langue cible et que leurs choix portent les traces de l influence des principes organisationnels de leur langue source 1 Introduction Un des probl mes non encore r solu dans le domaine de l acquisi tion d une deuxi me langue peut se formuler ainsi pourquoi les ap prenants adultes ne parviennent ils pas atteindre la comp tence des locuteurs natifs et de surcro t pourquoi l tat final est il si h t ro g ne certains apprenants restant un niveau qui leur permet tout juste de satisfaire de fa on autonome les besoins de communication minimaux alors que d autres parviennent atteindre un niveau 151 MONIQUE LAMBERT quasi natif Cela est d autant plus intrigant que l enfant acquiert la les langue s de son environnement apparemment sans effort en un temps relativement court La recherche d velopp e ici se situe dans le cadre d investigation propos par Carroll amp Stutterheim 2002 sur les connaissances qui r sistent en fin de parcours Mais il faut au pr alable se faire une id e des connaissances acquises et il revient Inge Bartning en collaboration avec Susanne Schlyter et leurs quipes le m rite d avoir dress un tableau pr cis de la lente conqu te d une langue trang re en recensant les principales tudes longitudinales et transversales de ces quinze derni res ann es Selon Inge Bartning il existe des itin raires relativement stables en ce qui concerne la m
230. ion g n rale aqui solo se habla el frances el Johan ici on ne parle que fran ais Il est int ressant de remarquer que les conventions sont ancr es dans l esprit des utilisateurs Avant qu un robot ou op rateur affiche le caract re inappropri du comportement de lt el Johan gt celui ci est mis au courant du fait qu il faut parler fran ais 5 4 Protection de la vie priv e et participation Le principe de la protection de la vie priv e des utilisateurs r sulte en un nombre de conventions Le site voila fr ne divulgue aucune in formation personnelle et on recommande aux utilisateurs de rester anonymes et d utiliser un pseudo avec une identit virtuelle En cons quence il est consid r comme inappropri de chercher r v ler la vie r elle des gens Dans l extrait 2 lt DonaTor gt pose plusieurs questions Mats et Martin pour savoir s il s agit de clones ou de lyc ens connect s au m me r seau 268 Coco NOR N 15 lt DonaTor gt donc vs etes en reseau 16 lt DonaTor gt vs etes au bahut 17 lt Martin mon Copain gt oui on peut pas Notice lt DonaTor gt 11 57 Scanner Clones d tect s MatsSuper Prof gt Martin_mon_Copain 4228878815 com lt lt lt lt lt lt lt interdit 18 lt Linblair gt DonaTor c un pti curieux L intervention 18 de lt Linblair gt DonaTor c un pti curieux Dona tor c est un petit curieux signale une autre
231. ion t l vis e L enregis trement inclut aussi bien les paroles des invit s pr sents sur le pla teau que celles du r alisateur et de ses assistants Mathias Broth discute les probl mes li s l emploi de m thodes quantitatives dans l analyse interactionnelle d un tel corpus Comme point de d part il prend l acte de pr venir par exemple en employant des nonc s tels que je te passe la deux et il conclut que l approche quantitative peut tre utile pour l analyse interactionnelle mais qu elle doit tre compl t e par une approche qualitative Les articles du pr sent volume portent sur une grande vari t de paroles contemporaines ils couvrent un vaste champ de recherches et soul vent de nombreuses questions int ressantes La plupart se basent sur des mat riaux crits des textes litt raires scientifiques journalistiques et publicitaires mais aussi sur quelques chantillons de la langue parl e des enregistrements d missions t l vis es des interviews et des r cits oraux Gr ce ces mat riaux de langue fran aise pour la plupart les auteurs peuvent tirer des conclusions sur les caract ristiques de diff rents genres de textes allant de la langue soutenue la langue informelle Les auteurs m nent gale ment d importantes discussions th oriques terminologiques et grammaticales et pr sentent des analyses de ph nom nes langagiers relevant de diff rents niveaux d emploi de la
232. irement instanci par des termes repr sentant respectivement un tout et sa partie Ensuite l article d fini de Ni in duit l interpr tation anaphorique associative de ce groupe nominal comme une partie du r f rent du sujet Enfin le pr dicat attributif n est pas effa able dans cette configuration 61 Jean a les mains propres 61 a Jean a la voiture propre 61 b Jean a les mains Ce qui n est pas le cas du verbe avoir construit avec un objet ind fini quelle qu en soit la nature 62 Jean a des cheveux longs 62 a Jean a des meubles anciens 62 b Jean a des cheveux Elle rend aussi compte de la possibilit de coordonner le pr dicat complexe Ni X normalement construit avec la copule avoir avec un pr dicat adjectival dont la copule tre est mise en facteur com mun des deux pr dicats voire de le construire avec cette derni re Sur l extension de la construction et sur une typologie des couples No N1 susceptibles d y figurer voir Riegel 1997 45 MARTIN RIEGEL copule ou l une de ses variantes du moins dans certains registres de langue 63 Elle est douce jolie l esprit orn tr s gaie point p dante Mme d Epinay 64 L homme tait tr s grand les cheveux bruns soigneuse ment coiff s les yeux bleus insolents R Deforges 65 II tait les mains dans les poches oral 66 Les prisonniers taient tous les yeux band s oral radio 67
233. is prise la ville fut in cendi e Grevisse amp Goosse 1986 510 4 Concentration lexicale des participes et adjectifs d tach s 4 1 Liste des participes utilis s Les participes pass s d tach s qui apparaissent le plus souvent dans les productions orales sont nettement des r sultatifs soit actifs comme arriv sorti OU venu 25 Arriv e chez elle elle avait tout oubli CZ 45 3 26 Sorti de l orphelinat il revient la maison Barbara 31 11 soit passifs comme fait fini pass termin 27 Les fouilles faites bon j ai dit qu on coffrait ch 4 13 94 CLAIRE BLANCHE BENVENISTE 28 Le tablier termin on est oblig d attendre en r gle g n rale une semaine ch10 1 La tournure n est pas directement li e la fr quence d emploi ab solue des verbes mais plut t un r pertoire s mantique particulier En effet seuls trois de ces participes fait venu pass figurent parmi les vingt verbes les plus fr quents du corpus de fran ais parl et seul pass a une fr quence d emploi remarquable dans cette tour nure les autres tant arriv de loin le plus souvent attest ainsi que termin et venu Le plus fr quent arriv est parfois utilis avec une relation r f rentielle un sujet du verbe conjugu qui suit comme en 29 31 29 Tu dois courir et arriv au piquet tu dois poser tes mains et ta t te sur le piquet et tourner six fois autour du bat
234. it savoir les castors polaires 35 Je vais vous parler aujourd hui d un castor particulier sa voir le castor polaire Nos d monstratifs cataphoriques g n riques de 5 8 rel vent de cette seconde cat gorie le r f rent est g n rique mais son identi fication se fait de mani re non g n rique Il n y a donc rien d inconciliable entre le mode de donation indexical qu entraine le d monstratif et le statut g n rique du r f rent Cette mise au point faite il reste l essentiel il faut montrer comment se fait dans le cas des d monstratifs cataphoriques cette saisie d monstrative d un r f rent qui peut tre aussi bien sp cifique que g n rique Ou pour le formuler en termes de token r flexivit quel est l l ment reli l occurrence du SN d monstratif qui per met d acc der au r f rent vis 138 GEORGES KLEIBER 3 2 La relative comme l ment spatio temporel interm diaire C est l qu intervient la relative C est la relative qui est l l ment en relation de contigu t spatio temporelle avec l occurrence du d monstratif qui semblable au geste dans les emplois ostensifs ou l ant c dent dans les emplois anaphoriques joue le r le d interm diaire entre l occurrence et le r f rent vis En son absence comme rappel dans la premi re partie le r f rent ne peut tre atteint l emploi du d monstratif apparaissant incomplet On le m
235. ition de th me ainsi que le montrent cet exemple de Haruki 1990 17 Ces hommes qui vivent longtemps seuls prennent souvent l habitude de parler seuls et les trois s quences suivantes de Gary Prieur 2003 18 Un homme est entr dans le bar ce moment l 19 Un de ces hommes dont la seule pr sence impose imm dia tement le silence une assembl e de buveurs est entr dans le bar ce moment l 20 ce moment l est entr dans le bar un de ces hommes dont la seule pr sence impose imm diatement le silence une assembl e de buveurs Une telle place m me si elle ne leur est sans doute pas facilement accessible n est toutefois pas exclue pour les d monstratifs cataphoriques sp cifiques comme le montre 21 issu de 4 21 Tout coup elle aper ut une mouette qui traversait le ciel emport e dans une rafale et cet aigle qu elle avait vu l bas en Corse dans le sombre val d Ota lui revint en m moire Il y a aussi une contrainte sur le nombre qui p se sur les g n riques mais non sur les d monstratifs cataphoriques sp cifiques Gary Prieur 1998 46 souligne que pour les g n riques une telle construction n est possible qu au pluriel Le remplacement du pluriel par le singulier dans l nonc 22 limine en effet la lecture g n rique Gary Prieur 2002 22 La France enti re se trouvait tre comme ces plaines fronti res ces labours ces vignes ce
236. jet s approprie une ma ni re d tre qui va d sormais lui appartenir en quelque sorte Mais la possession ne peut elle pas elle aussi tre vue comme une appro priation d un r f rent par un autre 21 On note qu avec faire dans des emplois d une transitivit diff rente et moins atypique on rencontre aussi des d terminants possessifs en alter nance cette fois avec des ind finis ou des partitifs faire son cin ma faire sa crise vs faire du cin ma faire une crise mais aussi faire ses maths faire son piano sa gym vs faire des maths du piano de la gym Il s agit alors de compl ments qui disent une activit ou quelque chose d assimilable et le choix du possessif traduit de m me la r gularit de la pratique concern e Ici un compl ment en de sans tre totalement exclu serait difficilement rece vable le piano de Paul pour dire l activit pianistique de Paul De fait ces constructions r serv es elles aussi des emplois r fl chis du possessif ne sont pas si loin de celles qui ont t abord es ici On ne peut pas plus faire le cin ma de quelqu un d autre que faire le timide de quelqu un d autre 121 MICH LE NOAILLY R f rences Bartning Inge 1989 Le d terminant possessif et les compl ments ad nominaux en de Revue romane 24 2 pp 163 203 Bartning Inge 1992 La pr position de et les interpr tations possibles des syntagmes nominaux c
237. l organi sation des informations Ils n ont pas assimil que cette notion 169 MONIQUE LAMBERT impliquait la construction d une repr sentation globalisante d une situation partir de ses composantes hormis dans certains cas partie repr sentative d un tout Ces constats montrent que les quasi natifs m me s ils disposent d un r pertoire particuli rement riche de moyens linguistiques n ont pas encore r ussi les organiser en un ensemble de relations forme fonction coh rent pour construire le mode d organisation pr f r par les anglophones Les d cisions dans la s lection des informations leur mode de hi rarchisation et d encha nement portent les traces de l influence des principes orga nisationnels de la langue source Ces r sistances aux remaniements peuvent s expliquer par le fait que ces principes interviennent au niveau conceptuel Ils ont t int rioris s par l enfant au cours du d veloppement conjoint des mots pour dire les choses et des fa ons de les dire et doivent tre profond ment ancr s pour tre op rationnels dans l accomplisse ment de t ches communicatives complexes Par ailleurs la nature m me des connaissances linguistiques est aussi en cause puis qu elles portent sur les implications diff rents niveaux d un entre lacs de facteurs linguistiques On peut alors se demander s il est m me possible d acqu rir ces connaissances lorsqu on est apprenant a
238. la prise en compte d aspects particuliers des v nements voqu s Les francophones et les germanophones privil gient les v nements pr sent s de fa on holistique soit en choisissant des verbes dont les propri t s s mantiques impliquent un changement d tat tomber soit en inscrivant le terme du proc s dans les constructions verbales par combinaison avec des compl ments ou des circonstants tempo rels Les v nements sont alors clos et la borne de droite sert de re p re anaphorique partir duquel l v nement suivant est localis La relation temporelle de succession est explicit e souvent en allemand par des formes comme dann qui expriment le d calage temporel Mais alors que les germanophones relient les v nements essentiel lement par la chronologie les francophones optent aussi pour les relations causales 1 L1 fran ais donc il se l ve il se met creuser autour de lui dans ce sable et puis en creusant autour de lui il forme comme une esp ce d entonnoir et il est aspir l int rieur de ce sable et il dispara t au fond du sable au fond du trou 158 MONIQUE LAMBERT 2 L1 allemand undwacht dann so langsam auf et puis il se r veille doucement und schaut sich um et regarde autour de lui und sieht dann die flasche vor sich liegen et puis voit la bouteille pos e devant lui nimmt die falsch prend la bouteille dann steht er so langsam auf puis il se l ve lentement und kniet so et
239. lds an image for the product and the way it constructs subject positions for consumers w Forma T y forma V son los s mbolos com nmente empleados para referirse a un tratamiento informal y formal respectivamente Estos t rminos fueron introducidos por Brown y Gilman 1968 en su estudio fundacional Utilizar indistintamente 4 y forma T para referirme al tratamiento informal con o sin pronombre explicito De igual modo se usar n usted y forma V 244 JOHAN FALK nombre determinado en un contexto determinado puede implicar un valor especifico o sea permite crear un tono adulador respetuoso familiar etc En el fondo se trata de construir una relaci n positiva con el consumidor no exenta de contenido ideol gico como lo explica Fairclough 2001 167 La polisemia y la ambig edad son recursos frecuentemente utlizados en la publicidad y esto vale tambi n para el tratamiento Los pronombres empleados no van siempre dirigidos al consumidor al menos no directamente Un t o un usted de un anuncio muchas veces son autorreflexivos refiri ndose al anuncio mismo a la vez que son la proyecci n del receptor o sea un espejo en el que se mira El desdoblamiento entre la identidad real y la identidad de seada es explotada muchas veces por los anuncios Un anuncio de un collar de perlas y unos pendientes est enca bezado por una sola palabra en letras gruesas TU La referencia de este t puede ser la mujer que re
240. le le sujet No est une expression r f rentielle qui identifie une entit de l univers de discours dont l adjectif pr dicatif d note une caract ristique une propri t ou un tat et la copule tre est la marque segmentale du rapport entre le pr dicat et son argument Globalement le sch ma phrastique 24 s interpr te comme une pr dication assignant au r f rent de No la caract ristique d not e par Adj L adjectif pr dicatif pr sente galement des propri t s gram maticales bien typ es il n est pas effa able pour les raisons que l on vient de voir il s accorde avec le sujet un marquage g n ralement interpr t au m me titre que la forme tens e du verbe comme l indice d un rap port pr dicatif il se pronominalise par e invariable et a comme substitut la pro forme anaphorique tel le Les adjectifs pr dicatifs compl ment argumental comme dans Jean est fier de sa victoire et Il est jaloux de Paul sont des pr dicats deux arguments Ils d notent des sentiments localis s dans un si ge le sujet et orient s vers un objet intentionnel le compl ment de l adjectif qui en est aussi la cause 37 MARTIN RIEGEL il r pond aux formes interrogatives partielles Comment Dans quel tat Enfin ce sch ma de base se pr te de multiples extensions qui ex ploitent la diversit cat gorielle nominale pr positionnelle adver biale et infinitive du pr
241. le cil pique ou absolu de l ancien fran ais Kleiber 1990 ou celle d exophore m morielle par Fraser amp Joly 1979 Cette condition de notori t est aussi bien postul e pour les emplois cataphoriques sp cifiques que pour les emplois cataphoriques g n riques Or si elle se trouve effective ment v rifi e dans tous les cas de d monstratifs cataphoriques sp ci fiques il n en va plus ainsi avec les d monstratifs cataphoriques g n riques Si l on examine les emplois de d monstratifs cataphoriques sp cifiques on observe effectivement que le r f rent particulier au quel ils renvoient est suppos tre d j connu de l interlocuteur ainsi que le soulignent les expressions rem moratives du type fu sais tu te souviens se rappeler qu bien souvent comme dans 1 ou 4 accompagnent les d monstratifs cataphoriques sp cifiques ce qui suppose galement comme nous le verrons ci dessous un statut informationnel sp cifique pour la relative C est ainsi que le locuteur de 1 fait appel la m moire de l interlocuteur pour qu il y retrouve ce prof qui ne donnait que des bonnes notes Et lorsqu il s agit d exemples non situationnels ou dialogiques du type de 2 ou 4 le fait marquant est que le micro contexte ne suf fit absolument plus ils supposent chaque fois dans l ant riorit du texte plus ou moins longue distance l vocation du r f rent parti culier dans la si
242. le de l nonc Pr dication assertion information Uppsala Acta Universitatis Upsaliensis Studia Romanica Upsa liensia 56 pp 367 375 Olsson Kerstin 1976 La construction verbe objet direct compl ment pr dicatif en fran ais Aspects syntaxiques et s mantiques Stockholm Th se de doctorat Riegel Martin 1985 L adjectif attribut Paris PUF pp 175 182 Riegel Martin Pellat Jean Christophe amp Rioul Ren 1994 2003 Grammaire m thodique du fran ais Paris PUF Veland Reidar amp Whittaker Sunniva 2004 Comme suivi d un syn tagme verbal t te verbale en ant Revue romane 39 2 pp 322 333 Wilmet Marc 2003 Grammaire critique du fran ais Louvain la Neuve Duculot Hachette Wilmet Marc 1998 Essai de typologie de la pr dication Forsgren Mats Jonasson Kerstin amp Kronning Hans ds Pr dication assertion information Uppsala Acta Universitatis Upsaliensis Studia Romanica Upsaliensia 56 pp 605 613 218 Citations et jeux de langage dans les titres de presse satirique le cas de la Une du Canard encha n FRANCOISE SULLET NYLANDER Universit de Stockholm Dans cet article nous analyserons cinquante gros titres du Canard enchain hebdomadaire satirique francais fond en 1915 Notre examen portera plus particuli rement sur les discours rapport s et les jeux de langage Afin de d gager les caract ristiques du paratexte de c
243. le r le de Tartuffe Romero Lopes 2002 pp 64 65 note que le sujet grammatical actualise un contenu qui existe ind pendamment de lui Et ajoute t elle dans jouer les durs les gendarmes c est jouer qui conf re tre un dur tre gendarme des propri t s qui ont leur structure propre Jouer conf re gendarmes le statut d un comportement gendarmesque factice p 70 Certes on pourrait faire peu pr s la m me analyse pour faire qui lui aussi implique l id e d une construction de r le d une distance de soi soi Mais sans doute faire n implique t 1l pas de fa on aussi d finitoire la feinte et la fausset La nuance entre jouer et faire serait probablement l jouer suppose que le r le est emprunt titre n cessairement transitoire tandis que faire n implique rien de tel et peut donc s appliquer des situations o l apparence prise l est de fa on r p titive habituelle une sorte de seconde nature L absence vs pr sence du possessif s expliquerait donc ainsi un r le qu on joue ne peut pas vous appartenir On comprend mieux 12 Flaux 2000 le suppose possible et construit des exemples en ce sens p 130 comme jouer son s ducteur mais l absence d attestations dans les dictionnaires donne plut t penser que ce genre d emploi ne serait qu une extension analogique indue de ce qui se passe avec faire et n appartiendrait pas pr cis ment aux a
244. les caract ris tiques statistiques d un corpus quelconque sont le r sultat indirect du fait que les participants sont impliqu s dans un tel type de situation ou domaine situation laquelle ils donnent lieu par leur fa on d agir Le r sultat obtenu porte alors sur la situation tudi e et non pas par exemple sur le discours en g n ral On n obtiendrait sans aucun doute pas du tout le m me r sultat si on consid rait l utili sation du ah dans des interviews m diatiques et dans la conver sation ordinaire Il faut alors tre tr s clair sur le domaine d o pro viennent les statistiques en pr sentant ses r sultats Schegloff conclut que l analyse interactionnelle n est pas en core pour la plupart des ph nom nes conversationnels pr te pas ser au stade quantitatif et les raisons pour lesquelles il faudrait n cessairement le faire ne sont pas claires non plus L analyse qualita tive est pour lui la m thode la plus s re et la plus justifi e si l on se pose comme but de d crire les fa ons selon lesquelles les membres de la soci t accomplissent de l action en interaction Par la suite nous nous int resserons n anmoins la possibilit d utiliser la quantification lors du processus d une recherche inte ractionnelle particuli re portant sur le fran ais parl des m dias Nous tenterons aussi de pr senter une observation statistique bas e sur nos donn es d une fa on qui re
245. les yeux band s 5 2 Les r alisations phrastiques des PAR Les phrases attributives traditionnellement dites nominales ou averbales peuvent tre d crites comme des instances de PAR sans qu il soit n cessaire de postuler l ellipse ou la non r alisation de la copule Ce type de phrase il est vrai est g n ralement limit des situations de communication sp ciales et des types de phrase particuliers comme on pourra en juger par les quelques exemples suivants Il s agit g n ralement d emplois en situation visant l conomie et ou l expressivit mais o l environnement syntaxi que ou situationnel pallie l information temporelle et modale nor malement v hicul e par la copule Je me contenterai de signaler les cas de figures les plus courants 1 Le langage enfantin et le style petit n gre ou t l graphique r duisent chacun en fonction de ses n cessit s la pr dication attri butive ses deux l ments essentiels que sont le pr dicat et son ar gument 71 Papa m chant M chant papa 72 Si toi gentil moi donner toi cadeau 73 Impossible quitter Strasbourg M re malade 2 Les titres les accroches et les intertitres de journaux utilisent vo lontiers la force de frappe communicative du sch ma bipartite des PAR pour pr senter lapidairement un contenu propositionnel g n ralement situ et modalis partir de la situation de discours et qui de toute
246. licit ce qui ressort de l exemple suivant Yo te ofrezco y Usted elegir L auteur peut ainsi constater qu il y a une coh rence entre les va leurs des pronoms et leur utilisation rh torique dans les annonces Les deux articles qui cl turent le pr sent volume appartiennent plus particuli rement au domaine de la linguistique interactionnelle et portent sur les nouvelles techniques de la communication Inter net et la vid o de la r gie d une mission t l vis e Dans sa contri bution Coco Nor n examine les possibilit s de recherches que le 21 GUNNEL ENGWALL t chat nous offre Elle pr sente les r gles du jeu du t chat et la ma ni re dont on construit la communaut virtuelle ainsi que les formes de sanction employ es Ceci est illustr par quatre extraits tir s des salons de t chat fran ais auxquels l auteur a particip en violant vo lontairement les r gles savoir en entrant dans le m me salon sous deux pseudonymes diff rents en employant l espagnol au lieu du fran ais et en ne respectant pas comme il se doit la vie priv e Nous voyons ainsi comment le comportement verbal de MatsSuper Prof de Martin mon Copain de el Johan et de Marc le linguiste a fait l objet de r gulation de la part des autres participants selon les normes et conventions qui r gissent ce salon t chat L article de Mathias Broth se base sur un enregistrement fait pendant la r alisation en direct d une miss
247. lieu de l ordre anaphorique normal qui consiste pr senter d abord Y et ensuite seulement le X que sature ou compl te Y on anticipe en donnant par avance un X dont l identification r f rentielle par Y ne se fait que post rieure ment Wilmet 1986 175 formule comme suit l opposition ana phorique elle l endophore livre la solution avant le probl me cataphorique elle pose une nigme qu elle r sout apr s coup On comprend pr sent pourquoi l on ne s est pas trop pench sur le fait qu il fallait qu il s agisse d une relative et non seulement d un adjectif ou autre modificateur non propositionnel Le probl me r soudre avant tout n tait pas celui du type d l ments qui doit compl ter post rieurement un d monstratif cataphorique mais celui du type d emploi m me r alis Comme il ne s agit ni d emploi ana phorique ni d emploi d ictique situationnel le fait de trouver que l identification se faisait par un l ment post rieur c est dire cataphoriquement apporte une r ponse qui peut sembler suffisante par rapport au probl me pos par ce type de d monstratifs Et cette r ponse le para t d autant plus qu elle s int gre parfaitement dans les L adoption du terme cataphore a eu pour effet de rel guer au second plan voire m me parfois de masquer totalement le fait qu il s agit d anticipation Kesik 1989 27 en est tout fait co
248. lit poli tique d s la mise en titre Le paratexte dans son ensemble constitue ici une ar ne o tout le programme id ologique du journal est d j affich De la presse quotidienne d information l hebdo madaire satirique analys ici on pourrait dire que le discours v hi cul dans les gros titres passe d une nonciation objectivis e 235 FRAN OISE SULLET NYLANDER une nonciation subjectivis e Moirand 2003 o sont v hicul s sur le mode de l allusion un grand nombre d opinions Contrai rement la presse d information quotidienne le paratexte journalis tique ne se limite pas la zone de l v nement rapport mais il op re pleinement dans celle de l v nement comment Charaudeau 1997 l v nement en question tant le plus souvent un discours politique Comme l affirme Authier Revuz 1995 796 Le Canard encha n par la pratique des calembours et des jeux de mots fait jaillir du dessous ou de l envers des mots d autres mots d autres sens venant bousculer la surface monos misante du dire visant faire surgir l envers cach de la com die sociale derri re sa respec table apparence Chaque unit textuelle du journal surtitre titre intertitre dessin caricature article du haut au bas de la pyramide que cons titue la page de journal participe pleinement cette entreprise de d construction du sens des mots des diff rents a
249. lle d une phrase transitive directe sujet verbe objet sugg re iconiquement l existence d un rapport direct perceptif ou exp rienciel entre les r f rents de No et de Ni Ainsi s explique pourquoi on dira sponta n ment 37 a une femme alors que 37 b appara trait moins natu rel dans la m me situation Le m me type d explication s applique au caract re imm diat de notre exp rience gustative d une sauce ou de celle psychosensorielle de nos propres tats internes 38 Je trouve votre sauce trop pic e 38 a Je trouve que votre sauce est trop pic e 39 Je me sens un peu fatigu ce matin 39 a Je sens que je suis un peu fatigu ce matin A contrario des verbes comme constater observer v rifier d montrer prouver etc qui excluent l existence d un rapport exp rienciel direct entre le sujet opinant et l objet de son constat n ac ceptent pas ou difficilement d tre compl t s par une PAR mais au contraire s accommodent d une compl tive attributive qui dissocie grammaticalement le sujet ench ss dans la compl tive de celui du verbe r gissant 40 Paul a d montr la terre ronde 40 a Paul a d montr que la terre est ronde 41 Pai constat la chambre vide 41 a J ai constat que la chambre tait vide On peut expliquer de fa on analogue Riegel 2001 549 la diff rence interpr tative observ e par Ruwet 1982 154 entre Ph dre croit qu il est
250. lle montre que l on ne peut se contenter de poser qu il s agit d un d monstratif cataphorique parce qu il annonce une rela tive identificatoire du r f rent vis La relative des d monstratifs cataphoriques sp cifiques ne joue pas le m me r le que la relative cataphorique des descriptions d finies correspondantes Le N rela tive Le ph nom ne est beaucoup plus complexe que ne le dessinent les analyses du type de celles de Wilmet et les approches en termes de pr sence du r f rent voqu es ci dessus Voyons pr sent ce qu il en est des d monstratifs catapho riques g n riques Les commentateurs nous l avons soulign leur associent galement une contrainte de notori t de familiarit ou encore d exp rience partag e La cat gorie introduite est fond e sur une exp rience partag e par les interlocuteurs Gary Prieur 2001 232 Le d monstratif marque ainsi dans 5 J aime ces longs cigares italiens que fume Clint Eastwood dans les westerns spaghetti 133 GEORGES KLEIBER qu il est notoire que Clint Eastwood fume un certain type de cigares dans les westerns spaghetti tant donn la c l brit des westerns spaghetti dans lesquels a jou Clint Eastwood et le r le marquant de l acteur dans ces films le locuteur peut raisonnablement tabler sur le fait que l interlocuteur a probablement vu ces films au moins un qu il peut donc se rappeler l image de Clint Eastwood fumant
251. logie des plus anciennes chartes langue dociennes Stockholm 1968 185 pages Ingemar Bostr m La morfosintassi dei pronomi personali sog getti della terza persona in italiano e in fiorentino Stockholm 1972 182 pages Bertil Maler A Biblia na Consola am de Samuel Usque 1553 Stockholm 1974 107 pages Bertil Maler Ett gammalt spanskt sk despel om drottning Kristi na och Karl X Gustav Francisco Bances Candamo K rlekens bel ning Quien es quien premia al amor Stockholm 1977 175 pages Gustaf Holm r Le D bat du Faucon et du L vrier Stockholm 1978 62 pages Karl Johan Danell Remarques sur la construction dite causative Faire laisser voir entendre sentir Infinitif Stockholm 1979 123 pages Inge Bartning Remarques sur la syntaxe et la s mantique des pseudo adjectifs d nominaux en francais Stockholm 1980 176 pages 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 Ingemar Bostr m Anonimo Meridionale Due libri di cucina Stockholm 1985 136 pages Magnus R hl Ur den svenska trecentobildens historia Tv stu dier r rande framf r allt Dante Divina commedia och Inferno V Stockholm 1986 114 pages Jane Nystedt Michele Savonarola Libreto de tutte le cosse che se magnano un opera di dietetica del sec XV Stockholm 1987 332 pages Jane Nystedt Le opere di Primo Levi viste al computer Osserva zioni stilo linguistiche Stockholm 1993 80 p
252. lus par le contexte ant rieur imm diat puisqu il n y a pas comme dans le cas de 12 un ant c dent four nissant le r f rent n cessaire l appariement exig par le d mons tratif Le contexte est pourtant vital la saturation r f rentielle est effectu e non pas par le contexte amont mais par le contexte post rieur plus pr cis ment par la relative subs quente qui en aval compl te le d monstratif Comme tous les commentateurs lont 126 GEORGES KLEIBER relev la relative ou un constituant propositionnel comme dans les nonc s 13 14 semble un ingr dient n cessaire du tour 13 Et sur son visage parfaitement cisel planait l ombre de cet oncle d capit pour avoir conspir contre Richelieu Pujade Renaud La Nuit la Neige cit par Gary Prieur 1988 47 14 I alluma un de ces cigares comme en fume Clint Eastwood Gary Prieur 2003 La preuve en est que sa suppression dans 1 8 rend l emploi du d monstratif bancal les nonc s 15 suscitant une interrogation identificatoire du type Quel N quel prof quels sifflements aigus quel montagnard ou C est qui le montagnard quel aigle quels longs cigares italiens quels adolescents quelles fi gures heureuses quel accablement 15 Tu te souviens de ce professeur de math Il faisait tr s froid La nuit n tait pas venteuse et on n entendait pas ces sifflements aigus Comment donc tait
253. malade et Ph dre se croit malade ainsi que la bizarre rie de Je me crois malade Du coup on comprend aussi pourquoi l alternance dispara t au profit de la PAR lorsqu une proposition attributive est l objet d un verbe recteur soit causatif pur faire laisser rendre Adj mettre GP garder etc ou causatif sp cifique lorsque son sens lexical pr cise le type de l action causatrice du r sultat voqu par la PAR 41 MARTIN RIEGEL couronner d clarer lire instituer nommer porter promouvoir reconna tre etc 42 Ca a rendu Paul furieux gt 42 a a a t cause a fait que Paul est devenu furieux 43 Ca a mis Paul en col re lt gt 43 a a a t cause a fait que Paul s est mis en col re En effet ces constructions instaurent par d finition un rapport cau satif direct entre le r f rent de No et celui de Ni respectivement agent causateur et entit affect e ce qui impose le sch ma du rap port transitif entre No et N1 sugg r iconiquement par la PAR Ce rapport de causation directe fait partie int grante du sens lexical des verbes causatifs sp cifiques souvent performatifs qui d notent en plus le type de l activit causatrice appliqu e Ni et dont la PAR est le r sultat 44 Il a t nomm pr fet d un d partement m ridional 45 On l a bombard pr sident du conseil scientifique 46 On l a promu colonel sacr roi ordonn pr tre 47 Sa femme l a
254. mantiques Linguisticae investiga tiones X 1 pp 85 130 Loufrani Claude amp Roubaud Marie No lle 1990 La notion d ap proximation langage ordinaire langage pathologique Recher ches sur le fran ais parl 10 pp 131 142 Loufrani Claude 1990 De l art de tourner autour du mot Analyse de discours de locuteurs class s comme aphasiques A x en Provence Universit de Provence Th se de doctorat Nespoulos Jean Louis 1980 De deux comportements verbaux de base r f rentiel et modalisateur De leur dissociation dans le dis cours aphasique Cahiers de psychologie 23 pp 195 210 Nespoulos Jean Louis 1980 Le manque de mot et ses manifestations Cahiers du Centre interdisciplinaire des sciences du langage 2 Universit de Toulouse Le Mirail pp 97 115 Roubaud Marie No lle 1987 L approximation lexicale Universit de Provence D partement de linguistique fran aise M moire de ma trise Roubaud Marie No lle amp Loufrani Claude 1993 La syntaxe c est ce qui reste quand on a tout oubli La syntaxe comme outil de descrip tion syntaxique Recherches sur le fran ais parl 12 pp 85 113 Tran Thi Mai 2000 la recherche des mots perdus tude des strat gies d nominatives des locuteurs aphasiques Universit de Lille III Th se de doctorat 198 DOMINIQUE WILLEMS Ulatowska Hanna K North Alvin J amp Macaluso Haynes Sara 1981 Production
255. march 5 Il est arriv 6 On l a cru disparu en montagne Je m int resserai aux tournures dans lesquelles ils sont les seuls l ments verbaux comme dans 7 11 7 Arriv au bord de la falaise il s est arr t 8 Une fois arriv il s est arr t En Wendy Ayres Bennett rappelle quel point les crivains de la Renaissance ont voulu favoriser les constructions de participes pass s d tach s imitant les ablatifs absolus du latin comme le faisait Rabelais Les lettres dict es et sign es Gandgouzier ordonna que Ayres Bennett 1996 146 90 CLAIRE BLANCHE BENVENISTE 9 L affaire termin e il a disparu 10 Une fois la t che finie il s est repos 11 Je viendrai entendu Les exemples seront pris dans des corpus de fran ais parl Corpus d Aix utilis avec le logiciel XCOR de J P Adam dans des articles de presse et dans les grammaires usuelles Le terme de fran ais parl n implique pas qu il s agit de langage familier les corpus consult s contiennent des prises de parole diversifi es priv es et publiques formelles et informelles correspondant plusieurs types d usages de la langue qui permettent de mesurer la vitalit de cer taines tournures grammaticales 2 Quelques d limitations 2 1 Les usages Le classement des usages ne sera pas fait ici de fa on rigoureuse car il y faudrait de grands corpus bien chantillonn s dont nous ne di
256. mas amp Joly Andr 1979 Le syst me de la deixis Esquisse d une th orie d expression en anglais Mod les linguistiques 1 pp 97 157 Gary Prieur Marie No lle 1998 La dimension cataphorique du d monstratif tude de constructions relative Langue fran aise 120 pp 44 51 Gary Prieur Marie No lle 2001 GN d monstratifs a r f rence g n ri que une g n ralit discursive French language studies 11 pp 221 239 Gary Prieur Marie No lle 2003 La distinction d un l ment dans une classe discursive tude des GN de forme un de ces N qui P Combettes Bernard Schnedecker Catherine amp Theissen Anne ds Ordre et distinction dans la langue et le discours Paris Champion pp 217 231 Gary Prieur Marie No lle amp Noailly Mich le 1996 D monstratifs in solites Po tique 105 pp 111 121 Haruki Yoshitaka 1990 Le d monstratif de notori t en fran ais moderne Gengo Bunka Kenky 16 Universit d Osaka pp 77 95 Hawkins John A 1978 Definiteness and indefiniteness A study of re ference and grammaticality prediction London Croom Helm Henry Albert 1991 Anaphore cataphore et phore Travaux de linguistique 22 pp 121 125 Imoto Hidetake 2000 La relation entre le sens d monstratif et l effet de sens de notori t Bulletin d tudes de linguistique fran aise 34 pp 14 26 Kesik Marek 1989 La cataphore P
257. me verbe de perception olfactive avec pour sujet l origine de l odeur et pour compl ment la nature de l odeur on passerait de cela sent la sueur cela sent l effort par synecdoque Alors le compl ment peut tre compris comme renvoyant au type et on peut justifier ainsi le sin gulier Sur deux points on semble plus proche de faire que de jouer comme avec le verbe faire on peut rencontrer ici dans le compl ment direct un d terminant possessif dont la personne grammaticale renvoie au sujet leur vs son sa 17 Ces gentilshommes de province qui sentaient encore plein nez leur monarchie Barbey d Aurevilly 18 Justin fl chit le genou dans un geste charmant qui sentait un peu son th tre et il demanda la permission de lui baiser le bout des doigts Duhamel 19 Le saint homme faisait des r flexions dont M Maupin l a n des Alexandre qui sentait assez sa boutique ne semblait pas toujours appr cier l propos Aragon La Semaine Sainte 20 Certain enfant qui sentait son college La Fontaine Fables 21 Tout cela sent un peu sa com die Moli re 22 Tu as une vie moins canaille que la mienne et qui sent plus son gentilhomme Flaubert 15 A a Les exemples propos s sont tous de troisi me personne mais on pourrait sans aucun probl me avoir modifiant la citation de Flaubert Toi tu sens plus ton gentilhomme 16 x r Le renfort
258. ment met en jeu chaque fois un l ment interm diaire diff rent respectivement le locuteur et la place englobante qu il occupe au moment o 1l prononce l occurrence de cette voiture le geste du lo cuteur concomitant l nonciation de l occurrence de cette voiture la surface de la vitre de la voiture sur laquelle est inscrite l occurrence de cette voiture et la mention ant rieure de la voiture contigu l occurrence de cefte voiture Troisi me cons quence r f rence d ictique et r f rence g n rique ne sont plus incompatibles comme on peut le penser de prime abord tant donn que comme nous venons de le voir ce n est pas le r f rent vis qui doit tre reli l occurrence du d monstratif mais uniquement l l ment qui m ne au r f rent C est dire que l on peut fort bien concevoir un processus d ictique ou token r flexif pour effectuer une r f rence g n rique l occurrence d monstrative est reli e spatio temporellement un l ment interm diaire qui est tel qu il fournit l acc s au r f rent g n rique vis Le processus lui m me parce qu indexical est donc en quelque sorte particulier ou sp cifique mais l aboutissant r f rentiel est une entit g n rique Il n y a rien d tonnant cela tant donn comme Kleiber amp Cette variation possible de l l ment interm diaire conduit la distinction entre symboles indexicaux
259. ment dans le courant de la linguistique interactionnelle 1 Introduction L explosion de la quantit d informations chang es par ordinateur n a pas pu passer inaper ue pour qui que ce soit Celui qui d sire faire l analyse de discours crits quasi publics quasi intimes est servi en quantit illimit e et les sujets explorer ne manquent pas L objectif de cet article est de discuter les possibilit s de re cherche qu offre le genre discursif du t chat Je pr senterai bri ve ment les conditions de production auxquelles le t chat est soumis ainsi qu un bref survol des travaux ant rieurs Il s agira notamment de synth tiser le type de recherches qui a t fait plut t que de dis cuter des tudes sp cifiques Ensuite je ferai quelques remarques sur 255 Coco NOR N les strat gies linguistiques mises en place pour l laboration de la communaut virtuelle du t chat Le terme chat sera utilis pour le discours tenu entre les utili sateurs Je parlerai de site internet pour le site qui propose plusieurs salons c est dire plusieurs espaces virtuelles dans lesquelles on entre pour t chatter 2 R flexions sur la mise en place d un corpus t chat 2 1 Choix de corpus Il va de soi que le t chat ne peut pas tre consid r comme un genre discursif homog ne Bien que le moyen de communication soit le m me et que les conditions de r ception et de production restent stables l
260. mesure les apprenants tr s avanc s r f rent aux v nements visionn s l instar des locuteurs de leur LC ou sont encore sensibles aux pr f rences de leur L1 Les comparaisons portent sur un groupe d apprenants francophones n 25 et un groupe de germanophones n 21 de l anglais langue disposant du marquage aspectuel imperfectif Elles portent aussi pour certaines sc nes sur des apprenants n erlandophones du fran ais n 24 deux langues ne disposant pas du marquage grammati calis de l aspect imperfectif L analyse s appuie sur les productions des locuteurs natifs de l allemand n 20 du fran ais n 34 et de l anglais n 20 comme base de comparaison aux productions en L2 Ces populations partagent les m mes caract ristiques que celles d crites dans l exp rience pr c dente En se basant sur les r sultats pr c demment voqu s o l on avait constat l affinit des marques de l imperfectif avec des verbes renvoyant des activit s et l affinit des marques du pr sent avec des proc s born s et nantis de compl ments circonstanciels nous avons dans un premier temps v rifi le degr de condensation versus 167 MONIQUE LAMBERT de segmentation de l v nement en micro proc s selon les types de situations Les r sultats portant sur des sc nes offrant une alternative entre la s lection d un verbe 1 tat ou 2 tats cf Carroll ef alii para tre 2005 montrent q
261. mm diatement le probl me de l appariement r alis Si ce n est pas avec un r f rent suppos notoire avec quel r f rent se fait alors l appariement r clam par le d monstratif Il ne peut s agir de la seule sous classe ou sous ensemble N relative S il en allait ainsi le SN d monstra tif ces N qui P quivaudrait au SN d fini correspondant Les N qui P et l on n aurait d ailleurs toujours pas d appariement La comparai son avec l article d fini fournit la solution la diff rence du d fini le d monstratif pr sente la sous classe construite N qui P comme un genre un type de N particulier et non comme une simple sous classe de N Si la relative d coupe une sous classe l emploi du d monstratif l rige en genre type ou sorte de N particulier La d li mitation op r e par la relative se trouve promue au rang de genre ou type par l interm diaire du d monstratif genre ou type qui d passe ainsi la sous classe d coup e en acqu rant l homog n it qualitative d finitoire du genre ou du type que ne poss de pas la sous classe de d part L id e sous jacente cette op ration de promotion au statut de genre est que la sous classe d limit e par la relative m rite de former un genre ou une cat gorie de N particulier Et du coup cette diff renciation entre la sous classe N qui P et le genre de N parti culier qu en fait la saisie d monstrative fournit aussi l ap
262. mme quelques plusieurs chaque tout ou num raux deux trois quatre etc tant t des qualifiants tant t encore des quantiqualifiants additionnant les r les des quantifiants et des qualifiants mon par ex le qui m appartient ce par ex le que je montre Ce sont d sormais les qualifiants qui vont retenir notre atten tion Ils ont en commun de restreindre l extension de l ensemble un sous ensemble soit qu ils se contentent de cette mission les qualifiants stricts soit qu ils ajoutent une pr cision personnelle les qualifiants personnels mien tien sien ou num rale les quali fiants num raux premier deuxieme troisieme Ce qui pr cede permet de poser le probl me de la place de l pith te en toute rigueur Sont concern s les qualifiants stricts ou plus exactement ceux d entre eux qui ont la nature d adjectif et que la grammaire scolaire nomme ou nommait adjectifs qualifica tifs grand petit beau jeune vieux plus les anciens adjectifs 59 MARC WILMET ind finis autre et m me les participes pr sents r put s ad jectifs verbaux dans notre vocabulaire des participes 1 domi nante adjectivale et les participes pass s employ s sans auxi liaire des participes 2 Ne sont pas concern s les qualifiants de nature nominale en construction directe une veste marron un fauteuil Voltaire le roi Louis
263. mme tels en francais parl Mais il faut nuancer En examinant de plus pr s ce qu on entend par d tach on voit que tous les participes pass s valeur r sultative peuvent s utiliser dans ce type de constructions pour peu qu ils soient ac compagn s d l ments de type adverbiaux une fois peine aussi tot m me que j analyse comme des stabilisateurs Blanche Benveniste 1998b On peut dire que dans la langue parl e des conversations ces participes pass s ne se construisent pas facile ment en position d tach e sauf s ils sont accompagn s de ces l ments qui stabilisent la tournure Mais comme ces stabili sateurs ressemblent des l ments introducteurs du type des pr positions adverbes conjonctions s agit il encore de d tache ment Deux exemples permettent de faire contraster les usages sur ce point En 36 c est un avocat qui parle il utilise le participe pass termin dans une construction d tach e sans l appui de stabi lisateur Il s agit d un usage de parole publique 36 Le repas termin Leduc aide son pouse tout d barrasser Avoc 34 8 Dans l exemple 37 c est une secr taire qui parle un ami dans un exemple typique de parole priv e Elle utilise le m me participe pass termin dans une construction d tach e mais cette fois stabi lis e par peine 37 peine ce travail termin d ailleurs il s en p
264. mp Kleiber 1994 70 GEORGES KLEIBER amp ANNE MARIE BERTHONNEAU petite dame ce qu elle veut c est parce que l imparfait rend sa demande moins forte l att nue introduit une distance vis vis de la petite dame et de la situation r elle Idem pour le je voulais vous demander un petit service l imparfait att nue la demande du locu teur en la d calant de telle sorte qu elle appara t moins exigeante que si elle tait formul e au pr sent 2 1 En termes de distanciation nonciative La rupture ou distance instaur e varie comme soulign selon la conception que l on se fait de l imparfait Si l option de l imparfait est non temporelle c est une distanciation nonciative qui peut ap para tre comme chez Lebaud 1991 68 par exemple pour qui avec l imparfait forain de Et la dame qu est ce qu elle voulait le locuteur ne s adresse pas directement a dame par la conjonc tion de la 3 personne et de l imparfait il s efface en tant que sujet il ne s oppose pas je et l imparfait comme dans Je venais vous demander si vous ne pouviez pas baisser un peu le son marque une absence de prise en charge de son dire Lebaud ajoute que Et la dame qu est ce qu elle voulait correspond un d centrage radi cal de l nonciation de l nonciateur vers le co nonciateur Lebaud 1991 68 2 2 En termes de d calage ou d placement temporel Les analyses qui ne re
265. mpeuse de pronom la fois par la base nom puisque le pronom ne remplace pas obligatoirement un nom mais un adjectif une phrase enti re et surtout par le pr fixe pro 1 la place de les repr sentants 2 tenant lieu de les nominaux 3 avant l approche pronominale de Blanche Benveniste et Van den Eynde fait du pronom une bauche de nom mais en limine du coup un certain nombre de pr tendants l gitimes comme le plu sieurs de Plusieurs ont r ussi Ma solution Voir dans le pronom un syntagme nominal syn th tique donc l liminer en tant que classe en distinguant selon qu ils affichent ou non des ressemblances avec un syntagme nomi nal complet des pronoms accidentels et des pronoms essentiels Les pronoms accidentels se divisent leur tour en conserva teurs effa ant le noyau nominal du syntagme en conservant le ou les d terminants par ex Plusieurs candidats ont r ussi gt Plu sieurs ont r ussi sans oublier des ph nom nes d accompagne ment par ex le en dit partitif de J ai rencontr plusieurs candi 56 MARC WILMET dats gt J en ai rencontr plusieurs et novateurs modifiant en profondeur le d terminant par ex Pr te moi ton livre gt Pr te moi le tien ou Passe moi ce livre gt Passe moi celui l Les pronoms essentiels illustreraient de leur c t deux types 1 au sens propre du terme des ind finis les relatifs interrogatifs qui q
266. n siste justamente en tener acceso a estos distintos c digos El pr ximo ejemplo ilustra la r pida implantaci n de vos en la sociedad rioplatense y la desfasada y desairada reacci n de una per sona de cierta edad ante usos impropios de vos y usted La mayor sorpresa la recibimos hace s lo siete a os Al entrar en una boutique en uno de los barrios m s elegantes de Buenos Aires cuando la vendedora nos lanz a boca de jarro Qu necesit s sentimos s bitamente como si nos hubieran desnudado Nuestra reacci n fue una mezcla de sorpresa y de indignaci n abandona mos el lugar diciendo No necesitamos nada de usted Hoy en d a en boutiques elegantes y cada vez m s en las me nos elegantes es costumbre que las vendedoras y los vendedores intercambien el vos familiar con sus clientes El fen meno es tan general que si en una tienda no somos tratados de vos sino de us ted sentimos que se nos percibe como tan terriblemente viejos y respetables como para no merecer el tratamiento informal Weinerman 1976 it licas m as Volviendo al tema de la publicidad es obvio que en los anuncios se buscar n los mecanismos que resalten los aspectos positivos de los pronombres T irradia informalidad intimidad confianza compa erismo en fin la voz del anuncio se acerca a ti te ofrece algo Usted por el contrario irradia respeto estatus exclusividad forma lidad en suma se trata de una voz respetuosa de
267. n l a vu ont int ress sp cifiquement Inge Bartning et Mats Forsgren Ainsi le volume s ouvre t il par un article de Martin Riegel consa cr aux constructions traditionnellement dites attributives Apr s avoir retrac l histoire du terme attribut et l avoir mis en relation avec ses correspondants anglais et en allemand l auteur en propose une d finition associative couplant forme et contenu qui re groupe la gamme des pr dicats non verbaux adjectivaux nominaux pr positionnels etc qu ils soient copulatifs ou r duits c est dire sans copule S appuyant sur un grand nombre d exemples il montre que l un et l autre sont les deux r alisations fondamentales de la pr dication attributive dans la phrase simple Jolie ta cravate Heureux les simples d esprit Paris enfin libre ou lorsqu elles sont ench ss es dans une phrase complexe J ai trouv que ton article tait int ressant On boit le riesling frais mais pas glac Il a les yeux bleus Cette d finition et les analyses qu elle taie font l co nomie des dispositifs elliptiques et transformationnels notamment a mont e du sujet ench ss caract ristiques des traitements clas siques qui d rivent la proposition attributive r duite de sa forme copulative Le deuxi me article du volume est crit par Marc Wilmet et d j travers le titre Nouveau plan pour une nouvelle grammaire ou plan nouveau pour u
268. n adjectif pith te ou un autre modificateur sans processualit quel que soit son degr de pr cision ne suffit absolument pas assurer le fonctionnement du d monstratif comme le prouvent les s quences 16 qui donnent lieu la m me incompl tude que celles de 15 16 Tu te souviens de ce professeur de maths chauve de trente cing ans Il faisait tr s froid La nuit n tait pas venteuse et on n entendait pas ces sifflements aigus et myst rieux Comment donc tait il ce vieux montagnard pauvre et malade Tout coup elle aper ut une mouette qui traversait le ciel em port e dans une rafale et elle se rappela cet aigle aux ailes ma Jestueuses 2 Et sur son visage parfaitement cisel planait l ombre de cet oncle adorable et ador Tous les ducateurs s accordent se plaindre de ces adolescents mal duqu s Et puis il commen ait sentir cet accablement douloureux Pourquoi un adjectif ne suffit il pas alors qu une relative ou un constituant propositionnel fait l affaire Ce fait plut t nigmatique m rite explication Nous y reviendrons dans notre deuxi me partie Pour le moment nous nous arr terons sur le r le et la place de la relative Comme celle ci fournit l l ment sans lequel le d mons tratif reste incomplet et qu elle se trouve non pas avant le d mons tratif mais plac e apr s on comprend pourquoi ces d monstratifs ont pu tre appel s cataphoriques
269. n biunivoque entre la forme linguistique et l action de pr venir cette action tant en effet produite travers l ensemble des nonc s du tableau Si nous reprenons le calcul et corrigeons le nombre de ce qui doit compter comme un avertissement et donc tre mis dans le nu m rateur on arrive a 17 190 8 94 Il semblerait ainsi que le r alisateur pr vienne explicitement ses cadreurs avant environ 9 des commutations effectivement produites Ceci constitue en effet le r sultat final de nos calculs statistiques Remarquons pourtant que cette fraction n est pas une r ponse non probl matique la question que nous avons pos e au d but de cette section Est ce que l quipe travaille bien ensemble puisqu un pourcentage assez faible des commutations est annonc Ceci reste en effet sp culatif et nous 285 MATHIAS BROTH pensons l instar de Schegloff qu il n est pas du tout vident que ce calcul en vaille la peine cf Schegloff 1993 115 116 6 Ebauche d un traitement qualitatif de l action de pr venir Dans cette derni re section analytique nous essayerons de montrer qu on pourrait pousser l analyse un peu plus loin que les observa tions g n rales pr sent es sous forme d une fraction dans la section 5 La fraction obtenue ne nous renseigne en effet en rien si l on veut r pondre une question comme Comment se fait il que le r alisateur pr vienne les cadreurs seulement av
270. n classe proposition de l abb Girard au XVII si cle im pose la mise au point de nouveaux crit res 35 MARC WILMET Pour ma part j ai recours aux deux m canismes de l exfension hors discours et de l incidence en discours l une et l autre consistant mettre en rapport virtuellement l extension ou effecti vement l incidence un mot apport avec un mot support Disons pour faire bref que le nom a une extension imm diate il n attend pas de support tranger lui m me tandis que l adjectif et le verbe rel vent de l extension m diate l adjectif beau ou le verbe manger sont en attente d un support L incidence jouant ensuite rendra compte des changements de classes le nom acqu rant par exem ple une incidence externe dans la g n ration Mitterrand adjectif et le verbe acqu rant de leur c t une incidence interne dans le beau de l affaire ou le manger et le boire etc je passe les d tails qui nous d tourneraient de l objectif Le probl me qui se pose alors est celui du pronom variable en nombre et en genre mais aussi parfois en personne semblant ici partager l extension imm diate du nom les pronoms dits nomi naux par ex Personne n est venu l l extension m diate des adjectifs les pronoms dits repr sentants par ex Plusieurs ont r ussi Que r soudre Je n aurai pas l outrecuidance d insister sur l tiquette double ment tro
271. n impose un autre Dans chaque texte jouant sur les mots ces deux contextes sont entrem l s et il est souvent d licat de les distinguer Le processus interpr tatif peut en outre s av rer bien diff rent en fonction du proc d par lequel le jeu de mots est produit et selon qu il porte sur un seul signifiant ou plusieurs Comme l af firme Jeandillou 2003 39 40 dans le jeu de mots c est moins le sens ou la r f rence qui para t gouverner le discours que le signifiant et les virtualit s associatives dont il est porteur Nous traiterons galement d un type de jeu de mots plus sp ci fique le d figement Sullet Nylander 1998 lequel est bas sur un figement Il peut s agir d un figement linguistique c est dire une locution ou phrase fig e dont on ne peut changer les termes sans changer le sens et de facto produire divers effets de sens Le terme figement linguistique est utilis ici dans le m me sens que Rey amp Chantreau 1993 lorsqu ils emploient les termes expressions et 5 Cet ouvrage nous a galement servi de point de d part th orique pour notre tude des jeux de mots et des d figements la Une de Lib ration 1973 2004 Sullet Nylander 2005 Ce terme est aussi employ par Fiala amp Habert 1989 et par Rastier 1997 224 FRAN OISE SULLET NYLANDER locutions Ces syntagmes forment une unit plus ou moins m mori s e telle quelle Ainsi le titre de Lib ration du 2
272. n objet autonome d crit partir de crit res ext rieurs mais comme une pratique sociale qui est d finie par les membres impliqu s dans l interaction et par la situation dans laquelle l interaction se d roule Un change verbal est avant tout une interaction entre tres humains et chaque l ment linguistique est d termin par le fait qu il fait partie d une activit sociale Cette activit qu est la conversation est r gie par une structure o r gne l ordre en d autres termes l exploitation d une forme linguistique ou d une construction syntaxique ne constitue pas des faits accidentels la base de cet ordre il y a deux principes celui de la tempo ralit et celui de la s quentialit Il s ensuit qu un l ment de la conversation ne peut jamais tre analys hors contexte mais doit tre consid r en temps r el comme un composant du processus de construction de l interaction C est pourquoi la t che de l analyste est d adopter une perspective int rieure en essayant de d gager les normes vers lesquelles s orientent les participants de l interaction Le t chat se pr sente comme un objet de recherche excellent 259 Coco NOR N puisque toute activit et toute norme se manifestent linguistiquement et non pas dans un contexte extra verbal ou verbal au del de la port e de l observateur La plupart des salons offrent la possibilit d aller en PV c est dire d ouvrir
273. nants s lectionneraient les cat gories de la L2 pour les adapter progressivement l organisation discursive de la L2 ou alors allons nous constater l usage de formes de la L2 pour remplir les fonctions de la LI Le dispositif m thodologique labor pour explorer le r le de l aspect imperfectif offre des l ments de r ponse ces interroga tions Nous r capitulons dans la section 2 les tudes portant sur le compte rendu d un film et dans la section 3 les premiers r sultats portant sur le compte rendu de vid o clips 3 Organisation des textes m thodologie et r capitulation des tudes 3 1 Dispositif m thodologique La t che analys e consiste raconter un court m trage pr sentant un personnage en sable la recherche d eau condition de sa survie Cette qu te l entra ne dans cinq mondes hostiles o il se trouve me nac par des l ments de l environnement comme des papiers pro jet s par le vent des rochers des machines Les tentatives r p t es du bonhomme de sable pour parvenir recueillir de l eau dans cha cun des mondes et les agressions successives d l ments hostiles pr tent ce film un aspect r p titif qui permet d appr cier la r gula rit dans les codages et dans leur fonction Le corpus est constitu de 20 30 r cits de locuteurs par groupe de natifs anglophones germanophones et francophones et de deux groupes d apprenants avanc s germanophones 20 et fran
274. nc comme interm diaire et conduit au r f rent concern Le deuxi me groupe d articles traite plus particuli rement de l acquisition des langues une discipline qui constitue la pr occupa tion majeure de Inge Bartning actuellement ce groupe englobe trois articles du volume Dans le premier d entre eux Monique Lambert se pose la question de savoir pourquoi les apprenants adultes avan c s ne parviennent pas atteindre la comp tence des locuteurs na tifs Elle se r f re aux travaux de Inge Bartning et constate que l in t r t pour les stades avanc s des apprenants est relativement r cent Cet article est centr sur la construction de discours longs par des non natifs et concerne des r cits d apprenants germanophones et francophones ayant l anglais comme langue cible Ces r cits sont compar s ceux des natifs de l anglais de l allemand et du fran ais Les comparaisons ont mis en vidence entre autres des diff rences selon les langues dans la s lection et l organisation de l information ainsi que l identification de l influence des principes organisation nels de la langue source m me chez des apprenants tr s avanc s 19 GUNNEL ENGWALL Clive Perdue est l auteur du deuxi me article du groupe traitant de l apprentissage des langues Dans sa contribution 1l rend compte des r sultats se rapportant l acquisition du fran ais par des adultes Il rend hommage aux tudes de Inge Bart
275. nde 2 3 05 04 13 une note interne demandant Comment r agissez vous au commentaire de la Maison Blanche disant que votre Palme d or prouve que les Etats Unis sont un pays libre Il sera tenu un registre indiquant la confession des l ves Jacques Chirac a co sign le 20 septembre 2003 une lettre destination de Bruxelles s inqui tant d une r glementation trop bureaucratique l encontre de l industrie chimique Le Monde 208 ODILE HALM Y ne pouvait pas b n ficier de la loi du 15 juin 2000 instaurant l appel des verdicts d assises Le Monde 2 3 05 04 13 Fran ois Fillon a remis une copie largement corrig e sur les modalit s d application de la loi interdisant les signes religieux ostensibles l cole Le Monde 2 3 05 04 13 Apr s avoir institu un moratoire interdisant les adoptions internationales La presse internationale publie aujourd hui la une la m me photographie montrant cet norme tube d acier et de verre ainsi que son voile de b ton cras terre sur le tarmac Les Etats Unis et la Grande Bretagne devaient d poser lundi 24 mai au Conseil de s curit de l ONU New York un projet de r solution organisant le transfert du pouvoir en Irak C est chez lui que sont confectionn es les banderolles ren dant hommage aux martyrs La France a ignor un rapport militaire pr conisant d va cuer Dien Bien Phu L OMS a publi une re
276. ne grammaire nouvelle il fait une lo quente allusion la th se de Mats Forsgren Il s agit donc de la place de l pith te en fran ais contemporain que Marc Wilmet tu die en prenant comme point de d part l ordre non marqu du nom suivi de l adjectif Il examine l adjectif qualificatif cinq niveaux allant du niveau de l adjectif lui m me celui du discours ces ni veaux les effets provoqu s par la place de l adjectif sont analys s ainsi que les circonstances favorisant l ant position de l adjectif Il 17 GUNNEL ENGWALL montre entre autres par des exemples que les adjectifs postpos s sont plus autonomes que les adjectifs ant pos s qui eux peuvent tre neutralis s par leur position l aide d un conte linguistique de son propre cru o un certain Mats Uppsal joue un r le minent Marc Wilmet termine son article en nous faisant part de ses r flexions concernant le sort de tout linguiste qui creuse ardemment avec sa petite pelle pour trouver au bout du long tunnel une fragile lumi re de v rit Dans leur article Georges Kleiber et Anne Marie Berthonneau analysent un emploi particulier de l imparfait dit de politesse Ils s int ressent donc aux imparfaits utilis s dans les deux phrases sui vantes Qu est ce qu elle voulait la petite dame et Je voulais vous demander un petit service Les auteurs discutent d abord des des criptions faites par d autres ch
277. ne sont vraisembla blement pas les siens il ne veut pas passer pour un colier et il n en est pas un non plus l inverse en 20 cet enfant qui sent son coll ge est de fait un coll gien On peut penser que la diff rence s mantique entre le choix du d fini et celui du possessif serait la suivante le possessif autorise une interpr tation attributive au sens o en parlait Togeby si X sent son N c est aussi soit qu il est un N si le N en question d signe un r le humain soit que le lieu senti est bien le sien En d autres termes on voudrait dire par l que le rapprochement propos est appropri et justifi propos de celui dont on parle qu il n y a rien d accidentel ni d emprunt dans le rapprochement Cette nuance est particuli rement perceptible dans l extrait suivant de La Fontaine 24 Un vieux Renard mais des plus fins Grand croqueur de poulets grand preneur de lapins Sentant son Renard d une lieue Fut enfin au pi ge attrap La Fontaine dans D amp P VI p 613 Le d fini serait certes possible aussi dans ce cas comme dans tous les autres mais le choix par La Fontaine du possessif dit mieux que le comportement du renard est conforme ce qu on peut attendre du renard qu il est Alors que le d fini signale seulement une pa rent ventuellement al atoire et sans raison d tre le possessif marque fortement que la relation mise en place
278. nguiste 22 lt calile gt J ai eu la confirmation de mon passage en Premi re L Les utilisateurs lt Ambrosia gt et lt Taupe Prolixe gt avancent des contre arguments la proposition du linguiste m me s il n est pas question de refus explicite D une part selon lt Taupe Prolixe gt la langue qui caract rise un t chat int ressant observer se retrouve chez les jeunes de 18 25 ans 12 15 D autre part on vient de di viser le salon fait qui arrive lorsque le nombre d utilisateurs devient trop lev comme l avance lt Ambrosia gt 10 11 Par contre la d sapprobation de lt no gt c mort le voyeur est cat gorique Comme prolongement de l id e du respect de la vie priv e il y a cette id e de la participation la discussion Selon les us et cou tumes le parfait t chatteur participe activement la discussion et ne se rend pas coupable de rodage c est dire l observation in active La discussion doit tre un lieu de rencontre au premier degr dont le but principal est de discuter avec d autres par le moyen offert par l ordinateur 6 En guise de conclusion Le t chat est un objet de recherche de plus en plus tudi depuis la fin des ann es 90 Au d part les tudes concernaient surtout les conditions de production et de r ception ainsi que les traits caract ristiques de ce nouveau genre Au fur et mesure que le domaine du CMO s est largi de nou
279. ning et fait valoir l utilit de sa d finition des diff rents stades avanc s dans l acquisition d une seconde langue Les r sultats expos s provenant d apprenants d butants n ayant pas suivi de cours de langues illustrent comment m me les apprenants qui ne d veloppent pas de morphologie ver bale arrivent communiquer de mani re efficace Clive Perdue met galement l accent sur certains traits linguistiques chez des appre nants d butants qui avancent vers des stages post basiques Dans son article Dominique Willems tudie ce qu elle choisit d appeler la r cup ration plut t que l acquisition d une langue L examen porte sur les r cits oraux d un locuteur bilingue fran ais n erlandais atteint d une aphasie d un c t et d un locuteur de contr le de l autre Elle examine en particulier les structures c est et il y a dans leur fonction d outil de recherche d nominative Gr ce cette tude l auteur montre que les difficult s de d nomination lexi cale sont communes tous les locuteurs d une langue qu ils soient natifs apprenants ou aphasiques et que les strat gies pour y rem dier le sont galement m me si la fr quence et la dur e du ph no m ne peuvent varier On peut pourtant noter que l aphasique a ten dance g n raliser l emploi de c est au d triment de il y a dans la fonction pr sentative Il est galement int ressant de noter avec Do m
280. nne Tr vise 1986 178 CLIVE PERDUE 13 a Natif ils sont en train de sortir du bateau Bernarda non son tombe al sol de bateau b Alberto Ze swi afilje al ch mage c Alberto tous les gens ke j e d j dit c Alberto ma femme a aussi t l phon se et ilya marqueurs de la fronti re topique focus semblent donc dans les donn es analys es les premiers l ments recevoir une morphologie verbale fl chie et ce n est vraisemblablement pas une coincidence Des travaux r cents font une distinction entre la finitude s mantique et la finitude morphologique Dans la notion de finitude s mantique r sident deux op rations celle qui sp cifie les coordonn es spatio temporelles de l nonc et celle qui relie le focus de l nonc ces coordonn es Dimroth ef alii 2003 appellent ces op rations respectivement grounding et linking elles permettent au locuteur d asserter que le contenu de l nonc est valable par rapport aux coordonn es spatio temporelles Or c est cette derni re op ration qui est marqu e dans les donn es que nous avons vues par se et ilya Leur mor phologisation correspond donc au d veloppement du corollaire for mel morphologique de la finitude s mantique Ainsi la finitude morphologique est marqu e d abord sur ce qui repr sente en langue cible les auxiliaires verbaux et constitue le passage du lecte de base
281. nscient et s il pr f re le terme de cata phore celui d anticipation il n oubliera pas pr vient il de recourir au verbe anticiper pour caract riser le r le des expressions cataphoriques ee Voir aussi Lerat 1983 79 qui consid re la cataphore comme une ana phore inverse c est dire anticipante Il y a anticipation par repr sentant lorsqu un repr sentant ou une ellipse se rattachent 4 un signe nonc post rieurement Bally 1950 171 129 GEORGES KLEIBER conceptions classiques du d monstratif qui postulent une condition in praesentia pour les d monstratifs ils ne peuvent tre utilis s qu en pr sence de l objet soit dans la situation d nonciation em ploi d ictique ou situationnel soit dans le contexte linguistique an t c dent emploi anaphorique Il suffit d ajouter que cette pr sence linguistique peut tre post rieure en emploi cataphorique donc et la question des d monstratifs cataphoriques ou anticipants se voit apporter une r ponse satisfaisante par l hypoth se du d monstratif indicateur d un objet pr sent soit dans la situation extralinguis tique soit dans la situation linguistique Il en va galement ainsi dans d autres approches comme celles qui font de l adjectif d monstratif un article d fini un caract risant d ictique l l ment caract risant tant fourni en l occurrence par l endophore catap
282. nt Faut il chercher enregistrer le t chat des occasions et des du r es al atoires ou faut il trouver un syst me de s lection En ce qui concerne la dur e elle va d pendre de l objet d tude Si l tude concerne le d veloppement th matique la reformulation distance il est plut t int ressant de collectionner des extraits de plusieurs heures tandis que dans d autres cas il suffit d une demi heure plu sieurs jours d affil s Dans les deux cas il faut prendre en compte le fait que les salons ont un biorythme caract ristique avec des heures de pointes o le discours a un aspect tout autre que le dis cours plus lent et plus intime qui se d roule aux petites heures Ind pendamment du moment et de la dur e de l enregistrement il faut tenir compte de la temporalit de la communication On met souvent en avant les similarit s entre le t chat et la conversation or dinaire Karlsson 1997 Sveningsson 2002 Sveningsson ef alii 2003 123 139 Or on n a pas notre connaissance incorpor syst matiquement la temporalit comme param tre m me si par ailleurs on a t inspir par les travaux sur la langue parl e En terme emprunt l analyse conversationnelle le silence peut tre contextualis En d autres mots si le rythme de la communication ralentit cela va influencer non seulement la forme linguistique des interventions mais galement les topiques abord s De m me un
283. nt tiquet es groupe pr positionnel pr dicatif locatif ou temporel 31 MARTIN RIEGEL adverbe pr dicatif locatif ou temporel et groupe pr positionnel pr dicatif possessif Enfin la notion grammaticale d attribut appara t tradition nellement li e au marquage de sa fonction pr dicative par la copule tre ou par l une de ses variantes aspectuelles ou modales au point qu on a pu en faire le crit re principal d une d finition forc ment restrictive de la fonction attribut Or tous les termes dits attributifs fonctionnent galement comme des pr dicats notamment mais pas seulement dans les constructions dites attribut de l objet sans qu aucun terme copulatif ne marque leur lien pr dicatif avec leur sujet logique Contrairement celui de pr dicat assorti des sp cifications cat gorielles propos es plus haut le terme d attribut oc culte le caract re pr dicatif de tous ces attributs non copulatifs Ainsi tiqueter int ressant comme le pr dicat adjectival de l ob jet ton livre dans 10 est plus clairant car plus transparent que de le d clarer attribut de ce m me objet et indique d embl e l ana logie la copule pr s de cette construction avec la compl tive at tributive de 10 a 10 Pai trouv ton livre int ressant Je l ai trouv int ressant 10 a Pai trouv que ton livre tait int ressant J ai trouv qu il tait int r
284. nt donc tait il ce montagnard qui nous fit peur dans une ruelle Sartre La Naus e cit par Gary Prieur 1998 47 4 Tout coup elle aper ut une mouette qui traversait le ciel em port e dans une rafale et elle se rappela cet aigle qu elle avait vu l bas en Corse dans le sombre val d Ota Maupassant Une vie p 74 5 J aime ces longs cigares italiens que fume Clint Eastwood dans les westerns spaghetti Gary Prieur 2001 6 Tous les ducateurs s accordent se plaindre de ces adoles cents qui l on n a jamais dit non et qui du coup n ont plus de rep res ni de valeurs DNA 3 08 02 7 Il poss dait une de ces figures heureuses dont r vent les femmes et qui sont d sagr ables aux hommes Maupassant Une vie p 33 8 L on tait las d aimer sans r sultat et puis il commen ait sentir cet accablement que vous cause la r p tition de la m me vie lorsqu aucun int r t ne la dirige et qu aucune esp rance ne la soutient Flaubert Madame Bovary p 150 Nous n allons donc pas reprendre la question dans sa totalit mais comme l indique le titre l aborder sous l angle de la coordination r f rence et pr dication De fa on plus pr cise nous essaierons en effet d une part d expliquer ces emplois partir de la valeur d ictique ou indexicale qu on pr te au d monstratif et d autre part de montrer pourquoi la r alisation de la r f rence accomplie dans ces const
285. nte sur papier ou lectro niquement de par leur omnipr sence et leur qualit recon nue les dictionnaires jouissent aupr s de chacun du prestige conf r l arbitre Les n ologismes 16 L auteur des Fleurs bleues sait en effet manier la fantaisie verbale m lant le cocasse et la bonhomie Oueneau se fait comprendre de tous que l on soit tristouillet ou adepte du piqueupe ibid 52 Avisant la mine tonn e de sa grand m re il ajouta fac tieux Gavalda 74 Les d couvrant L a eut honte de sa gourmandise De forges soie 197 Bravant les convenances Nhu Mai se jeta dans les bras de L a ibid 330 Oubliant son pied bless il tenta de se lever ibid 339 Ppr en position m diane ins r entre le sujet et le verbe Les Parnassiens la suite de Leconte de Lisle et de H r dia cultivant l art pour l art et donc la perfection formelle oscillent entre la m fiance envers l inutile n ologisme diffus 2 5 3 ODILE HALM Y et s il le faut la cr ation du mot pr cis Les n ologismes 51 Et pourtant pendant plus de quatre vingts ans les colonia listes fran ais abusant du drapeau de la libert de l galit de la fraternit ont viol notre terre et opprim nos compa triotes Deforges soie 205 Ppr en position finale postpos au sujet verbe Le sens est non r sultatif dans les exemples de 14 14 Si Andr Breton Gracq ou Mandiargues ne sont gu re favo
286. o una relaci n de distancia y respeto con el consumidor Se ve que en la ret rica del lenguaje de los anuncios la elecci n de tratamiento refleja la cortes a posi tiva t y negativa usted tal como fueron definidos estos conceptos por Brown y Levinson en 1987 1 Introducci n Somos bombardeados constantemente por mensajes publicitarios hasta tal punto que es dif cil eludir su impacto Yendo en un avi n de Bilbao a Londres me puse a hojear las revistas que se encontra ban en la bolsa del respaldo de delante como hace todo el mundo y empec a mirar los anuncios Fruto de ese viaje son estas reflexiones sobre las formas de tratamiento en el lenguaje publicitario Esta pes quisa tiene un formato modesto dado que mayormente se basa en revistas espa olas publicadas por la compa a Iberia 241 JOHAN FALK Volviendo las hojas de esas revistas mirando anuncios de co ches lujosos mujeres superguapas y perfumes exquisitos me di cuenta de que eran mensajes dirigidos a mi Me apelaban a mi me hablaban con la imagen y el lenguaje con el fin de persuadirme En el mundo de los medios de comunicaci n el discurso suasorio ocupa un lugar central el lenguaje publicitario es por definici n persua si n alguien emite un mensaje con la intenci n de que yo destinatario act e de cierta forma comprando el producto El anuncio es una construcci n semi tica con fuerza ilocutiva evidente y con pretensiones perlocutivas De todo e
287. obe en cuir La derni re partie de la ligne 20 comen tu me trouves t moigne du fait que l utilisateur repr sente linguisti quement la situation discursive comme si les deux interlocuteurs taient physiquement pr sents 2 mdr r est Vabr viation de mort de rire 262 Coco NOR N 5 Construction de la communaut virtuelle Le groupe d utilisateurs d un salon tout comme n importe quelle communaut repose sur des normes et conventions qui lui sont pro pres Marcoccia 1998 tant donn que le t chat n est que du ver bal cela revient dire que ce qui se passe verbalement dans le salon correspond enti rement ce qui se passe dans la communaut vir tuelle puisque toute action est une action langagi re Les r gles et conventions qui r gissent la communaut peuvent tre plus ou moins explicit es Certains comportements sont tout fait interdits par l organisation qui g re le salon de t chat Ces inter dictions portent sur tout abus qui enfreint la loi juridique et dont les organisateurs doivent prendre la responsabilit Il est question de diffusion de publicit de l emploi d injures et d insultes discrimi natoires D autres r gles de comportement rel vent plut t d une ti quette tacite qui a comme principe de faciliter la communication 5 1 Formes de sanctions On peut distinguer quatre fa ons de r gler le comportement des uti lisateurs Un robot identifie automatiquem
288. oi sis pr sentent une criture relativement standard sans pr ten tion litt raire et offrent de plus un heureux m lange de dialogues discours et de r cit Les occurrences du Ppr dans ces trois types de texte sont clas s es et tudi es selon leurs fonctions 2 Les fonctions du Ppr Si l on excepte les cas de grammaticalisation o le participe pr sent s est fig en emploi pr positionnel ou conjonctionnel de type s agissant de concernant courant durant moyennant pendant que touchant venant de visant etc ou autre comme dans la tournure bout portant ou le cas ch ant le Ppr est susceptible d assumer cinq fonctions diff rentes savoir 1 membre de la p riphrase aspectuelle progressive aller Ppr de type aller augmentant 2 pr dicat d une construction absolue a pluie redoublant 3 pith te li e toujours postpos e son support nominal femme lisant 4 apposition dite aussi attribut libre traduction de fritt predi kat danois 5 attribut du compl ment d objet Ces cinq emplois ne sont pas galement repr sent s Je les tudierai dans cet ordre en comparant les trois types de textes choisis 2 1 Ppr membre de la locution progressive aller Vant L emploi du Ppr comme membre de la locution progressive aller Vant a quasiment disparu du fran ais moderne standard Selon 204 ODILE HALM Y Saskia Kindt cf Halm
289. oin de pr venir un cadreur ou non et si oui comment le faire Par exemple la cat gorisation en termes de cam ra sur pied versus cam ra portable est peut tre ren due pertinente par le r alisateur puisqu il pr vient la cam ra cinq des commutations venir beaucoup plus souvent que les autres ca m ras Par contre une cat gorisation en termes d ge ou de sexe ne semble pas justifi e car il ne nous a pas t possible d observer un traitement diff rent des cadreurs selon ces cat gories On voit ainsi que l action de pr venir r pond aux contingences de la situation la fa on dont les choses se d roulent ou sont organis es pour chaque situation pr cise 7 Conclusion Dans ce texte nous avons voulu faire trois choses D abord montrer que l analyse quantitative peut tre un outil pour l analyse interac tionnelle dans le sens o l empreinte digitale statistique ressor tissant un corpus donn peut servir comme point de d part d une tude qualitative sur le propre d une telle activit condition d tre bas e sur seulement un certain type de situation l analyse quantita 288 MATHIAS BROTH tive peut nous aider d couvrir des ph nom nes pertinents puisque ce sont les participants qui via leur comportement donnent lieu aux ph nom nes que nous comptons Comme le projet FPM s int resse un sous type du fran ais parl celui des m dias l approche
290. ojet de recherche sur ce th me et a t le principal responsable d un colloque international tenu Stockholm en juin 2005 sur ce m me th me Mis part Mo derna sprak il a fait par exemple publier ses articles dans les revues Studia neophilologica Le Fran ais moderne Travaux de linguis tique et L Information grammaticale Vu les domaines scientifiques de Inge Bartning et de Mats Forsgren dont j ai donn ici un aper u il va de soi qu ils ont tous les deux beaucoup particip aux fructueuses discussions des deux Pour des renseignements sur les recherches effectu es au D partement de fran ais d italien et de langues classiques de l Universit de Stockholm voir la page d accueil www fraitaklass su se Sur cette m me page on peut trouver les listes de publications de Inge Bartning et de Mats Forsgren ainsi que celles des autres chercheurs du d partement 16 GUNNEL ENGWALL colloques Certes nombreux sont ceux qui auraient voulu y assister mais qui faute de place n ont pas pu tre admis En effet nous avons d restreindre le nombre de participants afin d avoir de r els changes scientifiques entre sp cialistes Cependant les contribu tions ayant suscit un grand int r t j ai invit les participants faire publier leurs textes dans ce volume Le premier groupe d articles pr sent s est enti rement consacr des aspects linguistiques du fran ais contemporain aspects qui o
291. ol el Johan j avais eu 8 en eco 9 en histoire geo 14 en math 6 philo mdrmdr mdr angais 11 aqui solo se habla el frances el Johan et ben AnAmOrPhOsiA bjr florian espagnol 10 267 Coco NOR N L utilisateur lt el Johan gt insiste sur sa proposition vamos a la playa 1 5 12 On peut constater que le message automatique merci de ne pas r p ter a un ton clairement plus aimable que l avertissement Clones d tect s de lextrait pr c dent On peut galement remarquer que la notice portant sur la r p tition s adresse l utilisateur alors que dans le cas du clonage le message est objectif et s adresse l op rateur en question La r p tition n est par cons quent pas cen sur e au m me degr que le clonage et ne fait pas objet du m me type de sanction la ligne 11 lt jun en exam gt salue lt el Johan gt dans la langue propos e par lui sans s occuper de la convention linguistique Ce pendant cette salutation est suivie de trois r actions r gulatrices dont la premi re est en francais 19 en francais el Johan Le locu teur lt fcport villez gt pr sente son intervention r gulatrice non pas comme affirmant une convention mais selon une perspective per sonnelle o l espagnol signifie un obstacle la communication Comme lt el Johan gt a d clar ne pas savoir le fran ais l op rateur lt AnAmOrPhOsiA gt s adresse lui en espagnol avec une explici tation de la convent
292. omplexes Essai d approche cognitive Lexique 11 pp 163 191 Bartning Inge 2002 Towards a typology of French NP de NP struc tures or How much possession is there in complex noun phrases with de Herslund Michael d Dimensions of possession Amsterdam Benjamins Berrendonner Alain 1995 Quelques notions utiles la s mantique des descripteurs nominaux Tranel 23 pp 9 39 Flaux Nelly 2000 Nouvelles remarques sur l antonomase Lexique 15 pp 117 144 Le Bidois Georges amp Le Bidois Robert 1935 Syntaxe du fran ais mo derne Tome I Paris ditions Picard Milner Jean Claude 1982 Ordres et raisons de langue Paris Le Seuil Noailly Mich le 2001 Us et abus du d terminant possessif dans les cartes des restaurants fran ais Banks David d Le groupe no minal dans le texte sp cialis Paris L Harmattan Noailly Mich le 2005 tre Chateaubriand ou rien Langue fran aise 146 pp 39 52 Romero Lopez M rcia Cristina 2002 Identit et variation du verbe jouer Langue fran aise 133 pp 63 73 Togeby Knud 1982 Grammaire fran aise Copenhague Akademisk Forlag 122 R f rence et pr dication le cas des d monstratifs cataphoriques GEORGES KLEIBER Universit Marc Bloch de Strasbourg et EA 1339 LDL Scolia Nous nous proposons dans cet article d tudier les d mons tratifs appel s habituellement cataphoriques ou encore d mon
293. on La meilleure mani re de le montrer c est de comparer l adjectif d monstratif l article d fini lorsque celui ci peut appara tre dans le m me site On s aper oit ce moment l que la diff rence entre le d fini et le d monstratif tient essentiellement au fait que le d mons tratif postule une connaissance pr alable de l information v hicul e par la relative qui permet de satisfaire l appariement r f rentiel r clam par le d monstratif alors que le d fini m me s il pr suppose la v rit de ce contenu propositionnel ne le pr sente pas comme de vant tre d j connu de l interlocuteur Celui ci peut parfaitement int grer ou accommoder pour utiliser le terme technique de van der Sandt 1992 l information v hicul e par la construction d fi nie sans obligation de la concevoir comme une information relier une connaissance d j stock e dans la m moire stable Il n y a strictement pas lieu de parler d anaphore comme le fait Palm 2001 ou encore d hybrides et tranges ana cataphore m me s il s agit de rappels textuels loign s Ce qu il faut bien La substitution n est pas possible dans tous les cas notamment si c est la classe des N qui est vis e et s il s agit de la construction un des ces N Re lative Voir Kleiber 1992 et le d bat sur l ana cataphore men par Henry 1991 et Kesik 1991 142 GEORGES KLEIBER voir
294. on Ecogla 11 13 30 Et arriv s vers le milieu de Atlantique l aussi nous avons d autres poissons des poissons volants Goelette 8 11 31 Arriv la fin du mois de juillet quoi on n avait plus de voiture Arnaq 1 7 mais ce n est pas r guli rement le cas comme le montrent les exemples 32 33 32 Arriv a la gare de Tours il n y avait plus personne Attent 6 8 33 Puis arriv en haut il y avait un chalet B ziers 15 10 Le statut de arriv est du reste peut tre en train de basculer Du statut de participe d tach susceptible de co r f rence et d accord en genre et nombre il serait en train de devenir une sorte de pr po sition qui ne saurait s accorder ce qui rappelle le sort de except et y compris voqu s en 17 Le participe du verbe passer suit le m me chemin dans des constructions fig es o 1l pourrait tre glos par apr s il y a 34 D ailleurs pass un moment il marchait pas mal avec les as sociations d tudiants Com 11 8 35 Ils en parlaient pass un temps Genev 122 11 Liste des verbes acceptant l auxiliaire tre parmi les 20 verbes les plus fr quents dans le corpus de fran ais parl logiciel XCOR de J P Adam Fait dit all vu su voulu parl venu parti pris mis pass cru pens 95 CLAIRE BLANCHE BENVENISTE Cette observation montrerait qu il y a peu de participes pass s d ta ch s r ellement utilis s co
295. onancia con los modelos b sicos de los pronombres de tratamiento El valor de proximidad inherente a t cuadra con productos destinados a per 7 Un tono intimista es t pico de muchos anuncios en los que se emplea t Haciendo alusi n a experiencias nicas lejos del estr s del medio urbano se quiere calar hondo en el alma del destinatario He aqu un ejemplo Pueblos blancos que brillan a pleno sol que se advierten cuando ya es muy de noche Que destacan de todo lo que has visto nunca Andaluc a s lo hay una La tuya 251 JOHAN FALK sonas j venes O personas que quieren ser j venes El esquema de distancia y respeto propio de usted conviene a productos exclusivos que se destinan a personas vidas de estatus o investidas de un rol profesional 6 Palabras finales Es bien sabido que el discurso publicitario ambiciona crear un clima favorable en torno a los productos comercializados Los recursos verbales y visuales concurren a este fin Siendo el tratamiento un fe n meno t picamente pragm tico la utilizaci n de los pronombres t y usted ofrecen un recurso ret rico importante en el lenguaje publi citario Hemos visto que el empleo de las formas de tratamiento res ponde a los esquemas b sicos de las formas pronominales aprove ch ndose las connotaciones positivas La explotaci n eficaz del c digo ling stico depende en el fondo del conocimiento de las normas sociales y dado que var an las normas no
296. onc s et qu on doit annexer cette tude des par ticipes 77 Bon difficile dur vident pas vident facile pas facile grave pas grave pareil pas pareil parfait possible pas possible probable s r bien s r terrible pas terrible vrai pas vrai Ces adjectifs comme les participes engag s dans cette tournure ont les m mes valeurs de performatifs et de r sultatifs Ils acceptent bien et refusent tr s 78 Bien vident Bien s r Tr s vident Tr s s r Ils ont une affinit remarquable encore plus forte que les participes pass s avec la construction en c est Dans le corpus pr s de 90 des emplois de vrai sont avec c est 79 J aime bien cette r gion c est vrai je la connais L adjectif grave y est employ pr s de 85 avec c est surtout sous forme n gative c est pas grave 80 C est grave de donner de l espoir 81 Excusez moi C est pas grave 82 Ils se plaignent parce qu il veut rien faire mais bon c est pas c est pas grave L adjectif pareil tr s rarement utilis avec un sujet nominal des chaussures qui ne sont pas pareilles est surtout employ seul ou avec c est 83 Non mais c est de partout pareil 84 Les bact ries c est pareil Elles sont tu es Parfaitement tu es 85 Il va de soi que c est pareil pour les antid presseurs 86 Ben c est pas pareil d tre en pleine nature On peut en conclure que les part
297. ontrera avec un SN d monstratif extrait d un passage d Aimez vous Brahms de Fran oise Sagan 36 Ce m lange de timidit et d audace et de gravit presque ri dicule par moments et d humour Nanti d un relative idoine on y reviendra ce SN prend sans peine la livr e d un d monstratif cataphorique 37 Elle manifestait ce m lange de timidit et d audace et de gra vit presque ridicule par moments et d humour que possedent les jeunes bourgeoises qui ont lu Barthes avec les yeux de Sollers Or dans le texte d origine il ne s agit nullement d un d monstratif cataphorique mais d un emploi anaphorique le SN d monstratif renvoyant au comportement dialogal du jeune homme 38 Je suppose que vos petites amies ont des pantalons Je n en ai plus dit il De petites amies Oui Comment cela se fait il Je ne sais pas Elle avait envie de se moquer de lui Ce m lange de timidit et d audace et de gravit presque ridicule par moments et d humour l gayait Sagan Aimez vous Brahms p 34 Le terme de contiguit que nous avons utilis pour caract riser la relation spatio temporelle qui unit la relative l occurrence d monstrative n est pas tout fait exact Il conviendrait plut t de par ler de concomitance syntaxique pour rendre compte du fait que la contiguit n est que la cons quence de la lin arit de la cha ne dis cursive Il y a en fait une
298. orphosyntaxe ind pendamment du type d acquisition et d interaction Si l on se fonde sur des productions spontan es et non des manipulations l apprenant scolaris semble bien suivre un programme interne pour certains ph nom nes grammaticaux du moins Par ailleurs le cours des apprentissages est relativement homog ne dans les stades initiaux et cela ind pendamment des combinaisons langue source langue cible Par contre les stades interm diaires et avanc s montrent une plus grande h t rog n it en raison notamment de l influence de la langue source et de l environnement linguistique dans lequel l apprenant est plong Les apprenants tr s avanc s dont il sera question ici disposent de toutes les formes de la morphosyntaxe recens es par Bartning amp Schlyter 2004 et les utilisent conform ment aux normes formelles de la langue cible au niveau de la phrase Cependant m me chez ceux qui pourraient passer dans des interactions routini res pour des natifs l oreille s accroche quelque chose dans la prononciation dans la formulation qui provoque un effet d tranget sans que l on puisse vraiment en localiser l origine L int r t port aux stades avanc s est relativement r cent comme le note Bartning 1997 Des projets de recherche ont t lanc s en Europe et aux tats Unis qui ont pour but de saisir des traits caract ristiques d une acquisition avanc e des langues Plus pr ci
299. ot s de modalit s capables de fonctionner seuls comme nonc s La pr sence des modalit s est importante il est frappant de voir qu une grande partie des emplois s est fix e soit sur la n gation pas grave soit sur l emploi affirmatif que marque bien bien entendu bien s r L affinit avec la construction en c est est fondamentale mais elle n indique pas n cessairement qu il faut traiter ces constructions comme des ellipses de c est Il faudrait pr ciser qu on ne peut faire Pellipse que s il s agit de valeurs r sultatives que lorsqu il y a une valeur performative possible et parfois seulement avec l accompa gnement de bien ou de pas Cela revient au m me de dire que les emplois autonomes de participes pass s sont dict s par ces propri t s en faisant l conomie de l ellipse 6 Conclusion Les participes pass s valeur pr dicative ont t examin s ici dans deux types de tournures o le participe dispose d une certaine autonomie Le type du participe pass d tach abondamment d crit dans les grammaires montre un d calage int ressant selon les diff rents usages bien attest dans les textes crits litt raires dans la presse et dans les prises de parole formelles il est presque absent des usages de conversation si ce n est sous la forme stabilis e dans laquelle son statut de participe d tach devient un peu douteux L autre type le participe pass
300. ouples homosexuels vivant en partena riat le Parlement de Stockholm envisage d sormais Le Monde 2 3 05 04 12 Les trangers venant de cing zones touch es subiront un contr le minutieux en arrivant dans le pays En cas de pr sentation de personnes venant de l tranger ou s y rendant le mandataire est tenu de rembourser les frais de rapatriement Cet emploi est extr mement fr quent aussi dans Les n ologismes o il r pond 80 des Ppr recens s alors que dans les romans il est concurrenc par l emploi du Ppr attribut libre Dans les romans l ventail des verbes en jeu est beaucoup plus vari 8 210 Une fille chauve au regard dur tenant dans sa main le crayon d un turfiste aigri sous le regard amus d un gar on qui s appuyait sur son manche balai Gavalda 98 Un gamin tendit L a une fiole contenant une sorte de poudre gris tre Deforges soie 216 Hormis les sacs de sable prot geant les b timents adminis tratifs et les militaires d ambulant dans les rues tout tait comme avant la proclamation de l ind pendance du moins en apparence ibid 241 ODILE HALM Y Appuy e au parapet du petit pont menant au temple L a avait cout bouche b e cette histoire de dragon chang en p e ibid 242 Il existe tout un r seau souterrain reliant les maisons entre elles ibid 244 avec pour seul bagage un sac de toile contenant une boule de riz gluant entour e d
301. ous voil vraiment pied d uvre Un coll gue litt raire tonn du th me ses yeux simpliste de ma recherche m a lanc un jour La place de l adjectif mais en fin cela se sent Et si les trangers eux ne sentent rien Contre l impressionnisme ambiant l id al serait de programmer un automate capable d aboutir avec une r ussite lev e aux choix AN ou NA des locuteurs natifs La man uvre suppose une batterie de directives explicites et au d part diverses enqu tes ayant calcul que NA fournissait grosso modo deux tiers des occurrences la s lection de l ordre non marqu Soit donc NA Le risque d erreur ramen aux environs de 33 c est beaucoup trop videmment il reste d tecter les impulsions en faveur de AN qui jouent cinq niveaux 1 l adjectif 2 le groupe nominal 3 le syntagme nominal 4 la phrase 5 le texte et le discours Incidemment je voudrais faire justice du reproche que m adresse Bouchard 2002 117 d arriver de nouveau un ensemble de propositions descriptives et sans liens clairs 4 1 Niveau de l adjectif Deux oppositions influencent la syntaxe des adjectifs 1 absolus vs relatifs 2 contraires vs contradictoires 1 Une souris grise et un l phant gris ont la m me teinte ne chicanons pas alors qu un petit l phant se trouvera toujours moins petit ou plus grand sous la toise qu une grande souris Gris est un
302. outPuissant gt ouais t as raison ca m ira bien 4 lt bad boy gt baby63 un pv 5 lt Elody76 gt bonjour a tous 6 lt baby63 gt ok 7 lt TROP_SYMPA gt salut elody Le t chat garde certains traits sp cifiques comme celui de la temporalit qui se distingue de celui de l oral par le fait qu elle est en d calage le message n est affich que lorsque le locuteur scripteur appuie la touche retour 260 Coco NOR N 8 lt l gars trankil 76 gt et encore un averto pr moi tt ca parcke jai dit M 9 lt bisou gt salu elody 10 lt FloJo gt Yen a qui ont pass leur bac de philo ce matin si oui gt PV 11 lt leshaya gt ou tro belle tu serasa 12 lt au claire de la lune gt de quoi ca parle ici 13 lt titain gt les filles sympas en pv svp 14 lt 1 gars trankil 76 gt alors kon dit rien au gens ki font des annonces bizard 15 lt Elody76 gt sit trop sympas 16 lt fairy gt tite bombe ma pupuce 17 lt Than 20a 2a gt ya m me pas des jolies filles pour un corse la 18 lt jf de rouen gt si ya des mec de rouen ici cool et s rieux venez vite en pv 19 lt Elody76 gt sit bisou 20 lt FabToutPuissant gt ca y est j ai enfil une robe en cuir comen tu me trouves 21 lt 2 mecs du 42 gt elisa du 26 et Elodie08 sont demander en pv 22 lt __ bad boy gt yor des filles ki ont msn 23 lt SPLIT gt cherche pers du 59 pr pv tranquille 2
303. pariement r aliser 1l faut apparier l occurrence du d monstratif avec le genre ou type ou encore sorte de N que constitue la sous classe d coup e par la relative Il ne s agit donc pas d un appariement avec un r f rent g n rique de la m moire longue mais bien de l introduction dans la m moire discursive d un genre nouveau celui form par la 144 GEORGES KLEIBER sous classe des N qui P m me si d s que l on analyse plus en d tails ces constructions on retrouve la m moire longue lorsqu il s agit de justifier l ad quation de la promotion g n rique op r e Kleiber para tre 4 Conclusion Nous l avions annonc nous ne traiterions pas tous les aspects du probl me que posent les d monstratifs cataphoriques Beaucoup de questions surtout du c t des cataphoriques g n riques n ont t que soulev es et m riteraient une attention toute particuli re Il nous semble toutefois avoir atteint l objectif que nous nous sommes fix dans notre introduction examiner les d monstratifs cataphoriques sous l angle de la r f rence et de la pr dication Nous avons tout particuli rement montr comment pour accomplir leur r f rence ces SN d monstratifs nigmatiques devaient utiliser la voie interm diaire de la pr dication seconde de la relative La relative par concomitance syntaxique et reprise du r f rent de l occurrence d monstrative sert d l ment spatio
304. participes d tach s fr quents dans la langue litt raire tant tr s res treints dans la langue des conversations Le but de cet article est de donner une description de deux types de constructions participes en utilisant des exemples de la litt rature de la presse et des enregistrements de langue parl e de diff rents niveaux L objectif plus long terme serait de faire une distinction entre les parties de la grammaire qui appartien nent l usage courant de la langue et celles qu on ne ren contre que dans des usages plus formels 1 Introduction Il existe un assez grand d calage entre les r les pr dicatifs que la langue fran aise a la possibilit de donner aux participes pass s les r les exploit s dans les usages litt raires et ceux qui sont effective ment employ s dans les usages courants de la langue C est un do maine o les diff rences d usages sont tr s frappantes De tous temps les grammairiens ont accord de l importance certaines constructions de participes pass s qui ne se manifestent que dans des tournures litt raires en particulier des tournures proches de celles du latin Colombat 1993 alors qu elles semblent avoir toujours t Cf Havu amp Pierrard 2005 et para tre 89 CLAIRE BLANCHE BENVENISTE plus restreintes dans les usages ordinaires usages informatifs ou usages des conversations Aujourd hui les constructions de parti cipes d tach
305. pe de participants stables et les entr es et sorties fr quentes des salons rendent impossibles ces deux m thodes dans des salons accessibles et ouverts tels que ceux que nous avons choisis Les troisi me et quatri me m thodes sont qualifi es de participation et d observation incognito dans le sens o les informants igno rent la pr sence d un chercheur On peut participer sans r v ler sa vraie identit et ses objectifs Ainsi on se fait passer pour n importe quel utilisateur du salon Finalement on peut observer incognito en rentrant dans un salon pour ensuite observer sans jamais se mani fester dans la communication en cours Cette tude particuli re est effectu e avec la m thode de la par ticipation incognito bien que cette m thode implique une forte ma nipulation des donn es Afin de pr senter certains comportements linguistiques caract ristiques du t chat certains topiques ont t lan c s pour provoquer des r actions de la part des autres utilisateurs C est notamment la r action certains comportements qui est cen trale pour cette pr sentation Les donn es rel vent d enregistrements de divers salons du site internet voila fr 3 Objets de recherches forme et structure Les tudes sur la langue du t chat s inscrivent dans un domaine plus vaste savoir la communication m di e par ordinateur CMO l int rieur de ce vaste champ de recherches on observe certains sous domaines
306. pe de verbe La seconde confirme la double analyse du pseudo objet Paul qui pr sente les propri t s positionnelles et morphosyntaxiques d un objet direct notamment au regard de diff rents types de pronominalisation de l extraposition de la disloca tion et de la passivation sans pour autant constituer l objet argu mental du verbe recteur En effet le v ritable objet de ce type de verbe est la PAR Paul furieux ou Paul plus intelligent au m me titre que la compl tive attributive correspondante Les deux types de constructions constituent donc en quelque sorte deux variantes syn taxiques et m me s mantiques du moins si l on assimile leur signi fication l ensemble des implications que l on peut tirer de leurs formes grammaticales respectives Car elles ne sont pas pour autant vraiment quivalentes d un point de vue communicatif J ai montr ailleurs Riegel 2001 que si les deux phrases 37 a Je te trouve ravissante ce soir 37 b Je trouve que tu es ravissante ce soir Cet article pr sente encore les CA compl tant un verbe pist mique ou non ciatif comme le r sultat d une mont e du sujet de la CA dans la position d objet du verbe principal une d rivation transformationnelle dont le concept de PAR permet justement de faire l conomie 40 MARTIN RIEGEL veulent dire la m me chose elles ne le disent pas de la m me fa on En effet la forme syntaxique de la PAR qui est ce
307. perProf gt s ils se trou vent en r seau Vu que les pseudos peuvent automatiquement tre pr dits c est dire tre affich s automatiquement en tapant la pre mi re lettre et ensuite retour sur le clavier sa question est mal formul e par erreur le m me nom est pr dit deux fois Mar tin mon Copain et Martin mon Copain ligne 1 Ceci donne lieu la plaisanterie dupont et dupont de la ligne 4 suivie de la r paration de la ligne 7 Lignes 10 17 est une s quence o l op rateur et lt Martin mon Copain gt r solvent le probl me o ce dernier affirme 265 Coco NOR N que lt MatsSuperProf gt et lt Martin mon Copain gt ne sont pas des clones Entre les lignes 17 et 18 le robot pr vient l op rateur du fait que deux utilisateurs portent le m me IP et sont par cons quent des clones potentiels Une fois le malentendu r gl lt DonaTor gt conclut par l intervention 23 ben rien v pas vous virer lol c est dire ben on ne fait rien je ne vais pas vous virer ce qui marque son statut par ticulier parmi les utilisateurs et lui donne le mandat de pouvoir ban nir les utilisateurs qui ne se conforment pas aux r gles du jeu 5 3 La fluidit de la communication Une multitude de conventions r glent le bon fonctionnement de la discussion Certaines concernent la lisibilit et le respect de la parole de l autre en prohibant les phrases inutiles les lignes r p titives ou les p
308. phora Amsterdam Philadelphia John Benjamins pp 437 485 291 Summary in English GUNNEL ENGWALL Stockholm University Research in Romance languages at Stockholm University goes back almost eighty years For the first forty years this internationally acknowledged research concentrated on medieval studies but since the late 1960s the range of studies has broadened considerably Current research at Stockholm University covers the time from the Middle Ages until today and deals with linguistic as well as literary studies in Romance languages Special interest is given to linguistic constructions second language acquisition and communication especially media discourse This volume consists of fourteen articles divided into three groups which provide examples of work in the three fields men tioned above Written by researchers from France Belgium Norway and Sweden they also give evidence of the important international contacts that the Stockholm researchers in this case especially Professors Inge Bartning and Mats Forsgren have developed and it is to them this volume is dedicated The first group deals with linguistic constructions and contains six articles concerned primarily with syntactic and semantic ques tions in contemporary French They propose new definitions of lin guistic phenomena and demonstrate for example the fact that the position of the adjective in French affects its semantics and that the use of the French pas
309. pique focus Ceux ci ont aussi t analys s comme premi res manifestations formelles de la finitude d finie s mantiquement comme l assertion de la validit d un tat de choses par rapport un rep re spatio temporel Dans cette perspective ces marqueurs forment logiquement la base par tir de laquelle le d veloppement de la morphosyntaxe de la LC a lieu Je m associe donc l int r t que porte Inge Bartning ces marqueurs pouvant contribuer d finir des stages post basiques 1997 36 Mais certains apprenants du corpus analys ne d veloppent pas de morphologie verbale au del de ces marqueurs dont tous dis posent J esp re que les quelques exemples du texte laissent entr apercevoir le formidable potentiel communicatif dont dispose le locuteur du lecte de base qui peut constituer un premier palier de fossilisation Il est tr s impressionnant de voir tout ce que l on arrive communiquer muni simplement d un marqueur topique focus Comme le dit Inge Bartning 1997 34 c est une forme riche communicativement R f rences Bartning Inge 1997 L apprenant dit avanc et son acquisition d une langue trang re Acquisition et interaction en langue trang re 9 pp 950 AILE 181 CLIVE PERDUE Bartning Inge d 1997 Les apprenants avanc s Acquisition et inte raction en langue trang re 9 Bartning Inge amp Kirchmeyer Nathalie 2003 Le d velo
310. ppement de la comp tence textuelle travers les stades acquisitionnels en fran ais L2 Acquisition et interaction en langue trang re 19 pp 940 Bartning Inge amp Schlyter Suzanne 2004 Itin raires acquisitionnels et stades de d veloppement en fran ais L2 Journal of French language studies pp 281 299 Corder Stephen Pit 1978 Simple codes and the source of the second language learner s initial heuristic hypothesis Studies in second language acquisition 1 1 pp 1 10 Dimroth Christine Gretsch Petra Jordens Peter Perdue Clive amp Starren Marianne 2003 Finiteness in Germanic languages a stage model for first and second language development Dimroth Christine amp Starren Marianne ds Information structure and the dynamics of language development Amsterdam Benjamins pp 65 93 Huebner Thom 1989 Establishing point of view the development of coding mechanisms in a second language for the expression of cog nitive and perceptual organization Linguistics 27 pp 111 144 Klein Wolfgang amp Perdue Clive 1997 The basic variety Or couldn t natural languages be much simpler Second language research 13 pp 301 347 Maas Utz 2004 Finite and non finite from a typological perspec tive Linguistics 42 pp 359 386 Perdue Clive Benazzo Sandra amp Giuliano Patrizia 2002 When fi niteness gets marked The relation between morpho s
311. ppsala Acta Universitatis Upsaliensis Studia Romanica Upsaliensia 65 Broth Mathias 2006 La pertinence des formes d adresse pour la construction interactive d une interview t l vis e Taavitsainen Irma H rm Juhani amp Korhonen Jarmo ds Dialogic Language Use Dimensions du dialogisme Dialogischer Sprachgebrauch M moires de la Soci t n ophilologique de Helsinki tome LXVI pp 275 294 Clayman Steven amp Heritage John 2002 The news interview Cam bridge CUP Drew Paul amp Heritage John ds 1992 Talk at work Cambridge CUP Mondada Lorenza 2000 Pour une approche des activit s de cat gori sation Gajo Laurent amp Mondada Lorenza ds Interactions et acquisitions en contexte Fribourg Editions Universitaires pp 99 127 Sacks Harvey 1984 Notes on methodology Atkinson J Maxwell amp Heritage John ds Structures of social action CUP pp 21 27 Sacks Harvey Schegloff Emanuel A amp Jefferson Gail 1974 A sim plest systematics for the organization of turn taking for conversa tion Language 50 4 pp 696 735 Schegloff Emanuel A 1993 Reflexions on quantification in the study of conversation Research on language and social interaction 26 1 pp 99 128 Schegloff Emanuel A 1996 Some Practices for Referring to Persons in Talk in Interaction A Partial Sketch of a Systematics Fox Barbara A d Studies in Ana
312. ptitudes de jouer 116 MICH LE NOAILLY la lumi re de cette observation que le fran ais contemporain pr f re jouer faire quand il s agit de l attribution des r les au th tre ou au cin ma car il s agit alors d une identit emprunt e n cessairement titre provisoire 4 Extension sentir On peut tre tent c est le choix de Flaux 2000 de comparer ces emplois de faire et de jouer une certaine construction transitive du verbe sentir que le Grand Robert donne pour vieillie mais dont il propose beaucoup d exemples On ne d tectera pas avec sentir l id e d un r le emprunt mais ce verbe fait lui aussi r f rence l apparence manifeste et pourrait avoir pour synonyme faire pen ser voquer ou dans une de ses interpr tations trahir c est dire voquer une r alit qu il vaudrait mieux dissimuler Ce serait cet gard un peu l inverse de faire et de jouer il s agirait plut t ici de la manifestation ext rieure d une v rit profonde du ca ract re v rit qu en principe on enfouit Dans les exemples sui vants la remarque support e par le pr dicat sentir le N est de nature critique m me si le N en question n est pas par d finition marqu au sceau d une telle connotation Cet aspect critique est d autant plus net que l nonc est ni comme dans les deux citations 13 et 16 de la forme rien en X ne sent le N 13
313. quantitative ap proach can be valid for interactional analyses but that it has to be supplemented with other approaches In this volume a majority of the articles treat aspects of modern French and cover a broad spectrum of research fields Most of the studies are based on written material but there are also samples of spoken language These materials enable the authors to define characteristics of different text genres ranging from formal to in formal language The authors also present interesting theoretical terminological and grammatical analyses of linguistic phenomena and usage at different levels of written and spoken language 296 10 ROMANICA STOCKHOLMIENSIA S rie publi e par l Universit de Stockholm diteurs Gunnel Engwall Lars Fant et Jane Nystedt Pour toute demande s adresser une librairie internationale ou directement la maison d dition ALMQVIST amp WIKSELL INTERNATIONAL P O Box 7634 SE 103 94 Stockholm Su de T l 46 8 613 61 00 T l copie 46 8 24 25 43 Courriel order akademibokhandeln se Bertil Maler Orto do Esposo II Stockholm 1964 161 pages G sta Andersson Arte e teoria Studi sulla poetica del giovane Luigi Pirandello Stockholm 1966 250 pages Carl Olof Gierow Documentation vocation Le climat litt raire et th tral en France des ann es 1880 et Mademoiselle Julie de Strindberg Stockholm 1967 234 16 pages ke Grafstr m tude sur la morpho
314. r entre autres choses les conditions d emploi de ces tournures les situations pr sent es ont t s lec tionn es de fa on les faire varier syst matiquement selon certains 166 MONIQUE LAMBERT param tres Une premi re cat gorie regroupe des situations cod es par des verbes deux tats distincts comme sauter ou plonger qui impliquent une position source et une position cible ou encore tra verser entrer sortir qui expriment aussi le franchissement d une fronti re Une deuxi me cat gorie de situations offre l alternative d un codage par des verbes un ou deux tats distincts comme jouer au ballon vs lancer le ballon Autre cas de figure dans cette cat go rie des situations qui permettent deux niveaux de repr sentation se lon leur degr de sp cificit comme faire un barbecue ou mettre un morceau de viande au gril Enfin une troisi me cat gorie regroupe des activit s verbes dits at liques Comrie ou 1 tat Klein Ces verbes r f rent des situations per ues comme plus ou moins ho mog nes selon leurs variations au cours du processus brouter de l herbe vs sauter sur un lit Dans cette cat gorie on contraste les situations o l on ne peut envisager de point terminal comme surfer et d autres o le point terminal peut r sulter de la cr ation d un objet comme sculpter vs sculpter une t te ou du but atteindre se prome ner vs aller au village On se demande alors dans quelle
315. r pare un autre Castag 17 2 Ces stabilisateurs d s aussit t sit t peine m me une fois apparaissent aussi bien dans les prises de parole publiques que pri v es dans la litt rature que dans le discours familier Mais dans les usages familiers ils semblent indispensables l assiette de la cons Dans ces exemples les participes sont prosodiquement scind s du reste de l nonc mais ils n ont pas les propri t s de d tachement qu on reconna t traditionnellement aux termes construits absolument c est dire selon Littr qui ne sont r gis par aucun terme exprim 2 r roe r Il s agit de prises de parole sans notes crites pr alables dans un concours de stage d avocats 96 CLAIRE BLANCHE BENVENISTE truction Les grammaires de r f rence souvent embarrass es pour les analyser en donnent beaucoup d exemples 38 Des le seuil franchi les cloches les ont assaillis crit cit par Damourette amp Pichon IV 1226 39 Aussit t C cile partie je me mis mon piano id 40 Sit t rentr s nous nous sommes mis table cit par Riegel et alii 1994 505 41 Le seuil peine franchi il regretta d tre venu crit cit par Grevisse amp Goosse 1986 516 42 Parfois peine ma bougie teinte mes yeux se fermaient cit par Grevisse amp Goosse 1986 516 43 M me endormi il me faisait peur oral CW 4 85 Le stabilisateur
316. r se rait inacceptable avec faire Jules fait les victimes Jules fait les durs Pourquoi une telle diff rence de comportement entre les deux verbes On a d j not plus haut que si l accord de nombre avec le N B le contexte droit qui explicite le caract re illusoire de l apparence donn e 115 MICH LE NOAILLY N sujet est plus automatique avec faire c est qu on y est plus proche d une valeur attributive Avec jouer puisque le nombre du compl ment n est pas contraint par le nombre du sujet on peut penser qu on se maintient mieux dans le domaine de la transitivit verbale Les r les pr sum s par jouer sont cens s disposer en eux m mes d une certaine validit r f rentielle Enfin on rel ve que les dictionnaires n attestent pas d exemple de jouer avec un d terminant possessif du genre de jouer sa prude sa victime son idiot etc Cette diff rence peut surprendre le sens des deux tours tant per u comme tr s proche Dans les deux cas en effet 1l s agit de construire pour l ext rieur une repr senta tion de soi qui ne refl terait pas les dispositions naturelles du carac t re Tout au plus peut on comprendre que la distance soi est sans doute plus marqu e avec jouer qu avec faire C est bien d ailleurs cette notion de distance que met en avant une tude r cente men e sur jouer selon le mod le culiolien propos de l exemple Dans cette pi ce Jean joue
317. r sent s emploie le plus fr quem ment dans les uvres litt raires examin es La presse satirique r cente a fourni les exemples de citations et de jeux de langage que Fran oise Sullet Nylander examine dans son article Il s agit plus pr cis ment de cinquante gros titres du Canard encha n de l ann e 2004 L auteur nous montre que ces titres contiennent fr quemment des exclamations et des citations et cela plus souvent que dans des quotidiens d information tels que Le Monde Le Figaro et Lib ration De son examen il ressort aussi que le journaliste donne plus souvent son opinion dans les titres du Ca nard encha n que dans ceux des quotidiens d information La pr sence du journaliste se manifeste par les jeux de mots et les calem bours ainsi que par les marqueurs d oralit tels que les guillemets mots familiers points d exclamations et de suspension comme dans l exemple suivant Chirac r pond Irakadabrantesque C est le langage publicitaire tudi dans des journaux espa gnols et chiliens qui est au centre d int r t de Johan Falk Son arti cle le seul de ce volume examinant l espagnol nous d crit la fa on dont les pronoms d adresse t et usted sont employ s des fins commerciales La forme t cr e une courtoisie positive et un climat d intimit la forme usted de son c t g n re une distance et implique un respect de l int grit du destinataire de la pub
318. r des quelques exemples illustratifs de com portements courants que ces apprenants n ont pas encore saisi les implications des formes en ING dans l organisation du r cit au ni veau de la planification globale 3 4 Discussion sur l impact des sp cificit s formelles des langues Nous avons vu que les narrateurs germanophones relient les v ne ments essentiellement par la chronologie alors que les francophones les encha nent dans des relations causales et s quentielles comme les anglophones Cela conduit rechercher l impact des particula rit s grammaticales de l anglais du fran ais et de l allemand sur ces choix divergents La prise en compte conjointe a de l ordre fixe des l ments et de ce fait du r le pr pond rant du sujet syntaxique dans l encodage du topique b de la contrainte V2 en allemand et c des distinctions temporelles grammaticalis es claire les pr f rences d crites Des tudes comparatives montrent que dans les lan gues latines et l anglais o l ordre fixe des l ments d finit sans ambigu t la place du sujet et de l objet les locuteurs placent les entit s dans le r le du sujet ind pendamment de leur cat gorie et de leur statut Ce n est pas le cas en allemand du fait de la contrainte V2 la position initiale pr verbale joue un r le d terminant dans l encodage du topique S agissant d un r cit les candidats suscep tibles d occuper cette position son
319. ra No ten s m s chico Un as pecto de la pragm tica de las f rmulas de tratamiento en espa ol bonaerense Revista Argentina de ling istica X pp 2 27 Serrano Mar a Jos 2000 La producci n de la cortes a verbal y la deixis sociocomunicativa Oralia 3 pp 199 219 Van Dijk Teun A 2003 Ideolog a y discurso Barcelona Ariel Van Dijk Teun A ed 1997 El discurso como estructura y proceso Barcelona Gedisa Watts Richard J 1992 Linguistic politeness and polite verbal behaviour reconsidering claims for universality Watts Richard J Ide Sachiko amp Erlich Konrad eds Politeness in language Studies in its history and practice Berlin Mouton de Gruyer pp 43 69 254 Dialoguer l crit R flexions sur les activit s langagi res du t chat voila fr Coco NOR N Universit d Uppsala La langue dans les salons de t chat sur Internet est parfois consid r e comme le lieu privil gi de la libert communi cative Cependant le t chat est fortement r gl par ses pro pres conventions Cet article se divise en trois parties 1 r flexions d ordre m thodologiques pour la mise en place d un corpus t chat 2 exemplification des activit s langa gieres dominantes 3 analyse des transgressions aux us et coutumes du salon et les sanctions qui s ensuivent L tude se base sur des enregistrements du site internet www voila fr et se place principale
320. ran ais L2A and once again he sees the drops falling on the rocks he tries to dig the ground with a stone where the drops are falling and the earth cracks and once again he falls in the hole Ces diff rentes options sont li es au statut que le francais et l allemand attribuent aux v nements selon qu ils impliquent l origine le protagoniste ou un l ment de l environnement L illus tration des fonctionnements particuliers aux apprenants suivra la description de ces statuts dans les trois langues 3 3 S lection des situations et codage On distingue dans la partie r cit du compte rendu deux cat gories de situations selon que le protagoniste ou des l ments de l environ nement y prennent part L analyse porte sur le poids relatif des l ments par rapport au protagoniste et sur le statut assign ces deux types d entit s Elle est bas e a sur le pourcentage des deux cat gories d entit s dans le r le grammatical de sujet et b sur le pour centage des deux types d entit s la place du sujet d une principale vs une subordonn e Le tableau 1 montre que les anglophones et les francophones s lectionnent les entit s de l environnement dans des proportions similaires alors que ce n est pas le cas chez les germa nophones qui restreignent la mention des l ments ceux qui ont un impact direct sur le protagoniste comme a feuille le tape le sable le recouvre o le pronom compl ment por
321. re domaine r calcitrant galement rep r des stades avanc s porte sur des aspects sociolinguistiques de la comp tence en langue cible Les tudes variationnistes ont mis en avant la difficult qu ont les apprenants s adapter linguistiquement des situations vari es en jouant sur les registres Je renvoie aux travaux de Dewaele 2002 et Mougeon ef alii 2002 pour une recension des travaux sur ce th me Mais cette acquisition est tardive chez l enfant et n est pas homog ne chez les adultes comme le montre Bourdieu dans ses analyses de la causalit sociale acqu rir cette capacit Enfin pour poursuivre la caract risation des stades tr s avan c s je m tendrai sur les divergences entre natifs et non natifs au ni veau de la s lection et de l organisation de l information dans le dis cours Il est un ph nom ne bien connu des professeurs de langue trang re confront s des productions d apprenants tr s avanc s voire quasi bilingues bien qu on ne constate aucune faute de grammaire et que le vocabulaire est bien ma tris ces textes ne peu vent n anmoins avoir t produits par un natif Et pourtant il n existe quasiment pas d analyses linguistiques approfondies qui portent sur la construction de discours longs par des non natifs 153 MONIQUE LAMBERT C est pourquoi toute une s rie de travaux ont t men s pour d crire les connaissances linguistiques auxquelles les locuteurs
322. rectement un support nominal Dans une grande majorit de cas ce support nominal appartient un m me type de paradigme texte crit comme loi mesure rapport etc Dans les uvres de fiction en revanche ce sont surtout les Ppr attributs libres appos s qui sont privili gi s suivis en fr quence par les constructions absolues Sources des exemples Deforges R gine 1993 Noir tango Livre de Poche Fayard tango Deforges R gine 1994 Rue de la soie Livre de Poche Fayard soie Gavalda Anna 2004 Ensemble c est tout Paris Le Dilettante Langue de sp cialit Pruvost Jean amp Sablayrolles Jean Paul 2003 Les n ologismes Que sais je Paris PUF Presse consult e quotidiens et hebdomadaires Le Monde Le Figaro Lib ration L Express Le Journal du Dimanche Paris Match Le Nouvel Observa teur R f rences Blanche Benveniste Claire 1988 Laissez le tel que vous lavez trouv propositions pour l analyse du fameux attribut du com pl ment d objet Travaux de linguistique 17 pp 51 68 Blanche Benveniste Claire 1998 L usage pr dicatif secondaire des participes pass s Forsgren Mats Jonasson Kerstin amp Kronning Hans ds Pr dication assertion information Uppsala Acta Universitatis Upsaliensis Studia Romanica Upsaliensia 56 pp 43 56 Combettes Bernard 1998 Les constructions d tach es en fran ais Paris Gap Ophrys
323. renants ou apha siques Les strat gies pour y rem dier le sont galement m me si la fr quence et la dur e du ph nom ne peuvent varier C est d une part que la langue fournit les outils syntaxiques et lexicaux n cessaires et la construction en c est en fait intrins quement partie Cela d montre d autre part nous semble t il que dans tous les cas trait s la comp tence linguistique des locuteurs n est pas fondamentale ment atteinte 197 DOMINIQUE WILLEMS R f rences Bartning Inge 1997 Structuration des nonc s et strat gies r f ren tielles l aide de la pr dication c est X chez les apprenants avanc s et les locuteurs natifs Travaux de linguistique 34 pp 65 90 Blanche Benveniste Claire amp alii 1979 Groupe Aixois de Recherches en Syntaxe Recherches sur le Fran ais parl 2 Aix en Provence Publications de l Universit de Provence pp 163 206 Blanche Benveniste Claire 1997 Approches de la langue parl e en francais Paris Ophrys Blanche Benveniste Claire 1987 Syntaxe choix de lexique et lieux de bafouillage DRLAV 36 37 pp 123 157 Decormis Chantal 1985 Analyse syntaxique et organisation narrative des histoires dr les en francais parl M moire de ma trise en lin guistique fran aise Aix en Provence Universit de Provence L ard Jean Marcel 1986 Il y a qui ef c est qui la syntaxe comme compatibilit d op rations s
324. repr sentant des personnages se livrant des activit s ou des actions sans liens entre elles titre d exem ple citons le lancement d une balle par un enfant ou le plongeon d un canard dans une tendue d eau Les sujets taient invit s en registrer ce qu ils avaient vu dans un blanc sonore qui suivait la pr sentation de chacune des sc nes Le dispositif a t con u pour pouvoir contr ler un nombre li mit d op rations invariantes La t che impose d ancrer l v nement per u dans le discours op ration d ancrage et de le pr senter comme occurrence sp cifique op ration d individuation Pour si tuer l v nement du point de vue temporel et lui attribuer une valeur sp cifique les locuteurs de l anglais disposent de la forme ING qui leur permet d exprimer que l occurrence particuli re de X est le cas en ce moment pr cis L allemand le fran ais et le n erlandais disposent du temps pr sent dont la polyfonctionnalit fait que les risques d ambigu t sont la r gle Pour tendre vers la valeur d oc currence particuli re qui est le cas maintenant les locuteurs doivent recourir des choix coordonn s de proc dures pour optimi ser l interpr tation Les locuteurs de l allemand du fran ais et du n erlandais disposent cet gard d une forme lexicale quivalente s mantiquement la forme en ING respectivement gerade en train de et aan het Pour voi
325. res permettent de rep rer des variations Ces va riations constituent alors l aune laquelle on pourra mesurer les di vergences qui persistent chez des apprenants divers niveaux de ma trise avec les modes d organisation de la LC mais aussi l in fluence ventuelle de leur LS L valuation de l impact des moyens grammaticalis s dans l organisation de l information impose de regrouper certaines langues qui partagent des particularit s structu relles Ainsi l anglais dispose des formes ING BE ING ou de compl tives au g rondif pour exprimer l aspect en d roulement alors que ni l allemand ni le fran ais ne disposent de moyens gram maticalis s pour coder cette notion Par ailleurs l allemand se dis tingue de l anglais et du fran ais par la contrainte V2 dans les propositions principales qui ne permet qu un seul constituant en po sition pr verbale mais aussi par un ordre relativement libre des l ments dans la phrase La position fixe du sujet syntaxique en anglais et en fran ais et son r le de codage de l information topique oppo sent ces langues l allemand Ces variables structurelles constituent un banc d essai privil gi pour d crire le r le des moyens gramma ticalis s dans l organisation de l information au niveau pr verbal dans les Ll 156 MONIQUE LAMBERT partir de l on doit pouvoir r pondre la question allons nous observer une volution o les appre
326. ri t de paroles contemporaines et couvrent trois domaines des sciences du langage ceux de la syntaxe et de la s mantique 1 de l acquisition des langues 2 et de l analyse du discours 3 Ainsi les articles r unis dans ce volume repr sentent ils un vaste champ de recherches et soul vent de nombreuses questions int ressantes La plupart se basent sur des mat riaux crits des textes litt raires scientifiques journalis tiques et publicitaires mais aussi sur quelques chantillons de la langue parl e des enregistrements d missions t l vi s es des interviews et des r cits oraux Gr ce ces mat riaux de langue fran aise pour la plupart et relevant aussi bien de la langue soutenue que de la langue informelle les auteurs peuvent tirer des conclusions sur les caract ristiques linguistiques de diff rents genres textuels Les auteurs m nent galement d importantes discussions th oriques et terminologiques et pr sentent des analyses de ph nom nes langagiers observables diff rents niveaux d emploi de la langue crite et de la langue parl e ISSN 0557 2657 ISBN 91 85445 49 5 y D partement de fran ais d italien et de 3 langues classiques 13 UNIVERSIT DE STOCKHOLM SUEDE SE gt e Va
327. rticuli re peuvent jouer un r le important dans le processus de recherches Les diff rences statistiques tablies entre deux corpus peuvent en effet mettre le chercheur sur une bonne piste s il s int resse ce qui est le propre d une telle situation autrement dit la question de savoir comment les participants cr ent cette situation M me si l on ne peut pas 280 MATHIAS BROTH compter les actions aussi facilement que les mots il y a sans aucun doute des liens entre le choix des mots et les actions des participants En comparant les statistiques on peut tre amen se poser une question telle que Pourquoi y a t il beaucoup plus ou moins d occurrences d une telle forme dans le corpus particulier que dans le corpus g n ral La r ponse est chercher dans les donn es 4 R alisation d une mission t l vis e en direct Avant de continuer il convient maintenant de d crire rapidement la nature de ce que nous avons appel ci dessus le petit corpus L enregistrement RRO30610 R1 qui dure seulement 20 minutes a t fait en r gie lors de la r alisation en direct de l mission Rideau Rouge le 10 juin 2003 sur TV5 international Le th me du programme est La Feuille de Route l accord que venaient de signer les Palestiniens et les Isra liens quelques semaines auparavant l animateur Claude S rillon et le r alisateur Michel Hermant avaient invit des repr sentants des deu
328. ructions d monstratives n cessite la pr sence d une pr di cation seconde constitu e par la relative Notre parcours comportera deux tapes Exemple que nous avons utilis plusieurs reprises Kleiber 1987a 75 et qui a donn lieu un d bat non encore clos Wilmet 1988 et 1997 243 Palm 2001 Les exemples proviennent soit de notre propre corpus de d monstratifs soit de la litt rature sur les d monstratifs cataphoriques ou anticipants voir bi bliographie 124 GEORGES KLEIBER 1 une reconnaissance pr alable du type d emploi effective ment r alis avec une distinction entre relatives cataphoriques sp cifiques et relatives cataphoriques g n riques 11 une explication de la r f rence d monstrative accomplie avec tout particuli rement la mise en relief du r le pr dicatif de la relative 2 Des d monstratifs bien particuliers 2 1 Reconnaissance des d monstratifs cataphoriques Il convient tout d abord de rappeler que l on n a pas affaire des d monstratifs paradigmatiques ou dociles qui se laissent domesti quer plus ou moins facilement par les diff rentes th ories sur l adjectif d monstratif Avec les d monstratifs cataphoriques on ne se trouve en effet pas en face d un emploi appel classiquement d ictique ou situationnel tel que celui effectu par le d monstratif non gestuellement dans 9 Cette voiture marche bien pour d signer la voiture dans
329. s posons pas l heure actuelle Le classement prend en compte des corpus limit s et repose surtout sur l exp rience Seront mentionn s des usages de conversations des usages litt raires des usages de presse et des usages c r monieux Tl faudrait au moins 10 millions de mots comme dans les corpus britan niques Pour le fran ais parl nous ne disposons que d a peine deux millions de mots C est peu pr s le classement pratique adopt par la Longman Grammar de l anglais 1999 conversation fiction news academic prose Cet ouvrage note pour l anglais des restrictions analogues celles qu on rencontre pour le fran ais The distribution of particular predicative adjectives differs con siderably across registers p 516 Ed clauses are rare in all four registers p 826 Ed clauses and appositive noun phrases are consid erably more common in academic prose than in any other register both in terms of frequency and proportionnally p 606 91 CLAIRE BLANCHE BENVENISTE 2 2 Etre et avoir Comme on le sait les participes pass s auxili s par avoir n ont au cune ind pendance morphosyntaxique March n existe pas il existe avoir march ri n existe pas il existe avoir ri j ai ri ayant ri etc Seuls ceux qui sont auxili s par tre sont susceptibles de fonctionner seuls qu ils soient interpr t s comme accomplis 12 ou comme passifs 13
330. s ment des tudes portant sur les hauts niveaux d apprentis sage ont cherch diff rencier quasi natifs et natifs essentiellement dans trois domaines de la comp tence linguistique la prononcia tion la flexibilit sur le jeu des registres et la construction des dis 152 MONIQUE LAMBERT cours Je ne ferai qu voquer les deux premiers aspects pour consa crer ce compte rendu au troisi me Je ne mentionnerai pas non plus les travaux portant sur la compr hension Lambert 1990 travaux qui trouveront leur place dans une caract risation ult rieure des sta des tr s avanc s En ce qui concerne la prononciation il est rare de ne pas d ce ler chez les adultes des traces d un accent tranger lorsque leur contact initial avec la langue cible s est fait apr s la petite enfance Ce constat est mis en avant pour valider l hypoth se de la p riode critique selon laquelle il n est pas possible d acqu rir une pronon ciation native lorsque le d but de l apprentissage se situe apr s la pubert Les recherches r centes fond es sur des batteries de tests sophistiqu s rejettent l id e d un blocage absolu que certains appel lent la but e pubertaire Selinker 1969 tout en admettant des r sistances tenaces et une tr s grande variabilit cet gard Ces ca ract ristiques tranchent avec l acquisition pr coce et r ussie des sch mes moteurs en L1 permettant l articulation en ligne Un aut
331. s d entit s L un R contient des objets extensionnels c est dire des individus pens s comme existant in re l autre I a pour l ments des objets intensionnels ou types c est dire des tres con us comme subsistant in intellectu un peu la mani re des id es platoniciennes 110 MICH LE NOAILLY Ta Certaines personnes croient qu elles ont fait leur S vign quand elles ont dit Mandez moi ma bonne Proust b Ne faites donc pas votre Cassandre d j la nuit du r veillon vous nous pr disiez des d sastres Beauvoir c Il fait son petit Poincar en somme oral cit dans Da mourette amp Pichon I p 550 soit sur adjectif de comportement trait substantivement 8a Jules fait son malin fait son idiot fait son important fait son g n reux son tonn b Lise fait sa mijaur e sa coquette son innocente sa prude sa dif ficile On note que cette variante ne s applique jamais dans le cas strict des prises de r le au th tre faire son personnage d un entremetteur est inacceptable avec cette interpr tation l et faire son Esther nous ram ne automatiquement a l interpr tation antonomasique du Npr Pour le reste les propri t s syntaxiques sont les m mes qu avec le d terminant d fini variation en genre et en nombre avec le sujet et bien str ici en plus en personne grammaticale cf 7b votre Cassandre La passivation est
332. s de la des cription d attitudes on retrouve ladite construction tant t avec des Npr en antonomase 108 MICH LE NOAILLY 3 Tandis que ma ma tresse en amusait un par un badinage inno cent son amie qui se trouvait entre les deux autres ne faisait point avec eux la Suzanne Lesage Histoire de Gil Blas de Santil lane GF p 170 tant t avec des adjectifs d crivant le comportement humain ces ad jectifs tant trait s substantivement comme si on cr ait partir du trait s lectionn un type 4a Jules fait le malin fait l idiot fait l important fait le g n reux fait l tonn b Lise fait la mijaur e la coquette l innocente la prude la diffi cile 5 M von Schoen ne l avait pas cach au baron quand il lui avait dit de parler directement Werner qu est ce que celui ci avait be soin de faire le myst rieux Aragon Les Voyageurs de l Imp riale Les exemples usuels cit s sous 4a et b font appara tre que le d ter minant d fini change de genre selon l identit masculine ou f mi nine du sujet comme le ferait en somme un attribut Jules est malin Lise semble innocente etc Par ailleurs qu en est il si le sujet est pluriel La s quence de faire passe en g n ral au pluriel quoique non syst matiquement c est plus net pour 6b et c que pour 6a me semble t il 6a Ces deux l quand ils ont d cid de faire les idiots de faire Pidiot b Vou
333. s dits de politesse encore appel imparfaits d att nuation pour faire ressortir des donn es nouvelles interpr tatives et distributionnelles qui permettent de mieux saisir le fonctionnement de l imparfait qui sont m me in fine de relancer son propos le schmilblic th orique et qui montrent ainsi que la voie emprunt e savoir celle des emplois particuliers est pleinement fructueuse la fois sur le plan p dagogique et sur le plan th orique On peut se demander pourquoi proc der de la sorte Pourquoi emprunter le chemin inverse de celui sur lequel se pressent les nombreux sp cialistes de l imparfait et ne pas exposer d abord notre hypoth se g n rale sur l imparfait et prouver ensuite son ad quation sur les diff rents emplois de l imparfait Une raison principale 1 i gt i a Les conceptions r volutionnaires on le sait ne manquent pas m me si le plus souvent elles n ont de r volutionnaires que le nom Que nous avons analys en d tails dans Berthonneau amp Kleiber 1994 et dont ce travail reprend et d veloppe le c t interpr tatif On aurait pu choisir d autres emplois comme l emploi contrefactuel Kleiber Berthonneau 2002 Berthonneau Kleiber 2003 et para tre les imparfaits dits de rupture Berthonneau amp Kleiber 1999 et 2000 etc 68 GEORGES KLEIBER amp ANNE MARIE BERTHONNEAU ment motive ce choix Nous pensons que partir directement d une val
334. s faites toutes les deux les mijaur es la mijaur e c Vous les filles vous savez bien faire les timides la timide L aussi la tendance la plus naturelle est comme pour le genre l accord avec le sujet ce qui para t logique puisque le N s quence du verbe faire d crit pr cis ment la personne du sujet On se trouve Sil s agit non pas d adjectifs mais de substantifs selon qu ils sont de genre variable ou fixe il y aura ou n y aura pas de variation Jules Lise fait le clown le pitre Jules fait le malade fait le concierge Lise fait la malade fait la concierge 2 On a des constructions attributives plus standards avec faire suivi d un adjec tif et signifiant quelque chose comme para tre il fait vieux a fait vieux 109 MICH LE NOAILLY ainsi devant un compl ment qui est l oppos d un objet prototy pique Sans tonnement on constate que la passivation n est pas pos sible ici alors qu elle peut advenir dans les cas o on parle d un r le au th tre 1 bis Madame de Caylus fait Esther Esther est fait par Madame de Caylus 4 bis Jules a fait l innocent vs L innocent a t fait par Jules En outre la diff rence encore des exemples initiaux l ind fini est ici exclu On n a pas non plus la possibilit d un N modifi du genre Jules fait le grand malade encore moins Jules fait le clown triste On pourrait dire que le
335. s partie de la r alit actuelle Schogt 1968 C est tout le contraire Qu en est il alors de l imparfait d att nuation je voulais je venais vous demander qui comme nous l avons rappel s accorde apparemment mieux l interpr tation en termes de distance tempo relle L inad quation de cette derni re se fait jour un autre en droit Selon elle le d placement du pr sent dans le pass par l imparfait aurait pour cons quence de rendre la demande moins pressante Il y a cependant un hic et de taille ce qui se trouve ex prim l imparfait n est nullement la demande elle m me mais 7 C est cette vraisemblance qui fait que peu d auteurs qui optent pour cette explication se sentent oblig s d expliquer plus avant comment une distance temporelle du pr sent vers le pass peut se traduire par un effet d att nua tion L invocation de la notion de distance leur semble m taphoriquement suffisante pour expliquer la chose 76 GEORGES KLEIBER amp ANNE MARIE BERTHONNEAU uniquement le d sir de demande ou la venue pour formuler la de mande Ce n est pas Je demandais mais bien je voulais venais vous demander et donc ce qui se trouve transf r dans le pass ce n est absolument pas la demande mais uniquement la volont de de mande ou la venue pour formuler la demande On soulignera d ailleurs ce qui prouve clairement l inad quation de la r ponse en termes de distance tempor
336. s vergers fertiles o deux arm es se Comme le souligne le fait qu il s agit d un pr dicat de m moire dont le SN devient le sujet On remarquera toutefois que cette question est plus d licate qu il n y para t dans la mesure o avec certains N surtout les massifs et les abstraits c est le singulier qui appara t comme le montre 8 8 L on tait las d aimer sans r sultat et puis il commen ait sentir cet accablement que vous cause la r p tition de la m me vie lorsqu aucun int r t ne la dirige et qu aucune esp rance ne la soutient Flaubert Madame Bovary p 150 131 GEORGES KLEIBER rencontrent et s entrechoquent pour vider quelque querelle Zola V rit 23 La France enti re se trouvait tre comme cette plaine o des arm es se rencontrent Et pour ce qui est encore des contraintes on signalera sans s y at tarder que le statut g n rique entra ne des restrictions de nature as pectuo temporelles pour la relative que ne connaissent videmment pas les relatives des d monstratifs cataphoriques sp cifiques Gary Prieur 1998 2001 et 2003 Il faut ensuite signaler une diff rence de statut informationnel du r f rent Il est g n ralement soulign que le r f rent vis par un d monstratif cataphorique doit tre notoire Haruki 1990 et Imoto 2000 ou familier Gary Prieur 2001 et 2003 d o l appellation de d monstratif de notori t d j utilis e pour
337. s y los coches Otro rasgo que sobresale es el gran n mero de anuncios de RI un 40 del total sin apelaci n a un interlocutor El anuncio es por as decir autosuficiente y s lo exhibe el producto que no requiere ser dirigida al consumidor de forma explicita La forma extrema de esta estrategia que tiene por fin ensalzar la exclusividad al m ximo es esta f rmula que planea sobre una botella de co ac en un anuncio de RI Sin palabras 249 JOHAN FALK Lamentablemente en el corpus extraido de los diarios se han omi tido los anuncios que no tienen forma de tratamiento explicito por lo que las cifras no se pueden comparar Sin embargo entre EP y EM se observan algunas diferencias de inter s En ambos diarios se emplea la forma familiar en m s de la mitad de los anuncios si se incluyen los casos de EP en que hay un uso diviso entre t y usted Es probable que la posici n fuerte de t sea debido a los tipos de productos anunciados y los grupos meta son distintos de los de RI En el cotejo entre EP y EM sorprende que el diario chileno sea el que m s favorece t En materia de tratamiento Chile se ha consi derado un pa s relativamente conservador con una regulaci n social bastante estricta del uso de t vos y usted Para entender c mo el lenguaje publicitario refleja las tendencias actuales de los h bitos ling isticos y en general el desarrollo de las sociedades habr que hacer pesquisas mucho m s
338. sch ma phrastique g n ral 34 No V Ni X Jrar o X symbolise un l ment pr dicatif non seulement ext rieur Ni mais qui forme avec ce terme une PAR entre crochets droits dans le sch ma comme le prouve un ensemble de tests notamment de pro nominalisation de N1 suffisamment connus pour qu on n y revienne pas ici J ai distingu trois grands types de CA pr dicat de l objet selon la mani re dont la PAR se situe dans l architecture phrastique o elle s ins re 5 1 1 Les PAR compl ments d un verbe recteur Lorsqu une PAR est le compl ment propositionnel d un verbe pis t mique croire penser juger estimer savoir s imaginer etc la construction d ensemble pr sente deux propri t s essentielles et r 39 MARTIN RIEGEL v latrices 1 la PAR qui suit imm diatement le verbe alterne avec une compl tive attributive 2 l attribut n est pas effa able sous peine de rendre la phrase agrammaticale ou de modifier le sens du verbe recteur croire par ex ne sera plus un verbe d opinion compl ment propositionnel 35 Je savais Paul furieux 35 a Je savais que Paul tait furieux 35 b Je savais Paul 36 Je croyais Paul plus intelligent 36 a Je croyais que Paul tait plus intelligent 36 b Je croyais Paul La premi re propri t illustre l quivalence syntaxique entre une PAR et une PAC lorsqu elles fonctionnent comme compl ments d un certain ty
339. seillaise dont les paroles taient jug es trop guerri res En ce qui concerne les fonctions sociales du jeu de mots et des discours dans lesquels il se manifeste Guiraud 1976 116 118 y voit une fronde dirig e contre les personnes les institutions les lieux communs expressions de l ordre social travers le langage qui en est le principal garant Une autre fonction du jeu de mots serait selon Guiraud celle de lutter contre les tabous 1l constate pourtant que dans nos soci t s d mocratiques la pointe des jeux de mots s mousse Traitant de la repr sentation de la non coincidence des mots a eux m mes dans le registre ludique Authier Revuz 1995 796 consacre galement quelques pages aux jeux de mots en g n ral et ceux du Canard encha n en particulier Le Canard encha n re l ve lui largement c t du mode manifeste calembours double sens contrep teries du mode repr sent de jeu avec les mots Au del de l aspect purement ludique les autres sens lib r s dans les mots participent videmment de son entreprise irr v ren cieuse Voyons pr sent comment celle ci se r alise dans ses unes au cours de l ann e 2004 3 Actes de langage et discours rapport s 3 1 Actes de langage M me si ses fonctions principales sont selon Furet 1995 21 celles d accrocher le regard du lecteur et de lui donner envie de lire l article l nonc
340. ses descriptives Mais la recherche du mot ne mobilise pas seulement des res sources lexicales diverses D autres l ments interviennent Ainsi dans l exemple 6 la recherche lexicale s effectue autour du verbe constructeur c est ce dispositif fournit une base syntaxique sim ple permettant d effectuer la recherche lexicale sans perdre le sup port syntaxique La construction en c est constitue en quelque sorte un outil grammatical pr fabriqu et r cursif imposant tr s peu de contraintes grammaticales et permettant une recherche lexicale sur des fondements syntaxiques solides 6 corpus M VdK 120 122 en principe c est pas la la statue c probablement c est proba blement une une femme qui qui s se d place un peu en principe c est pas la la statue c probablement c est probablement une une femme qui qui s se d place un peu Pour une tude d taill e des ressources lexicales dans les tests de d nomi nation cf la th se de Tran 2000 Cf Roubaud 1987 Une fois la syntaxe en place le locuteur peut h siter sur les diff rentes portions syntagmatiques de la cha ne parl e mais pour qu elle soit en place il faut que le locuteur ait produit le verbe constructeur ce qui v rifie le fait que la syntaxe se construise autour du verbe constructeur et ce qui explique qu on ne trouve pas ou peu d h sitations sur celui ci 193 DOMINIQUE WILLEMS La recherche s app
341. so era yo vic tima c modamente instalado en la butaca del avi n Pero reaccion y para adue arme de la situaci n empec a preguntarme c mo los anuncios me tratan a m como potencial cliente soy t o soy usted Me preguntaba por qu se usaba a veces un tratamiento formal otras veces informal y cu les eran las estrategias ret ricas que motivaban la variaci n 2 El anuncio comercial El anuncio comercial contiene un mensaje dirigido a un consumidor potencial con la finalidad de vender un producto o un servicio Esto es el denominador com n las estrategias de persuasi n son bien di versas lo cual depende en alto grado del tipo de producto que se comercializa El anuncio es una construcci n semi tica compleja que combina la imagen con formas discursivas a veces sofisticadas La eficacia del anuncio tiene como condici n previa el poder apelar al receptor y entablar contacto con l En este primer tiempo se trata del recurso de captatio benevolentiae para que el consumidor se haga sensible al ofrecimiento Como acto suasorio el anuncio puede ir dirigido a distintos pla nos de la personalidad del consumidor a lo racional o a lo sublimi nal En el primer caso se destacar n ante todo los aspectos utilitarios de la mercanc a anunciada Si adquieres X te va a ser m s f cil realizar tal o cual trabajo X posee ciertas cualidades que hacen que sea una compra racional Por ejemplo un coche se puede comercia li
342. sous tendent les principes de s lection vont au del des acquisitions d une forme ou d une relation forme fonc tion Elles renvoient des choix d information au niveau pr verbal qui d une part ne sont pas faciles inf rer de l input et d autre part impliquent des remaniements au niveau conceptuel Les r sultats montrent que les deux groupes d apprenants tr s avanc s de l anglais recourent au codage des v nements par des formes en ING montrant ainsi qu ils ont acquis la distinction sp cifique vs g n rique cod e par le contraste entre ING et pr sent simple Les apprenants germanophones dans 5 situations sur 6 bien que marquant le d roulement par le recours des formes en ING 168 MONIQUE LAMBERT construisent une repr sentation sp cifique de l v nement par des circonstants explicitant la t licit ou par la s lection de lex mes ver baux pr cis couper une grappe de raisin sur une vigne vs ven danger Il en est de m me pour les L2 francophones chez qui cette tendance se retrouve m me dans des situations o cela n tait pas le cas en fran ais L1 Les options des L1 n erlandophones et franco phones ne diff rant gu re globalement il n est pas tonnant que les apprenants n erlandophones du fran ais montrent de grandes simila rit s avec les locuteurs de leur LC et convergent avec ceux des na tifs francophones Les analyses ont port ensuite sur quatre sc nes repr
343. specte les exigences pos es dans Schegloff 1993 276 MATHIAS BROTH 3 La quantification comme outil d analyse Alors que ce n est pas possible pour les actions on peut facilement compter les mots d un extrait d interaction l aide d un ordinateur condition toutefois d avoir fait au pr alable l analyse consistant en un d coupage en unit s graphiques de la r alit acoustique Re gardons par exemple les tableaux 1 et 2 rendant compte des for mes qui se trouvent dans une transcription le nombre de fois qu apparaissent ces formes pendant la vingtaine de minutes trans crites ainsi que les verbes les plus fr quents Tableau 1 Formes apparaissant plus d une fois dans la transcription de RR030610 R1 EST 58 TE 8 EREKAT 4 ACCORD 3 E 48 SON 8 ENCORE 4 VOIS 2 LA 43 PEU 8 ISRA 3 VRAIMENT 2 LE 35 NON 8 UNE 3 TOUJOURS 2 IL 30 MARINA 8 TOUT 3 SAIS 2 PAS 27 DE 8 TOI 3 19 2 OUAIS 24 CINQ 8 SYNT 3 RESTE 2 BIEN 24 ATTENTION 8 SUJET 3 PRENDS 2 JE 20 TROIS 7 QUE 3 PRENDRE 2 L 20 QUI 7 QUAND 3 PETIT 2 TU 19 POUR 7 PUTAIN 3 PELLE 2 ON 17 PEUX 7 PLUT T 3 PARLER 2 HEIN 15 D 7 POSTE 3 PARLE 2 OUI 14 BOUGE 7 PEUT 3 LUI 2 Y 13 VAIS 6 NASSIM 3 LANCE 2 QUATRE 12 NOM 6 MOI 3 LAISSE 2 i 12 IT 6 MICHEL 3 ISRAEL 2 VOIL 11 PASSE 5 METTRE 3 HEURE 2 QU 11 PASSER 5 MERCI 3 FOND 2 EUH 11 VAS 5
344. ste qui se produisent de fa on concomitante 3 Ll anglais there s no water to be found and he s walking through this area and he hears the drip again and sees this moist area on this piece of paper so he gets excited and he runs over 159 MONIQUE LAMBERT ou encore comme dans l exemple 4 la fuite du protagoniste 4 Ll anglais and this piece of paper is coming straight for him and he s scared and he jumps on his knees and the paper misses him On voit dans ces exemples comment la forme en BE ING inclue temporellement la ou les r actions subs quentes Les r cits se cons truisent ainsi par d placement successif du regard de l observateur narrateur ou du personnage comme dans and he hears water falling sur des v nements dynamiques qui jouent un r le causal d termi nant pour permettre ou provoquer des actions Pour r capituler ces modes d organisation refl tent deux ma ni res particuli res de puiser et d organiser les informations dans les domaines du temps des entit s et des v nements C est ce qui justi fie notre sens de parler de perspectives l une interne au r cit ax e sur les agissements du protagoniste et l autre externe o le nar rateur est t moin des v nements Le recours pr pond rant des an glophones ce type d organisation alors qu ils pourraient eux aussi suivre la chronologie v nementielle et un tout petit nombre orga nisent ainsi leurs tex
345. stratifs anticipants qu illustrent des nonc s tels que Tu te souviens de ce prof qui ne donnait que des bonnes notes Tous les ducateurs s accordent se plaindre de ces ado lescents qui l on n a jamais dit non et qui du coup n ont plus de rep res ni de valeurs Nous essaierons d une part d expliquer ces emplois partir de la valeur d ictique ou indexicale qu on pr te au d monstratif et d autre part de montrer pourquoi la r ali sation de la r f rence accomplie dans ces constructions d monstratives n cessite la pr sence d une pr dication seconde constitu e par la relative Notre parcours comportera deux tapes 1 Introduction Le sujet n est pas nouveau Les d monstratifs appel s habituelle ment cataphoriques ou encore d monstratifs anticipants qu illus trent des nonc s tels que 1 8 ont suscit l int r t de tous ceux qui se sont occup s de relative et ou de d termination et plus sp cialement de r f rence d monstrative ll a t trait entre autres par Haruki 1990 Gary Prieur 1998 2001 et 2003 Imoto 2000 Palm 2001 Wilmet 1986 1988 et 1997 123 GEORGES KLEIBER 1 Tu te souviens de ce prof qui ne donnait que des bonnes notes 2 Il faisait tr s froid La nuit n tait pas venteuse et on n entendait pas ces sifflements aigus qui nous avaient impression n s le premier soir Eco Le nom de la rose p 391 3 Comme
346. t t la confusion certaines r gions prenant leurs propres initiatives et PEtat ayant pour le moins du mal d finir un cadre clair Le Monde 2 3 05 04 14 la suite des trois vagues de chaleur qui ont frapp la France en 2003 la derni re en ao t ayant t la plus meurtri re Le Monde Alors que son inauguration en juin 2003 avait t retard e de huit jours la pr fecture ayant suspendu la remise de son certificat de conformit la r alisation de quelques am liorations la CGT a voqu un chantier b cl Le Monde 25 05 04 1 En 1960 le domaine graphique des publications du minist re de la culture faisant partie des pr occupations d Andr Malraux ce dernier me demanda de r aliser les ca talogues et les affiches des grandes expositions Le Monde ODILE HALM Y Les cas de figure sont les m mes dans notre texte de langue de sp cialit 5 L ge venant sans que c en soit une condition s exprime alors souvent le regret de la langue d hier Les n olo gismes 8 L entr e dans un dictionnaire valant reconnaissance officielle d existence en m me temps que s y enterre le n ologisme il para t naturel que les sentiments les plus vari s se manifestent au moment d ajouter ventuellement une nouvelle forme lexicale ou un nouveau sens ibid 121 Ces constructions quelle que soit leur place dans l nonc fron tale interm diaire ou finale prennen
347. t de la litt rature g n rativiste en g n ral ne sont autres que des CA non copulatives qui s analysent en une ex pression r f rentielle argument et un pr dicat non verbal D o la question quoi sert donc la copule 4 Les constructions attributives copulatives Si l on compare une PAC une PAR et parfois les deux formes alternent au point d appara tre comme de simples variantes la co pule de la premi re exprime segmentalement la m me chose que la simple juxtaposition du pr dicat non verbal et de l expression r f rentielle dans la seconde soit le rapport pr dicatif qui unit ces deux termes Cette analyse est confirm e par au moins quatre arguments grammaticaux massifs 1 Quelle que soit sa forme le pr dicat attributif d une phrase copu lative n est pas effa able En effet sa suppression dans une phrase comme 15 d bouche sur la combinaison interpr tativement in compl te d un argument le sujet Jean et d un marqueur de rapport pr dicatif la copule esf en mal de pr dicat effac Aussi cette phrase n est elle grammaticale que dans l interpr tation non copula tive de est comme verbe d existence synonyme de existe 15 Jean est furieux 15 a Jean est Jean existe 2 Contrairement aux verbes lexicaux la copule n exerce aucune contrainte de s lection contextuelle ni sur son sujet ni sur le terme attribut L agrammaticalit de 16 a compar e la bonne
348. t discours rapport s ocoocccninncnonconncnnnnanonnnons 226 4 Jeux de langage intimes 232 5 Conclusion sentir 235 SQUICES urraca dad arica 236 R f rences conccononoonuononononecncnonononanananananananno ono non nn ona ne nan anar n cnc rnr cananea 236 Johan Falk Yo te ofrezco y Usted elegir Reflexiones sobre las formas de tratamiento en el lenguaje publicitario en ESPANOL a AI 241 1 arodu oi eaaa tee 241 2 El anuncio comercial ui 242 3 La forma de tratamiento en los anuncios oooccnoocccnoncncnnonnnnnonn 244 4 Dos modelos del empleo de los pronombres de tratamiento 245 5 Resultados y analisis siniestra reses 249 6 Palabras finales oooonccocnonicocinnuoccnonanoconancnnnnanorononnorononnnnononononnna 252 Referencias iii sise non onann nono ron anar nono ronanana nos 253 Coco Nor n Dialoguer l crit R flexions sur les activit s langagi res GUT CHAU voila fi irc codi 255 1 Introduction nicole odiar labios 255 2 R flexions sur la mise en place d un corpus tchat 256 3 Objets de recherches forme et structure ooooonccnncnnncnnncnnononnos 258 4 Activit s langagi res 2 ariadna ies 259 5 Construction de la communaut virtuelle ooooncnnnnnnnnnnnnn 263 6 En guise de conclusion oooconccocnnocnnonnconoconononcnononnnonnncnnonnnnnnnoos 270 R T FENCeS serca Conseaed essence entr ads 271 Mathias Broth Sur l analyse quantitative des actions sociales le cas de
349. t en ayant conscience de ces difficult s J ai opt pour le classement des articles selon les trois macro th mes mentionn s ci dessus ainsi le premier groupe en r unit il six le deuxi me trois et le troisi me cinq Les th mes du premier groupe ont attir l attention aussi bien de Inge Bartning que de Mats Forsgren dont les th ses de doctorat traitaient d j de questions syntaxiques et s mantiques du fran ais contemporain les titres en t moignent Remarques sur la syntaxe et la s mantique des pseudo adjectifs d nominaux en fran ais 1976 de Inge Bartning et La place de l adjectif pith te en fran ais con temporain Etude quantitative et s mantique 1978 de Mats Fors gren Par la suite ils ont tous les deux effectu de nombreuses tudes abordant diff rents aspects syntaxiques et s mantiques du fran ais moderne Parmi les travaux de Inge Bartning publi s apr s sa th se fi gurent des articles consacr s aux interpr tations possibles des syn tagmes nominaux complexes aux nominalisations d verbales et la typologie de ces m mes structures Les articles qu elle a crits dans ce domaine ont t publi s dans des revues telles que Lexique Langue fran aise et Revue romane Depuis une quinzaine d ann es 15 GUNNEL ENGWALL Inge Bartning se consacre essentiellement aux questions concernant l apprentissage des langues qui fut aussi un des th mes abord s pendant le colloque de 2003 Elle tu
350. t en compte ils les codent dans des tournures passives avec le protagoniste pour sujet A titre d illustration voici les trois versions des m mes faits 8 Ll anglais as he is walking a piece of paper flies in his face L1 fran ais il vite une feuille qui lui tombe dessus Ll allemand und wird von einem Fetzen Papier umgeschmis sen et est renvers par une feuille de papier Et qu en est il pour les apprenants Les L2 francophones s lectionnent les entit s de l environnement en position sujet dans des proportions similaires 34 1 aux locuteurs de leur langue source 35 8 et de leur langue cible 34 5 ce qui n est pas tonnant dans la mesure o ils n ont pas r viser les principes 163 MONIQUE LAMBERT de s lection de l information Ils persistent toutefois placer en ar ri re plan dans des subordonn es relatives et circonstancielles des v nements relatifs des entit s de l environnement qui sont typi quement cod s dans des principales en anglais Les L2 germanophones ne remettent pas en cause leurs prin cipes de s lection ils continuent mentionner les entit s avec par cimonie 26 7 comme les natifs germanophones Par contre ils tendent lever dans la hi rarchie les entit s qu ils s lectionnent en les codant dans le r le de sujet d une principale comme les anglo phones ou d une subordonn e comme les francophones mais ne recourent plus la passivation comme les
351. t la pr sence apr s le verbe d une s quence di recte d terminant d fini dans des conditions telles qu il s agit l d une transitivit faible peu prototypique et non passivable On peut observer toutefois au moins trois diff rences de fonctionnement se lon qu on a faire ou jouer La premi re c est qu avec jouer on peut avoir le N abstrait de qualit en lieu et place de l adjectif 11 Saint Florent qui jouait la d licatesse mais qui tait bien loin de celle que je devais lui supposer ne voulut absolument pas pren dre ce que je lui offrais Sade auquel cas une passivation est possible et m me assez naturelle si du moins il n y a pas d agent pr cis en position de compl ment La d licatesse est jou e par lui vs La d licatesse de Saint Florent est jou e Autre diff rence notable on peut avoir apr s jouer une s quence au pluriel avec d terminant d fini alors m me que le sujet est singulier 12a Jules joue les victimes joue les durs les gendarmes b Lise joue les prudes les coquettes les innocentes les cyniques Un tel d saccord entre le nombre du sujet et celui du compl ment a sans aucun doute pour origine l ordre tabli des emplois dans le th tre classique telle jouait les ing nues tel autre les vieux bar bons tel les tra tres et ce n en serait qu une extension Il n en reste pas moins qu une telle variante tout fait habituelle avec joue
352. t participle differs significantly in written and spoken language depending on the type of past participle Other articles in this group show that the possessive pronoun does not always express possession and that in some uses the demonstrative pronouns can be dependent on a following relative clause 293 GUNNEL ENGWALL In the first article Martin Riegel focuses on attributive con structions and their terminology in French English and German After having studied a great number of examples of the type Jolie ta cravate and On boit le Riesling frais he proposes a new definition that combines form and content The second article written by Marc Wilmet examines the semantic implications of the position of adjec tives before or after a noun in French This article demonstrates the importance of position for the meaning of the noun phrase with an adjective placed before the noun being more dependent than one placed after the noun cf une rare insolence versus une insolence rare In the third contribution to this group of articles Georges Kleiber and Anne Marie Berthonneau analyse a special use of the French imperfect called the imperfect of politeness as in Qu est ce qu elle voulait la petite dame They demonstrate that this imperfect marks a continuity which is created by a usage constraint In the fourth article Claire Blanche Benveniste studies the perfect parti ciple in independent clauses ex Sorti de l orphelinat il revient
353. t passer sous deux pseudos diff rents dans le m me salon au m me moment Finale ment l observation passive est mal vue et passe sous le nom du rodage Toutes les conventions du t chat se r sument en quel ques principes de base respecter la loi jouer le bon jeu sauvegar der l anonymat et prot ger le bon fonctionnement de la discussion Les sanctions pr sentent une ressource importante pour constituer et maintenir la culture linguistique du salon t chat communaut qui n existe que par le verbal crit R f rences Anis Jacques 1998 Texte et ordinateur L criture r invent e Bruxel les DeBoeck Anis Jacques 1999 Chats et usages graphiques du fran ais Anis 1999 pp 71 90 Anis Jacques 2001 Approche s miolinguistique des repr sentations de l ego dans la Communication M di e par Ordinateur Langages 144 pp 20 38 Anis Jacques d 1999 Internet communication et langue francaise Paris Herm s Eloy Jean Michel 1999 L internet et la politique linguistique fran aise Anis 1999 pp 135 155 271 Coco NOR N Gu guen Nicolas amp Tobin Laurence 1998 Communication soci t et internet Paris L Harmattan Karlsson Anna Malin 1997 Kallpratare p n tet om t chattares kom munikativa kompetens och samtalsstil Josephson Olle d Svenskan i IT samh llet Uppsala Hallgren amp Fallgren pp 138 164 Marcoccia Michel 1998 La normalisation
354. t puis s dans le domaine temporel exprim par l adverbe und dann ou le sujet protagoniste Cette structure sp cifique l allemand conduit les narrateurs focaliser l attention sur des v nements born s chronologiquement ordonn s dont l origine est typiquement l entit agissante le protagoniste Elle conduit aussi exclure des circonstances li es au monde ina nim ou alors les ins rer dans la trame par des tournures passives Le contraste entre l anglais et le fran ais dans l encodage pro positionnel s explique par le fait que le fran ais ne dispose pas de moyens aspecto temporels pour exprimer des dissym tries dans 165 MONIQUE LAMBERT l encha nement des situations Il recourt alors un autre proc d la subordination pour contraster le statut informationnel des cir constances de celui des v nements qui en d coulent 4 Compte rendu des travaux portant sur les phases Poursuivant l investigation des divergences qui subsistent entre les modes d expression d apprenants avanc s et ceux des locuteurs de leur langue cible l tude qui suit porte sur le r le de l aspect imper fectif en comparant des langues qui disposent de codages grammati calis s anglais italien arabe et de langues qui disposent de moyens lexicalis s allemand fran ais n erlandais Pour cela nous avons labor un dispositif qui consiste pr senter visuellement une cinquantaine de vid o clips
355. t quelqu un qui sort de l eau c est un nageur euh sous terrain c est un euh c est quoi a c est un c est c est c est un nageur il sort aussi avec un poisson c est quoi a c est un quoi qu on dise c est pas a c est un L1 ici je ne peux pas vous aider hein 195 DOMINIQUE WILLEMS L2 non non je sais mais c est euh euh aussi avec un poisson mais c est un c est un nageur mais c est avec un casque euh en haut c est un je sais pas c est un je connais pas le nom non non je sais mais c est euh euh aussi avec un poisson mais c est un c est un nageur mais c est avec un casque euh en haut c est un je sais pas c est un je connais pas le nom euh c est un nageur mais c tait quoi c est avec une bombe c est un euh c est un nageur mais c tait quoi c est avec une bombe c est un Ll vous le trouvez peut tre dans une autre langue en vous le direz comment dans une en en anglais ou en n erlandais L2 c est un euh duiker een duiker c est un euh duiker een duiker La recherche du mot plongeur chez M G est caract ris e par sa lon gueur sa pers v ration et un certain manque de variation au niveau de la structure Celle ci n est interrompue que par quelques com mentaires m talinguistiques du type je sais pas je connais pas le nom La structure tant r cursive le locuteur investit toute son ner gi
356. t souvent une coloration cau sale On remarque aussi que les Ppr pr dicats d une construction absolue peuvent tre des verbes intransitifs ou des verbes transitifs employ s absolument sans objet exprim En ce qui concerne la grande fr quence de aidant et dans une moindre mesure de venant dans cet emploi la chaleur aidant l ge venant Martin Riegel sugg re qu il s agit l d j d une grammaticalisation le participe ayant ici un emploi quasi pr positionnel quivalant pour le sens avec 2 3 Ppr pith te nominale li e postpos e son support Ce qui frappe c est l abondance d occurrences de cette configura tion dans la presse par rapport aux uvres de fiction Cet emploi r pond en effet plus de 80 des occurrences du Ppr dans la presse Dans le Que sais je sur Les n ologismes 80 des 100 occurrences de Ppr sont aussi des pith tes li es Les supports peuvent tre humain et humain Dans la presse ce qui frappe c est l extr me fr quence de certains paradigmes lexicaux dans cet em ploi Les substantifs supports sont souvent des SN concrets non anim s de type amendement communication document lettre loi mesure s politiques projet proposition rapport recommanda tion s r glementation r solution parlementaire syst me th se ou encore par m tonymie groupe pays banque etc Les verbes au Ppr appartiennent eux aussi des champs s mantiques voisins
357. t sur la situation d nonciation Ce qui est d clar compris est compris par lui en tant que locuteur au m me titre que ce qui est promis l est par l nonciateur lui m me Il est normal que ces participes souvent signal s dans les transcriptions par des points d exclama tion s emploient difficilement en subordonn e 61 le travail fini 62 j ai tout fait pour que le travail fini La valeur r sultative des participes autonomes est assez apparente On peut la mettre en vidence en faisant contraster des oppositions tr s nettes entre ceux de la liste donn e en 59 et leurs antonymes non r sultatifs qui ne pourraient pas s y manifester trouv est pos sible alors que cherch ne l est pas fini est possible alors que com menc ne l est pas 99 CLAIRE BLANCHE BENVENISTE 63 Bien trouv Fini 64 2 Bien cherch Commenc L intensif bien qui accompagne une grande partie de ces participes contribue certainement cette valeur r sultative Il est notable qu ils acceptent bien mais pas fr s 65 Bien entendu bien compris tr s entendu tr s compris Ip p Ces participes montrent tous par ailleurs une forte affinit avec la construction c est participe Par exemple les emplois de c est fini repr sentent 40 des emplois du participe pass du verbe finir 66 Le v lo la mobylette le cin ma c est fini 67 C est termin le gaz c est fin
358. taphores Travaux de linguistique 24 pp 89 98 Kleiber Georges 1993 L espace d ici sur la pragma s mantique des adverbes spatiaux Le cas de J fait chaud ici Cahiers de linguisti que fran aise 14 pp 85 104 Kleiber Georges 1994 Anaphores et pronoms Louvain la Neuve Duculot Kleiber Georges 1995 D ici l pour les aborder autrement Le gr des langues 8 pp 8 27 Kleiber Georges para tre Des d monstratifs bien nigmatiques les d monstratifs cataphoriques Kleiber Georges amp Lazzaro H l ne 1987 Qu est ce qu un syntagme nominal g n rique ou Les carottes qui poussent ici sont plus gros ses que les autres Kleiber Georges d Rencontre s avec la g n ricit Paris Klincksieck pp 73 111 Lerat Pierre 1983 S mantique descriptive Paris Hachette Lyons John 1980 S mantique linguistique Paris Larousse 147 GEORGES KLEIBER Palm Lars 2001 Tu te souviens de ce professeur qui ne donnait que des bonnes notes Sur les emplois de Ce N subordonn e rela tive Kronning Hans ef alii ds Langage et r f rence Uppsala Acta Universitatis Upsaliensis Studia Romanica Upsaliensia 63 pp 475483 Quine Willard van Orman 1971 The inscrutability of reference Steinberg Danny amp Jakobovits Leon A ds Semantics an in terdiscciplinary reader in philosophy linguistics and psychology Cambridge Cambridge Universi
359. te comme dans l exemple 4 corpus M G 61 65 illustr la page suivante Le m me emploi figure dans l exemple 5 5 corpus M G 35 36 c est le monsieur qui garde le Tintin c est le monsieur qui garde le Tintin 191 ouro ej Op seq np ynoop IMoISUOU A yos 72h AWEP E 359 9 yo QUIT O9 BI Ins Issne uno oyuour wep e Jo QUIT O9 VJ Op seq UI una aquio I QUIT O9 BI MS uno os 1b mg 359 9 soide sew Issne owep one uno anne yno QUITIO9 yno e ms JOJUOUI IP AULA oun x Uou ap oresso I ouop yo yno soulep xnop yo In9ISUOU UN BAII ouseyuOU e Ms 159 9 ouop JUNTO VI 9p Seq Np yn op AnoIsuow 31 310 Mb owep LT 359 9 Jo JUI O VJ ANS Issne YN9 IJUOW AVID E 39 AUTO B IP seq Ud yno IQUIO I 3U1 09 8j ANS qna s mb mp 359 9 s91de seu Issne sWeEp aN YNI Ne YNI JUNTO 8 YNI vy Ans A9 U0W op SUIS JUN X UQUI IP JESSI I JUOP 79 NI SIWELPp XNIP jo ANsIsuOU UN E 1 SUSEJUOUI ET ANS 59 9 JUOP 69 19 DW sndioo p DOMINIQUE WILLEMS 4 2 3 La fonction de support de recherche d nominative La troisi me fonction que nous aimerions d velopper ici se re trouve galement chez nos deux locuteurs mais dans des contextes sp cifiques de recherche lexicale Tout locuteur peut en effet prou ver des manques de mot Ces difficult s se manifestent par des amorces des bribes ou des h sitations Afin de solutionner son probl me le locuteur utilise des approximations lexicales voire des paraphra
360. te la trace de sa pr sence Tableau 1 Pourcentage d entit s de l environnement vs protagoniste LI ANG LI FR L1 ALL L2FR L2 ALL 34 5 35 8 24 5 34 1 26 7 162 MONIQUE LAMBERT Tableau 2 Pourcentage d entit s de l environnement sujet d une principale vs le protagoniste ou le narrateur L1 ANG LI FR L1 ALL L2FR L2 ALL 26 0 10 4 14 7 13 2 24 3 Tableau 3 Pourcentage d entit s de l environnement sujet d une subordonn e vs le protagoniste ou le narrateur L1 ANG L1 FR L1 ALL L2FR L2 ALL 2 5 43 1 12 2 35 1 29 0 Mais si les francophones et les anglophones r f rent aux deux cat gories d entit s dans des proportions similaires ils n attribuent pas le m me statut aux l ments Les locuteurs anglophones les codent dans le r le de sujet d une principale sous l aspect en d roulement lorsque le proc s renvoie une activit verbe 1 tat chez Klein et au pr sent simple lorsque le proc s est born verbe 2 tats ce qui conf re aux deux cat gories d entit s un statut quivalent Par contre les francophones attribuent aux l ments un statut hi rarchi quement diff rent par leur codage dans des subordonn es relatives ou circonstancielles comme il se retrouve sur une chemin e qui cro t derri re lui Les germanophones restreignent quantitativement la mention des l ments et lorsqu ils les prennen
361. temporel int rm diaire et m ne ainsi au r f rent vis que celui ci soit sp cifique ou g n rique Se trouve ainsi explicit par la relation entre r f rence et pr dication le lien entre la d icticit du d monstratif et son emploi de d mons tratif cataphorique ou anticipant Avec au bout des r sultats descrip tifs et explicatifs in dits sur le fonctionnement des d monstratifs cataphoriques g n riques et sp cifiques R f rences Bally Charles 1950 3 d Linguistique g n rale et linguistique fran aise Berne Franck 1 dition 1932 Charolles Michel 2002 La r f rence et les expressions r f rentielles en fran ais Paris Ophrys Corblin Francis 1987 Ind fini d fini et d monstratif Gen ve Droz 145 GEORGES KLEIBER De Mulder Walter 1992 I y a sens et il y a signification Sur la s man tique et la pragmatique des d finis et des d monstratifs Anvers Th se de doctorat De Mulder Walter 1997 Les d monstratifs des indices de change ments de contexte Flaux Nelly Van de Velde Dani le amp De Mulder Walter ds Entre g n ral et particulier les d termi nants Arras Artois Presses Universit pp 137 200 De Mulder Walter 2000 Le langage et la constitution du monde Habi litation diriger des recherches Arras Universit d Artois Dubois Jean 1965 Grammaire structurale du francais nom et pronom Paris Larousse Fraser Tho
362. termin quoi Le professeur a sonne il s en va 107 Il y a quinze vingt ans je partais en v lo Mais maintenant termin Phy 10 8 108 On peut pas rester comme a indiff rent se servir dans un supermarch prendre son ticket partir et hop termin Nina 16 15 Vrai pas vrai 109 C est des petites expressions qu ils ont par ailleurs pas vrai Les ouvrages de r f rence y voient un usage tr s familier caract ris comme sans doute r gional Grevisse amp Goosse 1986 316 bien qu en fait ce soit reconnu comme du fran ais populaire d un peu partout Grevisse amp Goosse 1986 1397 Pareil pour de m me pareillement ou Pareil comme terme suppl ant d l ments exprim s auparavant p n tre dans la langue famili re et m me parfois dans l crit Emma pour ses amis remuait Ciel et Terre contre ses ennemis pareil Jouhandeau Grevisse amp Goosse 1986 926 103 CLAIRE BLANCHE BENVENISTE 110 Voil vrai Tu pourras tout faire tout seul 111 C est sur sa t te que a tombe vrai Les attestations sont bien s r particuli rement fr quentes dans les dialogues Une enqu te plus compl te livrerait sans doute d autres exemples et montrerait des r partitions selon les types de locuteurs L analyse qui est propos e ici consiste consid rer ces participes pass s adjectifs ou adverbes comme des noyaux pr dicatifs d
363. tes confirme l influence de la cat gorie gram maticalis e de l aspect imperfectif qui tend focaliser l attention des narrateurs sur les v nements en d roulement On a vu comment l interaction entre les contraintes de la t che et la disponibilit du seul temps pr sent joue sur le choix d v nements born s permettant le d calage temporel dans la construction de la trame Ainsi selon que les syst mes verbaux reposent en priorit sur des distinctions temporelles fran ais et allemand ou font intervenir des distinctions aspectuelles les mises en relations initiales impliqueront toute une s rie de choix interconnect s Les d calages entre langues dans les ressources qu elles offrent ne peuvent se limiter au recours plus ou moins riche une palette de formes et de valeurs Ce que montrent ces tudes comparatives portant sur une m me t che ce sont les im plications qui d coulent de l usage des formes dans la s lection des La r p tition de cette t che aupr s de locuteurs d autres langues aspectuelles comme l arabe alg rien et l espagnol va aussi dans ce sens 160 MONIQUE LAMBERT informations dans le statut qu on leur donne et dans leur mise en ordre et leur liaison On va voir dans quelle mesure les apprenants tr s avanc s ont acquis les connaissances linguistiques attach es l usage des formes dans des contextes vari s Organisation des r cits en L2 L analyse des prod
364. ther tongue is important in the selection and organisation of information even among very advanced learners In the second ar ticle Clive Perdue observes learners of French without any formal language training and their ways of communicating The author shows that even those learners who do not develop any verbal morphology manage to communicate in an effective way The third article is devoted to the analysis of presentation strategies used in a recording by a speaker suffering from aphasia compared to those strategies of a control person In this article Dominique Willems concentrates on the structures c est and il y a and makes clear that the two people use the same presentation techniques although there is somewhat less variation in the speech of the aphasic The third group consists of five articles relating to communica tion and media discourse In the first of these articles Odile Halmoy compares the use of the present participle in the French daily and weekly press with that in literary works and in specialised texts The results show that in the press this participle usually has the function of an adjective placed after the noun whereas in literary texts it is mostly used as an attribute or in absolute constructions cf Plus de 26 000 personnes ont sign une p tition pr nant le statu quo on one hand and l imaginait ber ant le petit Adrien marchant travers les vignes et contemplant cette terre and Oubliant son pied bless il
365. tics 1 pp 7 25 Stutterheim Christiane von amp Lambert Monique 2005 Crosslinguistic analysis of temporal perspective Hendricks Henriette d The structure of learner varieties Berlin Mouton de Gruyter pp 203 230 Talmy Leonard 1988 The relation of grammar to cognition Rudzka Ostyn Brygida d Topics in cognitive linguistics Am sterdam Benjamins pp 165 205 171 Quelques travaux r cents sur plusieurs stades post basiques CLIVE PERDUE Universit Paris VIII et CNRS UMR 7023 Cet article pr sente quelques r sultats provenant de diverses tudes sur l acquisition spontan e du fran ais langue se conde par des adultes ne b n ficiant pas pour la plupart de cours de langue Il retrace leurs progr s au del d un premier palier de ma trise appel lecte de base et rend hommage aux travaux d Inge Bartning qui ont beaucoup clairci le d veloppement du lecte de base vers la vari t avanc e 1 Introduction Parmi les nombreuses publications d Inge Bartning figure un nu m ro th matique de la revue A LE intitul Les apprenants avan c s qu elle a dirig et dans lequel para t son article L apprenant dit avanc et son acquisition d une langue trang re Bartning 1997 C est ici qu elle esquisse son premier continuum de stades d veloppementaux vers la ma trise d une deuxi me langue partir de son propre corpus nterfra
366. til et s apparente davantage selon nous au mot d esprit Plus les r gles du jeu sont explicites et mani festes moins l effet est subversif nous semble t il La volont de trouver un jeu de mots tout prix condamne sans doute le journal produire du sens dans un cadre linguistique relativement triqu En fin aussi bien du c t des m diateurs que de leurs destinataires et m me des linguistes cherchant le d busquer une partie du sens chappe toujours Moirand 2003 5 Conclusion Pour conclure cette tude sur les traits interdiscursifs et intertextuels de cinquante gros titres du Canard encha n 2004 voyons en quoi ils se distinguent des titres des quotidiens d information Le Monde Le Figaro et Lib ration Contrairement aux titres des quotidiens qui sont plut t des nonc s de type assertif et sans r elle emprise non ciative du r dacteur vers le lecteur ceux du Canard encha n sont ancr s dans l interaction Le journaliste est impliqu dans l acte d nonciation et cherche ou du moins donner l impression d interpeller le lecteur par la modalit exclamative par la charge sub jective des mots employ s et par l omnipr sence de discours autres m me si ceux ci sont travestis Interjections modalit exclamative allusion calembour et pa roles infid les sont autant de moyens pour le journaliste de s engager avec vivacit dans son propre discours sur l actua
367. tion des deux propositions qui r sulte de la mise en facteur commun de l objet de la premi re et du sujet de la seconde sous la forme de Ni 52 On a retrouv les passagers sains et saufs Rien d tonnant dans ces conditions ce que l attribut de ces CAO soit par d finition effa able puisque l op ration r duit la construc tion largie sa phrase de d part o Ni a le statut d un v ritable ob jet argumental En r alit en effa ant le pr dicat attributif on efface toute la PAR car Ni ne repr sente plus alors que l objet de la phrase de d part ce qui est parfaitement confirm au plan s mantique On remarquera aussi l isomorphie entre l architecture syntaxique de la construction largissement et sa sch matisation s mantique la phrase de d part met en place un cadre v nementiel o le verbe as signe au r f rent de son objet Ni un r le s mantique la PAR dont le sujet est cor f rent N1 attribue ce m me r f rent une caract ristique saillante par rapport ce r le dans le cadre v nementiel No V N1 Cette synth se phrastique d une configuration bipropo sitionnelle pourrait s exprimer discursivement par une s quence de Sur le caract re pr suppos de la phrase de d part une typologie d taill e des verbes largissement attributif de l objet et l interpr tation fonctionnelle des caract risations op r es par la PAR voir Riegel 200
368. tion discursive suppl mentaire ult rieure celle ci La raison en est que dans tous ces emplois le r f rent est d j pr sent ou acces sible au moment m me de l nonciation de l occurrence du d mons tratif Dans le cas de l emploi ostensif la concomitance du geste avec l nonciation du d monstratif fournit en principe le r f rent vis soit directement l objet d sign gestuellement est le r f rent lui m me comme dans 9 soit indirectement l objet d sign par ostension conduit au r f rent vis et il s agit alors de ce que Quine 1971 appelle l ostension diff r e Avec les emplois situationnels non ostensifs c est la situation d nonciation imm diate qui permet d acc der directement comme dans 10 et indirectement comme dans 11 au r f rent apparier avec le d monstratif Dans le der nier cas celui de l emploi anaphorique c est le contexte ant rieur qui par l interm diaire d une mention pr alable nomm e cause de cela ant c dent a introduit dans la m moire discursive et donc rendu disponible pour l appariement le r f rent du d monstratif Rien de tel avec nos d monstratifs de 1 8 au moment de l nonciation du d monstratif le r f rent n est pas accessible Il ne Pest ni par ostension ni par la situation imm diate puisque il ne s agit pas d emplois situationnels gestuels ou non directs ou indi rects Il ne l est pas non p
369. tion et shootant bout portant sur Mona Lisa Le Monde 2 3 05 04 32 212 ODILE HALM Y Le verbe redouter est non canonique dans cette construction les verbes les plus fr quents tant se rappeler revoir et les verbes de la nostalgie imaginer penser etc Dans les uvres de fiction en revanche cet emploi est relativement fr quent et certains auteurs dont R gine Deforges en sont tr s friands 11 Jl Vimaginait ber ant le petit Adrien marchant travers les vignes et contemplant cette terre pour laquelle elle s tait battue Deforges soie 183 Sur l une d elles on voyait Charles le tenant dans ses bras ibid 262 A neuf ans elle se voyait partant elle m me convertir les petits Africains ou les petits Chinois et subissant le martyre plut t que d abjurer ibid 327 Comme ils taient jeunes Difficile d imaginer ces gr les jeunes gens maniant le fusil ou le couteau ibid 330 L a revit Sarah s loignant elle aussi sur un quai de gare et en fut glac e de terreur ibid 330 Accabl Fran ois se tut Il pensait a Hai cherchant Phuong et la retrouvant morte ibid 341 On a surpris aussi des jeunes gens employant entre eux le verbe d nigrer avec le sens de discuter bavarder Les n ologismes 61 2 5 Ppr apposition pith te nominale d tach e ant pos e ou postpos e son support Les SN supports auxquels sont appos s les Ppr peuvent avoir l encore
370. tion grammaticale 55 pp 43 53 Anscombre Jean Claude 2004 L imparfait d att nuation quand par ler l imparfait c est faire Langue fran aise 142 pp 75 99 15 savoir imparfaits de politesse 1994 imparfait en discours indirect 1996 et 1997 imparfaits narratifs 1999 et 2000 et imparfait contrefactuel 2002 2003 et para tre Un exemple suffira celui de l imparfait contrefactuel pour lequel nous avons t les premiers Berthonneau Kleiber 2002 2003 et para tre montrer qu il ne s agissait pas seulement d imminence contrecarr e c est dire d une affaire de temps comme dans les exemples classiques du type de une minute de plus le train d raillait mais qu il pouvait aussi fonctionner avec des constituants non temporels modification quantitative galement homog ne comme dans un mot de plus il prenait une gifle deux kilos de moins je rentrais dans ma robe encore un verre il tombait raide moins cher c tait du fil de fer etc 17 Nous avons pu v rifier cela galement propos du g rondif Kleiber pa ra tre 86 GEORGES KLEIBER amp ANNE MARIE BERTHONNEAU Berthonneau Anne Marie amp Kleiber Georges 1993 Pour une nou velle approche de l imparfait L imparfait un temps anaphorique m ronomique Langages 112 pp 55 73 Berthonneau Anne Marie amp Kleiber Georges 1994 Imparfait et poli tesse rupture ou coh sion
371. trait es comme un transfert vers la cat go rie des pr positions Il ne sera pas question d examiner de tr s pr s cette notion de figement Nous verrons m me avec une d finition approximative que bien des usages de participes pass s d tach s s en rapprochent 3 Faible repr sentation des ablatifs absolus Le mod le de l ablatif absolu latin semble avoir t favoris par les grammairiens qui jusqu aujourd hui en citent des exemples tir s de la litt rature ou de la presse 18 Le p re mort les fils vous retournent le champ cit par Riegel 1994 343 Chervel 1977 a montr comment les d signations de cette tournure ont constamment chang au cours de l histoire On en voit encore le reflet dans les grammaires contemporaines qui les nomment parfois compl ments absolus 19 La pierre t e on vit le dedans de la tombe Grevisse amp Goosse 1986 512 Combettes pr f re l appeler proposition participiale lorsque comme en 19 ou 20 il n y a pas de co r f rence entre le sujet suppos du participe et un l ment de la construction verbale qui suit 20 La porte ferm e nous sommes plus tranquilles Combettes 1998 22 3 C est ce qui ferait la diff rence avec l autre tournure qui manifeste un ph nom ne de co r f rence comme le ferait l ensemble des pr dications secondes et qu il nomme construction absolue 21 Embusqu l
372. traux dans le fonctionnement du lecte de base On sait que des principes organisationnels comme contr leur en premier focus en dernier sont plus que connus et ont fait l objet de centaines d tudes Mais ces principes sont trop g n raux et doivent tre restreints C est exactement ce que d couvrent les apprenants d une deuxi me langue lorsqu ils butent contre des contextes communicationnels dans lesquels ces principes rentrent en conflit lorsque l agent repr sente l information focale par exem ple En effet comment r pondre Qui a vol le pain Ce type de contexte se r v le tr s fructueux si l on veut retracer les raisons communicationnelles qui incitent les apprenants aller au del du lecte de base Les apprenants du fran ais L2 d veloppent un moyen linguistique sp cifique pour marquer la focalisation 5 se lifij ke volur le restora Pexpression lifij est interpr t e comme r f rant au contr leur car elle est en d but d nonc mais se ke identifie ce r f rent comme 176 CLIVE PERDUE information focale bien que l expression ne se trouve pas vers la fin de l nonc Cet exemple suffit illustrer une motivation centrale et tr s g n rale pour aller au del du lecte de base le besoin commu nicatif de surmonter des contextes de conflit entre principes organi sationnels a comme r sultat que l apprenant d veloppe de nouveaux moyens linguistiq
373. tu integridad que no invade tu territorio El consumidor al que se apela es el que elige stos son te ricamente los halos connotativos que se pueden extraer de los pronombres y plasmar en la publicidad Queda por ver cu l de las estrategias de proximidad o de distancia es la m s frecuente en el corpus elegido y en qu proporci n se emplean con distintos tipos de productos 248 JOHAN FALK 5 Resultados y an lisis Presentamos a continuaci n los recuentos basados en dos n meros de Ronda Iberia RD los cuales se cotejar n con un material proce dente de tres n meros de El Pa s EP de Espa a 5 3 8 3 14 3 2002 y El Mercurio EM de Chile 14 3 17 3 24 3 2002 res pectivamente Cuadro 1 Corpus Ronda Iberia oct y nov de 2003 Material 124 anuncios Peri dico Forma T T V V ninguno Ronda Iberia 24 19 4 5 4 0 45 36 3 50 40 3 Cuadro 2 Corpus E Pa s Espa a El Mercurio Chile primavera de 2002 Peri dico Forma T TV V El Pa s 44 10 46 El Mercurio 62 0 38 T t vosotros T V t vosotros y Usted Ustedes V Usted Ustedes En los materiales de RI es notable que usted se utilice casi dos veces m s que fu Esto sin duda es debido a la gama de productos ofreci dos al viajero de avi n Nos movemos en un mundo de objetos de lujo donde predominan los cosm ticos las joyas los licore
374. tuation relat e par la relative Le SN ces sifflements aigus qui nous avaient impressionn s le premier soir de la page 392 132 GEORGES KLEIBER rappelle les sifflements entendus au d but du roman Et le SN cet aigle qu elle avait vu l bas en Corse dans le sombre val d Ota de 4 renvoie au passage suivant de la page 67 du roman de Maupas sant 24 Un bruit soudain fit tressaillir Jeanne Elle leva les yeux un norme oiseau s envolait d un trou c tait un aigle Ses ailes ou vertes semblaient toucher les deux parois du puits et il monta jusqu lazur o il disparut Maupassant Une vie p 67 Cette caract risation des d monstratifs cataphoriques sp cifi ques montre imm diatement les limites d une explication qui en reste au stade de la seule cataphore Le fait que leur r f rent doit d j tre connu de l interlocuteur ne permet pas de se cantonner une analyse qui fait de la relative l l ment qui compl te ou qui sa ture le d monstratif La meilleure preuve en est la critique adress e par Palm 2001 Wilmet 1997 se fondant sur des exemples du type 2 et 4 Palm reproche Wilmet de n avoir pas vu qu il s agissait en fait d exemples anaphoriques et non cataphoriques puisqu ils supposent une mention ant rieure dans le texte Nous ver rons ci dessous qu il n est gu re pertinent m me dans ce cas de parler d anaphore mais ce qui est juste dans la position de Palm c est qu e
375. turel un savoir partag entre r dacteurs et leurs lec teurs Les proc d s de figuration consistent le plus souvent en doubles sens bas s sur la polys mie homonymie la paronymie sur un ou deux signifiants mot valise et la parasynonymie des unit s isol es ou l int rieur d un figement linguistique ou culturel En voici un chantillon reprenant l ordre des proc d s nonc s ci dessus Brassens casse sa pipe Lib ration 31 octobre 1981 Un jour sans faim Lib ration 16 octobre 2003 Sartre l enfer du d cor Lib ration 6 juin 1994 Le raffarindum Lib ration 27 28 mars 2004 Et dieu nomma la femme Lib ration 16 mai 1991 Sur les cinquante gros titres de Une du Canard encha n de l ann e 2004 examin s pour cet article une majorit environ 80 sont porteurs d un jeu de langage selon les proc d s mentionn s ci dessus En voici quelques exemples 14 On oppose ici les titres informatifs aux titres incitatifs termes em prunt s Agn s amp Croissandeau 1979 La majorit des titres de la presse quotidienne mettent l accent sur la fonction r f rentielle et donc sur l infor mation transmettre 15 Dans notre tude diachronique sur les jeux de mots et d figements des titres de Lib ration depuis 1973 Sullet Nylander 2005 il appara t tr s clai rement que Lib ration depuis sa cr ation met l accent sur la diversit des discours dans sa titraille
376. ty Press pp 142 156 Sandt van der Rob A 1992 Presupposition projection as anaphora re solution Journal of semantics 9 pp 333 377 Vuillaume Marcel 1980 La deixis en allemand Paris Universit de Paris IV Sorbonne Th se de Doctorat d tat Wilmet Marc 1986 La d termination nominale Paris PUF Wilmet Marc 1988 propos de relatives une opposition controuv e Travaux de linguistique 16 pp 163 175 Wilmet Marc 1997 Grammaire critique du fran ais Paris Bruxelles Hachette Duculot 148 II ACQUISITION DES LANGUES Pourquoi les apprenants adultes avanc s ne parviennent ils pas atteindre la comp tence des locuteurs natifs MONIQUE LAMBERT Universit Paris VIII et CNRS UMR 7023 Les tudes mentionn es ici ont pour objectif de d finir les facteurs qui diff rencient les apprenants avanc s des locu teurs natifs et de d crire les difficult s rencontr es des ni veaux tr s avanc s dans l acquisition en L2 Les r sultats montrent que ces principes conduisent des choix de pers pectives qui r sultent de l interaction de moyens grammati calis s sp cifiques aux langues La comparaison avec des productions d apprenants dans les m mes t ches francophones et germanophones de l anglais L2 montre qu en d pit d un vaste r pertoire de ressources linguistiques ces apprenants n ont pas acquis les principes de s lection et d organisation de l informat
377. u emplois Le cas des imparfaits dits de politesse GEORGES KLEIBER amp ANNE MARIE BERTHONNEAU Universit Marc Bloch amp EA 1339 Scolia et Lille 3 amp UMR Silex L objectif de cet article est de montrer tout le profit que l on peut retirer d une approche des temps grammaticaux qui prend l emploi comme point de d part et non comme on le fait habituellement une d finition globale du temps gram matical tudi Nous le ferons en tudiant les imparfaits dits de politesse aussi bien les imparfaits forains du type Qu est ce qu elle voulait la petite dame que les imparfaits dits d att nuation du type Je voulais vous demander un petit service La d monstration se fera en trois parties La premi re exposera les caract risations ant rieures g n r es par les principales conceptions de l imparfait La deuxi me en montrera l inad quation interpr tative La derni re enfin essaiera de d crire sur quoi roule vraiment la politesse de ces imparfaits 1 Introduction On le sait un des probl mes classiques de l enseignement du fran ais langue trang re consiste en l apprentissage de l imparfait Nous voudrions aujourd hui revenir sur cette question non pas pour y apporter une nouvelle r ponse qui serait meilleure que les nom breuses solutions et m thodes existantes mais pour mettre l accent sur un aspect particulier du probl me bien limit est il pr f rable actuellement d appr hend
378. u ou des plateaux de riz ibid 332 les Juifs fuyant Pharaon ibid 343 cria une voix venant du hangar Deforges tango 307 On le voit les supports comme l ventail des verbes susceptibles de figurer dans la construction sont extr mement vari s Le texte de langue de sp cialit pr sente les m mes cas de figure 9 Le n ologisme est un signe linguistique comme les autres associant un signifi sens et un signifiant forme ren voyant globalement un r f rent extralinguistique Les n ologismes 54 la d claration de Saddam Hussein affirmant devoir gagner la m re de toutes les batailles ibid 91 le nom du b timent abritant des instances du parti d mo crate ibid 90 un repos hebdomadaire incluant la journ e du dimanche ibid 84 2 4 Ppr attribut de l objet Cette construction est tr s contrainte Eriksson 1993 144 note que le participe pr sent est moins fr quent que le participe pass dans cette fonction Olsson 1976 65 66 constatait d j que seul un tout petit nombre de verbes acceptent un Ppr attribut de l objet Cet emploi est consid r comme litt raire appartenant un registre soutenu on est donc tonn d en rencontrer dans la presse Mais les articles sign s du Monde font preuve l occasion d une certaine re cherche stylistique 10 D ici qu il se m lange les pinceaux on redoute le pire Cantona prenant la balle au bond dans la conversa
379. uctions des apprenants germanophones et franco phones de l anglais a mis en vidence une tendance g n rale sui vre une organisation ax e sur la suite chronologique des faits ou des actions qui ont trait au protagoniste 5 L1 Allemand L2 A and then he hears water drop and tries to localise where it comes from and then he starts digging in the sand and as he digs in the sand suddenly the sand starts moving under neath him and forms a hole and then he falls into that hole 6 L1 Frangais L2A and then suddenly you can hear water dripping and he thinks that there is water underneath and he starts digging for water madly and then at once there s a hole in the sand and the hole gets bigger and bigger the sand slides down and he gets caught En ce qui concerne l emploi de formes en ING on constate des va riations quantitatives selon les sujets mais ces formes sont pr sentes dans tous les r cits Par contre l analyse qualitative montre que leur usage diff re de celui des narrateurs anglophones dans cette t che Ainsi les circonstances typiquement mentionn es dans des formes en ING sont soit pass es sous silence soit l v nement perceptif s ins re dans la suite d v nements soit enfin lorsqu un l ment de 161 MONIQUE LAMBERT l environnement est en position sujet l nonc est mentionn dans des subordonn es rejetant ainsi l information cod e en BE ING en arri re plan 7 Ll F
380. ue quoi dont o les quivalents ni relatifs ni interrogatifs en et y de dont et ou les positifs n gatifs personne et rien l omnipersonnel on 2 des personnels je tu il elle nous vous ils elles me te se moi toi soi lui eux leur et le la les Restent les classes les plus probl matiques rassembl es l enseigne de l invariabilit les adverbes pr positions et conjonc tions Leur d finition individuelle ne va pas sans mal D ja les d nominations annoncent plus une fonction qu une nature adverbe adjoint un verbe ou un autre mot verbum signifiant en latin aussi bien mot que verbe pr position introducteur conjonction mot de liaison Circonstance aggravante les fron ti res des trois classes se r v lent perm ables Pierre a vot contre Marie gt Pierre a vot contre l adverbe est une sorte de pr position orpheline Cette robe co te dans les cent euros pr position dans ou adverbe au sens de environ Bertrand avec Raton l un Singe et l autre Chat Commensaux d un logis avaient un commun maitre La Fontaine l accord de avaient au plu riel montre que la pr position avec quivaut la conjonction ef etc Une premi re conclusion coule de source Les adverbes ou ce que les grammaires appellent commun ment ainsi sont des mots de diverses provenances exer ant avec plus ou moins de pr destination et de r
381. ue l on cultive parce qu ils sont rares et dont la perte affligerait plus que la possession n est r jouissante Flaubert Madame Bovary p 139 tout le moins la question de la notori t ou de la familiarit m rite d tre examin e de plus pr s il s agira notamment de voir ce que recouvrent exactement ces termes et s il y a lieu de mettre sur un m me pied familiarit notori t et appel l exp rience et donc s il faut ou non distinguer plusieurs types de renvoi m moriel Et sur tout il conviendra d expliquer s il est pr sent d o provient le trait de notori t Mais nous ne nous occuperons pas de ce probl me dans 134 GEORGES KLEIBER ce travail L essentiel est d avoir montr que sur des points impor tants les d monstratifs cataphoriques g n riques se s paraient des d monstratifs cataphoriques sp cifiques Tournons nous a pr sent vers ce qui est commun dans leur fonctionnement et essayons d expliquer comment fonctionne le d monstratif dans cette cons truction commune Ce N relative et pourquoi il faut une relative ou un constituant propositionnel 3 Comment fonctionnent les d monstratifs cataphoriques 3 1 L adjectif d monstratif un symbole indexical Comme celui de la majeure partie des expressions r f rentielles le sens de l adjectif d monstratif se laisse diviser en deux St ck un morceau de sens instructionnel et une partie de sens descriptif La
382. ue les lex mes verbaux syst matiquement la forme en ING chez les anglophones expriment une repr senta tion globalisante de la situation hormis pour celles o une phase pr cise est repr sentative de la situation dans son ensemble couper une grappe et vendanger Par contre chez les locuteurs qui sont contraints de coder au pr sent simple les n erlandophones plus en core que les francophones optent pour des lex mes verbaux dont le degr de d finition est lev titre d exemple jouer au ballon vs jeter la balle contre le mur Par ailleurs dans ce dernier cas des cir constants marquent le terme du processus Ainsi bien que les for mes en ING soient compatibles avec des verbes 2 tats elles conduisent s lectionner les lex mes verbaux dont le degr de d fi nition est faible Les locuteurs focalisent ainsi leur attention sur la phase en d roulement du processus sans tenir compte du point ter minal l inverse les locuteurs qui sont restreints au pr sent simple tendent particulariser le macro v nement pour infl chir la valeur g n rique de cette marque Ils s lectionnent des lex mes verbaux renvoyant des micro v nements o le temps de la situation le proc s d crire co ncide le mieux possible avec le temps de l non ciation Ces tendances qui ne sont pas contraignantes au sens strict du terme posent des probl mes sp cifiques l apprentissage des L2 Les connaissances qui
383. uelques questions Gavalda 37 3 Tout se passa exactement comme il lavait pr vu oui non ah bon c est pas vrai ben merde pardon putain oups et saperlotte furent les seuls mots qu il pronon a Yvonne assurant les intervalles la perfection ibid 290 Depuis l enfance souvent leurs discussions d g n raient en bagarres la guerre aidant leurs querelles se faisaient de plus en plus haineuses Deforges soie 66 3 205 ODILE HALM Y La pluie redoublant ils s arr t rent au village le plus proche ibid 190 On rencontre les m mes cas de figure dans la presse 3 L esp rance de vie augmentant les retrait s sont de plus en plus nombreux Le Monde La chaleur aidant les plantes se d composent sous l action de micro organismes tr s gourmands en oxyg ne Le Monde La construction est souvent longuette dans la presse et pr sente un usage plus fr quent de participes compos s avec l auxiliaire tant o ayant 4 206 Berhault pourtant se savait vuln rable Plus que jamais l exp rience de trois d cennies d alpinisme aidant Le Monde 2 3 05 04 15 Horizons Patrick Berhault derni re cord e Des pasteurs sont pr ts entrer en conflit avec leur hi rarchie Parchev que Mgr Karl Gustav Hammar tant tr s progressiste dans son approche Le Monde 2 3 05 04 12 Pour l heure c est plu
384. ues Certaines empressons nous de le dire justifi es d autres beaucoup moins l gitimes car trop pulpeusement allusives ou passionnellement h tives Mais ce qu il faut reprocher surtout ces critiques c est d avoir all grement 4 Voir note 12 ci dessus 85 GEORGES KLEIBER amp ANNE MARIE BERTHONNEAU jet notre b b descriptif avec l eau de notre bain th orique En somme d avoir en m me temps que notre hypoth se explicative condamn toute la partie descriptive consacr e aux diff rents types d imparfaits analys s faisant ainsi dispara tre tout le travail des criptif positif stable accompli Ce qui n est absolument pas l gi time Un des r sultats de ce travail est en effet d avoir tabli d une part que la description d un emploi pouvait tre correcte alors que l explication en tait caduque et d autre part inversement que la conception g n rale de l imparfait postul e pouvait tre ou rester juste alors que la description d un emploi tir e partir de la d fini tion pouvait tre erron e On voit du coup galement le gain p da gogique de notre entreprise L op ration analyse pr alable des emplois a de multiples avantages dont celui d aller vraiment sur le terrain voir comment a se passe n est assur ment pas le moindre R f rences Anscombre Jean Claude 1992 Imparfait et pass compos des forts en th me propos L informa
385. ues En me concentrant sur se dans la section suivante ce n est cependant pas la motivation communicationnelle qui m int resse mais plut t les facteurs structurels qui fa onnent la forme que prend ce d veloppement 3 Les lectes post basiques I et IT le cas de se Avec son r pertoire linguistique Zahra dispose d un moyen de pa raphraser un nonc comme 5 6 le volur le restora se lifij volur fonctionnant comme un substantif 6 exprime l op ration d identification sans qu il y ait besoin de ke car l information to picale ce qui est pr construit se trouve hors de la port e de se Le r le de ke dans 5 est donc de marquer la limite de la port e de se On trouve des nonc s comme 7 qui nient l identification ou qui associent des adverbes focalisants avec le focus 7 a Ramon leotordelebol nepa chaplin b Bernarda le coupable se seulement la fille Certains apprenants surg n ralisent se pour exprimer l existence c t de 8 a on trouve aussi 8 b 8 a Bernarda l bas ilya seulement une pause b Palmira c t del restaurant se un kiosk Mais ce n est pas tout Comme le dit Bartning 1997 p 34 c est une forme riche communicativement qui permet de surmonter des obstacles on trouve donc se et aussi ilya exprimant simple ment que l information focale est valable pour le topique et on laisse le soin l interlocuteur d
386. uie galement sur l utilisation de substantifs g n raux un homme une femme un monsieur ou de pronoms ind finis quelqu un qui fonctionnent comme ant c dents d une relative qui elle contient l essentiel de l information selon le sch ma suivant c est SN g n ral qui qualification compl mentaire c est quelqu un qui sort de l eau c est un monsieur qui p che aussi du poisson c est une femme qui se d place un peu L approximation lexicale s accompagne par ailleurs fr quemment de commentaires m talinguistiques et m ta interpr tatifs comment a s appelle c est quoi a qu est ce qu il fait exactement je suppose probablement etc par lesquels le locuteur exprime son embarras son h sitation ou son m contentement du r sultat de sa recherche Le langage des locuteurs aphasiques contient de fr quentes re cherches lexicales L exemple le plus marquant dans notre corpus est la recherche d un m me mot plongeur chez les deux personnes test es Le manque de mots est dans ce cas probablement d l emploi rarissime de ce type de lex mes dans le vocabulaire des sujets examin s Nous reproduisons ci dessous les deux extraits concern s 7 corpus M VdK 100 102 oui il y a q un il y a un monsieur qui sort de de Peau euh comment on appelle c est un quelqu un qui fait qui fait du plong e oui ilya q un ilya un monsieur qui sort de de l eau euh comm
387. uistic structure and the dynamics of acquisition Amsterdam Benjamins Carroll Mary et alii para tre 2006 Being specific the role of aspect in event construal when grounding events in context cross linguistic comparison of advanced second language learners Dewaele Jean Marc 2002 Variation chaos et syst me en interlangue francais Acquisition et interaction en langue trang re 17 pp 143 167 Lambert Monique 1990 Le traitement des pr dications dans une t che de traduction cons cutive Langages 100 pp 65 80 Lambert Monique Carroll Mary amp Stutterheim Christiane von 2003 La subordination dans les r cits d apprenants avanc s francopho nes et germanophones de l anglais Acquisition et interaction en langue trang re 19 pp 41 69 Levelt Willem 1989 Speaking From intention to articulation The MIT Press Cambridge Mass Mougeon Raymond Nadaski Terry amp Rehner Katherine 2002 tat de la recherche sur l appropriation de la variation par les apprenants avanc s du FL2 ou FLE Acquisition et interaction en langue trang re 17 pp 3 51 Perdue Clive d 1993 Adult language acquisition cross linguistic perspectives 2 vol New York Cambridge University Press Selinker Larry 1969 Language tranfer General linguistics 9 pp 67 92 Slobin Dan 1991 Learning to think for speaking native language cognition and rhetorical style Pragma
388. un v nement pr sent rejet dans le pass a une actualit moins grande ou moins forte que s il est rapport au pr sent Exprim l imparfait un d sir tel que je voulais je venais vous dire est comme le souligne Maingueneau 1981 71 exclu de l actualit renvoy vers un pass fictif 1l est nonc mais d samorc moins actualis La chose n est pas si vidente qu elle en a Pair mais admettons l et acceptons qu un v nement d plac dans le pass soit moins fort moins r el qu un v nement donn au pr sent On s aper oit alors que si une telle explication peut convenir a priori et uniquement a priori cf ci dessous pour je voulais je venais vous demander elle ne marche absolument plus pour la situation de l imparfait forain Tout simplement parce qu elle revient rendre le d sir d achat de la petite dame moins fort puisqu en d pla ant ce d sir d achat dans le pass l imparfait le rend moins actuel le d r alise en quelque sorte Effet de sens qui se trouve contredit par la situation de l imparfait forain o le commer ant n a aucun int r t moins d tre un mauvais commer ant mais alors ce n est plus la faute l imparfait d att nuer la demande d achat de la cliente de la rendre moins r elle En lan ant son Qu est ce qu elle voulait la pe tite dame le forain n entend nullement pr senter ce qui suit comme ne faisant pa
389. une fen tre priv e pour discuter avec une seule personne l abri des autres utilisateurs Or sur certains salons tel que ducation et cole de voila fr il est coutume de discuter dans le g n c est dire la fen tre g n rale acces sible tout le monde Il est vrai que la linguistique interactionnelle a t d s le d part une linguistique de l oral ordinaire aussi bien qu institutionnel et qu elle a toujours d fendu la l gitimit des donn es orales c t des donn es crites Or cette m thode s applique avec facilit certains genres de CMO malgr leur forme crite Cela est videm ment d au fait que le t chat les news groups les courriers lectro niques partagent le caract re spontan situ et dialogique avec la conversation Pour le tchat comme pour tout genre discursif il existe des activit s linguistiques dominantes qui se pr sentent de fa on r cur rente au fil de l interaction Il s agit d activit s plus ou moins insti tutionnalis es dont certaines s exercent sur des s quences plus im portantes tels que les quiz et les demandes de renseignement sur le th me du salon tandis que d autres sont plus pr s des activit s de tous les jours taquiner tre provocateur donner conseil insulter etc Prenons la s quence suivante Extrait 1 1 lt au claire de la lune gt salut tout le monde 2 lt bad boy gt nan france examen 3 lt FabT
390. une jeune feuille de bananier ibid 248 Dans un halo blanch tre passaient des camions croulant sous une cargaison h t roclite ou abritant sous un toit de chaume des dizaines de passagers on reconnaissait ceux convoyant des Chinois aux grands caract res rouges peints sur leurs carrosseries ibid 249 quand la d p che annon ant la pr sence de L a Hanoi arriva ibid 275 l eau d borda et forma de petits torrents hargneux charriant des cailloux puis des pierres ibid 276 Les fen tres de la loggia dominant la place taient ouvertes ibid 300 Ce n est pas la lumi re verte filtrant travers les fentes de la cloison de bambou qui r veilla Fran ois mais le froid ibid 306 des n nuphars tenant lieu d abri des centaines de petites grenouilles sujet face l autel dor portant cand labres et br le parfums assises sur la balustrade entourant le balcon ibid 321 l all gresse accompagnant l arrestation des collaborateurs ibid 327 paniers contenant volailles ou l gumes ibid 330 les branches des arbres cernant la clairi re ibid 334 et contempl rent le ballet de l eau cavalcadant parmi les rochers avec une imp tueuse ardeur ibid 337 211 ODILE HALM Y De derri re le comptoir mergea un petit homme arborant un grand chapeau noir une barbiche et des bouclettes de part et d autre des tempes ibid 132 le d fil des femmes portant l ea
391. utres coefficient de Yule ni m me l envie de pro c der des recherches philologiques pointues sinon pointillistes mais celle de classer d ordonner de syst matiser si possible de cla rifier au moins mes yeux 3 Une grammaire nouvelle Le Pr cis que je projette sera ou serait divis en trois parties 1 le mot 2 le syntagme 3 la phrase La principale nouveaut tient la deuxi me partie Depuis Baudouin de Courtenay et Saussure malgr les efforts d un Mikus 1972 et l exemple du distributionalisme am ricain le syntagme cet chelon interm diaire entre le mot et la phrase n a pas tout fait conquis droit de cit dans la grammaire europ enne ou en tout tat de cause fran aise La r flexion sur le mot au contraire s inscrit dans la grande tradition aristot licienne des par tes orationis soit des classes Aristote en reconnaissait deux Denys de Thrace et Priscien huit Lhomond neuf Goosse onze Les deux classes du nom et du verbe paraissent bien incontes tables sans aller jusqu pr tendre qu il s agisse d un universal car signal es morphologiquement par des d sinences sp cifiques L l ment perturbateur provient de l adjectif marqu en nombre et en genre comme le nom tel point que la grammaire ancienne le voyait constituer une sous classe de nomina adjectiva parall le la sous classe des nomina substantiva L autonomisation de la sous classe e
392. uvegarder le bon jeu de la communication il est interdit d tre connect au m me salon sous deux ou plusieurs pseudos la fois comportement appel clonage Cela s explique par le fait que la communaut doit reposer sur une justice autrement dit tous les utilisateurs doivent avoir les m mes ressources communicatives Dans le cas normal chaque ordinateur a un chiffre d identit IP qui permet de rep rer le nombre et l identit des utilisateurs connect s Lorsqu une personne entre sous deux pseudos avec le m me IP il est donc possible que l on ait affaire un clone Mais il se peut aussi qu il soit question de plusieurs personnes physiques connect es sur le m me r seau L extrait 2 montre ce qui peut se d rouler lorsqu un clone potentiel est d tect Je suis rentr e dans le m me salon sous deux pseudos diff rents savoir lt MatsSuper Prof gt et lt Martin mon Copain gt sur deux ordinateurs reli s au m me intranet L utilisateur lt DonaTor gt a le statut d op rateur et a par cons quent le pouvoir de bannir et faire jecter un utilisateur in d sirable Extrait 2 1 lt DonaTor gt vs etes en reseau Martin mon Copain et Martin mon Copain 2 lt MatsSuperProf gt salut Martin mon Copain 3 lt Martin mon Copain gt c koi reseau 4 lt bea du 13 gt c comme dupont et dupont DonaTor 5 lt Linblair gt oui c d jumos lol 6 lt Martin mon Copain gt non pas schizo
393. velles questions ont attir l attention no tamment celles qui int grent une dimension sociologique ou psy chologique l analyse du discours Apr s quelques consid rations m thodologiques j ai pr sent quelques activit s r currentes du t chat dans les salons de voila fr Un nombre d activit s langagi res sont consid rer comme institu tionnalis es dans les salons salutations propositions de contact en fen tre priv e ou rencontre demandes de renseignements D autres sont moins pr visibles et calquent une r alit en dehors du site inter net 270 Coco NOR N Sur les sites internet qui offrent la possibilit de t chatter on trouve des pages qui pr cisent les r gles et conventions respecter comme utilisateur J ai propos quelques analyses de la r alisation linguistique des sanctions disponibles aux utilisateurs pour r gler le comportement des autres dans le salon Au lieu d une description g n rale des us et coutumes de la langue d un salon t chat j ai pr f r soulever quelques cas sp cifiques de conventions et d infrac tions aux conventions Il est int ressant de constater que ces conventions sont en vi gueur dans l esprit des utilisateurs et que les infractions sont r gl es verbalement par la communaut du salon Au niveau de la langue il s agit entre autres de ne pas se r p ter et de parler fran ais Il est galement interdit de se cloner autrement di
394. w the possibility of quan titative analysis to free us from the need to demonstrate the opera tion of what we take to be going on in singular fragments of talk 1993 102 Schegloff traite par la suite une forme statistique rela tivement simple la fraction que quelque chose arrive x fois sur y par exemple et consid re tour de r le le d nominateur le num rateur et le domaine duquel la fraction veut rendre compte Le d nominateur exprimant en quelque sorte le maximum pos sible doit repr senter pour r pondre aux exigences d une analyse interactionnelle les contextes d occurrences pertinentes possibles Un rire par exemple n est pas de mise n importe o mais seule ment dans certaines positions s quentielles comme par exemple apr s un bon mot Ce fait rend une mesure comme nombre de rires par mot ou par minute d nu e de sens Ce qu il faudrait mettre dans le d nominateur n est pas le nombre de mots ou le temps coul mais l ensemble d opportunit s pour rire et on pourrait en suite appr cier combien de ces opportunit s ont bien t exploit es pour faire cela Cette op ration pr suppose une connaissance de tous les endroits o un rire pourrait tre pertinent Il est vrai qu en conversation il y a des moments o un rire est pertinent et des moments o un rire n est au contraire pas de mise Au th tre par contre o le rire du public n a pas le plus souvent
395. x camps ainsi que d autres personnes concern es et des experts sur la relation isra lo palestinienne 5 Il est videmment pr f rable d avoir beaucoup d chantillons d une m me situation dans le corpus particulier Mais il n est pas vident de d terminer ce qui rel ve d une m me situation On ne peut pas d cider d une fa on ad hoc ou par exemple partir de crit res statiques tels que le lieu l ge ou le sexe des participants cf Mondada 2000 Il faut chercher des preuves dans l inte raction m me qui autorisent une cat gorisation situationnelle Il peut s agir par ex d une interview lorsque l un des participants pose des questions et l autre y r pond On est alors autoris cat goriser les donn es comme une interview Cela ne peut pourtant pas se faire quand les participants font autre chose m me si ces passages sont ins r s dans des missions globalement vou es aux interviews 281 MATHIAS BROTH Au cours de l mission les invit s et l animateur se trouvent sur le plateau o 1l y a galement un public constitu d une centaine de personnes Autour du groupe des interlocuteurs il y a aussi les cinq cadreurs qui font des plans compl mentaires de ce qui se passe dans cette interaction image 1 Image 1 Le plateau Chacun de ces plans est ensuite transmis des moniteurs en r gie et par le biais de ces moniteurs le r alisateur et ses assistants peuvent voir ce qui
396. xte description d une s rie d images 2 ss a Pour chaque exemple nous donnons en premier lieu la transcription suivie de la mise en grilles 188 DOMINIQUE WILLEMS 1 corpus M G 15 18 il y a aussi un une voiture qui est en t qui est ici sur la planche bleue c est une voiture de mille neuf cent mille neuf cent vingt avec un un roi je x ou un quelqu un chauffeur l dedans avec le roi ilya aussi un une voiture qui est en t qui est ici sur la planche bleue c est une voiture de mille neuf cent mille neuf cent vingt avec un un roi je x ou un quelqu un chauffeur l dedans avecle roi 2 corpus M VdK 116 117 il y a une voiture qui qui s am ne c est un taxi il y a une voiture qui ee NO qui s am ne c est un taxi Ce double mouvement pr sentatif se retrouve dans les deux corpus C est la structure pr sentative habituelle de M VdK Chez M G nous trouvons toutefois une utilisation plus fr quente de la structure en c est qui concurrence i y a m me pour la pr sentation de r f rents nouveaux comme en t moigne l exemple 3 corpus M G 6 9 illustr ci dessous L emploi non prototypique de c est dans l exemple 3 n est pas sans rappeler le d but des histoires dr les Il t moigne par ailleurs de la tendance g n raliser l emploi de c est au d triment de il y a tendance que nous retrouvons galement chez les apprenants avan c s cf Bartning 1997
397. yntactic de velopment and use of scopal items in adult language acquisition Linguistics 40 pp 849 890 Starren Marianne 2001 The second time The acquisition of temporality in Dutch and French as a second language Utrecht LOT Tr vise Anne 1986 Quelques op rations de pr dication et de th mati sation dans l interlangue d une immigrante hispanophone en France Giacomi Alain amp V ronique Daniel ds Acquisition d une langue trang re perspectives et recherches Aix en Provence Universit de Provence V ronique Daniel 1983 Observations pr liminaires sur li Acqui sition du fran ais par des travailleurs marocains 1 Aix en Provence Universit de Provence pp 155 180 182 Du mot perdu au mot retrouv Le r le de c est et il y a dans le discours d un aphasique bilingue DOMINIQUE WILLEMS Universit de Gand Notre contribution cherche d crire le fonctionnement des l ments c est et il y a dans un type particulier de fran ais parl celui d un aphasique de conduction Nous clairerons en particulier la fonction d outil de recherche d nomi native de l l ment constructeur c est Cette fonction pr sente chez tous les locuteurs occupe une place pr pond rante dans le processus de r cup ration lexicale des aphasi ques La recherche lexicale s op re en effet toujours l int rieur d une structure verbale pr cise celle ci fournissant
398. zar por los dispositivos de seguridad o por la polivalencia de la construcci n En principio responden al esquema 242 JOHAN FALK Adquiere X porque re ne las caracter sticas a b c Pero no s lo se trata de enumerar argumentos utilitarios a favor de un producto sino que se los exh be con la idea subyacente de que tu consumidor eres una persona seria que antepone la raz n a las emociones t eres el marido responsable que piensa en la familia t eres la persona que no despilfarra el dinero t eres una persona que antepone los aspectos pr cticos al comprar un coche etc Estos esquemas sem nticos o fopoi con una clara carga ideol gica son f ciles de encontrar en muchos de los anuncios que sin embargo nos parecen racionales En fin el discurso publicitario intenta posi cionar socialmente a los consumidores creando relaciones positivas entre el producto y el comprador potencial En estos casos lo que se enfatiza es el producto mismo El polo opuesto est representado por anuncios que se centran en el consumidor ofreci ndole un nuevo mundo El producto no se destaca por la utilidad que tiene en s sino por lo que representa es decir por el valor el estatus el sentimiento que es capaz de aportar La idea es instalar al consumidor en un mundo que le dar otra identidad proyect ndole una imagen de l mismo situado en un contexto anhelado As en este caso el mensaje vehiculado por la imagen y la palabr

Construction, acquisition et communication

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