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Table des matières

1. Quand commence le vieillissement Je n ai pas trouv la r ponse mon interrogation dans les recherches que j ai effectu es D une part parce que le vieillissement na pas qu un aspect biologique mais aussi psychologique et social mais aussi parce que chaque personne prend de l ge son rythme Certains auteurs ou professionnels de la sant font d buter cette p riode au moment du passage la retraite mais au vu de l allongement de l esp rance de vie ce point de vue est de moins en moins d actualit D autres parlent de personnes g es lorsque celles ci commencent avoir une perte de leur autonomie Mais l encore cause d une question de rh torique savoir quelle est r ellement la d finition d autonomie je n ai pu trouver le d part exact de la p riode de la vieillesse Aujourd hui le vieillissement est consid r comme un ensemble de ph nom nes comme un processus est une des tapes de la vie que chacun abordera sa mani re selon son v cu et ses caract ristiques biologiques propres 4 3 Sociologie du vieillissement Afin de mieux comprendre comment les personnes g es ont t consid r es par la soci t et comment elles ont t prises en charge au fil du temps je vais d velopper le concept suivant Pour parler et cat goriser les personnes de plus de 60 ans le terme de vieillard a longtemps t utilis mais au milieu du XX me si cle en Europe est apparu un
2. elles ont comme image des personnes subissant des pertes multiples et ayant besoin d tre assist es quotidiennement Elles sont donc exclues de la soci t parce qu elles ne sont plus consid r es comme actives ni dans le circuit de consommation Elles sont donc tr s marginalis es Actuellement les termes de troisi me ge et de quatri me ge ne sont plus usit s de fa on courante Les nouveaux mots utilis s sont senior et a n qui ont une connotation moins n gative Le premier fait penser un groupe motiv et int ress de trouver sa place dans la soci t et pr t s investir dans de nouvelles activit s Le second place la personne tr s g e en position de sage de r f rence Cela montre une tentative de notre soci t de diminuer l tendue du foss qui a t cr avec ses membres les plus g s Cependant un changement de terminologie ne peut lui seul aussi simplement faire voluer les mentalit s Pour les personnes moins g es les vieux repr sentent une charge pour la soci t et elle leur rappelle leur propre finitude Les a n s sont donc toujours exclu de la soci t Comme l explique Nicole Lairez Sosiewcz dans Vivre l animation aupr s des personnes g es pendant le Ve et Vle si cle il ny avait pas beaucoup de personnes g es mais qui pouvaient atteindre l ge de 60 ou 80 ans contrairement des id es re ues qui faisaient des trentenaires
3. 20 4 6 3 Principes de la validation Afin de faire le lien entre la th orie et la pratique Naomi Feil a mis des principes la validation Ces principes servent de base la pratique o Accepter chaque personne telle qu elle est o Toute personne a de la valeur y compris celle qui est d sorient e ou malorient e cf p 22 o lly a un sens sous jacent au comportement des personnes tr s g es d sorient es o Les grands vieillards mal orient s ou d sorient s vivent la derni re tape de leur vie IIS font le bilan et tentent durant cette tape de r soudre des t ches non termin es des crises ou d autres choses o Quand la m moire des faits r cents leur fait d faut les grands vieillards tentent de retrouver leur quilibre en restaurant des souvenirs anciens o Quand leur vue baisse ils utilisent les yeux de leur esprit Quand ils entendent moins bien ils coutent les sons venus de leur pass o Quand la r alit pr sente devient insupportable certains vieillards survivent en ressuscitant la m moire du pass o Les sentiments douloureux qui sont exprim s reconnus et valid s par un interlocuteur de confiance s apaisent ignor s ou r prim s ils gagnent en intensit o L coute empathique cr e la confiance r duit l anxi t et restaure le sentiment de dignit o L tre humain vit avec plusieurs niveaux de conscience souvent simultan s o Des v nements du pr sent cha
4. au service comptabilit d un grand h pital Samantha a t plac e dans l tablissement m dico social dans lequel vous travaillez Un jour au cours d un repas avec l quipe animation elle vous accuse d tre la cause de sa vue faiblissante car les menus et tout ce que vous lui faites lire sont crits avec des caract res trop petits qui lui ab ment les yeux et qu elle va devoir changer de lunettes 42 Pour Naomi Feil le comportement de Samantha est provoqu par l accumulation d ennuis physiques et de pertes sociales qu elle n accepte pas Elle refuse de prendre conscience des raisons qui la pousse syst matiquement mettre la faute sur les autres de regarder en face ce qui lui fait peur c est dire la vieillesse et les pertes De plus pour Naomi Feil Samantha n a pas d r ussir r gler une ou plusieurs crises selon Erik Erikson au cours de sa vie et c est maintenant une fois dans le grand ge qu elle doit y faire face pour pouvoir tre en paix L intervenant doit avec une personne comme Samantha en premier lieu se centrer afin de ne pas se laisser atteindre par le comportement accusateur de celle ci Ensuite il faut cr er la confiance en utilisant des mots apaisants et concrets Naomi Feil conseille de ne pas parler d motions avec une personne malorient e sauf si la personne les exprime mais de faits car ce stade la personne n a pas envie de s introspecter L intervenant pourrai
5. qu elle l aiderait se situer dans le temps et dans son identit Pour elle il faut aborder le pass avec Walter afin de l aider stimuler sa m moire ancienne pour ensuite revenir sur le pr sent Sa premi re question pour revenir au pass serait Que faisiez vous avant votre arriv e au home L animatrice A4 explique que pour elle Walter ne se rappelle plus qui il est parce que peut tre la r alit de sa vieillesse est trop dure accepter et qu il fuit Elle demanderait Walter comment il s appelle pour savoir o il se situe dans son identit Elle explique que si Walter ne sait pas quoi lui r pondre elle n insiste pas afin de ne pas le perturber et lui poserait une autre question Elle demanderait par exemple Connaissez vous le Dr Walter L animatrice A4 explique qu elle ne va pas confronter Walter la r alit mais pr f rer un dialogue qui peut lui permettre de lui m me de revenir la r alit pr sente L animatrice A5 h siterait dire Walter Mais rappelez vous vous tes le Dr Walter de peur de le faire paniquer Elle opterait plut t pour Monsieur comment allez vous et suivant sa r ponse lui demanderait s il a besoin de quelque chose Elle m explique aussi qu elle essaierait de le faire parler de sa vie afin de savoir ce qu il a oubli Pour elle une telle situation est difficile g rer car elle sait pas s il faut recadrer en expliquant Walter qui il e
6. tre rejet mais sera dans une confusion identitaire I deviendra un martyr l ge adulte de 20 45 ans la crise de chacun est de se rapprocher d un autre tre humain C est le moment o le jeune adulte cherche l intimit ainsi qu d couvrir l autre Celui qui sait qui il est et qui est bien construit peut prendre le risque d essayer et d tre parfois bless Il pourra tablir des liens intimes durables avec l autre Un jeune adulte qui ne se sera pas bien r alis pendant son enfance n osera pas prendre le risque d avoir des rapports amoureux Il aura trop peur de ne pas tre la hauteur va s isoler et devenir un reclus 18 A la maturit de 45 65 ans l adulte doit encaisser les coups son corps se modifie il peut subir des pertes comme perdre son emploi des proches C est le moment de faire face des deuils et d accepter des changements ainsi que sa propre mortalit Une personne bien construite fera face et continuera d avancer Elle fera preuve de g n rativit en donnant d elle m me pour guider ses descendants et produire une trace qui s inscrira dans le futur L adulte qui ne saura qu tre parfait et se contr ler n arrivera pas admettre sa finitude et les pertes qu il pourra subir Il refusera de continuer avancer dans sa vie restera sur des habitudes obsol tes et se repliera sur lui m me Cette personne ne sera pas pr te pour la prochaine tape de sa vie Arri
7. Par exemple pour une ancienne employ e de commerce un petit bloc de feuilles et un crayon pourront y tre fix s afin qu elle puisse s en servir si elle le d sire 35 4 6 6 6 Exemple de validation avec une personne la phase des mouvements r p titifs Personnages Mme M 93 ans L aide soignante de g riatrie g e de 22 ans et form e la validation Lieu La salle de bain de la maison de retraite Temps Dix heures du matin D roulement de la s ance Mme M va et vient avec anxi t Mme M les larmes lui coulant sur les joues Particher Particherche elle regarde sous les WC le lavabo et la baignoire La praticienne reproduisant la respiration de Mme M ainsi que le ton de sa voix et ses mouvements de mains et de pieds IIS sont partis Vous ne les trouvez plus observe l motion s y accorde puis utilise l ambigu t et la technique du miroir Mme M Tous partis c est finette et terminus ses pleurs Ss intensifient La praticienne touche gentiment le bas de la nuque de Mme M Vous les avez compl tements perdus le ton de la voix s accorde au d sespoir et la solitude de Mme M elle utilise le toucher r ancrant copie l motion exprime l motion avec motion se sert de l ambigu t relie le comportement au besoin Mme M arr te de bouger et regarde la praticienne le regard empli de chagrin La praticienne soutient le contact oc
8. Petra Seeger et Thomas Liesen RIMBERT G Encadrer les crises biographiques irr versibles Les contradictions dans la prise en charge des personnes g es d pendantes Th se de sociologie Ecole des hautes tudes en sciences sociales 2006 disponible en ligne www gerard rimbert free fr spip php article49 page consult e le 16 octobre 2008 73 13 Table des mati res des annexes ANNEXE I Questions pour les entretiens ANNEXE II Lettre envoy e un directeur d institution afin d obtenir son aval pour ce travail de recherche ANNEXEIII Fiche d information l attention des animateurs interview s ANNEXE IV Fiche de consentement clair 74 ANNEXE I Questions pour les entretiens Questions poser aux interview s apr s leur avoir demand leurs premi res impressions sur chaque situation 1 1 Que pensez vous du comportement de Walter 1 2 Comment entreriez vous en communication avec un tel personnage 1 3 Comment lui r pondriez vous 2 1 Comment d crivez vous la r action de Samantha 2 2 De quelle mani re r pondez vous Samantha lorsqu elle vous accuse d tre la cause de ses d boires 3 1 Acceptez vous cette t che 3 2 Y trouvez vous un sens 3 3 De quelle mani re allez vous entrer en contact avec C line 3 4 Comment allez vous mener cette animation 4 1 Vos r ponses sont elles inspir es par une ou plusieurs m thodes utilis es avec les personnes g es d sorient es 4
9. Questionner avec qui o quand comment quoi mais jamais pourquoi 21 FEIL N La Validation La m thode de Naomi Feil r vis avec Vicki de Klerk Rubin Ed Lamarre Rueil Malmaison Paris 2005 pp 90 92 31 Reformuler se synchroniser Utiliser le canal sensoriel privil gi Utiliser la polarit Aider la personne se figurer ce qui se passerait si l inverse tait la r alit Les outils suivants sont nouveaux Ancrage kinesth sique avec les personnes en phase Il qui ont besoin de chaleur humaine et de contacts physiques il faut la stimulation d une autre personne pour r veiller les neurones Il faut aborder la personne de face pour viter de lui faire peur si elle a perdu sa vision p riph rique Il existe deux types de toucher o Le toucher commun qui est celui qui est utilis dans la vie de tous les jours tenir la main mettre la main sur l paule ou le genou o Le toucher r ancrant qui est de trouver un endroit pr cis facilement sur le visage dont le toucher d clanche des sensations des souvenirs du pass tablir un contact visuel il faut utiliser le contact direct authentique et soutenu Pour cela il faut s asseoir au m me niveau que la personne Employer un ton de voix appropri clair chaleureux affectueux afin que l interlocuteur puisse bien comprendre et ne se sente pas agress Ne pas parler dans le dos de mani re ne pas susciter la peur de l inconnu O
10. Ses yeux fixent droit devant elle Elle entend quelque chose 18 Tableau in FEIL N La Validation La m thode de Naomi Feil r vis avec Vicki de Klerk Rubin Ed Lamarre Rueil Malmaison Paris 2005 p 83 25 La respiration peut aussi donner des informations l intervenant concernant la personne Mouvement Signification Elle respire rapidement Elle est dans le registre visuel Elle respire calmement Elle est dans le registre auditif Sa respiration est profonde Elle est dans un registre kin sth sique La voix peut aussi donner des informations l intervenant concernant la personne Sa voix est haut perch e Elle est dans un registre visuel Sa voix a un ton m dian Elle est dans un registre auditif Sa voix est basse Elle est dans un registre kin sth sique Savoir dans quel registre volue une personne permet d essayer de l aborder par son canal sensoriel de pr dilection dans le but d am liorer la confiance Regarder encore la l vre inf rieure les joues la position du menton les modifications de la couleur de la peau les paules les bras les mains les doigts la poitrine les jambes et les pieds de la personne Une observation de la motricit dans l espace peut aussi tre int ressante pour l intervenant 19 Tableau in FEIL N La Validation La m thode de Naomi Feil r vis avec Vicki de Klerk Rubin E
11. alit Ils mentionnent d ailleurs n utiliser aucune m thode comme expliqu plus haut 63 7 2 Hypoth se 2 La seconde hypoth se que j ai formul e pour ce travail est la suivante La validation selon Naomi Feil est une m thode utilis e par les animateurs socioculturels en EMS En reprenant pour chaque animateur les r ponses donn es pour chaque situation et en faisant le petit r capitulatif ci dessous je me suis aper ue que cinq animateurs sur les six utilisaient des outils ou concepts de la validation pour au moins deux des trois situations selon les indicateurs que j ai d finis Cependant seulement deux animateurs sur six ont utilis le mot valider au cours des entretiens Situation Walter Situation Situation C line Samantha A1 Validation Validation Validation Orientation vers Validation Validation la r alit et r miniscence Orientation vers Validation Validation la r alit et r miniscence Validation Validation Validation Orientation vers Orientation vers Pas de lien avec la r alit et la r alit une m thode diversion Validation Validation Validation Les ajout s c t du mot validation dans le tableau ci dessus sont destin s montrer si l animateur fait r f rence un ou plusieurs outils ou concepts de la validation selon Naomi Feil Lorsque j cris validation dans le tableau ci dessus je me base sur les lie
12. par les animateurs socioculturels avec des personnes g es d sorient es Sous objectifs o V rifier si les animateurs socioculturels en EMS utilisent la validation selon Naomi Feil ou certains de ces concepts 4 Concepts th oriques Afin de pouvoir commencer mon travail j ai fait des recherches sur les concepts qui sont li s ma question de d part mes hypoth ses et sous hypoth ses ainsi qu aux objectifs 4 1 La personne g e dans les soci t s traditionnelles et les soci t s industrielles Pour commencer les concepts je vais parler de la place de la personne g e dans la soci t En effet je trouve int ressant d apporter un clairage sur la mani re dont peut tre per ue la vieillesse suivant le type de soci t dans laquelle la personne volue Selon Danielle Thi baud toute soci t deux choix face aux personnes vieillissantes e Soit elle permet ses membres g s de continuer les activit s qu ils ont toujours faites en les gardant int gr es la vie de la soci t C est de cette fa on que proc dent les soci t s traditionnelles e Soit elle regroupe ses membres les plus vieux en cr ant un ge de la vieillesse Ces personnes g es sont alors face une rupture dans leur vie C est de cette fa on que proc dent les soci t s industrialis es dans lesquelles la retraite est souvent associ e l entr e dans la vieillesse Je peux donc constater que la soci t d
13. re br ve les informations que n cessite l accomplissement d une s rie de t ches L alt ration de cette m moire emp che le malade souffrant d Alzheimer d apprendre par exemple un nouveau jeu car il oublie les consignes avant d avoir d but la partie Le d ficit de cette m moire l emp che aussi d accomplir deux t ches simultan ment 4 M moire long terme Elle stocke les informations de mani re permanente ainsi que les motions Cette m moire n est pas alt r e pendant plusieurs ann es chez les malades souffrant d Alzheimer 5 M moire s mantique Cette m moire fait partie de la m moire long terme et comprend la m moire des concepts des r glements et de leur utilisation des connaissances g n rales de la symbolique et des connaissances linguistiques Elle reste op rationnelle pendant longtemps chez le malade souffrant d Alzheimer 6 M moire proc durale Elle est la m moire des capacit s motrices Elle n est pas alt r e rapidement par la maladie d Alzheimer Le patient peut encore pendant longtemps apr s que la maladie se soit d clar e utiliser son t l phone conduire ou jouer d un instrument M moire implicite M moire pr serv e le plus longtemps par le malade souffrant d Alzheimer C est elle qui permet de retenir des donn es de mani re spontan e sans faire usage de volont 4 5 2 Autres troubles li s Alzheimer Il est int ressant de savoir que les l sions en
14. une note au bas de la page me rappelant de ne pas parler de validation ni avant ni pendant l entretien afin de ne pas diriger les r ponses des animateurs dans ce sens 5 6 Pr sentation des animateur trice s interrog e s Institution 1 Les animateurs suivants travaillent dans l tablissement m dico social X dans le canton du Valais Cette institution accueille environ 120 r sidents A1 Est un homme de 35 ans travaillant en animation en EMS depuis 8 ans et ayant une formation d animateur AVDEMS A2 Est une femme de 59 ans travaillant en animation en EMS depuis 20 ans et ayant une formation de ma tresse d cole compl t e par diverses formations en animation en EMS Institution 2 Les animateurs suivants travaillent dans l tablissement m dico social Y dans le canton de Vaud Cette institution accueille environ 100 r sidents A3 Est une femme de 60 ans travaillant en maison de retraite depuis 10 ans et ayant une formation AVDEMS A4 Est une femme de 25 ans travaillant en maison de retraite depuis 2 ans et ayant une formation d animatrice socioculturelle Institution 3 Les animateurs suivants travaillent dans l tablissement m dico social Z dans le canton de Vaud L institution accueille environ 50 r sidents 5 Est une femme de 26 ans travaillant en maison de retraite depuis 3 ans et ayant une formation d animatrice socioculturelle 6 Est une femme de 30 ans travaillant en maison de re
15. 2 Quelle est votre d finition de la d mence ANNEXE II Lettre envoy e un directeur d institution afin d obtenir son aval pour ce travail de recherche Home XXXXX Panex le 28 mai 2008 Travail de dipl me Monsieur Plus de deux ans apr s avoir achev mon stage au XXX au service animation je me permets de revenir toquer votre porte pour une autre demande J ai termin ma formation d animatrice socioculturelle et j effectue actuellement mon travail de recherche pour l obtention de mon dipl me Apr s de riches moments pass s au service animation des XXX c est tout naturellement que mon sujet de recherche s est orient vers l accompagnement des personnes g es en maison de retraite Ma question de d part est la suivante Quelle est la pratique professionnelle des animateurs socioculturels travaillant avec des personnes g es dans des tablissements m dico sociaux lorsque celles ci perdent leurs rep res au sujet de leur identit de l espace et du temps Pour tenter de r pondre cette question je souhaiterais interviewer trois personnes travaillant au service animation En cas d accord de votre part ainsi que de celle de l quipe d animation pour m accompagner dans ce travail j aimerais proc der d s que possible ces rencontres afin de pouvoir avancer dans ma d marche Je me tiens videmment votre disposition pour toute information compl mentaire et vous joint en annexe les docu
16. Thomas Liesen 12 aux Etats Unis dans le Minnesota aupr s d une communaut religieuse de nonnes Cette tude est en cours depuis 20 ans et d montre que certaines religieuses bien que ne manifestant aucun des sympt mes de la maladie d Alzheimer avaient le cerveau constell de plaques s niles Un chercheur allemand quant lui a constat en changeant le proc d de coloration des neurones lors de l autopsie de cerveaux que les neurones ne mourraient pas dans les zones o se trouvaient les plaques s niles mais que des d p ts taient responsables de leur disparition Un autre chercheur encore celui ci de Vancouver met en vidence qu un cerveau atteint de plaques s niles pr sente en plus de celles ci une inflammation Actuellement la recherche n est ax e que sur les plaques s niles c est l hypoth se pour laquelle les fonds sont d bloqu s par les firmes pharmaceutiques Des essais de vaccin pour immuniser l organisme contre les plaques s niles ont d but s mais suite de violentes r actions de certains sujets les exp riences ont t suspendues L hypoth se que la mort des neurones soit provoqu e par des d p ts ou par une inflammation ne fait pas l unanimit parmi les chercheurs La deuxi me cause de d mence est la d mence vasculaire Elle est due une irrigation insuffisante du cerveau qui entra ne des micro infarctus qui tuent certaines zones c r brales Les sympt mes de cette forme de d
17. aaiae aaia a is 21 Lodenkselon Naomi Ealo niio E 22 4 6 4 Les phases de r solution selon Naomi Feil 22 4 6 5 Mise en uvre de la validation individuelle 23 4 6 6 Techniques et outils utiliser pour chaque phase de r solution 28 4 6 7 Diff rences selon Naomi Feil entre la validation et d autres m thodes utilis es avec les 5 1 Situation pour les entretigns s sssieressetensenmvmannns 41 5 2 Terrain Ce RTE TE eA E EE E E A E sienne tele da 5 Fl La rotango DELL 0 1 inaa AA N 47 512 ne 2 LE Le ALLIE occian RE AAi A AT 5 7 3 Organisation des donn es et Anar iannen dnaunenennmesniaenenn tueuse aneneanaues AT 6 Analyse RE 48 6 1 1 Situation de 4 LL 2 SSP a a aa 50 0 1 2 Situation d Samantha aicbe i as bas Aaaa 51 6 1 3 Sileation de CaliNo ndena a o a a daa ia 54 6 2 Liens avec la m thode de la validation selon Naomi Feil 56 02A Staion de Walle D a A aE N 56 0 272 Siluation de SARA di dede nt a a a nn au ne Led te ct 58 0 2 3 Siluation de Celne einas aa i N daa aaa a 59 1 Introduction Lors de ma premi re p riode de formation pratique que j ai effectu e dans un tablissement m dico social j ai eu l occasion de travailler avec des personnes g es Un jour alors que je participais une activit avec quelques r sidents dans la salle d animation une r sidente
18. animateur A1 m a aussi parl de recadrage tout en m expliquant qu il n aimait pas s en servir jugeant que cette m thode ne faisait g n ralement que repousser les probl mes et qu il trouvait trop rude de s en servir avec les patients Pour l animateur A1 la confrontation avec la r alit est utilis e par manque de temps ou d exp rience avec les personnes d sorient es Pour lui cette pratique n apporte pas de bons r sultats et peut rendre le patient agressif car il garde ses soucis et angoisses pour lui ce qui peut amener l utilisation de m dicaments calmants sur la personne pour contr ler anxi t et agressivit L animatrice A2 m a expliqu qu elle r pondrait Walter Oui vous tes le Docteur Walter et qu elle essaierait de le faire parler de sa vie afin qu il puisse faire le lien avec la r alit pr sente De plus elle ferait appel la m moire de Walter pour qu il lui parle de ses souvenirs Elle essaierait aussi avec lui de se rappeler la date du jour et de prendre le temps de regarder certaines de ses 50 photos afin de l aider replonger dans la r alit pr sente Elle a mentionn que pour pouvoir travailler au mieux elle tente toujours d obtenir le maximum d informations concernant les patients que se soit aupr s des familles et des proches ou du personnel soignant L animatrice A3 m a expliqu qu elle demanderait Walter en premier lieu comment il s appelle Elle a ajout
19. avec Samantha 6 2 2 1 Conclusion Gr ce au sous chapitre pr c dant je constate que cinq animateurs A1 A2 A3 A4 et A6 sur six se rapprocheraient de la pratique de la validation avec une personne au comportement de Samantha en l coutant afin d instaurer un dialogue avec celle ci et avec comme but de lui procurer un mieux tre Une animatrice A5 pr f re une autre m thode l orientation vers la r alit pour faire face au comportement de Samantha 6 2 3 Situation de C line Une des premi res questions que j ai pos e tous les animateurs en commen ant l interview sur la situation de C line a t de savoir quel tait pour eux le sens d une telle animation L animateur A1 m a r pondu que le sens premier son avis tait de permettre C line de s exprimer lui laisser un espace pour communiquer en lui apportant de la pr sence Pour lui sans communication une personne se referme sur elle m me quel que soit son ge L animatrice A2 m a expliqu qu son avis le sens d une telle animation tait de ne pas laisser C line seule et de l aider s exprimer car pour cette animatrice si C line ne parle plus c est qu elle vit un grand malaise int rieur et que son r le est de l aider trouver la paix L animatrice A3 pense que le sens d une animation avec une personne comme C line est de lui montrer qu elle est toujours en vie et de lui permettre de communiquer car pour elle m me si C li
20. de la d sorientation sur la vieillesse biologique ce qui laisse pr sager que m me g e une personne d sorient e peut aller mieux Comme je lai dit plus haut je nai pas pu confronter la validation une utilisation concr te ce qui ne m a pas emp ch e de me questionner sur les limites d une telle m thode Ne la connaissant qu en th orie je nai pas pu trouver de limite ses concepts et outils Mais je crois tout de m me avoir trouv des limites sa pratique en animation socioculturelle Dans un service d animation en tablissement m dico social d apr s mon exp rience les animations s articulent sur deux axes les animations de groupe et les animations individuelles Lors des animations de groupe il est difficile de pratiquer la validation car les r sidents sont nombreux et le d roulement de l activit n cessite l attention des animateurs Concernant les animations individuelles elles sont tr s souvent nettement moins fr quentes que le nombre conseill par Naomi Feil par manque de temps Cela cause principalement des animations de groupe men es parall lement aux animations individuelles par l quipe d animation et aussi par le nombre de postes de travail d volus au service animation C est pour cela que comme je l ai crit plus 70 haut il serait int ressant de proposer l quipe soignante d utiliser aussi la m thode de la validation car les soignants ont souvent l occasion de se tro
21. effet chacune des situations ils m ont r pondu de mani re diff rente et cela parfois m me s ils travaillaient dans le m me tablissement Certains utiliseraient l orientation vers la r alit dans une situation puis la validation ou la r miniscence dans une autre Et cela concerne tous les animateurs bien que certains d entre eux me donnent l impression d utiliser plus que d autres certaines m thodes Mes observations montrent que les animateurs interview s utilisent les l ments qu ils ont appris au sujet de la communication avec les personnes g es de fa on compl tement m lang e en ne retenant qu une partie de chaque et en cr ant leur propre pratique Pendant les entretiens jai demand aux animateurs s ils connaissaient les m thodes de communication utiliser avec les personnes g es d sorient es au niveau de l espace du temps et de leur identit Deux m ont parl de la validation A1 et A5 mais sans pouvoir m en dire plus que le nom et le fait que c est une m thode qui travaille sur les motions Les autres m ont dit ne pas en conna tre ou ne pas s en rappeler les noms s ils en avaient entendu parler Tous les animateurs m ont dit avoir suivi des cours de communication dans le cadre de leur formation d animateur mais ne pas se souvenir de nom en particulier Ces cours leur ont servi collecter des id es d outils des pistes d actions qu ils ont jug es utiles et dont ils se servent dans leurs animations
22. en elles Le but de la validation cette phase est de susciter un contact par le regard des expressions faciales des r ponses sous forme d motions chants sourires pleurs des mouvements corporels pieds mains 23 FEIL N La Validation La m thode de Naomi Feil r vis avec Vicki de Klerk Rubin Ed Lamarre Rueil Malmaison Paris 2005 pp 99 100 37 4 6 6 8 Exemple de validation avec une personne en tat v g tatif Personnages e Monsieur Simon 88 ans e Le kin sith rapeute 33 ans Lieu La chambre de Monsieur Simon Il est couch dans son lit avec une sonde gastrique Temps Le matin 10h30 D roulement de la s ance e M Simon est tendu dans le lit il a les yeux ferm s Il respire lentement et avec peine sans faire aucun autre mouvement Ses yeux clignent de temps autre Le kin sith rapeute masse doucement les muscles de ses mollets car il sait que cet homme tait un leveur et il chante Douce France e M Simon cligne des paupi res sans ouvrir les yeux Sa l vre inf rieure s incurve discr tement vers le haut Le kin sith rapeute chante encore une minute et s en va Il revient 3 heures plus tard et r p te le massage et la chanson M Simon ouvre les yeux Le kin sith rapeute se penche le regarde dans les yeux et s avance suffisamment pr s de lui pour que M Simon le voit en train de chanter Maintenant il lui touche doucement les joues avec
23. la paume des mains tout en continuant la chanson M Simon garde les yeux ouverts et les ferme quand il s arr te Cette s ance de validation individuelle d une minute devrait en principe tre r p t e 6 fois par jour aussi longtemps que la personne demeure en vie L id al serait de pouvoir compter sur une quipe form e la validation 24 FEIL N La Validation La m thode de Naomi Feil r vis avec Vicki de Klerk Rubin Ed Lamarre Rueil Malmaison Paris 2005 pp 101 102 38 4 6 7 Diff rences selon Naomi Feil entre la validation et d autres m thodes utilis es avec les personnes dans le grand ge Il existe diverses autres m thodes comme la r miniscence l orientation vers la r alit la remotivation la modification du comportement ou encore la diversion qui sont utilis es pour travailler avec des personnes tr s g es Elles sont parfois proches de la validation mais diff rent de mani re importante sur les points suivants e L intervenant en validation ne se confronte pas avec la personne g e e ne lui demande ni ne l am ne expliquer son comportement e Il ne tente pas de l orienter au niveau du temps ni de l espace si elle ne le demande pas e ne dirige pas mais conduit en essayant de diminuer les difficult s Pour information les m thodes cit es ci dessus se d finissent comme suit R miniscence M thode promouvant la socialisation et la stimulation mental
24. les personnes m me si elles ne parlent plus ont besoin de communiquer Elle pense que ces personnes per oivent ce qui se passe autour d elles Certaines personnes ont des conflits int rieurs qui les emp chent de mourir et c est en tant aupr s d elles et en les aidant communiquer leur fa on que l animatrice pense les aider trouver la paix Elle a ajout que le fait de ne pas comprendre tout ou partie de ce que la personne exprimait n tait pas important l aspect primordial est de permettre la personne d ext rioriser des sentiments et de se sentir comprise entendue Pour l animatrice A4 le premier acte effectuer avant de commencer une animation avec C line est d obtenir le plus possible d information sur elle et conna tre un peu son parcours de vie Pour cela elle fait appel aux familles et au personnel soignant Suite cela elle m a expliqu qu elle se rendrait r guli rement dans la chambre de C line pour lui parler et lui tenir compagnie Elle s appuierait sur les renseignements obtenus par la famille et les soignants pour trouver des sujets dont lui parler L animatrice A5 m a expliqu que le sens qu elle trouvait une animation avec une personne comme C line est de ne pas la laisser seule et de lui donner de l attention et cela m me si elle ne bouge plus ni ne parle plus Pour l animatrice il faut chercher un maximum d information sur la r sidente avant de commencer une animation individuell
25. oui quand vous tes de service de nuit Mais cela n arrive qu une fois par mois e L intervenante Et a a toujours t comme a r miniscence e Monsieur Franck Quand je vivais avec ma ni ce je pouvais dormir Vous lui ressemblez elle venait souvent chez moi pour me lire un passage de la Bible ensuite je m endormais e L intervenante Est ce que vous avez une bible L intervenante a maintenant tabli une relation de confiance avec Monsieur Franck parce qu elle ne s est pas confront e avec lui elle est entr e dans son monde Elle l a aid trouver sa propre solution son probl me de sommeil et exprimer sa col re envers l autorit Apr s 6 semaines de Validation individuelle raison de 10 minutes par jour des changements vont appara tre et sa col re va diminuer mesure qu il l exprimera Le r le de l intervenante est d couter et non de juger Cet homme pourra ainsi rester en phase I Avec des s ances de Validation r guli res il ne passera pas en phase II N anmoins il ne cessera jamais de faire des reproches Il restera occup r soudre ses t ches de vie inachev es qui ne seront jamais totalement r solues Plus il se sentira accept moins il prouvera le besoin d accuser les autorit s et de se poser en victime 4 6 6 3 Phase Il Confusion temporelle Les outils suivants sont les m mes que ceux de la phase pr c dente e Se centrer e
26. pense tre L animatrice A5 h siterait entre recadrer c est dire orienter vers la r alit ou entrer dans le jeu de Walter en le faisant parler de ce qu il pense de ce qu il vit dans le but de savoir s il a oubli d autres choses Elle m a expliqu faire attention l tat psychologique du r sident avant de choisir telle ou telle m thode Si le r sident para t perturb elle ne prendra pas le risque de se confronter lui en l orientant vers la r alit L animatrice mentionne encore qu elle fait appel la diversion dans certains cas Il est difficile pour moi de placer cette animatrice en tant qu utilisatrice d une m thode plut t que d une autre car elle agit au cas par cas et la situation de Walter ne lui para t pas assez r elle pour me donner une r ponse plus pr cise L animatrice A6 ne se confronterait pas Walter en vitant de l orienter vers la r alit Elle essaierait d entrer en communication avec lui afin de mieux le comprendre tout en faisant preuve d empathie Cette r action de la part de l animatrice me permet de penser qu elle se rapprocherait d une pratique de la validation avec Walter Je suis confort e dans cette id e par le fait que cette animatrice m a encore parl du d ni de ses pertes physiques et sociales pour expliquer le comportement de Walter J ai relev que les animateurs orientant leur intervention vers la validation utilisent les outils suivants pour travai
27. question de d part Quelle est la pratique professionnelle des animateurs socioculturels travaillant avec des personnes g es dans des tablissements m dico sociaux lorsque celles ci perdent leurs rep res au sujet de leur identit de l espace et du temps 3 Hypoth ses et objectifs Pour continuer ce travail suite aux lectures que j ai effectu es et des entretiens avec des personnes ressources j ai labor deux hypoth ses et sous hypoth ses que je vais tenter de v rifier J en ai ensuite d gag des objectifs et sous objectifs de travail 3 1 Hypoth ses 1 Il existe des pratiques professionnelles sp cifiques aux personnes g es d sorient es en animation socioculturelle hypoth Lorsqu un r sident est d sorient les animateurs socioculturels en EMS utilisent des m thodes qui confrontent le r sident la r alit 2 La validation selon Naomi Feil est une m thode utilis e par les animateurs socioculturels en EMS hypoth Sans forc ment conna tre la validation selon Naomi Feil les animateurs socioculturels utilisent certains de ces concepts dans le cadre de leur travail en tablissement m dico social avec les personnes g es d sorient es 3 2 Objectifs 1 Conna tre les pratiques professionnelles utilis es dans les EMS par les animateurs socioculturels avec des personnes g es d sorient es 2 Comparer les diff rentes pratiques professionnelles utilis es dans les EMS
28. quotidiennes Ces animateurs n ont pas pens me citer comme m thode la diversion la reminiscence ou la remotivation bien que je le pense ils s en servent tous et bien souvent au contact des personnes g es d sorient es Mais le fait qu ils naient pas conscience de les utiliser me fait penser qu ils ne sont donc pas pleinement conscients des avantages et inconv nients de chacune d elles 62 Pour conclure je peux donc valider cette hypoth se du point de vue th orique gr ce au chapitre sur les concepts car il existe des pratiques professionnelles sp cifiques aux personnes g es d sorient es pouvant tre utilis es en animation socioculturelle Par contre du point de vue pratique mes entretiens me montrent que la majorit des animateurs interview s n ont pas de pratique sp cifique avec les personnes g es d sorient es Sous hypoth se Lorsqu un r sident est d sorient les animateurs socioculturels en EMS utilisent des m thodes qui confrontent le r sident la r alit Au vu de l analyse du chapitre pr c dent j ai pu rep rer que deux animatrices A2 et A3 confronteraient un r sident d sorient comme Walter la r alit Et qu une animatrice A5 confronterait Samantha la r alit L animateur A1 pour la situation de Walter afin de parler d orientation vers la r alit parle de recadrage m thode qu il ne pr conise pas l animatrice A5 elle aussi parle de recadr
29. r le de soignant vis vis du patient que son r le est dans le plaisir de vivre 4 5 La d mence s nile et la maladie d Alzheimer Lorsque l on parle de vieillesse et de personnes g es les mots cit s ci dessus reviennent sans cesse Je vais donc tenter de d velopper un peu ces th mes J ai choisi la d finition suivante du mot d mence car elle me semble donner une vision assez compl te et accessible de cet tat tout en n en montrant sa complexit La d mence est le r sultat d une affectation irr versible et progressive du syst me nerveux central Elle atteint le fonctionnement cognitif moteur psychologique et comportemental de l individu d une mani re h t rog ne diff rents degr s mais suffisamment intenses pour entraver ses activit s quotidiennes sociales et relationnelles et lui faire perdre son autonomie Une personne d mente peut tre d sorient e au niveau du temps de l espace et de son identit Mais elle ne le sera pas forc ment tout le temps A certains moments la personne saura tr s bien qui elle est ce qu elle fait et pourquoi elle le fait puis elle pourra l oublier pour s en rappeler plus tard Le mot d mence ne d signe donc pas un diagnostic ni une maladie mais un terme exprimant les affections qui sont li es aux troubles de la m moire La maladie d Alzheimer est la plus connue et la plus r pandue des pathologies de la d mence s nile Elle e
30. Europ enne de Validation via son antenne en Suisse Je pense qu une autre piste d action pourrait tre une r flexion men e de la m me mani re qu expliqu e ci dessus mais pour toutes les quipes de l institution travaillant en lien avec les r sidents Je pense que mener une telle r flexion peut tre compliqu car chaque quipe effectue ses propres t ches dans des domaines tr s diff rents mais elle peut tre b n fique car les r sidents qu ils soient orient s ou non pourraient gr ce cela obtenir les m mes r ponses de la part de tous les intervenants auxquels ils seraient confront s 32 Site de l Association Europ enne de Validation http www validation eva com fr 69 11 2 R flexions personnelles Me voil au terme de ce travail I ma amen son lot de d ceptions et de contentements Jai eu des p riodes pendant lesquelles je pensais que je n arriverais pas le terminer et qui ont t des moments p nibles et d autres pendant lesquelles les l ments se mettaient en place et qui ont t des moments tr s stimulants Malgr les moments difficiles et de doutes j ai pris beaucoup de plaisir cette recherche et j ai pu en retirer un enrichissement personnel Dans un premier temps j ai pu travailler et donc approfondir grandement mes connaissances sur une population qui me tient c ur les personnes d un ge tr s avanc et dans un second temps j ai pu aborder ce qu est une recherche J
31. M moire de fin d tudes Mich le Guignard Animation socioculturelle personnes g es en tablissements m dico sociaux quelle pratique avec les r sidents d sorient s RESUME Certaines personnes une fois arriv es dans le grand ge sont d sorient es au niveau du temps de l espace et de leur identit Il existe un certain nombre de m thodes pour travailler avec ces personnes dont la validation selon Naomi Feil Les animateurs socioculturels en tablissements m dico sociaux utilisent certains concepts et outils de ces m thodes sans en suivre une de mani re syst matique MOTS CLES Pratique professionnelle communication personne g e vieillesse animation socioculturelle validation tablissements m dico sociaux Alzheimer d mence psychog riatrie Vieillir c est quand on commence regarder plus dans ses souvenirs que dans son miroir J r me Touzalin Haute Ecole Valaisanne sant social Secteur Travail Social Fili re animation socioculturelle Directeur de m moire Enzo Negro F vrier 2009 Dramaturge fran ais citation tir e du site www citation com page consult e le 12 janvier 2009 Remerciements Merci toutes les personnes qui m ont soutenue et aid e pour ce travail Merci ma famille et tous mes amis qui m ont support e et m ont toujours pr t une oreille attentive pendant l laboration de ce m moire Merci Katja
32. RINCAZ J Le droit de vieillir Ed Fayard 2000 o QUIVY R VAN CAMPENHOUDT L Manuel de recherche en sciences sociales 3e dition Ed Dunod Paris 2006 o SCHENK LEUBA BULA Du vieillissement c r bral la maladie d Alzheimer Neurosciences amp Cognition Ed de boeck Bruxelles 2004 o THIEBAUD D Comprendre le vieillissement Ed Chronique Sociale Lyon 2005 Sites Internet o http www anim ch agaspa concepts d animation dans les ems site de l Association Genevoise d Animateurs Socio culturels aupr s des Personnes Ag es avec le site de la plateforme romande d animation socio culturelle page consult e le 10 d cembre 2006 72 http www guichetdusavoir org site de la biblioth que municipale de Lyon F consult le 14 f vrier 2007 http fr janssen cilag be site de la soci t Janssen Cilag soci t pharmaceutique blege consult le 14 f vrier 2007 http fr wikipedia org encyclop die libre consult le 22 d cembre 2008 Autres documents Brochure Vivre avec la maladie d Alzheimer conseils utiles pour les proches et les soignants r alis e par l Association Alzheimer Suisse Yverdon Les Bains 2003 Document commun FEGEMS AGASPA conception de l animation socio culturelle en EMS DVD de l mission de la cha ne de t l vision Arte Thema La m moire au d fi de l ge du mardi 8 avril 2008 pr sentant trois films de Bertram Verhaag
33. a discussion sur ses parents ou ses histoires d enfance c est qu elle se trouve en phase Il ou III o lorsqu elle d ment toutes pertes elle est en phase o lorsqu elle ne r pond plus du tout elle est en phase IV En observant les caract ristiques physiques des grands vieillards l intervenant peut obtenir des informations Pour l valuation non verbale l intervenant d bute en observant le haut du corps et descend subtilement jusqu aux pieds Pour commencer l examen des cheveux peut avoir plusieurs significations Une coiffure soign e peut apprendre l intervenant que la personne est orient e et apte accomplir les t ches de la vie quotidienne ou qu elle a les moyens financier d obtenir l aide appropri e ou qu elle est malorient e mais soucieuse de son apparence ou encore que sa famille est bien pr sente dans sa vie Au contraire une coiffure n glig e peut signifier l intervenant que la personne est agressive et que nul ne veut s occuper d elle ou qu elle na pas de famille qui s occupe d elle ou qu elle ne peut se permettre financi rement l aide appropri e ou qu elle se d coiffe souvent L examen du visage et l observation des yeux peuvent amener l intervenant d crypter certains mouvements de la personne et de leur donner une signification Mouvement Signification Les yeux regardent vers le haut et sur La personne visualise quelque chose la droite Elle a les yeux baiss s Elle ressent quelque chose
34. a l vre inf rieures crisp es il respire profond ment Ses mains s agrippent sa canne comme pour se prot ger il ne laisse personne la prendre m me quand il est table Il parle sur un ton grave accusateur et rude chaque question directe il baisse le regard Les veines de son cou se gonflent d s qu il est en col re et ses d placements sont rapides brusques et pr cis valuation Des signes de la phase sont pr sents d ni accusation d sorientation occasionnelle Ses manifestations de rage r it r es vis vis des autorit s masculines manifestent son besoin de r soudre des sentiments de col re refoul s jusqu pr sent Sa canne semble repr senter la puissance le potentiel Son canal sensoriel pr f r est kinesth sique Sa t che de vie non termin e est la r volte Dans la mesure o il n est jamais parvenu tablir une relation intime avec quiconque il lui sera difficile de donner sa confiance Il a besoin de s ances de validation structur es et cadr es de 10 15 minutes au moins une fois par jour D roulement de la validation La praticienne ne perturbe pas Monsieur Franck avec des mots charg s d motion Elle utilise un ton factuel respectueux lui serre la main et reste hors de son espace d intimit plus de cinquante centim tres de lui Elle le regarde sans insistance et ne se montre pas inquisitrice ni par le langage ni par le regard Elle appelle Monsieur Franck par son no
35. a troisi me la cinqui me ann e l enfant doit r gler la crise qui oppose initiative et culpabilit Celui qui aura acquis l autonomie prendra facilement des initiatives et n aura pas peur de tenter de nouvelles choses Cela lui permettra d avoir la capacit de d cider de ses propres actes l inverse un enfant qui doute de lui ou qui ses parents ne laissent prendre aucune initiative va culpabiliser de ne pas faire de nouvelles choses de nouveaux apprentissages De la sixi me ann e jusqu la pubert l enfant qui commence se d brouiller de plus en plus tout seul doit devenir comp tent en accomplissant des t ches utiles pour d autres et y prendre go t L enfant doit aussi s viter trop d checs afin de ne pas se sentir inf rieur S il se sent trop souvent en chec il n osera plus rien tenter et se sentira incomp tent Durant l adolescence de 12 20 ans l enfant doit se s parer de ses parents construire son identit propre Il doit d couvrir ses propres valeurs et construire sa personnalit L enfant qui a appris que ses parents l aiment m me s il n est pas d accord avec eux arrive s individuer Par contre si l enfant n est pas s r de lamour de ses parents il nose pas se d tacher d eux D sob ir aux r gles pourrait le priver de lamour de ses parents Donc l enfant n arrive pas se construire et il devient ce que l on attend de lui gentil Il tentera de donner satisfaction de peur d
36. age pour la situation de Samantha Cela correspond bien au fait de poser un carde aux personnes qui ont certains comportements bien souvent en les orientant vers la r alit Tous les autres animateurs fonctionneraient diff remment Certains pensent comme l animateur A1 pour la situation de Walter les animateurs A1 A2 A3 A4 et A6 pour la situation de Samantha que l orientation vers la r alit n est pas la m thode utiliser L animateur A1 pense que l orientation vers la r alit n est pas efficace parce qu il consid re que la d sorientation a des causes qu il faut trouver pour r soudre le probl me Il ma encore dit que l orientation vers la r alit ou la diversion d apr s ses observations sont utilis es parfois par manque de temps par les animateurs ou les soignants Les animateurs interview s m ont aussi expliqu qu il est difficile pour les situations de Walter et Samantha sauf les animatrices A2 et A3 pour la situation de Walter et l animatrice A5 pour la situation de Samantha de rappeler une personne en plein d ni de ses pertes physiques et sociales la cruelle r alit Pour conclure je peux invalider cette hypoth se et cela pour deux raisons la premi re est que le nombre d animateurs qui confronteraient Walter ou Samantha la r alit est nettement inf rieur au nombre qui ne le ferait pas La seconde est que les animateurs ne m ont pas dit pratiquer de m thode confrontant la personne la r
37. ais prennent le temps de d velopper leurs r ponses pour m expliquer au mieux leur fa on de travailler Avant de r aliser les entretiens jai d pr parer mes questions afin de ne pas perdre de vue les objectifs de ma recherche une fois ceux ci entam s J ai d aussi tre attentive ne pas biaiser l entretien en posant des questions trop orient es mon interlocuteur 5 4 Ethique de la recherche Avant de prendre contact avec les animateurs que je souhaitais interviewer j ai pris contact avec les directeurs des institutions dans lesquelles ils travaillent afin d obtenir l autorisation d avoir un entretien avec eux Je leur ai expliqu le cadre de ma recherche son th me et la mani re dont je vais proc der Je leur ai aussi garanti l anonymat pour les personnes que j allais interviewer Une fois l autorisation accord e j ai fait de m me avec les animateurs Avant d entreprendre mes entretiens j ai fait signer un formulaire de consentement clair toute personne participant ma recherche Les entretiens ont t enregistr s sur cassettes pour viter que je ne d forme les propos lors de l analyse des donn es Ces cassettes seront d truites d s la fin de ce travail de recherche 5 5 D roulement des entretiens Avant de proc der aux entretiens j ai pr par un petit guide qui contient les diff rentes phases de ceux ci Ce guide est un aide m moire afin de ne rien n gliger d important lor
38. aleur humaine et lui permettre de ne pas se sentir seule face la mort Elle va venir voir C line plusieurs fois par semaine 6 2 Liens avec la m thode de la validation selon Naomi Feil Je vais dans les sous chapitres suivants relier les indicateurs et les concepts de la validation aux r ponses donn es par les animateurs que j ai interview s Je vais mettre en avant les apports d une telle m thode et dans le m me temps montrer l utilisation d autres m thodes par les animateurs et leurs cons quences 6 2 1 Situation de Walter L animateur A1 pour cette situation m a parl de valider Il me semble faire preuve d empathie en essayant d couter Walter et en essayant de se mettre sa place afin de mieux comprendre ce qu il peut ressentir Le fait qu il soit oppos confronter Walter la r alit est aussi pour moi une fa on de me montrer qu il pratique la validation II abonde dans le sens de cette m thode en expliquant que confronter Walter la r alit ne l aide pas se rappeler qui il est mais au contraire peut le rendre agressif car il ne r ussit pas exprimer ses peurs Pour l animateur A1 valider Walter c est l couter et par ce biais l aider se sentir mieux De plus il m a expliqu faire attention sa fa on de s exprimer avec Walter il prend soin de ne pas lui poser des questions trop pr cises afin que celui ci puisse y r pondre Cela est un des outils de m thode de la validation
39. animateurs familles amis et peut tre pratiqu e partout Je la trouve int ressante aussi car elle s articule sur trois axes simples et argument s 39 e une attitude relationnelle bas e sur empathie e une th orie sur la d sorientation des tr s grands vieillards e des outils sp cifiques de communication Pour terminer j ajoute encore que ce ne sont pas tant les outils utilis s par la validation qui sont novateurs mon sens dans cette m thode mais l approche de la personne g e d sorient e En se basant sur les cycles de la vie d Eric Erikson Naomi Feil explique de sa propre fa on les comportements parfois incoh rents des grands vieillards Penser que les t ches non encore accomplies de leurs vies peuvent revenir au cr puscule de la vie am ne un clairage diff rent et donc une mani re de travailler diff rente Il n est plus n cessaire de heurter la personne avec la r alit il faut l accompagner l o elle se trouve pour l aider 40 5 M thodologie et technique de recherche Afin de mieux comprendre comment les animateurs socioculturels travaillent avec des personnes d sorient es au niveau de leur identit de l espace et du temps et v rifier s ils utilisent la m thode de la validation selon Naomi Feil jai pens mener des entretiens Des questionnaires ne me paraissaient pas ad quats pour ce travail En effet je ne cherche pas faire une recherche quantitative mais plut t d avoir des
40. ans laquelle nous vivons dans ce pays est dans la deuxi me cat gorie Un syst me de retraite a t mis en place mais par ce biais nous avons permis l mergence d une coupure nette dans la vie des gens Pendant de longues ann es chaque personne est active et arriv e un certain ge la soci t d cide qu il est temps pour elle de partir la retraite retraite que beaucoup n ont pas pr par e ou ne sont pas pr ts accepter Ce passage fragilise parfois beaucoup certaines personnes au niveau psychologique En effet elles ont l impression d tre devenues inutiles bien que se sentant encore dans une bonne forme physique Je crois aussi que symboliquement comme l crit Danielle Thi baud arriver la retraite marque une tape tr s marqu e vers la vieillesse et qu elle est difficile passer pour certains 4 2 Vieillissement Dans ce sous chapitre je vais parler du vieillissement car il me semble n cessaire d en donner une d finition parce qu il concerne directement la population qui m int resse dans ce m moire 1 THIEBAUD D Comprendre le vieillissement Ed Chronique Sociale Lyon 2005 p 55 Pour le Petit Larousse la d finition du vieillissement est la suivante Fait de devenir vieux ensemble des ph nom nes qui marquent l volution d un organisme vivant vers la mort La question que se posent les auteurs comme par exemple Patrice Bourdelais et Danielle Thi baud est la suivante
41. atin D roulement de la s ance de validation Mme G sortant ses v tements des tiroirs C est pas l Les nouilles sont embrouill es Plus de place dans ce tombeau Sa fille elle touche le bras de sa m re la regarde dans les yeux et dit d une voix grave et nourrici re Les nouilles reformulation Mme G Mes nouilles s embrouillent elle indique sa t te Appelle papa appelle papa vite Sa fille Tu veux dire que ton esprit est embrouill Tu as l impression de tricoter des nouilles C est a liaison du comportement au besoin Mme G Oui oui c est a avec un air soulag Papa peut arranger mes nouilles Sa fille Papa a toujours mis de l ordre dans tes nouilles Papa te manque beaucoup Tu tais en train de le chercher Elle montre le tiroir exprimer l motion avec motion relier le comportement au besoin Mme G Il n est pas l Nulle part Il a quitt le navire Sa fille Il l a quitt ambigu t Et tu t es retrouv e toute seule Mme G Toute seule Sa fille elle touche sa m re l arri re de la t te avec une main selon un mouvement circulaire Quand papa tait avec toi tu n tais pas seule Tu te sens toute seule maintenant technique du toucher et expression de l motion avec motion 33 4 6 6 5 Phase III Mouvements r p titifs Les outils suivants sont les m mes qu
42. ation devrait au moins tre de trois fois par semaines La fr quence peut tre augment e lors d un court s jour ou domicile Le praticien en validation doit toujours respecter ses engagements vis vis des personnes g es il doit revenir quand il l a annonc Mais comme expliqu plus haut la validation peut se pratiquer partout et est accessible tous et c est pour cela qu en plus des s ances de validation pr vues une personne peut tre valid e tout moment si les circonstances les permettent L intervenant en validation doit terminer sa rencontre aupr s d une personne g e apr s que l un ou l autre des signes ci dessous de diminution de l anxi t soit apparu e Au moment o la voix devient plus douce la respiration s apaise le pouls se calme les pupilles ne sont plus dilat es la l vre inf rieure se rel che et lorsqu un sourire appara t pour les personnes en phase e Au moment o le praticien a r ussi induire un moment privil gi d intimit lorsque la personne r pond de mani re verbale et que sa d marche et son langage s am liorent et qu une fois mis en contact avec d autres personnes il n est plus n cessaire que l intervenant soit pr sent pour les personnes en phase II 27 e Au moment o la fr quence de r p tition des mouvements diminue qu un contact privil gi d intimit est pr sent les appels et cris deviennent des chantonnements pour les personnes
43. aut favoriser un environnement calme pour ces malades Troubles de l habilet motrice Un malade souffrant d Alzheimer peut avoir des troubles moteurs provoqu s par la maladie comme l incoordination des mouvements ou des difficult s marcher Les gestes peuvent tre inadapt s l objectif 15 Si le malade n est pas stimul dans ses activit s motrices il va perdre l habitude de certains gestes la longue devenir grabataire Troubles du langage et de la communication Les troubles du langage d butent par l oubli de mots en milieu de phrases que le malade arrive reformuler Mais au fil du temps les oublis vont se faire plus cons quents et le malade va diminuer la longueur de ses phrases Par la suite il ne sera plus capable de transformer ses id es en mots et ne pouvant plus communiquer se repliera sur lui m me et se coupera du monde 4 5 3 Conclusion La maladie d Alzheimer est bien souvent un diagnostic pos sur une personne g e qui devient d sorient e Mais comme expliqu dans l ouvrage La Maladie d Alzheimer celle ci n est diagnosticable avec certitude qu apr s la mort du patient par une autopsie La d mence est volutive et peut avoir plusieurs causes Le fait d avoir plusieurs m moires nous permet de garder des capacit s une fois atteint par la maladie d Alzheimer car toutes les m moires ne sont pas touch es en m me temps D apr s certains professionnels de la recherche ou d
44. bserver et refl ter les motions parce que les personnes en phase Il ont parfois des probl mes de langage les mots commen ant manquer il faut tenter de communiquer sur un mode plut t motionnel Il est important de refl ter les motions de l interlocuteur par l expression faciale corporelle la respiration Utiliser l ambigu t en utilisant des mots ind finis comme il elle a quelqu un quelque chose lorsqu il n est pas possible de comprendre ce que la personne dit Par exemple o Le r sident Grigou n est pas rentr la maison o L intervenant Pensez vous qu il lui soit arriv quelque chose Relier le comportement aux besoins fondamentaux Par exemple lorsqu un agriculteur retrait regarde par la fen tre de mani re insistante en m me temps que la pendule et dit Je dois rentrer chez moi L intervenant comprend qu il pense aller traire ses vaches et donc son besoin de se sentir utile Utiliser la musique les chansons apprises l cole et utilis es toute la vie qui sont donc grav es dans la m moire Chantonner une m lodie de ce type 32 permet la personne de se connecter imm diatement m me si elle est d sorient e au niveau du temps 4 6 6 4 Exemple de validation avec une personne la phase de la confusion temporelle Personnages Madame G 96 ans Sa fille 52 ans form e la validation Lieu Le domicile de sa fille Temps Deux heures du m
45. che
46. d Lamarre Rueil Malmaison Paris 2005 p 83 2 Tableau in FEIL N La Validation La m thode de Naomi Feil r vis avec Vicki de Klerk Rubin Ed Lamarre Rueil Malmaison Paris 2005 p 83 26 Deuxi me tape Evaluation de la phase de r solution Apr s l tape de recueil d informations et l observation des caract ristiques physiques et psychologiques des quatre phases de la r solution cf p 22 il convient pour l intervenant de d terminer la phase dans laquelle se trouve la personne cela afin de mieux choisir les techniques de validation qu il va utiliser Tout cela en tenant compte du fait qu une personne pourra changer de cat gorie dans une journ e Troisi me tape Mise en uvre des techniques de validation en individuel Chaque s ance de validation individuelle doit faire l objet d un compte rendu de la part de l intervenant L intervenant d termine le temps consacr travailler avec une personne g e en fonction des capacit s verbales d attention et de mobilisation de celle ci Pour les personnes en phase 5 15 minutes Pour les personnes en phase Il 2 10 minutes Pour les personnes en phase IlI 1 10 minutes Pour les personnes en phase IV 1 3 minutes Selon Naomi Feil la qualit prime sur la quantit Mais si l intervenant et le sujet sont disponibles le temps de contact peut tre rallong Dans un service de long s jour la fr quence des s ances de valid
47. de grands vieillards Les personnes les moins fortun es taient contraintes de travailler jusqu ce que leurs forces les trahissent afin de subvenir leurs besoins Pendant le moyen ge peu de gens s occupaient des pauvres et la protection sociale n existait pas Plus tard des tablissements ont t cr s pour accueillir les malades et les pauvres sous l impulsion de l glise ou de l autorit Ces tablissements ont t cr s soit par charit soit par peur du vagabondage celui qui accueillait les personnes g es tait appel hospice 5 Pr Graux La voix du Nord 27 septembre 1972 in BOURDELAIS P L ge de la vieillesse Ed Odile Jacob Paris 1994 p 408 PUIJALON B TRINCAZ J Le droit de vieillir Ed Fayard 2000 pp 43 48 7 LAIREZ SOSIEWICZ N Vivre l animation aupr s des personnes g es Ed Chronique sociale Lyon 1989 pp 13 14 Au XVIlle si cle la bourgeoisie valorise la personne g e qui pour elle est l image de la stabilit Eloign e de la pauvret la vieillesse sera d sormais une classe part car pendant bien longtemps les personnes g es et pauvres ont t prises en charge de la m me mani re que les mendiants et les vagabonds et donc enferm es dans les m mes lieux comme l explique G rard Rimbert dans sa th se Cependant les hospices n taient fr quent s que par les pauvres les riches pouvant tres maintenus domicile et donc peu d eff
48. e comment d finir et juger de l efficacit des pratiques de chaque animateur dans des situations comme celles de Walter Samantha ou de C line Je pense que la r ponse cette question est li e l objectif que chaque animateur veut atteindre de par ses interventions avec les r sidents Mais les animateurs ont ils des objectifs s en fixent ils Je n ai malheureusement pas pos cette question pendant les entretiens et par cons quent il m est difficile de pouvoir parler au nom des animateurs interview s Cependant je pense tre m me de dire de tous qu ils travaillent avec comme objectif le bien tre des r sidents Mais sont ils conscients si on se r f re la m thode de Naomi Feil qu un v ritable travail de validation qui n cessite d autres objectifs plus pr cis devra tre entrepris pour permettre la personne d sorient e de se lib rer des casseroles du pass Et que seulement ce prix elle pourra mourir en paix Pour en revenir la m thode de Naomi Feil son grand int r t r side pour moi dans le fait qu elle explique pourquoi certains vieillards sont d sorient s Je pense que cette r ponse devrait tre le point de d part d une r flexion globale de la prise en charge des personnes d sorient es Si je pars du postulat qu une personne d sorient e besoin de communiquer et de voir ses motions reconnues la fa on de travailler avec celle ci sera bien diff rente que si je me dis q
49. e Elle m a dit faire attention sa fa on de s exprimer en pr sence d une r sidente comme C line se pr senter parler doucement en articulant parler de choses que la r sidente aime d o l int r t des informations pr alablement obtenues Elle ne reste pas longtemps si la personne ne bouge pas et ne dit rien mais annonce qu elle va revenir Elle dit 55 aussi la r sidente que si celle ci ne souhaite plus sa visite elle peut le manifester L animatrice ma expliqu qu elle ne se permettait de toucher une r sidente qu apr s quelques visites et apr s lavoir pr venue Elle doit faire preuve d empathie afin de savoir si le contact a t appr ci ou pas par la personne L animatrice A6 pense que tous jusqu au dernier souffle avons besoin de contact humain Pour elle il est impensable de laisser une personne dans un tat v g tatif seule avec seulement des soins Elle m explique qu appartenant une chorale elle se sert beaucoup du chant avec des personnes comme C line Sa premi re d marche avant de rencontrer un r sident qu elle ne conna t pas pour une animation individuelle est de se renseigner un maximum sur lui l aide de son dossier m dical mais aussi gr ce la famille lorsque cela est possible De ces informations elle tirera des sujets de conversation ou des id es de chanson fredonner C line Par sa pr sence au c t de C line l animatrice essaie de lui apporter un peu de ch
50. e ceux des phases pr c dentes Se centrer Questionner avec qui o quand comment quoi mais jamais pourquoi Reformuler se synchroniser Utiliser le canal sensoriel privil gi Utiliser la polarit Aider la personne se figurer ce qui se passerait si l inverse tait la r alit Utiliser un contact visuel soutenu et authentique Employer un ton de voix clair grave chaleureux affectueux Observer les motions et les refl ter 22 FEIL N La Validation La m thode de Naomi Feil r vis avec Vicki de Klerk Rubin Ed Lamarre Rueil Malmaison Paris 2005 pp 95 96 34 e Utiliser l ambigu t e Utiliser le toucher r ancrant e Relier le comportement aux besoins fondamentaux e Utiliser la musique Les outils suivants sont nouveaux e Faire le miroir lorsqu une personne est au stade des mouvements r p titifs il faut se synchroniser elle que a soit au niveau de la respiration des mouvements Une fois l intervenant bien synchronis la personne celle ci va arr ter son mouvement r p titif et cela va permettre un contact e Utiliser le tablier de validation cet outil a t invent par deux doctoresses sp cialement pour les personnes en phase IlI II se compose d un tablier sur lequel il est possible gr ce des velcros de fixer des objets que la personne peut utiliser pendant la journ e Chaque tablier est unique et pr vu selon les besoins sp cifiques de chaque personne
51. e fera tout son possible afin de le faire parler de le faire s exprimer 51 6 1 2 Situation de Samantha Rappel Samantha a commenc faire des reproches aux gens qui l entouraient la mort de son mari Trois ans plus tard l ge de 85 ans en tentant de repousser le chien de son voisin hors de son jardin elle est tomb e et s est cass le bassin Elle en imputa la faute son voisin qui tait pourtant un ami de longue date Si vous aviez surveill votre chien je ne me serais pas bris les os A t elle cri c est de votre faute Au moment o ses gencives ont commenc s affaiblir que son bridge s est mis bouger elle a accus son boucher Votre viande est si dure que seul une vache pourrait en arriver bout De la viande pour vache voil ce que vous m avez vendu cause de votre viande je dois remplacer mon bridge c est vous de le payer Au fil du temps tout le voisinage s est mis l viter et dire qu elle tait folle Samantha avait men une vie normale mais assez discr te Elle avait travaill au service comptabilit d un grand h pital Samantha a t plac e dans l tablissement m dico social dans lequel vous travaillez Un jour au cours d un repas avec l quipe animation elle vous accuse d tre la cause de sa vue faiblissante car les menus et tout ce que vous lui faites lire sont crits avec des caract res trop petits qui lui ab ment
52. e glissement dans l tat v g tatif Je me suis servie des points ci dessus comme nouveaux indicateurs afin de pouvoir commencer mon analyse De plus j ai reli les explications des animateurs concernant les raisons des comportements de Walter Samantha et C line aux concepts nonc s par Naomi Feil pour expliquer la d sorientation comme par exemple e Le d ni pour ne pas affronter la r alit des pertes sociales et physiques e Les t ches non r solues de la vie que les grands vieillards doivent r soudre pour pouvoir mourir en paix e Le manque de contact de dialogue conduit au repli sur soi e Toute personne communique jusqu sa mort 49 6 1 R ponses des animateurs face chaque situation Je vais commencer par r pertorier les r ponses obtenues par les animateurs pour chaque situation afin d avoir une meilleure vision d ensemble des informations obtenues 6 1 1 Situation de Walter Rappel Walter a 92 ans et vit en maison de retraite depuis 6 mois Il s exprime bien mais est un peu d sorient dans le temps et l espace Walter a t un chirurgien renomm il est mari et a une fille La femme et sa fille ne viennent jamais le voir car durant toute leur vie il ne s est jamais occup d elles se vouant uniquement son travail Il a toujours t fid le sa femme trop absorb par son travail pour penser aux femmes mais ne lui a jamais t moign le moindre amour Alors que sa femme et sa fille
53. e l utilisation et cela par tous les animateurs de certains des concepts de la validation selon Naomi Feil En effet un certain nombre d entre eux m ont expliqu les comportements de Walter et de Samantha en faisant r f rence au d ni des pertes physiques et sociales pour les expliquer comme le fait Naomi Feil De plus certains ont aussi mentionn l inutilit de l orientation vers la r alit la diminution du stress gr ce l coute et le repli sur soi induit par le manque de stimulis et de communication Les notions ci dessus font partie des concepts de la validation Pour conclure je peux donc valider cette hypoth se au vu des l ments ci dessus 8 R ponse la question de d part Pour rappel la question de d part de ce travail est la suivante Quelle est la pratique professionnelle des animateurs socioculturels travaillant avec des personnes g es dans des tablissements m dico sociaux lorsque celles ci perdent leurs rep res au sujet de leur identit de l espace et du temps La pratique professionnelle est pour les animateurs que j ai interview s multiple et diverse compos e suivant le parcours de chaque animateur de parties de th orie de concepts de m thodes acquis durant leur formation ainsi que de leurs exp riences personnelles et professionnelles Je pense que leur pratique est aussi influenc e par leurs propres sensibilit s En effet chacun d entre eux pr f rera intervenir aupr s des
54. e la sant il est important de stimuler la m moire afin d aider la pr server 4 6 La Validation selon Naomi Feil Dans ce sous chapitre je vais pr senter la validation selon Naomi Feil afin que le lecteur puisse en comprendre la port e ses fondements ses buts ses outils Pour Naomi Feil valider c est reconna tre les motions de l autre lui dire que ses sentiments sont vrais Pour elle lorsqu on ne reconna t pas les sentiments les motions de l autre on le nie La validation utilise l empathie pour atteindre le monde int rieur de l autre et construire la confiance Et c est cette confiance qui am nera la personne la conscience de sa propre valeur Et tout cela va aider la diminution du stress Cette m thode aide mettre les sentiments en mots et c est ce qui aide selon elle certaines personnes g es d sorient es trouver la force de ne plus se tourner vers le pass La validation ne s adresse pas aux personnes qui o sont orient es o sont handicap es mentales o pr sentent des ant c dents de maladie mentale o pr sentent des l sions organiques 15 AUPETIT H La Maladie d Alzheimer Ed Odile Jacob Paris 2004 16 o ne sont pas de grands vieillards Les buts de la validation o Redonner le sens de sa propre valeur o R duire le stress o Donner un sens la vie o Travailler r soudre les conflits non r gl s du pass o R duire les besoins de contrainte physique o
55. e lui faire d duire celui de sa m re et par ce biais lui rappeler que sa m re est d c d e et donc qu elle ne peut pr parer un repas avec elle Sur le moment je n ai pas object parce que j avais d j entendu dire que pour certaines personnes d sorient es il pouvait tre int ressant de les aider se remettre dans la r alit Mais apr s peu de temps j ai commenc r aliser qu il me serait tr s difficile de devoir rappeler souvent Alice le d c s de sa m re En effet j ai eu l occasion d assister plusieurs sc nes pendant lesquelles on aidait Alice se remettre dans la r alit et l instant o elle s est rappel e la mort de sa m re j ai vu son visage d habitude jovial changer d expression Je ne peux pas affirmer avoir vu de la peine dans ses yeux mais il m a sembl voir son visage se figer un court instant Le probl me est qu il faut souvent rappeler Alice o elle est Et je ne me sens pas laise avec cela non plus J ai l impression qu chaque fois cela va lui faire ressasser des moments p nibles sans que jamais elle ne se rappelle Je trouve qu il est violent d annoncer sans cesse de mauvaises choses une personne qui ne s en rappelle pas et qui semble chaque fois surprise Je n arrive pas comprendre le sens d une telle intervention avec des personnes g es Je n ai pas trouv de meilleure solution pour aider Alice pendant mon stage Je ne suis pas a
56. e qui aide les r sidents rassembler leurs souvenirs Orientation vers la r alit M thode bas e sur le postulat que la confusion mentale n est pas in luctable et que les personnes sont mieux si elles sont orient es dans le temps et l espace Dans cette m thode il faut que les intervenants toute occasion essaient d orienter le r sident vers la r alit Remotivation L objectif d une telle m thode est de redonner de la motivation au r sident afin de le r ins rer dans le monde ext rieur lui m me Dans cette m thode l intervenant am ne le r sident s exprimer sur des sujets dit positifs naissance passe temps afin de le relier au monde r el Mais il ny a jamais de discussion sur les sentiments et sur les motions Modification du comportement M thode bas e sur le postulat qu un comportement peut se modifier gr ce au r flexe conditionn la th rapie comportementale ou la copie du comportement Diversion M thode consistant d tourner l attention d un r sident ayant une r action ou un comportement inad quats en lui offrant une diversion plaisante 4 6 8 Conclusion sur la validation Pour terminer ce sous chapitre je rel verais qu avec la validation il nest pas primordial de comprendre tout ce que la personne g e dit L important est d entrer en relation avec elle dans son monde et de l accompagner Tout cela avec beaucoup d empathie Cette m thode s adresse tous soignants
57. e sa maman ne l abandonnera jamais M me si sa maman doit s absenter et que c est dur de se trouver seul l enfant doit savoir que sa maman reviendra qu elle ne labandonnera pas S il y parvient l enfant apprendra la confiance et l optimisme S il ny parvient pas l enfant apprendra la m fiance Lorsqu un enfant n apprend pas faire confiance il portera un fardeau il ne saura pas chercher en lui m me les raisons des choses d plaisantes qui peuvent lui arriver Il cherchera quelqu un qui faire porter la faute et deviendra accusateur parce qu il ne pourra pas prendre ses responsabilit s 17 C est pour ces raisons qu Erikson explique l importance de la confiance pour pouvoir affronter les preuves de la vie pr sente et future Pendant l enfance la deuxi me ann e de vie l enfant doit d acqu rir l autonomie Un enfant qui a appris la confiance pourra tomber se faire mal pleurer et se relever et pers v rer dans ses d couvertes M me s il tr buche souvent il continuera d essayer Si l enfant n y parvient pas il sera sujet au doute Un enfant qui ses parents disent qu il doit toujours tre parfait ne pas tomber se salir oublier des choses sera dans l impossibilit de venir bout de tout ce qu on lui demande Il maura pas la ma trise de lui m me Cela ajoute son fardeau L enfant tra ne avec lui l obligation d avoir un contr le sur tout et n arrive pas montrer ce qu il ressent De l
58. e suis bien consciente qu avec seulement six entretiens ce m moire n a pas valeur de v rit divine mais ce nombre est suffisant pour que j aie pu appr hender la mani re dont se d roule une recherche Si je devais l avenir recommencer un travail de ce type je me sentirais plus apte le mener bien Non que je pense tre devenue une grande chercheuse mais je crois que gr ce toutes mes erreurs avoir une id e nettement plus claire de la fa on dont je dois proc der Le fait d avoir augment mes connaissances sur les personnes g es est important pour moi car je pense dans le futur me diriger vers l animation en EMS Je crois que les questions soulev es dans ce m moire ainsi que les r ponses obtenues me montrent le chemin qu il peut rester parcourir dans l accompagnement de personnes d sorient es De plus je serais curieuse de pouvoir confronter la m thode de la validation une utilisation concr te Je pensais pouvoir le faire gr ce ce travail mais comme les r ponses obtenues n ont pas t aussi claires et tranch es qu escompt je pourrais tenter moi m me d y r pondre en me formant plus sp cifiquement la validation Cette m thode me plait car elle donne une utilit la d mence s nile celle de permettre une personne dans le grand ge d accomplir une t che non r solue de sa vie et de mourir en paix mon avis cette m thode est porteuse d espoir et ne rejette pas toute la faute
59. emercie pour l attention port e cette information Mich le Guignard Annexe formulaire de consentement clair ANNEXE IV Fiche de consentement clair TRAVAIL DE RECHERCHE Dans le cadre de la Haute Ecole Sant Social Valais HEVS2 Pour le m moire de fin d tude animation socioculturelle Formulaire de consentement clair pour les personnes participant la recherche Le la soussign e Certifie tre inform e sur le d roulement et les objectifs de la recherche ci dessus Affirme avoir lu attentivement et compris la page d informations en annexe propos de laquelle il elle peut poser toutes les questions qu il elle souhaite Atteste qu un temps de r flexion suffisant lui a t accord Est inform du fait qu il elle peut interrompre tout moment sa participation cette recherche sans aucune cons quence Accepte que les entretiens soient enregistr s puis transcrits anonymement sans un document Est inform e que les enregistrements seront d truits la fin du travail de recherche Consent ce que les donn es recueillies soient ventuellement publi es dans des revues professionnelles l anonymat de ces donn es tant garanti Le la soussign e accepte donc de participer au travail de recherche mentionn e dans l en t te Mich le Guignard Annexe page d informations destin e aux personnes participant au travail de recher
60. en phase lil e L intervenant doit mettre fin la s ance apr s trois minutes quelle que soit la r action d une personne en phase IV 4 6 6 Techniques et outils utiliser pour chaque phase de r solution Selon Naomi Feil les techniques suivantes aident initier une relation avec une personne n cessitant une validation Je vais aussi citer un exemple de s ance de validation pour chacune des phases afin que le lecteur puisse mieux se repr senter le d roulement effectif d une s ance 4 6 6 1 Phase I Malorientation Outils e Se centrer ce qui signifie prendre de la distance parce que les personnes malorient es peuvent tre blessantes agressive et rejeter tout le monde Il faut savoir accepter cela afin de pouvoir les approcher et pouvoir entendre leur r alit e Utiliser des questions exploratoires qui o quand comment se comporter comme un enqu teur qui explore les faits valider les motions de l autre et ne pas demander pourquoi parce que les personnes malorient es ne savent pas forc ment pourquoi e Reformuler r p ter les dires de l autre en se servant des mots cl s adopter son rythme e Utiliser le canal sensoriel pr f rentiel soit en se servant de mots visuels regarder peindre voir auditifs couter entendre grave kinesth siques sentir ressentir toucher du doigt e Utiliser la polarit par exemple Les extr mes o Le r sident Ils m ont vol mes chaus
61. es personnes peuvent tre reli s l un des besoins de base d crit dans le tableau ci dessous Abraham Maslow psychologue am ricain d origine allemande a labor une th orie dans les ann es 1940 sur les besoins humains son avis toute personne a des besoins physiologiques satisfaire en premier lieu Ensuite viennent les besoins de s curit les besoins psychologiques et sociaux Maslow Application aux personnes d sorient es R alisation p rsonnelle R solution de t ches non accomplies Pleine r alisation de son gt dans le but de mourir en paix Propre pot Besoin d e Sym trie th tique Besoin de r tablir l hom ostasie quand la ordre beaut gt vue l ou e la mobilit et la m moire font d faut Besoin de donner du sens une r alit gt insupportable trouver un lieu rassurant confortable avec des personnages familiers Besoins cognitifs Comprendre et explorer Besoin d estime Besoin de reconnaissance d un statut Obtenir et gagner d une valeur l approbation et la Besoin d tre cout et de se sentir reconmaissance respect Besoin d tre aim avec un sentiment Besoins d appartenance gt d appartenance besoin de contact Besoin de se sentir en s curit plut t que gt d tre immobilis et contraint Besoin de stimulations sensorielles visuelles auditives olfactives gustatives et d expression sexuelle Faim soif
62. et s exprime de fa on motrice Des objets des sons des gestes am nent les grands vieillards dans leur pass ce qui leur permet de survivre un pr sent peu attrayant Phase IV l tat v g tatif A ce stade la personne se ferme totalement l ext rieur et abandonne son combat pour r soudre les histoires de son pass La personne ne va faire fonctionner son organisme que pour la garder en vie Selon Madame Feil les s datifs la contention ou la r orientation conduisent souvent les personnes g es en phase Ill tomber dans l tat v g tatif Les personnes qui ont atteint ce stade n cessitent attention et soins jusqu au terme de leur vie 23 4 6 5 Mise en uvre de la validation individuelle Selon Naomi Feil il y a trois tapes respecter Premi re tape le recueil d informations Pour plus d efficacit il est important que l intervenant qui pratique la validation connaisse les personnes avec lesquelles il travaille ou va travailler L intervenant doit chercher conna tre les l ments suivants o les t ches de vie rest es inachev es les motions non exprim es o les besoins fondamentaux non satisfaits o les relations pass es o le m tier passe temps favori ambitions insatisfaites o place de la religion dans la vie o mani re d affronter les crises o comportement face aux pertes li es au vieillissement o ant c dents m dicaux Il y a trois mani res d obtenir ces information
63. g s 4 4 Animation socioculturelle en EMS Le th me de ce m moire tant li l animation socioculturelle en EMS il me semble important de d velopper ce th me afin que le lecteur en soit inform Je vais tout d abord donner une d finition de l animation socioculturelle puis parler plus pr cis ment de l animation en EMS Pour d finir l animation socioculturelle et ses finalit s je me permets de citer un document de la coordination des Ecoles Suisses d Animation SocioCulturelle Animation socio culturelle quelles formations pour quelles pratiques DEFINITION L animation socio culturelle est une intervention sociale inscrite dans un contexte conomique culturel social et politique donn Elle comprend toutes les initiatives qui visent mobiliser des individus des groupes des collectivit s en vue de la r appropriation des divers aspects de leur vie quotidienne li s l environnement socio culturel FINALITES L animation socio culturelle vise mettre en relation des acteurs sociaux au sein de groupes naturels d associations volontaires de collectivit s locales ou d institutions socio ducatives afin de favoriser la communication et la participation permettre ces acteurs de formuler leurs divers besoins et d y r pondre par eux m mes favoriser une dynamique de l innovation et du changement social et culturel Dans l ouvrage de Jean Claude Gillet L animation en question
64. ge pas et respire p niblement C line a 80 ans et il y a une ann e elle parlait encore parfaitement C line a t mari e avec Jules pendant 50 ans et leur union a t tr s heureuse Jules est mort il y a plus de 12 ans suite une attaque cardiaque Il avait eu une premi re attaque peu avant sa mort mais n en a jamais parl C line qui ne l a appris qu apr s son d c s Elle en a t tr s touch e et aux dires de ses amis elle n a jamais pardonn Jules de lui avoir cach qu il avait des ennuis de sant Une fois seule elle s occupa comme b n vole et en gardant ses petits enfants Apr s avoir subi deux petites attaques sa m moire des faits r cents commen a diminuer et apr s lavoir retrouv e plusieurs fois en chemise de nuit dans la rue ses filles d cid rent de la placer en maison de retraite C line se d battit pour ne pas partir en EMS et cria qu elle devait retrouver Jules Peu apr s son arriv e PEMS elle se replia compl tement sur elle m me Ses filles puis es et d moralis es que leur m re ne leur parle jamais et ne les regarde pas ne viennent plus la voir Vous tes sollicit e pour mener une animation individuelle avec elle 43 Concernant une personne comme C line l tat v g tatif Naomi Feil explique en premier lieu qu elle occulte la r alit et se cache de la r alit pr sente Elle a cess de se battre et d exprimer ses sentiments Pour Naomi Feil
65. gendr es sur le cerveau par la maladie d Alzheimer ne cr ent pas que des probl mes de m moire mais aussi de nombreux autres Troubles cognitifs Apr s deux trois ans de maladie le patient devient incapable de retenir de fa on volontaire un pr nom ou un num ro de t l phone Mais en stimulant le malade il est possible de l aider retarder la diminution de ses capacit s cognitives Difficult s de concentration et d attention Avant m me l apparition des troubles mn siques la concentration et l attention diminuent Le malade prouve des difficult s se rappeler des informations dans le contexte spatio temporel 14 Le malade va prouver de la difficult s exprimer dans une langue trang re qu il ma trisait parfaitement puis dans sa langue maternelle Il Va aussi avoir des difficult s lire le contenu d une page ne lui para tra plus coh rent parce qu il aura oubli le d but crire et calculer De la m me mani re que pour les troubles cognitifs en stimulant le malade il est possible de ralentir la progression de ces troubles Troubles de l orientation spatio temporelle Le malade sait de moins en moins o il range ses affaires et commence se perdre lorsqu il sort de chez lui Il prouve m me de la peine s orienter dans son propre appartement et utilise une pi ce pour une autre Le patient dans le m me temps va perdre la notion qu il a du temps Les heures et les jours repr sentero
66. he n est pas repr sentative du travail de tous les animateurs socioculturels travaillant dans des tablissements m dico sociaux Elle se base sur trois institutions et six professionnels Elle est donc limit e dans les conclusions que j en ai tir Une autre limite que j ai identifi e ce m moire est que je mai fait de recherches plus approfondies que sur la m thode de la validation et bien que je connaisse les autres m thodes je ne connais pas ou peu leurs outils ni leurs fondements th oriques Il se pourrait que les autres m thodes utilisent des outils similaires ceux de la validation Il est important de conna tre les motivations des animateurs utiliser une m thode plut t qu une autre Je pense aussi qu il est int ressant de savoir quels sont les buts que cherchent les animateurs lors de leurs interventions avec des personnes g es d sorient es Car ce qui est d terminant dans la validation plus que les outils c est l explication que Naomi Feil donne sur le pourquoi de la d sorientation chez les grands vieillards La validation s articule sur trois axes ce qui a rendu difficile pour moi de d terminer si un animateur pratique la validation En premier lieu j avais pens me r f rer aux outils utilis s afin d en identifier les utilisateurs de la m thode mais par la suite j ai r alis que ne me servir que d un seul axe n tait pas suffisant et qu il fallait aussi que je tienne compte des deux autres Mais m
67. iait entendre ses motions Elle ma aussi parl de la notion de mise en phase avec Samantha ce qui est aussi un outil utilis en validation L animatrice A6 a ajout encore une notion qui concerne directement un des fondements de la m thode de la validation dans une situation comme celle de Samantha Elle m a expliqu que Samantha avait peut tre des comptes r gler avec quelqu un ou avec la vie d o peut tre aussi son comportement parfois d sagr able et que son r le en tant qu animatrice tait de favoriser l expression de ces probl mes afin d apporter Samantha la paix Cela fait r f rence mon sens aux t ches non r solues d Eric Erikson qui r apparaissent en fin de vie selon Naomi Feil L animatrice A5 est celle avec une personne comme Samantha qui a le comportement qui diff re le plus des autres animateurs interview s Elle ne pratiquerait pas la validation mais une orientation vers la r alit L animatrice 58 pense qu il faudrait recadrer Samantha en lui expliquant que sa vue a baiss et que de ce fait elle n arrive plus lire le menu Elle fait mention d coute envers Samantha explique aussi qu il faut poser des limites au comportement de Samantha J ai relev que les animateurs utilisent les outils suivants pour valider Samantha e Se centrer e Ne pas confronter Samantha la r alit e coute empathie e Favoriser le dialogue e Entrer dans le jeu de Samantha e Se mettre en phase
68. informations de professionnels qui soient bien d velopp es Je me suis ensuite demand comment j allais proc der pour les entretiens et apr s discussion avec mon directeur de m moire jai d cid de proposer aux personnes que j allais interviewer trois situations types qui me serviraient de base aux questions que je d sirais leur poser J ai pens que le fait d avoir des situations mettant en sc ne des personnes g es d sorient es m aiderait pouvoir faire des liens avec les concepts et outils de validation De plus avoir pr par trois situations diff rentes m a permis de r colter des informations sur les pratiques professionnelles des animateurs interview s face des personnes en phase de r solutions diff rentes 5 1 Situation pour les entretiens Pour pr parer ces situations je me suis inspir e d exemples de validation que j ai trouv s dans les ouvrages de Naomi Feil Celle ci donne dans ses crits plusieurs exemples de situations v cues de validation avec des personnes tous les stades de la phase de r solution J ai s lectionn les situations avec lesquelles mon avis les animateurs interview s pourraient le plus facilement faire des liens avec leur pratique quotidienne en EMS Afin que ces situations soient le plus ad quates possible je les ai l g rement modifi es e La premi re situation est celle de Walter Le personnage de cette situation se trouve la deuxi me phase de la r solution
69. j ai eu parfois tendance me perdre et largir trop mon champ de recherche J ai d tre attentive cadrer mon travail de mani re rigoureuse Ce travail a t pour moi la premi re occasion de mener des entretiens J ai pu d couvrir qu il m est difficile de m exprimer sans que j induise par des questions maladroites les r ponses que j attends J ai pu me rendre compte en posant des questions de mani re spontan e que j ai parfois conduit mon interlocuteur dans la direction qui m int ressait J ai donc appris faire attention mes interventions lors des entretiens Passer de l imagination au r el a aussi t pour moi une tape difficile Avant de commencer mes entretiens je pensais avoir une bonne id e des r ponses que j allais pouvoir obtenir et donc du type d informations dont j allais disposer pour mon analyse Mais au fil des entretiens que j ai men s j ai compris que je n obtiendrais pas du tout ce que j avais escompt J avais pr par mes questions et test mes situations d entretien avec des personnes rompues la pratique de la validation et j ai omis de penser que d autres ne la pratiquaient ou m me ne la connaissaient pas Cela a induit le d calage que j ai cit pr c demment Ce d calage m a conduit devoir modifier compl tement la fa on d analyser les r ponses obtenues 67 11 Conclusion de l analyse La m thode de la validation n est pas utilis e de mani re syst matique avec le
70. les yeux et qu elle va devoir changer de lunettes Que r pondent les animateurs la situation de C line quelle est leur r ponse lorsqu elle les accuse d tre la cause de sa vue faiblissante et du fait qu elle doive changer de lunettes L animateur A1 m explique que dans une situation comme celle ci il retournerait la question Samantha en lui demandant si elle le croit vraiment responsable de son probl me Il pense que dans certaines conditions la personne peut r fl chir et se rendre compte du fait qu il n est pas responsable Mais pour l animateur A1 certaines personnes n acceptent pas de se confronter la r alit ce qui fait qu elles n admettront pas leur propre responsabilit Pour lui il est important d couter la personne et de profiter de telles remarques pour entamer un dialogue Un tel comportement agressif est synonyme d un malaise mal tre qu il faut couter afin de comprendre Pour l animateur A1 il est important de toujours se remettre en question pour savoir s il est possible d am liorer la vie des r sidents L animatrice A2 m explique que Samantha lui fait penser quelqu un qui n accepte pas de vieillir et donc qui n accepte pas de perdre ses capacit s Elle me dit qu elle ne contredirait pas Samantha mais qu elle l couterait afin de voir s il est possible de trouver une solution au probl me Elle a remarqu qu en prenant au s rieux et en coutant les critique
71. ller avec Walter e coute empathie e Essayer de comprendre son point de vue entrer dans le jeu de Walter e Favoriser le dialogue e Ne pas poser de questions trop sp cifiques e Laisser Walter s exprimer librement e Ne pas confronter Walter la r alit 6 2 1 1 Conclusion Je constate que les animateurs interview s ne sont pas unanimes concernant la r action avoir avec une personne dans la situation de Walter Au vu du sous chapitre pr c dent je peux dire que deux animateurs A1 et A6 sur six 57 s approcheraient de la pratique de la validation avec un r sident ayant le comportement de Walter Deux animatrices A2 et A3 ne pratiqueraient pas la validation tant dans l id e que dans la pratique Une animatrice A4 pratique la validation tout en n en respectant pas les buts finaux Je pense qu elle comprend les raisons de la d sorientation de Walter de la fa on dont l explique Naomi Feil mais que tentant de l orienter elle s en loigne Pour le valider vraiment elle devrait plut t essayer de comprendre quelles sont ses motions et lui permettre de les exprimer L animatrice A5 est pour moi plus difficile classifier car elle m a num r plusieurs outils tr s diff rents 6 2 2 Situation de Samantha L animateur A1 pour cette situation ne m a pas parl de validation mais je pense qu il sen rapprocherait tout de m me En effet il choisirait de ne pas se confronter avec Samantha en l orientan
72. lles d cid rent de la placer en maison de retraite C line se d battit pour ne pas partir en EMS et cria qu elle devait retrouver Jules Peu apr s son arriv e PEMS elle se replia compl tement sur elle m me Ses filles puis es et d moralis es que leur m re ne leur parle jamais et ne les regarde pas ne viennent plus la voir Vous tes sollicit e pour mener une animation individuelle avec elle Que r pondent les animateurs la situation de C line quelle est leur r ponse au sens d une telle animation et comment s y prennent ils L animateur A1 pense que le sens donner une animation avec une personne comme C line est d essayer de lui permettre de s exprimer Certaines personnes n ont peut tre plus envie de s exprimer mais l animateur A1 pense qu il est important de leur proposer de le faire II pense aussi qu une animation de ce type est aussi primordiale pour apporter de la pr sence Il m explique qu arriv es en toute fin de vie certaines personnes ont encore des choses exprimer afin de se lib rer et qu il est important de leur laisser un espace de communication L animateur A1 dit que lors de sa premi re visite C line il entrera tout doucement dans la chambre de C line puis se pr sentera et expliquera les motifs de sa visite sera tr s attentif au moindre geste ou son mis par Samantha afin de l aider les d crypter Si C line ne manifeste rien il restera un petit mome
73. ls rejoignent la validation car Naomi Feil explique que les personnes en tat v g tatif ont abandonn la lutte pour r soudre les conflits du pass se sont retranch es dans leur monde et qu il est n cessaire de les aider exprimer leurs motions afin de leur permettre d aplanir leurs difficult s Pour les animateurs A1 A2 A5 et A6 la premi re tape effectuer avant de commencer une animation individuelle avec C line est d obtenir un maximum d information sur celle ci Cette premi re tape est aussi la premi re pr conis e par Naomi Feil mais celle ci la cite pour chaque personne valider et quelle que soit la phase de r solution dans laquelle elle se trouve Les animateurs m ont cit plusieurs outils qu ils pourraient utiliser avec C line e la musique la lecture la chanson en effet avec une personne qui ne s exprime plus et qui ne bouge presque plus il est parfois difficile pour les animateurs de juste parler avec elle lls estiment que parfois une musique qu elle soit enregistr e ou chant e ou la lecture d un livre peut les aider amener une r action de la part du r sident Cela peut susciter un souvenir ou une motion qui ne se serait pas exprim e autrement Naomi Feil cite tous ces outils dans ses crits e empathie attention je pense que cet outil qui est la base de toute validation est primordial cela d autant plus que la personne est au stage v g tatif Si les animateurs n essaient
74. m de famille eu gard son ge et son exp rience Elle ne le regarde jamais de haut et s assied au m me niveau que lui ses c t s Elle ne conteste pas ce qu il dit m me quand ses affirmations sont erron es e Monsieur Franck Quel foutu damn charlatan ce Monsieur le Docteur de d go t il crache sur le sol e L intervenante Qui est ce Monsieur Docteur question ouverte Monsieur Franck Ce fils de garce me hait Il a mis du fumier dans ma chambre pour me faire tomber Il a jet les ordures partout Il a arrach les pages de mon agenda et maintenant je ne peux m me plus savoir quand les vacances arrivent Je ne peux supporter a plus longtemps e L intervenante ll vous pousse la folie utilisation du sens kinesth sique le sens pr f r 30 e Monsieur Franck Il le fait expr s e Ll intervenante Vous voulez dire qu il cherche vous avoir reformulation e Monsieur Franck Exactement I e L intervenante Il fait a tous les jours polarit e Monsieur Franck Pas seulement chaque jour mais aussi chaque nuit La nuit c est le pire Il ne me laisse pas dormir Il m a mis avec un voisin de chambre qui ronfle et qui tire la chasse d eau tout bout de champ e L intervenante centr e et s rieuse Est ce qu il vous arrive parfois de dormir toute une nuit imaginer l oppos e Monsieur Franck
75. me ainsi j ai eu de la peine car les concepts sont multiples et les outils l gion Voil encore une limite cette recherche 66 10 Bilan personnel A ce stade de ce travail je pense qu il est int ressant de faire un bilan personnel de cette recherche en expliquant les principales difficult s que j ai rencontr es 10 1 Difficult s rencontr es Tout au long de ce travail je me suis heurt e certaines difficult s que je vais expliquer dans les points ci dessous Ma principale difficult pendant ce travail a t la gestion de mon temps et la tenue des d lais Je m tais fix des d lais beaucoup trop courts pour r aliser ce m moire en sous estimant grandement l ampleur de la t che De plus une fois les cours la Hevs2 termin s les bancs d coles se sont vite loign s et la vie professionnelle a recommenc Je me suis laiss e prendre par ma nouvelle activit professionnelle ainsi que par ma vie priv e qui m ont fait passer au second plan ce travail pendant certaines p riodes Je pensais avoir volu et avoir une meilleure vision du travail fournir pour obtenir un r sultat mais je dois constater qu il me faudra encore bien quelques exp riences et plus de disciplines pour y parvenir Jai prouv beaucoup de difficult s rester centr e sur mon sujet de recherche et sur les objectifs que je m tais fix s Avec les lectures effectu es et l int r t que je porte de nouveaux apprentissages
76. mence sont l apparition brusque de troubles cognitifs ainsi que l augmentation des sautes d humeur 4 5 1 Troubles mn siques et maladie d Alzheimer L humain poss de plusieurs m moires qui lui permettent de ne pas devenir totalement amn sique une fois atteint de la maladie d Alzheimer En effet la maladie ne touchant pas toutes les m moires en m me temps elles s alt rent de mani res diff renci es et permettent au malade de garder certaines de ses capacit s tr s longtemps voire jusqu sa mort Les 7 m moires 1 M moire court terme Elle fixe les informations pendant une courte p riode Elle est la premi re touch e par la maladie d Alzheimer Le malade n est d s lors plus capable de se rem morer qui vient de lui rendre visite ni ce que cette personne lui a dit et de m me il va oublier quelle mission de radio il vient d couter une fois celle ci termin e 2 M moire pisodique Elle est li e aux v nements lointains mais aussi r cents dans leur contexte spatio temporel Cette m moire est aussi rapidement touch e par la maladie d Alzheimer Le malade se rappelle des v nements v cus mais est incapable de dire o et quand ils se sont produits 14 KHOSRAVI M La communication lors de la maladie d Alzheimer et des d mences s niles 2 dition mise jour Ed Doin 2002 p 5 7 13 3 M moire de travail Elle permet l apprentissage et le raisonnement en fixant de mani
77. ments que j ai pr par pour l quipe afin de les informer du d roulement des tels entretiens En vous souhaitant bonne r ception de ce courrier et en vous remerciant d avance de l int r t que vous y porterez je vous prie d agr er Monsieur mes salutations les meilleures Mich le Guignard ANNEXE III Fiche d information l attention des animateurs interview s TRAVAIL DE RECHERCHE Dans le cadre de la Haute Ecole Sant Social Valais HEVS2 Pour le m moire de fin d tudes animation socioculturelle Informations destin e aux personnes participant au travail de recherche Madame Monsieur Je suis tudiante la HEVS2 dans la fili re animation socioculturelle Je suis en troisi me ann e et j entame galement mon travail de m moire travail de recherche en vue de l obtention de mon dipl me La question de ma recherche est Quelle est la pratique professionnelle des animateurs socioculturels travaillant avec des personnes g es dans des tablissements m dico sociaux lorsque celles ci sont d sorient es au sujet de leur identit de l espace et du temps et poursuit les objectifs suivants e Conna tre les pratiques professionnelles utilis es dans les EMS par les animateurs socioculturels avec des personnes g es d sorient es e Comparer les diff rentes pratiques professionnelles utilis es dans les EMS par les animateurs socioculturels Suite l autorisation de v
78. mpathique et tre pr t recevoir les motions de Walter il faut que l intervenant loigne ses propres sentiments n gatifs Ensuite pour communiquer avec Walter l intervenant peut lui poser des questions pour lesquelles il faut utiliser qui comment mais pas pourquoi Un exemple de question pourrait tre Connaissez vous bien le Dr Walter ou Comment est le cabinet du Dr Walter ou Quand avez vous vu le Dr Walter Ceci afin d entamer un dialogue avec Walter et de lui permettre d exprimer ses motions Ensuite l intervenant ne doit pas h siter reformuler les r ponses de Walter afin de l aider une fois de plus s exprimer L intervenant peut utiliser le contact visuel et le contact physique afin de capter l attention de Walter et lui faire ressentir la s curit face son interlocuteur De plus l intervenant doit faire attention garder un ton de voix claire et chaleureux pour que la personne se sente en confiance L intervenant doit aussi essayer de relier le comportement de Walter aux besoins fondamentaux Dans ce cas Walter cherche le contact avec ses semblables et aussi son identit mais tant au stade de la confusion temporelle il ne se rappelle plus les normes sociales et fonctionne selon ses pulsions d o son comportement avec les femmes L intervenant doit donc permettre Walter de se mettre en qu te de son identit mais aussi lui permettre de recr er des liens avec le
79. n constituerait 50 70 des causes En Europe plus de trois millions de personnes sont actuellement atteintes de la maladie d Alzheimer et plus de trente millions de par le monde Comme expliqu dans l mission Thema La m moire au d fi de l ge la maladie d Alzheimer am ne tout d abord chez le patient des pertes de m moire puis des troubles de la personnalit entra nant des hallucinations et des comportements agressifs Le Docteur Alo s Alzheimer 1864 1915 a d couvert lors de l autopsie du cerveau d une de ses patientes qu il pensait atteinte d un cas rare et s v re de d mence s nile des t ches rondes noires Ces plaques baptis es plaques s niles taient selon lui responsables de la destruction des neurones et donc de la d mence qui porte depuis son nom Beaucoup de scientifiques pensent actuellement que ces plaques s niles sont responsables des troubles de la maladie d Alzheimer cependant d autres chercheurs affirment que les plaques s niles ne sont pas les seules incriminer En effet le premier film pr sent dans l mission Thema parle d une tude men e 12 KHOSRAVI M La communication lors de la maladie d Alzheimer et des d mences s niles 2 dition mise jour Ed Doin 2002 p 3 13 DVD de l mission de la cha ne de t l vision Arte Thema La m moire au d fi de l ge du mardi 8 avril 2008 pr sentant trois films de Bertram Verhaag Petra Seeger et
80. ne ne parle plus elle communiquera jusqu sa mort 59 L animatrice A4 m a r pondu que le sens d une animation comme celle ci est que personne ne doit tre seul m me tout pr s de la mort car pour elle l humain est profond ment social et a besoin d avoir des contacts avec ses semblables jusqu son dernier soupir Elle pense qu il est imp ratif d offrir C line un espace d expression ou elle puisse exprimer ses conflits int rieurs afin qu elle trouve la paix qui va l aider mourir sereinement L animatrice A5 trouve le sens d une animation avec C line dans le fait de ne pas la laisser seule et de lui apporter de l attention L animatrice A6 pense que le sens d une telle animation est de respecter un besoin fondamental de tout tre humain savoir le besoin de contact avec ses semblables Les six animateurs sont donc unanimes pour accepter et trouver un sens une animation avec C line Dans leurs r ponses je sens le souci de conserver de l humanit chacun jusqu son dernier souffle et cela m me si la personne ne parle et ne bouge plus Par leurs r ponses plusieurs animateurs A1 A2 et A4 expliquent que C line se soit repli e dans son monde int rieur par manque de contact et de communication ce qui abonde totalement dans le sens de la validation Les animateurs A1 A2 A3 A4 et A6 ont mis en avant l id e selon laquelle malgr son tat C line doit encore communiquer En cela i
81. ns que j ai pu faire entre les r ponses des animateurs pour les situations d entretien et les concepts et outils propos s par Naomi Feil Cependant les animateurs n en ont et de loin pas cit un grand nombre Cela rend en d finitive pas facile de savoir s il est justifi que je les classes comme utilisateurs de la validation Il est difficile de dire partir de quand un animateur s inscrit dans la pratique de la validation Je 64 pense que le seul fait d utiliser des outils recommand s par Naomi Feil ne suffit pas il faut aussi que l animateur adh re la th orie concernant la d sorientation et qu il adopte une attitude bas e sur l empathie envers les r sidents Pour conclure au vu du tableau ci dessus et des interviews r alis s je peux dire que seuls deux des animateurs A1 et A2 se rapprochent de la pratique de la m thode de la validation pour toutes les situations d entretien Cependant bien qu ils sentent que les r actions des r sidents d sorient s sont li es leur pass ils ne font pas r f rence Eric Erikson et aux t ches non accomplies ni la pyramide de Maslow et aux besoins fondamentaux Sous hypoth se Sans forc ment conna tre la validation selon Naomi Feil les animateurs socioculturels utilisent certains de ses concepts dans le cadre de leur travail en tablissement m dico social avec les personnes g es d sorient es Les entretiens et analyse m ont permis de mettre en lumi r
82. nt de moins en moins quelque chose de concret pour lui il se retrouvera hors du temps Le pass pourra se confondre avec le pr sent pour lui et il pourra revivre des situations d autrefois Troubles des fonctions intellectuelles Le raisonnement et le jugement sont des fonctions intellectuelles atteintes en premier par la d mence Ces d ficiences vont rendre le malade incapable de prendre une d cision bonne ou mauvaise Choisir un v tement ou d cider de sortir peut devenir probl matique lorsque les pens es ne forment plus un ensemble Cela rend la personne d pendante des autres Troubles de la compr hension de l interpr tation Les troubles cognitifs et perceptifs peuvent amener un malade ne pas comprendre le sens de certaines paroles ou mal interpr ter certains actes Mauvaises perceptions L ge et la maladie d Alzheimer peuvent perturber la perception visuelle du patient la 3 me dimension ne repr sente plus rien pour lui et son champ de vision se limite son centre le mouvement des yeux diminuant Cette diminution de la perception visuelle am ne l agnosie la personne n est alors plus apte reconna tre le visage des gens ni l usage des objets A un stade avanc le malade peut ne plus se reconna tre lui m me dans le miroir ou sur une photographie r cente L ouie est aussi touch e par la mauvaise perception il arrive que le malade entende des bruits ou les voix de ses proches Pour ces raisons il f
83. nt puis se retirera pour revenir le jour suivant Pour l animateur A1 la communication est toujours possible gr ce au physique Un clignement d il un l ger mouvement de t te ou de main est une fa on de communiquer Pour lui toute personne est une personne part enti re m me si elle ne r agit plus il pense que jusqu au tout dernier moment de la vie une personne peut percevoir ce qui se passe autour d elle Les animations individuelles qu il qualifie plut t d accompagnement lui semblent primordiales L animatrice A2 explique qu elle accepte l animation individuelle car il ne faut pas laisser C line seule Elle pense que si C line ne parle plus c est qu elle vit peut tre un grand malaise int rieur et que son r le est de l aider exprimer d une fa on ou d une autre ce malaise afin qu elle puisse tre apais e Pour rentrer en contact avec une personne comme C line l animatrice A2 explique qu il est important d obtenir le plus d informations possibles sur elle sa vie Ensuite elle m a dit qu elle ferait preuve de beaucoup de douceur pour se pr senter et 54 expliquer la raison de sa venue Elle serait tr s attentive l attitude de C line afin de voir si elle a une r action Pour elle l interpr tation de l immobilit ou des mouvements de C line demande une grande capacit d interpr tation et d empathie Elle ajoute qu elle pourrait utiliser la musique ou la lecture pour tablir un contac
84. on de retraite la conforte dans cette id e L animatrice A4 r pondrait une remarque de Samantha en lui disant qu il est possible que les caract res soient trop petits et lui proposerait de lire le menu avec elle Qu elle accepte ou qu elle refuse la lecture l animatrice essaiera d instaurer un dialogue avec Samantha en la faisant s exprimer le plus possible Elle ne confronterait pas Samantha la r alit en lui disant que sa vue est mauvaise parce qu elle aurait l impression de faire plus de mal que de bien En coutant Samantha en essayant de se mettre en phase avec ce qu elle peut ressentir elle pense la valider entendre ses motions tout en respectant sa frustration L animatrice A5 rappellerait Samantha qu elle n est pas responsable du fait qu elle n arrive pas lire le menu Et si Samantha ne se calme pas elle va essayer sans brusquerie de trouver tout en lui signifiant que sa vue n est plus parfaite de trouver des solutions Elle me dit que peut tre Samantha d supporter beaucoup d preuves dans sa vie et qu elle se plaint pour montrer son ras le bol de la vie L animatrice A5 sans juger Samantha pense qu il faut l couter et ne pas la juger mais tout de m me poser des limites son comportement la recadrer L animatrice A6 ne contredirait pas Samantha Elle lui demanderait Les caract res du menu sont vraiment si petits Si la r ponse de Samantha est br ve par exemple un o
85. on s est transform e au fil du temps en accompagnement m dicalis Mais il a fallu attendre la deuxi me moiti du XX si cle et l arriv e de toutes les couches de la population dans les institutions pour personnes g es pour que notre soci t commence vraiment se soucier du bien tre psychique de ses membres les plus g s Le fait de s int resser l accompagnement moral des vieillards va contre courant de l exclusion et de la marginalisation dont fait preuve notre soci t envers eux En effet actuellement les personnes tr s g es co tent cher et ne consomment plus ce qui les sort du circuit de consommation et les rend inutiles aux yeux de beaucoup De plus nous vivons dans un monde qui valorise la jeunesse et la beaut et tente d oublier les a n s en les parquant dans des institutions Le fait que beaucoup d entre nous terminent leur vie dans un tablissement m dico social est la r sultante de la mise en place d un ge de la retraite et d une 8 RIMBERT G Encadrer les crises biographiques irr versibles Les contradictions dans la prise en charge des personnes g es d pendantes Th se de sociologie Ecole des hautes tudes en sciences sociales 2006 disponible en ligne www gerard rimbert free fr spip php article49 page consult e le 16 octobre 2008 pp 34 39 modification profonde de la structure des familles celles ci n tant plus organis es pour ses membres les plus
86. onclusion Il est pour moi difficile de savoir si ces animateurs pratiqueraient vraiment la validation avec C line Ils abondent dans le sens de Naomi Feil en expliquant l tat de C line comme elle le fait mais concernant la mani re de mener l animation individuelle ils s en loignent quelque peu m me s ils en utilisent les outils 61 7 R ponse aux hypoth ses Dans ce chapitre je vais r pondre mes hypoth ses de d part en fonction de l analyse r alis e dans le chapitre pr c dent et des concepts th oriques 7 1 Hypoth se 1 La premi re hypoth se que j ai formul e pour ce travail est la suivante Il existe des pratiques professionnelles sp cifiques aux personnes g es d sorient es en animation socioculturelle Apr s avoir labor mes concepts et avoir lu plusieurs ouvrages concernant la communication avec les personnes g es d sorient es jai pu constater qu il existait des pratiques professionnelles sp cifiques cette population Il en existe m me beaucoup plus que je ne l avais soup onn Mes connaissances se limitaient la validation et l orientation vers la r alit et jai pu en d couvrir plusieurs autres comme la r miniscence la remotivation ou la modification du comportement cf point 4 6 8 Ma grande surprise a t lors des entretiens de remarquer qu aucun des animateurs interview ne semblait suivre de mani re rigoureuse l une ou l autre de ces pratiques En
87. orts pour une prise en charge plus humaniste des vieillards ont t fait L tat sanitaire des institutions s est nettement am lior mais peu la fa on dont vivaient les personnes g es dans ces institutions qui taient toujours consid r es plut t comme des h pitaux que comme des lieux de vie C est au XX me si cle que les choses ont commenc changer En effet apr s la premi re guerre mondiale des personnes g es de couches sociales consid r es comme moins indignes ont elles aussi besoin d tres accueillies dans les hospices Le ch mage et la forte mortalit engendr s par la premi re guerre mondiale ont durement prouv les familles qui ne peuvent plus subvenir aux besoins de leurs a n s La soci t commence regarder diff remment les hospices et leur porter plus d int r t L Etat s investit aussi plus dans la gestion et le contr le de ces tablissements jusque l encore tr s chapeaut s par l glise Mais c est finalement dans la deuxi me moiti du XX me si cle que la vieillesse ne sera plus seulement vue comme une cause perdue pour laquelle aucun traitement m dical n est n cessaire Une sp cificit m dicale pour les personnes g es va appara tre et l on consid rera enfin que cette population n cessite aussi bien que tout autre un accompagnement m dical social et humain 4 3 1 Conclusion Pendant longtemps vieillir en tant pauvre a t synonyme d enfermement Cette conditi
88. otre directeur je me permets de vous solliciter dans le but de vous informer et de vous demander si vous souhaitez y participer Directement concern e vous tes pour moi une source pr cieuse de renseignements Vous tes bien entendu enti rement libre d accepter ou de refuser et vous pourriez tout moment revenir sur votre d cision La recherche se d roulera sous forme d une enqu te Avec votre accord je vous contacterai pour fixer un rendez vous en vue d un entretien Cet entretien se d roulera durant les mois d avril mai 2007 sur votre lieu de travail ou un autre endroit qui vous conviendra et durera environ une heure et demi Il sera enregistr sur cassette pour viter de d former vos propos lors de l analyse des donn es Ces cassettes seront d truites d s la fin de mon travail de recherche Si vous acceptez de participer vous signerez un formulaire qui confirmera votre accord consentement clair Lors de l entretien vous serez en tout temps libre de refuser de r pondre certaines questions si elles vous d rangent Les donn es recueillies dans le cadre de cette recherche seront analys es de mani re strictement anonyme et pourraient ventuellement faire l objet d une publication dans une revue professionnelle Je ne peux malheureusement pas vous offrir de compensation en change de votre participation mais elle me sera pr cieuse pour mieux comprendre les enjeux de mon sujet recherche Je vous r
89. par par situation type ceux qui me faisaient penser que la personne interview e pratiquait la validation ceux qui me faisaient penser que l interview utilisait certains concepts de la validation et ceux qui me faisaient penser que l interview n utilisait pas les concepts de la validation J ai ensuite d cid de nouveaux indicateurs que j ai ensuite v rifi s l aide de mes concepts 5 7 3 0rganisation des donn es et analyse Pour commencer l analyse au vu de la masse de donn es obtenues lors des entretiens et de leur diversit j ai s lectionn les informations qui concernaient les situations de Walter Samantha et C line ainsi que les solutions propos es par les animateurs ainsi que les raisons de ces choix Ensuite j ai relev l aide de caract res en couleur dans les r ponses des animateurs face chaque situation tous les l ments concernant les outils de la validation selon Naomi Feil ainsi que les concepts qui y sont li s Puis l aide de caract res d autres couleurs j ai relev les l ments toujours dans les r ponses des animateurs face chaque situation qui concernaient d autres m thodes utilis es avec les personnes g es d sorient es Une fois toutes les tapes pr c dentes effectu es j ai proc d une analyse globale des entretiens J ai expliqu pour chaque situation dans quelle mesure chaque animateur interview pratiquait ou non la validation en fonction des indica
90. pas de ressentir ce que peut ressentir la personne ou s ils ne l observent pas bien ils peuvent tre inad quats ou passer c t d une r action aussi minime soit elle 60 e le toucher deux animatrices A3 et A5 qui m ont parl du toucher m ont expliqu qu elles ne se permettraient pas de toucher C line de fa on abrupte Elles pr f rent en g n ral attendre une ou plusieurs visites avant de le faire ceci afin que la personne ne soit pas surprise ou d rang e Elles expliquent aussi qu une fois le contact tabli elles sont attentives toutes les r actions de la personne afin de savoir si ce geste est accept ou non Pour Naomi Feil le toucher r ancrant est un des outils principaux de la validation avec une personne en tat v g tatif car le contact visuel peut tre tr s difficile De cela les animateurs ne semblent pas conscients car leur principal mode d expression semble verbal e utiliser le bon ton de voix les animatrices A3 et A5 m ont expliqu qu elles feraient attention leur fa on de s exprimer parler avec douceur et articuler afin d avoir le meilleur impact possible avec une personne comme C line Naomi Feil n utilise pas les m mes qualificatifs pour d crire le ton de voix ad quat utiliser pour une validation mais je pense que ces deux animatrices s en rapprochent et ont compris l importance que peut rev tir un ton de voix ou une intonation et les motions que cela peut susciter 6 2 3 1 C
91. qu ils en aient conscience En effet beaucoup des outils de la validation sont simples c est l ensemble de la m thode et l approche de la d sorientation qui est int ressante Je me suis donc attel e comprendre principalement pourquoi les animateurs agissent de telle ou telle mani re avec les r sidents en lien avec les situations d entretien Je crois que c est beaucoup dans la motivation de leurs actes que je vais r ellement pouvoir appr cier si oui ou non ils s inscrivent dans l utilisation de la validation Car la validation est une m thode comme expliqu dans les concepts mais aussi et je crois surtout une autre mani re d appr hender la d sorientation des personnes tr s g es 48 Apr s les interviews je me suis rendu compte que mes interlocuteurs se divisaient en deux parties e Les animateurs qui m ont parl de la validation e Les animateurs qui ne m ont pas parl de la validation Suite ce constat j ai encore remarqu que dans les animateurs qui ne m ont pas parl de la validation de mani re explicite certain pourtant semblent la pratiquer dans l id e e Reconna tre les motions de la personne g e les aider exprimer leurs sentiments e Utilisation de empathie e Redonner la personne g e le sens de sa propre valeur e R duire le stress e R duire les besoins de contrainte physique ou chimique e Augmenter la communication verbale et non verbale e Pr venir le retrait sur soi et l
92. que je vais appeler Alice et qui a 85 ans s est soudain lev e et a dit Ah il faut que je parte je dois aider maman pr parer le d ner Sur le moment j ai t surprise et je me suis efforc e de lui expliquer que l activit allait bient t tre termin e et qu il serait bien qu elle reste jusqu la fin Ma r plique ne l a pas convaincue Finalement elle s est rassise apr s que je lui ai dit qu elle n avait pas se soucier du repas qu il lui serait servi midi Je me suis content e d luder le fait qu elle ait parl de sa m re Je n imaginais pas lui dire qu elle ne pouvait pas pr parer le repas avec sa maman celle ci tant d c d e depuis un certain temps Juste la fin de l activit soit environ quinze minutes plus tard elle s est nouveau lev e et a r p t ce qu elle avait dit pr c demment Je n ai pas eu intervenir car une soignante de son unit est arriv e pour la ramener dans son unit Je n ai pas entendu ce qu elles se sont dit mais Alice est partie tranquillement avec sa soignante Suite cet pisode je suis all e discuter avec une coll gue du service animation en lui expliquant que je n avais pas su quoi r pondre Alice et que bien qu elle ait accept de continuer l activit elle a redit la m me chose un peu plus tard La coll gue m a alors r pondu qu il fallait aider Alice se rappeler o elle est Elle m a aussi conseill de lui demander son ge et d
93. qui a grandement contribu la mise en page de ce dossier Merci Camille pour l aide qu elle m a apport pour pr parer ma soutenance Merci ma ch re maman pour les fautes d orthographe vit es gr ce une relecture attentive Et un norme merci mon directeur de m moire Enzo Negro pour sa patience et ses pr cieux conseils Mich le Les opinions mises dans ce travail n engagent que leur auteur Table des mati res L IOPOQCHOE oinin 3 DONS do GOPI raa 5 4 1 La personne g e dans les soci t s traditionnelles et les soci t s dustrie L EST P 6 4 2 EL LT E LS LI LE 2 LR aaraa aiaa akaa 6 4 3 Sociologie du vieillissement s nd rniiasssanner anesnaantencauns snnnstatuer niasennunc enurss 7 4 21 Contusion niinniin aeaaeae aa Eie a Eaa Ei 9 4 4 Animation socioculturelle en EMS si rerrrrnnnnnnnernnnnnnennee 10 4 5 La d mence s nile et la maladie d Alzheimer 12 4 5 1 Troubles mn siques et maladie d Alzheimer 13 4 5 2 Autres troubles li s AhNeiMer us in tisssurnenemannndtasepenneietanaasnanans 14 too CO a E 16 4 6 La Validation selon Naomi Feil ui 16 4 6 1 Les cycles de la vie selon Eric ARSON an da ana aan ninnan 17 4 6 2 La Pyramide des besoins humains selon Abraham Maslow 20 623 Pinoipes de ESA AO 2 da nb a 2
94. qui facilite le dialogue avec les personnes d sorient es Les animatrices A2 et A3 m ont r pondu de mani re tr s similaire sur le comportement qu elles adopteraient avec Walter Elles le confronteraient en premier lieu la r alit en lui rappelant qui il est Ceci ne fait pas partie de la m thode de la validation qui justement vite de mettre le r sident en position de ne plus se rappeler de son identit La fa on de proc der de ces animatrices s apparenterait plus mon sens la m thode de l orientation vers la r alit La seconde partie de leur r ponse mon sens fait cho la m thode de la r miniscence En effet les animatrices tentent se stimuler la m moire de Walter et 56 ceci avec toujours comme but de le r orienter tant au niveau identitaire spatial que temporel L animatrice A4 parle du d ni de Walter face sa vieillesse comme le fait Naomi Feil en parlant de validation Elle explique qu il est possible que Walter choisisse de ne plus se rappeler qui il est parce que la r alit est trop difficile supporter pour lui Elle ne confronterait pas Walter la r alit mais essaierait en faisant preuve d coute et en favorisant le dialogue de savoir qui il pense tre et de l aider retrouver le moment pr sent En cela je pense que cette animatrice ne pratique pas la validation car selon Naomi Feil il n est pas important d essayer d orienter Walter vers la r alit ni de savoir qui il
95. r sidents d une fa on qui sera le plus en ad quation possible avec ses valeurs ainsi que ses convictions et qu il jugera la plus efficace Si je me r f re au tableau du chapitre pr c dent j ai pu associer les r ponses des animateurs plusieurs m thodes telles que la r miniscence l orientation vers la r alit la diversion ou encore la validation Certains animateurs comme les animateurs A1 et A6 semblent pratiquer la validation selon les crit res que j ai retenus pour les trois situations et r futent l utilisation de l orientation vers la r alit ils ne disent pas non plus utiliser de m thode particuli re M me s ils ont utilis le terme valider ils ne m ont pas parl de la m thode de la validation Les autres animatrices n utilisent pas une m thode pour autant que j aie pu l identifier toujours gr ce au tableau du chapitre 65 pr c dent de mani re syst matique quelle que soit la situation laquelle elles sont confront es De plus elles n ont pas non plus le sentiment de pratiquer une m thode Pour terminer ce chapitre je peux dire que je me suis aper ue qu aucun des animateurs que j ai interrog n utilise de m thode particuli re de mani re syst matique et consciente Les animateurs ne semblent pas avoir d ancrage th orique pour soutenir leur pratique Ils ont tous b n fici de formations mais ne s en servent pas comme base de travail 9 Limites de la recherche Cette recherc
96. re int rieur les personnes malorient es projettent leurs angoisses sur les autres C est leur mani re de survivre sans s exposer la r alit Pour Noami Feil ces personnes ont besoin d tre valid es savoir que leurs motions sont reconnues par une personne de confiance Phase Il La confusion temporelle Les pertes physiques et sociales sont d j difficiles accepter alors lorsque des deuils suppl mentaires comme perte de la vue de l ouie de la mobilit de l odorat du go t et des capacit s cognitives arrivent les personnes malorient es tendent se replier sur elles m mes A ce stade les personnes se retirent de la r alit et ne nient plus leurs pertes ni le fait qu elles n ont plus la notion du temps et qu elles ont des oublis Au stade de la confusion temporelle les personnes vivent et voluent dans leurs souvenirs Elles ne tiennent plus compte des conventions sociales Phase Ill Les mouvements r p titifs A la troisi me phase les personnes qui ne peuvent tre valid es se replient vers des mouvements simples ou des sons pour r ussir traverser leurs conflits pass s non r solus Les mouvements et les sons remplacent les mots ce moment Une fois arriv e dans le tr s grand ge les personnes en phase lIl communiquent leurs motions pour tenter de r soudre leurs conflits Tous les sentiments refoul s qu ils ont eu au long de leur vie refont surface Tout ce qui a t contenu explose
97. rg s motionnellement peuvent r veiller le souvenir d v nements du pass associ s aux m mes motions 16 FEIL N La Validation La m thode de Naomi Feil r vis avec Vicki de Klerk Rubin Ed Lamarre Rueil Malmaison 2005 pp 7 8 21 Le d ni selon Naomi Feil Pour Naomi Feil le d ni des pertes physiques et sociales est la cause de la d sorientation des grands vieillards Elle ne met pas l accent sur les pertes organiques pour expliquer cette d sorientation Pertes physiques Certaines personnes la maturit lorsque les rides commencent appara tre et la peau se rel cher n acceptent pas ces changements et font comme si rien ne changeait en eux Ceux qui n ont pas bien r ussi se construire durant leur vie sont bloqu s pour affronter leur vieillesse Car ils n arr teront pas de vieillir Ce d ni am nera certains une fois dans la tr s grande vieillesse se r fugier dans l imaginaire Pertes sociales Avec l ge chaque personne perd des proches son activit professionnelle ainsi que son r le de parent et cela la prive de relations sociales Une personne manquant de relations sociales perd son identit et cela la conduit v g ter ou mourir Ces pertes d interactions peuvent conduire la personne g e ne plus arriver relier ses perceptions internes la r alit 4 6 4 Les phases de r solution selon Naomi Feil Les personnes g es d sorient es aborden
98. rriv e comprendre pourquoi soudain Alice voulait aider sa maman et si cela pouvait signifier quelque chose de plus que le fait qu elle ait oubli son ge ainsi que le fait que sa m re n est plus Lors de la r daction de mon rapport de stage pour traiter un de mes objectifs pour lequel je devais trouver des informations sur les d mences s niles j ai t aiguill e par une soignante sur une m thode nomm e la Validation Cette m thode labor e par Naomi Feil m a apport ce qui pourrait tre peut tre une piste de r ponse aux questions que je me suis pos es concernant le comportement d Alice ainsi qu une mani re plus douce de lui r pondre Naomi Feil est d origine allemande migr e aux Etats Unis avec sa famille elle a grandi dans une maison de retraite dans laquelle ses parents travaillaient et a tudi les sciences sociales Elle travaille depuis plus de 20 ans avec les personnes g es d sorient es tant dans un service d animation que dans la recherche th orique et pratique et elle a d velopp son concept de validation entre 1963 et 1980 La situation que j ai v cue avec Alice ma amen e me demander comment travailler avec les personnes d sorient es J aimerais aussi savoir quelles m thodes sont utilis es et avec quels r sultats par les animateurs socioculturels en EMS 2 Question de d part Afin de pouvoir entamer ce travail j ai commenc par formuler une interrogation qui me servira de
99. s l auteur cite le site du minist re fran ais du Travail de l Emploi et de la Coh sion sociale Animation socio culturelle quelles formations pour quelles pratiques CESASC Coordination des Ecoles Suisses d Animation Socio Culturelle 1990 p 15 10 GILLET J C L animation en Questions Ed Er s Paris 2006 pp 173 174 10 Le r le de l animateur est d aider les personnes et les groupes se d velopper par le biais d activit s diverses de donner vie et sens des groupes unis par un voisinage g ographique des int r ts partag s la classe d ge L animateur doit mettre profit les comp tences des membres du groupe afin de l aider atteindre le but qu il s est fix Concernant les concepts de l animation en EMS trois axes sont principalement retenus o la continuit de la vie individuelle ou continuit identitaire o favoriser susciter entretenir des inter relations dans un EMS o favoriser la vie sociale et les liens avec l environnement ext rieur L animation en EMS est relationnelle et de proximit Les valeurs qu elle vise sont par exemple o favoriser l autonomie permettre la personne g e de conserver au maximum les capacit s qui lui restent et de faire par elle m me ce dont elle est capable o valoriser l image de soi m me g e chaque personne besoin d avoir de l estime pour elle m me encore plus lorsqu elle se trouve plac e en institution et q
100. s les obtenir de l int ress lui m me en l observant ou gr ce la rencontre de ses proches Il faut tenir compte du fait que les personnes tr s g es ont des comportements parfois tr s changeant l intervenant se doit de varier l heure de ses visites et ne pas prendre moins de deux semaines pour recueillir les informations dont il a besoin Selon Naomi Feil plus l intervenant obtient d informations sur une personne plus il est ais pour lui de pratiquer les techniques de la validation En effet gr ce au temps consacr ses recherches une relation de confiance peut s tablir ce qui aidera les personnes g es se sentir en s curit Si elles se sentent bien avec leur intervenant elles oseront parler partager et cela augmentera leur estime d elles m mes et leur sentiment de dignit Attention avec les questions trop g n rales car parfois les personnes ne se rappellent plus et cela peut susciter de l anxi t chez elles Dans ce cas poser une question plus sp cifique ou contenant des propositions afin que la personne g e puisse plus facilement s y raccrocher Ces entretiens peuvent amener l intervenant se faire une id e de la phase de r solution dans laquelle se trouve la personne 17 FEIL N La Validation La m thode de Naomi Feil r vis avec Vicki de Klerk Rubin Ed Lamarre Rueil Malmaison 2005 p 79 24 o lorsqu elle na pas conscience de ses pertes r centes et qu elle am ne l
101. s personnes g es d sorient es dans les tablissements m dico sociaux dans lesquels j ai interview des animateurs J ai constat comme je lai crit plus haut que quatre animateurs sur six ne l ont pas cit e lors des entretiens Et lorsque je dis cit e je pense que je m avance trop car ils m ont juste parl du mot valider sans faire aucunement r f rence la m thode de Naomi Feil J ajoute qu aucun des animateurs ne m a parl d un autre outil ni r f rent th orique En comparant les r ponses obtenues par les animateurs des m mes institutions j ai pu constater que leurs r ponses suivant la situation ne sont pas semblables voire m me oppos es Cela m am ne penser qu il n y a pas de pratique d quipe harmonis e concernant la communication avec les r sidents d sorient s et que chaque animateur fonctionne de sa propre mani re en utilisant ses propres outils Je me demande s il ne serait pas int ressant que les animateurs et aussi peut tre le personnel soignant d une m me institution travaillent avec les m mes outils la m me m thode Ne peut il pas tre d stabilisant pour certains r sidents de se voir r pondre de mani re diff rente suivant l animateur ou le soignant auquel ils s adressent Personnellement je pense qu il pourrait tre b n fique de donner le m me message aux r sidents de leur offrir les m mes opportunit s Ce travail m a aussi conduit me poser la question suivant
102. s autres Selon Naomi Feil avec une personne comme Walter au stade de la confusion temporelle il ne faudrait pas essayer de lui rappeler qui il est et o il est car cela pourrait l irriter en mettant en lumi res ses difficult s s orienter Il ne faudrait pas non plus lui donner trop de m dicaments ni essayer de modifier son comportement e La seconde situation est celle de Samantha Cette dame est dans la premi re phase de la r solution selon Naomi Feil la malorientation Samantha a commenc faire des reproches aux gens qui l entouraient la mort de son mari Trois ans plus tard l ge de 85 ans en tentant de repousser le chien de son voisin hors de son jardin elle est tomb e et s est cass le bassin Elle en imputa la faute son voisin qui tait pourtant un ami de longue date Si vous aviez surveill votre chien je ne me serais pas bris les os A t elle cri c est de votre faute Au moment o ses gencives ont commenc s affaiblir que son bridge s est mis bouger elle a accus son boucher Votre viande est si dure que seul une vache pourrait en arriver bout De la viande pour vache voil ce que vous m avez vendu cause de votre viande je dois remplacer mon bridge c est vous de le payer Au fil du temps tout le voisinage s est mis l viter et dire qu elle tait folle Samantha avait men une vie normale mais assez discr te Elle avait travaill
103. s de certains r sidents et en essayant de trouver des solutions souvent ces solutions sont refus es par les r sidents qui ne les trouvent souvent plus n cessaires Elle en conclut qu en permettant aux personnes de s exprimer en les coutant elle peut d samorcer en douceur le probl me et obtenir un dialogue constructif Elle m explique encore qu avec certains r sidents qu elle conna t bien elle utilise l humour L animatrice A3 me dit que cette situation lui fait penser au sentiment de pers cution Samantha essaie de faire porter aux autres tous ses malheurs afin 52 de se revaloriser parce qu il est trop dur pour elle d accepter toutes ces pertes physiques mentales Elle m explique que si on lui fait un reproche la mani re de Samantha elle r pond oui Madame et l coute et abonde dans son sens Elle dit rentrer dans son jeu afin de l apaiser et de ne pas attiser son ressentiment et de lui permettre de s exprimer L animatrice A3 proposerait de lire le menu avec d autres personnes de faire participer toute la table afin que Samantha r alise qu elle n est pas la seule ne pas arriver lire le menu L animatrice A4 pense que Samantha n accepte pas bien de vieillir et de perdre ses facult s Il est plus facile de rendre les autres responsables de ses probl mes plut t que de mettre la faute sur soi Le fait qu elle reprochait d j aux autres des choses avant son entr e en mais
104. s des interviews Il se pr sente comme suit a Accueil Je d bute l entretien en me pr sentant et en rappelant mon interlocuteur que je l interviewe afin de conna tre sa pratique professionnelle avec les r sidents d sorient s au niveau de leur identit du temps et de l espace Je demande encore mon interlocuteur s il est d accord pour que je enregistre en lui rappelant que je d truirais la cassette d s la fin de ce travail Je lui assure l anonymat et lui demande de signer la feuille de consentement clair Je lui explique enfin que je vais lui pr senter trois situations types recueillir ses impressions et lui poser des questions 7 ANNEXE 28 ANNEXE II 2 ANNEXE III 3 ANNEXE IV 45 b Situation et questions Je donne mon interlocuteur la situation type et lui demande de la lire Je recueille ses impressions et lui pose les questions c Situation Il et questions Je donne mon interlocuteur la situation type Il et lui demande de la lire Je recueille ses impressions et lui pose les questions d Situation Ill et questions Je donne mon interlocuteur la situation type IIl et lui demande de la lire Je recueille ses impressions et lui pose les questions e Conclusion Je demande mon interlocuteur s il veut ajouter quelque chose en compl ment de ses r ponses pr c dentes ou ajouter une remarque Je remercie en expliquant quel point son aide est pr cieuse J ai encore ajout
105. se sont retrouv es l h pital dans un tat grave il ne s est d plac qu une fois leur chevet apr s leurs op rations respectives Quotidiennement il pince ou touche les fesses ou la poitrine du personnel soignant f minin Certaines soignantes ne veulent plus s occuper de lui la salle d animation il tente aussi de toucher ou de pincer les animatrices Un jour l une d elles en essayant de discuter avec lui de ces mani res d sagr ables apprend qu il nest pas le docteur Walter que celui ci est son cabinet en consultation Que r pondent les animateurs la situation de Walter quelle est leur r ponse lorsqu il leur dit qu il n est pas le Dr Walter que celui ci est son cabinet L animateur A1 m a spontan ment parl de validation concernant Walter Il ma expliqu ce qu il entendait par validation La validation c est de partir dans sa discussion lui entendre qu il n est plus le docteur Essayer de comprendre son point de vue lui comment il vit les choses L animateur A1 essaierait de faire parler Walter en lui posant des questions sur le Docteur Walter comme par exemple Vous connaissez bien le Docteur Walter afin de mieux comprendre la vision de Walter sur la situation L animateur A1 a ajout qu il ferait attention de ne pas poser des questions trop sp cifiques Walter afin qu il puisse y r pondre sans se sentir bloqu et qu il puisse s exprimer librement L
106. selon Naomi Feil la confusion temporelle Walter a 92 ans et vit en maison de retraite depuis 6 mois Il s exprime bien mais est un peu d sorient dans le temps et l espace Walter a t un chirurgien renomm il est mari et a une fille La femme et sa fille ne viennent jamais le voir car durant toute leur vie il ne s est jamais occup d elles se vouant uniquement son travail Il a toujours t fid le sa femme trop absorb par son travail pour penser aux femmes mais ne lui a jamais t moign le moindre amour Alors que sa femme et sa fille se sont retrouv es l h pital dans un tat grave il ne s est d plac qu une fois leur chevet apr s leurs op rations respectives Quotidiennement il pince ou touche les fesses ou la poitrine du personnel soignant f minin Certaines soignantes ne veulent plus s occuper de lui la salle d animation il tente aussi de toucher ou de pincer les animatrices Un jour l une d elles en essayant de discuter avec lui de ces mani res d sagr ables apprend qu il nest pas le docteur Walter que celui ci est son cabinet en consultation 2 ANNEXE I 41 Pour Naomi Feil avec une personne comme Walter en premier lieu il faut que l intervenant se centre En effet il n est pas toujours vident de travailler au contact d une personne comme Walter encore plus pour une femme qui subira les tentatives de celui ci pour la toucher Mais pour avoir une attitude e
107. st et o il est ou s il faut rentrer dans son jeu Pour elle tout d pend de la personne car avec une personne trop perturb e le choc d un rappel la r alit peu mal se passer Elle ajoute encore qu en changeant de sujet et parlant d autre chose parfois la personne peut se calmer et revenir d elle m me au moment pr sent L animatrice A6 m a expliqu que ce genre de situation lui tait d j arriv e et que dans ce cas de figure elle lui r pondrait Ah excusez moi je dois me tromper Connaissez vous le Dr Walter En fonction de sa r ponse elle questionnerait Walter sur le Dr Walter s il le conna t ou dans le cas contraire elle chercherait un autre sujet de conversation pour entrer en communication avec lui L animatrice A6 ajoute qu il est important son avis de prendre au s rieux une personne qui ne se rappelle plus qui elle est afin d essayer de comprendre ce qui se passe pour lui L animatrice m a encore expliqu que peut tre Walter cherche garder l image de lui m me du Dr Walter du temps o il pouvait encore exercer et qu il se sentait encore utile Actuellement se sentant vieux il ne se dit plus docteur et finit par penser qu il n est plus Walter mais un autre le vieillard qu il se sent devenir L animatrice termine en me disant que quelle que soit sa fa on d agir sur le moment avec un r sident d sorient elle essaiera de faire preuve d empathie de douceur et qu ell
108. sures o L intervenant Combien en ont ils prises Le contraire o Le r sident Il y a un chien sous mon lit o L intervenant Est ce qu il y a des moments o il n y est pas 28 e Se souvenir un retour sur le pass est bon pour l esprit et aide une bonne relation Il est plus facile pour certaines personnes d exprimer leurs motions li es au pass Attention toutefois ne pas poser trop de questions et ne pas poser de question trop ouvertes Par exemple o Qu avez vous fait apr s votre mariage o Comment avez vous rencontr votre femme mari Utiliser prudemment le contact physique s adapter aux besoins de l autre Clore une s ance en l exprimant clairement avec une poign e de main Pr ciser quand aura lieu la prochaine s ance 4 6 6 2 Exemple de validation avec une personne malorient e 29 Selon sa ni ce les parents de Monsieur Franck taient tr s rigides Il a divorc il n avait pas d amis proches Son p re lui r p tait sans cesse qu il n tait bon rien Il ne fut pas bon l ve l cole Il a men une existence convenable en tant que tailleur Son passe temps favori est la marche Apr s l op ration de la prostate il accusait le chirurgien de lavoir castr et manifestait beaucoup de col re envers toute figure d autorit Caract ristiques physiques Sa posture est tr s raide Les m choires serr es les yeux pliss s les joues et l
109. t avec C line L animatrice A3 pense que le sens qu il y a mener une animation individuelle avec C line est de lui montrer qu elle est toujours en vie Pour l animatrice une personne communique jusqu sa mort quel que soit son mode d expression Elle m a expliqu qu il est tr s important de conna tre un maximum la personne pour pouvoir mieux entrer en contact avec elle Parler de souvenirs anciens peut susciter une r action chez une personne comme C line Pour commencer son animation individuelle l animatrice A3 frapperait doucement la porte se pr senterait et expliquerait les raisons de sa venue Elle ne resterait pas longtemps si C line ne lui r pond pas mais lui dirait aussi qu elle reviendra Elle explique aussi C line que si elle ne d sire pas de visite de sa part elle peut l exprimer et que son choix sera respect L animatrice ajoute encore qu elle ne se permet pas de toucher une r sidente qu elle ne conna t pas Elle attend un certain nombre de visites et de sentir qu un contact se cr e pour entrer en contact physique Et au moment du contact elle est tr s attentive la r action afin de savoir si la personne appr cie ou pas ce contact de mani re le r it rer ou pas Pour l animatrice A4 le sens d une animation individuelle est que personne ne devrait tre seul Elle pense que l humain est social et que jusqu la mort il a besoin de contact avec ses semblables Elle m a expliqu que
110. t la derni re tape de leur vie la r solution Ces personnes n ont pas atteint la pl nitude cf p 19 elles ne sont pas en accord avec elles m mes et n ont pas de respect pour le chemin qu elles ont parcouru Elles vont lutter pour r gler leurs conflits pour ne pas tomber dans le repli sur soi et pouvoir mourir en paix Madame Feil a distingu quatre phases diff rentes dans cette population Phase I la malorientation Les personnes malorient es respectent toutes les normes sociales sauf qu elles ressentent le besoin d exprimer certains conflits de leur pass sous des formes masqu es De cette fa on des personnes de leur entourage actuel peuvent repr senter pour elles des personnages de leur pass Les personnes malorient es aiment le calme le jugement clair et la ma trise de soi Elles ont la notion du temps ont une pens e logique et sont ordr es Lorsque parfois elles se trompent dans un nom ou oublient des choses elles sont honteuses et tentent de cacher ces radotages en inventant des histoires Afin de justifier et de ne pas accepter les motions fortes les personnes qui sont malorient es rejettent la faute et accusent d autres d tre responsables de leur maux 22 Afin de pallier aux pertes de toutes sortes qu elles subissent ces personnes ont tendance emmagasiner quantit d objets pingles tissus journaux afin de se prot ger contre les pertes futures Pour prot ger leur quilib
111. t m dico social d avoir une approche commune avec les r sidents d sorient s Une piste d action serait mon sens que l quipe d animation m ne une r flexion sur la mani re dont ses membres travaillent avec les r sidents d sorient s Je pense que le but d une telle action serait de confronter les pratiques de chacun dans diverses situations et de d terminer quelle est leur port e Les animateurs devraient aussi se demander quels sont leurs objectifs lorsqu ils travaillent avec des personnes d sorient es Une autre piste de r flexion pour cette quipe pourrait tre de faire un bilan de leurs connaissances sur les m thodes utilis es pour communiquer avec des personnes g es d sorient es et faire des recherches afin de les compl ter L quipe peut faire appel des personnes ressources ou a un superviseur afin de la guider dans sa r flexion L tape suivante serait de d terminer l utilit ou non d une pratique commune Dans le cas d une r ponse positive je pense que l quipe devrait choisir une m thode et s y former Et par la suite mettre en place un outil d valuation afin de mesurer les r sultats obtenus et de proc der ventuellement des r ajustements de la m thode choisie D apr s mes recherches le centre de formation de l AVDEMS propose des cours pour toute personne travaillant en tablissement m dico social Des formations concernant la validation sont aussi organis es par l Association
112. t r pondre Samantha par la question suivante Le menu est il r ellement crit si petit Puis l intervenant peut utiliser la reformulation en faisant attention se synchroniser au ton et au rythme de voix de Samantha L intervenant peut aussi aider Samantha imaginer le contraire en lui demandant par exemple Y a t il des choses que vous puissiez lisiez qui soit crites en caract res assez grands L intervenant peut encore inciter Samantha se souvenir de son pass afin de cr er la confiance et de voir comment elle faisait face une situation de crise dans le pass et qu elle s en rappelle pour surmonter la crise d aujourd hui Ceci car Naomi Feil explique qu une personne g e n a plus la possibilit de d velopper de nouveau comportement alors qu elle peut se souvenir et utiliser d anciennes techniques Selon Naomi Feil avec une personne comme Samantha au stade de la malorientation il ne faudrait pas essayer de la mettre en face de la r alit lorsqu elle accuse Il ne faudrait pas non plus essayer de modifier son comportement ou de lui faire analyser son comportement ainsi que ses sentiments Naomi Feil ajoute qu il ne faut pas se montrer condescendant et paternaliste e La troisi me situation est celle de C line Celle ci se trouve la phase finale de la r solution selon Naomi Feil l tat v g tatif Depuis 6 mois C line g t inerte sur son lit dans la position du f tus Elle ne bou
113. t sur sa r alit pr sente c est dire en lui rappelant sa vue baissante car il comprend que Samantha est dans le d ni de ses pertes physiques De plus il ferait attention de ne pas prendre pour lui la remarque n gative qu elle lui formule Au contraire il saisirait cette opportunit d entamer un dialogue avec elle afin qu elle puisse exprimer sa ranc ur parce que pour lui un comportement agressif est synonyme de malaise malaise qu il faut couter et comprendre afin d arriver un mieux tre du r sident Tous les points pr c dents sont en accord avec la m thode de la validation selon Noami Feil ce qui me confirme que cet animateur la pratiquerait avec une personne au comportement de Samantha Je pense que le comportement des animatrices A2 A3 A4 et A6 s inscrit dans l id e d une pratique de la validation car elles expliquent le comportement de Samantha par ce que Naomi Feil qualifie de d ni des pertes physiques et de la difficult de Samantha d y faire face De plus ces trois animatrices ne la contrediraient pas lorsque celle ci leur ferait un reproche et ne mettraient pas la mauvaise vue de Samantha en cause dans le fait qu elle n arrive pas lire le menu Ces animatrices feraient preuve d coute et d empathie afin de laisser Samantha s exprimer pour qu elle se sente comprise dans son mal tre et sa frustration L animatrice A4 a fait mention en plus de valider Samantha en m expliquant que pour elle cet acte signif
114. terme nouveau a connotation moins p jorative pour les qualifier le troisi me ge qui appartient une chelle des ges li e la productivit 2 Petit Larousse grand format 100 dition Paris 2005 3 BOURDELAIS P L ge de la vieillesse Ed Odile Jacob Paris 1994 et THIEBAUD D Comprendre le vieillissement Ed Chronique Sociale Lyon 2005 4 THIEBAUD D Comprendre le vieillissement Ed Chronique Sociale Lyon 2005 L mergence du troisi me ge a fait appara tre le quatri me ge Pour le Pr Graux La vieillesse est diff rente du troisi me ge La vieillesse est un tat de d pendance qui r clame un appui social important de la part de la collectivit Cette d finition met en avant l autonomie et la vivacit du troisi me ge mais d finit le quatri me comme celui du handicap et de la d pendance Selon Bernadette Puijalon et Jacqueline Trincaz dans Le droit de vieillir les personnes dans le troisi me ge qualifi es aussi de jeunes vieux young old ont comme image d tre dynamiques et actifs dans le m me circuit de consommation et le m me mode de vie que les personnes du deuxi me ge ce qui leur permet de rester bien int gr la soci t active et par l m me de faire reculer leur arriv e dans la vieillesse Les personnes dans le quatri me ge qualifi es aussi de vieux vieux old old quant
115. teurs que j avais choisis De plus j ai mis en avant les l ments qui pouvaient me faire montrer que les animateurs utilisaient d autres m thodes que la validation 47 6 Analyse Dans ce chapitre je vais proc der l analyse des informations que j ai obtenues gr ce aux entretiens que j ai men s avec les animateurs en EMS Comme je l ai expliqu dans le chapitre 5 sur la m thodologie j avais pr vu une s rie d indicateurs afin de savoir si les animateurs utilisaient la m thode de la validation selon Naomi Feil mais je me suis rendu compte au fil des entretiens qu il me serait impossible de les utiliser comme pr vu Les animateurs n ont pas ou presque pas cit les indicateurs que j avais pr vus et qui sont les suivants e Se centrer e Utiliser le toucher r ancrant e Employer un ton de voix clair grave chaleureux affectueux e Utiliser ambigu t e Relier le comportement aux besoins fondamentaux e Utiliser la musique e Utilisation du contact visuel e Questionner avec qui o quand comment quoi mais jamais pourquoi e Reformuler se synchroniser e Utiliser le canal sensoriel privil gi e Utiliser la polarit e Aider la personne se figurer ce que se passerait si l inverse tait la r alit e Utiliser un contact visuel soutenu et authentique e Observer les motions et les refl ter Je pense que beaucoup d outils de la validation sont utilis s de mani re naturelle par les animateurs sans
116. traite depuis 6 ans et ayant une formation d animatrice socioculturelle 31 AVDEMS Association Vaudoise d Etablissements M dico Sociaux qui poss de un centre de formation qui propose des formations d animation en EMS 46 5 7 M thode et technique d analyse du contenu Dans ce chapitre je vais expliquer comment j ai analys les informations que j ai obtenues pendant les entretiens Il y a plusieurs phases par lesquelles je suis pass e pour y arriver 5 7 1 La retranscription Une fois mes entretiens effectu s je les ai retranscrits mot mot En effet la quantit d information est telle lors d une interview qu il est n cessaire de passer par cette tape une coute et des notes ne suffisent pas De plus sans support crit il est possible que je d forme les propos de mes interlocuteurs en oubliant certaines parties de leurs r ponses 5 7 2 R ajustements A ce stade la relecture des entretiens j ai relev les r ponses correspondant chaque question pos e pour chacune des situations type J ai tent dans un premier temps de comparer ces r ponses avec les indicateurs ch p 47 48 que j avais pr vu pour chaque hypoth se Mais je me suis vite rendu compte que mes indicateurs taient mal choisis et qu une bonne partie d entre eux n taient pas du tout utilis s Jai alors d cid conseill e par mon directeur de m moire de proc der de mani re diff rente J ai repris tous mes entretiens et ai s
117. u chimique o Augmenter la communication verbale et non verbale o Pr venir le retrait sur soi et le glissement dans l tat v g tatif Naomi Feil appuie sa m thode sur son exp rience aupr s des personnes g es ainsi que sur diverses approches th rapeutiques Son cadre explicatif est emprunt Eric Erikson voir point 4 6 1 Lorsqu elle parle de conflits non r solus cela renvoie aux cycles de vie aux t ches accomplir et aux vertus acquises ou non la r solution de ces t ches Elle fait aussi r f rence la pyramide de Maslow voir point 4 6 2 pour expliquer certains comportements des personnes g es 4 6 1 Les cycles de la vie selon Eric Erikson Naomi Feil s appuie sur la th orie d Erikson pour laborer sa m thode C est pour cela que j ai choisi de d velopper ce concept Erik Erikson est un psychologue am ricain qui a labor une th orie parue dans les ann es 80 des tapes du d veloppement de la personne au cours de la vie avec leurs crises respectives Pour Erik Erikson parler de crise ne signifie pas catastrophe mais tournant majeur son avis chaque tape de son d veloppement une personne voit s affronter en elle des forces antagonistes entre lesquelles elle doit trouver son quilibre et donc une solution positive celle ci Cela permet la personne de construire son identit Dans la prime enfance la premi re ann e de vie l enfant doit apprendre la confiance Comprendre qu
118. u elle peut avoir l impression de n tre plus qu une charge pour tous o mettre en relation les personnes g es prouv es par les pertes physiques et sociales ont besoin d tre aid es conserver et cr er des relations sociales afin de ne pas se trouver trop ou compl tement isol es o inciter la tol rance parfois avec l ge et l arriv e en institution o elles se retrouvent oblig es de cohabiter avec d autres certaines personnes g es peuvent tre intol rantes Il est donc important de favoriser compr hension et indulgence chez elles dans la mesure de leurs moyens o soutenir la participation quand les personnes g es ont encore envie de s investir dans une activit il est n cessaire de tout mettre en uvre pour qu elles y parviennent En EMS un animateur part de la recherche des souhaits des r sidents de ce qu il reste de d sir de vivre tout en acceptant le d sir de certains de ne rien faire Dans l ouvrage de Jean Claude Gillet L animation en Questions l auteur se r f re au Journal de l animation num ro 38 et explique qu en h pital g riatrique bien que les patients aient parfois de la peine prendre des d cisions quelles 11 GILLET J C L animation en Questions Ed Er s Paris 2006 p 158 11 qu elles soient il est tr s important de tout de m me tenir compte de leurs avis Gillet affirme aussi que l animateur doit tre conscient qu il na pas un
119. ue sa m moire lui joue des tours ou qu elle perd le sens des r alit s mon sens l accompagnement prend une dimension tout autre surtout que le but de la validation est de pr venir le repli sur soi et d apporter plus de bien tre Concernant l animation socioculturelle sp cifique aux tablissements m dico sociaux je pense que les animateurs animent et le font avec beaucoup de motivation et de respect pour les r sidents mais qu ils n ont pas une pratique r flexive sur leur fa on de communiquer et ce qu elle peut induire En effet je 68 pense qu ils valuent sans cesse les animations qu ils m nent dans le but de les rendre le plus ad quates possibles pour les r sidents mais je crois qu ils oublient d valuer un outil qu est leur communication Je crois que les animateurs interrog s font tous preuve d empathie car j ai senti chez eux une volont d apporter chaleur et compagnie aux r sidents des institutions dans lesquelles ils travaillent mais sans r aliser qu ils peuvent tre les acteurs aidants d une personne dans la phase de r solution Tout cela si la th orie de Naomi Feil est accept e dans ses explications concernant le besoin de chacun une fois proche de la mort de r gler ses phases non r solues 11 1 Perspectives et pistes d action Comme je lai expliqu dans la premi re partie de ce chapitre je me questionne sur l utilit pour une quipe d animation ou pour tout le personnel d un tablissemen
120. uels j avais d j eu l occasion de passer du temps que se soit pour des raisons personnelles ou scolaires mon sens me rendre dans trois tablissements que je connaissais pouvait tre tr s int ressant pour moi comme pour les animateurs des lieux En effet le fait de nous conna tre a permis je pense tous d tre plus d tendus et de parler plus librement De plus ces changes ont permis ces professionnels selon les dires de certains de prendre le temps de se questionner sur leur pratique professionnelle 5 3 M thode de collecte de donn es Comme expliqu dans l introduction de ce chapitre jai d cid d effectuer des entretiens individuels afin d obtenir des informations sur mes hypoth ses J ai choisi d effectuer un entretien avec deux personnes dans chacune des institutions que j ai pr c demment cit es J ai choisi d utiliser la m thode de l entretien semi directif qui permet d assurer celui qui questionne que l interview lui communique son point de vue sur certains aspects pr cis du sujet de discussion tout en le laissant libre de les aborder dans l ordre qu il convient Ce proc d est mon avis le meilleur pour le type d information que je souhaitais obtenir car mon but tait que les personnes 2 GIROUD S TREMBLAY G M thodologie des sciences humaines la recherche en action Ed du Renouveau p dagogique ERPI Saint Laurent Qu bec 2002 p 149 44 que j interview
121. ui ou un non elle lui demanderait si elle pense que d autres textes sont crit trop petits dans son environnement et lesquels Ceci dans l optique d entamer une discussion avec elle et de lui permettre de s exprimer L animatrice pense que si Samantha se plaint souvent et rejette toujours la faute sur les autres c est parce qu elle a des choses exprimer et des comptes r gler que se soit avec quelqu un ou avec la vie L animatrice pense que son r le est de l aider vider son sac afin de pouvoir tre plus paisible 53 6 1 3 Situation de C line Rappel Depuis 6 mois C line g t inerte sur son lit dans la position du f tus Elle ne bouge pas et respire p niblement C line a 80 ans et il y a une ann e elle parlait encore parfaitement C line a t mari e avec Jules pendant 50 ans et leur union a t tr s heureuse Jules est mort il y a plus de 12 ans suite une attaque cardiaque Il avait eu une premi re attaque peu avant sa mort mais n en a jamais parl C line qui ne l a appris qu apr s son d c s Elle en a t tr s touch e et aux dires de ses amis elle n a jamais pardonn Jules de lui avoir cach qu il avait des ennuis de sant Une fois seule elle s occupa comme b n vole et en gardant ses petits enfants Apr s avoir subi deux petites attaques sa m moire des faits r cents commen a diminuer et apr s lavoir retrouv e plusieurs fois en chemise de nuit dans la rue ses fi
122. ulaire pendant 10 secondes en refl tant la tristesse contenue dans les yeux de Mme M place doucement ses bras autour de son cou en lui caressant le bas de la nuque puis commence chanter Ave Maria authentique contact du regard partage de l motion utilisation de la technique du miroir musique Mme M chante enti rement le chant avec la praticienne Elle verse des larmes puis se calme et arr te de pleurer sourit la praticienne et lui caresse les cheveux Ah La gentille petite fille Mme M n avait jamais pleur la mort de son troisi me enfant la suite d une pneumonie Sa fille a rapport que sa maman n exprimait que tr s rarement ses 36 4 6 6 7 Phase IV Etat v g tatif Les outils suivants sont les m mes que ceux des phases pr c dentes Se centrer Utiliser le toucher r ancrant Employer un ton de voix clair grave chaleureux affectueux Utiliser l ambigu t Relier le comportement aux besoins fondamentaux Utiliser la musique Utilisation du contact visuel mais ce stade il est difficile obtenir est primordial de conna tre le parcours de vie d une personne en phase v g tative car il ny a pas d autre point de d part que celui l Ces personnes ne montrent plus leurs sentiments et le fait qu elles ne bougent ni ne parlent plus ne nous donne pas d indications sur ce qui se passe en elles Cependant Naomi Feil consid re qu il y a forc ment quelque chose qui se passe
123. une personne qui manque de stimulation commence v g ter et a beaucoup de peine exprimer ses motions D s ce moment il est difficile de la valider c est dire pour une personne ce stade obtenir une expression du visage un sourire des larmes Cependant Naomi Feil dit qu il y a quand m me quelques outils qui peuvent aider C line Elle recommande en premier lieu de chercher des informations sur le pass de C line Puis ajoute que l intervenant doit se centrer afin de pouvoir donner toute son attention C line L intervenant doit utiliser le contact physique afin de susciter une r action de la part de la personne En effet un contact peut r veiller un souvenir une motion comme par exemple une caresse au visage peut rappeler C line sa maman L intervenant peut aussi essayer de faire couter de la musique C line Celle ci pourrait avoir un effet stimulant en lui rappelant un pisode de sa vie 5 2 Terrain de recherche Le terrain de ma recherche tant d fini dans ma question de d part j ai s lectionn trois tablissements m dico sociaux disposant de service d animation et dispos m accueillir pour ce travail Jai en priorit choisi l tablissement dans lequel j avais effectu ma premi re p riode de formation pratique ayant d j parl avec les animateurs et le directeur de mon sujet de m moire et ayant re u un accueil favorable Ensuite j ai pens d autres tablissements dans lesq
124. uver seul seul avec les r sidents dans le cadre de leurs activit s Et gr ce cela les r sidents d sorient s auraient une plus grande probabilit de pouvoir tre valid s Car un des points fort de cette m thode mon sens est d tre applicable par tous ne n cessitant pas de longues tudes pour parvenir la ma triser 71 12 Bibliographie Livres o AUPETIT H La Maladie d Alzheimer Ed Odile Jacob Paris 2004 o ATKINSON R ATKINSON R SMITH E BEM D Introduction la psychologie 3 Edition Ed Cheneli re Montr al 1994 o BOURDELAIS P L ge de la vieillesse Ed Odile Jacob Paris 1994 o FEIL N La Validation La m thode de Naomi Feil r vis avec Vicki de Klerk Rubin Ed Lamarre Rueil Malmaison Paris 2005 o FEIL N Validation mode d emploi Ed Pradel Paris 1997 o GILLET J C L animation en Questions Ed Er s Paris 2006 o GIROUD S TREMBLAY G M thodologie des sciences humaines la recherche en action Ed du Renouveau p dagogique ERPI Saint Laurent Qu bec 2002 o KHOSRAVI M La communication lors de la maladie d Alzheimer et des d mences s niles 2 me dition mise jour Ed Doin Rueil Malmaison 2002 o LAIREZ SOSIEWICZ N Vivre l animation aupr s des personnes g es Ed Chronique sociale Lyon 1989 o LE PETIT LAROUSSE Grand Format 100e dition Paris 2005 o PUIJALON B T
125. v la vieillesse apr s 65 ans chacun doit se retourner sur sa vie sur qui il tait Pendant cette p riode la personne se pr pare mourir en accord avec ce qu elle a accompli pendant son existence Malgr les r ves non atteints et les erreurs que la personne a pu commettre elle doit avoir de l estime et du respect pour elle m me afin d accepter l id e de sa mort et atteindre la pl nitude Une personne qui ne pourra accepter ce qu elle est et ce que sa vie a t ne pourra pas imaginer tre encore aim e une fois la vieillesse venue Elle va sombrer dans le d sespoir devenir aigrie Pour Naomi Feil c est la vieillesse que le d sespoir enfoui depuis longtemps l int rieur de la personne se transforme en d pression Cette d pression est une grosse col re jugul e Dans son existence chaque personne a une t che qu Eric Erikson qualifie de crise accomplir une p riode donn e Une t che non accomplie durant la vie peut re merger plus tard donner une seconde chance mais si la personne ne la saisit pas elle restera l et la suivra jusqu au grand ge C est cette p riode que les sens deviennent moins aiguis s et le contr le que la personne exerce sur elle m me diminue que la t che se manifeste 19 4 6 2 La Pyramide des besoins humains selon Abraham Maslow Naomi Feil croit que la pyramide des besoins peut aider comprendre les personnes g es malorient es car les comportements de c

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