Les médecins ne sont pas des experts de la mort volontaire
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1. suicide dans ses directives concernant la prise en charge des patientes et patients en fin de vie Face la pra tique courante l ASSM a n anmoins nonc en m me temps des conditions pr alables dont le respect engage la responsabilit du m decin qui procure l aide au suicide Pour l ASSM l accompagnement des patients en fin de vie constitue une mission centrale du corps m dical L assistance au suicide ne fait toutefois pas partie de ces missions et les m de cins ont bien plut t l obligation de soulager dans la mesure du possible les ventuelles souf frances qui pourraient fonder une demande de suicide La demande de soins palliatifs la fois complets et commen ant en temps voulu est par cons quent primordiale voir aussi ce sujet les directives concernant les soins pallia tifs L ASSM reconna t que le m decin puisse se heurter un dilemme lors de l accompagne ment d un patient mourant et se d cider en fa veur de l assistance au suicide En fin de vie et lorsque le patient est confront une situation insupportable le d sir d aide au suicide peut na tre chez celui ci et malgr les soins palliatifs persister de mani re durable Selon l ASSM la d cision de proposer dans pareil cas l assistance au suicide rel ve de la responsabilit personnelle du Bulletin des m decins suisses Schweizerische rztezeitung Bollettino dei medici svizzeri 2007 88 31 32 m decin2. AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS R ponse de l Acad mie Suisse des Sciences M dicales l article du Prof Dr iur Christian Schwarzenegger 1 Les m decins ne sont pas des experts de la mort volontaire Claude Regamey Michelle Salath a Prof Dr m d pr sident de la Commission Centrale d Ethique CCE b lic iur secr taire g n rale adjointe ASSM Deutsch erschienen in S Z 24 2007 Correspondance Michelle Salath lic iur ASSM Petersplatz 13 CH 4051 B le EMH Z FMH SCHWABE Editores Medicorum Helveticorum L ASSM se penche intens ment depuis des d cennies sur les probl mes li s l aide au d c s et l accompagnement des mourants Elle a d fendu la position qu une assistance au suicide ne faisait pas partie de l activit m dicale jus qu la r vision des directives m dico thiques sur la prise en charge des patientes et patients en fin de vie en 2004 L ouverture prudente des directives en 2004 a provoqu des r actions en partie virulentes r v lant clairement la division qui existe encore ce sujet au sein du corps m dical Alors que d un c t on exige la condam nation morale de l aide m dicale au suicide on revendique de l autre c t son approbation mo rale et sa r glementation en pratique Cette am bivalence explique entre autres que l ASSM se soit gard e d mettre une v ritable valuation morale de l assistance m dicale au
3. et ne concerne pas l exercice d une mis sion professionnelle C est la raison pour laquelle l aide au suicide dans un tel cas particulier se distingue fondamentalement de l assistance institutionnalis e par les organisations sp cia lis es dans l assistance au suicide On assiste depuis quelque temps de part et d autre une tendance revendiquer une nou velle r glementation sur le plan l gal de l aide au d c s et qui irait au del des dispositions actuelles ou qui concerne au moins un com pl ment des r gles d ontologiques en la mati re Dans son article le Prof Schwarzenegger fait ainsi observer que le corps m dical ne peut pas s enfermer dans le mutisme l o le droit et la jurisprudence ont conf r aux m decins un r le central de contr le Il sugg re donc que les direc tives de l ASSM ne se rapportent pas uniquement l assistance au suicide chez les patientes et pa tients en fin de vie L appr ciation des demandes de suicide concernant les patients souffrant de troubles psychiques ou confront s des facult s mentales d clinantes par exemple en cas de diagnostic de la maladie d Alzheimer tant des plus d licates le Prof Schwarzenegger souhaite trouver ici un mode d emploi l intention des m decins au sens de directives thiques se rap portant la d ontologie La jurisprudence ne de vrait dans pareils cas pas tre la seule d velop per des crit
4. ne le ris que de voir celui ci repr senter une issue nor male face aux difficult s de l existence Cette ob servation ne manque pas de pr occuper l ASSM C est pourquoi elle soutient les mesures prises en mati re de pr vention du suicide d accompa gnement et de traitement ad quats en faveur de personnes victimes d un dysfonctionnement psychique ou confront es un handicap ou en core une maladie chronique volutive L ASSM estime que la protection de la personne dispos e mourir rev t un caract re prioritaire C est galement la raison pour laquelle elle appuie la recommandation de la Commission nationale d thique qui vise placer les organisations d assistance au suicide sous surveillance f d rale Le d bat sur l assistance au suicide est loin d tre clos L ASSM continue d observer soigneu sement les d veloppements en cours et s expri mera nouveau en temps opportun R f rences 1 Schwarzenegger C Das Mittel zur Suizidbe hilfe und das Recht auf den eigenen Tod Moyens d aide au suicide et droit sa propre mort Bull M d Suisses 2007 88 19 843 6 2 Raggenbass R Kuhn Hp Kein Menschenrecht auf rztliche Suizidbe hilfe Bull M d Suisses 2007 88 11 455 6 1305
5. res de prudence qu il reviendrait T ASSM de d finir Il faut mentionner ici que le Tribunal f d ral a dans la d cision cit e d j tranch dans ce sens et en r f rence aux directives de l ASSM Il fait ainsi d pendre la d livrance de pentobarbi tal sodique de la conformit avec les r gles pro fessionnelles m dicales et les conditions pr alables fix es par les directives de l ASSM ren dant ainsi le m decin qui propose l assistance au suicide responsable du respect de ces conditions A l oppos des directives le Tribunal f d ral ne consid re toutefois pas de limiter la recevabilit de l aide m dicale au suicide aux patients en fin de vie Il fait n anmoins remarquer de la ma ni re la plus nette possible que la facult de d 1304 AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS Cf galement le commentaire de la F d ration des m decins suisses FMH qui fait suite la d cision 2 Editores Medicorum Helveticorum cider du moment et de la mani re de mettre fin sa propre existence ne permet pas d en d duire un droit l assistance au suicide En comparaison l tranger la Suisse a suivi ces derni res ann es la voie de la tol rance sur le plan de l aide au suicide des organisations d assistance au suicide telles que Dignitas ou Exit jouant dans ce domaine un r le central L ASSM constate que cette volution ne peut pas tre compl tement dissoci e de l estima
6. tion faite par le m decin en ce qui concerne le diagnostic le pronostic les possibilit s de traitement et les moyens de soulager la douleur elle renonce ce pendant consciemment dicter une ligne de conduite au travers de directives thiques se rap portant la d ontologie L ASSM estime que le corps m dical n a pas pour mission d intervenir et de participer l assistance au suicide lorsque des personnes dis pos es mourir mais ne se trouvant pas en fin de vie souhaitent mettre fin leurs jours pour des raisons d ordre personnel social psychique ou la suite d un diagnostic m dical Un consen sus non pas de nature m dicale mais qui touche l ensemble de la soci t sur la mani re de quit ter la vie est n cessaire lorsque la demande de suicide n est pas d termin e par des souffrances insupportables et que les motifs personnels ou sociaux concourent au d sir de mourir L obliga tion de pr senter aujourd hui une ordonnance m dicale lors de la d livrance de pentobarbital sodique et qui entra ne un devoir de vigilance pour le m decin qui prescrit ne modifie en rien cette situation initiale Bulletin des m decins suisses Schweizerische rztezeitung Bollettino dei medici svizzeri 2007 88 31 32 Enfin il faut consid rer que la protection de la vie humaine correspond un enjeu majeur sur les plans social et individuel Le tourisme en progression consacr au suicide entra
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