Le crépuscule des
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1. i i En toute chose se dissimule ainsi un motif de contrari t On savait d j depuis Socrate que si la cigu engraisse les cailles Phomme ne l trouve pas son go t Pyrrhon nous apprend que la feuille de saule est aussi douce au palais de la ch vre qu elle est am re celui de l homme Ou plut t nous m riterions z ro qu elle para t aussi douce la ch vre qu elle semble am re Phomme Pun ou l autre pourraient en effet se tromper mais on ignore lequel Et voila pourquoi devant une hypoth se de feuille tomb e d une apparence de saule le sceptique vrai se tient coi Chez les Perses les p res pousent leurs filles Chez les Grecs c estuncrimeaffreux allez savoir qui est dans le vrai Les gyptiens enterrent les morts les Indiens les br lent les P oniens les jettent dans les tangs qui croire Le pyrthonien est un d sabus l gal de son non ma tre qui aimait soupirer Tout m est gal non disciple comprenait puisque tout est gal ou du moins para t tel Si Pon organisait entre nos grands Anciens un concours de doute il n en fait aucun que Pyrrhon i le LES REFUGES DE PIERRE VEILLET ET Le cr puscl me mem ns et son pompon une poque o la concurrence tait pourtant forte entre les z t tiques ceux qui cherchaient partout la v rit sans jamais la trou ver les phectiques qui suspenda2. est lieu de refuge lieu d lection territoire vagabond que portent dans leurs semelles es musiciens et troubadours il est cran o viennent s imprimer nos images intimes nos passions secr tes Ces lieux s rs champ de solitude lue visage de Pamiti qui conforte on a tous eu envie un jour d en faire l inventaire de les citer RICO conviction de nos incertitudes Pi rre Veille g tet en promeneur et po te a recens Avec les rep res d une vie de ses cons et de A ses plaisirs Ti a t dans Pintimit des orages qui r compensent les ferres oubli es Tla tout not faisant ainsi le portrait en d rhi teinte de l poque et de ses bousculades Jinous dit qu il se sentirait justifi j si un souci de partage se manifestait la lecture de ces textes De Non seulement j yai retrouv une part dema sensibilit mais aussi certaines de mes amiti s le cin ma le jazz les caf s en tant que lieux qui r vait de finir sa vie biblioth caire dans une sous pr f cture de province G est attest Le comme sur un visage aim ses biographies Je suis de la g n ration qui allait une ide par gt pere cin ma A TO les cin ches vappe laient m me Tanger le Rex le Paris le Lux PEden le Roxy On y avait tous les jours rendez vous avec des visages devenus depuis mythiques Quand on me demande aujour 7 d hui quels s
3. ient leur juge ment les apor tiques des irr solus et lesscepti ques qui observaient tout sans rien affirmer on h siterait distinguer les i imposteurs des th ori ciens authentiques de la vacuit On ne saurait donc trop louer Patrick Carr d avoir fait un sort utile la pr tendue quanimit du vide dans un trait bref mais dense D Elis Taxila qu on peut lire comme un mode d emploi du roman fallait 1l que tous ces gens fussent instruits des choses de ia philosophie pour se taper dessus ne de journ es sans se tromper d adversai res Plongez vous dans Yavana vous en sortirez heureux tout le moins ataraxique Peut tre m me d sol Apr s tout c est gal comme dirait Pyrrhon JEAN LOUIS EZINE Vo par Patrick Carr Ph bus 400 pa ges 149F D Elis Taxila loge de lavacuit du m me auteur Crit rion 110 pages 75 FE ule des lieux a PAR TAHAR BEN JELLOU N Dans Querencia et autres lieux s rs c este en n promeneur Q que Veilletet fait l inventaire des sites qui Vont form aux Plaisirs et aux bousculades de T epodua q Ilest des mots dont la seule prononci tion nous enchante Leur sens importe moins que la couleur et la lumi re de leur musique Que rencia est de ceux l Comme le d finit sibien Pierre Veilletet c est un mot de cing heures du soir Mot du cr puscule m diterran en i
4. ont les auteurs qui mont in fluenc je cite comme Pierre Veilletet Orson _Welles Mizoguchi Fellini Huston etc Comme lui j je suis de ceux qui doivent beau coup au septi me art et reconnaissent leur dette Je me tourne vers le grand art popu Jaire du Xx si cle e avec gratitude comme vers un in puisable r servoir de formes vivantes de types humains d motions de fantasmes et de fant mes assimil s par ma m moire au point de ressurgir avec la pr cision de souvenirs pers sonnels Pour parfaire un personnage qui me tient c ur le rendre r el j emprunte des t traits Stewart Granger quoi d plus naturel el Tl fut quelque temps mon p re adoptif Ce qui ma fait aimer le Jazz C est le principe d improvisation c l br ici par Veilletet comme risque que prend l artiste as exposer l comme le tor ro s expose la corne du taureau oi Commentant la mort de Miles Davis un amoureux du jazz disait l autre jour que Dieu doit trop aimer cette musique I ne cesse de rappeler Lui ces voix et ces souffles magi a ques En tout cas ces musiciens pensent romanesques les cimeti res quifascinent parce notre deuil ils nous laissent les traces essentiel qu ils sont des lieux qui r capitulent les d ser tions et les meurtres de Pexistence les biblio th ques comme lieux s rs o on aimerait vivre comme Borges
5. ou comme le g n ral de Gaulle les et utiles qui nous aident surmonter les d convenues de l existence C st ce que nous rappelle Veilletet Ces textes crits dans l inti mit heureuse murmur s comme un souhait d enfance sont de petites merveilles qui font que nous posons notre regard sur un Jivre 5 Querencia et autres lieux s rs par e Ve Arla l 52 pages 5 2 E i5 G a PIERRE BERG Libert J cris ton nom essal Un livre r jouissant revigorant m me sur la _ gauche fran aise Andr Laurens Le Monde Un homme ardent qui croit la grandeur du _ politique et qui n a pas _abdiqu les id aux de sa jeunesse Fran oise Giroud Journal du Dimanche Grasset
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