la participation à la guerre pourvu qu`il n`y ait pas de conscription
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1. l int rieur du syst me Alison Loat et Michael MacMillan ont cherch rem dier cette lacune en publiant Tragedy in the Commons L ouvrage qui fait la synth se des entrevues de d part men es par le Samara Institute aupr s de 80 ex parlementaires donne la parole un nombre impressionnant d hommes et de femmes politiques qui sont la retraite par choix et parce qu ils ont subi une d faite lectorale un ex premier ministre et des ministres issus de diff rents gouvernements de m me que des d put s d arri re ban qui ont renonc la vie politique alors qu ils n avaient pas encore le nombril sec ou alors qu ils avaient d j atteint un ge v n rable Sur le plan de la structure l ouvrage consacre un chapitre aux diff rentes tapes de la carri re d un parlementaire l entr e en politique les diff rents aspects d une charge d lu et finalement le retour la vie civile Le dernier chapitre propose des pistes de r flexion sur la fa on d am liorer notre gouvernance la lumi re de l exp rience de ces lus Quelques th mes pr cis se d gagent Premi rement les auteurs nous rappellent que la charge de d put vient sans mode d emploi Une fois lus les d put s sont rapidement jet s dans l ar ne sans grande pr paration pour ce travail exigeant qui les oblige s installer dans une nouvelle ville loin de leur famille Ils n ont gu re plus d2. s se sentent limit s par l absence de pouvoir direct Il est tout aussi int ressant par ailleurs de d couvrir les contextes dans lesquels les d put s estiment que le syst me fonctionne Les caucus de partis par exemple sont vus comme des occasions d obliger les ministres rendre des comptes 4 must read for anyone concerned about Canada s politics Alison Loat amp Michael MacMillan Les conservateurs et les lib raux affirment qu une politique fructueuse doit d abord tre ent rin e par les d put s du parti r unis en caucus Il arrive parfois que sur des questions comme l enseignement postsecondaire le caucus fasse pression sur le gouvernement pour qu il fasse davantage Un caucus pl nier est d centralis et consultatif par d finition et pour l essentiel il chappe au contr le du parti Les plaintes au sujet de la centralisation des pouvoirs dans les bureaux des chefs de parti n ont rien de nouveau Ottawa Jean Chr tien tait connu comme le gentil dictateur d s le d but des ann es 2000 et la tendance de Stephen Harper centraliser les d cisions au Cabinet du premier ministre est de notori t publique Chaque nouveau gouvernement semble promettre l adoption d une nouvelle approche plus concert e l gard du Parlement mais chaque gouvernement qui reste au pouvoir longtemps a tendance resserrer le contr le autocratique pour le porter des niveaux sans
3. encadrement pour organiser leur bureau de circonscription Deuxi mement les ex parlementaires interrog s estiment qu ils sont souvent impuissants se faire entendre dans le cadre politique assujettis qu ils sont au syst me autocratique des partis qui limite leur capacit d agir par eux m mes dans l int r t de leurs lecteurs Les d put s peuvent tre affect s des comit s dont le champ d expertise leur est compl tement tranger ou tre mut s un autre comit en milieu de mandat on s attend immanquablement ce qu ils soient de bons soldats et participent aux m l es partisanes dont nous avons l habitude Par exemple Gary Merasty un d put 46 REVUE PARLEMENTAIRE CANADIENNE T 2014 lib ral lu en Saskatchewan en 2006 tait si frustr qu il a d missionn avant de terminer son mandat parce qu il estimait qu il pouvait faire davantage de bien en tant que simple citoyen Troisi mement les points de vue divergent quant au r le que devrait jouer un repr sentant lu Il y a deux camps distincts les d l gu s et les mandataires Les premiers agissent toujours comme les porte parole des lecteurs Ottawa les deuxi mes agissent suivant leur propre jugement puisqu ils y sont habilit s par procuration Peu saisit la diff rence entre les d put s r formistes et les d put s lib raux de la classe de 1993 mieux que ces deux camps Il est clair que les d put
4. hael Powell Adjoint aux affaires gouvernementales et la recherche Impact Public Affairs REVUE PARLEMENTAIRE CANADIENNE T 2014 47
5. la participation la guerre pourvu qu il n y ait pas de conscription Les tendances isolationnistes du fonctionnaire ne l emp chaient pas de reconna tre que la guerre tait probable et ses vues sur le conflit se sont mises changer quand l Allemagne a envahi la France et jet son d volu sur la Grande Bretagne Lors de son d c s pr matur au beau milieu d une p riode particuli rement sombre de la Seconde Guerre mondiale Lester B Pearson alors en poste au bureau du haut commissaire du Canada Londres a d clar qu il tait rare que dans une organisation la disparition d un homme laisse un tel vide p 55 Le doigt avec lequel Hillmer traite ces documents confirme dans l esprit du lecteur l loge de Pearson Gr ce son exp rience et sa connaissance de la politique internationale du Canada au XXe si cle le chercheur prolifique qu est Hillmer nous offre une exploration clairante de la vie professionnelle de Skelton dans les all es du pouvoir Will Stos R dacteur en chef Revue parlementaire canadienne Tragedy in the Commons Former Members of Parliament Speak Out About Canada s Failing Democracy Alison Loat et Michael MacMillan Toronto Random House of Canada Limited 2014 288 p LS crits sur la sant du sys t me parlementaire canadien ne manquent pas mais jusqu ici il existait tr s peu d ouvrages consacr s aux parlementaires qui uvrent
6. pr c dent En r alit nous devrions tre surpris de voir que les d put s eux m mes s tonnent de cette situation Ottawa Tragedy in the Commons s int resse tr s pr cis ment l exp rience d ex d put s mais il soul ve des questions auxquelles le grand public doit r fl chir Les Canadiens sont ils l aise avec un syst me politique principalement domin par les partis qui laisse si peu de marge de man uvre aux d put s La perception populaire semble indiquer qu ils ne le sont pas la participation lectorale continue diminuer et m me les d put s la retraite sont peu enclins se consid rer comme des hommes ou des femmes politiques Pourtant la situation ne change gu re Le titre de l ouvrage s inspire d un c l bre essai de l cologiste Garrett Hardin qui d plorait le fait que les probl mes d action collective finissent parfois par tre n fastes pour tout le monde Ces probl mes ne peuvent vraiment tre r gl s que si tous les participants s entendent pour dire qu il faut changer des choses et s emploient effectivement le faire Les d put s interrog s veulent des changements mais semblent peu dispos s mettre les efforts n cessaires pour concr tiser ces changements Peut tre que la v ritable trag die aux Communes c est que leurs lecteurs c est dire le public semblent r signer accepter ce refus d agir Mic
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