Eveil sensoriel et acquisitions langagières
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1. autres temps dits de travail mais des jeux de d couverte pour apprendre et comprendre pour retenir et r investir spontan ment comme par habitude Ce travail de plaisante investigation est essentiel car le jeu c est le travail de l enfant c est son m tier c est sa vie L enfant qui joue l cole maternelle s initie la vie sociale et l on oserait dire qu il n apprend rien en jouant 1 Faire jouer tous ses sens et chacun d eux c est travailler sur soi et apprendre tre soi m me en d veloppant un altruisme que la curiosit comparative d cuple merveille A tel point que pour nombre d enfants cette appropriation la fois intime et socialisante est une soudaine r v lation ouvrant de larges champs aux travaux d expression de cr ation et de communication Ainsi la n cessit du d veloppement des habilet s d analyse phonique 2 pour ce qui rel ve de la sph re auditive serait sp cifiquement prise en compte A n en pas douter l utilisation d un tel outil de r f rence par des ducateurs moniteurs enseignants d une m me quipe ou en relation d changes serait l occasion d introduire ce niveau des motifs et des variantes qui seraient en lien direct avec l histoire et le quotidien du groupe d enfants concern et cela sans pour autant s inscrire contre courant de la dynamique interne propos e Entre le collectif frontal qui d2. la famille instruit mal ou d estimer sommairement que l apprentissage tout comme l enseignement n est qu une affaire de personnalit s ou encore de se limiter une trop formelle pr diction de la r ussite ou enfin de d velopper un discours d fectologique ne faisant que pointer le manque de disponibilit des enfants la fugacit de leur concentration la pauvret de leur bagage lexical leur manque d autonomie leur absence d imagination Et une autre chose est de voir l autant d objectifs d ducation enseignement au sens propre du terme des objectifs port s par une programmation qui ne doit rien au hasard ni cet occasionnel occupationnel ill gitimement associ aux facteurs d apprentissages d terminants que sont la d couverte et le plaisir C est au contraire pour en tirer le meilleur parti que de fa on spiralaire ils seraient ici mobilis s r guli rement par l action et par le langage et r guli rement d clin s sur le mode de chacun des 5 sens 4 Cinq sens cinq domaines cinq chapitres Marcel CANTON page2 Par nature l univers perceptif enfantin est fusionnel et l on peut tout fait recommander de susciter des interactions entre les diff rentes sph res sensorielles notamment l auditive et la visuelle Mais il n est pas moins n cessaire d assurer au jeune enfant en quelque sorte en amont des situations de discrimination sp cifi
3. active de la p dagogie coh rente de l imaginaire que cet universitaire a souvent clair e et soutenue il s agirait bien d ambitionner pourrait il dire d apprendre l enfant devenir le metteur en sc ne de ses atmosph res et situations privil gi es et d chiffrer la structure des autres atmosph res et situations A cultiver mutuellement cette relation de partage suivi et de co valuation il serait sans doute possible au final de se retrouver munis d un m me outil un outil fiable parce que Marcel CANTON pagel progressivement construit l preuve de l exp rience crois e un outil stabilis et performant au point de pouvoir se transmettre des pairs ou ex pairs MEIRIEU qui sans aucun doute l adopteront d embl e et l enrichiront ind finiment de leurs tours de main personnels 2 Un enjeu d terminant servi par une d marche structur e Limit de fait par un format utilement dynamique un tel protocole ducatif p dagogique vaudrait moins bien s r par le nombre non exhaustif des activit s et des situations propos es que par l Enjeu fondamental qu il servirait et par l Architecture qui lui donnerait tout son sens L enjeu serait ici celui d une d marche la fois vivante et efficiente Elle n ent rinerait pas la croyance d mobilisatrice selon laquelle le potentiel intellectuel de l enfant est exclusivement fond sur ses pr dispositions psy
4. couleurs formes intensit s qu il les introduise dans son langage tant en compr hension qu en production Si un tel projet pouvait ambitionner de faciliter la construction de cette conscience sensorielle du jeune enfant c est qu il serait lui m me directement issu de l exp rience Il ne pourrait sans doute qu tre l heureux et original aboutissement de pratiques ducatives enseignantes qui se seraient durablement ouvertes l une sur l autre m thodiquement et en continu 1 L aboutissement de programmations interactives Etre l gitimement et institutionnellement charg s d accompagnement ducatif ou de mission d enseignement savoir tout simplement tirer parti de la tr s utile proximit g ographique et surtout cultiver une r elle connivence thique intellectuelle et d ontologique trois conditions qui r unies pourraient aboutir un enthousiasme en actes susceptible de r aliser une si utile innovation Faire consistant aussi savoir s abstenir cela aurait en outre le m rite d viter tout la fois dirait G rard FATH Professeur Em rite des Universit s de seulement s installer dans une sorte de p dagogie heureuse bas e sur les valeurs de la fra cheur de la spontan it de la gr ce mais diversement efficace et d viter comme c est souvent le cas d aborder contre coeur l imaginaire comme contraire et m me fuite du r el en effet en recherche
5. vie si l olfaction d j pr pond rante la naissance se d veloppe au gr de l exp rience et n est pas amoindrie par le vieillissement de la personne la capacit gustative diminue entre 35 et 65 ans et l acuit auditive quant elle diminue d s l ge de 10 ans A un ge qui est pr op ratoire et o le stade pr conceptuel correspondant au niveau Moyenne Section ouvre sur le stade intuitif de telles particularit s invitent d abord appr hender les cinq espaces sensoriels dans le cadre de situations univoques Mais elles invitent ensuite un niveau second que l on pourrait qualifier de combinatoire proc der leur articulation par le biais d activit s favorisant cette coalescence dont se nourrit spontan ment l exp rience cr atrice et d cisive des cinq premi res ann es 5 Une vis e imageante et socio construite Il appara t donc clairement que la d marche propos e int grerait les grands principes piag tiens du constructivisme et notamment l id e que l apprentissage r sulte chez l enfant d organisations et de r organisations successives assum es des niveaux de complexit croissants l intelligence organisant le monde en s organisant elle m me les structures mentales voluent par assimilation accommodation quilibration du fait de l exp rience personnalisante que l ducateur enseignant aurait p
6. Eveil sensoriel et acquisitions langagi res Appel mutualiser formaliser les exp riences La d couverte de territoires sensoriels et sensibles lieux d ancrage et de ressources mais aussi voies vers la connaissance tel pourrait tre l objet d un outil de r f rence la fois philosophique p dagogique et didactique qui servirait de table d orientation la prise en compte approfondie et structur e du n cessaire veil sensoriel de l enfant dans sa d couverte consciente du monde qui le construit Il s agirait de montrer concr tement pr cis ment comment l Ecole maternelle notamment mais aussi tout acteur ducatif peut lui offrir un parcours d apprentissage mobilisateur proc dant des sens au Sens les cinq sens comme moyens de r ellement appr hender le monde r el et le Sens comme cl qui oriente et qui porte en avant vers tous les apprentissages notamment celui de l Ecrit porteur des nuances et des exigences que l on sait Aider le tout petit d couvrir le monde c est d abord enrichir et d velopper ses aptitudes sensorielles Cela suppose qu il apprenne mobiliser son attention pour percevoir des v nements qui lui chappent habituellement parce qu ils ne sont pas pris directement dans l action en cours Cela suppose qu il apprenne par l usage de ses sens reconna tre et cat goriser non seulement des objets mais aussi des qualit s
7. chosensorielles inn es ou exclusivement sur la qualit ducative de son quotidien familial C est pourquoi on entreprendrait d enseigner de mettre en signes chacun les voies par lesquelles il lui est possible de prendre conscience et possession de toutes ses Facult s Premi res Ainsi pourra t il se construire se r aliser assur ment jusqu devenir ce jeune citoyen cr ateur concepteur qui est vrai dire le seul apprenti l gitime de toute Entreprise d Education non soup onnable d imposture L architecture qui sous tendrait l ensemble ferait qu il constituerait moins une banque d exemples divers et multiples que la mise en forme engageante et structurante d une d marche la fois globale et pr cise adaptable tous les projets professionnels d ducation formation Il s agirait de mettre en perspective sur l ensemble du parcours ducatif un champ d apprentissages identifi s organis s et interd pendants qui seraient progressifs mais finalis s Conditionnant des facult s et des potentiels constitutifs d une r ussite clairement personnalisante et socialisante ils ne pourraient selon nous que s av rer fondamentaux pour la suite du cheminement personnel vers maintes conqu tes et maintes r ussites en divers contextes de syst mes de langues et ou de langages quels qu ils soient 3 Une d marche volontariste Une chose pour l Institution est de se borner r p ter que
8. es enseignants de maternelle p6 18 19 AGIR Ed Saint Dizier Collection Horizons 1992 Diffusion B U Nancy IL 1988 4 ALAIN Propos sur l Education 1932 r ed 1950 PUF 1961 5 B atrice BAILLY Enseigner une affaire de personnalit s Nathan p dagogie 1999 6 Agn s FLORIN Pratiques du langage l cole maternelle et pr diction de la r ussite scolaire PUF 1991 7 Marcel CANTON Rapport la Langue et difficult s scolaires analyse prospective de corr lations p nalisantes dans le cadre d une tude au format Circonscription Th se de Doctorat G FATH Dir Univ Nancy IL 2004 8 D ANZIEU Le penser Du Moi peau au Moi pensant Dunod 1994 9 Jean PIAGET La construction du r el chez l enfant Delachaux et Niestl 1967 10 Lev VYGOTSKI Pens e et Langage Trad F SEVE Ed Sociales 1985 11 Pauline KERGOMARD L ducation maternelle dans l cole Hachette 1886 12 G rard CHAUVEAU Dir Comprendre l enfant apprenti lecteur Retz 2001 Marcel CANTON pages 13 Philippe MEIRIEU L cole mode d emploi Des m thodes actives la p dagogie diff renci e ESF 1990 14 Mireille BRIGAUDIOT Coord Apprentissages progressifs de l crit l cole maternelle INRP Hachette Education 2000 15 Philippe PERRENOUD M tier d l ve et sens du travail scolaire ESF 1993 Marcel CANTON page6
9. les situations successives dans le cadre d une unit s quence module Marcel CANTON page de m nager des mises en situations initiales et des occasions de r investissement cens es tre pourvoyeuses de sens Mais il va sans dire que celles ci d pendraient grandement du quotidien du contexte et de la culture commune du groupe qui sont toujours de fait les premiers pourvoyeurs de sens Enfin un dictionnaire volutif la fois collecteur d Images mentales capt es et d Op ration sensorielles explicit es pourrait constituer pour l enfant un v ritable outil qui incarnerait bien cet indispensable volontarisme d une double ambition partager permettre r ellement l entr e progressive dans l crit i assurer l appropriation personnelle du m tier d l ve E Toutes les critiques argument es comme toutes les propositions de variations ducatives p dagogiques didactiques susceptibles d esquisser un r seau mutualisant autour de cette th matique seront tr s appr ci es Cf Marcelcanton1 aol com Quelques l ments bibliographiques servant l argumentaire du projet 1 Minist re de l Education Nationale La sensibilit l imagination la cr ation Document d accompagnement des programmes 2003 2 Minist re de l Education Nationale Pour une scolarisation r ussie des tout petits Document d accompagnement des programmes 2003 3 G rard FATH Quelle formation pour l
10. our mission d inscrire dans une programmation en s quences modules de d cliner en s ances situations se justifiant mutuellement et de valider relancer avec beaucoup de coh rence et de suivi En d pit du syncr tisme propre cet ge et qui n est ni retard ni inadaptation associations illogiques pour l adulte langage gocentr etc de telles activit s seraient con ues pour induire des situations groupales avec moments cl s favorisant d une part la mise en mots des repr sentations mobilis es en situation et d autres part l mergence de conflits socio cognitifs 0O concr tement suscit s par une verbalisation diff r e port e par un projet bien clair dans les jeunes esprits C est qu en d pend directement Marcel CANTON page3 l enrichissement de l imagerie mentale de chaque petit agent cognitif quelles que soient r p tons le ses pr dispositions identifier des cat gories et quelles que soient les conditions socioculturelles de sa vie ordinaire On comprendrait donc ais ment tout l int r t des choix rendus possibles par les articulations intra inter activit s servant une progression largement r gulable 6 Des jeux sensoriels pour un travail de tout l Etre Une autre sp cificit de ce spectre d activit s serait la fr quente mise en situation de jeux non pas de jeux sans enjeu al atoires ou gratuits et s opposant d
11. que qui lui permettent pour chacun de ses sens d acqu rir des comp tences m tacognitives apprendre d couvrir et comprendre Chacun des cinq sens est en lui m me et sp cifiquement aussi bien constitutif du Moi peau qu activateur des facult s mn siques et verbo symboliques Chacun d eux s il est suffisamment mobilis et donc suffisamment sollicit pour explicitation expression peut apporter sa contribution sp cifique la construction consciente et verbalement quip e du Moi sensori corporel Et l enjeu est grand car celui ci conditionne directement l autonomisation et la personnalisation du jeune individu qui est alors en pleine conqu te d une pens e symbolique compr hensive Sans un travail r current de cette noria perception imagination expression c est au contraire une certaine inertie r flexive qui peut s installer Chaque sens doit donc contribuer construire la pens e sensori motrice puis sensori verbale de l enfant C est pourquoi la pr paration didactique de l ducateur moniteur enseignant ne peut faire l conomie d une quintuple investigation en mati re d appr hension de savoirs et de comp tences Sans aller jusqu d crire ici la sp cificit biologique et fonctionnelle des liens que chacun des cinq sens entretient avec le syst me neuro c r bral rappelons simplement la disparit de leur d veloppement l chelle d une
12. ure et fait trop longuement parler l adulte et la vie de groupe atomis e en une multitude d activit s sommaires et sans finalit l appropriation guid e des sens donne ressentir l enfant comme celui ci la situation ducative la plus compl te qui soit Elle permet ce que l on peut appeler la diff renciation successive 49 des apprentissages En effet plus que la m thode de l acteur ducatif c est ici l attitude de l enfant qui est active il apprendra en changeant progressivement mais s rement et pleinement car savoirs savoir tre et savoir faire sont dans cette d marche rigoureusement combin s 7 Conseils par anticipation L utilisateur de cet outil construire fichier ouvert volutif capitalisateur et auto valuateur serait invit le consid rer comme un ensemble construit et coh rent mais non exhaustif l objectif essentiel serait bien d induire une d marche p dagogique privil giant l approche raisonn e et la verbalisation enfantines De la m me fa on l adulte se sentirait libre de faire varier au besoin le niveau d accessibilit de telle ou telle activit ou notion sachant que les auteurs eux m mes n auraient pas cherch reproduire leurs pratiques l identique Des rubriques avant et apr s m me si elles taient diff remment et irr guli rement renseign es viseraient faire partager le double et constant souci de lier
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