20000201 memo cfr - Commissaire à la santé et au bien-être
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1. diaires Enfin le dynamisme local et r gional ne saurait s exprimer sans une marge de man uvre L application mur a mur des programmes et mesures peut nuire aux objectifs poursuivis simplement parce qu on ne peut tenir compte de sp cificit s locales r gionales et m me de celles de chacun des projets Lutter contre la pauvret culturelle Lutter contre la pauvret conomique c est videmment aussi se pr occuper de pauvret culturelle et ce m me si cette derni re n est certainement pas l apanage des individus qui connaissent la premi re Or la formation personnelle et la transmission de comp tences qui ne soient pas qu ax es sur l employabilit des jeunes doivent revenir au c ur des pr occupations de l cole mais galement de toutes les organisations qui ont un mandat ducatif En effet par exemple comment peut on promouvoir une participation sociale notamment pas le biais de l emploi tout en coupant le financement des programmes d alphab tisation Comment esp rer am liorer les conditions de vie et stimuler le d veloppement des enfants sans doter les parents des comp tences et du soutien dont ils ont besoin 15 Inclure les parents dans les efforts de pr vention Questionner les milieux de vie des jeunes La famille premier lieu de socialisation des enfants et des jeunes On doit se pr occuper des conditions et des moyens n cessaires a la socialisatio2. en continuit de bon nombre d observateurs qui notent que le recours au cadre l gal de cette Loi d exception un signalement semble devenu le principal moyen d obtenir certains services sociaux En cons quence de ces postulats deux parties composent le pr sent m moire La premi re pr sente la fa on dont le Conseil aborde la question des jeunes par l interm diaire des notions de participation sociale d acquisition de l autonomie et de responsabilit individuelle et collective envers la situation actuelle des jeunes et leur devenir C est partir de cette grille que le Conseil d gage les principales voies qui devraient selon lui tre suivies afin d am liorer la situation des jeunes M moire du Conseil de la sant et du bien tre El ments d un diagnostic La seconde partie pr sente le diagnostic que pose le Conseil sur la de la situation des situation actuelle des jeunes Ce dernier s articule autour de quatre objets jeunes principaux Quatre objets de Finalement en guise de conclusion le Conseil pr cise les quatre objets de pr occupation travail qu il compte continuer traiter en vue de compl ter l laboration poursuivre d un avis sur la question des jeunes 2 Diff rentes fa ons d aborder la question des jeunes La fa on d aborder la question des jeunes du Conseil participation sociale autonomie et responsabilit Trois valeurs qui se chevauc
3. grande difficult qu organisait l Association des centres jeunesses les 25 26 et 27 novembre dernier a fourni une illustration suppl mentaire de 18 Participation sociale autonomie et responsabilit l impact qu a eu cette loi et les amendements qu on y a ensuite apport s sur l ensemble des services sociaux offerts aux jeunes La Loi de la protection de la jeunesse vis es et l ments de contexte dans lequel elle a t adopt e Un regard historique montre que cette loi semble avoir t promulgu e un moment o un redressement de la situation des enfants et des jeunes s imposait Ainsi dans la pr sentation qu il faisait lors de ce Forum Luc Malo souligne par exemple qu la fin des ann es 1970 plus de 40 000 enfants plac s en milieux substituts dans des institutions ou des familles nourrici res Les liens familiaux taient le plus souvent rompus les plans de r insertion taient plut t rares plus de 2000 enfants handicap s parqu s dans des centres d accueil priv s but lucratif plusieurs sans dossier de base c est dire une fiche d identification personnelle coup s de tout lien familial sans programme de stimulation pr coce d adaptation ou de r adaptation plus ou moins 2000 autres enfants vivent dans des cr ches ou des organismes assimil s coup s de tous liens familiaux Chaque jour de leur vie les loigne un peu plus d un projet d adoption et de ce fait
4. approche ax e sur la pr vention ou sur le curatif on semble mettre aujourd hui une grande quantit d nergie sur le second et relativement peu sur le premier Dans la perspective des services sociaux destin s aux jeunes cela se traduit par un accent tr s marqu du c t de la protection et une relative absence de services sociaux courants Le Conseil estime qu il n y a pas de choix faire entre une approche curative et une approche pr ventive S il existe bien un arbitrage fort complexe faire entre les ressources consacr es l un ou l autre on aurait tout avantage les consid rer dans un continuum plut t que de les opposer comme on le fait trop souvent En effet il ne semble pas exister de meilleure pr vention qu un curatif efficace puisque cela constitue le moyen par excellence de se pr munir contre la r p tition des probl mes Il ne semble pas difficile de d montrer aujourd hui que la tr s grande majorit des ressources consacr es aux jeunes le sont dans une logique curative plut t que pr ventive et ce bien que les d veloppements r cents de services la petite enfance dont nous avons d j trait s sont porteurs de changements cet gard Cinq inqui tudes principales illustrent les effets n gatifs de ce choix La loi de la protection de la jeunesse d une loi d exception la porte d entr e du syst me des services sociaux Le caract re d exception de la Loi de la pro
5. de fa on d finitive la tendance l individualisation de l intervention et la primaut de l urgence sociale au d triment d autres services tout aussi essentiels Deuxi mement le Conseil pense que tant qu une v ritable revue des pratiques et modes d intervention ne sera pas entreprise la concertation ne pourra mener qu un r am nagement dans l organisation des services sans n cessairement am liorer l intervention en soi Pour illustrer notre propos prenons l exemple d une meilleure concertation entre le milieu scolaire et celui des services sociaux CLSC Bien qu il soit tout fait recommand que les travailleurs sociaux et les professeurs aient de meilleures communications une v ritable concertation ax e d abord et avant tout sur les besoins des enfants ne devrait elle pas mener par exemple un meilleur outillage du professeur pour qu il puisse agir au sein m me de sa classe et de fa on continue aupr s des enfants en difficult s Cet exemple n est qu une illustration et des sp cialistes pourront d battre de l int r t et de l efficacit d une telle proposition Toutefois on doit comprendre qu au del de ce cas pr cis la concertation pour r pondre aux attentes qu elle suscite commande une r vision en profondeur des fa ons de faire et des r les de tous et qu elle conduit in vitablement des enjeux professionnels et organisationnels exacerb s La concertation demande donc la mi
6. faut explorer l avenue que repr sente le concept d entreprise responsable CSBE 1996 58 Les entreprises particuli rement celles recevant des subsides de l tat devraient tre fermement invit es faire un bilan social de leurs activit s au m me titre qu elles font annuellement un rapport comptable Enfin le Conseil toujours dans la perspective d am liorer les conditions de vie des jeunes croit qu il est essentiel d offrir l ensemble des familles un v ritable soutien dans la conciliation de leurs responsabilit s familiales et professionnelles conciliation rendue encore plus difficile par les transformations du march du travail et l augmentation continue du nombre d emplois atypiques et de travailleurs autonomes Le Conseil fait donc siennes les mesures propos es dans le rapport du chantier Promouvoir une soci t quitable du Sommet du Qu bec et de la jeunesse savoir que le gouvernement doit int grer dans sa politique familiale l ensemble des moyens susceptibles de soutenir les parents dans 13 Le soutien du revenu L endettement tudiant Il faut intervenir sur les conditions de vie des jeunes M moire du Conseil de la sant et du bien tre leur r le et qu il doit instaurer une caisse d assurance parentale qui couvrira l ensemble des travailleurs et travailleuses autonomes Comit minist riel sur la r duction des in galit s de sant et de bien t
7. les condamne un placement en un milieu substitut jusqu leur majorit 21 ans plusieurs de ces jeunes sont abandonn s de fait mais non judiciairement les possibilit s d intervention m me dans des cas patents d abus et de n gligence sont tr s limit es des enfants plac s dans des coles industrielles ex coles de r forme centralis es Montr al et Qu bec et donc dans une r gion loign e de leur famille pour une majorit d entre eux des enfants incarc r s dans des prisons pour adultes aucune obligation n est faite aux citoyens de d noncer une situation d abus l gard d un enfant les enfants n ont aucun droit et sont soumis l autorit paternelle sans restriction moins d un acte criminel Alors que le Qu bec aspirait une certaine modernit cette situation tait parfaitement inacceptable et c est principalement dans ce contexte que l on a imagin les grandes orientations de cette loi Celles ci sont l ensemble de cette loi repose sur le fait que l enfant est le premier agent de son d veloppement et que les parents sont les premiers responsables de celui ci Cette loi reconna t donc le pouvoir de d cider et d agir des enfants et des jeunes ainsi que de leurs parents sur le d veloppement de ces premiers Ils agissait aussi d une loi d exception c est dire que son contenu permet de faire passer le droit de l enfant la protection et
8. leur toute premi re exp rience de participation sociale ils y acqui rent les premiers fondements de leur autonomie et ils y ont leur premier contact avec la responsabilit On pose tr s souvent la r flexion sur le r le de la famille dans la socialisation des enfants et des jeunes sous l angle des conditions et des moyens qui lui sont n cessaires telles que les ressources financi res les facilit s ou difficult s de concilier vie professionnelle et vie familiale etc Le Conseil estime que l on doit poursuivre dans cette veine sans pour autant s y limiter de fa on exclusive En effet il faut aussi se questionner sur la fa on avec laquelle la famille joue son r le de socialisation des enfants et des jeunes Comment pourrait elle favoriser la participation sociale l autonomie et la responsabilit des enfants et des jeunes 16 Intervenir t t la meilleure pr vention contre les probl mes des jeunes Les investissements en petite enfance une lueur d espoir qui n est toutefois pas sans soulever des questionnements Inclure les parents dans les efforts de pr vention L cole le milieu de vie par excellence des jeunes Participation sociale autonomie et responsabilit Les centres de la petite enfance De nombreuses tudes d montrent que l intervention soutenue continue et pr coce id alement pendant la petite enfance reste le moyen privil gier pour pr v
9. participation sociale leur autonomie et leur responsabilit Un tel mod le est porteur et stimulant mais encore faut il penser son mode d emploi et identifier les strat gies qui en permettent l actualisation Afin de faire en sorte que le moins possible de jeunes ne rencontrent des probl mes et recourent aux services sociaux il faut se pr occuper des principaux milieux de vie des jeunes que sont la famille les centres de la petite enfance et l cole afin de voir comment on peut de mani re significative influer sur leur participation sociale leur autonomie et leur responsabilit tout en tant l aff t de moyen par lesquels la collectivit peut en faire autant Les ressources consacr es aux services sociaux Les pratiques des services sociaux Ne pas dupliquer les portraits des jeunes que d autres font Le portrait du Conseil un instrument pour l action M moire du Conseil de la sant et du bien tre Troisi me objet les services sociaux destin s aux jeunes Au chapitre des ressources consacr es aux services sociaux le Conseil examinera la question de la r duction des services sociaux g n raux aux jeunes et a leur famille Les consultations qu a men es le Conseil l am nent penser que l histoire du d veloppement des services sociaux au Qu bec a construit une offre de services qu il est temps de revoir sans toutefois se lancer dans une r forme de stru
10. pouvoir dans l intervention que l on pr voit leur gard Dans une certaine mesure la professionnalisation observ e dans le secteur des services sociaux destin s aux jeunes d pend aussi de ce choix de soci t Une intervention qui implique difficilement les familles et les collectivit s Le fait de reconna tre que le jeune et ses parents sont les premiers agents de son d veloppement devait marquer l ensemble des services sociaux destin s aux jeunes Malgr cela il semble toujours exister une difficult relative impliquer les familles dans la recherche de solutions aux probl mes qui affectent les jeunes 20 Une difficult a impliquer les communaut s Concevoir pr vention et curatif dans un continuum plut t qu en opposition La grande majorit des ressources est actuellement consacr e au curatif La LPJ ne semble plus tre une loi d exception Participation sociale autonomie et responsabilit Plus encore il semble bien que l intervention des services sociaux destin s aux jeunes se fasse sans que les communaut s ne soient mises contribution dans la recherche de solution aux probl mes qui affectent les individus qui les composent Que pourrait on faire pour que les communaut s soient davantage impliqu es dans la recherche de solution aux probl mes que rencontrent les jeunes Le second commentaire dans le n cessaire et difficile arbitrage entre une
11. proviennent principalement de constats entendus lors de diverses consultations r alis es par le Conseil aupr s d experts de ces questions Au moment o l ensemble de la soci t qu b coise s appr te r fl chir a la situation des jeunes et celle de leur famille le Conseil juge propos de faire part de l tat de sa r flexion et il est convaincu que le pr sent m moire saura inspirer quiconque s int resse aux jeunes l am lioration concr te de leur situation et de la place qu ils occupent l int rieur de la soci t qu b coise H l ne Morais Pr sidente Conseil de la sant et du bien tre E Trois postulats essentiels orientent le pr sent m moire Le premier postulat une insistance sur les d terminants de la sant et du bien tre Le second postulat tout mettre en uvre afin que le moins possible de jeunes aient recours aux services sociaux Le troisi me postulat offrir des services sociaux courants aux jeunes et leur famille INTRODUCTION Au point de d part du pr sent m moire le Conseil d sire insister sur trois postulats qui dans son approche de la question des jeunes lui servent de leitmotiv C est la lumi re de ces trois postulats qui d terminent la structure m me de la pr sente r flexion et qui teintent les choix et la fa on dont il aborde ses diff rents contenus que l on devrait appr cier le pr sent m m
12. sur le d veloppement local et se confronter la pauvret culturelle Favoriser le d veloppement de l emploi Pour favoriser le d veloppement de l emploi des jeunes il semble n cessaire de revoir en profondeur l organisation du travail Pour parvenir cette fin on sugg re notamment dans le rapport du chantier Relever les d fis de l emploi du Sommet du Qu bec et de jeunesse des ajustements aux lois du travail qui auraient pour effet de clarifier les statuts des travailleurs et travailleuses salari e s et des travailleurs et travailleuses autonomes et d tendre l accessibilit des protections sociales existantes ces derniers et ces derni res 1999 84 85 De plus on voque depuis plusieurs ann es d j l opportunit de favoriser le partage du temps de travail la r duction du temps suppl mentaire et le mentorat qui permettraient d assurer une transmission inter g n rationnelle des connaissances cet gard le patronat les syndicats et l tat en tant qu employeur ont un r le majeur jouer D ailleurs ces suggestions sont elles aussi retenues dans le rapport du chantier Promouvoir une soci t quitable 1999 72 Le Conseil s interroge toutefois sur les r sistances qui emp chent l application de telles mesures et comment elles pourraient tre contr es Au m me titre il faut mener une r flexion sur les cons quences sociales du mode de gestion qui engendre une plus grande pr
13. une soci t quitable t moignent de ce fait Alors qu il a diminu de 50 45 entre 1970 et 1990 pour l ensemble de la population le taux de faible revenu des 15 24 ans a augment de 50 70 1999 20 De m me le taux d assistance sociale des jeunes g s de 18 24 ans est pass de 3 9 en 1975 9 1 en 1998 1999 21 Des carts de plus en plus grands entre les riches et les moins fortun s En regard de l augmentation de la pauvret et surtout de celle des jeunes les transformations observ es sur le march de l emploi jouent videmment un r le d terminant puisque ces derniers moins souvent l abri gr ce des m canismes de protection encaissent le plus durement ces changements Ces transformations sont d une ampleur telle que plusieurs jeunes sont emp ch s de participer pleinement la soci t et ils sont souvent dans l impossibilit d acqu rir une autonomie que pourtant on exige d eux Au c ur de l augmentation de la pauvret les transformations du march de l emploi Deux des causes des On aurait toutefois tort de croire que les transformations observ es sur le transformations march de l emploi sont attribuables uniquement la mondialisation de survenues sur le march l conomie Entre autres il semble qu un nouveau mode de gestion des de l emploi ressources humaines orient sur la souplesse et donc l emploi atypique soit tout auss
14. NCES BIBLIOGRAPHIQUES COMITE JEUNESSE DU MINISTERE DE LA SANTE ET DES SERVICES SOCIAUX Pour une strat gie de soutien du d veloppement des enfants et des jeunes Agissons en complices Qu bec Minist re de la sant et des services sociaux 1998 rapport Cliche COMITE MINISTERIEL SUR LA REDUCTION DES INEGALITES DE SANTE ET DE BIEN ETRE LIEES A LA PAUVRETE Pour r duire les in galit s de sant et de bien tre li es la pauvret Document de consultation Qu bec Minist re de la sant et des services sociaux 1999 CONSEIL DE LA FAMILLE ET DE L ENFANCE Famille et travail deux mondes concilier Qu bec Conseil de la famille et de l enfance 1999 CONSEIL PERMANENT DE LA JEUNESSE Pour l acc s des jeunes une citoyennet pleine et active Qu bec Conseil permanent de la jeunesse 1999 CONSEIL DE LA SANTE ET DU BIEN ETRE La participation comme strat gie de renouvellement du d veloppement social Qu bec Conseil de la sant et du bien tre 1997 CONSEIL DE LA SANTE ET DU BIEN ETRE L harmonisation des politiques de lutte contre l exclusion Qu bec Conseil de la sant et du bien tre 1996 GROUPE D EXPERTS EN ORGANISATION CLINIQUE EN MATIERE JEUNESSE tat de la situation et recommandations au regard des listes d attente en protection de la jeunesse et de l accessibilit aux services la jeunesse en date du 24 juin 1998 rapport du groupe d experts en organisation clinique en mati re de jeune
15. Participation sociale autonomie et responsabilit M moire pr sent a l occasion du Sommet du Qu bec et de la jeunesse la Ministre d tat la Sant et aux Services sociaux Ministre de la Famille et de l Enfance ainsi qu au Ministre d l gu la Sant aux Services sociaux et la Protection de la Jeunesse Ministre responsable du Loisir du Sport et du Plein Air par le Conseil de la sant et du bien tre Mardi 1 f vrier 2000 Table des mati res Avant Propos oeri noer aE EE EEEREN E REEE REVERE EEEE AEE EREE ESSERE Ei I l APO GLICHLON 2 enee eea ne Ten rentre Ne 1 2 Pour une approche fond e sur trois valeurs eeeeeeeeeeerreerr 3 LES TROIS VALEURS PRIVIL GI ES PAR LE CONSEIL DANS SON APPROCHE DE LA QUESTION DES JEUNES riens nues centaine etats EEEE KEE E EEA ESEA seit cash acid ELESNI 4 Premi re valeur la participation sociale ce cccescseseeesceeeeetetsseeeeessenseenees 4 Deuxi me valeur Fadtonomiess sant 6 Troisi me valeur la responsabilit ss 7 CINQ PRINCIPES DE BASE POUR GUIDER L ACTION AUPR S DES JEUNES ssseeeeeeeeseeseees 8 3 El ments de diagnostic et de solution 11 L MENTS DE DIAGNOSTIC ET DE SOLUTION AUTOUR DE TROIS OBJETS DE PREOCCUPATION e ea RS nn E AR te AN E OREN EE 11 Premier objet les conditions de vie des jeunes et de leur famille 11 Deuxi me objet les principaux milieux de vie des jeunes 16 Troisi me o
16. STIC ET DE SOLUTION A ce moment ci de sa r flexion le Conseil articule les l ments du diagnotic qu il fait de la situation des jeunes autour de trois objets de pr occupation La logique d ensemble qui pr side au choix de ces objets et la fa on dont le Conseil les aborde vise faire en sorte que le moins possible de jeunes ne rencontrent de probl mes et aient recours a l intervention qui leur est destin e l ments de diagnostic et de solution autour de trois objets de pr occupation PREMIER OBJET LES CONDITIONS DE VIE DES JEUNES ET DE LEUR FAMILLE Pour am liorer les Pour am liorer les conditions de vie des jeunes il importe de lutter conditions de vie des r solument contre la pauvret D autres l ont d j affirm haut et fort Le jeunes lutter contre la Conseil juge cependant n cessaire d insister nouveau sur cela pauvret particuli rement parce que bien peu de choses dans l actualit nous indique une quelconque am lioration de la situation cet gard Il semble en effet que les carts existant entre les riches et les moins fortun s sont de plus en plus importants Pour un ensemble divers de raisons endettement la fin des tudes pr carit de l emploi r organisation du march du travail etc les jeunes vivent souvent dans la pauvret et se trouvent d savantag s par l cart grandissant dans les revenus Deux exemples puis s m me le contenu du document Promouvoir
17. au d veloppement avant toute chose et qu elle devait avoir un caract re exceptionnel Ilest important de noter aussi que la LPJ voulait apporter une solution au probl me de la judiciarisation de l intervention aupr s des jeunes puisque la majorit des situations susmentionn es qui touchaient les enfants et les jeunes la fin des ann es 1970 d coulaient directement d une ordonnance du tribunal et taient valides pour une p riode ind termin e 19 Un cart entre les vis es de la LPJ et ses effets r els Une perspective individuelle calqu e sur le mod le m dical Une insistance sur la th rapie au d triment de la socialisation le d veloppement et l information Une prise en charge par les intervenants des individus et des probl mes qui les affectent Une difficult a impliquer les familles M moire du Conseil de la sant et du bien tre De toute vidence il existe un cart important entre les vis es de la Loi de la protection de la jeunesse qui devait teinter l ensemble de l intervention des services sociaux qu b cois et ses effets r els On peut mieux comprendre la nature m me de cet cart en formulant deux commentaires principaux qui ne nous m prenons pas correspondent a des choix de soci t Le premier commentaire on a fait reposer l ensemble des services sociaux sur une approche individuelle On dira dans la litt rature sur l
18. avis sur la situation des jeunes Dans sa fa on d aborder et de consid rer ces quatre objets de pr occupation le Conseil accordera une attention toute particuli re l actualisation des postulats sur lesquels le pr sent m moire reposent ainsi qu aux trois valeurs sur lesquelles il fonde son approche de la question des jeunes Premier objet les conditions de vie des jeunes D autres avec le Conseil partagent l objectif de lutter r solument contre la pauvret des jeunes et de leur famille En la mati re le Conseil ne saurait se soustraire une telle r flexion et soutenir qu il faut se pr occuper de l ensemble des jeunes pour viser une r elle am lioration de leur situation Cela tant dit le Conseil doit et ne peut que joindre sa voix ceux qui visent une am lioration de la situation de pauvret dans laquelle se retrouvent trop de jeunes et trop de familles Deuxi me objet la responsabilisation des communaut s l gard de la situation actuelle et du devenir des jeunes Le Conseil est convaincu qu un message clair doit tre envoy l effet que l am lioration de la situation des jeunes d passe le strict mandat du r seau des services sociaux On aura not que dans sa proposition des valeurs pour orienter l intervention aupr s des jeunes le Conseil souligne l importance d une dynamique bi directionnelle des jeunes vers la communaut et de la communaut vers les jeunes pour favoriser leur
19. bjet les services sociaux destin s aux jeunes eee 18 A CONCUSIOM en rando nn E ner On PNR nn 25 R f rences bibliographiques assist s 29 AVANT PROPOS Devant les nombreux d fis que soul ve l int gration des jeunes la soci t qu b coise et ceux qui en retour se posent l ensemble de la soci t pour faire une place aux jeunes devant l tendue des probl mes et des difficult s auxquels les jeunes se heurtent quotidiennement et en vue de mieux se pr parer pour le Sommet du Qu bec et de la jeunesse la ministre de la Sant et des Services sociaux a demand au Conseil de la sant et du bien tre en mai dernier de pr parer son intention un avis sur la question des jeunes et de leur famille Pour parvenir cette fin le Conseil a form parmi ses membres un comit de travail sur cette question Celui ci est compos d Andr Archambault pr sident du comit de Guy Boisjoli de Richard Cloutier de Marie Soleil Renaud et d H l ne Morais pr sidente du Conseil Ce comit a t second par Michel Bernier Lionel Robert et Anne Marie Trudel de la permanence du Conseil A un mois a peine du Sommet du Qu bec et de la jeunesse le Conseil n a videmment pas termin le parcours qui le m nera a pr senter un avis sur cette question Le pr sent m moire se veut plut t un rapport d tape insistant simultan ment sur des l ments de diagnostic et des l ments de solution qui
20. carit de l emploi Cette r flexion doit n cessairement tre faite par tous les acteurs impliqu s D ailleurs un tel d bat est demand par les membres du chantier Relever les d fis de l emploi Le Chantier recommande au gouvernement qu b cois de donner l exemple dans l tablissement des modalit s de conventions de travail avec ses propres employ s afin d amorcer un d bat de soci t sur la situation des travailleurs statut pr caire 1999 58 12 favoriser l entrepreneuriat des jeunes favoriser l conomie sociale S int resser la rentabilit sociale des subventions de l tat l entreprise priv e investir en conciliation travail famille Participation sociale autonomie et responsabilit Par ailleurs titre de soutien la cr ation d emploi des mesures doivent tre prises pour soutenir l entrepreunariat des jeunes Le conseil appuie dans ce sens les recommandations faites dans le rapport du chantier Relever les d fis de l emploi 1999 85 88 Ainsi il pense qu il est important qu une strat gie globale d intervention destin e accro tre la cr ation d entreprises et assurer leur p rennit soit labor e De plus comme l environnement doit tre favorable de tels projets les autorisations requises et les charges administratives devraient tre simplifi es de m me que le soutien financier accru par la bonifi
21. cation du fonds destin au d marrage d entreprises Diverses mesures d accompagnement coaching des jeunes entrepreneurs devraient galement tre mises en place Enfin des mesures sp cifiques dont la modification du r le des CLD et l accroissement de l acc s pour les entreprises d conomie sociale des march s en transformant au sein de la fonction publique notamment les politiques d achat de biens et services doivent tre prises de fa on soutenir l entrepreunariat collectif Le Conseil pense qu il faudrait revoir le soutien financier de l tat aux entreprises d conomie sociale de mani re ce que le d veloppement de ces entreprises soit ax sur des objectifs de cr ation d emplois de qualit et bien r mun r s et qu il vise des objectifs de rentabilit qui soient r alistes compte tenu des exigences de temps particuli res qu ils posent Aux yeux du Conseil ces initiatives sont porteuses de changement dans la mesure o elles respectent des objectifs de d mocratisation de partage de la richesse et de participation des citoyens la prise en charge des communaut s Finalement au m me titre que l tat s int resse la rentabilit des organismes d conomie sociale il devrait lorsqu il subventionne les entreprises priv es s assurer de favoriser un plus grand d veloppement de l emploi et se pr occuper de la rentabilit sociale de ses investissements Plus g n ralement le Conseil pense qu il
22. ccasionn s par la compartimentation et le manque de continuit De plus si l on veut sortir l intervention de l approche r siduelle et l inscrire dans les communaut s et les principaux milieux de vie des jeunes l encore la concertation devient un l ment incontournable Pourtant la lumi re des observations que nous avons formul es pr c demment la prudence s impose Deux principaux commentaires peuvent tre formul s Premi rement si l on peut comprendre l avantage d une plus grande concertation entre les deux principaux dispensateurs de services la 22 Avant de penser une meilleure concertation passer en revue les pratiques Instaurer un leadership Participation sociale autonomie et responsabilit jeunesse dans le r seau de la sant et des services sociaux les CLSC et les centres jeunesse on ne doit toutefois pas envisager une int gration de l ensemble des services dont ceux dispens l ext rieur du r seau dans les organismes communautaires La plus grande int gration des services qui en constitue l objectif souhait et souhaitable ne doit pas conduire une mainmise du r seau institutionnel sur les organismes communautaires La cr ativit du r seau communautaire doit tre pr serv e en m me temps qu elle peut constituer une source d inspiration pour le r seau institutionnel De plus on ne peut envisager une telle int gration sans craindre que ne s tende
23. ctures Des correctifs doivent tre apport s l o l offre de services s est progressivement amenuis e Au terme de cet examen une injection compensatoire de budgets dans le d veloppement de services sociaux g n raux devrait viser corriger une trajectoire d engorgement des services de deuxi me ligne De fa on plus sp cifique il semble d ores et d j que de plus amples moyens devraient tre fournis afin de renforcer la capacit des CLSC en mati re d intervention aupr s des jeunes offrir des services de support aux jeunes et aux familles offrir des services aux 16 18 ans faire en sorte que la protection de la jeunesse soit un des services et non le principal de la gamme des services sociaux offerts aux jeunes et leur famille De plus le Conseil se pr occupe des pratiques des services sociaux et plus particuli rement de la place qu occupe aujourd hui la Loi de la protection de la jeunesse dans les services sociaux qu b cois Il se questionne a savoir dans quelle mesure cette place est attribuable un facteur conjoncturel savoir les compressions budg taires dont nous venons de parler ou encore un facteur structurel c est dire la conception m me que se fait le Qu bec de la protection de la jeunesse et des moyens qu elle n cessite Quatri me objet des indicateurs et des objectifs de participation sociale des jeunes Le Conseil est conscient que divers minist res ou organisme
24. e galement une forme de participation sociale En cons quence elle se manifeste d abord l int rieur du lien existant entre l individu sa famille et ses proches Elle prend ensuite forme dans les relations entre l individu et ses diff rents milieux de vie que sont l cole le milieu de travail la vie communautaire etc Finalement la relation entre l individu et sa collectivit traduit elle aussi un aspect de la participation sociale CSBE 1997 4 La participation sociale ne se r duit donc nullement l insertion en emploi ce qui lui conf re une importance particuli re dans le cadre de la pr sente r flexion En r sum tous les individus et surtout les jeunes ont besoin de b n ficier d un lieu auquel ils peuvent s identifier bref ils ont besoin d un endroit o ils peuvent se sentir quelqu un Tous ont besoin d tre partie prenante d un collectif et d entretenir des relations significatives avec les autres Les jeunes trouvent dans cette appartenance un groupe le soutien dont ils ont parfois besoin et la possibilit de se sentir utiles en aidant les autres leur tour Mais on comprend vraiment l importance de la participation sociale des jeunes quand on examine les effets n gatifs associ s son absence la d saffiliation sociale Les comportements individuels et ax s uniquement sur un mode de survie qui caract risent certaines manifestations de d saffiliation sociale mettent parfois en
25. e est tributaire la fois de caract ristiques des individus mais aussi des conditions de vie qui pr valent Finalement la responsabilit que d montrent les jeunes est directement d termin e par celle que l ensemble de la collectivit d montre leur endroit M moire du Conseil de la sant et du bien tre Passons maintenant en revue les trois valeurs sur lesquelles le Conseil fonde son approche de la question des jeunes Les trois valeurs privil gi es par le Conseil dans son approche de la question des jeunes PREMIERE VALEUR LA PARTICIPATION SOCIALE Au cours des derniers mois le Conseil a fait de la participation sociale le fer de lance de la r flexion du Forum sur le d veloppement social qu il a organis Dans le cadre des travaux pr paratoires ce forum il a notamment insist sur certaines facettes de la participation sociale qui mettent en vidence l utilit de cette derni re dans le cadre d une r flexion sur les jeunes Le Conseil disait notamment de la participation sociale qu elle implique par sa nature m me un change r ciproque entre l individu et la collectivit et elle soul ve la fois les d licates questions relatives la contribution de chaque individu la soci t et de la place qui lui est faite CSBE 1997 3 4 La participation sociale marque et traduit l appartenance des individus une collectivit laquelle ils s identifient et laquelle
26. e la notion de responsabilit l gard des jeunes sont nombreuses et importantes Cing principes de base pour guider l action aupr s des jeunes En cons quence des valeurs propos es pour aborder la question des jeunes s il fallait d j proposer des principes d action partir desquels on devrait guider l intervention aupr s des jeunes le Conseil proposerait les cinq principes suivants le jeune est le principal acteur de son d veloppement et il doit disposer des ressources et du soutien qui lui sont n cessaires la famille joue un r le primordial dans le d veloppement des jeunes et elle doit disposer des ressources et du soutien qui lui sont n cessaires les communaut s doivent disposer des ressources n cessaires afin d offrir leur soutien aux jeunes et leur famille Participation sociale autonomie et responsabilit lorsque des interventions d aide aux jeunes sont n cessaires elles doivent tre r alis es avec les parents et la famille et ce dans les milieux de vie o volue le jeune et dans le respect des diversit s personnelles familiales et culturelles lorsque des interventions d aide aux jeunes sont n cessaires elles doivent tre effectu es de fa on pr coce avec c l rit diligence intensit et continuit elles doivent tre adapt es aux caract ristiques et aux conditions de vie des jeunes de leurs parents et de leur famille 3 ELEMENTS DE DIAGNO
27. e parenth se sur la loi de la protection de la jeunesse M moire du Conseil de la sant et du bien tre participation sociale et devenir des citoyens a part enti re Les connaissances actuelles indiquent que l cole pourrait faire plus afin de faire en sorte que les jeunes s y reconnaissent davantage le d crochage scolaire en est probablement le meilleur t moin Cette situation inspire deux r flexions au Conseil Premi rement comment l cole peut elle mieux jouer son r le R pondre cette question n cessite de questionner et de revoir la relation que les jeunes entretiennent avec l cole Comment d velopper leur sentiment d appartenance face l cole Comment faire en sorte que l cole devienne plus qu un endroit o les jeunes vont acqu rir des connaissances qui leur seront utiles le moment venu d int grer le march du travail A ce sujet les jeunes eux m mes les parents et le personnel enseignant doivent se sentir interpell s Deuxi mement l cole est elle le seul lieu de l apprentissage qui m rite d tre reconnu socialement Comment les autres milieux de vie peuvent ils mieux jouer leur r le Comment accr diter d autres modes d insertion que l cole TROISIEME OBJET LES SERVICES SOCIAUX DESTINES AUX JEUNES De nombreux rapports se sont int ress s au cours des derni res ann es des facettes fort diff rentes de la situation des jeunes ou de l interventi
28. e sujet qu on a opt socialement pour une approche r siduelle en ne s int ressant qu aux individus pr sentant un malfonctionnement plut t que sur une approche d veloppementale o on met en place des structures et des investissements susceptibles de faire en sorte que peu d individus d veloppent des probl mes En ce sens on pourrait dire sans crainte de se tromper qu on a fait reposer l ensemble des services sociaux sur une perspective emprunt au mod le m dical Au fond on pouvait s attendre en toute logique du syst me de services sociaux destin s aux jeunes qu il se consacre la fois la socialisation et au d veloppement des jeunes la th rapie aupr s de ceux qui rencontrent des probl mes particuliers et l acc s une information de toute sorte pour l ensemble des jeunes et leur famille Toutefois la couleur donn ce syst me inscrivait d s ses origines une insistance sur la th rapie et tout ce qui l accompagne diagnostic traitement et pronostic Deux inqui tudes souvent exprim es illustrent les effets n gatifs de ce choix Une prise en charge par les intervenants des individus et des probl mes qu ils rencontrent La situation des services sociaux destin s aux jeunes semble marqu e par une tendance de fond l effet que les intervenants prennent en charge les individus et les probl mes qui les affectent On a peine voir comment les enfants les jeunes et leurs parents exercent un
29. enir l apparition des probl mes que connaissent les jeunes Or la petite enfance a fait l objet d investissements importants au cours des derni res ann es et des structures ont t mises en place avec la transformation des garderies en centres de la petite enfance Toutefois peut on parler de pr vention sans que ne soient consentis de nouveaux efforts pour v ritablement offrir une stimulation efficace aux enfants en milieux d favoris s Certains d entre ces derniers ont des besoins de stimulation et d encadrement plus importants De la m me mani re si le manque de places se fait sentir dans l ensemble des milieux son impact est ressenti de fa on d autant plus cruelle qu en milieu d favoris les enfants qui ne peuvent avoir acc s aux services de garde vivent souvent dans un environnement familial moins stimulant Dans cette perspective le d veloppement de places dans les centres la petite enfance ne devrait il pas tre acc l r particuli rement dans les milieux d favoris s Cet engagement de l tat qu b cois dans la pr vention en petite enfance devrait toutefois s inscrire dans une d marche plus large et inclure les parents Le Conseil l instar du Comit minist riel sur la r duction des in galit s de sant et de bien tre li es la pauvret septembre 1999 croit donc en la n cessit d largir la pr vention en offrant galement des services aux familles qui sont des entit s socia
30. ent On met en place des mesures afin de responsabiliser les ch meurs et les assist s sociaux face a leur situation et aux moyens de l am liorer Le secteur de l intervention des services sociaux destin s aux jeunes ne fait pas exception et on y tente par tous les moyens de responsabiliser les jeunes et leurs parents face aux probl mes que vivent les premiers A titre d exemple la Loi de la protection de la jeunesse repose essentiellement sur la reconnaissance du fait que l enfant est le premier agent de son d veloppement et que les parents sont les premiers responsables de ce dernier Paradoxalement il est ind niable que le simple fait d adopter cette loi signifie aussi que collectivement nous sommes responsables de la protection et du d veloppement de tous les enfants sur le territoire qu b cois Les v nements survenus r cemment chez nos voisins du Sud montrent bien la pertinence d une r flexion sur la responsabilit dans le cas des jeunes En effet apr s la tuerie dans une cole secondaire aux tats Unis certains ont m me t jusqu questionner la responsabilit des parents des jeunes meurtriers Si le Conseil est en d saccord avec cette fa on de poser la question de la responsabilit dans le cas des jeunes il n entend pas aborder tous les l ments de cette question fort complexe Dans le contexte du pr sent m moire la notion de responsabilit prend une saveur toute particuli re surtout lorsqu
31. et et permettre tous de pleinement participer socialement l tat doit faire confiance aux communaut s locales et favoriser leur d veloppement La pauvret rappelons le induit un d ficit important de participation et m me une d saffiliation sociale Lutter contre elle ne saurait donc se limiter la cr ation d emploi ni un soutien financier Si l emploi favorise g n ralement la participation sociale en ins rant les individus dans des r seaux qui font souvent d faut aux personnes vivant dans la pauvret CSBE 1997 13 le fait d appartenir une communaut dynamique peut galement jouer ce r le et en bout de ligne diminuer les effets m me mat riels cuisines collectives par exemple du manque de revenus cet gard les communaut s peuvent tre de moteurs conomiques importants et susciter la cr ation d emplois A ce titre les Conseils r gionaux de d veloppement et les Centres locaux de d veloppement sont des voies porteuses de changements d autant plus int ressantes que les jeunes y seront admis et que les discussions seront teint es par leurs pr occupations Par ailleurs faire confiance aux communaut s c est aussi soutenir les initiatives locales et donc les organismes du milieu A ce titre il semble urgent que soient revues les modalit s de financement de ces derniers afin de leur assurer un r el soutien qui soit diff renci selon leur statut d organismes communautaires ou interm
32. hent Une approche qui rec le un grand potentiel parce qu elle permet la mise en relation les r alit s individuelles et les r alisations collectives POUR UNE APPROCHE FONDEE SUR TROIS VALEURS On peut aborder la question des jeunes de maintes fa ons Par exemple on peut se concentrer sur les probl mes particuliers que rencontrent les individus de ce groupe d age en s effor ant de quantifier leur occurrence en d montrant leur gravit et leur ascendance sur les conditions de vie des jeunes et en imaginant des solutions permettant de r soudre ces probl mes D autres abordent cette question sous l angle du syst me de services sociaux destin s aux jeunes ou plus globalement de l intervention qui leur est destin e Si le Conseil reconna t le m rite et la valeur de chacune de ces facons d aborder la question des jeunes il ne s inspire dans le cas pr sent ni de l une ni de l autre Il aborde plut t la question des jeunes sous l angle de leur participation sociale de l acquisition de leur autonomie et de la responsabilit individuelle et collective l gard de leur situation et de leur devenir Cette fa on de faire en continuit avec La politique de la sant et du bien tre traduit le souhait que l ensemble des Qu b coises et des Qu b cois entretiennent l gard des jeunes Ne souhaitent ils pas que les jeunes aient une place et un r le jouer en soci t Ne souhaitent ils
33. i responsable des changements qu on observe Une pr carisation des emplois des jeunes Pour favoriser le d veloppement de l emploi des jeunes il faut revoir l organisation du travail mettre en place des solutions d j connues r fl chir aux cons quences sociales de la pr carit M moire du Conseil de la sant et du bien tre L emploi pr caire au del d imp ratifs conomiques est souvent consid r comme pratique dans un contexte o l organisation du travail formalis e dans les conventions collectives par exemple impose un cadre de travail ressenti par plusieurs employeurs comme trop rigide Les jeunes d aujourd hui sont donc confront s non seulement la pauvret li e au manque d emploi mais galement la pr carit et l incertitude lorsqu ils r ussissent gagner leur vie Les conditions d emplois peuvent conduire la pauvret mat rielle mais galement pour d autres qui ne sont pas statistiquement pauvres une pauvret sociale Pour lutter contre la pauvret des jeunes pour am liorer leur conditions de vie il semble bien que l on doive agir sur plusieurs fronts simultan ment en l absence d une solution facile et toute faite Il faut agir sur le d veloppement de l emploi s int ressant autant leur nombre qu leur qualit assurer un soutien ceux qui ne peuvent en occuper un miser
34. iciper socialement qu on puisse imaginer si les individus ne peuvent pas compter sur les conditions minimales leur permettant de satisfaire leurs besoins essentiels ces efforts resteront vains Il est difficile d imaginer participer socialement de se sentir partie prenante d une collectivit lorsque la faim nous tenaille et quand on a peine combler ses besoins essentiels De la m me mani re pour participer socialement les jeunes doivent tre en mesure d acqu rir une autonomie face leurs principales conditions de vie que sont le revenu la scolarit l emploi l h bergement et le transport Ces conditions de vie des jeunes et de leur famille apparaissent comme un des principaux d terminants de leur tat de bien tre Inversement la d t rioration des conditions de vie et les difficult s qu elle engendre pour l acquisition de l autonomie semblent aller de pair avec certaines formes de d saffiliation sociale qui se posent souvent comme les seules r ponses viables une situation o les individus doivent d abord et avant tout assurer leur survie et r pondre leurs besoins essentiels principalement parce que les structures d int gration sociale ne parviennent pas jouer leur r le de fa on ad quate Certaines formes de d saffiliation sociale ont aussi comme corollaire une certaine d solidarisation En effet pour qui voit se d t riorer ses conditions de vie il est facile et parfaitement normal de poi
35. ils ont le sentiment d apporter une contribution reconnue Une facette importante de la participation sociale On comprendra mieux la port e et l tendue de la notion de participation sociale en pr cisant ce que le Conseil entend par collectivit Aux yeux du Conseil on ne saurait r duire d une quelconque fa on cette derni re l tat et aux institutions publiques elle recouvre les communaut s dans leur ensemble La participation sociale n est donc pas uniquement l affaire des individus de I Etat et de ses institutions mais elle d pend aussi entre autres des entreprises priv es et des organismes communautaires Une pr cision importante relativement la participation sociale Outre le fait que la participation sociale permet de se pr occuper simultan ment de la place que les jeunes sont susceptibles d occuper dans la soci t de m me que de celle que la soci t pr voit pour eux elle rev t un int r t particulier dans le cadre d une r flexion sp cifique sur les jeunes dans le contexte actuel pour deux raisons principales Examiner la question des jeunes sous l angle de la participation sociale permet de mener une r flexion qui s adresse tous les jeunes et qui ne fait aucune exception en choisissant de se pencher davantage sur une client le ou une autre Le fait de miser sur la participation sociale pour aborder la question des jeunes permet de contourner une difficult a laquel
36. ir compte du revenu disponible et de la capacit de remboursement 1999 Outre le soutien financier l tat doit galement intervenir directement sur les conditions de vie des personnes et des jeunes vivant dans la pauvret de fa on minimiser l impact de celle ci Le logement est par exemple un secteur important puisse qu il touche un besoin essentiel En ce sens le Conseil estime qu il est important qu on consente des investissements dans la promotion et le d veloppement d exp riences de logement social pour les jeunes de m me qu il faudrait favoriser dans le cadre de partenariats entre les organismes de d veloppement la Soci t d habitation du Qu bec la Soci t d hypoth que et de logement les offices municipaux d habitation et les groupes communautaires d di s a la jeunesse l int gration de jeunes en difficult dans des exp riences de coop ratives d habitation 14 La pauvret induit un d ficit de participation sociale Les CRD et les CLD des pas dans la bonne direction Il faut aussi soutenir les initiatives locales Il faut laisser une marge de man uvre aux initiatives locales La formation personnelle et la transmission des comp tences au c ur de la lutte contre la pauvret culturelle Participation sociale autonomie et responsabilit Miser sur une strat gie de d veloppement local Le Conseil est convaincu que pour lutter contre la pauvr
37. le se confronte quiconque s int resse aujourd hui cette question soit celle de d finir ce qu il entend par la jeunesse Cette difficult s explique par les distinctions l gales qui sont faites de la jeunesse et qui ne semblent plus correspondre parfaitement a la r alit sociale par les diff rences notables dans les d coupages qui sont propos s par les diff rents acteurs intervenants aupr s des jeunes par le fait que l on semble de moins en moins savoir quand se termine la jeunesse et parce qu on assiste un clatement des parcours de vie des jeunes Une r flexion qui s adresse tous les jeunes La participation sociale un concept multiples facettes La participation sociale un besoin commun a l ensemble des jeunes Les effets n gatif de l absence de participation sociale la d saffiliation sociale Le risque de d saffiliation sociale est amplifi aujourd hui par certains changements sociaux Participation sociale autonomie et responsabilit D autre part la participation sociale rev t un int r t particulier en raison du fait qu elle prend diverses formes travail r mun r investissement humain et financier dans une entreprise ou dans un projet communautaire entraide et b n volat engagement dans les institutions d mocratiques etc Elle prend aussi des formes plus informelles ainsi l implication dans sa propre famille constitu
38. les en soi et qui sont pour reprendre l expression consacr e plus que la somme des membres qui la composent Il faudrait proc der la mise sur pied prioritairement en milieu d favoris de v ritables centres d ducation et de services aux familles ayant des enfants Comit minist riel sur la r duction des in galit s de sant et de bien tre li es la pauvret 1999 16 L cole L importance de l cole comme milieu de vie des jeunes dicte que l on s y int resse de fa on toute particuli re On peut videmment le faire sous l angle de l ad quation qui existe entre la formation qu elle prodigue et les besoins exprim s par le march du travail Ce faisant il faut cependant tenir aussi compte du fait que l cole n est plus consid r e par plusieurs jeunes comme un moyen s r d am liorer ses conditions de vie En cons quence ne doit on pas aussi se questionner sur les autres modes d apprentissage et d acquisition des connaissances Plus fondamentalement l cole est un milieu de vie fort important pour les jeunes Tous sont l galement tenus de la fr quenter jusqu 16 ans et la majorit y vivent leur premi re exp rience de vie de citoyen Dans cette perspective on doit donc se demander dans quelle mesure l cole constitue un milieu de vie o les jeunes peuvent faire l exp rience de la 17 L intervention destin e aux jeunes une pr occupation de longue date Un
39. n des jeunes et des enfants M moire du Conseil de la sant et du bien tre Outre le fait que les parents doivent pouvoir disposer de comp tences parentales pour jouer ad quatement leur r le de premiers responsables du d veloppement de leur s enfant s on ne peut d cider d agir aupr s des enfants en dehors des familles sans galement offrir aux parents les services et le soutien dont ils ont besoin pour assumer pleinement leur r le Faire autrement c est renier le r le des parents et accentuer leur pauvret sociale DEUXIEME OBJET LES PRINCIPAUX MILIEUX DE VIE DES JEUNES Le Conseil estime important de questionner les diff rents milieux de vie des jeunes que sont la famille l cole les milieux de travail et les communaut s dans leur ensemble en regard des opportunit s qu ils offrent de participer socialement Le Conseil juge que l on devrait pour chacun de ces milieux et pour les diff rentes tapes de la vie des jeunes se doter d indicateurs pr cis de leur participation sociale et tablir des objectifs atteindre auxquels la soci t dans son ensemble devrait souscrire En regard de la pr sente r flexion le Conseil estime que trois milieux de vie m rite une attention toute particuli re c est dire la famille les centres de la petite enfance et l cole La famille La famille est videmment le tout premier lieu de socialisation des enfants et des jeunes Ces derniers y font
40. nter du doigt ceux qui se tirent mieux d affaire De m me on constate une tendance consid rer ceux qui rencontrent des difficult s comme les seuls et uniques responsables de leur situation comme si celle ci n tait pas en partie d termin e par les conditions socio conomiques La d saffiliation sociale et la d solidarisation constituent des dangers qui guettent l ensemble de la soci t pour qui retient la participation sociale et l acquisition de l autonomie comme des facteurs de r ussite sociale une telle situation est fort pr occupante La responsabilit une notion de tous les d bats La responsabilit une notion pr sente dans toute r flexion sur les jeunes Une notion utile pour clairer la question des jeunes particuli rement celle des services sociaux qui leur sont destin s Une responsabilit positive Une responsabilit n gative Participation sociale autonomie et responsabilit TROISIEME VALEUR LA RESPONSABILITE Le Conseil se pr occupe de la question des jeunes sous l angle des conditions qui facilitent de leur part et de la part de la collectivit une plus grande responsabilit face a leur situation actuelle et a leur devenir On utilise aujourd hui la notion de responsabilit 4 toutes les sauces On affirme ne m nager aucun effort afin de responsabiliser les communaut s de mani re ce qu elles assument leur d veloppem
41. oire Premi rement le Conseil reconna t et met en application le fait que la sant et le bien tre de la population ne sont pas l affaire exclusive du syst me de services de sant et des services sociaux que le Qu bec s est donn au cours des derni res ann es Au contraire c est la un fait largement reconnu ils sont pour beaucoup d termin s par les conditions de vie par l int gration sociale des individus et par la capacit de ces derniers et des communaut s qu ils forment d exercer un contr le ad quat sur leur environnement et leur destin e Deuxi mement en cons quence directe de ce premier l ment la soci t qu b coise dans son ensemble doit tout mettre en uvre afin que le moins possible de jeunes ne se retrouvent dans une situation telle qu ils doivent recourir au syst me des services sociaux La place accord e dans le pr sent m moire aux conditions de vie ainsi qu au r le que jouent et sont susceptibles de jouer les diff rents milieux de vie des jeunes t moigne de la volont du Conseil de s inscrire dans une telle perspective Troisi mement lorsque des jeunes et leur famille ont besoin d aide ils devraient pouvoir avoir acc s des services sociaux courants r pondant leurs besoins et en aucun cas la Loi de la protection de la jeunesse ne devrait constituer la porte d entr e du r seau des services sociaux En formulant ce troisi me postulat de la sorte le Conseil s inscrit
42. on des services sociaux qui leur est destin e Leur importance relative et la renomm e dont ils jouissent aujourd hui t moignent de l int r t que l on porte cette question C est ainsi qu on a tent de mettre le jeune et l enfant au centre des pr occupations de l ensemble de la soci t rapport Bouchard de lutter contre l approche judiciarisante de notre syst me d intervention rapport Jasmin de mettre la protection de la jeunesse au c ur de nos pr occupations rapport Harvey et qu on a insist sur la n cessaire mise en place d une culture de l intersectorialit dans l intervention destin s aux jeunes rapport Cliche On comprendra facilement qu un avis du Conseil sur la question des jeunes ne peut faire l conomie d une r flexion sur l intervention destin e aux jeunes et sur le syst me des services sociaux qu b cois De la m me mani re il est tout aussi in vitable quiconque consulte des experts de la question des services sociaux destin s aux jeunes ou prend connaissance d un rapport ou d une recherche portant sur la question de se retrouver confront de nombreuses inqui tudes Avant de passer en revue ces inqui tudes il convient dans un premier temps de s int resser la Loi de la protection de la jeunesse et plus particuli rement du contexte g n ral l int rieur duquel elle a t adopt e Cela se justifie facilement En effet le forum sur les jeunes en
43. on l appose l intervention des services sociaux destin s aux jeunes Une telle r flexion soul ve deux questionnements principaux Dans la logique de l intervention des services sociaux destin s aux jeunes que signifie exactement tre responsable La responsabilit que l on reconna t aux jeunes et leurs parents signifie t elle que l on reconnaisse que l implication des parents et des enfants est absolument n cessaire et qu elle est un ingr dient indispensable pour la protection et le d veloppement des enfants Signifie t elle que l intervention destin e aux jeunes doit tout faire pour favoriser cette responsabilit Cela signifie t il que cette intervention est con ue de mani re pauler le jeune et sa famille Est ce plut t dire au contraire que si le jeune ne parvient pas se d velopper il doit en assumer une part de responsabilit comme toutes les personnes responsables de leurs actes Est ce dire que si la famille ne parvient pas assurer la protection et le d veloppement de ses enfants 7 Une distinction d importance et non seulement s mantique Une responsabilit collective l gard du d veloppement des enfants M moire du Conseil de la sant et du bien tre elle en est responsable au sens quasi juridique du terme Est ce a dire qu on devrait les bl mer si tel est le cas au m me titre que l on tend bl mer les parents des jeunes meurt
44. p ril la contribution des individus au d veloppement de la collectivit quand ce n est pas le d veloppement de la communaut tout court Ce risque se trouve aujourd hui exacerb par la r organisation du march du travail pr carisation de l emploi mobilit du travail et des travailleurs d veloppement du travail autonome etc par la paup risation des familles et par le fait que les principaux modes d insertion des jeunes dans les r seaux sociaux ne semblent plus jouer leur r le de fa on aussi efficace L acquisition de l autonomie un pr alable l insertion sociale Le d fi des jeunes acqu rir leur autonomie face leurs conditions de vie Des effets n gatifs de la d t rioration des conditions de vie De la d saffiliation sociale et de la la d solidarisation M moire du Conseil de la sant et du bien tre DEUXIEME VALEUR L AUTONOMIE Le Conseil se pr occupe de la question des jeunes a la lumi re des conditions qui leur permettent d acqu rir leur autonomie c est dire la capacit d exercer un certain contr le sur leur vie d assumer par eux m mes la r ponse leurs besoins et d exercer librement leurs choix Il s agit la en quelque sorte d une fa on compl mentaire et n cessaire d aborder la question de la participation sociale En effet une collectivit quelle qu elle soit aura beau mettre en place toutes les occasions de part
45. pas qu ils disposent des moyens de le faire et qu ils se sentent responsables envers une soci t qui son tour agit de mani re responsable l gard de l ensemble de ses membres commencer par les plus jeunes Les trois valeurs sur lesquelles le Conseil fonde son approche de la question des jeunes ne sont certes pas ind pendantes les unes des autres Au contraire on pourrait m me affirmer qu elles se chevauchent que leurs fronti res respectives ne sont pas d coup es avec pr cision et qu elles sont dans un dialogue constant les unes avec les autres C est pour cette raison qu elles doivent tre consid r es simultan ment Aux yeux du Conseil cette approche de la question des jeunes rec le un potentiel ind niable Elle permet en particulier d analyser la situation dans laquelle ces derniers se trouvent aujourd hui en d passant la simple num ration des probl mes qu ils rencontrent tout en laissant entrevoir des l ments de solution qui se traduiraient en une plus grande int gration sociale des jeunes Son attrait principal r side dans le fait qu elle permet de mettre en relation les r alit s individuelles et les r alisations collectives La participation sociale des jeunes ne peut se comprendre en la r duisant la simple volont des individus de s int grer ou non la soci t elle d pend aussi pour beaucoup de la place qu on leur r serve socialement De m me l acquisition de l autonomi
46. probl mes sociaux Les probl mes de comportement semblent de plus en plus souvent trouver une solution gr ce une prescription de Ritalin Devant la raret des ressources on traite de plus en plus les jeunes ayant fait une tentative de suicide par une m dicamentation La m dicamentation des probl mes sociaux appara t comme un succ dan moins co teux et plus rapide que l intervention sociale et communautaire Cette situation ne semble pas recevoir l attention qu elle m rite par les institutions qu elle concerne il faut y rem dier Une disparition des services aux 16 18 ans En d pit de l universalit des services sociaux destin s aux jeunes il semble de plus en plus difficile pour les jeunes de 16 18 ans d avoir acc s de tels services lorsqu ils rencontrent des probl mes particuliers En effet entre le moment o la fr quentation de l cole n est plus obligatoire au Qu bec c est dire 16 ans et celui o le jeune atteint la majorit soit 18 ans et devant les r ticences des services sociaux s int resser des jeunes de plus de 16 ans plusieurs de ces derniers se retrouvent dans ce qu il est convenu de nommer un no man s land Une exigence de concertation sans cesse r affirm e mais la recherche de son mode d emploi Aux yeux du Conseil on ne peut que reconna tre la n cessit d une plus grande concertation entre les intervenants afin de r duire les effets d sastreux o
47. re li es la pauvret 1999 79 Conseil de la famille et de l enfance 1999 La fiscalit et le soutien collectif A un autre niveau l tat doit s assurer que la fiscalit est le moteur v ritable d une plus grande quit en mati re de r partition de la richesse Si les revenus du travail ne peuvent sortir qu une partie des gens de leur pauvret mat rielle les autres doivent tre assur s d un soutien collectif suffisant cet gard le Conseil estime que les bar mes de la s curit du revenu devraient tre revus la hausse afin qu ils puissent couvrir ad quatement l ensemble des besoins cet gard on pourrait m me questionner la pertinence d instaurer un revenu de base pour tous les citoyens Par ailleurs certaines mesures contribution parentale et l obligation de participer un parcours d insertion en emploi devraient tre examin es afin de v rifier si elles n ont pas des effets ind sirables Notons galement que l endettement tudiant participe l appauvrissement des jeunes qui comme nous l avons mentionn connaissent des difficult s d insertion en emploi Le Conseil soutien les propositions pr sent es par le chantier Parfaire le savoir et la formation 1999 58 portant sur le programme de remise de dette et le seuil d admissibilit au Programme de remboursement diff r De plus le Conseil estime que les modalit s de remboursement devraient tre revues de fa on ten
48. riers de Colorado Est ce dire qu on peut pointer sur eux un doigt accusateur et leur imposer d emprunter ce que l on consid re tre le droit chemin La distinction que l on peut faire entre ces deux acceptions de la notion de responsabilit n est pas uniquement d ordre s mantique Une intervention articul e selon l une ou l autre de ces fa ons de concevoir la responsabilit risque de prendre une couleur particuli re Dans un cas une intervention bas e sur une acception positive de la responsabilit peut avoir une dimension collective tr s proche par sa nature m me de la solidarit et impliquer un partage de la responsabilit Dans l autre cas une intervention ax e sur une acception juridique de la responsabilit peut pr senter un c t culpabilisant et m me avoir un caract re punitif Que signifie pour une communaut tre responsable de la protection et du d veloppement des jeunes Dans la logique des services sociaux qu b cois a t on donn les ressources et les moyens aux institutions concern es de mani re ce qu elles soient responsables du d veloppement des enfants La collectivit est elle plus responsable dans un sens positif que ne le sont les jeunes et leur famille Peut on attendre de la part des parents et des enfants qu ils soient responsables au sens moral et positif du terme sans d abord montrer que nous le sommes collectivement On le voit les questions que soul v
49. s pour orienter leur action laborent leur propre lecture de la r alit des jeunes Il ne s agit videmment pas de dupliquer ces op rations mais dans la mesure du possible de s en servir comme un effet de levier En lien avec les valeurs qu il privil gie pour penser l intervention aupr s des jeunes le Conseil est convaincu qu un effort doit tre fait pour fournir une lecture de la r alit des jeunes qui soit congruente avec ces valeurs et qui en m me temps fournisse un instrument pour l action En vue de favoriser une plus grande participation sociale des jeunes de d velopper leur autonomie et de favoriser leur responsabilit il faut bien videmment d velopper des pratiques qui vont dans cette direction mais en plus il faut pouvoir mesurer les r sultats de ces pratiques Poss der de telles mesures peut d ailleurs aider orienter les pratiques Le Conseil examinera plus fond l opportunit de se doter de tels 26 Participation sociale autonomie et responsabilit indicateurs en proposera s il y a lieu une d finition pr liminaire ainsi que les conditions pour les laborer plus fond Pour chacun de ces objets de pr occupation un projet de faisabilit sera soumis la prochaine r union du Conseil pr vue pour la fin mars en vue de faciliter la r alisation dans les plus brefs d lais d un avis du Conseil de la sant et du bien tre sur la question des jeunes 27 REFERE
50. se en place d une dynamique qui commence par une vraie remise en question du syst me d intervention aupr s des jeunes De plus elle commande l instauration d un leadership tant de comp tence que politique afin que les enjeux suscit s par de tels d bats puissent tre d pass s et les v ritables objectifs l am lioration de la situation des jeunes atteints Comme bien d autres avant lui le Conseil se voit dans l obligation pour illustrer le diagnostic et les l ments de solution qui pr c dent de r aliser un portrait des diff rentes r alit s de la jeunesse qu b coise afin de bien situer l ensemble de sa r flexion Le Conseil voit cependant dans ce passage oblig l occasion d ajouter une plus value aux connaissances que nous avons g n ralement de la situation des jeunes D une part orient de fa on illustrer plus directement deux volets de langle de prise que le Conseil se donne sur la question des jeunes la 23 Un portrait ax sur la participation sociale et l acquisition de l autonomie M moire du Conseil de la sant et du bien tre participation sociale et l acquisition de l autonomie le portrait que se propose de faire le Conseil pourrait s av rer un moyen privil gi de bien saisir les probl mes que rencontrent les jeunes Il pourrait aussi permettre plus facilement d imaginer des l ments de solution adapt s ces derniers et m me permettre de se doter d indicate
51. sse Qu bec Minist re de la sant et des services sociaux 1998 GROUPE D EXPERTS POUR LES JEUNES EN DIFFICULTE Un Qu bec fou de ses enfants rapport du groupe de travail pour les jeunes Qu bec Minist re de la sant et des services sociaux 1991 HEBERT BENOIT PAUL ET PAULINE GINGRAS La pauvret plus qu une question de revenus in CONSEIL DE LA SANTE ET DU BIEN ETRE Forum sur le d veloppement social La participation comme strat gie de renouvellement du d veloppement social Qu bec Gouvernement du Qu bec 1996 MINISTERE DE LA SANTE ET DES SERVICES SOCIAUX La politique de la sant et du bien tre Qu bec Gouvernement du Qu bec 1992 SECRETARIAT DU SOMMET DE LA JEUNESSE ET DU QUEBEC Parfaire le savoir et la formation Rapport du chantier Qu bec Gouvernement du Qu bec 1999 M moire du Conseil de la sant et du bien tre SECRETARIAT DU SOMMET DE LA JEUNESSE ET DU QUEBEC Promouvoir une soci t quitable Rapport du chantier Qu bec Gouvernement du Qu bec 1999 SECRETARIAT DU SOMMFT DE LA JEUNESSE ET DU QUEBEC Relever les d fis de l emploi rapport du chantier Qu bec Gouvernement du Qu bec 1999 30
52. tection de la jeunesse semble de moins en moins justifi puisque le recours celle ci est en voie de devenir le principal moyen d obtenir des services particuli rement ceux de r adaptation 21 Une judiciarisation plus pr sente que jamais La m dicamentation des probl mes sociaux un succ dan a l intervention sociale et communautaire Les 16 18 ans dans un no man s land des services sociaux La concertation un l ment incontournable de l am lioration de l intervention des services sociaux Une int gration des services l int rieur du r seau des services sociaux seulement M moire du Conseil de la sant et du bien tre Une judiciarisation de l intervention des services sociaux Malgr la volont explicite de la Loi de la protection de la jeunesse on constate toujours une trop importante judiciarisation de l intervention aupres des jeunes Si certains cas doivent n cessairement passer par le juridique on a du mal 4 comprendre comment on se retrouve dans une situation o advenant l impossibilit de prouver au sens l gal du terme que le d veloppement d un jeune ou d un enfant est compromis aucun soutien ne soit mis la disposition de la famille en question Une m dicamentation des probl mes sociaux Dans sa forme actuelle l intervention aupr s des jeunes semble de plus en plus marqu e par une certaine m dicamentation des
53. urs et d objectifs auxquels l ensemble de la soci t qu b coise pourrait souscrire D autre part le portrait que veut faire le Conseil des diff rentes facettes de la r alit des jeunes pourrait diff rer l g rement ou de fa on importante de portraits similaires que l on pourrait faire des jeunes de certaines r gions ou de certaines localit s qu b coises Or en r alisant ce portrait le Conseil pourrait inciter ces r gions et ces localit s en faire autant lorsque cela n a pas t fait 24 4 CONCLUSION Quatre objets de pr occupation que le Conseil poursuivra Mettre en application les valeurs et les postulats du pr sent m moire Agir avec d autres pour organiser une lutte contre la pauvret Un message clair l am lioration de la situation des jeunes d passe le strict mandat du r seau des services sociaux Le r le des principaux milieux de vie des jeunes Au terme de ce premier parcours qui permet au Conseil de la sant et du bien tre de r pondre a la demande que lui formulait la Ministre de la sant et des services sociaux de lui soumettre ainsi qu au ministre d l gu a la jeunesse le r sultat de sa r flexion sur les jeunes dans le cadre des travaux pr paratoires au Sommet sur le Qu bec et les jeunes le Conseil d sire pr ciser quatre objets de pr occupation que le Conseil poursuivra en vue de compl ter l laboration d un
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