SENATE SÉNAT - Parlement du Canada
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1. SENATE S NAT POLITIQUES SUR LA SANT DE LA POPULATION ENJEUX ET OPTIONS Quatri me rapport du Sous comit sur la sant des populations du Comit s natorial permanent des affaires sociales des sciences et de la technologie Pr sident L honorable Wilbert J Keon Vice pr sident L honorable Lucie P pin Avril 2008 This document is available in English Disponible sur l internet Parlementaire wWww parl gc ca Travaux des Comit s S nat Rapports 39 l gislature 2i me session TABLE DES MATI RE ORDREDE RENVOI S Se Or ee Re Re ne i MEMBRES En MR TN NN Rte a a a ii PROPOS DU SOUS COMIT so11155111 10011115111 1rstttttstnt tsetse erroe nt nssn oe trrs onnes 1 QU ENTEND ON PAR SANT DE LA POPULATION eme 3 QUELS SONT LES D TERMINANTS DE LA SANT eeeeeieiieeereeeerereeese 4 QUELLE EST L INCIDENCE DES D TERMINANTS DE LA SANT 6 QUELLE EST L AMPLEUR DES DISPARIT S EN MATI RE DE SANT AU CANADA penecan naa R E A R A n A E 7 D veloppement de la petite enfance ns ummnnnanedimtlanndimniiiennetf 7 Revenu et situation socio conomique 55e se ons nd een anse des 8 Niveau instruction iorn ennaii iia naa RAA T A AE AS e Reais 8 Contexte g o or phigUl soninn a i a a a si ie aiast 9 Situation des AMOC ONES EE SERRE E E NT EE E 9 DENE ale e E a A A A tn 10 Autre Sneen a TO e 10 POURQUOI LES GOUVERNEMENTS2. Dr Hillel Goelman directeur Senior Scholar Human Early Learning Partnership HELP Dr Michael Kramer directeur scientifique Institut du d veloppement et de la sant des enfants et des adolescents Stuart Shankar professeur 33 ORGANISATION Manitoba M tis Foundation Ralliement national des M tis Ralliement national des M tis Ralliement national des M tis Minist re de la Sant de C B Manitoba M tis Foundation Institut de la sant des Autochtones Pauktuutit Inuit Women of Canada Association des femmes autochtones du Canada Indigenous People s Health Research Centre Inuit Tapiriit Kanatami i Dre Judy Bartlett directrice du David Chartrand ministre de la Marc LeClair conseiller national Dr Evan Adams m decin conseil NOM TITRE DATE DE NODE COMPARUTION FASCICULE 31 05 2007 4 31 05 2007 4 31 05 2007 4 01 06 2007 5 01 06 2007 5 01 06 2007 5 01 06 2007 5 01 06 2007 5 01 06 2007 5 01 06 2007 5 president Centre autoctone de la sant et du bien tre et professeure agr g e D partement des sciences de la sant communautaire Facult de m decine Universit du Manitoba Sant du ministre de la Sant Rosemarie McPherson porte parole national des femmes de la Nation m tisse en sant autochtone Bureau du m decin hygi niste en chef Dre Judy Bartlett directrice du Centre autoctone de la sant
3. des engagements fermes Est ce qu un tel examen constitue le meilleur moyen pour le gouvernement f d ral de favoriser la mise en oeuvre d une politique sur la sant de la population ou est il pr f rable d adopter une autre approche Le cas ch ant quelle doit tre cette approche Option se fixer des buts en mati re de sant Des buts des objectifs et des cibles concrets et mesurables sont des l ments essentiels d une strat gie sur la sant de la population Ils permettent de bien 16 cerner les domaines devant faire l objet d une attention particuli re de d terminer les donn es recueillir et les indicateurs suivre d tablir des rep res de mesurer les progr s et d en faire rapport Dans les pays que le Sous comit a tudi s certains buts et cibles visaient des r sultats pr cis en mati re de sant par exemple r duction de la mortalit et de la morbidit tandis que d autres taient plut t ax s sur l adoption de modes de vie sains seuls quelques pays comme l Angleterre et la Su de se sont fix des objectifs de r duction des disparit s en mati re de sant Au Canada entre 1989 et 1998 chaque province a nonc des buts en mati re de sant qui d s la fin des ann es 1990 ont t abandonn s En 2005 les ministres de la Sant f d ral provinciaux et territoriaux ont adopt des buts en mati re de sant au Canada qui jusqu maintenant ne se sont p
4. tirer parti des ressources D ailleurs la participation de divers groupes de la soci t civile a t reconnue comme tant un l ment essentiel du succ s des politiques intersectorielles visant les d terminants de la sant qui ont r ussi au niveau tant local que national Il n y a pas de mod le unique pour favoriser l action intersectorielle mais il existe des exemples de r ussites dont le gouvernement peut s inspirer comme les Ententes sur le d veloppement urbain et l Initiative nationale pour les sans abri 22 Pour favoriser l intervention intersectorielle le gouvernement du Royaume Uni a cr des bureaux r gionaux qui r unissent de nombreux minist res sous un seul toit la Saskatchewan et Terre Neuve et Labrador ont tabli des structures r gionales ext rieures aux minist res de la Sant qui semblent avoir r ussi promouvoir la collaboration et les partenariats Le Manitoba a adopt un cadre pour le d veloppement conomique communautaire afin d orienter l laboration de politiques et de programmes provinciaux Cuba les polycliniques r ussissent toucher les collectivit s et les mettre contribution pour promouvoir la sant pr venir la maladie et favoriser le diagnostic pr coce Ces cliniques r parties l chelle du pays sont dot es d quipes multidisciplinaires m decins infirmi res psychologues travailleurs sociaux dentistes orthophonistes etc Elles entretiennen
5. La port e des disparit s en mati re de sant est particuli rement bien tay e en Angleterre et en Nouvelle Z lande Par ailleurs l Australie la Finlande la Norv ge et la Su de ont instaur des programmes nationaux de recherche sur les disparit s en mati re de sant et sur l effet des interventions gouvernementales visant am liorer la sant de la population Comment le Canada se compare t il ces pays du point de vue de la collecte du suivi et du compte rendu des r sultats et des disparit s en mati re de sant Selon les t moignages recueillis par le Sous comit le Canada poss de de solides donn es sur l tat de sant de la population selon chaque d terminant et sur les disparit s en mati re de sant Au niveau national l Initiative sur la sant de la population canadienne Statistique Canada et l Agence de la sant publique du Canada sont des sources d information fiables et il existe aussi au niveau provincial plusieurs sources utiles d indicateurs de sant et de renseignements sur les disparit s en mati re de sant 12 comme le Manitoba Population Health Data Repository Community Accounts Terre Neuve et Labrador et la B C Health and Wellness Survey Ces sources d information sont des atouts qui peuvent faciliter le d veloppement des connaissances et des preuves cibl es n cessaires pour faire avancer le dossier de la sant de la population De fa on g n rale toutefois
6. s dans les ann es 1990 l incidence de la tuberculose chez les Premi res nations tait au moins sept fois plus lev e que dans l ensemble du Canada e Le taux de suicide chez les jeunes des Premi res nations est cinq sept fois plus lev que chez leurs pairs non autochtones Chez les jeunes Inuits il est onze fois plus lev k Statistique Canada Tableau 102 0511 Esp rance de vie table de mortalit abr g e la naissance et 65 ans selon le sexe Canada provinces et territoires donn es annuelles 2004 2005 Initiatives sur la sant de la population canadienne Am liorer la sant des Canadiens Une introduction la sant en milieu urbain ICIS 2006 TE e sp cw_page PG 471 F amp cw_topic 471 amp cw_rel AR_1217 F Ibid Am liorer la sant des Canadiens 2004 7 Ibid Ibid Agence de la sant publique du Canada Sexe e Les femmes vivent six ans de plus que les hommes mais sont plus susceptibles de souffrir de maladies chroniques et d avoir des limitations d activit s long terme En ce qui concerne les effets de la pauvret la probabilit de survie jusqu l ge de 75 ans tait de 68 6 chez les hommes des quartiers les plus ais s en 1996 et de seulement 53 4 chez les hommes des quartiers les plus d favoris s Dans le cas des femmes ces m mes probabilit s s levaient respectivement 79 7 et 73 T e Le taux de tabagisme chez certains groupes de f
7. Cependant ces programmes et services ne sont pas coordonn s et int gr s de mani re r duire les disparit s en mati re de sant La premi re solution consisterait ce que le gouvernement f d ral et les dirigeants autochtones coordonnent et int grent les activit s des diff rents minist res et organismes qui se chargent des programmes et services visant les Canadiens autochtones afin d laborer et d appliquer une strat gie f d rale sur la sant de la population Qui devrait tre le chef de file et quels m canismes 24 faudrait il utiliser pour assurer la participation active des dirigeants autochtones l laboration et la mise en uvre de cette strat gie La gamme des programmes et services f d raux offerts aux groupes autochtones varie en fonction de leur statut des accords n goci s des comp tences des obligations d coulant des trait s et des d cisions politiques certains programmes sont r alis s par les gouvernements autochtones eux m mes ou con us pour compl ter d autres programmes provinciaux territoriaux et autochtones Est ce que ces politiques devraient tre coordonn es de concert avec les autorit s autochtones l chelon local r gional et national afin d am liorer leur coh rence en vue d am liorer leur effet global sur la sant de la population et de r duire les disparit s en mati re de sant entre les Canadiens autochtones et les autres Est ce que les communaut s
8. Lex Baas directeur de la sant des populations James Frankish professeur et directeur Pegeen Walsh directrice Pr vention des maladies chroniques Laura Pisko Bezruchko directrice principale de la planification Dr Andrew Pipe directeur m dical Centre de pr vention et r adaptation Glenda Yeates pr sidente directrice g n rale Keith Denny g rant a l int rim Noralou Roos professeur facult de m decine Jim Ball directeur g n ral initiatives strat giques Yves Giroux directeur int rimaire Politique sociale Sally Thornton affaires indiennes et Sant 36 DATE DE NODE COMPARUTION FASCICULE 05 12 2007 pe 11 12 2007 p 12 12 2007 2 12 12 2007 2 06 02 2008 3 06 02 2008 3 06 02 2008 3 13 02 2008 3 13 02 2008 3 13 02 2008 3 27 02 2008 3 27 02 2008 3 27 02 2008 3
9. Sous comit s natorial sur la sant des populations Le S nat du Canada Ottawa Ontario Canada K1A 0A4 Courriel SOC AFF SOC sen parl gc ca T l copieur 613 947 2104 QU ENTEND ON PAR SANT DE LA POPULATION L expression sant de la population n est pas nouvelle mais il est tonnant de constater qu elle n a toujours pas de d finition internationalement reconnue Lorsqu il est question de politiques et d approches visant am liorer la sant et diminuer les disparit s en mati re de sant l expression couramment utilis e au Canada est sant de la population en Su de c est la notion de sant publique qui a cours alors qu en Finlande on parle de sant dans l ensemble des politiques Au Canada nous utilisons habituellement l expression d terminants de la sant tandis que la Commission des d terminants sociaux de la sant de l OMS dirig e par Sir Michael Marmot parle pour sa part de d terminants sociaux de la sant de disparit s en mati re de sant et d in galit s sanitaires notre avis il est essentiel que les d cideurs les lus et le public aient une compr hension commune et claire de ces notions pour que le sens de l expression sant de la population soit mieux compris et qu une intervention soit possible pour r duire les disparit s en mati re de sant Dans le pr sent document et tout au long de l t
10. autochtones qui en sont capables pourraient jouir d un plus grand pouvoir dans l utilisation des ressources dont elles disposent afin d am liorer les conditions sociales conomiques et culturelles locales et produire un meilleur bilan de sant Les gouvernements provinciaux et territoriaux ont des responsabilit s en mati re de sant de la population autochtone C est ce que souligne clairement l Accord de Kelowna de 2005 un ambitieux plan d cennal visant combler l cart entre les Canadiens autochtones et non autochtones dans des domaines comme l ducation le logement et l infrastructure la sant et les d bouch s conomiques tous des d terminants essentiels de la sant Que peuvent faire les gouvernements f d ral provinciaux et territoriaux s par ment et ensemble afin de combler l cart qui s pare les peuples autochtones du reste de la population Option adopter une approche par tape l gard de la mise en uvre d une strat gie sur la sant de la population autochtone Au lieu d opter pour une approche globale le gouvernement f d ral pourrait concentrer sa strat gie sur des d terminants particuliers Par exemple pour briser le cycle de la pauvret et du pi tre tat de sant qui existe dans de nombreuses communaut s autochtones il faudra se pencher sur trois des d terminants fondamentaux 25 de la sant soient le revenu l ducation et le logement Comment faut il mo
11. en mati re de sant chez les Canadiens Si bon nombre de personnes en bonne sant peuvent esp rer vivre longtemps et confortablement il reste que beaucoup de gens qui pourraient tre en bonne sant ne le sont pas M me si le nombre de personnes en mauvaise sant se r partit sur l ensemble de la population il est disproportionnellement lev chez certains groupes comme les Autochtones ainsi que les personnes et familles faible revenu Voici quelques exemples D veloppement de la petite enfance e Un stress intensif et prolong dans la petite enfance peut perturber le d veloppement c r bral et compromettre le fonctionnement des syst mes nerveux et immunitaires Les enfants qui grandissent dans des conditions malsaines sont pr dispos s prouver des difficult s scolaires et d adaptation sociale et avoir toutes sortes de probl mes de sant plus tard au cours de leur vie notamment des maladies coronariennes de l hypertension du diab te de type2 et des probl mes de toxicomanie et de sant mentale e Les enfants immigrants autochtones et faible revenu de m me que ceux qui vivent dans des collectivit s rurales et loign es risquent plus que d autres de conna tre un mauvais d part dans la vie L loignement la non disponibilit et le co t trop lev sont autant d obstacles importants qui g nent l acc s des programmes d ducation de la petite enfance tout comme les barri res
12. ext rieur ou des situations sur lesquelles les principaux int ress s ont fort peu de prise mais qui peuvent tre am lior es gr ce la mise en uvre de politiques gouvernementales bien con ues e Une politique sur la sant de la population ou une approche en mati re de sant de la population s entend d une politique gouvernementale qui vise am liorer la sant de la population et r duire les disparit s en sant par l adoption de mesures concert es qui tiennent compte de tout l ventail de d terminants qui influent sur la sant Une telle approche exige une intervention intersectorielle c est dire une coordination et une collaboration entre divers intervenants e L intervention intersectorielle en mati re de sant de la population rev t deux dimensions l une horizontale et l autre verticale La dimension horizontale fait intervenir diff rents secteurs comme l ducation la sant l environnement etc l int rieur d une m me administration une telle approche est dite interminist rielle ou pangouvernementale La dimension verticale suppose une concertation de secteurs d intervention diff rents chelons gouvernementaux par exemple les gouvernements f d ral provinciaux territoriaux r gionaux et locaux ou municipaux S allient des groupes des institutions et des organismes de la collectivit L intervention intersectorielle est fructueuse lorsque tous les
13. les donn es et l information actuellement accessibles comportent encore d importantes lacunes en particulier en ce qui concerne l tat de sant et les disparit s en mati re de sant chez les Autochtones Le Canada fait bonne figure au chapitre de la recherche sur la sant de la population comme en t moignent les travaux financ s ou r alis s au niveau national par les Instituts de recherche en sant du Canada les Centres nationaux de collaboration en sant publique l Initiative sur la sant de la population canadienne Sant Canada et l Agence de la sant publique du Canada ainsi qu au niveau provincial par le Centre d laboration et d valuation de la politique des soins de sant du Manitoba l Institut de la sant publique du Qu bec l Institut de recherche sur le travail et la sant de l Ontario la Saskatchewan Population Health and Evaluation Research Unit et d autres organismes semblables Y a t il moyen et y a t il lieu de faire plus Option largir et enrichir la base de donn es sur la sant de la population Nous avons besoin de donn es et d informations plus exhaustives et plus fiables pour mieux comprendre les facteurs qui influent sur la sant de la population au Canada La nature des liens entre la sant et ses d terminants est complexe et 1l faut plus qu un simple indicateur de la situation socio conomique d usage courant comme le revenu le niveau d instruction ou l emp
14. nn 24 Option adopter une approche par tape l gard de la mise en uvre d une strat gie sur la sant de la population autochtone 25 Option renforcer l apprentissage entre pairs dans les populations autochtones 26 Enjeu 4 Nourrir la volont politique 27 Option sensibiliser le publie ssssmahmnnnan shine amilanntiiennaten 27 Option mobiliser et mettre contribution les secteurs autres que celui de la sant EE T EEIE E E VEA A E A EN 28 Option d gager un consensus chez les principaux intervenants sur les mesures DHOTUAITES usine interet a a a aa a a 29 Le Comit aimerait remercier les membres du personnel suivants qui ont travaill fort la pr paration du rapport De la Biblioth que du Parlement Odette Madore analyste Michael Toye analyste Laura Corbett consultante Bev Nickoloff consultante De la Direction des comit s Jos e Th rien greffi re du Comit 1 session de la 39 l gislature Barbara Reynolds greffi re du Comit 2 session de la 39 l gislature Louise Pronovost adjointe administrative 1 session de la 39 l gislature Tracy Amendola adjointe administrative 2 session de la 39 l gislature ORDRE DE RENVOI Extrait des Journaux du S nat le mardi 20 novembre 2007 L honorable s nateur Keon propose appuy par l honorable s nateur Watt Que le comit s natorial permanent des a
15. participants chaque chelon en sortent gagnants QUELS SONT LES D TERMINANTS DE LA SANT Les d terminants de la sant renvoient des facteurs individuels socio conomiques et environnementaux Voici une liste des d terminants de la sant qui sont recens s dans les ouvrages canadiens e D veloppement de la petite enfance Les exp riences v cues durant la p riode pr natale et la petite enfance ont d importants effets sur la sant le mieux tre et la capacit d adaptation pendant tout le reste de la vie e Niveau d instruction Le niveau de sant s am liore avec le niveau de scolarit Plus on est instruit plus on a de chances d avoir un emploi et de le garder et plus on a l impression d avoir un contr le sur sa vie autant d l ments cl s d une bonne sant e Emploi et conditions de travail Outre l incidence vidente que peuvent avoir des conditions de travail dangereuses le fait d tre au ch mage ou sous employ le stress li au travail et le manque de contr le sur ses conditions de travail sont autant de facteurs qui minent la sant e Revenu et situation sociale L tat de sant s am liore mesure que l on s l ve dans l chelle des revenus et dans la hi rarchie sociale La prosp rit est certes importante mais la r duction des disparit s de revenus c d la r partition quitable de la richesse l est encore plus pour la sant de la pop
16. renvoy s au Comit Que le Comit soumette son rapport final au plus tard le 30 juin 2009 et qu il conserve tous les pouvoirs n cessaires pour diffuser ses conclusions dans les 180 jours suivant le d p t du rapport final Apr s d bat la motion mise aux voix est adopt e MEMBRES Les s nateurs suivants ont particip l tude du Sous comit sur la sant des populations concernant l interpellation au sujet du Politiques sur la sant de la population perspective internationale L honorable Wilbert Joseph Keon pr sident du Comit L honorable Lucie P pin vice pr sidente du Comit Les honorables s nateurs Bert Brown Catherine S Callbeck Ethel M Cochrane Joan Cook Joyce Fairbairn C P Membres d office du Comit Les honorables s nateurs Hervieux Payette C P ou Claudette Tardif et Marjory LeBreton C P ou G rald J Comeau Autres s nateurs ayant particip de temps en temps cette tude Les honorables s nateurs Art Eggleton C P Jim Munson et Hugh Segal ii PROPOS DU SOUS COMIT En f vrier 2007 au cours de la 1 session de la 39 l gislature le Sous comit sur la sant des populations du Comit s natorial permanent des affaires sociales des sciences et de la technologie a re u du S nat le mandat d examiner l incidence des multiples facteurs et situations qui contribuent la sant de la population canadienne collectivement appel s d terminan
17. DEVRAIENT ILS METTRE EN UVRE DES POLITIQUES SUR LA SANT DE LA POPULATION iisessee001e1111ssees 11 QUELS SONT LES ENJEUX EXAMINER ET QUELLES SONT LES OPTIONS QUI S OFFRENT NOUS mener 12 Enjeu 1 Faire le suivi des r sultats obtenus en mati re de sant et soutenir la recherche sur les interventions visant am liorer la sant de la population 12 Option largir et enrichir la base de donn es sur la sant de la population 13 Option investir davantage dans la recherche sur la sant de la population et am liorer l application des Connaissances nina mbinnsiier 14 Enjeu 2 R orienter la politique du gouvernement 15 Option effectuer un examen interminist riel des d penses a n 16 Option se fixer des buts en mati re de sant 16 Option exiger une tude d impact sur la sant 17 Option mettre en uvre une strat gie f d rale sur la sant de la population 19 Option tablir un cadre de politique f d rale provinciale territoriale sur la sant de la population rt antenne int 21 Option renforcer l action intersectorielle et mettre les collectivit s contribution EEEE N EEE E EIE Re or E E ES TA 22 Enjeu 3 Mettre en uvre une strat gie sur la sant de la population autochtone cosi uni un EE aA E EEA E aaia 23 Option mettre en uvre une strat gie globale sur la sant de la population tochton ineca na e M PRE CN a e
18. alth Policy and Management Universit York Agence de sant publique du Canada Kunin Lunenfield Applied Research Centre Agence de sant publique du Canada Agence de sant publique du Canada NOM TITRE 39 l gislation 1 session L honorable Monique B gin P C commissaire Ronald Labont chaire de recherche du Canada sur la mondialisation contemporaine et l galit en mati re de sant Dr John Millar directeur g n ral Surveillance de la sant des populations et contr le des maladies Dennis Raphael Professor Jim Ball directeur Division du d veloppement et des partenariats Direction des politiques strat giques Direction g n rales des politiques strat giques des communications et des services g n raux Sholom Glouberman scientiste associ Maura Ricketts directrice g n rale par int rim Bureau de la pratique en sant publique Pratique en sant publique et op rations r gionales Dr Sylvie Stachenko administrateur en chef adjoint de la sant publique Direction 31 DATE DE COMPARUTION 22 02 2007 28 02 2007 28 02 2007 28 02 2007 21 03 2007 21 03 2007 21 03 2007 21 03 2007 ORGANISATION Statistique Canada Institut de la sant publique et des populations Sant et politiques sociales dans le monde Universit McGill Agence de sant publique du Canada Affaires indiennes e
19. aluer le r le des politiques relevant 17 d autres secteurs que celui de la sant dans la promotion et la protection de la sant et prendre en compte les consid rations li es la sant dans l laboration de politiques l chelle du gouvernement La Su de et la Nouvelle Z lande ont eu recours des mesures l gislatives en mati re de sant publique afin de garantir que l tude d impact sur la sant fasse partie int grante des processus gouvernementaux alors qu en Angleterre la formule a t pr n e mais jamais mise en oeuvre En 1997 le m moire sur la sant de la population recommandait notamment au Cabinet f d ral d appliquer l tude d impact sur la sant aux politiques et aux programmes f d raux De la m me fa on nombre de provinces pr conisent le recours l tude d impact sur la sant et plusieurs rapports provinciaux ont recommand que toutes les pr sentations au Cabinet soient assorties d une tude d impact sur la sant Pour l instant seul le Qu bec est dot d une loi exigeant que soit valu l impact sur la sant des projets de lois et de r glements Le Sous comit estime que l tude d impact sur la sant pourrait tre consid r e comme un premier pas vers l laboration d une politique sur la sant de la population puisqu elle permettrait de mieux comprendre comment la plupart des politiques publiques influent d une mani re ou d une autre
20. as traduits en strat gie nationale ou en interventions mesurables De plus aucune cible nationale de r duction des disparit s en mati re de sant n a t fix e Or le Sous comit est d avis que l tablissement de buts peut aider mobiliser les ressources afin d appuyer les initiatives en sant de la population suivre les progr s accomplis et en faire rapport ainsi qu acc l rer l laboration d indicateurs de la sant et de syst mes d information sur la sant Au moment d laborer sa politique sur la sant de la population le gouvernement f d ral doit il noncer clairement des buts des objectifs et des cibles pr cis Quels buts objectifs et cibles seraient les plus utiles pour fa onner les politiques destin es r duire les disparit s en mati re de sant Ces buts et cibles doivent ils tre nonc s dans un texte de loi comme en Su de Faut il adopter de nouvelles lois ou est il possible d inscrire les buts et cibles n cessaires dans les lois existantes Existe t il des solutions non l gislatives qui conviendraient mieux Option exiger une tude d impact sur la sant L tude d impact sur la sant ou valuation des incidences sur la sant est un processus bien tabli et couramment utilis dans bon nombre des pays que le Sous comit a tudi s Elle sert des fins diverses notamment examiner les d terminants de la sant ainsi que les disparit s v
21. chtones au Canada DIRE LITE ECRRREEER 32 ORGANISATION Organisation nationale de la sant autochtone ONSA Universit de la Colombie Britannique D partement de psychologie Organisation nationale de la sant autochtone ONSA Universit de Toronto Observatoire Vieillissement et Soci t OVS Minist re de la sant de la Nouvelle cosse Agence de sant publique du Canada Division du vieillissement des a n s Association canadienne de g rontologie The CHILD Project Instituts de recherche en sant du Canda Council of Early Child Development NOM TITRE DATE DE NODE COMPARUTION FASCICULE O T Mark Buell gestionnaire Politiques et communications 02 05 2007 3 02 05 2007 3 02 05 2007 3 02 05 2007 3 16 05 2007 4 16 05 2007 4 16 05 2007 4 16 05 2007 4 30 05 2007 4 30 05 2007 4 30 05 2007 4 Dr Michael J Chandler professeur l Universit de la Colombie Britannique et chercheur m rite des Instituts de recherche en sant du Canada et de la Fondation Michael Smith pour la recherche en sant Carole L Lafontaine directrice g n rale int rimaire Dr Kue Young professeur d partement des services de sant publique Dr Andr Davignon fondateur Valerie J White directrice ex cutive secr tariat des a n s Margaret Gillis directrice Mark Rosenberg professeur l Universit Queen s
22. cole Les personnes en bonne sant sont plus productives et leur productivit accrue stimule son tour la croissance conomique Des citoyens en bonne sant et actifs au sein de leur collectivit contribuent renforcer la coh sion sociale Une population en bonne sant all ge les d penses gouvernementales au titre du soutien du revenu des services sociaux des soins de sant et de la s curit Autrement dit la sant conomique du Canada est tributaire de la sant de sa population La sant ne doit pas uniquement tre per ue comme un actif cl du d veloppement conomique Dans notre pays hautement civilis la sant pour tous doit coup s r tre un objectif social prioritaire et une responsabilit de la soci t dans son ensemble La sant est un besoin humain fondamental et par cons quent un droit humain fondamental Elle est essentielle au bon fonctionnement des individus et des soci t s Il convient donc de chercher la pr server tout au long des diff rentes tapes de la vie allant de la conception l enfance et de l ge adulte la vieillesse Au del des motivations conomiques nous croyons que les gouvernements ont l obligation morale de favoriser l instauration de conditions sociales et conomiques de nature encourager les citoyens et les collectivit s cr er et maintenir les conditions n cessaires pour que tous les citoyens vivent en bonne sant Ce d fi de taille ne peu
23. culturelles auxquelles se heurtent les enfants autochtones et immigrants lorsque les programmes offerts sur place leur intention ne sont pas culturellement adapt s ou se donnent dans une autre langue que la leur Elyzabeth Gyorfy Dyke Social Determinants of Health in Canada Initiative sur la sant de la population canadienne ICIS 8 novembre 2005 http secure cihi ca cihiweb en downloads SDOH_Sept_2005 pdf L hon Margaret Norrie McCain J Fraser Mustard et Stuart Shanker Early Years Study 2 Putting Science into Action Council for Early Child Development 2007 http www founders net fn news nsf 24157c30539cee20852566360044448c 5e0d29958d2d7d04852572ab 005ad6a6 OpenDocument Agence de la sant publique du Canada Revenu et situation Socio conomique En 2005 15 de l ensemble des Canadiens vivaient dans la pauvret et les in galit s de revenu allaient en s accentuant Les riches vivent plus longtemps que les pauvres et ont moins tendance souffrir de maladies chroniques d ob sit et de d tresse psychologique Un enfant canadien sur cinq a un poids cliniquement insuffisant la naissance ce qui accro t les risques qu il prouve des probl mes de sant et de d veloppement plus tard dans sa vie Les enfants de faible poids de naissance issus de milieux ais s restent toutefois avantag s du point de vue du d veloppement par rapport aux enfants de poids de naissance normal iss
24. de personnalit et pouvoirs relatifs attribu s par la soci t selon que l on est un homme ou une femme peuvent tous influer sur la sant Les femmes par exemple risquent davantage d tre victimes d agressions sexuelles ou physiques de gagner un revenu moindre et d lever seules leurs enfants et sont aussi plus expos es aux accidents MTS etc e Culture La race l ethnicit et le bagage culturel ont une incidence sur la sant de la population parce qu ils accro ssent la vuln rabilit aux risques auxquels les membres d un groupe sont collectivement expos s e Services de sant Les services de sant notamment ceux qui visent prot ger et promouvoir la sant pr venir la maladie et restaurer la sant et le fonctionnement de l organisme chez les personnes affaiblies par la maladie des blessures ou d autres causes contribuent aussi pour beaucoup la sant de la population Inspir de 1 Sant Canada Pour une compr hension commune Une clarification des concepts cl s de la sant de la population Document de travail d cembre 1996 http www phac aspc gc ca ph sp ddsp docs commune index html et 2 Centre de collaboration nationale des d terminants de la sant Determinants of Health 2007 http www nccdh ca node 27 QUELLE EST L INCIDENCE DES D TERMINANTS DE LA SANT Selon certaines tudes la sant de la population d pendrait 15 de facteurs biologiq
25. difier les politiques et les programmes actuels dans ces domaines Une autre approche par tape possible consisterait am liorer l acc s une alimentation saine dans les communaut s isol es l heure actuelle le programme f d ral Aliments poste couvre une partie du co t du transport d aliments p rissables nutritifs vers des collectivit s isol es du Nord Malgr cette subvention un r gime alimentaire nutritif co te environ deux fois plus cher dans les communaut s isol es du Nord que dans le sud du Canada un fardeau tr s lourd tant donn les niveaux relativement lev s de ch mage de sous emploi et de pauvret dans bon nombre de ces communaut s Par comparaison les r glements provinciaux d un bout l autre du pays veillent uniformiser le prix de l alcool et une bouteille co te le m me prix qu elle ait t achet e dans le nord ouest de l Ontario ou Ottawa Or il est plus logique d uniformiser le prix des aliments pour les enfants que le prix de l alcool Faut il bonifier le programme Aliments poste Quelles autres mesures permettraient d am liorer l acc s des aliments nutritifs dans les collectivit s loign es Option renforcer l apprentissage entre pairs dans les populations autochtones M me si la situation d ensemble est grave l tat de sant des groupes autochtones n est pas toujours pire que celui des autres Canadiens En effet de nombreuses collect
26. e gouvernementale est cibl e et int gr e plus les chances que la sant et sa r partition voluent dans la bonne direction sont grandes De plus l examen international du Sous comit donne penser que le leadership des plus hautes instances notamment des organismes centraux est essentiel au succ s d une approche pangouvernementale en mati re de sant de la population Le Royaume Uni est un exemple de collaboration interminist rielle fructueuse le comit du Cabinet vis regroupe une dizaine de minist res et examine les initiatives transsectorielles visant am liorer la sant et r duire les disparit s en mati re de sant Il y a eu une tentative semblable au Canada en 1997 quand le gouvernement f d ral a donn son aval au m moire du Cabinet sur la sant de la population la proposition mettait contribution 18 minist res et d signait Sant Canada comme responsable principal Malheureusement la coordination interminist rielle des activit s a chou en raison des importantes compressions budg taires qui ont entrav sa mise en uvre Seul Sant Canada a mis en pratique l examen des programmes et des projets selon la perspective de la sant de la population Ce qu il faut retenir de cet chec c est qu un engagement officiel de la part du gouvernement est un premier pas dans la bonne direction mais 1l doit tre assorti d un financement durable et pr visible afin d assurer une action interm
27. emmes augmente un rythme inqui tant tout comme ses effets long terme en particulier le cancer et les maladies respiratoires et cardiovasculaires Les parents seuls principalement des femmes les fournisseurs de soins non r mun r s les homosexuels les bisexuels et les transgenres risquent aussi particuli rement de voir leur sant compromise Autres e Sur une p riode de huit ans 1994 1995 2002 2003 les immigrants r cents de pays non europ ens taient deux fois plus susceptibles que les Canadiens de naissance de signaler une d t rioration de leur tat de sant malgr le fait qu ils taient g n ralement en meilleure sant leur arriv e au Canada que les Canadiens n s ici e Les personnes qui n ont pas de contr le sur leurs conditions de travail sont plus susceptibles de d velopper des maladies cardiovasculaires et d en mourir e Le tabagisme l ob sit un niveau de stress lev un revenu familial d ficient et un faible sentiment d appartenance la collectivit ont tous des effets nuisibles importants sur la sant Le Sous comit croit qu il est inacceptable qu un pays privil gi comme le Canada continue tol rer de telles disparit s en mati re de sant Notre d fi consiste trouver des moyens pour am liorer la sant de tous les Canadiens pour qu elle soit comparable celle des plus en sant sans disticntion d origine ethnique ou de situation socio con
28. ent f d ral devrait soutenir des campagnes d information et mener des campagnes de sensibilisation du public sur l ampleur et le co t des in galit s en mati re de sant Quel r le les m dias doivent ils jouer pour aider le public mieux comprendre l id e de sant de la population Quels devraient tre les principaux partenaires dans les efforts d ploy s pour modifier Lattitude du public envers la sant et les disparit s Option mobiliser et mettre contribution les secteurs autres que celui de la sant M me si les d terminants de la sant touchent de nombreux secteurs l examen de la situation f d rale provinciale territoriale et internationale r alis par le Sous comit montre que le secteur de la sant occupe toujours une place pr dominante dans une approche ax e sur la sant de la population Pourtant les mod les qui r ussissent le mieux mettent contribution tout un ventail de secteurs Une des grandes forces des polycliniques Cuba est leur capacit int grer la sant l ducation les services sociaux les sciences et le transfert des connaissances dans la prestation de services au niveau des soins primaires En d autres mots les politiques de tous les secteurs doivent jouer un r le en vue d am liorer la sant de la population Chaque secteur doit aussi participer activement d s le d but si l on veut aboutir la r duction des disparit s en mati re de sant Existe
29. es disparit s en mati re de sant ou d une mani re plus g n rale d une strat gie globale sur la sant de la population Comment le Canada peut il transformer ces connaissances en mesures concr tes en mati re de sant de la population tous les chelons gouvernementaux Est ce que l actuel R seau de sant publique est une tribune efficace pour discuter des politiques sur la sant de la population Faudrait il r activer le Comit consultatif f d ral provincial territorial sur la sant de la population afin qu il serve de m canisme de collaboration pour l laboration d une strat gie nationale Est ce que l actuelle Strat gie canadienne en mati re de modes de vie sains pourrait aider r duire consid rablement les disparit s en mati re de sant Pourrait elle tre une tape utile vers l laboration d une strat gie plus g n rale sur la sant de la population Option renforcer l action intersectorielle et mettre les collectivit s contribution Pour bien agir sur les d terminants de la sant et gommer les disparit s l intervention doit s tendre tous les secteurs Comme nous l avons dit plus haut il faut mettre contribution non seulement les divers minist res mais aussi les divers ordres de gouvernement et les partenaires non gouvernementaux Les interventions caract re communautaire r ussissent atteindre les populations vuln rables cr er des r seaux locaux et
30. es provinces et territoires pour laborer et mettre en uvre des politiques sur la sant de la population Le pr sent rapport sur les enjeux et options a t labor partir des conclusions et des observations formul es dans les trois rapports de la premi re tape et marque le d but de la deuxi me tape des travaux du Sous comit Il a pour but d noncer les grands enjeux li s l laboration de politiques sur la sant de la population au Canada de pr senter des options de politiques adopter pour a am liorer la sant en g n ral et b r duire les disparit s sur le plan de la sant et de lancer un d bat public sur le r le du gouvernement f d ral dans l laboration et la mise en uvre de politiques sur la sant de la population En ce qui concerne ce dernier objectif le pr sent document tient lieu de point de d part aux audiences et aux consultations publiques qui auront lieu d un bout l autre du pays Les consultations s taleront sur toute l ann e 2008 et le d p t du rapport final faisant tat de nos recommandations est pr vu pour d cembre 2008 Les lecteurs auraient tout avantage examiner attentivement les trois rapports d pos s ant rieurement et le pr sent document au moment de pr parer leur m moire au Sous comit La date limite pour la pr sentation des m moires a t fix e au 30 juin 2008 Les m moires doivent tre transmis l adresse suivante Le
31. et du bien tre et professeure agr g e D partement des sciences de la sant communautaire Facult de m decine Universit du Manitoba Laura Commanda directrice adjointe Partenariats applications des connaissances et des relations internationales Jennifer Dickson directrice g n rale Claudette Dumont Smith conseill re principale en sant Willie Ermine professeur auteur thicien Anna Fowler coordonnatrice de 34 ORGANISATION Association nationale des centres d amiti Assembl e des Premi res Nations Universit de l Alberta Association des infirmi res et infirmiers autochtones du Canada Universit de Toronto Congr s des Peuples Autochtones 39 l gislation 2 session Minist re de la Sant et des Affaires sociales Institut national de sant publique de Su de Inst Karolinska D pt des services de sant publique Institut national de sant publique de Su de The Quaich Inc L universit McMaster Minist re de la Sant de l Ile du Prince Edouard Groupe d tude sur les politiques et la sant NOM TITRE projets minist re de la Sant Alfred J Guay analyste des politiques Valerie Gideon directrice de la Sant et du D veloppement social Malcom King professeur Facult de m decine Julie Lys directrice Region des Territoires du Nord Ouest Chandrakant P Shah professeur m
32. f d ral provinciaux et territoriaux La sant de la population est autant du ressort du gouvernement f d ral que des provinces et territoires et il faut absolument un processus de coordination afin de d gager un consensus et d accro tre la collaboration De 1994 2004 le principal moyen de dialogue et de coordination intergouvernemental dans ce domaine tait le Comit consultatif f d ral provincial territorial sur la sant de la population qui relevait de la Conf rence f d rale provinciale territoriale des sous ministres de la Sant Le Comit a adopt une vision int gr e et long terme en mati re de sant de la population et a pr conis la coh rence des politiques dans tous les secteurs vis s Avec la publication en 2004 de la s rie de documents R duire les disparit s sur le plan de la sant pour la premi re fois au Canada le Comit consultatif a examin les disparit s en mati re de sant dans une perspective syst mique au lieu d aborder les disparit s v cues par les diff rents segments de population Bien que les diff rents ordres de gouvernements se soient engag s en principe r duire les disparit s ils ne se sont pas 21 encore entendus sur des mesures recommander et sur le choix d un organisme pouvant jouer le r le de chef de file pour gommer ces disparit s au Canada Manifestement une collaboration intergouvernementale est essentielle au succ s de politiques visant r duire l
33. ffaires sociales des sciences et de la technologie soit autoris examiner les divers facteurs et situations qui contribuent la sant de la population canadienne appel s collectivement les d terminants sociaux de la sant entres autres les effets de ces d terminants sur les disparit s et les in galit s sur le plan des r sultats en sant auxquels sont expos s des groupes identifiables ou des cat gories de personnes au Canada Que le Comit examine les politiques les programmes et les pratiques du gouvernement qui ont une incidence sur les d terminants sociaux de la sant et les r sultats en sant dans les diff rents segments de la population canadienne et qu il s informe des moyens que les gouvernements pourraient prendre pour mieux concerter leurs activit s en vue d am liorer les r sultats en sant que ces activit s mettent contribution les diff rents ordres de gouvernement ou divers minist res et services au sein d un seul ordre de gouvernement Que le Comit soit autoris tudier des exemples internationaux d initiatives en mati re de sant de la population prises par des pays en particulier ou par des organismes internationaux multilat raux tels l Organisation mondiale de la sant sans toutefois s y limiter Que les documents re us les t moignages entendus et les travaux accomplis par le Comit sur ce sujet au cours de la premi re session de la trente neuvi me l gislature soient
34. ier rang avec 68 et le Nunavut au dernier rang avec 51 e Selon les donn es recueillies entre 1997 et 1999 l esp rance de vie Montr al tait de 78 5 ans mais elle variait entre 71 6 ans et 82 3 ans d un quartier Pautre Situation des Autochtones e a situation socio conomique des Autochtones Premi res nations Inuits et M tis est moins reluisante que celle du reste de la population canadienne presque tous les gards faible revenu taux de ch mage lev faible niveau de scolarisation e L esp rance de vie des membres des Premi res nations et les Inuits est en moyenne inf rieure de 5 10 ans celle du reste des Canadiens Le taux de mortalit infantile chez les Premi res nations vivant en r serve et chez les Inuits est de deux trois fois plus lev que dans l ensemble de la population canadienne Les blessures constituent la cause principale des d c s pr matur s chez les Premi res nations qui vivent dans des r serves Le taux de ces d c s pr matur s est quatre fois plus lev que celui des Canadiens en g n ral e Au moins 33 des m nages des Premi res nations et des m nages d Inuits vivent dans des logements inad quats insalubres et inabordables comparativement 18 des m nages non autochtones La pi tre qualit des logements est associ e tout un ventail de probl mes de sant Par exemple le taux de tuberculose augmente dans les logements surpeupl
35. inist rielle visant la sant de la population et une mise en uvre de la politique de longue dur e La r affectation des ressources l laboration et la mise en uvre d une politique sur la sant de la population est un processus long terme et seul un engagement de longue dur e comparable de la part de gouvernements successifs peut en faciliter la r alisation Notre examen international a aussi permis de d gager une autre approche soit tablir un lien explicite entre la sant et les autres secteurs politiques La politique sur la sant de la population manant du minist re de la Sant en Finlande en Nouvelle Z lande en Norv ge et en Su de est li e des politiques distinctes sur la pauvret 19 l inclusion sociale et la justice sociale qui ont toutes un lien direct avec les d terminants sous jacents de la mauvaise sant faible revenu et ch mage logement insalubre et itin rance exclusion sociale Terre Neuve et Labrador et le Qu bec ont adopt cette approche Ailleurs au Canada les approches pangouvernementales ont tendance s articuler autour de d terminants de la sant particuliers ainsi ActNow en Colombie Britannique met l accent sur l hygi ne de vie tandis que le programme Enfants en sant Manitoba vise le d veloppement de la petite enfance Il y a trente ans le gouvernement canadien a t applaudi l chelle mondiale comme chef de file pour avoir labor la not
36. ion de sant de la population et avoir pris position en faveur de l adoption d une politique en la mati re Le moment est venu qu il fasse de nouveau preuve de leadership et labore et mette en uvre une strat gie pancanadienne sur la sant de la population C est possible puisque le gouvernement f d ral intervient d j dans de nombreux secteurs qui influent sur la sant l environnement l agriculture la politique conomique le soutien au revenu la recherche en sant l emploi la fiscalit etc Il existe donc d j des acquis Sant Canada a labor en 2001 un mod le pour orienter et mener bien la mise en uvre d une politique sur la sant de la population dans le secteur de la sant et dans les autres secteurs Comment le gouvernement f d ral devrait il s y prendre Doit il s inspirer du mod le de 2001 de Sant Canada Doit 1il adopter l approche pangouvernementale ent rin e par le Cabinet en 1997 et s engager garantir les fonds n cessaires Dans l affirmative qui doit endosser la responsabilit de d fendre le dossier de la sant de la population Sant Canada ou un organisme central comme le minist re des Finances ou le Conseil du Tr sor Comment peut on convaincre ces organismes de souscrire une approche pangouvernementale l gard de la sant de la population Quels autres minist res et organismes f d raux devraient participer Existe t il des exemples de la mise e
37. ivit s des Premi res nations ont r ussi am liorer leur bilan de sant et enregistrent des taux de suicide inf rieurs aux moyennes provinciales ou canadiennes Malgr les diff rences culturelles et sociales qui existent chez les Premi res nations et les populations inuites et m tisses et entre elles est ce que les exp riences et les id es des dirigeants de collectivit s r silientes et florissantes pourraient aider celles qui r ussissent moins bien Est ce qu il serait possible pour les diverses communaut s autochtones de mettre en commun ces pratiques et ces m thodes efficaces et de les adapter Le gouvernement f d ral devrait il appuyer les efforts des Autochtones visant accro tre la capacit et le leadership et dans l affirmative comment 26 Enjeu 4 Nourrir la volont politique Il est essentiel de comprendre l ampleur et les causes des disparit s en mati re de sant ainsi que de cerner les m canismes les plus efficaces pour les r duire Mais il ne suffit pas de comprendre pour apporter aux politiques et aux programmes les changements n cessaires L appui des hautes instances gouvernementales s est av r essentiel pour les strat gies en sant de la population qui ont le mieux r ussi l tranger Cependant de telles strat gies n cessitent aussi une continuit long terme elles d raillent trop souvent lorsque des changements sont apport s au gouvernement ou lorsque des gouvernemen
38. loi pour bien l expliquer Nous devons nous poser les questions suivantes Avons nous suffisamment d indicateurs assez sensibles pour valuer la port e des disparit s en mati re de sant et en faire le suivi Quelles connaissances nous font d faut et comment pouvons nous combler ces lacunes Que pouvons nous faire pour am liorer l information existante sur les disparit s en mati re de sant chez les Premi res nations les Inuits et les M tis Le Canada devrait il tablir une base de donn es nationale sur la sant de la population et sur les disparit s en mati re de 13 sant Quel devrait tre le r le de Statistique Canada de l Initiative sur la sant de la population canadienne de Sant Canada de l Agence de la sant publique du Canada ainsi que des gouvernements provinciaux et territoriaux et de leurs organismes dans l tablissement et le maintien d une base de donn es nationale Qui devrait prendre l initiative de faciliter l laboration de cette base de donn es Que pourrions nous faire pour r duire le double emploi et les chevauchements et pour bien mettre profit les ressources restreintes dont nous disposons Y a t il des pays ou des provinces territoires qui pourraient nous servir de mod les pour l laboration d une base de donn es nationale Comment une base de donn es nationale sur les disparit s en mati re de sant peut elle tre constitu e partir des sources d j existantes com
39. me l Initiative sur la sant de la population canadienne et le Centre d laboration et d valuation de la politique des soins de sant du Manitoba De quel financement avons nous besoin pour mettre en place une vaste et solide base de donn es sur la sant de la population Option investir davantage dans la recherche sur la sant de la population et am liorer l application des connaissances Il est difficile de savoir quelles sont au juste les d penses du Canada au titre de la recherche sur la sant de la population Le Sous comit s est toutefois fait dire que le financement actuel n est pas la mesure du fardeau que repr sentent les disparit s actuelles en mati re de sant et qu il faudrait disposer de davantage de renseignements sur ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas dans les politiques et les programmes en place qui visent am liorer la sant de la population Quelles sommes d argent le gouvernement f d ral devrait 1l consacrer la recherche sur la sant de la population et les disparit s en mati re de sant Si un financement accru est n cessaire quelle devrait en tre la source Faudrait il cr er un fonds sp cial destin au financement de la recherche sur la sant de la population Quelle proportion de ce fonds devrait tre consacr e la recherche sur l efficacit des interventions gouvernementales visant optimiser la sant de la population et r duire les disparit s en mati
40. n uvre une approche globale en mati re de sant de la population L Angleterre par contre a adopt une politique pangouvernementale singuli re de r duction des disparit s en mati re de sant qui met contribution 12 minist res et organismes centraux ainsi que nombre de r gies r gionales et locales Des cibles nationales pr cises ont t fix es en mati re de r duction des disparit s et des indicateurs nationaux ont t labor s afin de permettre la pr sentation de rapports quantitatifs r guliers sur les progr s accomplis Gr ce un examen interminist riel le minist re des Finances a pu d terminer les meilleures fa ons d utiliser les d penses publiques afin de r duire les disparit s en mati re de sant En Su de et au Qu bec les lois sur la sant publique obligent les minist res et les organismes gouvernementaux valuer l impact sur la sant de toute nouvelle mesure l gislative et r glementaire La loi adopt e en Su de comprend galement des objectifs pr cis en mati re de sant et des cibles mesurables applicables une cinquantaine de minist res et d organismes La Finlande et l Australie 15 pr conisent aussi vivement le recours aux tudes d impact sur la sant lors de l laboration de mesures l gislatives ou r glementaires et de nouveaux programmes Option effectuer un examen interminist riel des d penses Le Sous comit a constat que l appui du minis
41. n application d approches pangouvernementales qui pourraient servir de mod les pour une approche coordonn e en mati re de sant de la population par exemple la Strat gie de lutte contre la violence 20 familiale la Strat gie de r duction de la demande de tabac ou l Imitiative pour le d veloppement durable tant donn l tendue et la complexit d un sujet comme la sant de la population il sera difficile court terme d en arriver une action globale et concert e l gard de tous les d terminants Serait il plus efficace pour le gouvernement f d ral de proc der par tapes pour mettre en uvre une strat gie en mati re de sant de la population Dans l affirmative est ce que les premi res tapes doivent viser les populations particuli rement vuln rables peuples autochtones enfants familles faible revenu etc ou alors des d terminants de la sant particuli rement puissants comme le d veloppement de la petite enfance le logement le soutien au revenu et d autres Le gouvernement f d ral doit il laborer et mettre en uvre s par ment une strat gie sur la sant et une autre sur la pauvret Option tablir un cadre de politique f d rale provinciale territoriale sur la sant de la population Au Canada comme en Australie l laboration d une politique sur la sant de la population se joue constamment sur fond de partage des comp tences entre les gouvernements
42. omique Nous croyons en outre que l adoption des mesures n cessaires pour am liorer la situation cet gard ne sera possible que si nous parvenons mettre en uvre une intervention intersectorielle concert e malgr les difficult s videntes de cette t che Il y a d j eu des initiatives fructueuses et les enseignements tir s sont suffisants pour que nous puissions agir 20 Brent Moloughney Le logement et la sant de la population l tat des connaissances scientifiques actuelles Initiatives sur la sant de la population canadienne ICIS 2004 http secure cihi ca cihiweb dispPage jsp cw_page PG 284 F amp cw _topic 284 amp cw rel AR 1129 F full 21 Morton Beiser et Miriam Stewart 2005 op cit 7 Instituts canadiens d information sur la sant 2005 2006 op cit 3 Thid 4 Ibid 10 POURQUOI LES GOUVERNEMENTS DEVRAIENT ILS METTRE EN UVRE DES POLITIQUES SUR LA SANT DE LA POPULATION Il existe de solides raisons conomiques et sociales qui motivent l am lioration de la sant Une approche ax e sur la sant de la population ne fait pas qu am liorer la sant et r duire les disparit s en mati re de sant elle se r percute aussi de fa on importante sur la situation socio conomique En v rit les politiques et les programmes sur la sant de la population contribuent la croissance conomique la productivit et la prosp rit Des enfants en bonne sant r ussissent mieux l
43. re de sant Comment pouvons nous stimuler la recherche sur la sant et les disparit s en mati re de sant chez les Autochtones Puisque la sant de cette population d pend des politiques et des mesures adopt es par tellement de secteurs d intervention comment les diff rents 14 organismes de recherche aux niveaux f d ral provincial et territorial de m me que dans le secteur priv peuvent ils tablir des partenariats synergiques pour favoriser la mobilisation le renforcement et le r seautage des milieux de recherche en sant Qui devrait prendre l initiative d appliquer les connaissances de fa on mieux mettre profit les renseignements recueillis gr ce la recherche pour orienter les politiques les pratiques et les programmes en mati re de sant de la population partir de l expertise canadienne actuelle y aurait il lieu d tablir un programme national de recherche pour coordonner la recherche sur la sant et les disparit s en mati re de sant Enjeu 2 R orienter la politique du gouvernement Le Canada n a pas de plan national pour am liorer la sant en g n ral de la population et r duire les disparit s en mati re de sant Nos gouvernements n ont pas nonc de vision d une soci t en sant et encore moins les strat gies ou les plans d action n cessaires pour la r aliser Il en a t question l chelon f d ral mais le gouvernement n a pas r ussi mettre e
44. rite Erin Wolski coordonnatrice des programmes de politique sanitaire Irene Nilsson Carlsson directeur g n ral adjoint Division de la sant publique Dr Gunnar Agren directeur g n ral Dr Piroska Ostlin chercheur principal Bernt Lundgren Patsy Beattie Huggan pr sidente John Eyles prof cole de g ographie et des sciences de la Terre Teresa Hennebery sous ministre adjointe Secteur op rationnel France Gagnon professeure et co directrice 35 DATE DE NODE COMPARUTION FASCICULE 01 06 2007 En 01 06 2007 5 01 06 2007 5 01 06 2007 5 01 06 2007 5 01 06 2007 5 22 11 2007 1 22 11 2007 1 22 11 2007 1 22 11 2007 1 30 11 2007 1 30 11 2007 1 30 11 2007 1 05 12 2007 2 ORGANISATION Universit de Montr al Minist re de la sant du Royaume Uni Autorit sanitaire du district int rieur de la C B Universit de la Colombie Britannique Le minist re de la Promotion de la sant de l Ontario R seau d int gration des services de sant de Toronto l Institut de cardiologie de l Universit d Ottawa L Institut canadien d information sur la sant L Institut canadien d information sur la sant L universit de Manitoba Agence de sant publique du Canada Finances Canada Conseil du Tr sor du Canada NOM TITRE Nicole Bernier PhD chercheure adjointe Dr Fiona Adshead directrice g n rale am lioration de la sant
45. sur la sant de la population notre avis l tude d impact sur la sant est un moyen pratique d valuer les effets possibles sur la sant d une politique d un programme ou d un projet donn en particulier les effets sur les groupes vuln rables ou d favoris s elle pourrait maximiser les effets positifs et r duire au minimum les effets n gatifs sur la sant des propositions provenant de tous les secteurs du gouvernement Le gouvernement f d ral devrait il tablir un m canisme pour permettre ou exiger que toutes les nouvelles politiques publiques propos es subissent une tude d impact sur la sant Faudrait il cette fin adopter de nouvelles mesures l gislatives Est il r aliste de penser que l tude d impact sur la sant pourrait faire partie int grante de tous les nouveaux programmes et politiques f d raux Si l tude d impact sur la sant fait partie de la politique f d rale sur la sant de la population quels devraient tre le r le et les responsabilit s de Sant Canada de l Agence de la sant publique du Canada et d organismes centraux comme Finances Canada et le Conseil du Tr sor 18 Option mettre en uvre une strat gie f d rale sur la sant de la population Les sp cialistes reconnaissent qu il existe plus d une fa on d am liorer la sant de la population ou de r duire les disparit s en mati re de sant mais ils s entendent pour dire que plus la strat gi
46. t tre relev que par l adoption d une approche pangouvernementale qui permettra de cibler la sant et les disparit s en mati re de sant dans tous les secteurs d intervention ducation services sociaux et culturels conomie environnement fiscalit etc Pour y arriver il faudra 11 bien s r proc der un profond remaniement structurel des politiques gouvernementales et de l approche adopt e par les gouvernements l gard de leur laboration et de leur mise en oeuvre QUELS SONT LES ENJEUX EXAMINER ET QUELLES SONT LES OPTIONS QUI S OFFRENT NOUS Enjeu 1 Faire le suivi des r sultats obtenus en mati re de sant et soutenir la recherche sur les interventions visant am liorer la sant de la population Au Canada et ailleurs dans le monde les gens sont de plus en plus sensibilis s l existence des d terminants de la sant et au vaste ventail de facteurs qui influent sur la sant des populations et sur la fa on dont celle ci se r partit d un groupe de la population l autre Tous les pays dont le Sous comit a tabli le profil Australie Angleterre Finlande Nouvelle Z lande Norv ge et Su de se sont dot s de solides bases de donn es pour recueillir les indicateurs de sant et en faire le suivi En Norv ge en Su de et en Finlande des instituts nationaux de sant publique font un suivi et rendent compte r guli rement de l tat de sant de la population
47. t re des Finances est particuli rement important dans chaque pays non seulement pour pouvoir compter sur des fonds suffisants pour soutenir la mise en uvre d une politique sur la sant de la population mais aussi pour tre certain que les autres minist res se conformeront aux initiatives n cessaires ax es sur la sant Un minist re de la Sant qui souhaite apporter des changements aux politiques et programmes d autres minist res afin d am liorer la sant et r duire les disparit s dans ce domaine se heurte souvent une r sistance et des accusations d imp rialisme de la sant Mais quand c est un organisme central comme les Finances qui prend les devants il est beaucoup plus facile d obtenir une v ritable coop ration L Angleterre constitue un bon exemple En effet l examen des d penses dirig par le minist re des Finances en 2002 a servi de point de d part l tablissement des plans de d penses des minist res pour les exercices 2003 2006 et a donn lieu des engagements fermes qui dans l ensemble constituaient la mise en uvre d une approche pangouvernementale l gard de la r duction des disparit s en mati re de sant Est ce que le minist re des Finances du Canada devrait mener un examen interminist riel semblable des d penses en collaboration avec d autres organismes centraux Quels minist res f d raux l examen devrait il viser Est ce que l examen doit aboutir
48. t des rapports troits avec la population qu elles desservent et la connaissent bien Pour briser le cloisonnement les polycliniques mettent l accent sur l int gration des ressources et le partage des responsabilit s notamment pour la formation des m decins et des infirmi res la collecte de donn es et le transfert de r sultats de recherches scientifiques et de connaissances Comment le gouvernement f d ral peut il mieux collaborer avec les partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux Est ce que les exigences administratives et redditionnelles impos es aux partenaires communautaires qui participent aux initiatives intersectorielles se sont am lior es Existe t il des processus d valuation permettant de bien rendre compte des r sultats des initiatives intersectorielles dans les milieux complexes et dynamiques Dans quelle mesure pourrait on adapter le mod le de la polyclinique au Canada Enjeu 3 Mettre en oeuvre une strat gie sur la sant de la population autochtone Comme nous l avons dit plus haut le fardeau des probl mes de sant de d tresse et de privation sociale p se de fa on disproportionn e sur les populations autochtones au Canada Les disparit s en mati re de sant d coulent des grands d terminants qui touchent tous les Canadiens mais aussi de d terminants li s la 23 colonisation et aux efforts d ploy s par les peuples autochtones pour retrouver un certain niveau d autonomie go
49. t du Nord Canada Centre de recherche sur la sant des Authochtones Universit du Manitoba Sant Canada Institut de la sant des Autochtones ISA pour l Institut de la sant des Autochtones des IRSC Facult de recherche Saskatchewan Population Health and Evaluation Research Unit NODE FASCICULE DATE DE COMPARUTION NOM TITRE g n rale de la promotion de la sant et de la pr vention des maladie chroniques Michael Wolfson statisticien en 21 03 2007 chef adjoint Analyse et d veloppement Dr John Frank directeur scientifique Instituts de recherche en sant du Canada 28 03 2007 Dr Jody Heymann chaire de 28 03 2007 recherche du Canada sur la sant et les politiques sociales dans le monde Dr John Lynch chaire de recherche du Canada en sant des populations 28 03 2007 Jim Ball directeur Division du 25 04 2007 d veloppement et des partenariats Direction des politiques strat giques Marc Brooks directeur g n ral 25 04 2007 Direction g n rale du d veloppement communautaire secteur des politiques socio conomiques et op rations r gionales John O Neil professeur et 25 04 2007 directeur Ian Potter sous ministre adjoint 25 04 2007 Direction g n rale de la sant des Premi res Nations et des Inuits Dr Jeff Reading directeur 25 04 2007 scientifique Sylvia Abonyi chaire de 02 05 2007 recherche pour la sant des Auto
50. t il des champions qui peuvent informer et convaincre les secteurs autres que celui de la sant de l importance de l enjeu pour eux Quels sont les preuves les pratiques prometteuses les faits ou les arguments qui sauront les convaincre Une fois les secteurs gouvernementaux convaincus comment pourront ils participer activement am liorer la sant de la population Comment pourrait on recruter le secteur priv comme fervent et solide partisan de la r duction des disparit s en mati re de sant 28 Option d gager un consensus chez les principaux intervenants sur les mesures prioritaires L ampleur de la d marche du gouvernement d pendra en partie du niveau de soutien de la part de tout un ventail d intervenants D gager un consensus aux niveaux tant communautaire dans les provinces et les territoires que national aidera pr parer le terrain aux politiques sur la sant de la population Quelles sont les mesures les plus susceptibles de rallier le plus grand ventail d intervenants Quels sont les strat gies et les outils qui permettront de d gager un consensus sur la n cessit d agir afin de r duire les disparit s en mati re de sant 29 30 ANNEXE 1 LISTE DES T MOINS ORGANISATION Commission des d terminants sociaux de la sant de l Organisation mondiale de la sant Institut de recherche sur la sant des populations Provincial Health Services Authority B C School of He
51. ts successifs voire le m me gouvernement modifient leurs priorit s La sensibilisation du public l appui et l engagement des secteurs autres que celui de la sant ainsi qu un consensus sur les principales priorit s sont essentiels pour nourrir la volont politique cr er les conditions n cessaires l action et soutenir ces actions long terme Option sensibiliser le public Le public reconna t les effets qu ont sur la sant les habitudes de vie comme l alimentation l activit physique le tabac et l alcool l acc s aux soins de sant et un milieu sain Cependant il semble moins bien comprendre les effets des d terminants g n raux comme le d veloppement de la petite enfance l ducation le revenu et le soutien social Les m dias canadiens ont tendance trop insister sur le r le du syst me de soins de sant et du mode de vie dans l tat de sant et ne pas assez souligner le r le du contexte socio conomique Le grand public ne comprend pas facilement la notion th orique dite de la sant de la population Or comme l opinion publique dicte souvent la conduite des gouvernements il faut amener le public mieux comprendre les facteurs qui contribuent la sant 27 Quelle est la meilleure fa on de capter l int r t du public l gard de son tat de sant g n ral Que pouvons nous faire pour recadrer le d bat au sujet de la sant au Canada Est ce que le gouvernem
52. ts sociaux de la sant et d en faire rapport Le S nat a reconduit le mandat du Sous comit en octobre 2007 au d but de la 2 session de la 39 l gislature L tude a principalement pour but de d terminer les mesures que doit prendre le gouvernement f d ral pour mettre en uvre des strat gies sur la sant de la population Le Sous comit a subdivis son tude en deux tapes Dans un premier temps 1l a recueilli des renseignements sur l laboration et la mise en uvre des politiques sur la sant de la population dans diff rents pays provinces et territoires et d pos trois rapports au S nat e Politiques sur la sant de la population Perspective internationale f vrier 2008 pr sente une analyse des politiques gouvernementales destin es promouvoir la sant de la population et r duire les disparit s en mati re de sant en Australie en Angleterre en Finlande en Nouvelle Z lande en Norv ge et en Su de e La sant maternelle et le d veloppement de la petite enfance Cuba f vrier 2008 r sume les observations du Sous comit quant au contenu la structure au co t la gestion et l incidence des programmes de sant maternelle et d ducation de la petite enfance Cuba e Politiques sur la sant de la population au Canada Perspectives f d rales provinciales et territoriales mars 2008 d crit les efforts d ploy s par le gouvernement f d ral de m me que l
53. u Canada 1976 2004 n au catalogue 11F0019MIE n 298 Statistique Canada 2007 http www statcan gc ca bsolc francais bsolc catno 1 1F0019M1IF2007298 amp ISSNOTE 1 7 Morton Beiser et Miriam Stewart R duire les disparit s sur le plan de la sant Une priorit pour le Canada Revue canadienne de sant publique volume 96 suppl ment 2 mars avril 2005 http acsp cpha ca shared cjph archives 2005 abstr2 s htm Initiative sur la sant de la population canadienne Am liorer la sant des Canadiens ICIS 2004 http www cihi ca cihiweb dispPage jsp cw_page PG_39 F amp cw_topic 39 amp cw_rel AR 322 EF Instituts canadiens de recherche en sant La sant des populations 2005 2006 http www cihr irsc gc ca f documents population_health_mpkit 0506 _f pdf 10 Am liorer la sant des Canadiens 2004 1 Morton Beiser et Miriam Stewart 2005 op cit 1 Instituts de recherche en sant du Canada 2005 2006 op cit Contexte g ographique e Si l esp rance de vie au Canada est parmi les meilleures au monde elle r v le un cart de 11 ans d un bout l autre du pays le Nunavut affichant le niveau le plus bas 70 4 et la Colombie Britannique le niveau le plus lev 81 2 e Le pourcentage de personnes qui d clarent tre en excellente ou en tr s bonne sant varie aussi beaucoup d une province et d un territoire l autre Terre Neuve et Labrador se classant au prem
54. ude du Sous comit nous avons utilis la terminologie en vigueur au Canada savoir e La sant de la population correspond aux r sultats en sant ou au bilan de sant et la fa on dont ils se r partissent dans la population L tat de sant des individus et de la population en g n ral est influenc par l interaction complexe d une vaste gamme de d terminants tout au long de la vie e Les d terminants de la sant font intervenir tout un ventail de facteurs individuels socio conomiques et environnementaux comme le niveau d instruction l emploi le revenu la situation sociale le logement le sexe et la culture pour n en nommer que quelques uns Parce que la combinaison et l interaction des d terminants de la sant se r percutent diff remment sur la sant il y a parfois des disparit s en mati re de sant d un individu l autre et d un segment de population l autre e Les disparit s ou les in galit s en mati re de sant correspondent aux variations ou aux diff rences observ es dans l tat de sant en raison de la fa on dont les effets des d terminants de la sant se r partissent d un groupe l autre au sein de la population Certaines disparit s en mati re de sant sont attribuables des variations biologiques ou l exercice d un libre choix et en ce sens elles sont pour la plupart in vitables d autres par contre sont imputables l environnement
55. ues et g n tiques 10 de l environnement physique 25 de l effet r parateur du syst me de sant et 50 des conditions socio conomiques voir la figure 1 Il est clair que la sant est loin de d pendre uniquement des soins de sant offerts De tous les d terminants de la sant ce sont les conditions socio conomiques qui influent le plus sur la sant FIGURE 1 ESTIMATION DE L INCIDENCE DES DETERMINANTS DE LA SANTE SUR LE BILAN DE SANTE DE LA POPULATION E Soins de sant B Facteurs biologiques et g n tiques O Environnement physique B Conditions socio conomiques Source Estimation pr par e par l Institut canadien de recherches avanc es Graphique tir du rapport du Comit s natorial permanent des affaires sociales des sciences et de la technologie La sant des Canadiens Le r le du gouvernement f d ral Volume un Le chemin parcouru mars 2001 Pourtant la connaissance et la compr hension des d terminants de la sant demeurent encore extr mement d ficientes Le grand public s int resse beaucoup aux enjeux touchant les soins de sant mais seulement un Canadien sur trois est conscient de l existence d un lien entre la sant et ses grands d terminants non m dicaux par exemple le revenu le niveau d instruction le logement QUELLE EST L AMPLEUR DES DISPARIT S EN MATI RE DE SANT AU CANADA Il existe de vastes disparit s
56. ulation e Environnements sociaux Les valeurs et les normes d une soci t peuvent avoir des effets favorables ou nuisibles sur le mieux tre individuel et collectif La stabilit sociale l ouverture la diversit la s curit ainsi que la coh sion et le soutien de la collectivit contribuent tous la bonne sant e Environnement physique La qualit de lair de l eau et du sol a une incidence importante sur la sant de la population tout comme les l ments de notre environnement physique qui sont le fait de l homme logement ad quat milieu de travail et collectivit s rs villes bien am nag es bons r seaux routiers etc e R seaux de soutien social Des familles des amis et des collectivit s sur lesquels on peut compter contribuent pour beaucoup au maintien d une bonne sant e Habitudes de vie et capacit d adaptation Les habitudes de vie comme le tabagisme la consommation de drogues l alimentation et l activit physique ont une incidence sur la sant et le mieux tre Les personnes qui ont des habitudes de vie saines et qui se sentent bien dans leur vie sont plus susceptibles que d autres de rester en bonne sant e Patrimoine g n tique et biologique Les facteurs biologiques qui influent sur la sant sont notamment l h r dit le fonctionnement des syst mes de l orgnaisme et les processus de d veloppement et de vieillissement e Sexe Les diff rents r les traits
57. us de milieux d favoris s En 2000 2001 deux fois plus d hommes et de femmes du groupe au revenu plus lev ont qualifi leur tat de sant d excellent par rapport ceux et celles du groupe au revenu le plus faible Niveau d instruction Pr s de la moiti des adultes canadiens n ont pas les capacit s de lecture et d criture n cessaires pour participer pleinement notre conomie du savoir Ils sont nombreux tre au ch mage et en cons quence vivent souvent dans des milieux instables L analphab tisme expose les familles des risques directs pour leur sant en raison par exemple de leur difficult d chiffrer le mode d emploi sur les bo tes de lait pour nourrissons la posologie sur les flacons de m dicaments ou les renseignements fournis dans les documents d information sur la sant et la s curit L alimentation des familles dont les membres sont plus instruits et ont un revenu plus lev respecte davantage les recommandations nutritionnelles que celle des familles dont les membres sont moins instruits et ont un revenu moins lev Un r gime alimentaire qui laisse d sirer joue un r le dans l apparition de nombreuses maladies 5 Conseil national du bien tre social Les tendances de la pauvret au Canada Trousse d information R soudre la pauvret juin 2007 http www ncwcnbes net fr publications pub 126 html 6 Andrew Heisz In galit et redistribution du revenu a
58. uvernementale et de pouvoir de d cisions dans leurs communaut s tant donn sa responsabilit particuli re l gard des peuples autochtones et son r le crucial dans la prestation de programmes et de services leur intention le gouvernement f d ral est tout d sign pour amener les dirigeants autochtones r fl chir la fa on d aborder la sant de la population et les notions autochtones de sant pour mieux cibler organiser et fournir les services gouvernementaux et amoindrir les disparit s en mati re de sant qui existent entre ces peuples et les autres Canadiens Nous avons signal plus haut la n cessit d obtenir de meilleures donn es sur les populations autochtones et n en reparlerons pas ci apr s Option mettre en uvre une strat gie globale sur la sant de la population autochtone Le gouvernement f d ral pourrait jouer un r le essentiel dans l examen des disparit s et de l tat de sant exceptionnellement mauvais chez les peuples autochtones l heure actuelle il met en uvre une gamme complexe de programmes dans divers secteurs sant apprentissage continu communaut s s curitaires et durables logement d bouch s conomiques terres et ressources et gouvernance et relations Trente minist res et organismes f d raux mettent en uvre l intention des Indiens des Inuits et des M tis quelque 360 programmes et services qui co tent 8 2 milliards de dollars
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