Effets environnementaux et socio-économiques de la capture
Contents
1. pour d terminer les effets du cyanure sur les coraux et les r cifs coralliens afin de mieux estimer la vuln ra bilit de ce milieu et le degr de destruction 9 10 11 Mener des recherches visant perfectionner les techniques de p che respectueuses de l en vironnement et adapt es la capture des esp ces cibl es par le commerce des poissons vi vants de r cif Oeuvreren coop ration avec les gouvernements indon sien tha landais malais et chinois pour interdire l utilisation du cyanure en galvano plastie et par cons quent le rendre plus diffi cile obtenir comme c est d j le cas dans la plupart des pays du monde Interdire l exportation des alevins d esp ces cibles qui ont t captur s en mer Les travaux de recherche rapport s ci dessus ont t r alis s gr ce au concours de The Nature Conservancy et de l Agence des p ches du Forum et l octroi d une bourse de Pew Foundation l auteur principal de ce rapport2. que les villageois qui sont souvent les seuls t moins de leurs activit s n ont pas les moyens d intervenir soit que la loi ne leur reconnaisse pas le droit de le faire soit qu ils en soient emp ch s par le mauvais tat des communications ou la corruption au sein de la fonction publique locale De nombreux pays insulai res oc aniens sont en revanche un peu mieux arm s pour prot ger leurs ressources marines gr ce au syst me traditionnel bien rod selon lequel le village exerce un contr le sur ses zones de p che souvent avec le soutien officiel du gouvernement On a d couvert au cours de cette tude que les seules communaut s de la r gion qui taient en mesure d exercer effectivement un contr le sur les soci t s commerciales venues exploiter leurs zones de p che taient celles o sous une forme ou une autre les villageois avaient t autoris s faire respecter leurs droits sur les ressources marines locales De tels droits sont essentiels pour inciter la pr servation du patrimoine et de l environne ment Le soutien du gouvernement est cependant indispensable pour en assurer le respect par la promulgation de lois sp cifiques de campagnes de sensibilisation l environnement de stages de for mation et de d l gation de pouvoirs aux p cheurs villageois pour qu ils puissent veiller faire appli quer la loi OBJECTIF DES EXPLOITATIONS QUILIBR ES SATISFAIRE LA DEMANDE SANS PUI
3. tre et les acheteurs estiment aussi que les stocks commercialement exploitables de loches et de napol ons seront presque totalement puis s avant trois ou quatre ans Ils envisagent d j de se tourner vers la Papouasie Nouvelle Guin e qu ils consid rent comme leur prochaine source principale d approvisionnement l avenir Les poissons des r cifs sont actuellement captur s vivants pour les march s de Hong Kong et de la Chine dans des zones de p che aussi loign es de leur destination finale que le sont Vanuatu par exemple l est dans l oc an Pacifique et les Maldi ves l ouest dans l oc an Indien ce qui montre bien l extension g ographique consid rable prise par ce commerce Ce type de p che se pratique sur un quart de la circonf rence du globe et concerne un tiers des r cifs coralliens du monde Parmi les zones affect es se trouvent certains des habitats biologiquement les plus diversifi s du monde Les esp ces pr sentes aux Philippines et en Indon sie repr sentent elles seules plus de 35 pour cent des vari t s existantes dans le monde et bien plus de 50 pour cent des esp ces des r cifs coralliens du globe On n enregistre actuellement aucun signe de fl chissement de la demande du c t des consomma teurs ni de ralentissement de l expansion g ogra phique du probl me UNE MENACE POUR LES PLONGEURS Les soci t s commerciales de p che fournissent leurs p cheurs qui ut
4. SER LES RESSOURCES On peut capturer les poissons les garder en vie pour les revendre sur le march des poissons vi vants de r cif destin s la restauration et b n ficier de la valeur ajout e de cette forme d exploitation sans n cessairement puiser les ressources des r cifs Nous estimons donc qu il faut non pas mettre un terme ce type d activit s commerciales mais plut t en modifier certains aspects pour aboutir une exploitation quilibr e Tous les intervenants en b n ficieraient long terme les consomma teurs les soci t s commerciales de p che les p cheurs et leurs familles les touristes et le secteur du tourisme Plusieurs recommandations dontle texte suit ont t formul es cet gard 1 Convaincre les organismes officiels de r gle mentation que le commerce des poissons de r cif vivants est une forme distincte d exploita tion des ressources marines qui n cessite la mise en place de m canismes de contr le sp cifiques 2 Encourager les villageois prot ger leurs res sources marines en leur reconnaissant le droit d interdire toute personne trang re leur communaut l acc s leurs zones de p che ou lorsque ce droit existe d j le renforcer par des interventions plus nergiques de l tat Former des p cheurs villageois aux responsabilit s de gardiens des ressources marines leur d l guer les pouvoirs n cessaires et appuyer leurs actions 3 Inte
5. Septembre 1996 Ressources marines et commercialisation 1 Effets environnementaux et socio conomiques de la capture de poissons coralliens vivants destin s au march de la restauration en Asie et dans le Pacifique occidental par Bob Johannes et Michael Riepen Le texte ci apr s est un condens du rapport de 33 000 mots sur les effets du commerce qui se propageant des milliers de kilom tres des zones de p che a pour objectif l exportation de poissons coralliens captur s vivants pour le march de la restauration en Asie du Sud Est L importance des destructions qu entra ne ce type de p che sur l environnement n est pas encore suffisamment reconnue Tout r cemment paru ce rapport se fonde sur une enqu te qui a t men e par ses auteurs dans neuf pays de la r gion aupr s de plusieurs centaines de personnes notamment des p cheurs des plongeurs des organisateurs de plong es sous marines des biologistes et des sociologues des membres d organisations non gouvernementales nationales et internationales des exportateurs et importateurs de poissons vivants des r cifs des fonctionnaires du gouvernement des sp cia listes de l aquaculture des pisciculteurs et des chefs de village Des exemplaires du rapport in extenso peuvent tre obtenus aupr s de Carol Fox The Nature Conservancy Honolulu t l copieur 1 808 545 2019 Pour obtenir de plus amples informations veuillez prendre contact avec M Bob Johanne
6. ilisent le cyanure des bou teilles air comprim pour la plong e mais n gli gent souvent de leur en procurer le mode d emploi En cons quence les accidents de d compression accompagn s de mort ou de paralysie pour les plongeurs sont devenus tr s fr quents Les p cheurs signalent une progression constante de ce type d accidents mesure qu il leur faut descendre encore plus bas et rester plus longtemps au fond pour trouver des poissons dont les stocks sont quasiment puis s dans les eaux moins profondes Sur les deux cents plongeurs d une communaut villageoise aux Philippines trente ont eu des acci dents de d compression et dix en sont morts au cours de la seule ann e 1993 R cemment une enqu te non officielle dans ce pays a r v l que dans sept des huit petites communaut s c ti res interrog es au moins un plongeur tait mort par suite d un accident de d compression au cours des trois derni res ann es Septembre 1996 Ressources marines et commercialisation 1 EFFETS LONG TERME SUR LES VILLAGEOIS Les ressources des r cifs coralliens sont vitales pour les habitants des villages c tiers de la r gion L avenir de ces populations est remis en cause par les d gradations et destructions inflig es aux r cifs par les soci t s de p che dont l objectif court terme est uniquement le profit On sait qu il faut plusieurs d cennies l environnement r cifal lors qu il a subi de g
7. p cheurs sont all s jusqu d verser des f ts entiers d une contenance de quelque 220 litres de ce poison dans des zones de r cifs o vivent les esp ces qui voluent en eaux peu profondes les transformant en v ritables cimeti res marins Utilis sur les poissons cibles des doses quiontun effet d vastateur sur les esp ces r cifales le cya nure atteint rarement des degr s de concentration consid r s comme toxiques pour le consommateur Pratiqu e de fa on intensive la p che la ligne d esp ces destin es au commerce d exportation de poissons vivants a galement contribu liminer d importants stocks reproducteurs de loches qui avaient auparavant permis aux villages c tiers de subvenir pendant des si cles leurs besoins Le ph nom ne est reconnu Palau et la Papouasie Nouvelle Guin e en signale galement l existence tant donn l extr me vuln rabilit des agr ga tions de reproducteurs en p riode de ponte il se pourrait que de nombreux autres groupes aient disparu sans qu on le sache EXTENSION DE L AIRE G OGRAPHIQUE O S VISSENT CES M THODES DE P CHE Il est alarmant de constater l tendue des d g ts et la vitesse laquelle se propagent de telles prati ques Les acheteurs Hong Kong et Singapour signalent que les stocks de l esp ce cible sont en voie d puisement aux Philippines Le nombre de zones de p che pill es et abandonn es en Indon sie ne cesse de cro
8. pr ts payer pour le poisson vivant incitent les p cheurs utiliser une technique qui fait des rava ges dans les r cifs coralliens les plus riches du monde Les plongeurs acculent les poissons dans des cavit s du r cif o ils projettent une solution extr mement toxique de cyanure de sodium qui paralyse la proie et en facilite donc la capture Apr s avoir t r colt s les poissons sont ranim s puis transport s vivants par bateau ou par avion jusqu aux march s o ils seront vendus L esp ce cibl e n est pas la seule victime Le cya nure a un effet encore plus radical sur les plus petits Septembre 1996 Ressources marines et commercialisation 1 poissons et les crustac s et mollusques qui r sistent moins bien sa toxicit et meurent en grand nom bre Le cyanure provoque aussi le blanchiment et le d p rissement des coraux qui sont le support in dispensable la vie du r cif et de ses esp ces Son effet sur les esp ces r cifales est comparable celui de l abattage des arbres sur les animaux de la for t il d truit leur habitat et entra ne leur extinction Plus les stocks de poissons coralliens diminuent plus les p cheurs qui d pendent quasi totalement de cette ressource ont tendance utiliser le cyanure sans discernement Alors que ce sont des gourdes d une contenance d un litre qui sont habituellement utilis es pourenvoyer des gicl es de cyanure on sait que certains
9. raves d g ts pour se reconstituer sous r serve que les conditions soient favorables Orilest peu vraisemblable que de telles conditions puissent pr valoir dans la plupart des zones o s vissent les pratiques qui d truisent l environne ment notamment en Asie du Sud est Pendant des si cles les poissons des r cifs ont t le support indispensable de la vie conomique des villageois de la r gion ainsi que leur principale source de prot ines animales Aujourd hui aux Philippines le niveau de vie de 80 pour cent des familles de p cheurs c tiers se situe en dessous du seuil de pauvret officielle ment reconnu du pays Le pourcentage de person nes sous aliment es est peu pr s quivalent tan dis que la population du littoral ne cesse de s ac cro tre dans la r gion Dans ces conditions on ne peut que comprendre l acharnement avec lequel les p cheurs recherchent les poissons et invert br s comestibles qui com mencent repeupler les r cifs endommag s par le cyanure leur motivation est telle qu ils sont pr ts utiliser n importe quelle m thode pour capturer le poisson qui nourrira leurs familles Aucun espoir de voir se reconstituer les esp ces r cifales n est permis tant que cette situation pr vaudra IMPORTANCE D UN CONTR LE EXERC PAR LES VILLAGEOIS EUX M MES SUR LEURS ZONES DE P CHE En Asie du sud est les soci t s commerciales de p che agissent souvent en toute impunit parce
10. rdire comme l a fait la Papouasie Nouvelle Guin e la pr sence de cyanure bord des em barcations 4 D cr ter l instar de certaines communaut s des Philippines celle de Palawan par exemple un moratoire sur toute forme de p che des poissons vivants de r cif dans les zones o les stocks sont en voie d puisement Septembre 1996 Ressources marines et commercialisation 1 Faire entreprendre une tude visant d ter miner le type de recherche et de d veloppe ment n cessaire pour r aliser des levages commerciaux d esp ces s lectionn es de lo ches et de napol ons depuis le stade de la ponte afin de diminuer la demande de pois sons captur s en mer Signaler aux soci t s d exploitation commer ciale des techniques permettant peu de frais d abaisser les tr s forts taux de mortalit consta t s chez les poissons de r cif captur s vivants et dus de mauvaises pratiques de p che de manipulation et d exp dition Lorsque les conditions s y pr tent et suivant en cela l exemple donn par les Philippines mettre en place des laboratoires d analyse de la teneur en cyanure tant dans les tats ou territoires importateurs comme Hong Kong que dans les pays exportateurs pour surveiller l exploita tion des ressources vivantes du r cif qu il s agisse des poissons vivants destin s la res tauration ou des poissons d aquarium Contribuer aux recherches entreprises
11. s 8 Tyndall Court Bonnet Hill Tasmanie 7053 Australie T l phone 61 2 298 061 T l copieur 61 2 198 066 e mail bobjoh ice net au IMPORTANCE DU MARCH La prosp rit conomique croissante de Asie a d clench une expansion rapide et continue du march du poisson vivant de r cif destin la restauration Le napol on et la loche truite sont les deux esp ces les plus pris es sur le march leurs sp cimens de qualit sup rieure et de la taille d un plat pouvant atteindre 180 dollars U par kilo Les meilleurs prix de vente sont ensuite r alis s par d autres vari t s de loches comme la saumon e et la loche sanguine On estime 25 000 tonnes le chiffre des exportations annuelles de poissons coralliens vivants dont quel que 60 pour cent sont captur s en eaux libres et un milliard de dollars U environ la valeur mar chande des quantit s export es au cours du march de gros Hong Kong est le plus gros consommateur de ce produit mais la Chine du Sud dont l conomie est en voie d expansion rapide d tient le record d accroissement de la demande Les chiffres des changes commerciaux avec les pays de la r gion n ont pas t communiqu s mais ils pourraient tre tr s substantiels titre d exemple il y a davantage de Chinois en Indon sie qu Hong Kong EFFETS DESTRUCTEURS DE CERTAINS TYPES DE P CHE Les prix tr s lev s que les consommateurs sont
Download Pdf Manuals
Related Search