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Collectif « Les Accompagnantes » « Mettre un enfant au monde

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1. Conception de l accouchement Pouvoir Physiques Accompagnement femmes DEL E L gitimit Besoins u reconnue et Affectifs pouvoir sur l intervention Connaissance des droits Structurels Degr de Diversit Intellectuels Volont satisfaction Information et des Ressources appropri es soutien Attitudes et sentiments nn Non Accessibilit accessibilit En cours de grossesse Lors de l accouchement Annexe 11 d tails raisons voqu es pour la r ponse ou non aux besoins communs l ensemble des participantes BESOIN DE CONTR LER ET DE PLANIFIER CAUSES DE LA R PONSE CAUSES DE LA NON R PONSE D termination de la femme Prise en charge m dicale e Pr paration mentale de la femme Avoir un plan de naissance Connaissance de son corps Possibilit de faire du travail la maison Pourvoir de faire des choix Acc s l information et aux ressources diversifi es e Urgence m dicale e C sarienne e Limitation des interventions Pr sence de son m decin l accouchement Lourdeur du protocole Soutien et ouverture du personnel Manque d information et d acc s des ressources Accoucher en maison des naissances Attitude des intervenants e Infan
2. l accompagnatrice et lib r es de la contrainte d avoir guider leur conjoint ce qui leur permet par le fait m me de se centrer sur leur travail on se sent comme un sportif qui finit son marathon et on a besoin de notre coach de notre quipe qui nous encourage pour franchir les derniers m tres Je me suis vraiment appuy sur elle Vraiment il y avait que sa voix et ce qu elle me disait Il fallait que je m appuie absolument sur quelqu un qui m emm ne quelque part Fabienne 62 3 2 3 3 Cadre de l accompagnement un environnement s curitaire La majorit des participantes rencontr es primipares et multipares ont insist sur le fait qu il leur tait essentiel de vivre leur accouchement dans un environnement s curitaire moi a me s curisait en tout cas le fait d arriver et d tre entour e d autant de gens qui savent ce qui va se passer pis qui puissent t aider l dedans a m a beaucoup s curis d arriver l h pital et partir de l ils m ont vraiment guid jusqu temps que j accouche pis a a t super supportant Moi j ai beaucoup aim a le fait qu ils sont encourageants ils r ussissent tre humain malgr les contraintes de temps Mireille La d finition d un environnement s curitaire diff re cependant selon les femmes interview es Pour la majorit de celles ayant accouch en milieu hospitalier l
3. 2003 CONSEIL DU STATUT DE LA FEMME Commentaires du Conseil du Statut de la Femme sur la politique de p rinatalit du minist re de la Sant et des Services sociaux Qu bec 1993 CONSEIL DU STATUT DE LA FEMME Virage ambulatoire il faut redresser la trajectoire Qu bec 2000 COOPER T Professional issues Informed consent is a primary requisite of quality care British Journal of Midwifery BR J MIDWIFERY vol 9 n 1 2001 p 42 45 COUILLARD M A et G C T Le virage ambulatoire et l conomie sociale Qu bec l exemple de l entraide apr s l accouchement Qu bec Centre de recherche sur les services communautaires Facult des sciences sociales Universit Laval 2000 CRESWELL J W Qualitative inquiry and research design choosing among five traditions Thousand Oaks Californie Sage Publications 1998 DESJARDINS S M decins et sages femmes les enjeux d un d bat qui n en finit plus Montr al Qu bec Am rique 1993 F D RATION DES CLSC DU QU BEC Virage ambulatoire volet 6 P rinatalit Montr al 1996 84 F D RATION DES CLSC DU QU BEC Virage ambulatoire volet p rinatalit objectifs Montr al 1997 GALOTTI K B Pierce R Reimer et A Luckner Midwife or doctor a study of pregnant women making delivery decisions Journal of Midwifery and Women s Health J MIDWIFERY WOMENS HEALTH vol 45 n 4 2000 p 320 329 GOULET L J BI
4. 3 2 2 2 Les facteurs qui favorisent ou font obstacle au respect des besoins des choix et des droits Les facteurs pr sent s ici sont tir s directement des t moignages des femmes participant la recherche et illustrent bien leurs perceptions quant l influence qu elles pouvaient ou ne pouvaient pas avoir divers moments sur ces m mes facteurs Elles ont en fait peu r f r des consid rations id ologiques c d au pouvoir m dical juridiques c d aux poursuites politiques c d aux orientations gouvernementales conomiques ou aux rapports de genre qui influent galement sur le respect des besoins des choix et des droits des femmes Nous pr sentons ces facteurs sans instituer un ordre d importance mais en soulignant que tous ont t r currents dans le discours des femmes rencontr es 1 facteur l existence de capacit s individuelles pour exprimer ses besoins ses choix et faire respecter ses droits Outils disponibles et habilet s individuelles apparaissent comme des conditions sine qua non l expression des besoins et des choix Les habilet s de communication la capacit de r flexion l aptitude pr parer un plan de naissance et affirmer sa volont sont des atouts ind niables L utilisation de ces capacit s d ordre individuel repose bien s r sur les connaissances qu ont acquises les femmes l acc s une information diversifi e et fiable durant la grosse
5. e Soutien du personnel e Cot humain du personnel Protocole m dical e Changement de chiffres e Manque de continuit e Incertitude li e au fait de ne pas savoir si c est son m decin qui sera pr sent l accouchement e Absence temporaire des personnes significatives lors de la c sarienne e N cessit de se battre Comp tences professionnelles m dicales des sages Obligation d accoucher en centre hospitalier 105 femmes L approche des sages femmes e La longueur du suivi pr natal avec la sage femme e Responsabilisation donn e aux parents par les sages femmes La libert d tre le non jugement des sages femmes La connaissance intime du couple Pr sence de l aide natale Disponibilit des sages femmes Reconnaissance des comp tences parentales Lien de confiance d la continuit du suivi Information et acc s aux ressources diversifi es Distance de la maison des naissances Saint Romuald Rive Sud Pouvoir contr ler e Faire des choix Pr paration en pr natal Avoir des mod les positifs Cohabitation avec b b en post L h pital e La technologie ne plus souffrir 106 Annexe 12 l ensemble des pistes d action propos es par les femmes En pr natal Cr er un guide Mode d emploi 101 pour vivre sa grossesse comportant toutes les ressources traditionnelles et alternatives disponibles pour les femmes enc
6. 108 Annexe 13 tableau sur les causes de l accessibilit ou non des ressources L accessibilit et les causes de l inaccessibilit des ressources Ressources traditionnelles Cours pr natal G n ralement accessible Conflit d horaire Manque d information Maladie Distance Cours non adapt handicap Litt rature audio visuel info sur grossesse travail accouchement droits de fa on g n rale tr s accessible D centralisation Manque d information formelle sur les droits des femmes enceintes Maladie mal de t te pour lecture Manque d information num ris e Activit physiques yoga aqua maman G n ralement accessible Co t Distance surtout en r gion Conflit horaire Plan de naissance G n ralement accessible Accessoires pendant le travail de fa on g n rale e Manque d ouverture de l intervenant accessible e Pas propos e pidurale restreint l acc s certains accessoires banc de naissance bain Support en allaitement bon soutien en r gion e Manque de continuit dans le suivi en CH Information contradictoire parmi les intervenants en CH Information non ad quate dans certains cours Ressources m dicales Epidurale e De fa on g n rale acc s facile en e Non disponibilit de l anesth siste milieu hospitalier dans la r gion de e Absence de l anesth siste Qu bec centre e Raisons de
7. Les ann es 2000 Remise en question des Un pas vers Quelques revendications N cessit de demeurer pratiques li es l humanisation de la et des r ponses partielles vigilantes l accouchement en naissance suite aux aux demandes des milieu hospitalier colloques Accoucher femmes ou se faire accoucher Revendication Revendication R ponse Revendication Humaniser la naissance en milieu hospitalier Humaniser les soins et les services Baisse des interventions en milieu hospitalier Politique de p rinatalit Diminution du taux de certaines interventions obst tricales R novation des d partements d obst trique Restreindre le monopole m dical dans les h pitaux Revendication Respecter le rythme des femmes en travail Revendication Etre trait e comme une personne avec respect et chaleur humaine Revendication Pr sence d accompagnante pendant l accouchement Plus grande disponibilit du personnel m dical avant et apr s l accouchement Revendication Recevoir du soutien se sentir en s curit Revendication Reconnaissance de la pratique des sages femmes Revendication Acc s aux services sage femme et la l gislation de leur pratique R ponse L galisation de la pratique sage femme en maison des naissances et reconnaissance de la profession R ponse Pratique des sages femmes en milieu hospitalier et la maison
8. R a rencontr une des conseill res en allaitement qui lui a dit qu elle ne pouvait pas venir me voir parce que a devait tre une infirmi re qui lui demande de venir Puis moi je ne pouvais pas dire l infirmi re de la faire venir parce que je ne savais pas que a existait Maggy 4 constat l acc s difficile l information sur les programmes et les services r pondant leurs besoins Il fut galement surprenant d entendre plusieurs femmes affirmer qu il leur tait difficile de trouver l information sur les services et les programmes r pondant leur condition Dans l chantillon cela touche particuli rement les femmes socio conomiquement d favoris es les femmes immigrantes et une femme pr sentant un handicap Une connaissance limit e des services et des outils et l absence de r seau semblent ici des l ments important pour comprendre cet tat de fait Encore une fois la recherche d information s effectue principalement l aide du r seau personnel ainsi que par l entremise des CLSC des cliniques sp cialis es ou des organismes d accueil pour les immigrant e s Et nouveau les femmes disent d pendre du bon vouloir des personnes rencontr es Si c est la bonne personne tout va pour le mieux sinon la situation peut rapidement tomber dans l impasse ou encore devenir un jeu de ping pong o elles sont renvoy es d une personne une autre L information qu elles
9. Revendication Implantation de maisons des naissances Acc s de nouveaux lieux de naissance R ponse Les projets pilotes des maisons des naissances Revendication Plus d alternatives l accouchement l h pital Revendication Moyens d information sur la grossesse et l accouchement Plus de modernit dans les cours pr nataux Revendication Recevoir de l information personnalis e et adapt e afin de faire des choix clair s Revendication Recevoir plus d informations afin de faire des choix clair s Revendication Plus grande autonomie des femmes en p rinatalit Un plus grand respect du droit des femmes Revendication Participer aux d cisions en recevant de l information ad quate et compl te Etre ma tresse des d cisions relatives la naissance Revendication Participer aux d cisions en recevant de l information ad quate et compl te 2 M thodologie de recherche 2 1 Questions et objectifs de la recherche Le projet de recherche visait r pondre aux deux questions suivantes e Comment les femmes se repr sentent elles leur pouvoir en regard du choix des pratiques en p rinatalit e Qu elles sont leurs perceptions l gard de leur acc s une information et des ressources diversifi es pendant la p riode p rinatale Cette recherche avait pour objectifs pratiques 1 de donne
10. De Koninck 1981 dans Bisson 1985 Leur insatisfaction se rapporte principalement la d shumanisation de la naissance Elles r prouvent la d personnalisation des soins en vertu de laquelle les rapports entre les intervenant e s deviennent non seulement anonymes mais galement standardis s ainsi que le recours des techniques m dicales lourdes De m me elles d plorent le manque d information soulignant la d su tude des cours pr nataux Les revendications des femmes portent principalement sur l implantation de maisons des naissances l acc s des sages femmes ainsi que sur l acc s des moyens d information sur la grossesse et l accouchement Proulx 1985 Le portrait de la p rinatalit au Qu bec trac par les Qu b coises la suite de ces colloques ne s av re donc pas tr s positif O Neill et autres 1991 C est partir de ce constat qu un nouveau Projet de politique en p rinatalit est cr en 1985 De nouvelles avenues y sont propos es et une priorit est accord e l humanisation des soins et des services Toutefois il ne fut jamais r alis car trop d licat sur le plan politique O Neill et autres 1991 En effet certaines des d marches pr sent es dans ce document apparaissaient comme une menace pour les m decins qui voyaient l une attaque de plus un monopole se faisant 5 Suite aux colloques Accoucher ou se faire accoucher le MAS en collab
11. Groupe de recherche interdisciplinaire en sant GRIS 2001 46 p CHOQUETTE D La p rinatalit au Qu bec analyse critique de deux mod les d encadrement de la maternit m moire de ma trise D partement de science politique Montr al Universit du Qu bec Montr al 1988 235 p CONSEIL DU STATUT DE LA FEMME Virage ambulatoire le prix cach pour les femmes Qu bec Conseil du statut de la femme 1999 109 p DASSONVILLE D Accompagner le changement organisationnel vers un fonctionnement par projets m moire de stage Universit de Paris x Nanterre CNAM 2000 DE KONINCK M et F SAILLANT Pouvoir d pendance et sant des femmes Essai sur la sant des femmes Conseil du Statut de la femme Gouvernement du Qu bec Qu bec 1981 DE KONINCK M Accoucher ou se faire accoucher rapport synth se et r fl xion critique sur les onze colloques r gionaux sur l humanisation des soins en p rinatalit octobre 1981 FORTIER M Perceptions des parents primipares de leurs besoins dans le cadre d un court s jour hospitalier m moire de ma trise D partement de Sciences infirmi res Universit de Sherbrooke 1998 206 p GIBBINS J et A M THOMSON Women s expectations and experiences of childbirth Midwifery vol 17 n 4 2001 p 302 313 GOULET L et autres Les services en p rinatalit dans la r gion de Montr al sont ils int gr s et continus Forum du GRIS Universit de Montr
12. de satisfaction des femmes enceintes sera d autant plus grand qu elles auront t combl es dans leurs besoins et respect es dans leurs choix et leurs droits Ainsi dans une tude men e par Morcos et autres 1989 aupr s de 242 couples se pr parant accoucher dans l un des cinq h pitaux d Edmonton il existe un cart entre ce que les femmes souhaitent ou ce qu elles per oivent comme important et les choix r els qui leurs sont offerts lors de la grossesse et de l accouchement Les auteurs affirment les obst triciens pourraient accro tre la satisfaction des patientes en tablissant pr cis ment l importance de certains choix particuliers de m me que les attentes des patientes l gard de ces choix avant la naissance Les chercheurs concluent en soulignant l importance de fournir aux futurs parents toute l information n cessaire concernant la naissance et de les renseigner sur les choix qui leur sont offerts par leur m decin De leur c t les m decins doivent clarifier et r pondre aux questions qui pr occupent les parents accro tre la communication et offrir des choix aux femmes et leur conjoint Par ailleurs la recherche men e par Lavender et autres 1999 au cours de laquelle ont t explor s les aspects per us comme tant importants par les femmes lors de leur accouchement r v le que l information le soutien et la participation au processus d cisionnel contribuent galem
13. et la pr carit ont engendr un grand stress pendant toute la p riode p rinatale Cependant l exp rience de l accouchement a t v cue de fa on tr s diff rente par chacune Certaines se sont dites satisfaites gr ce la d termination dont elles ont fait preuve d s le d but de la grossesse et gr ce l ouverture et au soutien de leur intervenant e Quant aux autres l insatisfaction tait principalement due l attitude peu respectueuse des intervenant e s Elles rapportaient avoir senti une stigmatisation leur gard en raison de leur jeune ge 3 3 5 Les femmes immigrantes Les immigrantes que nous avons rencontr es ont appr ci les services offerts par les intervenant e s de la sant et des services sociaux Elles ont eu l impression d tre mieux accueillies et d tre suivies par des intervenant e s plus humains que dans leur pays d origine France et Belgique Elles ont toutefois d plor la d centralisation de l information et des ressources ce qui rendait celles ci difficilement accessibles et les obligea it par le fait m me se retrouver constamment dans une dynamique de recherche Ces femmes ont galement insist sur l importance de faciliter l acc s des ressources pour la p riode des relevailles puisque toutes ont ressenti un grand besoin de pallier au sentiment de solitude D munies face aux nouvelles r alit s parentales et aux exigences professionnelles la dimensio
14. handicap physique pr carit conomique faible soutien social Ces r sultats de recherche sont issus des diff rents points de vue exprim s par les femmes interrog es la lumi re de leurs propres exp riences De tels services sont peut tre d j en partie disponibles et des actions allant dans le sens des revendications nonc es ici ont m me peut tre t entreprises par le pass Cette recherche ne cherchait pas tablir un relev des services effectivement disponibles du point de vue des dispensateurs de services mais bien de mieux saisir et mieux comprendre l exp rience v cue par les femmes au moment o elles doivent recourir ces services Ce qu il est important de retenir c est que les femmes participant notre recherche n ont pas eu l impression d y avoir acc s Demeure donc encore faire tout le d licat travail d arrimage entre le v cu des femmes et l acc s v ritable aux services 81 Figure 3 les revendications des femmes et des participantes Les ann es 70 Les ann es 80 Les ann es 90 Les ann es 2000 Pour les participantes Remise en question des pratiques li es Un pas vers l humanisation de la Quelques revendications et N cessit de demeurer vigilantes Tenir compte de la diversit et du l accouchement naissance suite aux des r ponses d sir de en milieu colloques partielles aux concertation hospitalier Accoucher ou se
15. Ateliers intensifs de pr paration a la naissance en groupe Pourquoi cette recherche Elle est n e des constats faits lors de la table ronde l occasion du 20 anniversaire des Accompagnantes l ann e pass e Le sujet de la table portait sur l volution de l humanisation des naissances dans la r gion de Qu bec au cours des 20 derni res ann es Les sp cialistes et le public pr sent ont constat l Beaucoup d am liorations depuis 20 ans femmes plus anesth si es ni attach es conjoint assiste cohabitation avec le b b cr ation chambres de naissances 2 Reste encore beaucoup a faire lourdeur de l organisation du travail dans les h pitaux manque d information et de soutien pour les femmes femmes sont de plus en plus prises en charge naissance est vue comme un v nement m dical Surtout restructuration depuis quelques ann es dans la grande r gion de Qu bec des soins de sant en mati re de p rinatalit qui soul ve beaucoup de questionnements sur l accessibilit des femmes a des soins diversifi s peu importe leur condition et leurs origines En effet des 7 centres hospitaliers accoucheurs dans les ann es 70 on en compte plus que 2 dans la r gion St Francois d assise et le Centre M re enfant du centre hospitalier de l universit laval pour lequel la population n a pas t consult e 96 Toutes ces restructurations soul vent des questions importantes sur les quel
16. C tait bien d partag J avais le choix sur toutes les moindres choses m me sur les examens l h pital c est d embl e Laurence La pr carit l isolement la m connaissance l absence ou l acc s limit aux services ainsi que le jeune ge repr sentent pour les femmes interrog es des freins importants l exercice d un pouvoir n goci Par exemple les jeunes femmes de l tude remettent fortement en question leur prise en charge par le corps m dical du seul fait de leur 72 ge tant consid r es selon elles comme inaptes choisir et participer leur accouchement Leurs revendications elles les traduisent pratiquement mots pour mots par la m me formule choc que celle pris e dans les ann es 80 Ma premi re revendication c est qu on reconnaisse que c est la femme qui accouche et non le m decin C est un pouvoir qu ils vont redonner aux femmes quand ils vont dire Oui c est la femme qui accouche Le m decin est l pour nous accompagner a implique la fa on dont la femme veut le faire avec qui Anick Dans ce contexte de pouvoir autoritaire le r le de l accompagnatrice est pr sent comme fort important Elle est per ue comme protectrice comme n gociatrice Elle est celle qui permet de faire valoir les requ tes des femmes aupr s du corps m dical qui fournit des explications propos des actes envisag s pour permettre aux
17. S WALTERS J NICHOLL et M KIRKHAM Women s perceptions of informed choice in maternity care Midwifery MIDWIFERY vol 18 n 2 2002 p 136 144 O NEIL M F SAILLANT L PELLETIER D LECLERC et L LEPAGE L La p rinatalit au Qu bec Une s rie d tudes significatives plusieurs gards Service social vol 39 n 2 1990 p 217 234 O NEILL M F SAILLANT L PELLETIER D LECLERC et L LEPAGE La p rinatalit au Qu bec o en sommes nous Nursing Qu bec vol 11 n 5 1991 p 15 22 PATTON M Q Qualitative evaluation and research methods 2 dition Newbury Park Californie Sage Publications 1990 PELKONEN M M PERALA et J K VEHVILAINEN Participation of expectant mothers in decision making in maternity care results of a population based survey Journal of Advanced Nursing J ADV NURS vol 28 n 1 1998 p 21 29 PROULX D Accoucher autrement La vie en rose vol 23 1993 p 22 23 GOUVERNEMENT DU QU BEC Nouvelle politique de p rinatalit Prot ger la naissance Soutenir les parents un engagement collectif Minist re de la Sant et services et sociaux 1985 86 QU NIART Anne Maternit et prise en charge m dicale l exp rience de la solitude dans De l exp rience de la maternit l enceinte des technologies de procr ation Actes de la Section d tudes f ministes du congr s de l ACFAS Montr al Universit du
18. Souhaitent une plus grande centralisation de l information Et une meilleure connaissance de leurs droits Absence de documentation adapt e Handicap facteur limitant l acc s l information Isolement Besoin de soutien et de ressources pour les relevailles Besoin de soutien et de ressources pour les relevailles Barri res linguistiques culturelles et de genre avec son m decin tre dans la norme Aucune consid ration des besoins sp cifiques en postnatal 111 Annexe 15 les grands th mes des revendications depuis les 30 derni res ann es Ann es L humanisation L accessibilit de l information et des services La pratique sage femme L autonomie et les droits des femmes La compl mentarit et la concertation Ann es 70 80 Remise en question des pratiques li es l accouchement en CH Un pas vers l humanisation de la naissance suite aux colloques Accoucher ou se faire accoucher Une baisse des interventions en milieu hospitalier Respecter le rythme des femmes en travail Pr sence d accompagnantes pendant l accouchement Une plus grande disponibilit du personnel m dical avant et apr s l accouchement Acc s de nouveaux lieux de naissance Moyens d information sur la grossesse et l accouchement Reconnaissance de la pratique des sages femmes Acc s aux services sage femme L gislation de la pratique sage fem
19. avoir acc s une information et des ressources diversifi es dans le but de faire des choix clair s le souhait que leurs besoins choix et droits soient respect s y compris en milieu hospitalier et l importance d avoir aupr s d elles pour toute la dur e du travail une m me personne d exp rience En regard de la premi re revendication on remarquera que les femmes rel vent la grande dispersion de l information les difficult s d acc s cette information et des ressources diversifi es notamment aux ressources alternatives aux programmes et aux services sp cialis s Leurs connaissances pr alables particuli rement en mati re de droits leurs habilet s de communications le degr de leur pr carit et leur insertion ou non insertion dans des r seaux sont aussi des facteurs qui semblent jouer un r le dans l acc s ces informations et ressources Les jeunes m res et les femmes immigrantes par exemple ont exprim plus de difficult s cet gard La pr sence d un handicap ou l existence d une pr carit conomique sont videmment des facteurs aggravants Nous avons observ que l information joue un r le central dans la capacit qu on les femmes de faire des choix Bien inform es elles sont mieux m me de planifier de demander de questionner de se positionner d exiger des changements si le besoin s en fait sentir Toutefois malgr la pr sence d information les
20. d cri e pendant les ann es 1980 s est transform e On a humanis la m dicalisation Selon ce regroupement les femmes manquent toujours d information et de choix Elles ne seront r ellement en mesure de faire des choix clair s que lorsque le monopole m dical sur la naissance commencera s effriter dans les h pitaux que des alternatives l accouchement 13 l h pital seront offertes partout au Qu bec et que chaque femme saura pr cis ment ce qui se passe dans tous les h pitaux de sa r gion Regroupement naissance renaissance 2001 3 la suite d une tude ethnographique effectu e au Qu bec en 2001 Vadeboncoeur va dans le m me sens et constate que les Qu b coises ont la possibilit de faire certains choix mais que ces derniers ne sont pas toujours clair s puisque toute l information ne leur est pas n cessairement communiqu e au moment de prendre leur d cision Elle juge que le gouvernement et les chercheur e s ont d laiss graduellement leur int r t pour la probl matique de l accouchement et de l humanisation de la naissance Elle conclut que l am lioration des services d accouchement et de p rinatalit en g n ral doit se poursuivre Vadeboncoeur 2003 La pr sente tude vise donc maintenir la r flexion et le travail de vigilance en ce sens aupr s des femmes de la r gion 03 en p riode de centralisation accrue des services p rinataux 1 4 Un enjeu dans
21. la Chrysalide centre p rinatal alternatif Qu bec la lumi re des t moignages nous pouvons pr sumer que la connaissance de leurs droits permet aux femmes d exercer leur pouvoir Fortes de leurs droits elles peuvent se sentir libre et se sentir justifi es de poser des questions de choisir d noncer ou de proposer le cas ch ant et si la sant de la m re et du b b le permet d exiger le respect de leurs choix 3 2 1 3 La n cessit d avoir acc s des ressources pour exercer ses choix et ses droits Bien qu tre inform es soit primordial op rer des choix en fonction de cette information appara t aux participantes comme un pas de plus Or pour faire des choix clair s les ressources doivent tre disponibles et accessibles Elles doivent aussi pr senter une diversit d options Morcos et autres 1989 Sutherns 2001 Ceci dit on remarque la lumi re des t moignages que les ressources traditionnelles m dicales et alternatives ne sont pas per ues comme galement accessibles dans toute la r gion 03 Qu bec m tropolitain Portneuf Charlevoix 1 constat les choix d interventions variables en milieu hospitalier Les femmes de Charlevoix d plorent l absence d interventions m dicales diversifi es auxquelles elles seraient pourtant en droit de s attendre 37 C est s r on a beaucoup de d ceptions parce qu on a beaucoup trop d attentes pour ce qu ils nous offrent
22. la coop ration du personnel en place et la confiance que les femmes ont 57 dans l intervenant e sont autant de facteurs qui influenceront positivement le d roulement de l accouchement et donneront la femme la confiance n cessaire pour mettre son enfant au monde 7 facteur la rigidit du protocole m dical Assouplir le protocole Je trouve a lourd Toutes nous mettre dans le m me panier au d part Puis finalement tu te trouves embarqu e dans le protocole dans le moule le fichu de protocole Avoir plus d ouverture Tu n es pas oblig e d tre prise en charge m dicale 100 tout de suite en rentrant Y a peut tre moyen de trouver un juste milieu qu il y ait moyen de passer c t du protocole de base sans tre oblig e de se d battre pis de se battre pis de se f cher de ne pas avoir Pimpression d tre marginale si on veut faire les choses diff remment se faire regarder de travers se faire r pondre b te ou se faire juger Anouck La rigidit du protocole m dical est videmment un facteur limitant qui a t voqu par quelques femmes comme pouvant faire obstacle au respect de leurs besoins de leurs choix et de leurs droits Elles se sont plaintes du fait de ne pas avoir t consid r es dans leur unicit la g n ralit primant sur l individualit Cette rigidit du protocole peut effectivement dans certains cas aller l encontre des besoins et d
23. soit respect de fa on ce que l enfant et la m re sortent en bonne sant de cette exp rience voire repos e et d autre part combler le besoin de la m re d tre la ma tre d uvre de son accouchement qu elle puisse en quelque sorte le vivre comme une exp rience initiatique avec le sentiment d accueillir humainement son enfant Ces deux objectifs ne sont pas mutuellement exclusifs mais il semble que pour chaque femme l un des deux prime sur l autre et que l atteinte de son principal objectif suscite chez la m re une grande satisfaction L expression de son propre pouvoir est aussi un enjeu important Il est manifeste que les femmes ont plus de pouvoir en p riode pr natale Elles peuvent en effet se permettre de choisir et de magasiner leurs intervenant e s elles peuvent aussi pr parer leur plan de naissance selon leurs conditions et leurs connaissances Leur pouvoir est toutefois plus limit lors du travail et de l accouchement et il est alors intimement li la relation d velopp e avec leur intervenant e Si le rapport au pouvoir a t n goci pour les femmes de cette recherche ayant accouch en maison des naissances il a t v cu principalement mais non exclusivement sous un mode autoritaire par celles ayant choisi d accoucher en milieu hospitalier Dans ce dernier contexte l accompagnatrice semble jouer un r le particuli rement important soit celui de n
24. 6 Traitement des donn es Apr s avoir obtenu un consentement crit de toutes les participantes le contenu des rencontres a t enregistr sur support audio et ensuite transcrit int gralement verbatim 2 7 Traitement de l analyse Une approche inductive mod r e a t utilis e pour l analyse des verbatims Miles et Huberman 1994 Dans un premier temps des codes d analyse en lien avec les th mes d finis dans la grille d entretien ont t utilis s De nouveaux codes ont t cr s au besoin pour r pondre au discours des participantes Des comparaisons interjuges comparaison du travail d analyse des chercheures ont t r alis es diff rents temps de l analyse et le travail de codification et d analyse r ajust au besoin Le travail d analyse a t ponctu de rencontres hebdomadaires avec la chercheure associ e la Chaire d tude afin d assurer la qualit et la justesse de la codification et de l analyse Les logiciels N Vivo et Merge furent utilis s pour effectuer la codification et produire des matrices qui ont permis une analyse comparative syst matique des donn es 22 2 8 Confirmation des r sultats de l analyse Un retour aupr s des participantes a t fait afin de valider et bonifier les r sultats de l analyse soit une rencontre Qu bec et une autre dans Charlevoix la Malbaie Les rencontres pr vues dans la Charlevoix n ont pu avoir lieu caus
25. De plus des pr sentations sur le projet de recherche ont t propos es et r alis es dans divers organismes communautaires aupr s des intervenant e s de groupes de femmes nouvellement accouch es et d immigrantes voir annexe 6 Pour tre ligibles les participantes devaient avoir accouch entre janvier 2002 et janvier 2004 dans la r gion 03 19 Les femmes int ress es taient invit es prendre contact par t l phone avec la coordonnatrice du projet de recherche Elles recevaient alors de plus amples renseignements sur les objectifs de la recherche et sur la nature de la participation recherch e Si elles se montraient toujours int ress es elles recevaient par courrier postal un formulaire de consentement voir annexe 1 et un questionnaire sociod mographique voir annexe 2 qu elles devaient remplir et retourner l organisme Les groupes pour les entretiens collectifs furent form s partir de ces questionnaires Les participantes potentielles taient la suite de la constitution des groupes inform es par t l phone de la date et du lieu de rencontre Les participantes pouvaient r clamer et se faire rembourser leurs frais de transport et de gardiennage raison d un montant de dix dollars Elles pouvaient galement amener leur nouveau n dans la mesure o elles allaitaient encore Des 76 femmes ayant manifest leur int r t 36 ont effectivement particip la recherche Quelques motif
26. Phumanisation de la naissance Au c ur du discours dont sont issues ces revendications se trouve l id e de Phumanisation de la naissance Cette humanisation de la naissance semble ainsi s inscrire premi re vue dans la continuit des revendications formul es par les femmes ces 40 derni res ann es Quant on y regarde de plus pr s on note toutefois que l expression humanisation de la naissance prend pour les femmes interrog es une signification largie Si dans les ann es 70 et 80 l humanisation des naissances tait revendiqu e par les femmes ayant v cu l exp rience de la m dicalisation de la grossesse et de l accouchement Isabelle Brabant 2003 49 et faisait parfois r f rence l accouchement naturel Lemay 1997 O Neill et autres 1991 dans le cadre du pr sent projet de recherche la tr s grande majorit des participantes partagent une vision commune qui veut que l humanisation de la naissance soit comprise dans un sens plus vaste humaniser la naissance c est vraiment rendre a naturel pas n cessairement accoucher naturellement a c est diff rent mais rendre a humain naturel a fait partie de la vie et c est merveilleux Si tu choisis d accoucher en h pital c est super mais il faudrait que l environnement soit apte aussi montrer a et que les rendez vous pr nataux ne soient pas justes de 15 minutes Maude 27 L humanisation de la naissance telle
27. conditions de leur vie sociale conomique physique motive culturelle et ethnique doivent tre tenues en compte Ces femmes expriment galement des besoins physiques affectifs intellectuels psychologiques spirituels et structuraux et elles nourrissent des valeurs et une vision de la p rinatalit qui leur est propre Tout ce bagage orientera leurs choix et ce tout au long de la p riode p rinatale Ces choix seront galement influenc s par les intervenants e s qu elles rencontreront m decins sages femmes infirmi res accompagnantes ainsi que par l accessibilit et la diversit de l information et des ressources disponibles dans leur milieu Le tout donnera une forme particuli re chaque exp rience de la grossesse et de l accouchement Les femmes enceintes disposent galement de droits En prenant connaissance de leurs droits et en les faisant valoir elles deviennent plus en mesure d exercer leur pouvoir et de formuler au besoin des revendications 6 Tels le contr le de leur environnement au moment de la p riode de travail le nombre de personnes pr sentes leur c t le jour de l accouchement etc 26 La femme enceinte Accessibilit et diversit de l information et des ressources Revendications i Vision Valeurs Besoins Exp rience de la grossesse et de l accouchement 3 2 Au c ur des revendications des femmes de la pr sente recherche
28. d c 03 Les Relevailles Idem 17 d c 03 Centre ressources jardin des familles Idem 15 janv 04 Caf m tho de la Chaire d tude Pr sentation de la recherche des buts des modalit s de Claire Bonenfant participation et distribution des d pliants et des affiches 23 janv 04 Pignon Bleu Idem 27 janv 04 Les Relevailles Idem 29 janv 04 La Bouch e g n reuse Limoilou Idem 3 janv 04 Caf au lait CLSC Charlesbourg Idem 5 f v 04 Ressources familiales C te de Idem Beaupr 8 f v 04 Cuisine collective C gep Limoi lou Idem 12 f v 04 Ressources familiales Beauport Idem 12 f v 04 Centre international des femmes Idem 99 Annexe 7 sch ma d entretien Accueil et remerciements Pr sentation de l animatrice et de la coordonnatrice du projet Pr sentation de l organisme Les Accompagnantes But de la rencontre et objectifs du projet de recherche Explication des conditions facilitantes pour le bon d roulement de la rencontre RES IDE Question g n rale afin d ouvrir la discussion e Quelle image aviez vous de l accouchement en devenant enceinte Besoins e Quels taient vos besoins en vue de l accouchement e Quels moyens avez vous trouv pour r pondre ces besoins e Quels taient vos besoins pendant l accouchement e Quels moyens avez vous trouv s pour r pondre ces besoins Ressources Accessibilit et diversit e Vous sentiez vous pr te vivre votre accouchem
29. demandes des faire accoucher femmes Revendication Revendication R ponse Revendication Revendication Humaniser la Humaniser les soins et Politique de Restreindre le Humaniser la naissance en milieu les services p rinatalit monopole m dical naissance en hospitalier date dans les h pitaux consid rant la P Une baisse des Diminution du taux de P a Ra femme dans sa interventions en milieu certaines interventions i a T globalit hospitalier obst tricales R novation des d partements d obst trique Revendication Revendication Revendication Respecter le rythme tre trait es comme Respecter les des femmes en travail une personne avec besoins les choix et respect et chaleur les droits des humaine femmes quels qu ils soient Revendication Revendication Revendication Pr sence Recevoir du soutien Pr sence continue d accompagnantes se sentir en s curit d une personne pendant d exp rience qui soit l accouchement disponible et l coute pendant Une plus grande g p Here l accouchement disponibilit du personnel m dical avant et apr s l accouchement Revendication Revendication R ponse R ponse Revendication Reconnaissance de la pratique des sages femmes Acc s aux services sage femme et la l gislation de leur pratique L galisation de la pratique sage femme en maison des naissances et reconnaissance de la profession Pratique des sa
30. des mesures afin d en faire un bilan Un comit de partenaires en collaboration avec les diff rents responsables r gionaux de p rinatalit et les intervenants des CLSC CH et du milieu communautaire a t instaur afin de remettre jour la politique d ici l automne 2005 Les femmes en tant qu usag res n ont toutefois pas t consult es directement Il est n anmoins possible de penser que leur voix sera port e par les regroupements des groupes de femmes interpell s 12 Malgr des r ponses aux demandes des femmes concernant l humanisation de la naissance savoir l apparition dans les ann es 80 90 de chambres de naissances et l abandon de quelques routines hospitali res tel le rasage de la vulve l apparition des maisons des naissances sous forme de projets pilotes et l adoption de la loi sur la pratique sage femme l humanisation de la naissance ne semble pas encore une pr occupation omnipr sente Regroupement Naissance Renaissance 2001 Si des op rations cosm tiques dans les d partements d obst trique donnent aux naissances des allures plus humaines et une apparence moins m dicale il n en reste pas moins que des interventions comme la c sarienne n ont cess d augmenter de 1969 1989 de 4 8 19 3 pour voir baisser leur nombre entre 1989 et 1998 de 18 5 16 7 et cro tre de nouveau entre 1998 et 2001 de 17 3 18 5 D apr s un document intitul Donner na
31. des intervenant e s de m me qu une volont de partager leurs savoirs et leur pouvoir jusqu et y compris accompagner les femmes dans leurs choix Cette n gociation du pouvoir semble aller de soi pour les femmes ayant donn naissance en maison des naissances Elles disent y tre constamment inform es des enjeux de chaque intervention et sollicit es avant que ces interventions ne soient appliqu es que celles ci soit en rapport avec le choix d une intervention ou l acc s leur corps Les motifs les enjeux les r percussions possibles sont explor es par les deux parties et les d cisions sont gt 2 prises par les femmes moins qu il n y ait un danger apparent pour la sant de la m re ou du b b 71 En milieu hospitalier la possibilit de participer la prise de d cision semble varier en fonction de l ouverture d esprit de l intervenant e Toutefois le pouvoir s y manifeste encore sous un mode autoritaire la femme tant plus souvent qu autrement assujettie de fa on approbative ou non l intervenant e s sous peine de sanctions De nombreuses femmes t moignent ainsi de leur lutte pour voir respecter leur plan de naissance Elles doivent exiger parfois m me faire preuve d intransigeance que ce soit pour des demandes de soins alternatifs ou pour des interventions m dicales d clenchements pisiotomies c sariennes etc En osant s affirmer elles deviennen
32. des projets pilotes Qu bec 1997 140 p MOISAN M L LEPAGE A BEAUDOIN et M SIMARD Les nouveaux modes d intervention entourant la naissance contribution de la recherche valuative Apprentissage et socialisation vol 13 n 3 1990 MORRIS H M et autres Cultural brokering in community health L infirmi re canadienne vol 95 n 6 1999 p 28 32 NORA D M decins sous influence Le nouvel observateur vol 1274 1989 p 23 OUVRARD C Pourquoi tant de c sariennes S lection du Reader s Digest vol 65 2001 p 87 92 PAUL D C LAMBERT et autres Tendre la main aux nouveaux parents couter ou informer L infirmi re du Qu bec vol 4 n 5 1997 p 28 34 PLAN D ACTION R GIONAL EN SANT DES FEMMES 2004 2007 p 39 42 RIVAULT M Elles ont accouch chez elles Psychologies vol 218 2003 p 156 160 ROCHELEAU L tude exploratoire des attentes et des besoins des femmes en p rinatalit m moire de ma trise Universit du Qu bec Montr al 2001 Annexe 1 formulaire de consentement Dans le cadre d une recherche subventionn e par Condition f minine Canada et en collaboration avec une chercheuse associ e la Chaire d tude Claire Bonenfant sur la condition des femmes le Collectif Les Accompagnantes la naissance effectue une recherche aupr s des femmes ayant d j accouch afin de conna tre leurs opinions sur la nature d
33. e Respect du v cu e Le non jugement Lourdeur du protocole m dical e Changement du quart de travail des infirmi res Manque d information sur ses droits e Sentiment d avoir t bern e manque d information pendant le travail BESOIN DE S CURIT ET D TRE RASSUR E CAUSES DE LA REPONSE CAUSES DE LA NON REPONSE Pr sences en CH e Accompagnante Conjoint Sage femme Pr sence de son m decin l accouchement D une personne significative Attitude des intervenant e s en CH e Non l coute de la femme e Manque de soutien et de mod le positif e Manque d accompagnement e Manque de coh rence entre les diff rentes infirmi res dans l information donn e e Manque de chaleur de consid ration et d coute des intervenant e s e Manque de respect du m decin lors d examens vaginaux e Menace des intervenant e s pendant la pouss e e L aspect inhumain du suivi e Les intervenant e s n ont pas jou leur r le de donner confiance e Non disponibilit du m decin e Se faire refuser un suivi Aspects chaleureux des maisons des naissances Manque d information e Sur la routine hospitali re e Sur tous les sc narios possibles pendant le travail et l accouchement Continuit du suivi avec son intervenant e Manque d acc s une diversit de ressources Manque de ressources accessibles 24h Attitudes des intervenant e s e coute caring solicitude e Disponibilit
34. elles ce projet n aurait pu tre r alis Finalement il importe de souligner que ce projet n aurait pu voir le jour sans l aide financi re accord e par le Programme de promotion de la Femme de Condition f minine Canada Cette recherche est une initiative du Collectif Les Accompagnantes de Qu bec repr sent par Sylvie Saunier Bacc ed Magali B chard MSc et Joanne Tessier Coordonnatrice du collectif R sum La pr sente recherche action participative de nature qualitative a permis d explorer aupr s de 36 femmes de la r gion 03 Grande r gion de Qu bec Portneuf et Charlevoix leur exp rience de la grossesse et de l accouchement Les objectifs vis s taient 1 d explorer comment ces femmes percevaient leur acc s une information et des ressources p rinatales diversifi es et ce malgr la diminution des lieux d accouchement dans la r gion 03 2 d identifier leurs besoins et leurs revendications en mati re de soins p rinataux partir de leurs t moignages 3 de voir comment elles concevaient et manifestaient leur pouvoir 4 et finalement d identifier avec elles des moyens d actions et d interventions dans le but de sensibiliser et de mobiliser les acteurs du milieu ainsi que les d cideurs politiques en vue d une am lioration de l accessibilit des soins diversifi s en mati re de p rinatalit Les participantes interrog es provenaient de diff
35. es 1990 les tensions politiques entre l humanisation et la r stricturation d s SOINS than Re At E ee lu 1 3 4 Les ann es 2000 la n cessit de demeurer vigilantes 1 4 Un enjeu dans les revendications des femmes qu b coises en mati re de p rinatalit l humanisation de la naissance 13 M thodologie de recherche 2 1 Questions et objectifs de la recherche 2 2 Strat gie de recherche et outils de collecte sisiisrinseriiisiinionrerireini einet ni ie 2 3 Mode de recrutement et crit res de s lection 18 2 4 Portrait des groupes pour les entretiens collectifs 19 2 5 Collecte des donn es ninientenenienmeieninnnetedenie 20 2 6 Traitement des donn es ss fist a o a Ti A lement eme 21 2 71 Tratem nt de l analyse nant iris finement 21 2 8 Confirmation des r sultats de analyse s esseseeeeeseseeseeseesesseetsseseseerssessesessesesseseesese 22 2 0 Exigences thiques Listmania Panne satin hat antenne dirt do 22 2 10 Limites de l tude R SUHAIS ER E EA ee RAA ae re ent Rat td one EPA annee Rte 25 3 1 La n cessit de tenir compte de facteurs influant sur le v cu de la femme enceinte pour comprendre ses revendications 25 3 2 Au c ur des revendications des femmes de la pr sente recherche l humanisation de la naissance 26 3 2 1 1 revendication avoir acc s une diversit d information et de ressources afin de faire des choix clair s sessseeeessessessess
36. femmes de faire des choix clair s et elle permet aux femmes de maintenir le cap de leur plan de naissance J ai mal faites quelque chose L infirmi re Oui veux tu ta piq re pidurale J ai dit Non Vas t en Hors de ma vue Puis mon accompagnante tait toujours l elle tait comme ma petite voix dans ma t te qui me recentrait sinon je me serais sentie manipul e par l h pital et j aurai probablement laiss tomber C est correct c est correct tu vas tre capable a va bien c est normal que a fasse mal expulse la ta douleur penses ton b b vas y Pis a faisait du bien parce que c est a qui fallait que j entende pour pouvoir le faire parce que j tais pas capable de me le dire moi m me Mon accompagnante c tait comme un peu une avocate pour moi qui d fendait mes droits et qui venait me dire dans l oreille Dis moi si tu veux laisser tomber pis je vais leur dire mais si tu ne veux pas je vais leur dire que tu ne veux pas J avais besoin comme de quelqu un pour dire fermement ma place Non je pense qu elle est correcte Ce fut grandement appr ci C tait ma ressource c tait mon pidurale Roxane 3 4 3 Les temps du pouvoir Le pouvoir semble s exercer diff remment selon la p riode p rinatale Pour les femmes interrog es le pr natal est le lieu d expression par excellence de leur pouvoir En 7
37. gociatrice et de protectrice des volont s de la femme en travail Les participantes cette recherche ont propos diff rentes pistes d action pour r pondre leurs revendications Revendication 1 l acc s une diversit d information et de ressources afin de permettre des choix clair s e la r daction d un guide gouvernemental Mode d emploi 101 pour mieux vivre sa grossesse l image du classique Mieux vivre avec son enfant de 0 3 ans comportant notamment des information concises d taill es et critiques sur les ressources les intervenant e s et les interventions en mati re de soins p rinataux la fois d affiliation m dicale et alternative e la diffusion de ces informations sur le r seau de francisation du Minist re des Relations avec les citoyens et de l Immigration e la mise en place d une campagne de sensibilisation au moyen d une vid o qui pr senterait les diff rents services et ressources alternatifs aupr s des intervenant e s et des femmes enceintes dans les cours pr nataux e le d veloppement en collaboration avec des m res ayant un handicap d une campagne de sensibilisation sur les besoins de ces derni res et la cr ation de ressources ad quates et gratuites pour leur venir en aide e l actualisation de l information transmise dans les cours pr nataux des diff rents CLSC de la r gion 03 e la mise en place de caf s rencontres pr
38. la p riode p rinatale Le t moignage de Maude fait ici cho La sage femme m a donn confiance elle ma montr que j tais capable de le faire elles nous laissent toujours prendre nos d cisions et a nous aident rester en contact avec nous pis avec l enfant Les commentaires concernant l importance de reconna tre les femmes dans leurs sp cificit s propres et partant de tenir compte de la diversit de leurs besoins et de leurs choix reviennent n anmoins avec r gularit dans le discours de l ensemble des participantes Nous pr sentons ci apr s quelques uns de ces besoins et choix autour desquels se cristallisent les discours besoins auxquels on n a pas r pondu en milieu hospitalier ou encore que les femmes auraient souhait ou appr ci qu on les prenne en compte Suivront les facteurs qui favorisent ou au contraire font obstacle au respect de ces besoins et de ces choix 3 2 2 1 Les besoins et les choix autour desquels il semble y avoir un consensus Des besoins physiologiques de base Boire Je m avais pas le droit de boire puis j ai trouv a dur a t long mon premier accouchement puis je trouvais que les gla ons a ne me rafra chissait pas assez 43 J avais h te de boire H l ne Comme H l ne plusieurs femmes t moignent de leurs difficult s trouver en milieu hospitalier une r ponse ad quate leurs besoins physiologiques de base mang
39. lais recommand s par le MSSS bien qu il soit reconnu qu une intervention pr coce ait un effet b n fique sur la sant mentale de la m re Goulet Bisson D Amour Labadie et Pineault 2001 la m me poque une loi donne le feu vert l exp rimentation de la pratique de sage femme avec huit projets pilotes en dehors des centres hospitaliers D s 1993 les sages femmes sont autoris es exercer pour la premi re fois en maison des naissances Six ans plus tard en 1999 le gouvernement qu b cois l galise la pratique sage femme en maisons des naissances Cette loi donne lieu la cr ation de l Ordre des sages femmes du Qu bec et au programme de formation de sages femmes l Universit du Qu bec Trois Rivi res Vadeboncoeur 2003 Depuis les dix derni res ann es de nombreuses femmes ont b n fici des services de sages femmes dont l approche holistique se traduit par la reconnaissance de la naissance comme faisant partie d un contexte social biologique et psychologique de la vie des femmes Cette approche se traduit par un mod le de pratique qui donne aux femmes la haute main sur l exp rience de l accouchement Breitkreuz Ellis Moon et Hanson 2001 1 3 4 Les ann es 2000 la n cessit de demeurer vigilantes Dix ann es se sont coul es depuis la mise en place de la politique de p rinatalit si bien que depuis 2003 le Minist re de la Sant et des Services Sociaux a mis en uvre
40. le sujet En transformant le Centre M re Enfant du CHUL en centre unique pour les accouchements Qu bec les femmes perdent leur droit fondamental de choisir o et comment elles veulent mettre leur enfant au monde Cette restructuration des services en obst triques dans la r gion 03 souleva l poque de nombreux d bats et inqui tudes notamment l gard de l acc s au service et la pr servation de l humanisation de la naissance Une lettre ouverte d un m decin au quotidien Le Soleil illustre bien ces appr hensions l heure o on vient d annoncer les grandes lignes de la transformation du r seau hospitalier de Qu bec il faut se demander qui subira le choc de la transformation D une part il y a la population en g n ral qui perdra l acc s aux soins aigus de premi re ligne D autre part c est la fermeture brutale des trois centres obst tricaux D un coup de pinceau on fait table rase de plus de dix ans d efforts et d expertise reconnue vers l humanisation des soins p rinataux les approches alternatives et l obst trique de premi re ligne toute l volution des derni res ann es a tendu vers l humanisation des soins p rinataux vers l ad quation des services et des besoins des femmes et de leur famille vers les soins ax s sur la famille Or nous assisterons avec cette transformation au d veloppement du gigantisme de deux centres d j de dim
41. les infirmi res durant la premi re p riode du travail obst trical m moire de ma trise non publi Universit Laval Sainte Foy Qu bec 1999 MARSHALL J Informed Consent During The Intrapartum Period An observational Study papier pr sent au 8 International Conference of maternity Care Researchers Glagow 6 8 septembre 2000 85 MASLOW A A theory of human motivation Psychological Review vol 50 1943 p 370 396 MILES M B et A M HUBERMAN Qualitative data analysis an expanded sourcebook 2 dition Thousand Oaks London New Delhi Sage Publications 1994 MINIST RE DE LA SANT ET DES SERVICES SOCIAUX Prot ger la naissance Soutenir les parents Un engagement collectif Qu bec 1993 MOISAN M Virage ambulatoire le prix cach pour les femmes Qu bec Conseil du statut de la femme 1999 MORCOS F H et autres Les choix et les attentes des futurs parents par rapport T exp rience de l accouchement Sant mentale au Canada vol 37 n 1 1989 q MUCCHIELLI R L interview de groupe connaissance du probl me applications pratiques 6 dition Paris d esf Entreprise moderne d dition Librairies techniques 1987 MUZYCHKA M et M Morris Recherche participative et action un guide pour devenir une chercheuse un chercheur pour le changement social Ottawa Institut canadien de recherches sur les femmes Icref Criaw 2002 O CATHAIN A K THOMAS
42. leur r gion Cette m me difficult a t soulign e pour la r gion de Portneuf bien que la proximit de la ville de Qu bec offre une certaine flexibilit et permet donc aux femmes un meilleur acc s des ressources 4 constat les lacunes dans l offre de services sp cialis s 39 L absence ou la difficult d acc der certains services sp cialis s ne pouvaient manquer d attirer l attention Le manque de programmes financiers pour jeunes m res sans revenu en p riode p rinatale d leur condition d tudiante ou de travailleuse autonome a aussi t longuement abord dans le groupe des femmes conomiquement d favoris es Si des ressources existent elles n ont point r ussi les identifier lorsqu elles en avaient besoin Selon elles il existerait bel et bien un vide dans les programmes et les ressources Habitu es vivre en femme autonome financi rement cette absence de ressources est alors per ue comme une forme d humiliation et de retour en arri re puisqu elles doivent d pendre de leur conjoint si celui ci est pr sent Ces jeunes femmes d plorent par ailleurs le manque d harmonisation des pratiques et des conditions d acc s aux services comme le programme OLO oeuf lait orange Si certains endroits tels les CLSC on les refuse ailleurs elles finissent par d couvrir qu elles y ont droit La participante non voyante souligne avec force de son c t qu il est ardu d a
43. me en question leur disposition profonde pouvoir enfanter Dans ma t te je ne suis pas capable d accoucher ils les membres du personnel m dical ne m ont pas donn cette impression parce qu ils ont tout pris en charge ils ne m ont rien laiss moi Laurence 3 5 Les pistes d action propos es Les participantes ont t invit es proposer diff rentes pistes d action afin de r pondre aux revendications qu elles ont faites au cours de la recherche Par la suite ces pistes ont t valid es aupr s du tiers des femmes rencontr es 3 5 1 1 revendication avoir acc s une diversit d information et des ressources diversifi es afin de faire des choix clair s Concernant cette 1 revendication les femmes proposent e la r daction d un guide gouvernemental de type Mode d emploi 101 pour mieux vivre sa grossesse l image du classique Mieux vivre avec son enfant de 0 2 ans On y retrouverait une information concise d taill e et critique sur les ressources les intervenant e s et les interventions en mati re de soins p rinataux les lieux d accouchements etc Une information tant du point de vue m dical que de ce qui se trouve du c t alternatif On y retrouverait galement un rappel des droits des femmes en mati re de p rinatalit Ce document serait accessible en support num rique pour les personnes non voyantes et tiendrait compte des r a
44. nataux en parall le aux services offerts par le CLSC Ces caf s auraient pour but de r pondre aux besoins de socialisation d entraide de partage et d information sur les ressources existantes dans la r gion 03 e louverture de nouvelles maisons des naissances hors des centres hospitaliers dans diff rents secteurs de la Rive Nord de Qu bec et en r gion e une plus grande pr sence des sages femmes en milieu hospitalier e l accessibilit aux services d une accompagnante toutes les femmes qui le souhaitent y compris dans Portneuf et Charlevoix Revendications 2 et 3 le respect des besoins des choix et des droits des femmes en milieu hospitalier pr sence continue d une personne d exp rience pendant le travail et l accouchement e l augmentation du temps de visite en pr natal e la cr ation d une charte des droits des femmes enceintes et du couple laquelle serait affich e dans tous les centres hospitaliers accoucheurs e l instauration d une formation continue pour les intervenant e s de mani re favoriser le d veloppement d habilet s et l acquisition de connaissances propices une plus grande humanisation de la naissance e la recherche d une meilleure articulation entre l alternatif et le m dical e la lumi re des r sultats de l analyse le Collectif Les Accompagnantes recommande en outre que des mesures financi res r currentes soient prises l gard d
45. on ne se fie pas l instinct et ce savoir faire de la femme Ces choses l qu on sait parce que c est ancr en nous parce qu on s coute qu on sent les choses ce n est pas pris en consid ration Fabienne Le d sir pour certaines que soit tenue en compte la dimension spirituelle de l accouchement Le besoin de compr hension et de consid ration faisait galement r f rence l aspect spirituel que rev t l accouchement pour certaines femmes pis pour moi l accouchement c est le moment le plus important dans la vie d une femme Pis vivre a l h pital a emp che de toucher ce qu est l essence de l accouchement pour la femme au niveau spirituel et de m ouvrir aux messages que mon accouchement a m envoyer C est comme un genre d initiation un accouchement a m a vraiment permis de grandir int rieurement d une fa on que j aurais jamais pens capitale Maude Toutefois bien que certains m decins puissent avoir une ouverture l aspect spirituel de l accouchement celles qui sont sous leurs soins ne font pas r f rence en g n ral cette dimension mais insistent plut t pour tre reconnues dans leur v cu motionnel quel qu il soit Ce discours sur la dimension spirituelle de l accouchement est surtout port par les femmes qui ont choisi d tre suivies par une sage femme ou accompagn e par une membre du Collectif Les accom
46. par exp rience ant rieure de la parturiente mais aussi par la confiance manifest e par l intervenant ou l intervenante dans leur savoir faire et leur comp tence la lumi re des t moignages recueillis un suivi ad quat par une sage femme ou une accompagnante et par une ou un m decin semble vraiment favoriser une prise en charge de son accouchement par une femme 4 facteur le pouvoir de choisir son intervenant ou intervenante en fonction de ses besoins et de sa vision de l accouchement J ai pris un m decin qui tait reconnue pour tre tr s tr s humaine tr s chaleureuse J avais demand le nom de diff rents m decins qui taient r put s pour tre un petit peu plus ouvert d esprit Anouck Se donner le droit de magasiner et de choisir son m decin gyn cologue ou sage femme afin d tre suivie par un e intervenant e qui partage sa vision de l accouchement ou sa philosophie des soins est important Comme aussi le fait d aller se chercher une accompagnante au besoin favorise la cr ation d un environnement propice au respect de ses choix et droits C est d autant plus important pour les femmes qui d sirent une approche moins technique et plus intimiste ce qui se r v le parfois en contradiction avec la culture des centres accoucheurs situ s en milieu hospitalier Les crit res les plus souvent cit s pour effecteur leur choix et ce ind pendamment de la vision de l accouch
47. pas les ressources Ils ne savent pas comment adapter une maison pour une maman non voyante C est vraiment le n ant total Maggy L acc s difficile aux documents num ris s n cessaires l utilisation des quipements informatiques devant faciliter l information aux non voyants fut r guli rement d plor 5 constat l absence de mod les d accouchement sans intervention Outre les services et les moyens documentaires l information quant aux ressources disponibles et aux pratiques p rinatales circule beaucoup informellement travers le r seau familial et interpersonnel des femmes Cette information informelle les oriente dans leur choix Or beaucoup de femmes interview es nous ont fait part de l absence dans leur entourage de mod le de femmes ayant accouch sans intervention m dicale c est dire sans pidurale ou sans c sarienne Certaines ont ainsi mentionn avoir souhait accoucher sans pidurale mais que l absence de mod le leur confirmant qu il tait effectivement possible de le faire les ins curisait et les incitait choisir un accouchement assist par la technologie De fait le taux d accouchements naturels dans les h pitaux de la r gion de Qu bec serait de 10 15 depuis le virage ambulatoire Villa dans Collectif Les Accompagnantes 2003 Ce qui confirme en un sens que l absence de mod le naturel entra ne une norme l accouchement m dica
48. que d crite par les participantes fait donc r f rence au fait de consid rer la femme dans sa globalit dans son unicit et dans le respect de tout ce dont elle est porteuse ses besoins les plus divers comme aussi ses choix et ses droits en mati re de p rinatalit Et ce quels que soient ses choix qu ils aillent ou non vers la pr sence d interventions m dicales Les femmes qui s expriment dans le cadre du pr sent projet de recherche rejoignent dans ce sens les r sultats des travaux de Maria DeKoninck 2002 Humanisation de la naissance n est donc pas ici synonyme d accouchement sans interventions m dicales mais bien plut t synonyme de la cr ation d un espace o les femmes sont respect es dans leur choix o l on s assure d une r ponse ad quate leurs besoins Trois grandes revendications sont port es par l ensemble des 36 femmes consult es et ce peut importe leur groupe d appartenance Ce sont e L acc s une diversit d information et de ressources afin de faire des choix clair s e Le respect de leurs besoins de leurs choix et de leurs droits e La pr sence continue d une personne d exp rience disponible et l coute pendant l accouchement Figure 2 revendications communes 28 Revendications communes Pr sence continue d une personne d exp rience disponible et l coute pendant l accouchement Acc s un
49. ressources ne sont pas toujours disponibles loignement temps et transport requis absence d horaire atypique co t trop lev de certaines ressources alternatives ou toute fin non existence dans Charlevoix de ces m mes ressources voire m me de ressources m dicales peu d acc s l pidurale peu de chambres des naissances Quand elles sont moins bien inform es les femmes se retrouvent plus li es aux choix et aux propositions des intervenant e s Les r sultats ont galement r v l que l ensemble des participantes souhaitent tre respect es dans leurs besoins leurs droits et leurs choix et ce quels qu ils soient Chacune sa fa on toutes souhaitent compr hension et consid ration de leurs besoins physiologiques de base de leur v cu motif de leur int grit physique de leur savoir informel intuitif ainsi que pratique pour celles qui ont d j accouch Certaines femmes participant la recherche ont m me fait r f rence une dimension spirituelle de l accouchement Or le respect de leurs besoins de leurs choix et de leurs droits ne semble pas toujours aller de soi particuli rement en milieu hospitalier Plusieurs ont mentionn divers facteurs susceptibles de favoriser ce respect Ainsi la capacit qu a une femme d noncer ses besoins et la connaissance qu elle a de ses droits sa conviction personnelle quant sa comp tence pour enfanter le fait qu elle puisse choisir
50. riode p rinatale e pour clairer le d bat public sur les services de sant offerts pendant la grossesse et laccouchement et intervenir aupr s des d cideurs pour faire valoir les revendications des femmes Vous tes int ress e participer cette recherche Contactez Sylvie Saunier au Collectif Les Accompagnantes au 1 418 688 6039 avant le 30 janvier 2004 Une aide financi re a t fournie par le programme de promotion de la femme de Condition f minine Canada Les opinions exprim es dans ce document ne correspondent pas n cessairement la politique de Condition f minine Canada 95 Condition f minine Status of Women Canada Canada Annexe 4 entrevue radiophonique exemple Mercredi 7 janvier 2004 01 07 CKIA Qui sont Les Accompagnantes Nous sommes un organisme communautaire d humanisation de la naissance qui existe depuis 20 ans et dont la mission est de prot ger le caract re humain de la naissance dans un environnement ou la technologie est omnipr sente Nous sommes un collectif de 22 Accompagnantes Nous offrons 2 services principaux 1 un service d accompagnement individualis pendant la grossesse l accouchement et la p riode postnatale qui consiste en 3 rencontres pr natales la pr sence a l accouchement et 2 rencontres postnatales Le soutien offert est d ordre psychologique et non m dical Une contribution volontaire est demand e aux parents a la fin de ce service 2
51. s pr cieux car ils contribueront am liorer notre approche avec d autres groupes de femmes Tous ces renseignements seront trait s de fa on confidentielle La formule de la rencontre vous convient elle Tr s satisfaite Satisfaite Peu satisfaite Le jour de la semaine L heure Le nombre de participantes La pause la collation Le local La distance par rapport votre domicile L accessibilit du lieu bus stationnement La dur e de la rencontre La possibilit de vous exprimer librement Les th mes abord s L animatrice L accueil Commentaires Mille fois merci 101 Annexe 9 composition des entretiens collectifs 7 Groupes Nombre de femmes Nombre de femmes interpell es pr sentes Femmes favoris es h pital 16 8 Femmes accompagn es 13 5 h pital Femmes de Charlevoix 12 5 h pital Femmes d favoris es h pital 9 Femmes de maison des 11 naissances Femmes immigrantes h pital 3 Femmes de Portneuf h pital 4 2 5 Entrevues Femmes autochtones h pital 2 2 Femme immigrante h pital 1 1 Jeune femme h pital 1 1 Femme handicap e visuelle 1 1 h pital TOTAL 76 36 102 Annexe 10 le mandala du Pouvoir Revendications H pital S curit conomique et r seaux de soutien Maison des Lieu naissances d accouchement
52. sant de la m re C sarienne e De fa on g n rale acc s facile en e Les femmes de Charlevoix doivent venir milieu hospitalier dans la r gion de Qu bec car pas de sp cialiste Qu bec centre D clenchement e De fa on g n rale acc s facile en milieu hospitalier dans la r gion de Qu bec centre 109 Ressources alternatives Accompagnement e Accessible pour certaines e Changement de quart de travail en CH infirmi re m decin e Charge de travail des intervenant e s en CH Les Accompagnantes e Accessible par le bouche oreille e Manque information dans le r seau ou apr s une 19e exp rience Sages femmes Accessible pour certaines r pondant e des crit res particuliers et ayant une grande d termination Manque d information dans le r seau Crit res d admission trop s v res Manque d ouverture d esprit des intervenant e s du r seau Distance Pr jug s et tabous envers les sages femmes et les utilisatrices de leurs services Ost o chiro acup hypno r flex hom o Accessible aupr s des sages femmes car utilisent certaines Co t Manque d information Ressources financi res et administratives Programme OLO e Accessible pour certaines e Manque d information e B n ficier du service n cessite un suivi parfois trop serr Assurance ch mage e Accessible pour certaines e Crit res d admission trop s lectifs Aide sociale Ret
53. son intervenant e en fonction de ses besoins et de sa propre vision de l accouchement la possibilit qui lui est offerte d instaurer une relation de confiance avec son m decin accoucheur ou sa sage femme vont dans ce sens Au contraire certaines attitudes des intervenant e s lors de l accouchement ou la rigidit du protocole m dical peuvent s av rer des obstacles surmonter Toutes les jeunes m res entre autres ont mentionn avoir t victimes d infantilisation de la part des intervenant e s en milieu hospitalier Finalement les femmes rencontr es pour le besoin de la recherche ont soulign l importance de s assurer de la pr sence continue d une seule et m me personne d exp rience disponible et l coute pendant tout le travail et l accouchement C est cette pr sence continue qui permet de se sentir en s curit et qui favorise compr hension et soutien Cette personne peut tre une infirmi re une accompagnante une sage femme un m decin mais jamais uniquement leur compagnon Au c ur du discours concernant la satisfaction ressentie lors de l accouchement se trouve et ce pour l ensemble des femmes interrog es l accompagnement Leur vision de l accouchement semble galement influencer fondamentalement le contentement prouv Or pour bien comprendre ce discours il faut consid rer les objectifs vis s par chacune des femmes d une part s assurer que son besoin de s curit
54. 3 l absence des freins ci dessus mentionn s elles peuvent se pr valoir de choisir de magasiner leurs intervenant e s de penser un plan de naissance Lors de l accouchement leur marge de man uvre est plus limit e L expression de leur pouvoir est alors intimement li e celui des intervenant e s et la pr sence ou non d une accompagnatrice En postnatal les femmes expriment une grande solitude Cette p riode semble tre un temps d impuissance o il faut s en remettre la d brouillardise et non un lieu de pouvoir moins de b n ficier de la pr sence d une aide natale ou plus rarement d une intervenante en allaitement 3 4 4 Empowerment ou desempowerment En bout de course l accouchement se r v le pour certaines un lieu o elles peuvent exprimer leur pouvoir pouvoir de choisir et de planifier mais galement pouvoir de se d couvrir pouvoir de savoir qu elles ont pu Parcourir ce paysage lunaire se laisser emporter par la temp te et d couvrir des choses dans leur corps qu elles n auraient jamais pu imaginer Ce que tu ressens dans ton corps c est compl tement beau et effrayant en m me temps parce que c est compl tement c est neuf Fabienne Cette exp rience de la d couverte d un pouvoir int rieur est particuli rement forte en maison des naissances ou lors des naissances accompagn es infirmi re accompagnante ou m decin en milieu hospitalier Celles q
55. 7 300 p BLACKFORD K H RICHARDSON et autres Prenatal education for mothers with disabilities Journal of Advanced Nursing vol 32 n 4 2000 p 898 904 BLAIS R et R LEVY Quelle formation devraient avoir les futures sages femmes au Qu bec Universit de Montr al Groupe de recherche interdisciplinaire en sant GRIS 1998 30 p BLANCHET S La p rinatalit revisit e L infirmi re du Qu bec vol 1 n 1 1993 p 10 11 BORDELEAU F et C GAGNON Sages femmes la reconnaissance d une profession La gazette des femmes vol 20 n 2 1998 p 15 17 BOUFFARD M L GR GOIRE et autres La p rinatalit qu b coise depuis vingt ans document d accompagnement JAP 2000 Montr al Association pour la sant publique du Qu bec 2001 91 p BRI RE P Revue de litt rature internationale sur les centres de maternit rapport de recherche pr sent au comit politique en p rinatalit du minist re de la Sant et des Services Sociaux du Qu bec Montr al 1991 88 BRODEUR J M L S GUIN et autres Effets d un programme pr natal de sant communautaire en pr vention et promotion de la sant en milieu d favoris Universit de Montr al Groupe de recherche interdisciplinaire en sant GRIS 2001 90 p CHAMPAGNE F M GAMACHE et autres Analyse de l implantation d un r seau inter hospitalier de soins p diatriques le R seau M re Enfant Universit de Montr al
56. Ce qui est frustrant c est qu on n ait pas le choix de ce qu ils nous pr sentent dans le cours pr natal On sait que a existe mais on ne peut pas l avoir Puis m me l pidurale c est quelque chose de pas tr s accessible faut que l anesth siste soit l Peut tre que si on l avait on ne la prendrait pas mais c est juste le fait d avoir l ventail qu on puisse y avoir acc s quand on veut J ai l impression que le fait qu on soit loign e on en a moins peut tre que dans les grands centres fait qu ce moment l ils nous en parlent pas plus qu il faut Sylviane Par ailleurs et ce pour toute la r gion 03 plusieurs femmes d plorent que les intervenants et intervenantes ne proposent pas toujours les ressources m me si elles sont disponibles ou pr sent es dans le cadre des cours pr nataux comme disponibles Mais l y a certaines ressources qui sont pr sent es au cours pr natal mais elles ne sont pas accessibles Moi personnellement c est a qui me choque Le fait d accoucher dans l eau ou tu sais ce qu ils nous montraient pour changer la douleur de place Bonapace et les papules d eau st riles Ce n est pas que a m int ressait de l avoir mais ils nous le montrent ils nous en parlent dans le cours pr natal mais jamais ils m ont offert a pendant mon travail Line 2 constat le peu de choix des lieux d accouchement D avoir l
57. Collectif Les Accompagnantes Mettre un enfant au monde des femmes se racontent et souhaitent tre entendues Cahier 91 2 impression Pr sentation de revendications mises par des femmes de la r gion 03 Qu bec Portneuf Charlevoix en mati re de soins p rinataux Projet subventionn par le Programme de promotion de la Femme de Condition f minine Canada Mai 2005 Les opinions exprim es dans ce document ne correspondent pas n cessairement la politique de Condition f minine Canada Les Cahiers de recherche du GREMF Groupe de recherche multidisciplinaire f ministe Universit Laval Qu bec Comit d dition Claire Lapointe responsable Claudine Baudoux Micheline Beauregard Fanny Bourgeois assistante H l ne Dumais Lucie G lineau Claude Gendron Marie Denise LeBlanc Mise en page France Bolduc Les textes publi s par les Cahiers du GREMF ont fait l objet d une valuation par un comit de lecture Les opinions exprim es dans les Cahiers du GREMF n engagent que leurs signataires 2 impression OGREMF Tous droits r serv s D p t l gal 3 trimestre 2005 Biblioth que nationale du Qu bec Biblioth que nationale du Canada ISBN 2 89364 113 X Composition du groupe de travail Sylvie Saunier Bacc ed Coordonnatrice du projet pour le Collectif Les Accompagnantes de Qu bec Travail d enqu te d analyse et responsabilit de la r daction du rap
58. Elles d plorent une culture p rinatale centr e leur avis sur les besoins des intervenants plut t que sur les leurs et dont le symbole est l accouchement avec triers leurs yeux peu de services y sont offerts dans une perspective d humanisation de la naissance M me les locaux sont consid r s inad quats Pour toute la r gion 03 la quasi inexistence de diversit de lieux d accouchement en dehors du milieu hospitalier a t soulign e et d plor e L loignement la pr sence des ponts et la liste d attente de la maison des naissances sont per us comme des freins importants pour les femmes qui pourraient se montrer int ress es faire les choses autrement Plusieurs ont exprim le regret de ne pas avoir acc s une maison des naissances sur la Rive Nord Charlevoix ou r gion urbaine de Qu bec 3 constat l acc s variable aux services dits alternatifs Si les ressources alternatives sont parfois pr sentes en milieu hospitalier dans la r gion urbaine de Qu bec mais souvent pass es sous silence en r gion elles sont tout simplement inexistantes Les femmes domicili es dans Charlevoix ont t unanimes en ce qui concerne l inaccessibilit des ressources diversifi es comme l hypnonaissance le yoga pr natal la pr sence de sages femmes ou d accompagnantes ainsi que sur la discordance de l information re ue dans l unique cours pr natal comparativement la r alit hospitali re de
59. Qu bec Montr al 1990 p 263 273 REGROUPEMENT NAISSANCE RENAISSANCE L Humanisation des naissances au Qu bec depuis dix ans le mod le m dical persiste Sans pr judice pour la sant des femmes vol 25 2001 RICARD CH TELAIN Fini les naissances Saint Sacrement Journal Le Soleil 2003 RIVARD A Pourquoi le dossier des sages femmes pr occupe t il tant le Groupe MAMAN consult en ligne le 19 mai 1999 fhttp www rqasf qc ca sp19 sp19_05 htm ROY J Les Accompagnantes ne veulent pas d une usine Journal de Qu bec 4 juillet 2002 p 30 S GUIN The components of Womens Satisfaction with Maternity Care Birth vol 16 n 3 1989 p 109 113 SUTHERNS R Women s experience of maternity care of rural Ontario Do doctors matter Dissertation Abstracts International A The Humanities and Social Sciences vol 63 n 1 2001 p 380 A TEXIER M Accouchement naissance un chemin initiatique Le Souffle d or 2002 THIBODEAU B C LEMAY C et H ROUSSEAU Le pouvoir au quotidien donner un sens la naissance papier pr sent Sant de la reproduction et maternit Autonomie des femmes ou illusion du choix avril 2003 VADEBONCOEUR H L accouchement a t on r pondu aux demandes des femmes papier pr sent Sant de la reproduction et maternit Autonomie des femmes ou illusion du choix avril 2003 WALKER HALL et THOMAS The Experience
60. SSON D D AMOUR J F LABADIE et R PINEAULT valuation de l impact des modalit s de suivi post natal sur la m re et le nouveau n dans le contexte du cong pr coce en obst trique Montr al GRIS Universit de Montr al 2001 KRUEGER R A Analyzing amp reporting focus group results London Sage 1998 KRUEGER R A Developing questions for focus groups Thousand Oaks Californie Sage Publications 1998b KRUEGER R A Moderating focus groups London Sage 1998c LAURENDEAU F La m dicalisation de l accouchement Recherches sociographiques vol 24 n 2 1983 p 203 234 LAVENDER T S Walkinshaw et I Walton A prospective study of women s views of factors contributing to a positive birth experience Midwifery MIDWIFERY vol 15 n 1 1999 p 40 46 LEBOYER F Pour une naissance sans violence Paris Seuil 1974 LEMAY C L accouchement la maison au Qu bec les voix du dedans m moire de ma trise non publi Universit de Montr al Montr al 1997 MACHIN D et A SCAMELL Changing practice Using ethnographic research to examine effects of informed choice British Journal of Midwifery vol 6 n 5 1998 p 304 309 MAGUIRE P Doing participatory research a feminist approach Amherst Mass Center for International Education School of Education University of Massachusetts 1987 MARCOTTE L Perceptions de m res primipares du soutien fourni par
61. a continuit Tout en soulignant les gains effectu s ces derni res ann es c d la mise en place de chambres et de maisons des naissances la reconnaissance de la pratique sage femme la cr ation de services d accompagnement l mergence d un pouvoir n goci selon l intervenant e Les femmes demandent toujours le partage et l acc s une information critique et diversifi e ainsi que le respect de leurs besoins de leurs choix et de leurs droits Elles revendiquent toujours une autonomie et le pouvoir sur leur accouchement Elles r clament encore l acc s une diversit de services alternatifs et m dicaux particuli rement en r gions car les femmes sont tenues l cart des innovations en la mati re ou elles doivent faire face avec des moyens limit s aux restructurations du syst me de sant et aux manques d effectifs sp cialis s Les r sultats de notre recherche se d marquent pourtant quelques gards des revendications des 35 derni res ann es Cela est peut tre d la nature de la collecte des donn es ou encore la pr sence d une premi re r ponse aux revendications des ann es 80 L humanisation de la naissance y est pr sent e non pas tant comme un synonyme d accouchement naturel et la r duction de l assistance m dicale comme le souhait de voir respecter les besoins et les droits des femmes quels qu ils soient qu elles manifestent ou non le d sir d un recours l a
62. a naissance d un enfant est un moment significatif dans la vie d une femme La grossesse et l accouchement sont au c ur de cet v nement et prennent une importance capitale pour les futures m res qui doivent traverser ce processus pour mettre au monde leur b b Durant leur grossesse et leur accouchement les femmes devront faire des choix en mati re de ressources et de soins p rinataux en fonction de leurs besoins et des possibilit s qui s offrent elles Interpell dans un contexte de restructuration des services des centres accoucheurs en tant qu organisme communautaire oeuvrant dans le milieu de la p rinatalit le Collectif Les Accompagnantes a voulu mieux comprendre ces choix des femmes li s la grossesse et l accouchement dans la r gion de Qu bec Portneuf et Charlevoix r gion 03 Que vivent ces femmes Que veulent elles Quels sont leurs choix et en fonction de qui et de quoi sont ils faits Ces questions ont t pos es dans le cadre d une recherche action participative de nature qualitative des femmes int ress es partager leur exp rience de grossesse et d accouchement l aide de leurs t moignages certains th mes ont t particuli rement explor s et approfondis soit les besoins exprim s les perceptions sur l acc s l information et des ressources diversifi es le pouvoir dans le choix des pratiques p rinatales ainsi que les revendications en vue de possible
63. a ressortir Je lui ai dit Vous ne pouvez pas vous imaginez ce que c est que d avoir quelqu un qui vous rentre dans le vagin sans vous avertir Monsieur Ben l moi je suis press je m en allais en c sarienne Le r sident tait l et il est sorti Il tait trop mal laise Quand il est revenu il le r sident m a dit Je suis d sol madame je suis sorti car j tais trop mal l aise je ne suis pas suppos vous dire a Il a pris le temps de parler Laurence Plusieurs participantes principalement des jeunes femmes et quelques femmes de Charlevoix ont galement mentionn avoir t victimes de certains gestes ou attitudes qu elles ont per u comme agressants ou avilissants L absence d intimit par ex des portes ouvertes est galement un ph nom ne pr sent en milieu hospitalier auquel certaines femmes ont t confront es et qu elles ont d plor 44 Le d sir d tre entendues Les motions font partie int grante de la vie Les peurs n chappent pas au v cu motionnel des femmes enceintes que la nature semble avoir dot d une immense capacit d inqui tude Brabant 1991 Plusieurs participantes la recherche nous ont fait part de diverses peurs allant de la crainte d une alt ration physique c d une d chirure la peur de la douleur Peur aussi de ne pouvoir accoucher par voie vaginale et craintes quant la sant du b b na t
64. adjointe la recherche Sylvie Saunier au num ro 688 6039 Vous pouvez aussi envoyer un courriel caa oricom ca Une copie de la pr sente lettre vous sera remise avant la tenue du groupe de r flexion Si vous avez lu et compris ce formulaire de consentement et que vous voulez participer cette recherche s il vous pla t inscrire Votre nom en lettres d tach es Votre signature et la date Signature de l adjointe au projet et date Si vous avez des questions concernant ce formulaire n h sitez pas nous rappeler au 688 6039 93 Annexe 2 questionnaire sociod mographique L information donn e demeurera strictement confidentielle Nous en avons besoin pour vous inscrire dans les groupes de r flexion Votre nom No de t l phone Courriel Votre adresse actuelle Votre adresse lors de l accouchement Statut matrimonial actuel Statut matrimonial pendant la grossesse Mari e Conjoint de fait Mari e Conjoint de fait Monoparentale Monoparentale Quel est votre ge actuel Quel tait votre ge lors de votre dernier accouchement Comment avez vous entendu parler de notre recherche Nombre d enfants Groupe d appartenance ethnique ou autochtone Date d arriv e au Canada Pr sentez vous un handicap physique particulier Lieu d accouchement H pital le nom Maison des naissances Domicile tes vous disponible le jour le soir Avie
65. ait d suet m me les vid os Je n avais jamais vu a Lucie De m me l information donn e dans le cadre des rencontres pr natales avec le m decin n appara t pas toujours satisfaisante Cette information d pend de l ouverture d esprit du m decin et de sa disponibilit La majorit des femmes suivies par un m decin soulignent la trop courte dur e de leurs rencontres pr natales et par cons quent le manque d attention accord e leurs interrogations Plusieurs d entre elles ont dit se sentir comme du b tail non respect e comme personne Elles se sont per ues un examen faire ou un 31 num ro Elles ont utilis des expressions tr s fortes comme s tant fait niaiser ou ayant eu l impression d tre une vache sur une table et qu on pique De nombreuses femmes qui ont choisi de magasiner leur m decin de faire appel aux services d une sage femme ou d une accompagnante affirment l avoir fait en partie pour r pondre ce besoin de relation et d information lors du suivi pr natal Dans les rendez vous j tais pes e mesur e t as tu des questions 20 minutes Je n tais pas l aise avec a je me sentais comme du b tail Fait qu un moment donn je pense au 2 trimestre proche du 3 j ai pris de l information pour avoir un autre suivi puis l la maison des naissances est arriv e comme la solution parce que je v
66. al 2001 GR GOIRE L et S ST AMANT Au c ur de la naissance T moignages et r flexions sur l accouchement Montr al Les ditions du remue m nage 2004 p 90 KOUCHNER A Naissance Les pi ges viter L Express n 2421 1997 p 22 30 KRANZ J Community wise women L infirmi re canadienne vol 92 n 4 1996 p 49 50 89 LACHARIT C et L MAILHOT Accueil au nouveau n Le soutien aux parents en p riode p rinatale dans une perspective communautaire dans Enfance et milieux de vie initiatives communautaires novatrices GAGNIER J P et C CHAMBERLAND dir Les Presses de l Universit du Qu bec Sainte Foy Qu bec 2000 p 9 23 LAGR E J Pouvoir puissance et possibilit Les Conf rences de la soci t Bretonne de Philosophie 1999 conf rence en ligne Acad mie de Rennes http www ac rennes fr LYNAM J B GURM et autres Exploring perinatal health in indo canadian women L infirmi re canadienne vol 96 n 4 2000 p 18 24 MINIST RE DE LA SANT ET DES SERVICES SOCIAUX Na tre gaux grandir en sant un programme int gr de promotion de la sant et de pr vention en p rinatalit Direction g n rale de la sant publique Montr al R gie r gionale de la sant et des services sociaux 1995 213 p MINIST RE DE LA SANT ET DES SERVICES SOCIAUX Projets pilotes sages femmes Rapport final et recommandations Conseil d valuation
67. ans la routine Slack je serais rest e plus longtemps mais je me serais peut tre assise la dessus j ai trouv a rapide mais t as pas le choix que de te prendre en mains tout de suite Mais je me serais plus repos e Christelle 42 Toutefois la situation rapport e par Christelle est isol e puisque parmi les t moignages re us m me dans le cas o les femmes souhaitaient une intervention m dicale c d partir l h pital pour obtenir une pidurale toutes ont mentionn le fait qu elles taient responsables de leurs d cisions et que leur sage femme les accueillait et les respectait dans leur choix d avoir une intervention titre d exemple Les sages femmes elles comment je pourrais dire a elles te donnent ton pouvoir T as le pouvoir de elles le disent aussi si un moment donn tu la veux l pidurale on s en va l h pital pis on te la donne tu sais Pis c est toi qui prend la d cision elles te disent tu peux l avoir l pidurale il n y a pas de probl mes Si tu te rends jusqu au bout pis que tu n es plus capable on te transf re l h pital a tu le sais c est toi qui prends la d cision Sophie et Janine Ce constat va dans le sens des crits de Vadeboncoeur 2004 90 il appert que la formation et la philosophie entourant la pratique sage femme bas es sur le respect des besoins et des choix encouragent l autonomie des femmes pendant toute
68. ant assurer l accompagnement toutes ont fait part de leurs insatisfactions en d plorant le roulement important des infirmi res et les pratiques et philosophies diff rentes qui s ensuivent Ce que j ai moins aim c est le changement de chiffre la 1 elle comprenait ce que je vivais L autre c tait rien que de faire Veux tu essayer le ballon On dirait qu elle voulait me faire essayer toutes les m thodes possibles Mais moi je voulais juste avoir l pidurale et ne plus sentir parce que j avais des contractions une apr s l autre Elle ne comprenait pas Ce n est pas a que je voulais Quand l autre infirmi re est revenue du d ner elle m a dit Oui on va te la donner tu ne peux pas continuer comme a Nancy La 1 infirmi re le matin elle tait super fine Elle m expliquait tout L infirmi re fine est partie et la nouvelle a d cid que c est elle qui prenait le contr le Je ne peux plus aller au bain Je ne peux plus bouger Elle m a compl tement cras e Je me suis retrouv e couch e dans le lit branch e de partout Je n avais pas le droit de me d placer Laurence 61 3 2 3 2 R le de l accompagnatrice Les femmes de notre recherche ont sembl exiger de leur accompagnatrice un r le diff rent selon le genre d accouchement qu elles souhaitaient vivre notamment en regard de la douleur Lors d un accouchement sans anesth sie
69. capable de l avoir la ceinture elle me tombe sur les nerfs je ne la veux plus Faut absolument les battements du c ur du b b a la prend J ai dit Tu me la remettras plus tard donne moi un break je n en peux plus Maya Par ailleurs les femmes ayant pr par un plan de naissance ont mentionn l importance de l information contenue l int rieur de ce dernier Elles ont appr ci le pouvoir qu il leur donnait et ont soulign l avantage d avoir un support crit auquel elles pouvaient se r f rer le cas ch ant le jour de l accouchement et qui permettait de faire respecter leurs choix comme l exprime Fabienne le plan de naissance a permettait tout le monde de savoir ce que je voulais L accompagnante fait en sorte que c est toujours tes choix qui vont primer Fabienne Nous avons constat que le manque d outils et d habilet s touchait principalement les femmes primipares ou celles qui taient les moins scolaris es parmi les participantes de notre recherche L ducation est d ailleurs souvent per ue dans les recherches comme un facteur d terminant de l aptitude influencer les autres et faire des requ tes traduction libre Pelkonen Perala et Vehvilainen 1998 18 D autres facteurs semblent avoir jou un r le pour les femmes interrog es la pr sence d une pr carit motive par ex abandon du conjoint en cours de grossesse
70. comme H l ne t moignent d une emphase excessive mise sur l aspect biologique et technique de l accouchement au d triment du rapport humain Ce qui semble provoquer un sentiment de solitude chez la femme Il ressort en gros des t moignages que l attitude des intervenant e s dont les infirmi res est d terminante pour la qualit de l exp rience v cue Une intervention attentive humaine compr hensive empreinte d empathie et de disponibilit rassure la femme en travail et lui permet de vivre une exp rience plus satisfaisante En ce sens les qualit s recherch es ne r sident pas seulement dans l exp rience professionnelle et les comp tences techniques mais aussi dans les habilet s humaines de l individu Les femmes recherchent encore une fois compr hension et consid ration Je trouve que c est rassurant Il y en avait une infirmi re Elle avait vu des accouchements Elle tait super fine l aise confortable Elle me tenait comme si c tait ma m re J ai quasiment v cu une relation interpersonnelle avec elle J ai trouv a super On se dit Je ne la reverrai plus apr s mais il me semble que je l aurais invit e venir prendre un caf Je l ai trouv e tr s bonne Maryse L tude de Marcotte 1999 de m me que celle de Walker Hall et Thomas 1995 abondent dans le m me sens et constatent aussi que la pr sence continue d une personne tout au long du travail
71. ct des besoins des choix et des droits des femmes lors de l accouchement en milieu hospitalier 40 3 2 2 1 Les besoins et les choix autour desquels il semble y avoir un 3 2 2 2 CONSENSUS Sn en nets de eue est Des besoins physiologiques de base L int grit physique o nna arara DA ASEE EA EA Le d sir d tre entendio a en Le d sir que l on respecte la fa on choisie pour soulager ou vre la dOUlEUT 24 nr A AEA R 44 tre respect es dans leurs choix face une intervention m dicale ou aux approches alternatives 45 tre prise en charge ou se prendre en charge m me besoin de TSDeCt 5 ri MN RE E re nn tr RES 45 Le d sir d tre reconnue dans leur savoir informel intuitif ainsi que pratique pour celles qui ont d j accouch 46 Le d sir pour certaines que soit tenue en compte la dimension spirituelle de l accouchement 47 Porter une attention particuli re au v cu motif entourant la C SATI NN S LES ren sde ie diner ane en dti de ere ed ES 47 Les facteurs qui favorisent ou font obstacle au respect des besoins des choix et des droits s0osse0sooeeooesseeeessereeerssrreeesereeeese 49 1 facteur l existence de capacit s individuelles pour exprimer ses besoins ses choix et faire respecter ses droits 49 2 facteur des besoins essentiels insatisfaits 3 facteur la conviction d tre capable d enfanter 4 facte
72. e diversit d information et de ressources afin de faire des choix clair s Respecter les besoins les choix et les droits des femmes en milieu hospitalier Humaniser faire de l accouchement une exp rience humaine en consid rant la femme enceinte dans sa globalit et en respectant ses besoins ses choix et ses droits Les pages qui suivent examinent une une et en d tail ces trois grandes revendications 3 2 1 1 revendication avoir acc s une diversit d information et de ressources afin de faire des choix clair s Selon Cooper Cooper 2001 42 appuy par Thibodeau et autres 2003 ainsi que par O Cathain et autres 2002 les femmes enceintes devraient avoir acc s des informations sur les possibilit s qui s offrent elles face la grossesse aux rencontres pr natales et l accouchement afin qu elles puissent r ellement exercer leur libre choix Information et choix semblent tre dans la litt rature deux l ments indissociables Effectivement la tr s grande majorit des femmes rencontr es ont exprim l importance d avoir une information juste pendant la p riode p rinatale afin de pouvoir prendre leurs propres d cisions en fonction des choix qui s offrent elles L information rassure les femmes et leur donne la confiance voulue pour effectuer des choix Pour les participantes tre inform es faire des choix et prendre des d cisions a
73. e choix est essentiel pis si toi t es plus l aise chez vous tu devrais tre capable d avoir le choix comme nous on tait plus l aise en maison des naissances alors c est l qu on est all si y en a que c est la maison pis c est a que je trouve qu il faut pr server c est le droit de choisir en mati re d accouchement pour que tout le monde accouche en confiance dans le fond Sophie Plusieurs participantes principalement la Malbaie ont exprim leur d ception face au choix limit de lieux d accouchement Elles ont d plor le fait que le centre hospitalier de la Malbaie soit le seul lieu d accouchement possible dans la r gion et que dans les cas de grossesses risques la parturiente soit syst matiquement r f r e au Centre M re Enfant de Qu bec Saint Fran ois d Assise au moment o notre recherche a eu lieu puisque le CME n tait pas encore ouvert 38 Il reste une chose on n a le choix mais on a La Malbaie puis Qu bec Ce n est pas un grand choix l Je veux dire que le choix est facile faire Je sais que les filles de Baie St Paul vont aller Qu bec elles sont une heure de Qu bec Ce n est pas si mal Mais nous autres deux heures de routes quand t es dans les contractions ce n est pas plaisant Martine Les femmes de Charlevoix sont particuli rement s v res l gard des services p rinataux re us dans leur tablissement r gional
74. e de le vivre parce que c est nous ce n est pas l enfant de l h pital c est notre enfant qu on met au monde H l ne Cet extrait illustre bien toute l importance que les femmes accordent dans leurs t moignages au fait de consid rer et de respecter l unicit de chaque femme et ainsi les besoins et les choix de chacune Ceci doit tre fait dans le respect de leur vision de l accouchement Cette vision appara t pour certaines comme le chemin pour avoir son b b Peu d emphase et d importance sont parfois mis sur la grossesse et sur la fa on dont l enfant va na tre dans la mesure o le b b est en sant 41 Moi au d but je disais Regarde le but s est toujours bien d avoir un b b ce n est pas d accoucher Si tu tombes enceinte c est que tu veux un enfant pas parce que tu veux accoucher L accouchement c est le chemin pour avoir ton b b Je ne pense pas je suis moins une femme parce que je n ai pas accouch naturel Ce n est pas a qui fait la qualit d une personne c est d avoir des enfants en sant pis d tre bien l dedans Lili Pour d autres femmes l accouchement est consid r comme un v nement hors du commun et porteur d une part de myst re et d impr visibilit qui prend couleur d un rite de passage Chaque exp rience se rapportant l enfant na tre est donc v cue de fa on unique Les femmes inte
75. e de temp tes de neige successives la suite de quelques tentatives les femmes de Charlevoix ont plut t propos de recevoir par courrier postal une synth se de l analyse des r sultats Cela fut fait et on y adjoignit une lettre les invitant donner leur point de vue bonifier modifier ou rajouter tout renseignement pertinent l analyse propos e L information pr sent e dans ce rapport a re u leur aval la suite de cette validation l quipe de recherche a rencontr des intervenant e s du milieu de la sant et des services sociaux ainsi que des milieux communautaires afin de leur faire part des r sultats pr liminaires Cela a permis de prendre le pouls de leurs r actions et ainsi de mieux cibler la r daction du pr sent rapport en prenant en consid ration les commentaires mis lors de ladite rencontre 2 9 Exigences thiques Une attention particuli re a t accord e au consentement libre et clair lors du recrutement des personnes formant l chantillon Chaque participante a sign un formulaire de consentement dans lequel lui taient pr sent s les objectifs de la recherche la nature de la participation recherch e l utilisation qui serait faite des donn es recueillies et les mesures prises pour assurer la confidentialit Concernant la confidentialit et la pr servation de l anonymat tous les renseignements nominatifs recueillis ont t mis sous clef Les cassettes des enr
76. e est porteuse de souffrances physiques et psychologiques lorsqu elle n est pas planifi e Elle demande souvent un ajustement de la part de la parturiente qui doit alors faire le deuil d un accouchement par voie vaginale elle n cessite parfois un soutien moral afin que la femme se sente valoris e malgr tout si les gens taient plus humains elles les femmes ayant subi une c sarienne ne se sentiraient pas d nigr es Elles se sentiraient femme pareil Elles se sentiraient m re pareil Elles se sentiraient capables pareil Elles ne se sentiraient pas comme si elles s taient fait enlever l appendicite C est long avant que tu t enl ves de l id e que tu as rat ton accouchement Il faudrait travailler dans le sens o on f licite la personne qui a accouch Roxane Cependant il faut noter que lorsque la c sarienne est planifi e et m me choisie les choses semblent se passer beaucoup mieux Par contre au 2 a a mieux t parce que j avais pr par mon m decin que tant donn que moi j avais un bassin troit c tait pas mal s r que je ne pouvais pas accoucher naturellement par rapport a ce que bon le b b est plus gros puis le passage Fait qu au 2 j ai trouv a plus agr able parce que j ai planifi ma c sarienne Fait qu on me disait Telle date tu vas rentrer le 49 matin J tais bien pr par e parce que je savais quoi m attendre Nina
77. e grande dispersion de l information 2 constat la satisfaction mitig e quant la qualit de l information re ue aupr s de certains CLSC et m decins dans la p riode pr natale Si certaines participantes se sont dites satisfaites bien pr par es et affirment avoir eu acc s une diversit d information aupr s de leur CLSC comme Nina en t moigne ci apr s on verra plus loin que d autres participantes montrent plus de r serve J ai suivi des cours pr nataux on se sentait bien pr par s avec mon conjoint ce qui s en venait Tous les questionnements on avait seulement qu les demander l animateur puis il r pondait nos questions Puis on a eu aussi beaucoup de pratiques avec des poup es puis on a eu des massages Puis souvent aussi dans les CLSC tu as souvent des brochures des pamphlets ce niveau l Les gens dans les cours pr nataux nous dirigeaient dans ces endroits pour qu on puisse recueillir cette information l Nina En fait les renseignements re us sont loin de faire l unanimit parmi les participantes Plusieurs en d plorent la d su tude et l incompl tude Comme Lucie J ai suivi les cours pr nataux mais je trouvais que a r pondait pas norm ment a donnait un peu de documentation mais je trouve que je n ai pas appris grand chose J ai trouv a tellement d connect j tais d courag e J tais plus capable tout f
78. e responsable de la location de la t l vision les horaires de la caf t ria e Assouplir le protocole m dical e Cr er une charte des droits des femmes enceintes et du couple et l afficher en milieu hospitalier connue des intervenant e s e Baliser le travail des r sidents e Rendre accessible l accouchement domicile Gouvernement En postnatal e Localiser ensemble les femmes ayant v cues des c sariennes e Accepter les marraines d allaitement dans les h pitaux H pitaux e Encourager subventionner et rendre accessible des services de relevailles et de caf rencontres en postnatal Gouvernement e Permettre aux m res qui le souhaitent de rester plus longtemps la maison Maison des des naissances apr s l accouchement naissances e Formation uniformis e en allaitement pour tous les intervenants afin de r duire les risques de transmission d informations contradictoires e Avoir des lignes info allaitement info b b info maman 24h 24h e Rendre accessible tous les services p rinataux hors r gion m tropolitaine CLSC de Qu bec Portneuf et Charlevoix En pr per post natal e Sensibiliser les organismes communautaires et les intervenants du r seau sur les handicaps et les besoins de certaines m res afin que ces derniers soient consid r s et qu elles puissent par le fait m me avoir acc s du CLSC personnel de soutien pendan
79. ecins afin de pallier l absence possible du praticien traitant Un tel choix permet aux femmes de s assurer du respect des d cisions prises en cours de grossesse J ai cherch plut t une quipe de m decins qui avait une philosophie a me rassurait beaucoup de savoir que si c tait pas le m decin qui m avait suivi bien c tait quelqu un qui allait pouvoir poursuivre un peu la d marche qu on avait entrepris pendant la grossesse Puis j ai t tr s satisfaite a me rassurait beaucoup quelqu un avec qui tout ce que j avais d cid avec mon m decin allait tre consid r Jeanne 56 Le service d accompagnement est galement choisi par certaines comme strat gie pour s assurer d une pr sence continue lors de l accouchement laquelle permettra le respect des besoins des droits et des d cisions de la femme 6 facteur l attitude des intervenants et intervenantes lors de l accouchement Bien moi j aurais aim que le suivi qui soit fait moins long avec la feuille que l infirmi re remplissait J ai eu l impression dans mes deux accouchements d tre trait e comme un rat de laboratoire l vraiment Sont l ils sont assis puis ils crivent Puis ils ne te touchent pas Puis ils ne te regardent m me pas Puis ils ne me disent pas Comment tu te sens As tu besoin de On a tel moyen si tu veux que la douleur s en aille H l ne Plusieurs
80. egistrements les notes d observations ainsi que les questionnaires sociod mographiques seront d truits dans les cinq ans suivant le d but de la recherche On a attribu un code chaque participante et les citations utilis es ont t d personnalis es 23 2 10 Limites de l tude En raison de la nature de l chantillon Peu de femmes autochtones allophones handicap es ou de la r gion de Portneuf ont pu tre rejointes De plus les femmes autochtones rencontr es d origine Wendat se qualifiaient d autochtones urbanis es et estimaient ne pas tre diff rentes des autres Qu b coises Elles ont affirm avec force que leur culture n avait par cons quent aucune influence sur leur grossesse ni leur accouchement De fait la suite de l analyse de leur t moignage leur discours s est apparent celui des femmes favoris es ayant accouch en milieu hospitalier Des recherches subs quentes devraient se pencher sur ces segments de population moins explor s En raison de la d finition donn e la p rinatalit La p rinatalit tant un sujet tr s vaste nous avons pour des raisons pratiques et relatives la mission de notre organisme volontairement d limit notre travail la p riode comprise entre le moment o la grossesse est officiellement reconnue et les deux jours suivant la naissance de l enfant Toute la p riode 0 1 an n est donc pas couverte par la pr sente tude E
81. eintes ainsi que toute l information pour le p re afin qu il puisse lui aussi faire ses choix en connaissance de cause menu la carte guide gouvernemental pour uniformiser l info Le rendre accessible toutes les femmes d s le d but de leur grossesse Campagne de sensibilisation aupr s des intervenants et des femmes enceintes dans le cadre des cours pr nataux au moyen d une vid o dans le but de pr senter et publiciser les types de services offerts par les sages femmes et les accompagnantes ainsi que toutes autres ressources alternatives yoga pr natal hypnonaissance pr paration affective la naissance Faire plus d exercices pratiques dans les cours pr nataux et avoir plus d info CLSC sur le postnatal Remise jour r guli re de l information transmise dans les cours pr nataux des CLSC Avoir des horaires vari s dans les cours pr nataux Avoir plus de ressources destin es aux immigrantes soutien change entraide Que les CLSC soient le point de chute de l information banque de donn es centralis es Brancher les ressources p rinatales avec le r seau de francisation au MRCI MRCI Cr er des r seaux d entraide et d change d informations entre femmes CLSC ou enceintes et femmes nouvellement accouch es organisme communautaire Rendre accessible toutes les femmes enceintes qui le d sirent le retrait pr ventif Gouverne
82. elles qui choisissent un m decin Les femmes suivies par une sage femme se d crivent quant elles comme prenant des d cisions plus intuitives que rationnelles et elles semblent galement avoir une vision plus positive de l accouchement Elles ont fonci rement une vision naturelle de la grossesse et de l accouchement et font preuve d une confiance en elle qui est bien s r entretenue par la sage femme tout au long du suivi Finalement ces femmes acceptent d tre diff rentes des autres qui choisissent un m decin et elles assument leur choix sans se laisser influencer par autrui Les r sultats rapport s par Galotti sont confirm s par les n tres quand on s arr te aux femmes de notre recherche qui ont t suivies par une accompagnante et celles suivies par une sage femme Sophie en t moigne Moi aussi j ai eu pleins d amis pas te faire traiter de folle mais quasiment Pis mon conjoint au bureau il est arriv un matin avec un article sur son bureau concernant une poursuite contre les sages femmes C est un employ de son bureau qui avait mis a et il lui disait Es tu malade Ta blonde va aller accoucher l Les faits sont l Il trouvait que c tait irresponsable de notre part de prendre le risque avec un enfant d aller accoucher dans un milieu qui est non s curitaire d apr s eux Les amis ont t supportants quand m me mais il y a eu plusieurs rencontres o il fallait justifier nos ch
83. ement de l ge du statut socio conomique de la situation g ographique et de la culture des participantes touchent les caract ristiques personnelles de l interventant e telles l ouverture d esprit l humanit l coute et le fait d inspirer la confiance La comp tence professionnelle et les possibilit s de poursuivre un suivi en postnatal long terme sont aussi des crit res mentionn s La grossesse est en effet une occasion saisie par certaines pour identifier un m decin de famille et quitter ainsi les listes d attente 53 Ce magasinage est principalement effectu dans le cadre du suivi pr natal mais il est aussi envisag par certaines le jour m me de leur accouchement si elles sont en condition de le faire si j avais une antipathie naturelle envers ce m decin l c est s r que moi je n accouchais pas ici Sylviane De fait Sylviane cette participante de Charlevoix avait pr venu son conjoint de son d sir de partir accoucher Qu bec dans l ventualit o tel m decin particulier aurait t de garde le jour de son accouchement Le choix est galement orient par les besoins des femmes et par leur vision de la p rinatalit Comme le montre une tude men e par Galotti et autres 2000 sur le choix d un intervenant pour la naissance les auteurs constatent que les femmes qui donnent la pr f rence une sage femme sont plus ouvertes aux approches alternatives que c
84. en et d humanit du personnel m dical et du manque d accessibilit des ressources m dicales c d l pidurale l anesth siste la chambre de naissance et des ressources alternatives c d les sages femmes les accompagnantes Toutes sans exception ont d crit l accouchement id al en faisant r f rence la possibilit d avoir acc s aux services d une accompagnante Les femmes de Portneuf l instar de celles de Charlevoix ont mentionn avoir eu l impression de ne pas avoir le choix en ce qui a trait aux interventions faites et de ne pas avoir t entendues ni respect es dans leurs besoins le jour de l accouchement Elles ont aussi signal le manque de ressources alternatives c d les maisons des naissances le yoga pr natal La n cessit d avoir eu lutter pour que l on respecte leurs choix est galement pr sente dans ces deux groupes Le manque de ressources alternatives c d les sages femmes les accompagnantes le yoga pr natal dans Portneuf a galement t d plor 3 3 4 Les femmes conomiquement d favoris es Les femmes conomiquement d favoris es ont toutes mentionn la difficult d acc der des ressources institutionnelles et financi res d des crit res de s lection trop 67 restrictifs Certaines ont de plus voqu la difficult d acc s de l information sur les pratiques alternatives Lorsque pr sentes la monoparentalit
85. en profiter tre l de corps et d esprit pas juste subir la douleur je voulais comme accoucher avec le sourire aux l vres Maryse Un de mes besoins c tait qu ils pouvaient me donner l pidurale moi c tait important pour moi de ne pas souffrir moi c est vraiment la douleur pour moi c est une incompr hension de l volution de l homme j ai aim la 45 p ridurale Je n avais pas perdu le contr le sur mon corps c tait juste bien dos Jeanne Etre respect es dans leurs choix face une intervention m dicale ou aux approches alternatives moi l infirmi re que j avais elle avait accouch naturellement et quand j ai eu l pidurale elle me regardait plus pareil parce que je faisais plus comme elle L l infirmi re tait plus avec moi elle tait juste ses affaires alors qu avant elle me parlait prends a comme une vague Elle m aidait mais apr s c tait fini Juliane De fait toutes les femmes ont insist sur l importance de se sentir libre d exprimer leur d sir d avoir une intervention m dicale aussi bien en milieu hospitalier qu en maison des naissances Elles ont insist galement sur leur souhait de pouvoir vivre sans jugement p joratif le choix d accoucher de fa on naturelle en milieu hospitalier ou encore de b n ficier d une intervention alternative si d sir par ex l hom opathie Etre prise en charge ou
86. ensions surhumaines nous donnerons donc raison aux mauvaises langues qui ont tant d cri la d shumanisation des soins et la surm dicalisation des soins obst tricaux Le Soleil le jeudi 20 juillet 1995 p A15 Des sept centres hospitaliers accoucheurs pr sents dans les ann es 70 il n en reste plus l heure actuelle que deux dans la grande r gion de Qu bec Saint Fran ois d Assise et le Centre M re Enfant et un dans Charlevoix Le Centre hospitalier de la Malba e Bien que ce dernier soit un centre accoucheur au m me titre que ceux du Qu bec m tropolitain il ne peut toutefois accueillir les femmes vivant une grossesse risques qui se voient dans l obligation de faire leur suivi de grossesse et d accoucher Qu bec Une maison des naissances dessert galement les r gions 12 et 03 bien qu elle soit situ e sur la Rive Sud de Qu bec Saint Romuald Celle ci accueille environ 350 des quelques 6 334 femmes qui accouchent dans la r gion urbaine de Qu bec y compris Portneuf Dans ce contexte de compression soutenue des services d obst trique le Collectif Les Accompagnantes de Qu bec dont la mission est de pr server le caract re humain de la naissance se pr occupe des enjeux li s l impact possible de la r duction des lieux d accouchement en milieu hospitalier sur l humanisation de la naissance sur l accessibilit des 2 http www msss gouv qc ca statistiques accou_naiss ht
87. ent rendre l exp rience de la maternit plus positive Ces l ments s apparentent ceux nonc s ci dessus par les femmes de la pr sente recherche Dans les paragraphes qui suivent nous pr sentons le discours des femmes rencontr es sur la satisfaction selon leur groupe d appartenance Ce qui apportera un autre clairage aux donn es pr sent es pr c demment 65 3 3 1 Les femmes suivies par une sage femme et accompagn es l instar des r sultats montr s par d autres recherches les femmes de notre chantillon qui ont t suivies par une sage femme et ont accouch en maison des naissances ainsi que les participantes accompagn es d une accompagnante ont exprim une grande satisfaction l gard de leur suivi et de leur accouchement Cette satisfaction est attribu e la pertinence de l information re ue tout au long de la grossesse et de l accouchement au soutien de la sage femme de l accompagnante et de leur conjoint ainsi qu l opportunit qui leur a t donn e de s approprier leur accouchement du fait qu elles prenaient elles m mes leurs propres d cisions Cependant l expression de la satisfaction des femmes suivies par une sage femme mais ayant t contraintes d accoucher en milieu hospitalier pour des raisons m dicales de derni res minutes ou pour avoir d pass de plus de dix jours la date d accouchement pr vue diff rent norm ment La majorit d entre ell
88. ent Ce qui vous a le plus aid et ce qui vous a manqu e _Parlez nous de l information des ressources que vous tes all r chercher Aupr s de qui quoi et comment Quelles ressources s offraient vous pour pr parer et vivre votre accouchement e Ces ressources taient elles accessibles Choix e _Parlez nous de vos choix Qu est ce qui les a influenc s Les autres ont ils jou un r le dans les choix que vous avez fait Pouvoir e Avez vous eu l impression d avoir eu du pouvoir en regard de ce que vous avez v cu e Quelle est votre d finition du pouvoir Quelles sont les forces que vous avez acquises suite votre exp rience Revendications e Qu avez vous le plus appr ci le moins dans votre exp rience e Que souhaiteriez vous changer ou quel message aimeriez vous laisser en participant cette recherche 6 Bilan et retour sur la rencontre commentaires valuation 7 Pr sentation du comit de validation 8 Information sur le rapport final et sur sa disponibilit pour toutes les participantes 9 Remerciements et conclusion 100 Annexe 8 questionnaire d valuation Questionnaire d valuation Projet de recherche sur l accessibilit des soins de sant diversifi s pendant la p riode p rinatale Ce questionnaire a pour but d valuer votre satisfaction face la rencontre de groupe que vous venez de vivre Les renseignements que vous nous transmettrez nous seront tr
89. ent collectif s inspirant des dits travaux Selon le ministre de l poque Marc Y van C t Afin d am liorer la qualit de vie et d exp rience des femmes enceintes des m res des p res et des nouveaux n s trois orientations sont retenues La premi re consiste valoriser le fait de devenir parent et d tre parent la deuxi me r duire les probl mes et les carts de sant et de bien tre et la troisi me diminuer les cons quences de la pauvret sur la sant et le bien tre MSSS 1993 11 Cette politique s appuie sur quatre grandes convictions La grossesse la naissance et l allaitement sont des processus physiologiques naturels la parentalit constitue une r alit multidimensionnelle les m res et les p res sont comp tents pour s occuper de leurs enfants une responsabilit qu ils assumeront d autant mieux qu ils se sentiront reconnus socialement et soutenus dans leur r le MSSS 1993 3 En r ponse cette politique le Conseil du statut de la femme publie en octobre 1993 les Commentaires du Conseil du statut de la femme sur la Politique de p rinatalit du Minist re de la Sant et des Services Sociaux Conseil du statut de la femme 1993 Le Conseil 10 y r sume la politique formule des commentaires g n raux sur cette derni re et surtout propose des actions pour cr er un environnement favorable am liorer les services favoriser des approches novatrices soutenir
90. er dormir boire et ce dans le cadre d un accouchement r gulier L int grit physique Plusieurs participantes ont partag avec motion les atteintes ressenties face leur int grit physique et leur intimit au moment de leur accouchement en milieu hospitalier J ai accouch St Fran ois d Assise C tait tous les tudiants qui apr s mont tripot e Puis j en ai eu peu pr s 10 C tait infernal toutes les 15 minutes y en avait un qui venait me tripoter H l ne Tous les autres m decins qui m avaient fait les examens avant me donnaient une serviette avant mais lui non c tait Envoyes d shabilles toi cartes toi les jambes Je me couche a faisait pas son affaire parce qu il avait pas eu le temps de prendre son caf que c tait pas le temps qu il n tait pas au courant il ma tout dit a Pis moi j ai peur Il me fait mon examen j ai jamais eu aussi mal de ma vie en me faisant un examen il est rentr sec il poussait il poussait je me levais dans mon lit madame d tendez vous ou je ne serai pas capable Bon on va vous mettre le gel pour le d clenchement Sans m avertir il rentre J ai fait comme Hein Il est rentr dans le vagin sans me demander de prendre une bonne respiration C est quand m me une partie tr s intime Ce n est pas n importe qui qui rentre ici L si vous tes toute raide le gel v
91. es am nent penser que l accompagnement r ussi repose principalement sur l attitude et les qualit s d ouverture et d attention de l intervenant e 60 L approche de cette derni re est centr e sur la femme et ses besoins Elle guide la femme en travail et son conjoint l informe au moment opportun la rassure tout au long du travail obst trical et veille son bien tre Elle est pr sente pour r pondre aux besoins de la femme et la soutenir le cas ch ant dans ses choix quels qu ils soient Pour ce faire l accompagnatrice doit faire preuve de chaleur d empathie et d coute J avais besoin d une pr sence f minine qui savait de quoi on allait parler pis qu est ce que j allais ressentir pis qu est ce que j allais vivre avec une femme qui m aidait a me donnait le pouvoir J avais l impression d tre capable J ai eu l impression d tre soutenue par mon accompagnante par mon chum C est a qui tait important pour moi Roxane Un accompagnement o on retrouve la pr sence continue d une m me personne La pr sence bienfaisante de l accompagnatrice se fait sentir du d but la fin de l accouchement Ce lien continu et maintenu par une seule personne semble fort important pour l ensemble des femmes interview es Pour celles dont le travail s est d roul sur plusieurs quarts de travail en milieu hospitalier en l absence d une personne d exp rience pouv
92. es choix des femmes qui sans les connaissances ou le soutien n cessaires pour faire valoir les options qu elles privil gient se sentiront contraintes de se plier aux exigences des intervenant e s du milieu 3 2 2 3 Pour conclure la 2 revendication Le discours sur le respect des besoins des choix et des droits des femmes porte donc principalement sur quatre grands ensembles soit 1 l atteinte et la violation du corps des femmes 2 le respect de la diversit de leurs choix limage de leur diversit en tant que femmes que ces choix soient d ordre m dical ou alternatif 3 la reconnaissance de leur v cu motif et 4 la reconnaissance de l exp rience d accouchement en tant qu acte naturel et spirituel et non seulement physiologique et m dical Les facteurs invoqu s comme favorisant un plus grand respect des besoins des choix et des droits des femmes mettent principalement en lumi re la n cessit d outiller les femmes pour qu elles se sentent plus fortes et plus confiantes dans leur pouvoir d agir S allier les intervenant e s dans une exp rience de 58 grossesse et d accouchement s av re galement un facteur d importance pour que les choses se passent la satisfaction des femmes 3 2 3 3 revendication que soit pr sente de fa on continue une personne d exp rience l coute et disponible pendant le travail et ce dans un contexte s curisant Quelqu un qui t accompagne dans ton
93. es se sont dites tr s insatisfaites de leur exp rience en milieu hospitalier o elles ont eu le sentiment d avoir t d poss d es de leur accouchement en raison d une m dicalisation excessive et parce qu elles ont t prises en charge par des intervenant e s trop contr lants Par contre la seule se disant satisfaite raconte que les intervenant e s pr sents au moment de son transfert l h pital ont t tr s compr hensifs l gard de ce qu elle vivait et qu ils ont contribu fortement gr ce leur attitude empathique et humaine rendre son exp rience en milieu hospitalier la plus positive possible Parmi les femmes accompagn es toutes ont insist sur le r le jou par leur accompagnante dispensant protection et information humanisant les soins en milieu hospitalier Toutes relatent cependant qu elles ont d se battre et se justifier lors de leur accouchement pour faire valoir leurs besoins et leurs droits et ce plusieurs reprises 3 3 2 Les femmes favoris es conomiquement ayant accouch en milieu hospitalier Le discours des femmes favoris es conomiquement et ayant accouch l h pital est plus nuanc La majorit s est dite satisfaite de l accessibilit de l information au moyen de la litt rature ou d Internet Selon la qualit de la relation instaur e avec leur m decin les femmes se sont d clar es plus ou moins satisfaites de leur suivi pr natal Lors de leur acco
94. es services d accompagnement d j existants Ces r sultats de recherche pr sentent un point de vue exprim par des femmes la suite de leurs propres exp riences Diff rents services existent actuellement et des actions en vue d humaniser la naissance ont d j t entreprises par le pass Nous rappelons que cette recherche ne visait pas tablir un relev des services effectivement disponibles du point de vue des dispensateurs de services mais qu elle voulait d abord permettre de mieux saisir et de mieux comprendre l exp rience v cue par ces femmes l gard de services qui s ils existent d j ne leur ont pas sembl accessibles Demeure donc entier tout le d licat travail d arrimage entre le v cu des femmes et l acc s v ritable aux services Table des mati res INTOUCON 7 Sir na EEE T PR M re E ne tie ete led 1 1 CONTEXTE sisii nakien oiee ie E ETE i Rise Le M e slt ten Li Re 1 1 Enjeu r organisation des soins p rinataux dans la r gion 03 1 2 Pr cisions t rminoOlOgIQues aiso anene aE E AAAA NES ent et 1 3 Bref survol historique de la p rinatalit et des revendications des Qu b coises en la mati re des ann es 50 aujourd hui 6 1 3 1 Les ann es 1970 la m dicalisation de la naissance interpell e 0 0100100e0 7 1 3 2 Les ann es 1980 accoucher ou se faire accoucher Mise en forme du discours des FEMMES A T S E T 8 1 3 3 Les ann
95. es soins de sant lors de la grossesse et de l accouchement p riode p rinatale leur diversit et leur accessibilit Ce projet de recherche a pour titre Femmes de la r gion 03 et accessibilit des soins de p rinatalit diversifi s interventions politiques et ducatives Quatre objectifs sont vis s 5 Dresser un bilan critique de l acc s une diversit de pratiques et la m dicalisation des services de p rinatalit dans la r gion 03 6 Consulter les femmes de milieux et d origines diversifi s en regard de la restructuration des soins de sant dans la r gion de Qu bec centres accoucheurs cr ation d une maison des naissances sur la Rive Nord transfert des grossesses risques et des dossiers tels l accouchement la maison la pratique sage femme en milieu hospitalier le d veloppement des services d accompagnement la naissance et r diger une plate forme de revendications 7 Pr senter et valider aupr s du milieu de la sant et des organismes communautaires le bilan et la plate forme de revendications 8 Intervenir aupr s des d cideurs Votre participation consiste participer un groupe de discussion pour une dur e de 2 3 heures afin de parler partir de votre exp rience de la nature des soins de sant en p riode p rinatale de leur diversit et de leur accessibilit Chaque rencontre de groupe sera enregistr e sur cassette audio pour les fins de la recherc
96. essessesresresseseeese 28 3 2 1 1 Avoir acc s de l information diversifi e et pertinente 0 00 29 1 constat la dispersion de l information s ssns0s00s000000000500500 29 2 constat la satisfaction mitig e quant la qualit de l information re ue aupr s de certains CLSC et m decins dans la p riode pr natale susernrrnencrncneia p n e 30 3 constat la difficult d acc s de l information diversifi e notamment sur les ressources et les pratiques alternatives 31 4 constat l acc s difficile l information sur les programmes et les services r pondant leurs besoins sesseessssessererrerssssrrereee 33 5 constat l absence de mod les n snsssssoosososeserestoeeeeseststseseeesee 34 3 2 1 2 Conna tr ses ATOS inner een nt Mn mate 35 3 2 1 3 La n cessit d avoir acc s des ressources pour exercer ses choix t ses Uros username 36 1 constat les choix d interventions variables en milieu hOSpitalEr 4 5er en ten Na A Le ane in santa A 36 2 constat le peu de choix des lieux d accouchement n 2 37 3 constat l acc s variable aux services dits alternatifs 38 4 constat les lacunes dans l offre de services sp cialis s 38 3 2 1 4 Les causes de l inaccessibilit telles que pr sent es dans le t moignage des femmes set uatr rini eE EE E 39 3 2 2 2 revendication qu il y ait un plus grand respe
97. et alternatives en r gion Portneuf et Malbaie Faciliter l acc s des ressources sp cialis es en tenant compte de la diversit des femmes et de leurs besoins immigrantes femmes avec handicap monoparentales tudiantes travailleuses autonomes Acc s une diversit d information et de ressources pour faire des choix clair s Centraliser l information D mystifier et reconna tre la profession de sage femme Reconnaissance par le milieu hospitalier des comp tences m dicales des sages femmes Informer les femmes de leurs droits Favoriser un pouvoir n goci redonner son pouvoir la femme Favoriser la compl mentarit et la concertation entre les milieux m dical et alternatif 9 Extrait tir du rapport de recherche qualitative intitul Mettre un enfant au monde des femmes se racontent et souhaitent tre entendues mai 2005 Annexe 16 les pistes d action propos es 112 Revendication 1 Avoir acc s une diversit d information et des ressources diversifi es afin de faire des choix clair s Revendication 2 Le respect des besoins des choix et des droits des femmes en milieu hospitalier Revendication 3 La pr sence continue d une personne d exp rience pendant le travail et l accouchement R daction d un guide gouvernemental de type Mode d emploi 101 pour mieux vivre sa grossesse Diffusion des rense
98. exemples pr cis il est important de souligner que ces constats conditions et causes sont r currents dans la parole des femmes sauf exception 3 2 1 1 Avoir acc s de l information diversifi e et pertinente Il a t surprenant de constater qu un acc s facile l information pose probl me pour la tr s grande majorit des femmes rencontr es si l on excepte certaines femmes plus favoris es conomiquement Toutes les femmes s entendent en g n ral pour dire qu il est n cessaire d tre proactives c est dire aller au devant pour obtenir une information diversifi e Le fait d avoir des connaissances pr alables de faire preuve d habilet s de communication de ma triser des outils de recherche tel Internet et de disposer d un r seau favorise d embl e l acc s une information diversifi e 1 constat la dispersion de l information Les femmes immigrantes ont particuli rement fait part de la difficult de trouver de l information et ce en raison d une trop grande d centralisation de cette derni re Elles disent Supprim 30 avoir d courir droite et gauche pour obtenir divers renseignements et ajoutent qu elles ont d pens ainsi force et nergie un moment o elles auraient ressenti le besoin de centrer plut t celles ci sur le d veloppement de leur enfant Lors des rencontres de validation toutes les femmes ont reconnu comme un frein important cett
99. faire C est de permettre cette conqu te l pis avec les h sitations et au rythme auquel tu aspires et pas cette dimension tr s interventionniste pour finalement fouler cette contr e lunaire Moi l image qui me vient en t te c est comme si le personnel hospitalier avait tendance te mettre sur des rails des rails puis de dire go go vas y plut t que toi tu vas peut tre des fois tourner droite et gauche parce que le d clenchement de mon accouchement souvent moi aussi on me l a fait et j ai r sist comme toi Fabienne Le d sir d tre reconnue dans leur savoir informel intuitif ainsi que pratique pour celles qui ont d j accouch Gr ce la pr sence de leur accompagnante de leur sage femme et parfois de leur m decin ou de leur infirmi re certaines participantes ont exprim la possibilit qu elles ont eu 47 d tre reconnues dans leur savoir informel et leur intuition Ce savoir est d fini par les femmes comme tant leur capacit inn e de mettre au monde leur enfant comme tant quelque chose d ancr en elles qu on prenne en consid ration m me si c est un savoir faire qui est compl tement informel et plus fond sur quelque chose d instinctif Ils ne prenaient pas en consid ration que c est une 2 ou 3e grossesse mais quelque part tu emmagasines un certain savoir faire Et a je trouvais que ce n tait pas pris en compte et qu
100. ges femmes en milieu hospitalier et la maison D mystifier et reconna tre la profession de sage femme Rendre les services accessibles en r gion Reconnaissance par le milieu hospitalier des comp tences m dicales des sages femmes Revendication Implantation de maisons des R ponse Les projets pilotes des maisons de naissances Revendication Plus d alternatives l accouchement Revendication Rendre accessible les maisons des naissances dans la 82 naissances l h pital r gion 03 ville et dus r gions Acc s de nouveaux 8 lieux de naissance Revendication Revendication Revendication Revendication Moyens d information sur la grossesse et l accouchement Plus de modernit dans les cours Recevoir de l information personnalis e et adapt e afin de faire des choix clair s Recevoir plus de renseignements afin de faire des choix clair s Acc s une diversit d information et de ressources pour faire des choix clair s pr nataux Centraliser l information Revendication Revendication Revendication Revendication Une plus grande Participer aux Participer aux Faire conna tre les autonomie des femmes en p rinatalit Un plus grand respect du droit des femmes d cisions en recevant de l information ad quate et compl te Etre ma tresses des d cisions relatives la naissance d c
101. h pital lui m me et la pr sence de la technologie g n rent un sentiment de s curit bien que plusieurs d plorent d un m me lan l omnipr sence de cette technologie qu elles per oivent comme au d triment de la relation humaine Ce d bat entourant l quilibre entre instrumentation humanisation s curit et responsabilit des femmes est fort pr sent dans la litt rature Anne Qu niart dans Le traitement m dical de la maternit morcellement du corps effacement des femmes pose ainsi le probl me l ins curit des femmes est nourrie par la mentalit occidentale d une culture du risque dans laquelle la grossesse et l accouchement sont consid r s comme des exp riences risques et o les femmes sont port es responsables du d veloppement harmonieux du f tus voire de la sant de l enfant na tre Cons quemment il n est pas surprenant et certaines des femmes que nous avons interview es nous l ont confirm de constater que les femmes valorisent l accouchement en milieu hospitalier per u comme faisant encourir moins de risque l enfant ou encore recourent la technologie offrant un diagnostic pr natal s r Qu niart Oui mais avec les suivis et les moyens technologiques qu on a c est le fun d avoir toutes ces choses pour savoir que tout est correct si l volution se fait normalement Maryse 63 Plusieurs femmes ayant accouch en m
102. he Votre participation notre recherche est volontaire et confidentielle Personne d autre que les membres de l quipe de recherche ne sera inform de votre participation la recherche Tous les documents produits seront d personnalis s Votre nom n appara tra jamais dans les rapports de recherche ni dans les communications et outils qui en d couleront D s que nous transcrirons les cassettes utilis es pendant les rencontres de groupes tous les noms et les d tails qui permettraient de vous identifier seront modifi s L information nominative vous concernant sera gard e sous cl Au d p t du rapport de recherche aupr s de Condition f minine Canada tout le mat riel de la recherche sera archiv sous cl dans notre organisme et d truit dans cinq ans Pour vous remercier de votre participation nous vous rembourserons vos frais de transport et de gardiennage sous pr sentation d un re u Un maximum de 10 sera accord pour le gardiennage et de 0 20 cents du kilom tre Aucun risque connu n est associ la participation cette recherche Apr s avoir pris connaissance du projet vous avez le droit de ne pas participer cette recherche Vous avez aussi le droit de ne pas r pondre toutes les questions lors de la 92 rencontre de groupe Vous pouvez vous retirer de la recherche tout moment sans aucun pr judice Si vous avez des questions ou des commentaires concernant cette recherche contactez l
103. ign par plusieurs Il incite m me certaines recourir des interventions sp cialis es tout comme Sylviane Ben moi j ai t chanceuse parce que mes deux accouchements c est mon m decin moi qui m a accouch Elle s est organis e pour me d clencher dans sa semaine de garde Pis j tais tr s contente Sauf que c est nous autres qui choisi notre m decin qui va te suivre tout au long de notre grossesse J aimerais a qu on puisse aussi choisir notre m decin que ce soit notre m decin qu on a choisi qui nous accouche a je trouve a plate On se choisi un m decin qui va nous suivre Il nous conna t normalement Il voit la grossesse voluer Cette inqui tude est toutefois moins pr sente chez les femmes qui accouchent en maison des naissances puisque malgr le fait que leur sage femme puisse avoir un emp chement le jour de leur accouchement elles sont assur es de la pr sence d une autre sage femme d j rencontr e au cours de leur grossesse Elles ont insist sur l importance de la relation tablie tout au long de la grossesse avec leur sage femme mais aussi avec plusieurs autres sages femmes pr sentes dans la maison des naissances au moment de leurs visites pr natales Certaines femmes d sirant accoucher en milieu hospitalier et connaissant bien la r alit du milieu ont de fa on similaire d termin leur choix en fonction de la philosophie partag e par une quipe de m d
104. ignements contenus dans le pr c dent guide sur le r seau de francisation du Minist re des Relations citoyens et Immigration Campagne de sensibilisation sur vid o dans les cours pr nataux et aupr s des intervenant e s dans le but de pr senter les diff rents services et ressources alternatifs Cr ation de ressources ad quates et gratuites pour venir en aide aux femmes avec un handicap pendant la grossesse et la premi re ann e de vie de l enfant soutien pour l achat de v tements de b b techniques adapt es pour nourrir b b installation d quipement adapt pour prendre soin du b b Actualisation de l information transmise dans les cours pr nataux des diff rents CLSC de la r gion 03 Mise en place de caf s rencontres pr nataux en parall le aux services offerts par le CLSC Ouverture de nouvelles maisons des naissances hors des centres hospitaliers dans diff rents secteurs de la Rive Nord de Qu bec et dans Charlevoix Plus grande pr sence des sages femmes en milieu hospitalier Accessibilit au service d une accompagnante toutes les femmes qui le souhaitent Campagne de sensibilisation aupr s des organismes communautaires et des intervenant e s afin d informer des besoins des m res ayant un handicap e Augmentation du temps de visite en pr natal aupr s de son m decin obst tricien et ou gyn cologue e Cr ation et affichage en CH d une charte des droits des femmes enceintes et du c
105. ilieu hospitalier et toutes les femmes accompagn es d une sage femme ou d une accompagnante posent un regard plus critique sur cette r alit allant dans le sens de Textier 2002 36 41 sous pr texte d assurer la s curit de la femme et de l enfant souci que je partage tout fait certains m decins font quelquefois de la grossesse et de la naissance une pathologie la technique est importante l humanit de l accompagnement aussi La difficult est de trouver l quilibre entre les deux pas l un au d triment de l autre la venue au monde d un enfant n est pas une appendicite qu on enl ve Pour ces femmes la maison des naissances semble repr senter le compromis entre la s curit instrumentale du milieu hospitalier et le c t plus humain relationnel de la naissance Elles se sentent s curis es par l environnement chaleureux de la maison des naissances par le fait de s y sentir chez soi par la libert d tre et l absence de technologie apparente Puis un autre aspect de la maison des naissances part que c est tout le nid douillet les femmes extraordinaires Moi je me sentais en s curit Aussi tu sais ils ont quand m me quelques petits accessoires si on veut de premiers soins et d urgence si on veut Fait que si jamais a tournait mal il y avait quand m me un petit back up C tait quand m me pas accoucher avec aucune s curit Je tr
106. immigrante hispanophone et d une autre ayant un handicap visuel Des 36 femmes rencontr es 5 ont accouch en maison des naissances et 31 en milieu hospitalier La compilation montre que 27 ont t suivies par des m decins et 9 par des sages femmes 2 5 Collecte des donn es Toutes les rencontres ont eu lieu entre le 27 f vrier 2004 et le 3 juin 2004 dans le propre milieu des femmes lorsque c tait possible Parents ressources Vanier Maison de la Famille de la Malbaie CLSC de Pont Rouge Dans le cas contraire les rencontres de groupe ont t tenues la YWCA En ce qui concerne les entrevues individuelles elles ont toutes eu lieu la r sidence de chacune des participantes Les entretiens collectifs ont t men s par deux personnes exp riment es dans le domaine de la p rinatalit l une animant les rencontres et l autre prenant des notes d observation Une chercheure professionnelle supervisait ces entretiens collectifs Quatre th mes ont t sp cifiquement explor s l aide de quelques questions ouvertes les besoins l accessibilit une information et des ressources p rinatales diversifi es le pouvoir des femmes dans le choix des pratiques li es la p rinatalit et leurs revendications en la mati re Le sch ma d entretien est pr sent en annexe 7 Comme le veut l approche qualitative des questions furent labor es in vivo pour approfondir la r flexion pos e par les fem
107. isions en recevant de l information ad quate et compl te droits de la femme qui accouche Favoriser un pouvoir n goci redonner son pouvoir la femme Revendication Rendre accessible toutes les ressources en r gion Portneuf et Malbaie Faciliter l acc s des ressources sp cialis es en tenant compte de la diversit des femmes et de leurs besoins Favoriser la compl mentarit et la concertation entre les milieux m dicaux et alternatifs Bibliographie BARNSLEY J et D ELLIS Research for change participatory action research for community groups Vancouver Women s Research Centre 1992 BISSON L P rinatalit quoi de neuf La gazette des femmes 1985 p 20 21 BRABANT I Une naissance heureuse Bien vivre sa grossesse et son accouchement Montr al Saint Martin 1991 BRABANT I La peur de l accouchement papier pr sent Sant de la reproduction et maternit Autonomie des femmes ou illusion du choix avril 2003 BREITKREUZ L C ELLIS M MOON et C HANSON Les soins prodigu s par les sages femmes exp riences espoirs et r flexions de femmes Bulletin de recherche des centres d excellence pour la sant des femmes vol 1 n 2 2001 p 17 BULLETIN D INFORMATION EN P RINATALIT ASPQ vol 9 n 1 avril 2005 COLLECTIF LES ACCOMPAGNANTES Compte rendu de la table ronde tre accompagn s quelle diff rence
108. issance au Canada un profil r gional bas sur des donn es compil es en 2001 2002 le recours la c sarienne interviendrait au Qu bec lors de la naissance d un enfant sur six En guise d talon le bar me plafond propos par la politique de p rinatalit de 1993 se situait pour 2003 de 12 15 La r gion 03 bat par ailleurs tous les records d accouchement vaginal sous anesth sie p ridurale et d utilisation de ventouses ou forceps lors d accouchement par voie vaginale En 2000 2001 le taux de p ridurale tait de 73 2 comparativement la moyenne provinciale qui se situait 52 2 Quant au pourcentage d utilisation de forceps ou ventouses il tait de 21 8 dans la r gion de Qu bec comparativement 16 1 dans la province tout en se r v lant toutefois moins populaire que par le pass http msssa4 msss gouv qc ca fr statis accounais nsf Le nombre d accouchements provoqu s par m dication est lui aussi en hausse depuis les dix derni res ann es Un accouchement sur cinq serait provoqu comparativement un sur huit il y a dix ans Donner naissance au Canada un profil r gional Ainsi malgr des efforts effectu s dans le sens de l humanisation il n en demeure pas moins que les pratiques obst tricales diff rent beaucoup selon les r gions les praticiens et les tablissements Ceci am ne le Regroupement Naissance Renaissance 2001 conclure qu en fait la m dicalisation tant
109. italiers naine nnindnnnatintnte dut 3 3 3 Les femmes des r gions araco t iito rrna A ARE AA AS 3 3 4 Les femmes conomiquement d favoris es 3 3 5 Les femmes immigrantes eies iririien ita ionieni rnn kri iein TENE iE ei e ea rn 3 3 6 Une femme avec un handicap 3 3 7 Retour sur les crit res de satisfaction 34 Ee pooiers OARA EOE 3 4 1 La nature du pouvoir 3 42 Les formes de POUVOIL seen ini E de nes de Tete SN ne Re tee BEST 3 4 3 Les temps du POUVOIR Herr nent Marne ere lente te et l een ane 3 4 4 Empowerment ou desempowerment seseseesseseeesesrrssreressrestesserrerererieereeses 73 3 5 Les pistes d action propos es ss 74 3 5 1 1 revendication avoir acc s une diversit d information et des ressources diversifi es afin de faire des choix clair s 74 3 5 2 2 et 3 revendications le respect des besoins des choix et des droits des femmes en milieu hospitalier la pr sence continue d une personne d exp rience pendant le travail et accouchement s essseesesseseseeeereereeseesee 76 4 En guise d ConclusiOn sement EE E ren ann Prat nette ane 79 Bibliographies saintes fre snnta E fes pentes ble PIRE E 26 RER ER TRE ES 83 Liste des figures Figure 1 sommaire des principales revendications des femmes de 1970 2004 0 15 Figure 2 revendications COMMUNES ss 27 Figure 3 les revendications des femmes et des participantes ssssssessesesssressrssrsessrrerersees 81 Lis
110. l intervention et organiser les services en p rinatalit de fa on concert e En g n ral le Conseil appuie les orientations du MSSS mais insiste sur l importance pour les femmes de pouvoir tre ma tresses des d cisions cons cutives la naissance abondant dans le sens d tudes faisant r f rence au rapport entre la satisfaction des femmes face leur accouchement et leur sentiment de contr le sur ce dernier Moisan et autres dans Conseil du statut de la femme 1993 Le d veloppement de cette politique est touch par le virage ambulatoire en milieu hospitalier amorc par le gouvernement qu b cois au milieu des ann es 90 Ce virage se veut une restructuration du syst me de sant concernant autant la gestion que la fa on de prodiguer Le des soins la suite de cette restructuration les CLSC sont appel s jouer un r le plus important en maintenant et en renfor ant les services pr ventifs et promotionnels aupr s de la client le des femmes enceintes et leur famille Pour r pondre aux besoins des parents et des enfants dans le cadre du virage ambulatoire en p rinatalit les CLSC devront offrir une gamme largie de services pr ventifs toutes les familles durant la p riode p rinatale et intensifier les services pour les client les les plus vuln rables Ces services devront y tre d velopp s en partenariat avec les diff rents tablissements concern s les m decins en cabinet priv et les orga
111. le respect de leurs besoins de leurs choix et de leurs droits Cette conviction a surtout sembl pr sente chez les femmes suivies par une sage femme une accompagnante ainsi que chez quelques femmes de Charlevoix Elle a galement t rep r e chez celles ayant b n fici d une pr paration pr natale particuli re notamment le yoga pr natal pr paration au cours de laquelle elles furent inform es de leurs droits et o l accent fut mis sur la confiance en elle m me et en leur savoir faire instinctif La Chrysalide le travail que fait Denise Laurendeau et ses collaboratrices est vraiment extraordinaire On est plus dans un processus d autonomie habilitant et a nous permet aussi en tant que femme au conjoint aussi a nous habilite C est comme si on devenait pr parent avant l accouchement et qu on prenait en main cet v nement l Elle nous fait vivre la grossesse diff remment pas comme un acte m dical mais comme un voyage Fabienne De fait beaucoup de femmes rencontr es ont dit qu elles s taient senties ragaillardies du seul fait de se redire elles m mes qu elles m taient pas les premi res 52 mettre leur enfant au monde et que comme bien d autres femmes avant elles elles se sentiraient bel et bien pr tes vivre l exp rience de l accouchement le moment venu Cette conviction en leur propre capacit enfanter peut tre renforc e
112. les les femmes doivent se prononcer Le but de notre recherche est donc de donner la parole aux femmes afin qu elles puissent donner leurs opinions sur e l accessibilit a une diversit de soins pendant la grossesse et l accouchement et ce pour toutes les femmes ind pendamment de leur condition e nous parler de leurs besoins et revendications concernant les soins de sant Suite aux r ponses que les femmes vont nous donner nous allons pr senter leurs commentaires et leurs revendications aupr s des intervenants du milieu et faire des pressions aupr s des d cideurs pour que la voix des femmes sur ce sujet soit entendue et prise en compte Pour Quelles femmes Notre recherche s adresse a toutes les femmes qui ont accouch dans la r gion de Qu bec au cours des 2 derni res ann es Nous souhaitons toucher le plus de femmes possibles Pour cette raison nous allons former 10 groupes de femmes qui tiendront compte des conditions socio conomiques de l appartenance culturelles et ethniques du handicap physique du statut matrimonial de la localisation g ographique de l ge Contacter Sylvie Saunier Avant le 30 janvier 2004 688 6039 97 Annexe 5 d marches de recrutement effectu es avis de recherche Semaines M dias Type d annonce La semaine du 4 au 10 d cembre 03 gt Journal Voir Avis de recherche gratuit car erreur La semaine du 11 au 17 d ce
113. les revendications des femmes qu b coises en mati re de p rinatalit l humanisation de la naissance Au c ur de ces revendications voir Figure 1 page suivante se retrouve l id e d une plus grande humanisation de la naissance Or le sens attribuer cette expression n est pas toujours clair D une part elle semble exprimer des valeurs se rapportant La relation personnelle et galitaire avec l intervenant l ouverture aux besoins multidimensionnels de la femme la promotion de la sant la capacit des femmes faire des choix clair s et la mani re dont ils sont prodigu s le respect des droits de la femme le confiance en la capacit de la femme de mettre son enfant au monde Rivard 1999 Par ailleurs il semble y avoir souvent un glissement de sens Lemay 1997 l humanisation de la naissance devenant pour certains synonyme d accouchement naturel c est dire un accouchement sans interventions m dicales ou chirurgicales 14 Certains auteurs se positionnent dans ce d bat en sp cifiant qu on ne doit pas opposer m dicalisation de l accouchement et humanisation de la naissance Tel est le cas de Maria De Koninck Selon elle la technologie peut et doit tre mise au service de l exp rience humaine Collectif Les Accompagnantes 2003 15 Figure 1 sommaire des principales revendications des femmes de 1970 2004 Les ann es 70 Les ann es 80 Les ann es 90
114. lis Certaines femmes notamment les femmes autochtones ont cependant pr cis qu elles ne d siraient pas d roger de cette norme exprimant de ce fait leur souhait d tre comme la majorit des femmes qu b coises Dans les t moignages entendus un certain nombre de requ tes reviennent sans cesse dans les discours 35 e Le souhait de trouver dans les lieux de services de 1 ligne cliniques CLSC immigration Canada une information diversifi e r pondant aux multiples besoins des femmes e Le souhait d avoir acc s de l information sur les ressources et les pratiques en milieu hospitalier en tenant compte des r alit s r gionales et des cultures des centres accoucheurs e Le d sir de recevoir de l information la fois sur les pratiques m dicales et alternatives ce en quoi elles consistent leurs forces et leurs faiblesses respectives e L importance de transmettre cette information dans un langage compr hensible et de s assurer qu elle a effectivement bien t entendue et comprise par la femme corrobor par Marshall en 2000 La r ponse donn e ces souhaits par les services alternatifs pourrait peut tre expliquer le taux de satisfaction lev manifest par les femmes interrog es qui ont b n fici de ces services 3 2 1 2 Conna tre ses droits Pour certaines immigrantes tre inform es sur leurs droits faisait partie des donn es dont elles avaient besoin Cela pe
115. lit s diverses des femmes Il serait syst matiquement remis toutes les femmes enceintes d s leur premi re visite leur m decin ou sage femme 75 la diffusion de ces informations sur le r seau de francisation du Minist re des Relations citoyens et Immigration la mise en place d une campagne de sensibilisation au moyen d une vid o qui pr senterait dans les cours pr nataux les diff rents services et ressources alternatifs aupr s des intervenant e s et des femmes enceintes pour mieux faire conna tre les diff rentes ressources le d veloppement en collaboration avec des m res ayant un handicap d une campagne de sensibilisation aupr s des organismes communautaires et des intervenant e s informant ceux ci des besoins des m res ayant un handicap et la cr ation de ressources ad quates et gratuites pour leur venir en aide et ce pendant la grossesse et toute la premi re ann e de vie de l enfant c d soutien pour l achat de v tements de b b techniques adapt es pour nourrir le b b installation d quipement adapt pour prendre soin du b b l actualisation de l information transmise dans les cours pr nataux des diff rents CLSC de la r gion 03 la mise en place de caf s rencontres pr nataux en parall le aux services offerts par le CLSC Ces caf s auraient pour but de r pondre aux besoins de socialisation d entraide de partage et d information concernant les res
116. lon elles est leur d pendance vis vis du personnel rencontr Pour ces femmes la recherche d information s effectue principalement l aide de leurs r seaux personnels et des CLSC des cliniques sp cialis es ou des organismes d accueil pour les immigrant e s Hors de ces points d entr e elles semblent d pourvues et disent avoir l impression de d pendre des connaissances et du bon vouloir des personnes qui oeuvrent au sein de ces organisations Pis ce que je d plore c est que m me quand je suis all e au CLSC pour dire je suis enceinte quelles sortes de ressources je peux avoir ils mont rien donn Ils mont dit mais qu est ce que tu veux Justement je ne sais pas Qu est ce qui s offre Puis y a fallu longtemps que je m obstine avec l infirmi re On dirait qu elle ne savait pas ce que je voulais dire en disant part les cours pr nataux que vous offrez qu est ce que je peux aller chercher Parce que moi je trouve que a ne va rien m apporter les cours pr nataux Il y avait des petits pamphlets en arri re d elle et force de persuasion j ai fini par les obtenir Danielle Cette impression qu il faut conna tre au pr alable un service pour obtenir une information quant aux ressources alternatives revient souvent dans le discours des femmes Si on conna t on risque de trouver Le contraire semble moins vident Maggy exprime bien ce 33 dernier paradoxe
117. m nent un sentiment de contr le corrobor galement par Walker Hall et Thomas en 1995 Janine exprime tr s bien cette id e 29 Puis pour moi c tait important de pouvoir avoir toutes les informations que je voulais de pouvoir prendre mes d cisions Je suis assez grande pour pouvoir prendre mes d cisions pour moi Puis a c est quelque chose qu elle la sage femme nous expliquait que finalement c tait nous autres les meilleures personnes pour d cider de notre sort finalement Puis tu sais a m a s duit tout de suite J me suis dit ce ne sera pas quelqu un qui va m accoucher c est moi qui va accoucher Puis a a m a vraiment s duit beaucoup beaucoup de dire que c est moi qui allais prendre mes d cisions finalement Janine Plusieurs expriment avec insistance l importance d tre inform es non seulement en pr paration l accouchement mais galement pendant l accouchement Pour tre bien inform e et faire les bons choix des conditions doivent cependant tre r unies soit 1 avoir acc s une information diversifi e et pertinente 2 conna tre ses droits 3 avoir acc s des ressources pour pouvoir effectivement exercer ses droits et ses choix Ce sont ces conditions que nous vous pr sentons maintenant Celles ci seront ensuite suivies en 4 des causes que les femmes placent la source de l inaccessibilit Bien que l illustration soit faite l aide d
118. mbre 03 gt Journal Voir gt Radio CKRL Avis de recherche Capsule publicitaire 60 secondes 3 fois par jour Le 7 janvier 04 gt Radio CKIA Entrevue radiophonique dans le cadre de l mission Mes amies de filles La semaine du 8 au 14 janvier 04 gt Journal Voir gt Journal le Carrefour Avis de recherche Avis de recherche Le week end du 17 janvier 04 gt Journal de Qu bec Avis de recherche Le week end du 17 janvier 04 gt L Hebdo e Avis de recherche Charlevoisien Le dimanche 24 janvier 04 gt Le Soleil e Avis de recherche Le dimanche 24 janvier 04 gt Le courrier de Portneuf Avis de recherche La semaine du 5 au 11 f vrier 04 gt Journal Voir Avis de recherche Dernier Appel La semaine du 5 au 11 f vrier 04 gt Impact Campus Universit Laval Avis de recherche Dernier Appel immigrantes et monoparentales La semaine du 12 au 18 f vrier 04 gt Au fil des v nements Universit Laval Avis de recherche Dernier appel immigrantes et monoparentales 98 Annexe 6 d marches de recrutement effectu es pr sentation Date Lieux Strat gies 2 d c 03 Les Relevailles Pr sentation de la recherche des buts des modalit s de participation et distribution des d pliants affiches et questionnaires aux femmes pr sentes int ress es 9
119. me Une plus grande autonomie des femmes en p rinatalit Un plus grand respect du droit des femmes Ann es 90 R ponses partielles aux demandes des femmes Etre trait es comme une personne avec respect et chaleur humaine Recevoir du soutien se sentir en Recevoir de l information personnalis e et adapt e afin de faire des choix clair s R ponses L galisation de la pratique sage femme en maison des Participer aux d cisions en recevant de l information ad quate et compl te s curit naissances et reconnaissance de la profession Projets pilotes des MDN Ann es 2000 Restreindre le monopole m dical dans Plus d alternatives l accouchement en R ponses Idem N cessit de demeurer les h pitaux CH Pratique des sages femmes en vigilantes Recevoir plus de renseignements afin de milieu hospitalier et faire des choix clair s domicile La pr sente recherche Tenir compte de la diversit et du d sir de concertation Consid rer la femme dans sa globalit physique motive spirituelle Respecter les besoins les choix et les droits des femmes Pr sence continue d une personne d exp rience qui soit disponible et l coute pendant l accouchement Favoriser une approche moins interventionniste et moins technique en milieu hospitalier Rendre accessibles d autres maisons des naissances dans la r gion 03 Rendre accessibles toutes les ressources m dicales
120. ment D cloisonner tous les services en p rinatalit traditionnels m dicaux et alternatifs afin de les rendre accessibles aux usag res R seau Bombarder les murs des cliniques de p rinatalit de publicit sur les ressources alternatives H pital et Augmenter les temps de visites en pr natal afin que les femmes puissent clinique exprimer leur v cu leur m decin Offrir un service d accompagnement la naissance en r gion ainsi que tous les autres services alternatifs services qui seraient offerts au m me titre Organisme que les cours pr nataux communautaire Modifier le d pliant des Accompagnantes En p rinatal Formation continue pour les intervenant e s en relation d aide en coute active sur le respect des droits des femmes de leur intuition de leur savoir et de leur rythme H pitaux et clinique Avoir acc s une personne qui accompagne guide et qui coach Organisme pendant le travail et l accouchement communautaire et h pitaux Faire un plan de naissance et le pr senter au m decin CLSC ou organisme comm tre consid r e comme tant la personne la plus importante ce jour l 107 e Pouvoir compter sur la pr sence de son m decin l accouchement e Avoir acc s un d pliant sur lequel toutes les informations relatives au fonctionnement de l h pital soient clairement indiqu es les horaires de passage de la personn
121. mentionnent avoir recherch e portait principalement sur les programmes de soutien conomique sur des programmes d accueil int grant les dimensions de la p rinatalit et destin s aux nouveaux immigrants de m me que sur les services sp cialis s pour un handicap donn L inaccessibilit de l information est galement un point soulev par la participante afflig e d un handicap visuel En effet cette derni re d plore l absence d information num ris e braille ou audio et constate que son handicap est un facteur qui limite son acc s l information r guli re Premi rement il y avait aucune documentation accessible aucune documentation la magn toth que ou la SQLE soci t qu b coise du livre adapt Y a pas de livre sur cassette de disponible pour les non voyants Quand j ai t mon cours pr natal y avait aucune documentation Les m decins ils n aident pas Tout ce qu ils savent dire Oh ben l on n a pas de ressources Puis j ai essay d en courir au niveau des nutritionnistes diff rents niveaux les travailleuses sociales de 34 l h pital des CLSC des centres sp cialis s du Centre Louis H bert qui est le logis de L ADPQ Puis il y a aucune ressource Il y en a pas Tu demandes aux ergoth rapeutes qui sont sp cialis s pour les non voyants Comment faut que j adapte ma maison pour mon b b qui s en vient ils ne les ont
122. mes et explorer les univers ou particularit s propres chacun des groupes Les entretiens ont t d une dur e approximative de trois heures Avant d effectuer le premier entretien collectif un groupe t moin de cinq participantes fut constitu lequel a g n r quelques ajustements au sch ma d entretien Les donn es recueillies dans le cadre de ce groupe t moin n ont pas t consid r es pour l analyse Commentaire LG1 Sylvie est ce exact 21 La tenue des entretiens collectifs a permis de r pondre aux objectifs de recherche tout en laissant la possibilit aux femmes de s exprimer librement et par le fait m me de permettre l mergence spontan e d opinions d motions d interactions entre les participantes et ce dans un climat d coute et de respect Plusieurs d entre elles taient encore tr s impr gn es de leur exp rience d accouchement et ressentaient le besoin de la partager Un soin particulier a t apport pour que toutes puissent s exprimer et tre entendues ind pendamment de la concordance ou non de leur t moignage avec la mission de l organisme porteur de la pr sente recherche Le m me sch ma d entretien et les m mes pratiques ont t utilis s dans le cadre des entretiens individuels Toutefois les rencontres se d roulaient alors en compagnie d une seule intervenante La dur e moyenne de ces entretiens individuels a t d une heure 2
123. ml statistiques r gionales 2000 2001 femmes des soins de sant diversifi s ainsi que sur la mise en place de mesures pour favoriser l accessibilit des pratiques alternatives Le Collectif se demande l instar d autres acteurs du milieu si les acquis r alis s en mati re d humanisation de la naissance depuis la fin des ann es 70 ne seraient menac s Interpell par les m dias pour prendre la parole au nom des femmes il est apparu important pour le Collectif Les Accompagnantes d explorer en profondeur les exp riences et les pr occupations de femmes en lien avec l accouchement et sa pr paration pour mieux porter leurs revendications actuelles et mieux enraciner les interventions publiques 1 2 Pr cisions terminologiques Par d finition selon la Politique de p rinatalit du Minist re de la Sant et des Services Sociaux La p riode p rinatale d bute lors de la prise de d cision d avoir un enfant ou lors de sa conception et s tend jusqu ce que l enfant ait un an La p rinatalit s int resse la sant globale des personnes qui traversent la p riode p rinatale soit les femmes enceintes les m res les p res et les nourrissons MSSS 1993 15 16 De fa on g n rale les soins de sant li s la p riode p rinatale englobent une multitude d approches et de pratiques allaitement m decines alternatives soins la m re et au nouveau n cours pr nataux e
124. n famille travail s est en outre r v l e difficile g rer pour certaines C est difficile donc il faut vraiment que je sois vigilante c est norm ment de stress personnellement et a m oblige faire des choix que dans d autres circonstances je ne ferais pas Fabienne on est juste nous deux pour le moment il n a pas de travail on est un peu coinc parce que s il retrouve du travail moi je ne peux pas en chercher parce qu on a pas de garderie Pour le moment on est assez limit C est vrai que l aide de la famille a peut tre bien utile et a on ne l a pas Sylvia Pour une immigrante hispanophone Colombie la barri re de la langue et celle du genre ont g n r des difficult s de communication avec son m decin 68 Oui mais je trouve que la plus grande difficult c est la langue parce que je ne ma trise pas du tout le fran ais je ne parlais pas beaucoup cause qu il est un homme Quand je lui pose les questions comme qu est ce qu il y a sous les contractions Il dit Je ne sais pas parce que je ne suis pas une femme Il tait dr le un petit peu parfois mais je pense que mon gyn cologue en Colombie aurait dit la m me chose car c est un homme Mais il y a une chose la langue tait une barri re Malgr cela elle estime avoir v cu une exp rience positive gr ce au soutien et l information donn e par une amie infirmi re et elle e
125. n raison de la strat gie de recherche adopt e La strat gie de recherche adopt e vise la compr hension approfondie d un ph nom ne et la repr sentation de ce ph nom ne que s en font les femmes ici l exp rience de la grossesse et de l accouchement Il serait pertinent de poursuivre cette r flexion aupr s d une population plus large dans le cadre d une recherche quantitative De m me il serait pertinent de mettre en parall le la perception des femmes l gard des services et le portrait des services effectivement offerts de fa on en arriver mieux comprendre les arrimages entre l offre de services et la r ception Cela devrait faire galement l objet de recherches subs quentes 3 R sultats 3 1 La n cessit de tenir compte de facteurs influant sur le v cu de la femme enceinte pour comprendre ses revendications La femme enceinte est beaucoup plus qu un corps que l on voit se transformer au fil des mois Elle est galement tout ce que l on ne voit pas en apparence mais qui fait d elle une personne en constante volution sur plusieurs plans et en interaction continuelle avec son milieu Tel que le montre le diagramme ci apr s labor la suite de cette recherche les exp riences des femmes en mati re de grossesse et d accouchement les raisons de leurs choix et la nature de leurs revendications ne peuvent tre comprises que si leurs t moignages sont mis en contexte Ainsi les
126. nant e s et des interventions que ces derni res soient alternatives ou m dicales Leur pouvoir r side dans la possibilit de faire ce qu elles veulent lors de l accouchement c est dire user de leur libert de mouvement prendre les positions de leur choix d cider de se nourrir ou de boire instaurer leurs rites d accueil Cette capacit suppose des connaissances de l information la pr sence effective de choix et la reconnaissance de leurs droits Les femmes r f rent galement au pouvoir comme un tat de s curit permettant de s abandonner et pour certaines de vivre le c t spirituel et initiatique de l accouchement Ce qui requiert un lieu appropri et un accompagnement ad quat 3 4 2 Les formes de pouvoir L expression de ce pouvoir est intimement li e aux acteurs en pr sence la femme et sa famille d une part les intervenant e s d autre part tre inform e questionner demander et choisir est une chose et pouvoir effectivement participer la d cision et influer le cours de l intervention en est une autre Les femmes ne peuvent exercer leur pouvoir que si elles s inscrivent dans une relation de pouvoir n goci avec leurs intervenant e s Nous entendons par pouvoir n goci la possibilit pour les femmes de faire reconna tre la l gitimit de leurs demandes et de leur savoir et d influer ainsi sur la nature des interventions ce qui suppose une ouverture d esprit de la part
127. ne formation continue pour les intervenant e s afin de favoriser le d veloppement d habilet s et l acquisition de connaissances propices une plus grande humanisation de la naissance coute vulgarisation accompagnement connaissance sur les droits des femmes etc e la recherche d une meilleure articulation entre l alternatif et le m dical afin que ces deux milieux puissent travailler dans le m me sens Par exemple en favorisant le d cloisonnement des ressources pour que les diff rents intervenant e s m decins praticiens des m decines douces infirmi res accompagnantes et sages femmes puissent travailler en quipe afin de personnaliser et d individualiser chaque accouchement e la lumi re des r sultats de l analyse le Collectif Les Accompagnantes recommande que des mesures financi res r currentes soient prises l gard des services d accompagnement d j existants Cela permettrait de r pondre au besoin exprim par les femmes d une pr sence continue d une personne d exp rience l coute et disponible sans exiger d avantage des 77 intervenant e s m dicaux m decins infirmi res d j tr s sollicit s en milieu hospitalier 4 En guise de conclusion Comment ces r sultats se situent ils la lumi re des revendications formul es par les femmes par rapport aux 35 derni res ann es voir Figure 3 certains gards ils s inscrivent dans l
128. nismes communautaires Les CLSC doivent ajuster leurs services pour r pondre aux familles dans un contexte de court s jour en CH centre hospitalier apr s la naissance les CH devront aussi s ajuster en favorisant par exemple la cohabitation pour faciliter l apprentissage des soins au nouveau n F d ration des CLSC du Qu bec 1996 D apr s la Coalition f ministe pour une transformation du syst me de sant et des services sociaux ce virage n a pas t l occasion qu il aurait d tre de concr tiser la Politique de p rinatalit du Minist re de la Sant et des Services sociaux Moisan 1999 parce qu il entra nait notamment la r duction du nombre et des dur es d hospitalisation pr ventives dans les cas de grossesses risques et la r duction de la dur e de s jour l h pital au moment de l accouchement C est principalement sur ce 11 dernier point que se sont pench s les chercheurs s attardant aux cons quences de la longueur du s jour sur les femmes usag res des services Conseil du statut de la femme 2000 Couillard et C t 2000 F d ration des CLSC du Qu bec 1996 1997 Moisan 1999 Par exemple cons quemment la r duction de la dur e des s jours en obst trique les femmes enceintes ont ainsi estim ne pas avoir le soutien escompt de l infirmi re pr sente le jour de l accouchement ni b n ficier des services postnatals dans les d
129. o conomique et culturel Les derniers v nements en date ont trait la r orientation de nombreux accouchements vers le nouveau Centre M re enfant CME du Centre hospitalier de l Universit Laval CHUL Pour ce faire la maternit de l h pital Saint Sacrement fut ferm e en mars 2004 Il en fut de m me de la clinique externe de p rinatalit et ainsi des activit s li es aux chographies obst tricales Les grossesses risques furent transf r es de l H pital St Fran ois d Assise vers le CME cette poque un m decin de Saint Sacrement annon ait une grande congestion voire des d bordements au Centre M re Enfant CME du CHUL Des quelques 2 500 accouchements r alis s Saint Fran ois d Assise chaque ann e les 1 500 risques quitteront pour le CME et des 3 900 femmes donnant naissance Saint Sacrement plusieurs devront prendre la route du CME leur m decin en remorque Ricard Ch telain 2003 Lors des d bats entourant la construction du CME et la possibilit alors voqu e que celui ci devienne le seul centre accoucheur pour la r gion urbaine de Qu bec la population en g n ral les syndicats mais surtout les femmes n ont pas t consult s Roy 2002 Dans l article de Roy le Collectif Les Accompagnantes de Qu bec signifiait qu il tait inconcevable que les principaux usagers des services les familles n aient pas eu la possibilit de se prononcer sur
130. objectifs ne sont pas mutuellement exclusifs mais il semble que pour chaque femme l un de des deux prime sur l autre et que l atteinte de celui ci suscite une grande satisfaction chez la m re 3 4 Le pouvoir Pouvoir d signe le fait d tre capable de ou en tat de I n y a donc pas de pouvoir sans l mergence d une force susceptible de produire des effets d instaurer quelque chose de s affirmer par rapport quelque chose ou quelqu un mais pour qu il y ait proprement parl pouvoir il faut que cette force soit rapport e un sujet qui peut Or le sujet du pouvoir est une expression ambigu qui dans la langue ordinaire peut d signer soit celui qui exerce un pouvoir qui a une capacit et le droit de l exercer l gitimement ou bien le sujet assujetti un pouvoir qui doit ob ir des ordres sous peine d tre soumis sanction Lagr e 1999 il nous faut les pages Sylvie 3 4 1 La nature du pouvoir Que nous disent ces revendications et l expression d une satisfaction sur le pouvoir des femmes interrog es en mati re de p rinatalit Lorsqu elles sont invit es nommer leur pouvoir en mati re de p rinatalit les femmes expliquent que c est le fait d tre capable de choisir de d cider de faire ce qu elles 70 veulent faire En d autres mots leur pouvoir r side dans le fait de choisir et de d cider du lieu de l accouchement des interve
131. of labour A perspective from Those Receiving Care in a Midwife led Unit Midwifery vol 11 n 3 1995 p 120 129 87 Autres ouvrages consult s ASSOCIATION F MININE D DUCATION ET D ACTION SOCIALE AFEAS et autres Qui donnera les soins Les incidences du virage ambulatoire et des mesures d conomie sociale sur les femmes du Qu bec Condition f minine Canada 1998 BATTAGLINI A C LEFEBVRE et autres Les m res immigrantes pareilles pas pareilles Facteurs de vuln rabilit propres aux m res immigrantes en p riode p rinatale Direction de la sant publique Montr al R gie r gionale de la sant et des services sociaux de Montr al Centre 2001 48 p BATTAGLINI A S GRAVEL et autres Quand migration et maternit se croisent perspectives des intervenants Service social vol 49 n 1 2002 p 35 69 BENOIT C D CARROLL et autres But is it good for non urban women s health Regionalizing maternity care services in British Colombia The Canadian Review of Sociology and Anthropology vol 39 n 4 2002 p 373 395 BENOIT C D CARROLL et autres 2003 In search of a Healing Place Aboriginal women in Vancouver s Downtown Eastside Social Science amp Medicine vol 56 p 821 833 BLAIS et autres valuation des projets pilotes de la pratique des sages femmes au Qu bec Montr al Universit de Montr al Groupe de recherche interdisciplinaire en sant GRIS 199
132. oix rassurer les gens autant a que l allaitement 8 L accompagnante au m me titre que la sage femme encourage la prise en charge par la m re de sa propre sant laquelle commence avec son accouchement et gr ce son approche respectueuse de la femme dans sa globalit la soutient et l encourage dans son autonomie et son savoir faire Collectif Les Accompagnantes 54 5 facteur la cr ation d une relation de confiance avec son m decin accoucheur ou sa sage femme Elle la gyn cologue tait humaine Elle ne s acharne pas Elle est humaine Elle t explique les vraies affaires Elle te dit ce qu il en est puis elle est ouverte Par exemple moi je lui avais demand si je pouvais avoir des positions d accouchement particuli res Elle avait dit Pas de probl me c est toi qui accouches Tr s ouverte tr s humaine Quand je suis rentr e l h pital pour mes saignements elle venait nous voir tous les jours Elle prenait le temps de s asseoir au pied du lit de parler avec nous Maggy Toutes les femmes rencontr es l occasion de la recherche s entendaient sur l importance d avoir une bonne relation avec leur intervenant e pendant le suivi pr natal Cette bonne relation bas e entre autres sur la confiance les femmes en parlaient comme la source d un sentiment d assurance Savoir que l intervenant e respectera les besoins et les choix qu elles feront en cours de g
133. oration avec les tablissements du r seau des affaires sociales mit sur pied un comit de travail charg de faire le point sur les services en p rinatalit Ce comit fit plusieurs d marches et proposa trois documents des orientations en p rinatalit en 1984 pr c d es de deux autres documents de travail intitul s l ments de r ponses aux recommandations des colloques Accoucher ou se faire accoucher et Pour une ducation sanitaire en milieux populaires dans le domaine de la p rinatalit O Neill et autres 1991 lentement roder depuis le milieu des ann es 70 O Nei ll et autres 1991 Pour rem dier l chec de ce projet Le Minist re demanda alors divers groupes d experts de r aliser un certain nombre d tudes compl mentaires et de formuler des avis face cinq th mes consid r s comme prioritaires la pratique des sages femmes les grossesses chez les adolescentes les grossesses en milieu d favoris l tat de la mortalit et de la morbidit p rinatales et finalement l impact de l arriv e d un nouvel enfant dans la famille O Neill et autres 1991 1 3 3 Les ann es 1990 les tensions politiques entre l humanisation et la restructuration des soins C est en mai 1993 que le Minist re de la Sant et des Services Sociaux MSSS adopte enfin une nouvelle politique de p rinatalit intitul e Prot ger la naissance Soutenir les parents Un engagem
134. ou financi re la m connaissance de la soci t d accueil ainsi que la pr sence d un handicap semblent aussi imposer des contraintes de temps de disponibilit de ressources et d nergie qui viennent touffer l expression des capacit s individuelles 51 2 facteur des besoins essentiels insatisfaits Abraham Maslow 1943 expose dans sa pyramide des besoins l importance de satisfaire ceux situ s aux niveaux inf rieurs physiologiques avant de penser ceux plac s aux niveaux sup rieurs de la pyramide D apr s sa th orie il existerait une hi rarchie qui impose qu un besoin sup rieur ne puisse tre combl qu la condition de satisfaire les premiers On peut donc supposer qu il sera plus difficile pour les femmes dont les besoins de base ne sont pas combl s par ex la s curit le repos la soif le respect de l int grit physique de prendre des d cisions en fonction des choix qui leur seront offerts ou de r pondre ad quatement leur besoin d accomplissement puisque celui ci se situe au plus haut niveau de la pyramide 3 facteur la conviction d tre capable d enfanter a fait des millions d ann es qu on accouche comme a P me suis dit ce sera pas quelqu un qui va m accoucher c est moi qui va accoucher je vais tre capable Anne Pour certaines femmes leur propre conviction dans leur capacit de mettre au monde un enfant a favoris
135. oulais tre en relation avec quelqu un et non sous le contr le de quelqu un Je l ai senti comme a je me sentais bien pr par e en me sentant bien pr par e je me disais que a allait bien aller pour la finale qui est l accouchement Raymonde Par ailleurs toutes les personnes ayant t suivies en pr natal par des services alternatifs maison des naissances La Chrysalide Les Accompagnantes expriment leur grande satisfaction Le contraste avec les services d information plus traditionnels en mati re de p rinatalit est marqu dans les t moignages Ces femmes s accordent sur l abondance et la vari t de l information re ue C est vrai que c est une bible elles ont une super biblioth que la maison des naissances o c est possible d emprunter les livres les vid o cassettes je les ai utilis s On parlait beaucoup de ce qui se passait pendant la grossesse mais moi je voulais beaucoup d info Sophie La satisfaction l gard de l information re ue semble principalement reposer d une part sur la diversit de l information offerte d autre part sur la pr sentation des forces et faiblesses des interventions sur la disponibilit et l ouverture des intervenants et finalement sur la volont et les connaissances pr alables des femmes elles m mes 3 constat la difficult d acc s de l information diversifi e notamment sur les ressources et les pra
136. ouple e Instauration d une formation continue pour les intervenant e s afin de favoriser le d veloppement d habilet s et l acquisition de connaissances propices une plus grande humanisation de la naissance coute vulgarisation accompagnement connaissance sur les droits des femmes etc e Recherche d une meilleure articulation entre l alternatif et le m dical afin que ces deux milieux puissent travailler dans le m me sens la lumi re des r sultats de l analyse le Collectif Les Accompagnantes recommande que des mesures financi res r currentes soient prises l gard des services d accompagnement d j existants Cela permettrait de r pondre au besoin exprim par les femmes d une pr sence continue d une personne d exp rience l coute et disponible sans exiger d avantage des intervenant e s m dicaux m decins infirmi res d j tr s sollicit s en milieu hospitalier 10 Extrait du rapport de recherche qualitative intitul Mettre un enfant au monde des femmes se racontent et souhaitent tre entendues mai 2005 113
137. ouvais qu elles taient bien form es puis c tait s rieux Oui moi aussi j ai trouv a Oui elles sont tr s ouvertes l m me diff rentes approches pis Pis pas juste Il y a tout le c t les gens l accompagnement mais les lieux aussi sont extraordinaires Le fait que ce soit dans un vieux presbyt re c est vraiment chaleureux Tu as vraiment l impression que tu es la maison les repas m me c est bon tu sais Maude Ces femmes partagent le sentiment qu elles se sentent en s curit non seulement en raison de l environnement mais galement en raison de la qualit et de la dur e du suivi pr natal Elles font aussi r f rence aux soins personnalis s et continus offerts par la sage femme avec laquelle elles ont d velopp une relation de confiance Leur discours r v le qu elles ne consid rent pas la grossesse et l accouchement comme devant tre m dicalis s ce qui pourrait expliquer en partie le fait qu elles ne recourent pas syst matiquement la 64 technologie Cela va tout fait dans le sens des r sultats de l tude men e par Galotti et autres 2000 cit e plus haut 3 3 L expression de la satisfaction des femmes brefs portraits selon les groupes la lumi re des t moignages pr c dents et comme le montrent plusieurs recherches Lavender Walkinshaw et Walton 1999 Morcos et autres 1989 S guin 1989 il est possible de pr sumer que le degr
138. pagnantes Porter une attention particuli re au v cu motif entourant la c sarienne Pis la 2 fois le m decin m a dit L la 1 chose que je veux te dire c est que tu peux l avoir par voie naturelle apr s une c sarienne a peut se faire Fait que tu esp res Fait que je me 48 suis pr par e en cons quence Puis tu arrives l je ne sais pas ce qu il y a mais je n arrivais pas Je ne dilate pas a coince Je ne sais pas Il y a un c t physique au niveau du bassin a ne passe pas Mais je me suis quand m me rendue jusqu elle tait sur le point de sortir mais elle ne passe pas Puis un moment donn tu vois le c ur flancher et le m decin demande la c sarienne Je savais ce que j allais endurer Apr s a fait tellement mal c est long La convalescence est longue Je ne voulais pas pleurer Je m tais promis de ne pas pleurer a prouve que la douleur est encore l Patricia C est un deuil faire un petit peu c est de dire moi a ne c est pas pass comme a C est un deuil faire On le fait Ils nous donnent tellement de calmants on n a pas le choix parce que c est une chirurgie a prend du temps avant de remonter la pente Tu ne peux pas lever ton b b haut dans les bras et choses semblables C est long Lili Les t moignages de Patricia et de Lili montrent que la c sarienne n est pas une op ration anodine et qu ell
139. par exemple l accompagnatrice joue un r le d informatrice certes mais surtout de soutien de protectrice On parle alors du besoin d tre guid e sans tre prise en charge et de sentir la force et la stabilit de l accompagnatrice pour aider traverser la temp te que g n rent les contractions Les participantes notre recherche ayant choisi d accoucher sous pidurale ou par c sarienne manifestaient leur d sir galement d une pr sence continue leurs c t s Toutefois le r le jou par l accompagnatrice semble se situer dans ce cas beaucoup plus dans une t che d information r guli re sur les v nements qui surviennent en cours de travail Que son r le soit celui d informer ou celui de guider et de soutenir la femme dans ce qu elle ressent l accompagnatrice r pond son besoin de se sentir en s curit et d tre rassur e Sa pr sence et son exp rience viennent certainement soulager le sentiment de solitude ressentie par les femmes face une exp rience aussi profonde qu est l accouchement De Koninck dans Collectif Les Accompagnantes 2003 Nous avons une amie ici Elle est infirmi re Elle tait avec moi tout le travail et l accouchement et sans elle a aurait t plus difficile pouvantable parce que mon m decin il n tait pas de garde Lucia Ainsi les femmes interrog es ont dit se sentir prot g es par la pr sence de 1 2 2
140. port Magali B chard MSc Animatrice des groupes de r flexion et des entrevues individuelles pour le Collectif Les Accompagnantes de Qu bec Soutien l analyse travail sur la revue de litt rature et participation la r daction du rapport Lucie G lineau Ph D Chercheure associ e la Chaire d tude Claire Bonenfant sur la condition des femmes de l Universit Laval Travail d analyse de soutien m thodologique et participation la r daction du rapport Joanne Tessier Charg e de projet et coordonnatrice du Collectif Les Accompagnantes de Qu bec Responsabilit s financi re et publicitaire M lanie Michaud Msc Revue de litt rature et de presse Soutien technique Gabrielle Dumont artiste peintre graphisme Remerciements Nous tenons tout d abord remercier Lucie G lineau chercheure postdoctorale FQRSC et associ e la Chaire d tude Claire Bonenfant sur la condition des femmes de l Universit Laval pour sa disponibilit sa patience et son appui professionnel Nous remercions galement la Chaire d tude pour son soutien Nous tenons galement exprimer notre gratitude toutes les participantes pour leur pr cieuse collaboration Nous leur sommes tr s reconnaissantes de la confiance qu elles nous ont t moign e en acceptant de partager avec nous une exp rience de vie aussi intime que peut l tre celle de l accouchement Sans la participation de chacune d entre
141. r la parole des femmes de la grande r gion de Qu bec afin qu elles puissent faire part de leurs exp riences de leurs besoins et de leurs revendications en mati re de soins p rinataux 2 partir des t moignages de ces femmes de sensibiliser et de mobiliser les acteurs du milieu et les d cideurs politiques en vue d am liorer l accessibilit des femmes des soins diversifi s en mati re de p rinatalit 2 2 Strat gie de recherche et outils de collecte Compte tenu de la nature de la question des objectifs et du contexte de production la strat gie retenue fut celle d une recherche action participative Barnsley et Ellis 1992 Maguire 1987 Muzychka et Morris 2002 de nature qualitative La recherche action participative permet des praticiennes du milieu de concert avec des chercheures universitaires de d velopper et de mener bien une recherche ancr e dans les r alit s et les besoins des milieux de pratique Rigoureuse dans son approche elle permet aux organismes du milieu de s approprier les r sultats de recherche et d en maximiser les retomb es 18 La recherche qualitative quant elle permet de mieux comprendre un ph nom ne en tenant compte de sa complexit en s enracinant dans les t moignages des individus Elle vise identifier l aide d entretiens approfondis l essence partag e d une exp rience tout en tenant compte des contextes d expression Elle requiert
142. rait pr ventif e Accessible pour certaines e Crit res d admission trop s lectifs Garderie gardienne e Accessible pour certaines e Manque de place Longueur des listes d attente 110 Annexe 14 id es forces aupr s de chaque groupe Favoris es Accompagn es Charlevoix Portneuf D favoris es jeune femme Maison des naissances Manque d information lors de l accouchement Non accessibilit des ressources Revendiquent une maison des naissances et des services d accompagnantes Peu de ressources institutionnelles et financi res Recherchent la s curit du milieu hospitalier Avoir la libert d tre et de s abandonner Se battre pour faire valoir ses besoins Se battre pour faire valoir ses besoins Besoins non entendus des intervenant e s Non respect de l int grit physique Qualit du suivi avec les sages femmes C sarienne source de Souhaitent ne pas souffrance physique Soubhaitent vivre la douleur de l accouchement souffrir et psychologique Deuil faire suite une c sarienne D possession de son accouchement avec une c sarienne L accompagnante Pr sence de contr le Prise en charge du La sage femme donne le donne du pouvoir de la part du corps milieu m dical pouvoir et humanise m dical infantilisation stigmatisation Immigrantes Immigrante hispanophone Autochtones Handicap e visuelle europ ennes
143. re Toutes n ont pu partager ces craintes avec leur intervenant e Il y a une chose que je ne peux pas exprimer du tout avec le gyn cologue pas les questions comme techniques mais l intuition les motions les peurs Lucia Par contre celles qui ont pu le faire se sont senties apais es et disent avoir v cu leur grossesse et leur accouchement avec une plus grande s r nit Elle la sage femme m a vraiment rassur e Elle est vraiment all e chercher mes peurs mes craintes On en a parl beaucoup Puis on s est rendu compte que ce que j appr hendais c est ce que j ai v cu ma propre naissance II a fallu couper a Laurence Le d sir que l on respecte la fa on choisie pour soulager ou vivre la douleur Toutes les femmes rencontr es ont sans exception parl de la douleur li e l accouchement Pour la majorit d entre elles l accouchement est une exp rience douloureuse et le moyen de r pondre la douleur du moins en milieu hospitalier se r sume pour ce qu il en est de la tr s grande majorit des femmes rencontr es l pidurale Il va sans dire que le choix de l pidurale n est pas simplement motiv par la peur des femmes Il survient en raison de convictions personnelles comme en t moignent Maryse et Jeanne C est s r que j allais demander une pidurale moi je voulais pas subir la douleur mais profiter de l accouchement je voulais
144. re de l information celle ci doit tre diversifi e ressources m dicales et alternatives clair e pr senter les pour et les contres des interventions et elle doit tenir compte de la question des droits Les choix doivent tre diversifi s m dicaux et alternatifs Le discours des participantes notre recherche met galement en lumi re le fait que les besoins en soutien sont 69 exprim s par la demande d une pr sence continue d une personne d exp rience principalement lors de l accouchement Un soutien en fonction des besoins sp cifiques de chaque groupe comme les personnes ayant un handicap par ex soutien technique les personnes conomiquement d favoris es par ex soutien financier et les personnes immigrantes par ex relevailles est galement requis la lumi re de l analyse du discours leur vision de l accouchement semble influencer fondamentalement la satisfaction des participantes notre recherche Il appara t essentiel ici de consid rer l objectif premier recherch par chacune des femmes Il semble y en avoir deux qui dominent d une part assurer le besoin de s curit pour que l enfant et la m re sortent de cette exp rience en sant voire repos e et d autre part r pondre au besoin de la femme qui veut tre ma tre d uvre de son accouchement qui veut le vivre comme une exp rience initiatique ou encore accueillir humainement son enfant Ces deux
145. rendue Qu est ce qu il me reste faire comme chemin a va tu bien ou c est pas normal Que ce soit long comme a que a passe de 6 y as tu un probl me Fait qu elle m informait puis elle me rassurait en m me temps C tait la stabilit C tait elle l interm diaire qui me disait vers quoi on s en allait ou le chemin qu on avait fait qu est ce qu il nous restait faire J ai pouss pendant 2h puis je disais Quand est ce qu il va sortir C est tu normal que je pousse et qu il ne se passe rien L accompagnante c est une personne sur qui tu peux compter Qu il arrive n importe quoi ton chum y perd les p dales elle elle va tre l Elle va toujours tre l comme un phare Ariel Un accompagnement r alis par une personne disponible et l coute Moi c est d tre inform e de l volution mesure que a avance Au 17 je ne lai pas v cu car mes eaux ont crev Je n avais pas de contractions donc ils me l ont provoqu Donc quand tu es provoqu e tu as une infirmi re avec toi tout le temps du travail Si tu as des questions c est l Elle est l Elle r pond m me qu elle est a l aff t Au 2 je l ai moins connue Je pouvais tre une heure et demie sans voir personne dans la chambre Puis mon chum pis moi on tait l On attendait a c tait plus long Donc tre inform e de l volution Mireille Les t moignag
146. rents milieux socio conomiques et culturels Sept groupes homog nes ont t constitu s autour d exp riences communes dans le but de favoriser l change et le partage soit autour de leur situation conomique favoris es ayant accouch en milieu hospitalier conomiquement d favoris es de leur lieu de r sidence et d origine Charlevoix Portneuf immigrantes europ ennes du choix de ressources alternatives femmes ayant accouch avec une accompagnante femmes ayant t suivies en maison des naissances par une sage femme l int rieur de ces groupes des femmes ont pu nous faire part de leur exp rience comme m res adolescentes la demande de certaines femmes cinq entrevues individuelles ont galement eu lieu notamment aupr s de femmes autochtones d une immigrante hispanophone et d une femme ayant un handicap visuel Toutes les femmes rencontr es ont accouch entre janvier 2002 et janvier 2004 Trente deux d entre elles ont accouch en milieu hospitalier et quatre ont t suivies par une sage femme et ont accouch en maison des naissances Les donn es recueillies ont t analys es selon les principes d une approche inductive mod r e inspir e de la th orisation ancr e et ce l aide du logiciel N Vivo Les r sultats de l analyse ont t valid s aupr s de femmes provenant de l ensemble des groupes Trois revendications ont merg de l ensemble des 36 t moignages le d sir d
147. rossesse et lors de l accouchement est rassurant le gyn cologue qui tait l tait quand m me l coute il a prit le temps de m couter et de savoir pourquoi je pleurais a m a un peu rassur e de savoir qu il tait l coute des besoins Laurence Une relation satisfaisante est galement bas e sur la communication c est dire sur la pr sentation d une information diversifi e par l intervenant e et l expression en retour par la femme de ses attentes et de ses besoins L coute attentive c est dire l accueil et l ouverture aux demandes et aux questions des femmes de m me que l change autour de l information transmise favorisent la prise en compte de leurs besoins et le respect de leurs choix et de leurs droits Ayant instaur une bonne relation avec leur intervenant e la majorit des femmes interview es ont dit souhaiter sa pr sence le jour de l accouchement afin de s assurer qu on respectera les besoins exprim s lors du suivi de grossesse et qu on respectera galement les d cisions prises Si elles peuvent effectivement choisir certains intervenant e s m decins gyn cologues ou sages femmes et d velopper avec eux ou elles un lien privil gi les femmes d plorent le fait qu elles ne soient jamais assur es de leur pr sence effective l accouchement 55 Ce bris dans le lien de confiance est un handicap en milieu hospitalier et il est soul
148. rrog es souhaitent toutes leur fa on compr hension et consid ration et ce peu importe leur choix ou leur vision de l accouchement notamment en regard de la pr sence ou non d interventions m dicales Elles ne veulent pas tre jug es C est le changement de chiffre la 1 elle comprenait ce que je vivais l autre c tait rien que de faire veux tu essayer le ballon on dirait qu elle voulait me faire essayer toutes les m thodes possibles mais moi je voulais juste avoir l pidurale et plus sentir parce que j avais des contractions une apr s l autre elle comprenait pas ce n est pas a que je voulais Maryse Il est important de souligner que cette seconde revendication est principalement port e par les femmes ayant accouch en milieu hospitalier Toutes les femmes ayant accouch en maison des naissances ont en effet fait part d une satisfaction totale l gard du respect de leurs choix de leurs besoins et de leurs droits l exception de Christelle qui elle ne s est pas sentie respect e dans son besoin de rester plus longtemps la maison des naissances pour se reposer apr s la naissance de son enfant J ai pas senti qu on me mettait la porte mais cette sage femme aussi elle est plus exp ditive faut pas prendre personnel tout ce qu elle dit mais moi j ai accouch vers 6 h le matin et vers 16h elle me sugg rait de men aller je me serais repos e on retourne d
149. s changements Ce sont les r sultats de cette recherche qui vous sont ici expos s Pour mieux situer la pertinence d une telle recherche ce rapport propose tout d abord un portrait contextuel de la p rinatalit dans la r gion 03 Qu bec Portneuf Charlevoix accompagn d un bref historique des revendications des femmes et des politiques 1 Les noms donn s ici sont fictifs pour respecter la confidentialit des propos de p rinatalit au Qu bec des ann es 1970 nos jours Vous sont ensuite pr sent s les objectifs de la recherche la m thodologie utilis e ainsi que les r sultats d analyse Les r sultats sont articul s autour de quelques grands axes les facteurs influen ant les choix et revendications des femmes interrog es leur perception de l humanisation de la naissance leurs trois principales revendications de courts portraits reli s la satisfaction des femmes selon les groupes les enjeux li s au pouvoir et enfin leurs propositions d action 1 Contexte 1 1 Enjeu r organisation des soins p rinataux dans la r gion 03 La r duction importante des lieux la r organisation et la centralisation des services d obst trique dans la r gion 03 Qu bec Portneuf Charlevoix suscitent beaucoup d interrogations concernant le rapport des femmes leur accouchement et leur accessibilit des soins diversifi s pendant la p riode p rinatale et ce ind pendamment de leur statut soci
150. s de non participation voqu s furent la non conformit avec les crit res de constitution de l chantillon la conduite hivernale difficile les conflits d horaire les emp chements de derni res minutes 2 4 Portrait des groupes pour les entretiens collectifs Pour tenir compte de la diversit des femmes et de la vari t de leurs exp riences sept groupes homog nes furent constitu s autour d exp riences communes et ce dans le but de favoriser l change et le partage soit un groupe de femmes conomiquement favoris es ayant accouch en milieu hospitalier un groupe de femmes conomiquement d favoris es un groupe de femmes domicili es dans Charlevoix et un autre dans Portneuf un groupe de femmes immigrantes d origine europ enne un groupe de femmes ayant accouch avec une accompagnante en milieu hospitalier ainsi qu un dernier groupe compos de femmes ayant t suivies en maison des naissances par une sage femme l int rieur de ces groupes des femmes nous ont galement fait part de leur exp rience comme m res adolescentes Le d tail de la composition des groupes est fourni l annexe 9 Vu l intensit des changes et afin de permettre chacune des femmes d tre cout e la formation de petits groupes 5 personnes en moyenne fut privil gi e 20 la demande des femmes cinq entrevues individuelles ont galement eu lieu notamment aupr s de femmes autochtones d une femme
151. s parce que l horaire est tr s difficile pour moi et mon mari C est de 19 h 21 h au CLSC de Ste Foy On n a pas d auto et on devrait prendre plusieurs autobus Certaines femmes t moignent avoir v cu dans un d nuement tel que m me l achat d un billet d autobus tait prohibitif Les t moignages recueillis sont donc porteurs de divers constats en mati re d accessibilit 1 les femmes en r gion consid rent qu elles b n ficient de peu de services et de ressources m dicales 2 de fa on g n rale plusieurs femmes d plorent la quasi inexistence de diversit de lieux d accouchement alors que les besoins et les visions de l accouchement sont multiples 3 l acc s difficile des soins diversifi s est point du doigt 3 2 2 2 revendication qu il y ait un plus grand respect des besoins des choix et des droits des femmes lors de l accouchement en milieu hospitalier On ne fait pas toutes partie des m mes cultures des m mes religions On ne pense pas toutes de la m me mani re de la fa on dont on va avoir cet enfant l puis ce qu on veut lui apporter C est prioritaire de respecter les choix de chacune et je pense que du fait d avoir des protocoles comme a et de dire nous on fonctionne de m me puis vous l acceptez ou vous allez ailleurs on ne peut pas faire a puisqu on n a pas le droit d accoucher chez nous Donc d j en partant de respecter comment on d cid
152. se prendre en charge m me besoin de respect Plusieurs femmes souhaitent d embl e tre prises en charge par le corps m dical Moi je veux un m decin qui soit capable de faire un accouchement et une infirmi re qui soit capable de coacher aussi J aime a tre prise en charge par un syst me m dical organis Je pense qu on doit tre capable de laisser les professionnels travailler Nancy D autres suivent tout simplement quand elles constatent qu elles ne peuvent contr ler leur accouchement Elles font alors confiance l quipe m dicale en place et se laissent guider au rythme des intervenant e s et des interventions d j en cours L accouchement tait hors de mes mains parce que je ne pouvais commencer de mani re naturelle Je d pendais de toutes les interventions comme la rupture des membranes de tout le mat riel m dical mis en place Lucia Le cas des jeunes m res est particulier La majorit de celles que nous avons interview es se sont senties infantilis es lors de leur accouchement en milieu hospitalier et elles le d ploraient Selon elles le personnel a pris toutes les initiatives sans leur laisser aucun pouvoir d cisionnel Elles consid rent qu en raison de leur jeune ge il leur a t difficile de 46 faire valoir leurs propres choix aupr s des intervenant e s cause de pr jug s d favorables entretenus par ces derniers leur gard comme en t moignent La
153. sources existantes dans la r gion 03 Des th mes tels le choix de son intervenant e et du lieu d accouchement les droits de la femme enceinte les diff rents facteurs de la sant les motions associ es la grossesse et l accouchement et la fa on de les apprivoiser y seraient abord s l ouverture de nouvelles maisons des naissances hors des centres hospitaliers dans diff rents secteurs de la Rive Nord de Qu bec et dans Charlevoix une plus grande pr sence des sages femmes en milieu hospitalier Toutefois les femmes ayant accouch en maison des naissances ont insist sur le fait que les sages femmes ne devraient pas faire de l h pital leur seul lieu de pratique car 3 5 2 76 elles d sirent que soit pr serv e une diversit des lieux et des cultures d accouchement e l accessibilit au service d une accompagnante toutes les femmes qui le souhaitent y compris dans Portneuf et Charlevoix 2 et 3 revendications le respect des besoins des choix et des droits des femmes en milieu hospitalier la pr sence continue d une personne d exp rience pendant le travail et l accouchement Afin de r pondre ces revendications les participantes ont propos e l augmentation du temps de visite en pr natal e la cr ation d une charte des droits des femmes enceintes et du couple laquelle serait affich e dans tous les centres hospitaliers accoucheurs e l instauration d u
154. sse et tout au long du travail et de l accouchement est donc n cessaire pour qu elles puissent choisir demander voire exiger au besoin Il en va de m me pour la connaissance de leurs droits en p riode p rinatale qui d limite les fronti res l int rieure desquelles elles peuvent se mouvoir Car une femme ne peut exprimer ses choix et ses droits si elle n en a pas t inform e clairement au pr alable Ainsi la connaissance acquise dans le cadre de certains cours pr nataux ou aupr s de leur sage femme ou encore de l accompagnante donne t elle aux femmes une bonne 50 connaissance de leurs droits et une grande d termination dans leur d sir de faire respecter leurs choix le jour de l accouchement Avec Claire l infirmi re on a pu aussi en parler beaucoup dans les cours pr nataux Fait que a a m a aid e voir qu il y avait d autres types d exp riences Puis que oui a pouvait tre facile Puis avec Claire on a parl aussi de toute la pr paration Elle nous dit qu on n est pas malade et qu on doit avoir le contr le de notre accouchement Puis qu on doit avoir le choix de faire a a a Mais ce n est pas a pantoute Bien moi la ceinture je l ai fait d barquer quand tu parles du pouvoir Ils les membres du personnel infirmier ne voulaient pas Ils disaient a prend les battements du c ur du b b J ai dit regarde moi je ne suis plus
155. ssistance m dicale Les femmes veulent en somme que soient tenues en compte la diversit qui les constitue en tant qu tres humains complets diversit de leurs exp riences de leurs besoins de leurs valeurs de leurs visions de l accouchement de leur condition physique culturelles et socio conomiques Les t moignages entendus mettent galement en lumi re la pr sence d un clivage dans les services les ressources et la disponibilit de l information entre le centre r gion urbaine de Qu bec et les r gions Portneuf et Charlevoix Ils mettent finalement en lumi re le souhait que formulent des femmes de voir se mettre en place une plus grande concertation entre les services alternatifs et 80 traditionnels Selon elles ces services ne s opposent pas mais sont plut t de nature compl mentaire Les actions privil gier vont donc dans le m me sens soit e centraliser l information pour que les renseignements soient plus critiques et int grent la fois les points de vue alternatifs et m dicaux e faire conna tre les droits des femmes aupr s de celles ci mais galement aupr s de leurs intervenant e s e favoriser l accompagnement e d velopper si n cessaire et rendre accessibles les ressources en tenant compte de la diversit des femmes elles m mes et de la diversit de leurs besoins dont le lieux de leur r sidence centre et r gions et les besoins particuliers des m res par ex
156. st tr s reconnaissante l gard de tous les intervenant e s qui l ont accompagn e au cours de sa grossesse et de son accouchement 3 3 6 Une femme avec un handicap Finalement une participante la recherche ayant un handicap physique s est dite tr s satisfaite de son suivi pr natal et de son accouchement Elle estime avoir re u beaucoup de soutien et de compr hension de la part des intervenant e s ces deux tapes Son insatisfaction serait plut t en rapport avec l absence de ressources adapt es son handicap en pr natal et en postnatal laquelle s ajoute le manque de reconnaissance de la part du personnel de son CLSC quant ses besoins particuliers Malgr les multiples efforts d ploy s pour justifier ses besoins et son droit d acc der gratuitement de l aide pour elle et son b b cette participante n a b n fici que des services standards disponibles pour n importe quelle m re Une prolongation de l aide dont elle avait besoin n tait possible qu en faisant appel un organisme priv Cependant les co ts d passaient ses capacit s financi res 3 3 7 Retour sur les crit res de satisfaction Les crit res de satisfaction pr sent s dans les recherches de S guin et autres 1989 de Morcos et autres 1989 et de Lavender et autres 1999 s apparentent ceux relev s dans notre recherche Le contenu du discours des participantes permet toutefois de qualifier ici la natu
157. t disponible tout au long du travail Cette personne peut tre une infirmi re une accompagnante une sage femme ou un e m decin Elle joue le r le de guide elle accompagne la femme en travail lui montre le chemin la voie suivre La notion de continuit fait majoritairement r f rence au moment du travail et de l accouchement pour les femmes qui n ont pas eu d accompagnante Par contre cette notion s largit toute la p riode p rinatale pour celles qui ont t accompagn es d une accompagnante ou d une sage femme 59 3 2 3 1 Caract ristiques de cet accompagnement Un accompagnement r alis par une personne d exp rience L accompagnatrice ou l accompagnateur est avant tout une personne qui a une exp rience de l accouchement et une compr hension du milieu o il se d roule Cette personne est ainsi plus m me de guider la femme en travail et de la renseigner sur le d roulement de l accouchement sensations physiques normalit du processus faits et gestes des intervenant e s atmosph re nature des interventions Les femmes ont clairement exprim que cette pr sence ne pouvait tre assum e par le conjoint en raison de son manque d exp rience et peut tre surtout de son implication motive J tais dilat e 6 7 peu pr s l Parce qu avant a t as du travail t as des questions Puis l j tais tout le temps L Claire l o est ce que je suis
158. t souvent la cible de propos qu elles jugent d plac s et subissent alors des attitudes qu elles qualifient de harc lement Plusieurs soulignent que les intervenant e s ne tiennent pas compte de leur exp rience en mati re d accouchement et par cons quent de leurs comp tences pratiques Elles ont beau en tre leur 2 3 ou 4 enfant elles se disent trangement trait es comme des primipares Les t moignages d acc s difficile au pouvoir n goci demeurent donc plus la norme que l exception pour les femmes ayant accouch en milieu hospitalier Mais il est toutefois encourageant de constater que ce pouvoir n goci tend tout de m me s exprimer dans ce milieu Une des femmes ayant v cu son accouchement en milieu hospitalier besoin d un d clenchement bien que suivie par une sage femme illustre bien par ses propos les deux cultures concernant le pouvoir Le pouvoir c est de d cider de ce qui se passe d tre au courant l h pital j avais jamais de choix Il fallait que je pose des questions En tant qu infirmi re je l avais le bagage mais sur le moment je n y pensais pas Personne ne me laissait le choix de d cider de quoi que ce soit Alors qu avec ma sage femme c tait quand elle me voyait D habitude tant de semaines on fait telle affaire est ce que tu la veux Voici les avantages et les inconv nients Si elle avait cinq points pour elle avait cinq points contre
159. t toute la p riode p rinatale achat de linge de b b nourrir b b installation des quipements pour b b Importance de ne pas tenir compte du revenu familial e Ouvrir d autres maisons des naissances hors des centres hospitaliers dans la r gion 03 en conservant leur caract re intime Rive Nord Charlevoix Gouvernement e Pr sence des sages femmes en milieu hospitalier e Mettre en place une formation d accompagnante reconnue et officielle e Changement d attitude du personnel hospitalier gt Ne plus utiliser la peur et le jugement pour influencer les femmes et justifier les interventions faites aupr s d elles gt Ne plus consid rer la femme enceinte comme une personne malade H pitaux cliniques gt Ne plus imposer des choses aux femmes mais les responsabiliser en et CLSC les informant de toutes les ressources existantes tant m dicales alternatives que traditionnelles gt Respecter les convictions et les choix des femmes e D centraliser les accouchements et faire de plus petits centres accoucheurs de maternit ou de cellules maternelles ville et ou banlieue qui seraient affili s des instances locales CSSS CLSC L sous un m me toit se R seau retrouveraient toute l information et toutes les ressources traditionnelles et alternatives pour la femme enceinte Par ex formation sur place comme en maison des naissances recr er un milieu de vie
160. tc Toutefois compte tenu du mandat du Collectif Les Accompagnantes et dans un contexte de recherche o des limites de temps et de moyens sont tenir en compte la p riode consid r e dans les pages qui suivent s tend du moment o la grossesse est officiellement reconnue jusqu en postnatal imm diat environ deux jours apr s l accouchement et elle est centr e sur les services directement li s l accouchement Tous les services offerts concernant le postnatal 0 1 an n ont pas t consid r s 1 3 Bref survol historique de la p rinatalit et des revendications des Qu b coises en la mati re des ann es 50 aujourd hui La m dicalisation de la p rinatalit au Qu bec s op re vers les ann es 1950 60 alors que la m decine est promue au rang de profession par l tat qu b cois Cette m dicalisation exclue presque totalement les sages femmes et les femmes elles m mes Laurendeau 1983 ces derni res en arrivant majoritairement accoucher ou plut t se faire accoucher sous anesth sie g n rale O Neil Saillant Pelletier Leclerc et Lepage 1990 Pour Sergine Desjardins 1993 cet av nement de la m dicalisation provient d une volont de la soci t de l poque de valoriser les connaissances techniques au d triment du savoir complexe des sages femmes des croyances des rites effectu s au moment de l accouchement ainsi que toute une tradition d entraide Cet
161. te m dicalisation de l accouchement apparaissait minemment positive aux yeux de plusieurs femmes semblant plus s curitaire et permettant beaucoup de prendre un r pit loin de leurs lourdes responsabilit s m nag res 1 3 1 Les ann es 1970 la m dicalisation de la naissance interpell e C est dans ce mouvement de m dicalisation de la p rinatalit que s inscrit en 1973 la premi re politique en p rinatalit du Minist re des Affaires Sociales MAS qui comporte principalement une s rie de mesures administratives d signation de certains centres hospitaliers comme centres sp cialis s pour les grossesses risques lev s fermeture des unit s d obst trique faisant moins de 100 accouchements par an et ducatives mise sur pied syst matique de cours pr nataux sous la responsabilit du r seau des trente deux d partements de sant communautaire Blanchet 1979 dans O Neill Saillant Pelletier Leclerc et Lepage 1991 Cette politique visait principalement la diminution du nombre de d c s chez les m res et les b b s afin de rehausser la r putation de la province qui d tenait un des taux les plus lev s en la mati re au Canada O neil et autres rapportent que c est avec l arriv e des revendications f ministes des ann es 70 que les mouvements pour la sant des femmes pour l humanisation des naissances en milieu hospitalier ainsi que pour la reconnaissance de la pra
162. te des annexes Annexe 1 formulaire de consentement 91 Annexe 2 questionnaire sociod mographique sessessessesssessessssessrerssesessrssrersseseseesee 93 Annexe 3 AVIS de rechercheren int mt nat nana san Te 94 Annexe 4 entrevue radiophonique exemple 95 Annexe 5 d marches de recrutement effectu es avis de recherche 97 Annexe 6 d marches de recrutement effectu es pr sentation 98 Annexe 7 sch ma d entretien tree its drete aatan a Annexe 8 questionnaire d valuation sseseesesssserseresssessrsessesessrssrerseesee Annexe 9 composition des entretiens collectifs Annexe 10 le mandala du Pouvoir ss Annexe 11 d tails raisons voqu es pour la r ponse ou non aux besoins communs l ensemble des participantes Annexe 12 l ensemble des pistes d action propos es par les femmes Annexe 13 tableau sur les causes de l accessibilit ou non des ressources Annexe 14 id es forces aupr s de chaque groupe Annexe 15 les grands th mes des revendications depuis les 30 derni res ann es Annexe 16 les pistes d action propos es Introduction L accouchement c est la plus belle exp rience de la vie qu on peut vivre C est le commencement d une nouvelle vie Faites J A donc en sorte que a commence bien Annick L
163. tilisation des jeunes m res Non disponibilit Utilisation de la peur Non respect du v cu de la femme BESOIN DE COMPR HENSION ET DE CONSID RATION CAUSES DE LA R PONSE CAUSES DE LA NON R PONSE Pr sences en C H e Accompagnante Conjoint Sage femme Pr sence de son m decin l accouchement D une femme Pouvoir du milieu hospitalier et attitudes des intervenants e Non respect de l intimit de l int grit et des choix de la femme e Non coute des besoins e Stigmatisation des femmes ayant eu une c sarienne des jeunes m res et des femmes ayant choisi la maison des naissances e Pas de suivi du dossier m dical apr s le deuxi me ou troisi me accouchement e Manque de reconnaissance des acquis de l instinct f minin de la responsabilit de la femme e _Non disponibilit du personnel e Rapidit du suivi pr natal e Trop grande initiative des r sidents malgr leur manque d exp rience e Attitude d urgence du personnel e Banalisation de la naissance avec la c sarienne et de la naissance en g n ral e Harc lement du personnel infirmier Accoucher en maison des naissances Manque d acc s aux ressources d accompagnement Continuit du suivi avec son intervenant e Crit res d admission trop restrictifs des CLSC pour ressources adapt es et des maisons des naissances Attitudes des intervenants Respect des choix de la femme e Personnalisation des soins
164. tique des sages femmes prennent leur essor Brabant 2003 ajoute que c est galement le fait de vivre l exp rience de la m dicalisation de la grossesse et de l accouchement qui a nourri dans ces m mes ann es le mouvement d humanisation de la naissance cette m me poque des 3 Le Collectif Les Accompagnantes offre un service d accompagnement individualis pendant la grossesse l accouchement et la p riode postnatale jusqu six semaines apr s la naissance 4 Selon Saillant 1985 dans O Neill Saillant et autres 1991 18 la relation au corps et la conception a t le premier dossier auquel le f minisme qu b cois s est attaqu m decins tel Fr d rik Leboyer 1974 pr nent par ailleurs la naissance sans violence en parlant de l importance de l accueil du b b des gestes pos s son gard et de l importance de l environnement dans lequel la m re met son enfant au monde 1 3 2 Les ann es 1980 accoucher ou se faire accoucher Mise en forme du discours des femmes En 1980 a lieu un v nement jalon en mati re de p rinatalit au Qu bec avec l organisation par l Association pour la sant publique du Qu bec ASPQ de onze colloques r gionaux sur l humanisation des soins en p rinatalit 10 000 femmes y exprimeront leur insatisfaction et leurs revendications en la mati re qui seront collig es dans un rapport intitul Accoucher ou se faire accoucher
165. tiques alternatives 7 Plusieurs participantes ont contact plusieurs m decin et ou ont fait appel des amies ou au CLSC afin d tre suivies par un m decin qui r ponde leur exigence de respect de leurs choix d une coute de leurs besoins et d une ouverture la pr sence d une accompagnante 32 Avoir acc s de l information est une chose Avoir acc s de l information diversifi e en est une autre Les participantes issues principalement des groupes de femmes socio conomiquement d favoris s certaines femmes immigrantes ou encore celles provenant des r gions ont fait part du manque d information disponible concernant les ressources alternatives si bien qu elles n ont pu les conna tre et en b n ficier Ben moi non premi rement moi la maison des naissances je ne savais m me pas que a existait Y m ont m me pas mis au courant que a existait Moi un accouchement c tait l h pital que a se faisait c tait automatique Peut tre que j aurais pr f r une maison des naissances pour accoucher si javais su que a existait mais mes deux grossesses je ne le savais pas Je l ai su vraiment apr s mes grossesses que a existait Suzanne Certaines d entre elles ont m me d couvert l existence des sages femmes ou des accompagnantes dans le cadre des entretiens collectifs de la recherche Elles expliquent cet tat de fait de diverses fa ons La premi re raison se
166. travail tout le long C est g nial une pr sence Le c t humain pour moi c est la chaleur se sentir entour e la bienvenue Tu donnes la vie On est suppos e tre la personne la plus importante dans ce moment l Souvent ils les membres du personnel m dical ne sont pas l pour toi justement Une accompagnatrice qui serait l juste pour a juste pour toi pour s occuper de toi du d but la fin tre l Bon l on est rendue telle tape La m me personne pas 50 Moi surtout d avoir un environnement encadr mais du c t humaniste comme la maison Peut tre qu un deuxi me j oserais peut tre sauf que d j d avoir le c t humaniste pis du monde qui sont l coute de toi du confort Moi je suis tr s sensible si on vient me chercher du c t c ur si je me sens bien avec les personnes autour de moi je vais aimer a pareil Je me dis que tu sois n importe o d abord que tu es bien encadr e que tu te sens en confiance Martine Au c ur du discours sur la satisfaction lors de l accouchement se trouve l accompagnement et ce pour l ensemble des femmes interrog es dans le cadre de notre recherche La qualit de l exp rience semble en effet intimement associ e celle de l accompagnement re u compris ici dans un sens large comme la pr sence continue d une m me personne qui a de l exp rience qui est l coute et qui es
167. uchement elles affirment avoir v cu une exp rience positive Certaines ont exprim leur satisfaction d avoir t prises en charge par le syst me m dical mais elles ont pr cis que 66 c est la condition de se retrouver entre les mains d un personnel comp tent et d exp rience Plusieurs ont par ailleurs d plor d avoir d se battre afin de faire respecter leurs besoins et disent avoir manqu d information pendant le travail Elles se sont aussi plaintes d avoir v cu de l instabilit lors du changement de quart de travail des infirmi res Nombreuses sont celles qui ont de plus r prouv le travail des r sidents en m decine ou en obst trique Certaines femmes qui la c sarienne a t impos e ont eu l impression d tre d poss d es de leur accouchement et voquent la souffrance psychologique et le deuil faire la suite d une telle intervention l oppos celles ayant choisi cette intervention se sont dites satisfaites de leur choix et de leur exp rience puisque celle ci leur permettait selon elles de contr ler le jour de la naissance de leur enfant et de s assurer de la pr sence de leur m decin 3 3 3 Les femmes des r gions Les femmes rencontr es dans Charlevoix Malbaie ont toutes accouch au centre hospitalier de la Malbaie sauf une qui a d se rendre Qu bec pour des raisons de sant Toutes ont exprim une grande insatisfaction l gard du manque de souti
168. ui l on v cue disent en ressortir grandies Pour d autres la confrontation inh rente un accouchement difficile en milieu hospitalier est aussi une source de pouvoir pouvoir de se d couvrir dans sa potentialit de s affranchir des contraintes impos es Quand on regarde le milieu hospitalier on a l impression qu on est un peu entre leurs mains pis moi j ai comme t oblig e jusqu un certain point de demander des choses mais qui m ont t accord es sans probl me et avec le sourire mais je dis beaucoup aux gens mes amies Mais que t accouches Demande On a l impression qu on subit qui savent mieux que nous ce qu on a de besoin on n ose pas Et a aide pas pis moi il y a peut tre des choses que j aurais pu demander encore plus mais je me rends compte avec le temps au niveau de mon m decin que j ai chang un petit peu 74 d attitude Je vais plus demander je vais plus questionner je me dis oui j en ai du pouvoir malgr tout travers tout a le pouvoir de satisfaire mes besoins En tout cas ils ne sont pas les m me que le voisin mais pour moi c est comme a a ma rassur beaucoup a ce niveau l Lucie Enfin pour certaines l exp rience de l accouchement s est r v l e une source de d tresse et de d senchantement Elles disent avoir t d poss d es de leur accouchement Elles ont t comme bless es et elles remettent m
169. ur le pouvoir de choisir son intervenant ou intervenante en fonction de ses besoins et de sa vision de l accouchement 52 5 facteur la cr ation d une relation de confiance avec son m decin accoucheur ou sa sage femme 54 6 facteur l attitude des intervenants et intervenantes lors de l accouch ment s sn ceas ERE ENEE RO A 56 7 facteur la rigidit du protocole m dical s n00000000000s0r0000e00e 57 3 2 2 3 Pour conclure la 2 revendication 57 3 2 3 3 revendication que soit pr sente de fa on continue une personne d exp rience l coute et disponible pendant le travail et ce dans un Contexte SECUS IME o nr nt re er let Renan e ln roses 58 3 2 3 1 Caract ristiques de cet accompagnement 59 Un accompagnement r alis par une personne d exp rience 59 Un accompagnement r alis par une personne disponible et PECON nn RE EE A T et SLT NEA Er av 59 Un accompagnement o on retrouve la pr sence continue d une m me PeTSONNE Hs era nn iaee romarin nee tar Ea 60 3 2 3 2 R le de l accompagnatrice oisin EEE E 61 3 2 3 3 Cadre de l accompagnement un environnement s curitaire 62 3 3 L expression de la satisfaction des femmes brefs portraits selon les groupes 64 3 3 1 Les femmes suivies par une sage femme et accompagn es 65 3 3 2 Les femmes favoris es conomiquement ayant accouch en milieu hosp
170. urence et Lili Plus t es jeune moins tu peux d cider ils te demandent encore moins ton avis la prise en charge est plus grande parce qu ils ont l impression qu on ne sait pas grand chose Laurence Mais moi rencontrer une infirmi re qui se prend pour ma m re parce que je suis dans la jeune vingtaine et que je suis enceinte mais je n ai pas besoin de me faire materner l Je suis rendue une adulte responsable qu elle se prenne pour ma ma tante ce n est pas la relation que je veux avoir Lili Les jeunes femmes veulent tre reconnues dans leur capacit de se prendre en charge Elles veulent avoir un droit de parole sur leur accouchement et tre respect es dans leurs d cisions et leurs comp tences au moment d avoir un enfant Ils devraient comprendre que si on a t assez raisonnable pour prendre la d cision de le garder c est qu on est pr t m me si on est jeune Susanne Les femmes accompagn es par l une des membres du Collectif Les accompagnantes ou par une sage femme ainsi que celles ayant souhait les services d une sage femme mais n y ayant pas eu acc s pour diff rentes raisons insistent elles aussi sur leur volont de s approprier leur accouchement et sur le fait qu elles veulent voir respect leur propre rythme de travail Lors de l accouchement tu vas la rencontre avec un tre qui est ton enfant mais ce cheminement c est toi qui doit le
171. usuellement pour ce faire un chantillonnage th orique restreint de 15 25 personnes ou jusqu saturation des informations recueillies Creswell 1998 Miles et Huberman 1994 Patton 1990 La m thode de collecte de donn es retenues fut celle des entretiens collectifs Krueger 1998a 1998b 1998c Mucchielli 1987 Patton 1990 du fait qu ils permettent notamment l habilitation des personnes participant la recherche gr ce au partage commun de l exp rience Un journal de bord a galement t tenu lors de la collecte de donn es et pendant l analyse 2 3 Mode de recrutement et crit res de s lection Le recrutement des participantes s est fait sur une base volontaire partir de communiqu s dans les m dias locaux voir annexe 4 ainsi que par le moyen de sollicitations avec d pliants et affiches voir annexe 3 aupr s des cliniques p rinatales de la maison des naissances et des organismes communautaires oeuvrant aupr s des femmes des jeunes familles des m res allaitantes et des femmes immigrantes pour le d tail voir annexe 5 Les infirmi res de sept CLSC et des onze points de services de la r gion 03 travaillant aupr s des m res en postnatal ont aussi collabor au recrutement En effet les infirmi res faisant les suivis postnatals aupr s des m res nouvellement accouch es leur ont pr sent la recherche et leur ont remis le d pliant expliquant la d marche avec les coordonn es de l organisme
172. ut s expliquer par le fait qu elles ne connaissent pas bien la l gislation qu b coise et qu elles souhaitent en tre mieux inform es afin de vivre leur accouchement en toute libert Fabienne exprime bien ce besoin la Chrysalide m avait remis un feuillet sur nos droits et j ai trouv a tellement important de savoir o taient mes droits ce que je pouvais demander au personnel infirmier Il nous dit quelque part les fronti res dans lesquelles on peut se mouvoir en toute libert en toute s curit et dans le respect de nos choix sans confronter le protocole m dical Fabienne 36 Nous avons pu remarquer que beaucoup de femmes interview es ne connaissaient pas leurs droits en mati re de soins p rinataux ni ne savaient m me qu elles avaient des droits Moi j ai t tr s frustr e d tre oblig e de prendre l pidurale de ne pas savoir que j avais le choix ou non J aurais voulu faire mon temps mon rythme Je pensais que j tais oblig e d avoir un d clenchement et j ai su apr s que ce n tait pas n cessaire Je n ai pas t inform e M me au 2 la machine tait rendue pour le d clenchement a m a bien frustr e Le savoir avant je n aurais pas eu les m mes choix Juliane Il est noter que celles qui connaissaient leurs droits en avaient t inform es par leur accompagnante ou leur sage femme Ou encore dans leurs cours pr nataux la Malbaie ou
173. voir acc s aux services sp cialis s par manque de ressources financi res son avis de tels services devraient tre accord s aux besoins et non en fonction des revenus puisqu ils demeurent prohibitifs y compris pour les travailleurs de la classe moyenne Elle souligne par ailleurs l absence de service tout court r pondant au besoin des femmes non voyantes m res de jeunes enfants 3 2 1 4 Les causes de l inaccessibilit telles que pr sent es dans le t moignage des femmes Les causes de cette inaccessibilit aux diverses ressources sont bien souvent multifactorielles Outre les facteurs politiques organisationnels et id ologiques qui peuvent expliquer la faible diversit dans les lieux de naissance la raret des services en r gion la faible int gration des services alternatifs et traditionnels ou l acc s difficile des services sp cialis s certains facteurs li s plus sp cifiquement aux conditions de vie des femmes reviennent dans les discours pour pointer les difficult s Ces facteurs sont les co ts des services l absence d horaires atypiques ainsi que l loignement temps et transport Tous repr sentent des freins l accessibilit notamment pour les femmes conomiquement d favoris es les femmes immigrantes ou la femme souffrant d un handicap ou vivant en 40 r gion Lucia exprime tr s bien cette r alit dans le t moignage suivant Je ne peux pas aller aux rencontres pr natale
174. z vous les services d une accompagnante oui __ non combien de semaines de grossesse avez vous accouch semaines tiez vous suivie pour une grossesse risque oui non Niveau de scolarit Profession Revenu familial annuel brut avant imp t Moins de 12 000 30 000 35 999 12 000 17 999 36 000 47 999 18 000 23 999 48 000 59 999 24 000 29 999 60 000 et plus MERCI DE NOUS RENVOYER CE QUESTIONNAIRE AVEC VOTRE FORMULAIRE DE CONSENTEMENT 94 Annexe 3 avis de recherche ZA accompagnantes ivis de recherche Le Collectif Les Accompagnantes en collaboration avec une chercheuse associ e la Chaire d tude Claire Bonenfant sur la condition des femmes de l Universit Laval recherche des femmes ayant accouch dans la grande r gion de Qu bec au cours des deux derni res ann es pour participer un groupe de r flexion dans le cadre d un projet de recherche e Les frais de transport et ou de gardiennage seront rembours s sur pr sentation d un re u Un maximum de 10 personne sera allou pour le gardiennage Nous remboursons les frais d appels interurbains e Le groupe de r flexion se tiendra dans votre r gion Dans quels buts Pour donner la parole aux femmes e concernant les soins de sant re us durant la grossesse et lors de l accouchement e concernant leurs points de vue sur la diversit des services de sant offerts et leur accessibilit pendant la p

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