du grade de maitre ès arts (MA) - Bibliothèque et Archives Canada
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1. 1 3 Le COMCC DE ee ee 12 ETS A E ORES 1 5 Lamethode A A SA 1 6 LBS ACU SE A das 1 7 Latechnolopie aaa ia CHAPITRE 11 REPR SENTATION PHYSIQUE 2 1 Le point de derive nme a 2 2 La transparence et l Opacit ninia 2 9 aspect visuell 2 4 o een CONCLUSI N acoso HI IV NN a W N 13 15 17 18 19 22 LISTES DES OEUVRES Image Page No 1 Rendu en perspective de Ecole V No 2 Rendu en perspective de Corridor VI No 3 Rendu en perspective de Escalier VII No 4 Vue de l atelier physique VIII No 5 Pokale cn IX No 6 COMORES 000001010101000 X No 7 ESC anne XI No 8 Perspectographe Len XII No 9 Vue de lExPOSIO een XIII No 10 Vu de position ee XIV No 11 Vue de EOS siii XV No 12 Vue de l amp P6osifion uu csrnnn etes es nn XVI INTRODUCTION Ce texte accompagnateur du m moire de maitrise en arts visuels est le compte rendu du travail effectu ces deux derni res ann es Il est l inscription permanente du m moire qui comportait galement une exposition en galerie des oeuvres r alis es en atelier de cr ation De ce m moire en deux volets il ne restera que ce texte et les documents audiovisuels Le concept de d part tait d utiliser le code de repr sentation qu est la perspective pour redonner2. Deleuze Gilles Qu est ce que la philosophie ditions de Minuit Paris 1991 Freud Sigmund Un souvenir d enfance de L onard de Vinci Ed Gallimard Folio bilingue nol6 Paris 1991 Husserl Edmund La_terre ne se meut pas Les Editions de minuit Paris 1989 Jos M Parram n Comment dessiner en perspective Bordas Editeur S A Paris 1972 L vis Strauss Claude La pens e sauvage Ed Plon Paris 1962 Metzger Phil La perspective sans peine volume 1 et 2 Benedikt Taschen Verlag GmbH amp Co KG Hohenzollernring 53 D 5000 K ln 1 Germany 1994 Panofsky Ermin La perspective comme forme symbolique Les Editions de minuit Paris 1975 Passeron Ren Pour une philosophie de la cr ation Ed Klincsieck Paris 1989 Richards J M L architecture moderne Penguin Books LTD Harmondsworth Midlesex England Librairie G n ral Fran aise 1968 XVII Soci t centrale d hypoth ques et de logement Construction de Maison ossature de bois Canada Canada 1967 Val ry Paul Introduction la po tique NRF d Gallimard Paris ESPACE no 34 dossier Faire signifier l espace Montreal Canada hiver 1995 96 PARACHUTE no 65 Martin Louis Le corps en architecture mutation et fragmentation dition parachute Montr al 1993 p 41 44 VISIO volume 1 nol Repr sentation et cognition Revue officielle de l Association internationale de s miologie visuelle Qu bec Can
3. es un autre type d atelier nomm virtuel Il s agit dans le cas de l atelier virtuel de l espace cr dans la m moire d un ordinateur Cet espace virtuel maintenant disponible l artiste lui donne carte blanche Curieusement avec ce projet le m me travail est effectu dans les deux ateliers mais leurs fonctions et leurs rendus sont diam tralement oppos s Le projet consiste r aliser une sculpture D embl e acceptons le fait que l ordinateur trace les plans de la sculpture Deuxi mement le sculpteur r alise en atelier la sculpture en se fiant aux plans Dans cet exemple le r sultat final est identique aux plans Par contre dans ce projet de recherche le r sultat n est pas conforme aux plans car il n y a pas de plans possibles La vue en perspective que nous donne l atelier virtuel n est qu une repr sentation en perspective des donn es du plan de l l vation L ordinateur ne peut nous donner un plan d un code de repr sentation Il ne fait qu ex cuter b tement les techniques simples de perspective point de fuite central Par exemple il est impossible d avoir le plan d une voie de chemin de fer qui fuit vers l infini Le plan et l l vation vont donner des droites parall les alors que ce que je cherche c est un moyen d obtenir un plan de lignes qui convergent L atelier virtuel ne peut m offrir qu une image repr sentative d une perspective sugg r e Le probl me de construction reste entier dans l at
4. termine chacune des d cisions dans l laboration du travail de recherche Le lecteur plane dans l atelier physique comme un spectre guettant la moindre imperfection dans le message Les sujets architecturaux donnent l objet un caract re familier et universel qui charme le lecteur C est lui qui 2 le dernier mot Il reste par contre un aspect troublant Du fait de la nettet du message du peu de possibilit s d interpr tation le lecteur sera rapidement confront au point de d rive Par souci de clart et de coh rence je suis tr s s lectif face aux moyens utiliser Par exemple je suis tr s critique du signe peinture noire dans l oeuvre Corridor qui mon avis brise le point de d rive et ram ne le lecteur dans l univers de la peinture et de la bidimentionnalit Ce signe va l encontre de ce qui est recherch soit un trouble dans le syst me et non une illusion de type repr sentation picturale Dans un autre ordre d id e le lecteur est tr s pr sent dans la sculpture Escalier Suite mon choix de la hauteur de pr sentation le point de fuite de cette sculpture est exactement situ la hauteur moyenne des yeux des tudiants de la ma trise en 1996 soit 158 cm Le lecteur est galement confront une exp rimentation ph nom nologique en observant ces objets Il y a une perturbation au niveau de la lecture de l oeuvre lorsque la perspective naturelle de la vision binoculaire entre en contradictio
5. Ces probl mes rencontr s dans le processus du faire sont plus souvent qu autrement imm diatement r solus par l intuition de l artiste Cependant c est l analyse et le recul et surtout le fait d crire en mots les l ments qui structurent la m thodologie du faire qui me conduisent les isoler 11 y a fort parier que ce processus analytique que l artiste prend en consid ration le prive d une certaine spontan it Par contre dans la mesure o le cadre de recherche est acad mique 11 est coh rent d analyser chaque tape du faire pour comprendre la gen se de l oeuvre Le concept de base bien cibl il faut maintenant utiliser une m thode strat gique afin d obtenir le r sultat escompt 1 5 LA M THODE L utilisation d une m thode caract re rigoureux peut para tre a certains gards tr s rigide Par contre c est seulement dans ce syst me rigide que peuvent se concr tiser les objets du projet de recherche La repr sentation de la perspective ne peut se pr senter dans un cadre souple sans structure Les objets demandent un tr s haut degr de fabrication technique C est pour cette raison que je m en tiens une m thode de conception tr s stricte Sans cette rigueur un peu comme pour la th orie du chaos l accumulation d erreurs conduirait une catastrophe Il peut m me en r sulter une impossibilit de r alisation L impossibilit et la catastrophe peuvent tre le but recherch dans un autre typ
6. dans mon imagination depuis plusieurs ann es Mes pr occupations et mes go ts personnels m ont amen choisir ce type de recherche Les influences peuvent tre nombreuses et tr s diversifi es Principalement je garde en t te les influences qui tendent s identifier depuis quelques ann es comme tant le Bauhaus l architecture le design le th tre et le constructivisme Les influences ext rieures ont eu comme principale fonction de stimuler l lan cr ateur sans pour autant se fondre mon travail Les influences se pr sentent sous la forme de similitude dans l aspect visuel des oeuvres Dans le cadre de ce travail en sculpture sur la repr sentation de la perspective le concept prime sur la r alisation Ce travail construit et fabriqu laisse voir certaines correspondances avec les mouvements constructivistes et formalistes Le rapprochement est in vitable mais il ne faut pas se laisser prendre par l aspect formel des oeuvres Sous leurs caract res formalistes se cache un travail conceptuel Les influences sont propres au sujet de la perspective Les recherches sur ce mode de repr sentation picturale faites par les p res de la Renaissance italienne D rer Brunelleschi Alberti et De Vinci guident l investigation Ces derniers avec leurs perspectographes et appareils divers influent norm ment sur mon travail d atelier Par contre le type d objet r alis en atelier est directement influenc par les travaux du
7. maquettiste et de l architecte Parall lement cette comparaison quelques artistes contemporains orientent l aspect visuel de leurs cr ations artistiques grace aux m mes pr occupations Je pense White Spirit Robert Saucier Soutiens de Paris n 1 Pierre Leblanc D clinaison Inclinaison Flexion Pierre Granche Sans titre n 1 Claude Hamelin Gare Marie Chrystine Landry A Kingston Construction Melvin Charney Ces similitudes dans l aspect visuel des oeuvres sont de l ordre de la mod lisation de la miniaturisation Le caract re architectural de ces oeuvres m a grandement fascin C est pour cette raison que j ai opt pour la repr sentation d l ments architecturaux principalement la maison ossature de bois telle que nous la connaissons au Qu bec Ce type d architecture offre des possibilit s infinies de construction Comment construire des portions d architecture ossature de bois en perspective lin aire 1 4 LE FAIRE Cette tape du processus de cr ation tait jusqu tout derni rement l ultime tape de concr tisation de l id e du concept Essentiellement ce projet de recherche tait dirig vers le faire Mais il y avait une certaine confusion entre la r alisation et le faire Maintenant une distinction s effectue entre les deux termes Plus pr cis ment le faire est l ensemble des tapes de cr ation et non seulement la r alisation concr te finale d un objet Appelons le texte communicatio
8. objet qui d rive de plus en plus L accumulation des d cisions prises afin de permettre l objet d exister physiquement dans l espace l loigne de son concept de d part C est la notion d opacit qui entre en ligne de compte L objet aussi transparent soit il est galement opaque dans sa structure Ces distorsions formelles de structure s ment le doute chez le lecteur un peu comme la faute d orthographe Tout coup la lecture si simple du signe corridor bascule dans une exp rimentation visuelle complexe engendr e par une d rive de la forme et de la structure 2 3 L ASPECT VISUEL L aspect visuel des objets est un autre point qu on a fortement pris en consid ration dans ce projet de recherche mi chemin entre la maquette le design et la sculpture ces objets ont un caract re particulier La facture de ces objets reste coh rente avec le concept de base Par les moyens les plus pr cis l aspect visuel des objets doit repr senter le code de la perspective le plus fid lement possible L architecture se pretant bien l exp rience comme sujet de repr sentation il tait vident que les mat riaux utilis s pour la fabrication devaient y tre directement reli s Ils tentent de ressembler le plus possible aux mat riaux qu ils repr sentent Les objets sont regroup s en deux parties La partie la plus signifiante des objets est sans aucun doute la section architecturale Cette section est le construit de l obje
9. sentation fid le du dessin informatique L objet physique qui est donn voir doit rester en perspective De quelle mani re y parvenir Comment structurer les tapes de production afin d y arriver Travailler sur le th me de la perspective implique une connaissance du sujet Par l investigation et la recherche je tente de rassembler une somme d informations afin d approfondir le sujet 1 2 LA R SOLUTION DE PROBL ME L artiste n agit pas sans stimulus S il n y a pas de source d mission il n y aura pas de r ception et encore moins de r ponse Dans cette optique il n y a pas de communication L objet d art est une r ponse une mission qui a t re ue par l artiste Dans le cadre de l analyse du projet de recherche le message re u est acad mique La r ponse sera du m me ordre Ce type de formulation cadre sp cifiquement avec la notion de r solution de probl mes Une tierce personne propose une hypoth se un contexte une id e un probl me et c est l tincelle qui active la pens e La r solution de probl mes semble toujours amorc e dans mon cas par un ph nom ne ext rieur Est ce un vestige ancestral du patenteux qu b cois Je suis port croire que oui Je ne peux renier mes origines Le bricolage fait partie int grante de ma personnalit C est une question d examen universitaire qui m a permis d en prendre conscience La question tait celle ci Dans Un souvenir d enfance de L onard de V
10. Point neutre chellle 1 12 Corridor Vue de c t Il est possible d additionner les points de d rive La mutation visuelle obtenue par le changement de mat riaux dans les sculptures Perspectographe I et II contribue galement la d rive L effet visuel 17 obtenu dans ces sculptures d rive 4 un autre degr de figuration La repr sentation imitant le mat riau architectural bascule dans le virtuel et le conceptuel Il ne reste qu un dessin dans l espace Perspectographe I et II sont en fait les repr sentations de repr sentations de codes de repr sentation Je pr sente ici un niveau de d rive sup rieur aux sculptures Corridor Escalier et Ecole Des contraintes physiques m emp chent de r aliser des sculptures o seuls les fils lastiques sont pr sents Conceptuellement c est le point ultime du projet de recherche Tout cela reste dans l impossibilit 2 2 LA TRANSPARENCE ET L OPACITE L explication th orique du projet de recherche est coh rente et juste Elle est m me v rifiable Certains de mes coll gues m assurent que le concept th orique est visible dans les oeuvres mais ce n est pas cela qu ils voient La repr sentation d un code de repr sentation voici le sujet de la recherche de cette maitrise Il semble que th oriquement le message soit coh rent Visuellement les objets cr s pour appuyer et justifier l analyse poss dent une double fonction Premi re fonction l effet perspecti
11. YOURI HARVEY REPR SENTATION D UN CODE DE REPR SENTATION M moire pr sent la Facult des tudes sup rieures de l Universit Laval pour l obtention du grade de maitre s arts MA 1 Ecole des Arts Visuels FACULTE D AMENAGEMENT D ARCHITECTURE ET DES ARTS VISUELS UNIVERSITE LAVAL MAI 1997 Youri Harvey 1997 ivi National Library Biblioth que nationale of Canada du Canada Acquisitions and Acquisitions et Bibliographic Services services bibliographiques 395 Wellington Street 395 rue Wellington Ottawa ON K1A ON4 Ottawa ON K1A ON4 Canada Canada Your file Votre reference Our fle Notre r f rence The author has granted a non L auteur a accord une licence non exclusive licence allowing the exclusive permettant la National Library of Canada to Biblioth que nationale du Canada de reproduce loan distribute or sell reproduire pr ter distribuer ou copies of this thesis in microform vendre des copies de cette th se sous paper or electronic formats la forme de microfiche film de reproduction sur papier ou sur format lectronique The author retains ownership of the L auteur conserve la propri t du copyright in this thesis Neither the droit d auteur qui prot ge cette th se thesis nor substantial extracts from it Ni la th se ni des extraits substantiels may be printed or otherwise de celle ci ne doivent tre imprim s reproduced without the author s ou autrement reproduits sans son perm
12. ada Printemps 1996 Y Ys G NO KA Y 4 ke DEN Y KR SY e lt N 4 L PAS N A SY 3 m 2 03 3333 sl aed OM om on NET HERG IE Jaaa gt Sail days M o LT lt O j m 0 8 21 i al 1 j S A 9 A Ce 4 ne
13. d autre que la repr sentation d une feuille de papier La preuve est facile Au moment de l impression le r sultat est tout simplement le m me qu l cran Par contre l animation en r alit virtuelle pr sente les tapes de r alisation et la visualisation tridimensionnelle d une sculpture en mouvements r els Ceci est impossible sur une feuille de papier Ainsi la pr sence d un ordinateur dans l exposition permet aux spectateurs de manipuler une image virtuelle repr sentant une sculpture Cette pr sence informatique est une mani re de mettre en confrontation l atelier virtuel et l atelier physique Sans cette animation il ne reste absolument rien de l atelier virtuel et du processus de cr ation La pr sence de l atelier physique dans la salle d exposition est rendue possible gr ce aux sculptures Perspectographe I et II Il est donc important que l atelier virtuel y soit C est l animation informatique qui remplit cette t che 15 CHAPITRE 11 LA REPR SENTATION PHYSIQUE 2 1 LE POINT DE D RIVE Tout ce que fait un artiste n est pas de l art en soi O l art se situe t il dans l oeuvre d art Le mot art doit bien d signer quelque chose signifier commenter d crire qualifier l oeuvre Est ce que c est un l ment insaisissable Comment pointer l art du doigt Hypothetiquement il est possible d exp rimenter un objet de telle sorte qu il bascule dans un autre tat Cet v nement peut se produire toutes les tap
14. e de recherche Dans mon cas il faut au moins se rendre la r ussite avant de chercher l irr alisable Voici la m thodologie de base mise au point au cours de ce projet de recherche En tout premier lieu choisir un sujet X Deuxi mement par linvestigation du domaine de recherche prendre le plus d informations possibles sur le sujet X Troisi mement exp rimenter le champ d investigation en atelier Quatri mement choisir la technique et le m dium employer pour la r alisation finale des objets Et finalement r aliser les objets TABLEAU I 1 Sujet X 2 Investigation 3 Exp rimentation en atelier 4 Technique et m dium 5 R alisation Cette m thodologie de base s applique plusieurs d marches artistiques Chacun a le libre choix de commencer sa recherche a l une ou l autre des tapes Par exemple on peut peindre sans sujet de d part on peut sculpter la pierre sans exp rimentation Le rendu final sera mon sens directement reli ce choix Pour ma part je propose de suivre les tapes dans l ordre de fa on coh rente C est ce qui a t pr conis dans la production de cette recherche Le tableau IT place en correspondance la m thodologie de base avec le projet de recherche de repr sentation de la perspective TABLEAU II veuve memes 2 3 Exp rimentation en atelier 3 Mise au point Techniques de fabrication Atelier Virtuel Atelier physique Perspectographe 4 Techniqu
15. e et m dium 4 Sculpture bois et m tal La m thodologie de recherche met en lumi re au point 3 du tableau Il la mise au point de techniques de fabrication d ateliers virtuel et physique ainsi que le perspectographe Ces points seront trait s plus loin 1 6 Les ateliers Incluse dans la m thodologie de base se trouve la m thodologie propre au projet de recherche Cette sous m thode se d finit comme tant le proc d utilis pour r aliser les objets Elle d finit plus pr cis ment les gestes pos s l tape 3 du tableau II Pour d montrer efficacement la coh rence de la m thode l analyse du tableau 111 permet d obtenir toute l information sur le titre du m moire Repr sentation d un code de repr sentation Il faut tenir compte dans le mot repr sentation du pr fixe re Explicitement le titre propose ceci pr senter de nouveau le code qui sert pr senter le monde tridimensionnel sur une feuille de papier Couvrant le champ de l exp rimentation et de l interpr tation cette m thode se d finit comme suit A le choix de l architecture comme sujet privil gi pour l application des principes de la perspective lin aire B construire dans l espace virtuel de l ordinateur une architecture utopique pour des fins d analyse C imprimer les rendus en perspective D utiliser le perspectographe mis au point en atelier pour la fabrication des sculptures TABLEAU III A BE EIA S
16. echniques de fabrication des objets du projet de recherche s est concr tis e L apport de la technologie assist e par ordinateur en est pour beaucoup Le parall le entre les deux ateliers est int ressant Deux r alit s s entrechoquent Le virtuel permet une exploration de la forme avec une rapidit incroyable Pour sa part le physique qui n est en fait qu une ex cution se d veloppe tr s lentement Un rendu qui prend quelques secondes l ordinateur prend des mois en construction sculpturale 13 TABLEAU V ATELIER VIRTUEL ATELIER PHYSIQUE Mod lisation R alisation Conceptuel R el Abstrait Concret Infini Fini Rapide Lent 1 7 LA TECHNOLOGIE Dans ce travail de cr ation une partie du proc d de cr ation passe par la technologie de pointe actuelle l ordinateur Quelques pr cisions semblent appropri es au sujet de l utilisation de l ordinateur en cr ation artistique Cet appareil engendre un certain refroidissement chez plusieurs Certains artistes ont d cid d utiliser l ordinateur comme support de l oeuvre permettant une multitude de possibilit s et d images Les logiciels de plus en plus perfectionn s leur donnent d autant plus de possibilit s pour leurs images D autres l utilisent comme un outil perfectionn au m me titre que la r gle et le compas sur la feuille quadrill e C est dans cette optique que s inscrit l tape de r alisation assist e par ordinateur L utilisation de l ordinateur rend
17. elier physique car je ne 11 dispose que d une vue en perspective pour travailler une repr sentation en deux dimensions d un objet Une autre particularit de ce travail de recherche est que l atelier physique tend se transformer visuellement l atelier virtuel Cons quemment la m thodologie de recherche que j utilise l atelier physique est en perp tuelle mutation Selon le sujet d investigation il prend syst matiquement l aspect d un laboratoire de recherche C est tout fait normal a mon sens Les sculptures de ce projet de recherche ont besoin d un atelier sp cifique pour leurs r alisations Dans un projet futur cet atelier devra tre compl tement r am nag moins que le sujet reste le m me De toute mani re cette transformation au niveau de l atelier physique est automatique chaque investigation son atelier L atelier physique du projet de repr sentation d un code de repr sentation a pris la forme d un perspectographe de la Renaissance Les premi res machines dessiner ou perspectographes font leur apparition au d but du XVI si cle Ces instruments comme ceux qui figurent dans le trait Underveysung der Messung de D rer marquent plus une tape conceptuelle qu une v ritable aide apport e au dessinateur Ce sont avant tout des outils dont la vocation est de montrer les grands principes de la perspective centrale Les diff rents proc d s imagin s consistent essentiellement immob
18. en om paper Bom Wa Dessa E 3 Dimensions 2 Dimensions 2 Dimensions Dimensions Repr sentation Repr sentation Repr sentation Repr sentation d un code de repr sentation 6 6 Jamais auparavant la m thodologie n avait t aussi structur e Chaque tape du faire est syst matiquement d termin e et inventori e L application de cette m thode aussi surprenant que cela puisse paraitre donne une grande place la cr ativit et l imaginaire Comment basculer dans l imaginaire si chaque fois l artiste doit apprendre travailler avec un nouveau mat riau ou une nouvelle technique Afin de maitriser 10 parfaitement le m dium utilis l artiste doit en conna tre les moindres d tails et possibilit s L utilisation de cette m thode structure le travail d atelier ainsi que le travail d criture Elle permet de cibler ses champs d activit et de cr ativit Par exemple c est mon expertise technique du bois et du m tal qui a grandement justifi leur utilisation pour ce projet de recherche en cr ation Le but de cette m thode est d obtenir le maximum d efficacit avec le minimum de complications physiques 1 6 LES ATELIERS L atelier demeure le laboratoire exp rimental de l artiste C est dans cet espace que prend forme le travail de cr ation Certaines particularit s de ce projet de recherche se rattachent l atelier l atelier physique traditionnel se greffe depuis quelques ann
19. es du d veloppement du projet Je le nomme arbitrairement le point de d rive Pour moi l art se produit lorsque cet v nement a lieu Par l analyse de la sculpture Corridor je vais tenter de situer le point de d rive c est dire le point pr cis o l objet fait le passage de la maquette repr sentative la sculpture autonome Dans le concept de la repr sentation d un code de repr sentation il n y a rien de bien spectaculaire Dans les moyens utilis s pour repr senter une architecture en perspective avec l aide de l ordinateur il n y a pas de mati re d rive Dans le proc d technique trouv pour repr senter la perspective en trois dimensions il y a place la r flexion Se pourrait il que le point de d rive se trouve dans ce passage La tentation est grande de le situer cet endroit et il serait possible de trouver l argumentation coh rente Plusieurs se sont attaqu s cette probl matique sans r sultats satisfaisants autres que l exp rimentation visuelle d un probl me r solu Selon moi le point de d rive se situe ailleurs dans le projet de recherche J aimerais mentionner que ce point pr cis de l analyse correspond au moment crucial de la r alisation physique d une piece dans le perspectographe La forme a d j t tudi e dans l atelier virtuel Les impressions sont devant moi sur le mur Je m appr te couper le premier morceau de bois Dans la fabrication proprement dite de l objet certai
20. f y est tr s fort Nul doute que le propos soit la perspective Dans ce sens nous pouvons mettre l hypoth se que l objet est transparent L image que nous propose l objet fait directement r f rence la perspective Il dit ce qu il est Le message mis par l objet nous parle de la perspective C est exactement l effet recherch que le propos ne soit pas brouill par du bruit inop rant La transparence apparente de l objet nous donne la cl d une lecture possible Plac devant tant de transparence le message devient tellement clair qu il neutralise pratiquement toutes interpr tations Il est auto r f renciel Consid rant cette affirmation il ne faudrait pas que les objets restent seulement une repr sentation de la perspective C est le r cif qu il faut viter Les objets deviendraient vides de sens et de toutes interpr tations N anmoins cette analyse a de bons c t s Les objets sont figuratifs et sans ambigu t le r cepteur re oit le bon message Le titre de l oeuvre est Corridor et le lecteur voit un corridor 18 Deuxi me fonction la repr sentation de la perspective en trois dimensions m offre un d fi de taille tout instant je bascule dans une esp ce de d rive de structure que je me suis moi m me impos e vouloir repr senter la repr sentation je ne sais quoi repr senter quel moment arr ter les morceaux de bois de fuir vers le point de fuite Chaque d cision chaque collage transforme l
21. iliser l oeil du dessinateur puis d terminer l intersection d un rayon visuel avec le plan du tableau Ce dernier tant mat rialis par un ch ssis muni d une vitre ou d un treillis ou encore quip d un portillon mobile lorsque le rayon visuel est concr tis par un fil tendu entre le point de vue et l objet comme le perspectographe au luth 3 Contrairement au perspectographe de D rer qui aplatit sur une feuille de papier le monde tridimensionnel le mien fonctionne dans le sens inverse 3Comar Philippe La perspective en jeu ditions D couverte Gallimard Science Paris France 1992 p 104 12 Le proc d technique est identique Par contre le produit final n est plus un dessin mais une sculpture La particularit technique de mon perspectographe est l utilisation de fils lastiques retenus un mur de m tal par des aimants Ce syst me permet l accumulation infinie et rapide de lignes de constructions Il offre aussi la possibilit de travailler sans l aide d un assistant TABLEAU IV Elastiques Perspectographe au luth de D rer Nouveau perspectographe Il est noter que l utilisation de fils lastiques trace dans l espace de l atelier physique les guides de construction qui ressemblent un rendu wire frame de l atelier virtuel Conceptuellement l atelier physique permet d exp rimenter l espace virtuel d un moniteur d ordinateur C est avec l aide de ses deux ateliers que la mise au point des t
22. inci Freud expose une th orie de la pulsion d investigation en rapport avec la personnalit artistique de L onard de Vinci Par l analyse Freud constate que la globalit de l oeuvre de L onard de Vinci est caract ris e par une pulsion d investigation surd velopp e qui se manifeste par la lenteur du travail son inach vement l instabilit le souci de perfection Partant de ce cas exemplaire expliquez comment Freud d finit le fonctionnement de la pulsion cr atrice Dans cette question et dans le texte de Freud les mots pulsion d investigation et pulsion cr atrice ont t pour moi une r ponse la 1 Question d examen du cours Th orie des arts visuels donn par M Claude Maurice Gagnon Universit Laval Hiver 1996 question Pourquoi je fais de l art Loin de moi l id e de m engager sur le terrain de la psychanalyse freudienne mais je colle parfaitement cette th orie de pulsion d investigation surd velopp e et de r solution de probl mes Les investigations de L onard estime Solmi taient peut tre destin es d abord servir son art il s effor a de comprendre les propri t s et les lois de la lumi re des couleurs et des ombres de la perspective pour s assurer la ma trise de l imitation de la nature et montrer aux autres la m me voie Puis il fut pouss se laissant toujours guider par le besoin de peindre vers l exploration des objets de la peinture des animaux et des p
23. ission autorisation Canada 0 612 31733 1 R SUM En arts visuels l oeuvre semble faire un tout avec son cr ateur La limite sensorielle entre l auteur et le texte est infime Le m dium utilis la technique employ e le sujet exploit sont directement reli s la personnalit de l auteur Quelles sont les tapes de la gen se d une oeuvre C est un regard analytique sur le processus de cr ation que propose ce projet de recherche Du choix d un sujet jusqu la r alisation de l oeuvre ce projet de recherche tend nommer les ph nom nes et les concepts op rants dans la r alisation d une cr ation artistique Dans ce cas pr cis le code de repr sentation qu est la perspective sera le sujet d investigation En tentant de repr senter en sculpture la perspective lin aire d un dessin cette recherche analyse le passage entre l id e de l artiste et sa mat rialisation physique Ainsi la repr sentation d un code de repr sentation permet de rendre visible les tapes de r alisation d une cr ation artistique AVANT PROPOS mon p re Merci pour leur amour de l art ma m re David Michel pour leur support affectif technique Marcelle Diane Warren Christian David James la famille Harvey la famille Lemay la famille Ouellet pour son amour Nadine TABLES DES MATI RES INIRODUCTION deis CHAPITRE I LA GEN SE 1 1 Le probleme ee 1 2 La r solution de probl mes
24. lantes des proportions du corps humain passant de leur aspect ext rieur la connaissance de leur structure interne et de leurs fonctions vitales qui certes elles aussi s expriment dans leur apparence et requi rent de l art une figuration Et finalement la pulsion devenue pr dominante l entra na jusqu au point o le lien avec les exigences de son art se rompit si bien qu il trouva les lois g n rales de la m canique qu il devina l histoire des s dimentations de la vall e de l Arno et qu il put inscrire en lettres capitales dans son livre ce savoir 1 sole non si move 2 Il est devenu vident pour moi que cette pulsion d investigation dont parle Freud est le moteur de ma production Reste que ce fonctionnement par la r solution de probl mes est v rifiable chez plusieurs Chacun cherche l exclusivit la trouvaille le syst me la couleur l effet le concept l id e qui r pondra le mieux la question Les questions changent les objets changent La question est souvent dissimul e sous l aspect de la commande Que ce soit pour une exposition future une commande priv e une bourse un symposium ou un voyage il ne faut pas jouer a l autruche Plus souvent qu autrement nous travaillons en r solution de probl mes 2Sigmund Freud Un souvenir d enfance de L onard de Vinci Ed Gallimard Folio bilingue no16 Paris 1991 p 87 89 1 3 LE CONCEPT Ce concept de la repr sentation d un code de repr sentation germe
25. lenchent le processus de cr ation artistique chacun de trouver sa source de motivation Le probl me de d part tait de fabriquer avec une certaine rigueur un objet l image d un objet en perspective Rien ne commence si rien n est propos Le moindre signe le plus petit indice peut devenir l l ment d clencheur Par exemple comment crire un m moire L utilisation de la troisi me personne du singulier peut elle tre un concept d clencheur Seul devant l ordinateur il cherche un concept Seul devant l ordinateur je cherche un concept Seul devant l ordinateur nous cherchons un concept La premi re personne du singulier me semble plus appropri e Ce choix simple d terminera l ensemble des interventions et la structure m me du texte De la m me mani re le syst me de production d objets qui s est propos dans ce projet de recherche en arts visuels a t mis en oeuvre par une seule id e de d part comment concr tiser un objet l image d une image en perspective Faisant suite la d couverte du concept de base tout un systeme de fabrication d objets s enclenche Le probl me reste complexe Comment restituer la troisi me dimension un objet duquel nous l avons volontairement enlev e par sa repr sentation en dessin Il faut bien comprendre que la sculpture doit tre en perspective Il ne s agit pas de reproduire le dessin comme le fait l entrepreneur avec un plan d architecte L objet sera la repr
26. n peinture roman sculpture spectacle dessin ou estampe Il ne peut pas y avoir d art sans la production d oeuvres palpables par les sens Quoique tr s conceptuel ce projet de recherche demeure bas sur la production d objets Le concept de base qui semble diriger l ensemble du faire ne serait il que pr texte L avantage de l artiste est qu il est la fois penseur et fabriquant Dans cette optique il faut prendre en consid ration l acte de cr ation le faire En fait la mise en forme ou la mat rialisation d une id e en objet est le faire Par contre il ne peut y avoir de repr sentation fid le de l id e Des contraintes physiques de temps de mat riaux de structure et de technologie deviennent op ratoires dans le processus du faire La structure finale de l oeuvre va irr m diablement tre infl chie par ces contraintes Elles placent l artiste dans un cycle perp tuel de remise en question de l oeuvre et de son concept Afin de respecter le plus fid lement possible l id e de base chaque d cision place l oeuvre et l artiste sur la corde raide Les oeuvres ainsi modifi es vont s enrichir en sens Une distance entre le concept et l objet r alis est in vitable Curieusement et heureusement l oeuvre en se d tachant du discours conceptuel de l artiste va tendre vers une identit autonome C est ce que plusieurs appellent le moment de gr ce o l oeuvre prend son sens et o nous consid rons qu elle est termin e
27. n avec la perspective exag r e et fixe des objets Par exemple le lecteur habituellement voit le monde fuir l infini vers une ligne d horizon qui est devant lui En circulant autour des objets le lecteur peut se retrouver dans la f cheuse position d tre sur la ligne d horizon et d avoir le point de fuite au niveau de l estomac Tout a 21 coup le monde se renverse le lecteur est pris au jeu de 12 circularit active Visuellement les oeuvres pr sentent beaucoup de similitudes avec les d cors de th tre Les plans inclin s sur sc ne sont exactement r alis s dans le m me esprit que mon projet de recherche Ils accentuent la perspective pour approfondir l espace sc nique Par contre au th tre le lecteur est toujours situ l avant de la sc ne Tr s rarement le lecteur peut il se retrouver l arri re du point perspectif comme c est le cas ici Le lecteur peut conceptuellement parlant se trouver l arri re d un tableau Je cite ici en exemple l exp rience de Filippo Brunelleschi en 1415 mode d emploi de la Tavoltta Avec un trou dans l oeuvre et un miroir il tait possible de voir la correspondance entre la perspective et la r alit C est au lecteur de trouver le point de vue privil gi des sculptures Un seul est possible le reste est de l ordre de la d rive et de la repr sentation 4Damisch Hubert L origine de la perspective Champs Flammarion 1993 p 142 22 CONCLUSION Cette propositi
28. ns choix doivent tre pris pour arr ter l effet de l atelier virtuel Avant m me que le premier morceau de bois soit coup le corridor est dans un espace virtuel sans dimension Il est sur la feuille de papier Une d cision est prise celle de se baser sur le travail du maquettiste afin de choisir une 16 chelle aux proportions humaines Je d cide donc que l l vation de la fa ade du corridor sera l chelle 1 12 L effet virtuel est arr t et le montant est coup exactement selon l chelle choisie Il n y a pas encore de point de d rive mais la structure de la composition est en place Tout ce qui va demeurer dans l l vation initiale l chelle exacte est de l ordre de la maquette donc de l objet neutre Par contre guid s par les lastiques du perspectographe tous les autres montants qui fuient pour devenir un plan solide l approche du point de fuite sont de l ordre de la d rive Donc par d duction je peux sugg rer que le point de d rive se situe la limite du premier montant de la fa ade en direction du point de fuite Chacune des sculptures de l exposition poss de son propre point de d rive Qu il se situe au premier plan comme dans la sculpture Corridor ou l arri re plan comme dans Escalier le point de d rive est l endroit pr cis o le projet de recherche bascule dans l exp rimentation artistique Sans cette d rive les sculptures demeurent des maquettes architecturales TABLEAU VI
29. on d analyse du processus de cr ation est la somme des r flexions not es depuis les deux derni res ann es Ces r flexions m ont permis de prendre conscience de la gymnastique mentale impliqu e dans la recherche en arts visuels Du choix d un sujet jusqu la r alisation de l oeuvre ce projet de recherche nomme les ph nom nes et les concepts op rants dans la r alisation de la cr ation artistique Maintenant l instinct et l improvisation laissent leur place au jugement et la raison La subdivision m thodologique du processus cr atif propos e dans cette analyse explique en termes clairs ma d marche artistique J ai tent un exercice de vulgarisation qui me fut tr s profitable J esp re qu il permettra au lecteur de mieux comprendre ma recherche La m thodologie de base d velopp dans ce projet de recherche est en perp tuelle mutation Les premiers sch mas r alis s en septembre 1995 ont grandement volu jusqu aujourd hui Les ann es futures seront fortement influenc es par cette recherche Cette m thode est propre ma production artistique Par contre j aimerais tendre vers une structure g n rale En proposant une m thodologie simple de recherche en cr ation artistique j aiderai peut tre quelques personnes s initier l art La perspective est toujours demeur e une source d inspiration pour les artistes et elle me fascinera toujours J ai senti en cours de recherche et durant les nombreuses rencont
30. possible la visualisation par mod lisation tridimensionnelle de l objet tre fabriqu Cette tape est primordiale dans la r alisation des sculptures La possibilit d obtenir instantan ment le plan l l vation le profil et une vue axonom trique ou en perspective diminue la quantit de travail Bien s r le dessin manuel offre exactement le m me produit final Par contre la rapidit d ex cution et les possibilit s pour les corrections donnent l ordinateur un avantage jamais gal auparavant Cette possibilit que donne l ordinateur de multiplier les images et de les corriger sa guise permet une mod lisation avant la phase d atelier L ensemble de la sculpture est visualis et absorb par le concepteur en atelier virtuel diminuant ainsi les risques d erreurs et les pertes de temps C est dans cette optique que l utilisation de l ordinateur offre un avantage dans ce projet de recherche L ordinateur ne repr sente pour le moment qu un crayon intelligent dans ce projet de 14 recherche Le produit final est fondamentalement une sculpture L ordinateur ne permet pas la repr sentation de la perspective il dessine en perspective un ou plusieurs points de fuite l cran l image fuit vers le fond peu importe la vue semblable un tableau de la Renaissance avec perspective centrale L animation infographique contribue galement d montrer le ph nom ne de repr sentation L image num rique n est rien
31. res et communications avec des coll gues que le nouveau perspectographe a des vertus didactiques J aimerais peut tre le rendre portatif pour ainsi en faire un outil p dagogique Cette recherche tr s influenc e par l architecture pourrait aussi aboutir sur des rencontres avec des architectes La possibilit de confronter les maquettes des architectes et le perspectographe conduirait peut tre des exp rimentations visuelles de l espace construire En bref amusez vous car je me suis beaucoup amus IX N ly anan ana IN NOM 1 Um BEN Y Y XI XII Xll XIV BIBLIOGRAPHIE Artaud Antonin Le th tre et son double Collection folio essais dition Gallimard France 1964 Benevolo Leonardo Histoire de l architecture moderne 2 Avant garde et mouvement moderne 1890 1930 Bordas Paris Charles Jencks Mouvements modernes en architecture Penguin Books LTD Harmondsworth Midlesex England 1973 p 13 44 169 200 Charney Melvin Paraboles et autres all gories l oeuvre de Melvin Charney 1975 1990 Catalogue d exposition Centre Canadien d Architecture Montr al Canada 1991 Comar Philippe La perspective en jeu ditions D couverte Gallimard Science Paris France 1992 Damisch Hubert L origine de la perspective Champs Flammarion 1993 Deleuze Gilles Qu est ce qu un concept Editions de Minuit Paris 1991
32. t C est cet endroit que tout le travail sur la perspective est visible et qu il prend son sens La technique de fabrication doit tre impeccable et articul e de mani re syst matique et contr l e Il n y a pas de place pour l approximation Le rendu de haute pr cision permet une concentration de l information sur le sujet Un rendu 19 moins pr cis choquerait l oeil de l observateur ne lui permettrait pas de basculer dans le doute de la d rive La deuxi me partie des objets ce sont les socles A priori le discours ressemble l ternel d bat sur la sculpture et son socle Il en est bien question Pour accentuer cette relation d appartenance entre l oeuvre et le socle remarquons que dans les tapes de fabrication de ces objets le socle est le premier l ment construit Contrairement la tradition le socle ne pr sente pas l oeuvre mais en fait partie int grante Il est important de souligner que chaque socle est sp cifique sa pi ce Il en est son reflet Ces deux l ments sont ins parables et ne forment qu un Les socles ont un aspect visuel tr s design et technologique D embl e il faut tenir compte de mon style personnel Ce type d objet est dans le m me esth tisme que le reste de ma production Les socles ou bras technologiques sont des citations relatives aux perspectographes de la Renaissance Dans la suite logique des sculptures Corridor Escalier et cole sont apparues Prespectographes I e
33. t II caract re beaucoup plus conceptuel ces deux sculptures repr sentent le perspectographe en action Les structures en acier noir font office de murs Les lastiques blancs tracent dans l espace int rieur les lignes de construction de l objet repr senter La structure architecturale est d codable mais la mati re est invisible I en r sulte un r seau de lignes dans l espace semblable une vue en wire frame de l atelier virtuel Le souci de perfection est une pr occupation constante et pratiquement le fer de lance de ma production en plus d tre directement reli au plaisir du faire L aspect rigoureux est n cesssaire afin que l on per oive la d rive comme un trouble du syst me et non un mani risme 2 4 LE LECTEUR Toute communication sous entend un r cepteur J ai analys attentivement l metteur et le message dans ce texte Consciemment j ai d laiss le r cepteur par souci de clart d analyse J ai privil gi le terme 20 lecteur spectateur regardeur et m me r cepteur parce que ces derniers impliquent une certaine passivit de l individu J ai plut t choisi lecteur qui contrairement aux autres sugg re implicitement une activit un moment de r flexion de compr hension de lecture 11 faut que le message soit le plus clair possible pour que le lecteur l assimile parfaitement Le lecteur est donc un l ment de la communication qui est pris en consid ration et qui d
34. un dessin une troisi me dimension afin d obtenir un objet physique tridimensionnel Comment restituer la troisi me dimension un objet duquel on l a volontairement enlev e par sa repr sentation en dessin La perspective est un mode de visualisation permettant d apercevoir un objet en trois dimensions sur une feuille de papier De ce concept de base divers probl mes de fabrication et de distorsion sont survenus au moment de la r alisation La mani re de travailler les outils utilis s et m me l atelier se sont transform s afin de permettre la r alisation des objets tridimensionnels Au fil d arriv e le concept de repr sentation d un code de repr sentation est n Le texte explique le processus de r alisation de l id e conceptuelle du projet de cr ation jusqu la r alisation physique des oeuvres L analyse du travail s effectue en plusieurs tapes Ces tapes correspondent aux gestes pos s en cours de r alisation Une une elles feront la lumi re sur l ensemble du projet du concept l atelier de cr ation et de l ordinateur la galerie Le parcours des diverses tapes de r alisation donnera les pistes de lecture possibles de ce projet de recherche CHAPITRE I LA GEN SE 1 1 LE PROBL ME Chaque artiste est stimul par des facteurs int rieurs ou ext rieurs d une mani re qui lui est propre Personne ne r agit de la m me mani re aux v nements qui l entourent Ces stimuli sont les l ments qui enc
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