Creation et gestion d`ateliers de fabrication de farines
Contents
1. faire conna tre ses qualit s convaincre le client que le produit est bon pour son enfant enseigner ventuellement le mode de pr paration Il est difficile pour une petite entreprise de d gager un budget important pour sa publicit Les grands m dias tels que la t l vision la radio les journaux sont hors de sa port e et auraient un impact trop important par rapport sa capacit de production 257 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Le plus efficace est d avoir une communication de proximit par affiches tracts et d monstrations d gustations dans les centres de sant Comme la client le est ph m re la publicit et la promotion doivent tre permanentes La client le tant diffuse il faut avoir une communication cibl e pour atteindre directement les personnes concern es par le produit Toucher le client l o les chances de le trouver sont les plus grandes les centres de PMI maternit s centres de sant et pharmacies Des actions locales peuvent permettre de faire conna tre l entreprise et lui donner une notori t importante sans d penser beaucoup participation des concours aides aux coles et aux maternit s financement de campagnes de vaccination etc Pour un m me budget l impact aupr s du public peut tre beaucoup plus positif et important apr s une campagne de dons qu apr s une campagne utilisant des tracts L encore les moyens mettre en oeuvre sont importants e2. le reste par emprunt moyen terme aupr s d une banque locale gr ce une ligne de cr dit accord e par la Caisse Fran aise de D veloppement Les stocks de mati res premi res ont t financ s par un projet de sant de la coop ration allemande ce pr t est remboursable en nature raison de quelques sachets par mois pendant 2 ans qui seront utilis s pour la r habilitation nutritionnelle dans les centres de sant 3 LA PHASE DE DEMARRAGE ET DE GESTION 3 1 Formation A l chelle artisanale une entreprise est avant tout compos e d hommes et de femmes qui sont sa richesse essentielle La premi re pierre d achoppement est donc la formation qui donnera l entrepreneur et son quipe les connaissances et le savoir faire n cessaires La formation doit porter sur cinq axes principaux 254 Cr ation et gestion d ateliers de fabrication de farines infantiles Les connaissances techniques ce sont les informations sur le sevrage les processus de transformation des produits agricoles l hygi ne le fonctionnement des machines Les connaissances en gestion ce sont les informations conomiques sur le march la production le travail les financements et sur les r gles comptables Le savoir faire technique c est l utilisation des machines et de l outillage l entretien le soin apport au travail et la rapidit Le savoir faire en gestion c est le suivi de la tr sorerie le contr le des stocks la s
3. de sevrage d j utilis s par la population cibl e Il faut savoir quels aliments sont utilis s comment ils sont utilis s et o ils sont achet s La collaboration de sociologues et de conseillers en marketing sera ici tr s utile La composition des produits utilis s va guider le choix de la formule mais il faut aussi tenir compte des disponibilit s tant en mati res premi res qu en technologie En effet ces deux facteurs sont souvent limitants dans la r ussite des entreprises de transformation des produits agricoles Les besoins des consommateurs tant permanents d un bout l autre de l ann e il faut utiliser des mati res premi res disponibles en quantit et en qualit tout au long de l ann e Le caract re saisonnier des productions est un facteur prendre en compte mais selon les produits il existe des commer ants qui stockent o importent et qui proposent un approvisionnement constant Dans certains cas il est galement possible pour le fabricant de stocker lui m me certaines mati res premi res mais c est g n ralement co teux et difficile r aliser dans la phase de d marrage Ainsi il faut s lectionner des mati res premi res disponibles localement qu elles soient produites sur place ou import es Le plus souvent c est l aliment de base des adultes qui sera choisi tel que le mil en Afrique de l Ouest le manioc en Afrique Centrale le ma s ou le riz dans certaines autres r gions Les techniques util
4. e de d part jusqu au d marrage de sa production d aliments de sevrage force est de se rendre compte que la t che est ardue et que le parcours est sem d emb ches Mais la petite entreprise est la brique qui permet de construire l difice de l conomie d un pays il faut la d fendre et l encourager pour permettre un d veloppement durable Nous avons vu que l entrepreneur a besoin d une part de nombreuses informations pour pr parer son projet et d autre part de financements de formation et de suivi pour le r aliser C est aux organismes de recherche et de d veloppement de faire en sorte que ces informations soient disponibles pour tous ceux qui ont le courage de vouloir d marrer une entreprise et de cr er avec les gouvernements le milieu favorable pour que ces entreprises puissent voir le jour et se d velopper La question qui se pose est de savoir comment ces programmes d appui et d accompagnement peuvent tre financ s et il serait important d y apporter ici une r ponse pour que tout le travail r alis au cours de ce s minaire ait un jour des r percussions significatives sur le terrain 260
5. illustration est importante pour la pr sentation du produit et doit maner d un artiste local qui lui seul pourra exprimer ce qui va toucher les clients C est des petits d tails anodins que le consommateur reconna tra une image qui lui rappelle sa situation son enfant ou ce qu il souhaite trouver dans le produit L image comme le nom doit voquer des pens es positives dans l esprit de l acheteur pour que ce dernier le donne son enfant et le conseille autour de lui Une enqu te publique avec 5 10 projets d image permet de choisir celle qui pla t le plus par rapport une s rie de crit res cit s auparavant Apr s avoir trouv un nom et une image il ne reste plus qu concevoir une maquette d emballage en y indiquant les conseils de pr paration les d lais de conservation et toute autre information rendue obligatoire par les textes en vigueur composition valeur nutritionnelle adresse du fabricant etc En ce qui concerne les conseils de pr paration il est souvent utile d illustrer les explications par des dessins pour permettre aux personnes ne lisant pas bien la langue utilis e de pr parer correctement le produit Il ne faut pas omettre de tester le mode d emploi qu il soit crit ou dessin pour v rifier s il est bien compris 3 2 2 La distribution La suite d op rations et de transactions entre la sortie de l atelier et le client constitue ce qu il est convenu d appeler la distribution elle inclue les tran
6. vente au commer ant Le prix de vente au public est calcul en fonction des marges habituellement pratiqu es Ces marges varient en fonction des produits et des points de vente Des tudes permettent d avoir des indications sur les pratiques et les modes de raisonnement qui seront utiles l entrepreneur De mani re g n rale le commer ant recherche un b n fice fixe par produit ainsi plus le d bit d un produit est important plus la marge unitaire peut tre faible Des tudes r alis es Brazzaville dans les magasins d alimentation faisaient ressortir des marges de 10 25 pour les produits alimentaires et entre 15 et 20 pour les aliments de sevrage import s En sachant combien de paquets de farines infantiles concurrentes sont vendus chaque semaine il est possible de d terminer la marge totale et ainsi de n gocier la marge unitaire du nouveau produit en fonction du nombre de sachets que l entreprise pr voit de livrer par semaine L important est que le commer ant gagne la m me somme sinon plus avec le nouveau produit qu avec l ancien 3 2 3 La publicit et la promotion Apr s avoir plac le produit dans les points de vente il faudra provoquer la rencontre entre le client et le produit soit en amenant le client vers le produit publicit soit en amenant le produit au client promotion La communication de l entreprise doit s orienter sur les objectifs suivants faire conna tre l existence du produit
7. CREATION ET GESTION D ATELIERS DE FABRICATION DE FARINES INFANTILES Olivier LEGROS Agrisud International Frontenac France 1 INTRODUCTION Comme dans toute d marche de production la fabrication d une farine infantile doit r pondre une demande de la part des consommateurs Or nous sommes ici en pr sence d un consommateur bien particulier qui a son mot dire mais qui n est ni l acheteur ni le d cideur le nourrisson Les jeunes enfants sont cens s consommer des farines infantiles pr par es sous forme de bouillies pendant au moins 6 mois partir de l ge de 4 6 mois Cependant dans les familles ais es cette dur e est g n ralement plus longue alors que dans les familles les plus pauvres l enfant passe tr s rapidement _au plat familial De ce fait le client d une farine infantile est un client ph m re En comptant 4 enfants par foyer en moyenne un m nage ne consomme de la farine infantile que pendant 4 p riodes de 6 mois au cours de son existence A un moment donn on peut estimer environ 5 le pourcentage de m nages ayant un enfant en ge de consommer de la bouillie Un atelier de fabrication est donc en face d une client le extr mement diffuse et r duite Par ailleurs il faut tenir compte des nombreux facteurs sociaux et culturels qui influencent le choix d une farine infantile La jeune m re est tiraill e entre son mari ses parentes les m decins les assistantes sociales les pharmaciens et les
8. agnie du chef d atelier en tant encadr s par les formateurs d Agricongo Institut de pays d Agrisud International Puis ils se voient remettre la responsabilit de la gestion de l atelier pendant 3 4 mois au cours desquels ils se font la main et pr parent leur projet 3 2 Mise en march Au cours de sa formation l entrepreneur doit d j mettre au point son plan de commercialisation avec ses partenaires en fonction de la cible suppos e solvable par rapport au prix approximatif du produit 255 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT 3 2 1 La marque et l image La premi re chose trouver est un nom pour le produit Ce nom sera l identit du produit et doit donc tre d termin avec pr caution Des s ances de cr ativit peuvent tre organis es avec des m res de famille et des jeunes p res pour obtenir une liste de noms exprim s en fonction des messages que l entreprise veut faire passer et de la composition du produit Ensuite une enqu te publique permettra de voir le nom qui pla t le plus la population Il est important de donner la parole au consommateur de base qui a souvent de bonnes id es et puisque c est lui qui va acheter autant que le nom vienne de lui par ailleurs une id e jug e g niale par un petit groupe d intellectuels peut s av rer compl tement abstraite pour le consommateur Le nom est souvent beaucoup plus parlant s il est accompagn d une image d une photo ou d un dessin Cette
9. commer ants qui ont tous un avis diff rent sur la question Elle a aussi ses propres crit res de choix qui sont la r action de son enfant face au produit l volution de sa croissance la fr quence des pisodes diarrh iques le go t et l aspect du produit les qualit s nutritionnelles et le prix qui est souvent le crit re d cisif Le march des aliments de sevrage est donc un march d licat Du c t du producteur deux contraintes majeures s exercent d une part la n cessit de rentabilit sans quoi l entreprise ne peut durer et d autre part la n cessit de souplesse de son mode de fonctionnement ce qui revient cr er une entreprise de L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT taille r duite compte tenu de l environnement conomique difficile dans les pays Africains Le d fi relever ici est donc de cr er une petite entreprise dans un march d licat Dans la plupart des cas ce d fi ne peut tre relev que si les futurs producteurs sont aid s et accompagn s par une ou plusieurs structures d appui qui cr ent autour d eux l environnement favorable leur d veloppement Nous allons d couvrir leur r le en suivant le cheminement d un jeune entrepreneur d sireux de contribuer apporter une solution aux probl mes d alimentation des nourrissons dans son pays 2 LA PHASE DE PREPARATION ET DE CREATION La phase de pr paration consiste pour l entrepreneur trouver la r ponse une s rie de questio
10. e vente et c est plusieurs clientes durement acquises qui se tournent vers un autre produit plus s r Ainsi l entrepreneur doit il veiller ce que les points de vente soient toujours approvisionn s et donc que l atelier ait une production de r serve pour faire face Ce travail se fait gr ce des contacts permanents avec les revendeurs A l oppos la surproduction est viter car elle co te cher et risque de compromettre la qualit 3 4 4 Maintenir un niveau de stocks Le corollaire d une production r guli re est un niveau de stock de mati res premi res r gulier Qu il manque un seul l ment et toute la production est paralys e En revanche un stock trop important comporte des risques de d t rioration et co te cher en argent immobilis C est au chef d entreprise de surveiller les stocks et de les maintenir un niveau correct en fonction des possibilit s d approvisionnement 3 4 5 Surveiller le niveau de tr sorerie Pour acheter des mati res premi res il faut g n ralement avoir de l argent en caisse Ainsi l entrepreneur doit suivre avec pr cision les entr es et sorties d argent pour tenter de maintenir un quilibre permanent entre les recettes et les d penses Pour cela il a appris tenir un livre de caisse qui lui permet de savoir o il en est Ensuite 259 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT c est son pouvoir de n gociation avec les clients et les fournisseurs qui lui garantit un nivea
11. er des fournisseurs pour limiter les stocks obtenir des d lais de paiement 2 7 2 Dossier de financement Le dossier de financement est destin convaincre des tiers de contribuer financi rement la cr ation de l entreprise Il doit pr senter le projet de fa on pr cise avec les partenaires qui sont d j impliqu s dans la phase de pr paration Une fois le dossier pr t l entrepreneur part en campagne Les premi res personnes contacter sont les proches famille amis qui souvent ont d j t mis contribution pour financer la phase de pr paration mais qui peuvent aussi participer la mise en place ou au fonctionnement Ensuite viennent les entreprises qui peuvent avoir int r t participer la cr ation d ateliers de fabrication de farines infantiles soit pour leur image de marque soit pour leur fonctionnement propre Les organisations internationales USAID CEE FAO PAM UNICEF sont aussi des bailleurs de fonds importants qu il ne faut pas n gliger d autant plus qu elles sont susceptibles de donner des subventions c est dire de l argent non remboursable Enfin les organismes bancaires viennent naturellement l esprit mais ils ne doivent pas tre contact s avant que les autres sources de financement aient t envisag es Le cas de l atelier de Dolisie au Congo est int ressant citer 30 de l investissement a t financ par une subvention du FAC Fond fran ais d aide et de coop ration
12. iens pour identifier les causes et prendre les mesures qui s imposent Dans cette optique les contr les ne doivent pas tre consid r s comme une sanction mais comme un outil de gestion au m me titre que le livre de caisse pour la tr sorerie Un bon 258 Cr ation et gestion d ateliers de fabrication de farines infantiles dialogue avec les agents de contr le v ritables partenaires permet de garantir au consommateur un produit de qualit 3 4 2 D velopper et maintenir la demande Par ses propres moyens ou avec l aide de ses partenaires l entreprise en d marrage doit contacter sans cesse de nouveaux m nages pour leur faire conna tre le produit et les convaincre de nourrir leur enfant avec Ce n est qu apr s deux trois ans d efforts que les effets de fid lisation et de bouche oreille permettront de diminuer ou modifier la communication N oublions pas que le consommateur est ph m re et qu une m re qui a adopt le produit une fois n y reviendra que deux ans plus tard en moyenne 3 4 3 Adapter la production la demande L organisation du travail dans l atelier est une pr occupation permanente du chef d entreprise pour que la production anticipe toujours la demande Chacun sait qu il est difficile de modifier l alimentation d un enfant une fois qu il s est habitu une bouillie c est pourquoi les m res exigent un approvisionnement constant dans leur point de vente habituel Une rupture de stock dans un point d
13. is es pour la transformation des produits doivent tre soigneusement choisies apr s r alisation des tudes n cessaires car leur inadaptation 251 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT constituerait un frein important la mise en place de l atelier Ainsi les proc d s technologiques et les appareils utiliser doivent tre connus d avance pour chaque denr e agricole et la disponibilit de ces techniques sur place doit tre v rifi e Les services de d veloppement rural et les ONG sont ici d un grand secours pour l entrepreneur qui doit pouvoir trouver chez eux les r ponses ses questions et des conseils judicieux C est apr s avoir fait la synthese des informations recueillies relatives l attente des consommateurs la disponibilit et au prix des produits et l accessibilit des technologies disponibles que l entrepreneur et les structures qui l appuient peuvent mettre au point une ou plusieurs formules de farines infantiles Ce travail est avant tout celui des nutritionnistes mais il doit se faire en coordination avec les agronomes les technologues et les conomistes car tous les aspects cit s pr c demment doivent tre pris en compte Produire une seule formule n est pas une obligation Il est pr f rable que l entrepreneur dispose de plusieurs formules afin qu il puisse faire voluer la composition de son produit sans que les qualit s nutritionnelles soient modifi es Il peut ainsi faire varier les p
14. ns clefs 2 1 Quel est l objectif Avant toute chose notre entrepreneur doit savoir ce qu il recherche travers son entreprise Ses objectifs peuvent tre multiples le profit la cr ation de richesses la cr ation d emplois ou tout simplement la sant des b b s Dans tous les cas il faudra qu il garde l esprit qu une entreprise qui ne gagne pas d argent est une entreprise qui meurt En fonction de ses objectifs il choisira une strat gie de base pour les atteindre Par exemple si ses objectifs sont d assurer un bon revenu pour lui et sa famille tout en aidant les m res en leur vendant un aliment quilibr et conomique la strat gie sera de cr er un atelier familial Si son objectif est d occuper son temps libre en compagnie de quelques b n voles pour aider les m res du quartier l activit aura une autre dimension Si l objectif est de couvrir le march national l atelier sera de type industriel Dans le contexte actuel des pays Africains c est la petite entreprise qu il faut mettre en avant pour que la fabrication de farines infantiles fasse partie int grante du tissu conomique des pays la petite entreprise est la brique l mentaire qui constitue l conomie d un pays en d veloppement 2 2 Quelle est la cible vis e Pour une farine infantile la traditionnelle tude de march doit tre beaucoup plus rigoureuse que pour d autres produits puisqu il faut prendre en compte des aspects nutritionnels et
15. r elle doit aussi tenir compte des modalit s 252 Cr ation et gestion d ateliers de fabrication de farines infantiles d approvisionnement des possibilit s de financement des possibilit s et du rythme de commercialisation et enfin du niveau de qualification de la main d oeuvre Cette tape souvent appel e mod lisation se fait en collaboration avec des techniciens et des conomistes en troite liaison avec une structure d appui 2 6 Quel prix fixer A travers les quelques exp riences observ es en Afrique il est possible de donner quelques ratios conomiques respecter pour fixer le prix de vente du produit la sortie de l atelier Ces ratios sont tablis de telle sorte que l entrepreneur ait une marge de manoeuvre assez grande pour faire face aux al as et aux difficult s de production et de gestion le seuil de rentabilit doit se situer 40 50 du r gime de croisi re pr vu la marge brute doit tre sup rieure 30 40 du chiffre d affaires en r gime de croisi re si l entrepreneur se r mun re sur le r sultat celui ci doit tre au minimum de 15 20 du chiffre d affaires Parfois le prix calcul pour satisfaire ces ratios additionn des frais de distribution d passe le prix que le consommateur est pr t payer Des r ajustements dans l organisation les investissements l approvisionnement ou le marketing doivent alors tre envisag s pour abaisser le prix de revient
16. roportions des diff rents ingr dients ou m me remplacer un ingr dient par un autre en fonction de la disponibilit des produits sur le march Ce genre de pratique doit se faire en tenant compte du go t des consommateurs qui doivent tre inform s des changements 2 4 Quel emballage choisir Une fois le contenu d termin il faut choisir un contenant ce qui est tout aussi important pour la r ussite de l entreprise que la formule elle m me L emballage va donner son aspect au produit et va permettre de communiquer avec le client Comme pour les mati res premi res agricoles il est pr f rable d utiliser un emballage disponible localement Cela simplifie l approvisionnement et surtout cela limite les stocks donc les besoins de financement L emballage le plus simple est le sachet en poly thyl ne basse densit que l on peut se procurer sur place ou dans les pays voisins Cependant selon la cible et les produits concurrencer il sera parfois n cessaire d utiliser des emballages plus labor s dont l approvisionnement et le niveau de stock devront tre tudi s avec soin 2 5 Comment organiser la production L tude des disponibilit s en technologies doit tre approfondie avec les techniciens lA LA LA pour mettre au point un sch ma de production Ce sch ma d termine la main d oeuvre n cessaire les machines et outillage mettre en place les quantit s trait es etc C est une tape tr s complexe ca
17. sanitaires 250 Cr ation et gestion d ateliers de fabrication de farines infantiles Ainsi la premi re des choses est de conna tre l tat nutritionnel des enfants pour identifier les besoins et d terminer la population laquelle le futur produit va tre destin Une tude des pratiques de sevrage est aussi indispensable pour situer le probl me dans son contexte socioculturel Ces informations sont souvent disponibles aupr s des services de sant ou des organisations nationales ou internationales La collaboration troite avec des nutritionnistes sera essentielle pour apporter une solution efficace Une fois la cible identifi e il ne faut pas oublier de s assurer qu elle est pr te acheter un aliment de sevrage et de d terminer le budget hebdomadaire qu elle est pr te y consacrer Le crit re de solvabilit de la cible peut amener le producteur renoncer viser la partie de la population la plus d munie qui est souvent celle qui a le plus besoin du produit Des solutions particuli res doivent tre recherch es par les services publics ou les organismes intervenant au niveau de l aide alimentaire pour r pondre aux besoins de cette frange de population en collaboration ventuellement avec l entrepreneur Il est impossible pour une entreprise en cr ation de prendre en compte une client le non solvable 2 3 Quelle sera la composition du produit L tude de march se poursuit ici par un recensement des aliments
18. sports et le commerce Nous avons vu que la demande du produit est tr s diffuse le nombre de m nages consommateurs tant faible Pour atteindre les clients potentiels il faut donc soit avoir un grand nombre de points de vente en utilisant les r seaux commerciaux d j en place march s magasins d alimentation et pharmacies soit toucher les clients l o ils se concentrent in vitablement dans les centres de sant et de PMI La vente par l interm diaire d un grossiste est viter car il est important de pouvoir contr ler 256 Cr ation et gestion d ateliers de fabrication de farines infantiles les lieux de vente et d informer les vendeurs Deux politiques de distribution sont donc possibles la vente dans les centres de sant avec ou sans kiosques et personnel particuliers la vente dans les march s magasins d alimentation et pharmacies De mani re g n rale il faut placer le produit l o les gens ont l habitude d acheter les aliments donn s aux enfants pendant la p riode de sevrage Dans les cas o le produit est distribu par des commer ants il faut n gocier les marges et les prix l avance et s entendre avec les vendeurs Les commer ants seront ils livr s o viendront ils s approvisionner l atelier Le plus simple est d inciter par des diff rences de prix attractives les commer ants venir chercher le produit Sinon il faut pr voir des frais de transport et les int grer dans le prix de
19. t l appui de structures externes est indispensable pour l laboration du marketing la conception des outils de communication et le financement des campagnes 3 3 Installation Lorsque l entrepreneur a fini sa formation rassembl les fonds n cessaires son projet et pr par son plan marketing il peut acheter ses machines et les installer dans son b timent c est le moment o les n gociations avec les fournisseurs prennent effet et o les commer ants voient arriver les premiers sachets Si le projet a t bien pr par l installation se fait sans trop de difficult s avec le soutien des structures d appui qui conseillent et encouragent le jeune cr ateur L entrepreneur met en place son r seau d approvisionnement met en oeuvre son plan de commercialisation et il motive et forme son quipe pour que le produit soit d une qualit irr prochable d s le d but 3 4 Gestion au quotidien Cinq pr occupations guident l entrepreneur dans la gestion de l atelier au quotidien Pour une entreprise de fabrication de farine infantile la qualit est le crit re le plus important car c est le facteur de p rennit le crit re sur lequel va se b tir la renomm e du produit Des r gles simples permettent de garantir cette qualit et c est au chef d atelier de les faire respecter Des tests simples et des analyses permettent de contr ler la qualit posteriori en cas de probl me l entrepreneur doit se rapprocher des technic
20. u minimum d argent dans sa caisse pour faire face aux d penses courantes Le bon gestionnaire de tr sorerie fait payer ses clients au comptant et fait attendre ses fournisseurs Il est parfois difficile de suivre cet exemple mais il faut s en rapprocher une panne d argent peut tre compar e une panne de carburant dans une voiture c est l arr t complet Beaucoup d entreprises en phase de d marrage connaissent des difficult s ou font faillite cause de probl mes de tr sorerie d o l attention particuli re qu il faut porter ce crit re 3 5 Suivi mensuel Ce n est pas en quelques mois de formation que l on devient un bon chef d entreprise L apprentissage se poursuit au cours de la phase de d marrage et il est important que le jeune entrepreneur soit suivi par les structures d appui qui l ont form et aid s installer Chaque mois l entrepreneur doit pouvoir faire le point sur la production et le fonctionnement de l atelier ainsi que sur sa situation financi re pour comprendre ce qui s est pass et discuter des d cisions prendre pour le mois suivant Au Congo ce suivi d une dur e de six mois un an est r alis par une cellule mise en place conjointement par gricongo et la Caisse Fran aise de D veloppement pour accompagner les cr ateurs d entreprise dans leur d marrage et leur donner plus de chances de succ s 4 CONCLUSION Apr s avoir accompagn au cours de cet expos un entrepreneur depuis son id
21. un niveau qui permettra de pr server la rentabilit et la p rennit de l entreprise 2 7 Comment financer l entreprise et son fonctionnement L entrepreneur a besoin d argent pour pr parer son projet pour mettre en place l entreprise et pour la faire fonctionner son d marrage 2 7 1 Budgets L laboration d un tableau d investissement et d un tableau de tr sorerie permet de faire ressortir les besoins de financement pour la couverture desquels l entrepreneur doit trouver les financement correspondants Le tableau d investissement fait tat de tous les investissements n cessaires terrain b timent mat riel et outillage valu s au prix rendu sur site C est la mise en place de l atelier Il est conseill de limiter les investissements qui p sent ensuite sur la tr sorerie en cas d emprunt Ainsi un jeune cr ateur peut d marrer son activit en louant le b timent au lieu de construire choisir de petites machines en les faisant tourner plus longtemps etc 253 L ALIMENTATION DE COMPLEMENT DU JEUNE ENFANT Le tableau de tr sorerie pr sente les entr es et sorties pr visionnelles d argent durant les 3 premi res ann es C est le fonctionnement de l atelier Dans les premiers mois de fonctionnement le budget de tr sorerie fera souvent appara tre des d penses sup rieures aux recettes Certaines mesures et dispositions peuvent r duire cet cart mais le reste devra trouver un financement particulier ex trouv
22. urveillance du personnel et de la qualit du travail Le comportement c est avoir l esprit d entreprise savoir trouver des solutions aux probl mes qui se posent innover aller de l avant motiver ses partenaires n gocier avec ses interlocuteurs Une bonne formation doit porter sur chacun de ces cinq points sans en n gliger aucun Les deux premiers points peuvent s acqu rir assez rapidement aupr s de techniciens et de conseillers de gestion de fa on th orique Les trois suivants se basent plus sur l exp rience et ne peuvent s acqu rir que par la pratique Il est risqu pour un entrepreneur de s endetter et de d marrer une activit nouvelle sans l avoir jamais pratiqu e en se basant uniquement sur des connaissances th oriques Ceci souligne l int r t des ateliers de formation qui doivent tre des entreprises part enti re fonctionnant normalement et de mani re rentable avec b timent mat riels et outillage n cessaires le tout g r par un entrepreneur exp riment Ces ateliers accueillent les candidats la cr ation d entreprise qui acqui rent leur exp rience par apprentissage au contact du chef d entreprise Cette notion d apprentissage en atelier est tr s importante et peut se r sumer par la maxime suivante un fonctionnaire formera un fonctionnaire un entrepreneur formera un entrepreneur Au Congo c est l atelier Vitafort qui sert d atelier de formation Les candidats passent d abord 1 2 mois en comp
Download Pdf Manuals
Related Search