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recherche sur la maltraitance envers les enfants dans le

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1. Les contacts avec les nombreux professionnels rencontr s lors des s ances de restitution des premiers r sultats ont permis de recueillir des informations importantes qui d passent ce qui peut tre illustr par les r sultats quantitatifs de l enqu te Deux aspects au moins m ritent d tre soulign s les problemes de communication entre les professionnels et le passage du d pistage a la prise en charge Les problemes de communication Les professionnels de premier niveau regrettent souvent de ne pas tre tenus au courant des d cisions prises et des actions entreprises par d autres professionnels en principe de 2e niveau auxquels ils r f rent des situations de maltraitance Ces dol ances ont t exprim es aussi bien par des p diatres que par des responsables de garderies Non seulement il n y a pas de retours spontan s sur l valuation faite par des professionnels de 2e niveau ou sur les actions entreprises mais il semble tres difficile pour les professionnels de 1er niveau d obtenir des informations quand ils les demandent La communication d informations peut certes se heurter des probl mes de secret professionnel ou de respect de la sph re priv e des victimes ou des auteurs Toutefois informer celui qui a signal une situation du suivi qui lui est donn serait courtois et contribuerait att nuer l impression que certains sont des partenaires moins import
2. Du d pistage la prise en charge Nombreux sont les professionnels qui ont affirm que maintenant ils taient suffisamment form s pour rep rer les cas de maltraitance mais que la prise en charge des situations se heurte des manques de moyens et de structures ad quats La situation a t qualifi e de schizophr nique compte tenu de l accroissement de la capacit de d pistage dont t moigne l augmentation du nombre de dossiers et de la baisse de la capacit d intervention li e par exemple la diminution des places d accueil On nous a notamment cite un d s quilibre dans la r partition spatiale des institutions pour mineurs le manque de places vacantes pour la prise en charge des tr s jeunes enfants le besoin de disposer de m diateurs culturels et de traducteurs dans tout le canton la n cessit de cr er une unit m re enfant pouvant accueillir des m res rencontrant des probl mes psychiatriques la d ception de professionnels qui se sont adress s au groupe de r f rence de la CCMT le peu de places disponibles pour accueillir des requ rants d asile mineurs non accompagn s L accroissement du nombre des situations d tect es et les limites que rencontre la prise en charge faute de moyens posent un probl me d licat On sait que la pr vention et la prise en charge pr coce peuvent se montrer particuli rement efficaces dans le domaine de la maltraitance des mineurs et aussi que l on trouve de nom
3. 12 enfants L introduction des mesures d application de la Loi f d rale sur l aide aux victimes de violences LAVI a t syst matique Le centre vaudois LAVI a regu les moyens n cessaires a une application fonctionnelle et pas uniquement formelle moyens financiers et personnels form s La l gislation cantonale vaudoise donne des bases l gales encore plus importantes aux mesures de protection des mineurs que celles d crites dans l Avis du CF de m me que le projet de loi sur l aide la jeunesse qui doit remplacer la loi vaudoise sur la protection de la jeunesse Politique de protection de pr vention et de soin Le canton de Vaud a mis en place une grande partie des structures de pr vention recommand es Il est par exemple le seul canton a avoir cr un poste a plein temps de d l gu cantonal a la pr vention des mauvais traitements et une Commission cantonale de pr vention des mauvais traitements CCMT Lausanne est avec Lucerne la seule Ville suisse avoir un d l gu l enfance Les Brigades des mineurs m urs cantonale et lausannoise sont depuis plusieurs ann es sensibilis es l importance de bien mener les auditions de victimes mineures pour viter de leur faire subir des auditions r p t es et ont entrepris un travail de formation systematique des policiers Le Service de protection de la jeunesse SPJ a initi et maintenu une exp rience pilote de travail en r seau pluridisciplinaire dans le Nord Va
4. 7 Recommandation issue de L observation de l enfance en danger guide m thodologique ODAS Editeur Paris 1995 2 CONTEXTE ET PLAN DE LA RECHERCHE En 1998 le Service de protection de la jeunesse SPJ et le Service de la sant publique SSP du canton de Vaud ont demand l Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive de Lausanne IUMSP de mener une enqu te afin d estimer l ampleur du probleme de la maltraitance dans le canton Une exploitation de donn es disponibles a tout d abord t envisag e Les syst mes de relev du SPJ de la Justice et de la Police des programmes Ecole et Sant et Jeunesse et sant des infirmi res de l OMSV et du CanTeam ont t examin s Ce premier examen a montr que ces sources ne pouvaient tre exploit es pour cette mesure du fait de leur caract re h t rog ne et lacunaire La mise sur pied d une enqu te syst matique a donc t d cid e Apres une s rie d entretiens avec des informateurs clefs l quipe de recherche a propos une recherche en trois modules qui avaient pour objectifs a de faire le point sur l application par le canton de Vaud des recommandations du Rapport Enfance maltrait e en Suisse retenues dans l Avis du Conseil f d ral CF de 19958 de mesurer la maltraitance rep r e ou prise en charge par les professionnels de r colter des donn es qualitatives par l interm diaire de pediatres en pratique priv e Les mandants ont acc
5. d ral des affaires trang res Le D partement f d ral de l Int rieur veillera quant lui la mise en uvre d une politique coordonn e concernant l enfance au niveau f d ral application au niveau cantonal oui non O partiellement I pas d informations X pas pertinent application commentaires La Suisse a mis plusieurs r serves portant notamment sur le regroupement familial l emprisonnement de mineurs partir de 15 ans la loi sur les mesures de contrainte etc Voir Convention relative aux droits de l enfant p 47 L entr e en vigueur de la nouvelle loi sur l asile en octobre 99 entra ne de fait le non respect d une s rie de droits de l enfant particuli rement en ce qui concerne les requ rants d asile mineurs non accompagn s voir d signation d un tuteur et d termination de l ge du mineur par examen de l ge osseux 2 La recommandation est elle toujours pertinente actuelle Oui dans la mesure o la Suisse met des r serves et dans le cas particulier des enfants requ rants d asile Il serait souhaitable d en appeler l article 19 lors de demandes de soutien pour les programmes de r vention dans la mesure o la Suisse a ratifi la convention et n a mis aucune r serve pour cet article 3 Initiatives pour l application de la recommandation processus r sistances succ s initiatives au niveau f d ral Essentiellement le fait d ONG initiatives au niveau cantonal Site Inter
6. dents et les facteurs de risque etc Leur champ d observation et d investigation a permis d obtenir des donn es nombreuses et d taill es non disponibles par ailleurs Si l int gration de ces questions dans les relev s du systeme suisse Sentinella de l O FSP ne se justifie pas l chappement possible des enfants du r seau des praticiens particuli rement des enfants en ge pr scolaire ne permettant pas une surveillance suffisamment syst matique du ph nom ne la faisabilit de r seaux Sentinelles de m decins de premier recours pour la surveillance de probl mes de sant publique se confirme pleinement Une formation pr alable br ve une laboration commune du questionnaire d enqu te une association pr coce au projet et un soutien r gulier par l quipe de recherche sont des conditions importantes de l adh sion des praticiens ainsi que de la qualit et de la pr cision des donn es r colt es Profils des cas d crits 17 situations de maltraitance sont pr sum es et 14 av r es d s la premi re consultation La maltraitance physique est plus vidente constater d embl e que les formes psychologiques et sexuelles La n gligence est rarement voqu e En cas de pr somption les p diatres voquent fr quemment des types multiples et combin s 2 Un enfant ayant t l objet de deux situations tr s distinctes 21 Crit res d inclusion mineur entre 0 et 18 ans vu au cabinet entre le 1er juillet
7. rapeutiques Ces unit s multidisciplinaires devraient offrir des prises en charge diversifi es quant aux mod les d intervention et l orientation th rapeutique afin de s adapter la diversit des besoins et des ressources des familles concern es Une information r guli re et extensive sur l existence de ces unit s devrait tre assur e par le SP Cette information devrait contenir une description du type de service offert et des moyens d y acc der porte d entr e au niveau social juridique m dical ducatif etc La prise en charge multidisciplinaire en r seau devrait tre encourag e Pour ce faire les autorit s devraient prendre des mesures politiques structurelles et financi res entre autres mise en place de r seaux dans les diverses r gions du canton et formation r guli re des professionnels aux techniques de travail en r seau Ces mesures sont m me de lutter contre le morcellement des Voir Recommandation Enfance maltrait e fp3 fiche no 232 Disquette disponible avec le rapport final du Module I 29 interventions le nombre souvent trop lev d intervenants sur la m me situation et la dispersion de leurs efforts Une culture de la communication entre les professionnels devrait amp tre developpee Elle devrait en priorit assurer que le professionnel qui a signal ou r f r une situation soit averti rapidement et r gulierement du suivi qui lui est donn Les professionnels avec l
8. 1995 fiche n 1 Droit international N 211 1 titre Convention de l ONU relative aux droits de l enfant du 20 novembre 1989 trouver fiches apparentees recommandation n retour fiche CtrIV Dans la lutte contre la maltraitance l article 19 de la Convention de l ONU relative aux droits de l enfant est primordial puisqu il astreint les Etats parties prot ger l enfant contre toutes formes de mauvais traitements et a tablir des programmes de pr vention et de soins dans ce domaine Le Groupe de travail recommande la ratification sans r serves par la Suisse de la Convention de l ONU relative aux droits de l enfant Synthese des informations 1 La recommandation est elle appliqu e application au niveau f d ral loui Linon partiellement O pas d informations L pas pertinent La convention relative aux droits de l enfant conclue a New York le 20 novembre 1989 a t approuv e par l Assembl e f d rale le 13 d cembre 1996 et est entr e en vigueur le 26 mars 1997 La ratification de la Convention de l ONU relative aux droits de l enfant implique diverses t ches de coordination et d information et notamment la remise r guli re de rapports au Comit de l ONU des droits de l enfant sur les mesures adopt es par la Suisse pour donner effet aux droits reconnus dans la Convention Le premier rapport qui est en cours de r alisation sera suivi d autres rapports tous les cing ans Leur r daction incombe au D partement f
9. ET METHODE Debut 1999 un groupe de 17 p diatres volontaires est recrut par l interm diaire du Groupement des P diatres Vaudois GPV qui r unit les 92 p diatres du canton Leur pratique est r partie sur l ensemble du territoire cantonal cing d entre eux ont suivi une br ve formation continue dans le domaine et sont membres de groupes de r f rence La majorit des 17 p diatres ont galement une activit de m decin scolaire de m decin hospitalier ou de r f rant pour une institution Le questionnaire patient qui servira de base la r colte d informations est labor en collaboration troite entre chercheurs et p diatres lors d une s ance de travail Un va et vient postal des diff rentes versions de ce questionnaire permet d obtenir une version consensuelle d finitive Les l ments figurant dans le questionnaire patient sont inspir s de la litt rature des items de la fiche de l enqu te syst matique et des commentaires r colt s aupr s des professionnels cette occasion voir chapitre 4 du questionnaire de l enqu te nationale men e de 1989 199019 et de la pratique p diatrique Il documente les domaines suivants conditions d ouverture du dossier et donn es de routine concernant l enfant contexte familial donn es socio d mographiques constellation familiale a contexte de vie de l enfant a facteurs de risque et signes d alerte type et lieu de la maltraitance pro
10. Profil de l auteur Q p re m re Q autre personne vivant en m nage commun avec le mineur Atiers connu du mineur Q tiers inconnu du mineur Q je ne sais pas sexe de l auteur Q masculin Q f minin ge de l auteur O dei8ans Q18 24 ans Q 25 34 ans Q 35 64 ans Q 65 ans et cas particulier O agression en bande Merci beaucoup de votre pr cieuse collaboration Fiche a renvoyer en fin de mois au moyen de l enveloppe r ponse au SCRIS Rue de la Paix 6 1014 Lausanne 39 MARCHE A RECHERCHE SUR LA MALTRAITANCE SUIVRE ENVERS LES ENFANTS DANS LE CANTON DE VAUD Organisme ayant rempli cette fiche Compte tenu du caract re particuli rement d licat de ce relev toutes les pr cautions utiles sont prises pour garantir l anonymat tant des enfants signal s que des professionnel le s qui remplissent la fiche Vous ne pouvez pas tre identifi e individuellement La seule information pr imprim e sur la fiche vous concernant est le type d organisme ou le groupe professionnel auquel vous tes rattach e par ex Brigade des moeurs Infirmi re de l OMSV Creche garderie Ecole M decin p diatre install etc Date du relev Veuillez indiquer la date exacte du premier contact entre le 29 mars et le 27 juin avec l enfant concern Ne remplissez qu une seule fiche par enfant m me si vous voyez l enfant plusieurs fois durant cette p riode Par contre indiquez si vous avez d ja vu l enfant avant le 29 mars pour un probl me
11. a r alis la premi re enqu te d envergure sur la maltraitance envers les enfants en Suisse En 1995 suite aux recommandations mises dans ce rapport le Conseil f d ral a r dig un Avis proposant une s rie de mesures propres combler les lacunes mises en vidence par l enqu te Le Module I vise valuer la situation du canton de Vaud en mati re de politique de la maltraitance en utilisant comme standard de r f rence l Avis du Conseil f d ral Ce travail permet galement de documenter le devenir d un avis f d ral dans la r alit d un canton suisse Il a comme objectif d valuer le degr d application de chaque recommandation pour les niveaux f d ral et cantonal vaudois de v rifier la pertinence et l actualit de chaque recommandation au sens de l ad quation des recommandations aux besoins et de la persistance de ces besoins 3 1 MATERIEL ET METHODE Les informations concernant le sort de chacune des 92 recommandations contenues dans l Avis du Conseil f d ral CF ont t r unies par entretiens avec quelques 40 informateurs clefs Les informations r colt es ont t saisies de la fa on la plus factuelle possible En cas d informations divergentes les diverses opinions r colt es ont t pr sent es simultan ment La saisie des donn es a t effectu sur le logiciel de base de donn es relationnelles File MakerPro Le fichier a t d velopp selon le syst m
12. aide de sp cialistes devraient d finir clairement ce qui peut et devrait tre communiqu entre les intervenants qui participent a la prise en charge d un enfant ou qui restent en contact avec lui Une information minimale sur le type de mesures prises activit s professionnelles n enfreint pas le secret professionnel et n est pas en contradiction avec le respect des droits de l enfant et de sa famille Les responsables des services devraient v rifier que les proc dures permettant de r f rer les situations d pist es sont connues de chaque professionnel au sein de leurs quipes et qu elles debouchent sur une prise en charge a plusieurs niveaux dans les meilleurs delais Les responsables des services de r f rence devraient v rifier qu une information minimale sur le suivi est bien parvenue aux membres de l quipe directement concern s Les lieux d accueil de la petite enfance centres de loisirs Clubs sportifs associations de jeunesse etc devraient tablir des liens plus troits avec leur p diatre de r f rence Ceux ci sont garants du secret professionnel capables d orienter l valuation des situations d licates et ne sont pas per us comme une instance de contr le ou de sanction Ils sont potentiellement des interlocuteurs privil gi s pour les quipes de professionnels et de b n voles Le recours aux traducteurs m diateurs culturels devrait tre possible dans tous les services et pour toutes les situations qui l exi
13. de maltraitance pr sum e ou av r e avec leQuel vous avez au moins un contact direct entre le 29 mars et le 27 juin 1999 Date du contact avec le mineur entre le 29 mars et le 27 juin ____ _ 1999 Source Police Sexe de la personne remplissant la fiche Q f minin Q masculin Profil de la victime date de naissance compl te jour mois ann e 19 sexe Q f minin Q masculin nationalit du mineur Q Suisse A Italie Q Espagne Q Portugal Q Grande Bretagne Q France Q Ex Yougoslavie O Allemagne Q Turquie Q Autre commune vaudoise du domicile l gal Osi autre que Vaud N B les informations r colt es dans les parties gris es ne seront utilis es Que pour le codage elles ne seront pas exploit es des fins statistiques Nature du cas Selon vous il s agit d un cas de maltraitance Q pr sum alors donnez votre appr ciation sur l chelle ci dessous Q Q Q Q 1 2 3 4 pr sence de signes d alerte forte pr somption Q av r alors justifiez votre choix plusieurs r ponses possibles Q constat m dical Q aveux du des auteur s Q votre observation directe Q t moignage de la victime Q d cision de justice Q r sultat d une enqu te Q autre Type dominant Selon vous la forme principale est de type une seule r ponse s v p Q physique Q sexuel Q psychologique cruaut mentale Q n gligence grave Fr quence Selon vous la fr quence de la maltraitance est A r guli re Q occasionnelle Q cas unique Q je ne sais pas
14. diagnostic n est par exemple pas pr sent dans la classification des maladies de l O MS que de sous d claration inexistence sociale des enfants en ge pr scolaire par exemple ou de methode d enqu te tre questionn a ce sujet n est vident ni pour les victimes ni pour les agresseurs ni pour les professionnels ce probleme de sant se pr te mal a un d nombrement pid miologique classique S il est relativement simple de calculer le nombre de personnes victimes d un accident de la route sur le territoire vaudois en une ann e on comprends ais ment qu il est bien plus d licat de calculer le nombre d enfants expos s en g n ral au sein de leur famille a des mauvais traitements Le choix s est donc port sur un relev des cas arrivant a la connaissance des professionnels concern s durant un temps limit L objectif de l enqu te a donc t d valuer le nombre d enfants mineurs maltrait s rep r s ou pris en charge en 1999 par divers types de professionnels durant 3 mois dans le canton de Vaud et de d crire le profil de ces mineurs Ce relev ne pr tend donc pas valuer l ensemble des enfants maltrait s dans le canton de Vaud 4 1 METHODE De nombreux contacts avec des repr sentants des divers milieux professionnels pressentis pour participer a cette enqu te ont permis dans les mois qui ont pr c d les releves de pr senter la d marche et d en valuer la faisabilit d affiner la list
15. et le 31 d cembre 1999 faisant selon le p diatre l objet de maltraitance pr sum e ou av r e depuis le 1er janvier 1999 ou mineur entre 0 et 18 ans vu au cabinet entre le 1er juillet et le 31 d cembre 1999 que le p diatre traite au moins depuis le 1er janvier suite des actes de maltraitance Les enfants vus dans le cadre d une activit de m decin scolaire l h pital ou comme r f rant d une institution n entrent pas dans l tude 2 Voir chapitre 4 24 La majorit des cas pr sum s en d but d tude sont av r s en fin d etude Seuls deux cas pr sum s en d but d tude se sont r v l s tre de faux positifs en fin d tude Aucun cas av r en d but d tude n a t d menti en fin d tude Les p diatres valuent bien les situations qu ils reperent ils obtiennent les informations leur permettant d affiner leur jugement et parviennent en majorit a suivre les cas directement ou indirectement sur 6 mois Les parents sont les auteurs dans la majorit des cas Toutefois un p re violent envers son b b et une mere avouant maltraiter son enfant lorsqu elle est puis e consultent spontan ment afin d obtenir de l aide Dans 4 cas seulement l auteur est totalement ext rieur a la famille et il s agit de pairs de la victime La majorit des situations concernent des enfants dont les parents sont s par s ou divorc s dans des contextes de conflits intrafamiliaux majeurs entre autres violence
16. l tude prospective de 1989 1990 avait identifi 1155 cas d enfant maltrait s pris en charge par les services sociaux et m dicaux en 12 mois dans toute la Suisse Cas signales selon la source La grande majorit des enfants ont t signal s par un seul type d intervenant La dur e de l observation trois mois et les conditions strictes impos es pour ce relev contact en face a face et actualit de la maltraitance expliquent en partie ce r sultat De plus la notion de source d information utilis e ici correspond parfois a des entit s qui disposent de plusieurs professionnels aux sp cialit s diff rentes Ainsi par exemple l Ecole peut mobiliser a l int rieur de sa structure des infirmieres des psychologues des m diateurs scolaires des logop distes et des m decins Ce r sultat laisse aussi penser qu il faut souvent plus de trois mois pour qu une eventuelle prise en charge multidisciplinaire se mette activement en place et que certains professionnels tendent a prendre seuls en charge les situations ou du moins commencent par une prise en charge solitaire ou l int rieur de leur seule institution Graphique 4 1 Nombre de signalements selon la source 180 160 140 120 i sources multiples 100 EI source unique 80 60 40 20 0 Medi Institu Garde P dia M de cal tions Police SPJ ries Autres tres Justice cins CMS Ecole M source
17. l un se r f re aux stades de d veloppement de l enfant l autre la structure scolaire Selon la th orie psychologique l enfant vit vers 10 12 ans une p riode dite de latence durant laquelle son comportement plut t docile et agr able ne ferait pas peser de tensions suppl mentaires sur un quilibre familial fragile Dix ans est aussi l ge auquel la majorit des petits Vaudois arrivent la fin du cycle d enseignement primaire assur par un ma tre g n raliste unique le plus souvent une femme Suit un cycle de transition et d orientation assur par des ma tres multiples plus focalis s sur l enseignement de leur discipline que 19 sur l ducation et le d veloppement global de l enfant Nous ne disposons pas d l ments suffisants pour trancher d finitivement entre ces deux explications qui peuvent d ailleurs parfaitement se combiner Mais tant donn que l Ecole est la source qui a signal le plus grand nombre de situations et que la courbe des ges de ces enfants influence fortement l allure generale de la courbe des ges le caractere bi modal est donc certainement avant tout d a une baisse de la detection pour les enfants g s de 10 a 12 ans notamment par la source E cole La distribution selon l ge le sexe et le type de maltraitance montre que les filles principales victimes de la maltraitance sexuelle sont souvent rep r es alors qu elles ont plus de dix ans Ceci ne signifie pas que ce
18. le d pistage plus sensible et plus sp cifique Quand il s agit d tablir le diagnostic et de prendre des mesures en pratique priv e les p diatres disent se trouver dans une situation de tension et d isolement D une part les situations sont en g n ral complexes et enchev tr es ce qui rend l valuation psychosociale longue et difficile et le p diatre dans un premier temps est seul face la situation D autre part si l enfant est bien le patient le parent lui est le client libre du praticien Ainsi des parents maltraitants ou en crise peuvent changer de p diatre et de centre de consultation tourisme p diatrique afin de ne pas tre confront des questions embarrassantes Malgr tout dans la majorit des cas les p diatres d pistent les enfants en risque et parviennent a prendre des mesures tout en conservant une relation avec les parents Dans plus du tiers des cas la situation est referee pour valuation et soins ou signal e a un autre service Si les informations sur le suivi parviennent spontan ment au p diatre de la part du milieu medical confrere install CanTeam p dopsychiatrie et de la Brigade des mineurs moeurs BMM elles ne parviennent des autres services qu apr s des demandes r p t es particuli rement de l ordre judiciaire et du SPJ Paradoxalement les p diatres sont en majorit toujours en contact avec l enfant et la famille la fin de l enqu te mais sont peu et mal renseign s sur
19. maltraitance av r e ou pr sum e selon le type de maltraitance A cas av r s P cas pr sum s Si sans indication total 174235 709 frequence de la maltraitance reguliere occasionnelle pere mere et autres personne menage commun tiers connu de l enfant tiers inconnu de l enfant masculin et f minin sans indication ge de l auteur lt 18ans 18 24 ans 25 34 ans 35 64 ans 65 et plus Sans indication GUN IIUWE NN N NN O1 30050500o0onNOo ne y AS IES 0 1 2 2 4 6 4 6 4 5 3 3 5 4 4 2 1 N source de la fiche Ecole M dical H A Institution Police SP Garderie Autre organisme P diatre Justice M decin cabinet CMS Sources multiples MP RN BP OP As OI EA LA N DE w 1 B amp uw amp ow 43 I I J Hy EFINITIONS DE L ODAS CLASSIFICATION DES ENFANTS A PROTEGER L ENFANT MALTRAITE L enfant maltrait est celui qui est victime de violences physiques d abus sexuels de cruaut mentale de negligences lourdes ayant des consequences sur son d veloppement physique et psychologique L ENFANT EN RISQUE L enfant en risque est celui qui connait des conditions d existence qui risquent de mettre en danger sa sant sa s curit sa moralit son education ou son entretien mais qui n est pas pour autant maltrai
20. percussions des difficultes conomiques des familles sur la sant des enfants D une maniere generale les diff rents D partements devraient tres tenus inform s des r percussions sur la sant des enfants de leurs d cisions en matiere d conomie d ducation d urbanisme de culture etc L ODES devrait mettre sur pied en compl ment aux cours d ducation sexuelle des cours d ducation a la fonction parentale afin de pr venir les risques li s a l absence de connaissances et de comp tences ducatives a l ge adulte Le DFJ devrait d velopper des mesures de pr vention de la violence l cole informations sensibilisation formations Tant la CCMT que le d l gu cantonal devraient faire connaitre largement leurs missions leurs fonctions et leurs activit s afin d am liorer l utilisation de leurs services par les professionnels de terrain La CCMT devrait ajuster son fonctionnement aux besoins des professionnels et privil gier au sein de ses activit s la mise disposition de prestations directement utiles4 Les courriers administratifs brochures papillons etc destin s aux parents devraient tre disponibles dans les principales langues parl es dans le canton 3 FORMATION L tude de Dardel Eperon Fankhauser et Guidoux de 1994 mandat CCMT concemant la formation devrait tre valorisee Une strategie d implantation des recommandations mises par les auteurs dans les filieres de formation va
21. professionnels actifs sur le terrain en suivant les consignes suivantes l enfant signal devait tre mineur soit g de 0 a 18 ans le professionnel devait avoir eu un contact direct en face face avec l enfant durant la p riode de l enqu te 13 Manciaux M Gabel M et al Enfances en danger Fleurus Editeur Paris 1997 3 15 la rencontre entre l enfant et le professionnel s tait d roul e entre le 29 mars et le 27 juin 1999 chaque enfant ne devait tre signal qu une seule fois par un professionnel les actes de maltraitance concernant les enfants signal s ne devaient pas tre ant rieurs au 1er janvier 1999 En tout 5 000 fiches ont t distribu es dans plus de 1 600 lieux potentiels de d pistage ou de prises en charge de mineurs maltrait s Les lieux ont t regroup s en 11 diff rents labels pr imprim s sur les fiches qui leur taient destin es ceci afin de pr server l anonymat du professionnel voir Annexe 5 4 2 VALIDATION DES DONNEES Deux mois environ apr s la fin de la p riode de r colte de l information les donn es tant saisies sur un support informatique une premi re s rie de r sultats tait disponible Une phase de restitution et de discussion de ces r sultats avec les divers groupes professionnels concern s a alors t mise sur pied Les trois personnes charg es de cette recherche ont ainsi particip une douzaine de renc
22. type de maltraitance est moins fr quent l gard des filles plus jeunes comme l indique la litt rature mais que ce n est qu a partir de cet ge qu elles peuvent explicitement s en plaindre L auteur de la maltraitance est le pere ou la mere dans 65 des cas signal s et une autre personne connue de l enfant dans 20 des cas Les parents directs sont les auteurs dans 81 des cas de maltraitance psychologique av r e et dans 92 des cas de n gligence av r e Par contre cette proportion tombe a 35 pour les cas pr sum s de type sexuel Si la maltraitance sexuelle est av r e ce sont les tiers connus ou inconnus de l enfant qui repr sentent chacun environ un tiers des auteurs Les hommes repr sentent 56 des auteurs les femmes 27 et les deux sexes simultan ment 17 Les hommes sont les auteurs les plus fr quents pour les cas de maltraitance physique et sexuelle La maltraitance de type psychologique est le plus souvent exerc e regulierement par des parents g s de plus de 35 ans C est le type le plus rep r dans chaque groupe d ge des victimes et par toutes les sources importantes sauf la Police Dans 28 cas 4 des professionnels dont 16 fois la Police et 8 fois l Ecole ont pr cis qu ils signalaient un cas particulier d agression en bande Les cas d agression en bande signal s par les professionnels touchent principalement des garcons g s de 13 et 14 ans agress s physiquement une seule occasion
23. 8 garcons avec une moyenne d ge de 6 5 ans min 9 mois max 15 ans dont 12 cas entre 0 et 5 ans Une plus forte proportion d enfants en ge pr scolaire tait attendue Cette attente fondait entre autres l id e que les p diatres en cabinet taient les mieux places pour d pister la population difficile a joindre des enfants en ge pr scolaire Ces r sultats ne semblent pas confirmer cette hypoth se Il est toutefois d licat de tirer des conclusions a partir de ces donn es En effet l absence de donn es sur la pr valence de la maltraitance sur la proportion des enfants en ge pr scolaire qui fr quentent un p diatre et r guli rement le m me p diatre et sur le taux g n ral de fr quentation des cabinets interdit de dire quel pourcentage des enfants en risque sont rep r s par les p diatres Ce qui ressort par contre c est que des m decins de premier recours peuvent fonctionner comme Sentinelles pour un probl me de sant publique En effet une proportion importante des p diatres install s du canton pr s de 20 ont fourni un travail consid rable de r colte de donn es un dossier patient contenant plus de 70 questions et ceci avec une grande constance sur une longue p riode 6 mois Ils ont t m me de r colter des donn es pr cises dans des domaines sensibles donn es sur le niveau d ducation des parents la situation conomique les relations avec le r seau primaire de la famille les ant c
24. Hospices cantonaux Departement universitaire de medecine et de sant communautaires Lausanne Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive Unit de pr vention Lausanne Policlinique m dicale universitaire Lausanne Service cantonal de recherche et d informations statistiques RECHERCHE SUR LA MALTRAITANCE ENVERS LES ENFANTS DANS LE CANTON DE VAUD R sum et recommandations Marie Claude Hofner Yves Ammann Doroth e Bregnard I E ralSons de sant 60 Lausanne 2001 Citation suggeree Etude financee par Remerciements Hofner M C Ammann Y Bregnard D Recherche sur la maltraitance envers les enfants dans le canton de Vaud Resume et recommandations Lausanne Unit de prevention Institut de medecine sociale et preventive Policlinique medicale universitaire Service cantonal de recherche et d informations statistiques 2001 Raisons de sante 60 Service de la sant publique et Commission cantonale de pr vention Vaud Service de protection de la jeunesse et Commission consultative cantonale pour la pr vention des mauvais traitements envers les enfants Vaud Office f d ral des assurances sociales Berne Office f d ral de la sant publique Berne A tous les professionnels de premiere ligne qui par leur engagement et leur travail ont permis la r alisation de cette tude Bulletin de commande en derni re page Hospices cantonaux DUMSC ISSN 1420 2921 L u
25. SETEULLON AI o oe 21 5 Module Les p diatres sentinelles 23 SEL Mat riel et m thode ssh sean a le 23 Bid Resultats kidd a ake aud tet Sot teas Sa a ee A tee E aa 24 6 Recommandations airis 27 6 1 Valorisation ua 27 6 2 Mesures de politiques cantonales 27 6 3 Formation CUA a a los aa A o an N a E a 28 6 4 D pistage et protection des enfants en ge De 6 5 Organisation de la prise en charge 29 6 6 Recherch t d veloppement see 30 7 ANNEXES Xba hoe wale 4 baw ae ea ee Bale ele wal Lane de 31 7 1 Quelques conseils de navigation l cran 33 12 Eiche VASTERAS 35 1 3 Exemple de fiche de 1 Avis du Conseil f d ral fiche no 211 1 des TUAViES QUITE ia AS dea a a 37 7 4 Fiche de relev syst matique _ 39 135 Liste des sources selon le label retenu 41 7 6 Tableau des r sultats complets 43 dad Definitions de LOODAD arta a 45 1 LA MALTRAITANCE ENVERS LES ENFANTS UN PROBLEME DE SANTE PUBLIQUE LT LE POINT DE VUE SANITAIRE ET SOCIAL La maltraitance envers les enfants est un probl me de sant publique du fait de la gravit de ses cons quences sur la sant physique mentale et sociale de l individu et de la communaut et de sa fr quence estim e dans la population suisse Par exemple 33 8 des filles et 10 9 des gar ons dans le canton de G en ve ont d clar avoir subi au moins une exp rie
26. ans lesquelles la r colte a t effectu e inconnues de l quipe de recherche et des ventuels biais induits par ces conditions 30 30 Concept de prise en charge et de pr vention des mauvais traitement envers les enfants et les adolescent Rapport de la CCMT d cembre 1999 Voir ce sujet chapitre 4 p 20 cas des CMS p 22 distribution bi modale de la courbe des ges w ANNEXES 31 7 1 QUELQUES CONSEILS DE NAVIGATION A L ECRAN choisir ici le mode utilisation ou recherche KJ FileMaker Pro Fichier Edition Mode S lection Format Script Fen tre Aide Fi fiche6 Copie fp3 fiche Rapport Enfance maltrait e en Suisse Avis du Conseil f d ral du 27 juin 1995 Ra cliquer ici et pa chapitre saisir n fiche apparent e N titre trouver fich nt penes recommandation ara retour se cur Non tri es Synth se es informations 1 La recommandation est elle appliqu e application au niveau f d ral oui C non O partiellement Pasfinfomations C p amp amp gertinent cliquer ici et descendre pour continue application au niveau cantonal oui C non partiellement pas d infomations pa i de consul ter la fiche application commentaires la recherche est possible 2 La recommandation est elle toujours pertinente actuelle dans toutes les rubriques par n de r f modalites et mots clef 3 Initiatives pour l application de la rec
27. ans notre enqu te est donc certainement aussi influenc par la disparit des structures de prise en charge dans les diverses r gions du canton et par le degr de p n tration de notre enqu te dans ces structures A cela peut videmment s ajouter des disparit s spatiales des facteurs de risque De plus on ne peut pas exclure par exemple une inversion du nombre de situations d tect es Lausanne ou Nyon durant un autre trimestre Si on isole les situations pr sum es et que l on distingue parmi les situations av r es celles dont la fr quence est r guli re on peut r partir l ensemble des cas en trois cat gories maltraitance pr sum e 33 1 maltraitance av r e avec une fr quence occasionnelle unique ou inconnue 36 4 20 maltraitance av r e avec une fr quence r guli re 30 5 Ce tri ne signifie pas que 30 seulement des cas rep r s m ritent une vraie prise en charge La d finition de la maltraitance que nous avons retenue met l accent sur les cons quences des actes dont l enfant est victime et nous ne disposons pas d l ments pour estimer les cons quences d actes qui ont t sommairement class s selon quatre types de maltraitance De plus en terme de cons quences rien ne permet d affirmer qu une agression sexuelle unique est moins grave que des mauvais traitements physiques r guliers En revanche ce tri distingue coup s r les situations pr sum es et on peut rap
28. ants que d autres ou m me que certains signalent et que d autres tergiversent plus qu ils n agissent De plus le professionnel qui a signal une situation reste en contact avec le mineur maltraite et il pourrait donc fournir des observations sur l volution de la situation Des cas pr sum s pourraient 17 Yves Ammann SCRIS Lausanne Tel 021 316 29 75 E mail YVESAMMANN SCRIS vd ch 21 ainsi se r v ler plus rapidement av r s et les mesures utiles prises sans attendre Les professionnels de premier niveau qui sont parfois en contact quotidiennement avec un enfant maltraite tels les sp cialistes de la petite enfance des garderies vivent tres mal des situations o plus haut rien ne bouge alors qu elles prennent tous les jours dans leur bras un enfant qui souffre Certaines pratiques engendrent aussi des coupures volontaires dans la transmission d informations Ainsi les infirmieres scolaires se heurtent parfois au silence lorsqu elles cherchent a obtenir des informations aupres d une homologue active dans un autre canton d o un enfant vient de d m nager Les infirmieres vaudoises actives dans le programme Ecole et sant pour les enfants ges de 6 a 16 ans ne transmettent pas d informations sans l accord du mineur a celles actives dans le programme jeunesse et sant pour les mineurs g s de plus de 16 ans On peut se demander si parfois cette volont de ne pas stigmatiser un mineur ne prot
29. breux enfants maltrait s parmi les adultes toxicomanes alcooliques ou actifs dans la prostitution La prise en charge de ces adultes pour rester dans un cynique raisonnement conomique co te cher sans grand succ s On peut donc envisager les d penses consenties pour lutter contre la maltraitance comme une forme d investissement rentable 22 3 MODULE III LES PEDIATRES SENTINELLES En 1986 un systeme de d claration nomme Sentinella a t introduit en Suisse Il s agit d un r seau de cabinets m dicaux qui communiquent a un service central a intervalles r guliers et sur une base volontaire des donn es sur les maladies rencontr es en consultation Le syst me Sentinella 8 constitue en Suisse l unique source permettant d avoir une vue d ensemble des maladies affectant la population non hospitalis e Le Module III de la pr sente tude avait comme objectif de tester la faisabilit et l int r t de r colter syst matiquement via un r seau de p diatres Sentinelles des donn es concernant la maltraitance envers les enfants Le choix de p diatres lib raux semble a priori pertinent car on peut penser qu en Suisse la majorit des enfants consultent un p diatre priv en particulier les enfants en ge pr scolaire pour le suivi et les vaccinations de routine De plus la pratique p diatrique permet de documenter les l ments du contexte familial et le fonctionnement du r seau m dico social 5 1 MATERIEL
30. conjugale Le niveau de formation et la profession des parents balaient tout le champ des cat gories socio conomiques de l universitaire au travailleur manuel non qualifi Il est interessant de souligner que pour 28 des 30 dossiers les principales informations relatives au contexte socio conomique profession formation et activit salari e des parents ont pu tre recueillies alors que lors de l laboration du dossier les p diatres pensaient ne pas tre en mesure d obtenir ces informations La garde des enfants en ge pr scolaire est en majorit assur e par le r seau primaire des familles et les mamans de jour Une toute petite minorit fr quente les garderies et centres d accueil pour coliers En g n ral aucun systeme de garde n est pr vu en cas de maladie de la m re ou de l enfant Plus de la moiti des familles connaissent des problemes conomiques importants sont tres isol es d munies vivant dans une instabilit et une pr carit g n rale Pour rappel les p diatres interrog s pr alablement sur les facteurs de risque les plus fr quents dans la pratique avaient en priorit voqu la toxicomanie des parents et les ant c dents de maltraitance Or ces facteurs de risque sont bien plus rarement presents que les difficult s conomiques Ceci met bien en vidence la force des repr sentations dans la pratique m dicale et l importance de les confronter aux donn es pid miologiques afin de rendre
31. de de la gen se des conflits qui datent entre pays voisins mais aussi entre ethnies d un m me pays entre pratiquants d une m me religion entre amateurs d un m me sport entre pratiquants d une m me religion entre membres d une m me famille m riterait bien qu on lui consacre autant d argent qu n importe quelle pid mie La plupart des maladies grace aux connaissances acquises peu peu el assez r cemment connaissent des possibilit s de pr vention amp de soins inimaginables il y a seulement quelques dizaines d ann es Pourquoi la violence cette maladie de la relation ne pourrait dle pas suivre le m me chemin Jacqueline C ornet in Faut il battre les enfants TABLE DES MATIERES 1 La maltraitanc nvers les enfants un probleme de sant PUBLIQUE ce a eee an ent Ted Le point de vue sanitaire et social 7 12 Les postulats consid rer 8 Contexte et plan de la recherche 9 Module Le canton de Vaud et 1 Avis du Conseil f d ral 11 Zal Mat riel Gtiem thode anna a a 11 342 ReSsultats Ae AS AS reed 12 4 Module Le relev syst matique 1 9 4 1 ethodes aa tale te awe AA he i AS ee ee Ms 15 4 2 Validati n des d nnees assises samen 16 4 3 Resultats A AA SAS E y eNA 16 4 4 Informations compl mentaires recueillies lors des s ances de TE
32. de maltraitance ou si c est une premi re rencontre Profil de la victime de maltraitance Les cas seront identifi s par un code num rique form a partir de la date de naissance du sexe d un code correspondant la nationalit et d un N correspondant a la commune de domicile de l enfant De plus le centre de traitement des donn es SCRIS sera seul autoris a acc der a ces donn es L anonymat de l enfant est ainsi garanti Mais il est d une extr me importance que toutes les cases soient enti rement et soigneusement remplies pour permettre de distinguer l enfant en contact avec plusieurs professionnel le s durant la p riode de l enqu te et de ne pas le comptabiliser deux fois Nature du cas Veuillez nous indiquer si votre avis il s agit d un cas pr sum ou d un cas av r Cochez ensuite une case dans la colonne choisie Type dominant de maltraitance pr sum e ou av r e Veuillez ne cocher qu une seule case m me si cela vous para t difficile ou inad quat Il est vident par exemple que toute agression sexuelle est aussi un traumatisme physique et une forme de cruaut mentale Toutefois toutes les agressions physiques n ont pas forc ment une connotation sexuelle Pour les besoins de l enqu te nous vous prions donc d exprimer spontan ment ce qui qualifie vos yeux le mieux le cas Auteur e de la maltraitance pr sum e ou av r e Si vous vous trouvez devant un cas de maltraitance impliquant plusie
33. e une recommandation une fiche voir Annexe 2 mod le de fiche Il contient 92 fiches subdivis e chacune en 16 rubriques dont les principales sont Domaine Droit international Droit constitutionnel Loi f d rale sur l aide aux victimes d infractions Code civil Code p nal Politique familiale et sociale Conclusions Titre et N correspondant la nomenclature de l Avis du CF Le texte int gral de la Recommandation et un num ro de fiche interne de 1 92 Larecommandation est elle appliqu e La recommandation est elle toujours pertinente actuelle Quelles initiatives ont t prises pour l application de la recommandation Quelles autorit s institutions associations sont charg es de v rifier l application et ou engag es dans des actions de soutien pour l application de la recommandation Description des sources d information En fin d tude la totalit des fiches ont t renvoy es aux informateurs sources pour relecture et validation 10 Enfance maltrait e en Suisse Annexes du Rapport final du Groupe de travail Enfance maltrait e Groupe de travail Enfance maltrait e D partement f d ral de l int rieur Chancellerie f d rale Berne juin 1992 11 3 2 RESULTATS L Avis du CF est divis en chapitres regroupant les principaux niveaux d intervention possibles des autorit s f d rales et cantonales en la mati re Graphique 3 1 Poids relatif des recommandations
34. e 55 Elle est inf rieure 20 des 15 ans age o l adolescent peut d noncer des auteurs parfois des pairs Graphique 4 2 Age des mineurs signal s selon le sexe files et garcons 35 30 25 total et inconnu 5 Age des mineurs 01121314 5 11 112 113 114 15 16 17 18 GG garcons 6 1161719 14 25 32 23 33 21 17 17 22 23 15 9 14 4 ED filles 312 5 7 9 13 18 20 27 24 20 21 25 33 29 31 22 14 17 a amp z inconnu 131110 21115 9 9 9 2 4 4A 2 11 4 1 3 0 1 u total 1214 11 16 19 32 152 61 59 59 45 42 44 66 56 47 34 28 22 L volution du poids relatif des divers types de maltraitance selon l ge des victimes montre que la maltraitance de type physique augmente avec l ge alors que la n gligence suit une logique inverse la maltraitance de type sexuel reste proportionnellement assez stable avec une pointe entre 10 et 14 ans et la maltraitance de type psychologique domine dans chaque groupe d ge en repr sentant le tiers des cas La distribution des victimes selon l ge est caract ris e par deux bosses combinaison de deux profils tr s diff rents pour chaque sexe la distribution des filles tant sym trique celle des gar ons Nous avons interrog les professionnels pour trouver une explication au creux que l on observe aux alentours de 11 ans Deux types d arguments ont t avanc s
35. e des professionnels a contacter de v rifier qu ils disposaient tous des informations demand es et d une mani re plus g n rale d obtenir l adh sion des professionnels ce travail d enqu te La d finition retenue voir p 7 distingue quatre types de maltraitance et met l accent sur les cons quences de ces actes sur le d veloppement de l enfant De plus les professionnels qui signalaient les cas pouvaient distinguer entre maltraitance pr sum e ou av r e La fiche de relev se voulait simple et rapide remplir Elle a t con ue afin de permettre de rendre compte de situations rencontr es par des professionnels tr s divers tant par leurs formations leurs statuts ou r les par rapport l enfant que par leurs pratiques professionnelles Elle a fait l objet d un pr test aupr s d un chantillon de fournisseurs d informations afin de v rifier qu elles taient ais ment disponibles et que les questions pos es taient comprises sans ambigu t et de la m me mani re par chacun Si la p riode d observation est courte trois mois le collectif des professionnels contact s pour participer cette enqu te est large et diversifi il recouvre les secteurs judiciaire policier m dical m dico social social socio judiciaire scolaire et formation accueil de la petite enfance ducatif et socioculturel Le recueil de l information a t r alis au moyen de la fiche de relev voir Annexe 4 remplie par des
36. ege pas plus l auteur que la victime Des oublis de transmission d informations peuvent aussi avoir des cons quences plus dramatiques Ainsi les Juges de Paix nous ont signal des cas de dysfonctionnement en contradiction avec le respect de la proc dure L exemple porte sur la situation o un auteur parent direct de la victime est remis en libert apres instruction de l affaire par la justice p nale sans que le Juge de Paix n en soit averti Ainsi victime et auteur se retrouvent face a face en famille sans que le Juge de Paix n ait eu la possibilit d viter cette confrontation par exemple en pla ant temporairement l enfant On imagine sans peine les risques li s ces retrouvailles et lincompr hension du mineur devant des pratiques judiciaires cens es le prot ger Le risque majeur li ces difficult s de communication entre les professionnels actifs dans le signalement ou la prise en charge d un mineur victime de maltraitance serait une baisse de confiance entre professionnels qui deboucherait soit sur une lassitude signaler des situations soit sur une propension encore plus lev e tenter d assumer seul une prise en charge D une mani re g n rale les droits et devoirs de signaler ou d informer qui de quoi semblent assez flous pour la majorit des professionnels les propos sont m me parfois contradictoires On trouve des pratiques sectorielles mais pas trace d une doctrine op rationnelle interprofessionnelle
37. ept s ce protocole la fin 19989 Sur sollicitation de l quipe de recherche la Centrale pour les questions familiales de l Office f d ral des assurances sociales 0 FAS a soutenu financi rement la r alisation du Module I et l Office f d ral de la sant publique 0 FSP celle du Module III Les travaux ont t r alis s d octobre 1998 mai 2000 par M Cl Hofner et D Bregnard de l Unit de pr vention UP de lIUMSP et de la Policlinique m dicale Universitaire PMU du Departement Universitaire de m decine et de sant communautaire D UMSC Lausanne et par Y Ammann du Service cantonal de recherche et d informations statistiques SCRIS Lausanne Le Module III a t r alis en collaboration avec les p diatres suivants Prof Andr Calame Lausanne Dr Olivier Carrel Vevey Dr Chantal Catzeflis Gland Dr Pierre D olivo Yverdon Dr Nahum Frenck Lausanne DrA Lise Gagnebin Aigle Dr Y von Heller Morges Dr Mustapha Mazouni Ecublens DrH Ulrich Meyer Pompaples Dr Gianni Moretti Pully Dr P Andr Nicod Lausanne DrJ Robert Panchaud Clarens 8 Avis du Conseil f d ral du 27 juin 1995 sur le Rapport Enfance maltrait e en Suisse juin 1992 9 Hofner M Cl Bregnard D Enqu te maltraitance des enfants canton de Vaud Rapport interm diaire Unit de pr vention PMU IUMSP Lausanne 1998 Dr Emmanuel Pythoud Payerne Dr M Th Rossier Furrer Epalinges Dr Jean Paul Rubin Lausanne Dr Marie Sommer Yverdon Dr Herv V
38. es pour l ensemble des professionnels int ress s et du public Le r sum et les recommandations devraient tre activement diffus s l ensemble des professionnels ayant particip la recherche L Avis du CF constitue un signal politique fort Il peut donner une l gitimit et renforcer des initiatives dans le domaine de la protection de l enfance Cet Avis devrait tre largement diffus dans les milieux professionnels politiques et dans la soci t civile La mise jour du suivi vaudois des recommandations retenues dans l Avis du CF devrait tre confi e une structure permanente La mise jour devrait tre valid e au moins annuellement par les informateurs La base de donn es contenant le suivi vaudois de ces recommandations devrait tre mise disposition en mode consultation sur les sites Internet de l IUMSP de l Administration cantonale vaudoise et de l O FAS La valorisation de l outil aupr s des autres cantons devrait tre men e rapidement par la Centrale pour les questions familiales de l O FAS entre autres par le biais de son site Internet et de son bulletin Questions familiales 6 2 MESURES DE POLITIQUES CANTONALES Les autorit s cantonales devraient s interroger sur la pertinence et l efficacit de laisser au sein d un m me service SPJ coexister l aide aux familles et l ex cution de mandats civils Les exp riences trang res de distinction de ces m
39. fait des cons quences court et long termes de la mal traitance sur la sant et l quilibre des enfants maltrait s et des membres des familles concern es et du risque de transmission transg n rationnel Le co t conomique induit par l absent isme au travail le recours aux services sanitaires sociaux ducatifs et judiciaires n a jamais t calcul pour la Suisse mais doit tre tr s importants Parmi les mesures de pr vention de d pistage et de soins mises sur pied et valu es depuis de nombreuses ann es au niveau international un certain nombre d entre elles ont d montr leur efficacit et leur faisabilit Citons entre autres les mesures de pr vention pr coces contextuelles combinant des interventions plusieurs niveaux l ducation g n rale des enfants la d fense de leurs droits et de leur s curit des mesures d aide et de pr vention adapt es aux populations vuln rables le suivi th rapeutique familial et individuel pluridisciplinaire interventions m dicales 1 Finkelhor D Dziuba Leatherman J Children as victims of violences a national survey Pediatrics 1994 84 4 Straus MA Kaufmann Kantor G Corporal punishment of adolescents by parents a risk factor in the epidemiology of depression suicide alcohol abuse child abuse and wife beating A dolescence 1994 29 115 2 Groupe Rapport F d ral sur l Enfance Maltrait e en Suisse 1992 Berne Chancellerie F d rale Halperin DS Bouv
40. fil de l auteur de la maltraitance contacts du p diatre avec d autres professionnels services et difficult s rencontr es mesures prises et difficult s rencontr es tat de la situation en fin d tude 18 Mis part les dispositifs sp cifiques tels que les registres de tumeurs et les maladies d claration obligatoire 19 Groupe de travail Enfance maltrait e Enfance maltrait e en Suisse Annexes du Rapport final du Groupe de travail Enfance maltrait e Office central f d ral des imprim s et du mat riel Berne 1992 23 5 2 RESULTATS Durant les 6 mois de l enqu te juillet d cembre 1999 30 dossiers correspondant 30 enfants et 31 situations de maltraitance ont t r colt s Le minimum de dossiers par p diatre tait de 1 et le maximum de 8 Cinq des 17 p diatres n ont rencontr aucun cas correspondant aux crit res d inclusion2 Le nombre de cas est ici relativement plus lev que dans le cadre de l enqu te syst matique Module II 2 durant laquelle plus de 90 p diatres ont signal 19 enfants durant trois mois Cette disproportion s explique en partie par un biais de s lection Les p diatres Sentinelles taient volontaires et tr s motiv s par la probl matique Elle peut galement s expliquer par une vigilance accrue au probl me induite par la sensibilisation pr alable et l association en partenariat au sein d une recherche Les situations d crites concernent 12 filles et 1
41. gent Des solutions pour assurer le remboursement de leurs prestations devraient tre trouv es pour chaque service et institution 6 RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT Une surveillance pid miologique du ph nom ne qui se limiterait l exploitation statistique des donn es du SPJ de la police et des tribunaux aboutirait une vision tronqu e de l importance et de l volution de la maltraitance dans le canton D autres sources de donn es devraient tre exploit es en priorit en particulier l Ecole les CMS et le secteur M dical pour le detail des sources potentielles voir Annexe 5 La distinction classique entre pr sence de facteurs de risque et de signes d alerte et pr somption de maltraitance est souvent peu op rationnelle Les typologies propos es par l Observatoire de l enfance en danger voir Annexe 7 partiellement reprises dans le concept de d cembre 1999 de la CCMT devraient tre mises en discussion et si possible adopt es dans les ann es venir Lors de r colte de donn es dans ce domaine sensible des repr sentants des praticiens de terrain devraient tre associ s pr cocement et pleinement l laboration des protocoles et des questionnaires Les r sultats et les hypoth ses g n r es par l quipe de recherche devraient tre discut s avec ces repr sentants avant d tablir des analyses d finitives Cette tape est indispensable la v rification des conditions d
42. ienny Prilly Chaque module a fait l objet d un rapport distinct remis aux mandants en mars mai et juin 2000 MI Avis du Consal f d ral du 27 juin 1995 sur le Rapport E nfance maltrait e en Suisse juin 1992 Monitoring de l application dans le canton de V aud en 1999 Rapport final D Bregnard M Cl Hofner Unit de Pr vention PMU IUMSP D partement universitaire de m decine et sant communautaire Y ves Ammann SCRIS Lausanne le 24 mars 2000 MII Enfants mineurs maltrait s reperes ou pris en charge par des professionnds durant trois mois en 1999 dans le canton de V aud Y Ammann D Bregnard M Cl Hofner Service cantonal de recherche et d informations statistiques SCRIS Unit de Prevention PMU IUMSP Lausanne le 24 mai 2000 M III E tude du r seau de p diatres Sentindles engag s dans la recherche sur la maltraitance dans le canton de V aud M Cl Hofner D Bregnard Y Ammann Unit de Prevention PMU IUMSP Service cantonal de recherche et d informations statistiques SCRIS Lausanne juin 2000 Le pr sent document command par la Commission consultative cantonale pour la pr vention des mauvais traitements envers les enfants CCMT en octobre 2000 r sume les principaux r sultats des trois rapports et propose quelques recommandations pour l action 10 3 MODULE I LE CANTON DE VAUD ET L AVIS DU CONSEIL FEDERAL De 1988 a 1992 un groupe de travail mandat par le D partement f d ral de l int rieur
43. ier P Jaffe PD et al Prevalence of child sexual abuse among adolescents in Geneva results of a cross sectional survey BMJ 1996 312 1326 29 3 Barrot J L observation de l enfance en danger Paris Observatoire national de l action sociale d centralis e 1994 46 4 Voir donn es d taill es in Module III 5 Communiqu O MS 20 8 avril 1999 sociales et ducatives les soins aux victimes par des professionnels sp cialis s De plus des dispositifs de surveillance pid miologique et d evaluation du depistage et du suivi des cas ont t d velopp s et valid s voir par exemple le systeme de surveillance d velopp en France par l Observatoire de l enfance en danger La pr vention de la maltraitance r pond pleinement aux crit res appliqu s pour la d termination de priorit s en sant publique fr quence lev e du probl me cons quences graves sur la sant impact socio conomique important efficacit et faisabilit des interventions Une bibliographie th matique a t r alis e dans le cadre de cette tude afin de documenter sys t matiquement certains de ces aspects 152 LES POSTULATS A CONSIDERER Le postulat moral qui fait de la maltraitance un phenomene inacceptable est largement partage Par contre lorsqu une tude ou une intervention est envisagee par des responsables politiques il est indispensable de s assurer qu un consensus existe sur les point suivants c est
44. isse de P diatrie Voir ace sujet Wissow LS Wilson MEH Use of epidemiological data in the diagnosis of physical child abuse variations in response to hypothetical cases Child Abuse amp Neglect Vol 16 pp 45 55 1992 4 DEPISTAGE ET PROTECTION DES ENFANTS EN AGE PRESCOLAIRE Xo ORGANISATION DE LA PRISE EN CHARGE Les membres de l ordre judiciaire Juges de Paix et Juges d instruction devraient suivre une formation dans le domaine de la maltraitance afin d am liorer leur procedure de travail dans les cas qu ils instruisent La formation des enseignants du cycle secondaire au d pistage des enfants en risque de maltraitance devrait tre am lior e et intensifi e dans le cadre du s minaire p dagogique et de la formation continue des enseignants actuels Afin de renforcer les alliances entre les champs d intervention m dicaux sociaux et ducatifs des formations interprofessionnelles sur la maltraitance et le travail en r seau devraient tre organis es Celles ci devraient s adapter aux disponibilit s de toutes les cat gories professionnelles tre d centralis es modulaires r parties sur l ann e et se d rouler aussi en soir e Le d pistage des situations risque durant la p riode pr et postnatale par les sages femmes conseils les assistantes sociales des plannings et les infirmi res des CMS devrait tre garanti dans toutes les zones sanitaires Un effort
45. issions devraient tre tudi es et discut es Les autorit s cantonales devraient r aliser p riodiquement des enqu tes afin d assurer un suivi de la politique de pr vention et de prise en charge d terminer des indicateurs quantitatifs et qualitatifs et mettre en place des outils d valuation afin de mesurer l impact des mesures prises et de les r orienter r guli rement Le document Proposition pour l organisation judiciaire du canton de Vaud de R Bersier et F Jomini rapport d pos le 28 septembre 1995 aupr s du Chef du Departement de la Justice de la Police et des Affaires militaires contient des recommandations tr s pertinentes de r formes en mati re de Justice de Paix paragraphes 114 115 et suivants Le D partement de la formation et de la jeunesse devrait suivre de pres le devenir de ce rapport et appuyer sa prise en compte par l ordre judiciaire 27 L augmentation du nombre des lieux d accueil m re enfant 10 places au total pour tout le canton ainsi qu un meilleur acc s aux aides conomiques et sociales des familles vuln rables et isol es devraient tre des priorit s de la politique cantonale de la petite enfance La localisation des institutions ducatives devrait tre r examin e afin qu elles soient a terme mieux r parties sur l ensemble du canton et non plus concentr es sur l arc l manique Les services d aide sociale cantonaux et communaux devraient tre sensibilis s aux r
46. les mesures prises par les autres professionnels et institutions Les difficult s voqu es dans la collaboration au sein du r seau sont multiplicit des intervenants sans technique de travail en r seau vocabulaire et culture professionnels tres diff rents et peu explicit s confusion et fausses croyances au sujet du secret professionnel opinions divergentes sans possibilit de les confronter difficult s et lenteurs pour obtenir des informations de la part des services comp tents et des professionnels mauvaise coordination entre les instances et grande difficult a tablir des contacts fonctionnels principalement avec le SP et le systeme judiciaire L ensemble des documents labor s est disponible aupres de l auteur 29 6 RECOMMANDATIONS Les recommandations ci dessous sont exclusivement issues des r sultats de la pr sente recherche Elles ne sont ni op rationnalis es ni hi rarchis es En effet elles devraient servir de base de discussion aux ateliers qui se tiendront lors des Etats G n raux de la Maltraitance en mars 2001 a Lausanne A cette occasion les responsables administratifs et politiques et les professionnels de terrain seront appel s a discuter ces recommandations et a proposer des solutions concr tes pour celles qui auront t jug es les plus importantes et les plus urgentes a mettre en ceuvre 6 1 VALORISATION Les r sultats d taill s de la pr sente recherche devraient tre disponibl
47. nce sexuelle abusive et 25 des parents giflent sur le visage leurs enfants de moins de 2 5 ans La d finition retenue dans le cadre de cette recherche est la suivante L enfant maltrait est celui qui est vidime de violences physiques d abus sexuels de uaut mentale de n gligences lourdes ayant des cons quences graves sur son d veloppement physique et psychologique La maltraitance a des effets sur la sant de l enfant par mortalit directe et morbidit directe et indirecte fractures multiples et troubles du d veloppement osseux troubles de la croissance et de l alimentation s quelles de traumatisme cranio c r bral troubles du d veloppement psycho moteur sensoriel et affectif difficult s scolaires difficult s d insertion troubles de l apprentissage et de l adaptation etc C est galement un facteur de risque pour la sant du jeune adulte et de l adulte pr sentant des ant c dents de mauvais traitements par mortalit et morbidit indirectes propension aux accidents conduites de prise de risques tentatives de suicide et suicide d pression et troubles anxio d pressifs d pendances alcool m dicaments drogues ill gales maladies physiques dorsalgies chroniques troubles du comportement alimentaire boulimie et anorexie troubles du sommeil grossesse pr coce prostitution d linquance comportements compulsifs syndrome post traumatique etc 4 Le co t social de ce probl me est lev du
48. net sur les droits de l enfant du canton de Gen ve www gael ch coordenfant Site Internet CIAO www CIAO ch initiatives commentaires 1923 Save the children 1 re d claration dite de Gen ve protection de l enfant 1924 Reprise par la SON 1959 D claration des droits de l enfant int r t sup rieur de l enfant 1989 Convention internationale relative aux droits de l enfant aspect contraignant pour les Etats qui adherent 37 38 4 Autorit s institutions associations charg es de verifier l application et ou engag es dans des actions de soutien pour l application de la recommandation D partement f d ral des affaires trang res D partement f d ral de l Int rieur Diff rentes ONG Service social international Gen ve Pro Juventute D fense des enfants international Coordination suisse Droits des enfants 5 Sources informatrices informateurs Jean Marie Bouverat Centrale pour les questions familiales OFAS Isabelle Uehlinger Service social international Gen ve litt rature Dix ans de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l enfant Le Courrier du 20 novembre 1999 autres sources Convention relative aux droits de l enfant 7 4 FICHE DE RELEVE SYSTEMATIQUE RECHERCHE SUR LA MALTRAITANCE REPERAGE ENVERS LES ENFANTS DES CAS DANS LE CANTON DE VAUD Cas pris en compte Mineur actuellement ou des le 1 janvier 1999 dans une situation
49. nt lui en recul tant au niveau f d ral que cantonal Par exemple la nouvelle loi sur le travail permettant le travail sur appel et le travail de nuit est en contradiction avec les recommandations concernant l organisation de la vie de famille et la garde des enfants Le systeme d allocation familiale est demeur li au taux d occupation des parents et les primes d assurances maladie calcul es ind pendamment des revenus des familles Les frais de garde des enfants non d ductibles sur le plan fiscal ou l absence d assurance maternit sont autant d exemples d l ments politiques et conomiques d favorables a la protection de l enfance 11 Dardel F Eperon C Fankhauser M H Guidoux L Membres du Groupe vaudois de l Association Suisse de la Protection de l Enfant L enfance maltrait e formation de base des professionnels Rapport tabli l intention de la Commission consultative pour la pr vention des mauvais traitements Janvier juin 1994 13 Developpements potentiels du Module I Cette etude a permis de developper un modele potentiel de surveillance du dispositif juridique et administratif et des structures vaudoises de pr vention et de prise en charge de la maltraitance envers les enfants En effet la recherche par mot cl est possible dans n importe quelle rubrique de format texte et un script permet de trouver la ou les fiches apparent es Ces fonctionnalit s permettent par exemple de g n rer la liste de toutes le
50. ompart tion processus r sistances succ s initiatives au niveau f d ral a ee yl 33 Far FICHE VIERGE Rapport Enfance maltrait e en Suisse Avis du Conseil f d ral du 27 juin 1995 chapitre gt N titre recommandation Synthese des informations de la fiche n trouver fiches apparent es n Iren et ne retour fiche cv 1 La recommandation est elle appliquee application au niveau federal oui non partiellement pas d informations pas pertinent AA application au niveau cantonal Joui non partiellement pas d informations pas pertinent AA application commentaires AO 2 La recommandation est elle toujours pertinente actuelle AAA AAA A AAA A A A AAA 3 Initiatives pour l application de la recommandation processus r sistances succ s initiatives au niveau f d ral AAA A OOOOOCOCCN_C initiatives au niveau cantonal EE ee initiatives commentaires A A _ _ _ 4 Autorit s institutions associations charg es de v rifier l application et ou engag es dans des actions de soutien pour l application de la recommandation RE Ze 5 Sources informatrices informateurs EE _ OOOO litt rature EEE autres sources A AAA 35 7 3 EXEMPLE DE FICHE DE L AVIS DU CONSEIL FEDERAL FICHE NO 211 1 DE L Av s DU CF Rapport Enfance maltrait e en Suisse Avis du Conseil f d ral du 27 juin
51. ontres de deux trois heures chacune avec des repr sentants du terrain de chaque milieu ayant rempli des fiches chaque fois la m me information a t pr sent e principalement sous forme de graphiques et comment e L avis des professionnels tait sollicit pour recueillir les interpr tations que leur suggeraient les r sultats concernant leur secteur d activit ou ceux avec lesquels ils collaborent dans le cadre de la prise en charge des enfants maltrait s D une mani re generale les professionnels du terrain ont bien retrouv le reflet de leurs pratiques dans les r sultats pr sent s Ces changes passionnants ont permis de mieux comprendre le fonctionnement et les interactions du r seau des intervenants et de d couvrir des biais ou des particularit s intervenus dans le recueil des informations et susceptibles d en modifier ou d en relativiser l interpr tation Le r cit des difficult s que les professionnels rencontrent dans le cadre des prises en charge l vocation lucide et chaleureuse des sentiments qu ils prouvent pour les enfants qu ils c toient la pertinence avec laquelle ils d crivent et d cryptent les contextes dans lesquels vivent les enfants maltrait s montrent clairement que la majorit des professionnels actifs dans la prise en charge des enfants maltrait s dans ce canton sont sensibles inform s form s et comp tents 4 3 RESULTATS En trois mois de relev 804 fiches sont parvenues a
52. p diatres I est vrai que la relation particuliere entre le m decin en cabinet et un patient mineur permet facilement aux parents de changer de m decin des qu ils pergoivent des soupcons au travers des questions du m decin Une situation du m me type existe dans les Garderies ou les parents sont a de rares exceptions pres des clients qui payent pour la garde de leur enfant Des enfants souffrant de n gligence li e par exemple a une situation de pr carit ont donc peu de chance de figurer parmi la clientele des garderies Le nombre relativement faible de cas signal s par le SPJ uniquement 58 ou par le SPJ et d autres sources 23 est tonnant Ainsi le SPJ n a signal que 11 des mineurs rep r s par l enqu te Bien entendu toutes les situations de maltraitance ne doivent pas fatalement aboutir au SPJ Ainsi les enfants victimes d un exhibitionniste de violences physiques ponctuelles commises par des pairs ou d une agression unique par exemple ne sont a priori pas des clients potentiels du SPJ Toutefois le peu de cas signal s par le SPJ nous a suffisamment intrigu pour que en collaboration avec la direction de ce service nous r alisions un compl ment notre enqu te Nous avons ainsi pu comparer notre collectif d enfants avec celui des enfants connus durant la m me ann e du SP Les r sultats de cette comparaison montrent que parmi les 628 enfants de notre collectif qui n ont pas t signal s par le SPJ
53. par d autres mineurs du m me sexe que souvent ils connaissent Disparites regionales et structurelles Des enfants maltrait s ont t signal s dans tous les districts du canton de Vaud On constate dans les districts d Y verdon Orbe et Grandson une nette dissym trie entre le poids des cas signal s dans l enqu te et les donn es d mographiques d ensemble Le poids relatif des mineurs signal s dans ces districts est nettement plus lev que celui des mineurs r sidants Chaque fois que nous avons pr sent ce r sultat l explication a t la m me Le Nord Vaudois pratique de longue date une prise en charge multidisciplinaire organis e en r seau Les membres de ce r seau ont appris a travailler ensemble ils ont mis en place des regles de fonctionnement et surtout ils se connaissent Ce serait donc la qualite de l observation et de la prise en charge qui expliqueraient le nombre relativement lev de situations signal es a Y verdon lors de l enqu te On peut donc penser que si des structures aussi performantes existaient ailleurs dans le canton le nombre de cas d tect s serait encore plus lev Le poids d une source peut aussi tre tr s diff rent d un district l autre Ainsi l Ecole signale durant l enqu te 13 cas dans le district de Lausanne et 26 dans celui de Nyon Pourtant l cole obligatoire scolarise 23 800 l ves dans le premier district contre 8 400 dans le second Le nombre d enfants rep r s d
54. par domaine HDomaine juridique W P olitique familiale et sociale Politique de protection prevention etsoins Form ation Parmi ces recommandations environ un tiers concernent le niveau f d ral Pour celles concernant le niveau cantonal Vaud en a appliqu totalement 20 partiellement 36 et pas du tout 15 Du point de vue des initiatives juridiques administratives et structurelles le canton a donc totalement ou partiellement appliqu plus de 70 des recommandations en son pouvoir Si lon compare le sort des recommandations entre le niveau f d ral et cantonal vaudois pour les recommandations qui relevent pour tout ou partie de leur autorit le canton de Vaud se montre plut t bon leve Graphique 3 2 Devenir des recommandations comparaison f d ral cantonal VD 35 30 25 f d ral cantonal oui non partiellement Globalement les recommandations sont toujours actuelles et pertinentes tant au niveau f d ral que cantonal particuli rement pour ce qui concerne la politique familiale et les mesures sociales Domaine juridique Les bases l gales pour mener une politique de protection des enfants se sont consid rablement am lior es ces dix derni res ann es tant au niveau f d ral qu au niveau cantonal Les r visions de la Constitution et des droits de tutelle et du divorce vont dans le sens d un renforcement des droits des
55. particulier devrait tre fait afin d atteindre aussi les populations marginalis es Des notions de base d ducation parentale ainsi qu une pr sentation des diff rentes aides existantes pour les familles devraient tre int gr es tous les cours de pr paration l accouchement organis s dans le canton Les infirmi res pu ricultrices des Centres m dico sociaux CMS voient 80 des enfants leur retour de la maternit cette opportunit de surveillance devrait tre maintenue pour toutes les familles et intensifi es pour les contextes risque La formation des mamans de jour au d pistage des enfants en risque devrait tre intensifi e Un syst me d orientation vers une maman de jour de r f rence devrait tre instaur afin de garantir que le d pistage d bouche sur une aide pr coce et adapt e La vigilance des p diatres install s devrait tre maintenue entre autres en les associant aux initiatives de recherche et de d veloppement des structures universitaires Les services sociaux sanitaires et psychiatriques appuy s par les autorit s cantonales devraient s associer afin de d velopper des quipes de professionnels sp cialis s dans la prise en charge et les soins des enfants maltrait s et de leur famille Ces unit s devraient tre capables d intervenir de mani re la fois sp cifique et coordonn e diff rents niveaux mesures sociales ducatives juridiques et th
56. peler cet gard que dans pr s de 60 des cas la pr somption tait forte et que plus du tiers des cas pr sum s ont t retrouv s dans les dossiers du SP On regroupe aussi parmi les cas de maltraitance av r e avec une fr quence irr guli re les agressions physiques uniques souvent v cues entre mineurs les agressions sexuelles uniques notamment celles provoqu es par la confrontation avec un exhibitionniste mais galement peut tre des viols Ces trois genres de situations ne caract risent pas ce que peuvent vivre les mineurs maltrait s mais permettent d illustrer quelques aspects de la client le d tect e ou prise en charge par les professionnels ayant particip l enqu te Le poids relatif de chaque genre de situation varie en fonction de la source qui a signal le cas La Police par exemple conna t peu de situations o la maltraitance est pr sum e 16 ou la fois av r e et r guli re 7 Par contre les autres cas av r s repr sentent plus des trois quarts de ses interventions presque toujours des agressions uniques Remarque La plupart des chiffres cit s ci dessus figurent dans l Annexe 6 sous forme d un tableau qui croise chaque variable avec le type de maltraitance en distinguant les cas av r s et pr sum s Des tableaux plus d taill s sont aussi disponibles aupr s de l auteur 4 4 INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES RECUEILLIES LORS DES SEANCES DE RESTITUTION
57. s multiples 21 23 24 19 23 2 6 6 6 4 1 M source unique 156 115 97 83 58 49 35 19 17 15 7 Quatre sources Ecole Medical Institutions et Police ont chacune signal plus de cent cas Le label Medical regroupe les services hospitaliers et ambulatoires publiques et prives du canton Les professionnels des centres m dico sociaux CMS ont signal tres peu de cas les fiches ne leur tant parvenues que dans les derniers jours de l enqu te suite un oubli de leurs directions Ce d ficit est d autant plus regrettable que les infirmieres pu ricultrices des CMS visitent a domicile plus de 80 des nouveau n s du canton Les professionnels de la Justice rencontrent rarement les victimes de maltraitance en face a face ce qui explique le peu de cas signal s qui n est donc pas repr sentatif des cas connus de la Justice De plus les fiches de relev n ont pas t correctement transmises aux Juges de Paix 14 Prospektivestudie Kindesmisshandlung Eine Studie zur administrativen behandelten Inzidenz von Kindermisshandlung in des Schweiz in Enfance maltraitee en Suisse Conf note 10 17 Les M decins et les P diatres identifi s comme source sp cifique semblent peu confront s a la maltraitance dans leur activit de cabinet Ils n ont signal qu une vingtaine de cas chacun pour 670 generalistes gyn cologues ou p dopsychiatres install s et plus de 90
58. s recommandations concernant l ordonnance f d rale r glant le placement d enfants etc Le support informatique offre un systeme de mise a jour ais e par contact t l phonique avec les informateurs clefs liens avec le fichier adresses des informateurs Le fichier peut tre utile a tous les secteurs impliqu s notamment l administration les professionnels de terrain les commissions cantonales et groupes de r f rence le monde politique les associations ou les chercheurs D autre part ce travail permet de mettre a disposition d autres cantons un modele et un outil informatique de monitoring cantonal de leur propre dispositif Un fichier ne contenant que les elements de base et les informations d ordre federal ou intercantonal peut tre cr rapidement et mis a disposition des cantons interesses Une traduction pourrait tre envisag e afin d en faire b n ficier les autres r gions linguistiques de Suisse La disquette contenant le fichier des recommandations et le fichier des informateurs clefs ainsi qu un bref mode d emploi sont disponibles aupr s de l auteur 22 12 Marie Claude Hofner UP IUMSP Lausanne Tel 021 314 49 49 E mail Marie Claude Hofner hospvd ch 14 4 MODULE Il LE RELEVE SYSTEMATIQUE Une estimation de l ampleur du ph nomene de la maltraitance dans le canton de Vaud se heurte aux difficult s largement connues et discut es dans la litt rature13 En effet tant pour des raison de d finition ce
59. sionnels de deuxieme niveau par contre signalent de fortes proportions de cas de maltraitance av r e avec une fr quence r guliere Institutions 45 M dical 42 La maltraitance de type psychologique ou cruaut mentale repr sente pres du tiers des situations rep r es celles de type physique ou sexuel environ un quart chacune et la n gligence 18 Que la maltraitance soit av r e ou pr sum e elle est le plus souvent r guliere 43 La fr quence r guli re domine pour les cas de maltraitance psychologique ou de n gligence Par contre si la maltraitance est sexuelle les cas uniques priment en cas de maltraitance physique la fr quence occasionnelle domine 15 Un des l ments de la clef d identification diverge 16 Les professionnels de premier niveau sont en contact avec l ensemble des enfants les professionnels de deuxi me niveau sont en contact avec les enfants r f r s pour maltraitance pr sum e ou av r e 18 Si globalement les filles sont plus souvent l objet de maltraitance que les garcons c est uniquement li a leur forte sur repr sentation dans la cat gorie de la maltraitance sexuelle 116 filles contre 29 garcons Pour tous les autres types de maltraitance les garcons sont l gerement plus nombreux La proportion de cas de maltraitance pr sum e varie sensiblement selon l ge des victimes Entre 0 et 3 ans age o l enfant ne peut pas encore s exprimer tr s clairement elle est d
60. soit plus de 88 194 31 figurent certainement dans les dossiers du SPJ 49 8 y figurent eventuellement 5 et 385 61 n ont pas t retrouv s dans les dossiers existants du SPJ au 31 12 1999 On peut donc dire que le SPJ n a t la source que de 11 des enfants rep r s mais que 39 des autres enfants signal s figurent dans les dossiers actifs du SPJ en 1999 et que globalement 46 des enfants signal s taient connus du SPJ en fin d ann e mais pas forc ment tous pour maltraitance Ces r sultats indiquent qu il tait judicieux d largir le spectre de nos sources d information pour obtenir une vision plus r aliste de l ampleur de la maltraitance dans le canton L analyse des seuls dossiers du SPJ methode qui a t envisag e au d but de ce travail n offrirait qu une image tronqu e de la maltraitance d tect e dans le canton Profil des cas signal s D eux tiers des cas signal s correspondent selon les professionnels a des situations de maltraitance av r e un tiers seulement a des situations jugees pr sum es Dans pres de 60 des situations pr sum es le degr de pr somption est lev On peut donc estimer que le nombre de situations rep r es n est pas d a une sur detection de simples situations a risques D une mani re generale les professionnels de premier niveau s signalent une forte proportion de cas pr sum s Ecole et G arderie environ 40 P diatres et CMS plus de 60 Les profes
61. t formation Infirmieres scolaires 86 infirmieres Service de sant des coles de Lausanne 35 personnes Directions d tablissements et commissions scolaires 136 Directions des gymnases 10 Directions des coles professionnelles 14 Justice Juges d instructions Juges de Paix Tribunal des mineurs Office du tuteur g n ral Police Brigade cantonale des mineurs moeurs Brigade municipale des moeurs de Lausanne M dical hospitalier et ambulatoire Maternit s dans les cliniques 6 Maternit s des h pitaux 7 Services de p diatrie des h pitaux 7 Services des urgences des h pitaux 11 Permanences 11 Autres services des h pitaux o sont affect s les enfants 3 ENU Services de p dopsychiatrie 4 dont a Lausanne le SUPEA Service universitaire de psychiatrie de l enfant et de l adolescent CAN Team Child abuse and neglect UMSA Unit multidisciplinaire de sant des adolescents Autres organismes Pro Familia 6 centres de consultations Centres de loisirs 36 41 Psychotherapeutes pour enfants 52 Jet Service service pour les adolescents du Centre social protestant Centre de consultation LAVI Loi sur l aide aux victimes d infractions Association Familles solidaires Croix Rouge 6 centres 140 personnes Centre de pu riculture de Lausanne 9 personnes Action ducation en milieu ouvert AEMO 4 services 42 7 6 TABLEAU DES RESULTATS COMPLETS Cas de
62. te L enfant en souffrance L enfant en souffrance est un enfant aim et soigne mais qui souffre de conditions d existences qui fragilisent ou menacent son d veloppement et son panouissement personnel L observation de l enfance en danger guide m thodologique ODAS Editeur Paris 1995 45
63. u Service cantonal de recherche et d information statistiques SCRIS Apr s limination de quelques fiches mentionnant des contacts hors d lais regroupement des fiches en provenance de la m me source pour un m me enfant et couplage des fiches concernant un m me enfant ces 804 fiches permettent de d crire la situation de 709 mineurs Le couplage des fiches concernant un m me enfant a t grandement simplifi par le fait que 651 enfants 92 n ont t signal s que par une seule source Pour les 42 mineurs signal s par deux sources les 13 par trois sources et les 3 par quatre sources les informations en provenance de chaque source ont t synth tis es dans une seule fiche enfant Port e de ce r sultat Compte tenu de tout ce qui pr c de on peut donc dire que dans le canton de Vaud 709 mineurs ont eu un contact direct li une situation pr sente de maltraitance pr sum e ou av r e avec au moins un des professionnels repr sentant nos sources d information entre le 29 mars et le 27 juin 1999 Ces 709 mineurs repr sentent une partie seulement des enfants actuellement maltrait s dans le canton de Vaud et nous n avons pas les moyens d estimer la taille de cette proportion On se bornera 16 donc affirmer que rep rer 709 situations de maltraitance pr sum e ou av r e en trois mois seulement dans le canton montre clairement que le ph nomene n est quantitativement pas marginal Pour m moire
64. udois Le domaine des soins semble plus toff que par le pass dans le secteur ambulatoire Les services de p dopsychiatrie et l quipe interdisciplinaire du CHUV CanTeam sont bien d velopp s et relativement bien dot s Par contre les offres en mati re de soins pr coces aux familles carenc es et maltraitantes et les lieux d accueil mere enfant ont diminu consid rablement ces derni res ann es Formation Toutes les donn es d taill es concernant l tat de la formation professionnelle et acad mique de base ainsi que des propositions de contenus de formation ont t r unies dans le remarquable travail de Dardel Eperon Fankhauser et Guidoux de 19941 sur mandat de la CCMT Le nombre d offres de formation continue en Suisse romande est relativement lev mais aucun centre didactique sp cialis n a vu le jour avec comme mission de r unir et diffuser les donn es comp tences et expertises disponibles Une formation interdisciplinaire et interprofessionnelle d une semaine existe depuis plusieurs ann es a UNIL collaboration CCMT Facult des SSP et S minaire cantonal d enseignement sp cialis La Soci t vaudoise de m decine SVM a consacr une de ses journ es de formation au theme de la violence et en particulier a la violence faite aux enfants Politique familiale Si dans les domaines num r s plus haut des avanc es consid rables ont t faites le domaine de la politique familiale est qua
65. udoises devrait tre mise sur pied faute de quoi les ressources engag es par la CCMT dans cette recherche initiale l auront t en pure perte Le Groupement des p diatres vaudois G PV devrait tout mettre en uvre afin d augmenter la part de l enseignement pr gradu en p diatrie sociale Des p diatres install s devraient tre invit s a participer a ces enseignements et les tudiants qui le souhaitent devraient pouvoir effectuer des stages reconnus aupres de p diatres installes Le G PV devrait veiller l offre de formation continue dans le domaine de la maltraitance et de la p diatrie sociale Ces formations devraient en particulier insister sur les techniques de l valuation psychosociale et le poids des repr sentations dans le diagnostic du praticien sur la connaissance des ressources locales et le travail en r seau 28 Voir donn es exhaustives fiche n 73 in Recommandation Enfance maltrait e fp3 Disquette disponible avec le rapport final du Module I Le groupe de r f rence cantonal est de moins en moins sollicit par les intervenants pour m moire nombre de cas trait s par le groupe de r f rence de la CCMT par ann e de fonctionnement 1996 29 cas 1997 14 cas 1998 9 cas 1999 8 cas En collaboration avec la Soci t vaudoise de m decine SVM l Unit de m decine et de sant des adolescents et le Service de p diatrie du CHUV En collaboration avec la SVM et la Soci t Su
66. un devoir de l Etat et de la communaut que de prot ger et d apporter de l aide et des soins aux enfants et aux familles concern s par la maltraitance l intervention est une obligation l gale et un imp ratif cat gorique pour l ensemble du corps social il est l gitime et n cessaire d intervenir dans le cadre familial en cas de maltraitance si l on s accorde sur la n cessit de v rifier la pertinence l utilit et la non nocivit des interventions les personnes et institutions impliqu es doivent galement tre pr tes a proc der aux ajustements et r orientations n cessaires les enqu tes et la surveillance pid miologique du ph nom ne doivent r pondent aux exigences suivantes 1 la mobilisation d un partenariat pluridisdplinaire e pluri institutionnd consenti e reconnu 2 la definition de modalit s d information garantissant la oonfidentialite des personnes el des professionnels concern s 3 le recours une m thodologie d interpr tation des donn es qui assode les professionnels qui les r coltent leur assure une r tro information et vite toute manipulation d ordre institutionne ou politique 4 le parti pris de la valorisation des r sultats afin d accroitre le degr de responsabilisation des professionnds de l administration el des pouvoirs publics 6 Cohn Donnelly AH What we have leamed about prevention what we should do about it Child Abuse amp Neglect 1991 15 1 99 106
67. urs auteur e s veuillez ne consid rer que l auteur e principal e Fr quence de la maltraitance r p t e implique un caract re r gulier par ex toutes les semaines ou jours ou chaque fois que occasionnelle sous entend une fr quence irr guli re de temps en temps Charg e s de recherche contacter pour toute question concernant cette enqu te A PUP Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive Policlinique m dicale universitaire e Marie Claude Hofner t l 021 3144949 e mail Marie Claude Hofner hospvd ch e Doroth e Bregnard t l 021 3144946 fax 021 3147244 e mail Dorothe Bregnard inst hospvd ch Au Service cantonal de recherche et d information statistiques e Yves Ammann t l 021 316 29 75 fax 021 316 29 50 e mail Yves Ammann scris vd ch UNITE DE DEPARTEMENT DE MEDECINE ET SANTE COMMUNAUTAIRES Institut universitaire de m decine sociale et pr ventive PREVENTION Policlinique m dicale universitaire 40 Vis LISTE DES SOURCES SELON LE LABEL RET Les sources distingu es avaient le labd le contenu el la taille suivants Institutions pour mineurs 112 Lieux d accueil de jour de la petite enfance 264 Service de protection de la jeunesse 55 assistants sociaux Centres m dico sociaux CMS 10 directions de zone 53 CMS P diatres 93 M decins 673 g n ralistes gyn cologues p dopsychiatres E cole e

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