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MAGISTER OPOSICIONES AL PROFESORADO Francés TEMA 16

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1. Cela contribue naturellement ralentir leur vitesse de lecture et nuit le plus souvent la compr hension CHUONG 2003 La position des anaphores dans le texte peut tre adjacente le mot de substitution et le mot qu il remplace sont dans des phrases qui se suivent loign e au moins une phrase s pare le mot de substitution du r f rent avant le r f rent est plac avant le mot de substitution ou apr s le r f rent est plac apr s le mot de substitution la relation est plus difficile tablir que lorsque le r f rent Se trouve avant danstelcas ellelestnomm e cataphore Les l ments anaphoriques peuvent tre aussi bien de type grammaticaux pronoms articles adjectifs d monstratifs nominalisation que lexicaux synonymes lt Interpr ter le sens des articulateurs La coh sion textuelle est assur e par des ph nom nes de reprise mais aussi par l usage d articulateur Ils aident tablir des liens entre diff rents l ments d une phrase ou entre les parties d un texte Ils peuvent tre de type logique par ailleurs notamment causal donc par cons quent concessifs n anmoins pourtant temporel d abord ensuite puis quelques jours plus tard spatial l bas ici etc Rep rer les marques noncidtives I est possible de rep rer dans le texte des traceS rendant compte de certaines intentions de communiquer du scripteur Par exemple le scri
2. supprimer les anaphores et les inf rences en r crivant le texte avant de le pr senter l l ve et l affrontement au cours de laquelle l enseignant sensibilise l apprenant aux m canismes inf rentiels et anaphoriques Cependant la difficult la plus importante consiste transposer en langue trang re les processus de haut niveau acquis en langue maternelle Pour cela l automatisation des processus de bas niveau est n cessaire et elle ne peut s acqu rir que par la pratique d exercices explicites et implicites sur le code linguistique Mais s parer les traitements microstructurels et macrostructurels en permettant l l ve de lire deux fois le m me texte de suite l aide fortement MELC S A 23 Franc s OMAGISTER Tema 16 Enfin il est n cessaire d aider l apprenant d velopper ses propres hypoth ses et strat gies de lecture en lui apportant une information pr alable sur le contenu du texte qu il va aborder Toutes ces consid rations nous permettent d identifier plus facilement les strat gies d analyse de texte mettre en uvre afin d acc der sa compr hension La notion de strat gie s est d velopp e depuis une vingtain d ann es dans les sciences sociales parce qu elle permet de faire le lien pist mologique entre action et intention Elle a pris d l importance dans la litt rature Sur l didactique de l crit en parall le l mergence d une approch
3. mesure qu il avance dans le texte Il existe deux types de m moire La m moire Court terme qui p rmet de stocker des informations pour une dur e de temps limit e et qui ne p utitraiter qu peu d l ments la fois e La m moire long terme qui emmagasine les connaissances destin es tre conserv es Sa capacit de stockage serait th oriquement illimit e Mobiliser intens ment la m moire court terme d un lecteur sans faire appel sa m moire long terme lui demande un important effort de concentration Tr s souvent les l ves s imaginent que pour pouvoir lire et comprendre un texte dans la langue qu ils apprennent ils doivent tre capable de saisir le sens de chacun de ses mots Ils proc dent par cons quent un d chiffrage une traduction de chaque l ment du texte qui ralentit consid rablement la lecture Or cette d marche est contraire au fonctionnement naturel de l il De plus elle utilise principalement la m moire court terme et mobilise une charge cognitive tr s lourde qui peut nuire la compr hension En effet la m moire court terme est rapidement satur e par un nombre trop lev d informations qui ne peuvent tre converties suffisamment vite en s quences emmagasinables par la m moire long terme L apprenant n a alors plus de ressources suffisantes pour saisir les relations entre ces informations C est ainsi que certains apprenants apr s avoir traduit
4. on a labor es et stock es en m moire et qui portent sur des s quences d v nements relativement st r otyp es relatives une certaine situation GAONAC H 1987 Par exemple apr s avoir donn le titre du texte le professeur peut demander aux l ves ce que le personnage principal va faire ou ce qu ils feraient dans des circonstances similaires et pourquoi Cette technique permet aussi d augmenter la curiosit des l ves par rapport au texte et par cons quent leur motivation en d couvrir le sens e Association d id es partir de mots cl s cette activit consiste faire merger partir de mots cl s relev s dans le titre ou le texte d autres mots par association d id es afin de cr er un r seau lexical et de pr parer une partie du champ lexical du texte Observation prise d indices Il s agit ici de faire un rep rage visuel afin de familiariser de lecteur avec le texte et de lui en faire anticiper le sens et la fonction En effet les textes pr sentent toutes sortes d indices sur lesquels le lecteur peut s appuyer CICUREL 1991 e indices m tatextuels origine du texte auteur type de document etc e indices marquant une division dans l espace encadr s colonnes paragraphes chapitres e la num rotation des parties e les saillies textuelles types de corps adopt s italique gras soulignements parenth ses majuscules Je chapeau le d but des para
5. r agir oralement ou par crit au contenu du texte en lui demandant de donner son opinion de prendre position ou encore organiser un d bat Il pourra aussi demander aux l ves de r sumer le texte dans une r daction crite un expos oral ou encore l aide d un sch ma Un autre prolongement possible est d isoler certains l ments linguistiques afin de favoriser un acquis plus ponctuel A nsi les activit s de post lecture peuvent aussi se faire au niveau de l extension du vocabulaire Le professeur pourra demander aux l ves de faire des regroupements s mantiques de travailler sur la cooccurrence d un terme de hi rarchiser les termes de signification proche ou encore de relever les diff rentes mani res dont s exprime n m me cte de parole Le professeur pourra aussi propos r aux l ves un court r sum lacun aire qu il leur demandera de compl ter par les mots cl s effac s 3 CONCLUSION Les recherches de la psychologie cognitive sur le processus de compr hension en lecture ont tabli que le lecteur dans sa langue maternelle utilise de mani re interactive des processus de bas niveau c est dire de d codage linguistique phonologique lexical syntaxique et des processus de haut niveau privil giant le traitement s mantique Cependant l apprenant d une langue trang re a tendance accorder toute son attention au d codage linguistique tr s co teux cognitivement sans transf re
6. rations mentales reste faible Le lecteur traite superficiellement le texte ne parvient pas l int gration s mantique et ne peut construire des strat gies efficaces En somme le co t cognitif consacr au traitement des l ments des phrases emp che l laboration d une repr sentation coh rente de la signification du texte Dans le livre Comprendre en langue trang re 2003 GAONAC H et FAYOL tudient plus pr cis ment quelques unes des difficult s connues des apprenants en langue trang re et y proposent diff rentes solutions p dagogiques L une de ces difficult s est le traitement des mots Les obstacles rencontr s peuvent tre de deux types GAONAC H D 1990 Acquisition et utilisation d une langue trang re L approche cognitive Paris Hachette MELC S A 8 Franc s OMAGISTER Tema 16 e Les lecteurs ont du mal d chiffrer les nouveaux mots dans ce cas une solution est de renforcer les proc dures alphab tiques qui consistent segmenter le mot et d attribuer une forme sonore aux segments puis de fusionner les formes sonores des segments pour avoir la forme du mot e Les lecteurs ont du mal reconna tre des mots d j rencontr s il s agira d aider le lecteur automatiser la reconnaissance enpratiquant la lecture et la relecture haute dose Une seconde difficult Qui n est cependant pas sp cifique la compr hension de l crit est le traitement des inf rences et des
7. appel sa m moire court terme et sa m moire long terme La premi re permet de conserver temporairement des informations et dispose d une capacit de stockage limit e tandis que la seconde garde les connaissances destin es tre conserv es et est suppos e illimit e Si le lecteur essaye de d chiffrer chaque graph me d un texte il va saturer rapidement sa m moire court terme MELC S A 21 Franc s OMAGISTER Tema 16 sans avoir le temps de convertir les informations en connaissances emmagasinables par la m moire long terme D chiffrer mot mot signe par signe demande donc une importante concentration et n est pas une d marche qui aide la compr hension du sens g n ral Afin d tudier plus en profondeur les m canismes l uvre dans le processus de compr hension nous nous sommes int ress s l analyse des psychologues cognitivistes Dans leur approche ils con oivent la compr hension de textes comme une activit cognitive de traitement de l information au cours de laquelle lelecteur d code des Signes et leur dttribue une Signification Cette activit Cognitive demande une importante charge attentionelle et repose sur trois processus cognitifs la construction d inf rences la r solution d anaphores et le traitement des connecteurs Les inf rences permettent de maintenir une continuit dans le texte en extrayant les informations implicites qu il contient Les anaphores son
8. correctement chaque mot MELC S A 4 Franc s OMAGISTER Tema 16 ou chaque phrase d un texte n en comprennent pas le sens g n ral Comme le souligne MOIRAND 1979 p 27 la compr hension d un texte ne surgit pas d une simple concat nation ordonn e de lectures effectu es sur chaque phrase isol e 1 3 L approche cognitiviste L hypoth se g n rale de travail de la psychologie cognitive consiste envisager l individu humain comme un syst me d trait ment d informations dont l but est de transformer des informations issues de deux sources Je monde et la m moire en d s repr sentations mentales et ou d s actions L information est transform e par modifications successives respectivement d termin es par des processus cognitifs entendus comme des ensembles d op rations organis es dans le temps et li es une activit mentale d termin e GAONAC H 1990 p 41 1 3 1 Le processus de compr hension Dans le cadre de l approche psychocognitive la compr hension est d finie comme un processus dynamique et complexe qui met en uvre simultan ment des m canismes cognitifs de perception de m morisation de coordination et de contr le Le processus de compr hension est con u comme une activit cognitive de prise et de traitement de l information pendant laquelle le lecteur d code identifie des sign s et construit du sens conf re une signification ces sign s Or percevoir traiter
9. entrave sa compr hension car traiter chaque signe graphique s par ment n cessite un effort de concentration plus grand et peut bloquer le processus d anticipation en uvre durant l acte de compr hension Comme chacun en a fait l exp rience dans l majont des situations de lecture la lecture silencieuse est bien plus efficace que la lecture voix haute Dans la lecture silencieuse le lecteur attribue directement un sens aux graph mes qu il per oit En classe le choix entre une lecture orale ou silencieuse d pendra de l objectif que fixe l enseignant Si l objectif prioritaire est de comprendre le sens du texte l oralisation ne fera que retarder la compr hension Mais si l objectif est de faire entendre les sons de la langue et d apprendre leur rapport avec la graphie la lecture orale est alors justifi e Dans la vie r elle le choix des strat gies de lecture d pend de trois variables e Le texte on ne lit pas identiquement un programme de spectacle une publicit ou un livre e Le projet on peut lire pour se distraire pour s informer pour tudier pour faire une action pour s endormir pour conna tre la litt rature 7 MOIRAND S 1979 Situation d crit Paris CLE International 8 CICUREL F 1991 Lectures interactives en langue trang re Paris Hachette MEL C S A 10 Franc s OMAGISTER Tema 16 e Le lecteur les facteurs psychologiques et socioculturels attach s au le
10. l approche globale et de la psychologie cognitive Aujourd hui elle d bute la plupart du temps par une tude des donn es iconiques contenues dans le texte et de ses l ments p riph riques partir de la d couverte de ces indices les l ves construisent des hypoth ses sur son contenu Ensuite ils lisent silencieusement le texte en suivant les consignes du professeur et v rifient leurs hypoth ses au cours de la lecture Puis le professeur fait ressortir les l ments cl s du texte en utilisant une formule ad quate telle qu une grille double entr es un plan d taill du contenu etc Il revient avec les l ves sur le texte au cours de relectures en utilisant des techniques de rep rage d indices comme les connecteurs les l ments anaphoriques les mots appartenant au m me champs lexical etc Enfin il aide les l ves approfondir les nouveaux acquis issus du texte ou leur demande d en faire une synth se L analyse de textes est compos e d une pr lecture d une lecture et d une post lecture En fonction de son niveau et de l tape de l analyse laquelle il se trouve l l ve utilisera diff rentes strat gies afin d exploiter le texte et de le comprendre Gr ce des strat gies m tacognitives l enseignant devra guider l l ve pour qu il identifie les strat gies utilis es ainsi que leur fonctionnement et pour qu il soit conscient du processus de lecture suivi Enfin l enseignant
11. mantiques de la Mangu de r f rence du texte qu il abord et ses connaissances sur la r alit extralinguistique c est dire son exp rience ant rieure sont autant d aspects qui conditionnent sa capacit de compr hension d un texte De nombreux l ments propres au texte aident ou entravent sa compr hension sa structure interne son genre l objectif poursuivi par le scripteur au moment de sa r daction l organisation des id es son contenu et les conventions de l crit La situation de lecture est le contexte social psychologique et physique dans lequel le lecteur aborde un texte Dans la vie quotidienne les contextes de lecture sont nombreux et vari s Ils se divisent en deux cat gories principales ceux qui naissent de situations de lecture volontaire et ceux qui naissent de situations de lecture captive La lecture volontaire r pond un choix conscient du lecteur lorsque celui ci d cide volontairement de Jire un texte La lecture captive correspond la perception automatis e et involontaire de textes crits Dans un cadre scolaire les situations de lecture sont beaucoup moins diversifi es L l ve lit un texte sans l avoir choisi sans s tre fix un objectif de lecture ce qui ne l aidera pas d velopper ses propres strat gies de lecture autonomes Pour mieux comprendre le processus de compr hension de l crit il est n cessaire d analyser le fonctionnement de la perception v
12. mots cl s et des pointsiforts gr ce d s questions cl s qui quoi o quand Y comment pourquoi l apprenant rel vera soit des l ments formellement proches les d riv s par exemple soit des l ments s mantiquement proches synonymes etc e Recherche de l architecture du texte elle se fera partir des points de rep re relev s dans la phase pr c dente e Intervention de donn es sociologiques politiques culturelles et autres donn es extralinguistiques celles ci viendront pr ciser la signification de l organisation du texte et les relations s mantiques entre les l ments pertinents du discours e Discussion entre les tudiants sur le sens que chacun donne au texte L approche globale reste de nos jours la pratique d enseignement la plus utilis e pour la lecture et compr hension de textes en fran ais langue trang re Diff rents auteurs y ont apport leur contribution 10 LEHMANN D et MOIRAND S 1979 Lire en fran ais les sciences conomiques et sociales mat riel d acc s la compr hension de l crit pour sp cialistes non francophones Paris Cr dif MELC S A 12 Franc s OMAGISTER Tema 16 en mettant l accent sur l un ou l autre aspect de la lecture les objectifs le lecteur le texte et quelques critiques lui ont t adress es En tant que strat gie d enseignement l approche globale devrait permettre de faire prendre conscience aux apprena
13. photos l origine du texte l auteur les encadr s les paragraphes colonnes num rotations saillies textuelles italique gras soulignement majuscules etc Toutes ces informations permettront aux l ves de formuler des hypoth ses tant sur le contenu que sur la forme qu ils v rifieront lors de l tape de lecture Enfin le professeur devra toujours veiller proposer aux tudiants un objectif de lecture trouver une information v rifier des Connaissances etc afin maintenir leur motivation 5 L enseignant poutraspar exemple demander aux l ves de d gager l architecture discursive du texte Celle ci une fois connue leur permettra plus ais ment de voir comment l information est organis e L approche du texte variera en fonction du type de structure Dans le cas d une structure v nementielle faits divers fait de soci t faits politiques etc le professeur posera des questions sur les protagonistes qui leurs actions quoi le moment et le lieu o et quand les cons quences et les causes Dans le cas d une structure dialogu e le professeur fera reconna tre le r cepteur et l metteur ainsi que les param tres de la situation de communication en posant des questions du style qui crit qui pour quelles raisons la suite de quoi Pour une structure narrative de style litt raire l gendes contes fables r cits romans nouvelles il demandera de reconna tre la situation
14. puis int grer les informations supposent une Charge attentionnelle importante qui implique trois processus cognitifs phares e La construction d inf rences ce proc d consiste extraire une information implicite du texte en reliant des connaissances afin d tablir une continuit dans le texte Exemple Les chats entr rent dans la maison Les chats ont jou avec la ficelle La ficelle tait pr s de la porte L inf rence qui peut s effectuer sur la base de ces trois phrases est que les chats ont jou avec la ficelle pr s de la porte e La r solution d anaphores c est la capacit d terminer quelle entit renvoie quel substitut L anaphore est un l ment ou groupe d l ments qui assurent une reprise s mantique d un autre l ment le pr c dant t qui contribuent ainsi la coh sion du texte Exemple Le Chat boit dans son bol L animal est assoiff L anaphore qui peut tre relev e ici est que l animal est le substitut du chat lt Le traitement des connecteurs celui ci se situe sur trois niveaux la segmentation du texte l int gration des informations que ces segments d limitent et enfin l explicitation des liens causatifs adversatifs etc qui unissent les segments entre eux Les psychocognitivistes d finissent deux traitements diff rents l oeuvre durant la lecture le traitement microstructurel ou traitement de bas niveau au cours duquel le lecteur segmente le texte et a
15. tels que les gros titres ou l organisation de l espace de la page e Le signal peut tre attendu et pr c d de signaux d avertissements ce qui met le r cepteur en situation d attente et rend probable la d tection du signal La vitesse de lecture d un individu varie non seulement selon le type de texte et ses difficult s propres syntaxiques lexicales mais aussi selon l importance des capacit s de saisie globale de l oeil chaque point fixe o il s arr te En effet la d marche de l il n est pas analytique il ne d chiffre pas un texte ou rarement graph me apr s graph me mais proc de par saisies de formes globales en moy nn une cinq par Jigne au cours desquelles 1l reste immobile Il progresse par saccades bonds en avant fixations et retours n arri re Par exemple si l on veut suivre le raisonnement de la r daction d un l ve on n en percevra que difficilement les fautes d orthographe On sera en g n ral oblig d effectuer successivement deux lectures ayant chacune un objectif diff rent Cette lecture par saisies globales est rendue possible par l anticipation par l mission d hypoth ses que le lecteur fait en s appuyant sur sa connaissance du code linguistique et du monde La vitesse d un lecteur d pendra donc galement de ses capacit s d anticipation Enfin un autre l ment important pour le lecteur est sa capacit de m morisation des informations au fur et
16. trois comp tences qui interviendraient simultan ment e Une comp tence linguistique le lecteur devra conna tre les mod les syntactico s mantiques de la langue c est dire conna tre le code linguistique graph mie morphologie syntaxe lexique e Une comp tence discursive Je lecteur doit tre capable de diff rencier les types d crits l organisation rh torique leur correspondant ainsi que leurs dimensions pragmatiques les situations d crit Il devra donc disposer d une connaissance du fonctionnement textuel et intertextuel organisation des phrases entre elles relations du texte d autres textes etc e Une connaissance des r f rences extralinguistiques le lecteur est dot d un bagage socioculturel de savoir faire d une exp rience du monde qui lui permettront de mieux comprendre sa lecture Avoir des connaissances ant rieures sur un th me a un impact positif sur le traitement de l information et influence fortement le processus de compr hension cela augmente la vitesse de lecture facilite l acc s au sens permet une meilleure m morisation etc La comp tence linguistique correspond aux processus de bas niveau aux sch mes linguistiques tandis que la comp tence discursive et les connaissances extralinguistiques correspondent respectivement aux sch mes formels et aux sch mes de contenu c est dire aux processus de haut niveau MOIRAND S 1979 Situation d crit Paris CLE I
17. ER G 1996 Lire comprendre ou d coder Le fran ais dans le monde n 283 pp 62 69 MELC S A 2 Franc s OMAGISTER Tema 16 s mantique le sens des mots et leurs relations entre eux son vocabulaire tandis que ses connaissances sur le monde sont la somme de ses connaissances ant rieures sur la r alit extralinguistique Ce dernier point que MOIRAND 1979 nomme l exp rience ant rieure du lecteur intervient au moins autant que la connaissance des mod les de la langue dans le processus de compr hension que ce soit dans le cadre de la lecture en langue maternelle ou en langue trang re Pour comprendre un texte il faut poss der un certain nombre de Connaissances extralinguistiques sur le domaine de r f rence du texte en plus de maftriser les codes linguistiques de sa langue de r f rence De plus l attitude g n rale du lecteur ses go ts ses besoins ainsi que la perception qu il a de lui m me en situation d apprentissage vont aussi intervenir dans sa compr hension Cette dimension affective est aussi importante que ses connaissances sur la langue et sur le monde 1 1 2 Le texte L organisation du texte va aussi Jouer un r le fondamental dans le processus de compr hension L intention de l auteur l organisation des id es la structure du texte son genre son contenu et les conventions de l crit sont des l ments qui vont faciliter ou compliquer la t che du lecteur 1 1 3 Le contexte les situations d
18. MAGISTER OPOSICIONES AL PROFESORADO Franc s TEMA 16 ESTRATEGIAS DE AN LISIS DEL TEXTO 0 INTRODUCTION 1 LA COMPREHENSION DES TEXTES ECRITS 1 1 Les composantes de la compr hension crite 1 1 1 Le lecteur 1 1 2 Le texte 1 1 3 Le contexte les situations de lecture 1 2 Lecture et perception visuelle 1 3 L approche cognitiviste 1 3 1 Le processus de compr hension 1 3 2 Mod le descendant et mod le ascendant 1 3 3 Le processus d anticipation 1 4 La comp tence de lecture 1 4 1 D finition 1 4 2 La lecture rapide 1 5 Les difficult s sp cifiques de la lecture en langue trang re 2 DU TEXTE AU SENS STRATEGIES D ANALYSE DE TEXTE 2 1 Les strat gies de lecture 2 2 Les strat gies d enseignement et d apprentissage de la lecture 2 2 1 L approche globale 2 2 2 L analyse de texte techniques de rep rage et d couvertes d indices 2 2 2 1 La pr lecture 2 2 2 2 La lecture 2 2 2 3 La post lecture 3 CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE SYNTHESE VALUATION Franc s OMAGISTER Tema 16 0 INTRODUCTION Les strat gies d analyse de texte dont nous parlerons tout au long de ce th me ont t fortement influenc es par les recherches sur les processus de lecture en langue maternelle et en langue trang re Ces recherches ont abouti dans les ann es 70 une m thodologie connue sous le nom d approche globale qui tente de rompre avec le discours m thodologique traditionnel de la didactique de l cr
19. Quelles consignes peut proposer le professeur pour une analyse d texte facilitant le processus de compr hension globale de l l ve R ponses 1 Ces mod les constituent deux types de processus de lecture d crits par les psychocognitivistes Le mod le ascendant suit une d marche s masiologique de la forme au sens Dans ce mod le le lecteur analyse chaque unit linguistique s quentiellement de fa on exhaustive et d taill e Les processus de bas niveau de d codage linguistique phonologique lexical syntaxique y sont de prime importance Ce proc d s av re tr s co teux cognitivement Le mod le descendant quant lui suit une d marche onomasiologique du sens vers la forme Ici le lecteur formule des pr visions sur les formes linguistiques et des hypoth ses sur Ae contenu s mantique du texte qu il balaye simplement des yeux Les processus de haut niveau de traitement s mantique y sontiprivil gi s En r alit un lecteur exp riment conjugue ces deux processus en fonction de ses besoins 2 Les m canismes mis en uvre lors de la lecture sont multiples et complexes Par cons quent les difficult s que pourra rencontrer l apprenant sont nombreuses Chez ce dernier les processus de bas niveau de d codage linguistique ne sont pas automatis s Ce d ficit d automatisation l oblige accorder ces processus une attention plus importante ce qui pourra provoquer une certaine surcharge cognitive Il a
20. a gonet com other lecture3 html JOULLIA D 2006 La lecture en langue trang re approche cognitive et logiciels hypermedia Lenguaje n 34 http lenguaje univalle edu co nuevo public index php seccion REVISTA amp articuloCompleto 275 amp download 1 amp PHPSESSID 1354b667ea85b06675badfee c7494718 MINISTERE DE L EDUCATION DE LA SASKATCHEWAN 1999 Fran ais Programme d tudes Niveau secondaire coles fransaskoises http www sasked gov sk ca docs francais fransk fran sec prg_etudes doml html 4 RUI B 2000 Exploration de la notion de strat gie de lecture en fran ais langues trang re et maternelle Acquisition et interaction en langue trang re AILE http aile revues org document387 html VANDERHEYDE V 2005 Le plaisir de lire et les strat gies de lecture Interactief Taalonderwijs aan Volwassenen http www vub ac be khnb itv oktober didac fr99 05 htm Afin MELC S A 20 Franc s OMAGISTER Tema 16 SYNTHESE Dans un mod le interactif de lecture la compr hension crite r sulte de l interaction de trois composantes le texte la situation de lecture et le lecteur Nous avons essay de d gager pour chacune de ces composantes les principaux l ments qui entrent en jeu dans cette interaction En ce qui concerne le lecteur sa dimension affective ses go ts ses besoins son attitude et sa perception de lui m me en Situation d apprentissage s s connaissances phonologiques syntaxiques et s
21. alyse de texte proprement dite Nous expliquerons comment bien pr parer la lecture afin d en faciliter la compr hension Nous proposerons des techniques de rep rage et de d couverte d indices qui peuvent tre utilis es tant au cours de la lecture m me que dans la pr paration de celle ci Pour finir nous verrons aussi l importance de r aliser des activit s de prolongement de la lecture pour approfondir la compr hension du texte et fixer les nouveaux apprentissages 1 LA COMPREHENSION DES TEXTES ECRITS 1 1 Les composantes de la compr hension crite Si l on consid re que lire un texte c est comprendre et m moriser des informations transmises par un texte cette activit ne peut se concevoir que dans le cadre d un processus interactif qui met en relation le texte et le lecteur VIGNER 1996 p 63 Dans un mod le interactif de lecture trois composantes influencent la compr hension le lecteur le texte et le contexte de lecture Ainsi la compr hension en lecture variera selon le degr de relation entre ces trois composantes Plus il y aura interaction entre elles meilleure sera la compr hension 1 1 1 Le lecteur Cette composante renvoie ce qu est le lecteur ou la lectrice ce qu il fait et ce qu il sait Le lecteur a des connaissances sur la langue et sur le monde Ses connaissances sur la langue sont d ordre phonologique les phon mes propres sa langue syntaxique l ordre des mots dans la phrase et VIGN
22. anaphores Pour pallier les lacunes des lecteurs dans ce domaine il existe deux pistes compl mentaires e L viction l enseignant esquive le traitement d anaphores et d inf rences en r crivant les textes au pr alable e L affrontement on s attaque au probl me par le biais d une sensibilisation des lecteurs aux m canismes inf rentiels et anaphoriques Mais l une des principales sources de probl mes rencontr s dans l acte de lecture en langue trang re est la transposition des comp tences de haut niveau acquises en langue maternelle Effectuer efficacement cette transpo sitionest loin d tre facile Les solutions p dagogiques propos es pan GAONAC H sonta d une part l automatisation des m canismes de bas niveau par le biais d apprentissages implicites mais aussi en ayant recours des exercices syst matiques et explicites et d autre part la s paration des traitements de bas et de haut niveau par la lecture d un m me texte deux fois de suite Enfin l apprenant tant confront trop d unit s traiter il est souhaitable de lui donner une pr information sur le contenu du texte afin qu il puisse d velopper ses propres hypoth ses et ses propres strat gies de lecture 2 DU TEXTE AU SENS STRAT GIES D ANALYSE DE TEXTE La strat gie est le plus Souvent d finie comme art de Coordonner des actions de manoeuvrer habilement pour atteindre un but WAROUSSE 2006 Le terme est devenu un des mots cl s
23. aura pour t che d analyser le texte avant de le pr senter aux l ves afin de d terminer la meilleure mani re de l aborder ainsi que les informations n cessaires son exploitation Pour cela il pourra utiliser une grille d analyses compos e de questions portant sur le texte La pr lecture aide l l ve mobiliser les connaissances qu il pourra utiliser pour saisir le sens du texte Suite un premier rep rage visuel l l ve pourra construire des hypoth ses sur son genre litt raire sa structure ou son contenu C est aussi ce moment qu il tablira ses objectifs de lecture Il faudra donc activer les connaissances ant rieures des l ves afin qu ils puissent appliquer au texte une d marche descendante L enseignant devra valuer de quelles connaissances ils disposent et pourra leur en fournir de nouvelles si n cessaire MEL C S A 26 Franc s OMAGISTER Tema 16 Le professeur pourra faire appel l exp rience des l ves en leur posant des questions sur le sujet du texte ou en organisant un remue m ninges au cours duquel ils se rem moreront leurs exp riences ou leurs connaissances du sujet puis organiseront les informations rassembl es et le vocabulaire associ Il pourra aussi diviser la classe en petits groupes qui discuteront s par ment du sujet et demander au porte parole de chaque groupe de pr senter les informations r unies devant la classe Le professeur pourra Aussi faire appel
24. aux sc narios d anticipation des Structures cognitives labor es et gard es en m moire relatives certaines situations u suites d v nements Les l ves peuvent avoir pour consigne d imaginer partir du titre ce que va faire le personnage principal En relevant des mots cl s dans le texte ou son titre le professeur peut entra ner la classe dans un jeu d association d id es afin de pr parer le champ lexical du texte La pr lecture permettra aussi l observation d indices m tatextuels organisation de l espace du texte num rotation des parties citations illustrations ayant pour r le de permettre l apprenant de se familiariser avec le texte et de construire des pr visions sur son sens et sa fonction A partir des indices relev s de ses connaissances ant rieures et des sc narios d anticipation l apprenant pourra laborer des hypoth ses aussi bien sur le contenu du texte que sur sa forme Il faudra enfin proposer un objectif de l ctur aux l v s Le professeur pourra proposer des objectifs diff rents lors de lectures successives s parer l classe en plusieurs groupes charg s de rechercher des informations diff rentes La lecture proprement dite aura pour but a compr hension globale ou totale du texte en fonction des objectifs de lecture fix s du type d crit et du niveau des apprenants Les l ves pourront mettre en uvre leurs strat gies de lecture v rifier les hypoth
25. courag s En effet leur r action sera le plus souvent de vouloir traduire le texte mot mot en ayant norm ment recours au dictionnaire Ils se rendront rapidement compte que cette t che peut s av rer extr mement laborieuse et qu il leur faudrait des heures pour arriver au bout du texte L exp rience peut tre cependant propos e pour sensibiliser les l ves aux avantages des strat gies p dagogiques que le professeur proposera Il est n cessaire que les apprenants comprennent qu il est possible d aborder un texte sans en saisir exactement tous les termes L enseignant devra n anmoins tre conscient que toute strat gie impos e risque d tre en totale contradiction avec les strat gies d apprentissage individuelles de l l ve Il faudra laisser les apprenants libres d adopter ou de rejeter les strat gies propos s 2 2 1 L approche globale Les recherches sur les processus de lecture en langue maternelle et en langue trang re ont abouti dans les ann es 70 une m thodologie connue sous le nom d approche globale Cette approche tente de rompre avec le discours m thodologique traditionnel de la didactique de l crit de l poque qui d fendait la lecture lin aire int grale comme unique mode de lecture Elle conna tra un grand engouement aupr s des professeurs de fran ais MOIRAND et LEHMANN consid r s comme les principaux investigateurs du th me insistent sur le fait que les pratiques de lect
26. cteur ainsi que les conditions de r ception du message texte influencent clairement le choix de la strat gie Dans l enseignement du fran ais comme langue trang re les strat gies utilis es par les apprenants manquent souvent de diversit La lecture studieuse est la plus employ e Or dans la vie quotidienne nous sommes confront s norm ment de moments de lecture de types diff rents Nous lisons Phoraire du m tro l direction prendre sur la route le mode d emploi d un appareil Ja date de p remption d un produit tc Le professeur devra sensibiliser les tudiants la diversit des l ctures Il pourra par exemple leur demander de recenser les lectures qu ils font normalement au cours d une journ e Le professeur devra veiller aussi proposer des activit s qui permettent de travailler les diff rentes strat gies Par exemple il pourra d velopper la lecture s lective en donnant aux l ves le programme d un cin ma et en leur demandant dans quelle salle se projette tel film De la m me mani re il pourra d velopper la lecture balayage en distribuant des journaux et en demandant aux l ves quel est l article qu il pr f reraient lire 2 2 Les strat gies d enseignement et d apprentissage de la lecture Si l on propose aux tudiants un texte Sans leur donner de strat gies d approche et en comptant sur leurs strat gies individuelles d pprentissage ils Seront tr s vite d
27. d indices Une analyse est une op ration qui consiste d composer un texte pour en faire ressortir la structure interne et les l ments constitutifs afin d en saisir l articulation la coh rence et la logique dans l encha nement des id es et des arguments qu il contient Il n existe pas d exploitation mod le d un texte en classe La nature des questions la formalisation du contenu la conception de grilles et d outils diff rent selon le type de texte narratif argumentatif explicatif descriptif l objectif didactique que l on cherche r aliser et bien entendu les pr requis des apprenants Traditionnellement l exploitation d un text en classe commen ait par la lecture voix haute d une partie du texte par chaque apprenant L enseignant expliquait ensuite le sens de quelques mots incompris et enfin il demandait aux l ves de r pondre toute une s rie de questions sur le sens du texte et sur leurs premi res impressions propos de celui ci Nous avons pu voir que cette d marche n est point la plus apte favoriser le d veloppement de strat gies de lecture efficaces et autonomes chez l l ve Actuellement suite aux apports de la psychologie cognitive et de l approche globale une analyse de texte commence le plus souvent par l analyse de ses l ments p riph riques titre corps du texte source typographie etc A partir de ces donn es iconiques et l aide de leurs prop
28. des sciences sociales dans les ann es 80 en particulier parce qu il fournit un pont pist mologique entre intention et action L apparition de cette notion en lecture est intimement li e l mergence d une approche constructiviste Une telle approche consid re que la lecture n est pas le simple d codage d unit s lexicales mais une construction active du lecteur Elle cherche comprendre comment ce dernier proc de pour construire le sens des textes lus Afin de lire efficacement et d atteindre les objectifs de la t che de lecture qu il s est assign s le lecteur doit mettre en uvre un certain nombre de proc dures mentales appel es strat gies de lecture GIASSON 2005 d crit la strat gie de lecture comme un moyen ou une combinaison de moyens que le lecteur met en oeuvre consciemment pour comprendre un texte GIASSON J 2005 Les strat gies de lecture Pedagonet http www pedagonet com other lecture3 html MELC S A 9 Franc s OMAGISTER Tema 16 Il semble cependant que cette notion soit souvent utilis e de mani re floue et qu elle fasse l objet de peu de d finitions et de caract risations explicites par les auteurs qui y ont recours RUI 2000 Dans la litt rature les auteurs distinguent habituellement les strat gies de lecture c est dire selon MOIRAND 1979 p 19 comment le lecteur lit ce qu il lit les strat gies d apprentissage qui se centrent sur les processus mis en
29. e hypoth ses qui peuvent d j tre renforc es ou infirm es par la forme du document son support ses titres Il d finit un projet um objectif de lecture qui le guide dans son approche du texte et attend ce que sa lecture corr sponde au projet qu il s tait fix e Ensuite au cours de sa lecture il tablit des hypoth ses d ordre s mantique qui doivent l aider reconstruire le sens du texte Celles ci seront infirm es ou confirm es au fur et mesure de la lecture tandis que de nouvelles hypoth ses seront formul es leur tour e Enfin le lecteur est amen rep rer et identifier des mod les linguistiques qui vont lui permettre de formuler des pr visions sur la suite syntaxique du texte Ces pr visions d ordre formel d coulent des mod les syntactico s mantiques de la langue de r f rence du texte et de ses sch mas d organisation linguistiques 1 4 La comp tence de lecture 1 4 1 D finition MOIRAND 1979 p 22 d finitila comp tence de lecture comme Ya capacit de trouver dans un texte l information que l on y cherche capacit d interroger un crit et d y rep rer des r ponses capacit de comprendre et d interpr ter les documents de mani re autonome Acqu rir et d velopper une comp tence de lecture efficace est donc l objectif poursuivi par l apprenant lorsqu il essaye de comprendre un texte en langue trang re Selon l auteur la comp tence de lecture reposerait sur
30. e chercher dans quelle salle est projet un film pr cis pour la lecture s lective On pourra aussi les sensibiliser au sujet en leur demandant de pr ter attention aux diff rents types de lecture qu ils pratiquent au cours d une journ e MELC S A 24 Franc s OMAGISTER Tema 16 Il est n cessaire que les apprenants en langue trang re comprennent qu il n est pas obligatoire de comprendre tous les mots d un texte pour en saisir le sens Face un texte en langue trang re la traduction mot mot est g n ralement la premi re r action des l ves L enseignant peut les laisser essayer dictionnaire la main afin qu ils r alisent la difficult de la t che et prennent en compte les avantages des strat gies p dagogiques que l enseignant propose Celui ci devra cependant se souvenir que ses strat gies peuven tre en contradictionlavec les strat gies d apprentissage d velopp es individuellement par les l ves et ne devra pas essayer de les leur imposer L important estique les apprenants finissent par acqu rir des strat gies autonomes A la fin des ann es 70 l approche globale a d velopp un certains nombres de strat gies p dagogiques en r action la m thodologie traditionnelle de l enseignement de l crit en langue trang re Celle ci refusait toute diversit dans les modes de lecture et pratiquait uniquement la lecture int grale lin aire Au contraire l objectif de l appr
31. e constructiviste de la lecture qui con oit celle ci comme une construction active de la part du lecteur et pas comme le simple d codage d un texte Cette d marche cherche comprendre comment le lecteur passe du texte au sens qu il contient Les strat gies de lecture sont constitu es de l ensemble des moyens auxquels un lecteur a recours pour comprendre ce qu il lit Il est important de distinguer les strat gies de lecture proprement dites des strat gies d apprentissage et des strat gies p dagogiques Les premi res concernent les processus utilis s par les apprenants et non par les lecteurs exp riment s tandis que les secondes se concentrent sur les strat gies mises en place par les enseignants afin d aider les apprenants acqu rir une comp tence de lecture efficacet En fonction du rext d projet de lecture et des conditions de r ception du texte nous faisons appel dans notre vie quotidienne des strat gies de lecture diff rentes On ne lit pas de la m me mani re pour tudier et pour se divertir On ne lit pas pareillement une publicit et un roman Et bien s r les caract ristiques psychologiques et socio culturelles de chaque lecteur influencent les diff rentes mani res de lire La lecture studieuse est une strat gie de lecture dont l objectif est de tirer d un texte le maximum d informations possible La lecture balayage permet un lecteur entra n de saisir l essentiel d un texte sans porter atte
32. e la ma trise du code linguistique repose sur la ma trise des processus de bas niveau et des sch mes linguistiques La comp tence discursive suppose que le lecteur connaisse le fonctionnement textuel et intertextuel donc qu il soit capable de reconna tre les diff rents genres de textes et leur organisation rh torique Elle correspond aux sch mes formels et aux processus de haut niveau Enfin la Connaissance des r f rences extralinguistiques qu il s agisse de Vexp rience ant rieure du monde ou de connaissances sp cifiques sur le sujet du texte parcouru aide grandement le processus de compr hension Elle se rapporte aux sch mes de contenu et correspond galement aux processus de haut niveau Une tr s bonne ma trise de la comp tence de lecture peut trouver son illustration dans la technique de la lecture rapide Celle ci permet l il de saisir davantage de graph mes chaque point o il s arr te tout en diminuant la dur e de ses saisies Il s agit d am liorer au maximum la vitesse de lecture et de donner une efficacit optimale au processus de compr hension Les difficult s rencontr es en lecture par un apprenant en langue trang re sont nombreuses L apprenant est confront un cod linguistique qu il ne ma trise pas Il donne aux processus de bas niveau une attention suppl mentaire qu il ne peut plus apporter auxiprocessus de haut niveau Il stocke dans sa m moire court terme les informations
33. e lecture La situation de lecture repr sente le contexte dans lequel se trouveile lecteur au moment d aborder le texte Ce contexte est autant psychologique et social que phySique Il correspond aux questions o lire quand lire dans quelles conditions psychologiques etc On comprend ais ment que des l ments propres la situation de lecture le niveau de bruit ambiant la qualit de l clairage le stress ou la fatigue du lecteur etc peuvent aider ou entraver la compr hension d un texte Afin de pr ciser cette notion MOIRAND 1979 distingue deux types de lecture la lecture captive et la lecture volontaire La premi re est la perception automatis e et involontaire des textes crits Souvent dans la vie quotidienne nous percevons diff rents types d crits affiches publicit s enseignes etc que nous d codons et auxquels nous attribuons un sens sans que cette op ration rel ve d une d cision ou d un besoin conscient Au contraire la lecture volontaire est l acte de lire r pondant un objectif d fini par le lecteur Dans Venseignement les contextes de lecture et les lectures elles m mes ne sont jamais diversifi es comme dans la r alit Les lectures sont rarement choisies dans le cadre d un objectif d termin par l apprenant mais impos es de l ext rieur par l enseignant L apprenant face un texte qu il n a pas choisi dans un contexte artificiel et invariable pourra conna t
34. elles et autres connaissances extralinguistiques qui viendront pr ciser la signification de l organisation du texte et les relations s mantiques entre les l ments pertinents du discours Enfin les l ves discuteront du sens que chacun donne au texte MELC S A 29 Franc s OMAGISTER Tema 16 4 Les apprenants lors de la lecture en langue trang re sont confront s une multitude d unit s traiter C est pourquoi il convient de leur donner des informations sur le texte afin qu ils puissent d velopper des hypoth ses sur son contenu De plus la signification d un texte mane de la rencontre entre les donn es du texte et les connaissances pr alables du lecteur ceci signifie que mobiliser ces connaissances facilitera la compr hension Dans ce but l enseignant pourra faire appel l exp rience des l ves en leur demandant ce qu ils savent sur le sujet De m me il pourra faire appel aux sc narios d antiCipation en leur demandant par exemple ce que le personnage principal va faire Selon eux Cette technique a comme avantage galement de susciter la curiosit des l ves et de les motiver d couvrir le sens du texte Le professeur pourra aussi pr parer le champ lexical de celui ci en travaillant l association d id es partir de mots cl s qui en sont issus Dans un deuxi me temps il pourra inviter les l ves proc der un rep rage visuel d indices tels que les illustrations les
35. endant compte de l architecture du texte comme les connecteurs cependant car donc ou les l ments anaphoriques Les indices th matiques seront structur s de mani re diff rente selon le type de texte Pour un fait divers par exemple ils s organiseront autour des questions qui quoi o et quand Les indices nonciatifs donnent des informations sur l auteur du texte ainsi que sur son ou ses destinataires sur le moment de sa r daction son but et le type de support employ Dans son livre Situation d crit 1979 MOIRAND part de l hypoth se que l apprenant d une langue trang re sait lire dans sa langue maternelleiet qu il poss de galement une certaine exp rience de diff rentes formes de communication crite Le professeur devra par cons quent lui faire prendre conscience des strat gies qu il utilise dans sa langue maternelle et voir s il peut les appliquer la langue trang re De m me il choisira des textes o l exp rience de l apprenant peut intervenir textes de presse publicit s d pliants touristiques ou pharmaceutiques modes d emploi consignes de jeu L ordre chronologique des phases de la d marche de l approche globale est le suivant e Perception des signes visuellement pr gnants il s agit de prendre en compte les photos les dessins les titres les effets typographiques qui constituent autant de signes pertinents pour la compr hension e Rep rage des
36. er sur l acquisition de nouveaux l ments linguistiques comme le vocabulaire en leur demandant de faire des regroupements s mantiques de remplir les lacunes d un r sum avec des mots cl s de travailler sur la coocurrence d un terme etc Pour terminer nous insisterons sur le fait que le r le du professeur lorsqu il propose une activit d analyse de texte est de favoriser chez l l ve le d veloppement de strat gies diverses autonomes et adapt esau type de text et l obj ctif de lecture Pour ce faire il ne lui suffira pas de donner des consignes il lui faudrapr ndre en compte les habitudes d apprentiSsage du groupe d apprenants dont il s occupe et les aider se rendre compte des strat gies qu ils utilisent valuer si elles leur sont utiles ou s ils devraient en int grer d autres Enfin l enseignant devra toujours prendre soin d veiller le go t la lecture de ses l ves en leur faisant voir comme disait Jules Renard Journal 8 mai 1901 que chacune de nos lectures laisse une graine qui germe MELC S A 28 Franc s OMAGISTER Tema 16 EVALUATION Questions 1 En quoi consistent les mod les de type ascendant et descendant 2 Quelles difficult s sp cifiques rencontre un apprenant dans la lecture en langue trang re 3 En quoi consiste l approche globale 4 Quels types d activit s p ut proposenl nseignant afin de pr parer une lecture 5
37. erche mettre profit l exp rience ant rieure de l l ve en choisissant des textes o celle ci peut tre utile Comme des articles de presse des publicit s des consignes de jeu Durant l application de la m thode de l approche globale l l ve commence par relever les signes visuels utiles sa compr hension photos dessins l ments typographiques titres Puis en r pondant des questions il cherche identifier les mots cl s tels que les l ments formellement proches par exemple les d riv s ou ceux s mantiquement proches par exemple les synonymes Ensuite il utilise les mots cl s rep r s durant l tape pr c dente afin de saisir l architecture du texte Par apr s il se basera sur ses connaissances extralinguistiques culturelles sociales politiques pour d terminer la signification de l organisation du texte et les relations s mantiques tablies entre ses l ments importants Enfin les l ves discuteront entre eux afin de mettre jour le sens attribu par chacun au texte Dans l enseignement du fran ais langue trang re l approche globale est aujourd hui la m thode la plus pratiqu e Sa strat gie d enseignement a pour principal objectif de sensibiliser les apprenants aux MEL C S A 25 Franc s OMAGISTER Tema 16 strat gies automatis es qu ils appliquent dans leur langue maternelle de les aider les transf rer en langue trang re et en d vel
38. graphesf e les citations guillemets e les illustrations images photos graphiques Faire des pr dictions A partir de ses connaissances ant rieures sur le sujet et le type de texte les scripts ou sc narios qu il conna t et les indices visuels qu il a relev s l l ve pourra formuler une s rie d hypoth ses sur ce qui se trouve dans le texte tant du point de vue du contenu que de la forme Ces hypoth ses seront v rifi es lors de l tape de lecture Pr ciser son objectif En situation naturelle de lecture on lit en g n ral avec un objectif trouver une information v rifier des connaissances etc Il convient donc de proposer l tudiant un objectif car s il lit sans aucune raison il risque d tre d motiv Il peut y avoir des lectures successives avec des consignes de lecture diff rentes La classe peut tre divis e en petits groupes charg s de trouver des informations compl mentaires MEL C S A 15 Franc s OMAGISTER Tema 16 Le professeur pourra dans un premier temps proposer des objectifs qui faciliteront la compr hension relever l architecture discursive relever les l ments cor f rentiels et dans un deuxi me temps laborer des questions pour v rifier si la compr hension est suffisante 2 2 2 2 La lecture C est l tape o l l ve lit le texte et met en uvre les diff rentes strat gies qui lui permettront de g rer sa compr hension en fonction de s
39. initiale l l ment d clencheur les p rip ties etla situation finale Une autre approche du textetpeut tre faite vpartir d s l ments assurant l Coh sion textuelle comme les anaphorestoukles articulateurs En effet la connaissance de ces l ments permet une meilleure compr hension du texte Le professeur peut galement demander aux apprenants de faire un rep rage des marques nonciatives afin de d terminer certaines intentions de communication du scripteur Il pourra aussi tre utile de d terminer si l intention de communication est une demande une d claration une autorisation une recommandation etc Enfin d gager l id e principale de chaque paragraphe permettra de voir quelle est la succession d informations compl mentaires introduites dans le texte MEL C S A 30
40. isuelle l uvre durant la lecture Au cours de celle ci le lecteur explore le texte qu il per oit comme un flux continu de signaux afin de recevoir le message que le scripteur tente de lui transmettre D abord il d tecte l existence des signaux puis il les identifie et enfin il les interpr te Le lecteur recherche principalement des signaux significatifs qui lui permettront de recevoir le message contenu dans le texte Cette recherche est facilit e lorsque leSsignaux S dressent explicitement au l cteur par exemple dans des documents nominatifs lorsque leur intensit est renforc e l aide de r p titions ou de proc d s typographiques et lorsqu ils sont pr c d s de signaux d avertissement Au cours d une lecture l il ne fonctionne pas analytiquement Il ne saisit pas chaque graph me d un texte l un apr s l autre mais proc de au contraire par saisies de formes globales chaque fois qu il s arr te Il progresse par saccades par sauts et non de mani re continue Le lecteur se base sur sa connaissance du monde et du code linguistique pour pr voir la suite du texte et en reconstruire le sens Gr ce cette anticipation il remplit les blancs entre chaque saut de l il La vitesse de lecture d pend de la capacit de saisie globale de l il de la capacit d anticipation du lecteur mais aussi de sa capacit de m morisation Pour que la compr hension ait lieu un lecteur doit pouvoir faire
41. it En effet jusqu cette poque l enseignement pr nait une lecture lin aire et int grale et le r le du professeur se limitait poser des questions destin s uniquement valuer la compr hension des l ves L approche globale a provoqu une r volution dans les strat gies d enseignement de la lecture en langue trang re Afin de mieux comprendre les strat gies actuelles d analyse de texte nous tudierons dans un premier temps les composantes de la compr hension crite pour encha ner sur la mani re dont nous percevons visuellement un texte et les th ories cognitivistes du processus de compr hension crite Nous comprendrons alors le r le de l anticipation et la r alisation d hypoth ses dans celui ci Ces donn es nous permettront d expliquer les difficult s que rencontrent les apprenants lorsqu ils lisent un texte en langue trang re Nous pourrons ainsi montrer l importance du d veloppement de strat gies de lecture efficaceStet vari es dans Pacquisitio d une comp tence de lecture effective Dans la deuxi me partie nous tudierons plusipr cis ment les strat gies d acc s au sens du texte Nous tenterons de d finir la notion de strat gie et nous diff rencierons les strat gies de lecture des strat gies d apprentissage et d enseignement Nous d crirons l approche globale celle ci tant la strat gie d enseignement la plus utilis e de nos jours Nous parlerons enfin de l an
42. ivie de processus descendants d missions d hypoth ses Ensuite selon ses connaissances le texte et ses objectifs de lecture le lecteur exp riment utilisera alternativement les deux d marches en fonction de ses besoins l une compensant l autre Le mod le le plus connu de cette interactivit entre les deux types de traitements est le mod le interactif de VAN DIJK et KINTSCH 1983 1 3 3 Le processus d anticipation Au cours de la lecture d un texte le lecteur est amen formuler des hypoth ses sur son contenu et son fonctionnement linguistique afin d acc der sa compr hension Ce processus d anticipation joue un r le important dans le processus de compr hension des textes crits Il nous permet de comprendre le sens d un texte lorsqu un mot est manquant ou de pr voir le prochain mot d une phrase Comme mentionn pr c demment si le lecteur ne peut pas produire d hypoth ses sur le texte qu il parcourt sa GAONAC H D 1990 Acquisition et utilisation d une langue trang re L approche cognitive Paris Hachette MELC S A 6 Franc s OMAGISTER Tema 16 perception visuelle ne pourra pas fonctionner par saisies globales et il sera oblig de d chiffrer chaque graph me du texte s par ment MOIRAND 1979 classe les hypoth ses produites au cours d une lecture en trois cat gories e Avant m me le d but effectif de sa lecture le lecteur fait des hypoth ses sur le contenu du text
43. la suite de quoi e La structure informative un fait ou un objet est pr sent textes de description comptes rendus guides etc Le professeurffera chercher les param tres de l objet o du fait d crit ainsi que les mots outils qui peuvent Servir cette description e La structure argumentative l auteur tente de convaincre son lecteur Le professeur fera observer sur quoi porte l argumentation et quels sont les arguments utilis s e La structure narrative litt raire les l gendes contes fables r cits romans nouvelles comporte plusieurs cat gories secondaires qui permettent de classer l information et de comprendre le texte Le professeur fera reconna tre la situation initiale l l ment d clencheur les p rip ties et la situation finale Recherche d l ments cor f rentiels La formation d un texte est possible gr ce la reprise et la r p tition d un certain nombre d l ments et l ajout de nouveaux l ments Cette technique assure la coh sion et l volution du texte La recherche des termes qui renvoient un m me r f rent permet d am liorer la compr hension globale En effet le lecteur en langue trang re est moins habile utiliser les ph nom nes de reprises les anaphores que le lecteur natif Ce d faut se traduit chez les apprenants par des va et vient tr s fr quents et la perte du fil du texte au cours de leur lecture MEL C S A 16 Franc s OMAGISTER Tema 16
44. ls que l identification des mots ne sont pas enti rement automatis s Ce d ficit d automatisation oblige accorder ces processus une attention plus importante Or une plus grande focalisation de l attention sur la r alisation des processus de bas niveau par rapport aux aspects s mantiques de la t che a pour effet de court circuiter la mise en uvre des processus de haut niveau GGAONAC H 1990 p 43 Les ressources cognitives d un lecteur n tant pas illimit es ces insuffisances linguistiques entra nent un tat de saturation de surcharge cognitive Il doit la fois traiter l information et la maintenir en m moire court terme Il va alors avoir tendance m moriser les formes linguistiques davantage que les repr sentations s mantiques C est pourquoi les processus de haut niveau semblent quasi inexistants chez les apprenants en langue trang re Ceux ci accordent trop d attention au d codage linguistique et ne tranSf rent pas d une langue lautre les processus de haut niveau pourtant th oriquement transf rables etvutiles pour compenser une ma trise imparfait du code linguistique Les strat gies ascendantes d un apprenant en langue trang re sont donc g n ralement peu efficaces contrairement un lecteur expert qui active simultan ment des processus ascendants et descendants et fait appel des strat gies compensatoires Le niveau d interactivit de coordination entre les diff rentes op
45. nalyse sa dimension formelle et linguistique et le traitement macrostructurel ou traitement de haut niveau au cours duquel le lecteur se repr sente le contenu s mantique du texte Pour que la compr hension ait lieu il faut que les deux aspects du processus puissent tre trait s galement Or durant l apprentissage d une langue trang re le traitement microstructurel du texte demande MOIRAND S 1979 Situation d crit Paris CLE International MELC S A 5 Franc s OMAGISTER Tema 16 l apprenant une charge cognitive trop importante qui risque de s op rer au d triment du traitement macrostructurel du texte et donc d emp cher sa compr hension effective 1 3 2 Mod le descendant et mod le ascendant Les psychocognitivistes consid rent que la lecture fait appel deux types de processus ceux qui prennent appui sur le texte et ceux qui prennent appui sur les connaissances du lecteur Comprendre consiste donc combiner ces deux sources d information l interne la m moire du lecteur et l externe le contenu du texte Pour cela le lecteur a recours deux types de mod les e le mod le ascendant qui partirait du texte et remonterait vers le syst me cognitif du lecteur e le mod le descendant qui partirait des connaissances du lecteur et descendrait vers le texte Le mod le ascendant suit une d marche s masiologique c est dire partant de la forme pour aller vers le sens tandis
46. nces t de ses besoins mais les lecteurs inexp riment s comme les apprenants en langue trang re privil gient g n ralement le mod le ascendant Or celui ci fait de la lecture un d chiffrage lin aire reposant principalement sur la m moire court terme Il se concentre sur le traitement des processus de bas niveau Le mod le descendant privil gie quant lui le traitement des processus de haut niveau le traitement s mantique Le lecteur progresse alors en mettant des hypoth ses s mantiques et linguistiques sur le contenu du texte en les v rifiant au fur et mesure qu il avance dans sa lecture Le lecteur exp riment labore des hypoth ses avant m me d avoir commenc effectivement une lecture Lorsqu il se pose un objectif de lecture et choisit volontairement de lire un texte il b tit des hypoth ses sur le contenu de celui ci Puis tout au long de la lecture il construit des hypoth ses s mantiques et des pr visions formelles issues des mod les syntactico s mantiques de la langue de r f rence du texte et de son organisation linguistique Ce processus d anticipation joue un r le important dans la compr hension de l crit MELC S A 22 Franc s OMAGISTER Tema 16 Le lecteur entra n se diff rencie du lecteur inexp riment par sa comp tence de lecture Celle ci se subdivise en trois comp tences correspondant chacune des sch mes diff rents La comp tence linguistique c est dir
47. nternational MELC S A 7 Franc s OMAGISTER Tema 16 1 4 2 La lecture rapide La lecture rapide est souvent per ue comme l expression optimale de la comp tence de lecture Il s agit d une technique d am lioration de la lecture portant la fois sur la vitesse du lecteur et son efficacit Cette technique qui n est nullement assimilable une strat gie proprement parler s applique aussi bien la lecture studieuse qu la lecture s lective des strat gies de lecture que nous tudierons plus loin Dans son application elle permet l 1l de saisir un plus grand nombre de graph mes en une fois tout en s assurant que ch que saisie visuelle s effectue dans un laps de temps plus court Elle permet aussi de comprendre un maximum de choses en un minimum de temps 1 5 Les difficult s sp cifiques de la lecture en langue trang re Force est de constater que les m canismes en uvre dans le fait de chercher comprendre sont non seulement multiples mais encore complexes Les difficult s rencontr es par les apprenants lorsqu ils sont en cours d acquisition d une comp tence de lecture en langue trang re sont elles aussi nombreuses Comme nous avons pu le voir pr c demment l utilisation d une langue trang re est co teuse sur le plan cognitif Le lecteur doit employer un code linguistique diff rent dont il ne ma trise pas compl t ment le fonctionnement Les processus de bas niveau te
48. ntion aux d tails La lecture s lective consiste parcourir un texte la recherche d une information pr cise La lecture action a lieu lorsqu un lecteur est oblig de porter son attention alternativement sur le texte et sur un autre objet par exemple durant la lecture d un mode d emploi Enfin la lecture oralis e n est autre que l lecture voix haute La lecture oralis e oblig d chiffr r chaque graph me d un texte afin de suivre la progression de celui ci son apr s son Elle ralentit donc consid rablement la vitesse de lecture Elle n cessite un effort de concentration plus grand que la lecture silencieuse et bloque le processus d anticipation l uvre dans la compr hension de l crit Elle peut tre utile durant l apprentissage d une langue trang re si l objectif est d tablir le lien entre la graphie d une langue et sa sonorit mais pas si c est la compr hension du texte qui est vis e elle ne fera que l entraver Durant l enseignement des langues trang res on a recours le plus souvent la lecture studieuse au d triment de la diversit des strat gies possibles Il est important d aider les apprenants d velopper de multiples mani res de lire On pourra leur passer des journaux et leur demander d y s lectionner eux m mes l article de presse qu ils pr f reraient lire afin de d velopper la lecture balayage ou leur montrer un programme de cin ma en leur demandant d
49. nts non natifs des strat gies automatis es qu ils utilisent dans des situations de lecture en langue maternelle de juger en quoi ces strat gies sont transf rables la langue trang re et d en construire d autres sim cesSaire en langue trang re Ces strat gies seront long terme automatis es leur tour Or selon RUI 2000 l approche globale n envisage pas v ritablement au sein de la classe la construction explicite et co g r e avec l apprenant de l id e que les t ches de lecture engagent une multiplicit de strat gies et qu il lui revient d tablir celles qui lui conviennent le mieux L apprenant semble plut t laiss seul responsable de cette construction GIASSON 2005 fait remarquer que les l ves habiles d couvriront probablement par eux m mes des strat gies efficaces de lecture mais que si on les laisse seuls responsables de ces d couvertes on risque d agrandir l cart entre les plus forts et les plus faibles Une autre critique est que l approche globale repose trop sur les connaissances ant rieures des lecteurs Par exemple elle demande qu ils mettent des hypoth ses t qu ils les v rifient par la suite par le rep ragesd indices Pour ce faire ils doivent s appuyer sur des connaissances d ordre linguistique textuel socioculturel et r f rentiel qui peuvent leur faire cruellement d faut CHUONG 2003 2 2 2 L analyse de texte techniques de rep rage et d couvertes
50. obiliserles connaissances d j acquises de Papprenant du vocabulaire du monde des genres de textes etc afin de faciliter la lecture On privil gie ici la d marche de compr hension sommet base descendante car les l ves vont chercher dans leur encyclop die personnelle ce qui va les mettre sur le chemin de la lecture L enseignant pourra valuer quelles sont les connaissances linguistiques encyclop diques et textuelles des l ves et r aliser avec eux des activit s de pr paration l acc s au sens Si l apprenant ne dispose pas des savoirs n cessaires rien n emp che l enseignant de l en doter CICUREL 1991 e Appel l exp rience par une s rie de questions l enseignant appelle les tudiants se rem morer ce qu ils savent sur le sujet du texte Il pourra faire par exemple un remue m ninges sur le th me Il demandera aux l ves ce qu ils savent sur le sujet de quelles exp riences ils se souviennent etc Ensemble ils organiseront les informations trouv es le vocabulaire les id es etc MELC S A 14 Franc s OMAGISTER Tema 16 Une autre possibilit est de diviser la classe en groupes de trois ou quatre l ves qui discuteront de ce qu ils savent sur le sujet Un porte parole de chaque groupe pr sentera au reste de la classe ce que les membres de son groupe savent sur le sujet e Appel aux sc narios d anticipation les scripts ou sc narios sont des structures cognitives que l
51. oche globale n est pas de faire traduire aux apprenants chaque mot d un texte mais de leur permettre d en comprendre le sens g n ral C est avant tout une r flexion p dagogique sur les m thodologies d enseignement Son id e fondamentale est de partir du connu pour aller vers l inconnu L l ve doit se familiariser avec le texte y trouver les indices formels th matiques et nonciatifs qu il contient et faire son sujet des hypoth ses qu il v rifiera parila suite Les indices formels comprennent autant les donn es iconiques typographie alin as paragraphes etc que les mod les syntactico s mantiques exprimant sa structure interne tels que les connecteurs cependant car donc ou les l ments anaphoriques Les indices th matiques varient en fonction du type du texte Ils r pondent souvent aux questions qui est le narrateur o se d roule l action racont e Les indices nonciatifs informent le lecteur sur l auteur du texte les raisons et les conditions de sa r daction et le type de support utilis En suivant la d marche de l approche globale l enseignant devra aider l apprenant transposer les strat gies qu il applique dans sa langue maternelle la langue trang re et en d velopper d autres si celles ci s av rent inefficaces Cette d marche suppose que l apprenant sait lire dans sa langue maternelle jet a Pexp rience de diff rents types d crit Elle ch
52. on intention de lecture Ainsi il peutw rifier les hypoth ses mises lors de l tape de pr l cture organiser les informations qui se pr sentent traiter ces informations en les confrontant ses connaissances ant rieures et en venir se poser des questions nouvelles qui am neront d autres hypoth ses La finalit de cette tape est de parvenir la compr hension globale ou totale en fonction des objectifs poursuivis Le seuil de compr hension ne sera pas le m me pour tous les publics Selon l objectif propos le type de texte ou les capacit s des apprenants le texte pourra tre abord de mani res diff rentes e D gager l architecture discursive La lecture d un texte est plus facile lorsqu on arrive reconna tre sa structure car la Connaissance de celle ci permet de voir comment l information a t organis e L approche du texte variera em fonction duitype de structure Les structures discursives les plus communes sont e La structure v nementielle le r cit est narr faits divers fait de soci t faits politiques etc Le professeur posera des questions sur les protagonistes qui leurs actions quoi le moment et le lieu o et quand les cons quences et les causes e La structure dialogu e le professeur fera reconna tre le r cepteur et l metteur ainsi que les param tres de la situation de communication en posant des questions du style qui crit qui pour quelles raisons
53. opper d autres si celles ci ne fonctionnent pas La principale critique qu on peut formuler son sujet est que la construction des strat gies de lecture qui conviennent le mieux l l ve est laiss e sa seule responsabilit L approche globale ne prend pas explicitement en charge la co gestion avec l apprenant du d veloppement de ses strat gies Les l ves habiles d velopperont sans doute des strat gies de lecture efficaces mais leswmoins habiles risquent de ne pas y parvenir De plus sa d marche se base fortement sur less connaissances linguistiques et extralinguistiques de l l ve et s appliquera difficilement des apprenants disposant d un faible bagage socioculturel Une analyse de textes consiste extraire de celui ci sa structure interne et ses l ments constitutifs Son but est de saisir l articulation de ses principaux l ments sa coh rence et l organisation logique des id es et des arguments qui le supportent L approche traditionnelle de l analyse de textes se divisait en trois temps Les l ves lisaient haute voix des passages du texte Puis l enseignant expliquait les mots difficiles qu il contenait Enfin il posait des questions aux l ves afin de d terminer ce qu ils en avaient compris Elle ne se souciait pas de savoir si les l ves d veloppaient ou non des strat gies de lecture efficaces et autonomes L analyse de textes a Connu de grands changements suite aux recherches de
54. prentissage sont des strat gies m tacognitives Tout texte utilis fera l objet d une analyse pr alable du professeur afin de d finir la meilleure mani re d aborder le texte en fonction de son objectif de ses apprenants et du texte lui m me L enseignant devra d terminer quels renseignements faciliteront la formulation d hypoth ses leurs v rifications et finalement la compr hension globale de l apprenant Il est conseill qu il se munisse d une grille d analyse qui prendra la forme de questions qu il posera sur le texte Quel est le propos du texte Comment le texte est il b ti Comment s articulenf les diff rentes id es entre elles 2 2 2 1 La pr lecture La signification du texte provient de la rencontre entre les donn es du texte et les connaissances pr alables du lecteur L enseignant pr parera donc la lecture en mobilisant les connaissances de l apprenant sur ce qu il va lire Lors d un premier rep rage visuel du texte l l ve rel vera toute une s rie d indices qui lui permettront l aide de ses propres connaissances de faire des pr dictions d mettre des hypoth ses sur le genre litt raire la structure du texte ou sur toutes autres informations contenues dans le texte C est le moment aussi o l l ve prendra connaissance des objectifs de lecture Lors de la pr lecture le professeur utilisera plusieurs techniques Activenles connaissances ant rieures Il s agit de m
55. pteur qui d sire manifester sa pr sence dans un texte utilisera des marques personnelles de la premi re personne je mon nous De m me s il veut impliquer le lecteur il utilisera des formes de la deuxi me personne vous votre tu Le professeur pourra aussi faire relever les modalit s nonciatives c est dire les marques qui permettent d identifier l opinion du scripteur verbes adjectifs substantifs adverbes e D gager l intention de communication Les textes peuvent en comporter plusieurs il s agira de d terminer l acte de parole principal et s l est accompagn d actes secondaires C lui c1 pourra tre par exemple une demande une d claration une autorisation une recommandation etc D gager le sujet des paragraphes Il s agit de r pertorier en d gageant l id e principale de chaque paragraphe la succession d informations compl mentaires introduites dans le texte Strat gies pour comprendre le sens des expressions et des mots inconnus Souvent la compr hension est compromise par un manque de vocabulaire du lecteur Une solution peut tre de faire appel au professeur ou de prendre un dictionnaire mais ces proc d s ne favorisent pas l autonomie de l apprenant Devant un mot inconnu le lecteur peut utiliser plusieurs tactiques diff rentes CHUONG V V 2003 Proc d s anaphoriques et lecture en FLE Le fran ais dans le monde n 327 http www fdlm org fle a
56. qu il traite et se concentre davantage sur les formes linguistiques que sur les repr sentations s mantiques Incapable de d velopper une strat gie de lecture efficace il utilise la majorit de ses ressources cognitives pour compenser l insuffisance de sa ma trise du code linguistique et conna t alors une surcharge cognitive qui aura pour r sultat la quasi inexistence des d marches descendantes Il n est donc plus en mesure d op rer un traitement s mantique du texte et de se faire une repr sentation coh rente de son contenu L un des obstacles fr quemment rencontr s dans la lecture en langue trang re est le traitement des mots L identification des mots est normalement automatis e lorsqu on lit dans sa langue maternelle mais un l ve peut souvent avoir du mal id ntifi r de nouveaux mots ou reconna tre des mots d j rencontr s Dans le premier Cas l enseignant pourra l aider segmenter le mot et attribuer une forme sonore chacun des segments cr s puis unir ses diff rents segments sonores pour enregistrer la forme du mot Dans le second cas il faudra l aider automatiser le processus d identification des mots en les lui faisant rencontrer de nombreuses fois travers de nombreuses lectures Le traitement des inf rences et des anaphores peut lui aussi provoquer des difficult s L enseignant peut opter pour deux strat gies compl mentaires face ce probl me l viction qui consite
57. que le mod le descendant emprunte une d marche onomasiologique c est dire s effectuant du sens vers la forme Dans une d marche s masiologique la lecture est con ue comme un processus lin aire qui d bute partir de la saisie des donn es graphiques du texte Le lecteur est alors totalement d pendant du texte et per oit chaque unit linguistique s par ment de fa on exhaustive et d taill e Ce traitement fait principalement appel Aa m moir court terme et correspond l approche traditionnelle d un apprenant en langue trang re ou d un lecteur inexp riment en langue maternelle Cette d marche accorde trop d importance aux processus de bas niveau c est dire au d codage linguistique phonologique lexical syntaxique Au contraire dans une d marche onomasiologique le lecteur acc de au sens global du texte en formulant des pr visions sur les formes linguistiques et des hypoth ses sur le contenu s mantique du texte qu il balaye simplement des yeux Il proc dera ensuite la v rification de ses hypoth ses en relevant les indices graphiques pertinents Cette d marche privil gie les processus de haut niveau le traitement s mantique au d triment de ceux de bas niveau Actuellement les th ories s accordent pour dire que la compr hension fait appel aux deux types de processus La l cture commence g n ralement par un pr cessuskascendant l saisie de tdonn es graphiques puis est su
58. r la langue apprise les processus de haut niveau qui devraient tre th oriquement plus ais ment transf rables Ceci provoquera que le lecteur apr s avoir traduit chaque terme ou chaque phrase du texte n en comprendra pas le sens g n ral Les p dagogues ont donc tent de d velopper des strat gies d apprentissage permettant aux apprenant d acc der au sens g n ral d un texte sans en comprendre tous les mots L approche globale fait partie MEL C S A 18 Franc s OMAGISTER Tema 16 de ce mouvement et propose d aborder un texte en partant du connu pour aller vers l inconnu Afin de favoriser le traitement s mantique l apprenant sera invit formuler des hypoth ses sur base de rep rages d indices et les v rifier par la suite Le but est de lui faire prendre conscience des strat gies qu il utilise dans sa langue maternelle et de voir s il peut les appliquer la langue trang re L analyse de texte en classe de langue se penchera par cons quent sur la d couverte de ces indices qui aideront faire ressortir la structure interne les l ments constitutifs l articulation la coh rence et la logique dans l encha nement des id es et des arguments du texte MELC S A 19 Franc s OMAGISTER Tema 16 BIBLIOGAPHIE CICUREL F 1991 Lectures interactives en langue trang re Paris Hachette GAONAC H D 1987 Th ories d apprentissage et acquisition d une langue trang re Pa
59. re d importantes difficult s tablir des strat gies de lecture efficaces 1 2 Lecture et perception visuelle Au niveau perceptif un texte peut tre con u comme une source continue de signaux L acte de lire revient alors explorer cette source la recherche de signaux significatifs Ce processus se d roule en trois tapes e La d tection des signaux qui permet de constater ou non leur existence e Leur identification qui consiste pr ciser leur nature en utilisant comme r f rence un r pertoire de signaux convenus d j m moris s e Leur interpr tation au cours de laquelle le lecteur r cepteur attribue une signification aux l ments per us et identifi s MELC S A 3 Franc s OMAGISTER Tema 16 Durant la lecture le lecteur devient le r cepteur du message que l metteur le scripteur souhaite lui transmettre S il est facile pour le r cepteur de recevoir ce message quand les signaux sont pris isol ment cela devient beaucoup plus complexe lorsque le r cepteur est confront une multitude de signaux Pour identifier dans ce flux de signaux ceux qui s adressent plus particuli rement lui le r cepteur peut compter sur trois techniques VIGNER 1979 e Le signal S adresse xplicit ment au r cepteur c qui rend le travail d d tection ais lettres ou documents officiels nominatifs e Le signal est renforc en intensit par des redondances ou par des proc d s typographiques
60. res connaissances les l ves formulent des hypoth ses sur le contenu du texte Lors de lectures silencieuses et selon les consignes propos es par le professeur les l ves tentent ensuite de v rifier les hypoth ses formul es et en formulent de nouvelles En m me temps que l exploitation avance le professeur peut noter au tableau la forme qui convient le mieux au type de texte tudi et son contenu informatif grille double entr e sch ma du mod le discursif plan d taill du contenu etc les l ments cl s du texte Le MELC S A 13 Franc s OMAGISTER Tema 16 retour au texte devra tre fr quent lecture relecture de certains passages rep rages de mots constituant un champ lexical de termes anaphoriques de connecteurs etc Enfin l analyse de texte sera suivie par une synth se ou des exercices d approfondissement des nouveaux acquis Le processus d analyse de texte peut se diviser en en trois temps la pr lecture la lecture proprement dite et la post lecture Selon l tape laquelle il se trouve et son niveau de compr hension en lecture l l ve fera appel diff rentes strat gie pour Comprendre le texte en retirer l information n c ssaire ou y r agir Le professeur devra aider l l ve prendre conscience des strat gies qu il utilise comment se fait cette utilisation et faire un retour sur son processus de lecture Les strat gies qui permettent un retour sur le processus d ap
61. ris Hatier Cr dif GAONAC H D 1990 Acquisition et utilisation d une langue trang re L approche cognitive Paris Hachette GAONAC H D et FAYOL M coord 2003 Comprendre en langue trang re in Aiderjl s l ves comprendre du texte au multim dia Paris Hachette LEHMANN D MOIRAND S et CATALAN 1979 Lire en fran ais les sciences conomiques et sociales mat riel d acc s la compr hension de l crit pour sp cialistes non francophones Paris Hatier Cr dif LEHMANN D et MOIRAND S 1980 Une approche communicative de la lecture Le Fran ais dans le monde n 153 72 79 MOIRAND S 1979 Situation d crit Paris CLE International VAN DIJK T et KINTSCH W 1983 Strategies of discourse comprehension New York Academic Press VIGNER G 1979 Lire du texte au sens l ments pour un apprentissage et un enseignement de la lecture Paris CLE International VIGNER G 1996 Lire comprendre ou d coder Le fran ais dans le monde n 283 pp 62 69 Sites internet AREVALO BENITO M J 2006 La approche globale en la did ctica de la comprensi n lectora en Fran ais Langue trang re FLE Cedille APFUE http webpages ull es users cedille dos arevalo pdf CHUONG V V 2003 Proc d s anaphoriques et lecture en FLE Le fran ais dans le monde n 327 http www fdlm org fle article 327 vanchuong php GIASSONJ 2005 Les strat gies de lecture Pedagonet http Www ped
62. rs logiques causaux temporels spatiaux les connecteurs qui tablissent les liens entre les diff rents l ments Le professeur pourra aussi aider ses l ves rep rer dans le texte les marques nonciatives qui d notent la pr sence du scripteur expriment ses opinions ou l aident impliquer le lecteur d gager l intention de communication ou le sujet de chaque paragraphe MELC S A 27 Franc s OMAGISTER Tema 16 Enfin les apprenants devront apprendre utiliser des strat gies autres que consulter le dictionnaire ou demander la r ponse au professeur lorsqu ils rencontrent des mots inconnus Ils devront apprendre utiliser le contexte ou les l ments visuels du texte Ils pourront aussi les d couper en unit s plus petites afin de reconstruire leur sens partir de leurs pr fixes suffixes et racines La post lecture ne doit pas tre n glig e car elle permet de fixer les nouvelles informations acquises durant la lecture et favorise leur interaction avec les Connaissances ant rieures Les l ves peuvent relire le texte un nouvelle fois afin de profiter du plaisir de la lecture maintenant qu ilne leur r siste plus Le professeur peut aussi proposer des activit s de prolongement Il peut partir de l effet provoqu par le texte sur les l ves pour organiser un d bat leur demander d exprimer leur opinion dans un expos oral une r daction crite ou un sch ma Il peut aussi insist
63. rticle 327 vanchuong php MEL C S A 17 Franc s OMAGISTER Tema 16 e Utiliser le contexte le lecteur peut utiliser le sens de la phrase pour faire une hypoth se sur le sens du mot e D couper le mot en unit s plus petites ces unit s de sens sont les pr fixes l ment qui s ajoute au d but d un mot et qui en modifie le sens les suffixes l ment qui s ajoute la fin d un mot et les racines des mots ou radical partie du mot qui est porteuse du sens principal e Utiliser les l ments non linguistiques photos illustrations 2 2 2 3 La post lecture Le travail sur un texte ne s ach ve pas une fois que la compr hension globale est termin e Il s agit maintenant de favoriser une interaction entre les nouvelles informations recueillies et les connaissances d j acquises La post lecture est une tape d approfondissement de la compr hension du texte et de fixation des nouveaux apprentissages On peut proposer aux apprenants de relire le texte sans consignes pour profiter de la sensation que donne la lecture d un texte qui ne r siste pas ou plus On peut imaginer en plus de cette lecture finale des activit s d extension dans lesquelles le texte n est plus le point d arriv e mais lepointtde d part d une tape de r flexion et d approfondissement Il peut yAvoir deux types de prolongement Lun porte sur l eff t du texte sur le lecteur Le professeur pourra par exemple encourager l tudiant
64. ses faites durant la pr lecture et traiter les informations rencontr es en fonction de leurs connaissances ant rieures sur le sujet La structure du texte influencera fortement son approche car la compr hension de l organisation interne des informations d un texte aide beaucoup sa lecture La structure v nementielle entra nera des questions sur les protagonistes leurs actions le temps le lieu les cons quences et les causes du r cits La structure dialogu e n cessitera la connaissance du r cepteur de l metteur et de latsituation du dialogue Dans la structure informative e Seront surtout les param tres de l objet d crit et les mots associ s qui seront pris en compte Face une structure argumentative il faudra mettre en vidence l objet de l argumentation et les arguments utilis s Enfin pour la structure narrative litt raire il faudra conna tre la situation initiale l l ment d clencheur les p rip ties et la situation finale Rechercher les l ments cor f rentiels am liorera la compr hension globale d un texte Les l ments cor f rentiels c est dire les signes qui renvoient un m me r f rent les anaphores participent l laboration de la coh rence Les anaphores peuvent tre autant grammaticales pronoms articles adjectifs que lexicales synonymes Pour saisir la coh rence d un texte les apprenants devront aussi interpr ter correctement les articulateu
65. t des l ments qui renvoient s mantiquement un autre l ment les ayant pr c d leur r solution permet au lecteur de d terminer quel l ment linguistique renvoie quelle entit Le traitement des connecteurs se fait en trois tapes le lecteur segmente le texte il int gre les informations contenues dans chaque segment et 1l explicite les relations que ces segments entretiennent entre eux Deux traitements Sont op r s durant la lecture Lorsque He lecteur analyse formellement et linguistiquement un texte il op re un traitement microstructurel ou de bas niveau Lorsqu il se construit une repr sentation s mantique du texte il op re un traitement macrostructurel ou de haut niveau Souvent un apprenant en langue trang re consacre trop de ses capacit s cognitives au traitement microstructurel et d laisse le traitement macrostructurel de ce qu il lit Au cours de ces diff rents traitements et processus le lecteur peut faire appel deux sources d informations l une externe le contenu du texte l autre interne sa m moire Lorsqu il fait davantage appel au texte il suit un mod le ascendant qui va de la forme vers le sens c est dire s masiologique et lorsqu au contraire il compte davantage sur ses connaissances il suit un mod le descendant qui va du sens vers la forme c est dire onomasiologique Un lecteur exp riment utilise alternativement les deux mod les en fonction du texte des circonsta
66. ura par cons quent du mal traiter l information et la maintenir en m moire en m me temps C est pourquoi il n gligera les processus de haut niveau Le niveau d interaction entre les processus ascendants et descendants sera faible Tout ceci donnera comme r sultat un traitement du texte superficiel sans une bonne int gration s mantique et donc sans une repr sentation Coh r nte de la signification du texte 3 L approche globale est une strat gie d apprentissage de la lecture apparue dans les ann es 70 et qui tente de rompre avec le discours m thodologique traditionnel de la didactique de l crit de l poque d fendant la lecture lin aire int grale comme unique mode de lecture Cette approche propose de r duire peu peu la marge d opacit du texte en partant du connu pour aller vers l inconnu L apprenant apprendra formuler des hypoth ses sur la base des indices formels th matiques et nonciatifs qu il rencontrera dans le texte et les v rifier par la suite La d marche propos e par cette approche est de commencer par le rep rages de signes visuellement pr gnants dessins titres photos effets typographiques pour passer ensuite au rep rage des mots cl s en se posant des questions du style qui quoi o quand comment pourquoi Ces points de rep re permettront de d couvrir l architecture du texte A ce moment interviendront les donn es sociologiques politiques cultur
67. ure propos es par l approche globale sont des strat gies p dagogiques qu il ne faudrait pas confondre ni avec les strat gies d apprentissage individuelles ni avec les strat gies de lecture des apprenants 1980 p 73 L approche globale est donc avant tout une r flexion p dagogique destin e tablir des m thodologies d enseignement LEHMANN D et MOIRAND S 1980 Une approche communicative de la lecture Le Fran ais dans le monde n 153 72 79 MELC S A 11 Franc s OMAGISTER Tema 16 L approche globale propose une d marche qui cherche r duire peu peu la marge d opacit du texte D s que l tudiant conna t la transcription de l oral et m me si le d chiffrage est encore approximatif au niveau phon tique le professeur lui proposera d appr hender des textes de presse authentique L objectif n est pas de comprendre chaque mot du texte mais de permettre aux apprenants d acc der au sens g n ral d un texte sans le d chiffrer terme terme sans le subvocaliser LEHMANN et MOIRAND 1979 p0 Le princip de base est de par r du connu pour aller vers T inconnu Les rep rages des indices formels th matiques et nonciatifs permettent deise familiariser avec l texte et de faire des hypoth ses que l on v rifiera par la suite Les indices formels sont aussi bien les donn es purement iconiques typographie alin as sch mas que les mod les syntactico s mantiques r
68. uvre par l apprenant et les strat gies p dagogiques qui s int ressent principalement aux Strat gies d ense gn ment mettre en uvre pour am liorer la lecture des apprenants 2 1 Les strat gies de lecture CICUREL suit la lign e de MOIRAND en d finissant les strat gies de lecture comme la mani re dont on lit un texte 1991 p 16 Elle en d crit cinq e La lecture studieuse lecture attentive qui vise obtenir un maximum d informations et en m moriser certaines e La lecture balayage lecture qui consiste capter l essentiel du texte sans s attarder sur les d tails Seul un lecteur exerc pourra effectuer une t che pareille car il lui faudra employer des strat gies d limination qui exigent une bonne ma trise linguistique et textuelle La lecture s lective lecture Qui consiste parcourir un texte de mani re non lin aire afin soit d y trouver une information pr cise par exemple une d finition dans un dictionnaire ou l horaire d un train e La lecture action lecture caract ris e par les mouvements de va et vient entre le texte et un autre objet par exemple les recettes de cuisine ou le mode d emploi d un appareil e La lecture oralis e cette derni re strat gie consiste lire un texte voix haute La lecture oralis e oblige l 1il suivre le texte lettre par lettre son par son ce qui ralentit consid rablement la vitesse de lecture Oraliser chaque unit d un texte

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