Biologie du Développement et Cancer
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1. 3 L Universit Paris 6 D s sa conception le projet a voulu int grer la dimension enseignement et formation impliquant un r le fondamental au syst me universitaire et en particulier l Universit Paris 6 L Institut Curie a conclu un accord cadre avec l Universit Paris 6 d autant qu existent d j en son sein des quipes et des formations dans le domaine de la biologie du d veloppement Un effort tout particulier vers l ta blissement d un programme multi institutionnel pour les tudiants int ress s par la biologie du d veloppement devra tre r alis Le volet enseignement du projet a d ores et d j t retenu dans les objectifs prioritaires de l Universit Paris 6 D institutCurie 15 4 Le Coll ge de France Si le Pr Daniel Louvard Directeur du Centre de Recherche de l Institut Curie a t l initiative de ce grand projet le Pr Spyros Artavanis Tsakonas Directeur du programme de Biologie du D veloppement et Cancer au Cancer Center du Massachusetts General Hospital de Boston Etats Unis titulaire de la chaire K Isselbacher C P Schwarz au D partement de Biologie cellulaire de la Harvard Medical School et de la chaire de G n tique et Biologie du d veloppement au Coll ge de France est troitement associ au projet depuis sa gen se En qualit de professeur au Coll ge de France sa forte implication dans ce projet marque galement celle de son institution L ex2. DOSSIER DE PRESSE DU 22 JUIN 2006 Biologie du D veloppement et Cancer Une image miroir propice la d couverte Sommaire Les intervenants p2 Cr ation du P le Biologie du D veloppement et Cancer p3 De l int r t d tudier le d veloppement embryonnaire en canc rologie p4 Un nouveau pont entre la recherche et la m decine p7 Biologie du d veloppement malformations cong nitales et cancers de l enfant p 10 La continuit d une politique scientifique ambitieuse p 12 Le financement du p le p 17 Un b timent de verre et de pierre p 18 Annexes Quand progr s riment avec histoire un quartier de la Lut ce romaine d couvert p 20 Le calendrier du projet p 21 L Institut Curie D couvrir pour mieux soigner p 22 Image du jeu des ressemblances et des diff rences p 23 Contacts presse Catherine Goupillon C line Giustranti 01 44 32 40 63 01 44 32 40 64 catherine goupillon curie fr celine giustranti curie fr service presse curie fr wWwWw curie fr Iconographie C cile Charr 01 44 32 40 51 cecile charre curie fr fax 01 44 32 41 67 Intervenants Pr Claude Huriet Pr sident le l Institut Curie Professeur la Facult de m decine de Nancy chef du Service de n phrologie du Centre Hospitalier Universitaire de Nancy Claude Huriet a en 1970 cr le Centre d h modialyse de Nancy o il a r alis les premi res transplantations r nales Pr sident de l Institut Curie depuis 200
3. baucher de nouveaux organes Sorte de contr leurs qualit ils informent les cellules embryonnaires sur le lieu o elles se trouvent leur stade de diff renciation et le lieu o elles doivent se rendre pour remplir leur fonction La moindre erreur dans l un de ces processus assurant le d veloppement harmonieux de l embryon entra nent des mal formations chez l enfant Maladie de Hirschsprung int grine et cancer Le syst me nerveux est indispensable au fonctionnement des muscles et de tous les organes du corps Dans l intestin il contr le la progression des aliments au cours de la digestion l Institut Curie l quipe CNRS de Jean Paul Thiery vient de montrer le r le essentiel d une prot ine pr sente la surface des cellules l int grine B1 dans la formation du syst me nerveux intesti nal chez les embryons Sans cette pro t ine les cellules du futur syst me ner veux intestinal ont une capacit migra toire r duite et par cons quent ne coloni sent pas enti rement l intestin Cette ano malie ressemble la maladie de Hirschsprung chez l homme Cette mal formation cong ni tale rare l une des plus fr quentes du tube digestif touche environ 1 cas pour 5 000 naissances Parall lement quand les cellules tumorales acqui rent la capacit de migrer dans l organisme il y a risque de formation de m tastases Cette d couverte devrait permettre d am l
4. pement r sume presque toute la biologie explique Nicole Le Douarin Professeur honoraire au Coll ge de France Membre de la National Academy of Sciences Etats Unis et de la Royal Society de Londres Secr taire perp tuelle honoraire de l Acad mie des Sciences L une des plus importantes avanc es conceptuelles en termes de recherche a t au cours des deux derni res d cennies de comprendre que les m canismes biologiques contr lant les fonctions cellulaires et le d veloppement sont les m mes quelles que soient les esp ces Par cons quent de simples organismes invert br s tels que les mouches ou les vers qui sont les syst mes exp ri mentaux classiques des biologistes du d veloppement sont devenus des outils pertinents pour l tude de la biologie et des pathologies humaines La biologie du d veloppement a t r volutionn e par l int gration de la g n tique et de la biologie mol culaire Poser le probl me du d veloppement simultan ment plusieurs niveaux g n tique biologie cellulaire et mol culaire physiologie est devenu la r gle aujourd hui La biologie du d ve loppement r unit ainsi plusieurs approches m thodologiques et rassemble plusieurs disciplines longtemps consid r es comme s par es Du jeu des ressemblances et des diff rences La vie des cellules embryonnaires est relativement bien connue Issues d une cellule uf unique elles se divisent MS un rythme sou
5. L g rement bomb e elle est constitu e de caillou AN ME tis ou d empierrements Les am nagements successifs Ai OM se traduisent aussi par la constitution de caniveaux et de onore Le long de cette rue des maisons sont constamment reconstruites sur la m me orientation dans le respect des parcelles d origine mais avec des dis positions internes diff rentes Les premi res maisons sont constitu es de murs en torchis arm par un clayonnage de bois et reposant sur des poutres sabli res Les sols sont en terre battue La fouille devrait permettre de mieux conna tre et de mieux dater ces premiers tats architecturaux priv s partir du deuxi me tiers du ler si cle de notre re l usage de la ma onnerie se g n ralise progressivement Au le si cle des tats plus sophistiqu s appa raissent notamment de l ments de thermes priv s avec dallages et syst me de chauffage par le sol hypocauste Des l ments de peintures murales g n ralement effondr s sont galement pr sents L abandon du quartier au llle si cle Dans le courant du Ille si cle ce quartier est progressivement abandonn les moellons des ma onne ries sont en partie r cup r s ne laissant souvent aux arch ologues que des fant mes de murs des sols et des objets de la vie quotidienne L occupation se cantonne alors autour des p les monumentaux puis dans l le de la Cit prot g e partir du IVe si cle par un rem
6. des cellules nerveuses d autres des cellules musculaires ou sanguines En revanche dans les tumeurs les cellules font le chemine ment inverse Elles deviennent paresseuses ne se diff rencient plus et ne remplissent donc pas leur fonction Cellules souches en r serve Si cellule souche a longtemps rim avec embryon on sait d sormais que l adulte en poss de galement une r serve qui participe au renouvellement des quelques centaines de milliards de cellules qui meu rent dans l organisme chaque jour Leur r le est de plus en plus souvent voqu dans le d veloppement des cancers Compte tenu de la rapidit de renouvellement dans certains tissus par exemple 3 5 jours pour l pithelium intestinal les alt rations survenant dans les cellules d j diff renci es ont peu de probabilit de donner naissance des cellules tumorales Les alt rations touchant les cellules souches ou les cellules prog nitrices pourraient tre les principales responsables du d veloppement d une tumeur Le d veloppement d une cellule uf est une v ritable image miroir de la transformation tumorale un miroir certes quelque peu d formant mais qui permet de mieux comprendre comment naissent les cancers D cortiquer les m canismes du d veloppement embryonnaire c est observer la dynamique temporelle et spatiale et les r gles cellulaires que le tissu canc reux ne sait plus suivre C est l l objet m m
7. des traitements cibl s sur ces cellules Cellules souches et cancers des preuves Gr ce une collaboration p renne et exemplaire le groupe de Spyros Artavanis Tsakonas Boston et l quipe CNRS de Daniel Louvard linstitut Curie viennent de d couvrir un nouvel acteur indispensable au d veloppement intestinal le g ne Notch Dans les villo sit s intestinales ce g ne permet de maintenir l quilibre entre les cellules dif f renci es et les cellules souches essentiel au renouvellement de ce tissu Parall lement un groupe n erlandais avec lequel a collabor l quipe de Daniel Louvard montre qu en bloquant l activit de Notch et donc en obligeant les cellules se re sp cialiser il est possible de faire r gresser des polypes pr curseurs des tumeurs colo rectales chez la souris Ces d couvertes ouvrent de nouvelles perspectives dans la compr hension du cancer colo rectal notamment sur le r le des cellules souches dans le d veloppe ment tumoral ainsi que des voies promet teuses dans le traitement d une des tumeurs les plus fr quentes au monde Notch signals control the fate of immature progenitor cells in the intestine S Fre et coll Nature 16 juin 2005 Notch pathway g secretase inhibition turns proliferative cells in intestinal crypts and neoplasia into Goblet cells J H van Es et coll Nature 16 juin 2005 Gr ce des mod les exp rimentaux pertinents la biologi
8. en 1909 l Institut p Curie a veill entretenir une forte syner La cr ation de ce p le vient compl ter un dispositif de gie entre le Centre de recherche et recherche d j tr s toff biologie cellulaire immunoth ra l H pital Cette volont s est encore ren ie g n tique humaine et oncogen se pig n tique et N E 0 NeIe nee PiS 9 A g epig q cr ation du D partement de Transfert g notoxicologie pharmacochimie physicochimie du vivant une passerelle suppl mentaire pour met m canismes mol culaires de oncogen se imagerie cellu tre l innovation scientifique la disposi tion des patients laire et mol culaire bioinformatique Le P le Biologie du d veloppement et L H pital qui traite chaque ann e pr s de 6 400 malades a A PEUN A EON A aU troite collaboration entre le Centre de offre en outre ce p le la possibilit d tablir de cultiver et recherche et l H pital notamment avec le d explorer les liens avec la m decine D partement de biologie des tumeurs de l H pital Dans la continuit du mod le Curie La cr ation d un centre d excellence en biologie du d ve loppement est pour l Institut Curie une tape majeure de sa politique scientifique et m dicale dont l objectif est de cr er un contexte propice l innovation dont les malades puissent b n ficier le plus rapidement possible Pour cela de nouvelles synergies seront mises en
9. ici fin 2006 d tablir la liste des quipes qui viendront occuper le futur b timent Le P le Biologie du d veloppement et Cancer accueillera 120 personnes 40 chercheurs statutaires 40 tudiants et post doctorants 40 techniciens et personnels administratifs r parties en quatre th matiques e G n tique du d veloppement e Embryologie mol culaire e Diff renciation et cancer e Analyse du g nome Chaque quipe comprendra environ 10 personnes dont des chercheurs statutaires CNRS Inserm des post doctorants des tudiants et des techniciens Le p le pourra h berger entre 10 et 15 qui pes qui constitueront une unit de recherche Chaque quipe devra tre compl tement autonome scientifiquement et dans lid al enti rement responsable de ses ressources contractuelles La majeure partie des ressources et notamment les postes statutaires maneront des diff rents parte naires de lop ration CNRS Universit Paris 6 Coll ge de France Inserm et de l Institut Curie Chaque quipe sera valu e r guli rement par un comit scientifique international compos de per sonnalit s minemment reconnues Le r glement relatif accueil des quipes juniors telles que les quipes Atipe ou Avenir imposera une dur e maximum de 5 ans dans l unit La taille des groupes le principe d ind pendance scientifique et l valuation r guli re de la qualit de la recherche sont des crit res indispensables a
10. organes Gr ce ce contr le g n tique les cellules embryonnaires savent pr cis ment o elles se trou vent quel est leur stade de diff renciation et o elles doivent se rendre pour remplir leur fonction Apr s avoir r gi le d veloppement embryonnaire ces g nes ne restent pas muets pendant la vie adulte Sorte d agents doubles ils peuvent devenir des acteurs de premier plan du d veloppement tumoral Lorsque les g nes architectes sont mut s ou que leur expression est modifi e ils deviennent des oncog nes ou des g nes suppresseurs de tumeurs Ils enclenchent alors des processus tumoraux primitifs et m tastatiques Ainsi les cellules tumorales ne r parent plus leurs erreurs prolif rent sans contr le perdent la capacit de mourir et de percevoir correctement leur environnement soit le proces sus inverse des cellules embryonnaires Pannes de signalisation Pour cro tre harmonieusement les cellules embryonnaires doivent sans cesse communiquer entre elles Une fois interpr t s ces signaux vont permettre aux cellules de d terminer leur position et leur r le dans l organisme lls sont indispensables la prolif ration la diff renciation la morphologie et la mobilit des cellules Ce syst me est extr mement bien rod et la moindre d faillance peut conduire la catastrophe si l une des cellules chappe aux m canismes de surveillance elle peut alors prolif rer de fa
11. uvre entre les chercheurs et les m decins de l Institut Curie mais aussi avec de nombreuses autres quipes au niveau national Ce projet a d ores et d j re u le soutien des pouvoirs publics et des organismes de recherche nationaux Par ailleurs un projet d une telle dimension ne saurait se construire sans d importantes collaborations avec la communaut scientifique internationale Ces interactions contribueront la qualit et la r us site de ce programme ambitieux Un appel d offre international pour attirer les meilleures comp tences La biologie du d veloppement transcende les syst mes et ce en raison mais pas uniquement de la nature des ph nom nes et des m canismes fondamentaux tudi s communs toutes les esp ces L habitude qui a pr valu largement jusqu maintenant dans les laboratoires consistant utiliser un syst me exp rimental simple n est plus valable D institutCurie 13 L Institut Curie a choisi d aborder ces recherches avec des objectifs ambitieux qui ne peuvent tre limi t s par des obstacles inh rents au syst me m thodologique ou exp rimental En outre les quipes prometteuses voluent vers de nouvelles orientations Dans son appel d offre international lanc le 15 juin dernier l Institut Curie a mis en avant sa volont de baser son choix sur la pluridisciplinarit et l excellence L appel d offre des futures quipes de recherche seniors et junio
12. 1 il a t s nateur de Meurthe et Moselle 1983 2001 membre du Comit Consultatif National d Ethique pour les Sciences de la Vie et de la Sant 1995 2001 Il est par ailleurs depuis 1996 Vice pr sident de la F d ration Hospitali re de France Claude Huriet dont le nom est associ la loi relative la protection des personnes se pr tant des recherches bio m dicales et aux lois dites de bio thique a conduit depuis 1983 de nombreux travaux parlementaires li s aux questions de sant de recherche biom dicale et de s curit sanitaire Nomm pr sident de l Office national d indemnisation des accidents m dicaux ONIAM en mai 2002 puis conseiller d Etat en juillet de la m me ann e Claude Huriet a rejoint le comit international de bio thique de l UNESCO en avril 2004 En novembre 2004 le Pr Huriet a t nomm pour un an pr sident du Canc rop le Ile de France initi quelques mois plus t t par l Institut Curie l Institut Gustave Roussy l AP HP et l Institut universitaire d h matologie de l h pital Saint Louis Paris Pr Daniel Louvard Directeur du Centre de Recherche de l Institut Curie Docteur s Sciences Physiques Daniel Louvard est depuis 1990 professeur associ lInstitut Pasteur Nomm Directeur de recherche au CNRS en 1986 il a rejoint en 1982 l Institut Pasteur Depuis 1993 Daniel Louvard est Directeur du Centre de Recherche de l Institut Curie o il exerce par ailleurs la fonction de c
13. ans l initiation des tumeurs D o les nombreux soup ons pesant sur les cellules souches ou les cellules prog nitrices dans l origine des tumeurs voir encadr cellules souches et cancers 2 L interf rence PARN consiste introduire dans les cellules des fragments d ARN compl mentaires de l ARN cible correspondant au g ne dont on veut teindre l expression Pris en charge par un complexe prot ique ces fragments d ARN vont s apparier avec ARN cible et entra ner sa destruction ce qui emp che la fabrication de la prot ine alt r e qu il codait D institutCurie L tude de la r ponse des cellules souches ou des cellules prog nitrices aux chimioth rapies pourrait aussi permettre de comprendre certaines r cidives constat es Alors que la masse tumorale a disparu apr s la chimioth rapie les m decins observent parfois une rechute du patient Elle pourrait s expliquer par la pr sence de cellules prog ni trices tumorales r siduelles n ayant pas t limin par le traitement et qui donne lieu une nouvelle tumeur En d veloppant des marqueurs sp cifiques les cellules prog nitrices pourront tre isol es et tudi es dans lobjectif de mettre au point des traitements adapt s Les mod les de la biologie du d veloppement en offrant une approche unique et privil gi e sur les cellules sou ches serviront mieux comprendre leur implication en canc rologie mais aussi mettre au point
14. ches permettront de d couvrir de nouveaux g nes et de mieux comprendre les m canismes participant la formation des embryons Lorsqu elle se divise une cellule m re peut dans certains cas donner nais sance des cellules filles diff rentes Cette asym trie est essentielle au cours du d veloppement d un embryon car elle permet de g n rer les cellules distinctes bases des futurs organes l quipe CNRS de Yohanns Bella che l Institut Curie vient de montrer que le g ne sup presseur de tumeur Lgi participe la localisation sp cifique de certains compo sants au sein de la cellule Il est indispen sable pour cr er une division asym tri En raison du parall le entre formation d un embryon et d veloppement d une tumeur ces d couvertes faites chez embryon pourront servir de base des tudes sur des cellules et des tissus tumoraux Comment en identifiant un g ne essentiel la migration des cellules au sein de lem bryon ne pas imaginer qu il participe au d veloppement des tumeurs comment en mettant jour un g ne impliqu dans l apoptose ne pas s interroger sur son r le en canc rogen se La division cellulaire m canisme extr mement complexe suractiv dans les cellules tumorales devrait galement b n ficier de l tude de l embryon Ce p le participera l am lioration du savoir fondamental en canc rologie Les recherches sur l embryon et la canc rogen se s enric
15. e de la biologie du d veloppement une discipline n e avec le XXe si cle et qui a pris un r el essor avec l tude approfondie des processus de d veloppement de quelques petits animaux mod les comme le ver de terre n matode ou la mouche du vinaigre drosophile institutCurie Un nouveau pont entre la recherche et la m decine La biologie du d veloppement peut tre per ue comme une nouvelle discipline au sein du Centre de Recherche de l Institut Curie mais galement comme un pont suppl mentaire entre la recherche fon damentale et la clinique Avec la cr ation de ce p le l Institut Curie marque encore une fois sa volont d acc l rer le transfert des connaissances vers l h pital et les patients La biologie du d veloppement permet d tudier l chelle d un organisme simple mais multicellulaire des m canismes observ es au niveau cellulaire voire g n tique en canc rologie En embryologie les barri res existant entre les esp ces n ont pas de raison d tre et il est possible de prendre en compte les r sultats des recherches faites sur les syst mes exp rimentaux et de les transposer homme La biologie du d veloppement peut ainsi tre consid r e comme le cha non manquant entre le g ne et l homme Une nouvelle source de d couvertes L indispensable asym trie Sur le plan fondamental ce nouveau p le participera l avanc e des connaissances sur l embryogen se les recher
16. e du d veloppement dispose d atouts importants pour tudier les fonctions des g nes et les effets des mutations mais galement pour identifier de nouvelles cibles et concevoir des substances th rapeutiques capables de res taurer un fonctionnement cellulaire normal La biologie du d veloppement est une approche incontournable pour r pondre aux questions de la biologie int grative domaine de la biologie qui int resse l organisme vivant dans sa totalit et pour aller la rencontre de la m decine tout particuli rement de la canc rologie En cr ant des synergies entre biologie cellulaire g n tique humaine et disciplines m dicales le P le Biologie du D veloppement et Cancer de l Institut Curie deviendra un instrument indispen sable de l innovation en canc rologie D institutCurie Biologie du d veloppement malformations cona nitales et cancers de l enfant Quoique peu fr quents 1 des cancers les cancers p diatriques restent dans les pays d velop p s la deuxi me cause de mortalit chez les enfants de 1 15 ans 1 800 nouveaux cas sont d plorer chaque ann e en France chez les patients g s de moins de 18 ans dont 30 de leuc mies et 70 de tumeurs solides de grande h t rog n it plus de 40 sous types Les cancers de l enfant pr sentent des caract ristiques pro pres ne se retrouvant pas dans les tumeurs de l adulte Ils se d veloppent souvent au n
17. e est r gul e par un grand nombre de g nes par exemple chez l embryon de drosophile par le g ne FAT Lorsqu il est mut il n assure plus ses fonctions le nombre de cellules augmente L embryon conna t alors une malformation comparable une surcharge pond rale d o le nom du g ne D institutCurie L apparition de cette hypertrophie des tissus est tr s proche du d roulement des toutes premi res tapes de la canc rogen se au cours de laquelle la division anarchique d une cellule cr e un foyer tumoral primitif Ceci n est qu un exemple parmi tant d autres Au cours des vingt derni res ann es les recherches ont montr que quantit de g nes et de prot ines qui interviennent dans le d veloppement embryonnaire que ce soit chez le n matode la mouche ou l homme peuvent tre impliqu s dans l apparition de tumeurs Image miroir des g nes C est notamment le cas des g nes architectes qui interviennent tout au long du d veloppement embryonnaire pour assurer la formation harmonieuse des tissus et des organes dans l espace Conserv s durant l volution ces g nes sont capables de cr er un organisme de contr ler la prolif ra tion cellulaire les interactions entre cellules embryonnaires et les changes d informations l int rieur de ces cellules Ils supervisent galement les processus de mobilit cellulaire comme la migration des cellules partant baucher de nouveaux
18. ement la flexibi lit qui permet aux espaces et installations des laboratoires d voluer et de s adapter ais ment aux situations et exigences nouvelles En outre sur un m me niveau les espaces flexibles et volutifs d volus aux laboratoires et aux bureaux associ s seront bien distingu s des espaces d di s aux locaux d appoint afin de ne pas perturber les programmes de recherche durant les interventions d entretien et ou de maintenance L op ration permet par ailleurs de redonner une qualit nouvelle aux espaces verts dans l envi ronnement proche du projet La surface d espace vert est de 295 m2 soit une augmentation de leur surface d environ 100 m2 par rapport l existant Le co t de la construction 16 5 millions d euros est pris en charge par l Institut Curie ma tre d ouvrage Niveau 5 Administration Locaux Techniques Niveau 4 amp Etage courant de laboratoires Niveau 3 Etage courant de laboratoires eae np apoo MUITE o Etage courant de laboratoires Niveau Bio informatique Niveau 0 o eloBoye JWG d J Accueil Reunions Conf rences Niveau locaux communs Locaux de soutien techniques Locaux techniques Niveau 2 Locaux de soutien techniques Locaux techniques Stationnement ieae1 np apoo Niveau 3 Locaux techniques Stationnement architectes ing nieurs associ s institutCurie Quand progr s riment avec histoire un quartier de la Lut ce ro
19. entres de recherche 7 plates formes de haute technologie 100 000 consultations par an 6 300 patients trait s chaque ann e 125 essais th rapeutiques incluant 600 patients par an Un h pital de pointe en canc rologie De dimension humaine il met les meilleures comp tences et les techniques les plus performantes au service du patient dans le souci permanent de sa qualit de vie centre de r f rence notamment pour les cancers du sein et gyn cologiques le cancer de l il et du syst me nerveux les cancers de la prostate les tumeurs p diatriques des prises en charge innovantes radioth rapie de haute pr cision protonth rapie curieth rapie traitements conservateurs oncog n tique Un des plus grands Centres de Recherche europ ens en canc rologie Fond e sur une d marche pluridisciplinaire associant biologistes chimistes physiciens et m decins l activit de recherche a pour objectif de faire progresser la pr vention le diagnostic et le traitement des cancers 61 quipes associ es au CNRS ou l INSERM dont les travaux visent comprendre le fonction nement de la cellule qu elle soit normale ou canc reuse 9 axes de recherche biologie cellulaire et biologie du d veloppement g n tique et oncog n se pig n tique et g notoxicologie m canismes mol culaires de l oncog n se pharmacochimie ima gerie cellulaire et mol culaire immunoth rapie phys
20. et clinique de d boucher plus rapidement sur de multiples applications D institutCurie Le Financement du P le Co t estimatif construction et quipements e Construction du b timent 16 5 millions d euros e Equipements spectrom tre de masse serveurs bioinformatiques 7 5 millions d euros TOCA aE E E 24 millions d euros Financement construction et quipements e Compte d affectation sp cial du minist re des Finances issu des privatisations 10 millions d euros e Institut Curie g n rosit publique 10 millions d euros e Contrat Plan Etat R gion 2000 2006 1 1 million d euros e CNRS 0 8 million d euros OA a A 21 9 millions d euros 2 1 millions d euros restent financer ce jour majoritairement par la g n rosit publique pour conserver le ratio 50 50 entre les financements publics et les ressources priv es dons legs m c nat Par ailleurs le co t de fonctionnement du p le est estim 8 millions d euros partir de 2008 Le financement sera assur par les ressources propres de l institut Curie le CNRS l Inserm l Universit le minist re de la Recherche et les contrats de recherche institutCurie Un b timent de verre et de pierre Le nouveau b timent qui accueillera le P le Biologie du D veloppement et Cancer sera install proximit de l H pital aux c t s des autres unit s du Centre de Recherche de l Institut Curie sur le site du Campus Curie sur
21. hef de l quipe Morphogen se et signalisation cellulaires UMR 144 CNRS Institut Curie Nomm vice pr sident de la Commission d orientation sur la lutte contre le cancer en septembre 2002 puis en 2003 membre du Comit permanent d orientation de la Mission interminist rielle de lutte contre le cancer il est depuis 2005 membre du Conseil scientifique international de l Institut National du Cancer Membre de nombreuses Commissions scientifiques sp cialis es du CNRS et de l Inserm de soci t s savantes et de comi t s scientifiques prestigieux dont l EMBO et l Academia Europa il est Pr sident du Conseil Scientifique de Temasek Life Sciences Laboratory Singapour et a t Pr sident du Conseil Scientifique de Human Frontier Science Program En 2003 il a t lu membre de l Acad mie des Sciences Pr Pierre Bey Directeur de l H pital de l Institut Curie Radioth rapeute il a particip aux activit s pluridisciplinaires du centre de Nancy notamment en urologie p diatrie neurolo gie sarcome des parties molles au d veloppement de la radioth rapie conformationnelle et la mise en oeuvre de la modulation d intensit en radioth rapie Professeur de canc rologie radioth rapie Pierre Bey a t Secr taire g n ral de la F d ration Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer de 1996 2000 et expert oncologue radioth rapeute aupr s de la CNAM et du minist re de la Sant Pr Fran ois D
22. hiront mutuellement au fil des d couvertes voir encadr l indispensable asym trie Des mod les exp rimentaux pertinents que Des chercheurs de l Institut Curie ont aussi montr que Lgl contr lait l activit du r cepteur Notch r cemment impliqu dans les cancers du c lon voir encadr page 9 Lethal giant larvae controls the localization of notch signaling regulators numb neura lized and Sanpodo in Drosophila sensor organ precursor cells J Langevin et coll Current Biology mai 2005 Apr s le d cryptage du g nome l heure est maintenant l tude du fonctionnement des g nes g no mique fonctionnelle et de leurs produits les prot ines prot omique Les prot ines qui r gissent l organisation de la machinerie cellulaire des tissus et de l organisme dans son entier ont t extraordinairement conserv es au fil de l volution Les processus biologiques auxquels elles participent sont identiques dans toutes les esp ces Cette fid le conservation est l encore un formidable atout pour tudier ces mol cules cl s D institutCurie pour comprendre le mode d emploi du g nome La biologie du d veloppement fournit les bases m tho dologiques l tude de la fonction des g nes et de leur r le physiologique et offre une approche unique pour appr hender voire assister en direct aux actions dirig es par ces g nes Cette discipline est inh rente
23. icochimie du vivant et bio informatique p pini re de jeunes chercheurs accueil de chercheurs trangers Une passerelle entre la recherche et les patients qui a pour objectif d acc l rer la mise disposi tion aux patients des innovations scientifiques et de mettre au point des techniques diagnostiques et des approches th rapeutiques nouvelles plus efficaces et mieux tol r es D institutCurie Biologie du D veloppement et Cancer Les organes et les tissus sont amorc s Certaines cellules s autod truisent notamment pour modeler le corps et les Toutes issues d une premi re organes L embryon devient f tus cellule endomag e les cellules EEr canc reuses se caract risent 3 er ar une prolif ration incontr l e Les cellules commencent se diff rencier et p P migrer en vue de former les futurs organes et tissus ce stade toutes les cellules sont identiques Prolif rant sans cesse les cellules se divisent sans jamais mourir Elles ne communiquent plus avec leur environnement i Certaines cellules perdent leur capa cit d adh sion avec leurs voisinnes et ME s chappent de la 1 tumeur initiale O Q q D g O D D o LLI m lt L i O LLI E Q 0 LLI X G Z Q k am ep 2 mr Images disponibles au Service de presse de l Institut Curie D institutCurie
24. iorer les connaissances sur le d veloppement de la maladie de Hirschsprung et sur l invasion tissulaire dans les cancers M Breau IC Lack of B1 integrins in enteric neural crest cells leads to a Hirschsprung like phenotype gt MA Breau et coll Development Mai 2006 Vol 133 D institutCurie 11 Les d fauts l origine de ces malformations touchent des m canismes essentiels et selon toute vrai semblance peuvent avoir d autres r percussions comme le d veloppement d un cancer voir encadr Ainsi a t il d ores et d j t d montr que les g nes impliqu s dans la formation du m dulloblastome cancer de la r gion post rieure de l enc phale du n phroblastome cancer du rein et du neuroblas tome tumeur du syst me nerveux participent respectivement au d veloppement du cervelet du rein et de la cr te neurale D un point de vue g n tique les tumeurs p diatriques sont plus simples que les tumeurs de l adulte car elles impliquent moins d v nements Pour certaines de ces tumeurs des signatures g n tiques ont m me t identifi es Les tumeurs p diatriques sont ainsi des mod les g n tiques en canc roge n se titre d exemple le premier g ne suppresseur de tumeur d crit a t le g ne Rb1 pour le r le majeur qu il joue dans loncog n se du r tinoblastome tumeur maligne de la r tine du jeune enfant mais aussi dans la survenue de bien d autres cance
25. iveau d organes ou de tissus en d veloppement et une m me tumeur maligne peut avoir des composantes pluritissulaires Les tissus tumoraux chez les enfants pr sentent souvent de fortes ressemblances avec les tissus embryonnaires et f taux Des arr ts spontan s de la croissance d une tumeur sont par ailleurs observ s dans certains types de cancers de l enfant Les p diatres constatent galement que la proportion de patients pr sentant des malformations d organe est plus le v e chez les patients atteints de cancer que dans la population g n rale Partant de ces constats p diatres et biologistes du d veloppe ment se sont rapproch s pour comprendre les liens entre le d veloppement embryonnaire et la survenue de cancers chez l enfant Les malformations cong nitales apparais sent durant lembryogen se Ces anoma lies irr versibles de la conformation d un tissu d un organe ou d une partie plus tendue de l organisme chez l enfant sont dues des erreurs survenant tr s souvent au niveau des g nes architectes Ces g nes interviennent tout au long du d veloppement embryonnaire pour assurer la formation harmonieuse des tissus et des organes dans lespace lls contr lent la proli f ration cellulaire les interactions entre cellules embryonnaires et les changes d informations l int rieur de ces cellules ils super visent les processus de mobilit cellulaire comme la migration des cellules partant
26. l entr e dans l re de la post g nomique Les mod les exp rimentaux comme les vers et les drosophi les dont les embryons se d veloppent tr s rapidement per mettent de tester l influence d un g ne anormal ou tran ger Toute alt ration dans leur programme g n tique peut DAN Ee R tre imm diatement d tect e sans ambigu t Les tudes sur les cellules tumorales ont d ores et d ja per mis de mettre en vidence le r le de certains g nes Avec les mod les exp rimentaux de la biologie du d veloppement les chercheurs pourront observer in vivo l effet de ces g nes et de leurs mutations La bio logie du d veloppement permet d acc der la connaissance du mode d emploi du g nome pour r parer les cellules et exp rimenter des mol cules th rapeutiques in dites Si l influence d une mutation g n tique pr sente dans des cellules tumorales peut tre observ e in vivo les mod les exp rimentaux permettent galement d tudier comment la r parer et contrer ses effets n fastes voire terme remettre une cellule maligne dans le droit chemin pour viter l apparition d une tumeur Ces mod les exp rimentaux sont des outils id aux pour valider am liorer et identifier de nouvelles cibles th rapeutiques Une fois ces approches de r paration valid es au niveau cellulaire il est indispensable d valuer leur efficacit et leur impact global sur un organisme multicellulaire Le
27. lequel cohabitent d j plusieurs partenaires du projet Il s agit d une nouvelle construction d une superficie totale de 3 700 m2 sur deux sous sols et cinq niveaux qui sera implant e sur un terrain appartenant plusieurs universit s et majoritairement l Universit Paris 6 Ce b timent est destin accueillir environ 120 chercheurs et peut recevoir pr s de 200 visiteurs lors de colloques Le b timent en quelques chiffres organis s dans les salles de conf rences et de r unions n e accueil et vie collective 85 m2 Il comprendra trois tages de laboratoire de recherche salles de conf rences et enti rement d di s la biologie du d veloppement et un dercunions 184 m2 niveau de recherche en bioinformatique des locaux de plateau de bioinformatique 517 m2 soutien logistique et technique un accueil des salles de e laboratoires 2 000 m2 conf rences et de r unions et des bureaux de direction e bureaux 127 m2 L installation de l unit de bioinformatique de l Institut locaux techniques 387 m Curie au sein de ce p le pr sente deux avantages D une Parkings 511 m part il existe un lien tr s fort entre ces deux disciplines et Les diff rents tages sch ma lessor de la g n tique du d veloppement ne peut se concevoir sans les bioinformaticiens D autre part ce regroupement de l ensemble des protagonistes de la bioinformatique permettra le d veloppement d une recher che pr
28. maine d couvert Les fouilles pr ventives effectu es sur le site du futur b timent de bio logie du d veloppement ont permis de mettre au jour un nouveau pan gt de l histoire de Lut ce un des premiers quartiers d habitations de la ville antique Les monuments de Lut ce s tagent sur le versant nord de la Montagne Sainte Genevi ve avec en haut le forum rue Soufflot et ses thermes ge rue Gay Lussac puis le th tre rue Racine les thermes du Coll ge de F France rue des coles plus bas les thermes de Cluny boulevard Saint D Germain enfin plus l est l amphith tre rue Monge En revanche au 1 sud le sommet du plateau est exclusivement occup par des maisons lt BRE Une rue datant de l empereur Auguste Les fouilles sur les fondations du futur b timent de biologie du d veloppement Es ont r v l l existence d une rue romaine que l on peut dater du r gne d Auguste g LE 27 av notre re 14 ap Sa cr ation est pr c d e par une petite installation ggg pionni re toujours sous le r gne d Auguste destin e sans doute pr parer le terrain avant la fondation de la ville romaine L un des objectifs de cette recher che est d affiner la datation de cette toute premi re installation Large de 6 m la rue tait bord e d s l origine par des foss s Par la suite elle a connu toute une ereemmmm S rie de recharges jusqu son abandon au Ille si cle
29. mpl mentarit dans une troite collaboration en biologie du d veloppement et Un environnement international prestigieux Un tel projet ne saurait se construire sans d importantes collaborations avec la communaut scientifi que internationale A cet gard l Institut Curie envisage d instituer une collaboration privil gi e avec le Centre de Recherche sur le Cancer du Massachusetts General Hospital et l Universit de Harvard L Institut Curie entretient d j des collaborations fortes dans le cadre des grands programmes euro p ens Biomed European Organisation for Research and Treatment of Cancer avec le Centre International de Recherche sur le Cancer Lyon ainsi qu avec de nombreux pays europ ens Grande Bretagne Cancer Research UK universit s de Cambridge Oxford Glasgow Allemagne European Molecular Biology Laboratory Belgique Ludwig Institute for Cancer Research universi t s de Gand Louvain Pays Bas Italie Ces collaborations internationales d j initi es seront d velopp es au sein du nouveau p le G n rer de nouveaux liens avec le milieu industriel Les connaissances et le savoir faire de ses quipes conf rent l Institut Curie une place d expert et de parte naire pour les industriels dans le d veloppement d innovations dans le diagnostic le pronostic le traitement et le suivi des patients Pour l Institut Curie valoriser ses savoirs c est diffuser ses connaissances mais c e
30. ogie g n tique du d veloppement et m decine afin de mieux comprendre les cancers et de mettre au point des th rapies innovantes D but e en 1998 sous l impulsion du Pr Daniel Louvard Directeur du Centre de Recherche de l Institut Curie cette Chiffres cl s 120 personnes 10 15 quipes 40 chercheurs statutaires 40 tudiants et post doctorants 40 techniciens et per sonnels administratifs ITA 3 700 m de surface totale sur la Montagne Sainte Genevi ve aux c t s de l H pital des autres unit s du Centre de Recherche de l Institut Curie 24 millions d euros d investissement 2005 2007 e 16 5 millions d euros pour la construc tion du b timent e 7 5 millions d euros pour l quipement 8 millions d euros de fonctionnement annuel partir de 2008 estimation 50 de financement par la g n rosit publique Accroissement de 16 de l activit de recherche de l Institut Curie r flexion a progressivement m ri dans les esprits au sein de l Institut Curie mais aussi des institutions partenaires Elle aboutira d but 2008 l ouverture de ce nouveau p le international de recherche D institutCurie De l int r t d tudier le d veloppement embryonnaire en canc rolo L tude du d veloppement est un probl me central en biologie On part d une cellule et l on arrive un organisme complet en passant par une s rie de phases interm diaires La biologie du d velop
31. on anarchique en faisant la sourde oreille aux ordres venus de son environne ment Cette surdit des cellules peut tre l origine d anomalies du d veloppement embryonnaire et l ge adulte du d veloppement d un cancer La mutation ou la surexpression de certains g nes de signalisation par exemple dans les voies Notch Wnt ou Hedgehog ont d ores et d j t impliqu es dans la transformation des cellules tumorales Quand les cellules se s parent Certains g nes suppresseurs de tumeurs participent l tat normal la coh sion des tissus qu ils soient embryonnaires ou adultes en produisant des prot ines d adh rence Sorte de colle cellu laire ces prot ines permettent aux cellules d un m me tissu de se reconna tre entre elles et de rester litt ralement scell es les unes aux autres En temps normal il y a peu de risques que les cel lules se d tachent s loignent ou migrent En revanche si lun de ces g nes est mut sa prot ine n est plus fonctionnelle et les cellules vont o bon leur semble chez l embryon on assiste alors un d ve loppement anormal dans une tumeur les cellules peuvent alors diss miner et former des m tastases institutCurie Se nourrir priorit commune Dans l embryon les cellules fabriquent de nouveaux vaisseaux gr ce un m canisme qui porte le nom d angiogen se lls transportent l oxyg ne et les l men
32. opre d di e la biologie du cancer Dernier niveau administration et locaux techniques Niveaux 2 3 et 4 trois plateaux de laboratoires Niveau 1 bioinformatique Le choix architectural a t fait de mani re s int grer Rez de chauss e hall d accueil parfaitement dans le campus constitu de b timents acc s des personnes et acc s logis vari s dans leurs architectures leurs mat riaux et leurs tique d ambulatoire vers la salle de volum tries Le nouveau b timent reprendra les lignes du conf rences et les salles de r union site pour parfaire le c ur de cet lot Le verre et la pierre Premier sous sol locaux communs ont t retenus pour constituer les fa ades de l difice aux unit s de recherche afin d associer la tradition du campus et la modernit Niveaux 2 et 3 parkings compl de la recherche Le volume du hall sera mis profit pour ment de locaux d appoint aux labora d gager la transparence depuis la rue Pierre et Marie Curie toires et locaux techniques jusqu la fa ade sud JAA ii piinaa SSD gt architectes ing nieurs associ s D institutCurie 19 D autres contraintes ont t incluses dans les choix architecturaux pour tenir compte de la sp cifi cit de l activit du b timent comme la capacit cr er des espaces d exp rimentation dont les param tres sont ma tris s temp rature hygrom trie filtration pression clair
33. oz p diatre canc rologue D partement de P diatrie de l Institut Curie Fran ois Doz est m decin sp cialiste au sein du D partement d Oncologie P diatrique de l Institut Curie depuis 1991 Initiateur d un groupe R tinoblastome au sein de la Soci t Fran aise d Oncologie P diatrique SFOP il est galement vice pr sident de l Association RETINOSTOP Association de parents d enfants atteints de r tinoblastome et d adultes anciennement trait s pour r tinoblastome la cr ation de laquelle il a particip Ses nombreuses activit s lui ont valu de multiples r compenses dont la bourse James et Philippe de Rotschild 1986 87 la bourse de la Ligue Nationale Fran aise Contre le Cancer 1990 et le prix du comit Seine Saint Denis de la Ligue Contre le Cancer 2001 D institutCurie Cr ation du P le de Biologie du D veloppement et Cancer S appuyant sur un si cle de d couvertes et de soins innovants l Institut Curie est r solument tourn vers le futur avec un objectif clair prendre le cancer de vitesse Pour parvenir son but il ouvre la voie de la recherche de demain en multipliant les changes entre chercheurs d horizons diff rents L Institut Curie consacre ainsi ses ressources propres soutenir des projets de recherche ambitieux leur transfert en applications m dicales et la mise au point d innovations diagnostiques et th rapeutiques En d veloppant des programmes innovants en diffusan
34. p rience exceptionnelle de l cole de Nicole Le Douarin professeur honoraire au Coll ge de France dans le domaine de lembryologie devrait en outre susciter parmi ses l ves une mulation forte pour le nouveau p le de l Institut Curie Le type d tudes biologiques d velopp par cette cole pourrait maintenant tre appliqu en utilisant des outils mol culaires mis au point au cours des deux derni res d cennies Cette approche fonctionnelle des processus biologiques du d veloppement pourra compl ter l approche g n tique 5 L Ecole Normale Sup rieure La proximit g ographique la diversit et la valeur des comp tences r unies l ENS en font un par tenaire essentiel d autant que certaines quipes travaillent d j dans le domaine La diversit des comp tences la conceptualisation des ph nom nes dans laquelle nombre de chercheurs de l ENS sont pass s maitres et l objectif ducatif incitent cr er des liens forts avec le nouveau p le 6 L Ecole Sup rieure de Physique et Chimie Industrielles de la ville de Paris L ESPCI est un partenaire privil gi de l Institut Curie depuis d j longtemps cette collaboration se poursuivra notamment avec les chimistes et les sp cialistes de l imagerie 7 L Institut Pasteur Tout en ayant des objectifs majeurs distincts canc rologie pour l Institut Curie maladies infectieuses pour l Institut Pasteur les deux institutions trouveront naturellement une forte co
35. part Ce vaste mouvement de recul de la ville est observable dans toute la Gaule Il faudra attendre qua torze si cles et l installation du couvent de la Visitation pour que la ville reconqui re v ritablement le terrain perdu Film sur www inrap fr institutCurie Le calendrier du projet 15 juin 30 septembre 2006 Appel d offre des projets scientifiques 30 juin 2006 Fin des fouilles et d but du chantier de construction Fin septembre 2006 Pose de la premi re pierre du b timent 7 8 d cembre 2006 Colloque international Biologie du d veloppement et Cancer l Institut Curie Courant 2007 Construction et quipement du b timent Recrutement des chefs d quipes par les organismes D but 2008 Inauguration du b timent f V4 Ne Le architectes ing nieurs associ s institutCurie D couvrir pour soigner Cr en 1909 l Institut Curie est une fondation reconnue d utilit publique qui a pour mission d apporter aux malades atteints de cancer les meilleurs traitements et un accompagnement adapt en mettant rapi dement disposition les avanc es de la recherche Construit sur un mod le fond par Marie Curie et toujours d avant garde l Institut Curie rassemble 2 000 chercheurs m decins et soignants mobilis s autour d une m me ambition prendre le cancer de vitesse Chiffres cl s 1 200 m decins et soignants 800 chercheurs membre du Top 1 mondial des c
36. rapidement sur de multiples applications S inscrire dans un environnement national d excellence L Institut Curie inscrit sa d marche et son action au coeur de multiples collaborations Ses unit s de recherche sont associ es au CNRS et l Inserm organismes avec lesquels l Institut Curie a conclu des accords en termes d objectifs de moyens et de personnels Un projet comme celui de la biologie du d veloppement doit se concevoir dans le cadre d un partenariat tr s large La volont de couvrir pleinement les champs recherche et ensei gnement n cessite le concours de plusieurs institutions qui ont d ores et d j affich leur volont d agir avec l Institut Curie Le p le sera constitu en une unit mixte de recherche associant l Institut Curie le CNRS l Inserm et l Universit Paris 6 1 Le CNRS Le projet s inscrit dans les priorit s de l tablissement et devrait se d velopper selon des dispositifs qui ont fait leurs preuves lors de la cr ation en 1995 du P le de Biologie cellulaire de l Institut Curie Le r le du CNRS sera majeur pour l expertise la constitution des quipes et tout particuli rement pour les jeunes quipes Par ailleurs le CNRS apportera son savoir faire dans la construction et l organi sation des laboratoires 2 L Inserm L Inserm jouera un r le similaire celui du CNRS dans l interface avec le monde m dical plus parti culi rement expertise constitution des quipes
37. rs privil gie donc la qualit scientifique en minimisant les savoir faire sur les syst mes exp rimentaux particuliers dans un environnement stimulant et attractif Toutefois la recherche de lexcellence doit s accompagner d une politique attractive et d une reconnaissance individualis e des r sultats Pour pr parer la recherche de demain et favoriser le croisement des cultures et des comp tences l Institut Curie m ne depuis 1995 sous l impulsion du Pr Daniel Louvard Directeur du Centre de Recherche une politique unique en France en mati re de soutien aux jeunes chercheurs et d accueil de scientifiques trangers Le Centre de Recherche offre un cadre stimulant et propice l panouissement des jeunes cher cheurs en facilitant leur mobilit et leur responsabilit Un statut ind pendant tant scientifique que financier est accord pour cinq ans de jeunes quipes que l on encourage ensuite cr er leur propre unit l Institut Curie ou dans d autres tablissements Facteur d mulation et d innovation cette p pini re contribue l excellence de la recherche tout en favorisant le retour de chercheurs fran ais de l tranger et l essaimage de groupes prometteurs au niveau national Le P le Biologie du D veloppement et Cancer s inscrira dans le prolongement de cette politique favorisant le recrutement et la fid lisation des professionnels de qualit L appel d offre va permettre d
38. rs y compris chez l adulte Outre l objectif de mieux comprendre loncogen se de ces cancers rares les cancers de lenfant ne repr sentent que moins de 1 des cancers l lucidation des liens entre leur survenue et les m canis mes biologiques du d veloppement pourrait ainsi contribuer mieux comprendre la canc rogen se des tumeurs de l adulte Le rapprochement entre les p diatres et les biologistes du d veloppement offre un terrain favo rable aux changes et l enrichissement mutuel terrain id al pour faire progresser les connais sances mais aussi apporter un nouvel clairage de la canc rogen ses 3 Un congr s international de biologie du d veloppement se d roulera les 7 amp 8 D cembre 2006 l Institut Curie Une partie sera consacr e au lien entre malformations cong nitales et cancers D institutCurie La continuit d une politique scientifique ambitieuse Si la logique des th matiques scientifiques d velopp es l Institut Curie justifierait elle seule implan tation d un P le Biologie du d veloppement et Cancer la logique du transfert des connaissances vers l h pital appara t comme essentielle dans sa mise en place La transversalit des axes de recher che des objectifs et des structures est en effet la condition indispensable pour irriguer rapidement les divers champs cliniques explor s par les m decins et les soignants de l Institut Curie Depuis sa cr ation
39. s mod les exp rimentaux de la biologie du d veloppement offrent la possibilit d observer sur un organisme multicellulaire l efficacit et les cons quences des nouvelles mol cules de chimioth rapie ou des anticorps permettant par exemple de bloquer la croissance des cellules ou encore d valuer des approches plus originales comme linterf rence l ARNZ L Institut Curie dispose en outre d une importante collection de mol cules Cette chimioth que issue de plus de 30 ans de recherche se compose de 10 000 mol cules de synth se r pertori es dans une base de donn es et organis es sur des microplaques Cette collection unique est un outil extr mement puissant pour trouver de nouveaux compos s susceptibles de bloquer l volution d une tumeur La collaboration entre chimistes et biologistes du d veloppement permettra l Institut Curie de renforcer sa position de leader dans un certain nombre de domaines et tout particuli rement pour la recherche de nouvelles mol cules en canc rologie et mieux comprendre la contribution des cellules souches dans la formation des tumeurs Les mod les exp rimentaux devraient permettre d tudier plus pr cis ment l implication des cellules prog nitrices et des cellules souches de l adulte dans le d veloppement des cancers Compte tenu de la rapidit de renouvellement de certains tissus les alt rations survenant dans les cellules d j diff renci es semblent peu probables d
40. st aussi tablir un flux continu entre recherche fondamentale d veloppement industriel et activit clinique institutCurie 16 De par sa position l interface entre la biologie fondamentale et la m decine la biologie du d veloppe ment devrait tre g n ratrice de nombreux liens avec le milieu industriel tout particuli rement dans le domaine de la pharmacie Ce p le prendra avantage de son capital intellectuel pour stimuler encourager et aider l laboration de projets sp cifiques destin s des applications biotechnologiques La cohabitation entre le secteur acad mique et industriel est non seulement souhaitable mais essentielle pour l envergure du p le Il devra poursuivre une politique active dans le domaine de la propri t intellectuelle et continuer ses efforts pour d velopper des projets particuliers int ressant directement l industrie Dans le cadre de sa politique de valorisation active l Institut Curie d veloppe s lectivement des partena riats forts avec l industrie autour de programmes de recherche et d veloppement de concession de licen ces et de cr ation de start up La valorisation des savoir faire de l Institut Curie s appuie sur des atouts de premier ordre Focalis sur la lutte contre le cancer l Institut Curie dispose d un fort niveau d expertise dans ce domaine et sur les techniques exploratoires associ es Ces atouts permettent la recherche fondamentale pr clinique
41. t internationa lement leurs r sultats les chercheurs et les cliniciens de l Institut Curie contribuent l mergence de th rapeutiques nouvelles Tous les moyens mis en uvre l Institut Curie visent cr er un contexte propice l innovation dont les malades puissent b n ficier le plus rapidement possible avec la garantie de soins de qualit L embryon fait son nid l Institut Curie L Institut Curie a d cid de cr er un p le de recherche d di la biologie du d veloppement en canc rologie Avec ce nouveau p le qui ouvrira ses portes en 2008 l Institut Curie renforcera son approche interdisciplinaire tout en confortant son r le de leader en canc rologie Associer la biologie du d veloppement la recherche sur le cancer peut para tre tonnant Mais au del des diver gences qui apparaissent de prime abord de nombreux points communs existent entre le d veloppement d un embryon et le d veloppement tumoral Ces disciplines ont beaucoup apprendre l une de lautre c est en partageant les savoir faire en favorisant les inter faces et les alliances fort potentiel et en attirant les meil leures comp tences que progressivement les connais sances sur le cancer s enrichissent et que de nouvelles th rapeutiques voient le jour Ce p le compl tera le dispositif de recherche pluridiscipli naire actuel et offrira la possibilit avec l H pital d explo rer les liens entre biol
42. tenu elles prolif rent pour fabriquer de nou VE veaux tissus Chez le x nope par exemple 6h apr s la ex f condation 12 cycles de division ont eu lieu et l uf contient d j 4096 cellules Au cours de ce processus les cellules ne font pas que se multiplier elles se sp cialisent certaines apprennent devenir des cellules nerveuses d autres des cellules musculaires ou sanguines Elles se d placent au sein de l embryon et se regroupent en organes Les cellules tumorales font de m me mais dans l anarchie la de tie Prolif rant sans cesse elles se divisent sans jamais mourir Elles ne communiquent plus avec leur environnement n entretiennent plus de relation de bon voisinage avec les cellules saines proches Certaines cellules canc reuses per dent leur capacit d adh sion avec leurs voisines se d placent et vont m me jusqu s chapper de la tumeur d origine pour former des m tastases Si l on peut par cons quent ais ment faire un parall le entre le d veloppement embryonnaire et la prolif ration tumorale il existe aussi des diff rences entre ces deux m canismes voire des oppositions ce qui conduit les pr senter comme des miroirs invers s Se diviser tout prix La premi re fonction pass e au crible est la division cellulaire Les cellules embryonnaires l ac complissent sans encombre et bon escient Tandis que les cellules tumorales en usent et en abusent La division cellulair
43. ts nutritifs n cessaires au d veloppe ment des tissus et des organes Or pour survivre et continuer cro tre une tumeur a aussi besoin d oxyg ne et de nutriments elle est donc oblig e de former son propre r seau de microvais seaux sanguins cette fin elle attire des vaisseaux sanguins et en fabrique m me pour pouvoir se nourrir On off sur l apoptose L apoptose c est dire la capacit des cellules s autod truire est un ph nom ne o il existe des divergences radicales entre cellules embryonnaires et tumorales Essentielle au d veloppement embryonnaire l apoptose permet l embryon de prendre forme le corps et les organes sont progressivement model s Environ 85 des neurones en formation dans le cerveau d un embryon sont ainsi limin s Un m nage n cessaire pour viter un surplus de cel lules qui serait nuisible la bonne marche du cerveau En revanche les cellules canc reuses perdent cette capacit s autod truire qui permet l organisme adulte d liminer les cellules endommag es potentiellement nocives Lorsque l apoptose est bloqu e les cellules d fectueuses ne sont plus limin es et elles prolif rent malgr la pr sence d anomalies Il y a alors risque de cancer Actives ou paresseuses Au d part les cellules du futur embryon n ont pas de fonction propre Elles sont indiff renci es puis elles apprennent progressivement un travail certaines deviennent
44. u succ s du projet D institutCurie 14 Le nouveau p le comprendra des groupes de recherche ind pendants qui auront un vaste mais n anmoins critique d nominateur commun intellectuel Chaque groupe devra tre ind pendant des approches ou du syst me exp rimental et faire preuve d un int r t motiv pour tout probl me de bio logie humaine Ils seront ainsi amen s tablir et cultiver les liens troits avec les cliniciens et les autres chercheurs de l Institut Curie De ce dialogue constant devrait merger une vision nouvelle et prometteuse de la canc rologie propice aux d couvertes Ce p le doit devenir l un des piliers indispensables l essor d une m decine innovante adapt e chaque patient plus efficace et mieux tol r e D un point de vue plus pragmatique l implantation du p le au sein d un ensemble d j riche en comp tences multiples tant scientifiques que m dicales permettra de limiter les investissements certains quipements sp cifiques et surtout imposera un partage et une collaboration en mati re d utilisation des plates formes techniques Ainsi en s cartant de la logique qui pr domine en mati re de grands quipements il s agit de favoriser la souplesse de fonctionnement et par l m me de mettre l accent sur la dynamique propre aux petites quipes de recherche Ces atouts permettront la recherche fondamentale pr clinique et clinique de d boucher plus
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