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1. Compte rendu Une chronique comme palmar s Bernard Gilbert Inter art actuel n 25 1984 p 52 54 Pour citer ce compte rendu utiliser l adresse suivante http id erudit org iderudit 47204ac Note les r gles d criture des r f rences bibliographiques peuvent varier selon les diff rents domaines du savoir Ce document est prot g par la loi sur le droit d auteur L utilisation des services d rudit y compris la reproduction est assujettie sa politique d utilisation que vous pouvez consulter l URI https apropos erudlit org fr usagers politique dutilisation rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos de l Universit de Montr al l Universit Laval et l Universit du Qu bec Montr al Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche rudit offre des services d dition num rique de documents scientifiques depuis 1998 Pour communiquer avec les responsables d rudit info erudit org Document t l charg le 16 novembre 2015 08 39 INTER DANSE INTER INTER INTER INTER INTER INTER LIVRES INTER INTER INTER INTER INTER UNE CHRONIQUE COMME UN PALMAR S Cette chronique ne rel ve que d une exp rience de plaisir tout fait estivale Autant que les lecteurs trices se dispersent et se laissent aller l t les livres tra nent Le rythme est ralenti j ouvre un roman parcours quelques pages d laisse reprends Entre un spectacle du festival
2. Brossard L Hexagone coll R trospectives 1984 L criture de Nicole Brossard op re depuis plus de quinze ans une s duction la limite imparable Nourri des in puisables rapports entre la pens e le corps la r alit son travail est le lieu d une r flexion textuelle fondamentale Habit du quotidien exhibition des plis de l tre Journal intime constitue la version im prim e d une commande radiophonique r alis e pendant l hiver 83 La langue la solitude les rencontres et les anec dotes tir es d activit s journali res de m me que les extraits de jour la complexit de toute criture et les contradic tions qui se font jour entre le sujet et son texte J ai tout fait pour es sayer d crire mon journal Mais comment peut on exister pour faire vivre son journal C est insens Le souci de voir et de savoir est permanent qui force les mots s avouer pi g s par la fiction La transparence n est pas l vidence exister dit elle est toujours ce qui nous surprend l impro viste Parler aussi de Double Impression recueil de textes crits entre 1967 et 1984 vue en coupe d un trajet toujours plus as sur plus beau plus in transigeant Ce livre re groupe plusieurs courts textes que N Brossard a r serv pour des publica tions en revue On y lit les pr occupations qui ont retenu son int r t de puis 1967 le corps et le texte la langue la femme et
3. JC Latt s 1984 En f vrier 1983 se tien nent Paris les Ren contres de la Sorbonne R pondant une invita tion du gouvernement fran ais quelques cen taines de scientifiques crivains artistes du monde entier se r unis sent alors pour r fl chir ensemble sur les liens entre la culture et la crise la culture et les in dustries de l avenir sic Pour comm morer l v nement t assurer une diffusion ne se rait elle que fragmentaire des r flexions qui y ont t tenues on publie cette ann e non pas les actes et communications de ces rencontres mais des textes crits a post riori par une quarantaine de participants es Compte rendu des ren contres mises au point r trospectives textes ana lytiques stimul s par les axes de travail propos s ce livre est aussi ouvert que sont nombreuses les possibles approches d une si vaste probl ma tique Attali Cixous Gal braith Derrida Sontag les noms inscrits en table des mati res sont impres sionnants Et malgr l id alisme ou la confian ce na ve que certains textes traduisent il faut souligner la justesse de la majorit des interven tions Si elles ne soumet tent pas qui y aurait cru de toute fa on de solu tions miracles la ges tion d une plan te en crise perp tuelle elles permettent de prendre le pouls de la communaut intellectuelle internatio nale et de se rendre compte que malgr le
4. d t et un bol de fraises je relis trois fois le m me chapitre sans presse profitant du soleil faut se d faire de la rai Tant de titres sont parus de mai jusqu la fin juin Dont on n entendra plus parler d s que les parutions d automne en vahiront les librairies Ainsi fonctionne la logi que du march l exis tence du texte est imm diate comment Te cens le texte acquiert droit de parole sur la place publique ou il sombre rapidement dans l oubli Je veux au moins rendre compte ici du mi nimum De ces titres qui parmi les autres m ont surpris tonn Lectures de vacances Bien enten du Sans s abandonner la l geret ou la faci lit lectures du plaisir de lire Herv Diasnas dans NAI Fhoto Fran ois Eddi lan Ce que je sais en core c est que rarement mon trouble et mon ton nement ne furent aussi grands Que sans doute il TERP lacques Palin VOLKSWAGEN BLUES remman son pour recevoir toute la beaut d une telle prestation Herv DIASNAS tait du Festival d t en juillet dernier De trace aucune Sinon un bref cho la radio de CKRL Il y a longtemps qu on avait lu un nouveau ro man de Jacques Poulin Depuis Les Grandes Ma r es 1978 La m me intimit complicit de lecture appara t d s les premi res pages et la r ussite est plus impres sionnante que jamais De Gasp San Fran cisco l Am rique en
5. e une Jacques Poulin Qu bec Am rique 1984 seule occasion par une troupe newyorkaise il se INTER INTER laisse aller crire le r cit de sa vie et de son en tourage Texte ironique par le biais m me de sa na vet on peut y lire le mode d emploi pour vi ter ce dans quoi Midland se compla t l exc s la plate banalit de l exis tence et la mesquinerie a lui est cons quente Evidemment lorsque le p re est un peintre ex centrique rat et que la m re refuse syst mati quement les r les que la tradition patriarcale vou drait lui imposer la t che est d embl e facili t e De m me lorsque Rudy assassine par m garde une jeune femme enceinte ou se d finit comme un exemple type d asexu Privil giant les v ne ments marquants de la vie de Rudy par la narra tion de ses souvenirs Kurt Vonnegut raconte avec humour les mul tiples d rapages de qui conque fuit l idiotie et la mesquinerie de ses contemporains comme la peste Ne serait ce que pour les recettes qui ponctuent le r cit Rudy Waltz est aussi fin cuisi nier ne manquez pas de lire ce roman Robert Coover Seuil coll Fiction et cie 1984 LA BONNE ET SON Les abus de pouvoir n ont pas besoin de cam pagne lectorale ou d un vieux port pour se mani fester Constitu d une s rie de variations d ve lopp es partir d une seule anecdote une bonne eff
6. l engagement la pen s e le politique etc Double Impression comme un retour sur moi comme de courts instants d une histoire o la fiction s ab me dans le savoir BERNARD GILBERT INTER REVUES INTER L L ART VIVANT 1 rue Daguerre 75014 Paris 40 pour 10 num ros Le num ro 5 septembre 84 est comme les pr c dents haut en couleurs le gra phisme tr s nerv et clectique court les v ne ments les expositions bref l art vivant Adrien Maeght a confi Fran cois Pluchart la direction de la r daction m dias arts plastiques perfor mances photo vid o livres musique stylisme n o design et le panora ma sur ce qui se passe Richard Martel est corres pondant pour le Cana da depuis le premier num ro il a r dig un article sur la ville de Qu bec pour le num ro d octobre 84 D ailleurs il diffusera l information qu on lui enverra Richard Martel 221 Lavigueur Qu bec G1R 1B1 HIGH PER OMANCE HIGH PERFOR MANCE num ro 26 5 publi 4 fois par ann e 240 South Broadway fifth Floor Los Angeles California 90012
7. traine le texte au rythme de son mythe et de ses pavsages Jack Waterman et la Grande Sauterelle parcourent l espace am ricain au m me titre que son histoire la pour suite de Th o ils mettent en sc ne avec tendresse et humour la red cou verte d un continent Ro man initiatique la Ke rouac On l a d j dit ail leurs Parlons plut t d un r cit de soi et de l autre dans la multiplicit des contacts et des manques roman d une Am rique prot iflorme qui g n re par c tte criture retenue que pratique si bien Jac ques Poulin la vigueur et la curiosit de person nages inoubliables Ficiion E Cie Kurt Vonnegut Rudy Waltz EL D Le h LL RUDY WALTZ Kurt Vonnegut Seuil coll Fiction et cie 1984 Parmi les crivains am ricains Kurt Vonnegut est un des plus proches du travail que fait Jacques Poulin Et Rudy Waltz personnage autour du quel est construit le r man portant SL MOITTII est assur ment aussi inoubliable que Jack Waterman ou la Grande Sauterelle Pur produit d une ville tout fait m diocre a La presse regardait ail Midland Ohio ville leurs l o se r p te dont la population se e inlassablement l iden voit un jour annihil e a tique et le conforme par l explosion acciden A Dommage telle d une bombe neu n tron Rudy Waltz a des GILLES LAFORCE s r tentions litt raires VOLKSWAGEN Koris une pi ce de BLUES E th tre repr sent
8. ectue le m nage quotidien de la chambre de son ma tre ce court r cit de Robert Coover un autre Am ricain exhibe partir d une situation minimale ce que tout rapport de do mination porte d irres ponsabilit et de vio lence Surtout que le ma tre s improvise ici guide spirituel et que sa mission morale est de montrer la bonne incapable le chemin des mes Chemin qui passe in vitablement par une fess e puisque l ordre initial des objets de la chambre n est ja mais int gralement repro duit Du r alisme aux fan tasmes de soumission ou d ali nation ce texte est un tonnant exercice d criture Suite de glis sements et de d tourne ments fictionnels tr s bien agenc s La Bonne et son maitre inscrit dans la combinatoire romanes que moderne ce que les Nouveaux Romanciers fran ais Robbe Grillet Pinget Ollier etc lais saient agir comme sous entendu crire est un acte critique et politique INTER INTER INTER INTER INTER LIVRES INTER INTER INTER INTER INTER _ AMAIS notre soci t industrielle n aura eu tant besoin de ses artistes Jadis un abime s parait les cr ateurs et les d cideurs Aujourd hui inventeurs ou managers ils sont tous engag s dans la m me aventure LE COMPLEXE DE L ONARD OU LA SOCIETE DE CREATION collectif co dition Les Editions du Nouvel Observateur
9. s parasites qui font car ri re il y a encore place pour la pens e INTER INTER m in v D S page 54 INTER EUG NE SAVTTIE TA LES MORTS SENTENT BON fin LES MORTS SENTENT BON Eug ne Savitzkaya Minuit 1964 Jeune crivain belge E Savitzkavya poursuit avec ce livre son cinqui me roman publi depuis 1977 un travail d cri ture tr s singulier Narra tion d un voyage celui de Gestroi en qu te d un lieu de retraite paisible pour son roi et sa cour Les Morts sentent bon poursuit en effet cette travers e d une r alit mesurable l abondance des fantasmes qu elle veille chez l crivain Foisonnante de m ta phores et d num ra tions la marche du r cit proc de des perturba tions provoqu es par l abondance et la suren ch re Le v g tal le mi n ral et l animal vio lence de la vie calme de la mort profusion des rencontres et du d sir ces assises qui suppor tent le roman rendent compte d un lieu fonda mentalement organique entre l criture et le monde travers l es pace de l imaginaire entre la pudeur et la pro lif ration il y a le voyage merveill des odeurs INTER INTER INTER naux de voyage s inter p n trent pour affirmer INTER LIVRES INTER INTER INTER INTER INTER NICOLE BROSSARD DOUBLE IMPRESSION Borne DE L HERA JOURNAL INTIM Nicole Brossard Les Herbes Rouges 1984 DOUBLE IMPRESSION Nicole

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