LA PLANETE FLEURS
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1. _ plan te Fleurs ditions Qu ditions Qu RD 10 78026 Versailles Cedex France ditions Qu 2010 ISBN 978 2 7592 0627 8 ISSN en cours En couverture fleur d h m rocalle cultiv e Le Code de la propri t intellectuelle interdit la photocopie usage collectif sans autorisation des ayants droit Le non respect de cette disposition met en danger l dition notamment scientifique et est sanctionn p nalement Toute reproduction m me partielle du pr sent ouvrage est interdite sans autorisation du Centre fran ais d exploitation du droit de copie CFC 20 rue des Grands Augustins 75006 Paris SOMMAIRE HS j d gt a A S 5 Qu est ce qu une fleur 7 1 Quirsontiles plantes a fleurs 2 eissira a R 13 Portrait d URETIBUR 2022 a a a 16 Une fleur c est QUOI Penina A EA 18 Le d veloppement de la fleur 22 Lafleur mode MPlO saines dentistes 25 Fleur g ante ou inflorescencCce sssr 29 Les inflorescences dans l espace plante occccciiicciiicii222202222 2000220000000000 31 Floril ge d inflorescences eu 34 Quand l inflorescence se m tamorphose en fleur 1 42 Le double cercle des apparences u u uusus1 11v111r1rrrerirrrevrisrrrrrenrrereenrreeens 63 S pales ou p tales Pas si simple 022n0 00000 65 Quand les bract es jouent aux s pales ou aux p tales 1 70 S pales et CAlICOS saasina a RNT anna 76 P talesiet COFONeS 22 2e2. d une autre nature En effet les fleurs stimulent tellement nos sens que les premi res appr hensions du monde v g tal sont entach es d une coupure qui r sulte d une logique divisive n a t on pas fait les lt cryptogames gt et les phan rogames gt Les programmes scolaires de l cole l mentaire ne comportaient ils pas il n y encore qu une petite dizaine d ann es une connaissance gt du vivant o l on apprenait qu il existe des plantes fleurs gt et des plantes sans fleurs gt Tout se passait comme si la fleur constituait un p le attractif tellement fort qu il provoquait dans nos esprits une sorte de n gation de ce qui ne porte pas fleurs pour mieux glorifier ce qui en porte Certes ces r flexes intellectuels rel vent davantage on le sait de consid rations de valeurs que d une classification v ritable ment scientifique On a d j vu cette m me logique se mettre l uvre pour d autres groupes qui ne sont que des promontoires la perfection humaine les procaryotes qui n ont pas de noyau cellulaire ce sont les eucaryotes dont l homme qui poss dent le noyau les invert br s qui n ont pas de vert bres ce sont les vert br s dont l homme qui les poss dent les poissons qui ne sont pas sortis de l eau ce sont les t trapodes dont l homme qui poss dent les membres marcheurs les prosimiens qui n ont pas les deux os frontaux unis en un seul ce sont les simiens ou singes dont l ho
3. hotosynth se gr ce au chloroplaste alors le groupe des v g taux correspond l acquisition premi re du chloroplaste et sont appel s lign e verte gt qui comprend les algues rouges les glaucophytes les algues vertes et les plantes rig es Enfin si l on entend par v g taux gt les organismes dot s de certains pigments photosynth tiques savoir les chlorophylles a et b responsables de la couleur verte alors les v g taux sont synonymes de chlorobiontes algues vertes et plantes rig es Au sens phylog n tique et dans les classifications modernes le r gne v g tal gt de Reviers 2002 dans son contenu traditionnel n existe plus Mais qu en est il des v g taux fleurs La situation est beaucoup moins compliqu e En effet la fleur comme organe nous renvoie un groupe bien d fini celui des angiospermes Cette fleur est constitu e fondamentalement de quatre s ries de pi ces Les pi ces st riles sont externes les s pales composent le calice et les p tales composent la corolle les pi ces fertiles sont internes les tamines forment l androc e et les carpelles forment le gyn c e De plus les angiospermes r alisent une double f condation tr s particuli re qui sera lal LA PLAN TE FLEURS d crite dans cet ouvrage Les couleurs des p tales les senteurs d velopp es par les fleurs et les fruits charnus produits par beaucoup de ces plantes vont poser notre rigueur un probl me
4. ibliographiques 206 PR FACE Les fleurs sont avec les arbres ce qui nous appara t le plus voyant dans le monde v g tal Mais qu est ce que ce monde v g tal dont l instinct nous renvoie imm diatement l id e d un monde vert la fois si familier et si trange On sait aujourd hui que le grand programme scientifique qui consiste classer les tres vivants a pour mission de les regrouper en fonction des degr s relatifs d apparentement on met ensemble dans un groupe ceux qui sont les plus troitement apparent s entre eux Les figures en forme d arbre qui traduisent des degr s d apparentement qu on appelle aussi des lt phylog nies gt servent faire des classifications Le terme commun de lt v g tal gt n a jamais re u d assignation officielle sur un arbre phylog n tique Il faut donc s entendre sur ce qu on appelle les v g taux gt Si l on entend par v g tal gt tout ce qui fait photosynth se alors les v g taux ne sont pas un groupe naturel En effet de multiples endosymbioses pass es entre des micro organismes photosynth tiques et des cellules d origines diverses r alis es voici plus d un milliard d ann es font que plusieurs lignages d eucaryotes ont acquis la capacit photosynth tique plusieurs fois ind pen damment Ainsi les algues brunes ne sont pas apparent es aux algues vertes mais aux diatom es Si l on entend par v g taux gt les organismes qui r alisent la p
5. mme qui les ont etc Dans une classification scientifique tous les objets m ritent d tre regroup s pour ce qu ils ont vraiment et non par l absence d une propri t particuli re La raison en est simple on peut faire n importe quel assemblage h t roclite d objets et les mettre dans un ensemble sous pr texte qu ils n ont pas quelque chose La liste des attributs absents est potentiellement infinie Les groupes justifi s par une privation sont un non sens logique ils ne doivent leur existence qu un discours de valeur qui ne devrait pas en principe interf rer avec la logique scientifique Les fleurs ont donc bien constitu dans l histoire des hommes l un de ces p les attractifs g n rateurs de non groupes Les groupes dans leur acception traditionnelle comme les bryophytes h patiques anthoc rotes mousses les pt ridophytes lycophytes filicophytes sph nophytes les gymnospermes gingkophytes pinophytes cycadophytes sont tous des promontoires souli gnant la perfection gt volutive des plantes fleurs les angiospermes Mais la logique phylog n tique a rattrap les botanistes Les plantes terrestres les embryophytes allaient tre reclass es pour ce qu elles partagent vraiment Ces anciens groupes ont donc clat ou bien ont t red finis ainsi par exemple les bryophytes ne comprennent plus que les mousses v ritables Aujourd hui c est dire depuis pas plus de trois d cennies le g
6. question lal LA PLAN TE FLEURS lt comment cela marche t il gt autant pos e dans l organisme g n tique biochimie physiologie embryologie qu l ext rieur de celui ci cologie thologie sociologie G rard Guillot r ussit ce tour de force de parvenir nous conter la biodiversit des plantes fleurs en mariant les deux exigences pour le plus grand bonheur du botaniste amateur du naturaliste de l enseignant et m me du scientifique non botaniste Guillaume Lecointre professeur au Mus um national d histoire naturelle Bouleau papier en fleurs les bouleaux sont plus apparent s aux haricots qu aux platanes
7. r RES NU RN RS ent 82 Une innovation r volutionnaire l peron ccccciiccciiiiiiiii2ii 2200220000 88 Pollen la poudre Magique 97 De la constance dans la forme et l aspect des tamines 99 l extr me variabilit du NOMbE ne 103 La lib ration du POLE 568 rs an a Eira E NN 104 La pr sentation du pollen 108 Pr senter le pollen en deux temps 112 Des tamines adeptes de la soudure 117 Le pollen l or jaune des plantes fleurs 120 Le pollen agglom r une r volution 7 ne 124 La chamerenuptale sin dada rain ame 135 Les carpelles de simples feuilles repli es 22000020 0000nn 37 Le gyn c e sp cialiste s soudures en0 neen 38 Porter haut les organes sexuels 142 L ovaire enfoui danS la fler ernn 43 Le stigmate passage oblig pour la reproduction 144 Le style l antenne du gyn c e 2220000220000200 e0000 000000 55 Vanier lOS Stylo Sina nine SRS CA ENS and nan 158 Quand le gyn c e fait chambre Part cccccccciiiiiiiiiiiiiiiii 2002000220 164 Des couleurs des formes des odeurs et des go ts 173 Vivea COUR LES HR Rte etre nina nee 175 De l art de la sym trie dans la g om trie florale ccccccccccciciciiiiiciiniin 188 Se mettre AU Par FUM rennes 196 Le go t divin du Nectar rennes 203 R f rences b
8. rand programme qui consiste classer par les degr s relatifs d apparentement est m me venu bouleverser notre classification des plantes fleurs Le bouleau est plus apparent au haricot qu au platane Ce bouleversement est pour une certaine part produit par l acc s aux caract res mol culaires mais pas seulement Les changements dans nos modes de pens e et nos m thodes de travail y sont pour beaucoup L analyse des traits anatomiques continue de contribuer ce vaste chantier de la compr hension de la diversit des plantes fleurs Durant les 130 millions d ann es de leur existence connue les plantes fleurs ont contribu remodeler les paysages tel point que nous avons du mal imaginer un monde jurassique sans fleurs De cette histoire sont issues actuellement quelque 240 000 esp ces r pertori es Lecointre et Le Guyader 2006 dont les relations sont scientifiquement parlant en chantier Mais cette histoire est surtout g n ratrice de faits d volution dont il nous reste des traces aujourd hui traces que nous d crit G rard Guillot dans le pr sent ouvrage tudier la biodiversit ne consiste pas seulement compter les esp ces C est aussi sp cifier des diff rences des ressemblances et des liens entre entit s des entit s qui peuvent tre des populations d esp ces ou m me d cosyst mes Ces liens sont de nature fonctionnelle lorsqu on est cologue ou physiologiste Mais ces liens sont aussi dan
9. s la profondeur de l histoire des liens g n alogiques que le syst maticien traduira en degr s relatifs d appa rentement l heure de la synth se des connaissances ces deux approches doivent tre pens es en m me temps Sinon on aboutit des contradictions Car pens e en termes fonctionnels la biodiversit du Jurassique compar e celle d aujourd hui vous fera conclure que les dinosaures ont disparu Pens e en termes structuraux classificatoires et donc historiques la m me comparaison conclura que les dinosaures n ont pas disparu les oiseaux portent encore la marque de fabrique des dinosaures m me s ils sont fonctionnellement tr s diff rents de ceux du d but du Jurassique Pens s en terme fonctionnels on choue interpr ter l existence de l appendice ou bien le trajet du nerf contr lant le diaphragme chez l homme Pens s en termes historiques la premi re est un reliquat le Second le fruit historique d une structure dont le trajet qui la s pare de l arri re de la t te ne cesse de s allonger depuis 380 millions d ann es Comprendre la biodiversit c est donc comprendre ce que l on regarde le quoi gt qui passe par la taxonomie la syst matique l anatomie compar e la phylog nie parce que la question quoi gt est indissociable dans la biologie d aujourd hui de la question d o cela vient il gt Comprendre la biodiver sit c est ensuite comprendre son fonctionnement qui rel ve de la
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