248 MALADIES DU CONDUIT ADDITIF. les symptûmes devinrent
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1. L SIONS ORGANIQUES DU CONDUIT AUDITIF 249 Il est impossible de trouver un fait plus compl tement en rapport avec tout ce que nous avons dit sur la symptomatolo sie du polype de l oreille et sur la n cessit d en op rer lex traction au moyen de proc d s op ratoires plus rationnels que ceux employ s jusqu ce jour D s que le polype est enlev il faut s occuper du traitement de la cause qui a pu le produire On examinera avec soin le si ge la nature des ulc rations du conduit et on s assurera surtout avec un stylet boutonn si dans la portion malade los n est pas d nud ce qui arrive tr s souvent et quel est le degr de d collement de la peau je lai vu quelquefois tr s tendu la paroi sup rieure du conduit o la suppura lion se faisait jour par cing ou six petits trous travers les tissus qui recouvrent los L coulement dans deux cas pa reils ayant r sist tous les moyens ordinaires c da en peu de jours apr s avoir l aide d une longue incision converti tous les points fistuleux en une plaie simple C est l une cause d otorrh e assez fr quente et sur laquelle nous appelons l at tention des praticiens On examinera aussi avec soin les all rations de la membrane du tympan sielle est ulc r e paissie d truite en totalit ou en partie dans ce cas on s assurera si les osselets n ont pas t d tach s ce qui en raison des mus cles qui les retiennent2. dication ne peut tre employ que contre les ulc rations chro niques tr s tendues du conduit de la membrane du tympan ou enfin de la caisse Je renouvelle la m me caut risation le quatri me ou cinqui me jour en prenant toujours la m me pr caulion La douleur qui en r sulle devient tr s tol rable et ne se pro longe pas au del de deux heures Le malade la supportait d ailleurs avec d autant plus de courage qu il sentait l ou e s am liorer mesure que le polype diminuait bref apr s dix ou douze caut ri sations esp rant avoir atteint un r sultat d finitif je permis au malade de faire un voyage de quelques mois A son retour cinq ou six mois apr s il vint me voir en me disant qu il avait entendu pendant trois mois el que depuis cette poque il avait vue l ou e s affaiblir peu peu et devenir presque aussi obtuse qu ayant l o p ralion Je dus recommencer le m me traitement que le malade r clamait d ailleurs avec instance Mais celte fois afin d emp cher la reproduction polypeuse j ai continu les caut risations pendant deux ans en les renouvelant trois ou quatre fois par mois quelque fois m me des intervalles plus loign s Au bout de ce temps le polype a cess de se reproduire mais il est survenu sur la r gion caut ris e une excroissance arrondie dure qui remplit en grande parlie la caisse du tympan et qui depuis dix ans reste stationnaire Bien que M le comte de S n
3. tre satur s de nitrate d argent chapp de la surface et emp cher ainsi les mauvais effels de leur con tact en s panchant sur les parties environnantes Ce mode de caut risation a comme on le voit l avantage d agir vigoureusement sur les surfaces caut riser sans jamais int resser les tissus qu on veut et qu on doit viter Lorsque la base du poiype est plus large que l ouverture de la membrane du tympan par la quelle il a fait irruption dans le conduit je fais la caut risation avec un porte caustique extr mit coud e dont la cuvette plac e tout fait en avant de la partie infl chie a 5 millim tres environ __ fig 22 Cet instrument peut s introduire facile Porte caus ment travers l ouverture du tympan et une fois tique de dans la caisse on peut en le tournant caut riser Bonnafont dans un rayon de 5 6 millim tres On est tlou jours s r de ne toucher avec ce caustique que les surfaces qu on veut soumettre s n action L SIONS ORGANIQUES DU CONDUIT AUDITIF 255 Pai conseill aussi bien avant Triquet les insufflations de po dre caustique D j en 1851 je publiai la formule de la poudre caustique suivante Nitrate d argent ol ER arties gales Talc de Venise P Depuis j ai employ successivement la poudre de sulfate de cuivre ou de sulfate d alumine et c est cette derni re qui m a donn les r sultats les plus salisfaisants Mais ce mode de m
4. des cas J ai eu traiter dit Meni re plus de cent vingt cas de polypes du conduit auditif et jamais il ne m est arriv de me servir d un instrument tranchant quelconque pour enlever ces tumeurs Jamais je n ai song un instant passer une ligature autour de leur base une curette ordinaire m a toujours suffi pour enlever ces productions charnues Dans le cas o la tu meur remplit le conduit je me sers d un stylet boutonn pour NOTIONS ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES 291 reconnaitre le point d insertion je fais cireuler le stylet autour du polype et je constate sur quel point du m at se trouve l adh rence Cela fait je me sers de la curette comme d un levier je prends mon point d appui sur la partie de l o rifice qui Correspond la racine du polype et je l arrache avec facilit Cetteman uvre si simple est vari e suivant la n cessit locale et je n ai jamais t r duit en employer d autres 1 Il est vident que Meni re par une singuli re co nci dence n a rencontr que des polypes muqueux p dicule tr s troit qui s implantaient tous sur les parois du con duit Que penser de cette statistique de Meni re qui sur cent vingt polypes trouve leur insertion sur les parois du conduit avec la statistique de Triquet qui assure que sur dix polypes il y en a neuf qui prennent leur origine dans la caisse CHAPITRE V MALADIES DE LA MEMBRANE DU TYMPAN D
5. entende pas tr s bien l ob stacle form par celte esp ce de tumeur indur e n est pas assez grand pour emp cher les ondes sonores d arriver jusque dans la caisse soit en p n trant par louverture du tympan soit en tra versant la partie saine de cette membrane Un instant j eus la pens e de porter sur cette tumeur un peu de p le caustique de Vienne l aide du porte nitrale mais je fus arr t par la crainte en produisant une caut risation trop pro fonde de donner lieu des accidents dont je ne pouvais appr cier la port e J engageai donc le malade se contenter de l am liora ET pae e TA n pEr lt E mn es J a T is e L der A TEE CSA z 2 mg Te a tat aa iJ De eia nipe d pend RER in 2er ar TEEPE aAA z Ti asar MED Hiris rt SEPT n a a lt er FE ee Er ET Lx x A Te Ne ps ee ysa Lee pe s shy Erg a A e sm es L x s as PAS EE D per pes e EE e s e ee E er er A ir b j Cr s Dae E S A ca ewr o ze F Las eat 256 MALADIES DU CONDUIT AUDITIF tion que nous avions obtenue en lui disant que le mieux est quelquefois lennemi du bien Nous terminerons en signalant les ph nom nes nerveux qui se manifestent pendant l extraction des polypes ins r s sur la membrane du tympan Quand le polype est saisi avec les pointes de l rigne outre la douleur locale qui est l g re le m
6. gt ge te T my s m D Agt p S a s af _ RE 27 z dl TU A MALADIES DU CONDUIT AUDITIF les sympt mes devinrent m me si graves et si alarmants qu ils donnaient des craintes tr s s rieuses Une seconde consultation eut lieu et cette fois apr s bien des h sitations que justifiait assez l tat du malade l op ration fut d cid e M B la r clamait grands cris depuis la veille Le conduit auditif tant dilat par le speculum et bien clair au moyen de l otoscope nous gliss mes dans le conduit la pince bivalve fig 20 E et aussit t que le polype fut engag dans l vasement des deux becs de l instrument nous pouss mes la canule mobile avec le pouce et le polype fut ainsi cras La douleur qui r sulta de cette pression tr s vive d abord diminua sensiblement et devint au bout de quelques minules tr s supportable Une assez grande quan tit de sang s coula aussit t de oreille et afin de produire un crasement plus complet de la tumeur nous dt mes le manche de l instrument el nous laiss mes attach e au polype la pince avec sa canule fg 20 G Comme le plus l ger mouvement de la pince provoquait des douleurs tr s vives dans l oreille nous nous gar d mes bien d exercer aucune traction sur la tumeur Tout ce que nous voulions obtenir C tait son d gorgement afin de juger de l influence qu il exercerait sur les sympt mes g n raux La pince fut retir e
7. issant l impulsion donn e par la colonne d air s parpillera et pendant qu une partie restera sur le polype l autre agira sur les parties avoisinantes et cela quelle que soit la pr caution que l on prenne dans son insufflation Les caustiques liquides auront cet inconv nient un plus haut degr roA i og o aaa a ro h i m Ts ne e E EE n L reae RAA bi LS 2 f ke Q Pa ps nt Rs a e o E z gt En P a ra lt 5 h a Ln z E 5 LE z I pe lt rae 7 2 j g P po lt E lt rt r r rez rS a DG m E s z p z EA De ares OS T ABLE D c La AE A e E F4 SE ani di ae a 4 a 3 re us ns Pakir mt teen ne DE MES q irw Li g Er RCI z g Ba virfe nee mg gr Le 7 Ex Tss pan A lt 7 es M 5 F an zm FP xr irg Bo ee nre TN s lt y E z Z E z 7 o n a P y gt z 3 e 1 aar Ty F 5 n menpa aae TE P Sae gt EF a ge g gt 2 er 7 ii m DEC TG mz Zs meg hr se 7 y ane 32 4 La 3 me S z z g ES Far 5 e ara sats TELE aer De sery g z3 3 EE a z k Se x 3 LE 1 DE y Pres 27 h RE ER a a LE n A gorn aaa E a TZET Ze RS a 3 Fa z en de a a a ens 2 rs ams porer z238 act e ns er re 2 mas
8. o Sy r ses nome 1e so me ee he et ee E e e i was s ge x 7 2 3 lu 3 25 x Ta ma SA E k PE 5e te 4 pe 4 m kog TE asi Lt ml mme or en mam mess pe t ge t m ut e se Leg ce Ne m EE LE i Er a TEE Re 77 at o tree Le TE ma Mo pran a so Le homer 4 SRE
9. Za g z TZIE 72 Tn ean r paa e if S c Le ae z a r rS x z ee r ae 4 es d r E z Gru m ES y t e r EO esma aage ia rs y r n st e 2 254 MALADIES DU CONDUIT AUDITIF On doit donc alors donner une pr f rence exclusive aux caus tiques solides qui ont l avantage quand ils sont bien dirig s de n atteindre que la partie sur laquelle on les applique Je pr f re l exemple de Kramer et d Itard le nitrate d argent j ai seulement modifi son mode d emploi afin d viter le re proche qu on adresse ce caustique d atteindre par ses c t s les parties voisines de celles qu on veut caut riser J ai adapt l extr mit d un stylet un peu long une cuvette en platine quia peu pr s3 millim tres de diam tre et5 de profondeur fig 22 je la charge de nitrate d argent l instar du porte caustique direct de Ducam pour le canal de Pu r lre Le caustique d passant tr s peu le bord de la cuvette je le porte directement travers l ou N verture de la membrane du tympan sur le polype en appuyant quelques instants jusqu ce que le malade prouve une certaine douleur Je retire alors le caustique et aussit t je le remplace par une petite ponge port e l aide d une pelite pince fig 20 D sur le polype Gette ponge est destin e absorber les liquides qui peuvent
10. alade prouve une sensa tion qui longe le c t correspondant de la base de la langue et que le malade compare celle qui r sulterait de l application d un corps froid l g rement aigrelet mais quand le bistouri s pare le polype de la membrane la sensation de la langue se change en une douleur tr s vive qui s tend jusqu sa pointe et quelquefois aussi aux racines des dents sup rieures du m me c t D s que le polype est enlev si pendant que la plaie de son p dicule est encore fra che on y applique un crayon de ni trate d argent le malade prouve une sensation l il corres pondant qui se traduit par une s cr tion tr s abondante de larmes et une rougeur imm diate de la conjonctive surtout vers l angle externe de l il cette douleur au dire de quelques personnes ressemble une traction exerc e sur un des nerfs selon d autres celle produite par une aiguille tr s ac r e qu on aurait enfonc e dans l il On comprend que l intensit de ces douleurs pr sentera autant de vari t s que la constitu tion plus ou moins nerveuse des personnes que telle qui n prouvera qu une sensation l g re Se traduira par une douleur tr s vive chez une autre mais ce qui est peu pr s cons tant c est cette diff rence de sympathie morbide d velopp e par la section du polype ou par sa caut risation Nous ne disons pas que cela s observe toujours mais seulement dans le plus grand nombre
11. arrive assez rarement Enfin on s en querra par un ou plusieurs examens attentifs de toutes les l sions que le conduit la membrane du tympan et la caisse pourront pr senter afin de choisir la m dication locale qui peut le mieux convenir Mais l ne doivent pas se borner les investigations du m decin s il veut atteindre le mal dans sa source il doit par dessus tout examiner la constitution du malade celle de ses parents les maladies dont il a pu tre atteint et se faire ren dre compte des conditions hygi niques au milieu desquelles la maladie a pu se d velopper Les alt rations de l oreille qui donnent naissance aux pro ductions polypeuses s alliant toujours des constitutions lym phatiques scrofuleuses ou tout autre vice qu il n est pas tou jours possible d appr cier il importe de soumettre le malade un traitement g n ral appropri aux causes que nous venons d noncer si on veut arriver une solution favorable de la ma 5 2 Mg Eh c ne EE ms vop f r ia gt J e NE RA He de rne ET re she F re 9 it VER ee A M N RA PaA 2 aa E E SAA TE a PA RER POT MP NID Tir LA PA 222 ma 2e De ve he s TE hr ar enp LE IV AT DAES MINT E E AT SATE a 2 Dr a gt gt v D a S i Tee gt x TE gt z 250 MALADIES DU CONDUIT AUDITIF ladie Les moyens chirurgicaux sont impuissants ou ne p
12. artielle J enlevai alors le manche des pinces et la lige resta seule dans le conduit le polype fix entre ses deux valves saisissant alors un des petits bistouris tige tr s allong e E fig 21 p 244 j en portai le tranchant entre l extr mit de la pince et la membrane du tympan apr s quelques difficult s provenant de la r sistance du polype et du peu d espace qu il y avait pour faire mouvoir la partie tranchante de l instrument je parvins enfin enlever l esp ce de champignon qui d passait cette mem brane Il se produisit aussit t une h morragie assez abondante qui cessa au bout d une demi heure sous l influence d injection L SIONS ORGANIQUES DU CONDUIT AUDITIF 293 froides et d une petite ponge tremp e dans une solution alumin e que je laissai en place jusqu au lendemain Vingt quatre heures apr s le malade vint me voir se plaignant seulement d un embarras dans l oreille occasionn par la pr sence de l ponge qui avait d se gonfler par l absorption des liquides L extraction de ce corps tranger tant faite l aide du fil que j y avais fix le malade entendit aussit t ma voix ainsi que tous les bruits qui se produisaient de ce c t Ma montre dont le tic tac est tr s faible comme toutes les montres cylindre qui avant l op ration n avait t nullement entendue au contact l tait alors gt ou 6 centim tres J examinai le conduit et j aper us tr s distinctement l
13. au bout d une demi heure et des injections furent faites dans l oreille avec une d coction de t te de pavot L op ra tion fut pratiqu e onze heures du matin quatre heures nous trouv mes notre malade dans son lit fort calme relativement et ayant pu trouver une heure et demie de sommeil Le soir il put prendre et garder un peu de bouillon et la nuit bien qu agit e le fut n anmoins beaucoup moins que les pr c dentes Mais le matin sous l influence de la toux et du mou cher un amas de mati re tr s infecte fut chass de l oreille par l action de lair qui avait t pouss par la trompe d ustache dans la caisse du tympan L expulsion de ces mati res qui engorgeaient probablement toute la cavit de la caisse produisit presque ins tantan ment un soulagement tr s sensible Le lendemain le malade qui n prouvait que des douleurs for l g res put rester lev une grande partie de la journ e mangea passablement et surtout sans que les mouvements de la m choire inf rieure produisissent aucune douleur l oreille comme cela avait lieu avant l op ration Depuis ce jour l tat du malade ne fit que s am liorer un mois apr s il ne restait plus qu un l ger coulement de l oreille que de l g res caut risations second es par des injections astringentes firent dispara tre presque compl tement Depuis la gu rison conti nue sans que le plus l ger accident soit venu en troubler la marche
14. de les pr f rer l branlement g n ral qu entra ne apr s elle une m dication interne trop longtemps employ e On sait que les topiques les plus puissants sont form s par les caustiques et que les ophthalmologistes en font un fr quent usage il y a mieux je ne sais pas s ils oseraient comp ter sur la gu rison d une maladie d yeux un peu chronique sans recourir l action si souvent h ro que du nitrate d argent ou d un topique dans la pr paration duquel cet agent fournit la propri t sp ciale Eh bien c est cette m me m dication que nous r clamons en faveur des maladies de l oreille qui donnent ou qui peuvent donner naissance aux polvpes c est elle que nous devons les nombreux succ s que nous avons obtenus contre des affections qui avaient t rebelles 1 Velpeau Manuel pratique des maladies des yeux Paris 1840 in 18 L SIONS ORGANIQUES DU CONDUIT AUDITIF 251 tous les traitements g n raux Les applications du nitrate d ar gent soit l tat solide ou en solution ne sont pas plus dan gereuses pour les oreilles qu elles ne le sont pour les yeux mais l comme ici elles demandent tre employ es avec prudence et surtout propos Je pourrais opposer plusieurs faits cette doctrine un seul suffira pour prouver que lorsque la sensibilit du nerf auditif n a subi aucune atteinte quel que soit le point d implantation du polype soit sur le tympan sur le c
15. drait Je commen ai donc le traitement de la mani re suivante Apr s avoir bien nettoy le conduit auditif et mis le polype compl tement d couvert je le saisis Comme preuve d essai avec mes pinces bivalves fig 20 1 une fois saisi J op rai quelques l g res tractions mais a r sis tance que j prouvai me donnant la certitude qu il tait d une na ture fibreuse j abandonnai ce mode op ratoire les efforts qu il aurait fallu faire pour op rer son arrachement auraient infaillible ment occasionn des d g ts soit sur la cha ne des osselets soit sur la membrane du tympan et probablement sur les deux Je pouvais cependant essayer l arrachement parce que les polypes qui s ins rent sur la paroi interne de la caisse peuvent lorsque la racine n est pas tr s tendue tre enlev s sans aucune crainte pour l or gane ni pour la fonction tandis que lorsque les racines sont tr s tendues et qu elles s tendent surtout du c t de la fen tre ovale leur arrachement peut entra ner l trier Or comme je Fai dit le premier du moins depuis Morgagni puisque cela n a t not par aucun auteur toute la cha ne des osselets ainsi que la membrane du tympan peuvent dispara tre sans provoquer la cophose pourvu que l trier reste en place tandis que l ablation de cet osselet en traine toujours la surdit Le polype offrant trop de r sistance je crus devoir substituer l arrachement son excision p
16. e tous les organes qui entrent dans la composition de l ap pareil auditif aucun ne joue un r le plus important que la membrane du tympan au point de vue de la pathologie de cel appareil la moiti des dys cies et des cophoses sont le r sultat de l alt ration primitive ou secondaire de cette mem brane et si on juge l importance physiologique d un organe par les troubles que son tat maladif fait na tre dans la fonc tion de l appareil dont il fait partie la membrane du tympan jar les d rangements que ses divers tats morbides occa sionnent dans l audition doit l tat normal jouer un r le actif dans la fonction de l ouie Toutes les r gions qui peuvent tre facilement observ es 1 Meni re Ouvrage cit p 113 Boxnaronr 2 dition ci VI tt vet g i 1 y sy Ig Lau CITE ne HT Bu j E i e 2 di M E H D al i ss ti es EX mm oe pe tie n e a y ME poeme a r 7 Fu E g E er ain gt Le G s pui w gt gt a BEN em nee gt A PA a S arie Fa n ie TER O a TE ES f gt ie sa Le 3 REN Ae wi RL er tee ss gT c PR E aaa ai ar Maa en Se mie EST kor Se m J Lens rte AT t ee lt mea ian e Se mens re ee Tone pus nr mi r TS mir LRLE i EnA ME dd va E A VO Em ie eA zai Dril Bi aan m aa x _ er GA E
17. onduit auditif ou dans la caisse son extraction contrairement l opinion de Toynbee et Triquet am nera n cessairement une am lioration presque instantan e dans l audition Ogsenvarion XII M le comte de S vint me consuiter en 1844 pour un coulement l oreille droite auquel se m lait quelque fois un peu de sang L ou e tait presque perdue de ce c t le malade n prouvait aucune esp ce de douleur seulement un peu de g ne et quelques bourdonnements ces sympt mes disparais saient l aide d injections lanc es avec un peu de force dans cette oreille Il est inutile de dire que le malade avait suivi plusieurs raitements infructueux Les cicatrices d un s ton la nuque et de plusieurs v sicatoires t moignaient qu on avait compt un peu trop sur l action de ces moyens r vulsifs Au premier examen fait l aide de mon otoscope je distinguai de suite au milieu d un peu de pus une excroissance charnue au fond du conduit qui semblait remplacer la membrane du tympan J tanchai aussit t le liquide qui l entourait l aide d une petite ponge puis avec mon stylet pointe recourb e je cherchai d couvrir de point d implantation de cette excroissance charnue Mais l instrument arriva jusqu la r gion du tympan sans avoir trouv de p dicule seulement en l appuyant contre le polype celui ci ex cutait des mouvements comme s il tait libre dans toute sa circonf rence et
18. ouverture de la membrane du tympan situ e sa r gion post ro inf rieure travers cette ouverture je distinguai la partie du polype qui avait t excis e et dont le retrait ayait laiss un certain intervalle libre entre elle et la membrane C est videmment par l que les ondes sonores p n traient d j pour aller par la fen lre ovale et la fen tre ronde influencer le nerf En cet tat pour achever de faire dispara tre le polype il ne fallait plus songer l arrache ment et l excision la membrane du tympan formant un obstacle qu il fallait respecter la caut risation seule pouvait tre employ e En g n ral chaque praticien a un mode particulier pour diriger cette m dication sur Ja partie qu il veut caut riser Ainsi Scultet proposait le caut re actuel Toynb e pr f re la potasse caustique Kramer et Itard le nitrate d argent et Triquet pr conise les insufflations avec le sulfate de cuivre en poudre Tous ces moyens peuvent trouver une heureuse application dans des cas appropri s Mais souvent les insufflations doivent tre absolument rejet es en voici la raison Lorsque l indication principale remplir consiste dans la caut risation directe de la portion du polype plac e au del de louverture du tympan il faut employer un caustique qui agisse seulement sur le polype et viter avec soin que son action ne s tende plus loin sur les parties voisines Un caus tique insuffl ob
19. rocu rent qu une gu rison apparente sans l influence salutaire dans ce cas d une m dication interne Nous en dirons autant de celle ci laquelle dans aucune circonstance ne peut procu rer une gu rison compl te de la m me affection si elle n est puissamment second e par des applications locales C est pour tant l une doctrine trop g n ralement suivie la plupart des m decins sans chercher d couvrir la cause qui entrelient les otorrh es chez les enfants surtout croient qu elles gu ri ront avec le temps et sous l influence de soins purement hygi niques Si quelques succ s sont venus d poser en faveur de pareilles id es il est un bien plus grand ombre d exemples qui plaident contre plusieurs personnes sourdes la suite d coulements oreilles ne doivent l abolition du sens de l ou e qu au peu de soin qu on a mis rechercher la cause qui les rend intarissables Afin de faire ressortir toute limpor tance d un traitement local dans les coulements de l oreille nous rapporterons les paroles que nous avons entendues aux lecons du professeur Velpeau sur les maladies des yeux 1 Lorsque la maladie dit il est d j ancienne ou lorsqu il s agit de sujets d licats ce qui a lieu toujours pour lotor rh e les moyens g n raux n offrent plus la m me efficacit ou la m me innocuit Des r sultats plus prompts et plus s rs pouvant tre obtenus l aide des topiques il est naturel
20. tenant seulement un p dicule central Je changesi alors de stylet pour me servir d un autre extr mit droite Lorsque la pointe en fut port e derri re le polype je pus constater en avant la surface de la membrane du tympan que je distinguai facilement sa r sistance et surtout la douleur qu prouva le malade ce contact Mais en portant le stylet en arri re et en bas du conduit la pointe rencontra une ouverture du tympan et je pus toucher la paroi interne de la caisse Ce contact peu douloureux permit de constater que le polype mens Le mie ee Pa aa ST nus Ar z p J Ae yie lt i 1 4 g b rt tr 252 MALADIES DU CONDUIT AUDITIF avait pris naissance sur la paroi interne de cetle cavit celle ci au lieu de pr senter une r sistance osseuse comme l tat normal paraissait recouverte d une couche beaucoup moins dure et charnue j acquis donc la certitude que le polype s im plantait sur la paroi interne de la caisse Mais le malade tenant beaucoup moins la gu rison de son polype qui l incommodait fort peu qu au r tablissement de l ou e demanda non pas sije pouvais lui enlever cette excroissance charnue mais bien si je parviendrais gu rir sa surdit Avant de r pondre cette ques tion j auscultai le nerf auditif et imm diatement apr s je lui r pondis que si je parvenais d truire le polype et emp cher surtout sa reproduction il enten
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