La lettre mensuelle en PDF
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1. ce patch de cellules issues de cellules souches embryonnaires En effet c est locca sion d une op ration de pontage que le patch cellulaire a t appliqu et le Pr M nasch de regretter sur Radio Notre Dame le 4 f vrier dernier Tant qu il y aura une intervention associ e il sera quasi impossible de dissocier les effets Un effet paracrine potentiel lot de consolation d une d sillu sion La grande attente avec l utilisation des cellules souches taient que ces cellules d s lors qu elles seraient diff renci es et appliqu es sur un tissu viendraient remplacer des cellules d fectueuses ou n cros es Or ce nouvel essai est un indice de plus de l chec relatif de ce projet les cel lules ne s int grent qu la marge Elles donnent quelques cardiomyoc tytes et quelques cellules endoth liales en se diff renciant in vivo et disparaissent au bout de quelques mois Ainsi les annonces portent de plus en plus sur un effet paracrine les cellules appliqu es secr te raient des substances l origine d un effet gachette Les cellules souches r pondraient aux l sions locales en secr tant des cytokines et en les mettant dans de petites v sicules qu elles expulseraient dans le liquide intercellulaire Ces cytokines seraient responsables de la majeure partie des effets des cellules souches sur l infarctus Simple r orienta tion de l espoir pour certains ill2. 167 juillet ao t 2014 Lettre G n thique 37 rue des Volontaires 75725 Paris cedex 15 contact genethique org www genethique org IMPRIMERIE PRD N ISSN 1627 498
3. Genethi Premier site d actualit bio thique que LETTRE MENS UIERBIRE N 173 f vrier 2014 G N THIQUE VOUS INFORME L git rer sur la sS dation c est renoncer aux vraies questions sur la fin de vie COPYRIGHT DR ace la souffrance et la mort il n existe pas de r ponse tout faite Risquer de faciliter l euthanasie en l gif rant sur la s dation en phase terminale c est risquer d oblit rer le chemin de vie qui m ne la mort Interrog par G n thique le docteur Antoine Pelletier qui a t responsable de l unit de soins palliatifs de la clinique saint Lau rent de Rennes pendant plus de dix ans livre son exp rience de m decin Le plus souvent la demande n est pas de mourir mais de vivre autrement Quelles questions se posent aux soignants quant la fin de vie Une des questions importantes concerne l information Quand une personne demande dites moi la v rit ou est ce que vous allez me sauver elle pose une question existentielle laquelle il est impossible de r pondre Ce qui est possible c est de donner une information adapt e qui permettra au patient de construire son chemin de v rit de sens Comme pour un m dicament une infor mation adapt e aide vivre une information excessive ou insuffi sante reste mortif re Il faut trouver avec le patient le bon niveau d information pour qu il vive son chemin de v rit d aveni
4. ant que conf rencier L EUTHANASIE C EST CONDAMNER LA PER SONNE L ENFERMER DANS SA D TRESSE votre maladie C est le malade qui peut se dire gu ri quand malgr les s quelles physiques ou psychiques il est capable de reprendre son che min de vie avec une sensation de dignit d autonomie sup rieure ou gale celle qu il avait avant d tre malade La demande d euthanasie survient le plus souvent lorsque ce chemin est barr par un manque d autonomie Et l accompagnement le soula gement peuvent rouvrir ce chemin travers la d pendance Ilse peut que la r ponse tarde venir mais lever l interdit de l euthana sie c est condamner la personne l enfermer dans sa d tresse Enfin un interdit ici celui de tuer oblige inventer des r ponses Comment r agissez vous quand une personne vous de mande l euthanasie Toutes les histoires que nous rencontrons sont des histoires particu li res Les arguments de raison et de foi font naitre des convictions pas des certitudes Si je r ponds oui ou non je ferme la possibilit d une relation La r ponse peut on l inventer ensemble Le plus souvent la demande n est pas de mourir mais de vivre autrement Je me souviens d une femme qui tait suivie dans le service depuis deux ans Elle avait un cancer qui s tait g n ralis et elle tait arriv e en fin de vie Pendant 3 semaines elle a demand l euthanasie mati
5. n et soir Elle avait eu une vie mouvement e mais elle avait pu se r concilier avec sa fille qui faisait tous les jours un long trajet pour venir la voir Malgr l enca drement attentif de l quipe soignante les visites de sa fille une souffrance physique apais e elle s obsti nait demander mourir Sa r ponse restait inven ter Au bout de 3 semaines nous lui avons propos de se rapprocher de sa fille Elle a imm diatement r pon du Je n osais pas vous le demander Il lui parais sait moins violent de demander l euthanasie Quand elle est arriv e dans la nouvelle structure elle avait r solu ses contradictions et elle est morte dans les 48 heures La malade avait toujours pos e des difficult s sa fille et elle avait besoin de lui montrer son amour Je me rapproche de toi Elle avait aussi peur de d cevoir une quipe qu elle affectionnait et dont elle tait totalement d pendante Pour l quipe l attachement tait exces sif Nous avions du mal accepter la mise en cause que repr sentait sa demande de mourir L autonomie est n de l change des fragilit s La plupart des demandes d euthanasie sont construites sur ce sch ma C est pour cette raison qu il ne suffit pas m me si c est utile de d velop per les soins palliatifs pour pr venir le mal mourir le mal mourir na t d un mal vivre souvent bien ant rieur la maladie et pr venir le feu est aussi utile que de multiplie
6. pie cellulaire ici du c ur Or cette premi re qui n en est pas une voir plus loin m ritait un certains nombre de contrepoints et une mise en perspective vis vis de la recherche mondiale en particulier japonaise qui fait des pas de g ant avec les cellules iPS qui elles ne recourent pas l embryon humain Sur le plan r glementaire l autorisation d livr e par l ANSM est galement discutable les tudes faites dans d autres labora toires avec de telles cellules sur l animal n ont pas donn de r sultats meilleurs que ceux obtenus avec des cellules m senchymateuse tir es de la moelle osseuse Un avis du comit d thique aurait t souhaitable malgr les limites de lessai Une premi re qui n en est pas une L essai du Pr Menasch est une premi re dans l utilisation de cel lules souches embryonnaires mais pas en ce qui concerne les cellules souches en g n ral Il y a eu depuis dix ans de multiples essais cliniques intracoronoriens par injections dans le myocarde par injections intra veineuses ou par feuille de cellules appos es sur la zone de l infarctus Ces essais n ont d ailleurs pas donn de r sultats tr s convaincants Un b n fice impossible d montrer Le Pr M nasch ne le cache pas mais l cho m diatico politique s en embarrasse moins les effets positifs constat s sur la patiente concer n e pourraient n avoir aucun lien avec l application de
7. r et ne le confonde pas avec le futur ce que j imagine partir du pr sent LEVER LINTERDIT DE Concr tement comment les soins pallia tifs aident vivre ce chemin de v rit Je me souviens d une patiente qui consultait pour un bilan respiratoire avant une anesth sie g n rale pour une chirurgie de ses art res coronaires Son tat respiratoire et son tat cardiaque taient li s un tabagisme majeur Elle avait 40 ans La chirur gie n tait pas sans risque Au cours de la consulta tion elle a racont une histoire pouvantable Son histoire Elle la racontait parce qu elle avait peur de mourir Ici le curatif c est l coute et l accompagnement pour l aider comprendre son taba gisme Paradoxalement le palliatif c est de r parer ses art res jusqu une prochaine complication Si le soin du corps est important le soin du sens est un l ment de la gu rison parce qu enlever un demi poumon laisse des s quelles phy siques et psychiques ind l biles Quand le soignant parle de gu rison il dit seulement Je ne peux plus rien dire du lien entre votre finitude et DOCTEUR ANTOINE PELLETIER M decin ancien pneumologue canc rologue et responsable d une unit de soins palliatifs Promoteur avec d autres du d veloppement des soins palliatifs en Bretagne par l inter m diaire de la Coordination Bretonne de Soins Palliatifs ou il garde un r le actif Continue son engagement en t
8. r les extincteurs Que pensez vous de la proposition de loi qui commence tre d battue ces jours ci Pour le soignant la loi Leonetti telle qu elle a t vot e en 2005 est un mode d emploi pour essayer d viter de se trouver en situation de de mande d euthanasie parce qu elle impose d couter le malade de sou lager sa souffrance et de travailler en quipe On ne devrait pas aller plus loin Aucune loi ne r pondra des situations limites J G N THIQUE VOUS INFORME Essai clinique du Pr M nasch effet d annonce scientitico politique ou r elle perc e de l embryonnaire dans la th rapie cellulaire du c ur n juin mergeaient simultan ment tudes et autorisation d essai en provenance d un microcosme scientifique qui s att le rendre possible des th rapies cellulaires du c ur Soigner le c ur via des cellules souches est une ambition extraor dinaire qui sous tend en r alit une comp tition qui d passe la cardioth rapie quel type de cellules souches permettra de r aliser de fa on efficace et p renne ce projet embryonnaires adultes ou reprogramm es iPS Les effets positifs constat s sur la patiente concern e pourraient n avoir aucun lien avec l application de ce patch de cellules issues de cellules souches embryon naires COPYRIGHT DR Dans cette course aux essais cliniques concluants la th rapie du c ur est une t te de proue d
9. u fait du nombre de patients potentiels concer n s et de la complexit et du nombre de cellules qu appellent la r pa ration de cet organe Cet hiver le Pr M nasch pr sentait les r sultats d un essai clinique de phase 1 utilisant des cellules souches embryonnaires pour traiter une zone n cros e suite un infarctus du myocarde Son autorisation avait justement t d livr e en juin dernier La question pos e avant l t t est d s lors relanc e avec force lem bryonnaire reviendrait il dans la course et aurait il pris l un avantage s rieux comme le laissent penser l enthousiasme et la r cup ration de cet essai par des politiques jusqu Fran ois Hollande Est ce le cou ronnement de l obstination fran aise pour la voie embryonnaire ou un sursaut moins clatant qu il n y para t quand la recherche mondiale mise aujourd hui sur des alternatives thiques iPS en t te Une r cup ration politique et une promotion m dia tique sans retenue De la ministre de la Recherche jusqu au sommet de l Etat les respon sables politiques se sont empress s de se r jouir de cette annonce l oc casion de venir ainsi l gitimer ainsi la lib ralisation de la recherche sur l embryon humain port e par la majorit et vot e en juillet 2013 Objet d un sujet du 20h de nombreux articles et interviews dans la presse tout laisse croire que l essai est la pointe de la recherche en termes de th ra
10. usion compl te pour d autres l int r t concret de ces substances aux vues des efforts techniques et financiers consentis est reposer t le choix discutable sinon d arri re garde de lem bryonnaire Si tant est qu un effet positif puisse tre d montr les cellules iPS re programm es sont certainement une alternative valable Elles donnent exactement les m mes r sultats sur l infarctus du myocarde et peuvent tre donn es autologues ce qui vite le recours aux immunod pres seurs Certes l utilisation exp rimentale des cellules iPS demande plus d tapes et donc plus de temps et d argent qu avec les cellules souches embryonnaires C est d ailleurs l argument surprenant car passif du Pr M nasch qui dit attendre de voir si demain tous les probl mes sont r gl s et qu il est aussi facile d utiliser des iPS que des ES Radio Notre Dame le 4 f vrier 2015 Mais peut on comparer froidement deux m thodes l aune de leur int r t financier ou de la facilit technique qu elles repr sentent sans prendre en compte leurs cons quences thiques Peut on sans scru pules recourir une option qui d truit des embryons humains sous pr texte que l alternative demande davantage d efforts N est il pas justement du devoir de la science d affronter les difficult s pour favo riser autant que possible les voies les plus thiques En D 1 Cf Lettre mensuelle G n thique n
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