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RAPPORT D`INFORMATION

1. N 1514 ASSEMBL E NATIONALE CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 TREIZIEME LEGISLATURE Enregistr la Pr sidence de l Assembl e nationale le 12 mars 2009 RAPPORT D INFORMATION D POS en application de l article 145 du R glement PAR LA COMMISSION DES AFFAIRES CONOMIQUES DE L ENVIRONNEMENT ET DU TERRITOIRE sur la fili re canine ET PR SENT PAR MME CATHERINE VAUTRIN D put 1 La composition de cette mission figure au verso de la pr sente page La mission d information sur la fili re canine est compos e de M Dino CINIERI M Michel LEJEUNE Mme Catherine VAUTRIN Mme Corinne ERHEL Mme Genevi ve GAILLARD M Pierre LANG et M Daniel PAUL SOMMAIRE Pages 32 88 rennen sek 7 1 LE CHIEN COMPAGNON DE L HOMME 11 UN ANIMAL DE PLUS EN PLUS PR SENT siens 11 LE CHIEN DANS LA LITT RATURE seen 11 LA PROTECTION DES ANIMAUX inner 13 SURVEILLER ET PUNIR gt ooo 24348828 nina Tee sin 18 I UNE ORGANISATION TROP EMPIRIQUE DE LA 23 STATISTIQUES 23 LES DIFF RENTS ACTEURS DE LA FILI RE ire 25 PLACE ET R LE DE LA SOCI T CENTRALE CANINE 28 CE QU IL FAUT DONC FAIRE su 33 LES TRAVAUX D ANIMAL ET SOCI T siens 33 NOTRE CONTRIBUTION sauna nn a ee
2. achat tend faire diminuer d abord les d penses de ce poste Elle juge notamment anormal que les v t rinaires continuent de vendre des m dicaments de surcro t des prix particuli rement lev s Elle constate la diff rence de la SPA mais pour une p riode tr s r cente depuis la rentr e de l automne 2008 une recrudescence des abandons de chiens et de chats selon elle pour des raisons essentiellement conomiques ses yeux l organisation d une fili re canine n est r alisable qu apr s avoir r solu le probl me des importations et du lobby v t rinaire La Fondation Brigitte Bardot cr e en 1986 connut une rapide notori t en raison de la personnalit de son initiatrice Elle r clame aujourd hui du Gouvernement fran ais qu il prenne l initiative de proposer un renforcement de la r glementation europ enne afin d interdire au sein des tats membres de l Union l introduction le transit et les changes de carnivores domestiques g s de moins de trois mois et l obligation pour les autres d une vaccination antirabique en cours de validit la fermeture des animaleries qui ne r pondent pas aux besoins biologiques et comportementaux des animaux pr sent s ainsi qu une modification du code rural afin d interdire toute vente d animal dans des structures commerciales non sp cialis es l interdiction des foires aux chiens lesquelles respectent rarement
3. Ferdinand de Grammont d put royaliste de la Haute Sa ne elle r ussissait a faire discuter en 1849 par l Assembl e nationale unique le premier projet de loi sur la protection des animaux qui devint la loi du 2 juillet 1850 Ce texte punissait d une amende d un a quinze francs soit environ sept 4 cent euros et d un a cing jours de prison les personnes ayant fait subir publiquement des mauvais traitements aux animaux Il demeura en vigueur pendant plus d un si cle avant d tre refondu par le d cret du 7 septembre 1959 sanctionnant la cruaut envers les animaux y compris dans le cadre priv La l gislation fut encore renforc e avec la promulgation du nouveau code p nal entr en vigueur le 1 mars 1994 et surtout la mise en application depuis le 1 mai 2004 de la Convention europ enne pour la protection des animaux de compagnie sign e par la France en 1996 et d sormais codifi e aux articles L 214 1 et suivants du code rural C est encore avec le soutien d un grand crivain en l occurrence Guy de Maupassant que fut cr en 1881 le premier refuge de la SPA Ceux ci se multiplient apr s 1900 On en compte aujourd hui 55 sur l ensemble du territoire national recueillant chaque ann e 45 000 chiens et chats abandonn s afin de les soigner et de leur procurer une nouvelle famille d accueil La SPA s appuie sur une arm e d environ 3 000 b n voles et g re 12 dispensaires permettant a
4. ducation et le comportement canin sanctionn e par l obtention d une attestation d aptitude Les frais engag s sont la charge du proprietaire du chien Pour assurer la pleine information du maire dont les pouvoirs vis vis des chiens dangereux comme des chiens errants sont fond s sur les articles L 2212 1 et L 2212 2 du code g n ral des collectivit s territoriales ainsi que pour lui permettre de mettre en uvre les mesures n cessaires la loi pr voit en outre que toute morsure d une personne par un chien soit d clar e la mairie par son propri taire son d tenteur ou tout professionnel en ayant connaissance L animal en cause doit par ailleurs tre soumis une valuation comportementale La loi subordonne la d tention des chiens d attaque de garde et de d fense la d livrance d un permis de d tention d livr par le maire de la commune dans laquelle r side le propri taire ou le d tenteur du chien L autorit municipale est ainsi charg e de v rifier le respect par le candidat de l ensemble des conditions fix es par la loi pour la d livrance du permis de d tention et elle doit s assurer qu ont bien t produites 1 Les pi ces justifiant a de l identification du chien b de la vaccination antirabique du chien en cours de validit c dans des conditions d finies par d cret d une assurance garantissant la responsabilit civile du propri taire du chien ou de la
5. espace urbain 13 Am liorer la gestion des populations animales en ville 14 Cr er un observatoire national du comportement canin 15 Pr voir une qualification professionnelle pour les agents utilisant des chiens et exer ant des activit s priv es de s curit 16 valuer les modalit s d obligation d identification des chats 17 Faciliter l acc s des chiens de personnes en situation d exclusion aux foyers d hebergement Concilier utilisation conomique et protection des animaux 18 Identifier dans les levages les cas de n gligence dus aux difficult s conomiques ou sociales dans le cadre des commissions Agridiff 19 Pr ciser les modalit s d euthanasie des animaux la ferme par les leveurs 20 Objectiver les conditions de bien tre des animaux en cours de transport 21 Mettre en place un programme de formation sp cifique protection animale dans les abattoirs 22 S assurer de la bonne contention des animaux dans les abattoirs 23 Red finir les r gles de d tention et d utilisation des animaux dans les cirques 24 Mettre en place l inventaire et le suivi administratif des cirques et red finir la d livrance des certificats de capacit s n cessaire pour exercer ces activit s 25 Promouvoir les bonnes pratiques dans la corrida et les jeux taurins 26 valuer l opportunit d une r glementation communautaire sur l tiquetage obligatoire de l orig
6. v re condamnation notamment une peine de 30 mois de prison d un propri taire de deux chenils pour mauvais traitements impos s aux animaux SURVEILLER ET PUNIR Dans son c l bre ouvrage Michel Foucault expose que le ch timent est pass d un art des sensations insupportables une conomie des droits suspendus Rien n illustre mieux cette volution s culaire de notre syst me p nal que la l gislation relative aux chiens dangereux Pendant longtemps tout chien ayant commis un acte d agression soit contre un autre animal soit contre un tre humain pouvait imm diatement sans proc dure particuli re tre limin par l autorit publique avec ou sans plainte pr alable Puis la loi exigea le d p t d une plainte le chien domestique faisant partie du patrimoine priv des personnes civiles Au nom de la protection des animaux l limination physique du chien fut abandonn e et remplac e par le d p t obligatoire en refuge ce qui aboutissait de fait une limination diff r e et surtout quasiment occulte l volution exacte d crite par Michel Foucault Il fallut attendre une p riode r cente pour qu apparaisse un embryon de droit civil et de droit p nal des chiens et de leurs propri taires L article 1385 du code civil pose et organise le principe de la responsabilit des propri taires utilisateurs et gardiens d animaux domestiques La protection g n rale des a
7. application de plusieurs dispositions tant suspendue la publication de textes r glementaires le pr sent rapport nous fournit l occasion de rappeler l exigence de ne pas diff rer l exc s leur mise en uvre 9 L aspect p nal pouvant tre consid r comme stabilis il nous faut d sormais nous concentrer sur sa contrepartie indispensable la structuration de la fili re canine aujourd hui organis e de fa on trop empirique II UNE ORGANISATION TROP EMPIRIQUE DE LA FILI RE Alors que les fili res bovine et amp quine se sont depuis longtemps organis es sous un angle professionnel et rigoureux avec un encadrement souple de la part des pouvoirs publics la fili re canine est demeur e relativement artisanale Cependant contrairement ce qu on entend parfois son organisation existe mais elle repose sur des m canismes parfois vieillots et souvent insuffisants eu gard aux enjeux humains sociaux et conomiques que repr sente aujourd hui la pr sence des animaux de compagnie dans la soci t STATISTIQUES La premi re chose qui frappe lorsqu on veut proc der l analyse de la fili re canine est l indigence g n rale de donn es chiffr es pr cises fiables et actualis es dans la plupart des segments du secteur Il faut donc se contenter des estimations crois es fournies par les divers organismes intervenant dans la fili re pour approcher une r alit globale qui s articule
8. autour de six grandes donn es un foyer sur deux poss de un chien ou un chat le nombre de chiens d tenus par les foyers fran ais est d environ 8 millions en 2006 le chiffre d affaires total g n r par la fili re toutes activit s confondues de l levage aux soins l alimentation et l quipement s l ve un peu moins de quatre milliards d euros le co t moyen d un chien est de 950 euros l achat auxquels s ajoutent 650 euros d entretien annuel le nombre de personnes employ es par la fili re dans ses diverses composantes est estim environ 27 000 celui des b n voles militants est de l ordre de 10 000 La Soci t centrale canine SCC dont nous reparlerons fournit de son c t des chiffres plus r cents et plus lev s en englobant tout le secteur des animaux de compagnie Elle estime pour 2007 pr s de 65 000 le nombre des emplois directs et indirects qu il g n re tous m tiers confondus et qui se r partissent ainsi 045 13 500 veterinaires praticiens 12 000 auxiliaires v t rinaires 5 000 leveurs 6 000 personnes employ es dans l industrie alimentaire 4 000 dans l industrie pharmaceutique 3 000 dans le commerce de d tail 1 000 dans les services administratifs li s au secteur 20 000 emplois indirects De la m me fa on elle appr cie le chiffre d affaires corr
9. chelle des peines Responsabiliser et professionnaliser la fili re des animaux de compagnie 3 Moraliser et encadrer le commerce des animaux de compagnie en France et prendre l initiative d une harmonisation de ces r gles au niveau communautaire 4 Encourager la structuration de la fili re des animaux de compagnie 5 D velopper la certification des fili res animaux de compagnie Recr er un lien entre les citadins et les animaux ducation et information 6 Sensibiliser d s le plus jeune ge les enfants au respect de l animal mettre disposition des enseignants des outils p dagogiques sur le respect de l animal 7 Valoriser le respect de l animal dans les objectifs des programmes des diff rents cycles de l enseignement scolaire et dans la formation des enseignants 8 Mener des campagnes de communication grand public sur le respect de l animal 9 Veiller au respect de l image de l animal dans les m dias 10 Informer les usagers du respect des bonnes pratiques professionnelles en mati re de protection animale dans les secteurs de l levage du transport et de l abattage des animaux de rente Promouvoir la place de l animal en ville 11 Faciliter l accueil des animaux de compagnie dans les maisons de retraite et les tablissements m dico sociaux 12 Promouvoir avec l Association des Maires de France la prise en consid ration de l animal dans l am nagement de l
10. d une fili re canine int gr e L organisation de celle ci r sulte plut t de pratiques de collaboration entre professions seuls les Pays Bas et les pays scandinaves ayant mis en place un organisme central sorte de conseil national traitant de l ensemble des questions relatives aux animaux de compagnie NOS PROPOSITIONS Pour faire face la relative anarchie que nous avons d crite dans ce rapport nous ne pr conisons ni l institution d une organisation publique centrale il ne s agit pas de nationaliser les chiens ni un ventail de dispositions diverses qui mises bout bout cr eraient pour les diff rents acteurs de la fili re canine des contraintes suppl mentaires qui prouveraient beaucoup de difficult s tre appliqu es Selon nous la fili re canine fran aise a avant tout besoin d une m thodologie pour mieux s organiser elle m me La base de sa rationalisation se d cline en cinq verbes conna tre contr ler former informer et f d rer CONNA TRE C est la base de tout Il ne saurait tre question de fili re canine ou autre sans disposer d un tableau d ensemble de son conomie mais aussi de son r gime juridique cet effet et sans attendre la mise en place d un organisme nouveau qui pourrait en tre charg sur le plan statistique nous proposons que soient mis en place un recueil et un tableau de bord le recueil serait celui de l ensemble de la l gislation
11. de ces f d rations tant repr sent es par la SCC du SNVEL du PRODAF 30 A nos yeux INAC aurait donc pour mission g n rale l analyse de l activit conomique et la d finition d une politique de d veloppement en accord avec l ensemble des partenaires de la fili re con ue comme l ensemble des activit s compl mentaires pour raisons techniques et commerciales participant aux diff rentes tapes du processus de production d une m me cat gorie de biens ou de services appliqu e aux animaux de compagnie ce titre et en tenant bien s r compte des caract res tr s sp cifiques d une fili re dont le produit est un tre vivant dot d affectivit et tr s proche de l homme ce qui met la notion d thique au centre de toutes les pr occupations l institut technique serait charg d apporter une aide scientifique et technique l levage fran ais en vue d am liorer sa qualit et de le valoriser de piloter l information du public pour faire conna tre et respecter les animaux de compagnie pour apprendre savoir les choisir les soigner les nourrir les duquer de relayer les actions des pouvoirs publics et des collectivit s locales pour faciliter la pr sence et les conditions de vie des animaux de compagnie dans la soci t anticiper et g rer les crises sanitaires ainsi que les animaux dangereux Le projet met l accent sur le r le d
12. de comportementaliste est apparu il y a une vingtaine d ann es seulement Il faisait suite des travaux de recherche visant expliquer certaines difficult s de cohabitation entre l homme et le chien alors que depuis des d cennies on regardait ce dernier comme parfaitement int gr dans les diff rentes fonctions qu on lui attribuait la soci t humaine La persistance des difficult s relationnelles principalement dans le cadre familial incita des chercheurs poser la question diff remment c est dire s extraire de la A conception univoque du dressage animal pour essayer de comprendre les d terminants du comportement de celui ci Les premiers travaux se fonderent sur une observation simple un animal de compagnie un chien dans la plupart des cas se comporte de facon agressive ou destructrice non parce qu il a t mal dress ou mal duqu mais parce qu il prouve des difficult s d adaptation au milieu qu on lui impose en d autres termes qu il est mal dans ses poils du fait de sollicitations externes inadapt es sa nature et ses formes propres de communication Le socle du comportementalisme s est donc difi selon trois axiomes 1 le chien n est pas et ne devient pas un tre humain il est et demeure un tre vivant complexe 2 am lioration des relations entre l homme et le chien lorsqu elles sont mauvaises ou qu elles se sont d grad es de fa on ap
13. des chiens Mercure de France 2008 p 9 2 Antoine de Saint Exup ry Le Petit Prince Gallimard 1945 p 28 3 Voir notamment Agnes Galletier L homme et le cheval une aventure de plus de 5000 ans Milan 2006 gi Cerberus Cerb re le chien trois t tes mais Horace peu regardant lui en attribuait cent Ainsi le chien auxiliaire de l homme des les d buts de la mythologie difi e autour de lui fut en m me temps affubl de son contraire la b te dangereuse voire malfaisante En ignorant cela on ne comprendrait pas grand chose la perception du monde canin par la soci t des hommes y compris lorsque nous votons comme dans la p riode r cente plusieurs lois relatives aux chiens dangereux La distinction entre loup et chien mit longtemps se pr ciser Du temps du mythe de Cerb re on sacrifiait aux morts indiff remment loups et chiens afin qu ils leur servissent de guide dans l autre monde Cet aspect sacrificiel n tait peut tre pas totalement absent du moins inconsciemment de l esprit de ceux qui lors des discussions des lois pr cit es entendaient faire porter sur certaines races de chien l int gralit du poids de leur dangerosit au d triment de la reconnaissance de la responsabilit humaine Confusion encore entre chien et loup que l acte fondateur de la mythologie romaine la louve qui sauva Remus et Romulus avait tous les caract res d une chienne Tr s t t le chi
14. et de la r glementation nationale et europ enne applicable au chien dans tous ses aspects Car il ne sert rien de proposer de nouvelles l gislation et r glementation sans disposer pr alablement d une connaissance claire et exhaustive des dispositifs 39 d j en vigueur Il s agirait comme cela a t fait au Danemark et en Norv ge d laborer une sorte de code du chien ou encore mieux de code de l animal de compagnie rassemblant tous les textes applicables d une fa on ordonn e Nous en avons mentionn plus haut l essentiel mais comme en de nombreux autres domaines l exhaustivit et la coh rence ne peuvent r sulter que d une mise en ordre r alis e sur le mod le des codifications m me si naturellement nous n allons pas jusqu proposer un nouveau code juridique introduire dans la liste officielle de ceux ci Un simple recueil nous para t suffisant il repr senterait d j un progr s sensible Ce recueil permettrait tous les acteurs concern s de prendre facilement connaissance du droit applicable leur activit et aux activit s connexes Il faciliterait aussi le suivi par le Parlement de la publication des textes r glementaires n cessaires la mise en uvre de certaines dispositions l gislatives et qui prend parfois des d lais excessifs le tableau de bord regrouperait toutes les informations conomiques sur la fili re canine selon une nomenc
15. haras la mentalit dominante chez les propri taires de chevaux rend cette obligation assez bien respect e dans l ensemble mais les haras esp rent encore en accro tre l application la proximit des leveurs et des propri taires de chevaux la fois de fa on spontan e et dans le cadre des structures associatives dont la F d ration nationale du cheval et les sections quines des f d rations d partementales des syndicats d exploitants agricoles 2 L organisation de la fili re canine dans les principaux pays trangers comparables rev t une grande disparit de situations et de r gimes Il faut d abord noter que sur le plan de la l gislation et de la r glementation la France est de tous les pays desquels il a t possible d obtenir des informations probablement celui dont l arsenal juridique est le plus toff notamment en mati re de protection des animaux de normes sanitaires et de r gime juridique des chiens dangereux Les exemples trangers montrent qu on peut classer les pays en quatre cat gories qui se croisent ceux r glementation et intervention publique fortes et ceux o l initiative priv e principalement associative prend le dessus ceux qui sont avant tout pr occup s de la protection contre les mauvais traitements subis par les animaux et ceux qui donnent la priorit la qualit et l am lioration de la race La France l Allemagne et la Belgique se rangent dan
16. l initiative d leveurs amateurs la SCC avait pour objet initial am lioration des races de chiens en France cet effet elle institua en 1885 le Livre des origines fran ais LOF sorte d tat civil du chien de race Devenue association apr s l entr e en vigueur de la loi de 1901 reconnue d utilit publique en 1914 son activit s accrut en 1971 par la tenue du Fichier national canin qui r pertorie tous les chiens tatou s qu ils soient ou non de race 29 La mission de gestion des races canines incombant a la SCC a t plac e depuis 1971 sous la tutelle du minist re charg de l Agriculture lequel a tendu les responsabilit s de la SCC a la gestion de toutes les obligations d identification des chiens notamment la tenue du fichier national canin La SCC affiche l ambition d tre la Grande Maison du Chien se pr valant d une part de son maillage territorial a travers les 108 clubs de race et les 55 soci t s r gionales canines qui lui sont affili es d autre part de son troite collaboration avec le Syndicat national des Veterinaires d Exercice liberal SNVEL Les deux organismes ont ainsi souhait tre entendus ensemble par notre mission d information le 3 septembre dernier afin de pr senter une analyse et de formuler des propositions communes Selon la SCC et le SNVEL la fili re canine fran aise est plus organis e ou moins d sorganis e qu on ne l entend
17. t rinaire de Maisons Alfort Mme Nicole Sugier pr sidente de la Soci t nationale de d fense des animaux SNDA M Jean Fran ois Chary membre du Conseil g n ral de l agriculture de l alimentation et des espaces ruraux tablissement d enseignement de la formation professionnelle agricole de Ch lons en Champagne visite du site
18. une description des incidences psychologiques mat rielles et conomiques de la venue d un chien dans un foyer des conseils pratiques et des adresses utiles pour tous services quotidiens alimentation soins hygi ne et sant et situations d urgence Un num ro vert et un portail sur Internet en constitueraient les utiles compl ments Ils serviraient r pondre rapidement aux questions que des propri taires de chiens ou des personnes mises en relations avec ceux ci dans les situations les plus diverses se posent en cas d urgence aussi bien que pour des recherches plus approfondies servir d aiguillage vers d autres sources d information d sormais r pertori es et articul es Le chien entrant souvent dans une famille la suite d une demande provenant des enfants devra tre mise l tude la possibilit de dispenser sous une forme pr ciser avec les services de l Education nationale une sensibilisation dans les tablissements scolaires ventuellement par des professionnels de la fili re comme cela se pratique r guli rement en Norv ge et en Su de de fa on plus ponctuelle au Danemark et aux Pays Bas L information destin e aux professionnels doit elle emprunter des circuits sp cifiques dont la bonne qualit pourrait tre terme contr l e par l Institut technique mettre en place F D RER Les rencontres Animal et Soci t ont fourni un excellent terrain d apprentissa
19. CC m rite d tre s rieusement examin Toutefois de s v res critiques lui ont t adress es par d autres cat gories d acteurs de la fili re canine Le premier reproche a trait l organisation et au mode de fonctionnement de la SCC quelquefois per us comme trop conservateurs et de tendance litiste Par ailleurs deux rapports administratifs successifs le premier datant de 2002 sur le fichier national canin le deuxi me de 2005 sur la gestion des races canines tous deux command s par le ministre charg de l Agriculture ont mis en lumi re les faiblesses et les carences imputables l activit de la SCC L objectif du pr sent rapport n tant pas d instruire le proc s de tel ou tel organisme dont par ailleurs la connaissance du milieu canin et la volont de contribuer une am lioration de la gestion de la fili re canine sont ind niables D autres critiques portent sur le fond du projet d INAC l exclusion des associations de d fense des animaux au motif qu il s agirait d observateurs et non d acteurs argument qui ne peut bien s r tre retenu une vision relativement restrictive du rapport du chien et de l homme d finie travers deux prismes d formant d une part le dressage et la qualit de la race d autre part une conception pr dominante commerciale de ce rapport 29952 la relative troitesse des champs couverts qui n accorde de place
20. amants de ses brus les fr res d Aunay corch s vifs et dont les restes furent donn s d vorer aux molosses qui se pressaient au dessous du gibet Jamais au fond la double image du chien ami et du chien d voreur ne put jusqu nos jours tre surmont e C est pourquoi quel que soit le point de vue d o l on se place protection et surveillance demeurent les deux ma tres mots du r gime canin LA PROTECTION DES ANIMAUX Ce n est pourtant pas au chien mais premi rement au cheval que songent les initiateurs d une organisation de d fense des animaux N en 1770 professeur de m decine secr taire perp tuel de l Acad mie de m decine en 1822 Etienne Pariset fut l une des toutes premi res personnalit s fran aises se pencher s rieusement sur le probl me de la maltraitance animale choqu par la fa on dont on traitait les chevaux particuli rement dans les entreprises de transport et dans l arm e Si Henri Dunant ne parvint qu en 1863 cr er le Comit international de la Croix Rouge Etienne Pariset avait r ussit avec un tat d esprit comparable fonder le 2 d cembre 1845 la Soci t protectrice des animaux SPA En 1847 elle obtenait l autorisation de commercialiser de la viande chevaline en France pour lutter contre la maltraitance des chevaux g s En pleine p riode de troubles 14 r volutionnaires mais avec l appui de Victor Hugo et a l instigation du marquis
21. bonnes volont s ne manquent pas et le concours des b n voles sp cialement dans le domaine du chien est en tous points remarquable Les capacit s professionnelles ne manquent pas davantage mais leur insertion dans la fili re et leur articulation avec le b n volat sont insuffisantes Le r le des pouvoirs publics est r el mais il lui est arriv de manquer de continuit et de d termination Certains organismes ont vieilli D autres sont apparus dans un bouillonnement souvent sympathique mais aussi d sordonn Nous retirons aujourd hui l impression globale d une querelle des anciens et des modernes trop souvent fond e sur le soup on et l incapacit sinon de parler ensemble du moins d arriver se comprendre L observation des mod les trangers d une part et de l organisation d autres fili res animales d autre part ne nous offre h las que peu d enseignements directement transposables 1 Pour les esp ces bovine ovine et caprine l ensemble de la fili re est contr l par une Unit nationale de s lection et de promotion de la race UPRA dont les missions sont d finies par le code rural pour chaque race d finir les caract ristiques de celle ci d finir les orientations de la race et pr ciser ses objectifs de s lection d finir les programmes d am lioration g n tique qualifier les reproducteurs tenir le livre g n alogique et d livrer les documents offic
22. c est la proposition n 2 du rapport apr s quoi lorsque l on conna tra l ampleur du probl me il faudra inciter et aider les collectivit s locales s quiper ce qui sera une des missions de l INAC qui jouera aupr s d elles le r le de conseil technique la rationalisation des m tiers du chien constitue un enjeu essentiel pour l organisation de la fili re c est pourquoi la d termination et le contr le des qualifications professionnelles le soutien la formation et la mise en place au moins d un embryon de convention collective sont au c ur du rapport la question des chiens de chasse on aurait pu mentionner aussi les chiens d aveugle de cirque d avalanche de s curit voire de traineaux n est pas abord e en tant que telle puisque le parti pris par la mission fut d s l origine d adopter une vision int gr e et non analytique de la fili re canine l organisation de celle ci permettra notamment de mieux responsabiliser les propri taires et de ma triser l actuel maquis des levages des importations et de la vente de chiens tablir pour m moire et mettre en ordre l ensemble de la r glementation applicable aux chiens toutes probl matiques confondues fait pr cis ment partie des pr conisations de base du rapport proposition n 1 Apr s quoi la Commission des affaires conomiques de l environnement et du territoire a d cid l unanim
23. ci t le pr t de caract res humains De r centes recherches en Autriche et aux tats Unis ont par exemple montr qu il pouvait tre sensible l injustice ou porter spontan ment secours ses cong n res Dans les grandes villes d Europe on compte aujourd hui presque un chien pour dix habitants un peu moins en Am rique du Nord et sensiblement moins en Asie Il y a cent ans malgr alors le bien plus grand nombre de chiens errants ces chiffres taient divis s par deux L humanisation du chien purement instinctive et longtemps d pourvue de bases scientifiques plonge ses racines beaucoup plus loin qu on ne le croit g n ralement L appropriation humaine du chien s est certes accentu e au XX si cle mais elle est apparue bien plus t t d s l Antiquit La litt rature en t moigne largement LE CHIEN DANS LA LITT RATURE Dans l Avesta un des plus vieux manuscrits connus remontant au mill naire avant J sus Christ parfois attribu Zoroastre et ramen des Indes par l arch ologue et linguiste Hyacinthe Anquetil Duperron en 1762 on trouve le tout premier loge du chien le monde ne subsiste que par l intelligence du chien Formule excessive mais r v latrice de l anciennet de l humanisation canine Un peu plus pr s de nous si l on peut dire Hom re chanta la fid lit du chien dans le po me de l Odyss e relatant le retour d Ulysse Ithaque Le h ros grec d t
24. de rentabilit mais ne n gligeant pas toutefois de se procurer ainsi un revenu d appoint Ils seraient entre vingt et trente mille Les leveurs professionnels sont des dirigeants d entreprises parfois int gr es dans une exploitation agricole qui exercent l activit d levage titre principal ou commercent en vue de r aliser un profit comme n importe quelle entreprise et en respectant les r gles de leur profession Celle ci b n ficie d une d finition depuis la loi du 6 juillet 1999 pr cit e On entend par levage de chiens ou de chats l activit consistant d tenir des femelles reproductrices et donnant lieu la vente d au moins deux port es d animaux par an On compterait aujourd hui en France entre 700 et 800 leveurs de chiens professionnels Le commerce des chiens s op re par quatre canaux principaux les grandes surfaces animali res avec enseigne nationale et r seau de succursales en franchise qui sont une centaine les animaleries dites ind pendantes qui ont g n ralement l apparence d un magasin de taille petite moyenne on en d nombre environ trois cent cinquante les jardineries qui ont au cours des derni res ann es sensiblement accru leur d partement animalier et qui sont aujourd hui pr s de trois cents vendre des chiots aux c t s des sapins de No l Il faut faire une place particuli re aux courtiers profession d apparition plut t r cente et fortemen
25. derni re Le chien incarne les contradictions de la vie humaine ce qui explique largement pourquoi la diff rence des autres animaux il jouit d un statut extr mement ambigu balan ant entre c t clair et c t obscur Pourquoi aussi jusque dans la l gislation il oscille entre r gimes totalement oppos s protection du chien contre les mauvais traitements humains protection de l homme contre les dangers rec l s par le chien Mais la nature essentiellement affective des relations canido humaines m me dans les cas o le chien est d abord un travailleur qui assiste l homme dans sa t che a longtemps fait obstacle l organisation rationnelle d une fili re canine En France comme dans les autres pays d Europe on observe une organisation essentiellement empirique qui n cessite aujourd hui une mise en ordre autour de quelques principes de bon sens 1 LE CHIEN COMPAGNON DE L HOMME Jusqu au milieu du XX si cle le nombre de chiens rapport la population comme d ailleurs celui des autres animaux de compagnie dont le chat est rest relativement stable Mais apr s la deuxi me guerre mondiale on assista partout en Europe et notamment en France une augmentation sensible de ce nombre UN ANIMAL DE PLUS EN PLUS PR SENT Le chien reste un animal Il ne faut jamais l oublier Mais sa pr sence croissante aupr s des hommes lui a peu peu procur aux yeux de celui ci et de leur so
26. difficult s subsistent concernant notamment les cl tures qui en l absence de r glementation ne permettent pas de garantir une protection suffisante les concours de chiens quelle que soit leur nature ob issent des r gles et des usages encadr s par la Soci t centrale canine qui en la mati re exerce ses missions de fa on satisfaisante cet organisme sera d ailleurs un des acteurs majeurs de l INAC institution dont le rapport pr conise la cr ation les exp rimentations animales sont d j strictement r glement es et ne pourront probablement tre totalement prohib es il convient cependant de les limiter au minimum indispensable 49 le renforcement des contr les visant supprimer les trafics de chiens est au c ur des propositions du rapport l observation des animaleries montre une grande disparit de situations certains tablissements notamment ceux affili s de grandes enseignes sont correctement tenus d autres en revanche plus artisanaux ne satisfont pas aux r gles minimales d hygi ne et de protection des animaux c est bien pourquoi il faut resserrer la fili re canine autour d un cahier des charges pr cis le probl me des chiens errants illustre parfaitement l absence de statistiques fiables sur l univers canin on est aujourd hui incapable de fournir des chiffres autres que tr s approximatifs Il faut donc commencer par l
27. dire commun ment Ses acteurs sont parfaitement identifi s et ressortent de trois secteurs principaux l levage la sant le commerce Les plus importants sont pr ts se f d rer afin de poursuivre des objectifs communs assurer la lisibilit de l existant et donner une image transparente la fili re am liorer les relations entre les diff rents acteurs pour qu ils travaillent davantage ensemble selon des orientations claires et aujourd hui largement consensuelles accorder la priorit la formation professionnelle et la certification la gestion des crises et au contr le des importations d finir une politique de l animal dans la ville laborer comme dans d autres fili res animales des chartes de qualit Dans ce but la SCC le SNVEL ainsi que le Syndicat interprofessionnel des fabricants et distributeurs de produits et animaux familiers PRODAF ont propos ensemble la cr ation d un organisme f d rateur des initiatives et catalyseur des nergies l Institut national de l Animal de Compagnie INAC Ce nouvel organisme vocation interprofessionnelle serait cr par la conjonction des f d rations nationales en charge de la s lection des esp ces canines SCC f lines Livre officiel des origines f lines LOOF ornithologiques Union ornithologique de France UOF et de celles relatives aux nouveaux animaux de compagnie l ensemble
28. en fut consid r comme capable de pressentir des dangers invisibles Une de ses premi res fonctions aupr s des hommes fut donc la vigilance parall lement l aide la chasse On retrouve aujourd hui encore cette distinction entre d une part chiens de chasse et d autre part chiens de garde ou de berger Mais tout au long de son histoire il conserva aussi un flanc obscur chien des enfers du Garm des Germains visage d Anubis dieu des morts de l ancienne gypte chiens de combat accompagnant en Gr ce la d esse H cate Au Moyen ge les chiens noirs passaient pour compagnons d moniaques des sorciers et des magiciens d o encore aujourd hui mais d une fa on totalement invers e la pr sence fr quente de petits chiens aupr s des illusionnistes de music hall Mais les chiens d autres couleurs de pelage commenc rent d s le XII si cle symboliser la fid lit sous ses deux aspects essentiels conjugale et vassalique De plus en plus des repr sentations canines ornaient les pierres tombales Dans la sculpture le symbole de la fid lit gagna encore un cran en repr sentant la permanence in branlable de la foi Mais toujours dans le m me jeu de balance l image du chien se mit galement incarner le courroux d chain ainsi Satan en sa qualit de chasseur des mes est souvent repr sent avec des chiens infernaux autour de lui et peuplant son empire Alors que certaines sculpture
29. er les comportementalistes s rieux ont engag eux m mes un processus de rationalisation de leur profession Il est d abord vident que le m tier de comportementaliste ne peut tre s par de celui d leveur canin C est pourquoi a t r cemment cr en France d une part en 1998 le Syndicat national des professions du chien et du chat SNPCC cherchant a regrouper leveurs ducateurs pensionneurs et toiletteurs a notamment pour projet d institutionnaliser la fonction d ducateur canin comportementaliste 28 notamment au moyen de la d livrance d un certificat d aptitude fonction consistant en premier lieu assurer l ducation d un chien en mettant en uvre des techniques et des proc dures adapt es la race au sexe au caract re et l environnement de l animal en deuxi me lieu conseiller les propri taires et les candidats propri taires de chiens sur les attitudes les gestes et les comportements avoir en pr sence de leur chien enfin leur fournir toutes informations et autres conseils li s la possession d un chien alimentation sant hygi ne confort r glementation Pour sa part le Syndicat des ducateurs canins professionnels SECP cr en 2007 et membre du Mouvement professionnel francophone des ducateurs de chiens de compagnie HFEC s inspire de l exp rience acquise aux tats Unis par l Associatio
30. ermin ch tier les pr tendants de P n lope revient chez lui sous le d guisement d un vagabond Personne ne le reconna t sauf son chien Argos qui l attend depuis l embarquement des Ach ens pour Troie vingt ans plus t t Presque abandonn depuis le d part de son ma tre couch sur le fumier et couvert 1 Hyacinthe Anquetil Duperron Zend Avesta ouvrage de Zoroastre contenant les id es religieuses et th ologiques de ce l gislateur les c r monies du culte religieux et plusieurs trait s relatifs l histoire ancienne des Perses Paris 1771 A de poux vieux et malade incapable de se lever il parvient cependant manifester sa joie Le mythe d Argos symbole de la fid lit toute preuve s enrichit ainsi de la d nonciation des mauvais traitements inflig s aux animaux Hom re pr curseur de la SPA et inspirateur de Victor Hugo qui puisera dans la l gende un des plus beaux textes du recueil Les quatre vents de l esprit publi en 1881 Un groupe tout l heure tait l sur la gr ve Apr s une sc ne comparable que Pon trouve dans Tristan et Yseult au XII si cle la m me vocation source in puisable d amp motion sera encore reprise par de nombreux crivains dont pr s de nous Romain Gary et Bernard Clavel Quant Rudyard Kipling c est presque l ensemble de son uvre qu il a truff e de chiens parfois h ro ques dans l assistance et le secours f
31. espondant hauteur de 5 6 milliards d euros dont 3 milliards pour l alimentation industrielle l alimentation familiale ou artisanale ne fait pas l objet de chiffrages 900 millions pour les accessoires et le toilettage 700 millions pour les soins v t rinaires 600 millions pour la pharmacie 400 millions pour les ventes d animaux 45 millions d assurances La Chambre syndicale des fabricants d aliments pour chiens chats oiseaux et autres animaux familiers FACCO a constat au cours des derni res ann es une stagnation puis une diminution de la population de chiens en France assorties d une volution parall le des d penses qui leur sont consacr es Alors que jusque l et aussi loin que remonte la m moire la progression tait continue En 2000 on comptait neuf millions de chiens soit une diminution de plus de 10 en six ans En revanche le nombre de chats a continu de cro tre d passant maintenant les dix millions de sujets Toujours selon la FACCO les volumes marchands de produits alimentaires pour animaux ont diminu galement de 10 au cours de la m me p riode Une esquisse d explication a t fournie par un sondage command la SOFRES qui fait ressortir de 2003 2006 une augmentation de 57 61 5 et de 65 70 des deux motifs invoqu s suivants avec l ge il devient plus difficile de s occuper d animaux avoir un animal c
32. ge pour que se parlent des acteurs qui jusqu pr sent prouvaient 42 beaucoup de mal communiquer entre eux Il serait donc judicieux de battre le fer tant qu il est chaud Avant d envisager la cr ation d un organisme du genre que nous avons voqu plus haut qui aurait videmment son utilit mais qui nous para t pr matur e dans le contexte actuel nous jugeons indispensable de convoquer une sorte de Conf rence nationale pour la fili re canine associant tous ceux qui participent celle ci associant aussi les collectivit s locales qui devraient dans l avenir tre amen es jouer un r le plus actif dans la gestion de l animal en ville La r ussite de cette conf rence d pendrait de l dition pr alable d un cahier des charges de m thode afin que soient voqu es et hi rarchis es toutes les questions qui se posent Tous les th mes que nous avons voqu s et les propositions que nous avons formul es devraient tre inscrits dans le cahier des charges de m thode de la Conf rence nationale sur la fili re canine que nous pr conisons comme axe central ou premi re pierre de la fili re canine souple professionnelle transparente et volutive que nous avons le projet terme de mettre en place Le tableau ci contre d crit de fa on sommaire les t ches qui titre compl mentaire de leur m tier de base permettraient d organiser la fili re canine partir des responsabilit s pr
33. i en 1929 l alliance et plus encore la complicit qui peuvent na tre et se d velopper entre l homme et le chien dans le cadre de leur ancestrale activit conjointe la chasse Mettant le chien au c ur d un th me de science fiction alors tr s en vogue la perte de l humanit et sa substitution par l animal l am ricain Donald Simak publia de 1944 1951 une s rie de nouvelles rassembl es sous le titre Demain les chiens dans lequel il d crit l viction progressive de l homme de la civilisation urbaine et son remplacement par des chiens qui s approprient exploitent et d veloppent les outils abandonn s par l homme Son uvre inspirera le fran ais Pierre Boulle pour son roman La plan te des singes publi en 1963 1 Romain Gary Au del de cette limite votre ticket n est plus valable Gallimard 1975 Bernard Clavel Amorok Pocket 1987 2 Livre huiti me fable VII dans l dition de la Pl iade 1991 3 Jack London Croc Blanc 1906 Jerry dans l ile 1917 Ag Dans L insoutenable l g ret de l tre paru en 1984 Milan Kundera s attacha d montrer le pouvoir apaisant et consolateur de la pr sence paisible d un chien aupr s d une personne qui va mourir Mais c est bien s r Maurice Genevoix et son monumental bestiaire que nous devons le plus grand nombre de belles pages sur homme et chien en veillant toujours ce que l humanisation du second n ces
34. iaient rapidement Nous avons pu aussi constater lors des d placements de la mission aupr s des institutions dispensant des formations qualifiantes notamment les lyc es agricoles qu il existait aujourd hui un int r t croissant et une motivation forte des jeunes pour ce type d activites Il convient donc d arr ter au plus vite une nomenclature compl te des m tiers correspondants d finissant la nature et le champ de leurs comp tences dressant la liste des dipl mes correspondants et des organismes habilit s dispenser les formations initiales aff rentes Dans le m me esprit la formation continue et la reconversion professionnelle aux m tiers du chien doit tre encourag e et faire l objet de validations officielles Quant aux personnes ayant d j acquis une pratique incontestable mais non valid e par un dipl me il convient d tudier leur endroit un syst me d valuation et de reconnaissance de l exp rience professionnelle donnant droit une quivalence dans la nomenclature des m tiers cet effet nous pr conisons la mise en place d une mission technique m tiers du chien compos e de repr sentants du minist re charg de l Agriculture et de celui charg de l ducation afin d laborer la liste les modalit s les conditions d acc s et de dispense de formations qualifiantes Au terme de ce processus aucune personne ne devrait en France pouvoir tre r mun r e ou offrir des pres
35. iels Chaque UPRA est agr e par le minist re charg de l Agriculture Regard e comme le parlement de l esp ce consid r e elle constitue un groupement but non lucratif form par toutes les professions et organismes concern s repr sent s dans trois coll ges le coll ge cr ation qui rassemble les leveurs et les s lectionneurs le coll ge diffusion qui regroupe tous les professionnels de la commercialisation des individus le coll ge utilisation dans lequel si ge l ensemble des clients en aval de la fili re Toutes les UPRA sont f d r es au sein d un organisme national France UPRA auquel participe galement la SCC Pour les esp ces chevalines la fili re pr sente la particularit d tre traditionnellement Colbert cr a les haras royaux en 1665 organis e sous la tutelle unique des Haras nationaux tablissement public national d pendant du minist re charg de l Agriculture o il existe une sous direction du cheval Toutefois suite la r forme des haras intervenue en 1999 des organismes interprofessionnels se sont mis en place dont la F d ration interprofessionnelle du cheval de sport de loisir et de travail L organisation de la fili re amp quine repose ainsi essentiellement sur deux l ments l obligation d enregistrement et de d claration des naissances des transactions et des d c s dans une base de donn es g r e par les
36. ine des fourrures Recherche et exp rimentation animale 27 Promouvoir l utilisation des m thodes alternatives l exp rimentation animale 28 R aliser une expertise scientifique collective sur la perception de la douleur par l animal Animaux saisis et recueillis 29 Conduire un tat des lieux des besoins en places d accueil des animaux de la faune sauvage saisis ou recueillis 30 Rappeler aux parquets la r glementation en mati re de d lais de garde des animaux saisis Assurer le suivi des d cisions et assurer la coordination sur l ensemble du territoire 31 Am liorer l organisation des pouvoirs publics 32 Am liorer la connaissance des forces de s curit en mati re de protection animale 33 Designer un r f rent protection animale dans les futures directions r gionales charg es de l agriculture de l alimentation et de la for t 34 Cr er une commission nationale de suivi des rencontres Animal et Soci t La quatri me proposition d Animal et Soci t renvoie explicitement aux conclusions attendues de notre mission d information L organisation de la fili re canine s inscrit en effet dans le champ plus vaste d une politique globale de l animal NOTRE CONTRIBUTION On l a vu la fili re canine fran aise n est pas d pourvue d organisation mais celle ci fait une trop grande place l empirisme l improvisation et la dispersion Les
37. iques et administratifs comme de personnels et de services de secours au moins provisoires d instituer des obligations d information publique sur le bien tre l ducation et la sant des chiots dans les levages et dans les animaleries Dans le sillon de la SPA d autres associations de d fense des animaux ont vu le jour et ont d velopp leurs activit s titre compl mentaire ou concurrent Ainsi de la Soci t nationale pour la D fense des Animaux SNDA fond e en 1792 et reconnue d utilit publique en 1994 Elle se pr sente comme une force de r flexion et de propositions non comme un prestataire de services Entendue par notre mission d information le 8 octobre dernier elle a notamment d nonc une pollution du march du chien par des trafiquants peu inqui t s par la justice et les autorit s administratives une offre trop abondante due au ph nom ne pr c dent mais aussi la reproduction excessive en milieu familial pour un plaisir ph m re et vite transform en charge trop encombrante une formation insuffisante des professionnels du chien et une v ritable anarchie dans la possibilit de s improviser par exemple ducateur canin ou comportementaliste un dispositif p nal encore inadapt certains maux tels que les vols d animaux les ventes et les unions provenant de sources illicites et portant sur des animaux non conformes aux r gles san
38. it d autoriser la publication du rapport d information LISTE DES PERSONNES ET DES ORGANISMES ENTENDUS PAR LA MISSION D INFORMATION Mme Dani le Mirat pour la F d ration europ enne des comportementalistes Mme Caroline Lanty pr sidente de la Soci t protectrice des animaux SPA Dr Thierry Bedossa pr sident de la Soci t francophone de cynotechnie M Bruno Lanner e directeur de la F d ration nationale du cheval FNC Mme Anne Marie Le Roueil pr sidente du Syndicat national des professionnels du chien et du chat SNPCC Repr sentants du minist re de l Agriculture et de la P che Mme Catherine Collignon pr sidente du Mouvement professionnel francophone des ducateurs de chiens de compagnie Syndicat national des v t rinaires d exercice lib ral SNEVL Soci t centrale canine SCC Syndicat interprofessionnel des fabricants et distributeurs de produits et d animaux familiers F d ration nationale des m tiers de la jardinerie FNJM F d ration nationale des syndicats d exploitants agricoles FNSEA Association fran aise d information et de recherche sur les animaux de compagnie AFIRAC Institut scientifique et technique de l animal en ville ISTAV Soci t pour l assistance et le peuplement animal SACPA Syndicat des fabricants d aliments pour chiens FACCO M Bernard Deputte professeur l cole v
39. it tre la premi re mission d un Institut national cr er l interdiction de certaines pratiques telles que la profession de courtier la vente de chiots cr dits les petites annonces faites par des personnes d pourvues d habilitation La Fondation Assistance aux Animaux se pr sente au contraire comme une association de terrain chaque jour aux prises avec les r alit s de la maltraitance animale et des probl mes sanitaires canins Reconnue d utilit publique depuis 1989 elle accueille soigne et fait adopter des animaux en d tresse disposant pour cela de quatre dispensaires d une dizaine de refuges et HT d une maison de retraite pour animaux afin d assurer ses pensionnaires une fin de vie d cente apr s la disparition de leur ma tre La fondation dispense galement des programmes d ducation destination des coles primaires et re oit des enfants dans une ferme p dagogique Elle lutte aujourd hui contre les importations sauvages qui sans garantie et sans contr le sanitaires v hiculent travers l Europe des maladies contagieuses dont la tuberculose end mique dans les pays d Europe centrale et de l est Son deuxi me combat se porte contre l acharnement v t rinaire Selon la fondation en effet certains v t rinaires lib raux se livrent un v ritable racket l encontre des propri taires d animaux domestiques au moment o la baisse du pouvoir d
40. it structurant que l INAC pourrait jouer au sein de la fili re des animaux de compagnie Ses travaux permettraient d abord de disposer d une vision conomique claire et globale de l activit de la fili re Comme on l a vu le fait que certains acteurs seulement s efforcent d tablir et de publier des statistiques aboutit une perception floue mal actualis e et discutable de l conomie du secteur L INAC tablirait donc un rapport annuel agr geant toutes les donn es disponibles et v rifi es Ce rapport largement diffus servirait de r f rence statistique et d outil d aide la d cision pour organiser et g rer la fili re en tenant compte de tous les d terminants de son volution En second lieu l INAC piloterait une politique de communication thique visant informer et responsabiliser aussi bien les partenaires de la fili re que les destinataires de celle ci le grand public propri taire ou amateur d animaux domestiques La formation professionnelle et la certification des m tiers autour de l animal de compagnie cl de vo te de la probl matique canine pourraient faire l objet de conventions entre l INAC et l tat repr sent par les minist res charg s de l Agriculture et de l ducation En quatri me lieu l organisme f d rateur pourrait mettre en place des mod les de gestion de crise qu il s agisse de crises sanitaires classiques c est dire
41. itaires et de protection de la vie un maillage du territoire insuffisant en fourri res et un manque de liens contractuels entre celles ci les collectivit s locales et les associations locales de d fense des animaux une insuffisante r glementation de la fili re du gardiennage l origine de souffrances animales inacceptables et impunies une formation insuffisante des futurs propri taires de chiens En face de quoi la SNDA propose une politique d encouragement la st rilisation par l instauration d un cr dit d imp t des contrats de vente valorisant la st rilisation et la diffusion r guli re de campagnes d information une lutte d termin e contre les trafics comportant notamment l institution d un label bien tre animal et un renforcement de la r pression p nale des comportements frauduleux et des pratiques d lictueuses une r vision du r gime des autorisations d installation d levages et une am lioration des conditions d attribution des certificats de capacit l levage canin et du certificat animaux domestiques l adoption d une charte de l animal de compagnie assortie d un cahier des charges sp cifiques chaque profession dont la nomenclature serait arr t e avec pr cision la mise en place d instruments statistiques fiables et tenus jour afin de conna tre la r alit du march et de l conomie du chien qui pourra
42. la r glementation qui leur est applicable l interdiction de toute vente d animaux domestiques par petites annonces de rendre obligatoire la st rilisation des chiennes et des chattes d tenues par les personnes dites sans domicile fixe le co t de l op ration pouvant tre pris en charge par une association de d fense des animaux reconnue d utilite publique de sanctionner financi rement les communes qui ne respectent pas l obligation que leur fait le code rural de disposer en propre d une fourri re ou 18 d faut d utiliser les services d une fourri re install e sur le territoire d une autre commune d organiser une vaste campagne de st rilisation avec la participation de l tat des collectivit s locales des laboratoires pharmaceutiques des v t rinaires et des associations de d fense des animaux afin d en r duire le co t et de la rendre accessible tous L Association pour la d fense des animaux de compagnie ADAC cr e en 1982 par Jean Pierre Hutin d j producteur de l mission t l vis e 30 millions d amis diffus e depuis 1976 devint en 1995 la Fondation 30 millions d Amis et fut aussit t reconnue d utilit publique Elle m ne une action tr s vigoureuse au moyen de p titions de campagnes de sensibilisation du public de recours fr quents en justice et d interventions aupr s des pouvoirs publics Elle obtint en 2008 la s
43. lature claire et exhaustive retra ant et agr geant les statistiques relatives aux masses financi res et aux emplois Actualis chaque ann e il constituerait un pr cieux outil d analyse et d aide la d cision publique Dans le m me esprit il ne para t pas possible de continuer d ignorer la r alit pr cise des chiens abandonn s et des chiens errants avec ou sans ma tre L encore il reviendra aux administrations comp tentes en liaison avec les collectivit s locales qui doivent tre mieux sensibilis es ces probl mes de proc der un travail d investigation La premi re mission pourrait tre confi e au minist re charg de la Justice la seconde et la troisi me aux minist res charg s de l Agriculture et de l Int rieur CONTROLER Sans un contr le des importations et une maitrise de la n buleuse il n est pas d organisation de fili re qui vaille Or l largissement vers l Est de l Union europ enne et la porosit de certaines fronti res fran aises notamment avec la Belgique l Italie et la M diterran e via les r gions Provence Alpes C te d Azur et Corse ont depuis quelques ann es favoris l importation d animaux non conformes la r glementation nationale La r ponse ce douloureux probl me aussi bien pour les animaux eux m mes trait s de fa on indigne que pour leurs familles d accueil r side l vidence dans une solution eu
44. lication du chapitre III du titre Il du livre II du code rural l arr t du 29 d cembre 1999 fixant les mod les de d claration et r c piss pr vus l article 211 3 du code rural la loi n 2001 1062 du 15 novembre 2001 relative la s curit quotidienne la loi n 2007 297 du 5 mars 2007 relative la pr vention de la d linquance le d cret n 2007 1318 du 6 septembre 2007 relatif l valuation comportementale des chiens pris en application de l article L 211 14 1 du code rural Enfin la loi n 2008 582 du 20 juin 2008 renfor ant les mesures de pr vention et de protection des personnes contre les chiens dangereux a pr cis et compl t les obligations incombant aux propri taires de chiens ainsi que les sanctions p nales auxquelles les expose la m connaissance des dispositions l gales Plusieurs dispositions introduites aux articles L 211 11 L 211 13 1 et L 211 14 1 du code rural offrent au maire ou d faut au pr fet une possibilit suppl mentaire d intervention pr ventive lorsqu un animal lui appara t susceptible compte tenu des modalit s de sa garde de pr senter un danger pour les personnes ou les animaux domestiques Le maire peut ainsi demander qu une valuation comportementale soit effectu e par un v t rinaire et la suite de cette valuation il peut imposer au propri taire ou au d tenteur de l animal de suivre une formation portant sur l
45. ment des petits levages visant am liorer le pouvoir d achat de milieux modestes la vue de ces deux premiers l ments la SPA pr conise de limiter le commerce des chiots et des chiens des personnes habilit es c est dire ayant obtenu une certification publique d aptitude de donner une d finition juridique de la qualit d leveur d encadrer cette profession par un certain nombre de normes relatives par exemple la diversit de races lev es simultan ment au nombre de ventes annuelles rapport es celui des personnes employ es dans la structure d levage et la surface de celle ci de faire assurer par l autorit publique d l gu e des organismes sp cialis s un contr le de la qualit des levages et des conditions de vie des animaux l int rieur de ceux ci d interdire ou du moins d encadrer la pratique du m tayage consistant ce qu un leveur place des reproducteurs chez des particuliers qui assurent la naissance et les premiers jours des chiots d laborer une nomenclature des diff rentes professions traitant du chien de mettre en place une r glementation plus stricte et un v ritable contr le des march s aux chiens de renforcer les moyens de la Direction des services v t rinaires plac e en premi re ligne dans la lutte contre les trafics mais manquant aujourd hui d instruments jurid
46. n of Pet Dog Trainers APDT galement d velopp e au Canada et en Belgique pour introduire en France les m thodes nouvelles d ducation canine reposant sur la mise en place d un r seau avec les leveurs et dans une deuxi me tape sur un travail d quipe avec le propri taire de chien Le syndicat r clame notamment la cr ation d une sp cialisation d ducateur de chien de compagnie et l diction d un code de d ontologie aff rent Demeurent en revanche dans un flou presque int gral la notion et plus forte raison le recensement des personnes et organismes concern s d utilisateur de chien En dehors des sentiers classiques du chien de compagnie il conviendrait d explorer ceux des chiens au travail de concours de courses de cirques d avalanches de police et de surveillance de chasses de troupeaux et m me puisque cette activit se d veloppe dans certaines r gions de traineaux La diversit des acteurs et la multiplication r cente des initiatives pour revoir et moderniser l appr amp hension du chien dans la soci t exigent l vidence que soit r alis un minimum de coordination avec car nous sommes en France un encadrement plus ou moins l ger de l tat Ce qui pose la question de la place et du r le de l organisme historiquement au c ur de la plupart des dossiers relatifs au chien PLACE ET R LE DE LA SOCI T CENTRALE CANINE SCC Cr e en 1882
47. n ua an 36 NOS PROPOSITIONS rte aaea a crade een ane nl a tete nee 38 CONNA TRE a le A As 38 CONTROLER namens Matra a 39 FORMER ER NT dd rate stereo eine 40 INFORMER nee a ee ed caus a aa a 41 FEDERER o o ee NA A 41 R SUM DES PRINCIPALES PROPOSITIONS OU LES ONZE COMMANDEMENTS DELA FILIERE CANINE nn aa anne ans Hl dr tre test da E nen 45 TRAVAUX DE LA COMMISSION 47 LISTE DES PERSONNES ET DES ORGANISMES ENTENDUS PAR LA MISSION D INFORMATION 52 22 2222 rasen nn dant E dite Seapets 51 Le seul endroit au monde o l on peut rencontrer un homme digne de ce nom c est le regard d un chien Romain GARY Chien blanc 1970 MESDAMES MESSIEURS Si l on en croit Charles Mouton un des meilleurs amis du chien celui ci serait l animal qui aurait connu la plus ancienne cohabitation avec l homme C est en effet en M sopotamie dans l actuel Irak que l on trouve datant de plus de quinze mille ans les premi res traces d une vie domestique partag e entre l homme et le chien Au nord de la Palestine ont t r cemment d couverts les restes d un squelette humain aux c t s de ceux d un jeune chien dont il tait peut tre le ma tre enterr s l ensemble il y a environ douze mille ans Progressivement le canis s tait d tach du lupus Leur origine commune qui remonterait environ trois cent mille ans avant J sus Christ ne fait aujourd hui plus de doute Mais on
48. ne sait pas exactement comment la scission s op ra L hypoth se la plus vraisemblable renvoie la responsabilit de l homme Il est en effet probable qu autour des campements et des foyers de celui ci des groupes de canes lupi rodaient et tentaient de s approcher pour chaparder quelque relief de viande tout en se tenant distance par crainte du feu Certains la fois plus courageux et moins farouches os rent s avancer davantage et finirent ainsi par entrer en contact avec l homme S apprivoiser l un l autre au sens o l entendait Antoine de Saint Exup ry 0 n cessita sans doute plus de mille ans Mais le processus tait irr versible et l alliance finit par se conclure pour la plus grande satisfaction des deux parties Il faudrait encore attendre cinq mille ans pour que l homme apprivoise le cheval pourtant pr sent sur terre bien avant lui apparu il y a environ soixante millions d ann es Premier animal de compagnie de l homme le chien rassembla donc sur sa t te un important capital de symboles et de fantasmes m lant l histoire et la l gende l all gorie et l inconscient l iconographie et le terre terre Image par excellence de la confiance et de la vigilance le chien est rapidement devenu le gardien de tout ce que l homme fabriqua comme refuge r el ou sublim le premier d entre eux tant la porte de l Au del d fendue par 1 Charles Mouton Le go t
49. ni recherche fondamentale ni au comportementalisme enfin accusation de nature plus politique le projet n aurait pas suffisamment associ pour son laboration les autres acteurs de la fili re canine dont certains avaient d j de leur c t mis l tude la mise en place d un Comit national interprofessionnel du chien ou d un Institut de l animal de compagnie ou encore d un Office national de l animal de compagnie Quelles que soient les divergences d approche un certain consensus se d gage autour de l id e d un organisme de ce type Le projet d INAC est ce jour le plus avanc C est probablement une base de travail qu il convient de pr ciser et de compl ter afin notamment de r pondre aux critiques qu il a suscit es mais qui ne remettent pas en cause son bien fond Afin aussi que le r sultat refl te un vrai travail en commun de tous les partenaires concern s IIL CE QU IL FAUT DONC FAIRE Tout au long des auditions auxquelles a proc d la mission d information il lui est apparu que la fili re canine fran aise manquait de rep res de confiance d coute de coh rence de perspectives C est donc en vue de combler ces carences qu il convient aujourd hui de travailler ne s agit pas pour nous de proposer un catalogue de mesures h t roclites et dont le co t serait en outre difficile estimer da
50. nimaux est r gie par les articles L 214 1 qui reconna t l animal comme un tre sensible L 214 25 du code rural l article L 214 3 interdisant les mauvais traitements la police sanitaire par les articles L 231 L 237 du m me code l exercice de la m decine et de la chirurgie des animaux par ses articles L 241 L 243 la garde et la circulation des animaux notamment l tat de divagation l identification et les d placements par ses articles L 211 1 1 Michel Foucault Surveiller et punir Gallimard 1975 19 L 212 14 Les d jections canines ont fait l objet d un premier d cret du 21 mai 1973 refondu le 27 mai 2003 et encadrant les arr t s municipaux L abandon des animaux notamment des chiens est consid r par l article 521 ler du code p nal consid re comme un s vice grave ou un acte de cruaut Depuis 1999 plusieurs lois et textes r glementaires ont successivement compos une panoplie relativement compl te qu il suffit de rappeler ici la loi n 99 5 du 6 janvier 1999 relative aux animaux dangereux et errants et la protection des animaux l arr t du 27 avril 1999 pris pour l application de l article R 211 1 du code rural et tablissant la liste des types de chiens susceptibles d tre dangereux faisant l objet des mesures pr vues aux articles R 211 1 R 211 5 du m me code le d cret n 99 1164 du 29 d cembre 1999 pris pour l app
51. ns un contexte budg taire fragilis Il ne s agit pas davantage d aborder la question du chien dans la soci t sous un angle purement analytique probl me par probl me et domaine par domaine avec le risque de laisser toujours un aspect du sujet en dehors du cadre mais de sugg rer une m thode et quelques orientations en prenant en compte ce qui a t d j engag de fa on parfois dispers e mais avec des objectifs sur lesquels un accord g n ral semble r alisable LES TRAVAUX D ANIMAL ET SOCI T Au cours du printemps et de l t dernier le minist re charg de l Agriculture a men un vaste travail de r flexion sur la question de la protection animale en y associant pour la premi re fois l ensemble des acteurs de la fili re aux c t s des pouvoirs publics Trois grands th mes ont t choisis les statuts de l animal l animal dans la ville animal conomie et territoires 34 L tude de chacun de ces th mes confi s des groupes de travail d di s a d bouch sur des propositions concr tes rassembl es dans un catalogue de synth se de huit chapitres gouvernant au total 34 mesures que nous rappelons ici R affirmer la sp cificit de l animal 1 laborer et diffuser une charte nationale des relations avec l animal 2 Assurer droit constant la coh rence technique des codes pour les diff rentes cat gories d animaux am liorer l
52. o te cher Il est certain que les menaces sur le pouvoir d achat ont un impact n gatif sur les d penses affect es l achat et l entretien des animaux de compagnie Toutefois la SPA n a pas observ d augmentation r cente du nombre des abandons environ 60 000 par an Elle a constat en revanche un accroissement des demandes de secours qui lui sont adress es pour obtenir une aide alimentaire et v t rinaire laquelle l association consacre chaque ann e environ trois millions d euros LES DIFF RENTS ACTEURS DE LA FILI RE La fili re canine fran aise se caract rise par une grande diversit d acteurs et une faible coordination entre eux Les acteurs de la fili re peuvent tre class s en quatre grandes cat gories les leveurs les commer ants les fournisseurs de produits destin s aux animaux et les prestataires de services Les leveurs de chiens peuvent tre occasionnels amateurs ou professionnels Les premiers s inscrivent g n ralement dans un cadre familial o une chienne donne une parfois deux ou trois rarement plus port es de chiots Dans la plupart des cas ceux ci sont donn s des amis ou de la famille parfois conserv s plus rarement vendus en dehors de toute r glementation Cinquante soixante mille port es auraient ainsi lieu chaque ann e en France Les leveurs amateurs affichent le plus souvent des ambitions zootechniques et litistes sans souci majeur
53. ope comptant le plus grand nombre d animaux de compagnie rapport la population atteigne maintenant un pallier Le secteur des fournisseurs se r partit en deux cat gories bien tranch es d une part celle de l alimentation et des quipements pour animaux d autre part celle de l industrie pharmaceutique v t rinaire La premi re repr sente un chiffre d affaires annuel estim 1 8 milliard d euros la deuxi me un peu plus du tiers de ce montant Les prestataires de service constituent la famille professionnelle la plus disparate On peut en effet recouvrir sous cette appellation les cabinets v t rinaires 9000 en France dont 7000 travaillent essentiellement pour les animaux de compagnie et dont le chien est de loin le patient le plus fr quent les dresseurs et ducateurs originellement pour la chasse et la garde mais aux approches d sormais de plus en plus diversifi es formant une autre n buleuse encore tr s mal connue et insuffisamment contr l e les toiletteurs exer ant souvent leur art dans des salons de coiffure pour chiens on en compte environ 800 principalement situ s en villes moyennes et grandes ces professions de type classique s est greff e dans la p riode r cente une profession d un genre nouveau celle des comportementalistes qui s est en outre rapproch e en favorisant aussi son volution de celle des ducateurs canins Le terme
54. opres ses diff rents acteurs Actions tablissement Contr le et aide Formation Information Acteurs et tenue des au contr le de professionnelle du public statistiques la r glementation leveurs X Commergants Fournisseurs de produits Prestataires de services Syndicats professionnels Associations de d fense Institut technique cr er tat e Agriculture Education Economie Interieur Cette approche d montre notamment la n cessit de resserrer la tutelle du minist re charg de l Agriculture sur les organismes publics ou parapublics d j impliqu s dans la fili re canine cet effet rejoignant les pr occupations de la Mission parlementaire a t cr aupr s du bureau de la protection animale la 43 Direction g n rale de l alimentation un poste de charg de mission pour la mise en uvre de l ensemble des mesures destin es rationaliser la fili re C tait un pr alable indispensable L Institut technique vocation et organisation interprofessionnelles pourrait afin de garantir la coh rence des politiques men es en ce domaine l instar de l Institut technique de l abeille qui vient lui aussi d tre cr s appuyer sur la structure g n rale d accueil que constitue d j le r seau des Instituts techniques agricoles ACTA L Institut pourrait galement h berger l Observa
55. ournis aux hommes chevaleresques La mort du chien apoth ose de la fid lit et de la constance suit souvent le sacrifice du chien pour son ma tre C est ce que d crit Jean de la Fontaine dans Le chien qui porte au cou le d ner de son ma tre Le plus bel hommage fait ce titre est sans nul doute l uvre de Charles Nodier le tuteur des romantiques dans son Histoire du chien de Brisquet publi en 1844 et qui connut un immense succ s populaire Avec le temps l vocation litt raire du chien se fait moins tragique De nouveaux auteurs se plaisent s tendre sur la relation simple et quotidienne du chien avec son maitre Dans son fameux Voyage autour de ma chambre publi en 1794 Xavier de Maistre parle de sa chienne Rosine comme d une amie ordinaire et passablement attentive l oppos du huis clos maistrien Jack London partage la vie de ses h ros humains et de ses chiens dans l univers hostile du Grand Nord ou d une le perdue du Pacifique pour y retrouver la m me tendresse la m me honn te d brouillardise si proches de celles de l homme id al Thomas Mann c l bra son tour son amiti de chaque instant avec son chien d arr t lui consacrant un ouvrage entier Ma tre et chien publi en 1918 sur fond de stup faction devant le mal que l homme pouvait infliger son semblable ou le chien comme recours moral de l humanit William Faulkner rappela ensuite dans Sartoris publ
56. paremment inexplicable exige de sortir de la culture du dominant domin qui pr valait jusqu ici 3 il faut comprendre et assimiler le fait qu un chien ne pourra jamais se limiter r pondre des conditionnements Selon les comportementalistes l apprentissage de ces donn es et la gestion de leurs incidences se heurte des obstacles tant psychologiques qu institutionnels car la culture cynophile pr valente reste celle d un triptyque qui ne voit pas l animal pour ce qu il est mais pour ce que projette l homme sur lui Triptyque traditionnel et d tenant l essentiel du pouvoir social en la mati re compos des v t rinaires des leveurs et des dresseurs La profession de comportementaliste ayant vocation secourir des familles confront es des comportements non d sir s et inattendus de leurs chiens a connu un succ s rapide Incontestablement utile elle peut cependant donner prise l amateurisme voire au charlatanisme dans la mesure o elle n est garantie par aucun dipl me ni reconnaissance officielle ni structuration quelconque N importe qui peut poser sa plaque de comportementaliste canin et rameuter de la client le sur Internet Ont t rapport s la mission d information des exemples de comportementalistes proposant des solutions distance sans jamais voir l animal et facturant des sommes ahurissantes jusqu trois cents euros la consultation En face de ce dang
57. personne qui le d tient pour les dommages caus s aux tiers par l animal Pour l interpr tation de cette disposition les membres de la famille du propri taire de l animal ou de celui qui le d tient sont consid r s comme des tiers d pour les chiens m les et femelles de la premi re cat gorie de la st rilisation de l animal e de l obtention par le propri taire ou le d tenteur de l animal de attestation d aptitude pr cit e 2 L valuation comportementale pr cit e Si les r sultats de l valuation le justifient le maire peut refuser la d livrance du permis de d tention En cas de constatation du d faut de permis de d tention le maire ou d faut le pr fet met en demeure le propri taire ou le d tenteur du chien de proc der la r gularisation dans le d lai d un mois au plus En l absence de r gularisation dans le d lai prescrit le maire ou d faut le pr fet peut ordonner que l animal soit plac dans un lieu de d p t adapt l accueil ou la garde de celui ci et peut faire proc der sans d lai et sans nouvelle mise en demeure son euthanasie Les frais engag s sont la charge du propri taire du chien ot Ce dispositif qui nous semble quilibr et adapt l objectif vis ne n cessite pas de remise en cause court terme Il conviendra seulement le moment venu de proc der son valuation et au bilan de son application ce titre l
58. pr sentant un danger pour la sant publique telles que les pid mies a3 transmissibles par les animaux ou de crises de type plus moderne telles que par exemple la n cessit de rappeler en urgence des stocks d aliments pr sentant un risque d intoxication des animaux de compagnie comme cela s est produit en 2007 aux Etats Unis Enfin PINAC pourrait servir la fois d instance d orientation et de gendarme pour une meilleure gestion des importations Celles ci posent en effet aujourd hui deux types de probl mes un probl me de qualit pos par la r putation sup rieure pour plusieurs races des levages allemand et anglais un probl me de lutte contre les trafics d animaux import s bas prix des pays de l Est et dans des conditions souvent scandaleuses pour le bien tre de l animal provoquant une suite de r actions en cha ne n gatives animaux malades et contagieux impossibles rendre propres agressifs aboutissant en deuxi me phase au renouvellement des abandons et des mauvais traitements L INAC pourrait non seulement aider contr ler les importations en liaison avec les services administratifs comp tents des douanes et du contr le sanitaire mais aussi mettre en place une politique d alternative ou m me de substitution aux importations en encourageant l levage de qualit et en promouvant l excellence dans ce domaine Le projet ainsi port par la S
59. ration S agissant des chiens dangereux l ducation des propri taires n est pas suffisante il faut envisager le probl me de fa on plus globale Le rapport ne comporte pas de proposition relative au volet sanitaire des animaux de compagnie qui cependant peuvent transmettre des maladies l homme M Serge Poignant a relev que le rapport comportait un grand nombre d informations mais ne semblait pas s tre int ress la question des chiens de concours et de d monstration Concernant les exp rimentations sur les animaux la proposition issue des rencontres Animal et Soci t et visant promouvoir des m thodes alternatives rencontre in vitablement des limites eu gard aux besoins de la recherche M Andr Chassaigne a indiqu qu on apprenait beaucoup de choses dans le rapport concernant notamment le chien dans la litt rature et l histoire de la protection des animaux qui montre l importance du r le des associations Un bilan sera dresser de l application des derni res lois sur les chiens dangereux qui posent de nombreux probl mes aux lus locaux 48 La question des chiens errants dont l importance est apparue lors des travaux de la commission d enqu te sur les pr dateurs de 2006 devrait galement tre tudi e de pr s Le d veloppement des m tiers du chien exige une meilleure reconnaissance et un contr le plus rigoureux des qualifications M Lionnel L
60. rop enne C est pourquoi la mission parlementaire demande au Gouvernement de prendre l initiative au sein des instances europ ennes d une adaptation aux r alit s nouvelles de la r glementation communautaire des transports de chiens et des autres animaux 40 domestiques au sein des pays membres et d un renforcement des contr les l int rieur m me de la zone communautaire S agissant de la ma trise de la n buleuse elle m me aliment e par le ph nom ne pr c dent il convient de s interroger sur la mise en place d une obligation g n rale de d claration au moins pour les chiens et les chats de toute naissance quelque en soit le milieu et de toute transaction quelles que soient les parties au contrat Dans le m me but devra tre tudi e la possibilit d un contr le a priori des petites annonces dans la presse et par voie lectronique Le r gime juridique de celles ci doit naturellement se concilier avec la libert de la presse Mais trop d abus ont t constat s particuli rement par la voie d Internet Un ensemble d obligations minimales de transparence et de v racit pourrait tre r glementairement d fini l intention des annonceurs sur support lectronique ou papier FORMER La qualit professionnelle de tous ceux qui interviennent dans la fili re canine est une condition primordiale de sa bonne organisation On a vu que les m tiers du chien se diversif
61. s chr tiennes orientales repr sentent Saint Christophe le saint qui aide passer les dangers avec une t te de chien Christophoros inversion de l iconographie d Anubis 1 Loi n 99 5 du 6 janvier 1999 relative aux animaux dangereux et errants et la protection des animaux loi n 2001 1062 du 15 novembre 2001 relative la s curit quotidienne article 45 loi n 2008 582 du 20 juin 2008 sur les chiens dangereux 9 L ambivalence du bien et du mal dans la repr sentation du chien et dans la symbolique canine se retrouve aussi hors des civilisations indo europ ennes En Chine le chien c leste chassait les d mons mais on trouvait aussi sa chair comestible Onzieme signe du zodiaque le chien tait regard par certains peuples de la Chine du sud comme leur anc tre au moins leur anc tre nourricier rappelant ainsi la mythologie romaine Au Japon les sanctuaires de Bouddha taient gard s par des chiens lions symbolisant la force vitale et l endurance Dans l Am rique pr colombienne Mayas et Azt ques deposaient des chiens dans les tombes pour servir aux d funts de guide vers l au del et assimilaient son image a celle du Dieu du soleil couchant Ainsi l image du chien a t elle toujours t et partout dans le monde civilis associ e aux l ments fondamentaux de l existence la naissance la nourriture la reproduction et la mort avec un caract re pr dominant pour cette
62. s la premi re cat gorie les tats Unis le Royaume Uni et le Japon dans la deuxi me D une fa on g n rale les pays du nord sp cialement les pays scandinaves privil gient la protection animale et depuis quelques ann es ont pris des mesures pour faciliter 38 la pr sence de chiens aupr s de vieillards de malades et d enfants se montrant pionniers dans la compr hension de l utilit psychologique de la pr sence du chien aupr s de certaines cat gories de personnes faibles ou d pendantes Les pays du sud en revanche particuli rement l Espagne l Italie et le Portugal se sont surtout attach s au chien en tant qu animal de concours et de d monstrations publiques La plupart des pays d velopp s ont institu un syst me d enregistrement des chiens mais nulle part notre connaissance celui ci ne rev t un caract re obligatoire pour la totalit des individus de race ou non La tenue d un fichier des origines est plac e sous le contr le de l tat par le biais d une association agr e en Espagne en Italie au Portugal et au Canada Elle est laiss e la seule initiative priv e satisfaite cependant par une association nationale unique en Belgique au Royaume Uni en Irlande et aux Pays Bas En Allemagne au Japon et aux tats Unis plusieurs organismes g n ralement des associations locales remplissent cette mission Aucun des pays pr cit s ne s est dot proprement parler
63. saire au r cit n outrepasse jamais les limites de la condition d animal Il faut aussi y ajouter le nom de Colette qui dans la lign e d Esope des fabulistes qui lui succ d rent ainsi que de Miguel de Cervant s auteur du Colloque des chiens dans Le mariage trompeur 1613 publia en 1904 un Dialogue des b tes dans lequel le chien Toby donnant la r plique au chat Kiki la Doucette en profite pour dire aux hommes leurs quatre v rit s La m me Colette qui dans Chiens sanitaires et dans Modes 1932 exalta les vertus propres aux chiens pour la recherche de personnes gar es et d non a le faux amour des chiens ces engouements passagers pour un animal et qui d tournent celui ci de sa nature et de sa vocation Voltaire tait donc bien fond d s le milieu du si cle s tonner que le mot chien soit devenu une injure et nous plus forte raison de constater qu elle subsiste encore de nos jours y compris dans des bouches tr s autoris es Trace inconsciente sans doute des h ritiers de Cerb re et de la confusion originelle avec les loups elle fut aussi longtemps v hicul e par la litt rature et le cin ma celle du Chien des Baskerville d Arthur Conan Doyle 1902 imit e depuis lors par de tr s nombreux auteurs de romans fantastiques ou d pouvante principalement am ricains Dans la m moire fran aise le chien reste aussi plus ou moins li au gibet dress par Philippe IV le Bel pour les
64. t contest e par les associations de d fense des animaux Celles ci consid rent en effet que ce genre d interm diaire difficilement contr lable ne pr sente aucune valeur ajout e dans la fili re et que les commer ants s rieux s adressent directement aux levages pr sentant les meilleures garanties de qualit Lors de leur audition par la mission d information les repr sentants des diff rents types de r seaux ont tous affirm leur souci de transparence de leur approvisionnement de tra abilit des chiens propos s la vente de bien tre et de qualit de l animal vendu ne serait ce que pour satisfaire et fid liser leur client le Un chien mal entretenu et malheureux se rep re vite Cela porterait atteinte l image de marque commerciale ce qui va videmment l encontre de l int r t des enseignes Elles se sont donc toutes d clar es favorables l existence de cahier des charges rigoureux qu elles prenaient d ailleurs souvent l initiative d laborer elles m mes l intention de leurs employ s et d afficher celle de leurs clients Les fournisseurs de produits destin s aux animaux ont connu jusqu en 2005 une progression spectaculaire de leur chiffre d affaires avec une croissance nette de 3 4 par an On observe depuis lors on l a vu un certain essoufflement g n ralement imput la conjoncture et au fait qu il semblerait que la France pays d Eur
65. t de la proposition pr c dente il s agit de s curiser les metiers du chien par des formations qualifiantes et agr es comme telles Editer un manuel chien mode d emploi A la diff rence du code mentionn plus haut le manuel est destin aux proprietaires de chien afin de les accompagner dans leur vie quotidienne avec leur animal Instaurer un num ro vert Ce num ro ainsi qu un portail sur Internet permettrait de r pondre en temps r el des situations d urgence maladie disparition agression Dispenser en milieu scolaire une information sur le chien dans la famille Une sensibilisation des enfants ce que signifient adopter et lever un chien ainsi qu tre confront un animal en diverses circonstances se fait d j couramment en milieu scolaire dans les pays scandinaves 10 11 AG Revoir et adapter la r glementation europ enne relative au transport et l importation de chiens La r glementation actuelle notoirement insuffisante laisse p n trer sur notre territoire de nombreux chiens malades ou dangereux en provenance notamment d Europe orientale Mettre l tude une obligation g n rale de d claration Cette obligation existe d ja dans certains pays des la naissance du chiot Instituer un contr le a priori des petites annonces Les petites annonces n offrent aujourd hui aucune garantie pour les acheteurs de chiens il s agit d y in
66. tations ind pendantes dans une activit professionnelle de la fili re canine sans disposer d un statut qui la positionne dans la nomenclature et permette le contr le de l exercice de son travail terme au moins l embryon d une convention collective des metiers du chien et des autres animaux de compagnies pourra tre mis l tude INFORMER C est une banalit de le dire Mais il ne peut exister de fili re lisible sans une bonne information de toutes ses parties prenantes Conna tre la r glementation les m tiers les fa ons d acqu rir un chien de l lever d en prendre soin de faire face ses comportements est videmment indispensable Le probl me de l information de nos jours est d abord celui de ses vecteurs tant ils sont nombreux partiels et partiaux La structuration de la fili re canine ne saurait donc se dispenser de l dition d un manuel du genre chien mode d emploi ou encore Votre chien regroupant toutes les informations et conseils indispensables S adressant au grand public c est dire aux propri taires de chiens et aux personnes d sirant le devenir il ferait l objet d une diffusion large mais cibl e dans tous lieux de rencontre entre l homme et le chien tels qu levages recevant du public animaleries commer ants d accessoires et d aliments toiletteurs v t rinaires Il comporterait notamment un panorama du chien dans la soci t
67. toire national du comportement canin pr conis parmi les conclusions d Animal et Soci t rappel es plus haut Outre les missions qui pourraient tre confi es cet Institut et que nous avons indiqu es plus haut il nous para t qu on pourrait galement le charger d aider la lutte contre la pr sence de chiens errants et contre les abandons de contribuer dresser un bilan r gulier de l application de la l gislation et de la r glementation existantes d observer les diff rentes formes d utilisation des chiens et leur volution 45 RESUME DES PRINCIPALES PROPOSITIONS OU LES ONZE COMMANDEMENTS DE LA FILIERE CANINE Elaborer et publier un code de l animal de compagnie Soit un recueil permettant 4 tous les acteurs de la filiere canine de prendre facilement connaissance du droit applicable a leur activit tablir un tableau de bord de l conomie de la fili re canine Il regrouperait toutes les informations conomiques concernant la filiere et serait actualis chaque ann e Arr ter une nomenclature complete des m tiers du chien Elle aiderait sortir de l actuelle n buleuse des m tiers et des actions a savoir qui fait quoi et a v rifier que les professionnels affich s sont d authentiques professionnels Mettre en place une mission technique relative aux conditions d acc s ceux ci et aux formations qualifiantes Dans le prolongemen
68. troduire quelques regles de base quant a l origine des animaux la qualit du vendeur les conditions de l Elevage Convoquer une Conf rence nationale pour la filiere canine destin e valider l organisation de celle ci et d bouchant sur la cr ation de l Institut technique de l animal de compagnie Un consensus se d gage peu peu pour la mise en place d un Institut technique qui aurait pour mission de d finir et de contr ler une politique globale de l animal de compagnie TRAVAUX DE LA COMMISSION La Commission des affaires conomiques de l environnement et du territoire a examin le rapport de Mme Catherine Vautrin dans sa s ance du mercredi 18 f vrier 2009 Le pr sident Patrick Ollier rappel que l initiative d une mission d information sur la fili re canine avait t prise la suite du vote de la loi du 20 juin 2008 sur les chiens dangereux dont Mme Catherine Vautrin tait le rapporteur Il tait en effet apparu que le texte de loi ne pouvait int grer certains l ments connexes la probl matique des chiens dangereux et qu il convenait donc d approfondir le sujet en tudiant l organisation de la fili re canine en France Apr s l expos du rapporteur M Jean Gaubert a estim que les propositions de celui ci aboutissaient un syst me tr s administr et parfois difficile appliquer telle que la suggestion d instituer une obligation g n rale de d cla
69. uca s est r joui de la place prise dans le rapport par l observation de l animal dans la soci t mais a regrett que le probl me des chiens errants ne soit pas suffisamment pris en consid ration par les maires qui devraient mieux collaborer avec les associations Les animaleries sont souvent au centre des trafics de chiens Il conviendrait de supprimer terme ce type de commerce au profit de l activit des leveurs Mme Pascale Got a voqu la question des chiens de chasse et des animaleries Le pr sident Patrick Ollier a estim que le rapport complet et excellent m riterait d tre prolong sur des questions telles que la r pression relative aux chiens abandonn s et errants qu ils aient ou non un ma tre et qu ils soient ou non de chasse Dans ses r ponses Mme Catherine Vautrin a indiqu ou rappel que la fili re canine tant ce jour totalement inorganis e il ne fallait pas craindre de recourir dans un tel contexte des formules d administration publique l aspect sanitaire de la question essentiel tait trait dans le rapport au travers de deux propositions le recueil des obligations existantes et l laboration de chien mode d emploi il tait convenu lors de la constitution de la mission d information qu on ne reviendrait pas sur les dispositions de la loi relative aux chiens dangereux peine vot e il faut toutefois reconna tre que des
70. ux personnes les plus modestes de faire soigner leurs animaux de compagnie La SPA a galement d velopp son r le ducatif et pr ventif par l apprentissage aux enfants du respect des animaux et par l diction en 1976 d une premi re charte de l animal prolong e et compl t e depuis lors par la Charte des droits de l animal labor e dans le cadre de l UNESCO en 2006 Elle a aussi mis en place depuis 1992 une cellule anti trafic et collabore ce titre avec les associations homologues dans les pays voisins Au del des refuges des dispensaires de la lutte contre la maltraitance et les trafics la SPA a engag une r flexion de fond sur la place des animaux de compagnie dans la soci t Lors de l audition de sa pr sidente par notre mission d information le 18 juin dernier il a t particuli rement mis en lumi re que sur 850 000 900 000 naissances de chiots chaque ann e en France 200 000 seulement intervenaient dans un cadre contr lable le reste soit plus de 75 se produisait dans ce qu il est convenu d appeler la n buleuse vaste zone mal identifi e qui va des petites port es familiales aux escrocs grande chelle qui tablent sur une application laxiste de la l gislation pour alimenter de lamentables trafics de chiens les personnes qui commercialisent des chiens avec s rieux ne d gagent qu une marge conomique faible ce qui n emp che nullement le d veloppe

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