Mode d'emploi
Contents
1. Conflans Labry et Giraumont l excursion de toutes sciences en for t de Haye du 11 avril en commun avec la Soci t s ur d Histoire Naturelle de la Moselle l excursion du 25 avril Epinal et Remiremont pour l tude du glaciaire des Vosges sous la conduite de M GARDET et en commun aussi avec la Soci t d Histoire Naturelle de Metz enfin l excursion du 28 novembre pour l tude tectonique de la r gion de Dieulouard Nous avons ainsi nou des relations suivies avec notre s ur la Soci t d Histoire Naturelle de Metz dont plusieurs membres font aussi partie de notre Soci t et en laison avec Metz et sur mon ini tiative nous avons aussi inaugur des relations avec la Soci t des Naturalistes luxembourgeois au cours d une excursion g ologique que cette Soci t a bien voulu organiser pour nous et qui fut conduite par l minent g ologue luxembourgeois M Lucius 4 SOCI T DES SCIENCES DE NANCY Nos neuf s ances d tudes de ann e ont aussi bien m rit leur d nomination n avons nous pas enregistr jusqu six communica tions dans la m me s ance 12 f vrier 1937 et notre Bulletin ne le c dera en rien celui de 1936 qui totalisait 250 pages puisque 1937 atteint avec le bulletin n 8 258 pages et qu il reste encore paraitre le bulletin n Il serait superflu d num rer toutes ces communications Je rap pellerai les principales La contribution l tude de la faune2. P FLORENTIN P L DROUET M Weis etc L Hypophyse Travaux originaux et tudes 2 s rie 1933 1936 1 vol 407 pages 70 fig G Thomas d Nancy Ce nouveau recueil de travaux originaux et d tudes sur l hypophyse r fl te une part de l activit du Laboratoire d Histologie de Nancy pendant une p riode de 3 ann es On y trouvera de nouveaux faits concernant le m canisme de la s cr tion hypophysaire chez les Ver t br s inf rieurs les modifications structurales de l hypophyse au cours de la gestation et de la lactation chez les Mammif res l action de la s cr tion hypophysaire sur les pigmentophores des Batraciens La plu part de ces travaux r fl tent cette id e nouvelle que les r gulations hormonales sont ins parables des r gulations neuro v g tatives et qu une discipline r cente la neuro endocrinologie se substitue pro gressivement l endocrinologie classique mprimene Georges Thomas Nancy Le G rant G Tomas
3. plus invraisemblables dont bien peu d europ ens pourraient tirer parti Puisque la forme d un outil ne conditionne pas son effica cit il est donc impossible qu elle puisse indiquer d une fa on certaine quelle est son utilisation Meme si une recherche bien conduite aid e par le hasard permet de d couvrir un emploi possible et m me probable d un outil en obtenant l essai des r sultats convenables on ne peut jamais tre certain que ce soit l sa v ritable et sur tout son unique destination Le triangle dont j ai parl tout l heure a incontestablement servi de trait Mais nous ne FIG 4 Outils en silex avant tr s probablement servi percer des coquillages pouvons affirmer que de semblables pi ces n ont pas t uti lis es comme barbelure de harpon D autre part voici un silex avec lequel j ai pu percer des coquilles marines exactement de la m me fa on que celles qui ont t trouv es avec lui dans le gisement Seule cette forme de pointe mousse a pu me donner ces r sultats et des pointes de formes diff rentes se sont montr es inefficaces Il est donc probable que les coquilles du gisement ont t per c es avec les pointes semblables qu on y rencontre Fig 4 mais rien ne s oppose ce que cet outil ait eu d autres emplois que nous ignorons Afin d viter les embu ches de la morphologie dans la d termination des outils il faut avoir constamment en m moire quelques principes
4. t peut avoir t n cessit e par le besoin de faire disparaitre la partie tranchante en cet endroit on est port a supposer que son emploi n cessite un emmanchement En examinant le mat riel de certaines peuplades on peut logiquement penser que ces triangles ont d etre assembl s pour constituer une sorte de harpon ou de scie La retouche vitait que le silex fendit le bois et les Fic 3 Vert bre humaine perc e d une fl che T viec poque m solithique parties coupantes et pointues pouvaient remplir leur office Il tait plausible d liminer la possibilit de se servir d une telle pi ce comme d un projectile en consid rant que sa dis sym trie tout en rendant son emmanchement difficile devait donner un manque de pr cision un trait qui d autre part par son peu de masse semblait devoir manquer de por t e En r alit ce n est pas la logique qui a raison et ces silex ont bien servi de traits comme le prouve l un d eux encore plant dans la vert bre d un m solithique Fig 3 Car l efficacit d un outil ne d pend pas de sa plus ou moins grande perfection mais de la capacit de celui qui s en sert l utiliser suivant sa destination et en faire un emploi correct Les chinois qui taillent le jade le cristal de roche et SOCI T DES SCIENCES DE NANCY 15 d autres pierres dures d une fa on admirable et avec une finesse extraordinaire emploient pour ce travail les outils les
5. Nancy Les temps troubl s que nous vivons depuis la grande tourmente de 1914 1918 n ont pas affect seulement les Soci t s industrielles et commerciales et attaqu les bases de l difice social ils ont aussi port un pr judice norme la vie des Soci t s scientifiques et nous avons grandement prouv la Soci t des Sciences de Nancy ces p nibles circonstances d apr s guerre Il a fallu se r veiller d une longue tor peur rassembler et rajeunir le noyau des savants pars reconstituer les finances reprendre une activit scientifique normale et tenter de faire rena itre l volution croissante en l adaptant aux nouvelles cir constances ext rieures Mes pr d cesseurs votre pr sidence s y sont employ s de leur mieux et tel dont nous avons d plor la perte peu de temps apr s qu il meut transmis son h ritage a contribu dans une large mesure au r tablissement de vos finances ce qui a permis au bureau actuel de s attaquer un autre compartiment de nos int r ts C est ainsi que nous avons retrouv d finitivement je l esp re notre activit scientifique d avant guerre avec des s ances d tudes r gu li res et m me que nous avons d velopp nos r unions ext rieures par des excursions et visites fort r ussies Au cours de 1937 quatre de ces excursions furent particuli rement suivies et se sont r v l es comme de beaux succ s L excursion du 14 f vrier 1937
6. Peau Rouge s tait servi du couteau de la m me fa on qu elle employait son grattoir en pierre Assise sur le sol l auteur Fic I 1 Demi lune de pl trier 2 Truelle de fumiste 3 4 Marteau et Hachette de couvreur 5 Gratte corce 6 Serfouette 7 Foret h licoidal 8 M che m taux 9 10 Pinces parapluie et de bonnetier 11 22 Pinces sucre 13 Couteau asperges 14 15 Haches en pierre 16 18 Haches en bronze A et B Outil corcer l osier 10 SOCI T DES SCIENCES DE NANCY om mm mm qq nous le dit elle tendait par terre la peau travailler Des plis des d nivellations se formaient dans lesquels le couteau tranchant faisait des trous ce qui ne se produisait pas avec la pierre Il aurait fallu que la peau fut tendue sur une sur face lisse pour que l emploi de l acier donnat un r sultat sup rieur celui du proc d primitif L outil moderne n tait donc pas en lui m me un perfectionnement mais permettait seulement l application d une nouvelle m thode qui pouvait pr senter des avantages Un autre facteur encore rend difficile de pr juger la des tination d un outil L homme en effet tant t ex cutera le m me travail avec des outils de formes diff rentes et tant t fera diff rents ouvrages avec un outil dont la forme sera la m me Dans ce dernier cas seule changera la mani re de s en servir la fa on de le fa
7. durs Or on ne constate pas dans la majorit des pi ces les clatements qui en auraient t fatalement la cons quence Devant ces faits certains pr historiens ont cherch avec la plus grande atten tion des traces d utilisation sur ces outils et Vayson de Pra denne a cru aper evoir sur certaines pi ces un lissage du tranchant lat ral qui lui a fait supposer que les coups de poing avaient servi couper En admettant m me que le fait soit g n ral ce qui n est pas nous ne serions pas encore fix s sur la destination et l emploi de ces outils car cela n expliaue ni la pointe ni am nagement du talon Nous restons donc dans l ignorance pour un des outils pr historiques qui a t le plus tudi et sans doute le resterons nous encore long temps Autre exemple qui celui ci donne une preuve clatante du danger des assimilations m me logiques car nous connais sons exactement l emploi de cet objet ou tout ou moins un de ses emplois puisqu en telle mati re on ne peut jamais tre certain qu un outil mait eu qu une seule destination Si nous 14 SOCI T DES SCIENCES DE NANCY sommes renseign s en l esp ce c est que nous avons la chance extr mement rare en pr histoire de saisir l outil en action Voici un triangle en silex de petite dimension Dans le gisement dont il provient on trouve ces pi ces en assez grande quantit Devant leur petitesse et en consid rant que la retouche sur un seul c
8. il a Le m ntant en est vers entre les mains du Tr sorier sur pr sentation de acture PAR 25 EN EXEMPLAIRES 25 50 75 100 PLUS Une feuille 16 pages 45 60 75 90 20 3 4 feuille 12 pages 35 50 65 75 16 1 2 feuille 8 pages 25 35 45 50 10 1 4 feuille 4 pages ie 15 20 25 30 6 La couverture est compt e comme 1 4 de feuille La planche tir e part est compt e pour 1 4 de feuille _Les tir s part peuvent tre ex cut s la demande des auteurs sur un papier diff rent Les prix sont alors fix s par l imprimeur SOCI T DES SCIENCES DE NANCY Convocation La prochaine r union mensuelle de la Soci t des Sciences de Nancy aura lieu le Vendredi 11 Mars 19028 17 heures l Institut de Zoologie de la Facult des Sciences rue Sainte Catherine ORDRE DU JOUR Communication M P FLORENTIN Les facteurs endocri niens de l homochromie chez la Grenouille Recherches histo logiques Causerie de M G Govry Projet de recueil de la c rami que orn e gallo romaine dans l Est de la France EXCURSION DU DIMANCHE 13 MARS La Soci t des Sciences de Nancy organise pour le diman che 13 mars une excursion Champigneulles et Bellefon taine La for t en hver sous la direction de M GUINIER directeur de Ecole Natio nale des Eaux et For ts Rendez vous au terminus du tramway de Champigneulles Champigneulles 13 h 30 Itin raire Vall e de Belle
9. la Chambre de Commerce nous rappelle que cette Compagnie a bien voulu nous allouer partir de 1937 une subvention qui pour n tre que modeste n en est pas moins re ue par nous avec reconnaissance Elle est un geste qui nous prouve surtout l int r t que les Industries et le Commerce r gional portent nos travaux et la Science en g n ral Je n aurais garde d oublier le t moignage de gratitude que nous devons au Conseil G n ral du d partement de Meurthe et Moselle qui a d cid de doubler la subvention annuelle qu il nous accorde et je rappelle que c est la b n vole et amicale proposition de M le Pr fet BosNEY que nous sommes redevables de cette g n rosit aussi le prierai je en votre nom d agr er nos bien sinc res remerciements Puisque je parle de bienfaits j ajouterai celui que depuis deux ann es nous octroie le laboratoire de Zoologie dirig par M le Pro PS SOCI T DES SCIENCES DE NANCY fesseur CU NOT en abritant nos s ances d tudes nos archives et aussi nos r unions du bureau M le Professeur CU NOT et son successeur M REMY j adresse toute notre gratitude Au m me titre familial laissez moi aussi vous rappeler quelques v nements heureux Nous avons eu la joie d applaudir la distinction si m rit e de M TRAVERS fait Chevalier de la L gion d Honneur et la nomination de M DOoNzELOT dans la chaire de Chimie physique de la Facult des Sciences de
10. la pr c dente s ance de notre situation financi re C est de cette question que maintenant in cauda venenum je veux vous entretenir avant votre Tr sorier Vous pensez bien certes qu un remaniement aussi important que celui que nous venons d apporter deux ann es durant dans la marche de notre Soci t ne pouvait aller sans moyens financiers nous les avons trouv s dans les r serves ainsi que votre Tr sorier vous le dira tout a l heure nos d penses ont cette ann e d pass nos recettes d une somme assez importante et c est ce qui derni rement nous a oblig s prendre les mesures qui sont indiqu es dans le r glement int rieur dont je parlais tout l heure Du moins il appara t que ces mesures permettront d quilibrer notre budget en escomptant m me un exc dent de recettes Lib r des frais suppl mentaires de clich s planches et tir s part gratuits notre bulletin nous co tera cette ann e 1938 environ 400 francs la feuille de 16 pages Nous nous proposons de ne consacrer au Bulletin mensuel que les ressources provenant des cotisations soit 5 200 francs en chiffres ronds ce qui n anmoins nous assure une publication de 200 220 pages pla ant notre Bulletin en tr s bon rang parmi les bulletins similaires Les M moires b n ficieront des ressources t r es des subventions et pourront gr ce des ententes particuli res avec les auteurs pr senter un volume assez respe
11. rencontr s en grand nombre dans le gisement n taient que des d bris d outils alors qu en r alit ce sont des outils entiers Fig 5 et 6 La tille Fig 2 N 21 qui travaille comme une hermi nette si elle est d munie de son manche semble tre un outil SOCI T DES SCIENCES DE NANCY 19 destin gratter Le petit appendice qui la surmonte parait destin la pr hension et seul l emmanchement fait com prendre son utilisation correcte 6 Enfin certains outils sont d une forme tellement bizarre qu il est totalement impossible d avoir la moindre id e de leur utilisation si on ne les a pas vus en fonctionnement Tout le monde connait la serpe et pourtant je crois que personne ne pourrait l assimiler cet trange instrument qu est la serpe aragonaise Fig 2 N 24 rien qu la vue de celle ci Ces exemples pris pour la plupart dans l outillage cou Clich de Anthropologie Fic 6 Mode de pr hension de l outil eh os emmanch rant actuel montrent combien de motifs d erreurs on a redouter L homme apporte dans la cr ation de son outil lage une telle fantaisie et dans son emploi tant d ing nia sit qu il est tr s difficile presqu impossible m me de d ter miner un instrument par son seul aspect et sans en connaitre l utilisation On peut et on doit faire des comparaisons avec d autres outils d poques diff rentes et de pays divers Mais les analogies tant souvent
12. tirer de la forme des outils pr historiques Cet expos qui n tait pas sans humour et tait accompagn de documents arch ologiques fort curieux a t tr s appr ci par les mem bres de la Soci t L ordre du jour tant puis la s ance est lev e 19 heures La prochaine r union aura lieu le vendredi 11 f vrier Allocution du Pr sident MESDAMES MESSIEURS et CHERS CONFR RES Il n est certes pas de trop d interrompre une fois par an pendant quelques instants le cours des pr occupations habituelles pour jeter un coup d il sur le pass et envisager lavenir imm diat en un mot pour faire le point Toute Soci t s y oblige dans les Soci t s scientifiques comme li n tre le rapport annuel du Pr sident ou du Secr taire G n ral est ce que l on appelle le Compte rendu moral il est accompagn d un expos de l tat des finances Il appartient notre Assembl e G n rale de ce jour d entendre ces deux expos s et d mettre un vote leur sujet Tout d abord l esprit de famille qui r gne dans notre Soci t ache mine tout naturellement notre pens e vers celui de nos membres dont nous avons eu cette ann e d plorer la perte pour lui rendre un dernier hommage M FAYOLLE le d vou Secr taire g n ral de la Chambre de Commerce de Meurthe et Moselle et cheville ouvri re de cette institution tait membre de notre Soci t depuis 1923 L voca tion son sujet de
13. 4 Le tire clous de couvreur Fig 2 N 33 sert arracher les pointes des toitures alors que la fiche du ma on Fig 2 N 32 dentel e comme lui est employ e faire p n trer le mortier entre les assises des moellons En ne se basant que sur la forme on pourrait croire le N 25 de la Fig 2 destin au m me travail mais sur des pi ces plus fines que le N 13 de la Fig 1 Or le premier est une ripe de plaitrier employ e gratter les moulures et le second un couteau asperges 2 Une particularit qui para t tre une caract ristique d emploi peut tre utilis e de fa on diff rente Certaines pointes ne sont pas destin es percer La pointe en os des vanniers carte deux brins d osier pour permettre le passage d un troisi me L quarissoir pour m taux Fig 2 Clich de Anthropologie Fic 5 Outil en os emmanch Er Yoh Epoque n olithique 18 SOCI T DES SCIENCES DE NANCY N 22 qui pr sente pourtant une pointe tr s ac r e ne tra vaille jamais que par les pans Certains outils munis de dents comme le sont les scies ont une utilisation toute diff rente Le couteau de chaleur Fig 2 N 29 sert gratter la robe des chevaux pour en enlever la sueur La lame de ravaleur Fig 2 N 27 tout comme le gratte corce Fig 1 N 5 malgr leur denture ne tra vaillent l une et l autre que par raclage La polka des tail leurs de pierre Fig 2 N 31 travaille par
14. Janvier 1938 N e S rie N 1 BULLETIN MENSUEL DE LA SOCI T DES SCI ENCES NANCY FOND E EN 1828 TOME III SI GE SOCIAL Institut de Zoologie Rue Sainte Catherine NANCY EXTRAIT DU R GLEMENT Le nombre des membres de la Soci t est iliimit Pour faire partie de la Soci t il faut s tre fait pr senter dans une des s ances par deux membres et avoir t proclam dans la seance suivante par le Pr sident apr s lection La cotisation annuelle est fix e trente francs Un droit d entr e de dix francs est d par les nouveaux membres Les cotisations doivent tre vers es dans le premier trimesre de chaque ann e C Ch Postaux Nancy 45 24 En cas de non versement au premier avril elles seront recouvr es par la poste contre un re u de trente cinq francs La Societe tient ses s ances mensuelles r guli res son si ge social Institut de Zoologie 30 rue Sainte Catherine Nancy en principe le 2 vendredi de chaque mois 17 heures sauf pendant les mois d ao t de septembre et d octobre Elle tient en outre des s ances volantes pour des conf rences visites et excur sions aux dates lieux et heures indiqu s aux soci taires par des avis sp ciaux ou par la voie de la presse locale Les ouvrages de la biblioth que de la Soci t sont conserv s la biblioth que de la Ville de Nancy ce qui en vertu d une en ente avec la Municipalit donne aux membres de la Soci t le
15. ctable Nous pr voyons cette ann e par exemple un volume de M moires contenant en un ou plusieurs fasc cules au moins trois ouvrages inrortants d un volume total de 200 250 pages Une Soci t scientifique l encontre des Soci t s commerciales ou industrielles n est pas prosp re par ses finances ou sa r putation elle l est par son activit scientifiqu ses publications et son rayonnement au dehors A ce titre il me semble que la Soci t des Sciences de Nancy peut tre class e parmi les Soci t s prosp res Outre son Bulle tin et ses M moires je n en veux retenir comme preuve que le chiffre croissant du nombre de ses membres qui de 68 au 31 d cembre 1935 est pass 115 fin 1936 et s est lev 158 au 31 d cembre dernier nous laissant de belles esp rances pour lavenir 6 SOCI T DES SCIENCES DE NANCY Zo e a e a e Ce beau r sultat est certes l uvre de votre bureau et de votre Conseil d administration o j ai toujours trouv les plus pr cieux conseils et les plus aimables d vouements mais il est aussi votre uvre tous chers confr res qui apportez par votre assiduit toujours plus grande nos r unions et excursions par votre collaboration scienti fique et par vos relations une large contribution au d veloppement au renom et la prosp rit de notre ch re Soci t Puisse l ann e 1938 porter un plus haut degr encore le rayonne ment de la Soci t des Sc
16. dement soutenus dans cette orientation et nous vous en sommes tr s reconnaissants Cependant nous ne pouvons que regretter que toutes les Sciences ne soient pas galement mises contribution par notre bulletin et que en particulier nos membres physiciens chimistes et math maticiens h sitent nous laisser parti ciper aux fruits de leurs travaux Nous aimerions voir aussi si ger au bureau un ou plusieurs repr sentants de ces Sciences et peut tre pourrons nous envisager un second fauteuil de Vice Pr sident pour r partir sur plus de disciplines scientifiques la charge de l adminis tration et de la vie de notre Soci t Je touche par cette consid ration un autre point objet de nos pr occupations celui de Ja mise en harmonie de nos statuts avec SOCI T DES SCIENCES DE NANCY 5 l poque dans laquelle nous vivons Nos statuts plusieurs fois compl t s et remani s ne sont plus malgr tout en rapport avec la vie actuelle int rieure et ext rieure de notre Soci t Il faut les moder niser en les rendant plus souples et adapt s aux conditions exig es des Soci t s reconnues d utilit publique privil ge que nous nous effor cerons tr s prochainement d obtenir du Gouvernement Il nous faut aussi un r glement int rieur r glement dont l bauche para tra dans les couvertures du prochain bulletin et dont vous avez d j senti toute la n cessit lors d un court expos que je vous ai fait
17. droit de recevoir un pr t temporaire non seule ment des ouvrages de la biblioth que particuli re de la Soci t mais aussi de la biblioth que g n rale de la Ville de Nancy La Soci te publie des M moires et un Bulletin Mensuel Le Bulletin parait r gulierement en neuf num ros mensuels par an Il est envoy gratuitement aux membres num ro par num ro Les M moires sous forme de num ros bis sont publi s lorsque la situation financi re de la Soci t le permet Ils ne sont envoy s gratuitement qu aux membres qui en font la demande en joignant la somme n cessaire pour les frais de poste Publications dans le Bulletin et les M moires Les notes destin es au Bulletin et aux M moires ne s nt publi es qu apr s leur examen par la Commission et avis du Conseil Ce dernier consid rati n faite de l tat des finances de la Soci t est toujours habilit demander l auteur une contribution financi re plus ou moins importante Les illustrati ns sont toujours la charge de l auteur mais la commis sion du bulletin en r gle l ex cution La Soci t n offre pas de tir s part mais les auteurs peuvent en obtenir leurs frais dans ce cas ils doivent le mentionner d une fa on tr s apparente sur la premi re page de leur manuscrit en indiquant le nombre de tir s part et s ils d sirent une couverture avec ou sans titre Pour 1938 le prix des tir s a part sur papier du Bulletin est fix ainsi qu
18. e Je montrerai par des exemples pris en grande majorit dans notre outillage moderne les multiples erreurs qu on est appel commettre SOCI T DES SCIENCES DE NANCY 13 L emploi de certains outils est absolument impossible d terminer sans en avoir vu le fonctionnement qui pourrait par exemple identifier l instrument bizarre dont se servent les osieristes pour corcer les brins d osier Fig 1 A et B Des coups de poing chell ens et acheul ens les plus anciens outils que nous connaissions avec certitude nous ne savons pas encore quelle a pu tre l utilisation Consid rant que leur forme en permettait une pr hension facile on a suppos qu ils taient mani s la main et servaient par leur pointe l attaque et la d fense Mais quelle vigueur pou vait avoir un coup donn de cette fa on si l on songe surtout que les pal olithiques avaient attaquer des animaux de grande taille et d une force consid rable et se d fendre contre eux Une simple massue aurait eu plus d efficacit et aurait donn en m me temps l id e de l emmanchement Cependant nul am nagement des coups de poing ne prouve qu ils aient t emmanch s Cela ne permet pas d affirmer d une fa on certaine qu ils ne lont pas t car une ligature peut n avoir pas laiss de traces En supposant qu ils l aient t il est fort probable que quelques coups mal dirig s ont d les faire porter sur des corps
19. e tr s nombreuse on note parmi les assistants beaucoup de membres nou veaux et deux de nos coll gues de Metz et de Custines que M le Pr sident remerciera en fin de s ance de leur marque d int r t pour la Soci t L assembl e g n rale conmence par le compte rendu moral M JoLY retrace l activit de la Soci t durant l ann e 1937 puis M GourY donne lecture du compte rendu financier Apr s l adoption l unanimit de ces deux rapports on passe aux r lections du secr taire annuel du tr sorier adjoint et d un administrateur Me T TRY M DEVILLE M GUINIER sont respectivement r lus Apr s adoption du proc s verbal de la s ance de d cembre M le Pr sident adresse les chaleureuses f licitations M le docteur Pierre FLORENTIN nomm directeur du Centre anticanc reux de Lorraine MM Garper et Hubert Tuomas docteur en droit fils de l imprimeur de notre Bulletin Mensuel laur ats du prix Dupeux de l Acad mie de Stanislas Des demandes d changes de Bulletin vont tre adress es deux nouvelles Soci t s On passe ensuite l lection de cinq membres titulaires neuf mem bres nouveaux sont pr sent s L ordre du jour appelle une communication de MM Rogaux et RAILLARD sur la faune et la flore des marnes blanches de la plaine de S ville puis une causerie extr mement int ressante de M SAINT JUST 2 SOCI T DES SCIENCES DE NANCY P QUART sur les d ductions qu on peut
20. en WoLrr Professeur agr g la Facult de M decine de Nancy 94 avenue de Suffren Paris pr sent par les Docteurs ROBERT et FLORENTIN M Michel Sourtau Professeur la Facult des Lettres de Nancy pr sent par MM Bracne et NicoLas SOCI T DES SCIENCES DE NANCY COMMUNICATIONS Difficult de pr sumer la destination d un outil pr historique ou moderne d apr s sa morphologie PAR SAINT JUST P QUART Peut on par le seul examen d un outil en se basant sur sa morphologie pr sumer son emploi c est dire le genre de travail qu il doit accomplir et la fa on dont il ex cute Tout d abord donnons la d finition de outil L outil est un objet fabriqu par l homme et destin ex cuter un travail d termin Dans les sciences biologiques quand on constate des convergences de formes on peut souvent leur assigner des causes identiques Dans l tude des outils il n en est malheu reusement pas de m me Car si la Nature a apport dans la r alisation de ses buts une tr s grande vari t il ne semble pas qu elle y ait introduit comme l a fait l homme la fantai sie On ressent l impression d une logique naturelle rigou reuse que l on n prouve pas dans l tude des manifestations instrumentales humaines qui souvent paraissent d sordon n es De l tude de la phylog n se d un outil si je puis mex primer ainsi il ne ressort pas l apparence d vol
21. entrainait et justifiait certai nes formes Par exemple on a vu appara tre des haches tranchants vas s qui avaient l avantage d augmenter la lon gueur de la partie coupante sans entrainer un accroissement de poids Fig 1 N 16 17 18 Les haches en pierre n avaient jamais pr sent cette particularit qui m aurait offert que des inconv nients car elle aurait cr un point de moindre r sistance entrainant l usage la fracture certaine du tranchant Le bronze tant rare les polisseurs de pierre soit parce que la forme de ces haches nouvelles leur parais sait plus agr able soit plut t parce qu ils avaient constat qu elles taient plus efficaces se mirent les imiter avec l ancien mat riau Fig 1 N 14 et 15 Il est certain que les r sultats furent d plorables puisque le perfectionnement ne provenait pas de la forme nouvelle mais que celle ci en r alit n avait pu tre adopt e que gr ce aux caract risti ques sp ciales du mat riau nouveau Du reste il semble que tr s vite on se soit aper u de l erreur car la grande majo rit des haches en pierre tranchant relev qui nous sont parvenues est en roches rares r serv es aux armes de parade M me si on carte les difficult s dues notre ignorance des conditions exactes de la vie des pr historiques il n en reste pas moins tr s aventur de se faire une opinion sur la destination d un outil avec le seul secours de la morphologi
22. fontaine Talint Val Thibaut Etablissement de pisciculture Retour par le tramway vers 18 heures T S V P EXCURSION DU DIMANCHE 27 MARS La Soci t des Sciences de Nancy organise pour le diman che 27 mars une excursion Custines Millery et Autreville pour parfaire l tude de la cuvette tectonique de Dieulouard commenc e dans l excursion du 28 novembre 1937 Cette excursion sera conduite par M Henry Joy profes seur la Facult des Sciences de Nancy Itin raire et programme Nancy Custines par Cl vant schistes cartons mine de fer du vieux ch teau carri res de bajocien faille de Custi nes descente Millery gr s Spinatus ascension de la c te d Autreville coup d il g n ral sur la cuvette de Dieu louard descente Villers le Prudhomme retour par Morey le cirque de Sivry et Custines L excursion se fera en autocar Rendez vous pour le d part sous l horloge de la gare de Nancy 13 h 30 pr cises Retour Nancy vers 18 h 30 Prix par personne pour autocar 10 francs Cette somme sera per ue pendant le trajet Janvier 1938 Num ro 1 BULLETIN MENSUEL DE LA SOCI T DES SCIENCES NANCY Fond e en 1828 SI GE SOCIAL Institut de Zoologie 30 Rue Sainte Catherine NANCY S ANCE DU 14 JANVIER 1938 Amphith tre de Zoologie de la Facult des Sciences Pr sidence de M H Joly a La s ance est ouverte 17 heures en pr sence d une assistanc
23. iences de Nancy en permettant la r alisation d un espoir que votre bureau croit pouvoir caresser et qui marquerait pour toute la Science lorraine une nouvelle et brillante tape Election de membres nouveaux Aucune objection n ayant t formul e au sujet des candidatures pr sent es en d cembre MM CERIGHELLI CHALAND JEAN PROST Me BILLIONNET M Moine et M l abb Moine ont t nomm s l unanimit membres titulaires de la Soci t des Sciences de Nancy Pr sentation de membres nouveaux M le Docteur FROMOLS avenue G n ral Balfournier n 1 Paris XVI pr sent par MM GourY et JoLy M l Abb Morry Professeur de physique au Petit S minaire Bosserville pr sent par M l Abb Moine et M Jory M Andr DELAGE Ing nieur agronome 21 rue G n ral Gengoult Toul pr sent par MM JoLy et RoBaAUXx M F DurLos Professeur au Coll ge de Remiremont 3 passage de la Gare Remiremont pr sent par MM Joy et RoBaux M Jean Jascin Ing nieur agricole Inspecteur de la r pression des fraudes 94 boulevard Jean Jaur s Nancy pr sent par MM Ro BAUX et AUBRY MM BicHATON et Cie Entrepreneurs de travaux publics 5 quai Isabey Nancy pr sent s par MM Rogaux et Joy M HecLy Ing nieur en chef des Ponts et Chauss es Directeur du Laboratoire hydrotechnique de Pile du Saulcy 22 rue Saint Marcel Metz pr sent par M DELArosSsE et M T TRY M le Docteur R
24. ire travailler Aussi ne peut on tirer de la morphologie des instruments que des indications tr s vagues et tr s g n rales On aura le droit de supposer qu une pointe a servi percer une lame couper une dentelure scier Je dis supposer car sou vent ces apparences sont trompeuses et je citerai des exem ples de pointes de lames et de dentelures qui ne sont destin es ni percer ni Couper ni scier Si pour des outils actuellement employ s on peut lorsqu on ne les a pas vu travailler se trouver expos commettre des erreurs sur leur destination au seul examen de leur forme il est vident que l on court un tr s gros risque en pr histoire sp cifier de quel travail taient charg s tels ou tels outils en silex ou en os et en les tiquetant scies per oirs grattoirs coups de poing burins et m me comme certains l ont fait forets et surtout tarauds A ce propos je dois attirer l attention sur les inconv nients que pr sente une connaissance insuffisante de l emploi des outils modernes lorsqu on attribue leurs noms des instru ments pr historiques L exemple du taraud montre qu on s expose commettre des non sens Le taraud en effet est un outil essentiellement et uniquement destin creuser une rainure h lico dale un pas de vis dans une mati re quelcon que Comme il n a jamais t trouv aucun objet pr histori que muni d un pas de vis on voit que qualifier de ta
25. percussion 3 La diff rence de forme peut quelquefois entrainer un emploi diff rent mais ce n est pas obligatoire Rien n emp che par exemple de se servir des pinces parapluie Fig 1 N 9 ou des pinces de bonnetier Fig 1 N 10 comme de simples pinces plates En tout cas leur forme ne peut nous indiquer quelle est leur sp cialisation 4 Certains d tails de forme ne peuvent s expliquer qu en voyant outil au travail Si on a jamais contempl un sabotier en train de d gros sir un sabot on attribuera certainement au crochet terminant le paroir de sabotier Fig 2 N 30 une destination tout fait diff rente de celle qu il a r ellement N ayant pas vu un platrier piquer les lattes avec la pointe de son marteau lattes Fig 2 N 28 on a peu de chance de trouver la v ri table destination de cet appendice et la raison de sa dissym trie Comment deviner que le N 11 de la Fig 1 est une pince casser le sucre en morceaux et que le N 12 est destin ex cuter le m me travail sur le sucre candi 5 L absence du manche de certains outils que l on n em ploie qu emmanch peut faire commettre de graves erreurs sur leur destination S1 la chance ne nous avait pas permis de trouver intact dans nos fouilles de l habitat dolm nique du Yoh un outil emmanch nous aurions continu croire comme nous l avions fait jusqu au moment de cette d couverte que les fragments d os bords clat s
26. quater naire des environs de Sainte Menehould par M Tizroy La pr sen tation de la carte des sols de Meurthe et Moselle par M Oupix celle de La carte soologique de la France par M Cu NoT celle des For ts de France par M GuinieR Sur l Allolobophora terrestris Savigny par M e T TRY sur la Mission de la Soci t astronomique de France pour l tude de l clipse de soleil du 19 juin 1936 Beloretchenskaya U R S S par M Karran sur Le facteur sympathique dans le m canisme de la pigmentation cutan e par M Coin sur Les Insec tes fossiles oligoc nes d Aix en Provence par M TH OBALD sur Une nouvelle maladie des Abeilles par M Moreaux sur La fonction athrocytaire chez les Hirudin es par M TizcoY sur Le Kim ridgien de la r gion de Pierrefitte sur Aire par moi m me et sur Les r flexes bhotopigmentaires chez les Batraciens par M FLORENTIN Deux causeries des plus captivantes faites aux deux derni res s ances par M GUINIER sur L adaptation chez les v g taux et par M Cu nor sur L adaptation chez les animaux inaugur rent une suite de causeries sur des sujets divers de g n ralit s scientifiques que nous comntons poursuivre dans les s ances prochaines Enfin gr ce une subvention de la Caisse nationale des Sciences nous avons pu assurer nos M moires un ouvrage des plus importants de M Tu ogan Les Insectes fossiles des terrains oligoc nes de France Vous nous avez gran
27. qui rappellent la prudence 16 SOCI T DES SCIENCES DE NANCY 1 Des formes semblables ne sont jamais la preuve d une utilisation semblable Le fer de calfat Fig 2 N 19 et 20 pareil d aspect au ciseau froid ne remplit nullement la m me fonction Le premier sert bourrer l toupe entre les planches du bord d un bateau et sa partie travaillante n a que l apparence du tranchant du second destin couper le m tal L herminette Fig 2 N 26 semble une copie de la houe Fig 1 N 6 et pourtant leur emploi respectif est bien dif f rent Il serait logique de croire que les N 1 et 2 de la figure 1 sont destin s au m me travail tant tous deux des demi cercles non affut s Cependant l un est une demi lune de pl trier N 1 qui travaille par grattage de sa partie arron die ou de sa partie rectiligne et l autre est une truelle de fumiste N 2 dont on utilise la partie plate Sa forme a t impos e uniquement par la n cessit de travailler dans un espace restreint La partie pointue du piochon de charpentier Fig 2 N 23 qui sert d biter le bois est semblable celle du marteau de couvreur Fig 1 N 3 qui ne sert qu fixer momentan ment l outil sur la charpente afin d viter lorsque l ouvrier l abandonne provisoirement qu il ne tombe sur le sol C est la m me raison qui a fait ajouter une pointe semblable la hachette de charpentier Fig 1 N
28. raud un SOCI T DES SCIENCES DE NANCY Ii outil pal olithique ou n olithique est tout bonnement une stupidit REZ Ff Frc 2 10 20 Fers de Calfat 21 Tille de charpentier 22 Equarrissoir pans 23 Piochon de charpentier 24 Serpe aragonaise 25 Ripe de pl trier 26 Herminette 27 Demi lune de ravaleur 28 Marteau lattes 20 Couteau de chaleur 30 Paroir de sabotier 31 Polka de ma on 32 Fiche mortier 33 Tire clous de couvreur Si l on veut essayer de trouver l emploi auquel tait destin un instrument des civilisations lithiques il faut porter son attention sur un point des plus importants et qu on a trop 12 SOCI TE DES SCIENCES DE NANCY souvent n glig Tous les outils pr historiques qui nous sont parvenus sont en pierre ou en os alors qu en majorit les outils modernes sont en m tal En outre un grand nombre d instruments actuels sont destin s travailler le m tal ce qui n a jamais t le cas pour les outils de silex Lorsqu on se permet une assimilation par comparaison il faut donc ne jamais perdre de vue cette diff rence fondamentale Chose curieuse cette erreur n a pas toujours t vit s par des fabricants d outils eux m mes et je veux citer un exemple qui montre que lorsqu on la commet on arrive des r sultats stupides Quand le bronze a commenc faire son apparition il avait sa technique propre qui
29. trompeuses on ne saurait se mon trer trop prudent et si on est en droit d avancer des hypo th ses il ne faut jamais perdre de vue que les manifestations humaines sont fr quemment bizarres illogiques et contra dictoires 20 SOCIETE DES SCIENCES DE NANCY BIBLIOGRAPHIE R Cortin Un chapitre central de neuro endocrinologie l innervation de la glande pituitaire Collection des Actualit s Scientifiques et Industrielles Hermann et C diteurs Paris 1937 Etude tr s document e de neuro endocrinologie dans laquelle l au teur montre qu il est d s pr sent possible d envisager des r flexes composante hypophysaire 1 les r flexes neuro pituitaires qui en modi fiant imm diatement la composition du milieu int rieur paraissent agir directement sur les organes r actionnels un bon exemple est fourni par les r flexes opto pituito pigmentaires des Batraciens 2 les r flexes neuro pituito nerveux o l hypophyse agit indirectement la p riph rie par l interm diaire des voies v g tatives centrales et des conducteurs qui les relient aux organes r actionnels L tude de l innervation de la glande pituitaire achemine les biolo gistes vers la revision de la conception hormonale pure et tend lui substituer des conceptions neuro hormonales et hormono neurales traduisant d une mani re beaucoup plus logique l ensemble des mani festations v g tatives R CoLLIN et ses collaborateurs
30. un simple roseau des trous aussi pr cis et aussi soign s que ceux que nous pouvons faire avec les outils modernes en m tal Il n y a donc pas dans le remplacement d un ancien outil par un nouveau adaptation ou am lioration mais application d un principe diff rent Un autre exemple le fera mieux sentir Un auteur am ri cain raconte qu il remarqua un jour une vieille femme Peau Rouge qui assise par terre travaillait une peau de daim En s approchant il constate que l outil dont elle se servait tait un galet clat sur un bord Cela nous ramenait dit lau teur aux temps primitifs o les femmes indiennes avec un simple outil de leur fabrication rendait une peau aussi souple et aussi durable qu on peut le faire avec un outil en acier Je lui demandai Grand m re pourquoi vous servez vous d une pierre et elle me r pondit Mon fils autrefois nous n avions rien d autre que des pierres Puis l homme blanc est venu avec son couteau en acier affil Les couteaux coupent mieux mais font souvent des trous dans la peau Je suis vieille ma vue baisse et ma main tremble C est pourquoi je suis revenue la pierre Les m thodes de nos p res gardent leur efficacit En r alit la pr f rence de cette vieille femme n tait pas due la faiblesse de sa vue et au manque de fermet de sa main Elle provenait uniquement de ce que le nouvel outil demandait une nouvelle technique Certainement la vieille
31. ution que donne l tude du d veloppement d un organe vivant C est qu un outil nouveau est presque toujours une nouvelle cr a tion et non la modification ou si l on pr f re l ajustement d un optil d j existant Si l on compare par exemple lan cien foret m taux Fig 1 N 8 avec le foret h lico dal actuel Fig 1 N 7 on constate que rien dans la constitution du second n indique un progr s sur le premier C est qu en effet bien que leur but soit essentiellement le m me leur mode d emploi est tout fait diff rent Le foret h lico dal a t cr pour tre utilis sur des machines tournant grande 8 SOCI T DES SCIENCES DE NANCY vitesse avec une faible pression ce qui n est pas le cas pour son pr d cesseur qui exige une rotation plus lente et un plus gros effort de p n tration Le rendement de l un d eux mont sur une machine destin e l autre serait tout fait d fec tueux L ancien foret r clame l emploi du vilbrequin le foret h lico dal n cessite la chignole qui par sa d multiplication permet une vitesse de rotation beaucoup plus consid rable Il faut remarquer d autre part que si pour un cas d termin le nouvel outil peut sembler un perfectionnement de l ancien par le fait qu il diminue l effort de l homme il n entraine jamais par lui m me une am lioration de la fabrication Les n olithiques per aient dans des pierres dures l aide d
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