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1. Forest par Bernadette Taeymans La participation utopie de la pr vention par Xavier Lechien Vers une communaut s re Fontaine L Ev que par Bernadette Taeymans Week end Grande Synthe par Alain Cherbonnier Quelques r f rences Initiatives Cannabis vers une r ouverture du d bat politique par Philippe Bastin Pilule du lendemain Promouvoir une vie affective et sexuelle panouie chez les jeunes Communication Journaliste en sant publique une esp ce en voie d apparition par Thierry Poucet ducation Sant est un mensuel gratuit r alis avec l aide de la Communaut fran aise de Belgique D partement de la sant Pour recevoir un exemplaire de ce num ro ou pour s abonner Education Sant chauss e de Haecht 579 40 1031 Bruxelles Fax 2 246 49 88 M l education sante mc be LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 K 3 J sant a l cole Le coffret L o et l eau support d un programme d partemental En 1999 une exp rimentation autour du coffret L o et l eau s est d roul e dans une classe de CM2 dans le d partement des C tes d Armor L valuation positive de ce programme a permis de l tendre une vingtaine d tablissements du d partement la rentr e 2000 L id e de cette exp rimentation fait suite un tat des lieux des actions de sant men es en milieu scolaire r alis par le groupe
2. 40 41 Environnement Ces maladies transmissibles l homme Denis Dangaix 44 Sant l cole Le coffret L o et l eau support d un programme d partemental Jacqueline Hellier Annie Le Coz Bruno Housseau 46 Education du patient D velopper l ducation pour la sant des patients l h pital Catherine Corbeau Claude Terral 48 Lectures outil l Au sommaire du prochain num ro Jeunes et communication LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 C l brons l existence d une loi qui est av r e extr mement f conde en initiatives cr atrice de droits et porteuse de d mocratie dans la nature l homme 4 Le g nie associatif Ce mill naire ce si cle s ouvrent sur l anni versaire de la loi qui fonde notre existence com mune nous CFES comit s r gionaux et d par tementaux d ducation pour la sant et autres institutions intervenant dans ce champ sommes structur s par la loi de 1901 qui est le cadre juri dique le plus fr quent dans notre discipline Certes rien n exclut l ducation pour la sant du champ de l administration ou du secteur commercial mais de fait notre activit a trouv dans le statut associatif comme un terreau un lien naturel une sorte de patrie L association n est pas une invention de la loi de 1901 Cette forme de lien s enracine n est il pas d abord un animal social avec une propension n
3. De la responsabilit de l Etat l initiative citoyenne Les m canismes d assistance qui ont permis l tat de structurer la solida rit nationale sont aujourd hui la recherche de nouveaux relais et de nouveaux principes Simultan ment la territorialisation de l action sociale favo rise l mergence d initiatives locales construites et conduites sur un mode partenarial et soucieuses de conjuguer pertinence thique et efficacit Leurs promoteurs red couvrent au del du visage de l usager consommateur de services le r le de l habitant impliqu et mobilisable et la pr sence du citoyen acteur et solidaire Lib rer les potentiels cr atifs des habitants soutenir leurs capacit s se regrouper investir les logiques asso ciatives et se rapprocher des profes sionnels de fa on r pondre aux besoins sociaux par la r flexion et l ac tion communes faire le pari de la ren contre des changes du respect mutuel et de la convivialit pour une meilleure ma trise du cadre et des conditions de vie explorer la dimen sion r ellement participative de la d mocratie repr sentative tels sont les principaux enjeux qu entend relever aujourd hui le processus dynamique d sign par les termes de d veloppe ment social local voir encadr Un r seau pour changer sur le d veloppement social local Dans ce domaine en pleine expan sion mais encore morcel acteurs sociaux
4. Lilian Mathieu Charg de recherche laboratoire d analyse des syst mes politiques CNRS Universit de Nanterre 1 Dysfonctionnements dont la d nonciation fait sou vent partie int grante de la dimension politique ou citoyenne dont les intervenants en sant commu nautaire entendent investir leur action Un institut pour promouvoir les pratiques communautaires Engag dans la promotion des pratiques communautaires autour de la sant l Institut Th ophraste Renaudot est r cemment l initiative d une charte et d un colloque sur ce th me La sant communautaire est sou vent l objet de confusions voire de rejets du fait d un amalgame fr quent avec un communautarisme plus ou moins per u comme sectaire ou ghet to sant On a donc actuellement ten dance remplacer ce terme par celui de pratiques communautaires de sant ou autour de la sant Ce concept repr sente la fois une philosophie avec ses valeurs une m thodologie et un outil De la sant individuelle la sant communautaire La sant est culturellement une notion individuelle chacun est concern voire inquiet de sa propre sant ainsi que celle de ses tr s proches et pense au mieux ne pou voir agir que sur la sienne Il reste m me encore une culture de la mala die accident subie de fa on passive o les personnes se vivent comme objet victime d une maladie et s en remettent
5. dans l action sur le terrain Le temps de la r flexion et les pauses sont n cessaires Tout processus de cr ati vit est fait de p riodes de production intense et de moments de calme pour se ressourcer r fl chir ou simplement faire autre chose Ignorer ces moments c est prendre le risque de tomber dans l activisme Une panne de sens La panne n est elle pas avant tout une panne de sens de m thode ou d nergie Loin d tre paralysante elle doit tre mise profit Parfois aussi elle sert trouver de nouveaux partenaires qui dans la m me situation retrouvent l nergie pour repartir ensemble Argentat les professionnels ont para doxalement entrepris un travail en par tenariat aupr s des jeunes alors que chacun individuellement ne trouvait plus la motivation n cessaire pour agir LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 Les membres de l association du Fil des aidants ont retrouv le sens de leur action d s lors qu elle a t reconnue par les politiques et les institutions par ticipation des colloques pr sentation de l action dans des coles d infir mi res etc Les promoteurs du SEL ont quant eux pu trouver leur propre mode d or ganisation quand ils ont pu travers leur projet tre d accord sur des valeurs communes tout en prouvant du plaisir agir ensemble Il suffit de prendre conscience de cette panne d en parler de l analys
6. sociale agricole MSA ce projet s est d roul sur six ans et se poursuit aujourd hui Les actions ont t men es par dif f rentes personnes habitants et ou pro fessionnels lus associations mobili s s et organis s en groupes Ils ont t form s la d marche de projets Cinq axes de travail et ou projets ont t d velopp s dans le cadre de ce pro gramme les jeunes Je comit sant les aidants familiaux le journal vis ta sant le SEL Le fait que ces diff rentes actions s inscrivent dans un long terme a entra n un certain nombre de fluctua tions notamment par rapport la moti vation des acteurs Habitants comme professionnels ont partag des mo ments de cr ativit et d euphorie et des moments plus difficiles Mais les uns comme les autres ont retrouv l nergie n cessaire la poursuite de leur pro jet Cette exp rience long terme a notamment permis de r fl chir la place de la motivation dans le cadre d une d marche communautaire et notamment la n cessit d int grer les baisses de forme des acteurs comme un moment participant la dynamique d ensemble Le communautaire un processus de cr ativit La trajectoire d une d marche com munautaire n est pas lin aire Elle est faite de vagues d ondulations L acteur qu il soit professionnel ou habitant ne peut pas tre tout le temps dans la pro ductivit
7. 87 5 des femmes de 50 ans et plus d clarent en avoir eu au moins une 93 6 chez les 50 59 ans et 86 3 chez les 60 69 ans Figure 1 Environ 4 000 nouveaux cas de cancers du col de l ut rus qui entra nent pr s de 2 000 d c s sont constat s chaque ann e 85 1 des femmes de 18 ans et plus ont d j au cours de leur vie b n fici d un frottis du col de l ut rus 79 0 chez les 20 29 ans 94 3 chez les 30 39 ans et 95 5 chez les 40 49 ans Figure 2 Au total pr s d une femme sur dix 8 4 n a jamais effectu de mammogra phie ou de frottis Les m decins g n ralistes et les gyn cologues sont l ori gine d environ 60 des d pistages du cancer par mammographie ou frottis D pistage du cancer colorectal Le cancer colorectal quant lui est responsable chaque ann e de 30 000 nouveaux cas et de 15 000 d c s La recherche de sang dans les selles Test H moccultIl peut tre propos e comme technique de d pistage dans un cadre organis 40 9 des hommes g s de 60 64 ans et 28 7 des femmes de 65 69 ans qui en ont d j b n fici Figures 3 et 4 Ce cancer bien que le plus fr quent en population g n rale reste malgr tout assez m connu du grand public Parmi les personnes qui ont d j r alis un des trois examens mammo graphie frottis et recherche de sang dans les selles un pourcentage variable l avait fait durant l ann e coul e 27 6 pour le cancer du s
8. comprennent un volet de formation des acteurs de terrain En France par exemple une s rie de formations locales des professionnels et b n voles a d j t mise en place par plusieurs comit s d ducation pour la sant l aide du classeur Alimentation atout prix Ces formations int grent une r flexion thique des donn es th o riques et pratiques sur l quilibre nutri tionnel la couverture des besoins et la composition des aliments les notions de co t et calcul de prix de revient la d marche d ducation nutritionnelle et des techniques d animation l aide du classeur la prise en compte des dimen sions sensorielles et conviviales de l ali mentation Christelle Duch ne Charg e des projets nutrition au CFES nutrition sommaire e Dossier les syst mes de sant en Europe entre convergence et singularit Y a t il convergence dans la d termination des priorit s de sant en Europe M Duriez D Lequet Slama L Chambaud Le conseil de l Europe et la sant la valeur ajout e d une approche paneurop enne D Iliev La sant politique dans les pays d Europe Centrale et Orientale M Schneider n 4 D cembre 2000 Les pays d Europe Centrale et Orientale candidats l Union Europ enne l mergence de nouveaux syst mes de sant M Danzon M Duriez Les principaux risques d exclusion des soins dans les pays de l Union Europ enneM Moradell V Halley
9. ration ont pratiquement proc d de la mani re suivante e prise de contact avec leurs r seaux de connaissances institutionnels profes sionnels du territoire lus habitants proches Argentat Bourges Soyaux Moi j ai contact des habitants que je savais engag s dans des actions pr c dentes ou des gens que je connaissais J ai utilis des r seaux anciens de copines le r seau des lus de la MSA J airencontr des lus des coll gues des instituteurs un agent de d veloppe ment e journ e de pr sentation du pro gramme la population avec inscrip tion des volontaires Argentat Grande Synthe e prise de contact avec les leaders asso ciatifs afin qu ils servent de relais avec les membres de leur association Argen tat Grande Synthe Soyaux e information par voie de tracts sur le territoire d action et dans la presse locale Argentat Bourges Grande Synthe et Soyaux LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 e technique du bouche oreille J ai donc rep r quelques r seaux Quand on a rep r les r seaux on peut travailler On s adresse une personne on sait qu elle va contacter et faire suivre l information un agent de d veloppement e technique de la boule de neige par utilisation de relais successifs Bagneux les habitants mobilis s et engag s dans la formation de volon taires de sant devaient venir ac
10. t r compens s notamment par le prix de sant publique que nous a d cern la Fondation de France Cela ne doit pas nous dispenser de nous remettre en question au sein de l quipe coordi natrice ou au sein du r seau autour de nos pratiques des besoins des jeunes de nos pr occupations voire m me de nos projections Cela dit nous ne pourrions imaginer les m mes impacts des diff rentes actions de sant publique que nous initions sans ce fac teur d multiplicateur aupr s des familles et de la population que consti tue ce r seau interactif d adultes relais particuli rement pr cieux Sylvaine Bo ige Faure M decin directeur responsable de la direction Hygi ne Sant Environnement Contact Ville de Valence Direction Hygi ne Sant Environnement Place Louis Le Cardonnel 26000 Valence Donner la parole aux habitants en amont des actions de sant Une d marche innovante en Mayenne Afin de mettre en place des actions adapt es au v cu des Mayennais et la fa on dont ils per oivent leur environnement la Soci t fran aise de sant publique SESP a r alis une tude pour la Direction d partementale des affaires sanitaires et sociales Ddass de la Mayenne sur le ressenti de la population par rapport aux quatre priorit s de sant d finies dans ce d partement partir des priorit s nationales et r gionales alcool suicide vieillissement et sant pr carit et sant
11. Autres pays et outre mer 1 an 6 num ros 220 FF Li l allaitement maternel Education la sante l Ecole N 339 N 346 Soit un montant de FF o Ci joint mon r glement par ch que bancaire LI ch que postal LI l ordre du CFES 3 paeran ae ES LI Regards sur les d pendances Veuillez me faire parvenir une facture Li 1 Education du patient N 347 formation des soignants Nom SUR RTS mr e E EN SUPER Pr nom RE AE hr TE me ft AE tek gt Ma Ta N 341 C1 Pauvret pr carit i quelle Oganisme SEL EE E FORCUON aet Aa A e AN Ar E None SEL du suicide sant promouvoir N 348 Adresse M ne ET Re ee RP PE SR D Farhile et sant I ont A PR RP NET a A RE SR ee AR Er TS E ee Po D ME MES N 343 N 349 Date et signature Qi Pratiques cr atives en e dore gt ducation pour la sant aM itapo Caugquer notre om N 344 regard N 350 Z San te CFES 2 RUE AUGUSTE COMTE BP 51 92174 VANVES CEDEX 4 Editorial Le g nie associatif Bernadette Roussille 6 Nutrition Nutrition pr carit ducation pour la sant Christelle Duch ne Alimentation et pr carit quels risques pour la sant des plus d munis Co t d une alimentation quilibr e en Suisse La vie quotidienne autour de l alimentation de familles faibles revenus Alimentation atout prix de la conception d un outil la construction d un r seau national d acteurs Visites guid es de supermach s adapt es a
12. Avec l organisation r guli re de conf rences de sant associant profes sionnels et population la France s est engag e d finir sa politique de sant sur un mode participatif Or selon le rapport d tape des conf rences r gio nales de sant Graphos UMR CNRS 1999 dans la pratique des conf rences r gionales de sant on observe tr s rare ment des demandes exprim es par les citoyens eux m mes Jusqu pr sent les usagers ont t quasi absents du pro cessus d cisionnel alors qu il serait sou haitable qu moyen terme l organisa tion des conf rences de sant accorde une place plus large au citoyen en exp rimentant des m thodes de consulta tion participation En demandant un organisme ind pendant de r aliser une tude sur la perception des priorit s de sant par les habitants du d partement la Ddass de la Mayenne a trouv un moyen de donner la parole la popu lation concern e en amont de l labo ration d actions Le ressenti des usa gers a t pr sent publiquement lors du forum d partemental de la sant de juin 2000 dans la ville de Mayenne Parall lement partir des informations recueillies des groupes de travail regroupant des professionnels et des b n voles ont r fl chi la fa on de concr tiser les demandes des habitants et ont pr sent leurs propositions au cours de ce forum Des v cus et un contexte qui clairent les priorit
13. Contenu respect Modalit s respect es sion de s parer la classe en 2 pour les d bats suivants Les enfants se sont pie investis notre surprise le d bat s est orient sur le suicide et la onte e Conclusion ce module a n cessit plus de temps der en classe ou dans leur famille on pouvait se confier quelqu un dit lun avant on n osait pas S exprimer ajoute l autre tout cela dans une ambiance d coute r ciproque per sonne ne s est moqu on avait bien expliqu avant qu il ne fallait pas rigo ler et que tout le monde pouvait dire ce qu il pensait Gr ce ces bons r sultats le groupe pr vention sant et l inspection acad mique d cident la g n ralisation du programme l ensemble du d parte ment Le groupe pr vention sant tient d sormais le r le de groupe r f rent En 2000 ce dernier a r alis un norme travail de pr sentation du pro gramme aux enseignants et aux m de cins et infirmi res scolaires Il a effectu un recensement des quipes int res s es puis un temps de formation a t mis en place En effet il a paru impor tant de permettre aux quipes de s ap proprier l outil et les adaptations qui lui ont t apport es pendant la phase d exp rimentation atelier du go t hygi ne des mains hygi ne bucco den taire d gustation d eau de les former aux techniques de d bat et de mise en situation
14. Sant 1995 13 39 64 Freire P P dagogie des opprim s Paris Mas pero 1977 202 p Gottot S Brodin M Lombrail P et al Un enseignement de m thodes pour la sant communautaire Rev Educ Med 1988 11 35 40 Joubert M Bertolotto F Bouhnik P Quartier d mocratie et sant mode de vie et sant des familles et des jeunes sur un quartier de banlieue Une recherche action en sant com munautaire Paris L harmattan coll Logiques sociales 1993 271 p Labonte R Conf rer le pouvoir aux commu naut s la n cessit d une analyse politique Can J Public Health 1989 89 89 91 Lavoie J Panet Raymond J L action commu nautaire Guide de formation sur les tapes de l intervention communautaire Montr al Centre de formation populaire 1993 58 p Liekens Une tape d cisive dans les pro grammes de sant communautaire la d ter mination des priorit s Contact Sant 1997 114 16 7 Machado V Petitgirard A Brixi O N gocia tion In P chevis M et al La sant commu nautaire Concepts Actions Formation Groupe de travail sur l enseignement de la sant com munautaire Paris Centre international de len fance 1990 156 8 Marcotte F L action communautaire ses m thodes ses outils ses rouages et sa ges tion Montr al d Saint Martin 1986 141 p Morel J Actualit du concept de sant com munautaire In Susciter la sant communau ta
15. carit dans laquelle se trouve une part non n gli geable de la population en France comme dans beaucoup d autres pays europ ens pose la question de l acc s de ces personnes une alimentation suffisante et quilibr e Pour ceux qui vivent en dessous ou la limite du seuil de pauvret les dif ficult s alimentaires se multiplient Le nombre croissant de repas servis par les trois associations d aide alimentaire fran aises en est un t moin bien visible L ampleur de cette situation et ses cons quences pressenties notamment chez les enfants en font un probl me alarmant Plusieurs enqu tes montrent des risques de carences et de maladies li es une consommation alimentaire inadapt e aux besoins des individus En amont de la question de la com position des journ es alimentaires se posent celles du choix ou du non choi ix des aliments de la fa on dont une per sonne en situation de pr carit s ar range des contraintes qu elle cumule de ses d sirs de ses connaissances et savoir faire Dans une soci t de pro fusion alimentaire comment garder un libre choix et adopter un comportement alimentaire b n fique sa sant Dif f rentes r ponses peuvent tre appor t es par les initiatives suisse belge et fran aises suivantes Alimentation et pr carit quels risques pour la sant des plus d munis En France 10 20 de la popula tion vivent avec moins de 3 800 francs par
16. cisions qui la concernent Mais quelles que soient les limites de telles manifestations elles ont eu le m rite d exister Et dor navant rien ne sera plus comme avant Les citoyens y veilleront sans doute Qu est ce qui fait courir les citoyens Une des questions r currentes propos de la participation des citoyens concerne leur motivation Vont ils venir Dans le cadre de tats g n raux de la sant leur volont de participation tait forte et li e deux types de moti vations Pour certains membres du jury il s agissait d un v ritable engagement dans la vie publique d un acte poli tique Le fait d avoir t sollicit s appa raissait la fois comme une innovation et comme une chance saisir Les forums ont marqu symboliquement la reconnaissance de la comp tence des citoyens dans le domaine de la sant Pour d autres l investissement dans le d bat relevait plus d un engagement personnel suite une exp rience sou vent douloureuse de la maladie La force du t moignage devait alors ser vir la collectivit Quelles que soient leurs motivations les personnes engag es attendaient de contribuer la construction d un v ri table changement la fois dans les mani res de construire les processus de d cision mais aussi dans les pratiques et l organisation du syst me de soins Pour que ces changement s op rent la confrontation des id es notamment entre les usagers
17. conscience qu il n est pas seul face son probl me les disputes avec la petite s ur le manque d app tit ou plus grave l al coolisme d un adulte etc et qu il n est pas seul le vivre au quotidien M me s il n en parle pas le d bat va forc ment l aider Quoiqu il soit sans doute rare qu un enfant se livre en public les d bats peuvent permettre de d pister un cas lourd auquel cas il est important que l enfant puisse tre pris en charge le plus rapidement possible de mani re ce qu il ne regrette pas ses paroles publiques Cet enfant a en tout cas la possibilit de rencontrer un des adultes en priv C est aussi pour cela que les num ros de t l phone du m decin scolaire et du r seau d aide de l cole sont affich s en permanence dans la classe Chacun des l ves est amen r fl chir sur le comportement de ses camarades cha cun peut prendre position ou bien se forger silencieusement son propre jugement Si les d bats sont utiles aux enfants ils sont aussi enrichissants pour l institutrice Au m me titre qu une classe de d couverte les d bats permettent de mieux conna tre les l ves et de cr er des liens forts sou der une quipe lt Ne serait ce que pour un seul enfant qui aurait besoin de se confier d tre entendu ou de poser des questions dites tabous les d bats se justifient et devraient mon avis tre g n ralis s dans les coles LA SANT
18. des professionnels de la sant en les investissant d un pouvoir tel qu ils se mettent en position d objet vis vis du soignant Nombreux sont ceux citoyens comme professionnels de la sant qui ont cru que les progr s de la technicit allaient permettre de r soudre les probl mes de sant mais ces progr s ont aussi des limites d ef ficacit et de co t Nos syst mes co nomiques produisent de l exclusion que nos syst mes sociaux ne parvien nent pas corriger C est dans l espace cr par l impuissance des structures r pondre de fa on satisfaisante aux besoins des personnes et de ces der ni res y parvenir individuellement que les pratiques communautaires se d veloppent Passer de personne passive subis sant les v nements de la vie en parti culier ceux qui concernent la sant sujet actif faisant face aux v nements puis se regroupant pour tre plus fort face des situations difficiles c est un des enjeux des pratiques communau taires de sant Les sp cialistes de la sant publique travaillent depuis longtemps pour d fi nir l tat de sant des populations et ten ter de l am liorer en utilisant des inter dits des obligations ou des recomman dations relay s par les m dias pour les faire adopter par la population les cam pagnes de masse ont parfois une r elle efficacit mais elles ont aussi montr leurs limites Chacun veut se sentir libre de man
19. ducation nte pour mieux vivre Sant La d marche communautaire 4 en sant un tat d esprit L alimentation des plus d munis en Europe Anthropozoonoses Ces petites b tes qui font peur Sant l cole AT L o en Bretagne SE 3 D Ji Janvier F vrier 2001 39 F Quelle est l actualit en ducation pour la sant Quelles sont les actions mener sur le terrain Quels publics toucher et de quelle fa on Professionnel de sant enseignant travailleur du secteur m dico social ducateur ou tudiant ducation gante pour M vous vous posez ces questions arit vous souhaitez une information et une aide r guli res Sant est concue votre intention Avec six num ros par an La sant de l homme vous permet de suivre l actualit des enjeux de la promotion de la sant vous fournit des l ments d analyse et de r flexion vous apporte un soutien dans vos actions de pr vention quelle sant PI a Education EA Sant Tarifs 2001 Veuillez m abonner au tarif Je souhaite recevoir les num ros suivants France m tropolitaine 1 an 6 num ros 165 FF D prix au num ro 39 FF 2 ans 12 num ros 295 FF Arr t du tabac les Qi L ducation pour la sant tudiants 1 an 6 num ros 110 FF neoles Qui AMEN estelle thique N 345 sur pr sentation d une copie R V de la carte en cours de validit N 338 7 ets PP
20. migra tion de sa population en ge de tra vailler alors qu elle conna t un tr s faible taux de ch mage autour de 5 et une tr s faible immigration Si l tude pr sent e ici na pas port sur len semble de ces ph nom nes elle a pu replacer les informations recueillies en fonction de donn es sociod mogra phiques significatives Nul doute que les r ponses apport es nos questions sur les priorit s de sant ont fait tr s souvent r f rence au sentiment de n tre pas for c ment comme les autres parce que Mayennais Ces perceptions semblent alors incontournables pour d finir en Mayenne des strat gies d actions mobi lisatrices susceptibles de gagner la confiance des habitants Identifier des causes avant d agir Lors du recueil d informations la consommation excessive d alcool a t abord e dans le but d en identifier les causes et les cons quences per ues par les Mayennais et ce afin d y ajuster les propositions d actions si les r ponses individuelles ont essentiellement concern la consommation excessive des jeunes les d bats ont souvent abouti un questionnement sur l atti tude des adultes et des pouvoirs publics M thode d enqu te Cette tude s est d roul e de f vrier mai 2000 Elle a d but par des entretiens semi directifs aupr s d habitants du d parte ment Quatorze personnes ont t inter view es environ une heure chacune Cette pre
21. re autonome Bien souvent il prend alors pendant un certain temps le r le de conseiller technique Cette constitution en association demande des comp tences en mati re de gestion Des formations sont parfois n cessaires et utiles Ce fut le cas lors de la cr ation du r seau d changes r ci proques de savoirs Rers Bourges plusieurs habitants ont suivi des for mations la gestion des r seaux et des associations aupr s de la Fondation nationale des Rers La question qui se pose ensuite est celle ci comment faire pour que cette Organisation associative structur e reste un v ritable relais d action collective et non une organisation qui se recentre sur elle m me Comment faire pour gar der l tat d esprit de la d marche com munautaire Cette question n a pas pu tre abord e et demanderait un examen plus approfondi ult rieurement Conclusion Loin d apporter des solutions toutes faites la SFSP souhaite par ce travail d enqu te men aupr s d acteurs de ter rain ayant mis en uvre un projet com munautaire apporter des points de rep re pour promouvoir et d velopper la d marche communautaire en France travers les entretiens conduits sur six sites fran ais quelques l ments ont particuli rement retenu notre attention Construire des projets avec des habi tants suppose que les professionnels et les institutionnels acceptent de g rer l incertitude et de proc der par t ton
22. s passant d une relation de sujet objet des relations n goci es o le professionnel se situe comme un accompagnant une r ponse la souffrance sociale l isolement des habitants et l puise ment des professionnels dans leur r ponse palliative pour les personnes en grandes difficult s c est un espace d change o le dialogue existe o r gne un climat de confiance o l on peut parler de soi sans crainte et o la cr ativit collective retrouve du sens un cheminement et un processus avec des tapes des demandes et des besoins rep r s une prise de conscience par des acteurs de manques en sant et de l int r t de se mettre ensemble pour r fl chir ce que l on peut faire l importance de veiller la diversit des partenaires de rechercher les comp tences adapt es acqu rir de se donner des r f rents autrement dit se donner des rep res en sant communautaire et de fonctionner en r seaux au plus pr s des personnes une culture c est dire une fa on de penser de voir et d analy ser de dire d ex primer et d chan ger d agir de faire et de cr er une culture de d marche o l inattendu est pris en compte o il s agit de saisir les occasions non pr vues qui se pr sentent Ces pratiques im pliquent d abord de d construire nos repr senta tions de l autre de soi des probl mes de nos savoirs d
23. sence d un agent de d velop pement clairement identifi et d un local permettant de le contacter sont d j en soi des facteurs facilitants non n gligeables Un autre point qui a facilit le d rou lement des projets est le fait qu ils ont t mis en uvre ou accompagn s par des personnes relativement aguerries sinon fortement soutenues par un r seau o une quipe Nous avons pu constater que leurs comp tences taient reconnues par les habitants ce qui a contribu au d veloppement d un cli mat de confiance entre partenaires G n ralement ces professionnels fai saient d j partie du paysage local ce qui est particuli rement vrai de Bagneux et de Bourges Leur connaissance du terrain et le fait qu ils avaient d j col labor avec d autres partenaires per sonnes ou institutions a sans doute grandement facilit les choses La libert de man uvre dont dispo saient les intervenants leur a permis de s adapter aux probl mes auxquels ils LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 taient confront s En effet ils sont tou jours tributaires des demandes qui leur sont adress es par les habitants et des contraintes que les financeurs ou les institutions tentent de leur imposer Cela signifie galement travailler en dehors des horaires habituels Ceci doit tre reconnu et accept par les institu tions qui emploient les travailleurs sociaux ou autres professionnels La co
24. 70 60 50 40 30 20 10 40 44 ans 45 49ans 50 54ans 55 59 ans 60 64ans 64 69 ans 70 75 ans Figure 3 D pistage du cancer colorectal au cours de la vie hommes Moi Min nsP 100 05 5 90 934 82 8 60 50 40 30 20 10 28 7 24 5 24 4 16 6 4 1 6 6 0 4 0 0 45 49 ans 0 5 0 8 0 3 0 9 0 3 55 59ans 60 64ans 64 69ans 70 75 ans 40 44 ans 50 54 ans Figure 4 D pistage du cancer colorectal au cours de la vie femmes Vers une d finition La d marche communautaire de l exp rimentation la conceptualisation Sophie Schapman Daniel Oberl 14 Sur quelques fondements des actions communautaires Lilian Mathie Le is as ar etes a sos 21 Des institutions qui s engagent Un institut pour promouvoir Les pratiques communautaires Philippe Lefevre ss ussa assesess 23 Le R seau d informations sur Le d veloppement social promouvoir et analyser les actions Fr d ric J su ESS 255 in ess ue 25 Paroles d acteurs De l hygi nisme au communautaire le r seau de sant mulhousien CS ONE BOUT se EL aa sas ser oieea 27 La motivation des creux et des bosses Martine Delage 4 star ssxsers ss 30 Le temps pour construire l exemple du r seau d adultes relais Valence Sylvaine Boige Faure 4 dusassseane ss tes 32 Pour plus de participation des citoyens aux politiques de sant Donner la parole aux habitants en
25. Ces m res sont ainsi amen es proposer toujours le m me type de plats peu co teux et susceptibles de plaire leurs enfants p tes frites etc Cela met ainsi en jeu la question de l estime de soi de ces femmes sur laquelle une action de pro motion de la sant par le biais de Pali mentation doit aussi essayer de travailler D veloppement des temps duca tifs autour de l alimentation avec les enfants Ce type d activit allant des v ritables cours de cuisine aux partages de go ters diversifi s dans les petites classes en passant par les s ances de d gusta tion ou les classes d veil sensoriel sera skol LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 Visites quid es de supermarch s adapt es aux publics pr caris s apr s six semaines mais que l impact au niveau des modifications des habi tudes de vie est peu probant si la visite ne fait pas partie d un programme d ducation nutritionnelle plus large Ce programme doit au moins com prendre une s ance de diagnostic avant la visite et une ou plusieurs ren contres apr s la visite consolidation des acquis analyse des barri res et des freins renforcement des l ments faci litants passage l acte conditions du maintien des habitudes prises adap tation au contexte de vie etc Cette technique d intervention a t int gr e dans des centres publics d aide sociale un foyer d accueil pour per sonnes handicap es men
26. Formation Groupe de tra vail sur l enseignement de la sant commu nautaire Paris Centre international de l en fance 1990 119 21 7 Demarteau M L ducation pour la sant dans la d marche de sant publique mod le pid miologique ou mod le communau taire L observatoire 1994 3 21 4 8 Woelk G B Cultural and structural influences n the creation of an participation in community health program International Conference on Social Sciences and Medi cine Peebles GB 14 18 sep 1992 Soc Sci Med 1992 34 419 24 9 Rocard M Colloque national D veloppe ment et solidarit Paris Caisse des d p ts et consignations 1990 10 Amat T La sant communautaire Rev Fr Sant Publique 1987 39 11 3 Sur quelques fondements des actions communautaires Mettant en garde contre un certain ang lisme qui entoure le principe de d marche communautaire le sociologue Lilian Mathieu invite leurs initiateurs en respecter quelques principes pr alables Certaines dimensions fondatrices de d marches de sant communautaire seront ici discut es dans le but de les expliciter Notre propos ne vise pas la remise en cause d un ang lisme entou rant parfois les actions communau taires mais de souligner des bases que l on a tendance occulter Cette attitude peut tre l origine d un d calage avec la r alit et parfois compromettre les chances de succ s des actions Un conte
27. Fournir un conseil m thodologique en du cation pour la sant e Participer la d finition des politiques de sant ment avec les comp tences du corps infirmier du CHU Les nouvelles for mations mises en place ont impliqu des d cloisonnements et ont concern en plus des infirmi res les travailleurs sociaux les m decins et les profes sionnels extra hospitaliers infirmiers lib raux associations services du conseil g n ral tablissements d ac cueil ou d h bergement etc Le CHU a r cemment recrut un emploi jeune conseiller en ducation pour la sant et pr vention t moin de l mergence de ce nouveau m tier au sein de l h pital Le comit assure sa formation en ducation pour la sant lui permettant de mieux trouver sa place dans cette fonction Apporter un soutien m thodologique L accompagnement m thodologique des quipes soignantes s engageant ou d j engag es dans des projets d du cation est galement une des aides que les comit s peuvent apporter En tant que partenaires ext rieurs l institution les professionnels des comit s peuvent aider les quipes soignantes prendre du recul pour analyser les besoins des patients relevant de l ducatif reformu ler les objectifs reconsid rer les strat gies ducatives et aider l valuation de projets d j en cours L accompa gnement sous forme de rencontres au sein des services permet de mieux c
28. autres infections L encore on est dans le domaine de la pathologie infectieuse et de l immunologie Citons par exemple la chlamydiose et en particulier l infec tion Chlamydia psittaci infection transmissible l homme par les oiseaux La pr vention des infections n cessite l tude des facteurs de virulence des Chlamydia et l identification de mar queurs pid miologiques Le but des recherches est d am liorer le diagnos tic de mettre au point un vaccin effi cace ne perturbant pas le d pistage des animaux infect s dans les troupeaux vaccin s et d tudier la transmission des Chlamydia l int rieur d un troupeau brebis et ch vres ou entre troupeaux Citons encore la brucellose Elle demeure en ce d but de si cle une zoo nose majeure distribu e dans le monde entier L radication de cette maladie infectieuse tr s pr judiciable l le vage et la sant publique n cessite la connaissance approfondie des pro pri t s fondamentales des Brucella mais aussi celle des m canismes de la r ponse immunitaire de l h te Listeria fait aussi partie de ce cata logue Consid r e comme une mala die commune l homme et aux ani LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 maux en particulier les ruminants la list riose peut se manifester principa lement par des avortements des septi c mies et des m ningo enc phalites Chez l homme l incidence annuelle no
29. cr ent le Comit des habitants de Bourges Nord Celui ci choisit plusieurs axes de travail et cr e des commissions Urbanisme Communication F tes Sant Cette derni re a men un certain nombre d actions Son responsable pr tre et militant associatif cherche redonner la parole aux habitants Parall lement des travailleurs so ciaux et quelques familles mettent en place un r seau d changes r ci proques de savoirs Mais la sant des habitants reste une pr occupation pour les professionnels C est donc naturel lement que nous mettons en commun nos questions et cherchons comment la p dagogie des changes r ciproques de savoirs peut servir la sant Questions de sant Nous faisons ensemble le constat du fait que si le mot sant n est pas souvent utilis de mani re explicite il est pr sent de mani re implicite dans de nom breuses expressions ou de nombreuses plaintes mal de dos peurs au quotidien angoisses mal tre insomnies bruit malnutrition consommation importante de psychotropes co t des soins etc La liste pourrait tre longue Nous rep rons des comportements diff rents face ces questions subir fuir ou r agir N en est il pas de m me face notre vie Parall lement nous observons travers les r seaux d changes combien partager l un de ses savoirs et en acqu rir de nouveaux redonne de la confian ce de l assurance du sens N est il pas poss
30. d un statut ethnique marginal professionnel ou autre suppos com mun Le degr de coh sion interne des populations auxquelles s adressent les actions communautaires ne va jamais de soi mais constitue davantage un enjeu de la d marche En d autres termes dans la plupart des cas une communaut ne pr existe pas lin tervention qui la fait exister en la mobi lisant elle reste potentielle tant que la population h t rog ne que l on cherche mobiliser ne se sera pas reconnue et unifi e autour d un projet d action commune Des comp tences n cessaires pour participer Nous souhaitons enfin discuter de la notion de participation Les d marches communautaires se dotent fr quemment d une dimension politique en entendant rendre les groupes d fa voris s ou domin s davantage ma tres de leur destin collectif citoyens part enti re Pour cela il est n cessaire de leur donner les moyens de participer l laboration la mise en uvre la ges tion voire la direction des actions qui leur sont destin es il s agit selon la for mule c l bre non de faire pour mais de faire avec les populations vis es La d marche ne s appuie plus sur leurs manques ou handicaps mais sur leurs ressources parfois ignor es par les per sonnes concern es La g n rosit de ces principes d ac tion n est pas mettre en doute mais on ne saurait non plus sous esti
31. de la pr vention la Mutualit sociale agricole T es d motiv quand tu vois les points n gatifs a repart quand on a r ussi embaucher pour r aliser des actions ll y a baisse de forme quand on s aper oit que la d pense d nergie mise pour la recherche d aides financi res ou de moyens de diffuser nos id es ne se concr tise pas par des r sultats positifs Par contre a red marre d s que l on est reconnu sur le plan financier et sur le plan des id es ce qui redynamise c est le fait que les id es de l association soient reprises par les d cideurs Pr sidente de l association Le Fil des aidants Parfois il manque quelque chose pour s autoriser finir Huguette pour le journal Vis ta sant lly a un investissement personnel dans l en traide On peut compter sur les autres Tout le monde peut apporter tout le monde Brigitte et Daniel pour le SEL Quand la motivation est intense les gens peuvent d placer des montagnes Cathy assistante sociale lontaire n autorisent pas le groupe achever ses projets aller au bout de ses r alisations et r ussir Parfois il suffit de donner des signes explicites de reconnaissance aux personnes pour renforcer la convivialit et permettre l action de repartir Laisser du temps au temps Un l ment fondamental int grer dans l laboration d une d marche communautaire est celui du temps d
32. difficult s voqu es lors de la constitution en association on rencontre le probl me de la recons titution d une hi rarchie entre les habitants avec en particulier la d l gation permanente au bureau voire au seul pr sident Ceci remet en cause la d mocratie participative qui avait cours l origine des projets LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 R f rences bibliographiques 1 Guilloux K Sant publique et volont com munautaire une tude action dans le cadre du d veloppement social des quartiers Cah Lerass 1991 22 131 48 2 D veloppement social et promotion de la sant La d marche communautaire Coll Sant et Soci t n 9 Soci t fran aise de sant publique avril 2000 183 3 Morel J Actualit du concept de sant com munautaire In Susciter la sant communau taire Sant conjugu e 1998 4 25 8 4 Bantuelle M De Henau P A Lahaye T Morel J Trefois P La pratique communau taire dans la promotion de la sant quelques r flexions In Susciter la sant communautaire Sant conjugu e 1998 4 30 7 5 Larcher P thique In P chevis M et al La sant communautaire Concepts Actions Formation Groupe de travail sur l ensei gnement de la sant communautaire Paris Centre international de l enfance 1990 135 8 6 Goussault B Demande sociales In P chevis M et al La sant communautaire Concepts Actions
33. elles et en le faisant participer tous les niveaux de la d marche de l valuation des besoins la d finition des priorit s la r alisation et l valuation des actions de sant prendre en compte les facteurs qui conditionnent son mieux tre notam ment l habitat le cadre de vie l envi ronnement socio conomique encourager et favoriser une approche collective des pratiques de sant en associant tous les acteurs concern s habitants professionnels et d cideurs l ensemble de la d marche Pour susciter le d veloppement des pratiques communautaires valoriser celles qui existent et permettre aux acteurs des pratiques communautaires autour de la sant de se rencontrer et d changer leurs exp riences l Institut Renaudot organise des colloques qu il souhaite r guliers le premier ayant eu lieu Grande Synthe pr s de Dun kerque en mai 2000 Ce fut l occasion de constater l int r t de ce type de colloque manifest par une participation nombreuse diversi fi e riche de 260 paroles originales et r ponse un r el besoin de rencontre des intervenants locaux Il confirma lin t r t et les difficult s de travailler de fa on intersectorielle de rassembler les comp tences et de d passer les incom pr hensions et les blocages Il montra que ces pratiques communautaires sont des forces de changement en particu lier dans les relations de soignants soi gn
34. et d cideurs locaux prouvent le besoin croissant de disposer d une banque de donn es pertinentes fiables issues des exp riences les plus signifi catives et les plus prometteuses et aux quelles l acc s peut d sormais tre faci lit par les nouvelles technologies d information et de communication C est pourquoi un R seau d infor mations sur le d veloppement social Rids vient d tre mis en place l ini tiative de l Observatoire national de l ac tion sociale d centralis e Odas qui en assure la coordination Ce r seau qui dispose depuis juin 2000 d un site sp cifique d acc s libre et gratuit www odas rids net r sulte du rap prochement et b n ficie du soutien technique et ou financier de plusieurs organismes partenaires eux m mes t tes de r seaux nationaux Ses repr sentants qui en constituent le Comit d orientation et d animation ont assign au Rids quatre objectifs principaux LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 promouvoir les initiatives au service du d veloppement social local favoriser la mise en r seau national des d cideurs et des acteurs locaux identifier et mobiliser un gisement d expertises analyser les tendances et les besoins observ s dans le champ du d velop pement social Des actions mises en fiche Un des objectifs du Rids est de faire en sorte que ses utilisateurs et ses cor respondants s approprient ce n
35. et les experts est une n cessit Cet change a eu lieu mais il reste du chemin parcourir pour qu un v ritable dialogue s installe Experts et citoyens une rencontre enrichissante mais difficile Si l on s interroge souvent sur la place des citoyens leur mode d int gration un processus de consultation et ou de d cision leur formation etc la place des experts fait moins l objet de r flexion ou de publications Peut tre parce qu ils sont les acteurs naturels de la construction du savoir en sant publique leur fonction para t claire Mais les forums citoyens de par leurs objectifs et leur mode d organisation ont mis en exergue la difficult d tre expert face au grand public Un nou veau r le merge qui ne consiste pas seulement construire de la connais sance et la mettre disposition d autres experts et ou politiques L en jeu principal est de savoir la partager la confronter l preuve de l exp rience singuli re des citoyens L expert face au citoyen doit mettre en uvre un savoir tre qui ne va pas de soi Dans le cadre des forums les membres des jurys ont particip une formation Quid des experts Le dia logue et la communication n cessitent un apprentissage La capacit l change et l coute sont des quali t s que les citoyens attendent des pro fessionnels Rompus aux communica tions scientifiques certains d entre eux devront pe
36. et travailler avec elles la cr a tion d un cahier des charges la rentr e 2000 ce sont donc vingt tablissements qui d velopperont des programmes autour des coffrets L o et L a Souhaitons donc chaque quipe de pouvoir entendre comme leurs pr d cesseurs ces mots de regret des enfants ayant exp riment le coffret on ne refera plus a l ann e pro chaine Jacqueline Hellier Responsable du secteur ducation pour la sant caisse primaire d Assurance maladie des C tes d Armor Annie Le Coz M decin de l inspection acad mique des C tes d Armor Bruno Housseau Charg de mission CFES 1 Cette commission est compos e de quatre groupes pr vention sant conduites d viantes enfance mal trait e enfance risques absent isme Elle a t cr e l initiative de l inspecteur d acad mie en 1995 Elle est compos e de membres de diverses institutions locales IA CPAM Codes Ddass DDJS associations de parents 2 En effet le m decin scolaire de cet tablissement fai sait partie des trois m decins de l inspection acad mique des C tes d Armor qui suivaient une formation de ENSP de Rennes parall lement l exb rimentiation qu adulte Pourtant je me suis pos un cer tain nombre de questions faut il seulement couter Le point de vue de l adulte n est il pas indispensable L enfant n attend l pas une r ponse Lors des d bats l enfant prend
37. facteurs d environnement qui conditionnent l tat g n ral du corps et de l esprit de l individu et ou d une collectivit Les objectifs du r seau sont ainsi for mul s susciter une dynamique favorisant le maintien et l am lioration de la sant mettre en uvre collectivement des actions qui r pondent aux pr occupa tions des habitants aux besoins rele v s par les professionnels cr er une synergie entre habitants et professionnels tre un lieu de ren contre et de m diation La m thode de travail est pr cis e et la d marche est organis e autour des l ments suivants faire avec les habitants prendre le temps tre l coute travailler en r seau C est en pr sence du d put maire et d un repr sentant des villes de OMS que ce texte a t valid en novembre 1999 par plus d une centaine de signa tures habitants des quartiers repr sentants des tutelles institutions et asso ciations mulhousiennes uvrant dans le champ de la sant globale Certains r seaux ont con u une grille qui permet d valuer l ad quation des actions la charte La charte outre un outil pour rait tre label et le r seau une nouvelle repr sentation de l espace social Le r seau un outil singulier et exigeant La mise en place d un r seau s inscrit dans un contexte national o de nom breux outils voient le jour dans le champ de la pr vention du sida de
38. id e d une action qui f d re habitants et professionnels selon leurs comp tences Cette nouvelle approche sup pose que les structures se d centrent de leur fonctionnement particulier pour s ouvrir une construction extra muros avec les habitants et d autres pro fessionnels qui seront personnes ressources Les professionnels mettent au service du r seau leurs comp LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 tences leur capacit la m diation leur volont de faciliter expression des habitants La mise disposition d une personne par sa structure pour travailler au sein du r seau n cessite non seule ment l accord de la hi rarchie direc teur chef de service pr sident de l association mais aussi l adh sion totale de l ensemble des acteurs cette nouvelle forme de travail La d finition et la valorisation du concept de sant globale mais aussi une pr sentation argument e de la plus value produite par un travail en r seau pourraient faci liter cet engagement des professionnels et de leur hi rarchie dans une telle d marche travers l exp rience de Mulhouse le constat est fait de la difficult de ce mode organisationnel pour un r seau de sant communautaire La n cessit d une organisation horizontale et trans versale par opposition une organi sation allant des professionnels vers le public et cloisonn e en fonction des comp tences se heurte un fonc
39. intervenant ext rieur n est sollicit Cha cun est invit dire des mots des exp riences n gatives ou positives sur le th me C est un temps pour se connec ter se re lier se lib rer temps qui per met de rep rer les diff rentes approches du sujet Ceux qui le souhaitent donnent des l ments de leur exp rience ce qu il ont mis en place pour que cela change ce qu ils ont compris Une synth se r a lis e par les animateurs permet de se mettre d accord sur les points essentiels qui vont aider trouver la personne intervenante pour la s ance suivante Au cours de la seconde s ance nous invitons un professionnel de la sant ou du sujet trait rencontr auparavant Des expressions compl mentaires un bref rappel et l intervenant entre dans la dynamique du groupe corrige ex plique compl te trie ordonne C est alors que se vit le croisement des savoirs Certains participants souhaitent poursuivre la r flexion et se retrouvent deux ou trois fois pour se soutenir Les changes sur le th me Perdre du poids en se nourrissant mieux ont fait mer veille pour certaines D autres th mes ont t abord s le sommeil plusieurs fois la m moire les peurs les angoisses la douleur les complexes les pieds tre mieux dans son corps la relation avec son m decin un quartier en bonne sant parents enfants adolescents notre relation etc Les rencontres durent toujours d aut
40. les jeunes au quotidien L objectif prin cipal de ce dispositif est de renforcer Figure 1 Educateurs 11 Personnels hospitaliers amp Autres Animateurs n mateurs 12 R n voles d asccciations 16 les capacit s d coute de dialogue et d orientation des adultes dans le cadre de la pr vention primaire des troubles de comportement l adolescence Ce dispositif permet la participation une vie en r seau et s articule autour de deux structures principales e le Point Relais Oxyg ne cr en 1988 est une structure d coute et d ac cueil des jeunes de leurs parents et des professionnels qui les encadrent e l Espace Sant Jeunes cr en 1993 est un service de m decine pr ventive pour les jeunes en recherche d emploi et pour les tudiants Un fonctionnement bas sur l change et le d cloisonnement Depuis 1986 un cycle de formation initiale de sept jours est reconduit tous les ans Il est anim par une psycho logue du Point Relais Oxyg ne et l va luation qui en est faite la fin de chaque stage a permis de le faire vo luer tant au niveau de la forme que du M decins pharmaciens Infirmiers litr aux 6 Police justice 4 Assistantes so lales 3 Infihinieres colares 2 Agente miniripaux 3 ducatior nationale 2 M jesins de sant publique 1 LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 contenu Les th mes abor
41. les patients mais d tre pr sent sous forme d ac compagnement respectivement m tho dologique et institutionnel pour favori ser le d veloppement d initiatives ducatives de qualit ainsi que les occa sions de rencontres et d changes Les professionnels de sant hospita liers peuvent ainsi rester en premi re ligne en int grant la dimension duca tive dans leurs diff rents m tiers Ils semblent appr cier l appui apport dans ces conditions par le comit ainsi que les valeurs sur lesquelles il s appuie Cette exp rience illustre ce que des comp tences d ducation pour la sant peuvent apporter l h pital r fl chir et mettre en uvre la compl mentarit entre d marches de soins et d marches ducatives ouvrir les quipes soi gnantes aux concepts et aux valeurs de promotion de la sant Catherine Corbeau M decin charg e de projet au Cres du Languedoc Roussillon Claude Terral MCUPH Pr sident du Cres Languedoc Roussillon Montpellier LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 e COMMUNIQU Sant sommaire n 154 d cembre 2000 Initiatives Vivre avec un malade mental l association Similes Que pensez vous d Education Sant par Christian De Bock Animations sant qu en pensent les relais de terrain par Barbara De Coster formatrice Cultures et Sant Chacun pour tous Promotion du secourisme R flexion R duction des r
42. mois Ce montant est retenu pour fixer le seuil de pauvret niveau en dessous duquel on consid re que le revenu disponible est insuffisant pour vivre et se maintenir en bonne sant Pour ces populations les d penses ali mentaires repr sentent une proportion importante des revenus 28 ou 30 en moyenne et jusqu 50 du budget Des apports ali mentaires quilibr s ne sont peut tre plus garantis d autant que ces personnes ont perdu ou mal acquis les connaissances culinaires ou pratiques qui permettraient de com penser Peut on craindre pour les per sonnes en difficult s conomiques une r gression de l tat de sant li e des pratiques alimentaires inadapt es En France les enqu tes nutrition nelles r v lent des risques r els de carences d apports concernant certains nutriments essentiels vitamines cal cium fer etc et une pr valence accrue d ob sit 17 vs 7 dans la LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 population g n rale Les enqu tes r alis es aux tats Unis aupr s de publics en difficult s conomiques fournissent des donn es compl men taires on y observe des carences ins tall es et non simplement des risques de carences une fr quence plus lev e de certaines pathologies et des d sordres psychosocio logiques graves en particu lier chez les enfants Les cons quences de la pr carit sur le statut nutri tionnel ne s
43. n cessit de prendre en charge des situations de plus en plus complexes o se c toient probl mes personnels familiaux et socio conomiques oblige se situer dans le concret Nous savons que les acteurs de terrain sont souvent dans ces cas tr s d munis et tr s deman deurs d changes La qualit de r flexion de chaque participant en amont du stage au tra vers de sa propre exp rience est frap pante Chacun ajuste de plus en plus sa pratique au concept de pr vention globale de l ensemble des comporte ments risque des adolescents Par exemple les conduites de violence qui nous interpellent de plus en plus sont replac es dans un ensemble de com portements et ne sont plus abord es comme des probl mes isol s Deux valuations par des orga nismes ind pendants du dispositif des adultes relais montrent l int r t d ins crire l action dans la dur e En 1991 apr s cinq ann es d exis tence l int r t de ce r seau a t mis en vidence notamment dans l coute et l orientation des jeunes vers les struc tures de pr vention ou de soins mais aussi dans la mise en uvre d actions de sant communautaires aupr s des jeunes et des familles coll ges lyc es prisons p les d in sertion professionnelle foyers de jeunes tra vailleurs maisons de quartiers etc L valua tion concluait une dyna mique productrice s est engag e et m rite d tre soutenue En 1996
44. nements Aucun plan d action ne peut tre arr t par avance si l on veut r el lement partir des pr occupations de la population La rigueur ne consiste pas ici contr ler des d lais dans l avan cement des travaux mais v rifier sans cesse l ad quation des moyens aux objectifs de l action et prioritairement ceux qui se situent dans une perspec tive de r appropriation et d autonomi sation des habitants Si la participation des habitants ne se d cr te pas elle se favorise Pour cela il est demand aux agents de d velop pement de poss der de grandes capa cit s d adaptation de cr ativit et des comp tences en mati re de strat gie De la prudence s impose galement en particulier eu gard aux risques que ne manquerait pas de comporter un chec de l action communautaire pour les habitants Parfois une premi re tape d aide et d assistance individuelle est n cessaire afin de redonner suffi samment confiance en soi un public conomiquement et socialement tr s d muni avant de l inciter participer des actions communautaires Par ailleurs il convient galement de faire preuve de discernement tant dans l analyse pr alable de l environnement que dans l appr ciation des marges de man uvre o dans la pertinence du choix des moyens de fa on ne pas soulever des espoirs irr alistes chez les habitants de ma trise de leur cadre de vie qui s ils taie
45. pas garde une confiscation de la parole par des interm diaires lea ders syndicats associations groupes de pression etc Ils peuvent faire cran entre la population et les pouvoirs publics Selon B Goussault ils consti tuent des couches moyennes d ten trices de capacit s d expression en des termes et sous des formes admises par les pouvoirs publics Ils poss dent aussi des pouvoirs tels que la connaissance de lieux et de personnes que ne pos s de pas le citoyen ordinaire Par ailleurs les rencontres r guli res entre les habitants du groupe porteur les professionnels et des institutionnels le tutoiement qui en d coule souvent le partage d un langage commun l ap parition de formes de connivence etc favorisent une professionnalisation du groupe qui peut faire obstacle la venue de nouveaux habitants Ces savoirs et pouvoirs peuvent les loigner souvent de mani re aussi imperceptible qu irr sistible des populations dont ils pr tendent tre les porte parole 6 Le risque encouru est de masquer la r a lit sociale et emp cher la r elle expres sion des besoins de la communaut Pour tenter de r soudre cette difficult le groupe de Grande Synthe eu gard par ailleurs la technicit des d bats a d cr er une structure interm diaire d int gration baptis e trait d union Des agents de d veloppement souffrant parfois d isolement Les gens qui font du communau tai
46. recensement la production de donn es et l analyse des actions d adaptation et de modernisation des politiques sociales Le minist re de l Emploi et de la Solidarit l Association des maires de France l Association nationale des CCAS la MSA l Uniopss une cinquan taine de communes et la moiti des d partements fran Le d veloppement social local du concept aux criteres Le d veloppement social local consiste mettre en uvre une dynamique pour revitaliser le tissu social Il s agit de mobiliser les politiques publiques en ce sens et d encourager les initia tives de la population dans un contexte de grande proximit Cette dynamique est souvent construite partir d actions sociales collectives et des partenariats parfois in dits qui en d cou lent Elle peut aussi venir renforcer des d marches de d veloppement conomique local Les actions mises en uvre dans ce contexte pr sentent des caract ristiques sp cifiques e en agissant sur un domaine particulier de la vie sociale elles contribuent en transformer d autres e elles se d roulent sur un territoire pertinent permettant l implication de populations diversi f es c est dire non cloisonn es par des crit res d ge de sexe de statut social de culture ou de type de probl me e elles incluent une phase de diagnostic local laquelle contribuent de mani re active les habi tants en participant l analyse des probl mes et l identifica
47. rer l organisation sociale de la communaut mais aussi sa place et son poids dans les rapports politico institutionnels Enfin le diagnostic communautaire est une tape qui permet d ouvrir le groupe sur la collectivit dans son ensemble En cela il r pond diverses fonctions fonction conscientisante parvenir une conscience plus fine de la r alit de la situation dans sa complexit faire prendre conscience la communaut de l existence d int r ts communs ainsi que la situation sociale du groupe par rap port au syst me politico institutionnel fonction informative recueillir des donn es susceptibles d infirmer ou de confirmer la pertinence des probl mes collectifs formul s par les membres du groupe porteur lors de la phase de conscientisation fonction mobilisatrice rentrer en contact avec la communaut et recruter de nouveaux participants fonction introductive l action exa miner les possibilit s et les moyens de r soudre les difficult s rencontr es L tape du diagnostic peut s av rer longue et apparemment disproportion n e au reste du processus ex deux ans dans le cas d Argentat le temps d laboration du questionnaire com pris La question de l utilit d un dia gnostic initial de la situation avant toute action se pose donc Il appara t que pour travailler par tir des pr occupations des habitants au niveau local il est parfois pr f rable d
48. s Les donn es pid miologiques et d mographiques sont l origine de la d finition des priorit s de sant en Mayenne et attestent la l gitimit des pr occupations li es au suicide la consommation d alcool au vieillisse ment et l acc s aux soins pour les per sonnes en situation pr caire Ces prio rit s de sant ont sembl relativement m connues des habitants mais aucune d elles n a t remise en cause Les infor mations recueillies se sont situ es essen tiellement deux niveaux d une part celui du v cu face des v nements pr cis et identifiables par les interlocu teurs et d autre part celui des impres sions sur le d partement et la situation collective Le recueil d informations a permis une expression individuelle et collective amenant des constats pr cis sur chacun des th mes prioritaires ainsi que des propositions pratiques Pour mieux comprendre la situation de ce d partement de 285 000 habitants dont la moiti des communes a moins de 500 habitants il est n cessaire de savoir comment celui ci s est construit au fil des si cles de cerner les senti ments d appartenance ou de rejet en fonction du lieu de r sidence de com prendre les croyances qui se transmet tent et de percevoir pourquoi les LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 Anglais y recherchent des r sidences secondaires Par ailleurs la Mayenne conna t depuis longtemps une
49. s est trouv e au centre des r ponses comment respecter les choix et les besoins des plus g s tout en pre nant en compte les difficult s des aidants familiaux et professionnels Quant aux questions sur l acc s aux soins des personnes en situation pr caire elles ont mis en vidence des dif ficult s plus g n rales sur l offre de soins et l accessibilit de celle ci diffi cult s accrues pour les personnes en situation pr caire La plupart des r ponses sur un th me pr cis a donc conduit replacer la question dans une probl matique plus large Une analyse transversale des diff rents th mes a t particuli rement ins tructive Elle a permis de faire appa ra tre les liens entre une sous estimation des capacit s r agir et des probl mes d identit du d partement De plus le sentiment fort d un manque d coute et de disponibilit des professionnels la fragilisation des familles lorsque des difficult s socialement marqu es appa raissent constituent des freins part enti re dans les actions de sant L int r t principal de l tude consiste r duire les d calages entre concep teurs et destinataires des actions venir l id al tant que celles ci int grent plei LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 nement d s leur conception la percep tion de ces destinataires qui pourraient ainsi plus facilement devenir acteurs Cela implique aussi la vol
50. un mod le d intervention original d ducation nutritionnelle Ce mod le est tir de l exp rience d une quipe de promotion de la sant du c ur dans le cadre d un programme communautaire de pr vention des maladies cardio vasculaires Des actions en grande surface per mettent de d velopper le sens critique et de susciter le questionnement Le mode d intervention en magasin vise faire conna tre les caract ristiques et les effets des aliments sur la sant comprendre les l ments essentiels de l tiquetage d couvrir des pro duits inhabituels quilibrer alimen tation et budget comprendre les pressions commerciales et publici taires et tre attentif aux ph no m nes de mode Dans chaque rayon des produits sont pr sent s par un professionnel de la sant qualit nutritionnelle mode d utilisation caract ristiques marke ting L intervenant r pond aux ques tions des participants Une synth se sous forme de d bat cl ture la visite dans le supermarch pour les ques tions rest es en suspens Un d pliant et un feuillet d information sont remis chaque participant Une rencontre pr alable hors magasin avec le groupe est indispensable pour d terminer leurs besoins valuer leur niveau de connaissance en mati re d alimenta tion et cerner leurs habitudes d achat et de consommation Ces donn es d terminent le circuit de la visite L valuation d impact indique
51. 1999 apr s douze ans de fonctionnement l valuation a pu mettre en vidence les points forts acquisition de connais sances renforcement des capacit s d analyse de r Tire 16h et d coute des parti cipants d cloisonne ment institutionnel mergence de ques LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 Sant nfe l homme tionnements communs Des indicateurs concrets montrent qu aujourd hui ce r seau est bien vivant et efficace Mais devant l augmentation constante du nombre de participants et des structures constituant ce r seau des limites sont apparues comme la difficult d en conna tre tous ses membres Mon regard sur l action Ce r seau a connu une mont e en puissance progressive au fur et mesure des formations annuelles Son plus grand m rite est mes yeux d avoir su durer dans le temps En effet r guli rement nous avons t sollicit s pour changer de projet Ce r seau ne pouvait porter ses fruits mon sens que si nous pers v rions En effet trop souvent les pro grammes sont limit s dans le temps et d pendent de financements eux m mes ph m res Il tait important ici de travailler sur du long terme et la per manence des quipes au sein de la direction Hygi ne Sant Environne ment a s rement contribu au fait que nous ayons pu maintenir la barre de fa on dynamique et constructive et cela depuis 1986 Aujourd hui les efforts ont
52. D cembre 2000 sortie en cours du num ro 13 Le comit sant Des quipes de sant communales et inter communales organisent des soir es sant th matiques partir de janvier 1995 D cembre 1997 cr ation d un comit sant MSA 21 personnes dont 6 lus MSA las sistante sociale coordonnatrice l infirmi re et le m decin de la MSA D but d un partenariat qu un v ritable projet ducatif et com munautaire se construise Il est beaucoup plus simple de penser pour les gens et cela est moins long mais contraire aux valeurs de Paolo Freire je ne peux ni penser par les autres ni pour les autres ni sans les autres Prendre le temps de l ouverture la communaut implique que nous soyons nous m mes ouverts aux autres ouverts la vie ouverts au dialogue la ren contre de l autre diff rent de soi L homme est au centre du processus communautaire Cest la fa on dont nous LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 avec le Comit d partemental d ducation pour la sant de Corr ze Codes partir de 1999 forte implication du m de cin dans l animation des soir es et participa tion des habitants partir de leurs savoirs Le comit a deux nouveaux projets sant en partenariat pour l ann e 2001 avec la Ligue contre le cancer et le Codes Le SEL Avril 1997 premi re r union avec les b n ficiaires du RMI organis e par les assistantes sociales du canto
53. DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 Sant nfe l homme De l hygi nisme au communautaire le r seau de sant mulhousien Forte d une v ritable histoire de sant publique la ville de Mulhouse a formalis une d marche de sant communautaire travers la cr ation d un r seau la r daction d une charte et la constitution d une coordination Avec un peu de recul cette exp rience permet de prendre conscience de la plus value d une telle approche en m me temps qu elle pose un certain nombre de questions De longue date la ville de Mulhouse s est impliqu e dans un courant hygi niste Le bureau municipal d hygi ne a t mis en place en 1931 Avant 1950 des colonies de vacances des s ances de gymnastique corrective des coles avec douches des piscines des jardins d hygi ne naturelle taient propos s aux Mulhousiens La sant scolaire tait au c ur des pr occupations les pre miers d pistages dentaires datent de 1960 Ces quelques exemples permettent de situer la ville dans une tradition de sant publique La d centralisation a r parti les comp tences entre le d par tement et la commune Peu peu les attributions de la ville en mati re de sant ont t centr es sur lapplication du code de sant publique D marches et actions en marge de cet axe rel vent du choix politique de la commune La participation aux Villes Sant de lOr ganisation mondiale de sant
54. DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 KAS 4 ns s 1 ducation du patient Developper l ducation pour la sant des patients l h pital Depuis plusieurs ann es le Comit r gional d ducation pour la sant Cres du Languedoc Roussillon est impliqu dans l accompagnement institutionnel et dans le soutien des quipes hospitali res engag es dans des projets ducatifs Cet exemple t moigne de la mani re dont un comit mais aussi d autres acteurs de l ducation pour la sant peuvent contribuer promouvoir la qualit de ducation des patients dans le cadre de leurs missions Une incitation r glementaire et une r alit de terrain L ducation pour la sant des patients devrait se d velopper l h pital a loi hospitali re du 31 juillet 1991 pr cise que les tablissements de sant participent notamment des actions d ducation pour la sant et de pr vention et en particulier travers les infirmiers d cret du 15 mars 1993 relatif aux actes professionnels et l exercice de la profession d infirmier dont l article 1 pr cise que les soins infirmiers pr ventifs curatifs et pallia tifs sont de nature technique relation nelle et ducative Face au d veloppement des pra tiques d ducation du patient les comi t s d ducation pour la sant inscrivent l ducation du patient dans une pers pective plus large de sant entendue comme qualit d
55. Delage Assistante sociale Mutualit sociale agricole de Corr ze Inspir e par les paroles de Cathy Pierre Monique Guy Huguette Brigitte Daniel Jean Marie Gis le Anne Marie et les autres 1 Syst me d change local Le temps pour construire l exemple du r seau d adultes relais Valence Depuis quatorze ann es le service municipal Hygi ne Sant Environnement de Valence forme des adultes relais et leur permet d acqu rir une culture de sant commune Au titre de ses actions de formation d adultes relais confront s aux pro bl mes de sant des adolescents le ser vice Hygi ne Sant Environnement de la ville de Valence a re u en 1998 le prix de sant publique de la Fondation de France Notre service municipal de sant publique a cherch mettre en place des r ponses adapt es aux pro bl mes de mal tre dune part et de conduites risques des jeunes et aux difficult s des parents et professionnels qui les c toient d autre part Un travail de partenariat entre asso ciations et institutions mission locale ducation nationale direction d parte mentale des Affaires sanitaires et so ciales etc a permis la mise en place du dispositif d adultes relais Celui ci consiste en des activit s de formation et d animation sur la sant des jeunes sur la pr vention des toxicomanies et des conduites risques destin es aux professionnels et b n voles qui c toient
56. OMS rel ve de ce libre arbitre L adh sion au r seau Villes Sant En octobre 1991 la ville adh re au projet des Villes Sant de l OMS par d li b ration du conseil municipal Habitants et professionnels s associent autour d actions Les habitants participent la sant leur sant en lien direct avec cette adh sion le Comit mulhousien de sant est cr Cette instance r unit une ou deux fois par an les associa tions les institutions les professionnels les r seaux de sant de quartiers habi tants et professionnels c est dire tous les partenaires qui uvrent dans le domaine de la sant globale C est un espace d information d change de r flexion d mergence des pr occupa tions Ce temps de parole peut tre la base d actions en partenariat de pro jets de sant communautaire ou de mes sages qui seront transmis la conf rence r gionale au programme r gional d actions prioritaires La participation des habitants une r alit depuis dix ans Au d but des ann es quatre vingt dix un certain nombre d actions dans les quartiers associaient d j les habi tants la r flexion sur leur sant Les questions relatives la toxicomanie taient au centre de leurs pr occupa tions cette p riode les habitants concern s par la probl matique ont exprim le besoin d un espace de parole hors structure Ces groupes de parole sont l origine des gro
57. Weber d signe comme communaut s des groupements humains forte coh sion relativement LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 homog nes et dont les membres sont unis par de solides liens affectifs Ils par tagent un sentiment d identit com mune Or les populations mobilis es dans les projets de sant communau taire sont le plus souvent des individus habitant un m me quartier partageant des conditions d existence sensible ment similaires ayant des pratiques semblables ou frapp es par un m me stigmate prostitu es toxicomanes etc mais ne ressentent pas pour autant une identit commune Davantage encore la situation d grad e dans laquelle vivent ces groupes constitue un des principaux obstacles au d velop pement de rapports d ordre commu nautaire la pr carit des conditions de vie incite davantage l individualisme qu la solidarit le stigmate qui affecte le quartier ou le statut individuel bride le d veloppement d une identit col lective d fendre et assumer publi quement etc Plus qu des commu naut s unifi es on est g n ralement face des groupements informels mouvants cliv s et fr quemment tra vers s par de violentes tensions internes On aurait donc tort dans ces condi tions d appr hender la communaut comme une donn e homog ne et stable d coulant naturellement d une concentration g ographique le quar tier ou
58. a population de sa propre sant au sein d un processus plus large o la population ma trise davantage l ensemble de son devenir et o curatif pr ventif et ducation la sant sont int gr s Promouvoir des pratiques communautaires L Institut Th ophraste Renaudot qui est aussi la branche fran aise du Secr tariat europ en des pratiques de sant communautaire cherche promouvoir les pratiques communautaires autour de la sant au travers d une charte d une lettre d un site internet de for mations de s minaires et de colloques Il est un centre de ressources au ser vice des acteurs ou de ceux qui sou haitent le devenir Il a diffus partir de 1998 une Chartef avec pour finalit la promotion et la valorisation des pratiques commu nautaires autour de la sant Celle ci fait r f rence des valeurs de solidarit de conception d mocratique des pratiques de conception globale de la sant impli quant diff rents secteurs d activit s et int grant les activit s ducatives pr ventives curatives et sociales de droit un acc s aux soins de qualit pour tous et d une exigence de qualit dans les r ponses qu elles soient curatives pr ventives ou palliatives Elle d finit les objectifs de ces pra tiques reconna tre chaque citoyen une place d acteur de la vie sociale en cher chant ne plus faire pour des per sonnes mais faire avec
59. acc s aux soins pour tous soins l imp ratif de qualit la sant par la pr vention Ces forums ont rassembl environ 7 000 personnes parmi lesquelles 300 membres des jurys et 250 experts Chaque forum a fait l objet d une synth se La Soci t fran aise de sant publique SFSP r alis une valua tion travers l observation d un certain nombre de forums et un questionnaire aupr s d experts et de membres du jury Anne Laurent Beq Conseill re technique Soci t fran aise de sant publique SFSP Vand uvre l s Nancy LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 e COMMUNIQU Des changes de savoirs sur la sant Essentiellement construits autour d activit s du quotidien les changes de savoir permettent de recr er du lien social de favoriser le partage des comp tences et des exp riences des habitants Et si la sant pouvait aussi faire l objet d un change C est autour de ce postulat que s est construit le r seau de Bourges Il permet une vingtaine de personnes d changer leurs savoirs et de retrouver petit petit le chemin vers une prise en charge de leur sant Les habitants s organisent Bourges est une agglom ration de 72 000 habitants Elle a sa cit banlieue de 30 000 habitants class e Zep en contrat de ville et zone franche En 1990 suite la proc dure DSQ D veloppement social des quartiers des habitants s organisent et
60. alitative men e aupr s de cinquante cinq familles faibles revenus revenus inf rieurs ou gaux au seuil de pau vret d fini par l Insee vivant en r gion parisienne Les outils de recueil de donn es consistaient en un entre tien semi directif et l observation des participantes Les r sultats portent sur les diff rents th mes li s la gestion de la vie quotidienne autour de l alimentation approvisionnement dont aide ali mentaire gestion des ressources savoir faire culinaire pr paration et structure des repas diff rences au sein du foyer croyances et pratiques rela tives l alimentation et la sant attentes en mati re d aide alimentaire et de services adjacents La richesse et la diversit des his toires de vie de ces familles contri buent une r flexion sur nos pr ju g s et id es re ues concernant le v cu de la pr carit et permettent de rela tiviser nos propres comportements ali mentaires Malgr une grande diversit sont res sortis diff rents m canismes ou stra t gies adaptatives r currents dans toutes les familles e la recherche d conomie maximale qui se manifeste plusieurs niveaux diversification des lieux d achat com paraison minutieuse des prix dans et entre les magasins utilisation de moyens de transports conomiques nette d marcation entre les produits essentiels et le superflu e le souci de ne rien g cher qui se tra d
61. amont des actions de sant C cile Lothon Demerliac 34 Au forum citoyen Anne Laurent Beq sssssasuessetssss es 36 Les changes de savoirs Des changes de savoirs sur la sant Marie H l ne Biguier 38 Pour en savoir plus 40 La d marche communautaire en sant un tat d esprit Dossier coordonn par Daniel Oberl D l gu g n ral Anne Laurent Beq conseill re technique et C cile Lothon Demerliac charg e de projet Soci t Fran aise de Sant Publique SFSP Vand uvre l s Nancy Sant La d marche communautaire de l exp rimentation la conceptualisation La Soci t fran aise de sant publique SESP a entrepris un travail de mod lisation des d marches communautaires qui restait faire en France jusqu aujourd hui En voici quelques premiers l ments tir s de l ouvrage La d marche communautaire D veloppement social et promotion de la sant r dig partir d un travail d enqu tes et de recherche bibliographique et que la SESP nous invite compl ter et enrichir Nous sommes tous pris par des habi tudes de travail qui favorisent la place premi re d experts qui posent des dia gnostics d lus de repr sentants d mo cratiques et institutionnels qui prennent des d cisions et de professionnels qui mettent en uvre des solutions mais qui laissent souvent loin derri re les habitants les cit
62. ant Classe enti re Novembre 1998 e une es institutrices les besoins du corps Dessin sur la repr senta Enseignant Classe enti re i x tion du corps par l enfant e Les d bats avec les enfants sont une par tie importante du programme propos par les coffrets Il est primordial de cr er des conditions favorables l expression des enfants chaque d bat nous quittions le lieu classe pour nous rendre au sein de l ta blissement dans une pi ce agr able plus intime o les enfants peuvent parler en toute d contraction Chacun se place l o il le d sire L attitude des animateurs est galement e ao D he qi le et A a A D le D donn e aux diff rents groupes en ants Te et SAS es adultes RE e d bat sur la honte 1 seul groupe est difficile g rer On prend la d ci sents sont l pour couter et non pas pour juger Il est donc tout fait Important de d fi nir l attitude le r le tenir en temps Rappel physiologique M decin scolaire Classe enti re l eau dans l organisme quipe p dagogique Quatre groupes de sept Equipe m dicale enfants Equipe CPAM Test atelier d gustation des diff rentes eaux D bat sur la honte M decin scolaire et ou Classe enti re Infirmi re scolaire ou animatrice CPAM Fiche d valuation remplie par les enfants Enseignant Classe enti re Les diff rent intervenants change valuation valuation ch ance respect e Observations
63. ations attentes et besoins la par ticipation possible La seconde g n ration des membres du r seau pose de nouvelles questions et notamment celle de la capitalisation des exp riences Comment en effet faire en sorte que l exp rience acquise d bouche sur des connaissances qui soient partageables par tous Cette capi talisation permet de comprendre le pro cessus d une action et d en conna tre le r sultat Elle permet d aller plus loin et ailleurs qu une valuation d action ressentie parfois comme jugement de valeur L exp rience est un capital en mati re de sant communautaire Mais les modalit s de transmission de ce capital restent trouver Car l enjeu est de pr server la singularit des r seaux tout en produisant des connaissances partager Perspectives L implication de Mulhouse en mati re de sant publique et commu nautaire s inscrit dans un courant amorc il y a fort longtemps Les pr occupations li es aux questions d acc s aux soins de souffrances sociales et psychologiques fondent l importance de la prise en compte de la sant glo bale par les lus La circulaire relative la mise en place des ateliers Villes LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 Sant Sant au sein des contrats de ville pr sente une nouvelle tape de d centra lisation de la sant au niveau de l che lon de la commune Le travail partenarial entre le territoire et les
64. ature psychologique ou autre faire entendre ses droits Illustr par de nombreux exemples et informations pratiques tenant compte des tudes r centes sur la question ce guide aborde les diffi cult s du dialogue m decin malade fait galement avancer la r flexion fournissant des conseils sur la meilleure facon de devenir acteur de sa sant en se r f rant aux droits des malades L annexe comprend une s lection de sites Internet sur la sant Paris Retz coll Savoirs pratiques 2000 208 pages 94 FF 20 80 F de port Alternative Sant L Impatient 11 rue Meslay 75003 Paris Enqu te individuelle et nationale sur les consommations alimentaires Les consommations alimentaires de 3 003 individus g s de 3 ans et plus repr sentatifs de la population fran aise ont t relev es l aide d un carnet de consommation pendant sept jours cons cutifs en 1998 1999 L analyse a port sur deux types d informations les informations comportementales nombre de prises alimentaires lieu des repas nombre de plats chaque repas et sur les informations nutritionnelles quantitatives et qualitatives sur les aliments consomm s Les r sultats sont pr sent s chaque fois s par ment entre les adultes 15 ans et plus et les enfants 3 14 ans Chez les adultes le degr d implication dans l alimentation demeure lev et les trois dimensions essentielles d une bonne ali La perception g n rale des
65. aturelle la famille au clan au groupe et dans la culture toute soci t ne repose t elle pas sur une forme de contrat qu on a pu qua lifier de social ou de moral Historiquement l associativit a t d abord li e l esprit de charit la pulsion de bien faisance a produit les premi res associations h tels Dieu fondations ordres en tous genres qui permettaient de mettre en commun des moyens de lutter contre la mis re et la maladie L autre filiation est celle qui rattache l asso ciation homo faber la source tr s ancienne qui est le lien entre les producteurs artisans artistes ouvriers guildes corpora tions compagnonnages et autres mutuelles ont tr s t t encadr et permis des regroupements bas s sur le travail commun Malgr ces fondements tr s anciens la libert associative dut tre conquise de haute lutte ces assemblages et en particulier ceux LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 cr s par la pulsion caritative et par la soli darit professionnelle taient des menaces potentielles pour le pouvoir La loi de Chape lier en 1793 les interdit il n est permis per sonne d inspirer aux citoyens un int r t inter m diaire de les s parer de la chose publique par un esprit de corporation Le code Napol on institua un r gime d autorisation pr alable qui ne disparut compl tement qu en 1901 apr s la reconnais
66. autant plus que sa perception est dif f rente selon les acteurs Le temps faire avec le temps donner du temps au temps n est ce pas la garantie pour Sant 1992 2000 le temps du projet Premi re r union d information pour l la boration d un programme de sant Peps aupr s de l ensemble des habitants lus pro fessionnels associations du canton avril 1992 D marrage des actions septembre 1993 Les jeunes 1993 1997 actions d ducation pour la sant dans les coles primaires et au coll ge partir des repr sentations des jeunes 1997 1999 formation aux gestes de pre miers secours dans les communes avec le comit sant la demande des jeune Partici pation la r daction d articles pour le journal 1999 rencontre de professionnels en panne de motivation pour agir aupr s des jeunes Ces professionels reposent la probl matique jeunes aux lus du territoire lls s organisent en comit technique pluridisciplinaire 2000 un projet est en cours d laboration avec les habitants les lus les profession nels les associations et institutions dans le cadre d une structure de d veloppement inter cantonale Le journal Suite l abandon d un projet de radio locale mise en place d un comit de r daction en avril 1994 et constitution d un r seau d informa teurs correspondants dans les communes Novembre1997 cr ation d une association Vis ta sant
67. com pagn s de trois autres personnes qui leur tour devaient amener quelqu un d autre Les proc dures Les r gles de fonctionnement L efficience de l action du groupe n cessite l apprentissage de r gles de fonctionnement qui comportent des aspects thiques et des aspects pra tiques L thique requiert que soit garantie la confidentialit des informations recueillies au sein du groupe la non diffusion du compte rendu avant l ac cord du groupe Cela est particuli re ment important quand sont abord es des questions de sant ou de vie fami liale Le respect d une forme de secret partag dans le groupe garantit seul la qualit des changes La r daction d un compte rendu de s ance est primordiale C est un instru ment politique de gestion du groupe Il constitue la m moire du groupe il inscrit celui ci dans la dur e il consigne les engagements de chaque partenaire il constitue une r f rence et un recours et enfin rend manifeste le travail men par l agent de d veloppement ne faut pas oublier qu on est des sala ri s qui d pendons d une institution et notre institution doit conna tre ce que l on fait C est pourquoi il y avait un compte rendu de r union de chaque groupe C tait une garantie et c tait pour montrer aussi qu on ne se r unis sait pas pour le plaisir mais pour tra vailler un agent de d veloppement La gestion des conflits Pour mener bien le pro
68. ctions aupr s des habitants se carac t rise par l adaptation du choix des moyens l opportunit du moment en fonction des besoins exprim s par le groupe et de l tape de la maturation des habitants degr de conscientisa tion de mobilisation et de structuration du groupe d habitants ainsi que de l tat d avancement du projet La motivation rel ve du d sir Dans une premi re tape l agent de d veloppement vise souvent agir sur le plan affectif et relationnel Il cherche cr er du lien de la convivialit cer tains diront s duire d autres diront qu il permet ses interlocuteurs d tre bien bien dans leur peau et dans leur t te J ai cherch faire que les gens aient du plaisir travailler ensemble Jai une technique pour voir si les gens sont satis faits sur le plan relationnel et affectif par rapport au groupe et au travail un agent de d veloppement Une impulsion initiale Les dispositifs de D veloppement social des quartiers DSQ les contrats de ville le programme d un organisme national ainsi que l initiative municipale de mise en uvre d un espace de concertation sur la question urbaine ont constitu autant de facteurs environne mentaux pr alables favorisant la mise en uvre de d marches communautaires L existence d s le d part de parte naires institutionnels convaincus de l in t r t d une d marche communautaire a permis d avoir dans des d la
69. d s sont lado lescence la toxicomanie l alcool le sida le suicide la violence les conduites risques la prise en charge th rapeutique les produits et leurs effets les aspects l gislatifs et juri diques l approche familiale les jeunes et la cit etc De nombreux interve nants viennent parler de leur exp rience et de leur structure d apparte nance Ils sont psychiatres p diatres m decins sp cialis s en toxicomanie en alcoologie sur le sida sociologues magistrats commissaires de police ducateurs etc partir de m thodes participatives cette formation se veut autant une r flexion personnelle et collective sur des comportements li s l adoles cence qu un apport de connaissances changes sur les pratiques profession nelles d cloisonnement institutionnel constitution d un r seau doivent per mettre aux acteurs de terrain de se res sourcer afin de d velopper des actions aupr s des jeunes et des familles Docu mentations bibliographies fichiers res sources sont galement propos s Suite ce premier temps fort des rencontres mensuelles en petit groupe et des conf rences d bats trimes trielles sont propos es tout au long de l ann e aux adultes relais Le lien et les changes transitent aussi par l crit avec l dition d un journal Par ailleurs nous sollicitons tout le r seau chaque fois que la ville se mobilise pour la sant Sant stival semaines Sa
70. des Fontaines Politiques Analyse critique de la d termination des priorit s de sant en France Flame Ron Pasea C reri C Quone Chaperon Lectures Sant publique BP 7 2 avenue du Doyen J Parisot 54501 Vand uvre l s Nancy Cedex T l 03 83 44 87 47 LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 la sant en chiffres Le d pistage des cancers La lutte contre le cancer peut prendre diff rentes formes pr ven tion primaire et programme contre le tabagisme pr vention secon daire et d pistage pr vention tertiaire et ducation du patient Le d pistage peut rev tir un caract re individuel ou organis Trois can cers du sein du col de l ut rus et colorectal ont fait l objet de pro grammes organis s qui ont montr en France ou dans d autres pays une certaine efficacit en terme de r duction de mortalit D pistage des cancers gyn cologiques Il existe actuellement deux types de d pistage du cancer propos s r gur li rement aux femmes la mammographie et le frottis du col de l ut rus Le cancer du sein est la premi re cause de mortalit par cancer chez la femme chaque ann e on d nombre environ 30 000 nouveaux cas et 11 000 d c s Plus de la moiti 54 1 des femmes interrog es de 18 ans et plus d clarent avoir d j b n fici au cours de leur vie d une mammo graphie La part des femmes en ayant b n fici est sup rieure parmi les femmes plus g es
71. des pistes de pr vention de la violence scolaire Il est structur en quatre grands chapitres Le premier propose des d finitions et des textes sur la violence en milieu scolaire ses causes ses mani festations ses cons quences sur les enseignants en particulier Pour chacun des th mes on peut acc der un texte de pr sentation l avis d un expert m decin psychiatre et des questions r ponses La deuxi me partie est organis e autour de quatre th mes Pr venir Violences au quotidien Violences extr mes R agir Pour les violences quotidiennes des situations sont analys es et assorties de r ac tions possibles Pour les violences extr mes des s quences film es qui mettent en sc ne enseignants et l ves sont comment es par une psy chologue qui propose des attitudes adapt es la gestion des tensions et des conflits La troisi me partie propose des activit s mener avec les l ves comment agir d s la rentr e animer un d bat avec des l ves pr senter la loi aux adolescents Pour mener ces activit s on peut imprimer les outils suivants une charte anti violence un photolangage un questionnaire un guide d actions et d exercices pratiques r aliser avec les l ves Enfin la quatri me partie fournie une bibliographie comportant une trentaine de titres avec r sum et extrait des reportages vid os une cen taine d adresses utiles et plus de cinquante sites Internet pour enrichir et actuali
72. e commencer d embl e monter des actions ex Cholet L envie de partici per une tude plus vaste pourra mer ger d s lors que les informations recueillir s av rent indispensables pour la poursuite du projet Car une r flexion trop longue peut rapidement d mobili ser et entra ner la d sillusion quant la possibilit de faire quelque chose Pour faciliter ce passage l action une approche qui consiste valoriser les l ments positifs les ressources d un quar tier peut s av rer plus pertinente qu un travail sur les difficult s r soudre La mobilisation Avec elle s effectue le passage du mod le de la relation duelle habitant professionnel au mod le de la relation collective Lorsque la mobilisation n est pas spontan e comme Bagneux et Cholet mais le produit d un programme institutionnel ou d une initiative de pro fessionnels il est n cessaire de consti tuer un groupe qui sera porteur du pro jet solidaire dans une tape ult rieure Il s agit de rassembler le maximum de personnes consid r es comme t moins du milieu pr f rentiellement diff rentes afin de r unir plusieurs points de vue sur le s th met s issu s des constats pr alables Cette diversit est un facteur d accroissement de la repr sentativit du groupe par rapport la collectivit dans son ensemble cette fin les quatre agents de d ve loppement plac s dans cette configu
73. e fragile et menac de d rives Fragile cause d un syst me de financement qui par nature n est pas enracin sur l cono mie de march et fait appel des ressources publiques ou des dons priv s Il faut dire que malgr les d clarations et les circulaires mal gr l existence pisodique d un secr tariat d tat l conomie sociale les pouvoirs publics n ont pas trouv des modes de reconnaissance de financement et de contr les qui permettent de d passer l ambivalence la rivalit voire la m fiance qui marquent encore trop leurs rela tions avec le monde des associations Il est vrai que le tiers secteur dont les associations font partie avec les coop ratives et les mutuelles a une place difficile et de plus en plus troite entre le secteur public et le secteur lucratif Par ailleurs les associations doivent se garder de deux sortes de d rives qui les guettent constam ment et peut tre de plus en plus le risque de bureaucra tisation celle qui menace les grandes associations gestion naires d tablissements et la tentation de recherche de pro fit que l on trouve parfois dans les entreprises dites associa tives du tourisme et du loisir Mais par rapport au th me de ce dossier la sant communautaire la forme associative souple et participative est particuli rement bien adapt e F tons donc en m me temps que notre entr e dans le mill naire l exis
74. e vie pour laquelle les patients sont des acteurs part enti re aux c t s de professionnels de sant mais aussi d autres partenaires institu tionnels associatifs et familiaux Le Cres du Languedoc Roussillon participe par convention au Comit hos pitalier d ducation pour la sant et de pr vention Chesp cr en 1994 par le Centre hospitalier universitaire CHU de Montpellier compos de repr sen tants de l administration des m decins et des soins infirmiers et pr sent dans deux num ros pr c dents de Za Sant D e de l homme n 324 et n 341 Cette par ticipation bas e essentiellement sur l appui m thodologique permet au Cres de concourir la d finition de la poli tique du CHU dans ce domaine Identifier les pratiques l initiative du Chesp une enqu te a t men e aupr s des diff rents ser vices sur leurs pratiques ducatives identifier les actions men es et les publics vis s les moyens mis en uvre etc ainsi que sur leurs attentes et besoins pour d velopper cette mission Les r sultats montrent la diversit des services engag s dans des projets d du cation des patients qui ne se limitent pas aux maladies chroniques m me si celles ci sont tr s repr sent es Les pro fessionnels ayant r pondu l enqu te pr cisent leurs attentes pour d velopper leurs missions de pr vention et d du cation c t d une demande de recon naissance inst
75. ein 43 3 pour le col de l ut rus et 14 2 pour le colorectal Des recommandations existent pour la pratique de chacun de ces d pistages afin de les rendre plus efficaces en particulier au niveau des populations cibles et du rythme Philippe Guilbert Coordonnateur du Barom tre sant 2000 CFES Source Barom tre sant 2000 ouvrage para tre fin 2001 aux ditions du CFES dans la collection Barom tres Les premiers r sultats selon un croisement par l ge et le sexe des individus interrog s r sultats non redress s sont disponibles sous forme de fiches th matiques Barom tre sant 2000 premiers r sultats Enqu te aupr s des 12 75 ans au CFES Vanves ou en t l chargement sur www cfes sante fr LT LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 Moi Mi Mis 100 06 4 n 90 84 4 86 3 13 2 703 N O 65 5 40 34 4 0 30 2 7 29 7 20 156 137 10 6 3 3 201 5 4 9 0 1 0 2 0 1 0 0 0 0 0 1 18 19 ans 20 29 ans 30 39 ans 40 49 ans 50 59 ans 60 69 ans 70 75 ans Figure 1 Mammographie au cours de la vie selon l ge i B oi Min nsP 0 100 43 55 90 80 79 0 78 0 70 60 50 58 1 90 4 62 6 40 52 30 275 20 19 1 11 9 EE 0 10 374 W M os 2 1 19 21 23 l 18 19ans 20 29ans 30 39ans 40 49ans 50 59ans 60 69ans 70 75 ans Figure 2 Frottis du col de l ut rus au cours de la vie selon l ge B oi Min Mi 100 90 80
76. en t moignent par des phrases telles que on se d brouille on mange tou jours des p tes du riz des pommes de terre on a l impression de manger toujours la m me chose La question est le plus souvent avec quoi ache ter de la nourriture en suffisance Ainsi les demandes de la population aupr s des services sociaux sont prin cipalement de l ordre des ressources financi res Pour favoriser un bon tat de sant l ducation nutritionnelle s av re plus que n cessaire aupr s des personnes vivant dans la pr carit et des profes sionnels en lien avec elles Des actions de sant communautaire devraient tre entreprises en collaborant avec tous les r seaux de l action sociale et de la sant Diff rents mat riels d informa tion libellant des messages simples attractifs color s traduits en plusieurs langues et adapt s aux diff rents publics d munis devraient tre cr s Plusieurs pistes d actions ont t pro pos es dans ce sens Contact Marie Pierre Theubet D partement de l instruction publique service de sant de la jeunesse 11 Glacis de Rive 1211 Gen ve 3 Suisse LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 nutrition La vie quotidienne autour de l alimentation de familles faibles revenus En 1995 1996 l association Re VIVRE en partenariat avec la direction g n rale de l Alimentation le Centre de recherche et d in
77. er pour la transformer en processus posi tif Il s agit de recr er le d sir d agir chez les personnes et en suivre la piste pour relancer la dynamique des groupes et permettre l action de repar tir C est un travail ax sur le processus La panne est elle une tape naturelle du processus communautaire La d motivation comme sympt me d un manque d autonomie Lorsqu un groupe semble d motiv la premi re analyse qui appara t sou vent comme la plus plausible consiste mettre en avant la difficult des acteurs prendre leur autonomie for muler des id es mettre en uvre des r alisations Mais si cette d motivation tait l inverse le signe d une prise en charge trop importante des profession nels qui parfois et de mani re invo En tant que m decin de caisse d Assurance maladie habitu aux relations exclusives avec le m decin g n raliste de terrain j ap pr ciais difficilement quelles pouvaient tre les capacit s de propositions et d actions au sein de la population J ai pris conscience en venant aux r unions de pr paration du comit sant d Argentat que les habitants avaient des savoirs des choses dire sur la sant lis ont dit exactement tous les points que nous avions pr vu d aborder il n en manquait pas un lls savent des choses tr s compliqu es et nous on peut aborder des sujets plus sp cifiques c est passion nant M decin responsable
78. es situa tions et des syst mes afin LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 de co construire des positionnements r ciproques des valeurs communes des objectifs communs des comp tences et des ressources mutualis es Elles deviennent alors des dynamiques cr atrices et transformatrices optimisant le potentiel de chacun Ces pratiques sont des actes politiques permettant chacun de devenir sujet de pouvoir un pouvoir qui n est plus de domination ou de contre pouvoir mais un pouvoir partag o chacun a sa place L essentiel du colloque tait peut tre dans le plaisir de se reconna tre dans cette prise de conscience de par ticiper un mouvement d innovation sociale dans ce sentiment de construire quelque chose qui a voir avec la d mocratie la dignit la citoyennet le lien social le mieux vivre et qui se traduit en termes de sant et de d ve loppement social Cette charte et ce colloque ont fait surgir des besoins importants de for mation comme celle d un conseil g n ral pour plus de deux cents profes sionnels du secteur social et de la sant Ce sont des formations bien s r cen tr es sur des pratiques et un travail en r seau et en partenariat Le prochain colloque doit avoir lieu en mai 2002 vry et pourrait se cen trer sur ce que produisent ces pratiques communautaires en termes de lien social de solidarit de mieux tre et de sant dans son sen
79. existe aujourd hui de nombreux lieux o la parole des citoyens pour rait tre entendue et restitu e les conf rences r gionales de sant les programmes r gionaux de sant sont autant de projets auxquels ils sont par fois associ s Mais qui aujourd hui dans le grand public sait quelles sont les prio rit s de sant d finies dans sa r gion Qui conna t les objectifs d une conf rence r gionale de sant Peut on s rieusement imaginer faire une place aux citoyens quand la majo rit d entre eux ignore le fonctionne ment du syst me de sant les enjeux fondamentaux pour la collectivit d un politique de sant publique Ne pas leur donner les moyens de comprendre le fonctionnement du syst me ne pas rendre visibles et lisibles les d cisions prises les actions mises en uvre c est les cantonner des consultations ponc tuelles sur des th matiques particu li res et prendre le risque d une confrontation experts usagers qui sera toujours in gale Les forums citoyens Dans le cadre des tats g n raux de la sant vingt six forums citoyens ont t organis s sur les th mes suivants jeunes et sant droit de vieillir sant et cadre de vie p rinatalit acc der aux soins le droit des usagers dans le syst me de sant h pital et ville cancer les mala dies rares douleur et soins palliatifs sant mentale progr s m dical cons quences sur les pratiques et l
80. formation nutri tionnelles la F d ration fran aise des banques alimentaires le Centre inter national de l enfance et de la famille et le Centre de recherche Foch a men une recherche action dans trois r gions fran aises sur les comporte ments alimentaires aupr s de six cents familles vivant avec de faibles revenus L objectif scientifique tait d explo rer les comportements les pratiques et les repr sentations alimentaires les motivations en termes de choix de pro duits de modes d approvisionnement de pratiques de pr paration et de consommation effectives ainsi que les attentes des m res en mati re d aide alimentaire et de conseils dans le domaine de la sant Au niveau m thodologique l ob jectif tait de valider l int r t d une approche ethnologique pour ce type de projet L objectif conomique tait de recueillir des donn es sur les modes d approvisionnement sur les pr f rences et attentes de produits alimen taires sur leur utilisation afin denga ger des actions d information et de pr vention d adapter les aides ces populations pour le secteur m dico social et le secteur agroalimentaire Pour l association Re VIVRE les objectifs de cette recherche action taient d valuer les demandes du public surtout des familles en terme d organisation des piceries sociales forme d aide alimentaire et d aide la r insertion Il s agissait d une tude qu
81. g rateur un certain temps imp rative Et puis plus r cemment il y a la vache folle Les images t l ont mon tr suffisamment de ces bovid s trem blotants preuve s il en est qu il y a bien quelque chose d anormal Peu peu le consommateur acteur a appris sans les comprendre les mots d enc phalopa thies spongiformes transmissibles et de prions Le seul qui ait t retenu est celui de transmission L pid mie d enc phalopathie spon giforme bovine ESB a commenc en 1985 au Royaume Uni et atteint ce jour plus de 170 000 t tes dans ce pays donn e Inra Elle a galement t dia gnostiqu e en Suisse en Irlande au Portugal en Allemagne et en France Ce que les m dias ont appel la crise de la vache folle a t d clench e le 20 mars 1996 avec l annonce par le minist re de la Sant anglais de la trans mission vraisemblablement de cette pathologie l homme Elle s est traduite aussit t par une grande m fiance des consommateurs vis vis de la viande bovine entra nant une chute importante de la consommation Depuis l actualit de cette maladie demeure tr s vive en Europe nouveaux cas ventuelles transmissions par le lait le sang entre esp ces tests de d pistage Cette pi d mie conserve toutefois des zones d incertitudes concernant son tiologie et ses modalit s de transmission Des zoonoses diverses L actualit ne doit pas cacher d
82. ger de boire de fumer et de vivre comme il l entend m me si cela peut nuire sa sant sa libert s arr tant l o elle peut nuire aux autres L Organisation mondiale de la sant OMS a d fini la sant comme un bien tre non seulement corporel et psy chique mais aussi affectif et social Cela signifie qu il est difficile voire impos sible d tre en bonne sant quand autour de soi les autres sont en mau vaise sant comment en effet tre bien dans notre corps et dans notre t te si notre conjoint ou notre enfant est malade si nous c toyons quotidienne ment la d tresse la violence la haine ou le m pris La sant de la personne est intime ment li e son environnement global et la sant du groupe auquel elle appartient Chacun a donc int r t se sentir concern par la sant de tous et d uvrer pour l am liorer LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 Depuis Paolo Freire et les exp riences sud am ricaines la participa tion communautaire est pens e comme un processus social dans lequel des groupes ayant des besoins communs et vivant dans une zone de proximit s emploient d finir activement ces besoins d cident de vouloir y chercher une r ponse et se dotent des m ca nismes destin s les satisfaire Les exp riences de sant commu nautaire ont t d finies par Jacques Morelf comme des tentatives d am lio ration du contr le par l
83. ible dans ce contexte de conjuguer une p dagogie qui redonne sa place aux habitants et un questionnement sur la sant Nous entendons souvent dire que la sant est l affaire du m decin des pro fessionnels N y a t il qu eux pour en parler Claire H ber Suffrin fondatrice des r seaux d changes r ciproques de savoirs Rers cite souvent un proverbe africain pour expliquer que chacun sait ce qu il veut apprendre et comment il veut l apprendre J en ai retenu ceci C est bien le porteur de la chaussure qui sait o elle lui fait mal Alors oui quand je dis que j ai mal au dos et que le m decin me dit que ce n est pas pos sible je ne peux pas le croire La naissance d un r seau d changes de savoirs sur la sant Forts de notre exp rience nous affir mons que la sant peut aussi faire lob jet d un change Nous avons des savoirs et des ignorances sur notre corps des exp riences des connaissances des mani res de faire par rapport notre sant Si nous pouvons en acqu rir de nouveaux nous pouvons aussi acqu rir plus de pouvoir sur notre corps et sur notre vie et ainsi nous sentir mieux LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 Chacun de nous a une mani re de vivre et de survivre et notre exp rience individuelle constitue d j un savoir partager Nous pouvons alors le confronter celui des professionnels c est dire apprendre les uns des autres et appre
84. igentes La sant n est pas consid r e comme un fin en soi mais comme une res source d velopper un levier pour agir se sentir bien aimer et vivre en har monie avec son entourage Elle est dans cette exp rience prise dans son sens le plus large de qualit de vie et de bien tre C est aussi en ce sens que l lar gissement l volution vers un lieu d ac cueil d changes et de paroles sur la relation parent enfant se situe dans le champ de la sant Il s agit en permet tant ces rencontres de permettre aux habitants de prendre la parole de cr er du lien social et ainsi de contribuer la lutte contre l exclusion Un grand pas reste franchir pour que habitants citoyens nous prenions part aux d ci sions de sant publique Marie H l ne Biguier Membre du r seau d changes r ciproques de savoirs Bourges Nord Pour en savoir plus Sites Internet e Service de m decine pr ventive et sociale Facult de m decine St Antoine Paris http www ccrjussieu fr sante doc MPS St Antoine htm e Association des CLSC et des CHSLD centre local de services communautaires et centres d h bergement et de soins longue dur e http clsc chsid qc ca e Resscom recherches et valuations sociologiques sur le social la sant et les actions communautaires http perso wanadoo fr resscom e Sant com Service documentaire qu becois sp cialis en sant publique htt
85. ionnels est parfois ambigu ils ont t plus sou vent pr par s des t ches d assistance o ils se sentent en s curit qu un r le dans une politique locale de d ve loppement La plupart des professionnels inter view s ont pr cis qu il leur avait fallu un certain temps pour saisir les fonde ments de la d marche communautaire Ils se sentaient quelque peu d stabilis s et prouvaient des difficult s pour en mesurer toutes les implications Il en r sultait parfois un manque d investis sement voire un freinage souvent inconscient des actions J Morel insiste sur la n cessit d une formation per mettant un consensus sur quelques notions th oriques et pratiques 3 Ceci para t d autant plus n cessaire que cette d marche modifie sensiblement le cadre de r f rence des professionnels en mati re d appr hension de la r alit ainsi que leur rapport la communaut Le changement d habitudes induit par la prise en compte des non profession nels comme acteurs et partenaires de travail et metteurs d avis autoris s implique des co ts en temps et un effort personnel d ouverture et de compr hension 4 La d finition m me de leur r le change et ils ne sont pas forc ment pr par s cette transformation L intervention des agents de d ve loppement des personnes qui titre b n vole ou professionnel sont charg es de lancer animer d velopper les a
86. ire Sant conjugu e 1998 4 25 8 Piette D La participation communautaire tra vers des m canismes formels de prise de d cisions Sant conjugu e 1998 4 44 8 Pissarro B M thodes pour l action Action for mation recherche et mise en r seau des habi tants Territoires Sant premier pas vers la citoyennet 1996 365 48 51 Potvin L Paradis G Lesssard R Le para doxe de l valuation des programmes com munautaires multiples de promotion de la sant Ruptures 1994 1 45 57 al LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 Ces maladies transmissibles l homme environnement On les appelle maladies partag es travers elles on d couvre les liens entre l homme et l animal le r le de certains virus de bact ries ou d autres l ments prot iniques C est un ver plat d environ 3 cm parasite des mammif res Les ufs sont diss min s avec les excr ments du b tail ils doivent imp rativement tom ber dans l eau pour pouvoir continuer le cycle Apr s une phase de maturation l uf devenu une larve cili e rejoint son h te interm diaire un petit mollusque aquatique appel limn e Apr s une nouvelle phase de croissance ce para site appel alors cercaire rejoint l eau et nage jusqu trouver un support immerg pierre ou v g tal Les herbi vores b tail ou homme se contami nent en ing rant des plantes sur les quelles des ce
87. is plus Sant nfe l homme r duits de r els moyens humains finan ciers et logistiques Cela a permis d vi ter les lenteurs qui caract risent parfois le processus d cisionnel de finance ment de certaines institutions Cette volont institutionnelle expli cite de soutenir des projets qui manent des habitants aide les professionnels dans leur mission Ceux ci disposent alors du temps suffisant pour la mise en route du processus et parall lement les exigences quant l obtention de r sultats concrets rapides sont moins pressantes Leur marge de man uvre sur le terrain s en trouve accrue La relation de proximit Cette phase est fondamentale Elle permet l intervenant de rencontrer les habitants et d effectuer des constats pr alables au lancement d une dyna mique communautaire Elle implique la proximit physique et g ographique de l agent de d ve loppement avec les habitants soit une pr sence quasi quotidienne sur le ter rain Outre la disponibilit il est requis de l agent de d veloppement une atti tude ouverte non normative exempte de jugement ainsi qu une coute bien veillante et respectueuse L coute se d finissant comme le moyen d en tendre et de conna tre les pr occupa tions des habitants mais aussi leurs savoir faire et leurs potentialit s Ce contact pr alable et indispen sable la mobilisation et l action est rarement suffisamment valoris m me dans
88. isques valuation des brochures Cannabis LSD amp champignons hallucinog nes et Speed amp amph tamines par Dr Fabienne Hariga C cile Hubert Modus Vivendi Concours Sant l cole Quelle place pour l ducateur de sant par rapport l outil p dagogique par Danielle Forgeot Lu pour vous Les d c s en Communaut fran aise Des outils pour les acteurs de sant Une nouvelle collection de la Direction g n rale de la sant Le dictionnaire des drogues des toxicomanies et des d pendances par Philippe Bastin Infor Drogues Mat riel Motus vous d animer par Bernadette Taeymans Acquisitions Liste des r f rences enregistr es par le centre de documentation d infor Sant au cours des 2 et 3 trimestres 2000 ducation Sant est un mensuel gratuit r alis avec l aide de la Communaut fran aise de Belgique D partement de la sant Pour recevoir un exemplaire de ce num ro ou pour s abonner Education Sant chauss e de Haecht 579 40 1031 Bruxelles Fax 2 246 49 88 M l education sante mc be Er TZ 4T lectures outil Intervenir aupr s des populations immigr es Faiza Guelamine L installation des familles immigr es sur le territoire fran ais est un fait relativement ancien pourtant les intervenants sociaux restent parfois d munis quant aux r ponses apporter aux probl mes ren contr s
89. itutionnelle des pratiques ducatives le besoin de formation et de soutien m thodologique en parti culier pour l valuation est fortement souhait par les quipes R pondre aux besoins de formation Montpellier la formation a pu par ticuli rement se d velopper dans le cadre de la formation continue en pro posant progressivement des sessions de ZASI LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 formation sur les concepts de base en ducation et pr vention la m tho dologie de projet la relation duca tive dans le projet de soins le travail en r seau avec les partenaires extra hospitaliers ainsi que la formation de r f rents en ducation pour la sant des patients dans le cadre du plan de formation du CHU Ces formations sont le fruit d une concertation entre le Chesp le Cres la direction des Soins infirmiers et le service Formation du CHU qui en assure le pilotage L du cation pour la sant des patients h pital ne pouvait se d velopper unique Les sept missions des comit s r gionaux et d partementaux d ducation pour la sant e Accueillir et documenter le public e Amplifier localement les programmes nationaux du CFES e D velopper localement des programmes prioritaires e Assurer la formation initiale et continue dans le domaine de l ducation pour la sant e Contribuer la concertation la coordina tion et la communication S3 e
90. jet l agent de d veloppement en collaboration avec le groupe doit mener des analyses strat giques des enjeux des diff rents acteurs op rant sur le territoire afin de pouvoir d limiter les marges de man uvre du groupe d finir les int r ts communs pr voir les conflits ven tuels et imaginer des strat gies pour sur monter les obstacles pressentis Dans la r alit des faits c est un moyen peu uti lis mais dont la carence est fortement ressentie Comme toute entreprise comporte pour les individus une part d inconnue et de risque il est galement in vitable que surgissent des manifestations de stress et d angoisse C est le r le conte nant de l action et du groupe qui peut les canaliser les contenir et dans le meilleur des cas leur permettre d tre d pass es en s int grant dans l action collective Ce projet n aurait jamais vu le jour sans le groupe On aurait abandonn en cours de route C est trop difficile de monter un projet novateur toute seule Il faut du soutien et du r confort Et puis quand quelqu un est fatigu il y a tou jours quelqu un d autre pour prendre la rel ve une habitante L tape d autonomisation L tape d autonomisation est l abou tissement des tapes ant rieures N an moins Cest un processus qui est ins crit dans le principe m me de la d marche Lorsqu il y a franchissement de la phase organisationnelle on peut parler de saut qua
91. le de valoriser leurs comp tences et poten tialit s plut t que de les enfermer dans un assistanat d valorisant Elle s est adress e quelques personnes afin qu elles s entraident partir de leurs propres acquis change d enseigne ment de la langue fran aise contre un autre service selon les d sirs des indi vidus De cette initiative est n un R seau d changes r ciproques de savoirs Bourges Le temps d agir le temps de grandir Le financement de projets d habi tants et leur p rennisation rencontrent des difficult s li es aux fonctionne ments institutionnels Seuls certains dis positifs tels que les contrats de ville et les enveloppes budg taires non affec t es permettent de d marrer des actions sans objectifs op rationnels imm diats et sans th matiques impos es Le temps des habitants ne corres pond que tr s rarement la logique budg taire La non pluriannualit du financement constitue un obstacle au d veloppement d actions communau taires qui durent parfois des ann es Les recherches de financement rel vent le plus souvent d acrobaties administra tives d courageantes et repr sente une perte de temps et d nergie Il n est pas thique d accompagner des habitants vers une autonomisation si le soutien financier s arr te avant que celle ci ne soit totalement acquise le stade de la constitution d une association ne pou vant tre assimil par ailleurs une co
92. les discours des intervenants ren contr s bien qu il permette de contac ter des individus non int gr s dans des r seaux relationnels de voisinage associatif et autres Il s agit de d velopper des relations de proximit avec les habitants afin d tre l coute de leurs pr occupa Les six sites s lectionn s pour l tude Argentat lutte contre la solitude des aidants familiaux dans un canton rural Bagneux pr vention de la toxicomanie et lutte contre la marginalisation de la Cit St Pierre Plate Bourges int gration du quartier dans la ville changes entre les habitants en situation pr Caire ou non sur leur sant Cholet cr ation d une compl mentaire maladie pour les populations pr caires Grande Synthe int gration urbaine de quartiers clat s Soyaux travail sur le bien tre d un quartier stigmatis et isol du reste de la ville LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 tions Souvent il est important de savoir saisir les tincelles qui se pr sentent et d coder les attentes et les d sirs sous jacents On peut citer les exemples de Bourges et de Bagneux Lasse d en tendre toujours les m mes discours autour d un mal tre et les m mes plaintes chez des populations d mu nies en situation d assist s sociaux sans r el espoir de changement une assis tante sociale a invers son regard sur ces populations Il s est agi pour el
93. litatif C est une phase o la d pendance aux facteurs auxi liaires l agent de d veloppement et les professionnels est moins grande o les besoins voluent et o les objectifs sont red finis On passe g n ralement d objectifs simples concrets des objectifs plus complexes abstraits et plus long terme La forme que prend cette autonomi sation est g n ralement une forme associative L association est un moyen d inscrire le projet dans la dur e avec une modification qualitative du sens du projet et de passer ventuellement un stade de d multiplication des actions Elle donne galement une visibilit sociale aux probl mes d finis pr ala blement et une reconnaissance sociale aux acteurs comme partenaires sur les th mes abord s Les moyens qui ont t utilis s sur les sites visit s pour le passage cette autonomisation sont les suivants On constate tout d abord une trans mission des savoirs et des fonctions autrefois d volues l agent de d velop LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 Sant nfe l homme pement aux habitants Cela concerne l animation la r daction des compte rendus mais aussi la prise de contact avec les partenaires techniques et finan ciers la r daction des rapports d acti vit s et des demandes de financement etc Pour l agent de d veloppement il s agit de passer la main afin que le groupe d habitants puisse agir seul de mani
94. llement des actions propos es et surtout par la cr ation d un poste de coordinatrice du r seau sant mulhousien Une ann e plus tard la ville de Mulhouse s est positionn e en prenant son compte le poste pr c demment cr Ainsi depuis 1998 le service sant de la ville d veloppe un axe nouveau et inno vant en s engageant dans la coordina tion du r seau sant formalis e par ce poste de coordinatrice et d une assis tante aux r seaux Ce positionnement LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 7AL situe clairement la commune dans l ad h sion une d marche de sant com munautaire La charte du r seau de sant mulhousien l ment f d rateur Le r seau de sant mulhousien com pos des r seaux sant de quartier habitants et professionnels et de la coordination ont labor la charte du r seau de sant mulhousien La r dac tion de ce document a n cessit qua torze mois de discussions de concer tations pour tablir ce texte qui se veut tre support de r f rence et outil m thodologique Des principes incon tournables sont pr cis s le respect et la dignit de la personne la prise en compte de la singularit de chacun le souci de l panouissement indivi duel et collectif La charte pr cise le champ d inter vention du r seau d fini comme un espace d velopper au carrefour du sanitaire et du social comprenant len semble des
95. mau vaise gestion du processus susceptible d entra ner une perte de cadence Si les tapes successives ne sont pas res pect es et si l action est trop loign e dans le temps il y a risque de d mobi lisation Qu au contraire les choses aillent trop vite et c est la d motivation Entre ces deux cueils l agent de d ve loppement doit sentir le degr de matu rit du groupe et impulser la bonne cadence Diagnostic communautaire une tape pr alable au projet Le diagnostic communautaire s ins pire des sciences sociales Cette d marche consiste identifier les pro bl mes d une population et d termi ner leur importance partir de la per ception qu ont les individus de leurs probl mes Selon T Amat chaque groupe a labor au cours du temps une organisation d termin e et un savoir faire sp cifique pour lui permettre de mieux profiter des ressources du milieu de se prot ger des nuisances et pour pr ciser les relations de convivialit entre les individus Cette connaissance du groupe et de son environnement cette analyse du degr de satisfaction des be soins fondamentaux constituent ce qu on peut d nommer le diagnostic de la communaut 10 Le diagnostic communautaire se doit galement d analyser les syst mes de pouvoir et de d pendance les modes de n gociation possibles et les capaci t s de mobilisation de la communaut Il s agit de rep
96. mbre de nouveaux cas des cas de list riose est tr s faible environ quatre cas par million d habitants en France Mais la l talit est lev e 20 35 des malades d c dent La transmission Il existe aussi des maladies similaires nettement moins connues comme la grippe du poulet ou la fi vre Q par exemple La presse a largement relat le r cent incident de Hong Kong au cours duquel un virus aviaire Influenza tr s virulent pour l esp ce d origine a fran chi la barri re d esp ces et s est av r pathog ne pour l homme On parle alors de grippe du poulet Ce virus a tr s certainement atteint Hong Kong depuis la Chine continentale o semble avoir eu lieu dans les mois pr c dents une pizootie chez les volailles La pre mi re souche a t isol e en mai 1997 mais l information relative cet v ne ment n a circul qu assez tardivement La grande nouveaut est que ce virus ait franchi la barri re d esp ce vers l homme Il s y est montr tr s patho g ne 4 morts sur 18 cas recens s D un point de vue pid miologique on ne sait pas s il s agit seulement de passages directs de l oiseau l homme interve nus sans doute avec une faible fr quence ou s il y a eu retransmission interhumaine Selon les chercheurs de l Inra le seul l ment en faveur de la seconde hypoth se est l infection dun m decin ayant soign les premiers cas En France il n y a pas e
97. mer et de conseiller les ser vices v t rinaires de ses pays membres afin de contribuer l radication des maladies ani males les plus dangereuses pour l animal ou pour l homme et de d terminer les normes sanitaires pour les changes internationaux Parmi les maladies ventuellement trans missibles l homme et dont les foyers sont les plus souvent pr sents dans le monde des animaux sauvages l OIE vient de citer la tuberculose bovine la brucellose l pizoo tie de rage vulpine la fi vre charbonneuse les tular mies la fi vre de Vest Nile Parmi les maladies graves n affectant que les animaux l OIE cite la peste porcine classique la variole du crocodile le syndrome de la trompe flasque la conjonctivite aviaire aigu Docs en vrac e Les dossiers de l environnement num ro 13 La vache folle 1997 Inra e Zoonoses et maladies transmissibles com munes l homme et aux animaux N Acha et B Szyfres OIE 1989 e Internet http www oie int press e Minist re de l Agriculture Inra ost omy lite ou dans les cas les plus graves une endocardite qui peut tre mortelle Au centre de l ducation pour la sant Ces maladies communes l homme et l animal ces pid mies transmis sibles nombreuses et vari es parmi lesquelles on pourrait galement citer la tuberculose ou la rage sont aujour d hui au c ur des recherches scienti fiques et m dicales Elles n cessitent connai
98. mer les dangers de l ir nisme qui les inspire parfois Proposer aux membres d un groupe de participer une action de sant communautaire voire dy assu rer des responsabilit s pose un pr a lable disposer du minimum de com p tences pour le faire Or il peut arriver notamment pour les populations en situation de grande pr carit et dispo sant d un faible capital culturel que ce niveau minimal de comp tence parti cipative ne soit pas atteint Les indivi dus sont alors dans l impossibilit de se saisir de cette offre de participation Une ad quation entre les caract ris tiques du groupe consid r et les com p tences requises s av re n cessaire afin d viter un double cueil d une part une perception a priori d favo rable postulant une inaptitude la par ticipation et induisant une privation arbitraire des capacit s d expression d autre part une valuation popu LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 liste ne tenant pas compte des obs tacles la participation et amenant le constat d sabus qu en d pit de la mise en place de dispositifs suppos s ad hoc la population ne participe pas En cons quence toute action com munautaire devra soit prendre en consi d ration le niveau de comp tence par ticipative des individus auxquels elle s adresse et s y ajuster soit r aliser un travail pr alable d apprentissage per mettant la participation
99. mi re phase a permis de situer les prio rit s de sant en fonction des trajectoires individuelles Puis l enqu te t l phonique par tirage al a toire partir de l annuaire t l phonique a permis de recueillir l opinion de 106 habi tants de Mayenne Le questionnaire tait constitu de questions ouvertes et ferm es Il cherchait valuer les sources d infor mation les priorit s de sant cit es spon tan ment ainsi que les opinions par rapport aux quatre priorit s d finies pour le d par tement Pour finir six r unions ouvertes l en semble de la population ont r uni un total de trente huit personnes dans les trois villes principales du d partement Ces rencontres avaient pour objectif de faire merger la diversit des points de vue et d engager un d bat M me si les jeunes de moins de 30 ans ont t sous repr sent s et les femmes sur repr sent es ces trois niveaux de l enqu te ont permis de recueillir l opinion de per sonnes aux caract ristiques socio d mo graphiques repr sentatives Les r actions face au suicide ont montr que la majorit des personnes se sentait personnellement concern e les r ponses ont permis de com prendre le contexte dans lequel ces drames individuels et familiaux se d roulent et de rep rer les aides les plus appropri es pour les suicidants et pour leur entourage Concernant la sant des personnes g es c est la place accord e aux a n s qui
100. mpl te autonomisation L attitude attentiste de certaines institutions avant tout engagement financier peut aussi tre regrett e Principes de mise en place d actions communautaires Face l impr visibilit que repr sente la d marche communautaire les professionnels doivent sans cesse s adapter aux circonstances Il est alors tr s difficile de construire un mod le m thodologique unique du fait de la singularit de chaque environnement de chaque action Cela n exclut pas bien au contraire de d finir des prin cipes qui doivent pr sider la mise en place d actions communautaires 5 P Larcher fait ressortir six principe fon damentaux que l on a pu retrouver sur les sites observ s e la pr s ance absolue du respect de l individu sur la fid lit l objectif de travail Le r le du professionnel passe avant la t che qui lui est confi e e l attitude du professionnel doit tre avant tout une attitude d coute de l autre e le souci de ne pas nuire doit tre constant Une communaut d exclus est sans d fense contre un chec qui lui sera davantage attribu qu aux profes sionnels e le souci de ne pas exclure est pri mordlial e l exp rience positive doit tre syst matiquement recherch e e le professionnel doit pouvoir situer son identit sociale de professionnel dans la communaut Des professionnels exp riment s disposant de libert d action La pr
101. n MSA et conseil g n ral et intitul e Quand la sant va tout va Juin 1997 cr ation par les participants d une association Sans argent as troc D cembre 1997 scission du groupe et cr a tion d un r seau d entraide informel qui rejoin dra petit petit des SEL voisins D cembre 2000 id e d un projet de regrou pement des SEL du d partement Les aidants familiaux Cr ation d une quipe de professionnels b n voles et responsables d association en octobre 1994 anim e par l assistante sociale Recherche action e Phase pr paratoire laboration d un ques tionnaire formation des enqu teurs etc novembre 1994 novembre 1995 e Entretien aupr s des aidants d cembre 1995 mars 1996 e Exploitation des 150 questionnaires rap port d enqu te mars 1996 juin 1996 e Feed back aux habitants et partenaires sep tembre novembre 1996 e Cr ation par les enqu teurs b n voles et les aidants d une association relais Le Fil des aidants novembre 1996 e 1999 et 2000 reconnaissance d parte mentale et soutien de nouveaux sponsors Projet de d veloppement d un r seau d par temental Fil des aidants organisons cette rencontre et comment nous entretenons ce d sir de dialogue et d action qui va permettre l expression de la motivation et d en suivre la piste tant t dans les creux et tant t dans les bosses en acceptant l impr visible Martine
102. n syst me de soins Alice Teil e Une politique ambulatoire en qu te de coh rence Magali Robelet e Syst me de sant et principe de pr caution Pierre Louis R my e Le syst me de soins et le principe d efficience Philippe Cun o e Le patient et le syst me de soins V ronique Ghadi Michel Naiditch Quelles organisations en rapport avec ces politiques Les mod les e L organisation du syst me sanitaire David Piov san Didier Vinot e Les urgences hospitali res R my Bataillon e Donn es statistiques St phane Fraisse e Le r seau de soins quels co ts pour quelle sant Michel Grignon Fabienne Midi e Quelle formation l organisation pour les m decins lib raux Charles Honnorat e Le r seau p rinatalit enjeu et difficult s Georges Mellier Jean Charles Pasquier Organisation d cision et financement Ds du syst me de soins Dossier coordonn par Jean Pierre Claveranne Marc Br mond et Alice Teil Les outils de l organisation sanitaire e La culture de projet Jean Pierre Boutinet e L impact du syst me de soins sur l tat de sant Pierre Lombrail e Mythes et r alit s de la contractualisation Jean Paul Segade G rer les processus l h pital Christophe Pascal e PMSI Quelles comparaisons possibles et impossibles Cyrille Colin Sandrine Couray large Lo c Geoffroy e Accr ditation limites et perspectives Philippe Loirat e Usagers et valuation des h pitaux I
103. ndre ensemble Tous pouvant donner et recevoir mais pas les m mes choses La r ciprocit tant une dimen sion essentielle pour un apprentissage efficace partir de 1992 nous proposons des changes sant avec pour objectifs de favoriser l expression et le partage de savoir sur des th mes donn s et ainsi acqu rir plus de pouvoir sur son corps et sur sa vie se responsabiliser face sa sant oser interpeller les professionnels s organi SET devenir plus auteur de sa vie et acteur dans son quartier sa ville Un mode de fonctionnement et des r gles clairs Ce partage d exp riences ne peut se faire qu avec des r gles pr cises et connues de tous les deux animateurs m diateurs en sont garants Quelques principes r gissent le fonctionnement des changes e Il ne s agit ni d un lieu de soins ni d un groupe th rapeutique e Partager son exp rience ne signifie pas se d voiler totalement Les anima teurs s autorisent arr ter une personne qui s expose trop ou met en danger le groupe e On n intervient pas sur l expression de l autre e Ce qui est dit dans le groupe reste propri t du groupe e On a droit sa carte Joker c est dire venir et ne rien dire Les rencontres ont lieu toutes les six semaines environ Le th me choisi l avance par les participants se traite sur deux s ances de 1 h 30 2 h et d dou bl es 14h et 18h Lors de la premi re s ance aucun
104. nt Jeunes etc La diversit des origines profession nelles associatives et institutionnelles constitue la force de ce dispositif En quatorze ans de fonctionnement quatre cents personnes ont suivi ce cycle de formation et ont rejoint le dis positif d adultes relais Le stage propos a toujours autant de succ s et la liste d attente pour participer aux stages est souvent longue La multiplicit des diff rents secteurs d activit des participants fait tout lin t r t et l originalit de cette formation assistantes sociales infirmi res sco laires m decins de sant publique pro fessionnels de l ducation nationale ducateurs animateurs formateurs professionnels de la police et de la jus tice m decins lib raux pharmaciens infirmiers lib raux personnels hospita liers b n voles d associations agents municipaux pr tre psychologues res ponsables d agences HLM service de tutelle lus municipaux habitants de quartier conseill res conjugales etc ont ainsi la possibilit d changer r gu li rement Figure 1 Un stage davantage ancr sur les v cus et les r alit s que dans le pass Gr ce aux exp riences des uns et des autres les stages peuvent int grer un v cu riche d exp riences On observe une volution du profil des participants avec une augmentation des b n voles d associations humanitaires charg s d accueillir des populations en tr s grande difficult La
105. nt d us revien draient accentuer leur exclusion et leur d mobilisation Pour mener bien ce type de d marche une des conditions sine qua non relev e sur tous les sites est le temps laiss aux habitants pour devenir acteurs et auteurs de projets Si le temps des lus des administratifs des profes sionnels ne co ncide pas avec le temps des habitants un travail d information est n cessaire La question principale tant celle ci comment les profession nels et les institutionnels peuvent ils participer aux projets d habitants et non le contraire Comment peuvent ils se situer dans une perspective de partage du savoir Le chemin vers ces pratiques sera certainement encore long et sem d emb ches tant les vieux fantasmes et les anciennes habitudes sont tenaces On peut citer deux exemples illustrant les r ticences des professionnels et des institutionnels et leur peur de perdre leurs pouvoirs La r ticence venait un peu de l finalement on s est rendu compte qu on ne perdait pas de pouvoirs un pro fessionnel Un comit de pilotage compos d ins titutionnels a t mis en place Il tait charg de v rifier ce qui tait fait I n a rien eu bloquer car il n y avait rien de subversif un institutionnel Perspectives envisageables Quatre demandes principales sem blent merger des acteurs profession nels rencontr s sur le terrain e un corpus th orique
106. nt infectieux soit bien entendu pathog ne pour les deux esp ces Que ces deux h tes cohabi tent proximit Qu il existe un vecteur de transmission entre les deux esp ces Celui ci peut tre un insecte puce pour la peste ou un simple contact environnement Maladies des ann es quatre vingt Non Certes elles apparaissent de fa on m diatique jusqu fabriquer ici et l psychoses et v rit s Les zoonoses sont pourtant l On en conna t les noms Cer taines sont inscrites dans les m moires comme la peste par exemple Ce mal qui r pand la terreur est une tr s grave maladie infectieuse contagieuse et pi d mique due au bacille de Yercin La peste se transmet par les puces du rat Autre exemple la trichinellose infection due des larves du genre Tri chinella est selon le laboratoire de parasitologie mycologie de Cochin Paris nouveau mena ante pour la sant humaine en France Depuis 1976 six pid mies provoqu es par la consommation de viande de cheval ont impliqu plus de 1 700 cas Parall le ment des pid mies de trichinellose li es la consommation de viande de sanglier sont de plus en plus signal es D apr s l Office national de la chasse en accord avec les m decins en charge de cette maladie une ventuelle modi fication des habitudes culinaires des chasseurs et de leur famille serait une cause explicative cuisson insuffisante conservation au r fri
107. nt lieu qui permet aux l ves d avoir un article dans un UT LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 journal de presse locale Cela provoque chez eux une certaine fiert et permet galement de pr parer la g n ralisation de l action l ensemble du d partement l ann e suivante L valuation finale en juin 1999 permet de faire le point sur l exp rience men e pendant toute l ann e scolaire et d en faire ressortir les b n fices tant du c t des enfants que de l quipe d animation Les enseignantes soulignent en effet une plus grande facilit pour les l ves communiquer ainsi qu une meilleure gestion des conflits au sein de la classe Les inter venants ext rieurs m decin et infir mi re scolaires ainsi que les anima trices de la caisse primaire d Assurance maladie rel vent au cours du pro gramme un d veloppement chez les enfants de l coute du respect de l autre et de la solidarit De m me ils remarquent que les enfants voient dun autre il la m decine scolaire et que leur pr sence a favoris la prise de parole Les l ves eux appr cient visi blement de pouvoir s exprimer sur des sujets qu ils n ont pas l habitude d abor sant a l cole Exemple de fiche de programmation et d valuation de chaque module 2 i T moignage Modules Contenu Responsable Modalit s Programmation temps d l d z ler module Histoire livret Enseign
108. nvivialit La convivialit si elle est un l ment sp cifique au service de la motivation joue un r le actif et moteur toutes les tapes du processus communautaire L action conviviale permet l articulation de trois niveaux celui de l individu celui du groupe mobilis et celui de la communaut dont est issu le groupe Le convivial est une action collective ayant une double face l une tourn e vers le groupe porteur et l autre vers la collectivit dans son ensemble exemple go ter versus f te de quar tier Dans le groupe on prenait du temps on buvait le caf on mangeait des g teaux on se marrait comme des tor dus Moi je crois beaucoup la convi vialit pour qu on ait tous de l ner gie pour continuer la t che sinon on ne peut pas continuer un agent de d ve loppement Sur le versant groupal la fonction de la convivialit est de renforcer l ner gie et la coh sion du groupe au service de objectif commun Sur le versant col lectif il s agit de favoriser la mobilisa tion de nouveaux participants et donc d uvrer l largissement et au ren forcement du groupe Une mobilisation difficile Une pr carit excessive Une trop grande pr carit dans la population est g n ralement un obs tacle s rieux la mobilisation Il n est pas aussi vident tous les groupes sociaux de se faire entendre La formu lation des demandes n cessite un lan gage ad
109. om prendre les probl mes auxquels sont confront s les quipes et aux diff rents membres de l quipe de s exprimer dans la recherche concert e d am lio ration des pratiques La concertation la communica tion et la coordination entre les dif f rentes initiatives au sein de l h pital ou l ext rieur sont essentielles La for mation est un moment privil gi et tr s appr ci pour d velopper les changes entre quipes elle est compl mentaire des initiatives institutionnelles de plus grande envergure comme les ren contres r gionales ou nationales du Chesp auxquelles le Cres a activement ducation du patient contribu en participant l laboration des programmes au choix des com munications l accompagnement des quipes qui souhaitaient pr senter une communication La documentation disponible dans les comit s d ducation pour la sant est tr s compl mentaire de celle qui existe dans les services plus centr e sur les pa thologies et en ce qui concerne le champ de l ducation souvent issue des laboratoires pharmaceutiques L acc s des professionnels cette documenta tion que ce soient les ouvrages ou les re vues de r f rence en ducation du pa tient est une condition de qualit des pratiques et du d veloppement de la re cherche et de publications dans ce do maine Le Cres partage avec le Chesp le souci de ne pas se substituer aux quipes directement en contact avec
110. ont d un par tage et d une coute diff rente de la part des professionnels C est un v ritable changement culturel qui est n cessaire C cile Lothon Demerliac Sociologue charg e de projets la Soci t fran aise de sant publique SFSP Vand uvre l s Nancy 1 Les chiffres suivants sont extraits du rapport mdi cateurs sant pr carit r dig par l Observatoire r gional de sant janvier 2000 La mortalit par sui cide est sup rieure en Mayenne de 28 la moyenne nationale pour les hommes et de 99 pour les femmes 2 La mortalit des bommes par cancer des voies a ro digestives sup rieures d la consommation d al cool tabac est sup rieure de 16 la moyenne natio nale 3 La proportion des personnes g es de plus de 75 ans est de 7 2 pour 6 6 au plan national Au forum citoyen Les tats g n raux de la sant organis s en France en 1999 et 2000 sont une exp rience utile pour comprendre les int r ts et les difficult s de la participation des citoyens aux d bats de sant publique L organisation des tats g n raux de la sant et plus particuli rement des forums citoyens ont mis en avant si besoin tait la forte capacit des citoyens se mobiliser pour participer au d bat en sant publique Cette exp rience nouvelle aussi permis de prendre la mesure du chemin qu il reste parcourir pour continuer d associer la population aux d
111. ont actuelle ment pas encore bien connues en France Mais si l on en juge par l volution constat e aux tats Unis cette situa tion peut devenir pr occupante terme Plus que jamais le d veloppe ment de programmes d aide alimen taire est aujourd hui un enjeu majeur de sant publique Contact Dominique Poisson Centre de recherche et d information nutritionnelles Cerin 45 rue Saint Lazare 75009 Paris France nutrition Co t d une alimentation quilibr e en Suisse Un travail de recherche a t effec tu Gen ve en 1998 dans le but de sensibiliser les pouvoirs publics les travailleurs sociaux et les profession nels de sant d informer les d put s amen s d cider des montants des allocations et de proposer des actions de promotion de la sant par l alimen tation aupr s des populations en situa tion de pr carit Une approche des populations d munies puis de lali mentation et plus particuli rement de ce que repr sente le co t r el d une alimentation quilibr e favorable un bon tat de sant calcul e par groupe familial a t r alis e Les rations alimentaires quilibr es le co t des aliments l achat puis le prix de revient des aliments en poids comestible ont t d termin s afin de proposer des conseils de conception de menus et d achats alimentaires en tenant compte du rapport qualit nutri tionnelle des aliments p
112. opposants ou des contradicteurs des pouvoirs publics lors de l laboration des lois ou des d cisions politico administratives importantes en ce moment par exemple autour de la question de l acc s direct au dossier m dical du malade Les associations sont pr sentes aussi au niveau de la mise en uvre des politiques proches du terrain et dou es par nature d une capacit d adaptation que n ont pas les struc tures publiques elles sont un laboratoire d in novations elles sont l origine par exemple de l insertion par conomique des clubs de pr vention des radios libres de la d fense des immigr s de la sant communautaire des droits des malades Apr s exp rimentation sur le terrain de nouvelles formes d interven tion elles am nent bien souvent les pouvoirs publics l gif rer et reconna tre de nouveaux droits ou de nouveaux dispositifs dans l orga nisation administrative Certaines associations peuvent tre alors officiellement charg es d un service public ou transform es comme pro chainement le CFES en tablissement public Les associations remplissent aussi un r le consi d rable de gestionnaires plus de 60 des ta blissements et services sociaux leur sont confi s dans le sanitaire plus technicis la proportion est de 10 Si la loi de 1901 a fait ses preuves le sec teur associatif quant lui malgr son impor tance et sa croissance rest
113. orga nismes d tat devrait contribuer l am lioration ou au maintien de la qualit de vie des personnes Mais gageons que ce nouveau d fi soutienne la d finition de sant com munautaire propos e par T Amat l am lioration de la sant par la par ticipation active et par le d veloppement de la cr ativit individuelle Christine Bour Coordinatrice du r seau de sant mulhousien infirmi re ethnologue La motivation des creux et des bosses Il faut du temps pour que chacun se reconnaisse le droit et la possibilit de participer et apprenne travailler en collaboration avec d autres personnes aux parcours et aux exp riences diff rentes Parce qu elles prennent du temps ces actions doivent souvent faire face la fluctuation de la motivation des participants Trop souvent ces baisses de forme sont v cues comme des checs Argentat en Corr ze elles sont analys es et int gr es comme des moments constructifs dans un projet qui avec des hauts et des bas se poursuit depuis plusieurs ann es La mise en uvre du programme d ducation pour la sant Peps En 1992 la Mutualit sociale agricole de Corr ze a initi un programme d ducation et de promotion de la sant Suite un diagnostic d parte mental puis local le canton d Argen tat environ 6 000 habitants a t retenu comme lieu d intervention Pilot par une assistante sociale de la Mutualit
114. ouler dans une seule classe a fina lement eu lieu dans deux la demande d une seconde institutrice lt Les quipes mobilis es sont constitu es d une ensei gnante du m decin et de l infirmi re scolaires avec l appui de l animatrice de la caisse primaire d Assurance maladie si l quipe m dicale scolaire est incom pl te Apr s avoir effectu un travail de d couverte de l outil une information aux parents est donn e concernant le programme d actions auquel leurs enfants vont participer Ceux ci le re oi vent bien et sont tout fait favorables son d roulement On ne refera plus a l ann e prochaine Un travail de programmation est mis en place avec l quipe intervenante Ce travail permet de d cliner l action en huit tapes du premier contact avec le ma tre au dernier temps d change et d valuation et concerne la fois le contenu des s ances le r le respectif de chacun les dates les mat riels requis ainsi que des crit res d valuation de ces tapes Le travail avec les enfants se d compose en cinq modules per mettant de suivre la progression pro pos e par le coffret Chaque module accorde une place importante l va luation au cours de laquelle peut s ex primer le ressenti de chacun des membres de l quipe Elle permet ga lement de r orienter le module suivant voir exemple de fiche ci contre Enfin une phase de m diatisation de l action a galeme
115. ouvel outil C est pourquoi ce r seau est orga nis de telle mani re que chacun puisse y apporter sa contribution dans l esprit m me du d veloppement social Ainsi chaque porteur d action est il invit d crire celle ci au moyen d une fiche descriptive type et de son guide d utilisation t l chargeables partir du site Cette fiche a t con ue de fa on standardiser le recueil et la pr sentation des informations relatives l action rendre lisibles les logiques de projet et les m thodes de programmation qui la structurent et appr cier les conditions de son ventuelle reproductibilit Apr s expertise et validation de ces informations par le Comit d orientation et d animation la fiche est mise en ligne sur le site o elle peut tre consult e via un moteur de recherche multicrit re L actualit du d veloppement social Le site pr sente galement une s rie d informations portant sur ce qui fait l actualit du d veloppement social en France voire l tranger manifesta tions publiques publications forma tions et autres initiatives diverses On y trouve enfin la pr sentation d orga nismes ressources et de banques de donn es voisines avec les sites des quels des liens directs sont organis s Fr d ric J su Coordinateur g n ral du R seau d informations sur le d veloppement social Rids Paris 1 L Odas association loi 1901 vise au
116. oyens au nom de qui nous nous revendiquons pourtant le plus souvent Beaucoup d entre nous pourtant ont cette envie de d velopper la d marche communautaire int grant les habitants comme acteurs part enti re mais ne sont pas toujours pr ts ce type de d marche si bien qu au moment de passer l acte pr f rent souvent aban donner 1 Peut tre parce qu elle de mande une forte capacit d adaptation l environnement et qu elle implique la transgression des fronti res organisa tionnelles mais peut tre plus encore parce qu une des difficult s fortement ressentie semble tre la question de la m thodologie employer pour rendre la participation des habitants effective surtout quand on manque de mod le m thodologique 1 Selon B Goudet il n y a jamais eu de th orisation syst matique et pr alable de la d marche communautaire C est pourquoi travers la recherche r ali s e par Sophie Schapmann qui com prenait la fois un travail bibliogra phique et une tude aupr s de six sites s lectionn s par un comit de pilo tage voir encadr nous avons cher ch cerner le concept et mieux com prendre les pratiques en identifiant les freins et les points les favorisant L ob jectif final n tait pas de construire un mode d emploi de la d marche com munautaire mais d apporter des points de rep res aux acteurs 2 Notre question principale est de savoi
117. p www sante com qc ca e Institut Th ophraste Renaudot http renaudot free fr quisommesnous html e Le R seau d informations sur le d velop pement social Rids http www odas rids net contact htm Formations e DIU Pratiques en sant communautaire Universit Joseph Fourier de Grenoble e DU de Sant publique mention Sant publique et communautaire Universit Henri Poincar de Nancy e DU M thodologie en sant communau taire Universit de Rennes e DU Sant communautaire Universit de Bordeaux I Ouvrages Bichmann W Rifkin S B Shrestha M Peut on mesurer le degr de participation commu nautaire Forum Mondial de la Sant 1989 10 513 9 Chantraine J Piette D Participation de la population aux prises de d cision Education Sant 1994 85 3 9 Chombart De Lauwe P H Mingasson L Vul beau A Participer les techniques Informa tions Sociales 1995 44 1 109 Connille E O Neill M La notion de sant com munautaire l ments de comparaison inter nationale Rev Can Sant Publique 1984 75 166 75 Demarteau M L ducation pour la sant dans la d marche de sant publique mod le pi d miologique ou mod le communautaire L observatoire 1994 3 24 31 Fournier P Potvin L Kaddar M Participation communautaire et programmes de sant les fondements du dogme La participation com munautaire une r ponse un double chec Sci Soc
118. par ces usagers Dans cet ouvrage l auteur analyse les conditions de vie et d int gration des immigr s en France Elle s interroge sur la place du facteur culturel dans l valuation des situations familiales Elle pose la question des m canismes et des effets pratiques discrimina toires dans le domaine de l emploi et de l acc s aux droits sociaux Enfin l auteur apporte un certain nombre de rep res d ordre his torique politique juridique sociologique et culturel relatifs aux situations migratoires en France L annexe comprend une liste d adresses utiles ainsi que les textes d une loi et d un d cret portant sur les conditions d entr e et de s jour des trangers en France Paris Dunod coll Action sociale 2000 167 pages 140 FF Enqu te Inca Jean Luc Volatier coord mentation restent sant qualit et plaisir Savoir parler avec son m decin Le guide de la nouvelle relation patient m decin Tim Greacen Fond sur le constat que le patient d aujourd hui veut comprendre ce qui lui arrive cet ouvrage est un guide pratique qui donne de nombreuses cl s pour favoriser et am liorer la communica tion du patient face au m decin et au syst me de soins en g n ral Il d crit la strat gie suivre pour choisir le bon m decin selon les pro bl mes rencontr s se comporter de facon efficace avant pendant et apr s la consultation supprimer les barri res la communication de n
119. plus lisible de nombreux acteurs convaincus de lin t r t de la d marche communautaire d sirent une information plus pr cise et plus accessible sur les concepts de cette derni re e une aide pratique si l id e d un guide m thodologique est rejet e par la plu part des acteurs interrog s car ne r pondant pas r ellement leurs besoins certains souhaitent une for mation th orique et pratique quant aux techniques de bases d animation de groupes de conduite de r union de ma trise des aspects relationnels d ana lyse strat gique institutionnelle etc e des changes entre professionnels du d veloppement social les acteurs de terrain se sentent souvent isol s et d si rent pouvoir changer leurs exp riences leurs difficult s leurs r flexions relatives leurs actions avec d autres professionnels e une aide et des moyens pour r ali ser Capitaliser et valoriser les exp riences men es sur le terrain Sophie Schapman Charg e de projet Daniel Oberl D l gu g n ral Soci t fran aise de sant publique Vand uvre l s Nancy 1 tude financ e par la Fondation de France la D l gation interminist rielle la ville la F d ration des mutuelles de France et le Comit fran ais d ducation pour la sant 2 Le comit de pilotage comprenait un repr sentant des diff rents financeurs et de la F d ration nationale de la Mutualit fran aise 3 Parmi les
120. pr vention sant de la commission d partementale de pr vention En effet le bilan effectu par le groupe fait tat d actions th matiques men es de mani re ponctuelle aupr s des l ves du d partement actions peu inscrites dans une d marche v ritable ment ducative non tay es par des outils adapt s Face ce constat le groupe s est mis en qu te de programmes d ducation pour la sant int grant une d marche participative des enfants favorisant le d veloppement de leurs comp tences psychosociales et impliquant les ensei gnants concert s avec les quipes de sant scolaire Au terme de cette recherche le coffret L o et leau est retenu Il r pond en effet l ensemble des crit res d finis et il permet au tra vers du th me de l eau d aborder la sant de mani re globale et positive De l exp rimentation la g n ralisation Il fait l objet d une exp rimentation aupr s d une classe volontaire de CM2 au cours de l ann e scolaire 1998 1999 Cette phase d exp rimentation est pen s e comme une phase pr alable une g n ralisation Elle permet de tester in vivo le coffret aupr s des l ves en situation r elle Elle vise galement une appropriation de l outil par le groupe pr vention sant et a pour ambition d mettre terme un certain nombre de recommandations utiles pour aider au bon d roulement du programme La phase exp rimentale qui devait se d r
121. quat et un certain pouvoir par rapport aux structures et aux d ci deurs 6 Il n y a pas de demande qui ne soit fonction de la capacit d expres sion d un individu ou groupe de sa situation sociale de son degr d auto nomie et de sa confiance en son inter locuteur 7 Des groupes trop fragilis s ne paraissent pas toujours capables de s investir dans une action communau taire 8 Par ailleurs la demande peut tre totalement refoul e ou exprim e de mani re d tourn e par des actes de vio lence de non dit ou par sympt mes interpos s Rien n est plus difficile que de faire surgir la demande expres sion des besoins et des attentes de ceux qui conomiquement et socialement vivent aux marges de notre soci t 9 Dans ces conditions un travail de soutien individuel et de r insertion dans un groupe de socialisation favorisant le d veloppement personnel de ses membres est le pr alable tout enga gement collectif durable Un d ficit de confiance en soi Un d ficit de confiance en soi de la part de certains habitants qui prouvent un sentiment personnel d incomp tence face aux questions qui font l ob jet du d bat public et en corollaire une survalorisation des comp tences des professionnels ou des autres acteurs constituent un frein une participation active au travail de groupe Une professionnalisation du groupe porteur On peut galement assister si Pon n y prend
122. que les connaissances se maintiennent Recommandations pour l action La discussion l issue de la pr sen tation de ces initiatives a permis de d gager quelques r flexions qui peu vent contribuer la mise en place d ac tions d ducation pour la sant en direc tion des populations en situation de pr carit e N cessit de prendre en compte au sein de chaque action d ducation nutritionnelle les diff rentes dimen sions de l acte alimentaire et de partir des repr sentations et habitudes des personnes de mani re r pondre de fa on sp cifique leurs besoins et contraintes et les aider conserver une gamme de choix la plus largie possible e Int r t de la mise en place d ac tions dans les collectivit s locales visant r habiliter aupr s des enfants notamment la culture et les plats traditionnels Ateliers sensoriels ou culinaires per mettant de red couvrir ou d couvrir des saveurs incitation des restaurations collectives de cr ches ou de cantines scolaires proposer de temps en temps certains de ces plats etc En effet les acteurs de terrains consta tent que souvent les femmes en situa tion de pr carit et particuli rement celles d origine trang re n osent plus cuisiner des recettes traditionnelles de peur que les enfants ne les aiment pas refusent de manger et gaspillent ainsi de la nourriture ce qu elles ne peuvent se permettre financi rement
123. r comment passer d une identifica tion empirique et diffuse des probl mes et des pr occupations par les habitants la construction collective et avec eux d une probl matique en vue de l action Dans les quelques pages de ce dossier il n est pas de notre pr tention de pas ser en revue l ensemble des points rep r s simplement d apporter quelques clairages utiles afin de donner envie d aller plus loin dans la r flexion Vers une d finition de la d marche communautaire L ensemble des l ments rep r s tant dans la revue de litt rature que dans l tude des diff rents sites nous am ne vers une premi re synth se des d finitions de l approche communau taire La d finition que vous trouverez ci dessous n est sans doute pas d fini LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 tive mais elle guidera nos propos L approche communautaire est con ue par les professionnels comme une forme de lutte contre l exclusion sociale dans une perspective m thodologique nou velle o l accent est mis sur une approche locale des formes d organisation collec tive des r seaux de relations de l espace territorial de proximit Dans cette pers pective ce sont les liens sociaux lauto nomie individuelle la capacit d action des diff rents acteurs dans une strat gie de changement social qui sont valo ris s S Schapman Quel r le pour les professionnels La position des profess
124. rcaires sont fix es et le cycle est boucl On per oit bien le r le des divers protagonistes et l importance des divers h tes Au stade final de sa croissance il s agit d un ver plat para site des hommes et des animaux qui les consomment qui s appelle la douve Elle provoque une b patite parasitaire explique Chantale Boulard sp cialiste de la douve au laboratoire de parasito logie de Tours Institut national de recherche agronomique Inra M me si les foyers sont limit s le nord du Por tugal surtout le cresson est surveiller Cresson pissenlit et autres salades des animaux sauvages sont vecteurs de la douve Une ferme poss dant un levage autour d un point d eau est une cible sensible La r ponse est la vigilance d une part et d autre part la pratique d une grande hygi ne alimentaire On ne le dira jamais assez une salade doit tre parfaitement nettoy e avant d tre d gust e LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 Des maladies contagieuses Le petit Larousse en couleurs est sans asp rit La zoonose est une mala die microbienne parasitaire ou virale atteignant les animaux et pouvant tre transmise l homme Quant l pi zootie la m me encyclop die nous apprend que c est une maladie conta gieuse qui atteint un grand nombre d animaux Pour qu une maladie se transmette d un animal l homme il faut certaines conditions Que l age
125. re il n y en a pas la pelle chez les gens avec qui j ai t form e l infor mation n existe plus depuis plusieurs ann es je n ai donc plus de relations Et puis j habite loin et je n ai pas repris contact avec les r seaux Jen aurais cer tainement besoin un agent de d ve loppement Cumul ce manque de r seaux d acteurs en actions communautaires se pose le probl me de l absence d crits sur des exp riences men es qui pourraient servir de m moire transmis sible Ce qui revient poser la ques tion de la capitalisation et la transmis sion des savoir faire acquis Si agent de d veloppement est int gr dans une quipe professionnelle habitu e au travail collectif il trouve alors un endroit o il peut changer et r fl chir sur sa pratique et plus parti culi rement la place qu il occupe dans LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 Sant nfe l homme le groupe ainsi que sur la mani re effi cace de g rer les conflits affectifs Sans cette quipe il peut se sentir isol et il entreprend souvent alors de rechercher un groupe support ext rieur l institu tion qui emploie supervision person nelle en analyse transactionnelle int gration dans des groupes de pairs etc Un risque de perte de cadence Dans un domaine o il n existe aucun guide autre que l exp rience et l intuition de l agent de d veloppement peut se poser le probl me d une
126. res animateurs ont pris le relais Un partenariat s est tabli avec le service pr vention de la Mutualit fran aise et l une des animatrices de ce service par ticipe galement l animation plu sieurs reprises lors des bilans il a t voqu l importance d un tel lieu de ren contre de paroles non institutionnelles mais anim par des professionnels Les effets produits et les limites Au bout d un an de fonctionnement un groupe d une vingtaine de per sonnes constitue le noyau de l action Ce groupe est ouvert en permanence et pourtant la difficult y faire venir de nouvelles personnes est grande Si l effet est positif pour chaque membre cela reste un b n fice indivi duel Il n y a pas eu de v ritable action collective vers l ext rieur hormis une distribution de tracts sous forme de lettre ouverte au maire pour d noncer la fer meture du centre de soins du quartier Cependant des personnes se sont engag es individuellement dans la r flexion et la cr ation d un lieu d ac cueil et d coute Rivage s adressant plus particuli rement aux parents et fonctionnant sur le m me principe de l change de savoirs Par ailleurs on a vu des personnes se transformer prendre leur sant en main changer des petites choses dans LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 Sant leur comportement au quotidien Quand on sort de ces rencontres on se sent intell
127. risques alimentaires passe principalement par le sentiment de d gradation de la qualit des produits alimentaires depuis les dix derni res ann es Au niveau des apports nutritionnels les principales volutions rep r es pour les adultes et les enfants sont la diminution des lipides malgr une stabilisation des apports nerg tiques une consommation toujours assez forte d acides gras satur s et une consommation de sucres simples ou de boissons sucr es un niveau moins l v que dans les pays anglo saxons Du point de vue des comportements et des attitudes l int r t des enfants pour l alimentation est li aux notions de forme et de plaisir et la famille reste leur principal lieu d information La plupart des donn es recueillies font l objet de comparaisons soit avec des donn es fran aises de 1994 soit avec des donn es trang res Centre de recherche pour l tude et l observation des conditions de vie Credoc Agence fran aise de s curit sanitaire des aliments Afssa minis t re de l Agriculture et de la P che Paris Tec amp Doc 2000 176 pages 249 FF Disponible dans toutes les librairies sp cialis es et la librairie Lavoisier 11 rue Lavoisier 75008 Paris T l 01 42 65 39 95 UE LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 lectures outil E Pr venir la violence scolaire Un CD Rom con u par Sif Ourabah et Jean Fran ois Pillet Ce CD Rom propose un panorama et
128. rix de revient Le co t de l alimentation par jour puis pour quatre semaines a t valu Pour aborder une meilleure connais sance des publics d munis plusieurs entretiens ont t r alis s aupr s de travailleurs sociaux de responsables d institutions publiques de profes sionnels de la sant uvrant dans le domaine de la pr carit Il est constat que les ressources dis ponibles en Suisse pour des personnes d munies ne sont pas toujours suffi santes pour s alimenter de fa on qui libr e selon les apports nutritionnels conseill s Les crit res des aides finan ci res attribu es devraient tenir compte du co t r el de l alimentation afin de pr venir des carences long terme Cette difficult est encore davantage ressentie par les personnes poss dant peu de savoir faire culinaire pour les quelles elle s ajoute encore au manque de moyens mat riels et financiers C est le cas notamment de populations mi grantes essentiellement masculines issues de soci t s o le savoir faire et les t ches culinaires appartiennent aux femmes Cela est galement constat pour nombre de jeunes hommes et femmes cette fois eux m mes issus de familles en difficult et qui ont perdu ces rep res et savoir faire En outre le sujet des pratiques ali mentaires en lien avec la sant et les ressources disponibles n est pas sou vent abord par les professionnels avec leurs clients Ces derniers
129. s toxicomanies etc Parall lement la coordination natio nale des r seaux se constitue Ce nou veau mode de fonctionnement implique de multiples d cloisonnements m dico social individuel collectif curatif pr ventif institutions quartiers struc tures r seaux actions structures Sa mise en uvre m rite toute l attention n cessaire la mise en place d un pro jet innovant dont les mots cl s sont par ticipation multidisciplinarit transver salit m diation d centralisation Du r le et de la place des habitants Dans les diff rentes exp riences la participation s av re tre soit un moyen d atteindre un objectif d action soit une d marche qui trouve tout son sens dans le processus En effet participer l mergence d un projet ou intervenir dans la cadre d une action rel ve de la vie citoyenne Autonomie dignit de la personne confiance en soi sont la cl Les projets du r seau mulhousien nous permettent ce jour de souligner quelques points il importe que chaque personne trouve sa place selon ses comp tences propres la disponibilit des personnes est relative la motiva tion est prendre en compte l impli cation est plus ais e pour des actions de courte dur e travailler en r seau est porteur de sens et de plus value Du r le et de la place des professionnels la lisi re des institutions des asso ciations le r seau s anime autour d une
130. s le plus large Philippe Lefevre M decin g n raliste au Centre de sant des pinettes Evry membre de l Institut Renaudot 1 M decin fran ais 1584 1653 fondateur de la Gazette de France 1631 et initiateur des premi res exp riences de sant publique 2 M decin g n raliste responsable de la F d ration des maisons m dicales francophones belges pr sident du Secr tariat europ en des pratiques en sant com munautaire 3 Est consid r comme acteur de pratiques commu nautaires en sant toute personne tout groupe se sen tant responsable de la sant d un groupe de personnes et utilisant les approches communautaires Il peut s agir de citoyens d lus de personnes travaillant dans l urbanisme l environnement l entreprise le secteur social ducatif etc ou des professionnels de la sant 4 Il est possible de se procurer la charte l Institut Renaudot rue de Malte 75011 Paris T l Fax 01 48 06 67 32 Le R seau d informations sur le d veloppement social promouvoir et analyser les actions Alors qu il est souvent difficile de trouver des informations sur les actions men es dans le champ du d veloppement social l existence d un r seau national de promotion d initiatives et de recensement d actions doit permettre aux d cideurs et aux acteurs locaux d y trouver l inspiration et aux promoteurs de projets de rendre visibles et accessibles d autres leurs r alisations
131. s nutritionnelles que leurs enfants Elles sont en effet plus nom breuses que dans la population g n rale sauter des repas et manger en faible quantit et ceci pour des raisons davantage li es l estime de soi et la solitude qui s ajoutent aux pro bl mes conomiques Contacts Sabine Durand Gasselin Comit des Yvelines d ducation pour la sant 47 bd du Mar chal Foch 78000 Versailles France Fran ois Marie Luquet Association Re Vivre 14 rue du 8 mai 1945 Route de Chateaufort 91190 Gif sur Yvette France LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 nutrition Alimentation atout prix de la conception d un outil la construction d un r seau national d acteurs R alis en partenariat avec le Comit fran ais d ducation pour la sant et le Centre de recherche et d information nutritionnelle le classeur p dagogique Alimentation atout prix se donne comme objectif d apporter un d but de r ponse au d fi que sont la pr carit et le manque alimentaire en contri buant faire de la pr paration et du partage des repas un moment fort de promotion de la sant pour les per sonnes dans leur environnement fami lial et social La structure g n rale de l outil est organis e en quatre parties avec un pr alable thique et trois chapitres acheter atout prix pr parer atout prix manger atout prix Chaque chapitre est compos de fiches u
132. sabelle Gasquet Tribunes e La r gulation hospitali re quelques l ments pour un bilan Jean Pierre Claveranne Martine Conci e Les conf rences r gionales de sant ou la politique r gionale de sant d sarm e Didier Vinot e Du mauvais usage de la d mographie m dicale pour r guler l offre de soins Yann Bourgueil Magali Robelet Bibliographie adresses utiles LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 49 D veloppement social et Promotion de la Sant La d marche communautaire Collection Sant amp Societ 9 La d marche communautaire D veloppement social et promotion de la sant En vente la Soci t Fran aise de Sant Publique et au Comit Fran ais d Education pour la Sant
133. sance en 1884 de la l galit des syn dicats puis en 1888 des mutuelles Encore faut il savoir que l esprit de la loi vot e en 1901 dans un contexte de vive tension autour de la s paration de l glise et de l tat tait moins de cr er un espace de libert que de restreindre l espace des congr gations Mais peu peu ce texte simple et court qui donnait une existence un pouvoir la per sonnalit morale une convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun d une fa on permanente leurs connaissances ou leur activit dans un but autre que de faire des b n fices allait favori ser une multitude d initiatives et de projets f conds et vivants au plus proche des besoins des citoyens La libert associative est ainsi apparue au fil du temps constitutive d une libert publique qui fut en 1971 consacr e comme un principe fondamental garanti par la Constitution Plus de 700 000 associations ont t recen s es en France il se cr e chaque ann e une association pour mille habitants Apr s le sec teur de la culture des loisirs et de la jeunesse c est celui du social et du sanitaire qui est le plus riche en associations On trouve celles ci en amont et en aval de la politique sociale avec les multiples associations repr sentatives des usagers des parents de handicap s de profes sionnels Ce sont des interlocuteurs et des par tenaires ou suivant les cas des
134. ser les donn es propos es Adosen Fas MGEN 2000 130 FF r alisation Efficience Multim dia Adosen Tour Maine Montparnasse 33 avenue du Maine 75015 Paris T l 01 45 38 71 93 ads actualit et dossier en sant publique Sommaire du num ro d cembre 2000 actualit Information des usagers et crises sanitaires Gilles Br cker e Politique de sant et assurance maladie Rapport de la Cour des comptes Marc Duriez e M dicaments et service m dical rendu Norbert Nabet international e L h pital de Dakar Exemple de coop ration hospitali re fran aise Julien Gottsmann r gions e La mortalit des jeunes en Ile de France Philippe P pin Isabelle Gr my addictologie Le co t social de l alcool du tabac et des drogues illicites Philippe F noglio V ronique Parel Pierre Kopp rep res Institut d tudes des politiques de sant e Ecorisque 2001 e Epid miologie et sciences sociales appliqu es l innovation m dicale e Lectures Vid o Lois amp r glementation Calendrier Revue trimestrielle du Haut Comit de la sant publique adsp HCSP 8 avenue de S gur 75350 Paris 07 SP T l 01 40 56 79 56 www hcsp ensp fr Politique de soins la l gitimation des d cisions e Peut on parler d une politique de soins Marc Br mond e 1983 2000 le syst me hospitalier en r forme Jean Pierre Galaire Jean Pierre Claveranne e Qu appelle t o
135. ssance et ducation Des mala dies partag es contaminent cheptels et consommateurs Elles sont d pen dantes d une information large au ser vice des producteurs pour les g n ra listes et pour les usagers Elles n cessitent aussi une attention particu li re en terme de pr vention L hygi ne avec le respect de r gles l mentaires aussi banales que le lavage des mains le rin age des aliments le suivi des conseils alimentaires bien lire une ti quette suivre les recommandations de cuisson surveiller la bonne temp ra ture des r frig rateurs Les zoonoses sont placer au centre de l ducation pour la sant en parti culier aupr s des populations les plus sensibles femmes enceintes personnes g es immunod prim es enfants etc Leur contr le et leur pr vention passe par la limitation des contacts directs entre homme et animal et la limi tation des vecteurs lutte contre les insectes lavage de mains cuisson des aliments etc Denis Dangaix Journaliste Sources Inra minist re de l Agriculture Office inter nationale des pizooties minist re de la Sant environnement e COMMUNIQU Sant sommaire n 153 novembre 2000 Dossier Promotion de la sant et participation coordonn par Bernadette laeymans La participation Les multiples facettes d un concept g n raliste par Anne Liesse Carine Lafontaine Chantal Vandoorne Un Forum sant
136. t me m dical normal Il n est pas question ici de contester les r sultats positifs de la plupart des dispositifs ins pir s des principes communautaires ni de douter de la volont de leurs pro moteurs de favoriser l acc s de popu lations en voie d exclusion des soins de qualit Mais l engouement pour ces d marches risque de faire oublier que c est l existence de dysfonctionnements au sein du syst me de soin traditionnel qui les justifie En d autres termes van ter la pertinence du communautaire en direction de certains groupes parti culi rement d favoris s ne doit en aucun cas masquer qu il s agit d une r ponse des besoins que le dispositif sanitaire dit de droit commun se r v le incapable de prendre en charge N gliger cette dimension de palliatif un mauvais fonctionnement du syst me de sant accessible au reste de la popu lation et oublier d interroger les condi tions de ce mauvais fonctionnement ne peuvent que jeter le doute sur la capa cit des d marches communautaires r pondre l ensemble des besoins des plus d munis Elle pr te le flanc la cri tique courante d une mise en place d une sant deux vitesses Une communaut construire Les d marches communautaires sont suppos es concerner et reposer sur des communaut s Or ce terme s av re dans bien des cas probl matique Une v n rable tradition sociologique cf T nnies et
137. t les premiers l ments de r ponse On note galement des initiatives sou tenir et d velopper telles des struc tures de distribution alimentaire pour accompagner les produits vendus ou donn s indication de recettes simples ateliers de d gustation etc ou des ta blissements d enseignement profes sionnel qui mettent en place pour les l ves gar ons et filles m me les plus loign s des m tiers de la bouche des ateliers d initiation la cuisine et de d couverte d aliments e R le et formation des travailleurs sociaux et b n voles des associa tions caritatives Il para t indispensable de prendre aussi en compte les repr sentations et savoirs en mati re d alimentation des travailleurs sociaux et b n voles d as sociations caritatives qui constituent Sant ubliqu ditorial tudes valuation des syst mes de surveillance pid miologique analyse de diff rentes approches partir d une tude en Equateur S Briand La m decine des Zemstvos L Debono G Renaud tat des lieux et propositions d am lioration de l accueil des urgences Annecy X Courtois Baniachemi D Carrier JB Driencourt AM Fabretti Gaillat P Bissuel des relais privil gi s En Suisse aucun travail dans ce sens n a encore t r a lis et c est une des pistes d actions prioritaires mettre en place En Bel gique et en France plusieurs pro grammes d ducation pour la sant
138. tales et dans un centre de transit pour sans abri Contact Genevi ve Houioux Observatoire de la sant du Hainaut Secteur ducation Sant Rue Saint Antoine 1 B7021 Havr Belgique de pr f rence reli au programme sco laire et aux autres activit s ou v ne ments de l tablissement Il permet outre l acquisition de techniques culi naires la sensibilisation aux mesures d hygi ne et aux liens entre l alimenta tion et la sant la d couverte de diff rents aliments louverture d autres habitudes alimentaire et ainsi toute une gamme d exp riences et de savoirs dont pourra tirer parti l enfant dans son comportement alimentaire Ces activi t s peuvent galement permettre d in t grer les parents et devenir ainsi un moyen de travailler sur la parentalit e Valorisation et d veloppement des savoir faire culinaires On se rend compte que parvenir avoir une alimentation quilibr e adapt e ses besoins avec de faibles moyens financiers n cessite un ensemble de savoir faire pour choisir acheter et sur tout cuisiner des aliments de base b n ficiant dun bon rapport qualit nutri tionnel et co t tout en pr servant le plaisir de manger Or bien souvent comme on l a vu pr c demment le manque de connais sances de techniques culinaires s ajoute aux difficult s conomiques Les nom breux ateliers culinaires mis en place par diverses structures sociales consti tuen
139. tence d une loi qui au fil du temps s est av r e extr mement f conde en initiatives cr atrice de droits et naturellement aussi de devoirs et porteuse de d mocratie Son succ s t moigne aussi que notre soci t n est pas enti rement envahie par la logique marchande et plac e sous l emprise de l utilitarisme la course folle la perfor mance et au b n fice a des limites les valeurs d change de solidarit ne font pas seulement partie de la sph re priv e elles sont organi s es et reconnues socialement Le don et le par tage continuent fonctionner et donner du sens ce que nous faisons Bernadette Roussille D l gu e g n rale du CFES LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 Si la loi de 1901 a fait ses preuves le secteur associatif malgr son importance et sa croissance reste fragile et menac de d rives nutrition Nutrition pr carit ducation pour la sant Le congr s europ en de sant publique de European Public Health Association organis du 14 au 16 d cembre 2000 par la Soci t fran aise de sant publique a port sur la r duction des in galit s de sant en Europe l occasion d une journ e consacr e la nutrition le CFES a mis en place un atelier de r flexion sur des initiatives en mati re d ducation pour la sant face au probl me de l alimentation des populations en situation de pr carit La situation de pr
140. tilisant trois types d objectifs p dago giques e faire merger des repr sentations et des attitudes e construire choisir et comparer des donn es en termes de connaissances et de pratiques e proposer et r soudre des exercices de mise en situation Les fiches sont constitu es de pages de texte comportant des l ments de connaissances et des transparents pour r troprojecteur en couleurs La communication visuelle est privil gi e au total 67 transparents couleur utili sant une banque de donn es de 500 dessins Un programme national de forma tion continue conduit au cours de l an n e 1997 a permis de former cent pro fessionnels et b n voles d associations caritatives l utilisation de cet outil Un r seau d acteurs s est construit avec pour moyens de fonctionner une lettre triannuelle et un s minaire d analyses de pratiques autour des actions nutritionnelles de promotion de la sant r alis es avec les personnes en situation de pr carit alimentaire Contact Lucette Barth l my Coll ge r gional d ducation pour la sant de Lorraine 2 avenue du Doyen Jacques Parisot 54501 Vand uvre l s Nancy France LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 nutrition Les d cisions d achat concernant les aliments se prennent sur les lieux d achat Laurendeau L unit d ducation sant de lOb servatoire de la sant du Hainaut a implant
141. tion nement classique culturellement ancr Ici comme en d autres lieux la place de la sant qualit de vie m rite d tre d fendue R seau de sant communautaire et citoyennet Participer sa sant la sant d une collectivit par la mise en place le suivi l valuation d une action rel ve d une d marche collective qui contri bue d velopper du lien social Le r seau de par son essence m me peut interpeller l institution peut produire du changement social par sa facult de mouvement de proposition Le soutien de la commune au r seau de sant communautaire peut sous entendre la prise en compte de ces l ments et de fait acceptation des effets induits Les r seaux sauront ils se pr server d une institutionnalisation qu ils craignent Les institutions auront elles une coute constructive La d marche de sant communautaire saura t elle se dissocier des projets en sant en privil giant la force de la parole de proposition de l agir des habitants Passer d un exp rience singuli re une connaissance que l on peut partager Un r seau fonctionne selon ses propres rythmes Mulhouse les r seaux sant de quartiers ont chacun une vie singuli re et particuli re La r plication des actions en sant com munautaire est de fait illusoire Des temps forts succ dent des phases de maturation de r flexion de repos parall lement l mergence de pr oc cup
142. tion des besoins ou en donnant leur point de vue sur ces questions e elles int grent la participation des habitants la d finition des objectifs aux choix strat giques des actions et leur mise en uvre avec le souci permanent de r aliser des activit s utiles et valorisantes pour les personnes les groupes et ou le milieu e elles associent pour conduire les actions un partenariat r el reposant sur la mise en com mun de moyens et ou le partage d activit s entre diff rents acteurs locaux associations b n voles lus locaux entreprises institutions m dias professionnels organismes et services SOCIAUX etc e elles comportent une proc dure d valuation associant dans la mesure du possible les habi tants Les principaux r sultats de cette valuation doivent tre mis leur disposition Ces caract ristiques constituent les crit res d inclusion dans le dispositif de description d ac tions que le Rids met en uvre Contact Si ge de la coordination du Rids Odas 37 boulevard Saint Michel 75005 Paris T l 01 44 07 02 52 Fax OI 44 07 02 62 Adresse lectronique info odas rids net Site internet http www odas rids net ais sont parmi les membres de cette structure Une quipe de quinze personnes et un r seau de trois cents correspondants locaux en assurent le fonctionnement 2 La liste et la description de ces organismes peuvent tre consult es sur le site du Rids LA SANT
143. tit petit apprendre impro viser et faire face la spontan it des questions LA SANT DE L HOMME N 351 JANVIER F VRIER 2001 Et maintenant Les forums citoyens ont permis d ex p rimenter un mode d int gration des usagers la r flexion et au d bat en sant publique Ce petit pas vers la d mocratie sanitaire a enrichi la r flexion sur ce type de d marche Il a convaincu certains de la capacit des citoyens s interroger r fl chir tre force de proposition Il a mis en avant un r le nouveau des experts qui devront de plus en plus combiner une connaissance scientifique et une capa cit communiquer avec les citoyens Il a permis de dresser un tat des lieux des attentes des usagers et notamment dans le domaine de l information de la relation aux professionnels et de l galit des soins Comme toute consultation la ques tion reste pos e de suites donn es de telles initiatives Le rapprochement avec la d marche communautaire est alors ais Tel un diagnostic les forums citoyens ont permis de dresser un constat sur un certain nombre de th mes Ils ont fait merger des priori t s Mais le plus dur reste faire Veiller ce que par la suite les d cisions prises les actions mises en uvre tien nent compte de toute la richesse de cette premi re tape et soient visibles par ceux qui ont contribu enrichir la r flexion Aller au bout de la d marche Il
144. u d isolement de virus aviaire Influenza depuis 1948 Quant la fi vre Q elle a t iden tifi e pour la premi re fois en 1935 en Australie chez des personnes travaillant dans des abattoirs Il s agit d une mala die transmissible l homme due Coxiella burnetii une petite bact rie largement r pandue dans le monde et capable d infester une vaste gamme d h tes incluant l homme les animaux domestiques ou de compagnie le gibier les rongeurs les oiseaux Ce sont g n ralement les ruminants qui sont les plus impliqu s dans la transmission de la maladie Les Coxiella peuvent pro voquer chez l homme une infection aigu qui se traduit par des pisodes f briles isol s des pneumonies des h patites granulomateuses forme la plus fr quente en France des avorte ments ou des m ningo enc phalites Mais le plus souvent il s agit d infec tions b nignes confondues avec une infection respiratoire banale qui dans un tr s petit nombre de cas volueront vers une infection chronique entra nant une fi vre prolong e une h patite une Pour en savoir plus L OIE Office internationale des pizooties Organisation mondiale de la sant animale cr en 1924 a son si ge Paris Il r unit 151 pays dont les d l gu s forment un Comit international et s appuie sur les travaux de quatre commissions sp cialis es et de cinq commissions r gionales Sa mis sion est d infor
145. uit par l utilisation optimum des ali ments achet s et pr par s par la consommation quasi syst matique des restes et de certains aliments p rim s par le don ou la r cup ration d ali ments non utilis s par l entourage e le maintien des habitudes alimen taires famili res du milieu sociocul turel d origine en termes de choix et d utilisation des aliments e le d calage entre savoir faire culi naire et pr paration effective du repas e le fait de prot ger au maximum les enfants de la pauvret e la forte valeur symbolique associ e aux produits de marque la consom mation de viande et au fait de pouvoir choisir ses achats m me si la notion de choix est ici relative Une diff rence importante a t dis cern e quant au v cu de la situation de pr carit entre les personnes vivant depuis toujours avec de faibles res sources et celles dont le niveau de vie a chut brusquement On pourrait par ler de profil socioculturel dans la gestion de la situation de pr carit En terme de sant publique il appara t que la monotonie alimentaire la fr quence du grignotage et la moindre consommation de fruits et l gumes soient plus repr sent es dans les familles vivant avec de faibles revenus que dans la population g n rale Les r sultats laissent galement supposer que les m res de familles surtout celles vivant dans des foyers monopa rentaux semblent plus risque de carence
146. upes de sant qui plus tard deviendront r seaux sant Ils sont constitu s sur un territoire g ogra phique pr cis partir d une pr occu pation commune un certain nombre de personnes sans lien avec des asso ciations ou issues de diff rentes struc tures Les professionnels du quartier s investissent dans l action selon leurs comp tences soit travers une impli cation directe soit travers un r le d in formation aupr s de personnes suscep tibles de se joindre au projet Le contrat de ville un engagement institutionnel En 1995 sous l impulsion du contrat de ville une formation en sant com munautaire du type recherche action est propos e aux habitants et profes sionnels des quartiers dits prioritaires Dans chaque quartier une enqu te sant est men e avec un double objec tif la participation des habitants d une part et la connaissance des attentes pr occupations besoins d autre part Les deux objectifs ont t atteints Il est int ressant de constater l ad quation des l ments recueillis au travers de ces enqu tes avec la d finition de la sant pr sent e par l OMS En effet les th mes du sommeil du bruit de lali mentation de la solitude de la convi vialit ont t voqu s par les habitants des diff rents quartiers Depuis lors le contrat de ville sou tient la d marche et les actions des r seaux en sant communautaire en subventionnant annue
147. ux publics pr caris s Recommandations pour l action Christelle Duch ne 12 La sant en chiffres Le d pistage des cancers Philippe Guilbert Dossier P 13 40 La d marche communautaire en sant un tat d esprit Le R seau d informations sur le Vers une d finition La d marche communautaire de l exp rimentation La conceptualisation Sophie Schapman Daniel Oberl 14 Sur quelques fondements des actions communautaires Lilian Mathieu 5 sos sus usvsssss esse 21 Des institutions qui s engagent Un institut pour promouvoir Les pratiques communautaires Philippe Lefevre 1 4 2 de 23 d veloppement social promouvoir et analyser les actions Fr d ric TE a se nnn 25 Paroles d acteurs De l hygi nisme au communautaire le r seau de sant mulhousien Christine BOUT saaa endu eu der aan ee 27 La motivation des creux et des bosses Martine Delage 2 nes soesae sens 30 Le temps pour construire l exemple du r seau d adultes relais Valence Sylvaine Boige Faure 433 sus me sus sense 32 Pour plus de participation des citoyens aux politiques de sant Donner la parole aux habitants en amont des actions de sant C cile Lothon Demerliac 34 Au forum citoyen Anne Laurent Beq ssssassssss ssia ns 36 Les changes de savoirs Des changes de savoirs sur la sant Marie H l ne Biguier 38 Pour en savoir plus
148. xte historique particulier Les d marches de sant commu nautaire ont tout d abord t mises en uvre dans les pays en d veloppe ment Lun de leurs objectifs tait de rendre les populations moins d pen dantes de l aide m dicale ext rieure la fois par une appropriation progres sive de l offre de soins et par des actions pr ventives destin es diminuer la demande de services m dicaux Le bilan positif de ces exp riences a incit les pays occidentaux promouvoir des actions de sant communautaire notamment aupr s de leurs populations les plus d favoris es quartiers d gra d s migrants connaissant des difficul t s d int gration toxicomanes etc Cette importation r cente d une forme d action originellement mise en uvre dans le tiers monde alimente la th ma tique de l exclusion non seulement on constate des trous dans une pro tection sociale que l on croyait univer selle mais les formes m mes de cette protection acc s la m decine de ville et au secteur hospitalier garanti par l affiliation la S curit sociale se r v lent inadapt es aux nouvelles populations marginalis es De nou veaux modes d intervention sanitaire semblent alors n cessaires La sant communautaire est apparue comme une d marche pertinente pour favoriser l acc s la sant de groupes ou populations qui rencontrent des dif ficult s particuli res pour b n ficier du sys

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