Home

Dynamiques agraires et construction sociale du territoire

1. cultiv e SAC x le syst me de production le chiffre Ouattaradougou Farakoro O o entre parenth ses constitue le nomb Ti gana re d observations Figure 7 Dimension conomique moyenne des exploitations pour quatre villages dans la r gion de Dikodougou source Demont op cit 100 M Demont P Jouve volution d agro cosyst mes villageois dans la r gion de Korhogo Nord C te d Ivoire L ensemble des 4 villages Enfants L gende homme Petits enfants 4 femme mariage Parents L descendance Patrilocalit Neveux ut rins Matrilin arit Figure 8 Importance en des r sidents familiaux sur l exploitation agricole selon le lien de parent source Demont op cit Le syst me de production IRA est concentr sur le sys t me de culture IRA et ses d riv s sans insertion du coton fig 3 Parall lement aux observations de Le Roy 1983 c est ce syst me qui domine tant que la pres sion fonci re reste faible Une augmentation de celle ci donne naissance toute une s rie d adaptations dont l apparition de nouveaux syst mes de cultures d riv s de l IRA Le syst me MR ma s riz pluvial occupe une place non n gligeable Elle est caract ri s e par l apparition d une monoculture de ma s avec un cycle de culture allant jusqu cinq ann es Le sys t me IRAC quoique peu fr quent constitue un syst me de transition entre I I
2. Il nous faut r fl chir sur les formes diff renci es de ter ritorialit que l on peut observer Les paysanneries g ographiquement circonscrites aux espaces europ ens de l Asie des moussons l Afrique des savanes organisent leur relation l espace autour des valeurs survaloris es d enracinement de continui t des relations dans un lieu circonscrit porteur de valeurs propres au groupe qui le diff rencient de l au tre Dans les soci t s paysannes traditionnelles il exis tait une forte similitude entre l espace v cu et per u par les diff rents individus composant la communaut villageoise et l espace collectif en tant que produit 117 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire social refl tant les pratiques et les projets Le collec tif fait sens pour tous comme totalit sociale et spatia le pr cis ment localis e Offner amp Pumain 1996 Mais partir d un m me espace peuvent se construire des territoires multiples disjoints ou superpos s conflictuels ou non c est souvent le cas aux marges des syst mes politiques qui s organisent autour d une cen tralit forte et d un affaiblissement des normes aux limi tes ind finies des territoires c est l exemple des empi res explication du syst me des castes en Inde du sud Les soci t s nomades et insulaires entretiennent des rapports plus distanci s et plus fluides l espace Un lieu d origine unique
3. Le r seau outil d analyse In Dictionnaire critique de la communication tome 1 les donn es de base les th ories op rationnelles sous la direction de L Sfez Paris PUF 922 p N grier E 1989 La ma trise politique des r seaux de communication Th se Universit de Montpellier 1 Le Berre M 1992 Territoires In Encyclop die de G ographie ss la dir de A Bailly R Ferras D Pumain Economica p 622 Note de l auteur Am nagement cr ation d quipements pour l organisation mat rielle du territoire Gestion entre tien des quipements sauvegarde du patrimoine production de biens L vy J 1993 A t on encore vraiment besoin du territoire In Espace Temps Les apories du territoire n 51 52 Hm Bertrand G 1975 Pour une histoire cologique de la France rurale 112 Seuil Raffestin C 1980 Pour une g ographie du pouvoir Paris Librairies techniques Histoire de la France Rurale chapitre p 34 Raffestin C 1986 cog n se territoriale et territorialit In Espaces Jeux et Enjeux Fondation Diderot Raffestin C 1988 Rep res pour une th orie de la territorialit humaine In R seaux territoriaux Caen Paradigme Prieto L 1965 Messages et signaux Paris PUF Leroi Gourhan A 1989 Le geste et la parole Techniques et langages Paris Albin Michel Coll Sciences d Aujourd hui Dressler Holohan W Morin F Qu r
4. leur densit d mographique et leur gen se histo rique Cette diversit nous a permis d utiliser une approche dont le principe de base consiste valori ser la diversit g ographique des modes d exploitation agricole du milieu pour reconstituer leur volution his torique Jouve et al 1996 La comparaison entre les villages permet de rep rer leur stade dans l volution des syst mes agraires et d identifier les facteurs cl s du processus d volution qui les a conduit la situation actuelle Dans la figure 1 nous faisons un zoom sur la r gion Nord de la C te d Ivoire pour pr senter la zone d tu de la r gion de Dikodougou Cette zone peut tre divis e en deux sous zones occup es par un groupe ethnique diff rent Le nord de cette r gion est caract ris par les S noufo alors que le sud est occup par les Malink La s paration entre les deux sous zones se trouve la hauteur de Kadioha La r gion de Korhogo peut tre divis e en trois zones la zone mil la zone dense et la zone igname La r gion de Dikodougou fait partie de la zone igname qui se caract rise par six crit res de reconnaissance savoir 1 une importance des cultures igname et coton 2 une densit d mographique moyenne 15 hab km en 1990 Poppe 1998 94 une r partition de la population domin e par de gros villages et des bourgs une importance accord e la fonction de tarfolo 1 une pl
5. mergente In 161 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire Bages amp Grani Comment les ruraux vivent ils et construisent ils leur s territoire s aujourd hui Universit de Toulouse Le Mirail Hardin G 1968 The tragedy of the commons Science INEGI 1991 Recensement agricole et ejidal Lacombe P 1999 Agriculteurs et espace rural Colloque NFA t 2 Actes para tre Linck T 1993 El trabajo campesino Argumentos n 4 U A M Mexico Linck T 1993 Apuntes para un enfoque territorial Agricultura campesina y sistema terru o In Coloquio Mesoamericano Sistemas de producci n y desarrollo agr cola ORSTOM Colegio de Postgraduados Texcoco Linck T 1998 Du territoire produit au d veloppement construit Nouvelles territorialit s en Am rique Latine IHEAL Paris Linck T 1998 El campesino desposeido El Colegio de Michoac n CEMCA Mexico Marquez C Legorreta C 1999 Colonizaci n apropriaci n del territorio y desarrollo sustentable en la selva Lacandona Chiapas M xico In Land in Latin Am rica New context new claims new concepts Amsterdam 26 27 mai 1999 M nard C 1990 L conomie des organisations Ed La D couverte Rep res Paris Mendras H 1984 La fin des paysans Ed Actes Sud Arles Olson M 1979 La logique de l action collective Ed PUF Paris Oman C 1994 Globalisation et r gionalisati
6. Selon Bazalgues 1994 le terme cab cou d signe en Quercy le fromage de lait de ch vre occitan cabe con crabecon cabra par opposition peralh peralha qui font r f rence au fromage frais de brebis Selon le m me auteur la fabrication du cab cou serait ancienne les cisterciens auraient les premiers d ve lopp l levage caprin autour de Rocamadour sur les causses Selon Corcy amp Lepage 1991 le cab cou serait n avec l apparition des ch vres dans le Quercy lors des invasions arabes au Moyen ge On sait par ailleurs que les fromages de ch vre appa raissent historiquement dans des r gions peu fertiles caract ris es par des terres de roches calcaires des ter rains trop difficiles travailler Dans les zones de mon tagne ou de causse telles que le Quercy la fabrication de fromage de ch vre illustre donc un lien fort entre syst me de production et structures de transformation contrairement aux fromages de plaine Le patri moine de ces r gions ne consiste pas uniquement en une somme de sp cialit s locales Il est aussi l expres sion d un syst me fromager qui int gre les savoir faire locaux les outillages les races et les sp cifi cit s de l alimentation des animaux le tout dans un espace g ographique d termin Ces syst mes sont extr mement complexes et se diff rencient surtout en fonction de la place r serv e aux alpages et de leur caract re individuel ou c
7. me de vandalisme la mine a n goci avec une asso ciation r unissant ces producteurs la mise en place de prises d eau et la r glementation de l acc s la res source c L action La repr sentation des situations partir d une prise en compte des projets et des strat gies des acteurs permet d imaginer de nouveaux possibles et de nouvelles actions Dans l exemple pr c dent la d couverte de la bande irrigu e par les responsables des services de vulgarisation a conduit la programmation d acti vit s sp cifiques et l affectation de techniciens en appui aux producteurs de cette zone Ces nouvelles actions peuvent donner lieu un d bat C est le cas de la politique d am nagement du territoi re et de mise en place d infrastructures hydriques dans les zones pluviales aspect crucial des politiques de d veloppement dans une r gion semi aride risque climatique prononc comme Juazeiro Le travail per met de visualiser les infrastructures existantes les den sit s d mographiques les probl mes d approvisionne ment pour la consommation humaine ou animale les possibilit s d utilisation productive des ressources hydriques compte tenu des ressources naturelles et des syst mes de production en vigueur En fonction des objectifs de d veloppement et des moyens disponi bles un d bat peut alors s engager sur la localisation pr f rentielle de nouvelles infrastructures Les rapports de force en
8. o das culturas j existentes Pode se considerar em consequ ncia que existe uma incompatibilidade eco l gica e social entre a grande produ o pecu ria e a sobreviv ncia da agricultura familiar e da biodiversi dade na Transamaz nica Essa tend ncia pecuariza o principalmente a extensifica o dos pastos geral com todos os produ tores da Transamaz nica inclusive os pequenos qua dro 03 Os dados apontam que numa m dia de 13 anos a rea m dia de mata se reduziu em 34 5 enquanto que as reas de pastagens tiveram um incre mento m dio de 428 05 A velocidade de convers o para pasto muito maior que a velocidade de redu o da mata virgem isto pode significar que n o somente as capoeiras est o sendo fortemente convertidas em pastagens mas tamb m as reas de culturas Poderia se rea total atual ha rea total chegada ha rea pasto atual ha 12 84 89 28 58 51 36 33 116 2 109 8 Quadro 3 Evolu o da cobertura vegetal em rela o ao tempo de resid ncia m dias Fonte Sim es 1996 51 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire Degrada o de pastagens Fogos Incomrol veis Avan o da Fusarbose e da Vasoura de Bruxa Tipo 5 Cacau Gado sodiL sop og njoag FNO Especial gadoi Fase da Expans o da Pecu ria mercado internacional af ENO Norma Baixa nos pre os e Forte Mutua o no fer u o Fusec Retrada do
9. Alors que les premiers colons anglais s install rent sur le plateau zimbabw en d s la fin du x x si cle la pr sence rhod sienne ne s est faite v ritablement sentir dans la vall e qu partir des ann es vingt Cette pr sence ne s est pas traduite par l expropriation des terres en faveur des colons comme ce fut le cas sur la majeu re partie du territoire sous contr le rhod sien mais par l imposition d une taxe tout foyer cultivant la terre D s lors toute l organisation sociale et territoriale de la soci t vivant dans la vall e allait tre modifi e 65 Pour rendre la lev e de l imp t plus efficace l admi nistration coloniale redessina les limites des chefferies selon des crit res essentiellement d mographiques sans tenir compte des limites naturelles Les chefferies correspondent depuis au ward entit territoriale pure ment administrative Ayant utilis les chefs tradition nels pour en faire ses repr sentants locaux et les ayant largement favoris s pour s assurer leur coop ration ceux ci perdirent alors une grande partie de leur cr dit aupr s des communaut s locales ce qui en r action renfor a l influence politique du pouvoir religieux Sous le m me pr texte d une lev e plus efficace de l imp t furent aussi d courag es les scissions villa geoises les petits hameaux virent leur population aug menter et l agriculture commen a se fixer Mais surtout l o
10. Les valeurs du tableau ont pu tre report es sur une carte fig 4 qui nous fournit ainsi une repr sentation des discriminations dans l acc s aux parcours collec tifs l chelle du territoire mexicain Les r gions dot es d un indice de discrimination faible regroupent les municipes appartenant aux trois d ciles inf rieurs celles qui sont associ es un indice moyen regroupent les quatre d ciles interm diaires du tableau Quel que soit le cas de figure la discrimination est le v e dans les situations les plus favorables pr s de 30 des exploitations sont d pourvues de b tail Dans tous les cas galement la carte fait ressortir une disso ciation pr occupante entre cultures et levages Ainsi les discriminations sont a priori plus faibles dans les r gions du nord En fait il n en est probablement rien si l on consid re que dans ces r gions semi arides o le maintien des cultures est particuli rement al atoire la perte des droits d acc s aux parcours collectifs est susceptible d entra ner plus rapidement qu ailleurs la disparition pure et simple des exploitations Les indi ces de discrimination sont en revanche particuli re ment lev s dans les r gions du centre du pays et de 1 Notamment G Allaire 1996 vieille tradition paysanne pr cis ment l o les syner gies entre cultures et levages devraient jouer plein La trag die occulte des communs Une tude r cente de Janvr
11. dans cette exploitation en faveur de ce type de plaque est justifi par l avantage significatif qu il repr sente gain de temps pour fa onner plusieurs fromages la fois douze froma ges gain aussi sur le temps d entretien du mat riel e auparavant l affinage s effectuait dans un garde manger Depuis 12 ans il s effectue dans une petite salle ventil e en permanence par un ventilateur sim ple Les fromages sont jug s pr ts au bout de 5 jours l hiver et au bout de 3 jours en t Ne disposant pas de chambre froide l exploitante stocke ses fromages dans un r frig rateur En t 1 litre de lait donne 3 fromages contre 4 5 en hiver Cela s explique par la pr sence plus importante de petit lait en t Notre interlocutrice r sume ainsi son processus de fabrication Je sale vue d il je moule avec ma plaque 12 portions puis je mets les fromages sur des grilles renvers es douze heures plus tard Le s chage se fait dans une petite pi ce chauff e l hiver lci tout est naturel Pour les AOC l affinage se fait avec de l humidit ici il n y a pas d humidit Pour la vente ses clients viennent pour la plupart domicile ils connaissent l exploitation depuis long temps ou viennent sur les conseils du voisinage quand ils sont de passage un panneau indicateur permet de retrouver l exploitation sur le territoire de la commu ne Mais l exploitation fournit galement sur com mande un
12. dements faibles d gag rent pour la premi re fois de l histoire agricole de la vall e des revenus financiers d une production conduite par eux Face cette r ponse tr s positive des circuits de commercialisa tion du coton furent mis en place dans les deux ann es qui suivirent son introduction dans la vall e cr ant une concurrence en faveur des producteurs de coton L exp rience accumul e au fil des ann es et les conseils prodigu s par la vulgarisation permirent d a m liorer la conduite de la culture et les rendements rendant finalement cette sp culation vraiment provi dentielle Le r sultat fut un v ritable boom du coton dans la val l e Les champs de coton fleurirent partout en lisi re de for t De nombreux foyers partis travailler sur le pla teau revinrent s installer dans la vall e Ces reve nants ouvrirent bon nombre de nouveaux champs Mais l accroissement des surfaces eut lieu aussi au sein de chaque exploitation timidement au d but par crainte des risques d une sp culation co teuse et mal ma tris e les agriculteurs se sont ensuite laiss s rapi dement convaincre d accro tre leur superficie en coton gris s par l argent gagner En moins de dix ans la plupart des paysans de la val l e se lanc rent dans cette culture de rente Aujourd hui seules les personnes g es faute de force de travail suffisante pour cette culture tr s exigeante en main d uvre et les personnes
13. en toure Pour s assurer le respect de ces r gles il semble pertinent d avoir construit un territoire de dimension limit e de mani re adapter le plus finement possible les r gles la communaut concern e Inversement le r glement de conflits n cessite une autorit sup rieure exer ant une justice impartiale sur une communaut de plus grande envergure Mais bien que dissoci es sur le plan politique et spa tial ces deux autorit s sont intimement li es sur le plan social Le choix des Chefs r sulte de la volont des Mhondoro A la mort d un Chef ce sont en effet tous les Mhondoro cohabitant dans sa chefferie qui d signent en assembl e pl ni re son successeur Le lien est donc affich entre les autorit s traditionnelles du monde du vivant et celles du monde des esprits La continuit du pouvoir entre le pass et le pr sent est ainsi toujours assur e c Les villages Degr inf rieur de d coupage spatial le territoire villa geois est partag entre plusieurs lignages de familles tendues affines ou amies regroup es autour de la famille du chef de village le samusha qui en est le fondateur ou un de ses descendants Le village s iden tifie son samusha il en porte souvent le nom Comme mentionn pr c demment la cr ation d un village doit recevoir l aval du Chef r gnant sur les ter res o l on veut I tablir mais aussi l agr ment de l esprit du lieu A cette occasion d
14. raire dont les groupes sociaux satisfont un moment donn en un lieu donn pour une charge d mogra phique donn e gr ce des outils donn s leurs besoins en nergie et information Il y aura des territo rialit s stables de longue dur e d autres plus ph m res Comme pour la territorialit animale il est n cessaire d utiliser pour d crire la territorialit humaine les notions de distance de centralit de dis tribution de densit et de ressource Cependant il ne s agit pas d un simple lien direct l espace d un mar quage thologique en quelque sorte mais bien d un rapport entre groupes sociaux pour la production la consommation et l change de biens mat riels La territorialit peut tre d finie comme un ensemble de relations prenant naissance dans un syst me tridimen sionnel soci t espace temps en vue d atteindre la plus grande autonomie possible avec les ressources du syst me C est un mode de relation l alt rit l autre tant le territoire ant rieurement model ou les indivi dus les groupes les organisations qui s y ins rent Raffestin 1988 Cependant la territorialit humaine n est pas seule ment constitu e par des relations avec des territoires concrets mais aussi par des relations avec des territoi res abstraits tels que langues religions technologies etc Toute collectivit s miologise son environne ment Ainsi les m diateurs et les process
15. spirituelle particuli rement influente dans la vall e Lan op cit La raison de cet tat de fait tient probablement aux conditions assez extr mes dans les quelles vivent les populations qui ont t propices l tablissement de cultes religieux forts L isolement de la r gion du fait des barri res naturelles escarpement Zamb ze et des conditions de vie peu attrayantes a d jouer un r le dans le maintien de ces autorit s reli gieuses b Les provinces spirituelles Une singularit de la soci t de Dande est la persis tance d un culte spirituel qui se traduit aussi par un d coupage spatial deuxi me degr d organisation de l espace Ce culte est vou aux Mhondoros esprits des anc tres royaux et grands souverains du pass qui jadis ont conquis les territoires de la r gion La figure 4 montre le d coupage de la r gion relativement cette croyan ce chaque petit territoire d limit a t conquis par un anc tre diff rent il est aujourd hui vou au culte de son esprit l int rieur de chacune de ces pro vinces spirituelles comme les a appel es Garbett cit par Lan op cit la terre et toutes les ressources 62 qu elle porte restent pour toujours la propri t du Mhondoro ma tre des lieux La croyance veut que celui ci veille toujours sur cette terre en y apportant la pluie en y assurant la fertilit et en emp chant tout fl au qui pourrait affecter les r coltes Ma
16. tendance se r f rer une r gle mentation particuli re concernant l acc s au foncier Les autochtones vont se r f rer la r glementation coutumi re afin de pr server leurs droits traditionnels sur la terre alors que les allochtones vont invoquer les r glementations modernes dict es par les Etats comme la loi du domaine national au S n gal pour revendiquer des terres qui de leur point de vue ne sont pas mises en valeur alors qu elles constituent pour les autochtones des jach res longues 1 M me s ils nous paraissent les plus importants la croissance d mographique et la mon tarisation des changes ne sont pas les seuls facteurs des dyna miques agraires dans les PED Parmi les autres facteurs on peut citer la capitalisation de la rente de fertilit que procure le d frichement d une for t C est un puissant facteur d volution des syst mes agraires l o l occupation des terres est encore peu d velopp e comme en Amazonie en Indon sie ou en Afrique centrale Cette captation de la rente foresti re est le moteur des fronts pionniers que l on observe dans ces r gions et la cause principale de la disparition de la for t Cette dynamique agraire pose des probl mes difficiles r soudre aux agronomes et aux d veloppeurs qui cherchent mettre en place des syst mes de culture alternatifs fix s et durables En effet la plupart de ces syst mes ont bien du mal assurer une productivit du
17. volution d ensemble des soci t s africaines Leur r le essentiel dans la produc tion agricole est enfin reconnu Mais depuis le milieu des ann es 1980 en raison de la baisse de revenu des cultures de rente les femmes assument souvent de nouvelles responsabilit s et de nouvelles charges Leur travail et leur revenu li s aux cultures vivri res sont essentiels pour quilibrer les budgets familiaux et sou vent m me pour la survie des familles Cette situation modifie les rapports sociaux en accentuant par exemple les concurrences entre can didats la terre Les femmes contribuent de plus en plus la production agricole soit du fait de l migra tion masculine soit parce que leur production est devenue un l ment essentiel de la survie familiale en raison des faibles productivit s individuelles Il y a donc un d calage croissant entre les normes et repr sentations qui consacrent d une part l inf riorit f mi nine et la l gitimit de la domination masculine et d autre part le r le capital que jouent les femmes au quotidien dans la soci t Des red finitions de statut sont donc l uvre en sourdine le plus souvent mais on peut penser qu elles ne manqueront pas de provo quer des bouleversements dans les rapports de genre tant t dans un relatif consensus tant t dans les ten sions Locoh et al 1996 Cette approche permet par exemple sur les questions li es au d veloppement de s
18. Boserup E 1970 volution agraire et pression d mographique Ed Flammarion Paris 218 p Demont M 1998 Trajectoire d volution des syst mes de production S noufo le cas de Dikodougou Nord C te d Ivoire M moire ESAT 1 CNEARC Montpellier 184 p Dufumier M 1996 Les projets de d veloppement agricole Manuel d expertise Ed CTA Karthala Paris 354 p Jouve P 1998 Le diagnostic agraire de la r gion la parcelle Notes de cours ESAT 1 Ed CNEARC Montpellier Jouve P et al 1996 Une m thode d tude des syst mes agraires en Afrique de l Ouest par l analyse de la diversit et de la dynamique des agrosyst mes villageois In Budelman A Agricultural R amp D at the crossroads Merging system research and social actor approaches Ed Royal Tropic Institute Pays Bas 19 31 Le Roy X 1983 L introduction des cultures de rapport dans l agriculture vivri re S noufo Le cas de Karakpo C te d Ivoire Ed ORSTOM Paris 208 p Le Roy X 1993 Innovation et culture cotonni re L exemple de la C te d Ivoire septentrionale Ed ORSTOM Montpellier 10 p Mounier A 1992 Les th ories conomiques de la croissance agricole Ed INRA Economica Paris 427 p Pingali P Bigot Y Binswanger H P 1987 La m canisation agricole et l volution des syst mes agraires en Afrique subsa harienne Ed Banque Mondiale Washington D C 204 p Poppe N 1998 volution de l utilisation du so
19. Instabilidades nes Pre os do Concex Resol Fase das Culturas Perenes a Cr duo satrodiado Protesra Banco do Brasil e E E a E 5 Incentivo p pimemta PROCACALPoloamaz nia BASA Apoio comercializa ovINCRA dd Pre os Bons para lavoura Branca Fase das Culturas Anuais Politico Econ mico Aspectos Fonte Modificado de Castellanet et al no prelo Fases Agricolas Figure 6 Trajet ria de evolu o dos estabelecimentos agr colas Fonte Modificado de Castellanet et al no prelo imaginar que a grande diferen a apresentada nos per centuais seria devido ao fato dos produtores incorpo rarem novas terras ao processo produtivo por m pode ser visto nos casos estudados que isto n o se confir ma uma vez que n o houve nenhum aumento na rea total m dia ao contr rio houve uma redu o inex pressiva obviamente 52 As organiza es de produtores t m grande responsabi lidade nessa quest o pois esta tend ncia chega a ser em consequ ncia um problema pol tico de contradi o entre os interesses imediatos dos produtores a curto prazo e o interesse coletivo a longo prazo 4 Na busca de cen rios alternativos Atualmente v rias experi ncias vem sendo desenvolvi das no mbito do programa PAET articuladas com as organiza es de produtores em torno do Movimento Pela Sobreviv ncia na Transamaz nica MPST entre elas destacam se 4 1 Planejamento munic
20. N anmoins la figure mont re galement que l utilisation d intrants sur les cultures vivri res augmente avec la pression d mographique L outillage a t identifi par Boserup op cit comme indicateur cl du stade d volution d un syst me agraire Ainsi la figure 6 montre une augmentation du capital moyen investi dans les exploitations en fonc tion de la densit d mographique du village Cette augmentation r sulte essentiellement d une croissance des amortissements 2 li s l quipement de la culture attel e Les pointes de travail dues au sarclage font appel une op ration nouvelle le sarclo billonage fournie par l quipement de la traction animale Puisque le travail constitue le principal facteur de pro duction en agriculture manuelle ou peu m canis e la vraie dimension conomique d une exploitation agri cole est constitu e par son nombre total d actifs 3 et non par la superficie cultiv e comme le pr supposent certaines tudes N anmoins une relation logique existe entre les deux notions fig 7 nous voyons r ap para tre les strat gies d anticipation dans les zones d immigration les migrations c est dire la course vers les terres vierges et le mouvement du front pion nier se pr sentent comme une vague qui mobilise temporairement une force de travail importante sur une surface tendue D s que les effets d une satura tion du terroir villageois sont ressentis cett
21. Par contre ce qui se v rifie sur le terrain dans les agri cultures pr industrielles des pays du Sud c est que l intensification agricole n a pratiquement jamais lieu l o la densit de population rurale est faible Or beaucoup de projets proposent des actions d intensifi cation dans des situations o il est clair que les popu lations locales n ont aucune propension l intensifica tion L exemple des projets de mise en valeur des bas fonds en Guin e Conakry est tr s significatif cet gard L o il y a une certaine pression fonci re et o les bas fonds ont commenc tre exploit s par les agriculteurs ceux ci sont pr ts participer des pro jets d am nagement et de mise en valeur de ces bas fonds Par contre l o la pression fonci re est faible les populations continuent pr f rer exploiter les ter res de plateau avec des syst mes de d friche br lis et pratiquer la chasse et des activit s de cueillette plu t t que descendre cultiver les bas fonds Aussi il appa ra t important de bien situer dans les zones d inter vention des projets quel stade agraire on se situe afin que les propositions de d veloppement que l on sera amen faire soient coh rentes avec ce stade L id e para t s duisante mais lorsqu on veut la mettre en pratique sur le terrain on est souvent confront au fait que l exploitation agricole des milieux l chelle de la zone d intervention
22. RU Cava lr 6agn03 Adzope Divoa Ag oville Liberia Abidjan Sassandra San Pedros village de 200 habitants Du A O village de 1000 habitants lt habi ana j nombre d habitants au km hS s Echelle Ouattaradougou 20 de Figure 1 La C te d Ivoire et la zone de Dikodougou dans la r gion de Korhogo source SEDES 1965 peupl e jusqu aux ann es quatre vingt elle se carac t rise depuis par des taux de croissance consid rables dus une colonisation progressive des terres vierges par des immigrants S noufo venant du nord de la C te d Ivoire tabl 1 Pour Farakoro le rapport de Poppe op cit parle d une stagnation de la population pen dant les derni res ann es due une saturation du ter roir villageois Il en r sulte que les villages du sud sont relativement r cents par rapport aux villages du nord dont la gen se se situe probablement dans le xixe si cle Cette gen se plus ancienne est tr s visible dans l organisation sociale du terroir ces villages ayant plus ou moins conserv une organisation traditionnelle de narigba 1 regroup s dans des katiolo2 g r s par la classe g e et sous l autorit d un katiolofolo 3 Il en va autrement pour les villages au sud o le contr le social est beaucoup moins exprim ces villages tant principalement compos s d immigrants L organisation sociale traditionnelle y est emp ch e par manque d une coh rence matrilignag
23. S agit il de conserver une trace des paysages ruraux au moment o le contexte social qui garan tissait leur p rennit n est plus en mesure de l assu rer de faire durer le pass alors que l incertitude est devant nous Quand des pratiques r centes l ont d truit prot ger l environnement n est ce pas retrouver la nature que nous ont l gu les anc t res la puret de l eau les biotopes de la rivi re Dynamiques agraires et construction sociale du territoire voisine la race locale rustique fragments du pass qu il faut faire revivre pour la qualit de vie de demain e pr cis ment l attention r currente port e la quali t de l alimentation et aux produits de terroirs n est elle pas du m me ordre Ici cependant on change de registre en entrant dans le domaine des pratiques et des habitudes alimentaires le r investis sement du pass s op re travers le corps 1 2 De la crise la transition Depuis 1960 conomistes sociologues et g ographes ont approch l objet rural dans une double perspective La premi re privil gie l opposition l antagonisme urbain rural envisag sous l angle d affectations diff rentes de l espace agricole est oppos industriel et tertiaire des concurrences fonci res des oppositions culturelles D ailleurs cet antagonisme sera tr s profita ble au milieu urbain dont le d veloppement cono mique laisse loin derri
24. Tour M 1998 Mutations socio conomiques et strat gies paysannes dans la zone de Dikodougou M moire de ma trise Universit de Bouak C te d Ivoire 74 p Varian H R 1997 Introduction la micro conomie Ed De Boeck Universit Paris 758 p R sum Une analyse socio conomique sur les exploitations agricoles dans quatre villages de la r gion de Dikodougou nord de la C te d Ivoire permet de nuancer deux d bats sur l volution des syst mes agraires en Afrique subsaharienne Premi rement les deux points de vue de la controverse Boserup versus Malthus se compl tent plus qu elles s opposent Dans une pre mi re phase l accroissement d mographique enclenche bien des m canismes malthusiens enherbement d gradation du milieu biophysique de la fertilit globale et de la rentabilit du syst me de production traditionnel cr ant ainsi des condi tions propices l adoption de la traction animale Dans une deuxi me phase le changement du syst me de production illus tre bien la r ponse boserupienne une situation o le syst me traditionnel ne r pond plus aux nouvelles conditions socio conomiques Deuxi mement l analyse conomique propose nuancer le d bat comp tition versus compl mentarit entre le coton et les cultures vivri res La th se de comp tition semble seulement valable pour les exploitations non m ca nis es o le coton rentre en comp tition avec les cultures vivr
25. Toutes les terres du bas ont t immatricul es et enregistr es Tout peut tre cass au tribunal sauf les titres de propri t Et cette terre est au nom des Ait Mouli Or ces gens sont des Ouled Khaoua et non des A t Mouli Ils ont leurs enfants et leur commune Missour pas ici Et quand on regarde les archives on voit que tout a t enregistr au nom des A t Mouli En 1956 il y a eu environ 2 000 ha des terres du bas dis A El Aich A Bourbouze Droit du sol droit du sang tribu es aux Ait Mouli Chacun a eu sa part alors qu eux n ont rien r clam l poque et pour cause ils ne figuraient pas dans la liste des b n ficiaires C est vrai qu ils sont n s ici c est vrai Mais les titres de propri t ne leur donnent pas le droit la parole HAJ ALI Ouled Khaoua Il n y a aucun doute sur nous repose une injustice obscure noire Haj Ali est un autre des soi disant trangers Sa famille est l depuis deux g n rations C est un leveur talen tueux mais lui l argent gagn l haut avec son trou peau il l a investi en bas en achetant des terres aux A t Mouli Personne ne lui conteste ces terres mais chas s comme un malpropre du Jbel il se retrouve coinc en bas avec son gros troupeau qu il doit maintenant nourrir avec de la farine HAJ ALI Ah si on pouvait on quitterait cette r gion Cette injustice est l o que tu donnes de la t te c est l injustice Si
26. abandonn 164 P Caron Le zonage dires d acteurs une m thodologie exp riment e dans le Nordeste du Br sil 2 2 Les tapes de la m thodologie a La phase pr paratoire Elle comprend plusieurs activit s fig 1 e tude des donn es et informations secondaires recensements et documents bibliographiques et car tographiques e reconnaissance de la r gion par observation des paysages et des activit s humaines e s lection du document cartographique qui servira de support aux enqu tes il doit permettre aux person nes ressource de se localiser facilement gr ce aux routes aux rivi res aux villages aux points hauts etc Les autres documents cartographiques sont reproduits une chelle identique de mani re faciliter les superpositions e s lection d un nombre suffisant de personnes res source pour disposer d une couverture totale de l espace tudi Pour chaque portion de territoire qui peut varier de 100 1 000 km deux trois ou quatre personnes sont s lectionn es d origine socio professionnelle diff rente afin de confronter les per ceptions diff renci es qu ils ont d un m me espace Dans le cas de Juazeiro des paysans des responsa bles d organisations professionnelles des techni ciens des services de vulgarisation des chercheurs des commer ants des pr tres et des lus locaux ont pris part au travail e laboration d un guide ouvert d entretien Les
27. adh rant au m me type de croyances reli gieuses et suivant les m mes r gles d organisation sociale ce qui a conduit l adoption d un m me type d occupation de l espace Cette soci t est calqu e sur la soci t Shona patrilin aire et exo game avec cependant quelques adaptations sp cifiques au difficile environnement dans lequel elle volue 2 2 D coupages de l espace colonis Ils sont intimement li s aux diff rentes chelles et aux diff rents types de pouvoir a Les chefferies Dande comme dans de nombreuses autres soci t s africaines la l gitimit de l autorit politique s expri me travers la possession de la terre Le principal d tenteur de l autorit politique contemporaine le Chef mambo est l a n du lignage patrilin aire des cendant du premier occupant de la terre Cette fonc tion tait assur e originellement par les membres les plus puissants de la famille royale Kor Kor qui ont conduit la conqu te des diff rents espaces Mais par fois les anciennes autorit s Tande qui ont fait all geance ont t maintenues garantes de la soumission 61 des communaut s leur pouvoir Un premier niveau de division de l espace est attach cette organisation politique La chefferie est une entit territoriale fixe et originelle ment d limit e par des l ments naturels La plupart du temps elle couvre l espace compris par deux bras de rivi re ferm par u
28. au niveau du district de Guruve province du Mashonaland central o se concentrent les communaut s locales son ancienne plaine d inondation s tend sur environ 130 km de largeur avant de rencontrer au sud l escarpement permettant d acc der au plateau KARISA DAM Bulawayo Kitwe o d Q Luanshy o Wdola Balovale Pa Y Tu Z AMBIA wi Lukulu Kabwe f E Broken Hi F1 ra Manko a s 27 Mumbwe Broken Hill N Mongu Lusaka Sinaia PE azunguli ae Vl STR Livingstone Sena kN APR as nu gt A v E a BE a AN ila Fonte Quelimanes Shakawe y s Ny Wankie Gatooma 2 Hartley N E Chutes ZIMBA pr VA gt N ma f Inhaminga Na Chinde 9 Victoria Que Que Gwa Umvuma Selukwe Shabani 58 SEYCHELLES Lunda h W gt A f o j Yy E Ta Pi 2 l M Lihi E Serenje AL E f ij A Chigata Mehinil Sali Vil Binduras Shamva MOZAMBIQUE Fort Victoria central du Zimbabwe Cette zone est appel e Dande Alors que les densit s de population de la vall e augmentent au fur et mesure que l on se rapproche de ce relief acc dant au plateau com pl tement anthropis le front pionnier que nous avons tudi se situe dans trois wards 1 parmi les plus loign s de I escarpement bord s au nord par une r gion du Mozambique quasiment
29. cialis e 1 de la transformation on ne peut pas tout faire correctement il vaut mieux s en tenir ce qu on sait faire L observation des techniques de fabrication du cab cou nous am ne d autres l ments d analyse en effet celles ci peuvent nous informer autrement sur le caract re sp cifique du produit Ici c est videmment l op ration de pr gouttage qui constitue une op ra tion originale permettant de distinguer parfaitement le cab cou d autres fromages base de lait de ch vre sa consistance son go t changent M me si les outils du pr gouttage se sont standardis s le proc d reste le m me un cab cou est un fromage de ch vre issu d un pr gouttage proc d sp cifique au Quercy mais aussi tout un ensemble r gional Lot Corr ze L identit territoriale d une technique est vidente ici 1 D autant plus sp cialis e qu elle repose d sormais sur la connais sance d un certain nombre de r gles fix es aussi bien par le cahier des charges AOC que par la normalisation des proc d s pour hy gi ne alimentaire 2 La forme la taille ou la couleur du fromage sont rarement vo qu es et tous les exploitants interrog s ont oubli les originalit s du cab cou mentionn s par les historiens que l on a tr s rapidement signal es dans ce texte m me si elle est largie un espace plus vaste que le Quercy Celui ci appara t l comme un sous espace
30. com position des mat riaux v g taux en conditions d hy dromorphie dans les interfluves en d pression L paisseur des tourbes est variable suivant les conditions d hydromorphie qui r gnaient l poque du d p t a Des sols potentiellement acides difficiles mettre en valeur D anciennes mangroves bordant les rivages ont favori s l apport de d bris organiques r sultant de r sidus v g taux mal d compos s Cette richesse en mati re organique favorise la sulfato r duction bact rienne et donc la pr sence de soufre sous forme de pyrite FeS2 Un drainage brutal ou une exondation de ce type de sol provoque une oxydation de la pyrite qui produit entre autres de l acide sulfurique le sol s acidifie le pH passe brutalement de la neutralit une forte aci dit pH4 L acide attaque les min raux argileux et entra ne la lib ration de l aluminium qui est soluble sous forme changeable Aux pH acides cet l ment est toxique pour les plantes En cas de submersion longue le pH remonte les risques de toxicit aluminique diminuent par contre le fer est r duit et devient facilement absorbable par les racines L exc s de fer se traduit par une maladie le bronzing Les sols potentiellement sulfat s acides fleuve zone zone B Toutes les mar es hautes inondent les parcelles La riziculture se fait hautes inondent parcelles en condition quasi inond e condition qu
31. dans quatre villages de la r gion de Dikodougou source Demont op cit entre ceux du sud d autre part Cependant les villages du Sud semblent moins caract ris s par la matrilin a rit Diff rents crit res renforcent cette hypoth se Premi rement la proportion des neveux ut rins est nettement moins importante dans les villages au sud 0 2 par rapport au nord 4 14 Deuxi mement la plus grande proportion d enfants rencontr e au sud pourrait r sulter d une reproduction plus importante ainsi que d un affaiblissement du syst me matrilin ai re qui auparavant obligeait envoyer les enfants d a bord les filles a n es au narigba de leur oncle mater nel Il en va de m me pour les fr res d pendants du chef de m nage qui semblent chapper l obliga tion d aller rejoindre leur famille maternelle Les villa ges au sud se distinguent donc par une autonomie plus lev e vis vis du syst me matrimonial traditionnel Les migrations r centes qui ont donn naissance ces villages fourniraient elles une occasion id ale de sup primer des r gles anciennes qui s av rent de plus en plus inadapt es aux conditions socio conomiques contemporaines 7 Une typologie pour les exploita tions de la r gion de Dikodougou Une typologie des exploitations vise en premier lieu distinguer les syst mes de production qui diff rent au niveau de leur fonctionnement Le coton est une cul ture qui
32. dentariser 1 La p riode 1995 2004 est selon l ONU celle des peuples dits autochtones F Fortunel Fronts pionniers et enjeux de l autochtonie au Vi t Nam 1980 85 1996 B1 4 Pere De orne Pete m12 H8 E2 m4 o lt L gt 100 000 personnes Figure 3 Transformations de la population provinciale du Dak Lak de 1960 1996 Sources De Hauteclocque Howe 1987 Bu n Ma Thuot 1985 Min Agric D v rural Dak Lak 1997 les populations sauvages les Mois qui pratiquent le nomadisme cultural On touche ici une des repr sentations terriennes de l agriculture car l instabi lit li e la culture du ray est probl matique pour les pouvoirs le contr le que ceux ci entendent exercer leur chappe On comprend dans ces conditions pourquoi sont privil gi s partout en Asie du Sud Est on pourrait multiplier les exemples en Birmanie Thailande Laos les peuples des plaines Kinh dans le cas vietnamien dont l image de constructeurs patients de rizi re si bien d crits par Pierre Gourou s oppose aux gaspilleurs d espace que sont les minorit s S appuyant sur l argument du diff rentiel des densit s de population le Vi t Nam a mis en place des poli tiques migratoires qui traversent l histoire du pays de la colonisation jusqu la p riode actuelle et qui consistent diriger des flux migratoires des plaines vers les montagnes Bien qu i
33. du milieu ressource sol et ressources 1 La Kapuas est le fleuve situ l ouest de la Kapuas Murung BRR 87 prot ines le poisson Cette dynamique du syst me agraire banjar Palingkau est illustr e par la figure 7 La mise en valeur du milieu d pend de la combinaison de plusieurs facteurs les conditions du milieu phy sique la soci t qui assure cette mise en valeur et les vicissitudes socio politiques que conna t cette soci t Mais notre tude a mis en vidence que la nature du peuplement humain joue un r le essentiel dans le type de mise en valeur adopt pour un milieu physique donn La population d origine de notre zone d tude les dayak ne cultivaient que les terres hautes d lais sant les terres basses inondables qui n taient pour eux que des zones de cueillette Ils n utilisaient pas le flux et le reflux de la mar e pour pratiquer la rizicultu re inond e se contentant de cultures pluviales Peuple l origine chasseur et cueilleur ils ont peu artificiali s leur milieu La seule intervention p renne qu ils pratiquaient tait de planter des arbres apr s trois ann es de culture de riz pluvial arbres qu ils abandon naient ensuite pour venir plusieurs ann es plus tard cueillir les fruits Ce comportement d hommes de la for t pratiquant surtout la cueillette explique que les banjar et principalement les javanais consid rent les dayak comme des primitifs et les d nomm
34. en tant qu espace li un projet du vivre ensemble Comment peut subsister un territoire collectif lorsque les hommes qui y vivent parcourent et agissent sur des espaces multi ples Certains ont pu parler ce propos de la fin des territoires N a t on pas au contraire affaire la confrontation de constructions territoriales vari es sur un m me espace certaines demeurant fond es sur un embo tement d chelle de la maison de la rue du quartier du village du pays de la r gion de la nation et du monde d autres s organisant autour d espaces r ticulaires de n uds et de fuseaux La question cen trale est donc celle de la compr hension de la com plexit actuelle et des compromis possibles constam ment invent s entre ces structures de la mobilit et de la s dentarit entre ceux qui sont mobiles et ceux qui ne le sont pas entre ceux qui l ont t et qui ne le sont plus Il s agit donc toujours de r fl chir sur les perma nences et les volutions Dans les soci t s du Nord l volution des territoires ruraux nous interroge sur leur statut en tant que sup port essentiel du lien social et donc de l identit col lective Dans bien des cas ne seraient ils devenus qu un patrimoine et donc une ressource g rer Comment l individu membre d un groupe social et le repr sentant parfois vit il et reconstruit il la coh rence des diff rents lieux qui entrent dans son espace de vie Parle t o
35. es au Mhondoro qui vont conditionner la vie sociale du village Le principe selon lequel le Mhondoro n accorde pluie et fertilit que si les gens sous sa protection suivent les r gles qu il a tablies offre d s lors la possibilit son inter pr te d dicter des r gles sociales C est ce que Schoffeleers d signe par la gestion de la soci t au travers de la gestion de la nature cit par Spierenburg 1995 On voit sur la figure 4 que chaque partie de la zone est revendiqu e par un Mhondoro Les espaces de la vall e ont donc t appropri s et g r s par les hommes depuis bien longtemps contrairement ce que certains laissaient croire Par ailleurs on constate qu une chefferie comporte plusieurs provinces spirituelles Mais il n y a pas de correspondance exacte entre chefferie et province spi rituelle bien que les deux institutions se r f rent aux m mes anc tres royaux En fait l autorit des Chefs est surtout relative des questions de justice originelle ment de la responsabilit des anc tres les plus puis sants dont ils sont les descendants Les Mhondoro sont les esprits de tous les membres de la grande famille royale et tous n ont pas le m me degr d autorit Ils sont avant tout gardiens du territoire qu ils ont conquis et exercent plut t leur autorit sur les comportements quotidiens des individus par rapport aux r gles que la soci t s est fix es en relation avec le milieu qui l
36. es particuliers Ces temporalit s peuvent s entrechoquer et varier pour un m me acteur selon sa posture du moment et selon le lieu o se d roule la relation Cette approche en terme de relations espace pouvoir est riche pour analyser les m diations sociales de genre En effet on peut consid rer que les rapports de genre sont marqu s par des relations de pouvoir qui s op rent au travers de signes et conjointement d actes accept s int rioris s revendiqu s mais aussi combat tus refus s bouscul s L ambition est donc de com prendre quels sont les fondements des relations de pouvoir entre les genres dans cette soci t particuli re et comment ces relations s op rent au travers de codes et de pratiques qui peuvent se lire dans l espace orga nis socialement Il s agit bien de comprendre l orga nisation du territoire qu une soci t se construit au tra vers des flux d informations sur les rapports de pou voir en place qui conditionnent des maillages des n uds et des r seaux Dans l tude de la soci t Bamil k on a choisi de prendre la soci t rurale comme le centre de l organi sation territoriale qui s op re selon un maillage de l espace et partir duquel sont construits ou mainte nus des r seaux sur lesquels repose la mobilit des hommes des id es et des biens 122 3 2 Le contexte L volution de la soci t et de l organisation de l espa ce des Hauts Plateaux de l ouest
37. espa e rural en Amazonie br silien ne In Cahier de sciences humaines vol 4 n 28 Paris ORSTOM 1992 p 580 601 Martins J de S Os camponeses e a pol tica no Brasil Petrop lis Vozes 1983 Salgado I e Castellanet C Conflits d interets et planification locale pour l utilisation des ressources forestieres le cas du Municipe d Uruar en Amazonie br silienne Altamira LAET 1996 mimeo Salgado Relat rio preliminar da pesquisa sobre explora o da madeira feita em Uruar Altamira LAET 1995 mimo Schmitz H e Castellanet C Intensifica o da agricultura na regi o da Transamaz nica experi ncias de um levantamen to nas ch caras e travess es em Uruar Altamira LAET 1995 mimo Schmitz H Sim es A Castellanet C Why do farmers experiment with animal traction in Amazonia In Veldhuizen L van Walters Bayer A Ram rez R Johnson A Thompson J eds Farmers Research in Practice London Intermediate Technology Publications 1997 Sim es A Estado e agricultura familiar na estrutura o do espa o econ mico e pol tico numa rea de fronteira agr cola o caso de Uruar Bel m UFPA CAP NEAF 1997 mimo Sim es A Guimar es J R dos S Peixoto L Mello R A de Fun es da agricultura familiar no desenvolvimento regional o caso da Transamaz nica Bel m UFPA CAP NEAF 1996 mimo Sim es A Padr o de ocupa o valor e uso da terra tend
38. femmes et territoires H l ne GUETAT BERNARD Universit Toulouse Le Mirail DS ER 1 Questionnement th orique Les questionnements autour des rapports territoires r seaux nous renvoient fondamentalement au territoi re en tant que construit social mais plus encore aux modes diff renci s de construction de ces territoires c est dire au concept de territorialit on s int resse ra donc autant e l objet construit le territoire se donne ainsi voir au travers de signes de praxis mais aussi d enjeux et de conflits e qu au processus de construction Toutes nos interrogations d coulent de l hypoth se souvent v rifi e qu il ne peut exister de groupes sociaux coh rents ni corr lativement de culture sans un territoire porteur Bonnemaison 1981 et qu inversement les territoires et les lieux ne peuvent tre compris qu au travers des r f rences aux univers culturels Le territoire des g ographes tente de rep rer les dimen sions conjugu es diff rents espaces e l espace social qui refl te l ensemble des interrela tions sociales spatialis es Fr mont 1984 les rapports sociaux inscrits dans des lieux les conflits et les enjeux entre les groupes sociaux et in vita blement les r gles de r gulation ces normes sont d autant mieux accept es qu elles apparaissent l gi times qui conforte et structure e l espace per u ou repr sent charg de valeu
39. ncias e perspectivas gest o dos recursos naturais na regi o da Transamaz nica o caso de Uruar Bel m UFPA CAP NEAF 1996 mimo n Singer P A crise do milagre interpreta o cr tica da economia brasileira Rio de Janeiro Paz e Terra 1989 Sorj B Estado e classes sociais na agricultura brasileira Rio de Janeiro Editora Guanabara 1986 Torres J G Um retrato da regi o In Relat rio do semin rio Pesquisa Agro ambiental na Regi o da Transamaz nica Altamira LAET MPST 1993 p 8 9 Veiga J B da Tourrand J F amp Quanz D A pecu ria na fronteira agr cola da Amaz nia o caso do munic pio de Uruar PA na Transamaz nica Bel m Embrapa CPATU Cirad EMVT 1995 mimo Velho O G Capitalismo autorit rio e campesinato S o Paulo Difel 1979 Young G L Between the atom and the void hierarchy in human ecology Advance in Human Ecology v 1 p 119 147 1992 55 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire Anexos Anexo 1 Evolu o da popula o e da produ o de arroz Anexo 2 M o de obra por setores da economia mom mo LEO comen aa Emo semis am mora oun Lo cms o DO mos is Resumo O texto em quest o busca recolocar a discuss o sobre a regi o da rodovia Transamaz nica a partir da perspectiva hist rica destacando o papel do Estado na hip tese que este foi determinante no processo de diferencia o dos agricu
40. objet de disputes pres entre les chefferies comme ils le sont aujourd hui entre les soci t s d agriculteurs et d leveurs ou plus loin aux marges du plateau Il semble int ressant de montrer que les femmes qui jusqu alors confinaient leurs acti vit s aux terres de leur mari sont aujourd hui porteu ses par leur pratique d une ouverture et d une mobili t forte qui taient l apanage des hommes La contre partie de cette volution est un surtravail pour les fem mes dans la mesure o elles doivent assumer les t ches qui leur incombent dans des lieux clat s Une autre cons quence est l mergence de nouveaux rapports au sein de la famille dans la mesure o se sont les enfants les plus g s et les vieux mais aussi les hommes qui prennent leur charge la surveillance et l ducation des enfants les plus jeunes lorsque les m res s absen tent plusieurs mois par an au total selon les n cessit s du calendrier agricole Enfin cet apport de revenus nouveaux pour les femmes les confortent dans leur demande d une plus grande autonomie de d cision au sein du m nage L espace est aussi r v lateur des relations de pouvoir l espace appropriation peut tre abord au travers des signes mat riels comme les diff rents droits d acc s la terre des femmes comment en particulier r ussis sent elles aujourd hui acheter de la terre gr ce leurs nouveaux revenus comment la plupart du temps obtiennent
41. placement saisonnier Distrito de un CZ Figure 2 Le municipe de Juazeiro Unit s de d veloppement teurs Une d finition pr alable et pr cise des objectifs attendus est indispensable Enfin la m thodologie propos e ne s applique qu aux situations o la diversit qui nous permet d initier l a nalyse s exprime spatialement Tel n est pas toujours le cas On peut par exemple rencontrer des situations o les modes de commercialisation sont d terminants et o leur diversit ne recouvre aucune r alit spatia le D autres approches doivent alors tre pr f r es au zonage 169 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire b L utilisation des r sultats La d marche se veut op rationnelle Il s agit de cons truire un syst me d aide la d cision par la production et la diffusion d informations aupr s des acteurs du monde rural Or la participation d acteurs durant le zonage n implique pas n cessairement leur participa tion aux prises de d cision en mati re d appui au d veloppement Celle ci fait appel des m canismes sp cifiques de concertation et de partenariat et des m thodes d animation Les m canismes socio poli tiques de prise de d cision sont en jeu La proposition ne r soud pas les probl mes li s la faible participa tion des producteurs ou des organisations profession nelles ces processus Elle peut n anmoins le cas ch ant la p
42. posseiros e colonos com propriedade legal das terras e com diferentes n veis de integra o no mercado de outro os trabalhadores assalariados com maior ou menor integra o nas formas j institu cionalizadas de reprodu o salarial com grande mobilidade de uma categoria de trabalho para outra Sorj 1986 e A diferencia o social est tamb m atrelada a uma diferencia o do mercado H o mercado que com porta as institui es bancos etc que abrem para alguns a possibilidade de obten o de um cr dito abundante e o mercado de capitais fragment rios ou n o existentes onde o cr dito obtido dos sen hores locais dos comerciantes ou dos emprestadores de dinheiro a taxas de juros que refletem as circuns t ncias individuais de cada transa o e n o uma clara condi o de mercado Ellis 1988 o que acontece no caso do arroz vendido na folha onde compra se a produ o do campon s antes da colheita a um pre o inferior ao prevalecente no mercado sendo que esta venda permite ao produtor financiar seu consumo at o momento da colheita quando sua safra estar empenhada para este comerciante As figuras do comerciante e do emprestador encontram se fundidas num s personagem Dada a pr pria mis ria do pelo capital a renda fundi ria apropriada pela apropria o do tra balho de quem produz pois este sim o trabalho constitui se numa mercadoria que pode gerar valor Ma
43. re et par la dynamique 4 du terroir villageois Dans le monde S noufo le village seul est reconnu comme tre v ritable individus et familles n existent que dans la mesure o ils sont int gr s cette r alit fondamentale Renforc par le constat que beaucoup de facteurs densit d mographique gen se histo rique stade d volution du syst me agraire peuvent 1 matrilignage 2 quartiers 3 chef de village 4 Ceci est non seulement li l expansion abrupte du terroir mais aussi au fait que d s qu une baisse de la fertilit des terres est res sentie une bonne partie des immigrants quitte le village la recher che de nouvelles terres fertiles d fricher En outre la plupart des immigrants ne r sident au village que pendant la saison pluvieuse ils retournent leur village d origine entre temps 95 consid rablement varier d un village l autre nous retrouvons ici une validation pour le concept d agro cosyst me villageois AESV L utilisation de ce concept implique que le village n est pas simplement consid r comme la somme des exploitations qui le constituent mais comme une entit territoriale et humaine ayant sa propre identit et sa propre coh rence Jouve et al op cit Le tableau 1 r sume les principales caract ristiques des quatre AESV tudi s Le classement des quatre villages selon un ordre croissant de la densit d mo graphique permet de tester quelques hypoth
44. relations sociales construire des projets transmettre une m moire individuelle ou collective dans un lieu 2 Le travail exploratoire a t effectu sur douze histoires de famille de la Vall e de Ba gorry Pays Basque et de la Vall e de Saint Savin Hautes Pyr n es Nous avons adopt comme dans d autres travaux une approche qualitative en faisant des entre tiens ouverts aupr s des diff rents membres de plu sieurs familles montagnardes Dans un premier temps nous nous sommes interrog sur la sp cificit actuelle des lieux de r f rence que constituent pour les individus d une part la maison le quartier la commune le bourg et la vall e en dis tinguant l entr e et le fond de la vall e c est dire 1 Anne Marie Grani H l ne Gu tat et Fabienne Cavaill sont engag es dans cette recherche 2 S agissant d un travail collectif certaines des explications donn es ici rel vent de formulations collectives finalement l ici des individus d autre part les val l es avoisinantes les autres vall es la fronti re et l Espagne toutes proches les espaces d migrations actuels pour le travail les tudes plus anciens comme les tats Unis c est dire l ailleurs ou encore ventuellement les espaces des politiques des l gislations et des aides financi res l tat et l Union Europ enne Puis dans un second temps il nous a paru int ressant de reconstruir
45. tion de l agriculture dans les pays industrialis s et qui est en partie engendr e par elle Transition vers un futur ind termin aux potentialit s diverses pour lequel les sch mas des conomistes et des am nageurs mais aussi les habituelles r f rences des chercheurs ne sont plus d une grande utilit Pour la premi re fois dans l histoire du vieux continent la rupture avec les fondements de la civilisation paysanne et agraire est potentielle envisageable a Transition dans l agriculture Chacun sait combien le mod le de l exploitation agri cole familiale qui s est d velopp depuis le Danemark dans toute l Europe du nord s est r v l efficace pour r aliser une modernisation de l agriculture entreprise sous le signe de la productivit depuis la deuxi me guerre mondiale Belle r ussite de l conomie de mar ch dont le revers est l limination d un grand nombre d agriculteurs C est bien ce mod le ni prol taire ni bourgeois qui tente aujourd hui les pays de l Europe du Sud pour lesquels il constitue la r f rence au moment m me o ses performances s essoufflent au Nord Au Nord en effet les limites de la consommation ali mentaire l int rieur des pays d velopp s les grandes n gociations internationales mettent aujourd hui en vidence l extr me fragilit de cette agriculture mar chande face un march mondial lib ralis L agriculture est r inventer mais aucu
46. trise pro vient de l exp rience de l op rateur Cependant mal gr cette diversit de points de vue tous s accordent pour donner une importance significative l affinage e l exploitant n 1 dispose d un h loir humidit et temp rature maitris es qu il contr le lui m me r gu li rement en pr cisant que les variations dans l affi nage 4 font toute la diff rence entre un cab cou et un autre type de fromage local tout en appliquant les r gles officielles d affinage du Rocamadour AOC il ma trise justement suffisamment les effets de ces variations pour produire ponctuellement d autres fromages tomes de ch vres e le cas n 2 r alise l op ration d affinage dans une petite pi ce a r e l aide d un ventilateur o ni l humidit ni la temp rature de l air ne sont modi fi es permettant d obtenir un produit fid le aux attentes de sa client le Par ailleurs en jouant sur les temps d affinage l exploitante peut offrir aux p rio des d abondance de lait diff rents types de cab cou pour r pondre aux commandes de divers clients e le cas n 3 ma trise aussi tous les param tres de l affi 3 Il est lui m me leveur et son savoir faire en la mati re reste vec teur de son identit professionnelle et territoriale Il appartient au groupe des leveurs des causses dans le Quercy et toutes ses activi t s le d montrent clairement l exploitation est centr e sur l levage de ch vre
47. um dos reflexos disso foi que o processo produtivo tamb m na agricultura come ou a imperrar em tantos pontos que levou a necessidade de ado o de mudan as profundas na pol tica econ mica entre elas a amplia o e diversifica o das exporta es gera o de divisas Deste modo no Governo Geisel 1974 79 instala se o II PND cuja a necessidade premente de gera o de divisas para sua execu o leva formula o em 1974 do Programa de P los Agropecu rios e Agrominerais da Amaz nia POLAMAZONIA Para Costa 1992 tratava se de um programa de for ma o de infra estrutura para reas definidas em fun o do seu potencial de gerar o mais rapidamente divi sas em particular pela explora o mineral setor que se somava neste momento com a grande empresa agropecu ria no fundamento de uma nova estrat gia de desenvolvimento Havia tamb m nesse momen to uma demanda crescente por certos produtos no mercado mundial o que levou o Governo a adotar um programa de diversifica o das exporta es agr colas que por sua vez possibilitava obter uma taxa mais ele vada de lucro do que na produ o agr cola voltada para o mercado interno Velho 1979 lanni 1986 O Importante n o perder de vista o nexo proposital existente entre a pol tica de promo o da agricultu ra familiar e o programa de diversifica o das expor ta es pois o capital naturalmente se convertera prod
48. venus de la mer qui ont remont les fleuves pour com mercer et se sont m lang s avec les populations de l int rieur vivant le long des fleuves dans la for t de Born o les dayak Au cours de leurs migrations les banjar s installent toujours proximit d un village dayak Ils se m lent aux autochtones diffusent leur vision particuli re de l espace et leurs fa ons de le mettre en valeur tout en int grant certaines pratiques de leurs h tes b Palingkau lieu de rencontre entre diff rents peuples Palingkau est la capitale du kacamatan 1 Kapuas Murung Ce canton comprend dix villages qui s che lonnent le long du fleuve Kapuas Murung La commu ne de Palingkau comprend les deux villages les plus dens ment peupl s Palingkau Baru et Palingkau Lama Ils sont au centre des activit s de la zone et situ s le plus pr s de la capitale r gionale la ville de Kapuas 2 Le canton d une superficie de 500 km a une densit moyenne de population de 40 hab km2 La zone d tude comprend des populations d origine dif f rente e deux foyers autochtones les banjar et les dayak li s par 70 ans de cohabitation Palingkau e des javanais et balinais install s par le minist re de la Transmigration en 1996 LA PREMI RE VAGUE DE COLONISATION LES DAYAK ISSUS DU FLEUVE KAPUAS Dans les ann es vingt une petite communaut de dayak originaire du fleuve Kapuas vint s installer sur les rives de la Kapuas
49. y localisant Le territoi re pourrait d noter une mani re relativement sp ci fique de topographier le lien social ou de configurer l espace social et donc de proc der au rep rage de soi et d autrui Ainsi le territoire lieux pays commune appara t la fois comme ressource d identification d crire son territoire c est le doter d attributs qui le sp cifient tant entendu que ces attributs sp cifient aussi les gens qui y habitent localisation je peux vous dire qui je suis en vous indiquant d o je suis et d o je viens inscription familiale je peux vous dire qui je suis en vous renvoyant une famille qui vit tel endroit et en me positionnant dans ce r seau familial mobilisa tion des savoirs locaux partag s je peux vous dire plus en d tail qui je suis et vous parler de mon village d s lors que je sais ou que j ai d couvert que vous parta gez avec moi tout un stock de savoir et d informations relatifs un lieu donn Ces r flexions th oriques et m thodologiques consti tuent une partie de ce grand enjeu qui consiste iden tifier la construction sociale des territoires Un autre versant de la territorialit est explor dans le laboratoi re celui des mobilit s b Territorialit s s dentaires et circulatoires Dans l ouvrage Les Fourmis d Europe Tarrius et Marotel 1992 s int ressent au couple particulier migrant territoire parce qu il permet d acc der Vi ni
50. 425000 325000 VAN AAt FCFA 225000 125000 25000 75000 HI Phase d expansion et de polarisation QELELELELELEE EEE EEE EC CUELEE EEE Seuil de o SAU AAt ha Figure 10 Les trois phases de I volution des syst mes de production dans la r gion de Dikodougou pr sent es selon le point de vue de Boserup source observons une migration plut t qu une telle intensifi cation Les m nages disposant socialement au d part de terres cultivables abondantes et d une force de tra vail cons quente acc dent beaucoup plus facilement la culture attel e En outre une fois qu ils ont adop t cette innovation ils ont plus de possibilit s d ex pansion de leur SAC et de passage d un CR CA vers un CR sans que le facteur R ne s accroisse de fa on consid rable Demont CNEARC IDESSA KUL 1998 Dans la figure 9 le passage du syst me manuel la traction animale se refl te clairement au niveau de l accroissement du coefficient La figure semble ga lement insinuer une augmentation de la rentabilit lors du passage du CR CM vers le CR CA puis de ce dernier vers le CR mais ce changement n est pas statistiquement significatif Le passage du CR CA vers le CR va souvent de pair avec des expansions consid rables de la surface cultiv e 105 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire Nous distinguons donc trois phases dans l volution des syst mes de
51. 6 qu see g ETS 1 CHAPOTO A f N J MAOZOMBA f 4 7 BANGOMWE NO 7 y y Y N Pd gt f N T1 Ed CON nd VA t X Fr AR Pois TP E AS i a 22 CS NYAHUMA D 4 i en Ei KAREMBERA 1 MATSIWO 4 1 t Sr N RATS 1 NEBEOZA Se 1 t JO x S 4 Le t My 1 LA 4 4 r 4 1 tu da WA 4 27 prumo NZ amp ss D KACHENJE ao RA Co EE E amp 1 4 s t 8 7 qo g q N LA a fr 4 S y 1 a S KaDEMBO 1 KASEKETE 4 4 A 4 A x o AM t1 7 277 cmixuvo amp e E AJEN Fi 4 Pi 6 S s lt NYAJORE 2 o NE DS Se Boundary of 4 W Ne se CHIVERE spirit province A MARUMHA VE sito CHIKUYO Chiefs name D l i A PFUNZE Spirit EA A big e International 1 I T EA ff HWATA boundary 1 4 t LAN t y i 1 NX cHuzu i Ja MUSUMA cheur l s KASEKETE E ps i s M Ed 0 MZARABANI efa a ie 5 5 CHIWEWA H9B VU d Fe CELL It ii atin t p E 1 apii p ARRETE ma 4 f C o i Ml pias fu DOS 1 4 f LA LPS i 4 it Eq e r Figure 4 Les Provinces spirituelles D coupage de la r gion en territoires de Mhondoros est ainsi garant de la coh sion de la communaut vivant dans sa chefferie En outre vient se superposer cette organisation poli tique un syst me de croyances religieuses dot d une autorit
52. L 1986 avec la coll de Grani A M et de Loviconi M A L identit de Pays l preuve de la Modernit Paris CEMS EHESS Ric ur P 1983 1985 Temps et r cits Paris Seuil 3 tomes Tarrius A Marotel G 1992 Les fourmis d Europe Paris L Harmattan Tarrius A 1993 Territoire circulatoire des migrants et espaces urbains Groupe de travail du GDR R seaux R seaux sociaux et territoires 18 p ron ot es Piolle X 1991 Proximit g ographique et lien social de nouvelles formes de territorialit In Espace g ographique n 4 p 349 1990 91 21 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire S minaire CNEARC UTM 26 28 04 1999 Montpellier France Dynamiques agraires et d veloppement rural Pour une analyse en termes de transition agraire Philippe JOUVE CNEARC Montpellier JU Les dynamiques agraires qui sont l uvre dans les pays industrialis s comme dans les pays en d velop pement induisent des changements dans les modes d exploitation des milieux la gestion des ressources naturelles et dans l occupation de l espace qui influent tr s directement sur la construction sociale des terri toires Plusieurs communications ce s minaire le montrent de fa on tr s claire notamment la commu nication sur l volution historique de l occupation de la vall e du Zamb ze au Zimbabwe Dans cet expos introductif qui fait suite ceux de Marie Claud
53. L Espace g ographique 4 p 249 262 Bourdieu P 1980 Le sens pratique Les ditions de Minuit Paris Dard C Mercoiret M R Tonneau J P Wampfler B 1996 L int gration de la dimension genre dans les processus de recherche d veloppement dans les pays du sud Probl matique et perspective CEPED EHESS INED ORSTOM Universit Paris VI doc n 5 Paris Di Meo G 1998 G ographie sociale et territoire fac g ographie Nathan universit Paris Foulcault M 1961 Histoire de la folie l ge classique Folie et d raison Plon Paris Fr mont A 1984 La r gion espace v cu PUF Paris Gallais J 1976 Hommes du Sahel Flammarion Paris Gilbert 1986 L id ologie spatiale conceptualisation mise en forme et port e pour la g ographie L espace g ogra phique 1 p 57 66 Goffman E 1973 La mise en sc ne de la vie quotidienne Les ditions de Minuit Paris vol 2 Habermas J 1985 La th orie de l agir communicationnel Fayard Paris vol 2 Locoh T Labourie Racap A Tichit C 1996 Genre et d veloppement des pistes suivre CEPED EHESS INED ORS TOM Universit Paris VI doc n 5 Paris Piolle X dir 1994 R seaux sociaux et territoires Offner et Pumain dir 1996 R seaux et territoires Significations crois es Syros Alternative Paris Raffestin C Barampama A 1998 Espace et pouvoir In Bailly et al Concepts de la g ographie humaine Ed Arma
54. Murung pour mettre en valeur la for t mar cageuse de Palingkau La communaut dayak de Palingkau se rem more encore aujourd hui les premiers pionniers dayak Il n y avait que trois maisons sur la berge l origine 3 Certaines caract ristiques distinguent les communau t s dayak et banjar e au niveau de l habitat les dayak construisent leurs maisons le long de la berge du fleuve L habitat ban jar lui s organise traditionnellement le long des han dil canaux creus s perpendiculairement au fleuve servant de voie de communication de canal de drai nage irrigation Le handil constitue une v ritable unit villageoise avec ses familles ses commerces sa mosqu e Chaque handil a ses particularit s aussi bien au niveau de l histoire de sa construction que de son terroir la microtopographie conditionnent en effet la mise en valeur tout au long du canal 1 L quivalent du canton fran ais 2 25 km soit trois quarts d heure en taxi bus 3 La commune de Palingkau associant les 2 villages Palingkau lama le vieux et Palingkau baru le nouveau comprend aujourd hui une population de plus de 8000 habitants M L Gutierrez S Ramonteu M Dosso Une agriculture entre terre et eau Kalimantan Born o e quant la scolarisation des enfants c est une priori t pour les dayak contrairement aux banjar La majorit des fonctionnaires et des enseignants de la r gion sont dayak ce qui ne les emp
55. Nordeste du Br sil exemple pour l ensemble des p rim tres irrigu s qu ils soient publics ou priv s en p riph rie de retenues colli naires ou le long d un fleuve Une l gende matricielle accompagne cette carte Elle fournit une synth se des informations recueillies au cours des enqu tes d Agr gation des informations secondaires Les informations et donn es secondaires sont ensuite agr g es au fond de carte produit Qu il soit informati s ou non un syst me d information g ographique est cr Des cartes th matiques peuvent en tre extraites en fonction des besoins et des demandes carte des conflits fonciers des bassins de production des pro bl mes d approvisionnement en eau etc e Analyse historique et identification des tendances d volution Gr ce aux connaissances bibliographiques et celles recueillies au cours des enqu tes on cherche com prendre les ph nom nes et les v nements historiques qui ont conduit la production de l espace tel qu il est repr sent sur la carte synth tique On ne s int resse plus uniquement la diversit on cherche la com prendre en prenant en compte les formes d organisation territoriale et sociale L espace est tudi dans sa globa lit et l exercice int gre l influence et le d terminisme d acteurs de ph nom nes et d v nements exog nes Les articulations qui existent entre diff rentes USH sont recherch es flux financiers
56. activi t s productives repr sentent la variable privil gi e par laquelle les entretiens sont engag s qui fait quoi o quand comment Quelles sont les volutions historiques que faisait on avant depuis quand et pourquoi ne le fait on plus Elles comprennent les activit s rurales non agricoles L hypoth se formul e est qu il s agit l d une variable synth tique dont les modalit s traduisent la complexit des d cisions et des strat gies des acteurs D autres variables quanti tatives et qualitatives ou groupes de variables la compl tent ressources naturelles climat relief sols v g tation ressources hydriques etc structu re fonci re distribution mode de faire valoir etc infrastructures routes et pistes barrages et puits d p ts agro industries coles etc syst mes de production typologie caract risation et importance num rique de chaque type acc s au march volu mes vendus circuits de commercialisation et d ap provisionnement en intrants concurrence locale march de l emploi etc organisation socioprofes sionnelle et services et projets d appui A la fin de l entretien l enqu t est invit s exprimer sur les principales contraintes et opportunit s de la zone et sur les projets d appui imaginables appui l inves tissement infrastructures nouveaux produits ou march s etc b Conduite des enqu tes et identification des Unit s Spatiales Homog
57. agraire bien pr cis quand coexistent des modes d exploitation dif f rents Cette h t rog n it d exploitation que l on constate l chelle locale est encore plus fr quente l chelle r gionale Dans des r gions comme celle du Yatenga Burkina Faso ou de Maradi Niger proxi mit des villes et le long des axes de circulation les densit s de population sont lev es et les syst mes de production diff rents de ceux pratiqu s dans les zones plus enclav es Cette h t rog n it de la densit de peuplement est une caract ristique propre de nombreuses r gions d Afrique car aux raisons d j invoqu es de proximit des villes et des routes s ajoutent l effet des end mies onchocercose dans la vall e des Volta mouche Ts ts dans la vall e du Zamb ze ainsi que l effet de l in s curit due la traite et aux guerres tribales qui dans le pass ont pu vider certains territoires en m me temps qu elle provoquent un regroupement de popu JAR 27 P Jouve Pour une analyse en termes de transition agraire lations comme on le constate dans la r gion du Zou au B nin La cons quence de cette h t rog n it de den sit de population est la coexistence l chelle r gio nale de syst mes de production tr s contrast s Mais cette diversit g ographique des syst mes de produc tion on peut g n ralement faire correspondre des sta des successifs d occupation et d exploitat
58. ali res et r gions steppiques et freiner les d placements saisonniers des troupeaux L immatri culation des terres le partage de certains collectifs et la fixation des limites des grands territoires tribaux vont engager un processus irr sistible de s dentarisation des leveurs et leur mutation en leveurs agriculteurs ou agropasteurs l av nement des Ind pendan ces de nouvelles politiques fonci res vont alors se mettre en place des rythmes diff rents selon la l gis lation en vigueur dans chaque pays Plusieurs r gimes juridiques vont ainsi s enchev trer et produire des situations complexes voire conflictuelles Trois types de droits se combinent ou s opposent sur ces territoires pastoraux Le droit traditionnel remonte aux poques pr isla miques et s applique surtout aux terres dites de tri bus qui sont organis es en territoires et non pas en propri t s et sont le plus souvent usage collectif Certes il y avait d j ces poques des terres de statut priv cultiv es et encloses dans des limites nettes la p riph rie des villes ou dans l arri re pays Mais ces terres taient de faible importance compar es l em prise des communaut s tribales Jusqu une poque r cente le mode d occupation de ces vastes espaces usage commun a t marqu par une grande mobilit de ces groupes sans habitats fixes par le flou des limi tes et des fronti res qui s paraient les territ
59. baixos pre os do cacau e da pimenta a parceria de meia apesar de parecer muito em favor do dono da terra que tem poucas obriga es n o usa insumos e deixa quase todo o trabalho para o meeiro constitui uma oportunidade de ascens o social para aqueles que nada possuem dif cil estimar a parte do trabalho agr cola realizado por meeiros pois n o foi estudado o n mero de trabalhadores dentro das fam lias dos meeiros Assumindo uma propor o semel hante com a dos outros agricultores 3 5 ativos por fam lia o trabalho dos meeiros representaria na faixa de 23 da for a de trabalho agr cola nessa regi o Por m sabe se que a tend ncia nos ltimos anos aponta para a redu o do uso de for a de trabalho exterior nas propriedades em fun o da queda dos pre os do cacau e da pimenta Essa propor o era pro vavelmente mais alta no in cio dos anos 80 e Tipo 9 Produtores chacareiros desenvolvem uma agricultura mais intensiva em pequenas reas de 2 a 10 hectare geralmente peri urbanas Esse tipo se desenvolveu bastante nos ltimos anos podendo ser interessante para a identifica o das possibilidades de intensifica o agr cola e para a concentra o da popu la o num espa o mais restrito Estes mant m um pequeno pimental entre 1000 a 2000 p s produzem frutas farinha e hortali as al m de outros produtos vendidos no mercado urbano O esquema da figura 06 constitui se numa tentativa de c
60. c est dire les syst mes techniques de production et au del la gestion sociale des ressour ces et l organisation des territoires Mais lorsqu on s int resse l effet de cette croissance 2 Voir ce sujet l article de Milleville et Serpanti 1994 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire d mographique sur les dynamiques agraires quelques pr cautions m thodologiques s imposent En particu lier il faut faire attention de ne pas confondre densit de population et pression fonci re En effet si l on s in t resse la pression fonci re c est dire la densit de population agricole par surface agricole utile SAU il faut tenir compte de la part de la surface totale qui est effectivement cultivable Ainsi au Sahel cette part peut aller de 95 en milieu sableux moins de 40 en milieu cuirass Il faut galement tenir compte des migrations qui sont importantes dans les PED et qui peuvent majorer ou minorer le cro t naturel de la population d une r gion suivant que dominent les arri v es de populations allochtones ou l migration de populations autochtones Enfin dans la population rurale totale il faut distinguer la population qui vit principalement de l exploitation agricole des terres de celle qui exerce des activit s rurales non agricoles commerce services divers et qui ne contribue pas directement la pression fonci re Par ailleurs il faut garder l esprit que
61. certain nombre de r alit s spatiales effectivement rencontr es On joue sur une g om trie simple combinaison de points lignes sur faces mais riche Les notions issues de l conomie spatiale sont privil gi es centre p riph rie loigne ment proximit juxtaposition de zonages hi rarchies urbaines C est la d marche privil gi e par les experts et les lus lorsqu ils se soucient d am nager le territoire national Cependant ce choix analytique pr sente l inconv nient de couper en morceaux les processus de ne les approcher que par lambeaux et par bribes de casser les unit s de sens La troisi me approche moins g om trique met en doute le r le exclusif voire seulement primordial de la proximit physique dans la construction territoriale Elle tente de r pondre la question suivante com ment l homme social construit t il ses territoires et quelle est la dimension spatiale de cette construction 17 MC Cass AM Grani Comment penser le rural aujourd hui Ainsi Claude Raffestin 1980 et 1986 consid re le ter ritoire comme une production sociale c est dire une construction labor e par des acteurs sociaux partir de cette r alit premi re qu est l espace celui ci est consid r comme un construit et non comme un attribut Dans ce type d approche commune aux chercheurs du Laboratoire l accent est mis essentielle ment sur les processus sociaux intervenant
62. cette int gration violemment Ce revirement c est le r sultat de cinquante ans de changements dans la g ographie de ce paysage Au d but de ce si cle les leveurs pratiquaient ici une double transhumance Ils descendaient l automne et l hiver dans l Azaghar et l abri des for ts du pi mont AU printemps ils remontaient progressivement pour installer leur tente l t venu dans le Jbel la monta gne Chaque tribu disposait ainsi d une longue bande de terre aux fronti res jalousement d fendues qui per mettait chacun de profiter au mieux des trois tages de v g tation Mais en cinquante ans la population a quadrupl et les terres collectives de l Azaghar ont t progressive ment partag es entre les membres de la tribu Labour es et plant es elles ne sont plus disponibles pour le p turage collectif Les leveurs install s dans leurs nouveaux villages passent pr sent l hiver sur les jach res ou en for t pr s des bergeries Mais ils mon tent plus t t d s le mois de f vrier dans le Jbel pour y s journer le plus longtemps possible C est dans cette m me p riode que les Ouled Khaoua se sont progressivement infiltr s comme salari s d a bord puis leur compte et ils vivent l haut t comme hiver peine tol r s sur les fronti res floues des territoires pastoraux AHMED est l un d entre eux Il vient d tre refoul parce qu il avait trop bien r us si Il est a
63. che pas d tre agriculteur p cheur etc Les banjar eux consid rent la scolarisation des enfants comme le moyen d apprendre lire et crire pour apprendre l Islam Tr s pratiquants ils inscrivent leurs enfants l cole coranique s ils en ont les moyens Pour les banjar le m tier ne s apprend pas l cole mais sur le tas Ils diversifient leurs activit s Ils sont aussi bien agri culteurs que de redoutables commer ants transpor teurs artisans p cheurs etc LA DEUXI ME VAGUE DE COLONISATION LES BANJAR D HULU SUNGA C est aux d but des ann es quarante que les premiers banjar issus de la province de Kalimantan Sud vien nent s installer Palingkau pour fuir les japonais en s enfon ant davantage dans la for t Ce mouvement de migration s est poursuivi et intensifi apr s la d clara tion de l ind pendance indon sienne en 1945 les autochtones pouvant alors se d placer librement sur leur territoire L arriv e en masse de banjar d Hulu Sungai 1 Palingkau s est faite dans les ann es cin quante Hulu Sungai r gion situ e au nord ouest de la province du Kalimantan Sud est connue pour tre la seconde r gion rizicole de la province 2 Les migrants sont originaires de diff rents cantons Amuntai Negara Kelua Alabio Barabai Kandangan Banjarmasin La migration s est poursuivie jusqu aux ann es soixante Mais dans les ann es soixante dix un mouvement de d part de la populat
64. cident d essayer cette culture sous forme d un IRAC Ce dernier syst me garde toutes ces caract ristiques par rapport aux syst mes d riv s de l IRA l exception d une petite proportion de l igname qui est substitu e par le coton Les syst mes CR CM sont plus fr quents que le sys teme pr c dent Il s agit d une v ritable phase de pr paration en cultivant le coton l exploitant vise accumuler un revenu suffisant pour l acquisition de l quipement de la traction animale Quoiqu il en soit l adoption de la culture du coton signifie un profond changement du syst me de production D sormais l agriculteur est li une institution la CIDT qui l en cadre et lui assure l achat du coton En plus l itin rai re technique prescrit par la CIDT diff re beaucoup du syst me traditionnel Les semences sont gratuites c est dire calcul es dans le prix du coton Les engrais herbicides et insecticides sont subventionn s par le biais d un syst me de cr dit N anmoins cette phase de changement du syst me de production du syst me IRA vers le syst me CR CM se traduit par une baisse de la rentabilit et par un d ca lage de la limite technique vers des SAC inf rieures fig 9 Ce dernier ph nom ne s explique par le fait que le coton concurrence les cultures de subsistance quant la force de travail Les pointes de travail du coton coincident en effet avec celles des cultures vivri
65. cit Tour 1998 estimation pour 1997 bas e sur les donn es du projet IDESSA KUL Ouattaradougou ann es soixante Forte immigration En pleine expansion expansion par d fri chement des for ts Farakoro Ti gana Ancienne avant la fin du xix si cle 40 38 R cente ann es soixante 28 31 142 20 Immigration stabi Tr s faible migration lis e Vers saturation expansion par d frichement des for ts vierges Faible expansion par d frichement des bas fonds Bon Bon estimation pour 1997 effectu e par Poppe op cit partir d un recensement d mographique et de photographies a riennes estimation pour 1998 faite partir d un recensement d mographique et d une carte du terroir fournie par le chef du village de Ti gana calcul bas sur les donn es de population entre 1975 et 1990 transmises par la sous pr fecture de Dikodougou 4 Les effets sur le milieu biophysique et les cons quences culturales L augmentation de la densit de la population a une influence directe sur les dur es de la jach re et de la culture La jach re se raccourcit et volue d une phase arbor e vers une phase herbac e perdant petit petit sa capacit contr ler les adventices Le sarclage et l utilisation d herbicides deviennent indispensables En outre une prolongation de la p riode de culture augmente les risques de lessivage et entra ne une bais se de la
66. civilisatrice et protectrice arr t de la pratique de I essart volont de s dentarisation limitation du nombre de migrants l installation des premi res gran des plantations de caf iers et d h v as modifie la donne dans le Dak Lak Est donn alors le coup d en voi aux afflux de Kinh et l int gration des Mois dans la soci t vietnamienne Cette politique d int gration nationale en juger par les crits vietna miens passe par diverses formes de s dentarisation comme la s dentarisation par descente de la monta gne la s dentarisation sur place ou bien la s dentari sation par la collectivisation Schaeffer Daincart 1998 p 51 52 Ce sont essentiellement ces deux derni res options qui ont t privil gi es dans les plateaux du Centre Au del de ces aspects il s agit de vietnami ser ces peuples par des politiques alliant la recon naissance d une l gitimit culturelle l id e civilisatri 2 Le mot Ed d signe le groupe plus connu par les Fran ais sous le nom de Rhad Dynamiques agraires et construction sociale du territoire ce Pendant la p riode socialiste cette volont s est traduite par la valorisation de la culture d avant garde et la transmission de l id ologie de Homme Nouveau en encourageant liminer les habitudes d su tes et r trogrades l occasion des enterrements et des mariages lutter contre les mauvaises habitu des et le
67. consid re que l volution de la popu lation rurale est une variable ind pendante de l aug mentation de la production et que la croissance d mo graphique est un des facteurs importants du d velop pement agricole et de l intensification Le travail de Matty Demont sur l volution des syst mes de production dans le nord de la C te d Ivoire a mis l preuve du terrain ces deux th ories La com munication qu il pr sente montre que dans sa zone 24 d tude c est incontestablement la th se de Boserup qui rend le mieux compte des dynamiques agraires observ es mais lorsqu on largit le cadre de r f ren ce on s aper oit que si certains terrains rel vent de la logique boserupienne d autres en revanche connais sent une volution plus conforme la th se malthu sienne Ainsi les tudes faites au nord Nig ria par Michael Mortimore ou celles qu il a effectu es avec Mary Tiffen et Francis Gichuki dans le district de Machakos au Kenya rapport es dans l ouvrage au titre tr s explicite More people less erosion Tiffen et al 1994 illustrent de fa on tr s convaincante la th se de Boserup A l inverse les travaux du g ographe Marchal au Yatenga Burkina Faso Marchal 1983 vont dans le sens de la th se malthusienne ceci pr s que la sanction du processus de d gradation des terres entra n e par la croissance d mographique n est plus la famine mais la migration vers les r gions
68. coupage administratif en VIDCO l int rieur de chaque VIDCO diff rents espaces furent distingu s e les espaces agricoles o les terres avaient t consi d r es comme les plus appropri es l agriculture savoir en bordure de for t et surtout loin des rives conform ment une close du Natural Resources Act de 1942 la Stream Bank Protection 70 Regulation qui dans un souci de protection contre l rosion interdisait toute culture moins de trente m tres de la rive d un cours d eau e les zones d habitations dites r sidentielles en liser continu le long des rivi res et quip es de puits moulins coles cliniques et autres petits magasins d approvisionnement m nager e les espaces restants d volus aux p turages Dans ce territoire ainsi cadastr chaque exploitant se voyait allouer une parcelle de 12 acres de terres ara bles dans la zone des champs de culture une parcelle d un acre dans la zone r sidentielle pour y construire sa maison et pouvait profiter des p tures communales de son VIDCO II tait ainsi pr vu de r installer toutes les familles de la vall e autochtones ou immigrants d j arriv s mais aussi d accueillir de nouvelles familles en provenance du plateau Mais il est vite apparu que la population vivant r elle ment dans la zone du projet avait t largement sous estim e 1 rendant l installation de nouvelles familles plus que probl ma
69. culturas anuais aponta da pelos produtores seria a introdu o da motomeca niza o ou da tra o animal junto a um manejo ade quado da fertilidade para intensificar a produ o de gr os em reas desmatadas Faz se necess rio entre tanto analisar a rentabilidade econ mica da mecani za o em fun o dos custos adicionais gerados e verificar o efeito de um manejo mais intensivo sobre a fertilidade dos solos antes de concluir sobre a valida de dessa proposta para a regi o Nesse sentido est em desenvolvimento uma experimenta o em meio real com um grupo de agricultores organizados em torno da APRUR Associa o dos Produtores Rurais de Uruar onde testa se a introdu o da tra o animal associado ao manejo de fertilidade dos solos com cul 53 A Sim es Din mica da frente pioneira amaz nica turas de leguminosas Schmitz et al 1997 Garantir a diversifica o na base das culturas perenes a exemplo do cacau pimenta e caf fundamental uma vez que estas proporcionam maior renda por hec tare se traduzindo num retorno satisfat rio do trabal ho apesar dos baixos pre os e rendimentos atuais A cultura da pimenta do reino tem alta prioridade devi do adaptar se bem em solos mais pobres constituindo uma das melhores alternativas de renda aos produto res enquanto conseguem manter rendimentos acima de 1 000 kg ha bem prov vel que a expans o da doen a fusariose tenha sido acelerada pela
70. d origine agricole en fixant 10 mg l le taux maximal de nitrates dans l eau sous les racines eau de sub surface Or selon les r glementations europ ennes le seuil de nitrates est fix 15 mg l pour une eau min rale convenant l alimentation des nour rissons certains pays demandant 10 mg l seuil que s est impos e la Soci t des Eaux Le probl me de la qualit de l eau contient alors un enjeu majeur pour la Soci t des Eaux L augmentation des taux de nitrate risque donc de met tre en p ril son activit Dans une telle situation de rapports de force entre acteurs conomiques les agriculteurs se trouvent alors en position de demander des compensations importantes pour changer leurs pratiques puisque aucune r gle ne leur est impos e et que le pr judice potentiel de la Soci t des Eaux peut tre consid rable La Soci t des Eaux fait alors appel l INRA Institut National de la Recherche Agronomique qui se char ge d effectuer un diagnostic et d laborer des proposi tions en vue d une n gociation entre l entreprise d eau min rale et les agriculteurs Le programme de recher che de l INRA permet d instruire un dossier en vue d une n gociation entre les parties l objectif des cher cheurs tant de proposer un syst me de production agricole op ratoire respectant la qualit de l eau et via ble conomiquement Il s agit l d une affaire de trans action entre des entr
71. d aliment qui sera distribu e m caniquement e l alimentation du b tail est produite sur l exploitation Quelques aliments de compl ment comme les tour teaux de soja sont acquis l ext rieur Le fourrage produit sur l exploitation est ensil en partie Mais l ensilage constitue un point d accrochage avec les techniciens de la chambre d Agriculture clairement nonc par le producteur pour l image du pro duit C est ses yeux sans doute le seul vecteur d une image d favorable contredisant les principes de qua lit de l AOC D cid agir en faveur d une image irr prochable de ses fromages l exploitant pr voit d abandonner cette technique qui en elle m me a mauvaise r putation aupr s des consommateurs et notamment des clients de passage e afin d taler la production de lait toute l ann e trois lots de ch vres sont constitu s dans le troupeau per mettant de d finir ainsi trois p riodes de saillie et de mise bas Un d saisonnement est donc effectu la ch vre entrant naturellement en chaleur vers le mois d ao t par injection d hormones sur deux des trois lots La production de lait est ainsi ininterrompue toute l ann e et permet une production r guli re de fromages Trois autres lots constitu s par les che vreaux issus des meilleurs ch vres assurent le renouvellement avec un taux d environ 30 e les ch vres sont traites deux fois par jour en salle de traite L
72. d ann es devient on ayant droit Pourquoi les r gles appliqu es par le pass ne sont elles plus accept es Quelles sub tilit s se cachent derri re l implantation des bergeries en dur ou en plastique Comment les autorit s r glent elles un tel conflit et sur quelles bases juri diques Ce conflit entre droit coutumier et droit ta tique pose ainsi en filigrane le probl me de la citoyen net il y aurait des fils du pays trangers dans notre Maroc dit l un des personnages qui d borde le simple probl me pastoral Enfin le film souhaite illust rer par cet exemple le risque consid rable que les autorit s politiques prennent laisser s enliser ces Dynamiques agraires et construction sociale du territoire conflits qui conduisent comme partout o il y a contentieux une exploitation effr n e de la v g ta tion pastorale et des ressources foresti res par des populations d responsabilis es 2 Le script du film Le plateau d Afnoukir dans le Moyen Atlas Marocain C est le territoire des bergers comme on les aimerait ma tres d un espace vide et sans limite lents et contemplatifs comme fig s dans le temps Tout para t calme ici immuable pourtant ces images paisibles sont trompeuses 35 familles viennent d tre chass es de ce p turage qui est pourtant collectif ouvert ceux qui vivent ici On a d cid que leurs troupeaux n a vaient aucun droit ici et quand vient le mardi a
73. d un projet est loin d tre homog ne Dans la m me r gion on observe souvent diff rents modes d exploitation et diff rents niveaux d intensification Ainsi au Fouta Djalon Guin e on peut trouver dans le m me village des agriculteurs qui pratiquent la d friche br lis cot de femmes qui cul tivent des tapades petites parcelles closes totalement artificialis es n cessitant un investissement en tra vail consid rable et qui correspondent des situations d intensification extr me Maringue 1992 Cette situation o se c toient l intensif et l extensif est loin d tre unique On la retrouve dans de nombreuses r gions des PED et son analyse est toujours riche d en seignement Les causes de cette coexistence sont multiples Elle peut tre due un acc s diff renci au foncier entre les hommes et les femmes comme c est le cas au Fouta Djalon ou entre autochtones et allochtones comme dans l ouest du Burkina Elle peut tre due la distance qui induit des co ts d exploitation suppl mentaires ce qui conduit les agriculteurs pratiquer des syst mes intensifs sur les champs proches et des syst mes extensifs sur les champs loign s Beavogui amp Ducros 1996 Il y a d autres raisons qui peuvent tre li es une strat gie anti al atoire combinant l extensif et l intensif On voit donc qu il est parfois difficile de r f rencer une situation locale par rapport un stade
74. dans le temps La riziculture est le premier syst me de culture qui est pratiqu sur quasiment toutes les terres apr s l ouver ture du handil Cela concerne toutes les terres d fri ch es mises part les terres situ es sur les bourrelets de berge qui ne sont jamais inond es tanah pema tang Les banjar utilisent des vari t s locales de riz adapt es aux conditions du milieu et donnant un riz de qualit bien valoris sur le march Ces vari t s se caract risent par e une longation de la tige accompagnant la submer sion des parcelles lors des hautes mar es et des p riodes de fortes pluies les tiges de ce riz peuvent atteindre 2 m de hauteur e une p riode de tallage longue qui permet de multi plier les transplantations e une vigueur des jeunes plants capables de pousser dans la tourbe et de supporter des niveaux d inonda tion lev s Cette riziculture demande peu d intrants et requiert peu de travaux d entretien le maintien de l eau dans la parcelle freine le d veloppement des mauvaises her bes ce qui permet d viter des travaux de d sherbage handil N Terre normale Tanah sedang Terre en bute Tanah pematang Caract ristiques de la parcelle Allocation agricole Habitat Sawah Plantation HH Ces vari t s locales requ rant peu de travaux culturaux et d intrants laissent donc une certaine souplesse l a griculteur pour am nager son emp
75. des pratiques Les femmes ne peuvent ainsi qu appliquer des cat gories construites par les hom mes aux relations de domination les faisant ainsi appara tre comme naturelles Prenant acte des pr cautions de Bourdieu op cit sur les possibilit s des femmes de se distancier des contraintes sociales qui p sent sur elles il demeure que des processus de profondes transformations sont l uvre souvent impuls es par les femmes elles m mes Pour les appr hender nous nous proposons de lire les recompositions actuelles en prenant appui sur trois constructions territoriales des femmes e le territoire de l entre soi qui organise l identit col lective au f minin e le territoire de l affirmation sociale qui permet de comprendre comment les femmes se mobilisent vis vis de la soci t des hommes Si le pouvoir r side dans la gamme des actions que l on sait mener pour modifier le milieu l exploiter et en tirer ce qui est n cessaire la vie on peut consid rer que le travail est le fondement du pouvoir Mais dans ce cas le pouvoir n a pas qu un fondement politique classique il est l exercice d une capacit d inno vation Raffestin amp Barampama 1998 En ce sens on peut consid rer les mobilit s de travail des fem mes comme la recherche d une certaine autonomie voire l affirmation de construction d identit profes sionnelle e le territoire de la continuit partir duquel les fe
76. do projeto de coloniza o oficial na Transamaz nica n o obstante os n cleos de coloniza o naquele munic pio serem totalmente dependente da estrada e do seu estado de conserva o sendo que a cidade de Uruar situa se atualmente no lugar onde o INCRA planejara a instala o de uma agrovila do PIC Altamira A coloniza o de fato se realizou em muitos dos seus aspectos infra estruturais agrovilas postos de sa de escolas apenas no trecho do km 20 ao km 120 oeste de Altamira que constitu a a pri meira fase da implanta o do projeto 1 Devido a reorienta o das pol ticas de coloniza o a partir de 1974 lanni 1979 Homma 1993 bem como as dificuldades surgidas na primeira fase da coloniza o o programa atrasou e foi a iniciativa indi vidual dos pr prios colonos que dominou o processo de ocupa o da rea sob controle do INCRA muitos migrantes cansados da morosidade do INCRA na sele o e atribui o dos lotes demarcaram suas pr prias terras respeitando o padr o delineado lotes retangula res de 100 ha Em 1978 o INCRA inicia a distribui o 1 Entre o km 120 e 135 do PIC Altamira a rea ficou destinada reserva ind gena Araras 41 A Sim es Din mica da frente pioneira amaz nica 120000 100000 80000 60000 4 m Pop Urbana Habitantes m Pop Rural 40000 4 a 1 i LE i E 70 75 80 85 Ano 89 90 Figure 2 Popula o urban
77. e hist 46 de um novo Pa s Complementa o ministro a terra e o trabalho que possu mos s o de certa manei ra o nosso capital o que precisamos fazer n o destru los mas combinar e mobiliz los Complementando o PIN lan ou se em 1971 o PRO TERRA Programa de Redistribui o de Terras e Est mulo Agroind stria do Norte e Nordeste com vistas a tornar mais f cil a aquisi o de terras melho rar as condi es de trabalho no meio rural e promover a agroind stria no Nordeste e na Amaz nia Tanto o PIN como o PROTERRA procuravam reorientar a estra t gia anterior de desenvolvimento regional que havia dado nfase na concentra o de incentivos fiscais no setor industrial Mahar 1978 Oliveira 1983 apud Homma 1993 Em 1972 740 PND Plano Nacional de Desenvolvimento deu nfase aos objetivos do PIN e PROTERRA e suas metas para a Amaz nia deixando impl cito que a agricultura e a pecu ria seriam priori dades como estrat gia de desenvolvimento ibid Ou seja grosso modo temos a toda uma pol tica de H promo o da agricultura familiar que no caso dos projetos de coloniza o oficial a exemplo da Transamaz nica tinha sua imagem resguardada no INCRA principal aparelho do Estado intitulado para muitos no sentido figurado como o pai da crian a n Todavia o in cio dos anos 70 marca a derrocada do milagre econ mico brasileiro Singer 1989 sendo que
78. elles des terres en droit d usage sous Dynamiques agraires et construction sociale du territoire le couvert du mari Il existe aussi des signes immat riels qui traduisent s rement une continuit sociale au del d une dis continuit spatiale lorsque par exemple les femmes expliquent qu il serait inconcevable qu elles n enter rent pas le cordon ombilical de leur enfant au village ou lorsqu la moindre d cision prendre au village le jour m me au travers des r seaux toutes les personnes concern es habitant en ville sont mises au courant R taill 1998 a pu crire les mobilit s remettent en cause les d coupages La limite n est plus pertinen te lorsque l horizon a chang de nature La conscien ce de l ubiquit humaine avait r sult d une lente accumulation de m moire des lieux l instantan it la transforme en copr sence Cette question de l ubi quit est essentielle pour mieux red finir les relations entre l ici et l ailleurs entre soi nous et les autres 3 Nouvelles territorialit s et rapport de genre S minaire de travail sur Territoire mobilit identit le 8 juin 1999 Maison de la recherche Peu de g ographes jusqu pr sent se sont int ress s aux relations de genre contrairement aux historiens aux sociologues plus r cemment aux anthropologues et aux conomistes sur le th me femmes et d velop pement Comment une g ographe qui
79. en question la pertinence et les principes de la qualification en AOC l exploitation familiale cas n 1 exprime de son c t des inqui tudes des d ceptions et surtout son incapa cit ma triser un processus un produit et un march sur lesquels elle a finalement peu de comp tences Face la fragilit du march de leurs fromages l ex ploitant comme le directeur de la laiterie ont adopt une strat gie similaire de diversification en partant du m me produit de base le cab cou ils ont particip la construction d une image autour du Rocamadour tra vers l AOC sur laquelle ils s appuient pour proposer une gamme plus tendue de produits soit pour des mar ch s ext rieurs au Quercy cas n 3 soit localement cas n 1 La vente directe semble ainsi prendre une impor tance croissante dans le cas n 1 d autant plus que se d veloppent des formes nouvelles d accueil de clients potentiels soutenues par des organisations locales et r gionales les circuits de visites la ferme mais surtout la cr ation d un parc r gional du Quercy proposent et construisent de nouveaux espaces laborent une nou 141 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire velle image du territoire et de la production fermi re pour lesquels tous les exploitants sont sollicit s 6 Relations avec les institutions Aujourd hui pour produire du cab cou tout produc teur doit se mettre aux normes sanitaires euro
80. encore cette poque Pas un arbre ne venait troubler cette tendue plate et ver doyante Palingkau tait alors renomm e comme grenier riz de la province de Kalimantan Centre b Les pratiques agraires banjar La r ussite du syst me de mise en valeur banjar repo se sur une transformation progressive du milieu un habile compromis entre am nagement et adaptation Levang 1997 Les banjar pour cultiver le riz et installer leur habitat doivent drainer le milieu mar cageux et acide de la for t tourbeuse tout en vitant I cueil de l acidifica tion des sols provoqu e par un drainage prolong des couches inf rieures de pyrite 2 Ils doivent donc viter d a rer le sol en profondeur et maintenir une lame d eau permanente dans les parcelles d frich es plan t es en riz pour lutter efficacement contre les adventi ces Conscients de ces probl mes leur r ussite repose sur la mise en place d un r seau d irrigation et de drai 1 Parcelle de riz pluvial 80 nage de qualit qui sera performant uniquement s il fait l objet d une maintenance r guli re par la com munaut Ce syst me utilise le battement des mar es la mar e haute leur permet de maintenir une lame d eau sur ces sols et d irriguer les parcelles cultiv es gr ce un syst me de barrages install dans les canaux Le d part d eau mar e basse permet un drai nage des eaux acides surtout l ouverture du milieu
81. era respons vel pela assist ncia t cnica e a EMBRAPA pelas ativi dades de pesquisa inclusive uma das variedades mais conhecidas de arroz na regi o a Xingu foi produzi da e difundida pela por esta ltima institui o durante os anos 70 Em meados da d cada de 70 por volta de 76 se insta la o plano da lavoura cacaueira e por volta de 78 o cultivo da pimenta do reino introduzida desde 1972 surge como forte alternativa econ mica tamb m sur gindo o cultivo do caf Assim o panorama mudou consideravelmente pois no plano da economia os cultivos de ciclo curto a partir do final dos anos 70 passaram a ter o car ter secund rio 2 No caso dos colonos chegados entre os anos de 72 a 74 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire Notadamente os novos investimentos fornecidos s culturas perenes apoiados efetivamente no quadro institucional pois o Governo aparelhou seus organis mos atribuindo lhes fun es espec ficas 1 foram um fator estimulante ao crescimento populacional A popula o urbana que em 1975 era de 16 323 habi tantes perfazia em 1980 um total de 26911 habitantes enquanto que a popula o rural passou de 14 755 para 19 898 habitantes Ou seja houve um incremen to populacional da ordem de 65 e 35 na popula o urbana e rural respectivamente num per odo de cinco anos na microrregi o de Altamira A velocidade de crescimento da popula o urbana para um per odo de dez anos
82. est elle assur e long terme Toute la question est l peut on allier protection de l environnement et d veloppement rural La pr serva tion de la biodiversit ne passe t elle pas obligatoire ment par la d limitation d espaces prot g s lui tant exclusivement consacr s affranchis de toute pression des hommes Derman B 1993 Recreating common property management government projects and land use policy in the mid Zambezi Valley Zimbabwe CASS UZ 21p Derman B 1995 Changing land use in the Eastern Zambezi Valley Socio economic considerations D partement d Anthropologie et des tudes africaines Universit de l tat du Michigan 98p Lan D 1985 Guns and Rains Guerillas Spirit Mediums in Zimbabwe Zimbabwe Publishing House 244p Murombedzi J 1996 Rural land tenure systems renewable resources and development the Zimbabwean case CASS Universit du Zimbabwe 12p Spierenburg M 1995 The role of the Mhondoro cult in the struggle for control over land in Dande Northern Zimbabwe Social commentaries and the influence of adherents CASS Occasional paper n 75 Harare 13p 74 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire S minaire CNEARC UTM 26 28 04 1999 Montpellier France Une agriculture entre terre et eau Dynamique de l occupation territoriale sur un front pionnier Banjar Kalimantan Born o Marie laure Gutierrez Sonia Ramonteu Mireille Dosso CNEA
83. est souvent reconnu mais les r seaux sp cialisent des espaces en fonction des diff rentiels de richesse entre les lieux Dans le cas des diasporas chaque membre unit son lieu contemporain de r sidence l ensemble des lieux occup s ou travers s par ceux qu il reconna t comme sien la diaspora est un r seau socio spatial qui agr ge les lieux de m moire et de pr sence r elle ou sym bolique au travers des siens Ainsi les proximit s socia les abolissent les distances spatiales et temporelles La confrontation de ces modes diff renci s nous am nent nous interroger sur les questions de limites de fronti res d espace g ographique continu et en fin de compte sur les rapports r seaux territoires Les mobili t s actuelles des soci t s rurales et urbaines au nord et au sud et leur organisation en r seau pr sentent elles des constructions territoriales d j connues et identi fi es chez des soci t s depuis longtemps mobiles Pour les soci t s rurales du Sud les diff rentes tudes qui tentent de comprendre les logiques de ces fortes mobilit s concourent les expliquer comme la r sul tante d un besoin essentiel pour ces populations de rechercher ailleurs des ressources non mobilisables sur place C est le sch ma ancien que toutes les soci t s rurales dans le monde ont pratiqu en p riode de sou dure ou de difficult s conjoncturelles Ce mode est donc classique et connu dans l histoire
84. et dans la m moire collective des soci t s rurales Cependant les chercheurs des pays du Nord ont longtemps n gli g cette histoire en associant le rural au repli sur soi et l urbain l ouverture et la mobilit Dans les pays du Sud toutes les tudes insistent sur la capacit encore forte des soci t s localis es de struc turer ces mouvements migratoires au sein des diff rents niveaux de socialisation la famille les lignages les castes les tribus le village Leur prise en charge explique les d cisions sur le choix du migrant sur sa destination et sur sa fonction Mais ces situations de forte mobilit posent des pro bl mes essentiels plus th oriques Pour la soci t localis e comment g rer ou accompa gner les recompositions sociales et territoriales qui naissent in vitablement des pratiques g ographiques multiples de ses membres Le jeu ambigu de r gles souvent non clairement formul es de droits et de devoirs ou de dons et de contre dons peut s rement tre analys comme le souci de la soci t locale de maintenir les liens avec les migrants ceci tant d au tant plus important que la migration est v cue comme d finitive L enjeu est double pour la soci t locale il s agit d obtenir quelques bienfaits de la mobilit pour le migrant il s agit de maintenir une place dans sa soci t Que devient alors le territoire local en tant qu espace social et g ographique coh rent
85. et l volution des milieux natu rels conduit alors le chercheur s int resser l tu de de l espace rural la fois en tant que r alit co logique et cr ation humaine De tr s nombreuses communications pr sent es dans se s minaire revendiquent ce type d approche globa le d sormais trop connue pour qu il soit n cessaire de la d tailler d avantage 2 3 De l espace attribut au territoire construit social Il y a dans l histoire de la pens e trois grandes cat go ries d espaces l espace peut tre consid r comme une forme a priori Kant ou bien une distance une tendue qui est l attribut de toute chose Descartes ou bien encore une relation entre coexistants Leibnitz La d finition kantienne est tr s rigide et peu adapt e l volution rapide de notre poque Par contre l espa ce attribut est la notion cl structurant le tome de la G ographie universelle qui constitue l une des rares tentatives r centes pour pr senter une th orie homo g ne de l espace La d marche analytique cart sienne se rapproche de l analyse structuraliste Roger Brunet construit partir d un mat riel limit un difice de plus en plus labor Il tente de d finir des lois g n rales de l espace qui seraient ind pendantes de l objet spatialis et donc des soci t s et de leur histoire C est la s rie des tables de chor mes bien connues qui permettent de classer un
86. falta de disponibilidade de mudas sadias aos produtores recentes que na maioria utilizaram mudas oriundas de pomares infectados Verificou se tamb m que alguns agricultores conse guem manter bons rendimentos em reas atacadas pela doen a atrav s de manejo adequado sendo muito interessante estudar a reprodutibilidade dessas experi ncias Deste modo com a participa o da EMBRAPA CPATU desenvolve se em v rias vicinais juntamente com os agricultores articulados numa rede de gest o t cnica e gerencial todo um trabalho de tec nologia apropriada aproveitando o conhecimento t c nico local para a produ o de mudas sadias e mane jo sustentabilidade dos pimentais 4 3 Forma o t cnica gerencial dos produtores Considera se que a fixa o dos agricultores e a dimi nui o do xodo rural passa pelo aumento da renda das propriedades que muitas vezes pode ser obtida pelo aumento da capacidade t cnica e gerencial dos agricultores Em articula o com as organiza es locais criou se em 95 uma rede de gest o envolvendo os munic pios de Pacaj Brasil Novo e Medicil ndia participando cerca de 40 fam lias O trabalho reali zado atrav s dos cadernos de gest o sendo anotados mensalmente pelas fam lias os fluxos de produtos tra balho e dinheiro permitindo a identifica o dos prin cipais constrangimentos nos sistemas de produ o A partir da rede de gest o vem se realizando a forma o dos agricultores sobr
87. flux de produits et de main d uvre compl mentarit s et synergies concurrences voire conflits pour la mobilisation des moyens de production ou l acc s aux march s Des indicateurs de suivi et de changement des situations sont d finis volution du prix de la terre volume de telle ou telle production superficies irrigu es nombre de salari s agricoles ou d installations etc Ils sont des plus divers et sont suppos s rendre compte des trans formations sp cifiques dans chaque localit Une fois les dynamiques d occupation et de mise en valeur du territoire pr cis es diff rents sc narios pro spectifs peuvent alors tre labor s f Restitution Avec le souci de confirmer et de valider le travail r ali s et de promouvoir l int gration des acteurs au pro cessus de planification du d veloppement rural les r sultats sont restitu s en trois temps e aupr s des personnes ressources mobilis es e aupr s des diff rentes cat gories socioprofessionnel les et institutions uvrant dans le domaine du d ve loppement rural pour largir le dialogue en prenant garde d adapter les techniques de communication aux interlocuteurs e aupr s des responsables de la planification 3 Les r sultats int r t et limites 3 1 L int r t de l exp rience a La m thodologie La m thodologie associe des techniques de diagnostic participatif des syst mes agraires et des m thodes de stratification et d
88. foi praticamente o dobro em rela o a popula o rural A popula o urbana atingiu 64 535 habitantes em 1985 aumentando em 140 contra 34 606 habitantes no rural o que repre sentou um aumento de 74 Por m em termos de popula o ativa o rural superou o urbano com partici pa o de 32 4 da popula o rural total contra 15 1 ativos do total da popula o urbana Este crescimento populacional pode ser atribu do a diversifica o das atividades no plano da agricultura as culturas perenes somaram se as culturas anuais Em 1986 cerca de 5 milh es de p s de cafeeiro haviam sido introduzido revelia do j extinto IBC Instituto Brasileiro do Caf atingindo cerca de 15 milh es de p s em 1991 A cana de a car foi bastante divulgada pela EMBRAPA UEPAE que distribuiu uma quantidade consider vel de mudas desde o km 4 at o km 100 na rea do PIC Altamira trecho Altamira Itaituba Celestino Filho 1994 comunica o pessoal A pimen ta do reino a exemplo do caf constitu a se como uma excelente alternativa para os agricultores instala dos em solos mais pobres assim a produ o manteve se crescente at meados da d cada de 80 2 Neste d cada a cultura do cacau atingiu uma rea superior a 30 mil hectares plantados com a produ o exceden do 20 mil toneladas A figura 03 permite vislumbrar a import ncia dos cul tivos perenes quando comparado ao crescimento populacional retomar figura 02 De uma forma g
89. frichement agricole l int rieur travaille une main d uvre for m e principalement de prisonniers de guerre et de condamn s de droit commun organis s de fa on mili 1 Cependant il ne s agit pas d un processus historique lin aire qui rel verait d un caract re vietnamien la descente vers le sud s est construite dans la dur e et dans l espace Voir ce sujet Taylor K W 1998 p 109 134 Nguy n Th Anh 1989 p 121 127 32 Limite 1 royaume Cham A A S 1611 1697 Figure 2 Construction du territoire vietnamien et front pionnier la Marche vers le Sud Nam ti n Sources Papin 1999 p 18 Feray 1984 p 6 taire sous l autorit d un commandant L Thanh Khoi 1992 p 236 Comme on peut le voir sur la figu re 2 contrairement l image d une unification territo riale de l tat le Nam Ti n ne s est pas appliqu uni form ment et avec la m me force sur toute la surface du Vi t Nam actuel Les zones montagneuses du Centre et du Nord sont rest es relativement l cart de cette dynamique jusqu l arriv e coloniale 1 2 Des espaces p riph riques peupl s de sauvages Ces r gions p riph riques n ont t pendant long temps pour les Kinh 2 que des royaumes tributaires les Kinh se comportant vis vis des groupes ethniques vivant dans les montagnes comme les Chinois l avaient fait leur gard en tablissant une relation o par le tribut on
90. grands troupeaux que vers l agriculture intensive irrigu e C est dans ce contexte de tr s forte comp tition sur le foncier et sur les ressources naturelles de ces terroirs montagnards espace eau sol v g tation et notam ment ce qui concerne les ressources communes du secteur collectif et de la for t domaniale que l histoi re du film doit tre replac e Nous avons dit qu en principe c est l appartenance au groupe qui permet d acc der aux parcours collectifs et donc aux seuls ayants droit Or on est ayant droit selon un processus h r ditaire et automatique en r f rence une ascen dance Mais ce n est pas la seule voie possible car les histoires tribales sont constell es de t moignages rela tant l arriv e de populations de clans de familles enti res venant se r fugier au sein d une tribu et accueillis par ses membres On peut donc devenir ga lement ayant droit selon un lent processus d assimila tion C est du moins ce qui se d clare notamment dans cette r gion d Azrou marqu e par de profonds brassages de population Le film se contente donc au travers de personnages qui s expriment tr s librement de retracer l exemple d un de ces conflits portant plus pr cis ment sur l arri v e d trangers au groupe tribal non ayants droit de fait mais qui apr s de longues ann es pass es sur place pr tendent le devenir Sur quelles r gles se fonde cette assimilation Au bout de combien
91. incendies Les rendements du riz obtenus au cours des ann es qui suivirent les feux furent extr mement m diocres moins de 400 kg ha le riz cultiv sur ces terres br l es jaunissait cons quence de l acidi fication du milieu Les agriculteurs dont les parcelles avaient t touch es par les feux furent donc oblig s de les abandonner 2 3 Ouverture de nouvelles rizi res sur des terres vierges ou recolonisation d un milieu autrefois abandonn Quand la productivit des rizi res chute les banjar se d placent donc pour ouvrir de nouvelles terres et y installer des rizi res Ils recherchent des terrains pr sentant des similarit s avec leur milieu d origine qu ils connaissent et maitrisent Si la terre est encore abon dante Kalimantan la limite d extension des zones soumises l influence de la mar e est l unique facteur pouvant les freiner dans cette entreprise Dans les ann es soixante dix et quatre vingts il y eut plusieurs vagues de d part de Palingkau pour d fricher la for t et construire des handil dans des zones situ es quelques heures de barque moteur e une premi re vague ouvrit la for t vers 1971 Terusan cinq heures de barque moteur de Palingkau Une deuxi me vague s y est install e en 1981 pr s d un centre de transmigration ouvert en 1980 La colonisation s est poursuivie progressive ment jusqu aujourd hui mais il semble qu l heu re actuelle les
92. inicialmente prevista e mapeada pelo INCRA que totalizava 12 km de cada lado da rodovia O zoneamento preliminar realizado pela equipe do LAET em 1993 corrobora estes fatos Ap s pesquisas em 20 vicinais apontou se que os nordestinos repre sentam a maioria demogr fica localizando se geral mente a partir dos 20 km nas vicinais ao contr rio dos sulistas que se situam principalmente no in cio das vicinais at 10 15 km estando tamb m providos de mais recursos financeiros David et al 1994 Alguns agricultores aproveitaram bem todos os incen tivos destinados produ o agr cola em particular os agricultores assentados em terra roxa que na maioria dos casos conseguiram aglutinar mais meios de pro du o aumentando o capital produtivo Enquanto isso OS posseiros que se instalavam introduziam a cul tura do cacau sem sucesso na maioria dos casos 2 e da pimenta do reino pois apesar destas lavouras apre sentarem sinais de decl nio estas ainda constitu am a alternativa econ mica para os rec m chegados que sonhavam em captar recursos pois o Governo man tinha o subs dio para o cacau atrav s do FUSEC e para pimenta via PROTERRA Al m destas culturas os pos seiros na sua grande maioria nordestinos como j dito anteriormente foram os grandes respons veis pelo impulso proporcionado cultura do arroz e man dioca na d cada de 80 em diante d A crise econ mica e a explos o da pecu ria No ano segu
93. interroger sur les strat gies propres certains groupes d acteurs femmes et jeunes en particulier d observer leur condition d acc s aux ressources les r les des acteurs sociaux dans la production et dans la r partition des produits les modifications des rapports sociaux qui en d coulent aux divers niveaux d organisation de la production unit s de production familiales organisations de pro ducteurs etc Dard et al 1996 Afin de faire face la n cessit de mobilisation de res sources nouvelles et l in gale r partition du foncier les femmes comme les hommes et les jeunes recou rent dans les Hautes Terres de l ouest du plateau Bamil k la mise en r seaux d espaces aux contrain 1 Le genre est une notion sociologique qui permet d insister sur l aspect relationnel et donc il sous tend que les deux cat gories de sexe se d finissent l un par rapport l autre ce qui implique que les informations sur les femmes soient n cessairement des informations sur les hommes et inversement 120 tes et aux potentialit s diverses Les femmes contri buent fortement la mise en r seau de ces espaces travers des formes de mobilit sociale et g ographique d une part par leur investissement de plus en plus mar qu dans la sph re des changes marchands par exem ple les femmes bayem salemselon des r ussites cono miques diverses d autre part par leur recherche de droit d usage sur des
94. l exploitation Mais long terme cette situation n est pas soutenable sans un apport de capitaux ext rieurs Ce seuil de reproduction fig 9 et 10 a t estim au moyen des enqu tes Le syst me de production RA dans sa forme pure c est dire exclusivement bas sur le syst me de cul ture IRA fig 3 permet de d passer largement le seuil de reproduction avec un espace cultiv minimal fig 9 Ce syst me ne se reproduit durablement cycle apr s cycle qu condition que la pression d mogra phique ne soit pas lev e C est donc seulement dans des villages faible pression fonci re que la forme pure de ce syst me peut tre retrouv e tel le village de Tap r avec une densit de 14 hab km et un fac teur R de 12 L igname est l aliment de base pr f r dans toute la r gion de Dikodougou L igname domine en tant que culture de rapport dans les villages de Tap r et de Ouattaradougou Elle donne un rendement par hecta re tr s lev et s adapte bien un syst me longue jach re peu d enherbement et pr sence de nombreu ses souches d arbres qui peuvent servir de tuteurs Le syst me IRA a donc une forte chance d tre perp tu tant que la pression fonci re permet sa reproduction durable Mais cette condition n est pas remplie partout Les migrations et les guerres religieuses ont laiss leurs empreintes sur la r partition de la population de sorte que sa densit est loin d tre hom
95. la maladie Ce d veloppement des changes marchands a eu aussi des cons quences sur les rapports sociaux au niveau des communaut s villageoises notamment en ce qui concerne les changes de travail mais plus encore les changes de terre Ces changements dans la gestion de la terre constituent une th matique de recherche de premi re importance notamment en Afrique sub saha rienne car on peut formuler l hypoth se selon laquel le la mon tarisation du foncier est un ph nom ne qui va avoir des effets consid rables sur les dynamiques agraires Leroy et al 1997 Pour simplifier on peut dire que jusqu une date r cente dans beaucoup de communaut s rurales la terre appartenait aux familles et aux lignages qui l avaient d frich e en premier Le droit de hache fondait la propri t m me si par la suite les familles fondatrices acceptaient d accueillir de nouvelles familles et leur donnaient une partie de leurs terres sans contrepartie financi re afin de ren forcer le noyau de peuplement initial Avec la mon ta risation de la terre on assiste une modification assez radicale de la fa on dont est g r ce facteur de pro duction tout fait essentiel pour l agriculture On peut penser que cette mon tarisation de la terre va accen tuer les disparit s au sein des villages alt rer les liens de solidarit et conduire une prol tarisation d une partie de la population On peut aussi se demander si
96. la m thodologie les r sultats de son application dans le municipe de Juazeiro au Br sil sont discut s L int r t et les limites de la proposition et de l utilisation des r sultats ainsi que les domaines et limites d application sont analys s Mots clefs Zonage m thodologie diagnostic planification Br sil 171
97. la notion de saturation fonci re laquelle il est fait souvent men tion pour caract riser la situation de nombreuses r gions des PED est une notion minemment relative En effet le seuil de saturation d un espace agricole d pend des moyens et des modes d exploitation adop t s par les agriculteurs Ainsi en syst me de d friche br lis l espace peut tre satur avec moins de 20hab km alors que le m me espace cultiv en rizi re si les conditions le permettent pourra supporter une densit de population dix vingt fois plus forte Pour analyser dans les pays pr industriels c est dire dans la plupart des PED les cons quences de la pres sion fonci re sur les dynamiques agraires et les modes d exploitation agricole de l espace deux th ses sont habituellement sollicit es celle de Malthus et celle de Boserup Tiffen 1995 Partant du postulat que la population croit de fa on g om trique alors que la production agricole ne cro t que de fa on arithm tique la th se de Malthus consi d re qu terme la croissance de la population d une r gion entra ne une surexploitation du milieu la d gradation de la fertilit des terres et donc une baisse de production cause de famines qui vont par feed back r tablir l quilibre entre la population et les capacit s de production agricole de la r gion consid r e La th se de Boserup prend l exact contre pied de celle de Malthus Elle
98. large part la localit des diff rentes cat gories Dans un syst me patri local par exemple les pouses font partie des r sidents de l exploitation Un syst me matrilin aire est caract ris par la pr sence de neveux ut rins ou de ni ces ut rines Le but de cette analyse consiste donc mesurer l importance des sch mas matrimoniaux par le biais de la pr sence des diff ren tes cat gories dans les exploitations de l chantillon L analyse donne galement une id e de la structure du groupe familial la base du fonctionnement de l ex ploitation agricole Une comparaison des r sultats fait appara tre une forte ressemblance entre les villages du nord d une part et agricoles familiaux AAs le nombre d actifs agricoles salari s AAns le nombre d actifs agricoles non familiaux et non salari s entraide obligations coutumi res payement du fermage en heures de travail etc 4 le nombre d individus appartenant a une cat gorie divis par le nombre de r sidents Dynamiques agraires et construction sociale du territoire 120000 100000 Capital moyen investi par actif agricole total T T Ouattaradougou Farakoro Ti gana 100 90 80 70 quipement CA E gt TT semoir A reste r Farakoro Ti gana Proportion de l amortissement Figure 6 Comparaison de la structure moyenne des amortissements pour un chantillon d exploitations
99. les canaux et permet de maintenir une lame d eau dans les parcelles Un passa ge pour l eau est pr vu au niveau de la tabat en cas de fortes pluies pour vacuer les exc dents Plusieurs tabat peuvent tre pos es le long d un m me handil suivant sa longueur Les tabat sont construites pour la campa gne agricole et g r es collectivement La gestion col lective de la tabat impose une synchronisation des cycles de culture au niveau du handil C est au moment de la pose de cette derni re vers les mois de d cemb re janvier que les agriculteurs commencent ensemble le premier repiquage du riz lacak De la m me fa on ils ass chent leur parcelle en m me temps en ouvrant la tabat avant la floraison du riz 82 L OCCUPATION DE L ESPACE UNE CONCEPTION DE L ESPACE ENTRE TERRE ET EAU Chaque cultivateur rep re ensuite les diff rents niveaux de submersion de sa parcelle qui varient sui vant la situation de cette derni re le long du handil et suivant ses caract ristiques micro topographiques Il observe le comportement de l eau et d finit diff rents espaces de culture fig 5 e les tanah pematang terres en butte souvent situ es au niveau du bourrelet de berge sont destin es aux plantations de fruitiers et l habitat les tanah tinggi terres hautes sont faiblement inon d es le riz peut y tre cultiv mais les rendements sont faibles les tanah sedang terres interm diaires ont un niveau d in
100. les innova tions techniques les exigences et les modes de consommation La d marcation entre le rapport priv et le rapport public l espace travaill au quotidien n a jamais t arr t e Dans tous les cas il appara t int ressant de voir com ment se d finissent aujourd hui chacun pour leur part et dans leurs interactions le rapport priv et le rapport public des agriculteurs leur territoire quotidien Le principal enjeu de cette d finition est la reconnaissan ce du temps du travail des projets personnels et fami liaux investis dans un espace ainsi que la protection de cet investissement dans l espace On observe malgr tout une individualisation et une personnalisation de ces espaces comment s effectue cet investissement 1 L id e de publicit d espace public ou de publicisation est pr sente essentiellement chez Kant Hannah Arendt et reprise depuis par de nombreux et divers auteurs 7000008088 131 F Cavaill Habiter vivre et travailler en montagne aujourd hui personnel dans un espace partag Comment ces agri culteurs et ces leveurs per oivent ils leur rapport public l espace Pour l essentiel cette red finition des rapports priv et public au territoire constitue un enjeu fondamental par rapport la question du patrimoine Face ces modes sp cifiques d appropriation de l espace il serait int ressant de s arr ter sur les repr sentations sociales li es au p
101. les interdits qui frap paient ou frappent encore la vente de terre dans de nombreuses soci t s africaines les paysans tant sui vant l adage bien connu de simples usufruitiers d une terre que leur ont l gu e leurs anc tres afin de la trans mettre leurs descendants ne sont pas interpr ter comme la manifestation de la volont de ces soci t s de privil gier le lien social au d triment de l accumu lation mat rielle g n ratrice d in galit s En d autres termes la signification culturelle et politique des modes traditionnels d appropriation et de r partition de la terre para t pr dominante par rapport leur signi fication conomique C est pourquoi il faut tre tr s attentif aux volutions de la gestion du foncier cons cutif la mon tarisation de la terre aussi bien la mon tarisation de la location qui remplace le pr t de terre que la mon tarisation de l acquisition de terre Dynamiques agraires et construction sociale du territoire Ce th me est d autant plus important que les effets de la mon tarisation de terre sur les rapports sociaux sont sensiblement diff rents suivant que l on a affaire des populations autochtones relativement homog nes qui arrivent adapter les r gles traditionnelles cette volution g n rale du foncier ou des soci t s com posites au sein desquelles cohabitent des autochtones et des allochtones Dans ce cas on note que chacune des populations
102. leurs d marches respectives r pondent des strat gies opportunistes sur le plan conomique On se souvient n anmoins du fromage de ch vre de la grand m re mais on affirme dans les deux cas que le fromage AOC n a plus rien voir avec l ancien et que les m tho des traditionnelles ne permettent pas d obtenir un bon fromage 1 Tout a chang Le savoir faire de l exploitant cas n 1 a t acquis par une formation aupr s des techniciens de la chambre d Agriculture et trouve ses sources dans une connais sance g n rique on le voit bien d ailleurs travers lu sage fr quent dans le discours de r f rences chi miques le savoir faire s appuie ici sur un savoir scien tifique o par opposition la tradition appara t comme le domaine de l al atoire ou du domestique 2 Agissant dans le cadre d une reconversion de son exploitation vers le d veloppement de produits la ferme ou garantis par un label de qualit pour des segments de march plus larges l exploitant a rapidement d l gu l atelier de transformation un salari pour pouvoir continuer se consacrer diverses activit s d levage ch vres chevaux pintades Ce sont donc aujourd hui les salari s et le technicien qui d tiennent et mettent en uvre un savoir faire au service de l exploitation dans laquelle d ailleurs l exploitant se dit simple bouche trou en mati re d activit fromag re Pour lui la no
103. m me ligne se rejoignent pour former un seul billon lat ral le surjan Une valuation gros si re montre que la production de riz a alors diminu de moiti Les surjan sont largis jusqu atteindre 4 m de largeur Certains agriculteurs cultivent du riz pen dant une dizaine d ann es dans les d pressions Au bout de 12 ans les branches des ramboutans entre les diff rents billons se rejoignent cette fermeture du cou vert v g tal marque la fin de la culture du riz fig 6 La transformation des rizi res en plantation est un moyen efficace et conomique pour rem dier la baisse de productivit des rizi res L association riz ramboutan est compl mentaire plusieurs niveaux e les calendriers des travaux agricoles ne se superpo sent pas e ces deux sp culations jouent dans le calendrier de tr sorerie de l agriculteur des fonctions diff rentes et compl mentaires Elles permettent deux entr es importantes d argent au cours de l ann e en juillet ao t avec le riz et de fa on tal e entre novembre et janvier avec les ramboutans Les revenus tir s d une plantation de ramboutans sont importants Ils permettent de financer l installation de la rizi re intrants et principalement la main d uvre d assurer des investissements lourds tels que la cons truction ou les r parations de la maison I tablisse ment d un commerce un voyage la Mecque ou la constitution d une pargne de pr ca
104. ni l une ni l autre th orie n est simultan ment valable pour toutes les cat gories d exploitations Une typologie de celles ci suivie par une mod lisation de leurs performances conomiques avance que la th se de comp tition n est valable que pour les exploitations de culture manuelle dans la premi re phase de I vo lution des AESV L adoption du coton y va de pair avec un d placement de la limite technique vers des super ficies cultiv es inf rieures L augmentation du revenu global ainsi que de la production des cultures vivri res par une expansion de la surface cultiv e est donc fortement limit e le coton et les cultures vivri res ren trent en comp tition quant la force de travail Il est clair que dans une deuxi me phase d volution nous ne pouvons parler que d une compl mentarit L adoption de la culture attel e est facilit e et encou rag e par la CIDT directement sous forme de pro grammes de diffusion et de vulgarisation et indirecte ment par l accumulation d un capital gr ce la cultu re du coton En outre l acc s aux engrais et aux pesti cides intervient au moment o l intensification des sys t mes de culture le rend n cessaire comme r ponse la baisse des rendements l enherbement et le d ve loppement des maladies L volution des AESV dans la r gion de Dikodougou se pr sente donc comme un syst me complexe n cessi tant une approche syst mique et multidiscipli
105. nous avons observ que les projets d ve 129 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire lopp s sur les territoires enqu t s semblent essentielle ment partir des individus et notamment de leurs pr occupations professionnelles qui correspondent donc au projet de l exploitation agricole nous nous som mes demand s ils sont l origine de projets collectifs Malgr des manifestations sociales et culturelles vi dentes du collectif par la langue par exemple le basque surtout il nous est pour le moment difficile d valuer les identit s collectives Qu en est il des identit s collectives locales de l identit communale par exemple Par quels vecteurs passent elles l orga nisation de f tes Nous avons observ un souci tr s fort et tr s partag au sein de la soci t montagnarde la fois de s inscrire dans un continuumfamilial et de p renniser un patrimoine une maison des terres Dans quelle mesure cette pr occupation est elle entre tenue par les individus travers ces derniers l ments c est probablement la m moire familiale et locale qui constitue un enjeu fon damental de transmission une m moire faite de savoirs et de savoir faire sur le milieu et le m tier d leveurs notamment L intervention des montagnards sur l environnement naturel est vidente Mais com ment con oivent ils leur action sur le milieu Comment envisagent ils leur ma trise du territ
106. par l tat actuel d s la r unification de 1975 avec d au tant plus d enthousiasme qu il renvoie un imaginaire de la construction nationale fond sur la conqu te pionni re d un espace vierge et qu il se connecte aux vis es politico militaires du Nord voulant dans sa pro pagande de l poque r unifier un pays outrageusement coup en deux par les pouvoirs imp rialistes fran ais et am ricains On peut galement faire l hypoth se que cette politique reprise par les communistes leur correspond d autant mieux qu il s agit de construire un nouveau territoire une nouvelle soci t 1 3 Dynamique pionni re issue d une longue tradition historique De la m me mani re qu au Vi t Nam la dynamique pionni re est issue d une longue tradition historique mise en avant et r interpr t e au Br sil le front pion nier est intimement li la construction tatique Des premiers colons portugais remontant les fleuves ama zoniens aux op rations tatiques contemporaines qui r activent r guli rement le mythe des r servoirs ter ritoriaux la fronti re constitue au Br sil et en Colombie par exemple un miroir o se projette le destin d une nation en construction Goueset 1996 p 372 D s le xvie si cle la p n tration s est caract ris e par l tablissement de postes fortifi s et de colo nies militaires install s le long des fleuves Beaujeau Garnier amp Lefort 1996 p 429 Dans le proces
107. parcours collectifs d importance significative dans 10 8 des cas le domaine collectif est inf rieur la moiti du domaine cultiv il est inf rieur ou gal dans 28 6 des cas Un premier traitement statistique permet de faire res sortir une corr lation inverse significative entre l indi 1 Plus pr cis ment n ont pas vendu d animaux au cours de l ann e du recensement 158 T Linck Transition fonci re et gestion sociale des ressources au Mexique Parcours collectif et 80000 b tail selon dispersion 6000 de l habitat f L 5000 Ram Pas 60009 b tail F 4000 40000 Ky 3000 sup coll s a 2000 Lo 20000 q D S 1000 Part localit s de moins de 500 hab IOI MV V Vi VI VI X X Discrimination selon 140000 importance des parcours 120000 100000 Total ha Indice de discrimination MV V MM XI 2 Q o 3 n X Pon X Figure 3 Discriminations d acc s aux parcours collectifs Recherche de facteurs explicatifs ce de discrimination d une part et la dispersion de l habitat ou l abondance des parcours de l autre fig 3 Ce constat confirme la d finition que nous avons don n e des ressources collectives en introduction de ce texte les ressources collectives sont des biens rares et tend infirmer le point de vue commun en sciences conomiques selon lequel ce type de biens ne fait pas l objet de rivalit s d usage 1
108. pelos t cnicos e pol ticos regionais como a maior produtora de arroz em todo norte do Brasil A produ o de arroz foi bastante impulsionada pelo 35000 30000 250004 20000 4 E Milho 15000 E Feij o Toneladas 100004 S i P 70 75 80 85 Arroz 5000 0 89 90 Anos Figure 1 Evolu o da produ o das culturas anuais na microrre gi o de Altamira Fonte adaptado de IBGE apud Sim es et al 1996 incremento populacional entre os anos de 70 a 75 com tend ncia crescente at 1980 Em 1985 a produ o de arroz continua a aumentar por m numa taxa menor que a do aumento da popula o Isto pode ser verificado no fato que a produ o per capita rural caiu de 0 35t para 0 12t Anexo 1 Comparando se as figu ras 01 e 02 temos o comportamento das produ es das culturas anuais de arroz milho e feij o em rela o aos incrementos populacionais no urbano e no rural O novo incremento ocorrido na produ o de arroz a partir de 1985 em diante at os dias atuais explicado pelo processo de expans o da ocupa o humana liga da a fatores econ micos importantes pois no plano da economia regional as lavouras perenes e a pecu ria entram no cen rio O per odo de estabelecimento dos agricultores no tre cho do km 135 ao 235 atual munic pio de Uruar lado oeste de Altamira na d cada de 70 se difere em v rios aspectos
109. pr pria legisla o para garantir a acu mula o de capital Ou seja cria se um fundo de apoio via CEPLAC o FUSEC recursos previstos no quadro do POLAMAZ NIA que se compromete com o banco BASA caso os agricultores n o quitem seu financiamento evitando se assim a hipoteca da terra e dando oportunidades para os agricultores sem t tulos por m com o aval da CEPLAC obterem o cr dito Aos posseiros mais pobres o Estado garantiu a libera o de financiamentos somente para a produ o de arroz at o final do anos 70 via Banco do Brasil atrav s do PRO TERRA Com isso o Estado mobiliza todos seus aparel hos para for ar a rela o com o capital industrial financeiro para garantir a apropria o de uma parcela significativa da renda da terra Amin e Vergopoulos 1977 e ainda deixa a possibilidade para a apropria o da renda absoluta da terra caso a conjuntura econ mica mude e os ganhos especulativos terra como mer cadoria passem a ser maiores que os ganhos da terra quando utilizada no processo produtivo 2 O Estado se coloca ent o como testa de ferro do capitalismo 2 Para o capital interessa se apropriar da renda fundi ria como a terra um bem natural que n o pode ser criado nem reproduzido Dynamiques agraires et construction sociale du territoire autorit rio instalado nesta regi o de fronteira Este aspecto muito bem analisado por Velho 1979 d Como consequ ncia a pol tica de coloniza o refl
110. propos des nouvelles limites des villages et de l acc s et du contr le des ressources naturelles chaque partie se r f rant la configuration qui lui tait la plus favo rable Par ailleurs le gouvernement n avait pas non plus pr cis les relations de ces nouvelles entit s administrati ves avec les autorit s traditionnelles Les nouveaux pouvoirs souvent d tenus par des non autochtones r cemment descendus dans la vall e pour les opportu nit s qu elle offrait plus duqu s et surtout ignorant des traditions socio politico territoriales locales consi d raient que les nouvelles institutions avaient t cr es pour les remplacer plut t que pour les assister Leur statut d lus les confortait dans cette id e N anmoins la plupart des autochtones continuaient faire all geance aux autorit s traditionnelles et reconna tre dans leur structure villageoise l autorit du sabhuku et la protection du Mhondoro propri taire de la terre Les nouvelles cr ations administratives leur paraissaient beaucoup trop artificielles Dans les pre miers temps de leur fonctionnement ces nouvelles structures souffrirent donc d une crise de l gitimit Les conflits entre les diff rentes institutions furent nombreuses notamment en ce qui concerne l alloca tion des terres et leur gestion Cette superposition de pouvoirs aboutit finalement une importante d gradation des ressources naturelles la progression anarchiqu
111. que nous faisons une place aux individus en tant que sujets D autre part nous faisons une grande place aux dis cours des individus Nous avons une m thodologie qui repose sur l coute tr s attentive des individus Bien s r nous avons un souci particulier rendre compte du discours de chaque individu le remettre dans son contexte d nonciation etc Mais cela signifie gale ment et surtout que nous attribuons une fonction cons tructive au discours des individus nous nous inspirons pour cela d auteurs qui ont r fl chi de mani re sp ci fique la mise en discours la mise en r cit P Ric ur notamment Ainsi nous avons une appro che r solument compr hensive et interpr tative 3 Un axe de recherche plus personnel Pour ce qui me concerne je m int resse plus particu li rement l attachement au lieu qui repose sur une relation non privatis e l espace Je souhaite m int resser aux modes de pens es li s au rapport priv et au rapport public des agriculteurs leur espace quoti dien L espace pyr n en a en effet pour sp cificit de m ler une appropriation privative une appropriation collective de l espace et d avoir diversifi les modes collectifs d appropriation de l espace Autrement dit le monde pyr n en constitue un terrain o l on peut met tre en perspectives des modes diff renci s d appro priation de l espace ainsi que leurs enjeux sociaux conomiques et polit
112. rainforest Beaujeau Garnier J Lefort C 1996 Br sil le pays Encyclopaedia Universalis t IV 429 p Beresford M 1990 Vietnam socialist agriculture in transition Journal of contemporary Asia 20 4 466 486 Birraux Ziegler P 1993 Culture nature nationalisme et internationalisme l exemple des Yanomami et des peuples du bassin Amazonien Civilisations 1 2 126 137 Brunet R Ferras R Thery H 1993 Les mots de la g ographie Dictionnaire critique La Doc fran aise Bu n Ma Thuot 1985 Atlas du Dak Lak Christie C 1996 A modern History of Southeast Asia Decolonization nationalism and separatism Tauris Academic Studies New York 286 p Collectif 1998 Recherches am rindiennes au Qu bec n 1 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire Desbarats J 1987 Population redistribution in Vietnam Population and development review 13 1 43 76 Dournes J 1977 P tao une th orie du pouvoir chez les indochinois J rai Ed Flammarion Coll Nouvelle biblioth que scientifique Paris 366p Dournes J 1978 For t femme folie une travers e de l imaginaire J rai Ed Aubier Coll Etranges trangers Paris 288p Dournes J 1980 Les autochtones du Vi tnam central Minority Rights Group Paris 29 p Dozon J P 1997 L tranger et l allochtone en C te d Ivoire Le mod le ivoirien en questions Ed Karthala ORS TOM Coll Hom
113. re au d veloppement territorial La diversification le multi usage des ressources la valorisation des synergies qui lient diff rentes activit s l chelle des exploitations et des communaut s pay sannes s imposent aujourd hui d autant plus dans les r gions class es faible potentiel productif que l acc s aux march s et aux financements est difficile S il est permis de voir dans cette option l occasion d une r habilitation des approches syst miques il en d coule galement que le territoire doit son tour tre consid r comme une ressource complexe et en d fi nitive un patrimoine collectif Dans cette perspective la construction du d veloppement territorial pose une double exigence e d une part de renouvellement et de mobilisation de ressources collectives complexes e d autre part de r vision des modalit s de partage des droits individuels d usage et de renouvellement des liens que chaque acteur entretient avec le patri moine commun Cette double exigence ne peut tre r solue que par une r vision de la r gle abord e simultan ment dans sa triple dimension formelle technique et tacite Il s a git bien l de notre point de vue de l essence m me du d veloppement territorial Acheson M J 1991 La administraci n de los recursos de propiedad colectiva Antropolog a econ mica Consejo Nacional para la cultura y las artes et Alianza editorial Mexico Allaire G 199
114. reconnaissance nouvelle et des espaces de libert qu elles savent n gocier au sein du m nage mais aussi face aux autres femmes de la famille poly game et de la communaut Mais d autre part ces mobilit s supposent des charges de travail suppl men taire et un mode de vie contraignant L espace est r v lateur des relations de pouvoir son appropriation s observe au travers de signes immat riels et mat riels comme les diff rents droits d acc s la terre des femmes en droit d usage sous le couvert du mari par acc s l h ritage mais aussi de plus en plus souvent alors qu il s agissait il y a peu d une pra tique incongrue par l achat de terre gr ce leurs nou veaux revenus tir s d activit s commerciales 1 Par ailleurs dans ces lieux de la mobilit se jouent aussi des rela tions de construction identitaire fortes lorsque ces femmes se retro uvent seules et entre elles pendant plusieurs semaines loin de leur foyer et de leur repr sentant BA c le territoire continuum Les femmes jouent un r le essentiel par leur d tention de savoirs propres sur la perp tuation et la conserva tion du territoire collectif apparaissant comme un rep re et un continuum dans le temps et l espace Levi Straus a pu nier les relations de genre en affirmant que les femmes sont partie prenante dans les relations de don et contre don La place des femmes est centrale dans la construction de l identit collecti
115. rel ne constitue pas v ritablement un facteur d termi nant de l volution humaine le possibilisme humain s oppose au d terminisme naturel D autre part la g ographie physique d veloppe des approches sectorielles tr s sp cialis es dans les domaines de la climatologie de la g omorphologie contribuant ainsi isoler progressivement l tude des ph nom nes physiques de celle des faits humains L approche naturaliste moderne propose une vision globale et directement explicative des ph nom nes naturels et de leurs interactions ainsi qu une orienta tion franchement biologique Selon Bertrand 1975 elle se rapproche de ce fait de l cologie moderne La d marche combine quatre niveaux de r flexion e l tude des milieux naturels tels qu ils se pr sentent actuellement c est dire profond ment remani s par l activit humaine Elle s appuie sur des m tho des g ographiques ou cologiques classiques e l tude des fluctuations de certains l ments du milieu naturel pris isol ment analyse des climats des pollens Elle exige l observation sur la longue dur e fournit des informations pr cieuses mais pas toujours concordantes entre elles e l tude des transformations des milieux naturels sous l influence des interventions humaines d friche ments reboisements quipements hydrauliques e l tude complexe des rapports dialectiques entre l volution des soci t s
116. rend hommage une civilisation sup rieure sans entra ner une v ritable d pendance politique effective L Thanh Khoi cit par Dournes 1977 p 51 Avant que les colons n introduisent dans cette r gion le Principe de Territorialit qui consiste en une lin a risation de la fronti re entre les Tass du Lan Xang Laos du Kampuch a Cambodge et du Vi t Nam les habitants vivant dans cette zone encore blanche sur les cartes occidentales sont pour certains d entre eux tributaires du roi Khmer quelques autres du roi de 2 Les Kinh d signent un groupe vietnamien habitant g n ralement les plaines et faisant partie de l ensemble ethnique majoritaire de ce pays famille linguistique des austro asiatiques F Fortunel Fronts pionniers et enjeux de l autochtonie au Vi t Nam Hu et enfin d autres ind pendants Phoeum En effet Keyes indique que ces groupes ethniques jouis sent l poque pr moderne d un haut degr d auto nomie locale tout en tant incorpor s dans de larges espaces dirig s par des chefs culturellement et ethni quement diff rents Keyes 1987 p 20 Un mission naire fran ais sillonnant cet espace constate que les fronti res entre Vi t Nam et Cambodge n taient pas bien d limit es et qu proprement parler elles n exis tent m me pas tout en pr cisant que la Cour Khm re tendait sa juridiction plus ou moins selon les circons tances Phoeum op cit p 15
117. rendements des rizi res se soient mis chuter ils ne sont plus aujourd hui que de 1 8 tha dans certains handil Des propri taires ont d j revendu leurs terres et sont en train de convoi ter de nouvelles terres pour y cultiver du riz e un groupe de personnes est parti ouvrir la for t du c t de Mandomai commune situ e en face de M L Gutierrez S Ramonteu M Dosso Une agriculture entre terre et eau Kalimantan Born o Palingkau sur les rives du fleuve Kapuas 1 Des terres abandonn es peuvent aussi tre nouveau cultiv es Depuis le d but des ann es quatre vingt dix on assiste des r ouvertures de parcelles des hom mes de Palingkau ont achet de la terre le long de han dilabandonn s quelques d cennies auparavant situ s sur l autre rive de la Kapuas Murung en face de Palingkau Le co t de cette terre embroussaill e tait l origine tr s faible Quelque temps apr s d au tres hommes s tant group s pour acheter de la terre et la mettre en valeur dans le m me handil les prix ont augment rapidement Ainsi apr s une longue p riode de jach re la nature ayant repris ses droits une partie de la fertilit des sols s est reconstitu e et les hommes se sont nouveau organis s pour mettre en valeur ce milieu abandonn Ce sc nario se r p te t il dans d autres lieux Nos investigations limit es ne nous permettent pas de r pondre cette question Mais certai
118. sans toujours en valuer les cons quences L intervention du MZRDP loin d avoir permis la ma trise de l utilisation de l espace par la soci t locale a provoqu une d sorganisation de la gestion de cet espace conduisant des d gradations plus importantes des ressources du milieu Alors que la gestion des territoires de la vall e tait autrefois bien organis e elle conna t aujourd hui une situation proche de l anarchie La pr servation des cosyst mes naturels exceptionnels qui s y trouvent et la durabilit de son agriculture sont dor navant forte ment menac es 72 2 8 Une exp rience mitig e de conservation et de d veloppement au travers une revalorisation de la faune sauvage la m me poque que le MZRDP mais dans un autre domaine bien que visant les m mes objectifs de pr servation de l environnement une autre action de d veloppement a t men e dans la vall e du Zamb ze dans le cadre du programme zimbabw en CAMPFIRE Communal Areas Management Programme for Indigenous Resources Pour compen ser un droit d usage de la faune sauvage dont les com munaut s locales sont priv es depuis l poque rhod sienne ce programme leur offre la possibilit de b n ficier partiellement de cette ressource par la redistribu tion des profits de la chasse d gag s par les compa gnies de safari Pr sent comme un outil de d veloppement et de conservation r ussi ce programme a acquis
119. se sont nou s entre l tat et les paysans on peut tout de m me s in terroger sur les paysans qui sont en cause Qui sont ils Leurs int r ts n entrent ils pas en conflit avec ceux d autres paysans Quels sont les types de relations existant entre les Tass charg s de l organisation des fronts pionniers et les populations qui vivent sur ces espaces suppos s vierges et sans ma tres 2 1 Les minorit s et la logique du rouleau compresseur Sans vouloir pr tendre puiser le sujet il para t int ressant de souligner que derri re l image de l avanc e pionni re allant de la conqu te de l ouest la marche vers le sud il existe des groupes sociaux des peuples La question des peuples autochtones qui fait actuelle ment l objet de discussions dans des organismes inter nationaux 1 est intimement li e celle des fronts pionniers car elle constitue le revers d une seule et m me m daille alors que derri re l enthousiasme pour les booms de telle ou telle production se cachent souvent des processus de d forestation inten ses derri re l arriv e de populations souvent pauvres en qu te de terre et d un avenir meilleur se devinent parfois la mise sous contr le la domination et l expro priation de peuples autochtones minoritaires La constance de ces politiques dans le long terme ren voie une volont de civiliser ces territoires per ceptible par exemple dans le dessein de s
120. selon quelles modalit s ces fonds collectifs sont ils g r s Quelle est la nature et quel est impact des dispositifs institutionnels qui sont cens s en r gle menter l acc s et les usages 1 l exception du fonds d urbanisation o les paysans attribu taires disposent d un lot o construire leur maison et installer leur solar Il est question ici des espaces indivis d sign s par le terme de tierras de uso colectivo Il s agit ici de 67 millions d hectares non cultiv s auxquels doit tre ajout e une part difficilement appr ciable des jach res et des fri ches 155 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire Figure 1 Distribution des terres collectives IMoins d un tiers Entre un tiers et 70 EP lus de 70 En pourcentage de la superficie totale des dotations ejidales Recensement agricole et ejidal INEGI 1991 Figure 1 Distribution des terres collectives En pourcentage de la superficie totale des dotations ejidales Recensement agricole et ejidal neci 1991 La nouvelle loi agraire contre r forme ou transition agraire Les vices suppos s des r gimes fonciers mexicains ont aliment une pol mique aussi ancienne que la r forme agraire elle m me Les principaux l ments sont les suivants Les restrictions portant sur la taille des propri t s indi viduelles et l incertitude fonci re le risque d tre sou mis une proc dure d expropriation freinent
121. sp cialisation dans la fabrication fromag re et la ma trise technique qui en d coule lui permettant de jouer sur les diff rents param tres du proc d et d influer sur le go t du produit final Ses commentaires l illustrent bien Les producteurs de fromage la ferme font tout ce ne sont pas des sp cialistes ici on est sp cia lis dans la fabrication du fromage nous essayons d apporter un plus au niveau de l affinage Cette ma trise technologique justifie sans doute son point de vue sur les r gles actuelles de l AOC Rocamadour le cahier des charges n est pas un texte fig une norme exclusive c est avant tout un outil de r f rence et de reconnaissance L innovation reste donc possible et susceptible de modifier la norme Il adopte ainsi une position offensive et dynamique et s il fallait justifier de la classification officielle de son entreprise dans le sec teur artisanal c est sans doute ce niveau au moins l artisan est en effet toujours et avant tout un sp cialis te dont la ma trise totale d un savoir faire permet en permanence d innover Cette sp cificit artisanale est d ailleurs renforc e par la perception du m tier qu il d fend aujourd hui pour ce directeur d une laiterie fromagerie la situation id ale est celle o les produc teurs de lait ne font pas de fromages et s en tiennent un seul m tier celui de l levage laitier d l guant d autres la t che sp
122. tre ce territoire comme sien ou de se reconna tre dans les propri t s et les attributs de ce territoire Pour com prendre ce m canisme nous prenons en compte les implications spatio temporelles notamment partir des r cits de vie des histoires de famille Ainsi on cerne et on analyse la place et le r le du lieu des lieux dans la construction du je du nous du ils de l identi t et de l alt rit C est dans la relation tablie entre le s lieu x et l acteur que nous pouvons lire avec per tinence la relation l autre On aborde la territorialit en prenant en compte les positions sociales et les inter actions La territorialit mani re de construire son ter ritoire est vue sous l angle dynamique Aujourd hui l mergence de nouvelles territorialit s doit tre mise en relation en interaction avec les configurations ter ritoriales communaut s de communes bassins d acti vit s Cela nous renvoie aux questions des pluri appartenances territoriales par exemple Nous clairons ces questionnements par une lecture du quotidien des pratiques quotidiennes Habiter ici vivre ici travailler ici lus sous l angle des mani res d habiter renvoient l analyse des pratiques que les acteurs accomplissent dans leur vie de tous les jours leurs activit s et cela dans un univers qui leur est familier intelligible de l int rieur dans l organisa tion sociale du temps de l espace et
123. un lieu insalubre la nature reprend ses droits et les hom mes abandonnent les lieux pour se rapprocher des berges du fleuve o l eau est toujours renouvel e du fait du va et vient des mar es pour que l agriculture soit possible dans un milieu propice l invasion des pr dateurs le regroupement des cultures est la premi re des r gles L abandon de parcelles augmente la pression des ravageurs sur les 86 parcelles cultiv es il se produit alors un ph nom ne d abandon en cha ne des rizi res le long du handil la solidarit de culture diminue aussi les risques de feux Une parcelle abandonn e o prolif rent les broussailles repr sente un risque pour les terres cul tiv es qui l entourent en saison s che particuli re ment durant les deux mois qui suivent l ass chement des rizi res d avril jusqu la r colte en juin juillet Toutes les parcelles doivent donc tre bien entrete nues pour liminer tout risque de feux en saison s che Les ann es soixante ont t marqu es par des abandons de parcelles accentu es par occurrence de plusieurs saisons s ches pr coces et prolong es qui d clench rent de dramatiques incendies au cours de cette d cennie Des champs de riz furent d vast s juste avant la r colte des maisons dans les handil furent r duites en cendres La couche orga nique du sol fut consum e par les flammes il ne res tait en surface que la couche argileuse durcie par les
124. une approche coop rative bas e sur une dynamique loca le d interactions pour la pr servation des ressources du territoire travers l tude de cas nous montrerons comment se sont form es progressivement les strat gies interactives des acteurs et les processus d appren tissage qui ont permis la r ussite du changement des pratiques agricoles pour pr server la qualit de l eau souterraine 2 Situation de gestion pratiques agricoles et qualit de l eau souterraine Constatant une augmentation des taux de nitrates dans son eau une entreprise d exploitation des eaux min rales la Soci t des Eaux a demand aux quarante agriculteurs exploitant sur le p rim tre d alimentation de la nappe environ 5 000 ha dont 3 500 ha de surfa ce agricole de modifier leurs pratiques agricoles Les taux de nitrates taient quasiment nuls dans les ann es cinquante partir de 1970 des agriculteurs soumis un contexte socio conomique et des contraintes de productivit de plus en plus exigeants PAC modifient leur activit Ils retournent les prairies permanentes qu ils remplacent souvent par du ma s augmentent les rendements des cultures et l effectif de troupeaux g r s de fa on plus intensive Alarm e par la l g re augmentation des nitrates dans l eau alimentant la 145 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire nappe la Soci t des Eaux d cide de se prot ger de toute nuisance
125. une renom m e internationale Pourtant sur le terrain sa mise en uvre s accompagne aussi de travers qui ternissent un bilan pr sent de fa on excessivement positif Depuis le d veloppement consid rable de l agricultu re r sultant de l introduction du coton et de la traction attel e le voisinage de la faune sauvage est devenu plus contraignant pour les communaut s paysannes L acc s aux rivi res convoit par tous est prement disput Les animaux sauvages sont devenus un v rita ble fl au pour les paysans d truisant les cultures et s attaquant aux troupeaux domestiques Or depuis la mise en place de CAMPFIRE dans la zone les paysans se plaignent que la pression exerc e par la faune sau vage s est encore amplifi e Chass s dans les espaces o ils circulaient habituellement les animaux se rabat traient vers les zones anthropis es o les chasseurs ne s aventurent gu re On rend donc le programme zim babw en CAMPFIRE responsable de l accroissement des d g ts caus s par la faune sauvage sur les territoi res villageois qui contraint les agriculteurs devoir veiller dans leurs champs nuit et jour durant toute la saison des cultures pour les prot ger des attaques des animaux Par ailleurs la part des b n fices des chasses touris tiques redistribu e aux familles est minime en moyenne 200 Zim par an alors que le coton permet de d gager des marges annuelles sup rieures 1000 Zim par acre Re
126. vraiment tr s pauvres faute d argent pour l achat d intrants ne cultivent pas le coton Les d frichements qui en r sult rent furent intenses et les surfaces cultiv es se multipli rent b Un d coupage territorial administratif aux bonnes intentions mais aux effets pervers La guerre de lib ration du Zimbabwe fut entre autres stimul e par la discrimination touchant les conditions de la production agricole L ind pendance venue le nouveau gouvernement voulut r organiser l agricultu re des terres communales pour y am liorer l efficience de la fourniture des services Murombedzi 1996 En 1984 dans un mouvement de d centralisation de l ad ministration des structures de gouvernement local furent cr es dessein nettement participatif Mais faute d avoir tenu compte des structures traditionnelles qui existaient toujours et s taient m me renforc es durant les ann es de domination du gouvernement rhod sien ce changement administratif fut loin d tre un succ s dans la zone Les crit res de d coupage des nouvelles entit s admi nistratives furent purement d mographiques plus du 67 tout territoriaux Un village devint une unit de cent foyers et appel VIDCO Village Development COmmitte tandis que les wards regroupaient six de ces nouveaux villages La configuration traditionnelle des villages fut compl tement ignor e S ensuivirent de multiples diff rents entre les villages et les wards
127. 3 Lorsque l on se sou cie de d limiter les zones d influence dans la seconde moiti du xvie si cle entre le Dai Viet et le Lan Xang le contr le des populations importe plus que la domi nation territoriale la limite est fix e en fonction des maisons avec v randas et des maisons avec pilotis L Thanh Khoi op cit p 261 La monarchie des Nguyen consid re en effet ces royaumes p riph riques versant tribut davantage pour la l gitimit politique que pour les r serves territoriales qu elle peut en attendre D ailleurs la m fiance des viets l gard des popula tions qui vivent dans les collines s exprime notamment dans l rection en 1819 d une muraille de pacifica tion des barbares servant de ligne de d marcation avec le territoire des ethnies montagnardes Nguy n Th Anh p 124 Les Kinh attribuent ces derni res l expression peu flatteuse de k moi les gens sauva ges qui sera par la suite reprise par les colons Mo Peu motiv s pour aller la conqu te des zones montagneuses alors qu ils sont davantage int ress s par les zones m ridionales repr sentant leurs yeux de vastes plaines rizicoles les Kinh paysans jardiniers ont une horreur atavique de la for t ils n osaient pas se risquer dans l hinterland avant que les Fran ais les y invitassent pour eux ce n est que pays de moi et de tigres et donc d esprits aussi nocifs que le climat Pas d hommes civilis
128. 6 Transformation des syst mes d innovation In Les nouvelles fonctions de l agriculture Toulouse 17 18 d cembre 1996 Barragan E 1998 Con un pie en el estribo El Colegio de Michoac n Zamora Mexique Becattini G 1992 Le district marshallien une notion socio conomique In Benko G amp Lipietz A eds Les r gions qui gagnent Districts et r seaux les nouveaux paradigmes de la g ographie conomique Ed PUF Economie en libert Paris Brochier H 1994 L individualisme m thodologique est il applicable la science conomique Probl mes cono miques 2 382 Coulomb P 1997 La s curit alimentaire de l humanit au d but du XXIe si cle accroissement d mographique bio technologies et s curit alimentaire In Notre monde rapport du Directeur G n ral de l UNESCO sur les perspecti ves de d veloppement au XXIe si cle dans les domaines de comp tence de l UNESCO Paris de Janvry A Gordillo G Sadoulet 1997 The new Agrarian Mexican Reform Berckeley FAO 1998 FAO 2000 Internal Discussion Note Analisis of the External Environment Roma Favereau O 1994 R gle organisation et apprentissage collectif un paradigme non standard pour trois th ories h t ro doxes In A Orl an Analyse conomique des conventions Ed PUF Paris Grani A M Linck T 1998 Les territoires ouverts et redynamis s de Moyraz s Une p riruralit
129. 985 les agriculteurs abandonnent les terres situ es plus de 5 km de la berge du fleuve Kapuas Murung zone b n ficiant peu de l influence du battement des mar es Dynamiques agraires et construction sociale du territoire 3 STABILISATION DE L ESPACE MIS EN VALEUR ET CONVERSION DE RIZI RES EN PLANTATION 1 OUVERTURE D UN MILIEU VIERGE 2 Repli sur 4 5 km e Stabilisation de l espace mis en valeur sur 4 km cette zone correspond la zone o la mar e est influente le long des handil le renouvellement de l eau y est donc assur continuellement Une for t se H condaire s installe cet espace redevenu naturel est exploit par les villageois k 4 joncs p che e Mise en valeur une grande partie des rizi res dans l espace de stabilisation sont converties en planta tions de ramboutans les banjars plantent et vont 1 chercher des terres fertiles dans des espaces vierges LUE e Les facteurs permettant la stabilisation de la mise en valeur nee para pena nen LT as gt of a Le a Le mode de restauration de la fertilit banjar est efficace seulement sur les premiers kilom tres le long des handil correspondant l espace de sta bilisation de la mise en valeur zone d influence de la mar e L introduction d engrais chimiques permet de maintenir les rendements des rizi res Palingkau les engrais chimiques sont utilis s dep
130. 988 assure qu il y aurait moins de p nuries alimentaires si la terre destin e aux cultures d exportations coton pour le nord de la C te d Ivoire tait consacr e aux cultures de subsistance La Banque Mondiale s y oppo se en avan ant la th se de compl mentarit cit e par Bassett op cit qui existerait entre les cultures d exportation et celles de subsistance Les figures 9 et 10 montrent que la th se de comp ti tion entre le coton et les cultures vivri res est surtout en vigueur dans la premi re phase de l volution savoir dans la phase de changement du syst me de production culture manuelle Ainsi le fait que les paysans soient pouss s vers et en dessous du seuil de reproduction r sulte de la comp tition entre le coton et les cultures vivri res quant la force de travail Ces figures illustrent galement que dans les phases suivantes on ne peut plus parler d une comp tition dans le syst me de production C est gr ce l apport technique traction animale fourni par la CIDT que d sormais le paysan est capable de d passer largement la limite technique de la culture manuelle La culture du coton permet ici d accumuler le revenu n cessaire 106 M Demont P Jouve volution d agro cosyst mes villageois dans la r gion de Korhogo Nord C te d Ivoire l adoption de cette innovation Les intrants engrais herbicides et insecticides permettent de prolonger les cycles de culture et
131. B t aux quels on attribue une origine commune bien que dif f rente selon les auteurs pour certains ils seraient venus du Lib ria alors que pour d autres ils seraient originaires du lieu actuel Avec la mise en place de l conomie de plantation s amorcent d un c t un flux de migration de B t vers Abidjan et d un autre c t l ar riv e de Baoul qui peu peu s integrent plantent caf iers et cacaoyers tel point que la pression fon ci re se fait de plus en plus vive C est gr ce aux jeu nes urbains B t qu merge un sentiment d autochto nie qui consiste en une r appropriation d une suppo s e origine locale l gitimant l occupation du sol dans le contexte de la politique ivoirienne de la terre CABRA R f rences celui qui la cultive On pourrait galement adjoind re ces analyses celles de Fran ois Ruf 1995 pour qui les cycles cologiques conomiques sociaux et migratoires se combinent avec ces questions d autoch tonie car les jeux de la relation l Autre s inscrivent dans un contexte o les rep res sociaux voluent et participent ainsi la structuration de nouvelles formes territoriales Au del des diff rences propres chaque contexte ivoirien br silien et vietnamien on peut comprendre quelles sont les logiques pionni res En effet la strat gie de tirer le meilleur parti de ces espaces p riph riques en b n ficiant de la rente for t par des cultu
132. Cameroun est exem plaire des transformations et des permanences que connaissent de nombreux territoires ruraux africains Cha ne de montagnes volcaniques ces terres riches giboyeuses et fertiles ont tr s t t attir les hommes Ceux ci ont construit sur cet espace aujourd hui tr s dens ment peupl 300 400 hab kn une soci t paysanne originale La colonisation a profond ment boulevers cet ordre social en offrant aux cadets sociaux la possibilit de trouver ailleurs des chances de r ussite sociale qui leur tait interdite au village les colonisateurs ont introduit au c ur du syst me des m canismes de transformation En effet la soci t Bamil k est marqu e par une structure sociale tr s hi rarchis e puisque le p re choisit pour h ritier un seul de ses fils pas n cessairement le plus g en fonction de ses comp tences suppos es et de ses apti tudes appr ci es L h ritier d tient tous les attributs et tous les biens fonciers et immobiliers b tail d pen dants femmes et enfants de son p re d funt et cor r lativement la charge de leur entretien Autrefois les fr res qui n h ritaient pas restaient souvent au service de leur nouveau chef de famille seuls quelques uns recevaient de la part de leur fr re une femme et un lopin de terre qui leur permettaient d s lors de consti tuer leur propre lignage et ainsi de s affranchir de la tutelle du fr re h ritier Comme aujourd hui la p
133. Conclusions L analyse des quatre agro cosyst mes villageois AESV dans la r gion de Dikodougou permet de nuancer deux d bats importants qui teintent la litt ra ture sur l volution des syst mes agraires en Afrique subsaharienne La controverse Boserup versus Malthus demande une r vision afin de remplacer l opposition accoutu m e par une th orie qui int gre ces deux coles de pens e Ainsi les r sultats de cette tude montrent que dans une premi re phase de l volution des AESV des effets malthusiens entra nent une transformation voire une d gradation des syst mes de production tradi tionnels La baisse des rendements l enherbement et le d veloppement de maladies poussent le revenu du paysan vers et en dessous d un seuil minimal essentiel pour la survie de l exploitation L adoption du coton att nue partiellement ces effets malthusiens par le biais de l acc s aux engrais et aux pesticides gr ce la BAR CIDT mais exige un apport suppl mentaire de travail limitant fortement alors la superficie cultiv e par actif agricole Cette situation difficile est un stimulant fort pour l adoption de techniques agricoles qui permettent d conomiser du travail notamment la culture attel e L volution des AESV amorce ainsi une deuxi me phase de caract re boserupien Le d bat comp tition versus compl mentarit entre le coton et les cultures vivri res est nuanc par le cons tat que
134. Dynamiques agraires et construction sociale du territoire CNEARC Montpellier Universit Toulouse Le Mirail UFR D ynamiques agraires Environnement D partement de G ographie et Am nagement et Strat gies de d veloppement Laboratoire Dynamiques rurales Dynamiques agraires et construction sociale du territoire Actes du s minaire 26 28 avril 1999 Montpellier France Philippe JOUVE et Marie Claude CASS diteurs scientifiques Avril 2000 H l ne GUETAT BERNARD ma tre de conf rence l universit Toulouse Le Mirail a particip la mise en uvre du s minaire et la coordination des communications de l UTM Le secr tariat scientifique du s minaire a t assur par Ang line D UCROS cNEARC Montpellier La relecture et la mise en page de ce document ont t confi es Bruno MSIKA ditions de la Card re Mori res Vaucluse R f rence Jouve P Cass M C ds 2000 D ynamiques agraires amp construction sociale du territoire Cnearc Montpellier 171 p Sommaire 7 Introduction CHAPITRE 1 EXPOS S INTRODUCTIFS 11 Comment penser le rural aujourd hui Marie Claude Cass Anne Marie GRANIER 23 Dynamiques agraires et d veloppement rural Pour une analyse en termes de transition agraire Philippe JOUVE CHAPITRE 2 DE LA NATURE LA CULTURE 31 Logiques de fronts pionniers et enjeux de l autochtonie dans les plateaux du Centre Vi t Nam Fr d ric FORTUNEL 39 Di
135. En offrant la possibilit de pratiquer l levage bovin l radication des glossines entrepris au d but des ann es quatre vingt fit de la vall e fai blement peupl e un attirant Eldorado alors que les zones communales 1 du plateau supportaient une lourde surpopulation L arriv e massive et anarchique d immigrants dans la vall e qui s en suivit a constitu une r elle menace pour l envi ronnement Un programme de planification de ces nouvelles installations s est donc impos Mais l erreur de ce programme a t d avoir consid r la r gion de Dande comme pratique ment vide et donc de proposer ex nihilo des plans d occupation de l espace et de construction de territoires P riph rique et peu accueillante pour les activit s humaines en comparaison des conditions tr s favorables du plateau Dande tait pourtant loin d tre cette zone exclusivement occup e par la faune sauvage que l on avait coutume d peind re l poque du r gime rhod sien 2 1 Une soci t d au moins cinq si cles D j au xve si cle quand en provenance du Sud du plateau les Kor Kor 2 descendirent dans la vall e Lan 1985 ils durent soumettre un peuple autochtone appel Tande avant de s approprier leurs terres et de les int grer l tat du Mutapa 5 Depuis leur descendance n a cess d occuper ces espaces de fa on majoritaire leur composi tion ethnique s tant un peu diversifi e au cours des si cles Ces
136. Khaoua s dentaires forc s en montagne isol s tout l hiver sous parfois plus d un m tre de neige et sans autre ressource qu une alimenta tion achet e participent lourdement cette destruction HAJ ISMA L Avant partir d octobre plus personne ne restait dans le Jbel C tait vide Tu avais m me peur de le traverser Et quand on remontait en avril mai on trouvait une belle herbe de 20cm de haut Maintenant celui qui habite l haut toute l ann e il est l avec ses bergeries sa tente en plastique comme 113 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire install demeure Chaque jour pareil au lendemain et que peut il faire d autre Alors maintenant les ter res de parcours collectives sont devenues comme le visage qu on rase chaque jour Il ne reste plus rien sur ces parcours Trop de monde trop de moutons trop longtemps sur un espace qui r tr cit Alors le voisin jusque l tol r devient l tranger une excuse pratique pour vouloir le chasser Pour se d barrasser de ces g neurs les Ait Mauli ont d abord tent un recours administratif HAJ ALI C est en 1981 que les vrais probl mes ont commenc Qu est ce qu ils ont fait Ils sont all s dire au Ca d et au Chef de Cercle Nous avons chez nous des trangers qui sont Ouled Khaoua Ils doivent quit ter la r gion Nous si l tat nous avait convoqu on avait des pi ces montrer feuilles d im
137. Le jeune homme ayant trouv une pouse se fera adopter par ses beaux parents et les aidera dans leurs activit s Se marier c est aussi pouser une famille et c est un moyen d ac qu rir de la terre et ou un m tier D sireux de cons truire sa propre maison et de poss der ses propres rizi res le jeune couple peut se rattacher une com munaut de personnes anim es par le m me objectif d fricher la for t pour y installer des rizi res Pour cela ils s installent sur les berges d une rivi re pois sonneuse cette derni re servira la fois de r seau d ir rigation drainage des parcelles de voie de communi cation et de r servoir de prot ines Ce sont les p cheurs de la communaut banjar qui jouent le r le d claireurs et d terminent les lieux fertiles pour y construire les handil En effet au cours de leurs p ches ils parcourent de nombreux bras de rivi re s y installent pour quelques jours les lar gissent et y placent leur filet Ils profitent de leur avan c e l int rieur des terres pour d fricher quelques m tres carr s et y planter du riz afin de tester la r pon 2 En banjar tanah rancun ou tanah mati qui se traduit litt ralement par terre poison o terre morte M L Gutierrez S Ramonteu M Dosso Une agriculture entre terre et eau Kalimantan Born o bras de rivi re naturel handil canal primaire creus par un groupe d hommes Figure 2 se du sol S ils t
138. NTS POLITICO CONOMIQUES Vers 1957 58 le gouvernement Soekarno instaure des taxes sur la circulation inter provinciale des produc tions Cette mesure touche directement les habitants de Kalimantan Sud venus Palingkau dans l unique objectif de cultiver du riz pour ensuite le vendre chez eux Leur int r t tait en effet de b n ficier du diff Dynamiques agraires et construction sociale du territoire rentiel de prix existant entre les deux provinces les prix du riz sur les march s locaux de Kalimantan Sud tant plus lev s du fait d une importante demande li e une forte densit de population Kalimantan Sud et une saturation de l espace rizicole Certains banjar n ayant plus d int r t produire du riz Palingkau ont alors abandonn leur rizi re En 1965 le PKI parti communiste indon sien prend le pouvoir et durcit la r solution de Soekarno Des pos tes policiers jalonnent la fronti re entre les deux pro vinces Si par malheur un homme tente de rapatrier sa production elle lui est enti rement confisqu e ainsi que son bateau s il n est pas en plus violent physi quement Le mouvement d abandon des rizi res s in tensifie alors Palingkau la m me p riode fin des ann es soixante d but des ann es soixante dix des opportunit s de travail plus r mun ratrices que la riziculture se cr ent par l ex ploitation des bois pr cieux des for ts de Kalimantan Beaucoup d hommes p
139. On remarquera pour notre propos qu il appara t que ce sont les femmes qui ont t l origine de ces initiatives Elles expliquent que se sentant flou es de leur droit de parole au sein de ces groupes que les hommes ont fini par investir elles ont d cid de cr er des structures sp cifiques de femmes afin de retrouver un lieu pour parler de leurs attentes Mais elles n omettent pas de mentionner qu un homme est membre de leur association et qu il est toujours invit aux r unions afin de les aider prendre des d cisions sages Elles indiquent aussi que pour tre membre de leur association il faut avoir prouv que l on est une femme convenable qui sait lever ses enfants et tenir son m nage Elles manifestent enfin leur fiert d avoir su cr er un lieu de paroles et d initiatives entre fem mes et surtout d avoir t capables gr ce leur inno vation de devenir en partie financi rement autono mes D sormais le jour du march elles peuvent don ner rendez vous leur copine autour d une bi re au bar du village et ne plus attendre le bon vouloir de leur mari pour obtenir la permission de se rendre dans ce lieu public Ces quelques aper us de terrain montrent que les fem mes tentent et r ussissent se construire des espaces d autonomie en revendiquant et en recherchant une identit collective au f minin Cependant on voit que le discours dominant produit par les hommes sur les femmes est le su
140. RA et le CR CM Une petite superficie de coton est emblav e pour essayer cette culture Le coton se trouve donc dans la phase d a doption En outre toutes les caract ristiques du syst 101 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire Tableau 3 Typologie des syst mes de production de la r gion de Dikodougou rs Absence du coton Pr sence du coton Phase d adoption IRA 57 MR 6 autres syst mes 5 Syst mes bas s sur la culture manuelle Syst mes bas s sur la culture attel e source Demont op cit me IRA ou de ses d riv s sont pr sentes Il en va autrement pour le syst me CR CM ou dans la majo rit des cas le coton a pris la place de l igname Il s a git d un syst me bas sur le coton et le riz mais enri chi indiqu par le symbole avec d autres cul tures Ce syst me est semblable au syst me CR CA si ce n est pour l quipement Au Sud une partie non n gligeable des CRHCA enrichissent leur syst me avec des superficies importantes de l association riz pluvial ma s ainsi qu avec des monocultures de ma s nous les d signons sous le terme CRM refl tant l importance du ma s comme culture de rente Les syst mes de culture qu on y retrouve sont des syst mes bas s sur le coton et des syst mes bas s sur le ma s Le dernier arch ty pe caract ris par des exploitations grandes superfi cies constitue le syst me CR il
141. RC Montpellier TIRAR L histoire de l occupation de l espace Kalimantan partie indon sienne de Born o est rythm e de ren contres au cours des si cles entre diff rents peuples le long des rives des fleuves et des c tes mar cageuses Ces rencontres ont donn naissance des formes d oc cupation de l espace diversifi es et des syncr tismes inter ethniques dans les pratiques de mise en valeur agricole Chaque population apporte son savoir faire sa vision de l espace et les partage avec les popula tions qu elle rencontre afin d exploiter au mieux leur milieu Il en r sulte une histoire complexe et passion nante des pratiques d occupation de l espace par les populations qui peuplent Kalimantan Ces rencontres VIETNAM 7 BRUNEI st RL Banho L Kalimantan Jay a Sea Semaran ie caes Mega Indian Ocean Cilaa ava id a ous 1x8 Sy af ad ee LoT anpa pasar entre peuples ont abouti des constructions de terri toires plus ou moins durables vari es rythm es par des cycles d expansion puis de r gression de la mise en valeur Des fronts pionniers s ouvrent s tendent perdurent ou r gressent Ils voluent en fonction des contraintes du milieu des m thodes d exploitation mises en uvre mais aussi suivant les v nements socio conomiques qui marquent l volution des populations concern es C est ce que nous allons essayer d illustrer traver
142. Recherche Agronomique les autres mettre en herbe l ensemble des terres du p rim tre d alimentation solution ventuellement facilit e par l achat des terres par la Soci t des Eaux Les agricul teurs jugeant ces solutions inadapt es leurs syst mes de production les ont rejet es Devant ce refus la Soci t des Eaux a red fini sa fa on d aborder le pro bl me il faut engager des tudes avec les agriculteurs pour d finir de nouvelles pratiques non polluantes et efficaces Dans un second temps que nous avons appel phase de diagnostic et d exp rimentations la recherche de solutions et d exp rimentations s est faite par une col laboration troite entre les agriculteurs la Soci t des Eaux et l INRA Des agriculteurs se sont port s volon taires pour participer une recherche action d but 1989 fin 1991 destin e d finir les nouvelles pratiques respectueuses de la qualit de l eau et convenables aux syst mes de production en place Appuy sur ce test grandeur nature un cahier des charges a t ensuite labor et propos aux agricul teurs avec une estimation des manques gagner li s sa mise en uvre Les agriculteurs ont ent rin leur participation la recherche action par la signature avec la Soci t des Eaux des contrats d exp rimenta tion les engageant modifier leurs syst mes de pro duction pour appliquer les nouvelles pratiques partir de 1993 u
143. SAC B es l VAN a xSAC B 4 interm diaires sont toutes proportionnelles la super ficie cultiv e il en va autrement pour les amortisse ments o nous avons distingu des amortissements du capital proportionnels la superficie cultiv e AmCp et des amortissements non proportionnels la superfi cie AmCnp Nous pouvons ainsi calculer la VAN en distinguant tr s clairement les l ments proportionnels la surface agricole cultiv e SAC de ceux qui ne le sont pas quation 3 En symbolisant la partie proportionnelle par a et la partie non proportionnelle par B nous voyons appara tre l quation d une droite quation 4 Les coeffi cients a et p repr sentent respectivement la rentabilit et le degr d investissement des syst mes de produc tion Mais les syst mes de production sont caract ri s s par un troisi me param tre la limite technique Dans la r alit cette limite se pr sente comme la sur face maximale cultivable par actif agricole avec un quipement donn Tous les syst mes de production peuvent donc tre caract ris s et compar s par ces trois coefficients techniques et peuvent tre visualis s par une droite 1 qui s ach ve la SAC qui correspond la limite technique du syst me Ainsi par cette d marche inductive nous calculons d abord les coefficients techniques a et 8 de chaque exploitation ayant identifi sept arch types de syst mes de production
144. Tipo 1 Produtores de culturas anuais s o na maioria posseiros rec m chegados com pouco gado sem culturas perenes vivendo principalmente da venda do arroz e do produto de outras culturas anuais com relevante n vel de autoconsumo aproveitando a fertilidade da mata prim ria O acesso ao lote desses agricultores ruim ou dif cil enquanto esperam que a vicinal s vezes uma simples picada seja recuperada pela prefeitura para poderem comercializar as produ es prov vel que parte da movimenta o de recur sos financeiros ou seja opera es que exigem r pida circula o de dinheiro no dia a dia sejam supridas com a venda de pequenos animais como galinhas e porcos Apesar destes agricultores praticamente n o possu rem gado m dia de 0 5 cabe a a m dia de aproximadamente 7 ha 1 4 alqueires de pastagem implantada traduz o desejo de obter o gado No entanto pode se inferir que este desejo reflete uma tend ncia contradit ria comandada pela fase de expans o da pecu ria dentro da economia regional pois verifica se que estes agricultores conseguiram aumentar o capital inicial e o patrim nio uma vez que o crescimento m dio do tamanho de rea possu da da ordem de 128 8 sem possu rem gado sugerindo Desenvolvimento Amaz nico 2 Adaptado de Castellanet et al no prelo Dynamiques agraires et construction sociale du territoire em n vel de hip tese que mesmo com os pre os baixos as lavouras bran
145. Tipo 3 Produtores de pimenta em decad ncia s o parecidos com o agricultores do tipo 2 produtores antigos terras de baixa fertilidade mas que n o conseguiram se diversificar nem tampouco manter a produtividade do pimental N o se sabe qual foi o fator determinante nessa evolu o O fato que a maioria desse grupo encontra se nos munic pios de Medicil ndia e Brasil Novo podendo se inferir que a doen a da pimenta fusariose atacou essas reas mais cedo que nos munic pios onde a implanta o dos pimentais foi mais recente Uruar A renda m dia muito baixa US 1 219 00 com agricultores abaixo de US 700 00 ano para 2 8 trabalhadores represen tando apenas 54 do sal rio m nimo Seria interes sante verificar se as pequenas cria es representam uma alternativa satisfat ria para esse tipo de agricultor com capital limitado e sem gado e Tipo 4 Produtores de cacau Esses produtores tem reas implantadas com o cacau acima de 10 ha Geralmente s o colonos mais antigos que receberam terras mais f rteis terra roxa investiram muito no cacau e freq entemente aceitam meeiros Apesar da redu o nos rendimentos do cacau conseguiram obter os melhores rendimentos da amostra 563kg ha e consequentemente boas rendas US 7 000 ano com mais da metade proveniente do cacau Por m est o investindo na compra de terras crescimento da rea de mais de 230 na m dia e de gado possuem 50 quatorze cabe
146. a Brasil Novo Medicil ndia e Uruar ver mapa da regi o A pesquisa foi realizada no mbito do PAET Programa Agroecol gico da Transamaz nica baseada numa parceria entre a equi pe de pesquisa o LAET Laborat rio Agroecol gico da Transamaz nica e as organiza es dos agricultores congregadas no MPST Movimento Pela Sobreviv ncia na Transamaz nica As reflex es apresentadas s o resultantes da combina o entre os dados prim rios das pesquisas de campo com os dados secund rios associados s informa es qualitativas obtidas no contato direto com os agricultores Dynamiques agraires et construction sociale du territoire GA imad i To em Mapa da regi o do programa de pesquisa forma o desenvolvimento do NEAF CAP UFPA Fonte LAET 1997 2 A perspectiva hist rica e a rela o Estado e agricultura familiar 2 1 Evolu o da regi o no plano da ocupa o humana da produ o agro pecu ria e da interven o estatal O processo de ocupa o humana segue fases distintas como veremos a seguir a o per odo de fixa o das fam lias migrantes entre 70 a 80 b a crise do mode lo de interven o estatal que culminou numa recess o entre os anos de 81 a 84 c o per odo ureo de desenvolvimento econ mico intensificando o fluxo migrat rio a partir de 85 d a decad ncia econ mica a partir do final dos anos 80 e a expans o da pecu ria que se confunde com uma fase de refluxo d
147. a migra o no in cio dos anos 90 numa din mica denomi nada de chacariza o Esses processos ser o des critos com base nos dados do IBGE Instituto Brasileiro de Geografia e Estat stica formalizados em Sim es et al 1996 e nas pesquisas desenvolvidas ao longo de quatro anos pelo LAET Laborat rio Agroecol gico da Transamaz nica sobre a microrregi o de Altamira 40 a fixa o da agricultura familiar na frente de expans o o Estado ap ia Com a chegada da rodovia Transamaz nica concomi tante com a popula o migrante em 72 momento em que ocorreu a 1 coloniza o a regi o muda de cen rio As transforma es na paisagem natural foram abruptas mudou se a configura o do campo e mais tarde os processos t cnicos A base da economia era os produtos provenientes dos cultivos de ciclo curto principalmente o arroz As observa es emp ricas permitem inferir que cada fam lia desmatava em m dia 05 ha na fase inicial de estabelecimento para instala o das culturas anuais dentre as quais o arroz mereceu lugar de destaque como principal cultura introduzida n o apenas por se configurar como cultura de desbravamento mas por ser a alternativa de renda e sustenta o dos colonos vindos de diversas regi es do Pa s Sul Sudeste Centro Oeste e Nordeste Na poca a CIBRAZEM construiu v rios armaz ns ao longo da rodovia os quais ficavam superlotados A regi o ent o era apontada
148. a rural da microrregi o de Altamira Fonte adaptado de IBGE apud Sim es et al 1996 dos lotes e a urbaniza o da cidade sendo que a par tir deste momento outros n cleos espont neos foram pouco a pouco se formando ao longo da estrada km 140 km 150 km 190 km 201 e km 224 L na e Silveira 1993 Em resumo toda a regi o conhecida como Uruar foi resultante de um processo de colo niza o espont nea em oposi o coloniza o dirigida pois o INCRA teve que se contentar em ape nas demarcar e distribuir as terras 2 ou regularizar os ocupantes sem t tulos que haviam se antecipado esca pando aos olhos do INCRA Hamelin 1991 No quadro da produ o agropecu ria foi o cultivo de arroz que assumiu at meados dos anos 70 a maior parte do leque de investimentos constituindo se por tanto na principal atividade econ mica da regi o Uma das explica es deste fen meno que para os colonos sem t tulos de propriedade grande maioria absoluta a concess o de financiamentos s contem plava a produ o de arroz ibid n o restando lhes outra alternativa Assim os sistemas de produ o eram baseados na cultura do arroz associada a implanta o de pastagens de maneira ainda incipiente introdu o de cultivos perenes como pimenta cacau e caf a par tir de meados de 70 e eventual aquisi o de gado Os financiamentos cultura do arroz eram via Banco do Brasil atrav s do PROTERRA a EMATER
149. abalho e acumula o de capital Lisboa Editorial Estampa 1977 Guimar es A P A crise agr ria Rio de Janeiro Paz e Terra 1989 Hall A O Programa Grande Caraj s g nese e evolu o In H bette J org O cerco est se fechando Petrop lis Vozes 1991 p 38 45 Hamelin P Du riz ao cacao sur la Transamazonienne Paris Harmattan 1988 Hamelin P O Fracasso anunciado In L na P amp Oliveira A E de Org Amaz nia a fronteira agr cola 20 anos depois Bel m MPEG ORSTOM 1991 p 161 176 H bette J e Acevedo R E O Estado e a reprodu o social S rie Semin rios e debates Bel m UFPA NAEA 1982 Homma A K O Extrativismo vegetal na Amaz nia limites e oportunidades Bras lia Embrapa SPI 1993 A Sim es Din mica da frente pioneira amaz nica lanni O Coloniza o e contra reforma agr ria na Amaz nia Petr polis Vozes 1979 lanni O Ditadura e Agricultura Rio de Janeiro Civiliza o brasileira 1986 Kautsky K A quest o agr ria S o Paulo Proposta Editorial 1972 Kitamura P C A Amaz nia e o desenvolvimento sustent vel Bras lia Embrapa SPl 1994 LAET Programa Agroecol gico da Transamaz nica Altamira LAET 1993 mimeo L na P amp Silveira M da Uruar o futuro das crian as numa rea de coloniza o Bel m UNAMAZ UFPa 1993 L na P Expansion de la fronti re conomique acc s au march et transformation de l
150. ace importante occup e par les grandes exploitations aux familles tendues une coexistence de deux groupes ethniques les S noufo et les Malink Mais m me si la zone igname se pr sente comme une zone plus ou moins homog ne l tude des quatre villages Tap r Ti gana Farakoro et Ouattaradougou fait ressortir une forte diversit d un village l autre quant la densit d mographique la gen se histo rique et le mode d exploitation du milieu biophysique L in gale r partition du peuplement est surtout frap pante 3 La r partition de la population le r sultat d une histoire guerri re L explication historique pour cette in gale r partition trouve ses racines dans le x x si cle Le d but de ce si cle semble avoir t pour toutes les tribus une p rio de calme Cette situation change partir de 1870 Dans toute la zone pr sah lienne une sorte de fi vre g n rale gagne le monde musulman Les conqu rants se multiplient des empires ou royaumes s difient et s affrontent Les tribus S noufo sont frapp es par les guerres les massacres les d portations et les exodes Enfin partir de 1883 Samory Tour et ses lieutenants dominent militairement la r gion Appliquant la tech nique de la terre br l e les villages sont souvent mis feu et sang et leur population d cim e ou d port e C est une des raisons pour laquelle la zone sud de Dikodougou est rest e
151. ahier des charges Rocamadour e le second s inscrit dans les exploitations produisant de petites quantit s de fromage partir d un petit troupeau familial elles n ont pas investi dans la modernisation de leurs ateliers pour int grer la d marche collective de qualification en AOC Leur production fromag re ne r pond donc pas forc ment toutes les r gles du cahier des charges Rocamadour e le troisi me caract rise une laiterie fromagerie qui collecte le lait du site et fabrique un fromage confor me au cahier des charges Rocamadour en appli quant des techniques ou savoir faire g n riques Ces diff rentes cat gories de producteurs locaux ont des trajectoires et strat gies diff renci es pour expli quer leurs situations respectives Mais elles font aussi r f rence une histoire collective commune celle du Quercy et de ses fromages Enfin elles sont impliqu es soit directement soit indirectement dans des organisa tions locales syndicat parc r gional associations charg es de promouvoir l histoire du paysage et des hommes dans le Quercy Apr s avoir montr comment ces producteurs se d finissent et d fendent leurs pro duits sur les march s nous conclurons notre expos sur une hypoth se concernant le r le possible des organisations locales pour renforcer les capacit s d a daptation des producteurs du Quercy aux attentes d authenticit de leurs clients 1 Petite histoire de fromages
152. al entre 1983 e 1986 ou seja dois anos antes da alta nos pre os do cacau e pimenta e dois anos onde estes pre os altos vigoraram O meio rural cresceu mais nos anos 85 a 86 regis trando uma taxa de 16 8 ao ano por m num ritmo menor que o urbano que foi de 35 ao ano Entretanto esse aumento na popula o rural repercutiu no aumento das reas plantadas com culturas perenes Os dados dispon veis indicam que entre 1983 e 1986 o n mero de agricultores que cultivavam pelo menos uma cultura perene passou de 24 para mais de 84 respectivamente tendo a rea cultivada aumentado em pelo menos cinco vezes Hamelin 1988 Este pique das culturas perenes tem s rias implica es na E Cidade de Uruar Meio rural Total Crescimento M dio Anual 10 8 15 4 16 8 Quadro 1 Popula o urbana e rural de Uruar Fonte SUCAM apud Hamelin 1991 c O boom econ mico o apogeu das culturas perenes e a expans o da ocupa o humana A terceira fase que se d a partir de 85 denuncia uma r pida expans o do ponto de vista da ocupa o huma na e da economia Com os altos pre os da pimenta do cacau e do caf que vigoraram de 85 a 87 a regi o 1 Neste munic pio onde se concentra a maioria das terras roxas da regi o o Governo incentivou a produ o de cana de a car criando a CIRA PACAL uma cooperativa para produ o de a car e lcool recrutando centenas de trabalhadores para o trabalho na usina e no
153. amonteu M Dosso Une agriculture entre terre et eau Kalimantan Born o 4 L ESPACE DE STABILISATION SE MAINTIENT 1 EXPANSION DU NOUVEAU FRONT PIONNIER SE POURSUIT 2 aa a ga ns ia a Mul est ea mena a D m tp men 1 2 e Mise en valeur la plantation de ramboutans pro gresse dans l espace de stabilisation Dur e de la phase d expansion 15 et 20 ans Illustration l ouverture de terres Terusan s est effectu e par des vagues successives de population venue de Palingkau partir des ann es 1970 jusqu la fin des ann es 1980 5 PHASE DE R GRESSION DU FRONT PIONNIER 2 REEXPANSION DE LA MISE EN VALEUR SUR ESPACE ABANDONN 1 ET OU OUVERTURE DE NOUVEAUX FRONT PIONNIERS DANS DES ESPACES VIERGES ES em nn Pd S 1 2 91 Mise en valeur 2 la chute de la productivit des rizi res entra ne un recul de la mise en valeur de l espace certaines rizi res sont converties en plan tations fruiti res l esp ce plant e sera celle qui s est av r e tre la mieux adapt es aux condition du milieu Naissance d une nouvelle coh sion sociale 1 des familles s associent pour partir ouvrir de nouvel les terres Recherche de terre fertile 1 dans un espa ce vierge en for t primaire ou dans un espace abandonn puis recolonis par la for t depuis quelques d cennies un t
154. arch ou du change ment des politiques d encadrement pour parler comme les g ographes tropicalistes Ce sur quoi nous avons fait porter nos analyses et nos changes concerne l interrogation suivante en quoi les changements induits par les facteurs pr c dents dans les modes d exploitation du milieu rural interagissent avec la construction sociale du territoire Cette construction sociale du territoire est entendue ici comme la cr ation ou le renforcement de relations struc tur es entre les diff rentes cat gories d usagers d un espace g ographique donn en vue de favoriser son d ve loppement Cette organisation du territoire r sulte d actions et d initiatives individuelles et collectives priv es associatives ou publiques Elle peut se traduire de diff rentes fa ons reconnaissance d une identit sp cifique d finition des r gles d usage des ressources du territoire qualification de ses productions etc le tout pouvant tre per u comme constituant un bien collectif Cette probl matique g n rale est n cessairement pluridisciplinaire aussi les communications et les changes ont t organis s autour de questions et th matiques de recherche permettant l expression de points de vue et d exp riences diversifi s tant sur le plan g ographique que sur le plan disciplinaire Th me 1 De la nature la culture Sont abord s dans ce th me les probl mes pos s par e la constitution de territoires agr
155. artent dans les for ts abandon nant le travail dans les rizi res LA N CESSIT D UNE GESTION COMMUNAUTAIRE ET DONC D UNE COH SION SOCIALE Ces abandons successifs ont entra n un mouvement d abandon en cha ne des terres cultiv es situ es plus de 3 4 km de la berge du fleuve En effet le syst me de mise en valeur banjar est durable si et seulement si la coh sion sociale le long du handil est maintenue D s lors que des v nements ext rieurs socio cono miques climatiques fragilisent cette coh sion sociale le syst me est remis en cause et les terres finis sent pas tre abandonn es Cette exigence de coh sion sociale se manifeste plusieurs niveaux e au niveau de la maintenance des canaux d irriga tion drainage car l entretien collectif du handil est le garant d un bon drainage L abandon de parcelles et d habitations pose rapidement le probl me de l entretien des canaux Si le nombre de personnes diminue le long d un handil cela entra ne une n gligence des travaux collectifs de curage des drains Les canaux se bouchent envahis pas les mauvaises herbes et par la boue qui s accumule dans le fond Les conditions de drainage devenant d fec tueuses l eau stagne l acidit augmente les rende ments des rizi res chutent et la qualit de l eau devient impropre la consommation humaine Ce probl me a d autant plus d impact que l on est loi gn de la berge du fleuve Le handil devenant
156. artier qui sont souvent apparent es C est aussi au niveau du quartier que sont tou jours c l br s des rites agraires 2 Les crits qui portent sur le mouvement associatif en Afrique noire ont surtout relev son r le important dans la mobilisation de I par gne Je ne m attarderai pas sur cette forme de finance informelle qui circule dans ces r seaux associatifs 124 m diation entre le monde des villes et le monde des campagnes en assurant au travers des r seaux qu elles organisent des flux d informations et de transmission de biens et services aide au d veloppement d bats publics Surtout ces r seaux permettent de maintenir au del d une discontinuit g ographique une conti nuit sociale du groupe Ainsi d s qu une nouvelle provenant du village doit tre communiqu e en ville tout le groupe est inform dans la journ e de m me lorsqu un malheur ou un bonheur arrive dans l une des familles des membres que ce soit en ville ou au villa ge des visites sont organis es pour permettre de main tenir mat riellement et symboliquement les liens tel l enterrement du cordon ombilical au pied du lit au village C est l occasion de montrer aussi au village qu en ville aussi on est partie prenante d un groupe solidaire L importance de ces mouvements associatifs peut aussi tre rep r e dans la floraison de groupements paysans qui viennent aujourd hui se substituer au d sengage ment de l tat
157. as em m dia e provavelmente devam continuar nessa dire o de forma que devem se aproximar do agricultores tipo 5 e Tipo 5 Produtores de cacau e de gado s o bem parecidos com os agricultores do grupo 3 produtores antigos com rea m dia de 13 5 ha de cacau com meeiros e terras relativamente f rteis A diferen a que investiram mais na compra de terras 310 de crescimento tendo 405 ha em m dia e no gado 60 cabe as em m dia A renda extra do gado compensa apenas uma produ o de cacau mais baixa 360kg ha e a renda total a mesma que a do tipo 3 US 6 900 00 Seria interessante analisar se investi ram no gado por causa da baixa nos rendimentos no cacau ou ao contr rio deixaram esse cultivo sem muito zelo porque investiram mais tempo de trabalho no gado N o existe diferen a muito significativa na for a de trabalho familiar 3 5 trabalhadores nesse tipo contra 4 3 no tipo 4 e Tipo 6 Produtores com gado predominante os produtores categoria possuem terras de fertilidade vari vel e reas relativamente limitadas 180 ha mas conseguiram acumular em m dia 90 cabe as de gado Com a venda de queijo ou leite conseguem uma renda alta US 7 600 00 do mesmo n vel que os produtores de cacau S o agricultores situados no eixo da rodovia ou em vicinais sempre acess veis o que provavelmente um fator muito importante para comercializar esses produtos Mostram semelhan a com o resultado da
158. asi inond e Seules certaines mar es les la riziculture se fait en ont par ailleurs une faible fertilit min rale car ils sont fr quemment carenc s en acide phosphorique potas se et oligo l ments Quant la tourbe qui constitue l horizon superficiel des ces sols elle est galement pauvre en l ments nutritifs n cessaires la croissance des v g taux De plus du fait de sa grande perm abilit elle peut tr s vite s ass cher en surface apr s d frichement entra nant la mort des cultures vivri res qui ont un syst me radiculaire g n ralement superficiel Quand on la draine elle se tasse et se min ralise rapidement par oxydation Une tourbe qui a s ch se rehydrate mal en effet Si elle est trop fortement dess ch e elle devient hydrophobe On peut viter cette dessiccation par le maintien d un plan d eau mais ceci n cessite la cons truction d un important syst me de contr le du drai nage des parcelles b La disponibilit en eau pour les cultures se fait par l interm diaire de la mar e La portion de plaine mar cageuse qui s tend sur une profondeur de 30 50 km partir de la c te et de part et d autre des fleuves jusqu 5 km sur l interfluve est rythm e par les mar es Palingkau situ au bord de la Kapuas Murung est encore soumise l influence des mar es l ment fondamental qui conditionne la disponibilit en eau pour la mise en valeur agricole De
159. astes ensembles territoriaux supports aux r seaux Tarrius 1993 Le d placement n est donc pas l tat inf rieur de la s dentarit La trajectoire spatiale l itin raire sont des lieux pleins de rapports sociaux d changes d exp riences qui associent des individus d origines diverses Plusieurs communaut s peuvent donc donner sens des territoires diff rents sur un m me lieu La superpo sition devient un mode de copr sence dans l espace rural pour des populations migrantes aux contours pro fessionnels tr s diff rents Cela oblige le chercheur d placer le regard aux fron ti res faire varier les points de vue Si l on se donne la peine de regarder de la sorte on d couvre alors la n cessit de concevoir non seulement des enjeux co nomiques mais aussi les questions d identit et d alt rit comme ph nom ne social constituant tout territoi re Cela contraint le chercheur travailler dans les interstices des disciplines scientifiques dans ce que celles ci ont tendance dissocier en un mot r intro duire une pens e de l entre deux pour penser le territoire la fois comme un lieu o l on habite mais aussi celui o l on r side temporairement la fois comme un lieu o s laborent des identit s mais aussi o se produisent des alt rit s Piolle 1991 MC Cass AM Grani Comment penser le rural aujourd hui R f rences Cauquelin A Musso P 1993
160. atrimoine foncier naturel b ti et les cons quences sociales des comportements patrimoniaux Les espaces appropri s collectivement sont en r gle g n rale transmis de g n ration en g n ration en m me temps que l exploitation auxquels ils sont indispensables Toutefois le mode d appropriation ne garantit pas cette transmission comme dans le cadre de la propri t priv e La transmission fait l objet de r gles tacites Il peut y avoir des recompositions loca lis es des appropriations des leveurs qui ne repren nent pas syst matiquement le m me secteur d une ann e sur l autre En outre ce patrimoine est appro pri concr tement et symboliquement par d autres utilisateurs de la montagne les touristes notamment Autrement dit d une part comment s op rent la p rennisation et la transmission de ce patrimoine Par quelles m diations les individus et les familles p ren nisent ils et transmettent ils un patrimoine qu ils ne maitrisent ni de mani re s re ni de mani re directe D autre part une chelle plus large est ce que ces modes d appropriation d bouchent sur des comporte ments patrimoniaux davantage respectueux de l envi ronnement Est ce qu une gestion collective favorise un meilleur respect de l environnement Ou au contraire est ce que seule la propri t priv e renferme v ritablement une thique et une responsabilit envi ronnementales Enfin et beaucoup plus lar
161. au d veloppement rural c est peut tre favoriser tout ce qui peut h ter cette transition L autre enseignement tirer de cette fa on de conce voir l volution des soci t s rurales est de ne pas se focaliser sur une p riode particuli re de leur histoire au cours de laquelle on observe une d gradation du milieu Demain ces soci t s peuvent r agir et adopter de nouveaux modes de gestion de leur milieu Cela revient privil gier une approche historique de leurs syst mes agraires Le deuxi me grand facteur d volution des syst mes agraires dans les PED a t l ouverture de ces pays l conomie de march qui a entra n le d veloppe ment de la mon tarisation des changes L administration coloniale avait pressenti le r le de ce facteur en instituant l imp t de capitation qui obligeait les populations indig nes pratiquer des cultures de rente afin de se procurer des revenus mon taires leur permettant de payer l imp t 1 Par la suite le d velop pement de ces cultures de rente coton arachide caf cacao etc a pr cipit cette volution notamment en Afrique sub saharienne Celle ci a eu des effets impor tants et vari s parmi lesquels je citerais quelques exemples Au del des transformations des syst mes techniques de production qui int ressent plus particuli rement les agronomes cette mon tarisation des changes a eu un impact tr s sensible sur les rapports sociaux au sein
162. bain rural qu il s agit de revisiter et pour le chercheur plusieurs approches sont possibles La premi re raisonne en termes d homog n isation et consid re que les modes de vie se sont partout homo g n is s uniformis s si bien qu il n est plus possible de distinguer le rural de l urbain Toute tude sp ci fique du monde rural perdrait sa validit dans une Europe o les concentrations urbaines sous forme de peuplement mais aussi dans le domaine de la d cision deviennent les n uds du nouvel espace mondial c est la vision du tome 1 de la G ographie universelle Le monde en ses r seaux La deuxi me s attache discerner les diversit s et pri vil ge les typologies spatiales Ainsi elle est amen e distinguer des espaces p riurbains o la fonction r si dentielle est forte le commandement urbain dominant y compris pour le fonctionnement agricole les migra tions pendulaires tr s nombreuses l oppos dans le rural profond la morphologie villageoise est conserv e mais la civilisation rurale dispara t C est donc en termes de d prise de d peuplement mais aussi d accessibilit d espace de plus en plus difficile que les questions sont pos es Entre ces deux extr mes appara t un type d espace moyen m dian o se m lent r sidents secondaires n oruraux agriculteurs la recherche de reconversion mais aussi ruraux ayant fait le choix de vivre la campagne issus des village
163. bassins de production intensifs qui outre les financements et l en cadrement technique monopolisent l acc s aux d bouch s urbains et l exportation La m daille a son revers l appauvrissement de l agriculture familiale et la marginalisation de vastes territoires espaces semi arides ou enclav s incapables de tenir le pari de l in tensification Le probl me est humain pauvret et exclusion sociale mais aussi cologique dans la mesure o les territoires concern s risquent fort de se sp cialiser dans l levage extensif et de s enfermer dans une logique d usage minier et s lectif des ressources environnementales aux d pens de la biodiversit et de l entretien des r serves de fertilit L alternative passe logiquement par la diversification des activit s la den sification des syst mes productifs et la recherche d une mise en valeur globale des ressources environnementa les Or la mise en uvre de ces options de d veloppe ment suppose un am nagement des r gimes fonciers c est dire une r vision des modalit s d usage des res sources au del des formes juridiques d appropriation du sol Dans ce domaine en d pit de la sp cificit de ses r gimes fonciers l exp rience mexicaine peut tre riche d enseignements D autre part la sp cificit m me des r gimes fonciers mexicains offre un cadre de validation int ressant des d veloppements th oriques qui viennent d tre expo s s Les r gime
164. bilit dans la d t rioration de la qualit des eaux Ils reconnais sent n anmoins le s rieux du probl me et consid rent que sa r solution rel ve plut t de prestation de service dans le cadre d un arrangement entre eux et la Soci t des Eaux e adoption d une d marche collective engageant l en semble des agriculteurs et repr sentants profession nels pour d finir les termes de cette prestation de service e refus des solutions pr tes propos es par la Soci t des Eaux Cette attitude r fractaire des agriculteurs a t rapide ment infl chie Il s agit d un premier infl chissement passant du refus la coop ration pour r soudre le pro bl me Certains d entre eux ont coop r avec la Soci t des Eaux et la Recherche pour trouver des solutions ad quates De plus la signature des 1 La Soci t des Eaux a contractualis un ing nieur agricole pour suivre et accompagner de pr s les changements les exploitations signataires en apportant notamment une aide technique contrats exp rimentaux a abouti un engagement en douceur mais irr versible dans le changement des pratiques agricoles Le deuxi me infl chissement de la strat gie des agri culteurs est apparu en 1992 lors des n gociations avec la Soci t des Eaux pour la signature des contrats de 18 ans La d marche individuelle s est substitu e la d marche collective en raison de la diversit des r ac tions de
165. bligation pour chaque foyer de payer une taxe annuelle mon taire allait profond ment bou leverser l quilibre du syst me de production des gens de Dande Cette imposition avait t accompagn e par l allocation de larges subventions aux agriculteurs d o rigine europ enne fermant ainsi les march s aux pro ductions agricoles des africains Les populations de la vall e comme toutes les populations noires sous contr le rhod sien n avaient plus qu une solution pour acqu rir l argent n cessaire au paiement de la taxe le travail salari Pendant toute la p riode rho d sienne les hommes de la vall e ont donc syst mati quement quitt leur village pour aller vendre leur force de travail dans les mines et les exploitations commer ciales des colons europ ens Ne restaient dans les villages que les femmes les enfants et les personnes g es dont le chef du village devenu sabhuku celui qui tient le registre book en anglais charg de col lecter l imp t La division du travail au sein de l ex ploitation en a t fortement affect e ainsi que l effi Dynamiques agraires et construction sociale du territoire cience des travaux agricoles Le fait que les hommes ne soient plus disponibles pour d fricher de nouveaux champs ou construire de nouvelles habitations contri bua notamment la fixation d finitive des villages et de l agriculture Dans ces conditions on continuait tant bien que mal cultiver le sor
166. cas possibilitaram uma certa acumula o Evidentemente que outros aspectos como por exemplo esperar uma oportunidade para comprar uma terra melhor a um pre o menor devem ser levados em considera o e Tipo 2 Produtores de Pimenta do reino s o pro dutores relativamente antigos bem semelhantes com os grupo tipo 3 produtores de cacau predominantes no in cio mas com terras de baixa fertilidade Em consequ ncia desenvolveram mais a pimenta por m ficaram com reas m dias limitadas 1 6 ha fam lia provavelmente devido ao trabalho necess rio nessa produ o e tamb m ao alto investimento para a implanta o do pimental a quest o da for a de tra balho pode ser resolvida por interm dio dos meeiros Os rendimentos s o razo veis nessa categoria 1 500 kg ha mas com os pre os baixos do produto a pimenta contribui apenas para 25 da renda atual de US 3 300 em m dia Esses produtores come aram a se diversificar primeiro a partir do gado tem hoje em m dia dez cabe as de gado que contribuem para 11 da renda produzindo requeij o frutas poma res e vendendo madeira Existem alguns produtores propriet rios de terras de fertilidade m dia que produ zem cacau apesar de obterem rendimentos baixos prov vel que conseguiram acumular um pouco na poca dos pre os altos da pimenta e tenham desis tido de investir na diversifica o ao contr rio dos agri cultores do tipo 3 n e
167. ce le long des rivi res princi pales est donc loti Les nouveaux arrivants ont d pour s installer n gocier avec les propri taires de ces lots les espaces qu ils ne cultivaient pas Les cultures vivri res n cessitent des sols humides en bordure de la rivi re tandis que le coton se satisfait de sols plus secs mais ne permet pas lors de l installation de d gager un revenu suffisant Les autochtones ont bien videmment c d aux nouveaux venus les territoires en bordure du bush qui constituait pour eux un rempart suppl men taire la faune sauvage Aujourd hui l organisation du foncier sur le territoire villageois se pr sente comme sur la figure 8 Un d coupage perpendiculaire se superpose d sormais aux bandes qui partaient de la rivi re pour s enfoncer loin dans la for t Souvent il 69 n y a encore qu une ligne de nouveaux install s der ri re la premi re ligne des parcelles situ es en bordu re de rivi re dans les villages o la dynamique d ex pansion est plus rapide une deuxi me ligne de par celles s est cr e et le front des cultures avance dans la for t La situation fonci re est d s lors devenue discrimina toire dans la vall e Ceux qui n ont pas acc s la rivi re sont d savantag s Ils d pendent de ceux qui culti vent le long de la rivi re pour certaines productions comme les l gumes Pour pallier les risques clima tiques importants sur leur terre ils recourent l arti
168. cial d avenir Coexistence future de deux syst mes en fonction des ressources naturelles locales des march s des r gions Dans tous les cas si agriculture et monde rural sont con us par les politiques et la soci t urbaine comme des r serves le chercheur doit les examiner du point de vue du r le qu ils jouent dans l imaginaire social et non plus de l int rieur D une mani re plus g n rale les chercheurs du labo ratoire formulent l hypoth se d une v ritable r inter pr tation r appropriation par les ruraux leurs lus leurs associations des mod les renvoy s par la soci t globale mod les retravaill s transform s par eux dans le sens de la production de ressources nouvelles au sein de syst mes d action locaux innovants aussi bien dans leurs modes de fonctionnement alliances en r seaux que dans leurs capacit s de n gociation avec des partenaires nouveaux dont les pouvoirs s exercent des chelles bien diff rentes de la simple proximit 1 3 L impasse pist mologique Des lors se pose la question des mots les mieux adap t s pour cerner la nouvelle r alit Par exemple aujourd hui on ne parle plus des campagnes mais du rural Ce substantif d signe la fois l habitant des campagnes l espace rural et l environnement social dans lequel il vit D ailleurs la m me volution se rencontre dans les villes propos du terme urbain si bien que l on parle maintenan
169. cipe Un nouveau d coupage est r alis sur la base du dialogue engag Chaque entretien se traduit par la production d une carte et d une l gende matri cielle pr sentant les caract ristiques de chaque USH c Agr gation des r sultats et analyse comparative des dires d acteurs L ensemble des r sultats est mis en perspective par superposition des cartes obtenues au cours de chaque entretien Trois types de probl mes se posent alors e certaines zones ne sont pas d crites existe des contradictions entre les dires des acteurs e les informations fournies concordent mais les limites des USH ne se superposent pas exactement Les deux premiers types de probl mes sont r solus par la conduite de nouvelles enqu tes En ce qui concerne le troisi me on identifie le ou les facteurs qui expli quent la diff renciation entre deux USH voisines Cela peut tre le type de sol l acc s l irrigation la pra tique de l extraction mini re etc La limite entre les deux USH est trac e en fonction de ce facteur en ayant recours si n cessaire des informations secon daires C est ainsi que les limites des p rim tres publics d irrigation ont t d finies Juazeiro en se reportant aux photographies a riennes A quelques 165 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire O tude bibliographique et cartographique S lection du document cartographique de travail laboration du guide d entretien S
170. cle dans beaucoup de r gions du Sud cette soci t faute de temps pour s adapter aux nouvelles conditions de production va continuer pratiquer les syst mes de production qu el le connaissait auparavant Comme ces syst mes s av rent g n ralement inadapt s aux nouvelles conditions de production on entre alors dans un processus de type malthusien d gradation du milieu baisse de productivit des terres famine exode Mais dans un certain nombre de situations on s aper oit qu au bout d un temps plus ou moins long les soci t s rurales r agissent et changent leur fa on de g rer leur territoi re et les ressources naturelles qui s y trouvent Les dynamiques agraires rel vent alors plus d un pro cessus boserupien comme nous avons pu l observer Maradi au Niger Joet et al 1998 et comme l a clai rement montr Mortimore au nord Nigeria et au Kenya Tiffen et al 1994 C est ce changement de compor tement vis vis de l exploitation des ressources du milieu qui caract rise ce que l on peut appeler par analogie avec la transition d mographique la transi tion agraire Je pense que les agronomes et d une fa on g n rale les d veloppeurs auraient tout int r t approfondir cette id e de transition agraire car c est un processus que l on peut observer dans de nombreuses r gions des PED sud du Mali bassin arachidier du S n gal nord Cameroun etc Dans ces r gions contribuer
171. confectionn en faisselles puis mis s cher sur de la paille dans un panier en noisetier pendu au plafond et recouvert d un linge quand il est destin une consommation familiale qu il peut tre aussi conserv dans le sel pour tre transport puis consomm tr s sec qu on peut enfin l envelopper dans des feuilles de vigne ou de noyer lui donnant une saveur bois e ou dans des feuilles de rave pour lui donner une saveur plus piquante Progressivement les fromages de brebis et de ch vres se c toient et se diff rencient partir des ann es soixante le cab cou d signe plut t un fromage de ch vre sec moul dans des faisselles 1 sp cifiques 9 5 cm de diam tre pour une paisseur de 4 5 cm Il se dis tingue des fromages frais de brebis dits Rocamadour et tr s proches du Roquefort selon nos interlocuteurs pour lesquels on utilise des faissel les de 23 5 cm de diam tre et 10 cm de haut environ Mais on dispose encore de faisselles de 14 5 cm de diam tre pour 5 5 cm de haut pouvant servir aussi bien pour le moulage de cab cou sec que pour le Rocamadour brebis frais C est de cette diversit rela tive que serait issue la confusion entre les deux froma ges plus tard sachant par ailleurs que la production de fromage de brebis diminue progressivement jusqu dispara tre la chute du march de la laine ovine en France ayant entra n un abandon de l levage ovin Dans une r gion marqu e
172. confere pouca aten o aos cultivos per enes Sim es 1997 e O refluxo da expans o ou invers o da corrente migrat ria No quadro desta recess o econ mica veio recente mente tona outro fen meno importante conhecido como chacariza o Trata se de grupos diversifi Dynamiques agraires et construction sociale du territoire cados de agricultores que optaram por viver em reas bem menores entre 10 a 25 ha mais pr ximas da faixa e ou da cidade garantindo com isso uma melhor vida social no que se refere ao atendimento dos servi os b sicos como transporte educa o e sa de Um diagn stico recentemente realizado em 20 ch ca ras mostrou que 95 dos chacareiros procediam da agricultura sendo que 45 tinham uma terra pr pria e 20 eram posseiros o que significa que eles abdi caram de lotes de 100 ha mais afastados para viverem mais pr ximos da cidade 20 eram meeiros e 10 se inclu a na categoria de trabalhador rural Schmitz e Castellanet 1995 Conv m salientar que todo este movimento da econo mia regional vem se traduzindo numa nova divis o social do trabalho sendo que a segrega o espacial das atividades permite colocar a for a de trabalho dos agricultores e de seus filhos nas diferentes esferas da produ o seja na sua forma espacial setorial ou profissional Gaudemar 1977 n o obstante a fronteira permitir a incorpora o de novas terras para o desenvolvimento do proce
173. contribuer l mer gence et la formalisation de projets individuels et collectifs en particulier pour les groupes sociaux g n ralement laiss s la marge des processus poli tiques de planification Construire de nouvelles repr sentations de nouveaux mod les informer susciter la r flexion et le d bat pour agir telle est l ambition Dans une d marche de Recherche Action le r le de la recherche est de concevoir d exp rimenter et de vali der des propositions m thodologiques telle que le zonage dires d acteurs mais aussi d en fixer les domaines et les limites d application 170 P Caron Le zonage dires d acteurs une m thodologie exp riment e dans le Nordeste du Br sil R f rences Bertrand G 1975 Pour une histoire cologique de la France rurale In Histoire de la France rurale Ed Seuil Paris T 1 37 112 Brunet R 1987 La carte mode d emploi Ed Fayard Reclus Paris 270 p Brunet R Dollfus O 1990 Mondes nouveaux g ographie universelle Ed Hachette Reclus Paris 551 p Caron P 1997 Le zonage r gional dires d acteurs Conna tre repr senter planifier et agir une m thodologie exp ri ment e dans le Nordeste du Br sil In Quelle g ographie au CIRAD S minaire de g ographie 1995 1996 Clouet et Tonneau eds Document de travail du CIRAD SAR n 10 97 145 156 Caron P Tonneau J P Sabourin E 1996a Planification locale et r gionale
174. corte da cana Uma das manifesta es mais marcantes na regi o nesse per odo de retirada do apoio governamental foi a marcha do PACAL que culminou numa grande manifesta o em Bras lia 43 an lise do conjunto dentre as quais podemos distin guir as tr s mais importantes a Traduziu se por um aumento substancial nos pre os da terra Lotes onde predominam as culturas perenes t m em geral um pre o mais alto independente do tipo de solo ou da dist ncia ou seja mesmo estando situados no ter o final das vicinais longe eles chegam O MPST Movimento Pela Sobreviv ncia na Transamaz nica tem a boa parte de sua origem apoiada pela CEB s Comunidades Eclesiais de Base e CPT Comiss o Pastoral da Terra que tiveram ineg vel participa o na forma o dos sindicalistas e no processo de organi za o social 2 A 1 coloniza o corresponde aos primeiros 12 km da faixa no sentido norte e sul Dynamiques agraires et construction sociale du territoire 300000 270000 2400004 210000 1800004 1500004 120000 90000 4 60000 30000 0 Mandioca t E Pop Rural Hab 70 75 80 85 89 90 Figure 4 Evolu o da produ o de mandioca em compara o a popula o rural na microrregi o de Altamira Fonte adaptado de IBGE apud Sim es et al 1996 a um pre o de 35 mil reais nos latossolos e podz licos e 55 mil reais em terra roxa sendo estes pre os
175. cuss es sobre as conseq ncias e impactos deste programa na regi o da Transamaz nica damento e conseq ente venda da propriedade Mesmo que haja um forte xodo rural a pol tica de cr dito assegura que o processo de desvincula o da terra seja retardado ou se fa a paulatinamente Assegura se deste modo um largo per odo de car n cia para quita o do financiamento Sim es 1997 A perspectiva hist rica assume ent o papel relevante na medida que ela permite compreender a diversidade cultural social e econ mica da regi o aspectos fun damentais a serem levados em conta quando se fala em desenvolvimento sustent vel Do ponto do vista econ mico iremos aprofundar um pouco mais a dis cuss o sobre a diversidade atual da agricultura fami liar considerando que o quadro evolutivo da regi o foi determinante na diferencia o do agricultores e nas estrat gias atuais de reprodu o familiares 3 A diversidade dos agricultores e as tend ncias atuais da regi o 3 1 Os tipos de agricultores O estabelecimento de uma tipologia dos produtores uma das ferramentas mais usadas pelos institutos de pesquisa usando a metodologia do CIMMYT ou do CIAT Byerlee et al 1991 Escolheu se em conse qu ncia um meio termo razo vel entre a an lise aprofundada de poucos estabelecimentos como feita por exemplo pelos estudantes do DAZ 1 durante os est gios de conviv ncia e um estudo mais amplo que poderia obje
176. d grad s iso l s ou soumis des conditions climatiques telles que leur valorisation par l levage aussi extensif soit il reste incertaine De ce point de vue la carte de l le vage extensif introduit un biais visuel non n gligeable les municipes les moins peupl s sont galement les plus vastes et la population animale peut tre lev e sans forc ment tre dense Cela ne veut pas dire pour autant que ces terres ne pr sentent qu un int r t tr s relatif Dans la logique de l a griculture pluviale traditionnelle de fortes synergies lient cultures et levages L levage constitue une sour ce d nergie souvent essentielle labours et surtout semailles et sarclages il apporte des compl ments de fertilit dans la pratique des jach res p tur es et inter vient de fa on notable par le p turage syst matique des terres avant leur mise en culture sur le contr le des adventices et des r serves hydriques du sol Les cultures apportent aux animaux un compl ment four rager important sous forme de r sidus de cultures et parfois de grains Associ es les deux activit s tendent att nuer les pressions de tr sorerie diversification des sources de revenus et utilisation du troupeau comme fonds de r serve permettre un emploi plus continu des forces de travail et de la terre disposer d un fonds d pargne accro tre l autoproduction d intrants et donc globalement r duire les risques pro
177. d une soci t Ces actifs ont en commun leur caract re de biens col lectifs c est dire propres un groupe social particu lier structur en r seau ou sur une base territoriale donc non appropriables individuellement et de ce fait aussi non marchands Il ne s agit pas pour autant tou jours de biens libres bien au contraire nous recon na trons ici comme ressources collectives les ressour ces non marchandes soumises par n cessit ou par choix un principe de restriction d usage et donc susceptibles d tre identifi es comme tant l objet de rivalit s entre leurs usagers potentiels Cette d finition permet de placer les ressources collectives au c ur de l analyse des dynamiques organisationnelles leur renouvellement et leur mobilisation en un mot la ges tion sociale des ressources peut tre reconnue comme l objet fondamental et dans une large mesure aussi comme le support de l action collective 1 Parler de gestion sociale des ressources conduit envi sager une approche sp cifique de l efficacit cono mique Nous avons soulign que les ressources collec tives sont par nature des biens non marchands de ce fait le choix des usages les plus efficaces ne peut pas tre compris en r f rence la m canique du march partir de la prise en compte d un rapport de concur rence pure Le renouvellement et la mobilisation des ressources collectives renvoient la mise en uvre
178. dans la mesure o le nombre d enqu tes r aliser s av rerait trop important e de ce fait la prise en compte des dynamiques terri toriales macro r gionales ou nationales n est pas ais e on rend compte des influences de ces niveaux d organisation sur les situation tudi es cependant ni ces dynamiques ni les enjeux qui concernent la zone analys e dans ces ensembles ne peuvent pas tre explicit s e que l espace soit d limit administrativement ou en fonction de crit res agro cologiques ses limites sont pas a priori pertinentes pour comprendre les dynamiques de d veloppement rural Le second type est li la d limitation des USH Le r le du technicien charg de l laboration de la carte est important Il existe plusieurs possibilit s de repr senter un m me espace partir des m mes dires d ac 168 P Caron Le zonage dires d acteurs une m thodologie exp riment e dans le Nordeste du Br sil Agriculture irrigu e P riph rie d irrigation Agriculture pluviale et levage BM Berge du Sao Francisco EE Salariat et agriculture pluviale Densit moyenne C3 Vall e du Salitre EE Aqueduc EE P rim tre d irrigation ep OD Salariat et levage CI Densit faible Elevage Elevage et extraction mini re R serve naturelle Sp culation li e l irrigation Cueillette de v g taux CO Parc Serra de mulato Traditionnel PA Extraction de minerais Sp culation immobili re D
179. de ces soci t s et cela diff rents niveaux Tout d abord cette mon tarisation a modifi l organisation et le fonctionnement des unit s familiales En effet l intro duction des cultures de rente en particulier sur les par celles individuelles des d pendants les femmes et les cadets leur a permis d acc der des revenus mon taires et donc une certaine ind pendance cono 1 Il est int ressant de noter qu une politique similaire a t adopt e par l administration coloniale du Zimbabwe L imposition des popu lations de la vall e du Zambeze les a conduites aller travailler comme ouvriers agricoles dans les fermes commerciales des blancs sur les plateaux cf communication de S Aubin 25 P Jouve Pour une analyse en termes de transition agraire mique vis vis des a n s et chefs de famille auxquels ils taient auparavant fortement assujettis Cette perte d autorit des a n s a contribu acc l rer une volu tion qui ne date pas d aujourd hui savoir la division des familles largies on s achemine progressivement dans ces r gions vers des familles de type nucl aire comparables celles que l on peut trouver dans les pays industrialis s Cette volution peut avoir des cons quences importantes car les familles largies taient probablement mieux arm es que des familles restreintes pour surmonter un certain nombre de han dicaps et d al as climatiques conomiques ou li s
180. de coordinations non enti rement situ es dans le march associant rapports de concurrence et de coop ration et largement structur es par la construction d une r gle ou dans un sens large de dispositifs institutionnels La reconnaissance de ces dispositifs et des formes de gou vernance d finies ici comme l expression stabilis e des modalit s de construction des choix collectifs qui en d coulent doit ainsi tre plac e au c ur du ques tionnement Ceci pos il reste que l analyse des coordinations non marchandes peut tre situ e par rapport une double exigence d efficacit assurer la reproduction de la res source et en r aliser le meilleur usage et d exclusion r sultant des restrictions d usage Le mod le de r f rence labor par l conomie conventionnelle propo se une r ponse simple pour caract riser les coordina tions marchandes Le prix fix par le march d finit un seuil d exclusion qui conduit tous les agents exclure les usages les moins performants de leur point de vue D s lors l agr gation des choix individuels garantit m caniquement une efficacit sociale optima le Dans ce cas particulier le principe d exclusion fond sur le prix est le garant de l efficacit Il reste que dans le cas des coordinations non marchandes T Voir ce propos l ouvrage de Mancour Olson 1976 ainsi que les travaux de Elinor Ostrom compte tenu de l absence de march et de prix cette
181. de la production e d autres march s nouveaux hors territoire du Quercy petites et moyennes surfaces r gionales Il est int ressant de constater que la strat gie de cette unit de transformation est enti rement tourn e vers l ext rieur et qu aucun march local n est concern de mani re significative par ses produits 3 Relations l cosyst me et l histoire agraire du Quercy Si l on synth tise rapidement nos observations et les nonc s de nos diff rents interlocuteurs la relation du produit avec l cosyst me se manifeste essentiellement travers e l alimentation du b tail qui peut avoir des r percus sions sur la composition du lait flore acides gras et donc sur le fromage l herbe des parcours ou des prairies artificielles du Quercy est partout consid r e comme d terminante pour la qualit sp cifique du produit final elle est donc accessible aux ch vres le plus souvent possible et dans des proportions varia bles 1 e l air des causses qui contient selon certains des micro organismes contaminant le lait du Quercy notamment au cours de l affinage donnant au fro mage une flaveur particuli re e quelles que soient les variations observ es dans les pratiques d levage et de fabrication de fromages tous les producteurs affirment que le Rocamadour est un produit des causses li aux terres calcaires et pour tous sur les terres voisines du S gala par exemple on n
182. de seriam eleva das condi o de munic pio Esse movimento obt m resultados r pidos pois em 1983 o INCRA libera 2500 lotes de terra de 100 ha o que permite uma n o inver s o do fluxo migrat rio A libera o destas terras cor responde ao que se chama de 2 coloniza o at 40km da faixa que em boa parte foi totalmente espont nea 2 realizada sem a autoriza o do Governo Outro aspecto importante o refor o dos n cleos urbanos de Medicil ndia e Uruar uma vez que o fato de estar na depend ncia do munic pio de Altamira e Prainha respectivamente traziam lhes s rias complica es nos encaminhamentos dos pro cessos administrativos A Sim es Din mica da frente pioneira amaz nica conhece um verdadeiro boom econ mico que incentiva um forte processo de mobilidade espacial dos agricultores para a regi o estes principalmente oriundos do Nordeste em particular da Bahia apos tando no futuro do cacau e da pimenta na regi o O desempenho destas produ es conferiu a Medicil ndia e Uruar uma certa autonomia econ mi ca que culminou nos seus desmembramentos dos munic pios de Altamira e Prainha respectivamente em 1988 apoiados em plebiscitos realizados no ano anterior L na e Silveira 1993 ou seja o boom econ mico facilitou tamb m a autonomia pol tica administrativa Tomaremos a seguir o exemplo do munic pio de Uruar para verificar o comportamento da popula o urbana e rur
183. des charges on peut avoir deux produits compl tement diff rents On a tous la m me technique mais les pro duits sont tous diff rents Malgr les normes impo s es la marge de manceuvre reste donc importante Pour l un comme pour l autre il faut maintenant faire pression sur le syndicat et garantir ainsi plus solidement une image Car AOC tout en tant contraignante constitue une d marche culturellement importante pour les g n rations futures si l on veut pr server une production dans un march et une r gion non comp titifs il faut passer par ce type de d marche et a fortiori par un engagement plus mar qu dans le syndicat Pour ces deux cat gories de producteurs l institution est donc un outil de construction mais aussi de renfor cement d une sp cificit L exploitation de retrait s cas n 2 exclue de l AOC s oppose logiquement cette vision dans la mesure o pour elle c est l vi dence de la tradition la proximit et la fid lisation de ses march s qui d finissent au mieux l identit territo riale et la p rennit de ses produits 1 Direction des services v t rinaires 2 Institut national des appellations d origine Conclusion L exploitation la plus fortement attach e au terroir au savoir faire traditionnel refuse toute int gration une d marche officielle de qualification dont les r gles nouvelles sont jug es inutiles Paradoxalement et mal gr sa lo
184. des id aux agrariens de la R volution mexicaine Ce discours d orientation n olib rale a manifestement inspir la r vision de la loi constitutionnelle adopt e en 1992 Apr s plus de soixante dix ans de r forme agraire ininterrompue le nouveau code agraire met un point final la distribution des terres Il ouvre la possi bilit d une privatisation des ejidos et donne alors aux ejidataires la possibilit de devenir propri taires de plein droit de leurs parcelles Il l galise la location des parcelles individuelles et d finit un cadre juridique permettant la participation de capitaux priv s par la mise en place de sociedades mercantiles Il donne l Assembl e g n rale de l ejido la possibilit d accor der un droit d usufruit exclusif des terres collectives un groupe d ejidataires ventuellement constitu en sociedad mercantil avec des entrepreneurs priv s Au del de la remise en cause des id aux agrariens et des risques bien r els que repr sente la lib ralisation du march de la terre pour l agriculture paysanne la r forme de la loi agraire pr sente au moins un avan tage celui d ouvrir un vaste d bat sur les r gimes fon ciers en particulier sur le sort des terres collectives jus qu pr sent peu pr s totalement ignor tant par les scientifiques sociaux que par les politiques Cette 156 T Linck Transition fonci re et gestion sociale des ressources au Mexique m
185. des r ussites conomiques diverses d autre part par leur recherche de droit d usage sur des terres de plus en plus lointaines de chez elles ce qui suppose une adaptation rapide des structures familiales pour assurer le gardiennage des enfants Il est int ressant de constater que les femmes qui avaient t chass es par le caf des terres proches du village retrouvent avec la d prise caf i re et l int r t nouveau pour les cultures vivri res un espace de tra vail agricole qui leur avait t supprim Ainsi autre fois avant l introduction du caf la soci t fonction nait sur une division stricte des t ches les hommes avaient le monopole des ressources ligneuses raphia les des fonds des vallons arbres fruitiers en particulier les noix de cola qui leur permettaient d entretenir un commerce fructueux et de l levage Le travail de la terre tait r serv aux femmes qui cultivaient du vivrier sur les terres hautes des collines D une mani re g n rale il existait un d coupage symbolique de l espace qui permettait de hi rarchiser fortement les lieux entre les terres des fonds de vallons les plus riches et les plus faciles exploiter en raison de la pr sence de l eau et les terres du Haut consid r es comme moins propices et laiss es au domaine des femmes Il existait ainsi dans le sch ma collectif de l organisation socio spatiale des oppositions permanentes entre le bas domaine du masculin d
186. dil est un canal primaire creus perpendiculai rement au fleuve partir d un bras de rivi re naturel progressivement 3 largi et allong sur quelques kilo m tres 4 10 km fig 2 Le creusement du handil s effectue manuellement l aide du selundak sorte de b che de 45 cm de longueur sur une quinzaine de centim tres de large La profondeur du canal est d en viron 1 m et sa largeur de 2 m dimensions suffisantes pour assurer le passage d une pirogue moteur fig 3 Les fonctions du handil sont multiples e c est un canal de drainage qui permet l vacuation de l eau tr s acide des mar cages nouvellement mis en valeur Il permet aussi l limination des exc s d eau qui s accumulent dans les parcelles durant les mois les plus pluvieux d cembre janvier e c est un canal d irrigation qui permet l eau douce pouss e par la mar e montante d atteindre une par tie des parcelles Il est cependant noter que ce sys t me d irrigation est insuffisant car au del d une certaine distance le niveau de l eau ne permet plus la submersion des terres e c est une voie de communication qui permet le transport par pirogue moteur des hommes et des productions Le chemin jalan tani construit le long du canal partir de la terre d blay e lors du creuse bloc de terre d tach au selundak issu du creusement du handil construction du chemin a agricole jalan tani voie de circulation te
187. divers parlers locaux Amuntai Kandangan Tanjung Kelua Le golfe marin qui se comble au fil des si cles pertur be la vie conomique Les soubresauts politiques et la migration toujours plus au sud des diff rents royau mes qui se succ dent dans le Sud Born o ne s ex plique que dans le contexte d ensablement g n rali s L unit de la population banjar s affirme travers la lutte contre l arriv e des portugais dans les mers de l archipel en 1526 mena ant le commerce islamiste en Asie Progressivement tout se met donc en place L avanc e du delta le regroupement de populations d sireuses de commercer facilement et de s unir cont re l tranger obligent les banjar inventer des tech niques de mise en valeur originales afin d utiliser des terrains faiblement consolid s et sans cesse ravitaill s par de nouveaux apports Sevin 1989 Les banjar ont t confront s au probl me de la ma trise de l eau d s qu ils ont migr la conqu te des basses vall es fluviales ils ont du s adapter au jeu du battement des mar es ainsi qu la pr sence de tour bes sur des sols potentiellement sulfat s acides Ils ont op r au cours du temps des mouvements migratoires vers le sud et vers l ouest dans la r gion Kalimantan Centre suivant l avanc e du Delta comme l explique Sevin Les modes de mise en valeur d velopp s par les ban jar r sultent donc d une rencontre entre ces peuples 78
188. donc d augmenter les superficies cultiv es Selon les enqu tes la production de cultures de subsistance ne pose g n ralement pas de probl mes dans les exploitations m canis s Les superficies du coton et dans une moindre mesure celles des cul tures vivri res augmentent d une telle fa on que les besoins alimentaires sont largement satisfaits Souvent on constate m me une r duction des superficies des cultures vivri res la suite d une surproduction La th se de compl mentarit semble donc valid e dans les phases de m canisation et d expansion Les programmes actuels d ajustement structurel qui proposent la privatisation de la CIDT n entraveront ils pas ce lien de compl mentarit facteur cl du succ s du changement technique du syst me de production traditionnel Si lors de ces phases la th se de comp tition ne s im pose pas dans le syst me de production elle s impose nettement entre les syst mes de production L expansion des superficies aggrave les in galit s fon ci res pr existantes Le d veloppement du coton peut donc constituer un obstacle la satisfaction des besoins alimentaires des villageois les moins dot s en terre ceux ci ne peuvent pas largir leurs superficies cultiv es au sein du village Pour satisfaire les besoins alimentaires d une famille croissante ils sont donc oblig s soit d migrer soit de travailler comme ouvriers dans les grandes exploitations cotonni res
189. double exigence ne peut tre r solue qu en r f rence une r gle Or la r gle est par nature un construit social fond sur des objectifs et des crit res contin gents et l expression des rapports de pouvoir qui struc turent le groupe social propri taire de la ressource il n y a aucune raison a priori pour que la r gle satisfas se simultan ment aux deux principes d efficacit et d exclusion Nous en retiendrons deux cons quences D une part la r gle ne peut pas tre pos e uniquement en r f rence une exigence d efficacit pos e dans l absolu le principe d exclusion porte galement sur les modalit s de partage des droits d usage individuels des ressources collectives Cette pr cision permet d exprimer en des termes diff rents le paradoxe de l action collective pos par Olson 1979 et Hardin 1968 l option la plus efficace disons pour simpli fier celle qui maximise l utilit sociale l chelle du groupe de r f rence ne sera pas n cessairement rete nue si sa mise en uvre exige une red finition des droits individuels d acc s la ressource et une r vision des rapports hi rarchiques qui structurent le groupe Cette option qui invite d velopper un questionne ment sur les rivalit s d usage marque de notre point de vue la v ritable rupture avec l individualisme m tho dologique et en particulier avec les courants qui rel vent de l analyse strat gique ou de l conomie des convent
190. duction de la repr sentation sociale de l espace villageois puisque les lieux embo t s de l identit sociale sont reproduits l identique en ville On a l un l ment fort de la continuit socio spatiale si les Bamil k install s dans toutes les villes du Cameroun ne se regroupent pas n cessairement en quartiers par ticuliers pour reconstruire les voisinages du village il n emp che qu en ville sont nomm s par le chef du village des repr sentants de chaque quartier De m me le mouvement associatif qui est fortement d velopp dans la soci t Bamil k reproduit cette organisation puisque chaque femme et chaque homme est membre de plusieurs regroupements l association des repr sentants de tel village l association des mem bres de tel quartier l association des lites de tel villa ge et de tel quartier etc Le dynamisme associatif particuli rement important aujourd hui au Cameroun serait parti du pays Bamil k En effet cette soci t est traditionnellement structur e autour de lieux de socialisation forts que repr sentent les associations de classe d ge En revanche il est int ressant de noter pour notre propos que ces associations de femmes jouent un r le majeur comme lieu d int gration des femmes nouvellement arriv es en ville Elles jouent aussi en tant que lieu de 1 C est ainsi qu il existe un lieu de culte au dieu des anc tres dans chaque quartier qui regroupe toutes les familles du qu
191. e Temp C J MM J S N J M M J S N J M M J S N J MMJ S N J M M J S N J MM J S N Terroir type Meninghue Terroir type Tadja Terroir type Tagoun Terroir type Faha Figure 3 Relation entre les pr cipitations histogramme la temp rature ligne la composante temporelle des syst mes de culture et la composante spatiale terroirs Dikodougou source donn es sous pr fecture de Dikodougou et enqu tes Tap r Ouattaradougou d 14 habitants km d 17 habitants km Anacarde Coton Le Arachide_ 2 1 15 Igname Riz inond 30 2 Arachide 9 Riz pluvial 40 Farakoro d 31 habitants km Igname Riz inond 0 01 Ma s 1 d Coton Riz pluvial Riz pluvial 4 Mais 32 Ti gana 38 habitants km Igname Patate 15 douce 0 04 pri 13 f 34 Gingembre Riz pluvial PRE 0 4 3 iz pluvia Anacarde 16 1 Anacarde Riz pluvial Riz pluvial 0 Ma s 1 Mas Arachide 26 ie de E 7 idea ide Riz inond Mai Riz inond 18 02 Arachide Mais 1 Figure 4 Assolement villageois en de la superficie totale des quatre villages source Demont op cit 98 M Demont P Jouve volution d agro cosyst mes villageois dans la r gion de Korhogo Nord C te d Ivoire tion des intrants engrais insecticides et herbicides suit logiquement le d veloppement du coton dans l as solement villageois fig 5
192. e PROCEDE tende surtout consolider la situation La nouvelle r glementation ne permet pas du moins en th orie la privatisation des terres collectives En revan che elle permet la distribution de droits d usages dif f rents selon les usagers les leveurs patent s ceux qui ont pu tirer avantage de la course l accaparement des terres collectives pourraient ainsi b n ficier d une caution l gale p rennisant leur emprise sur les res sources fourrag res L pilogue de la trag die des com muns serait ainsi bien peu conforme aux principes de solidarit et de justice de l id al agrarien mexicain Il n en reste pas moins vrai que cette issue ne pr sente pas que des inconv nients La consolidation des droits d usage des leveurs ouvre un contexte bien plus favo rable une v ritable prise en charge des parcours par le biais de la mise en place de sociedades civiles qui permettraient dans le cadre d alliances avec des capitaux priv s d engager des op rations d am nage ment des parcours ou bien tout simplement par les voies plus classiques du financement direct de I agri culture L un dans l autre l absence de remise en cause des modalit s de partage des droits d usage des terres Les dispositions de la nouvelle r glementation permettent d utiliser le parcours collectif comme caution ouvrant ainsi une possibilit de privatisation l gale 160 T Linck Transition fonci re et gestion sociale des re
193. e te um processo de diferencia o social no campo na medida em que se realiza a recria o na fronteira de diferentes tipos de rela es sociais de produ o pos seiros colonos arrendat rios pequenos empres rios trabalhadores assalariados agricultores tradicionais agricultores aburguesados etc Carvalho 1982 Isto significa que o Estado por seu turno tamb m cria condi es para o estabelecimento da pequena produ o familiar e consequentemente espa o para a agri cultura de subsist ncia H bette e Acevedo 1982 analisam cuidadosamente o papel do Estado na repro du o social numa rea de coloniza o em Rond nia A transposi o da an lise realizada por estes autores perfeitamente correta no caso da Transamaz nica pois a diferencia o do campesinato n o se processou ape nas a partir do pr prio campesinato o Estado atrav s das institui es tem a um importante papel uma vez que INCRA CEPLAC e EMATER elaboraram programas e selecionaram reas e produtores obten o de financiamentos O cr dito banc rio assume papel ainda mais decisivo no processo de diferencia o social lembremos que historicamente Kautsky 1972 tem ressaltado a import ncia da circula o da moeda para a diferencia o do campesinato Do ponto de vista das classes dominadas que se delineiam no pro cesso de coloniza o deparamos com um processo flu do De um lado diferentes tipos de pequenos propriet rios
194. e Ligue Fran aise de l Enseignement Paris 392 p Legay J M 1992 Les moments th oriques dans la recherche interdisciplinaire In Sciences de la nature Sciences de la soci t Les passeurs de fronti res CNRS Editions Paris 485 490 Le Moigne J L 1990 La mod lisation des syst mes complexes Ed Dunod Paris 178 p Mercoiret M R Coord 1992 L appui aux producteurs CIRAD SAR Minist re de la Coop ration Fran aise Paris 432 p Mota D Tavares E Fontes H Ferreira J Caron P 1995 Zoneamento agrossocioecon mico dos tabuleiros costeiros e baixada litor nea de Sergipe EMBRAPA CPATC Aracaju Br sil 25 p Oliveira J de Sautier D Araujo L Thuillier C 1995 En amont de la petite entreprise une exp rience d appui l mergence d un projet conomique Juazeiro BA In Colloque Petites Entreprises Agro Alimentaires CIRAD SAR Montpellier Perrot C Landais E 1993 Comment mod liser la diversit des exploitations agricoles In Cahiers de la Recherche D veloppement 33 CIRAD SAR Montpellier 24 40 Prefeitura Municipal de Campina Grande 1996 Zoneamento do Municipio de Campina Grande Prefeitura Municipal de Campina Grande Paraiba Br sil 80 p Sabourin E Caron P Silva P C G da 1996 Organisation des agriculteurs familiaux et d veloppement municipal trois exp riences au Nordeste du Br sil In Colloque Agriculture paysanne et question al
195. e Spectaculaire et pr cipit apr s les ann es pass es sous le dictat des colons rhod siens puis selon des modalit s plus ou moins impos es la situation qui en r sulte est tr s d grad e tant au niveau cologique que social C est dans ce contexte compte tenu de la n cessit de plus en plus urgente de pr server les richesses naturel les de la vall e tant pour leur int r t cologique que pour le bien tre des populations locales qu a t mis en place un projet Franco zimbabw en intitul 73 Maintien de la biodiversit et d veloppement dura ble dans la moyenne vall e du Zamb ze suite I ra dication de mouches ts ts S inscrivant dans le cadre des actions men es par le RTTCP en Afrique aus trale et visant tablir un sch ma de d veloppement durable dans les zones lib r es des mouches ts ts l ambition affich e de ce projet est de concilier les imp ratifs de conservation et de d veloppement dura ble Plus pr cis ment son objectif original est de pro mouvoir et am nager au sein d un m me espace la coexistence de zones consacr es aux activit s humai nes essentiellement agricoles et de zones non anthro pis es foyers de biodiversit De nouveau on veut organiser les territoires habit s par les communaut s de la vall e Mais fort des exp riences pass es ce nouveau projet cherche impliquer les populations locales aussi bien dans la d finition des am nag
196. e spatial dans lequel elles s inscrivent des situations qu ils partagent avec d autres des rapports qu ils entre tiennent avec les lieux le territoire Pour construire le discours les acteurs utilisent des ressources langagi res qui leur permettent de d crire d expliquer de raconter de pr senter de commenter l organisation d un lieu noms propres des lieux d coupages socio 19 MC Cass AM Grani Comment penser le rural aujourd hui culturels religieux etc Dans le r cit les acteurs font part des modalit s pra tiques de leur vie courante en relation avec les autres en fonction d une certaine topographie du lien social nous les autres le choix des mots le nommer pour se raconter pour raconter le nous raconter les autres raconter le s territoire s est analys comme l ment explicatif e de l identit individuelle et collective constamment maintenir et produire des fins pratiques e de la territorialit L affirmation d un soi m me d un nous m mes passe par la prise en compte du temps coh rence continui t avec incorporation du pass et projection sur le futur On aborde ici la composition narrative dans sa mise en intrigue Ric ur 1983 1985 travers le r cit nous relevons des indices dont les acteurs sociaux font usage pour donner reconna tre qui ils sont c est dire pour se positionner en confi gurant un espace social et en s
197. e Cass et Anne Marie Grani sur le terri toire et les diff rentes perceptions qu il suscite j ai pens qu il pourrait tre utile nos d bats de r fl chir sur la notion de dynamique agraire et les facteurs et processus qui lui sont li s Par ailleurs abordant le th me des dynamiques agraires dans une cole dont la mission est de former des cadres pour le d veloppe ment rural il m a paru opportun d largir cette r flexion aux relations existant entre dynamiques agraires et d veloppement En particulier je voudrais montrer que l analyse et la compr hension des dynamiques agraires ne sont pas un simple exercice sp culatif ayant pour but de faire progresser nos connaissances sur les milieux ruraux mais constituent un pr alable n cessaire dans l labo ration de politiques et de strat gies de d veloppement rural pertinentes Dans les PED 1 c est surtout de ces pays dont je par lerai ici m me si un certain nombre des r flexions qui vont suivre peuvent s appliquer aux pays industriali s s on a assist au cours des derni res d cennies une volution tr s rapide des modes d exploitation agricole des milieux De ce fait il en a r sult des dynamiques agraires fortes mais aussi contrast es Une des cons quences de ces fortes dynamiques 1 Pays En D veloppement 23 agraires souvent soulign e a t que les capacit s endog nes d adaptation des soci t s rurales qui avaient fait leur preuv
198. e Dikodougou pr sent es selon le point de vue de Malthus source Demont CNEARC IDESSA KUL 1998 adies qui tend pousser les agriculteurs en dessous du seuil de reproduction peut tre franchie par les herbi cides et les insecticides mis disposition par la CIDT Le syst me CR CM permet donc d accumuler un revenu mon taire sous la contrainte d une production vivri re minimale Le passage de la culture manuelle la culture attel e ouvre la porte la phase d expansion fig 9 D sormais l agriculteur est capable de surmonter les limites techniques de la culture manuelle et d aug menter ses superficies cultiv es d une fa on consid rable Il est clair que dans cette phase l acc s la terre joue un r le tr s important Cependant toute expan sion de la SAC entra ne un tel accroissement du facteur R que le m nage est oblig de changer vers un syst me plus intensif utilisation permanente d engrais de fumure d animaux etc En r alit dans ce cas nous 104 M Demont P Jouve volution d agro cosyst mes villageois dans la r gion de Korhogo Nord C te d Ivoire Syst mes de production v g tale culture manuelle 825000 L 725000 625000 525000 425000 325000 VAN AAt FCFA 225000 Pressibn d mographique 4 6 SAU AAt ha Phase de changement du syst me de production Syst mes de production v g tale culture attel e 825000 725000 625000 525000
199. e au cours des p riodes ant rieures ont t d pass es par la rapidit d volution des conditions d exploitation des milieux occup s par ces soci t s C est ce d calage entre changement et adaptation empirique au changement qui peut justifier une inter vention externe de la part de la recherche et des struc tures de d veloppement Cela n en garantit pas pour autant l efficacit et ne dispense pas de valoriser les savoir et savoir faire accumul s par les soci t s rurales qui ont su en l absence de recherche agronomique et de projets de d veloppement assurer jusqu ici la dura bilit de leur agriculture Les causes ou les facteurs de ces dynamiques agraires sont bien connus m me si leur poids respectif et leurs cons quences font l objet de d bats qui sont loin d t re clos 2 Dans les pays en d veloppement deux grands facteurs d volution des dynamiques agraires sont g n rale ment invoqu s Le premier est la formidable croissan ce d mographique qu ont connue ces pays le deuxi me est l ouverture au march avec la mon tarisation des changes qui en a r sult Depuis le d but du xxe si cle beaucoup de pays en d veloppement ont vu leur population tre multipli e par dix Gendreau 1996 Cette augmentation histo rique de population s est traduite par une volution tr s rapide des rapports entre population rurale et espace cultivable qui a modifi les modes d exploita tion du milieu
200. e com prendre des l ments de ces constructions sociales De m me les tudes sur la signification sociale et agro conomique des paysages Bamil k sont nombreuses ainsi que celles sur les causes structurelles et plus conjoncturelles des volutions Des tudes ont port aussi sur la place de cette communaut si dynamique dans l conomie nationale et son poids important au regard du nombre de ses ressortissants En revanche il semblerait que la question des formes de construction territoriale n ait pas t abord e Champaud g ographe de l Orstom 1983 a bien sou lign les relations l espace des Bamil k mais en mettant surtout l accent sur le r le de la mobilit dans la r ussite commerciale de ce groupe social Ce r le de la mobilit est d ailleurs essentiel pour comprendre les dynamiques soci tales anciennes et plus r centes Cependant le r le de la mobilit a jusqu pr sent t analys sous plusieurs aspects e les conditions de l h ritage obligent ceux qui n ont pas h rit les cadets de trouver ailleurs des condi tions de r ussite moins qu ils n acceptent de demeurer les d pendants de celui qui aura h rit de ensemble des terres du d funt Cette situation a souvent t analys e comme assez unique en Afrique puisque la r ussite individuelle est valoris e au d triment a priori de la coh rence du groupe social e cette n cessit de prouver l ext rieur du t
201. e de reconstitution des sols en l ments min raux et orga niques de lutte adventice et de r duction des risques phytosanitaires sp cifiques Cette connaissance conduit Boserup ne pas accepter le concept de superficie cultiv e g n ralement admis dans l ana lyse conomique Celui ci est trop technique Boserup au contraire propose un point de vue plus conomique du concept de superficie en y int grant l ensemble des terres qui concourent la pro duction la surface agricole utile SAU Que se passe t il lorsque nous int grons le point de vue boserupien dans notre analyse de l volution des syst mes de production S noufo Pour r pondre cette question nous recalculons les rentabilit s a des arch types des syst mes de production en prenant en compte la SAU au lieu de la SAC Les r sultats sont pr sent s dans la figure 10 La diff rence de point de vue se refl te surtout dans la premi re phase de l vo lution la phase de changement du syst me de pro duction La figure illustre clairement le r le de la pres sion d mographique elle pousse les agriculteurs vers des SAU inf rieures de sorte que ceux ci sont contraints de d velopper des syst mes plus intensifs c est dire avec un taux d occupation de la SAU plus lev afin d viter d tre pouss s en dessous du seuil de reproduction On assiste donc une intensifi cation induite par la pression fonc
202. e des installations humaines aliment e par l afflux massif de population en prove nance du plateau et la multiplication des revendica tions territoriales litigieuses c La lib ration de la contrainte des mouches ts ts Pr occupation premi re lors de l poque coloniale compte tenu de la menace que repr sentaient les glos sines pour l levage pratiqu par les blancs sur le pla teau l radication de la mouche ts ts redevint une priorit apr s les ann es de guerre L objectif affich du gouvernement zimbabw en tait alors d tendre la ceinture des fermes communales prosp res jusque dans la vall e Consid r comme un contribution posi tive au d veloppement le programme d radication fut pris en charge par le RTTCP Regional Tse Tse and Trypanosomiasis Control Programme d s 1983 et financ par la Communaut conomique Europ enne Mais si ce programme s attachait employer des m thodes de lutte les moins p nalisantes pour l envi ronnement les cons quences indirectes multiples et complexes de la lev e de cette contrainte sanitaire ont t par contre tr s mal valu es Dynamiques agraires et construction sociale du territoire sablo limoneux clair sur limono sableux fonc et tr s humide limoneux limono argileux hydromorphe dans les d pressions limoneux Appellation TSETI sur NHAPE vernaculaire Mais de contre saison Mise en valeur Jardin potag
203. e est la plus petite entit politico administrative br si lienne dot e de pouvoirs ex cutifs et l gislatifs 163 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire e la cr ation d un espace de concertation rassemblant les pouvoirs publics les services techniques et la soci t civile et ses repr sentants e l appui aux organisations de producteurs pour sti muler et faciliter leur participation au processus e le recueil et l organisation d informations n cessai res la d finition de plans et de programmes En ce qui concerne ce dernier volet deux options sont retenues La premi re consiste valoriser les savoirs de personnes ressources ayant une bonne connaissance du milieu pour y avoir v cu et travaill En effet les donn es de recensement au Br sil rendent compte des situations municipe par municipe mais ne permettent pas de conna tre la diversit intra municipale Dans le cadre du travail propos le choix des variables qui expliquent et rendent compte de la diversit et de la dynamique des situations n est pas d termin a priori mais devient l objet des enqu tes Perrot amp Landais 1993 1 C est partir des dires de ces acteurs qui ont d j inconsciemment r alis l essentiel du travail d a nalyse des situations complexes qu est structur e la production de connaissances La seconde option consiste retenir le support carto graphique comme base de dialogue et de repr sen
204. e la confiance Dans la mesure enfin ou les acteurs ne sont jamais parfaitement ma tres de leurs choix techniques et ou les choix techniques d termi nent les pratiques productives et l usage des ressour ces la r gle peut galement appara tre sous la forme d un rapport technique Ainsi la reconnaissance des r gles et de leurs articula tions est loin d tre une affaire ais e il n est pas rare que l usage la r gle tacite l emporte sur la r gle for melle En fait la difficult peut tre surmont e par l a doption d une d marche appropri e puisque la reconnaissance en tant que tels des dispositifs institu tionnels est d licate autant partir des usages des pra tiques et de la reconnaissance des effets de la r gle avant d envisager de la caract riser Telle est bri ve ment expos e la d marche qui a t suivie pour ana lyser la question de l usage des terres collectives au Mexique La nouvelle transition fonci re mexicaine L int r t de la question d passe tr s largement le seul contexte d fini par les r gimes fonciers mexicains D une part la situation des terres faible potentiel productif que nous pla ons au c ur de notre r flexion trouve une r sonance l chelle de l Am rique Latine dans son ensemble Les progr s spectaculaires de l agriculture productiviste ont t acquis gr ce une mobilisation des flux financiers en faveur d un nombre relativement r duit de
205. e lait est achemin directement dans un tank lait La production quotidienne est en moyenne de 3 litres par ch vre Dans ce type d exploitation la transformation du lait en fromages s effectue dans un atelier conforme aux normes d hygi ne europ ennes qui a n cessit de lourds investissements Elle repose en outre sur l em ploi de main d uvre form e pour la fabrication des fromages de ch vre et pr sente toute l ann e L itin raire est le suivant e le lait issu de la traite du soir est imm diatement m lang au lactos rum dans le tank Celui du matin est ensuite m lang au premier puis achemin l a telier de transformation L augmentation de la tem p rature au contact du lactoserum le m lange traite du soir lactos rum traite du matin atteint une temp rature d environ 20 C favorise une reprise de l activit bact rienne lactique e de la pr sure issue de caillette de veau est ensuite introduite et acc l re ainsi le caillage 1 Ce savoir faire est individuel issu de son exp rience et de ses obs ervations Sans revendiquer cette capacit d valuer les proportions n cessaires de chaque aliment r partir entre les diff rents repas de son troupeau l leveur la pr sente comme l un des facteurs de valorisation de son produit facteurs qui interviennent sur l tat sani taire des animaux les quantit s de lait fournies et le go t final du lait pour le fromage e l o
206. e les emboftements complexes de ces diff rents lieux les uns dans les autres ainsi que les imbrications originales de ces lieux les uns par rapport aux autres Pour un individu ou une famille quelle s configuration s prennent ses lieux de r f rence et d appartenance Comment expliquer la pr gnance de certains lieux par rapport d autres Enfin dans un troisi me temps il nous a sembl important de nous arr ter sur les diff rentes mani res d habiter Il nous est tr s vite apparu que c est par le mode d habiter qu il est v ritablement possible de comprendre l implication des individus et des groupes dans leur s espace s de vie Parce qu il est la base des principales ressources mat rielles et symboliques l habiter permet d atteindre le fondement des engage ments individuels et collectifs sur un territoire Ces modes d habiter peuvent tre interrog s partir de diff rentes probl matiques D une part dans le Pays Basque comme dans les Hautes Pyr n es bien que de mani re diff rente l habiter s inscrit dans des mobili t s n cessaires des mobilit s oblig es g ogra phiques et professionnelles pour l essentiel comment sont elles v cues et pens es Quelles en sont les cons quences notamment sur la vie locale pourquoi partir mais aussi comment rester Nous nous som mes attach es questionner les personnes sur leur fa on d articuler l ici et l ailleurs D autre part
207. e peut produire le m me fromage ter res acides avec une flore diff rente 1 Suivant les capacit s fourrag res des exploitations leurs surfaces disponibles et la charge en b tail 138 P Moity Maizi amp H Devautour Construction sociale d un produit de terroir le Rocamadour du Quercy La race des ch vres quant elle n a rien de locale Mais l histoire du cab cou nous montre bien que les fromages pouvaient tre issus de laits diff rents Historiquement ce n est donc pas la mati re premi re qui fait le produit mais bien plut t un cosyst me particulier associ un savoir faire local ancr dans une tradition forte d levage et de transformation du lait en fromages Le lien entre la production fromag re et le terroir exis te bien dans ces syst mes de production de Rocamadour m me si personne ne partage forc ment le m me point de vue quand il s agit de pr ciser de quelle mani re le terroir influe sur la qualit du produit final et sur sa sp cificit Cependant ce lien semble se distendre dans la fili re AOC du fait d une standardi sation des techniques et des mati res premi res pour r pondre aux exigences d homog n it des produc tions d finies par le cahier des charges En pr sentant maintenant quelques unes des principa les repr sentations nonc es par les acteurs autour de leurs productions sp cifiques sur les plans cognitif technique et institutionnel nous pourro
208. e produ o e manejo dos pimen tais manejo dos pastos e do rebanho gest o da fertili dade do solo contabilidade do estabelecimento e gerenciamento do cr dito FNO Outra experi ncia interessante forma o dos filhos de agricultores a partir da Casa Familiar Rural de Medicil ndia Esta proposta encampada pelo MPST ARCAFAR Associa o das Casas Familiares Rurais Associa o de Pais de Medicil ndia e apoiada pelo LAET busca evitar a sa da dos jovens garantindo a for ma o no pr prio meio rural e fixando os mesmos na atividade agr cola H sem d vida uma expectativa de reconhecimento legal desta forma o pois estes jovens tamb m buscam a profissionaliza o na agricultura Dynamiques agraires et construction sociale du territoire 5 Considera es finais Todas essas iniciativas encaixam se numa perspectiva de melhorar a gest o dos recursos naturais e estabili zar a agricultura familiar Seria incoerente limitar um programa o PAET apenas s atividades de pesquisa desenvolvimento sobre tecnologias uma vez que boa parte sen o a maioria das limita es da regi o s o de natureza pol tica s cio econ mica e organizacionais conforme visto na reflex o sobre a rela o Estado e agricultura familiar A participa o ativa das organiza es de agricultores nas discuss es das pol ticas de desenvolvimento tanto no n vel do cr dito rural FNO e das op es tecnol gicas como da pol tica fund
209. e repr sentation de l espace emprunt es aux g ographes cartographie repr sentation graphique simplifi e cartographie automatique Brunet 1987 L exp rience confirme l int r t de recourir aux dires d acteurs Dans tous les cas leur capacit d expertise se r v le extr mement riche Outre les nouvelles connaissances l int gration par les personnes ressour ces des dimensions spatiale technique conomique et sociale des processus de production et de consom mation fournit un support structurant et alimente l a nalyse Contrairement un zonage agro cologique r alis partir de la carte des sols par exemple les variables prises en compte ne sont pas choisies a prio ri en fonction du domaine de comp tence disciplinai re de l expert charg de l analyse La prise en compte initiale de la diversit aboutit l identification des fac teurs qui l expliquent et qui sont chaque fois diff rents selon les contextes locaux La mise en vidence d espaces diversifi s et la com pr hension des m canismes qui ont conduit leur pro duction permet de caract riser les strat gies et les pra tiques individuelles et collectives des acteurs du d ve loppement Brunet amp Dollfus 1990 Celles ci mar quent le paysage et produisent de nouveaux espaces en fonction des ressources naturelles des investisse ments des savoir faire techniques etc D un point de vue m thodologique nous sommes sou vent inte
210. e vague se d place vers une autre r gion jusque l peu exploit e et le front pionnier se d place 6 La mutation du milieu humain La mutation du milieu humain ne peut pas seulement tre expliqu e par la variable de la pression d mogra phique Elle a galement des racines dans la dyna mique migratoire et l histoire r cente de la r gion Dans un agro cosyst me villageois o le facteur de production limitant est le travail il est facile de com prendre que tout change de ce facteur est tout de suite senti comme une perte pour un groupe social et un gain pour un autre L analyse du syst me matrimo nial est fondamental parce qu il d termine les condi tions d change de la force de travail f minine Traditionnellement le mariage S noufo se fait selon un sch ma matrilin aire Toute jeune la fille a n e de l pouse c d e retournera au narigba de son oncle maternel o son arriv e compensera le d part de sa m re Les fils la rejoindront plus tard tandis que les 1 Notons qu il existe bien des cas o le paysan cultive le coton pour acc der facilement aux intrants qu il utilise ensuite enti rement ou partiellement pour sa production vivri re 2 Nous comparons les amortissements parce qu ils refl tent mieux le vrai co t support par le paysan 3 AAt le nombre d actifs agricoles totaux AAf le nombre d actifs 99 intrants total engrais insecticides int
211. e vista econ mico o contexto hist rico da regi o corrobora o fato que o Estado assume o papel de incentivador da produ o agr cola com a finalidade de ampliar o processo de acumula o capi talista no p lo dominante da economia Para man ter as possibilidades de reprodu o ampliada na agri cultura instrumentaliza este processo atrav s de pol ti cas de coloniza o moderniza o cr dito rural Carvalho 1982 e ado es impostas de pacotes tec nol gicos Para isso o Governo Federal mant m uma coerente linha de a o aparelhando rg os do Minist rio da Agricultura EMBRAPA INCRA CEPLAC e EMATER para centralizar e modernizar os aparelhos do Estado como condi o necess ria para o desenvol vimento das novas fun es no setor agr cola intervin do na agricultura atrav s de programas espec ficos assumindo os investimentos mesmo no per odo em que n o d o lucro ibid Assim o fez no in cio da d cada de 80 no momento da recess o aparente garantindo financiamentos via FUSEC Fundo de apoio e PROTERRA Programa de Redistribui o de Terras para os cultivos do cacau e pimenta respecti vamente c Um dos mecanismos derivados desta estrat gia eco n mica que o pr prio Estado que estimula a ocupa o da terra e ao mesmo tempo dificulta o acesso a propriedade da mesma tornando moroso o processo de titula o atrav s do INCRA cria mecanismos para driblar sua
212. eau param tres fondamentaux de toute solution recherch e Le deuxi me infl chissement de la strat gie de la Soci t des Eaux est survenu lors des n gociations pour la signature des contrats de 18 ans et l applica tion du cahier des charges La Soci t des Eaux a chan g de strat gie de r solution de probl me passant d une logique collective une logique individuelle Pourquoi ce changement La logique collective adop t e jusqu alors n est pas sans difficult Elle a abouti souvent des blocages cause surtout des positions de la profession agricole Ces blocages ont t gale ment des facteurs d terminants dans le rejet des solu tions collectives propos es Pour contourner ces diffi cult s la Soci t des Eaux a opt partir de 1992 pour une logique de n gociation et de solution indivi duelles Ce second infl chissement s est accompagn de l ap parition en 1992 d un nouveau l ment dans la stra t gie de la Soci t des Eaux le pilotage du change ment et la ma trise des sources potentielles restantes de pollution travers ela cr ation d une filiale et le recrutement d un conseiller agricole pour sa direction e la ma trise de la gestion de la cha ne de d jection via les travaux r alis s par cette filiale dans les exploita 147 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire tions signataires e le co pilotage du changement dans les exploita
213. elles non pas en terme de chronologie mais de chevauchements des temporalit s Il faudrait aussi montrer que les pratiques individuelles des femmes peuvent contribuer un processus de ter ritorialisation collective ce qui revient r pondre la question suivante comment analyser le passage de pratiques individuelles un territoire du groupe dans son h t rog n it L approche en termes de territoire est r v latrice des relations sociales et donc corr lativement des relations de pouvoir Fr mont 1984 a pu parler d espace r gu lateur et d espace appropriation Ainsi aussi bien au centre du territoire de la chefferie signification sociale de la place des cases des femmes au sein de la cheffe rie et par extension des concessions par exemple les lieux fr quent s et ceux qui ne le sont pas pourquoi en quelles occasions qu sa p riph rie avec les nou veaux espaces parcourus et investis par les femmes il sera int ressant de r v ler ces relations sociales Les espaces nouvellement investis par les femmes et les jeunes Bamil k ou ceux qui ne l taient plus depuis longtemps la montagne l escarpement les plaines Mbo et Galim rendent compte des rapports de genre et de la division du travail les femmes cher chent de nouveaux lieux pour la production vivri re en travaillant des terres jusque l aux marges des fina ges des chefferies les espaces de la montagne ayant dans le pass fait l
214. ement fortifi de cette p riode de domination son id ologie centr e autour de la pro pri t de la terre fut d ailleurs propice la consolida tion des griefs des africains vis vis du pouvoir colo nial et leur mobilisation dans la lutte pour l ind pen dance Lan op cit 2 5 La parenth se de la guerre de lib ration L poque de colonisation rhod sienne se termina en 1980 avec la proclamation de l ind pendance du Zimbabwe apr s dix ans de guerre de lib ration dix ans de parenth se pour les activit s dans la vall e o les combats ont t tr s virulents Sa position en bor dure du Mozambique et de la Zambie o s taient r fugi s les rebelles en ont fait une zone propice la gu rilla Pour pr venir toute aide et tout enr lement des communaut s locales dans le mouvement ind pendantiste le gouvernement rhod sien avait alors regroup tous les habitants de la vall e dans quelques villages v ritables camps o il participait chichement leur subsistance En plus de l arr t forc des activit s agricoles pendant cette p riode la guerre a eu d autres cons quences Du fait de l abandon de l occupation de l espace par les activit s humaines les populations d animaux sau vages ont beaucoup augment se traduisant par une pr sence plus marqu e des glossines De plus la population avait fortement d cru en raison du d part de nombreux foyers vers le plateau les hommes qui t
215. ement rural dans des espaces de plusieurs milliers de km 1 2 Le zonage dires d acteurs une proposition pour l appui la planification municipale au Br sil L exemple pr sent se r f re une exp rience con ue au Br sil dans le cadre du projet d appui au d velop pement de l agriculture familiale dans le Nordeste Celui ci est conduit par EMBRAPA et le CIRAD en partenariat avec d autres acteurs du d veloppement comme l Association de d veloppement et d action communautaire ADAC et l Institut de recherche for mation et ducation pour le d veloppement IRFED organisations non gouvernementales br silienne et fran aise L enjeu formul partir de 1991 est d exp rimenter des m thodes d appui la planification muni cipale 2 Caron et al 1994 Il a une taille importante dans le Nordeste semi aride plusieurs milliers de km en raison de la faible densit d mographique D sengagement de l tat et municipalisation sont l ordre du jour Santana et al 1994 Les transferts de pouvoirs et de responsabilit s vers les municipes com mencent s op rer Ces derniers ont peu de tradition et disposent de peu de comp tences en mati re d a m nagement du territoire et d appui au d veloppe ment rural En s appuyant sur les le ons tir es des exp riences locales la recherche s investit dans une fonction de planification l chelle du municipe autour de trois actions 2 Le municip
216. ements que dans la ges tion et le profit tir des diff rentes ressources naturel les L id e ma tresse du projet est de permettre la conservation de la biodiversit des milieux naturels gr ce la participation des communaut s la valori sation des ressources de leur milieu tant les ressources d riv es des activit s traditionnelles agriculture le vage utilisation des ressources naturelles que celle provenant de la valorisation de la biodiversit touris me ranching Mais toute la difficult est bien l Il ne suffit pas d or ganiser un am nagement de l utilisation des ressources avec les populations Encore faut il les avoir intime ment persuad es de l int r t que cela repr sente pour elles et la partie est loin d tre gagn e L exp rience de CAMPFIRE est l pour le montrer En d pit de com pensations mon taires la faune sauvage est plus que jamais consid r e par les paysans de la vall e comme une contrainte combattre leur int r t pour sa conservation n a pas t obtenu L avenir de la vall e et des am nagements que l on veut mettre en place rendent n cessaire la r solution du probl me de cohabitation conflictuelle entre hom mes et faune sauvage Autrement dit pour s assurer de l engagement des populations dans la pr servation des cosyst mes naturels il faudra d abord r gler ce conflit avec la faune sauvage Si l on veut faire coha biter dans le m me espace hommes et
217. emps de jach re ayant per mis en partie la restauration de la fertilit Illustration il est signal depuis 5 ans une chute de la productivit des rizi res Terusan il en d coule un d part de certains pionniers qui cherchent alors d fricher de nouvelles terres ou en d fricher dans un milieu abandonn depuis plusieurs d cennies olutions d mographiques mutations sociales et dynamiques territoriales A Dynamiques agraires et construction sociale du territoire S minaire CNEARC UTM 26 28 04 1999 Montpellier France volution d agro cosyst mes villageois dans la r gion de Korhogo Nord C te d Ivoire Boserup versus Malthus opposition ou compl mentarit Matty DEMONT Philippe JOUVE CNEARC Montpellier D 1 Introduction d veloppement agricole et accroissement d mographique Le d veloppement agricole en Afrique subsaharienne a souvent t l objet de th orisation et de conceptualisa tion Des comparaisons avec l Asie font merger des questions du type Pourquoi des innovations agri coles d intensification comme la r volution verte ont ils connu un succ s tellement modeste en Afrique par rapport l Asie La faible densit d mographique de ce premier continent a t rapidement inclus dans les mod les explicatifs du d veloppement agricole Deux coles de pens e qui cherchent comprendre le lien entre l accroissement d mographique et le d ve loppement ag
218. en caf ier est d l augmentation de l espace agricole de 6 17 de l espace total et l int rieur de cette cat gorie l accroissement de la part des cultures p rennes qui se fait essentiellement au d triment des cultures annuelles de 1980 1985 1995 les cultures annuelles passent de 12 48 de l espace agricole 31 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire repr sentations sp cifiques de la nature Partant de l on verra que les territoires qui ont t cr s la suite de ces dynamiques renvoient des enjeux de l gitimi t territoriale li s la question de l autochtonie 1 Dynamiques de front pionnier et logiques de construction territoriale En Asie du Sud Est continentale un des mouvements historiques essentiel dans la formation des Tass r side dans la descente des centres politiques des zones sep tentrionales vers le sud en r unissant peu peu les dif f rents royaumes de telle sorte que l tat s est consti tu dans les plaines delta ques c est l embouchure du delta m ridional que la capitale s est install e d fi nitivement Faute de pouvoir pr senter ici en d tail les facteurs qui sont la base de ce glissement des centres politiques du nord vers le sud Hall 1998 Nguy n Th Anh 1998 p 159 174 on peut n anmoins noter que la consolidation de l ancrage territorial des pou voirs siamois birmans et vietnamiens correspond pour l e
219. en terme de dynamique agraire para t donc indispensable pour laborer des strat gies de d veloppement qui aient quelque chance de rencont rer l assentiment des populations et de susciter cette participation tant recherch e par les op rateurs de d veloppement C est une des options de base du CNEARC que de former des cadres ayant cette capaci t d accompagner les dynamiques de d veloppement et c est cette d marche que nous nous effor ons de promouvoir travers un certains nombre d tudes et de recherches de terrain dont certaines sont pr sent es dans ce s minaire Dynamiques agraires et construction sociale du territoire R f rences Beavogui F Ducros C 1996 Contribution l tude du syst me agraire de l arrondissement de Mayahi Niger par l ana lyse des agrosyst mes villageois In Gestion des terrains et des ressources naturelles P Jouve eds Ed CNEARC Montpellier 63 75 Fanchette S 1999 Communication au S minaire international La jach re en Afrique tropicale IRD CORAF Dakar S n gal avril 1999 Actes para tre Gendreau F Gubry P Veron J 1996 Populations et environnement dans les pays du Sud CEPED Ed Karthala Joet A Jouve P Banoin M 1998 Le d frichement am lior au Sahel Une pratique agroforesti re adopt e par les pay sans Bois et for ts des tropiques 225 1 31 43 Jouve P Tallec M 1994 Une m thode d tude des syst m
220. encement les n uds les embran chements la topologie du r seau constituent une repr sentation une cartographie qui tient lieu de terri toire Dans cette d marche l espace devient support pour le r seau Une r alit est d finie par ses chan ges un syst me par ses entr es et ses sorties Le conte nu vient ensuite compl ter le support pour former la seule entit observ e Le r seau est pens en termes de flux de machine circulatoire La deuxi me approche est plus fonctionnelle et pose la question suivante comment et dans quelle mesure les r seaux techniques remplissent leurs fonctions par rapport aux lieux qu ils relient ou desservent Peu importent les techniques mises en uvre la morphologie ou le type de gestion Seules comptent les performances diff rentielles par rapport au territoire les fonctions sont directement interrog es sans tre remises en cause C est dans cette perspective que se situent les tudes d am nagement en termes d impact et d effet structurant Une autre d marche plus sociologique consid re le r seau comme une forme de mise en relation d acteurs sociaux il caract rise le fonctionnement des pouvoirs Par exemple la forme r ticulaire d crit la capacit de familles politiques se maintenir la t te de la vie politique locale ou nationale L enjeu de la ma trise des r seaux d information et de communication devient alors fondamental N grier 1989 d veloppe
221. enjeux et limites Le cas du Br sil Nordeste In VIIP General Conference of European Association of Development Research and Training Institutes Globalisation competitivness and human security challenges for development policy and institutional change EADI Vienne Autriche 11 14 09 1996 15 p Caron P Sabourin E Sautier D Gama da Silva P C Tonneau J P 1996b la recherche de l op rationnalit le cas de l agriculture familiale dans le Nordeste du Br sil In Colloque La ruralit dans les pays du Sud la fin du XXE si cle ORSTOM Montpellier 02 03 04 1996 639 662 Caron P Prevost F Silva P C G 1994 A evolu o de um programa de pesquisa em sistemas de produ o no Nordeste brasileiro CPATSA EMBRAPA Petrolina PE 31 p Gama da Silva P C Caron P Sabourin E Hubert B Clouet Y 1994 Contribution la planification du d veloppement sans objectifs final proposition pour la r gion Nordeste Br sil In Symposium Recherches Syst me en Agriculture et D veloppement Rural CIRAD Montpellier 199 205 Goud B 1996 Diagnostic et propositions pour le projet Desenvolvimento de agroecossistemas sustent veis para a pequena produ o nos tabuleiros costeiros e baixada litor nea de Sergipe Rapport de mission CIRAD SAR EMBRAPA CPATC Montpellier 25 p Le Boterf G 1981 L enqu te participation en question Th ories et pratiques de l ducation permanent
222. ent elles l espace villageois et y int grent elles des lieux o la coh rence du groupe ne trouve plus s exprimer L exemple Bamil k permet de mieux comprendre comment un territoire collectif peut se construire autre ment que sur la seule continuit d un espace g ogra phique Nous formulons l hypoth se que l ici porteur de l identit sociale du groupe peut se construire sur des espaces clat s qui conjugu s forment un r el ter ritoire identitaire Autrement dit au lieu central lui m me se d clinant diff rente chelle la concession le quartier la chefferie gung seraient adjoints d au tres lieux inscrits de plus ou moins longue date dans les parcours villageois et investis de sens et de logiques propres Ces diff rents lieux concourent ils ainsi la construction d un territoire r el porteur de projets de pratiques et de repr sentations Il serait alors opportun de d montrer que les mobilit s participent l largis sement des territoires que l ouverture sur l ext rieur ancienne chez les Bamil k recompose sans le d s tructurer le territoire villageois Ce n est donc pas en terme de crise que nous pouvons aborder la situation actuelle mais en terme de recomposition en prenant 121 H Guetat Bernard Relations r seaux femmes et territoires en compte classiquement les dynamiques et les per manences il s agit d essayer d appr cier les diff rentes phases tempor
223. ent qu apr s le sevrage des chevreaux de ce fait pen dant cette p riode la production de fromages dimi nue fortement C est finalement de mars octobre novembre que la fabrication de fromages est r elle ment possible Dans ce type d exploitation la transformation du lait en fromages 2 s effectue dans un atelier r am nag il y a douze ans pour tre conforme certaines normes d hygi ne mais n a pas n cessit de lourds investisse ments Ce minimum de transformations r alis es essentiellement dans une logique d am lioration des conditions sanitaires de fabrication a permis de conserver un droit de commercialiser localement les cab cous produits la ferme L itin raire de transfor mation est marqu par les tapes suivantes e deux traites sont r alis es quotidiennement Les ch vres produisent en moyenne 2 litres de lait par jour pendant la p riode de lactation e l atelier de transformation est situ dans une cave sous la maison Le caillage premi re op ration dans l atelier dure 24 heures Il est r alis dans un pla card am nag carrelage et ventilation naturelle le lait toujours en faibles quantit s est transf r dans un seau e vers la fin du caillage on verse de la pr sure de pharmacien en faisant varier les quantit s selon les saisons du petit lait peut tre rajout en hiver pas l t pour viter le go t piquant Selon la temp ra ture ext rieure la po
224. ent autour des prix pour renforcer le march fragile du Rocamadour Le fromage Rocamadour en AOC n a plus aujourd hui que de lointaines similitudes avec la tradition laquel le il se r f re pourtant Changements sociaux norma lisation des pratiques d hygi ne recherche de seg ments de march nouveaux accroissement de la pro duction et r gles de l AOC sont quelques uns des fac teurs qui ont particip la rapide volution de ce fro mage familial traditionnel Or bien qu loign de cette tradition qui l gitime pourtant sa qualification officielle le Rocamadour est pr sent par les lotois comme un l ment de leur patrimoine historique de leur identit territoriale et alimentaire Si le savoir faire autour de sa fabrication s est progres sivement normalis d autres signes et surtout d autres arguments sont d fendus par les producteurs pour jus tifier la construction d une sp cificit fromag re locale travers le Rocamadour des comp tences des carac t res agroclimatiques locaux mais aussi la n cessit de revaloriser l agriculture et l levage lotois et de d s 3 Le directeur de cette laiterie pr cise que les contrats sont presque tous oraux l essentiel tant de maintenir de bonnes relations 142 P Moity Maizi amp H Devautour Construction sociale d un produit de terroir le Rocamadour du Quercy enclaver la r gion notamment face au march puis sant des produit
225. ent en avant Dans un premier temps l chelle locale s est impos e en raison des objectifs d analyse fine des situations agraires et d intervention au niveau de l unit de pro duction agricole Mais les exp riences mises en place ont rapidement rencontr des limites Si l chelle loca le reste un lieu privil gi de dialogue d identification d une demande sociale de conception et d exp ri mentation de l innovation de nombreuses d cisions qui d terminent en partie le comportement des acteurs sont prises d autres chelles ou en d autres endroits Elles concernent par exemple la l gislation les poli tiques agricoles l organisation des fili res Le projet limit l intervention locale ne peut consid rer ces facteurs que comme un ensemble de contraintes sur lesquelles il n a pas prise Caron et al 1996a II devient alors facile confortable et rassurant de justifier l chec de telle ou telle op ration De plus les acquis ne r pondent que tr s partiellement aux enjeux de d veloppement et aux attentes des responsables politiques et des bailleurs de fond qui souhaitent la mise en place de politiques de d velop 1 Article publi en 1997 Caron 1997 et revu en 2000 pement une chelle significative Dans ce contexte le zonage peut tre un instrument de dialogue d ana lyse de la r alit agraire et de sa complexit et d or ganisation des connaissances pour la planification du d velopp
226. ent le bush Ann e apr s ann e les diff rentes cultures occupent les m mes types de terre voire les m mes parcelles Les terres en bordure de rivi re commencent tre satur es les bandes de terrain allou es chaque famille devenues tr s minces se succ dent mainte nant de fa on continue tout au long de la rivi re Les jach res ne peuvent plus tre pratiqu es Le coton n est plus inclus dans une rotation il est cultiv en continu sur les m mes parcelles depuis plus d une dizaine d ann es sans aucun autre apport de fertilisant que la restitution des r sidus de r colte La fertilit des sols l origine tr s favorable en a t consid rable ment alt r e Les rendements ont alors d clin pour compenser la baisse de revenus qui en a r sult les paysans ont augment les surfaces cultiv es Cette stra S Aubin Concurrences territoriales et menaces sur la biodiversit au Zimbabwe Foyer d autochtones d immigrants Lit majeur Premi re terrasse Deuxi me terrasse Troisi me terrasse Limite de parcelle Piste Limite de terrasse LM T1 T2 T3 Figure 8 Organisation actuelle du foncier en bordure de rivi re t gie d extensification grignote encore un peu plus la for t Mais la saturation fonci re aux abords des rivi res a surtout entra n un bouleversement dans l organisation territoriale du village Depuis le d but des ann es qua tre vingt dix tout l espa
227. ent par fois orang hutan litt ralement hommes de la for t En d pit de cette image peu valorisante les dayak ont acquis des moyens financiers et un niveau d ducation qui n ont rien envier ceux des javanais la diff rence des dayak les banjar sont originaires de la mer Ce sont des navigateurs et des commer ants attir s par les richesses de Born o Ils ont utilis la connaissance des courants marins et de la navigation fluviale pour commercer avec les populations de l in t rieur de l le C est aussi cette connaissance qui leur a permis de ma triser l eau des fleuves pour d velop per la riziculture inond e sur des sols sulfat s acides et tourbeux difficiles mettre en valeur Par la construction des handil ils ont su contr ler le niveau de l eau sur les terres d frich es et viter leur acidification ce qui leur a permis de d velopper la riziculture inond e Mais cette ma trise du milieu n est que partielle et temporaire Il suffit d une s cheresse prolong e ou d une conjoncture conomique d favo rable pour entra ner le d clin de ce syst me de mise en valeur Ce d clin est pr cipit par la perte de coh sion sociale n cessaire au bon fonctionnement des am na gements hydro agricoles Mais d s que l opportunit se pr sente cette coh sion se reconstitue pour ouvrir un nouveau front pionnier et am nager de nouvelles terres On assiste alors la reconstruction d un t
228. eprises priv es les entreprises agricoles et la Soci t des Eaux d o des dynamiques d interactions des n gociations et des proc dures de contractualisation Avant de retracer et d analyser les strat gies interacti ves des principaux acteurs voici un aper u rapide de l volution de ces dynamiques 3 Processus de changement des pratiques agricoles Une vue globale sur les dynamiques de r solution du probl me de la qualit de l eau permet de d gager trois grandes phases d volution Gafsi 1999 Dans un premier temps apr s une campagne de prospection lanc e en 1988 et impliquant diff rents acteurs la Soci t des Eaux a propos aux agriculteurs des solu tions draconiennes notamment celle qui consiste 1 Des tudes r alis es ont montr le r le d terminant de l agricultu re dans cette l augmentation des taux de nitrates dans la nappe 2 D autant plus que le secteur des eaux min rales conna t une com p tition forte qui se joue sur les facteurs de la qualit et du prix La Soci t des Eaux est un des acteurs essentiels du march fran ais des eaux min rales et repr sente l une des marques des eaux min rales les plus vendues dans le monde 3 Les agriculteurs et leurs repr sentants professionnels l administra tion publique Pr fecture Direction D partementale de l Agriculture Direction D partementale des Affaires Sanitaires et Sociales la recherche Institut National de la
229. er de contre saison Mais Mais de contre sais BANDATI avec DHAKA DEMA SHAPA Arachid e Sorgho Millet Coton niveau d eau en saison des pluies jardin potager ma s hydromorphie du sol x arachide millet sorgho coton ts habitation gt arbre masawu TE dumba roseaux bananier manioc Figure 7 Mise en valeur actuelle de la topos quence riveraine La vall e lib r e des glossines devenait favorable levage bovin et toutes les possibilit s agricoles qui s y rattachaient Du fait de la promotion de la culture du coton et du d veloppement des infrastructures dans le cadre des r am nagements administratifs ayant suivi l ind pendance les conditions de la vall e devinrent plus favorables l agriculture En plus des familles autochtones qui quittaient leur emploi du plateau pour se r installer dans leur village d origine de nombreux immigrants arriv rent massivement Dande en prove nance des zones communales surpeupl es du plateau la vall e aux si faibles densit s de population consti tuait pour eux un v ritable Eldorado Derman op cit Tant que l espace agricole tait largement disponible ils furent plut t bien accueillis par les communaut s locales L augmentation de population qu ils g n raient offrait en effet un double avantage aux zones d accueil celui de renforcer leur poids aupr s de l administ
230. er planifier et agir le zonage dires d acteurs m thodologie exp riment e dans le Nordeste du Br sil Patrick CARON Introduction Au cours des derni res ann es le CNEARC et l quipe Dynamiques rurales de l universit de Toulouse le Mirail ont tabli des relations de coop ration scientifique et p dagogique qui les ont conduits organiser un s minai re sur une th matique d int r t commun les dynamiques agraires et la construction sociale du territoire Ce s minaire avait plusieurs objectifs tout d abord valoriser les acquis des tudes et travaux de recherche des deux institutions sur la th matique du s minaire et fournir l opportunit de rendre compte des travaux de terrain effectu s par les tudiants associ s ces recherches Ce s minaire avait aussi pour but de permettre des chan ges de connaissances d exp riences et de points de vue entre les deux quipes Enfin ce s minaire a contribu la formation des doctorants et des tudiants en ann e de sp cialisation des deux institutions Probl matique g n rale Dans les milieux concern s par le d veloppement rural au Nord comme au Sud on note un tr s net accroisse ment de l int r t port au territoire en d pit de l ambigu t et du caract re polys mique que peut avoir cette notion Cet int r t peut se justifier par la reconnaissance de la dimension spatiale de l activit agricole la prise en comp te de l organisa
231. eral parece que a produ o crescente associada a um cres cimento num ritmo menor da popula o rural em rela o a urbana denunciam a exist ncia de xodo rural Isto poss vel porque a diversifica o das atividades tamb m se fez nos outros setores da economia por exemplo o com rcio e servi os cresceram substan cialmente neste per odo Anexo 2 1 Por exemplo o cacau na responsabilidade da CEPLAC a pimenta a cargo da EMATER a pesquisa sobre culturas anuais especialmen te sobre o arroz e divulga o da cana de a car eram fun es da EMBRAPA Ao INCRA cabia coordenar todo o programa de coloni za o especialmente nas quest es fundi rias e apoiar a comerciali za o organizando transporte e armazenamento junto a CIBRAZEM 2 Infelizmente os dados dispon veis neste estudo datam de 1989 em diante fase em que a cultivo da pimenta j assiste um ligeiro decli nio face a queda nos pre os e ataque da fusariose 42 b A crise conjuntural do modelo o Estado anuncia retirada e o povo se organiza A segunda fase do processo de ocupa o humana no in cio dos anos 80 marca uma recess o aparente pois o Estado inicia sua retirada Torres 1993 n o liberan do mais em 1982 os cr ditos subsidiados para a pro du o de arroz retirando toda estrutura de comercia liza o transporte e armazenamento os armaz ns da CIBRAZEM foram fechados reduzindo os investimen tos para as infra estruturas p blica
232. erritoire de la chefferie des capacit s r ussir expliquerait en grande partie le dynamisme des individus li gale ment et conjointement la valorisation de l pargne individuelle Mais ce dynamisme ne signifie pas n cessairement individualisme on le voit autour des nombreux mouvements associatifs les Bamil k servant ce titre souvent d exemple qui permettent de valoriser des int r ts propres tout en pouvant compter sur la coh sion du groupe ou des sous groupes d appartenance e un autre l ment connu est le souci des migrants de valoriser la r ussite conomique l ext rieur par une reconnaissance sociale l int rieur On l observe au travers des pratiques ostentatoires lors des c r mo nies essentielles les fun railles notamment la cons truction d un v ritable palais dans son quartier d ori gine l achat de titre de noblesse ou encore du souci d investir les sph res du pouvoir symbolique au tra vers des soci t s secr tes Tout cela est bien connu en pays Bamil k et ailleurs En revanche la question de la mobilit n a pas t envisag e dans son rapport la construction des terri toires des soci t s des Hautes Terres Par ailleurs la place des femmes dans ces constructions n appara t jamais en tant que telle Or aujourd hui partout en Afrique le r le des femmes dans la sph re sociale mais aussi conomique est soulign Les femmes Bamil k participent cette
233. erritoire agricole conjuguant savoir technique et organisation sociale Dynamiques agraires et construction sociale du territoire R f rences Levang P 1995 Tanah Sabrang la transmigration en Indon sie Permanence d une politique agraire contrainte Th se 461p Levang P 1997 La terre d en face La transmigration en Indon sie d Orstom coll travers champs 419p Pusat Penilitian Tanah dan Agroklimat 1996 Survey Tanah Miniatur Pengembangau Lahan Rawa Daerah Kapuas Murung and Kapuas Barat Kabupaten Kapuas Propinsi Kalimantan Tengah Sevin O 1989 Banjar et N erlandais les vicissitudes d un polder Kalimantan Indon sie in Tropiques lieux et liens 228 240 Nous tenons remercier Patrice Levang IRD pour l aide pr cieuse qu il nous a apport e dans la r alisation de notre travail de terrain ainsi que Philippe Jouve pour la mise en forme de cette communication 88 M L Gutierrez S Ramonteu M Dosso Une agriculture entre terre et eau Kalimantan Born o Figure 7 Dynamique de l occupation de l espace les pulsations du syst me agraire banjar 1 PHASE D EXPANSION DE LA MISE EN VALEUR 1 DES RIZI RES PERTE DE VUE Ouverture sur 7 10 km les pionniers fleuve Espace mis en valeur par e Dur e de la phase d expansion 5 20 ans e Mise en valeur d frichement de la for t creuse ment de handil installation de rizi res le lon
234. ertinence placer au second plan le caract re conomique du d veloppement permettrait de r habiliter et d introdui re dans le d bat scientifique et public des valeurs aussi fondamentales que celles de solidarit et de concerta tion en les opposant la violence du march La d marche est g n reuse largement fond e mais risque fort lorsqu elle s accompagne d un enferme ment disciplinaire ou id ologique de s av rer parfaite ment contraire au but recherch En particulier la prise en compte trop partielle de l histoire et des conflits interdit d instruire v ritablement un questionnement sur l articulation entre conomie sociologie et poli tique ainsi que sur la place de l conomique dans la construction de la r gle qui sous tend les coordina tions non marchandes et par l du lien social et de la citoyennet Poser le d veloppement comme un construit social mettre en cause les applications troites du principe de rationalit sur lequel repose la d marche de l indivi dualisme m thodologique sont des pr misses partir desquelles peut tre envisag le double questionne ment voqu ci dessus condition toutefois que les points d articulation entre les diff rents domaines des sciences sociales soient convenablement identifi s Autant partir d un postulat simple en d finissant le d veloppement comme la capacit d une soci t accro tre durablement la production de richesses Ce
235. ervi os b sicos e dificultando muito a vida social e econ mica Este comportamento provoca uma acelera o do xodo rural e o cresci mento dos bairros perif ricos das cidades vizinhas caso do bairro Bras lia em Altamira com perspectivas de desemprego e ou rendas baixas Ferreira et al 1994 Em m dio prazo todo o futuro da regi o que est amea ado porque quase toda a rede comercial e industrial local est voltada para a satisfa o das necessidades dos produtores rurais Esse fen meno est relacionado a uma tend ncia muito preocupante que a pecuariza o da produ o A produ o da pecu ria de corte por hectare baixa e tamb m n o justifica a manuten o das vicinais A tend ncia dos produtores de gado desmatar todo o seu lote acabando com a vegeta o natural ao contr rio dos produtores de culturas anuais que sem pre deixam a rea em pousio depois de dois anos de cultivos e mais ainda dos produtores de culturas per enes A sustentabilidade dessas grandes reas de pasto muito question vel considerando os dados sobre os resultados dos primeiros programas de implanta o de pastagens Apesar desse fato a abertura de vegeta o provoca a extens o cada vez mais preocupante de fogos incontrol veis ajudados pelas pr ticas insusten t veis dos madeireiros extrativistas nas florestas vizin has O fogo em volta inviabiliza o desenvolvimento das culturas perenes bem como a simples manuten
236. es agraires par l analyse de la diversit et de la dynamique des agro syst mes villageois Cahier de la Recherche D veloppement n 39 43 59 Leroy E Karsenty A Bertrand A 1997 La s curisation fonci re en Afrique pour une gestion viable des ressources renouvelables Paris Ed Karthala 338 p Marchal J Y 1983 Yatenga nord Haute Volta la dynamique d un espace rural soudano sah lien d Orstom Maringue V 1992 tude de la diversit des agrosyst mes villageois dans le Fouta Djalon R p de Guin e M moire ESAT CNEARC Montpellier Milleville P Serpanti G 1994 Dynamiques agraires et probl matique de l intensification de l agriculture en Afrique soudano sah lienne C R Acad Agri 80 8 149 161 Ndiaye P Ba A Boulet J 1999 Communication au S minaire international La jach re en Afrique tropicale IRD CORAF Dakar S n gal avril 1999 Actes para tre Tiffen M 1995 Population Density Economic Growth and Societies in transition Boserup reconsidered in a Kenyan case study Development and change 26 Institute of Social Studies Oxford 31 36 Tiffen N Mortimore M Gichuki F 1994 More people less erosion Environnemental recovery in Kenya Ed Willey England 28 De la nature la culture EEE Dynamiques agraires et construction sociale du territoire S minaire CNEARC UTM 26 28 04 1999 Montpellier France Logiques de fronts pion
237. es d influence de la mar e sur l inondation des terres et la riziculture 77 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire Malgr les contraintes de ce type de milieu les popu lations autochtones ont trouv des solutions pour les surmonter Nous verrons que la mise en valeur de l espace n est pas seulement fonction des contraintes du milieu mais que la vision de l espace par les popu lations qui habitent ce milieu est un facteur tr s impor tant Le front pionnier de Palingkau est le lieu de la rencontre entre deux peuples et deux fa ons d envisa ger le milieu dayak et banjar 1 2 Le peuplement et son histoire a Les banjar un m tissage entre des peuples venus de la mer et des peuples de l int rieur l origine du peuplement se trouve un noyau de population venu de l ouest de l archipel en partie de Sumatra au premier mill naire de notre re Ces pre miers arrivants s installent dans la r gion de Tabalong aux pieds des monts Meratus bord s l poque par une mer peu profonde Progressivement les malais se m lent aux populations Dayak Maanyan et Bukit pour former un premier ensemble banjar Beaucoup plus tard d autres groupes s agr g rent ce premier noyau des arabes des chinois des navigateurs bugis venus des C l bes de Sumatra et de Java Cette popu lation n e d un m tissage de diff rents peuples parle un dialecte d origine malaise au sein duquel on d nombre
238. es juridiques et de nouvelles pratiques de n gociation Par exemple quelques agriculteurs ont augment la part de la cultu re du ma s dans l assolement juste avant la n gociation avec la Soci t des Eaux d autres agriculteurs ont sign un contrat exp rimental d un an pour obtenir plus de moyens de la part de la Soci t des Eaux six agriculteurs ont cr un groupe pour n gocier collec tivement Avec ces pratiques de n gociation les agri culteurs ont d velopp un savoir combiner Hatchuel 1994 portant sur l agencement et la coor dination entre diff rents objets tels que ses ressources ses objectifs et les projets des autres acteurs la Soci t des Eaux autres agriculteurs etc 5 Discussion Le cas pr sent montre l importance des dynamiques d interaction et de coop ration entre les acteurs pour la r solution des probl mes agri environnementaux et CARA la pr servation des ressources naturelles du territoire C est dans ces dynamiques que les acteurs ont d ve lopp des strat gies interactives et des processus d ap prentissage ce qui a conduit une construction pro gressive du changement des pratiques agricoles Cette d marche novatrice est tr s int ressante pour les acteurs du monde rural et les d cideurs politiques L approche interactive d velopp e mobilise de mani re compl mentaire deux r f rents th oriques Le pre mier est la sociologie de l action organis e C
239. es limites sont d fi 63 nies pour le territoire du futur village en suivant des cours d eau ou des massifs forestiers Cette d limita tion se fait sur proposition du fondateur consultation des samusha des territoires limitrophes et d cision finale des autorit s investies D s lors le samusha a surtout le r le d un chef de terre C est lui qui a la responsabilit d allouer la terre entre les diff rentes familles Cette allocation se fait selon des bandes de terrain partant de la rivi re et s tendant dans le bush sans limite pr cise comme le montre la figure 5 Chaque famille a ainsi acc s aux diff rents types de milieu qui se succ dent depuis le lit de la rivi re jusqu l int rieur des terres et sur lesquels s est b ti le syst me familial d activit s encore en vigueur dans la vall e Notons qu tait en fait ainsi allou aux familles un simple droit d usage des res sources port es par ce lot de terre leur propri t ulti me revenant au Mhondoro D autre part tant que cela tait possible c est dire tant que les densit s de populations le permettaient le samusha d cidait des d placements des habitations pour aller installer les champs ailleurs mais toujours au sein du territoire qu il lui avait t attribu Le samusha est aussi un arbitre dans le cas des conflits mineurs qui surviennent au sein de la communaut villageoise Parfois il cumule la fonction de mutape organisant les ri
240. es trajectoires des familles dans le temps et les unes par rapport aux autres nous renvoient aux fondements des motivations des individus En fait il appara t tr s significativement dans nos entretiens que la famille occupe une place m diatrice entre l individu et des collectifs plus impor tants plus englobants professionnels politiques Cette approche sp cifique nous conduit privil gier trois points de vue D une part nous voulons faire une place importante aux individus aux individus ordin aires dans leur quotidien Cela signifie d une part que nous n allons pas forc ment ou pas seulement la rencontre des personnes les plus repr sentatives notamment les responsables les lus etc Cela signifie aussi que nous ne consid rons pas le col lectif les collectifs comme vidents comme donn s en soi les appartenances les rattachements et les identi t s collectives ne sont pas des a priori partir desquels on va la rencontre des individus Il s agit plut t pour nous de reconstruire partir des discours des indivi dus les collectifs auxquels ils se rattachent des collec tifs qui sont parfois en contradiction chez un m me individu Cela ne veut pas dire que nous extrayons les individus de la soci t et des normes sociales cela veut dire que nous nous int ressons davantage la fa on dont il int gre int riorise interpr te ces normes collec tives Autrement dit cela signifie
241. esentativas da regi o escolhidos na base da pes quisa participativa preliminar de zoneamento agroeco l gico dos munic pios fazendo se entrevistas com agricultores situados entre o eixo da rodovia e o fundo das vicinais na hip tese de que isso era um dos fato res importantes da diversidade Com a ajuda do Movimento pela Sobreviv ncia na Transamaz nica MPST e das lideran as locais foram selecionados dentro desse padr o agricultores dispostos a cooperar na entrevista Vale ressaltar que in til multiplicar o n mero de entrevistas a partir da preocupa o da representatividade estat stica sem ter a confian a m nima que assegure uma certa validade das respostas dos produtores O fato da introdu o de perguntas abertas dentro do question rio estabelecen do um di logo livre com os produtores foi tamb m uma escolha metodol gica que permitiu obter v rias informa es n o previstas inicialmente Com base na estrutura da renda foi poss vel se chegar a uma primeira tipologia dos agricultores que de forma geral parece bem associada a outros indicado res importantes como data de chegada fertilidade do solo crescimento da rea possu da etc Trata se ape nas da primeira classifica o dos agricultores que pre cisa ser verificada e afinada no futuro Entretanto constitui um importante ponto de partida para analisar a diversidade nos estabelecimentos agr colas Os tipos encontrados 2 s o os seguintes e
242. et livr e de puissants enjeux sur ses espaces et ses ressources Les migrants venus des versants sud sahariens mais aussi du Rif au Nord ont de longue date enrichi cette population et partici p son expansion conomique Sur le plan agricole sous l effet d une pression d mo graphique forte la r gion d Azrou a vu sa population 111 A El A ch A Bourbouze Droit du sol droit du sang passer de 35 000 160 000 habitants entre 1936 et 1998 et au rythme des changements qui transfor ment l conomie nationale le syst me agraire se trou ve profond ment modifi tout en gardant ses caract ristiques les plus marquantes l agriculture irrigu e dans la petite plaine du Tigrira la c r aliculture dans la basse montagne et l levage ovin sur parcours Mais ce terrible accroissement de population s est accompagn de la r duction de l espace offert au pas toralisme d une r duction de la mobilit et d une forte s dentarisation des troupeaux du relatif maintien de l effectif animal enfin de l extension des mises en cul ture Le syst me animal est ainsi progressivement pass du tout pastoral un mode agro pastoral Parall lement on a assist la mont e en puissance d une classe de grands agriculteurs et leveurs qui ont su profiter des diff rents partages du collectif ou pu racheter des domaines coloniaux et s orienter autant vers l levage ovin sur parcours avec de tr s
243. et une vacuation des surplus d eau dans les parcelles en cours de saison pluvieuse saison de culture du riz local Ils doivent aussi faire face la contrainte de fertilit fugace des sols tourbeux puisque la fertili t chimique du sol r side en grande partie dans l hori zon tourbeux superficiel Un travail du sol superficiel s impose donc pour viter une consommation trop rapide de la tourbe et l acc l ration de sa min ralisa tion Un travail superficiel vite d autre part la remon t e et donc l a ration des argiles potentiellement sulfa t es acides Pour cela les banjar pratiquent une pr paration l g re et superficielle du sol en terrain humi de ou inond l aide d une machette lame longue nomm e tajak Cette derni re permet de couper les herbes sous la surface du sol de peler en quelque sorte l horizon de surface LA DOMESTICATION DE LA FOR T MAR CAGEUSE Entre les membres d une famille banjar la terre revient souvent l un des gar ons ou des beaux fils qui aident les parents sur l exploitation Les autres gar ons de la famille partent alors la recherche de nouvelles terres Kalimantan repr sentant une ressource fonci re quasi in puisable c tait du moins le cas au cours des pr c dentes d cennies Les jeunes hommes deviennent alors des m rantau Vagabonds pendant une partie de leur vie jusqu ce qu ils trouvent une femme une terre et un m tier
244. eu ses pour le milieu le paysan incertain de son avenir va chercher profiter au maximum de la terre avant qu il ne soit vinc n Mais le principal effet pervers du MZRDP va l en contre de l objectif du projet qui tait le contr le de l arriv e massive des migrants et des installations anar chiques Beaucoup de laiss s pour compte du pro gramme de r installation du fait de la m sestimation du nombre de familles vivant dans la zone et de l arri v e de nouveaux migrants s installent soit dans les wards adjacents non touch s par le MZRDP soit dans les villages ill gaux o les autorit s traditionnelles Dynamiques agraires et construction sociale du territoire les accueillent bras ouvert persuad s qu un nombre toujours plus important de membres peut constituer un rempart efficace contre l viction de leurs terres Enfin cette r organisation coercitive de l espace agri cole a aussi t responsable d une d forestation massi ve en raison de l allocation des 12 acres chaque inscrit Certains observateurs font remarquer aujourd hui que ce projet tait avant tout con u pour servir les int r ts de gens ext rieurs Dande ceux des planificateurs et consultants qui ont cherch appliquer leurs vues sur la mani re de d velopper la r gion qu ils consid raient comme la plus isol e et la moins d velopp e du Zimbabwe ceux des responsables du gouvernement voulant appliq
245. evolu o l gica dos produtores de pimenta grupo 2 que tentam desenvolver o gado e talvez de produtores de cacau mais velhos sem suces s o no lote A m o de obra alta 5 5 adultos familia al m de garantir um certo n vel de diversifica o provavelmente uma condi o desse desenvolvimento em rumo produ o leiteira e de queijo e Tipo 7 Produtores especializados em gado rece beram glebas de 500 ha desde a instala o e n o aumentaram muito a rea de terra Esses lotes est o localizados longe da faixa com acesso ruim no per o do chuvoso Estes investiram apenas no gado t m entre 150 e 450 cabe as e conseguem uma renda alta com a venda de carne e de queijo US 9 000 00 ano e Tipo 8 Produtores meeiros normalmente os meeiros recebem a metade da produ o apesar de que em casos de quebra na safra outros arranjos podem ser feitos Os contratos de meia s o muito vari veis no cultivo da pimenta e do cacau por exemplo o meeiro recebe apenas um ter o da produ o ou no m ximo 40 da safra quando o rendimen to e os pre os est o bons Os meeiros t m uma rotati vidade alta as vezes levam apenas dois anos em uma propriedade e tentam depois comprar um lote ou plantar em propriedade j adquirida anteriormente S o observados casos onde o propriet rio da terra incentivava a vinda de fam lias pobres do lugar de ori gem para trabalharem como meeiros na propriedade Mesmo com os
246. exige toute une s rie de prescriptions au niveau de l itin raire technique et qui profite d un encadrement et de subventions fournis par la CIDT La pr sence du coton constitue donc le premier crit re de distinction Le fonctionnement de l exploitation agri cole est ensuite d termin par le degr de m canisa tion L utilisation de la houe ou de la traction animale est donc le deuxi me crit re de distinction Ces deux crit res permettent de distinguer trois groupes 1 Un groupe bas sur la culture manuelle sans cultu re de coton 62 observations 2 Un groupe bas sur la culture manuelle avec cultu re de coton 13 observations 3 Un groupe bas sur la culture attel e avec culture de coton 51 observations Dans un deuxi me temps les grou pes 2 et 3 peuvent tre subdivis s en 5 sous groupes en fonction de la place occup e par le coton Au sud de la zone d tude on assiste l mergence d un syst me de produc tion bas sur le ma s comme culture AAf N 2 O O ua D o N amp ke g Q S zZ AAs Actif agricole familial Actif agricole salari 4 Surface agricole de rente En prenant ce ph nom ne comme dernier crit re nous distin guons ainsi 7 arch types de syst mes de production Dans le tableau 3 nous avons d sign ces arch types par le syst me de culture qui domine Superficie ha
247. faune sauvage pour concilier conservation et d veloppement dura ble il faut faire accepter aux communaut s ce voisi nage en les persuadant de l int r t qu il peut repr sen ter pour elles c est dire faire en sorte que les inconv nients de cette conservation soient moindres que les b n fices qu ils peuvent en retirer Il semble que cet objectif ne puisse tre v ritablement et durablement atteint qu en redonnant la question de la ressource aux communaut s rurales Ainsi la faune sauvage redeviendrait v ritablement une ressource leurs yeux et ce titre elle serait probablement exploi t e avec le souci d en assurer le renouvellement Dynamiques agraires et construction sociale du territoire Cependant la multitude de facteurs et d int r ts qui entoure cette probl matique de conservation de la bio diversit ne permet probablement pas que cette solu tion puisse tre effective Pourtant l histoire des inter ventions qui ont caract ris s ce si cle dans la vall e a d montr qu il est vain et en d finitive destructeur pour l environnement de vouloir contraindre une soci t un mode d organisation choisi sans elle et qui sert d autres int r ts que les siens C est au contraire la soci t qui appartient le territoire de d cider de son utilisateur en se dotant de l organisation qu elle consid re comme la plus appropri e pour servir ses int r ts C est ainsi que la durabilit du mi
248. fertilit globale On assiste donc une trans formation du milieu biophysique avec quatre cons quences culturales 1 le d veloppement intense de pointes de travail dues au sarclage 2 la diminution des souches d arbres dans les jach res 3 le d veloppement d un milieu herbeux propice l levage 4 la r duction du couvert forestier et arbustif qui contribue la disparition de l obstacle majeur au d veloppement de l levage et de la traction anima le la trypanosomiase 1 Les quatre cons quences cr ent tous un milieu propice pour le d veloppement de la culture attel e Gr ce au sarclo billonage cette technique permet de surmonter les pointes de travail dues au sarclage De plus la dimi nution des souches d arbres facilite le d veloppement de la traction animale Finalement les co ts d entretien 1 maladie chronique transmise par la mouche Ts Ts Glossina pal palis et Glossina morsitans 96 fourrage et traitement des maladies des animaux bais sent de telle fa on que le passage de la culture manuel le vers la culture attel e devient rentable 5 L adaptation du milieu technique La densit d mographique joue directement sur le rap port homme terre La figure 2 montre la cons quence logique d une augmentation de celle ci la diminution de la surface agricole utile 2 SAU par actif familial Il en va autrement pour la surface agricole cultiv e SAC par actif familial
249. fin du xx si cle Ed ORSTOM Paris 79 97 38 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire S minaire CNEARC UTM 26 28 04 1999 Montpellier France Din mica da frente pioneira amaz nica o caso da regi o Transamaz nica Aquiles SIM ES Docente pasquisador do LAET NEAF CAP UFPA Rss 1 Introdu o A constru o da Transamaz nica BR 230 cujo o principal aparelho do Estado respons vel pela imple menta o foi o INCRA atrav s dos PIC s Projetos Integrados de Coloniza o previa ao longo desta rodovia o assentamento de 100 000 fam lias Este evento se traduziu por um r pido impacto s cio eco n mico na regi o pois levas de migrantes oriundos de todas as regi es do Pa s ali se estabeleceram dando origem a uma agricultura familiar diversificada e constituindo os principais n cleos e povoados em v rios trechos da estrada que mais tarde evolu ram para a condi o de munic pio A diversidade dos seus recursos naturais os solos em particular combinada com o apoio estatal atrav s das pol ticas de cr dito vigentes nos anos 70 e 80 possibi litaram a diversifica o da atividade agr cola na base do cultivo das lavouras anuais at o fim dos anos 70 e lavouras perenes como o caf cacau e pimenta que foram respons veis pelo maior impulso do ponto de vista econ mico no desenvolvimento da regi o nos anos 80 Ap s essa fase de aquecimento na economia que pro porcionou a expa
250. g du handil e Illustration arriv e par vagues successives Palingkau des banjar d Hulu Sungai du d but des ann es 1940 aux ann es 1960 Palingkau devient le gremier riz de la Province Kalimantan Centre 2 PHASE DE R GRESSION DE LA MISE EN VALEUR 1 ABANDON DES RIZI RES DONT LES RENDEMENTS CHUTENT Espace abandonn par les pionniers 1 Espace de repli d une partie de la population 89 e Dur e de la phase de r gression elle est tr s rapi de en l espace de 5 ans les 2 3 de l espace mis en valeur est abandonn L abandon des terres s effec tue est un effet de r action en cha ne e Les facteurs d abandon ils sont parfois li s entre eux et causent l affaiblissement de la coh sion sociale le long des handil entra nant l abandon de l espace mis en valeur al as climatiques s cheresses pr coces et pro long es causant de gigantesques incendies contraintes du milieu acidification des sols par exondation de la pyrite lors des pisodes de s cheresses limite des pratiques banjars un syst me de res tauration de la fertilit peu performant v nements politico conomiques taxes inter provinciales sur la production opportunit d ac tivit s plus r mun ratrices que l agriculture e L espace mis en valeur r gresse la for t secondai re de M laluca prend le dessus e Illustration Palingkau entre 1965 et 1
251. ge dires d acteurs la m thodologie propos e 2 1 Objectif et principes L objectif est d organiser les connaissances disponibles pour produire et cartographier les l ments op ration nels pour la planification du d veloppement rural l chelle d finie Ce travail repose sur la compr hen sion des processus sociaux qui d terminent et ont d termin l organisation et la gestion des espaces ruraux Par ailleurs on cherche stimuler la participa tion des acteurs du monde rural au processus de pla nification par l instauration d un dialogue portant sur les perspectives et les enjeux de d veloppement Le principe est de repr senter sur une carte synth tique la diversit l organisation et l volution de l espace tudi L espace rural est bien celui d fini par Bertrand 1975 un ensemble dans lequel les l ments natu rels se combinent dialectiquement avec les l ments humains D une part il forme une structure dont la partie apparente est le paysage rural au sens banal du terme d autre part il constitue un syst me qui vo lue sous l action combin e des agents et des processus physiques et humains Pour mod liser la complexit des situations plusieurs types d informations sont mobilis s Tout d abord les repr sentations que les acteurs se font de la r alit permettent de caract riser la diversit des espaces et les facteurs qui l expliquent ou la r v lent el
252. ge des terres collectives qui semble faire table rase des droits pass s mais qui en fait les int gre Les nouvelles proc dures administratives ont consid ra blement acc l r la privatisation des collectifs qui s accompagne non seulement d une mise en culture creusement de puits plantations d oliviers mais aussi d un afflux de transactions fonci res Ainsi sur les ter res collectives qui occupaient l Ind pendance 1956 3 millions d hectares dans la partie Sud du pays actuellement la moiti est en passe d tre attribu e titre individuel 1 2 sur 1 5 millions d hectares attri buables l autre moiti devant tre soumise au r gime forestier malgr l hostilit d clar e des populations usagers Les partages s op rent m me dans les r gions subd sertiques entre les isohy tes 100 et 150 mm L Alg rie est dans une situation de transition beaucoup plus confuse que refl te le d bat passionn sur les ter res arch Sur les steppes la loi portant sur l acc s la propri t fonci re agricole APFA ouvre des possibi lit s d investissement sur les terres arch terres ancien nement collectives de statut pr sent domanial depuis la r volution agraire mais qui restent fortement reven diqu es par les ayants droits d origine mises profit par de nombreux d tenteurs de capitaux totalement trangers la steppe Ces op rations d APFA ont per mis l attribution de pr s de 100 000 hectare
253. gement il est int ressant de voir quelles sont les cons quences de ces modes d ap propriation de l espace sur la vie collective locale Est ce que l appropriation collective des p turages a des r percussions sur les modes de vie vall ens Est ce que les formes de vie collectives y sont plus vari es et plus nombreuses qu ailleurs Dynamiques agraires et construction sociale du territoire S minaire CNEARC UTM 26 28 04 1999 Montpellier France Patrimoines et changements techniques la construction sociale d un le Rocamadour du Quercy Pascale Moiry Marzi Hubert DEVAUTOUR CNEARC Montpellier SUE Le fromage constitue en France un v ritable patrimoi ne dont l histoire est ancienne marqu e par une s rie de mutations significatives partir des ann es cin quante Ricard 1997 Celles ci favorisent une mont e en puissance des productions caprines les fromage ries s adaptent alors rapidement la n cessaire nor malisation sanitaire des ateliers et s engagent dans des d marches innovantes pour proposer de nouveaux fro mages ou au contraire valoriser un patrimoine tech nique La cr ation d AOC fromag res dans le Quercy r pond cette volont g n rale de d fendre sur les march s des productions fromag res de tradition fami liale rattach es des techniques d levage de fabri cation et d affinage sp cifiques la r gion de Rocamadour Validant d une mani re g n rale un lien hi
254. gho en saison des pluies et le petit jardin de rive en saison s che com pl tant les productions agricoles par la chasse au col let la p che et la cueillette Mais tout le syst me de production tait d sorganis d stabilis fragilis notamment par rapport aux al as climatiques Il tait aussi compl tement brid dans son d veloppement par la d pendance de son conomie au march du tra vail contr l par les colons En ce qui concerne la gestion des ressources naturel les alors que les autorit s blanches taient surtout pr occup es par le contr le des ts ts et le non contact des buffles avec les troupeaux du plateau les premiers temps de la colonisation furent assez propi ces aux activit s de chasse pour les gens de Dande Dans le cadre des campagnes d abattage massif de la grande faune un fusil avait t fourni chaque chef de village qui le r clamait La biodiversit n tait alors pas une pr occupation Pour les habitants de la vall e ce fut une poque d abondance de viande peu de frais Mais en 1969 le Land Tenure Act loi sur la tenu re fonci re mit un terme d finitif la pleine jouissan ce des ressources naturelles par les populations indi g nes et l ali nation de vastes territoires pour en faire des zones prot g es pour la faune sauvage comme ce fut le cas de la zone de safari de Dande dont les Vadema sous groupe Kor Kor furent expuls s Toutes les resso
255. gique de terroir elle est aussi exclue de toute reconnaissance institutionnelle r gionale alors qu elle revendique un fromage sp cifique produit d une iden tit territoriale et familiale L exploitant le plus r cemment engag dans une d marche de qualification en AOC cas n 1 s est appropri toutes les r gles de l AOC mais paradoxale ment c est celui qui exprime le moins de liens avec le terroir ou avec un savoir faire traditionnel Il reven dique pourtant tout autant que la pr c dente un fro mage caract ris par une forte identit produit sur un terroir d levage sp cifique avec un savoir faire hybri de sp cifique et ancien pour l levage totalement g n rique et nouveau pour la transformation du lait Inquiet devant le devenir des fromages en AOC il se positionne finalement pour une am lioration de l ima ge du produit fermier travers une meilleure coh ren ce des r gles mettant l accent sur les conditions d ali mentation du b tail La laiterie fromagerie est avant tout d pendante de son approvisionnement en lait La sp cificit des produits qu elle d fend s exprime travers les relations contrac tuelles 3 qu elle entretient avec les producteurs et transformateurs locaux De plus tr s engag e dans l AOC 45 de ses produits elle diversifie ses pro duits et revendique la capacit des fromagers faire voluer les r gles et trouver de nouveaux accords entre eux notamm
256. griculture du nord de la C te d Ivoire Ces innovations techniques se caract risent par leur origine exog ne Elles sont introduites diffus es et subventionn es par la soci t d encadrement de la culture du cotonnier la CFDT Compagnie fran aise de d veloppement des textiles devenue CIDT Compagnie ivoirienne de d veloppement des textiles en 1974 Le programme cotonnier est le fruit d une volont nationale en 1962 de r duire les disparit s de revenus entre le nord et le sud du pays L encadrement technique dont cette culture est accom pagn e permet par le biais de l introduction de la cul ture attel e de surmonter les pointes de travail dues au sarclage De plus les intrants engrais herbicides per mettent de prolonger les cycles dans une situation o la pression fonci re le rend de plus en plus n cessaire Voil une raison pour laquelle l importance du coton dans l assolement villageois suit de pr s l accroisse ment d mographique fig 4 Vu le lien de compl mentarit qui existe entre le coton et la pression d mographique l volution de l utilisa Tableau 2 Comparaison entre les indicateurs R et J C pour les quatre villages Ouattaradou gou R J ann es C ann es J C source Demont op cit Farakoro Ti gana estimation pour 1998 sur la base d une carte du terroir fournie par le chef du village 97 Dynamiques agraires et construction sociale du territoir
257. gt Appellation TSETI sur NHAPE vernaculaire Mise en valeur Mais de contre saison Bananier Manguier Jardin potager de contre sais SHAPA Arachide Manioc BANDATI avec DHAKA DEMA Sorgho Jach re Figure 6 Mise en valeur de la topos quence riveraine par le pass rit des nombreuses productions offertes par la for t Fruits tubercules c r ales sauvages et miel taient autant de produits appr ci s pour la diversification du r gime alimentaire de base ils devenaient tout fait vitaux lors des ann es de s cheresse cette poque donc le mode de vie mis en place sur les rives des principaux cours d eau comportait deux volets les activit s agricoles d une part l utilisation des ressources naturelles d autre part Celles ci taient plus que subsidiaires compte tenu des risques que le climat faisait courir la production agricole et l ab sence d levage bovin La cohabitation avec la faune sauvage tait acceptable dans la mesure o les espaces occup s par les hommes taient restreints Autrement dit chacun pouvaient largement se contenter des espa ces laiss s par l autre Dans des conditions de densit humaine faible et auto r gul e par des interdits socio religieux le syst me d exploitation tait organisationnellement efficace conomiquement viable et cologiquement durable 2 4 Une r gion vid e et brid e par la colonisation
258. i re qui se refl te par une augmentation de la rentabilit en terme de surface utile Les deuxi me et troisi me phases ne sont pas tant caract ris es par des changements de la rentabilit que par des changements du degr d investissement 8 Dans ces phases c est surtout l acc s la terre qui commence jouer le r le cl et la condition sine qua non de l expansion des surfaces cultiv es allant contre le courant de l accroissement d mographique Il est clair que seulement une minorit privil gi e atteindra le stade du CR Ces exploitations ont pu s tendre gr ce une in galit quant la dotation du foncier Leur entr e dans la phase d expansion accentue enco re la polarisation qui existait d j Une nouvelle clas se sociale appara t les propri taires fonciers recru tent le suppl ment de main d uvre dont leur classe a besoin parmi une nouvelle classe sociale celle des ouvriers agricoles Mais ce ne sont l que des ten dances plus ou moins long terme court terme le S noufo migre la recherche de terres vierges 10 L volution des syst mes de production S noufo et les th ses de comp tition et de compl mentarit travers ces repr sentations conomiques des syst mes de production pour le cas de Dikodougou nous retrouvons une r ponse un d bat entre deux th ses oppos es La th se de comp tition Lappe amp Collins Mkandawire Payer cit s par Bassett 1
259. i res quant la force de travail Cependant la deuxi me phase de l volution des syst mes de production utilisation d intrants passage de la culture manuelle vers la culture attel e est possible gr ce aux conditions favorables acc s aux intrants aux cr dits et au savoir faire cr es par la CIDT Compagnie Ivoirienne de D veloppement des Textiles 108 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire S minaire CNEARC UTM 26 28 04 1999 Montpellier France Droit du sol droit du sang Ahmed EL AicH Alain BOURBOUZE IAV Hassan II Rabat CIHEAM IAM Montpellier Document p dagogique d accompagnement du film r alis par Pierre Arragon CIHEAM IAM M JU E Le pr sent document a un double objet expliquer le contexte dans lequel ce film se d roule en brossant notamment un rapide tableau des probl mes li s l u tilisation des terres collectives au Maghreb et au Maroc et pr senter les textes des dialogues et des commentaires script 1 Le contexte Compar au reste des pays m diterran ens notam ment ceux de la rive Nord le pastoralisme maghr bin reste fondamentalement marqu par la mobilit des troupeaux et des hommes d une part et par la persis tance de vastes territoires usage collectif d autre part La tente auxiliaire indispensable du semi nomade ou du transhumant survit dans de tr s nombreuses r gions lorsqu elle a t remis e ou dans les r gions de vieille s dentar
260. i ria e ambiental um fato significativo podendo contri pm Bibliografia citada buir preponderantemente para o desenvolvimento sus tent vel da regi o necess rio sobretudo conhecer bem a conting ncia conjuntural em que se realizam as interven es para que as mesmas possam contribuir re socializa o dos agricultores atrav s do di logo cr tico D Incao e Roy 1995 permitindo que eles possam se encontrar diante de um projeto nico e coletivo de desenvolvi mento a longo prazo da a import ncia de retomar a perspectiva hist rica e conhecer a diversidade da regi o As rela es paternalistas e de clientela s o obs t culos no processo de desenvolvimento T cnicos e pesquisadores devem ser portadores de rela es democr ticas condi o para se tornarem verdadeiros agentes de transforma o social Abramovay R Paradigmas do capitalismo agr rio em quest o Campinas Unicamp Anpocs 1991 Amin S e Vergopoulos K A quest o agr ria e o capitalismo Rio de Janeiro Paz e Terra 1977 Ara jo R Campo religioso e trajet rias sociais na Transamaz nica In L na P amp Oliveira A E de Org Amaz nia a fronteira agr cola 20 anos depois Bel m MPEG ORSTOM 1991 p 125 144 Bourdieu P A economia das trocas simb licas S o Paulo Perspectiva 1987 Byerlee A Triomphe B S billote M Integration agronomic and economic perspectives into the diagnostic stage of on farm re
261. icoles agro cologiquement durables et socio conomiquement viables dans les zones de fronts pionniers Dynamiques agraires et construction sociale du territoire e la cohabitation d espaces cultiv s et de zones de protection de la biodiversit e l mergence d une conception patrimoniale de l agriculture se substituant l exploitation mini re des res sources du milieu Th me 2 volution d mographique et gestion du territoire Dans les pays du Sud l extension des zones cultiv es suite la croissance d mographique endog ne et aux migrations conduit une modification des r gles et modalit s de gestion des ressources naturelles du foncier et des cosyst mes cultiv s Ces modifications g n ratrices de conflits plus ou moins violents posent le pro bl me de l adaptation des r gles de gestion des territoires aux volutions d mographiques et de la l gitimation des droits des diff rents usagers de ces territoires En France c est au contraire la d prise agricole qui pose des probl mes de gestion du territoire particuli rement dans les zones de montagne La mobilit l association d activit s compl mentaires agriculture tourisme cons tituent des voies de recherche pour tenter de r soudre ces probl mes Th me 3 Produits savoir faire et territoires La survie de nombreux territoires passe par leur sp cialisation et la qualification de leurs productions et de leur produits Cette th matique rej
262. idos n tablissent aucune r gle d autres ont choisi l option d une r partition en lots individuels des parcours collectifs d autres fixent une limite la taille des troupeaux individuels d autres enfin ont choisi de constituer des troupeaux collectifs Marquez amp Legorreta 1999 159 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire Figure 4 Les discriminations d usage tabli selon la pr sence ou non de b tail dans les unit s de production rente qui marquent les modes d utilisation des terres collectives la question de l existence d une r gle reste enti re En l occurrence l absence de r gle formelle peut tout aussi bien tre interpr t e comme l expres sion d un choix collectif fond sur un objectif de renouvellement du principe d exclusion aux d pens de l efficacit En effet l absence de r gle formelle n implique pas l absence totale de r gulation de l usa ge des parcours collectifs une fois atteint le seuil de saturation du parcours la r partition des droits d acc s est d termin e par un rapport technique qui fixe les formes du rapport de concurrence entre les leveurs Ces r gles techniques sont celles qui caract risent l levage extensif La mise en uvre d une logique de collecte conduit assimiler la plupart des charges d exploitation en particulier les co ts en travail des charges fixes Leur poids est donc d autant plus faible que la taille de
263. ier et des pratiques contr l es par les institutions coutumi res et celui de la vivi fication lhyaa selon lequel la terre appartient celui qui l a mise en valeur et la fait vivre sachant qu il y a trois fa ons de faire vivre une terre y cultiver un champ ou un verger y creuser un puits ou y construi re et y habiter Dans cette optique le p turage n in duirait pas de mise en valeur ce qui reste tr s discut entre les jurisconsultes eux m mes et ne pr terait aucun droit Mais dans les faits au sein des collectivi t s ce sont plus souvent les rapports de force poli tiques qui pr valent et qui induisent de grandes in ga lit s entre ayants droits Le droit tatique enfin est la r sultante de ces histoi res crois es il ne s est pas v ritablement substitu aux droits pr c dents Il y a plut t eu une reconnais sance des droits anciens et une superposition de r gles nouvelles acc s la propri t mise en place de coop ratives pastorales r le minent des autorit s locales dans le r glement des conflits r le des tribu naux etc pour la gestion d un m me espace D un pays l autre les strat gies de d veloppement et les l gislations qui s appliquent aux espaces pastoraux collectifs ont diverg En Tunisie par exemple la l gislation du Protectorat reprise et renforc e d s l Ind pendance par la l gisla tion moderne a engag un vigoureux processus de parta
264. il est d j cr meux la fin du printemps en t la demande est plus forte et les fromages se vendent alors qu ils sont encore bien frais Cas n 3 laiterie fromagerie artisana le produisant des fromages en AOC Jusqu en 1986 le directeur de cette laiterie est exploi tant en GAEC avec son fr re sp cialis en vaches lai ti res En 1991 il cr e une SA partir d investisse ments progressifs et transforme les b timents agricoles en fromagerie Entre 1991 et 1998 ses activit s ne ces sent de s tendre en 1994 il reprend une cave d affinage Rocamadour ce qui lui permet d affiner du caill d origine fermi re et de le commercialiser sous l ap pellation Rocamadour fermier e en 1995 il investit encore dans du mat riel et de la main d uvre pour sa laiterie fromagerie e actuellement celle ci emploie 50 salari s collecte 2 500 000 litres de lait frais dans et hors zone AOC et 800 000 litres quivalent de caill dans l aire d ap pellation aupr s de 40 producteurs Le lait caill collect puis affin sur place permet de fabriquer du Rocamadour fermier tandis qu une partie du lait frais ext rieur la zone d appellation permet de fa on ner toute une gamme de fromages hors AOC La fromagerie s appuie sur un vaste r seau de produc teurs fournisseurs pr sent comme un r seau d affini t s localis en Corr ze en Loz re dans le Lot et le Cantal Tous les fournisse
265. imentaire Chantilly CECOD 21 p Santana R A de Oliveira J de S Caron P 1994 O zoneamento por entrevista de pessoas chaves proposta metodol gica para subsidiar o planejamento municipal In Congresso Brasileiro de Economia e Sociologia Rural 32 Brasilia DF SOBER 1994 v 2 1073 p R sum Les m thodes d analyse et de planification participatives ont largement diffus au cours des derni res ann es Leur usage reste souvent limit e l chelle locale L application une chelle plus vaste des principes de participation et d approche syst mique n est toutefois pas ais e dans les pays en d veloppement Une m thodologie de zonage est propos e comme instrument de dialogue d analyse de la r alit agraire et de sa complexit et d organisation des connaissances La d mar che se veut op rationnelle Il s agit de construire un syst me d aide la d cision pour la planification du d veloppement rural pour des espaces de plusieurs milliers de km2 La production d informations et leur diffusion aupr s des acteurs du monde rural est recherch e La m thodologie s appuie sur les dires d acteurs producteurs techniciens commer ants lus locaux etc Ceux ci ont d j inconsciemment r alis l essentiel du travail d analyse des situations complexes Le travail int gre les donn es et les informations secondaires recensements et documents bibliographiques et cartographiques Apr s une pr sentation de
266. iner pour ces nouvelles formes de ruralit la mani re dont les acteurs concer n s construisent leur territoire la fois dans la proxi mit et l loignement dans le temps imm diat et dans le temps plus lointain Mais aussi il doit examiner les repr sentations que ces ruraux se font des lieux suc cessifs qu ils habitent ou traversent la mani re dont ils int grent ces espaces de vie dans leurs projets dont ils les transforment en ressources la fois conomiques et symboliques Enfin il est conduit observer la capaci t de groupes sociaux s dentaires ou plus mobiles qui vivent de ce fait des temporalit s et des territorialit s diff rentes cr er du lien social c est dire de la m moire et de l identit commune propos d espaces partag s c Transition dans les politiques d am nagement rural Le dernier champ d interrogation porte sur le sens donner aux politiques d am nagement du territoire dans un contexte de transition Le bilan des trente der ni res ann es est contradictoire Pour les uns comme Kayser les campagnes seraient aujourd hui compl te ment d sertes sans l assistance permanente dont elles ont fait l objet de la part les politiques publiques Pour d autres Eizner l action de l tat est globalement un chec tant sur le plan du peuplement agricole que de la vitalit du tissu rural L exode organis n aboutit plus sur rien ni en ville ni la campagne Face la ca
267. inte ao pique 1988 os pre os come am a desabar e ou oscilar consideravelmente no mercado internacional baixa se a resolu o do CONCEX proi bindo a entrada no mercado internacional do cacau tipo Il a CEPLAC retira o fundo de apoio FUSEC e os 2 Muitos posseiros tentaram introduzir o cacau por conta pr pria sem o aval da CEPLAC Estes entretanto esbarraram em limita es como a fertilidade dos solos e principalmente falta de material gen tico selecionado pois as sementes eram adquiridas de outros plantios ou seja introduzia se filhos de h bridos portanto com alta perda de vigor problemas fitossanit rios se alastram pela regi o vas soura de bruxa no cacau e fusariose na pimenta A partir do ano de 88 a regi o Transamaz nica enfren ta a recess o econ mica que se prolonga at os dias atuais face aos pre os baixos das culturas perenes que n o permitem a reposi o dos investimentos manuten o e recupera o destas e das culturas anuais cuja estrutura de comercializa o n o permite aos agricultores auferir renda suficiente optando assim pela produ o para o autoconsumo e venda dos excedentes Por outro lado ap s o per odo de boom das culturas perenes e aumento das produ es de culturas anuais o principal produto passou a ser o gado cujo o pre o permaneceu est vel no mercado acompanhando o ritmo da galopante infla o na eco nomia brasileira antes do Plano Real notadamen
268. ion agricole familiale ce n est pas seulement choisir les meilleu res techniques de production ou laborer des mesu res de politique agricole c est d battre du type de soci t venir et des types d agriculteurs qui auront encore une place au sein de celle ci e les soci t s occidentales europ ennes h ritent de leur histoire paysanne un espace totalement habit colonis am nag qui a fait territoire pour tous les groupes sociaux qui se les sont appropri s Cette ma trise de l espace rural et de la nature sont consti tutives d une culture et d une identit nationale Autrefois le paysan soldat laboureur assurait la s curit du territoire national en pratiquant son occupation et son am nagement bref en partici pant son contr le L apparition r cente dans cette histoire de la notion de paysan jardinier de la nature n est elle pas la version modernis e structurant le discours social et organisant les repr sentations col lectives autour de la s curit de l accessibilit de la p rennit du territoire national e la protection de l environnement la promotion de paysages ordinaires non exceptionnels au rang de patrimoine peuvent s interpr ter de diverses mani res S agit il d un souci gestionnaire concer nant des biens communs menac s ou d un sc nario pr visionnel pour un futur investissement tou ristique autour d am nit s sp cifiquement rura les
269. ion de l espa ce qui peuvent aller de la d friche br lis dans les zones de front pionnier des syst mes fix s de culture continue sans jach re comme ce que l on observe dans la r gion de Maradi au Niger En proc dant de la sorte on met la synchronie au ser vice de la diachronie l analyse g ographique de la diversit r gionale des modes d exploitation du terri toire au service de la reconstitution des diff rentes ta pes historiques de l occupation et de l exploitation de ce territoire Jouve amp Tallec 1994 Ainsi l h t rog n it des modes d exploitation du ter ritoire qui peut para tre premi re vue une difficult pour l tude des dynamiques agraires d une r gion devient au contraire en adoptant cette m thode une aide pour l tude de ces dynamiques En conclusion m me si l analyse des dynamiques agraires n est pas toujours vidente elle me para t tre absolument n cessaire pour am liorer l efficience des projets de d veloppement rural En effet en visitant plusieurs de ces projets l occasion de l encadrement de travaux d tudiants je suis souvent frapp par la c cit de ces projets par rapport aux situations dans lesquelles ils se trouvent et qu ils ont mission de trans former c cit concernant aussi bien la diversit r gio nale des syst mes de production que les stades de l volution agraire des zones dans lesquelles ils inter viennent Une r flexion
270. ion s est enclench suite divers facteurs que nous expliciterons ult rieu rement Les banjar ont transform les terres mar cageuses initialement peu propices la mise en valeur agricole en grenier riz de Kalimantan Centre dans les ann es 1950 1960 Pourquoi sont ils venues ouvrir de nouvelles terres quelles sont les raisons qui ont nour ri le continuel mouvement migratoire des banjar d Hulu Sungai vers Palingkau Plusieurs raisons furent voqu es par la population e d placement de population sous la domination colo niale hollandaise afin de mettre en valeur des terres vierges pour en r colter les b n fices et pour contr ler les autochtones par la m me occasion e fuite de la population pour se cacher dans la for t afin d chapper au cruel joug japonais pendant la seconde guerre mondiale e manque de terre dans la r gion d Hulu Sungai du fait de la pression d mographique e chute des rendements des rizi res d Hulu Sungai 1 On appelle Hulu Sungai la r gion situ e en amont de la rivi re Negara qui s tend de Margasari Amuntai 2 Apr s le delta du Barito qui s tend de la ville de Kuala Kapuas la mer de Java 79 amenant les banjar chercher des terres vierges Quelques d cennies apr s l ouverture une partie de l espace mis en valeur fut abandonn par la population et de nouvelles terres furent ouvertes ailleurs Ici enco re plusieurs raisons furent v
271. ions Il n est pas question d acteurs choisissant de s engager ou non dans l action collective en fonc tion des seuls b n fices qu ils peuvent esp rer en reti rer mais d individus appartenant un groupe social hi rarchis dont le statut et l autonomie d pendent largement de leur position par rapport aux ressources collectives du groupe Par extension le d veloppe ment territorial m me si on peut le souhaiter ne rel ve pas d une simple dynamique de concertation ou de la mise en uvre d apprentissages institutionnels mais davantage de la construction d un d bat sur les moda lit s d appropriation des ressources collectives et de partage des droits d usage D autre part la dissociation entre efficacit et exclu sion conduit lier d veloppement et choix de soci t La gestion sociale des ressources rel ve dans son essence m me du politique c est a dire tymologi quement de la construction de choix collectifs portant sur la prise en charge de la chose publique Dans ce sens si la construction du d veloppement passe par la red finition des modalit s d appropriation des res sources collectives il doit tre davantage question de construction de la citoyennet le renouvellement du lien entre chaque citoyen et les ressources collectives du groupe que de simple mise en uvre de la d mo cratie le cadre institutionnel de la concertation en un mot le d bat doit porter sur le contenu plut t q
272. ions multiples nous renvoient l urgence de d finir les diff rents niveaux de territorialit et surtout de comprendre comment leurs relations s organisent Entre le local et le global n existerait il pas encore des chelles m so qui permettraient de comprendre com ment l espace structure autour d une fonctionnalit conomique et sociale rencontre l espace v cu Toutes ces questions ne peuvent tre r solues dans un absolu abstrait dans la mesure o c est uniquement dans le cadre de chaque soci t que l organisation spatiale peut trouver un sens Les repr sentations de l espace tant fonction des cultures et des soci t s on est invit ici en chercher le sens Les travaux de Gallais 1976 ont ainsi ouvert la voie en montrant que dans le delta int rieur du Niger les distances ne sont pas objectives mais affectives structurales et colo giques L espace est subjectif et les constructions territoriales n cessairement aussi 119 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire 2 Femmes et territoires l exemple du pays Bamil k au Cameroun Le pays Bamil k est un pays de vieille civilisation paysanne marqu par l laboration d une relation l espace propre cette soci t le haut et le bas par exemple d une construction paysag re et territoriale particuli re Les tudes anthropologiques et celles sur l art si florissant des Hautes Terres ont permis d
273. ipal e gest o do territ rio Os zoneamentos participativos tem sido um importan te instrumento s organiza es de agricultores obser va se hoje uma utiliza o predat ria dos recursos naturais terra e madeira particularmente A hip tese que poss vel incentivar a conserva o das florestas nativas nos lotes dos agricultores a partir de uma mel hor valoriza o da madeira que hoje s o vendidas a pre os muito baixos para intermedi rios e madeirei ros Esta hip tese corresponde tamb m a propostas das organiza es de produtores locais Essa a o poderia ser feita atrav s de uma melhor informa o sobre pre os e custos na cadeia de transforma o da madeira ou pela organiza o coletiva da transforma o a exemplo de uma serraria comunit ria Salgado e Castellanet 1996 Esse processo est em discuss o no munic pio de Uruar O STR de Altamira por sua vez vem conduzindo com o apoio cient fico metodol gico da equipe do LAET um amplo diagn stico sobre a quest o agr ria envol vendo os munic pios de Altamira Vit ria do Xingu Senador Jos Porf rio Anapu e Brasil Novo O objetivo desencadear um grande semin rio regional para tra tar a quest o fundi ria e a implementa o de pol ticas p blicas satisfat rias ao desenvolvimento da regi o 4 2 Intensifica o e diversifica o da produ o agr cola Uma das possibilidades de aumento substancial da produtividade do trabalho nas
274. iques Il semble particuli rement int ressant aujourd hui de r envisager un mode non privatif d appropriation du 130 territoire rural En effet sans doute aujourd hui plus que jamais les ruraux et les agriculteurs en particulier ne peuvent plus concevoir un rapport d appropriation absolument privatif au foncier et au territoire rural Qu il s agisse des droits produire impos s des nor mes environnementales limitatives ou de la pression sur certaines zones tourisme urbanisme infrastructu res le rapport d appropriation du sol sinon en droit du moins dans les faits est en train de se modifier Le territoire rural et du m me coup le rapport de l a griculteur au territoire rural sont tr s clairement en train non pas v ritablement de se collectiviser mais plut t de se communautariser ou mieux de se publi ciser Le territoire appropri par l agriculteur est sou mis au regard de l ext rieur aux valeurs des autres aux choix de la communaut au d bat public L agriculteur est amen int grer des valeurs et nor mes collectives son rapport individuel au territoire Il est conduit reformuler et ren gocier les fondements personnels de sa relation au sol et l environnement Sans doute peut on penser qu il en a toujours t plus ou moins ainsi Le rapport des agriculteurs leur espa ce de travail a toujours t constitu de m diations sociales et culturelles notamment travers
275. iques et politiques de longue dur e qui traversent et construisent les lieux qu ils fr quentent habitent ou utilisent On l aura compris ce type de pens e fait clairement r f rence la sociologie des organisations Le g ogra phe y ajoute une autre notion celle de syst me ter ritorial li l am nagement des espaces contigus ou non dont les groupes sociaux font territoire Le syst me territorial est l ensemble des relations de pouvoir mises en uvre dans la construction territo riale il s labore l aide d instruments cat gories oblig es mais dont la combinatoire varie selon les poques historiques et le niveau des techniques il s a git de la Maille du N ud et du R seau b L ambivalence du concept de territorialit Le territoire ainsi construit est r appropri pratiqu v cu par des populations qui n ont pas forc ment par ticip son laboration on parlera alors de territo rialit Celle ci refl te les multiples fa ons dont les Dynamiques agraires et construction sociale du territoire membres d une collectivit construisent leur v cu ter ritorial les acteurs vivent la fois le proc s territorial et le produit territorial travers un syst me de relations productivistes li es la ressource ou existentielles relevant de la construction identitaire donc de la m moire collective La territorialit c est tout d abord la mani re tempo
276. ironnement naturel Barru Pastor et al 1995 Alphand ry amp Bourliaud 1995 L objet de cette communication porte sur l analyse d une dynamique locale de changement pour la pr servation de la qualit de l eau souterraine menac e par un risque de pollution diffuse de nitrate d origine agricole Il s agit l d un cas exemplaire des probl mes agri environnementaux Deffontaines et Brossier 1997 qui sont des probl mes complexes Chia amp Deffontaines 1999 Ces probl mes pr sentent de for tes dimensions biotechnique nouvelles prescriptions techniques socio conomique nouvelles conditions d exercice de l activit agricole p rennit des exploi tations agricoles incidences sur la fili re de produc tion et organisationnelle dynamique des r seaux locaux et fonctionnement des institutions Ces probl mes doivent tre abord s dans l ensemble de ces dimensions Or la prise en compte de ces dimensions implique videmment des dynamiques d interactions n gociation conflit coop ration entre les acteurs concern s autour de la qualification et de la r solution de ces probl mes Selon nous il est important d tudier ces dynamiques pour identifier comment se forment les strat gies des acteurs impliqu s dans la gestion effective Mermet 1991 de cette ressource du territoire qui est en l occurrence la qualit de l eau L objectif de cette communication est de montrer l importance d
277. is 21 800 en 1985 54 000 en 1990 pour arriver 130 000 ha en 1997 pour une production de 210 000 tonnes 1 Plut t que d analy ser le front pionnier caf icole de la province du Dak a ri 5 v T p 2 E 9 89 90 90 91 91 92 92 03 F Mindon sie E Vi t Nam B Inde ETha lande O Philippines Ann es Figure 1 Production de caf en Asie du Sud et du Sud Est de 1988 1998 Source Litcht 1997 1997 98 estimations Lak dans ses manifestions agro conomiques on pro pose ici de privil gier l analyse du contexte historique dans lequel se sont construites ces dynamiques afin de mettre en lumi re les enjeux sociaux qui s y d roulent Avant d aller plus loin dans cette voie on peut repren dre temporairement la d finition du front pionnier donn e par Roger Brunet dans son Dictionnaire de la g ographie le front pionnier est une limite atteinte par la mise en valeur de colons dans des terres jusque l vides ou peu peupl es Cette d finition renseigne finalement assez peu sur les diff rents aspects conte nus dans ces ph nom nes largement analys s par les g ographes et les agro conomistes les uns insistant sur la nature de la limite les autres voyant plut t des syst mes de production et d occupation du sol Pour notre part il semble important de revenir aux formes de construction territoriale de l tat fond es sur des 1 Cet accroissement important des surfaces plant es
278. is cette pro tection n est pas automatique elle doit tre gagn e par la communaut d une part en adoptant des compor tements conformes aux r gles dict es par le Mhondoro notamment vis vis de l utilisation des ressources naturelles d autre part en ex cutant cer tains rituels saisonniers En outre toute installation ou intervention sur son territoire doit obtenir son agr ment lors d une consultation au cours de laquelle le requ rant aura pris soin de lui offrir un cadeau pour obtenir ses faveurs Les Mhondoro communiquent avec le monde vivant par l interm diaire d un m dium qui curieusement est tranger la zone Mais en fait le personnage cl dans la transmission des messages entre l esprit du Mhondoro et les gens plac s sous son autorit car vivant sur son territoire est le mutape l assistant du m dium Le r le du mutape est de traduire la popu lation les propos inintelligibles tenus par le m dium poss d par l esprit Contrairement celui qu il sert le mutape est un membre de la communaut apparte nant un ancien lignage du village Le statut de muta pe est h rit au sein d une m me famille Aussi le mutape conna t il intimement le territoire de son Mhondoro son savoir ayant t acquis et transmis g n ration apr s g n ration C est donc lui qui expli S Aubin Concurrences territoriales et menaces sur la biodiversit au Zimbabwe cite les recommandations attribu
279. isation o elle n a jamais exist les longs d placements n en restent pas moins indispensa bles pour la survie des troupeaux notamment des plus grands Cependant en peine un peu plus d un si cle et plus particuli rement depuis les ann es soixante on obser ve des changements consid rables qui modifient pro fond ment les modes de vie et les modes de produc tion sur parcours Parmi d autres facteurs de caract re plus cologique ou conomique il faut surtout insister sur l impact des probl mes fonciers qui sont au c ur de puissants enjeux et portent notamment sur les sta tuts juridiques des terres 1 1 Les changements de statut foncier sur l espace p tur au Maghreb L int gration du Maghreb dans l empire colonial fran ais colonisation progressive de l Alg rie partir de 1830 protectorat sur la Tunisie en 1881 puis sur le Maroc en 1912 a entra n dans chacun des trois pays un processus de basculement conomique li en par ticulier la mise en place d une politique fonci re qui s est appliqu e red finir les espaces agricoles y com pris dans les zones les plus marginales afin d y instal ler les colons Ces l gislations qui avaient surtout pour but de faciliter aux colons l acc s aux terres collectives vont marquer d une empreinte tr s forte les paysages de ces trois pays La colonisation des grandes plaines va r duire les compl mentarit s qui existaient entre r gions c r
280. istencialistas paternalistas Ara jo 1991 revigora sua l gica autorit ria e de domina o pois agora seus representantes leg timos s o aqueles aos quais os pr prios produtores mesmo n o se sentindo representado delegam o direito de falar por eles processo derivado de um outro proces so o das trocas econ micas simb licas Bordieu 1987 g Numa situa o de conjuntura pol tico econ mica desfavor vel o Estado lan a m o de pol ticas que v o no mesmo sentido das reivindica es dos agricultores familiares para amenizar o confronto com as organiza es desta categoria a exemplo do FNO especial e do PRONAF 1 Assim atrav s do FNO o Estado garante o est mulo produ o pecu ria alivia o embate com o movimento dos trabalhadores rurais cria condi es que garantem a perman ncia de um certo contigente de m o de obra permanente ou tem por ria no campo para ser utilizada nos grandes empreendimentos e ainda assegura transfer ncias para o sistema financeiro pois considerando os crit rios vigentes que mudam dependendo da pol tica econ mica o montante aplicado no FNO retornaria acresci dos de juros de 6 ao ano mais a varia o da TJLP taxa de juros de longo prazo que est em torno de 16 Significa que os agricultores t m que pagar os financiamentos a uma taxa de juros de 22 ao ano o que se configura como um largo passo para o endivi 1 seria prematuro ao meu ver aprofundar as dis
281. juri diques Schulte Tenckhoff 1997 p 134 Il faut donc distinguer les minorit s ethniques et nationales rele vant du statut des groupes minoritaires l int rieur d tats constitu s apr s la d colonisation des autochto nes qui rel vent d une vision universaliste du droit des peuples disposer de leurs terres dans des situations o comme l crit Isabelle Schulte Tenckhoff les terri toires n ont pas t d colonis s Ces situations se retro uvent lorsque les groupes autochtones vivent sur des territoires o les migrants sont la t te de l tat On pourrait alors selon cette d finition inclure les peu ples indig nes d Am rique et d Australie et exclure les peuples d Afrique et d Asie On voit donc bien l ambigu t de diviser ces groupes selon des crit res qui rel vent plus de la diplomatie que de la r alit des situations Pour autant les crit res affich s sont une non dominance le rapport historique la terre et la situation d un peuple vis vis de l tat Les minorit s et les autochtones partageraient en sus la revendication identitaire La tension des d finitions existant entre minorit s et autochtones r side en r alit dans le fait que m me dans des tats d colonis s par les Occidentaux se d roulent des processus de colonisation interne d espaces participant l mergence chez ces minori t s de sentiments li s l autochtonie Or l autonomie est une r ali
282. l inves tissement et l intensification agricoles L exclusion des dotations ejidales du march foncier limite l acc s au cr dit les terres ne peuvent pas tre hypoth qu es et les possibilit s de modernisation Elle a en revanche deux effets pervers D une part le fai ble impact des incitations et des sanctions du march s concourent institutionnaliser de v ritables rentes de situation conduisant un usage peu efficace des res sources D autre part le statut formel de l ejido tend susciter l mergence de march s fonciers secondaires Les pratiques l emportent souvent sur la loi l absence de march foncier l gal ne suffit pas interdire la r ali sation de transactions sur la terre location ou vente de droits agraires elle les place simplement hors contr le limite les possibilit s de recours et place les paysans en situation d savantageuse Enfin le statut foncier tend placer les ejidataires sous la tutelle paternaliste de l tat et par l les x d responsabiliser Le r sultat peut tre reconnu l chelle des structures agraires dans la pr pond rance d exploitations assist es trop exigu s pour pouvoir mettre en uvre les techniques agricoles modernes trop d pendantes de l tat pour pouvoir construire des alternatives de d veloppement et donc incapables d assumer leur mission nourrir la popula tion la fois t moins et victimes de l chec
283. l et des syst mes agricoles dans la r gion de Dikodougou Nord C te d Ivoire M moire de fin d tudes KUL Universit Catholique de Leuven Belgique 70 p Ruthenberg H 1980 Farming systems in the tropics Ed Clarendon Press Oxford 366 p annexes SEDES 1965 R gion de Korhogo tude de d veloppement socio conomique Tome I Rapport D mographique 109 p Tome Il Rapport Sociologique 101 p Tome Ill Rapport Agricole 264 p Rapport de Synth se 52 p Ed SEDES Paris Stessens J 1995 Questionnaires et fiches d enqu tes Projet Renforcement des tudes agro conomiques l IDESSA IDESSA KUL Bouak C te d Ivoire Document de travail n 6 40 p Stessens J Doumbia S 1996 Analyse des syst mes de production dans la r gion de Dikodougou Nord de la C te d Ivoire Tome 2 Projet Renforcement des tudes agro conomiques VIDESSA IDESSA KUL Bouak C te d Ivoire Document de travail n 7 63 p Stessens J 1996 Budgets de culture dans la r gion de Dikodougou Nord de la C te d Ivoire Projet Renforcement des tudes agro conomiques l IDESSA IDESSA KUL Bouak C te d Ivoire Document de travail n 8 34 p Stessens J Girardin O 1997 Am lioration du stockage de l igname au Nord de la C te d Ivoire Projet Renforcement des tudes agro conomiques l IDESSA IDESSA KUL Bouak C te d Ivoire Document de travail n 11 16 p
284. l soit particuli rement dif ficile de rendre compte pr cis ment du nombre total de personnes ayant migr certains auteurs estiment qu entre 1958 et 1980 plus de 1 65 million de person nes ont migr vers ces nouvelles zones Tran Thi Van Anh amp Nguyen Man Huan 1995 p 209 1 D autres analystes comptent entre 4 et 5 millions de personnes qui auraient migr depuis 1975 vers les hauts plateaux centraux Evans 1992 p 274 304 1 Les diff rents auteurs traitant de ce sujet sont loin d tre d accord sur des chiffres suivant la destination migratoire et selon la p riode historique prise en compte Veilleux 1995 p 75 donne 4 millions de migrants vers le Tay N guyen entre 1976 et 1980 Seraient donc inclus dans ce chiffre les migrants s tant int gr s dans les Nouvelles Zones conomiques Voir galement de Koninck et al 1996 p 399 35 L impact de tels flux migratoires n a pas seulement des r percussions en terme de densit la composition socioculturelle est modifi e fig 3 de 1960 1996 la part des Kinh est pass e de 37 70 alors que celle des populations autochtones dans le m me temps a chut de 50 20 Ed 2 Gia Rai Mmong Les politiques migratoires massives de Kinh se sont accompagn es d une id ologie paternaliste et civilisatrice Alors que les colons essentiellement le R sident Sabatier dans le Dak Lak ont men jusque dans les ann es trente envers les Ed une politique
285. la mesure o la d marche officielle de qualification est volontaire l inverse de la mise aux normes sanitai res sanctionn e par l interdiction de vendre dans un rayon sup rieur 100 km l acquisition de nouveaux savoir faire en coh rence avec le cahier des charges constitue un processus lui aussi volontaire o l loi gnement par rapport une tradition ou un avant AOC est accept voire revendiqu comme vecteur d un renouvellement de l exploitation ouverture de march s diversification des produits reconversion professionnelle D s lors l abandon d une tradition technique ouvre la voie d une int gration plus forte au march pour un produit dont la sp cificit semble alors juste symbolique Dans les trois cas que nous avons d crits seul le second correspond en d finitive un mode de pro duction ancr dans une continuit familiale tradition nelle la transmission du savoir faire est assur e par la m re et l acquisition de nouveaux savoirs ne semble poser aucun probl me puisque l exploitante reconna t que tout le monde peut faire du fromage condition qu on lui ait montr comment faire Aucun secret de m tier n est revendiqu au mieux un tour de main une capacit d appr cier l tat du fromage aux diff rents stades de sa maturation sont n cessaires Les cas n 1 et 3 ne se sont engag s dans l activit fro mag re qu au d but des ann es quatre vingt dix et
286. la repr sentation sociale qu ils en ont L analyse des repr sentations sociales nous claire sur le sens endog ne de la territorialit c est dire sur la mani re que l individu ou le groupe a de construire son territoire Comment les acteurs accomplissent telle ou telle activit De quelle mani re la disent ils autrui ou la donnent ils voir l intention d autrui Un axe m thodologique important que nous privil gions renvoie l interpr tation de l action et de ses contextes du point de vue de l acteur C est l explora tion du quotidien travers le discours qui nous permet de saisir comment les acteurs donnent un sens leurs pratiques et celles d autrui comment territoire s et acteur s sont une construction mutuelle Dans le r cit l acteur social peut dire ce qu il fait d crire une situa tion commenter ses actions et celles des autres En se racontant et en racontant l acteur social met en sc ne son histoire le lieu ou les lieux o se d roule son his toire l histoire des autres Les conditions de produc tion du discours sont aussi tr s importants Le lieu l espace la place du locuteur ou de la locutrice dans le groupe social donnent sens au r cit Ainsi on rend compte d un sens local d un sens territorial Nous tentons d acc der l organisation endog ne par le discours produit par les acteurs Par le r cit les acteurs rendent comptent de leurs activit s du cadr
287. le ment biennal ou de d friche br lis sur une plus lon gue p riode les jach res sont fr quemment vou es un usage collectif Le recensement permet de reconna tre la vocation principale de ces terres Elles sont form es hauteur de 80 environ de parcours naturels rarement am nag s d di s l levage extensif principalement bovin La figure 2 repr sente la pr sence de l levage bovin viande au Mexique Bien qu elle ait t cons truite pour des raisons techniques sur des crit res diff rents elle co ncide n anmoins fortement avec la carte des terres collectives fig 1 Le recensement agricole mexicain ne fournit que des informations limit es sur la pr sence de l levage bovin dans les unit s de pro duction sans faire de diff rence entre les unit s priv es et celles qui 157 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire Tableau 1 Indice de discrimination d acc s aux parcours collectifs Valeur de l indice de discrimination Pr sence d animaux dans les unit s pastorales Niveau de discrimination valeur moyenne de chaque classe L importance des terres collectives et leur vocation pre mi re ne doivent pas faire trop illusion Il s agit essen tiellement de terres faible ou tr s faible potentiel pro ductif qui forment un ensemble relativement h t rog ne Si certains sont manifestement en surcharge un nombre significatif de parcours sont tr s
288. le avec des formes et des ar mes tr s vari es Aujourd hui selon nos interlocuteurs trois principaux circuits dominent e circuit long 60 de la production vente des grossistes et la grande distribution e circuit court 25 vente aux fromagers restaura teurs piceries l chelle villageoise ou d parte mentale e circuit direct 15 vente la ferme et sur les mar ch s locaux assur e par les producteurs eux m mes Cependant si l AOC a favoris des accords commer ciaux le march du Rocamadour AOC n a pas per mis d augmenter significativement le march du cab cou Celui ci semble m me en r gression ou en sta gnation selon les points de vue Les producteurs s in terrogent donc aujourd hui sur les strat gies adopter pour renforcer ou regagner le march Selon le direc teur de la laiterie la d marche de qualification en AOC doit tre maintenant accompagn e de mesures pour re structurer le march il y a trop de metteurs en march 50 acteurs commercialisent le Rocamadour il y en a 30 de trop il faut donc favo riser les regroupements diminuer le nombre de pro ducteurs Car trop d entre eux ne savent pas vendre un bon leveur est rarement un bon commercial et provoquent une concurrence d loyale en baissant les prix de mani re arbitraire ce qui est nuisible l ap pellation en g n ral Si la laiterie fromagerie ne remet pas
289. le des rendements agricoles La pr vision de Malthus ignorait la possibili t d innovations technologiques dans l agriculture Ce sont justement ces innovations qui sont consid r es comme variables d pendantes dans le mod le de Boserup Ces variables sont leur tour fonction d une s rie de variables ind pendantes comme la pression d mographique et l acc s au march On a coutume d opposer Boserup Malthus ce qui n est selon nous ni correct ni fructueux Boserup accorde la pression d mographique le r le de variable explicative pour l volution des syst mes agraires alors que dans le mod le de Malthus c est cette variable que l on cherche expliquer Compte tenu de ce double statut que l on peut accorder la variable d mographique on peut consid rer que les th ories de Boserup et de Malthus se compl tent plus qu elles ne s opposent Boserup ne dit pas que la hausse de la pression fonci re entra ne automatiquement la hausse de la production agricole par habitant Ce qui est vrai c est que les densit s de population lev es induisent toute une s rie de chan gements dans la soci t en particulier vers une sp cialisation plus pouss e Boserup op cit On assiste l mergence et au d veloppement de nouvelles activi t s non agricoles De plus l accumulation du capital est possible par le jeu des conomies d chelles C est cette sp cialisation qui conduit une efficacit cono
290. le et spatiale Il s av re en effet que les plantations subissent aujourd hui une baisse tendancielle de leur taux de profit en raison de l ge des plantations Or au moment o les sols sont affai blis par ces cultures intensives l apport d engrais n cessaire est aujourd hui fortement limit voire inexistant en raison du d sengagement de l tat qui ne peut plus subventionner cet intrant L arabica caf fra gile ne supporte pas le manque d entretien Sa place vient aujourd hui fortement concurrencer les cultures vivri res qui lui disputent l espace Par ailleurs un autre ph nom ne vient aggraver la situation la soci t Bamil k a fortement valoris l ducation y com pris des filles et la r ussite sociale en ville C est ce qui explique que bien souvent les h ritiers soient des hom mes install s en ville qui n ont nullement l intention de revenir Dans les concessions les plus grandes au cen tre du pays Bamil k il n est pas rare de trouver presque tous les enfants en ville ne demeurent au village que les vieillards et quelques enfants Ainsi la gestion des plantations ne peut tre que difficilement assur e Cette forte baisse des revenus tir s du caf ne vient qu aggraver la situation conomique g n rale depuis la fin des ann es quatre vingt La politique d ajuste ment structurel laquelle le pays a d se r soudre a entra n une chute drastique des revenus des citadins qui par
291. le n a plus d autre source de revenu je suis bien oblig de garder les moutons de ce A t Mouli l Ahmed lui n a pas renonc garder son troupeau dans le Jbel Il a simplement biais en installant son campement chez la tribu voisine les Ait Ouahi qui est pour l heure plus conciliante Il est toujours dans l in certitude mais il n a pas de terre en bas et il reste d termin ne rien changer R Quia sa femme est plus sensible aux pressions qu elle subit pour laisser tomber cette vie autant des A t Mouli que de sa pro pre famille 114 R QUIA Quand je vois les pouses de mes fr res elles travaillent beaucoup moins que moi Quand elles viennent chez nous elles se moquent un peu de nous Elles nous disent qu on m ne une vie de mis re Par contre elles elles sont toutes belles et en bonne sant Elles vont tous les jours au hammam C est le dos au mur qu Ahmed r siste au r ve de R Quia Plus encore que d tre chass du Jbel c est de changer de m tier de changer de vie qui l effraie AHMED Est ce que je m oppose son bien tre Les femmes et les enfants poussent toujours la famille vivre en ville Et la premi re victime c est le mari car il ne sait rien faire d autre que berger R QUIA Ahmed est d termin rester Il ne veut pas descendre c est certain Mais cette ann e on descen dra quoi qu il en soit On construira la maison en b ton arm Nous commenceron
292. lection des personnes ressources MUNICIPIO DE JUAZEIRO BAHIA 1 2000 000 INFORMATIONS CONTRADICTOIRES Agr gation des r sultats des diff rents entretiens et identification des Unit s de D veloppement de nouveaux entretiens sont conduits si n c ssaire O Analyse et caract risation du fonctionnement et des tendances d volution spatiale et sociale Fr schument g O Entretien et identification d Unit s de d veloppement UNIT S DE D VELOPPEMENT Confrontation des donn es des entretiens et des informations bibliographiques et cartographiques O Restitution et planification au sein d instances de concertation Figure 1 Le zonage dire d acteurs Planification du municipe de Juazeiro M thodologie kilom tres de l gr ce la carte de sols la limite entre deux USH a t pr cis e C est celle qui s pare les zones o les paysans pratiquent l agriculture pluviale et l levage des zones o la nature des sols rend impossible toute activit agricole et o les paysans sont contraints de vendre leur force de travail ailleurs pour compl ter les revenus de l levage La carte compl te des USH est ainsi labor e Dans cer tains cas les USH peuvent tre regroup es en Unit s Agraires compos es de plusieurs USH dont certaines caract ristiques sont similaires Ce peut tre le cas par 166 P Caron Le zonage dires d acteurs une m thodologie exp riment e dans le
293. les et les nor mes et agissent en conformit avec elles Les symboles du pouvoir assument alors une fonction de m dia tion d change L incertitude qui existait quant l atti tude des partenaires est ainsi limit e par l existence de conventions admises par contrat impos es par l usage ou d finies par la loi D s lors comprendre les rela tions entre espace et pouvoir revient s int resser la s miologie susceptible de fournir le cadre de r f rence aux analyses du pouvoir con u travers des symboles Pour comprendre ces symboles il faut appr hender les fondements politiques conomiques et id ologiques de l organisation sociale Ainsi les pra tiques et le sens de ces pratiques ne peuvent tre dis soci s la compr hension des territoires r els mat riels ne peut se d tacher de la mani re dont symboli quement il sont construits par les soci t s et plus par ticuli rement par les groupes qui dominent la sc ne sociale Ce pouvoir s exerce sur des individus et des groupes mais corr lativement sur des espaces sur lesquels s im posent un contr le une surveillance et ou une obser vation que l on peut appr hender plusieurs chelles De m me les relations de pouvoir comme toutes les relations sociales ne se d roulent pas dans un temps uniforme et unique les acteurs agissent au moment de la relation dans des temporalit s sp cifiques mar qu es par des rythmes et des dur
294. les sont syst matis es au cours d en qu tes avec des personnes ressources ayant une connaissance de tout ou partie de l espace L analyse est ensuite affin e et compl t e gr ce l analyse com parative des dires de plusieurs personnes ressources l observation directe des paysages et des activit s humaines et aux donn es secondaires censitaires bibliographiques ou cartographiques concernant les ressources naturelles les infrastructures la d mogra phie etc La mod lisation ne constitue pas ici une d marche normative Il s agit de la construction de mod les compris comme des repr sentations intelli gibles artificielles symboliques des situations dans lesquelles nous intervenons repr sentation artificiel le que l on construit dans sa t te Le Moigne 1990 La m thodologie s appuie sur la notion d Unit Spatiale Homog ne USH d finie comme une unit spatiale au sein de laquelle les ressources productives leur utilisation leur mise en valeur par les acteurs et les difficult s rencontr es constituent une probl ma tique homog ne dont la variabilit est minime l chelle retenue Santana et al op cit Au d but de l exp rimentation le terme d Unit de D veloppement Homog ne avait en fait t retenu Pour viter que l in formation produite soit interpr t e comme une volon t de projeter dans l avenir les r sultats de l analyse historique ce terme a par la suite t
295. leur mouvement de retour vers les campagnes la suite de la perte de leur emploi viennent accen tuer la charge qui p se sur l espace des plateaux Nous allons tenter maintenant de comprendre toutes ces volutions en portant notre attention sur les rela tions entre rapports de genre et construction territoriale 123 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire 3 3 Le temps de la construction et de l analyse Bourdieu 1980 rappelle que l ordre social fonction ne comme une immense machine symbolique tendant ratifier la domination masculine sur laquelle il est fond c est la division sexuelle du travail distribution tr s stricte des activit s imparties chacun des deux sexes de leur lieu leur moment leurs instruments c est la structure de l espace avec l opposition par exemple entre l espace priv et public c est la struc ture du temps avec les moments de rupture masculin et les moments de gestation f minins Les rapports de domination s inscrivent alors la fois dans l ob jectivit et dans la subjectivit sous forme de sch mes cognitifs La fabrication sociale des genres proc de ainsi du travail de construction th orique et pratique op rations de diff rentiation dans les diverses phases de socialisation au moment des rites d institution etc la distinction de genre appara t alors avec l ob jectivit du sens commun entendu comme consensus sur le sens
296. lieu a le plus de chance d tre garantie Dans le contexte actuel caract ris e par une d mo graphie aliment e par des afflux d immigrants et par l application d une l gislation nationale coercitive inadapt e la zone les conditions d une bonne ges tion de la biodiversit ne semblent pas assur es Pour assurer cette bonne gestion il faudra s engager dans la voie d une vraie n gociation c est dire une n gocia tion s attachant la d fense des int r ts de toutes les parties prenantes et devant conduire l engagement des diff rentes parties dans le respect de droits et de D NN R f rences devoirs qui auront t d finis au cours de cette n go ciation Il s agira donc au final de responsabiliser les diff rents acteurs de la gestion de la biodiversit en particulier les populations locales qui en ont t tenues l cart depuis trop longtemps ce sont elles apr s tout les ultimes responsables de l avenir de la vall e Mais cette recherche de compromis permettra t elle de satisfaire les exigences de la conservation de la biodi versit L expansion des territoires agricoles n est elle pas in luctable sous la pression de l accroissement d mographique Organiser la coexistence des com munaut s humaines avec la faune sauvage en faisant valoir la richesse que repr sente cette faune peut cer tes permettre le ralentissement de cette tendance Mais la pr servation des espaces naturels en
297. lit interannuelle contrainte majeure pour l activit humaine Du point de vue g omorphologique la zone fait partie de l ancienne plaine d inondation du Zamb ze Son relief ondul de 400 m tres d altitude en moyenne repose sur un socle granito gneissique enti rement recouvert de roches s dimentaires Les sols d riv s de ces formations g ologiques sont tr s vari s allant des sols bruns eutrophes jusqu aux sols ferrugineux tropi caux lessiv s en passant par des sols sodiques La plu part offrent n anmoins des potentialit s agricoles tout fait honorables les meilleurs tant ceux des terrasses alluviales le long des rivi res Le r seau hydrographique comprend trois rivi res prin cipales l Angwa la Manyame et la Kadzi On consi d re leur coulement comme permanent bien qu en saison s che ne persiste dans leur lit qu un mince filet d eau voire m me uniquement quelques bassins Mais ce reliquat reste suffisant pour la survie des commu naut s Une autre caract ristique de cet environnement colo gique d int r t majeur pour les organismes s int res sant la protection de l environnement est la biodi versit qui se trouve dans les vastes savanes arbor es non mises en valeur par l agriculture et qui couvrent encore plus de 70 de la zone Du point de vue de la biodiversit v g tale les botanistes ont recens de nombreuses esp ces sp cifiques la vall e du Zamb ze en ra
298. loi du temps Une riziculture flexible dans le temps et l espace est ce que recherche l homme banjar car il n est pas seule ment agriculteur il est aussi p cheur souvent commer ant ouvrier ou artisan En effet il diversifie ses activi t s dans le but d assurer des revenus mon taires r gu liers et de s curiser l conomie familiale La riziculture est avant tout une culture d auto consommation 2 Evolution du syst me de mise en valeur banjar Le syst me de mise en valeur des terres volue au cours du temps La fragilit du milieu fertilit fugace des sols acidification des sols lors des p riodes de s cheresse prolong es et les limites des pratiques banjar concernant la restauration de la fertilit des sols et le contr le de l eau quand on s enfonce dans le han dil entra nent des changements dans le syst me de culture rizicole initial Ces changements se traduisent par la mise en place de plantations faisant voluer leur syst me de culture rizicole vers un syst me agrofores tier appel devenir plus tard un verger Mais ils sont toutefois oblig s d abandonner une partie de l espace cultiv pour ouvrir ailleurs de nouveaux espaces vier ges ou abandonn s quelques d cennies auparavant 2 1 De la rizi re la plantation Apr s une dizaine d ann es de riziculture les rende ments chutent L apport de fertilit provenant de la d composition des souches d arbres pr sents dans la
299. lors de la construction territoriale a Le territoire construction sociale Si la construction territoriale r sulte bien du rapport complexe entre groupe social et espace il faut aller plus avant dans la nature de ce rapport dialectique de ce proc s territorial comme le nomme Raffestin l occasion de la construction territoriale se mani feste un ensemble de relations o circule le pouvoir l ment consubstantiel toute relation humaine nous dit il Il est donc indispensable de savoir d chiff rer l enchev trement complexe de la trame que les relations de pouvoir tissent dans toute production sociale qui prend r alit par son ancrage dans l espa ce et dans le temps Dans cette perspective relation nelle l enjeu essentiel le pouvoir circulant n est ni poss d ni acquis d finitivement mais exerc c est dire n goci travers des relations dissym triques c est donc un acte fondamental de communication Parmi la population source de pouvoir par sa capaci t d innovation li e son potentiel de travail les acteurs pourvus d un projet ou d un programme vont tre au centre de constructions territoriales diverses c est travers eux que tout le reste prend du sens se charge de significations multiples Leurs strat gies marges de man uvre de n gociation vont appara tre alternativement coh rentes contradictoires ou para doxales par rapport des logiques sociales cono m
300. ltores Com base na estrutura da renda e nas estrat gias produtivas s o identificados nove tipos de agricultores cujos os estabelecimentos agr colas apresentam diferentes trajet rias de evolu o Verifica se que a tend ncia para a produ o de gado vem se traduzindo por uma r pida expans o da pecu ria acelerando o pro cesso de concentra o fundi ria e provocando o xodo rural denunciado pela estagna o da popula o rural e aumento significativo da popula o urbana nos ltimos anos A busca de alternativas para desenvolvimento sustent vel tem sido o principal objeto de reflex o das organiza es de produtores e equipe de pesquisadores no n vel local no entanto as iniciativas que v o paulatinamente se firmando t m enfrentado problemas de natureza pol tica como as contradi es entre os interesses individuais dos agricultores a curto prazo e o interesse a longo prazo da coletividade 56 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire S minaire CNEARC UTM 26 28 04 1999 Montpellier France Cacnea territoriales et menaces sur la biodiversit dans la vall e du Zamb ze Zimbabwe St phanie AUBIN CNEARC Montpellier SU E Bien qu ambigu car polys mique la notion de territoire est cependant relative celle d un espa ce social produit de l histoire et des activit s des hommes Un territoire n est donc pas fig mais au contraire en constante volution C est une cons truction jamais ache
301. ltural survival report Koninck R de 1996 The peasantry as the territorial spearhead of the state in southeast Asia Vietnam Sojourn 2 11 231 258 Koninck R De Tran Dac Dan Roche Y Lundqvist O 1996 Les fronts pionniers du centre Viet Nam volution d mo graphique et empreinte toponymique Annales de G ographie n 590 Paris 395 412 Le Thanh Khoi 1992 Histoire du Vi t Nam des origines 1858 Ed Sudestasie Paris r edit 460 p Lena P 1999 La for t amazonienne un enjeu politique et social contemporain Autrepart 9 97 120 Monnet J eds 1997 Espace Temps et Pouvoir dans le Nouveau Monde Ed Anthropos Coll G ographie Paris 460 p Nguyen The Anh 1989 Le Nam Ti n dans les textes vietnamiens Les fronti res du Vi tnam Harmattan Coll Recherches asiatiques Paris 121 127 Nguyen The Anh 1998 Dans quelle mesure le xvin si cle a t il t une p riode de crise dans l histoire de la p ninsule indochinoise Guerre et paix en Asie du Sud Est Ed L Harmattan Coll Recherches asiatiques Paris 159 174 Nong Quoc Chan 1978 Pr server et d velopper les belles traditions culturelles chez les minorit s ethniques tudes Vietnamiennes 52 51 59 Papin P 1999 Vi t Nam parcours d une nation La Documentation Fran aise Coll Asie plurielle Paris 180 p Phoeum M La fronti re entre le Cambodge et le Vi tnam du xvi si cle l in
302. m mes jouent la place que la soci t leur reconna t dans le continuum social temporel et territorial a le territoire de l entre soi La soci t Bamil k poss de une structure sociale pro fond ment originale qui s organise autour de cheffe ries constitu es en de v ritables royaumes sur chacun desquels r gne un chef d tenteur de pouvoir religieux et politiques forts Son pouvoir s exerce sur un territoi re aux limites pr cises mais celui ci ne peut s affirmer qu avec l accord des notables qui agissent dans les soci t s secr tes lieux de contre pouvoirs particuli re ment efficaces Avant l arriv e des Europ ens le territoire de la cheffe rie s organisait selon une organisation pr cise o l on pouvait relever une sym trie troite entre hi rarchie sociale et hi rarchie spatiale Ces codes d organisation que la soci t s est donn e perdurent encore aujourd hui sous certaines formes Ainsi le territoire de la chef ferie est encore organis en quartiers et sous quartiers que dirigent un chef de quartier dont la famille d tient h r ditairement la fonction qui repr sentent encore le maillage social le plus fortement identifi L chelon sup rieur celui de la province pour les grandes chef feries est moins directement identifiable Enfin l uni t du territoire de la chefferie est assur e par la per sonne du chef Aujourd hui on peut constater qu il existe en ville une repro
303. m de propi ciar uma razo vel produtividade do trabalho Assim o avan o da pecu ria tende a proporcionar uma baixa densidade humana acelerando a concentra o fun di ria no seio dos pr prios agricultores familiares e dando m o de obra a caracter stica de sazonalida de pois a for a de trabalho ser requisitada em momentos espec ficos como na constru o de cercas e ro o dos pastos 1 bem conhecido o contexto da pecuariza o na Amaz nia esta belecido desde os anos 60 e encorajado pelos subs dios oficiais concedidos pela SUDAM Hall 1991 exp e que a pr pria legisla o brasileira incentivou este processo ao exigir prova de ocupa o na forma de planta o de capim com propor es de 1 1 no caso do INCRA 45 A Sim es Din mica da frente pioneira amaz nica 140000 120000 100000 E Bovinos Ua 80000 E Pop Urbana Hab 60000 Pop Rural Hab 40000 20000 0 70 75 80 85 89 90 Figure 5 Crescimento do rebanho bovino em rela o a popula o urbana e rural na microrregi o de Altamira Para os agricultores mais afastados do eixo da rodovia desprovidos de recursos e sem possibilidades de obter o cr dito a busca do trabalho acess rio n o uma simples op o mas um imperativo da sua escas sez de recursos uma caracter stica de sua condi o de depend ncia que o transforma durante alguns meses do ano n
304. ma regi o em que havia pouca terra dispon vel e um excedente popula cional e outra em que havia abund ncia de terras e uma popula o rarefeita Velho 1979 A declara o do ministro da fazenda Delfim Neto um bom exem plo do discurso do Governo Morais et al 1970 apud ibid O plano de Integra o Nacional representa a conquista de um novo pa s dentro da na o brasilei N s vamos empurrar a fronteira para a conquista 2336 Quadro 2 N de estabelecimentos por diferentes setores da economia em 1992 Fonte IBGE apud Lopes et al apud Sim es et al 1996 A migra o dos jovens para os p los urbanos acen tuou se consideravelmente nesta d cada Atualmente comum encontrar pessoas vivendo da atividade agri cola e morando na cidade eles passam os finais de semana feriados e momentos de pique da produ o nos estabelecimentos agr colas realizam acordos com os vizinhos para a vigia do lote ou cedem um peque no peda o de terra fam lia encarregada de cuidar do lote para que ela realize o seu ro ado H v rios casos de lotes da metade em diante nas vicinais completa mente abandonados com a capoeira sendo a vegeta o predominante 2 2 A rela o Estado e agricultura familiar Torna se necess rio aqui resgatarmos alguns elemen tos da conjuntura pol tica a n vel nacional pois a regi o da Transamaz nica n o escapa a uma tica de observa o que a define como produto social
305. mer quand il raconte son histoire d exclu AHMED J avais 12 ans quand j ai t embauch chez mon premier patron Je n avais pas une seule brebis Je recevais 400 dh an Au bout de trois ans je suis pass chez un autre patron pour deux ans et ainsi de suite J ai bien gagn et j ai commenc avoir quelques moutons moi Un jour alors que j avais d j 80 t tes bien moi il m a d abord dit Tu en as trop pour 112 qu on reste ensemble Plus tard quand j en ai eu 400 il tait tellement jaloux qu il voulait carr ment que je quitte cette r gion Tu ne figures pas sur la liste des ayants droit de ces terres collectives qu il disait parce que tu es tranger tranger Quand ils se r unissent tu sais ce qu ils font Ils ne tiennent pas compte de toutes les ann es que j ai pass es ici Et ils se mettent d accord pour dire qu on vient juste d ar river de Missour et de s installer dans la r gion En plus nous qui vivons ici toute l ann e on nous inter dit de construire en dur Sinon on aurait aim le faire pour viter ces mauvais abris en plastique qui sont dangereux pour nos enfants Ces constructions sont temporaires et malgr tout on nous les conteste R QUIA l pouse d Ahmed n est pas la femme dis cr te et soumise que l on attendrait D termin e elle est solidaire de son mari mais elle raisonne en m re de famille et elle sait qu elle a les moyens d une vic toire da
306. mes et soci t s Paris 779 798 Dozon J P 1999 Les B t une cr ation coloniale Au c ur de l ethnie Ed La d couverte Coll Sciences humaines et sociales Paris r edit 49 86 Durand F 1998 La question fonci re dans les dynamiques de d veloppement de la culture du caf au Vietnam Universit Toulouse Il Toulouse non publi Evans G 1992 Internal colonialism in the central highlands of Vietnam Sojourn 2 7 274 304 Fortunel F 2000 Le caf au Vi t Nam de la colonisation l essor d un grand producteur mondial Ed L Harmattan Coll Points sur l Asie Paris para tre Foucher M 1977 La Sudam et l tat br silien organisateurs de l Amazonie tat pouvoir et espace dans le Tiers Monde Ed PUF Coll IEDES Tiers Monde 247 264 Goueset V 1996 Que faire des marges en Colombie Espace Temps et Pouvoir dans le Nouveau Monde Ed Anthropos Coll G ographie Paris 372 p Grenand P 1993 La probl matique de l espace indig ne l exemple du front pionnier au Br sil Civilisations 1 2 116 125 Hall D G E 1981 A history of South East Asia Ed Macmillan Hauteclocque Howe A de 1960 Les rhad s CNRS Hill R D 1985 Primitives to peasants The sedentarisation of the nomads in Vietnam Pacific viewpoint 26 2 Victoria 448 459 Keyes C F 1987 Tribal peoples and the Nation State in mainland Southeast Asia A cu
307. mique et une productivit plus lev es Dynamiques agraires et construction sociale du territoire 2 Une tude de cas l volution des agro cosyst mes villageois dans la r gion de Korhogo nord C te d Ivoire Afin de tester une hypoth se sur l volution des syst mes agraires dans la r gion de Korhogo une tude des relations entre la densit de population l acc s au march et l histoire d une soci t agraire d une part et son milieu biophysique technique et humain d autre part est indispensable Le projet IDESSA KULeuven Institut des Savanes Universit Catholique de Leuven intitul Renforcement des tudes agro conomiques VIDESSA a travaill durant quatre ans dans la r gion de Dikodougou au sud de Korhogo Pendant la p rio de de janvier 1995 novembre 1998 le projet a op r dans quatre villages choisi arbitrairement dans la r gion de Dikodougou Pour chaque village un chan tillon d exploitations agricoles repr sentatif pour le village a t pris et suivi pendant trois campagnes agri coles Pour chaque exploitant ont t recens s la superficie des champs les cultures les rendements les intrants utilis s le co t de l quipement la structure du groupe familial et les temps de travaux Nous disposons donc d une banque de donn es tal e sur trois campagnes agricoles et sur quatre villages Ces villages diff rent fortement de l un l autre quant
308. mm e AOC Action Incitative Programm e origines et qualit des produits agricoles et alimentai res 290 pages INAO 1997 Rapport d activit Ricard D 1997 Strat gies des fili res fromag res fran aises d RIA Cachan 223 p 143 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire S minaire CNEARC UTM 26 28 04 1999 Montpellier France Strat gies interactives des acteurs pour la pr servation d une ressource du territoire Mohamed GAFSI cole nat de formation agronomique Toulouse o TT 1 Introduction Avec les orientations actuelles pour l agriculture on assiste un regain d int r t pour le territoire en tant qu ensemble de ressources mat rielles et immat rielles Linck 1998 et qu espace socio conomique vital pour son d veloppement Ce retour au territoire se tra duit par l insertion des agriculteurs dans les r seaux d acteurs locaux et la participation aux dynamiques d interactions autour de la gestion des ressources de ce territoire Mais ce retour implique galement pour les agriculteurs l exigence de conduire une agriculture durable Landais 1998 c est dire respectueuse de son environnement et en coh rence avec la pr serva tion des ressources naturelles du territoire En effet les agriculteurs sont de plus en plus soumis une forte pression sociale de changement des pratiques agrico les jug es l origine de la d gradation de la qualit de l env
309. n mica da frente pioneira amaz nica o caso da regi o Transamaz nica Aquiles SIM ES 57 Concurrences territoriales et menaces sur la biodiversit dans la vall e du Zamb ze Zimbabwe St phanie AUBIN 75 Une agriculture entre terre et eau Dynamique de l occupation territoriale sur un front pionnier Banjar Kalimantan Born o Marie Laure GUTIERREZ Sonia RAMONTEU Mireille Dosso CHAPITRE 3 VOLUTIONS D MOGRAPHIQUES MUTATIONS SOCIALES ET DYNAMIQUES TERRITORIALES 93 volution d agro cosyst mes villageois dans la r gion de Korhogo Nord C te d Ivoire Booserup versus Malthus opposition ou compl mentarit Matty DEMONT Philippe Jouve 109 Droit du sol droit du sang Ahmed EL AicH Alain BOURBOUZE 117 R flexion autour des relations r seaux femmes et territoires H l ne GUETAT BERNARD CHAPITRE 4 PRODUITS IDENTIT S ET TERRITOIRES 129 Habiter vivre et travailler en montagne aujourd hui position de recherche collective et individuelle Fabienne CAVAILL 133 Patrimoines et changements techniques la construction sociale d un produit de terroir le Rocamadour du Quercy Pascale Moiry Ma zi Hubert DEVAUTOUR 145 Strat gies interactives des acteurs pour la pr servation d une ressource du territoire Mohamed Gars CHAPITRE 5 ACTION COLLECTIVE ET RECOMPOSITION TERRITORIALE 153 Transition fonci re et gestion sociale des ressources au Mexique Thierry LINCK 163 Conna tre repr sent
310. n alors d espace ou de territoire dans la mesure o le territoire est associ par les g ographes une convivialit l espace commence au del lorsque l individu est seul confront et plus associ des lieux dans une relation o est exclue toute intimi t Bonnemaison 1981 Comment se construit li dentit individuelle du migrant par nature volutive au regard de ces diff rents lieux g ographiques et ou sociaux Ces diff rents lieux sont ils seulement par courus ou sont ils significatifs d appartenance pluriel le Quelle place accorde t il aux uns et aux autres dans l laboration de son parcours de vie Tente t il seulement de tenir le r le que l on attend de lui comme sur une sc ne au sens de Goffman 1973 dans les diff rents lieux de son territoire circulatoire Tarrius 1989 Piolle 1994 Son identit sociale se construit autour de r seaux qui int grent l individu dans des cercles sociaux Mais les modes de compor tements diff rant de l un l autre n imposent ils pas l individu des contraintes et des logiques qui peuvent 118 tre profond ment contradictoires Ainsi alors que la sociologie avait eu tendance obs erver les comportements collectifs en pr supposant que les individus valorisaient une appartenance unique les psychosociologues tentent actuellement de comprendre mieux comment l individu se retrouve dans le maillage de ses appartenances multiples Le ter
311. n mod le alter natif n merge r ellement Comment l agriculteur prend il aujourd hui ses d cisions en r f rence quel avenir confront quelles contraintes relevant de quel contexte local national ou international Quel projet durable peut il imaginer En ce sens n y a t il pas aujourd hui contradiction entre la transformation acc l r e de la PAC ses incidences sur la disparition des agriculteurs et le souci affich par les politiques natio nales et r gionales de conserver la valeur humanis e patrimoniale des espaces ruraux europ ens L agriculture productiviste ne dispara tra pas mais le nombre d agriculteurs diminuera encore Quelles exploitations ont un avenir Va t on vers des exploita tions de plus en plus concentr es de v ritables entre prises agricoles Va t on au contraire vers des formes novatrices de multi activit en partie li es au tourisme et l environnement Les chercheurs du laboratoire formulent l hypoth se que c est moins un mod le sp cifique qui tend se d velopper mais qu il s agit plu t t d adaptation de r organisation du travail en fonc tion d opportunit s locales et internationales que l a griculteur est amen interpr ter En somme une grande diversit s annoncerait b Transition de la soci t et de l espace rural Que veut dire aujourd hui habiter et vivre hors des villes Comme on l a vu plus haut c est bien le rap port ur
312. n relief ou un autre cours d eau comme le montre la figure 3 pr sentant les chefferies de la zone tudi e Ce d coupage n est donc pas le fruit de conflits et de guerre Toute la vall e a t conquise rappelons le par un m me peuple les Kor Kor conduits par le l gendaire roi Mutota Alors int gr e l tat du Mutapa cette ethnie a d appliquer ses lois sous l autorit ultime de son roi Ce d coupa ge territorial en chefferies n est donc que la traduction spatiale d une certaine d centralisation du pouvoir Et l on peut penser que le fait de se servir d obstacles naturels pour d limiter ces territoires provient de rai sons pratiques une poque o le bornage des terri toires n tait pas pratiqu Bien qu h ritier l gitime du premier occupant de la terre le r le traditionnel du Chef sur le plan foncier est faible Apr s avoir accord le droit de cr ation d un nouveau village en conc dant une portion de son ter ritoire il en d l gue compl tement la gestion interne au chef du village le samusha qui constitue un degr suppl mentaire de d centralisation du pouvoir Sa fonction est en fait surtout consultative il re oit pr side et arbitre les conflits entre villages ou exception nellement entre individus quand l affaire est grave II Dynamiques agraires et construction sociale du territoire MOZAMBI QUE 7 6a ma meme Gi 5 6 jo 6 fi 6 6 a 6 de a nd as 6 is
313. naire La connaissance de ce syst me et des lois sous jacentes est indispensable pour que les projets de d veloppe ment agricole soient coh rents aux sp cificit s de chaque cat gorie d AESV et de chaque arch type d ex ploitation Une approche diversifi e r pond cet objectif Ainsi on comprend facilement qu un village faible densit d mographique comme Tap r o la terre est un facteur abondant ne r pond pas de la m me fa on aux propositions d intensification agrico le qu un village comme Ti gana o les effets malthu siens suite l augmentation d mographique sont bien sentis par tous les paysans Et c est justement ces derniers qui constituent le centre de d cision des sys t mes de production et par cons quent les acteurs principaux de l volution des syst mes agraires 107 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire R f rences et bibliographie Basset T J 1988 Development Theory and Reality the World Bank in Northern Ivory Coast Review of African Political Economy 41 45 59 Bassett T J 1991 Migration et f minisation de l agriculture dans le Nord de la C te d Ivoire In Gendreau F Meillassoux C Schlemmer B amp Verlet M Les spectres de Malthus Paris 219 242 Bigot Y Raymond G 1991 Traction animale et motorisation en zone cotonni re d Afrique de l Ouest Burkina Faso C te d Ivoire Mali Ed CIRAD Montpellier 64 p annexes
314. nc limit e dans le temps Cette expression d un agriculteur la fertilit c est l eau est r v latrice des relations troites entre l eau et le sol En effet la fertilit est une construction dans laquelle l eau a une importance capitale La ma trise de la ges tion de l eau est la cl de l volution physique chi mique et biologique des sols donc de leur fertilit Les transferts de fertilit au sein de la parcelle ne sont possibles que si l agriculteur peut contr ler le niveau de l eau dans sa parcelle L eau est la fois amie et ennemie qu il faut domestiquer Pour rem dier cette chute du rendement des rizi res les banjar mettent en place un syst me agroforestier transitoire dans le temps et dans l espace qui associe riziculture et plantation p renne Les esp ces plant es peuvent tre entre autres le manguier l ananas le cocotier suivant les conditions du milieu Palinkau le ramboutan s est impos dans les ann es soixante une nouvelle technique de multi plication par marcottage ayant t import e de la pro vince de Kalimantan Sud Ayant mettre en valeur un milieu r guli rement sub merg par la mar e les banjar ont labor une tech nique pour exonder les cultures p rennes la cons truction de buttes carr es les tokong Mais cette reconversion des terres initialement inondables en ter res hautes ou terres en butte tanah pematang n est
315. nd sa r ussi te sur la culture du caf Cette culture a t implant e H Guetat Bernard Relations r seaux femmes et territoires par les Fran ais dans les ann es trente Initialement seuls les chefs et les notables avaient le droit de culti ver cette plante car les colons souhaitaient maintenir une certaine qualit de la production seuls ceux qui d tenaient des terres et une main d uvre suffisante pouvaient planter des pieds de caf Cette culture a ainsi accru au d part les in galit s sociales et celles entre les hommes et les femmes D s les ann es cin quante des troubles sont apparus et la puissance colo niale a eu de plus en plus de mal circonscrire la zone de plantation du caf Les troubles qui ont marqu la p riode d ind pendance ont d ailleurs eu comme sou bassement non seulement le d part des blancs mais aussi l espoir de bouleverser l ordre social profond ment imprim dans le territoire Les ann es soixante voient se multiplier les terres cultiv es en caf arabica Cette culture a assur jusqu la fin des ann es quat re vingt la richesse de cette soci t qui a capitalis en biens immobilier commercial et ducatif Aujourd hui le Cameroun subit la chute mondiale des prix des cul tures de rente Cependant cette raison conjoncturelle ne vient qu accentuer des causes structurelles qui sont l origine de profonds changements dans l organisa tion conomique socia
316. nd Colin Paris R taill D 1998 Le monde du g ographe Presses de Sciences Politiques Paris Ric ur J 1990 Soi m me comme un autre ditions du Seuil Paris Tarrius A 1989 Anthropologie du mouvement Caen Paradigme 127 Produits identit s et territoires CATIA ARA Dynamiques agraires et construction sociale du territoire S minaire CNEARC UTM 26 28 04 1999 Montpellier France Habiter vivre et travailler en montagne aujourd hui position de recherche collective et individuelle Fabienne CAVAILL Universit Toulouse Le Mirail STO RR 1 Des questionnements de d part Il s agit ici pour l essentiel de pr senter une recherche collective qui est men e au sein du Laboratoire Dynamiques Rurales Habiter vivre et travailler en montagne aujourd hui Plus qu une recherche et ses r sultats il va s agir de pr senter une position de recherche Le travail de terrain effectu ainsi que les analyses et les r flexions men es n en sont qu au niveau de l exploration Vont donc tre pr sent es la fois la probl matique g n rale des questionnements plus sp cifiques et la posture m thodologique qui ont t choisis Notre questionnement porte sur l appartenance au lieu quelle est la nature du lien social culturel et politique au lieu Comment est il construit par les individus Autrement dit nous nous demandons essentiellement ce que signifie habiter nouer des
317. ndonner leurs terres dans l espoir de revenir un jour les exploiter nouveau b Des v nements socio conomiques sont venus perturber l quilibre fragile du syst me agraire banjar Les techniques banjar d artificialisation du milieu sont donc troitement soumises aux al as climatiques nous l avons vu mais aussi aux al as de l histoire comme nous le montrent les v nements qui ont affect la dynamique du front pionnier banjar de Palingkau au cours des 50 derni res ann es Dans les ann es 1950 1960 Palingkau tait consid r comme le grenier riz de la province de Kalimantan Centre partir du milieu des ann es soixante les banjar habitant Kalimantan Sud non fix s Palingkau mais propri taires d une importante partie des rizi res ont commenc les abandonner Le mou vement s est amplifi jusqu l abandon total des terres situ es plus de 3 4 km l int rieur des handil au d but des ann es soixante dix Un repli des popula tions habitant dans les handils vers les berges du fleu ve Kapuas Murung s est alors op r Depuis la for t de M laleuca Galam esp ce pionni re sur sol acide avait progressivement recolonis l espace abandonn et cela jusqu en 1996 ann e o le minist re de la Transmigration d cide la r ouverture de ces terres abandonn es Diff rents facteurs imbriqu s sont lo rigine du recul de la mise en valeur de l espace DES V NEME
318. ne troisi me phase de n gociation de contractualisation entre les agriculteurs et la Soci t des Eaux et de mise en uvre du changement s est alors engag e La Soci t des Eaux propose des moyens financiers en termes de subventions 1 500 F ha de SAU pendant 7 ans et des investisse ments 1 million de francs par exploitation en contre partie de l application du cahier des charges La Soci t des Eaux apr s avoir pris conseil aupr s de la recherche a cr en 1992 une filiale charg e d assurer la n gociation avec les agriculteurs et d accompagner la mise en uvre du changement dans les exploita tions signataires La filiale r alise des travaux dans les exploitations en relation avec la gestion des d jections animales r alisation du plan de fumure vidange des stabulations compostage et pandage du fumier Lors de cette phase de contractualisation l adh sion des agriculteurs au processus de changement a t pro gressive de 5 d entre eux en f vrier 1993 elle est pass e 80 en f vrier 1996 et 92 en 1998 fig 1 l issue de cette lecture rapide du processus de chan acteurs de l eau BRGM l Agence de l Eau 4 La Soci t des Eaux a propos aux agriculteurs propri taires un prix tr s int ressant 40 000 F ha alors que le prix de march est d environ 25 000 F ha Certains agriculteurs ont saisi l opportunit pour vendre la totalit ou une partie de leurs terres Cette politique d ap
319. nements dans lesquels les disciplines qui ont des acquis dans l analyse de la territorialit ont leur place Elles connaissent mieux que d autres la complexit du ph nom ne d articulation qu il s agit d op rer entre enjeux sociaux politiques culturels et organisation spatiale Mais une grande confusion s est d velopp e dans ce domaine les concepts devenus vagues flous ou polys miques rendent aujourd hui difficile toute approche interdisciplinaire C est une premi re tentative de clarification pist mologique que nous proposons en introduisant ce s minaire a Le r seau concept polys mique L abondance de sens que prend aujourd hui la notion de r seau omnipr sente dans toutes les disciplines entra ne un doute sur la validit d un mot qui concer ne des champs aussi vari s En effet le r seau peut tre consid r alternativement comme un syst me de relations sociales et politiques ou un mod le de connexion dans la th orie des graphes un mode d or ganisation des propri t s physiques des cristaux ou bien une structure l mentaire du transport de I ner gie et de l information il d signe enfin le mode de fonctionnement circulatoire des flux dans le corps humain De m me le trop plein de m taphores qui entoure la notion et ses utilisations engendre parfois le flou sinon le vide dans le mode de compr hension de l objet tudi Anne Cauquelin et Pierre Musso 1993 mettent en vi dence le
320. nes L enqu te est individuelle et ouverte Apr s une pr sen tation des objectifs du travail et un rep rage sur la carte support la personne ressource d limite la zone qu elle conna t Il lui est alors demand de distinguer les diff rentes Unit s de D veloppement qu elle comprend en fonction de la localisation des activit s productives Un papier calque est plac sur la carte support Deux enqu teurs guident le travail Le premier oriente l en qu t sur le support cartographique le laissant dessi ner placer des limites raturer sa guise Le second enregistre les informations compl mentaires dans une matrice structur e en fonction du guide d enqu te Chacune des USH ainsi identifi es est ensuite caract ris e gr ce au guide d enqu te Sur la base de ces informations la personne ressource est alors interro g e sur la pertinence de son d coupage initial Deux zones contigu s ou non diff renci es au d but de l entretien ne m ritent elles pas d tre agr g es au vu de leurs caract ristiques A l inverse une route qui traverse une USH ne conduit elle pas les populations qui vivent proximit mettre en place de nouvelles activit s commerciales ou industrielles Une nouvelle USH ne doit elle pas tre cr e Dans le cas de Juazeiro par exemple une USH d extraction de sable a ainsi t identifi e au croisement d un cours d eau temporaire et de la principale route qui traverse le muni
321. niers et enjeux de l autochtonie dans les plateaux du Centre Vi t Nam Fr d ric FORTUNEL Universit Toulouse Le Mirail Le Vi t Nam pr sente la carac t ristique d tre un pays dont l histoire de la construction nationale est marqu e par des dynamiques pionni res enga g es d s le premier si cle de notre re vers le sud et pour suivies encore aujourd hui sous d autres formes vers l ouest Ces nouvelles dyna miques concernent essentiel lement la caf iculture Pour s en tenir quelques chiffres significatifs sur cette produc tion vietnamienne ce pays qui 1988 8 tait seulement la 31 place mondiale sur le plan de la pro duction il y a dix ans est pass en 1998 selon des estimations la 4 place mondiale arabica et robusta confondus fig 1 Ainsi la vente du caf sur le march mondial malgr une d cote due la quali t du produit repr sente le deuxi me poste des reve nus agricoles du pays apr s le riz avec 334 millions de dollars en 1997 Far Eastern Economic Review Asia year book cit par Papin 1999 p 176 Cette crois sance s est faite essentiellement dans la province du Dak Lak qui est le c ur de la caf iculture vietnamien ne depuis l poque coloniale C est globalement depuis le d but des ann es quatre vingt que les super ficies ont augment fortement dans cette province on est pass de 7 600 ha au sortir de la guerre en 1975 13 900 en 1980 pu
322. nipulations et pressions de la part de ces gros notables on peut tout liquider et mettre notre argent la banque Moi personnellement je peux bien vivre avec mon fils qui vend des c r ales Je ne ferai plus d levage puisque l tat s en moque Il n y aura plus de troupeaux et si l tat a besoin d animaux qu il les importe d un autre pays HAJ ISMAIL Si ces gens voulaient vivre bien ils avaient les moyens de le faire parmi nous on aurait pu s associer avec eux avec les plus s rieux et les plus honn tes on donnerait garder 200 brebis celui l 300 tel autre On leur laisserait le quart du b n fice Contraint et forc par la pression muscl e des gens d Haj Ismail le vieil Hassani a d se d faire de son troupeau Il tait propri taire il gagnait bien et il se retrouve maintenant nouveau simple berger salari Et sa vie il ne l aime pas bien HASSANI Quand on ram ne les animaux il fait nuit on passe dans la for t le seul plaisir qu on a ce sont les branches qui blessent les pieds le chacal qui hurle J en veux plus de cette vie pourrie Des fois je ne dine m me pas le soir J arrive je maudis cette vie qui m as somme je m nerve et je m endors Mon enfant et ma femme sont en bas dans la maison que j ai achet e avec des terres Mais ils me contestent m me cette pro pri t J ai pourtant mes titres bien enregistr s Mais ils me disent Non Alors puisque ma famil
323. nous disposons de sept groupes de coefficients a et 8 Le calcul de la moyenne et de l in tervalle de confiance 95 de la SAC de chaque arch type permet alors de d limiter par arch type l intervalle d existence sur la droite des syst mes de production fig 9 1 En r alit la fonction pr sent e dans l quation 4 suit plut t une courbe convexe suite la loi du produit marginal d croissant Varian 1997 Dans notre analyse nous nous int ressons la com paraison des syst mes de production et les conditions d un change ment d un syst me l autre 102 M Demont P Jouve volution d agro cosyst mes villageois dans la r gion de Korhogo Nord C te d Ivoire 9 La trajectoire d volution des syst mes de production la controverse Malthus Boserup Voici notre hypoth se concernant l volution des sys t mes de production dans la r gion de Dikodougou s appuyant sur les figures 9 et 10 Il existe un seuil minimal d pendant des conditions socio conomiques du milieu qui englobe les syst mes de production Si le revenu agricole n atteint pas ce seuil l exploitation n arrive pas reproduire le capital n cessaire pour maintenir sa production un certain niveau L exploitation consomme son capi tal autrement dit elle est en cours de d capitalisation court terme une mauvaise r colte peut se traduire en un revenu agricole insuffisant mais sans d capita lisation imm diate de
324. ns o desenfreada das vicinais decor rente do avan o da ocupa o humana a regi o da Transamaz nica passou a vivenciar uma tr plice crise dos sistemas agr rios a crise econ mica devido queda dos pre os dos produtos agr colas associado dificuldade de se encontrar alternativas econ micas a crise pol tica devido ao desinteresse do poder p bli 39 co em rela o ao desenvolvimento da regi o e a crise agroecol gica devido redu o nos rendimentos das culturas como consequ ncia da perda da fertilida de dos solos e aumento dos problemas fitossanit rios em particular a vassoura de bruxa no cacau e fusario se na pimenta do reino LAET 1993 A busca de alternativas para o desenvolvimento sus tent vel que passa pela estabiliza o da agricultura familiar tem sido baseada na compreens o da com plexidade social pol tica e econ mica determinante no dinamismo regional Significa notadamente levar em conta os aspectos hist ricos que marcaram a evo lu o da regi o e o processo de socializa o dos agri cultores a partir da rela o Estado e agricultura fami liar autorit ria e considerar a diversidade atual dos agricultores bem como suas estrat gias de reprodu o antes da proposi o de qualquer interven o Esse tra balho objetiva recolocar algumas dessas quest es O estudo compreende o trecho conhecido como lado oeste da Transamaz nica e envolveu os muni c pios de Altamir
325. ns cette dr le de guerre Son avenir elle le r ve ailleurs R QUIA La pagaille que nous impose cette tribu je ne la supporte plus Ils nous humilient trop O qu on aille on ne trouve jamais la paix Mais Ahmed comme il a grandit ici il ne peut pas aller ailleurs Ils sont tous les m mes que ce soit les A t Ouahi ou les A t Mouli ils ne veulent plus de nous Ils sont jaloux Ils voient qu Ahmed tait un simple berger salari presque orphelin et voil que Dieu lui a permis de r ussir et ils ne nous supportent plus Si Dieu le veut cette ann e nous descendrons par tous les moyens m me si on doit se s parer Ahmed et moi on descen dra Inch Allah Dans la vall e irrigu e ou R QUIA r ve de s installer les gros leveurs Ait Mouli ont d velopp des trou peaux performants qui tirent le meilleur profit de l her be de la montagne et des cultures de leurs superbes exploitations en bas Un pied en montagne un pied en plaine ils sont l aise Alors que leurs anciens salari s comme Ahmed les concurrencent en monta gne ce n est pas tol rable Ces leaders de la profession et de la tribu s appuient sur une l gitimit simple Nous sommes A t Mouli et pas eux Haj ISMAIL gros propri taire et responsable local est en premi re ligne des A t Mouli qu il repr sente HAJ ISMA L C est vrai c est la terre des citoyens c est vrai Mais les anciens nous ont laiss un h ritage pr cis
326. ns mieux iden tifier les propri t s de cet attachement un territoire 4 Relation aux savoir faire La tradition fromag re dans la r gion du Quercy est attest e par l histoire locale Elle repose sur un savoir faire essentiellement familial r pondant aux volu tions du milieu de l conomie r gionale et des exi gences de consommation En outre cette tradition ce savoir faire ne sont pas fix s par un cadre normatif de r gles de production ni prot g s par un groupe d arti sans sp cialis s toutes les familles poss dant un peu de b tail savent et peuvent confectionner des fromages sous les appellations Rocamadour ou cab cou par tir de tous types de laits brebis ch vre et vache En tant appliqu de mani re plus exclusive au lait de ch vre ce savoir faire ne s est pas profond ment modifi du moins si l on se r f re aux souvenirs des exploitants retrait s cas n 2 La modification la plus profonde du savoir faire se situe plus r cemment dans les quinze derni res ann es avec l application obli gatoire de normes d hygi ne qui viennent bouleverser les ateliers de fabrication outils gestes am nage ments de l espace de travail mais dont la mat rialisa tion se serait tal e dans le temps les capacit s d in vestissement tant limit es dans la plupart des exploi tations L engagement dans une fili re AOC entra ne son tour des modifications suppl mentaires Mais dans
327. ns t moignages vont dans le sens de l affirmative En effet beaucoup de familles de Palingkau sont parties dans les ann es 1970 1980 d fricher des terres qu elles consid raient comme tant vierges mais qui auraient t ouver tes puis abandonn es selon eux plusieurs d cennies auparavant Conclusion Les pulsations du syst me agraire banjar Les Banjar ont affaire un milieu fragile dont la mise en valeur n est possible que gr ce une gestion com munautaire des ressources en terre et en eau Si un des l ments du syst me de gestion fait d faut ou est d faillant et qu un l ment ext rieur vient perturber la mise en culture du milieu il s ensuit l abandon des ter res Mais apr s une p riode d abandon on peut assis ter la remise en culture des terres abandonn es sous l impulsion d un groupe d agriculteurs d sirant cultiver du riz On assiste donc des phases d expansion puis de r gression et de r expansion des zones cultiv es De ce fait on peut parler d un syst me agraire en pulsation o la mise en valeur est durable sur une chelle de temps de plusieurs d cennies C est un sys t me interm diaire entre une agriculture s dentaire et une agriculture itin rante Aussi pourrait on parler d une agriculture semi itin rante avec syst me rizi cole en condition quasi inond e associ de longues jach res 15 25 ans assurant une certaine restauration de la fertilit
328. nt aussi commercialis s sur l exploitation au prix de 3 5 F l unit et 38 40 F la douzaine Cette vente directe peut varier dans l an n e elle concerne 50 des ventes l t e le reste de la production est confi des n gociants pour le march de N mes et divers cr miers r gio naux Cas n 2 exploitation familiale non engag e dans une production en AOC L exploitation est aujourd hui dirig e par l pouse d un retrait 2 La conduite de l levage concerne ici un petit troupeau moins de 50 t tes et se caract rise par les points suivants 2 Ce couple nous a permis de retrouver quelques l ments de l his toire du cab cou 136 P Moity Maizi amp H Devautour Construction sociale d un produit de terroir le Rocamadour du Quercy e les ch vres de race alpine sont nourries en table l hiver avec du foin de l exploitation Au printemps elles sont men es dans les prairies et l t dans les bois qu elles nettoient Une ration de grains en par tie produits dans l exploitation est ajout e leur ration matin et soir orge avoine soja achet Selon notre interlocutrice c est l herbe qui fait le froma ge Les ch vres sont donc dehors toute la journ e et rentr es le soir e ici on ne favorise pas de mises bas group es le bouc est tout le temps avec les ch vres Cependant la majorit des mises bas a lieu en f vrier L utilisation du lait pour les fromages n intervi
329. nt n cessaire pour mieux comprendre la coh rence territoriale du produit 4 En 1998 au cours d un second stage de formation par la recher che impliquant les m mes participants et collaborations que le pre mier stage cf note ci dessus 133 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire e la relation l histoire et l cosyst me du Quercy e la relation au savoir faire et des trajectoires profes sionnelles e la relation aux march s et aux consommateurs e la relation aux institutions mat rialisant les processus de valorisation des ressources et produits du Quercy Dans le Quercy cette AOC concerne diff rents acteurs petites entreprises unit s de transformation artisanales et fermi res Mais elle ne couvre pas l en semble des productions fromag res locales certaines exploitations continuent en effet de confectionner des cab cou hors appellation qu elles commercialisent localement en fromages fermiers Partant d une diver sit de producteurs on a donc identifi puis compar trois syst mes techniques de production fromag re e le premier s observe dans les exploitations familiales ayant d velopp une unit de transformation artisa nale pour une production fromag re r guli re toute l ann e engag es dans des proc dures de qualifica tion elles ont acquis des techniques standardis es pour r pondre aux normes europ ennes et fournir un fromage conforme au c
330. ntagnes magh r bines et notamment au Maroc apporte un double clairage sur un syst me au service d une gestion soli daire souple et troitement adapt e un milieu social complexe mais pourtant min par des pratiques indi vidualistes que les leveurs d veloppent pour s appro prier l espace Ces organisations reposent sur quelques r gles sim 110 ples L espace est d coup en territoires pastoraux aux limites pr cises connues de tous et attribu s des groupes int grant diff rents niveaux sociaux tribu fraction etc C est l appartenance au groupe qui ouvre l acc s aux ressources aux seuls ayants droit pr cis ment identifi s Des restrictions et non des inter dictions formelles sur les droits de construire des abris de mettre en culture et de prendre des animaux en association et des droits d abreuvement compl tent le dispositif r glementaire Enfin l installation d Agdal ou mise en d fens saisonni re est un l ment essentiel de la gestion des parcours Il est bien clair que l affirmation selon laquelle les droits sur le collectif sont les m mes pour tous est tota lement erron e Aucune limitation d effectif n est appliqu e C est donc un syst me fort peu galitaire puisque chacun met sur le parcours tous les animaux qu il peut et tente par tous les moyens citernes transport es campements d altitude annexion de par cours de r cup rer le maximum de ressources Il n e
331. ntre les membres de sa propre esp ce La territorialit devient syst me de comportement Qu est ce que l espacement entre les individus Quelle distance s pare les sujets Quels sont les processus de domination li s la distance cri tique entre individus L usage du terme en sciences sociales r v le cette dou ble affiliation celle qui provient du domaine politique et juridique celle qui provient de l thologie et de la sociologie Mais du fait de ce transfert quelle validit donner ce concept en particulier quelle sp cificit pr sente t il par rapport d autres termes du vocabu laire spatial comme milieu espace etc Une premi re d finition du territoire est propos e par Maryvonne Le Berre dans l Encyclop die de G ographie 1992 Tout groupe social au sens le plus large qui soit y compris un groupe conomique ou politique a pour objectif g n ral d assurer sa repro duction au cours des temps Pour ce faire il s appro prie et fa onne une portion plus ou moins tendue de la surface terrestre Le territoire peut tre d fini comme la portion de la surface terrestre appropri e par un groupe social pour assurer sa reproduction et la satis faction de ses besoins vitaux C est une entit spatiale le lieu de vie du groupe indissociable de ce der nier Il n y a pas de soci t sans usage de l espace donc sans construction d un territoire Cinq notions interviennen
332. ntre terre et mer dans la vaste plaine du bassin du Barito n e de l alluvionne ment de trois grands fleuves descendus des monts Meratus la Kapuas le Barito et la Kahayan Cette basse plaine c ti re se subdivise en trois sous ensenr bles les marais maritimes la plaine mar cageuse dans laquelle se trouve la zone tudi e et la r gion d mographique entre les int rieures et les les p riph riques de l ar chipel indon sien Levang 1995 M L Gutierrez S Ramonteu M Dosso Une agriculture entre terre et eau Kalimantan Born o des lacs plus en amont Une alternance de phases de transgression et de r gression marine au pl istoc ne a favoris un d p t de s diments littoraux sur le plateau continental peu profond puis des d p ts d alluvions fluviatiles Les phases de s dimentation ancienne ont t l origine d une topographie relativement gale cr ant une vaste plaine d inondation L altitude moyenne de la zone est de 9m environ au dessus du niveau de la mer Cependant un model physiographique s est cr cons quence des pisodes de d p ts successifs L alternance de crues et de remont es d eau de mer a ainsi favoris la cr ation e de sols alluviaux en zone lev e le long du fleuve et des petites rivi res naturelles adjacentes e de sols sulfat s acides issus des alluvions marines dans les d pressions mar cageuses e de tourbes topog nes issues de la mauvaise d
333. og ne et diff re beaucoup d un village l autre Quoiqu il en soit au fur et mesure que cette densit augmente les surfa ces agricoles utiles par actif diminuent tellement fig 2 que les paysans sont contraints de migrer de prolonger leurs cycles de culture et ou de d fricher une partie de leurs jach res Le syst me RA est prolong pour subvenir aux besoins alimentaires Toute une s rie de d riv s de ce syst me appara t fig 3 N anmoins 1 Ceci est parall le aux observations de Le Roy 1983 pour le villa ge de Karakpo sous pr fecture de Boudiali caract ris par une densit de 6 hab km et un facteur R de 7 l ancien syst me est mis en d s quilibre il ne peut plus se reproduire durablement on assiste une bais se progressive des rendements ce qui fait baisser la pente de la droite de l IRA fig 9 Certains innovateurs bien conscients de cette baisse de productivit d cident alors de substituer l igname par une autre culture de rente moins exigeante quant la fertilit Certains se sp cialisent dans le ma s for mant un syst me MR Cependant le prix relativement bas du ma s oblige l obtention d une surface tendue pour atteindre le seuil de reproduction D autres inno vateurs suivent les encouragements de la CIDT et s a donnent la culture du coton Souvent ils se transfor ment tout de suite en CRH CM D autres plus r ticents l gard de cette innovation d
334. ogression du front d termin es par l in teraction entre l organisation dont s est dot e la soci t locale et le milieu qu elle rencontre Cette communication pr sente une situation de front pionnier tout fait particuli re celle de la moyenne vall e du Zamb ze au Zimbabwe Cette situation atypique a donn lieu une pr sentation plus ou moins d lib r ment fauss e de la part des institutions officielles quant la natu re et aux caract ristiques de peuplement de la r gion Alors que celles ci devaient solutionner le probl me de surpopulation des r serves indig nes des zones de plateau tout en tenant compte des crit res environnementaux pour s assurer les faveurs des bailleurs de fonds internationaux int ress s par la conservation des ressources naturel les il tait commode de penser que la vall e du Zamb ze tait un espace encore pratiquement vide Il en r sult une situation assez complexe en terme de construction territoriale avec une superposition d organisations qui sont loin d tre toutes favorables la biodiversit exceptionnelle de cette r gion Dans un premier temps nous pr senterons les caract ristiques cologiques du milieu Puis sera expos comment au cours de l histoire du peu plement et en interaction avec les dynamiques agraires qu a connues la vall e depuis un si cle les territoires de la r gion se sont construits aux d pens des espaces naturels au poin
335. oh rence ces dynamiques avec les propositions qu on sera amen faire aux agricul teurs et n gocier avec eux C est le manque de coh rence qui explique l chec de beaucoup de projets de d veloppement Dans cette recherche de coh rence le recours la th orie de Boserup peut tre d une r elle utilit Certes on peut contester le caract re un peu m caniste et sim plificateur de la relation qu elle tablit entre intensifi cation agricole et augmentation de la population rura le En effet cette relation n est pas toujours v rifi e Ceci tant comme les grandes th ses celle de Boserup d montre ce qui l on consid re a posteriori comme l vidence L intensification agricole comme on le sait correspond un investissement en travail et ou en capital par unit de surface cultiv e Dans les pays d velopp s cette intensification se fait surtout par l investissement en capital Dans les soci t s pr indus trielles cadre dans lequel se place Boserup ce que ses contempteurs ont tendance oublier c est essentiel lement l investissement en travail qui va permettre l in tensification Il est donc assez logique que cette inten sification ne puisse avoir lieu que lorsqu il y a suffi samment de bras pour travailler la terre Cette intensification est elle automatique d s lors que la population s accro t Certainement pas la densit de population tant un facteur n cessaire mais pas suf fisant
336. oins de 200 Figure 2 L levage extensif au Mexique Nombre de vaches allaitantes par municipe tude sur les modalit s d usage des terres collectives et sur les discriminations d acc s qui peuvent tre obser v es ne tend qu enrichir ce d bat en d veloppant des points de vue largement d laiss s par les politiques et par les scientifiques Les terres collectives Les tableaux statistiques et les cartes pr sent s ci apr s ont t obtenus partir d un traitement exhaustif l chelle des municipes l quivalent mexicain du comt anglo saxon du recensement agricole et ejidal de 1991 L analyse permet donc de dresser un tableau synth tique de la situation des terres collectives avant la mise en uvre des r formes constitutionnelles La carte de localisation des terres collectives permet la fois d en souligner l importance mais aussi dans une large mesure d en identifier le statut et les fonc tions La localisation des terres collectives est marqu e la fois par l histoire les conditions agro cologiques et le type de peuplement Elles sont ainsi pour l es sentiel localis es dans les espaces semi arides et fai blement peupl s du nord du pays Elles sont relative ment moins pr sentes dans les vastes espaces acciden t s et peu habit s de l Occidente la pr sence des soci t s rancheras et donc de la propri t priv e de la terre expliquent cette situation Barragan 1998 Le
337. oint les objectifs du d veloppement local et de la labellisation des produits Elle suscite plu sieurs questions e comment s articulent le d veloppement territorial et les fili res e comment renforcer l identit d un territoire partir de la sp cificit et de la qualit de ses produits e quelles sont les diff rences de mise en uvre de cette strat gie entre pays du Nord et pays du Sud e comment valoriser les savoir faire agroalimentaires constitutifs du patrimoine d un territoire Th me 4 Actions collectives et recompositions territoriales D une fa on g n rale le territoire r sulte d une organisation qui peut tre de nature traditionnelle fondement ethnique et ou historique conomique administrative politique etc L extension spatiale et le mode de fonctionnement de chaque territoire d pend des champs de comp tence des instances constitutives du territoire Il en r sulte des probl mes de superposition de juridictions qui peuvent tre des obstacles une bonne gestion de ces territoires et des ressources qui s y trouvent Par ailleurs les op rations de d veloppement conduisent le plus souvent la cr ation d unit s territoriales sp cifiques secteurs d irrigation ou au renforcement de certaines unit s territoriales et humaines pr existantes ter roirs villageois Prend place dans cette th matique les recherches actions visant un d veloppement local fond sur une organi sation te
338. oire Comment jugent ils les modifications du paysage inter venues ces derni res ann es Notamment que pen sent ils des dommages constat s dans certaines zones Nos interlocuteurs nous ont beaucoup parl de leurs relations aux animaux comment volue aujourd hui le rapport aux b tes mais aussi la nature A quelles repr sentations renvoie le lien de ces ruraux l envi ronnement naturel De quels projets est il porteur 2 Approche et posture partag es L approche qui nous est commune est celle qui consis te partir d histoires de vies Et plus exactement nous avons choisi de traiter ces questionnements partir des histoires de famille travers cette approche il nous est possible d envisager la diversit des repr sentations et des pratiques l uvre au sein de ces soci t s Concr tement travers les entretiens nous avons faire aux diff rences sexuelles et g n rationnelles En outre compte tenu de la re composition de certaines familles notamment partir d individus transplan t s il nous est possible de diff rencier les concep tions et les comportements autochtones des concep tions et des comportements allog nes Au del il nous est possible partir des strat gies et des trajectoires familiales de reconstruire les lin a ments des projets d velopp s sur un espace L analyse de la construction des projets personnels au sein d une m me famille ainsi que la comparaison d
339. oires et par l agitation politique continuelle li e aux conflits sur 109 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire l espace et aux al as climatiques Mais bien qu ancien ce droit traditionnel fait encore r f rence dans ces milieux difficiles car il int gre de multiples pratiques li es l exploitation des ressources et la conduite des troupeaux Ces usages se trouvent parfois consi gn s dans des coutumiers orf mais rel ve le plus sou vent d un droit oral qui ne s appuie pas sur d autres preuves que la reconnaissance par le voisin et l an ciennet av r e et reconnue par l usage Le droit foncier musulman tout en s effor ant lui aussi d int grer les pratiques anciennes vise davantage servir les int r ts du pouvoir central Il met en exergue que la terre appartient Dieu et son repr sentant Khalife ou Sultan C est la propri t minente raga ba mais ce n est pas pour autant un bien domanial de l Etat car les droits des utilisateurs de cette terre tribus clans ou familles sont reconnus Ils en ont l usufruit intifaa Les tribus disposent donc en fait de bien plus qu un simple droit de jouissance sur leur espace et les rapports de force jouent plein pour la conqu te de nouveaux territoires Curieusement le droit musulman semble naviguer entre deux principes oppos s celui de la libre utilisation des ressources naturelles mais l int rieur du cadre coutum
340. ollectif Ricard 1997 La production de fromages de ch vres et plus pr cis ment celle du cab cou est caract ris e par son aspect individuel c est traditionnellement une production familiale avec une transformation la ferme mettant en jeu peu d intervenants hors de l unit familiale La complexit de ce syst me fromager vient avant tout de la diversit des ressources laiti res mobilisables et des produits qui en sont issus d crivant un mod le de pro duction agro pastoral particuli rement flexible selon les contraintes et les poques aussi bien tourn vers l autoconsommation que vers la commercialisation L levage caprin caract rise les causses de Martel Grammat Livernon Limogne jusque sous l ancien r gime Mais le d veloppement du commerce de laine pousse les leveurs du Lot investir de plus en plus dans les ovins Leur nombre augmente au xvil si cle et les cab cous sont alors fabriqu s selon les possibilit s des exploitants soit partir de m langes de laits bre bis et ch vre soit partir de l un d entre eux l objec tif tant d accro tre les volumes commercialis s hors du Lot rendus possible par l ouverture de la voie fer r e Brive Capdenac en 1863 la fin du si cle dernier la reconstruction des sanc tuaires de Rocamadour et la desserte de Couzou par le bureau de poste de Rocamadour ont permis de d ve lopper la renomm e des fromages du Lot par une expo
341. ollectives Apr s une quinzaine d ann es de d sengagement des tats et de mise en uvre de politiques publiques d inspiration lib rale les hommes politiques et les conomistes pr ts reconna tre dans le march un dispositif de r gulation incontournable se font rares une autre chelle les craintes que suscitent les pres sions uniformisantes de la globalisation ont largement contribu renforcer l int r t port aux territoires ruraux Dans un cas comme dans l autre la re d cou verte de l action collective et des jeux d acteurs et la prise en compte du poids des incertitudes et des routi nes s inscrivent dans une m me logique de remise en cause apparente de l individualisme m thodologique il est bien question de rep rer les ingr dients d une troisi me voie interm diaire entre le tout mar ch et le tout tat Dans le fil de cette r flexion s esquisse et se reconstruit timidement un autre d bat sur un th me encore d lais s parce que trop complexe pour pouvoir s inscrire dans un champ disciplinaire unique le d veloppe ment Celui ci tend d sormais appara tre comme un construit social plut t que comme l expression d une dynamique d accumulation inscrite dans le seul domaine de l conomique et des rapports marchands Dans un monde profond ment marqu par une mar chandisation croissante des rapports sociaux l option ne manque pas d attrait ni d ailleurs de p
342. ombinar a trajet ria de evolu o dos estabelecimen tos agr colas com os aspectos do meio envolvente f si co agroecol gico e pol tico econ mico Pode se per ceber que os tipos evoluem conforme a din mica regional apresentada no cap tulo anterior 3 2 Rumos e tend ncias Foi verificada a evolu o dos estabelecimentos agr co las em fun o do meio envolvente mas n o foi consi derado o efeito inverso ou seja o impacto da evolu o dos sistemas de produ o sobre a sociedade rural e o meio natural Esta evolu o vem sendo estudada pela equipe do LAET com outras metodologias exemplo dos zoneamentos participativos e do estudo sobre sistema agr rio que ser o apresentados de forma detalhada em outros documentos Mas pode se ressal tar neste trabalho algumas perguntas essenciais para a sociedade da Transamaz nica Com a expans o das reas e a concentra o fundi ria como vai evoluir a densidade humana na regi o O rea mata atual ha rea mata chegada ha Tempo de moradia anos rea pasto chegada ha A Sim es Din mica da frente pioneira amaz nica padr o inicial de 100 ha para o colono provoca uma baixa densidade humana 5 hab km e uma produ o agr cola relativamente baixa em rela o a rede de estradas a ser mantida da ordem de 10 t de arroz por km de vicinal ano Com a concentra o fundi ria a densidade populacional baixa cada vez mais aumen tando o custo dos s
343. on Quels enjeux pour les pays en d veloppement Ed OCDE Paris Passet R 1979 L conomique et le vivant Ed Payot coll TRACES Paris Roberts A 1979 The tragedy of the commons In The self managing environment Allabar amp Busby Londres Romagny B 1996 D veloppement durable bio conomie et ressources renouvelables R flexion sur les modes d appro priation et de gestion de ces ressources Th se Nice Sophia Antipolis Rosier B 1984 Croissance et crise capitalistes Ed PUF Paris Wade R 1987 The managment of common property ressources collective action as an alternative to privatisation or state regulation Cambridge journal of economics 162 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire S minaire CNEARC UTM 26 28 04 1999 Montpellier France Conna tre repr senter planifier et agir le zonage dires d acteurs m thodologie exp riment e dans le Nordeste du Br sil Patrick CARON CIRAD Montpellier STO EEE 1 Pourquoi un zonage dires d acteurs 1 1 Participation planification et chelles des interrogations La participation des acteurs du monde rural les pro ducteurs leurs familles et leurs organisations les com mer ants les techniciens etc la d finition et l ex cution des actions d appui au secteur agricole est aujourd hui reconnue comme une n cessit De nom breux auteurs Mercoiret 1992 Le Boterf 1981 la mett
344. on mais aussi ma s 64 en vert Aucunes r gles n existaient quant la mise en valeur de ces rives la petitesse des jardins et la faible densit de population ne les rendant pas n cessaires La saison s che tait surtout consacr e la chasse Pratiqu es par n cessit autant que par plaisir de gran des chasses taient organis es l chelle du village afin d obtenir du gros gibier buffles koudous l phants Les hommes du village g s de plus de trente ans partaient ensemble pour plusieurs jours voire plu sieurs semaines la recherche de gros gibiers Les espaces parcourus appartenaient diff rents Mhondoro Comme les ressources port es par leur terre sont cens es leur appartenir il fallait donc que les chasseurs avant de partir prennent soin de signaler leurs intentions aux esprits concern s par l interm diaire du m dium D s lors le gibier pouvait tre chas s sur des territoires autres que celui o vivaient les chasseurs de mani re tout fait l gitime sans g n rer de contentieux ou de conflit avec la communaut install e sur ces territoires Les activit s de cueillette s chelonnaient toute l an n e en fonction de l talement des poques de matu S Aubin Concurrences territoriales et menaces sur la biodiversit au Zimbabwe Terroir clair sableux humide sablo limonx sur limono fonc et tr s Sol limoneux limoneux limono argileux
345. on de l levage au sein des exploitations ejidales Pourtant la r alit est toute autre l chelle nationale largement moins de la moiti des ejidataires poss dent du b tail et au sein de ce groupe moins de la moiti poss dent des troupeaux suffisamment importants pour en tirer un revenu significatif L acc s aux parcours collectifs est ainsi non seulement tr s restreint mais en outre forte ment polaris une minorit d leveurs est ainsi le plus souvent en mesure d exercer un contr le sur la plus grande part des terres collectives L dition en CD ROM du recensement agricole ne fournit aucune indication sur la taille des troupeaux individuels il est donc difficile de tirer un bilan pr cis des ph nom nes d accaparement associ s aux terres collectives Le tableau 1 fond sur le seul crit re de pr sence d animaux au sein des exploitations n en est pas moins significatif Le tableau 1 fournit une estimation globale qui sugg re des niveaux de discrimination particuli rement le v s Selon le recensement en moyenne nationale les exploitations qui poss dent du b tail repr sentent peine plus du tiers du total 34 9 avec une disper sion des valeurs relativement faible m diane 33 3 et cart type 19 5 Quelques r serves s imposent cependant tous les ejidos et comunidades agrarias n ont pas n cessairement une orientation dominante agricole tous n ont pas acc s des
346. on sociale du territoire Limite de parcelle Piste Limite de terrasse Foyer d autochtones BUSH Lit majeur Premi re terrasse Deuxi me terrasse Troisi me terrasse Figure 5 Organisation du foncier en bordure de rivi re par le pass uniquement constitu de houes et de haches Les champs se situaient en bordure ou l int rieur de la for t Dans les limites de sa bande de terre et d fri chant un nouveau champ tous les deux trois ans chaque famille avait vite fait d utiliser les terres de la bordure de la rivi re Quand les distances aux champs de culture taient devenues trop grandes pour la plu part des familles le samusha pouvait alors d cider de d placer le noyau du village un peu plus haut ou un peu plus bas le long du cours d eau Autour des habi tations install es aux abords de la rivi re les sols un peu plus sableux portaient de petites parcelles d ara chide et de manioc Plus pr s de la rivi re on trouvait aussi des bananiers et des manguiers fig 6 Les hommes p chaient des poissons dans les rivi res et allaient chasser dans le bush environnant des petites antilopes et des suid s pour se procurer de la viande En saison s che le lit majeur des rivi res tait son tour utilis des fins agricoles Profitant des d p ts apport s lors de la crue et de l humidit r siduelle des sols les femmes y installaient de petits jardins potagers portant patate douce haricot oign
347. ondation ni trop haut ni trop bas les rendements obtenus sont bons les tanah rendah terres basses sont des zones de d pressions dans lesquelles la culture du riz n est pas toujours possible le niveau d inondation tant trop lev elles sont alors allou es la culture de jonc puron utilis pour la vannerie Cette cat gorisation des diff rents espaces par les ban jar s tend l chelle du handil et de l ensemble de l espace qu ils exploitent Les modes de mise en valeur du milieu sont donc conditionn s par deux l ments fondamentaux la topographie et les niveaux de sub mersion Les banjar prennent comme point d origine pour mesurer la position des terres le niveau de l eau point z ro Selon leur expression ce n est pas l eau qui monte ou qui descend mais c est la terre qui M L Gutierrez S Ramonteu M Dosso Une agriculture entre terre et eau Kalimantan Born o devient haute ou basse Ce sont des peuples qui sont venus de la mer pour ensuite remonter le long des fleuves et rivi res leur niveau de r f rence est donc celui de la mer et le niveau de ses mar es le fleuve n est qu un prolongement de cette derni re fleuve se dit d ailleurs laut mer en banjar Les banjar ont d velopp plusieurs syst mes de cultu re qui se diff rencient suivant la situation des parcelles le long du handil suivant leur topographie mais aussi suivant l volution de leur fertilit
348. ones d accueil plus ou moins tendues les longs itin raires condui sant du lieu d origine aux divers lieux d accueil du migrant Or les tudes portent souvent non pas sur la trajectoire r elle du migrant c est dire son projet mais sur les lieux de d part ou d arriv e en insistant sur les probl mes qu il y rencontre du point de vue des autochtones De m me entre les tages territo riaux des temporalit s diff rentes permettent d instau rer des continuit s les rythmes sociaux de quotidien net s inscrivent dans les lieux de voisinage l histoire de vie exprime les trajectoires individuelles ou familia les dans l espace d accueil les successions de g n rations temps plus long construisent tout au long du parcours migratoire une culture source non pas de savoir faire mais de savoir tre Ces rapports espace temps indissociables permettent de saisir l tre r el du migrant dans ses productions socio spatiales imm diates ainsi que dans sa constitu tion en communaut qui d fait et refait sans cesse le lieu Donc le paradigme mobilitaire qui vient d tre d crit d borde le seul d placement spatial se d pla cer dans l espace c est toujours traverser des hi rar chies sociales Chez le migrant c est accrocher tous les lieux parcourus par soi et les autres reconnus comme identiques une m moire qui devenue col lective r alise une entit territoriale Dans cette m moire collecti
349. onnement de l INRA n 33 5 22 Linck T 1998 Construire le d veloppement Communication au colloque de I IHEAL nouvelles territorialit s en Am rique Latine mai 1998 Paris Mermet L 1991 Dans quel sens pouvons nous g rer l environnement G rer et comprendre mars 1991 68 81 Simon H A 1982 Models of bounded rationality Ed MIT Press Cambridge R sum Les nouvelles orientations de l agriculture r serve une place pour le territoire en tant que vecteur de d velop pement des exploitations agricoles Ce retour au territoire se traduit par l insertion des agriculteurs dans les r seaux d acteurs locaux et la participation aux dynamiques d interactions autour de l usage des ressources de ce territoire Comment tudier ces dynamiques et comment se forment les strat gies des acteurs pour la gestion durable des ressources du territoire A partir d une tude de cas de gestion de la qualit de l eau souterraine nous proposons une approche interactive des dynamiques de coop ration conflit entre acteurs impliqu s dans la gestion durable des ressources du territoire 150 Action collective et recomposition territoriale It Dynamiques agraires et construction sociale du territoire S minaire CNEARC UTM 26 28 04 1999 Montpellier France Transition fonci re et gestion sociale des ressources au Mexique Thierry LINCK Universit Toulouse Le Mirail NES D veloppement et ressources c
350. ono mique Dans un contexte d homog n isation techno logique des proc d s il semble d sormais n cessaire pour les producteurs de d velopper le jeu social sous toutes ses formes 1 Cette dynamique r v le que le renforcement ou la p rennisation d un syst me agroalimentaire localis repose avant tout sur de nouvelles coordinations entre acteurs locaux autour d objectifs communs et avec l appui d institutions diverses la normalisation des techniques les r glementations europ ennes la syndi calisation des agriculteurs par fili re ne suffisent pas La cr ation d espaces collectifs port s par des identit s et par des r gles partag es caract ris s par des formes d actions non agricoles semblent n cessaire pour ren forcer le march de certaines productions locales sp cifiques et pour garantir la p rennit des activit s agro pastorales dans une zone de d prise agricole ton rejoint ici l analyse propos e par Froc et al 1999 Bazalgues 1994 Le cab cou de Rocamadour Quercy Recherche 77 juin ao t 1994 p37 43 Corcy J C Lepage M 1991 Fromages fermiers techniques et traditions La Maison Rustique Paris Froc J Trift N Scheffer S 1999 Une loi des concepts des mots et des produits in B ranger amp Valceschini coord Qualit des produits li e leur origine Actes des s minaires des 10 et 11 d cembre 1998 Paris INRA Action Incitative Progra
351. ontemporaines Nous formulons cependant l hypoth se que c est sur ce fondement partag par de tr s nombreux h ritiers marquant profond ment lieux de vie et paysages que se reconstruit aujourd hui la soci t mixte qui se recompose en certains lieux de l espace rural europ en La deuxi me approche met en vidence les transfor mations des changements envisag s comme des s ries d innovations se succ dant dans le temps moyen ou plus long terme innovations plus ou moins int gr es r interpr t es rejet es par les populations locales 12 dans les domaines de la production des modes de vies des rapports soci t rurale soci t globale des rapports familiaux etc Dans ce cas le changement est envisag au sein d une volution lin aire g n ralis e in luctable et les pauses les reculs enregistr s tout au long de cette marche sont con us comme des r sis tances des stagnations ou des crises On reste toujours l int rieur d un ensemble qui garde sa coh sion m me si certains acteurs atteignent parfois l au tonomie et d autres sont rejet s ce sont les deux faces d une m me r alit Il nous semble qu actuellement les espaces et les soci t s rurales ne sont plus confront s une crise dans le sens d un passage difficile d une tape l aut re au sein d un m me mod le productiviste mais vivent une transition qui a d but avec la modernisa
352. oppement des pro cessus d apprentissage de ces acteurs chercheurs inclus Quelles sont les strat gies des acteurs clefs de cette situation de gestion 4 1 volution de la strat gie de la Soci t des Eaux des solutions radi cales au partenariat du changement Pouss e par l urgence de trouver une solution au pro bl me de la qualit de son eau la Soci t des Eaux a adopt au d part une strat gie constitu e de quatre l ments e mobilisation d un grand nombre d acteurs autour de la gestion du risque de pollution pour pouvoir qua lifier le probl me d utilit publique e proposition de solutions techniques pr tes et dra coniennes e politique d appropriation fonci re e d marche de n gociation collective avec les agricul teurs via leurs repr sentants professionnels Bien entendu la Soci t des Eaux s est rapidement trouv e confront e la r action n gative des agricul teurs et la complexit du monde agricole co usager du territoire Un premier infl chissement s est op r alors dans la strat gie de la Soci t des Eaux faisant appara tre deux nouveaux l ments d terminants Premi rement il faut associer les agriculteurs au pro cessus de recherche de solutions ad quates Deuxi mement il faut reconna tre comme l gitime la demande des agriculteurs concernant la viabilit de l activit agricole locale c t de la protection de la qualit de l
353. oqu es pour expliquer l abandon aussi bien d ordre agronomique chute de rendement des rizi res probl me d acidification des sols que d ordre socio conomique opportunit d emploi plus int ressante que l agriculture probl me de circulation des biens et des hommes sous le r gime communiste Mais nous le verrons ces raisons qu elles soient d ordre socio conomique ou agrono mique sont li es Le milieu physique conditionne la mise en valeur agricole mais cette derni re est tr s li e aux v nements sociaux marquant la vie des soci t s qui assurent cette mise en valeur LA TROISI ME VAGUE MIGRATOIRE LES TANSMIGRANTS DU PROJET DES 1 MILLION D HECTARES En octobre 1997 une nouvelle vague migratoire venue de Java et de Bali est arriv e Palingkau Trois unit s de transmigration furent en effet install es dans le pro longement du village de Palingkau l interfluve entre la Kapuas et la Kapuas Murung sur les terres mises en valeur puis abandonn es 25 ans auparavant par les banjar 1 3 Les diff rentes tapes de l occu pation de l espace par les banjar Les banjar ont su exploiter d une fa on originale et efficace le milieu difficile de Kalimantan Sud et Centre Les pratiques d velopp es par ces derniers ont t transmises et reprises par les dayak pr c demment install s dans les zones mar cageuses soumises l in fluence du battement des mar es Quant au minist re de la T
354. ortir du sens commun et qui n cessite l approche crois e de plusieurs disciplines e la notion d espace physique concr tement identifiable marqu par la g ographie et h rit de l histoire notion de r partition et d organisation des peuplements caract risables par leur densit leur mani re d habiter leurs activit s dominantes notion d espace construit de processus de ter ritorialisation mis en uvre par les populations pour produire de la ressource c est dire pour durer la notion de communaut s de soci t s agrai res villageoises ou plus largement rurales c est la deuxi me facette du rural Une r alit sociologique particuli re s est constitu e partir de l histoire com mune du mode de peuplement de l activit agrico le dominante des rapports fonciers et des rapports la nature la troisi me dimension du rural est symbolique Par opposition aux transformations socio spatiales glo bales qui accompagnent le d veloppement des soci t s industrielles qui sont aussi des soci t s urbaines le rural devient objet de repr sentations lieu de construction identitaire cat gorie de l imagi naire collectif mais aussi du discours id ologique et politique Entre ces trois niveaux d une m me r alit g ogra phique socio conomique symbolique au sein d un pays donn des correspondances troites existent mais chacun de ces niveau
355. osses sion de femmes tait signe de r ussite sociale et poli tique Beaucoup restaient c libataires certains pou vaient entretenir la traite des esclaves sur laquelle les chefferies Bamil k ont v cu jusqu une date relati vement r cente la fin du si cle pass avec la colo nisation de nouvelles possibilit s surviennent pour chapper aux fortes contraintes sociales Ce sont les cadets sociaux que les chefs de famille envoient aux travaux impos s par la puissance coloniale fran aise Mais peu peu ces nouveaux courants migratoires institu s des Hauts Plateaux vers les zones du Moungo ou sont implant es des cultures de rente vont entrete nir des mobilit s qui se poursuivent encore aujourd hui Les ouvriers agricoles des plantations de caf d a nanas et autres fruits tropicaux des blancs r ussissent force de renoncement et d efforts s installer leur tour comme colons sur ces terres trang res dans les ann es trente et quarante Les Bamil k qui contraire ment d autres groupes sociaux valorisent beaucoup la r ussite individuelle vont galement tre les pre miers r pondre aux sollicitations du monde des villes l heure actuelle presque la moiti des Bamil k vivent en ville on retrouve des Bamil k dans toutes les villes camerounaises dans lesquelles ils d tiennent le pouvoir conomique en particulier le capital commercial La soci t Bamil k contemporaine a fo
356. ou seja lotes situados em reas de solos de m dia a baixa fertilidade Deste modo poucos tiveram possibilidades de desenvolver a cultura do cacau e passaram a cultivar culturas anuais princi palmente arroz e mandioca como forma para captar recursos para implanta o do pimental e cafezal ou ainda como forma de amenizar o custo inicial da implanta o da pastagem no caso do plantio de 1 comum encontrar a partir da metade das vicinais grupos de fami lias extensas comunidades de baianos maranhenses etc Uma vicinal por exemplo conhecida como travess o do PT Partido dos Trabalhadores 44 arroz O resultado disso de acordo com os dados censit rios foi um expressivo incremento na produ o das culturas anuais arroz e mandioca em particular a partir do ano de 85 figura 04 O milho e feij o tam b m tiveram sua produ o aumentada por m em pro por es bem menores que as culturas citadas anterior mente c A expans o espacial foi significativa ocorreu um intenso movimento de grupos importantes de agricul tores em muitos casos ligados por la os de parentes co etnia e at pol tico partid rio nas dire es norte e sul dos munic pios ocupando v rios lotes que esta vam ociosos promovendo assim a crescente expans o dos travess es estradas vicinais perpendiculares rodovia que atingem em m dia 35 km havendo casos com mais de 100 km de dist ncia ou seja muito al m da dist ncia
357. out l espace 2 Voir notamment le num ro de Recherches am rindiennes au Qu bec n 1 1998 F Fortunel Fronts pionniers et enjeux de l autochtonie au Vi t Nam forestier par extension progressive de fronts pionniers agricoles Verdeaux op cit p 93 Mais l aussi comme au Vi t Nam l ouverture des for ts vise int grer de nouvelles populations jusque l marginales dans le d veloppement des cultures p rennes Baoul Toujours en C te d lvoire le cas de l ethnie B t pr sent par Jean Pierre Dozon 1999 p 49 85 est particuli rement instructif l auteur explique com ment s est cr e gr ce l intervention coloniale une identit B t au d part sans relation directe avec les peuples occupant cet espace avant la colonisation L histoire de la colonie et les enjeux contemporains du front pionnier participent l activation d une tradition et d une origine g ographique restant largement hypo th tiques non argument es A l arriv e des colons les relations sociales des groupes de la r gion du Centre Ouest de la C te d Ivoire auxquels on ne trouve gu re d unit socioculturelle d passent largement le cadre impos par les Fran ais Ces derniers en cr ant une unit administrative B t forment une r gion selon un projet de mise en valeur agricole Ainsi la r organisa tion spatiale de la r gion par les infrastructures routi res contribue modifier l espace de vie des
358. p ennes contr le de la DSV 1 Pour fabriquer du fromage Rocamadour le producteur transformateur doit r pon dre un cahier des charges plus strict incluant des conditions de production diff rentes tapes contr le de l INAO 2 il r glemente les races utilis es l ali mentation diverses tapes de la transformation Une troisi me institution intervient dans la r glementation de ce produit les commissions de d gustation qui permettent de contr ler la qualit gustative sp cifique du cab cou et travers elle l offre d AOC Est il alors possible d innover dans ce cadre institu tionnel malgr les r gles impos es et face la stagna tion du march Le directeur de la laiterie r pond de mani re cat gorique que le cahier des charges doit voluer en permanence doit tre n goci L exploitant n 1 rejoint son point de vue en insistant sur la n cessi t d int grer en amont de la fili re une nouvelle r gle sur l alimentation sans ensilage et en aval de mieux informer le consommateur apparemment plus exigeant avec des fondements r els il faut selon eux donner un contenu plus strict l AOC pour convaincre le consommateur le lier plus fortement un terroir le r ve retombe s il n a pas de base Pour la laiterie l appellation permet d viter les d rives et les r gles ne figent pas l volution il y a encore beaucoup de liber t avec le m me process et le m me cahier
359. p ration d gouttage du caill s effectue dans des sacs pendant 24 48 heures en fonction de l extrait sec voulu le r sultat est ensuite m lang m caniquement avec du sel e la p te obtenue est tal e la main sur des plaques en aluminium puis press e par une grille de moula ge permettant d obtenir entre 12 et 24 fromages d un seul geste L ensemble est mis au repos pendant 24 heures 20 C e les fromages sont ensuite d moul s pour le pr essuyage 12 C pendant 36 heures jusqu la for mation d une l g re cro te e l affinage s effectue dans un h loir 12 C avec une hygrom trie inf rieure celle du pr essuyage pen dant 2 3 jours Un ensemencement peut tre effec tu partir de souches de champignons s lection n es sp cifiques des causses achet es dans le commerce dans le cas o la qualit du lait laisserait envisager une mauvaise volution de la flaveur du fromage suite au d veloppement de certains micro organismes Vingt fromages sont obtenus partir d un kilo de caill et de 5 litres de lait En moyenne 3 2 fromages sont produits par litre de lait Dans cette exploitation tous les fromages sont vendus avec l appellation Rocamadour fermier e 50 de la production annuelle est achemin e vers le march de gros Rungis La production r guli re de fromages permet un approvisionnement constant de ce segment de march e 18 des fromages so
360. p t et livrets de famille On est n s ici on a achet de la terre on habite le bled Mais les autorit s ne nous ont jamais convoqu pour pr senter nos titres et justifier si nous sommes des trangers ou non et d o nous sommes Et ils ont tranch comme quoi nous sommes des tran gers avec l appui de Dieu seul sait qui Nous nous sommes soulev s pour dire que nous n tions pas des trangers Nous avons pris nos pi ces justificatives et nous nous sommes rendus Rabat au Conseil de tutelle pour dire Nous ne sommes pas trangers Ils se sont tus alors et ce dossier est rest en friche depuis 1981 Dix ans se sont coul s tranquilles on p turait dans le Jbel P titions et plaintes s accumulent R ponses vasives des services techniques notes administratives et trans mission de dossiers cette premi re tentative l gale s en lise dans l ind cision tra ne Alors les notables de la tribu A t Mouli d cident de prendre le probl me en main par eux m mes Et un vendredi d octobre s rs de leur bon droit un commando passe l offensive HAJ ALI Ils sont mont s comme pour une battue au sanglier Tu as vu les A SSA d autres Ouled Khaoua qui sont Nerten Ils sont mont s cent pour les chasser et bien pour moi ces jours ci ils sont venus 27 pour chasser mon troupeau et le conduire la fourri re AHMED Nous une fois qu on a vu ce que les b tes souffraient s
361. par une forte d prise agri cole ces vingt derni res ann es le cab cou d signe finalement un fromage de ch vre que quelques exploi 1 En terre cuite vernie et plus tard en porcelaine qui r siste mieux l acidit du petit lait tations ont continu de produire pour l unit familiale ou des ventes de proximit Mais l aide aux agricultures de montagne dont b n ficient certains leveurs des causses la mobilisation des populations rurales autour de la revalorisation des terres lotoises l essor du tourisme r gional et la mon t e des exigences d authenticit par certains consom mateurs ouvrent de nouvelles perspectives de march pour les fromages de ch vre d s la fin des ann es soixante dix La qualification en AOC cr e en 1996 r pond ainsi selon nos interlocuteurs la reprise des levages caprins et des fabrications fromag res dans le Lot en m me temps qu la n cessit de plus en plus pressante de distinguer les fromages du Quercy dans l extr me diversit qui caract rise aujourd hui la pro duction de fromages de ch vre en France Aujourd hui l appellation AOC Rocamadour recouvre deux productions possibles la premi re Rocamadour fermier s applique aux fromages fabriqu s la ferme partir de lait de l exploitation ainsi qu aux fromages affin s par les laiteries fromage ries artisanales qui s approvisionnent en caill dans les fermes de laire d appella
362. pas r alisable tout le long du handil Palingkau les terres les plus loign es du fleuve n ont pas t conver ties en plantation mais abandonn es probablement parce qu elles correspondaient des zones de d pres sions mar cageuses trop basses pour tre totalement exond es et transform es en plantation Par ailleurs les terres loign es de l embouchure du fleuve et donc de la zone d habitation ne permettent pas la sur veillance des plantations Les risques de vols et de feux en saison s che dissuadent les agriculteurs de planter ces parcelles loign es et isol es 84 Les tokong se pr sentent comme des petits monticules construits avec des apports de terre issue de surcreuse ments lat raux le tout tant recouvert de compost Les buttes sont toujours sur lev es par rapport aux plus hautes eaux afin que les racines superficielles des arb res ne soient pas asphyxi es Au niveau de la parcelle les ramboutans prennent progressivement le pas sur la rizi re L association riz ramboutan ne dure g n rale ment qu une dizaine d ann es le temps pour l agri culteur de construire sa plantation et d ouvrir ailleurs de nouvelles rizi res Dans la rizi re les tokong sont align s et s par s les uns des autres d environ 8 m Les lignes sont distantes entre elles de 12 17 m Chaque ann e les tokong sont agrandis de 50 cm au d tri ment de l espace cultiv en riz Au bout de cinq ans les tokong d une
363. populations autochtones ont labor une organisation sp cifique des espaces qu elles ont occup et utilis En d pit de la diversit des ori gines ethniques les cinq si cles d autorit de I tat Kor Kor du Mutapa le m lange des diff rents groupes au sein des villages ainsi que les 1 Les zones communales correspondent aux anciennes r serves indig nes dans lesquelles les colons Rhod siens avaient repouss les populations locales pour s approprier sur de vastes espaces les terres les plus fertiles 2 Les Kor Kor sont un peuple d origine Bantou et de langue Shona comme la plupart des groupes ethniques du Zimbabwe 3 Le Mutapa tait un vaste empire bantou dont le centre tait situ sur le plateau Zimbabw en mais qui s tendait bien au del sur ses marges Cr probablement au 1x si cle il fut son apog e au xv xvi si cle S Aubin Concurrences territoriales et menaces sur la biodiversit au Zimbabwe ER FF CHA POTO gt at E ZIMBABWE i NZ 4 A mm HIWAWA KASEKETE CHiwawa Zombe Wanna me NA 7 c Z E CHIWAWA RUY t Sm A ti We 4 CHIWESHE CHiwawa Chrettaincy Area of mfivence of MHONDORO medium International boundary Figure 3 Les chefferies s v res contraintes impos es par le milieu phy sique ont uniformis les communaut s vivant Dande Une soci t assez homog ne s est consti tu e
364. pour le concevoir 18 besoins Le territoire serait donc objet de pens e c est dire produit de et par la pens e Par exem ple la carte information labor e est une des pre mi res objectivations de l univers pens e le terri toire repr sent est produit l aide de signes point ligne plan et par le jeu scalaire il constitue un moyen d chapper l environnement imm diat gr ce la repr sentation symbolique d objets loign s La territorialit humaine est donc en train de devenir un paradigme qui obligera vraisemblablement plu sieurs disciplines se repenser Les chercheurs du laboratoire Dynamiques rurales explorent actuelle ment la pertinence du concept travers deux types d approches l une concerne plus particuli rement l tude des rapports entre identit et construction territo riale l autre s int resse l volution des modes de construction territoriaux et plus pr cis ment la juxta position de territorialit s s dentaires et circulatoires dans les soci t s rurales en profonde mutation 2 4 Nouvelles formes de territorialit s a Identit s et territorialit s C est pr cis ment la question de l identit et de la m moire des individus et des groupes dans leurs rap ports au territoire que sociologues et anthropologues du laboratoire investissent Ils pr cisent ici les pr sup pos s de leurs recherches Nous appr hendons le ter ri
365. pport avec ce climat tropical sec qui est exceptionnel au Zimbabwe Par ailleurs des esp ces plus communes sur l ensemble du territoire zim babw en mais en d clin cons cutivement aux pres sions fonci res ont des peuplements importants dans la r gion L int r t botanique et cologique de ces for mations l chelle nationale r gionale voire mondia le est important Cette diversit des esp ces se traduit aussi pour les communaut s locales par une diversit des productions du bush qu elles utilisent amplement Du point de vue de la diversit animale la grande faune sauvage africaine est bien repr sent e dans la r gion avec une population notable d l phants et de buffles laquelle s ajoutent des carnivores lions l opards hy nes Il y vit aussi une multitude d antilo pes de phacoch res et de singes La pr sence de cette faune pose des probl mes aux paysans car elle d vas te leurs champs et attaque leurs troupeaux Enfin un dernier l ment tout fait essentiel de cet environnement cologique est la pr sence de mouches ts ts glossines dont l radication en cours dessine un front se situant au niveau de la rivi re Angwa Cet environnement cologique offre donc des condi tions assez contraignantes pour les activit s agricoles du fait notamment de la pr sence d une faune sauvage importante 60 2 Histoire du peuplement dynamiques agraires et construction des territoires
366. pport de repr sentation qu elles repro duisent et se r approprient On aurait alors affaire une poursuite de la s gr gation Bourdieu op cit aurait il alors raison d tre aussi pessimiste lorsqu il affirme que le processus de reproduction sociale ne permet pas de s manciper des normes int rioris es de la domination L observation des pratiques des femmes et la transcrip tion de leur parole montrent aussi qu elles sont cons cientes de l importance de leur mise en sc ne au sens de Goffman op cit Ainsi ne peut on pas faire l hy H Guetat Bernard Relations r seaux femmes et territoires poth se que les femmes savent que devant la sc ne elles doivent donner d elles une image rassurante pour mieux en coulisse agir en toute libert Jusqu quel point les hommes sont ils dupes de cet tre et de ce para tre b Le territoire de l affirmation sociale Afin de faire face la n cessit de mobilisation de res sources nouvelles les femmes comme les hommes et les jeunes recourent dans les Hautes Terres de l ouest du plateau Bamil k la mise en r seaux d espaces aux contraintes et aux potentialit s diverses Les fem mes contribuent fortement la mise en r seau de ces espaces travers des formes de mobilit sociale et g ographique d une part par leur investissement de plus en plus marqu dans la sph re des changes mar chands par exemple les femmes bayem salem selon
367. pratiqu s par les banjar Mais des facteurs natu rels tels que la prolongation de la saison s che inter viennent aussi dans cette d gradation du milieu phy sique Les saisons s ches prolong es reviennent p rio diquement d apr s les t moignages des habitants de Palingkau Leurs r percussions se font principalement sentir deux niveaux e le caract re hydrophobe de la tourbe ass ch e la rend facilement inflammable Des feux peuvent d marrer accidentellement ou m me spontan ment et s tendre sur de vastes tendues Ils consument tout ou partie de l horizon superficiel de terre noire tourbeuse laissant appara tre la couche argileuse noircie recouverte de cendres La structure tr s compacte du sol rend alors difficile le d veloppe ment des racines du riz ce qui se traduit par une nette chute des rendements de 3 3 5 tonnes par hectare ils tombent moins d 1 tonne suite la s cheresse il arrive que la nappe d eau dans le sol descende au dessous du niveau pyriteux entra nant des remont es acides Du fait de cette aci dification du sol les rendements chutent en dessous de 400 kg ha Lorsque les agriculteurs de Palingkau dont les terres taient situ es plus de 5 km par rap port aux berges du fleuve Kapuas Murung ont t 85 confront s ces probl mes d acidification des sols dans les ann es soixante ils ne disposaient d aucun moyen pour y rem dier Ils ont t contraints d a ba
368. pres l agriculture pluviale Les deux activit s ne jouissent cependant pas du m me statut au sein des syst mes productifs Le ma s est exigeant en travail surtout si l on tient compte des contraintes saisonni rel vent de la propri t sociale Comme pr c demment la carte int gre les donn es l chelle des municipes Pour mieux cerner l levage extensif seul a t pris en compte le nombre de vaches allai tantes res et en terres d appropriation individuelle il trouve donc difficilement sa place au c ur de strat gies d ac cumulation L levage extensif pr sente un tableau dia m tralement oppos dans la mesure o la pr sence de parcours collectifs assure une base fourrag re suffi sante la taille des parcelles individuelles et les dispo nibilit s de force de travail ne constituent pas de fac teurs limitants significatifs De ce point de vue I le vage a pu justement tre identifi comme p le d accu mulation diff renci Link 1988 qui explique dans une large mesure la discrimination particuli rement forte dans l acc s aux terres collectives Le poids des discriminations L existence de fortes synergies entre cultures et leva ges les risques inh rents l agriculture pluviale ainsi que les difficult s d acc s au march et aux techniques agricoles modernes porteraient penser que le libre acc s de vastes espaces fourragers est de nature susciter une large diffusi
369. production dans la r gion de Dikodougou fig 9 et 10 Phase de changement du syst me de production passage de l IRA vers le MR ou vers l IRAC puis vers le CRHCM Il Phase du passage de la culture manuelle vers la culture attel e le plus souvent ce passage s effec tue entre les syst mes CRHCM et CRHCA III Phase d expansion passage du CR CM vers le CRMou le CR Mais la repr sentation de l volution comme nous l a vons fait dans la figure 9 n est elle pas un peu pessi miste baisse de la fertilit puis de la rentabilit En effet comparer la rentabilit en terme de surface agri cole cultiv e c est adopter le point de vu de Malthus op cit En effet Malthus fonde sa loi des rende ments d croissants sur le constat que la tendance longue la croissance d mographique m ne des rendements d croissants dans l agriculture Mounier 1992 Boserup op cit s oppose au pessimisme malthusien en prenant en compte les pratiques agronomiques des agriculteurs Ceux ci con oivent effectivement leur strat gie de production dans le temps et dans l espace puisque la culture itin rante et la jach re se fondent sur l observation et l exp rience des dangers d une culture trop intensive et trop r p titive qui entra ne l puisement des sols la multiplication des mauvaises herbes des maladies et des parasites La jach re car te ces dangers parce qu elle est le moyen efficac
370. propos de l tude de la mise en place des r seaux c bl s une analyse des politiques locales en termes de r seau C est pr cis ment cette d marche o le concept de territoire n est pas oppos celui de r seau mais o l acteur social utilise constamment cet instru ment pour construire son propre territoire que nous tentons de d velopper au sein du laboratoire Dynamiques rurales et dont quelques contributions de chercheurs donneront des exemples b Le territoire espace concret du social Le territoire est d sormais partout dans les sciences sociales tout le monde a son territoire l historien le sociologue les m dias Certes ce foisonnement Dynamiques agraires et construction sociale du territoire est signe de vitalit mais comporte en lui m me un grand flou une ambigu t certaine Arriv tr s tard parmi les termes relatifs l espace il conna t une v ri table explosion partir des ann es soixante dix Morceau de terre appropri le territoire poss de tout d abord un sens juridique et politique tr s fort auquel on peut associer trois id es celle de domination li e au pouvoir du prince celle d une aire li e son contr le celle de limites mat rialis es par des fronti res Le passage du terme par l thologie va changer la nature de sa signification la territorialit d finit la conduite d un organisme pour prendre possession de son territoire et le d fendre co
371. propriation fonci re a permis la Soci t des Eaux d tre pro pri taire d environ 45 des terres agricoles en 1996 5 Ensemble de prescriptions techniques suppression du ma s et son remplacement la luzerne non utilisation des engrais chimiques et des produits phytosanitaires limitation du chargement animal l hectare compostage des d jections animales 146 M Gafsi Strat gie interactive des acteurs pour la pr servation d une ressource du territoire Agriculteurs signataires 10 e en a a gt A 5 E E ao 93 oct 93 d c 93 f v 94 avr 94 jun 94 ao 94 oct 94 f v 95 avr 95 jun 95 ao 95 oct 95 f v 96 avr 96 d c 94 d c 95 Figure 1 volution du nombre cumul des agriculteurs exploitant sur le p rim tre et signataires du contrat avec la Soci t des Eaux gement soulignons la principale caract ristique du changement il s agit d un changement collectif et progressif En effet les solutions nouvelles pratiques agricoles se sont labor es et remani es dans la dyna mique r cursive de l action et des interactions entre acteurs 4 Strat gies interactives et processus d apprentissage Les dynamiques locales d interactions ont jou un r le d terminant dans la r solution du probl me de la qua lit de l eau Elles ont permis d une part l volution et le rapprochement des strat gies des principaux acteurs concern s et d autre part le d vel
372. ptant une organisation visant surtout maximiser l utilisation des ressources naturelles Les impacts cologiques en sont consid rablement amplifi s et acc l r s 2 7 Une tentative rat e d endigue ment et de contr le des installations Cette expansion anarchique des terres de culture est vite apparue comme une menace pour les cosyst mes naturels de la r gion C est pourquoi la FAO et le gouvernement zimbabw en d cid rent en 1986 de mettre en place un programme de planification des installations des exploitations agricoles pour assurer le d veloppement harmonieux de la vall e Derman 1993 Ce programme fut confi au Mid Zambezi Rural Development Project MZRDP La Banque Africaine de D veloppement accepta d en financer la mise en uvre pour cinq ans Le territoire des villages inclus dans la zone d inter vention de ce projet a t compl tement r organis Afin de contr ler l arriv e des immigrants et l expan sion des terres agricoles il fut d cid de cadastrer les espaces mettre en valeur selon des crit res agrono miques et environnementaux mais aussi purement pratiques au regard de la fourniture de services que le projet s tait engag apporter Encore une fois furent compl tement ignor es les r gles traditionnelles d or ganisation des territoires villageois les limites des espaces attribu s chaque village furent d ailleurs des sin es partir du nouveau d
373. qui reste relativement constante Le fait qu elle soit l g rement plus lev e dans les zones d immigration est li la strat gie d anticipation des immigrants La mise en valeur des terres implique son appropriation Une cons quence directe de l augmentation d mogra phique et de telles strat gies d anticipation est l aug mentation de l occupation du sol pr sent par le fac teur R appel degree of residence par Ruthenberg 1980 quation 1 Le tableau 2 repr sente les facteurs R calcul s partir du nombre moyen d ann es de culture et de jach re pour les chantillons d exploitations agricoles Le fac teur R semble suivre de pr s l volution de la densit d mographique Pour les villages du sud cette aug mentation est surtout le r sultat d une diminution de la _ Superficie des terres en culture x Nombre de cycles de culture par an Superficie des terres en culture Superficie des terres en jach re 1 _ Nombre d ann es de culture x Nombre de cycles de culture par an _ SAC Nombre d ann es de culture Nombre d ann es de jach re SAU 2 la SAU correspond la surface agricole cultiv e SAQ augment e de la surface en jach re M Demont P Jouve volution d agro cosyst mes villageois dans la r gion de Korhogo Nord C te d Ivoire p riode de jach re Ceci est li la strat gie d antici pation pour s approprier la terre il faut viter de lon g
374. qui sont l origine de tout LE MOQQADEM Oui c est vrai L tranger peut venir chez nous faire p turer son troupeau mais si son effec tif augmente trop on le chasse AHMED leveur Ouled Khaoua Et ils pr f rent que nous restions simples salari s chez eux et pauvres jus qu la fin de nos jours HAJ ALI gros leveur Ouled Khaoua Moi je te mon tre mon livret de famille toi tu sors le tien Montre moi en quoi tu peux dire que je suis tranger HASSANI simple berger Il ny a pas d trangers ici En fait c est les gens qui sont avec toi avec la cam ra qui sont des trangers Est ce qu il y aurait des fils du pays trangers dans notre Maroc Aujourd hui dans un tat moderne ce conflit archa que d range Le droit coutumier est impuis sant Le droit moderne ne saurait tout pr voir Alors la situation pourrit au profit des plus entreprenants Les leveurs Ait Mouli d cident de redevenir les seuls maitres sur la terre de leur p res Et tant pis pour les Ouled Khaoua La tradition voulait par les si cles pass s que tout nouvel arrivant s int gr t progressivement la tribu qui l accueillait Pour peu qu il sacrifie un mouton et par ticipe la vie sociale du clan alors ses enfants deve naient membres de plein droit de la communaut C tait l usage du Droit du sol Mais c est au nom du droit h r ditaire du Droit du Sang que les A t Mouli aujourd hui refusent
375. r fl chit sur la construc tion sociale des territoires peut elle aborder les ques tions de relations de genre l occasion d une exp rience au Cameroun Comment rendre compte de mani re originale des observations sur la place et la contribution des femmes au processus de recomposi tion de la soci t rurale appr hend e notamment au travers des mobilit s g ographiques 3 1 La probl matique Une voie int ressante semblait tre de r fl chir aux relations de genre en regard des questionnements sur les relations entre espace et pouvoir Apr s les travaux de Raffestin et Barampama 1998 on peut s attacher r fl chir sur le pouvoir en tant que processus relation nel Cette g ographie du pouvoir s attache prendre en compte tous les types de relations conditionn s par la circulation du pouvoir La production territoriale peut alors tre interpr t e comme une projection du champ du pouvoir sur un espace donn Dans ce cas le pouvoir peut tre consid r comme un processus de communication inh rent toute rela tion Raffestin amp Barampama op cit Si on tente de comprendre le fonctionnement des relations de pou voir on peut dire d apr s Crozier et Friedberg 1992 qu il repr sente la marge de libert laiss e aux parte naires engag s dans la relation de pouvoir En tant que code de symboles le pouvoir est op rationnel lorsque les partenaires connaissent les r g
376. r qu il y a eu un apprentissage organisationnel de la gestion collective d une ressour ce du territoire Nous nous contenterons ici d analyser l apprentissage de n gociation En r alit l volution des strat gies des acteurs a t le r sultat de cet apprentissage De son c t la Soci t des Eaux a r alis un appren tissage de n gociation avec les agriculteurs Deux exemples illustrent cet apprentissage Le premier est l adoption d une d marche individuelle de n gocia tion Par m canisme essai erreur correction la Soci t des Eaux a tir les conclusions de son exp rience de quatre ans de n gociations collectives avec les repr sentants professionnels des agriculteurs Elle a privil gi partir de 1992 les n gociations individuelles 148 M Gafsi Strat gie interactive des acteurs pour la pr servation d une ressource du territoire avec chaque agriculteur d marche qui lui a permis d avancer dans le processus de r solution du probl me Le second exemple est l utilisation de la carte du foncier comme facteur d incitation Au cours de la dynamique de n gociation la Soci t des Eaux s est rendue compte de l importance du facteur foncier dans les strat gies des agriculteurs et l a tr s bien utili s dans les n gociations avec les agriculteurs Quant aux agriculteurs la dynamique d interactions autour du probl me de la qualit de l eau leur a per mis d acqu rir des connaissanc
377. ransmigration il s est directement inspir du mode de mise en valeur banjar pour l installation des villages de transmigration implant s dans ces m mes zones tout en ayant l ambition d y d velopper une riziculture intensive de type javanais avec de 2 3 cultures de riz par an sur la m me parcelle a Les pratiques agraires des premiers pionniers les dayak Les dayak s installent g n ralement sur les berges de rivi res les d p ts alluvionnaires r cents formant les plus fertiles des sols sinon les moins d favorables Levang 1997 En remontant le fleuve vers le nord apr s Palinkau on rencontre des villages dayak qui mettent en valeur la for t d une mani re totalement diff rente des commu naut s banjar La diff rence de conditions des milieux explique cela en partie puisque le battement des mar es n y est plus influent Les pratiques de ces com Dynamiques agraires et construction sociale du territoire munaut s t moignent sans aucun doute des modes de mise en valeur des terres des premiers pionniers dayak de Palingkau Ces derniers pratiquaient la riziculture itin rante sur br lis apr s avoir d frich les terres merg es situ es sur les bourrelets de berge des cours d eau ils cultivaient un riz pluvial durant 2 3 ann es Lorsque la contrainte du d sherbage devenait trop importante ils abandonnaient la parcelle pour en d fricher une autre Dans ces landang ils ont plant
378. rants sur vivriers herbicides E lt W O LL o jd ol s D lt o o 3 Q O Ouattaradougou Farakoro Figure 5 Comparaison de la structure moyenne des co ts d in trants par unit de surface pour un chantillon d exploitations dans les quatre villages source Demont op cit autres filles restent pr s du p re Ce syst me est le meilleur garant du maintien d une relative galit entre les katiolo N anmoins les enqu tes Ti gana ont r v l depuis dix ans une d gradation du syst me matrilin aire Alors que pour l h ritage de la terre les anciennes r gles restent en vigueur il en va autrement pour l h ritage des biens ou le syst me patrilin aire commence prendre de l importance Une tude anthropologique sur le terrain a permis de retracer pour chaque exploitation de l chantillon le lien de parent des r sidents par rapport au chef de m nage Ensuite nous avons distingu diff rentes cat gories selon ce lien de parent fig 8 chaque cat gorie est repr sent e par un chiffre indiquant son importance 4 dans le groupe familial il s agit des moyennes villageoises L o il est n cessaire de dis tinguer le sexe le chiffre est mis dans un triangle mas culin ou un cercle f minin Le chef de m nage CM occupe la place centrale de l arbre g n alogique Le syst me matrimonial en vigueur d termine pour une
379. ration d Harare dans l espoir que le gouver nement central appuie le d veloppement de la r gion notamment en mati re de services et d infrastructures celui par ailleurs d tre plus fort dans la dispute des terres avec la faune sauvage celle ci tant devenue plus que probl matique pour les activit s humaines et imposant une pression insupportable sur les champs sans que les paysans puissent intervenir Mais cet afflux massif de population aboutit rapide ment une situation de saturation des terres occup es et la dynamique de front pionnier se r activa 68 d Une occupation de l espace boulevers e En d pit d une multiplication des installations dans la vall e les espaces agricoles restaient toujours confin s le long des rivi res s par s par de vastes formations foresti res domaine de la faune sauvage Cette situa tion tait due d une part au fait que la contrainte hydrique n avait toujours pas t lev e par l installation d infrastructures ad quates d autre part au fait que le milieu riverain offrait toujours de larges espaces non occup s permettant d accueillir les nouveaux arrivants L introduction de la culture du coton dans les syst mes de production de la vall e a n anmoins quelque peu modifi l organisation de la mise en valeur des sols sur les berges des rivi res La figure 7 repr sente cette nouvelle occupation de l espace agricole Ce sont les champs de coton qui d sormais bord
380. ravaillaient dans les exploitations europ ennes rappe lant leur famille et de la forte mortalit dans les camps Enfin l implication importante de la vall e dans la guerre de lib ration a suscit en signe de reconnaissance de la part du nouveau gouvernement noir des initiatives nombreuses parfois pr cipit es en faveur de son d veloppement Derman 1995 2 6 La fougue ravageuse des premi res ann es d ind pendance Le nouveau gouvernement zimbabw en s est fait un devoir de promouvoir le d veloppement de cette zone qui lui semblait tre rest e en marge des autres r gions du Zimbabwe d s sa premi re ann e au pouvoir a Le boom du coton Un des premiers objectifs vis s a t de permettre aux agriculteurs de d gager un revenu mon taire de leur activit agricole de mani re s affranchir de leur d pendance financi re l gard des activit s salari es aupr s des blancs Aussi l accent a tout de suite t mis sur la culture du coton seule culture de rente qui sem blait pouvoir bien s adapter aux conditions agro co logiques de la vall e S Aubin Concurrences territoriales et menaces sur la biodiversit au Zimbabwe Plusieurs facteurs ont contribu une adoption massi ve de la culture du coton une intense promotion par les agents vulgarisateurs une facilitation de l acc s aux intrants indispensables cette culture exigeante mais aussi le succ s des pionniers qui en d pit de ren
381. re lui les campagnes occidenta les jusque vers 1980 o un mouvement inverse semble se dessiner Dans un ouvrage r cent L Europe et ses campagnes Marcel Jollivet remarque qu au xIx et au d but du xx si cle c est la figure centrale du paysan et de l insertion de la paysannerie dans les syst mes natio naux qui est au c ur de l volution des campagnes Quand les chercheurs observent l volution des cam pagnes europ ennes cette poque le m me sch ma revient toujours au devant de la sc ne les paysans taient la substance des soci t s rurales l activit agri cole tait pr dominante et structurait l espace rural Dans ce sch ma agriculture et ruralit vont de pair la terre est omnipr sente dans la structuration de l espace et dans les rapports sociaux elle induit une partie des traits culturels patrimoine historique et influence des modes et rythmes de vie sp cifiques temps des saisons catastrophes naturelles Aujourd hui en Europe le monde de ces paysanneries traditionnelles est en train de se transformer profond ment sous nos yeux il faut en prendre acte ainsi que d un norme point d interro gation sur l avenir du monde agricole europ en Que reste t il aujourd hui de cette origine paysanne et en quoi l histoire propre de cette paysannerie occidentale marque t elle encore l conomie les rapports sociaux les modes de vie et les fa ons de penser des soci t s rurales c
382. recomposition des syst mes ruraux les enjeux de l Article 19 Ed CNRS PIREN Paris 115 137 Argyris C 1995 Savoir pour agir Ed InterEditions pour l dition fran aise Paris Barru Pastor M Deverre C Billaud J P Alphand ry P 1995 Agriculture protection de l environnement et recomposi tion des syst mes ruraux les enjeux de l Article 19 Ed CNRS PIREN Paris Bateson G 1977 Vers une cologie de l esprit Tome 1 Ed Seuil Paris Chia E Deffontaines J P 1999 Pour une approche sociotechnique de la gestion de la qualit de l eau par l agri culture Nature Science et Soci t n 1 vol 7 pp 31 41 Crozier M Friedberg E 1977 L acteur et le syst me Ed Seuil Paris Deffontaines J P et Brossier J ds 1997 Agriculture et Qualit de l eau l exemple de Vittel Dossier de l environnement n 14 78 p Gafsi M 1999 Farming practices and environment quality how to manage the changes on farms Communication to the IXth EAAE Congress Warsaw Gafsi M Brossier J 1996 A new perspective for farms strategic management and conditions required for successful adaptation Communication to the VINI EAAE Congress Edinburgh Hatchuel A 1994 Apprentissages collectifs et activit s de conception Revue Francaise de Gestion n 99 109 120 Landais E 1998 Agriculture durable les fondements d un nouveau contrat social Courrier de l envir
383. ren ce des mod les et des projets collectifs l initiative locale a t sollicit e amplement depuis 1975 PAR contrats de pays intercommunalit afin de d ve lopper le milieu rural Certaines initiatives ont port leurs fruits d autres se sont puis es rapidement apr s la disparition de l initiateur du projet Aujourd hui les multiples bo tes outil propos es dans le domaine de l emploi ou du traitement de la pauvret en milieu rural donnent lieu diverses exp rimentations locales mais rien n merge vraiment dans un mouvement de restructuration Dans un tel contexte que penser du mod le environ nementaliste dont la pr gnance pose question Aujourd hui la seule proposition qui appara t comme alternative au d veloppement agricole ou rural avort c est la r serve d espace d clin e sous toutes ses Dynamiques agraires et construction sociale du territoire formes r serve d environnement r serve de nature reforestation conservatoire du patrimoine h rit etc Le rural est d sormais saisi au travers d une s rie d i mages de repr sentations d une n buleuse confuse de valeurs destin es r pondre aux frustrations de la ville Le d veloppement durable semble agiter tout un mouvement de pens e autour de lui avec en creux le retour l agriculture artisanale oppos e l agriculture d entreprise Ph nom ne de mode ou expression id o logique d un mouvement so
384. repr sentatif d un territoire plus large Mais le discours des exploitants pr sente d autres argu ments en faveur d une sp cificit du cab cou o cette op ration de pr gouttage ne semble pas d terminan te Nos interlocuteurs sont unanimes le go t du fro mage constitue un objectif prioritaire 2 Pour les trois acteurs cette sp cificit du go t est vidente avec un Rocamadour on ne peut pas se tromper Selon le directeur de la laiterie fromagerie la diff rence de go t devrait m me suffire cr er une identit ou une appellation Rocamadour Toute l activit de transfor mation s effectue donc en vue d une saveur recher ch e Mais la trajectoire professionnelle et le niveau de ma trise technique de chacun des producteurs influent largement sur le point de vue ou le choix de contr ler certaines op rations jug es strat giques pour l obten tion de cette saveur sp cifique Ainsi pour le directeur de la laiterie tout se passe dans I affinage alors que pour l exploitant n 1 c est plut t l levage et l ali mentation qui priment 2 Le cas n 2 affirme en revan che que tout ne se passe pas seulement au cours de l levage et de la production du lait pour la fabrication du fromage d autres savoirs d autres param tres interviennent au cours de la transformation diff rence entre hiver et t r gulation de la temp rature de caillage ajout ou non de petit lait dont la ma
385. res notamment dans la p riode d ao t novembre Nous avons d montr statistiquement 2 que la rentabi lit de l IRA est sup rieure celle du CR CM Demont op cit Mais le passage du premier syst me vers le deuxi me ne doit pas tre envisag seulement comme une baisse de la rentabilit il constitue aussi une tentative pour emp cher que celle ci ne r gresse encore plus L acc s facile aux engrais fournis par la CIDT permet de freiner cette baisse dans les villages o le syst me traditionnel de longues jach res et de courts cycles de culture de l IRA n est plus respect En m me temps la limite technique impos e par l enher bement et le d veloppement des parasites et des mal 2 avec un degr de signification de 10 103 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire Syst mes de production v g tale culture manuelle 625000 525000 425000 k VAN AAt FCFA 125000 cocccucccsos 25000 H 75000 i i i 0 0 4 0 8 A2 I Phase de changement du syst me de production nm MM a sens enusesnnsee 1 6 2 2 4 2 8 SAC AAt ha Syst mes de production v g tale culture attel e 625000 er O SN PE 425000 325000 225000 VAN AAt FCFA 0 0 4 0 8 1 2 HI Phase d expansion et de polarisation 1 6 2 2 4 2 8 SAC AAt ha Figure 9 Les trois phases de l volution des syst mes de production dans la r gion d
386. res de rente fortement valoris es sur le march mondial ainsi que la volont de marquer le territoire et de se l approprier associ es la perspective d int grer plus ou moins les populations autochtones dans un projet social jug sup rieur s inscrit dans une logique de cr ation d un nouvel univers social On voit donc au terme de cet article que la d finition du front pionnier peut la lumi re des exemples d ve lopp s tre interpr t e selon un autre point de vue la dynamique pionni re est alors analys e comme la construction d un territoire tatique par l int gration des populations et d espaces jusque l mal contr l s gr ce la diffusion de cultures de rente Cette tude dont on vient de pr senter quelques l ments s inscrit dans les r flexions actuelles sur les rapports existant entre la mise en valeur agricole les relations entre pay sans autochtones et paysans allochtones et l organisa tion du territoire dans les plateaux vietnamiens Selon ce point de vue on pourrait concevoir le territoire comme un enjeu politique o se jouent la cr ation la re cr ation et ou la redistribution de I autochtonie qui n a somme toute qu une l gitimit territoriale Badie B 1995 La fin des territoires Ed Fayard Coll L espace du politique Paris 280 p Bahuchet S ed 1993 Situation des populations indig nes des for ts denses humides ULB LACITO juin 1993 http www lucy ukc ac uk
387. restaurant et une picerie Livernon De fait tous les clients sont localis s dans un rayon de 6 7 km sauf les touristes La strat gie de commerciali sation de l exploitation telle qu elle nous est pr sen t e n a jamais t orient e vers une exportation 3 Il faut en effet disposer d une mati re poreuse favorisant un gout tage lent et r gulier Si le march des fournisseurs officiels d outils de fromagerie permet de se procurer des poches d gouttage standardi s es l exploitante pr f re se contenter d une mati re utilis e depuis longtemps pr sentant les m mes avantages techniques qu une poche standard le voile destin la confection des jupons Les contr les sanitaires r guliers auxquels est soumise cette exploitation ont v rifi et reconnu l efficacit de cette mati re 137 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire des produits ni vers une d marche r guli re mais jug e contraignante en temps de vente sur les march s La fixation des prix l organisation des ventes s appuient avant tout sur les pratiques du voisinage concernant les prix et sur une s rie de contraintes techniques ou de variations saisonni res per ues et nonc es comme des r gularit s Enfin la qualit du produit fini varie elle aussi et modifie l g rement les demandes de sa client le ainsi par exemple en mars le fromage est vendu au bout de 5 jours Mais au bout de 3 jours
388. ricole peuvent tre distingu es e Le point de vue de Malthus Thomas Malthus lan ait le d bat en 1798 avec la proposition La population si elle n est pas contr l e augmente selon un ratio g om trique alors que la production agricole volue selon un ratio arithm tique Malthus 1970 La loi des rendements d crois sants pour chaque unit de travail suppl mentaire par unit de terre constitue l argument conomique central Le point de vue de Boserup Esther Boserup 1965 part du constat que l accroissement d mogra phique entra ne une baisse des rendements li e au raccourcissement et au prolongement respective ment de la p riode de jach re et de la p riode de culture Ceci stimule les paysans adopter des techniques permettant une occupation du sol plus intense Cette volution n cessite un apport en tra vail plus lev pour les travaux champ tres ainsi 93 2 que pour l am nagement des terres mais aboutit une production sup rieure par unit de surface L cole malthusienne suppose que la comp tition pour des ressources de plus en plus rares terre eau res sources min rales etc conduit la pauvret la d gradation du milieu biophysique aux conflits et la r duction du taux d accroissement du revenu ou de la population Une population croissante se voit de plus en plus oblig e de d fricher des terres marginales ce qui se traduit par une baisse g n ra
389. ritoire na t et se nourrit du sentiment d apparte nance porteur d une identit sociale dans le sens de ce qui fonde le m me l unit dans la dur e mais aussi ce qui se construit dans le temps pr sent soulignant la continuit avec le pass et la projection dans l avenir m met nous et ips it je au sens de Ricceur 1990 ne seraient ils pas m l s dans la construction du rapport l autre l alt rit La construction iden titaire est un chantier perp tuel Mais se reconna tre et se faire conna tre ne supposent ils pas de montrer ce qui fonde l identique Ce rapport l autre est essentiel dans la construction d un soi et donc d un nous m mes Or ce rapport l autre se traduit aussi par un rapport l ailleurs auquel l individu et le groupe doivent assigner des limites pour se reconna tre se construire et se reproduire Qu en est il lorsque cet ailleurs fluctue au gr des lieux et des moments d o l on parle et des interlocuteurs qui l on parle Que montre t on alors de soi m me nous m mes Quel symbole mobilise t on pour se nous pr senter l autre Comment r organise t on les relations d changes qui nouent le lien social Enfin comment s organisent d s lors les d coupages partir desquels s laborent des pouvoirs sur les lieux La conjugaison de la premi re et de la deuxi me approches nous am ne nous demander si la multi plicit des e
390. rme AOC interdit toute innovation sans l aval du technicien sur un savoir et un processus technique qu il ne ma trise pas 1 Le bon fromage ici m riterait d tre explor de mani re plus approfondie dans de prochaines enqu tes selon ces premiers entretiens le go t des consommateurs leurs attentes sur l apparen ce m me du fromage auraient chang Enfin la capacit du froma ge se conserver tout en gardant la m me apparence tout au long de l affinage constituerait un crit re de jugement essentiel pour d terminer le bon du mauvais cab cou 2 On a en effet relev dans certains commentaires que la fabrication traditionnelle de cab cou tait avant tout une fabrication domes tique et qu elle ne pouvait donc par d finition proposer des pro duits r guliers de qualit sur le march 139 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire Du c t de la laiterie fromagerie cas n 3 le savoir faire est essentiellement rattach au pass d leveur et de producteur laitier La cr ation d une laiterie froma gerie r pond elle aussi une strat gie de reconversion exclusivement consacr e la transformation du lait Mais au contraire de l exploitant pr c dent son direc teur met en uvre et revendique un savoir faire plus pointu tout en tant dans le m me type de configu ration main d uvre salari e qui applique le savoir faire exig par la norme il invoque volontiers sa
391. romouvoir En cas de d rive le zonage peut se r v ler un instrument de planification techno cratique Dans le cas de Juazeiro la disparition pour des raisons politiques de l Unit de Planification Agricole du municipe cr e comme un forum de n gociation rassemblant les diff rentes cat gories publiques et priv es d acteurs du d veloppement rural et devant en particulier s appuyer sur le zonage pour laborer des plans et projets d appui au secteur agri cole a limit la valorisation op rationnelle du zonage Sabourin et al 1996 La capacit des acteurs valoriser l information nest pas la m me en fonction des moyens disponibles et des formes d organisation sociale et politique Le zonage peut devenir le support de revendications loca les ou personnelles au d triment de l int r t g n ral Il peut durcir ou cr er des rapports de force Les d bats qui suivent la mise en vidence des zones de conflit ou de sp culation fonci re en sont l illustration Par ailleurs les limites trac es sur la carte figent les repr sentations Or les situations voluent se transfor ment De nouvelles USH peuvent appara tre dispara tre s tendre ou se r duire Leurs caract ristiques changent Le zonage ne repr sente qu une photogra phie un instant donn mais cette image marque les esprits et reste Comme l affirment Brunet et Dollfus op cit une fois produites les images durent bien 020008 pl
392. rouvent une terre fertile sous entendu une rivi re poissonneuse et qu ils obtiennent un rendement correct en riz ils en informeront les hommes de leur communaut dans l ventualit d une prochaine ouverture de terre L ouverture d une nouvelle terre s effectue toujours dans le cadre d un mouvement communautaire Cela permet d une part une division du travail pour le d fri chement de la for t et pour la mise en place du syst me de drainage irrigation le handil et d autre part de r partir sur l ensemble des parcelles cultiv es la pres sion des ravageurs La terre le long du handil est divi s e en lots d environ 2 ha 200 x 30 depa Elle est distribu e par le chef de terre entre les chefs de famille en fonction de leur force de travail L ouverture se fait progressivement il faut environ pour une famille de 5 membres 2 1 an pour d fricher 0 5 ha Les familles font souvent des allers retours entre leur village d ori gine et leur nouvelle terre L activit de d friche se d roule pendant la saison s che entre avril et octobre Arbres herbes buissons sont coup s puis rassembl s et br l s Aux premi res pluies du riz est plant sur le br lis l aide d un b ton fouisseur sans travail pr ala ble du sol LA MISE AU POINT DU SYST ME DE CONTR LE DE L EAU LE SYST ME HANDIL Ce syst me repose sur trois l ments principaux le Le handil handil le parit et la tabat Le han
393. rozier amp Friedberg 1977 qui est bas e sur les jeux de pouvoirs et les conflits d int r ts entre les acteurs C est dans la dualit coop ration conflit que les acteurs d velop pent des strat gies interactives dans le processus de pr servation des ressources du territoire Mais on l a vu les rapports les acteurs ne sont que de l ordre du conflit et de lutte Ils ont collabor et par moment tra vaill ensemble C est pour comprendre cette dimen sion coop rative que notre d marche se r f re aux th ories de l apprentissage organisationnel Bateson 1977 Argyris 1995 L interaction ne se r sume pas uniquement aux jeux de pouvoir mais s accompagne galement des processus d apprentissage des acteurs En effet de part leur rationalit limit e Simon 1982 dans leurs interactions les acteurs rentrent dans un processus de production et de partage des savoir C est par le biais de ce processus de confrontation et de pro duction de savoir qu ils construisent des r gles d ac tion et de gestion communes qu ils se forgent des repr sentations sociales bref qu ils participent la construction sociale du territoire 149 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire R f rences Alphand ry P Bourliaud J 1995 Chronique d un mariage de raison les Mesures Agri environnementales dans la poli tique agricole In Barru Pastor et al eds Agriculture protection de l environnement et
394. rrain men es en interdisciplina rit tant dans les pays du Nord que dans ceux du Sud Dans cette pr sentation nos interrogations portent plut t sur les relations soci t s espaces ruraux dans les pays de l Europe de l Ouest dans un souci de compl mentarit et d articulation avec les probl matiques pr sent es par les chercheurs montpelli rains 1 Le choix du rural comme objet d tude 1 1 Le rural lieu d interrogation du social En cr ant une Jeune quipe de recherche en 1991 les chercheurs de Dynamiques rurales g ographes sociologues agronomes et conomistes issus de l Universit de Toulouse le Mirail de l cole nationale de formation agronomique et de l cole nationale aup rieure d agronomie de Toulouse ont propos d embl e d investir le champs du rural non pas parce qu il est priori diff rent de l urbain sp cifique en soi singulier par nature Ou encore parce qu il est devenu un espace interstitiel vid de ses habitants o la nature reprend ses droits la p riph rie des villes mais bien parce qu il constitue un lieu vivant empli des interrogations actuelles que les soci t s contem poraines occidentales se posent sur elles m mes avant de les identifier comme rurales Dans tous les cas propos de chacune d entre elles on retrouve des 11 questions essentielles touchant au fondement m me de la soci t e ainsi clarifier le statut de l exploitat
395. rrestre le long du handil Figure 3 Le creusement du handil 1 Le depa est une unit de mesure 1 depa 1 brass e 1 7 m 2 Les parents et 3 enfants dont 1 gar on est en ge d aider le p re dans les lourds travaux physiques 81 3 Au rythme de l arriv e des familles Dynamiques agraires et construction sociale du territoire fleuve jalan tani handil berge du fleuve l gende lt gt tabat de handil tabat de parit 4 parit entre 2 parcelles 1 parcelle de 1 8 ha 200 depa x 30 depa Figure 4 Le syst me handil ment du handil permet galement le d placement et le transport par voie terrestre Les parit petits canaux secondaires sont creus s de fa on individuelle par les propri taires des parcelles perpendiculairement au handil fig 4 A sa construc tion la largeur du parit est d environ 1 m et sa profon deur de 50 cm Le parit a les m mes fonctions que le handil drainage irrigation et transport des produc tions mais au niveau de la parcelle Le contr le de l eau au niveau du handil et dans les parcelles est possible gr ce l installation de portes ou tabat dans les canaux primaires et secondaires La tabat est un petit barrage constitu d un amalgame de terre d herbe et de bourre de noix de coco le tout enserr entre des rondins de bois Cette porte permet de contr ler le niveau de l eau dans les parcelles elle retient l eau des mar es hautes dans
396. rritoriale endog ne et n goci e entre les diff rents acteurs et agents de ce d veloppement Enfin les politiques nationales ou r gionales Communaut europ enne influent directement sur les modes d or ganisation collective des territoires leurs perspectives de d veloppement et leurs recompositions spatiale et sociale Cette th matique conduit s interroger sur e la compatibilit des diff rentes unit s territoriales se superposant sur un m me espace notamment pour la ges tion du foncier et des ressources naturelles e les effets des politiques d am nagement du territoire sur le d veloppement rural e les modalit s de gestion des biens indivis de collectivit s territoriales Expos s introductifs AEE Dynamiques agraires et construction sociale du territoire S minaire CNEARC UTM 26 28 04 1999 Montpellier France Comment penser le rural aujourd hui Marie Claude Cass Anne Marie GRANI Universit Toulouse Le Mirail cole Nationale de Formation Agronomique de Toulouse LS EE En introduction au d bat qui va nous animer au cours de ce s minaire nous voudrions apporter quelques r flexions destin es d une part pr ciser les question nements qui pr occupent actuellement les chercheurs regroup s au sein du laboratoire Dynamiques rura les d autre part clairer certains l ments pist mologiques et th oriques qui sous tendent nos d bats et nos recherches de te
397. rrog s sur la validit et la validation des r sul tats ce sujet nous souscrivons l affirmation de Le Moigne op cit concernant l impossibilit de mod li ser objectivement un objet et de fournir une repr sen tation qui soit ind pendante de l action du mod lisa teur L id al de la mod lisation syst mique ne sera plus d s lors l objectivit du mod le comme en mod lisation analytique mais la projectivit du syst me de mod lisation c est dire la capacit du mod lisa teur expliciter ses projets de mod lisation La validit et la validation des r sultats sont ainsi appr ci es par l usage savoir leur capacit susciter le dialogue et se traduire par une modification des comportements et des prises de d cision des acteurs De ce point de vue les changes r sultant du travail se sont av r s globalement positifs Enfin compte tenu des moyens humains et financiers limit s des utilisateurs potentiels de la m thodologie il 167 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire est int ressant de signaler la rapidit et le co t aborda ble de son application Le zonage d un municipe de plusieurs milliers de km comme celui de Juazeiro 5 614 km peut tre r alis en deux ou trois mois par une quipe de deux personnes b Connaissances et information Le zonage dires d acteurs donne lieu l acquisition ou la formalisation de connaissance
398. rs marqu par les codes culturels et les id ologies Gilbert 1986 propres chaque soci t chacun des moments de son histoire e l espace de vie l espace r ellement parcouru espa ce d usage des exp riences concr tes des lieux et l espace v cu qui int gre autant l espace des pra tiques que l espace imaginaire connu et ou reconnu l espace concret des habitudes est reconstruit et d pass au gr des images des id es des souvenirs et des r ves des normes aussi qui habitent chacun individuellement et collectivement Di M o 1998 e l espace produit qui r sulte de l action concr te des hommes et qui cristallise une m moire collective Le concept territorial tente donc de retrouver le sens des liens troits entre les mondes de l objet et du sujet Habermas 1985 parle ainsi d une totalit socio spa tiale construite sur l imbrication du monde objectif du monde social et du monde subjectif Il importe alors de comprendre comment s op re l i dentification entre les dimensions collective et indivi duelle dans la mesure o le territoire en tant que cons truit social r v le une dimension collective alors que l espace v cu et per u d note une dimension essen tiellement individuelle La question des relations entre r seaux et territoires pose celle du rapport entre l ici celui de l enracine ment et l ailleurs celui de la mobilit du rapport au monde
399. rt avec l argument nationalis te selon lequel la reconnaissance des territoires autochtones et la protection de l environnement vise raient emp cher les Tass du Sud de se d velopper Birraux Ziegler 1993 p 127 En effet si l tat br si lien reconna t la structure sociale et l occupation des terres par les autochtones en revanche il se donne comme mission de d marquer les terres autochtones pour des peuples itin rants de prot ger ces popu lations et de permettre l utilisation par autrui des res sources notamment min rales et hydro lectriques Schulte Tenckhoff 1997 p 36 37 De la m me mani re les postes missionnaires install s par l arm e br silienne proximit de la fronti re v n zu lienne tentent de s dentariser les Yanamomi et souhaitent cr er des p les de d veloppement afin de d struc turer le territoire du peuple autochtone Sous la pres sion d organisations internationales au d but des ann es quatre vingt l tat tente de mettre en place une d limitation du territoire Yanamomi parall lement des programmes militaires dont le but est de voir affluer des milliers de chercheurs d or Ainsi les logiques de l tat peuvent parfois appara tre contradic toires mais renvoient en r alit une m me finalit de ma trise territoriale par le contr le des marges Au Vi t Nam et au Br sil on est donc en pr sence de deux logiques pionni res qui
400. rtation r guli re des produits hors du d parte 134 P Moity Maizi amp H Devautour Construction sociale d un produit de terroir le Rocamadour du Quercy ment C est ainsi qu en 1914 trois exp diteurs locaux font de Couzou une v ritable capitale du cab cou c est de l qu ils sont tous exp di s D s cette poque et pour les exportations au d part de Couzou on commence diff rencier officiellement les cab cous exclusivement issus de lait de brebis et les mitat cabra combinant ch vre et brebis Dans les ann es vingt ces productions fromag res deviennent essentielles pour l conomie des commu nes situ es autour de Couzou de nombreuses foires des ramassages organis s la multiplication des exp diteurs t moignent de leur importance m me si les cab cous subissent une concurrence saisonni re des fruits rouges en juin et des hu tres en automne Les journaux se font l cho des dynamiques commer ciales et de l opinion locale Les archives retrouv es par Bazalgues 1994 nous signalent ainsi que les cab cous de Carlucet Bastit et Couzou sont alors consid r s comme les meilleurs du fait de leur ar me issu des plantes brout es et de la fa on de les fabri quer que les connaisseurs r clament des moisissures tirant sur le rouge L histoire et la fabrication du cab cou connaissent sans doute une premi re formalisa tion travers ces crits on retient par exemple que le fromage est
401. rte du local est ouverte ou fer m e Enfin pour assurer une bonne temp rature de caillage le seau est pos sous une lampe allum e en permanence cette technique n est pas une origina lit ni une prouesse technologique pour notre inter locutrice car elle l a vue pratiquer dans le S gala avec succ s il fait en permanence entre 18 et 20 C 1 Chevreaux qui sont vendus au boucher 1 mois 10 12 kg rai son de 24 F kg 2 Dans cette exploitation on parle toujours de cab cou en faisant explicitement r f rence une tradition familiale Dans la premi re exploitation au contraire on parle de fromages Rocamadour dans cette cave e l gouttage op ration caract ristique dans l labora tion du cab cou dure 12 heures Ici il se d compo se en deux tapes le caill est d abord d pos sur une passoire de cuisine au dessus d un seau puis dans un deuxi me temps il est sal et d pos dans une poche en tissu dont la productrice garantit qu il est aux normes 3 accroch e une tringle au des sus d un seau Le petit lait issu de cet gouttage lent est r cup r puis donn aux ch vres e on tale ensuite la p te cr meuse avant de la presser avec une grille de moulage en plastique L abandon des moules en fa ence l g rement plus gros que les plaques de moulage aujourd hui disponibles sur le march date d une dizaine d ann es Le change ment technique op r
402. rtins 1983 48 produtores as vezes situados a mais de 40 km dentro das vicinais e suas necessidades vitais do cr dito para sobreviver at o momento da colheita n o dif cil perceber que nestas condi es ele n o tem outra chance sen o entregar se nos bra os do comercian te usur rio Mesmo aqueles que conseguem escapar desta depend ncia nela mergulham t o logo um pro blema de sa de e portanto a necessidade de dinhei ro se abata sobre a fam lia Abramovay 1991 Al m das necessidades familiares surgem tamb m pro blemas de natureza estruturais como o conserto das pontes dentro das vicinais e dificuldade de transporte agravando o estado de isolamento f O resultado disso que criam se v rias rela es de apadrinhamento compadrio etc Mais tarde esses mesmos atores mediadores no mercado se lan am na pol tica e os mesmos que representavam o Estado no quadro de uma institui o assinando os laudos t c nicos para garantir a libera o dos financiamentos passam a ocupar um lugar no legislativo e ou executi vo A mesma coisa acontece com os comerciantes emprestadores agricultores capitaliza dos prestadores de favores comunidade e at com os sindicalistas que representam os movimentos sociais de esquerda Ou seja o Estado por si s ao estabele cer os mecanismos que levam formula o de dife rentes mercados e diferencia o social reproduz as rela es clientelistas ass
403. s c est dire pas d hommes du tout l dedans Dournes 1978 p 15 1 Le passage d une perception li e des zones infr quentables des zones colonisables s est donc r alis gr ce l tat colonial puis a t relay par l tat viet contemporain Ainsi on peut voir les politiques de villagisation pratiqu es aussi bien par les colons que par les gouvernements du Sud comme du Nord Vi t Nam conduisant la constitution de Pays Montagnards du Sud de hameaux strat giques de nouvelles zones conomiques ou de fermes d tat Weston Dow 1965 comme autant de structures reproduisant peu pr s les anciens d n di n qui pour suivent dans le cadre de structures militaris es le tri 1 Pour les Kinh cette absence d int r t r pond donc essentiellement des crit res de culture car persuad s de repr senter la civilisa tion ils ne veulent pas avoir affaire l Autre Cette vision du sau vage s accompagne d un imaginaire foisonnant qui m le l homme et l animal hommes queue anthropophagie etc et la natu re l inculture for t mal fique eaux insalubres etc Autant de bonnes raisons pour ne pas s aventurer loin des rizi res delta ques 33 ple objectif de mettre sous contr le les populations assimilation s dentarisation d assurer les fronti res et de mettre en valeur le territoire Ainsi on se trouve dans un processus qui a t repris
404. s agit des syst mes de production sp cialis s dans le coton comme culture de rapport bas s sur le coton fig 3 et le riz pluvial Suite aux larges superficies emblav es en coton on y retrouve des monocultures de coton jusqu six ann es de culture 8 La comparaison des syst mes de production une m thode inductive La valeur ajout e nette VAN constitue l indicateur le plus pertinent pour comparer la productivit de diff rents syst mes de production Dufumier 1996 qua tion 2 Pour le produit brut v g tal PB les rendements des cultures ont d abord t d termin s en r coltant trois carr s de 20m x 20m par parcelle Puis les produits r colt s ont t s ch s et pes s au moyen d une bas cule Pour calculer le produit brut le rendement ainsi obtenu a t multipli par la superficie de la parcelle et le prix du march du produit Les consommations interm diaires C comprennent le co t des semences valu au prix de march des engrais des herbicides et des insecticides Les amortissements Am ont t calcul s en divisant pour chaque outil son co t d a chat par sa dur e de vie Alors que les consommations VAN PB CI Am 2 Diversification IRAC 4 CR CM 9 Diversification CR CA 30 CRM 9 Sp cialisation CR 12 ran ge 0 PACE asi AmCap B SAC SAC SAC e u l ments l ments proportionnels la SAC non proportionnels la
405. s Celles ci com prennent les repr sentations synth tiques des espaces tudi s mais aussi des informations plus sp cifiques relatives telle ou telle localit titre d exemple nous pouvons citer la mise en vi dence de zones de double activit la p riph rie des projets publics d irrigation du municipe de Juazeiro Caron et al 1996b fig 2 La situation y est diff rente de celle qui pr vaut dans les zones plus loign es de ces p rim tres qui pourtant poss dent des caract ris tiques dapho climatiques similaires Les agriculteurs sont galement salari s saisonniers ou non dans les exploitations irrigu es voisines Ces derni res ont ten dance s tendre par l achat de terres aux petits pro pri taires de la zone pluviale Cette situation repr sen te un cas o il existe simultan ment entre deux USH voisines compl mentarit en termes d emploi et de revenus et comp titivit li e l appropriation fonci re Un autre exemple toujours Juazeiro concerne l i dentification d une zone d irrigation install e r cem ment le long d une conduite d eau qui traverse le municipe et approvisionne partir du fleuve S o Francisco une mine de cuivre localis e dans le muni cipe voisin Les producteurs ont su et pu tirer profit de l existence de cette canalisation en r cup rant les fui tes d eau pour produire au c ur de zones de par cours du fourrage en irrigu Pour viter tout probl
406. s de pintades de chevaux Le fromage est ici un produit secondaire en termes d activit porteur d une valeur ajout e 4 Temps temp rature taux d humidit 140 P Moity Maizi amp H Devautour Construction sociale d un produit de terroir le Rocamadour du Quercy nage et peut jouer dessus pour obtenir divers pro duits r pondant aux normes d une AOC Rocamadour ou aux attentes d une client le diversi fi e En d finitive ces trois cas nous r v lent une vidente compl mentarit des savoir faire des repr sentations et des formes de production d une exploitation l au tre les points de vue tout comme les proc d s tech niques ne s opposent pas radicalement mais pr sen tent au contraire une palette de possibilit s de varia tions sur un th me s appuyant la fois sur des trajec toires professionnelles diff renci es et sur un mini mum de repr sentations partag es du terroir local des proc d s et des op rations strat giques permettant d obtenir un cab cou De plus si la d marche AOC appara t dans un premier temps d observation comme un processus de standardisation des techniques et des savoirs pour un produit g n rique chacun se position ne pourtant par rapport aux nouvelles r gles fix es en d fendant peut tre avec moins de vigueur dans le cas n 1 la sp cificit technique et territoriale de sa pro duction fromag re avec des arguments qui nous ren voient finalement avant tou
407. s densit s de peuplement et des conditions climatiques plus favorables aux cultures et l levage extensif expliquent la faible pr sence de terres collectives sur la fa ade du Golfe du Mexique La situation interm diaire correspondant l axe n ovolcanique et aux Sierras du sud du pays dont le relief accident et les difficult s de communication ne favorisent pas l agri culture intensive comprend des territoires refuges indiens souvent fortement peupl s et des zones de franges pionni res marqu es par une emprise crois sante des rancheros Enfin la forte pr sence de terres collectives dans une partie du Chiapas et de la P ninsule du Yucatan t moigne de la pr sence de dynamiques de colonisation r centes Il est pourtant difficile de reconna tre aujourd hui encore aux terres collectives une fonction de r serve territoriale pour l expansion des cultures La tendance inverse semble bien plut t devoir dominer la fragili sation de l agriculture paysanne alimente plut t le d veloppement des friches et contribue de fait accro tre le domaine collectif L agriculture pluviale mexicaine est par nature tr s sensible aux al as biocli matiques selon les ann es entre un quart et un tiers des superficies cultivables ne sont pas r colt es Les parcelles non cultiv es sont alors offertes aux animaux et dans une proportion impossible valuer int gr es au fonds commun Enfin dans les syst mes d asso
408. s ou bien des villes Ces espaces du troisi me type les plus nombreux sont structur s par une armature rura le villages bourgs et petites villes profond ment transform e par la crise des emplois industriels et la croissance des fonctions de service armature dont le fl chissement d mographique r cent pose question aux am nageurs Une troisi me voie est choisie par le laboratoire Elle consid re qu il ne convient plus d opposer urbain et rural les mobilit s les circulations incessantes enre gistr es entre la ville et la campagne obligent le cher cheur d placer son regard Le rural est bien l autre face d une m me r alit et non pas comme autrefois le lieu o la vie est radicalement autre Il faut donc 13 MC Cass AM Grani Comment penser le rural aujourd hui penser une liaison permanente produite par chaque individu un moment ou un autre de sa vie C est l autre versant de la ville diff rent d elle auquel cha cun attribue des valeurs et une fonction un moment de sa vie Les cons quences m thodologiques sont d importan ce D sormais on ne peut plus penser la mobilit en termes de simple flux fonctionnant d un centre vers les p riph ries on ne peut plus penser la pluri activit comme un simple appoint d activit s secondaires une activit agricole centrale qui demeurerait pr pon d rante Le chercheur est contraint d approcher la complexit c est dire d imag
409. s agriculteurs en relation avec la divergence de leurs int r ts Ce positionnement fut favoris e par le discours des organisations professionnelles agricoles insistant sur le fait que les exploitations agricoles sont des entreprises fonctionnant dans une conomie lib rale et qu il ne fallait plus favoriser les solutions col lectives En 1993 on pouvait recenser trois principales posi tions des agriculteurs e 35 consid raient le probl me de la qualit de l eau une opportunit pour la recherche d un nouveau mod le de production pertinent conomiquement et cologiquement e 40 avaient une attitude de prudente et plut t attentis te se laissant le temps de voir l volution des choses e 25 revendiquaient un refus de raisonner en terme de probl me d eau consid rant que le probl me de l eau ne les regardait pas La dynamique de n gociation a fait voluer par la suite ces positions il y eut une adh sion progressive des agriculteurs au processus de changement fig 1 Les deux premiers types de positions et une partie du troisi me sont devenus favorables au changement En 1996 seule une minorit d agriculteurs 20 environ a continu avoir une attitude r fractaire 4 3 Processus d apprentissage Gr ce la dynamique d interactions coop ration conflit n gociation la Soci t des Eaux et les agricul teurs ont d velopp plusieurs types d apprentissage On peut donc consid re
410. s dans le monde Qu ils soient br siliens ou vietnamiens les fronts pion niers sont fond s en partie ou en totalit sur la mise en valeur agricole par la diffusion de cultures de rente qui permettent de donner du prix la terre de produire de 34 la valeur ajout e de produire galement de l attache ment au sol Il s agit aussi pour l tat d une strat gie consistant planter pour durer dans des espaces mal maitris s en prenant le temps de diffuser ses mod les et d int grer ses marges selon un sch ma socio politi co territorial conforme au Principe de Territorialit Monnet 1996 p 2 Badie 1995 280 p Ainsi si les cultures de rente pr sentent l avantage de tirer le meilleur parti de la rente for t elles permettent gale ment d introduire une nouvelle conomie de march dans des zones rest es longtemps en dehors des changes internationaux Ces nouvelles r f rences passent par le changement de statut de la terre des autochtones qui devient d s lors un bien n gociable elles introduisent aussi de nouveaux r f rents sociaux dont les allochtones ma trisent d autant mieux le jeu qu ils en sont les importateurs Ainsi plus que la trans formation du paysage les cultures de rente transfor ment l organisation sociale et territoriale 2 La l gitimit territoriale et l enjeu d autochtonie Bien que Rodolphe De Koninck op cit ait analys les relations et les int r ts convergents qui
411. s deux l ments fondamentaux qui sont m l s dans la notion de r seau d une part un concept une technologie de l esprit d autre part une matrice technique d am nagement de l espace et la symbo lique qu elle v hicule Autrement dit le r seau serait la fois une technique de pens e et un instrument de construction du territoire mode de raisonnement et de quadrillage maillage il fait lien entre les lieux qu ils soient inscrits dans un espace mat riel ou dans des processus conceptuels Sur ces deux versants le 15 MC Cass AM Grani Comment penser le rural aujourd hui r seau mobilise la symbolique commune de la circu lation et de la liaison En tant que technologie de l esprit le r seau est au c ur de l approche syst mique Il permet de rassem bler trois registres diff rents C est tout d abord une structure compos e d l ments en interaction Ensuite d un point de vue dynamique c est un mode d inter connexion instable et transitoire Enfin dans son rap port un syst me complexe le r seau est une structu re cach e dont la dynamique explique le fonctionne ment du syst me visible Ici tout est lien transition et passage En tant que matrice technique deux formes de pens e assez diff rentes caract risent les r seaux dans leurs rapports l espace et au territoire La premi re consiste raisonner en termes de concept ordonna teur de trame d ag
412. s dont 10 000 seulement sont mis en valeur Par contre entre 1970 et 1994 les terres cultiv es et les parcours dans la steppe sont pass s respectivement de 1 1 2 9 millions d hectares et de 14 3 12 4 millions d hectares sous la pression de d frichements ill gaux Au Maroc enfin o l histoire trait e dans le film prend place les terres collectives sont d une importance consid rable et comprennent outre les 10 millions d hectares officiels dont un million cultiv 20 30 millions de terres mortes non pr cis ment appro pri es que les collectivit s estiment faire partie comme par le pass de leur territoire naturel Ces col lectivit s sont ainsi d clar es propri taires titre col lectif d un domaine dont la d limitation et l immatri culation furent tr s t t engag es afin de pr server l espace agraire et qui restent soumises la tutelle de l administration du minist re de l Int rieur 1 2 Diversit des modes de gestion et de contr le pour acc der aux ressources collectives des parcours En d pit de ce relatif flou juridique l utilisation des ressources et les conditions d usage n en sont pas moins plus ou moins contr l es par les collectivit s C est la diversit mais aussi les atouts et les faiblesses de ces modes d utilisation et d organisation qu il faut ici souligner L analyse des r glementations coutumi res qui r sis tent dans certains secteurs isol s des mo
413. s e para os rg os de assist ncia t cnica e pesquisa O pre o do cacau e da pimenta que come avam a ter uma produ o signifi cativa caem e a regi o assiste ao abandono de v rios colonos a estrada n o mais recuperada ficando interrompida durante o per odo chuvoso Hamelin 1991 Esses acontecimentos articulam se bem com toda a din mica regional pois se a popula o urbana cresceu substancialmente em 10 anos 75 a 85 prati camente dobrando conforme visto anteriormente foi devido a este momento de recess o pois analisando o comportamento da popula o neste per odo entre os anos 80 a 85 verifica se que o crescimento da popu la o urbana foi bem maior em rela o a rural tradu zindo um forte movimento das pessoas em dire o s cidades Com a sa da do sistema de cr dito e com as dificulda des evidenciadas para comercializar os produtos agr colas associado ainda ao acirramento das contradi es que se processam no campo o capital industrial e financeiro entrou em conflito com a agricultura de subsist ncia Hamelin 1988 menciona que a ap s a queda no pre o a produ o de pimenta condenada pelas CEB s e pelo sindicato como produ o capita lista Quando h este conflito a gest o do Estado se acha confrontada com os movimentos sociais que por sua vez contribui para cri los L na 1992 De fato este per odo 1982 83 se caracteriza por uma crise econ mica conjuntural a
414. s enjeux dont ils sont por teurs Ainsi par rapport des ethnies minoritaires d finies comme tant des populations qui se trouvent en situation minoritaire politiquement et ou num ri quement dans des tats o elles sont int gr es les populations comme celles des plateaux du Centre Vi t Nam ont pour trait distinctif d tre associ es Schulte Tenckhoff 1997 p 144 des revendications qui rel vent de la d finition des autochtones qu en donne l Organisation Internationale du Travail Cet organisme entend par communaut s populations et nations autochtones celles qui li es par une continuit histo rique avec les soci t s ant rieures l invasion et avec les soci t s pr coloniales qui se sont d velopp es sur leurs territoires se jugent distinctes des autres l ments des soci t s qui dominent pr sent sur leurs territoires ou partie de ces territoires Ce sont pr sent des l ments non dominants de la soci t et elles sont d termin es conserver d velopper et transmettre aux g n rations futures les territoires de leurs anc tres et leur identit ethnique qui constituent la base de la 1 Pour une analyse tr s int ressante de ces mouvements arm s dans les plateaux vietnamiens voir l article de Christie 1996 pp 82 107 36 continuit de leur existence en tant que peuple conform ment leurs propres mod les culturels leurs institutions sociales et leurs syst mes
415. s fonciers mexicains sont en effet mar qu s par la figure de l ejido et de la comunidad agra ria issu de la R volution et de la r forme agraire et qui se pr te particuli rement bien une r flexion sur la gestion sociale des ressources L ejido appara t en effet sous la double dimension d organisation et de res source collective Il est en effet d fini comme la com munaut organis e dot e d une personnalit juri dique des b n ficiaires de la r forme agraire De ce point de vue en tant qu organe de d cision l ejido est le d tenteur collectif des terres distribu es lors de la mise en uvre de la r forme agraire Le terme ejido d signe galement la dotation agraire c est dire le territoire plac sous la responsabilit collective des attributaires Cette dotation rev t tous les attributs d une ressource collective les terres sont selon les termes de la loi agraire soumises un contr le col lectif et exclues du march foncier elles ne peuvent en th orie tre ni vendues ni lou es Le tiers environ en moyenne nationale des dotations sont attribu es en usufruit individuel pour un usage principalement agri cole Le reste parcours extensifs for ts et corps d eau essentiellement int gre les fonds communs des ejidos en th orie vou s un usage collectif Les quelque soixante dix cent millions d hectares concern s sont au c ur de notre questionnement dans quelle mesure et
416. s gastronomiques du P rigord dont l i mage n est plus construire mais dont les effets seraient d vastateurs pour les terroirs voisins s ils n y r agissent pas La r f rence un territoire pr cis valid e par la mise en place d une aire AOC Rocamadour ne semble plus suffisante pour garantir la commercialisation des fro mages du Lot Les exploitants rencontr s sont aujour d hui confront s la n cessit de diversifier leurs pro duits mais aussi de construire de nouvelles articula tions avec les acteurs locaux en s engageant plus for tement par exemple dans le syndicat de l AOC ou dans les n gociations avec le parc r gional et les communes qui proposent de nouvelles formes de valorisation et donc de nouvelles r gles des produits du Quercy Les exploitants sont pouss s repenser leurs savoirs et leurs acquis techniques pour produire une autre terri torialit l espace de production ne serait plus seule ment une r f rence pour couler des fromages sp ci fiques aupr s des consommateurs il constituerait aussi et surtout un territoire d changes n cessaires entre producteurs et organisations de promotion du Quercy sur diff rentes fili res d une part fromages agneaux MA R f rences gras par exemple entre producteurs et consomma teurs d autre part o les uns comme les autres partici peraient la construction et la d fense d un patri moine tout la fois paysager historique et gastr
417. s l histoire d un front pionnier banjar celui de Palingkau Province Kalimantan Centre ouvert il y a environ 80 ans North Pacific Ocean PAPUA NEW K GUINEA AU o a Ps f irian Jaya N gt b A ra due Aralura Sea Ku upang Timor Hi mor Se Da 49 AUSTRALIA Carte 1 L Indon sie Dynamiques agraires et construction sociale du territoire LEGENDA Jalan Sungai anak sun gal Lapangan terbang Batas Propinsi Batas Kabupaten Ibukota Propinsi AS tbukota Kabupaten Pemukiman laln Daerah survel Carte 2 Situation de la zone d tude Palingkau source 1 Le contexte Kalimantan est encore aujourd hui un vaste espace peu mis en valeur dont la densit de population moyenne est comprise entre 5 et 10 habitants par km2 La zone d tude se situe en bordure du fleuve Kapuas Murung province de Kalimantan Centre dans la com mune de Palingkau Cette derni re se trouve l aval d un important projet de transmigration 1 qui pr voit l am nagement d un p rim tre irrigu en riziculture intensive de 1 million d hectares 1 La transmigration est un programme gouvernemental indon sien de colonisation agricole visant r duire l important d s quilibre 76 KABUPATEN Seda BARITO SELATAN Pusat Penelitian tanah y agroklimat 1996 1 1 Un milieu mar cageux contraignant des tourbes et des sols potentiellement acides La zone d tude se situe e
418. s par creuser le puits et on construira la maison On ach tera ensuite les banquettes les armoires la t l vision et tous les usten siles des maisons de ville Et on fera des projets On construira une bergerie pour la finition des agneaux et si on d cide d en finir avec le troupeau de brebis on engraissera des veaux AHMED R quia ne veut pas rester Et moi je veux res ter Mais c est moi qui d cide pas elle M me si elle me demande de descendre si je ne veux pas descen dre en ville je ne descendrai pas Moi je fais mes comptes pour arriver vivre Elle ne s en soucie pas Elle ne sait m me pas compter Elle fait ses projets moi j en ai d autres Elle elle cherche un endroit pai sible o se reposer O l eau soit proche dans la mai son m me Un endroit o elle ne craigne pas que la maison lui tombe sur la t te une maison qui soit tan che quand il pleut sans fuite Une maison avec une porte qu on puisse fermer CABRA A El Aich A Bourbouze Droit du sol droit du sang La partie n est pas gagn e pour Ahmed Non content de devoir subir la pression des Ait Mouli il lui faut aussi r sister R Quia qui b tit d j un avenir plus confortable pour chacun des membres de sa famille R QUIA Ahmed puisqu il ne peut pas quitter les b tes il va travailler comme maquignon Abandonner les animaux a il ne le fera jamais sauf si la mort l y oblige Il est condamn vivre avec ses b tes jusq
419. s pratiques superstitieuses pour difier des villages d un genre nouveau des familles civilis es Et pour veiller la bonne fusion des mentalit s r gio nales et ethniques dans les rapports d union d gali t et d entraide mutuelle le vice ministre de la Culture vietnamien de 1978 constate qu on n h site pas d p cher sur place des cadres du Parti afin de prodiguer les conseils la bonne ex cution des pra tiques indispensables l l vation des esprits supersti tieux Nong Quoc Chan 1978 p 51 59 2 2 Logiques territoriales sociales et culturales la base du front pionnier Au regard de ces pratiques on peut s interroger sur les capacit s de r action des minorit s Situ es dans des zones p riph riques loign es aussi bien en terme de distance sociale que de distance spatiale certaines minorit s vietnamiennes des plateaux du Centre por teuses de revendications territoriales propres ont tent d utiliser les armes Cependant pris dans des conflits qui les d passent comme la Guerre du Vi t Nam ces groupes ont t manipul s et ont pay le prix de leurs vell it s par un contr le accru de l tat notamment travers les casernes militaires transform es par la suite en fermes caf icoles d tat 1 Afin de mieux comprendre le fonctionnement des dynamiques pionni res il n est pas inutile de s arr ter un moment sur les d finitions des mots que l on emploie pour examiner le
420. s troupeaux est lev e D s lors la mise en uvre de logiques d accumulation contradictoires conduit l exclusion des plus faibles et l accapare ment des terres collectives par les leveurs les plus puissants Le processus se poursuit logiquement jus qu au moment o le nombre d leveurs encore en lice est suffisamment restreint pour que des strat gies d al liance puissent tre mises en uvre La r gle technique qui r gule en dernier ressort l usa ge des terres collectives est elle m me renforc e par des r gles tacites qui tiennent de l habitus et donc des pratiques sociales et des rapports de pouvoirs qui structurent les communaut s paysannes au Mexique l image du cacique et celle de l leveur co ncident fr quemment L une dans l autre r gles techniques et r gles tacites tendent fonder un consensus qui 1 les agriculteurs pour lesquels l levage a cess d tre rentable sont peu incit s revendiquer un droit d acc s aux parcours collectifs droit que personne d ailleurs ne leur conteste conduit figer le d bat sur le partage des droits d usa ge des ressources collectives et donc geler les oppor tunit s de mise en uvre de strat gies alternatives de d veloppement Les enjeux de la r forme fonci re Dans un tel contexte il est vraisemblable que la mise en uvre de la r forme de l article 27 constitutionnel dans le cadre de la proc dure de certification agrair
421. s variations microtopographiques de quelques cen tim tres prennent toute leur importance d s que l on s int resse aux niveaux d inondation des terres sous l influence du battement des mar es mar e haute onde de mar e bloque les eaux du fleuve dont le plan d eau s l ve fortement avant de redescendre mar e basse La fr quence de la r partition entre mar e haute et mar e basse suit une r volution lunaire Les jour n es mar e haute d butent la nouvelle lune puis sont suivies une semaine apr s par des journ es deux mar es hautes Les variations dans l intensit du battement des mar es conditionnent des variations de la disponibilit en eau dans les parcelles La force du battement des mar es a une influence variable suivant la distance au fleuve et la topographie diff rentielle entre le niveau d eau et le sol Ainsi trois zones d in fluence du battement des mar es peuvent tre distin gu es fig 1 zone C zone D Pas d influence du battement des mar es sur ces terres seule la pluviom trie satisfait les besoins en eau des cultures Le riz n est pas cultiv dans cette zone Aucune mar e haute inonde directement les parcelles C est la pluviom trie et le niveau de la nappe phr atique qui va influencer le niveau d inondation des parcelles La riziculture est possible mais il existe des difficult s pour contr ler le niveau d inondation des parcelles Figure 1 Zon
422. sa nat ou la vente saisonni re de leur force de travail I s agit essentiellement d immigrants trangers la zone Les jeunes ou les personnes revenues au village sont certes confront s la m me contrainte de ne pouvoir disposer que de champs en bordure du bush Ils ont tout de m me g n ralement acc s la rivi re par l in term diaire de membre de leur famille rest e sur place qui leur c de un bout de parcelle sur leurs terres rive Dynamiques agraires et construction sociale du territoire raines Car si les dimba sont aujourd hui toutes allou es elles sont loin d tre toutes enti rement cul tiv es N anmoins la sensation d une saturation fonci re inqui te Les strat gies fonci res villageoises devien nent de plus en plus conservatrices afin d assurer l ins tallation des enfants Les immigrants sont moins bien venus et on c de moins facilement une portion de son lot C est probablement le d but d un processus qui va conduire la formation de villages d immigrants auto nomes loin des rivi res Peu nombreux ces villages ont d j fait leur apparition dans la zone On se rap proche l des situations plus classiques de front pion nier ceci pr s que l ouverture de nouveaux espaces au c ur de la for t ne fait pas suite une scission d un village pr existant Ces paysans trangers en prove nance du plateau viennent s installer dans un envi ronnement qu ils ne connaissent pas ado
423. search Experimental Agriculture v 27 p 95 114 1991 Carvalho D F O papel do Estado no processo de diferencia o social In H bette J amp Acevedo R E O Estado e a reprodu o social Ariquemes Rond nia S rie semin rios e debates Bel m NAEA 1982 p 67 73 Castellanet C Sim es A amp Celestino Filho P Diagn stico preliminar da agricultura familiar na Transamaz nica pistas para pesquisa desenvolvimento Bel m EMBRAPA CPATU no prelo Castro E M R e H bette J orgs Na trilha dos grandes projetos moderniza o e conflito na Amaz nia Cadernos do NAEA n 10 Bel m NAEA UFPa 1989 Celestino Filho P Comunica o pessoal 1994 Costa F de A Ecologismo e quest o agr ria na Amaz nia Bel m SEPEQ NAEA UFPA 1992 David B Sim es A Salgado Alves J Perguntas sobre o futuro da produ o agr cola o diagn stico zoneamento agroecol gico como retrato de Uruar In Confer ncia Municipal Uruaraense sobre Projetos Econ micos Alternativos Uruar Compea 1994 p 04 09 D Incao M C e Roy G N s cidad os aprendendo e ensinando a democracia Rio de Janeiro Paz e Terra 1995 Ellis F Peasant economics farm households and agrarian development Cambridge Cambridge University Press 1988 Ferreira F J Ferreira L A Moreira S Tipologia da gleba 8 munic pio de Altamira Bel m UFPA NAEA 1994 Gaudemar J P Mobilidade do tr
424. ses bose rupiennes en particulier les volutions li es la pres sion fonci re mais aussi les effets li s aux migrations la gen se l histoire et l acc s au march Par rap port ce dernier facteur les villages du sud se distin guent nettement des villages du nord Notons que l acc s au march ne diff re pas nettement d un village l autre N anmoins pour le ma s une analyse de prix r v le l existence d une bonne int gra tion entre les villages du sud et le march central de Korhogo En plus la position strat gique de ces villa ges savoir tr s proche du groupe Malink consom mateur de ma s par excellence et du march de Katiola march de relais de ma s tr s important fait que l acc s au march du ma s y est sup rieur La comparaison entre ces quatre villages permet d i dentifier les effets de l accroissement d mographique ainsi que du ph nom ne de migration Dynamiques agraires et construction sociale du territoire Tableau 1 Principales caract ristiques des quatre agro cosyst mes villageois Village Ancienne R cente avant la fin du xix si cle 14 Gen se Densit d mographique d 17 hab km Croissance d mographique 37 421 Migrations Faible migra tion Faible expansion par d frichement des bas fonds Expansion du terroir villageois vierges Acc s au march Bon Bon source Demont 1998 Poppe op
425. solement villageois se diversifie progressivement au fur et mesure que la densit d mographique est plus forte Dans les villages du sud gr ce un acc s au march plus lev le mais a t introduit comme culture de rente cette culture est d abord install e dans l asso ciation riz pluvial ma s ensuite elle devient une culture pure en monoculture ou en rotation avec le coton travers ces repr sentations le r le du coton dans le processus d volution des agro cosyst mes villageois devient clair Cette culture ne constitue pas en soi une innovation dans le nord de la C te d Ivoire ou elle se pratique depuis longtemps Le changement r side dans les nouvelles pratiques culturales Les itin raires tech niques du cotonnier sont tr s diff rents de ceux suivis auparavant culture pure semis en ligne pandage 9 00 4 8 00 7 00 6 00 ____ a sacyaA SAU AAf 5 00 4 00 q E 2 EE E o 2 5 ao 3 00 2 00 1 08 1 00 4 0 00 Tap r Ouattaradougou Farakoro Ti gana Figure 2 Les superficies agricoles cultiv e SAO et utile SAU moyennes par actif agricole familiale AA d un chantillon d ex ploitations pour les quatre villages dans la r gion de Dikodougou source Demont op cit d engrais pulv risation d insecticides et recours aux herbicides La m canisation constitue aussi un volet important de la modernisation de l a
426. sous peupl e jusque dans les ann es quatre vingt Dans notre analyse l hypoth se est que l effervescence guerri re de la fin du xix si cle serait la base de la distribution g ographique de la population Ainsi les r gions touch es par les guerres contre Sikasso ou Samory comme par exemple Dikodougou sont toutes caract ris es par une r partition de la population en gros villages et en bourgs ceux qui sont rest s l cart des conflits ont gard un habitat en n buleuse zone dense Des consid rations strat giques parais sent seules avoir provoqu localement l adoption de l habitat group l habitat dispers reste la forme d im plantation humaine spontan ment adopt e et mainte nue par l ensemble du groupe S noufo SEDES op cit Or si la zone sud de Dikodougou est rest e sous 1 Le chef de terre ou tarfolo exerce un droit minent sur toute la terre dans sa r gion Il a une fonction d interm diaire entre le grou pe d un c t et la terre et les anc tres qui reposent dans celle ci de l autre Cette fonction permet au tarfolo d exercer un pouvoir et une autorit extr mes M Demont P Jouve volution d agro cosyst mes villageois dans la r gion de Korhogo Nord C te d Ivoire Ivory Coast 100 Kir 100 miles Puxkina Ee bo Eu Bouna Bondouk o us E a h e Bouake ad o Kassou Reservoir Daloa Y gfamoussoukro oinbokre S es da
427. spaces parcourus le long de ces trajets de la mobilit concourt la cr ation de territoires sur des chelles nouvelles La question est alors de savoir si les multiples lieux parcourus et appr hend s deviennent porteurs de sens pour l individu et plus largement pour son groupe d appartenance dans la mesure o le territoire a principalement pour objet de regrouper et d associer les lieux pour leur conf rer un sens collec tif Di M o 1998 L largissement de l espace v cu concourt il la cr a tion de territoires nouveaux sur une chelle m so Le questionnement autour de la r gion serait il alors reprendre Se pose alors la question des rapports entre lieux et trajectoires du point de vue collectif c est dire la mani re dont l espace v cu par l individu m me investi d un r le tout au long de sa trajectoire par son groupe d appartenance rencontre l espace social n cessairement du groupe Comment alors appr hender l ubiquit nouvelle des rapports l espa H Guetat Bernard Relations r seaux femmes et territoires ce Comment le groupe r ussit il souhaite t il tente t il ou non de donner un sens une valeur et une fonc tion ces lieux de l ailleurs g ographiquement dis continus Comment sont ils reli s l ici La compr hension des r seaux conomiques et sociaux permet d appr hender le fonctionnement des liens tablis entre l ici et l ailleurs ils n indiq
428. ssentiel la formation d entit s politiques tatiques Ce processus contribue l unification politique de l Asie du Sud Est continentale alors qu on comptait pas moins de 22 royaumes autonomes vers 1400 on ne d nombre au d but du x x si cle que trois grands syst mes imp riaux le Siam la Birmanie et le Vi t Nam Nguy n Th Anh 1998 p 166 1 1 La longue descente vers le sud En concerne le Vi t Nam il faut souligner le fait que malgr l installation de la capitale au nord le Nam Ti n marche vers le sud constitue un processus mar quant de l histoire vietnamienne En effet de la lib ra tion du joug chinois en 939 jusqu au xIXxe si cle 1 le Vi t Nam en associant l int gration de populations et la mise en valeur agricole a domin les populations Cham et Khmer dans une succession d tapes histo riques non continues et a conquis les espaces m ridio naux puis les a int gr s dans l entit politique vietna mienne Par conqu te militaire par arrangement diplo matique ou par colonisation diffuse de terrains laiss s en friche du point de vue des Kinh l tat s est donc charg de planter des paysans qui se font soldats au moment des avanc es et qui redeviennent paysans au moment des consolidations territoriales Ce double statut de paysan soldat s op re dans des exploitations d tat d n di n qui sont en r alit des colonies mili taires o l administration encourage le d
429. sso produtivo agr cola familiar Pode ser verificado que v rios setores da eco nomia encontram se mais desenvolvidos na d cada de 90 Quadro 02 esses setores absorvem m o de obra proveniente da agricultura V rios comerciantes ven dedores funcion rios p blicos etc s o colonos de origem e ou s o filhos de agricultores que n o desejam continuar na atividade agr cola Agropec Com rc Ativ Adm Extrativ Sociais E 30353 5762 3725 1453 4998 2516 rico resultante da vis o de desenvolvimento imple mentada pelo Estado na d cada de 70 Atrav s do lan amento do Programa de Integra o Nacional PIN no Governo M dici o ano de 1970 inaugura uma nova fase de ocupa o da Amaz nia a partir da constru o de estradas de coloniza o diri gida para agricultura familiar e da explora o de recursos naturais al m da continuidade dos incentivos fiscais As estradas significavam integra o economia brasileira e possibilidades reais de desenvolvimento para a regi o a partir da explora o dos seus recursos naturais Kitamura 1994 De fato o termo integra o incorporado como for a motriz do discurso governamental substituindo a abordagem desenvolvimentista predominantemente regional dos anos 60 por uma abordagem inter regio nal Migra o do Nordeste para a Amaz nia era o elo principal entre as regi es nesta abordagem A imagem parecia ser que era l gico juntar u
430. ssociada a mudan as profundas e crise de identidade dessa sociedade que face ao abandono pelo Estado v se obrigada a organizar se para assumir suas responsabilidades nesse momento da recess o que todo o processo de organiza o social ganha corpo movimentando os princ pios de vilas j existentes ao longo da rodo via 4 fortalecendo o sindicato de trabalhadores rurais STR de Altamira e ao mesmo tempo incentivando a cria o de outros STR s nas regi es conhecidas como n 3 As contradi es s o de natureza social no processo de diferen cia o rela o entre patr es meeiros e empregados propriet rios e posseiros etc pol tica e econ mica inclusive j estudadas em zonas de coloniza o oficial H bette e Acevedo 1982 4 Neste momento tamb m surgem alguns servi os b sicos como farm cia posto de gasolina e diversos com rcios provalvemente organizados por colonos que conseguiram algum capital na base da produ o de arroz subsidiada e que face crise optaram por diver sificar suas atividades Cf Lena e Silveira 1993 500004 450004 400004 350004 30000 250004 20000 15000 100004 5000 Cacau m Caf Toneladas Pimenta al 80 85 8 Ano 70 75 9 90 Figure 3 Evolu o da produ o das culturas perenes na microrre gi o de Altamira Fonte adaptado de IBGE apud Sim es et al 1996 Medicil ndia 1 e Uruar que mais tar
431. ssources au Mexique collectives peut tre compatible avec des gains signifi catifs en efficacit Ces gains d efficacit resteraient limit s au regard des exigences de gestion des ressources environnementa les l levage extensif tend un usage s lectif des res sources environnementales aux d pens de la biodiver sit et n auraient aucun effet positif sur les paysans exclus de la course l accaparement des terres collec tives bien au contraire L vocation des synergies qui lient traditionnellement cultures et levages et la recherche d un d veloppement plus dense en termes de renouvellement de ressources collectives plaide plut t pour une diversification des activit s et le multi usage des ressources Ainsi du point de vue de la mise en uvre d alternatives de d veloppement le d bat qu ouvre la r forme de l article 27 de la constitution doit donc plut t tre envisag comme un processus fond moins sur le partage des droits d usage des res sources connues que sur une exploration des ressour ces potentielles auxquelles donnerait acc s une v rita ble gestion sociale des terres collectives Mais il s agit l d une toute autre d marche qui au del de la cons truction d un v ritable d bat sur le partage des droits d usage individuels pose une exigence de conscienti sation de mobilisation et d engagement des acteurs dans une d marche collective O ARA R f rences De la transition fonci
432. stauration du protectorat fran ais pr sent e travers les chroniques royales khm res Les fronti res du Vi tnam Ruf F 1995 Booms et crises du cacao Ed Karthala Paris 460 p Ruscio A 1989 Viet Nam l histoire la terre les hommes Ed L Harmattan coll P ninsule indochinoise Paris 434 p Sandrin C 1963 Les hameaux strat giques au Sud Vietnam Revue fran aise de d fense nationale d cembre 1963 Paris 1836 1846 Schaeffer Dainciart D 1998 Redistribution spatiale de la population et collectivisation au nord Vietnam d localisation des Kinh et s dentarisation des minorit s Autrepart 5 45 62 Schulte Tenckhoff 1997 La question des peuples autochtones Ed Bruylant Bruxelles 236 p Taylor K W 1998 Regional conflicts among the Vi t peoples between the 13 and the 19th centuries Guerres et paix en Asie du Sud Est Ed L Harmattan Coll Recherches asiatiques Paris 109 134 Trebinjac S 1997 Comprendre un tat en coutant les gens chanter Anthropologie du politique Ed A Colin Coll U Paris 59 66 Veilleux C 1995 The state of Viet nam s forests historical perspective on a contemporary dilemna Le d fi forestier en Asie du Sud Est Documents du Gerac n 7 Laval 67 88 Verdeaux F 1997 Quand la campagne tait une for t vierge l invention de la ruralit en C te d Ivoire 1911 199 La ruralit dans les pays du Sud la
433. stions pos es par nos premiers constats 1 En quoi le fromage AOC Rocamadour est il un produit authentique du Quercy dont il se reven dique 2 Quelle est la justification locale de son appellation par rapport d autres fromages base de lait de ch vres 3 Enfin quelles sont les dynamiques mergentes face aux probl mes de commercialisation que ren contrent aujourd hui certains producteurs quel les sont leurs strat gies pour se d fendre sur un march jug satur Les r ponses ces questions devaient nous permettre d expliciter l apparent paradoxe de toute strat gie de qualification locale o celle ci se construit sur un double processus de normalisation et de sp cification avec d une part des normes li es une appellation qui imposent une standardisation toutes les tapes de production et d autre part une sp cificit revendiqu e soit par les institutions soit par les producteurs eux m mes Nous essaierons ici de pr senter diff rents l ments de r ponse ces interrogations en int grant le produit aux quatre types de relations r guli rement voqu es par les acteurs rencontr s tout au long de nos recherches r elle De fait AOC Rocamadour recouvre une aire g ographique d passant le simple cadre de la commune de Rocamadour Les lieux de collecte des laiteries aujourd hui nous r v lent que ce travail d investigation sur le rapport entre ponyme et aire de production devie
434. storique entre les caract ristiques du produit et le lieu g ogra phique o il est labor l AOC Rocamadour qui s ap plique aujourd hui aux fromages de ch vre labor s dans le Quercy int gre officiellement trois composan tes pour tablir ce lien le milieu l homme qui trans forme les mati res premi res et l animal qui fournit la mati re premi re Or les premi res investigations que nous avons men es en 1997 2 font appara tre une production de fromages en AOC domin e par des savoirs et des tech niques g n riques ne s appuyant gu re sur les res sources sp cifiques d un terroir d origine qu il s agisse des animaux du type de fourrage de la conduite du troupeau 3 ou des techniques de transformation 1 Standardisation des races diffusion de nouvelles techniques et produits fromagers r organisation des unit s de collecte et de trans formation du lait concentration de la distribution fromag re 2 Stage de formation par la recherche dans le Quercy impliquant des tudiants du Centre national d tudes agronomiques pour les r gions chaudes CNEARC Montpellier des chercheurs de l INRA et du CIRAD en collaboration avec le mus e de Cuzals 3 Nous n avons pas abord ici la dimension g ographique et la question de l ad quation entre l ponyme et l aire de production produit de terroir Une seconde tape de recherche 4 aupr s des produc teurs du Lot nous a permis d appr hender certaines que
435. struction sociale du territoire G n rique Direction Scientifique Ahmed El A ch et Alain Bourbouze R alisation Pierre Arragon assist de Edwin Hill Image Fr d ric Molinier Son et mixage Eric Bidart Interviewes et traductions Ahmed El A ch Amal Danna Kamil Hassan Chef Monteur Edwin Hill Infographie Jacques Hugot Voix Michel Cordes Jean Pierre de Tugny Yvan Lepouz Jacques Monin Claude Maurice Dominique Ratonnat Nous remercions les autorit s de la Province d lfrane la Direction provinciale de l Agriculture les autorit s administratives d A n Leuh et d Azrou les bergers du plateau d Afnourir Directeur de production Pierre Arragon Coproduction IAV Hassan Il IAM de Montpellier Le pr sent documentaire est le premier d une s rie de documents audiovisuels r sultant d une recherche effectu e par une quipe multidisciplinaire constitu e de chercheurs de l Institut Agronomique et V t rinaire Hassan Il et de l Institut Agronomique M diterran en de Montpellier et traitant de la montagne maro caine ses mutations ses syst mes agraires l utilisation de la for t et des espa ces pastoraux et l exode rural Les institutions d gagent toute responsabilit en ce qui concerne les points de vue exprim s par les interview s 116 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire S minaire CNEARC UTM 26 28 04 1999 Montpellier France Reftexion autour des relations r seaux
436. sud ouest du pays moins peupl es Notons au passage que cette logique malthusienne est sous jacente de nombreux discours concernant la situation agricole en Afrique sub saharienne en parti culier dans les media alors qu elle est loin de rendre compte de la diversit des situations Pourquoi l option pessimiste est elle privil gi e Est ce par conformis me intellectuel ou pour esp rer en jouant les Cassandre tre mieux cout Pour tous ceux qui sont engag s dans des op rations de d veloppement rural il est important d valuer partir des tudes de terrain qu elle est celle de ces deux th ses qui para t la plus conforme la r alit Comme on l a vu pr c demment suivant les terrains auxquels on a affaire une th se para t plus appropri e que l autre pour expliquer les situations observ es un moment donn Mais si l on adopte un point de vue plus diachronique dans l tude des cons quences de la pression fonci re sur les dynamiques agraires on peut se demander si au lieu d opposer la th se de Boserup celle de Malthus il ne conviendrait pas plut t de les associer ou plus pr cis ment de les solliciter successivement afin d a nalyser l volution des soci t s rurales des PED en terme de transition agraire En effet dans un pre mier temps quand une soci t rurale est confront e une croissance d mographique quasi exponentielle comme cela a t le cas au xxe si
437. super iores aos alcan ados por lotes situados mais pr ximos por m com cobertura vegetal onde predominam a mata virgem ou explorada as pastagens e a juquira Lotes com cultivos perenes s t m menor valor quan do comparados como os lotes estruturados diversifi cado pastos cercados gua vontade etc Admite se ent o que ponto de vista da cobertura vegetal s o os cultivos perenes que determinam a valoriza o das terras Interessante verificar que a fertilidade dos solos s passa a ser importante quando se fala em cul turas perenes e ou diversifica o dos sistemas de pro du o Isto se confirma observando que praticamente n o h diferen a de pre os para lotes situados em terra roxa quando comparado com lotes situados em solos mais pobres se a cobertura vegetal mata ou maior parte pastagem ou ainda maior parte juquira Os pre os da terra tamb m variam em fun o das condi es infra estruturais lotes sem gua por exemplo t m o pre o reduzido em at 52 em m dia enquanto os lotes que apresentam reas mecanizadas ou ainda um bom percentual de reas mecaniz veis podem ter seu pre o aumentado em 30 A exist ncia de servi os b sicos como escola e posto de sa de pode elevar o valor da terra em 20 Sim es 1996 b Com o aumento do valor da terra a grande maioria dos migrantes nordestinos desprovidos de capital sufi ciente s conseguiram adquirir lotes a partir da meta de das vicinais
438. sus de conqu te territoriale Serge Bahuchet distingue deux p riodes la premi re allant du xvi au xIx si cles est marqu e par une domination territoriale progres sive par des populations allog nes qui affecte surtout les hommes utilis s comme force de travail et tr s peu le milieu la seconde allant du milieu du xIx si cle nos jours est une poque durant laquelle une exploi tation grandissante du milieu naturel entra ne une li mination programm e des populations autochtones consid r es comme g nantes voire inutiles dans l op tique d une exploitation guid e par les cycles cono miques de production forte valeur ajout e Bahuchet 1993 Au mythe sud am ricain de la fronti re comme l ment structurant de la mise en place de fronts pion niers s ajoute selon Pierre Grenand le mythe de l in t gration positive des Am rindiens dans la soci t nationale dans la Civilisation mais la fronti re allie une vision humaniste o les peuples indiens se civilisent volontairement et progressivement une autre capitaliste o les Indiens mis en r serve laissent de fait l espace aux autres populations Grenand 1993 pp 116 125 Cela se traduit par une contradiction apparente entre d une part la constitution br silienne avec sa r vision Dynamiques agraires et construction sociale du territoire de 1988 et la mise en avant de la constitution de l Indien et d autre pa
439. t des trajectoires profes sionnelles et familiales diff renci es 5 Relation au march et aux consommateurs Depuis une dizaine d ann es le march lotois tant satur les producteurs ont d velopp leurs exp di tions l ext rieur du d partement principalement sur le Sud Ouest Toulouse Bordeaux la r gion parisien ne et plus r cemment sur le Lyonnais et le Sud Est L acquisition d une AOC a permis de promouvoir une diffusion plus large du cab cou et d assurer un prix plus r gulier d tach des fluctuations saisonni res de la production Selon les producteurs cas 1 et 3 le prix est un signe de qualit casser les prix est pr judi ciable tous les producteurs de Rocamadour Or apparemment certains font des promotions sur le Rocamadour en vente locale et p nalisent les autres Selon nos interlocuteurs il y a sans doute un prix mini mum respecter pour les AOC comme pour les autres types de fromages tenant compte des co ts engag s ou valu s avant la vente et qui devrait tre discut sinon obligatoirement respect par tous y compris par les exclus de I AOC Mais l acquisition d une AOC constitue aussi un trem plin pour la commercialisation d autres produits En effet l exploitant fermier cas n 1 s est lanc dans la fabrication de palets la demande de Rungis et de briques du Quercy tandis que la laiterie cas n 3 com mercialise une s rie de fromages p te mol
440. t difficile codifier car il s agit d une revendication qui associe des enjeux sociaux poli tiques et fonciers De plus on pourrait multiplier les exemples ou des anthropologues ont observ la nais sance d un sentiment d appartenance au territoire ne faisant pas question avant que n merge la confronta tion avec des colons Ainsi l autochtonie con ue comme une revendication et une construction identi taire individuelle et collective dynamique est partie prenante des enjeux du front pionnier Le rapport l Autre et les strat gies l uvre port es par les acteurs permettent d observer la construction d une l gitimit sur le territoire et la mise en place d une autochtonie 2 Souvent l afflux de population comme dans le cas vietnamien participe la red finition de l organisation sociale et spatiale locale surfant sur la vague de la diffusion de cultures de rente Pour comprendre comment des groupes ethniques s inventent une autochtonie on peut voquer le cas ivoirien Dans ce pays la ruralisation de l espace forestier transformation de l espace agricole de la zone foresti re ivoirienne est constitutive d un pro cessus de construction nationale Verdeaux 1997 p 80 De plus elle est associ e tr s fortement la plantation de culture de rente puisqu l ind pendan ce la mise en avant de l agriculture et du paysan plan teur entra ne la ruralisation effective de t
441. t dans cette d finition la notion de res source localis e la notion d appropriation d une aire en particulier par sa d signation o le groupe exerce son contr le et son pouvoir la notion d am nagement et de gestion afin de doter l unit de fonctionnement de la plus grande stabilit enfin la notion d h ritage construit chaque g n ration les soci t s h ritent d un territoire sp cifique avec lequel elles doivent composer ces donn es sont interpr t es par le grou pe comme des atouts ou des obstacles vis vis de ses objectifs du moment On le voit le concept de territoire permet de rompre l analyse h g monique des discours sur l espace il ouvre vers une pluralit de positions sur cet espace Mais quoi bon multiplier les d finitions L accumulation ne sert rien si l on veut identifier les concepts il faut pr ciser les mod les ou du moins les processus dans lesquels les mots prennent place ne pas r duire la polys mie en privil giant exclusivement 16 les fonctions de contr le d appropriation de gestion ou de seule appartenance tenter de faire r f rence explicite tous les syst mes d chelle que la notion recouvre chelle la fois spatiale et temporelle et aux processus complexes de territorialisation d territoria lisation reterritorialisation L vy 1993 En fait trois grands types de d marches caract risent l approche territoriale Toutes int gren
442. t dans toute soci t occidentale d un cot du rural de l autre de l ur bain Ces volutions pist mologiques r centes dans la mani re de nommer l objet ne sont pas neutres elles proviennent largement de pratiques administratives nationales et europ ennes omnipr sentes qui t moi gnent d un changement de regard des soci t s sur elles m mes En effet les politiques d am nagement du territoire construisent pour les besoins de leurs activi t s un espace abstrait souvent d limit par un zona ge non moins abstrait qui devient le support d une action rationnelle Dans cette op ration on passe d une conception qualitative du monde rural et de ses contenus sociaux une conception mettant l ac cent sur le contenant l enveloppe espace rural travers cette mutation s mantique le contenu n existe plus ou est en voie de disparition le contenant est d sormais disponible pour une action volontariste Cependant comme il faut in vitablement donner du 14 sens ce nouvel espace rural le contenant ne tarde pas se charger de toutes les repr sentations qu il suscite au sein de la soci t globale et dont cer taines ne sont que des r miniscences anciennes sou vent id alis es parfois mythifi es En fait le terme rural en d pit de son apparente simplicit renvoie plusieurs niveaux de la r alit sociale et spatiale que l on doit clarifier pour s
443. t de menacer aujourd hui le renouvellement des richesses natu relles offertes par ces cosyst mes En conclusion nous nous interrogerons sur les possibilit s de faire cohabiter au sein d un m me espace territoires cultiv s et zones de protection de la biodiversit Dynamiques agraires et construction sociale du territoire Figure 1 La moyenne vall e du Zamb ze N i 5 ishia y Mansa MEN Lubum bashi ipushiy Eli pus Elisa ville y x E r a O f AS y eg c Jadotvi VA 1 ini ei x ESTO Mwinilunga Calunda hililabombwe Ban roft ho Chingola a Mufulira akania Solwezi me BAROTSELAND Mazabuka Senanga Kariba Sesheke 1 Caract ristiques cologiques 1 1 Situation g ographique Au sein du vaste bassin du Zamb ze couvrant pr s de 1 300 000 kn de la Zambie l Oc an Indien la moyenne vall e du Zamb ze est d li mit e par les c l bres chutes Victoria et le lac arti ficiel de Cabora Bassa au Mozambique fig 1 Elle se distingue par le caract re tr s sauvage de ses rives la partie amont est une succession de parcs nationaux et de zones de safari la partie aval non prot g e donc ouverte l agriculture a des densit s de population humaine encore fai bles inf rieures 10 hab km et des territoires agricoles tr s limit s et comprend encore de vas tes espaces naturels Sur la rive zimbabw enne
444. t la dimension sociale des ph nom nes spatiaux mais ne lui donnent ni la m me importance ni le m me sens L approche naturaliste s int resse la reproduction des res sources renouvelables sur le temps long et int gre l ac tion humaine dans un pas de temps beaucoup plus court L approche que faute de mieux nous appelle rons ici am nagiste s int resse l espace en tant que tel c est dire en tant qu attribut dans tous ses aspects mat riels et organisationnels L approche socio spatiale consid re l espace comme intrin s que toute construction sociale et privil gie l tude des proc s de production territoriaux et des repr sen tations 2 2 L approche naturaliste Elle se propose d analyser les rapports historiques entre des communaut s paysannes et des milieux phy siques Jusqu une poque assez r cente les dimen sions cologique et historique de ces rapports entre nature soci t s et structures agraires demeurent relati vement peu abord es D un c t la recherche histo rique sur les for ts les p turages les terroirs agricoles reste le plus souvent finalit conomique et juridique tude des droits d usages des d frichements Seul Le Roy Ladurie aborde l histoire des variations clima tiques dans une perspective cologique En fait la pen s e scientifique historique repose sur le postulat de la domination de l homme sur la nature le milieu natu
445. ta tion des connaissances Il permet aux personnes enqu t es de s exprimer en faisant r f rence des lieux pr cis des objets mat riels des limites phy siques etc Gr ce ce support on tente de caract ri ser la diversit et la dynamique spatiales et les traduire en une nouvelle repr sentation cartographique La m thodologie de zonage dires d acteurs a t dans un premier temps test e dans le municipe de Juazeiro dans le nord de l tat de Bahia Elle a ensui te t utilis e dans le municipe de Campina Grande tat de la Paraiba Prefeitura Municipal de Campina Grande 1996 et dans la r gion c ti re de l tat du Sergipe 2 Mota et al 1995 en 1995 Apr s une pr sentation de la m thodologie nous tudierons l int r t et les limites de la proposition 1 Les auteurs exposent une m thode de construction typologique dires d experts exp riment e dans le d partement de la Haute Marne en France Les experts sont ici des cadres et des techniciens des institutions de d veloppement et des services d appui En conclusion les auteurs sugg rent qu une grande capacit d exper tise pourrait probablement tre mobilis e aussi aupr s d informa teurs secondaires appartenant eux m mes au monde rural agri culteurs notables villageois artisans commer ants 2 Dans ce cas le zonage ne concerne pas une entit administrative mais une r gion agro cologique 2 Le zona
446. te Com isso v rios agricultores passaram a expandir suas reas de pastagem e investir na pecu ria de corte com a renda obtida das culturas perenes A paisagem que vinha se transformando paulatina mente ap s a entrada dos cultivos perenes conhece novamente uma r pida transforma o Isto n o signifi ca que antes n o havia pastagem e pecu ria o que se salienta a explos o ocorrida neste per odo Em termos regionais o gr fico da figura 05 mostra que em apenas um ano de 89 a 90 o rebanho bovino pra ticamente triplicou se enquanto que a popula o rural quando comparada com o crescimento do rebanho permaneceu estagnada e a popula o urba na continua a crescer Deste modo a partir do final da d cada de 80 os sistemas de produ o encaram modi fica es estruturais com o aumento da implanta es de pastagens e expans o da pecu ria de corte prov vel tamb m que a consolida o dos p los urbanos fato associado a emancipa o de v rios munic pios ocorrida no final dos anos 80 e in cio dos anos 90 tenha influenciado esta din mica pois a cria o de novas atividades urbanas e maiores possibili dades de obter educa o formal denunciam no seu bojo um processo de mobilidade espacial em dire o s cidades repercutindo sobre a m o de obra no campo A pecu ria extensiva demanda mais terra do que m o de obra principalmente na fase inicial de expans o das pastagens e do rebanho al
447. terre est vite consomm La tourbe pr sente l ouver Niveau d inondation de la parcelle Observation de l agriculteur rs AS Terre haute Tanah tinggi Terre basse Tanah rendah Jonc Puron Figure 5 Allocation de l espace suivant les niveaux de submersion de la parcelle Dynamiques agraires et construction sociale du territoire ture de la for t est en partie consomm e et br l e dans les premi res ann es de culture pour servir d engrais Quant l horizon p dologique superficiel zone inter m diaire entre la tourbe et la couche d argile tanah itam la terre noire riche en mati re organique il s a mincit d ann e en ann e avec le travail de la terre la tajak La technique traditionnelle pour entretenir la fer tilit du sol est de pratiquer le syst me ambur qui consiste laisser pourrir sur la parcelle la mati re orga nique v g tale coup e au moment de la pr paration de la rizi re Mais cette pratique est troitement li e au contr le des niveaux d eau de la parcelle Or le syst me d irrigation drainage n est pas assez performant pour assurer un contr le des niveaux d eau sur les par celles loign es de l embouchure du handil Les zones situ es en dehors de l influence du battement des mar es chappent un contr le de l eau Les condi tions d inondation fluctuantes ne permettent alors pas de r g n rer la fertilit La mise en valeur des terrains marginaux est do
448. terres de plus en plus lointaines de chez elles ce qui suppose une adaptation rapide des structures familiales pour assurer le gardiennage des enfants enfin au travers de l organisation sociale des migrants en ville r le des associations Ainsi il est int ressant de comprendre l volution de la place des femmes des chelles diverses de l organi sation sociale le m nage la famille les associations villageoises la communaut et de faire le lien entre leur statut r el et symbolique au travers de leur r le id el et mat riel dans les soci t s secr tes qui g rent les relations de pouvoir ou le r le symbolique de la Mafo Mais il s agit surtout de r fl chir aux liens entre rela tions sociales et relations spatiales Nous essayerons de comprendre comment s organise et se vit le territoire Bamil k en se demandant si une approche en terme de relations de genre est pertinente pour appr hender le processus de construction L existence de ces espaces de la mobilit permettent ils d indiquer que les femmes recomposent les relations du groupe l espace Comme toute soci t paysanne son espace se structure autour des relations sociales de la chefferie et de ses quartiers c est un espace d ap propriation parfaitement d limit domestiqu au sein duquel les relations de genre sont codifi es qui r v le implantation ancienne de cette civilisation Aujourd hui par leur mobilit les femmes ouvr
449. terres proches de la rivi re est vive Une situation assez anarchique s est cr e concernant leur exploitation chaque ann e d s que la rivi re s est retir e de la der ni re terrasse le premier arriv est le premier servi pour installer son jardin potager L autorisation n est d sormais plus demand e personne La pr servation des berges en est fortement affect e Par ailleurs des villages entiers n ont pas t cadastr s sous pr texte que les terres qu ils occupent ne r pon dent pas aux crit res agronomiques et environnemen taux retenues par le projet Or d s 1993 toutes les par celles d limit es dans le cadre du MZRDP taient allou es Les paysans rest s dans ces villages se retro uvent aujourd hui dans une situation critique ils sont 71 des occupants ill gaux de leurs propres terres Cette ill galit peut aussi se rencontrer l chelle d indivi dus au sein de villages cadastr s qui habitent et culti vent en dehors des plans Pour l instant aucune inter vention n a t faite pour vincer par la force ce que l administration appelle d sormais des squatters comme on a pu le voir ailleurs au Zimbabwe dans le cadre de planifications similaires Cependant la mena ce est pr sente dans l esprit de tous Une incertitude suppl mentaire s ajoute aux al as climatiques dans l exploitation des terres l ins curit fonci re D s lors les pratiques agricoles peuvent devenir d sastr
450. tiative de l autre dans la construction sociale d un lieu Ce n est donc pas du point de vue des s denta rit s qui sont au c ur de l espace territoire national qu il se place mais la p riph rie sur la marge qu il axe son tude territoriale Dynamiques agraires et construction sociale du territoire Pour le migrant la r f rence est le territoire qu il cons truit qu il parcourt qu il traverse et parfois qu il conquiert sans se soucier de l usage des lieux ni de leur mise en valeur Ainsi il oblige le chercheur travailler sur le couple mobilit s dentarit fixit errance iden tit alt rit pour comprendre les emboitements entre trajectoires singuli res destins collectifs et formes spa tiales Pour le s dentaire l identification le nous c est l appropriation du territoire les fronti res tablies avec les voisins les rapports I tat Nation Pour le migrant la ville la campagne ne sont plus des lieux de s dentarit mais un carrefour de mobilit s l espace est celui du mouvement On sort donc de la centralit locale pour aborder des centralit s clat es ce n est plus l outil d observation centralit p riph rie qui pr vaut pour l analyse mais l outil circulation trajectoire lieux centraux multiples divers o passent et arrivent sans arr t des circuits migratoires Le parcours du migrant est constitu de trois tages spatiaux les lieux intra urbains les z
451. tiennent dans le proces sus de construction nationale des places diff rentes Dans le cas br silien il s agit d un point central imagi naire r v et fantasm alors que dans le cas vietna mien on se trouve plut t dans un univers de sauva ge Alors que pour le premier l espace naturel est assimil la Providence pour le second l espace est r pulsif mais dans tous les cas mis en valeur l i mage d une fronti re jamais atteinte s oppose celle de l exigu t des petites rizi res delta ques Au risque de caricaturer on peut voir dans le cas du Br sil des fronts pionniers qui passent sur un territoire s puisant au fur et mesure de leurs avanc es alors que pour le Vi t Nam les espaces en question sont tr s intensifs Le front pionnier appara t pour l tat comme un outil de d veloppement conomique autant qu un moyen de r solution de conflits sociaux notamment propos des questions fonci res la dynamique pionni re est alors con ue comme une porte de secours mise en place par le pouvoir pour d samorcer les conflits agraires En fait il s agit d avantages convergents d une alliance objective comme le souligne fort perti nemment Rodolphe De Koninck 1996 entre les pay sans et l tat dans la mise en valeur et l appropriation des espaces p riph riques C est en fait le concept de compromis territorial qui s applique ici l Asie du Sud Est comme d autres pay
452. tion La seconde Rocamadour d signe les fromages issus de laits frais collect s indiff remment dans ou hors zone AOC puis affin s dans l aire d appellation 2 Trois syst mes techniques de production Cas n 1 exploitation familiale r cemment engag e dans une production en AOC Dans ce type d exploitation ayant d velopp un atelier de transformation et augment le troupeau plus de deux cents t tes depuis 1990 la conduite d levage se caract rise par les points suivants e les ch vres de race alpine sont rarement mises en contact avec le terroir et sont nourries en table toute l ann e L hiver l leveur leur fournit du foin matin et soir compl t avec du ma s de l orge et des tour teaux de soja la fin du printemps et en t le foin est remplac par des fourrages verts c r ales et l gu mineuses distribu s la main deux fois par jour tan dis que l orge le ma s et les tourteaux de soja sont distribu s m caniquement robot programm 5 fois par jour La quantit et la qualit de l alimentation sont fix es en fonction des besoins physiologiques des ch vres p riode de mise bas de lactation mais aussi en fonction des attentes de l exploitant concernant les quantit s et la qualit du lait pour ses fromages tout un savoir faire est exprim par I le veur quand il con oit puis programme chaque ration 135 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire
453. tion sociale des modes d exploitation du milieu et la persistance malgr le progr s des quipe ments et des techniques des contraintes du milieu physique Mais tout cela n est gu re nouveau et ne suffit pas justifier le regain d int r t que suscite l approche territoriale du d veloppement rural Les raisons de cet int r t sont peut tre chercher ailleurs En particulier dans la tentative de trouver une r pon se locale aux d fis impos s par la globalisation des conomies et l affaiblissement d lib r ou non des struc tures d encadrement tatiques sp cialement dans les pays du Sud En effet ce recours au territoire appara t la fois comme une r action identitaire et une strat gie conomique pour faire face aux tendances lourdes d uniformisation des normes de production qui condamnent ceux dont les conditions ou les moyens de production limitent les performances Les perspectives de recherche ouvertes par l int r t port au territoire sont nombreuses Dans ce s minaire nous nous sommes int ress s plus particuli rement aux interactions entre d une part les dynamiques l uvre dans le milieu rural d autre part les modalit s de gestion et la perception du territoire par les populations qui y vivent Les facteurs qui influent sur ces dynamiques rurales sont bien connus qu il s agisse de l volution d mogra phique croissance dans les pays du Sud d clin dans ceux du Nord de l int gration au m
454. tions et l accompagnement technique des agriculteurs Enfin partir de 1994 se rendant compte de l impor tance du facteur foncier dans la d cision de l agricul teur de signer le contrat la Soci t des Eaux a introduit un nouvel l ment dans sa strat gie jouer la carte de l agrandissement des exploitations dans les n gocia tions avec les agriculteurs Propri taire d environ 45 des terres agricoles sur le p rim tre la Soci t des Eaux propose aux agriculteurs la mise disposition gratuitement des terres pour une p riode quivalente la dur e du contrat Elle utilise galement cette carte pour faciliter une restructuration fonci re avantageuse pour les agriculteurs signataires du contrat Cette stra t gie a t payante int ress s par l acquisition de ter res et la restructuration fonci re beaucoup d agricul teurs ont sign le contrat pour appliquer le cahier des charges Apr s avoir constat l volution radicale mais pro gressive de la strat gie de la Soci t des Eaux et l mergence de nouveaux l ments diff rents moments dans le processus de r solution du probl me abor dons maintenant les strat gies des agriculteurs 4 2 Strat gies des agriculteurs du refus au partenariat du changement La strat gie des agriculteurs vis vis du probl me de la qualit de l eau tait fond e sur trois principaux l ments e refus d endosser une quelconque responsa
455. tique Il est galement apparu que vouloir imposer un mode d organisation de l espace selon des crit res technocratiques m me sur des bases galitaires sans tenir compte des pratiques tradition nelles par cons quent r volutionnant un mode d or ganisation tabli des si cles durant tait utopique On con oit alors que ce projet ait rencontr de nombreu ses difficult s dans sa mise en uvre et qu il ait t l origine de nombreux effets pervers Les habitants de la vall e qui cette r installation a t impos e n ont d abord pas voulu croire ce program me qui d fiait toutes leurs r gles socio religieuses en mati re de tenure fonci re et d organisation de l espa ce La figure 9 montre la dissociation entre les zones cadastr es selon les crit res d crits plus haut et celles qui taient alors effectivement occup es par les com munaut s Aussi dans bien des cas les premiers demander une terre aupr s des agents du projet furent les trangers la zone ils choisirent bien entendu les meilleures ter res Quand les autochtones comprirent le s rieux du projet et qu ils postul rent leur tour ils r cup r rent des terres moins favorables en bordure de bush mal drain es sur des sols plus pauvres etc L amertume g n r e par cette intervention coercitive n en fut que d cupl e Beaucoup refus rent d vacuer leur ancienne habita tion et leur champ en bordure de rivi re D a
456. tivar a representatividade estat stica de toda regi o bem poss vel que a partir desse tra balho inicial sejam usadas outras metodologias mais leves de entrevistas com mais produtores para verifi car as hip teses formuladas em conclus o desse tra balho preliminar O objetivo do diagn stico realizado pelo LAET Castellanet et al no prelo foi identificar e construir os elementos da diversidade dos sistemas de produ o locais com vistas elabora o de um primeiro esbo o de tipologia dos agricultores na regi o e a com preens o da agricultura regional no n vel maior dos agroecossistemas ou seja no n vel das comunidades do uso do territ rio e dos recursos naturais Young 1989 A sele o dos agricultores n o pretendeu ser uma amostra representativa dos munic pios pelo n mero reduzido e pela falta de recenseamento geral dos esta belecimentos que poderiam servir de base ao sorteio aleat rio de uma amostra representativa Foi entretan to necess rio grande esfor o para se ter uma amostra representativa da diversidade de situa es e dos v rios 1Curso de especializa o em agriculturas familiares amaz nicas e desenvolvimento agro ambiental promovido pela UFPa e integran do a parte de forma o do dispositivo Pesquisa Forma o 49 A Sim es Din mica da frente pioneira amaz nica tipos de agricultores na regi o tentando em particu lar trabalhar em um n mero reduzido de vicinais repr
457. toire la fois comme produit par les acteurs qui l ha bitent ou et y travaillent ou et le courent le parcou rent et comme processus de construction identitaire pour ces m mes acteurs Nous nous interrogeons sur la n cessit du ou des territoire s r el s et symbolique s pour donner la fois sens aux actes et l tre Dans les mutations contemporaines le territoire reste un l ment essentiel structurant de l identit de l ac teur et l acteur produit du territoire Nous sommes tr s attentifs cette relation dialectique De l indivi duel au collectif quels m canismes identitaires se posent dans les diff rentes configurations territoriales L identit est quelque chose qu un individu un col lectif ont constamment produire et maintenir des fins pratiques en tant que processus ininterrompu de formation et de maintien d un soi m me travers des volutions et des changements ips it Dressler Holohan et al 1986 Mon territoire Notre territoire sont des expressions qui renvoient au sentiment d ap partenance On peut parler d identit territoriale Le sentiment d appartenance renvoie son tour la pra tique du territoire la montagne la vall e le village la commune le quartier la maison etc Les lieux sont identifi s les uns par rapport aux autres dans un espa ce de coexistence Comment se construit le processus d identification processus qui consiste reconna
458. toutes sortes d arbres fruitiers h v as ramboutan durian Ils pouvaient donc quelques ann es apr s venir cueillir les fruits de ces vergers et y cultiver la liane de rotin Les actuels jardins sur terres hautes le long de certains handil de Palingkau t moignent de ces anciens landang devenus vergers Quant la for t mar cageuse elle servait et sert encore aujourd hui de r serve de poissons Les dayak y creusent des bassins et attendent la fin de la saison s che quand le niveau d eau dans la for t a bien diminu pour collecter les poissons qui se sont progressivement r fugi s dans les d pressions encore inond es La proportion de for t d frich e et mise en valeur par les dayak tait donc faible puisqu ils ne choisissaient que les terres merg es de ce grand mar cage qu tait la for t cette poque Avec l arriv e des banjar la for t a rapidement recul leurs techniques de mise en valeur ont permis l extension de l espace cultiv Ils ont transmis aux dayak le savoir technique de la cultu re de riz en condition quasi inond e qui utilise le sys t me du battement des mar es Ils s affranchissent ainsi de la contrainte du d sherbage et peuvent culti ver le riz sur une m me parcelle pr s d une dizaine d ann es C est ainsi que la for t mar cageuse de Palingkau a laiss place de vastes rizi res dans les ann es soixante comme en t moignent certains habi tants qui se rem morent
459. travail et un b n fice co nomique comparables ceux des syst mes bas s sur la d friche de la for t La communication d Aquiles Simoes sur l Amazonie br silienne offre une bonne illustration de ce type de situation Les l gislations et r glementations promulgu es par les Etats en mati re de politique agricole constituent ga lement un facteur important d volution des syst mes agraires L tude historique de l volution agraire de la vall e du Zamb ze au Zimbabwe faite par St phanie Aubin montre combien les l gislations impos es par le haut par le pouvoir central qui de surcro t tait un pouvoir de type colonial pouvaient avoir des effets pervers et perturber profond ment et durablement le fonctionnement des soci t s traditionnelles notam ment dans leurs rapport avec la nature et la gestion des ressources naturelles Apr s avoir voqu un certain nombre de facteurs d 1 Voir ce sujet la communication de Sylvie Fanchette et celle de P Ndiaye A Ba et Boulet au s minaire international qui s est tenu Dakar en avril 1999 sur le th me La jach re en Afrique tropicale IRD CORAF 26 volution des dynamiques agraires je voudrais revenir la question de d part pourquoi est il important de bien comprendre ces dynamiques agraires lorsqu on s int resse au d veloppement rural Tout simplement parce que si l on veut faire du d veloppement intelli gent il faut mettre en c
460. tre groupes de pression politique n en demeurent pas moins essentiels mais ils ne repr sen tent plus l unique base des d cisions Les connaissances permettent galement de position ner les probl mes et les enjeux de d veloppement de situations locales pour d finir des orientations en ter mes d action Passer de la connaissance au positionne ment implique d une part l int gration de plusieurs chelles d analyse d autre part la traduction op ra tionnelle et finalis e des repr sentations Gr ce au zonage de Juazeiro on saisit mieux les opportunit s commerciales qui s offrent aux producteurs de la peti te r gion de Massaroca appartenant de fait une cein ture p riurbaine Elles peuvent tre mises profit par la cr ation d unit s artisanales de fabrication d objets en cuir pour la population urbaine Oliveira et al 1995 Le zonage de situations r gionales permet galement une s lection raisonn e de situations locales pour la mise en uvre d activit s de d veloppement ou de recherche l exemple du travail r alis dans le Sergipe Goud 1996 3 2 Les limites de l exp rience a La m thodologie Au moins trois types de limites peuvent tre imput es la m thodologie propos e Le premier est relatif aux chelles de travail et trois points m ritent d tre signal s e le zonage dires d acteurs est difficilement utilisable pour des espaces qui d passent plusieurs milliers de km2
461. tte d finition l mentaire largement consensuelle invite mettre en relief une notion en d finitive bien plus floue et controvers e qu elle ne para t la r f rence la production renvoie n cessairement la notion de ressource Or cette notion peut difficilement tre abord e du seul point de vue de la science co nomique En effet en tant qu actif mobilis dans la mise en uvre d un processus de production la res source ne peut pas tre toujours assimil e strictement un bien librement reproductible appropriable indi viduellement et ce double titre changeable sur un march D autres actifs d une toute autre nature sont galement mobilis s dans la production et jouent un r le sans doute bien plus d cisif dans la construction du d veloppement Il s agit notamment des quipe ments collectifs des institutions qui donnent du sens et de la stabilit aux transactions et dans une large mesu re des comp tences et des ressources environnemen tales les aliments bio par exemple et symboliques les images associ es un lieu ou une tradition pro 153 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire duits fermiers ou de terroir par exemple la mobilisation de ces ressources gratuites dans les processus de production permet en effet d accro tre la valeur des biens produits et donc la cr ation de riches ses l chelle d un groupe social ou
462. tu vas chez le Ca d c est l injustice O que tu ailles sur le parcours c est l injustice Et on nous regarde toujours de travers tout le monde par tout Tu te rends compte Nous on a grandi dans cette r gion on a v cu dans cette r gion on a lev nos troupeaux dans cette r gion et on n a fait de tort personne ni l Etat ni quiconque D ailleurs le Cr dit Agricole en est t moin nous n avons pas de det tes Eux par contre ils posent toujours des probl mes la banque Et cause de notre r ussite ils nous met tent des b tons dans les roues Haj Ali revendique ses droits au nom du droit du sol Je suis l depuis tellement longtemps mes enfants sont tous n s ici Les A t Mouli lui r pondent au nom du droit du sang Tu n es pas n de p re A t Mouli et tu n as pas droit au p turage Maintenant sur le Jbel il n y a plus aucune r gle qui limite l utilisation de ce p turage alors c t des Ouled Khaoua des petits leveurs sans terre des bergers salari s se fixent en montagne dans des conditions hivernales invraisem blables Quatre piquets un bout de b che en plas tique et c est un nouveau troupeau qui s installe La for t que les agents prot gent pourtant subit enco re plus que les p turages cette charge d sordonn e et insoutenable Bravant toutes les interdictions les ber gers saccagent les arbres centenaires pour nourrir leurs animaux Et les Ouled
463. tuels qui doivent assurer la pluie et une bonne r colte Notons d ailleurs ce propos qu une province spirituelle peut englober plusieurs villages au fur et mesure de l accroissement d mographique et si le m dium de l esprit reste unique pour toute la pro vince chaque village compte un mutape parmi ses membres 2 3 Mise en valeur originelle des espaces Avant que la pr sence coloniale anglaise la fin des ann es vingt ne se fasse v ritablement les habitants de Dande menaient une vie associant agriculture chasse et cueillette Ces activit s taient pratiqu es selon un mode d occupation de l espace organis l chelle villageoise En ce temps l les villages se cr aient par un proces sus de scission migration En raison de la tr s faible pluviom trie et de son caract re irr gulier les habi tants de la vall e avaient colonis presque exclusive ment les berges des rivi res principales l Angwa la Manyame la Kadzi Dans de petits hameaux parpill s le long des cours d eau ils y pratiquaient une agricul ture de subsistance exploitant deux types de terrain pr sents sur ces berges et selon deux saisons qui ryth maient leur existence Pendant la saison des pluies de la mi novembre la fin mars la force de travail tait mobilis e pour la cul ture du sorgho et du millet Aucun levage bovin n existait en raison des glossines et l outillage tait Dynamiques agraires et constructi
464. u la mort Quant aux enfants l a n sait lire et crire donc il va travailler chez un picier Les autres on va voir o ils pourront trouver un petit travail menuisier ou m canicien Et la petite il faut l inscrire l cole AHMED En bas il n y a pas de doute les enfants deviendront des d linquants c est s r M me s ils veu lent travailler ils ne trouveront pas de travail Ici l en fant reste un peu craintif et ob issant Tu lui demandes de s acquitter d une t che ou d une autre et il le fait On est lev comme a Et on ne touche jamais ce qui ne nous appartient pas Si on va en ville eh bien on est en ville Il y a l eau partout il y a le hammam c t mais ce qui manquera c est l argent Et le seul moyen de d penser l argent qu on n a pas c est de le voler Il n y a pas de travail en ville C est vrai ou c est pas vrai Ahmed s acharnera probablement rester co te que co te dans sa montagne ou peut tre que lass il finira par descendre en ville Peut tre m me les auto rit s parviendront elles d finir les droits de chacun sans distinction pour une gestion plus rigoureuse de ces espaces En tout cas R Quia laissera derri re elle 35 familles en qu te d un p turage et une montagne us e jusqu la corde Car c est s r c est de sa maison de b ton en bas qu elle assistera la suite de l histoire FIN 115 Dynamiques agraires et con
465. u o para exporta o for ando o Governo a ofe recer incentivos s empresas rurais capitalistas onde a agricultura familiar passou a ser a nica resposta para preencher o vazio no mercado interno Assim a especializa o em produtos de exporta o criava uma escassez de alguns produtos b sicos no mercado inter no que poderia ser resolvida em parte pela agricultura familiar que ent o ampliaria e afirmaria a vital fun o econ mica complementar da fronteira agr cola Velho 1979 Ao mesmo tempo incentivou se na fron teira agr cola atrav s da agricultura familiar a produ o de produtos para exporta o que ocupavam luga res mais abaixo na pauta das exporta es brasileiras a exemplo do cacau e pimenta do reino As reflex es preliminares ainda pouco amadurecidas levam s seguintes considera es a As pol ticas governamentais levadas a cabo foram um fator de atra o para esta rea de fronteira agr co 1 Para uma leitura mais completa ver Castro e H bette 1989 entre outros 47 A Sim es Din mica da frente pioneira amaz nica la possibilitando inclusive a efetiva o de uma segun da coloniza o iniciada pr xima ao final da d cada de 70 acentuando se em 80 a partir de movimentos espont neos de posseiros que fugiam aos olhos do INCRA deixando o sem nenhuma possibilidade de controle Temos ent o o que lanni 1979 chama de reforma agr ria espont nea b Do ponto d
466. u pouvoir de la puissance de l eau et de la magie et le haut domaine du f minin de la s cheresse du feu et de la sorcellerie Aujourd hui les femmes sont porteuses de pratiques nouvelles puisqu il n est d sormais plus inconcevable pour un homme d utiliser la houe pour travailler la terre ces changements prennent place au niveau de la construction sociale des genres puisqu il y a moins d une dizaine d ann es les jeunes gar ons ne par taient jamais au champ avec leur m re et qu aujourd hui on leur apprend le maniement de la houe Cependant on peut constater que les divisions symbo liques de l espace demeurent efficaces car s il n est plus insultant pour un homme de cultiver la terre on 125 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire voit dans les faits que ce sont surtout les jeunes hom mes revenus de la ville qui s investissent dans les cul tures mara ch res moins marqu es culturellement que les cultures vivri res Surtout les espaces qui leur sont consacr s sont loin du village et consid r s comme en marge du finage L interrogation autour de l opposition entre les terres d ici et d ailleurs ne pourrait elle pas ce propos se poursuivre Plus g n ralement ces strat gies f minines de mobili sation de la ressource sur des espaces de plus en plus lointains peuvent tre interpr t es de mani re ambiva lente D une part elles permettent ces femmes d ob tenir une
467. u souk d Azrou et pour peu qu on tende l oreille la rumeur entre les clats de voix des marchandages et les boniments des apo thicaires on parle des disputes qui ont eu lieu l haut de proc s d exclusion On d ciderait comme a que certains bergers devraient d guerpir avec femmes enfants et trou peaux De quel droit affirme t on qu ils seraient tout d un coup devenus des trangers Ces bergers que l on traite d trangers sont de la tribu des Ouled Khaoua une tribu arabe des r gions arides 150 km de l l est Ils sont arriv s ici pour se louer comme bergers chez les tribus berb res du coin Et ils vivent l haut plus de 1 500 m tres d altitude dans leurs abris d montables et sur les p turages collectifs de la tribu qui les a nagu re accueillis Ils sont ici depuis une deux ou trois g n rations ils ont mainte nant leur propre troupeau et pourraient pr tendre quelque droit comme tout le monde Mais cet autom ne les gros leveurs A t Mouli s y sont oppos s farou chement Et un vendredi l heure de la pri re ils les ont chass s du p turage collectif Depuis chacun s r de son bon droit se justifie ou crie au scandale ISMAIL leveur Ait Mouli Ils vivent dans la mis re Tu vois une personne qui a un capital de 400 000 dh 500 ou 800 000 tr s sale il porte sur lui cinq centi m tres de crasse AHMED leveur Ouled Khaoua Ce sont les riches les notables
468. ue sur le contenant Si la notion de dispositif institutionnel est souvent pr f r e celle de r gle c est bien pour souligner que la r gle appara t rarement seule et que si le pluriel est de 154 T Linck Transition fonci re et gestion sociale des ressources au Mexique rigueur le terme de dispositif sugg re opportun ment que l ensemble des r gles doit tre coh rent qu il forme syst me Mais que faut il entendre par r gle Du point de vue de l acteur il sera question de princi pes qui orientent et cadrent la construction des choix individuels des pratiques et des strat gies d acteurs Du point de vue de la construction de l action collec tive il est fondamentalement question des rapports sociaux qui donnent du sens de la coh rence et de la stabilit aux coordinations non marchandes Cette d finition large renvoie de multiples expressions concr tes de la r gle qui ne sont pas toujours ais ment reconnaissables Si les r gles formelles les clauses du r glement int rieur d une organisation par exemple peuvent tre reconnues sans difficult il n en va pas de m me pour les r gles tacites celles ci sont assu m es par les acteurs en tant que telles sans pour autant tre jamais pleinement explicit es il est ques tion en l occurrence de codes de valeurs de repr sentations partag es pr sents dans les processus de construction identitaire et mobilis es notamment pour produire d
469. uent pas n cessaire ment quelle place le groupe social compos d une pluralit d int r ts donne chacun de ces lieux Comment enfin passe t on des pratiques au sens que l acteur leur donne et conjointement la qu te de coh rence du groupe Cette recherche de sens individuel et collectif serait elle appr hender dans la mani re dont l acteur se donne voir au travers des discours et de la mise en r cit qu il produit Foulcault 1961 Ricceur op cit Ceux ci permettent ils de comprendre comment l ac teur et le groupe trouvent une signification l organi sation des lieux Dans ces conditions territorialiser un espace consis terait il pour une soci t y multiplier les lieux les installer en r seaux la fois concrets et symboliques Di M o 1998 Le territoire serait alors la fois une figure abstraite id elle v cue et ressentie souvent difficilement rep rable et circonscrite et un espace r seau organis autour de lieux singuliers et mat riali sables porteurs de valeurs d usage et de pratiques J Bonnemaison 1981 a ainsi montr que les soci t s m lan siennes organisent leur espace territoire autour des lieux de la fixation et des itin raires de la mobilit La territorialit pourrait alors s entendre seu lement comme une centralit porteuse de valeurs par tag es et non comme une fronti re marquant l appro priation et l exclusion Ces quest
470. uer leur politique en mati re de r allo cation des terres et de plan d occupation des sols Derman op cit Les r sultats calamiteux de ce projet montrent surtout que la n gation de la composante sociale dans l orga nisation de la mise en valeur des espaces voue l chec toute intervention dans ce domaine Le tort de ce programme est d avoir compl tement ignor les auto rit s coutumi res et de leur avoir purement et simple ment usurp leurs responsabilit s en mati re de ges tion du foncier D s lors les pratiques fonci res ont t alt r es On a assist une duplication des d cideurs pour l attribution des droits l installation et celle ci s est faite en fonction de motivations purement poli tiques plut t qu en faveur d une gestion rationnelle de l espace villageois Cette soci t qui commen ait se reconstruire apr s soixante ans de d culturation a t compl tement d stabilis e par cet am nagement arbitraire du territoi re Aujourd hui sa coh rence est fortement mise mal D s lors il n est pas tonnant de voir appara tre les comportements les plus anarchiques en mati re d occupation de l espace et de pratiques agricoles On ne peut donc nier l chec de ce programme et sa contribution la situation critique dans laquelle se trouve la vall e Dans l euphorie de la post ind pen dance celle ci s tait engag e avec enthousiasme dans le d veloppement agricole
471. ues jach res Nous voyons ainsi comment d autres facteurs que la densit d mographique peuvent aboutir une intensification forc e de l occupation du sol Cette intensification entra ne une transformation du milieu biophysique et une modification des cultures en particulier celles de t te de rotation Le syst me de cul ture qui pr domine dans les villages faible densit d mographique est le syst me IRA igname riz pluvial arachide o apr s le d frichement d une parcelle se succ dent la culture de l igname la premi re ann e celle du riz pluvial la deuxi me et celle de l arachide la fin du cycle pendant la troisi me ann e fig 3 Ce cycle de culture triennal est suivi par une longue jach re 22 ans Selon la pression fonci re plus ou moins forte des villages apparaissent toute une s rie de syst mes de culture plus ou moins bas s sur ce syst me RA L apparition des syst mes autres que l IRA est une r ponse l augmentation de la pression d mogra phique ainsi qu l mergence d opportunit s commer ciales Ainsi un premier groupe de syst mes se caract rise par la simple prolongation de la p riode de culture du syst me IRA Un autre syst me d riv s enrichit d une ou plusieurs ann es de culture du coton Certains syst mes peuvent m me tre bas s sur la monoculture du coton O du ma s M et du riz inond n La figure 4 permet de visualiser comment l as
472. uis une quinzaine d ann es PCLLLLELLELLLLELELE EEE EE EEE EEE CIEL CIEL LIL ELLE 70 fannnnnnnnnzananntunssununnnnnnnnnnnnnnnnunnnnnnnnn Migration naissance d une coh sion sociale et ouverture d un nouveau front pionnier Dai e Naissance d une nouvelle coh sion sociale des familles s associent pour partir ouvrir de nouvelles terres PCLLLELLLELELEL ETS LCTPEPEECERECECECECECECEREREERERERERERERERRRERERERRRR e Recherche de terre fertile les banjars recher chent des terres vierges en for t primaire ou des terres abandonn es depuis quelques d cennies un temps de jach re ayant permis en partie la restaura tion de la fertilit La notion de la fertilit d une terre chez les banjars associe rendement rizicole et richesse en poisson principale source de prot i nes animales e Mise en valeur d frichement de la for t creuse ments des handil installation de rizi res le long des handil 2 e La phase d expansion de la mise en valeur se met en place e Illustration partir des ann es soixante dix des mouvements d ouverture de nouvelles terres s op rent en diff rents lieux Certains abandonnent tota lement leur terre de Palingkau pour s installer dans un nouveau front pionnier d autres poss dant des terres dans l espace de stabilisation plantent des ramboutans tout en ouvrant des rizi res sur de nou velles terres 90 M L Gutierrez S R
473. um trabalhador obrigado de um vizinho abastado de quem na realidade n o passa de um morador ou um agregado Por sua vez o grande pro priet rio tem todo interesse em que se conserve sem quaisquer nus para ele em suas redondezas um razo vel contigente de camponeses pobres de que se utiliza como viveiro de bra os e onde ir buscar para certos trabalhos ocasionais a m o de obra que neces sita em seu latif ndio Kautsky 1972 apud Guimar es 1989 O trabalhador cont nua preso sua terra organiza o familiar camponesa e n o raramente em suas incurs es estacionais ao trabalho assalariado ou quase assalariado tem a pretens o ilu s ria de obter al m do achega manuten o da fami lia tamb m um pequeno produto suplementar para investir em sua explora o ibid no caso a cria o de gado Esta tend ncia pecuariza o principalmente no sen tido da extensifica o dos pastos confirmada por Veiga et al 1995 apontado que 94 dos produto res pensam que o investimento na pecu ria atrav s da forma o da pastagem uma boa alternativa para o seu empreendimento e pretendem expandir a cria o A entrada do FNO Fundo Constitucional do Norte especial em 1992 resultado da luta dos trabalhadores rurais e das negocia es com o Estado refor a a pre domin ncia do componente pecu rio nos sistemas de produ o familiares n o visa a promo o das lavou ras brancas e
474. ur la route qu on pouvait nous en voler et que beaucoup se perdaient ou risquaient de mourir la fourri re on a fui Tellement on avait peur on a tout embarqu et on s est r fugi chez l autre tribu les A t Ouahi juste c t l HAJ ALI Ils ont fait a d eux m mes Ils ont dit Tout est nous m me l tat est avec nous tout ce qu on veut faire on est en droit de le faire Moi je leur ai dit Mais dites donc il y a un Caid ici dites donc il y a les gendarmes Ils ont dit Nous on est responsables on a t mandat s pour le faire Moi j ai r pondu Montrez moi le papier qui vous per met de faire a Mais quand on s est trouv s ensem ble chez le Ca d il leur a bien dit que jamais il ne les avait autoris s faire a Vous tes fautifs vous avez outrepass vos droits HAJ ISMAIL Si les Ouled Khaoua pensaient bien ils n en seraient jamais arriv s l avec notre tribu Dieu leur a donn ce quoi ils avaient droit Ils auraient d investir leur argent dans l achat de terres de caf s Mais ils ne veulent s occuper que de troupeaux Alors avec les al as du temps ces troupeaux s engraissent puis vient une ann e de s cheresse ils perdent tout et ils recommencent HAJ ALI Mais ce qu on sait Sa Majest le Roi dit dans son discours qu il aime le fellah et l leveur C est vrai non Alors moi je dis Si on continue faire l objet de ma
475. urces naturelles de ces terres margina les devinrent propri t du gouvernement rhod sien Autrement dit la chasse par les populations autochto nes devint ill gale Un autre pilier du mode de vie des populations de la vall e fut supprim et leur syst me de production d j bien prouv se trouva alors s rieusement d s quilibr En l espace de soixante ans la zone s est vid e de plus de la moiti de sa population La dynamique pionni re qui animait ces espaces encore largement libres a t stopp e net Cette migration conomique forc e a largement accr dit l id e fausse d une vall e prati quement vide Pourtant m me si la s gr gation impo s e par le r gime rhod sien bloquait toute possibilit de d veloppement de la r gion en d pit d une ouver ture l conomie mon taire la moiti de la popula tion qui y tait rest e s effor ait de subsister repli e dans de petits villages d sormais fix s confin s le long des rivi res et n utilisant que les seuls espaces atte nants aux habitations Mais s il les avait domin es co nomiquement le r gime d apartheid renfor a par r action certains aspects de la vie sociale des com munaut s de Dande Ainsi le syst me de parent se trouva renforc pour pallier l absence de forces mas culines Le syst me religieux qui contrairement aux chefferies tait rest ind pendant du pouvoir adminis 66 tratif sortit grand
476. urs sont r mun r s suivant une grille de paiement int grant divers crit res de qua lit laiti re taux de mati re grasse flore taux de cel lules Le caill est pay l extrait sec obtenu en fin de transformation La fromagerie propose ainsi sur le march e 50 de cab cou en AOC Rocamadour dont 10 en Rocamadour fermier elle seule cette fromagerie offre sur le march 45 du Rocamadour commer cialis en AOC Quatre fournisseurs l approvision nent en fromage frais dans des proportions tr s fluc tuantes mais lui permettent aussi d avoir droit l ap pellation fromage fermier en effet selon le cahier des charges le fromage fermier doit tre fabri qu partir de lait de la ferme et affin pendant 2 jours sur son lieu d origine la fromagerie r cup re ensuite les fromages pour terminer l affinage e 40 de fromage p te molle pav du Lot brique de Quercy e 10 de sp cialit s originales cab cou au lardons au magret produits vie courte permettant d utiliser au mieux les laits provenant de r gions ext rieures l aire d appellation La commercialisation de ces produits touche divers segments de march e la grande distribution au niveau national c est un march en expansion selon notre interlocuteur e les grossistes c est au contraire un march qui r gresse mal organis d apr s notre interlocuteur Rungis n ach terait que 2
477. us de d signa tion et de communication constituent ils des l ments majeurs dans l tude de la territorialit humaine l ments qui doivent occuper une place centrale dans une th orie de la territorialit humaine Priesto 1965 1 N gliger le r le des signes des repr senta tions dans la territorialit humaine c est se condamner confondre milieu et monde Les naturalistes ne pren nent en compte que le milieu auquel l animal ne peut pas chapper alors que l homme peut y chapper par la culture qui est une s rie d actes de communica tion Leroy Gourhan 1989 Les modes de commu nication humains peuvent changer et ces changements jouent un r le dans le d veloppement des structures et des processus cognitifs dans l accroissement du savoir et des capacit s qu ont les hommes l enrichir L vi Strauss a insist sur le fait que l univers est objet de pens e au moins autant que moyen de satisfaire des 1 L instrument et son utilit d finissent mieux qu aucun autre trait ce qu est l humain Il y a des raisons de croire que l homme et l ins trument sont deux ph nom nes indissociablement li s Non seu lement l instrument conf re l homme la possibilit d agir sur le monde ext rieur de le soumettre ses besoins ou ses int r ts mais il fournit l homme des classes d objets c est dire des concepts dont son intelligence se sert pour saisir le monde ext rieur
478. us longtemps que les r alit s auxquelles elles se sont substitu es Ceci pose deux probl mes Le premier est celui du suivi des situations des indicateurs perti nents doivent tre d finis cet effet et l instrumentali sation doit tre pens e Le second est celui du recueil des donn es alors que les USH ne correspondent pas aux unit s habituelles de recensement Conclusion Le zonage dires d acteurs privil gie l espace sa diversit son organisation sa gestion et son volution Ce sont en fait les jeux des acteurs les constructions sociales qui nous int ressent L espace les r v le et le recours la g ographie est justifi mais l interdiscipli narit est de mise Comme le souligne Legay 1992 elle n est pas un principe pist mologique ni une mode ni une contrainte institutionnelle Elle est seule ment l tat oblig de l organisation de la recherche en face de certains probl mes Cet largissement est d la complexit croissante des objectifs accept s et par suite celle des objets propos s l activit de recherche Dans le cas pr sent l activit de recherche devient elle m me objet de dialogue et de r flexion L approche se fonde sur une conception des relations entre connaissance et action qui remet en cause les habituelles divisions du travail entre chercheurs et agents de d veloppement Gama da Silva et al 1994 La d marche propos e cherche
479. ution La culture p renne est aussi pour l homme banjar une mani re de s attacher la terre La plantation est garante de la propri t sur la terre Elle constitue un patrimoine pouvant se transmettre entre g n rations Les hommes ayant plant des ramboutans Palingkau dans les ann es 1970 1980 y habitent toujours m me s ils ont ouvert de nouvelles parcelles de riz ailleurs Ils partent sur leurs rizi res loign es uniquement en p riode de travaux agricoles M L Gutierrez S Ramonteu M Dosso Une agriculture entre terre et eau Kalimantan Born o 2 Plantation de ramboutans sur buttes tokong 1 Rizi re Rassemblement des buttes 4 Plantation au bout en all es jalur d une dizaine d ann es 5 ans Figure 6 Installation et volution d une plantation de ramboutans 2 2 De la rizi re l abandon des terres Comme il a t mentionn pr c demment le milieu est fragile et susceptible de se d grader rapidement La durabilit des modes d exploitation agricoles est pr caire et d pend de plusieurs facteurs aussi bien natu rels que sociaux imbriqu s les uns dans les autres a Les facteurs naturels de d gradation du milieu physique Nous venons de l voquer au bout d une dizaine d an n es on note une diminution de la productivit des rizi res due la baisse de fertilit des sols tourbeux et aux modes d entretien limit s de la fertilit organique du sol
480. utres abandonn rent la parcelle qui leur avait t attribu e car improductive sans un travail du sol am lior et des apports d engrais et retourn rent sur leurs anciens champs On en arriva des situations d occupation 1 Le recensement sur lequel ont t bas s les plans datait de 1982 c est dire avant l installation ou la r installation dans la vall e des gens qui ont fui la guerre et des premiers immigrants Derman 1993 S Aubin Concurrences territoriales et menaces sur la biodiversit au Zimbabwe Parcelle de 12 acres d marqu e par le MZRDP H D limitation traditionnelle fi E A Autochtone qui habite et a ses champs de case dans la parcelle du voisin Autochtones qui habitent dans leur champ Autochtone qui refuse de quitter ses champs non d marqu s Nouvel arrivant qui partage sa parcelle avec celui qui en avait autrefois le droit d usage Figure 9 Sch matisation de la situation fonci re actuelle Nyambahwe tr s complexe comme le montre la figure 9 En outre en d pit de l interdiction de culture qui les frappe et du fait de leur importance capitale dans le fonctionnement des syst mes de production les ber ges sont rest es sous le contr le des autochtones qui continu rent les cultiver Concernant les jardins de d crue le MZRDP ayant compl tement boulevers le d coupage traditionnel en bandes des villages plus on s loigne des habitations moins la revendication de
481. v e en d pit de la permanen ce que l on a tendance associer cette notion Les dynamiques l uvre dans le milieu rural essentiellement sous l impulsion de l volution d mographique de l int gration au march et des changements des politiques d encadrement jouent en effet sur les modes de gestion et la per ception du territoire par les populations qui y vivent et sont l origine d un processus d adapta tion et d ajustement l occurrence de conditions toujours nouvelles Dans les dynamiques de front pionnier qui mar quent l extension g ographique des syst mes agricoles aux d pens des espaces non encore exploit s par l homme la construction du territoi re est dans ses premi res phases Du fait de la pression d mographique qui plus ou moins rapi dement ne permet plus d assurer la reproduction des syst mes de production sur abattis br lis le mouvement pionnier se caract rise par un pro cessus de subdivision migration un groupe du village satur part s installer et mettre en valeur les espaces dits vierges c est dire pas ou peu anthropis s qui jouxtent les terres d j utili s es Un nouveau territoire va s y dessiner Alors que cet espace vierge semble sans limite l initiation de la construction territoriale au niveau des fronts pionniers appara t suivre des modalit s assez simples car peu contraintes et surtout reproduites l identique au fur et mesu 57 re de la pr
482. ve au sens d ips it de Paul Ricoeur lorsqu elles concourent au maintien et au processus de formation d un soi m me Grani comm pers Elles prennent place l dans un espace qui leur est reconnu par la soci t leurs actes dans les rituels est sans danger pour les hommes et ne remet pas en cause les relations de genre car ils ne font que re pro duire du sens au collectif les femmes sont alors les garantes des permanences et des continuit s essentiel les l quilibre de toute soci t Ce territoire du continuum peut tre appr hend au travers des rituels qui se perp tuent par exemple entre les femmes install es en ville qui vitent de transgres ser les pratiques li es aux moments importants de la vie les naissances avec l enterrement du cordon le lavement de l enfant les mariages les deuils les enter rements et les fun railles C est aussi l occasion des conseils de familles au moment des vacances scolaires que les membres se retrouvent au village l initiative du chef de famille l h ritier C est pour honorer toutes ces occasions que beau coup en ville tentent de mat rialiser leur r ve de construire au village sa maison afin de poss der un lieu pour sa derni re demeure car indiquent les fem mes en ville nous sommes de passage 126 H Guetat Bernard Relations r seaux femmes et territoires R f rences Bonnemaison J 1981 Voyage autour du territoire
483. ve sont f d r s tapes parcours sup ports des multiples r seaux d changes Le migrant est un nomade ses circuits ne sont jamais ceux du hasard mais sa logique nous est trang re C est la connaissance du cheminement qui lui donne force sur le s dentaire RARA 20 Au del du cas des migrants permanents analys s par Tarrius ces travaux nous invitent r fl chir sur les deux types de territorialit s que sont amen s mobili ser de plus en plus de ruraux e le mode localis autochtone redevable des hi rar chies territoriales et des politiques nationales de l ordre historique des centralit s port par les lus et les am nageurs Il en r sulte des espaces d limit s zon s juxtapos s Le chercheur analyse alors du flux du chiffre fait du rep rage de la mesure des distances et des densit s C est l vidence locale des juxtapositions le mode circulatoire tout lieu est galement un point de passage ou de r sidence temporaire pour les populations qui connaissent le chemin d un lieu de s dentarit un autre Elles traversent ainsi des espaces assign s juxtapos s Les migrants recompo sent ces espaces en un territoire plus vaste chap pant aux centralit s autochtones hors des troits maillages des technostructures tatiques Cette cons truction territoriale est faite de superpositions les lieux travers s fr quent s plus ou moins longtemps sont des l ments de v
484. veiller toutes les nuits dans leurs champs Leur souhait est de voir tous les animaux sauvages tu s Bien s r du fait de l interdiction faite aux autochtones de tuer tout animal sauvage quelle que soit la situation le patrimoine naturel faunistique est consid r comme hors d atteinte et pr serv des repr sailles des paysans victimes de dommages La conservation semble pou voir en tre assur e Mais face l ampleur de la pres sion et des d g ts des animaux sauvages les popula tions locales ont d velopp une strat gie de lutte plus indirecte l extension des territoires agricoles toujours plus profond ment dans le bush Ne pouvant agir directement sur les populations d animaux ils s atta quent leur espace de vie conform ment l adage basique en cologie sans habitat pas de popula tion L accueil des immigrants du plateau sert gran dement cette strat gie d occupation de l espace Bien qu indirecte cette forme de lutte est donc beaucoup plus d vastatrice pour l environnement car elle affecte les cosyst mes tout entiers La for t ne repr sente plus aux yeux des paysans qu une r serve de territoire pour leur ennemi que constitue la faune sauvage La conciliation des objectifs de conservation et de d veloppement est en d finitive loin d tre atteinte 3 Le projet Biodiversit Le passage de la nature la culture s est donc fait dans la douleur dans la vall e du Zamb z
485. venu bien faible donc la majeure partie de l argent est en fait gard e par le district char g de la redistribution afin d assurer ses frais de fonc tionnement et de financer la construction d infrastruc tures Ainsi les pr judices dus la faune sauvage restent tr s lourds pour les communaut s locales alors que les compensations financi res paraissent ridiculement fai bles Le programme CAMPFIRE est toujours critiqu S Aubin Concurrences territoriales et menaces sur la biodiversit au Zimbabwe avec amertume par les paysans de la vall e Ils le consid rent comme une solution palliative insuffisante la non possibilit de pratiquer une chasse de subsis tance Pour eux l int r t de la faune sauvage tient avant tout dans la source de viande qu elle repr sente leur r gime alimentaire souffrant de faibles apports prot iques d origine animale Les versements de CAMPFIRE ne compensent pas leur frustration r sul tant de l interdiction de la chasse de subsistance Dans ces conditions la faune sauvage est plus que jamais per ue par les communaut s paysannes comme une terrible contrainte Elle perd compl tement son statut de ressource puisque les populations locales n en profitent pas et doivent au contraire en subir impuissantes le voisinage Il n y a aucun int r t pour elles pr server cette faune d vastatrice des cultures qui provoque famine et pauvret et qui ruine la sant des paysans oblig s de
486. vide et l ouest par une zone de safari interdite toute pr sence autre que celle des chasseurs fig 2 S levant brutalement de 1000 m tres en quelques quinze kilom tres l escarpement Zamb zien constitue une barri re physique impo sante qui a pendant longtemps isol la vall e du plateau et qui influe encore aujourd hui sur ses caract ristiques tant physiques qu humaines 1 2 Caract ristiques agro cologiques Le climat auquel est soumis la moyenne vall e du Zamb ze est de type tropical sec Suivant un r gime bimodal une saison des pluies de novembre mars 1 Le ward est une entit territoriale administrative correspondant aux cantons francophones S Aubin Concurrences territoriales et menaces sur la biodiversit au Zimbabwe au Nord du Zimbabwe Figure 2 La r gion de Dande ie oBuisuuo_ Jo puy O gt PSA d FM A D oo w IQUINYSNIA Eus ououos PIBM op OISuMmN L XNBINI SOSIAIOS Op NUS 3M8veWIz oZAMEIQUE redouud asiq INUN prem op gun SJEUONEUIOJUI SISTUOL T SANUNS 18MOT vNSISATPOIM aa Jofoid np suoz o MIS4 Nporg jelo1d np UO USMS ul p y S70 108308 gt is 8661 1931044 NONLENHISNOS ALISH2010019 2 SLOE 59 Dynamiques agraires et construction sociale du territoire une saison s che d avril octobre la pluviom trie annuelle assez faible en moyenne 650 mm est surtout marqu e par une grande variabi
487. x a ses dynamiques propres qui provoquent des d calages voire des contradictions dans ses combinaisons avec les autres Les chercheurs du laboratoire pensent qu un tel renouvellement des probl matiques passe obligatoirement par le dialogue interdisciplinaire Mais celui ci n est possible que par la clarification des langages Nous proposons dans une deuxi me partie de pr ciser les points de vues selon lesquels des chercheurs issus de disciplines diff rentes peuvent dialoguer autour des concepts passerelles cit s plus haut Cela a fait l objet d un s minaire de r flexion pist mologique et th orique d marr dans le laboratoire vers 1994 et qui se poursuit actuellement 2 Questions de m thode 2 1 Pr cisons tout d abord des notions floues Travailler aujourd hui dans le domaine de l espace rural des territoires et des r seaux exige de revisiter des concepts courants c est dire de les consid rer dans toute l paisseur de leur signification parfois oubli e c est la condition pist mologique pour aborder la complexit actuelle des rapports espace soci t Par exemple l id e de territoire a nettement volu au cours des derni res ann es elle ne se r su me pas des aspects locaux ou localistes qui sont par fois ambigus par la fermeture de leurs fronti res elle n est pas seulement une formule pour d signer ce qui n est pas national mais se situe au centre de larges question
488. xiste donc aucun esprit coop ratif au sens moderne du terme car l ayant droit revendique pour lui un droit qu il partage bon gr mal gr avec d autres Dans ces conditions le principe de gestion n est pas la mise en valeur en commun des ressources mais le contr le de la concurrence pour leur usage individuel Chiche 1992 Mais le plus grave c est la multiplication des bergeries individuelles azib qui pr pare la privatisation d une partie des parcours ou leur contr le par des groupes restreints Bien que la menace se fasse pressante les repr sentants locaux lus et responsables de l autorit qui se sont substitu s l institution coutumi re la jmaa qui ne joue plus qu un r le mineur se r v lent incapables de la ma triser La plupart des conflits actuels qui portent sur la construction d abris et la mise en culture font maintenant l objet de proc s mul tiples qui ne r glent rien 1 3 Le contexte particulier du Moyen Atlas La r gion d Azrou et d Ain Leuh o l action du film se d roule n est pas une r gion de montagne ordinaire Situ e proximit des villes de Mekn s et de F s c est une r gion qui de tout temps s est trouv e sur la voie d changes incessants d hommes et de capitaux entre arri re pays et littoral atlantique Nantie d un r seau de souks actifs cette montagne n est donc ni enclav e ni autarcique mais au contraire largement ouverte sur l conomie nationale
489. y et al 1997 souligne que la gestion des terres collectives au Mexique donne rarement lieu des arrangements institutionnels for mels Dans la plupart des cas aucune r gle explicite ne vient r guler les usages des parcours et le cas ch ant il est surtout question de dispositions restreignant l ac c s des indivis des leveurs n appartenant pas la communaut les conditions d une gestion sociale coh rente des parcours sont rarement r unies Le tableau qu offrent globalement les terres collectives du Mexique trouve une r sonance dans la parabole de Hardin 1968 En l absence de r gle les comporte ments opportunistes des leveurs l emportent aux d pens de leurs int r ts long terme et conduisent une mise en cause de l existence de la ressource elle m me En particulier les rivalit s entre leveurs ten dent d courager les pratiques et les investissements susceptibles de concourir l entretien des parcours entretien des prairies mise en place de cl tures rota tion de pacages etc et favoriser la croissance des troupeaux individuels et par l accentuer la surchar ge des parcours Pourtant au del des abus et de l incoh rence appa Il y a bien s r des exceptions qui confirment le bien fond de la d marche et du questionnement d velopp Ainsi dans les zones de colonisation r cente du Chiapas les situations les plus contrast es peuvent tre identifi es certains ej

Dynamiques agraires et construction sociale du territoire

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents