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L`habitat groupé et son processus de conception architecturale

1. Le principe est de vivre ensemble chacun chez soi L enjeu r side alors dans si sn 2 l quilibre entre espace personnel et espace mutualis 7 Habitat group autog r s effor ant de concilier la mise en commun d un certain nombre de ressources et espaces la cr ation de lien social avec la n cessaire intimit l espace soi Se distingue des formes classiques d habitat par la participation des habitants la conception au d veloppement la construction la gestion de leur lieu de vie Une op ration d habitat group est tout d abord une op ration l initiative d un groupe de citoyens ou d autres acteurs mais bas e sur la participation de chacun des habitants tout au long du projet de la conception la gestion de l ensemble en particulier des espaces mis en commun Les groupes qui se forment peuvent tre la fois des amis qui souhaitent partager des espaces ou bien des familles d sirant se r unir autour de valeurs communes Chacun peut exprimer librement sa vision des choses sans pour autant l imposer Les d cisions sont prises par l ensemble du groupe Un projet d habitat group autog r peut se r aliser soit en r novant un b timent existant soit en construction neuve La r novation semble tre une op ration plus complexe puisque quand un groupe est form il faut trouver un b timent pouvant accueillir un nombre plus ou moins fix de familles D un a
2. 101 Architecte Fra n ois Versavel du projet Les Z Ecobatisseurs 12 Habitant de l immeuble Babel Ouest M J Habitant de l immeuble Babel Ouest M J Habitant de l immeuble Babel Ouest M J 103 104 72 Que l tat se mette demain dire je subventionne les oliennes et les chauffe eau solaire c est l tat de borner et de cadrer tout a On ne peut pas en plus supporter l conomie se battre pour venir construire en ville et en plus faire de l cologie un moment donn c est surhumain Tu ne fais pas le projet faut faire 1 des concessions dans la vie 1 V Quelle est l influence des acteurs du projet sur les choix effectues A Les acteurs ext rieurs au projet En dehors des artisans architectes et habitants d autres acteurs peuvent tre pr sents autour de la cr ation d un projet d habitat group autog r Ces acteurs peuvent aider la d cision influencer les diff rents choix du groupe ou encore amener des n gociations et discussions conflictuelles Ils peuvent tre d ordre associatif priv ou public comme les communes Dans les trois cas tudi s diff rents types d acteurs sont intervenus sur les projets contraignant quelques d cisions ou tout simplement permettant de faire avancer le projet Dans le cas de la Bosse Saint Nazaire les habitants ont pu d buter leur projet gr ce au MHGA Mouvement de l Habitat Group Autog r aujourd hui deve
3. cologie Y avait il d autres alternatives Comment exprimiez vous vos attentes R union individuelle ou toujours en groupe Avez vous particip l laboration architecturale ou avez vous laiss libre l architecte Quelles taient vos exigences architecturales Selon vous quelles sont les caract ristiques architecturales importantes du projet qui en font son identit Y a t il des l ments pr vus au d but du projet qui n ont pas pu se mettre en place Pour quelles raisons Projet social Quel projet social aviez vous d fini au d part Quelles taient vos motivations Qu avez vous pr vu de mettre en commun quels espaces quels quipements Avez vous r ussi tout mettre en uvre Avez vous du faire des concessions Pensez vous que l ensemble des espaces partag s corresponde vos premi res motivations Quelle organisation avez vous aujourd hui avec le reste du groupe F Grille d entretien Architecte Fran ois VERSAVEL Les Z Ecobatisseurs 20 mars 2012 Comment avez vous connu le groupe d habitants Pourquoi participer ce type de projet d habitat Quelles sont les motivations qui vous ont pouss participer Quelles taient les motivations premi res des futurs habitants Que souhaitaient ils mettre en place comme projet avait il des motivations ou projets cologiques Y a t il des l ments pr vus au d but du projet qui n ont pas pu se mettre
4. a pas t sensible au probl me phonique Je ne travaille pas avec du Placoplatre on a que des briques et du pl tre ce qui phoniquement n est pas bon mais esth tiquement est tr s bon Le choix de ce qui va couvrir le b timent toute cette esp ce d enduit le choix des couleurs et de la fa on dont c est tartin c est lui qui a fait ce choix l avec les artisans Les balustrades la fa on dont le portail est fait et toutes les balustrades des balcons dans des couleurs des choix de couleurs a c est l architecte Les mat riaux ont t choisis par l architecte ce sont ces habitudes aime travailler avec ces mat riaux pour lui ce sont des mat riaux qui ont quelque chose Il utilise du bois massif et non des mat riaux composites il travaille avec du parquet au sol car pour lui le parquet a a un sens c est plus sympa de se balader sur du parquet pied nu ce n est pas froid La forte pr sence de l architecte se ressent galement dans ses propos Alors la conception architecturale pour tous mes clients c est moi qu on soit bien clair Apr s on aime ou on n aime pas c est un autre probl me Donc les clients n ont strictement rien voir avec la conception architecturale Le client a droit de ne pas aimer de dire bah a ne me plait pas je vais voir ailleurs c est son probl me e Habitant de l immeuble Babel Ouest M J 63 Architecte
5. b timent du bail d usage ou de la mise Promesse de vente 2007 disposition 2 Coefficient d occupation des sols COS SHON surface terrain 30 Architecte Philippe MERIEN ECO CONSTRUCTION Normes de construction r glementation thermique 32 Mat riaux de construction gt s 5 y DESCRIPTION DU PROJET 2 O0 31 Il n y a pas de norme sp cifique pour la construction 38 Type de projet Construction neuve 39 Type d habitat Appartement en immeuble Les habitants n avaient pas d exigences architecturales particuli res ils ont laiss faire l architecte sur les choix de mat riaux de conception architecturale Ils souhaitaient Exigences architecturales r aliser un b timent conome en nergie mais cela repr sentait texte limit 500 caract res un investissement financier trop important pour leurs budgets Quelques id es sont apparues au cours du projet comme la r alisation de balcons pour chaque appartement depuis lesquels il est possible de se parler 5 4 appartements 1 studio lou appartenant un des Nombre de logements a copropri taires 1 petite maison 42 Surface totale des logements SHON 439 m Nombre de T1 1 30 m Type de logements et surface moyenne Nombre de T2 0 par type Nombre de T3 3 75 m environ Nombre de T4 0 XXII Usages des espaces partag s Usages qui ne sont pas d finis Espace au rez de chauss e ouvert su
6. taient vos motivations Etait ce une motivation importante pour le projet d habitat group Quels sont les l ments cologiques dans le projet Comment exprimiez vous vos attentes R union individuelle ou toujours en groupe Avez vous particip l laboration architecturale ou avez vous laiss libre l architecte Quelles taient vos exigences architecturales Selon vous quelles sont les caract ristiques architecturales importantes du projet qui en font son identit XLVIII Y a t il des l ments pr vus au d but du projet qui n ont pas pu se mettre en place Pour quelles raisons Projet social Quel projet social aviez vous d fini au d part Quelles taient vos motivations Aujourd hui pourquoi tr s peu d espaces partag s Vous consid rez vous comme un habitat group participatif Quelle est pour vous la d finition d un habitat group Qu avez vous pr vu de mettre en commun quels espaces quels quipements Avez vous r ussi tout mettre en uvre Avez vous du faire des concessions Pensez vous que l ensemble des espaces partag s corresponde vos premi res motivations Buanderie pourquoi ne pas l avoir r alis Quelle organisation avez vous aujourd hui avec le reste du groupe Quelle vie de groupe entretenez vous aujourd hui Comment choisissez vous les locataires Pourquoi des jeunes Conseils futurs Regrettez vous votre ch
7. 42 Surface totale des logements SHON 1462 m Quatre T3 Deux T3 T4 Type de logements et surface moyenne Sept T4 par type Les surfaces des logements varient entre 80m et 120m les surfaces des T3 et T4 ne correspondent pas aux surfaces types y a des T4 de 80m et de 120m En cours de r alisation et de r flexion salle commune en auto 44 Usages des espaces partag s construction 46 Surface espaces communs 100 m 125m utiles Privatifs environ 50m logement 47 Environ 3700m de terrain en commun ext rieur stationnement jardin collectif potagers 48 Equipements ou moyens mutualis s Mat riel de jardinage de bricolage Activit s professionnelles ou entreprises Ah Non int gr es au projet GROUPE D HABITANTS 10 familles se sont mises d accord sur les valeurs du projet 2 de PEP autres familles se sont int gr es au cours de la r alisation des Diff rences entre le groupe initiateur et le l lt 50 plans du projet et enfin une derni re famille est arriv e juste roupe d habitants actuels P i pi ia avant le d p t du permis de construire besoin de remodifier les plans 51 Evolution du groupe habitant turn over Aucune pas de changement Autre de bouche oreille famille accept e dans le groupe par leur conception de l habitat group partage mutualisation 54 Population totale r sidente 24 adultes et 8 enfants 55 Composition des m nages Nombre de person
8. 50 D Quand les mat riaux d pendent de contraintes techniques 52 E Quand le b ti d pend des contraintes physiques et r glementaires du terrain sses 53 l L conception des espaces DNES tia A een ONU el t ncussn 54 A Les espaces priv s influenc s par les attentes des m nages dans le b timent 54 B Des espaces priv s travaill s en collaboration active avec l architecte 55 C Des espaces travaill s avec les futurs voisins ss 58 D Des espaces contraints par les budgets Us 58 E Des espaces qui restent tout de m me cr s par l architecte 59 Ill Laconceptiondes espaces COMMUNS RL SE A 60 A Les moyens financiers qui viennent limiter les r ves ssssesssssssssrresrrrserresrrrsrrreerreererns 60 B Un choix d auto construction pour r ussir mettre en uvre les espaces communs 62 C Partager des espaces certes mais pas trop sn 64 D Un forte motivation de Vie COleCtIV sn sn de nn Re tea Le 66 87 Ne A th matique delM coloBiI sn RAR neue ane one tite 66 A Quand l cologie d pend de l architecte choisi par le groupe 66 B Quand l cologie stiniti e par le group initie 69 C Lorsqu il faut concilier les moyens techniques et financiers 69 D Un concept cologique difficile d approche pour des particuliers ssssssesesressrrserrrsererseee 72 V Quelle est l influence des acteurs du projet sur les choix effectu s eseseseserrrerrreerereeen 73 As l s Acteurs ext rI
9. La petite maison a galement tait le fruit d une troite collaboration entre la future habitante et l architecte Au d part la conception pr vue tait invers e c est dire que sous la plus petite hauteur de toit tait positionn l espace de vie cuisine et salon et non les chambres comme c est aujourd hui La personne habitant la petite maison me raconte Et un moment ensemble je pense avec Philippe M rien ou peut tre bien qu un jour il est arriv en me disant Th r se a serait mieux dans l autre sens ah je lui ai dit moi c est super c est exactement ce que je voulais Donc a on a eu une bonne coop ration l dessus avec lui Toujours dans la maison une petite mezzanine a t r alis e au dessus de la cuisine la toute fin des travaux En effet la localisation de la maison tant la base arri re du mat riel et de la grue lors des travaux la construction de ce logement a t entreprise en dernier Mme G avait voqu plusieurs fois l id e de r aliser une mezzanine mais gt 2 Architecte Christian Cochy du projet La Bosse Architecte Christian Cochy du projet La Bosse Habitante de l immeuble Babel Ouest Mme G 55 l architecte n y voyait pas un volume int ressant C est lorsque les murs taient lev s que Mme G est revenue sur son id e de mezzanine Mais Philippe je ne comprends pas pourquoi tu dis qu il n y a pas la place de faire une mezzanine l quan
10. P ri urbain Figure 37 Localisation du projet Les Z Ecobatisseurs Louvigny et sch matisation du type de quartier dans lequel s insert le projet R alisation Aur lie CONNEN DE KERILLIS XXXVIII D SATA Ecmbat a Gla CE Figure 38 Extrait cadastral Les Z Ecobatisseurs Louvigny R alisation Aur lie CONNEN DE KERILLIS Fond de carte G oportail Insertion du projet dans le tissu urbain logie du projet et de son environnement Lil Contour du projet LE Maisons Maisons mitoyennes par 2 C Maisons de ville plusieurs accol es L appartements Relation tranport pub ic A Arr t transport en commun bus tramway ou autres ERA care sucer Relation services de proximit Education Figure 39 Insertion du projet des Z Ecobatisseurs dans le tissu urbain typologie de son environnement R alisation Aur lie CONNEN DE KERILLIS XXXIX xn l p any rf s y y J ejod Od 7 inaysoduos sanbifooss suawajg 3 ued d og suipsef 1e6ejod ssseua uoged sinauayxe sa2eds3 ga SINnaLAJUI s vedsg saaud s zedsg sany 0 S0J3A e a6e1e9 G neang 6 sJuejus 222453 p ayAUI zuawa 607 8 u pueng ausm 7 J18 7 are 2h29 9 eunuuu0 als L sabeued s232eds3 s aud s jj np npui sapu lt s unwwos jednuud Sao L loid np s ayug d taill du projet Les w Figure 40 Plan Z Ecobatisseurs Charlotte DUVAL R alisation
11. XL Figure 41 Projet architectural des Z Ecobatisseurs barre nord ouest janvier 2009 R alisation Fran ois VERSAVEL amp Nicolas KNAPP Architectes Sources blog des Z Ecobatisseurs a U gt F L 1 Pe ic s h FAX N 1 A PY CA VAE er 4 i Ys gt F ES n A lt al gt Ev 1 rar zz gt e A U di er bi Bs aT MTbor ads LS rs pu ASP CITE hr ape pe LL UNS Le mt Les lioiire Ah J KA x ArT j re b A b Aa r Wap ei A op Las d sr Vahrs rh Pai m TES _ ll z B i T 3 Ur LEE UT axe s ui moin HT du 1 i vii fi ILLE y q IR 2 pE Y E ue a E N CHARME EEE Havre QE Tee 07 2 i D p 4 Figure 42 Plan de masse projet d am nagement paysager Les Z Ecobatisseurs mars 2009 R alisation Fran ois VERSAVEL amp Nicolas KNAPP Architectes Agn s BATAILLON Paysagiste Source Fran ois VERSAVEL Architecte XLI 0 20 0 00 l vation Sud TER 0 00 l vation Nord mr rs D nr l A ill T RD LE i MNI il CR us li E ul ni il se E LE i 0 00 0 00 z l l vation Ouest l vation Est Figure 43 Permis modificatif l vations b timent Nord Est Logements 4 6 f vrier 2012 R alisation Fran ois VERSAVEL amp Nicolas KNAPP Architectes Source Fran ois VERSAVEL Architecte Photo 47 Les Z Ecobatisseurs des log
12. a pas trait alors qu on lui a dit 50 fois il les a pas trait il l artisan a n a pas t trait Ca veut dire qu il y en a qui n ont pas eu les sorties s che linge qu il aurait fallu 111 Architecte Fra n ois Versavel du projet Les Z Ecobatisseurs Habitante de l immeuble Babel Ouest Mme G Site du portage salarial guideduportage com 112 113 76 Il est sorti le 12 juillet 2010 c tait la fin des la sortie du chantier Depuis ce temps l c est compliqu voire plus du tout possible de communiquer de nous recevoir Les Z Ecobatisseurs ont galement rencontr une difficult avec les architectes du premier projet Le groupe leur avait demand de modifier le projet pour le rendre plus accessible toutes les familles mais la demande n a pas t prise en compte Ils demandaient de l argent pour modifier le projet ce qui tait impossible pour le groupe C taient de tr s bons architectes mais pas sur la vocation collective sociale C est des gens qui avaient une vision architecturale Mais qui n ont pas entendu ce qu on leur disait Et on leur a dit un moment donn au bout de sept mois de fonctionnement qu on voulait conserver le groupe comme il tait l poque dont on savait que trois ou quatre familles ne pourraient pas aller plus loin qu un certain niveau de financement Et on a voulu plut t que le projet soit un projet d architecte qu
13. alisant des projets d habitat communautaire Cependant ces communaut s ne correspondaient pas suffisamment aux besoins des diff rents membres principalement au niveau de l panouissement individuel du mode d habitat ou encore de l volution de la vie en famille Elles ne furent pas prolong es par la suite mais ont fait place une autre alternative d habitat conciliant la dimension individuelle et collective l habitat group Quelques projets ont fait leur apparition durant les ann es 80 mais le concept ne s est pas d velopp Ce n est qu partir des ann es 2000 que l on voit de nouveaux projets de ce genre appara tre Les derni res r alisations ont plus de vingt cinq ans explique Philippe Yven charg de mission habitat durable au sein de l association Coh rence Au milieu des ann es 1980 c est clairement le mod le de l habitat individuel qui s est impos GIAUX Catheline L habitat group fait pour durer Essai d un mode d emploi Cours de Nathalie BREVET L histoire de la ville premi re ann e cycle ing nieur 2009 2010 7 DEVRESSE Louise D marches d habitat participatif Concilier une approche la fois individuelle et collective L exemple de l habitat group cologique DEVRESSE Louise D marches d habitat participatif Concilier une approche la fois individuelle et collective L exemple de l habitat group cologique ROLLOT Catherine L habitat group ou
14. avoir t choisi par le groupe si les circonstances le permettent ce moment l le type d habitat et la forme qu il peut prendre sont souvent d termin s par les caract ristiques du terrain 2 Une phase de n gociations Des contraintes apparaissent souvent lors de ces discussions des contraintes r glementaires des contraintes mises par le groupe des contraintes dues au terrain ou encore des contraintes financi res Lors de cette phase de n gociation les id es du projet font place la r alit En effet l architecte par ses connaissances techniques et r glementaires apporte des l ments nouveaux qui doivent tre pris en compte dans la r alisation d un tel projet dont les habitants ne sont pas n cessairement au courant Apr s de longues discussions et argumentations les premi res d cisions importantes peuvent tre prises par le groupe en fonction de leurs d sirs et des diff rentes contraintes Ces d cisions fix es avec l architecte sont souvent des choix qui vont faire avancer le projet type d habitat type de construction espaces communs r aliser Le groupe d cide comment doivent tre prises les d cisions l unanimit ou au consensus 3 Un projet architectural d finit Enfin un projet architectural peut prendre forme en conciliant le programme de d part les contraintes urbanistiques et celles du terrain L architecte r alise alors des premi res esquisses et dessins pour visualise
15. cela n emp che pas les habitants de se rendre des services entre eux Parce que par exemple Mado elle fait des lessives chez moi de temps en temps on s est organis entre nous Dans le cas des Z Ecobatisseurs il a t constat que la notion du partage et du collectif est diff rente selon les m nages La question de la buanderie a galement t discut e pour le groupe Certains souhaitent partager cette buanderie commune alors que d autres voudraient garder une certaine individualit Donc pour nous il s agissait de dire c est important qu il y ait des espaces communs et on en a envie mais limiter quand m me l usage au quotidien pour viter de se marcher trop sur les pieds Mais c est pour a que nous on cherche mod rer l implication collective C est dire qu on a d j plein de raisons de n cessit s de faire des choses ensemble donc si on s en rajoute en plus c est prendre du temps sur du temps perso et prendre plus de risques qu on s engueule Nous on ne s y est pas oppos mais on a dit qu on n en ferait pas partie Buanderie commune Parce qu on ne veut pas rajouter encore un pr texte de se rencontrer de se croiser et de g rer encore quelque chose en commun On a eu cette discussion l il y a un an et a nous semblait extr mement pr matur avant de vivre tous dans ces locaux l de d cider a sans m me savoir ce quoi nous engage le co
16. la fili re active et la fili re passive La fili re active fait intervenir des capteurs sur toute la construction qui gr ce l nergie du soleil chauffent de l eau alors stock e puis envoy e dans les radiateurs planchers etc Avec cette solution beaucoup de pertes se font par les quipements technologiques le stockage et lors de la restitution Une conception bioclimatique fili re passive utilise directement les apports du soleil en jouant avec l effet de serre Gr ce de grandes ouvertures la chaleur est capt e et stock e par inertie dans la structure en b ton du b timent et est restitu e la nuit C est donc l architecte qui les a men s au choix du solaire passif c est dire une conception bioclimatique en leur exposant les deux solutions possibles Eux n y connaissaient quasiment rien je leur ai pr par des l ments sous forme de montage diapos j ai pris dans des bouquins tout ce qu il me paraissait int ressant pour leur donner comprendre les diff rentes fili res Et il fallait qu ils se d terminent parce que a avait des cons quences sur l architecture Je leur ai fait une pr sentation des deux fili res et ils ont choisi la fili re passive ce qui tait assez logique Comme on construisait un b timent neuf c tait plus conomique et plus intelligent Ce projet a donc pu mettre en uvre un b timent qui r alise une conomie d nergie importante un concept innovant l
17. nagement Paysage et Environnement de l UMR 6173 CITERES laquelle appartiennent les enseignants chercheurs du d partement am nagement Le travail de recherche dont l objectif de base est d acqu rir une comp tence m thodologique en mati re de recherche doit r pondre l un des deux grands objectifs D velopper tout une partie d une m thode ou d un outil nouveau permettant le traitement innovant d un probl me d am nagement Approfondir les connaissances de base pour mieux affronter une question complexe en mati re d am nagement Remerciements Je tiens remercier toutes les personnes qui m ont encadr suivi et soutenu lors de la r alisation de ce projet de recherche Je souhaite commencer par remercier Lidewij TUMMERS tutrice de la recherche et Sabrina BRESSON pour leur accompagnement et les diff rentes remarques apport es qui ont permis la r alisation de mon m moire Ensuite je remercie les sept tudiants qui ont travaill sur le sujet de l habitat group et tout particuli rement Aur lie BOUILLARD GENTILS et Charlotte DUVAL pour leur aide et leur collaboration tout au long de l ann e Puis pour leur disponibilit et le temps qu ils m ont consacr j adresse mes plus sinc res remerciements aux habitants de La Bosse de Babel Ouest et des Z Ecobatisseurs ainsi qu aux trois architectes respectifs de ces habitats group s Christian COCHY Philippe MERIEN et Fran ois VERSAVEL Je ti
18. ristiques d un projet d habitat group autog r Bruno Parasote d finit un projet d habitat group partir de six crit res principaux La localisation de l habitat Pour une construction neuve la localisation du terrain est un l ment important car il contraint fortement la forme urbaine et architecturale par sa dimension et les r glements qui y sont impos s De plus la forme de l habitat qui sera r alis e sur le terrain maisons petits collectifs ou encore immeuble influencera la disposition des espaces priv s et collectifs Le nombre de membres La constitution du groupe joue videmment sur le projet r alis le b timent et la disposition des espaces varieront en fonction du nombre de m nages impliqu s dans le projet Ce crit re influence galement le montage op rationnel du projet puisque plus il y a d habitants plus les contraintes et les attentes du collectif sont nombreuses et difficiles concilier Le temps de conception du projet peut donc en tre plus long il faut convaincre un nombre plus important de personnes le groupe doit r ussir se mettre d accord pour prendre des d cisions ce qui peut tre plus complexe avec beaucoup de membres L approche sociale L aspect social est une caract ristique importante d un projet d habitat group Les groupes qui se constituent sont totalement diff rents en terme de classe sociale d ge de g n ration de leur parcours personnel des vale
19. t d veloppement durable du c t de pourquoi vivre en ville et pas la campagne m me si on est f ru de nature Extrait d entretien r alis avec un habitant de l immeuble M J Contenu de la charte texte limit 500 caract res XXIV Figure 28 Localisation de la ville Nantes en Loire Atlantique 44 R alisation Aur lie CONNEN DE KERILLIS Fond de carte wikipedia 3983 p es ILI D CS Ds 0 KR X OSS 0e x SELLS X eee S 22000009 ILL Type de quartier m Centre ville CEK CRY A Agglom ration Relation tranport public GARE Gare SNCF Figure 29 Localisation de l immeuble Babel Ouest sur l le de Nantes et sch matisation du type de quartier dans lequel s insert le projet R alisation Aur lie CONNEN DE KERILLIS XXV ZA gt ie Y up 27 cp PE 7 L Tue D af ZA 7 D A CO L hdi zah O 2 07 LIL VU LCR CX 6 CZ A TA ler LC CD A h Do TN GU UKo H fy 4 p Ge 7 CD 7 gt UK D gt AE D A A A4 3 h JSK x 5 7 A 4 Figure 30 Extrait cadastral Babel Ouest Nantes R alisation Aur lie CONNEN DE KERILLIS Fond de carte G oportail Insertion du projet dans le tissu urbain logie du projet et de son environnement L Contour du projet FE Maisons Es Maisons mitoyennes par 2 LU maisons de ville plusieurs accol es Appartements Relation tranport public A Arr t transport en commun bus t
20. tes aux lettres du groupe des Z Ecobatisseurs essesssessseersssrrrsrrrrerressrrrsrrrsrtenererertesetensrreseerseerserreereens XLIII Photo 50 Aper u de la maison commune photo prise de l entr e principale du projet essseessssseesesrressrrrserrrrseen XLIII Photo 51 Premi re bande de maisons au nord du terrain fa ades tourn es vers le sud XLIV Photo 52 Deuxi me bande de maisons au sud du terrain fa ades tourn es vers le nord jardin partag au premier Photo 53 amp 54 Deuxi me bande de maisons au sud du terrain fa ades tourn es vers le nord gauche fa ades tourn es Vern e cuda dO lenean ena AEN XLV LIII LIV POLYTECH CITERES TOURS UMR 6173 a Di D partement Am nagement Cit s Territoires Environnement et Soci t s D partement Am nagement Equipe IPA PE aeei 35 all e Ferdinand de Lesseps Ing nierie du Projet d Am nagement Paysage BP 30553 Environnement 37205 TOURS cedex 3 Directeur de recherche CONNEN DE KERILLIS Aur lie TUMMERS Lidewij Projet de Fin d Etudes DA5 2011 2012 Titre L habitat group et son processus de conception architecturale R sum Une nouvelle conception du logement se d veloppe de mani re g n rale depuis quelques ann es en France l habitat group C est un moyen de r pondre aux probl mes actuels lutter contre la soci t individualiste et se loger convenablement Un projet d habitat group est l origine d une initiative
21. 10 Autres Espaces priv s Espaces int rieurs Espaces ext rieurs balcon terasse potager Jardins Po P Parking E El ments cologiques Po Potager A Autres J Aire de jeux Figure 14 Plan d taill du projet Les Z Ecobatisseurs R alisation Charlotte DUVAL 43 Les habitants ont choisi de r aliser une maison commune situ e sur un coin de la parcelle La maison sera l occasion de mettre en place un chantier en auto construction La maison est livr e pour tre isol e et termin e par le groupe L usage qu il en sera fait n est pas encore d termin mais elle sera surement le lieu pour accueillir des v nements des familles du groupe etc Un espace sur l extr mit sud est r serv un potager collectif o tout le monde pourra participer Le jardin partag doit encore tre engazonn Photo 14 Futur jardin partag Photo 13 Maison commune en auto construction Photo Aur lie CONNEN DE KERILLIS Photo Aur lie CONNEN DE KERILLIS Ces deux photos repr sentent les espaces collectifs choisis par le groupe gauche le jardin partag et droite la maison commune 44 PARTIE 4 Quels sont les facteurs qui influencent la perte des motivations et id es de d part dans la r alisation finale Chacun des projets a volu lors des diff rentes tapes de conception architecturale du projet Pour arriver la r alisation d aujourd hui le parcours a t long les contra
22. 12 Extrait cadastral Les Z Ecobatisseurs Louvigny R alisation Aur lie CONNEN DE KERILLIS Fond de carte G oportail 40 Insertion du projet dans le tissu urbain Typologie du projet et de son environnement C1 Contour du projet M o Es Maisons mitoyennes par 2 Es Maisons de ville plusieurs accol es L appartements Relation tranport public E Arr t transport en commun bus tramway ou autres Eare care sner Relation services de proximit Education Sant Commerces Services publics Sports Loisirs Figure 13 Insertion du projet des Z Ecobatisseurs dans le tissu urbain typologie de son environnement R alisation Aur lie CONNEN DE KERILLIS Le groupe tait divis en deux approches diff rentes qu il a fallu concilier Une premi re approche environnementale tr s cologique avec notamment une personne travaillant l ADEME Agence de l environnement et de la ma trise de l nergie qui avait une r flexion assez pointue sur le projet en termes d architecture et de construction volont de construire en paille La seconde approche tait la dimension sociale c est dire rendre accessible financi rement le projet aux familles primo acc dantes jeunes et moins jeunes Dans un premier temps le groupe a rencontr des architectes hollandais qui avaient d j particip des projets collectifs et qui leur ont propos un projet surdimensionn au niveau financier ne respectant pas
23. 25 Date d emm nagement Juin 1981 ZAC Zone d Am nagement Concert e de la banlieue nazairienne dans un quartier de petites maisons group es et Insertion dans un projet urbain ah i i proj situ 1km de la mer Un projet d habitat collectif tait pr vu dans cette ZAC 27 Surface du terrain en m 4 100 m 0 24 Si on prend la SHON des logements Coefficient d occupation des sols COS SHON surface terrain 0 33 Si on prend la SHON des logements plus la surface des espaces partag s int rieurs PEOD S C PEUPILIERRES auto promoteur dans le cadre d habitat 29 Ma trise d ouvrage gt group autog r 30 Architecte Christian COCHY 15 rue du Port 44 600 Saint Nazaire ECO CONSTRUCTION Normes de construction r glementation Construction bioclimatique passive pas de thermicien thermique r alisation au dessus de la r glementation thermique 31 l B ton banch pour les murs et les planchers inertie Mat riaux de construction Charpente en bois Toiture 15cm de laine de verre Mur bardage ext rieur ardoises sur isolant 7 5cm laine de Isolation mat riaux O i verre et enduit ext rieur isolant sur polystyr ne Fibrastyr ne 65 KWh m an r alis l objectif tait de consommer le moins 34 Energie possible Solaire gain direct baies vitr es conception du b timent avec les pi ces vivre au sud 25m de baies vitr es par logement et 3
24. 8 mars 2012 124 Donn es de Samy CHEVALIER 125 Donn es de Lo c BASSET 81 Conclusion Aujourd hui face la crise du logement le concept d habitat group se d veloppe de mani re g n rale en France Cette nouvelle conception du logement est une r ponse aux probl mes actuels lutter contre la soci t individualiste et se loger convenablement Les personnes l origine de projets d habitat group cherchent un nouveau mode de vie bas sur le partage tout en ayant la possibilit de construire leur habitat selon leurs exigences Depuis quelques ann es de nombreux habitats tentent d int grer de plus en plus la dimension cologique dans leur conception La volont de cr er un logement conome en nergie et respectueux de la nature et de l homme donne naissance de nouveaux types architecturaux Cependant les citoyens l origine de ces projets novateurs en termes d habitat et d cologie doivent faire face aux contraintes juridiques financi res et techniques pour mener leur projet au bout De nombreux obstacles viennent freiner l volution des projets d habitat group par le cadre fran ais qui ne propose rien pour aider ce genre d initiative La constitution d un statut juridique la recherche de foncier les limites budg taires face aux innovations cologiques sont autant de facteurs pouvant limiter la r alisation des projets Des associations existent depuis quelques ann es pour apporter un soutien aux
25. KERILLIS Fond de carte G oportail Insertion du projet dans le tissu urbain Typologie du projet et de son environnement C1 Contour du projet Es Maisons Maisons mitoyennes par 2 Es Maisons de ville plusieurs accol es Appartements Relation tranport public A Arr t transport en commun bus tramway ou autres EARE care sucr Relation services de proximit Commerces W Services publics Sju a Figure 24 Insertion du projet La Bosse dans le tissu urbain typologie de son environnement R alisation Aur lie CONNEN DE KERILLIS Plan du b timent de La Bosse St Nazaire 44 Rez de chauss e CECEETELELELEET 2 me tage VE Combles N Entr es du projet Espaces priv s gt Entr es principales communes 3 Espaces int rieurs num ro du logement Entr es individuelles priv es Espaces ext rieurs balcon terrasse potager Espaces partag s 1 Salle commune 6 Cave 2 Atelier 7 Cuisine 3 Buanderie 8 Logement invit 4 Espace enfants 9 Bureau 5 Garage v los 10 Autres ii Terrasse partag e Figure 25 Plan d taill du b timent de La Bosse Saint Nazaire R alisation Charlotte DUVAL XI H HEEE an L pet 2 2 E TRF a TT FLAT Mn AF 1 5e m LT dm ne anne nn z4 En F A Figure 26 Fa ades du b timent La Bosse Source Christian COCHY Architecte Figure 27 Coupes du b timent La Bosse Source C
26. Philippe Merien du projet Babel Ouest 6t Habitant de l immeuble Babel Ouest M J 59 Alors on peut trouver a moche on peut trouver a beau apr s je ne sais pas c est l histoire des gens qui passent dans la rue ce n est pas la mienne LIL La conception des espaces communs Par d finition les membres d un projet d habitat group autog r souhaitent partager certains espaces et activit s La conception des espaces collectifs est donc un l ment important du projet puisque c est un des moments o tout le groupe participe et o les nombreuses discussions peuvent tre conflictuelles Dans la r alisation de ces lieux communs il est galement observ d importantes diff rences entre les ambitions de d part et les espaces mis en place N anmoins un des projets La Bosse Saint Nazaire a r alis beaucoup plus d espaces communs que les deux autres habitats group s tudi s Cette diff rence peut tre expliqu e par l poque de construction et surtout les motivations premi res l origine du projet Nous nous focaliserons principalement sur les facteurs qui peuvent influencer les diff rences entre les envies initiales et les l ments r alis s m me si cette perte par rapport aux espaces collectifs mis en uvre peut tre insignifiante pour la Bosse compar e aux deux autres projets A Les moyens financiers qui viennent limiter les r ves Dans les trois cas tudi s les espaces m
27. bte tac 60 IV Laftn matique de l cologie narioen nent teinte 66 V Quelle est l influence des acteurs du projet sur les choix effectu s 73 VI La prise de d cisions facteur important pour l avanc e du projet 78 VII Synth s del analNS sn O S 80 CONCIOS ONE a A E ent A 82 BIBIO IDM a ed ce de dec 84 Table des matiere arean RS RS antenne unit eee aie cite at eee nat en 86 Table d s Figures nn nr nie er An RU ne nds dd 89 Tapie D S DROIT an ee N N 90 ANNEXES a ann an en a ir en D de lotion Introduction Aujourd hui pour construire son logement ou acc der au r ve pavillonnaire il est n cessaire de s loigner du centre ville et par cons quence d augmenter les d placements et la pollution L talement urbain est de plus en plus pr sent aujourd hui et alimente les d bats dans les diff rentes collectivit s Cet talement urbain en p riph rie des villes est g n ralement caract ris par l apparition de lotissements compos s de pavillons au milieu de parcelle se ressemblant fortement Comment souhaitons nous vivre demain Allons nous laisser les villes s taler infiniment Depuis quelques ann es la crise du logement avec la hausse des prix mais surtout la crise conomique en g n rale ne permettent plus de se loger convenablement Certains groupes de personnes prennent alors l initiative de mutualiser leurs moyens pour se construire un logement en partageant certains espaces tout en conservant leur
28. comment vivre ensemble chacun chez soi Le Monde 13 3 L habitat group aujourd hui Aujourd hui diff rents facteurs ont influenc les initiatives de citoyens cherchant se regrouper pour monter un projet de logement Les terrains en ville se font de plus en plus rares et le manque d habitations prix abordable se fait sentir Les prix du foncier de l immobilier et de la construction imposent la plupart des classes moyennes de r aliser leur r ve pavillonnaire en dehors des villes impliquant ainsi une croissance importante de ces lotissements en p riph rie des villes qui se ressemblent et uniformisent le paysage Aucun d entre nous n aurait les moyens d habiter dans une maison en ville avec un jardin Ce r ve devient possible en se regroupant t moigne Carole Contant pr sidente de l association Parasol qui soutient le projet rennais Les Graines urbaines L habitat group c est la mat rialisation de la volont d individus d unir leur forces 1 pour difier ce que seuls ils ne pourraient pas En effet en supprimant au maximum les interm diaires et en mutualisant les moyens de chacun il est possible de r aliser des conomies L mergence de l habitat group est galement li e au fait que de plus en plus de personnes cherchent un autre mode de vie que celui de l individualiste L habitat group est un compromis entre la maison individuelle et la maison communautaire C
29. contact l lu de quartier on a t remerci chaque fois tr s gentiment mais remerci 10 gt Architecte Philippe Merien du projet Babel Ouest 1 Habitant du collectif La Bosse M X 73 Aujourd hui il est possible de trouver des villes qui proposent des aides pour les initiatives de ce genre Par exemple Nantes la situation a chang puisque la ville a r serv sur la ZAC Botti re Ch naie un terrain destin un projet d habitat group en mettant disposition un architecte Ce projet est galement soutenu et suivi par l association Echo Habitants L architecte du projet a du contacter la SAMOA Soci t d Am nagement de la M tropole Ouest Atlantique soci t d am nagement de l le de Nantes en raison d une impossibilit technique tenir L architecte urbaniste Alexandre Chemetoff responsable de la mise en uvre du projet de d veloppement urbain de l le de Nantes a r alis un sch ma directeur impossible tenir pour le terrain de Babel Ouest par rapport l acc s au terrain et les obligations de vues respecter pour les b timents voisins Donc a ce n tait pas vident il a fallu leur expliquer que c tait impossible appliquer et qu il fallait rentrer par l autre c t C est pour le projet des Z Ecobatisseurs que des acteurs ext rieurs ont le plus influenc le projet En effet il faut rappeler que le projet s ins re dans une ZAC Zone d Am
30. de ces tapes le projet volue Des l ments ont t supprim s rajout s ou bien n goci s Le processus de conception d un projet d habitat group est long et il est important de le montrer A toutes ces tapes peuvent se poser de nombreuses questions Comment prendre en 24 compte les avis de tout le monde dans les choix et d cisions Comment sont n goci s les conflits Quels choix sont effectu s par rapport aux diff rentes contraintes La participation des futurs habitants l laboration du projet architectural est importante pour une appropriation du projet et des futurs espaces mais peut bloquer l avanc e du projet de nombreuses fois lorsque le nombre de personnes est trop grand En effet plus il y a de personnes plus le nombre de visions de valeurs de contraintes respecter est grand et plus il est difficile de concilier toutes ces volont s les unes avec les autres Les d cisions prendre et le processus de n gociation peuvent donc tre plus longs 25 PARTIE 2 Les differentes phases de travail au cours de la recherche A Une m thode commune mise en place lors de s minaires Ce Projet de Fin d Etudes rentre dans le cadre de deux programmes de recherches du laboratoire CITERES IPAPE Studium Self organized housing et l Agence National de la Recherche ALTER PROP Partages des espaces habit s vers des formes alternatives de propri t C est donc une quipe interdisciplinaire
31. de vivre ensemble les uns c t des autres et de partager ce qu ils avaient envie de partager Ils ont cherch dans le centre ville de Nantes un terrain ou un b ti r nover et am nager pour cinq logements Ils souhaitaient trouver un lieu proche des transports en commun pour ne pas avoir utiliser leur v hicule personnel puisqu ils travaillent presque tous dans le centre ville Ils taient galement motiv s par la r alisation d un projet cologique un b timent compl tement passif au niveau nerg tique avec des mat riaux cologiques Babel Ouest IL Figure 8 Localisation de la ville Nantes en Loire Atlantique 44 R alisation Aur lie CONNEN DE KERILLIS Fond de carte wikipedia Insertion du projet dans le tissu urbain logie du projet et de son environnement C1 Contour du projet CE Maisons m Maisons mitoyennes par 2 Maisons de ville plusieurs accol es L Appartements Relation tranport public A Arr t transport en commun bus tramway ou autres EARE care sucer Relation services de proximit Education sant Commerces Services publics Sports Loisirs Figure 9 Insertion du projet Babel Ouest dans le tissu urbain typologie de son environnement R alisation Aur lie CONNEN DE KERILLIS C est avec l architecte qu ils ont trouv un terrain de 350 m tres carr s sur l le de Nantes le actuellement en reconversion industrielle et lieu de nombreu
32. droit de passage de un m tre sur le bord du terrain qu il fallait respecter Ces l ments font parti du droit priv IL La conception des espaces priv s A Les espaces priv s influenc s par les attentes des m nages dans le b timent Dans les projets de Babel Ouest et de La bosse il est possible de voir que les attentes particuli res des m nages influencent la disposition des espaces priv s communs et parfois m me la configuration du b timent Ceci ne se voit pas de la m me fa on dans le projet des Z Ecobatisseurs puisque se sont des maisons accol es Par exemple Nantes un seul couple d sirait une surface de logement plus importante que les autres habitants Leur appartement a t attribu d office puisqu il ne pouvait tre positionn qu un seul endroit c est dire au premier tage o il pouvait toucher le mur de la maison voisine Le droit de regard imposait d avoir des appartements plus petits pour les tages au dessus Le reste de l attribution s est r alis d une mani re simple chacun a pu exprimer ce qu il souhaiterait dans l id al L un des habitants souhaitait tre en hauteur pour profiter de la lumi re un autre d sirait la terrasse expos e nord sud et enfin le dernier tait int ress par la petite maison Le dernier couple habitant en r gion parisienne et ayant d cid de louer leur appartement n tait pas prioritaire dans les choix des logements Cette distribution s es
33. du groupe et la prise en compte des diff rents am nagements communs On peut alors se demander si l mergence de ces nouveaux modes de vie ne permettraient ils pas de cr er de nouvelles formes d habitat un nouveau type architectural en ville ou en campagne D autres questions d coulent alors de cette premi re interrogation qui est la base de cette recherche Comment se met en place le processus de conception d habitat group autog r Comment volue ce processus de sa conception de d part par les futurs habitants jusqu sa mise en uvre sa r alisation Que peut on gagner ou perdre au cours de l laboration du projet Quels sont les freins l innovation architecturale Est ce que l architecture signifie quelque chose pour les habitants 1 PARASOTE Bruno Autopromotion habitat group cologie et liens sociaux Comment construire collectivement un immeuble en ville ROLLOT Catherine L habitat group ou comment vivre ensemble chacun chez soi Quelles sont les motivations premi res du groupe Est ce que la conception architecturale est prise en compte par les habitants lors de la cr ation du projet ou bien laissent ils l architecte prendre en main cette conception Comment sont g r es les diff rentes relations entre les professionnels et le groupe d habitants L objectif de cette recherche est de montrer l volution du processus de conception d un projet d habitat group Dans une premi re partie
34. effectu par une femme de m nage cf charges Espaces verts Les espaces verts restent usage collectif Les plantations sont d cid es collectivement en assembl e de copropri taires et effectu es principalement au cours des week ends de travaux collectifs deux fois par an Lors de ces m mes week ends l entretien est effectu par les copropri taires taille des arbres d broussaillage La tonte de la pelouse est effectu e r guli rement en p riode de pousse sauf le dimanche Les am nagements des espaces verts sont d cid s en assembl e de copropri t jeux balan oire Les copropri taires utilisant les espaces verts titre personnel f te devront veiller les laisser dans leur tat initial Jardin et potagers Des espaces sont entretenus et cultiv s titre personnel par des copropri taires La r partition de ces espaces fait l objet de concertations en r union de copropri t Parkings Contrairement aux indications du r glement de copropri t r partition des lots et tableau r capitulatif les places de stationnement sur le parking nord ne sont pas attribu es et rep r es in situ En pratique 18 places sont disponibles dont une pour l appartement A2 1 et une pour A2 2 les 8 autres appartements disposent de 2 emplacements chacun BP SERIE OO les rangements s effectuent rationnellement en respectant le marquage au sol En pratique dans la journ e les visiteurs peuvent
35. en place Pour quelles raisons Qu attendaient ils de vous Ont ils fortement particip l laboration architecturale du b timent ou vous ont ils laiss libre sans attentes particuli res Est ce que chacun des habitants a pu concevoir lui m me son habitat Comment exprimaient ils leurs attentes R union individuelle ou toujours en groupe Selon vous quelles sont les caract ristiques architecturales importantes du projet qui en font son identit Le terrain des Z Ecobatisseurs est tr s grand pourquoi avoir choisi de construire group alors qu il tait possible de r aliser des maisons individuelles Dans ce projet y a y il selon vous des l ments innovateurs dans l habitat Avez vous travaill sur d autre projet d habitat group partag Quelle est selon vous la d finition d un habitat group partag autog r Que recommanderiez vous pour de futurs projets de ce type Changeriez vous des l ments du projet si vous pouviez recommencer LI Figure 21 Figure 22 le projet Figure 23 Figure 24 Figure 25 Figure 26 Figure 27 Figure 28 Figure 29 lequel s insert le projet Figure 30 Figure 31 Figure 32 Figure 33 Figure 34 Figure 35 Figure 36 Figure 37 s insert le projet Figure 38 Figure 39 Figure 40 Figure 41 Figure 42 Figure 43 Table des figures Localisation de la ville de Saint Nazai
36. est s par au cours du projet et une reconfiguration des espaces priv s tait n cessaire Ces espaces partag s couvraient 370 m tres carr s du b timent une salle adultes une salle enfants une salle t l vision une laverie un s choir des sanitaires un atelier une cave un cellier un grenier un garage v lo et le parking devant le b timent c t nord Le hall les coursives et les paliers sont les espaces de circulation en commun des lieux de rencontres et de nombreuses discussions de couloir Aujourd hui ces pi ces communes ont volu avec le temps les usages et la population beaucoup ont t privatis s Le jardin collectif d une surface de 3 000 m tres carr s propose des petits jeux pour enfants une balan oire et un espace pour un potager initiative personnelle Les photos suivantes illustrent quelques espaces partag s sur collectif La Bosse Photo 3 Salle commune du collectif La Bosse Photo 4 Garage v lo partag par le collectif Photo Aur lie CONNEN DE KERILLIS Photo Aur lie CONNEN DE KERILLIS Photo 5 Vue sur le jardin collectif photo prise d une Photo 6 Vue sur le jardin collectif photo prise d une terrasse priv e dans les tages terrasse priv e dans les tages Photo Aur lie CONNEN DE KERILLIS Photo Aur lie CONNEN DE KERILLIS 36 Cinq m nages se sont regroup s en 2004 pour r aliser un projet en commun sur la commune de Nantes Leur premi re volont tait
37. et des diff rentes attentes des habitants tout en prenant en compte les contraintes du terrain d urbanisme etc Effectivement il est possible que la localisation du projet le terrain ou encore les r glements de la commune imposent certaines choses Ces plans d ex cution d taill s sont n cessaires pour les consultations des entreprises et artisans qui interviendront dans la phase suivante Phase 4 Quand le projet devient r alit Enfin dans cette derni re phase on ne parle plus de projet mais d habitat puisqu un b timent prend forme sort de terre C est la phase de concr tisation Il faut cependant faire attention aux diff rentes n gociations avec les entreprises artisans architecte et le collectif d habitants au sujet des prix mat riaux etc Durant la construction des contraintes li es au chantier des d couvertes sur le terrain ou encore de nouveaux co ts am nent prendre des d cisions et choix suppl mentaires avec l architecte les habitants et les artisans Ces choix peuvent engendrer des modifications dans la conception du ou des b timents Id es amp Valeurs Cahier des Esquisses D but de charges N gociations Projet Terrain architectural programme Constitution Arriv e de D but des Installation d un groupe l architecte travaux Figure 1 Sch ma r capitulatif du processus de conception architecturale R alisation Aur lie CONNEN DE KERILLIS x x x Entre chacune
38. etc Dans un second temps le domaine de l cologie a t voqu pour d finir si des motivations environnementales taient pr sentes et d couvrir quels taient les l ments cologiques mis en place dans le projet Des questions sur les l ments que le groupe n avait pas pu r aliser dans le projet taient pos es en lien avec ces deux premi res th matiques La troisi me th matique principale est celle de la participation de chacun dans la conception architecturale en collaboration avec l architecte comment chacun exprimait ses attentes quelle tait leur degr de participation l laboration architecturale etc Suite ces entretiens et visites une grille d analyse a pu tre r alis e pour analyser les l ments collect s dans le but de donner une interpr tation et de r pondre au questionnement de d part Apr s analyse des entretiens il a t remarqu que les m mes th matiques taient pr sentes dans chaque phase du processus de conception architecturale C est dans ces th matiques que la plupart des n gociations et concessions de font pour faire avancer le projet et o on remarque le plus de pertes d l ments entre l id e du projet et la r alisation Ces th matiques vont structurer la partie analyse et pr senterons les diff rents facteurs qui influencent ces choix et ces pertes 30 PARTIE 3 Pr sentation des terrains d tude Ce travail de recherche s est bas sur l tude de trois pro
39. gocie donc de fa on ce que personne ne se sente opprim 1 Une autre habitante Mme W pr cise On n impose pas Ils reconnaissent tous qu il faut du temps en plus avec cette mani re de prendre des d cisions Il faut arriver trouver le moyen de faire en sorte que chacun y trouve son compte au niveau de la d cision C est pour a que a traine un peu parfois 11 M X rajoute galement qu il arrive un moment o il est n cessaire de prendre une d cision A un moment il faut trancher dans le vif quand m me pour avancer faire avancer les choses C est ce qu on a fait en g n ral On a tranch dans le vif un moment Les Z Ecobatisseurs ont choisi le m me fonctionnement mais en cadrant un peu plus leur r unions A chaque fois presque tous les habitants sont pr sents ou au moins un repr sentant de la famille ils fixent une fr quence et une dur e de rencontre pour les r unions On retrouve les m mes r flexions que pour La Bosse par rapport la m thode de d cision et la notion du temps per ue comme un facteur essentiel dans l avanc e du projet On a fait des dizaines de r unions et quand on ne s entendait pas le mode consensuel faisait qu il y avait tr s peu d exclu ventuel Le facteur temps est important dans ce genre de projet 1 S il y a un facteur de r ussite c est le fait qu on a r ussi faire en sorte que la prise de d cision soit toujo
40. habitants pr cisent que ce ne sont pas des choix qui ne sont pas cologiques m me s ils ont parfois d accepter d utiliser des colles ou du bois trait mais que pour atteindre l objectif de logements abordables il y a des choses qui n ont pu tre faites A chaque fois c tait toujours la m me question qui revenait Ah d accord c est combien Ok c est pas possible Donc chaque fois les architectes ont fait un travail de d frichage pour nous indiquer ce que a allait repr senter comme surco t L architecte utilise m me le mot compromis pour d crire ces choix Par exemple pour la question du bois trait ou non la plupart du temps le bois utilis est du Douglas un bois non trait qui est donc un mat riau cologique Cependant pour des raisons financi res il y a quelques parties r alis es en bois trait sapin mais qui a t limit aux espaces non habit s comme les annexes Un autre sujet a galement t d battu celui de la toiture des logements r alis e en bac acier mat riau qui n est pas tr s cologique mais financi rement plus abordable Certains habitants trouvaient que des mat riaux non cologiques taient trop pr sents comme le b ton des l ments en m tal le vernis sur les menuiseries C est ce moment l que la technique vient freiner l ambition cologique Par exemple l architecte nous explique qu il y a une certaine limite quant l utilisation d
41. il soit organis autour de cette information l Ils n ont pas voulu donc on les a quitt s Et ils n taient pas contents et on a perdu une ann e et de largent Kk K Pour conclure sur le r le de l architecte il me semble tr s important de bien s lectionner celui ci Pour s lectionner un architecte il est possible d observer diff rents projets r alis s soit pour choisir l architecte qui a r alis le projet qui correspond le plus au groupe soit pour avoir une id e sur les formes les espaces ou encore l architecture voulus par les membres du groupe Une autre solution serait de r aliser un appel projet en pr cisant bien les valeurs et exigences du groupe qu elles soient sociales ou architecturales En ayant la possibilit de comparer plusieurs propositions architecturales le groupe peut alors s lectionner le projet qui lui plait le plus et qui semble le mieux adapt Il ne faut pas oublier de pr ciser la volont de participation la conception du logement de la part des habitants L appel projet permet galement d avoir le choix entre des architectes qui sembleraient int ress s par l aspect collectif du projet Ceci me semble indispensable pour un bon fonctionnement entre le groupe et l architecte On peut le v rifier avec l analyse des tudes de cas Pour le projet de La Bosse l architecte avait trois ans d exp riences il tait jeune et avait la volont d exp rimenter Cette volont se retro
42. les diff rentes phases d un projet d habitat group autog r 21 Phase L Oua dl projet prend Torme corran a E A 22 le sa A OU A UNE OUDE nauraa a pute eee Ce aie 22 203 a etd unmdebutde programie seei a N E 22 Phase 2 Du cahier des charges au projet architectural ss 22 1 L arriv e de l architecte et le choix du terrain l ments cl s du projet 23 2 Une phase d H BOCIatiONS senina Se Re 23 3 Umprojetarchtectural AeTIN Isis en nat Di HAN nn 23 Phase 3 R alisation de plans masses nes sense 24 Phase4 Quand leprojet devient r alit s A AAA 24 PARTIE 2 Les diff rentes phases de travail au cours de la recherche 26 A Une m thode commune mise en place lors de s minaires 27 Be Unefichedesynthe Ernane aana aa a aaa 28 C Undossier architectural adarna en ni EE N a 28 D ENtr d ns amp Analyses se e de Rate te bat ed d At ter on 30 PARTIE 3 Pr sentation des terrains d tude siens 31 l CEDOS E A A 32 i Babel ONE Tas a a a E cn 37 ii Les Z ECODatS SEU Serenan a A 40 PARTIE 4 Quels sont les facteurs qui influencent la perte des motivations et id es de d part dans la F AlIS TION NNE T AN a N aA a NA 45 l Le choix de la forme du ou des b timent s et des mat riaux 46 A Le terrain la cl pour d terminer le b timent ss 46 B Quand le b ti d pend de l id ologie donn e au projet 47 C Quand le b ti et les mat riaux d pendent des moyens financiers
43. lrS au Projet ain Let nt an AN Et in iles 73 B Un retour sur le r le de l architecte 75 1 Un r le qui diff re par rapport un habitat collectif traditionnel 75 2 Une relation architecte habitants parfois conflictuelle sseesseseeessssrrrrrrrrrrrrrrereeessrreen 76 VI La prise de d cisions facteur important pour l avanc e du projet 78 VIE Symhesedekanalys E SR AA 80 Concl e Gr nn E titane 82 BIDHOB ADI Re D A ne As va 84 Table d s matere dada a ne ae ter clean 86 ADI des FETE Sa et te mure 89 Table des DOS an in A ans ni ins 90 ANNEES ne nn anne ti eee aan tend Rome tite 88 Table des Figures Figure 1 Sch ma r capitulatif du processus de conception architecturale eesessseesesseessseeresrrrsereen 24 Figure 2 L gende uniformis e pour les diff rents plans r fl chis en commun avec les tudiants et TUICES E E 29 Figure 3 L gende uniformis e pour les diff rents plans 29 Figure 4 Localisation de la ville de Saint Nazaire en Loire Atlantique 44 32 Figure 5 Extrait cadastral La Bosse Saint Nazaire ss 33 Figure 6 Insertion du projet La Bosse dans le tissu urbain typologie de son environnement 33 Figure 7 Plan d taill du b timent de La Bosse Saint Nazaire neossesenssseeerssssseerssssreresssrersessene 35 Figure 9 Insertion du projet Babel Ouest dans le tissu urbain typologie de son environnement 37 Figure 8 Localisation de la ville Na
44. mise en place d une relation particuli re entre le groupe et l architecte 60 Figure 18 Fa ade du b timent La Bosse escalier ext rieur visible au milieu du b timent Source Christian COCHY Architecte A Babel Ouest la motivation premi re tait l envie de vivre les uns c t des autres mais avec un aspect collectif moins important que La Bosse Beaucoup plus de concessions ont t faites quant aux espaces communs tait pr vu que la terrasse de l immeuble soit collective cette id e plaisait beaucoup au groupe Le budget de ce projet tant tr s serr en particulier pour deux m nages il fut plus int ressant de construire un autre appartement pour diminuer la part des espaces collectifs Alors on ne l a pas gard parce que pour l conomie du projet c tait pas mal qu il y ait des m tres carr s en plus C est un des copropri taires qui a pu prendre en charge financi rement le studio construit qu il loue actuellement et qui lui permet de jouir d un duplex avec une grande terrasse au sommet Une autre id e avait t voqu e r aliser une grande biblioth que sur toute la hauteur de la cage d escalier mais en ayant le devis sous les yeux c tait une nouvelle d pense qu ils ne pouvaient se permettre On tait un moment o il fallait qu on choisisse quoi A un moment o s accumulaient des choses qu on n avait pas pr vu on s est dit raisonnablement non on ne peut
45. ou moins accentu es cette poque le groupe tait constitu de 10 familles Les membres du groupe ont s lectionn le projet qui les emballait le plus en fonction du jardin partag Le premier plan proposait cinq blocs de deux logements configuration qui ne laissait plus beaucoup d espace libre et engendrait une perte d nergie puisque chaque logement n avait qu une fa ade en commun avec un autre La seconde proposition comportait trois blocs le m me agencement que celui d aujourd hui mais avec un bloc en plus au milieu Les deux dispositions ne convenaient pas aux habitants puisque le jardin partag tait inexistant La derni re proposition correspondait l am nagement actuel mais il a fallu du temps au groupe pour se rendre compte que la position des logements sur les c t s du terrain tait la meilleure solution pour obtenir ce grand espace en commun Il faut vraiment r unir toutes les contraintes pour comprendre pourquoi on arrive une telle forme Donc l c tait vraiment l id e de ce jardin partag je pense Mais on leur a d montr que c tait la meilleure forme qui correspondait leurs envies leurs enjeux La conception bioclimatique influence galement l organisation et la structure architecturale les deux bandes de maisons se tournent le dos pour avoir les pi ces vivre dirig es vers le sud et les pi ces froides positionn es au nord comme les annexes Ces derni res l e
46. poque Malgr tout les logements r alis s ne semblent pas inabordables financi rement On s tait fix comme objectif on y a presque r ussi les prix de construction HLM mais avec des prestations qui sont diff rentes Aujourd hui les membres du collectif nous disent que leur b timent est en avance par rapport 80 des logements fran ais Pour le projet Babel Ouest l approche cologique est compl tement diff rente Les habitants avaient le souhait d habiter les uns c t des autres mais ils mettent galement en avant une volont cologique Nous notre exigence essentielle mais qui n a pas pu aboutir assez c est l aspect cologique c est clair pour nous c tait a le plus important Je ne sais pas si on peut PNO SA Fe SE 4 dire que c tait la premi re motivation mais c tait tr s important pour nous Architecte Christan Cochy du projet La Bosse 80 Habitant du collectif La Bosse M X l Architecte Christian Cochy du projet La Bosse 82 Architecte Christian Cochy du projet La Bosse 83 Habitant du collectif La Bosse M X 8 Habitante de l immeuble Babel Ouest Mme H 67 On a vu que ce projet par son budget serr n a pas pu mettre en uvre les l ments d cologie souhait au d part Mais tous les habitants rencontr s font galement ressortir un autre facteur qui pourrait avoir influenc ces pertes l architecte du projet n tait pas assez por
47. pos le carrelage re F x 71 On aurait jamais pu le faire autrement financi rement Habitant du projet des Z Ecobatisseurs M P 7 Habitant du projet des Z Ecobatisseurs M P 7t Habitant du collectif La Bosse M W 62 TTL A aie PT LEA L Photo 23 Panneaux plastiques mis en place par les habitants pour Photo 22 Les coursives aujourd hui fermer les coursives ferm es par du verre Photo Christian COCHY architecte du projet Photo Aur lie CONNEN DE KERILLIS Photo 24 Aspect du b timent avec les coursives ferm es par les panneaux plastiques peu de temps apr s la construction Photo Christian COCHY architecte du projet Photo 25 Aspect du b timent aujourd hui avec les coursives ferm es par du verre Photo Aur lie CONNEN DE KERILLIS 63 A Nantes pour l immeuble Babel Ouest il tait initialement envisag de fermer l espace partag mais cet espace est aujourd hui ouvert sur le pr au C est donc le lieu o les habitants souhaitent r aliser leur salle polyvalente qui pourrait accueillir toutes leurs activit s communes ou ext rieures au groupe Pour le projet des Z Ecobatisseurs le jardin partag et la maison commune ont t pr vus comme chantier d auto construction Il y a quelques temps le jardin partag tait encore une esp ce de d charge un truc intraversable il a r cemment t terrass mais reste un grand espace de terre am nager Le groupe v
48. pr sente par l utilisation de planchers pr contraints Ce sont des planchers faits d usine sur lesquels la dalle est coul e et qui ont t laiss en l tat dans les appartements Cet l ment permet aussi de donner un aspect particulier aux logements Habitante des Z Ecobatisseurs Mme R 51 Photo 16 Planchers pr contraints apparents plafond Photo Franck TOMPS Atelier du jour D Quand les mat riaux d pendent de contraintes techniques Le projet Babel Ouest est galement contraint techniquement En effet le sol des appartements de l immeuble n a pas t r alis de la m me mani re que le sol de la petite maison qui est en b ton cir Ce dernier a pu tre travaill avec de l acide directement au niveau du gros uvre Le choix de ce type de sol est une question d esth tique formul e par l architecte Quant aux tages le choix du parquet massif a t effectu pour une raison d isolation phonique et d esth tique Un sol en b ton cir aurait galement t plus co teux dans les appartements Photo 18 Sol b ton cir de la petite Photo 17 Exemple de sol en bois appartement du premier tage maison en fond de terrain Photo Franck TOMPS Atelier du jour Photo Franck TOMPS Atelier du jour 52 Pour le projet des Z Ecobatisseurs gr ce l utilisation de la paille qui est un mat riau perspirant une conomie a pu tre r alis e sur la ventilation des logements En effet aujou
49. pratique Habitat group 2007 378p ROLLOT Catherine L habitat group ou comment vivre ensemble chacun chez soi Le Monde 28 d cembre 2009 84 WILLIAMS Jo Designing Neighbourhoods for Social Interaction The Case of Cohousing Journal of Urban Design Vol 10 No 2 195 227 2005 Sites internet Vid os Larousse larousse fr dictionnaires francais Site de l Ordre des architectes architectes org Site Alter Prop alter prop crevilles dev org Journal d une aspirante au cohabitat ROUX Annabel empire typepad com Site Eco Habitat Group ecohabitatgroupe fr R seau Interr gional de l habitat group habitatgroupe org Site de l association Habitat et Enegies Naturels hen44 org Les Ecossolies Economie sociale et solidaire ecossolies fr Blog du projet d co construction collective Les Z Ecobatisseurs ecozac louvigny free fr Site de l association France Douglas france douglas com Site de portage salarial guideduportage com G rard UGINET Film documentaire Babel Ouest Une coproduction Bleu Iroise Arsenal et France T l vision 51mn 2011 85 Table des matieres AVES SEMENT SE RS a dde ae enr ed nee et en nn 5 Formation par la recherche et projet de fin d tudes ss 6 REM FCIMENES srein ledit nas ae a noie tn flo tete te delete en ete tete ent 7 SOMNA O e dei nie in den nee nn ris eco tie es ice imitant dde 8 IA FOAUCTIONS SAS RE RS nets nest te ee een 9 PARTIE 1 C
50. projet d habitat group en reste l l ment le plus r v lateur C est lui qui pense le projet et qui lui en donne toute son identit En effet l architecte poss de ses habitudes de travail sa propre vision de l architecture et de l habitat En fonction des projets la marque de l architecte est plus ou moins pr sente les habitants lui ont laiss l initiative o cela les int ressait le moins dans les choix des mat riaux ou autres Ceci est largement visible Nantes pour le projet Babel Ouest Dans les logements le choix d avoir des pr dalles non recouvertes l utilisation du pl tre et la plancher est une proposition de l architecte Ce sont des l ments qu on ne trouve pas partout qui en font une caract ristique forte des logements Voil apr s au niveau de l architecture on a laiss carte blanche Philippe sur le choix des mat riaux alors apr s a pose des probl mes mais c est une autre 2 question Par cette phrase alors apr s a pose des probl mes M J entend par l qu aujourd hui certains probl mes sont apparus dans le b timent en lien avec le choix des mat riaux en particulier un probl me d isolation phonique Selon les appartements il est possible d entendre un son qui provient de l oppos du b timent alors que pour deux appartements l un en dessous de l autre on ne retrouve pas ce souci Ce choix de mat riau a t pris par M Merien qui en effet n
51. public A Arr t transport en commun bus tramway ou autres EERE care sner Relation services de proximit Education P Sant Commerces Services publics Sports Loisirs Figure 6 Insertion du projet La Bosse dans le tissu urbain typologie de son environnement R alisation Aur lie CONNEN DE KERILLIS 33 Au d part le groupe avait deux motivations principales La premi re tait de r aliser quelque chose de reproductible et accessible pour un maximum de personnes pour des m nages ayant des budgets plus modestes qu eux L objectif tait d obtenir les prix de construction des logements sociaux de l poque Le second l ment qu ils souhaitaient mettre en place dans ce projet est l aspect collectif le partage d espaces d activit s et d quipements Ils d siraient avoir leur logement individuel et des parties communes pour partager des activit s avec des voisins tr s proches C est en collaboration avec l architecte qu ils ont mis en place leur projet fait le choix du type d habitat des espaces communs et galement de la conception bioclimatique de l immeuble En effet La Bosse est un immeuble r alis en solaire passif il a t con u pour utiliser au maximum les apports gratuits du soleil Les pi ces de vie sont toutes tourn es vers le sud avec de grandes baies vitr es pour capter les rayons du soleil Au nord sont situ es des pi ces non chauff es comme des celliers et des sas qui ser
52. res et se sont retrouv s aux extr mit s du b timent en raison des banches qu il tait possible de ne pas respecter B Des espaces priv s travaill s en collaboration active avec l architecte Dans les trois cas d tude chaque famille exprimait les diff rents l ments attendus dans son espace priv en termes de surface de nombre de pi ce d agencement etc C est vraiment lors de cette tape que les habitants ont pu mettre en place un vrai travail de collaboration avec l architecte Par exemple pour le collectif de La Bosse les habitants et l architecte ont r alis ensemble un questionnaire pour exprimer les choix de chacun Gr ce ce questionnaire et l attribution des logements l architecte a pu conna tre les attentes de chaque m nage pour composer l agencement de chaque appartement en lien avec les espaces collectifs Il fallait que les logements correspondent et soient organis s comme ils le souhaitaient Il n y a vraiment aucun logement qui est identique l autre Les habitants de Babel Ouest ont particip l laboration de leur logement Les pi ces qui sont r ellement diff rentes sont les cuisines et les salles de bain o ils ont pu les concevoir selon leur d sir avec des diff rences de prix de mat riaux et de dispositions A ce moment l chacun payait ce qu il avait choisi contrairement aux autres l ments qui taient partag s par part selon le r glement de copropri t
53. veillant au respect de l int r t collectif L architecte con oit le projet architectural et doit tre capable d intervenir tous les niveaux d un projet de la conception la r ception des travaux en passant par le choix du terrain le montage financier ou encore le suivi du chantier Pour un projet d habitat group l architecte doit avoir les comp tences nonc es pr c demment mais avec des aptitudes suppl mentaires indispensables Camille Eeman explique que dans le cas de l habitat group le souhait du commanditaire est complexe En effet l architecte doit rassembler les d sirs de chaque entit s par e tout en consid rant le groupe L architecte doit galement int grer les diff rentes comme une entit suppl mentaire contraintes du collectif en ayant un r le important de conseil et d assistance pour proposer plus de possibilit s au groupe Il doit bien avoir adopt le projet social et pouvoir proposer un projet respectant le cahier des charges et les budgets de chaque famille mais surtout faire que ce projet 7e ROLLOT Catherine L habitat group ou comment vivre ensemble chacun chez soi Le Monde 7 Extrait d entretien r alis avec un habitant d un terrain d tude que nous pr senterons dans la partie 3 Site de l Ordre des architectes architectes org EEMAN Camille L habitat group par ses limites 19 plaise l ensemble du groupe En ayant bien int grer le
54. vivre sont tourn es vers le sud pour profiter du soleil travers de grandes baies vitr es Les habitants ont exprim la volont d un espace ext rieur priv pour tous Les logements n ayant pas tous acc s au rez de chauss e il a fallut cr er de grandes terrasses dans les tages Ces terrasses participent galement l architecture typique du b timent Pour le projet des Z Ecobatisseurs une r flexion sur la densification a permis de d terminer en amont du projet la forme des futurs logements du groupe Ce dernier a fait le choix de logements group s coll s les uns aux autres et non des logements individuels Pourtant certains m nages ont eu du mal accepter cette vision Ce sont les architectes qui ont particip l argumentation de la forme maisons mitoyennes En effet c est la meilleure solution qui permet d obtenir une autre architecture plus de proximit et donc de r pondre l objectif collectif du groupe Si on avait r pondu leurs premi res attentes on leur aurait fait 13 petites maisons individuelles avec chacun leur petit lopin de terre Donc au revoir les espaces communs au revoir tout le projet toute la philosophie non pas collective mais partag e Le groupe avait galement la volont de r aliser un grand espace ext rieur partag Apr s avoir d cid la forme des maisons accol es les architectes ont d abord propos trois plans masses avec des logiques individuelles plus
55. 5 Chauffage locaux non chauff s au nord surface tampon Chauffage d appoint au gaz de ville Gaz de ville b timent quip pour accueillir des capteurs 36 Eau chaude EER P solaires i i Non 37 R seau sanitaire recyclage d eau Certains habitants ont install des r cup rateurs d eau de pluie V DESCRIPTION DU PROJET 38 Type de projet Construction neuve 39 Type d habitat Appartement en immeuble Bandes petits collectifs Ils souhaitaient un b timent collectif avec chacun leur logement et des parties communes Ils se sont mis d accord pour l utilisation du solaire passif Ils taient exigent sur la qualit acoustique du futur b timent Exigences architecturales Ils ont fait part de leurs besoins en termes d espaces communs et des logements priv s nombre de chambres existence d un bureau d une cuisine ouverte etc L architecte a ensuite compos le b timent avec les diff rentes attentes des futurs habitants l aspect financier et la conception bioclimatique 41 Nombre de logements 10 Logements d une superficie de 55 190m 42 Surface totale des logements SHON Environ 1 000 m Nombre de T2 1 55m texte limit 500 caract res Type de logements et surface moyenne Nombre de T3 1 57m par type Nombre de T4 1 91m Nombre de T5 et plus 7 115m en moyenne La plupart des usages sont indiqu s dans le nom des espaces partag s parking bu
56. 63 Photo 22 Panneaux plastiques mis en place par les habitants pour fermer les coursives essc 63 Photo 23 Aspect du b timent avec les coursives ferm es par les panneaux plastiques peu de temps Jores IS CONS truco orenian EE Ne en el lent sta tale 63 Photo 24 Aspect du b timent aujourd hui avec les coursives ferm es par du verre sssscsccerccr 63 90 Annexe 1 Sch ma bilan r capitulatif des l ments la base du travail de recherche Sch ma extrait du poster r alis dans le cadre du colloque international du 12 et 13 mars 2012 Tours Self managed cohousing born out of need or new ways of life R alisation Charlotte DUVAL Aur lie CONNEN DE KERILLIS Une base du travail de recherche le partage d informations Les s minaires des rencontres r guli re entre les etudiants et les chercheur Ce travail de recherche est bas sur le partage des informations entre les tudiants et les chercheurs le travail de chacun doit pouvoir enrichir celui des autres et inversement Voici un r capitulatif des diff rents outils mis en place pour faciliter ce partage m La plateforme collaborative les tudiants et chercheurs peuvent mettre disposition pour les autres des documents des notes ou des ouvrages Mises au point pr sentation de avancement de chacun Flaboration des outils communs Groupe d habitants R alisation La fiche synth se du projet elle regroupe des informations sur l
57. ARTANA v D t L Ea E a PNG GE DE O E A CERCLE EL L a arm Ses 6 VON RE NE VE OR Pire lee RS as en En En En TT om CO O M F Aa Photo 46 Espace pr vu pour la future salle commune au rez de chauss e pav s de verre donnant sur l Avenue Wattignies Photo Franck TOMPS Atelier du jour XXX E a o PE EH gil 11 4 ll ll M LE res RE EE a y m rs ee a asm e a LI m ID TUE TUE L il Jr dl Mh Al CONFE NORD SUP Figure 33 Coupes de l immeuble Babel Ouest Octobre 2007 Source Philippe MERIEN Architecte FA ADE NORD FA ADE EST Figure 34 Fa ades nord et est de l immeuble Babel Ouest juillet 2008 Source Philippe MERIEN Architecte PERMIS DE CONSTRUIRE MODIFICATIF FA ADE SUD E FA ADE OUEST Figure 35 Fa ades sur et ouest de l immeuble Babel Ouest juillet 2008 Source Philippe MERIEN Architecte I i La m RE i m 1 Bl H jil PERMIS DE CONSTRUIRE MODIFICATIF XXXI DOSSIER ARCHITECTURAL Les Z Ecobatisseurs Fiche de Synth se Localisation du projet Extrait cadastral Plan insertion urbaine l gende uniformis e Plan du b timent l gende uniformis e Dessins techniques projet architectural et paysager Photos du projet XXXII FICHE SYNTHESE Les Z Ecobatisseurs Fiche synth se r alis e en coll
58. CITERES LAEE TEER va Cit s Territoires TOURS es lerroires alte rPROP Environnement et Soci t s D partement Am nagement Sos e ei T Equipe IPA PE cole d ing nieurs me du Projet anji Polytechnique UR VRIO aiana baraa NM ERREURS de l universit de Tours inatiute for Adronce dd Environnement L habitat group et son processus de conception S architecturale CONNEN DE KERILLIS Aur lie 2011 2012 DAS Directeur de recherche TUMMERS Lidewij L habitat group et son processus de conception architecturale Une conception architecturale influenc e par des contraintes financi res et techniques 2011 2012 CONNEN DE KERILLIS Aur lie Directeur de recherche TU UMMERS Lidewij Avertissement Cette recherche a fait appel des lectures enqu tes et interviews Tout emprunt des contenus d interviews des crits autres que strictement personnel toute reproduction et citation font syst matiquement l objet d un r f rencement L auteur les auteurs de cette recherche a ont sign une attestation sur l honneur de non plagiat Les photos r alis es par Aur lie CONNEN DE KERILLIS et Charlotte DUVAL ont t prises entre janvier et mars 2012 lors des visites de terrain Les photographies de Franck TOMPS remontent septembre 2010 Les dates des autres photos sont pr cis es dans les l gendes lorsqu elles sont connues Formation par la recherche et projet de fin d tud
59. SSIER ARCHITECTURAL La Bosse Fiche de Synth se Localisation du projet Extrait cadastral Plan insertion urbaine l gende uniformis e Plan du b timent l gende uniformis e Coupes et fa ades Photos du projet Maquette r alis e pour le projet R glement int rieur FICHE SYNTHESE La Bosse Fiche synth se r alis e en collaboration avec Charlotte DUVAL IDENTITE DU PROJET 1 Nom du projet La Bosse fw Lame sows i eo o o o paremen foremne OOOO 5 are der aisation come sal es des OoOO one du pret tive au saute we OoOO p teur upro rerom oo s tee const gone or ooo Le groupe s est constitu lors d une r union en 1977 Issus de la g n ration 68 ils taient plusieurs vouloir cr er quelque chose de collectif habiter autrement et ne pas se contenter d un logement individuel Ils se sont ensuite retrouv s lors de r unions hebdomadaires pour d cider de la forme d habitat que leur projet prendrait puis la conception de l immeuble les Historique du projet probl mes juridiques et financiers en collaboration avec Texte limit 500 caract res l architecte Le terrain est achet la ville de Saint Nazaire Les travaux de terrassement ont commenc en 1980 et tous les logements ont t livr s fin juin 1981 prix coutant Un d passement du co t pr visionnel a conduit un s rieux programme d conomies en cours de projet suppression du garage autos prise en charge par le groupe de cert
60. a galement r aliser tous les travaux d isolation d lectricit et de finition dans la future maison commune Ca va tre un nouveau challenge un nouveau chantier c est la fa on dont on va utiliser les espaces ext rieurs qui sont pour l instant pas pens s encore v ritablement comme des lieux de rencontres Enfin il y a du boulot encore mon avis en termes d organisation de l espace ext rieur Donc a c est pour demain un vrai enjeu qu on n a pas trait maintenant et qu on d bute juste Pour le moment ce qu on travaille beaucoup c est la construction de la maison commune d autant qu on n a pas l argent souhait donc on est soumis un nouveau chantier collectif que certains appr cient beaucoup et que d autres doutent de part le temps 7 que a va leur prendre Le choix de r aliser leurs espaces collectifs en auto construction permet de respecter le budget des m nages et de mettre en uvre les espaces d sir s et pr vus Cependant le groupe doit trouver le temps pour organiser les travaux et les missions de chacun des membres qui ne sont pas des professionnels Ces l ments induisent donc un d lai de r alisation beaucoup plus long avec les chantiers collectifs C Partager des espaces certes mais pas trop On peut voir que sur les deux projets les plus r cents la notion du collectif n est pas aussi pr sente que pour le projet La Bosse Tout d abord il ne faut p
61. aboration avec Aur lie BOUILLARD GENTILS IDENTITE DU PROJET 1 Nom du projet Les Z Ecobatisseurs PE code LM ownee te 5 are der aisation come Piace Marne Devich et tongue us du n ms s zone duprojet tive au soute oerwroan O OOOO 7 mteur au prot oeron OOS pate de consttutiondugroupe 10 familes en 2008 3 autres tamis courant 2000 Plusieurs motivations plusieurs centres d int r ts sont l origine du projet des Z Ecobatisseurs C est lors des 4 rencontres du d veloppement durable qu est n e l id e d un projet Un groupe de personnes s est alors r uni une premi re fois Le projet s est concr tis lorsque la commune de Louvigny a propos un terrain sur lequel elle d sirait voir un groupe s installer La premi re motivation tait donc de r aliser un projet cologique dans lequel l aspect social est tr s vite intervenu Le groupe a alors d fini son cahier des charges autour d un projet d habitat group avec un jardin partag et une maison commune Les objectifs taient de construire selon des crit res cologiques notamment avec une isolation en paille Historique du projet dans une d marche de construction et gestion collective Texte limit 500 caract res un logement accessible conomiquement en lien avec la municipalit de Louvigny et leur futur quartier Le groupe a form l association Les Z Ecobatisseurs en avril 2007 puis a fait un appel projet pour r
62. aines finitions Les habitants ont emm nag s pendant l t 1981 Anciennement membre du MGHA Mouvement pour l Habitat 10 Insertion dans un ou plusieurs r seaux Group Autog r le groupe est en train de se renseigner pour adh rer au r seau Eco Habitat Group AVANCEMENT DU PROJET ET STATUTS 11 Recherche du terrain ou du b timent Acquis Programme architectural cahier des D fini charges Montage financier description apport Pr t conventionn du Cr dit Agricole chaque famille dans la emprunt etc limite de 80 du co t global les 20 autres sont des apports Texte limit 500 caract res personnels Terrain 400 000 francs Frai ion 4 milli f 1 Montant total TTC du projet pr vu rais de construction 4 millions de francs 610 000 Y compris frais additionnels honoraires etc 1 million de francs 152 450 chi gi OTAPA OR COENE CONE par 400 000 francs en moyenne par logement 61 000 Accompagnement MHGA Mouvement pour l Habitat Group Autog r Etat du groupe constitu Statuts d pos s Date de d p t des statuts Cr ation de la SCI d but 1979 Pour la construction SCI 21 Nature des statuts d pos s i ao E Apr s la construction et encore aujourd hui Copropri t REALISATION DU PROJET Date d acquisition du terrain ou du 22 b timent du bail d usage ou de la mise 1979 disposition 24 Date de livraison ou date pr vue 1981
63. aliser ensemble un projet immobilier Celui ci est con u pour r pondre leurs besoins d espaces individuels collectifs leurs attentes sociales ainsi qu aux possibilit s de financement de chacun Le r le de ma tre d ouvrage est pris en charge par les habitants eux m mes et non par un promoteur immobilier d o le nom donn ce mode de construction autopromotion Nous avons donc vu que le sujet principal de l tude qu est l habitat group peut prendre plusieurs d nominations Pour cette recherche nous utiliserons le terme d habitat group autog r puisque les terrains analys s s apparentes cette d finition 2 L habitat group autog r Voici plusieurs d finitions qui me semblent int ressantes comme base pour donner une interpr tation au terme d habitat group autog r de cette recherche 7 Larousse www larousse fr dictionnaires francais 1 gt BRUN Jacques DRIANT Jean Claude SEGAUD Marion Dictionnaire de l habitat et du logement p 213 16 BRUN Jacques DRIANT Jean Claude SEGAUD Marion Dictionnaire de l habitat et du logement p 214 17 BRUN Jacques DRIANT Jean Claude SEGAUD Marion Dictionnaire de l habitat et du logement p 36 18 DEVRESSE Louise D marches d habitat participatif Concilier une approche la fois individuelle et collective L exemple de l habitat group cologique 15 l habitat group c est tout d abord une autre mani re de concevoir le logement
64. anderie s choir cave vin etc A l poque la salle enfant tait tr s largement utilis e mais a ensuite t privatis e apr s le d part des enfants La salle TV tait utilis e majoritairement par les adolescents et a galement t privatis e par la suite La salle commune reste la salle aujourd hui utilis e par tout le monde pour des r unions des repas de famille des v nements etc Elle peut tre r serv e par les habitants certaines occasions Le jardin est appr ci par les enfants et petits enfants et accueille de temps autres des v nements comme les 30 ans du collectif en 2011 et des potagers sont install s au sud du 44 Usages des espaces partag s terrain La buanderie est bien videmment utilis e pour laver le linge mais des discussions y ont galement lieu Les caves celliers et greniers communs servent principalement de lieux de stockage la fois de mat riels communs la remorque dans l atelier et de mat riels priv s bouteilles de vins mat riaux divers etc Le s choir est utilis pour s cher le linge mais il sert galement de lieu de stockage et notamment pour des planches voile Les coursives qui taient initialement pr vues comme lieu de circulation et de rencontre des habitants sont finalement plus des lieux de circulation que de rencontre Les paliers autour des escaliers sont par contre les lieux de nombreuses discussions de couloir 45 Espa
65. architectes juristes urbanistes sociologues qui travaille sur l habitat group ou co housing en France en Europe et dans le monde Cette tude est galement li e aux travaux de sept autres tudiants abordant le sujet de l habitat group avec d autres th matiques telles que l architecture d un point de vue nerg tique les aspects sociaux des projets comme l volution de l usage des espaces partag s ou encore la participation des habitants Le travail de recherche s est bas sur une m thode d finie en commun par les huit tudiants et les deux chercheures qui les encadraient Sabrina Bresson sociologue et Lidewij Tummers architecte En effet nous avons vu que l habitat group autog r peut tre d fini par plusieurs caract ristiques dont l aspect social et la conception architecturale c est pourquoi il est important de combiner la sociologie et l architecture dans ces diff rentes recherches puisque les deux sont intimement li es Ceci peut tre confirm par la publication de Jo WILLIAMS Designing Neighbourhoods for Social Interaction The Case of Cohousing qui nous informe que le design et la conception influencent l interaction sociale dans le cohousing Les deux programmes de recherches s appuient sur une approche open source qui permet aux chercheurs de partager toutes leurs connaissances Cette approche est possible gr ce deux supports principaux qu il a t possible d util
66. as faute d avoir essay en tout cas 1 D un autre c t un des habitants des Z Ecobatisseurs un des ing nieurs ADEME nous apprend qu une aide financi re par m nage a t obtenue de la part de ADEME Les deux projets ont constitu leur statut juridique et achet le terrain les m mes ann es les projets devaient tre livr s courant 2010 Comment peut on expliquer que les Z Ecobatisseurs aient pu obtenir une aide Les dates de constitution du projet sont les m mes on ne peut donc pas justifier la subvention des Z Ecobatisseurs par rapport l poque Les deux ing nieurs ADEME auraient ils pu influencer la d cision Le projet Babel Ouest n aurait il pas assez d montr son ambition cologique Ce sont des interrogations qui ne seront pas trait s dans cette recherche en raison du manque d l ments nous permettant d en savoir plus sur les conditions de l obtention d une subvention l poque Pourtant il est important de prendre en compte que les Z Ecobatisseurs aient pu avoir cette aide financi re Si on avait eu la moindre aide bon c est vident on aurait pu faire des choses qu on avait dans les r ves du d but qu on a abandonn sur les choix par rapport F 5 104 l nergie sur les choix de choses comme a Philippe Merien architecte de l immeuble Babel Ouest ne con oit pas l cologie comme un concept individuel mais voque un probl me collectif un probl me de soci t
67. as oublier que ce dernier date des ann es 80 et que les personnes l origine du projet sortaient de la g n ration 68 Mais on remarque tout de m me pour Babel Ouest et les Z Ecobatisseurs que les espaces collectifs et les usages qui peuvent en tre faits restent assez limit s Pour Babel Ouest une discussion autour d une buanderie commune s est pr sent e mais les habitants ont fait le choix de ne pas la r aliser On n avait pas envie d tre avec de partager une machine laver g rer des questions d intendance comme a on s est dit on bah non non a va 7 Habitante des Z Ecobatisseurs Mme R 7 Habitant des Z Ecobatisseurs M P 64 On est quand m me jaloux de notre ind pendance m me si on souhaite partager des choses pas forc ment a quoi Ne pas s emmerder avec des entretiens de machines qui seront en panne qu il faudra r parer C est des consid rations comme a De plus le seul espace qu ils pouvaient partager et donc o cette buanderie pouvait tre am nag e tait la pi ce au rez de chauss e Ils ne souhaitaient pas mobiliser ce lieu et un investissement financier en plus dans le partage de machines laver Pour finir comme on n avait pas la possibilit de faire mille choses en commun on a plut t choisi de faire une pi ce tout et rien On a pr f r avoir une pi ce qui nous serve d autres choses que faire la lessive Cependant
68. bel Journal d une aspirante au cohabitat empire typepad com juin 2008 14 Habiter fait de rester dans un lieu donn et d occuper une demeure Le terme qui appara t dans la langue fran aise d s le XI me si cle exprime d embl e les deux dimensions temporelle et spatiale par d finition l habiter s inscrit la fois dans d espace et la dur e Habiter signifie donc tre actif agir sur le vaste espace du monde pour le qualifier et constituer son habitation pour enclore celle ci et en d finir le seuil l int rieur et l ext rieur pour en moduler l ouverture et r aliser l hospitalit Habitat cologique est respectueux de l homme et la nature Il s inscrit dans la logique du d veloppement durable de la plan te avec plusieurs objectifs le bien tre des usagers la pr servation de l environnement une utilisation conome des mati res premi res la ma trise des d chets et la r duction des missions de gaz effet de serre Cette d marche citoyenne met en valeur le patrimoine et la richesse culturelle sociale et conomique d une collectivit locale Autogestion Conception de cr ation et de gestion du logement produite par les habitants eux m mes dans une logique d usage plus que de march Autopromotion Des particuliers qui ont d cid d tre acteurs de leur habitat tout en ayant les m mes valeurs se regroupent afin de concevoir financer et r
69. bservant les plans que le futur propri taire et quelques habitants se sont aper us qu il tait possible de mettre une ouverture Ca c est un hasard l architecte n avait pas vu qu on pouvait ouvrir sur C est en regardant les plans avec les voisins on s est dit tiens il y aurait moyen de tirer une petit fen tre l Alors l j ai le soleil levant le matin A Babel Ouest les habitants se r unissaient ensemble pour discuter des logements de chaque m nage Il ont pass beaucoup de temps changer sur les appartements des uns et des autres Chacun exprimait ce qu il d sirait des d tails une disposition particuli re et ainsi suscitait la curiosit des autres sur le pourquoi de cette volont Il y a des gens qui ont dit moi je voudrais plut t par exemple l une porte coulissante l int rieur Pourquoi Ca prend moins de place Ah bah moi aussi Ben d accord Cette r flexion en commun a amen certaines personnes donner des conseils sur les am nagements de chacun ils se sont donn s des id es mutuellement Regarde si on faisait a tu ne crois pas que ce serait mieux Une personne dans le groupe a norm ment de sens pratique et a apport plein de propositions dans les appartements des autres Mme H raconte m me que la seule chose qu elle souhaitait comme exigence particuli re tait d avoir un mur oblique et non perpendiculaire aux autres Moi quand
70. ce duplex soit sur la terrasse Photo 21 Pi ce vivre du duplex donnant sur la terrasse de l immeuble Babel Ouest Photo Franck TOMPS Atelier du jour Pour le projet des Z Ecobatisseurs les architectes ont mis en place des r unions individuelles avec les familles pour concevoir l int rieur des logements adapt s chacun Au d part l id e des habitants tait d avoir des logements quasiment identiques mais les aspirations et moyens financiers de chacune des familles taient trop diff rents pour obtenir les m mes maisons Les habitants r v lent nouveau une forte collaboration avec les architectes C est particulier comme approche de m tier parce qu ils ont comme mission d tre accompagnateur de notre projet et metteur en sc ne ils doivent tre p dagogues C est dire qu ils nous expliquent qui pourquoi comment et on construit avec eux collectivement et individuellement des solutions pour nos am nagements int rieurs ou pour les am nagements collectifs gt Habitante de l immeuble Babel Ouest Mme G gt Habitante des Z Ecobatisseurs Mme R 57 C Des espaces travaill s avec les futurs voisins La conception des espaces priv s peut aussi tre une r flexion commune avec l ensemble du groupe ou entre m nages particuliers Pour le projet de la Bosse une fen tre a t rajout e dans une salle de bain et a ainsi pu permettre d avoir la lumi re du jour C est en o
71. ces communs partag s Au d part VI Espaces communs une salle adulte une salle enfant une salle TV Locaux de services communs une laverie un s choir un atelier une cave un cellier un grenier sanitaires Circulation un garage v los parking hall coursives Aujourd hui Une salle commune une laverie un s choir un atelier un cellier une cave vin sanitaire un garage v lo hall parking Projet Un l vateur 46 Surface espaces communs Collectifs 3 000 m de jardins au sud et moins de 500 m de parking au nord Potagers l initiative personnelle Espaces enfants petits jeux pour enfants et balan oire Une remorque 4 ou 5 machines laver Une table de pingpong Un babyfoot De la vaisselle salle commune Un abonnement au journal Des jeux pour les enfants dans le jardin balan oire petit toboggan Appel une femme de m nage pour les parties communes Equipements ou moyens mutualis s Activit s professionnelles ou entreprises A9 int gr es au projet Non GROUPE D HABITANTS Groupe initiateur form par une rencontre et des relations des int r ts semblables 36 personnes dont 18 adultes et 18 a aSa enfants Adultes de moyenne d ge de 34 ans Les enfants ont Diff rences entre le groupe initiateur et le 50 moins de 11 ans en majorit de 18 mois 17 ans groupe habitants actuels Aujourd hui
72. choix des espaces partager Si oui lesquelles Y a t il des l ments pr vus au d but du projet qui n ont pas pu se mettre en place Pour quelles raisons Pensez vous que l ensemble des espaces partag s corresponde vos premi res motivations XLVI Le projet social Quelle organisation avez vous aujourd hui avec le reste du groupe Quelle vie de groupe entretenez vous aujourd hui Comment choisissez vous les membres L utilisation des espaces partag s et son volution Aujourd hui utilisez vous les espaces partag s o Si oui lesquels Pour quelles utilisations quels moments de la journ e et quelle fr quence Les utilisez vous de la m me fa on que lorsque vous avez emm nag o Sinon qu est ce qui a chang o Sivousneles utilisez pas pourquoi Les diff rences d utilisation des espaces partag s entre habitants Que pensez vous de l utilisation que les autres habitants ont des espaces partag s Trouvez vous que certaines personnes utilisent plus les espaces partag s que d autres Oui expliquez Vous sentez vous exclus de certains espaces partag s Si oui desquels Pensez vous que des habitants se sentent exclus des espaces partag s Oui expliquez Evolution de la conception des espaces partag s Si vous deviez participer la conception d un nouveau projet d habitat group partageriez vous les m mes espaces Si non quels autres espaces partageriez v
73. comptait Pour La Bosse les habitants et l architecte se sont mis chercher le terrain pour pouvoir penser au x futur s b timent s par rapport l environnement il ne fallait pas que ce soit dans un quartier trop r sidentiel ils n taient pas forc ment pr ts vivre dans une zone avec des favelas ou des trucs comme a Ils avaient le souci de jouer plut t social A Nantes les habitants souhaitaient trouver un terrain ou un b timent r nover dans le centre ville on avait comme qu te de trouver un lieu qui soit proche des transports en commun L architecte Philippe Merien pr cise galement le fait que ce soit bien le choix du terrain qui allait influencer le type de projet je les ai accompagn d s le d part c est dire dans la qu te du terrain parce qu il n y a pas d architecture sans l analyse du terrain En fonction du terrain et de ce qu on allait trouver on allait pouvoir intervenir ou pas Le projet des Z Ecobatisseurs s est vraiment concr tis par la disponibilit du terrain En effet le groupe n tait pas encore constitu seule une id e du projet tait pr sente ce qui a t fatal c est qu on a rencontr l lu de la commune de Louvigny et il nous a dit que lui il avait un terrain proposer si toutefois un groupe 3 Architecte Christian Cochy du projet La Bosse Habitant de l immeuble Babel Ouest M J 46 s tait constitu Or la question du fonc
74. d un projet d habitat group autog r lorsque des citoyens futurs habitants sont l origine du projet Ce sont les choix et les d cisions pris par le groupe et les acteurs autour du projet qui permettent de faire avancer ce processus de conception que l on peut d couper en plusieurs phases Ces diff rentes phases pr sent es dans la partie suivante ont t d finies avec les lectures effectu es au cours de la recherche et le r sultat des analyses des entretiens avec les habitants des tudes de cas De plus il a t constat que dans chacune de ces tapes il ressort trois th matiques faisant intervenir les choix et d cisions pris par les habitants avec l architecte Ces th matiques sont la conception du b timent et le choix des mat riaux la conception des espaces communs et les l ments cologiques du projet La question du jeu d acteurs est galement un point important prendre en compte dans chaque tape de la conception Comment sont prises les d cisions Y a t il des personnes ext rieures qui peuvent influencer les d cisions Comment sont n goci es les diff rentes phases entre acteurs architectes artisans et habitants Chaque tape fait intervenir de nouvelles d cisions prises par le groupe menant parfois des concessions li es certaines contraintes L tude va se baser sur l hypoth se que les raisons des l ments non pris en compte la r alisation sont de nature financi re et techni
75. d m me vient voir On avait mesur avec les autres Et il est venu et il a dit oui banco C tait a une vraie coop ration C tait assez satisfaisant Cette mezzanine n appara t d ailleurs pas sur les plans Hi Em4 1 91 COUPE AA Figure 17 Plan et coupe de la petite maison Babel Ouest Source Architecte Philippe MERIEN Une id e est galement apparue au cours de l laboration du projet Les habitants ont propos des balcons d o il tait possible de se parler d un tage l autre Ceci est visible sur cette photo TT TT LA HN Photo 20 Aper u des balcons dispos s de fa on pouvoir se parler d tage tage Photo Franck TOMPS Atelier du jour gt Habitante de l immeuble Babel Ouest Mme G 56 De plus l architecte Philipe Merien d crit le travail de collaboration comme un working process La conception du projet volue petit petit en tablissant un rapport des discussions pour donner quelque chose Par exemple lors de la d cision concernant la construction suppl mentaire d un studio une id e a t propos s par une des habitantes Et puis en fait c est de l qu est venue cette id e je me rappelle c est moi qui y avait pens en me disant bah si on doit faire a pourquoi ne pas faire un duplex que le quatri me soit un duplex le bas d un duplex invers les chambres du duplex un studio et que la pi ce de vie de
76. de citoyens qui se regroupent pour mutualiser leurs moyens dans le but de construire Ils cherchent un nouveau mode de vie bas sur le partage d espaces avec la possibilit de concevoir leur logement priv selon leurs exigences Depuis quelques ann es de nombreux habitats tentent d int grer de plus en plus la dimension cologique dans leur conception La volont de cr er un logement conome en nergie et respectueux de la nature et de l homme donne naissance de nouveaux types architecturaux Les habitants participent la r alisation de leur habitat tout au long du projet en collaboration avec un architecte de sa conception architecturale sa mise en uvre N anmoins les ambitions sociales et cologiques de d part sont bien souvent r duites face la r alit financi re r glementaire et technique Comment volue le processus de conception architecturale Que peut on gagner ou perdre au cours de l laboration du projet Quels sont les freins l innovation architecturale Mots cl s habitat group autogestion conception architecturale cologie espace partag
77. de formation continue sur la Qualit Environnementale dans le B timent E N S A Lyon 2007 34p DEVRESSE Louise D marches d habitat participatif Concilier une approche la fois individuelle et collective L exemple de l habitat group cologique Th se professionnelle Ecole d Ing nieurs CESI Aix en Provence Mast re Sp cialis Management de la Construction Durable 2011 115p EEMAN Camille L habitat group par ses limites Ecole Nationale Sup rieure d Architecture de Grenoble M moire Master 2 Architecture et Cultures Constructives 2009 145p GIAUX Catheline L habitat group fait pour durer Essai d un mode d emploi Travail de fin d tude Haute Ecole Libre de Bruxelles Ilya Prigogine Section Ecologie Sociale 2006 143p RICHARD Clothilde Une ma trise d ouvrage amateur dans un monde de professionnels Quand des habitants d cident de faire construire leur lieu de vie collectivement ou la mise en place d une relation particuli re entre le groupe et l architecte M moire de master en architecture P le Architecture Environnement et D veloppement Durable Ecole Nationale Sup rieure d Architecture de Paris La Vilette 2012 119p P riodiques revue articles publications L Habitat partag une nouvelle fili re de production de logements Questions d HABITAT n 2 septembre 2011 Publication de l Observatoire de l Habitat 11p HABITAT ET PARTICIPATION Association sans but lucratif Guide
78. e J ai pu remarquer que la mise en uvre des diff rentes conceptions cologiques dans les projets pouvait tre influenc e par l architecte porteur ou non de la dimension cologique Comme nous l avons vu pr c demment les habitants de La Bosse souhaitaient dans un premier temps quelque chose de collectif partager les t ches mat rielles des activit s avec des voisins et galement de r aliser un logement un prix abordable A l poque dans les ann es 80 le terme de d veloppement durable n existait pas la notion d conomie d nergie et les diff rents concepts cologiques n taient pas aussi d velopp s qu aujourd hui II commen ait appara tre quelques publications marginales qui parlaient du solaire qui venaient d exp riences des Etats 66 Unis Les habitants n avaient pas les connaissances techniques de ces nouvelles conceptions mais taient sensibles cette notion Moi je me souviens j ai retrouv des documents derni rement o je d coupais tout ce qui se passait dans les revues qui avaient trait aux conomies d nergie d j car on n tait pas loin du pic p trolier de 73 Pour l architecte il tait vident qu il fallait int grer le solaire dans ce projet Les habitants affirment m me c tait un des pionniers notre architecte La question qui s est pos e tait d abord de savoir sous quelle forme ils allaient int grer le solaire Il existait deux solutions
79. e nouveau type d habitat permet un groupe de personnes de r aliser leur logement priv tout en partageant des espaces et des activit s Aujourd hui plusieurs types d habitat group se distinguent par diff rentes caract ristiques et appellations habitat autog r habitat coop ratif co housing autopromotion habitat participatif cohabitat co habitat group etc Nous allons maintenant donner une d finition au terme d habitat group sur lequel se base cette tude B Quelle d finition pouvons nous donner au terme d habitat group 1 Definitions des mots cl s Il est important de pr ciser ce terme d habitat group car la notion de group peut faire r f rence un regroupement de construction sans pour autant pr ciser les aspects sociaux et collectifs des projets Voici quelques mots cl s qui caract risent le terme d habitat group Habitat Partie de l environnement d finie par un ensemble de facteurs physiques et dans laquelle vit un individu une population une esp ce ou un groupe d esp ces 10 ROLLOT Catherine L habitat group ou comment vivre ensemble chacun chez soi Le Monde 11 PARASOTE Bruno Autopromotion habitat group cologie et liens sociaux Comment construire collectivement un immeuble en ville 12 PARASOTE Bruno Autopromotion habitat group cologie et liens sociaux Comment construire collectivement un immeuble en ville 13 ROUX Anna
80. e stationnement voiture v lo Certains vont m me jusqu mettre en commun des quipements ou PARASOTE Bruno Autopromotion habitat group cologie et liens sociaux Comment construire collectivement un immeuble en ville 17 abonnements biblioth ques collectives quipements informatiques abonnements internet ou des revues La d marche participative La d marche participative est un l ment fondamental du projet Les citoyens l initiative sont pr sents tout au long du projet de sa conception sa gestion en passant par la mise en place des espaces qu ils soient priv s ou collectifs Ils donnent leur avis ils prennent des d cisions souvent avec des professionnels mais ce sont eux qui choisissent leur futur habitat La d marche participative se d cline souvent selon diff rents degr s en fonction des projets Les membres du collectif sont les promoteurs pour eux m mes Ils d finissent et dirigent le projet Tous ces crit res sont li s les uns aux autres et chacun d eux influence les autres Par exemple le contenu id ologique peut fortement influencer la quantit l usage et la disposition des espaces partag s 4 Des projets l origine de plusieurs types de motivation Trois motivations principales sont l origine des projets d habitat group autog r La dimension conomique Dans la r alisation des projets d habitat group se mettre plusieurs est un avan
81. e du projet et sa l gende Dossier technique architecte permis de construire normes urbaines et nerg tiques Charte du projet Pour r aliser les plans urbains et sch matiques il a t r alis en commun deux l gendes avec les l ments qui semblaient n cessaires chacun en fonction de sa probl matique 28 Insertion du projet dans le tissu urbain Premier plan Type de quartier Typologie du projet et de son environnement O f z BE Makons a A Maisons mitoyennes par 2 Maisons de ville plusieurs accol es Appartements Relation ti ort pubic Arr t transport en commun bus tramway ou autres Gare she Relation services de proximit Education Sports Loisirs Figure 2 L gende uniformis e pour les diff rents plans r fl chis en commun avec les tudiants et tutrices R alisation Aur lie CONNEN DE KERILLIS L gende uniformis e pour le plan d taill des projets d habitat group Entr es du projet gt Entr es principales communes Entr es individuelles priv es Espaces partag s EE 1 Salle commune 6 Cave 2 Atelier T Cuisine 3 Buanderie 8 Logement invit 4 Espace enfants 9 Bureau 5 Garage v los 10 Autres Espaces priv s Espaces int rieurs Espaces ext rieurs balcon terasse potager Jardins Po P Parking E El ments cologiques composteur Po Potager A Autres J Aire de jeux Figure 3 L gende uniformis
82. e pour les diff rents plans R alisation Aur lie CONNEN DE KERILLIS 29 D Entretiens amp Analyses Pour approfondir les probl matiques de recherche de chacun il a t n cessaire de prendre contact avec les habitants pour effectuer une visite de terrain et des entretiens individuels ou group s selon les cas Pour certaines probl matiques il tait galement int ressant de rencontrer les architectes afin de discuter d l ments plus techniques sur la conception architecturale La question des entretiens t l phoniques s est pos e pour certains projets en raison de leur localisation Cependant la plupart du temps les entretiens ont t r alis s sur place avec les habitants et non par t l phone ou par mail En effet apr s avoir tudi le terrain gr ce aux diff rents documents du dossier architectural la visite de terrain permet de se rendre compte de ce qu est r ellement le projet de ses dimensions de sa conception architecturale Ici le r le de l observation est tr s important puisqu il il permet de d couvrir des d tails que l on ne voit pas sur des photos a riennes par exemple Pour cette tude les entretiens men s ont tent d aborder plusieurs th matiques Les premi res questions pos es se r f raient aux motivations de d part pourquoi ce choix d habitat quelles taient les raisons qui ont pouss la personne participer au projet le type de projet que le groupe souhaitait mettre en place
83. e une esp ce de Habitant des Z Ecobatisseurs M P Habitant du collectif La Bosse M X 8 Habitant du collectif La Bosse M W 47 A DR 7 44 coque au nord avec les bouts qui sont taill s la serpe adoss e comme une esp ce de carapace Elle a t con ue ainsi dans le but de pr server le soleil pour les voisins en particulier l hiver Figure 15 Diagramme solaire r alis par l architecte repr sentant la course apparente du soleil vu des fen tres de cuisine d une maison voisine les masques actuels et celui cr par le projet R alis par Christian COCHY Source Christian COCHY ALLEE D S LIERRES rest ete s ete rires rares ne 4 Tan HABITATION VOISINE EXISTANTE 0 I TURE COLLECTIF PROJETE DONT LA TO TURE AU NORD DONT LE POINT 1 AMEE A PNEU SITUE AU MILIEU DE LA FENETRE COTE SUD IMMEUBLE SUPERIEURE A B SERA DIMINUER AU MAXIMUM LA SILHOUETTE VUE DES FE DE CUISINE NETRES DES CUISINES DES MAISONS VOISINES AU NORD EX REP 1 Figure 16 Coupe nord sud justifiant l inclinaison 15 de la toiture sup rieure nord de l immeuble Echelle 5 mm m R alis e par Christian COCHY Source Christian COCHY 44 de Les coupes du b timent sont disponibles en annexes 48 La configuration des pi ces dans le b timent sont galement en lien avec la conception bioclimatique du projet Les coursives puis les pi ces tampons sont dispos es au nord alors que les pi ces
84. ement L entretien de la partie collective de la cave est effectu lors des week ends de travaux collectifs et exceptionnellement si besoin est Laverie La laverie peut tre utilis e par les copropri taires Il est souhaitable que toutes les machines laver ne soient pas utilis es en m me temps par le m me usager Les machines laver ne doivent pas rester sous tension apr s usage Veiller teindre la lumi re et fermer la porte cl en sortant L entretien des machines laver et le m nage de la laverie sont effectu s lors des week ends de travaux collectifs Un entretien r gulier doit tre effectu par les usagers lorsqu il s av re n cessaire Veiller signaler rapidement les pannes de machines aux g rants ou et contacter un service de d pannage S choir L usage du local en tant que s choir doit rester prioritaire et ne doit pas tre limit par le stockage d objets personnels qui ne peut tre que provisoire L entretien du s choir est effectu lors des week ends de travaux collectifs et exceptionnellement si besoin est Local Poubelles Le responsable hebdomadaire est charg de la sortie et du ramassage des poubelles et du nettoyage et du balayage du local GESTION DES ESPACES COMMUNS XVIII Circulations communes Hall La circulation doit rester la destination prioritaire Les copropri taires doivent veiller ne pas restreindre cet usage L entretien des circulations communes est
85. ements cologiques construits en paille b timent nord est face sud mai 2011 Photo blog des Z Ecobatisseurs XLII Photo 48 Entr e principale du projet au premier plan le parking en cours d am nagement la premi re bande de maisons au second plan chemin menant au jardin partag et la seconde bande de maisons en arri re plan Photo Aur lie CONNEN DE KERILLIS T 1 nn Photo 49 Bo tes aux lettres du groupe des Z Ecobatisseurs Photo Aur lie CONNEN DE KERILLIS Photo 50 Aper u de la maison commune photo prise de l entr e principale du projet Photo Aur lie CONNEN DE KERILLIS XLIII Photo 51 Premi re bande de maisons au nord du terrain fa ades tourn es vers le sud Photo Aur lie CONNEN DE KERILLIS Photo 52 Deuxi me bande de maisons au sud du terrain fa ades tourn es vers le nord jardin partag au premier plan Photo Aur lie CONNEN DE KERILLIS XLIV Photo 53 amp 54 Deuxi me bande de maisons au sud du terrain fa ades tourn es vers le nord gauche fa ades tourn es vers le sud droite Photo Aur lie CONNEN DE KERILLIS XLV Grilles d entretiens A Grille d entretien r alis en collaboration avec Charlotte Duval habitants de La Bosse 23 mars 2012 Le projet Quelles est votre d finition de l habitat group Les motivations Depuis combien de temps habitez vous dans un projet d habitat group Est ce la premi re fois que vous vivez dans un
86. emps pass avec le groupe et les familles de mani re individuelle n est g n ralement pas un poste suppl mentaire dans ses honoraires L architecte doit tre convaincu lui m me du bien fond de ce type de projet Nous verrons galement dans la derni re partie que le r le de l architecte est diff rent dans un projet de construction collective traditionnelle II Questionnement de l tude C est l initiative d un groupe de personnes que na t g n ralement un projet d habitat group Au d part les futurs habitants ont une id e du projet qu ils souhaitent r aliser des d sirs et des valeurs mettre en uvre ou encore des l ments qui leur semblent n cessaires Diff rentes motivations peuvent tre l origine de ce type d habitat la volont de vivre autrement une motivation cologique des pratiques sociales ou encore partager et mutualiser des espaces et quipements Le projet est alors concr tis par un ou plusieurs b timents des espaces priv s et collectifs et dans certains projets un espace ext rieur partag La premi re question qui se pose ici est comment arrive t on ce r sultat final Comment se met en place le processus de conception architecturale Quelles sont les diff rentes tapes qui permettent d laborer le projet 3 BRAIVE Thomas Densit Convivialit Ecologique Enqu te sur L Habitat Group 31 EEMAN Camille L habitat group par ses limites 7 EEMAN Camil
87. ens galement remercier Franck TOMPS photographe professionnel pour les photographies du projet Babel Ouest qu il m a permis d utiliser titre personnel Enfin mes derniers remerciements vont ma famille et mes amis pour leurs id es leur aide et leur soutien Sommaire AVES SEMENT SR a dde de enr ed ae et ent sn 5 Formation par la recherche et projet de fin d tudes ss 6 REM FCIMENES sredni a ledit nes ae a noie tn flo tete te de lDue set en ete teen te ne 7 SOMNA O ERA denis in den teen nr eco Does ire italie inde 8 IA FOAUCTIONS SAS RE RE env tei amies en te ee en ie 9 PARTIE 1 Contexte g n ral de l tude et probl matisation 11 l Contexte de habit Erou De nenna a a a 12 le OU StTIONnemMenEde FetUdE sorap ie oral agen 20 III Quelles sont les diff rentes phases d un projet d habitat group autog r 21 PARTIE 2 Les diff rentes phases de travail au cours de la recherche 26 PARTIE 3 Pr sentation des terrains d tude seen 31 l BOSS te 32 M BAD OUEST en N el ne ta tar lea eo 37 ili Ees Z ECODATISS URSS te ac nee nt an mien 40 PARTIE 4 Quels sont les facteurs qui influencent la perte des motivations et id es de d part dans la realsation finale RM MA M Re A tr ei d R ta un 45 l Le choix de la forme du ou des b timent s et des mat riaux 46 Il Taconception d s espaces PrE Sree ed einen ed talent 54 IL Laconception d s espaces COMMUNS 22e nn A etant
88. eption bioclimatique sont tourn s vers le sud avec au nord des pi ces non chauff es servant de tampons thermiques Tous les habitants devraient tre install s en mai 2012 Photo 10 Entr e principale du projet des Z Ecobatisseurs Photo Aur lie CONNEN DE KERILLIS Photo 11 Premi re bande de maisons au nord du terrain fa ades tourn es vers le sud Photo Aur lie CONNEN DE KERILLIS 42 La premi re photo montre la rang e de maisons situ e au nord du terrain s par e par l all e permettant de rejoindre le jardin partag et la seconde bande de maisons arri re plan L espace au premier plan est le futur espace pr vu pour le stationnement des v hicules La deuxi me repr sente la bande de maison au nord fa ade expos e au sud et caract ris e par une structure en bois et des pergolas Photo 12 amp 12 bis Bande de maisons situ e au sud du terrain Photos Aur lie CONNEN DE KERILLIS Ces deux photos montrent la deuxi me rang e de maisons sud du terrain avec sur la photo de gauche les fa ades nord et les pi ces annexes et les fa ades sud pour la photo de droite L espace de terre sur cette derni re photo est le d but du potager collectif Entr es du projet gt Entr es principales communes gt Entr es individuelles priv es Espaces partag s 1 1 Salle commune 6 Cave ma 2 Atelier 7 Cuisine 3 Buanderie 8 Logement invit 4 Espace enfants 9 Bureau 5 Garage v los
89. er certaines choses Ils ont rencontr des personnes qui avaient construit de fa on tr s cologique ils avaient discut avec les artisans Ils avaient galement pens anticiper l arriv e d un r seau de chaleur en pr voyant tous les l ments pour qu un plancher chauffant fonctionne C est une nergie issue d une usine de retraitement des d chets qui g n re de la chaleur et qui actuellement dessert l h pital ce r seau de chaleur pourrait arriver dans les ann es venir On aurait voulu faire de la g othermie mais on n a pas pu en faire parce que a co tait trop cher On avait voulu sur cette dimension l ne pas avoir besoin de faire appel de l nergie ext rieure Malheureusement les habitants ont d se contenter de chauffer leur logement avec un po le bois et de convecteurs lectriques dans certains appartements pour faire le compl ment Les autres l ments n ont pu tre r alis s car inabordables pour leurs budgets Et en fait on n a rien pu faire parce qu au niveau conomique tout est bien trop cher quoi Ca c est clair que l dessus on a recul on a recul par contrainte mais beaucoup Mais apr s il y a le d veloppement de cette exp rience qui nous a amen renoncer ses envies ces r ves l d avoir des mat riaux plus colo d avoir du chauffage solaire En fait on s est heurt des r alit s budg taires et des contraintes qui nous
90. ermin Ca ne va pas se refaire 10 fois L c est surtout la remise en cause qui est permanente C est dire qu on arrive avec une solution lls valident Deux mois apr s Ah mais l est ce qu on aurait pas pu faire a px 11 Voil on essaye on revalide 10 Extrait d entretien r alis par Zo Le Mou l avec l architecte Marine Morain du projet Le Village Vertical Villeurbanne 75 C tait difficile d aborder un tel projet parce que d habitude quand on fait un programme de 13 logements on fait un projet architectural on fait quelques typologies diff rentes mais on connait pas les gens qui vont y habiter Dans l habitat group d un point de vue g n rique on fait des logements en blancs c est dire que c est en tat futur d occupation on ne connait pas les familles qui vont les occuper donc on fait des deux pi ces des trois pi ces un peu standards apr s les gens s y adapteront L en l occurrence chacun est arriv avec son programme ses besoins son enveloppe financi re qui tait assez variable parce qu on a des familles tr s jeunes des familles plus g es des familles qui avaient des RS z 111 moyens tr s limit s et d autres qui avait des moyens un peu plus cons quents 2 Une relation architecte habitants parfois conflictuelle Au cours de la recherche il a t remarqu que les relations entre la ou les architectes et les habitants pouvaient parf
91. es La formation au g nie de l am nagement assur e par le d partement am nagement de l Ecole Polytechnique de l Universit de Tours associe dans le champ de l urbanisme et de l am nagement l acquisition de connaissances fondamentales l acquisition de techniques et de savoir faire la formation la pratique professionnelle et la formation par la recherche Cette derni re ne vise pas former les seuls futurs l ves d sireux de prolonger leur formation par les tudes doctorales mais tout en ouvrant cette voie elle vise tout d abord favoriser la capacit des futurs ing nieurs Accro tre leurs comp tences en mati re de pratique professionnelle par la mobilisation de connaissances et techniques dont les fondements et contenus ont t explor s le plus finement possible afin d en assurer une bonne ma trise intellectuelle et pratique Accro tre la capacit des ing nieurs en g nie de l am nagement innover tant en mati re de m thodes que d outils mobilisables pour affronter et r soudre les probl mes complexes pos s par l organisation et la gestion des espaces La formation par la recherche inclut un exercice individuel de recherche le projet de fin d tudes P F E situ en derni re ann e de formation des l ves ing nieurs Cet exercice correspond un stage d une dur e minimum de trois mois en laboratoire de recherche principalement au sein de l quipe Ing nierie du Projet d Am
92. es caract ristiques des tudes de cas regroup es en plusieurs rubriques sos q construction Avancement et statuts ea Description Le dossier architectural du projet il permet de constituer une base d informations Photos images Documents techniques croquis La charte du projet num ris s Les plans le plan d insertion dans le tissu gt L gendes uniformis es urbain et le plan du projet A w Tous ETUDIANTS PFE 04 Etudes de cas Nantes_Babel Ouest mil rsbieudebord notes R Contacts calendrier nouveau E FJ Nom Angers_Habtat diff rent Coceres Espagne co Erbees precpzes means Erbes cO rotier des Cocn_Z cobatisseurs Labisch re_Hameau des buis Meudon_Maison du Val lantes_Bsbel Ouest ACK_2012 05 09 Carte morphologie enviro ACK_2012_ 05 _09_ Plan d taill immeuble B ACK_2012 05 09 _ Dossier Architectural Bab E semer concu VA Fate NS Uma pr s 1 1 Ssescessamo t D Frey Pers _Dispsson Rennes_Granes urbaines N e i Facas penta Rennes_La Petite maison ER ct yi E St Nazaire_La Bosse E s60008 wt seers baime tenais ou pett jast Strasbourg_Ecologis Strasbourg_Progt Toubuse Vanves_La Fonderie Vienne Autriche X 47 Fitrer les tiquettes Tous Lime possible pour a tare anis Demre 2012 par MSH Tours Crevilles org Tous droits r serv s DO
93. est pas simplement se loger C est avec l architecte ami du groupe qu ils ont trouv un terrain sur l le de Nantes et qu ils ont construit un immeuble regroupant 4 appartements un studio et une petite maison en bois au le fond du terrain Texte limit 500 caract res Insertion dans un ou plusieurs r seaux Non AVANCEMENT DU PROJET ET STATUTS Recherche du terrain ou du b timent Acquis Programme architectural cahier des D fini charges un Montage financier description apport Pas de montage financier particulier chacun a fait un emprunt emprunt etc aupr s de sa banque Ils ont essay de faire jouer la Texte limit 500 caract res concurrence entre les diff rentes propositions des banques Frais de construction estim s 800 000 Montant total TTC du projet pr vu Terrain 210 000 Montant total TTC du projet 1 240 000 Environ 200 000 Cela correspond la moiti du march aujourd hui car sur l le de Nantes on trouve le m entre 5000 6000 neuf Montant total par logement co t par foyer Etat du groupe constitu Statuts d pos s FILTRE 20 Date de d p t des statuts Indivision en 2007 et Copropri t en 2010 21 Nature des statuts d pos s Indivision pendant toute la constitution du projet et la XXI construction puis Copropri t la r ception de l ouvrage REALISATION DU PROJET Date d acquisition du terrain ou du 22
94. et d habitat group Villeurbanne le Village Vertical ce sont principalement des volont s cologiques qui n ont pas pu tre mises en place pour des raisons techniques et financi res L id e de mettre des toilettes s ches a t abandonn e puisque c tait trop compliqu r glementairement Un toit compl tement recouvert de panneaux photovolta ques ayant pour but d obtenir un b timent nergie positive a t r duit au trois quart en raison du changement de subvention du gouvernement qui induisait un co t trop important g rer pour les 123 On retrouve galement des pertes pour le projet Eco Logis Strasbourg au niveau d une familles pompe chaleur et pour celui du Hameau des Buis dans l Ard che c est un puits proven al qui n a pas pu tre mis en place Ces informations am nent croire que les contraintes financi res et techniques sont de r els freins aux ambitions de d part L aspect relationnel entre l architecte et les habitants n est pas autant ressorti sur les autres projets tudi s Ce sont des questions qu il faudrait examiner sur un nombre de cas d tude beaucoup plus important pour g n raliser Ces derni res remarques ne peuvent tre donn es qu titre indicatif puisque aucune analyse approfondie sur ces th matiques n a t r alis e sur ces cas d tude 123 Donn es issues de l entretien avec l architecte du projet Le Village Vertical r alis par Zo LE MOUEL le
95. etenir deux architectes afin de mettre en uvre leur futur habitat cologique Leur projet est compos de maisons mitoyennes avec un espace ext rieur privatif pour chaque logement 50m en moyenne et des acc s ind pendants Environ 3000 m sera am nag en jardin partag Les travaux ont d but courant 2009 les derniers habitants s installent en mai 2012 10 Insertion dans un ou plusieurs r seaux Non AVANCEMENT DU PROJET ET STATUTS 11 Recherche du terrain ou du b timent Acquis Programme architectural cahier des _ 12 8 D fini charges 13 Propositions architecturales dessin Oui Plan masse et plan paysager XXXIII Le montage financier s est r alis en partenariat bancaire avec la NEF Nouvelle conomie Fraternelle et le Cr dit Coop ratif La NEF adoss e au Cr dit Coop ratif est la premi re et la seule banque solidaire actuellement existante en France Elle soutient et peut accompagner dans le montage financier des projets entrepreneuriaux haute valeur thique fili re de Montage financier description apport l agriculture biologique du commerce quitable 14 emprunt etc Elle est aussi partie prenante du r seau Habicoop Texte limit 500 caract res Depuis 2 ans elle a l autorisation de soutenir des particuliers ou des personnes morales sur le secteur de l habitat et particuli rement de l co habitat Le Cr dit Coop ratif a aussi t interpell
96. groupes qui se lancent dans une telle aventure Aujourd hui les collectivit s commencent enfin s int resser cette forme d habitat Cette tude a montr que le processus de conception d un projet d habitat group est long et fastidieux pour les habitants De la constitution d un groupe l installation dans les logements le parcours est jonch d obstacles qu il faut n gocier en groupe Les ambitions l origine des projets peuvent tre rapidement r duites face la r alit financi re r glementaire et technique Le travail de recherche a fait ressortir l int r t de la relation entre les architectes et les habitants du projet N ayant pas pu l analyser en profondeur il me semble indispensable de traiter cette question part enti re Comment recruter un architecte Sur qauel s crit re s Quelle s comp tences suppl mentaires Etc Il est galement important de prendre en compte les autres acteurs autour des projets comme les collectivit s et les professionnels Un autre aspect constat au cours de mon travail qui me semble important est la forte mobilisation cologique de d part souvent r duite de fa on importante Aujourd hui il est vident que nous devons changer nos modes de consommations en termes d nergies De simples citoyens souhaitent mettre en uvre de nouveaux proc d s cologiques mais leur budget ne leur permet pas d y acc der Comment pallier ces probl mes Comment concilie
97. hristian COCHY M TrA mi Muni on dit ME Here FELET DE CONSTRUITE LATE 9 ER omn MO XII Photo 26 B timent du collectif La Bosse dans les ann es 80 peu de temps apr s l emm nagement des habitants Photo Christian COCHY Architecte ik van Photo 27 amp 2 bis Vue des extr mit s est gauche et ouest droite du collectif La Bosse dans les ann es 80 peu de temps apr s l emm nagement des habitants Photos Christian COCHY Architecte Photo 28 Fa ade sud du collectif La Bosse dans les ann es 80 peu de temps apr s l emm nagement des habitants Photo Christian COCHY Architecte XIII Photo 29 Fa ade nord du collectif Photo Aur lie CONNEN DE KERILLIS Photo 30 Fa ade sud du collectif Photo Aur lie CONNEN DE KERILLIS TOORE FA mans 3 x XIV Photo 32 Jardin partag du collectif La Bosse Photo 31 Potagers individuels au fond du jardin Photo Aur lie CONNEN DE KERILLIS Photo Charlotte DUVAL Photo 33 Coursives au nord 2 me tage Photo 34 Local machines laver le linge Photo Charlotte DUVAL Photo Aur lie CONNEN DE KERILLIS XV Photo 35 Salle commune du collectif Photo Charlotte DUVAL Photo 36 Salle commune du collectif La Bosse Photo Aur lie CONNEN DE KERILLIS XVI E E H 4 Z E 12 Photo 37 Maquette du collectif La Bosse Photo Christian COCHY Architecte Ph
98. ient souvent plus ou moins r guli rement c est tout fait possible que les habitants ne se voient pas pendant une semaine ou plus Il est possible qu ils prennent des repas fr quemment mais de fa on spontan e rien n est crit Vie du groupe d habitants temps collectifs r unions activit s etc Ils s organisent tous les mois une soir e cin ma qu ils ont appel La Bobine 4 fois par an les habitants font venir des com diens des chanteurs qui font des spectacles en invitant des gens ext rieurs des amis texte limit 500 caract res Aujourd hui il y a encore des r unions pour terminer certaines choses qui ne sont pas tout fait finis dans l immeuble XXIII Ils organisent aussi des ap ros en d but d ann e pour faire connaissance avec les locataires de l immeuble Organisation du groupe commissions r partition des responsabilit s fr quence C est un habitant de l immeuble qui a t choisi comme syndic des r unions etc de la copropri t texte limit 500 caract res 60 Existe t il une charte r dig e du groupe Non R glement de copropri t classique Les habitants de Babel Ouest partagent des valeurs mais rien n a t crit Des valeurs de respect des uns et des autres des valeurs de solidarit philosophique politique la fa on de concevoir ce qu il en est d une vie en soci t des questions de relations notre Terre du c
99. ier dans ce genre de projet est tr s importante elle est tr s dynamisatrice Au bout d un moment si on ne se donne pas un objectif et si on ne s engage pas a ne va pas progresser C est bien beau de discuter mais l acte fondateur c est l achat du terrain L on s est engag car il a fallu apporter des sous faire des emprunts Parce que a repr sentait quand m me une belle somme B Quand le b ti d pend de l id ologie donn e au projet Pr c demment nous avons pu voir que les trois projets tudi s proposent des formes d habitat diff rentes et que les mat riaux varient galement en fonction des projets Comment se mettent en place ces habitats La conception du b timent et les formes qu il prend sont influenc es par plusieurs facteurs et notamment l id ologie du projet qu elle soit social cologique ou encore conomique Les valeurs et volont s du groupe ont tendance donner la forme du projet En effet pour le collectif La Bosse Saint Nazaire nous allons voir que la disposition du b timent et sa forme d pendent des volont s cologiques mais galement des diff rentes id ologies sociales du groupe La taille du terrain rendait possible la r alisation de plusieurs types de b ti allant des maisons individuelles un immeuble Cependant les habitants ont choisi de r aliser un petit collectif La premi re raison qui explique ce choix est l aspect social donn au projet Les hab
100. ieux qu ils d siraient mettre en commun et en fonction des besoins des familles Ces espaces ont tous t r alis s except deux un solarium et un grenier pour des raisons de reconfiguration du groupe En effet un couple s est s par lorsque le projet tait d j bien avanc il a fallu les reloger dans l immeuble en r alisant deux appartements Ce changement a n cessit de l espace suppl mentaire qui a t pris sur le solarium et le grenier commun On constate cependant qu aucunes autres concessions ne sont voqu es dans la mise en place des espaces communs Le partage tait vraiment la motivation premi re du groupe Le projet des Z Ecobatisseurs propose moins d espaces communs mais il faut savoir qu un cahier des charges a t tabli pour les architectes au d part Ils devaient donc suivre les attentes des futurs habitants Ces derniers en ayant r alis ce cahier des charges s tait mis d accord sur les espaces partager qui ont t r alis s IV La th matique de l cologie Les trois cas d tude ont montr une motivation forte dans la mise en place d l ments cologiques dans leur projet plus ou moins importante selon les projets Cela passe par une conception bioclimatique du b timent ou encore une volont de chauffage et mat riaux cologiques Cependant beaucoup d l ments ont aujourd hui disparu dans la r alisation A Quand l cologie d pend de l architecte choisi par le group
101. intes nombreuses les concessions et compromis galement Nous allons voir que dans chacun des projets de nombreux facteurs influencent la mise en uvre des valeurs et motivations de d part En effet on retrouve des n gociations et prises de d cisions dans des th matiques qui reviennent lors de chaque tape de la conception caract risant le projet la conception du b timent et le choix des mat riaux la conception des espaces partag s et communs l aspect cologique du projet Nous verrons galement pour chacun des projets comment volue le projet que beaucoup d l ments de d part n ont pas pu tre r alis s et quelles en sont les raisons Dans cette partie l analyse se base sur les entretiens r alis s avec les habitants tudes de cas Pour pr server leur anonymat nous utiliserons des abr viations telles que M X qui sont factices I Le choix de la forme du ou des b timent s et des mat riaux A Le terrain la cl pour d terminer le b timent Selon les projets le terrain est fondamental dans l avanc e du projet Dans les trois tudes de cas c est le choix du terrain qui a influenc le b timent La r flexion de la forme architecturale de l habitat s est faite lorsque le terrain avait t trouv m me si les futurs habitants avaient une premi re id e sur le type d sir Ils ne cherchaient pas un terrain avec des caract ristiques particuli res mais c est plut t la localisation du terrain qui
102. intimit La crise n est pas la seule motivation qui engendre l mergence de l habitat group autog r de plus en plus de personnes souhaitent vivre autrement partager des valeurs communes tout en ayant son chez soi Ce type d habitat est une r ponse diff rents probl mes qui nous concernent tous Il est vident que nous devons ma triser les constructions et l talement urbain C est pour cela que l habitat group est un concept tr s int ressant et qui doit tre tudi pour d couvrir tous ses potentiels et pourquoi pas des r ponses aux probl mes actuels Les projets d habitat group mettent galement en vidence comme premi re motivation les liens sociaux que d sire cr er le groupe le d sir de vivre avec autrui Cette conception sociale est un l ment important l entraide et le partage sont des notions qui ont quasiment disparu dans les mentalit s L individualisme est visible par ces lotissements et ces pavillons Les habitants sont enferm s dans leur parcelle et ne se d placent qu avec leur v hicule personnel ne permettant aucune interaction sociale ceci en raison de la distance avec les diff rents services et commerces Les projets d habitat group se mettent en place en ville ou en campagne Les futurs habitants peuvent exprimer leurs id ologies et construire selon leur choix La conception du logement est diff rente puisqu elle fait intervenir les envies de tous les membres
103. is avant de d finir ce qu est l habitat group nous allons voir son contexte d mergence au cours des si cles A Historique des projets d habitat group mergence d un nouveau type d habitat 1 Des exemples de regroupement au fil de l histoire Au cours de l histoire de l Homme de nombreuses tentatives de cr ation de nouvelles formes de communaut s et de vie collective ont pu tre observ es chacune cherchant r pondre des objectifs et motivations diff rentes et s adapter aux besoins des hommes principalement collectifs et communautaires Selon Catheline GIAUX l Homme a dans un premier temps cherch cr er des groupes ou des bandes dans un instinct de survie qui avaient pour objectif premier de se prot ger contre les hommes et la nature Par la suite d autres regroupements familiaux devenus plus civilis s et o la notion de hi rarchie est apparue rassemblent une m me famille sur plusieurs g n rations dans une m me habitation et qui partage les m mes activit s Ce type de communaut s est ensuite agrandi des familles sur trois g n rations tendues aux oncles tantes fr res s urs cousins me pouvant ainsi regrouper jusqu une quarantaine de personnes Au cours des XI et XIIS si cles sont galement apparus des rassemblements religieux comme les abbayes et les monast res ou encore les b guinages une communaut religieuse cr e par des femme
104. is en communs sont limit s par les moyens financiers du groupe Pour La Bosse la r alisation de ces espaces est plut t une r ussite par rapport aux ambitions de d part Il y a un moment o il devient n cessaire de faire des choix sur les r ves du d but car la r alit financi re est l il faut conomiser Mme W nous fait part de la volont de donner un peu d autonomie aux enfants dans les tages en proposant une salle de bain commune mais pour une question d conomie cette id e n a pas t prise en compte Le projet fut r vis financi rement la hausse deux fois Les habitants ont d abandonner beaucoup d l ments pour rester dans leur budget A l origine il tait pr vu de r aliser un parking couvert pour les voitures et un ascenseur mais ils ont choisi de faire l impasse sur ces deux l ments pour compenser les co ts suppl mentaires Au cours du chantier les membres du groupe ont t oblig de r aliser un deuxi me emprunt m me apr s avoir supprimer l escalier ext rieur trop co teux Cet escalier aurait permis d atteindre les tages l escalier avait t achet il tait pr sent sur le terrain mais les habitants ont fait le choix de le revendre cf figure suivante Architecte Philippe Merien du projet Babel Ouest 6 RICHARD Clothilde Une ma trise d ouvrage amateur dans un monde de professionnels Quand des habitants d cident de faire construire leur lieu de vie collectivement ou la
105. is l entr e principale du b timent La seconde photo montre l espace commun qui pourra servir d une salle polyvalente pour les habitants de l immeuble Elle est caract ris e par les pav s de verre qui donnent sur la rue 4 Expression extraite d un entretien r alis avec un habitant de Babel Ouest 39 Le projet des Z Ecobatisseurs est situ sur la commune de Louvigny pr s de Caen et est int gr dans un projet de ZAC qui a d but en 1996 Cette ZAC est compos e de plusieurs types de logements collectifs maisons de ville maison individuelles maison de retraite etc et d un petit centre commercial C est en octobre 2006 suite un v nement organis par l association ARDES Association R gionale pour le D veloppement de l Economie Solidaire dont plusieurs membres font partie du collectif aujourd hui que s est constitu le groupe une dizaine de familles Un terrain tait propos par la commune de Louvigny si III Les Z Ecobatisseurs Caen Louvigny Figure 11 Localisation de la ville Louvigny dans le Calvados 14 R alisation Aur lie CONNEN DE KERILLIS Fond de carte wikipedia un groupe se constituait ce fut l l ment d cisif du projet Sur les deux figures suivantes on constate que l environnement du projet est assez mixte il est compos de plusieurs types d habitat maisons individuelles mitoyennes collectif p zes cob bay EE Za Z A Figure
106. iser pour les travaux de recherches des tudiants en collaboration avec les tutrices Le premier support est un site o toutes les connaissances publications crits sont mis en ligne par et pour les membres Ainsi les informations r unies par les chercheurs sont mises en commun et accessibles pour toute personne concern e faisant partie du programme Certains documents sont galement consultables par le grand public Le second support a permis aux tudiants et tutrices d changer et travailler sur une bibliographie commune C est une plate forme collaborative o l acc s y est restreint et contr l permettant de d poser toutes sortes de documents et d en notifier les personnes pouvant tre concern es Plusieurs rencontres ont t programm es afin de pr parer la base de travail commune et d homog n iser les collectes de donn es Chaque tudiant travaille sur deux ou trois terrains et doit r aliser pour chacun de ces cas d tude plusieurs documents qui seront ensuite mis en commun pour tous les tudiants Il sera alors possible de se baser sur environ seize terrains d tude Les s minaires effectu s ont permis que chacun indique les informations collecter pour sa propre probl matique Un sch ma bilan reprenant tout le travail de collaboration a t ins r en annexe Ce sch ma est un extrait d un poster r alis pour le colloque international du 12 et 13 mars 2012 Tours Self managed cohousing born out
107. itants d siraient une certaine proximit les uns avec les autres mais galement de d gager un espace ext rieur assez important pour les enfants et des potagers La seconde raison est une volont d conomie d nergie avec un b timent compact mais cette volont a sans doute t accentu e par l architecte C est s r il y avait 4000 m je crois on pouvait faire dix baraques avec chacune 400 m ce qui revenait au m me du point de vue de l habitation Un immeuble a fait aussi une masse thermique une masse de r cup ration d nergie et puis avec l isolation qui permet d tre isol du nord et les vitrages au sud pour le c t solaire De plus pour utiliser la conception bioclimatique il tait indispensable de savoir si suffisamment de soleil allait tre disponible pour chauffer les logements L architecte a donc r alis des diagrammes solaires et masques solaires Un diagramme solaire repr sente la course du soleil dans la vo te c leste et le masque solaire permet de voir la dur e d ensoleillement ainsi que les l ments qui pourraient masquer les rayons du soleil Des diagrammes solaires ont galement t r alis s pour voir dans quelle mesure le futur b timent allait intercepter les rayons du soleil pour les petites maisons de l autre c t de la rue L architecte appelait a le droit au soleil pour le voisin La forme du toit du b timent est originale et caract ris e par l architecte comm
108. j ai dit que je voulais ce mur oblique les autres au d but a les a fait rigoler et puis apr s ils se sont dit ah ouai c est sympa a donne une allure diff rente Du coup il y en a qui Mme G a envisag des murs plus arrondis D Des espaces contraints par les budgets Malgr tout les espaces priv s se diff rencient aussi par les moyens financiers in gaux des m nages La conception de certains appartements en reste quelque fois limit e Par exemple Saint Nazaire une personne avec un budget tr s serr a pris l initiative de ne pas mettre de carrelage ni d installer de chauffage suppl mentaire Cependant tant sensible sur la dimension solaire il a choisit le double vitrage et une dalle flottante Pour le projet de Babel Ouest pour baisser un maximum les co ts les habitants ont fait le choix sur certains produits et mat riaux d avoir les m mes pour tous les appartements Le mat riau du bar le bois pour le sol et le carrelage sont identiques dans chaque logement gt 8 Habitant du collectif La Bosse M Y Habitante de l immeuble Babel Ouest Mme H Habitante de l immeuble Babel Ouest Mme H 6t Habitante de l immeuble Babel Ouest Mme H 58 E Des espaces qui restent tout de m me cr s par l architecte Comme nous l avons vu pr c demment de nombreux facteurs influencent la conception du b timent sa forme le choix des mat riaux etc Mais la pr sence d un architecte dans un
109. jets d habitat group autog r Gr ce l analyse des donn es et des entretiens on a vu que plusieurs th matiques taient pr sentes au cours du processus de conception architecturale En comparant les tudes de cas je vais pouvoir montrer l volution de ce long processus et les diff rentes pertes qu il y a pu avoir entre les id es de d part et la r alisation Dans le cadre de cette tude je n ai pu prendre que trois cas mais pour g n raliser les interpr tations et conclusions fa tes lors de l analyse il faudrait en tudier beaucoup plus En fonction des difficult s de d placements rencontr s en tant qu tudiante des localisations des projets d habitat group et de la disponibilit des habitants trois terrains d tudes ont t choisis dont deux en collaboration avec deux autres tudiantes travaillant sur les probl matiques sociales des projets Ces trois habitats group s sont totalement diff rents en termes de type de construction de population d poque de construction et galement d environnement Le premier terrain d tude est l habitat group La Bosse Saint Nazaire en Loire Atlantique datant des ann es 80 et proposant des petits collectifs Cette tude de cas a t r alis e avec Charlotte Duval Le second Babel Ouest est un immeuble construit en 2009 en autopromotion dans le centre ville de Nantes les habitants y vivent depuis deux ans Le dernier est un projet cologique plus r cen
110. la volont sociale de d part Le groupe a souhait conserver toutes les familles qui le constituaient mais certaines n auraient pas pu continuer sur la base de ce projet Les architectes n ayant pas tenu compte de cet l ment l le groupe a alors d les quitter perdant ainsi beaucoup d argent et une ann e Certaines familles ont t d motiv es et ont renonc au projet Les personnes restantes ont alors d cid d imaginer leur propre projet de dessiner ce qu elles pr voyaient quelque chose de simple et accessible financi rement Elles ont rencontr des artisans et des entreprises qui les ont alors inform es que pour continuer elles allaient devoir faire intervenir un architecte par un nouvel appel candidature avec des contraintes et volont s respecter traduites dans un cahier des charges La volont d avoir un grand espace vert commun R aliser quelque chose de reproductible ailleurs Travailler avec les artisans que le groupe avait choisis le charpentier et le pailleur Deux architectes ont t s lectionn s mais le groupe n a pas r ussi se d partager pour en choisir un Les architectes ont alors fait une proposition d intervention conjointe avec une esquisse et plusieurs propositions de plans masses Le projet qui a pris forme est compos de deux bandes de maisons accol es dispos es aux extr mit s du terrain et s par es par un grand espace le jardin partag Les logements de AT conc
111. le L habitat group par ses limites 33 BONNIN Philippe Le Mouvement pour l Habitat Group Autog r Habitats autog r s 4 Habitat et Participation Guide pratique Habitat group 20 jusqu sa r alisation Quelle est l volution du projet con u au d part par les futurs habitants jusqu sa mise en uvre Diff rentes interrogations sont alors apparues quant aux premi res id es des citoyens initiateurs du projet en comparaison avec la r alisation Quelles sont leurs motivations premi res Quelles sont les id es du projet au d part Y a t il des id es cologiques Y a t il des l ments qui n ont pas pu tre mis en place Quels sont les l ments qui n ont pas t pr vus au d part Quels ont t les choix faits par les habitants En effet avec les tudes de cas observ es et les diff rentes lectures j ai pu voir que le processus de conception architecturale d un projet d habitat group autog r est long mettre en place et que l on constate souvent des diff rences des manques ou de nouvelles id es dans la r alisation finale par rapport l id e de d part Qu est ce qui a chang entre le projet initial et la r alisation finale Quels sont les l ments qui n ont pas pu tre mis en place Comment les choix sont effectu s au sein du groupe Le but de cette recherche est alors de montrer comment se met en place et comment volue le processus de conception architecturale
112. le b ti d pend des contraintes physiques et r glementaires du terrain Pour l habitat group Babel Ouest le b timent tait principalement conditionn par le terrain et sa localisation En effet le terrain d une petite surface de 350 m tres carr s situ en ville est fortement contraint par les diff rents r glements d urbanisme et de droit priv Il faut bien distinguer ces deux r glements En effet un permis de construire peut tout fait tre valable au niveau du r glement d urbanisme mais avoir laiss de c t le droit priv Le r glement de Nantes M tropole impose un espace pour les voitures au rez de chauss e Pour la maison situ e en fond de terrain il n tait pas possible de la faire plus haute car il y a des contraintes de hauteur respecter Ces contraintes sont impos es par les r glements d urbanisme Mais il faut savoir que le droit civil contraint galement la construction Les citoyens si les conditions ne sont pas respect es peuvent avoir recours sur le permis civil Le permis de construire peut alors tre refus La maison voisine droite du terrain quand on regarde le nord poss de une fa ade accol e au terrain avec une fen tre pr sente depuis plus de trente ans Cette fen tre par le droit trentenaire oblige une distance de 53 construction de trois m tres il n tait alors possible de construire contre le mur de la maison seulement au premier tage Cette maison avait galement un
113. le collectif est compos de 5 familles du groupe initiateur des retrait s Les autres m nages ont t remplac s par de nouveaux plus ou moins anciens dans le collectif Les familles arriv es ensuite et qui ne sont pas l initiative du projet sont g n ralement pr sentes depuis de nombreuses ann es l exception de quelques logements o les changements de propri taires ont t plus fr quents Evolution du groupe habitant turn over Annonce diffusion large Aujourd hui lorsqu un appartement est en vente la personne Mode de recrutement qui vend fait visiter l appartement et les parties communes et explique les principes du collectif C est ce moment l que le potentiel acheteur adh re ou non l esprit du collectif Au d part 36 18 adultes et 18 enfants Aujourd hui 15 dont 2 adolescents 55 Composition des m nages Au d part VII Population totale r sidente Nombre de personnes seules 1 Nombre de familles monoparentales 1 Nombre de couples sans enfant 1 Nombre de couples avec enfants 7 Aujourd hui Nombre de personnes seules 6 Nombre de familles monoparentales 0 Nombre de couples sans enfant 3 Nombre de couples avec enfant s 1 E E T E EE _ Non au d part des couples d environ 35 ans et leurs enfants 56 H t rog n it des ges g n rations a D i p aujourd hui majoritairement des retrait s Au d part 11 professeurs enseignan
114. les relations sociales ou la r ussite d un tel projet Est ce que la conception architecturale signifie quelque chose pour les habitants Quelles sont pour vous les caract ristiques architecturales ou les facteurs techniques qui sont n cessaires mettre en place pour la r ussite sociale du projet Avez vous travaill sur d autre projet d habitat group partag Quelle est selon vous la d finition d un habitat group partag autog r Que recommanderiez vous pour de futurs projets de ce type Changeriez vous des l ments du projet si vous pouviez recommencer Grille d entretien habitants des Z Ecobatisseurs 20 mars 2012 Pouvez vous me raconter le d roulement du projet depuis son d but Pourquoi vouloir ce type d habitat Quelles sont les motivations qui vous ont pouss participer Comment avez vous connu le groupe et int gr le groupe Dans quels types de logement avez vous v cu avant Comment avez vous connu ce type d habitat Qu est ce qui vous a s duit dans ce nouveau mode d habiter Quelles taient vos motivations premi res Quel type de projet souhaitiez vous mettre en place Qu est ce qui vous a attir dans ce projet Au niveau environnemental quelles taient vos motivations Etait ce une motivation importante pour le projet d habitat group Quels sont les l ments cologiques dans le projet Pourquoi avoir choisi la construction en paille en termes d
115. llectif aujourd hui Peut tre que a aura lieu mais moi je ne me vois pas faire le tour du terrain pour aller faire mon linge ni admirer la collection de petites culottes de ma voisine a ne m int resse pas vraiment De plus les architectes ont propos au groupe cette possibilit que la maison commune serve installer des machines laver Mais l architecte rencontr nous informe que les habitants n avaient pas retenu cette hypoth se Je pense qu ils n taient pas pr ts franchir ce pas C est encore faisable Ils peuvent tr s bien demain apr s demain mettre une batterie de machines laver l dedans et puis aller laver leur linge tour de r le Mais je crois que c est parce qu ils n taient pas encore pr ts partager 74 Habitante de l immeuble Babel Ouest Mme G Habitant de l immeuble Babel Ouest M J 76 Habitante de l immeuble Babel Ouest Mme G 77 Habitante des Z Ecobatisseurs Mme R 7 Architecte Fra n ois Versavel du projet Les Z Ecobatisseurs 65 D Une forte motivation de vie collective Pour le collectif La Bosse les nombreuses ambitions de d part ont pu tre r alis es En effet la principale motivation du groupe tait de vivre autrement de mutualiser des espaces et de les partager avec d autres Cette motivation influence fortement les choix et concessions pris pour mettre en uvre ces ambitions Les habitants de La Bosse ont r alis ensemble une liste avec les l
116. lont s dans un budget limit Les contraintes financi res sont souvent des freins la mise en place d innovations cologiques de mat riaux cologiques ou encore d espaces communs suppl mentaires Il est galement possible que les limites budg taires soient li es aux contraintes techniques En effet certains proc d s de construction peuvent souvent se r aliser sous des conditions techniques impliquant un surco t important Les ambitions sont alors r duites pour se contenter de choses basiques Il a galement t remarqu que certaines pertes pouvaient intervenir en cours de chantier apr s avoir accept les frais de construction annonc s Ces pertes sont g n ralement dues des co ts suppl mentaires qui n taient pas pr vus Ils engendrent alors des changements et des suppressions puisque le budget ne peut tre d pass Un autre l ment qui s est r v l tre important dans la conception d un projet d habitat group et qui se refl te dans les diff rentes th matiques est la collaboration entre les habitants et l architecte Le choix de l architecte est tout d abord une d cision importante puisque c est lui qui va mener le projet jusqu au bout Il faut que les valeurs du projet soient bien d finies pour que l architecte puisse les int grer L architecte doit tre int ress la dimension collective des projets d habitat group S il n est pas porteur de ces valeurs il se peut que la concep
117. maient ils leurs attentes R union individuelle ou toujours en groupe Y a t il des l ments pr vus au d but du projet qui n ont pas pu se mettre en place Pour quelles raisons Selon vous quelles sont les caract ristiques architecturales importantes du projet qui en font son identit Dans ce projet y a t il selon vous des l ments innovateurs dans l habitat Aujourd hui y a t il eu des modifications dans l habitat Si oui lesquelles Ont ils fait appel vous pour ces modifications Avez vous travaill sur d autre projet d habitat group partag Quelle est selon vous la d finition d un habitat group partag autog r Que recommanderiez vous pour de futurs projets de ce type Changeriez vous des l ments du projet si vous pouviez recommencer Grille d entretien habitants de Babel Ouest 21 mars 2012 Pouvez vous me raconter le d roulement du projet depuis son d but Pourquoi vouloir ce type d habitat Quelles sont les motivations qui vous ont pouss participer Comment avez vous connu et int gr le groupe Dans quels types de logement avez vous v cu avant Comment avez vous connu ce type d habitat Qu est ce qui vous a s duit dans ce nouveau mode d habiter Quelles taient vos motivations premi res Quel type de projet souhaitiez vous mettre en place Qu est ce qui vous a attir dans ce projet Au niveau environnemental quelles
118. meuble en ville 18 Mais la motivation principale reste l envie de partager un habitat et des valeurs sn sur td 2 communes tout en gardant une intimit Donc on s est r uni avec des connaissances des amis on voulait faire quelque chose de collectif au lieu de se contenter de se braquer sur un logement individuel La dimension cologique Quelques projets choisissent de r investir les conomies que permet l habitat group dans des choix cologiques souvent tr s peu accessibles avec les offres des promoteurs Cette dimension cologique peur se caract riser par les mat riaux de construction comme le bois des choix li s l nergie panneaux solaires isolation etc ou au recyclage de l eau de pluie x x x Pour cadrer le terme d habitat group autog r de cette tude nous parlerons de projets l initiative de citoyens futurs habitants et lors de construction neuve toujours en raison des choix des tudes de cas C Quel est le r le de l architecte dans un projet d habitat group autog r Le r le de l architecte dans un projet d habitat group autog r se r v le tre diff rent par rapport son r le traditionnel L ordre des architectes indique que la vocation de l architecte est de participer tout ce qui rel ve de l am nagement de l espace et plus particuli rement de l acte de b tir L architecte r pond aux attentes de chaque usager en
119. mmune du colectii La BOSSE nanira a aa A SA XVI Photo 27 Maquette du collectif La BOSS LR a A A nt ee et E XVII Photo 38 Maquette du collectif La Bosse fa ade nord sisi XVII Photo 39 Maquette du collectif La Bosse Fa ade sud iii XVII Photo 40 Emplacement de l immeuble Babel Ouest fl che garage qui a t d truit Avenue Wattignies janvier ZOOS aen RTE TE PS NT RES XXVIII Photo 41 Immeuble Babel Ouest Avenue WattigniesS ssesseseseeeserrerssrrrssrrrresrrrrsrrrrssrrressreresrrreserereserressrersseeeese XXVIII Photo 44 Petite maison donnant sur la petite place et le pr au se XXIX Photo 42 Babel Ouest un immeuble et une petite maison en fond de jardin premier plan XXIX Photo 43 Immeuble Babel Ouest et son environnement urbain ss XXIX Photo 45 Entr e pi tonne et v hicule portail orange gauche de l immeuble Babel Ouest Avenue Wattignies XXX Photo 46 Espace pr vu pour la future salle commune au rez de chauss e pav s de verre donnant sur l Avenue Watne Sinan nt nie enter De ER Annie ane totale tie XXX Photo 47 Les Z Ecobatisseurs des logements cologiques construits en paille b timent nord est face sud mai 2011 CR No a ur Sn sr TE XLII Photo 48 Entr e principale du projet au premier plan le parking en cours d am nagement la premi re bande de maisons au second plan chemin menant au jardin partag et la seconde bande de maisons en arri re plan XLIII Photo 49 Bo
120. n effet on peut constater que les espaces communs pr sents chez Familist re de Godin se retrouvent dans ces projets Ce n est pas tant dans les espaces et les b timents que l on retrouve des similitudes mais galement dans les concepts id ologiques la volont de partager des espaces pour r aliser une conomie d chelle une nouvelle vision des relations sociales etc 2 Contexte de l mergence de l habitat group Suite la Seconde Guerre mondiale la France tente de se reconstruire Les besoins en logements sont consid rables la moiti des habitations ne poss daient pas l eau courante de WC ou de salle de bain et un manque de 3 millions de logements est constat Entre le milieu des ann es 50 et 70 naissent de nouveaux types de constructions des logements collectifs constitu s de tours et de barres appel s grands ensembles Ces grands ensembles ont permis un large acc s au confort moderne pour les ouvriers des banlieues les habitants des habitats insalubres les rapatri s d Alg rie et la main d uvre des grandes industries N anmoins ce nouveau type de logement constitu de tours et de barres a entrain la diminution des relations sociales au niveau de la rue C est alors que se d veloppe l habitat individuel pr sent comme un nouveau mod le de perfection faisant appara tre la notion d individualisme Apr s mai 68 certains groupes cherchent encore d fendre les valeurs collectives en r
121. n sur 2 niveaux de type poteaux poutres sur infrastructure p riph rique en ma onnerie brique MONOMUR et b ton Remplissage des murs en bottes de paille support s par ossature secondaire Mat riaux de construction Couverture en bac acier simple peau ventil Utilisation pr dominante de Douglas bois non trait Menuiseries en m l ze Cloisons s ches en FERMACELL Enduits terre ou chaux int rieur Enduits chaux sur fa ades ext rieur et bardage pour les pignons Mat riaux faible teneur en COV Composants Organiques Volatils Paille Isolation mat riaux Ouate de cellulose murs de refend et toiture Isolation dalle en panneaux de li ge pour 11 des 13 logements Pr vue Inf rieure ou gale 40 KWh m an Energie N R alis 36 KWh m an Po le bois individuel granul s 35 Chauffage e k Certain logements sont quip s d un po le bouilleur Chauffe eau solaire individuel CESI raccord s des capteurs plans en toitures pos s sur chevalets afin d obtenir la meilleure 36 Eau chaude inclinaison possible et garantir un rendement optimal Un des logements associe bouilleur et CESI pour les 2 usages chauffage et ECS p R cup ration de l eau de pluie jardinage et autres usages ne 37 R seau sanitaire recyclage d eau i n cessitant pas de l eau potable DESCRIPTION DU PROJET 38 Type de projet Construction neuve Type d habitat Maison de ville L acc
122. nagement Concert o certaines obligations sont respecter C est notamment avec la commune de Louvigny et la soci t d conomie mixte de dimension r gionale responsable de l am nagement de la ZAC la SHEMA que les habitants et les architectes ont collabor pour mener terme le projet Tout d abord la commune souhaitait un nombre de familles qui permettait d avoir une densit plus importante que ce que d siraient les habitants au d part La collectivit a pouss le groupe rencontrer de nouvelles familles pour les int grer au projet Les habitants ont accept mais les familles n taient pas pr tes adh rer aux valeurs du groupe partage collectif mat riaux d isolation cologie Ces rencontres n ont donc pas abouti Suite la demande de la commune et aux conseils des architectes le groupe s est donc agrandi 13 familles pour une question de densit et galement financi re Pendant toute la phase de conception il y avait toute une concertation qui tait men e avec la mairie et l am nageur de la ZAC la SHEMA qui demandait ce qu il y ait plus de densit parce qu en fait l origine il tait pr vu quasiment deux fois plus de densit que ce qu on a fait aujourd hui sur ce terrain l Le r glement de la ZAC pr voyait galement une place obligatoirement couverte pour la voiture int gr e la maison On est convaincu qu une place de garage int gr e la mais
123. ne Zone d Am nagement Concert e ZAC il est compos d un immeuble de dix logements en petits collectifs A l origine le quartier tait en cours d am nagement l environnement du collectif n tait pas encore construit Sur le terrain du collectif tait d ailleurs pr vue la r alisation de deux immeubles de dix tages Les petites maisons mitoyennes de l autres c t de la rue taient d j pr sentes puisqu elles ont particip la forme architecturale du futur b timent Aujourd hui le quartier a plut t un aspect r sidentiel mais avec des maisons destin es des foyers revenus modestes i A TA A PA PIE Kaa A Z 4 41 Y PIO HAL 4 2 Lan Ta 7 es rt KE 1 7 p ay 44 LL G 744 a BAA z 2 y il EL EN A Le A E I FR b 07 A A A AA oe a w gt X AD A C2 D H p is 2 O A IKAN 3 2 VAZA 4 A z Lx 7 2 Ur 7 A P 777 H A8 A ZNAK i Ca s zA d AN j e A Z l 1 L NGAN au L o 390 Zi j 7 47 A a CPE A VAA 4 ONJ 6 NGC 2 s i A NAA NN EA DAU 4 KA NCO AL PAE EP Figure 5 Extrait cadastral La Bosse Saint Nazaire R alisation Aur lie CONNEN DE KERILLIS Fond de carte G oportail Insertion du projet dans le tissu urbain Typologie du projet et de son environnement C1 Contour du projet En Maisons Maisons mitoyennes par 2 Es Maisons de ville plusieurs accol es Appartements Relation ort
124. ne soit pas extraordinaire sur le plan 47 financier qui soit abordable au maximum de gens Par exemple pour la construction des murs en b ton ils ont choisi apr s avoir t conseill par leur bureau de contr le des tailles de banches qui taient conomes par rapport aux prestations de l entreprise L architecture de base repose donc sur des trames r p titives de 3 5 m tres Chaque logement a une fa ade de 7 m tres deux fois 3 5 m tres Si on s tait amus faire des cartements sans tenir compte des contraintes de construction a aurait co t beaucoup plus cher parce qu il fallait que l entreprise N 4 s adapte nos exigences Le groupe des Z Ecobatisseurs avait bas leur projet sur les m mes principes que ceux de La Bosse C est dire une volont de rendre accessible le projet aux familles primo acc dantes jeunes et moins jeunes donc une forte intention de mixit interg n rationnelle avec des logements potentiellement accessibles conomiquement Il y avait galement l envie de r aliser un habitat reproductible Suite au premier chec le groupe avait d cid de dessiner et imaginer leur projet comme eux le voyaient Ils ont donc propos aux architectes un d but de projet En partant du principe que nous on leur avait propos une architecture tr s simple Donc on n est pas du tout sur une architecture tr s labor e mais ax 4 volontairement car financi remen
125. nes seules 2 XXXVI 52 Mode de recrutement Nombre de couples sans enfant dans l habitat 7 Nombre de couple avec enfants 4 56 H t rog n it des ges g n rations Mixit interg n rationnelle adultes de 29 78 ans Composition sociale Peu de mixit sociale fonctionnaires retrait s milieu associatif lister les professions amp spectacle 2 ing nieurs ADEME 1 salari priv Vie du groupe d habitants temps k s o ai Pour le moment peu de vie de groupe car le jardin et la maison collectifs r unions activit s etc p group J commune ne sont pas termin s r unions bimensuelles texte limit 500 caract res Organisation du groupe commissions r partition des responsabilit s fr quence des r unions etc Lors des r unions les d cisions ont t prises au consensus et 59 P non la majorit texte limit 500 caract res eE z d 60 Existe t il une charte r dig e du groupe Un r glement a t r dig Contenu de la charte texte limit 500 caract res XXXVII Caen D Louvigny Figure 36 Localisation de la ville Louvigny dans le Calvados 14 R alisation Aur lie CONNEN DE KERILLIS Fond de carte wikipedia i ve LS O PP PL A A KRERET KR O ESS RC RON D SO a C se ee OIS IREL ee ILES LS LL SS PAX Type de quartier i Centre ville Ville Agglom ration
126. nnesnnee 36 Photo 4 Garage v lo partag par le collectif mars 2012 36 Photo 5 Vue sur le jardin collectif photo prise d une terrasse priv e dans les tages mars 2012 36 Photo 6 Vue sur le jardin collectif photo prise d une terrasse priv e dans les tages mars 2012 36 Photo 7 Babel Ouest un immeuble et une petite maison en fond de jardin premier plan 38 Photo 8 Immeuble Babel Ouest et son environnement urbain 38 Photo 9 amp 9 bis Espaces communs au rez de chauss e issus 39 Photo 10 Entr e principale du projet des Z Ecobatisseurs ss 42 Photo 11 Photo 26 Premi re bande de maisons au nord du terrain fa ades tourn es vers le sud 42 Photo 12 amp 12 bis Bande de maisons situ e au sud du terrain 43 Photo 14 Maison commune en auto constructiOn sens snerssssnnensssenesessnes 44 Photo 13 Futurjardn pDArABen RS SAGE SR Re RS tee Re A ns 44 Photo 15 Fa ade sud de l immeuble Babel Ouest enduite la main 51 Photo 16 Aper u des planchers pr contraints apparents plafond 52 Photo 19 Extr mit en bois de la bande situ e vers le nord 53 Photo 17 Exemple de sol en bois appartement du premier tage essssseesessrrsssrererrrererreresrrerereer 52 Photo 18 Sol b ton cir de la maison en fond de terrain 52 Photo 20 Aper u des balcons dispos s de fa on pouvoir se parler d tage tage cne 56 Photo 21 Les coursives aujourd hui ferm es par du verre ss
127. nous verrons dans quel contexte appara t l habitat group autog r comment peut on le d finir et quelles sont les diff rentes tapes de l laboration du projet Le questionnement g n ral de cette tude va s appliquer sur trois cas d tude que nous pr senterons dans une seconde partie Nous verrons que diff rentes th matiques ressortent dans chaque tape du processus de conception architecturale du projet La troisi me partie bas e sur les trois terrains d tude d montrera pour chacune de ses th matiques comment sont pris les choix et d cisions quelles n gociations et concessions sont effectu es pour mener terme le projet Nous verrons alors que le processus de conception d un projet d habitat group autog r est un travail de conception qui est long pour les futurs habitants compar la construction de logements standardis s et que beaucoup d l ments pr vus initialement ne peuvent tre mis en place dans la r alisation du projet Enfin la conclusion identifiera les raisons qui sont principalement de nature technique et conomique de la disparition de ces id es de d part 10 PARTIE 1 Contexte s n ral de l tude et probl matisation I Contexte de l habitat group Au cours des diff rentes lectures jai pu me rendre compte que de nombreuses d nominations existent pour cette notion d habitat group Il est donc important de donner la d finition sur laquelle se base cette tude Ma
128. ntes en Loire Atlantique 44 37 Figure 10 Plan d taill de l immeuble Babel Ouest nossnnnnossennnsssseennssssrerssssreressseerrsesssrrresssrerssssene 38 Figure 12 Extrait cadastral Les Z Ecobatisseurs Louvigny ss 40 Figure 11 Localisation de la ville Louvigny dans le Calvados 14 40 Figure 13 Insertion du projet des Z Ecobatisseurs dans le tissu urbain typologie de son environnement iso ni nn ee a A rit AT Figure 14 Plan d taill du projet Les Z Ecobatisseurs Us 43 Figure 15 Diagramme solaire r alis par l architecte repr sentant la course apparente du soleil vu des fen tres de cuisine d une maison voisine les masques actuels et celui cr par le projet 48 Figure 16 Coupe nord sud justifiant l inclinaison 15 de la toiture sup rieure nord de l immeuble Echelles 5S A A LA A D A LA a aa a a 48 Figure 17 Plan et coupe de la petite maison Babel Ouest 56 Figure 18 Fa ade du b timent La Bosse escalier ext rieur visible au milieu du b timent 0000 61 Figure 19 Localisation de la maison commune sur la parcelle 75 Figure 20 Position au coin de la parcelle de la maison commun permettant d accentuer la fa ade D 02 LE ER NE TN 75 89 Table des photos Photo LL Facad nord aucol ctit La BOSS A RS RS an 34 Photo 2 Facade sud du coleciit Lal BOSSE tersen dd ann etre Dee teiteie che den 35 Photo 3 Salle commune du collectif La Bosse mars 2012 rs enrrenses
129. nu Eco Habitat Group On s tait fait aider par le MHGA leurs sp cialistes de l poque en particulier sur le plan conomique enfin financier plut t le plan de financement et les statuts un peu aussi Gr ce ce mouvement ils avaient pu prendre contact avec un projet r alis sur Meudon en r gion parisienne Les Jardies qu ils ont visit Ils ont pu ainsi voir quels espaces ils avaient envie de partager se donner des id es et discuter avec les habitants des Jardies sur leur exp rience Pour l immeuble Babel Ouest aucuns acteurs ext rieurs ne sont intervenus dans la conception du projet mais les habitants ont pris contact avec la ville de Nantes et l lu de quartier pour essayer de savoir dans quelle mesure le service public pouvait les aider dans la mise en place de ce type de projet A l poque les projets l origine de citoyens n taient pas encore assez d velopp s et aucune action n tait envisageable de la part de la ville Nous on a contact la ville on a fait des d marches aupr s de la ville pour dire voil un projet qu est ce que vous mettriez au pot comme aide au niveau du foncier par exemple vous avez s rement des terrains en r serve fonci re est ce que vous pourriez nous filer un coup de main La ville a dit bah attendez pourquoi est ce que la ville service public aiderait des particuliers On a rencontr l adijoint l urbanisme quand on a eu ce terrain on a
130. of need or new ways of life 3 WILLIAMS Jo Designing Neighbourhoods for Social Interaction The Case of Cohousing Journal of Urban Design 38 Site Alter Prop alter prop crevilles dev org 7 Plate forme collaborative Fengoffice 27 B Une fiche de synth se Un des premiers l ments de ce travail commun est une fiche de synth se par terrain d tude qui tablit un tableau synth tique mais complet du projet d habitat group sur diff rentes th matiques Identit du projet Avancement du projet et statuts R alisation du projet Eco construction Description du projet Groupe d habitants Valeurs La fiche de synth se des projets tudi s dans cette recherche est disponible en annexe C Un dossier architectural Pour pouvoir analyser chaque projet d habitat group plus en d tail dans sa conception des dossiers architecturaux ont t r alis s En effet en raison des diff rentes probl matiques li es l architecture des projets d habitat il est important de pouvoir observer des l ments techniques architecturaux qui peuvent ne pas tre identifi s lors des visites de terrain Voici les diff rents l ments qui peuvent composer le dossier Des photos de l ext rieur et de l int rieur du b timent Des images comme des croquis ou aquarelles Les plans du projet les coupes des fa ades une chelle de 1 100 ou 1 200 Plan urbain et sa l gende Plan sch matiqu
131. ois tre conflictuelles Ces conflits peuvent ils influencer ces pertes d l ments entre l id e de d part et la r alisation Nous le plus compliqu aujourd hui c est justement de g rer la relation avec notre architecte on est dans une relation tendue avec lui On est dans l absence de relation C est compliqu Babel Ouest Il faut rappeler qu au d part du projet Nantes Philippe M rien architecte de l immeuble devait faire partie du projet avec sa famille il tait ami du groupe En cours de construction suite la liquidation de son agence l architecte ne pouvait plus tre le coordinateur des travaux Les habitants ont d trouver une solution pour qu il puisse continuer la coordination du chantier et faire aboutir le projet Ils ont fait appel un portage salarial c est dire qu une soci t a r mun r l architecte dans le cadre d un contrat de travail cette r mun ration avait t vers e au pr alable par le groupe d habitant sur la base du montant pr vu pour l architecte Bref nous on a eu g rer a Mais cette situation l a mis objectivement dans un relationnel tr s compliqu Lors du chantier Mme G r v le galement que des l ments ont t pr cis s l architecte plusieurs fois r p t s mais qu il ne les a malheureusement pas pris en compte oubli s Il y a eu des choses des d tails techniques des sorties d a ration qu il n
132. oix architecturaux peut tre plus avanc s l dessus Il faut pr ciser qu au tout d but du projet l architecte faisait parti du groupe des futurs habitants mais s est retir pour construire son logement avec sa famille Cet architecte est en fait un ami du groupe et c est pour cela qu il s est occup du projet Les habitants interview s pr cisent que des gens ext rieurs leur avaient conseill de ne pas travailler avec un ami en tant qu architecte Aujourd hui ils comprennent l int r t de ces conseils M K r sume tr s bien en quoi le choix de l architecte est fondamental dans la conception du projet et dans la r alisation des diff rentes valeurs du groupe C est en a aussi qu on touche aux limites du travail avec un archi qui est un ami qui justement nous emp che d en essayer d autres ou de mettre en concurrence plusieurs projets Parce qu on aurait pu dire la limite on contact 2 3 archis qui on propose le projet de faire une esquisse ou quelque chose comme a et puis on choisit celui qui nous embarque le plus Et a on s est priv de a 5 Habitante de l immeuble Babel Ouest Mme H 86 Habitante de l immeuble Babel Ouest Mme G 87 Habitante de l immeuble Babel Ouest Mme G 88 Habitant de l immeuble Babel Ouest M K Habitant de l immeuble Babel Ouest M K 68 B Quand l cologie est initi e par le groupe Suite au premier chec du projet des Z Ecobatisseurs le no
133. oix aujourd hui Quel bilan pouvez vous faire ce stade Encourageriez vous quiconque faire de l habitat group Quels conseils pourriez vous donnez un groupe qui souhaiterait r aliser un projet d habitat group D Grille d entretien Architecte Philippe MERIEN Babel Ouest 16 janvier 2012 Babel Ouest et sa conception Comment avez vous connu le groupe d habitants Pourquoi participer ce type de projet d habitat Quelles sont les motivations qui vous ont pouss participer Pouvez vous me raconter le d roulement du projet depuis son d but Quelles taient les motivations premi res des futurs habitants Que souhaitaient ils mettre en place comme projet avait il des motivations ou projets cologiques Y a t il des l ments pr vus au d but du projet qui n ont pas pu se mettre en place Pour quelles raisons Qu attendaient ils de vous Ont ils fortement particip l laboration architecturale du b timent ou vous ont ils laiss libre sans attentes particuli res Est ce que chacun des habitants a pu concevoir lui m me son habitat Comment exprimaient ils leurs attentes R union individuelle ou toujours en groupe La conception architecturale et l habitat group Selon vous quelles sont les caract ristiques architecturales importantes du projet qui en font son identit XLIX Est ce que selon vous la conception architecturale peut influencer
134. ombreux facteurs influencent fortement la conception d un projet d habitat group La pr sence de toutes les familles d un bout lautre du projet exprimant leurs diff rentes attentes implique des discussions des choix des d cisions voire m me des concessions tout au long des diff rentes tapes du projet Le temps de conception de l habitat group est donc fortement rallong compar un projet traditionnel qu il soit individuel et collectif G n ralement il ne fait intervenir qu un seul interlocuteur le particulier le promoteur ou la collectivit La prise en compte des volont s de chaque famille et des valeurs collectives complexifie un projet d habitat group autog r Apr s l analyse des entretiens et des diff rentes donn es collect es il est possible de voir que de nombreux l ments voulus au d part du projet dans les id es et les valeurs ont disparus dans la r alisation finale de l habitat Dans chacune des th matiques d velopp es plusieurs facteurs se retrouvent notamment les contraintes financi res et techniques terrain r glements Les familles qui participent un projet d habitat group sont g n ralement des familles qui n ont pas les moyens de construire leur propre logement seules La dimension sociale est souvent pr sente L acceptation du partage d espace n est pas donn e tout le monde mais les habitants cherchent avant tout construire leur logement adapt leurs vo
135. on ce n est pas ce qu il y a de mieux au niveau cologique et en plus on trouvait franchement que a contraignait trop le projet que a allait l appauvrir Le groupe et les architectes ont alors d convaincre la SHEMA et la commune que la meilleure solution tait de regrouper les voitures sur un seul lieu pour viter de perdre trop d espace Il tait n cessaire de demander une d rogation la commune par rapport au plan d urbanisme pour ne pas avoir r aliser de garage La localisation de la maison commune a galement t influenc e par la volont de la commune En effet cette derni re 107 Information donn e par M J de Babel Ouest confirm e sur le site hen44 org et ecossolies fr 108 Architecte Philippe Merien du projet Babel Ouest 10 Architecte Fra n ois Versavel du projet Les Z Ecobatisseurs 74 souhaitait avoir une fa ade urbaine qui marquerait le carrefour par sa pr sence sur le coin de la parcelle tant donn que les trois autres coins sont d j marqu s par les b timents existants Sa localisation permet galement d occuper cette partie de terrain qui aurait t perdue autrement ainsi que de pr voir une possible ouverture sur le quartier lors d v nements organis s par le groupe Position de la mais on commune Figure 19 Localisation de la maison Figure 20 Position au coin de la parcelle de la maison commun commune sur la parcelle permettant d accentuer la fa ade urbaine S
136. ont fait renoncer a Pour le projet Babel Ouest la contrainte financi re est un v ritable frein pour la dimension cologique mais nous verrons que pour ce projet d autres facteurs interviennent Chez les Z Ecobatisseurs on retrouve galement des l ments frein s par les contraintes financi res du groupe Dans un premier temps le premier projet pens a t abandonn en raison des co ts trop importants qui ne permettaient pas de garder les familles les plus limit es budg tairement Par la suite dans le projet actuel par d cision collective d autres l ments n ont pu tre mis en place Il y toujours ce moment o la r alit financi re engendre des choix prendre pour faire aboutir le projet Architecte Christian Cochy du projet La Bosse 4 Habitant de l immeuble Babel Ouest M J Habitante de l immeuble Babel Ouest Mme H Habitant de l immeuble Babel Ouest M J 70 Et un autre qui moi me tenait vachement c ur et puis qu on n a pas pu mettre en uvre c est l alimentation en eau de pluie d quipements int rieurs type machine laver Mais qui n cessite du coup un double flux entre l eau potable et l eau de pluie D autres l ments encore ont t limin s comme un projet de panneaux photovolta ques une id e de vide sanitaire ext rieur ou encore des murs en terre Tout ces choix ont t pris pour conserver l ambition sociale du projet Les
137. ontexte g n ral de l tude et probl matisation 11 l Contexte delNaokta Erou De nenie bte a 12 A Historique des projets d habitat group mergence d un nouveau type habitat 12 1 Des exemples de regroupement au fil de l histoire essssosseessseesesrrrssrreesrressereresereseseen 12 2 Contexte de l mergence de l habitat group 13 3 RAbitateroup aujourd AUS SE RE ne taste este tenter 14 B Quelle d finition pouvons nous donner au terme d habitat group 7 14 1 D finitions des Mots CIS Sn Mate rate ati a Et in 14 2 L habitat group AUTOB rTE sn near berne en te cdtee serre 15 3 Quelles sont les caract ristiques d un projet d habitat group autog r 7 17 Halocalisation de habitats A 17 Le nombre de membres a 17 a approche SOC AlB RS E te ll ee ne de nent die dt 17 H Contenu Id olOBiQUe sn tn mieu 17 m Les espaces et quipements COMMUNS s ssssssseesesrressrrerssrrresrreresereesrreresereessreresereessreee 17 a Eademarche partiCiDatiVe rrenan E A 18 4 Des projets l origine de plusieurs types de motivation 18 n La dimension economique erena aa a a a aaa aaa 18 HS AIM NSIONSOCIAl Si a anni inner ns 18 mn A AIM NSION COlOBIQU SLR SAR NS RE SC Si d iait ee 19 C Quel est le r le de l architecte dans un projet d habitat group autog r 19 Il Q uestonnement del etUdE snike n nantes 20 III Quelles sont
138. oto 38 Maquette du collectif La Bosse fa ade nord Photo Christian COCHY Architecte Photo 39 Maquette du collectif La Bosse Fa ade sud Photo Christian COCHY Architecte XVII R glement int rieur du collectif La Bosse mars 2012 Annexe R glement int rieur Usage des parties communes Il est institu un responsable hebdomadaire charg d un double mission remplie tour de r le par tous les propri taires et locataires permanents fermeture v rification le soir des entr es de l immeuble ainsi que des locaux communs et du store de la salle commune Sortie des poubelles sur les emplacements appropri s conform ment au calendrier de passage des v hicules de ramassage puis rangement apr s passage Cette responsabilit est port e la connaissance de tous par inscription du responsable sur le tableau des t ches labor par les syndics qui doivent s assurer que ces t ches sont remplies Tout responsable doit se faire remplacer par la personne de son choix en cas d absence Gestion des locaux communs Salle commune Garage v los Laverie S choir Atelier Cellier Cave vin Local poubelles Gestion des espaces communs Circulations communes Hall Espaces verts jardin Parkings Gestion du mat riel collectif GESTION DES LOCAUX COMMUNS Salle commune ACC S Il est libre pour tous les copropri taires Son usage peut tre r serv l usage exclusif d
139. ource Fran ois Versavel plan de situation Source Google Street View R alisation Aur lie CONNEN DE KERILLIS extrait cadastral B Un retour sur le r le de l architecte 1 Un r le qui diff re par rapport un habitat collectif traditionnel Pr c demment nous avons d fini le r le d un architecte pour un projet d habitat group comme diff rent de celui d un projet traditionnel Cet aspect se retrouve dans les diff rents entretiens r alis s mais par sur les capacit s de m diateur et d coute qu il doit poss der plut t sur la production du logement En effet lors d un projet normal d habitat collectif l architecte collabore avec un promoteur Il ne conna t pas les futurs habitants du logement il n a pas d exigence respecter except un budget total Il produit donc des appartements basiques sur plan Les futurs locataires ou acqu reurs ach tent sur plan savent l avance ce qu il va y avoir si a ne leur pla t pas ils n ach tent pas Dans le cas de l habitat group l architecte en plus de l aspect collectif doit prendre en compte toutes les envies des particuliers dans la mesure du possible Pour qu on soit plus flexible il faut qu on accepte de se remettre en cause et de remettre en cause le projet beaucoup plus Parce qu avec un client professionnel on arrive avec un plan il valide ou il ne valide pas s il ne valide pas il demande ses modifs on change et c est t
140. ous Quels espaces ne partageriez vous plus Pour quelles raisons Conseils futurs Regrettez vous votre choix aujourd hui Quel bilan pouvez vous faire ce stade Encourageriez vous quiconque faire de l habitat group Selon vous existe t il un profil pour int grer un projet d habitat group Y a t il des qualit s des convictions avoir pour int grer un tel projet Pensez vous que quiconque puisse participer ce type de projet Quels impacts les espaces partag s ont ils eu sur votre choix de projet Quelles recommandations feriez VOUS Grille d entretien Architecte Christian COCHY La Bosse 23 mars 2012 Pouvez vous me raconter le d roulement du projet depuis son d but Comment avez vous connu le groupe d habitants Pourquoi participer ce type de projet d habitat Quelles sont les motivations qui vous ont pouss participer XLVII Quelles taient les motivations premi res des futurs habitants Que souhaitaient ils mettre en place comme projet avait il des motivations ou projets cologiques Est ce que plusieurs propositions architecturales ont t propos es Qu attendaient ils de vous Ont ils fortement particip l laboration architecturale du b timent ou vous ont ils laiss libre sans attentes particuli res Quelles taient leurs exigences architecturales Est ce que chacun des habitants a pu concevoir lui m me son habitat Comment expri
141. ouvertures pour capter la lumi re du soleil Chaque appartement poss de un po le bois pour chauffer le logement et des radiateurs lectriques ont t install s pour faire l appoint Les espaces communs ont galement t contraints par les moyens financiers du groupe Une terrasse commune tait pr vue en haut de l immeuble mais elle a t finalement privatis e car certaines personnes taient limit es financi rement L id e de cr er une biblioth que sur toute la hauteur de la cage d escalier avait t lanc e mais les habitants ont du faire des choix et y renoncer Actuellement le groupe poss de un petit local o ils y ont dispos tous leurs outils et d un espace commun qui n est pas encore termin Cet espace non ferm est localis au rez de chauss e et pourra avoir une surface de 25 m tres carr s voire du double Pour le moment l usage de cet espace n est pas encore d fini mais cette pi ce sera surement une pi ce tout ou rien que l on peut caract riser de polyvalente elle pourra accueillir les activit s de chacun et du groupe L EE ES bacal l pu E user eiea GE OS n Gi h G Fee issi CS CS Gel is ii GR w bd Kae LLLA d 4 EE w BN PRETT ES NV 112100 OR A n mes i l 15 Photo 9 amp 9 bis Espaces communs au rez de chauss e Photos Franck TOMPS Atelier du jour La photo de gauche est une vue du pr au depu
142. par l association particuli rement pour permettre l acc s un certain nombre de pr ts pr t taux z ro notamment que la Nef ne peut contracter 15 Montant total TTC du projet pr vu Frais de construction 2 050 000 Montant total par logement co t par 1350 m hors foncier 100 m en moyenne par logement foyer En moyenne 200 000 par logement L Arpe Association pour le d veloppement de l Eco construction 17 Partenariat La commune de Louvigny Partenaires institutionnels comme l ADEME Etat du groupe constitu Constitu FILTRE 20 Date de d p t des statuts Avril 2007 pour l association Les Z Ecobatisseurs Association Les Z Ecobatisseurs 21 Nature des statuts d pos s OONA Ea SCCC Soci t s Civile Coop rative de Construction REALISATION DU PROJET Date d acquisition du terrain ou du R servation du terrain par la mairie de Louvigny en novembre 22 b timent du bail d usage ou de la mise 2006 disposition Signature du compromis de vente en f vrier 2009 5 z 7 Coefficient d occupation des sols COS SHON surface terrain 5 Nicolas Knapp 30 Architecte Fran ois Versavel ECO CONSTRUCTION XXXIV RT 2005 Normes de construction r glementation Ils se sont fix la contrainte d tre deux fois plus performants thermique que la norme BBC Contrainte de la loi parasismique Bois Brique de terre crue Constructio
143. pas faire Donc on a bouch ce truc l c est dommage mais Peut tre qu un jour on le r ouvrira on peut hein c est du Placo qui a t mis la place Le groupe d habitant de Babel Ouest avec la forte volont de faire aboutir leur projet Pour cela ils ont d renoncer beaucoup de leurs id es notamment sur les espaces collectifs ce fut leur choix pour mener au bout leur immeuble Le projet des Z Ecobatisseurs est parti d un premier projet tr s ambitieux les personnes l origine souhaitaient cr er les conditions d une ville Ce projet beaucoup trop cher pour le groupe a chou tr s rapidement Il tait compos de trois grandes id es R aliser une construction avec des logements Implanter des activit s conomiques et un module sur le site Habitant de l immeuble Babel Ouest M J 8 Habitante de l immeuble Babel Ouest Mme G 61 Cr er un lieu de rencontre entre les co lotisseurs et le quartier sur un mode constructif r el agora th tre de verdure ou m me lieu de vie concert Les architectes avaient pens un immeuble avec une vraie esth tique architecturale des am nagements handicap s et bien s r la dimension cologique tr s pr sente comme la mise en place de toitures v g tales Le co t de l immeuble tait r dhibitoire Bon tout a a t balay en 6 mois On ne s en souvient pas et on s est restreint quelque chose qui est de
144. per au projet Les valeurs et motivations peuvent tre la fois sociales une certaine envie de partager des activit s des espaces avec d autres mais aussi conomiques Le fait de partager et de mutualiser les moyens dans un projet de construction permet de r aliser des conomies d chelles Certains projets r investissent ces conomies dans un habitat cologique La volont de cr er un projet cologique peut galement tre l origine de ce genre de r alisation 2 et d un d but de programme Le groupe constitu peut alors commencer penser le projet et que chacun fasse part de ses envies Le lieu et la forme de l habitat que le groupe souhaiterait sont g n ralement les premiers l ments discut s Les valeurs du projet sont galement mises en avant Les premi res discussions permettent g n ralement de d couvrir quelle est la tendance majoritaire du groupe et peuvent ainsi modifier la constitution du groupe Par exemple si le groupe se r v le majoritairement tre pour un projet cologique la campagne il est possible que ce ne soit pas la volont de tous et que certaines personnes quittent le projet Peu de d cisions sont prises lors de cette premi re phase puisqu elle est vraiment le point de d part A ce stade le projet n est qu une id e et il est possible d exprimer tout ce que chacun souhaite dans cette id e Cependant il ne faut pas g n raliser cette tape car certains
145. pour les charpentes mais galement pour l ext rieur comme les bardages Source france douglas com 100 Architecte Fra n ois Versavel du projet Les Z Ecobatisseurs 71 al atoire Je pense que l ce qu on voit aujourd hui c est un beau compromis entre ce qu on peut faire contraintes r glementaires enjeux environnementaux et durabilit C est surtout a aussi il faut quand m me que a dure plus que 10 ans D Un concept cologique difficile d approche pour des particuliers La mise en place des ambitions cologiques n est pas une approche ais e pour une initiative citoyenne Un des habitants de Babel Ouest utilise m me l expression un parcours du combattant pour voquer cette d marche Ca devrait tre simple on devrait tre propuls pour aller vers a il devrait y avoir on ne devrait pas aller chercher les informations comme a devoir monter des dossiers a devrait tre une vidence disponible pour toute personne qui construit Pour essayer de r aliser des l ments cologiques dans la construction de leur immeuble les habitants ont tent d obtenir des subventions de la part de certains organismes Par exemple ils ont essay de faire appel l ADEME Agence de l Environnement et de la Ma trise de l Energie mais ils n ont rien pu obtenir Nous on a frapp on a bien tent maintes fois mais alors peut tre qu on s y est mal pris aussi mais p
146. profiter d emplacements libres mais le soir et la nuit et de toutes fa ons en cas de r unions exceptionnelles les copropri taires doivent engager leurs visiteurs stationner le long de la rue et non sur les trottoirs en respectant la r gle en vigueur L entretien du parking est effectu lors des week ends de travaux collectifs et exceptionnellement si besoin est GESTION DU MATERIEL COLLECTIF Le mat riel collectif est r pertori et mis Jour p riodiquement par les syndics L achat du mat riel est d cid en g n ral lors des assembl es sauf pour les achats inf rieurs 50 qui peuvent tre convenus apr s accord des syndics XIX DOSSIER ARCHITECTURAL Babel Ouest Fiche de Synth se Localisation du projet Extrait cadastral Plan insertion urbaine l gende uniformis e Plan du b timent l gende uniformis e Photos du projet Fa ades et coupes de l immeuble XX FICHE SYNTHESE Babel Ouest m N 10 11 12 13 17 IDENTITE DU PROJET Nom du projet Babel Ouest L immeuble Babel Ouest a t con u par un groupe d amis dans le but de vivre autrement les uns c t des autres et de partager les choses qu ils souhaitent partager Ils ont choisi de s installer en ville pour tre proche des transports en commun Historique du projet et ne pas utiliser la voiture Choisir renoncer ils renoncent au grand jardin mais c est un choix de leur part Habiter ce n
147. projet il pourra ainsi exprimer et d fendre les int r ts du groupe aupr s des acteurs ext rieurs la ville les lus les professionnels etc Pour l architecte il est important de ne pas faire attention qu sa propre architecture sans assez tenir compte du projet communautaire et individuel En plus de ses comp tences techniques l architecte doit avoir de grandes qualit s d coute et de m diation Camille Eeman voque l id e d un deuxi me m tier celui de psychologue L architecte doit veiller ce que l quilibre entre les gens reste intact dans le projet d architecture Il lui faut d celer temps les probl mes tre attentif aux autres tout en vitant d tre trop centr sur son architecture Le guide pratique de l habitat group r alis par Habitat et Participation pr cise galement que l architecte doit avant tout tre une personne de confiance pour l ensemble des habitants Une insertion plus fusionnelle de l architecte dans le groupe a le m rite de marquer la rupture d avec l image traditionnelle du cr ateur autoritaire Elle implique un consensus id ologique partir duquel les chances de dialogue et de compr hension sont assur es Pour l architecte une conception d habitat group n est pas aussi rentable financi rement qu un projet traditionnel En effet il y consacre le double du temps Il doit en tre conscient pour s investir Le t
148. projets sont parfois beaucoup plus avanc s et il se peut que le groupe ait d j une id e bien pr cise de ce qu il souhaite Phase 2 Du cahier des charges au projet architectural Pour faire avancer le projet il est n cessaire de faire appel un architecte En effet c est ce dernier qui va permettre le d p t du permis de construire L arriv e de l architecte est alors une seconde tape puisque le projet peut enfin tre pens concr tement 22 1 L arriv e de l architecte et le choix du terrain l ments cl s du projet Cette phase est sans doute la plus importante elle refl te la collaboration entre le groupe et l architecte C est par des r unions et discussions que les futurs habitants vont faire part de leurs volont s de la fa on dont ils voient leur projet On peut parler de phase de n gociation ils exposent leurs id es aupr s de l architecte qui voit dans quelles mesures elles peuvent se r aliser Cela permet alors d laborer un premier programme partir des besoins et moyens du groupe Ce programme d finira les diff rentes caract ristiques que souhaitent mettre en place les futurs habitants immeuble maisons ville campagne nombre et surface des logements individuels fonction et surface des espaces communs La recherche d un terrain appara t souvent au cours de cette phase qui d pendra alors du programme labor et des l ments indispensables au groupe Cependant le terrain peut d j
149. que LIL Quelles sont les diff rentes phases d un projet d habitat group autog r Ces diff rentes phases ont t identifi es par les documents et ouvrages lus au cours de la recherche mais leur description s adapte tout de m me aux trois terrains tudi s Certains projets d habitat group autog r peuvent tre initi s par une commune ou d autres acteurs mais nous 21 rappelons que pour cette tude nous allons nous restreindre aux projets d habitat group autog r qui sont l origine de citoyens futurs habitants Dans cette tude nous d finirons dans le temps le processus de conception architectural de la m me fa on pour les trois cas d tude Il d bute lors de la constitution d un groupe pour s arr ter l installation des habitants dans leur logement Phase 1 Quand le projet prend forme 1 autour d un groupe Un projet d habitat group autog r prend forme l initiative de plusieurs personnes qui se sont d couvert des valeurs communes une volont de projet l envie de cr er quelque chose de nouveau Ces rencontres peuvent avoir lieu l occasion d v nements dans le milieu associatif ou professionnel ou bien des personnes qui se connaissent tout simplement et qui souhaitent r aliser quelque chose ensemble Par connaissances bouche oreille le groupe initiateur peut alors tre agrandi pour permettre d autres personnes partageant les m mes valeurs de partici
150. r le projet dans sa forme g n rale et plus sp cifiquement les espaces priv s et communs ou encore les espaces ext rieurs s il y en a Pour permettre d aller plus loin dans la conception du projet les m nages vont devoir se mettre d accord sur la localisation du logement de chacun et ainsi exprimer ce qu ils attendent dans leur espace priv La distribution des diff rents espaces qu ils soient priv s ou communs peut souvent cr er quelques querelles entre les membres du groupe Le permis de construire peut alors tre d pos aupr s de la commune Il est galement temps de r fl chir au x statut s juridique s que prendra le groupe et au montage financier pour mener le projet jusqu au bout Il est n cessaire de faire une synth se des diff rents choix disponibles pour le groupe afin de choisir le plus adapt II faudra alors faire appel un professionnel juriste notaire La question du montage financier est aussi une tape 23 importante qui m ne souvent de nombreuses n gociations avec les banques Le programme architectural et les valeurs du groupe doivent tre bien assimil s par les futurs habitants et l architecte pour argumenter en leur faveur aupr s des banques et autres acteurs Phase 3 R alisation de plans masses Apr s la phase de n gociations d explications et de discussions sur les volont s de chacun l architecte r alise alors les plans du futur habitat en fonction de sa vision du projet
151. r r ves cologiques pr servation de l environnement et r alit financi re Bien videmment ces interrogations ne se limitent pas aux projets d habitat group mais tous les projets d habitat en g n ral Ce travail de recherche m a permis de d couvrir tous les aspects de l habitat group La difficult premi re de mon travail a justement t de cadrer la recherche dans ce domaine tr s vaste qu est l habitat group Cette tude m a apport un nouveau regard sur cette troisi me forme d habitat qui mon sens doit absolument tre d velopp e en France pour apporter une solution 82 la crise du logement que beaucoup de m nages rencontrent aujourd hui J ai galement t agr ablement surprise par l accueil et l investissement des habitants dans les diff rents projets disponibles et ouverts aux questions 83 Bibliographie Ouvrages BRUN Jacques DRIANT Jean Claude SEGAUD Marion Dictionnaire de l habitat et du logement Editions Armand Colin Li ge 2003 451p BONNIN Philippe Le Mouvement pour l Habitat Group Autog r Habitats autog r s Editions Alternatives Syros Paris 1983 140p PARASOTE Bruno Autopromotion habitat group cologie et liens sociaux Comment construire collectivement un immeuble en ville Editions Yves Michel Gap 2011 239p M moires Th ses BRAIVE Thomas Densit Convivialit Ecologique Enqu te sur L Habitat Group M moire de fin d ann e
152. r un pr au et une petite cour pr vu pour tre une salle polyvalente qui pourra accueillir les activit s communes ou individuelles des membres du groupe Balcons priv s un petit jardin priv Equipements ou moyens mutualis s Outils Activit s professionnelles ou entreprises Espaces communs partag s 49 int gr es au projet GROUPE D HABITANTS Un des couples l initiative du projet vit aujourd hui en r gion parisienne Ils louent l appartement des tudiants en s Diff rences entre le groupe initiateur et le colocation groupe d habitants actuels Le studio au quatri me tage appartenant un des copropri taires est lou galement Il n y a pas de diff rence aujourd hui avec le groupe initiateur gt Nombre de personnes seules 6 dont 2 tudiants en colocation Composition des m nages Nombre de familles monoparentales Nombre de couples sans enfant Nombre de couple avec enfants 1 La colocation tudiante et la location du studio permet une PEOC o certaine mixit g n rationnelle Le groupe l initiative du H t rog n it des ges g n rations mp j b timent est compos de personnes d une cinquantaine d ann es Composition sociale o Des m tiers comme profs lister les professions Il n y a pas de vie de groupe r guli re rien n est pr vu ni crit Ce qui se vit c est ce qu on a envie qui se vive Les habitants se vo
153. ramway ou autres EARE care sucr Relation services de proximit Education G sant Commerces Figure 31 Insertion du projet Babel Ouest dans le tissu urbain typologie de son environnement R alisation Aur lie CONNEN DE KERILLIS XXVI upuef ad no esse uooeq sinaugpe saoedsg 555 SIT 5206053 aunwwoo ajes Sy mod agssod wwr 36e wal g0 abep swanbui abep sus eng taill de l immeuble Babel Ouest R alisation Aur lie CONNEN DE KERILLIS N e Figure 32 Plan d XXVII Photo 40 Emplacement de l immeuble Babel Ouest fl che garage qui a t d truit Avenue Wattignies janvier 2008 Photo Philippe MERIEN Architecte Photo 41 Immeuble Babel Ouest Avenue Wattignies Photo Aur lie CONNEN DE KERILLIS XXVIII LULU AA nag 4 Photo 42 Babel Ouest un immeuble et une petite maison en Photo 43 Immeuble Babel Ouest et son environnement urbain fond de jardin premier plan Photo Franck TOMPS Atelier du jour Photo Franck TOMPS Atelier du jour Photo 44 Petite maison donnant sur la petite place et le pr au Photo Franck TOMPS Atelier du jour XXIX HA PE me ATHLE Lea LL LIIESS m p oa Coe di Photo 45 Entr e pi tonne et v hicule portail orange gauche de l immeuble Babel Ouest Avenue Wattignies Photo Franck TOMPS Atelier du jour 1 a ij
154. rd hui la recherche d isolation thermique des b timents est de plus en plus importante mais n cessite une ventilation double flux puisque les murs deviennent de plus en plus imperm ables la vapeur d eau Au contraire la paille mat riau tr s perspirant r gule naturellement la vapeur d eau Ainsi il a pu tre choisi un syst me de ventilation simple et non double flux m me si ce syst me a tendance extraire une partie de l air chauff e La ventilation double flux oblige la cr ation d un r seau de tuyaux dans les plafonds et l ensemble du logement Le syst me standard consomme un petit peu plus mais permet une conomie financi re lachat Ceci est possible par la propri t du mat riau perspirant qu est la paille Une ventilation double flux a un prix trois quatre fois sup rieur celui d un syst me simple flux Le choix du bois pour les extr mit s de chaque rang e de maisons est galement un choix technique La paille reste un mat riau sensible l eau il faut tout de m me qu elle soit conserv e au sec pour viter les risques d infiltration Les extr mit s sont donc bard es de bois pour cr er une protection contre la pluie Pour la conception bioclimatique des b timents la recherche d inertie est tr s importante pour cela les dalles sont en b ton Photo 19 Extr mit s en bois de la bande de maisons situ e vers le nord Photo Aur lie CONNEN DE KERILLIS E Quand
155. re en Loire Atlantique 44 IX Localisation du collectif La Bosse Saint Nazaire et sch matisation du type de quartier dans lequel s insert RSS ANR et Se A A GS ae A CGR Ne en T a ei IX Extrait cadastral La Bosse Saint Nazaire emhann en den O ue X Insertion du projet La Bosse dans le tissu urbain typologie de son environnement X Plan d taill du b timent de La Bosse Saint Nazaire XI Facades du Datiment La BOSSE sacrer einan a a a XII Coupes d patiment la BOSS En na a aa a a anti XII Localisation de la ville Nantes en Loire Atlantique 44 ss XXV Localisation de l immeuble Babel Ouest sur l le de Nantes et sch matisation du type de quartier dans PEE ANSER AI A IEEE EEI E EEE A IE ET N AE E EE EEA IEEE ENE E XXV Extrait cadastral B bel O st Nantes sn RE NE A N ANE T ERR XXVI Insertion du projet Babel Ouest dans le tissu urbain typologie de son environnement XXVI Plan detallede immeuble Babe Ques Taan a E XXVII Coupes de l immeuble Babel Ouest Octobre 2007 serei ss XXXI Fa ades nord et est de l immeuble Babel Ouest juillet 2008 XXXI Fa ades sur et ouest de l immeuble Babel Ouest juillet 2008 XXXI Localisation de la ville Louvigny dans le Calvados 14 XXXVIII Localisation du projet Les Z Ecobatisseurs Louvigny et sch matisation du type de quartier dans lequel A EAO A E AAE A EEA NAN AEP E AAEE E E A AEE A AAEE E SAA EE EE EA E AAE XXXVIII Extrait cadastral Les Z Ecobatisseurs Louvign
156. s parking et coursive doivent rester ferm es dans la journ e et cette fermeture v rifi e par le responsable hebdomadaire Cellier Il sert prioritairement aux rangements des outillages et quipements collectifs Des emplacements peuvent tre mis la disposition de propri taires dans la mesure o ils n empi tent pas sur l espace commun n cessaire Garage v los Le Garage v los pr sente 31 places disponibles dont 11 suspendues En moyenne chaque copropri taire dispose donc en th orie de 3 places moins de n gocier entre copropri taires cette limite de 3 places ne peut pas tre d pass e sauf occasionnellement et sans l ser personne L entretien du garage v los est effectu lors des week ends de travaux collectifs et exceptionnellement si besoin est Les 3 portes de communication doivent tre ferm es clef en temps normal et v rifi es par le responsable hebdomadaire le soir comme les autres portes donnant sur l ext rieur Le stockage de mat riel en particulier planches voile est autoris aux endroits pr vus cet effet et ne doit pas g ner le stockage des v los en priorit Cave vin L espace disponible en p riph rie moins d arrangements particuliers est partag galement entre copropri taires Il appartient chacun de g rer et d entretenir son emplacement sans g ner la circulation La zone centrale est collective et peut tre personnellement utilis e occasionnell
157. s aux habitations s effectuera par acc s ext rieurs pour offrir chacun une entr e privative Les logements sont dot s de deux trois faces tous ont une face sud pour r cup rer au maximum la lumi re et b n ficier Exigences architecturales M de l apport nerg tique solaire passif texte limit 500 caract res Des locaux annexes usage de r serve et de rangement sont pr vus accol s aux fa ades nord Une maison commune sera construite pour permettre aux r sidents de se r unir stocker divers mat riels jardinage XXXV lectrom nager bricolage Conception bioclimatique Il s agit de penser le projet constructif en fonction des sp cificit s du terrain forme de la parcelle orientation pente arbres ou haies existants Le principe de base est d orienter la fa ade principale de la construction vers le sud de mani re r cup rer au maximum l nergie solaire passive d hiver se prot ger des vents en utilisant au mieux la topographie du terrain et les protections naturelles existantes haies arbres Des espaces tampons garage cellier cave entr e salle de bain prot geant les pi ces de vie chambres cuisine s jour sont dans les parties nord est et ouest de la construction L inertie thermique des b timents r gule les temp ratures et accro t le confort d t avec l ventuelle mise en uvre d un syst me de ventilation 41 Nombre de logements
158. s et aux r gles moins strictes que les monast res g n ralement plus pr sentes en Belgique Ces regroupements communautaires et familiaux peuvent ils r ellement s apparenter aux habitats group s Quelle diff rence peut on distinguer Selon moi c est v ritablement partir du XIX me si cle que sont apparus les premiers essais de vie collective et de partage pouvant se d finir comme les anc tres des projets d habitat group d aujourd hui Au cours du XIX si cle sont apparues les utopies communautaires caract ris es par la volont de cr er des communaut s id ales afin de mettre en place une organisation sociale harmonieuse et la mise en commun des richesses et des moyens de production Par exemple Charles Fourier avec son concept de Phalanst re un grand b timent qui abrite des logements des espaces communs et un grand jardin collectif dont une des premi res exp riences fut r alis e en 1880 par Jean Baptiste Godin Le Familist re Godin Ce Familist re comprend plusieurs b timents qui GIAUX Catheline L habitat group fait pour durer Essai d un mode d emploi Wikipedia fr wikipedia org wiki Socialisme_ utopique 12 r unissent des logements pour de nombreuses familles une cuisine collective une cole un th tre une nurserie une piscine et un jardin Ces diff rents exemples de communaut s poss dent de nombreux points communs avec les projets habitats group s E
159. sable et on vous demande de A LA 2 votre c t de regarder ce qui est envisageable C Lorsqu il faut concilier les moyens techniques et financiers Dans tous les projets ce sont les moyens financiers des membres qui limitent la mise en place de la conception cologique Pour le projet de la Bosse peu d l ments sont ressortis des entretiens puisque l aspect cologique tait principalement caract ris par la conception bioclimatique ce qui pour l poque tait d j tr s innovant Les habitants ont choisi des mat riaux peu cologiques pour rester dans leur objectif budg taire Alors videment apr s on a fait des choix qui cologiquement apr s s av rent mauvais par exemple la toiture ils les habitants ne voulaient pas mettre de l ardoise naturelle parce que a co tait trop cher donc l alternative l poque Habitante des Z Ecobatisseurs Mme R t Habitante des Z Ecobatisseur Mme R Habitant des Z Ecobatisseurs M P 69 c tait l ardoise fibrociment apr s on s est aper u qu il y avait de l amiante dedans l poque on n en parlait pas A Babel Ouest l ambition cologique a tr s vite t r duite par les r alit s financi res de chacun Ils auraient aim r aliser un b timent compl tement passif au niveau nerg tique Dans un premier temps les habitants ont men beaucoup de recherches de leur c t pour savoir dans quelle mesure il tait possible de r alis
160. ser beaucoup plus d l ments cologiques Ils peuvent ainsi faire des conomies sur les d placements x k k Pour terminer cette partie d analyse je souhaite int grer des propos d habitants du collectif La Bosse et de l immeuble Babel Ouest qui me semblent int ressants Les habitants semblent conscients de la perte des r ves de d part Il est important que le groupe sache que la r alit peut tre diff rente des id es de d part mais il ne faut pas non plus qu ils perdent toutes les ambitions de d part pour ne construire qu un simple habitat Comme je disais un moment donn tout l heure on a du faire un moment donn des choix abandonner des souhaits qu on avait Donc a de toute fa on a fait partie pour qu un projet aboutisse on ne peut pas si on est bille en t te que c est a qu on va avoir et si on n a pas a on arr te le projet et ben c est vrai que a s arr te tout de suite Donc mener un projet d un bout la fin on n a pas la fin ce qu on souhaitait au d part a c est vident Parce qu il y a le c t utopique mais aussi le c t r aliste S il n y a pas d utopie au d part il n y a jamais rien apr s Mais en m me temps si on reste l utopie on ne peut rien faire non plus 121 Habitante de l immeuble Babel Ouest Mme H 122 Habitant de l immeuble Babel Ouest M J 79 VII Synth se de l analyse Nous avons donc constat que de n
161. t appel Les Z Ecobatisseurs compos de maisons en bandes Louvigny pr s de Caen Les derni res installations des habitants s ach veront en mai 2012 Les Z Ecobatisseurs est un terrain tudi en collaboration avec Aur lie Bouillard Gentils L poque de construction la population et la localisation en font des projets diff rents et donc des processus de conception diff rents On l observe dans les types de construction r alis s immeuble maisons en bandes petits collectifs les espaces partag s l architecture etc Ces tudes de cas seront pr sent es par ordre chronologique de construction I La Bosse Le projet de La Bosse est un projet qui a plus de trente ans Il a t initi par un groupe de personnes la fin des ann es 70 qui d siraient habiter autrement avoir quelque chose de collectif et ne pas se contenter de l habitat individuel C est par connaissance et bouche oreille que le groupe s est constitu accompagn par le Saint Nazaire Mouvement pour l Habitat Group R Nappa Autog r MHGA Le MHGA n existe plus j aujourd hui mais a t remplac par Eco Habitat Group Figure 4 Localisation de la ville de Saint Nazaire en Loire Atlantique 44 R alisation Aur lie CONNEN DE KERILLIS Fond de carte wikip dia 32 Le collectif La bosse est situ dans un quartier de petites maisons group es Saint Nazaire en Loire Atlantique un kilom tre de la mer Int gr dans u
162. t faite ainsi tout le monde tait d accord sur le principe et aujourd hui aucun ne regrette leur choix Qu est ce qui s est n goci Alors en r alit la seule chose qui a t v ritablement discutable est qui habite o Comment on se partage les espaces Pour le projet La Bosse la r partition s est r alis e de mani re diff rente d une part par le fait qu il y ait un nombre important de m nages et d autre part parce que c est l architecte qui a propos l id e de base pour cette r partition Cela s est fait gentiment alors c tait un peu particulier parce que comme je pratiquais le groupe depuis des mois je les connaissais un peu et je voyais bien qu il y avait des infinit s plus ou moins grandes entre eux C est au fil des discussions qu ils ont reconnu vouloir proc der au partage des espaces par affinit Y en a qui disaient moi j aimerai bien tre cot de machin ou de machine parce qu on Habitante de l immeuble Babel Ouest Mme H t Architecte Christian Cochy du projet La Bosse 54 s entend bien M Cochy s est alors occup de l attribution des logements en demandant individuellement c t de qui ils souhaiteraient tre ou ne pas tre Cette r partition a influenc la disposition des logements et des espaces communs puisque les surfaces des appartements variaient en fonction de chaque famille Certains souhaitaient des choses un peu particuli
163. t on ne pouvait pas se le permettre Architecte Christian Cochy du projet La Bosse 8 Architecte Christian Cochy du projet La Bosse 50 A Nantes pour le projet Babel Ouest l architecte a t contraint financi rement dans les mat riaux utilis s Par exemple pour la r alisation de l enduit du b timent l architecte n a pas r ussi travailler avec ce qu il souhaitait pour des probl mes conomiques du projet Il a utilis un enduit assez basique de marque PRB Produit de Rev tement du B timent G n ralement pour r aliser un enduit des baguettes sont n cessaires pour l aspect lisse des fa ades Dans ce projet l enduit a t travaill compl tement diff remment la main pour donner un aspect particulier au b timent avec un enduit tout fait basique Il est donc possible de r aliser des choses particuli res avec des mat riaux simples et moins co teux Photo 15 Fa ade sud de l immeuble Babel Ouest enduite la main Photo Franck TOMPS Atelier du Jour Dans les appartements le parquet qui a t choisi est un mat riau un peu plus cher qu un mat riau standard Selon l architecte l conomie financi re ne doit pas se retrouver partout mais il est possible d avoir une d pense un peu plus importante un endroit et de r duire beaucoup plus le co t un autre endroit Par exemple le toit de t le a t r alis pour effectuer une conomie financi re De m me une conomie est
164. tage financier puisque les frais sont partag s entre les m nages du collectif La cr ation d espaces partag s permet aux logements priv s d tre plus petits et donc de r aliser une conomie de 10 20 L interm diaire du promoteur est vit les honoraires du notaire et de l architecte ainsi que les co ts du foncier sont partag s certains quipements et services peuvent tre mutualis s et permettre des conomies machine laver le linge commune garde d enfants voiture etc La dimension sociale Malgr la possibilit d conomie d chelle la motivation principale est tout de m me la volont de partager des espaces et activit s avec l ensemble des habitants tout en pouvant se retirer dans son espace priv L envie de se construire un autre mode de vie de partager des valeurs communes de vivre dans un collectif bas sur la convivialit voire m me la solidarit sont des l ments qui repr sentent la dimension sociale mise en place dans les projets d habitat group R aliser un projet de ce type est aussi le moyen de lutter contre la soci t individualiste d aujourd hui tout en ayant l occasion de construire son logement adapt ses exigences 24 PARASOTE Bruno Autopromotion habitat group cologie et liens sociaux Comment construire collectivement un immeuble en ville PARASOTE Bruno Autopromotion habitat group cologie et liens sociaux Comment construire collectivement un im
165. tel habitat o Sinon dans quel projet Dans quels types de logement avez vous v cu avant Pourquoi vouloir ce type d habitat Quelles sont les motivations qui vous ont pouss participer Comment avez vous connu ce type d habitat Quelles taient vos motivations premi res Quel type de projet souhaitiez vous mettre en place Qu est ce qui vous a attir dans ce projet Au niveau environnemental quelles taient vos motivations Etait ce une motivation importante pour le projet d habitat group Quels sont les l ments cologiques dans le projet La participation Quel projet social aviez vous d fini au d part Quelles taient vos motivations Avez vous particip la conception du projet Si oui quels espaces tiez vous pr ts partager Avez vous particip l laboration architecturale ou avez vous laiss libre l architecte Quelles taient vos exigences architecturales Comment exprimiez vous vos attentes r unions individuelles ou toujours en groupe Selon vous quelles sont les caract ristiques architecturales importantes du projet qui en font son identit Envisagiez vous de partager des espaces avec d autres personnes avant de d cider de participer un tel projet Comment s est organis e la conception des espaces communs Qu aviez vous pr vu de mettre en commun Quels espaces Quels quipements Avez vous du faire des concessions sur le
166. teur de l cologie On a vraiment pass du temps le faire entre autre parce que l architecte lui il 5 n tait pas sp cialement branch l dessus et nous si Lui il disait le plus important dans un b timent et de ce point de vue l il a sans doute raison c est l orientation et l isolation quelle soit cologique ou pas avec des mat riaux bio ou pas cologique ou pas c est surtout l orientation des appartements Les entretiens avec les habitants de l immeuble ont t r alis s s par ment except un o un des habitants a rejoint la conversation en cours d entretien Chacun des habitants a rapport que le choix de l architecte ne leur a pas permis de mettre en place leurs diff rents r ves cologiques On aurait eu un architecte vraiment motiv par la question de l habitat cologique c est possible qu on aurait r alis des choses diff rentes Ca n a pas t le cas Bon c est sur qu il y a des architectes qui prix gal auraient peut tre eu des partis pris sur le plan nerg tique y compris co t gal Ce n tait pas son domaine je pense que m me l poque o on est pass qu on a con u cette chose l je crois qu il y avait des archi qui taient plus en avance que a que lui sur ces questions l et qui auraient pu trouver des solutions nous permettant y compris tout en restant dans nos compromis r ve budget des ch
167. tilisation et l entretien texte limit 500 caract res des espaces communs VIII Saint Nazaire Figure 21 Localisation de la ville de Saint Nazaire en Loire Atlantique 44 R alisation Aur lie CONNEN DE KERILLIS Fond de carte wikip dia PES 0 o IIRL KIFS SEEE e 5 Sa REIER REA See S RRR es CODE KE DONC RE S SELON 26e Es x Sat Q 2 ue siens SRLS S o SS o SS YA K et A tp NV E f ONIES G Ne ns ee ma 5 Lx Insertion du projet dans le tissu urbain Type de quartier er 7 Centre ville RZA Ville LD Agglom ration Relation tranport public Gare SNCF Figure 22 Localisation du collectif La Bosse Saint Nazaire et sch matisation du type de quartier dans lequel s insert le projet R alisation Charlotte DUVAL ZANNA DE sd b Le TE LL A LS PL f ph A T AR 1 7 gt g e 4 o ANO RE 4 Ua LA ANR KG ET EL ss AT SZE PI S PAY Y a CAT y ala YA A A a a La de A Wy WAN ZA 4l LS Sn nd A p A LA z r LE if t 7 p 4 7 H prg wS 4 Ts 4 74 NET D Z aai 4 7 D N A A SX 4 A A MA A a DO lo a 2 22 AT A 5 7 2 AY j A a P 4 7 AA 7 m A AA r 5 H H 42 A r d 4 a A AA 2 r A E x VA 7 ge Vs f 1 A V 9 H 1 A IIN gt A VAZAN A N Figure 23 Extrait cadastral La Bosse Saint Nazaire R alisation Aur lie CONNEN DE
168. tion subisse des pertes dans les id es de d part du groupe La meilleure solution serait de faire un appel projet pour s lectionner l architecte qui r pond le mieux aux attentes et valeurs exprim es par le collectif Ensuite l architecte par ses connaissances techniques et r glementaires recadre les id es du groupe pour les rendre r alistes dans la mesure o elles peuvent tre mises en place en fonction des budgets tablis Cette tape est une nouvelle perte d l ments importante Cependant l habitat group permet une collaboration entre les habitants et l architecte tr s int ressante Chaque famille peut concevoir son logement comme il l entend avec l architecte Ce dernier peut m me apporter des conseils et id es pour mettre en place les envies de chacun Cette collaboration est donc primordiale pour viter la perte de nouveaux l ments dans la conception des logements 80 Ces diff rentes interpr tations se sont bas es sur les observations de trois cas d tude Gr ce aux donn es des recherches des sept autres tudiants travaillant sur l habitat group il serait int ressant de voir dans quelle mesure il est possible de g n raliser les conclusions Dans les autres cas d tudes en me renseignant aupr s des tudiants on constate galement que de nombreux l ments pr vus l origine n ont pu tre r alis s en particulier pour des contraintes techniques et financi res Par exemple pour un proj
169. ts 2 fonctionnaires administratifs 2 employ s 1 ouvrier du port 1 ing nieur SOCOTEC Composition sociale 1 psychologue lister les professions Aujourd hui 7 retrait s 1 m decin 1 ing nieur 2 techniciens sup rieurs 1 professeur 1 cadre sup rieur Liens p riodiques et r guliers entre la majorit des familles Vie du groupe d habitants temps Samedi midi repas en commun pour ceux qui sont disponibles collectifs r unions activit s etc jamais r ellement mis en place texte limit 500 caract res 2 chantiers par an 2 fois 2 week end pendant lesquels ils s occupent de l entretien de l immeuble et du terrain La g rance de la copropri t s effectue sous la forme d un Organisation du groupe commissions 8 groupe roulement entre les membres tous les deux ans r partition des responsabilit s fr quence des r unions etc Sinon le b timent fonctionne comme une copropri t ordinaire mises par la fr quence inhabituelle des r unions de copropri t tous les deux mois VALEURS texte limit 500 caract res Un r glement de copropri t informel tait adopt jusqu il y a peu pr s dix ans Les habitants se sont ensuite attach s le 60 Existe t il une charte r dig e du groupe r diger Les habitants ont galement r dig un r glement int rieur Il sera en vigueur fin mars 2012 Contenu de la charte Le r glement int rieur r git surtout l u
170. u bois les limites du bois c est qu on ne peut pas l utiliser enterr On peut mais bon a ne va pas durer tr s longtemps De m me pour les vernis sur les menuiseries ils sont obligatoires pour obtenir une garantie et permettent une meilleure tanch it Sans vernis il faut alors accepter qu il y ait des infiltrations Il faut donc arriver concilier l ambition cologique les moyens financiers et les possibilit s techniques et surtout les attentes des habitants en termes de r sultats Pour les bardages en bois certains habitants pensaient qu ils allaient garder leur couleur d origine les architectes ont d leur expliquer que le bois allait passer par toutes les couleurs avant de devenir gris et que pour conserver la couleur d origine il fallait utiliser un vernis qui lui n est pas cologique Ce sont donc des choix et des concessions faire en fonction des volont s cologiques C est vrai qu ils veulent des murs droits des menuiseries qui ferment parfaitement tanches l air isol es au froid Ils veulent des mat riaux parfaitement finis effectivement quand on rentre dans la gamme des mat riaux cologiques on s oriente plut t vers quelque chose qui est plus du type de la construction ancienne avec des imperfections une fa on de vieillir qui est plus Habitante des Z Ecobatisseurs Mme R 8 Habitante des Z Ecobatisseurs Mme R 7 Le Douglas ou Pin d Oregon est un bois utilis
171. un ou plusieurs propri taire s qui en ont fait la demande par inscription sur un tableau port la connaissance de tous Les locataires permanents en disposent sous la responsabilit de leur propri taire Les locataires temporaires tudiants n y ont pas acc s L acc s des personnes ext rieures n est accept qu en compagnie de copropri taires qui se portent garants de la bonne occupation de la salle pour la dur e de l occupation Pour certaines dates telles que P ques No l Nouvel An la r servation de la salle doit se faire l occasion de r unions ordinaires de copropri taires conditions d utilisation L occupation doit se faire dans le respect du lieu propret et du voisinage bruit Il incombe aux usagers de la nettoyer apr s utilisation en cas de besoin ouverture fermeture La salle peut rester ouverte dans la journ e Elle doit tre ferm e le soir par ses occupants lorsqu ils la quittent Cette fermeture ainsi que le relev du store est v rifi e par le responsable hebdomadaire de la fermeture des acc s ext rieurs et des locaux communs la terrasse de la salle apr s 22 H son usage doit tre limit XVII Atelier Il doit rester libre pour l usage auquel 1l est affect acc s l tabli l eau et aux rayonnages Il ne doit pas tre encombr d affaires personnelles susceptibles d en g ner le libre acc s Les 2 portes ext rieure
172. urs collective au consensus et non pas la majorit Et c est ce qui fait que le groupe continu et dure 16 Habitant du collectif La Bosse M Y 17 Habitant du collectif La Bosse M Y 18 Habitant du collectif La Bosse M X Habitant des Z Ecobatisseurs M P Habitante des Z Ecobatisseurs Mme R 119 120 78 A Babel Ouest le fonctionnement pour les prises de d cisions n est pas exactement d fini mais les habitants se sont toujours mis d accord pour les diff rents choix Cela semble plus ais pour eux puisqu ils se connaissaient depuis longtemps et n taient que cinq m nages prendre des d cisions Les habitants insistent principalement sur les concessions et n gociations qu ils ont d entreprendre pour faire avancer le projet En fait on voulait que le projet aboutisse et pour que le projet aboutisse et ben on a n goci sur ce qu il fallait chaque fois parce que le plus important c tait d aboutir Pour cela ils se sont pos s des questions pour d terminer sur quels l ments il fallait faire des concessions Qu est ce qu on met de c t Sur quoi on rogne Sur quoi on dit bah oui on tenait a mais on abandonne quoi on tient le plus Par exemple ils ont limit leur r ve de b timent passif en termes d nergies mais ont choisi de vivre en ville car c est cela qu ils tenaient le plus m me si le fait de s installer en p riurbain leur aurait permis de r ali
173. urs qu ils partagent etc Ces particularit s en font des projets compl tement diff rents les uns des autres Le contenu id ologique Les motivations qui sont l origine de ce type d op ration diff rent d un projet l autre Ces collectifs de citoyens peuvent tre r alis s pour effectuer une conomie financi re en mutualisant les moyens quelques espaces et quipements Certains souhaitent simplement vivre autrement construire leur logement comme ils le voient en partageant ce qu ils d sirent partager D autres projets mettent en avant l aspect cologique la volont de mettre en uvre certains proc d s innovants En fonction de l id ologie la base du projet le ou les b timent s et l organisation des espaces seront encore diff rents et impacteront l environnement dans lequel l habitat s implante Pour quelques projets ce sont tous ces l ments qui motivent le groupe initiateur Les espaces et quipements communs Un projet d habitat group est principalement d fini par le d sir de partager certains espaces et activit s avec tous les membres du collectif Le groupe tablit les locaux qu ils souhaitent mettre en commun leur usage leur gestion etc Ces locaux communs peuvent tre une salle commune pouvant avoir plusieurs utilisations une chambre d h te une buanderie un atelier de bricolage une pi ce th matique et enfin les espaces ext rieurs comme le jardin un potager et les lieux d
174. utre c t cette op ration permet de conserver le patrimoine existant et ainsi lutter contre l talement urbain Un projet sous forme de construction neuve permet quant lui de partir de z ro pour cr er un habitat dans sa totalit il est alors plus facile de r pondre aux attentes des futurs habitants sans tre limit par une structure pr existante Pour mettre en place un projet de ce type le groupe doit choisir une forme juridique Il existe diff rents statuts juridiques comme les soci t s civiles la copropri t De plus un projet peut prendre plusieurs formes juridiques tout au long de sa mise en place conception r alisation et gestion Le groupe peut galement faire le choix de r diger une charte o l ensemble des valeurs du groupe la gestion des locaux partag s et autres r gles sont tablies pour un bon fonctionnement 1 DEVRESSE Louise D marches d habitat participatif Concilier une approche la fois individuelle et collective L exemple de l habitat group cologique 7 Publication de l Observatoire de l Habitat Questions d HABITAT n 2 L Habitat partag une nouvelle fili re de production de logements 7 ROUX Annabel Journal d une aspirante au cohabitat empire typepad com 2009 22 DEVRESSE Louise D marches d habitat participatif Concilier une approche la fois individuelle et collective L exemple de l habitat group cologique 16 3 Quelles sont les caract
175. uve galement pour l architecte Fran ois Versavel chez les Z Ecobatisseurs Cette ouverture vers l autre ne se ressent pas dans le projet Babel Ouest Nantes l attitude de l architecte semble compl tement diff rente 14 Habitante des Z Ecobatisseurs Mme R 1 Habitant des Z Ecobatisseurs M P 77 VI La prise de d cisions facteur important pour l avanc e du projet La prise de d cision semble fondamentale dans l avanc e du projet Les deux m thodes principales fonctionnent soit la majorit soit au consensus Ces deux m thodes poss dent leurs inconv nients comme leurs avantages En effet raisonner par la majorit va permettre de prendre des d cisions assez rapidement cependant ce fonctionnement va avoir tendance laisser des personnes de c t certes minoritaires mais qui sont contre cette id e ou d cision Cela peut amener des ruptures dans le groupe La seconde m thode cherche obtenir l unanimit que personne ne soit l s par la prise de d cision que rien ne soit impos Ainsi il est possible d arriver un accord et ce que tout le monde soit satisfait l inconv nient c est qu il est n cessaire d avoir de longues discussions et argumentations prenant beaucoup de temps avant de faire avancer le projet Cette derni re m thode est le fonctionnement du collectif La Bosse Un principe ce qui explique la longueur des d cisions parfois c est qu on cherche toujours l unanimit on n
176. vent de tampons thermiques ainsi que les couloirs appel s coursives permettant de rejoindre les entr es priv es de chaque appartement Les appartements sont g n ralement con us sur deux niveaux avec les pi ces vivre au premier niveau salon salle manger cuisine et les chambres au second Chaque unit poss de une grande terrasse priv e au sol ou dans les tages selon les logements Photo 1 Fa ade nord du collectif La Bosse Photo Aur lie CONNEN DE KERILLIS 34 Photo 2 Fa ade sud du collectif La Bosse Photo Aur lie CONNEN DE KERILLIS Plan du b timent de La Bosse St Nazaire 44 Rez de chauss e Entr es du projet 2 me tage N Espaces priv s D Entr es principales communes 3 Espaces int rieurs num ro du logement Entr es individuelles priv es Espaces ext rieurs balcon terrasse potager Espaces partag s 1 Salle commune 2 Atelier 3 Buanderie 4 Espace enfants 5 Garage v los Terrasse partag e 6 Cave 7 Cuisine 8 Logement invit 9 Bureau 10 Autres Figure 7 Plan d taill du b timent de La Bosse Saint Nazaire R alisation Charlotte DUVAL 35 En termes d espaces collectifs les habitants de La Bosse avaient de grandes ambitions en termes d espaces collectifs ils souhaitaient r aliser de nombreuses pi ces communes Toutes les pi ces envisag es ont t mises en uvre except un solarium car un couple s
177. venu beaucoup plus triste au final par rapport l ambition utopique du d but C est que le stricte r alis c est qu on a cr les conditions d accueil de 13 familles sur un mode c est vrai un peu spartiate du point de vue architectural B Un choix d auto construction pour r ussir mettre en uvre les espaces communs Pr c demment nous avons cadr le processus de conception architecturale de la constitution du groupe son installation dans l habitat Or pour les trois habitats group s il a t constat qu au moment de l installation des habitants les espaces partag s n taient pas termin s voire pas du tout r alis s pour le projet Babel Ouest Pour surmonter des co ts non pr vus survenus en cours de chantier les habitants ont choisi de r aliser ces espaces en auto construction apr s leur arriv e dans le s b timent s Pour La Bosse les coursives dont le r le pr vu tait celui d un lieu de rencontres mais principalement celui de tampon thermique ont t laiss es ouvertes pour des raisons conomiques Malheureusement l eau rentrait les habitants ont t oblig s de trouver une solution provisoire pour fermer Ils ont r alis les travaux eux m mes en installant des panneaux plastiques des plaques ondul es en polycarbonate Cette solution provisoire a finalement dur dix ans De m me pour la salle commune au d but le sol tait en ciment peint ce sont les habitants qui ont
178. x projets de d veloppement Le projet Babel Ouest s est concr tis par un immeuble de cinq tages accompagn d une petite maison en fond de terrain Chaque m nage occupe un tage except le dernier puisqu il est compos d un duplex et d un studio lou Le b timent est caract ris par ses couleurs chaudes rappelant le d sert et le nom donn l immeuble par les habitants 37 I pe iii i TE li w D ir EEM di n La ES Ed Photo 7 Babel Ouest un immeuble et une petite Photo 8 Immeuble Babel Ouest et son maison en fond de jardin premier plan environnement urbain Photo Franck TOMPS Atelier du jour Photo Franck TOMPS Atelier du jour Petite maison avec jardin priv Quatri me tage Cinqui me tage nil LEGENDE Re de chauss e Entr es du projet Entr es principales communes Premier tage Deuxi me tage Entr es individuelles priv es Cage d escalier Troisi me tage Palier NAAN Limie pr au Espaces pareg s E Parking Limite possible pour la future salle commune Espaces priv s El Espaces intrieurs Espaces ext rieurs balcon terrasse ou petit jardin Figure 10 Plan d taill de l immeuble Babel Ouest R alisation Aur lie CONNEN DE KERILLIS 38 Bloqu s par leur budget les habitants de Babel Ouest n ont pu mettre en place tous leurs d sirs cologiques Le b timent tr s bien isol thermiquement est tourn vers le sud avec de nombreuses
179. xt rieur du corps b ti principal sont les pi ces o il a t possible de jouer sur les formes Les habitants voquent une r duction de l ambition architecturale par rapport au premier projet mais n cessaire Architecte Fra n ois Versavel du projet Les Z Ecobatisseurs Architecte Fra n ois Versavel du projet Les Z Ecobatisseurs 49 pour conserver l ambition sociale Les po les bois install s dans chaque logement et servant de compl ment aux apports solaires d terminent galement la fa on d organiser chaque logement C Quand le b ti et les mat riaux d pendent des moyens financiers Les projets sont galement d pendants des moyens financiers disponibles de chaque m nage Leur budget est une contrainte la mise en uvre des diff rentes volont s exprim es au d part La philosophie sociale du projet La Bosse tait tout d abord de r aliser des logements qui soient reproductibles le plus largement possible donc essayer de mettre en uvre un projet qui ne co te pas trop cher Les habitants avaient tout de m me des exigences particuli res sur certains domaines notamment en termes d isolation phonique Ces exigences architecturales isolation phonique les grandes terrasses priv es et la conception bioclimatique repr sentent des co ts importants dans la conception du b timent et vont alors induire des conomies financi res sur d autres l ments Ca les int ressait de faire quelque chose qui
180. y inserer XXXIX Insertion du projet des Z Ecobatisseurs dans le tissu urbain typologie de son environnement XXXIX Plan d taill e d proj t Les Z ECODATISSSUES ARR An a a a E E neteenan XL Projet architectural des Z Ecobatisseurs barre nord ouest janvier 2009 XLI Plan de masse projet d am nagement paysager Les Z Ecobatisseurs mars 2009 esceesreeerrresrrssee XLI Permis modificatif l vations b timent Nord Est Logements 4 6 f vrier 2012 XLII LII Table des photos Photo 26 B timent du collectif La Bosse dans les ann es 80 peu de temps apr s l emm nagement des habitants XIII Photo 27 amp 2 bis Vue des extr mit s est gauche et ouest droite du collectif La Bosse dans les ann es 80 peu de temps apres l emme nasementdes Nabitants an eee ete ta tele e rues aude XIII Photo 28 Fa ade sud du collectif La Bosse dans les ann es 80 peu de temps apr s l emm nagement des habitants E E EE A AATA A A AA OA A EA E di XIII Photo 29 Facade nord du Collectik areren EEE AE N XIV Photo son Facade sud AUCO NEC I kens a E XIV Photo 31 Potagers individuels au fond du jardin r En aa aN a e aE XV Photo32 Jlardinpartage du coll ctit La Bosse a srts tuant iii annee tie XV Photo 33 CoursIV S au nord 2eme TAPE nudni a a tete ini ente tous cdi XV Photo 34 Local Machines laver l lINBe Less an UE a a A E XV PROtO S lt Salle commune d Collecti orenian a aa a a AT XVI Photo 36 Salleco
181. yau du groupe initiateur a d cid de dessiner lui m me ce qui lui semblerait plus accessible financi rement A partir des plans les futurs habitants ont voulu recruter les artisans pour construire le projet comme ils le voyaient Pour aller plus loin il a fallu faire appel un architecte Et donc c est en tant mieux pr par c est dire en ayant une proposition dans les t tes en tant un peu plus avanc sur les entreprises qu on voudrait faire intervenir qu on a fait un nouvel appel candidature d architectes Les deux architectes retenus ont du construire le programme partir d un cahier des charges tabli par le groupe De plus diff rents membres ont des activit s professionnelles li es aux comp tences environnementales ils ont pu imposer leurs choix en sachant ce qui tait possible ou non comme l utilisation de la paille Les Z Ecobatisseurs ont galement impos les artisans avec lesquels ils voulaient r aliser la construction Gr ce cette pr paration et les diff rentes comp tences de chacun dans le groupe ils ont pu faire avancer le projet Le groupe a en fait une force en termes de comp tences crois es qu on ne retrouvera pas dans tous les groupes Dans le groupe il y a deux ing nieurs ADEME il y a un chauffagiste de m tier Ca veut m me dire que r guli rement il y a eu des confrontations avec les architectes en disant non nous on sait que a est fai

L`habitat groupé et son processus de conception architecturale

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