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dossier documentaire

1. Compagnie Les Passagers La Compagnie Les Passagers a t cr e en 1988 par le metteur en sc ne Philippe Riou et la co m dienne Christine Bernard Leur but explorer les lieux urbains investir les espaces publics parcs places monuments historiques friches industrielles en y faisant na tre diverses formes de spectacles La sp cificit des spectacles pr sent s par la compagnie tient l ouverture sur un monde la verti cale offrant une sc ne visible pour des rassemblements de plusieurs milliers de spectateurs Elle offre galement une richesse pluridisciplinaire dans ses cr ations qui r unissent une vingtaine d artistes danseurs com diens peintres acrobates et musiciens http www compagnielespassagers com compagnie 00b html Cie Les Passagers Fa ades ph m res la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 34 Compagnie Lezartical Compagnie de nouveau cirque de rue et de salle Les membres de la Compagnie L zartikal cr e en novembre 2002 se sont form s dans des coles de cirque r put es Fratellini Lido Balthazar C est l cole des arts du cirque Le Lido que nous d couvrons la danse escalade avec la compa gnie Rev tement Mural Toulouse qui nous forme la technique de la verticalit et du d placement chor graphi En peu de temps nous prouvons un r el plaisir nous d placer nous confronter aux
2. la danse Reconstruire la ville habiter La ville est un espace d une grande densit elle est satur e d usages de flux de codes de rythmes mais paradoxalement elle se d mat rialise Nous la parcourons dans nos trajets quotidiens sans la scruter elle est un environnement flou irr el La danse de Retouramont commence au plus pr s de la mati re de l architecture Cette relation athl tique la ville cr e de nouveaux usages de nouvelles lignes Nous construisons des volumes qui s ancrent sur les reliefs de l architecture et celle ci en retour se densifie L environnement flou se transforme en espace ouvert la contemplation Les danseurs et les t moins de cette pratique habitent pleinement leur espace Nous d veloppons une danse sculpture qui r v le les objets auxquels elle s attache les espaces sur lesquels elle s attarde leur offrant un es pace de vie ph m re La relation au monumental Le corps est dans un rapport d chelle tr s fort avec l architecture Afin de d passer sa dimension je cherche une danse productrice de monumental La pyramide de Vide Accord les ombres de Danse des Cariatides sont autant de volumes qui cassent l chelle 1 du corps Le mouvement laisse une trace immense ouvrant un dialogue avec l architecture Une triangulation de l espace Nos outils de travail tracent des lignes cordes c bles faisceaux lumineux Nous cr ons des chemins nouveaux des liens entre 2 points de l e
3. comporte certains risques notamment celui d tre arr t en plus des risques physiques que ces explorations peuvent pr senter http en wikipedia org wiki Urban_exploration Denis Darzacq est un photographe fran ais membre de l Agence VU et repr sent par la Galerie VU Dipl m de l cole Nationale Sup rieure des Arts D coratifs en 1986 il commence exposer son travail d s 1994 Aujourd hui expos es en France et l tranger ses photographies sont entr es dans de nombreuses collections publiques et priv es Il a re u le Prix Altadis en 2000 et f t laur at du ter prix Stories du World Press Photo en 2007 http fr wikipedia org wiki Denis_Darzacq http denis darzacq revue com la_chute Quand l ascenseur social est en panne il faut savoir rebondir Entre l envol et la chute l homme parachut dans la cit apprend ma triser sa trajectoire la mati re brute de l architecture il oppose l lasticit de son corps et de ses d sirs Cet exercice de gravitation en appelle une stricte discipline m me si ce n est pas celle acquise sur les bancs de l cole Apr s les meutes de l automne dernier le photographe Denis Darzacq a r alis seize de ces photos p rilleuses qui disent froid les turbulences et la vie en quilibre pr caire Natacha Wolinski Beaux Arts magazine juin 2006 la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2
4. et d horizontalit Thierry Voisin L Express Cr ations Cie Retouramont Le n ud de la forme 2008 Empreintes 2007 08 Vide Accord 2006 2007 Juste sous mes pieds 2005 Hisse 2004 Transparence 2004 L Avanc e du Gouffre 2003 Travers e d Ombres 2003 Vertiges 2002 Avalanche Int rieure 2001 L Aval 2000 Travers e urbaine 2000 Extraction 1999 Promenade au bord du gouffre 1998 R flexion de fa ade 1997 Loi de gravit paradoxale 1996 la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 8 Le Parkour selon Na m partir du moment o l on fait du Parkour on joue et on ne fait plus rien d autre Et cela bien qu il n y ait aucun espoir de gagner quelque m daille en retour ici on ne joue que pour jouer par go t du jeu par pur plaisir Le Parkour sport du jeu met l accent sur la conservation et la pr servation du corps outil de jeu par opposition l outil de travail et outil du je par opposition la mise disposition de l athl te au service des autres sponsors entra neurs investisseurs divers Le Parkour sert en th orie raccourcir le chemin de celui qui le pratique en lui vitant de devoir contourner les obstacles se trouvant sur sa route et l amener emprunter le chemin le plus direct et le plus rapide Ce faisant le traceur vite des d penses d nergie en contour
5. es en marge des sports traditionnels De nouvelles pratiques de nouvelles tendances qui envahissent les milieux urbains depuis de nombreuses ann es et qui ont radicalement transform la relation sport ville Les sports urbains sont les plus embl matiques de ce que peut tre le rapport entre sport et ville parce que c est l espace urbain et notamment la rue qui d termine la pratique http www sportsurbains fr Cr en d cembre 2009 le secr tariat d tat aux Sports organisait le mercredi 16 d cembre les pre miers tats g n raux des sports urbains Le probl me pour les sports urbains est justement qu ils sont l manation de la ville Ces pratiques urbaines s accompagnent d une libert de pratique revendiqu e comme essentielle parce qu identitaire et cela quel que soit le niveau social des adeptes leur origine leur nationalit Et c est exactement ici que le dialogue se fait plus complexe parce que chaque discipline n a pas la m me id e du mot libert Cet ensemble de sports d sormais bien ancr s dans notre soci t remettent en question le vieux mod le du stade du gymnase bref des lieux consacr s du sport auxquels il chappe Pour les pouvoirs publics quand ils ne les d daignent pas ou les jugent dangereux puisque se d rou lant hors des cadres tablis pour l activit physique il y a obligation de repenser la place du sport dans la cit ses valeurs son enseignement Le ch
6. espace des possibles gt ex f Se dossier documentaire la yille errain de jeu art espace public est un cycle de rencontres d bats gt et d exp riences singuli res 1 propos depuis 2007 par le Master Projets Culturels dans l Espace Public universit Paris 1 Panth on Sorbonne en partenariat avec Stradda magazine de la cr ation hors les murs 4 me dition du 15 janvier au 2 avril 2010 art espace public Un cycle de rencontres d bats et d exp riences singuli res ouvert tous du 15 janvier au 2 avril 2010 Une question en quoi l art en espace public est il politique mise en jeu dans 13 contextes rencontres exploration nocturne parcours sensoriel performances spectacles d clin e lors de 13 rendez vous chaque vendredi soir du 15 janvier au 2 avril 2010 dans diff rents lieux un amphi de la Sorbonne une ferme agro po tique des th tres un lieu de r sidence une mairie un carnaval avec 50 invit s artistes chercheurs op rateurs culturels acteurs de l urbain lus Programme d taill http www art espace public c la Le cycle art espace public est propos par le Master Projets Culturels dans l Espace Public universit Paris 1 Panth on Sorbonne en partenariat avec Stradda magazine de la cr ation hors les murs Rencontres organis es au WIP Villette Paris 19e l Avant Rue Paris 17e la Ferme du Bonheur Nanterre au Th tre au Fi
7. sommes des tres de gravit C est par un corps gravitaire qu un retour au r el est possible Virilio parle de la corpor it comme chute qu il observe comme tant tangible Non seulement un corps tombe dans le monde quand il est vivant mais quand un organe commence perdre de sa vie il tombe dans le corps comme un poids mort comme s il y avait une pesanteur int rieure au corps qui redoublait la pesanteur ext rieure du corps dans le monde Tomber dans le corps tomber dans la mati re ce n est pas une m taphore c est une chose concr te D s 1700 le chor graphe Raoul Auger Feuillet inventeur d un syst me de notation de la danse appuie l essence de la danse sur la perte d appui En effet ce qui va faire la transaction du mouvement dans c est l change entre la jambe d appui et la jambe libre et c est la fa on dont la jambe d appui va perdre son quilibre qui va tre not e C est donc la qualit de la perte d appui qui fonde la danse Une id e du gravitaire que Laban mettra en lumi re Le mouvement n est donc rien d autre qu un d s quilibre entretenu L accident est originel il est la racine de l humain Je suis parce que je suis un accident un homme en train de tomber un homme failli ble c est cela ma grandeur Ce qui est int ressant dans l id e de la danse comme chute c est que d une certaine fa on elle r introduit l homme comme accident C est partir de l accid
8. statut d obstacle celui d outil n tant plus d sormais des obstructions son avanc e mais des par tenaires de la danse qu il op re dans l espace Il est l coute de ce que sa conscience lui renvoie de ses perceptions sensorielles Il fait interagir le senti et le ressenti les fait s entrem ler dans un ballet sans fin conditionnant la fabrication de son ballet urbain Le traceur est indisciplin non par l effet d une intention mais cause de la nature de la discipline qu il pratique Non par r volte mais par besoin Et puis faire du Parkour c est aussi et enfin avoir la volont de faire quelque chose qui pour beau coup ne rime rien Que fait le traceur aux yeux du monde qui le regarde car le monde le regarde tant entendu qu il op re dans l espace public Pas grand chose de toute vidence Il ne travaille pas I ne gagne pas d argent I ne rapporte pas d argent Autant dire qu il ne sert rien II n est m me pas en train de faire un show ou une d monstration il se donne voir tout en refusant de se donner en spectacle I se moque bien d tre applaudi et ne rentre pas en conflit avec ses d trac teurs dont il se moque perdument Il ne demande rien Il saute d un muret l autre escalade un mur marche en quilibre sur une barre Il ne fait que faire ce qu il fait Et il ne le fait que pour le faire Et peut tre est ce pr cis ment parce qu il est tout ce qu il f
9. tre un entra nement o un jeu personnel quasi un mode de vie tre li la mise en uvre d un spectacle tre propos comme exp rience partager Sylvie Clidi re Alix de Morant Ext rieur danse ditions l Entretemps 2009 Pr sentation Ext rieur Danse Du solo la grande f te urbaine de l adaptation d un spectacle de salle la cr ation in situ les formes et les configurations de la danse hors les murs du studio ou du th tre sont des plus vari es Prenant appui sur des moments cl s de l histoire de la danse moderne Ext rieur Danse explore ce qui se joue dans ces esp ces d espaces physiques et mentaux que d limitent un morceau de paysage habit un ou plusieurs corps d artistes et la pr sence de spectateurs Les auteurs Sylvie Clidi re et Alix de Morant placent le lecteur l aff t des situations des lieux et des postures lui faisant vivre au plus pr s l exp rience des danseurs Les cr ations des chor graphes sont d crypt es les oeuvres voqu es de fa on sensible Abondamment illustr l ouvrage accompagne la diversit des chemins de danse trac s hors des sc nes convenues dans une proximit r invent e avec les publics Sylvie Clidi re Alix de Morant Ext rieur danse ditions l Entretemps 2009 la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 32 Antoine Le Menestrel En 1992 Antoine Le Menestrel fo
10. velopper leur propre recherche Genevi ve cr e la compagnie de l Archanthrope et Fabrice se plonge dans la recherche d une criture chor graphique singuli re et d veloppe un travail personnel au sein de la compagnie En 2004 il pr sente un trio de gar ons Hisse en 2007 un trio de femmes Vide Accord et en 2009 un quintet de femmes Danse des Cariatides Ses prochaines cr ations sont Cette immense intimit avec Serge de Laubier de Puce Muse Cairi re Urbaine un nouveau concept pour l espace public et Ligne de Cordes cr ation de danse verticale et chant sur un plateau de th tre la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 5 pr sentation des projets Le Parkour art du d placement ou freerun Le Parkour est une pratique sportive consistant transformer des l ments du milieu urbain en obs tacles franchir par des sauts des escalades Le but est de se d placer d un point un autre de la mani re la plus efficace possible Cette discipline a t cr e Sarcelles Lisses et vry par David Belle et S bastien Foucan ainsi que les membres fondateurs des Yamakasi Elle s est r pandue ensuite travers le monde par la filmographie qui lui a t consacr e des reportages t l visuels et des vid os amateurs sur internet Le Traceur pratiquant de Parkour essaie de trouver le chemin le plus court entre deux points en pas sant par
11. beaucoup d entre eux ont une tr s forte im plantation en France et cr ent de la richesse par les changes humains qu ils provoquent Rappelons qu il est interdit de jouer au football dans la rue Mais que l on peut faire son jogging souhait sans autorisation m dicale pr alable Pour l instant donc l affaire n est pas tr s claire Ces pratiques soul vent bien s r des probl mes juridiques les interventions ont beaucoup port sur ce sujet mais finalement pas plus que l accident de V lib engin dont les utilisateurs ne sont parfois pas ma tres Heureusement localement dans des villes moyennes des lus l ont bien compris et se sont mis l coute des pratiquants pour mettre la ville au diapason de ce souffle qui r concilie les centre vil les avec la vie citadine telle qu elle doit tre un ensemble d activit s diversifi es respectueuses les unes des autres Il ne faut pas interdire la pratique spontan e de ces sports de trottoirs il faut simplement faire valoir les raisons qui justifient leur existence arriver se r jouir de ce qu elles insufflent d inattendu et de beau dans des paysages urbains ou le maintien de la paix rime parfois avec l impossibilit de s y exprimer D ailleurs au final voil bien ce qu il ressort de ces d bats Les sports urbains mesurent la forme physique de la libert d expression Le pari engag par la secr taire d Etat aux Sports est de taille O V Le Monde 17 d
12. cahier n 3 L Harmattan Paris 2008 p 25 la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 28 L espace gravitaire Retour la danse signifie un retour au corps par la gestualit Dans La ma trise du mouvement Laban explique que la labanotation qui est le syst me de notation invent par ce dernier n a pas d autres fonctions que celle de pr parer le corps une gestualit Laban met en valeur le Shaping ce qui veut dire construire l espace avec son poids avec son d placement de poids autrement dit mettre en place une g ographie Laban d finit le d placement par le poids Pour lui l id e du poids est primordiale d ailleurs tymologiquement le mot gloire vient du poids Paul Virilio dans un entretien avec Laurence Louppe associe cette notion du poids celle de la chute Notre vision humaine est d pendante de la pesanteur c est dire du fait que l on tombe ou ne tombe pas Par exemple le d placement horizon tal la marche est une mani re de tomber d un pied l autre de la m me mani re la vision perspective que nous avons de l horizon est li e au fait que nous tombons dans l horizon Virilio nonce le besoin de r inventer le poids du corps Entre le sujet et l objet il manque toujours le trajet Il faut concevoir l id e de trajet de trajectif de trajectivit au sens o l on parle d objet d objectivit et d objectif Nous
13. des endroits que personne n emprunterait normalement Gr ce des acrobaties qui se r v lent esth tiques le traceur recherche des obstacles franchir par des mouvements utiles efficaces rapides et simple La pratique du Parkour n cessite une bonne condition physique et un entra nement r gulier Elle permet d augmenter l agilit le mental et la confiance en soi du pratiquant La prise de risque est calcul e http fr wikipedia org wiki Parkour Vid os Parkour p www dailymotion com video x4dijgt_parkour de david belle_sport p www youtube com watch v UfDbtDqn_Lk p wWww youtube com watch v NG wmW7u20M p www youtube com watch v WEeqHj3Nj2c p www youtube com watch v 6pcqRuFEMLs p www youtube com watch v Alq5uAlHwuM 414 h 414 414 h h h h h h h la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 6 Pr sentation de la d marche de la Cie Retouramont Texte de Fabrice Guillot Embrasser l espace La sensation pleine immense que je cherche est d embrasser l espace Cette exp rience d habita tion totale se construit dans une relation du corps avec tous les volumes toutes les perspectives de l espace que j ai choisi ce moment je tiens dans ma main ce lieu immense fait d architectures de rues de ciel d arbres Je peux alors construire ma chor graphie Le lieu dont j ai int gr les contraintes devient mall able ouvert
14. est dire l espace propre du danseur d limit par l extr mit de ses membres est li la fonction d expression En effet on pourrait sans doute ta blir un lien entre la gestuelle du danseur et le cadre de vie que lui impose la soci t Par exemple une structure analogue appara t nettement entre ses gestes limit s et les appartements de cit s coinc s entre plusieurs tages Mais revenons l espace public premi re vue les espaces sont choisis en fonction de leur aspect technique Par exemple les breakers de l op ra s entra nent sur le parvis de ce dernier par souci de qualit de surface Un sol lisse qui permet d ex cuter des pas qui utilisent la t te la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 30 et les mains pour appui Un d tournement de l espace mais on peut aussi voir dans cette danse de rue un aspect de d fi social En effet les acteurs se mettent en repr sentation souvent dans des lieux de passage o la fonction habituelle du lieu se voit substituer un geste artistique Le choix de se mettre en repr sentation devant un op ra n est pas sans sens Il y a une intention de revendication une volont de mettre une m me chelle la danse urbaine et la danse institutionnalis e D ailleurs des compagnies comme Pockemon Crew qui apr s avoir connu les entra nements sur le sol glac du parvis de l op ra s illustrent d sormais su
15. l espace public en tant qu espace collectif et en tant qu espace porteur d un sens personnel Par ces pratiques l espace public retrouve pour ses usagers sa fonction d espace vital Karla Werner cole d Architecture Institut Royal de Technologie Stockholm Sweden http lasur epfl ch revue A amp C 20Vol 208 20N0 1 WERNER fr pdf la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 14 Rama Yade secr taire d Etat charg e des Sports a lanc devant un public jeune nombreux attentif et enthousiaste mercredi 16 d cembre 2009 les tats g n raux des sports urbains au Stade Pierre de Coubertin Paris Cette journ e de d bats r unissant pour la premi re fois l ensemble des acteurs concern s par le d veloppement des sports urbains en France a permis d voquer les sp cificit s de ces sports Ces discussions ont conclu la n cessit de favoriser leurs pratiques de favoriser la reconnaissance des pouvoirs publics et des institutions sportives de r fl chir aux moyens concrets pour mettre en place un encadrement fiable et garantir la s curit des pratiques et enfin de permettre l acc s l espace public et aux quipements sportifs http www sante sports gouv fr etats generaux des sports urbains au stade pierre de coubertin html Sports urbains Les villes sont envahies par une multitude de nouvelles pratiques sportives d velopp
16. murs aux plafonds De la danse escalade pure nous transposons nos techniques circassiennes pour d tourner le style de nos formateurs Ainsi nous m lons la danse l acrobatie les port s le jeu d acteur dans un espace a rien et vertical http www lezartikal com Cie Lezartical Compagnie Adrenaline Adr naline est une association de danse voltige cr e en 2002 Elle travaille sur tous types de supports grue base sous marine de bordeaux fa ade de l cole de cirque de Lisbonne monuments class s ou pas hangar bateau militaire Elle a d j plus d une cinquantaine de spectacles inaugurations et v nements son actif http www myspace com adrenalinevoltige Cie Adrenaline la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 35 Willi Dorner Bodies in Urban Spaces Le corps comme outil de la dimension spatiale est le propos du projet Bodies in Urban Spaces men depuis 2004 par le chor graphe viennois Willi Dorner Loin de la fascination pour le gigantisme et de la mesure du corps id al pr n par les volumes architecturaux classiques le travail de Dorner propose une r ponse du vivant l inerte Sa proposition consiste occuper les espaces vides les emplir de corps recoins de porte anfractuosit s de murs dessous d escaliers pour non seulement permettre de prendre conscience des vides m nag s mais proposer d autres perspective
17. permet l am nageur de se projeter et aux passants de s panouir Le vide offre la possibilit d imaginer autre chose il appelle aux id es aux r ves Sans vide la ville meurt ce titre ces nouvelles pratiques sportives s inventent et voient le jour dans nos villes pour recr er des espaces de libert tout en se servant de ce mobilier urbain contraignant Ces pratiques se jouent des contraintes et les transforment en v ritable support en am nagement sportif D un certain point de vue elles conf rent du sens au mobilier urbain qui se r v le souvent inutile Revue Urbaines D sam nageons n 14 F vrier 2009 p 16 la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 26 Danse et espace public Danser la ville danser la vie utopie sans doute Il arrive pourtant qu un spectacle fasse vibrer le pay sage alentour ou cr e une parenth se de temps suspendu dans le tumulte urbain Il arrive aussi que le parcours de quelques danseurs vienne troubler nos cheminements fonctionnels nous rende soudain attentifs la mati re du sol et du mur la mesure de notre corps dans l espace environnant l inanit des entraves Bref nous redonne pour un temps un go t de libert C est peut tre une fonction de l art quel qu en soit le lieu que Daniel Dobbels chor graphe d signe lorsqu il crit Un danseur ne peut pas danser sans avoir en lui l espo
18. regarder par habitude qu ils l ont retourn mis en corps et en sons ils s y posent et laissent r appara tre le flux de la r alit Le goudron n est pas meuble Cie Jeanne Simone http www polau org index php accompagnement artistique jeanne simone la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 39
19. sensorielle et m taphorique C est le plateau de th tre inoccup l intervalle entre deux corps o deux b timents un volume d air voire l inconnu des espaces souterrains Il est fr re du vertige Le vide est effrayant crit Fabrice Guillot L tat int rieur qui peut me permet d y s journer est aussi le vide un vide int rieur une absence de pens e qui me laisse jouer avec l tat de vertige sans qu il me terrasse Cette libert de l homme au c ur de son environnement est une porte ouverte sur l intelligence du corps 1 L enjeu artistique de Retouramont d passe la simple prise de risque pour engager une r flexion sur la place du vide dans l environnement quotidien Sylvie Clidi re Alix de Morant Ext rieur danse ditions l Entretemps 2009 p 56 Daniel Payot De la place au d sert et retour art r sistance monde commun in Chris Youn s dir Art et philosophie ville et architecture La D couverte Paris 2008 p 50 Les artistes de l abstraction Malevitch ou Mondrian ou d autres en France ont tent l ouverture lls ne partent pas du vide ils l ouvrent II y a des vides dont on peut disposer comme le ciel Art architecture urbain rencontre avec Henri Maldiney in Chris Youn s dir Art et philosophie ville et architecture La D couverte Paris 2003 p 18 1 Fabrice Guillot Une usine comme source d criture dans Vertiges la m taphore d ploy e Convergences
20. sp cifique et induisent nos gestes et nos mouvements L urbanisme et ses codes tout comme les lois sont au d part la tentative d organiser la ville de mani re parvenir vivre ensemble et non pas simple ment les uns c t des autres Pourtant l architecture et l urbanisme apparaissent bien plus souvent au service du pouvoir que de la libert et la notion d espace commercial tend remplacer syst mati quement celle d espace public En 1978 le sociologue Jacques Carroux remarquait avec perspicacit qu l vidence le succ s du skate souligne en m me temps qu il essaie d y rem dier les difficult s de pratiquer le sport dans nos villes surtout les grandes Alors que traditionnellement le jeu est une activit s par e circonscrite un espace et un temps particulier donc s par de la vie le skateboard ne respecte pas ces codes Il partage en fait il s agit plus souvent d annexion que de partage les espaces de ceux qui ne jouent pas et c est bien ce qu on lui reproche le plus souvent Site http blogs myspace com index cfmfuseaction blog view amp friendid 48897024 amp blogld 125119798 la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 24 La pratique de sports urbains et la loi l exemple du skate en ville Selon le code de la route les skateboards comme les rollers sont assimil s des pi tons Ils doivent donc respecter les m
21. 010 page 21 Rapha l Zarka est plasticien La production de textes essais o r cits est galement partie int grante de son activit d artiste N Montpellier en 1977 il est dipl m de la Winchester School of Art Angleterre et de l cole nationale sup rieure des beaux arts de Paris Depuis 2002 son travail qui comprend sculptures photographies et vid os est expos en France dans diverses expositions collectives et personnelles Il s appuie largement sur la pratique du skateboard Rapha l Zarka ayant t lui m me adepte de cette pratique Apr s mes tudes aux beaux arts o j avais mis le skate de c t j ai recommenc m y int resser quand je me suis rendu compte quel point cette pratique avait form ma mani re de regar der les choses Rapha l Zarka Padova http tests le site du skateboard com chronologie lacunaire du skateboard une journee sans va gue par raphael zarka le livre de lannee D couverte de paysages production de formes usage transversal et r appropriation de par celles du quotidien voil quelques uns des axes qui d finissent le skateboard en tant qu activit Dans une position qui n est pas sans rappeler l int r t d artistes tels que Dan Graham o Robert Smithson pour les cultures populaires Rapha l Zarka se documente et crit au sujet du skate board depuis plusieurs ann es En effet pour cette mouvance d artistes dont il fait partie l u vre d ar et
22. a team Ur ban Freeflow alors r cemment form e Un autre documentaire fran ais cette fois ci a galement t r alis en 2005 et diffus sur France 2 S intitulant G n ration Yamakasi Vol au dessus des cit s il se penche sur la vision de 4 membres fon dateurs de Yamakasi et la nouvelle g n ration Entre sc nes d entra nement interviews et documents sur deux ann es le film nous fait d couvrir le travail de terrain et l tat d esprit de cette discipline par les Yamakasi http fr wikipedia org wiki Yamakasi ADD pour Art Du D placement y a plus de 10 ans maintenant nous avons lanc un vaste mouvement qui depuis s est r pandu dans le monde entier Mais rappelons nous que cette pratique est ancestrale et qu elle existait d j depuis toujours Les Yamakasi vid o Parkour dans les ann es 30 http www dailymotion com video x7tizd_parkour dans les annees 30_sport ADD l Art du D placement est la discipline que nous revendiquons et qui incarne bien plus qu un sim ple sport La pratique est surtout un art de vivre profond ment humain fond sur le partage de valeurs essentielles et positives ADD est la source m re fondatrice d un mouvement qui maintenant appartient tous et donc personne en particulier En cr ant ADD Academy nous voulons transmettre et faire partager notre passion la mani re dont nous l avons v cue nos d buts communiquer l esprit sau vage qui nous animait don
23. age 38 Cie Jeanne Simone Le goudron n est pas meuble Deux femmes et quatre hommes sont l dans la rue ils se fondent dans le paysage urbain lls sont comme tout le monde ils boivent un caf en terrasse traversent un passage clout attendent au coin d une rue Petit petit ils se r v lent individuellement au milieu des gens travers la vie des passants et des spectateurs L espace public est leur sc nographie tout en tant le moteur de leurs actions Une fois identifi s ils se rencontrent r unis par le passage d un camion la chute d une pomme tombant d un talage l aboie ment d un chien ou tout autre v nement qu offre le lieu ce moment pr sent Le choeur qu ils forment construit d s lors des espaces dans l espace par la circulation des corps par l utilisation de rubalise par des constructions partir du mobilier urbain Avec quelques instruments de musique et objets contrebasse trombone cuill res ballons rouleaux de scotch et le mobilier urbain ils font cho la r alit sonore du lieu ses r sonances et tracent des trajectoires lls sourient du syst matisme de nos comportements habituels pour le r interpr ter mettent jour ce que le corps s interdit mais qui est sa port e qui peut na tre de ses d sirs et de ses transgressions lls suscitent la surprise l tonnement et souvent l clat de rire Lorsqu ils ont redonn vie cet espace que l on pratiquait sans plus
24. ait que les passants pensent qu il ne fait rien Avec le Parkour la paresse est rendue publique On ne fait rien on ne sert rien on ne veut rien faire mais on fait tout cela sur la place publique On s y expose Ou plut t en dispose t on cela sans l avis de quiconque et avec la m me nonchalance qui caract rise l tre dans son ensemble On refuse de faire l effort de servir quelque chose se contentant d tre tout simplement La nonchalance du traceur renvoie le passant l id e lui tant difficilement supportable de l absence de finalit de la vie On est que pour tre pour pers v rer dans notre tre Spinoza Tout le reste est illusions raisons qu on se donne d tre ayant pour but de nous rendre l existence supportable Ce qui est ne sert par d finition rien C est nous qui attribuons aux choses un usage une finalit aux tres une mission une raison d tre Article publi dans le cadre des recherches du laboratoire de recherche action Le LISRA Lire l article dans son int gralit http blog recherche action fr consolable Site du LISRA http labo recherche action fr la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 10 probl matiques Pr sentation des fondateurs de l Art du D placement ou Parkour David Belle Fondateur David Belle n le 29 avril 1973 F camp est le cofondateur du Parkour ou
25. antier est donc gigantesque lls ont aussi obligation de se d barrasser des vieux r flexes qui laissent penser que ces sports sont pratiqu s par des jeunes d soeuvr s auxquels il faut porter assistance sinon socialement au moins financi rement voire sur un plan ducatif En gros en France aujourd hui les gouvernants sont ils v ritablement capables ou ont ils vraiment la volont de s inspirer des aspirations de la soci t civile videmment le probl me est politique On peut encourager la pratique du skate sur des parcs ferm s soit disant pour confiner les probl mes de s curit mais au nom de quoi la police arr te t elle un skater faisant des figures sur une rampe d escalier Le mobilier urbain est un bien public et croire que les skaters o autres s emparent de l espace rue pour incommoder le voisinage est une fausse piste un mensonge lls mettent simplement de la vie l o il n y en plus voire au Trocad ro Paris Il s agit de politique au sens premier parce qu il serait temps que les hautes instances du sport comprennent qu une ville o la jeunesse ne peut pas s amuser dans la rue n est pas autoris e se mouvoir sa la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 15 guise est en passe de mourir Doit on comme le sugg rerait un intervenant prendre le train ou l avion vers l tranger pour pouvoir pratiquer des sports qui pour
26. art du d placement avec S bastien Foucan David commence le Parkour d s l ge de 15 ans En 1988 g de 15 ans Belle quitte l cole emm nage Paris et entre dans le service national cette poque il re oit son brevet des premiers secours et un dipl me de l UFOLEP en gymnastique Il se fait des amis proches dans un groupe d adolescents qui partageaient sa passion sportive Ce groupe devint plus tard les Yamakasi Yann Hnautra Fr d ric Hnautra David Balgogne S bastien Foucan et Kazuma Apr s un s jour en Inde David commence faire campagne pour sa discipline en enregistrant des vid os qui montrent ses aptitudes En 1997 l quipe de Stade 2 Francis Marroto Pierre Sled et Pierre Salviac en visionne une et d cide de r aliser un documentaire sur David Belle et le Parkour On l y voyait collaborer notamment avec les traceurs C est depuis ce film que le nom de traceur est utilis pour qualifier celui qui pratique la discipline du Parkour Belle entra dans la carri re cin matographique gr ce sa rencontre avec Hubert Kound La Haine pour amener le Parkour sur le grand cran Apr s avoir tourn dans plusieurs publicit s pour la BBC Nissan et Nike Belle fut contact par Luc Besson pour partager la vedette avec Cyril Raffaelli dans le film Banlieue 13 Le Parkour peut tre consid r comme un sport un art une philosophie un tat d esprit un art de vivre S bastien Foucan nomma de so
27. cembre 2009 http contre pied blog lemonde fr 2009 12 17 rama yade et les sports urbains La ville d Evry et l Art du D placement Evry une ville nouvelle l architecture particuli re novatrice l poque de sa construction les ann es 1970 est un spot r put pour l entrainement de pratiquants de l Art du D placement Il est int ressant de se demander si ces activit s dites mergentes Parkour skate roller BMX s inspirent r ellement des volumes urbains des caract ristiques de l espace urbain d Evry que sont l importance des espaces pi tonniers du nombre de passerelles d escaliers ou encore les logements en forme de pyramide Pascal Auroy directeur du service des Sports part du constat qu il y a dans cette ville de nombreuses pratiques autonomes savoir non r f renc es de personnes qui ne font pas partie d un club ex la marche le v lo le skate l Art du D placement etc La Place des Droits de l Homme et du Citoyen parvis de la Mairie d Evry r alis e par l architecte Jacques Levy et finalis e en 1991 a t pendant longtemps un spot pour des skateurs Un arr t d interdiction de faire du skate et du roller sur la place a t pris apr s sa r habilitation de crainte de d gradations mais la mairie les a malgr tout autoris s skater certains endroits sorte d entorse volontaire l arr t Un dialogue s est donc instaur entre la ville et les skateurs le lien s e
28. e des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 19 Discipline cherche reconnaissance Avec l urbanisation la multiplication des immeubles et des d nivel s la grimpe urbaine offre des pos sibilit s illimit es un terrain de jeu qui s agrandit sans cesse La discipline elle m me se d veloppe et voit na tre de nouvelles pratiques comme le Parkour inspir de l entra nement militaire et qui consiste franchir des obstacles urbains ou le ponting c est dire le saut de ponts de grue ou d immeubles Pas encore reconnue comme un sport part enti re la grimpe urbaine commence s organiser pour le devenir http www jeunesocentre fr sport pas besoin de supers pouvoirs pour grimper aux immeubles html Groupe facebook de street climbing bruxellois http www facebook com group php gid 13579289495 En fin d mission un reportage sur urban climbers http www tsr ch tsr index html siteSect 500000 amp bcid 386861 bcid 386861 vid 6183305 Le Buildering connu galement sous le nom d urban climbing structuring or stegophily est l acte d escalader l ext rieur d immeubles ou autres architectures Sans accroche ni protection cette pratique est dangereuse et est souvent pratiqu e en dehors des limi tes de la l galit Elle a donc lieu le plus souvent la nuit Les adeptes du buildering qui sont vus en train d escalader des b timents sans autorisation sont r guli rement arr t s par la police Sou
29. e per sonne l occuper ou y rester Ces espaces ne se d finissent que par leur message commercial ils ne sont pas faits pour tre appropri s Cette attitude envers l espace public est habituelle L espace public a t ali n parce qu on ne l a plus mesur que d un point de vue rationnel en utilisant des id aux esth tiques tels que propret simplicit nettet Les dimensions qui font appel au sentiment ont donc d vivre en secret dissimul es dans les espaces priv s Des exemples montrent clairement qu il suffit de la lib rer pour que la relation l espace public s tablis se Ils montrent aussi qu il faut que le processus de lib ration s engage l endroit m me o la relation est bloqu e au niveau de l laboration des valeurs Ceci s applique toute culture sur le plan national ou local comme sur celui de la soci t ou du groupe Le but de cette d marche lib ratrice est de rendre les acteurs plus conscients et plus sensibles envers la signification existentielle de l espace public Nous pouvons faire appel des experts en la mati re en nous adressant des gens qui ont eu la ville pour espace existentiel et qui ont v cu avec elle comme on vit avec un partenaire Ces usagers sont tout dispos s parler des qualit s de l espace public et chaque planificateur devrait s int resser ce qu ils ont dire Les pratiques urbaines fournissent donc des jalons ceux qui s int ressent la qualit de
30. ement de l espace public une contrainte pour les d placements et les pra tiques urbaines Nos espaces publics sont aujourd hui sur am nag s Ronds points surcharg s panneaux d affichage publicitaires barri res bornes potelets signal tique jardini res protections d arbres La volont de s curiser et d embellir l espace public conduit aujourd hui l assistanat et l asservis sement des citoyens De plus elle rend les territoires tous identiques On n am nage plus l espace public on l orne on l embellit on l enjolive on l enlumine on le pare on le fleurit on le d core on l agr mente Cette tendance grave a plusieurs causes dysfonctionnements des pouvoirs politiques privatisation des espaces publics mim tisme entre les communes monopole des entreprises de mobilier urbain L am nageur et l homme politique remplissent plut t que de r fl chir au devenir de ces espaces leur adaptation au fil des ans En effet les pratiques sportives mergentes telles que le Parkour ou encore le skate ne peuvent tre pratiqu es en libert le sport n ayant jamais t r ellement pris en compte dans l am nagement des espaces publics cela s ajoute le fait que ces pratiques troublent l ordre social pr tabli par ces am nagements physiques La place du vide est oubli e dans la conception du territoire Pourtant le vide est vital la ville Il cr e un appel d air Il est ce qui
31. ent l impr vu que l homme est amen inventer le r el Prenons la marche cette prose du mouvement humain activit plus que toute autre humaine l homme jusqu plus ample inform seul animal dot de cette locomotion bip de lib rant sa t te avec les cons quences que l on sait Que fait il en g n ral de cette activit Il la galvaude S il est en compagnie il cause s il est seul il cause encore mais avec lui m me Sait il encore qu il est en train de marcher Il ne le saura qu en cas d accident de parcours ce moment pr cis o l accident en question l veillera de ses projections dans le pass ou l avenir et le replongera dans l instant 4 Doriane Roche Le Lac des Signes M moire de Dipl me Sup rieur d Arts Appliqu s Cr ateur Concepteur La Martini re Diderot ESDRA Session juin 2009 1 Laurence Louppe Danses Trac es 2 Paul Virilio Danses Trac es 8 Paul Val ry Philosophie de la danse 4 Dominique Dupuy Le corps merveill dans Marysas la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 29 L espace urbain une danse standardis e Le chor graphe Jacques Gaillard dit qu il faut Impr vuser c est dire se rendre disponible l impr vu au quotidien Est il vraiment possible dans un contexte d espace urbain d acc der au geste dans au l cher prise La ville est aujou
32. es endroits qu ils souhaitaient investir et qu ils investissent traditionnellement mais aussi en fonction des opportunit s qui pouvaient se pr senter dans les ann es venir en mati re d am nagement et de r habilitation dans le cadre du plan local d urbanisme La mise en oeuvre de ces am nagements ne fera donc pas l objet de travaux la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 17 sp cifiques mais est pr vue sur plusieurs ann es int gr e au Plan Local d Urbanisme PLU ce qui financi rement n alourdira pas trop le projet g n ral Il n y a en g n ral pas de conflit entre usagers pi tons et usagers skateurs ou traceurs un respect mutuel existe et ces pratiques autonomes ont des codes elles respectent leur lieu d entrainement et ne produisent en g n ral pas de d gradations volontaires ni de d chets Ce projet a donc toutes les chances d tre bien accueilli Informations r colt es gr ce un entretien r alis avec Pascal Auroy Directeur du Service des Sports de la ville d Evry Autres appropriations Mister Puma Issu des arts martiaux du street fight de la gym et de l acrobatie cet artiste athl te a d velopp une pratique qu il nomme l acrobatie underground Il investit la ville de Paris et notamment le m tro Il a codifi la discipline et la transmet aujourd hui des l ves Il rejoint l Art du D placement dans le fait de joue
33. fois public et priv C est l que pour un instant on s y repose se retrouve se rencontre se souvient se rassemble Nous tra vaillons la fois sur les pr sences et ce qu il en reste Chaque proposition chor graphique prend appui sur une situation r elle et sur une sc nographie propre cr ant ainsi un moment o r alit et fiction se superposent imperceptiblement r v lant l imaginaire et le po tique Puis nous avons explor un autre espace comme en cho l espace intime des bancs les lieux de passage la place publique Nous nous sommes inspir s du flux des pi tons du mouvement commun de l arythmie de la foule Mettre en jeu la r ceptivit la r activit des corps rechercher la fluidit du mouvement commun l coute et la connivence Travailler sur le choeur la pulsation la respiration la tension et le d placement commun Chaque danseur est tout la fois actif et passif C est l addition des diff rentes propositions en d autres termes le mouvement collectif qui est le moteur de la chor gra phie La danse est tout la fois engag e et int gr e au mouvement de la rue Le groupe perturbe non par son interf rence dans le mouvement ininterrompu de la ville mais par sa pr sence insolite mobile souple Trajet de Vie Trajet de Ville Cie Ex Nihilo http www exnihilodanse com la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 p
34. gique dans le cadre de la FAIAR Formation Avanc e et ltin rante des Arts de la Rue http www lezardsbleus com PAGES rubrique_compagnie historique html Antoine Le Menestrel Service tous les tages la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 33 Compagnie Olivier Farge Danse voltige Cr e en 1988 Montpellier par Olivier Farge avec Le Pari d Icare on ne pr sente plus la danse voltige Elle fait maintenant partie du paysage des arts de l a rien Elle est utilis e par de nombreux danseurs chor graphes artistes de cirque o metteurs en sc ne La danse voltige est une discipline qui permet de d velopper le mouvement dans un nouvel espace temps avec de nouvelles critures chor graphi ques Par son volution la danse voltige s adapte d sormais de nombreuses formes d expression du spec tacle vivant la sc ne danse voltige de plateau la rue danse voltige grand a rien la piste Olivier Farge Chor graphe danseur com dien et musicien Olivier Farge a 25 ans d exp rience professionnelle dans le th tre la musique et la danse Il est aujourd hui intervenant au Centre National de Arts du Cirque de Ch lon Il y chor graphia un duo de trap ze m daill d argent au 17 me Festival Mondial du Cirque de demain Il a galement obtenu le prix de la mise en sc ne du Cirque du Soleil http olivierfarge com choregraphies Olivier Farge
35. ir Des actes qui aboutissent une fin mais sans moyens Nous sommes dans la sph re du geste en tant que mouvement Enfin Varron arrive au geste Un geste qui rompt la fausse alternative entre fins et moyens Il prend l exemple de la danse La danse est geste parce qu elle consiste supporter et exhiber le caract re m dial des mouvements corporels Dans le geste c est la sph re non pas d une fin en soi mais d une m dialit pure et sans fin qui se communique aux hommes soit une finalit sans fin Le geste appara t dans un propre tre moyen une gestualit pure Mais ce fantasme de puret est parasit En effet nos gestes comme nos d placements d ailleurs modifient notre appr hension sensorielle des choses et plus g n ralement notre environnement Cette appr hension implique tou jours une simulation c est dire une projection immanente de fictions qui conf rent chaque objet per u un dessin et une charge imaginaire Comment acc der une gestualit pure Doriane Roche Le Lac des Signes M moire de Dipl me Sup rieur d Arts Appliqu s Cr ateur Concepteur La Martini re Diderot ESDRA Session juin 2009 La notion de vide Par Fabrice Guillot Le parcours de la compagnie Retouramont peut aussi se lire comme une conqu te du vide Fabrice Guillot et Genevi ve Mazin n emploient pas le mot dans son acceptation scientifique Leur d finition est plus large et plus mouvante la fois
36. ir que tous les corps soient libres aussi de bouger bd Comme le dit Dominique Dupuy Danser c est rendre l espace visible S inscrire dans la ville m me lui ouvre un infini de possibles donc de choix O tre sa place juste et m nager un rapport ais avec les spectateurs Le lieu est il support d cor ou partenaire S agit il de s y montrer de le faire oublier de le donner percevoir de le d tourner de le mettre en doute de se laisser porter par les images mentales qu il suscite Quel rapport ou quel non rapport entretenir avec la m moire les gestes des habitants et l activit sociale qui y cohabitent Ces questions auxquelles l art urbain r pond plus o moins de bonheur la danse hors les murs les pose sans certitude et dans l impunit relative qu accorde le n cessaire Sylvie Clidi re Alix de Morant Ext rieur danse ditions l Entretemps 2009 p 9 Le geste Le geste est la libert qui s est fait mouvement Pour penser le mouvement libre il faut d passer le conflit entre la spontan it et la r ceptivit Par exemple il est possible de toucher l g rement lente ment vivement ou fortement Ici on prend en compte les notions de couleur de degr de d grad d intensit de qualit Des intensit s qui peuvent tre modulables L objet touch devient l occasion d un exercice autonome de la pulsion int rieure l occasion d finit le contact propreme
37. l de l Eau Pantin la Mairie du XX me arrondissement Romans Dr me et la Sorbonne Paris 5 me Avec la collaboration de la revue Cassandre Horschamp du Th tre de la Marionnette Paris et de la librairie Le Genre Urbain Le Master Projets Culturels dans l Espace Public est la premi re formation universitaire en Europe d di e la conception la production et l administration de projets artistiques en espace public Cr en 2005 au sein de l universit Paris 1 Panth on Sorbonne le Master s adresse de futurs professionnels de la conception et de la production de projets culturels ouverts la diversit des propositions artistiques contemporaines en particulier dans les domaines des arts vou s l espace public engag s dans une r flexion sur les relations entre arts cultures populations et territoires en France et en Europe Direction du cycle art espace public Pascal Le Brun Cordier professeur associ Paris 1 directeur du Master Master Projets Culturels dans l Espace Public Contact art espace public free fr NIVERSIT PARIS Le MAGAZINE DE LA CF ATION HOFS LES MUFI la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 2 la ville terrain de jeu espace des possibles Peut tre les avez vous d j crois s Athl tes et artistes ils dansent dans le vide sautent de murs en murs s emparent de la ville d jouant les contraintes
38. le travail du plasticien ne sauraient se limiter une approche physique du monde Apr s l criture d une approche anthropologique du skateboard La Conjonction Interdite 2003 D une Journ e sans vague chronologie lacunaire du skateboard 1779 2005 d crit l volution de cette pratique de ses origines aquatiques jusqu l ambivalente popularit m diatique dont elle jouit depuis quelques ann es Une m canique des milieux continus para tre est son dernier ouvrage et doit sortir d but 2010 chez B42 http blogs myspace com index cfm fuseaction blog view amp friendld 48897024 amp blogld 247 791385 la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 22 En 2008 Rapha l Zarka se voit d cerner le fameux prix de la Fondation d entreprise Paul Ricard Le travail de Zarka h ritier de l esth tique rationnelle des Lumi res est sec froid complexe monu mental utopique Une bouff e d air frais http maglesauvage wordpress com 2008 10 28 nachetez pas raphael zarka Rapha l Zarka Les Formes du repos 1 Rhombi 2001 Light jet 70 x 100 cm Courtesy galerie Michel Rein Paris Une dimension collat rale de son travail est peut tre justement la production de recharges de sens pour des formes anciennes des formes sans plus d usage On remarque particuli rement cet aspect dans R plique 3 cette cr ation galil enne qui ressemble trangemen
39. ment des lieux Elle se confronte des architectures aussi diverses que la piscine et les grands moulins de pan tins une scierie de campagne un h tel de ville un a roport une manufacture de S vres la biblioth que du centre Pompidou Je prends appui dit elle sur les donn es physiques concr tes de l espace C est un processus de contrainte au sens positif du terme Un lieu est porteur de circulations pens es par l architecte et fix es par l usage les lignes de construction se lisent comme des partitions les choix des mat riaux sugg re des textures de mouvement La gestuelle que je propose est quotidienne sans virtuosit mais d une extr me pr cision Le potentiel chor graphique des gestes de m tier en particu lier m int resse J ai aussi per u par l exp rience que si je veux parler d un lieu il faut des mouvements de ce lieu et donc int grer des usages la r alisation I faut aussi que je vive l que je comprenne l histoire le sens actuel de l endroit Sylvie Clidi re Alix de Morant Ext rieur danse ditions l Entretemps 2009 p 93 deux pas Julie Desprairies Campus Insa Villeurbanne http www compagniedesprairies com Ex Nihilo Trajets de Vie Trajets de Ville Trajets de vie Trajets de ville est n d une recherche itin rante qui a pris des formes multiples et a r pondu au d sir de retenir notre lan spontan investir l espace public par la danse pour
40. mes r gles que ceux ci obligation d utiliser les trottoirs et les passages pi tons respecter la signalisation tricolore Ils doivent prendre toutes les pr cautions n cessaires l gard des autres usagers qui partagent le trottoir avec eux En cas d accident leur responsabilit peut tre engag e En principe les skateboards et les rollers ont le droit de circuler sur les trottoirs de toutes les rues Cependant le maire peut d cider que compte tenu du danger que peut repr senter un skateboard son usage doit tre interdit dans certaines rues Le maire peut d cider de le r server des espaces de jeux sp cialement am nag s http urbanridersclub sportblog fr 461974 Le skate et la loi Il n existe donc pas de loi interdisant le skate dans nos villes mais de nombreuses villes instaurent des arr t s municipaux pour endiguer cette pratique La Cour de cassation dans un arr t du 18 novembre 2003 a reconnu que l interdiction du skateboard en ville n tait pas une atteinte la libert individuelle La pratique du skate en ville est dangereuse Les jeunes ont en revanche leur disposition des rampes que nous leur r servons dans un endroit sp cifique http www lexpress fr actualite sport le skateboard hors la loi_490744 html la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 25 La contrainte et la norme dans la ville L exemple du sur am nag
41. n c t sa discipline le freerun Yamakasi Yamakasi ou Yamakasi Les samoura s des temps modernes est un film fran ais r alis par Ariel Zei toun sorti en 2001 Les Yamakasi avant d tre les h ros d un film sont un groupe d amis se connais sant depuis leur jeunesse Les confondateurs de l art du d placement sont Chau Belle Williams Belle Yann Hnautra Laurent Piemontesi Guylain Boyeke Malik Diouf et Charles Perri re Cet art est nomm Parkour par David Belle o free running par Sebastien Foucan la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 11 Deux documentaires ayant pour sujet le Parkour ou Free running ont t diffus s la t l vision bri tannique sur Channel 4 et sur la chaine satellite Discovery Channel Le premier Jump London r alis en 2008 s attarde en premier lieu sur les origines du Parkour en se rendant Lisses et en rencontrant S bastien Foucan Johann Vigroux et St phane Vigroux ainsi que de J r me Ben Aoues y pratiquent le free run sur quatorze monuments londoniens avec l accord des autorit s Suite ce documentaire de nombreux groupes de traceurs se sont alors form s travers le monde notamment la team britannique Urban Freeflow En 2005 une suite est r alis e intitul e Jump Britain invitant de nouveau S bastien Foucan et J r me Ben Aoues pratiquer travers tout le Royaume Uni en compagnie de l
42. nde avec son ami grimpeur Franck Scherrer la Compagnie L zards Bleus Aujourd hui il en est le chor graphe et l un des danseurs Antoine Le Menestrel cr e le spectacle de danse verticale Les balcons du vide dans la compagnie Re touramont En 1994 avec la cr ation Partition Min rale puis Le Man ge Envol il poursuit sa recherche artistique sur les l ments sc niques du quotidien tubulures d chafaudage espaliers toboggans sur le th me du jeu de loi En 1996 il cr e le spectacle Issue de secours sur les fa ades de la friche mini re du 11 19 de Loos en Gohelle soutenu par Chantal Lamarre C est une v ritable collaboration po tique et politique qui d clenchera l implantation sur le site de Culture Commune Sc ne Nationale du bassin minier Une as cension dans les profondeurs de l univers miniers En 2000 pour le festival Les Hivernales d Avignon la compagnie cr e le spectacle Service tous les tages sur la fa ade de l op ra et confirme par des repr sentations dans le monde entier la pratique de la danse de fa ade En 2005 2006 il cr e un spectacle novateur de danse de fa ade avec L Aimant sur le th me de Rom o la recherche de Juliette Ce spectacle est une improvisation chor graphique mise en sc ne par des habitants dans l espace public et o des commer ants participent la diffusion sonore Depuis 2004 parall lement ses activit s artistiques Antoine Le Menestrel est galement initiateur p dago
43. nements inutiles contour nements que le non pratiquant devra effectuer puisqu il contourne bien par incapacit surmonter l obstacle et non par choix et cela m me si ce code est inscrit en lui de sorte qu il ne se pose m me pas la question pensant de fait emprunter le chemin le plus rapide Il y a trois l ments dont le passant lambda ne dispose pas et dont la non connaissance favorise l int riorisation des chemins classiques comme norme justement incontournable tout d abord il n a pas conscience que d autres che mins que celui qu il emprunte sont possibles d faut de perception visuelle et d imagination cr atrice ensuite il n a par cons quent pas non plus conscience que ces autres chemins sont plus courts et plus directs que celui qu il emprunte d faut de rationalisation enfin il n a pas conscience qu il lui est possible lui de les emprunter d faut de connaissance de soi de son corps et de l tendue de ses possibilit s Ainsi si le non pratiquant ferme les yeux ce n est pas par choix mais par conditionne ment il ne voit pas mais surtout il ne voit pas qu il ne voit pas et croit qu il voit ce qui l emp che d ouvrir les yeux L nergie dont le traceur dispose n est pas illimit e et il le sait C est pourquoi si le traceur doit faire preuve de cr ativit et d inventivit face aux obstacles il doit cependant veiller ne pas tomber dans le productivisme syst me
44. ner de notre force et de notre bien tre Avril 2002 Evry Day cette poque en plein succ s du film Yamakasi Yann Hnautra et Laurent Piemontesi Evry 91 Ch u Belle et Williams Belle Sarcelles 95 entreprennent de r fl chir aux moyens de transmettre leur pratique dans un cadre associatif qui sera le tout premier laboratoire d exp rimentation dans ce do maine Le 7 avril 2002 Bruno Girard propose et organise avec Manuel Valls un grand v nement in dit pour c l brer le d marrage des activit s de l Association Yamakasi dont Yann Hnautra est le Pr sident et Laurent Piemontesi le Vice Pr sident Cette journ e organis e comme une grande f te pr figure l esprit des festivals festivals dits de Culture Urbaine o se r unissent un tr s grand nombre d artistes et de performeurs Evryday est un v ne ment pionnier des journ es Parkour day la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 12 Nous attendons maintenant moyen terme la mise disposition d un futur lieu permanent et am nag qui sera destin notre Academy lieu que nous esp rons obtenir dans le courant la prochaine saison 2009 2010 Pour tout cela nous avons d abord mis sur un partenariat de long terme avec Manuel Valls et la Mairie d Evry dans le cadre d une convention impliquant toute son quipe munici pale le service des Sports le service de la Cul
45. nos sensations il est la trace g nante de l action Le mouvement n est plus motion mais motion Exclu de l espace urbain le mouvement emporte avec lui toutes les possibilit s de l homme de d couvrir son environnement spatial et intime Le mouvement cart de la ville emporte avec lui le corps Ainsi organis le support urbain conditionne et orchestre un mouvement m canis La ville nous oblige danser une danse qui standardise les comportements Cette composition sans compositeur cette dramaturgie sans dramaturge ne laisse aucune place l improvisation c est dire au geste Il faut s opposer cette vision l Il faut aller vers une regestualit de la ville Doriane Roche Le Lac des Signes M moire de Dipl me Sup rieur d Arts Appliqu s Cr ateur Concepteur La Martini re Diderot ESDRA Session juin 2009 Une danse urbaine le Hip hop Toute activit physique suppose une appropriation esth tique du r el Le hip hop est une danse ur baine o le hip hopeur tisse des liens avec le milieu dans lequel il vit Le danseur prend en compte la r alit de son environnement et par sa pratique l esth tise La technique du hip hop repose sur des for mes corporelles sensibles de l espace urbain qui induit un comportement urbain En effet l architecture et l urbanisme des ann es soixante dix ont contribu l mergence de formes corporelles originales v hicul es par le hip hop L espace intime du danseur c
46. nt dit comme diff rent du geste du toucher la force est exerc e au contact de l objet dans une relation de tangence Dans cette modulation de l effort il n y a plus conflit de forces antagonistes mais transformation du mouvement qui s auto affecte Le chor graphe Laban pr cise cette id e d effort dans son livre La maf 1 La force de danser Propos n 7 f vrier mars 1984 2 Cit par Laurence Louppe Po tique de la danse contemporaine Contredanse 1997 p 180 la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 27 trise du mouvement Chaque mouvement humain est indissociablement li un effort qu en constitue assur ment l origine et l aspect int rieur Cette th orie de l effort comme expression de l int riorit nous am ne la pens e de Varron cit par le philosophe italien Giorgio Agamben dans Moyens sans fin Varron ne caract rise pas le geste par cette id e d effort qu il verbalise par la question du faire et de l agir mais par l intention d assumer et de supporter Le geste na t d une intention Varron distingue trois genres d actions Les premi res r sultent du faire ce sont des moyens en vue d une fin Des actions qui correspondent la sph re des moyens subordonn s un but C est le cas du d placement La marche est un moyen de d placement du corps d un point un point B Ensuite il classe les actions de l ag
47. nth on Sorbonne Direction Pascal Le Brun Cordier En partenariat avec Stradda magazine de la cr ation hors les murs la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 3 pr sentation des intervenants Na m Bornaz par lui m me J ai 28 ans Je ne travaille pas Mais je fais plein de choses Ou plut t j ai cess de travailler pr cis ment dans le but de faire plein de choses Des choses qui me tenaient coeur et que le travail m enlevait le temps et l nergie de faire J ai 28 ans et depuis le jour de l anniversaire de mes 25 ans il y a 8 ans j ai cess toute activit salari e d sert le p le emploi et fil m inscrire la CAF pour percevoir le RMI C est avec les 380 euros de ce qui est aujourd hui devenu le RSA que je vis chaque mois depuis que je vis bien que je mange ma faim que je paye mon loyer En retour je dispose de tout mon temps et peux donc librement m adonner mes diverses activit s Rap et beatmaking composition musicale depuis une quinzaine d ann es Pratique du Parkour depuis 5 ans et demi criture articles sociologiques nouvelles po mes pi ces de th tre Th tre com dien compositeur de musiques originales pour plusieurs pi ces R alisation d un documentaire sur les effets produits par la pratique du Parkour dans l espace public et sur sa capacit interroger notre rapport ce dernier R dac
48. on qui financera ce lieu Comme pour le skate le service Sport impulse l id e de la r flexion autour d un am nagement sp cifi que et les met en contact avec l Urbanisme pour un rep rage commun des lieux en ville Ils r alisent un cahier de pr conisations d am nagements pour l art du d placement sur mesure pour la pratique Il y a galement un projet de r alisation d un espace sp cifique pour l Art du D placement outdoor et fixe pas forc ment fondu dans les autres usages urbains chafaudages lls ont galement travaill avec l ENSAD autour de la conception d un mobilier sp cifique pour l ADD projet en stand by pour l instant Enfin il y a par ailleurs le projet de faire une sculpture adapt e la pratique qui rentrerait dans le cadre du 1 artistique Sur ces projets trois services ont collabor le Service des Sports principal interlocuteur le service Urbanisme pour les rep rages et l laboration des cahiers des charges et enfin le service Culture qui est un des interlocuteurs du label de production Majestic Force des Yamakasi Il n y a pas travers ce projet de volont de transformer ou classer cette pratique sportive et artistique mais de faire cohabiter diff rentes cultures et de faire collaborer les acteurs qui les concernent Ville nouvelle des ann es 60 80 Evry est actuellement dans une phase de r habilitation Les projets d espaces se sont fait certes en concertation avec les pratiquants selon l
49. ordinaires en posture extra ordinaire Elles sont dans un quotidien o chaque geste est fonctionnel et li unique ment leur parcours sur l architecture C est ce qui explique sans doute la relation simple et vidente qu elles ont avec les vrais habitants des fa ades Danser la ville sa ville comme champ exploratoire La compagnie propose aux habitants d une ville de porter un autre regard sur leur environnement Elle constitue un groupe de personnes et les fait danser sur les murs de leur quartier sur un difice particu lier ou bien sur les arbres de leur parc En outre le projet peut s articuler avec les diff rents acteurs de la vie culturelle de la ville le conservatoire de musique ou de danse par exemple qui peuvent s int grer l v nement Parole de participant Pour moi en arrivant cet espace tait parfaitement incolore un espace citadin banal sans attrait Avec ce travail de danse verticale l espace a pris un autre sens po tique et convivial Po tique parce qu il a t extirp de sa dimension anonyme que les sc nes dans es l ont rendu attachant m lant r ve et sensorialit Convivial car des changes avec les passants et avec les habitants ont eu lieu de mani re impromptue Catherine http www retouramont fr Jamais avare d invention la compagnie Retouramont joue sans cesse avec l espace traditionnel de repr sentation la mati re architecture des villes et les notions de verticalit
50. ouvent dans l architecture des appuis forts qui leurs permettent d agrandir leur espace d volution la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 7 Un espace ouvert au d sir Notre action s ins re dans un territoire la question que je me pose avant d investir un lieu est quel d sir ai je pour cet espace comment vais je m en emparer L enjeu est justement d y inventer une nouvelle pratique d en proposer une lecture d contextualis e une narration in dite Cet objet rap port va rentrer en r sonance avec le quotidien du lieu Un dialogue va s instaurer entre la danse et les usages habituels C est cette juxtaposition d histoires qui cr e un d calage et claire autrement l espace public La relation spectateurs habitants citadins danseurs Pour chaque spectacle nous devons prendre plusieurs jours de r p tition in situ Les usagers du lieu nous d couvrent dans leur quotidien sans rien savoir de notre pratique Ils interpr tent alors nos volu tions travail en hauteur nettoyage d molition danse Le questionnement de ce public est d autant plus f cond qu il doit faire un chemin mental pour passer de sa premi re lecture la danse La chute des corps m ne la danse et quand elle se termine le vertige persiste et tous les spectateurs vacillent De plus nous sommes habill s en civil Les danseuses de Retouramont sont des usagers
51. par l imaginaire En ouvrant de nouveaux possibles ils subvertissent le rapport l espace public La ville devient terrain de jeu appara t lib r e d une fonctionnalit format e Comment leurs pratiques d tournent elles les usages urbains Quel regard nouveau sur la ville provoquent elles Quels sens politiques et po tiques portent ces conqu tes de l espace public Invit s Fabrice Guillot co fondateur de la compagnie de danse a rienne Retouramont d veloppe une chor graphie contemporaine qui se d ploie sur les fa ades et dans le ciel des villes Na m Bornaz alias L 1consolable rappeur auteur et beatmaker pratique l art du d placement appel aussi Parkour Apr s la rencontre d bat vous pourrez suivre un parcours sensoriel imagin par les intervenants pour prouver physiquement les questions abord es pendant la rencontre Vendredi 29 janvier 2010 19h 21h puis 21h 23h l Avant Rue 134 rue de Tocqueville Paris 17 me M tro Villiers ou Wagram Restauration l g re propos e au bar de l Avant Rue Entr e libre apr s inscription http www art espace public c la Rencontre organis e avec l aide de l Avant Rue lieu de r sidence pour des formes hybrides et inclassables par Lise B nard Cl mentine Cassard C cile Di Filippo Ga lle Hermant et Doriane Roche dans le cadre du cycle art espace public 2010 propos par le Master Projets Culturels dans l Espace Public Universit Paris 1 Pa
52. prendre le temps de l observation Noter r pertorier accumuler classer Vers quoi tend notre regard ce qui l at tire le repousse le touche Explorer ses motions ses r actions ses obsessions ses appr hensions ses rencontres Se laisser surprendre accepter de se perdre Ensuite seulement travailler ces mati res et restituer par le corps par la danse les couches superpos es d images et de sensations recueillies au hasard de la d ambulation Nous avons quotidiennement march dans les rues Chaque danseur seul construisant un regard singulier dehors chaque jour puiser le mouvement de la marche Les mots du photographe Ray mond Depardon ont pris alors beaucoup de sens L errance est une esp ce de qu te du lieu accep la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 37 table une qu te aussi de ces zones interm diaires avec toujours la m me question qu est ce que je fais l De cette recherche comme une premi re tape est n L int rieur est toujours trop troit un trio qui se joue en int rieur et reprend la th matique de l errance Au fur et mesure de nos d ambulations il est apparu que le banc public tait l espace intime que nous recherchions en retrait du flux de la ville en regard Il est souvent vide mais toujours plein de la pr sence de ceux qui s y assoient Il est un morceau de cette ville tout la
53. qui pr ne le sacrifice de toute autre consid ration pour maximiser la produc tivit ou le gaspillage action de d penser consommer avec prodigalit perte dilapidation Pas de mouvements de sauts ou de rotations inutiles donc pas d efforts d nu s de sens Une fois dispos s entra ner le traceur ne se fie pas un mode d emploi mais sa capacit inter roger l espace Il lui faut avant tout regarder autour dessous dessus puis inventer inventer des tech niques de franchissement adapt es chaque lieu chaque structure imaginer comment les combiner entre elles comment faire des mouvements un mouvement du mouvement trouver des chemins ouvrir des voies en dessiner les itin raires par son mouvement dans l espace Il ne s agit pas de venir et de faire Il faut savoir o aller avant de venir et r fl chir avant de faire Il n est pas question de reproduction mais de cr ation donc de temps Il faut avoir le temps de pren dre le temps pour cr er la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 9 Le traceur est l artiste du mouvement du franchissement d obstacles Par la justesse et la fluidit de son d placement travers son environnement il donne d ailleurs davantage l impression d un ballet avec les murs que d une course d obstacles lorsque sous ses mains ces derniers semblent passer du
54. r avec la ville de se laisser entrainer par une sorte d instinct sauvage et de repousser ses limites Son nom lui vient du fait qu il se d place principalement comme un fauve et utilise principalement le haut du corps dans des mouvements acrobatiques http www misterpuma fr Dany MacAskill Dany MacAskill est cossais il a commenc le v lo tr s jeune et est aujourd hui un prodige du VTT Trial II va partout dans la ville avec son v lo et franchit tous les obstacles de mani re impressionnante Il s est fait conna tre en postant ses vid os sur internet et est pr sent sollicit pour des tournages professionnels www dannymacaskill com http www youtube com watch v 7197FIPah o amp feature PlayList amp p 900A4EC404548302 amp playnext 1 amp playnext_from PL amp index 106 Le Spiderman fran ais Alain Robert est un grimpeur c l bre pour ses ascensions spectaculaires d immeubles Il a escalad la tour Montparnasse l Empire State Building aux tats Unis ou encore les tours jumelles Petronas en Malaisie Il le fait le plus souvent sans autorisation ce qui lui a valu de nombreuses arrestations Alain Robert est n le 7 avril 1962 a Valence dans la Drome On le surnomme Spiderman car il grimpe a mains nues sans mat riel sur plusieurs centaines de m tres Suite une chute de quinze metres en 1982 cause d un n ud mal fait il souffre de vertige cause de probl mes d oreille interne et est d clar invalide a 60 Mai
55. r sa sc ne De plus cette danse s tablit dans une approche po tique de l espace urbain o un parall le est recherch entre les trajets du danseur et les trajets dans la rue Les sensations ou les ressentis corporels du danseur sont connect s son environnement spatial l architecture des lieux La rue est int gr e dans le processus de cr ation elle est sa mati re premi re La pratique du hip hop dans la rue permet ainsi la construction d un code singulier de communication li l espace dans lequel il se r alise Cet art de la rue montre qu il est donc possible d induire un com portement par la danse Effectivement le hip hop est un geste renouvel par l espace urbain Breakeur et espace urbain sont partenaires comme dans la pratique des danses deux Doriane Roche Le Lac des Signes M moire de Dipl me Sup rieur d Arts Appliqu s Cr ateur Concepteur La Martini re Diderot ESDRA Session juin 2009 la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 31 Autres projets danse dans l espace public Au del de l inconfort et des contraintes qui modifient les formes et leur perception pratiquer l ext rieur met les danseurs en position d exp rimentation Il s agit d prouver ressentir et mettre l preuve la confrontation entre le corps et la mati re de l environnement Exp rience ext rieure exp rience in t rieure Ce peut
56. rd hui un support la technique Elle est r fl chie comme un outil qui a pour fonction la gestion des flux Les flux qu ils soient d informations d hommes ou de marchandises conditionnent le fonctionnement de cette industrie l espace urbain est fonctionnel il est la r ponse la fonction de d placement Il tente d acc der une fluidit parfaite En effet on tente de r duire au minimum les diff rences de niveaux pour faciliter l volution des v hicules on cr e des espaces sp cifiques l arr t ou aux loisirs en marges des zones de trajets pour permettre cette parfaite fluidit La ville ainsi con ue dans une dynamique monofonctionnelle n est plus r ellement espace mais support Elle n est plus qu un plan sur lequel se dessinent des trajectoires L espace urbain s aplatit sous le poids du d placement il perd de sa substance Faire ainsi l apologie du d placement quivaut annuler le mouvement Ce dernier appara t en effet comme une transformation du rapport entre l espace et le temps rapport que la cit tente de r duire La ville condense ces deux entit s jusqu l id al d instantan it Cette recherche de l imm diatet fait du mouvement un r sidu la cons quence du d placement Il n est plus l interm diaire entre deux tats le d veloppement diffus d une action dans le temps et l espace il est un reste Il n est plus que l interstice dans lequel viennent se nicher nos sentiments et
57. s l escalade est une philosophie de vie pour lui http www lescalade fr alain robert php la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 18 Un an apr s son accident Alain Robert grimpe nouveau et atteint le plus haut niveau dans sa discipline a Un sponsor Sector dont la communication est bas e sur l extr me lui propose de faire un documen taire dans lequel il doit grimper des gratte ciel En 1994 Alain Robert grimpe sa premi re tour Chicago Ce sont ses d buts de grimpeur urbain Alain se rend compte qu il aime grimper ce qui semble impossible et que cela peut tre pour lui une fa on de pouvoir enfin vivre de sa passion Connu pour ses ascensions ill gales le public ignore que certaines de ses ascensions ont un but huma nitaire En 1997 son ascension ill gale de la tour la plus haute du monde Kuala Lumpur conna t un tel retentissement m diatique que la fondation Sabah de Born o lui demande d escalader son gratte ciel Les autorit s acceptent et la manifestation prend une ampleur inimaginable quinze mille personnes sont venues pour assister au spectacle Cet v nement permettra de r colter 150 000 euros En 15 ans Alain Robert a grimp plus de 100 gratte ciel et monuments mythiques dans le monde L un de ses plus grand succ s l escalade de la National Bank of Abu Dhabi avec plus de 100 000 spectateurs au pied de la to
58. s sur l espace environ nant Dorner n incruste pas ses grappes de corps sorte de compressions la C sar au hasard il a donne voir l ignor le refoul S il choisit d entasser un magma d goulinant depuis un rebord de fe n tre c est pour accuser la ligne de fuite d une rue en pente S il accroche les corps comme des f tus aux barbel s des voies ferr es de Chamarande il d montre ce qui fait obstacle ce qui obstrue la vue et barre le chemin En s attachant tout le mobilier urbain panneaux de signalisations parcm tres plots de circulation mais aussi quipements ludiques de cours d cole o de jardins publics il pointe une vision fonctionnaliste de la ville qui privil gie la voiture sur le pi ton la distraction sur le libre jeu Partant de la biblioth que Fran ois Mitterrand le groupe de danseurs men s par Dorner parvient en tr s peu de temps baliser tout un quartier le saturer charnellement Sylvie Clidi re Alix de Morant Ext rieur danse ditions l Entretemps 2009 p 93 y Phot S F LE DnR A aig a A CZ AA Ay A A Ay Willi Dorner Bodies in Urban Spaces Agatha fban Spaces WW Dorr la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 36 Julie Desprairies Compagnie des prairies Pour Julie Desprairies form e aux arts plastiques la danse sert rendre visible le mouve
59. space La disposition des danseurs cr e des perspectives propose des points de vue in dits Nous op rons une triangulation de l espace qui trouve son picentre dans l il du spectateur qui recompose sa propre g ographie du site partir de son point de vue La friche du ciel La plus grande partie du territoire de la ville est d serte inutilis e Dans l espace entre deux architec tures ne circule que le vent et la lumi re c est une friche urbaine qui constitue la sc ne id ale pour la danse verticale Ces espaces sont en friche dans le sens ou ils n ont pas d usagers lls sont min ralit ou vide On peut m me dire qu ils sont invisibles la danse les r v le les ouvre en s y d ployant Affirmer le f minin dans l espace public Je d sire proposer une relation du f minin l espace public Je ne cherche pas bouleverser l espace de fa on directe je demande aux danseuses de commencer par se couler dans l architecture avec douceur et sensualit dans leur relation au b ton la pierre au verre Ma danse par l action des dan seuses est une appropriation patiente et ludique Elle entre dans le d tail de l architecture sa texture son amplitude le moindre de ses reliefs elle pouse les supports L int gration des contraintes du site est si totale que les danseuses sont comme l int rieur Elles ont alors toute latitude pour tout boule verser d former les perspectives cr er des lignes Elles tr
60. st tiss petit petit et Pascal Auroy a l id e d adapter l am nagement urbain cette pratique du skate Il soumet alors cette id e au service de l Urbanisme qui s empare du projet Skateurs de l association Family et urbanistes r alisent des s ances de rep rage dans la ville et imaginent en collaboration des am nagements un mobilier urbain qui pourraient r pondre en termes d espaces de volumes de solidit de rev tement etc la pratique du skate Il en a r sult un cahier des charges la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 16 Cette collaboration a pu tre possible car le maire PS Emmanuel Vals a soutenu et valid le principe L administration des Sports et de l Urbanisme mais aussi le politique ont su comprendre leur mani re de pratiquer en libert quand ils veulent et comme ils veulent C est pourquoi la Ville n a pas souhait cr er un skate parc consid r comme une r ponse inad quate Ici la proposition de parcours dans la ville ne les circonscrit pas un espace d limit et le mobilier urbain est con u en m me temps pour les autres usages traditionnels Cet am nagement se fond dans la ville Ainsi le 19 d cembre a eu lieu l inauguration d un espace urbain am nag sp cifiquement pour le skate proximit du stade Jean Louis Moulin avec l association Family La d marche a t la m me pour l Art du D placement pe
61. t une rampe de skate Tautochrone R plique n 3 Contre plaqu bak lis marbre de Carrare 180x30x70cm 2007 Lorsqu il r dige l histoire d une pratique contemporaine en la faisant remonter au 18 me si cle et que cette pratique majoritairement urbaine aujourd hui a pour principe la cr ation de nouveaux usages ou d usages d tourn s pour les architectures et autres am nagements citadins un peu inutiles ou d mo d s il s agit de l laboration d un nouveau discours sur les formes d une n o arch ologie www zerodeux fr raphael zarka Dans une architecture con ue non plus pour le citoyen mais pour le consommateur le skateur pose la question de l usage que nous faisons de la ville Spontan ment les skateurs suspendent le pouvoir implicite mais pr sent dans chaque b timent espace objet du mobilier urbain ils renvoient la ville son essence un jeu de mat riaux mis en formes En se d tachant de l utilisation standard et en d pos s dant l architecture de sa signification le skate appara t comme un moyen de reprendre possession de la ville ou pour utiliser le Vocabulaire de Barthes comme une mani re d exister en cr ateur plut t qu en simple usager la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 23 Les objets et les espaces du quotidien n chappent pas ce sch ma ils sont pens s pour un usage
62. tion d un ouvrage questionnant les raisons du consentement la servitude volontaire que constitue le travail Participation permanente au LISRA Laboratoire d Innovation Sociale par la Recherche Action grou pe de recherche sociologique r daction d articles conf rences participation des tables rondes rencontres inter r gionales recherches th matiques entretiens organisation de journ es d exp rimen tations Animation d ateliers d criture cr ative sur le mod le de l OULIPO de 2007 2009 Co r alisation d un documentaire sur le traitement m diatique et politique qui a t fait de l affaire du bus incendi Marseille il y a de cela quelques ann es Site http 1consolable free fr la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 4 Fabrice Guillot Grimpeur de formation il est l un des pionniers des ouvreurs de voie il pose les cordes en haut des falaises et indique par le trac qu il emprunte quelles sont les meilleures prises pour grimper Sa pratique de l escalade de haut niveau lui a ouvert l infinie diversit des mouvements n s de l adaptation au rocher Parcourir une voie c est trouver les placements les rythmes l tat int rieur De 1982 1987 il parcourt avec Antoine Le M nestrel les falaises et blocs du monde entier Son criture chor graphique future sera empreinte de ces exp riences qui lui ont fait appr hender la lec
63. ture des espaces fait d couvrir toute une richesse gestuelle et une corporalit du mouvement utile Il rencontre Bruno Dizien et Laura de Nercy et de 1988 1996 il est l interpr te de la compagnie Roc In Lichen dans Rosaniline et dans une performance l exposition de S ville Il a galement accompagn Kitsou Dubois dans ses explorations chor graphiques Gravit z ro Bagnolet et la Villette Puis en mai 1989 il fonde la compagnie Retouramont avec Antoine Le M nestrel compagnie les L zards Bleus Ils travaillent ensemble jusqu en 1991 et r alisent Page d criture co produit par la ville de Bagnolet et jou lors du festival Danse Brant me L ann e 1992 marque un tournant dans l criture chor graphique et la sc nographie de Fabrice car il imagine un travail dans l espace public un spectacle urbain sur un immeuble parisien La Prisonni re et Les Stylites performance sur les 12 colonnes de l Axe Majeur Cergy De 1992 1995 une collaboration se nouera entre Fabrice et Ingrid Temin ils pr sentent linx Jeu de Vertige et Non Lieu cr s au th tre Saragosse Pau De 1996 2009 Genevi ve Mazin et Fabrice Guillot co dirigent la Cie Retouramont ils cr ent ensemble 12 pi ces chor graphiques pour la sc ne et l espace public entre autres Loi de gravit paradoxale Extraction L Aval Vertiges Travers e Urbaine Juste sous mes pieds Travers e d Ombres Ils ont le d sir en 2009 de d
64. ture ainsi que celui de l Urbanisme Le site de l Acad mie de l art du d placement http www add academy com add academy origines Un article sur Evry Day http evry daily photo blogspot com 2008 05 meeting international dart du html Un site forum pour le Parkour http parkour net La newsletter de l asso Majestic Force organisatrice du meeting et de l ADD http www maijestic force com Final_fr pdf MERCEDESBENZ NEWSLETTER_ MARS_2008 pdf Et des vid os http video google fr videosearch q meeting international parkour amp oe utf 8 amp rls org mozilla fr official amp client firefox a amp um 18 amp ie UTF 88 amp ei mVkBS7PaPlj 4Qbo q_39Cw amp sa X amp oi video_result_ group amp ct title amp resnum 4 amp ved 0CBwQquQwAW la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 13 L appropriation de l espace public Le symposium intitul Appropriation de l espace public tenu l Ecole Polytechnique Royale Stoc kholm en f vrier 1992 avait pour sujet diff rents aspects de cette appropriation et en particulier ses dimensions mentales et concr tes Ce fut l occasion d examiner les conditions de la r cup ration de l espace public et de se demander comment cet espace peut devenir territoire signifiant incitant l indi vidu se sentir concern Dans les villes modernes l espace public ressemble souvent un no man s land Il n encourag
65. u de temps d intervalle Cette discipline est n e Evry son fief d entrainement tant une sculpture dans l espace public la Dame du Lac parc du Lac ainsi que divers lieux dans la ville dont la place des Droits de l Homme Les Yamakasi ont souhait revenir dans leur ville d origine pour y d velopper un projet structurant Ils se sont aper us que le film de Besson avait fait finalement du tort la pratique car il ne mettait pas en avant la pr paration physique la discipline et la prudence qu elle n cessite Ils veulent donc cr er un lieu indoor pour l initiation et la formation de professionnels l Acad mie d Art Du D placement pour transmettre leur pratique telle qu ils l envisagent lls sollicitent le maire qui y voit une opportunit de positiver l image de sa ville En effet Evry est une sorte de Mecque pour l Art du D placement puisqu elle l a vu na tre Par ailleurs la place des Droits de l Homme est r pertori e et r put e internationalement dans les milieux du skate comme un bon spot Ainsi des gens de tous pays viennent Evry pour pratiquer et ce rayonnement international est aussi un vecteur de communication une ville avec des potentiels cr atifs qui sait s adapter est l coute de sa population jeune etc L administration prend donc le relais de la volont politique et propose un lieu en sous sol dans le centre commercial l Agora pour l ADD Academy C est la communaut d agglom rati
66. ur Pour Alain la ville est devenue un massif montagneux la diff rence pr s qu il y aura toujours de nou velles tours en construction vid o http www youtube com watch v 53HtOYsp 3po8feature player_embedded article presse http www havouwo nl havo hfa bestanden hfaos00it10 pdf AU commencement il y avait les grattes ciel La grimpe urbaine ne date pas d hier ni des premiers albums de Spiderman ni du film Yamakasis Cette discipline sportive voit le jour avec la construction des premiers buildings Elle rentre dans l histoire lorsque qu un certain Harry F Young grimpe la fa ade d un h tel de Broadway l H tel de la Martinique en 1923 videmment il se fait remarquer et cope d une amende La grimpe urbaine se pratique donc longtemps dans le secret les grimpeurs ayant plus peur de se faire prendre que de chuter Une l gende de la grimpe urbaine Dans les ann es 90 la grimpe urbaine commence tre m diatis e avec Alain Robert un toulousain qui se fixe des objectifs toujours plus spectaculaires Aussi connu sous le nom de spider man ce grim peur fait le tour du monde pour escalader mains nues les plus hauts sommets urbains De la tour de la compagnie Elf Aquitaine 187m en 94 aux Petronas Twin Towers en Malaisie 452m en passant par la tour Eiffel et la tour d Abgar Barcelone en 2006 Alain Robert est LA r f rence en mati re de grimpe urbaine la ville terrain de jeu espac
67. vent pratiqu e en solo cette pratique est devenue une activit de groupe et comme pour la grimpe traditionnelle sur site naturel des routes sont ouvertes et class es par difficult L alpiniste Geoffrey Winthrop Young lorsqu il tait un tudiant Cambridge dans les ann es 1890s a lanc le roof climbing escalade sur les toits puis crivit et publia un guide le premier document r pertori sur cette activit Dans les ann es 30 fut publi un livre The Night Climbers of Cambridge sous le pseudonyme Whipplesnaith sur les escalades nocturnes des toits et b timents de Cambridge et ses coll ges http en wikipedia org wiki Buildering Le B A S E jumping est une activit qui consiste sauter en parachute depuis des objets fixes B timents antennes ponts falaises Le craning est une forme d exploration urbaine qui consiste escalader les grues sur les chantiers http en wikipedia org wiki Craning Blog en anglais http urbanclimbing buildering blogspot com la ville terrain de jeu espace des possibles dossier documentaire cycle art espace public 2010 page 20 Article The Guardian on 30 s urban climbers http www guardian co uk books booksblog 2009 may 21 urban climbing 1930s style Site avec vid os et articles en anglais http www buildering net L exploration urbaine est l exploration de parties de la ville traditionnellement cach es hors limites non accessibles au public Cette activit

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