Alimentation du cheval de CSO
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1. ALIMENT COMPLET PETIT LEXIQUE D ALIMENTATION DU CHEVAL DE CSO BENOIT P WOLTER R DE DIESBACHS Ecole Nationale V t rinaire d Alfort Service Nutrition 94704 Maisons Alfort Le cheval de CSO effectue un effort intense faisant appel un m tabolisme mixte a ro ana robie L alimentation comme l entra nement doivent tre sp cifiques de l effort r alis par l athl te pour satisfaire au mieux les besoins nutritionnels de celui ci Ce lexique donne quelques notions sur les particularit s di t tiques relatives l activit de CSO I faut signaler que ces informations rel vent d une part de connaissances scientifiques bien tablies mais aussi de connaissances pratiques du nutritionniste souvent confront des probl mes de rationnement ou de pathologie alimentaire du cheval de haut niveau Les aliments complets sont d sormais largement utilis s tant dans les centres questres que dans les curies de chevaux de sport de haut niveau Ces aliments poss dent l avantage d une certaine stabilit de formulation et de composition et les fabricants proposent des gammes qui r pondent aux diff rents besoins des chevaux de sport Remarquons que certains fabricants proposent des aliments formule fixe o les mati res premi res restent toujours les m mes tandis que d autres optimisent la formule en fonction du co t des mati res premi res du moment Dans ce dernier cas les apports en nutriments sont quant2. s ou extrud s compression expansion du m lange lors de la fabrication On peut aussi les donner sous forme d huiles v g tales dans la ration mais il faut veiller une bonne conservation de l ensemble risques d oxydation ou de rancissement La compl mentation peut s effectuer par l adjonction d huile de tournesol raison de 150 250 ml par jour r partir sur l ensemble des repas m lang e aux c r ales ou dans du son La L carnitine est un additif alimentaire d autant plus int ressant que la ration est riche en mati res grasses car cette mol cule favorise l assimilation des acides gras au niveau cellulaire transport dans la mitochondrie Les recommandations 7 10 grammes matin et soir d pendent de la richesse de la ration en lysine pr curseur et en vitamine C co facteur Il faut distinguer le taux de prot ines totales ou mati res prot iques brutes qui figure sur l tiquette du taux de mati re azot e digestible not MADC sur le mode d emploi La digestibilit de la mati re azot e est en effet l un des indicateurs de la qualit prot ique Une prot ine de haute valeur biologique riche en acides amin s indispensables bien digestible est utile au m tabolisme du cheval tandis qu une prot ine peu digestible est d grad e par l organisme et produit des d chets azot s inutiles Les graines prot agineuses f verole sont des bonnes sources de prot ines Les tourteaux de soja sont des concentr
3. e ou v g tale qui sur le plan nerg tique sont avantageuses Les premiers aliments compl mentaires d velopp s par les fabricants taient destin s aux chevaux d levage poulains et juments ayant des besoins prot iques lev s et des besoins min raux dans des rapports diff rents calcium phosphore proche de 1 2 1 5 Pour les chevaux de sport ce rapport phospho calcique est plut t de l ordre de 1 5 2 pour la ration Au cours de l effort diff rents carburants sont utilis s par le muscle en premier lieu l Ad nosine Tri Phosphate ATP lui m me resynth tis partir de Cr atine Phosphate CP ou de Glycog ne ou d Acides Gras Figure 1 L effort de puissance et de courte dur e s effectue en l absence d oxy g ne ana robie c est le cas de la phase d appel du saut qui repr sente des con tractions musclaires tr s puissantes beaucoup de force d velopp e par unit de temps Entre les obsta cles et lors du travail sur le plat le cheval effectue un effort a robie qui justifie l emploi de sucres lents ami don et d un minimum de mati res grasses Pendant un effort de quelques minutes l utilisation d acides gras li bres plasmatiques AGLP favorise l pargne d une partie du glycog ne musculaire qui reste disponible pour les contractions de forte puissance lors du saut Puissance des contractions Acides Gras O2 2 min 10 min Dur e des contractions 1 min 1005 La sueur du cheval
4. es boiteries de pied PROBIOTIQUES 40 LIPIDES PROTEINES VITAMINES Pour les chevaux de haut niveau fournissant un travail quotidien assez intense les rations deviennent de plus en plus concentr es en nergie apport e par l amidon des c r ales Dans le cas de ces rations tr s concentr es en glucides on a int r t substituer une part des sucres lents par des lipides La substitution est avantageuse car 1 kg de mati re grasse quivaut 2 5 kg d orge pleine On carte ainsi les risques de pathologies li es aux rations trop riches en glucides fermentescibles coliques fourbure myosite Il faut toutefois viter de tomber dans l exc s inverse en apportant trop de lipides un cheval qui ne travaille pas assez car on risque de l engraisser Les lipides utilisables pour l alimentation du cheval sont d origine v g tale ou animale Les graisses animales saindoux sont satur es pas de double liaison sur la chaine carbon e et pr sentent moins d int r t car elles sont pauvres en acides gras essentiels l oppos les huiles v g tales comme celles de ma s ou de tournesol sont riches en acides gras essentiels Ces substances ont un int r t pour favoriser le m tabolisme nerg tique car ils interviennent notamment dans la constitution des membranes cellulaires Les organolysats de poissons sont galement une source concentr e d acides gras essentiels Les lipides sont incorpor s dans les aliments industriels granul
5. est hypertonique concentration en ions sup rieure celle du plasma et le volume perdu au cours d un effort prouvant en ambiance chaude peut atteindre jusqu 10 12 litres par heure La sueur contient des min raux et des prot ines Les pertes en potassium et en sodium sont abondantes or le cheval en trouve peu dans sa ration surtout si elle est riche en c r ales La compl mentation de l eau de boisson juste apr s une preuve par des pr parations r hydratantes est donc primordiale par climat chaud D apr s des r sultats d enqu tes men es dans les curies de CSO les d s quilibres en min raux surtout Caet P et les exc s prot iques de l ordre de 50 100 sont apparus dans plus de 70 des rations contr l es Les causes majeures sont l inad quation de certains compl ments alimentaires l activit du cheval et surtout une propension des propri taires toujours donner plus titre de r compense ou de recherche d une meilleure performance Les exc s d nergie dans la ration sous forme de glucides sont l origine de certaines pathologies coliques myosite fourbure Les exc s sous forme de prot ines sont souvent synonymes de mauvaise tol rance l effort et de pr cocit d apparition des signes de fatigue Il a t montr que les exc s de min raux et ou de vitamines venant s ajouter une ration de base quilibr e n am liorent aucunement la capacit physique des chevaux 39 La pr vention d
6. i t tique de l athl te Tableau effets des traitements technologiques TRAITEMENTS DENSITE DIGESTIBILITE OBSERVATIONS TECHNOLOGIQUES ENERGETIQUE latissa r duite am lior e pour l amidon Faible co t pr voir en a a Floconnage inchang e ou am lior e pour l amidon Ublis pour le me s imiter coliques per termentations Granulation inchang e ou i i augment e selon mati res premi res Extrusion Expansion tr s am lior e tr s am lior e pour tous les constituants 38 EquAthlon Vol 4 N 16 D cembre 1992 La pr vention des boiteries de pied ALIMENTATION TRADITIONNELLE ALIMENT COMPLEMENTAIRE ENERGIE Figure 1 Source d nergie pendant l effort de CSO ELECTROLYTES ET SUDATION EXCES ET DESEQUILIBRE EquAthlon Vol 4 N 16 D cembre 1992 La plupart des chevaux de sport entretenus la campagne ou l cart des grandes villes sont nourris avec une ration de base traditionnelle constitu e de foin de prairie g n ralement et de c r ales avoine orge Le foin le plus souvent d origine locale est de qualit in gale mais fr quemment m diocre avec exc s de cellulose et pauvret en prot ines sans doute en raison d une r colte trop tardive En g n ral les foins de prairie sont pauvres en phosphore zinc et cuivre dont on sait l importance quant au d veloppement ost o articulaire Les c r ales avoine orge ma s sont souvent di
7. itativement respect s mais les proportions et la nature des mati res premi res changent au cours des s ries de fabrication Dans une formule Dans une formule optimis e la qualit des nutriments n est donc pas constante contrairement la formule fixe Bien entendu le fait de fixer la composition de l aliment co te quelquefois plus cher Le d veloppement de l aliment complet pour chevaux s est accompagn de recherches sur les traitements technologiques des mati res premi res visant am liorer les qualit s de l aliment Tableau I Les fabricants cherchent notamment augmenter la densit nerg tique des aliments beaucoup d nergie dans un faible volume car l athl te voit son app tit diminuer avec l intensit de l effort obtenir des taux de fibres plus faibles en augmentant leur digestibilit r duire le taux prot ique en am liorant la digestibilit pour limiter la production de d chets azot s g n rateurs de troubles h patiques et de fatigue incorporer des mati res grasses nobles acides gras essentiels de certaines huiles en utilisant des proc d s tels que l extrusion ou le floconnage garantir un taux de r sidus ou de contaminants alimentaires minimal ou nuls selon les l gislations FEI et loi fran aise sur les aliments pour animaux ainsi que l absence de substances dopantes Ces am liorations technologiques tendent orienter l alimentation du cheval vers une v ritable d
8. revivifiables qui favorisent la stabilisation de la flore De plus l incorporation de probiotiques la ration semble am liorer la digestibilit de certains nutriments La suppl mentation orale en vitamine C n augmente le taux plasmatique circulant que si l apport est r p t et suffisant 4 20 g j La diminution du stress et le maintien d un certain tonus en sont les principaux effets recherch s mais ceux ci sont tr s variables selon les individus La vitamine E 2 4 UI EquAthlon Vol 4 N 16 D cembre 1992
9. s de prot ines 48 de bonne valeur biologique apportant notamment de la lysine D apr s les enqu tes les rations d ficitaires en prot ines sont rares mais en th orie le besoin prot ique de l athl te peut augmenter en valeur absolue car le taux plasmatique d acides amin s d cro t au cours de l effort De plus la r tention azot e est augment e avec l hypertrophie musculaire induite par le travail d entra nement le catabolisme prot ique est accru par le travail intense et le stress la sudation engendre une perte azot e Toutes ces observations concourent ajuster au mieux l apport prot ique aux besoins nutritionnels tout en s effor ant d am liorer la digestibilit et la qualit prot ique pour apporter des acides amin s indispensables Au cours de l exercice physique le passage du tryptophane plasmatique vers le cerveau augmente Or le d faut de tryptophane accro t la fatigabilit et induit l apathie En p riode de travail intense il est bon de pr voir une suppl mentation des rations riches en c r ales Les risques de dysmicrobisme perturbation de la flore microbienne du gros intestin sont li s au stress des transports et aux changements d environnement lors des d placements en comp tition Ces modifications de la physiologie digestive sont r v l es par des crottins malodorants et ils s accompagnent de baisse de forme La pr vention de ces troubles n cessite une suppl mentation des rations en levures
10. stribu es pleines et leur qualit est en g n ral satisfaisante Le concassage am liore la digestibilit de l amidon et valorise donc mieux les c r ales distribu es Le ma s est la c r ale la plus riche en nergie viennent ensuite l orge puis l avoine Cette derni re est peu int ressante pour apporter de l nergie co t de l UFC lev mais elle a ind niablement un effet excitant dont l origine n est pas bien connue Conscients des d ficits de la ration traditionnelle foin c r ales les cavaliers et propri taires utilisent de nombreux compl ments alimentaires souvent mal adapt s la ration de base Il vaut mieux concevoir une bonne ration de base souvent moins co teuse que de recourir de multiples compl ments alimentaires visant la corriger Actuellement la tendance volue vers le choix d un aliment compl mentaire adapt une ration de base du type foin c r ales Cette tendance se justifie d autant plus que les propri taires ont souvent leur disposition ces aliments de base et qu ils souhaitent les valoriser en apportant un compl ment Les suppl mentations visent ainsi combler les d ficits des c r ales en prot ines de qualit acides amin s indispensables et en min raux lysine m thionine tryptophane calcium phosphore digestible cuivre et zinc Les aliments compl mentaires servent aussi apporter d autres sources d nergie que l amidon telles que des mati res grasses d origine animal
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