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2001-12

1. 1886 Th orie de la monnaie Lausanne Paris Rome Leipzig Corbaz Larose et Forcel Loescher Dunker amp Humblot 1889 El ments d conomie politique pure Th orie de la richesse sociale Lausanne Paris Leipzig Rouge Guillaumin Ducker und Humblot 1896 Etudes d conomie sociale Th orie de la r partition de la richesse sociale Lausanne Paris Rouge Pichon 1898 Etudes d conomie politique appliqu e Th orie de la production de la richesse sociale Lausanne Paris Rouge Pichon 1900 El ments d conomie politique pure Th orie de la richesse sociale Lausanne Paris Rouge Pichon 1985 L economia monetaria Roma Istituto della Enciclopedia Italiana Treccani 1987 M langes d conomie politique et sociale Auguste et L on Walras uvres conomiques compl tes vol VII C H bert et J P Potier eds Paris Economica 1988 El ments d conomie politique pure Auguste et L on Walras uvres conomiques compl tes vol VIII C Mouchot ed Paris Economica 1990 Etudes d conomie sociale Auguste et L on Walras uvres conomiques compl tes vol IX P Dock s ed Paris Economica 1992 Etudes d conomie politique appliqu e Auguste et L on Walras uvres conomiques compl tes vol X J P Potier ed Paris Economica 1993 Th orie math matique de la richesse sociale et autres crits d conomie pure Auguste et L on
2. 24
3. CAHIERS D EPISTEMOLOGIE Publication du Groupe de Recherche en pist mologie Compar e Directeur Robert Nadeau D partement de philosophie Universit du Qu bec Montr al Le r alisme de Walras et son mod le mon taire Roberto Baranzini Cahier n 2001 12 285 num ro UQ M http www philo uqam ca Cette publication la deux cent quatre vingt cinqui me de la s rie a t rendue possible gr ce la contribution financi re du Fonds pour la Formation de Chercheurs et l Aide la Recherche du Qu bec ainsi que du Programme d Aide la Recherche et la Cr ation de UQAM Aucune partie de cette publication ne peut tre conserv e dans un syst me de recherche documentaire traduite ou reproduite sous quelque forme que ce soit imprim proc d photom canique microfilm microfiche ou tout autre moyen sans la permission crite de l diteur Tous droits r serv s pour tous pays All rights reserved No part of this publication covered by the copyrights hereon may be reproduced or used in any form or by any means graphic electronic or mechanical without the prior written permission of the publisher D p t l gal 4 trimestre 2001 Biblioth que Nationale du Qu bec Biblioth que Nationale du Canada ISSN 0228 7080 ISBN 2 89449 085 2 2001 Roberto Baranzini Le r alisme de Walras et son mod le mon taire Roberto Baranzini Centre d tudes interdisciplinaires Walras Pareto Uni
4. 2001b En effet l conomie politique pure n est pas la seule science pure il existe une science qui a pour objet l homme en tant que tre moral et qui poss de la m me dignit scientifique Il s agit de la science morale pure ou science des faits ayant leur source dans l exercice de la volont clairvoyante et libre de l homme i L aporie n cessit libert qui d coule de ce que l homme s achemine du d sordre initial vers l ordre rationnel des choses se r sout dans la clairvoyance de la volont par laquelle l homme interpr te et reconna t dans l id al scientifique sa destin e la r alisation de son essence Dock s 1996 p 146 Les deux sciences pures ont un objet parfait l id al social et l id al conomique qui n est cependant pas encore r alis dans le r el imparfait il existe d j dans les faits mais sous une forme inachev e Nous avons alors une difficult majeure Quel r alisme Comme pour Walras les types id aux existent mais leur existence n est pas du point de vue historique compl tement achev e nous sommes confront s une forme assez particuli re de r alisme ontologique Toutefois le point vraiment sensible concerne l aspect s mantique du r alisme la th orie de l quilibre g n ral de Walras ne se r f re pas aux ph nom nes tels qu ils ont lieu dans le temps historique mais leur forme parfaite leur essence La th ori
5. rale l articulation science pure science appliqu e Il s agit par une r flexion sur les diff rents statuts pist mologiques des composantes de l conomie politique et sociale d aller au del du paradoxe selon lequel Walras proposait des r formes mon taires qui auraient t inutiles si le th oricien avait eu raison pour tenter une reconstruction coh rente de sa pens e Dans une premi re section apr s quelques r f rences au statut de l conomie politique pure nous analyserons la philosophie de la science de Walras travers le cercle concret abstrait Sa gnos ologie r aliste et sa fa on particuli re d articuler le rapport entre ces deux 1 Denizet 1977 p 565 p les nous conduiront un dispositif herm neutique qui caract ris par une forte solidarit entre la science pure et la science appliqu e il en pr cise la compl mentarit Dans la deuxi me section nous esquisserons l volution des opinions de Walras sur les billets de banque entre la premi re et la deuxi me dition des l ments et pr terons une attention particuli re la contradiction entre la th orie pure et appliqu e sur la question de la neutralit de la monnaie Enfin nous appliquerons notre d marche interpr tative la th orie de l mission des billets de banque et la neutralit de la monnaie et nous conclurons que le statut pist mologique peu commun que Walras attribue la sci
6. Walras uvres conomiques compl tes vol XI C Mouchot ed Paris Economica 1996 Cours Auguste et L on Walras uvres conomiques compl tes vol XII P Bridel P Dock s et J P Potier eds Paris Economica 2000 uvres diverses Auguste et L on Walras uvres conomiques compl tes vol XII P Dock s C Mouchot et J P Potier eds Paris Economica 23 NUM ROS R CENTS Dominique Lecourt Sciences mythes et thique No 2001 Claude Panaccio Aquinas on Intellectual Representation No 2002 Luc Faucher Ron Mallon L autre en lui m me psychologie zombie et schizophr nie No 2003 Luc Faucher Pierre Poirier Psychologie volutionniste et th ories interdomaines No 2004 Christian Arnsperger De l altruisme m thodologique l animisme transcendantal le capitalisme comme pathologie du corps et de l me No 2005 Claude Panaccio Subordination et singularit La th orie ockhamiste des propositions singuli res No 2006 Philippe Nemo Miettes pour une philosophie de l histoire post historiciste No 2007 Pierre Milot Nuages interstellaires d form s par des jets de mati re Culture scientifique et culture litt raire No 2008 Michel B Robillard Temps et rationalit selon Jean Pierre Dupuy critique et solution de rechange No 2009 Benoit Godin Yves Gingras The Experimenter s Regress From Skepticism to Argumentation No 2010 Yves Gingras What Did
7. empiriques avec un souci somme toute plut t illustratif En revanche les tudes d conomie appliqu e peuvent plus d un titre revendiquer ce r le Une fois construits les types id aux et l difice logique qui se fonde sur eux Walras se retourne vers la r alit avec la science appliqu e qui n a donc pas une fonction purement op rationnelle mais elle constitue le compl ment n cessaire l abstraction et en tant que telle elle est une th orie qui participe la compr hension des d terminations concr tes du r el Walras vite ainsi d inverser le rapport correct entre concret et abstrait ne d duit pas le concret de l abstrait il ne tombe pas dans le pi ge id aliste 6 la r alit dont il est question dans l conomie pure n est pas celle qu il a sous les yeux mais une r alit parfaite venir th ories conomiques elles m mes aurait t utile au r cent d bat autour de l pist mologie de Walras 15 D autant plus n cessaire que le vidage du concret par la n gation de ses d terminations risque de r duire les concepts de l abstrait une flatus vocis 16 Walras a une position qui veut d passer l empirisme et l id alisme En particulier voir la critique de Walras Hegel Walras 1996 p 170 Voir aussi Dock s 1996 p 150 1999 p 25 12 Le r alisme n implique pas la realisticness de l abstrait l abstrait lui seul n est pas la desc
8. monde atemporel de L on Walras Economies et Soci t s 22 10 pp 105 132 1992 Ambito e metodo dell Economie politique appliqu e A proposito della nuova edizione degli Etudes walrasiani Storia del pensiero economico 24 pp 19 38 Denizet Jean 1977 L quilibre g n ral et la monnaie Economie Appliqu e 30 4 pp 565 583 Dock s Pierre 1996 La soci t n est pas un pique nique L on Walras et l conomie sociale Paris Economica 1999 Ce qui est ce qui devrait tre ce qui sera Walras s Economics as He Saw it Revue europ enne des sciences sociales 37 116 pp 13 36 Jaff William ed 1965 Correspondence of L on Walras and Related Papers Amsterdam North Holland 1975 L on Walras an Economic Adviser Manqu Economic Journal 85 340 pp 810 823 1977 The Normative Bias of the Walrasian Model Walras Versus Gossen Quarterly Journal of Economics 91 3 pp 371 387 1978 Review of Michio Morishima Walras Economics A Pure Theory of Capital and Money Economic Journal 88 351 pp 574 576 1980 Walras s Economics as Others See It Journal of Economic Literature 18 2 pp 528 549 Lallement J r me 1997 L conomie pure de Walras est elle normative in L conomie normative H Brochier R Frydman B Gazier et J Lallement eds Paris Economica pp 73 88 Lendjel Emeric 1998 Le biais empiriste dans l i
9. sordre et de ruine conomique Walras 1868b IL p 361 2000 p 356 Au contraire la conclusion de l analyse de l mission contenue dans la TMBB est qu elle est nocive ind pendamment de l ventuelle malveillance des agents L mission des billets de banque a plus d inconv nients que d avantages en supposant m me comme nous l avons fait que tous les ph nom nes accompagnant ou suivant cette mission s accomplissent d une mani re normale Walras 1880 p 592 1992 p 341 Un tel changement ne peut pas tre anodin tout d abord dans la TMBB la s paration entre le march mon taire et le march financier est d pass e Ensuite le banking principle est abandonn et en particulier la real bill doctrine est r fut e Enfin l analyse pr sente deux nouveaut s th oriques majeures l pargne forc e et le processus cumulatif Bridel 1994 20 Walras 1871 p 323 2000 p 369 21 Walras 1868b p 360 17 Une variation de la quantit de monnaie a un effet sur les variables r elles cela signifie que par rapport l quation des changes comme simple identit comptable Baranzini 2000 Walras accomplit deux pas tout d abord il comprend la th orie quantitative de la monnaie Walras 1872 1874 ensuite il l abandonne La monnaie n est plus neutre Bridel 1994 p 112 1997 p 68 Est il alors possible de concilier ce r sultat avec la monnaie neutre voir dichotomique qui
10. 6 15 La nouveaut surprenante est que d sormais l mission des billets de banque appara t comme responsable des crises Les billets ne sont plus du tout insignifiants du point de vue th orique l explication et le concept m me de crise se modifient En effet dans les crits des ann es soixante Walras se r f re des indispositions aigu s qu une soci t peut avoir qui sont tout compte fait des calamit s qui ne faiblissent pas sa confiance dans la capacit d autor gulation de l conomie Perfectly in line with the century old Classical tradition and of course with the other marginalist contributions to cycle theory notably those by Jevons Marshall and Menger a crisis is considered as a short run temporary oscillation around a long run natural equilibrium determined by real variables only Bridel 1997 p 49 Progressivement Walras montre un certain d senchantement qui trouve dans la TMBB une raison th orique la crise n est plus une m saventure un accident de parcours mais elle devient un ph nom ne inh rent au fonctionnement spontan du syst me mon taire L quilibre de long terme n est plus garanti par les seules forces du march Pourtant premi re vue la nouvelle explication des crises que Walras nous livre dans la TMBB est de la m me famille que celle des ann es soixante les crises se d clarent parce que les immobilisations sont excessives Mais le m cani
11. Mathematics Do to Physics No 2001 01 Daniel Vanderveken Formal Ontology and Predicative Theory of Truth An Application of the Theory to the Logic of Temporal and Modal Propositions No 2001 02 Peter J Boettke John Robert Subrick From the Philosophy of Mind to the Philosophy of the Market No 2001 03 Robert Nadeau Sur l antiphysicalisme de Hayek Essai d lucidation No 2001 04 Steven Horwitz Money and the Interpretive Turn Some Considerations No 2001 05 Richard Hudson Gis le Chevalier Collective Intentionality in Finance No 2001 06 Carlo Benetti Smith et les mains invisibles No 2001 07 Michel B Robillard Compte rendu critique de Cognitive Adaptations for Social exchange de Leda Cosmides et John Tooby No 2001 08 Maurice Lagueux What does rationality mean for economists No 2001 09 G rard Dum nil et Dominique L vy Vieilles theories et nouveau capitalisme Actualit d une conomie marxiste No 2001 10 Don Ross Game Theory and the New Route to liminativism About the Propositional Attitudes No 2001 11 Roberto Baranzini Le r alisme de Walras et son mod le mon taire No 2001 12 Les num ros parus compter de l ann e 1996 peuvent tre t l charg s en format PDF partir du site Internet du d partement de philosophie de l UQAM fhttp www philo uqam ca On y trouvera galement la liste compl te de tous les num ros parus depuis le d but de la collection en 1981 EE _ _ __
12. avec un rappel de la le on 30 des l ments utilise les m mes notations et dans un premier moment le m me cadre d analyse partielle Ce n est donc pas un hasard si le passage que nous venons de citer dispara t dans la deuxi me dition des l ments c est qu en 1880 Walras a tudi les combinaisons de cr dit sur lesquelles repose la circulation des effets de commerce et des billets de banque Mais les r sultats le surprennent comme en t moigne une lettre Jevons J ai trait ainsi la question des billets de banque et je suis arriv des r sultats singuliers et int ressants impr vus par moi en tous les cas Jaff 1965 vol 1 p 646 let 465 mars 1880 W S Jevons N anmoins Walras confirme dans ses crits successifs son adh sion aux r sultats obtenus Walras 1884 p 587 il les int gre dans son enseignement Walras 1996 pp 636 641 et il les reprend sans modification majeure dans deux publications importantes Walras 1883 pp 145 175 1898 pp 339 375 Cette th orie m a co t d assez longues et attentives r flexions depuis que je l ai formul e j ai r fl chi de nouveau sur la question et je m attache de plus en plus cette opinion qu en r alit les missions de billets de banque ne pourraient tre instantan ment rembours es sans un bouleversement social ni m me instantan ment r duites sans une grande g ne conomique Walras 1884 p 587 1992 p 1
13. caract rise l conomie pure La premi re difficult consiste en ce que nous ne pouvons pas consid rer l mission des billets de banque comme un choc puisqu il s agit d un ph nom ne inh rent l organisation mon taire En ce sens une analyse en termes d une variation una tantum et donc de statique compar e n est pas pertinente l analyse doit forc ment se d rouler dans un contexte dynamique Une deuxi me difficult r side dans l effet redistributif de l mission qui est permanent D un point de vu plus g n ral une troisi me difficult rel ve de l absence de forces qui seraient en mesure de r tablir l quilibre dans la mesure o les crises r tablissent la liquidit de l conomie les agents du secteur bancaire auront int r t allonger le cr dit par de nouvelles missions amor ant ainsi le m canisme des crises Pour r sumer les r sultats de la TMBB sont inscrits dans un programme de recherche sp cifique mais ils conduisent des conclusions surprenantes incompatibles avec la neutralit de la monnaie Une augmentation de la quantit nominale de monnaie par l mission des billets de banque ne se concilie pas avec la th orie quantitative de la monnaie La contradiction avec la proportionnalit entre la quantit d une monnaie non marchandise et son prix en num raire Walras 1889 321 324 para t dans ce contexte irr m diable D o l utilit d une lecture comp
14. diates 2 des faits conomiques 1 organis es dans les types r els 3 ceux ci lib r s de leurs contingences par le processus d abstraction 4 2 Il faut pr ciser que la p riode consid r e est comprise entre l arriv e de Walras Lausanne et la deuxi me dition des El ments Cela r sulte de la superposition de deux p riodisations celle de De 6 deviennent des types id aux 5 Par d duction 6 sur des types id aux math matiquement d finis la valeur d change par exemple on obtient l conomie politique pure 7 c est dire un ensemble de propositions math matiques qui permettent de d terminer le vecteur de prix d quilibre en condition de libre concurrence absolue L conomie politique appliqu e traduit dans des r gles d organisation 8 les r sultats de l conomie pure en vue de modifier les faits conomiques 9 titre d illustration nous pouvons consid rer la formation de la th orie math matique de l change Les types r els n cessaires march demande offre la hausse la baisse se donnent au sujet par l observation non inductive de certains march s Ensuite les types id aux sont obtenus l aide d une proc dure d abstraction par laquelle la n bulosit des types r els est p n tr e les contingences sont d pass es Il s agit donc de d gage r de l exp rience par observation et abstraction les
15. e de l quilibre g n rale est vraie par rapport au fonctionnement id al de l conomie la distribution juste de la richesse sociale l conomie sociale et l organisation utile de la production l conomie politique appliqu e L conomie politique pure n est pas le mod le du fonctionnement d une conomie concr te mais le mod le pour l organisation de la r alit conomique condition n cessaire l panouissement de la nature humaine Enfin en niant l existence d une barri re incontournable entre les objets et les processus du r el et leur cognoscibilit le r alisme de Walras est aussi pist mologique C est probablement ce dernier aspect qui a induit en erreur les nombreux commentateurs qui ont ravis dans la th orie de l quilibre conomique le mod le de Walras du 8 Walras 1996 p 147 Voir Walras 1868a 1896 s I 1990 s D 9 Nous adoptons la terminologie propos e par M ki 1998a 10 Notons au passage que la notion d existence est ind pendante du contexte pist mologique sp cifique ce qui caract rise le r alisme m taphysique 11 L pist mologie particuli re de Walras ne se pr te donc pas une opposition positiviste entre science positive et science normative Voir Baranzini 1993 10 fonctionnement de l conomie la fin du XTX si cle si le r el peut tre connu alors la vraie science le conna tra la bas
16. e de ce raisonnement il y a une confusion entre les faits contingents d un c t et les faits parfaits dont la science pure rend compte de l autre pour saisir l analyse walrassienne d un fait contingent il n est pas suffisant peut tre pas n cessaire recourir l conomie politique pure 4 Pour la construction d un mod le le cercle abstrait concret L essentiel de la difficult peut tre sch matis par le cercle abstrait concret passage du concret l abstrait et retour de l abstrait au concret Rambaldi 1977 dont l analyse va nous permettre de clarifier la position de Walras quant au rapport explicatif qui existe entre l abstrait et le concret Par l abstraction Walras veut construire les types id aux qui saisissent les faits dans leur intimit irr ductible dans leur tre au del du sp cifique et du contingent dans leur in luctable devenir En m me temps le renvoi la fondation empirique m me lointaine affirme le caract re indispensable du concret qui se trouve alors id alis par la m thode rationnelle Mais des questions se posent lors de la fermeture du cercle lors du retour de l abstrait au concret Pour Walras la th orie ne n cessite pas de v rifications cela signifierait il que l abstrait une fois labor n a plus besoin de se confronter avec le concret Quel serait donc le statut d une telle th orie 12 Par exemple Morishima 1977 1980 et Wal
17. ect e entre la monnaie neutre en conomie politique pure et source de crises en conomie appliqu e nous confronte directement avec la question des relations entre science pure et appliqu e 2 SUR L PISTEMOLOGIE WALRASSIENNE La construction de la science pure et le biais id aliste La m thode math matique La m thode math matique est d crite dans les l ments en termes d un processus purement d ductif sur la base de types id aux qui sont obtenus par abstraction des types r els La m thode math matique n est pas la m thode exp rimentale c est la m thode rationnelle Les sciences physico math matiques comme les sciences math matiques proprement dites sortent de l exp rience d s qu elles lui ont emprunt leurs types Elles abstraient de ces types r els des types id aux qu elles d finissent et sur la base de ces d finitions elles b tissent a priori tout l chafaudage de leurs th or mes et de leurs d monstrations Elles rentrent apr s cela dans l exp rience non pour confirmer mais pour appliquer leurs conclusions Walras 1874 p 32 1988 p 53 Nous pouvons repr senter la m thode math matique l aide d un sch ma qui nous permet d articuler des produits cognitifs avec des op rations et o les faits conomiques se placent en amont et en aval de la m thode math matique dans une s quence compos e par neuf moments Le sujet a des perceptions imm
18. ence pure le contraint expulser l analyse des faits qui ne seraient pas compatibles avec l id al scientifique de l organisation parfaite de l conomie De Caro 1988 1992 En particulier les r sultats obtenus ou renvoy s l conomie appliqu e amendent ceux de l conomie pure dans laquelle ne restent que les relations id ales qui peuvent assumer le r le de fondement scientifique pour l intervention tatique Si a priori la question du lien entre conomie politique pure et conomie politique appliqu e peut para tre inutile Walras lui m me tant tr s explicite dans les l ments quant au r le de fondation que la premi re assurerait pour la seconde nous verrons que ce lien n est au contraire pas unidirectionnel mais que les tudes d conomie appliqu e r troagissent sur l conomie pure En particulier nous pourrons d nouer le paradoxe d une monnaie neutre dans l conomie pure et source de crises dans l conomie appliqu e Le fait de choisir la th orie mon taire comme application se justifie de plusieurs fa ons Tout d abord Walras lui m me accorde une importance particuli re au sujet Au cours de ses recherches il a chang d avis sur plusieurs questions ayant trait la monnaie et il a norm ment h sit quant la position de celle ci entre conomie pure et appliqu e De ce fait 5 cette question a t l objet de r flexions particuli res Enfin la contradiction d t
19. eption du vrai que Walras revendique pour son conomie pure La philosophie de la science de Walras reprend la distinction du philosophe Etienne Vacherot entre r el et id al Les sciences pures ont pour objet des quantit s des figures des types id aux qui sont la fois d riv s des types r els par abstraction c est le versant empiriste de la conciliation vacherottienne et irr ductibles des g n ralisations empiriques le caract re de perfection des types id aux ne pouvant tre qu une forme a priori c est le versant id aliste Tatti 2000b 2000a Les types id aux jouissent ainsi d une validit tr s forte ils sont vrai s d une v rit ontologique ce qui permet la th orie qui en d coule de pr tendre d crire la v ritable nature des objets de la connaissance De ce point de vue l conomie politique dans sa partie pure retrace les m canismes qui d terminent la valeur de la richesse sociale et elle ne r pond pas la volont de construire de fa on d lib r e une utopie r aliste Jaff 1975 1977 1978 1980 donnerait sa mesure en produisant du premier coup l conomie politique pure d finitive Jaff 1965 vol II p 483 let 1049 5 Par exemple Lallement 1997 p 80 Pour une discussion d taill e voir Baranzini et Tatti 2001 section 2 6 Dock s 1996 p 53 T Cela n emp che videmment pas le fait que les critiques successifs pui
20. he 195 des l ments il fait remarquer qu une certaine partie des changes a lieu sans l intervention des m taux pr cieux Toutefois conscient des difficult s inh rentes la question 1l renvoie toute conclusion une tude sp cifique ult rieure portante notamment sur l mission des billets de banque L quation de la circulation nous permet d j de reconna tre que l emploi de la monnaie fiduciaire a une certaine influence sur les prix c est dire sur les rapports des valeurs des marchandises la valeur de la monnaie m tallique et elle nous permettra plus tard de discuter rigoureusement cette influence mais nous ne pourrons aborder cette discussion qu apr s avoir tudi les combinaisons de cr dit sur lesquelles repose la circulation des effets de commerce et des billets de banque Walras 1874 p 201 1988 p 524 les types r els pertinents en aval avec les propositions scientifiques pour la r solution des questions sociales Voir Baranzini 2001b 19 Walras 1874 p 181 1988 pp 476 478 14 La Th orie math matique du billet de banque 1880 Plusieurs raisons nous indiquent que la Th orie math matique du billet de banque TMBB constitue bel et bien la recherche laquelle Walras fait r f rence part le chapitre des l ments consacr la capitalisation et au cr dit Walras 1889 il n y a pas d autres tudes analytiques sur le sujet tandis que la TMBB d bute
21. ker 1996 2000 partent d une pist mologie inappropri e au cas de Walras Parmi les nombreux participants aux controverses qui ont suivi sur Morishima voir Jaff 1978 et sur le biais empiriste de Walker voir Lendjel 1998 13 La science proprement dite selon l expression de Walras 14 Aussi la distinction M ki 1989 1998b entre le terme r alisme tel que nous l avons employ ci dessus et qui caract rise des m tath ories conomiques et realisticness qui caract rise les 11 Dans l conomie pure au del des occurrences infinies du concret c est l essence qui a t saisie mais Comme nous venons de le voir elle ne poss de pas encore en tant que telle une existence achev e De ce point de vue nous n obtenons un mod le du fonctionnement de la monnaie par exemple que dans la mesure o le retour au particularisme de l existence est accompli c est dire lorsque le concret que la pens e a rendu transparent et qu elle a organis dans les types id aux devient rationnel et intelligible Or si le retour au concret au contingent est indispensable sa compr hension dans l conomie politique pure les renvois aux faits empiriques peuvent tout au plus constituer les indices des types r els mais en aucun cas ce retour au monde que le cercle impliquerait D ailleurs dans les l ments Walras fait rarement et de fa on succincte r f rence aux ph nom nes
22. l mentaire et diff renti e de l conomie pure et de l conomie appliqu e 18 CONCLUSION Sur la question de la neutralit de la monnaie une lecture limit e aux l ments conduit voir Walras comme un quantitativiste et m me consid rer l quilibre conomique g n ral entach d une dichotomie Patinkin 1965 En effet dans son conomie pure Walras s arrange par plusieurs exp dients pour que la proportionnalit des prix la quantit de la monnaie reste valable lorsque la monnaie est aussi marchandise il n glige l lasticit prix de la demande de monnaie marchandise et lorsque la monnaie n est pas une marchandise il s en faut de peu que l quation de la circulation mon taire ne soit en r alit ext rieure au syst me des quations de l quilibre conomique 2 Pourquoi Walras doit il disposer de la loi de la quantit dans l conomie pure Pr occup par la stabilit de la valeur de la monnaie Walras cherche fixer dans le contexte de l conomie pure les lois qui permettent de l atteindre3 Or la proportionnalit de la valeur de la monnaie sa quantit n est certes pas un gage de cette stabilit mais elle est essentielle pour que l indispensable politique de stabilisation des prix par la monnaie d or avec billon d argent r gulateur puisse fonctionner Mais cela ne suffit pas et il est imp ratif dans une perspective conforme la currency school q
23. les diff rentes composantes de l pist mologie de Walras prennent place dans une construction solidaire L conomie politique pure et la science morale pure poss dent un caract re ontologique qui se traduit par un rapport valuatif face au r el empirique 18 En effet il n est pas que l axe science pure appliqu e qui se trouve syst matis les tudes d conomie sociale se situent en amont et en aval de l conomie politique en amont en choisissant 13 Gen ve pendant l hiver 1871 72 Walras 1872 et reprise dans une forme achev e dans la troisi me section de la premi re dition des l ments Walras 1874 1 30 La question pos e est celle du prix de compte r el de la monnaie ou la quantit absolue de m tal pr cieux n cessaire pour satisfaire sa demande en tant que marchandise et financer l ensemble des transactions pendant une p riode Walras obtient alors la fameuse quation de la courbe du prix d un bien consid r comme monnaie qui est sensiblement hyperbolique conform ment la th orie quantitative de la monnaie Une diff rence importante entre la conception de 1872 et celle de 1874 surgit toutefois propos des billets de banque En effet en ligne avec les crits des ann es soixante Baranzini 2000 dans ses notes pour sa septi me le on de Gen ve Walras confirme l insignifiance th orique des billets de banque Walras 1872 1993 p 462 Alors que dans le paragrap
24. nstruction id ale du fonctionnement parfait de l conomie qui ne s accommode pas avec les missions des billets de banque sources de crises l quilibre dans l abstrait qui saisit l essence il n y a pas de place pour ce genre de ph nom nes ou mieux pour ces piph nom nes occurrences qu il faut p n trer opacit s qu il faut d passer pour la construction de la science pure Cela ne signifie pas que Walras en nie l importance bien au contraire tout simplement il les confine dans l conomie appliqu e dans ce retour au concret en tant que d termination du concret Alors indirectement l conomie appliqu e r troagit sur l conomie pure on pourrait dire que l influence de l conomie appliqu e est n gative dans le sens qu elle indique les anomalies expuls es de l conomie pure et donc les domaines d intervention de la politique conomique En fait L on Walras proposait des r formes qui taient n cessaires pour que le th oricien pur ait raison 20 BIBLIOGRAPHIE Baranzini Roberto 1993 Walras e l inopportunit dell opposizione tra economia positiva e normativa Economia Politica 10 3 pp 381 416 2000 L on Walras l pargne le cr dit et les crises 1860 1871 in Etudes d conomie walrassienne Reims Presses Universitaires de Reims pp 147 163 2001a L on Walras e il fenomeno monetario 1860 1886 Contributo analitico ed epistemol
25. nterpr tation de Walker du t tonnement walrasien Economies et Soci t s 31 10 pp 47 84 21 M ki Uskali 1989 On the problem of realism in economics Ricerche Economiche 43 1 2 pp 176 198 1998a Realism in The Handbook of Economic Methodology J B Davis D W Hands et U M ki eds Cheltenham Edward Elgar pp 404 409 1998b Realisticness in The Handbook of Economic Methodology J B Davis D W Hands et U M ki eds Cheltenham Edward Elgar pp 409 413 Morishima Michio 1977 Walras s Economics A Pure Theory of Capital and Money Cambridge Cambridge University Press 1980 W Jaff on L on Walras a comment Journal of Economic Literature 18 2 pp 550 558 Oul s Firmin 1950 L cole de Lausanne Paris Dalloz Patinkin Don 1965 Money Interest and Prices New York Harper and Row Potier Jean Pierre 1994 Classification des sciences et divisions de l conomie politique et sociale dans l uvre de L on Walras une tentative de reconstruction Economies et Soci t s 28 10 11 pp 223 277 1998 L Walras and applied science The significance of the free competition principle in Studies in the History of French Political Economy From Bodin to Walras G Faccarello ed London Routledge pp 369 403 Rambaldi Enrico 1977 Astratto concreto in Enciclopedia Einaudi Torino Einaudi pp 1011 1060 Tatti Elena 2000a La m
26. ogico alla ricostruzione del modello monetario walrasiano Th se Universit de Lausanne Ecole des Hautes Etudes Commerciales 2001b L on Walras il singolare socialismo di un marginalista atipico in Marginalismo e socialismo nell Italia liberale 1870 1925 L Michelini et M Guidi eds Milano Feltrinelli pp 35 65 Baranzini Roberto et Elena Tatti 2001 L on Walras e il metodo matematico dell economia pura al di l della forma Economia Politica 18 3 Berthoud Arnaud 1988a Id al moral et id al scientifique chez L Walras in Les cahiers de l A C G E P E Walras J P Potier ed Montpellier Facult de Droit et Sciences Economiques pp 97 110 1988b Economie politique et morale chez Walras Economies et Soci t s 22 3 pp 65 93 Boson Marcel 1951 L on Walras fondateur de la politique conomique scientifique Lausanne Paris Rouge Pichon Bridel Pascal 1994 D pr ciation de la monnaie et pargne forc e Une contribution n glig e de Walras la th orie mon taire des cycles Economies et Soci t s 28 10 11 pp 89 114 1997 Money and General Equilibrium Theory From Walras to Pareto 1870 1923 Cheltenham Edward Elgar De Caro Gaspare 1985 L on Walras dalla teoria monetaria alla teoria generale della produzione di merci in L Walras L economia monetaria Roma Istituto della Enciclopedia Italiana Treccani pp 5 200 1988 Le
27. ription objective du r el mais du concret qui d choit caricature de l abstrait Si nous voulons en tant que historiens de l analyse conomique reconstruire le mod le d quilibre conomique g n ral walrassien nous sommes dans la n cessit d une lecture conjointe mais diff renti e des composantes de la division disciplinaire c est dire l conomie politique pure et appliqu e et l conomie sociale pure et appliqu e 8 Dans la suite de cet article nous chercherons montrer tout l int r t de cette interpr tation du syst me walrassien en tudiant un cas exemplaire l mission des billets de banque et la th orie quantitative de la monnaie Il faut tre clair sur la question et sur le corpus si nous sommes int ress s par la compr hension de ce qu on pourrait nommer le mod le walrassien de la monnaie alors les textes auxquels il faut se r f rer sont autant d conomie pure que d conomie appliqu e la discussion pr c dente constituant leur mode d emplor MISSION ET CRISES Les l ments 1874 La premi re analyse syst matique de la valeur de la monnaie Walras s macro money model selon l expression de van Daal et Jolink 1993 p 91 et s est labor e pour les le ons de 17 La particularit du r alisme walrassien consiste en ce que la fermeture du cercle lieu gr ce une science dont le caract re normatif ne fait pas de doute C est ainsi que
28. sme sous jacent est d une bien autre qualit Monnaie neutralit ou pas Dans les textes de ses d buts Walras 1860 1861 l pargne est une sorte de limite physique aux investissements et c est seulement en 64 qu il d tecte une premi re causalit explicative la pression sur l pargne engendre une h morragie de num raire et un endettement excessif 16 des agents une chute des prix et de confiance une crise Walras 1864 Dans la TMBB par une analyse fort subtile l mission dilate le cr dit au del de l pargne et introduit une distorsion entre les ch ances des pr ts et celles des d p ts Certes dans tous les cas la crise d coule du fait que l investissement exc de le capital fluctuant mais la cause premi re est diff rente Dans les ann es soixante les crises apparaissent comme un r sultat fatal de la violence exerc e sur la capitalisation des pargnes 2 caus es par des comportements abusifs de certains agents l Etat avec ses d penses d raisonnables et des individus adonn s l agio En r sum l ex cution des travaux extraordinaires d utilit publique au moyen de l exc dent du budget des recettes sur celui des d penses sans emprunts libert enti re et compl te de l industrie en association sans excitations administratives telles sont les conditions dans lesquelles la sp culation est un levier puissant de progr s et non un instrument de d
29. ssent consid rer l EEG une th orie non ad quate Cependant il n est pas question ici de juger de la pertinence de l EEG mais de sa signification aux yeux de Walras lui m me 8 N anmoins si le point de d part de la construction de l conomie politique et sociale r side bien dans les faits empiriques grossi rement organis s en types r els l abstraction permet ensuite la constitution des types id aux dont la valeur ontologique induit une r troaction valuative en termes de perfectibilit perfection sur les types r els et sur les ph nom nes De plus la proc dure non inductive de constitution des types permet un r f rent int ress Il s agit du biais id aliste Walras a affaire au r el Mais ce r el est biais par l id al qu il en extrait de deux fa ons 1 le r el est reconstruit par l image qui en est tir e 2 le r el a t choisi en fonction de ce qu il fallait d montrer Dock s 1999 p 25 Dans le cas des deux concepts fondamentaux pour l conomie politique pure l change et le m canisme de la libre concurrence absolue le choix du type r el et la r duction par abstraction dans les types id aux sont contraints par des consid rations morales qui ne sont pas gratuites mais proviennent de ou tout au moins sont compatibles avec l analyse de la nature de l homme d velopp e dans la science morale pure Berthoud 1988b 1988a Baranzini 1993
30. thode de l conomie pure selon L on Walras Une analyse des fondements gnos ologiques M moire de MSE Universit de Lausanne D partement d conom trie et d conomie politique 2000b Etre et devoir tre chez L on Walras in Les traditions conomiques fran aises 1848 1939 P Dock s L Frobert G Klotz J P Potier et A Tiran eds Paris CNRS Editions pp 417 428 van Daal Jan et Albert Jolink 1993 The Equilibrium Economics of L on Walras London New York Routledge Walker Donald A 1996 Walras s Market Model Cambridge Cambridge University Press 2000 Les id es de L on Walras sur la nature humaine in Etudes d conomie walrassienne Reims Presses Universitaires de Reims pp 99 115 Walras L on 1860 L conomie politique et la justice Examen critique et r futation des doctrines conomiques de M P J Proudhon pr c d s d une Introduction la question sociale Paris Guillaumin et Cie 1861 M moire de M Fould Lausanne Biblioth que Cantonale et Universitaire Fonds Walras IS 1927 V 15 08 06 ancien Va 17 6 p 1864 Le S natus consulte du 2 d cembre 1861 et les cr dits suppl mentaires des exercices 1862 et 1863 Lausanne Biblioth que Cantonale et Universitaire Fonds Walras IS 1927 V 15 09 03 ancien Va 17 19 p 1868a Recherche de l id al social Le ons publiques faites Paris Paris Guillaumin 1868b De la sp culation t
31. types de ces l ments le march la demande l offre la hausse la baisse 3 partir des types id aux l conomiste labore une th orie pure de l change dont les r sultats peuvent tre appliqu s l conomie concr te Nous ferons que trois remarques Bien qu cheval du si cle Walras ait manifest quelque doute il a longtemps consid r la m thode math matique condition n cessaire et suffisante de scientificit pour l conomie pure En effet et c est la deuxi me remarque Walras ne se pr occupe que superficiellement des difficult s inh rentes aux op rations impliqu es l observation l abstraction et la d duction Enfin la d finition des types id aux sur la base Caro 1985 p 21 et celle de Potier 1994 1 2 3 Walras 1875 1987 p 301 4 Quand j laborais mon syst me lt d conomie politique pure gt et quand je lai publi pour la premi re fois il y a une quinzaine d ann es j ai eu l illusion que la m thode math matique des types r els et la d duction partir des types id aux des propositions qui constituent la th orie de la valeur d change infirment l opinion selon laquelle l conomie politique pure serait axiomatique ante litteram V rit et sciences pures pure La m thode math matique est celle de l conomie politique pure une science au sens propre du mot dont le crit re est le vrai Mais quelle est la conc
32. ude d conomie financi re Le Travail 2 10 amp 12 pp 292 296 amp 357 361 1871 Des billets de banque en Suisse Biblioth que Universelle et Revue Suisse 41 163 pp 323 342 1872 Syst me des ph nom nes conomiques 10 le ons publiques faites l H tel de Ville de Gen ve Lausanne Biblioth que Cantonale et Universitaire Fonds Walras IS 1927 V 09 09 1 ancien Va 16 2 cahiers 12 p 1874 El ments d conomie politique pure Th orie de la richesse sociale Premier fascicule Lausanne Paris Basel Corbaz Guillaumin Georg 1875 Une branche nouvelle de la math matique de l application des math matiques l conomie politique Lausanne Biblioth que Cantonale et Universitaire Fonds Walras IS 1927 V 03 12 ancien Vb 19 37 p 22 1876 Note sur le 15 1 2 l gal Journal des conomistes Revue de la science conomique et de la statistique 44 132 pp 454 457 1880 Th orie math matique du billet de banque Bulletin de la soci t vaudoise des sciences naturelles 16 83 pp 553 592 1883 Th orie math matique de la richesse sociale Lausanne Paris Rome Leipzig Corbaz Guillaumin Loescher Verlag 1884 Monnaie d or avec billon d argent r gulateur Principes propos s la conf rence mon taire internationale pour la prorogation de l Union Latine Revue de droit international et de l gislation compar e 16 6 pp 575 588
33. ue la composition de l offre de monnaie y 22 Walras 1900 p 311 1988 p 465 23 Enfin la th orie pure et appliqu e est la lumi re de la pratique Walras 1886 1992 p 60 Nous retrouvons mais avec une tout autre analyse et finalit une conclusion de Oul s 1950 et la th se de Boson 1951 24 Walras 1884 Il s agit d une proposition de politique mon taire que Walras m rit partir de la r vision de sa position sur le bim tallisme 1876 et dont il confie le fondement th orique aux l ments 1889 1 34 D ailleurs dans la Th orie de la monnaie 1886 il d montre que si on suppose une augmentation proportionnelle des prix lorsque la quantit de monnaie s accro t l quilibre atteint est encore g n ral c est dire que les rapports entre les prix demeurent gaux aux rapports entre les raret s Baranzini 2001a Donc que la politique de stabilisation est compatible avec l quilibre g n ral Mais c est l un autre probl me 19 n alt re pas la quantit r elle de monnaie et par cons quent l mission des billets de banque doit tre prohib e Cependant de fa on plut t singuli re les r sultats obtenus dans la TMBB tout en appartenant au m me programme de recherche et ayant b n fici des m mes outils ne sont pas int gr s dans la deuxi me dition des l ments 1889 et d ailleurs il n aurait pas pu en tre autrement L conomie pure est une co
34. versit de Lausanne Une version pr c dente de ce texte a t pr sent e au colloque Mod les formels et th orie conomique histoire analyse pist mologie l Universit de Paris I Sorbonne Panth on Je remercie Antoine Rebeyrol James Reymond et les participants aux s minaires du Centre Walras Pareto pour leurs commentaires ans une contribution r cente Jean Pierre Potier 1998 a pr sent par un remarquable effort de syst matisation l conomie appliqu e walrassienne travers l analyse de la signification du principe de la libre concurrence il int gre les crits de Walras publi s jadis avec le Cours d conomie appliqu e Walras 1996 mais il laisse volontairement de c t la question mon taire Nous reprendrons partiellement le relais et nous questionnerons partir de la probl matique de l mission des billets de banque le lien entre l conomie politique pure et l conomie politique appliqu e Dans un texte 1880 qui constitue la fois la suite du programme de recherche esquiss dans les l ments 1874 et une rupture par rapport aux r sultats obtenus Walras th orise une conomie o la monnaie n est pas neutre Cela soul ve une contradiction qui ne peut pas tre r solue en invoquant un simple changement d avis de Walras sur la question mais qui tient la relation entre la monnaie pure et la monnaie appliqu e et qui renvoie d une mani re plus g n

2001-12

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