ACT UAL IT E LES DIRIGEANTS ONT LE DROIT DE
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1. En lt gt lt susceptibles de faire l objet de recherches pour des motifs l gitimes 1 ALORS QUE l article 11 du r glement int rieur de Newedge Group pr cisait seulement que les conversations t l phoniques des n gociateurs d instrument financiers taient enregistr es en application des articles 313 48 313 56 du r glement g n ral de l Autorit des march s financiers et pouvaient tre cout es dans le cadre de contr les effectu s dans les conditions fix es par la directive relative ces enregistrements que la charte d utilisation des moyens de communication lectronique pr cisait en son article 4 1 relatif aux courriers lectroniques que ceux ci pouvaient tre archiv s et consult s par le d partement Conformit tandis que l article 4 3 intitul collecte d information informait les utilisateurs sur le fait que les messages mis et re us taient conserv s ainsi que les traces des activit s des syst mes que le glossaire annex la charte pr cisait que les moyens de communication lectroniques taient la messagerie lectronique les services d acc s internet et les outils de travail en commun sur intranet et que la messagerie lectronique tait le service de transmission de messages g r par ordinateur qu en consid rant cependant que ces dispositions s appliquaient aux SMS envoy s ou re us par les salari s sur leur t l2. la soci t Newedge taient susceptibles de faire l objet de recherches pour des motifs l gitimes et que l utilisation de tels messages par l employeur ne pouvait tre assimil e l enregistrement d une communication t l phonique priv e effectu linsu de l auteur des propos invoqu s la cour d appel qui n tait pas tenue de proc der la recherche inop rante invoqu e la deuxi me branche et abstraction faite En p lt lt des motifs surabondants critiqu s par la premi re branche a l galement justifi sa d cision que le moyen n est pas fond 2 Mais sur le second moyen Vu l article L 511 33 du code mon taire et financier ensemble l article 1 1 du code de proc dure civile Attendu que le secret professionnel institu par Particle L 511 33 du code mon taire et financier constitue un emp chement l gitime opposable au juge civil Attendu que pour rejeter la demande de r tractation de lordonnance sur requ te form e par la soci t GFI l arr t retient que le secret des affaires ne constitue pas en lui m me un obstacle lapplication des dispositions de l article 145 du code de proc dure civile d s lors que le juge constate que les mesures qu il ordonne proc dent d un motif l gitime et sont n cessaires la protection des droits de la partie qui les a sollicit es et qu en ordonnant la mise sous s questre par l huissier de justice de toutes les
3. sident SCP Baraduc Duhamel et Rameix SCP Piwnica et Molini avocat s REPUBLIQUE FRANCAISE AU NOM DU PEUPLE FRAN AIS En p lt lt LA COUR DE CASSATION CHAMBRE COMMERCIALE a rendu l arr t suivant Attendu selon l arr t attaqu rendu en mati re de r f r que la soci t Newedge Group la soci t Newedge et la soci t GFI Securities Ltd la soci t GFI ont l une et l autre pour objet le courtage d instruments financiers que la soci t Newedge reprochant la soci t GFI d avoir provoqu la d sorganisation de son activit en d bauchant un grand nombre de ses salari s a t autoris e par ordonnance sur requ te faire proc der un constat au si ge de cette soci t ainsi que sur les outils de communication mis la disposition de ses anciens salari s que l ordonnance du juge des r f r s rejetant la demande de la soci t GFI tendant la r tractation de cette autorisation a t partiellement confirm e par la cour d appel Sur le premier moyen apr s avis de la chambre sociale Attendu que la soci t GFI fait grief l arr t de rejeter la demande de r trac tation de l ordonnance autorisant la mesure alors selon le moyen 1 que l article 11 du r glement int rieur de la soci t Newedge pr cisait seulement que les conversations t l phoniques des n gociateurs d instrument financiers taient enregistr es en application des articles
4. 313 48 313 56 du r glement g n ral de l Autorit des march s financiers et pouvaient tre cout es dans le cadre de contr les effectu s dans les conditions fix es par la directive relative ces enregistrements que la charte d utilisation des moyens de communication lectronique pr cisait en son article 4 1 relatif aux courriers lectroniques que ceux ci pouvaient tre archiv s et consult s par le d partement Conformit tandis que l article 4 3 intitul collecte d information informait les utilisateurs sur le fait que les messages mis et re us taient conserv s ainsi que les traces des activit s des syst mes que le glossaire annex la charte pr cisait que les moyens de communication lectroniques taient la messagerie lectronique les services d acc s internet et les outils de travail en commun sur intranet et que la Se Ur 1 n ne Ro 5 gt R a messagerie lectronique etait le Service de transmission de messages gere par ordinateur qu en consid rant cependant ALLUMENS CONSULTANTS SAS au capital de 5000 Si ge social 5 All e de la Boursaudi re 89000 AUXERRE T l 03 86 41 43 42 Fax 03 86 51 06 21 Email contact allumens fr Site web www allumens fr SIRET 801 890 427 00017 RCS 801 890 427 AUXERRE Code APE 7022Z N de TVA Intracommunautaire FR 55 801 890 427 Page 3 que ces dispositions s appliquaient aux
5. N de TVA Intracommunautaire FR 55 801 890 427 Page 5 leur insu de messages crits mis par ses salari s ou re us par eux gr ce un t l phone mobile mis leur disposition pour leur travail qu il n tait pas pr tendu en l esp ce que la soci t Newedge aurait interdit ses salari s d utiliser leurs t l phones mobiles en dehors des heures de travail et des fins personnelles qu en disant cependant licite la production par la soci t Newedge l appui de ses demandes de SMS chang s par ses salari s avec d autres salari s ou avec des tiers et enregistr s leur insu y compris en dehors des lieux et horaires de travail la cour d appel a viole les articles 61 de la convention de sauvegarde des droits de l homme et des libert s fondamentales les articles 9 du code civil et 9 et 145 du code de proc dure civile ensemble le principe de la loyaut dans l administration de la preuve SECOND MOYEN DE CASSATION Il est fait grief l arr t attaqu d avoir rejet la demande de la soci t GFI Securities tendant la r tractation de l ordonnance du pr sident du tribunal de commerce de Paris du 16 novembre 2011 AUX MOTIFS QUE le secret des affaires ne constitue pas en lui m me un obstacle l application de l article 145 du code de proc dure civile d s lors que les mesures ordonn es proc dent d un motif l gitime et sont n cessaires la protection des droits de la partie qui l
6. SMS envoy s ou re us par les salari s sur leur t l phone mobile des lors qu ils n taient pas marqu s comme personnels la cour d appel leur a conf r un champ d application qu elles n avaient pas et a m connu le principe de l interdiction faite au juge de d naturer les documents de la cause 2 que la soci t GFI faisait valoir dans ses conclusions qu il tait impossible d identifier comme personnel un SMS envoy par un t l phone mobile de tels messages ne comportant pas de champ objet qu en non ant cependant que tant les courriels que les SMS caract re non marqu personnel taient susceptibles de faire l objet de recherches pour des motifs l gitimes sans r pondre ce moyen de nature tablir que ce crit re n tait pas suffisant pour prot ger le droit la vie priv e des salari s la cour d appel a m connu les exigences de l article 455 du code de proc dure civile 3 que l enregistrement de SMS l insu tant de leur metteur que de leur destinataire constitue un proc d d loyal rendant irrecevable leur production titre de preuve que l employeur ne peut d s lors prendre connaissance leur insu de messages crits mis par ses salari s ou re us par eux gr ce un t l phone mobile mis leur disposition pour leur travail qu il n tait pas pr tendu en l esp ce que la soci t Newedge aurait interdit ses salari s d utiliser leurs t l phones mo
7. ALLUMENS Des conseils clair s pour votre entreprise LES DIRIGEANTS ONT LE DROIT DE LIRE LES SMS DE LEURS COLLABORATEURS Un dirigeant a le droit de lire les messages contenus sur le t l phone portable de l un de ses collaborateurs et ce sans l accord ni la pr sence de ce dernier La Cour de Cassation a statu en ce sens dans un arr t du 10 f vrier dernier Elle rappelle dans ce texte que l entreprise peut acc der au t l phone professionnel d un collaborateur pour lire les textos re us et envoy s et que lesdits messages peuvent tre rendus devant la justice pour des motifs l gitimes comme la violation d une clause de confidentialit ou la fraude chappent toutefois cette r gle les messages identifi s comme tant priv s En clair les textos contenant dans leur objet ou en tout d but de message les mentions personnel ou perso restent discr tion du collaborateur En p lt lt L employeur peut acc der aux SMS non personnels d un t l phone professionnel Dans le droit fil de la jurisprudence sur les messages lectroniques la Cour de cassation vient de d cider que l employeur est en droit d acc der aux SMS envoy s et re us via un t l phone professionnel d s lors qu ils ne sont pas identifi s comme personnels La Cour de cassation vient de se prononcer sur la possibilit pour l employeur d acc der aux SMS qui transitent via les t l phones portables professionnels de
8. RE Code APE 7022Z N de TVA Intracommunautaire FR 55 801 890 427 Page 4 les renvoie devant la cour d appel de Paris autrement compos e Condamne la soci t Newedge Group aux d pens Vu l article 700 du code de proc dure civile rejette les demandes Dit que sur les diligences du procureur g n ral pres la Cour de cassation le pr sent arr t sera transmis pour tre transcrit en marge ou la suite de l arr t partiellement cass Ainsi fait et jug par la Cour de cassation chambre commerciale financi re et conomique et prononc par le pr sident en son audience publique du dix f vrier deux mille quinze MOYENS ANNEXES au pr sent arr t Moyens produits par la SCP Piwnica et Molini avocat aux Conseils pour la soci t GFI Securities Limited PREMIER MOYEN DE CASSATION Il est fait grief l arr t attaqu d avoir rejet la demande de la soci t GFI Securities tendant la r tractation de l ordonnance du pr sident du tribunal de commerce de Paris du 16 novembre 2011 AUX MOTIFS QUE les documents dossiers et fichiers cr s ou d tenus par un salari mis sa disposition dans le bureau de l entreprise sont sauf lorsqu il les identifie comme tant personnels pr sum s avoir un caract re professionnel de sorte que l employeur peut y avoir acc s hors de sa pr sence qu il en est ainsi des messages lectroniques envoy s par courriels emails ou SMS que l utilisation de tel
9. article 145 du code de proc dure civile Publication D cision attaqu e Cour d appel de Paris du 10 janvier 2013 En p lt lt ALLUMENS CONSULTANTS SAS au capital de 5000 Si ge social 5 All e de la Boursaudi re 89000 AUXERRE T l 03 86 41 43 42 Fax 03 86 51 06 21 Email contact allumens fr Site web www allumens fr SIRET 801 890 427 00017 RCS 801 890 427 AUXERRE Code APE 7022Z N de TVA Intracommunautaire FR 55 801 890 427 Page 6
10. biles en dehors des heures de travail et des fins personnelles qu en disant cependant licite la production par la soci t Newedge l appui de ses demandes de SMS chang s par ses salari s avec d autres salari s ou avec des tiers et enregistr s leur insu y compris en dehors des lieux et horaires de travail la cour d appel a viol les articles 6 1 de la convention de sauvegarde des droits de l homme et des libert s fondamentales les articles 9 du code civil et 9 et 145 du code de proc dure civile ensemble le principe de la loyaut dans l administration de la preuve Mais attendu que les messages crits short message service ou SMS envoy s ou re us par le salari au moyen du t l phone mis sa disposition par l employeur pour les besoins de son travail sont pr sum s avoir un caract re professionnel en sorte que l employeur est en droit de les consulter en dehors de la pr sence de l int ress sauf s ils sont identifi s comme tant personnels qu il en r sulte que la production en justice des messages n ayant pas t identifi s comme tant personnels par le salari ne constitue pas un proc d d loyal au sens des articles 9 du code civil et 6 paragraphe 1 de la Convention de sauvegarde des droits de l homme et des libert s fondamentales rendant irrecevable ce mode de preuve qu ayant retenu que les SMS caract re non marqu personnel mis et re us sur du mat riel appartenant
11. copies de documents ou de fichiers r alis s dans le cadre de la mission et en pr cisant qu il ne pourrait tre proc d la mainlev e du s questre que par voie de r f r c est dire contradictoirement le juge de la requ te a assur la pr servation du respect du secret bancaire ou du secret des affaires et de la confidentialit Attendu qu en statuant ainsi alors que l emp chement l gitime r sultant du secret bancaire ne cesse pas du seul fait que l tablissement financier est partie un proc s d s lors que son contradicteur n est pas le b n ficiaire du secret auquel le client n a pas lui m me renonce la cour d appel a viol les textes susvis s PAR CES MOTIFS CASSE et ANNULE mais seulement en ce qu il confirme l ordonnance rejetant la demande de r tractation de l ordonnance en ses chefs de mission autorisant l huissier de justice rechercher et prendre copie d l ments portant atteinte au secret bancaire l arr t rendu le 10 janvier 2013 entre les parties par la cour d appel de Paris remet en cons quence sur ce point la cause et les parties dans l tat o elles se trouvaient avant ledit arr t et pour tre fait droit ALLUMENS CONSULTANTS SAS au capital de 5000 Si ge social 5 All e de la Boursaudi re 89000 AUXERRE T l 03 86 41 43 42 Fax 03 86 51 06 21 Email contact allumens fr Site web www allumens fr SIRET 801 890 427 00017 RCS 801 890 427 AUXER
12. es a sollicit es qu en ordonnant la mise sous s questre par l huissier instrumentaire de toutes les copies de documents ou de fichiers r alis es dans le cadre de la mission en pr cisant qu il ne pourrait tre proc d la mainlev e du s questre la demande de la partie la plus diligente que par voie de r f r c est dire contradictoirement le juge de la requ te a assur la pr servation du respect du secret bancaire ou du secret des affaires et de la confidentialit qu il n y a lieu dans ces circonstances de r tracter les chefs de mission vii et viii dont GFI soutient qu ils impliqueraient la divulgation de l identit de ses clients ALORS QUE le secret professionnel auquel est tenu un tablissement bancaire en application de l article L 511 33 du code mon taire et financier constitue un emp chement l gitime opposable au juge civil que la soci t GFI Securities faisait valoir que la mesure litigieuse portait atteinte au secret bancaire ainsi qu la confidentialit de l activit r glement e de courtage financier en ce qu elle permettait notamment d identifier ses clients qu en se bornant noncer que la pr servation du secret bancaire tait assur e par la mise sous s questre des copies r alis es par huissier instrumentaire dans le cadre de sa mission la cour d appel a statu par des motifs inop rants et viol l article L 5 11 33 du code mon taire et financier ensemble l
13. nel cette fin Les SMS utilis s comme preuves Les SMS peuvent ainsi constituer des preuves lors d un proc s La production en justice des messages n ayant pas t identifi s comme tant personnels par le salari ne constitue pas un proc d d loyal au sens des articles 9 du code civil et 6 paragraphe 1 de la Convention de sauvegarde des droits de l homme et des libert s fondamentales rendant irrecevable ce mode de preuve D s lors les SMS non identifi s comme personnels mis et re us sur du mat riel appartenant la soci t se disant victime de d bauchage de ses salari s taient susceptibles de faire l objet de recherches pour des motifs l gitimes et que l utilisation de tels messages par l employeur ne pouvait tre assimil e l enregistrement d une communication t l phonique priv e effectu l insu de l auteur des propos invoqu s en conclut la Cour de cassation Remarque si c est la chambre commerciale qui a eu traiter cette affaire de concurrence d loyale elle a pris soin de saisir pour avis la chambre sociale plus habitu e traiter ces questions Cette derni re a ainsi recommand Les messages crits short message service ou SMS envoy s ou re us par le salari au moyen du ALLUMENS CONSULTANTS SAS au capital de 5000 Si ge social 5 All e de la Boursaudi re 89000 AUXERRE T l 03 86 41 43 42 Fax 03 86 51 06 21 Email contact allumens fr Site web
14. ors qu ils n ont pas t clairement identifi s comme personnels Il en va de m me des fichiers informatiques m me ceux qui sont plac s dans le dossier Mes documents ou bien encore des donn es contenues dans une clef USB d s lors que cette derni re est connect e l ordinateur professionnel La chambre commerciale de la Cour de cassation approuve la position des juges du fond Les messages crits short message service ou SMS envoy s ou re us par le salari au moyen du t l phone mis sa disposition par l employeur pour les besoins de son travail sont pr sum s avoir un caract re professionnel en sorte que l employeur est en droit de les consulter en dehors de la pr sence de l int ress sauf s ils sont identifi s comme personnels Une n cessaire identification des messages Reste savoir comment les identifier comme personnel C tait l une des interrogations de la soci t qui soulignait le fait que les SMS ne comportent pas de champ objet La Cour de cassation ne donne pas de mode d emploi Il peut tre envisage d accoler le terme personnel A Lim ya K au nom m me de la personne qui il est adress voire en d but de message Par ailleurs certains Smartphones pr voient la possibilit d ins rer une case Objet pr c dant le message En p lt lt Reste aux salari s qui ne veulent pas courir de risque s abstenir d utiliser leur t l phone profession
15. phone mobile d s lors qu ils n taient pas marqu s comme personnels la cour d appel leur a conf r un champ d application qu elles n avaient pas et a m connu le principe de l interdiction faite au juge de d naturer les documents de la cause 2 ALORS QUE la soci t GFI Securities faisait valoir dans ses conclusions qu il tait impossible d identifier comme personnel un SMS envoy par un t l phone mobile de tels messages ne comportant pas de champ objet conclusions page 19 qu en non ant cependant que tant les courriels que les SMS caract re non marqu personnel taient susceptibles de faire l objet de recherches pour des motifs l gitimes sans r pondre ce moyen de nature tablir que ce crit re n tait pas suffisant pour prot ger le droit la vie priv e des salari s la cour d appel a m connu les exigences de l article 455 du code de proc dure civile 3 ALORS QUE l enregistrement de SMS l insu tant de leur metteur que de leur destinataire constitue un proc d d loyal rendant irrecevable leur production titre de preuve que l employeur ne peut d s lors prendre connaissance ALLUMENS CONSULTANTS SAS au capital de 5000 Si ge social 5 All e de la Boursaudi re 89000 AUXERRE T l 03 86 41 43 42 Fax 03 86 51 06 21 Email contact allumens fr Site web www allumens fr SIRET 801 890 427 00017 RCS 801 890 427 AUXERRE Code APE 7022Z
16. s messages par l employeur ne peut tre assimil e l enregistrement d une conversation t l phonique priv e effectu e l insu de l auteur des propos invoqu s et ne constitue donc pas un proc d d loyal rendant irrecevable en justice la preuve ainsi obtenue que les articles 4 1 surveillance des courriers lectroniques et 4 3 collected informations de l annexe 2 de la charte d utilisation des moyens de communication lectronique de Newedge applicable tous ses salaries stipulent de mani re claire que les messages envoy s et re us sont conserv s et peuvent faire l objet de recherches partir de mots cl s l article 3 pr cisant qu un message envoy ou re u depuis le poste de travail mis la disposition de l utilisateur rev t un caract re professionnel tandis que le r glement int rieur impose tout membre du personnel de ne pas utiliser les outils de communication de la soci t Newedge des fins personnelles que selon l article 3 3 de la charte un usage raisonnable titre priv des moyens de communication lectronique est tol r tant pr cis que sont consid r s comme priv s ceux comportant l mission ou la r ception le mot cl personnel dans le champ objet que le premier juge a exactement d duit de ces r gles que tant les courriels que les SMS caract re non marqu personnel mis et re us sur du mat riel appartenant Newedge taient
17. s salari s Dans un arr t du 10 f vrier 2015 la chambre commerciale s aligne sur la position de la chambre sociale rendue en mati re de messagerie lectronique Au d part il s agit d une affaire de d bauchage de salari s entre deux entreprises concurrentes de courtage d instruments financiers Celle qui s estime l s e a t autoris e par ordonnance sur requ te faire proc der un constat au si ge de la seconde soci t ainsi que sur les outils de communication mis la disposition de ses anciens salaries La seconde a tent de s y opposer en vain ALLUMENS CONSULTANTS SAS au capital de 5000 Si ge social 5 All e de la Boursaudi re 89000 AUXERRE T l 03 86 41 43 42 Fax 03 86 51 06 21 Email contact allumens fr Site web www allumens fr SIRET 801 890 427 00017 RCS 801 890 427 AUXERRE Code APE 7022Z N de TVA Intracommunautaire FR 55 801 890 427 Page 1 La cour d appel avait en effet rejet la demande de la soci t objet d investigations pouss es estimant que tant les courriels que les SMS caract re non marqu s personnel taient susceptibles de faire l objet de recherches pour des motifs l gitimes Elle transpose cette situation la jurisprudence applicable aux courriels Remarque rappelons en effet qu aujourd hui l employeur peut acc der aux courriels envoy s et re us via les outils informatiques mis la disposition du salari par l entreprise d s l
18. www allumens fr SIRET 801 890 427 00017 RCS 801 890 427 AUXERRE Code APE 7022Z N de TVA Intracommunautaire FR 55 801 890 427 Page 2 t l phone mis sa disposition par l employeur pour les besoins de son travail sont pr sum s avoir un caract re professionnel en sorte que l employeur est en droit de les consulter en dehors de la pr sence de l int ress sauf s ils sont identifi s comme tant personnels il en r sulte que la production en justice des messages n ayant pas t identifi s comme tant personnels par le salari ne constitue pas un proc d d loyal au sens des articles 9 du code civil et 6 paragraphe 1 de la Convention de sauvegarde des droits de l homme et des libert s fondamentales rendant irrecevable ce mode de preuve Les dispositions d un r glement int rieur pr voyant que les membres du personnel ne doivent pas utiliser les outils de communication de la soci t des fins personnelles que le personnel doit faire en sorte de ne pas recevoir ni donner de communications t l phoniques caract re priv au cours du travail sauf exceptionnellement pour les besoins essentiels de la vie quotidienne et qu un contr le a posteriori peut tre mis en uvre sont sans incidence sur les r gles ci dessus nonc es Cour de cassation chambre commerciale Audience publique du 10 f vrier 2015 N de pourvoi 13 14779 Publi au bulletin Cassation partielle Mme Mouillard pr sident pr
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