dépistage et prévention de l"intoxication saturnine des jeunes enfants
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1. enqu te environnementale au domicile des enfants intoxiqu s f vrier 1994 Mesures d urgence et mesures palliatives dans l habitat d un enfant in toxiqu f vrier 1994 aide au montage de dispositifs locaux mars 1994 guide m thodologique l usage des professionnels ao t 1995 e mener une valuation de l impact sanitaire des techniques palliatives de r habilitation des logements en Seine Saint Denis et dans les Hauts de Seine tude de M decins sans fronti res e analyser et actualiser les textes r glementant la salubrit des habitats pour le risque Plomb Une circulaire du 6 d cembre 1993 du minist re du logement d taille tous les financements mobilisables pour la r alisation de travaux dans l habitat et pr cise que pour les cas de saturnisme l Agence Nationale pour Am lioration de l Habitat a relev le montant du plafond des travaux subventionnables 40 000 F et supprim le d lai de 5 ans avant l intervention d une autre subvention d am lioration de l habitat e valuer et g rer le risque hydrique d impr gnation par le plomb d finition d un protocole de pr l vement recensement et correction des unit s de distribution fortes teneurs en plomb interdiction du plomb dans les r seaux de distribution d finition d une qualit d eau transportable traitements filmog nes autres apports de plomb2. La c ruse ou blanc de plomb a longtemps t la base exclusive de toute peinture huile en raison du corps qu elle donne la teinte de la siccativit qu elle communique l huile et de la r sistance qu elle pr sente vis vis des agressions atmosph riques Petit 1906 La peinture la c ruse est tendue en couches tr s minces lastiques et r sistantes elle s che relativement ra pidement 2 jours sans addition de siccatifs La c ruse ne d nature pas les nuances obtenues en m lange avec des colorants elle en att nue simple ment l intensit La c ruse a l inconv nient de noircir facilement en pr sence d mana tions sulfureuses Son emploi est viter dans les cuisines salles de bains et cabinets d aisance ou lors d clairage important au gaz production d hy drog ne sulfur Laboratoire d hygi ne de la ville de Paris 11 rue Georges Eastman 75013 Paris Des enduits ou mastics la c ruse ont galement t utilis s Il s agissait de c ruse en p te l huile plus paisse que celle destin e la fabrication des teintes et tendue au couteau enduire Le but tait d obtenir une surface bien plane afin d y apposer les couches de peinture de finition La c ruse pouse du fait de sa plasticit les sinuosit s et garde la forme prise LA TOXICIT DE LA C RUSE Dans son Trait des Maladies des Artisans publi Padoue en 1713 le c l bre m decin Ramazzini d
3. crit les maladies engendr es par la manipula tion du plomb ou de ses compos s chez les potiers les peintres et les ouvriers des mines de gal ne Les ouvriers des fabriques de c ruse ont t les premiers payer un lourd tribut au saturnisme Une r glementation extr mement s v re dans les usi nes c ruse rendit cette industrie moins meurtri re les am liorations por t rent tant sur le perfectionnement des installations que sur les pr cautions g n rales d hygi ne de tous les instants Au d but de notre si cle la profession de peintre en b timent est consi d r e comme la plus expos e au plomb ou ses compos s Fontaine 1901 Les Poisons industriels La grande toxicit dela c ruse les dangers inh rents son mode d emploi la n gligence des peintres l absence et limpos sibilit de la surveillance des chantiers sont les principales raisons invoqu es Mosny 1905 Conf rence sur le saturnisme des peintres Breton en 1903 d crit l intoxication lente et insidieuse des peintres la poussi re mise en suspension dans Pair par les grattages et les pon ages les mana tions plombiques mises par les peintures fra ches p n trent dans les pou mons Les projections les gouttelettes de peinture se d posent sur les mains et le visage le poison traverse la peau p n tre dans les tissus entre dans le torrent circulatoire Les outils les couteaux les brosses sont plus ou moins recou
4. deviennent accessibles aux jeunes enfants et se d sagr gent pour former une fine poussi re riche en plomb e comportement de l enfant vis vis des peintures et de la poussi re do mestique L intoxication des jeunes enfants proc de de deux m canismes parfois intriqu s e un processus actif Le jeune enfant par jeu ou de mani re volontaire syndrome de Pica ou absorption r p t e de substances non comestibles arrache des cailles de peintures gratte les peintures d grad es et porte la bouche des fragments ou de fines particules de plomb Les pr l ve ments de peintures r alis s au domicile des enfants intoxiqu s ont mon tr que celles ci renfermaient plusieurs milligrammes de plomb par gramme de peinture et que le plomb en cause se solubilisait facilement et rapide ment dans une solution acide correspondant l acidit gastrique plomb acido soluble e un processus passif Les jeunes enfants s intoxiquent insidieusement par la poussi re pr sente sur leurs mains surtout lorsqu ils jouent au sol dans des endroits tr s poussi reux La poussi re domestique des habitats anciens et d grad s renferme des concentrations lev es de plomb acido soluble jusqu plusieurs milligrammes par m tre carr de surface SIGNES CLINIQUES DANS UN CONTEXTE D EXPOSITION AU PLOMB Les signes cliniques ne sont pas sp cifiques et doivent tre int gr s dans le cadre d une exposition au plomb an mie rebelle a
5. de conclure d finitive ment l impact des travaux sur la pente d volution des plomb mies des enfants n ayant pas subi de traitement ch lateur semble tout fait favorable Il est toutefois n cessaire de poursuivre le suivi de ces enfants de tester des techniques d intervention plus l g res et de traiter le probl me des parties communes de l immeuble LES TUDES NATIONALES La premi re enqu te nationale Elle a t men e en 1992 par le minist re de la Sant afin de v rifier l existence du saturnisme infantile en dehors de la r gion parisienne Le d pistage m dical sur des facteurs de risque a t entrepris dans les services de PMI de l Is re de la Loire Atlantique du Rh ne et de la Seine Maritime risque habitat ancien d grad et des Vosges risque hydrique Une plomb mie sup rieure ou gale 150 ug l a t retrouv e chez 26 27 des enfants de 1 6 ans expos s un facteur de risque A la suite de cette enqu te des projets ont t d velopp s dans quelques d partements Rh ne Bouches du Rh ne Nord Pas de Calais Pays de Loire En juillet 1993 un groupe de travail de la commission de toxicovigilance a publi un rapport sur l intoxication par le plomb chez l enfant qui fait la synth se des sources d exposition et des effets toxiques du plomb Ce document sert de r f rence en France pour les pratiques de d pistage de suivi de traitement et de pr vention Le C
6. 8 domiciles qui ont fait l objet d une recherche de plomb acido soluble dans les poussi res soit un total de 1 798 chantillons analys s les concentrations maximales mesur es dans la poussi re de chacun des habi tats visit s sont en moyenne de 1 520 ug m2 de surface et peuvent attein dre 10 970 ug m Pour 21 habitats 21 4 la concentration maximale de plomb acido soluble dans la poussi re domestique d passe le seuil d ac ceptabilit de 2 000 ug m d fini par les CDC en octobre 1991 Soixante huit enfants g s de 6 mois 13 ans et treize mamans ont eu un pr l vement de poussi res sur les mains Les enfants les plus jeunes de moins de 3 ans ont les concentrations de plomb acido soluble les plus lev es moyenne 3 4 ug dm tandis que les enfants les plus g s et les adultes ont des concentrations plus basses inf rieures 3 ug dm Les quantit s de plomb retrouv es dans les peintures caill es dans la poussi re domestique ou sur les mains des enfants sont troitement corr l es avec le degr d intoxication saturnine des enfants L association de pr l vements de peinture et de poussi res a permis de mettre en vidence la source d intoxication de l enfant Ces pr l vements ont galement l int r t de visualiser les sites risques forte teneur en plomb Les travaux de r duction du risque dans l habitat Un programme exp rimental visant supprimer la source d intoxication dans l habi
7. 85 et 1986 plusieurs cas d intoxication par le plomb sont diagnos tiqu s par les h pitaux p diatriques parisiens chez de jeunes enfants Le diagnostic a t port soit devant une an mie rebelle au traitement par le fer associ e des troubles digestifs soit devant une forme grave d enc phalo pathie L tude des plomb mies des occupants des immeubles incrimin s r v le que intoxication pargne les adultes et touche seulement les enfants de moins de 6 ans Les enqu tes au domicile des enfants intoxiqu s r alis es par le Labora toire d Hygi ne de la Ville de Paris LHVP montrent que la seule source de plomb accessible aux enfants est repr sent e par les peintures d grad es de leur appartement et des parties communes d immeubles anciens et v tustes Les parents signalent que les jeunes enfants grattent les peintures murales et les boiseries de fen tres arrachent les cailles et portent leur bouche les fragments peinture Les r sultats de dosages de plomb dans ces fragments de peinture r v lent de tr s fortes concentrations jusqu une cinquantaine de milligrammes par gramme de peinture s che Une enqu te comparant des enfants expos s et des enfants non expos s est r alis e en f vrier mars 1987 sur le onzi me arrondissement de Paris afin de juger de l ampleur du probl me La s lection des enfants expos s s est faite parmi les enfants de 1 6 ans fr quentant trois centres de Protec ti
8. D PISTAGE ET PR VENTION DE L INTOXICATION SATURNINE DES JEUNES ENFANTS Docteur Fabien Squinazi LES PEINTURES AU PLOMB Diff rents types de peintures renferment du plomb ou des d riv s plombiques Joly et coll 1987 e peintures s chage rapide facilit par des d riv s du plomb 0 3 de plomb dans la peinture s che e peintures pigment es du jaune clair au rouge vif par des d riv s de plomb insolubles 10 30 de plomb dans la peinture s che e peintures pigment es par des d riv s de plomb solubles 60 80 de plomb dans la peinture s che La c ruse ou hydrocarbonate basique de plomb est le plus ancien pigment plombif re elle est aujourd hui interdite du fait de sa toxicit Le minium de plomb est le plus ancien pigment anticorrosion utilis pour la protection de l acier et du fer La poudre de plomb m tallique permet de pr parer des peintures primaires anticorrosion minium gris destin es tre appliqu es sur des surfaces o l accrochage est difficile aciers galvanis s C RUSE ET PEINTURE EN B TIMENT La c ruse ou blanc de plomb est connue depuis l antiquit Pline parle d un proc d d attaque du plomb par le vinaigre dans des pots en terre enfonc s dans un tas de fumier comme un moyen de fabriquer la c ruse destin e la peinture A P re industrielle en Europe la c ruse est fabriqu e dans des c ruseries selon plusieurs proc d s hollandais fran ais ou anglais
9. DE PR VALENCE EN PMI Un enfant sur 10 fr quentant les centres de PMI de Paris aune plomb mie sup rieure ou gale 150 ug l seuil de prise en charge m dicale recomman d e par les Centers for Disease Control am ricains Une pr dominance est not e dans les arrondissements du nord est parisien 1990 92 Une tude dans la client le des m decins lib raux Une enqu te pr liminaire r alis e par 21 m decins g n ralistes et 7 p diatres de la Soci t de Formation Th rapeutique du G n raliste exer ant dans le nord est parisien a permis d estimer la fr quence de l intoxication 7 5 parmi les enfants de 1 4 ans de leur client le et 15 2 parmi les enfants expos s un facteur de risque Le d pistage en client le lib rale est compl mentaire de celui pratiqu en PMI puisqu une partie des enfants intoxiqu s rep r s par les m decins lib raux n tait pas connue des services de PMI Les enqu tes environnementales du LHVP Sur 231 domiciles parisiens qui ont fait l objet d une recherche de plomb acido soluble dans les peintures caill es soit un total de 1805 chantillons analys s les concentrations maximales mesur es dans les peintures int rieu res ou ext rieures de chacun des appartements visit s sont en moyenne de 46 6 mg g et peuventatteindre 256 mg g Une valeur de plomb sup rieure 1 5 mg g seuil nocif en cas d ingestion a t retrouv e dans 93 des cas Sur 9
10. ant qu ils ne constituent une r serve durable de plomb dans le tissu osseux et que les effets toxiques du plomb ne s exercent bas bruit sur le syst me nerveux central la synth se de l h moglobine la crois sance osseuse ou sur le rein Ce m me type de d pistage a progressivement t mis en place dans quelques communes de la banlieue parisienne Seine Saint Denis Hauts de Seine Val de Marne Lors de chaque consultation m dicale les facteurs suivants sont syst ma tiquement recherch s e date de construction de l immeuble d habitation ant rieure 1949 Sur les 1 3 millions de logements que compte Paris en 1990 70 5 d entre eux datent d avant 1949 et 51 7 d avant 1915 INSEE Ce parc ancien est largement dominant dans les 11 premiers arrondissements ainsi que dans les 17 et 18 arrondissements Ces immeubles contiennent poten tiellement des peintures la c ruse tr s largement utilis es cette poque e tat des peintures dans l appartement et dans les parties communes de l immeuble avec la pr sence d cailles facilement accessibles aux enfants Le mauvais entretien des immeubles et des conditions inappropri es d oc cupation des logements exigu t surdensit entretien difficile chauffage cuisine humidit a ration insuffisante conduisent une d gradation acc l r e des rev tements muraux et des boiseries Les peintures toxiques initiales ainsi mises nu
11. de la c ruse mais seulement broy e l huile donc l tat de p te il interdisait deux des op rations les plus dangereuses le pon age sec et le travail sec au grattoir il interdisait galement l emploi direct avec la main des produits base de c ruse il dictait ensuite une s rie de pr cautions d hygi ne et de soins de propret auxquels les patrons devaient pourvoir leurs frais Il s agissait ainsi de la premi re mesure g n rale r glementant l emploi de la c ruse dans tous les travaux de peinture en b timent Le d cret du 15 juillet 1904 tendit le pr c dent d cret tous les travaux de peintures Tous les travaux industriels de peinture se trouvaient donc as treints la r glementation dict e en 1902 Toutefois ces mesures taient difficilement applicables aux chantiers et la petite industrie o le patron ouvrier n avait ni le souci ni les moyens d appliquer l hygi ne individuelle m me la plus modeste et o il tait fa cile d chapper toutes les mesures de r pression Breton 1907 Le projet de loi de 1902 visant l interdiction totale demploi de la c ruse suscita une forte opposition car il l sait de tr s s rieux int r ts financiers et d rangeait des habitudes s culaires Apr s de nombreux avatars et remaniements la loi du 20 juillet 1909 interdit l emploi de la c ruse de l huile de lin plombif re et de tout produit sp cialis renfermant de la c ruse dans
12. ie et atrophie des muscles extenseurs des avant bras et de la main c cit saturnine hypertension art rielle an mie alt rations des vaisseaux sanguins du c ur et des reins enc phalopathie saturnine pr c d e parfois de signes annonciateurs comme maux de t te agitation insomnie troubles mentaux convulsions La pr sence de plomb dans l organisme facilite les infections locales lym phangites rysip le ou les maladies infectieuses comme la tuberculose LA PR VENTION DU SATURNISME DES PEINTRES EN B TIMENT Le saturnisme des peintres mal terrible et peu pr s incurable repr sen tait au d but du si cle une grave question d hygi ne professionnelle et sociale Partout des instructions officielles ont t r dig es pour attirer at tention des patrons et des ouvriers sur le danger de la c ruse et leur donner des conseils appropri s la situation D sles ann es 1780 il fut propos de remplacer la c ruse toxique parun succ dan non nocif l oxyde de zinc Jean Leclaire 1801 1872 fondateur d une des plus grandes entreprises de peinture de Paris sut d montrer la possibilit de la suppression totale de la c ruse dans les travaux de peinture en donnant aux couleurs base de zinc toutes les qualit s que pouvait re vendiquer la c ruse Le d cret du 18 juillet 1902 dit d cret Trouillot marque une tape importante de la lutte contre le saturnisme des peintres Il autorisait lem ploi
13. ins produits nocifs Le d cret du 30 d cembre 1948 pris en application de cette loi interdit toujours l emploi de produits plombif res et de c ruse dans tous les travaux de peinture en b timent Toutefois la circulaire du 19 avril 1949 pr cise que cette interdiction ne concerne que les personnes exer ant une activit professionnelle et non les propri taires ou locataires qui ex cuteraient eux m mes des travaux de peinture Le d cret du ler f vrier 1988 relatif la protection des travailleurs ex pos s au plomb m tallique et ses compos s interdit dans son article 2 l emploi de la c ruse hydrocarbonate de plomb du sulfate de plomb et toute pr paration renfermant l une de ces substances dans tous les travaux de peinture Le d cret du 30 d cembre 1948 est alors abrog par le d cret du 7 novembre 1989 Larr t du 21 f vrier 1990 d finit les conditions d tiquetage des pr parations contenant du plomb Les peintures et vernis dont la teneur en plomb total est sup rieure 0 15 p 100 exprim e en poids de m tal du poids total de la pr paration doivent porter les indications suivantes Con tient du plomb Ne pas utiliser sur les objets susceptibles d tre m ch s ou suc s par les enfants Plus r cemment l arr t du 26 f vrier 1993 interdit la commercialisa tion et l importation de peinture contenant de l hydrocarbonate de plomb L INTOXICATION SATURNINE DES JEUNES ENFANTS En 19
14. mai 1995 ont fait le point de ces actions Sept d partements ont d velopp une strat gie clinique de d pistage et quinze une strat gie environnementale L identification des zones risques d exposition au plomb s est faite soit sur des crit res de pr somption soit sur des mesures de plomb Une dizaine de DDASS ont t quip es d appareils de d tection de plomb sur les peintures in situ et la formation des techniciens concern s a t effectu e e informer les professionnels m dicaux sur le saturnisme infantile Une brochure est en pr paration par le minist re de la sant e mettre en place un syst me national de surveillance du saturnisme infantile sur le mod le de celui cr en mai 1992 en Ile de France afin de recenser les cas d intoxication d pist s sur le territoire national d valuer les strat gies de d pistage mises en uvre et de suivre l volution des enfants intoxiqu s apr s le primod pistage arr t du 19 janvier 1995 compl t par la circulaire DGS VS3 95N 43 du 9 mai 1995 Le comit scientifique a publi les recommandations relatives au pr l vement et au dosage de la plomb mie chez l enfant janvier 1995 Il valide les r sultats obtenus par les laboratoires Un contr le national de qualit des laboratoires a t mis en place par l Agence du M dicament e laborer des outils m thodologiques pour la pr vention et le traite ment du plomb des peintures dans lhabitat
15. omit Technique Plomb En avril 1993 le minist re de la Sant a engag avec ses partenaires minist riels Logement Environnement Industrie un programme natio nal de lutte contre l intoxication par le plomb Rassemblant experts profes sionnelset repr sentants des minist res sa mission est de faire des propositions d actions concert es et concr tes afin de diminuer les risques d exposition au plomb Ces actions ont conduit e r aliser une enqu te nationale de pr valence du saturnisme R seau National de Sant Publique proposer la mise en place d actions de formation et de programmes de d pistage de type m dical interrogatoire des parents examen clinique ou par l identification d environnements risque pour les enfants g s de 6 mois 6 ans Un document sur le d pistage et le suivi des enfants expos s au risque de saturnisme a t publi en septembre 1993 Les Protoporphyrines Zinc ont t inscrites la nomenclature des actes biologiques rembours s fin 1993 La circulaire DGS VS3 SP2 93 N 73 en date du ler d cembre 1993 propose aux Directions D partementales des Affaires Sanitaires et Sociales DDASS d engager avec leurs partenaires locaux des actions de formation et de d pistage Le financement vest lev 14 millions de francs sur le collectif budg taire de 1993 Vingt huit d partements ont ainsi d but un programme d actions Deux r unions nationales les9 mars 1994et31
16. on Maternelle et Infantile PMI le seul crit re de s lection tant an ciennet la v tust ou l insalubrit de leur habitation Le groupe non expos s est compos d enfants g s de 1 4 ans consultant pour un bilan de sant la Caisse Primaire d Assurance Maladie et vivant dans des im meubles r cents du m me arrondissement Parmi les 82 enfants expos s 7 8 5 pr sentaient une plomb mie plus de 250 ug l n cessitant une prise en charge m dicale Aucun des 48 enfants non expos s n avait de plomb mie excessive La plomb mie des enfants vivant dans un milieu ex pos est significativement sup rieure celle des enfants non expos s Les concentrations mesur es dans les peintures des appartements d enfants in toxiqu s sont particuli rement lev es pouvant atteindre 250 mg g Ainsi s ouvrait en France un nouveau volet de l intoxication par le plomb de l environnement l ingestion par les jeunes enfants de particules de pein turesanciennes de leur habitat renfermant de fortes concentrations de plomb LES TUDES PARISIENNES Le d pistage m dical en PMI A la suite de la d couverte de cas group s d intoxication saturnine li s l habitat ancien et d grad un d pistage m dical et cibl sur des facteurs de risque est alors entrepris par les centres de PMI du nord est parisien Il sagit de d pister les enfants atteints par l intoxication tr s longtemps asymptomatique av
17. tat d enfants gravement intoxiqu s a t men durant deux ans et demi Paris par les associations M decins Sans Fronti res et Migrations Sant Les m thodes test es pour leur efficacit et leur faisabilit ont fait appel trois types de techniques de d contamination le d capage chimi que des peintures Peel away le recouvrement des sites toxiques l aide de mat riaux classiques rev tements muraux ou plus r cents comme les r si nes ou le placopl tre enfin le remplacement d l ments portes fen tres L exp rience montre qu il est n cessaire d adapter les interventions cha que cas particulier et d associer les diverses techniques dans le m me loge ment selon le degr de contamination par le plomb l emplacement des sites toxiques le type de support et son tat La pratique r guli re de pr l vements de poussi res au sol est propos pour suivre l volution des teneurs en plomb dans l habitat apr s travaux de r duction du risque toxique Dans un premier temps les travaux sont g n rateurs de plomb dans l environnement d o l importance fondamentale de l loignement de la famille pendant les travaux de la protection et de la surveillance des ouvriers d un protocole rigoureux de nettoyage de l appartement apr s travaux Les pr l vements montrent ensuite l limination progressive du plomb dans les poussi res du logement Bien que cette exp rimentation ne permette pas
18. tous les travaux de peinture de quel que nature qu ils soient ex cut s par les ouvriers peintres tant l ext rieur qu l int rieur des b timents Dans une circulaire du 21 octobre 1909 aux inspecteurs du travail le ministre du Travail pr cise que le l gislateur s est pr occup en reportant la mise en vigueur de la loi au 1 janvier 1915 de concilier avec les exigences de l hygi ne et de la s curit des ouvriers les int r ts des fabricants de c ruse La loi du 31 janvier 1926 ratifie la convention de la Conf rence inter nationale du travail Gen ve 1921 sur l emploi de la c ruse dans la pein ture Modifiant le titre II du code du travail elle interdit l emploi de la c ruse du sulfate de plomb et de l huile de lin plombif re et de tout pro duit sp cialis renfermant de la c ruse ou du sulfate de plomb dans tous les travaux de peinture de quelque nature qu ils soient ex cut s tant l ext rieur qu l int rieur des b timents Cette loi s applique aux ouvriers pein tres mais aussi aux chefs d entreprise et aux artisans Les p nalit s n taient toutefois pas applicables lorsque les travaux de peinture taient ex cut s par le propri taire ou le locataire du b timent La loi du 10 juillet 1948 donne les dispositions concernant la mise en vente et l emploi des produits nocifs usage industriel Elle pr conise un tiquetage de ces produits et la possibilit d interdire emploi de certa
19. u traitement martial signes digestifs douleurs abdominales constipation stagnation staturo pond rale troubles psychoneurologiques agitation somnolence retard psychomoteur troubles du sommeil difficult s scolaires enc phalopathie aigu Existence d autres cas d intoxication dans la fratrie ou dans l entourage Les jeunes enfants soumis au m me environnement toxique ont un degr diff rent d impr gnation par le plomb Ils m ritent une exploration de leur plomb mie Depuis 1987 date du lancement du d pistage m dical dans les centres de PMI de Paris 4 619 enfants consid r s comme expos s ont eu un do sage de plomb mie au Laboratoire d Hygi ne de la Ville de Paris 1953 42 avaient une plomb mie lev e et 265 6 une plomb mie exces sive justifiant une hospitalisation chiffres cumul s Pour chacun des enfants intoxiqu s un bilan clinique est r alis avec ventuellement une exploration de l an mie ou des radiographies abdomi nale et osseuses Des conseils sont donn s aux parents sur l alimentation de l enfant sur l hygi ne individuelle lavage des mains l entretien de Phabi tat et la protection des lieux risque Les enfants mod r ment intoxiqu s sont suivis r guli rement dans les centres de PMI avec dosage de plomb mie habituellement tous les 6 mois Les 3931 contr les r alis s ont montr en r gle g n rale une diminution r guli re des plomb mies UNE ENQU TE
20. vertes du poison et le r pandent sur ses mains sur ses v tements d s qu il les manie si ouvrier ne prot ge pas ses v tements s il ne lave pas avec minutie ses ongles il souille ses aliments qui porteront le plomb dans ses organes digestifs Ce poison il le rapporte jusqu au foyer familial o in consciemment il risque d intoxiquer les siens Lenduisage est l op ration la plus dangereuse car l ouvrier manipule la c ruse pleines mains l absorption du toxique tant facilit e par les ro sions de la peau que produit le contact incessant du couteau enduire La toxicit de la c ruse est li e sa transformation en fines particules et sa grande solubilit dans le suc gastrique lorsqu elle est ing r e En milieu acide pH 1 5 la c ruse se d compose en chlorure de plomb facilement absorb Le plomb circulant produit sa toxicit sur des organes cibles cer veau moelle osseuse reins foie rate et se fixe sur des tissus de stockage comme les os ou les phan res En r gle g n rale l intoxication saturnine professionnelle se pr sente sous une forme chronique correspondant l absorption continue et prolong e de tr s petites quantit s de plomb Elle se manifeste par des troubles diges tifs et une atteinte de l tat g n ral Laccumulation du plomb dans orga nisme se traduit par des troubles particuli rement graves coliques de plomb r tention des urines douleurs articulaires paralys
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