4 -. ,5. - Université catholique de Louvain
Contents
1. 1 D D EE xz 9 D o o zi o D o d 2 o Gg O GG QU p CER X FE 522 Sy ro bee Ep 208500 o 9 v 5 5 o 959 0 S TE 0 8 2 PS o 5 E 2 o C 3 amp 2 o oc Soo g o 0 9 o 5 e OD o c o Z c m TD D o m 35 22 22 m cg 0052033 De Lo D D a 0 53 03 E D S 5 85 2 525 Pos DU dE u 8 35 2 De 2 A S d AA 9 E o D 9o 3 2 P o Q 0 Pus gt o Q e r 30 co 2 4 o e e c E o o Bo 5 6 gt j uet gouts Er E E o 9 z E 3 2 D 3 ds Y E c o Oo c o 5 c Qu E X OQ E zog e T v sS qo e o E o 3 c 2092 q o 9 99 98289 0 o o g E g Oo D Oo c Lar Dot E S L o o o o o E 5 SO do c uo 72 _ 9 E 997556535 D 0 pa o 9 9 9 9 2857995 c 0 O E c E n c pg Q 2 vo 9 o O O D Oo SD 59 2 S 2 5 q uA OQ t o E y 5 D xS c SILl a N S O 8 B y co og oz EL DP OL L 5 3 L 2 390 929 s 5 a EE o Eis e ES 8 I3 3 2 1 Le service d aide familiale senior dor navant service d AF L agr ment de Service d aide aux familles et aux personnes g es dont b n ficient ces organismes rel ve du champ des politiques sociales et t moigne d une logique de r gulation tut laire voir supra Cet agr ment est d fini dans l Arr t Ex cutif de la Communaut Francaise du 16 12 1988 et leur est octroy par les pouvoirs publics2. 3 Le travailleur engag pour prester un service a Attractivit de l emploi pour le travailleur qualit de l emploi D Accessibilit l emploi profil du travailleur conditions d engagement 2 Questions de la recherche Comme nous l avons pr cis dans la premi re partie cette tude se structure selon une double grille d analyse a b Cette questions suivantes valuer l appropriation et l op rationnalisation du dispositif des titres services par les SAFPA notamment les mesures mises en place par ces derniers pour r pondre aux limites de l instrument cit es ci dessus Pour ce faire nous structurons le contenu de notre analyse sur base des questions d valuation du dispositif des titres services selon l acteur concern l entreprise agr e le travailleur l usager nonc es la page pr c dente Appr hender la mani re dont les SAFPA ont articul le dispositif de r gulation quasi marchande des titres services aux autres modes de r gulation tut laire et d insertion qui les r gissent pour leur activit d AF et d AM non T S Pour ce faire nous parcourrons de mani re comparative pour les trois m tiers d AF d AM non T S et d AM T S les pratiques observ es pour chacune des questions d valuation double grille d analyse permet de structurer l tude autour des trois 31 2 1 Int gration du dispositif des titres services au
3. le titre de paiement mis par une soci t mettrice qui permet l utilisateur de r gler avec l aide financi re de l Etat rev tant la forme d une subvention la consommation une prestation de travaux ou de services de proximit effectu e par une entreprise agr e Ce dispositif consiste diminuer le prix du service dans le sens o le prix percu par le prestataire 21 ne sera pas le prix r ellement pay par l usager 6 70 Ce dernier est en effet diminu du montant de l aide financi re de l Etat 14 30 11 9 LE GRAND J BARTLETT W 1994 10 Loi du 20 08 2001 MB 11 08 2001 voir galement AR du 12 12 2001 MB 22 12 2001 11 Une discussion est actuellement en cours au niveau du Gouvernement f d ral concernant une diminution de la valeur d change du titre service 20 op r e via une r duction de l intervention des pouvoirs publics 13 30 Dans un premier temps le consommateur ach te aupr s de la soci t mettrice d sign e par les pouvoirs publics savoir la soci t Accor des titres services au prix unitaire de 6 70 peut ensuite les changer aupr s de l entreprise agr e de son choix contre des services m nagers raison d un titre par heure prest e Dans un troisi me temps l entreprise envoie les titre services collect s aupr s de ses clients la soci t Accor Cette derni re lui rembourse alors un montant de 21 par titre Ainsi po
4. 2001 GILAIN B NYSSENS M et WYNANTS B 2001 En effet la fois les risques de perte s che et de substitution c est dire respectivement l embauche de la personne ou l embauche d une autre personne en l absence du dispositif des titres services sont tr s r duits tant donn l absence d employeurs officiels dans le secteur De m me l effet de d placement qui consiste en une embauche suppl mentaire gr ce au dispositif des titres services mais ce au d triment d un autre emploi au sein de cette firme ou d une autre est galement faible 23 i i i i i i et des entreprises agr es du c t de l offre ainsi que ceux de l usager du c t de la demande A ce sujet plusieurs questions restent en suspens Premi rement du point de vue du travailleur la qualit des emplois propos s est elle suffisamment attractive pour le travailleur Les emplois pr sententils des incitants mon taires et non mon taires suffisants pour l ensemble des publics vis s notamment les b n ficiaires d allocations sociales Selon le rapport d ldea Consult de 2006 seulement 42 996 des travailleurs interrog s dan le syst me des titres services taient demandeurs d emploi au moment de leur engagement et parmi ceux ci on ne compte que 37 5 96 de b n ficiaires d allocations de ch mage L tude montre aussi que 57 7 des entreprises titre service interrog es d clarent tre confront es une offre insuffisante de trav
5. INTRODUCTION DES TITRES SERVICES DANS LE CHAMP DES SERVICES DE PROXIMITE Rapport final D cembre 2006 M C VERMER En collaboration avec S NASSAUT Promoteurs M Nyssens et G Li nard Cette recherche est financ e par la R gion Wallonne Division du troisi me ge et de la famille Budget RW 2005 A B 17 33 01 04 Visa n 0513704 et budget 2006 et le Fonds Social Europ en Phasing out de l Objectif 1 Avec le soutien de cu ps A qu Minirire Ze Com munaurd R GION WALLONNE A PREMI RE PARTIE CONTEXTE DE LA RECHERCHE 1 volution des r gulations dans le champ des services de proximit Les services de proximit font depuis plusieurs ann es l objet d une attention privil gi e de la part des pouvoirs publics D une part ils apparaissent comme un l ment de r ponse aux nouveaux besoins mergeants g n r s par l volution des modes de vie la transformation des structures familiales l augmentation de l activit professionnelle f minine les aspirations nouvelles d une population g e voire tr s g e D autre part le d veloppement de ces services qui touchent la qualit de vie quotidienne est galement envisag par les pouvoirs publics dans la perspective d exploiter de nouveaux gisements d emplois On regroupe sous le vocable de services de proximit l ensemble des services r pondant des demandes individuelles ou collectives partir d une pr
6. s agit par exemple des diff rents d crets r gionaux qui couvrent actuellement le champ de l aide domicile reli e au secteur non marchand Au nom de l quit et de la coh sion sociale ces cadres r glementaires visent rendre accessible des services de qualit pour des personnes qui sont dans le besoin personnes d pendantes ou familles fragilis es Un bar me tarifaire fix en fonction des revenus des usagers les normes d encadrement les exigences de formation sont r v lateurs du type de b n fices collectifs poursuivis La mont e du ch mage issue de la crise du milieu des ann es 1970 conjugu e la crise budg taire des ann es 1980 marque un tournant dans l organisation des services de proximit et dans les rapports entre pouvoirs publics et acteurs de terrain Les strat gies publiques visent d sormais concilier cr ation d emplois et maitrise des co ts sociaux Cette r gulation dite d insertion vise combiner la fois une satisfaction des nouvelles demandes soci tales et une facilit d acc s des emplois transitoires pour des ch meurss Il s agit par exemple des programmes de r sorption du ch mage PRC qui ont permis de financer de multiples organisations non marchandes dans le d veloppement de nouveaux services notamment d aides m nag res et de gardes domicile Cependant ces programmes ont provoqu un malaise grandissant chez les prestataires de services de proximit qui se sont sen
7. d ralisation du dispositif et un repli vers l aide domicile de nature m nag re sans plus empi ter sur les comp tences des r gions en mati res sociales On sort du champ des politiques sociales pour poursuivre d une part un objectif de politique conomique c est dire en finangant la consommation pour structurer un nouveau secteur conomique et d autre part un objectif d emploi c est dire blanchir du travail en noir et cr er de nouveaux emplois Certaines flexibilit s sont apport es au dispositif d une part les entreprises agr es ne doivent plus n cessairement engager des personnes inoccup es avec l introduction des deux cat gories de travailleurs A et B voir encadr D autre part les agences d int rim peuvent tre d sormais agr es moyennant la cr ation d une section sui generis uniquement consacr e l engagement de personnes sous contrats titres services Quant aux ALE elles ne peuvent plus tre actives en mati re d aide m nag re Depuis mars 2004 leurs travailleurs sont invit s passer dans le syst me des titres services Cette r affirmation d une logique conomique se traduit par des objectifs quantitatifs importants en mati re d emplois Selon la seconde valuation annuelle du dispositif on comptait au 31 12 2005 28 933 travailleurs engag s via le dispositif des titres services Toutefois de nombreux employeurs engag s dans le dispositif s interrogent ac
8. de discriminations envers ses clients ou ses travailleurs 8 cr er un environnement de travail qui soit quitable et ne pr sente pas de dangers ou de risques pour ses travailleurs MENO D A iii 16 AR du 10 11 2004 MB 19 11 2004 Cette mesure est applicable aux titres services achet s partir du 1er janvier 2004 17 AR du 31 03 2004 MB 16 04 2004 et AR du 10 11 2004 MB 19 11 2004 18 Article 2 de la Loi du 25 02 2003 visant lutter contre la discrimination En mati re de financements l entreprise ne peut cumuler pour un m me employ le financement des titres services avec les aides l emploi A C S A P E ou le Maribel Social Par contre d autres aides l emploi telles les mesures Activa Sine Convention Premier Emploi et de l article 60 de la loi des CPAS peuvent tre cumul s pour financer un seul et m me emploi Ce cumul possible est un exemple de superposition de r gulation quasi marchande et d insertion Enfin les travailleurs qui sont occup s par une entreprise agr e dans le cadre des titres services peuvent tre r partis en deux cat gories d crites ci dessous Encadr 1 Deux cat gories de travailleur engag dans le cadre du dispositif des titres services E 5 irm imd MA S am 20 CD XD imo MPs w a ap i c EC Rs es i 19 Loi Programme du 9 08 2004 MB 15 07 2004 2 3 Historique du dispositif des titres services Cet i
9. mon taires la perception des exigences de l emploi de la latitude de d cision et du soutien social 3 M thodologie Trois types de donn es ont t r colt es pour r pondre aux questions de recherche nonc es ci dessus aupr s d un chantillon de SAFPA d un chantillon d usagers et d un chantillon de travailleurs 3 4 Pr sentation de l chantillon des SAFPA Pour r colter les donn es organisationnelles nous avons proc d des entretiens semi directifs aupr s de diff rents responsables au sein d un chantillon de 9 SAFPA constitu de mani re raisonn e voir tableau ci dessous Cet chantillon se compose de six ASBL et de trois CPAS en milieu rural et urbain avec une repr sentation quilibr e des diff rentes f d rations de SAFPA pr sentes en R gion Wallonne Les premiers SAFPA obtenir l agr ment titre service sont les CPAS suivis des ASBL La p riode interm diaire entre l agr ment et l activation effective de celui ci se situe en g n ral aux environs de trois mois Toutefois le SAFPA 9 se distingue par une dur e d attente de deux ans qui comme le souligne la Direction t moigne d une m fiance l gard du dispositif port avant tout sur une cr ation d emplois En ce qui concerne les autres aides propos es on retrouve une certaine coh rence intra f d ration au niveau de la coordination interne Les CPAS se caract risent par une offre diversifi e Quant s
10. r gionaux Ces derniers exercent une tutelle sur les SAFPA en leur accordant des financements sous forme de contingent territorial d heures subventionn es voir encadr page suivante pour exercer leur activit d AF moyennant le respect de certaines conditions reprises au sein de l Arr t Ex cutif de la Communaut Fran aise du 16 12 1988 Le SAFPA s engage notamment respecter le statut d aide familiale approuv par la R gion Wallonne voir infra Des normes d encadrement et de formation sont galement d finies de mani re proportionnelle au nombre d AF Les subventions couvrent d aileurs le co t de l encadrement social et administratif de l activit d AF Ce cadre r glementaire vise rendre accessible un service de qualit normes d encadrement exigences de formation pour des personnes qui sont dans le besoin telles que les personnes d pendantes ou les familles fragilis es via un bar me tarifaire fix en fonction des revenus des usagers Par ailleurs une minorit d AF est engag e au sein des SAFPA via d autres sources telles que le Maribel Social ou encore l Aide la Promotion de l Emploi voir encadr s ci dessous dont les logiques s inscrivent davantage dans un mode de r gulation d insertion o 22 Les volutions de la structure familiale et le vieillissement de la population contribuent augmenter les besoins d aide aux personnes g es domicile D s 1965 une no
11. 676 et la d ductibilit financi re tr s important important pour 88 9 44 PEETERS A GEVERS A et SANDERS D 2006 45 PEETERS A GEVERS A et SANDERS D 2006 24 i i i 1 2 Enjeux d quit 1 2 1 Accessibilit au service On consid re souvent que les services de proximit soul vent un enjeu d quit dans le sens o ils r pondent des besoins jug s essentiels dans nos soci t s contemporaines Cette dimension d quit peut se d finir par une gale accessibilit au service pour un niveau de besoin donn De prime abord cet enjeu d quit peut sembler moins pr gnant dans les services d aide m nag re stricto senso Toutefois ce souci d gale accessibilit aux services fait sens dans le cas o ceux ci s adressent des usagers en perte d autonomie En effet les besoins de ce type d usagers risquent d tre d autant plus cons quents que la personne est d pendante et peuvent d s lors poser question en terme d accessibilit Dans ce sens une intervention des pouvoirs publics se justifie afin d assurer un acc s quitable au service quels que soient les besoins ou les revenus de l usager Par ailleurs il est probable que la demande manant de ce type d usager soit multiforme et comprenne la fois divers soins et aides domicile Dans ce cas il est important de resituer le service d aide m nag re au sein d un ensemble de Services d aide domicile dont la coordinat
12. ailleurs comp tents Le cadre r glementaire pose galement la question de la qualit des emplois cr s en terme de dur e de contrat de charge horaire de morcellement des t ches de disparit s de pratiques au niveau des indemnit s de d placements etc Deuxi mement du point de vue de l employeur les subventions accord es sont elles suffisantes pour d velopper un service viable long terme 62 4 des entreprises interrog es dans le cadre du rapport d Idea Consult estiment la valeur de reprise du titre service insuffisante Parmi celles ci 66 996 voquent la difficult de couvrir les formations et l accompagnement 65 7 la d gression dans le temps des r ductions de charges pour certains travailleurs et 64 996 la difficult de couvrir les frais d administration et de planning Troisi mement si le dispositif vise rendre le prix accessible pour l usager celui ci doit tre appr hend galement la lumi re d autres indicateurs tels que les signaux de confiance de l entreprise agr e pour pouvoir juger de son attractivit du point de vue de l usager L tude d Idea Consult montre que les principaux motifs invoqu s par les usagers pour recourir au syst me des titres services sont d une part la protection sociale tr s important important pour 93 596 et l assurance tr s important important pour 91 5 pour le travailleur d autre part le prix int ressant du service tr s important important pour 89
13. de l employeur au moment de la prestation Celui ci ne dispose pas de toute l information au sujet de la mani re dont le service est prest et de sa qualit Les pouvoirs publics peuvent influencer la r duction de ces risques d abus post contractuels Etant donn l impossibilit de contr ler l effort fourni par le travailleur dans la prestation du service on peut poser l hypoth se que celui ci sera davantage incit produire un travail de qualit si on lui offre un emploi valorisant durable et de qualit C est donc travers la mise en place d un cadre r glementaire fournissant suffisamment d incitants du point de vue du prestataire que les pouvoirs publics pourraient participer la diminution des risques d abus port contractuels I peut s agir d une valorisation du statut professionnel du prestataire des possibilit s de formation et un encadrement suffisant etc Selon L GARDIN le d veloppement d une offre de qualit passe notamment par une professionnalisation de l offre peut s agir notamment d une valorisation du statut professionnel travers une stabilit de contrat des conditions salariales satisfaisantes et des horaires adapt s mais galement d un d veloppement de formations adapt es 1 1 1 Evaluation du dispositif en terme de motivation du travailleur Nous avons vu qu une possibilit de r duire les risques d abus post contractuels est d assurer une qualit de l emploi offert Ainsi on peut pen
14. en mati re d aide domicile via la prestation d un service de qualit accessible tous travers le service d AM non T S les SAFPA ont mobilis des dispositifs de r gulation d insertion pour mieux r pondre des demandes mergentes et non rencontr es par les AF conform ment leur mission sociale Par contre la finalit conomique de cr ation d emplois du dispositif des titres services ainsi que son inspiration marchande d ouverture la concurrence rendent plus difficile son int gration et son articulation au sein des SAFPA 38 Voir infra 19 eunone eyoedeo ep u0 e s9ye 9 e1 we ape uojjem uolBas 9HAOA JO9 ue 3e ejoruop e SOOINOS Sep ajuajer jod OJEIIIXNE ajenos UOHOWIO1d Bulsinu ue ejueuidse eounouend eJiejues je aje 1uej eJIei ixne anepuosas sua uoneuno ep seguebixy SL gt WYP 1e S L uou AV P Jv p sienaui sio sep eouojsixeoo e e sojuooef sjueujeoejdep sedas sesinoo 9Bu JoBeuau uejoque Ic euts je eAnoy lojduue e sepie jueuie jenjuoAe 3D1AJ9S e4 np eBueuoe p 1ne eA Snu9 9J ses ep uornouo ue JeDeueui uenenue 1e6esn ap uonedionied egos JeuuonejoJ Jtneonpe elos eJreyues ajos sjueureoejdep sedas sesinoo eDut jeGeugui uenagjue euueipnonb 9 A e R opte seuoe seuuosiod xne sones ad 99 19s np nuejuoo Je ed ISQUEN d Ld O9uv 3dv Snue elJ ses ap uonouoj ue Jebesn ep uoned
15. ep edA JeuoiBey eJepe y jueuie2ueuno2 3 L introduction des titres services au sein des Services d aide aux familles et aux personnes g es 3 1 Les Services d aide aux familles et aux personnes g es dor navant SAFPA _Les SAFPA visent mettre temporairement et sans distinction d opinion philosophique ou religieuse un ensemble d aides la disposition de familles ou de personnes isol es qui en font la demande 5 Ces diff rentes aides peuvent tre des prestations d aide familiale ou aide senior de garde domicile d aide m nag re et d assistant social Les SAFPA peuvent relever du secteur public lorsqu ils s int grent un CPAS et du secteur priv non lucratif lorsqu ils ont le statut juridique d ASBL Ces SAFPA se regroupent au sein de diff rentes f d rations Les SAFPA int gr s dans un CPAS se r f rent la F d ration des CPAS l Union des Villes et des Communes de Wallonie Au sein du groupe des ASBL on retrouve trois f d rations chacune reli e un des deux types de coordination de prestataires savoir les coordinations interne ou externe voir encadr Les deux f d rations de coordination interne la F d ration des Aides et Soins Domicile FASD reli e aux mutualit s chr tiennes et la F d ration des Centrales de Soins et Aides Domicile FCSD reli e aux mutualit s socialistes Par contre la F d ration d Employeurs de Services d Aide Domicile FESAD s i
16. er au service une dimension de proximit subjective via la relation particuli re tiss e par l organisme vis vis des usagers et des travailleurs D autre part cette pluralit d acteurs implique galement une prise en compte simultan e des trois r gulations pr sent es ci dessus En effet bien qu elles soient apparues successivement dans le temps ces r gulations ne se sont pas substitu es les unes aux autres Au contraire on observe actuellement une coexistence et souvent une superposition de ces derni res au sein du champ des services de proximit ce sujet les Services d aide aux familles et aux personnes g es constituent un exemple d organismes la crois e des trois modes de r gulation En effet il n est pas envisageable d valuer l introduction des titres au sein de ces Services d aide aux familles et aux personnes g es sans tenir compte de l influence de la r gulation tut laire sur laquelle repose leur agr ment pour offrir un service d aide familiale et de la r gulation d insertion qui couvre les diff rentes aides l emploi auxquelles ils ont recours pour r pondre une demande en perp tuelle volution 2 Le titre service un dispositif de r gulation quasi marchande La principale caract ristique du titre service est qu il rel ve d une logique nouvelle dans le secteur des services de proximit la r gulation concurrentielle via la cr ation d un quasi march Celle ci combine la fois une lo
17. es de se rencontrer En effet si le consommateur ne dispose pas de signaux de qualit suffisants il pourrait renoncer faire appel un tel service Pour rem dier ce probl me d opportunisme pr contractuel le r le de l Etat peut consister encourager le d veloppement de signaux de qualit mis par les offreurs Par exemple l incertitude du consommateur sera r duite gr ce son intervention en certifiant la qualit d un offreur via un agr ment De m me il peut encourager la formation des prestataires d aide domicile en la finangant ou encore en introduisant des exigences en terme de qualification dans la d finition l gale des diff rents statuts professionnels actifs dans le secteur 1 3 2 Evaluation du dispositif en terme de confiance Au vu des risques li s l asym trie d information nous avons vu qu il ne suffit pas de solvabiliser la demande pour assurer son d veloppement effectif mais qu il s agit galement de fournir l usager des signaux de confiance Le seul signal de confiance repris dans le cadre r glementaire li au dispositif est l agr ment des entreprises qui choisissent de recourir aux titres services Premi rement cet agr ment remis par l ONEM fait r f rence l article 2 de la loi du 25 02 2003 en vue d interdire toute discrimination envers le client Deuxi mement le dispositif pr voit une couverture des frais de formation du travailleur dans les 21 recus par heure de t
18. es questions de recherches de cette tude 1 Titre service ses raisons d tre et son valuation Les limites du march mises en vidence dans la litt rature conomique permettent de justifier l introduction d autres acteurs dont notamment PEtat En effet il suffit qu une des conditions de la concurrence parfaite ne soit plus rencontr e pour que l allocation des ressources par le march ne soit plus efficace Dans le cas des services m nagers domicile les limites du march peuvent s expliquer par la pr sence d effets allocatifs positifs d enjeux d quit et d information imparfaite Ces diff rentes limites permettent de justifier d une part l intervention de l Etat mais galement celle d autres acteurs qui ne sont pas reli s au march conomie sociale et secteur public Toutefois nous limiterons notre analyse l intervention des pouvoirs publics en terme de r gulation financi re et r glementaire en vue de pouvoir au point suivant l appliquer au dispositif des titres services 1 1 Pr sence d effets allocatifs 1 1 1 Cr ation d emplois et diminution du travail en noir Au del d un b n fice individuel retir par l usager gr ce un service d aide m nag re domicile et par le travailleur d autres b n fices collectifs sont engendr s sur le march du travail en terme de cr ation d emplois et de diminution du travail en noir Ces b n fices prennent la forme d effets allocatifs positifs au niveau d
19. et le cadre r glementaire du dispositif f d ral des titres services confie aux AM T S certaines t ches jusqu alors r serv es aux AF conform ment leur statut r gional officiel Outre l entretien m nager pour lequel elles avaient jusqu pr sent trouv un quilibre avec l AM non T S un chevauchement de t ches concerne pr sent la pr paration de repas les courses de types m nagers et l aide aux d placements Or aucune exigence en terme de formation n est pr vue dans le cadre du dispositif f d ral alors que le statut r gional de l AF pr voit l obtention d un certificat de capacit Deuxi mement l existence pr alable d un service d AM non T S au sein des SAFPA pose galement question en terme d articulation avec l AM T S En effet ces deux prestataires partagent a priori une m me profession Cependant certains SAFPA semblent galement pr occup s par une confusion des r les de chacune Certains ont par exemple renomm PAM non T S aide m nag re caract re social ou encore aide la vie journali re en vue de la distinguer de l aide m nag re engag e via le dispositif des titres services Ces tensions entre professions sont galement le reflet d une coexistence difficile en amont entre modes de r gulation aux objectifs sous jacents diff rents Le service d AF impr gn d une r gulation tut laire poursuit une mission sociale de r ponse des besoins
20. gique de march via la mise en concurrence des prestataires et une logique de r gulation via l intervention des pouvoirs publics solvabilisation de la demande et structuration de l offre 2 1 Mise en concurrence de prestataires Jusqu alors la plupart des subventions dans le champ des services aux personnes taient g n ralement r serv es aux prestataires du non marchand c est dire aux organisations non lucratives publiques et priv es Avec l introduction du titre service une concurrence est d sormais instaur e entre diff rents types d acteurs En effet sous certaines conditions d agr ment respecter voir infra le syst me du dispositif des titres services est ouvert tout type d op rateur soci t s commerciales soci t s anonymes dont la plupart sont des agences d int rim SPRL ind pendant et soci t s coop ratives finalit sociale ASBL ALE Communes CPAS mutualit s travailleurs ind pendants S il s agit donc bien de cr er un march concurrentiel on parle toutefois de quasi march pour souligner d une part la pr sence d un march subventionn quasi o le prix est par ailleurs fix par les pouvoirs publics 2 2 R gulation l intervention de l Etat 2 2 1 Une solvabilisation de la demande Le titre service est une mesure prise dans la loi du 20 juillet 200119 visant favoriser le d veloppement des services et d emplois de proximit Il y est d fini comme
21. ide L analyse de ces pratiques organisationnelles apportera un clairage sur l attractivit de chacun des trois services pour l usager en fonction de son profil notamment via l tablissement d une relation de confiance et la mise en place d un service de qualit 3a Dans un second temps nous chercherons comparer ces strat gies au sein des SAFPA aux pratiques effectivement observ es d une part au sujet de l orientation des usagers selon leur profil configuration familiale caract ristiques socio conomiques et degr d autonomie 32 et d autre part de la distinction des m tiers selon leur contenu t ches prest es dans le service selon les points de vue des usagers et des travailleurs Ces informations concernent plusieurs dimensions de l attractivit du Service pour l usager savoir l accessibilit financi re 2b et la qualit du service notamment au regard de la confrontation du profil de l usager au contenu du service 2a Pratiques organisationnelles Articulation des P LT trois m tiers r fl chie au niveau du Service E ze Profil des usagers Configuration familiale Caract ristiques Socio conomiques Degr d autonomie Contenu du service prest num ration des t ches du point de vue de l usager Relation avec l usager 1 num ration des t ches du point de vue du travailleur 2 3 Accessibilit qualit de l e
22. ion justifie d autant plus un enjeu d quit 1 2 2 valuation du dispositif en terme d quit Du point de vue de l quit le dispositif du titre service apporte comme seul l ment de r ponse la solvabilisation de la demande Toutefois le dispositif ne pr voit pas de modulation de financement selon le type et ou les besoins de l usager Le prix horaire est fix sans distinction 6 70 Or nous avons vu que l enjeu d quit se justifie davantage aupr s d usagers plus d pendantes personnes g es handicap es etc A partir du moment o les besoins journaliers de l usager deviennent plus cons quents le co t de ce Syst me peut constituer une barri re financi re Dans son valuation du fifre emploi service en France L GARDIN propose une solvabilisation plus quitable de la demande moyennant une Variation du montant de la subvention selon le revenu et les besoins de l usager Au del du volume de la demande il est galement important d appr cier le contenu de celle ci et d valuer de mani re diff renci e les besoins de usager La r ponse appropri e ces besoins peut passer par une co construction du service impliquant la fois un ensemble de prestataires d aide et de soins coordonn s ainsi que l entourage de la personne aid e Par exemple il est probable qu un usager plus d pendant soit orient vers une A gt gt gt 58 LE GRAND J BARTLETT W 1994 Equivalent du tit
23. iorued 919 dv Jeroos aque SNU9A91 ses ap uorouoj ue 1eBesn ap uorjediorued SeeuuonueAqns seunau p jueBunuo jueujeoueuy ep sesnos sJnejeJodo p eyrenid uoue p Se qiej seuuou epueuiep e e uonueAqns edirouug epueuojeursenb uone n69y oDeDue Ina ene np posd np uorouo ue 94j0 e uonueAqns ediouug uoriesul p uopenbgy lojduus E SOpI sap ela uOmiasul p uoejn6a ue youu eun SOUHOU sep Jed jueuoduil jueujeJpeouo jo 94jjo e uonueAqns ediouug eurejoyng uoyenb9y uone n69J ep epon 89IAJOS 811 eu49Deuoui epry 99lAJosS 94j uou ejoBeuauri apiy Joiues ejernuej apiy snos suoisue neejqe DEUXI ME PARTIE CADRE D ANALYSE ET QUESTIONS DE RECHERCHE Pour bien comprendre les impacts de l introduction du dispositif des titres services au sein des SAFPA il est important de s interroger dans un premier temps sur les raisons d tre de cet instrument de r gulation Dans cette seconde partie nous cherchons d abord identifier les enjeux qui peuvent justifier une telle intervention des pouvoirs publics Nous voyons ensuite quelles sont les r ponses apport es par le dispositif des titres services au niveau de ces enjeux mais galement les limites de cet instrument Sur base de ces limites nous identifions alors les questions qui se posent en terme d valuation des titres services Cette premi re analyse nous permet enfin d noncer l
24. ises des conditions de travail en noir Financement de la travail formation Accessibilit financi re Caract re peu Absence de exigent de l agr ment contr le du service effectu Caract re peu demande vuln rable Faible financement pour couvrir la exigeant de formation l agr ment en terme de qualit de l emploi rF 1a Attractivit du 2b Accessibilit au 2a Attractivit du 3a Attractivit de dispositif pour le Service 16 p rennit financi re 3a Attractivit de l emploi pour le travailleur 3b Accessibilit l emploi Profil du travailleur 2a Attractivit du service pour l usager service d pendance de l usager revenu accessibilit culturelle 1b Articulation avec d autres services d aide domiciles service pour l usager signaux de confiance l emploi pour le travailleur qualit l emploi 30 Ces questions d valuation peuvent tre regroup es selon l acteur concern 1 L entreprise agr e titre service employeur a Attractivit du dispositif de r gulation b Articulation avec d autres services d aides c P rennit financi re du dispositif de r gulation 2 L usager b n ficiaire d un service a Attractivit du service qualit du service et relation de confiance b Accessibilit au service d pendance revenu accessibilit culturelle etc
25. mploi et satisfaction du travailleur CINQUI ME PARTIE La troisi me question de recherche aborde la question de l attractivit de l emploi du point de vue du travailleur Nous comparerons d abord pour chaque m tier l accessibilit des emplois notamment via l analyse des modalit s d engagement des travailleurs au sein des SAFPA ainsi que de leur profil configuration familiale parcours professionnel formation et statut l engagement 3b Nous aborderons ensuite la question de la qualit de l emploi travers la relation des SAFPA vis vis de ses travailleurs et les avantages mon taires et non mon taires qui leur sont octroy s Cette analyse permettra de comparer la qualit des emplois pour chaque m tier 3a Enfin nous comparerons pour les trois m tiers la satisfaction des travailleurs vis vis de leur emploi Nous comparerons galement la perception du travailleur vis vis des exigences de son travail de sa latitude de d cision et du soutien social dont il b n ficie de la part de l usager de ses coll gues et de ses sup rieurs selon les trois m tiers 33 Profil du travailleur Configuration familiale Parcours professionnel NS Formation Pratiques organisationnelles Statut l enfagemement Relation entre le Service et le Qualit de l emploi dept Caract ristiques de l emploi engagement avantages Satisfaction vis vis de mon taires et non l emploi
26. ne qualit de vie L ensemble des t ches r alis es contribue au bien tre quotidien des personnes et rel ve des domaines suivants Aide la vie quotidienne accompagnement aide aux d placements l ext rieur courses entretien courant des pi ces habit es et du linge pr paration des repas etc R le sanitaire t ches li es la sant l hygi ne au confort et la s curit de la personne R le ducatif conseil d hygi ne adaptation du logement soutien des familles dans leur r le ducatif valuation et stimulation des potentialit s afin que la personne reste acteur de Son v cu quotidien Aide relationnelle coute identification des difficult s pr sence accompagnement dans le cadre des soins palliatifs Aide sociale accompagnement lors des d marches administratives et dans l organisation du budget appel et orientation vers des services ou des organismes sp cialis s 33 Comme le pr cise le statut r gional L exercice de la fonction requiert d tre titulaire d une attestation de capacit d aide familiale certifiant qu une des formations reconnues par la r glementation a t suivie ainsi que d tre en possession d un certificat d immatriculation d aide familiale d livr par le Ministre de la R gion wallonne ayant la formation professionnelle dans ses attributions L aide familiale s int gre dans un travail d quipe au sein du Service mais collab
27. nscrit une logique de coordination externe Parmi les 932 SAFPA pr sents en R gion Wallonne 53 ont choisi de rejoindre le quasi march cr dans le cadre du dispositif des titres services Parmi ces 53 Services 29 sont des ASBL et 24 sont des CPAS Les 29 ASBL se r partissent au sein des trois f d rations comme suit parmi les 16 membres de la FESAD deux SAFPA cumulant une activit de centre de coordination le CCSSD de Comines Warneton et le Centre Ind pendant d aide aux familles de Mons 6 antennes reli es l Aide Domicile en Milieu Rural ADMR le Service d aide aux familles et aux personnes g es de Tournai et le Service Provincial d Aide Familiale de Den e Aide Familiale et Senior de Mouscron Office d aide aux familles luxembourgeoises de Nassogne 9 antennes reli es la F d ration des Aides et Soins Domiciles FASD 8 antennes reli es la F d ration des Centrales d Aide Domicile FCSD 25 art 4 de l Arr t Ex cutif de la Communaut Fran aise du 16 12 1988 26 Les assistants sociaux ont pour r le d encadrer et d accompagner les usagers ainsi que les aides familiales dans la prestation afin de veiller ce que l aide soit une r ponse ad quate l incapacit v cue par l usager Eventuellement elles r orientent la demande vers un service social plus appropri 27 GILAIN B 1998 p 28 8 Etude Proxima juin 2004 12 Encadr 2 Les Centres de coordination
28. nstrument est caract ris par une tension interne savoir qu il repose son origine sur le souhait ambitieux de croiser deux vis es sociale et conomique en mati re de politique favoriser le d veloppement d un service de proximit travers une solvabilisation de la demande et par l m me encourager la cr ation des emplois n cessaires sa r alisation Comme en t moigne le long processus de cr ation des titres services ce croisement d objectifs sociaux et conomiques en terme de cr ation d emplois fut particuli rement source de tensions Les origines de cet instrument remontent en 1993 au Livre Blanc de Jacques Delors o celui ci met l accent sur la n cessit de r pondre des demandes mergeantes tout en cr ant de nouveaux emplois Une diversit d instruments de politiques d emploi a alors vu le jour dont certaines subventions la demande avec notamment les ch ques ALE les ch ques tapisserie et plus r cemment les titres services D finie par la loi du 20 07 2001 la premi re g n ration des titres services est co financ e par le F d ral et les R gions et pr voie l application du dispositif trois types d activit s la garde d enfants domicile l aide m nag re et l accompagnement de personnes g es handicap es ou malades au domicile ou hors domicile De nombreux d bats se sont focalis s sur le champ d application du dispositif En effet si l objectif principal du titre Se
29. ont accessibles ne serait pas suffisamment favorable pour que l individu souhaite sortir du syst me ALE 7 D autre part l objectif de r pondre des besoins sociaux est rel gu en arri re plan avec une absence de tarification selon les revenus des usagers et une absence de contr le de qualit du service Par ailleurs avec l apparition des titres services dans le secteur de l aide m nag re domicile on observe actuellement un r tr cissement du champ d activit des ALE qui ne peuvent d sormais plus accepter de demande dans ce secteur Troisi mement on voit appara tre en Europe des syst mes alliant r gulation et concurrence dans le champ des services de proximit Ce mode de r gulation concurrentielle implique la cr ation d un quasi march en combinant la fois une logique de r gulation par l intervention de l Etat quasi et une logique de concurrence entre prestataires de nature diff rente march Cette r gulation concurrentielle se distingue la fois de la r gulation tut laire et d insertion ce ne sont plus uniquement les structures comme dans la r gulation tut laire ni les publics recrut s comme dans la r gulation d insertion qui sont subventionn s mais les consommateurs Le dispositif des titres s inscrit dans cette logique de r gulation quasi marchande En effet il se caract rise la fois par un solvabilisation de la demande via une subvention octroy e par les pouvoirs publics au consommateur e
30. ore galement avec d autres intervenants professionnels ou entourage et constitue un relais privil gi pour l ensemble des intervenants sanitaires sociaux et m dicaux Elle exerce sa fonction en troite collaboration avec le travailleur social qui est charg de l encadrer 3 2 2 Le service d aide m nag re non titre service dor navant AM non T S L apparition du m tier d aide m nag re AM vise r pondre la diversification des demandes des usagers D s le d but des ann es 1990 de nombreuses AM sont engag es en vue de venir en aide aupr s des usagers qui se trouvent en incapacit d assurer l entretien de leur domicile Pour financer ces emplois d AM les SAFPA ont eu recours aux Programmes de R sorption de Ch mage PRC PRIME FBIE ACS etc Ces syst mes de 32AGW du 16 07 1998 MB 08 09 1999 p 28876 modifi par l AGW du 08 04 2000 MB 19 04 2000 33 AGW du 16 07 1998 MB 08 09 1999 p 28876 modifi par l AGW du 08 04 2000 MB 19 04 2000 34 AGW du 16 07 1998 MB 08 09 1999 p 28876 modifi par l AGW du 08 04 2000 MB 19 04 2000 17 remise l emploi s inscrivent alors dans une logique de r gulation d insertion Depuis 2002 l ensemble de ces PRC ont t r form s en Aides la Promotion de l Emploi APE voir encadr ci dessus Par ailleurs certains emplois d AM sont galement financ s via le Maribel Social35 l art 60 de la loi des CPAS 6 ou encore le Programme de Transi
31. oximit objective parce qu elle est ancr e sur un espace local restreint et ventuellement subjective c est dire renvoyant la dimension relationnelle de la prestation De nombreuses organisations sont actives depuis longtemps dans ce champ Aujourd hui on assiste un foisonnement d initiatives innovantes travers d une part l volution des services traditionnels et d autre part l apparition de nouveaux services cr s souvent sur base associative via l implication d une multitude d acteurs comme des associations locales des groupements de citoyens des organismes publics de formation des syndicats des mutuelles des communes etc Ces acteurs proposent entre autre des services de garde d enfants malades d aide domicile des personnes d pendantes d entretien et d am nagements des espaces collectifs au sein de quartiers d grad s d agences immobili res sociales de bail d auto r novation avec des populations fragilis es etc Si ce concept est relativement r cent les t ches qui lui correspondent ne le sont point Leur origine remonte g n ralement au 19 me et d but du 20 e si cle Historiquement ces services rel vent d abord de la sph re domestique et de solidarit s familiales ou de voisinage titre principal ce travail de proximit est accompli par les femmes Par la suite un lent processus de reconnaissance du travail f minin de proximit auparavant invisible socialement se met en place pa
32. r la constitution d initiatives associatives qu elles soient philanthropiques ou d entraide mutuelle C est principalement par la m diation associative que ces services se voient peu peu reconnus et int gr s aux programmes de l Etat 1 Le livre blanc Croissance Comp titivit et Emploi paru sous la pr sidence de Jacques Delors 2 LAVILLE J L NYSSENS M 2001 3 GILAIN B NYSSENS M et WYNANTS B 2001 4 LHUILLIER V NYSSENS M OULHAJ L 2005 Providence Au fil du temps et des contextes cette intervention publique va prendre diff rentes formes On distingue trois types de r gulations tut laire d insertion et concurrentielle La r gulation tut laire est associ e aux politiques sociales qui se sont peu peu structur es avec l essor de l Etat providence Y correspond la premi re phase de structuration du champ des services de proximit caract ris e par le d veloppement de cadres r glementaires et de normes professionnelles ainsi qu un subventionnement en expansion I en r sulte un largissement du public couvert et une croissance importante des services offerts La r gulation tut laire dans le sens o la production de services est financ e et encadr e par la puissance publique agissant ainsi comme tutrice du consommateur dicte les normes r gissant les aides qui s appliquent uniform ment sur l ensemble du territoire et des prestataires non marchands publics ou associatifs 5
33. r plusieurs crit res D abord en cas de cumul avec d autres activit s que celles financ es par les titres services l entreprise doit cr er en son sein une section sui generis qui s occupe sp cifiquement des activit s li es aux titres services Cette section doit tre identifiable et dirig e par un responsable ad hoc Ensuite l entreprise ne doit pas avoir de dettes ni tre en faillite s il s agit d une soci t commerciale Elle ne peut recourir la sous traitance pour les activit s financ es par le dispositif Le financement des titres services doit tre utilis pour un volume de travail suppl mentaire et donc occasionner une cr ation d emploi s De m me en mati re de conditions salariales l entreprise agr e est amen e se r f rer la commission paritaire laquelle elle appartient L activit principale de l entreprise d termine sa commission paritaire comp tente C est le cas pour les entreprises des autres secteurs que l int rim qui cr ent une section sui generis Pour les sections sui generis du secteur de l int rim ou d autres entreprises priv es ou ASBL ne relevant pas d une commission paritaire en vigueur une sous commission paritaire 322 01 a t cr e L entreprise s engage offrir un contrat dur e ind termin e apr s un certain nombre de mois selon le type de travailleurs voir encadr ci dessous L entreprise s engage galement ne pas pratiquer
34. ravail On observe toutefois des disparit s parmi les diff rents types d entreprises avec 83 9 des Entreprises d insertion qui proposent une formation ses employ s contre seulement 36 4 des agences d int rim52 Selon le rapport d Idea Consult les th matiques abordent principalement le contenu technique du m tier 81 3 ainsi que la s curit et la pr vention des risques 76 3 60 des formations concernent l accueil Enfin il est int ressant de souligner qu une minorit 5 8 d entreprises consid re la question du profil de l usager comme d terminante du point de vue de la profession outre le contenu du service Cette minorit propose notamment des formations cibl es sur des groupes cibles comme les personnes g es et les personnes malades Comme la souplesse du cadre r glementaire laisse de nombreuses marges de manceuvre aux entreprises agr es certains l ments de diff renciation des entreprises agr es M 5t Toutefois le cadre r glementaire ne pr cise pas quelle proportion de ces 21 doit tre affect e la formation Par ailleurs en avril 2005 il a t convenu suite des n gociations sectorielles au sein de la Sous commission paritaire 322 01 que les employeurs payent une cotisation de 0 20 au fonds social qui sera affect es la cr ation d initiatives collectives La mise en place d une formation ad quate organis e avec les instances de formation publiques pou
35. re contractuelle recherchent chacun leur int r t propre cette d faillance d informations peut inciter les agents mieux inform s adopter des comportements opportunistes et par cons quent l ser leurs co contractants Les risques encourus par ces derniers peuvent avoir lieu avant et apr s la transaction opportunisme pr contractuel et post contractuel 1 3 1 Choix du prestataire et enjeu de confiance opportunisme pr contractuel Le caract re asym trique de l information entre l usager et le prestataire de services m nagers domicile est li la nature m me du service concern En effet l aide domicile rel ve de ce qu on appelle les biens d exp riences c est dire dont certaines caract ristiques comme la qualit du service offert ne sont connues par l usager qu apr s consommation D s lors l usager s expose un risque pr contractuel lorsqu il effectue son choix de prestataire La litt rature conomique montre que l unique indicateur du prix ne suffit pas pour distinguer les bons des mauvais prestataires et propose d autres indicateurs de qualit Ce manque d information peut r sulter en une situation paradoxale o aucune 49 PEETERS A GEVERS A et SANDERS D 2006 50 Selon la terminologie de TIROLE 1988 The Th ory of Industrial Organization MIT Press Cambridge Mass in GILAIN B 1998 26 transaction n a lieu alors m me qu il existe des offreurs et demandeurs susceptibl
36. re service en France 48 GARDIN L 1999 pp 21 22 25 structure appropri e telle qu un Service agr d aide aux familles et personnes g es ou encore un Centre de coordination Se pose alors la question d j voqu e plus haut de la coexistence et de la coordination au sein d une m me structure du dispositif des titres services avec d autres m tiers r gis selon d autres modes de r gulation Cette coexistence favorise t elle ou non l quit L tude d Idea Consult montre que 16 7 des usagers ont entre 50 et 59 ans et 28 4 ont 60 ans et plus De m me si on regarde les motifs invoqu s pour recourir au syst me des titres services la possiblit d externaliser certaines t ches que l on n est plus en mesure physiquement d effectuer soi m me est voqu e par 60 des usagers ayant plus de 60 ans De m me un cinqui me des usagers se caract rise par une consommation importante du service avec 5 10 heures par semaine Par ailleurs cet instrument touche essentiellement des publics favoris s financi rement dont le revenu mensuel net du m nage varie entre 1000 et 4000 dans 58 84 des cas et entre 3000 et plus de 4000 dans 34 62 des cas 1 8 Asym trie d information On parle d asym trie d information lorsque certains agents disposent de plus d informations que d autres sur les conditions et les modalit s de la transaction Dans le sens o les parties engag es dans une proc du
37. ri un contenu technique le service d aide m nag re domicile peut galement contenir d autres dimensions Il peut s agir d une pr sence d un soutien psychologique ou encore d apports de connaissances Ces diff rentes attentes vis vis du prestataire peuvent varier selon la d pendance ou l isolement des usagers D s lors l valuation de la qualit du service peut poser probl me v qu il int gre un contenu subjectif li l ajout d une dimension relationnelle au service Par ailleurs la vuln rabilit et le manque d autonomie de l usager peuvent galement limiter leur capacit d valuation et renforcer les risques d abus Deuxi mement ces risques d opportunisme sont renforc s par la proximit du service En effet un prestataire de services domicile entre dans l intimit de l usager De ce fait celui ci privil giera une relation durable avec le prestataire dans la mesure o une relation de confiance doit s installer Or la construction d une telle relation constitue un investissement sp cifique pour l usager qui le place en situation de d pendance et de vuln rabilit Par cons quent cette client le plus captive laisse place aux risques d abus de la part du prestataire au d triment de la qualit du service 53 GILAIN B Cahier du Cerisis 1998 54 NYSSENS M 2000 28 Troisi mement le risque d opportunisme post contractuel dans les services d aide domicile est renforc par l absence
38. rrait tre envisag e PEETERS A GEVERS A et SANDERS D 2006 27 pourront donc tre mis en vidence et mobilis s en vue d acqu rir la confiance de diff rentes cat gories de consommateurs L usager peut ainsi baser son choix de recourir telle entreprise plut t qu une autre pour une question d affinit avec la finalit poursuivie par l organisme la taille de l organisme sa proximit g ographique ou encore sa proximit subjective notamment via une plus grande implication de l usager dans la mise en place du service etc Par exemple on observe que de nombreuses entreprises agr es concluent avec l usager une convention crite ce sujet un mod le de convention est d ailleurs disponible sur le site Internet d Accor Le rapport d Idea Consult montre qu environ 6076 des entreprises se r f rent ce mod le de convention 1896 tablissent elles m mes le contenu de la convention et enfin 21 d entreprises n tablissent pas de conventions avec l usager 1 3 3 Qualit du service et motivation du travailleur opportunisme post contractuel Vu son caract re relativement technique et r p titif dans le temps on peut penser qu un service d aide m nag re domicile est facilement valuable une fois consomm Toutefois cette valuation peut s av rer d licate dans certaines situations et g n rer galement des risques d opportunisme post contractuel pour l usager Premi rement s il pr sente a prio
39. rvice est de cr er de l emploi comp tence f d rale et r gionale on touche ici travers les secteurs de l aide domicile et de l accueil de la petite enfance galement aux mati res sociales comp tence r gionale ou communautaire Par ailleurs l absence de restriction sur le type de prestataire divise galement les R gions alors que la R gion flamande voudrait autoriser l acc s au secteur de l int rim la R gion wallonne s y oppose dans un premier temps Ce montage complexe refl te bien la coexistence d objectifs en tension au sein du dispositif Apr s de nombreuses discussions un accord de coop ration entre les trois r gions et la Communaut germanophone est sign le 20 12 2002 laissant chaque partie quelques marges de manoeuvre pour faire ses arbitrages propres L arr t d ex cution approuv par le gouvernement wallon date du 27 02 2003 et limite le champ d application du titre service aux services m nagers ainsi qu aux services d accompagnements de personnes g es malades ou handicap es dans leurs t ches m nag res dans leurs d placements ou dans leurs loisirs C est suite la Conf rence nationale pour l emploi d octobre 2003 que la seconde g n ration du titre service voit le jour avec plusieurs modifications importantes reprises dans 20 DE BRIEY V et al 2004 Arr t du Gouvernement wallon du 27 02 2003 MB 21 03 2003 la loi programme du 22 12 2003 Notamment on assiste une ref
40. s m nag res Cependant nous ne sommes pas parvenue en trouver neuf qui cumulaient les trois services d aide 5 Par rapport aux deux autres services d aide 35 6V Sii 8 Or pA s S L NV 96 eX a Sgt S 8 unony Syl 8 unone unony S99 SL uou WY 95 SZ6 08 96 18 vL v8 09 8 18 dV 96 Tm E E D juop S0 ZL Le ne 199 Vsvc 914 1428 Sel 9081 gp 89 6 90 eBejooug sedo ep uonnquisiq eB8ejooug 9jonuop e epJec S00Z Z1 SL v00Z 10 1Z 00Z 21 L O LL LO 1891peuu uodsueiL esed jouojejN jueujeBo np uoneydepy syodsuei Uo jueuiooeld eBejooug eoipau eJed jouojelN sedal eBejooug sedas eBejooug ep uonnquisig sedas ep uognquisia OP e ape9 ejomnuop e SPIED eponuop eepieo ejoiuop e epreo ap uonnqinstq v00Z 20 1 vOOc vO V ou 00Z 0L L 002 0V V 00Z 60 1 VOOZ CO V 002 CVVV 00Z 20 21 00Z 20 21 002 20 t 309IAM3S JYLL INIOVNIN 30IV G 39IAH3S euiou spodsues ejoiuop e epe dL3 P 1810 81GN jueuje80 np uonejdepy eBejooug seda ep uonnquisia 9jonuop e PIE jueuigjBe op 00Z 60 1 uoneAnoe p aed 00Z 20 01 JDIAYIS 3YLLL NON 3U39VN3IN 30IV O 39IAHSS 02 90c ve9 ES Z9S 06 824 SOL sil 802 60 s00
41. s moins mobiles repassage et couture 12 AR du 14 08 2004 MB 22 07 2004 3 Toutefois le Gouvernement envisage de r duire sa participation 13 40 partir de 01 07 14 Sauf pour le compl ment via la d duction fiscale qui elle est ex post 15 Toutefois l entreprise agr e dispose d une certaine marge de man uvre concernant les frais annexes d placements fourniture de produits forfait pour annulation tardive etc Ces frais peuvent selon la volont de l entreprise faire l objet d une facturation dont l usager supportera la charge Economie sociale et titres services mode d emploi et perspectives SAW B Octobre 2004 2 2 2 Structuration de l offre Le dispositif des titres services implique galement une structuration de l offre afin de r pondre au mieux une demande d sormais solvabilis e Les services concern s par ce dispositif ont t clairement d limit s Le titre service permet l usager d obtenir uniquement les services suivants aide m nag re domicile nettoyage lessive et repassage petits travaux de couture occasionnels et pr paration de repas repassage hors domicile courses m nag res transport de personnes g es et ou mobilit r duite Ces titres de paiement ne sont changeables qu aupr s d entreprises agr es par l ONEM qui se base sur une Commission consultative d agr ment A travers son agr ment l entreprise s engage respecte
42. sein des SAFPA TROISI ME PARTIE La premi re question de recherche concerne l attractivit du dispositif pour le SAFPA D abord nous nous interrogerons sur les raisons qui ont motiv les SAFPA int grer le dispositif 1a Ensuite nous analyserons la question de la p rennit des emplois par une mise en parall le pour chacun des trois m tiers du co t d un ETP et des ressources auxquels les Services ont recours pour le financer Cette analyse permettra de mesurer et de comparer la p rennit financi re des emplois pour chaque service d aide 1c Enfin nous proc derons une comparaison pour chacun des trois m tiers de l volution r cente depuis 2003 de leur repr sentativit au sein du service Introduction du dispositif des titres m Cm Cn Service Motifs des Services pour y recourir Comparaison pour chaque service d aide de l activit de l emploi des sources de financement 2 2 Ad quation du profil de l usager au type d aide et son contenu QUATRI ME PARTIE La deuxi me question de recherche concerne l attractivit du service pour l usager Dans un premier temps nous tenterons d identifier la strat gie d articulation des m tiers mise en place par les SAFPA 1b Nous pr senterons aussi la mani re dont le SAFPA organise la relation avec l usager et la mise en place du service et ce de mani re comparative pour chacun des trois services d a
43. ser que le travailleur sera d autant plus motiv fournir un travail de qualit si les conditions de travail qui lui sont offertes sont correctes et valorisantes Nous ne reviendrons pas sur la question de la qualit de l emploi qui a d j t abord es plus haut 55 GARDIN L 1999 p 25 29 PROBLEMES REPONSES R ponses de l Etat via le dispositif des titres services Limites du dispositif des titres services Questions pour l valuation du dispositif des titres services Tableau2 R ponses et limites du dispositif des titres services Pr sence d effets allocatifs cr ation d emplois et lutte contre le travail en noir Possibilit de gains pour le syst me de la s curit sociale diminution du ch mage et recettes fiscales Information asym trique difficult d valuation de la qualit du service pour l usager Acc s quitable au service pour usagers vuln rables Asym trie d information en d faveur du consommateur Risque de d t rioration de la qualit du service Solvabilisation de la N cessit d un d veloppement conjoint de l offre et la Solvabilisation de la Signaux de Motivation du et qualitative limit e pour l usager demande demande onfiance pour travailleur Dans un secteur l usager D finition d un intensif en emplois Agr ment des statut de salari et caract ris par du entrepr
44. solvabiliser la demande de services m nagers domicile De m me la valeur d change d un titre service vise couvrir le co t salarial ainsi que les frais administratifs et d encadrement Le dispositif encourage donc la cr ation d emplois Comme nous l avons vu le choix du champ d application du dispositif aux services m nagers n est pas innocent De nombreux changements socioculturels et conomiques de nos soci t s tels que le vieillissement de la population ou encore l augmentation de l activit professionnelle f minine contribuent renforcer les besoins De m me la dimension de proximit objective de ces services ancr s localement et inscrits dans la vie quotidienne des usagers contribue les prot ger de la concurrence internationale 2 Ensuite le profil recherch dans les services m nagers permet de cibler des personnes peu qualifi es et donc potentiellement plus vuln rables sur le march de l emploi Enfin tant donn la quasi absence actuelle d emplois officiels dans ce secteur de l aide m nag re domicile les risques de diminution de l efficacit du dispositif du point de vue de la cr ation d emplois perte s che substitution et d placement sont tr s r duits voire inexistants4 Toutefois cette cr ation d emplois est conditionn e au d veloppement conjoint de l offre et la demande Pour ce faire il est important de combiner les int r ts respectifs des travailleurs CANCEDDA A et al
45. t par une mise en concurrence des prestataires dans le champ des services de proximit d sormais non limit e au secteur non marchand Entreprises d Insertion ASBL CPAS ALE ind pendants SPRL SA dont de nombreuses agences d int rim etc 8 7 DE BRIEY V et al 2004 DE BRIEY V et al 2004 Cette h t rog n it observ e parmi les entreprises agr es dans le cadre du dispositif des titres services nous am ne soulever deux remarques importantes vis vis de l valuation de cet instrument D une part la diversit des champs d action men s par les acteurs pr sents sur le quasi march ne permet pas de limiter l analyse du dispositif des titres services au seul secteur de l aide m nag re domicile mais n cessite de l largir d autres services de proximit Par exemple l introduction du titre service au sein d organismes tels que les Services d aide aux familles et aux personnes g es nous invite resituer les propos de notre analyse dans un champ largi l ensemble des services aux personnes En effet au del du contenu technique des t ches reli es ce type de service le profil d usager auquel on s adresse personnes g es isol es ou familles en difficult l esprit dans lequel le service est prest faire pour ou faire avec mais galement le public de travailleurs engag s et l esprit dans lequel l emploi est encadr sont autant de facettes qui peuvent conf r
46. tion Professionnelle PTP Contrairement l AF le m tier d AM ne b n ficie pas d un statut r glement en R gion wallonne Aucune formation n est exig e pour exercer cette profession Un descriptif de la fonction est propos au sein de la Convention Collective de Travail du 16 09 2002 fixant les conditions de travail de r mun ration et d indexation de la r mun ration pour le personnel des SAFPA Cette CCT pr cise notamment que l AM b n ficie d un statut d ouvrier Leur fonction consiste exclusivement effectuer des travaux m nagers seconder prioritairement les personnes faibles revenus prouvant des difficult s physiques sociales et ou psychologiques dans le nettoyage de son habitation Toutefois ces AM ont galement un r le social dans le sens o elles doivent rendre compte l assistante sociale de l volution de la demande et des besoins des b n ficiaires ainsi que de son v cu Plus pr cis ment il s agit d entretenir maintenir et am liorer l hygi ne de l habitation de s int grer dans une quipe d aides m nag res et travailler en troite collaboration avec la famille et ou l entourage ainsi que l assistante sociale ou la personne responsable qui encadre l quipe des aides m nag res dont elle fait partie de s int grer dans une quipe pluridisciplinaire d aide et de soins domicile de participer aux formations qui lui sont sp cifiques L AM ne peut r pondre to
47. tis instrumentalis s au profit d une mission d insertion des travailleurs peu qualifi s alors que les objectifs de ces services ne peuvent tre r duits la seule cr ation d emplois pour un public fragilis En 2002 les diff rents statuts PRC en Wallonie taient r form s en un statut unifi APE Aides la Promotion de l Emploi en vue 5 DE BRIEY V et al 2004 6 LAVILLE J L NYSSENS M 2001 de redonner la priorit la consolidation de l emploi et de valoriser les activit s dont l utilit publique sociale est reconnue Quant aux ALE Agence Locale pour l Emploi elles visent offrir aux allocataires sociaux un revenu compl mentaire en leur permettant de travailler un nombre limit d heures 45H mois Les services prest s sont l entretien de m nages ou de jardins des petits travaux manuels la garde d enfant et de personnes g es etc L id e est de blanchir l activit en noir de ce secteur d activit et d encourager le retour des allocataires sociaux sur le march du travail Cependant on constate que ce syst me incite les allocataires sociaux rester dans leur situation compte tenu des pi ges l emploi En effet la combinaison du salaire que peut esp rer ce type de ch meur sur le march du travail des co ts li s la remise au travail co ts de transport de garde d enfants etc de la perte de certaines allocations et des conditions de travail li es aux emplois qui leur s
48. tructures de coordination externe on retrouve deux SAFPA diff rents 56 La Direction du Service d aide aux familles et aux personnes g es ainsi que les coordinatrices des 2 ou 3 services d aide AFM AM non T S et AM T S selon les Services 34 dont un de taille importante qui propose plusieurs services et un de taille plus r duite aux Services moins diversifi s Si on additionne les trois types d aides le total des ETP est inf rieur 100 dans 5 SAFPA entre 100 et 200 dans 2 SAFPA sup rieur 200 dans 2 SAFPA Proportionnellement ce total les AF sont majoritaires dans les 9 SAFPA avec une repr sentation allant de 5896 92 5 Par contre sur les 9 SAFPA seuls 6 proposent la fois un Service d AM T S et d AM non T S Ces derni res repr sentent entre 1 5 et 14 37 des travailleurs et sont donc minoritaires L anciennet de l activit titre service n implique pas forc ment un volume d activit et d emploi proportionnellement plus important au sein du SAFPA l exception du SAFPA 9 ayant activ son agr ment tout r cemment ce sont les SAFPA au volume total d emplois le plus faible qui pr sentent l activit li e aux titres services proportionnellements la plus lev e avec respectivement 34 et 40 Elle varie entre 4 et 19 dans les autres SAFPA _ _ _ _ _ _ Nous pensions au d part concentrer notre tude sur des Services ayant les deux types d aide
49. tuellement au sujet de la p rennit financi re de ces emplois suite la proposition au niveau du Gouvernement f d ral d une diminution de la valeur d change du titre service 20 sachant que 62 4 des entreprises interrog es dans le cadre du rapport d Idea Consult en 2005 estimaient d j la valeur de reprise de 21 insuffisante 2 Toutefois si les r gions souhaitent poursuivrent d autres types d activit s via le titre service elles pourront le faire mais devront assurer enti rement le financement du dispositif C est ce que la R gion flamande a d ailleurs choisi de faire dans le secteur du service de garde d enfants domicile 23 DE BRIEY V et al 2004 24 PEETERS A et SANDERS D 2006 10 IT 3 0 vL qnd sJAd sep ped gt 4 9 1eDesn ep Yed lojduo uoneJedooo v002 LL OL Jnod ejeuoneu ep pJo2oy np Hv 92U9J9Ju02 00Z 01 c00Z 2 1 03 39 21L qnd su d sep ped 3c 9 ueDesn ep ueg 1002 21 21 np yv suoiBoJ uonnooexep v00Z 80 6 np HEMT ww epod bs se oJjuo suoneiooBou 1002 80 07 0 10 9p 107 sonfuo7 np 107 Jnjed e 30 L e qnd sad CL d sop yed ej op 3 4C i Ian SJAd sep Hed Uonnutuul nuni 9SIJOJNE uin9eju s1obeuoeui SIMAJOS IN9 998 1994 jueureoueut J jueuingjsui ep esqua6 e ep enbuojsiH z eunBi s11sto ja sjueuieoejdop Av Sejuepuedop souuosiod xne So2IAJOS Je sjuejue p ap eb s19Beugu so91aios SIngjoes
50. u budget f d ral D abord la diminution du ch mage qui d coule de la cr ation d emploi laisse esp rer un gain net pour la collectivit en terme de d penses de la s curit sociale Ensuite le travail en noir constitue un manque gagner pour la collectivit en terme de recettes fiscales et de s curit sociale Dans ce sens on observe actuellement un int r t croissant des d cideurs politiques 3 NYSSENS M 2000 40 Grille d analyse inspir e de LORANT V PETRELLA F 2000 22 europ ens pour le d veloppement des services aux m nages compte tenu du fort potentiel de cr ation d emplois cibl s sur des travailleurs peu qualifi s dans ce secteur d activit Une solution consiste internaliser ces b n fices collectifs en introduisant des m canismes marchands l o ces derniers sont absents C est pr cis ment ce que fait l Etat via son intervention financi re op r e travers le dispositif des titres services En effet la subvention octroy e la demande permet d internaliser les effets allocatifs r duction du ch mage et du travail en noir dans la valeur d change actuelle d un titre services 218 tout en maintenant le service accessible 6 7 gr ce l intervention financi re des pouvoirs publics 1 1 2 valuation du dispositif en terme d effets allocatifs La r ponse majeure mise en place par les pouvoirs publics travers le dispositif des titres Services consiste
51. ur chaque heure prest e l Etat participe actuellement 13 raison de 14 30 la prise en charge du co t patronal du travailleur ainsi qu aux frais de structure tels que l administration ou l encadrement du travailleur La subvention port e par le consommateur lui est accord e ex ante la prestation Celle ci doit tre r serv e des besoins domestiques Par contre la subvention est percue par l entreprise agr e ex post la prestation du service Le prix de vente 6 70 et le montant de la subvention 14 30 sont fixes Le prestataire ne peut choisir le prix de vente et ne peut le moduler selon les revenus et ou les besoins de l usager Une r duction forfaitaire d imp ts est accord e au consommateur hauteur de 30 du montant total d pens l achat de titres services ce qui diminue le prix d un titre 4 69 6 Figure 1 Sch ma de fonctionnement du dispositif Remboursement de 21 euros T S 3 Soci t Accor mettrice de T S Entreprises agr es intervention de l Etat hauteur de 14 30 euros T S priv lucratif public et priv non lucratif exemption de TVA EARMEN r duction d imp ts de 30 du montant 6 70 total des T S euros T S achet s Une heure de service titre service 2 1 domicile nettoyage lessive repassage couture repas hors du domicile courses d placements personne
52. utes les demandes du b n ficiaire En particulier elle ne peut rien faire qui touche au corps toilette p dicure etc et ne peut pas r aliser de d marches administratives pour le b n ficiaire Toutefois la CCT pr cise que l AM doit poss der des qualit s relationnelles et d ouverture ainsi qu une disposition pour le travail en quipe Elle doit faire preuve de capacit s d adaptation dans ce qui fait le contexte de la vie quotidienne des b n ficiaires Ces qualit s humaines t moignent de la dimension sociale et relationnelle du service d AM non T S li e au profil de l usager En ce sens ce service se distingue d un simple entretien m nager 35 Art 35 85 de la loi du 29 06 1981 MB 02 07 1981 36 Art 60 87 de la loi du 08 07 1976 MB 05 08 1976 37 LETONT V VAN DAELE A 2004 18 3 2 3 Tensions sous jacentes la coexistence des trois m tiers Ces deux professions d AF et d AM non T S sont particulierement concern es par l arriv e des aides m nag res titre service dor navant AM T S au sein des SAFPA En effet cette diversification des m tiers accentue la difficult de tracer des fronti res claires entre les comp tences de chaque profession et donc d assurer la compl mentarit de ces derni res Premi rement les AF ont per u l introduction du dispositif des titres services comme une menace de concurrence et de d valorisation vis vis de leur profession En eff
53. uvelle r glementation reconnait et d termine les conditions de subsidiation des services d aide aux personnes g es Une formation est mise en place ce qui implique l apparition d une nouvelle cat gorie professionnelle l aide senior 39 Depuis 1994 l aide non m dicale domicile est transf r e du pouvoir communautaire au pouvoir r gional 31 A savoir une Assistante Sociale pour 26 Aides Familiales en ETP et un employ administratif pour 40 Aides Familiales en ETP 14 ionn es heures subventi Contingent d r 3 Encad eu QM E 7 z Yr um A pd cd RAS D qut Made Mu CN s SN ur t ds a a Gp QUU D Ves DUET mU QU E 5 ds b es NU m RETE We SUED US ue bel social n Porra Mna Hess cus e oett D r 4 Ma Encad pm uw c Encadr 5 Aide la Promotion de l Emploi D n Dee 2 i ous resur uere Le pa SD x ROI DA A UTE ds T MATRE 4 we 2 A A N M po Wc o ad A 27 16 La profession d AF est d finie par l Arr t du Gouvernement wallon portant sur l approbation du statut de l aide familiale L aide familiale est appel e intervenir dans les familles aupr s des personnes g es malades ou handicap es en difficult pour accomplir tous les actes de la vie quotidienne Son r le social est de permettre le maintien domicile des personnes et de leur assurer u
54. z aqns H P 1usBuguo 982 ZEE 1561 2661 6861 6861 ou 1161 LOpe9Jo op apuuy uiequn em JIVNIWY 3017 0 Sors uieqin eny urequn ureqin urequn uequf aso 18SV asy 1aSv MIAN SvdO uiequ JUSUISUUOJIAUS DIA A A A AA ID A ES BESO VOI avs34 18SV s 6g seuuosJed XNE je sejliuuej xne epre p S S 6 sep uojiueuo3 e nee qe 1
Download Pdf Manuals
Related Search