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Et s`ils ne font rien, ils font aussi beaucoup ou
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1. d exister il ne s agit pas de les adapter l un l autre Au contraire l Autre et la diff rence sont les bienvenus Ce point de vue postmoderne se concr tisent dans l acceptation de chacun comme il est unique 12 Berlin et Paris un clin d il On m a demand si je pouvais comparer les deux pays c est dire la France et l Allemagne Mais je me suis aper u qu mes xp riences ne sont que personnelles car Paris ne repr sente pas la France et Berlin n est pas du tout repr sentative pour toute l Allemagne En cons quenc j pr f r d raconter une petite anecdote qui me sembl tr juste par rapport une diff rence caract ristique dans le domaine de l ducation Ma fille g e de 5 ans a re u comme cadeau de la p te modeler venant France Dans le paquet il y avait aussi un petit fascicule avec cinq images colori es d animaux reproduire et un mode d emploi comment y parvenir La description donnait l enfant un fil conducteur exact pour obtenir le r sultat escompt une reproduction pr cise de l image En disant La r gle du jeu consiste suivre en 10 tapes exactement ce que nous te disons Si tu suis la lettre ce qui est illustr tu auras du succ s et tu pourra modeler l animal que nous te pr sentons Ainsi tu ne feras pas d erreurs Ma fille regarda un petit instant le mode d emploi avant
2. me suis install e Paris Dans mes bagages Des tudes fascinantes de la th orie critique un dipl me en philo et psychanalyse ainsi qu une bourse de recherche Deux ans apr s j ai publi mon m moire sur G Bataille et Chasseqgquet Smirgel aux ditions R G Fischer Francfort M Il se passa ensuite quelque chose de remarquable Apr s m tre install e Paris ntr temps je travaillais comme p dagogue pour enfants psychiquement atteints et ayant des difficult s scolaires dans une cole juive o j aurais pu rester j ai ressenti le besoin de retourner en Allemagne afin d y retrouver mes racines culturelles Comment cela a pu arriver Au cours de brefs s jours j ai fait une d couverte surprenante Les Allemands eux aussi changent et ceci d une mani re passionnante Je me suis mise appr cier de plus en plus le caract re de leur renouveau culturel ce dont je ne m tais pas aper u jusqu alors Ce n est qu apr s avoir quitt volontairement ma patri t m tre impr gn e de la vie affectiv et du quotidien d un autre pays dont je ne connaissais pas la langue que j ai ressenti le besoin d y retourner Remarque Pour quelqu un qui veut changer sa vie et sa personnalit la possibilit de parler une langue trang re implique des effets tr s positive on est oblig d exprimer toute la vie int rieure diff remment un avantage important du
3. bilinguisme sur le psychisme Donc mon partenaire et moi nous nous avons d cid de nous tablir Berlin o nous pensions et pensons toujours avoir trouver des perspectives professionnelles et personnelles sans oubli l aspect visionnaire qu offre cette m tropole L id e Les ateliers philosophiques pour enfants partir de 4 ans Pour mettre sur pied ces ateliers philosophiques je me suis inspir es par Michel Foucault que j appr cie beaucoup comme penseur Il se posais la question suivant une question qui est devenue tout fait symbolique pour son uvre philosophique Comment faire de sa vie un uvre d art Je le laisse parler Voil ce que j ai essay de reconstituer la formation et le d veloppement d une pratique de soi qui a pour objectif de se constituer soi m me comme l ouvrier de la beaut de sa propre vie 1 Une d marche plus que concr te pas facile r aliser dans la vie mais une vision qui est valables de quider nos actes En prenant les id es de Foucault au s rieux la philosophie devient un outil pratique Elle ne peut que trouver sa pleine mesure lorsque la th orie sert de base des activit s concr tes Le principe m me de ma pens e et de sa r alisation est issu d une r flexion dialectique dans la tradition de la th orie critique C est dire Th orie et pratique se stimulent sont de ce fait d
4. nomme la civilisation Cette mani r d penser st racin e dans le principe des oppositions dans la dualit la m re ou le p re le mal ou le bien Il part du principe que l aspect maternel fortement li la notion de l envie soit abandonn afin que l homme arrive b tir la civilisation Le principe de la r alit remplacera celui du d sir En partant de mes tudes scientifiques et de mes recherches sur la cr ation de conscience je pens contrairement Freud que les aspectes d l envie d l enthousiasme et de l inspiration nous animent profond ment E lles cr ent de notr vi un r alit valeureuse Autrement dit Rien doit tre s rieux pour tre bon Le travail peut tre un d sir Cr er sa r alit dans la soci t peut faire beaucoup de plaisir Je voudrais donc r sumer les racines philosophiques sur lesquelles je viens de vous parler C est d une par l esth tiqu d l existence de Foucault et d autre part la th orie critique bas e sur Horkheimer et Adorno la th orie critique qui inclure le principe de la dialectique et celui de la pluridisciplinarit En projetant ma pens e sur l volution des enfants je constate concr tement qu ils adorent pr server leur espac nvironnemental dans lequel ils peuvent se d velopper se tester jeter un regard sur le monde qui les entoure Les
5. de conna tre soi m m E nsuite ses propres int r ts L deuxi me point de vue qui m a amen cr er les ateliers philosophiques c est l exp rience que les enfants se posent les m mes questions que les adultes mais leur mani re Les enfants se pr occupent de la vie et de la mort avec des anges et des t n bres ils se pr occupent de la peur et des soucis Eux aussi ils cherchent des r ponses valables Ce n est pas sans raison qu ils posent toujours les m mes questions partir de quatre ans Des questions comme Pour quelle raison meurt cett viell femme O va t elle apr s sa mort Qu est ce qui se passe lorsqu elle meurt Mais aussi des interrogations comme Qui a fait ce monde Tous les sujets dont nous d battons ensemble dans les ateliers Les enfants peuvent s exprimer et je propose un chemin cr atif pour tenter d apporter des r ponses Ils s aper oivent aussi qu ils ne sont pas les seuls se poser des questions s rieuses Et c est le moment pr cis quand la confiance s installe la confianc t le sentiment qu on n est pas seul mais dans un groupe qui prot ge on est en s curit La confiance est aussi un aspect de la cr ativit Seul celui qui a confiance et qui est plus ou moins s r de lui a le courage d tre lui m me de faire valoir son avis et de le d fendre au cas o il rencontrerait des r
6. rialisent C est l instant o des id es naissent et qui gr ce la parole se r alisent dans l change Les enfants sont maintenant pr ts formuler leurs questions se souvenir du r cit que je leur ai cont concr tiser leurs pens es Elles jaillissent spontan ment Chacun d eux veut parler n premier se servir du mot C est dans cette derni re partie de l atelier philosophiqu qu les nfants prennent conscience du th me voqu Elle dure environ 15 20 minutes Chacun droit la parole et raconte ce qu il a dessin ce qui tait important pour lui et qui l est toujours En partant ils me saluent souvent en faisant signe Salut A Clara et ils sembl tre tr s d tendus m me brillant Un petit gar on de 5 ans m a abord en me disant Clara lorsque je serai triste il me suffira de penser au rhinoc ros et de la mani re dont il s en est sorti La conscienc st n e 10 Comment les enfants apprennent ils vraiment Est il vraiment n cessaire de les submerger constamment avec de nouvelles activit s p dagogiques Est il exact que les jeunes et les moins jeunes puissent acqu rir plus de connaissances en d veloppant leurs capacit s intellectuelles En les guidant et en les motivant apprendre Il est ind niable qu une palette de propositions est utile pour eux Tout d abord pour leur permettr
7. sistances Le troisi me aspect qui m a incit cr er les ateliers st du domaine p dagogique Il va sans dire que les parents n ont souvent pas le temps de r pondre aux questions d un tell nverqur parall lement leur travail ou leurs activit s m nag res Avouons le nous sommes souvent surmen s Pourquoi Il existe de moins en moins de r ponses st r otypes inspir es par les religions comme C est Dieu qui fait a ou Tu iras au paradis Nous ne savons plus o est la v rit Nous n avons pas de r ponses toute faites dans notre esprit Mes ateliers offrent la possibilit de r pondre aux questions des petits dans un certain cadre et ceci au sein d un groupe Il s agit moins de r ponses st r otypes que de proposer diff rentes alternatives issues de la philosophie et des religions Concr tement il s agit d un change de pens es par l interm diaire du silence de l image et de la parole Quel est le fil conducteur de ces cours philosophiques Lorsque je dis aux enseignantes au d but de la s ance qu elle durera environ 60 minutes et de quelle mani r lle se d roulera j entends souvent Vous n y arriverez jamais Vous verrez Ils taient en suite tout tonn que cela ne soit pas le cas car les petits appr cient la qui tude le fait de pouvoir peindre et de dialoguer Ceci dans une atmosph r d tendu mais de h
8. Et s ils ne font rien ils font aussi beaucoup ou Comment les enfants d couvrent ils l espace D abord quelques notes personnelles pour me pr senter En 2004 je suis revenue en Allemagn avec mon compagnon originaire des Antilles Fran aises apr s 9 ans d absence En fait j avais voulu tourner le dos d finitivement l Allemagne apr s avoir v cu la dictature de la RDA J ai pass 16 ans donc toute mon enfance dans une famille oppos e au r gime A l ge de 15 ans j tais moi m me poursuivie en tant qu ennemie d tat Un dossier rempli par la police secr t t une maison de redressement m attendaient pour des raisons politiques Au dernier moment toute ma famille t rachet e par le minist re des Affaires trang res de l Allemagne de l Ouest Ensuite j ai fait mes tudes de psychanalyse et de philosophie Francfort M dans la tradition de la th orie critique inspir e de Horkheimer et Adorno Mais l non plus je n ai pu m y sentir l aise En effet je ne voulais plus rester en Allemagne parmi des Allemands Au cours de ma formation l universit de Francfort M je me suis emball e pour le courant post moderne pour Foucault et Lyotard pour Luce Irigaray Julia Kristeva et Derrida chez qui j ai pu tudier Paris Afin de r aliser mon r ve d y aller j ai appris la langue fran aise et en 1996 j ai fait le grand saut Je
9. aute concentration La m ditation Le groupe se compose d environ 15 enfants accompagn s d leur ducateur Nous enlevons nos chaussures et nous nous asseyons par terre sur des coussins moelleux Il s agit de transmettre un sentiment de confort de s curit d int gration Nous sommes soutenus et ne pouvons pas tomber est le message que je veux leur transmettre J annonce tout d abord aux enfants et aux p dagogues quell sera la structure de notre rencontre Pendant les premi res cinq minutes la m ditation Ensuite je leur raconte une fable et leur explique ce dont il s agit Chaque enfant pourra alors peindre une image repr sentant ce qu il a ressenti illustrant le fond de ses pens es Ces dessins seront d crypt es en groupe et aideront les petits s exprimer Il sera alors temps de m diter Une m ditation accompagn e un silence initi Ceci l aide d une image que je d cris comme par exemple une feuille d automne de couleur ocre qui tombe d un arbre ou des nuages bleus sur un champ fleuris multicolore Les enfants sont assis en tailleur et ferment les yeux Ils voquent c qu ils ont entendu Ils se laissent aller dans leur images int rieures M mes des garnements qui au d but s agitent et provoquent les autres se calment au cours de cette m ditation Cela ne dure qu quelques secondes pour les amener
10. d d couvrir ce qui leur fait plaisir et ce qui les int resse Ensuite pour laborer de plus en plus leurs connaissances Mais que se passe t il lorsque les enfants ne font rien Lorsqu ils sont livr s eux m mes J pens qu l ennui l inactivit le calm t le silence sont aussi importants que les activit s qu on leur propose Ils ont tout aussi besoin d instants de r pit ou de d foulement de se taire ou d exprimer verbalement ce qu ils ressentent Ceci pour d velopper leur caract re pour tre plus s r d eux m mes et finalement pour apprendre se conna tre La condition prendre le temps n cessaire ou de le leur donner C est ainsi qu ils pourront se d couvrir de d finir la diff renc ntre la col re et la joie C est tr s important que les tres humains apprennent identifier l ensembl d leur motions Ils comprendront que tous ces sentiments ont une bonne raison d tre Ce n est qu ensuite qu ils sauront doser ces motions dans la vie communautaire La soci t nous impose des r gles comportementales et morales qui commenceront se concr tiser chez eux Afin de former le conscient chez les hommes nous devons avoir la possibilit d apprendre conna tre notre subconscient et l couter Tous les sentiments contradictoires l ego qui se voit confront beaucoup d motions doivent tre ma t
11. de le mettre de c t Elle se mit modeler ce qui lui passa par la t te Lorsque je lui fis la remarque si ce n tait pas pr f rable de suivre les conseils donn s lle me fit la remarque suivante Maman je ne suis pas oblig e de faire ce qu on me demande Quand je joue je peux le faire comme je veux Je lui confirmais qu elle avait raison car elle voulait faire ses d couvertes ell m me et cela je soutiens En partant de cet exemple je voudrais pr ciser Suivre des directives au cours d un jeu n a rien de ludique C est une contrainte Un jeu doit tre cr atif Il doit encourager l initiative permettr d fair des xp riences d bricoler 13 L aspect de l inspiration est plus important que la discipline A Paris j ai travailler pendant 8 ans avec des enfants et j ai pu observer que des aspects de la discipline et de l ob issance taient tr s important m me l cole primaire Soyons conscient des enfants quilibr s mentalement ont envie d apprendre Ils le font d eux m mes en y apportant une forte dose d enthousiasme Ils sont motiv s lorsqu on les occupe et ils en sont reconnaissants Ils d veloppent rapidement et individuellement tous ces l ments dans le jeu Dans ce cas l il faut arriver un bon dosage le trop et le trop peu peuvent tr nocifs Il ne reste plus qu attendre q
12. emal je pr sente le sujet que je veux aborder Il s agit de sentiments comme le pardon ou la peur l amour ou l amiti t de th mes comme la mort la naissance ou Dieu Je raconte aux enfants une histoire ce qui me permet d ne pas les quitter des yeux La narration n est pas un fait du hasard Quelle diff rence de leur lire quelque chose ou de le raconter J m r f r au dialogue de Socrate Cette philosophie se r alis n premier lieu dans le dialogue Une philosophie impr gn e par le mouvement que lui donne le dialogue Il s agit de promouvoir la communication la sagesse la connaissance Cela se r alise le mieux dans un vis vis tr s personnel plus par l oral que par l crit Il me vient aussi l esprit la tradition africaine des conteurs d histoires Le conteur est ainsi int gr dans un processus que je d crirais comme une sorte d apprentissage ce qui le personnalise d une mani re spontan e La peinture Apr s avoir m dit t cout un histoire les enfants se mettent peindre Il s est pass jusque l environ 25 minutes 25 minutes tr s intenses impr gn es de silenc t d l image qu ils veulent transmettre L tout tr s riche en 2 impressions et en pens es L atmosph re est plein de r sonance Le regard des petits est intens t se focalise sur ce qui se passe en eux Une feuille blanche et des crayon
13. enfants adorent de grandir de s panouir Et comment ils le font S ils ne font rien 2 S Freud Jenseits des Lustprinzips 1920 Das Unbehagen in der Kultur 1930 Le point de d part pour mes ateliers philosophiques Dans un sens tr s pr cis de ne rien faire cela n existe pas car leur espace mental est toujours rempli rempli d id es qui ne peuvent que se d velopper condition de ne pas intervenir Les visions sont dans ce cas l l volution des id es Imaginons nous des balles qui roulent au bas d une pent vert pour se retrouver sur une pelouse L ils se regroupent dans un certain ordre Voil une vision est n e Ce n est que dans l inaction qu il y a les anges qui passent que l homme ressent o il se situe vraiment dans sa vie que ce soit la sant le psychisme ou le mental Il en est de m me pour les enfants Donnez leur la libert l espace qu ils ressentent Laissez les eux m mes accordez leur le loisir de se d velopper Ceci personnellement t toujours individuellement Les enfants jouent avec envi t peuvent aussi avoir plaisir de regarder en l air pendant qu des pens es s regroupent et se forment a n est que apr s ce processus qu ils les discutent avec leur vis vis avec leurs parents Et pour r sumer L inaction est n cessaire pour d velopper l espace d apprentissage
14. pendantes l une de l autre doivent tre toujours en change Un dialogue s ensuit qui les influence qui les marque La Pluridisciplinarit est un aspect important qui stimule mes id e et mon travail Une cons quence de ce mode de r flexion face la conception de la r alit est la cr ation de mon cabinet nomm L Atelier franco allemand pour une vie cr atrice Dans cet endroit j ai fond entre autres un groupe de supervision pour des soigneurs et des th rapeutes Huit femmes y participent venant d horizons divers Elles appliquent des m thodes diff rentes en passant de la th rapie comportementale la psychanalyse sans oublier d autres aspects du bouddhisme et chamanisme La philosophie est vivante La pens e galement Elles les deux impliquent une d marche qui peut tre acquise gr ce l envie L envie de s panouir est au centre de cette r flexion l envie de cr er la fascination de r fl chir de se faire inspirer 1 Dits et crits I1 n 350 Le souci de v rit p 1490 Petit r flexion comme r sultat issue de mes longes tudes d l uvre freudienne Freud crit que le principe de l envie tait fortement li e la m re donc au narcissisme et qu il devait de ce fait tre radiqu afin de trouver la r alit Naturellement une r alit fortement li e la personne du p re C est ce qu il
15. ris s Reprenons 11 le syst m d Freud afin de mieux comprendre le processus en cours le il 1 je Cl surmoi doivent devenir un ensemble Ils sont d pendants l un de l autre coop rent entr ux pour obtenir un tout coh rent C est un moyen pour que l homme puisse vivre en accord avec son environnement Nous pouvons aussi l exprimer autrement le jeu le plaisir la joie le travail les passions et les amis devraient former un cercle o chacun des 6 maillons peut tre v cu d une mani re quilibr e Pour que l individu apprend se conna tre il doit accepter le temps de s couter et de d finir ce qui est important pour lui le comment et le quand Cela ne se passe pas d une mani re active tre livr soi m m t le calme qui en r sulte d coulent de la passivit Petite remarque le workoholic celui qui travaille sans cesse fait parti des tres qui ont du mal de vivre la silence Et pourquoi cela Car il y a une angoisse profonde par rapport aux sentiments qui ne se montrent que dans l espace ind fini Lorsque les enfants prennent part aux ateliers ils sont conscients qu ils sont diff rents l un par rapport l autre mais qu ils posent les m mes questions et ont les m mes sentiments Il existe donc des points communs ce qui n exclut en aucune mani re l individualit Le similaire et la diff rence ont le droit
16. s se trouvent port e de main Ils ne doivent pas les chercher afin de ne pas rompre l intensit dans laquelle ils se trouvent Ils ne doivent pas se dissiper Les enfants passent de l audition et de la r flexion la peinture Quelque fois la tension se rel che cet instant Jusqu au moment o le fait de dessiner ou de peindr les a reconquis on les entend soupirer murmurer gazouiller Il est perceptible que les impressions les pr occupent Ils doivent d compresser afin de pouvoir continuer Quelques minutes passent Puis les crayons et les couleurs les fascinent nouveau D s l instant o ils se mettent peindre le calme s instaure Maintenant la qualit du silence est une autre Elle est moins profonde plus active plus productive Les enfants se concentrent pendant 15 minutes pas plus car ils ne pourraient se retenir de parler La parole s impose Lorsqu 1 silenc st gal la r flexion lorsque la pens e cr atrice se reproduit dans le dessin nous pouvons admettre que le mot est en train de se former l expression oral est n e Je ressens ce processus tr s coh rent Symboliquement il est structur comme une grossesse avec la fin la naissance comme une sorte de lib ration Autrement dit C est la suite logique de toute notre d marche ce qui lui donne un sens L immat riel devient concret Les pens es se mat
17. se concentrer faire r gner le calme Les enfants se retrouvent alors dans un tat de silence concentr dans une silence attentive mais d tendue Le silenc t le calme de la m ditation pr parent ce processus de prise de conscience L intensit et la densit nerg tique qui se d veloppent dans ce contexte constituent une base sur laquelle les enfants peuvent percevoir d une mani re diff rente le vrai et l authenticit La concentration a un lien commun avec la notion du recentrage Il s agit de sentir son milieu et de le d couvrir Pour pr ciser psychologiquement Nous nous trouvons alors dans un lieu sacr un lieu sacr dans lequel un th rapi peut avoir lieu mais aussi des travaux personnelles tr s intenses en disant authentiques Milton Erickson a prononc Le sacr est un ensemble d exp riences et l me qui y aspire Dans ce lieu pr cis les id es se d plient s exposent Perls Sullivan Erickson Concr tement cela veut dire que nous pourrions y entendre une feuille d automne tomber ou le bruit du vent passer L espace s remplit d nergie dut au silence L intensit cro t alors Lorsque les participants ouvrent les yeux ils sont pr ts pr ts percevoir avec les sept sens Le r cit En prenant comme r f rence des fables comme celles du livre Philo Fables de Michel Picqu
18. ue la semence germe Avec assez d eau de lumi re et d air un arbre puissant poussera la terre tant riche en substances nutritives En voulant mettre trop d engrais on tuerait la plante entrain de se d velopper Je consid re mon travail d une certain mani re comme un travail politique Dans Il si cl des sciences t d la technique la philosophie et surtout les consid rations thiques sont fondamentales pour notr xistence pour notre survie m me Le progr s technique ne peut que tr stimer comme un succ s si nous accepterions de nous d finir des limites des limites thiques Mais l thique se base sur la conscience ne nous m m tn nos actes Je vous remercie de votre attention BE remerci beaucoup Pierre Matthias Berger qui est a aujourd hui et qui m a soutenu en faisant la traduction 14
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