Livre 2-2006 enssib.indb - Bulletin des bibliothèques de France
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1. quip s chez eux 75 des tudiants scientifiques d clarent effectuer leurs recherches documen taires chez eux Premi re r f rence pour recher cher un document les catalogues de biblioth ques ne sont pas utilis s par une majorit des tudiants les quels privil gient le libre choix sur les rayons et les modes intuitifs de s lection plut t que le mode ration nel d identification des r f rences au moyen d index par auteurs ou par sujets Sans doute faut il prendre garde aux g n ralisations h tives la biblioth que de Sciences Po dont une grande partie des collections est en magasins 85 des tudiants d EA BBF 2006 Paris t 51 n 2 DOSSIER r LES ETUDIANTS EN BIBLIOTHEQUE clarent commencer une recherche par le catalogue et 45 par la re cherche sur les rayons On se r jouira sans doute qu Grenoble 63 8 des tudiants commencent une recher che par le catalogue mais Jussieu le recours au catalogue est le fait d une minorit d tudiants 6 7 en g n ral 10 si l on ne retient que les tudiants inscrits en master Len qu te SCP sur les tudiants en lettres et sciences humaines de l acad mie de Paris 12 fournit une indication comparable seuls 7 des tudiants interrog s d claraient se servir du ca talogue 27 en troisi me cycle Paris X cette proportion est plus le v e 36 en moyenne et 52 parmi les tudiants de troisi me c2. Enqu te sur les tu diants de l acad mie de Paris en lettres et scien ces humaines 2003 Compte rendu par Daniel Renoult Les tudiants parisiens et les biblioth ques universitaires le cas des lettres et sciences humaines Bulletin des biblioth ques de France 2004 n 5 p 80 86 13 SCP Communication Enqu te sur le lectorat de la biblioth que Sainte Genevi ve 2004 14 SCP Communication Enqu te sur le lec torat de la biblioth que universitaire de Paris X Nanterre novembre 2004 15 SICD Grenoble Enqu te sur les pratiques et les attentes des lecteurs 2005 EA BBF 2006 Paris t 51 n 2 DOSSIER
3. Recherche Direction de l enseignement sup rieur Politique contractuelle dans l enseignement sup rieur et la recherche Vague D 2006 2009 orientations et mode d emploi p 9 De la m me fa on qu il existe une m thodologie de la ma trise d ouvrage pour une programmation de b timents ou un projet informati que il existe une m thodologie de la ma trise d ouvrage d enqu te de son dages L chec ou la r ussite d une tude ne d pend pas que du presta taire Le ma tre d ouvrage doit savoir clarifier sa strat gie de recherche quelles sont les missions exactes de la biblioth que quels sont les objec tifs pr cis de l tude valuer pr ci s ment les moyens dont il devra dis poser piloter l tude Le prestataire quant lui doit au ma tre d ouvrage la clart sur ses choix m thodologi ques et la rigueur dans l ex cution de sa prestation comme dans le rendu de son tude Face ces exigences convenons que peu de professionnels s estiment suffisamment form s et pr venus contre les risques de questionnaires inadapt s d ex cution h tive et de comptes rendus superficiels voire sans int r t Janvier 2006 BIBLIOGRAPHIE Principaux ouvrages et articles parus depuis 2003 1 DonnaT Olivier Regards crois s sur les pra tiques culturelles La Documentation fran aise 2003 2 DonNaT Olivier ToLiLA Paul dir Le s public s de la culture Presses de Scienc
4. a b n fici cependant des tudes men es avec r gularit par la Biblioth que nationale de France et la Biblioth que publique d information Sur le plan national il faut aussi signaler les enqu tes men es en 1997 et en 2003 sur les conditions de vie des tudiants pilot es par l Observatoire de la vie tudiante OVE lesquelles compren nent des d veloppements importants sur les pratiques culturelles Pourquoi analyser nouveau des pratiques sociales connues Est il surprenant qu l occasion d un nouveau sch ma d am nage ment des universit s l analyse des pratiques documentaires des tu diants et de leurs attitudes vis vis du livre et de la lecture connaisse un regain d int r t Ainsi depuis l ann e 2000 se sont d velopp es nouveau 4 G rard Courtois Les tudiants en mal de lecture Le Monde 28 janvier 1993 rendait compte du sondage sur les tudiants et la lecture r alis en novembre 1992 sur 1 552 tudiants des premier et deuxi me cycles 5 Les enseignants du sup rieur et la lecture tude r alis e sur un chantillon de 993 personnes en face face SCP Communication 1993 6 Cf notamment Bernard Lahire Conditions d tudes mani re d tudier et pratiques culturelles in Les conditions de vie des tudiants enqu te OVE 1997 Presses universitaires de France 2000 p 241 381 les tudes portant sur les publics des biblioth ques univers
5. il s agit dans la majorit des cas d tu des quantitatives conduites sur des chantillons repr sentatifs de la po pulation tudiante partir de ques tionnaires pr sent s en face face par un enqu teur Depuis quelques ann es apparaissent aussi des tech niques d investigation fond es sur l exploitation de questionnaires auto administr s et diffus s par courriel enqu tes men es Sciences Po sous la direction de Jean Louis Missika ou Jussieu sous la direction de Bruno Maresca ENQU TES DE PUBLICS DANS LES BIBLIOTH QUES UNIVERSITAIRES On remarque la quasi absence d enqu tes qualitatives qui permet traient entre autres de mieux ajuster les questionnaires Ainsi l enqu te men e par le Credoc Centre de re cherche pour l tude et l observation des conditions de vie Jussieu 9 a t pr c d e d entretiens de groupes avec des tudiants et des enseignants chercheurs Un sc nario optimal mais peu conomique serait de conjuguer enqu tes quantitatives et tudes qua litatives Sur le plan des contenus les enqu tes pilot es par les services communs de la documentation se concentrent le plus souvent sur l va luation des services de biblioth ques sans toujours int grer et cela para t regrettable des questions plus g n rales sur les pratiques de lecture en g n ral ou sur les conditions du travail universitaire rendant difficile l agr gation de plusieurs enqu te
6. ques r solument organis es sur le principe du libre acc s aux collections mais aussi un r examen des politiques do cumentaires Plus question en effet 1 Minist re de l ducation nationale de l Enseignement sup rieur et de la Recherche Direction des tudes et de la prospective Note d information 05 31 novembre 2005 de ne soutenir que les fili res g n rales longues Force a t de faire leur place par exemple aux nouveaux pre miers cycles AES LEA puis de tenir compte de la diversification des par cours p dagogiques diversification fortement accentu e aujourd hui par la r forme du LMD licence master doctorat qui restructure sur un mod le europ en les trois cycles de l enseignement sup rieur Il a fallu aussi et de plus en plus s adapter aux changements de com portement des tudiants peu pr pa r s l organisation intellectuelle des biblioth ques et la recherche do cumentaire Aujourd hui dans la plu part des universit s et des cursus les tudiants ne sont plus seulement des h ritiers au sens de Pierre Bourdieu et Jean Claude Passeron Des cher cheurs comme Fran ois de Singly ont d montr que vis vis du livre de la lecture des biblioth ques il y a chez les jeunes en g n ral de moins en moins de pratiques h rit es ce cons tat pouvant d ailleurs tre nuanc selon les sites universitaires FA BBF 2006 Paris t 51 n 2 DOSSIER ET
7. Enqu tes de publics dans les biblioth ques universitaires O en sommes nous L a place des tudiants dans la soci t fran aise n est plus la m me depuis vingt ans On comptait la rentr e 2004 environ 2 3 millions d inscrits dans les divers tablissements d enseignement sup rieur contre peu pr s 1 3 million en 1985 Pr s de la moiti des effectifs d une g n ration y acc de et le poids d mographique des tudiants dans certaines villes est devenu tout fait consid rable Ainsi Poitiers les tudiants inscrits l universit repr sentent 30 de la population de la ville Daniel Renoult Inspection g n rale des biblioth ques daniel renoult education gouv fr Pr sent dans une vingtaine de m tropoles r gionales en 1945 l ensei gnement sup rieur est d sormais implant dans 154 villes Ce n est pas seulement le nombre des tudiants qui s est accru c est aussi leur origine sociale qui s est diversifi e et de ce fait c est bien l ensemble de l ensei gnement sup rieur et en particulier les universit s qui ont vu leur r par tition sur le territoire et leur compo sition sociale compl tement se trans former Du point de vue des services com muns de la documentation ces trans formations n ont pas t sans cons quences Dans le cadre des sch mas Universit 2000 et U3M elles ont entra n la cr ation ou la r habilita tion de nouvelles biblioth
8. UDIANTS EN BIBLIOTHEQUE r LES Daniel Renoult a t directeur de la biblioth que universitaire de Paris X Nanterre sous directeur des biblioth ques puis directeur g n ral adjoint de la Bn avant d tre nomm l inspection g n rale des biblioth ques dont il est le doyen Il a t responsable de la mission U3M du rectorat de Paris Il a publi de nombreux articles a collabor l Histoire de l dition fran aise et l Histoire des biblioth ques fran aises Promodis a co crit La Biblioth que nationale de France et dirig Les biblioth ques dans l universit ditions du Cercle de la librairie La lecture tudiante un objet de recherche relativement r cent Ce n est pas pure co ncidence si les tudes sur les attitudes des tudiants vis vis de la lecture ont pris leur essor dans les ann es 1989 1990 c est dire au moment o pr cis ment de nouveaux tudiants affluaient l universit vague mon tante li e une augmentation de la poursuite d tudes et renforc e par la pr sence de formations sup rieur res dans les villes moyennes Ainsi tandis que para t une nou velle livraison des Pratiques culturel les des Fran ais appelant l attention sur une baisse relative de la lecture les tudiants deviennent un objet l gi time d tudes pour les sp cialistes de la lecture Portant aussi bien sur la lecture de loisirs que sur les pratiques documentaires
9. at ne devrait il pas porter sur l ad quation de l offre de res sources lectroniques sans m con na tre que les questions pos es ne s adressent pas seulement aux pro fessionnels des biblioth ques mais l ensemble des universitaires Remettre en cause une logique d offre unilat rale Comme nombre de services pu blics les biblioth ques universitaires davantage que les biblioth ques mu nicipales se sont longtemps caract ri s es par une domination de la logique de l offre En universit cette logique a t d autant plus forte qu elle est l gitim e par la prescription d termi nante des enseignants Remarquons au passage que si la grande enqu te de 1993 avait confirm le r le d cisif des enseignants dans la prescription de lecture l tude plus r cente du campus de Jussieu nuance ce r le7 D une certaine mani re un des apports des enqu tes en biblioth que universitaire serait de tendre remettre en cause cette logique d offre unilat rale des degr s di vers les r sultats devraient conduire les professionnels non pas renoncer l offre de produits et services en ligne mais au moins en reconsid rer les modalit s et rechercher une meilleure interactivit entre l offre et la demande Une autre probl matique essen tielle concerne non plus la nature et les formes de l offre mais les repr sentations que les professionnels se font de leurs usagers cet gard
10. cupations des pro fessionnels r gularit et modalit s de la fr quentation r partition des prati ques entre tude et consultation sur place des collections en libre acc s temps moyen pass dans les salles de lecture temps d attente consenti pour acc der la biblioth que ou pour obtenir un document satisfac tion vis vis de l offre de collection de la qualit des espaces et des condi tions de travail fr quentation d autres biblioth ques attentes prioritaires en mati re de services satisfaction ou insatisfaction vis vis de services particuliers photocopie catalogues pr t entre biblioth ques ressources en ligne qualit de la relation avec le personnel de la biblioth que etc L investigation peut porter aussi sur l influence de la prescription en seignante les rythmes de la vie tu diante et le r gime d ouverture de la biblioth que les obstacles et les dif ficult s rencontr es dans l usage des biblioth ques etc Mais au del de la mesure de ni veaux de satisfaction de l identifica tion de groupes d usagers et d une typologie des usages ces tudes sou l vent aussi des questions qui peu vent conduire les biblioth caires revoir plus profond ment leur vision des usagers et sans doute modi fier leur offre et leurs pratiques On en prendra deux exemples la place des nouvelles technologies dans les pratiques tudiantes et le contraste entre perception empi
11. es Po 2003 3 Les tudiants face la lecture tudes r unies par Lise Bois et Corinne Leblond Artois Presses Universit 2005 4 HORELLOU LAFARGE Chantal SEGR Monique Sociologie de la lecture La D couverte 2003 5 LAHIRE Bernard La culture des individus La D couverte 2004 6 PolssENOT Claude La fin des h ritiers lec ture et comp tence documentaire des tudiants d aujourd hui 2004 http archivesic ccsd cnrs fr sic_00000927 html 7 PoISsENOT Claude RANJARD Sophie Usages des biblioth ques approche sociologique et m tho dologie d enqu te Presses de l Enssib 2005 8 VourC H Ronan Loisirs et pratiques cultu relles des tudiants OVE Infos n 7 novembre 2003 Enqu tes r centes en biblioth que universitaire 9 Credoc Enqu te sur les pratiques documen taires des tudiants chercheurs et enseignants chercheurs de l universit Pierre et Marie Curie Paris VI et de l universit Denis Diderot Paris VII 2005 Disponible sur le site du Credoc tudes et rapports en ligne http www credoc fr publications etudes php 10 Ipsos Enqu te sur les pratiques de lecture des tudiants de Paris IV 2005 Compte rendu par Fran ois de Singly Les tudiants lisent en core Sciences humaines n 161 juin 2005 p 28 33 11 JLM Conseil Enqu te aupr s des lecteurs de Sciences Po 2005 12 SCP Communication
12. es de lecture fournissant de bonnes conditions de travail pour l tude espace calme si lence situ es proximit des lieux de cours collections pertinentes en nombre suffisant espaces de travail en groupe conditions d acc s facili t es qu il s agisse des jours et heures d ouverture du libre acc s aux rayons ou de la gratuit du plus grand nom bre de prestations Ces fonctions fon damentales constituent aujourd hui volens nolens la raison d tre de ce service public Les services communs de la docu mentation sont invit s am liorer leur connaissance des besoins et at tentes des usagers et valuer leur niveau de satisfaction Le contrat est susceptible de leur apporter des moyens cette fin Au moment o ces enqu tes vont se multiplier et le march des enqu tes se d velopper il importe qu elles soient men es avec le plus de rigueur le plus de pro fessionnalisme possible Ne pas s emp cher de remettre en cause nos repr sentations tre capa ble de modifier notre regard sur les services rendus plaiderait pour le re cours des prestataires ext rieurs plu t t qu des enqu tes produites en in terne Il faut souhaiter en tout cas que s am liorent les cahiers des charges 8 Credoc tude relative aux pratiques documentaires des tudiants doctorants chercheurs et enseignants p 69 9 Minist re de l ducation nationale de l Enseignement sup rieur et de la
13. itaires no tamment en le de France tudiants en lettres et sciences humaines de l acad mie de Paris 12 Fondation nationale des sciences politiques 11 biblioth que Sainte Genevi ve 13 biblioth ques de l universit Paris IV 10 Paris X Nanterre 14 et tout r cemment tudiants et en seignants chercheurs des universit s de Paris VI et Paris VII sur le campus de Jussieu 9 Des tudes par sonda ges ont galement t men es dans d autres r gions comme par exemple par le service inter tablissements de coop ration documentaire des uni versit s de Grenoble II et de Greno ble MI 15 Au regard du chercheur ces son dages effectu s en biblioth ques peuvent passer pour la r plication d enqu tes d j prouv es et n ap porter aucun enseignement nouveau Ces enqu tes ne font elles pas que r p ter en les d clinant localement des constats d j effectu s il y a une quinzaine d ann es Sans doute faut il bien distinguer les tudes de publics produites en vue d une recherche universitaire et les enqu tes condui tes la demande des professionnels Du point de vue de la recherche la pr occupation dominante est d in terroger les pratiques sociales et de renouveler si possible l analyse de ces pratiques Consid r es sous cet angle les enqu tes conduites en bi blioth que universitaire se confor ment des r gles de l art prouv es Sur le plan de la m thode en effet
14. l tude du Credoc men e Jussieu sur deux chantillons d tudiants les uns interrog s sur le campus les autres dans les biblioth ques a clairement mis en vidence les comportements de groupes d usa gers bien diff renci s Tandis que les tudiants tr s assidus de la biblioth que l ont lue pour y travailler sur leurs propres notes secondairement pour consulter les collections les autres groupes d usagers ne sont pas moins utilisateurs de la biblioth que mais travaillent autant leur domicile et pr f rent y passer pour emprunter y s journer pour consulter Ces der niers viennent moins souvent mais n anmoins r guli rement Comme le souligne B Maresca il y aurait un danger inf rer d une tude de public r alis e aupr s des seuls usa gers rencontr s dans les salles de lecture des biblioth ques les caract 7 30 8 des tudiants d clarent acheter un livre parce que les enseignants leur ont conseill de l acheter mais 65 9 pour se constituer une biblioth que personnelle ENQU TES DE PUBLICS DANS LES BIBLIOTH QUES UNIVERSITAIRES ristiques des comportements et des attentes de tous les publics potentiel lement concern s 8 La biblioth que et ses fonctions fondamentales au del des repr sentations L ensemble de ces enqu tes nous rappelle en tout cas quel point les biblioth ques universitaires res tent pour leurs usagers li es des fonctions de base sall
15. rique par les professionnels de leurs lecteurs et l image qu en donnent les enqu tes La place r elle des nouvelles technologies Par rapport aux enqu tes de la d cennie pr c dente les questions pos es sur l usage des ressources informatis es catalogues p riodi ques lectroniques bibliographies en ligne etc mises la disposition du public par les biblioth ques et d une mani re g n rale sur la pratique d In ternet constituent aujourd hui un vaste champ d investigation encore largement inexplor Toutes les enqu tes r centes con firment la g n ralisation de la pra tique d Internet chez les jeunes et en particulier chez les tudiants qui disposent aujourd hui d un niveau d quipement extr mement lev plus de 90 Mais elles attestent aussi une v ritable opposition plus ou moins accentu e selon les sites universitaires entre l utilisation des espaces publics principalement pour le travail sur place la consultation et le pr t mais peu pour les ressources informatis es et l usage des espaces priv s La pratique d Internet s effec tue majoritairement domicile pour les tudiants et au bureau ou au labo ratoire pour les enseignants Ainsi Jussieu 51 des tudiants se passent des mat riels informatiques mis leur disposition par les universit s de Paris VI et Paris VII la majorit d entre eux le justifiant par le fait qu ils sont suffisamment
16. s monographiques dans un corpus plus g n ral Pour autant si elles ne contribuent pas forc ment renouveler les m thodes et la connaissance sociologi que ces enqu tes de publics s av rent utiles Elles le sont tout d abord du point de vue de l laboration ou de la v rification des politiques pu bliques l heure de la diffusion mas sive de l information en ligne elles confirment le r le majeur des biblio th ques comme service public de l universit appr ci par une grande majorit d tudiants et jouant un r le non n gligeable dans la r duction des in galit s Face des croyances tr s r pan dues parfois faussement na ves en une providence du tout Internet l utilit des biblioth ques universi taires comme lieux d tudes et de consultation de documents appelle aujourd hui des preuves confirmant par des enqu tes fiables les statisti ques d utilisation issues des syst mes de gestion informatis s Impact des services analyse des usages Sur un plan plus local ces tudes permettent aux directeurs de services communs de la documentation d ap pr cier avec une certaine finesse lim pact des services et de disposer d une analyse diff renci e des usages selon les disciplines et les cycles d tudes Sont en effet d crits des compor tements que les donn es statistiques de biblioth ques ne permettent pas de caract riser et qui sont pourtant au c ur des pr oc
17. s pratiques culturelles montrent en effet que les publics donnent de plus en plus l avantage l enregistrement sonore par rapport au concert ten dent pr f rer la vid o et la t l vi sion au cin ma et que la pratique pri v e d Internet chez soi l emporte sur l utilisation d quipements collectifs o qu ils se trouvent dans l univer sit la biblioth que Cette faible utilisation des res sources num riques est elle la cons quence d une absence de formation des tudiants leur usage et plus pro fond ment encore de l absence de formation de leurs enseignants qu il s agisse de ceux du second degr ou de ceux du sup rieur Grenoble le pourcentage des tudiants ayant suivi des formations la recherche documentaire varie suivant les ni veaux d tudes Jussieu 37 des tudiants estiment avoir re u une formation documentaire 60 jugent ces formations utiles mais seuls 32 estiment que cette formation devrait tre assur e par des biblioth caires Sans doute l ensemble de ces fac teurs p se il dans la sous utilisation des outils informatis s Mais au del des questions techniques des moyens d organisation de la p dagogie ces r sultats posent avec acuit des ques tions de fond Tandis que les discus sions semblent aujourd hui se focali ser sur l usage jug licite par les uns illicite par les autres de messageries personnelles dans les biblioth ques le vrai d b
18. se multiplient alors les enqu tes financ es par les pou voirs publics minist re de la Culture minist re de la Recherche minist re de l ducation nationale comme les publications de chercheurs socio logues ou d mographes Une mission lecture est cr e en 1991 au sein de la Direction de la programmation et du d veloppe ment universitaire DPDU En 1993 un sondage national portant sur plus de 1 500 tudiants cofinanc par Le Monde et le minist re de l ducation nationale confirme que les pratiques 2 Olivier Donnat Les pratiques culturelles des Fran ais La Documentation fran aise 1989 3 Les tudiants et la lecture sous la direction d Emmanuel Fraisse PUF 1993 BBF 2006 Ka Paris t 51 n 2 de lecture et de documentation va rient fortement selon les disciplines elles m mes li es des segmenta tions sociales et que la prescription des enseignants domine les choix des tudiants Une autre enqu te nationale portant sur les enseignants chercheurs confirme le r le d ter minant de la variable disciplinaire il s agit dans ce cas de la variable disci plinaire de recherche Depuis une dizaine d ann es les r sultats de ces tudes nationales se sont enrichis des monographies loca les mais le rythme des enqu tes s est ralenti comme d ailleurs celui des pu blications de recherche consacr es la lecture tudiante Le cas tr s par ticulier de la r gion parisienne
19. ycle Les p riodiques lectroniques et les bases de donn es connaissent un succ s encore plus mitig Sciences Po 46 des tudiants d clarent ne jamais les utiliser et 22 une fois par an Jussieu 53 2 des tudiants en sciences pr sents en biblioth que in diquent qu ils ne connaissent aucune base de donn es 26 citent Google Scholar peine 10 citent le Sys t me universitaire de documentation Sudoc Grenoble 71 8 des lec teurs d clarent ne jamais consulter les revues lectroniques 61 igno rent les bases de donn es et seuls 6 1 d clarent venir la BU pour les consulter Bref m me s il faut nuancer selon les sites et les cycles d tudes la fai blesse du taux d utilisation des outils informatis s en BU est un fait attest et disons le compte tenu des enjeux humains et financiers probl mati que L interpr tation de ce fait ne va pas pour autant de soi mais il pa ra t au moins indispensable d ouvrir largement le d bat Ce fait refl te t il une insuffisance de l offre en termes de moyens nombre de postes T moigne t il d une inadaptation techni que de l offre les tudiants pr f rant de plus en plus utiliser leurs propres micro ordinateurs et ne disposant pas d assez de moyens techniques pour le faire alimentation lectrique r seaux Wifi S agit il d une tendance BBF 2006 EX Paris t 51 n 2 lourde de la soci t Les tudes sur le
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